billet quatre - Le blog du portail des auteurs et des écritures

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billet quatre - Le blog du portail des auteurs et des écritures
mes pratiques textuelles se jouent avec plusieurs supports/outils, différenciés ou mêlés, tels que :
la lectureperformance
et/ou
l'écritureperformance
(intersticiels possibles)
sur scène
et/ou
sur internet
(intersticiels possibles)
>à ce jour, que cela soit en lecture ou en écriture, je suis occupée avec diverses apparition &/ou disparition du texte, et ce, en relation avec l'acte de la pensée/structure grammaticale, l'acte
sonore/vocal (bruit/cri, mélodie/ritournelle, souffle/cordes vocales,,,), l'état (conscience/immersion), la présence (absence/kinesthésie), la collecte/capture, graphie/mise en espace, le copiercoller
obsessionnel/cumul/détournement de logiciels/fonctions système, l'erreur machine...
dont derniers emails_compilations=
http://www.myrtilles.org/news/?cat=9
http://www.myrtilles.org/lu/screens/launch.html
1. delineations of occurp. 10 avant-bras gauche coins to eat, when they meet in nyc’s computer makes some language
« Couvre-toi bien on attend un blizzard »
performer
m'ouvre évidemment à un vers hic et nunc
un être ici & maintenant
de la langue
de ce que le corps, l'humidité, la réception, le volume de l'espace, le son, l'autre,,, font avec
une cartographie utopique
donne à entendre/voir les temporalité, rythme, respiration, tonalité, affect, mise en espaces de l'auteurperformeur (l'auteur peut alors perdre son autorité en tant qu'auteur et actant) ; laisse champ
à l'erreur, l'altérité, une navigation du présent, une hyperprésence
aux frottements
à l'événement
la mise en corps donc, que cela soit le sien ou celui des spectateurs
(le temps du retour) écho, feedback,,, si possible inclus
/en ligne (&/ou en scène/espaces publics projetée), l'écritureperformance (écriture vivante) est devenue part d'un nouveau média (tel que presse, radio, tv), accessible à tous depuis l'apparition des
réseaux sociaux
Je n'écris plus et ne donne plus à lire
je ne me déverse plus du lever au coucher,
en public,
en août 2004, en résidence chez damien bourdaud/borderline à nantes, à l'épreuve de l'ennui.
parler avec les sdf dans la rue, faire un saut à apo33, au LU, acheter un collier tour de cou composé de puces électroniques, voir spiderman à l'ugc, visiter une exposition de Vito acconci en pensant
au archives de claude cahun que je suppose dans les caves du musée des beaux-arts, marcher en se racontant les histoires de gilles de rais et barbe bleue...
en août 2004, en résidence chez damien bourdaud/borderline à nantes, à l'épreuve de l'ennui, j'y écris un journal entre le sud-ouest de la france où réside ma famille et nantes, note tout ce qu'il
peut y avoir de textuel à travers la fenêtre durant le trajet en train, enregistre à la volée des expressions familiales...
ma grandmère plus tard me dira qu'elle n'a pas compris ce texte, je lui parlerai alors du bleu du ciel, ou du ciel... comprend t'on le ciel ? continuer la conversation, savoir ce qu'elle a senti,
imaginé, . je reviens à l'automne-hiver à borderline pour performer passé minuit « sud-ouest », en demandant à une fille du public de se saisir de la télécommande du vibromasseur à 7 programmes qui va
moduler le donné de la lecture amplifiée. je fuis nantes une nuit pour retourner à montpellier, pendant que l'hôpital lapeyronnie induit un coma à françois-victor lépargneur suite à un avc. avant
qu'il ne soit débranché, je lui touche cheveux et pieds. françois-victor me parlait lors de mon premier rendez-vous dans son bureau surchargé à la direction régionale des affaires culturelles de
montpellier languedoc-roussillon, d'arthur cravan, le poète-boxeur. à 13 ans, j'étais championne du lot&garonne de boxe française. Durant quinze années, françois-victor me téléphone des heures et
parle d'érotisme, de pornographie, de musique, de danse, de littérature, de .
