Identification des besoins en formation dans le domaine des
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Identification des besoins en formation dans le domaine des
COMITE PERMANENT INTER-ETATS DE LUTTE CONTRE LA SECHERESSE DANS LE SAHEL. CILSS SECRÉTARIAT EXÉCUTIF --PROGRAMME MAJEUR GRN PROGRAMME RÉGIONAL DE PROMOTION DES ÉNERGIES DOMESTIQUES ET ALTERNATIVES AU SAHEL PREDAS IDENTIFICATION DES BESOINS EN FORMATION DANS LE DOMAINE DES ÉNERGIES DOMESTIQUES EN MAURITANIE. Rapport définitif Consultant : DIENG Mika Yéro Décembre 2002 SOMMAIRE I CONTEXTE/MÉTHODOLOGIE/INTRODUCTION Page 5-5 II PRÉSENTATION GENERALE DE LA MAURITANIE Page 6-8 2.1 Climat et végétation 2.2 Structures politiques et administratives 2.3 Démographie 2.4 Les différents secteurs d’activités économiques 2.5 Les politiques macroéconomiques Page 6 Page 7 Page 7 Page 8 Page 8 III LES INDICATEURS DE CONSOMMATION Page 10-11 3.1 Revenu des ménages 3.2 habitat, 3.3 Taille des ménages 3.4 Dépense moyenne des ménages pour les besoins énergétiques en milieu rural Page 10 Page 11 page 11 Page 11 IV ANCRAGE INSTITUTIONNEL Page 12-14 V LES RESSOURCES ÉNERGÉTIQUES Page 15-17 5.1. les énergies fossiles 5.2 Le Potentiel éolien 5.3 Le potentiel Solaire 5.4 Le patrimoine forestier 5.5 Energie Hydraulique. Page 15 Page 15 Page 15 Page 16 Page 17 VI CONSOMMATION D’ ÉNERGÉTIQUE 6.1 La consommation des produits pétroliers 6.2 Consommation du gaz butane 6.3 Consommation du charbon de bois 6.4 Vente d’énergie électrique 6.5 Intensité énergétique : performance du secteur 6.6 Consommation D'énergie Par Habitant 6.7 Consommation d’énergie dans les ménages 6.8 Consommation des activités productives et domestique : le Bilan énergétique 2 Page 18-23 Page 18 Page 18 Page 19 Page 20 Page 21 Page 21 Page 21 Page 22 VII LES PRINCIPAUX ACTEURS DES ED Page 24-25 VIII ANALYSE DES BESOINS DE FORMATION DANS LE DOMAINE DES ED Page 26-29 Page 26 8.1 besoins de formation dans le domaine des ED (Public) 8.2 besoins en formation des charbonniers. Page 27 8.3 besoins en formation des artisans Page 28 8.4 besoins en formation des Groupements, associations et coopératives féminines Page28 8.5 Renforcement des capacités des ONGs Page 29 8.6 Renforcement des capacités du secteur privé des ENER. Page 29 IX STRUCTURES DE FORMATIONS EXISTANTES Page 30-33 9.1 Dispositif de formation et Capacité d’accueil. 9.2 Pédagogie/didactique adaptée aux groupes cibles 9.3 Coût de la Formation technique et professionnelle 9.4 Durabilité 9.5 Méthode d’évaluation 9.6 Capacité de formation dans le domaine de la formation TP 9.7 Modules sommaires de formation. Page 30 Page 31 Page 31 Page 32 Page 32 Page 32 Page 33 X CONCLUSION Page 34-34 Annexes 1§1 bis :Fiches enquêtes Annexe 2 : Extrait de code de conduite pour l’accès au fonds pour la promotion de la formation professionnelle technique et le perfectionnement : Annexe 3 : modules de formation Bibliographie page 40 Personnes rencontrées Page 41 3 Liste des abréviations ADER AFD ANEPA BE BTS BEP CNEMP Agence de Développement de l’Electricification Rurale Agence Française de Développement Agence Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement Brevet d’Etude Brevet de technicien supérieur Brevet d’Enseignement Professionnel Centre Nationale de l’Enseignement marin et de la pêche CRED CTED, CNED Commissions Régionales Environnement et Développement Comité Technique Environnement et Développement Commission Nationale pour l'Environnement et le Développement Durable CDHLCPI CILSS CSLP CNEA CNLCD CNFA CM CSET CF CFPM CFPP CFPT DPF DE DH DEAR ED EPVC ENER FTP FMI Commissariat aux Droits de l’Homme à la lutte Contre la Pauvreté et à l’Insertion Comité Inter Etats de Lutte Contre la Sécheresse Cadre Stratégique de la Lutte Contre la Pauvreté Commission Nationales des Energies Alternatives Comité National de Lutte contre la désertification Comité national de Foyers améliorés Cellule de la maîtrise de l’Energie Centre Supérieur d’Enseignement Technique Centre de Formation Centre de formation et perfectionnement Marin Centre de Formation Professionnelle et de Perfectionnement Centre de Formation Technique Direction de la promotion Féminine Direction de l’Electricité Direction des hydrocarbures Direction de l’environnement et de l’Aménagement Rural Energie domestique Enquête sur les conditions de vie des ménages Energie renouvelables Formation Technique et Professionnelle Fonds monétaire internationale GPL Gaz de Pétrole Liquéfié LCP MAED MHE MDRE MEN MFPTJ MF MCAT ONG ONS OMVS PIB PPTE PRS PDLCD PGRNF ESMAP SOMELEC SECF SEAEO SOMAGAZ UM TEP Lutte Contre la Pauvreté Ministère des Affaires Économiques et de Développement Ministère de l’hydraulique et de l’énergie Ministère du développement rurale et de l’environnement Ministère de l’éducation nationale Ministère de la Fonction publique, du Travail, de la jeunesse et du sport/ Ministère des Finances Ministère du Commerce de l’Artisanat et du Tourisme Organisation Non Gouvernementale Office nationale de la statistique Organisation de la mise en valeur du fleuve du Sénégal Produit intérieur brut Pays Pauvres Très Endettés Programme Régional Solaire Plan Directeur de lutte contre la désertification Projet de gestion rationnelle des ressources naturelles forestiéres World bank energy secteur Assessment Program Société Mauritanienne d’Électricité Secrétariat d’Etat à la Condition féminine Secrétariat d’Etat à l’Alphabétisation et l’enseignement originel Société Mauritanienne de GAZ butane Ouguiya Tonne équivalent pétrole 4 Liste des abréviations UNICEF United Nations Childhood and Education Fund I /INTRODUCTION/CONTEXTE/METHODOLOGIE La Mauritanie est dépourvue à ce jour de sources d'énergie commerciale. Elle est dépendante à 100% de l'extérieur pour satisfaire ses besoins en énergies commerciales (Produits Pétroliers). Le secteur énergétique moderne est basé entièrement sur l'importation de produits pétroliers. Les gisements solaires et éoliens bien que potentiellement porteurs n'ont pas jusqu'ici contribué de manière significative à la production nationale d'énergie primaire malgré un processus d’électrification rurale visant à électrifier un plus grands nombre de villages du pays engagé dans le cadre d’ une Agence de Développement de l’électrification rural (ADER) crée il y’a plus de 2ans. La cuisson des aliments, les besoins d’énergie des activités de teinture, le combustibles certains fours à pains, etc…sont couverts à hauteur de 90% par les ressources ligneuses (bois et charbon de bois. Pour la cuisson des aliments, le bois de chauffe constitue la source d’énergie pour plus de 48% des ménages, suivi du GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) pour 28%. Pour réduire la consommation du charbon de bois, le Gouvernement à mis en place d’importants programmes de diffusion du gaz butane (GPL) et des foyers améliorés. L’énergie électrique est totalement produite la Société Mauritanienne de fourniture d’électricité (SOMELEC) à partir des centrales thermiques fonctionnant soit au fuel soit au gazole. La méthodologie adoptée a tenu compte des objectifs spécifiques visés par le PREDAS et du souci global du CILSS visant le renforcement des compétences des acteurs au niveau des États membres dans le domaine des Energies Domestiques (ED) sur le plan de la planification, la communication et la mise en œuvre d’un plan national des ED ; Quatre principes sous –tendent cette méthodologie : 1) Des enquêtes effectuées sur support de fiche d’enquête spécifique à chaque sous -catégorie d’acteurs.(Annexe 1 et 1 bis) L’échantillonnage a porté sur quarante-cinq artisans soit cinq artisans par Moughattaa (Préfecture) à Nouakchott 2) Des entretiens avec des responsables de projets, des cadres et techniciens des structures administratives chargées de la gestion du secteur ( MHE, MDRE, MAED, SECF, CDHLCPI, MEN, MFPTJS, SEAEO) notamment les membre du l’équipe technique d’appui du PREDAS et des cadres potentiels membres du comité de pilotage. 3) Des réunions organisées avec des responsables de la formation technique et professionnelle,( secteur public, para- public et privés) et avec des partenaires au développement. (Banque Mondiale, PNUD, GTZ etc..) 5 4) Une visite sur la zone d’exploitation forestière ( GUIDIMAKHA 600km au Sud-Est de Nouakchott) d’une durée de 5 jours en compagnie d’un sociologue et d’un formateur pour rencontrer des charbonniers. II PRESENTATION GENERALE DE LA MAURITANIE 2.1 Climat et végétation Située dans la partie occidentale du désert, entre les 15 et 17 èmes degré de latitude nord, les 5 et 7 èmes degrés de longitude ouest, limitée à l'ouest par l'Océan Atlantique, au Sud par le Sénégal, à l'Est et au Sud-Est par le Mali, au Nord par l'Algérie et au Nord-Ouest par le Sahara occidental, la Mauritanie, pays le plus aride du Sahel couvre une superficie de 1.030.700 km² dont plus de 75% en zone désertique. Elle connaît deux (2) saisons : - Une saison d’hivernage dont la durée ne dépasse guère trois mois et dont la pluviosité est irrégulière et mal répartie, - Une saison froide très courte (novembre, décembre, janvier, février) • • • • Le pays se subdivise en quatre zones éco-climatiques suivantes : la zone aride, la zone sahélienne, la zone du fleuve et La façade maritime. La zone aride, la plus vaste entité écologique du pays, comprend des sous entités différentes les unes des autres, avec des ressources bio-génétiques maigres et éparses, localisées dans des espaces extrêmement spécifiques. Les principaux problèmes qui se posent à cette zone, concernent la protection contre l’ensablement des Oasis, des villes, des points d’eau et des ouvrages hydrauliques (petits périmètres de décrue) et la lutte contre l’érosion hydrique provoquée par les crues torrentielles des oueds. La zone sahélienne, espace biogéographiqie de transition entre la zone aride et la zone du fleuve, comporte des formations végétales de type arbustif et arboré ainsi que d’autres richesses biologiques relativement plus abondantes et plus stables que dans la précédente. Les peuplements les plus couramment rencontrés sont: Acacia sieberiana, Acacia seyal, Crateva religiosa, Combretum spp, Adansonia digitata, Piliostigma reticulatum, Borassus flabelifer, Mitragyna inermes, Raphia soudanica, Tamarinus indica, Grewia bicolor, Pterocarpus luscens et commifora africana. Dans certaines zones dunaires on rencontre des peuplements d'Acacia senegal, Acacia tortilis, et Balanites aegyptia avec des prédominances nettes de l'une ou de l'autre espèce. La zone du fleuve est le siège traditionnel d'activités agro-sylvo-pastorales. A l'exception des terres de cultures de décrue (Chemama), cette zone était couverte de formations forestières denses et concentrait l'essentiel des forêts