Sans mouillage et sans vis

Transcription

Sans mouillage et sans vis
Edition 2005
No.
PRODUITS · PRATIQUE · PERSPECTIVES
www.kba-print.com
Dans ce numéro
L’avenir de l’offset a commencé depuis longtemps!
Sans mouillage et sans vis
K
BA et sa filiale Metronic AG sont à la fois
les précurseurs et les seuls à proposer la
technologie innovante de l’offset sans mouillage avec encrages sans vis. C’est grâce à leur
clairvoyance, à leur détermination dans le travail de développement et à la compétence de
partenaires stratégiques qu’elles ont réussi à
mettre au point ces dernières années des solutions qualitativement et économiquement attractives, tant pour des modèles d’entreprises
existants que nouveaux.
Des machines aussi innovantes que la 74
Karat, les CD-Print et oc200 de Metronic s’affirment avec succès sur le terrain. Elles prouvent la compétitivité du nouveau procédé qui
offre en même temps les conditions nécessaires
à une production industrielle standardisée
d’imprimés, car il réduit nettement, voire même
élimine, non seulement quantités de paramètres
qui influent souvent négativement sur le résultat d’impression en offset humide conventionnel mais aussi des critères subjectifs liés à
l’opérateur. Compte tenu de ses innombrables
2
avantages en termes de rentabilité, de bilan
environnemental, de facilité d’emploi, de qualité d’impression et de polyvalence, KBA poursuit activement sur la voie de cette technologie
comme l’illustre le récent lancement de ses machines Genius 52, Rapida 74 Gravuflow, Cortina ainsi que de la Premius par Metronic. C’est
ainsi que le concept d’avant-garde de la Cortina
va modifier durablement la production dans
l’important secteur de la presse.
Dans cette édition de „KBA Process“, des
spécialistes issus de l’entreprise ou extérieurs
font objectivement le point de l’histoire, du
stade actuel et de l’avenir de l’offset sans
mouillage et sans vis. Outre la présentation des
principes de la technologie et des applications
des différentes machines, les panoramas des
plaques et encres existant sur le marché, les résultats d’analyses économiques indépendantes,
le traitement de l’aspect écologique, toujours
plus important, ainsi que des échantillons illustrant le potentiel de qualité fournissent une information complète.
Editorial
2
Etapes décisives
Offset sans mouillage
3
Actualités des procédés
Adéquation entre les
consommables
Encrages courts
sans vis
Régulation de la
température d’encrage
Régulation de température
en offset de presse
Consommables
Plaques
Encres waterless
UV sans mouillage
7
12
16
18
24
31
36
Qualité
Avantages qualitatifs
de l’offset sans mouillage
Impression industrielle
standardisée
Rentabilité
Avantages de l’offset sans
mouillage/sans vis
Analyse de rentabilité
39
42
45
48
Environnement
Bilan environnemental
Document BREF
pour l’imprimerie
53
Mise en oeuvre
Commodité, productivité
55
50
Applications
L’offset sans mouillage
aujourd’hui
Labeur, emballage,
impression sur plastique
Impression des journaux
en offset sans mouillage
73
Perspectives
Avenir, évolutions
77
65
67
Ressources/Partenaires 11
KBA Process
2 | 2005
Editorial
Chers clients et amis de notre société,
Albrecht Bolza-Schünemann,
président du directoire de
Koenig & Bauer AG, lors de la remise
du prix de l’environnement décerné par
l’EWPA à la Rapida 74 G
sans mouillage à la drupa 2004
Sans mouillage? Ça marche!
A vrai dire, l’offset sans mouillage existe déjà depuis plus de 30
ans. L’idée de remplacer l’eau de mouillage, avec tous les problèmes qui lui sont liés, par une couche de silicone fut d’abord accueillie avec euphorie. La progression fulgurante de l’impression
indirecte à plat au cours des trois dernières décennies du siècle dernier cantonna pourtant l’offset sans mouillage à une position bien
modeste. Beaucoup d’imprimeurs y voyaient tout au plus un
défouloir pour écologiques impénitents ou, au mieux, pour visionnaires incurables. En Europe, le durcissement de la réglementation
en matière d’environnement amena la Scandinavie à faire œuvre de
précurseur. Aux Etats-Unis, ce procédé ne fit qu’un nombre relativement restreint d’adeptes. Il n’y a qu’au Japon que l’offset sans
mouillage conquit d’importantes parts de marché.
On expliqua cette diffusion limitée par le prix élevé des plaques
lié au brevet du fabricant japonais Toray, tombé dans le domaine
public depuis maintenant plus de dix ans, par le manque d’empressement des clients à payer plus cher une qualité d’impression certes
supérieure, par la plus grande sensibilité aux rayures des plaques ou
par la relative instabilité du transfert d’encre due à la régulation de
température alors encore insuffisante des machines. Il fallu attendre
l’expiration du brevet Toray et que d’autres fabricants tels
KodakPolychrome, Agfa et Presstek lancent sur le marché, ou au
moins développent jusqu’à maturité de fabrication, leurs propres
plaques sans mouillage pour percevoir un regain d’intérêt pour
l’offset sans mouillage. C’est ainsi que plusieurs rotatives labeur
sans mouillage furent commandées à la drupa 1995.
L’expansion de la technologie sans mouillage fut surtout favorisée par l’arrivée sur le marché dans les années 90 des machines
offset numérique comme les GTO-DI et Quickmaster DI de Heidelberg ou encore de la 74 Karat de KBA qui impriment presque sans
exception en offset sans mouillage. Enfin, l’offset sans mouillage
devint l’un des thèmes de discussion favoris des professionnels
quand KBA démontra à la drupa 2000 avec sa rotative compacte en
tours de huit entièrement nouvelle qu’il était possible de produire
en offset sans mouillage même des journaux, à grande vitesse, avec
une gâche minime et une remarquable qualité d’impression.
Contrairement à tous les autres constructeurs, sur ses machines
novatrices, KBA n’a pas seulement supprimé les dispositifs de
mouillage et “soufflé le chaud et le froid” ici et là avec de l’air ou
de l’eau. Elle a complété l’offset sans mouillage par l’encrage sans
vis et par une régulation de température ultraprécise et très réactive
du rouleau tramé et du cylindre de plaque(s).
2
KBA Process
2 | 2005
Après l’invention par Friedrich Koenig il y a près de 200 ans de
l’encrage à rouleaux qui constitue encore dans son principe l’état
actuel de la technique d’encrage en offset conventionnel, KBA a
réussi en combinant le “sans mouillage et sans vis” une innovation
fondamentale qui ouvre des perspectives entièrement nouvelles
pour une impression de qualité, standardisée et exactement reproductible.
A PRINT ’97 de Chicago, KBA présentait pour la première fois
en service la machine offset numérique 74 Karat développée avec
Scitex. Quelques années auparavant, notre filiale Metronic AG
avait déjà mis en œuvre avec succès l’offset sans mouillage avec
encrage court pour imprimer des cartes à puces ou des supports
numériques de données. A la drupa 2000, c’était le tour de la rotative offset de presse KBA Cortina que beaucoup estimèrent révolutionnaire. A l’Ipex 2002, arrivait la KBA Genius 52, machine
feuilles de petit format qualifiée de “géniale” par la presse professionnelle. A la drupa 2004 enfin, c’est la Rapida 74 G [Gravuflow]
en format 4 poses, à groupes en ligne, qui faisait son entrée en
scène.
Avec ses machines offset feuilles, bobines et spéciales fonctionnant sans mouillage et sans vis, KBA peut aujourd’hui prouver
par la pratique que les économies et l’écologie d’une part, la standardisation et la qualité d’autre part ne sont pas nécessairement incompatibles. La vente de 29 tours de huit Cortina en 15 mois à six
imprimeries aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique et en Suisse,
le succès commercial, jusqu’ici surtout en version UV, de la Genius
52, l’excellence de la qualité réalisée sur papier, carton et plastique
par de nombreux utilisateurs conquis par la 74 Karat et les résultats
encore récents mais très positifs obtenus avec la Rapida 74
Gravuflow font escompter que la démarche visionnaire de KBA
face à la baisse des tirages, aux exigences croissantes de qualité et
au durcissement de lois sur l’environnement rencontrera de plus en
plus de partisans.
Par ce numéro de KBA Process, nous souhaitons donc vous
informer sur les fondements, les technologies, les exemples d’applications, les consommables, la rentabilité et la compatibilité avec
l’environnement de l’offset sans mouillage et sans vis. Nous espérons que cette lecture vous aidera à vous faire votre propre opinion
et vous remercions d’avance de votre attention.
Les grandes étapes | Histoire de l’impression à plat
Impression à plat sans mouillage:
les grandes étapes du développement
Depuis qu’on imprime à plat sur des presses rapides, les tentatives de bannir le liquide de mouillage n’ont pas manqué. Il y a
150 ans déjà, la phototypie, ou photocollographie, a montré que
La première machine offset du
monde, construite à New-York en
1903 par Ira W. Rubel, fut mise
en service en 1907 à San
Francisco, après le tremblement
de terre, chez Union
Lithographic Co.
(Photo: Smithsonian Institute,
Washington, D.C.)
c’était possible. Pourtant à l’échelle de l’imprimerie industrielle,
l’ère de l’offset sans mouillage ne commence, après quelques
échecs, que vers la fin des années 70. Dans un passé plus récent,
avec les 74 Karat, Genius, Rapida 74 G et Cortina, KBA lui a fait
franchir des étapes décisives sur une voie encore longue.
Premiers procédés à plat
avec mouillage:
lithographie, zincographie
L
es procédés offset avec
ou sans mouillage trouvent leur origine commune dans la lithographie, mise
au point par Alois Senefelder
qu’il fait connaître lui-même en
1798 sous le nom de “gravure
chimique”. Au cours de ses
nombreuses années d’expérimentation, Senefelder cherchait à vrai dire à améliorer la
gravure à fort relief de la typographie, “l’autographie” sur
pierre (une plaque de calcaire
de Solnhofen au grain très fin)
ne fut d’abord pour lui qu’un
procédé annexe. L’autographie
en tant que procédé de reproduction par lequel le motif
tracé à l’encre grasse hydrophobe sur la pierre matrice sensible est reporté sur une autre
pierre fut pourtant le pas décisif
qui permit de passer de la lithographie artistique aux tirages
plus importants. Dans l’histoire
du groupe Koenig & Bauer, ce
fut Albert & Cie qui construisit
en 1886 à Frankenthal la première presse lithographique rapide. La même année, à Edinburgh, Ruddiman Johnston
remplaçait sur une presse à cylindre les pierres par des plaques en zinc grainées mécaniquement, d’une moindre inertie
pour la mise en mouvement et
le freinage, et qui conduiraient
plus tard aux plaques à cintrer.
Le report indirect, d’abord
par feuille de carton puis par
blanchet, fit son apparition en
Angleterre au début des années
1880 avec l’impression sur métal. En 1903, plusieurs Américains (Robert F. Rogers, L.S.
Morris et Ira W. Rubel) faisaient breveter, indépendamment les uns des autres, des
procédés et des presses rapides
qui bénéficièrent aussi à l’impression indirecte sur papier
par l’intermédiaire de caoutchouc. Rubel, qui fait figurer le
terme “offset” dans son brevet,
avait découvert par hasard, à
l’occasion de mauvaises feuilles, la supériorité qualitative du
procédé indirect. Il construisit
et commercialisa la première
machine offset feuilles du
monde. L’Allemand Caspar
Hermann étant arrivé trop tard
pour un brevet en 1903, il mit
en pratique deux ans plus tard
pour la société américaine Harris le principe de l’offset avec
plaque zinc et blanchet en
transformant une rotative typographique. C’est à Hermann
que revient le mérite d’avoir introduit et développé l’offset en
Allemagne dans les années suivantes.
Premier procédé à plat
sans mouillage: la phototypie
Les efforts pour reproduire
les photographies conduisirent
en 1856 le Français Alphonse
Louis Poitevin à imprimer à
partir de plaques photographi-
ques, en verre à cette époque. Il
copia les négatifs originaux sur
de nouvelles plaques pour obtenir des duplicata positifs qu’il
mouilla avec l’eau, ce qui entraîna le gonflement de l’émulsion aux halogénures d’argent.
Il en résulta un relief qui restituait à l’impression la gradation
continue. C’est pourquoi, en
photocollographie, il n’est pas
nécessaire de mouiller pendant
l’impression: il suffit d’humidifier une seule fois avant d’imprimer, comme pour développer la plaque positive pour la
rendre imprimante. Sa tenue atteint 1000 impressions environ,
ce qui reste beaucoup trop bas
pour un cadre industriel. La
photocollographie n’est donc
plus employée aujourd’hui que
pour les reproductions d’art en
petits tirages, et à partir de plaques en verre comme autrefois.
Premières inventions
sans mouillage:
aucun intérêt du marché
Depuis l’emploi en pratique
de presses rapides d’impression
“à plat”, la régularité de l’arrivée de produit de mouillage
constitua un problème et le
reste bien que l’alcool
isopropylique d’une part et la
configuration judicieuse des
dispositifs d’autre part autoriInventée au milieu du 19ème siècle,
la phototypie fut le premier procédé
d’impression à plat sans eau
(Photos: Günther)
KBA Process
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Les grandes étapes | Histoire de l’impression à plat
La plaque Toray Waterless ouvre en 1977 la voie de l’offset sans mouillage
sent une bonne stabilité du
mouillage. Les tentatives n’ont
donc pas manqué pour bannir
de l’offset le liquide de
mouillage, maintenant surtout
aussi pour des raisons écologiques.
Caspar Hermann joua aussi
de malchance quand on lui refusa en 1919 le brevet de “l’impression offset sans mouillage”. En 1930, à la fin de son
engagement de cinq ans chez
Wiener Druckmaschinenfabrik
Neuburger, il se livra à des expérimentations avec des plaques qu’avait couchées pour lui
la société Eggen, de Viersen, et
avec des composants d’encres
provenant de chez Kast +
Ehinger de Stuttgart. Avec les
plaques et les encres finalement
retenues, il fit imprimer en
1931 à Vienne un tirage en quadrichromie sur une machine
offset feuilles et à Leipzig un
supplément une couleur sur une
machine de presse de sa conception. Il présenta les deux résultats à la Foire de printemps
de Leipzig, puis plus tard aussi
aux Etats-Unis, sans que personne ne s’intéresse pourtant à
son nouveau procédé de haute
qualité. Une fois de plus, il
n’obtint pour cela aucun brevet.
Toutes les technologies ultérieures portant sur les formes
imprimantes d’offset sans
mouillage moderne ont pourtant dû reprendre ce principe
qui était au cœur de l’invention
de Hermann: la couche de silicone pour repousser l’encre!
C’est pourquoi on désigne parfois en anglais l’offset sans
4
KBA Process
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mouillage par le terme de
“siligraphy”.
Premières technologies sans
mouillage: reverse lithography
et driographie
La première technologie
sans mouillage d’après la Seconde guerre mondiale fut mise
au point aux Etats-Unis en
1966 par les ingénieurs Greubel
et Russell en tant que “reverse
lithography” pour l’impression
d’emballages sans odeur. Ils
utilisaient toutefois à la place
de l’eau un liquide de mouillage à base d’un composé d’hydrocarbures à évaporation rapide qui s’étalait sur la silicone
en repoussant l’encre – un procédé très sujet au voilage.
A la drupa 1967, la firme
américaine 3M présentait sa
plaque offset sans mouillage,
brevetée trois ans plus tard. En
1976, elle l’abandonnait après
avoir dépensé des millions de
dollars. Sur les machines 4 poses et moyen format surtout
ainsi que pour les forts tirages,
la couche de silicone dans les
zones non imprimantes s’avérait en effet d’une résistance insuffisante et trop sensible aux
rayures. Comme ces plaques
n’étaient donc utilisables qu’en
offset de petit format pour de
faibles tirages, mais qu’elles
restaient trop onéreuses pour ce
secteur, les imprimeurs s’en détournèrent. De plus, à cette époque, l’industrie des encres
sous-estimait le potentiel de ces
technologies et ne fournissait
aucune encre qui leur convien-
nent spécifiquement. Il n’en
reste pas moins que la marque
“Driography” du procédé 3M
reste encore synonyme parfois
aujourd’hui
d’offset
sans
mouillage.
Indépendamment des plaques silicone, différents fabricants d’encres partirent d’une
nouvelle base: ils voulaient,
avec des plaques conventionnelles, imprimer avec des encres pré-émulsionnées pour
pouvoir faire l’impasse sur
l’apport de liquide de mouillage en machine. Cette tentative se solda d’abord aussi par
un échec, mais fut reprise ensuite par Flint Ink dans une
autre variante (voir “Procédés
actuels”).
Première mise en pratique:
la plaque Toray Waterless
Toray Industries, important
spécialiste japonais du développement et de la fabrication
de polymères, racheta en 1972
le brevet de la driographie 3M
ainsi que d’autres brevets de
Scott Paper Co. qui travaillait à
un projet similaire. En 1975,
Toray déposait une demande de
brevet où figurait pour la première fois le terme de
“waterless offset printing”; dès
la drupa 1977, Toray pouvait
présenter sa “waterless plate”
dont la commercialisation débuta un an plus tard avec la plaque positive sans mouillage
TAP, car la plupart des imprimeries japonaises travaillaient
en positif. Pour le marché américain où prédomine la copie
négative, Toray présenta à
Print 1980 la plaque négative
sans mouillage TAN qu’elle
lança sur le marché en 1982.
Au Japon au moins, les fabricants d’encres et de papier
jouèrent le jeu, ce qui permit à
la nouvelle technologie de
prendre pied. En Amérique
pourtant,
les
imprimeurs
comme les fabricants d’encres
conservaient des préventions à
l’égard des procédés de type
driographie. Jusqu’au début des
années 1990, il fallu certes remédier à des défauts de jeunesse: la couche silicone restait
relativement sensible aux rayures, les zones non imprimantes
avaient une certaine tendance
Régulation de
température sur
machine offset feuilles
Rapida 105: indispensable pour stabiliser les
conditions d’impression
en offset sans mouillage
Groupe de pompes
et de filtres
Refroidisseur au glycol
Groupe combiné
au voilage avec la montée en
température au fil du tirage et,
du fait de l’absence d’émulsion, l’encre à forte viscosité
provoquait de l’arrachage. Pour
remédier au voilage, KBA et
d’autres constructeurs importants apportèrent très rapidement des solutions avec la régulation de la température des
groupes qui contribue aussi à la
stabilité du processus sur les
machines d’offset humide.
Entretemps, les encres sont devenues moins visqueuses et
Toray a amélioré la couche silicone. Depuis, le nombre des
utilisateurs Toray a fortement
progressé dans le monde,
même en Amérique.
Premier groupe d’utilisateurs:
WPA
Le saut qualitatif du l’offset
sans mouillage motiva l’imprimeur américain Arthur W. Lefebvre à fonder en 1992 la
“Waterless Printing Association” (WPA) dont la mission est
d’échanger des informations
sur le développement technique
du procédé et de convaincre
aussi bien des imprimeurs que
des acheteurs d’imprimés de
ses multiples avantages.
C’est Toray Industries ellemême qui suscita en 1993 la
création de la “Japan Waterless
Printing Association” (JWPA)
car c’est au Japon que les imprimeurs en offset sans mouillage étaient les plus nombreux.
En 1996 se constituait
autour de marks-3zet, de Mülheim/Ruhr, importateur allemand de Toray, la “European
Waterless Printing Association” (EWPA) dont les activités
visent en particulier la promotion de l’offset sans mouillage
avec encres UV.
Avec la 74 Karat, KBA concrétisait pour la première fois à la fois la gravure sur presse de plaques offset sans mouillage
et leur encrage par un encrage court, le Gravuflow. Présentée en première mondiale à Imprinta 97, son lancement
commercial officiel eu lieu à la drupa 2000 (Photo)
mouillage. Fondée en 1987, la
société Presstek s’est donné
pour but d’inventer une plaque
ne nécessitant aucun développement chimique après sa gravure par laser. Ces recherches
fournirent en même temps la
possibilité de graver des plaques rigides ou souples dans la
machine à imprimer. Presstek a
protégé cette technologie sous
la marque DI (“Direct
Imaging”). C’est à Print 1991,
à Chicago, que ce principe fut
mis en œuvre pour la première
fois sur une Heidelberg GTO
transformée avant que la Heidelberg Quickmaster DI 46-4
puisse être présentée sous
forme de solution mature à la
Drupa 1995. Comme pour graver sur presse, l’unité de gravure doit se trouver à la place
du mouillage, Presstek avait
poussé le développement de
films plastique imprimants.
PEARLdry est livrable non
seulement sous forme de film
plastique autorisant la gravure
directe, mais aussi sous forme
de plaque CTP. PEARLdry repose sur le principe de l’ablation, c’est-à-dire que le laser IR
brûle la couche silicone pour
dégager la couche de polymère
qui retient l’encre.
Kodak Polychrome Graphics obtint en 1994 un brevet
pour une plaque négative sensible au laser IR qui nécessite un
développement chimique similaire à celui de la Toray TAN.
Pour la gravure thermique par
laser de cette plaque, KPG
lança la notion de “Computerto-Waterless-Plate” (CtWP).
Contrairement aux plaques
Toray, KPG renonçait à l’époque déjà à une feuille de protection de la silicone contre les
rayures. Cette plaque est
aujourd’hui commercialisée en
Amérique du Nord sous le nom
de Scorpion Thermal Waterless
Première plaque sans mouillage
à gravure laser:
Presstek PEARLdry
L’impression numérique et
le CTP vinrent donner de nouvelles impulsions à l’offset sans
A la drupa 2000, KBA présentait la
première rotative coldset sans
mouillage du monde: la Cortina
KBA Process
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Les grandes étapes | Histoire de l’impression à plat
Printing Plate X54 et X54 Plus.
Toray commercialise elle
depuis 1999 une plaque CtWP
négative, la TAC. Contrairement aux autres plaques sans
mouillage, la RG5, quatrième
version à ce jour, peut être mesurée par microscope numérique.
A la drupa 2004, Creo présentait une nouvelle autre solution avec la plaque polyester
CtWP Clarus WL.
tionnaire. Pour imprimer des
cartes plastique, Metronic incorpora à sa machine OC 200
de petits encrages courts Anilox
qui, associés à des plaques
Toray et des encres UV
waterless, constituent aujourd’hui la technologie dominante sur ce marché.
La technologie des encrages courts sans eau ni vis a depuis été perfectionnée: elle est
désormais mise en œuvre sur
les machines KBA Genius 52
(encrage Metronic), 74 Karat et
Rapida 74 G (encrage Gravuflow) ainsi que Cortina (encrage Newsflow). KBA donne
ainsi à l’offset sans mouillage
des impulsions décisives, aussi
pour la technologie des machines. La simplification du procédé résulte en effet non seulement de la suppression du li-
Premiers encrages courts sans
eau, sans vis: KBA et Metronic
La coopération traditionnellement étroite entre les entreprises voisines KBA et
Metronic, devenue filiale KBA,
donna naissance en 1994 à une
technologie d’encrage révolu-
quide de mouillage mais aussi
de celle des vis d’encrage; elle
constitue par ailleurs une étape
importante sur la voie de la
standardisation complète du
procédé d’impression.
Première rotative de presse
sans mouillage: KBA Cortina
Déjà citée, la KBA Cortina
est la première rotative coldset
au monde à imprimer sans
mouillage. Présentée à la
drupa 2000, plusieurs lignes
ont été installées depuis 2002.
KBA permet ainsi à l’offset
sans mouillage de partir à la
conquête d’un autre domaine
de l’offset humide: les journaux
à fort tirage.
Dieter Kleeberg
La tête de gravure directe Presstek
ProFire à diodes laser travaillant
par ablation
(Photo: Presstek)
Offset sans mouillage: définition et limites du procédé
L
’offset sans mouillage se caractérise lui aussi par le principe de l’acceptation ou du refus de l’encre sur une forme imprimante planographique
ainsi que par celui du report indirect du motif, c’est-à-dire à partir d’une
forme imprimante portant une image à l’endroit, au moyen d’un blanchet en
caoutchouc. Il s’agit sans conteste d’un procédé d’impression indirecte à
plat.
Il est secondaire que les éléments imprimants et non imprimants se situent pratiquement à un même niveau: c’est là un trait commun à pratiquement toutes les formes planographiques. Ce qui caractérise l’impression à
plat sans mouillage, c’est que les zones imprimantes se situent à 2 µm environ en creux par rapport aux zones non imprimantes (dans la gélatine pour la
phototypie, dans la silicone pour l’offset sans mouillage). La classer dans
l’héliogravure (on parle en Amérique non seulement de „driographie“ mais
aussi de „taille douce silicone“ et d’“hélio silicone“) serait pourtant erroné
car, sur toutes les machines d’impression par forme planographique, l’encre
employée, nettement plus visqueuse, n’est déposée ni par immersion ni arrosage abondant avant d’être raclée, pas plus qu’elle ne sèche par évaporation d’un solvant. L’encrage s’effectue aussi par scission du film d’encre et
non pas vidage complet des alvéoles comme en hélio. De plus, le tramage en
offset sans mouillage ne correspond pas à la variabilité des ouvertures et des
profondeurs des alvéoles de l’hélio.
Nombreux sont ceux qui, pour désigner l’offset sans mouillage, parlent
familièrement d’“offset sec“. Ce n’est pas correct non plus, car cette expression désigne la typographie indirecte, dite aussi „letterset“.
Caractéristiques de l’offset sans mouillage comparé à d’autres procédés d’impression par forme plane ou report indirect *)Couche d’émulsion au bromure
d’argent, avec colloïde diazoïque ou en résine polymérisable; **)Polymères photosensibles et thermosensibles, également pour ablation laser et changement de phase
Principe
Procédé
Eléments
imprimants
Forme imprimante
Matière des zones
imprimantes
Matière des zones
non imprimantes
Consistance
de l’encre
Impression à plat avec mouillage:
Lithographic
direct
à plat
Pierre matrice,
pierre de tirage
Image originale à l’encre
grasse ou son autographie
Pierre calcaire poreuse
mouillée à l’eau
très visqueuse, pâteuse
Zincographie
direct
à plat
Plaque zinc cintrable
Autographie à l’encre grasse,
plus tard couche sensible*
Surface du zinc
mouillée à l’eau
très visqueuse, pâteuse
Offset
conventionnel
indirect par
blanchet
pratiquement
à plat
Plaque métal cintrable
ou film PET
Cuivre (sur chrome), plus tard
couche sensible* (sur A12O3)
Métal (oxyde) mouillé à l’eau
(0 à 12 % d’alcool)
très visqueuse, pâteuse
Di-Litho (offset direct
pour journaux)
direct
pratiquement
à plat
Plaque trimétal
cintrable
Cuivre ou laiton et chrome
Oxyde de fer ou d’aluminium
mouillé à l’eau
peu visqueuse (coldset)
Impression à plat sans mouillage:
Phototypie
(ou photocollographie)
direct
pratiquement
à plat
Plaque de verre
Relief de gélatine bichromatée
incomplètement gonflée
Gélatine entièrement saturée
d’eau et de glycérol
moyennement visqueuse
Offset sans mouillage
indirect par
blanchet
pratiquement
à plat
Plaque métal cintrable
ou film PET
Polymères**
silicone
moyennement visqueuse
en creux
peu visqueuse
Ponts raclés entre
les alvéoles
très visqueuse, allongée
Typographie:
„Offset sec“, Letterset
indirect p.blanc. en relief
Cliché en creux, cintrable Métal gravé, polymères**
Héliogravure:
Tampographie
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KBA Process
indirect par
tampon
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en creux
Cliché en creux
Alvéoles dans surface
métallique ou polymère
Procédés actuels | Matières des formes imprimantes
Recherche d’une adéquation
optimale entre les encres, les plaques
et les autres matières
Pour ce qui est des matières, il existe deux méthodes pour mettre en œuvre l’offset sans mouillage: utiliser des plaques métalliques ou plastiques
spécialement destinées à cette application ou bien employer des plaques conventionnelles, chacune de ces voies impliquant des encres très
différentes. La dernière possibilité mentionnée ne représente pourtant pas une solution compétitive. Sans oublier qu’il faut aussi impérativement
prendre en compte dans l’examen des matières, entre autres, celles des blanchets et des supports à imprimer.
Les encres pour offset humide
émulsionnent avec
le liquide de mouillage
Au départ, les encres d’offset humide sont très visqueu-
Viscosité
200
Pa·s
150
10
Graduation du
tackmètre
7,5
100
5
Tirant
L
’offset sans mouillage
se caractérise par le fait
que le liquide de
mouillage, indispensable en
offset humide conventionnel,
devient superflu. Comme les
encres offset waterless n’ont
pas besoin d’être repoussées
par un produit de mouillage et
qu’elles ne sont pas non plus
exposées à l’émulsion par un
tel liquide, elles doivent nécessairement présenter des caractéristiques modifiées par rapport à celles employées en offset humide, les deux catégories
d’encres conservant en commun la propriété du changement de leur comportement
rhéologique au cours du processus d’impression (voir aussi
l’encadré “Caractéristiques
rhéologiques des encres”).
2,5
50
1
0
0
10
20
30
40
Température
50
60 °C 70
Comportement caractéristique d’encres à différentes températures.
La viscosité et le tirant diminuent avec la température
ses, c’est-à-dire que leur viscosité dynamique peut atteindre
100ºPa·s (Pascal-secondes). Au
cours du broyage et de la séparation du film d’encre dans
l’encrage, il se produit des efforts mécaniques entraînant des
déformations, d’où un dégagement de chaleur qui réduit la
viscosité de l’encre qui perd sa
consistance pâteuse (thixotropie). A chaque degré supplémentaire, la viscosité diminue
d’environ 8º%. A cela s’ajoute
la forte émulsion avec le liquide de mouillage: les remontées du film d’eau dans l’encrage depuis la plaque et, éventuellement aussi par des cavaliers entre l’encrage et le
mouillage, produisent une
émulsion optimale qui peut atteindre 70º%, ce qui revient à
un allongement et à une nouvelle réduction de la viscosité.
A l’emploi, les encres pour off-
set humide sont donc moyennement visqueuses.
Les encres offset waterless
n’arrachent plus …
Les encres offset waterless
doivent au moins compenser
l’absence d’effet d’émulsion.
Elles ne sont donc plus au départ aussi “fermes” que les toutes premières, encore trop visqueuses et qui, du fait de leur
tirant trop fort, provoquaient en
offset feuilles des arrachages à
la surface du papier – l’un des
défauts de jeunesse concomitant pendant plusieurs années à
l’emploi des plaques Toray.
Les encres offset waterless
récentes restent pourtant très
visqueuses, mais comme elles
présentent pourtant le même tirant que les encres pour offset
humide, elles peuvent quand
même imprimer avec une
bonne qualité pratiquement
tous les supports, mêmes les
papiers peu collés ou des papiers journal. Une faible viscosité conduirait sous l’effet de
Propriétés rhéologiques des encres
L
’aptitude à l’écoulement dépend avant tout des efforts d’adhérence et de
cohésion entre les constituants de l’encre. La température, la vitesse de
mise en œuvre, les efforts de pression et de cisaillement influent sur cette aptitude ainsi que sur le résultat de l’impression.
Viscosité: résistance à l’écoulement. Plus la viscosité est élevée, moins
l’encre à tendance à couler, et le film d’encre est donc plus uniforme sur la
plaque. Pour des encres pâteuses, il est intéressant de mesurer la viscosité dynamique, c’est-à-dire le quotient entre la contrainte et la vitesse de cisaillement,
avec un viscosimètre rotatif, et la viscosité statique suivant ISO 12644 avec un
viscosimètre à tige tombante; pour le dosage et la régulation de la viscosité
d’encres fluides, on peut en revanche employer aussi d’autres méthodes de
mesurage.
Thixotropie: Tendance des encres pâteuses à réduire leur viscosité sous
l’effet d’une action mécanique (broyage latéral, circonférentiel, agitation); le
retour à l’état pâteux est qualifié de relaxation.
Fluidité, aptitude à l’écoulement libre: Course parcourue par une quantité définie d’encre (1ºml) s’écoulant verticalement dans un temps donné
(10ºmin); ne devrait pas être inférieure à 4 cm, même pour les fortes viscosités
Limite d’écoulement: Transition entre l’étalement spontané et l’absence
d’écoulement de l’encre; important pour l’alimentation à partir de l’encrier,
l’absence d’encre sur les zones non imprimantes et la dépouille des points.
Tirant, tack: Capacité/résistance à la séparation du film d’encre suivant
ISO 12634 mesurée par inkomètre rotatif; plus son tirant est fort, plus l’encre
adhère à la plaque et au blanchet, et plus elle a donc tendance à provoquer des
arrachages, mais aussi plus le rendu de l’image est piqué
“Filage”: Comportement à l’écoulement d’une encre qui se traduit par la
formation d’un fil long ou court quand on la puise à la cuiller ou au doigt; les
encres „longues“ coulent mieux et se prêtent mieux aux systèmes de pompage
tandis que les encres “courtes” ont moins tendance à la voltige et restituent
l’image avec une plus grande netteté.
KBA Process
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Procédés actuels | Matières des formes imprimantes
l’échauffement à une consistance trop fluide en machine.
De plus, une montée incontrôlée de la température provoque
une accumulation d’encre sur
les zones non imprimantes, et
donc du voilage, d’où la nécessité absolue d’un système de régulation précis de la température (voir dernier paragraphe).
… et sont pour certaines
lavables à l’eau
SunChemical veille à ce
qu’après utilisation, ses encres
waterless, déjà écologiques, le
restent aussi particulièrement
au lavage. A la drupa 2000, elle
présentait sous le nom de Instant Dry des encres que l’on
peut éliminer des rouleaux et
des blanchets, seulement à
l’eau au lieu d’employer des
solvants.
Commercialisées
aujourd’hui sous le nom
d’Irodry W2 et de DriLith W2
(la marque W2 signifie “water
washable” [lavable à l’eau]),
elles sont mises en œuvre aussi
sur les machines feuilles KBA.
Les encres W2 sont à base d’esters d’acides gras organiques
non volatils, et non pas d’huiles
minérales,
et
présentent
d’autres avantages tels que la
désencrabilité, un séchage rapide et sans poudre, une résistance aux rayures, un engraissement standard du point et une
structure stable (viscosité constante).
Mise en adéquation
des encres et des plaques
En offset sans mouillage,
les encres sont formulées en
fonction de deux matières présentes sur la plaque: la silicone
et un polymère spécial. La silicone, oléophobe, repousse l’encre. Sur les plaques polymères
photo- ou thermosensibles, les
zones imprimantes (oléophiles)
se situent donc à environ 2 µm
en creux par rapport à la couche
de silicone.
La plupart des encres
waterless conviennent indifféremment aux diverses plaques
sans mouillage du marché.
Comme en offset humide pourtant, les encres se distinguent
8
KBA Process
2 | 2005
selon leur formulation: pour
feuilles ou bobines (heatset ou
coldset) et pour séchage par
oxydation ou par rayonnement.
Les encres waterless pour offset feuilles sont aujourd’hui en
règle générale semi-fraîches,
compromis optimal entre un
moindre travail de nettoyage et
un bon séchage.
Les applications de gravure
directe, qui jusqu’à la drupa
2004 se limitaient aux plaques
et films Presstek PEARLdry et
PEARLdry Plus, nécessitent
également des séries spécialement formulées. KBA se réserve de recommander d’employer sur la 74 Karat uniquement des encres testées. Il en va
de même pour la rotative de
presse sans mouillage KBA
Cortina sur laquelle les encres
fluides spéciales de différents
fournisseurs doivent impérativement se situer en exacte adéquation avec les marques de
plaques préconisées.
Plaques offset sans mouillage:
revêtues de silicone …
Les silicones sont constituées de molécules de siloxane
linéaires ou cycliques, dont les
atomes de silicium portent un
composant organique, groupe
méthyle par exemple, qui, lors
de la transformation du matériau de départ, assure la polymérisation spatiale pour former
des huiles, des graisses, des résines ou des caoutchoucs. Sur
les plaques offset sans mouillage, c’est une masse caoutchouteuse rudimentaire de
diméthylpolysiloxane
(CH3)
SiO qui a fait ses preuves.
2
Depuis les géniales tentatives de Caspar Hermann en
1930, on n’a pas trouvé matière
mieux adaptée que la silicone.