À l'épreuve de l'ennui, je demande des occupations à tout mon entourage web. Joachim montessuis m'invite sur [email protected], liste internet qu'il a entretemps supprimée. Jusque 2007, ainsi
que sur irremediable, nettime, syndicate, fight_list, netbehaviour, spectre..., jusque sur une centaine de listes dont certaines sans membres ni administrateur, de fétichismes absurdes, de rencontres
sexuelles que je spamme pour draguer, au sens littéral, afin de contaminer la liste de littérature expérimentale cu_cu_clan créée par ariane bart (aka antoine boute). je vis avec antoine boute, ariane
bart, charles pennequin, georges hassoméris, hortense gauthier, joachim montessuis, mathias richard, NN, philippe boisnard, p0sTiTs (aka anne roquigny), thth, s.u.n et bien d'autres dont j'ai oublié
le pseudo...Il parle il dit contre, contre, un maximum de peau, un maximum contre la sienne, mienne, ma position préférée, la petite fcuillère, nuit, blanche, low cost, je viens à écrire, sous
influence, s virgule après e, ensuite la lettre s, je viens à écrire pour ce qui reste à dire, à trouver, est ce que vous trouvez, les écrfansles espaces en fait , depuisquatre ans, il ya les groupes
sur internet, j,y rencontre antoine boute, assis deux places à ma droite, il m’invite , là où est , , -f,
obsessionnelle, je deviens.
Sous 56k, à force d'attendre le téléchargement de jpg, je copiecolle les vignettes html d'images google et les agence avec ou sans texte, en une recherche d'un langage, code. Nous nous donnons des
rendez-vous pour performer, performer les listes, pratiquons donc intensément l'écriture- et l'édition-performance, réactivons des archives, dialoguons, composons à plusieurs. Mylène Lauzon invitera
cu_cu_clan dans ce sens dans une galerie à montréal pour une sortie papier de la liste sur imprimante matricielle. Certains matins, il y a ainsi des dizaines d'émails dans la boîte des membres de
cu_cu_clan.
Sous 56k, Je deviens googrrl. L'écriture entre dans la chair électronique et amène à des rencontres et aventures irl.
Sur la liste syndicate, je suis fascinée par integer, un des pseudonymes/marionettistes de NN, netochka nezvarona, un des plus anciens avatars d'internet qui à l'époque n'a pas encore fait son coming
out. j'essaie de le trouver. à bucarest.
j'observe le monde se déverser
Mon dernier texte répond à la commande « Crisis ? What crisis ? » de A space for Live Art, un réseau européen d'art performance,
pendant quatre mois, je négocie et réorganise, copie colle compile sans autorisation, archive ce qui apparaît à la radio, dans les journaux, les réseaux sociaux, les discussions avec Gaëtan rusquet, les souvenirs de vie, de lecture... déplace informations et sujets
l'objet se transforme sur scène, en quelques phrases à lire sur transparents découpés samplés par les spectateurs/visiteurs, écrites en direct au(x) crayon(s) à papier sur la coque amplifiée du macbook pro ou du praticable couvert d'acier, ou lues interprétées chantées à
haute voix au travers du micro largement ouvert du laptop ou d'un sm shure 58
la question de l'objet, de la répétition, banalité
THIS IS NOT ME, ITʼS JUST MY BODY VEHICULE
... Lucille oublie une virgule — fortran basic MS-DOS /agents secrets du langage /champ sémantique : première navigation non linéaire ...
So You Want To Learn To Scream?! (Girls)
glisser déposer des anecdotes, histoires menues, particulières qui détournent du cours que l'on peut croire tracé fixé, celles qui amènent à entrer l'écriture à l'écran, en ligne, à vue et au son du clavier frappé, écriture mêlée à d'autres corps d'autres graphies, glisser
déposer, sélectionner copier coller, html gif ascii...