classées du pays. On rencontre dans cette zone des peuplements plus ou moins denses d'Acacia nilotica, des formations mixtes à base de Balanites aegyptiana, 6 Acacia albida, Ziziphus mauritania et Bauhinia rufescens ainsi que quelques galeries forestières peuplées de Bauhinia rufescens, Combretum spp, Ziziphus mauritania Tamarinus indica et Anogeissus La façade maritime s'étend sur près de 750 km entre Nouadhibou et N'diago. Elle abrite deux parcs naturels: le Banc d'Arguin et le Diawling. Le Banc d'Arguin est classé parmi les réserves ornithologiques mondiales de première importance. Le parc du Diawling de moindre importance et qui jouxte le parc sénégalais du Djouj est en cours d'aménagement. On rencontre des peuplements de Mangroves à base de Rhizophora racimosa et d'Avicennia nituda dans le parc du Banc d'Arguin et le bas delta du fleuve Sénégal 2.2 Structures politiques et administratives La Mauritanie s'est dotée depuis juillet 1991 d'une constitution instituant une démocratie pluraliste. Le pouvoir exécutif est de type présidentiel et le parlement est bicaméral (Assemblée et Sénat). L'action du Gouvernement est conduite par un Premier Ministre, nommé par le Président de la République. Le parlement dispose de la faculté de censurer le Gouvernement. Le pays est découpé en 13 régions (Wilaya) et en 53 départements (Moughataa). Les wilayas sont placées sous l'autorité de Gouverneurs assistés chacun de deux Gouverneurs adjoints l'un pour les affaires administratives et l'autre pour les affaires économiques. Les départements sont administrés par un préfet (Hakem). Le Gouverneur coordonne l'activité de l'ensemble des services décentralisés de l'Etat. La Mauritanie compte 205 communes dont 163 communes rurales. Celles-ci sont dirigées par des Maires élus et constituent de véritables entités territoriales décentralisées tant dans leur administration que dans leur gestion. La loi portant création et organisation des communes leur confère de larges attributions, mais certaines n'ont pas encore été confirmées par des décrets d'application. Les communes sont appelées à devenir des partenaires incontournables de l'Etat pour toutes les actions de promotion du développement durable du pays. Par ailleurs, les populations ont pris conscience de l'intérêt des communes et élisent de plus en plus des cadres de haut niveau, en activité ou à la retraite, aux fonctions de Maire. Ceux-ci sont capables de concevoir et de mettre en oeuvre de véritables plans de développement multisectoriels avec le concours de l'Etat (projets de coopération décentralisée), des ONG et des villes européennes avec lesquelles leurs communes sont jumelées. 2.3 Démographie Selon le Fonds des Nations Unies pour la population , la Mauritanie comptait 2.493.000 habitants en 1998. La densité moyenne de la population s'établit à 2,4 ha par km2 . Celle-ci est très contrastée entre le Nord désertique ou la densité est de 0,4 ha au km2 et la zone du fleuve ou elle atteint 20 ha au km2. Les régions les plus peuplées sont dans l'ordre le District de Nouakchott (608.228), le Hod el Chargui (261.203), le Brakna (225.532), le Gorgol (211867), le Trarza (206.806), l'Assaba (200.840), le Hod el Gharbi (194.103) et le Guidimakha (141.350). L'inchiri avec 13.518 est la région la moins peuplée. (Sources: estimations O.N.S. pour 1996) La population mauritanienne était principalement rurale (86%) jusqu'au début des années 70. L'exode massif des populations, consécutif aux années de sécheresse et à la désorganisation de l'économie traditionnelle des zones rurales, a donné naissance à une formidable dynamique 7 d'urbanisation. Celle-ci reste encore soutenue malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics en matière de développement des terroirs villageois et de lutte contre la pauvreté. La population urbaine est à présent estimée à 53%, avec un taux annuel moyen de croissance de 5,1%. Les concentrations de population se font principalement autour de Nouakchott (7% / an) et de Nouadhibou (6% /an). Le taux moyen de croissance de la population est estimé à 2,9%. On compte en moyenne 5,1 personne par famille. L'espérance de vie est de 51 ans. . 2.4 Les différents secteurs d’activités économiques La Mauritanie fait partie des pays à faible revenu ; le PIB par tête était de 396 dollars en 1998, soit 74.576 Ouguiyas1. L’économie est marquée par la prédominance du secteur rural qui joue un rôle important, notamment en matière de sécurité alimentaire et de création d’emplois. Le secteur rural emploie plus de 50% de la population active, mais n’a contribué que pour 20% environ du PIB en 1998. Ses deux principales composantes sont l’agriculture et l’élevage ; ces activités sont essentiellement extensives et se caractérisent par une faible productivité. Dans le cadre de la mise en oeuvre des réformes économiques, le secteur rural a connu d’importantes mutations qui ont entraîné une augmentation des productions agricoles, la création d’un environnement propice à l’initiative privée, le recours aux nouvelles technologies plus appropriées et une relative amélioration des conditions de vie des habitants. Cependant, les objectifs en terme d’autosuffisance et de sécurité alimentaire ne sont pas totalement atteints. Le secteur secondaire regroupe les activités minières, la pêche industrielle et les industries manufacturières ; il fournit 30% du PIB. Le secteur tertiaire fournit environ la moitié du PIB ; il a connu un développement rapide au cours des deux dernières décennies. Il représente aujourd’hui la principale source de richesses du pays. 2.5 Les politiques macroéconomiques Le pays a engagé en 1985 un premier Programme d’Ajustement Structurel qui a enregistré des résultats encourageants ; il visait le rétablissement des grands équilibres macro-économiques, la maîtrise de l’endettement, la libéralisation de l’économie et la réforme du cadre de l’investissement. Un second programme a été mis en oeuvre pour la période 1992-1998 ; il a permis des progrès sensibles : le taux de croissance économique est passé de 1,7% en 1992 à 4,9% en moyenne pour la période 1993-1998, en raison des bonnes performances enregistrées par les principaux secteurs de l’économie, l’agriculture, l’élevage, la pêche et les mines. La mise en oeuvre d’une politique réaliste et prudente a permis d’éviter l’aggravation du niveau d’endettement du pays grâce aux recours à des prêts concessionnels. Le pays continue d’utiliser le rééchelonnement de sa dette pour combler ses besoins de financement. Les réserves en devises du pays se sont améliorées entre 1995 et 1997 ; exprimées en mois d’importations, elles sont passées de 1,8 mois en 1995 à 4,5 mois en 1997. 1 La monnaie nationale ; un 1$ us = 280 UM en 2002 8 En 1998, les négociations entre la Mauritanie, le FMI et la Banque Mondiale ont permis l’éligibilité du pays à l’initiative PPTE2. Elle a achevé l’élaboration de son cadre Stratégique de lutte contre la Pauvreté (CSLP) en Janvier 2001. Le CSLP constitue désormais le document de référence pour la politique de développement économique et social du pays. Parmi les Cinq domaines prioritaires l’éducation occupe une place importance. Aperçu des indicateurs du secteur de l’éducation . ref : 1999 1999 1999 1999 1999 1999 1996 2000 1999 Indicateurs Taux brut d’scolarisation Taux brut d’scolarisation des filles Proportion d’enfants qui termine le cycle fondamental Proportion de filles atteignant la 6ème du fondamental Nouveaux entrants en 1ère année de l’enseignement secondaire Ratio élèves/enseignants dans le premier cycle du secondaire Taux d’analphabétisme des adultes Taux d’alphabétisation global Dépenses d’éducationen pourcentage du PIB Source ONS 2000 2 Pays Pauvres Très Endettés 9 valeur 86% 81% 55% 50% 18344 36 42% 57% 3,7% III LES INDICATEURS DE CONSOMMATION 3.1. Revenu des ménages Dans le cadre du suivi –évaluation des programmes retenus dans le CSLP, des enquêtes Permanentes sur les conditions de Vie des Ménages (EPVC) réalisées sur un échantillon réparti en 4 strates (Nouakchott, Autres Villes, rurales fleuves et rural autre) par l’Office National de la Statistique (ONS) en 2000 ont permis de dégager un certain nombre d’indications concernant les revenus des ménages mauritaniens. La dépense totale moyenne au plan national par ménage en 2000 s’est élevée à 615 .362 UM par an. Elle varie sensiblement d’un milieu à l’autre. En effet , dans le milieu urbain la dépense totale moyenne est de l’ordre de 805.707 UM contre 479 .444 UM seulement pour le milieu rural .Aussi cette dépense moyenne affiche des écarts importants entre les différentes willayas ; Tableau 1 Tableau 1 : Structure de dépenses moyennes par ménage et par région en milliers de UM Autocon Alimen- Education Santé logement Autres Dépenses Totales Sommat. Tation Structure de dépenses moyennes par ménages en % En UM Hod chargui 9.95 44.30 0.48 11.01 6.42 27.84 758.8 Hod gharbi 12.97 44.56 0,63 8.95 5.90 26.99 418.6 Assaba 7.81 52.96 0.81 3.38 12.91 22.12 449.8 Gorgol 16.04 48.95 0.55 6.76 9.50 18.20 421.8 Brakna 9.96 54.84 1.13 2.15 5.78 26.13 518.3 Trarza 3.40 49.63 0.94 12.04 7.42 26.57 502.2 Adrar 0.17 57.04 0.71 5.98 12.85 23.25 617.8 NDB 0,35 45.54 1.28 2.21 17.14 33.49 1100.1 Tagant 9.24 45.43 0.83 5.35 8.98 30.17 560.1 Guidimaka 8.32 67.12 0.53 1.84 8.05 13.64 436.1 Tiris zemour 0,06 68.90 0.54 1.69 10.43 18.38 952.1 Inchiri 3.67 53.10 0.92 8.08 13.48 20.75 764.5 NKC 0,04 51.39 1.17 4.14 15.64 27.61 788.9 Dépense 5.25 50.76 0.91 5.86 11.13 26.08 615.4 Totale Dépense moyenne Souce : ONS 2000 10 3.2 habitat, Dans l’ensemble ,les habitations se répartissent en 3 principaux groupes : les habitats de type précaires ( tente , cases et baraques) avec 33% , les maisons en Dur (maisons en ciment , appartements/ cambres ) avec 34% et les autres (maisons en banco ou en pierre) avec 33% . En zone rurale, les maisons sont essentiellement en banco ou de type précaire ? Pour les pauvres et les extrêmes pauvres ,l’habitat est principalement précaire (respectivement 51% et 40%). Les non pauvres habitent essentiellement dans les logements en dur avec un taux de 53%. 3.3 Taille des ménages La maîtrise des données de population apparaît difficile à juger. Mais de manière globale, les prévisions de la population et du nombre de ménages conditionnement de manière appréciable les besoins futurs d’énergie. L’enquête des conditions des vies des ménages réalisées en 2000 fait ressortir les éléments suivants : • • la taille moyenne du ménage est de 6.5 personnes ; une augmentation de la taille des ménages avec le degré de pauvreté ; 8 .3 personne pour les extrêmes pauvres 7.3 personnes pour les pauvres 5 .7 personnes pour les non pauvres. 