Le principe repose sur l’hypothèse largement répandue que
la silicone ne repousse pas les
fractions grasses du solvant de
l’encre mais au contraire les attire, et même que le solvant pénètre dans la silicone. Ces fractions de solvant sont libérées
dans l’encrage au cours du processus de broyage. Après les
premiers tours des toucheurs
sur le cylindre porte-plaque, la
1
2
3
4
tient à cette représentation
compliquée, car le téflon par
exemple présente une tension
superficielle tout aussi minime
que la silicone, mais s’avère
inutilisable comme matériau
oléophobe de plaque imprimante.
… et de polymères
Comme la couche WFBL développe
son effet en quelques tours
seulement, l’offset sans mouillage
génère moins de gâche au
démarrage
1) Pendant les toutes premières
révolutions, les rouleaux toucheurs
encrent complètement la plaque sans
mouillage.
2) Les fractions de solvant (en beige)
quittent l’encre pour pénétrer dans
la couche de silicone (en jaune).
3) La silicone est rapidement saturée
de solvant qui commence à
s’accumuler à la surface.
4) Les rouleaux toucheurs
reprennent l’encre sur les zones de
silicone recouvertes de solvant; la
scission ne s’effectue plus que sur
les parties imprimantes c’est-à-dire
sur le polymère qui accroche l’encre
(en vert)
silicone est rapidement “saturée” de solvant. Il peut donc se
constituer rapidement à sa surface une mince couche de solvant qui reprend le rôle “isolant” assuré précédemment par
l’eau de mouillage. La tension
interfaciale, présente lors des
révolutions suivantes entre la
couche de solvant et l’encre,
reste extrêmement faible de
sorte qu’aucune encre ne peut
se déposer dans ces zones. Les
développeurs d’encres qualifient cette couche de solvant de
“weak fluid boundary layer”
(WFBL) [couche interfaciale
fluide à faible tension]. On s’en
Les polymères sont des matières formées de molécules organiques, reliées entre elles
pour constituer un réseau spatial. On en connaît aujourd’hui
des milliers dont les propriétés
sont susceptibles d’être modifiées à dessein par des réactions
chimiques. Les photopolymères réagissent à la lumière ou au
rayonnement UV car, dans des
matières à réticulation unidimensionnelle (résines par ex.),
les photo-initiateurs qu’elles
contiennent initient la formation de radicaux, ce qui renforce la polymérisation et donc
le séchage ou accroît la capacité de réaction, vis-à-vis de liquides de développement par
exemple. Les polymères thermosensibles réagissent eux à la
chaleur, au laser infrarouge
(IR) par exemple, par altération
ou destruction de la structure
réticulée, les produits de réaction pouvant être éliminés par
un bain de développement, rinçage, brossage etc. Les plaques
pour offset sans mouillage utilisent des polymères sensibilisés
à la lumière ou aux IR qui,
après développement ou cuisson, rejettent la couche de silicone superficielle.
Contrairement à la silicone
et au solvant qui y adhère, les
polymères sous-jacents présentent, après mise à nu, une forte
tension superficielle avec l’encre de sorte qu’elle adhère à ces
zones. Cette tension interfaciale est pratiquement aussi élevée qu’entre l’encre et le caout-
Le Toray Waterless Plate Processor
fonctionne avec trois ou quatre
bains: une solution de préparation
(PRE), de l’eau pour le
développement (DEV) et une solution
de post-traitement (AFTER). Pour
certains types de plaques, les résidus
de silicone sont en plus finalement
éliminés par brossage (WATER)
chouc des rouleaux (encrage de
la forme imprimante) ou celui
du blanchet (report du motif),
d’où l’effet de scission souhaité
pour le transfert du film d’encre
quand les deux entrent en contact. Au final, surtout compte
tenu de l’absence d’émulsion
de l’encre, le polymère doit
donc offrir les mêmes propriétés de scission de l’encre que
les
couches
imprimantes
oléophiles des plaques en polymère photo- ou thermosensible
en offset humide.
Plaques offset sans
mouillage …
Les polymères des plaques
sans mouillage diffèrent considérablement des polymères
photo- ou thermosensibles des
plaques pour offset humide.
D’abord les “polymères
sans mouillage “ ne constituent
pas la couche supérieure, mais
la couche sous-jacente à la silicone. Autrement dit, ils sont insolés à travers la couche de silicone. Sur les plaques Toray,
une couche transparente protège en outre la silicone des
rayures pendant l’insolation.
Ensuite les polymères des
plaques offset humide réagissent à l’insolation par un durcissement ou un ramollissement, les parties ramollies ou
non durcies étant ensuite éliminées par développement chimique ou mécanique. Les polymères pour offset sans mouillage amorcent au contraire
l’élimination de la couche de
silicone superficielle qui peut
s’obtenir
par
différents
moyens: avec ou sans développement chimique, à l’eau au
lieu de produits chimiques ou
même à sec sans produits chimiques.
… à développement chimique
Les plaques sans mouillage
nécessitant un développement
chimique sont actuellement
vendues par Toray et KPG.
Elles peuvent être positives ou
négatives, à gravure analogique
ou numérique. Pour les plaques
négatives, une solution de préparation désensibilise d’abord
Rayon laser IR
Brosses de nettoyage
tournant dans bain d’eau
Réaction
thermique
Couche de silicone
repoussant l’encre
Evacuation des
résidus
Echauffement
Couche polymère
thermosensible
accrochant l’encre
Refroidissement
Couche d’adhésif
Dos aluminium
TAC-W2 est la dénomination du prototype d’une plaque CTP à écriture
négative de Toray. La couche polymère thermosensible réagit dans les zones
recouvertes de silicone qu’il suffit ensuite d’éliminer par brossage dans un
bain d’eau
le polymère, autrement dit neutralise sa sensibilité à la lumière
ou à la chaleur, et assure une
plus forte adhérence de la silicone dans les zones non imprimantes. Un liquide de développement attaque ensuite les zones du polymère insolées sur
lesquelles la silicone perd son
adhérence et gonfle même un
peu. Les résidus de silicone
sont enfin éliminés par lavage
ou brossage. Les plaques positives ne nécessitent pas de préparation: la couche polymère
est fixée par une couche d’adhésif (le primaire) sur le dos
aluminium.
L’université canadienne de
Saskatchewan a fait connaître
en 1999 et en 2003 une possibilité pour “siliconer” soi-même
des plaques aluminium ayant
déjà servi en offset humide, et
ce, tant sur le recto dépouillé de
la couche imprimante (mais
grainé inutilement pour l’offset
sans mouillage) que sur le dos
lisse de la plaque. Le couchage
à la silicone et le développement sont cependant plutôt ré-
servés à des opérateurs adroits
et ne se prêtent pas à une production standardisée.
… développées à l’eau
Toray a présenté à la drupa
2004 la TAC-W2, prototype
d’une plaque CTP à écriture négative à polymère soluble à
l’eau. Ce polymère sensible
aux IR nécessite une puissance
laser de 150 à 200 mJ/cm2.
Avec les plaques couchées avec
ce nouveau polymère, l’eau
remplace le révélateur chimique: la gravure laser est immédiatement suivie du lavage.
Parallèlement au développement à l’eau apparaît le traitement des plaques par changement de phase dont le polymère
thermosensible passe brutalement de l’état solide à l’état
pratiquement liquide sous l’action d’un laser IR. Dans le
même temps, sa solubilité à
l’eau augmente de sorte que les
parties liquides peuvent être facilement éliminées à l’eau pour
dégager l’oxyde d’aluminium.
Rayon laser IR
Destruction
connexe au
brûlage
Brûlage
Couche de silicone
repoussant l’encre
Couche de
polymère
thermosensible
Couche de
polymère retenant
l’encre
Dos aluminium
ou polyester
Aspiration ou
essuyage des
résidus
De tels matériaux à écriture positive pour offset humide sont
fabriqués par Agfa (Thermolite,
Litespeed-Spray) et se trouvaient également en cours de
mise au point chez Lastra avant
son rachat par Agfa. Cette possibilité n’a pas encore été concrétisée à ce jour pour des plaques offset sans mouillage. Il
serait possible d’adapter cette
technologie de changement de
phase si les particules de polymère ramollies et solubles à
l’eau entraînaient au cours du
processus de développement la
silicone qui y adhère. Des essais sont en cours mais aucun
fabricant de plaques n’a fait à
ce jour d’annonce à ce sujet.
… développées à sec,
par ablation
L’ablation par laser constitue une alternative au développement chimique ou aqueux.
Actuellement seule Presstek
commercialise des plaques métalliques ablatives mais, depuis
l’été 2004, Creo propose avec
les films polyester Clarus WL
un nouveau produit concurrent,
destiné aux machines offset à
gravure directe, qui a déjà été
testé avec succès dans sa phase
de développement sur machines feuilles et rotatives offset.
Les plaques ablatives sont de
type à écriture négative, c’està-dire que le laser IR agit sur les
zones d’image. Entre la couche
de silicone et le dos aluminium
ou polyester se trouvent non
pas une mais deux couches de
polymère: celle du haut reflète
le rayonnement IR et brûle avec
la silicone qu’elle porte, les résidus étant évacués dans
l’imageuse ou dans le dispositif
de gravure directe de la machine à imprimer. Les zones
imprimantes, constituées sur la
couche inférieure de polymère,
sont ainsi mises à nu.
Principe d’insolation et de
développement d’une plaque CTP à
écriture négative Presstek. La
couche supérieure de polymère brûle
en détruisant la silicone qui la
recouvre. L’élimination des résidus
met à nu la couche sous-jacente de
polymère qui retiendra ensuite
l’encre
KBA Process
2 | 2005
9
Procédés actuels | Matières des formes imprimantes
Rôle de diverses caractéristiques des matières pour le transfert de l’encre en offset sans mouillage
Paramètre
Encre
Silicone de la forme
Polymère de la forme
Rouleaux
Blanchet
Supports à imprimer
avec le solvant de l’encre,
refus de l’encre
Adhérence de l’encre
Adhérence de l’encre
sur le caoutchou
Adhérence de l’encre
sur le blanchet
Imprimabilité
Capacité à absorber
le solvant de l’encre
Adhérence de l’encre
Adhérence de l’encre
sur le garnissage
caoutchouc
Adhérence de l’encre
sur le blanchet
Imprimabilité
capacité d’absorption
Caractéristiques de la surface
avec toutes les
autres matières
—
Tension interfaciale
Rugosité, capillarité
Caractéristiques de la structure
Viscosité de l’encre
Imprimabilité
—
Accrochage
Qualité du broyage
Accrochage
Mouillage, pénétration
Tirant de l’encre
Imprimabilité
—
Scission de l’encre
Scission de l’encre
Scission de l’encre
Transfert de l’encre,
arrachage (papier, carton)
Formulation de l’encre
Imprimabilité
Oléophobie
Oléophilie
Scission de l’encre
Scission de l’encre
Transfert de l’encre, séchage
Température
Imprimabilité
La régulation de température
empêche le voilage
—
Refroidissement pour
stabiliser la rhéologie
—
Séchage
Viscoélasticité
Tendance au
cisaillement
—
Effet de cisaillement
Effet de cisaillement du Effet de cisaillement
garnissage caoutchouc du blanchet
Qualité d’impression
sur plastiques
Compressibilité
—
—
—
Effet de cisaillement du Les microcellules détergarnissage caoutchouc minent l’engraissement
Qualité d’impression
Dureté
—
Procédé de développement,
tenue au tirage
Tenue au tirage
Tenue de la forme
au tirage
„piqué“ Rendu des
teintes, résistance de la
forme au tirage
(Imprimabilité)
Stabilité dimensionnelle
—
(La matière du dos influe
sur le repérage)
(La matière du dos
influe sur le repérage)
—
—
(Imprimabilité)
Encres waterless pour
plaques offset humide:
pas de pré-émulsion …
On sait qu’en offset humide, l’encre n’est pas transférée à l’état pur sur le papier. Un
équilibre stable encre/eau implique au contraire que l’encre
atteigne un certain degré optimal d’émulsion. L’encre absorbe dans sa masse 10 à 20º%
environ de liquide de mouillage, ce qui se produit automatiquement par remontées de
l’eau de la plaque dans la batterie d’encrage ou, le cas échéant,
délibérément en appliquant un
cavalier entre le mouillage et
l’encrage.
De précédents essais effectués par différents fabricants
d’encres ainsi que par le constructeur Goss visaient donc à
imprimer avec une encre préémulsionnée. Le liquide de
mouillage étant déjà mélangé à
l’encre au niveau même de sa
fabrication ou au niveau de la
salle des presses dans un mélangeur, il aurait dû être possible de se passer du mouillage.
Ce n’aurait certes pas été vraiment de l’offset sans eau, mais
la mise en œuvre aurait pourtant été comparable dans la mesure où on pouvait ne plus utiliser de dispositif de mouillage.
Quoi qu’il en soit, l’encre préémulsionnée, même enrichie
d’additifs spéciaux, ne dispense
10
KBA Process
2 | 2005
pas de liquide de mouillage sur
la forme imprimante de sorte
que ces essais se soldèrent par
un échec. Les émulsions s’avérèrent instables, sensibles à la
chaleur, peu résistantes à la longueur du tirage et devaient impérativement être reformulées
pour chaque nouveau type de
machine: vraiment pas de quoi
faciliter le travail du conducteur!
… mais une formulation
entièrement nouvelle
L’idée de mettre au point
une encre offset waterless pour
plaques conventionnelles ne fut
pourtant pas abandonnée pour
autant. Flint Ink en particulier
peut maintenant faire état de résultats de recherche positifs.
Ces encres ne représentent toutefois pas encore une alternative concurrentielle. Flint Ink
qualifie ce concept de “Single
fluid inks” et se démarque expressément de la concurrence
par la marque SFI. D’autres
fabricants
d’encres,
Sun
Chemical par exemple, utilisent
en effet aussi l’expression
“Single fluid inks” comme
terme générique pour les encres
offset waterless car on n’y
ajoute pas un second liquide
sous forme d’eau de mouillage.
C’est à la drupa 2000, après
sept ans de recherche, que Flint
Ink présenta le concept techno-
logie singulier SFI, d’abord
pour l’offset feuilles. En 2002,
SFI fut formulé pour la première fois en version heatset.
Flint Ink SFI n’est ni une encre
pré-émulsionnée ni une encre
offset waterless classique: elle
renferme en revanche des substances chimiques brevetées qui
empêchent l’encre de recouvrir
les zones non imprimantes,
c’est-à-dire l’oxyde d’aluminium. Le principal problème
restant à résoudre paraît résider
dans le fait que les zones non
imprimantes commencent à
laisser un voile au fur et à mesure de l’usure de la plaque –
manifestement, selon le type de
plaque, à partir de 40º000 à
100º000 tours. Des encres primaires et spéciales de type SFI
ne seront disponibles que lorsque les essais-pilotes se dérouleront à l’entière satisfaction
des utilisateurs.
Selon Flint Ink, SFI ne se
distingue pas des encres offset
humide pour ce qui est du
champ des applications: elle
convient aussi bien aux plaques
conventionnelles qu’aux CTP,
ne nécessite ni régulation de
température ni limitation de la
vitesse de roulage, ne produit
pas de voltige, n’attaque ni le
blanchet ni les rouleaux; le film
d’encre résiste au frottement et
peut être recouvert de vernis en
dispersion, UV ou encore
pelliculé.
Influence de la
régulation de température …
En offset sans mouillage, il
convient d’examiner non seulement l’interaction des encres et
des plaques mais aussi de considérer les autres éléments qui
participent au processus et les
composants de la machine. La
régulation très précise de température dont sont équipées
toutes les machines sans dispositif de mouillage joue là un
rôle important. Même de nombreuses machines pour offset
humide sont aujourd’hui équipées d’emblée de possibilités
de raccordement à un dispositif
de refroidissement ou en sont
dotées dès la livraison. Elles
impriment ainsi avec non seulement un équilibre encre/eau
plus stable, mais elles offrent
aussi du même coup l’une condition préalable à l’impression
offset sans mouillage.
Une circulation de liquide
de refroidissement régule entre
18 et 32˚C la température de
certains types de rouleaux et de
cylindres dans les groupes.
L’efficacité du système de régulation de température exige
un grand savoir-faire du constructeur de la machine: en effet,
les rouleaux et les cylindres
doivent présenter un profil de
température optimal spécifique
et, lors des brefs arrêts de la
machine, la régulation de tem-
pérature doit pouvoir compenser immédiatement la brutale
accumulation de chaleur.
… des blanchets, des rouleaux,
Comme en offset humide,
les blanchets et les rouleaux
doivent résister aux solvants
mentionnés sur l’emballage de
l’encre ou aux rayonnements
utilisés pour le séchage. Car il
existe bien entendu maintenant
aussi des encres UV waterless.
Compte tenu de leur rhéologie, les encres offset waterless
peuvent se distinguer des encres conventionnelles par leur
comportement au transfert.
Cela peut signifier qu’un
blanchet qui a fait ses preuves
en offset humide n’est pas nécessairement à privilégier pour
l’offset sans mouillage. Les
rouleaux caoutchouc sont à cet
égard moins sensibles: ils font
leurs preuves sans problèmes,
même sur des machines où alternent les travaux en offset humide et sans mouillage.
Comme
l’offset
sans
mouillage est un procédé d’impression dont on attend une
haute qualité, propre à restituer
des trames particulièrement fines dans les très hautes lumières et les ombres, il convient
impérativement de choisir en
offset feuilles un blanchet imprimant avec un parfait piqué,
c’est-à-dire présentant une couche de transfert finement poncée, d’une dureté jusqu’à
80º˚Shore A environ et d’une
compressibilité de 0,16 à
0,21ºmm garantissant une pression standard maximale de
1350ºkPa. Pour les journaux au
contraire, plus il est rugueux, et
mieux c’est! Certains fabricants proposent des blanchets
spéciaux pour offset sans
mouillage. KBA travaille par
exemple à l’optimisation de
l’impression des journaux en
offset sans mouillage avec tous
les fabricants réputés.
… et des supports à imprimer
En règle générale, les encres waterless sèchent plus rapidement que les encres conventionnelles car leur séchage
ne fait intervenir aucune absorption ni évaporation d’une
fraction de liquide de mouillage
émulsionné. La capacité d’absorption du support joue donc
un rôle plus mineur qu’en offset
humide même si, avec des encres offset waterless aussi, en
présence de papiers fortement
absorbants on peut observer
également des phénomènes de
pénétration.
Par principe, comme en offset humide, c’est la nature chi-
mique ou physique de la surface du papier qui est cause des
difficultés telles que le
poussiérage ou le refus des encres waterless. Les papetiers ne
proposent explicitement aucun
“papier waterless“. Pourtant
des supports non absorbants
comme des papiers métallisés
ou encore des plastiques souples ou rigides se prêtent particulièrement bien à ce procédé
car, en offset humide, ils ne seraient bien souvent imprimables qu’avec des encres UV.
L’impression de cartes plastique (sur Metronic oc200 par
exemple) ou de divers films
plastique et lenticulaires sur
KBA 74 Karat en offset sans
eau le prouve bien! Dieter Kleeberg
Ressources/Partenaires
N
ous aimerions ici remercier cordialement tous les partenaires qui, par leur
coopération et par leur forte implication, ont
contribué au succès de la mise au point et du
perfectionnement dans la pratique de l’impression offset sans mouillage et sans vis.
Equipements et périphériques
des machines à imprimer
Axima GmbH, D-Freiburg/Breisgau,
www.axima.de
(régulateurs de température)
Baldwin Germany GmbH, D-Augsburg,
www.baldwin.de, www.baldwintech.com
(régulateurs de température,
laveurs de blanchet)
Ludwig E. Betz GmbH,
D-Marktheidenfeld, www.betz.de
(alimentations en encres)
Felix Böttcher GmbH, D-Köln,
www.boettcher.de (rouleaux)
ContiTech Elastomer-Beschichtungen
GmbH, D-Northeim,
www.contiair.com (blanchets)
Day International GmbH, D-Reutlingen,
www.dayintl.com (blanchets)
elettra srl, I-Olgiate Molgora/LC,
www.elettra-online.com
(laveurs de blanchets)
Idab Wamac GmbH, D-Hamburg,
www.idabwamac.com
(finition/salle d’expédition)
MacDermid Graphic Arts S.A., F-Cernay,
www.macdermid.com (blanchets)
Müller Martini Versand-Systeme AG,
CH-Zofingen, www.mullermartini.com
(finition/salle d’expédition)
Reeves S.p.A., I-Lodi Vecchio,
www.reeves.it (blanchets)
Sauer Walzenfabrik GmbH, Eurolab,
D-Berlin, www.sauer-roller.com (rouleaux)
technotrans AG, D-Sassenberg,
www.technotrans.de
(régulateurs de température)
Westland Gummiwerke GmbH, D-Melle,
www.westland-worldwide.de (rouleaux)
Encres
ANI Printing Inks: Akzo Nobel Inks,
DK-Brøndby/S-Trelleborg, et
Lindgens Druckfarben GmbH, D-Köln,
www.aninks.com
BASF Drucksysteme GmbH, D-Stuttgart,
et BASF Druk Inkt BV, NL-Doetinchem,
www.basf-drucksysteme.de,
www.basf-printing-systems.com
Classic Colours, GB-Reading,
www.classiccolours.co.uk
Epple Druckfarben AG, D-Neusäß,
et Sicolor GmbH, D-Neusäß,
www.epple-druckfarben.de,
www.sicolor.de
Flint Ink, USA-Ann Arbor/Mi,
et Flint-Schmidt GmbH,
D-Frankfurt/M., www.flintink.com,
www.flint-schmidt.com
Huber-Gruppe, Michael Huber München
GmbH, D-Kirchheim,
www.huber-gruppe.com, www.mhm.de
prüfbau Dr.-Ing. H. Dürner GmbH,
D-Peißenberg, www.pruefbau.de
(dont contrôles rhéologiques d’encres)
Sicpa Group, CH-Prilly, www.sicpa.com
Siegwerk Druckfarben AG, D-Siegburg,
www.siegwerk.de
SunChemical Ltd., European Coldset
Centre (ECC), GB-London,
et SunChemical Hartmann Druckfarben
GmbH, D-Frankfurt/M,
www.sunchemical.com
Toyo Color America, LLC,
A Toyo Ink Company,
USA-Englewood Cliffs/NJ,
www.toyocolor.com
Zeller+Gmelin GmbH, D-Eislingen,
www.zeller-gmelin.de
Plaques, prépresse
Creo EMEA S.A., B-Waterloo,
www.creo.com
Ernst Marks GmbH, WasserlosDruckzentrum, D-Mülheim/Ruhr,
www.marks-3zet.de
HumanEyes Technologies Ltd.,
IL-Jerusalem/USA-New York,
www.humaneyes.com
Kodak Polychrome Graphics (KPG),
D-Osterode, www.kpgraphics.com
Nela Brüder Neumeister GmbH, D-Lahr,
www.nela.de
Presstek, Inc., USA-Hudson/NH,
www.presstek.com
Toray Industries Inc., J-Urayasu,
www.toray.co.jp/waterless,
www.waterless.org,
www.waterless-print.com
Papiers, supports
Aylesford Newsprint Ltd.,
GB-Aylesford/Kent,
www.aylesford-newsprint.co.uk
HIT Paper Trading GmbH, JSC Volga,
A-Wien, www.hit-papertrading.com,
www.volga-paper.ru
Holmen Paper GmbH, D-Hamburg,
www.holmenpaper.com
IGEPA Group, D-Reinbek, www.igepa.de
Kübler & Niethammer Papierfabrik
Kriebstein AG, D-Kriebstein,
www.k-n-paper.de
Klöckner Pentaplast GmbH, D-Montabaur,
www.kpfilms.com
Lang Papier, D-Dachau,
www.langpapier.de
Mochenwangen Papier GmbH,
D-Mochenwangen,
www.mochenwangen-papier.de
Myllykoski Sales AG, Utzenstorf Papier,
CH-Utzenstorf,
et Myllykoski Sales GmbH, D-Dachau,
www.myllykoski.com,
www.utzenstorf-papier.ch
Norske Skog, A-Bruck/Muhr,
www.norske-skog.at
Papierfabrik Palm, D-Aalen,
www.papierfabrik-palm.de,
www.wellenwunder.de/internet/papier/
Perlen Papier AG, CH-Perlen,
www.perlen.ch
SCA Graphic Sundsvall AB,
Ortviken Paper Mill, S-Sundsvall,
www.sca.se
Schönfelder Papierfabrik GmbH,
D-Annaberg-Buchholz, www.schoenfelderpapierfabrik.de
Steinbeis Temming Papier GmbH,
D-Glückstadt, www.steinbeis-temming.de
StoraEnso Deutschland GmbH,
D-Hamburg, www.storaenso.com
UPM-Kymmene Sales GmbH,
D-Hamburg, www.upm-kymmene.com
Groupements, conseils, certification
Berufsgenossenschaft Druck u. Papierverarbeitung, D-Wiesbaden,
www.bgdp.de
European Waterless Printing Association
(EWPA), c/o Druck & Beratung
Detlef Braun, D-Mühlheim/Ruhr,
www.ewpa.org, www.wluv.de
Japan Waterless Printing Association
(JWPA), J-Tokyo, [email protected]
Ökopol Institut für Ökologie und Politik
GmbH, D-Hamburg, www.oekopol.de
Waterless Printing Association (WPA),
USA-Chicago/IL, www.waterless.org
KBA Process
2 | 2005
11
Procédés actuels| Conception de l’encrage
Court et sans vis: de nouvelles voies
dans la conception de l’encrage
L’élimination du liquide de mouillage en offset n’est que la première
bles à la standardisation systématique de la production d’imprimés.
étape sur la voie de la simplification de ce procédé prédominant
Pour concevoir les encrages courts sans vis destinés à l’offset sans
dans l’imprimerie. La seconde porte sur la suppression des vis d’en-
mouillage, KBA a pu s’appuyer sur la longue expérience accumulée
crier. L’ensemble des deux autorise le passage à un procédé offset,
dans l’impression UV sans mouillage de cartes plastique et de CD,
largement dépourvu de réglages machine subjectifs, l’un des préala-
l’impression de journaux et le vernissage en ligne.
L
a structure classique
d’un encrage offset
pelliculaire repose sur
cinq groupes fonctionnels:
• un encrier avec organes de
dosage (vis pressant des segments ou une lame traversante);
• un rouleau d’encrier (permettant la régulation de température);
• un preneur oscillant entre le
rouleau d’encrier et des
broyeurs ou, sur les rotatives,
un preneur pelliculaire;
• plusieurs tables baladées, revêtues de rilsan ou de cuivre,
(permettant la régulation de
température) ou encore de
caoutchouc;
• une ou plusieurs paires de
rouleaux toucheurs garnis de
caoutchouc pour l’encrage de la
plaque.
Selon le nombre de voies
que peut parcourir l’encre depuis les tables de broyage jusqu’aux rouleaux toucheurs, on
parle d’encrage à un ou à deux
flux. Dans le premier cas, l’enLa machine offset à gravure
directe sans mouillage KBA 46
Karat est équipée
d’encrages à deux flux
12
KBA Process
2 | 2005
80
%
Variation relative de la viscosité
Classique: des encrages
“longs” avec vis,
rouleau d’encrier, preneur …
60
40
20
0
0
0,5
1,0
1,5
2,0
Variation de la température
2,5 K
3,0
Dans la plage de régulation, la viscosité de l’encre est pratiquement
proportionnelle à la température. Une variation de seulement 1 Kelvin
entraîne une variation relative de la viscosité de plus de 20 %
cre est acheminée indirectement, au moyen d’un cavalier
de fort diamètre, à partir de la
paire de rouleaux toucheurs
avant jusqu’aux deux toucheurs
arrière. En offset feuilles, KBA
privilégie normalement un seul
flux et deux flux sur les rotatives. L’encrage mis au point par
Ryobi pour la machine offset
feuilles à gravure directe imprimant sans mouillage, la 46
Karat, comporte deux flux.
Dans la zone des tables baladées et/ou de la paire de
toucheurs avant, des rouleaux
intermédiaires, commutables
en plusieurs positions pour
jouer le rôle de cavaliers, peuvent établir un “court-circuit”
avec le mouillage ou bien un
toucheur-mouilleur de plus fort
diamètre qui alimente la plaque
à la fois en eau et en encre. Des
raffinements structurels de ce
type ont fait leurs preuves depuis longtemps sur les mouillages KBA-Varidamp.
… et régulation de température
Les encrages longs des machines offset conventionnelles
à dispositifs de mouillage sont
conçus pour réduire l’épaisseur
du film d’encre par plusieurs
scissions successives de façon à
passer de plusieurs dixièmes
sur le rouleau d’encrier à seulement 4 µm environ sur la plaque et obtenir une émulsion stable de l’encre. Les deux à quatre toucheurs ont en plus pour
rôle d’éviter d’éventuels re-
ports sur la plaque. Ces fonctions restent inchangées en offset sans mouillage dans la mesure où, en cas d’arrêt ou de
suppression du dispositif de
mouillage, une régulation précise de température entre en action.
Les machines KBA Rapida
sont aujourd’hui pré-équipées
en standard pour pouvoir être
raccordées à un circuit de refroidissement. Toujours plus
d’imprimeries choisissent toutefois d’emblée d’acquérir un
système complet de régulation
de température, pas seulement
en raison de l’offset sans
mouillage, mais aussi pour obtenir plus de stabilité en offset
humide, en particulier quand
elles souhaitent réduire radicalement le taux d’alcool. En labeur bobines, la régulation de
température s’impose de toute
façon, de sorte que toutes les
rotatives KBA Compacta sont
livrées avec cet équipement.
KBA optimise en plus les systèmes de régulation proposés par
Baldwin,
Technotrans
et
d’autres fournisseurs en les
adaptant exactement à la configuration de la machine.
Dispositif Baldwin
CombiLiner de
régulation de la
température de
l’encrage, assurant
aussi d’autres
alimentations, sur
une KBA Rapida
Schéma des cinq encrages courts de
la KBA Genius 52:
1 Chambre à racle
2 Rouleau tramé
3 Rouleau toucheur
4 Cylindre porte-plaque
5 Cylindre de blanchet
6 Cylindre de pression à quadruple
développement
1
2
3
4
5
ment raclée et renvoyée dans le
circuit d’encre. Sur les machines offset feuilles dont le
toucheur présente le même diamètre que le rouleau tramé, la
balade n’est plus nécessaire car
ces encrages courts sont totalement exempts de reports. L’encrage des Cortina nécessite en
revanche, en plus des deux
toucheurs, deux tables à balade
automatique. Non seulement
les vis ont disparu mais également le rouleau d’encrier et le
preneur (oscillant ou pelliculaire), remplacés par le système
de rouleau tramé et de racle.
Les paramètres du processus à maîtriser par le conducteur, et donc les problèmes potentiels, sont ainsi réduits à un
6
minimum. Dans la perspective
de la standardisation, c’est au
niveau du prépresse que sont
créés les préalables pour un résultat d’impression reproductible. Les profils ICC et les courbes caractéristiques des machines devraient toutefois être déjà
la norme aujourd’hui dans toute
entreprise graphique soucieuse
de qualité; il ne s’agit donc pas
là de mettre en œuvre des
moyens supplémentaires pour
l’offset sans mouillage et sans
vis. Même avec les encrages
conventionnels à vis, une production de qualité implique un
prépresse précis: des erreurs ou
des défauts de gravure des plaques ne pourront pas là non
plus être corrigés à l’aide des
vis, car ce n’est pas par ce
moyen qu’on rattrape des
points trop grands, trop petits
ou absents. Les segments d’encrage permettent tout au plus de
modifier légèrement la valeur
du ton sur un motif ou une
zone, sous réserve que la cor-
Sur les encrages courts de la Metronic Genius 52 UV, les rouleaux tramés
et les cylindres de plaques sont également régulés en température
La nouvelle solution:
des encrages courts sans vis
Même s’ils fonctionnent, en
offset sans mouillage, des encrages longs ne sont pas absolument indispensables pour
transférer l’encre sur la plaque
sous forme d’un film de
l’épaisseur souhaitée. Affranchis dans une large mesure des
facteurs humains, les encrages
courts sans vis assurent cette
mission avec plus de précision
encore. Cette autre voie de simplification et de standardisation
du procédé offset sans mouillage n’est suivie jusqu’à présent que par KBA et sa filiale
Metronic AG. C’est ainsi que
sur les 74 Karat, Genius 52 et
Rapida 74 G de KBA, on
trouve, outre le rouleau tramé
gros comme un cylindre porteplaque, un seul toucheur d’un
diamètre identique à celui des
cylindres de plaque et de
blanchet. C’est seulement sur la
rotative de presse KBA Cortina
qui tourne jusqu’à 13 m/s que,
compte tenu des vitesses notablement supérieures et donc de
conditions plus critiques de vidage des alvéoles, que quatre
rouleaux toucheurs s’avèrent
nécessaires.
En optant pour les encrages
courts, KBA a en même temps
choisi de renoncer à doser l’encre au moyen de segments. Sur
toute la largeur du format, la ou
les plaque(s) reçoivent une
quantité d’encre uniforme, définie avec précision en fonction
du motif à imprimer, distribuée
au moyen d’un rouleau tramé,
d’une chambre à racle et d’un
ou de plusieurs toucheurs.
L’encre en excédent est simpleSchéma des quatre encrages courts
Gravuflow d’une KBA 74 Karat
KBA Process
2 | 2005
13
Procédés actuels| Conception de l’encrage
Comparaison entre encrage classique et encrage sans vis pour offset sans mouillage
Fonctions
classique (long)
sur KBA Rapida et Compacta
sans vis (court)
Gravuflow (sur 74 Karat
et Rapida 74 G)
Newsflow (sur KBA Cortina)
Metronic (sur KBA Genius 52
et machines Metronic)
Alimentation
manuelle, cartouche ou pompe
en option
Cartouche
Pompe
manuelle
Dosage localisé
Encrier à vis et segments
aucun
aucun
aucun
Dosage du flux
Rouleau d’encrier, preneur oscillant
séquentiel ou pelliculaire
Chambre à racle et rouleau tramé
tournant en permanence
Chambre à racle et rouleau
tramé tournant en continu
Chambre à racle et rouleau tramé
tournant en permanence
Broyage
plusieurs broyeurs et tables baladées
aucun
2 rouleaux rilsan et 2 caoutchouc
aucun
Encrage de la plaque
jusqu’à 4 paires de
toucheurs caoutchouc
1 toucheur de même diamètre
avec blanchet
2 toucheurs caoutchouc
1 toucheur de même diamètre
avec blanchet
Report
Blanchet barré conventionnel
Blanchet conventionnel barré
Blanchet à dos dos métallique
pour mini-gorge
Blanchet à dos métallique
pour mini-gorge
Rapports des diamètres
Ducteur > broyeurs/toucheurs
Toucheurs << Cylindre plaque/
cylindre blanchet
Cyl. plaque/blanchet < Cyl. pression.
Rouleau tramé < toucheur
Toucheurs < Cylindre plaque/
cylindre blanchet
Cyl. plaque/blanchet < Cyl. pression.
Rouleau tramé > toucheurs
Toucheurs << Cylindre plaque/
cylindre blanchet
(principe blanchet/blanchet)
Rouleau tramé = toucheur
Toucheur = Cylindre plaque/
cylindre blanchet
Cyl. plaque/cyl. blanchet = cyl. pression
Refroidissement
Ducteur et tables baladées
Rouleau tramé et cylindre plaque
Rouleau tramé et cylindre plaque
Rouleau tramé et cylindre plaque
Principes comparés d’un encrage
court Gravuflow de KBA Rapida
74 G et d’un encrage classique de
KBA Rapida
rection puisse porter sans inconvénient sur tout le développement, par un sous- ou un
surencrage.
