n° 172 - Matériel Agricole

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Sur le vif
Somfy Participations
achète Pellenc
N° 172 - Décembre 2011
issn 1267-7000 - 5,50 euros
le magazine 100 % machinisme
Dossier
L’affouragement
en vert reprend
des couleurs
Essai
John Deere 8285 R : Péché de gourmandise
Techno
Buses de pulvérisation :
Le vent favorable
aux injections d’air
Maïs DEKALB,
une vision partagée de l’avenir
Conception : La Serre’Nko
Chez DEKALB nous partageons avec vous la vision du maïs de demain : des
variétés innovantes très adaptées à votre terre et à votre climat, avec des qualités qui sont
des réponses aux questions d’avenir : pérennité et productivité dans des conditions toujours
plus limitantes (ressource en eau, …)
Sommaire
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4
Mot de passe
mat871
Industrie : Somfy Participations achète Pellenc
John Deere : une batteuse en conserve
Santé : les TMS font aussi mal au portefeuille
John Deere 8285 R
Péché de gourmandise
6
Nouveautés
Dossier
Lucas G : les automotrices désilent et paillent
Claas : quatre nouveaux andaineurs
Lair : une bétaillère anticorrosion
Maschio : trois rangées de dents au déchaumage
Massey Ferguson : les spécialisés MF 3600
plus puissants
Tour de marché
Case IH : la gamme Farmall s’élargit
Valtra : les quatre cylindres atteignent
163 chevaux
Same Deutz-Fahr : la variation continue
jusqu’à 260 chevaux
52
Les remorques faucheuses
autochargeuses distributrices
John Deere : la transmission à double
embrayage dévoilée
Fendt : les petits 700 Vario arrivent
45
Distribution des fourrages
Le vert reprend des couleurs
10 Vu au salon Agritechnica
32
Essai
Sur le vif
56 Techno
Buses de pulvérisation
Le vent favorable aux injections d’air
Retrouvez
l’agenda
en page
60
JCB : des Fastrac en Stage IIIB
60 Actualités
Agrisem : trois opérations en une
Gregoire Besson : le déchaumage en V
Lemken : le Compact-Solitair modulable
Kongskilde : les semoirs redessinés
Carré : six semoirs TCS au catalogue
Horsch : le Maestro donne le ton
Quivogne : une barre porte-outils polyvalente
Oxbo et Ploeger : fusion de matériels de niche
Same Deutz-Fahr : une usine en Chine
Marché du machinisme agricole : retour vers 2008
Weidemann : une usine moderne pour servir de nouveaux
marchés
EDF ENR : les toitures photovoltaïques sous surveillance
Sveaverken : la vis à grain suédoise arrive en France
Gourdon : transborder au champ et à la ferme
Berthoud : un Tenor de 7 000 litres
26Nouveautés pièces et équipement
Lely : le robot Juno affiné
Rabaud : une balayeuse frontale à bac de
ramassage
Agriest : la remorque bâchée en vingt secondes
Naudot-Mazeron : le Filobovin canalise les animaux
Joskin : le bras de pompage gagne en profondeur
Marolotest : le gonflage au bazooka
Matériel Agricole - N° 172 - Décembre 2011
70 L’information dans les réseaux et parcours
72 Concession
Casa Groupe pose ses marques
74 Tracteurpool.fr
Les annonces de matériels agricoles d’occasion
82 Offres d’emploi
Pour vous abonner rendez-vous
P. 74
3
édito
Sur le vif
Une
éclaircie
Industrie
Somfy Participations
achète Pellenc
Décembre 2011
Q
uel plaisir de terminer 2011 avec des indicateurs globalement
positifs pour le secteur agricole ! L’année a, certes, mal débuté
avec la forte crainte de la sécheresse qui a suspendu temporairement une grande partie des projets d’investissement.
Mais heureusement, nos météorologues s’étaient un peu loupés sur
leurs prévisions. Même si elle a perturbé les chantiers, la pluie de
l’été a permis à la grande majorité des exploitations de sauver leurs
récoltes. Dans certaines régions, les rendements ont même atteint des
records. Avec l’automne sec, l’ensilage, le battage de maïs, l’arrachage
des betteraves et les semis d’automne se sont passés sans encombre.
Tout n’est évidemment pas parfait.
Les planteurs de pommes de terre
souffrentde l’effondrement de leurs
prix de vente. Les arboriculteurs et
les viticulteurs continuent à souhaiter
une meilleure rémunération de leurs
efforts. L’ambiance économique
globale laisse planer de profondes
incertitudes. Mais, dans l’éclaircie
du moment, les agriculteurs, plus
sereins, se sont à nouveau dirigés
vers leurs concessionnaires. Ceux-ci ont ainsi vu leurs carnets de
commandes se remplir et relancer la filière du machinisme. Le niveau
des ventes semble d’ailleurs vouloir rejoindre celui de l’euphorique
année 2008. Les usines tournent à plein régime pour satisfaire au
plus vite les acheteurs. Les grands groupes du machinisme annoncent
des bénéfices records. Maintenant que la météo a laissé le temps
de réaliser les travaux dans de bonnes conditions, nombreux sont
ceux qui scrutent le ciel en espérant la pluie. Il est vrai que ces
dernières semaines, le temps clément nous ferait presque croire que
nous sommes au printemps. La nature s’en trouve même perdue.
En cette fin d’année, une météo de saison, froide et humide, serait
indiscutablement plus appropriée pour assainir les sols et recharger
les nappes phréatiques déficitaires. Espérons donc un Noël au tison
David Laisney
et un Pâques au balcon !
4
L’accord de cession passé entre Roger Pellenc, le P.-d.g. de Pellenc,
et Wilfrid le Naour, directeur général de Somfy Participations, met
un point final à des années de rumeurs et de spéculations sur la
transmission du constructeur de matériels viticoles du Vaucluse.
À
défaut de successeur, Roger
Pellenc a préféré la solution
d’un industriel français extérieur au monde du machinisme
agricole pour assurer un avenir au
groupe qu’il a fondé en 1975. Somfy
Participations, la division financière
de Somfy, va donc acquérir d’ici à la
fin de l’année 47,5 % du capital de
Pellenc, puis en prendre la totalité
d’ici 2015. L’investissement initial
représente un montant de 60 M€.
Le repreneur est principalement
connu pour son autre division
Somfy Activités, grande spécialiste de la motorisation des stores,
volets roulants et portails. Avec ses
7 100 salariés, il a développé ses
activités un peu partout dans le
monde, notamment en Chine et au
Brésil. Il a réalisé en 2010 un chiffre
d’affaires de 852 M€, dont 225 M€
en France, et a dégagé un bénéfice
net de 96 M€. Les fabrications de
Pellenc vont donc conduire Somfy
vers un métier très différent du sien.
Avec ses 750 salariés, le constructeur de Pertuis (Vaucluse) produit
toute une gamme de matériels et
d’automoteurs pour la récolte et la
culture viticole et oléicole. Il s’est
par ailleurs intensément développé
ces dernières années en entretien
des espaces verts grâce notamment
à une gamme de sécateurs, taillehaies et tronçonneuses électriques.
En tout, Pellenc possède cinq sites de
production en France, en Slovaquie,
en Espagne et en Chine, ainsi que
des filiales commerciales en Italie,
en Espagne, au Chili, en Australie,
au Maroc et en Californie. Il dispose d’un réseau commercial de
350 points de vente en France et
distribue ses produits dans trente
pays. Il a réalisé en 2010 un chiffre
d’affaires de 115 M€ et a dégagé un
résultat net de 8 M€.
B.S.
AGRICOLE
est une revue mensuelle éditée par
CIP
8, rue Jules-César, 75012 Paris
site : www.comcip.com
John Deere
Une batteuse en conserves
➔ John Deere va construire à proximité
de son pavillon de Moline (États-Unis)
un modèle géant de sa moissonneusebatteuse S690 à partir de 300 000 boîtes
de conserve alimentaires. Celles-ci seront
reversées à une banque alimentaire à l’issue
du démontage de l’installation. B.S.
Dépôt légal : 4e trimestre 2011
Directeur de publication : Guy de LAGARDE
Abonnements :
Tél. : 01 40 92 70 56 - Fax : 01 40 92 70 59
Rédaction :
e-mail sur le principe de : [email protected]
Tél. : 01 53 33 82 33 - Fax : 01 53 33 82 21
Directeur délégué : Luc SECONDA
Rédacteur en chef : David LAISNEY
Rédacteur en chef adjoint : Aurélien GROULT
ONT participé à ce numéro :
Dominique berger, Jean Lebret,
Jean-Baptiste PAMBRUN
Secrétaire de rédaction :
Jean-Baptiste CAPELLE
➔ Le ministère du Travail de l’Emploi et de la Santé
a lancé une campagne d’information sur les troubles
musculo-squelettiques (TMS). Ces maladies professionnelles touchent particulièrement le monde agricole.
Elles le font souffrir et lui coûtent cher.
Ces douleurs lancinantes au coude, au dos, à l’épaule
ou au poignet que les médecins qualifient de tendinites,
d’épicondylites, de syndromes du canal carpien ou de
lombalgies touchent toutes les professions. Les gestes
répétitifs, les lourdes charges, les postures inadaptées
ou la mauvaise conception des outils représentent autant
de causes ; le froid, les vibrations et le stress autant
de raisons de les aggraver. Selon les statistiques du
ministère du Travail, ces troubles ont causé en 2010
la perte de 9,7 millions de journées de travail et ont
coûté 930 M€ aux assurances sociales. Le monde
agricole est particulièrement touché. Les 3 206 cas
comptabilisés en 2010 chez les salariés agricoles ont
représenté 95 % de leurs maladies professionnelles.
Au total, ils ont coûté près de 70 M€ à la MSA soit
21 700 € par patient.
Pour aussi fréquents qu’ils puissent être, ces troubles ne
sont pas forcément une fatalité. Des démarches simples
telles qu’un meilleur aménagement des postes de travail,
le réglage des sièges des tracteurs, l’alternance des
➔ Agreste, l’institut des statistiques agricoles, a
publié ses premières estimations des rendements
de la campagne 2011. Sans surprise, le printemps
sec a particulièrement affecté les volumes d’orges et
d’escourgeons. Ils s’affichent en retrait de 12 % par
rapport à 2010 et de 19 % par rapport à la moyenne
quinquennale. En revanche, le volume des cultures
récolté à l’automne, dopé par l’été humide, a dépassé
toutes les espérances. Le maïs grain grimpe de 8 %,
les pommes de terre de 9 % et les betteraves de
11,5 % avec une teneur en sucre de 18,1 %. B.S.
Commission paritaire : 0911 T 88530
Rédacteurs :
Matthieu Schubnel, Bernard SERPANTIé,
Jean-Paul RousseNnac, Paul Lacoste
Santé
Les TMS font aussi mal au portefeuille
Récoltes d’automne : l’abondance
Principaux associés :
D. Bailly, G. de Lagarde, Y. Mangart, L. Seconda
Création graphique : Éric TOUTOUS
Publicité :
Tél. : 01 53 33 82 30 - Fax : 01 53 33 82 21
Christophe LECACHÉ ([email protected])
Prisca Bœuf ([email protected])
Rubrique OFFRES D’EMPLOI :
Valérie Quivogne : 06 70 36 38 97
[email protected]
Administration :
Tél. : 01 53 33 82 20 Fax : 01 53 33 82 21
Patricia LAVOIE
Impression : BLG TOUL
ZI de la Croix-de-Metz, 54200 TOUL
Tél. : 03 83 65 20 50
Les vibrations, les mauvaises postures,
le stress et le froid font partie des facteurs favorisant
les troubles musculo-squelettiques (TMS).
opérateurs sur des taches pénibles ou répétitives et une
transmission de savoir-faire peuvent les prévenir. Il est
aussi possible de se faire conseiller par les techniciens
de prévention de la MSA ou de trouver des informations
sur le site www.travailler-mieux.gouv.fr.
B.S.
Estimation des récoltes de 2011
Superficie
(milliers ha)
Rendement
(q/ha)
Production
(milliers tonnes)
Céréales
9 215
68,5
63 152 (- 3,8 %)
- dont blés
5 013
67,9
34 056 (- 4,5 %)
- dont orges
1 556
57
8 870 (- 12,2 %)
- dont maïs
1 571
95,9
15 062 (+ 7,8 %)
Oléagineux
2 361
31,4
7 417 (+ 11,6 %)
- dont colza
1 555
34,3
5 338 (+ 10,9 %)
1 013 (- 36,6 %)
Protéagineux
283
35,8
Pommes de terre
156
444
7 039 (+ 9 %)
Betteraves
389
912,4
35 493 (+ 10,6 %)
1 434
128,4
18 407 (+ 10,8 %)
Maïs fourrage
Solidarité internationale
Des tracteurs
contre la faim
➔ Pour aussi dramatique qu’elle soit,
la famine sévissant actuellement
dans la corne de l’Afrique éprouve
autant de difficultés à mobiliser les
secours qu’à émouvoir l’opinion. Le
désordre chronique régnant dans
la région décourage sa couverture
médiatique et rend aléatoires les acheminements de vivres. Saluons donc
l’initiative du ministère de l’Agriculture de Turquie qui a prévu un
programme d’aide de 350 M$. Outre
des cargaisons de 35 000 tonnes de
farines, de 100 tonnes de céréales
et de viande rouge, ce pays va former 90 Somaliens aux techniques
agricoles et au machinisme. Ensuite,
la Turquie a l’intention de livrer
vingt bateaux de pêche et autant
d’ensembles tracteurs, charrues et
B.S.
cultivateurs.
5
Nouveautés
Trioliet
La turbine en prise directe sur le bol
La turbine de paillage présente à l’avant des remorques
mélangeuses Trioliet se trouve très proche du bol. Son
alimentation s’effectue via une porte guillotine. Selon
le constructeur, cette unité projette la paille sur une
distance de 15 à 20 mètres. Elle est disponible sur les
modèles de 10 à 24 m3 à une ou deux vis verticales et
se complète en option, pour limiter la poussière, d’un
système d’injection d’eau dans la goulotte. L’entraînement
de la turbine s’opère grâce à quatre courroies embrayées
par l’action de deux vérins hydrauliques.
Claas
Quatre nouveaux andaineurs
monorotors
➔ Destinés aux exploitations de taille moyenne, les
andaineurs monorotors portés Liner 370, 420 et 450
de Claas travaillent sur des largeurs de ramassage
allant de 3,50 à 4,50 mètres. Le Liner 450 se décline
en version traînée (T). Le boîtier de transmission de
ces appareils abrite un chemin de cames en fonte
résistant à l’usure. Les modèles les plus larges (420 et
450) reçoivent des bras démontables pour réduire leur
encombrement au transport. Chacun de ces andaineurs
repose sur un essieu tandem. Le constructeur propose
une roue de jauge avant en option.
M.S.
Un tapis frontal de distribution
Trioliet équipe désormais ses remorques mélangeuses à vis verticale d’un tapis de distribution
transversal. Cet équipement, installé à l’avant du
bol, déverse au choix le fourrage à droite ou à
gauche. Il se déporte hydrauliquement d’un côté
comme de l’autre de la machine. L.S.
Lucas G
Les automotrices désilent et paillent
➔ En présentant son automoteur Autospire de 16 m3
au Sommet de l’élevage, Lucas G donne un signe en
direction des grands troupeaux à la recherche d’un
matériel de mélange et de distribution du fourrage.
L’arrivée d’une turbine de paillage à l’arrière de
l’automoteur répond à la demande de ces élevages
qui ne veulent plus de matériels attelés pour le soin
des animaux. L’Autospire reprend la turbine et le
démêleur de la pailleuse Spirmix, entraînés par
les circuits hydrauliques communs à ceux de la
fraise de désilage et du convoyeur de l’automoteur.
En effet, lors du paillage, les éléments de désilage
sont à l’arrêt, d’où le transfert d’énergie possible.
La gamme des automoteurs commence avec des
modèles à une seule vis verticale en 12 et 14 m3,
animés par un moteur de 140 chevaux. Les machines
à deux vis proposent des volumes de 16 et de 18 m3
et utilisent une puissance de 175 chevaux. L.S.
6
Agridis
Rouler et réparer les prairies
➔ Dans certains pays du Nord, comme l’Irlande, le soin
apporté par les éleveurs à leurs prairies est sans commune
mesure. Ils passent plusieurs fois le rouleau, complètent
les zones de moindre densité, nivellent, grattent la surface du sol… La société danoise Hé-Va leur fabrique
des matériels adaptés dont le Grass-Roller, distribué en
France par Agridis. Cet équipement, disponible en quatre
dimensions (2,90, 4,50, 6,30 et 8,20 mètres), se compose,
dans sa configuration la plus complète, d’une barre niveleuse, de deux rangées de grandes dents de fouille, d’un
rouleau lisse et d’un semoir. Le Grass-Roller possède un
système de report de charge permettant d’appuyer sur le
rouleau rempli ou non d’un liquide traité antigel. L.S.
Noremat
Des broyeurs composteurs
➔ Noremat complète son offre de broyeurs
en devenant le distributeur exclusif pour la
France des broyeurs à déchets du Finlandais
Tana. Ces broyeurs « lents » se caractérisent
par leur extrême polyvalence. Ils traitent,
en effet, du bois, des branches, des souches
mais aussi du papier, des plastiques, des
pneus, des ordures ménagères… Ces matériels sont disponibles en versions diesel et
électrique, mobile ou stationnaire. P.L.
Opus :
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Opus New
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www.agro.basf.fr
® Marques déposées BASF. Opus®. Autorisation de vente : n°9200018. Composition : 125 g/L d’époxiconazole.
N Xn R40 - R62 - R63 - R50/53. Opus® New : Autorisation de vente n°2100182 - 83 g/l d’époxiconazole. Attention, H319 - H315
- H332 - H351 - H361fd - H400 - H410. Dangereux - Avant toute utilisation, lire attentivement l’étiquette et respecter strictement les
usages, doses, conditions et précautions d’emploi. Décembre 2011. Crédits photos : Getty.
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LISEZ L’ÉTIQUETTE ET LES INFORMATIONS CONCERNANT LE PRODUIT.
Nouveautés
Lair
Une bétaillère anticorrosion
➔ Les dernières bétaillères présentées
par les éts Lair, constructeur de la
Manche, utilisent l’aluminium comme
matériau principal. Ce choix écarte les
problèmes de corrosion et facilite le
nettoyage grâce à une surface lisse. Le
constructeur propose trois modèles (6,
6,50 et 7 mètres) pour le transport de dix
à douze bêtes. Les côtés sont conçus en
tôle de 4 mm, alors que le fond accueille du 5,4 mm avec un dessin strié pour limiter
le glissement des animaux. Ces bétaillères intègrent une porte latérale et deux portes
arrière. Plusieurs options équipent ces véhicules dont des barrières en aluminium, un
abaissement hydraulique, une séparation intérieure, une suspension de l’essieu…L.S.
Manitou
Du Mercedes sur les Manitou
➔ Les deux nouveaux chariots télescopiques
MHT de Manitou se distinguent par l’adoption
d’un moteur Mercedes à quatre cylindres de
175 chevaux et par leur impressionnante capacité
de charge. Le MHT 10180 et le MHT 10225
sont ainsi capables de lever respectivement
18 et 22,5 tonnes à dix mètres.
Ces engins, équipés de quatre
roues motrices et directrices, présentent par
ailleurs une capacité de traction de
17 400 daN. D.L.
Maschio
Le Presto à personnaliser
La firme italienne Maschio propose,
avec le Presto, un déchaumeur à
disques indépendants paramétrables
en fonction des contraintes de travail.
L’appareil porté accède ainsi à des
disques de 460 et 510 mm montés
sur des supports individuels à suspension caoutchouc. Les plus petits se
déclinent en cinq profils. Les plus grands sont conseillés
pour les interventions en présence de débris végétaux.
Pour parfaire la personnalisation, le Presto embarque
au choix un rouleau-cage, un packer ou un modèle à
billes caoutchouc. Il est disponible en châssis fixe de 3
et 3,50 mètres de large, ainsi qu’en configuration de
quatre mètres, repliable à 2,50 mètres.
Trois rangées de dents au déchaumage
Le déchaumeur à dents Terremoto 3 de Maschio se caractérise par l’adoption de trois
rangées de dents protégées par des sécurités à boulons. Cet appareil se décline en largeur
de 3 et 3,50 mètres à châssis fixe. Deux modèles repliables, de quatre et six mètres, sont
annoncés. Pour s’adapter aux contraintes de l’exploitant, l’outil embarque différentes formes
de socs, des lames ou des disques de nivellement et plusieurs types de rouleaux.
D.L.
Massey Ferguson
Les spécialisés MF 3600 plus puissants
➔ Massey Ferguson renforce son offre de tracteurs
spécialisés avec la dernière génération de MF 3600
composée de trois modèles développant 82, 92 et
100 chevaux de puissance nominale. Ces engins,
dénommés MF 3640, MF 3650 et MF 3660, adoptent
des moteurs Agco Sisu Power à injection par rampe
commune gérée électroniquement. Leur transmission
mécanique, à trois gammes et quatre vitesses, intègre
l’inverseur sous charge PowerShuttle et le doubleur
SpeedShift. Elle propose, ainsi pourvue, 24 rapports
avant et 12 arrière. Tous les MF 3600 se déclinent en
versions spécialisée (S), exploitation arboricole (F)
et rabaissée (GE). Le plus petit, le MF3640, existe
également en variante V pour la vigne. Dans cette
8
précédente configuration, les ponts avant
et arrière présentent
respectivement une
distance entre plateaux de 925 mm
et de 892 mm. Ces
valeurs atteignent
990 et 892 mm sur
les MF3600 GE, 990
et 972 mm sur les S, 1 325 et 1 242 mm sur les F.
En versions V et GE, la cabine mesure 100 cm de
large. Elle atteint 120 cm sur les S et F. Ces tracteurs bénéficient d’un poste de conduite redessiné
procurant davantage
de confort et d’ergonomie. Ils accueillent
un nouveau siège à
suspension pneumatique Grammer et
voient leur isolation
phonique optimisée.
Les commandes du
relevage et des distributeurs hydrauliques sont revues. La visibilité
est également améliorée par le déplacement du
pot d’échappement, vertical, dans l’alignement du
montant de la cabine.
D.L.
Opus New:
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usages, doses, conditions et précautions d’emploi. Décembre 2011. Crédits photos : Getty.
Nouveautés
Salon Agritechnica
La capitale
de la machine
agricole
Lorsqu’il arpente les allées
d’Agritechnica le visiteur n’a guère
le temps de s’ennuyer.
La technologie la plus actuelle
y côtoie le loufoque ou le ludique.
Trente-neuf hectares, 450 000 visiteurs,
2 611 exposants. Cette année encore, le salon
Agritechnica s’est imposé comme un grand rendezvous mondial du machinisme agricole.
C
omme destination, Hanovre, au
mois de novembre, n’a vraiment
rien de bien attirant. Cette ville
du nord de l’Allemagne baignant
continuellement dans une brume
froide est autant dénuée de charme
que du moindre intérêt touristique.
Pourtant, tous les deux ans, l’organisation du salon Agritechnica la
transforme en un aimant attirant
irrésistiblement les foules des amateurs et professionnels du machinisme
agricole. Et, tant pis si les rares liaisons
aériennes directes avec les capitales
européennes ou si les ressources
hôtelières locales se retrouvent vite
débordées, ils viennent tous, parfois
aux prix d’interminables parcours sur
les réseaux autoroutiers germaniques.
Ainsi, les nombreux visiteurs renforcent d’édition en édition le succès de
cette manifestation. La dernière, qui
s’est tenue du 10 au 16 novembre, n’a
pas démenti l’importance construite
au fil des années. Portée par le dynamisme de l’industrie du machinisme
agricole allemande, la plus importante
du monde, et ayant pleinement su
profiter de l’ouverture des marchés
de l’Est, l’Agritechnica voit sans
cesse sa surface d’exposition croître.
Cette année, les organisateurs avaient
ouvert 24 halls, soit six de plus qu’il
y a deux ans et déployé l’événement
sur 39 hectares. Malheur aux visiteurs
qui n’avaient pas prévu de chaussures suffisamment confortables !
Ils n’étaient pas dans les meilleures
dispositions pour découvrir les nouveautés des grands constructeurs ou
les curiosités que savent leur proposer
les plus modestes. Ils n’étaient pas,
non plus, au mieux pour arpenter les
stands des énergies renouvelables
ou les technologies innovantes des
industries des pièces et composants,
toujours plus nombreuses. Dans son
bilan, la DLG, la société allemande de
l’agriculture, organisatrice du salon,
est plutôt satisfaite. Elle a comptabilisé 415 000 visiteurs, parmi lesquels
100 000 étrangers et 5 400 Français.
Elle n’a pas dit si la prochaine édition
de novembre 2013 sera encore plus
grande. Ce qui est sûr, c’est qu’encore
une fois, elle saura faire souffrir les
pieds de centaines de milliers de
visiteurs. B.S.