Au printemps 97, je rends visite à Hervé Piékarski à son domicile à Montpellier, je suis à ce moment-là à la recherche de conseils pour une nouvelle pièce théâtrale. J'ai besoin d'un docteur-écrivain. Il parle de mon écriture en termes de flux, me demande de m'interroger
sur la notion de support. À l'époque, je ne fais pas le lien avec ma pratique précédente d'improvisations sonores et textuelles pour la radio et avec la découverte chez Gilles quelques années plus tôt d'internet par mots clefs, amas contre mur de pc à vif
ou
?93 l’appartement de Gilles à Montpellier, empilement de pc désossés, moteur de recherche codes culottes majorettes
Dès l'automne 97, je passe mes nuits dans un cybercafé
° warcraft en ligne, la poésie visuelle codée des chats en réseau
cravan et ses manifestes distribués en brouette à la sortie des stades, ivre nu revêtu d'un drap seul à nyc hauts talons et flingue, boxeur arnaqueur à barcelone contre johnson, la manche sketchs cheaps dans les rues de mexico avec mina loy, disparu en traversant un
fleuve à la nage peutêtre,,, maïakovski ses frasques vestimentaires harangues poèmes rixes dans les usines cafés, le crâne sur une bûche à dormir mal peu pour réaliser des visuels populaires (ex. eau bouillie= eau saine) pendant la révolution russe, lili, une balle dans le
coeur,,, sotos membre du groupe de noise américain whitehouse depuis les années 80 et auteur, dans « index le flou pointé d'un narrateur-auteur qui décrit expérimente dénonce relève une collection de « perversions sexuelles contemporaines, acker étudiante en
littérature puis stripteaseuse cheveux ras tatouages piercings motos, la masturbation pendant l'écriture, hacking corporel et littéraire permanent,,, wojnarowicz pochant des maisons en feu, lâchant des cancrelats déguisés dans une exposition, une série d'hommes aux
masques de rimbaud dans les rues de nyc en train de se piquer branler draguer boire ou seulement être là, filmant les pieds visage mains de son mentor peter hujar décédé du sida, pamphlets accusateurs de politiques et religieux américains lors de la vague épidémique
du sida aux usa sous reagan,,,
il y a de l'engagement dans leur écriture, du branlement de l'ébranlement, et,ou de la volonté d'effet sur le réel, de détournement conscience, une écriture actée qui suscite l'action, dévie la perception
01 +berlin-prinzlauerberg e-journal défilé sous influence +compilé de courriers non sollic
Art treads in the waters of provocation, and even as a cautious writer,
if one wishes to write not only about art, but in and through art –which is to say, to write,
forth words- and so must begin all DiY writing, without caveat, without contract, in the face
a secret to be undone “in public” with those that read : such is the experience of the art of
it (will) try and always break its contract, and that it (will) call upon you, in part, to do
perhaps, at all- one is drawn to provoke, to carve meaningless in the moment of its meaning, to throw
of everything, without prior explanation,
writing, which is not unlike the experience of DiY. Of course, this is the contract of art as DiY : that
it yourself –which is to say, to break it yourself.ités=
02 +sextoy écrire à distance pour la scène
03 fluxfactory email [email protected]/password=idontmind & newyorkcity observation en réseau +lobbylink blog collectif live à l’initiative d’éric arlix + coop.log.43= Dans le Champ du Loisible performance collective multimédia (streaming, e-requêtes,
warcraft…)
Nous retapons des documents et transcrivons des clips audio. Nous faisons de petits changements dans les pages Wikipédia (en changeant un «a» par un «an» ou en insérant un espace supplémentaire entre
les mots). Nous organisons des cours dans les chat rooms, et des semestres entiers sont passés exclusivement dans Second Life.
2004
Elle se mit à entretenir les accidents de dialogues, passant par l’écran pour exister dans un flottement arborescent de détournements et dérivations, branchements et flux instantanés de poésie
électronique et expérimentation sonore. Elle y engageait son corps, comme sur les brisures biseautées d’une fantasmatique de présence immédiate à distance, assumée par la graphie du mot ou de l’image.
Fragments. Collages. Fuites. Provocations. On y frôlait le tournis d’une totale indisciplinarité.
Elle se mit à entretenir les accidents de dialogues, passant par l’écran pour exister dans un flottement arborescent de détournements et dérivations, branchements et flux instantanés de poésie
électronique et expérimentation sonore. Elle y engageait son corps, comme sur les brisures biseautées d’une fantasmatique de présence immédiate à distance, assumée par la graphie du mot ou de l’image.
Fragments. Collages. Fuites. Provocations. On y frôlait le tournis d’une totale indisciplinarité.
05 adieu monde cruel >de l’insulte à l’obsession +mixer les listes les avatars via wj-s.org à belgrade paris bucarest +naviguer transformer réinjecter avec objects found or lost à scarborough malte londres +nijinsky écrire en direct via projectsinge.net/ad_dress +blogs wikis
flickr myspace 12*
toucher/supplément/sublimation
l'argent
Pour resumer : Le performisme, c est le dernier ART avant la psychiatrie...lol.