Aussi cruelle que soit cette
évidence pour beaucoup de
conducteurs
expérimentés:
chaque correction au moyen
des vis ou de la vitesse du rouleau constitue une intervention
de nature subjective dans le
processus qui entrave la standardisation de la production
avec ses paramètres définis objectivement et ses résultats reproductibles. Elle génère en
outre généralement de la gâche
inutile.
dre portant une plaque sans
mouillage, un cylindre porteblanchet et un cylindre de pression, tous les rouleaux et les cylindres présentant le même diamètre. Cette même technologie
est également mise en œuvre
sur les machines Metronic CD
Print et Premius, conçues pour
l’impression de CD, DVD,
puis 1994, Metronic rencontre
un très grand succès dans le
monde avec sa machine oc200
d’impression deux par deux de
cartes plastique jusqu’au format 86 x 54 mm avec des encres UV et vernissage UV en ligne. Les petits éléments imprimants comportent un rouleau
Anilox, un toucheur, un cylin-
Architecture d’un groupe à encrage court Gravuflow sur KBA Rapida 74 G:
1 Cartouche d’encre, 2 Chambre à racle, 3 Rouleau tramé, 4 Rouleau toucheur,
5 Cylindre porte-plaque, 6 Cylindre de blanchet, 7 Cylindre de pression
1
2
3
4
5
6
Des encrages innovants:
KBA Gravuflow et Newsflow
7
Metronic: un développement
fondé sur l’impression
de cartes et de CD
Les encrages courts Metronic et les actuels encrages
courts KBA pour offset sans
mouillage reposent d’emblée
sur des principes de développement communs. Tandis que
6
5
7
3
8
4
7
Metronic AG, de Veitshöchheim, depuis 2004 filiale
de Koenig & Bauer AG et depuis longtemps déjà partenaire
de KBA, fut le premier constructeur au monde à concrétiser
l’offset sans mouillage avec des
encrages courts sans vis. De14
KBA Process
2 | 2005
mini-disques et autres CD carte
de visite sortant de l’ordinaire.
L’encrage court breveté de
Metronic a également constitué
la base du développement de la
KBA Genius 52, machine offset
sans mouillage compacte qui,
présentée pour la première fois
à l’Ipex 2002 sous forme de
prototype, suscite beaucoup
d’intérêt. Sa commercialisation
est maintenant axée dans deux
directions: la KBA Genius 52
est distribuée par Koenig &
Bauer pour l’impression sur papier et carton avec des encres
séchant par oxydation tandis
que Metronic AG commercialise la Genius 52 UV dans ses
créneaux traditionnels que sont
l’impression sur plastiques souples et rigides.
5
2
1
6
L’encrage court Newsflow, dérivé
de la technologie KBA-Gravuflow
et destiné à la presse, équipe la
KBA Cortina.
1 Pompe à encre
2 Mise en/hors pression de la racle
3 Chambre à racle tubulaire
4 Rouleau céramique tramé,
régulé en température
5 Rouleaux caoutchouc
6 Table Rilsan
7 Toucheurs caoutchouc
8 Cylindre de plaque régulé
en température
Metronic poursuit sur la voie de
l’impression UV sur cartes, CD
et plastiques souples, KBA a
optimisé cette technologie
aussi bien pour l’offset feuilles
que pour les rotatives de presse.
C’est ainsi que KBA peut aussi
se prévaloir d’une technologie
aux caractéristiques uniques:
les encrages Gravuflow employés sur la Karat et maintenant aussi sur la KBA Rapida
74 G ainsi que le nouvel encrage Newsflow de la KBA
Cortina.
Bien que l’offset humide
restera encore longtemps pour
KBA aussi, ne serait-ce que du
fait du nombre de machines actuellement en service et de ses
multiples applications, le procédé prédominant, ce constructeur tourné vers l’innovation
considère les encrages sans vis
tels que Gravuflow et Newsflow comme des solutions
d’avenir. Tôt ou tard, l’offset
sans mouillage en général, et
les encrages courts sans vis en
particulier, gagneront des parts
toujours croissantes dans les
secteurs feuilles et bobines, et
ce, tant pour des raisons économiques qu’écologiques. Les
faits vont en ce sens! Dans le
secteur des rotatives, compte
tenu des tirages encore fréquemment très élevés en labeur, KBA se concentre, dans
un premier temps sur l’impression des journaux, aux éditions
toujours plus ciblées, avec la
Cortina.
10
8
Le développement du KBA Newsflow
bénéficie aussi de la longue
expérience accumulée avec les
encrages courts Anilox en offset
humide, sur KBA Commander par ex.
1 Pompe à encre, 2 Encrier
(cloisonné pour différentes couleurs
sur un même groupe), 3 Racle,
4 Arrivée d’encre, 5 Rouleau Anilox,
6 et 8 Toucheurs, 7 Cavalier,
9 Cylindre de plaque,
10 Cylindre de blanchet (principe
blanchet/blanchet), 11 Bande,
12 Rouleau mouilleur,
13 Rouleaux de mouillage,
14 Barboteur, 15 Rampe
9
7
12
13
6
13
14
5
4
15
3
2
1
11
Les encrages courts sans
mouillage à rouleau Anilox
KBA Gravuflow et KBA
Newsflow comportent quatre
éléments fonctionnels:
• un système d’alimentation en
encre (cartouche ou pompe);
• un système de type chambre
à racle (prismatique ou tubulaire);
• un rouleau doseur en rotation
permanente (rouleau Anilox régulé en température à surface
revêtue de céramique et tramée
par lignes);
• un toucheur revêtu d’un
blanchet, du même diamètre
que le cylindre de plaque sur les
machines feuilles, ou plusieurs
petits rouleaux caoutchouc, reliés par des tables, pour l’encrage sur rotatives de presse.
Avec leurs deux racles, la
racle de travail et la contre-racle, les chambres constituent,
dans un espace extrêmement
réduit, un bac plein d’encre qui
remplit la structure lignée du
rouleau tramé et élimine par raclage l’encre en excès. Les
chambres à racle qu’utilise
KBA pour l’encrage sans vis ne
sont que partiellement comparables aux systèmes similaires
connus employés en flexographie ou sur les tours de vernissage. Les systèmes à racle à
chambre ouverte sur les machines feuilles, moins rapides, ou à
chambre tubulaire fermée alimentée par pompe sur les rotatives de presse haute vitesse ont
été spécialement mis au point
pour des encres à forte viscosité
employées en offset sans
mouillage.
Il faut bien entendu que de
tels encrages courts soient régulés en température. Tant sur
les machines feuilles que sur la
Cortina, KBA assure la régulation dans des tolérances étroites
de la température à la surface
du rouleau tramé et du cylindre
de plaque.
Facilité d’accès, simplicité d’emploi, obtention rapide de la première bonne feuille, stabilité du tirage:
Gravuflow (à gauche) et Newsflow
Une longue expérience acquise
dans les encrages courts
et le vernissage
sur machines conventionnelles
Outre son partenariat avec
Metronic, pour la conception et
le perfectionnement de l’offset
sans mouillage à encrier sans
vis, KBA peut puiser dans ses
longues années d’expérience
accumulée en particulier du fait
de l’équipement des rotatives
de presse avec des encrages
courts Anilox dans les années
90, mais aussi avec les dispositifs de vernissage par chambre
à racle montés sur les machines
offset feuilles.
Au cours de la dernière décennie, KBA a livré une vingtaine de rotatives Colora, Commander et Express soit au total
600 groupes offset humide à
encrages courts Anilox. Il
s’agissait pour les autres de rotatives typo, aujourd’hui arrêtées, ou de rotatives flexographiques de presse, toujours demandées, de la gamme Courier
ou Colormax-CIC. Les derniers
en date équipaient la nouvelle
machine flexo feuilles KBA
Corrugraph, un développement
entièrement nouveau destiné à
l’impression sur ondulé.
Le développement de la
technologie des encrages courts
a aussi bénéficié du savoir-faire
acquis dans le vernissage en
ligne en offset feuilles. Les
groupes à deux rouleaux qui
déposent une couche de vernis
d’épaisseur variable ont depuis
longtemps cédé la place aux
groupes flexo modifiés qui
transfèrent une couche de vernis exactement définie par le
volume de la prise du rouleau
tramé choisi.
Dieter Kleeberg, Georg Schneider
KBA Process
2 | 2005
15
Procédés actuels | Régulation de température par technotrans
Comment technotrans AG, de Sassenberg, maîtrise la température des rouleaux tramés
et des cylindres porte-plaques sur les machines feuilles à encrages courts
Régulation de température des encrages
L
es lois de la thermodynamique
s’appliquent
bien
entendu aussi en impression
offset:
l’énergie
cinétique
développée par l’entraînement
est convertie pour une grande
partie en chaleur du fait des
frottements extérieurs (surfaces)
et intérieurs (scission du film
d’encre, déformations). Comme
on le sait, cette chaleur exerce
une influence non négligeable
sur le processus d’impression
ainsi que sur la qualité du produit
imprimé. En effet, chaque variation de température dans le
dispositif d’encrage ou dans le
groupe imprimant se répercute
sur la rhéologie de l’encre. Des
conditions de température constantes constituent donc un
préalable indispensable pour la
reproductibilité et la haute
qualité des résultats d’impression, en particulier en offset sans
mouillage.
La conversion de l’énergie
cinétique en chaleur se produit
surtout dans trois sources:
• les rouleaux, en particulier le
cylindre d’encrier et les tables
dans les encrages conventionnels, ou le rouleau tramé dans
les encrages courts du fait du
frottement de roulement et des
efforts de poussée et de cisaillement de l’encre;
• les pignons et paliers de tous
les rouleaux et cylindres du fait
du frottement de glissement;
• le blanchet et les garnissages
en élastomère des rouleaux du
fait du foulage.
Mesures de stabilisation
de la température
La plus importante est la
régulation de la température de
l’encrage. Sur les dispositifs conventionnels, il s’agit généralement aujourd’hui d’un système à
un seul circuit qui équipe déjà en
standard toutes les rotatives
heatset. Même en offset feuilles,
il a conquis sa place. Pour l’offset
sans mouillage, c’est là un
équipement incontournable; avec
les encrages courts cependant, il
faudrait pouvoir réguler séparément chaque dispositif pour
16
KBA Process
2 | 2005
pouvoir compenser de façon optimale les écarts d’échauffement
à l’intérieur d’un groupe et entre
les divers groupes.
Dans un groupe, ces écarts
thermiques se produisent, pour
les encrages conventionnels, entre le cylindre d’encrier et les
tables tandis que sur les encrages
courts, on les constate entre le
rouleau tramé et le cylindre de
plaque. Les écarts entre les
différents groupes résultent des
disparités de réglage entre les
rouleaux, des différences dans
les flux d’encre à transporter et
des comportements spécifiques
des différentes encres.
la densité de consigne sont en
effet pilotés uniquement par le
rouleau tramé et la température,
mais que le vidage du rouleau
tramé se fait moins bien quand la
vitesse augmente, il faut compenser en augmentant la
température du rouleau tramé.
Sur un encrage long au contraire,
il convient d’augmenter la
puissance du refroidissement
pour maintenir constante la
température dans la batterie
d’encrage.
Particularités de la régulation
des encrages courts
Contrairement aux encrages
classiques où le transport de
l’encre est piloté par des
Ci-contre: Sources de chaleur
(en rouge) sur un groupe à encrage
classique
Ci-dessous: Régulation de
température localisée technotrans
beta.z à groupe externe beta.cooling
de refroidissement d’eau
L’augmentation de la vitesse
de la machine accroît aussi la
quantité de chaleur dans
l’encrage tandis que la densité
optique diminue du fait de la
moindre durée de contact entre
les cylindres. Pour garantir des
températures superficielles constantes, il faut donc que la température de l’eau de refroidissement
soit relevée au fur et à mesure de
l’accélération de la machine, en
particulier de la température du
cylindre de plaque, afin d’éviter
du voilage par exemple. Comme
sur un encrage court, le débit ou
segments et le rouleau d’encrier,
il n’existe sur les encrages courts
aucune possibilité mécanique
d’agir sur le transport de l’encre.
Seule une modification appropriée de la rhéologie de l’encre
peut y parvenir, ce qui implique
de mettre en œuvre sur la
machine elle-même une régulation de température à réaction
rapide par les rouleaux tramés.
Comme la distribution de
l’encre sur la plaque entre les
zones imprimantes et non
imprimantes dépend en premier
lieu des tensions interfaciales, le
tirant de l’encre waterless doit se
situer dans une plage déterminée.
Or le tack varie aussi avec la
température. S’il est trop fort, il
se produit des amas ou au
contraire des arrachages sur le
cylindre de blanchet. S’il est trop
bas, on risque le voilage. Quand
on sait qu’une variation d’un
degré seulement peut modifier
jusqu’à 20 % le tirant d’une
encre, la nécessité de réguler la
température de l’encrage devient
une évidence. Des paramètres de
tirage stables empêchent en effet
le voilage ou le graissage ainsi
que l’usure prématurée des
éléments imprimants. En pratique, la résolution du problème
passe par le refroidissement et la
régulation de la température du
cylindre de plaque par une
circulation d’eau comme pour le
rouleau tramé.
Ces corrélations montrent
combien la qualité et le fonctionnement du matériel de régulation de température prennent
une plus grande importance dans
les encrages courts que dans les
dispositifs classiques et constituent l’un des principaux
paramètres d’ajustement pour
piloter le processus d’impression.
Pour garantir un encrage
constant du motif, il faut donc
maintenir à une température
stable tout au long du tirage les
rouleaux tramés et les cylindres
de plaque, quels que soient la
vitesse de roulage et l’échauffement variable de la machine. Le
réglage de base de chaque
encrage dépend du support, du
type d’encre et du débit souhaité.
S’il faut modifier la densité, on
changera sur le groupe de régulation la température dans le
circuit de régulation du rouleau
tramé correspondant.
Sur les encrages courts aussi,
la température superficielle des
rouleaux est modulée ou
stabilisée par une circulation
d’eau. Comme les cylindres
porte-plaques s’échauffent moins
que les rouleaux tramés, les
plages de régulation doivent être
différentes et donc les circuits de
refroidissement distincts. Et c’est
Le dispositif de régulation de la
température intégré par technotrans
à la 74 Karat régule séparément la
température des deux cylindres
porte-plaques et les quatre rouleaux
tramés des encrages Gravuflow
conformément aux impératifs de
l’offset sans mouillage. L’arrivée de
l’eau de refroidissement est assurée
ici à partir d’un groupe installé
séparément, fourni aussi par
technotrans AG
bien ainsi que les machines
KBA/Metronic
Genius
52,
74 Karat, KBA Rapida 74 G et
KBA Cortina sont régulées en
température.
Pour maîtriser ces différents
impératifs, on utilise généralement aujourd’hui des appareils
de régulation localisée. Selon
leur type, ces systèmes se
composent d’un certain nombre
de circuits comportant chacun
une pompe de circulation, un
chauffage et une vanne de
régulation. La régulation utilise
ou bien la température de l’eau de
retour des cylindres (un critère
indirect de la température super-
ficielle des rouleaux) ou bien des
capteurs thermiques IR permettant de mesurer directement
la température superficielle des
cylindres régulés.
L’alimentation en eau des
différents appareils de régulation
localisée s’effectue à partir d’une
source externe, groupe de
refroidissement ou d’une installation existante. Une alimentation externe s’avère idéale, en
particulier pour les systèmes de
moyenne à haute puissance tels
que sur la 74 Karat et la Rapida
74 G. Sur les groupes de
régulation de moindre puissance
comme la gamme technotrans
sigma.tz pour la Genius 52, la
capacité frigorifique est générée
en interne par un appareil de
régulation intégré au groupe.
L’efficacité et la capacité
d’un dispositif de régulation de
température
dépend
pour
l’essentiel des facteurs suivants:
• architecture hydraulique du
circuit de refroidissement par eau
et type d’écoulement (turbulent
ou laminaire) dans le rouleau
tramé et le cylindre de plaque
d’une part, écart thermique entre
l’eau en circulation et la surface
des pièces parcoures par le flux;
• transport de l’énergie à
l’intérieur du rouleau tramé et du
cylindre
de
plaque
pour
permettre un échange rapide entre l’eau en circulation et la
surface des rouleaux;
• précision du système de mesure
de la température;
• précision de régulation de la
température de chaque circuit;
• vitesse de régulation de la
température
permettant
en
particulier de compenser par une
réaction rapide des paramètres
tels que la vitesse de roulage et de
d’apporter
rapidement
les
corrections de densité d’encrage;
• sûreté de fonctionnement de
l’ensemble du circuit entre le
groupe de régulation et la
machine à imprimer
C’est en particulier sur les
critères de précision de mesure,
de précision et de rapidité de
régulation de la température que
technotrans a travaillé en étroite
coopération avec KBA pour
adapter la technologie de ses
matériels aux exigences spécifiques des encrages courts sans
mouillage. Elle peut ainsi proposer des solutions parfaitement
adaptées à ce procédé.
Rouleaux à double paroi
Circulation de l’eau dans un rouleau conventionnel (en haut) et dans un
rouleau à double paroi (version actuellement courante) suivant un parcours
en forme de serpentin (en bas).
Inconvénients du rouleau conventionnel:
- grande inertie thermique du fait de l’important volume d’eau;
- écoulement laminaire (lent) à l’intérieur du rouleau, empêchant un échange
thermique optimal;
- purge d’air problématique;
- circulation aléatoire, en particulier sur rotative;
- fort gradient de température le long du rouleau.
Avantages des rouleaux à double paroi:
- moindre inertie thermique du fait du faible volume d’eau;
- écoulement turbulent (rapide) à l’intérieur du rouleau, favorisant un
échange thermique important;
- bonne circulation à écoulement forcé à l’intérieur du rouleau;
- moindre gradient de température le long du rouleau du fait de l’écoulement
plus rapide
Le système de régulation ne
suffirait pas à lui seul à satisfaire
aux impératifs de précision
exigés: la structure du rouleau
tramé et des rouleaux d’encrage
joue un rôle important dans
l’obtention d’une grande stabilité
de température sur toute la
longueur du rouleau et dans la
rapidité de réaction.
Sur les encrages conventionnels, on trouve encore
souvent des architectures simples
dans lesquelles un tube,
généralement de diamètre relativement faible, traverse la fusée
pour amener à la table d’encrage
l’eau de refroidissement qui
ressort à l’autre extrémité pour
revenir vers le côté d’arrivée en
s’écoulant à vitesse relativement
faible sur l’ensemble de la
section résiduelle. Cela vaut
mieux bien sûr que pas de
refroidissement du tout! Il n’en
reste pas moins que la faible
vitesse d’écoulement n’offre
qu’une
capacité
limitée
d’échange thermique et risque
même de conduire à des écarts
thermiques entre les côtés con-
Sur la KBA Genius 52, tous les
cylindres de plaque sont refroidis
par un circuit commun tandis que les
cinq rouleaux tramés des encrages
sans vis sont régulés par des circuits
distincts. L’eau froide est produite
par un refroidisseur intégré au
groupe de régulation technotrans
sigma.tz (Photo)
duite et entraînement ainsi qu’à
une certaine lenteur de réaction.
Il est préférable de recourir à
des versions à double paroi
comme c’est d’ores et déjà
l’habitude aujourd’hui pour les
rouleaux tramés. Du fait de la
moindre section dans la table du
rouleau, on obtient une vitesse
d’écoulement plus rapide, ce qui
se traduit par un net surcroît
d’efficacité pour l’évacuation de
la chaleur. Pour uniformiser la
température sur toute la longueur
du rouleau, on peut par exemple
prévoir une circulation de l’eau
sous forme de serpentin autour de
l’axe du cylindre.
On constate en résumé
qu’outre le refroidissement des
encrages déjà connu et livrable
en série sur pratiquement toutes
les machines, l’emploi de
systèmes supplémentaires de
régulation de température pour
les encrages courts tels que des
dispositifs localisés pour les
rouleaux tramés et pour la
régulation du cylindre de plaque
devient un équipement standard
courant pour pouvoir maîtriser
l’impression sans mouillage avec
de tels encrages.
Le choix de la configuration
à installer dépend cependant de la
machine et des conditions
d’exploitation, format, vitesse et
volume des tirages par exemple.
Andreas Harig,
directeur du département Systèmes
de refroidissement et de régulation,
technotrans AG;
Hubert Peick,
Développement des systèmes de
régulation de température,
technotrans AG
KBA Process
2 | 2005
17
Procédés actuels | Régulation de température par KBA
Comment KBA a réalisé une régulation de température, précise et à réaction rapide, pour sa rotative compacte sans vis d’encrage Cortina
Régulation de température en sans mouillage pour journaux
D
18
stable sur les rouleaux et les cylindres. On entendait alors souvent affirmer “l’optimum est
26° C!” A y regarder de plus
près, cette “vérité” sommaire
ne tient pas, du moins pas pour
chaque encrage et moins encore
pour l’encrage court Newsflow.
La température superficielle du
rouleau tramé permet en effet
d’influer sur la viscosité de
l’encre et de moduler ainsi la
quantité transférée. Quant à
celle du cylindre de plaque, elle
permet de piloter l’aptitude au
report de la plaque.
epuis l’introduction de
l’offset humide dans l’impression des journaux, le vocabulaire technique correspondant s’est enrichi de notions venues de la chimie physique et
de l’étude analytique de surfaces. La réduction de sa complexité dégage un énorme potentiel d’accroissement de l’efficience et de la prédictibilité
de ce procédé. C’est ainsi que
dans les années 70 déjà, l’offset
sans mouillage fit son entrée en
scène pour, sur la base des concepts de rotatives existant alors,
permettre d’améliorer le procédé et de faciliter la conduite.
On comprit vite qu’une gestion
appropriée de la température
des encrages et des groupes
constituait le préalable indispensable à la sûreté de fonctionnement et à la stabilité de
l’impression sans mouillage
pendant des durées prolongées.
duirent au final à la productivité et à la maturité commerciale actuelles de la Cortina.
Offset sans mouillage
à encrages courts
Nouvelles découvertes
technologiques …
Depuis le milieu des années
90, KBA travaille à la mise en
œuvre de l’offset sans eau
mouillage avec des encrages
courts (Gravuflow, Newsflow).
Ce développement repose sur
les enseignements accumulés
depuis 1989 en technologie offset humide Anilox. C’est en
1995 que débuta le développement de la machine offset numérique sans mouillage 74
Karat à encrage Gravuflow. La
coopération avec de grands fabricants d’encres et les investigations technologies menées en
interne montrèrent très vite la
nécessité d’optimiser l’asservissement de la températures.
A la fin des années 90, avec
la KBA Cortina et ses encrages
sans vis Newsflow, les projets
de transposition de l’offset sans
mouillage à l’impression coldset des journaux parvenaient à
maturité. Des études technologiques menées avec l’industrie
des encres aboutirent à divers
perfectionnements qui con-
Alors que sur de nombreuses machines à encrage conventionnel l’absence d’eau fut considérée comme une extension
ou une option, la 74 Karat, la
Rapida 74 G et la Cortina furent
d’entrée de jeu conçues exclusivement pour l’offset sans
mouillage. En coopération systématique avec des fabricants
d’encres et de plaques de premier plan, il importait de s’assurer de la validité du procédé.
Les avantages de la technologie
KBA Process
2 | 2005
Fig. 1: Page de commande de la STC au pupitre Cortina. Les courbes de
régulation enregistrées pour chaque rouleau tramé et chaque cylindre de
plaque peuvent être corrigées séparément les unes des autres en cliquant avec
la souris ou le crayon lumineux, tolérances comprises. Les points d’appui sont
les températures de consigne définies pour certaines vitesses
d‘encrage Gravuflow pour les
machines feuilles et Newsflow
pour la rotative de presse Cortina ne tardèrent à se faire jour.
Dans un encrage court, compact, à l’architecture simple, il
est en effet plus facile de stabiliser les températures. Des innovations comme les peignes à
réglage automatique donnent
aussi d’autant mieux leur mesure que l’environnement est
stable. Eelles contribuent en
outre à réduire les apports énergétiques inutiles.
L’expériences acquises en
offset sans mouillage avec des
encrages longs avaient longtemps appris à considérer
comme prioritaire le maintien
d’une température de surface
Fig. 2: Modulation par rampe de la température superficielle d’un rouleau
tramé ( paliers de +3° C, +4° C, –5° C, +5° C, –7° C et +7° C). On voit là
aussi de nouveau un temps inévitable dû aux parcours de l’eau. Les processus
représentés ont eu lieu sur un rouleau tramé immobile, à une température
ambiante de 22° C. Les couleurs ont les significations suivantes: température
superficielle (consigne: rouge foncé, réelle: bleu foncé), température de
l’arrivée de l’eau de refroidissement bleu clair
… et nouvelles exigences
en impression haute vitesse
des journaux
Sur la Cortina qui tourne
comparativement bien plus vite
que les machines feuilles, ces
deux températures superficielles sont automatiquement modulées en fonction de la vitesse
de la rotative. Pour pouvoir imprimer des produits vendables
dès le démarrage, il est indispensable de pratiquer un asservissement hautement dynamique des températures, pratiquement synchrone à la vitesse machine. Le même principe vaut
également en sens inverse pour
l’arrêt progressif de la rotative.
Le spécialiste appréciera toute
la difficulté qu’il peut y avoir à
faire passer en 90 s un rouleau
tramé d’environ 100 kg, voire
ou plus selon le format, à une
température d’environ 10° C
supérieure ou inférieure. Pour
le cylindre porte-plaques, l’élévation de température (ou la
diminution à l’arrêt de la
machine) est moins importante,
mais sa masse correspond à
plusieurs fois celle du rouleau
tramé. Pour faciliter le travail
du conducteur au quotidien, ces
températures sont enregistrées
dans le pupitre de commande,
un peu comme les courbes
d’asservissement du mouillage
en offset humide (Fig. 1).
Des valeurs typiques de
l’asservissement de la tempéra-
Fig. 3: Thermographies d’un
rouleau tramé: en haut, images
prises au ralenti; en bas, images à
20 000 tr./h. L’ensemble des deux
vues juxtaposées sur une même ligne
restituent l’image du rouleau
complet: l’angle de prise de vue
obligeait en effet à prendre deux
images. On reconnaît clairement les
chambres à racles. On distingue par
la coloration rouge l’élévation de la
température des racles qui
accompagne la montée en vitesse. La
température est uniforme sur toute la
longueur du rouleau dans toutes les
conditions de service
ture ont été déterminées pour
les encres employées. Ce qui,
d’un côté, permet de réguler la
densité sur toute la longueur du
cylindre, s’avère d’un autre
côté un handicap quand il s’agit
de la constance de la densité sur
toute la laize. Sachant cela, des
fenêtres de variation ont été définies à l’intérieur desquelles la
régulation est autorisée à fluctuer. L’obtention de ces fenêtres
est assurée par la technologie
STC (Surface Temperature
Control) mise en œuvre dans
les groupes de régulation.
La figure 3 représente des
thermographies d’un rouleau
tramé qui illustrent la grande
précision de cette technologie
de régulation thermique. Tandis
que pour les images du haut la
Cortina tourne au ralenti, les
images du bas ont été prises à
une vitesse de 20 000 tr./h. On
voit nettement l’uniformité de
la température sur toute la laize
et combien la température de
l’encre est indépendante de
celle de la racle qui augmente
rapidement avec la vitesse. La
caméra utilisée n’a toutefois
permis de représenter le rouleau tramé que sous forme de
deux vues juxtaposées.
Fig. 4: Apports et pertes de chaleur dans un encrage sans vis sans mouillage
Début du flux d’encre
Sources de chaleur
Pompe à encre – 400 W
(frottement de l’encre
dû à la viscosité)
Racle 1 mW/mm2
(frottement)
Toucheur (baladé)
(frottement du caoutchouc
dû à la viscosité)
Pertes de chaleur
Parois de l’encrier,
Surface de l’encre
(conduction /convexion)
Rouleau tramé régulé
en température
–0,7 mW/mm2,
Flux d’air
–0,3 mW/mm2
Toucheurs)
(frottement du caoutchouc
dû à la viscosité)
Convexion d’air
Blanchet
– 500 à 1000 W/m2
(frottement du caoutchouc
dû à la viscosité)
Cylindre porte-plaques
régulé en température
Papier
(si TPapier > TEncre)
Principes de la maîtrise
technologique de la
régulation de température
L’une des tâches importantes consistait à définir en théorie quels étaient les paramètres
(température, débit) qu’il convenait de moduler, et dans quelles plages, pour pouvoir satisfaire les impératifs présents et
futurs en matière de formats et
de vitesses sur la Cortina. Il
s’agissait pour ce faire de comprendre le détail non seulement
de la puissance apportée (encrage, foulage des blanchets)
mais aussi les mécanismes
d’évacuation de la chaleur
(transport par le papier, réservoir de chaleur constitué par la
rotative elle-même, convexion,
rayonnement) (Fig. 4). Il s’ensuivit que, les conditions techniques limites (aucune température au-dessous du point de
rosée, comportement à la chaleur des encres, rôle joué par la
température dans le transfert de
l’encre) étant prises en compte,
il convenait de stabiliser les
températures
superficielles
dans des plages définies.
La solution technique privilégiée par KBA mise sur le
transfert de la chaleur par un liquide à l’intérieur du rouleau
tramé et du cylindre de plaques.
D’autres solutions comme le
soufflage d’air paraissent intéressantes aussi au premier
abord car elles agissent directement sur la surface mais, comparées à celle de l’eau, la capacité thermique de l’air est très
faible. Pour transporter la
même quantité de chaleur
qu’un litre d’eau, il faut environ
3,4 m3 d’air sec (voir la démonstration). Il aurait donc
fallu travailler avec des températures plus basses et des flux
importants. Les basses températures auraient entraîné de la
condensation, très préjudiciable à la machine (casses papier
par chute de gouttes d’eau,
rouille, gouttes d’eau dans une
rotative “sans mouillage”). Et
les importants flux d’air
auraient rapidement représenté
une limite physique difficile à
surmonter techniquement.
Optimisation hydro- et thermodynamique de l’architecture
Le principe étant choisi,
tout restait à faire! Le contrôle
et la régulation de la température superficielle (STC) ne pouvaient à eux seuls assurer un asservissement hautement dynamique de la température. Il convenait encore d’optimiser aussi
les composants en interaction et
de les adapter exactement les
uns aux autres. L’un des objectifs majeurs visait à ne pas faire
de la STC une “machine dévoreuse d’énergie”. Par rapport
aux principes de régulation
couramment employés dans
l’imprimerie, il s’agissait
Démonstration
Capacités thermiques c:
ceau = 1,0 kcal/kg·K et cair = 0,241 kcal/kg·K
Papier
(si TPapier > TEncre)
Fin du flux d’encre
Densités :
Eau = 1,0 kg/l et
Air
= 1,2·10-3 kg/l
Des produits
ceau · eau = 1,0 kcal/l·K et cair · air = 2,9·10-4 kcal/l·K
on tire le rapport
1,0 / 2,9·10-4 soit 3,448 m3 air sec / 1 l eau
KBA Process
2 | 2005
19
Procédés actuels | Régulation de température par KBA
d’abord de diminuer les capacités caloriques et les caractéristiques de transfert thermique des
rouleaux et cylindres concernés, de façon à réduire les pertes et les temps d’échanges. Un
autre gain fut obtenu en découplant dans une large mesure les
capacités thermiques actives et
passives. Grâce à un ensemble
de modifications structurelles,
le transfert thermique du rouleau tramé à été amélioré d’un
facteur trois tandis que sa capacité thermique était divisée par
six. Dans le même temps, on
doublait le débit, ce qui augmentait notablement la dynamique.
Pour la STC, dont le rôle
consiste à obtenir, à l’intérieur
d’une tolérance précisément
définie ou dans une durée déterminée, la température superficielle souhaitée à partir de l’eau
de refroidissement ou de
réchauffage fournie, on découvrit de nouveaux potentiels
d’amélioration. A commencer
par l’optimisation de la section
pour réduire les pertes de
charge jusqu’à l’optimisation
du parcours, procurant en
même temps une meilleure accessibilité. Le choix de pompes
et de vannes de régulation appropriées apporta de nouvelles
améliorations par rapport à
l’état de la technique déjà atteint. La figure 5 représente le
groupe de régulation tel qu’il
est déjà utilisé sur les premières
rotatives de production Cortina.
Optimisation de la régulation
et de la commande/contrôle
La refonte du principe appliqué aux rouleaux tramés,
Fig. 5: Vue en 3D (côté conduite) de
l’unité de régulation. A gauche et à
droite se trouvent les modules de
base d’eau de réchauffage et de
refroidissement, et, au centre, trois
sous-ensembles de quatre circuits
chacun pour la régulation des
rouleaux tramés et des cylindres
porte-plaques. Elle renferme en
outre trois coffrets électriques et
quatre réservoirs compensateurs de
pression
20
KBA Process
2 | 2005
Fig. 6: Schéma d’un circuit de
régulation de la température pour
rouleau tramé ou cylindre de plaque
On reconnaît dans l’armoire (TCU)
le circuit intérieur qui alimente le
rouleau ou le cylindre, et deux
circuits extérieurs qui fournissent
l’eau de réchauffage (HW) et de
refroidissement (CW);
[1] Commande HW/CW;
[2] Dosage de la quantité à injecter.
Pour économiser l’énergie, le retour
de l’eau s’effectue séparément
suivant les circuits d’alimentation
Fig. 7 –En haut: Modulation par rampe de ∆D = –5° C de la
température à la surface du rouleau tramé: on remarque
nettement l’inévitable retard dû au parcours de l’eau dans les
quelques 10 m de conduite. Ce temps de parcours constitue
une difficulté particulière pour la régulation: malgré ce temps
mort, il convient en effet d’obtenir un comportement
pratiquement exempt d’oscillations sans ralentir pour autant
le système. Et pourtant, la température réelle (en bleu) suit de
très près la température de consigne (en rouge) (en jaune,
index du rouleau tramé)
– En bas: L’image rend compte du même processus, mesuré
avec une caméra infrarouge à balayage de 128 pixels de
mesure de température sur la longueur du rouleau tramé. Les
deux échelles de temps ont été harmonisées et synchronisées
entre elles. Comme la mesure à l’arrêt des cylindres a été
effectuée pratiquement en marche à vide thermique, la pente
dans la courbe de température sur toute la longueur du
rouleau provient ici pour l’essentiel du temps de parcours de
l’eau sous la surface du rouleau et qui dure quelques secondes
aux cylindres de plaque et à la
STC constitua le fondement
d’une régulation hautement
dynamique. L’analyse de la
grille quantitative des débits
nécessaires aux capteurs Pt100
et IR et l’étude des rapports dynamiques permit de clarifier ce
que l’on attendait du système
de régulation. Une STC compte
au total douze circuits de régulation par tour imprimante dont
le comportement peut varier
fortement en fonction des conditions de roulage. L’un de ces
circuits est représenté à la figure 6. La régulation hautement dynamique simultanée
implique de systèmes fonctionnant en temps réel, avec sûreté
et fiabilité. KBA a choisi pour
ce faire un partenaire disposant
d’un remarquable savoir-faire
dans des systèmes technologiques complexes en ingénierie
lourde et en régulation.
Alors que la régulation a
pour rôle de mettre les surfaces
des rouleaux tramés et des cylindres de plaques à la température exactement appropriée aux
conditions de service, l’aspect
commande/contrôle
permet
d’améliorer encore le potentiel
de progression en efficience.
Ainsi, la mesure de la température ambiante permet de piloter
les températures d’arrivée de
façon à ne générer que les valeurs strictement nécessaires,
car le refroidissement inutile
des fluides augmente le coût
d’exploitation. De plus, compte
tenu de la longueur du parcours, il est possible de relever
la température de l’eau de refroidissement. Ces deux mesures conduisent à des économies
notables d’énergie: dans de
nombreuses conditions de service, l’énergie dépensée à évacuer la chaleur dégagée peut
ainsi être réduite à seulement
5 %.
La figure 7 illustre le fonctionnement parfait de ce principe de régulation. On voit en
haut le changement de tempéra-
ture de –5° C, piloté par rampe,
à la surface du rouleau tramé
(refroidissement
de
5°)
L’image au dessous représente
l’analyse du même processus
avec une caméra IR à balayage
sur toute la longueur du rouleau
tramé.
Concept pour l’ingénierie
La mise en œuvre du principe sous forme industrielle
comporte une STC modulaire
qui garantit une structure standardisée, parfaitement contrôlable après montage final. La
sélection des composants a dû
être optimisée pour l’emploi en
imprimeries de façon à assurer
un niveau maximum possible
de disponibilité.
La STC se compose
aujourd’hui de trois modules:
les deux éléments de base que
sont l’eau de refroidissement et
l’eau de chauffage et les régulations, de structures identiques
pour les rouleaux tramés et les
cylindres porte-plaques (Fig.5).