John Deere
La transmission à double embrayage dévoilée
➔ Parmi les nombreuses nouveautés de l’année annoncées
dans nos précédents magazines, dont la présentation
des cinq médailles d’argent au palmarès dans Matériel
Agricole N° 171 de novembre, John Deere a réservé,
pour l’Agritechnica, la présentation d’un de ses petits
modèles de la gamme 6R. En plus des trois tracteurs
déjà lancés, les 6170R, 6190R et 6210R, la firme prépare
six autres engins de puissance inférieure, dont trois
dotés d’un moteur à quatre cylindres à empattement
court (2,58 mètres), deux modèles à six cylindres à
empattement intermédiaire (2,75 mètres) et un modèle
conçu comme le 6534, c’est-à-dire avec châssis long,
mais un moteur à quatre cylindres. Ce dernier modèle,
dénommé 6130R, développe une puissance nominale
de 130 chevaux (norme 97/68/CE). Les tracteurs à
empattement court prennent les dénominations sui10
vantes : 6105R, 6115R et 6125R, sachant que les trois
derniers chiffres indiquent la puissance nominale. Les
quatre cylindres proposent une surpuissance de l’ordre
de 20 chevaux, alors que les six cylindres (6140R et
6170R) en délivrent une de 30 chevaux. John Deere
présente ses nouveaux tracteurs avec les transmissions
PowrQuad, AutoQuad et AutoPowr.
Tous les 6R pourvus d’un moteur à six cylindres,
soit entre 140 et 210 chevaux, pourront bénéficier en
option, à partir de l’été 2012, de la nouvelle transmission DirectDrive à 24 rapports, dont huit sous charge
et trois gammes (ABC). Cette nouvelle proposition
intègre le double embrayage et propose deux modes
de conduite : manuel ou automatique. Dans le second
cas, l’ensemble des changements (rapports et gammes)
se réalise automatiquement. L.S.
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Attention, H319 - H315 - H332 - H351 - H361fd - H400 - H410. Dangereux - Avant toute utilisation, lire attentivement l’étiquette et
respecter strictement les usages, doses, conditions et précautions d’emploi. Décembre 2011. Crédits photos : Getty.
Agritechnica
Nouveautés
New Holland
Des T5 pour la polyculture
Outre le NH2, les bureaux d’études de New Holland ont également fait évoluer leurs gammes plus
classiques. La principale nouveauté du stand était certainement le T5.115, annonçant la nouvelle
série T5. Ces tracteurs destinés aux exploitations de polyculture-élevage dans des puissances allant
de 99 à 114 chevaux adoptent une nouvelle cabine baptisée Vision Cab et sont équipés des moteurs
F5C de FPT de 3,4 litres de cylindrée, conformes aux
normes antiémissions stage IIIB. Pierre Lahutte, le
responsable produits tracteur de New Holland ne
tarit pas d’éloges à leur sujet : « Le T5 offre une
visibilité hors norme, des contrôles ergonomiques,
une confortable cabine et des performances au
sommet de son segment. » Le chauffeur trouve,
en effet, une cabine bien aménagée avec à sa
droite un arc plaçant les principales commandes à
proximité de la main, au-dessus de lui un toit ouvrant
vitré dégageant la visibilité sur le chargeur et, tout
autour, une dizaine d’ouïes distribuant le chauffage
et l’air conditionné. Selon les besoins de ses outils,
il pourra disposer d’un système hydraulique offrant jusqu’à 65 l/min de débit en série ou jusqu’à
84 l/min en option. Pour de bonnes capacités de traction, les T5 pourront être montés avec
différents formats de pneumatiques allant de 30 à 38 pouces. Ces tracteurs amenés à travailler
avec une faucheuse frontale pourront également recevoir un relevage avant avec prise de force
offrant 1 850 kg de capacité de charge.
Des TD5 plus puissants
À côté de ses T5 bien équipés, la marque n’oublie
pas que les agriculteurs peuvent également se
satisfaire de modèles plus dépouillés. La gamme
TD5 est précisément prévue à leur intention. Elle
a été complétée avec les TD5.105 et TD5.115
portant de 65 à 105 chevaux l’étendue des
puissances offertes par ces modèles. Pour
aussi simples qu’ils se prétendent, ces tracteurs
sont malgré tout équipés de cabines VisionView
conformes aux normes de protection du chauffeur ROPS et FOPS, ainsi que d’une transmission avec inverseur hydraulique. Côté motorisation,
ces tracteurs sont équipés du quatre cylindres de 4,5 litres Nef de FPT.
Des T4000 FNV bien arrêtées
La gamme de tracteurs spécialisés T4000 VNF culmine
désormais avec un modèle T4060 de 106 chevaux. Il est
motorisé par un quatre cylindres de 4,5 litres FPT délivrant
sa puissance maximale à 2 300 tours. Pour limiter la
consommation, la prise de force a été réglée à des régimes
moteurs de 1 958 t/min en 540 tours et de 2 000 tours
pour le mode 1 000 tours. Le constructeur a prévu un bloc
de quatre prises hydrauliques déportées monté devant la
cabine et permettant d’alimenter les équipements d’arboriculture et de viticulture modernes. Comme les tracteurs
vignerons sont parfois amenés à affronter des coteaux
particulièrement escarpés, un dispositif de blocage mécanique garantit l’arrêt total du tracteur, même lorsqu’il est
attelé à une remorque pleine.
12
Un NH2 bientôt au travail
Le salon Agritechnica a encore été une occasion pour
le groupe New Holland de marteler sur tous les tons
son slogan : « Clean energy leader », c’est-à-dire leader
de l’énergie propre, qu’il avait inauguré lors du Sima.
La vedette du stand était la dernière évolution de
son NH2, le concept de tracteur à pile à combustible
déjà présenté par la marque lors du Sima 2009. Les
ingénieurs de New Holland et de CRF, le centre de
recherche de Fiat, ont travaillé pour rendre ce tracteur
pleinement opérationnel et compatible avec les besoins
d’une exploitation agricole. Toujours construit sur la
base technique d’un tracteur T6.140, le NH2 nouveau
a vu sa puissance doubler en passant de 50 à 100 kW
et sa réserve d’énergie passer de 2,4 kg à 8,2 kg
d’hydrogène compressé à 350 bars. Sachant qu’à
masse équivalente, l’hydrogène renferme 2,75 fois plus
d’énergie que le pétrole, le tracteur pourrait disposer
d’une autonomie d’environ trois heures. Dans son architecture globale, il reprend les principaux composants
des modèles équivalents à moteur diesel. Il dispose de
deux moteurs électriques : le premier pour la traction
est en prise avec une transmission à variation continue,
le second est chargé d’animer la prise de force et les
circuits auxiliaires. Si la commercialisation de l’engin
n’est pas encore prévue, il devrait cependant rendre
ses premiers services en tant que tracteur agricole
à partir de l’été 2012 dans une ferme expérimentale
située à proximité de Turin.
Une coupe pour la biomasse
En s’affirmant leader de l’énergie propre, New Holland
veut aussi proposer des solutions adaptées aux nouvelles
productions de biomasse. Il va donc distribuer une tête de
coupe dédiée, spécialement
conçue pour ses ensileuses
FR9000 par le constructeur
italien Marangon. La machine
large de six mètres ramasse
différents types de cultures
pour la biomasse grâce à
ses 14 disques de coupe et
les amène au hacheur au moyen d’une vis de grand
diamètre. Le constructeur estime qu’avec le développement de la production d’électricité à partir de
la biomasse, les barres de coupe directe pourraient
représenter 25 % du marché en 2015 contre 12 %
aujourd’hui.
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Agritechnica
Nouveautés
Case IH
La gamme Farmall
s’élargit
➔ L’offre en tracteurs
Case IH de petite puissance
se développe. La gamme
Farmall récemment relancée se composedésormais
de trois familles. Toutes
logent un moteur FPT
de quatre cylindres. Les
Farmall A développent 45 ou 55 chevaux, sont disponibles en deux ou quatre
roues motrices, et adoptent une transmission synchro-shuttle à huit rapports. Leur
compacité les destine à travailler notamment dans les bâtiments. Les Farmall C,
modèles de 55, 65 et 75 chevaux, lancés au Sima, se destinent aux exploitations
de polyculture-élevage ou de cultures spécialisées. Ils logent une boîte 12 x 12
ou 20 x 20 avec vitesses rampantes. Les Farmall U, modèles polyvalents de 90,
100 et 110 chevaux, passent d’ores et déjà à la norme Stage IIIB, grâce à leur
valve EGR externe complétée d’un catalyseur DOC et d’un filtre à particules.
L’acquéreur choisit parmi trois transmissions à 12, 20 ou 24 rapports. Sur le plan
de l’hydraulique, il intègre une pompe hydraulique de 61 l/min (80 l/min en
option). Les tracteurs de la gamme Farmall sont déjà disponibles au catalogue.
M.S.
Kubota
Des prototypes
en exposition
➔ Les M110 et 135 GX
de Kubota ne feront
leur apparition en
France qu’à compter
du deuxième semestre 2012. Leur présence à l’Agritechnica témoigne
de la volonté du constructeur japonais de se rapprocher des standards,
essentiellement sur le plan du confort et de l’ergonomie. Ces prototypes
développant 110 et 135 chevaux répondent à la norme Stage IIIB en
utilisant le système EGR avec un filtre à particules. Leur transmission
propose 24 rapports avant et arrière ou encore 32 dans les deux sens
avec l’option rampante. Sur le plan du confort, le constructeur japonais
apporte, avec ces modèles, une suspension du pont avant sur berceau.
La cabine reposant sur des silentblocs se présente avec une console
droite rassemblant une grande partie des commandes.
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The Future of Farming
Valtra
Les quatre cylindres atteignent 163 chevaux
cabine. Sur le plan de l’hydraulique, une pompe
principale fournit au choix 115 ou 160 l/min.
La capacité de relevage atteint 7,7 tonnes
en finition HiTech et 8,1 tonnes sur les autres
variantes. Le fabricant a rallongé l’empattement
de 10 cm, le portant à 2,66 mètres. Parmi les
options, l’acquéreur retrouve le relevage avant,
un chargeur frontal, une cabine forestière, les
équipements de télémétrie et d’autoguidage.
La commercialisation des tracteurs N3 est
prévue au troisième trimestre 2012. M.S.
Le Finlandais Valtra achève le renouvellement
de ses gammes de tracteurs avec la série N3.
Cette famille se compose des quatre modèles
N113, N123, N143 et N163, développant respectivement 124, 135, 152 et 163 chevaux de
puissance selon la norme ISO 14396. Tous logent
un moteur Agco Sisu Power doté du système de
traitement des gaz d’échappement SCR (injection
d’AdBlue). Leur cylindrée atteint 4,4 litres pour les
deux modèles d’entrée de gamme et 4,9 litres
pour les autres. Six à huit chevaux supplémentaires sont disponibles en cas de
besoin. Leur châssis redessiné en
taille de guêpe réduit le rayon de
giration à 4,50 mètres, selon Valtra.
Côté transmission, les nouveaux
N3 accèdent tous à la variante
Versu à cinq rapports sous charge.
La variation continue Direct est
réservée aux deux modèles les plus
puissants, tandis que la transmission HiTech, à trois rapports sous
charge, n’est pas proposée sur le
modèle N163. La dénomination de
la version choisie apparaît désormais sur le montant arrière de la
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Valtra présente un second tracteur hybride gasoil-biogaz après avoir dévoilé un premier prototype à quatre
cylindres lors du dernier Sima. Baptisé T133 Dual Fuel,
l’engin embarque un moteur de six cylindres développant
141 chevaux et intègre un dispositif antipollution SCR
(adjonction d’AdBlue). Il combine l’utilisation de gazole
(83 %) et de biogaz enrichi (17 %), composé à 95 % de
méthane, afin d’optimiser la combustion. Le moteur
est alimenté par deux rampes communes distinctes,
depuis les réservoirs à carburant. Le biogaz est stocké
à l’état gazeux dans une bonbonne de 170 litres. La
capacité du réservoir de gazole reste inchangée à
340 litres. La machine dispose d’une autonomie de
trois à cinq heures en fonctionnement mixte. Au-delà,
le moteur s’alimente exclusivement en gazole. Valtra
veut produire ces tracteurs en série à un horizon de
deux ans et souhaite appliquer cette technologie à
d’autres modèles.
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Agritechnica
Nouveautés
Same Deutz-Fahr
Un compact de 190 chevaux
ou un beau gabarit de 220 chevaux
Aux amateurs du segment des 200 chevaux, Deutz-Fahr offre un
choix pléthorique avec, d’un côté, un modèle compact de 193 chevaux et, de l’autre, un engin un peu plus imposant de 220 chevaux.
Le premier, le 6190, motorisé par le 6,1 litres Deutz à posttraitement SCR
(injection d’AdBlue),
conforme à la
norme stage IIIB,
sera disponible, soit
en transmission à
quatre rapports
sous charge et six
gammes, soit en
variation continue.
Le gabarit de son
châssis a été redimensionné pour lui
permettre de recevoir des pneumatiques de 42 pouces à l’arrière
et de 30 pouces à l’avant. Le second, un L730 de 220 chevaux,
complète la gamme des tracteurs équipés de transmission à
12 vitesses sous charge sur trois gammes. Ce tracteur est
motorisé par le Deutz six cylindres de 7 146 cm3.
Un teasing de 440 chevaux
Le teasing imaginé par Same Deutz-Fahr pour attirer les visiteurs
sur son stand était plutôt efficace. Depuis quelques semaines, en
effet, un site Internet mystérieux www.440hp.com laissait planer
un doute sur la présentation d’un tracteur de forte puissance.
Le choc de la présentation du monstre Agro XXL à huit roues
de 600 chevaux lors de l’Agritechnica 2009 était dans tous les
souvenirs. Mais, il faut bien le dire, il y avait de quoi être un peu
déçu en découvrant le stand du groupe italien. Le projet 440 hp
était en fait une invitation faite pour aider le visiteur à concevoir
le futur vaisseau amiral de la gamme Deutz-Fahr : un tracteur de
440 chevaux de puissance maximale, mais dont le lancement
devra attendre la prochaine édition du salon Agritechnica, en
2013. Pour faire patienter ses aficionados, le constructeur a tout
de même laissé filtrer quelques indices sur les caractéristiques du
monstre : un moteur six cylindres délivrant de 353 à 402 chevaux
de puissance maximale et de 387 à 442 chevaux avec la puissance
additionnelle, une transmission à variation continue Eccom 3.0
concoctée par ZF offrant 60 km/h de vitesse maximale, et pour
habiller le tout, un design de Giugiaro. Heureusement, faute de
puissance extrême, le visiteur avait de quoi se consoler en découvrant les autres curiosités préparées par le groupe. L’une des plus
étonnantes était certainement un concept de transmission hybride
développé par ZF et monté sur un tracteur Agrotron630 Terra +.
Un moteur électrique intégré dans la transmission peut, sous
certaines conditions de fonctionnement, apporter une puissance
ponctuelle supplémentaire au tracteur ou, au contraire, stocker
l’énergie dans une batterie. B.S.
16
Accords industriels tous azimuts
L’ensemble des tracteurs des différentes marques du groupe italien Same Deutz-Fahr
peut intégrer les systèmes électroniques d’agriculture de précision Agrosky. Ceux-ci
sont désormais fournis par le spécialiste Topcon avec qui la firme a signé un contrat.
Le constructeur a par ailleurs profité du salon allemand pour présenter des matériels
issus de différents accords industriels. Ainsi, il a lancé une nouvelle gamme de tracteurs
Lamborghini Green Pro, spécialement dédiés aux services communaux et à l’entretien des
espaces verts. Ceux-ci sont, pour l’instant, déclinés en six modèles de 20 à 50 chevaux
à transmission hydrostatique produits par le constructeur coréen Tym. Par ailleurs,
pour répondre aux besoins des maraîchers et arboriculteurs, il s’est entendu avec le
constructeur italien Antonio Carraro pour qu’il lui fournisse trois tracteurs spécialisés
à roues égales de 30 à 50 chevaux. Rebaptisés Walker, ils seront distribués sous la
marque Same.
La variation continue jusqu’à 260 chevaux
Une autre découverte intéressante du stand Same Deutz-Fahr est la montée en puissance de la gamme TTV de tracteurs équipés de transmissions à variation continue.
Pour le dixième anniversaire de l’arrivée de cette technologie chez le constructeur, elle
est désormais disponible dans des puissances allant de 90 à 263 chevaux. Les deux derniers arrivés sont les Agrotron
7230 TTV et 7250 TTV. Leurs
six cylindres Deutz TCD 6.1 L6 à
technologie de dépollution SCR
par injection d’AdBlue offrent
240 et 263 chevaux de puissance. Ces tracteurs conçus
pour atteindre 60 km/h dans
les pays à la législation tolérante, tels que l’Allemagne, sont
capables de rouler à vitesse
soutenue à un régime moteur
réduit. Dans la cabine remaniée,
le chauffeur pourra découvrir un tout nouvel environnement avec un accoudoir multifonction regroupant les
commandes ou un iMonitor à écran tactile et affichage élargi. Pour la conduite, ces
tracteurs ont été dotés d’une gestion de commande PowerComV revue améliorant
la sécurité en traction de remorque. La boîte de vitesses reconnaît les efforts de
poussée ou de traction et réagit en conséquence.
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lire attentivement l’étiquette avant toute utilisation. Décembre 2011. Crédits photo : Studio Alban Perret, Getty Images.
Agritechnica
Nouveautés
Fastrac
JCB
Des Fastrac en Stage IIIB
➔ Deux nouveaux modèles de Fastrac composent la
série 8000 du constructeur : les 8280 (280 chevaux)
et 8310 (310 chevaux). Équipés du moteur Agco
Sisu Power de 8,4 litres, ces tracteurs répondent à
la norme Stage IIIB avec le système SCR utilisant
Power Boom
une solution à base d’urée (AdBlue) pour éliminer
les oxydes d’azote dégagés par la combustion du
moteur. Les deux nouveaux modèles, dont la vitesse
maximale peut atteindre 70 km/h, intègrent une
transmission à variation continue.
Dans la série 3000 Xtra, les Fastrac 3200 et 3230
développent 200 et 230 chevaux à partir d’un moteur
de 7,4 litres de cylindrée proposant respectivement
Case IH
Les Maxxum passent au SCR
➔ La gamme Maxxum évolue pour s’adapter aux futures exigences
environnementales européennes. Les six tracteurs Case IH de 110 à
140 chevaux qui la composent intègrent de nouveaux moteurs SCR
(injection d’AdBlue) à quatre ou six cylindres et adoptent la dénomination Maxxum EP (pour Efficient Power). Ces modèles satisfont déjà
à la norme Stage IIIB entrant en vigueur, pour ce niveau de puissance,
au 1er janvier 2012. Case IH annonce une surpuissance de 26 chevaux
au maximum. Lors des trajets routiers à 40 km/h, la fonction Ecodrive
abaisse le régime moteur à 1 826 tr/min. Tous les tracteurs sont disponibles avec des transmissions powershift 24 x 24 à deux rapports sous
charge, ou 16 x 16 à quatre rapports sous charge. Ils adoptent une surface
vitrée de 5,78 m², ainsi qu’un pont avant renforcé (option) facilitant une
utilisation avec un chargeur frontal. Une version rabaissée a d’ailleurs
été développée pour les bâtiments bas. À l’image de leurs prédécesseurs,
les Maxxum EP disposent d’une pompe hydraulique délivrant 113 l/min.
Leur capacité de levage atteint 7 867 kg à l’arrière et désormais 3 100 kg
à l’avant. La suspension avant dispose de deux hauteurs programmables
et d’un mode flottant automatique pour les travaux avec un outil frontal.
Dans la variante Multicontroller, le chauffeur bénéficie de l’accoudoir
éponyme regroupant, sous la main droite, les commandes usuelles du
tracteur. Il visualise et modifie les paramètres de fonctionnement grâce
aux terminaux AFS Pro 300 ou 700.
M.S.
18
Workmax
une surpuissance de 30 et 40 chevaux. Cette gamme
accueille une transmission à 24 rapports avant et
9 arrière. Les 3000 Xtra reçoivent une monte de
pneumatiques en 34 pouces.
Lors du salon allemand, JCB a également présenté
un nouvel appareil à chenilles destiné à effectuer
du terrassement (Power Boom) ainsi qu’un transporteur (Workmax).
L.S.
Agrisem
Trois opérations
en une
➔ Le Disc-O-Sem 6042
permet le semis en direct
sur chaumes, après un
déchaumage superficiel, ou
encore derrière un travail de
fissuration en profondeur.
Cet appareil de six mètres
porte une trémie amovible
de 4 200 litres. Elle se
divise en deux compar
timents : un tiers pour les
semences et deux tiers pour
l’engrais, ou la totalité pour
de la semence. Chaque
compartiment possède sa
propre distribution en inox
permettant de semer entre
0,3 et 600 kg par hectare. La préparation du sol s’opère toujours avec deux
rangées de disques indépendants, suivies d’un rouleau à pneus dont chaque
paire est décalée pour faciliter le passage des débris végétaux. À l’arrière,
la rampe de semis se compose d’une paire de disques ouvreurs, suivie d’un
doigt antirebond, d’une roue plombeuse et d’une herse peigne.
Le nouveau Disc-O-Mulch Gold se
décline désormais en largeurs de 6, 7
et 8 mètres. Ce sont des extensions de
0,50 ou 1 mètre qui permettent au plus
petit appareil d’atteindre des largeurs
supérieures. L’outil se compose toujours
de deux rangées de disques indépendants et escamotables. Leurs diamètres
varient selon qu’ils équipent le train avant
(610 mm) ou le train arrière (560 mm). Parmi les cinq solutions de rouleaux,
un nouveau, le T-Sem, a été dévoilé au salon.
L.S.
Grégoire Besson
Le déchaumage en V
➔ Dans la même perspective que le XXL, le pulvériseur en X de Grégoire
Besson, le VXL fait maintenant son entrée sur le marché. Traîné par
des tracteurs de 300 à 350 chevaux, le VXL, d’une largeur minimale de
sept mètres, supprime la bande centrale de terre laissée par les versions
dont les trains de disques forment un X. Selon le constructeur, l’arrivée
des systèmes de guidage GPS redonne de l’élan aux pulvériseurs en
V dont le principal inconvénient réside dans le besoin d’espace pour
effectuer les manœuvres. Les systèmes de guidage facilitant le travail
en planche, en laissant des bandes non travaillées de l’exacte largeur de
l’outil, la réalisation de grandes boucles de manœuvre en bout de champ
ne présente plus de problème. L.S.
Lemken
Le Compact-Solitair modulable
➔ Plusieurs fois récompensé par le jury de l’Agritechnica (voir Matériel
Agricole N° 171), le Compact-Solitair 9 peut aussi intégrer sous son
châssis un outil animé de travail du sol comme une herse rotative de
trois mètres. Avec la trémie de 3 500 litres, un agriculteur peut ainsi
semer 20 hectares de blé sans réapprovisionner. L’ensemble semi-porté
repose sur quatre grosses roues, ce qui rend le transport sécurisé et
confortable. Le constructeur indique qu’un tracteur de 120 chevaux
suffit à tirer l’outil avec sa
trémie remplie. À l’arrière,
une barre de semis à doubles
disques peut laisser sa place
à un semoir de précision. Du
côté des charrues semi-portées,
Lemken lance les Diamant 11
et 12 possédant respectivement
un maximum de 9 et 10 corps.
La firme sort aussi un rouleau
plombeur qui s’adapte à la largeur de travail de la charrue.
Travaillant la surface tout juste
retournée par les versoirs, il
accompagne la charrue tant
au travail qu’en transport. Son
châssis se place parallèlement
derrière le bâti de la charrue
et s’adapte automatiquement
aux variations de la largeur de
labour. Le rouleau se compose
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19
Agritechnica
Nouveautés
Kongskilde
Les semoirs
redessinés
➔ Lors du salon Agritechnica,
Kongskilde a pu montrer une
évolution de ses semoirs
mécaniques, qui se déclinent
en trois gammes : Ecoline,
Profiline et Masterline. Par
rapport aux précédentes versions, ces semoirs sont mieux équipés. La version Ecoline se compose de modèles
simples à socs de 2,50 et 3 mètres. Les Profiline intègrent des éléments de semis
à disques en 3, 4 et 4,50 mètres de largeur. Enfin, les Masterline représentent la
gamme des semoirs à intégrer sur des outils animés de 3 et 4 mètres. Ils reçoivent
des éléments de semis à socs ou à disques. Kongskilde introduit également sur
ses rotavators un nouveau rotor sur lequel les lames se remplacent rapidement.
Une même pièce maintient désormais deux lames. L.S.
Rabe
Sous le bleu de Souchu
➔ Aujourd’hui, deux logos encadrent la marque Rabe : d’un côté
le traditionnel corbeau propre à Rabe et, de l’autre, le disque
propre à Souchu. Suite à la reprise de Rabe par le groupe Grégoire
Besson, ce dernier a choisi de réunir, à l’Agritechnica, les produits
de travail du sol Souchu et ceux de Rabe, sur un même stand, une
même marque et les mêmes couleurs, le bleu et le noir. N’ayant pas
trouvé un accord avec Pöttinger pour la poursuite de la fourniture de
semoirs sur les ensembles Rabe, c’est Sulky qui répond désormais
à cette demande en Allemagne et au Benelux. L.S.
Carré
Cinq herses
jusqu’à 27 mètres
Six semoirs TCS
au catalogue
La firme française Carré,
présente pour la première
fois à l’Agritechnica, élargit
son offre en herses étrilles
portées Sarclerse en proposant cinq modèles semi-portés. Ces outils, disponibles en
largeurs de 15 à 27 mètres,
disposent d’un châssis monté
sur deux roues arrière à voie
réglable mécaniquement en
fonction de la voie du tracteur.
Deux roues supplémentaires,
fixées sur les éléments repliables, complètent le réglage de l’agressivité de la herse, composée d’ensembles de 1,50 mètre de large.
Le constructeur préconise une vitesse d’utilisation maximale de
12 km/h et une puissance de 100 à 160 chevaux suivant le modèle.