3.4 Dépense moyenne des ménages pour les besoins énergétiques en milieu rural Toutes les enquêtes effectuées jusque là ont montré que l’énergie en milieu rural est utilisée exclusivement pour les besoins de d’éclairage et de cuisson. Les dépenses moyennes recueillies au cours d’une enquête effectuée dans la région du Trarza (Sud du Pays) par le projet Alizés (tableau ci dessous ) gravitent mensuellement autour 3623 UM et répartis comme suit : Eclairage = 1721 UM Audiovisuel = 388UM Cuisine = 1608 UM ; 11 IV ANCRAGE INSTITUTIONNEL La gestion du secteur des énergies domestiques est assurée conjointement par le MHE et le Ministère du Développement Rural et de l'environnement (MDRE). D'autres Ministères sont également impliqués pour la fixation des prix (MF et MCAT) et la programmation des investissements. Le MHE est compétent pour toutes les questions relatives à la promotion des combustibles de substitution, au développement des équipements solaires et éoliens pour les usages domestiques et à l'utilisation rationnelle de l'énergie ( diffusion de foyers à rendements énergétiques améliorés). L’administration centrale du Ministère chargé de l’énergie comprend entre autres la Cellule de la Maîtrise de l’Energie, la Direction des Hydrocarbures, la Direction de l’Electricité. La cellule Nationale de Maîtrise de l’énergie. La Cellule est composée de trois services : - Le service de la Comptabilité Energétique, Le service de l’Efficacité Energétique, Le service des Combustibles Domestiques. La Direction des Hydrocarbures Le Directeur est assisté Directeur Adjoint. La Direction des Hydrocarbures est composée par trois services - Le Service des Approvisionnements Pétroliers Le Service des Etudes et du Suivi des Industries Pétrolières Le Service de la Normalisation et de la Réglementation. La Direction de l’électricité : Le Directeur de l’électricité est assisté par un Directeur Adjoint La Direction de l’électricité est composée de trois service : - le service des Etudes et de la Planification le service de l’électrification rurale le service de la Normalisation et de la Réglementation. Le MHE assure le suivi et le contrôle des activités de la Société Mauritanienne de Gaz (SOMAGAZ), de l’Agence Décentralisée d’Electrification Rurale (ADER) Le Comité National de Butanisation et la Commission Nationale des Energies Alternatives (CNEA) censés assister le MHE dans la définition des stratégies de promotion de ces deux types d'énergie ne sont pas fonctionnels. La dernière réunion de la CNEA remonte à mars 1991. 12 Le MDRE est compétent pour toutes les questions relatives à l'environnement, à la gestion des forêts et de l'offre ligneuse, à l'aménagement des eaux de surface et à la protection des sols. Pour toutes ces questions, le MDRE s'appuie principalement sur la Direction de l'Environnement et l'Aménagement Rural (DEAR). Direction de l'Environnement et de l'Aménagement Rural (DEAR) Le Directeur est assisté Directeur Adjoint. La DEAR est structurée en quatre services - le Service de l'Environnement. le Service de la Protection de la Nature le Service Hydrologie le Service Ingénierie Le cadre institutionnel du secteur de l'environnement est particulièrement complexe. Il existe en effet de nombreuses structures souvent inefficaces et redondantes, souffrant d'un manque notoire de moyens humains et matériels. Ces handicaps limitent singulièrement l'action du MDRE dans les domaines notamment de la reforestation et de l'exploitation rationnelle des formations naturelles. Parmi les structures existantes on peut notamment citer: La CNED La Commission Nationale pour l'Environnement et le Développement Durable (CNED) a été mise en place en décembre 1995 par le Gouvernement en tant qu'instance d'orientation et de coordination en matière environnementale. Cette commission est présidée par le Ministre du Développement Rural et de l'Environnement. Elle est assistée par un Comité Technique Environnement et Développement (CTED), présidé par le Secrétaire Général du MDRE. Le CTED comprend plusieurs groupes de travail dont celui de l' "Environnement et Energie". La CNED a été décentrée à l'échelle régionale, où il a été créé, notamment dans trois wilayas (Adrar, Brakna et Gorgol), des Commissions Régionales Environnement et Développement (CRED) présidées par les Walis. Le Délégué régional et le Chef de service de l'environnement assurant respectivement la vice-présidence et le secrétariat. La CNED ne s'est jamais réuni faute de rapports que la CTED devait pourtant lui soumettre semestriellement. Le CNLCD Auparavant, le Gouvernement avait créé en 1981 un Comité National de Lutte Contre la Désertification (CNLCD). Celui-ci était censé constituer un cadre privilégié et un outil approprié de coordination, de contrôle et d'intégration de l'ensemble des actions de développement dans l'optique d'une amélioration des performances tant au plan de la lutte contre la désertification qu'en matière de conservation des ressources naturelles. Ce comité n'a également pas fonctionné en l'absence de stratégie claire, de plan d'actions et de moyens matériels et humains. 13 Le CNFA Le Comité National de Foyers Améliorés, qui devait planifier, coordonner et évaluer les actions de diffusion des foyers améliorés, n'est pas non plus opérationnel. Sa dernière réunion remonte en effet à mars 90. Le CILSS La Mauritanie est membre du Comité Inter Etats de Lutte Contre la Sécheresse au Sahel (CILSS). Le CILSS est très actif dans la lutte contre la désertification. Sa stratégie d'intervention repose sur trois options principales: - Rendre à l'homme son rôle de moteur du développement; rebâtir l'économie sur des bases saines; réaménager l'espace pour un nouvel équilibre écologique. Le CILSS contribue à la mobilisation de financements notamment du secteur des énergies domestiques: Programme régional Gaz, Programme Régional Solaire, PREDAS. Le Secrétariat d’Etat à la Condition Féminine Le Secrétariat d’Etat à la Condition Féminine (SECF) intervient dans le domaine de la promotion féminine. Ainsi différents volets associés au générique femme ont été ciblés à savoir : femme et famille, femme et vie associative, femme et société, femme et population, femme et environnement, femme et information. Le volet femme et environnement a été introduit pour encourager l’implication des femmes dans la gestion rationnelle des ressources naturelles (utilisation rationnelle de l’énergie). Dans ce cadre , le SECF essaye de valoriser le rôle de la femme dans la lutte contre la désertification et le protection de la nature, notamment dans le système de gestion des énergies domestiques. Les administrations centrales des trois Départements (CME, DH, DE, DEAR DPF) manquent cruellement de moyens humains et matériels suffisants pour leur permettre d'assumer efficacement leur mission de planification, et de contrôle. 14 V LES RESSOURCES ENERGETIQUES 5.1 les énergies fossiles. La recherche pétrolière s'effectuait dans Le Bassin Atlantique a mis en évidence d’importantes réserves de pétrole (200 millions de barils pour des puits) et 30 milliards de m 3 de Gaz Naturel. L'interprétation Géochimique a fourni un nouvel encouragement en prouvant que de significatives quantités d'hydrocarbures ont pu être générées dans puits. 5.2 Le Potentiel éolien De nombreuses tentatives ont été effectuées par plusieurs auteurs en vue d'estimer directement ou indirectement la ressource éolienne en Mauritanie. De leurs évaluations, il résulte que la principale ressource existante est localisée sur la côte, avec des vitesses moyennes annuelles d'environ 8m/s. A l'intérieur du pays, les vitesses moyennes seraient d'environ 5m/s. Alors qu'elles diminueraient à 4m/s. voire à des valeurs plus basses, dans l'extrême méridionale. D'une façon générale, le potentiel éolien est très important non seulement par la force ses vents, mais aussi par leur régularité tout au long de l'année. En effet pour les 12 stations de mesures existantes environ 7643,9 KWh/m2/an sont disponibles. L'intensité des alizés et harmattans dans cette région ces dernières années renforce le potentiel éolien du pays. L'évaluation faite, montre que le gisement éolien de la Mauritanie est considérable, particulièrement dans les régions côtières du nord-ouest du pays. Cette évaluation a donc permis de donner une première approximation de ce gisement, offrant ainsi la possibilité de choisir le type d'éolienne à exploiter suivant le site, et le dimensionnement à faire éventuellement. 5.3 Le potentiel Solaire A l’heure actuelle il n’existe pas d’évaluation détaillée du gisement énergétique solaire en Mauritanie s’appuyant sur des campagnes de mesures sur site de longue durée. Seules les mesures classiques effectuées sur la durée d’insolation effective ainsi que certains nombres de donnés météorologiques portant sur des durées limitées sur certaines villes sont disponibles ; L'examen des données acquises en ce qui concerne le rayonnement solaire à l'aide de statistiques significatives montre un nombre élevé d'heures d'ensoleillement (moyenne à Nouakchott et à Nouadhibou, soit environ 3.200 heures/an. En Mauritanie, la bonne régularité saisonnière de l'ensoleillement (moins de 30 % d'écart entre la période la plus ensoleillée aux mois de Mai et de Juin, et la période la moins favorable, soit Novembre et Décembre, rend la ressource solaire convenable pour plusieurs applications. Globalement on peut estimer que l'énergie solaire qui frappe une superficie plane et normale aux rayons soit en moyenne supérieure à 5,5 KWh/m2 par jour, et que l'énergie captée par un collecteur plan d'énergie solaire soit de l'ordre de 1,2 KWh/m2 par jour. 15 5.4 Le patrimoine forestier L’estimation, des surfaces des formations ligneuses est réalisée par J. Fontes (Évaluation des ressources forestières en Mauritanie. Situation 1980-1985), Elle était basée sur l’interprétation de la carte au 1/50 000 (USAID, 1981). Aucune actualisation des données n’est entreprise depuis lors ; il en découle que ce secteur est totalement inconnu et sa planification ne peut être que très approximative et donc peu fiable. La couverture spatiale du pays, avec des types de formation très variables, apparaît claire et éparse. Les ressources forestières naturelles occupent 4.387.000 hectares de superficie repartis en :3.785.000 hectares de formations naturelles arbustives, 525.000 hectares de formations arborées mixtes et 77.000 hectares de formations arborées considérées denses dont environ 2.000 hectares de palmeraies et 48.000 hectares de forêts classées. Le domaine classé de la Mauritanie comprend 30 forêts classées de superficies variables de 115 hectares à 13.040 hectares occupant une superficie de 48.000 hectares dont un grand nombre d’entre elles est dans un état de dégradation prononcée voire