Les trois sous-ensembles de
quatre circuits chacun, soit
douze au total, servent à l’asservissement de la température
des huit encrages, c’est-à-dire
des rouleaux tramés, et des quatre cylindres de plaques d’une
tour de huit Cortina. Les cylindres de plaques d’une même
couleur sont regroupés dans un
seul circuit. Une unité centrale
de régulation en temps réel gère
l’ensemble de la STC; les trois
coffrets électriques abritent,
outre l’unité de régulation, les
blocs d’E/S pour les pompes,
les vannes et les capteurs.
Pour faciliter les contrôles
réguliers et le petit entretien,
tous les composants concernés
sont aisément accessibles par
l’avant. On a également pensé à
prendre en compte les différentes possibilités d’alimentation
en eau chaude et froide selon
les conditions d’installation sur
site.
La disponibilité parmi
les priorités
Pour garantir la disponibilité, on a d’une part choisi des
composants capables de fournir
Fig. 8: Modulation de la température à la surface du rouleau tramé pendant le roulage jusqu’à 25 000 tr./h sur
Cortina: compte tenu des courbes de température spécifiées au pupitre, la température superficielle de consigne en
vigueur est calculée en ligne en fonction de la vitesse. Jusqu’à ce que les 25 000 tr./h soient atteints, une élévation de
température de près de 10° C est générée et compensée en permanence par la régulation rapide. Pendant l’accélération
et la décélération, la Cortina continue de produire sans gâche. Les couleurs signifient: rouge foncé: température
superficielle de consigne; bleu foncé: température superficielle réelle; vitesse: noir; index du rouleau tramé: jaune
Fig. 9: Accélération de la Cortina jusqu’à 35 000 tr./h et modulation de la température à la surface du rouleau tramé
selon une courbe de régulation: On utilise ici une encre qui a besoin d’une plus faible variation thermique à chaque
changement de vitesse. Malgré la progression de près de 40 % de la vitesse par rapport au cas de la Fig. 8, il suffit ici
d’une élévation de la température globale de seulement 5 % de moins. Le relevé montre en outre qu’après une
intervention manuelle du conducteur par crayon lumineux au pupitre 4ºmin environ après obtention de la haute vitesse
de roulage, la consigne de la température superficielle a été abaissée de 0,4° C. Cette petite correction isolée est mise
en œuvre en un minimum de temps par la régulation. Voir Fig 8 pour la signification des couleurs
des informations sur leur état
ou dont l’état peut être surveillé, et d’autre part les circuits ont été conçus de façon à
ce qu’en cas de défaillance, le
circuit voisin puisse toujours
prendre le relais en appliquant
des paramètres par défaut distincts et adaptés à ce cas. Il est
prévu en outre que toute la STC
puisse, en mode secours, assumer la fonction d’une STC voisine défaillante. Quand il
n’existe pas de STC voisine, on
emploie par exemple une double pompe. Cette architecture à
plusieurs niveaux procure une
grande disponibilité tout en
préservant la rentabilité. Les
capteurs absolus Pt100 utilisés,
éprouvés à des millions
d’exemplaires dans le monde,
peuvent être remplacés sans
étalonnage préalable et sans
ouvrir le circuit de régulation.
C’est le développement
d’un concept de régulation de
température avec ses nombreux
détails qui a permis de faire
progresser considérablement
les performances accessibles
par ce procédé; il constitue la
base de l’exploitation économique de la Cortina. Il se traduit
aussi par le dépôt d’un grand
nombre de demandes de brevets. Il existe encore d’autres
potentiels qui pourront être dé-
gagés par la prise en compte de
concepts énergétiques intégrés
dans l’étude des locaux de l’imprimerie de façon à utiliser activement la chaleur générée par
le processus.
Dr. Matthias Müller, KBA
Dr. Karl Schaschek,
directeur des recherches, KBA
KBA Process
2 | 2005
21
Procédés actuels| Gravuflow et Newsflow
Gravuflow sur KBA Rapida 74 G et 74 Karat
Les encrages KBA Gravuflow et Newsflow
D
’un principe révolutionnaire, l’encrage Gravuflow a d’abord
été développé pour la 74 Karat. Il y a si bien fait ses preuves
qu’il a pu ensuite être modifié pour être implanté sur des machines
offset feuilles de la gamme Rapida. Son toucheur se caractérise par
exemple par une structure particulière: il porte un blanchet prébarré destiné en tout premier lieu à améliorer l’impression des
Schéma ci-contre et
photo ci-dessous:
En position de
travail, la chambre à
racle est raccordée à
l’alimentation en
encre par cartouche;
la racle et la contreracle sont
appliquées avec une
pression définie sur
le rouleau tramé
Schéma ci-contre: Avant le
début du lavage automatique,
la chambre à racle peut être
rapidement basculée en
position de nettoyage,
l’alimentation en encre étant
interrompue automatiquement
aplats. Il présente en outre l’avantage de pouvoir être facilement
changé en cas de détérioration ou d’usure. Le cylindre de blanchet
des 74 Karat et Rapida 74 G est équipé lui d’un blanchet barré conventionnel tandis que la Genius est dotée de blanchets à dos métallique.
Tous les rouleaux tramés et tous les
cylindres porte-plaques peuvent être
régulés précisément en température
séparément les uns des autres. Les
échanges thermiques et la régulation
sont assurés par un échangeur externe.
Bien que la possibilité de faire varier
délibérément des paramètres définis
n’aille pas dans le sens d’une
standardisation d’une production de
qualité, le conducteur conserve
exceptionnellement la faculté de
moduler la viscosité de l’encre et donc
la densité en jouant sur la température.
Une telle intervention peut présenter
par exemple un intérêt pour
uniformiser la densité d’encrage sur
toute la longueur du rouleau tramé
quand la surface du papier présente
différents niveaux d’absorption
A chaque révolution, la chambre à racle et le rouleau tramé assurent le
transfert régulier d’un film d’encre directement sur le rouleau toucheur à
simple développement
Newsflow sur KBA Cortina
C
haque encrage Newsflow est équipé de
son
propre
moteur.
Comme sur les Gravuflow, le rouleau tramé et le
cylindre porte-plaques sont
régulés en température,
mais pas l’encrier. Cette
régulation thermique réagit pratiquement en temps réel. Le cylindre de blanchets porte deux
blanchets à dos métallique, montés dans un système à minigorge –
exactement sur le même principe que pour la petite Genius 52.
22
KBA Process
2 | 2005
Grâce à leur faible encombrement, les encrages Newsflow trouvent quand
même leur place dans l’architecture compacte de la „tour de huit“ de la KBA
Cortina (ci-contre) où ils restent en même temps d’un accès particulièrement
facile (ci-dessus)
Rouleaux tramés de toute dernière génération
L
es encrages courts Gravuflow et Newsflow KBA fonctionnant
sans mouillage mettent en œuvre des rouleaux spécialement
développés à cet effet. Leur surface céramique en oxyde de chrome
offre une extrême résistance à l’abrasion, et résiste donc longtemps
au frottement de la chambre à racle. Un rouleau tramé de Cortina
est conçu pour une durée de vie d’environ 200 à 300 millions de
tours: il dure donc plusieurs années.
Après d’importantes batteries de tests et d’essais en pratique,
aux alvéoles isolés que l’on connaît sur les rouleaux Anilox conventionnels, KBA a préféré un motif à hachures, c’est-à-dire sous
forme d’un seul sillon sans fin, gravé en hélice, au laser, dans la
surface céramique.
A titre comparatif:
Vue au microscope
des alvéoles gravés
au laser d’un
rouleau Anilox
(Photo: Praxair)
Vue au microscope des sillons des rouleaux tramés. Les ponts entre les
impacts de laser apparaissent nettement, le fond des sillons se dessinant
moins nettement et moins claires
(Photos: Zecher)
La quantité d’encre transférable par un rouleau tramé est constante et uniforme sur toute la largeur du format. Si le conducteur
souhaite déposer plus ou moins d’encre, il ne peut jouer que sur la
température. En cas de variation de température, l’encre réagit en
effet par une modification de sa viscosité. A une température plus
élevée, la viscosité est plus faible et le rouleau transfère une plus
grande quantité d’encre. C’est ce principe qui est également utilisé
pour les changements de vitesse importants. Au démarrage, quand
la Cortina accélère jusqu’à la vitesse de roulage, elle est en mesure
de compenser l’éventuelle chute d’encrage due à l’accroissement
de la vitesse par une régulation automatique de la température, à
réponse très rapide, asservie à la vitesse. On peut moduler de même
la densité pour l’impression de différents types de papiers.
Ce qui se passe à l’intérieur du rouleau tramé est tout aussi important que ce qui se passe en surface. Et plus il est gros, plus la
situation devient critique. Pour pouvoir réguler la température du
rouleau tramé Newsflow de la KBA Cortina, il a donc fallu trouver
de nouvelles structures garantissant une réaction aussi rapide que
possible. C’est pourquoi chaque rouleau tramé peut être régulé en
température séparément des autres.
Comparaison des ponts entre
sillons et alvéoles obtenus par
lasers YAG et CO2 . Un laser
YAG, dix fois plus fin, permet
d’approcher la forme en U
pratiquement idéale qui, compte tenu de son vidage complet, garantit la
reproductibilité de la quantité d’encre transférée. Avec la forme en calotte
pointue générée par laser CO2 le vidage reste généralement incomplet
(schéma: Praxair)
Vue dans les éléments imprimants de la Genius 52: les rouleaux tramés
(ici gris et vert) el les toucheurs ont le même développement que les cylindres
de plaque et blanchet. Le montage par des paliers sans jeu dans des glissières
des quatre constituants de l’élément imprimant permet de changer très
rapidement le rouleau tramé si nécessaire. Le réglage des rouleaux d’encrage
n’est plus indispensable sur la Genius 52
KBA Process
2 | 2005
23
Consommables | Plaques imprimantes
Matières des formes imprimantes:
tour d’horizon du marché
Il suffit de faire un tour d’horizon des fournisseurs et des matières
zones non imprimantes. Elles se distinguent par la structure des cou-
proposées pour les formes imprimantes pour comprendre que les uti-
ches, le mode de gravure ainsi que par le procédé et l’importance du
lisateurs souhaitent plus de choix. Toutes les plaques spéciales pour
traitement ultérieur. Pour ce qui est de la gravure, il est clair que la
offset sans mouillage ont en commun d’utiliser la silicone pour les
tendance est au CTP!
Ne pas comparer les prix
mais les coûts!
Vue d’ensemble des plaques (rigides et souples) actuellement disponibles pour l’offset sans mouillage dont
l’emploi n’est pas limité à une certaine marque de machines à imprimer
(KPG Scorpion n’est disponible qu’en Amérique du Nord)
S
oyons clairs: du fait de
leur revêtement silicone,
les plaques offset sans
mouillage sont plus chères que
les plaques pour offset humide.
C’est là un argument que se
plaisent toujours à avancer les
détracteurs de l’offset sans
mouillage. Dans de nombreux
cas pourtant, et particulier pour
les tirages courts, l’impression
avec des plaques offset sans
mouillage s’avère pourtant plus
avantageuse. Les sceptiques
oublient en effet que les économies d’eau et d’additifs de
mouillage, la disparition du travail de réglage, de contrôle et
d’entretien lié aux dispositifs
de mouillage ainsi que la réduction drastique de la gâche font
plus que compenser le surcoût à
l’achat. Surtout, avec l’emploi
d’encrages courts sans vis,
l’offset sans mouillage autorise
un niveau supérieur de standardisation en salle des presses et
en prépresse, ce qui en
moyenne, à la longue, se traduit
aussi par un standard de qualité
plus élevé, reproductible à tout
moment.
Seule une progression
des ventes peut
faire baisser les prix
Il n’est pourtant pas inutile
de parler du prix. Un prix plus
bas est bien sûr souhaité par les
clients, les sceptiques et les
fournisseurs de machines à imprimer. C’est précisément dans
ce domaine que, grâce à une
coopération étroite entre KBA
24
KBA Process
2 | 2005
Insolation UV analogique
à copie positive
–
Creo
KPG
–
Presstek –
Toray
TAP-HG2 (1)
à copie négative
–
–
–
TAN-E (1)
développement humide +rinçage
chimique + à l’eau
Creo
–
KPG
X54 Scorpion/Scorpion+
Presstek –
–
Toray
TAC-RG5/RL7 (1)
–
TAPH-G2 (1)
TAPD-G1 (1)
TAPD-G3 (1)
TAPD-G5 (1)
TAN-E (1)
Gravure numérique laser thermique
Format maxi
écriture négative seulement
Clarus WL (2)
X54 Scorpion/Scorpion+
PEARLdry/+ (1, 2), ProFire Digital Media (2)
TAC-RG5/RL7 (1), TAC-W2 (1)
00 (A3+, 460 x 340 mm)
4 (A0–, à 1152 mm de large)
4 (A0–, 813 x 1118 mm)
7B (1240 x 1610 mm)
Ablation + nettoyage
Exemplaires
à l’eau seulement
–
à sec
30.000 (F)
Clarus WL (2)
100.000 (F, H, C)
–
20.000(2)–100.000(1) (F)
–
PEARLdry/PEARLdry+ (1, 2)
20.000 (F)
–
ProFire Digital Media (2)
100.000 (F, H, C)
–
–
200.000 (F, H, C)?
TAC-W2 (1)
–
100.000–200.000 (F)
–
–
150.000–300.000 (F, H)
–
–
200.000–500.000 (H)
–
–
400.000–1.000.000 (H)
–
–
300.000–500.000 (F, H)
–
–
Type: (1) Plaques aluminium, (2) Film polyester en bobine; Destination: (F) offset feuilles, (H) heatset, (C) coldset avec CTP
et des fabricants de plaques
(Toray, Presstek, Kodak Polychrome), de remarquables progrès ont été accomplis aussi ces
dernières années. Certes, les
lois du marché font que le prix
devrait continuer à baisser du
fait d’un plus grand nombre de
fournisseurs et de types de plaques, et d’une progression de la
demande. Aujourd’hui déjà, les
quelques fournisseurs n’exploitent pas leur position dominante comme on pourrait le
croire. Les prix plus élevés
s’expliquent bien plus par des
coûts de fabrication supérieurs
(le couchage silicone représente une opération supplémentaire sur une chaîne de fabrication spécifique) et par la charge
encore de l’offset sans insuffiLa Creo Clarus WL
à ablation
présentée à la
dernière drupa est
disponible depuis
début 2005. Dans
un premier temps,
elle ne sera
proposée qu’en
bobines sur dos
polyester;
autrement dit,
elle convient sur
46 Karat
sante des chaînes de production
des plaques sans mouillage.
Il n’est pas si facile de simplifier le procédé complexe de
couchage par polymère et silicone résistant aux rayures. Une
baisse des prix n’est donc possible que par une plus large diffusion de l’offset sans
mouillage et une progression
drastique des ventes de plaques. Pour les fournisseurs de
plaques, l’offset sans mouillage
ne représente encore qu’un
marché de niche. On ne saurait
pourtant qualifier de particulièrement tournée vers l’écoute
des clients et vers l’avenir la
stratégie de certaines entreprises qui ont mis au point et testé
avec succès leurs propres plaques sans mouillage, dont chez
KBA, alors qu’elles font trop
peu pour la diffusion de l’offset
sans mouillage et conditionnent
leur entrée sur ce marché à une
consommation minimum de 10
millions de m2 par an. Cette vi-
sion purement axée sur les volumes est peu compatible avec
l’image de grands fournisseurs
qui se définissent et se présentent volontiers comme des partenaires novateurs des imprimeurs. Tous les fabricants d’en-
cres ont en revanche compris
que l’offset sans mouillage va
devenir à moyen terme un marché porteur et ils investissent
dans une extension en conséquence de leur gamme de produits.
Développement chimique en plusieurs étapes pour plaques CTP sans
mouillage Kodak Polychrome Graphics et Toray Industries: [1] prétraitement;
[2] développement; [3] post-traitement (encrage des zones imprimantes);
[4] nettoyage des restes de produits chimiques ( option)
(schéma: Toray)
Toujours moins de
fabricants de plaques
Le nombre des fournisseurs
de plaques conventionnelles ou
CTP pour offset humide diminue lui aussi d’année en année.
C’est ainsi qu’en 2004 Agfa a
racheté le groupe italien Lastra
qui avait lui-même acquis en
2002 le département plaques de
Western-Lithotech appartenant
à Mitsubishi Chemical. Avec
ses plaques en bobines, Fujifilm s’adresse jusqu’ici à un
seul constructeur de machines à
imprimer. Et le reste des entre-
Structures et principes des plaques
Toray Waterless – à gauche, le type
négatif (analogique: TAN; CTP:
TAC) et, à droite, le type positif TAP
à titre de comparaison.
A) Structure d’une plaque
présensibilisée telle qu’elle est
livrée: feuille de protection
transparente [1]; couche de
caoutchouc silicone [2]; couche
polymère sensible au rayonnement
[3] (analogique: sensible aux UV;
numérique: thermosensible); couche
adhésive (primer) [4]; dos
aluminium [5].
B) Insolation à travers la feuille de
protection [1] et document à copier
[6] (TAN: négatif, TAP: diapositive),
sur la TAC (CTP sans document) un
laser thermique grave les zones
imprimantes à travers la feuille de
protection. Tandis que sur les
plaques analogiques et les plaques
négatives numériques, le
rayonnement affaiblit l’adhérence
entre la silicone [2] et le polymère
[3], il la renforce au contraire sur
une plaque positive.
C) Après pelage de la feuille de
protection, commence le traitement
chimique. Sur la plaque négative,
une solution de prétraitement
désensibilise d’abord le polymère
ainsi que les zones non insolées [7]
pour renforcer d’adhérence
(symbolisée par des croix) entre [2]
et [3]. Au cours du développement
chimique, la silicone est ensuite
décollée des zones insolées [8] et
éliminée par brosses rotatives sous
arrosage à l’eau. – Sur la plaque
positive, les liaisons entre [2] et [3]
ont déjà été renforcées à l’étape B
dans les zones insolées [8] de sorte
que le développement chimique peut
commencer. Dans les zones non
insolées [7], la silicone continue de
se détacher: elle est éliminée par
brosses rotatives sous arrosage à
l’eau. A l’exception de la TAC-W2
présentée à la drupa 2004 pour un
développement uniquement à l’eau,
toutes les plaques de type TAN, TACR et TAP nécessitent un posttraitement qui sert à encrer les zones
imprimantes avec des petites brosses
rotatives. Dans l’avant dernière
section, des paires de rouleaux
essoreurs éliminent les restes de
produits chimiques. La plaque est
enfin séchée par flux d’air. Un
gommage, comme sur les plaques
pour offset humide, n’est pas
nécessaire.
D) Les plaques prêtes à imprimer
présentent maintenant des zones non
imprimantes (repoussant l’encre) [9]
en silicone et des zones imprimantes
(amoureuses de l’encre [10] en
polymère.
E) A l’impression, seules les zones
imprimantes sont recouvertes d’un
film d’encre [11].
prises aux activités mondiales Creo, KPG, Presstek et Toray proposent déjà des plaques sans
mouillage, même si ce n’est pas
partout. Agfa et Fujifilm pourraient ainsi venir les rejoindre
en tant que nouveaux acteurs
mondiaux tandis qu’on peut
KBA Process
2 | 2005
25
Consommables | Plaques imprimantes
s’attendre à ce que les fournisseurs actuels élargissent encore
à moyen terme leur gamme de
plaques vers une adaptation à
l’offset feuilles, à l’heatset et au
coldset ainsi qu’à des applications spéciales UV sans
mouillage.
Plaques analogiques à
développement humide
de Toray: TAP et TAN-E
maturité actuelle. Toray Industries est une entreprise japonaise spécialisée dans la fabrication de polymères. Dans ce
groupe, le secteur des plaques
ne jouait jusqu’ici qu’un rôle
subalterne. Il convient donc
d’apprécier d’autant plus que
Toray entretienne un laboratoire de recherches spécial et
son investissement récent dans
une nouvelle ligne de fabrica-
tion qui porte ainsi sa capacité
annuelle d’environ 6 actuellement à 18 millions de m2 de
plaques sans mouillage.
C’est de Toray et de ses
grands distributeurs tels Marks3zet et Schneidler que sont venues et que viennent les impulsions décisives pour la diffusion de l’offset sans mouillage.
Après l’échec de la driographie
3M aux Etats-Unis, et devant le
La plaque Toray Waterless
est le classique de l’offset sans
mouillage. Elle repose sur des
brevets Dry-Plate de 3M, mais
c’est Toray qui l’a amenée à la
Structure et principe de la plaque ablative Presstek PEARLdry: le laser
infrarouge [1] génère un élément imprimant, point de trame par ex. [2] en
gravant, à travers la couche de silicone [3] qu’elle détruit au passage, la
couche imprimante [4] composée d’un polymère thermosensible en contact
avec le dos de la plaque [6]. La couche polymère qui deviendra imprimante
est ainsi mise à nu
(Source: Presstek)
Presstek est le pionnier de l’ablation
par laser. Les plaques PEARLdry
existent avec dos aluminium (cicontre) et avec substrat polyester
sous forme de film en bobine (cidessous). Les plaques alu peuvent
être insolées sur presse dans la 74
Karat et hors presse sur imageuses
thermiques tandis que les films en
bobines sont destinés à la gravure
sur presse, comme la 46 Karat
(Photos: Presstek)
26
KBA Process
2 | 2005
succès de sa renaissance au Japon, le “Pays du soleil levant”
est depuis plus de vingt ans leader de l’offset sans mouillage.
Nulle part au monde, le pourcentage des imprimeries qui
produisent totalement ou partiellement sans mouillage n’est
aussi élevé. La Japan Waterless
Printing Association (JWPA)
compte une centaines de membres! A gravure analogique ou
numérique, le succès mondial
de la plaque Toray Waterless repose entre autres sur sa polyvalence puisqu’elle est utilisable
en offset feuilles, en l’heatset
magazines, en coldset pour les
journaux ainsi que pour les
plastiques et étiquettes avec des
encres UV.
Toray est le seul fabricant à
proposer encore des plaques
sans mouillage analogiques: la
TAP à copie positive et la TANE à copie négative, à manipuler
toutes deux en lumière jaune.
Du fait du volume habituel des
tirages en offset feuilles, la
TAPH-G2 est, à côté de la
TAN-E, la plaque sans
mouillage analogique la plus
courante. Les versions TAPD,
plus stables, sont surtout employées sur rotatives.
La tendance est au CTP
Comme en offset conventionnel, en offset sans mouillage aussi la gravure sur CTP
(Computer-to-Plate) progresse
inexorablement. Cette tendance
ne s’explique pas seulement par
l’équipement croissant des
entreprises graphiques en
imageuses thermiques, mais
aussi par le choix de nombreux
entreprises d’impression et de
prépresse d’employer des machines offset à gravure intégrée
(74 Karat et 46 Karat ou Heidelberg Quickmaster DI par
ex.). Dans le secteur de l’offset
sans mouillage, les plaques
analogiques continuent de représenter une part importante
mais en diminution constante.
D’une part Toray propose ellemême des alternatives numériques et d’autre part tous les
autres produits concurrents
sont destinés à la gravure numérique. Même les matières
encore en développement seront faites pour CTP.
Compte tenu de la matière,
seule la gravure thermique sur
CTP convient aux plaques offset sans mouillage, ce qui ne
présente pas d’inconvénients:
stabilité de la gravure sans
sous- ni surexposition, netteté
uniforme et fonctionnement en
lumière du jour constituent les
principaux
avantages
de
l’imageuse. Quatre fabricants
de plaques proposent actuellement sur le marché des matières et des matériels pour gravure hors et sur machine: Creo,
KPG, Presstek et Toray. Un cinquième produit – Saphira
Caleidoplate 46 mis au point en
commun par Fuji Photo Film et
Heidelberg et disponible uniquement auprès de Heidelberg–
à système Smart Spooling de
dévidage/rembobinage à format variable est lié à l’emploi
sur la Heidelberg Quickmaster
DI 46-4.
Spéculations et perspectives
D’autres plaques à l’avenir
Comme on l’a vu, certains fabricants de plaques s’intéressent pour l’essentiel à
d’autres priorités que le développement du marché de l’offset sans mouillage.
Ainsi, KPG a toujours l’intention pour l’instant de ne fournir que le marché
nord-américain, conformément à une décision surtout d’ordre commercial qui
pourrait pourtant être révisée à tout moment. Quant à Creo, elle ne se prononce
pas sur l’éventualité d’une extension commerciale de la technologie ClarusWL aux plaques à dos aluminium, et si oui, ne dit rien de sa dénomination. La
faisabilité a déjà été validée par des tests: on peut espérer un aboutissement.
Creo s’attache prioritairement à parfaire sa plaque alu sans développement
Clarus PL, également présentée à la drupa 2004 mais destinée à l’offset humide.
Il est douteux que Fujifilm fournisse aussi un jour le film ablatif Saphira
Caleidoplate pour d’autres machines que la Quickmaster DI de Heidelberg.
Cela dépend de la situation créée par les contrats et les brevets. Outre le partenaire au développement que fut Heidelberg, Presstek pourrait aussi
avoir voix au chapitre car cette
affaire vient toucher des brevets et le
marché OEM PEARLdry.
Agfa poursuit ses recherches
dans le domaine des plaques sans
mouillage susceptibles d’être gravées sur CTP par laser thermique;
elle a déjà exécuté des essais d’impression en coopération avec KBA.
Il n’existe pourtant aucun projet
concret pour un lancement sur le
marché car, selon les estimations
d’Agfa, les débouchés actuellement
prévisibles n’autorisent pas encore
le lancement d’une production qui se
justifierait économiquement. “Quand
le moment sera venu”, comme les
responsables le laissent entendre,
Agfa aura un produit prêt à sortir de
ses tiroirs. D’autres technologies polymère reposant sur la gravure laser,
à savoir le changement de phase
comme avec la plaque ThermolitePlus ou la fusion de particules
thermofixables comme la plaque
:Azura, semblent inappropriées pour
une mise en œuvre en pratique car la
silicone reste actuellement incontournable en offset sans mouillage. Sur ces
deux plaques pour offset humide, le laser thermique confère des propriétés
oléophiles aux zones imprimantes, et ce, sans le moindre développement.
Il ne faudrait pas perdre de vue les plaques pour offset humide. Comme on
l’a déjà vu dans cette publication, leur emploi en offset sans mouillage est tout
à fait possible en utilisant des encres SFI de Flint Ink qui ne sont pourtant pas
encore parvenues à leur maturité d’exploitation en pratique. On pourrait aussi
parfaitement envisager leur emploi même dans les encrages Gravuflow de la 74
Karat et de la Rapida 74 G et, sous réserve d’une formulation pour le coldset,
également dans les encrages Newsflow de la Cortina. Cette solution économi-
Toutes ces matières sans
mouillage pour CTP ont en
commun de pouvoir être utilisées en lumière du jour et gravées en écriture négative, ce qui
signifie que, lors de la gravure,
le laser impacte les futures zones imprimantes: ou bien le laser infrarouge détruit la couche
superficielle de silicone (ablation) ou bien il facilite au moins
son élimination aisée par un
processus chimique ultérieur.
Creo, Fujifilm/Heidelberg et
Presstek fournissent des plaques ablatives tandis que celles
KPG et Toray doivent être développées en humide.
Plaque CTWP à développement
humide de KPG: X54 Scorpion
C’est en 1994 que Kodak
Polychrome Graphics (KPG)
lançait sous le nom de “Computer-to-Waterless-Plate”
(CTWP) le procédé de gravure
de la première plaque sans
mouillage CTP à développement chimique. Cette première
plaque thermique sans mouillage ne nécessitait pas de film
de protection de la couche silicone. Sa version perfectionnée
fut présentée à Graph Expo
2002 sous le nom de Scorpion.
Pour des raisons de marketing,
quement séduisante présente cependant deux inconvénients: d’une part, au lieu
d’être tributaire de quelques producteurs de plaques, l’imprimeur dépendrait
alors d’un seul fabricant d’encres; d’autre part, la qualité d’impression des plaques conventionnelles soutient mal la comparaison avec l’extrême piqué et le
faible engraissement du point des plaques silicone.
Autres technologies pour formes imprimantes
Encore pure spéculation: la plaque offset effaçable et réinscriptible! Il n’existe
pour l’instant encore aucun matériau approprié susceptible de faire fluctuer au
gré de l’utilisateur leurs propriétés oléophiles et oléophobes. De façon générale, les spécialistes estiment qu’une telle plaque n’est pas réalisable car les
processus de polymérisation ne sont pas réversibles; d’autres matières paraissent encore moins utilisables. Si elle devait pourtant voir le jour, la plaque sans
mouillage ne serait pas loin: il suffirait en effet de maîtriser les propriétés
oléophiles du matériau sans se préoccuper de sa mouillabilité à l’eau.
De toute façon, quand on en sera là,
l’offset humide aura sans doute disparu!
Ce n’est pas en vue d’une réutilisation permanente du matériau de
la plaque qu’Agfa et MAN Roland
interprètent actuellement l’effacement et la nouvelle gravure. Ce que
la Litespeed d’Agfa („version
pulvérisable“ sans support de la
Thermolite Plus) et la technologie
DICO (“Digital Changeover” [changement numérique de travail]) de
MAN Roland réalisent sous le terme
d’“effacement” est l’élimination
complète de la matière de la forme
imprimante pour laisser place à un
nouveau cycle de gravure qui commence par le dépôt du matériau
liquide constitutif de la forme imprimante directement sur le “cylindre
de plaque”. Aucun de ces deux procédés, qui diffèrent surtout par la
réaction de gravure – changement de
phase pour l’un, transfert par ablation au laser pour l’autre – ne peut se
passer de liquide de mouillage pour
l’impression.
Contrairement à ce procédé statique, les procédés dynamiques partent
d’un autre principe. Il s’agit ici en effet de générer non pas des formes imprimantes physiquement robustes mais actives seulement temporairement. Ce
sont les machines d’impression numérique de HP Indigo qui se rapprochent le
plus de l’offset sans mouillage. L’“encre”, un toner liquide du nom de “Elektro
Ink” se répartit suivant un profil de charge électrostatique à la surface du tambour photoconducteur d’où il est transféré sur le support à imprimer via un
blanchet. Elektro Ink présente une consistance pâteuse et ne devient imprimable qu’avec l’ajout d’une huile.
(Photo: Presstek)
KPG ne distribue jusqu’ici les
plaques
thermiques
sans
mouillage X54 Scorpion et X54
Scorpion Plus qu’en Amérique
du Nord. L’équipement de la
KBA Cortina qui était installée
chez reiff à Offenburg s’inscrivait dans le cadre d’un accord
portant sur des essais pilotes et
non pas sur une distribution.
Du fait de la nécessité du
développement humide, la
Scorpion n’est fabriquée qu’en
matière pour CTP à graver hors
machine. Elle peut être traitée
avec les mêmes développeuses
et produits chimiques qu’une
TAC ou qu’une plaque négative
analogique Toray (TAN). Du
fait de leur similitude de comportement en matière d’engraissement du point, il est possible d’utiliser en même temps
des plaques dorées Scorpion
avec les plaques vertes Toray
sur une machine à imprimer car
la structure comparable de leurs
couches les rend compatibles.
Pour diminuer l’adhérence
de la silicone sur la couche polymère thermosensible sousjacente, la Scorpion nécessite
du laser une énergie de 170 mJ/
cm2 dans le spectre infrarouge
de 800 à 850 nm, dans l’idéal
830 nm. Tous les teintes sont
KBA Process
2 | 2005
27
Consommables | Plaques imprimantes
Imageuses et modules convenant à la gravure CTP de plaques sans mouillage
(Sans garantie d’exactitude, d’exhaustivité, de disponibilité! Certains systèmes utilisés ne sont plus commercialisés.)
Systéme
Principe
Agfa
Tambour extérieur
Acento E/S
Tambour intérieur
Galileo TS/T
Tambour intérieur
Galileo Talant
Tambour extérieur
Xcalibur 45/VLF50/60/70/80
Creo
Tambour extérieur
Lotem 400/800/800II
Lotem 400/800/800II Quantum Tambour extérieur
Magnus VLF
Tambour extérieur
Creo-Laserkopf
Module embarqué
Trendsetter 800/800II/VLF
Tambour extérieur
Trends. 400/800/800II Quantum Tambour extérieur
Trendsetter News
Tambour extérieur
Duoyuan
DYCTP 600II
Tambour extérieur
DYCTP 800I
Tambour extérieur
Fuji Photo Film
Tambour extérieur
Luxel T-6000 CTP
Tambour extérieur
Luxel T-9000 CTP
Tambour extérieur
Luxel T-9800 CTP
Tambour extérieur
Ultima
Heidelberg
Tambour extérieur
Suprasetter 74/105
Tambour extérieur
Topsetter 74/P102
Kodak Polychrome Graphics
Banc plat
Newsetter TH 100/180
Krause Biagosch
Tambour intérieur
LaserStar LS 110/140/170/200
Lithotech
Tambour extérieur
Andromeda A540/750/1300
Tambour extérieur
Andromeda Z750
Lüscher
Brevet tambour in.
XPose! 75/130/160/180/190
Brevet tambour in.
simultanXPose! 130
Presstek
Tambour extérieur
Dimension 200/400/800
Tambour extérieur
Dimension 200/400 Excel
Module embarqué
Pearl/ProFire
Module embarqué
ProFire Excel
Module embarqué
SureFire
Sack
Tambour extérieur
CTP-0900
Tambour extérieur
CTP-1300
Screen Media Technology (Dainippon Screen)
Tambour extérieur
PlateRite PT-R4100/4300
PlateRite PT-R8000/8100/8600 Tambour extérieur
Tambour extérieur
PlateRite PT-R8800
Tambour extérieur
Ultima 16000/32000Z/32000
spécialement pour journaux
restituées jusqu’à 200 lpi
(80 L/cm) et entre 2 et 98 %
seulement jusqu’à 300 lpi (120
L/cm) avec un spot laser de
20 µm.
Plaques CTP à développement
humide de Toray: TAC-RG5/RL7
et TAC-W2
La Toray TAC-RG5 est déjà
le quatrième stade de développement de la famille de plaques
CTP thermiques japonaises
TAC à développement chimique. En 1999 était lancée la
TAC-JG5; la TAC-CG5 offrait
déjà une meilleure résistance
aux rayures et une mesurabilité
optique améliorée. La TACUG5 qui suivit fut créditée d’un
large potentiel de développement. Une nouvelle fois, une
amélioration de la résistance
aux rayures et de la tenue ainsi
28
KBA Process
2 | 2005
Laser thermique
Résolution
maximale (dpi)
Format maximum
de plaque (mm)
Diodes
Nd:YAG
Nd:YAG (ablation)
Dioden + GLV ou solide
3600
3600
2400
2400
1130 x 820
1130 x 820
1130 x 820
1160 x 820 à 2030 x 1475
Diodes
Diodes SQUAREspot
Diodes
Dioded/d.SQUAREspot (abl.)
Diodes
Diodes SQUAREspot
Diodes SQUAREspot
3556
2540
2400
2540 ou 3556
2400
2400
1200, opt. 2400
622 x 750 à 905 x 1130
622 x 750 à 905 x 1130
2108 x 1600
quelconque
838 x 1118 à 1473 x 2032
838 x 762 à 838 x 1118
660 x 960
solide
solide
n. c.
n. c.
4 poses
8 poses
Diodes
Diodes
Diodes + GLV
Diodes + GLV
4000
4000
2540
2540
830 x 645
1160 x 940
1160 x 940
2124 x 1270
Diodes IDS
Diodes
2540
4000
750 x 680 à 1140 x 930
660 x 830 à 1160 x 940
Diodes
1270
650 x 960
Nd:YAG
2540 à 3810
820 x 1050 à 1380 x 2000
Nd:YAG ou diodes
Nd:YAG
3810
1270
675 x 540 à 840 x 1050
657 x 750
Diodes
Diodes
2400
5080
760 x 650 à 2050 x 1500
1130 x 950
Diodes ProFire-II (ablation)
D. ProFire-Image-plus (ablation)
Diodes (ablation)
Diodes Image-plus (ablation)
Diodes (1064 nm, ablation aussi)
2540
2540
2540
2540
2540
500 x 530 à 813 x 1118
500 x 530 à 680 x 780
jusqu’à 2 poses en largeur
jusqu’à 2 poses en largeur
jusqu’à 2 poses en largeur
Diodes
Nd:YAG (ablation)
4000
3810
900 x 745
1300 x 650
Diodes
Diodes
Diodes + GLV
Diodes + GLV
4000
4000
2540
2540
830 x 645
1160 x 940
1160 x 940
1470 x 1165 à 2382 x 1276
que l’absence de limitations de
lisibilité optique par des lecteurs de plaques vinrent caractériser la TAC-RG5. Les imprimeries peuvent aussi commander la TAC-RG5 sans feuille de
protection: c’est alors la désignation TAC-RL7 qui figure
sur l’emballage.