Au transport, la largeur de ces matériels ne dépasse pas 2,70 mètres,
pour une longueur comprise entre 7,30 et 9 mètres. En complétant
sa gamme, Carré cible notamment les marchés d’export. Il prévoit la
commercialisation de ces modèles à partir d’avril 2012.
Carré propose désormais un outil à
dents associé à une distribution pour
répondre à la demande d’adeptes
du semis simplifié. Cet équipement,
conçu sur une base de vibroculteur
Pentasol du constructeur vendéen,
intègre cinq rangées de dents toutes
équipées d’un diffuseur de graines,
une trémie de 1 700 litres et la distribution pneumatique ADS fournies
par la firme Sulky dans le cadre d’un
premier partenariat industriel. Une
rangée de dents droites complète le
recouvrement avant le rappui par des roues à bandage caoutchouc de 50 mm de
large. Le doseur dispose d’une plage de réglage de la densité d’implantation entre
1 et 450 kg/ha. L’appareil sème par exemple jusqu’à 330 kg par hectare à une
vitesse de 12 km/h. Carré indique que ce matériel s’adapte bien aux conditions
humides. Le Pentasem est disponible en versions fixes de 3 et 3,50 mètres,
ou repliables de 4, 4,80, 5,60 et 6 mètres de large. Dans ce cas, la largeur sur
route se limite à trois
mètres.
L’Econet GL bine seize rangs
Comment biner seize rangs en un seul passage ? Carré vient de trouver la solution en lançant
l’outil autoguidé Econet GL. Cette bineuse grande largeur dispose d’une poutre GL conçue pour
travailler jusqu’à seize rangs. Le dispositif de guidage coulissant Précicam est désormais intégré
au châssis afin de supporter les contraintes liées à la grande largeur. À l’image des modèles plus
petits, il utilise une caméra et déplace automatiquement la bineuse de 20 cm vers la droite ou vers
la gauche pour rester au centre de l’interrang et préserver la culture. Lors des déplacements,
M.S.
l’Econet GL se replie horizontalement vers l’arrière.
20
La Multi-Leader
Kuhn
Technologies et précision
➔ Dans le domaine du travail du sol, Kuhn a dévoilé
sa charrue semi-portée Multi-leader à l’occasion
de l’Agritechnica. Extensible de six à huit corps,
cette charrue monoroue s’adresse à des tracteurs
puissants. Elle peut travailler en largeurs de 35,
40, 45 et 50 cm par corps grâce à un réglage avec
broches multiples sur le bâti.
Les combinés de semis Venta NCR 4500 et 5000
s’utilisent sur labour ou en techniques culturales
simplifiées. Leur trémie arrière fixe de 1 600 litres
surplombe une herse rotative repliable de la gamme
1004. La barre de semis à doubles disques est prévue
pour passer sur les débris végétaux. Le boîtier
de distribution Quantron S donne la possibilité
à l’agriculteur de moduler la dose de semis et de
mémoriser les critères de 200 parcelles.
Tout droit venu du Kansas, le Dominator arrive
4e
for growers
Le Dominator
Le Venta
en Europe pour les travaux de pseudo-labour. Une
première rangée de disques de 635 mm de diamètre
découpe les résidus, avant que deux rangées de dents
ne foisonnent le sol jusqu’à une profondeur de 40 cm.
Enfin, un émotteur composé de deux rangées de
disques prépare l’horizon. De 3,20 à 5,90 mètres,
le Dominator demande entre 250 et 550 chevaux.
Le Maxima
Pour les grandes largeurs, Kuhn propose aussi le
Maxima 2 TRX, un semoir monograine traîné
de 12 mètres de largeur. Il peut embarquer 16
ou 18 éléments semeurs sur un châssis repliable
dont la partie centrale réceptionne une trémie de
4 300 litres destinée à recevoir de l’engrais. Un
doseur à cannelures répartit le fertilisant pour que
la bonne dose soit enfouie à proximité de la ligne
de semis. Dans le secteur de la pulvérisation et à
côté de l’automoteur Artec distribué par Kuhn
à l’export, le constructeur de Saverne introduit
de nouvelles rampes à repliage compact sur ses
modèles portés Deltis et Altis. En aluminium,
ces rampes MEA3 ne pèsent que 300 kg pour une
largeur de 21 mètres. Au transport, elles bénéficient
du système par parallélogramme Optilift et d’une
suspension par boule d’azote. Au travail, une suspension pendulo-biellette leur donne la capacité
de s’adapter aux dénivellations du terrain. L.S.
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Agritechnica
Nouveautés
Weidemann
Un valet de ferme à petit prix
Le valet de ferme articulé Weidemann 1160cc35, remplaçant
du modèle 1150, est doté d’un moteur hydrostatique sur
chaque pont mécanique, à l’image des modèles 1140 et 1240
déjà proposés. Ce type de transmission, plus économique
qu’un entraînement par cardan, convient davantage aux
travaux de manutention légère. Le constructeur annonce
ainsi un prix de 2 000 € inférieur à celui de la variante mécanique. La machine loge un moteur trois cylindres Yanmar de
32 chevaux. Elle porte la charge jusqu’à une hauteur maximale de 2,74 mètres et accepte une charge utile de 882 kg.
Petit mais costaud
Une agrochargeuse télescopique vitaminée
En proposant la chargeuse articulée à bras télescopique 4270 CX100 T,
le fabricant Weidemann muscle son offre. Ce modèle haut de gamme,
animé par un moteur Perkins de 4,4 litres développant 102 chevaux,
dispose de deux pompes hydrauliques au choix. La première fournit
100 l/min. La seconde débite 150 l/min et alimente un circuit load
sensing pour une plus grande fluidité des mouvements. La chargeuse, au châssis renforcé et alourdi, affiche une capacité de levage
de 2,6 tonnes. En s’aidant du monolevier rassemblant les fonctions
électrohydrauliques proportionnelles du bras, le chauffeur porte la
charge à 5,10 mètres de hauteur. La 4270 CX100 se distingue des
autres chargeuses de la gamme par son double vérin d’articulation et
son essieu avant ZF à débattement pendulaire. Lestée en standard de
200 kg d’eau dans chaque roue avant, la machine pèse sept tonnes. En
option, Weidemann propose des pneumatiques de 600 mm de large.
Horsch
Le Maestro donne le ton
➔ En travail du sol, le constructeur allemand classe
ses outils en quatre grandes gammes : le Joker pour
les appareils à disques et les Cruiser, Terrano et
Tiger pour ceux à dents. Les Joker se divisent entre
les modèles portés CT et semi-portés RT. Dans la
gamme des outils à dents, le nouveau Cruiser XL
travaille superficiellement le sol pour un déchaumage ou la préparation d’un sol après labour. La
version portée se décline en deux largeurs (5 et
6 mètres) et la semi-portée en une seule version de
Le Maestro de 24 rangs
22
8 mètres. Dans la gamme Terrano, deux nouveaux
modèles arrivent sur le marché, les FM et les MT.
Les premiers comptent quatre rangées de dents
et se prêtent parfaitement à un travail du sol plus
ou moins profond. Les MT répondent davantage
à un travail de décompactage en profondeur et
à un mélange de surface. Enfin, le Tiger vise à
remplacer le labour par un travail profond du sol.
Lors du salon, Horsch a revu ses semoirs directs
de grande largeur, dont le Pronto SW bénéficiant
d’une réserve de 17 000 litres pour les semences et
l’engrais, ainsi que les Pronto NT et Sprinter NT
d’une largeur de 12 à 24 mètres. Le constructeur
L’automoteur de pulvérisation
Le chariot télescopique ultracompact T4512,
conçu par Weidemann et lancé fin 2009, monte
en puissance. Son moteur Yanmar à trois cylindres
développe désormais 40,5 chevaux, contre 32 chevaux jusqu’à présent. Wiedemann comble ainsi les
besoins en puissance nécessaires, notamment dans
les terrains en pente. L’engin, large de 1,56 mètre
et haut de 1,94 mètre, déplace jusqu’à 1,2 tonne,
porte les charges à une hauteur maximale de
4,50 mètres et intègre l’automatisme VLS contrôlant
la longueur de la flèche en fonction de la hauteur
de levage. Le T4512cc40 accueille en option un
relevage arrière et une prise de force. Son poids,
limité à 2 550 kg, le rend facilement transportable
avec un véhicule léger. Sa vitesse maximale atteint
20 km/h. Le T4512 est, en France, le modèle le
plus vendu de la gamme.
M.S.
poursuit aussi son engagement dans la voie des
monograines avec les Maistro CC et RC mécaniques, mais également les pneumatiques, Maestro
CC et SW pour des semis rapides de maïs, soja,
tournesol, betterave et colza. Horsch aborde aussi
maintenant le domaine de la pulvérisation avec
son automoteur Leeb PT 270 et son traîné Leeb
GS 6000. Un autre modèle traîné de 8 000 litres
rejoint cette gamme qui n’est pas, pour le moment,
importée en France. Au salon, le constructeur
exposait un projet d’étude d’une rampe de semis
bénéficiant d’un doseur indépendant par élément
semeur.
L.S.
Le projet de rampe de semis
Tecnoma
Dans les traces du tracteur
➔ Les agriculteurs accèdent à moindre frais à une trajectoire ajustée de
leurs pulvérisateurs traînés avec la flèche suiveuse mécanique lancée par
la firme d’Épernay, Tecnoma. Cet élément optionnel se distingue d’une
flèche traditionnelle par son attelage aux bras inférieurs du tracteur, son
point de pivot à la base du timon ainsi que deux tirants réglables. L’opérateur ajuste la longueur de ces bielles
pour contraindre
le pulvérisateur à
emprunter le passage du tracteur
dans les virages.
Dans une variante
plus élaborée, un
vérin hydraulique
remplace les deux
tirants pour corriger manuellement
l’écart de trajectoire
provoqué par le glissement latéral du matériel dans les dévers. Cette
solution, plus économique qu’un essieu suiveur à pilotage électronique,
est disponible depuis le mois d’octobre. M.S.
Monosem
Une trémie frontale
pour la fertilisation
➔ Face à l’accroissement de
la taille des appareils attelés à l’arrière des tracteurs,
Monosem propose, pour
équilibrer les ensembles,
d’embarquer à l’avant un
fertiliseur de grandes dimensions. Doté d’une trémie de
1 500 litres, cet équipement
possède deux têtes de distribution en inox. Il peut
alimenter un semoir ou une
bineuse de douze rangs maïs. L’entraînement de la distribution s’effectue à
partir d’une roue doseuse dont la position est modifiable de façon à s’adapter
aux interrangs. Le réglage du débit s’opère rapidement et sans outil grâce à
une boîte de vitesses. Enfin, l’acheminement de la marchandise vers l’outil
arrière se réalise à l’aide d’une turbine entraînée hydrauliquement, ou, en
option, par la prise de force. Le semoir repliable douze rangs maïs, dévoilé
au Sima, jouxtait la solution traînée davantage conçue pour l’export. Cette
dernière répond à des demandes entre huit et douze rangs. L.S.
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Agritechnica
Nouveautés
Quivogne
Une barre porte-outils polyvalente
Pöttinger
Cent quarante ans
➔ Lors de ce salon Agritechnica, Quivogne a choisi de
mettre en avant sur son stand, la BPO (barre porte-outils)
permettant de regrouper des ensembles de semis. La BPO 8
associe par exemple deux semoirs de quatre mètres, alors
que la BPO 12 accueille trois modules. Capable de supporter
des semoirs mécaniques ou pneumatiques, le même châssis
peut servir pour toutes les implantations. Le constructeur
propose les équipements ad hoc comme les traceurs et dents
efface-traces. Ce châssis se présente ici avec un ensemble
de semis de précision Sola comptant 2 x 8 éléments. L.S.
Gourdon
Transborder au champ et à la ferme
➔ Comment transborder facilement la récolte avec un outil
polyvalent ? Le Français Gourdon répond à l’interrogation
soulevée par certains organismes stockeurs en présentant une
trémie conçue à cet effet. Le prototype, large de quatre mètres,
est entraîné par la prise de
puissance d’un tracteur.
Il affiche un volume de
8 m3. Il sert aussi bien à la
moisson que lors du désto
ckage à la ferme. Sa hauteur
ne dépasse pas 90 cm et
facilite le déversement de
la récolte depuis une benne.
Une première vis sans fin
horizontale de 300 mm de
diamètre achemine le grain
latéralement. L’opérateur
régule hydrauliquement
son débit en actionnant
un volet de recouvrement.
Une seconde vis, orientée vers le haut et d’un diamètre
de 400 mm, vidange le produit à la hauteur maximale de
4,50 mètres. Le débit théorique annoncé par Gourdon est
de 5 t/min. Quatre béquilles stabilisent l’ensemble lors du
travail. Cet équipement de 2,9 tonnes, homologué pour la
route, se tracte avec un fourgon ou un camion.
M.S.
24
➔ À l’occasion de son 140e anniversaire,
Pöttinger présente la nouvelle herse rotative
Lion 302.12 comptant douze rotors pour
une largeur de trois mètres, contre dix
généralement. Le constructeur propose
ainsi un émiettement plus fin, mais aussi,
pour un travail équivalent à une machine à
dix rotors, une vitesse de rotation moindre
de 15 %. Pour le reste, la nouvelle herse
utilise les composants d’autres machines
de la marque (boîtier, rotors, dents).
Pour le déchaumage, Pöttinger annonce
l’arrivée des Synkro de la série 1030
capables de travailler en surface, comme
en profondeur. Ces appareils associent plu-
sieurs rangées de dents, puis des disques de
mélange et un rouleau. Ils sont disponibles
en versions portées et traînées. Avec un
timon et des roues de transport, l’outil
traîné accepte des largeurs entre quatre et
six mètres et offre la possibilité de replier
les éléments latéraux pour le transport.
Le Terrasem avec fertiliseur constitue
la troisième nouveauté du constructeur
autrichien. Le client peut choisir entre
deux solutions d’incorporation, par socs
ou par diffuseurs. Le premier choix permet
de placer précisément l’engrais entre deux
lignes de semis, alors que le second vise
à l’épandre sur toute la largeur.
L.S.
Streumaster
Une gamme d’épandeurs pour pulvérulents
➔ La filiale Streumaster du groupe alsacien D. Gutzwiller propose l’épandeur LW pour
répartir les pulvérulents ou les produits à fort taux de matière sèche entreposés en bout de
champ. Cet équipement, disponible en capacités de 6, 8, 10 et 12 m3, adopte un essieu ou,
pour les deux modèles haut
de gamme, deux essieux.
Le PTAC est compris, suivant les variantes, entre
9,5 et 21 tonnes. Le fond
de la caisse loge un tapis
caoutchouc de 800 mm de
large. À l’arrière, le système
d’épandage se compose de
deux disques. Si l’utilisateur préfère utiliser les vis
d’épandage optionnelles, il
lui suffit de déverrouiller le
plateau d’épandage grâce à
un loquet, de le glisser sous
la caisse et de déployer les
deux demi-rampes pour épandre sur 8 à 12 mètres de large. En cabine, le chauffeur
pilote le LW à l’aide du boîtier électronique DPA H-Spread Control. Streumaster monte
sur demande de nombreuses options telles qu’un rotor ameublissant le produit, un
freinage pneumatique ou des garde-boue en acier.
M.S.
Farmet
Davantage d’outils
semi-portés
Berthoud
Un Tenor de 7 000 litres
➔ Le pulvérisateur traîné Tenor 65-70, plus gros modèle du catalogue
Berthoud, se destine aux grandes exploitations. Il renforce une gamme
qui comprend désormais cinq modèles. Cet appareil, doté d’une cuve
principale de 7 000 litres et d’un réservoir de rinçage de 700 litres, se
caractérise par de nombreux composants conçus par Berthoud. La
pompe centrifuge biturbine Omega alimente le circuit en débitant
550 l/min à 3 bars. Le châssis, de conception analogue à celui du Tenor
de 5 500 litres, reçoit en standard la suspension mécanique Actiflex 2
améliorant le confort de l’opérateur. Ce dernier assure la mise en œuvre
au sol, ou en cabine à l’aide de la fonctionnalité optionnelle Dualelec.
Il contrôle le Tenor 65-70 grâce à la console à écran couleur Ec Tronic
lancée récemment et à sa poignée sans fil e-Pilot. Le pulvérisateur
reçoit une rampe de 24 à 42 mètres, choisie parmi les modèles Ectar
(aluminium), Condor ou Axiale. Berthoud préconise d’atteler le Tenor
65-70 à un tracteur d’une puissance minimale de 180 chevaux. Les
premiers modèles seront livrés au printemps 2012.
M.S.
Pub Joker 233 x 145:Pub Joker 233 x 145 23/11/11 14:56 Page1
➔ Farmet proposait plusieurs
nouveautés lors de l’Agritechnica. Auparavant porté, le
cultivateur à dents Triolent
passe en version semi-portée
et atteint des largeurs de six
et huit mètres. À trois rangées de dents, l’appareil replié
repose au transport sur deux
roues arrière. Au travail, sa
profondeur se règle à l’aide
du rouleau arrière et de deux
roues de jauge latérales.
Également semi-porté, le
Softercompte deux rangées de
disques et un rouleau arrière.
Le constructeur tchèque propose cet outil en quatre largeurs : 4,50, 6, 8 et 11 mètres. Tous repliables
en trois mètres, les Softer utilisent des disques crénelés d’un diamètre de
L.S.
510 mm. Changez de disque, passez au Joker !
Pour vos déchaumages, et préparation du lit de semences,
tout devient plus simple et rapide avec le Joker
Vos avantages en un clin
d’œil :
• Productivité énorme grâce à
des vitesses élevées de travail.
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– 3.5 – 4 et 6 m et semi-portée
en 6 – 8 – 10 et 12 m).
• Disques crénelés de 46 cm de
diamètre, pour une excellente
pénétration et un travail
agressif. Montage sur palier
∅ 35 mm.
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disques.
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un support pour un excellent
dégagement.
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par mètre travaillé.
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le GNR 1TAKT
Le gazole non routier (GNR)
dans ses formulations les plus
basiques présente une durée
de conservation limitée et une
tenue au froid variable. Pour
conserver ce nouveau carburant,
désormais obligatoire sur toutes
les machines et engins agricoles,
Axe-environnement propose le
stabilisant 1TAKT. Selon la firme, cet additif prolonge
la durée de vie du GNR d’au moins un an et améliore
sa tenue au froid de 5 à 10 °C. Il stabilise le carburant,
empêche son oxydation, neutralise les effets de
la condensation, élimine les bactéries et évite leur
apparition. 1TAKT protège également la cuve et le
réservoir contre la corrosion. Le dosage du stabilisant
s’effectue à raison d’un litre pour 1 000 litres de
carburant. Après son incorporation, Axe-environnement
recommande de le laisser agir 24 heures avant d’utiliser
le gazole non routier.
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Kawasaki
Deux nouveaux quatre temps
La firme Kawasaki dévoile deux nouveaux moteurs monocylindres
à essence à quatre temps dotés d’une chambre de combustion
redessinée pour satisfaire aux normes antipollution en vigueur.
Le premier, le FJ180D, développe 5,5 chevaux. La puissance du
D.L.
second, dénommé FJ220D, s’élève à 6,7 chevaux.
Lely
Le robot Juno affiné
Depuis trois ans, Lely propose aux éleveurs de confier
la repousse du fourrage sur les tables d’alimentation au
robot Juno 150. Celui-ci, travaillant 24 heures sur 24 et
sept jours sur sept, est plutôt encombrant et peu adapté
aux bâtiments d’élevage dotés de couloirs d’alimentation
étroits. Pour parer au problème de gabarit, le constructeur
néerlandais lance le Juno 100 d’un diamètre réduit, 111 cm
contre 156 cm pour le gros modèle, mais d’un poids quasi
identique (574 et 575 kg). Plus abordable économiquement, le nouvel automate fonctionne sur
batterie comme son grand frère. Il vient se recharger sur une station constituant le point de
départ et d’arrivée de chaque circuit. Il n’est en revanche pas prévu pour fonctionner à l’extérieur
alors que le Juno 150 peut passer d’un bâtiment à un autre.
D.L.
Rabaud
Une balayeuse frontale à bac de ramassage
La firme vendéenne Rabaud propose, avec la gamme Multinet, des balayeuses
frontales conçues pour ramasser ou aligner latéralement les déchets.
Ces matériels, dotés d’un bac escamotable hydrauliquement, s’adaptent
sur les chargeuses, les
chariots télescopiques, le
relevage avant d’un tracteur
de 70 à 120 chevaux, les
tractopelles, la plaque
Setra… Le balai des
Multinet, disponible en 2,10
et 2,40 mètres de large,
est proposé en mélange
de fibres polypropylène et
polyester ou entièrement
en polyester. Sa hauteur
s’ajuste mécaniquement
en agissant sur la position
des roues de jauge. Ces
balayeuses se complètent en option d’un dispositif d’arrosage sous pression
ou gravitaire, d’un ou deux balais latéraux, de deux moteurs hydrauliques et
d’une orientation hydraulique…
D.L.
Wiedenmann
La neige repoussée
La firme allemande Wiedenmann dispose à son catalogue de lames de
déneigement conçues pour les tracteurs développant jusqu’à 90 chevaux.
La gamme démarre avec la Snow Master 3400, un modèle orientable
hydrauliquement et travaillant sur 1,25 à 1,80 mètre de large. Cette
variante se monte sur les engins développant au maximum 35 chevaux.
Les lames Snow Master 3850 et 3900, plus élaborées, se composent
de deux parties et s’adaptent aux déformations du sol. Ces matériels
interviennent sur 1,50 à 2,12 mètres de large et s’utilisent sur des
tracteurs de 40 à 90 chevaux. Ils sont particulièrement recommandés
pour le déneigement à grande vitesse et se complètent en option d’une
bande racleuse en plastique ou en acier, d’une protection contre les
éclaboussures, de feux de délimitation, de drapeaux et de patins. Les Snow
Master Vario, en forme de V, sont orientables des deux côtés jusqu’à
30 degrés. Ces lames se destinent aux tracteurs de 25 à 80 chevaux et
déneigent sur des largeurs allant de 1,38 à 2 mètres.
D.L.
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Le DUO de la rentabilité
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En DUO, l’un et l’autre travaillent pour votre plus grande rentabilité.
Nouveautés
Trelleborg Wheel Systems
La jante agrippe le pneumatique
La jante THK de Trelleborg Wheel
Systems a été spécialement
développée par le manufacturier
pour les tracteurs de forte
puissance. Elle se caractérise
par l’adoption d’un fort moletage
et d’un nouveau procédé de
peinture maximisant les points
d’accroche. Les performances
s’en trouvent améliorées lorsque le pneumatique est soumis
à une grande vitesse et à un couple élevé.
D.L.
Listech
Des raccords qui résistent
à la traction
Dans le cadre d’un épandage du lisier sans tonne,
les tuyaux traînant sur le sol doivent résister à des
efforts de traction élevés. Listech présente un
nouveau modèle de raccord conçu pour travailler
dans des parcelles de 700 à 800 mètres de long.
Cette pièce se compose de deux joints à lèvre
assurant l’étanchéité et d’un collier métallique,
manipulable sans outil, maintenant les tuyaux.
Parker Hannifin
Le capteur de position
intégré au vérin
Les détecteurs de position de vérin
hydraulique de Parker Hannifin
déterminent l’emplacement précis
de la tige tout au long de sa course.
Baptisés Read.me, ils s’intègrent sur les vérins en acier HMI et 2H de l’équipementier et
occupent moins de place que les mécanismes externes de détection de fin de course.
Procurant, selon la firme, des valeurs plus fiables que les mécanismes traditionnels, ces
capteurs sont informés par de puissants aimants tapissant la circonférence du piston. Les
détecteurs Read.me produisent une répétitivité de l’ordre de 0,5 mm et jouent également
le rôle de capteurs de fin de course.
D.L.
Le diamètre de 127 mm est
utilisé pour le transfert du
lisier de la fosse à la parcelle
et celui de 90 mm pour les
tuyaux d’épandage tractés.
La société ne s’arrête pas
à la fourniture de raccords.
Elle propose l’enrouleur LC3 muni d’une bobine
entraînée par un motoréducteur hydraulique.
Elle commercialise également des rampes à
pendillards dotées d’un broyeur répartiteur,
Envirotiss
Une bâche multi-usage
ainsi que d’un débitmètre
électromagnétique informant
le conducteur du débit
instantané et du volume total
épandu. Une cartographie
des épandages par GPS fait
partie des options possibles.
Spécialiste de l’épandage, Listech propose aussi
des groupes motopompes animés par des moteurs
de 150 à 200 chevaux et des pompes centrifuges
débitant de 100 à 250 m3/h. L.S.
Tecnoma
La rampe à repliage arrière
en 28 mètres
Tecnoma complète son offre de rampes RA à repliage
vertical arrière avec des modèles de 27 et 28 mètres
de large destinés aux appareils portés Maxis. Pour
adapter ces variantes en acier sur ses pulvérisateurs,
le constructeur a revu la suspension à coulisse afin
d’accroître de 60 cm la hauteur maximale sous buse,
désormais de 2,50 mètres. L’évolution apportée sur cet
organe procure également, à la rampe, davantage de
souplesse au transport et un meilleur comportement
lors des travaux à grande vitesse.
D.L.
La bâche Lest’O d’Envirotiss s’utilise pour
protéger aussi bien le bois déchiqueté que
les betteraves, les balles de foin, les tas
de compost… Respirante et réalisée en
polypropylène aiguilleté, elle est garantie
cinq ans et entièrement recyclable. Elle
se décline en deux tailles : 25 x 6 mètres
et 50 x 6 mètres, correspondant à des
rouleaux de 75 et 150 kg, soit un poids
de 500 g/m2. Un enrouleur dérouleur,
disponible, facilite sa manipulation. D.L.