disparition. Une grande partie de ces forêts classées se localise dans la vallée du Fleuve Sénégal (19 forêts couvrant ensemble près de 22.000 hectares dans les wilayas du Trarza, Brakna et Gorgol) et son affluent le Karakoro, (5 forêts couvrant ensemble près de 2.300 hectares dans la wilaya de Guidimaka). Les autres forêts classées sont reparties entre les wilayas de l’Assaba (2 forêts couvrant ensemble 16.105 hectares autour de Kiffa), du Tagant (3 forêts couvrant ensemble 6.645 hectares) et du Hodh El Gharbi (1 forêt couvrant un peu plus de 1.600 hectares). L’offre en bois - énergie est mal connue : les données sont anciennes (ESMAP 1988) et parfois contradictoires à cause de problèmes d’estimation de la disponibilité réelle en bois. Les superficies forestières sont estimées aujourd’hui à 3.500.000 d’hectares ce qui représente une couverture de moins de 3,5 % de formation végétale constituée de savane claire, de steppes à Acacia et de brousse arbustives dont la possibilité naturelle moyenne est estimée à 0,16 m3/ha/an d’où une production annuelle de 560.000 m3. Le PDLCD, Plan Directeur de Lutte Contre la Désertification de 1987 estimait le volume brut de bois sur pied (hors mangroves et parcs nationaux) à 940.000 de mètres cubes avec de grandes variations régionales (concentration dans le Sud et le Sud Est). La productivité totale brute était évaluée à 6,8 de m3/an. On ne dispose pas aujourd’hui de statistiques fiables et précises sur les potentialités ligneuses nationales; d’où la nécessité absolue d’améliorer les connaissances de base sur le patrimoine forestier par la réalisation d’inventaires, (télédétection, cartographie). Dans tous les cas, cela est au moins certain, la situation actuelle du patrimoine forestier mauritanien est probablement beaucoup moins brillante dans les deux cas d’estimation (ESMAP et PDLCD) La satisfaction des besoins énergétiques estimés à 0,6 m3/habitant/an et couverts à hauteur de 87% par le bois et charbon de bois fait ressortir une consommation globale variant entre 2,3 et 1,4 fois la production suivant les estimations 16 Un tel besoin montre la pression sans cesse exercée sur les ressources ligneuses à la quelle se greffe les autres causes de destruction : les défrichements à des fins agricoles et la propagation des feux de brousse. Sur la base du constat à propos de la crise du bois de chauffage, la ressources en biomasse dans le pays ne pourra pas avoir une importance considérable dans l'utilisation énergétique. Les autres ressources de biomasse, notamment de déchets végétaux, agricoles et animaux, sont limités et ne sont pas exploités de façon systématique 5.5 Energie Hydraulique. Pratiquement inexistante et ayant un caractère tout à fait saisonnier, cette forme d'énergie ne peut être utilisée que pour des micro-réalisations le long du fleuve. Le grand barrage de Foum Gleita (500.000.000 m3 de retenu) est essentiellement utilisé pour l'irrigation. Toutefois, dans le cadre sous-régional (O.M.V.S), le barrage de Manantali offre à la partie mauritanienne un potentiel important d'énergie hydroélectrique. Un accord définitif sur le tracé de la ligne Ouest a été obtenu au cours du 10 ème sommet de l'O.M.V.S tenu les 24 et 25 à Nouakchott. Ce tracé permet l'alimentation de chaque État par une ligne de haute tension. La centrale hydroélectrique de Manantali comportera pour l’essentiel Cinq turbines hydrauliques à arbre vertical de type Kaplan de 41 MW chacune, sous 46 m de chute et cinq alternateurs et transformateurs de 47MVA chacun, sous 46 m de chute. Pour les chutes nettes supérieures à 40 m, la puissance utilisée restera normalement limitée à 47 MVA Dans ce cadre la Mauritanie a souscrit 15 % du productible de la centrale hydroélectrique de MANTALI.(pay take). Le potentiel énergétique que pourrait livrer Manantali après les pertes estimées à 10% varieraient entre 501 et 800 GWh. La part de la Mauritanie devrait se situer entre 75 et 120 GWh. Mais selon des études d’optimisation du potentiel hydroélectrique, le productible moyen de MANANTALI varie fortement en fonction du mode d’exploitation (sans crue artificielle et avec crue artificielle) ; ainsi donc la part de la Mauritanie oscillerait entre 99 GWh et 62 GWh et la puissance garantit pourrait se situer aux alentours de 8 MW. 17 VI CONSOMMATION D’ENERGETIQUE 6.1 : La consommation des produits pétroliers Les statistiques de consommation sont répertoriées et agrégées en un « Marché Sud » et un « Marché Nord », qui sont géographiquement délimités par les régions du Sud et du Nord de la Mauritanie. La consommation de produits pétroliers liquides est 354000 TM Elle est marquée par une prépondérance du gasoil et du fuel oil ; ces produits sont essentiellement utilisés par la Société d’électricité, la pêche industrielle, l’industrie minière et le transport routier. La consommation du pétrole principale source d’énergie pour l’éclairage en milieu rural est donnée dans le tableau ci-dessous. Tableau 2 :Evolution vente Pétrole Lampant e Milliers de TM 1996 1,27 1997 0,76 1998 0,70 1999 0,76 2000 0,28 2001 0,19 Source : Documents Ministère de l’Hydraulique et de l’Energie et BEICIP 6.2 Consommation du gaz butane La demande de gaz butane a été vigoureuse entre 1985 et 1990, période durant laquelle ce combustible était fortement subventionné et le pouvoir d'achat des couches moyennes de la population encore significatif. Les taux de moyens de croissance de l'activité sont progressivement passés de 19,5% entre 1985 et 1990 à 8% entre 1995 et 2000 et 3,7% Tableau 3 : Evolution des ventes de la SOMAGAZ (en milliers de tonnes) Année zone Nord zone Sud Total 1991 1980 7715 9695 1992 2110 8791 10900 1993 2349 10170 12519 1994 2547 10859 13407 1995 2740 11544 14284 1996 3006 12842 15848 1997 2868 12403 15271 1998 2852 12903 15755 1999 3162 14253 17415 2000 3054 14330 17384 Sources: SOMAGAZ, DE L'évolution de la demande de gaz butane est fonction des niveaux de prix du charbon de bois, des taux de croissance des revenus moyens par habitant, des quantités d'emballages injectées régulièrement sur le marché et de la capacité de la SOMAGAZ à améliorer son image auprès des usagers et à faire face (installations de stockage et d'enfûtage) aux besoins du marché. Depuis le milieu des années 90 on observe un net ralentissement, voire un tassement, de la consommation du gaz alors que la demande potentielle de gaz butane reste visiblement forte. Les raisons majeures qui expliquent l’incapacité de la société à satisfaire la demande restent le sous- équipement tant en stockages fixes que mobiles. 18 En effet la demande d’emballages n’est couverte que très partiellement par l’offre de la SOMAGAZ, qui est considérablement réduite au fil des années, ouvrant la voie à des importations (Maroc principalement) d’emballages déclassés qui présentent des risques sérieux pour la sécurité des usagers. Dans les conditions actuelles de gestion de l'activité, la tendance de croissance observée entre 1995 et 2000 soit 3 ,7% par pourrait même se dégrader et se traduire donc par une demande plus accrue de charbon de bois et une pression inacceptable sur le couvert forestier. 6.3 Consommation du charbon de bois Les données statistiques de la filière bois et charbon manquent cruellement. Toutes statistiques actuelles sont des extrapolations découlant des estimations réalisées par le bureau d'ESMAP de la Banque Mondiale. La consommation de charbon de bois s'est considérablement accrue en raison de la sédentarisation et de l'urbanisation progressive de la population ;. Les filières bois et charbon de bois sont très atomisées et relèvent quasiment de l'informel, malgré l'existence, notamment dans la filière charbon, de véritables barrons de la profession. Ceux-ci emploient en effet plus de 250 charbonniers et brassent des chiffres d'affaires et des revenus de plusieurs dizaines de millions d'um par an. L'étude de la filière charbon de bois réalisée dans le cadre du Projet Gestion Rationnelle des Ressources Naturelles Forestières (PGRNF) a estimé le nombre d'exploitants forestiers à une centaine dont une dizaine de gros bonnets particulièrement influents à tous les niveaux. Le chiffre d'affaires de la filière charbon est évalué à plus de 2 Milliards d'um en se limitant aux produits issus des seuls chantiers ouverts pour la grande exploitation (approvisionnement de Nouakchott). Les intervenants de la filière bois sont généralement des résidents qui collectent le bois mort dans des zones de plus en plus éloignées; le transportent par charrettes et le commercialisent eux mêmes. Les revenus générés par cette activité sont relativement modestes. Selon nos estimations, la demande de bois énergie, y compris celle nécessaire à la production de charbon de bois, serait d'environ 763.000 tonnes dont près de 420.000 tonnes pour les besoins de production de charbon de bois . La consommation de charbon de bois serait de 82.000 tonnes dont près de 42,5% sont consommés à Nouakchott. Il faut noter au passage que nous n'avons pas pris en compte l’impact des bois des foyers améliorés sur les consommations de charbon de bois faute d'enquêtes fiables et récentes sur le taux d'utilisation. Il n'a pas non plus été tenu compte de l'activité nouvelle mais croissante de coupe et de vente de bois à Nouakchott pour les besoins des fours traditionnels à pain, des dibiteries et de préparation des gros repas de fête (Baptême et mariages en milieu négro-africain). En somme, la consommation du bois de feu soit directement, soit après transformation en charbon de bois représenterait actuellement environ 1,5 millions de m3 soit 1,5 à 2,5 fois l’accroissement naturel de la totalité de la biomasse ligneuse sur le territoire national. Les ressources effectivement accessibles n’étant que de 10 à 20% de l’accroissement naturelle, il ressort que le poids de la consommation est environ 10 fois plus important que le volume de la disponibilité annuelle exploitable. 