Comme la Scorpion de
KPG, la TAC-RG5 de Toray
peut être gravée dans toutes les
imageuses thermiques. Elle
peut restituer complètement la
gamme de tons jusqu’à une
trame de 200 lpi (80 L/cm), les
spots laser sont gravés avec
précision jusqu’à 10 µm. Selon
les conditions d’impression
(machine feuilles, rotative, type
de papier), la tenue varie aujourd’hui de 100 000 à 150 000.
KBA estime toutefois qu’il subsiste encore des potentiels notables pour augmenter cette te-
nue.
Le lancement de la TACW2, prévu pour début 2006, apportera une importante simplification du développement.
Comparé aux plaques TAC
connues, avec la TAC-W2 le
travail de développement se réduit à un brossage à l’eau suivi
d’un séchage. Le laser d’insolation thermique devra se situer
entre 150 et 200 mJ/cm2 à environ 830 nm et sa résolution
pourra atteindre jusqu’à 4500
dpi. La tenue sera majorée
d’environ 50 % en moyenne.
Plaques ablatives CTP de
Presstek: PEARLdry et ProFire
Digital Media
Presstek est le pionnier de
la gravure CTP On-press
qu’elle a fait protéger sous la
marque DI (“Direct Imaging”).
Alors qu’au début elles fonctionnaient encore par électroérosion, les têtes ProFire et
Pearl ont été équipées plus tard
de lasers provoquant une ablation thermique. Tête de gravure
standard de la 46 Karat, ProFire
offre une résolution maximale
de 2540 dpi pour un spot laser
minimum de 21 µm, mais peut
aussi graver au choix à 1270
dpi avec un spot de 28 µm.
Les plaques ablatives
PEARLdry/PEARLdry
plus
ont été adaptées à ce matériel.
Elles sont employées avec dos
aluminium sur 74 Karat et sous
forme de film à substrat polyester sur 46 Karat. L’ablation par
laser détruit la silicone adhérant
à la couche polymère thermosensible sous-jacente et met
ainsi à nu la couche polymère
qui retient l’encre. Les résidus
sont évacués par voie mécanique. Comme pour les plaques
Toray et KPG à développement
humide, sur les plaques Presstek les zones imprimantes sont
également situées légèrement
en creux par rapport à la silicone subsistante.
Depuis 2004, il existe une
version perfectionnée de la tête
de gravure ProFire, la ProFire
Excel qui travaille toujours
avec une résolution de 2540 dpi
mais qui, avec son spot laser de
16 µm, peut maintenant générer
des trames plus fines (jusqu’à
120 L/cm ou 300 lpi) et des trames aléatoires. Elle est commercialisée aussi bien dans la
série d’imageuse Dimension de
Presstek que sous forme OEM
pour machines offset sans
mouillage à gravure directe DI,
en particulier en tant que nouvelle option pour la 46 Karat
qui devient ainsi la 46
KaratPLUS. La tête ProFire Excel
implique l’emploi des nouvelles plaques ablatives ProFire
Digital Media livrées en films
et dont la tenue atteint, comme
les précédents films polyester,
jusqu’à 20 000 exemplaires.
Plaque ablative CTP de Creo:
Clarus WL
Creo est le leader des CTP
Mesures optiques sur plaques sans mouillage
L
’avènement du Computerto-Plate (CTP) a également supprimé un objet de mesure bien pratique: le film. Il
suffisait d’un simple densitomètre mesurant par transparence pour définir exactement
sur une barre de contrôle figurant sur le film la restitution des
valeurs de tramé. C’était nécessaire pour d’une part linéariser
la configuration RIP –
flasheuse, et d’autre part pour
barre de contrôle. Un densitomètre couleur à réflexion saisit
au contraire la plaque dans son
ensemble et, à partir de l’affaiblissement lumineux, détermine une valeur de gris qu’il
convertit en une valeur de
tramé. Plus précise encore,
l’analyse planimétrique des
lecteurs de plaque: les contours
des éléments tramés sont reconnus par un grossissement au
microscope et évalués comme
certains du fait de l’extrême
brillance des zones non imprimantes. Ce brillant est dû d’une
part au pouvoir réfléchissant du
dos aluminium, des couches de
primaire, de polymère et de silicone dont l’ensemble lui confère par ailleurs sa teinte dorée
caractéristique. Même un densitomètre couleur à filtre de polarisation ne fournit pas de mesures exploitables. La solution
de secours pratiquée jusqu’ici
Images de visualisation et d’analyse de champs tramés à 50 % sur plaque aluminium sans mouillage KPG Scorpion,
Toray RL7 et Presstek PEARLdry (de g. à dr.), enregistrées sur appareil TECHKON DMS 910 et calculées par logiciel
DMS Pro
respecter les courbes caractéristiques de restitution et pour
contrôler l’engraissement du
point. Pour savoir si la plaque
se situait dans la plage d’insolation souhaitée, il suffisait de vérifier visuellement un champ
précis sur la plaque.
Sans film, il faut maintenant mesurer la plaque pour régler la configuration RIPimageuse. On utilise pour ce
faire des appareils de mesure
dont le capteur de la caméra enregistre chaque champ de la
étant imprimants à partir d’un
certain seuil de luminosité. On
peut ainsi déterminer le taux effectif de couverture.
Toutes les plaques sans
mouillage n’autorisent pourtant
pas l’emploi d’appareils de mesure. Outre les plaques sans
mouillage insolées en analogique et qui, du fait de la mesure
sur le film, n’ont pas besoin
être adaptées à la lecture optique, les plaques CTP, et en particulier les KPG Scorpion, posent à cet égard des problèmes
consistait à graver des plaques
thermiques offset humide, à les
mesurer et à transposer les
courbes caractéristiques “au
feeling” pour l’insolation des
plaques sans mouillage.
Toray avait déjà réussi avec
sa TAC-CG5 à améliorer la
mesurabilité et même avec sa
TAC-RG5/RL7 à permettre
vraiment l’emploi d’appareils
de mesure. La solution du problème s’avéra résider dans la
couche de primaire qui assure
l’adhérence du polymère sur le
thermiques. Les deux technologies de gravure employées se
distinguent par la netteté susceptible d’être obtenue sur les
bords des pixels. La technologie standard peut graver à des
résolutions variables en continu
de 1524 à 2400 dpi (Trendsetter) ou 3556 dpi (Lotem) et
utilise un spot laser réductible
jusqu’à 14 µm. Sa technologie
SQUAREspot permet de générer des bords d’une extrême
netteté ainsi que la seconde génération de la trame aléatoire
Creo Staccato à l’aide d’un spot
laser d’une finesse jusqu’à 10
µm avec une résolution de 2400
ou 2540 dpi. Pour les journaux,
Creo fournit un SQUAREspot
spécial de seulement 1200 dpi.
Comme Presstek, Creo
fournit également des modules
pour gravure embarquée. Sur la
74 Karat, les têtes laser Creo
gravent à 2540 dpi avec un spot
de 15 µm. L’entrée de Creo sur
le marché des plaques est encore relativement récente: à la
drupa 2004, elle présentait la
Clarus WL qu’elle a lancée sur
le marché début 2005. Il s’agit
d’une plaque CTP On-Press à
dos aluminium. On conféra à
cet adhésif des propriétés entravant la réflexion de sorte qu’il
affaiblit
notablement
la
rétroréflexion de la surface aluminium. Cet éclat métallique
étant inhibé, le brillant de la silicone ne perturbe plus du tout
le résultat de la mesure.
Parmi les plaques ablatives,
la PEARLdry de Presstek offrit
d’emblée une bonne mesurabilité: ni la couche de silicone
ni le polymère mis à nu ne posèrent de problèmes de brillance. D’une part la couche
thermosensible sous la silicone
empêche toute réflexion et
d’autre part le polymère oléophile sur l’aluminium disperse
la lumière réfléchie; et quand
un substrat polyester remplace
l’aluminium, il ne se produit
aucune réflexion gênante. Indépendamment du fait qu’il
s’agisse de technologies CTP à
écriture négative, les contrastes
entre la silicone non imprimante et le polymère imprimant restitués sous la forme
d’image de prévisualisation affichée par le système sont décisifs pour le mode de mesure :
• Toray TAC: Zones imprimantes vert foncé, silicone vert clair
(image positive) – mesure et
analyse en mode positif;
• Presstek PEARLdry: Zones
imprimantes argent clair, silicone foncé, (image négative) –
mesure et analyse en mode négatif;
Faute de respecter cette règle,
les résultats de mesure seront
erronés.
dos polyester, adaptée aux têtes
de gravure thermique laser
fonctionnant sur le principe de
l’ablation. La plaque noire
Creo Clarus WL diffère cependant quelque peu par sa structure de la PEARLdry de
Presstek. Selon Creo, sur la
Clarus WL l’ablation provoque
très peu de résidus. Avec une
tenue atteignant les 30 000
KBA Process
2 | 2005
29
Consommables | Plaques imprimantes
Ci-contre: La 46 KaratPLUS – ici sur le stand Presstek de la drupa 2004 – est
dotée des nouvelles unités de gravure Presstek ProFire Excel et utilise les
nouvelles plaques films ablatives en bobines ProFire Digital Media
(Photo: Stein)
Ci-dessous: Une Toray TAC dans un changeur semi-automatique SPC de
KBA Rapida 74 G sur le stand marks-3zet de la drupa
(Photo: Kleeberg)
Depuis la drupa 2004, la technologie GLV
(grating light valve) est livrable pour la gamme
d’imageuses thermiques Agfa Xcalibur
(Photo: Agfa)
exemplaires, la Clarus WL
s’avère sous cet angle aussi représenter une alternative aux
films PEARLdry de Presstek
jusque là sans concurrence.
La Clarus WL est livrée en
bobines correspondant à 28 à
35 plaques selon le type de machine. Elle ne peut donc être
mise en œuvre que sur des machines à dispositif de dévidage/
rembobinage automatique dans
le cylindre de plaque comme la
46 Karat et autres machines dérivées de la Ryobi 3404 DI ainsi
que sur la Quickmaster DI 46-4
de Heidelberg et la Dominant
DI/CDI d’Adast avec ses versions OEM américaines.
L’emploi de la Clarus WL
se limite donc pour le moment à
30
KBA Process
2 | 2005
Imageuse thermique Creo Trendsetter VLF grand
format fortement automatisée à résolution de
2400 dpi
(Photo: Kleeberg)
des têtes laser Presstek. Celles
de Creo ne sont en effet présentes que sur des machines offset
de plus grand format, utilisant
en outre des plaques aluminium
comme la 74 Karat et la Rapida
74 G. Creo travaille toutefois
déjà à de tels développements
et présentera certainement
bientôt des plaques aluminium
correspondantes d’une tenue
notablement supérieure.
Des imageuses CTP
appropriées
Seules les imageuses thermiques sont appropriées à la
gravure numérique des plaques
offset sans mouillage. Pourtant,
l’utilisateur n’a pas beaucoup le
A la drupa 2004, Presstek présentait le
CTP Dimension 400 pour la première fois en
technologie ProFire Excel
(Photo: Kleeberg)
choix car, en règle générale, les
fabricants certifient le système
concerné pour l’insolation de
certaines plaques et pas pour
d’autres. Les plaques se distinguent en effet surtout les unes
des autres par l’énergie nécessaire à leur gravure. Pour les
plaques sans mouillage, l’intensité d’insolation diffère fortement d’un type à l’autre car les
plaques ablatives nécessitent
plus d’énergie que celles à développement chimique. Des lasers configurés pour des plaques “normales” risquent ainsi
de ne pas graver des plaques
ablatives. Ces dernières impliquent en plus l’élimination des
résidus au cours d’un processus
de nettoyage après gravure. In-
versement, des lasers puissants
risquent d’insoler avec une telle
intensité des plaques à développement chimique, qu’un lavage
à l’eau peut suffire en lieu et
place du révélateur chimique.
C’est le cas par exemple des
plaques TAC-RG5/RL7 de
Toray dans des imageuses Dimension de Presstek. Côté
imageuse, il convient de s’assurer que les fragiles plaques sans
mouillage ne risquent pas
d’être rayées au cours de la manutention et du transport automatiques.
Dieter Kleeberg
Consommables | Encres waterless
Il existe maintenant des encres
pour offset sans mouillage pour
les mêmes applications qu’en
offset humide. De façon générale, elles élargissent également
Encres waterless:
spécificités et variété
l’éventail des possibilités de l’offset et ouvrent ainsi de nouvelles
pistes aux imprimeurs. En coopérant étroitement avec des fabricants d’encres dans le cadre du
perfectionnement de la technologie novatrice de l’encrage court,
KBA apporte une importante
contribution au développement
de la technologie des encres
waterless.
Une offre très ouverte
A
côté des plaques et de
la technologie des encrages avec leur régulation en température, les encres constituent le troisième
composant essentiel du principe de l’offset sans mouillage.
Heureusement, les fabricants
d’encres waterless sont nettement plus nombreux que ceux
qui produisent des plaques. Les
différentes séries d’encres présentent donc des propriétés diverses qui ouvrent une intéressante palette d’applications aux
imprimeurs. A cela s’ajoute
l’assistance technique, déjà
L’emploi de cartouches d’encre à changement rapide fait
partie intégrante du concept de commodité d’utilisation de
la 74 Karat
(Photos: KBA, Kleeberg)
proverbiale, des fabricants
d’encres qui mettent à disposition des clients des formulations ou des modifications personnalisées. Et cela vaut aussi
pour l’offset sans mouillage.
Chez KBA, on ne tarit pas
d’éloges sur la coopération apportée par les fabricants d’encres, en particulier pour le développement de la rotative de
presse Cortina. Avec l’offset
sans mouillage coldset, tous
s’aventuraient en effet en terra
incognita.
Tendance aux substituts
d’huile de silicone …
La formulation d’encres
waterless modernes n’a depuis
longtemps plus rien de banal.
Pour pouvoir répondre aux exigences croissantes d’imprimabilité et de qualité d’impression, il y a beau temps qu’il ne
suffit plus aux fabricants d’encres de prendre dans leur
gamme des encres pour offset
humide et d’y ajouter de l’huile
de silicone. La plupart du
temps, leurs chimistes mettent
au point des formulations dédiées à l’offset sans mouillage.
L’emploi d’huile ou de dérivés de silicone comme simple
additif à une encre pour offset
humide ou comme élément de
base d’une encre dédiée à l’offset sans mouillage représente le
moyen le plus simple d’obtenir
un agent séparateur qui empêche l’encre d’adhérer sur les
zones en silicone. Comme on
l’a vu précédemment au chapitre “Recherche d’une adéquation optimale entre les encres,
les plaques et les autres matières” avec la théorie WFBL
(“weakfluid boundary layer”
[couche interfaciale à faible
tension], les encres waterless
nécessitent un agent séparateur
Quatre bonnes raisons de remplacer l’huile de silicone
Epple aniva est une gamme d’encres
qui se caractérise par un espace
chromatique accru par rapport à la
gamme européenne. En offset sans
mouillage, seuls les utilisateurs de
46 Karat ont accès à la
pigmentation aniva
(Source: Epple)
1. L’huile de silicone n’adhère pratiquement sur rien. En excès dans l’encre, elle peut même rendre oléophobes
les zones imprimantes en polymère. Au final, trop d’huile silicone risque de porter préjudice à la stabilité du
processus dans l’encrage et de produire l’effet inverse de celui souhaité.
2. Si l’huile silicone n’accroche pas sur les surfaces, elle peut en revanche les pénétrer. Alors que ce phénomène
souhaité pour les zones non imprimantes de silicone sur la plaque (l’huile sature la silicone et forme une couche
limite assurant la séparation), il pose des problèmes pour les rouleaux caoutchouc et les blanchets. Même quand
l’encre n’a pas reçu „trop“ d’huile silicone, il se produit pourtant au fil du temps à un „siliconage“ du caoutchouc comme disent les conducteurs. A chaque tirage avec de l’encre contenant de l’huile silicone, il subsiste,
même après lavage du caoutchouc, des résidus d’huile qui gênent la scission de l’encre car il se forme une
couche oléophobe d’huile de silicone à la surface du caoutchouc. Le siliconage ne devient vraiment gênant qu’à
l’occasion d’un changement d’encre.
3. L’huile de silicone masque la glutinosité de l’encre, c’est-à-dire la relation entre le tirant, ou la tendance à
provoquer des arrachements, et le comportement en pile. Comme elle recouvre les molécules d’encre à la surface du film scindé ou transféré, il n’est plus possible de déterminer la véritable glutinosité de l’encre, même par
des essais spéciaux. On risque donc d’avoir des surprises désagréables sous forme d’arrachements, de salissures
ou de collage en pile.
4. L’huile de silicone peut être préjudiciable à la qualité de l’ennoblissement. Cela vaut surtout pour les encres
waterless séchant par oxydation, mais aussi sous UV. L’huile de silicone empêche une adhérence stable de la
couche de vernis ou du film de pelliculage, du film de contre-collage ou de gaufrage sur le film d’encre.
KBA Process
2 | 2005
31
Consommables | Encres waterless
jouant le rôle de liquide de
mouillage. Non combustible et
dépourvue de tendance au gommage, avec sa viscosité indépendante des changements de
température, l’huile de silicone
assume très bien cette fonction.
Pourtant, les fabricants recherchent très activement des
substituts à l’huile de silicone,
et ce, pour des raisons purement techniques et non pas écologiques (voir encadré page
31). Le choix de l’agent séparateur représente aujourd’hui un
élément déterminant du savoirfaire, généralement conservé
jalousement comme “secret de
fabrication”. L’imprimeur n’a
donc pas à se préoccuper de la
teneur de l’encre en huile de silicone. Il lui incombe seulement de respecter exactement
les consignes d’utilisation figurant sur l’étiquette de la boîte.
Pour choisir l’encre waterless,
il importe de vérifier pour quels
supports et pour quels modes
d’ennoblissement elle est appropriée et pour lesquels elle ne
convient pas. Les arguments
avancés par les détracteurs de
l’offset sans mouillage et fondés sur des inconvénients de
l’huile de silicone n’ont donc
plus aucun fondement!
L’option impression sur plastique de la 74 Karat et de la
Rapida 74 G exploite la série d’encres Toracard TF de
Zeller+Gmelin qui a déjà fait ses preuves sur la Genius 52
(Photo: Kleeberg)
Chez Vignold, à Essen, Stephan Vanlent, imprimeur Karat,
et ses collaborateurs ont mis au point pour KBA une
armoire à atmosphère d’azote qui permet de garder les
encres fraîches pendant la nuit dans les encriers de la
74 Karat
(Photo: Stein)
Encres waterless
pour l’offset feuilles
… et à d’autres solutions
encore plus écologiques
La suppression du liquide
de mouillage fait à elle seule de
l’offset sans mouillage un procédé d’impression écologiquement intéressant. Plus encore:
comme depuis des années déjà
en offset humide, il existe
maintenant, au moins pour les
feuilles, également des formulations d’encres pour offset
sans mouillage à base d’huiles
végétales. Il faut donc se réjouir
que les imprimeurs de feuilles
en offset sans mouillage puissent eux aussi utiliser des ressources renouvelables. On n’en
est toutefois pas encore là pour
l’impression sans mouillage
des journaux.
Autre solution qui contribue à renforcer encore la compatibilité avec l’environnement
de l’offset sans mouillage: les
encres lavables à l’eau qui
32
KBA Process
2 | 2005
Sur la KBA Rapida 74 G aussi, les encrages Gravuflow sont alimentés par des
cartouches faciles à manipuler
(Photo: KBA)
autorisent l’emploi de produits
de nettoyage pour rouleaux et
blanchets à base d’eau et non
pas de solvants ce qui supprime
complètement l’émission de
COV (composés organiques
volatils) sur la machine.
SunChemical est pionnier de
cette technologie sur le marché
des encres waterless. A la drupa
2000, le plus grand fabricant
d’encres du monde avait présenté sous la dénomination Instant Dry le lavage à l’eau sur
une Quickmaster DI de Heidelberg. Depuis, SunChemical a
fait connaître sous les noms de
Irodry W2 et DriLith W2 les
encres waterless lavables à
l’eau qui présentent en outre
l’intérêt de dispenser du poudrage tout en permettant pour-
tant de passer rapidement à la
finition. Le papier imprimé est
en outre facilement désencrable
ce qui n’est assez souvent pas le
cas des encres lavables à l’eau.
A l’Ifra Expo 2003 de Leipzig, KBA a conclu avec
SunChemical un contrat de recherche et de développement
dans le domaine des encres
coldset lavables à l’eau qui
porte en particulier sur une exclusivité de coopération de trois
ans dans le cadre du projet Cortina pour le lequel Sun
Chemical met au point et perfectionne la gamme d’encres
Shark W. Cette encre est une
version lavable à l’eau de la
Shark C, une encre coldset lavable avec un produit contenant
des solvants.
C’est pour l’offset feuilles
que l’offre d’encres de ce type
est à la fois la plus variée et la
plus vaste. A partir du 4 poses
(50 x 70 cm), les encres
waterless pour offset feuilles
sont généralement fournies
semi-fraîches et, dans des formulations spéciales, parfois
adaptées aussi ou bien à la
retiration ou bien au séchage
rapide. Elles sèchent par oxydation et pénétration ou bien
sous UV. Elles peuvent imprimer des papiers brillants ou
couchés mat ainsi que des supports non absorbants tels que
des films plastique ou métallisés.
C’est là le champ d’application de toutes les machines
KBA Rapida à régulation de
température, et donc aussi la
Rapida 74 G ainsi que la 74
Karat à gravure directe. Faisant
exception par leur format, il
faut même y ajouter la KBA
Genius 52 et la Metronic
Genius 52 UV, car ces machines sont les seules en petit format à disposer d’une régulation
de température précise et performante.
L’offset feuilles constitue la
vitrine de l’offset sans mouillage en produisant les travaux
les plus difficiles avec une qualité insurpassable. C’est là que
l’offset sans mouillage peut
jouer sur tous les registres et,
combiné aux trames aléatoires
ou aux gammes HiFi-Color et
de tons directs, obtenir de superbes résultats. Haute brillance, extrême netteté des détails, homogénéité des aplats et
constance rigoureuse de la qualité représentent ses principaux
atouts. Certaines gammes d’encres se distinguent en outre en
offrant la possibilité de passer
rapidement à la finition des
feuilles, comme par exemple
les Novaless Power Dry de
K+E: leur temps de pénétration
a pu être abaissé sous les 2 min
et celui de la formation d’un
film résistant au massicot à 20
min, soit dans les deux cas à
25 % des temps habituels.
Le plus important pour
l’impression avec des encres
UV et sur des supports non absorbants, c’est de respecter les
consignes d’utilisation. Il est
recommandé en outre d’effectuer des essais d’impression
quand on associe pour la première fois certaines séries d’encres à des matériaux critiques.
Les encres UV waterless peu-
A l’Ifra Expo 2003, KBA a conclu avec SunChemical un contrat triennal
exclusif de développement de la gamme d’encres coldset Shark W lavables à
l’eau pour la KBA Cortina. De g. à dr.: Klaus Schmidt, directeur général du
marketing KBA; Michael Griem, Corporate Vice President SunChemical;
Claus Bolza-Schünemann, vice-président du directoire KBA; Wes William
Lucas, Chairman, president et CEO SunChemical Corporation; Felipe
Mellado, Corporate Vice President Marketing and Technology SunChemical
Europe; Peter Benz, directeur de projet KBA Cortina
(Photo: KBA)
vent imprimer pratiquement
tous les films plastique.
Encres waterless
pour petits formats
Certains fabricants d’encres
limitent délibérément leur
gamme à l’offset feuilles petit
format, machines à gravure di-
recte comprises. Dans cette catégorie de format en effet, à
l’exception des KBA Genius
52, Metronic Genius 52 UV et
de la 46 Karat (Ryobi 3404 DI
et autres versions OEM), les
machines ne comportent pas de
régulation de température, ce
qui s’explique surtout par des
motifs économiques (moindre
coût d’investissement) car, du
fait des vitesses plus basses, ces
machines dégagent moins de
chaleur et ne sont pas souvent
employées pour des travaux
très difficiles. Elles utilisent
donc des gammes d’encres spécialement préconisées à cet effet, dans une plage de températures plus large que pour les
formats plus grands. La température maximale acceptable se
situe relativement haut. Sur des
machines de plus grand format,
cette consistance serait préjudiciable à la vitesse de roulage
ainsi qu’à la qualité du report
de l’encre.
C’est à cette catégorie
qu’appartiennent aussi les encres waterless pour impression
en continu où prédominent les
encres UV. Selon le genre d’imprimé, on combine avec
d’autres procédés d’impression. L’impression en continu
avec encres UV waterless se
rencontre fréquemment pour la
production des étuis pliants et
des étiquettes adhésives qui
peuvent être imprimées non pas
sur papier mais sur film transparent par exemple pour le “nolabel look”.
Les plus petits “formats” à
imprimer sont les CD, DVD et
CD cartes de visite ainsi que les
cartes plastiques sous forme
d’une ou de plusieurs poses.
Metronic AG qui a acquis une
vaste compétence sur ce marché recommande l’emploi de
gammes d’encres UV très spécifiques de Sipca.
Encres waterless séchant en IR
Un cas particulier en offset
feuilles est représenté par l’emploi des encres waterless, qui
sèchent uniquement par oxydation accélérée par infrarouge,
pour des supports non absorbants. KBA a ainsi certifié pour
cette application la série
Toracard TF de Zeller+
Gmelin. Utilisable sur 74
Karat, Rapida 74 G et Genius
Siegwerk Druckfarben, développeur
de la gamme d’encres Aridas pour
coldset sans mouillage, produit plus
de 20 000 tonnes par an d’encres
pour journaux et encarts
publicitaires
(Photo: Siegwerk)
KBA Process
2 | 2005
33
Consommables | Encres waterless
52 pour imprimer des films sélectionnés: chlorure de polyvinyle (PVC), acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS), polycarbonate (PC), polystyrène (PS)
et polyéthylène (polyéthylène
téréphtalate, PET). Contrairement aux encres UV, Toracard
ne convient pas aux films de
polyoléfines
pré-imprégnés
comme le polyester (PE) ou le
polypropylène (PP). Comparé
au séchage sous UV, le séchage
IR présente l’avantage de nécessiter des moyens techniques
moins lourds et de ne pas dégager d’ozone. De plus, cette encre offre une très bonne adhérence, ce qui autorise le vernissage sans problèmes par vernis
en dispersion spécial ainsi que
le pelliculage hors ligne.
Du fait de leur séchage par
évaporation du solvant, les encres waterless trouvent aussi
des applications pour l’impression en continu. De petits sécheurs IR et air chaud assurent
dans ce cas un séchage rapide
non seulement des encres
waterless mais aussi d’autres
encres participant à un procédé
d’impression combinée en ligne.
L’impression avec des encres waterless est également
possible sur rotative heatset.
Pourtant, malgré la qualité déjà
atteinte, la philosophie du sans
mouillage n’y a pas réussi sa
percée: le nombre de ses utilisateurs reste extrêmement res-
treint et s’inscrit même en recul. L’une des explications réside dans la tenue insuffisante
des plaques quand on passe la
barre du million d’exemplaires.
De plus, l’indispensable assistance technique des fournisseurs a souvent fait défaut aux
pionniers de l’offset bobines
heatset sans mouillage qui ont
eu le sentiment d’être laissés
seuls face à leurs problèmes de
plaques onéreuses, de régulation insuffisante de la température des machines ou des encres
waterless non optimales pour
les rotatives. De plus, les prix,
même seulement légèrement
supérieurs, ne leur ont pratiquement pas permis de s’imposer
sur le marché avec des produits
d’une qualité souvent meilleure
et obtenue dans des conditions
plus écologiques. Même KBA
va continuer pour le moment de
se concentrer sur le coldset sans
mouillage qui, compte tenu de
sa haute qualité d’impression,
sera mieux à même qu’auparavant de conquérir des produits,
au moins de type labeur.
Encres waterless
pour l’offset de presse
La Cortina est la seule rotative offset de presse à imprimer
sans mouillage. KBA apporte
ainsi une remarquable contribution à l’amélioration du bilan
environnemental de l’impression des journaux: pas de produits de mouillage, peu ou pas
de COV, selon les encres et les
produits de lavage, une gâche
extrêmement faible. KBA pose
ainsi de nouveaux jalons pour
l’avenir.
C’est dans le cadre de sa „Highly
Improved Technology“ que Huber
Group a mis au point une part
notable de sa gamme d’encres, dont
la série coldset Rollo-Temp Dry qui
fournit des résultats remarquables
sur la KBA Cortina
Dans ce scénario, l’encre
joue un rôle important. Comme
il n’existait précédemment
aucune encre coldset waterless,
non seulement les principaux
papetiers et fabricants de plaque, mais aussi tous les fabricants d’encres coldset de renom
se sont engagés aux côtés de
KBA en tant que partenaires de
développement dans le projet
Cortina. Le 8 juin 2004, au
cours d’un séminaire, les six fabricants d’encres impliqués, le
papetier UPM Kymmene et le
fabricant d’instruments de mesure et de contrôle des matériaux Prüfbau ont analysé l’état
de la technique atteint. Presque
toutes les encres waterless présentent maintenant un haut ni-
L’encrier de la KBA Cortina a subi
plusieurs perfectionnements pour
parvenir à la mise en œuvre
optimale des encres waterless à
faible viscosité (Photo: KBA)
Fenêtre de température et tirant
L
e mode de séchage, les résistances mécanique et chimique, les propriétés
optiques telles le rendu des tons, la netteté des détails, la brillance, ainsi
que les caractéristiques telles que semi-fraîche ou à séchage rapide sont les
indications standard qui figurent sur les boîtes d’encre. Pour les encres
waterless, le fournisseur précise d’autres caractéristiques de mise en oeuvre:
toujours, la plage optimale de température et, éventuellement, le tirant (tack).
Pour des raisons physiques et rhéologies, la plage de température et le tirant
sont interdépendants: plus le tirant est fort, plus la température de mise en
œuvre devra être élevée. Affirmer en règle générale qu’à un tirant x correspond
une température de y degrés serait pourtant erroné car chaque gamme d’encre
possède son propre rapport tirant/température.
La plage de température constitue un critère tellement décisif qu’il figure
sur l’étiquette de l’encre. Le conducteur ne peut en effet jouer directement que
sur ce paramètre en réglant le groupe de régulation thermique à une consigne
s’inscrivant dans une tolérance déterminée.
Le “tirant” désigne ici spécifiquement le tack initial, c’est-à-dire celui de
l’encre à sa sortie de l’usine. Comme la viscosité, cette valeur évolue bien
entendu au fil du roulage, car l’encre est alors soumise par le broyage à des
contraintes qui ne se produisent pas au repos. Ce tirant, qui mesure la résistance à la scission d’un film d’encre, détermine l’adhérence de l’encre sur la
plaque et le blanchet.
34
KBA Process
2 | 2005
Son mesurage s’effectue dans les conditions définies par ISO 12634 qui
prévoient l’emploi d’un tackmètre rotatif composé d’un rouleau d’entraînement régulé en température et d’un rouleau broyeur sur lequel repose une
jauge. C’est le débattement de cette jauge à une vitesse donnée ou sur un certain parcours circonférentiel par unité de temps qui fournit la valeur du tack.
Selon le constructeur de l’appareil (Prüfbau Inkomat, IGT Tacktester par ex.),
les valeurs diffèrent tout en restant corrélées entre elles. Les unités les plus
courantes sont le tacko et l’inko.
Même si la tendance à l’arrachage augmente avec le tirant, les fabricants
recommandent un tack au moins moyen (12 inkos env. par ex. (mesure sur
Inkomat) car l’image est rendue avec un meilleur détail et le risque de voilage
diminue. Compte tenu de la corrélation, du fait du tirant, entre la température et
le voilage qui risque d’apparaître en cas de dépassement de la température
maximale, la plage spécifiée est qualifiée de “critical tone temperature”
(CTT) ou de “critical toning index” (CTI). D’une étendue de 2 à 15 degrés, elle
commence, selon le fabricant et l’application, vers 18 ˚C env. pour finir vers
35 ˚C pour les plages particulièrement larges. On peut donc pratiquer des tolérances de régulation relativement serrées ou larges. Les tolérances larges sont
surtout demandées sur les machines de petit format, dépourvues de régulation
de température. Pour les conditions de fabrication standardisées et économiques sur des machines telles la KBA Cortina, c’est une fenêtre de température
restreinte qui est souhaitable.
veau de développement avec
des avantages spécifiques. La
maturité technique de certaines
encres autorise avec bonne
conscience l’entrée en production de la Cortina pour imprimer les journaux au quotidien
comme c’est le cas aux PaysBas depuis février 2005.
Comme pour l’impression
des journaux en offset humide,
l’un des buts recherchés en
coldset sans mouillage est une
pénétration optimale pour un
passage sans problèmes en
plieuse à une vitesse maximale.
Il importe en outre de faire valoir tous les atouts qualitatifs de
l’offset sans mouillage sur des
papiers journaux typiques et
améliorés par couchage: brillance accrue, homogénéité des
aplats et élargissement de l’espace chromatique avec une
meilleure netteté dans les détails grâce à des trames plus fines. L’encre coldset waterless
est ainsi en mesure d’imprimer
aussi en haute qualité des suppléments couleur. Autre retombée agréable de ces encres un
peu plus visqueuses: utilisées
dans l’encrage Newsflow, elles
ne produisent plus la voltige
gênante inhérente à la haute vitesse des rotatives.
Dieter Kleeberg
*) Sur les machines à gravure directe et/ou à
technologie d’encrage court, KBA certifie
l’emploi d’encres associées à des plaques: c’est
le cas pour la 46 Karat ainsi que sous une
certification commune pour les 74 Karat,
Rapida 74 G et Genius 52. La Metronic Genius
52 UV est livrée avec des encres Sicpa-UV
recommandées. La majorité des encres coldset
mentionnées ici ont été mises au point et testées
dans la seule perspective de leur imprimabilité
dans le cadre du projet Cortina; les stades de
développement atteints présentent encore des
disparités. KBA se réserve d’ajouter ou
d’annuler à tout moment des certifications.
Etat en vigueur en décembre 2004
Vue d’ensemble des encres pour offset sans mouillage
(Sans garantie d’exactitude, d’exhaustivité, de disponibilité! La distribution de certaines encres est limitée à certains pays).
Série
Mode de séchage
Secteurs d’application
ANI Group (ANI, Lindgens, Trenal) et BASF Drucksysteme (K+E Druckfarben)
ANI Lito Flora Dry
oxydation/pénétration
Offset feuilles
ANI-Dry Futura
pénétration
coldset
Trenal Morgana
pénétration
coldset; développement stoppé
K+E Novaless S 74
oxydation/pénétration
Offset feuilles á gravure directe sur 74 Karat
K+E Novaless S 220 Universal
oxydation/pénétration
Offset feuilles
K+E Novaless S 240 Power Dry
oxydation/pénétration
Offset feuilles petit format, gravure directe
K+E Newsking Sahara
pénétration
coldset
K+E Webking WL (sur demande) IR/air chaud
heatset
Braden Sutphin
DI Waterless
oxydation/pénétration
Offset feuilles petit format à gravure directe
Brancher
Hadron
UV
Emballages, étiquettes, cartes/films plastique
Classic Colours
Sahara Eco-Dry
Nevada HG
Nevada Oxi Mk2
Non communiqué
oxydation/pénétration
oxydation/pénétration
oxydation
IR/air chaud
Offset feuilles à gravure directe
Offset feuilles, Offset feuilles à gravure directe
Cartes/films plastique + impr. toner /vernis
heatset continu, encres spéciales/ à effet
Dainichiseika (Daicolor)
Indications japonaises seul.
—
—
Encres Dubuit
CD Plus
OW Metro
OW Label, autres sur demande
UV
UV
UV
Impression de CD, DVD etc.
Impression de CD, DVD etc.