(Lucas Calmel, sur le mur facebook de Lucille Calmel, décembre 2012)
06 p,a,r,i,s auditionner sur un site de rencontres +lire au salon pour nettime upgrade montréal
07 love me t (berceuse) webcam en breaking solitude panoplie.org +screenlovesexaddiction writing-jockey +...
écrire ici l'anecdote à Via dans les wc, ne plus s'appartenir=
au festival Via 2008 à mons, le lendemain matin d'une soirée sous vin rouge avec thierry coduys, j'entends la présentation du projet x-réseau du théâtre paris-villette depuis les wc, mon nom, et je
pense à ce moment-là que lucille calmel aurait pu être un avatar, ou
08 …JETEDEMANDEDEMEDEMANDER.FR EN CHAIR & EN LIGNE 13*
A priori, la tentative de Lucille Calmel paraît vaine, voire impossible : faire exister
le réseau, les chat rooms, leur production textuelle et visuelle sur une scène de ...
en décembre 2008, ma chambre est installée sur la scène blanche du théâtre Paris-Villette, je suis nuit et
jour connectée via une interface chat ; un capteur de respiration autour du buste via un widget signifie aux
internautes ma présence en ligne ; chaque semaine, je relate-performe rencontres et écritures en public (irl
& web) ; webcam, écran du mac g4 et caméra plan large de la scène-chambre sont accessibles...
Le souvenir du micro de l'ordinateur d'un(e) internaute laissé ouvert pendant une heure ou plusieurs et moi
écrivant-navigant, vivant en proximité audio avec cette personne, son souffle, ses pas, le volume et les
textures imaginés de son habitat. Une expérience d'écriture-performance intrigante : tenter d'écrire, penser
et lire à haute voix de façon synchrone en direct public ; une partition à trois, en constante suspension.
Toujours le son du clavier, de la coque, de l'écran, amplifié ; chair électronique. Et la rencontre littéraire et/ou
intime avec plusieurs internautes sous pseudonyme.
Comme lui, qui m'invitait à Agen, petite ville de jeunesse, à aller boire une eau de vie avec son grand-père
de 97 ans ; je lui répondais avoir à me trouver dans un bioshop ou un cyber-café ; près de la place du Pin, il
écrit : « je te vois ».
La dernière fois que j'ai écrit avec un stylo, hors ligne, ça a été sous la directive de c., le temps d'un match
de squash contre son frère. Ce texte relatait nos jours-nuits face écran, volets clos ou semi-clos, avec sons
de travaux urbains, un tas de cartons de pizza empilés au bord des matelas posés au sol. en juin. 2009.
j'aurais dû le quitter là, après ce poème. Une nuit d'avril un an plus tard, après une lecture-performance au
festival international de poésie Krikri à Gand, le rédacteur de la revue Kluger Hans me lisait en néerlandais
ce poème en marchant dans la ville ; à mon côté, A., me quittait par écran en 7 mots et une ponctuation un
matin d'automne.
Puis, il y a la machine à écrire posée sur la table basse d'un café nommé fishclub à Kreuzberg en 1988. Et la
machine à écrire bleue offerte à Noël vers l'âge de 6 ans que je laisse traîner dans les fêtes entre amis. Et
plus tard, dans la chambre d'Elisa Fantozzi à Sète lors des soirées électroniques Halo, écrire écran au lit
allongée avec les festoyeurs. Puis dans les rues de Montpellier, Paris, Bruxelles... des lettres d'amour ou
des portraits des gens qui s'assoient à ma table se livrent.
Ne pas oublier d'écrire au sujet de M. Marou.
+
démonter détruire un ordinateur portable ibook g4
deux laptops en acoustique au coucher du soleil avec les oiseaux d'été sur un tas de sable en ville
feedback et zoom usa voiture pieds contre toit
A new application will soon allow users to keep posting Twitter updates from beyond the grave, independently using intricate knowledge of your online character to create a virtual continuation of your personality after you die.
10-11 identifiant : lucille calmel
l'interactivité avec capteurs, wii, kinect
captures et sous-titres (composante du bonheur selon un de mes ostéopathes)
... en fonction
i would not prefer to
fille de la dispersion
CE TEXTE SERA ÉCLAIRÉ DE L'INTÉRIEUR AU FUR ET
À MESURE DE LA MISE EN LIGNE DES BILLETS
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