19 Par rapport aux estimations d'ESMAP, la croissance de la demande de charbon de bois a légèrement diminué. L'essor démographique de la capitale a été largement compensé par la forte augmentation du taux d'équipement des ménages en réchauds à gaz butane. Celle-ci est en effet passé de 27 en 1988 à 48,7% en 1998. La demande des autres centres urbains et des centres ruraux se seraient par contre appréciée en moyenne de 3% par an sur la période et celle des centres ruraux de 3,5% par an . Globalement la demande de charbon de bois a augmenté à un rythme annuel moyen de 1% entre 1988 et 1998. La consommation de bois de feu aurait elle diminué en moyenne de 2% par an sur la période. Les raisons de l'augmentation de la consommation de charbon de bois sont notamment: • la stagnation des ventes de la SOMAGAZ depuis 1995 résultant du manque notoire d'emballages sur le marché; • le développement des autres centres urbains, le coût prohibitif du butane dans la plupart des localités de l'intérieur du pays, et la réduction de l'avantage comparatif du bois par rapport au charbon de bois tenant à l'éloignement progressif des zones de collecte du bois; ce dernier facteur étant également valable pour les centres ruraux. • la disponibilité sur l'étendue du territoire du charbon de bois dans des dépôts spécifiques urbains ou de mini dépôts situés le long des routes, sur les marchés, dans la quasi-totalité des boutiques et épiceries, sans compter les livraisons à domicile par des charretiers ou des brouettistes ambulants etc. • les nouvelles habitudes de préparation du méchoui à la braise plutôt qu'au four à gaz; En l'absence d'actions vigoureuses portant sur la diffusion de foyers à haut rendement énergétique, l'amélioration des techniques de carbonisation, la réhabilitation de l'image de la filière butane, la rénovation et l'extension des installations de la SOMAGAZ, le développement de l'activité dans les principales villes de l'intérieur du pays et l'injection massive et régulière d'emballages sur le marché, la demande de charbon de bois pourrait croître dans les mêmes proportions que la population urbaine (5% ). Cette tendance se traduirait par l'accentuation du déséquilibre offredemande de bois et conduirait, à plus ou moins brève échéance, à la disparition progressive de l'ensemble des formations forestières accessibles. 6.4 Vente d’énergie électrique Les ventes totales d’électricité se sont élevées à 162,4 GWh en 1999. Les villes de Nouakchott et Nouadhibou totalisent à elles seules près de 88% de la consommation totale d’électricité du pays, avec des parts respectives égales à 64% et 24%. Les consommations de l’électricité d’origine thermique ou issues des infrastructure d’énergie pour les usages domestiques sont marginales et ne limitent à l’éclairage et la réfrigération. En milieu rural ce service rarissime est réservé que pour l’éclairage. 20 6.5 Intensité énergétique : performance du secteur L’intensité énergétique du PIB en 2000 tourne autour de 1,244 10-5 . Celle ci est nettement plus élevée que celle observée en moyenne dans les pays de l'Afrique Intertropicale qui était en 1990 de 0,51 TEP/1000$ (85). Cela tient en partie au fait que les activités productives sont de fortes consommatrices d'énergie (pêche, mines, agriculture) mais aussi à une certaine irrationalité des comportements individuels de consommation. 6.6 Consommation D'énergie Par Habitant La consommation d'énergie primaire par habitant en 2000 est de l’ordre de 0,226 TEP. Les niveaux élevés de la consommation traduisent un mauvais comportement de consommation dans les différents secteurs d'activités, comportements qui s'ils étaient maintenus dans la période 2000 -2015 conduiraient, dans l'hypothèse d'un taux de croissance du PIB équivalent en moyenne à celui dans la période (4% )/an) ) à une consommation totale d'énergie de 730.000 TEP. Cette perspective serait franchement insoutenable même dans l'hypothèse d'un prix du baril situé durablement à son niveau de Mars 1997. Il y'a lieu d'engager donc rapidement une action vigoureuse de rationalisation des comportements de consommation et d'exploiter les gisements solaires et éoliens, afin d'améliorer de manière significative cette tendance. 6.7 Consommation d’énergie dans les ménages Les enquêtent menées en 1994 dans le cadre du projet Alizés électriques auprès des habitants d’une dizaines de villages du Trarza a montré que les équipements du froids étaient presque inexistants et que l’essentiels des dépenses énergétiques allaient à la cuisson des aliments et à l’éclairage. Tableau 5 : Principal source de cuisson selon le degré de pauvreté en % Sources d’énergie Extrême pauvre Pauvre Non pauvre Ensemble Bois 80.3 10.2 9.3 61.5 22.2 16.0 0.3 32.2 27.7 38.5 1.2 0.1 100 48.2 22.6 28.10 0.8 0.1 100 Charbon de bois Gaz butane Électricité 0.1 Autres 0.0 TOTAL 100 Source : ONS 2000 100 L’examen du tableau des principales sources d’énergie pour la cuisine selon le lieu de résidence vient confirmer les conclusions tirées de notre bilan énergétique tout en amenant une précision important quant à la quote part des différents consommateurs selon les lieux de résidence. Ce tableau met en évidence que le milieu rural est le principal responsable des pressions exercées sur nos maigres ressources forestières pour la production du bois énergie ; les conséquences de cette sur-exploitation sont nombreuses. On peut citer entre autres ; 21 - La contribution à la destruction de la base des productions agricole, végétale, animale (terres, formations boisées, pâturages...) ; - la rupture des équilibres naturels résultant de la modification de l’ensemble des écosystèmes (terrestres, humides, marins...); - le recul des formations végétales ligneuses et herbacées de leurs zones écoclimatiques ; - la détérioration des différents biotopes servant de niche écologique et d’habitat à plusieurs espèces végétales rares et gibiers sauvages menacés de disparition ; Tableau 6 :Principale source d’énergie pour la cuisine selon le lieu de résidence Bois ramassé Bois acheté Charbon de bois Gaz butane Electricité Pétrole Autres Total Nouakchott Autres villes Rural fleuve Rural autre Total 0.72 1.77 50.30 47.07 0.03 0.04 0.07 100 13.43 10.77 22.50 49.43 3.84 68.15 20.24 3.70 7.85 0.04 100 0.07 100 56.70 11.95 14.07 16.83 0.41 0.03 0.01 100 37.64 10.74 22.61 28.14 0.81 0.02 0.04 100 Source :ONS 2000 6.8 Consommation des activités productives et domestique : Le Bilan énergétique Le bilan énergétique a pour objectif de fournir d’une manière précise tous les flux ( production , commerce extérieur, stockage entrées et sorties de transformation , consommation par secteur et par source d’énergie) ; Pour des raisons de manque d’informations sur les structures de consommations nous nous contenterons d’un bilan global qui donne une indication sur les tendances. L'examen du bilan énergétique sommaire3 de la Mauritanie en 1998 du tableau ci-dessous fait ressortir entre autres les éléments suivants : Le secteur résidentiel a consommé 198 .400 Tep dont 173.000 soient 87,20% proviennent de la biomasse (bois 118 000 et charbon de bois 55000) ; le GLP participe pour 17900 tep soit 13,8% . 3 Pour des raisons de manque d’informations sur les structures de consommations nous nous contenterons d’un bilan sommaire qui donne tout de même une indication sur les tendances ;. 22 Le secteur tertiaire ne consomme de l’énergie commerciale ; elle participe pour 11.700 tep soit 5.90% Le secteur du transport quant à lui a consommé 118.300 tep qui est essentiellement constituée de gasoil ; La conclusion évidente que l’on peut tirer du bilan est : • La cuisson des aliments est l'un des services domestiques et commerciaux les plus fondamentaux qui impliquent une consommation d'énergie. C'est peut être le service le plus important que rend l'énergie en Mauritanie. • une consommation dominée par les énergies traditionnelles (bois et charbon de bois) • Une dépendance totale de l’extérieur pour les besoins d’énergies modernes • Une contribution des énergies renouvelables quasi-nulle Cette situation tient de notre point de vue au profil de revenu des populations décrit ci-dessus. L'énergie conventionnelle (électricité qui n'est produite pour le moment que de la Somelec) est hors de portée de la population en situation de précarité. Tableau 7 : Bilan énergétique sommaire Unité (1000) Conversion(TEP/unité) Energie primaire Production Importation Exportation Variation de stocks Total Transformation Charbon de bois Electricité Autoconsommations Pertes Production nette Consom. Finale Résidentiel Industrie et Mines Transport ¨Pêche Tertiaire Agriculture Total % BILAN ENERGETIQUE 98(en milliers de TEP) Energies tradition. Produits pétroliers Bois charbon Total GPL Essence Gasoil Kérosène Fuel oil TEP TEP TEP TEP TEP TEP TEP TEP 0.343 0.686 1.13 1.07 1.035 1.045 0,96 262 262 262 -144 262 Total TEP 16,7 40,5 213,7 18,9 84 373,8 262 373,8 1,2 17,9 2,4 42,9 0,8 214,5 0,1 19 0,7 84,7 5,2 379 5,2 641 55 -12,5 118 55 173 17,9 118 55 173 17,9 38,1 55 11,4% 173 36,0% 17,9 3,7% 200,4 -83,4 19,1 1,3 0,7 27,7 10,4 118 24,5% Elec. Total P.P. TEP TEP 86 38,1 7,9% 52 72,2 62,5 8 5,7 200,4 41,7% 1,3 18,4 19,1 4,0% 1,3 0,3% 276,8 18,6 53,3 118,3 72,9 8 5,7 276,8 57,5% 37,9 2,4 4,3 31,2 6,8 20,7 3,7 31,2 6,5% Source : DE VII LES PRINCIPAUX ACTEURS DU SECTEUR DES ED 23 481 198,4 74 118,3 72,9 11,7 5,7 481 100,0% Les Principaux acteurs des ED en Mauritanie interviennent à travers Quatre grandes filières qui sont : - Les filières du bois et du charbon de bois - La filière gaz butane - La filière du pétrole - Filière énergies nouvelles et renouvelables (ENER) Pour définir et mettre en œuvre une stratégie de sortie de crise qui soit efficace, il convient de connaître les différentes catégories d’acteurs et de faciliter leur concertation à travers un cadre adéquat. Le secteur de l’énergie domestique implique une multitude d’acteurs (producteurs, commerçants – transporteurs, consommateurs, etc.) qui, le plus souvent, sont mal connus et ont des intérêts contradictoires, mais aussi et surtout n’ont pratiquement jamais eu l’occasion de travailler ensemble ou même de se concerter sur ce sujet qui, pourtant, les concerne tous.. 1 ; Le Gouvernement ( à travers diverses entités) en ce qu’il a de responsabilité de faire des choix (de) politiques, d’assurer un traitement équitable aux citoyens(arbitre) , d’aménager le territoire (donc de réduire l’écart de niveau de vie entre le milieu rural et l’urbain, de protéger l’environnement, ce qui l’obligent à réaliser des transferts de ressources entres les parties plus développées et les parties moins développés du pays. 2. Les entreprises, en tant qu’acteurs premiers de la vie économique, et à tous les niveaux( ingénierie, fabrication, importation, distribution, installation, services après ventes). 3. Les secteurs financiers, a tous les niveaux également( prêts aux entrepreneurs, mobilisation de l’épargne). Cette classe renferme aussi bien les acteurs nationaux que les institutions bi- ou multilatérales qui font des prêts au gouvernement, qui lui même relaie ces prêts vers les banques ou opérateurs locaux. 4 . Le secteur énergétique : Cette classe intègre la (les)compagnie(s) électrique du pays, les sociétés pétrolières, les exploitants professionnels (s’ils existent) de la ressources forestières pour des fins énergétiques. 