la sensation de sécurité [20] la sécurité à l`effraction

Transcription

la sensation de sécurité [20] la sécurité à l`effraction
ANNEXE 3 :
LA SENSATION
LES
Lors d'un bris, le film PVB ( ou polyvinyle de butyral) constitue une
armature sur laquelle les éclats de verre sont retenus, permettant
ainsi au vitrage d'assurer une protection résiduelle avant son remplacement.
La norme NBN-EN 356 définit des classes de protection en fonction de la résistance des vitrages.
LA SÉCURITÉ
DE SÉCURITÉ [20]
PRODUITS VERRIERS
De nombreux produits verriers offrent des possibilités
dans ce domaine :
• les verres translucides et/ou colorés : verre imprimé,
verre feuilleté avec PVB mat ou coloré, briques en verre,
verre maté à l’acide ou au sable, verre opalin (= verre
teinté blanc dans la masse), verres émaillés ou sérigraphiés, verres teintés dans la masse, verres profilés en U
translucides ;
• les doubles vitrages avec stores intégrés ;
• les verres réfléchissants : ils protègent partiellement un
local contre la vue, pour autant que celui-ci soit moins
éclairé que l’ambiance extérieure à ce local ;
• les vitrages chromogènes à cristaux liquides : il s’agit de
vitrages comprenant des cristaux liquides dont l’orientation peut être modifiée sous l’action d’un champ électrique ; en fonction de cette orientation, la vue au travers
du vitrage est possible ou non ;
• les miroirs-espions : ils permettent la vision dans un seul
sens, dans le but d’observer sans être vu soi-même. De
tels vitrages, qui présentent un aspect particulier, sont
obtenus en utilisant un verre à couche à très faible transmission lumineuse et en veillant à ce que les sources de
lumière soient nettement plus faibles et diffuses du côté
“espion” que du côté à observer.
LA SÉCURITÉ
LES
À L’EFFRACTION
REMÈDES
Les remèdes pour lutter contre l’effraction sont multiples
et peuvent même se compléter.
Il faut prévoir :
• un vitrage anti-effraction ou retardarteur d’effraction ;
• des profilés de résistance et de rigidité adaptées aux sollicitations ;
• une fixation au gros-oeuvre adaptée et de caractéristiques
suffisantes ;
• une fixation adaptée des parecloses ;
• une quincaillerie ralentissant l’effraction, c’est-à-dire
qu’elle doit ne pas être facilement accessible ni démontable de l’extérieur.
LE
PROBLÈME DES VITRAGES
Les aspects principaux du vitrage en ce qui concerne la protection contre l’effraction sont :
• le type de vitrage : épaisseur et nombre de films PVB ;
• la pose du vitrage : en général, le vitrage feuilleté est placé
du côté intérieur ;
• la fixation des parecloses : ces parecloses doivent avoir
A3-2
La fenêtre et la gestion de l’énergie - Guide pratique pour les architectes
ANNEXE 3 :
La réaction au feu est classée, dans l’ordre des performances
décroissantes, de A0 à A4 [23].
LÉGISLATION :
CE QU’IL FAUT SAVOIR
NORMES DE BASE (III) : BÂTIMENTS MOYENS.
Selon l’Arrêté royal du 19 décembre 1997 modifiant l’arrêté royal
du 7 juillet 1994 fixant les normes de base en matière de prévention contre l’incendie et l’explosion, auxquelles les bâtiments nouveaux doivent satisfaire (Moniteur belge du 30 décembre 1997)
Extrait du sommaire de l’Association Nationale pour la Protection
contre l’Incendie et l’Intrusion - juin 1998.
PLANCHE 1
Si les façades vitrées du bâtiment dominent des constructions
faisant ou non partie de ce bâtiment, les toitures de ces constructions satisfont aux conditions suivantes :
• Rf 1 h sur une distance horizontale minimale de 5 m à
partir de ces façades ;
• et, sur cette distance de 5 m,
ni lanterneaux, ni aérateurs,
ni exutoires de fumée ni
ouvertures ne peuvent être
installés, sauf si :
- ces ouvertures sont séparées des ouvertures dans
Rf 1h
les façades par un élément
de construction Rf1 h ;
ou
- la superficie totale de ces
ouvertures n’est pas plus
grande que 100 cm².
Toiture Rf 1h sur une
distance de 5 mètres
Si ces toitures ne présentent pas ces caractéristiques, la façade
du bâtiment qui les domine ne peut être vitrée.
FAÇADES
Au droit des séparations entre compartiments : la façade comporte à chaque niveau un élément de construction satisfaisant
durant 1h au critère d’étanchéité aux flammes de la NBN 713020. Cette condition n’est pas applicable au niveau intermédiaire
des duplex.
Cet élément est réalisé d’une manière illustrée par les figures de
la planche 2 reprises à la page suivante.
Il comprend :
• une saillie horizontale et continue de largeur “a”, égale ou supérieure à 0,60 m, raccordée au plancher ;
• un ensemble constitué :
- par une saillie horizontale et continue de largeur “a”, raccordée
au plancher ;
- au niveau supérieur, par une allège continue de hauteur “b” ;
- au niveau inférieur, par un linteau continu de hauteur “c”.
La somme des dimensions a, b, c et d (épaisseur du plancher) est
égale ou supérieure à 1m, chacune des valeurs a, b ou c pouvant
éventuellement être nulle.
Les montants constituant l’ossature des façades légères sont
fixés, à chaque niveau, à l’ossature du bâtiment.