Etiquettes continu
Epple Druckfarben et Sicolor
Euro 7415x/Sicolor Euro 5832x
DI-Waterless/Sicolor DI-W5839x
Euro Karat/Sicolor 58140x
aniva Euro/Standard 780xx
Euro 54129
NN (sur demande)
oxydation/pénétration
oxydation/pénétration
oxydation/pénétration
oxydation/pénétration
UV
IR/air chaud
Offset feuilles
Offset feuilles à gravure directe
Offset feuilles à gravure directe sur 74 Karat
Offset feuilles à gravure directe, spéciale KBA
Emballages, étiquettes, cartes/films plastique
heatset
Certifications KBA*
Projet Cortina
anciennement Projet Cortina
74 Karat, Ra74G, Genius 52
46 Karat
Projet Cortina
74 Karat, Ra74G, Genius 52
74 Karat, Ra74G, Genius 52
46 Karat ”Power Mix“
Flint Ink (Flint Ink, Flint-Schmidt)
ArrowStar KG
oxydation/pénétration
Offset feuilles à gravure directe sur 74 Karat
74K., Ra74G, Genius.52 (USA)
Board Perfect EU 8416
oxydation/pénétration
Offset feuilles, offset feuilles à gravure directe
EuroStar NN waterless
pénétration
coldset
Projet Cortina
SFI
ox./pénétration, évaporation Projet de développement plaques conventionnelles
Huber Group (Michael Huber, Hostmann-Steinberg)
Reflecta Dry 5070 HIT
oxydation/pénétration
Offset feuilles
WL-UV-Temp Euro/Sonderfarb.
UV
Offset feuilles, cartes/films plastique, CD/DVD
Rollo-Temp Dry
pénétration
coldset
Projet Cortina
Inctec
Informations japonaises seul.
—
—
Jänecke+Schneemann Druckfarben
Ancor WLP 81 B 75-78
oxydation/pénétration
Offset feuilles, Offset feuilles à gravure directe
Supra UV 565
UV
Cartes, CD
RUCO Druckfarben
050 UV
UV
CD/DVD, PE et PP pour étiquettes
055 UV
UV
Films/cartes PE et PP avec vernissage
Sericol
Seridisc OF
UV
CD, DVD etc.
Sicpa Group
Euro 970
oxydation/pénétration
Offset feuilles, offset feuilles à gravure directe
46 Karat
Sicura 41 WL
UV
Etiquettes continu
Sicura Disc 41 WL
UV
CD/DVD
Machines Metronic WL-UV
Sicura Card 110N WA
UV
Cartes plastiques à vernissage, films
Machines Metronic WL-UV
Autre séries sur demande
ox./pénétration. et UV
Multiples applications spéciales
Siegwerk Druckfarben
Aridas
oxydation/pénétration
coldset
Projet Cortina
SunChemical (SunChemical, Coates Lorilleux, Hartmann Druckfarben, Kohl & Madden, US Inks, Usher-Walker)
Irodry 7001
oxydation/pénétration
Offset feuilles petit format, gravure directe
46 Karat
Irodry 7005 + Pantone 27xxx
oxydation/pénétration
Offset feuilles moyen + grand format
Irodry 7074
oxydation/pénétration
Offset feuilles à gravure directe sur 74 Karat
74/46 Karat, Ra74G, Genius 52
Irodry W2 7300, DriLith W2
oxydation/pénétration
Offset feuilles avec encres lavables à l’eau
Shark C
oxydation/pénétration
coldset
Projet Cortina
Shark W
oxydation/pénétration
Coldset avec encres lavables à l’eau
Projet Cortina
K&M Sharp & Dry
oxydation/pénétration
Offset feuilles, Offset feuilles à gravure directe
K&MCure UV Waterless
UV
Appl. UV 4 et 6 couleurs
Superior Printing Ink
Super Tech Aqua-Not B
oxydation/pénétration
Offset feuilles série hte vitesse
Super Tech Aqua-Not GL
oxydation/pénétration
Offset feuilles universel
Super Tech Aqua-Not LT, HT
oxydation/pénétration
Offset feuilles sans régulation
Super Tech Aqua-Not 2000
oxydation/pénétration
Offset feuilles petit format à gravure directe
Toyo Ink (TI Japan, TI America)
Aqualess Ultra L/M
oxydation/pénétration
Offset feuilles
Aqualess Karat
oxydation/pénétration
Offset feuilles à gravure directe sur 74 Karat
74 Karat, Ra.74G, Genius 52
Aqualess Ecoo
oxydation/pénétration
Offset feuilles à gravure directe
46 Karat
Aqualess UV
UV
Cartes/films plastique, CD/DVD
Van Son Royal Dutch Printing Ink Factory
SonaDry VS8000 + Pantone
oxydation/pénétration
Offset feuilles, Offset feuilles à gravure directe
Quickson SonaDry + Pantone
oxydation/pénétration
Offset feuilles, Offset feuilles à gravure directe
SonaDry UV + Pantone
UV
Cartes/films plastique, CD/DVD
Zeller+Gmelin
Toralux T1
oxydation/pénétration
Offset feuilles à gravure directe
46 Karat
Toracard TF
Oxydation acc. par IR
Cartes plastique (vernissables), certains films
74 Karat, Ra.74G, Genius 52
Toracur W2
UV
Etiquettes en continu, films plastique
KBA Process
2 | 2005
35
Consommables | Encres UV waterless
En offset humide déjà, les encres
UV apportent des avantages intéressants tels que l’élargissement de la palette des supports
imprimables et la possibilité de
L’intérêt de combiner
l’UV et le sans mouillage
passer immédiatement à la finition. Ces mêmes avantages peuvent s’ajouter à ceux de l’offset
sans mouillage.
Généralités sur l’impression UV
L
es encres et les vernis
UV sont constitués de
composés fluides qui,
sous l’influence de l’énergie
dégagée par une source de
rayonnement ultraviolet, polymérisent pour former un film
sec et dur. La réticulation est
presque instantanée. Sa durée
dépend cependant de la vitesse
de la machine et du nombre de
lampes UV ainsi que de leur intensité et du type de support.
Presque toutes les encres UV
ont pour base des produits auxquels on a ajouté de l’époxy, du
polyester ou du polyuréthanevinyle polyfonctionnels ainsi
que des colorants, des additifs
et des photo-initiateurs qui déclenchent la polymérisation et
donc la formation d’un film
dur. Les encres UV peuvent
être clairement qualifiées de
“sans solvant” même si elles
nécessitent toujours des solvants pour le lavage et le nettoyage de la machine.
L’emploi du séchage UV
est important dans tous les secteurs de l’imprimerie et de
l’emballage où sa rapidité et
son brillant, élevé et durable,
permettent de passer immédiatement à la finition. Ses applications vont de l’industrie du
meuble à la carte de crédit, en
passant par des revêtements di-
Offset UV sans mouillage haute qualité; exemple de planches multi -poses de
cartes plastiques, sur Metronic Genius 52 UV (Photo: KBA)
vers et les pièces d’automobile.
Même les CD et les DVD, supports de musique ou de logiciels, sont aujourd’hui imprimés avec des encres UV, dont
une part notable sur des machines offset UV sans mouillage.
Et dans le secteur des cartes
plastique et des CD/DVD,
Metronic AG, filiale KBA,
occupe la place de leader.
De nombreuses machines
conventionnelles peuvent aussi
être transformées en vue de
l’emploi d’encres et de vernis
UV, mais aussi des vernisseuses. Ce procédé est utilisé en
particulier pour l’impression de
cartons compact et ondulé, y
compris les étuis pharmaceutiques et les emballages alimentaires, les plastiques et le fer
blanc ainsi que pour le marquage.
Pourquoi l’UV?
La compétitivité et la réussite commerciale d’une entreprise graphique dépendront à
l’avenir essentiellement de leur
capacité à fournir des produits
et des prestations adaptés au
marché et à la demande. L’impression UV permet aux exploitants d’accéder à de nou-
Toujours plus de CD et de DVD sont
imprimés en offset UV sans
mouillage sur Metronic CD-Print
(Photo: Metronic)
veaux marchés porteurs. Et
comme les machines des principaux constructeurs, dont
celles de KBA , sont adaptables
– en premier équipement ou a
posteriori – à l’UV, le montant
à investir reste envisageable.
L’atout temps: L’encre polymérise immédiatement sous
le rayonnement UV: plus besoin d’attendre la fin du séchage pour commencer tout de
suite la finition ou basculer les
feuilles fraîchement imprimées!
L’atout qualité: La rapidité
du séchage rend le poudrage
superflu: le brillant intrinsèque
Barre de contrôle H-1/04 des densités et de l’amour de l’encre mise au point par Druck & Beratung D. Braun pour l’offset UV sans mouillage
36
KBA Process
2 | 2005
de l’encre reste préservé.
Comme les imprimés sortent
secs de la machine, il est possible d’apprécier immédiatement leur qualité, sans que le
jugement soit faussé par la
poursuite du processus de séchage et de la pénétration des
encres.
L’atout écologie: Du fait du
séchage par réticulation sous
rayonnement UV et non pas par
évaporation de solvants, les encres UV ne dégagent aucun
COV. Contrairement à un préjugé courant, les encres UV ne
produisent aucunes émissions
nocives. D’où un bénéfice pour
l’environnement et la quasidisparition des coûts d’élimination spécifique.
L’atout vernissage: Les vernis UV, brillants ou transparents, en aplats ou en réserves,
permettent d’effectuer des ennoblissements de tous types
sans sous-traiter.
Machines KBA et Metronic pour offset sans mouillage avec encres UV
Modèle
Encrage
Applications
Observations
KBA Rapida
KBA Rapida 74 G
Metronic Genius 52 UV
Metronic CD-Print
Metronic Premius
Metronic oc200
conventionnel
Encrage court Gravuflow
Encrage court Metronic
Encrage court Metronic
Encrage court Metronic
Encrage court Metronic
Etuis, complexes, films plastique
Etuis, complexes, films plastique
Cartes/films plastique, complexes, carton
CD, DVD, CD cartes de visite
CD, DVD, CD cartes de visite
Cartes plastiques
Tous formats adaptables par principe à UV
Test d’encres UV appropriées en cours
Version UV de la KBA Genius 52
seul. avec encres UV waterless
seul. avec encres UV waterless
seul. avec encres UV waterless
Vue d’ensemble des rotatives de continu en petite laize qui utilisent l’offset sans mouillage (WLO)
pour les étiquettes et les emballages (sans garantie d’exactitude, d’exhaustivité et de disponibilités!)
Modèle
Procédé de base
Procédés combinables
Sécheurs*
Codimag Viva 340 Waterless
Codimag Viva 340 Letterpress
Drent Goebel VSOP
ETI Metronome
Etipol Combi 2000
Edelmann Color-Print V52/V72
Megamarc-Malbate MecaOffset
Nilpeter M 3300
RDP Marathon Web Litho
Sanjo Carton Box
Sanjo PO3 270/350
WLO
Typo
WLO, offset humide (manchons)
Flexo, sérigraphie
WLO, offset humide, sérigraphie
WLO, offset humide
WLO
WLO, offset humide, flexo
WLO, offset humide
Typo
Typo, offset humide
Typo, flexo, sérigraphie
WLO, flexo, sérigraphie
Typo, flexo, sérigraphie, hélio, numérique
WLO, offset humide-, typo, numérique
Typo, flexo, sérigraphie
Typo, flexo, sérigraphie, numérique
Flexo
Sérigraphie, hélio, flexo classique
Typo, flexo, sérigraphie, hélio, numérique
WLO, flexo, sérigraphie
WLO, flexo, sérigraphie
UV avec IR
UV avec IR
UV, air chaud en option
UV, IR/air chaud, BE en option
UV
UV, options: IR, air chaud, BE
UV
UV, options: IR, air chaud, BE
Options IR, air chaud, UV, BE
UV
UV
*) A une exception près, les émetteurs UV sont le standard quand le procédé courant est l’offset sans mouillage avec encres UV.
Source: Etiketten-Labels (www.flexo.de)
Aborder l’UV sans mouillage
On ne devait pas se lancer
dans l’offset UV sans mouillage (WLO) sans des conseils
et une formation spécifiques
préalables. Ce procédé de haut
niveau implique en effet dès la
phase du projet de clarifier les
impératifs techniques en fonction de la palette des produits à
fabriquer. Il faut également que
les imprimeurs se familiarisent
systématiquement avec les particularités du procédé et des
sous-ensembles typiquement
UV. Il ne suffit pas en effet de
transposer l’expérience acquise
dans le réglage de la machine
en vue du passage de feuilles de
papier ou de carton pour réussir à faire passer du plastique
souple ou rigide. Pour éviter
que des arrêts de production
n’entraînent des surcoûts, il est
judicieux de prévoir pour la
prise en mains un accompagne-
L’offset UV sans mouillage apporte
aussi une solution intéressante en
continu de petite laize: la photo
représente une Viva 340 Waterless
(Photo: Codimag)
Ci-contre: La Metronic oc200
occupe une position de leader pour
l’impression de cartes UV sans
mouillage suivi d’un vernissage UV
(Photo: Metronic)
ment du conducteur par un formateur.
Le réglage des émetteurs
UV, surtout de leur puissance
optimale, dépend des impératifs des différents matériaux –
encres, vernis et supports – qui
risquent de présenter de fortes
disparités de résistance à la
chaleur. Un entretien correct,
dont le nettoyage des réflecteurs, s’impose également, tout
KBA Process
2 | 2005
37
Consommables | Encres UV waterless
Le spécialiste de l’impression UV sans mouillage
L
’auteur, Detlef Braun, est
avec plus de 20 ans de pratique et de savoir-faire dans le
domaine de l’offset sans
mouillage avec encres UV, un
conseiller apprécié pour la
mise en œuvre et l’optimisation de ce procédé.
Conducteur typo et offset
de formation, il fut de 1983 à
1995 en tant que directeur technique de Marks-3zet – un partenaire technologique et commercial incontournable dans le
secteur de l’offset sans mouillage – responsable du lancement à grande échelle de l’offset sans mouillage avec la plaque Toray. Depuis mai 1995, il
détient des parts dans une imprimerie de Düsseldorf qui fut
la première au monde à produire en offset UV sans mouillage avec gravure numérique.
La machine cinq couleurs plus
vernis était alors dotée d’une
sortie rallongée spécialement
fabriquée par Eltosch et imprimait, avec les premières plaques Toray CTP du marché,
des cartes plastiques, des autocollants, des tapis de souris,
des transparents pour projection, des maquettes, mais aussi
sur papier et carton. Depuis
juillet 2001, Detlef Braun est
comme le changement régulier
des émetteurs usagés.
Comme en offset UV humide, l’offset UV sans mouillage implique un choix optimal
des encres et des vernis en
fonction des supports à imprimer. En cas de doute la première fois, il convient de procéder en amont à des essais
d’imprimabilité et d’aptitude
au vernissage. Même l’ordre
d’impression des couleurs joue
un rôle décisif pour la qualité.
L’étiquette de la boîte indique
normalement si l’encre convient; les fournisseurs apportent aussi des conseils très précis. Ce qui importe, c’est la définition de courbes caractéristiques pour les différents supports à imprimer.
38
KBA Process
2 | 2005
en outre propriétaire de la société Druck & Beratung de
Mülheim/Ruhr qui assure dans
le monde entier des formations
spécifiques à l’offset UV sans
mouillage pour tous les fabricants de machines à imprimer
réputés (www.wluv.de).
“Bien sûr qu’il faut commencer par apprendre l’impression UV”, constate Detlef
Braun, “mais ce n’est sûrement
pas aussi difficile qu’on le dit
parfois. Il serait toutefois sage
de ne pas aborder ce domaine
sans une solide formation et
penser qu’il faut réinventer la
roue! Ces consommables coûtent trop cher pour faire ses
classes.” Detlef Braun initie
ses clients à l’offset UV sans
mouillage sous forme d’une
solution alternative ou complémentaire à leur gamme de produits existante. L’impression
de films plastique ouvre un
marché nouveau et lucratif, où
les discussions quotidiennes
Specialist for WL-UV-Print
Barre de contrôle spéciale
Comme les autres encres
sans mouillage, les encres UV
waterless présentent des tirants
quelque peu supérieurs à ceux
des encres classiques, Druck &
Beratung a mis au point une
barre de contrôle spéciale, la
H-1/04. Si ses différents
champs servent bien entendu
aussi à la mesure par densitomètre ou spectrophotomètre,
leur forme triangulaire permet
aussi de vaincre plus facilement
les efforts nécessaires au relâchement (“quick release”) lors
du transfert de l’encre entre le
blanchet et le support, et de simuler avec réalisme l’amour de
l’encre du support. Les champs
carrés qui figurent sur les bar-
sur prix n’ont pas cours. Son
entreprise assiste sur site les
conducteurs à prendre le procédé en mains jusqu’à ce qu’ils
le maîtrisent parfaitement et
que l’imprimerie puisse se poser en résolveur de problèmes
pour ses clients.
Detlef Braun est par
ailleurs
Chairman
de
l’European Waterless Printing
Association (www.ewpa.org).
L’EWPA s’étant donné pour
but de promouvoir l’offset sans
mouillage, elle participe aussi à
son développement. Ses membres se recrutent parmi les utilisateurs ainsi que chez les fabricants de machines à imprimer,
d’encres, de blanchets et de
plaques. Comme l’offset sans
mouillage doit être compris
comme un procédé à émissions
réduites et que les qualités écologiques d’une machine prennent une importance croissante, l’EWPA est heureuse de
voir le nombre de ses membres
progresser en permanence. Et
selon le credo de Detlef Braun,
“avec ou sans UV, en offset
sans mouillage, on agit seulement sur ce que le client aussi
veut voir: la couleur et la
brillance”.
(Photo: Print & Produktion 5/04)
res classiques produiraient en
effet des effets indésirables,
surtout pour des films plastique
minces ayant tendance à s’enrouler. La forme triangulaire réduit ainsi de près de 99 % les
contraintes appliquées au support dans l’angle de décollement.
A la drupa 2004, on a pu
voir au “Waterless Competence
Center” du stand marks-3zet
une barre de contrôle de ce type
employée avec succès sur la
machine UV sans mouillage
Metronic Genius 52 UV et sur
la nouvelle KBA Rapida 74 G à
encrage Gravuflow qui, à la
drupa, imprimait certes avec
des encres séchant par oxydation mais des essais sont déjà en
cours avec des encres offset UV
waterless. Au reste, la Rapida
74 G a reçu le label ER-WLO
(“Emission Reduced Waterless
Offset”) décerné conjointement
par la Berufsgenossenschaft
Druck & Papier et par EWPA,
présidée par Detlef Braun,
auteur de cet article.
Detlef Braun
Qualité | Accroissement
Comparé à l’offset humide,
l’offset sans mouillage offre par
nature des avantages par la
qualité d’impression à laquelle il
permet d’accéder. Des machines
Avantages qualitatifs de
l’offset sans mouillage
à encrages longs l’ont déjà
prouvé. Preuve également confirmée par les machines à
encrages courts, sans vis, dont
la force réside par ailleurs dans
la constance de la qualité. Le
saut qualitatif s’avère parti-
L’image de la surface gravée d’une
plaque sans mouillage PEARLdry de
Presstek enregistrée au microscope
électronique montre avec quelle
netteté la couche de silicone délimite
les points de trame et n’autorise
donc qu’un engraissement très faible
du point
(Source: Zeller+Gmelin/Presstek)
culièrement manifeste pour les
journaux avec la KBA Cortina
mais, grâce à son potentiel
technique, la KBA Genius 52
satisfait
aussi
aux
grandes
exigences en petit format.
L’engraissement du point sur une plaque sans mouillage est plus faible que
sur une plaque pour offset humide. La courbe caractéristique a été relevée
avec un microscope numérique TECHKON DMS 910 sur une plaque Toray
TAC-RGL7 et calculée avec le logiciel DMS Pro
La qualité ouvre
des perspectives
L
’imprimeur labeur ou
le cartonnier qui décide
de se lancer dans l’offset sans mouillage n’est pas
seulement motivé par la rentabilité et le respect de l’environnement: il recherche aussi la
qualité. Il considère cette étape
comme une ouverture, car en se
donnant une image de qualité et
d’écologie, il va en retirer de
nombreux bénéfices.
Avec une qualité supérieure, il se démarque d’abord
de nombreux concurrents. De
plus, en se donnant l’image
d’imprimeur offset sans mouillage, soucieux de qualité, il devrait lui être plus facile de trouver des commandes vraiment
lucratives. Il pourra en effet fidéliser plus aisément des
clients qui recherchent la qualité pour des travaux techniquement difficiles à l’aspect
optiquement sophistiqué. Et
quand, en plus, le prix est
meilleur, ce n’est que mieux!
De plus, en pratiquant l’offset
sans mouillage et en réussissant
à fabriquer des imprimés d’une
qualité exceptionnelle, l’imprimeur développe en permanence
son savoir-faire et sera mieux
armé, en particulier avec la
technologie d’avenir qu’est
l’encrage court, pour faire face
aux exigences futures.
Même pour les travaux de
qualité moyenne, cela vaut la
peine d’envisager la solution de
l’offset sans mouillage. Ce procédé est en effet connu pour
permettre de maîtriser des papiers non couchés qui poseraient problème en offset humide. La rotative de presse
KBA Cortina prouve en outre
qu’il est possible d’imprimer
avec une qualité tout à fait étonnante sur papier journal.
La qualité ouvre les portes
de marchés de niches
Nombre d’imprimeurs qui
ont choisi la 74 Karat ne l’exploitent pas seulement pour
sortir des tirages, mais réalisent
aussi une part notable de leur
chiffre d’affaires avec des
épreuves ou des prétirages représentatifs de travaux qui,
compte tenu du volume ou du
procédé choisi pour la fabrica-
tion définitive, offset feuilles
UV ou heatset par exemple, seront ensuite imprimés sur
d’autres machines. Outre sa
rentabilité pour les tirages faibles à moyens, du fait de sa précision de reproduction et de sa
capacité à pouvoir simuler avec
une grande fidélité d’autres
procédés d’impression sur la
base de conditions d’impression calibrées, la 74 Karat convient aussi particulièrement
bien comme système industriel
d’épreuvage.
Quant à la KBA Genius 52,
son potentiel de qualité contribue à conférer à ses exploitants
une nouvelle image en offset
petit format. Cette machine
compacte et novatrice permet
en effet de réaliser, avec une
qualité supérieure à la
moyenne, des imprimés en quatre ou cinq couleurs. Elle repré
Du fait de la faible quantité d’encre,
les trames aléatoires permettent le
semi-commercial sur rotatives
coldset. Le coldset sans mouillage
améliorera encore la qualité de ces
produits et autorise l’emploi de
différents papiers
(Source: REWE)
KBA Process
2 | 2005
39
Qualité | Accroissement
sente donc une solution attrayante pour les imprimeurs
petit format traditionnels puisqu’ils peuvent désormais démarcher pour des travaux de
qualité convenant à son format
qui passaient précédemment à
la concurrence du format 4 poses ou moyen. A l’inverse, les
imprimeries de moyen et grand
format soucieuses de qualité
peuvent agrandir leur gamme
vers le marché du petit format.
Comparaison d’images quadri
tramées de journal, vues au
microscope: en haut, flou d’un
40 L/cm (100 lpi) imprimé sur
rotative coldset conventionnelle; en
bas, netteté d’un 60 L/cm (150 lpi)
imprimé sur KBA Cortina
La qualité favorise
des évolutions dans
l’impression des journaux
En plus de l’aspect économique, des arguments qualitatifs convaincants plaident aussi
en faveur de l’offset sans
mouillage dans la presse. L’impression des journaux est actuellement marquée par deux
tendances: une place aussi forte
que possible de la couleur et
une flexibilité pratiquement illimitée pour le positionnement
des couleurs. La KBA Cortina
favorise l’une et l’autre. La
qualité de l’impression couleur
est portée là à des niveaux qui
passaient jusque là pour inaccessibles dans la presse.
Comme en coldset les encres
sèchent par pénétration, on ne
pouvait auparavant imprimer
les aplats et les images fortement chargées, a fortiori des
deux côtés, qu’au prix de sacrifices généralement admis sur la
qualité. Depuis, les agences publicitaires et les annonceurs du
monde économique ont nettement abaissé le niveau toléré
des restrictions de qualité pour
leurs annonces couleur: les réclamations donnent généralement lieu à de forts rabais sur le
prix, ce que les éditeurs, sous la
pression des coûts de fabrication, ne peuvent pas durablement se permettre. Grâce à la
suppression des inconvénients
de l’eau de mouillage (fan-out
et écarts de densités au fil du tirage), aux caractéristiques
maintenant optimisées de pénétration des encres coldset
waterless ainsi qu’à la possibilité d’employer des trames fines (de 60) et aléatoires, le journal imprimé en offset sans
mouillage peut désormais, par
l’excellence de sa qualité d’impression, devenir un support
publicitaire plus attrayant.
Et en termes de flexibilité,
compte tenu de la qualité acces-
sible, le coldset sans mouillage
est en mesure de reprendre à
l’heatset, à un coût intéressant,
des produits de type labeur (encarts publicitaires, suppléments
spéciaux, prospectus, etc.). Les
éditeurs de journaux peuvent
enfin imprimer en coldset avec
une haute qualité sur la même
rotative non seulement leur
journal, mais aussi d’autres
produits qui viennent assurer
une charge nettement meilleure
de leur presse. Devant les résultats obtenus, KBA considère
qu’il n’est pas irréaliste d’envisager ultérieurement d’employer la Cortina pour le semicommercial heatset.
Une remarquable
restitution des détails
Toutes les plaques pour off-
A gauche: Une qualité
inaccessible jusque là dans
les journaux a été réalisée
sur la Cortina-pilote
installée chez reiff à
Offenburg
A droite: Le journal
„Cortina News a été
imprimé en direct en trame
de 60 au cours de différentes
manifestations KBA
40
KBA Process
2 | 2005
set sans mouillage possèdent de
remarquables caractéristiques
de restitution des détails. Du
fait du faible engraissement du
point, même les points de trame
négatifs ne bouchent pas dans
les ombres. Par principe, elles
autorisent sans problèmes l’impression de trames nettement
plus fines (bien au-delà de 200
L/cm et de 500 lpi sans perte
notable de valeur tonale dans
les hautes lumières et les ombres) et de trames aléatoires à
spot de petite taille. La trame de
60 est même standard sur la rotative de presse KBA Cortina
qui peut aussi imprimer en
trame aléatoire.
Pour la plupart des marques
de plaques sans mouillage à
gravure numérique, l’intégralité de la gradation, selon la résolution et la superposition des
spots laser, est conservée jusqu’à environ 80 L/cm (200 lpi)
et, à 120 L/cm (300 lpi), on
perd ça et là les tons de 1 % et
de 99 %. Les plaques Toray
analogiques leur sont pratiquement comparables. Cet intéressant comportement des plaques
s’explique par les éléments
imprimants légèrement en
creux. Les points de trame ainsi
que les bords et les filets fins
étant délimités avec une grande
netteté par les flancs de la couche de silicone subsistante,
l’encre ne peut pratiquement
pas s’échapper sur les côtés au
moment du transfert au
blanchet.
Brillance et restitution
des couleurs
Du fait de l’absence d’eau,
en offset sans mouillage les encres ne sont pas délavées par
émulsion; autrement dit, elles
conservent intégralement toute
leur intensité. L’offset sans
mouillage permet donc d’emblée d’atteindre des densités supérieures dans les aplats; l’espace chromatique est plus
étendu. L’absence de mouillage
se répercute favorablement
aussi sur la brillance de l’encre.
L’émulsion avec l’eau l’atténue toujours un peu, tandis que,
sans eau, les composés formant
le film imprimant s’étalent
mieux, c’est-à-dire qu’ils peuvent produire une surface plus
lisse, donnant des imprimés
plus brillants.
A cela s’ajoute qu’avec les
encrages KBA, la charge d’encre est définie par le rouleau
tramé et donc toujours reproductible. Cette avancée dans le
sens de la standardisation
qu’apportent les encrages
Gravuflow et Newsflow constitue un préalable déterminant
pour des conditions d’impression calibrées et fournit donc la
base pour des profils ICC fiables et précis dans un scénario
de gestion couleur continue.
Prétirages, échantillons et petits tirages d’étuis pliants constituent le domaine
d’application principal de la 74 Karat chez Aug. Heinrigs à Aix-la-Chapelle.
Des nuanciers permettent de calibrer la Karat en fonction de l’offset humide
UV à grand tirage
Imprimés haut de gamme,
proches de la photo
Les avantages mentionnés
en termes de restitution des détails et des couleurs qualifient
particulièrement l’offset sans
mouillage pour les imprimés
haut de gamme. On constate effectivement en pratique qu’une
part grandissante d’imprimés
publicitaires de luxe sont imprimés sans eau. L’offset sans
mouillage est souvent associé à
des technologies visant à l’impression restituant le réalisme
des photographies. Il apporte
un complément optimal à l’emploi de trames aléatoires et de
gammes d’encres à espace
chromatique étendu. Il se
trouve aussi que l’offset sans
mouillage permet de transférer
des épaisseurs de films d’encre
plus épais qu’en offset humide.
Même pour l’impression de
CD, DVD, films et cartes plastique, l’offset sans mouillage
s’avère un procédé permettant
d’obtenir la qualité maximale.
Ce n’est pas sans raison que la
sérigraphie a perdu des parts
sur ces marchés. La responsabilité en revient pour une bonne
part aux machines Metronic,
leader pour l’impression des
cartes, qui avec la Genius 52
UV étendent les possibilités
d’application.
Constance du
haut niveau de qualité
cessus, la technologie des encrages courts à débit uniforme
de KBA et Metronic réduit encore les éventuelles variations
qui pourraient subsister. Les
encrages courts ne véhiculent
pas seulement une quantité
d’encre définie par un rouleau
tramé mais, en offset feuilles,
ils sont également insensibles
aux reports. Avec le Gravuflow
et les encrages de la KBA
Genius 52 et des machines
Metronic, chaque point du
toucheur entre toujours en contact avec le même point correspondant sur la plaque. Pour le
Newsflow seulement, compte
tenu des hautes vitesses de roulage de la Cortina, il a fallu
trouver des compromis pour le
nombre et le développement
des rouleaux d’encrage, ce qui,
dans la presse, reste toutefois
sans conséquence notable sur la
qualité d’impression réalisable.
KBA et Metronic ajoutent
donc encore ainsi un avantage
aux qualités de l’offset sans
mouillage en permettant d’accéder à des aplats et des tramés
parfaits grâce à un encrage sans
reports. Plus encore: la mise à
la teinte est obtenue après un
nombre extrêmement faible
d’exemplaires de gâche et elle
reste stable tout au long du tirage.
Klaus Schmidt, Dieter Kleeberg
Alors que l’offset sans
mouillage se caractérise déjà
par une grande stabilité du pro-
Répartition idéale du travail :les
pages intérieures du périodique,
comme ici chez Grütter à
Ronnenberg, sont imprimées sur
rotative heatset, tandis que les
couvertures de très haute qualité
sont réalisées sur 74 Karat
KBA Process
2 | 2005
41
Qualité | Standardisation
Vers une production d’imprimés
industrielle et standardisée
“Noircir du papier” n’est plus viable! L’introduction dans une entreprise de l’offset sans mouillage ne signifie pas pour autant la fin du
“métier d’imprimeur”. Pourtant, il a fallu attendre des machines à
encrages sans eau et sans vis pour réunir les préalables autorisant le
passage méthodique à une production industrielle standardisée. Des
résultats reproductibles à tout moment, grâce surtout à des paramètres de processus objectifs et clairement définis: voilà aussi l’objectif à
atteindre dans la salle des presses.
Le prépresse numérique,
le modèle à suivre
L
a CIM (fabrication intégrée par ordinateur)
s’implante
aussi
comme mode de production industriel dans l’imprimerie. En
plus d’une forte mise en réseau,
elle se caractérise surtout par
un niveau élevé d’automatisation. Le préalable à cette automation à haut niveau de sécurité de production et d’assu-
rance qualité réside dans la
standardisation.
Avec l’introduction au
prépresse de processus entièrement numérisés, les prestataires
de services dans les médias et
l’imprimerie durent dès le départ rendre traçable et objective
la communication des résultats
immatériels
intermédiaires.
Cela signifie concrètement
qu’il a fallu élaborer systématiquement des processus calibrés
pour les transformations des es-
La gestion couleur aux spécifications ICC constitue aujourd’hui une étape
élémentaire de la standardisation au prépresse numérique comme en salle des
presses. La photo représente l’évaluation spectrophotométrique de la
forme-test de la European Color Initiative (ECI) avec un X-Rite DTP70
(Photo: Kleeberg)
paces chromatiques et la gravure des formes imprimantes.
On créait ainsi le préalable pour
remplacer les travaux de photogravure traditionnels de type
artisanal par des scénarios
d’édition ultramodernes et des
processus automatisés. D’où
les vocables aujourd’hui courants que sont l’automatisation
des flux, outils de contrôle
preflight, la gestion couleur
ICC, le Computer-to-Plate
(CTP) ainsi que les formats de
données TIFF, PDF, JDF et
XML, dont l’emploi s’est
maintenant ancré dans différentes normes industrielles et
standards ISO.
Des machines à imprimer
calibrées
Des exigences comparables
sont aujourd’hui formulées
aussi à l’égard de la salle des
presses pour imposer une standardisation et une très large
automatisation de l’ensemble
de la chaîne de création de valeur ajoutée; en bref, pour pouvoir passer à une production in-
Pour Holger Müller, directeur de
production chez Aug. Heinrigs
Druck+Verpackung à
Aix-la-Chapelle, sur la 74 Karat.,
la standardisation est l’évidence
même Avec des formes-tests …
42
KBA Process
2 | 2005
… et des nuanciers que Daniel
Strahl, conducteur de Karat,
imprime en cas de besoin, les
épreuves et les prétirages sont
harmonisés à l’offset feuilles UV
(Photos: Kleeberg)
dustrielle d’imprimés. Il faut
donc calibrer les conditions du
processus sur la machine à imprimer. “Calibrer” veut dire ici
qu’il est possible à tout moment
de régler sur la machine un état
de départ défini pour des combinaisons très spécifiques de
plaque-blanchet-encre-support-pression d’impression, la
plaque ayant été gravée au
préalable au cours d’un processus calibré.
Les propriétés de restitution
des points et des tons d’une
telle combinaison sont définies
par des courbes caractéristiques
d’impression de la machine et
par des profils ICC; elles servent au prépresse à préparer les
données de gravure en fonction
des conditions de sortie. Le
changement de l’un des éléments de la combinaison rend
les courbes et les profils caduques: il faut les adapter de nouveau. Pour générer des profils,
KBA propose en option le Creo
Profile Wizard dans l’environnement 74 Karat et une solution
d’épreuvage pour gamme européenne Aniva pour la 46 Karat
insérée dans un “pack”.
Encrage indépendant
du conducteur
Un tel scénario ne laisse
plus place ni à l’appréciation
subjective ni aux préférences
personnelles du conducteur.
Dans un contexte de production
industrielle, seuls devraient
compter pour l’assurance qualité des critères objectifs. Dans
la mesure où grâce à l’encrage
sans eau, sans vis, le facteur humain dans le réglage des débits
d’encre, et a fortiori d’eau, est
banni du processus d’impression, la qualité définie au
prépresse peut trouver son
aboutissement optimal au moment du tirage.
Pour autant, le conducteur
n’a pas à craindre de voire restreindre ses prérogatives: il est
seulement déchargé d’opérations dont il est prouvé qu’elles
ne se traduisent pas nécessairement par une amélioration du
résultat. Il peut en revanche se
consacrer entièrement à la surveillance et à l’assurance de la
qualité ainsi qu’à la préparation
en temps masqué des travaux
ultérieurs pour laquelle des
outils informatiques sont mis à
sa disposition. Il profite
d’allègements de son travail qui
contribuent au final à augmenter la productivité et la qualité.
Si sa responsabilité s’exerce
désormais sur un processus in-
dustriel, elle n’en est pas moins
importante.