5 . Les populations rurales ( les foyers et les collectivités locales qui sont dotées de personnalité propre et d’une autonomie totale de gestion ) en tant qu’acheteurs finaux de service énergétique électrique et bénéficiaire de la ressource en bois si celle –ci est ramassée sans contrepartie financière ; les populations sont représentés par les comités villageois, les chef de villages en milieu rural, les élus locaux (en milieux urbains et rural) 6 . Les intermédiaires: Cette classe renferme les consultants, les ONG, les associations diverses notamment celles des femmes et autres organismes divers Les consultants interviennent sur la communication, les études de marché, le développement de nouveaux procédés et technologies, les étude de faisabilités , la mise en place d’un système d’information géographique. 24 les ONG, les associations, autres organismes divers contactent le rôle de maître d’ouvrage délégué pour le compte de l’administration, ou offrent des prestations de formations, d’encadrement de groupements féminins villageois ou de quartiers 25 VIII ANALYSE DES BESOINS DE FORMATION DANS LE DOMAINE DES ED 8.1 besoins du (Public) en formation dans le domaine des ED Les nouvelles réformes ont engagé l’Administration à recentrer ses missions à la définition des politiques , à la planification et au contrôle de leur mise en œuvre et à créer un environnement propice pour le secteur privé et les intermédiaires pour la réalisation et la gestion directe des infrastructures ; Le renforcement des capacités pour gérer le nouveau système ne peut fonctionner sans la disponibilité d’une capacité technique de gestion à tous les niveaux. Nonabsent la faible capacité de l’appareil administratif dans l’élaboration et la mise en oeuvre de programmes cohérents de substitution (politique de prix permettant aux ménages à bas revenus de se doter d’un équipement à gaz butane), et dans la mise en place de strucures pluridisciplinaires opérationnelles impliquant tous les partenaires socio-économiques et notamment les coopératives et groupements féminins périurbains et villageois dans la gestion des formations naturelles existantes (surveillance, contrôle de coupe, revalorisation du prix de charbon et reboisement), qui expliquent en partie les résultats mitigés des politiques et programmes, il est apparu nettement au cours des divers entretiens une reconnaissance des insuffisances et une expression vive d’un besoin de formation complémentaire dans les domaines de processus de planification, de conception et de mise en oeuvre de projet et surtout le domaine de suivi-évaluation. L’orientation pour remédier à cette insuffisance peut être tri-dimensionnelle ; 1) Plusieurs cadres, ingénieurs , et techniciens rencontrés ont obtenu des formations académiques de haut niveau , mais manquent cruellement d’expérience et de savoir faire dans le domaine des ED. À titre d’exemple, aucun n’est parvenu à décrire et même expliquer la démarche du suivi -évaluation d’un projet ou encore les différentes étapes d’un bilan énergétique. Il est donc indiqué de préparer un plan de formation de ces cadres dans des centres de formations de planification au travers des stages de courtes durés à l’étranger suivi des stages pratiques dans des projets ou dans des bureaux conseils qui ont expérimenté le savoir faire sur le terrain. A ce titre il faut noter que la Mauritanie ne dispose pas de structures de formation aptes à répondre à cette demande. 2) Les voyages d’étude doivent être une direction privilégiée dans le renforcement des capacités. La capitalisation d’expérience doit être une activité récurrente du programme 26 PREDAS sur toute sa durée d’exécution. C’est en effet, à partir d’un échange d’expériences que les procédures de mise en œuvre des politiques et programmes pourront être consolidés; 3) Plusieurs ONGs et Partenaires au développement ayant une grande expérience gèrent des projets dans les ED. Leurs techniques ont prouvé leur efficacité surtout dans un domaine particulièrement complexe mais vital à savoir la gestion dans le cadre d’un partenariat entre les agences centrales (Agences d’accès aux services Universels de Base, l’ADER, ANEPA …) les autorités administratives locales, les communautés locales, et le secteur privé. Il est donc souhaité d’orienter la formation complémentaire vers ces institutions qui sont implantées dans la zone du CILSS ou dans l’Afrique subsaharienne.. LA GTZ, pour ne citer que celle-ci, pourrait jouer un grand rôle dans ce domaine 8.2 besoins en formation des charbonniers. Les charbonniers sont en majorité analphabètes. Sur le plan professionnel, on peut les diviser en deux groupes : Le premier groupe est constitué des «Sopana » souvent de nationalité guinéenne. Ils sont tous des employés des exploitants forestiers décrits plus haut. Les sopana ont une très grande expérience du métier au point qu’on peut les qualifier de professionnels. Ils ont travaillé dans plusieurs pays et connaissent plusieurs techniques de carbonisation et savent décrire les forces et faiblesses de chacune d’elle tant pour l’exploitant (qui cherche une production rapide et importante sans se soucier des implications sur la ressource) que pour la ressource ( un meilleur rendement, pas de destruction du bois vert). Le rendement de leurs fours est de l’ordre de 33%. Le deuxième groupe est constitué de nationaux souvent des cultivateurs et faisant partie des habitants des communautés riveraines de la ressource. Cette catégorie travaille pour son propre compte. Ce type de charbonniers pratique la transformation du bois en charbon suivant des techniques traditionnelles qui sont totalement différentes de celles pratiquées par les sopana. Il semble que la qualité du charbon est meilleure que celle des sopana ; mais le rendement de leur four ne dépassent guère 12% et que le bois vert constitue la plus grande parti du four. L’orientation actuelle des politiques étant de confier aux communautés riveraines la gestion de terroir, il nécessaire de doter les populations toutes les techniques utiles pour une exploitation optimale de la forêt. Aussi, la formation des populations riveraines sur les meilleures techniques de carbonisation s’impose. Toutes les infrastructures sont disponibles pour dispenser cette formation dans des meilleurs conditions. Aujourd’hui la plus grande zone d’exploitation ouverte est le Guidimakha . Cette région dispose d’un centre d’apprentissage. Les sopana ainsi que les ingénieurs forestiers exerçant dans la région constituent un potentiel humain qualifié pour la formation in situ. Il peut important de faire appel aux professionnels maliens et guinéens ou sénégalais pour le transfert de savoir faire. Un autre domaine non moins important que la carbonisation est la formation des associations des femmes dans les technique de gestion des affaires communes(gestion, comptabilité, etc) qui sont la vente du charbon du bois, du gaz butane et éventuellement les systèmes collectifs solaires d’éclairage. Ces formations sont dévolues aux ONGs qui disposent de ressources humaines pour côtoyer les associations d’une matière continue pendant plusieurs mois; On citera pour mémoire 27 que le Bukina faso détient une bonne expérience dans ce domaine et pourrait être solliciter pour cette session. 8.3 besoins en formation des artisans Les artisans rencontrés sont de quatre niveaux différents : - Les analphabètes Les artisans qui ont suivi un enseignement primaire et/ou secondaire général Les artisans qui ont subi une formation technique et professionnelle dans les institutions de formation nationale (BE et BT). Les artisans qui ont bénéficié d’un enseignement supérieur en l’occurrence des techniciens supérieurs (BTS) et des ingénieurs. Les enquêtes auprès de cette catégorie d’acteurs et des ménagères ont révélé un besoin pressant de l’amélioration de la qualité des fourneaux améliorés les plus répandus et les plus performants appelés Maslaha. Le souci commun des deux acteurs est le renforcement du cylindre du bas du fourneau qui se détériore au bout de 3 mois alors les autres parties restent visiblement en bon état et ce, sans augmenter le coût de vente du fourneau. La demande spécifique de l’artisan est la formation aux nouvelles techniques de traçage et de construction de foyers améliorés pour réduire le temps requis pour la fabrication d’une pièce( Le temps mis pour produire un fourneau tourne entre 1,5 à 2 jours suivant les artisans.) et améliorer tant la qualité (meilleurs rendements) que l’aspect visuel du produit. Cette demande rentre en ligne droite dans le programme de formation dispensé dans les centres d’apprentissage en milieu rural et urbain. Dans ces centres, la majorité du corps professoral est constitué de contremaîtres expérimentés dispensant une formation par un transfert de savoir faire pratique . 8.4 besoins en formation des Groupements, associations et coopératives féminines En Mauritanie , malgré les avancées significatives des conditions de vie des femme, la situation demeure préoccupante. Les difficultés à surmonter sont principalement liées à la pauvreté, au chômage , au nombre croissant de femmes chefs de ménages et, au taux élevé d’analphabétisme . Les femmes sont les plus durement touchées par les impacts négatifs associés à l’absence de services énergétiques modernes adéquats. En milieu rural , ce sont elles qui s’occupent le plus souvent de la collecte et du transport des fagots de bois pour la cuisson des aliments , ce qui les obligent souvent à marcher sur le longues distances, loin de leurs habitations. Le temps auquel elles passent à ces tâches les privent de se consacrer à des activités plus productives. ; 28 Depuis quelques années on observe la naissance de groupements de femmes sous formes de d’entreprises, coopératives, d’associations, dans les divers secteurs de l’activité nationale dont certaines sont encadrées par le Secrétariat d'Etat à la Condition Féminine et les ONG internationales présentes en Mauritanie comme la FLM, le GRET, World Vision etc. Celles-ci pourraient jouer un rôle important dans la sensibilisation aux impératifs de préservation de l'environnement, la diffusion des foyers améliorées et la promotion des combustibles de substitution. Elles peuvent jouer également un rôle de premier plan la mise en place de réformes législatives et réglementaires nécessaires pour garantir et assurer le l’exploitation optimale des forêts et du transfert des ressources issues de l'exploitation forestière vers les ménages ruraux . Il importe par conséquent de réhabiliter leur statut d'actrices du développement du secteur en les associant étroitement à la définition et à la mise en oeuvre de l'ensemble des programmes d'actions, et renforcer leur capacité en les offrant des formations portant sur les rudiments élémentaires de gestion et les techniques pour un usage optimal des combustibles et appareils efficients de cuisson (foyers améliorés, bonbonne de GPL réchauds performant à kérosène). 