28
Eco Mulch
Une trémie frontale à deux
compartiments
L’entreprise Eco Mulch, établie à Nogent-sur-Vernisson dans le Loiret,
commercialise une trémie frontale compartimentée de sa propre
fabrication. Cet équipement, à cloison centrale amovible, dispose de
deux unités de distribution pour doser indépendamment l’engrais
et la semence. Les doseurs sont animés par un moteur électrique
tandis que la turbine de ventilation est entraînée hydrauliquement.
Cette trémie se décline en capacités de 1 500 et 2 000 litres. D.L.
Naudot-Mazeron
Le filobovin canalise les animaux
an
Gar tie
Afin de canaliser les animaux et d’éviter ainsi qu’ils ne se faufilent dans une
autre direction, Naudot-Mazeron présente le Filobovin, un dérouleur de
filet jouant le rôle de barrière. Positionné en un point donné, le dérouleur
reste accroché au tracteur ou fixé à un poteau. L’éleveur déroule le filet,
d’une hauteur de 1,80 mètre et d’une longueur maximale de 50 mètres,
en le tirant à l’horizontale jusqu’à l’extrémité du passage à clôturer. Après
avoir accroché le filet, il revient au dérouleur qu’il peut tendre grâce à
une manivelle et basculer à la verticale. Avec cet équipement, l’éleveur
met en place la barrière souple et gère la conduite de son troupeau tout
seul. L.S.
Repliable TFC
Toujours
de débit
Ecotec
Le GNR conservé au Top
Ecotec commercialise la formulation GNR Top pour
transformer le gazole non routier standard en un produit
de qualité supérieure. Cet additif, à propriétés antifigeantes,
réduit l’oxydation du carburant et des boues associées et
protège de la corrosion. Il prolonge la durée de stockage
et élargit l’utilisation du GNR été à toutes les saisons. Selon la firme, ce
traitement améliore la fiabilité des parcs traités quels que soient les engins,
le mode d’injection des moteurs (direct ou indirect) et leur niveau de norme
D.L.
antipollution.
Pièces
de chantier
Nouveau NG Plus 4
Monobloc2 et repliable TFC
AUTONOMIE ET FACILITÉ
DE CHARGEMENT
avec les nouvelles trémies 1000 L sur
Monobloc2 (6-7 rangs) et 1500 L sur
repliable TFC (8 rangs).
Agriest
La remorque bâchée
en vingt secondes
FERTILISEUR A ENTRAINEMENT
PAR VARIATEUR FertiDrive :
gain de temps au réglage, précision
accrue des quantités d’engrais, facilité
d’accès…
Le dispositif de bâchage de remorque
Quick-Cover commercialisé par
Agriest se caractérise par sa rapidité
d’exécution : en 20 à 25 secondes,
le chauffeur couvre ou découvre le
chargement sans descendre de la cabine grâce à un boîtier de commande
électrique. Le principe, conçu et fabriqué par la firme canadienne Michel’s
Industries, repose sur l’utilisation d’une bâche enroulée sur un rouleau mû
par un moteur électrique. Il s’adapte sur tous les types de bennes mesurant
de 3,05 à 9,75 mètres de long et de 2,15 à 2,59 mètres de large. D.L.
Dangreville/Agrotronix
Une nouvelle donnée pour
l’épandage
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29
* Modalités à découvrir dans le réseau
agréé MONOSEM
Monobloc2
En récupérant l’information liée à la contrainte
exercée par le fumier sous la porte guillotine
de l’épandeur, l’automate d’Agrotronix gère
l’avancement du tapis pour maintenir une pression constante. Monté sur
un épandeur Dangreville équipé d’un système DPAE (débit proportionnel
à l’avancement électronique) avec dispositif de pesée, le système donne
L.S.
à l’épandage organique une précision supplémentaire.
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Nouveautés
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Avant-Saison
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Campagnes
Joskin
Le bras de pompage
gagne en profondeur
Le fabricant belge Joskin vient de
redessiner le bras de pompage
frontal de 200 mm de diamètre
adaptable sur ses tonnes à lisier.
Cet équipement de reprise,
articulé, bénéficie désormais
d’une prolonge télescopique.
Déployée par un vérin hydraulique
d’une course de 1,80 mètre, elle
pompe jusqu’à quatre mètres de
profondeur.
D.L.
Euromaster
Optim’Agri, un service gonflé
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paiement au 15 décembre 2011
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dernière Édition !
Euromaster, spécialiste des pneumatiques, propose un nouveau service
de suivi de la flotte de véhicules à destination des entrepreneurs, Cuma
et exploitations agricoles. Cette prestation, dénommée Optim’Agri, se
décompose en trois phases. La première consiste à réaliser un état des
lieux des pneumatiques utilisés par les engins (usure, pression, problèmes…).
La seconde étape comprend la remise d’un rapport de synthèse au client.
La troisième aborde les solutions préconisées par le spécialiste. Si le
parc compte moins de vingt automoteurs, le forfait du service s’élève à
150 euros. Au-delà, cinq euros de plus par véhicule sont demandés. L.S.
Marolotest
Les pneus gonflés au Bazooka
Découvrez de
Nouveaux
Horizons
Le spécialiste des équipements d’atelier Marolotest
commercialise le Bazooka, un outil portatif assurant
un gonflage instantané des pneus de tout type.
Cet appareil, fabriqué par la société américaine
Gaither Tool, fonctionne à l’air comprimé. Il s’avère
particulièrement efficace lorsque les
pneus arrivent aplatis et qu’il est
très difficile de les appliquer contre
la jante avec une pression normale.
Le Bazooka pèse 5,5 kg et dispose
d’un réservoir de six litres. J.-P.R.
30
Promotion Avant-Saison
Nouvelles Générations
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L’offre en chenilles
s’élargit
Le train de chenilles Claas
Terratrac, primé au dernier Sima
et destiné aux moissonneusesbatteuses de la marque, se
décline désormais en plusieurs
variantes. Les Lexion 670, 750
et 760 reçoivent une suspension mécanique et des chenilles larges
de 635 mm. La machine haut de gamme 770 adopte des éléments
de même dimension ou, sur demande, de 890 mm de largeur. Dans
ce cas, la surface de contact au sol atteint 3,25 m². La suspension
hydropneumatique intégrée à ces trains de chenilles améliore le
confort du chauffeur.
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3/4/5
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Un œil sur la récolte
Les combinés
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Fixées sur les ensileuses, moissonneuses-batteuses et autres outils de
récolte, les caméras couleur embarquées Profi Cam de Claas aident le
conducteur à surveiller le bon déroulement du chantier. Deux variantes
sont proposées : la première transmet le signal en cabine par radio (Profi
Cam plus) et la seconde via un câble (Profi Cam 3). Toutes deux intègrent
un dispositif de chauffage pour
prévenir l’apparition de buée ou
de givre sur la lentille. Le poste
de conduite reçoit un écran LCD
de sept pouces, résistant à la
poussière et aux projections
d’eau. Le moniteur gère jusqu’à
quatre caméras différentes et
affiche les images simultanément
ou successivement. Claas
fournit de nombreux supports
de fixation.
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pneumatiques S-Drill Pro, qui (médaille d’Argent Sima 2011) et
complètent le célèbre I-Drill Pro.
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CLC Pro
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La pesée sur les remorques à farine
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S-Drill Pro
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I-Drill Pro HD
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8000
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9400/9500
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Les remorques à farine Jeulin bénéficient désormais du système de
pesée embarqué déjà éprouvé sur les mélangeuses de fourrage de la
marque. Elles adoptent ainsi un dispositif de mesure en trois points. Les
deux premiers capteurs prennent place sur l’essieu et le troisième intègre
la flèche d’attelage. L’information, traitée par un boîtier électronique en
cabine, permet d’optimiser le chargement et de distribuer des quantités
précises d’aliments secs, de farine et de céréales.
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Essai
L’espace généreux et
le silence en cabine
ont fait l’unanimité
auprès des essayeurs.
John Deere 8285 R
Péchéde gourmandise
Le nouveau John Deere 8285 R, fabriqué à Waterloo
(États-Unis), est un tracteur bien abouti. Malmené au
banc moteur puis au transport et au champ, il s’est
révélé efficace lors des différents tests. Sa nouvelle
cabine, confortable et silencieuse, a séduit les deux
essayeurs Florent Brault et Matthieu Blanchard. Son
moteur, désormais conforme à la norme IIIB, s’avère
un peu gourmand en GNR. Texte et photos : Aurélien Groult
U
n long capot monobloc dessiné sur un châssis en taille
de guêpe, une grande cabine
généreusement vitrée pourvue d’une
multitude de phares, des pneumatiques larges… Ainsi paré, le dernier
né des tracteurs de la série 8 R ne
devrait pas passer inaperçu dans
les campagnes. Pour ce test de tracteur organisé sur l’exploitation de
Christianet Didier Fréreux, installée
à Chantegeay, lieu-dit de la commune
de Chauvigny(Vienne), le constructeur nous a livré le tracteur 8285 R
présenté au Sima quelques semaines
32
auparavant. Afin de faire davantage
connaissance avec l’engin, Thiébaud
Rusterholts, ingénieur des ventes
chez John Deere, effectue d’abord
le tour technique du tracteur avec
les deux essayeurs, Florent Brault
et Matthieu Blanchard. Au passage
au banc moteur, le 8285 R délivre
près de 280 chevaux de puissance
maximale (301 chevaux ECE R24
annoncés). Le moteur est chaud et
prêt à entamer le test routier. Il carbure
au GNR, un gazole indispensable
au bon fonctionnement du filtre à
particules de ce tracteur, qui satisfait
à la norme antipollution de niveau
IIIB. Pour dévier vers un bidon son
alimentation en GNR, et mesurer sa
consommation sur le parcours routier,
le six cylindres doit être éteint. Pas
de chance ! C’est malheureusement
l’instant choisi par le tracteur pour
lancer un cycle de régénération
automatique du filtre à particules. Et
l’opération, qui exige que le moteur
soit chaud et qu’il tourne à un régime
minimal de 1 200 tr/min, dure à peu
près une demi-heure. Indispensable
au bon fonctionnement des organes
de dépollution, elle n’empêche néanmoins pas le tracteur de travailler.
Mais elle n’autorise pas la coupure
du moulin. Régénération du filtre
terminée, le moteur est éteint puis
le bidon de GNR positionné sur le
tracteur. Matthieu Blanchard s’installe
alors en premier à bord de l’engin
et va atteler la remorque Brochard,
chargée d’un peu plus de 23 tonnes
d’enrobé. Il connaît les produits John
Deere puisqu’il en possède deux sur
son exploitation. Il ne rencontre donc
pas de difficulté à conduire le 8285 R,
ici pourvu d’une transmission à
variation continue AutoPowr à deux
plages de vitesses. À l’approche de
la remorque, le piton, caché par la
chape d’attelage automatique, n’est
pas bien visible depuis la cabine,
comme souvent sur les tracteurs de
cette puissance. « Un miroir placé sur
la vitre arrière, ainsi qu’une poignée
pour la refermer, ne seraient pas
superflus ! », commente l’essayeur.
Souple à l’avant, stable
à l’arrière
Benne attelée et bidon de GNR pesé,
le premier essayeur s’élance sur le
parcours de 15,8 kilomètres qui
réalise une boucle autour du siège
de l’exploitation de Chantegeay.
Sur la route, Matthieu Blanchard
choisit de faire varier l’allure du
convoi via la pédale d’avancement
et positionne la transmission en
mode automatique (régime moteur
Sur la route, attelé à
une remorque Brochard
chargée de 23 tonnes, le
8285 R a fait preuve d’un
comportement rassurant.
Fiche technique
John Deere PowerTech PSX,
six cylindres, 9 litres
Moteur
Puissance
- maximale annoncée (ECE R24)
- maximale mesurée à la prise de force (OCDE)
Transmission
Hydraulique
Poids mesuré
- sans masse avant
- avec masse avant
301 ch
279,4 ch
à variation continue
load sensing à 227 l/min
13,86 tonnes*
14,80 tonnes*
* avec 925 kg de masse dans chaque roue arrière
régulé automatiquement). Dès les
premiers kilomètres, l’agriculteur est
séduit par la souplesse de conduite
du tracteur, procurée surtout par le
pont avant suspendu fabriqué maison.
D’abord, l’originale direction ActiveCommand (en option), à commande
électronique, allège la conduite. Elle
utilise une assistance et une démultiplication variables. Ceci se traduit,
à basse vitesse, par une direction
plus souple et un plus faible nombre
de tours de volant de butée à butée.
À l’inverse, lorsque l’allure devient
plus soutenue, le volant se durcit et
nécessite plus de tours pour braquer.
« Ce système soulage la conduite. Il
nécessite moins d’effort au niveau
de la direction. Il procure surtout
une bonne impression de sécurité au
volant du 8285 R », signale l’essayeur.
Après douze minutes de parcours,
le convoi entre dans un chemin.
Dans cette portion plus chaotique,
le pont avant filtre efficacement les
irrégularités. Il intègre pour cela
une suspension à bras indépendants,
baptisée ILS. « Il est dommage qu’elle
nécessite un pont avant paré d’autant de graisseurs car cet essieu se
montre particulièrement efficace
sur le plan du confort. » En sortie
de chemin, le 8285 R s’élance dans
une côte, d’un kilomètre de long et
45 mètres de dénivelé. Il la gravit
toujours au-dessus de 14,8 km/h et
au régime de 1 850 tr/min, en deux
minutes et 51 secondes. Comparé aux
autres tracteurs de même catégorie,
le John Deere monte les côtes à une
allure moyenne. Avant d’attaquer la
seconde montée, le convoi marque un
arrêt. La côte mesure 400 mètres de
long et affiche une pente d’environ
5 %. Arrivé en haut en une minute et
six secondes sans rouler en dessous
de 15 km/h, le 8285 R confirme ses
performances moyennes. Le convoi
rejoint alors l’exploitation qu’il a
quittée 32 minutes et 5 secondes
auparavant. La consommation mesurée atteint alors 17,1 litres sur ce
trajet. Pour le deuxième parcours,
Florent Brault prend les commandes
du 8285 R. L’agriculteur, qui possède également des tracteurs John
Deere, prend facilement en main le
tracteur. Après avoir pesé le bidon
pour la mesure de la consommation
de carburant, le deuxième essayeur
s’installe à bord. Il conduit lui aussi
le tracteur avec la pédale, trans-
Korund 8
Mieux qu’un vibroculteur !
préparé
Excellent rappui du sol
Barre niveleuse réglable
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Essai
L’enregistrement
des séquences
automatisant les
manœuvres en bout
de champ iTec n’est
pas des plus intuitif
depuis le terminal.
Selon les agriculteurs, le 8285 R
de notre essai manque de poids
à l’avant malgré la présence de
sa masse frontale de 900 kg.
Le parcours de l’essai
Distance parcourue : 15,8 km
Départ arrêté
(153 m)
Maison (173 m)
Entrée chemin
(140 m)
La ferme
(175 m)
Intersection
(175 m)
0,5 km
3,6 km
3,2 km
mission en mode automatique. Sur
la première portion roulante du
parcours, le régime moteur oscille
entre 1 300 et 1 800 tr/min. Sur cette
nouvelle génération de tracteurs, le
constructeur a surtout travaillé sur
la cabine en comparaison avec les
précédentes générations. Et le résultat
semble plutôt réussi. « L’habitacle
spacieux accueille confortablement
deux personnes. Et surtout, le silence
règne à bord, apprécie l’essayeur.
Seul le sifflement du biturbo se fait
entendre dans la cabine. » L’organe
de suralimentation, positionné audessus du moteur, s’avère en effet
proche des oreilles du conducteur.
Gourmand en carburant
Le poste de conduite intègre désormais un accoudoir multifonction
regroupant l’ensemble des commandes. Il n’en demeure cependant
pas moins simple d’utilisation, selon
Florent Brault. « Le levier de transmission est la commande la plus
accessible de l’accoudoir. Il tombe
bien sous la main, comme celui de
l’inverseur positionné à gauche ou
à droite (au choix de l’acquéreur)
sous le volant, signale l’agriculteur.
Les commandes de climatisation
et de la radio, également regroupées sur l’accoudoir multifonction,
sont particulièrement bien placées.
34
Sortie
chemin
(130 m)
1 km
Intersection
(175 m)
Sommet
de la montée
(175 m)
La ferme
(175 m)
0,4 km
2,7 km
0,8 km
3,6 km
Elles évitent de quitter longtemps la
route des yeux comme sur d’autres
tracteurs. » Au premier carrefour,
il actionne le clignotant. « Celui-ci
ne revient pas automatiquement à
sa position initiale. C’est un détail
mais ça peut éviter de l’oublier ! »,
déplore-t-il. En entrant dans le chemin, Florent Brault passe le levier
de transmission de la plage n° 2 à la
n° 1, limitant ainsi l’allure maximale
à 20 km/h. Il compte ainsi bénéficier
d’une commande de transmission
plus précise. « Cette double plage
d’utilisation permet de gérer précisément la vitesse au kilomètre
par heure près, même en conduite
à la pédale », constate l’essayeur.
Après le chemin, il place le levier
d’avancement sur sa position initiale
autorisant une allure maximale de
40 km/h. Le convoi gravit la première
côte en deux minutes et 46 secondes.
Lorsqu’il dépasse l’allure de 22 km/h
(ou que le tracteur réalise des travaux mobiles à la prise de force),
la puissance additionnelle s’active
et fournit 12 chevaux ECE R24
supplémentaires sur ce 8285 R. Elle
ne s’enclenche malheureusement
pas dans cette montée puisque le
tracteur ne parvient pas à atteindre
cette allure. Dans la descente, il
freine efficacement et fait également
preuve d’une bonne stabilité. « Du
coup, l’impression de sécurité domine
à bord. Ceci est autant dû au pont
arrière stable qu’à la direction souple
mais précise », estime l’essayeur. La
seconde difficulté est avalée, après un
départ arrêté, en une minute et cinq
secondes, soit le même temps que
lors du premier tour. De retour sur
l’exploitation, la pesée du bidon révèle
Dans le chemin, le pont avant se
révèle efficace pour absorber les
cahots, même à allure soutenue.
une consommation de 15,9 litres sur
ce parcours. Florent Brault boucle son
tour en 32 minutes et 50 secondes.
Pour confirmer les mesures, le convoi
réalise un troisième passage. En
moyenne des trois essais routiers, le
John Deere affiche une consommation horaire de 30,3 l/h. Comparé aux
autres tracteurs de même catégorie,
il se révèle le plus gourmand en carburant. C’est l’un des rares reproches
à lui faire sur la route.
Confortable dans les champs
Après l’essai routier, place au champ.
Les conditions météorologiques
favorables devraient faciliter la
reprise de labour de la parcelle de
limon-argileux. Ce sol de Bornais
est bien ressuyé donc assez facile
à travailler. Les essayeurs attellent
d’abord l’outil à dents Eurocult de
Gregoire Besson, de huit mètres de
large. Les distributeurs auxiliaires
disposent tous d’un levier coupant
la pression ce qui facilite le branchement des flexibles de l’outil. Et
ils sont tous correctement repérés
par une couleur et un chiffre. Avec
l’Eurocult réglé à une profondeur
de 10 à 15 cm, le 8285 R évolue
à 7 km/h et au régime moteur de
1 750 tr/min. Selon l’ordinateur de
bord qui capte les informations d’un
radar de vitesse, le taux de patinage
du tracteur varie de 12 à 22 %.
« Malgré la masse de 900 kg installée sur le relevage avant Laforge,
le tracteur manque d’équilibre. Il
se révèle trop léger à l’avant et ses
roues patinent », estime Matthieu
Blanchard. Sur le plan de la conduite,
l’essayeur apprécie l’accessibilité des
Les essayeurs
Florent Brault
(à gauche) et
Matthieu
Blanchard
sont séduits par
le confort de
suspension et
l’efficace direction
ActiveCommand
du 8285 R.
Attelé à l’outil à dents Eurocult de
Grégoire-Besson de huit mètres, le John
Deere évolue à 7 km/h et à un régime
moteur moyen avoisinant 1 700 tr/min.
commandes nécessaires à l’animation
de l’outil. « Tout est regroupé sur
l’accoudoir multifonction : distributeurs, enclenchement du pont
avant et vitesse d’avancement. Ces
commandes intuitives tombent bien
sous la main », apprécie l’agriculteur.
Florent Brault, pour sa part, renchérit
sur le confort, qu’il juge excellent. Il
est davantage séduit au champ par
l’efficacité de la suspension avant à
bras indépendants. Dans les bouts de
champ, il constate que la visibilité
sur le pont avant n’est pas des plus
favorables. Elle est même inexistante
sur le relevage selon lui. « Mais
la direction, à démultiplication
variable, se révèle souple et facile.
Elle contribue, elle aussi, au confort
de conduite lors des manœuvres »,
constate l’essayeur. Après cette
reprise de labour, les essayeurs
attellent un outil à disques indépendants Carrier de Väderstad, apprécié
pour sa capacité à créer de la terre
fine et à rappuyer le sol. Le 8285 R
évolue alors à plus de 12 km/h et à
un régime avoisinant 1 800 tr/min.
L’outil, travaillant en surface, mesure
9,25 mètres de large. Après quelques
tours de roue, Florent Brault décide
d’enregistrer une séquence pour
automatiser les opérations de bout
de champ. Pour cela, il utilise le
logiciel de programmation iTec.
Il décide de mémoriser la montée/
descente de l’outil commandée par
un distributeur, l’enclenchement
électrohydraulique des quatre roues
motrices et la vitesse consigne. « La
mémorisation des opérations, depuis
le terminal du tracteur, n’est pas
des plus intuitive. En revanche, le
rappel de ses enregistrements, via
un bouton sur l’accoudoir, s’avère
facile. Le conducteur bénéficie
notamment de deux rappels, l’un
pour entrer dans la raie, l’autre
pour en sortir par exemple », signale
l’agriculteur. Au total, le logiciel
enregistre jusqu’à cinq séquences et
vingt fonctions par séquence. Il ne
mémorise cependant pas l’activation
d’un éventuel système de guidage.
Au champ, Florent Brault et Matthieu
Blanchard sont séduits par le confort
et l’accessibilité des commandes
depuis l’accoudoir multifonction.
Le manque de poids sur l’essieu
avant et les automatismes de bout
de champ à l’enregistrement peu
intuitif les ont un peu déçus.
Essai
Les mesures effectuées
Intensité sonore en cabine dB(A)
80
Plage d’utilisation préconisée
par Matériel Agricole
75
70
65
60
1000
1100
1200
1304
1404
1504
1604
1704
1802
1902
2002
2100
2194
Régime moteur (en tr.min-1)
puissance kW
250
200
150
Plage de puissance
constante
(5 % d’écart)
100
50
0
1000
1100
1200
1304
1404
1504
1604
1704
1802
1902
2002
2100
2194
couple daN.m
140
120
Le 8285 R de notre essai affiche l’un des plus mauvais rayons de giration de sa catégorie,
notamment en raison de son grand empattement. L’important espace entre les pneus et les
rotules avant et arrière devraient faciliter le passage du conducteur pour atteler les outils. La
cabine, haut perchée, se révèle spacieuse, avec notamment 1,69 mètre de largeur au centre.
100
80
Plage
de couple constant
(5 % d’écart)
60
40
20
SA PUISSANCE, SON COUPLE, SA CONSOMMATION
0
1000
1100
1200
1304
1404
1504
1604
1704
1802
1902
2002
2100
2194
consommation spécifique g.kW-1.h-1
300
280
Plage d’utilisation préconisée
par Matériel Agricole
260
240
220
200
1000
1100
1200
1304
1404
1504
1604
1704
1802
1902
2002
2100
2194
Le tracteur John Deere 8285 R est testé au banc de la Chambre d’agriculture de
Poitou-Charentes qui mesure les moteurs à la prise de puissance selon le protocole
d’évaluation OCDE. Il bénéficie d’un boost, nommé Surpuissance Active, qui
s’engage lors du transport ou des travaux mobiles à la prise de puissance et délivre
jusqu’à 35 chevaux supplémentaires, selon le constructeur. Mesuré uniquement sans
puissance additionnelle, le moteur développe 279,4 chevaux (205,4 kW) de puissance
maximale au régime de 1 704 tr.min-1. Le six cylindres délivre alors un couple de
114,9 daN.m et une consommation spécifique de 231 g.kW-1.h-1. Au couple maximal
de 119,5 daN.m mesuré par le banc, le bloc John Deere tourne à 1 604 tr.min-1. Il
délivre alors une puissance de 273,6 chevaux (201,1 kW) et consomme autant qu’au
régime de puissance maximale.
Commentaires
La puissance maximale annoncée du 8285 R
s’élève à 301 chevaux ECE R24 sans puissance additionnelle. Cette norme, contrairement à celle utilisée dans notre essai, ne
tient compte ni du rendement de la transmission, ni de la puissance consommée par
les pompes hydrauliques. Cette différence
d’évaluation et le faible nombre d’heures
du moteur expliquent l’écart supérieur à
20 chevaux entre la donnée mesurée au banc
et celle annoncée par le constructeur. Dans
36
ses essais, Matériel Agricole estime à 5 % de
la valeur maximale le seuil en deçà duquel
la puissance ou le couple sont considérés
comme constants. La plage de puissance
constante s’étend donc entre les régimes
de 1 600 et 2 000 tr.min-1 environ. Pour sa
part, l’intervalle de couple constant, assez
court, débute aux alentours de 1 300 tr.min-1
et se termine à 1 700 tr.min-1. Le couple
maximal mesuré est inférieur d’un peu
plus de 10 daN.m à celui annoncé par le
constructeur au même régime : 133,4 daN.m.