L’allège et le linteau sont fixés au plancher de telle manière que
l’ensemble satisfasse durant 1 h au critère d’étanchéité aux flammes de la NBN 713-020 ; la même exigence est applicable aux
trumeaux.
La liaison de l’élément de façade au plancher satisfait aux exigences prévues pour le plancher ou pour les parois séparant les
compartiments.
A3-4
LE
LA SÉCURITÉ
COMPORTEMENT DES PRODUITS VERRIERS
Les différents produits verriers vont se comporter de façon
très différentes face au feu :
• Les vitrages simple, feuilleté avec PVB ou résine et les
doubles vitrages
Ils n’offrent pas une résistance au feu correcte, car ils se
brisent par choc thermique lors d’une hausse brusque de
température (dès 30°C). Le taux de casse du verre recuit
passe à environ 50 % si l’écart de température atteint
60°C.
• Le verre armé
Il se brise mais reste en place grâce au treillis métallique,
et garde sa transparence ; les fissures en viennent
même à se ressouder dès que la température de ramollissement est atteinte. Les flammes ne passent que
lorsque le fluage est devenu tel que le verre sort de la
battée supérieure.
• Le verre trempé
Il peut résister jusqu’à des températures de l’ordre de
200°C.
• Le verre feuilleté avec gel aqueux
En cas d’incendie, le gel aqueux se transforme sous
l’action de la chaleur et libère de la vapeur d’eau ; le gel
devient alors opaque et forme un écran isolant.
• Le verre feuilleté avec intercalaire intumescent
En cas d’incendie, l’intercalaire gonfle sous l’effet de la
chaleur et se transforme en une mousse isolante opaque
qui réduit les échanges par convection et absorbe quasi
intégralement le rayonnement.
Plus le nombre de couches augmente, plus la résistance
au feu du vitrage s’améliore.
LA FUTURE
NORME EUROPÉENNE
EN 357-1
[CSTC NIT214-DÉC.1999)
INTRODUCTION
Le projet de norme prEN 357 donne une méthode de classification de la résistance au feu des éléments vitrés.
Par élément vitré, il entend un élément de construction qui
comporte un ou plusieurs produits verriers, montés dans
un châssis avec des cales de support et des matériaux
d’étanchéité et de fixation.
Contrairement à la réglementation belge pour laquelle les
notions de stabilité, d’étanchéité aux flammes et d’isolation thermique forment un ensemble et sont reprises sous
la dénomination de “résistance au feu”, la norme européenne considère ces éléments séparément.
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ANNEXE 3 :
LA SÉCURITÉ
LA PROTECTION CONTRE LES BLESSURES ET LES CHUTES
Lors du bris de verre, il faut être attentif à ce que les personnes soient protégées contre le risque de blessure par
des morceaux coupants et veiller à ce qu’elles ne puissent
chuter dans le vide suite à la disparition de ce verre.
Dans le cas où seul le risque de blessure doit être évité,
c’est la fragmentation du verre qui est importante : il faut
éviter que le bris du verre ne libère des morceaux susceptibles de provoquer des blessures ; si, en outre, la protection contre les chutes est exigée, il faut empêcher un
effacement du vitrage.
LE
CLASSE
LE VITRAGE RALENTIT
APPLICATION
I
- le passage d’un corps
humain
Habitation ou appartement situé dans un
environnement urbain
- le passage d’objets
par une ouverture de
300 mm x 300 mm
Habitation isolée (de
grands moyens peuvent
être mis en oeuvre lors
de l’effraction).
- la possibilité d’introduire l’avant-bras suite
à la réalisation d’une
ouverture de 120 mm
x 120 mm
Habitation privée de
collectionneur
II
III
TABLEAU
DE CLASSIFICATION DE VITRAGE RETARDATEUR D’EFFRACTION
SELON LA NORME
NBN S 23-002,
PAR ORDRE CROISSANT DE
RALENTISSEMENT DE L’EFFRACTION.
PROBLÈME DU CHOIX DES VITRAGES
Pour choisir un vitrage de sécurité visant à assurer la
sécurité des personnes, il convient de tenir compte du
type de risque à couvrir.
• Risques de blessure : dans les endroits où ce genre de
risques est présent, il convient de placer des verres de
sécurité tels que les verres trempés car ils se fragmentent en petits morceaux sans arêtes coupantes.
Un verre trempé est considéré comme un verre de sécurité s’il satisfait aux critères de fragmentation précisés
dans le projet de norme prEN 12150 qui décrit également le test à effectuer pour vérifier cette fragmentation
[21].
• Risques de blessure et de chute : il faut proscrire le verre
armé car sa fragmentation ne répond pas aux exigences
en la matière.
Par contre, le verre trempé et le verre feuilleté (normal ou
trempé s’il y a risque de choc thermique ou dans le cas
de porte entièrement vitrée) peuvent convenir.
• Risques de chute de personnes : seul le verre feuilleté
convient (pour mémoire).
• Risques de pénétration d’intrus ou d’objets non désirés
(pour mémoire).
Voir en page 45 de ce guide le tableau établissant les degrés de
protection anti-effraction et les recommandations du nombre de
couches PVB à utiliser, entendu que c’est l’ensemble vitrage/
menuiserie qui assure la protection anti-effraction (épaisseur de
chaque feuille de PVB : 0.38 mm).
A3-6
• Risques d’agressions par les armes à feu et risques d’explosion (pour mémoire).
• Risques dus au feu (pour mémoire).
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