8.5 Renforcement des capacités des ONGs En Mauritanie on enregistre une pléthore d’ONGs locales dans les divers secteurs notamment dans l’environnement et la santé ; ces ONGs pour la plupart ne disposent, ni l’expérience ni l’expertises requises. Elles ont dans tous les cas , le mérite d’exister et peuvent constituer , pour les plus performantes, des supports importants pour l’encadrement, la vulgarisation des savoir faire et la sensibilisation des populations Le transfert de responsabilité de la gestion des ressources de l’Etat vers les populations locales, Direction forte imprimée par les pouvoirs publics exige obligatoire une transition qui ne peut être gérée valablement que par les OGNs et associations expérimentées Pour permettre à ces structures de jouer son rôle compte de leur faiblesse structurels et leur manque de maturité, il est nécessaire de renforcer leurs capacités par des formations de courte durée axées sur les approches participatives de gestion des ressources, l’organisation et le management. Les ONGS internationales (GTZ, FLM, WORLDVISION , CORPS DE LA PAIX, TERRE DES HOMMES, DOULOS, PACTEC, GRET , OXFAM etc…) présentes constituent un cadre adéquat pour la formation sur le terrain de toutes les techniques souhaitées. 8.6 Renforcement des capacités du secteur privé dans les énergies renouvelables. L’avenir de la Mauritanie au plan de la fourniture des services énergétiques domestiques en milieu rurale se fonde sur le solaire et l’éolien. Les énergies renouvelables constituent à nos yeux une composante importante dans la recherche de satisfaction à l’accès aux services de l’énergie en réorientant plusieurs exploitants forestiers sur cette filière porteuse 29 IX STRUCTURES DE FORMATIONS EXISTANTES 9.1 Dispositif de formation et Capacité d’accueil. La formation technique et professionnelle occupe une place relativement modeste dans le système éducatif mauritanien. Elle a été jusqu’aux années 80 orientée pour satisfaire l’offre (candidats à une formation de son choix) sans se soucier de la demande du marché. Le système mauritanien de formation technique et professionnelle (FTP) a connu un essor important ces dernières années grâce à la volonté des pouvoirs publics et à la l’appui des partenaires au développement L’objectif majeur visé est de garantir l’adaptation continue du système éducatif (FTP) aux besoins du marché, de son efficacité , de sa modernisation et de sa pérennisation et d’atteindre tous les acteurs économiques en créant des centres de formation et d’apprentissage ; Les capacités d’accueil actuelles de la Mauritanie en matière de formation technique et professionnelle sont résumées dans le tableau ci- dessous : Tableau 8 : Capacité d’accueil et organisation des formations techniques et professionnelles 1998/1999 Département de tutelle localisation Nombre d’établissements Type d’Établissement Capacité d’accueil Nombre de spécialités Nombre de formateurs Ratio / 1280 16 152 8,4 293 217 16 03 33 28 8,8 7,7 Formt./ELEVE NKTT 3 NDB Boghé 01 01 Lycée commercial *Lycéé technique *CSET *Collège tech. *Lycée Prof. NKC ROSSO Atar Kiffa SELIBABY Nema 01 01 01 01 01 01 *CFPP *CFPP *CFPP *CFPP *CFPP *CFPP 251 51 52 36 22 28 09 04 04 03 02 02 15 06 03 02 02 02 16 ,7 8,5 17,3 12 11 14 NDB NKC NKC 01 01 01 ENEMP. C.F CF. 70 100 04 01 13 06 5,3 SECF NKC SEAEO NKC Source: MEN 01 01 *C.F.P.F C.F.P.M 150 120 MEN MFPTJS MEM 16,6 05 08 12 11 12,5 19,90 * Etablissements pouvant dispenser une formation en ED Les centres sont épaulés par des unités mobiles de formation dont la particularité est l’adaptation des formations aux réalités du terrain suite à des études de marché préalablement réalisées. 30 La formation offerte par le secteur public est renforcée par soit par le secteur parapublic a travers des centres internes de formation des sociétés nationales ( Société Mauritaniennes d’Electricité : SOMELEC) et la Société Nationales Industrielle et Minière :SNIM ) soit par le secteur Privé. 9.2 Pédagogie/didactique adaptée aux groupes cibles Tous les centres de formation et de perfectionnement (CFPP) accueillent en majorité des apprentis et stagiaires adultes dont le niveau d’enseignement est très modeste. La méthodologie d’enseignement utilisée est la méthode pédagogique des adultes qui consiste à un transfert des savoir-faire pratiques . S’agissant des lycées et collèges, l’enseignement qui y est dispensé est de type classique. 9.3 Coût de la Formation technique et professionnelle en Mauritanie Les coûts unitaires de formation sont tirés de la réalisation des budgets de certains Établissements de l’enseignement technique et professionnel pour l’exercice 1996. Il a été procédé compte tenu du glissement en hausse des prix à une actualisation pour ramener la situation aux réalités de 2002. pour exprimer les coûts en dollars courant nous avons utilisé le taux moyen de change entre la monnaie nationale Ouguiya(UM) et le dollars US qui s’est établi en 2002 à 280UM/$ us Tableau 9 : Calcul des coûts unitaires de formation COMPTES Admin. Cent; LCEP NKTT LC NKTT LCEP Boghé TOTAUX 9 674 000 2 048 734 9 075 266 5 555 000 - 66 353 000 0 910 024 947976 1 900 000 872000 4 630 000 9 674 000 2 958 758 10 023 242 7 455 000 872 000 70983 000 Péd. et Admini 2 024 000 5 661 500 4 853 500 2 990 000 5 739 000 31268 000 Bourses 7 000 000 13 741 500 4 258 500 3 700 000 3 000 000 31700 000 Transport 4 000 000 2 204 846 683 374 869 880 300 000 8058 100 S:Total TRANSFERT 11 000 000 15 946 346 4 941 874 4 569 880 3 300 000 39758 100 TOTAUX 22 698 000 74 566 604 19 818 616 15 014 880 9 911 000 142 009 100 Nombre d'élèves 1 414 768 238 303 105 1 414 Coût Unitaire UM 16 052 97 092 83 271 49 554 94 390 100 431 Actualisation des Coûts 19 263 116 510 99 926 59 465 113 269 120 517 280 280 280 280 280 280 69 416 357 212 405 430 1- PERSONNEL Permanent CEP NDB non permanent S/total personnel 2- MATERIEL 3_ TRANSFERTS Taux de conversion $:UM Coût Unitaire $ actualisé 31 9.4 Durabilité Les établissements implantés disposent en général d’infrastructures fonctionnelles et pour la plupart en bon état. Un programme de rénovation du matériel ancien est prévu dans un programme de renforcement de l’enseignement technique dans le cadre du renforcement des capacités de l’enseignement technique et professionnel (projet éducation IV à VI). Le financement de la formation technique et professionnelle est assuré entièrement par l’Etat. Les professionnels n’y participent que très faiblement. Les apports au budget de fonctionnement sont constitués comme suit : - une taxe d’apprentissage de 0,6 % de la masse salariale. Une taxe de 0,2 % perçu sur les recettes du secteur de la pêche. Le reste est couvert par le budget de l’état. Le cadre juridique (loi et décret) a permis notamment le renforcement de l’autonomie des établissement, la mise en place d’un mécanisme de concertation, l’institution d’un fonds autonome destiné au financement de la FTP. Ce fonds (Annexe 2 : Extrait de code de conduite du fonds de promotion du FTP )est constitué par la participation financière de l’état de la taxe d’apprentissage ou de toute autre ressource appropriée fiscale ou parafiscale affectée à la FTP. Il permet la participation directe de l’employeur, le fonds pourra recueillir également des aides, subventions, dons et legs destinés à appuyer la FTP en mauritanie. Les critères d’éligibilités au financement du fonds sont en annexe I. 9.5 Méthode d’évaluation L’évaluation des stagiaires et des apprentis est faite sur la base de la méthode sommative et donne droit à un certificat d’aptitude professionnel S’agissant du vivier dans les lycées et centre supérieur (CSET) il est recouru au méthode traditionnelle d’examen qui sont sanctionné par un diplôme de BEP ou BT au niveau du Lycée et du BTS au niveau du CSET. 9.6 Capacité de formation dans le domaine de la formation technique et professionnelle L’encadrement des structures de formation se compose de trois groupes dont le plus important est le groupe des formateurs. Le personnel enseignant dispose un niveau de formation requis. Pour la formation professionnelle des adultes, le personnel est entièrement constitué de formateurs mauritaniens, on notera cependant que ce personnel souffre de l’absence d’un système de formation continue pour la réactualisation des connaissances et pour l’adaptation aux évolutions technologiques et aux innovations pédagogiques. Le projet Education V à VII vise entre autre à apporter un renforcement de capacité dans le domaine des formateurs. 9.7 Modules sommaires de formation. 32 Les modules de formations sont élaborés pour atteindre les objectifs de PREDAS tout en tenant compte d’une part de la capacité nationale des structures d’accueils de formation technique et professionnelle et d’autre part de la demande du marché. Les coûts unitaires utilisés découlent de l’historique des charges réelles dans les établissements de formations techniques (voir ci dessus), de l’analyse des dépenses pour la formation de certains projets et de notre estimation propre. Le montant ci dessous estimé ne tienne pas compte des voyages d’études que nous recommandons vivement eu égard à son rendement. Le coût de la formation est évalué à 322 900 $ Us et se présente comme indiqué dans le tableau cidessous ; le détail de chaque module est donné en (Annexe 3) Tableau 10 : Besoins en formation et coût en $ us MODULES Acteurs Cibles Nombre de bénéficiaire Nbre de jours Lieu de formation Coût en $ Us Planification énergétique Cadres, ingénieurs, chef de projets Cadres, ingénieurs, chef de projets Cadres, ingénieurs, chef de projets 6 21 Etranger 58 800 4 21 39 200 3 21 de théorie et 30 jours de pratique Technique de carbonisation Charbonnier 50 5 de théorie et 15 jours de pratique Gestion du réseau basse tension et réparation et entretien (système solaire) Gestion de petits projets communautaires Utilisation optimale des appareils de cuisson Tecniques de traçages de foyers améliorés Secteur privé : technicien de conception des SPF 30 25 Etranger et voyages d’études dans le sous régions Etranger pour la théorie et local ou Zone CILSS pour La pratique= voyages d’étude CFPP et Chantier d’exploitation+voyages d’études SCET à Nouakchott Les associations de femmes Les associations de femmes 60 4 sessions de 5jours Lycée commercial de Nouakchott 12 000 80 4 sessions de 3jours Lieu à convenir avec la SOMAGZ 12 000 94 3 sessions de 15jours Lycée et collèges techniques Nouakchott et CFPP à l’intérieur du pays 12 000 61 200 Suivi- évaluation Projets Méthode de planification participative Artisans, associations des handicapés physiques 33 35 700 29 000 75 000 X CONCLUSION La formation en énergie domestique existe en Mauritanie de manière certes pas très développée, cependant les facteurs pouvant contribuer à son essor sont multiples. Nous en citerons entre autres : 1°) L’existence sur une grande partie du territoire de centres de formation professionnelle et technique dont les mieux implantées sont les CFPP qui ont l’avantage de couvrir une aire géographique importante. Par ailleurs ces CFPP présentent un autre atout à savoir qu’ils s’adressent à un public cible diversifié qui va de jeunes adolescents exclus de l’école aux adultes dont certains sont sans grande instruction et d’autres ayant une expérience professionnelle et qui viennent pour se perfectionner. 