Originalité du moteur : la consommation
spécifique, qui traduit son rendement,
est la plus faible au régime de puissance
maximale. Elle est identique à celle au
couple maximal (231 g.kW-1.h-1). Ainsi, le
conducteur a intérêt à viser, si possible, les
régimes de 1 600 et 1 700 tr.min-1 même si
nous évaluons le segment d’utilisation du
8285 R essayé entre 1 300 et 2 000  tr.min-1.
Le moteur du John Deere est en effet conçu
pour délivrer de la puissance et privilégier
le rendement de chantier.
Son encombrement
Rayon de giration extérieur
Longueur hors tout (relevage av./ar. horizontal)
Largeur hors tout
Hauteur hors tout
Empattement
Monte de pneumatiques avant
Monte de pneumatiques arrière
Distance horizontale pneu ar./rotule ar.
Distance horizontale pneu av./rotule av.
Garde au sol au crochet d’attelage
Garde au sol sous pont avant
Masse totale (sans lestage frontal) *
– % sur l’avant
– % sur l’arrière
Masse totale (avec lestage frontal) *
– % sur l’avant
– % sur l’arrière
Hauteur du plancher de cabine
Hauteur du marchepied
Largeur de cabine (au centre)
Profondeur de cabine (au centre)
7,42 m
6,58 m
2,53 m
3,26 m
3,05 m
600/70 R30
650/85 R38
38 cm
140 cm
45 cm
44 cm
13 860 kg
44 %
56 %
14 800 kg
52 %
48 %
162 cm
52 cm
169 cm
159 cm
21 novem
MATERIEL AGRICOLE
Parution dans Matériel Agricole décembre 2011
* avec 925 kg de masse dans chaque roue
Format H 138mm x L 101mm
son niveau sonore
Pendant le passage au banc de puissance, le niveau
de bruit a été mesuré dans la cabine du John Deere
8285 R, toutes portes et fenêtres fermées, climatisation
et ventilation éteintes. Les valeurs indiquées à différents
régimes du tracteur en charge intègrent le bruit extérieur
du banc d’essai d’environ 100 dB(A).
Commentaires
La mesure du niveau de bruit en cabine met en évidence
la bonne qualité d’insonorisation de l’habitacle du
John Deere 8285 R. La donnée maximale enregistrée,
particulièrement faible, de 71 dB(A) est atteinte à deux
reprises : 1 100 tr.min-1 et 2180 tr.min-1, le régime de
coupure du régulateur. Dans la plage d’utilisation
estimée du tracteur, de 1 300 à 2 000 tr.min-1, le niveau
sonore moyen, de 69,3 dB(A), s’avère très bas.
Son débit hydraulique
Mesuré à l’arrière en comptant deux distributeurs auxiliaires, le débit hydraulique du John Deere 8285 R essayé
atteint 230 l.min-1. Cette donnée se révèle conforme
à la valeur annoncée par le constructeur (227 l.min-1
en version AutoPowr). Un distributeur seul fournit
130 l.min-1. La pression maximale mesurée dans le
circuit s’établit à 195 bars.
Le tasse-avant compact
Destiné aux tracteurs avec relevage
avant, le Modulo est autodirectionnel.
Compact, il assure une meilleure
visibilité au travail et au transport.
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37
Essai
John Deere 8285 R
Il ne manque pas d’R
Lancés voici un an, les tracteurs de la série 8 R représentent
les nouveaux fleurons de la gamme John Deere. Déclinés
en cinq modèles, de 275 à 380 chevaux de puissance
maximale, ils se différencient des 8030 par leur cabine
entièrement remodelée et leur moteur qui, pour respecter
la norme antipollution de niveau IIIB, utilise l’EGR externe
désormais associée à un filtre à particules, ainsi qu’une
originale combinaison de deux turbos.
La série 8 R
Modèle
Cylindrée / Nombre de cylindres
Puissance maximale (ch ECE R24) sans Surpuissance Active *
Puissance maximale (ch ECE R24) avec Surpuissance Active *
Couple maximal (daN.m) à 1 600 tr/min
Transmission
Poids à vide annoncé
8260 R
275
287
121,7
8285 R
8310 R
8335 R
9 litres / 6
301
327
354
313
340
366
133,4
145,2
156,9
Variation continue
13 003 kg
8360 R
380
393
168,6
* Surpuissance Active = puissance additionnelle
38
L’AutoPowr simple et intuitive
On a bien aimé
•L
a simplicité et la facilité de prise
en main de la transmission.
es leviers d’avancement
•L
et d’inverseur très accessibles.
•L
a fonction d’immobilisation du
tracteur, inverseur en position neutre.
1
2
3
On a moins aimé
1- Depuis l’accoudoir multifonction, le conducteur actionne le levier de transmission AutoPowr
selon deux plages de vitesses. 2- L’unique commande de l’inverseur hydraulique se situe à gauche sous
le volant. 3- Depuis l’ordinateur de bord situé en bout d’accoudoir, le conducteur sélectionne l’un des trois
modes de fonctionnement de la transmission.
•L
’absence d’inverseur côté droit,
sur l’accoudoir multifonction
CommandArm ou sur le levier de
transmission.
J
•L
e manque de lisibilité de l’écran situé
sur le montant droit de la cabine.
la pilote grâce à un petit levier évoluant sur deux
plages de vitesses et recevant une molette. Celle-ci
définit la vitesse maximale autorisée en
marche avant ou arrière dans chaque
plage d’allure. Depuis le terminal de bord,
le conducteur sélectionne, en fonction des
travaux à réaliser, l’un des trois modes de
transmission : automatique, personnalisé
L’écran intégré au montant droit
de la cabine affiche la plage de vitesse
sélectionnée via le levier et la vitesse
maximale autorisée dans cette plage
(chiffres orange).
•L
e fait de pousser le levier pour
accélérer en marche arrière.
ou manuel. Il définit alors des régimes moteur seuils.
Pour stabiliser son allure, le chauffeur actionne
le régulateur de vitesse. Pour inverser le sens de
marche, il manœuvre un levier positionné à gauche
(à droite en option) sous le volant. La transmission
AutoPowr intègre un système d’immobilisation
s’activant inverseur en position neutre.
artseinedesign.com
©Fotolia.com > lilufoto
ohn Deere monte deux types de transmission
sur les tracteurs de la série 8 R. De série, les
versions PowerShift intègrent 16 rapports sous charge avant et 5 arrière.
Cette solution propose notamment un
passage automatique des rapports et
un régulateur de vitesse. L’autre variante
de boîte, ici testée, se nomme AutoPowr.
Proposée en option sur tous les modèles,
sauf le 8360 R haut de gamme, qui la
reçoit de série, elle fait varier en continu
l’allure de 50 m/h à 42 km/h. Depuis
l’accoudoir multifonction, le conducteur
Il n’y a que 2 façons
de retourner la terre
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Essai
EGR externe, filtre à particules et biturbo
au programme
On a bien aimé
• La solution antipollution retenue pour
satisfaire à la norme Stage IIIB dispense
de l’utilisation d’AdBlue.
•L
e long capot monobloc libère bien
l’accès aux principaux éléments de
maintenance.
’huile moteur devrait se vidanger
•L
aisément.
On a moins aimé
1
2
•L
es contraintes associées au filtre
à particules (conditions
de régénération, maintenance,
qualité du carburant).
3
a multiplication des composants
•L
nécessaires à la dépollution des gaz
d’échappement.
•L
e vase d’expansion du liquide de
refroidissement, positionné sur le
moteur, semble difficile à ravitailler.
4
5
6
1- Le long capot monobloc facilite l’accès pour les opérations d’entretien. 2- Depuis le flanc gauche,
l’opérateur dépose facilement les filtres à air. 3- Le refroidisseur des retours de carburant et le
condenseur de climatisation pivotent pour faciliter le nettoyage des radiateurs hydrauliques, moteur et
de l’intercooler. 4- Deux turbocompresseurs montés en série sur le moteur, d’abord celui à géométrie
fixe puis un second à géométrie variable, suralimentent le bloc des 8 R. 5- La protubérance au niveau de
l’échappement intègre le catalyseur d’oxydation diesel et le filtre à particules. 6- L’opérateur accède aux
filtres à carburant et à huile moteur depuis le flanc droit du tracteur.
constructeur monte son propre moteur John
LsureDeere
PowerTech PSX de six cylindres et 9 litres
sa gamme de tracteurs 8 R. Le 8285 R essayé
développe 285 chevaux 97/68/CE de puissance
nominale ou 301 chevaux ECE R24 de puissance
maximale, toutes deux sans boost. Celui-ci se
déclenche au transport ou lors des travaux mobiles
à la prise de force et délivre une poignée de chevaux supplémentaires. Pour respecter la norme
antipollution de niveau IIIB, John Deere mise sur
la recirculation externe et le refroidissement des
gaz d’échappement (EGR externe). La pression
d’injection dans la rampe commune progresse
par rapport aux modèles précédents. Deux dis-
positifs de post-traitement font leur apparition :
un catalyseur d’oxydation et un filtre à particules.
Ce dernier nécessite une régénération s’activant
automatiquement (ou manuellement). Elle impose
une température moteur suffisante et un régime
minimal de 1 200 tr/min. Des capteurs de pression
situés dans l’échappement signalent une diminution
du rendement de nettoyage, donc la nécessité de
remplacer ce filtre. Ce dernier exige l’utilisation du
GNR, l’oxyde de soufre présent en plus forte teneur
dans le fioul domestique le détériorant. Autre originalité : la présence de deux turbocompresseurs
montés en série, l’un à géométrie fixe, l’autre variable.
Du coup, le radiateur prend de l’embonpoint. Mais
il reste accessible pour son entretien, notamment
grâce au long capot moteur monobloc. La vidange de
l’huile moteur est préconisée toutes les 500 heures.
Tout est dans le CommandCenter
a console CommandCenter équipe, de série,
Lréglable
les tracteurs de la série 8 R. Cet écran couleur
de sept pouces se situe à l’extrémité
La console CommandCenter GreenStar 3 adopte
un écran, divisé en deux parties, sur lequel se
paramètrent les informations affichées.
40
de l’accoudoir. Plus évoluée, la variante optionnelle CommandCenter GreenStar 3 dispose
d’une commande tactile et intègre la fonction
vidéo permettant l’affichage des images d’une
caméra de recul, par exemple, ou du logiciel de
gestion du guidage par GPS. Quelle que soit la
version, l’écran se commande depuis l’accoudoir CommandArm. Compatible Isobus, il gère
les fonctions du logiciel iTEC automatisant une
séquence de plusieurs manœuvres de bout de
champ. Ce système fonctionne selon la distance
parcourue. Il enregistre jusqu’à cinq séquences
à raison de vingt fonctions et deux outils par
séquence. Il contrôle également le logiciel de
télémétrie JD Link qui autorise le diagnostic à
distance du tracteur ou sa géolocalisation. Parmi
les autres automatismes, le terminal affiche,
selon les versions, les logiciels de guidage, de
coupure de tronçons… Le CommandCenter gère
par ailleurs la radio, la climatisation, l’éclairage
(deux mémorisations et une temporisation à la
coupure), le pont avant, les relevages, les distributeurs, le moteur, la transmission…
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Essai
On a bien aimé
• L’habitacle spacieux et silencieux.
1
•L
’accoudoir CommandArm regroupant
l’intégralité des commandes.
2
1- L’accoudoir CommandArm reçoit l’intégralité des commandes du tracteur. 2- Depuis l’accoudoir,
le conducteur commande notamment la radio, la climatisation et l’éclairage.
• L’équipement d’éclairage complet.
La cabine spacieuse et ergonomique
ohn Deere a particulièrement remodelé la cabine
Jconduite
des 8 R. Baptisé CommandView II, le poste de
à quatre montants, dépourvu de porte
droite, offre une généreuse visibilité panoramique.
Malgré le dessin spécifique du châssis, la vue sur
le relevage avant s’avère médiocre. La cabine offre
10 % de volume en plus que celle de précédente
génération. Elle se révèle spacieuse et accueille
confortablement deux personnes.
Le conducteur bénéficie désormais d’une clé avec transpondeur et d’une climatisation plus
efficace. Il s’assoit sur un siège
à suspension pneumatique doté
d’un accoudoir multifonction
regroupant désormais l’intégralité des commandes. Nommé
CommandArm, il reçoit en effet
On a moins aimé
les leviers gérant les organes du tracteur. Il contrôle,
par des touches de raccourci, l’écran du terminal
CommandCenter situé à son extrémité. Il adopte
également les boutons de gestion de la radio, de
la climatisation, des feux et du pont avant. Seules
les commandes des deux rétroviseurs électriques
se situent au niveau du plafonnier. Sur le montant
droit, un second écran affiche les informations de la
transmission, les régimes, les
niveaux et les températures.
Particulièrement bien équipé
en éclairage, le John Deere
8285 R adopte, exceptés les
feux de route et de croisement,
Jusqu’à vingt-quatre phares
(hors feux de route et de
croisement) peuvent orner
la cabine et la calandre.
Hydraulique, relevages et ponts
1
2
3
4
e John Deere 8285 R dispose d’un circuit
Lpompe
hydraulique load sensing à centre fermé. La
à pistons axiaux, montée de série, débite
166,6 l/min à 204 bars. En option, le constructeur
propose une pompe de plus grosse cylindrée, de
227 l/min. Elle est montée en standard sur les
tracteurs équipés de la transmission à variation
continue et sur les trois plus gros modèles de la
gamme. Le système hydraulique fournit de série
quatre distributeurs (trois ou cinq en option)
42
•L
e manque de visibilité sur
le relevage avant.
• L’absence de compartiment réfrigéré.
•L
es commandes de réglage et de
dégivrage électriques des rétroviseurs
excentrées sur le plafonnier.
six phares de travail avant et huit arrière. Le constructeur propose, en option, dix feux supplémentaires,
dont cinq au xénon. Le volant, réglable en hauteur
et en inclinaison, dispose de l’astucieux système
optionnel ActiveCommand. Ce dispositif, reposant
sur une commande électronique de la direction,
modifie l’effort de braquage et le nombre de tours
de volant de butée à butée en fonction de l’allure
du tracteur. Il intègre également un système de
contrôle dynamique de la stabilité.
On a bien aimé
1- Sur chaque aile arrière,
l’opérateur trouve les commandes
du relevage et de la prise de
force. 2- Depuis le terminal, le
conducteur règle les contrôles
d’effort et de position, la
butée haute et la vitesse
d’évolution du relevage arrière.
3- Le pont avant, signé John
Deere, intègre, en option, la
suspension hydropneumatique
indépendante ILS et le système
de démultiplication variable de la
direction nommé ActiveCommand.
4- Chaque distributeur arrière
intègre un levier pour couper la
pression et faciliter l’accrochage/
décrochage des flexibles.
délivrant au maximum 132 l/min. Tous se commandent électriquement du bout des doigts
via des interrupteurs finger-tips placés sur
l’accoudoir CommandArm. Ils se programment
en débit, en temporisation (en entrée comme
en sortie) et intègrent un pompage continu. Le
circuit hydraulique s’alimente dans un réservoir séparé de la transmission, évitant ainsi la
pollution des deux huiles. Il fournit le relevage
arrière électronique, de 9,5 tonnes de capacité
•L
e pont arrière et la transmission
utilisent des carters séparés évitant
la pollution des huiles.
•L
a démultiplication variable de la
direction facilite les manœuvres.
•L
es réglages du relevage et des
distributeurs faciles et intuitifs depuis
le terminal.
On a moins aimé
•L
e montage d’un boîtier réducteur
supplémentaire pour le régime de
540 tr/min à la prise de force
arrière.
• L’absence de prise de force avant.
•L
e nombre et l’accès aux graisseurs
du pont avant suspendu.
aux rotules en standard, jusqu’à 11,7 tonnes en
option. La prise de force arrière tourne, de série,
à 1 000 tr/min. Le régime de 540 tr/min impose
le montage d’un boîtier réducteur additionnel. À
l’avant, le relevage, signé Laforge, de 5,8 tonnes
de capacité, condamne l’un des distributeurs
arrière (distributeur additionnel avant en option).
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Dossier
Distribution
des fourrages
Le vert reprend des couleurs
Les ensileuses à fléaux pour le zéro pâturage ont connu
leurs heures de gloire dans les années quatre-vingt. Ces
machines ont progressivement disparu de nos campagnes
et les célèbres Taarup ne sont plus fabriquées depuis cinq
ans. Pourtant, l’affouragement en vert reste toujours
d’actualité et connaît même un regain d’intérêt. Ce mode
d’alimentation optimise la valorisation de l’herbe des prairies
et des couverts végétaux. Il s’effectue désormais avec
des matériels spécifiques capables de nourrir toutes les
tailles de troupeaux, comme en témoignent les exploitants
rencontrés pour la préparation de ce dossier.
Un dossier de David Laisney et Jean Lebret
45
Dossier
Gaec de La Robinais / Chavagne (Ille-et-Vilaine)
« L’affouragement
en vert dégage du temps »
Affourager ses vaches laitières avec une remorque faucheuse
autochargeuse modifie l’organisation du travail d’un élevage. C’est une
technique bénéfique pour les animaux, selon Vincent Lorand, associé du
Gaec de La Robinais, près de Rennes.
À
Chavagne, en Ille-et-Vilaine, le
Gaec de la Robinais conduit un
troupeau de 130 Prim’Holstein
produisant 1,2 million de litres de
lait avec une surface agricole utile
(SAU) de 280 hectares. Créé en
2004 autour de trois associés, le
groupement agricole d’exploitation
en commun réunit trois hommes
et trois femmes, deux d’entre elles
n’effectuant qu’un quart-temps.
« Nous sommes sur quatre sites,
décrit Vincent Lorand, l’un des
associés du Gaec. La Robinais
accueille les vaches en production,
les génisses jusqu’à trois mois et
la finition des bœufs à deux ans
et demi. À L’Égacé, nous élevons
les veaux de trois à huit mois, à
Bréal-sous-Montfort, les génisses
de sept mois jusqu’au vêlage à vingtquatre/vingt-cinq mois, et à Goven,
les bœufs de huit à vingt-quatre
mois. » C’est en décembre 2010 que
la décision est prise d’acheter une
remorque faucheuse autochargeuse.
Les associés considèrent que « la
gestion de l’herbe de l’exploitation
est aléatoire ». Sur les 280 hec-
tares de SAU, les prairies occupent
120 hectares, le reste est planté en
maïs (70 hectares), semé en colza
(20 hectares), en lin (10 hectares)
et en céréales (60 hectares de blé,
orge et triticale). De surcroît, de
nombreuses parcelles de La Robinais
se trouvent en zone inondable. Le
Gaec se situe en effet à 250 mètres
de la confluence de la Vilaine et du
Meu, et Vincent Lorand n’a pas oublié
les inondations de 2000 et 2002 :
« Une catastrophe à un moment de
l’année, en mai, où tous les animaux
sont sortis ! » D’autres arguments
plaident en faveur d’une nouvelle
utilisation de l’herbe. L’agriculteur
ajoute qu’il ne supportait plus de
« voir les vaches, le ventre rempli
par la ration de maïs, se coucher
dans l’herbe des pâtures, la salir
et l’abîmer, sans rien manger »,
« En ce moment, sur 12 hectares,
nous continuons de récolter avec la
remorque faucheuse autochargeuse
tout ce qui a poussé après les foins
de juillet pour le donner aux vaches
laitières », indique Vincent Lorand,
associé du Gaec de La Robinais,
ou, situation inverse, « risquer des
tétanies d’herbage, des diarrhées,
lorsque les vaches sont mises à
l’herbe le ventre creux après la
traite ! »
50 % d’herbe dans la ration
Le 15 mai 2011, la remorque d’affouragement Jeulin Palès 500 arrive
dans la cour de la ferme. Elle est
mise au travail sur sept hectares de
ray-grass anglais et de trèfle blanc.
L’expérience est concluante. « Nous
avons réalisé une première coupe
puis nous avons mis les vaches à
pâturer. Ensuite la sécheresse a
duré de juin à août. En septembre,
nous avons fauché une seconde fois
avant de remettre les vaches sur la
pâture. Il y avait encore de l’herbe à
manger. » Entre autres conséquences
de l’arrivée de la machine, le Gaec
décide de planter six hectares de
luzerne et sept hectares de ray-grass
hybride et de trèfle violet sur une
parcelle distante d’un peu plus d’un
kilomètre des bâtiments des laitières.
L’observation du comportement des
animaux a conforté les associés dans
leur choix. « Les vaches aiment
manger à l’auge, souligne Vincent
Lorand. De surcroît, l’herbe est
plus facile à mastiquer que le maïs,
surtout lorsqu’elle est fraîche, comme
celle distribuée avec la remorque. »
Aujourd’hui, la ration a évolué jusqu’à
atteindre 50 % d’herbe pour autant de
maïs et de concentrés. Les éleveurs
demeurent cependant prudents.
La valeur nutritionnelle du vert
varie selon les périodes de l’année
et la gestion des transitions dans
La machine, attelée à un tracteur
Massey Ferguson 6475 de 145 chevaux,
emporte jusqu’à 4,6 tonnes d’herbe.
46
La distribution de l’herbe est assurée par un module arrière
composé de trois rouleaux démêleurs et d’un tapis transversal
déversant à droite ou à gauche.
l’alimentation des animaux est un
point capital. « Du fait de la capacité
importante de la machine, nous
sommes tentés de distribuer beaucoup
d’herbe, trop brutalement, remarque
l’éleveur, avec des conséquences
sanitaires sur le troupeau, comme
l’acidose, à laquelle nous avons été
confrontés lors de la mise en route
de l’autochargeuse en mars. »
Moins d’heures sur  
les clôtures
Vincent Lorand mesure les avantages
obtenus grâce à l’affouragement en
vert. « Les vaches mangent tout.
Les refus ont pratiquement disparu.
Dans les prairies, la repousse de
l’herbe est rapide après le passage
Le matériel Palès 500
de Jeulin a représenté
un investissement de
40 000 euros pour le Gaec de
La Robinais.
de la machine. Dans un système
100 % maïs, il faut des bâches,
des pneus pour fermer le silo et il
arrive qu’une partie du fourrage
pourrisse. » L’organisation du travail dans l’exploitation a changé.
« L’autochargeuse travaille une
heure par jour au cours des deux
périodes annuelles d’affouragement,
mars-avril et septembre-novembre.
La technique dégage du temps.
Nous passons moins d’heures sur
les clôtures, à conduire les vaches
dans les pâtures, à vérifier les points
d’eau. Et puis les frais d’enrubannage ont disparu. » L’affouragement
en vert aura des conséquences sur
l’assolement de l’exploitation. « Nous
prévoyons d’apporter moins de maïs
dans la ration des animaux. Donc, à
terme, nous réduirons sa sole, affirme
Vincent Lorand. Nous mettrons sans
doute en place des rotations herbe/
maïs. » La production de lait n’a pas
souffert des changements intervenus dans la ration des animaux. Sa
qualité – taux butyreux et protéique,
taux d’acides gras saturés (AGS) – a
été optimale en avril et en mai. « La
coopérative Coralis nous a versé une
prime de 19,60 euros par mille litres
de lait, qui correspond au niveau
de rémunération le plus élevé. »
Quant aux vaches, elles se portent
comme un charme. L’herbe fraîchement coupée qu’elles trouvent
dans l’auge ne les dispense pas
d’aller faire un tour dans les prairies.
« Nous allons continuer de sortir
les animaux. La charte de Coralis
stipule qu’elles doivent être six mois
à l’herbe. » J. L.
47
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OUTILS
Dossier
Xavier Lebesnerais / Landelles-et-Coupigny (Calvados)
« Un outil pour réduire
la dépendance au maïs »
Souhaitant abandonner son système intensif trop lié économiquement
aux fluctuations des cours des matières premières et des intrants, Xavier
Lebesnerais s’est décidé à mieux exploiter la ressource en herbe. Un choix
facilité par l’acquisition, en Cuma, d’une remorque faucheuse autochargeuse.
Avec la remorque faucheuse
autochargeuse, Xavier Lebesnerais
valorise l’intégralité de ses couverts
végétaux hivernaux.
L’agriculteur alterne, sur ses
prairies proches de l’exploitation,
la pâture et la récolte à la remorque
d’affouragement. La fauche
homogénéise la repousse, lutte
contre le parasitisme et dispense du
broyage des refus au gyrobroyeur.
Le matériel d’affouragement permet
à l’exploitant d’apporter à ses bêtes de l’herbe
fraîche dix mois sur douze, un produit vert riche
en vitamines qui économise le maïs ensilage.
«
A
vec de grandes prises de
risque, des frais financiers
élevés induits par les crédits
à court terme et une forte dépendance aux prix des approvisionnements, la viabilité de l’exploitation
était trop souvent menacée pour
continuer dans ce sens », lance
Xavier Lebesnerais, agriculteur
à Landelles-et-Coupigny, dans le
Calvados. Pour retrouver une structure plus rentable, l’éleveur laitier
a décidé de revoir ses systèmes
alimentaire et cultural qu’il jugeait
trop intensifs. Le niveau d’étable
s’élevait par exemple à 9 500 kg
de lait par vache. « Les flambées
des cours des engrais et du blé ont
souvent malmené mon système,
48
basé essentiellement sur le maïs
et les aliments concentrés pour
nourrir les 45 laitières. J’ai donc
cherché à réduire les charges de
ces productions en exploitant mieux
les prairies. » L’affouragement en
vert est donc apparu comme la
solution idéale. L’herbe est assez
facile à cultiver dans le Bocage
virois, bien servi en précipitations.