Standardisation sur toute
la ligne
L’élimination du facteur
humain dans le réglage des encrages Gravuflow, Newsflow et
Metronic met fin à la solution
KBA Process
2 | 2005
43
Qualité | Standardisation
Fidélité stupéfiante à Druckforum
2003 où était présenté le „pack“
de standardisation dans lequel le
système d’épreuvage couleur
Minolta CF9001 permet de simuler
avec une fidélité contractuelle le
résultat d’impression obtenu sur
46 Karat avec encres Epple-AnivaEuro
(Photo: KBA)
de continuité en vue d’une production entièrement standardisée depuis le prépresse jusqu’à
l’impression. Tous les autres
processus, même sur la machine à imprimer pouvaient en
effet depuis longtemps être calibrés et automatisés. Seules les
libertés d’action sur l’encrage
remettaient jusqu’ici en question l’assujettissement et la validité des autres paramètres du
processus.
Même si la certification
ISO-9000 ne fait plus les
grands titres, elle n’en reste pas
moins dans de nombreuses entreprises partie intégrante de la
gestion qualité. Les repères ne
restent pas éternellement à leur
niveau initial: ils évoluent en
fonction de l’état des faisabilités. Sans principe de standardisation continue, il pourrait
s’avérer plus difficile à l’avenir
de se prévaloir régulièrement
d’un concept de qualité adapté
à son époque.
Reproductibilité
des résultats imprimés
Il est indéniable qu’une parfaite reproductibilité de la qua-
KBA signe avec la Cortina une
technologie parvenue à maturité et
absolument concurrentielle. Au
cours des années de développement,
les encres ont été par exemple
optimisées pour passer d’une
consistance d’abord encore trop
visqueuse (en haut) à faiblement
visqueuse aujourd’hui (en bas)
(Photos: KBA)
44
KBA Process
2 | 2005
Impression standardisée sans aucun problème de tons directs sur 74 Karat. Chez Grid Studio à Belgrade, tous les
Pantone imprimables avec des encres primaires sont imprimés sur une forme-test et présentés pour accord aux clients
(Photo: Kleeberg)
lité d’impression est la conséquence logique d’un environnement de production standardisé. La standardisation, y compris le transfert standardisé de
l’encre sur le support via un encrage court sans mouillage en
particulier, présente encore
bien d’autres avantages comme
des scénarios impliquant plusieurs sites pour une impression
décentralisée. Un même fichier
de fabrication aboutit alors à un
résultat identique dans plusieurs usines. Déjà, la 74 Karat
a prouvé ses atouts spécifiques
dans des scénarios de ce type.
La KBA Cortina pourrait de
même constituer un “système
de sortie” idéal pour l’impression décentralisée de journaux
sur plusieurs sites avec des éditions régionales présentant des
pages identiques, complétées
par d’autres pages plus spécifiquement consacrées à la vie locale.
Compétitivité de la technologie
KBA
Avec ces encrages courts
sans eau et sans vis, KBA ouvre
de nouvelles voies dans la production des imprimés. Pour
l’utilisateur, s’engager sur nouvelles voies ne signifie pas pour
autant “expérimenter”. Il dispose d’une technologie absolument concurrentielle de KBA
sous la forme des encrages
Gravuflow et Metronic qui ont
fait leurs preuves depuis des
années. L’expérience accumulée en pratique a bénéficié à
l’encrage Newsflow et à la Cortina qui a maintenant atteint son
stade de maturité opérationnelle. Les machines KBA à encrage court sans mouillage sont
actuellement les seules à concrétiser un concept applicable
en pratique pour la production
industrielle standardisée d’imprimés.
Dieter Kleeberg
Rentabilité | Comparatif
Plus rentable sans eau,
sans vis
L’offset sans mouillage n’est pas seulement plus écologique du fait de l’absence d’eau; dans de nombreux cas, malgré les prix un peu plus
élevés des encres et des plaques, il est également plus rentable que l’offset humide largement répandu. En réduisant la gâche, la durée de mise
en train, le travail du conducteur et les émissions de COV, la technologie novatrice des encrages courts de KBA autorise en outre des
économies supplémentaires. De plus, par son architecture d’avant-garde en termes de compacité, de commodité d’entretien et de flexibilité,
la rotative de presse Cortina apporte encore d’autres avantages économiques.
Economies grâce à
la suppression
de l’eau de mouillage
L
es machines sans eau, à
encrage conventionnel,
génèrent déjà des économies importantes par rapport
à l’offset classique du fait de
l’absence de liquide de
mouillage. En effet, le prix de
l’alcool isopropylique a fortement monté ces derniers temps
et la consommation d’eau est
ramenée à zéro, un bénéfice
aussi pour l’environnement.
Les coûts des additifs et d’entretien des dispositifs de
mouillage disparaissent également. De plus, le conducteur
n’a plus besoin de rechercher
l’équilibre encre/eau au démarrage, ce qui réduit non seulement la durée de mise en train
mais aussi la gâche. En roulage,
il n’est pas contraint non plus
de surveiller la stabilité de l’alimentation en eau. Enfin, qui dit
absence d’eau, dit absence de
rouille.
Les plaques sans mouillage
présentent en outre l’avantage
de ne pas nécessiter de gommage.
Passage rapide à l’étape suivante: l’équipement de la 74 Karat avec dispositif
de vernissage acrylique et sécheur IR en ligne permet la bascule ou la finition
sans attendre des feuilles fraîchement imprimées
générale, viennent plus que
compenser les coûts supérieurs
des plaques (+ 50 % actuellement), des encres (+ 20 % actuellement) et de la mise à température, surtout pour les petits
et moyens tirages. A une époque où les tirages moyens chutent, compte tenu de tous les
paramètres de coût, le bilan
penche en faveur de l’offset
sans eau, sans vis (voir calculs
et études de rentabilité à l’article suivant).
Le surcroît de rentabilité
s’explique par des raisons techniques liées à la technologie
des encrages courts:
• Un encrage court comporte
moins de rouleaux. Les coûts
Difficile de faire plus compacte:
avec son trinquet et les émetteurs
UV, la Metronic Genius 52 UV ne
nécessite qu’une surface au sol de
4,17 x 3,28 m pour une hauteur de
seulement 1,91 m
Gains supplémentaires
grâce à la suppression
des vis d’encrage
d’achat et d’usure sont plus faibles sur la durée de vie de la
machine. Bien fabriqué, un rouleau tramé dure plusieurs années.
• Dans la mesure où un rouleau
tramé assure un débit d’encre
constant et remplace l’encrage
localisé dosé par segment, les
organes de réglage des vis deviennent inutiles. On peut donc
faire l’impasse sur l’onéreux
matériel électronique de préréglage et de réglage à distance
du profil d’encrage.
• L’encrage
automatique
adapté au motif à imprimer
simplifie l’ensemble du processus et le travail des opérateurs.
Par rapport aux machines
offset sans mouillage conventionnelles, les encrages courts
sans
vis
Gravuflow
et
Newsflow de KBA et Metronic
apportent d’autres économiques drastiques qui, en règle
Effets de synergie: la KBA Rapida
74 G conjugue l’encrage court
Gravuflow de la 74 Karat avec la
flexibilité, l’automation et la vitesse
des machines Rapida à groupes en
ligne
KBA Process
2 | 2005
45
Rentabilité | Comparatif
Comparaison de tours de huit:
avec sa hauteur de 3,70 m, la
Cortina reste nettement plus basse
qu’une tour de huit classique à 4
ponts (à gauche) ou à 2 groupes
superposés en H (à droite)
Projets “ex nihilo”: quand une machine sur un niveau satisfait aux exigences,
grâce à la compacité de ses tours de huit, la KBA Cortina rentre dans des
ateliers standard
Le conducteur peut consacrer à
d’autres tâches le temps ainsi
libéré, au contrôle qualité en
particulier. Il a maintenant nettement moins de paramètres à
maîtriser et reste à l’abri des
évaluations subjectives erronées. Le processus y gagne
d’autant en stabilité.
• La réduction du travail de
préréglage et de conduite diminue les durées de mise en train
et la gâche au démarrage, ce qui
autorise la fabrication en toute
rentabilité de tirages encore
plus courts.
• Le diminution du travail de
conduite permet de réduire la
main d’œuvre: des machines
comme la 74 Karat, la Rapida
74 G et la Genius 52 ont fait
leurs preuves avec un seul opérateur et la rotative de presse
Cortina demande moins de personnel qu’une rotative conventionnelle comparable.
• La standardisation générale,
reposant sur des conditions
d’impression calibrées, autorise une production industrielle
globalement plus fortement
standardisée. Il devient possible de mieux planifier des processus plus prédictibles; la
pression des délais diminue, de
même que les coûts. Le prestataire de services d’impression
peut ainsi contrer la pression
croissante sur les prix.
La technologie des encrages courts sans mouillage se révèle ainsi une contribution novatrice à une production plus
rentable d’imprimés. Investir
dans des machines à encrages
sans eau, sans vis, peut être
considéré comme un choix
d’avenir. Vue sous cet angle,
l’adoption de la technologie des
encrages courts Gravuflow sur
des machines à groupes en ligne n’est qu’une démarche logique. Alors que la gravure directe des plaques limite le plus
souvent l’implantation de la
machine offset numérique
compacte 74 Karat dans des
entreprises ne disposant pas de
prépresse CTP, la Rapida 74 G
devient elle aussi une option intéressante pour un nombre toujours croissant d’entreprises
disposant d’un CTP.
Autres économies grâce
au principe de la Cortina
Avec la rotative coldset
sans mouillage KBA Cortina,
on découvre bien entendu aussi
des avantages spécifiques aux
journaux. Selon un principe
simple à comprendre, plus la ligne est imposante, plus son potentiel d’économies est important. Configurable comme toute
rotative conventionnelle pour
un nombre maximal possible de
pages quadri broadsheet ou
tabloïd mais bien plus compacte, la Cortina permet d’économiser d’autant plus de main
d’œuvre, d’espace et de frais de
construction qu’il s’agit d’une
ligne importante. C’est surtout
la diminution de la main
d’œuvre nécessaire à la conduite et à l’entretien qui joue là
un rôle prédominant.
Le gain de temps à la mise
en train, en particulier grâce au
système automatique de changement de plaques spécialement développé pour la Cortina, se traduit pour le journal
ou bien par une meilleure réactivité à l’actualité du fait d’un
démarrage plus tardif du tirage
ou bien par une diminution des
primes de nuit en imprimant
plus tôt. Le fort niveau d’automation et la capacité de fabrication ainsi dégagée autorisent le
cas échéant une plus forte régionalisation du titre et un
meilleur ciblage par plus d’éditions locales ainsi que, grâce à
la haute qualité de l’impression, l’obtention de travaux
supplémentaires de type labeur.
La compacité des encrages
Newsflow et la disparition des
dispositifs de mouillage permettent pour la première fois de
construire des tours de huit entièrement en 4 couleurs d’une
hauteur de seulement 3,70 m,
d’une accessibilité et d’une ergonomie inédites. La faible
hauteur autorise aussi bien une
exploitation optimale de l’espace dans les ateliers de grande
hauteur existants par superposi-
Comparaison en vraie grandeur: un
coup d’œil dans l’atelier de montage
de Würzburg montre qu’un satellite
de 9 cylindres d’une KBA
Commander (à gauche) est même
légèrement plus haut qu’une tour de
huit de KBA Cortina (à droite)
46
KBA Process
2 | 2005
Forte automatisation: le conducteur charge seulement les nouvelles plaques
dans l’élément imprimant de la Cortina; le décalage des anciennes et le
calage des nouvelles s’effectuent automatiquement en moins de 100 secondes
tion de deux tours de huit pour
former une tour de seize, ou
bien l’installation dans des locaux industriels courants plus
bas, comme d’anciens supermarchés par exemple. Du fait
des économies de fonctionnement, des éventuels gains dus à
l’absence de construction ou
d’aménagement de locaux, le
volume global de l’investissement peut dans certains cas
baisser considérablement. Sans
compter que l’on peut souvent
éviter en outre les conséquences négatives de l’achat de matériels conventionnels, offrant
plus de capacité et de couleur,
mais qui impliquent souvent un
déménagement (et des coûts de
construction,
infrastructure,
raccordements, etc.), en particulier quand l’imprimerie du
journal est implantée là depuis
longtemps.
S’ils ne l’ont pas supprimé
complètement, les ingénieurs
qui ont conçu la Cortina ont
réussi grâce à un système performant (se reporter au chapitre
Encrages) à compenser largement le surcroît de coûts en
énergie liés à la régulation de
température. Le STC (Surface
Avantages de différentes configurations de la rotative de presse KBA Cortina
[1] Machine sur un niveau pour 48 pages entièrement 4/4:
• un seul niveau de commande;
• rapidité d’accès aux groupes;
• faible hauteur;
• inconvénients éventuels: alimentation en papier, longueur.
[2] Machine sur un niveau pour 32 pages entièrement 4/4:
• possibilité de changer les plaques à la volée 4/4;
• grande compacité;
• courts passages papier.
Entretien réduit: sur la KBA Cortina, les peignes automatiques permettent
un démontage et un montage rapides, et assurent une tension toujours
optimale
Temperature Control) fournit
en effet des températures optimales obtenues très rapidement
grâce au mode de circulation du
fluide. On ne produit donc pas
plus de chaleur que ce qui est
strictement nécessaire, de sorte
la climatisation de l’atelier consomme moins ou devient même
superflue.
En plus de la technologie à
encrage court, la Cortina comporte encore bien d’autres innovations qui concourent à encore
plus d’économies et de flexibilité. Ainsi le principe STEPIN
d’ouverture par coulissement
des tours facilite l’accès aux
cylindres de blanchet et aux
barres de lavage pour faire l’entretien ou enlever le papier en
cas de bourrages. Par ailleurs, il
a été possible de réduire l’entretien par l’emploi de peignes
automatiques et, grâce aux encres coldset waterless qui ne
provoquent pas de voltige, de
diminuer notablement le volume des produits de nettoyage
et de chiffons.
Peter Benz, directeur de projet au
bureau d’études des rotatives de
presse et directeur du projet Cortina
[3] Machine à dérouleurs en sous-sol pour 80 pages entièrement 4/4:
• un niveau de commande des groupes;
• hauteur plus basse au niveau des groupes;
• un niveau de dérouleurs.
[4] Machine à 2 étages pour 64 pages entièrement 4/4:
• compacité par superposition des groupes sur deux niveaux;
• Client: Centre d’Impression Edipresse Lausanne s.a.
à Bussigny, Suisse.
KBA Process
2 | 2005
47
Rentabilité | Calculs
Des calculs étayés
La rentabilité est prouvée!
Des études approfondies de rentabilité effectuées pour la 74 Karat, la KBA Genius 52 et la KBA Cortina à partir d’analyses de coûts reposant
sur des bases solides et concrètes montrent que l’offset sans eau, sans vis ne constitue pas seulement une technologie techniquement innovante
mais aussi économiquement tout à fait intéressante. Les avantages économiques de ces machines sont détaillés ci-après sous une forme
particulièrement éclairante, fondée en partie sur la base d’études indépendantes menées par le SID.
L
e SID (Sächsische Institut für die Druckindustrie, Institut saxon
de l’imprimerie) de Leipzig a
mené en 2002 des études comparatives de prix de revient fabrication et de rentabilité pour
la 74 Karat par rapport aux
Speedmaster SM 74-4 DI et
Speedmaster SM 74-4 + CTP
de Heidelberg. Les analyses ont
montré que, sur la base d’équipements comparables, pour les
faibles tirages (jusqu’à 3700 à
5000 feuilles selon la catégorie
de commande), la technologie
de gravure directe de la 74
Karat présentait des avantages
économiques par rapport à
l’offset conventionnel (SM 744 + CTP) avec flux numérique
et CTP en amont.
L’un des éléments importants de la plus forte rentabilité
de la 74 Karat réside dans le
coût de fabrication des plaques
(55 € env.) qui se situent largement en dessous des valeurs de
la fabrication par CTF (125 €
env.) et CTP (80 € env.) (voir
Fig. 1). Du fait surtout de son
architecture à groupes en ligne,
avec une unité de gravure par
groupe, la SM 74-4 DI de Heidelberg ne bénéficie pas des
avantages de la gravure directe:
ses coûts sont supérieurs à ceux
de la 74 Karat et même de la
SM 74-4 + CTP. C’est d’abord
du fait des coûts d’investissements supérieurs que la SM 744 DI présente une rentabilité
comparativement défavorable.
Ses temps de mise en train et sa
gâche au démarrage comparés à
ceux de la 74 Karat , en particulier pour les petits tirages, font
apparaître d’important écarts
de coûts qui font pencher la ba-
48
KBA Process
2 | 2005
140€
Fabrication film
Film
Fabrication plaques
Plaques
120€
100€
80€
Fig. 1 Coût des plaques pour
74 Karat comparé aux coûts de
traitement et de fabrication par CTF
et CTP. (Source: SID 2002 – Prix de
revient de fabrication par poste et
calculs de rentabilité pour 74 Karat
comparée aux Speedmaster SM 74-4
DI et Speedmaster SM 74-4 + CTP
de Heidelberg)
60€
40€
20€
0€
Plaques fabriquées
sur CTF
Nombre de feuilles en millions
74 Karat
Plaques fabriquées
sur CTP
6
74 Karat
5
4
SM 74 DI
3
SM 74 + CtP
Plaques fabriquées
sur 74 Karat
Fig. 2 Comparaison
de la capacité
annuelle en feuilles
4/4 en fonction
du tirage
(Source:
Etudes KBA)
2
Indigo
1
Xerox
0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
100 200 500 1.00 2.00 3.00 4.00 5.00 6.00 7.00 8.00 9.00 0.00
1
Tirage [exemplaires]
lance en faveur de la 74 Karat.
Par rapport aux machines
numériques à toner ou jet d’encre, selon KBA, les coûts par
feuille A3 imprimée en 4/4 se
situent pour la 74 Karat à partir
d’un certain volume (à partir de
200 ou de 1500 exemplaires se-
lon le système et le procédé numérique) sous celui des systèmes numériques, les écarts de
coûts s’amplifiant au profit de
la 74 Karat avec la progression
des tirages (jusqu’à 10 000
feuilles). L’imprimeur peut imprimer économiquement en
1,50
€
1,25
offset sur la 74 Karat des tirages importants sans données
variables, sans devoir pour
autant investir dans un
prépresse complet avec CTF ou
CTP.
C’est sur la 74 Karat que la
capacité annuelle en format A3,
selon le tirage, est la forte comparée aux Speedmaster SM 744 DI et SM 74-4 + CTP de Heidelberg, et ce, surtout du fait
des mises en train rapides, et
aussi par rapport aux machines
Indigo et Xerox (Fig. 2).
KBA Genius 52
En 2003, le SID a également effectué une étude comparative similaire entre la KBA
Genius 52 d’une part et les
Printmaster GTO 52, Print-
Genius 52
GTO 52
PM 52
1,00
0,75
0,50
1,25
0,00
0
500 1.000 1.500 2.000 2.500 3.000 3.500 4.000 4.500 5.000
Tirage [exemplaires]
Fig. 3 Couts/exemplaire pour
impression d’un 4 pages 4/4 DIN A4
sur KBA Genius 52 et sur
Printmaster GTO 52 et Printmaster
PM 52 Heidelberg. (Source: SID
2003 – Calculs de prix de revient
fabrication et de rentabilité pour la
KBA Genius 52 comparée aux
Printmaster GTO 52, Printmaster
PM 52 et NexPress 2100
Heidelberg)
master PM 52 et NexPress
2100 de Heidelberg d’autre
part, les quatre machines étant
dotées d’équipements comparables, avec quatre groupes, en
format 36 x 52 cm. Les résultats montrèrent que pour les petits tirages entre 200 et 2000
exemplaires, la Genius 52 produit plus économiquement que
la Printmaster GTO 52 et la PM
52 (Fig. 3).
Les quelques gestes de mise
en train et l’arrivée rapide à la
première bonne feuille représentent des avantages marquants qui prennent toute leur
importance en cas de changements de travail fréquents et de
petits tirages. De nouvelles innovations ont entretemps notablement réduit le temps de
changement d’encre qu’en son
temps l’étude SID de la Genius
52 donnait encore plus long que
sur Printmaster GTO 52 et PM
52. Comme la Genius 52 quatre
couleurs permet de simuler
beaucoup de tons directs à partir d’encre primaires, les commandes nécessitant un changement d’encre n’entrent que plus
rarement en ligne de compte.
De plus, la Genius 52 peut être
équipée en première monte ou a
posteriori d’un cinquième
groupe sans impliquer un investissement important car elle
est prééquipée en standard dans
cette perspective.
La comparaison entre
Genius 52 et NexPress 2100
montre que la Genius peut produire plus économiquement les
commandes numériques caractéristiques en petits et moyens
tirages jusqu’à 5000 exemplaires environ, sauf toutefois les
commandes à données variables, comme les imprimés personnalisés par exemples.
Fig. 5 Comparaison des coûts entre
une rotative offset humide et une
KBA Cortina pour un 48 pages 4/4
(Source: Etudes KBA)
100
100
–25 %
75
75
50
50
25
25
48 pages 4/4
KBA Cortina
Rotative offset humide
–5 %
48 pages 4/4
Rotative offset humide
KBA Cortina
Fig. 4 Les importants potentiels d’économies de la KBA Cortina par rapport à l’offset humide résident dans les postes
main d’œuvre (à gauche) et papier (à droite)
(Source: Calculs KBA)
KBA Cortina
rotative offset humide de toute
dernière génération nécessitant
des montants d’investissements
identiques et imprimant des
éditions régionales qui imposent des changements fréquents
et représentent un tirage total
de 120 000 exemplaires. Les
calculs ont montré que la
Cortina permet de réaliser des
économies substantielles de
main d’œuvre (- 25%) et de
papier (- 5%) comme le montre
la figure 4.
La Cortina recèle encore
d’autres sources d’économies
Des calculs très étayés effectués par KBA à partir de
données concrètes pour toute
une série d’imprimeries de
presse ont montré que, comparée à une rotative offset humide, la KBA Cortina permet
d’abaisser les coûts de fabrication de l’ordre de 5 à plus de
10%. Dans le cadre d’une vaste
étude de rentabilité, on a comparé une rotative 48 pages KBA
Cortina (en 4/4) à changement
automatique de plaques à une
en %
Offset humide
KBA Cortina
Main d’oeuvre
23,0
17,2
Papier
41,7
39,6
Plaques
4,1
5,8
Encres
Autres consommables
Maintenance
2,6
1,2
1,9
3,1
1,0
1,2
Amortissements incorporables 12,9
12,9
Intérêts incorporables
6,5
6,5
Locaux et chauffage
6,1
5,3
100,0
92,6
Total
comme les divers consommables (eau de mouillage, produits de nettoyage, etc.), l’entretien et la maintenance ainsi
que les frais d’exploitation
théoriques (dont les bâtiments,
le chauffage, la climatisation)
que tempèrent toutefois les
coûts d’énergie légèrement supérieurs ainsi que les prix encore élevés des plaques et des
encres. Même sans prendre en
compte l’éventuelle épargne
sur la construction de bâtiments
et de possibles productions annexes, la Cortina permet de réaliser des gains de l’ordre de 5 à
7% (Fig. 5). Si l’achat d’une
rotative offset humide conventionnelle en tours de huit de
mêmes capacités de couleur et
de pagination implique en outre
d’investir dans des bâtiments
qui, du fait de sa compacité, ne
sont pas nécessaires à une KBA
Cortina, la réduction de coûts
peut atteindre de l’ordre de
10% et plus.
KBA a développé un mode
de chiffrage de la rentabilité
permettant pour chaque imprimerie de presse, sur la base de
données concrètes de consommables, de main d’œuvre, de
structure des travaux etc.,
d’établir une comparaison objective des coûts en cas de remplacement d’une rotative offset
humide par une KBA Cortina.
KBA propose cette prestation
d’étude aux entreprises qui envisagent sérieusement un tel investissement.
Dr. Bernd Heusinger
KBA Process
2 | 2005
49
Ecologie | Bilan environnemental
Sans eau, sans vis pour
un meilleur bilan environnemental
L’amélioration du bilan environnemental de l’offset sans eau ne tient pas seulement à la suppression du
liquide de mouillage. La technologie des encrages courts de KBA et de Metronic a apporté elle aussi
d’autres éléments concrets de respect de l’environnement comme le prouvent d’une part la certification
écologique des machines Genius 52, 46 Karat, 74 Karat et Rapida 74 G par la commission spécialisée
de la Berufsgenossenschaft (BG) et d’autre part les énormes économies sur la gâche au démarrage sur les
machines sans mouillage à encrages courts. Pour la rotative de presse Cortina aussi, KBA a réussi à mettre
au point, au-delà de l’encrage Newsflow, un concept globalement écologique.
Encrage court sans eau sans vis
Gravuflow sur 74 Karat et Rapida
74 G, synonyme de production
standardisée et écologique
(Photo: Kleeberg)
Dès le début,
le souci de l’écologie
A
lors que le refroidissement des encrages
conventionnels constitue encore plutôt une solution
technique de compromis qui se
contente d’adapter à l’offset
sans mouillage le transfert
d’encre qui a fait ses preuves en
offset humide, en développant
les encrages courts sans eau,
sans vis, KBA et sa filiale
Metronic AG se sont engagées
d’emblée dans une démarche
novatrice. Pour la première fois
dans l’histoire de l’offset, elles
ont mis au point des encrages
spécialement destinés à l’offset
sans mouillage. Avec seulement peu de zones de transfert
et en restant pratiquement
exempts d’effets de reports, ces
nouveaux encrages ont ouvert
la voie à la réalisation de machines reposant sur des principes tout à fait inédits et qui, au
premier coup d’œil, surprennent par leur compacité à savoir
la Genius 52, la 74 Karat et surtout la Cortina.
Compte tenu de la sensibilité croissante au nécessaire
respect de l’environnement manifestée par le public, les législateurs et les travailleurs surtout
en Europe, mais aussi dans
d’autres régions du monde
(Australie, Singapour), KBA et
Metronic ont délibérément accordé d’emblée dans le développement de leurs concepts
une priorité importante à l’amé-
50
KBA Process
2 | 2005
Encrages courts, moins de rouleaux, moins de produits de nettoyage:
des qualités écologiques que partagent la Genius 52 et toutes les autres
machines à encrages courts
(Photo: Metronic)
lioration des paramètres du procédé ayant une incidence écologique. Chez KBA, la protection des ressources naturelles
fait depuis longtemps partie intégrante de la philosophie d’entreprise. KBA considère le respect de l’environnement et du
développement durable comme
une responsabilité majeure d’un
constructeur innovant d’envergure internationale, précisément aussi lors la mise au point
de nouvelles technologies.
L’écologie,
argument commercial
Des obligations légales toujours plus sévères imposent aux
constructeurs et aux utilisateurs
une stratégie clairement écologique. En Suisse par exemple,
l’impératif
particulièrement
exigeant de réduction des COV
(composés organiques volatils)
s’accompagne d’avantages fiscaux. En Suisse et dans d’autres
pays qui se sont dotés d’une législation de respect de l’environnement, en Scandinavie par
exemple, les imprimeurs prennent ainsi une longueur
d’avance sur la concurrence
quand, en employant des technologies et des procédés écologiques, ils réalisent des économies fiscales et peuvent donc
proposer des prix plus avantageux.
Les plaques Toray CTP devraient
bientôt pouvoir être développées à
l’eau, sans chimie (Photo: KBA)
Et justement parce que les
lois et les directives deviennent
de plus en plus sévères (voir ciaprès l’article sur la mise en
œuvre de la directive dite
“IPPC” sur la prévention et la
réduction intégrées de la pollution), l’emploi de technologies
respectueuses de l’environnement apporte l’assurance nécessaire de choisir les bons investissements.
En
optant
aujourd’hui pour des machines
à émissions réduites, on évite
d’avoir plus tard à se poser la
question, peut-être même en
période de vaches maigres, de
mise en conformité avec la
réglementation.
La production écologie est
devenue en outre maintenant
une question d’image pour les
imprimeries de labeur, de journaux et d’emballages. Et une
bonne image est toujours un
plus vis-à-vis de la concurrence. A la grande vague de certification ISO 9000 pour la gestion qualité dans le milieu des
années 90 a succédé celle de
l’ISO 14000, qui lui est rattachée pour la gestion environnementale et qui perdure encore. Avec des concepts de machines écologiques, KBA et
Metronic soutiennent les efforts de certification des imprimeries et pas seulement en
offset sans mouillage. En offset
humide aussi, KBA fut le tout
premier dans le métier à recevoir à la drupa 2000 le label
“Emissions contrôlées“ décerné par la Berufsgenossenschaft (BG) pour sa machine
moyen format Rapida 105.
Toutes les autres machines de la
gamme Rapida, des 4 poses au
grand format, furent ensuite
certifiées également. Un grand
nombre de machines feuilles ou
de rotatives KBA tournent déjà
avec peu ou pas d’alcool.
COV, régulation de température
et plaques
En offset sans mouillage,
avec l’eau, disparaissent aussi
les additifs volatils: l’alcool
isopropylique n’apparaît plus
dans le bilan des COV. L’eau
qui circule en circuits fermés ne
sert plus qu’à réguler la température. Dans de nombreux cas,
l’inconvénient éventuel du surcroît d’énergie consommé pour
la régulation de température
peut être contrebalancé par de
possibles gains sur la climatisation dans l’atelier ou en récupérant dans des échangeurs la
chaleur dégagée pour la préparation d’eau chaude et le chauf-
Les émissions réduites de la KBA
Rapida 74 G ont été certifiées dès sa
première mondiale à la drupa 2004
par la Berufsgenossenschaft et la
European Waterless Printing
Association
(Photo: Kleeberg)
La KBA Rapida 74 G peut recevoir
en option un dispositif automatique
de lavage du rouleau tramé et du
toucheur. Le rouleau de tissu
préimprégné autorise 40 lavages à
faibles émissions (Photo: Kleeberg)
fage. Sans compter qu’en offset
humide, on emploie aussi de
plus en plus des systèmes de régulation pour stabiliser les conditions d’impression, en particulier pour les longs tirages et
en cas de réduction du taux
d’alcool.
De même, les plaques destinées à l’offset sans mouillage
contribuent aussi au respect de
l’environnement. Les plaques
CTP Toray sont en effet actuellement optimisées pour être développées à l’eau, sans produits
chimiques, les plaques ablati-
ves ne nécessitant elles aucun
traitement humide. Toutes les
plaques pour offset humide ont
par ailleurs en commun de ne
nécessiter aucun gommage.
Moins de produits
de nettoyage, moins de gâche
Là où KBA se distingue de
ses concurrents, c’est dans la
poursuite de la réduction des
émissions par des encrages
courts sans vis. Des encrages
plus courts, comportant moins
de rouleaux, consomment en
effet moins de produits de lavage. Sur la nouvelle KBA
Rapida 74 G, l’efficience de ces
produits est encore accrue par
des dispositifs de lavage automatique pour le blanchet, le cylindre de pression et (avec des
tissus préimprégnés en option)
pour le rouleau tramé et le
toucheur.
Dans ce contexte, on ne
s’étonnera pas que la nouvelle
Rapida 74 G ait satisfait d’emblée, avec son équipement de
base, aux hautes exigences
d’émissions réduites. Lors de
sa première à la drupa 2004,
elle a reçu à la fois la certification BG “Emissions contrôlées” et le label “Emission
Reduced Waterless Offset” de
la European Waterless Printing
Association (EWPA).
L’une des caractéristiques
marquantes des machines à encrages courts réside dans leur
faible gâche au démarrage. Ce
qui signifie non seulement de
notables potentiels d’économies au quotidien mais permet
d’aborder aussi, compte tenu de
la tendance à des supports plus
nobles et plus chers (papiers de
création, aluminisés, carton de
luxe, films plastiques), des applications que des taux de gâche élevés rendraient rapidement non rentables. A cela
s’ajoute la préservation des ressources naturelles telles le bois
et le pétrole. Sur machines à encrage Gravuflow, des gâches
maximum de dix exemplaires
avant la première bonne feuille
sont réalisables sans problèmes
comme le prouvent à la fois les
démonstrations et la pratique.
La standardisation de la production dans des conditions de
roulage calibrées se répercutent
donc aussi sur le bilan
environnemental.
KBA Process
2 | 2005
51
Ecologie | Bilan environnemental
A gauche: Voilà comment
imprimer proprement des
journaux: absence de
voltige, nettoyage réduit
sur la KBA Cortina
(Photo: KBA)
A droite: Le dispositif
intégré de lavage
économique des blanchets
fait partie du concept
écologique de la Cortina
(Photo: KBA)
Ci-dessous: Grâce aux
entraînements distribués
sur l’encrage, les cylindres
de plaque et de pression, la
KBA Cortina ne nécessite
pratiquement pas d’huile
(Photo: KBA)
Encore plus écologique:
la KBA Cortina
Avec ses nouveaux encrages Newsflow, la KBA Cortina,
rotative de presse conçue pour
imprimer en standard en 4/4, ne
le cède en rien en matière
d’émissions et de gâche, même
complètement en quadri, aux
machines feuilles à encrages
Gravuflow telles que les 74
Karat, Rapida 74 G et Genius
52. Et comme la production
d’une rotative équivaut à plusieurs fois celle d’une machine
feuilles, les retombées écologiques n’en sont que plus perceptibles.
Et pourtant sur ce point, la
Cortina va encore plus loin.
Alors que jusqu’ici on admettait comme état de la technique
un moteur par élément imprimant, la Cortina dispose à titre
de nouveauté mondiale en offset d’un moteur par cylindre et
par encrage. Les engrenages
baignant dans l’huile sont désormais révolus: la Cortina ne
contient pratiquement plus
d’huile!
Son bilan énergétique est
également convaincant. Grâce
à son exceptionnelle rapidité de
réaction, son système de régulation de température ne consomme que l’énergie strictement nécessaire et le dégagement de chaleur reste relativement faible. Les dépenses
d’énergie se limitent donc à la
climatisation de l’atelier, qui
peut même s’avérer totalement
superflue selon les conditions
locales. En offset sans mouillage, où il est important de
52
KBA Process
2 | 2005
encres coldset Shark W lavables à l’eau que SunChemical
développe spécialement pour le
projet Cortina.
Le niveau élevé d’automation influe bien entendu aussi
positivement sur l’environnement. Pas seulement par la faible gâche mais aussi par les
économies réalisées grâce au
dispositif intégré de lavage des
blanchets et à l’alimentation
automatique en encres.
Klaus Schmidt,
Dieter Kleeberg,
Peter Benz
maintenir des températures ambiantes constantes normalement légèrement inférieures à
30 °C, c’est là un aspect particulièrement appréciable.
La chambre tubulaire fermée à racle de la Cortina a été
optimisée pour les encres
coldset waterless de toute dernière génération. Un peu plus
visqueuses, elles constituaient
un véritable défi. Les encres actuelles présentent une bonne
imprimabilité, sans la moindre
tendance à la voltige. D’où
l’absence de salissures à proximité de l’encrage et donc plus
non plus de produits de nettoyage et de chiffons polluants.
On attend avec impatience les
En novembre 2004,
la Berufsgenossenschaft a également
décerné la certification écologique
aux 46 Karat, 74 Karat et Genius 52
Environnement | Directives de prévention de la pollution
Document BREF pour l’imprimerie:
un défi pour l’avenir
Le stade le plus avancé de la technologie d’impression sera bientôt décrit dans le BREF, document de référence relatif aux meilleures techniques
disponibles dans l’imprimerie. Encore à l’état de projet, il découle d’une directive européenne visant à l’harmonisation dans toute l’Europe de
la procédure d’autorisation. Les mesures de prévention des pollutions figurant dans un BREF doivent impérativement avoir atteint la maturité
technique et pouvoir être mises en oeuvre à un coût supportable. Pour l’imprimerie, elles représentent à la fois un défi et une chance.
Définition des Meilleures
Techniques Disponibles
Processus de Séville
L
es Meilleures Techniques
Disponibles
(MTD) correspondent à
l’anglais Best Available Techniques (BAT). Les informations
relatives au stade le plus avancé
des techniques d’impression
peuvent être consultées gratuitement sur Internet où elle sont
répertoriées dans les BREF
sous http://eippcb.jrc.es/pages/
FActivities.htm
Pour coordonner les informations actuelles sur les
meilleures techniques disponibles, la Commission européenne dispose d’un bureau à
Séville (“European IPPC Bureau”, EIPPCB) dont le travail
repose sur la directive dite
“IPPC” (Integrated Pollution
Prevention and Control, Directive sur la prévention et le contrôle intégrés de la pollution)
promulguée le 24 septembre
1996 (96/61/CE) visant à harmoniser dans toute l’Europe les
normes d’autorisation d’exploitation et à éviter le “dumping environnemental” dans
certains Etats.