2°) L’autonomie de gestion dont bénéficient les structures de formations de l’enseignement technique et professionnel permet aux écoles de formations de proposer des formations à la carte tenant compte des besoins du marché. 3° ) L’existence de formateurs ayant acquis un niveau académique raisonnable dans de grandes écoles et universités et qui ne demandent qu’à être recyclés pour favoriser un enseignement de qualité dans le domaine des ED. pour ce faire , il serait judicieux à l’endroit de ces derniers d’organiser des voyages d’études en vue d’un meilleur transfert de technologies. 4° ) l’existence d’unités mobiles de formation technique et professionnelle qui sillonnent l’ensemble du territoire national et proposent des formations adaptées aux réalités locales. 5°) L’existence d’une société civile embryonnaire mais volontaire et ambitieuse et qui compte à son actif d’innombrables actions d’encadrement et de formation à l’endroit des organisations féminines dans le domaine des E.D. Cette société civile mérite donc d’être soutenue eu égard à non important apport au développement de la filière E.D. En ce sens l’expérience des sociétés civiles de certains pays de la sous région pourrait être mise à contribution, il s’agit notamment du Burkina Faso et du Sénégal. 34 ANNEXES : 35 ANNEXE 1 FICHE : SECTEUR PRIVÉ Nom de l’entreprise : Services proposés : Date de la Visite Lieu de l’Entreprise : Heure : Questionnaires - Quel est votre niveau de formation académique ? Depuis combien de temps travaillez vous dans le domaine de ? Quelle est la nature des services que vous proposez ? Avez vous reçu une formation dans le domaine de E.D ? si non souhaitez vous en avoir ? Type de formation reçue ? Connaissez vous des structures qui dispensent une formation dans ce domaine ? Êtes vous satisfait de vos chiffres d’affaires ? Êtes vous satisfait de vos prestations ? si non que souhaiterez vous améliorer ? FICHE ARTISAN Nom de l’enquêté : Profession : Date de la Visite Quartier Lieu de travail Heure : Questionnaires - Quel est votre niveau d’étude ? Depuis combien de temps travaillez vous dans ce domaine ? Avez vous reçu une formation professionnelle ? Dans quelle Institution avez vous reçu cette formation ? La formation reçue vous permet – elle de vous acquitter correctement de votre profession ? Quelle a été la durée de votre formation ? 36 ANNEXE 1 bis FICHE CHARBONNIER Nom de l’enquêté : Lieu de travail : Date de la Visite Heure : Questionnaires - Avez –vous fait l’école ? si oui quel est votre niveau d’étude ? Depuis combien de temps exercez vous cette profession ? Avez-vous reçu une formation par rapport à votre profession ? Selon vous, cette profession nécessite-elle une formation ? Quelles sont les techniques de carbonisation que vous utilisez ? Ces techniques présentent elles des inconvénients, si oui, comment comptez vous améliorer ces techniques ? FICHE ONGs ET ASSOCIATIONS FÉMININES Nom de l’ONG Responsable de l’ONG Date de la Visite Siége de l’ONG : : Heure : Questionnaires - Quel est votre niveau de formation académique ? Depuis combien de temps intervenez vous dans le domaine de E.D ? Quel type de formation avez vous reçu dans ce domaine ? Êtes vous satisfait de la formation reçue ? si non souhaitez vous obtenir une formation complémentaire ? Qui sont les bénéficiaires de vos actions ? 37 Annexe 2 : . Extrait de code de conduite pour l’accès au fonds pour la promotion de la formation professionnelle technique et le perfectionnement : Le fonds est destiné à la promotion de la FTP et notamment le développement de la formation continue. Plusieurs types de formation continue peuvent être envisagés : Formation sur le site : il s’agit des formations diffusées par les établissements à l’intérieur des entreprises. Le formateur de l’établissement est « détaché » pendant la durée de la formation ; il utilise le matériel pédagogique de l’entreprise ou son propre matériel déplacé. Seuls les frais pédagogiques sont pris en compte dans ce type. Ce type de formation, appelé « formation sur site », entre dans le cadre de formation professionnelle continue. Formation résidentielle de courte durée : il s’agit de formation professionnelle continue où le « formé » est envoyé en stage (le stagiaire), pendant une courte période. La durée de ce type ne peut excéder trois semaines (21 jours calendaires). Le stagiaire est absent de son entreprise et des frais de déplacement peuvent être supportés par les financements du fonds en plus des frais pédagogiques. Ce type de formation est appelé « formation stage ». Formation résidentielle de moyenne et longue durée : il s’agit de formation d’une durée supérieure à 3 semaines (21 jours calendaires). Des frais de voyages et de séjour peuvent être supportés en plus des frais pédagogiques. L’entreprise investit dans le manque-à-gagner que constitue l’absence prolongée de son employé pendant la durée du stage. Ce type de formation est appelé « formation résidentielle ». Formation en compagnonnage : il es proposé que les actions de type « compagnonnage » entrent dans le champs du financement au titre de la formation professionnelle continue. L’action se définit par l’assistance pendant une durée d’au moins trois mois (90 jours calendaires) d’un expert relevant ou non d’un établissement de FTP « détaché » dans une entreprise sur des missions opérationnelles qui ont toutefois une dimension théorique et pédagogique. La dimension pédagogique réside dans un plan-type de formation qui cible les opérations pouvant faire l’objet de compagnonnage. Ce plan, élaboré par l’entité est visé par l’entreprise. Ce type d’action est appelé « formation compagnonnage ». Ces différentes formations sont mise en œuvre par les établissements de FTP, qu’ils soient publics ou privés ou par les entreprises qui organisent des actions de formation continue ou d’apprentissage au profit de leurs salariés. Mise en œuvre des financements 38 Les décisions d’affectation des financements sont transmises aux établissements et entreprises bénéficiaires par la direction de l’INPFTP qui définit avec ces bénéficiaires les modalités contractuelles de mise en œuvre des modules de formation et de leur évaluation. 39 ANNEXE 3 = Modules de formations Fiche 1 Modules : cadre , ingénieur, chef de projet Fiche 2 Modules : Charbonnier Fiche 3 Modules : Offre de formation pour le privé Fiche 4 Modules : Association des femmes Fiche 4bis Modules : Association des femmes Fiche 5 Modules : artisans Foyers améliorés 40 BIBLIOGRAPHIE ♦ Guide d’évaluation des Projets Énergie renouvelables Février 1984 SCEMA- ENERGIE ; ♦ Manuel D’énergie Domestique Mémo et Guide intérimaire GERALD LEACH ET MARCIA GOWEN BM N° 67 F ; ♦ Le secteur des Énergies traditionnelles et de Substitution (RPTES) : élements de stratégie Moustapha Kane Juin 1999 MHE /MDRE ♦ Rapport Diagnostique Energie Domestique en Mauritanie 1998 Mika DIENG § Cheikna M’BRARE (MHE/MDRE) ♦ R Lamech , K O’sullevan et L Lovi : Avant projet pour avis 2000 ♦ Formulation d’une stratégie d’accès universel aux services régulés IGIP 2001 ; ♦ Programme Régional d’équipement d’énergies renouvelables CEAO/CILSS 1984 ; ♦ NOTE ; Électrification Rurale Décentralisée en Mauritanie Réalisation et perspectives/ DE 1998 ; ♦ Guide de formulation de stratégie Énergie Domestique CILSS 2002 ; ♦ Plan de Développement de la SOMAGAZ 2002 ♦ Profil de Pauvreté 2000 ONS ; ♦ Énergie et Environnement : Jacque Percebois CNRS 1988 ♦ Rapport national sur le développement durable humain 1997 MAED/PNUD/RIM ♦ Guide de planification de l’énergie EPE GRENOBLE ♦ Note : renforcement des capacités pour la gestion durable des ressources naturelles BNUS/PNUD mai 1993 ♦ Programme de gestion durable : Rapport provisoire étude institutionnelle Géomatric technology corporation –ED Maurit. Nov 2000. ♦ Étude d’identification des conditions cadres à l’intervention du programme PED GTZ/CILSS en Mauritanie version préliminaire Dr ; Hamidou baba Kane. ♦ Stratégie Nationale de promotion feminine : Femmes et environnement version finale Avril 1994 ; SECF ♦ Programme de gestion rationnelle des ressources forestières : etude filière énergie traditionnelles G dechambres SECA 1996/97 ♦ Fiche d’enquête commerce urbain point de vente bois de feu: Programme de gestion rationnelle des ressources forestières ♦ Manuel de référence pour la construction et l’utilisation des foyers améliorés ♦ Rapport d’activité Ministère de la formation technique 1995 ; ♦ Filières d’approvisionnement en combustibles forestiers des villes de la zone Sahélosoudanienne. Alain BERTRAND 1984 ♦ Cadre stratégique de lutte contre la Pauvreté en MAURITANIE 2000 ♦ Biomasse et bioénergie liaisons EEPF N°37 _ 4éme trimestre 1997 ♦ Le secteur des énergie traditionnelles et de substitution . RPTES : etude des filières:Moustapha Kane/ ♦ Actions locales , vies meilleures,: décentraliser les services de l’infrastructure rurale (IDE de la WB) 41 LISTES DES PERSONNES RENCONTREES Brahim ould mémoud Abdallahi oul Ahmed VALL Mohamed yeslem ould El Vil Djibril ould SAMORY Mohamed Fadel BA LOBATT ould Bouh YEDALI ould Cheikh GUETTANA mint MOHAMED Mohamed el Hassane oul KHOUNA DIOP ousmane Bocar SARR Abdoul karim NIANG Ibrahima TALL oumar N’Diaye Daro Zouleikha N’DAO FALL yohbé Cheickna Mohamed lemine ould chérif DIDIER Boussa Mariem Békaye Minim ould ould zein Mohamed lemine ould Bihal SOW souleiymane Ahmedou ould Dahmane Djibi N’Diaye Yahya ould el Waghf Mohamed Mahmoud ould Meymoun Hamadi ould Bekaye Diop Mohamed Fall Mohamed yahya Ghaliyata mint mohamed N’diaye Mohamed DEH Amadou Eco développement Eco développement GIE ACTIF GIE ACTIF BTI Expert BTI DEYLOUL SECF Point Focal PREDAS Artisan RIAD Technicien ATMAR Directeur ATMAR D. Commercial SOMAGAZ Eco développement MDRE ADER CME /MHE D. hydrocarbures INNOTEC PNUD Chef Service Forestier MDRE Délégué régional /MDRE Banque Mondiale Banque Mondiale Forestier Chef Projet Energie Directeur ET Chef de service ET Expert Gaz butane D.G SOMAGAZ D. Maison de la Femme El mina Formateur lycée Tech. NKC Formateur CFPP Amadou woury Diallo SOPANA Guidimkha 42