Mais pour la récolter et la distribuer,
l’éleveur devait s’équiper et l’achat
d’une remorque faucheuse autochargeuse distributrice était financièrement lourd. « Une machine neuve
coûte près de 30 000 € HT et les
bonnes occasions sont rares ou
trop chères. » En discutant avec
son voisin Philippe Tourgis, installé
à trois kilomètres et à la tête d’un
Lorsque la prairie naturelle n’est pas
de qualité suffisante, Xavier
Lebesnerais remplit uniquement la
moitié de la remorque puis la complète
dans une autre parcelle contenant un
mélange de ray-grass et de trèfle.
troupeau de 90 laitières, Xavier
Lebesnerais se rend compte qu’ils
partagent le même point de vue sur
la valorisation des intercultures :
« Comme la couverture des sols
durant l’hiver va devenir obligatoire
sur l’ensemble des surfaces, autant
implanter des cultures utilisables
dans la ration des vaches laitières. »
Les agriculteurs décident d’acquérir
la machine en février 2011 par le
biais de la Cuma de Landelles-etCoupigny.
Un quart financé
par le Conseil régional
L’achat de la remorque d’affoura
gement via la coopérative minimise,
d’une part, la prise de risque pour les
deux agriculteurs. Il ouvre, d’autre
part, le droit à une subvention de
7 125 € du Conseil régional de
Basse-Normandie. « Cette aide
L’affouragement en vert permet parfois
de faire ingérer aux vaches de l’herbe
au stade avancé qu’elles gaspilleraient
au pâturage. Dans ce cas, l’agriculteur
compense la faible valeur énergétique
du fourrage frais avec du maïs.
La protéine
produite sur la ferme
Grâce à l’affouragement en vert, l’éleveur
a réduit les mouvements des bovins.
Il a aussi intégré dans le rationnement
des laitières l’herbe de prairies éloignées,
jusqu’alors mal valorisées par les génisses
ou les vaches taries.
conséquente a pour but d’encourager les investissements en commun
et de promouvoir les systèmes
valorisant l’herbe, afin de conduire
les exploitations vers l’autonomie
alimentaire », souligne l’agriculteur. Le matériel Bonino retenu,
de type A.B. 70 TR, représente
un investissement de 28 500 € HT.
N’ayant ni l’un ni l’autre de tracteur
disponible sur leur exploitation
pour tirer cette remorque, les deux
adhérents achètent simultanément
en Cuma un New Holland 8260,
équipé d’un chargeur frontal et
affichant 9 000 heures au compteur,
pour un montant de 15 000 € HT.
« Ce tracteur de 115 chevaux est
Depuis son arrivée, au printemps, la remorque faucheuse autochargeuse ne réalise quotidiennement
qu’un voyage sur l’exploitation de Xavier Lebesnerais.
« J’attends que la rosée soit levée avant de faucher,
précise l’éleveur. Comme mon parcellaire est particulièrement regroupé autour des bâtiments, je des associations ray-grass hybride et trèfle violet
mets 30 à 40 minutes pour faucher et distribuer ou encore ray-grass italien et trèfle incarnat. « En
l’équivalent d’une demi-ration aux 45 vaches laitières. intégrant des légumineuses, j’enrichis mes sols en
Le samedi, j’effectue deux tours pour être dispensé azote. Avec davantage de prairies temporaires,
de ce travail le dimanche. » Sur les prairies natu- je compte aussi réduire mes surfaces en maïs.
relles, l’agriculteur alterne la récolte mécanique et Des rotations plus longues m’aideront à mieux
la pâture. « La fauche homogénéise
maîtriser les adventices et les
la repousse et simplifie la gestion
maladies des céréales. » L’éleveur
des refus en dispensant des pasprévoit également d’implanter des
sages de gyrobroyeur. Je valorise
mélanges comprenant une dizaine
mieux mon lisier sur les prairies
d’espèces (ray-grass anglais, raygrass hybride, trèfle blanc, trèfle
car, avec l’affouragement en vert,
les problèmes d’appétence ne se
violet, luzerne…) afin de produire
posent pas. Les vaches mangent Les prairies temporaires
plus de protéines sur les terres de
par ailleurs à l’auge de l’herbe à un se composent désormais
l’exploitation, une autre piste pour
stade avancé qu’elles refuseraient de mélanges, tels que
réduire encore la dépendance aux
l’association de ray-grass
de pâturer. » Grâce au matériel d’af- hybride et de trèfle violet.
correcteurs azotés industriels.
fouragement, Xavier Lebesnerais
« Mon objectif est clair : passer en
exploite mieux ses couverts végétaux hivernaux et dessous de la barre des 100 € de coût alimentaire
ses prairies temporaires. Il réalise, par exemple, pour 1 000 litres de lait. »
suffisamment puissant pour cette
machine de 18 m3 DIN dont la largeur de coupe atteint 1,80 mètre,
remarque Xavier Lebesnerais. Il
simplifie notre quotidien en dispensant des opérations d’attelage et de
dételage. Nous l’utilisons en cas de
pépin avec nos propres tracteurs,
comme cela a été le cas lors des
semis d’automne durant lesquels
mon Arès est resté en panne toute
une semaine. » Les deux agriculteurs conservent l’ensemble attelé
sur leur exploitation pendant une
période de sept jours, à tour de rôle.
Chaque vendredi, l’exploitant qui le
gardait effectue le plein de carburant
du tracteur et réalise l’entretien du
matériel. Celui qui ne le loge pas se
charge de venir quotidiennement
le chercher et de le ramener. Pour
la facturation, les deux adhérents
ont choisi la simplicité et décidé de
diviser en deux le coût de revient de
l’ensemble. Cette méthode sera peutêtre revue dans un souci d’équité, car
un troisième agriculteur, conduisant
un troupeau de 90 vaches laitières,
se montre intéressé par le travail
de la remorque Bonino.
D.L.
Dossier
Gaec du Grand Breuil / Les Pineaux (Vendée)
« La remorque autochargeuse
abaisse le coût alimentaire »
La faucheuse frontale et la remorque
autochargeuse constituent l’ensemble
d’affouragement en vert. Elles sont
attelées sur un tracteur New Holland
T7030 de 167 chevaux.
La combinaison faucheuse frontale et remorque autochargeuse devrait
permettre au Gaec du Grand Breuil de réduire significativement la facture
de concentrés. Avec, en prime, une meilleure santé des animaux.
G
régory Guyau et son oncle
Thierry, deux des quatre associés du Gaec du Grand Breuil,
installés aux Pineaux, en Vendée,
ont trouvé la solution qui améliore
la santé et le coût alimentaire de
leurs 110 vaches Prim’Holstein
produisant 960 000 litres de lait sur
240 hectares. « Il y a dix ans, les
animaux du Gaec étaient exclusi
vement nourris au maïs. Nous avions
arrêté l’ensilage d’herbe », explique
Thierry Guyau. Les motifs ? « Un
manque de recul dû aux caracté
ristiques de la région. La proximité
de la plaine de grandes cultures de
Luçon. Le choix du tout maïs fait
par la plupart des éleveurs. Nous
allions au plus simple, comme tout
le monde. » La chute du prix du lait,
l’explosion du coût des aliments à
partir de 2007, des acidoses, des
problèmes de boiterie, un taux de
fécondité médiocre ont fini par
La distribution
du fourrage
est assurée
par un tapis
arrière
alimenté par
des rouleaux
démêleurs.
Le convoyeur
transversal
s’escamote
sous la
caisse de la
remorque.
50
avoir raison des choix de conduite
de l’élevage. « Nous faisions fausse
route. Il fallait diversifier les sources
alimentaires des animaux, aller
vers une ration plus équilibrée,
riche en protéines. La santé du
troupeau était en jeu », précisent
Grégory et Thierry Guyau.
La ration ajustée à la qualité
de l’herbe
Au Space, à Rennes, en 2010, les
associés découvrent une remorque
autochargeuse capable d’ensiler
et de distribuer de l’herbe. Puis,
quelque temps plus tard, ils assistent
à un ramassage de paille effectué
par un matériel du même type.
« Séduits par la polyvalence du
matériel, nous avons acheté une
autochargeuse pour les ensilages,
l’affouragement et le ramassage
du fourrage en vrac. Cet investis
sement, réalisé au printemps 2011,
s’est accompagné d’une faucheuse
frontale », précise Thierry Guyau.
La remorque Europrofi 5000 D et
la faucheuse Eurocat 311 AlphaMotion, toutes deux de marque
Pöttinger, représentent un montant
de 65 000 euros. « Avec la machine,
nous avons ensilé près de 40 hec
tares d’herbe à la fin avril. Nous
avons ensuite ramassé 50 hectares
de foin et affouragé en juillet puis
de la mi-août au 31 octobre »,
observe Grégory Guyau. Selon
les associés du Gaec, la remorque
autochargeuse a constitué le bon
choix. La ration des animaux, sur
la base quotidienne de 21 kg de
matière sèche, comporte 40 %
d’herbe constituée par l’affoura
gement en vert et le pâturage après la
traite. Le reste est constitué de maïs
grain et d’ensilage (50 % du total),
de betteraves et de foin (10 %).
« Chaque semaine, nous modifions
la ration en fonction de ce qu’il y a
dans les champs, explique Thierry
Guyau. La qualité de la production
de lait est maintenue avec un taux
protéique de 34 grammes par litre,
40 grammes de taux butyreux et
270 000 cellules somatiques par
millilitre. »
Besoin de tracteurs…
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Le tour du marché
Les remorques
d’affouragement
en vert
L’intérêt des éleveurs pour la valorisation de l’herbe,
la recherche de l’autonomie alimentaire sur les
exploitations et les encouragements financiers de la
part des collectivités animent l’offre en remorques
d’affouragement en vert. Ces matériels multifonction
réalisent la fauche, le ramassage et la distribution.
Matériel agricole recense ici l’offre de six constructeurs
rencontrés au Sommet de l’Élevage organisé en octobre
à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme). Par David Laisney
Bonino
Bonino dispose de différentes variantes de remorques
faucheuses autochargeuses adaptées aux zones de
montagne et de plaine. L’Italien commercialise également
des modèles automoteurs.
Modèle
52
Capacité
DIN
(en m3)
AB 20 TR
6
AB 25 TR
7
AB 25 TR Largo
8
AB 25 TR Grand volume
9
AB 25 TR Maxi
10
AB 35 TR
11
AB 30 TR
8
AB 40 TR
10
Largeur
de coupe
(en m)
1,65
1,85
2,15
Longueur
(en m)
5,20
5,70
2,30
2
11
12
AB 50 TR
14
7,50
AB60 TR
16
8
18
22
AB 80 TRMI
29
2,10
6
AB 45 TR Grand volume
AB 75 TRMI
1,90
6,48
AB 45 TR
AB 70 TR
Largeur
(en m)
6,80
1,85
2,10
8,50
2,10
9,28
2,20
2,55
➔ La marque italienne Bonino commercialise une large gamme de remorques
faucheuses autochargeuses. Elle fabrique également des variantes automotrices équipées soit d’un lamier à sections, soit d’une barre de coupe rotative.
Les matériels traînés reçoivent une unité de coupe à
deux tambours et un convoyeur de chargement conçu
Hauteur Nombre
Poids
d’essieux à vide
maxi
pour accueillir des couteaux. Pour le déchargement,
(en m)
(en kg)
le constructeur monte une simple porte ou un sys1 450
tème à déversement bilatéral. Cette seconde solution
1 550
2,35
1 620
1
combinedes rouleaux démêleurs à un tapis transversal
1 650
2,55
en matière plastique. Les modèles AB 20, AB 25 et
1 680
2,65
AB 35 sont particulièrement adaptés à la récolte en
2
2 050
2,60
zone
de montagne, alors que les autres machines
1
1 850
2,50
correspondent
davantage aux terrains peu vallonnés.
2 000
1 ou 2
2,80
2 200
Les
remorques
AB 50 à AB 80 constituent le haut
1
2 250
2,90
de gamme de Bonino. Elles bénéficient d’un double
2 450
2,80
essieu et d’une caisse dotée de parois latérales en tôle
2 600
2,90
pleine. Pour piloter ces machines, la firme propose des
3 100
2
3 500
3,10
commandes par téléflexibles ou un boîtier électrique
3 900
3,38
agissant sur des électrovannes.
Le convoyeur de chargement des
remorques d’affourragement Riberi
est conçu pour recevoir des couteaux.
Riberi
➔ Le catalogue de remorques d’affouragement en vert de l’entreprise
italienne Riberi débute avec les modèles de 11 et 14 m3 à simple essieu.
Ces machines, adaptées aux zones de montagne, disposent d’une
simple porte arrière pour la vidange, comme les modèles RS/65/RB
et RS/75/RB. Pour accéder au dispositif de distribution bilatéral,
l’acquéreur doit s’orienter vers la variante RS/75/RB SB dotée d’une
caisse de 21 m3. Celle-ci adopte, à l’arrière, un convoyeur transversal
à chaînes et barrettes s’escamotant sous la caisse pour le transport,
mais aussi pour décharger le fourrage directement par l’arrière. Le
constructeur propose, avec la RS/85/RB SB, un module de vidange
plus élaboré. Cette machine reçoit en effet un démêleur composé de
trois rouleaux combiné à un tapis transversal en caoutchouc déposant
le fourrage à droite ou à gauche. La remorque faucheuse autochargeuse
RS/100/RB constitue le modèle haut de gamme. D’une capacité de
28 m3, elle s’adresse aux grandes exploitations et s’adapte aux contraintes
de distribution en embarquant au choix l’une des trois solutions
commercialisées par Riberi : simple porte à ouverture hydraulique,
convoyeur escamotable à chaînes et barrettes ou module démêleur à
trois rouleaux et tapis transversal en caoutchouc.
Capacité
de
caisse
(en m3)
Largeur
de
coupe
(en m)
RS/45/RB
11
1,65
RS/55/RB
14
6,42
RS/65/RB
19
7,39
Modèle
RS/75/RB
1,85
RS/75/RB SB
RS/85/RB SB
à rouleaux
démêleurs
Largeur
(en m)
Hauteur
maxi
(en m)
6
1,85
2,60
8,10
Nombre
d’essieux
1
Poids
à vide
(en kg)
1 600
1 900
2 300
2,80
2 800
2,10
3 100
21
8,17
4 100
2,90
Bélair
➔ La firme Bélair, installée à Parigné, en Ille-et-Vilaine, est le dernier
acteur arrivé sur le marché de la remorque faucheuse autochargeuse.
Elle propose ainsi, depuis septembre, deux machines dénommées
Gabare 1926 et 2336, reposant sur un double essieu de type balancier.
Ces matériels se positionnent en haut de gamme avec une conception
robuste, des parois latérales en tôle pleine et une barre de coupe de
2,10 mètres de large à deux tambours. Leur transmission principale
intègre un palier intermédiaire monté sur la flèche d’attelage articulée.
Les Gabare présentent une capacité réelle de caisse de 16 et 19 m3,
extensible à 19 et 23 m3 grâce au filet supérieur retenant le produit.
Leur chargement est assuré par un convoyeur à neuf peignes munis
chacun de neuf fourches. Cet organe, entraîné hydrauliquement,
mesure 1 090 mm de large et reçoit neuf couteaux amovibles. Les
remorques d’affouragement Bélair, dotées d’un fond mouvant à deux
chaînes, se complètent d’un tapis arrière de déchargement bilatéral
alimenté par trois rouleaux démêleurs, le tout animé par une centrale
hydraulique embarquée. Le convoyeur de vidange dispose d’un tapis
caoutchouc de 800 mm de large, escamotable manuellement sous la
machine (hydrauliquement en option).
Modèle
2
RS/100/RB
9,80
RS/100/RB SB
RS/100/RB SB
à rouleaux
démêleurs
Longueur
totale
(en m)
28
4 600
2,35
2,10
5 000
2,98
9,90
2,45
6 000
Bélair arrive sur le marché avec
sa machine Gabare déclinée
en deux variantes : 1926 et 2336.
Capacité
de
caisse
(en m3)
Gabare
1926
19
Gabare
2336
23
Largeur
de coupe
(en m)
Longueur
totale
(en m)
Largeur
(en m)
Hauteur
maxi avec
filet
(en m)
Nombre
d’essieux
2,41
3,21
2
6 400
5,92
2,10
Poids
à vide
(en kg)
6,92
6 550
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➔ L’offre en remorques d’affouragement du fabricant italien
Supertino se décline en deux gammes : CA et Mega. La première
comprend des modèles de conception légère dotés d’une caisse à
parois ajourées en tôle. La plus petite de cette gamme, la CA 20,
convient aux exploitations des zones de montagne. Elle partage
son unité de fauche de 1,86 mètre de large avec les autres modèles
CA, mais se contente d’un convoyeur à quatre peignes. De la
CA 40 à la CA 70, le constructeur retient en effet un convoyeur de
chargement muni de sept peignes. La seconde famille, dénommée
Mega, se compose de deux modèles de conception plus robuste
reposant sur un essieu tandem, suiveur en option. Ces remorques
bénéficient d’une caisse à parois en tôle pleine, d’un fond mouvant
à quatre chaînes et d’une unité de coupe de 2,15 mètres de large à
deux tambours. Leur convoyeur de chargement compte huit peignes
et se complète de couteaux. Les Mega se caractérisent par ailleurs
par leur filet supérieur réglable qui permet d’abaisser la hauteur de
Modèle
Capacité
de la caisse
(en m3)
Largeur
de coupe
(en m)
Longueur
(en m)
Largeur
(en m)
Hauteur
maxi
(en m)
2,14
2,70
CA 20
12
6,20
CA 40
17
6,55
CA 50
1,86
19
CA 50/2
CA 60
22
CA 70
24
Mega 35
35
Mega 40
40
7,35
Nombre
d’essieux
2,85
11
la machine de 3,70 à 3,10 mètres. Pour la vidange, les remorques
Mega et CA reçoivent un système à déversement à droite ou à
gauche disponible en plusieurs variantes selon le modèle : tapis à
chaînes et barrettes intégré à la porte, convoyeur escamotable sous
la caisse et module à tapis caoutchouc alimenté par trois rouleaux
démêleurs. Le troisième dispositif se relève hydrauliquement pour
vider le contenu par l’arrière ou pour dégager l’accès à l’intérieur
de la caisse pour l’entretien.
2 140
2 320
2 321
2 790
2,90
2 910
2
8,35
10
1 400
1
2,20
7,85
2,15
Poids
à vide
(en kg)
Les remorques Supertino reçoivent, selon le modèle, une unité de coupe
travaillant sur 1,86 ou 2,15 mètres de large.
2,30
5 490
3,70
6 230
Jeulin
➔ Jeulin, constructeur établi à Blois, dans le Loir-et-Cher, commer
cialise deux familles de remorques faucheuses autochargeuses :
modèle T et Palès. La série Palès, comprenant les modèles 400 et
500, constitue la proposition haut de gamme. Ces matériels d’affoura
gement en vert reçoivent un double essieu à balancier complété d’un
système suiveur en option. Ils disposent d’une caisse en tôle pleine,
d’une unité de coupe à deux tambours récoltant sur 2,10 mètres,
d’un fond mouvant à deux chaînes et d’un système de distribution
bilatérale par tapis arrière de 650 mm de large desservi par trois
rouleaux démêleurs. Le transfert du fourrage de la faucheuse vers la
caisse est réalisé par un convoyeur à huit peignes, dotés chacun de
huit fourches et recevant huit couteaux. Cet élément, de 950 mm de
large, est animé hydrauliquement. Les Palès se déclinent également
sans système de distribution. La vidange s’effectue alors par l’arrière,
via une porte ouvrable hydrauliquement, à l’aide du fond mouvant à
54
Largeur
de coupe
(en m)
Capacité
annoncée
(en m3)
Capacité
calculée
avec
filet
(en m3)
T 200 ST
20
13,3
7
T 230 ST
23
15,2
7,5
T 280 ST
26
17,5
Modèle
T 300 ST
29
19,7
Palès 400
26
18,6
Palès 500
36
23,67
1,85
Longueur
totale
(en m)
8,10
Largeur
(en m)
Hauteur
maxi
avec
filet
(en m)
2,10
2,70
2,45
3,25
8,70
2,10
9,05
10,30
Le filet supérieur des modèles Palès de Jeulin rehausse
la caisse de 400 mm.
chaînes et barrettes. Les modèles T présentent une architecture plus
légère avec des parois latérales ajourées en tôle. Elles embarquent
une faucheuse de 1,85 mètre de large à deux tambours.
Nombre
Poids
d’essieux
à vide
Leur convoyeur de chargement, mesurant 950 mm
(en kg)
de large, compte sept peignes munis chacun de cinq
fourches et reçoit en option des couteaux. Pour la
2 100
1
vidange, les modèles T adoptent soit une simple porte,
2 400
soit un convoyeur à chaînes et barrettes déversant à
2 460
droite ou à gauche. Ce large tapis joue également le
2 560
2
5 650
rôle de porte arrière. Il s’abaisse pour la distribution
6 250
et se relève pour fermer la caisse.
Les machines Juscafresa de la série
SAJDLD bénéficient d’une béquille
hydraulique intégrée dans la flèche.
Juscafresa
PERFORMANCE ET FIABILITÉ
➔ La gamme de la firme espagnole Juscafresa se compose de
trois séries de remorques faucheuses autochargeuses : SAJTH,
SAJDL et SAJDLD. Les machines des deux premières familles
partagent des caractéristiques techniques comparables : dispositif
de fauche de 1,90 mètre de large à deux tambours, ameneurs
à six peignes recevant jusqu’à neuf couteaux, fond mouvant à
trois chaînes, caisse à parois latérales pleines en tôle… Elles
se distinguent entre elles par leur module arrière. Les SAJTH
reçoivent une simple porte hydraulique alors que les SAJDL
adoptent un convoyeur transversal distribuant à droite ou à
gauche. Cet équipement s’escamote hydrauliquement sous la
caisse. Dans la famille SAJDLD, le modèle 25 s’apparente
techniquement à la SAJDL 258 et affiche la même capacité de
caisse. La différence repose notamment sur l’intégration d’un
démêleur arrière. Cet organe joue le rôle de porte et recule
durant la distribution pour laisser le fourrage se décompacter.
De leur côté, les SAJDLD-23, 28 et 33 adoptent une architecture spécifique plus robuste et se positionnent comme des
machines haut de gamme. Elles bénéficient d’une béquille
hydraulique intégrée dans la flèche articulée, d’un boîtier
électrique de commande regroupant les principales fonctions
et de la régulation électrique de l’avancement du fond mouvant
à quatre chaînes. Ces remorques logent un module arrière de
distribution composé d’un tapis en plastique déversant à droite
ou à gauche et s’escamotant sous la caisse. Elles embarquent
également un système démêleur constitué de deux chaînes et
de barrettes métalliques.
Modèle
Capacité
de la caisse
(en m3)
Largeur
de coupe
(en m)
Longueur
(en m)
Largeur
(en m)
Hauteur
maxi
(en m)
13
6,13
3,02
1
SAJTH 258
15
6,90
3,10
2
SAJDL 198
13
3,02
1
SAJDL 258
15
7,13
SAJDLD-25
15
7,68
SAJDLD-23
17
SAJDLD-28
20
SAJDLD-33
24
6,43
2,30
9,99
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2,10
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sols, durée de vie prolongée, ou encore
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raisons de choisir la marque MITAS !
Nombre
d’essieux
SAJTH 198
1,90
AU SERVICE DES
PROFESSIONNELS
2
2,55
3,80
10,99
55
Techno
Les buses dites basse
pression des différentes
firmes possèdent
toutes un méplat de
8 mm : en bleu l’IDK
de Lechler, en rouge la
Minidrift d’Hardi et en
vert la CVI d’Albuz.
Buses de pulvérisation
Le vent favorable
aux injections d’air
Les buses classiques à fente procurent encore les meilleurs résultats en termes d’application de la bouillie,
mais elles demandent de rassembler des paramètres météorologiques optimaux. Malheureusement,
dans certaines régions, le vent trop fréquent ne dégage pas suffisamment de fenêtres temporelles pour
les interventions. Les buses à réduction de dérive deviennent alors, dans ce cas, quasi incontournables
pour réussir les traitements. Elles sont par ailleurs indispensables pour satisfaire à certaines obligations
réglementaires, telles que la réduction de la largeur des zones non traitées.
Par Sylvain Deseau, conseiller machinisme à la Chambre d’agriculture du Loiret
A
u catalogue des constructeurs
depuis une vingtaine d’années,
les buses à réduction de dérive
en sont aujourd’hui à leur troisième
génération. Leur principe, leur
forme, leur taille, leurs pressions et
conditions d’utilisation n’ont cessé
d’évoluer afin d’élargir leur champ
d’application. Les buses à injection
d’air de première génération, par
exemple la TurboDrop d’Agrotop
et les ARX et RRX de Nozal, se
distinguent par leur double étage.
Cette conception les rend particu56
lièrement longues (6 cm pour la
TurboDrop) et les expose parfois
à la casse lorsqu’elles dépassent
de la structure de la rampe
sur les tronçons d’extrémité ou
lors du repliage. Comme leur
pression de fonctionnement se
situe entre trois et sept, voire
huit bars, ces buses sont parfois
incompatibles avec certaines
pompes centrifuges et celles
à pistons-membranes
un peu fatiguées.
Les modèles de
deuxième génération corrigent en
partie ces défauts. Ils mesurent entre
trois et quatre centimètres de long
et fonctionnent à des pressions
allant de trois à quatre bars,
encore au-dessus des valeurs
habituelles des agriculteurs.
Ces buses prennent l’appellation
AVI chez Albuz, AI et AIC
en version à écrou
intégré chez Teejet,
ID chez Lechler et Injet chez Hardi.
Généralement, ces deux premières
générations sont classées dans la
catégorie appelée injection d’air
classique.
Les buses à injection d’air de troisième génération sont dites basse
pression, car elles s’utilisent dès
1,5 bar, selon Benjamin Perriot,
en charge de la pulvérisation chez
Arvalis-Institut du végétal. Ces
Les buses antidérive de seconde génération, ici l’Injet
d’Hardi, mesurent entre trois et quatre centimètres
et s’utilisent à des pressions de trois et quatre bars.
u
ea
v
u
o
N
Le VMD : un critère
technique à prendre en
compte avec précaution
Le VMD, entendez la taille moyenne des
gouttes, est un critère technique souvent
mis en avant auprès des agriculteurs qui
pratiquent le bas volume. Pour assurer
une qualité de couverture de la bouillie,
il ne faut pas que la taille des gouttes
soit trop élevée. Le bon compromis Pour assurer une qualité
se situe entre 200 et 300 microns. de couverture de la bouillie,
Aujourd’hui, les références de VMD la taille des gouttes doit
par modèle de buses sont disponibles se situer entre 200 et
sur les sites Internet des fournisseurs. 300 microns.
Mais, comme précise Patrick Levesque de la société Albuz, ce critère
doit être relativisé, pour plusieurs raisons. En effet, la majorité des
agriculteurs travaille encore au-dessus de 100 litres par hectare. Le
VMD est par ailleurs une moyenne, ne traduisant donc pas l’homogénéité du jet. Enfin, les méthodologies de test entre les fournisseurs ne
sont pas les mêmes. Il est donc de ce fait peu judicieux de comparer
des VMD entre marques.
Acheter des buses compatibles
Avant d’acheter de nouvelles buses à injection d’air, il est nécessaire de
vérifier leur facilité de démontage pour le nettoyage. Ces composants
demandent à être brossés régulièrement pour supprimer les dépôts
de bouillie s’incrustant au niveau de l’insert. Ils doivent par ailleurs être
compatibles avec le diamètre des écrous équipant déjà le pulvérisateur.
En effet, dans la catégorie des injections d’air classiques, si le standard
international ISO a été retenu pour le calibre (numéro, débit de référence
et code couleur), il ne l’a pas été
pour la dimension extérieure.
Certaines buses ont un corps
avec un méplat de 8 mm au
standard ISO. Pour d’autres,
il peut mesurer 10 ou 11 mm
selon les marques.
Bout de champ, pointes…
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tronçons, la précision du signal GPS et le confort d’une
console de guidage « grand écran couleur ».
Lors de l’achat de buses,
il faut s’assurer que la taille
est compatible avec l’écrou
de fixation.
modèles sont proposés chez tous les
fournisseurs : Minidrift chez Hardi,
IDK chez Lechler, ADX et RDX chez
Nozal, AIXR chez Teejet, CVI chez
Albuz et Airmix chez Agrotop. Normalisation oblige, toutes ces buses se
ressemblent car elles disposent d’un
corps extérieur avec un méplat de
8 mm. Elles sont encore plus courtes
que la génération précédente (envi-
ron 2 cm). Ainsi, grâce à leur taille
réduite et leur pression d’utilisation
plus faible, elles s’utilisent comme
des buses standard, sans contrainte
particulière. Sur le plan de l’efficacité
contre la dérive, les injections d’air
basse pression semblent légèrement
moins performantes que les variantes
classiques. La taille moyenne des
gouttes qu’elles fabriquent est moins
57
> Gamme SULKY X12-44
3 modèles au choix X36 (« 12-36 m », jusqu’à 3 000 litres),
X44 et X44 HI-TECH* (« 12-44 m », jusqu’à 4 000 litres)
Techno
Les limites des traitements à bas volume
Les buses antidérive élargissent
la fenêtre d’utilisation dans les
zones venteuses et se montrent
incontournables pour réduire la
largeur des zones non traitées.
La couleur de la buse est rattachée à un chiffre, par exemple 01 pour
l’orange. Cette valeur indiquant le débit en gallon par seconde à trois bars
est à multiplier par quatre pour la transcrire en litres par minute.
importante. Par exemple, chez Teejet,
le VMD (voir encadré) d’une AIXR
11003 est de 485 microns à deux
bars et 382 microns à trois bars
contre 690 microns pour l’AI 11003
à deux bars et 569 microns à trois
bars. La plage de fonctionnement
étendue de ces buses (jusqu’à six
bars chez Lechler, Nozal ou Teejet)
confère une certaine polyvalence
d’utilisation indépendante des fluctuations de vitesse du pulvérisateur.
Sur le papier, il est en effet possible
d’avancer deux fois plus vite avec
le même calibre de buse, en passant
de 1,5 à 6 bars, tout en conservant
le même volume par hectare. Sur le
terrain, ce raisonnement peut toutefois être contraint par les limites
de fonctionnement de l’appareil.
Dans cet intervalle de pressions,
le VMD d’une Teejet AIXR 11003
passe de 560 à 266 microns. Les
gouttes présentent alors, à six bars,
Écrou de fixation ¼ tour
La technique du venturi retenue sur les buses à injection d’air, séduisante
sur le papier, permet de produire des grosses gouttelettes afin d’obtenir
l’effet antidérive recherché. Chaque goutte chargée d’air se fragmente au
contact de la cible et assure une bonne couverture sur le végétal. Cette
action est en revanche délicate à vérifier concrètement. C’est pourquoi,
depuis le début de la commercialisation de cette solution, Arvalis-Institut
du végétal s’attache à tester son efficacité au champ, en conditions réelles
d’application. « Nous ne rencontrons pas de mauvaise surprise avec les buses
à injection d’air sauf lorsqu’elles sont utilisées à faible volume par hectare,
remarque Benjamin Perriot, ingénieur Arvalis. Il faut donc faire attention pour
les applications de produits de contact ou lorsque la cible visée est étroite,
conditions pour lesquelles nous déconseillons de travailler en dessous de
80 litres par hectare. » Lorsque ces deux contraintes sont cumulées, ce
qui peut être le cas du désherbage des betteraves, l’ingénieur conseille de
ne pas descendre le dosage en dessous de 150 litres par hectare.
le même volume que celui d’une
buse classique XR 110-03 utilisée
à deux bars.
Une offre riche en couleurs
Dans la catégorie des buses à injection
d’air basse pression, les DriftBeta
et Guardian Air commercialisées
par Hypro présentent des caractéristiques spécifiques. Les premières, plutôt courtes, produisent
de grosses gouttes comparables à
celles obtenues avec les modèles
Calibreur de débit en céramique
Orifice d’aspiration d’air
Venturi : zone d’aspiration d’air
Chambre d’homogénéisation
Insert de pulvérisation en céramique
Les buses antidérive de première génération
se caractérisent par leur double étage, à l’instar
de ce modèle ARX de Nozal.
58
Insert de pulvérisation Nozal RDX
Les buses à injection d’air de troisième
génération sont relativement compactes.
Elles s’utilisent dès 1,5 bar.
à injection d’air. les plus courants.
Les secondes, longues, s’utilisent
dès un bar et créent des gouttelettes
plus fines. Pour les calibres, l’offre
commerciale en variantes à injection
d’air classiques varie, selon le type
d’insert, de trois à quatre couleurs
chez Nozal à dix chez Albuz et
Agrotop. En variante basse pression,
elle est en revanche assez uniforme
avec un panel de couleurs allant de
l’orange 01 au gris 06. Rappelons
que le chiffre rattaché à la couleur
exprime le débit, en gallons par
seconde, à trois bars. Pour obtenir
l’équivalence en litres par minute, il
suffit de multiplier cette valeur par
quatre. Par exemple, un calibre 03
correspond à un débit de 1,2 l/min
à trois bars. Enfin, concernant, la
nature des inserts, le choix est ouvert :
céramique, inox ou plastique (POM).
Pour sa gamme AIXR, Teejet propose
un nouveau plastique (UHMWPE)
dont la résistance à l’usure s’intercale
entre la céramique (le plus durable)
et l’inox.
Les buses Turbodrop HiSpeed
d’Agrotop se distinguent par
leur double jet asymétrique.
La buse à
double jet prend
l’appellation AVI
Twin chez Albuz.
Le retour en force
des modèles à double fente
Bien qu’elles n’aient jamais totalement convaincu dans leur version classique, les buses à double jet reviennent à
l’ordre du jour avec l’injection d’air. La majorité des équipementiers commercialisent un modèle de ce type : AVI
Twin chez Albuz, IDKT chez Lechler, ATX chez Nozal, Minidrift Duo chez Hardi, TurboDrop HiSpeed chez Agrotop
et Guardian Air Twin chez Hypro. À défaut, le porte-buse double (Turbo Duo chez Teejet) constitue une solution
équivalente en autorisant le montage de deux buses à réduction de dérive. Ce principe est comparable à celui de
l’écrou à double buse proposé par Agrotop et repris par Hardi (Duocap). Avec leurs jets orientés vers l’avant et
vers l’arrière avec un angle en général symétrique de 30 degrés (asymétrique sur la Turbo Drop HiSpeed), ces
buses se démarquent en réduisant le phénomène de dérive constaté avec les doubles fentes classiques. Les
gouttes plus grosses conserveraient, du fait d’une inertie supérieure, leur angle avant d’atteindre
les faces verticales de la végétation.
Testé par Arvalis-Institut du végétal
pour des applications contre la
fusariose, le principe à double fente
à injection d’air ne démontre pas
un intérêt flagrant pour l’efficacité
du traitement, même si la quantité
de produit déposé sur les épis est
Insert de pulvérisation en céramique double fente
plus importante.
La buse à double fente ATX de Nozal présentée au travail et en coupe.
L’homologation ZNT
Même si la réduction de largeur des
zones non traitées, permettant de
gagner de précieux mètres de culture,
ne concerne pas tous les agriculteurs,
l’homologation ZNT est devenue un
critère d’achat incontournable pour
satisfaire à cette réglementation.
En cas de contrôle, la buse utilisée
doit figurer dans la liste officielle du
ministère de l’Agriculture. La marque,
le modèle, le calibre, le type d’insert et
la pression d’utilisation doivent être
inscrits précisément dans le tableau de
référence. Pour obtenir l’homologation,
les constructeurs soumettent leurs
buses à une série de tests auprès du
Cemagref : dérive frontale et latérale,
débit et répartition sont contrôlés sur
un banc. Les fabricants peuvent également faire valoir des résultats d’essais
réalisés dans des pays étrangers. Les
modèles validés divisent au moins par
trois la dérive par rapport à une buse de
référence de couleur jaune à 2,5 bars.
La liste évoluant constamment, la mise
à jour s’obtient notamment auprès de
la Chambre d’agriculture.
Actualités
Agenda
Oxbo et Ploeger : fusion de matériels de niche
Les 7 et 8 décembre :
Salon des ETA
Manifestation organisée par Profield
Events, le salon des ETA s’installe
au parc des expositions de LavalSaint-Berthevin (Mayenne) les
mercredi 7 et jeudi 8 décembre.
E-mail [email protected]
www.saloneta.com
Fax : 03 85 80 10 82
Du 17 au 19 janvier : Sival
Le Sival, salon des matériels et
techniques viticoles, horticoles,
arboricoles et légumiers, rejoint le
parc des expositions d’Angers du
mardi 17 au jeudi 19 janvier. Cette
manifestation ouvre ses portes
de 9 heures à 19 heures les deux
premiers jours. Elle se termine le
jeudi à 18 heures.
Tél. : 02 41 93 40 40
www.sival-angers.com
Du 25 février au 4 mars : Salon
international de l’agriculture
Le célèbre Salon international de
l’agriculture rejoint, du 25 février
au 4 mars, le parc des expositions
de Paris-Porte-de-Versailles. Il
accueille le public tous les jours
de 9 heures à 19 heures et propose
une nocturne jusqu’à 23 heures le
vendredi 2 mars.
www.salon-agriculture.com
Du 2 au 4 mars : Foire
à l’occasion de Retiers
La ville de Retiers, en Ille-etVilaine, organise du 2 au 4 mars sa
réputée Foire aux matériels agricoles
d’occasion. Cette manifestation est
animée par les concessionnaires
de la région.
Tél. : 02 99 43 52 47
Les 4 et 5 mars : Agri-occase
Ciney, en Belgique, organise sa
traditionnelle foire aux matériels
d’occasion les 4 et 5 mars. Cet
événement rassemble des matériels
agricoles, horticoles et de génie
civil, ainsi que des pièces détachées.
www.cineyexpo.be
60
xbo et Ploeger, deux des grands spécialistes
Ospécialisées,
mondiaux en automoteurs de récolte de cultures
ont décidé de fusionner pour former
le groupe Oxbo-Ploeger. Oxbo, installé à Byron,
dans l’État de New-York (États-Unis), emploie près
de 400 personnes pour la production d’une gamme
de machines capables de récolter des baies, des
citrons, du café, du maïs doux, du fourrage,
des légumes et même du raisin. Le Néerlandais
Ploeger construit pour sa part, avec 140 salariés,
des récolteuses de légumes et de pommes de
terre. Il possède, par ailleurs, le constructeur
britannique FMC. Le nouveau groupe, dont le
siège sera installé aux Pays-Bas, est partagé
par quatre pôles d’actionnaires. Le premier
regroupe les dirigeants d’Oxbo et de Ploeger,
le second est représenté par VDL, un groupe
industriel néerlandais connu pour ses bus
Bova et Jonckheere ou ses matériels d’élevage
VDL Agrotech, les troisième et quatrième
sont deux firmes d’investissement, Van Lanschot
Participaties et Synergia. Oxbo-Ploeger envisage
de développer des synergies dans l’échange des
technologies de ses deux gammes. Il estime que
son organisation devrait lui permettre d’être plus
efficace pour conquérir de nouveaux marchés dans
les pays émergents. B.S.
A lamo : acquisition d’un fabricant de lames
de déneigement
groupe américain Alamo, proLtionsepriétaire,
entre autres, des fabricaFaucheux, SMA et Rousseau,
vient d’acquérir pour six millions de
dollars canadiens (4,3 M€) Tenco,
un spécialiste québécois de matériels
de déneigement. Avec ses gammes de lames et de souffleuses, ce constructeur a réalisé en 2010 un chiffre
d’affaires de près de 25 M€, principalement au Canada et au nord-est des États-Unis. B.S.
Same Deutz-Fahr : une usine en Chine
ame Deutz-Fahr a trouvé dans le Chinois Shandong
Sactivité
Changlin un partenaire pour développer son
en Extrême-Orient. Les deux constructeurs
ont en effet décidé de créer une
entreprise conjointe de fabrication de tracteurs. Leur projet
prévoit de construire une usine
de 60 000 m2 couverts, sur un
terrain de 26 hectares, capable
de produire 50 000 tracteurs par
an. Dès 2015, les deux associés
prévoient de distribuer, grâce au
réseau de 490 points de vente de Chagdin en Chine,
des tracteurs de 25 à 110 chevaux sous la marque
SH Deutz-Fahr et d’autres, de 110 à 300 chevaux,
labellisés Deutz-Fahr. Zhong Lu, l’administra-
teur-délégué de Changlin, a été nommé président
de la joint-venture. Il s’est félicité que cet accord
permette d’introduire en Chine des technologies
de production de tracteurs de
100 à 300 chevaux ainsi que
de transmissions à variation
continue. Le groupe Changlin est
basé à Linyi, dans la province du
Shandong, au nord-est du pays.
Il produit, avec son effectif de
4 600 personnes, divers matériels de TP, des petits tracteurs
agricoles ainsi que des composants hydrauliques
et des moteurs monocylindres diesels. Il a réalisé,
en 2010, un chiffre d’affaires de 3,5 milliards de
B.S.
yuans (400 M€) .
arché du machinisme agricole :
M
retour vers 2008
Le premier semestre 2011 a dépassé les attentes des
acteurs du machinisme. Ils visaient un chiffre analogue
à celui de 2007. Ils ont eu un montant exceptionnel
comparable à celui de 2008. Pour après, ils se montrent
prudents. L’effondrement de 2009 reste dans les esprits.
Alain Dousset,
président du
Sédima, et
Patrick Pérard,
président de
l’Axema, se
montrent plutôt
satisfaits de
la vitalité du
marché lors
du premier
semestre.
a conjoncture du premier semestre est assez favorable », se
L
félicite Patrick Pérard, le président de l’Axema. Effectivement,
la pluviométrie de l’été a vite fait oublier la sécheresse du printemps.
«
Le climat positif a motivé certains céréaliers à investir et le chiffre
d’affaires du machinisme a bénéficié des retards de livraison des
matériels commandés en 2010. Au bilan, le marché français, avec
2,32 Md€, s’envole de 38,6 % par rapport au premier semestre de
2010 et s’offre même le luxe de battre son record de 2,28 Md€ établi
en 2008. Toutes les familles d’outils semblent avoir bénéficié de la
reprise. Les immatriculations de tracteurs affichent en septembre
une progression de 21,2 % et permettent d’imaginer un volume total
de 34 100 tracteurs pour l’année. Les moissonneuses-batteuses ont
progressé de 22,7 % sur la campagne 2010-2011 pour atteindre les
2 008 unités, parmi lesquelles 758 non-conventionnelles.
Pour soutenir ce marché, les usines ont tourné à un régime soutenu.
Les constructeurs français ont vendu pour 1,96 Md€ de matériels
Les chiffres du 1er semestre 2011
Marché intérieur
dont
importations
Production française
dont
exportations
2,38 Mde
1,96 Mde
1,8 Mde
+38,6 % +21,6 %
1,44 Mde
+40,4 % +19,6 %
parmi lesquels 610 M€ de tracteurs et 1,44 Md€ destinés à l’exportation. Pour les mois qui viennent, les professionnels de la filière se
montrent optimistes. Ils estiment que le marché devrait terminer
l’année avec un volume de 4,2 Md€, en hausse de 30 %. Au-delà,
ils préfèrent se montrer circonspects. L’année 2009 catastrophique
est dans les esprits. Si l’ambiance des marchés récents a reflété un
certain optimisme, les difficultés financières des États et l’attentisme
systématique d’une année d’élection laissent planer un climat d’incertitude. En outre, les acteurs du métier vont devoir apprendre à
composer avec une augmentation inévitable des délais de livraison.
D’un côté, en effet, les distributeurs sont découragés de constituer
des stocks en raison de l’application stricte de la loi LME et donc
de leur obligation à régler leurs factures à 45 jours. De l’autre, les
constructeurs voient leurs plannings de production chahutés par des
pénuries de composants. B.S.
Cap’Alliance fête ses vingt ans
Par son appellation, Cap’Alliance met en exergue deux
fondamentaux de son activité : donner des caps à ses adhérents
et créer une alliance au sein du groupe.
en octobre 1991, l’enseigne Cap’Alliance
Cnairesréée
ne réunissait à l’époque que des concessionCase IH. Ils étaient 63 distributeurs dont
98 points de vente. Face aux aléas de la distribution, l’enseigne a dû modifier ses statuts de façon
à conserver les adhérents de la première heure,
même si, depuis, ils ont changé de concédant.
Cette stratégie a mené à une autre alliance de
73 adhérents (280 bases). Denis Pivoteau, le
directeur, se souvient qu’en 1991 Cap’Alliance
limitait son action au référencement et au suivi
des fournisseurs de machines et aux mailings
promotionnels. Progressivement, l’activité magasin s’est ajoutée à celle des machines avec le
référencement des fournisseurs, la négociation,
les comparatifs, la publicité.
Suite à l’accroissement de
l’activité, la demande des
adhérents s’est amplifiée
au point de nécessiter l’embauche de deux animateurs
sur le terrain et d’un service clients. Cette phase
amorce le développement
des services Cap’Alliance avec, par exemple, la
création en 2009 de PCS (Pro Contrôle Service),
un contrôle des pulvérisateurs, des engins de
levage et des installations d’incendie. Plus
récemment, en 2010, Cap’Alliance s’est engagé
dans les espaces verts en créant une enseigne,
Lisagreen. Avec un effectif de près de vingt
personnes, le groupement anime un réseau et
crée une dynamique de ventes grâce à des outils
de marketing. L’enseigne appuie son travail de
terrain par la mise en place de signalétiques,
tant dans l’agricole qu’en espaces verts. L.S.
61
Actualités
Weidemann a inauguré sa
nouvelle usine en 2008 à Korbach,
au centre de l’Allemagne.
Les vingt mille mètres carrés
couverts accueillent notamment
une installation de peinture et cinq
chaînes de montage.
Weidemann. Une usine moderne
pour servir de nouveaux marchés
Pour la première fois, le fabricant allemand Weidemann,
spécialisé dans les automoteurs de manutention,
ouvre ses portes à la presse française. Son unité de
production récente et sa capacité d’innovation lui confèrent
un certain potentiel de développement.
A
vec une centaine de machines
produites chaque semaine,
Weidemann se pose comme un
acteur incontournable sur le marché
européen de la manutention. Cette
société, créée en 1960 à Flechtdorf,
dans la région de Hesse (centre de
l’Allemagne), conçoit et fabrique
des valets de ferme, des petites
chargeuses sur pneus ainsi que des
chariots télescopiques compacts. Les
moyens de production se répartissent
entre deux pôles distants de cinq
kilomètres. Le site historique, théâtre
d’agrandissements successifs, s’étend
sur 40 000 m². Il regroupe le bureau
d’études, le pôle de développement
des prototypes, la formation technique, les équipes commerciales et
marketing. Le constructeur prévoit
d’y édifier prochainement un hall de
démonstrations et d’essais.
Le second site, établi à Korbach,
accueille la nouvelle unité de production inaugurée en 2008. Il occupe
62
70 000 m², dont 20 000 m² couverts.
Trois ans seulement après sa mise
en service, l’espace de stockage des
composants se révèle déjà exigu. Les
éléments mécanosoudés, tels que les
châssis et les tabliers, sont fournis
par une usine serbe appartenant au
groupe Wacker Neuson SE, dont
dépend également Weidemann.
La capacité de production
annuelle de la nouvelle usine est
de 6 000 machines. Mais ces derniers
temps, la firme est bridée, comme
de nombreux constructeurs, par de
longs délais de livraison des pièces
et des composants, atteignant parfois
quatre à huit mois. De ce fait, une
seule équipe travaille désormais à
Cinq lignes de montage
Sous-traités dans une usine serbe du groupe Wacker Neuson SE, les
châssis et les tabliers des engins de manutention Weidemann subissent
dans l’usine de Korbach un grenaillage d’une minute environ, avant
d’être soufflés, dégraissés, rincés à l’eau, phosphatés puis séchés au
four. Les éléments transitent ensuite par l’installation de peinture par
poudre, comptant une cabine automatique à finition manuelle, une cabine
manuelle et une zone de cuisson. En tête des chaînes d’assemblage, plusieurs ateliers dissociés préparent les constituants : l’un est dédié à la
finalisation du montage des essieux, un autre à l’assemblage des flèches
télescopiques, un troisième au prémontage des moteurs. Les pièces sont
ensuite réparties sur les cinq lignes de montage, longues de 90 mètres
chacune et bordées de rayonnages modulaires. Les monteurs déplacent
les machines manuellement grâce à de petits chariots sur rails. Une fois
tous les organes intégrés, chaque machine subit un test de contrôle de
la qualité précédant l’expédition.
Sur les lignes de montage, la
cadence a été ralentie ces derniers
temps à cause du défaut de livraison
des pièces par certains fournisseurs.
la fabrication des machines. Pour
remédier à ce frein, les dirigeants
envisagent la construction d’un
bâtiment de stockage supplémentaire
afin d’augmenter progressivement
le volume de pièces et de gagner en
flexibilité. Les stocks de pièces de
rechange sont, eux, répartis entre
l’usine de Korbach et un entrepôt
à Munich.
Des innovations
foisonnantes
Weidemann jouit outre-Rhin d’une
confortable notoriété. Ces dernières
années, il a montré une capacité
d’innovation certaine en proposant
des solutions originales telles que le
minichariot télescopique T4512, le
toit repliable EPS, la cabine basculante ou encore le récent automatisme
de contrôle de la flèche au chargement VLS. Les ventes sur le marché
intérieur (55 % du chiffre d’affaires
total) représentent de loin la part la
plus importante de l’activité de la
APE STRATEGIE - 4713 - 11-11
Actualités
Depuis le centre de supervision de
Limonest (Rhône), EDF ENR contrôle le
fonctionnement de près de 200 toitures
un peu partout en France. Il est ouvert
toute l’année les jours ouvrés.
EDF ENR. Les toitures
photovoltaïques sous surveillance
Dans le tout jeune métier de
l’électricité photovoltaïque,
le groupe EDF entend bien
mettre en exergue sa
notoriété et son expérience
d’exploitant de centrales
électriques pour s’imposer sur
ce marché très concurrentiel.
Il vient pour cela de mettre
en route un centre de
supervision-maintenance dédié
dans la région lyonnaise.
E
n raison de leur potentiel de
développement, les installations
photovoltaïques sur toiture sont
décrites comme un véritable eldorado
par le groupe EDF. L’électricien
national tâche en effet d’augmenter
la part des énergies renouvelables
dans sa production. « Les centrales
hydroélectriques, les éoliennes et
les centrales solaires représentent
actuellement 19 % de notre capacité
de production. Mais, nous avons
l’ambition de monter ce chiffre à
25 % », explique Olivier Paquier,
le P.-d.g. d’EDF ENR, la filiale
du groupe EDF spécialisée dans
l’installation et la gestion des toitures solaires. Dans l’Hexagone,
l’histoire du développement de
ces nouvelles énergies solaires ou
éoliennes est encore récente. Leur
production effective demeure encore
marginale, mais ces deux voies
concentrent désormais l’essentiel
des investissements de l’électricien
national en énergies nouvelles. « La
La révision récente des tarifs de rachat d’électricité photovoltaïque
a freiné les projets de toitures photovoltaïques mais ne les a pas interrompus.
Cette installation de 65 kWc a été inaugurée en avril 2011 sur l’immeuble
Monolithe dans le nouveau quartier Confluence à Lyon. Selon EDF ENR, les
agriculteurs et leurs organisations professionnelles se classent au premier
rang en nombre de projets.
France, qui a démarré en retard,
se situe au septième rang mondial
en termes de surface installée, bien
après l’Allemagne et au même niveau
que la Tchéquie. Mais nous disposons
d’un grand nombre de toitures disponibles et la technique ne provoque
aucune nuisance environnementale
ou esthétique », argumente-t-il.
Pour marquer ses ambitions dans
ce secteur d’activité le groupe EDF
a acheté en 2010, avec sa filiale
spécialisée en énergie renouvelable
EDF EN, l’un des leaders français
du secteur, Photon Technologies,
et il l’a rebaptisé EDF ENR pour
« Énergies nouvelles réparties ». Il a
Le service de supervision peut être
connecté à une installation existante.
Un boîtier électronique raccordé à des
capteurs et aux onduleurs transmet
au centre de contrôle les données de
fonctionnement et d’ensoleillement.
64
ainsi mis la main sur un portefeuille
d’installations de 350 professionnels
et de 10 000 particuliers, soit une
puissance installée de 973 MW,
ainsi que sur une équipe de 443 personnes réparties sur quinze agences
régionales.
Un poste de contrôle
centralisé
L’ensemble propose, à l’instar de la
myriade d’intervenants arrivés sur ce
métier en très peu de temps, diverses
prestations d’accompagnement de
projet, de location de toitures ou
d’installation de panneaux. Mais,
désormais, il désire se distinguer
de cette concurrence en proposant une prestation de supervisionmaintenance d’accompagnement à
long terme des centrales solaires.
Concrètement, chacune d’entre elles
est reliée par modem à un centre de
contrôle installé au siège d’EDF ENR
à Limonest, près de Lyon (Rhône).
De là, les techniciens peuvent vérifier
différents paramètres de production,
d’ensoleillement et de température,
et contrôler leur cohérence. Leur
mission est de détecter des anomalies de fonctionnement dues,
par exemple, à des salissures, à un
éventuel masquage ou à un défaut
de branchement échappant à son
exploitant qui se soldent par des
déficits de production parfois faibles,
mais suffisants pour handicaper la
rentabilité d’un projet. « Ce service
s’adresse typiquement à des groupements d’agriculteurs ayant investi
dans des installations de plus de
10 kWc (environ 120 m2 de toiture).
À l’usage, ils se rendent compte que
ce n’est pas si facile d’exploiter au
mieux leur installation. » Les anomalies sont signalées par e-mail à
l’exploitant qui, selon le problème
diagnostiqué, peut intervenir directement ou faire appel à l’équipe
technique d’EDF ENR.
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Phil Parisien annonce son départ
Phil Parisien, qui a débuté sa carrière en
1973 au sein du groupe Deere et Company,
va prendre sa retraite. D’origine canadienne,
il est arrivé en 1989 en France au sein de
la division John Deere Power Systems et a
créé la branche commerciale des moteurs
pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. En 2000, il est
nommé directeur général de la branche commerciale française
à Ormes (Loiret) où il s’est illustré sur les marchés agricoles et
espaces verts en accompagnant le développement des ventes et
la structuration des réseaux de concessionnaires. Il s’est également impliqué dans la réorganisation du groupe en Europe.
En 2007, Phil Parisien est devenu le président de John Deere
France. Il quittera ses fonctions fin janvier 2012.
J-P.R.
John Deere
Rémi Hanot nommé directeur général
Rémi Hanot est le directeur général de la
succursale John Deere à Ormes depuis le
1er novembre. Il succède à Phil Parisien avec
lequel il travaillera en étroite collaboration
jusqu’au départ de ce dernier. Rémi Hanot
est entré chez John Deere en 1990 comme
inspecteur régional des ventes. Il est ensuite parti à l’usine
allemande de Zweibrücken en tant que responsable des moissonneuses-batteuses. À son retour en France, il a pris la direction du
centre de formation avant d’être nommé directeur commercial
en 2001. En 2003, il a été rappelé en Allemagne pour assurer la
fonction de directeur du marketing à l’usine de Mannheim avant
de repasser le Rhin en sens inverse pour prendre la direction
générale des ventes agricoles du marché français. Sa nouvelle
fonction va le conduire à déployer la stratégie des ventes et du
marketing tactique sur le marché français pour les matériels
agricoles et espaces verts.
J-P.R.
Joël Carmona est décédé le 12 novembre à
l’âge de 63 ans. Cet infatigable travailleur
a su construire une belle carrière entiè
rement dédiée au machinisme agricole.
Ses postes chez Heywang, chez Fiatagri en
Allemagne, puis en tant que responsable
de la filiale française de Krone et, enfin,
comme directeur de Landini France avaient
fait de lui un professionnel reconnu des réseaux et apprécié
de ses collègues. Arrivé à l’âge de la retraite, il a continué à
vouloir valoriser son expérience et son énergie. D’un côté, il
a veillé à entretenir sa relation privilégiée avec les réseaux
en représentant en France la marque Valpadana. De l’autre,
soucieux de partager sa passion et son attachement à la
profession, il s’est engagé au sein de l’Aprodema, l’Association
de promotion de l’enseignement du machinisme agricole. Ses
deux années de présidence ont notamment été marquées par
la mise en place du show des métiers.
70
Réseaux
A rdennes
ARE opte pour Same
Deutz-Fahr
À compter du 1er janvier 2012, ARE
(Agriculture Réparation Entretien) sera concessionnaire exclusif Same
Deutz-Fahr sur une grande partie du département des Ardennes, à l’exception de cinq cantons (Rethel, Asfeld, Château-Porcien, Chaumont-Porcien
et Novion-Porcien). Basée à Vouziers, dans le sud du secteur, la concession
ARE se prépare à ouvrir une nouvelle base à Juniville pour servir les clients
de cette partie ouest du département. L.S.
H aute-Garonne
Les éts Cravero fêtent leurs 50 ans
Basés à Bessières, les éts Cravero Motoculture (Haute-Garonne) viennent de
fêter leur cinquantenaire. L’entreprise emploie onze personnes et distribue les
tracteurs Landini depuis
trente ans. Actuellement
gérée par la troisième et la
quatrième génération, l’entreprise familiale rayonne sur
le département de la HauteGaronne, une partie du Tarn
et du Tarn-et-Garonne. La
concession commercialise
entre 15 et 20 tracteurs neufs
par an, en plus des matériels
attelés dont les principales
marques sont Maschio,
Gaspardoet Vicon.
S eine-et-Marne
Bouchard réaménage le site de Saint-Brice
ouchard Agriculture a inauguré un nouveau concept de libre-service sur
BBouchard
son siège de Saint-Brice (Seine-et-Marne). Concessionnaire John Deere,
adhère à l’enseigne commerciale Promodis. Le bâtiment construit en
1956 vient de subir un réaménagement complet à l’intérieur comme à l’extérieur.
En plus du magasin, de l’atelier et du service commercial, le site a intégré un
secteur pour les espaces verts,
un centre pour les pneumatiques et une zone événementielle mettant en avant les
promotions du moment. À
l’extérieur, le concessionnaire
a organisé l’exposition des
matériels, neufs et d’occasion.
Le groupe Bouchard réalise
2,4 M€ de chiffre d’affaires
sur ses différents magasins,
dont plus de 1 M€ à SaintBrice.
L.S.
N idal
Quarante ans d’énergie
a société Nidal, installée à Rixheim
Lnovembre,
dans le Haut-Rhin, organisait, début
deux journées portes ouvertes :
l’occasion de célébrer le quarantième
anniversaire. L’entreprise, créée par Albert
Nidermeyer en 1971, s’est au départ axée
vers le machinisme agricole. En 1982, elle
s’est intéressée au matériel de valorisation
du bois en développant un partenariat avec
les constructeurs autrichiens Posch et Eschlböck, deux marques toujours stratégiques pour
la structure alsacienne.
En 1993, PhilippePérisse
reprend l’entreprise et la
développe en l’orientant
sur le marché des espaces
verts. En 2003, Nidal
est racheté par Jocelyn
Auffret, qui, depuis son
arrivée, a multiplié par
trois l’effectif et l’activité. L’entité emploie
aujourd’hui quinze personnes et a atteint
un chiffre d’affaires de 3,8 M€ en 2010.
Son expertise démarre dans le monde
forestier avec les matériels de débardage,
de fabrication et de manutention de bois
de chauffage. Elle s’étend à la valorisation du bois-énergie avec les broyeurs
déchiqueteurs à plaquettes, les broyeurs
de branches à couteaux et à fléaux, les
matériels de dessouchage. Nidal est également impliqué sur le marché de l’entretien
des espaces verts avec les aspirateurs
de feuilles et de déchets de voirie Votex
Whirlwind. En complément, il distribue
depuis de nombreuses années les cabines
pour tracteurs Mauser. Sur le marché du
débardage, l’offre repose sur les marques
autrichiennes Maxwald et Moser. Elle
comprend aussi bien des treuils que des
combinés, des grues et des remorques.
Le déchiquetage du bois en plaquettes est
le domaine réservé à la marque Biber, du
constructeur Eschlböck, qui propose des
engins en mesure de travailler les troncs
et les branches de 5 à 75 cm de diamètre.
Ceux qui souhaitent des broyeurs à cou-
Événement
V osges
La foire de Poussay monte
en puissance
foire de Poussay (Vosges) voit chaque année la préLTousasence
grandissante des exposants de machines agricoles.
les concessionnaires locaux sont là pour présenter
teaux ou à fléaux pourront les trouver au
catalogue avec les produits Posch. Cette
marque propose également des matériels
adaptés au marché du bois de chauffage :
fendeuses, scies, combinés de sciage
et fendage, fagoteuses, équipements
de convoyage et de conditionnement
automatique des bûches. En provenance
du même constructeur, Nidal diffuse la
marque Mr. Paldu, composée de matériels de sciage et fendage, plus adaptée
à une clientèle grand public. L’entreprise
commercialise les produits, selon les secteurs, par vente directe ou en partenariat
avec un réseau de 250 à 300 revendeurs
de matériels agricoles ou espaces verts.
J.-P.R.
C alvados
Les éts Letellier concessionnaires New Holland
D
ans le pays d’Auge, les éts Letellier ont été sollicités pour devenir concessionnaires New Holland sur les cinq cantons de cette région naturelle. Disposant
d’une structure au Breuil-en-Auge, l’entreprise employant quatre personnes passe
ainsi du statut d’agent à celui de concessionnaire. Les éts Letellier, nommés sur ce
secteur à la place des éts Bénétier, représentent toute la gamme du constructeur,
sauf bien entendu les machines à vendanger. L’objectif des ventes de tracteurs se
situe autour d’une dizaine d’unités par an.
les matériels neufs : Dubs (New Holland), Lorraine Agri
Service (Case IH), CAL (John Deere), C4M (Massey
Ferguson), Thomas Francis (Deutz-Fahr), Parmentelot
(Fendt), Gremillet (Valtra), CRA (Claas)… et des distributeurs des départements limitrophes exposent du
matériel d’occasion. Des constructeurs réservent aussi
des emplacements pour toucher en direct les visiteurs
de l’est de la France. Sur les 22 hectares de la foire, dix
rassemblent de l’équipement agricole, alors que la manifestation s’ouvre aussi vers le matériel forestier, les engins
de travaux publics et les solutions énergétiques (éolien,
géothermie…). La foire, qui se déroule traditionnellement
à la fin octobre, arrive à point nommé dans le calendrier
des travaux. Les agriculteurs terminent les semis d’hiver
et commencent à rentrer les animaux à l’étable. Pour certains, c’est l’heure d’envisager les investissements de fin
d’année. La foire se révèle donc un événement commercial
majeur pour les professionnels de la vente, d’autant plus
que les récoltes ont été globalement bonnes cette année.
Au fil du temps, les deux jours de la foire de Poussay
se sont organisés avec un samedi plutôt professionnel et
un dimanche familial, accueillant une population plus
citadine venant des agglomérations voisines Nancy,
Metz…
G.S.
F rance
Enseignes : Mateldis avec Epagri
ateldis, un groupement de distributeurs spécialisés dans
M
les matériels et les équipements d’élevage, vient de se
fédérer avec CDPA, mieux connu pour ses enseignes Epagri,
Gevmat, Naterr’a et Edena. La vingtaine d’adhérents situés
dans les régions d’élevage du nouveau venu devrait permettre
d’élargir les gammes et de massifier plus intensément les
commandes de cette centrale d’achat de Châteaubriant
(Loire-Atlantique).
B.S.
71
Concession
Casa Groupe pose ses marques
Filiale machinisme du groupe coopératif Unéal, la Casa vient de scinder son activité en deux
entités : Casa Service Machine aux couleurs de Claas et Casa Agripro pour représenter les
marques du groupe Agco. Cette clarification de l’offre vient couronner cinq ans d’évolution
du service et du périmètre de l’entreprise désormais nommée Casa Groupe.
59- NORD
T
illoy-les-Mofflaines dans le Pasde-Calais. Depuis l’été, le siège
historique de la Casa, filiale du
groupe coopératif Unéal, porte la couleur l’identifiant comme une concession Claas dénommée Casa Service
Machine. Bientôt une bannière d’un
autre vert, celui de Fendt, flottera sur
un autre bâtiment de la zone industrielle, incontournable point service
de l’Artois pour Casa Agripro dont
le siège est à Péronne (Somme). Ces
changements inscrivent physiquement
dans le paysage la réorganisation de
la distribution autour de deux entités
bien distinctes. La Casa passe du
statut d’entreprise à celui de groupe.
« Il était temps de structurer notre
offre », explique Vincent Costenoble,
désormais directeur de Casa Groupe.
Héritage d’une redistribution des
cartes sur le Nord-Pas-de-Calais et
de la croissance externe de la Casa
(voir encadré), la coexistence de produits de tractoristes concurrents sur
les mêmes bases n’était pas tenable,
tant du point de vue des concédants
– chacun prônant l’exclusivité – que
de la concession où les vendeurs
défendaient plusieurs cartes à la
fois, notamment sur le Nord-Pasde-Calais avec Fendt et Claas. Ni les
marques, ni le territoire d’influence du
62- PAS-DE-CALAIS
Les sites :
•C
asa Service Machine :
80- SOMME
Tilloy-lès-Mofflaines et
Laventie dans le Pas-de-Calais ;
Le Cateau-Cambresis et
Saint-Hilaire-sur-Helpe dans le Nord.
02- AISNE
•C
asa Agripro : Péronne, Pont-Rémy, VillersBretonneux et Ham dans la Somme ; Le Catelet
dans l’Aisne ; Orchies dans le Nord ; Tilloy-lesMofflaines dans le Pas-de-Calais.
Vincent Costenoble martèle
son credo : proximité et compétence
sont les seules justifications
pour faire des adhérents d’Unéal
les clients du groupe Casa.
groupe Casa ne sont modifiés, mais
l’organisation change. Au-delà des
full-liners, la restructuration concerne
aussi la distribution de l’ensemble
des matériels rattachés soit à Casa
Service Machine, soit à Casa Agripro
(voir encadré en chiffres).
douze pour Casa Agripro dont cinq
pour Fendt (secteur Nord-Pas-deCalais), six pour Massey Ferguson
et Fendt (secteur Somme et Aisne)
et un pour la gamme Challenger.
L’objectif affiché est clair : atteindre
un taux de pénétration de 11 % en
Fendt, 12 % en Massey Ferguson et
12 % en Claas. Vincent Costenoble
en est convaincu : « L’identification à
une marque nourrit l’argumentation
du vendeur et sa propre conviction.
Avec un panel moins large, chacun
va devoir repartir en campagne et
prospecter plus profondément son
secteur. » Mais attention à ne pas
De gauche à
droite : Vincent
Costenoble,
directeur
général,
Bertrand Hernu,
président d’Unéal
et de Casa
Groupe, Tanguy
Lemaire et
Grégoire Minne,
directeurs
opérationnels,
respectivement,
de Casa Service
Machine et de
Casa Agripro.
Le redéploiement
des vendeurs
« Le choix de la couleur à défendre
s’est effectué sans douleur ni pression,
presque naturellement », relève le
directeur du groupe. L’équipe de 21
vendeurs se répartit ainsi : neuf pour
Casa Service Machine en Claas,
De l’arrondissement d’Arras à quatre départements
Casa Groupe a édifié son territoire sur plus de soixante ans au gré des sursauts de la distribution. Tout démarre par une concession Claas en 1948,
dans la foulée du plan Marshall. La Casa distribue Renault en 1958. Fendt
arrive en renfort sur les grosses puissances en 1990. La structure crée une
antenne à Orchies (Nord) en 1990, sur un territoire repris à la fermeture du
CRA de Lille. Cette étape marque la première sortie de son aire emblématique
(historiquement Casaa signifie Coopérative agricole du syndicat de l’arrondissement d’Arras). L’incursion dans la Somme date de 1991, avec la reprise
du territoire jusque-là travaillé par les Éts Gueudet à Amiens et la création
des bases de Villers-Bretonneux et Pont-Rémy. Nouvelle extension en 2000
avec le rachat du CRA au Cateau-Cambresis dans le Nord, et la création de
l’antenne d’Avesnes-sur-Helpe (Nord). L’année 2003 marque un tournant : Claas
72
prend les commandes de Renault et en confie la distribution sur la Somme
aux Éts Deboffe, sans remettre en cause son partenariat avec la Casa sur
le Nord-Pas-de-Calais. Chassé-croisé, Casa prend Massey Ferguson sur la
Somme. Avec la reprise des Éts Candillier en 2006 sur Péronne et Ham, la
Casa accentue ses relations avec Agco. Le mouvement se poursuit avec l’installation au Catelet, dans le nord de l’Aisne, ancien secteur de Francis Godet.
En 2008, l’ouverture de Saint-Hilaire-sur-Helpe vient renforcer la présence de
la Casa dans ce secteur du Nord. Enfin, en 2010, l’implantation ultramoderne
de Laventie (Pas-de-Calais), près de Béthune, vient compléter un dispositif axé
sur la proximité. Le groupe couvre les deux tiers du Nord et du Pas-de-Calais
dans la marque Claas, l’Aisne et la Somme en Massey Ferguson, tandis que
pour Fendt, il recouvre pratiquement tout cet ensemble.
Casa Groupe en chiffres
• Effectif : 177 salariés dont
16 au sein du groupe, 77 chez
Casa Service Machine et 84 chez
Casa Agripro,
• Chiffre d’affaires : 73 M€,
• Répartition du chiffre d’affaires :
matériel neuf : 60 %,
occasion : 20 %, magasin 10 %,
atelier : 10 %
• Matériel vendu : 220 tracteurs
neufs, 180 en occasion,
32 moissonneuses-batteuses
neuves, 50 d’occasion,
13 ensileuses neuves,
15 d’occasion, 4 automotrices
intégrales à betteraves
et 10 arracheuses de pommes
de terre.
La répartition des
marques distribuées
Le groupe a décidé de rajeunir son identité visuelle tout en conservant son emblème historique,
la place d’Arras. Ses filiales se distinguent par des couleurs différentes mais toujours naturelles :
terre et blé pour Casa Agripro, terre et vert végétal pour Casa Service Machine.
se tromper de cible, car le dirigeant
vise en priorité la concurrence hors
Casa. Pour le groupe coopératif
actionnaire, cette spécialisation a du
sens, l’avenir s’inscrivant désormais
avec moins d’agrochimie et plus
d’agronomie. Le même président,
Bertrand Hernu, est à la tête d’Unéal
et de Casa : un signe et une garantie
de cohérence. La filiale machinisme
– qui « jamais n’a perdu d’argent »,
rappelle son directeur – a toujours
été perçue comme un atout majeur.
L’optique d’un « service proche et
pointu » a déjà permis de développer
l’après-vente et a largement participé à
l’évolution exponentielle de l’activité.
« En cinq ans, nous sommes passés de
32 à 73 M€ de chiffre d’affaires et ce
n’est pas du seul fait de la croissance
externe », tient-il à préciser.
Une spécialisation efficace
« Notre territoire est riche d’une
grande diversité de productions. Cela
permet de compenser les chutes de
marché comme dernièrement avec le
lait, puis la pomme de terre, tombée
de 250 à 25 €/t », explique Vincent
Costenoble. L’entreprise, cherchant à
anticiper les besoins spécifiques de la
clientèle, a récemment développé un
réseau de balises RTK en partenariat
avec Sat Plan. Dix-huit antennes,
installées sur les silos d’Unéal ou des
sites du Groupe Casa, fournissent le
signal de correction à la cinquantaine d’équipements vendus. Pour les
pièces de rechange, quatre vendeurs
itinérants sillonnent le vaste secteur
du groupe. En saison de récolte –
moisson ou ensilage – le technicien
pneu est sur le pont 24 heures sur
24. Enfin depuis l’été, l’embauche
d’une spécialiste de l’export – parlant
polonais et russe – devrait booster
l’occasion à l’international. Vincent
Costenoble insiste sur cette règle :
chaque branche est un métier en
soi. C’est ainsi que le groupe s’est
engagé il y a dix-huit mois dans la
• Casa Service Machine :
Claas, Sulky, Monosem, Grégoire
Besson, Grimme, Berthoud,
Huret, Triolet.
• Casa Agripro : Massey
Ferguson et Challenger sur
l’Aisne et la Somme, Fendt sur
tout le secteur ainsi que Lemken,
Bogballe, Tecnoma, Caterpillar,
Clark, Agrisem, La Campagne,
Kuhn.
distribution du matériel professionnel
d’espaces verts Kubota. Demain,
cela sera peut-être l’irrigation ou le
matériel d’élevage. Casa se décline,
certes, sous deux nominations, mais
la structure reste un groupe fort de
dix points service réparant toutes les
marques.
Dominique Berger
Dans l’atelier, la diversité des marques
prouve que la priorité est donnée à la
proximité et au service, sans exclusivité.
À Villers-Bretonneux (Somme) l’agence
sera prochainement identifiée aux
nouvelles couleurs de Casa Agripro.
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Année 2003, 1 400h,
Coupe 4.95 m
1520792 Massey Ferguson MF 38
Année 1999, 1 550 h,
Coupe 6 m tapis
1555448 John Deere 2264
Année 1998, 1 980 h,
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1555401 Massey Ferguson MF 7272 AL
Année 2002, 1 530 h,
Coupe 6.10 m tapis
1520795 Matrot M44 D - Qté : 5
A partir de 2 900 h,
28/32/36 m
1520796 Claas Jaguar 850 – Qté : 2
Années 03/02, 1 400 h/1 700 h,
Bec RU 450
12/2011
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32 000 € HT
Année 2004, 1 800 h, 120 ch
1513514 Maestria 17
Année 2004, 3 200 h, 38 m, 3 900 l
60 000 € HT
1398287 Kverneland UN 2607– Qté :4
Années 1999/2005,10 000 € HT/20 000 € HT
2 rangs
1342299 Case IH AFX 8010
Année 2007, 1 127 h mot, 150 000 € HT
Coupe 9.20 m Varifeed, 757 h bat
1522658 Massey Fergusson 7274 Cerea
Année 2003, 725 h mot,
95 000 € HT
Coupe 6.70 m, 597 h bat 8 sec
John Deere 6910 TLS
Année 2001, 5 700 h,
135 ch, rel av
1350081 Berthoud Maxxor 40
38 500 € HT
Année 2005,
38 m, 4 000 l, DP Tronic
1495301 Grimme GT 170S MS – Qté : 3
Années 2008/2009, 70 000 € HT/90 000 € HT
2 rangs
1546113 Laverda M 306
Année 2008, 780 h bat, Coupe 6.60 m, 6 sec
Laverda M 306
Année 2005, 1 000 h bat,
Coupe 6 m, 6 sec
1513516 John Deere 6810 TLS
Année 2000, 4 200 h, 32 000 € HT
125 ch, Powerquad
1546124 Matrot TE 24 D 140
Année 2008, 700 h,
28 m, 3 000 l
1305217 Jeulin Sirocco
Année 2008, 2.3 m3,
Pailleuse
8 200 € HT
1492606 Belair Corsaire 160
Année 2010, 16 m3, 16 500 € HT
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Espace Tracteurpool : www.tracteurpool.fr/cheval
1328356 Jeulin Ouragan 100
Année 2007, 10 m3,
18 500 € HT
3 demeleurs, recyclage, pesée
1420857 New Holland TM 140
Année 2005, 4 475 h, 38 000 € HT
140 ch,
1475344 John Deere 2266
Année 1997, 2 600 h mot, 55 000 € HT
Coupe 6.10 m, 1 750 h bat, 6 sec
Année 1995, 3 200 h mot, 55 000 € HT
2 634 h bat, 6 sec
Année 1999, 2 008 h mot, 80 000 € HT
1345634 John Deere 9780 CTS
Année 2003, 1 840 h mot, 105 000 € HT
Coupe 6.70 m, 1 240 h rot
1535703 Claas Lexion 450
Année 2000, 2 400 h mot, 78 000 € HT
1405110 Renault Ares 725 RZ
Année 2002, 6 670 h, 24 000 € HT
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n° 172 - Matériel Agricole

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