La directive IPPC répertorie surtout des conditions à examiner lors de la procédure
d’autorisation. Elle prévoit que
ces procédures devront impérativement tenir compte entre
autres des standards figurant
dans les documents de référence relatifs aux meilleures
techniques disponibles comme
base de comparaison. Sont visées toutes les installations industrielles qui contribuent pour
Sommaire relatif aux produits d’impression et à l’offset
une part importante à la dégradation de l’environnement en
Europe en rejetant par exemple
des déchets polluants ou par
des émissions de substances
acidifiant les sols, de gaz à effet
de serre ou de solvants.
Les meilleures techniques
disponibles visent à un mode de
production durable. La définition prend en compte les conséquences économiques tout
comme les répercussions éventuellement contreproductives
d’une mesure sur d’autres milieux naturels. Le but est d’éviter qu’une mesure de lutte contre la pollution de l’air n’implique par exemple une dépense
disproportionnée
d’énergie.
L’objectif est d’indiquer des solutions efficaces qui réduisent
la pollution causée par les industries correspondantes.
Au lieu de valeurs limites
valables dans toute l’Europe, la
directive IPPC prévoit que des
experts internationaux procéderont à un échange d’informations à l’échelle européenne
pour définir les meilleures techniques disponibles (“processus
de Séville”). Le bureau
EIPPCB crée à cette fin des
groupes de travail techniques
correspondant aux catégories
d’activités industrielles visées.
Ces groupes travaillent à la
demande des Etats membres,
des secteurs industriels concernés et d’organisations de protection de l’environnement. Ils
collectent des données concrètes relatives à l’impact des
techniques visées sur l’environnement. Pour chaque branche,
ils décrivent les mesures appropriées et éprouvées en pratique
pour lutter contre les pollutions. Après un débat intensif
au sein de ces groupes, les informations sont consignées
dans des documents BREF et
transmis pour adoption aux organes compétents de l’UE.
Les premiers projets sont
déjà consultables sur le serveur
du bureau de coordination
avant que le BREF applicable
ne soit publié trois ans plus tard
environ. Une révision périodique est prévue. Les autorités
octroyant les autorisations et le
public sont ainsi informés dans
le détail sur le stade le plus
avancé de la technique dans
tous les secteurs industriels majeurs. Des BREF existent déjà
KBA Process
2 | 2005
53
Environnement | Directives de prévention de la pollution
pour les papeteries, les cimenteries et la sidérurgie.
BREF pour l’imprimerie
Pour les industries graphiques aussi, un BREF est actuellement en cours d’élaboration.
Il vise les installations nécessitant une autorisation au sens de
la directive européenne ainsi
que du décret allemand
4.BImSchV, c’est-à-dire de celles dont la “capacité de consommation dépasse 150 kg de
solvants à l’heure ou 200 t par
an” (directive IPPC, annexe I,
chiffre 6.7).
Les imprimeries ne sont
que l’une des nombreuses catégories d’installations du BREF
actuellement en cours de discussion et qui vise tout traitement de surface au moyen de
solvants comme par exemple la
peinture en série dans l’industrie automobile ou la fabrication des rubans adhésifs. Ce
BREF est donc désigné par le
sigle STS (“Surface Treatment
using Organic Solvents”). Il décrit d’une part des techniques
communes aux différentes
branches comme le traitement
des rejets gazeux, la gestion de
l’énergie et des déchets, la récupération des solvants, et
d’autre part des technologies
spécifiques à chaque secteur.
La description des installations d’impression est articulée
selon les principaux procédés.
Jusqu’à maintenant, seuls sont
traités en détail les procédés
impliquant des installations dépassant en règle générale le
seuil de capacité de solvants de
150 kg/h ou 200 t/an, c’est-àdire l’offset heatset, la flexo et
l’hélio pour l’emballage et l’hélio magazines. Aucune décision
n’a encore été prise sur le degré
d’approfondissement du traitement d’autres procédés qui
54
KBA Process
2 | 2005
peuvent aussi, en tant que partie
intégrante d’une installation,
tomber sous le coup des dispositions IPCC s’ils sont exploités
par exemple dans une grande
imprimerie.
Les aspects environnementaux à traiter pour l’offset
sont les émissions de COV (en
particulier les techniques de réduction de l’alcool dans l’eau
de mouillage et des émissions
lors du nettoyage), les fractions
d’huiles minérales dans les déchets d’encres, les effluents liquides polluants, la consommation de ressources naturelles
sous forme de gâche papier et
d’énergie.
Jusqu’ici, l’offset sans
mouillage n’est pas considéré
comme un procédé en soi, mais
comme candidat aux MTD, et
donc comme une possibilité de
réduire les pollutions en offset
“traditionnel”. On peut encore
discuter si, compte tenu des
autres paramètres de performances techniques et des écarts
significatifs sur les émissions et
les taux de gâche, en particulier
avec l’encrage court de KBA, il
s’agit là d’une solution optimale.
Suivre et soutenir l’évolution
du BREF
Le processus de Séville
portant sur le BREF dans lequel
seront décrites les industries
graphiques a commencé en
mars 2003. Le premier projet
BREF (voir extrait) est disponi-
L
ble depuis mai 2004 sur les pages Internet du EIPPCB. On
peut escompter la publication
du BREF définitif pour début
2006.
Au sein du groupe de travail, les industries graphiques
sont actuellement représentées
par Intergraf, European Rotogravure Association (ERA) et
European Waterless Printing
Association (EWPA). Les participants seraient heureux de recevoir pour certains un appui
encore plus motivé venant d’associations professionnelles et
d’imprimeries, en particulier
quand il s’agit d’apporter des
données de référence et une expérience transmissible issue de
la pratique.
De nombreux praticiens estiment pourtant que le processus de Séville est “encore bien
loin” et que “il y plus important
à faire!”. Cette relative indifférence n’est pas sans risques. Il
est possible en effet que le
BREF consigne des informations qui ne seraient pas suffisamment étayées par la réalité
en entreprise (sur la faisabilité
de technologies de prévention
des pollutions par exemple).
Ces technologies pourront refaire surface plus tard, au quotidien, quand, se fondant sur le
BREF, l’autorité délivrant
l’autorisation imposera dans la
procédure d’octroi des exigences supplémentaires auxquelles
on ne pourra alors que difficilement se soustraire. Une lecture
et un commentaire critique des
’auteur, Christian Tebert, travaille à Hambourg, chez
ÖKOPOL
GmbH
(http://www.oekopol.de;
email:
[email protected]), entreprise de conseil qui étudie des
concepts et des stratégies internationales de prévention efficace
de la pollution de l’environnement. Il s’intéresse aux aspects
stratégiques, théoriques et pratiques de la gestion environnementale dans l’entreprise, au nom en particulier de la commission européenne, du ministère allemand de l’Environnement, de
différentes associations professionnelles et de diverses entreprises. Spécialiste de l’imprimerie, il tire sa vaste expérience de
l’accompagnement de procédures d’autorisation et de missions
de conseil d’optimisation dans de nombreuses entreprises
graphiques en Europe et en Amérique latine. Il est l’un des
auteurs de la contribution allemande sur l’état de la technique
dans les industries graphiques, que ÖKOPOL a établi à la
demande du gouvernent allemand pour le processus de Séville
relatif
au
BREF
pour
les
imprimeries
(http://
www.umweltbundesamt.de/uba-info-medien/dateien/2457.htm)
projets BREF peuvent contribuer à éviter de telles situations. Ainsi, l’ERA à elle seule,
s’appuyant sur la participation
de ses membres, a remis au
EIPPCB 93 commentaires portant sur des affirmations inadéquates ou erronées figurant
dans le projet BREF.
Des chances
Le soutien actif de
l’échange d’informations qui se
fait à Séville peut aussi recéler
des chances. L’intégration dans
le système réglementaire européen de sévères standards allemands de protection de l’environnement est, aux yeux des
exploitants allemands, tout à
fait intéressante sous l’angle de
la concurrence. Par ailleurs,
quand on s’intéresse aux contenus du BREF, le regard sur sa
propre entreprise devient plus
aigu, en particulier pour l’examen critique de la mise en œuvre des paramètres de référence. L’expérience montre que
cette démarche aide aussi à découvrir de nouveaux potentiels
d’optimisation des procédés.
Je vous recommande donc
de suivre le débat sur le BREF:
consultez la directive IPPC sur
le site de l’EU (http://
europa.eu.int/comm/environment/ippc/index.htm) et chargez le projet BREF à partir du
site EIPPCB (http://eippcb.
jrc.es/pages/FActivities.htm).
Soutenez “votre” association professionnelle en prenant
à cœur vos intérêts dans le débat technique européen et transmettez le cas échéant aux experts des informations de référence correspondantes. Votre
interlocuteur pour l’offset sans
mouillage est Manfred Hamann
([email protected]),
membre de l’EWPA.
Christian Tebert
Mise en oeuvre | Machines KBA et Metronic
Simplicité d’emploi, forte productivité
Cet article fournit une vue d’ensemble représentative des principaux points forts techniques des machines KBA et Metronic à encrages sans
eau, sans vis. Il insiste en particulier sur la simplicité d’emploi qui leur confère une qualité optimale, des conditions de travail agréables, une
productivité maximale et une immense flexibilité.
Leur faible encombrement …
S
upprimer le dispositif
de mouillage présente
un double avantage pour
redéfinir l’architecture d’un
élément imprimant: le moindre
encombrement nécessaire à
l’encrage de la forme imprimante, désormais réduit au dispositif d’encrage, et la
meilleure accessibilité. La facilité d’accès à l’encrage et aux
autres sous-ensembles caractérisent toutes les machines sans
mouillage de KBA et Metronic.
Si, en plus, on réduit encore
le nombre de rouleaux dans
l’encrage et que, grâce à un débit d’encre défini par un rouleau tramé, on peut aussi supprimer les vis et le preneur, la
commande de la machine en est
encore simplifiée. On peut
aussi d’emblée automatiser
l’alimentation en encres par
cartouches ou systèmes de
pompage selon la taille de la
machine et la consistance de
l’encre.
… libère de l’espace
pour des solutions nouvelles
Le moindre encombrement
des éléments participant à l’en-
crage se traduit d’abord par la
compacité de cette nouvelle génération de machines. La
Genius 52, la 74 Karat et la
Cortina le prouvent de façon
éclatante. Et comme l’encombrement au sol et la hauteur nécessaire sous plafond représentent aussi des coûts, le faible
encombrement de ces machines
compactes constitue aussi pour
leurs exploitants un avantage
par rapport à la concurrence.
La grande compacité permet en outre la mise en œuvre
d’innovations technologiques
et ergonomiques, économiquement irréalisables sur des ma-
chines de type conventionnel.
Ainsi, la tour de huit, ouvrant
par coulissement de la KBA
Cortina suivant le principe dit
STEPIN, autorise entre autres
une très grande commodité
d’entretien et un accès optimal
aux cylindres de blanchet et
aux barres de lavage.
Les points forts des machines KBA et Metronic sont détaillés ci-après pour illustrer
comment les différentes idées
autour de l’offset sans mouillage sont devenues réalité.
Dieter Kleeberg, Georg Schneider,
Mike Engelhardt, Peter Benz
CD-Print, Premius et oc200/oc100 de Metronic
F
ort des toutes premières
applications en pratique,
Metronic AG peut se prévaloir
d’avoir été le pionnier de l’offset sans mouillage à encrages
courts sans vis. C’est pour imprimer des supports non absorbants avec des encres UV spéciales que Metronic développa
avec KBA un encrage dit “système Metronic à quatre rouleaux” qui, outre l’encrier, se
compose d’un rouleau tramé,
d’un toucheur, d’un cylindre
porte-plaque et d’un cylindre
de blanchet, tous de même développement, ce qui exclut les
reports.
L’utilisation de la machine
à laquelle ces encrages à quatre
rouleaux sont intégrés est tout
aussi simple que ce principe
d’encrage. Et du fait de la compacité, on économise aussi une
précieuse surface au sol:
Vue générale de la Metronic CD-Print:
à droite, le margeur avec les guides et les magasins de supports
de données, au centre, la tour avec ses quatre éléments imprimants
Metronic a réalisé de longs systèmes d’impression compacts
mais très étroits, comportant de
nombreux éléments imprimants ou d’autres postes de
traitement.
Avec cette technologie
innovante, Metronic a conquis
deux marchés en plein essor:
celui des CD/DVD avec ses
machines CD-Print et Premius
ainsi que celui des cartes plastique avec sa machine oc200 et
sa version d’entrée de gamme
oc100. Comparé aux procédés
utilisés jusque là, surtout la sérigraphie et la tampographie,
l’offset sans mouillage se caractérise par une impression
parfaite alliée à des vitesses de
roulage élevées. Les CD-Print
et Premius n’utilisent la sérigraphie que pour le fond en
aplat des CD/DVD. Pour les
autres dispositifs accessoires
associés à la technologie UV (le
blanc couvrant pour les CD/
DVD ou le dispositif de nettoyage/antistatique et l’application d’un primaire pour les cartes plastiques ainsi que le sécheur intermédiaire par exemple), il n’y a pratiquement
aucune différence avec les procédés traditionnels.
L’impression UV, avec ou
sans vernissage UV, présente
l’avantage, même sur les matériaux non absorbants, d’autoriser immédiatement la suite du
traitement. En complément à
l’impression
des
cartes,
KBA Process
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55
Mise en oeuvre | Machines KBA et Metronic
Ci-dessus: Engagement automatique parfaitement en
registre de la plaque sur Metronic Premius
Minceur de la Metronic oc200 avec (de dr. à g.),
magasin incliné du margeur pour les deux flux parallèles
de cartes, nettoyage, primaire, six modules imprimants, vernissage,
tour de séchage UV et module de sortie et de retournement
Metronic propose le système de
personnalisation par jet d’encre
univerSYS, qui imprime en
plusieurs couleurs des noms,
codes, etc. sur des cartes préimprimées, applique des films à
gratter par gaufrage à chaud
(pour les codes PIN ou prépayés qui activent les téléphones mobiles par ex.) ou distribue des étiquettes. On peut
aussi employer l’appareil de
marquage à chaud UDA150-S.
Compte tenu du petit format, les modules restent, eux
aussi, relativement petits et maniables. Le changement de plaques devient un “jeu d’enfant”,
le cylindre porte-plaque se positionnant
automatiquement
exactement en registre; sur la
Premius il est même automatique. Tous les temps de mise en
train et d’entretien sont réduits
au minimum. Des flux parallèles de supports pour le chargement dans les magasins du margeur pour l’impression du recto
sur la oc200 à retournement
automatique des cartes, ou
l’adaptation à des contours spéciaux de CD sur la Premius sont
autant de solutions qui n’ont pu
être concrétisées que sur ces
petites dimensions.
56
KBA Process
2 | 2005
La Metronic Premius imprime les
supports de données sur groupes en
ligne
Grâce à son système de transport
partiellement pneumatique et
adaptable aux contours, la Metronic
Premius peut aussi imprimer des
supports de données aux contours
spéciaux
Carte de visite de la Metronic CD-Print
Procédé
Offset UV sans mouillage de supports optiques de données
Eléments imprimants
au choix entre 4 et 6 modules en ligne (extraction latérale) dans une tour imprimante
Encrages
Système Metronic à 4 rouleaux, sans vis, exempts de reports
Régulation température Rouleaux tramés et cylindres de plaque
Plaques
toutes marques sans mouillage, numériques et analogiques
Vernissage en ligne
Sérigraphie ou flexo pour blanc couvrant/vernis; sécheur UV après tour, groupe de blanc et de vernis
Supports
Supports de données plastique épaisseurs courantes
Transport des supports
par bandes
Interface opérateur
Ecran tactile pivotant
Automatisation
• Positionnement du cylindre porte-plaque pendant arrêt machine
• Lavage des rouleaux, cylindres de blanchet et de plaque
• Réglage/correction centralisés des paramètres du processus; lancement de l’impression et du lavage sur écran
tactile
Vitesse de production
jusqu’à 6000 disques/h
Formats
• CD et DVD courants, formats spéciaux en option • Format plaques offset 253 x 150 mm; ép. 0,15 mm
Encombrement L x B x H pour 4 éléments imprimants 6486 x 2920 x 1820 mm
Carte de visite de la Metronic Premius
Procédé
Offset UV sans mouillage de supports optiques de données
Eléments imprimants
4 éléments en ligne
Encrages
Système Metronic à 4 rouleaux sans vis, exempt de reports
Régulation température Rouleaux tramés et cylindres de plaque
Plaques
Toutes marques sans mouillage, numériques et analogiques
Vernissage en ligne
Double groupe de sérigraphie à plat pour blanc couvrant et vernis/ton direct; sécheur UV après chaque groupe
Supports
Supports de données plastique épaisseurs courantes
Transport des supports
Système souple adaptable et aspirant pour chargement simple ou double
Interface opérateur
Ecran tactile pivotant
Automatisation
• Changement complet en registre des plaques en 5 min
• Lavage des rouleaux, cylindres de blanchet et de plaque
• Réglage/correction centralisés des paramètres du processus et lancement du changement de plaques, de
l’impression et du lavage sur écran tactile
• En option Code Check (lit le code du support de données dans le margeur) et Print Check (contrôle de la
qualité d’image après le dernier groupe)
Vitesse de production
jusqu’à 7200 disques/h
Formats
• CD, DVD, minidisques courants et à contours spéciaux (CD cartes de visite), tailles spéciales en option
• format plaque offset 404 x 150 mm; ép. 0,3 mm
Encombrement L x B x H 5400 x 1300 (avec margeur 2180) x 2570 mm
Carte de visite de la Metronic oc200/oc100
Procédé
Offset UV sans mouillage sur cartes plastique
Eléments imprimants
4 à 6 modules en ligne; sur la oc100, 2 modules Split-Ink (soit 2 passages en parallèle Y+C et M+K ou un seul
passage 2 couleurs)
Encrages
Système Metronic à 4 rouleaux sans vis, exempt de reports
Régulation température Rouleau tramé (dans groupe de vernissage aussi) et cylindre porte-plaque
Plaques
Toutes marques sans mouillage, numériques et analogiques
Vernissage en ligne
Sur la oc200: module offset sans mouillage pour primaire avant le module imprimant, vernissage après le
dernier module imprimant, sécheur UV intermédiaire après chaque module de primaire/impression/vernissage,
sécheur UV de sortie; sur la oc100 : passages distincts pour primaire et vernis
Supports
Cartes plastique (ABS, PVC, PET, PC, PS) d’une épaisseur de 0,5 (0,35 en option) à 1,2 mm, avec ou sans
cavité (gaufrage pour loger une puce etc.)
Transport des cartes
Magasin de 500 cartes, 2 flux parallèles sur bandes; sur oc200: retour automatique après retournement pour
impression du recto
Interface opérateur
Ecran tactile pivotant sur module de sortie
Automatisation
• Positionnement du cylindre porte-plaque pendant arrêt machine
• Contrôle optique de double feuille et de position de la cavité
• Lavage des rouleaux, cylindres de blanchet et de plaque
• Réglage/correction centralisés des paramètres du processus et lancement de l’impression et du lavage sur
écran tactile
Vitesse de production
oc200: jusqu’à 15 000 cartes/h quadri et vernies; oc100: jusqu’à 12 000 cartes/h 2 couleurs ou jusqu’à
6000 cartes/h quadri + primaire et vernis
Formats (à la française) • Cartes au format ISO 85,5 x 54 mm
• Format plaques 150 x 150 mm; ép. 0,15 mm
Encombrement L x B x H oc200 en équipement standard: 10 540 x 755 x 2400 mm; oc100: 4640 x 700 x 980 mm
KBA Genius 52 et Metronic Genius 52 UV
S
implicité de conduite par
une seule personne du fait
des faibles distances de déplacement et de l’automatisation
des principales fonctions (dont
le calage des plaques en repérage et le lavage des blanchets),
rapidité du changement de travail avec seulement quelques
feuilles de gâche au démarrage,
grande qualité d’impression
même pour des motifs difficiles
grâce aux encrages courts,
régulés en température et
exempts de reports, architecture d’avant-garde et palette
exceptionnellement large de
supports imprimables (papier,
carton et divers films plastique
avec la version UV de
Metronic): la Genius 52 offre la
polyvalence que de nombreux
imprimeurs attendaient depuis
longtemps en format 36 x 52
cm. Avec la Genius 52, l’impression standardisée fait aussi
maintenant son entrée dans
cette catégorie de format largement répandue.
Une machine quatre ou cinq
couleurs sur seulement 9 m2:
voilà aujourd’hui comment gagner de la place! Un dispositif
de vernissage en dispersion
sera bientôt livrable en lieu et
place du cinquième élément optionnel. Les éléments imprimants sont facilement accessibles grâce à leur disposition
autour du cylindre de pression à
quadruple développement qui
permet d’imprimer les feuilles
en parfait repérage, sans transfert entres pinces. Les grands
rayons du tambour de marge et
du cylindre de pression autorisent en outre le passage de matériaux rigides comme le carton
ou des plastiques. Pour des raisons de qualité, les toucheurs
sont également recouverts d’un
blanchet: le réglage des rouleaux est inutile.
Pour les interventions, le
nettoyage et l’entretien, une
poignée permet de relever les
écrans au-dessus des encrages
et de la réception, et les capots
latéraux coulissent vers le margeur ou la réception. Le pupitre
La Genius 52 imprime cinq couleurs
avec une surface au sol nettement
plus réduite qu’une machine à
groupes en ligne
La disposition en V des encrages sans reports autour du cylindre de pression à quadruple
développement assure un passage à faible courbure en une seule prise de pinces
de commande, avec son écran
tactile orientable, peut aussi
coulisser devant le groupe imprimant entre le margeur et la
réception: la conduite reste
commode, dans toutes les positions de travail, sans changer de
place. Il suffit au conducteur de
se familiariser avec quelques
grilles d’écran très lisibles qui
affichent les principales données de fabrication et les principaux réglages de la machine.
Les concepteurs de la
Genius 52 n’ont pas recherché
l’automation à tout prix; ils
l’ont limitée là où, pour un rapport prix/performances raisonnable, elle améliore le temps de
calage, la conduite et la qualité.
Ainsi par exemple, le dispositif
de changement automatique
des plaques avec le nouveau
verrouillage pneumatique et le
nouveau système de repérage
qui garantit un calage des plaques parfaitement en registre.
Les nouvelles plaques sont engagées, écrans fermés, dans les
guides correspondants puis calées automatiquement: en règle
générale, aucune correction de
repérage n’est ensuite nécessaire. La machine comporte
pourtant un réglage automatisé
du repérage latéral et circonférentiel, ce dernier pouvant
s’avérer nécessaire en cas de
passage du papier au carton ou
inversement.
Quand le tirage est terminé,
il suffit de presser un bouton
pour éjecter les anciennes plaques dans un magasin et de les
enlever à la main. Ces plaques
sont réutilisables, ce qui distingue la Genius 52 d’autres machines de cette catégorie de for-
L’accessibilité optimale qu’offrent les KBA Genius 52 et Metronic Genius 52 UV
facilite de nombreuses tâches
KBA Process
2 | 2005
57
Mise en oeuvre | Machines KBA et Metronic
Le système automatique de changement des plaques de la Genius 52 comporte
un nouveau verrouillage pneumatique
Avec le pupitre coulissant, à écran tactile, rien n’échappe au conducteur
de la Genius 52
mat. Pour une machine quatre
couleurs, le changement complet dure à peine cinq minutes,
six environ pour une cinq couleurs. Même le changement rapide de l’une des plaques, pour
le repiquage d’une langue par
exemple au cinquième encrage
sans changer la quadri, peut
être déclenché à partir du pupitre.
Les feuilles sont séparées à
l’arrière de la pile par une tête
de marge montée en porte-àfaux; le margeur à nappe haute
vitesse les conduit ensuite par
une table à cordon aspirant jusqu’à la marge équipée entre
autres d’un contrôle électropneumatique de feuille en travers ou manquante. Un tambour de marge à double développement transfère ensuite les
feuilles vers les pinces du cy-
lindre de pression. Les feuilles
sont amenées par un système de
transporteurs à chaîne à
poudreur pressurisé intégré
vers la réception. Un ralentisseur aspirant et des égalisateurs
C
46 Karat
ertes la machine offset numérique 46 Karat n’a pas
été développée par KBA (elle
est dérivée de la Ryobi 3404
DI), mais sa philosophie lui
correspond sur bien des points.
Ainsi, comme la 74 Karat mise
au point par KBA, sur la 46
Karat aussi les cylindres de plaques et de blanchets à double
développement sont regroupés
par deux, ce qui permet de
n’utiliser que deux têtes de gravure au lieu de quatre. Sur les
deux machines, le cylindre de
pression central présente un triple développement. Bien que la
46 Karat ne soit pas dotée d’encrages courts, c’est pourtant
58
KBA Process
2 | 2005
latéraux et arrière assurent le
parfait équerrage de la pile. Il
suffit de presser un bouton pour
prélever une feuille.
Carte de visite de la KBA Genius 52 et de la Metronic Genius 52 UV
Procédé
Offset feuilles sans mouillage pour labeur et étiquettes, et offset UV sans mouillage pour cartes et films plastique
Groupe imprimant
1 satellite 4 couleurs en V, avec cylindre de pression central à quadruple développement (impression en parfait
repérage sans changement de pinces), 5ème couleur en option
Encrages
KBA/Metronic sans vis, exempt de reports (densités en aplat et tramé suivant ISO 12647)
Régulation température Rouleaux tramés et cylindres de plaque
Plaques
Toutes marques sans mouillage, numériques et analogiques
Retournement
Aucun
Vernissage en ligne
Vernissage au lieu du 5ème encrage (en préparation); dispositif de vernissage et sécheur UV sur la Genius 52 UV
Supports
Papier et carton léger; sur la Genius 52 UV supports non absorbants (films plastique, complexes, supports
aluminisés)
Epaisseur
0,06 à 0,35 mm; 0,1 à 0,5 (en option 0,8) mm sur la Genius 52 UV
Interface opérateur
Pupitre à écran tactile, coulissant et orientable près de la sortie
Automatisation
• Changement de plaques complet parfaitement en repérage en moins de 5 min
• Dispositif de lavage des blanchets, dispositif de lavage des chambres à racles en option; plaque de nettoyage
pour encrage
• Réglage/correction centralisés du format, de l’épaisseur du support et des registres latéral/circonférentiel et
lancement du changement de plaques, de l’impression et du lavage sur écran tactile
Vitesse de production
jusqu’à 8000 f/h selon le support et le motif
Formats (à l’italienne)
• Feuille maxi 360 x 520 mm
• Feuille mini 210 x 297 mm (A4)
• Format imprimé maxi 350 x 510 mm (prise de pinces 10 mm), 340 x 500 mm sur la Genius 52 UV
• Format de plaque 404 x 540 mm; épaisseur 0,3 mm
Hauteurs de pile
margeur: 500 mm, réception: 400 mm; non-stop en option
Encombrement L x B x H 2300 (UV 4170) x 3278 x 1906 mm (avec trinquet/écran tactile, sans armoire pneumatique, préparation eau de
refroidissement; CTP Creo Lotem 200K en option)
une machine très compacte qui
ne nécessite au sol qu’une surface équivalente à celle d’une
machine deux couleurs conventionnelle. Choisir la 46 Karat au
lieu de la version d’origine,
c’est bénéficier dans le monde
entier de l’excellence de l’assistance technique KBA et profiter de points forts exclusifs
comme l’emploi des encres
Epple-aniva qui étendent l’espace chromatique avec, si on le
souhaite, le logiciel correspondant et le pack d’épreuvage numérique.
La simplicité de changement des
bobines de plaques contribue à la
facilité d’emploi de la 46 Karat
Lors de la gravure directe,
les têtes ProFire de Presstek insolent les plaques (films polyester ablatifs) PEARLdry-Plus
dont le système de dévidement/
rembobinage est logé dans chacun des cylindres porte-plaques. Cette architecture garantit
une tension optimale et une impression en parfait repérage.
Après débrayage des cylindres
porte-plaques, la gravure est effectuée à 18 000 tr./h et ne dure
que 2,3 minutes pour les quatre
couleurs à une résolution de
1270 dpi.
La 46 KaratPLUS à têtes laser
ProFire Excel, dont l’écriture
très fine autorise les trames
aléatoires et nécessite des plaques Presstek adaptées, est disponible depuis la drupa 2004.
Un nouveau logiciel de pré-encrage assure en outre dès le départ un réglage optimal du profil d’encrage, ce qui réduit encore la gâche au démarrage.
Pour les tirages plus importants, un nouveau dispositif de
préparation de la pile permet
maintenant pendant le roulage
de mettre en place des supports
pour la suite du travail ou
Carte de visite de la 46 Karat et de la 46 KaratPLUS
Procédé
Offset feuilles sans mouillage à gravure directe pour labeur
Groupe imprimant
1 satellite à 4 couleurs en V à cylindre de pression central à triple développement (impression en parfait
repérage sans changement de pinces) et 2 cylindres de blanchets et de plaques à double développement
(double encrage Y+C et M+K)
Encrages
Type Ryobi à segments (14 rouleaux dont un preneur et 4 toucheurs)
Régulation température Cylindres porte-plaques
Plaques (en bobines)
Actuellement PEARLdry Plus de Presstek; pour la 46 KaratPLUS, ProFire Excel Media de Presstek
Gravure en machine
• par ablation thermique laser multifaisceaux ProFire-Multibeam de Presstek; pour la 46 KaratPLUS: ProFire
Excel de Presstek
• Résolution maxi. 2540 dpi avec spot laser mini 2 µm (trame 80), spot laser mini Excel 16 µm (trames 120
et aléatoire)
• Frontal numérique (RIP DI Presstek) pour intégration dans flux PDF ou PostScript avec épreuvage
numérique (par ex. option pack KBA pour Konica Minolta CF 9001 pour simulation de la série d’encres
Aniva-Euro)
Retournement
Aucun
Vernissage en ligne
Aucun, mais sécheur IR
Types de supports
Papiers couchés brillant ou mat ou carton léger
Epaisseur du support
0,06 à 0,30 mm
Interface opérateur
Pupitre près de la réception
Automatisation
• Tension des films de quatre bobines (28 travaux) intégrées aux cylindres de plaques et rembobinage des
anciennes plaques (30 s pour les 4 couleurs)
• Dispositifs de lavage des rouleaux, des cylindres de blanchet et de plaques
• Réglage/correction centralisés au pupitre du profil d’encrage (lecteur densitométrique en option) et
lancement du changement de plaques, de la gravure en parfait repérage, de l’impression et du lavage
Vitesse de production
jusqu’à 7000 f./h selon le support et le motif
Formats (à la française) • Format feuille maxi 460 x 340 mm • Format feuille mini 100 x 90 mm • Format imprimé maxi 450 x 330
mm (surface gravée); ép. 0,18 mm • Plaque (film polyester) largeur 340 mm, épaisseur 0,18 mm
Hauteurs de pile
400 mm sur margeur et réception
Encombrement L x B x H 3280 x 1970 x 1680 mm (avec trinquet, sans pupitre, armoire pneumatique, préparation eau de
refroidissement)
L
a 74 Karat intéresse autant
les fournisseurs d’impression offset ou numérique et les
prestataires de prépresse et de
conseil en communication qui
cherchent à se doter d’un secteur d’activités spécial en
s’ouvrant aux petits tirages offset de qualité que ceux qui se
veulent se tourner vers les
épreuves et les pré-tirages. Depuis une demie décennie déjà,
la 74 Karat a fait ses preuves en
pratique et conquis une solide
réputation, en particulier en raison de sa grande qualité d’impression et de sa rentabilité
dans une large plage de tirages.
Elle est la première machine
offset feuilles à avoir bénéficié
concrètement de la technologie
de l’encrage court sans vis et
exempte de reports. Son architecture se caractérise par les
deux cylindres à double développement, portant chacun
deux plaques ou deux blanchets, et par le cylindre de pression à triple développement qui
rend cette machine 4 poses plus
74 Karat
compacte qu’une machine 4
couleurs en ligne de même format. Comme la Genius 52 et la
46 Karat, la 74 Karat garantit
aussi un parfait repérage du fait
de l’absence de transfert entre
pinces.
Les plaques aluminium
PEARLdry de Presstek sont
prélevées
automatiquement
dans les cassettes, calées, puis
gravées en parfait repérage. La
gravure numérique directe des
quatre plaques est assurée si-
Compacité, visibilité et accessibilité:
trois qualités remarquables de la
46 Karat
même pour le travail suivant. Et
avec le WEKO AP110, elle dispose désormais d’un poudreur
haute vitesse qui assure un poudrage optimal pour une consommation réduite de poudre.
Il existe encore d’autres
automatismes comme les dispositifs de lavage des rouleaux,
des cylindres de blanchets et de
plaques, ces dernières étant nettoyées par du tissu en bobine.
multanément par les deux têtes
d’ablation thermique par laser
de Creo, connues pour leur
grande qualité d’écriture. La
gravure à partir du RIP fait partie intégrante de la manipulation par un seul opérateur qui
lance l’opération et la surveille.
Un changement complet de travail avec lavage des blanchets,
Ci-dessous: Sur la 74 Karat, il suffit
d’ouvrir la porte à l’arrière pour
accéder sans problème aux encrages
(le conducteur charge ici un
encrier), aux cartouches d’encre et
aux magasins de plaques
La 74 Karat est une machine offset feuilles quatre couleurs destinée à être
conduite par un seul opérateur
KBA Process
2 | 2005
59
Mise en oeuvre | Machines KBA et Metronic
A gauche: Les
cartouches
d’encre facilement
interchangeables
sur la 74 Karat
assurent une
alimentation
continue en encres
sans générer
beaucoup de
déchets
A droite: Pour
nettoyer le
dispositif de
vernissage ou
changer le
blanchet de
vernissage, le
conducteur ouvre
le capot supérieur
de la 74Karat
changements des plaques, gravure en machine, nettoyage et
encrage des nouvelles plaques
prend 17 minutes environ selon
le travail. Ces temps moyens
ainsi que la gâche au démarrage
de dix feuilles maximum permettent de chiffrer plus précisément que jamais les temps et les
coûts des commandes.
L’intégration dans un flux
PDF ou PostScript avec des
scénarios d’épreuvage numérique contractuel, sur écran distant ou par Internet, combinée
aux conditions d’impression
calibrées de l’encrage Gravuflow garantit à tout moment
une prédictibilité et une reproductibilité optimales du résultat
d’impression. Ainsi, sans
grands moyens, la standardisation de l’offset de qualité devient possible tant sur place que
sur différents sites dans le cadre
de l’impression décentralisée.
De nombreux utilisateurs ont
pu développer avec leur 74
Karat de nouveaux modèles
d’entreprises réputés auparavant non rentables ou irréalistes.
Depuis le lancement en pratique à l’IPEX 2002 du dispositif de vernissage en dispersion
intégré, associé à un sécheur
IR/air chaud au-dessus de la réception, tous les acheteurs
d’une 74 Karat ont opté pour
cette version. Le vernissage ne
60
KBA Process
2 | 2005
confère pas seulement plus de
brillant; il permet aussi de pouvoir imprimer immédiatement
le recto ou de passer à la reliure
une heure environ après l’impression. La 74 Karat offre une
autre spécificité qui facilite le
travail: comme les feuilles sont
imprimées par le dessous, il
n’est pas nécessaire de retourner la pile, mais seulement de la
faire pivoter de 180° et de
l’amener sous le margeur à
nappe pour imprimer le recto
(avec les mêmes plaques ou
après un nouveau cycle de gravure). L’opérateur n’a pas une
grande distance à parcourir
puisque le margeur et la réception sont situés du même côté
de la machine. C’est seulement
pour changer les cartouches
d’encre dont le niveau peut être
surveillé à travers des fenêtres
ménagées dans le bâti arrière,
en forme de porte, et pour les
opérations de nettoyage et
d’entretien que l’opérateur doit
se déplacer vers l’arrière de la
machine.
Une option intéressante
consiste à choisir l’équipement
pour films plastique. L’impression de cartes plastique sans
technologie UV n’est en effet
possible qu’avec un passage
feuilles conçu pour des supports plus épais (carton également), des dispositifs de lavage
modifiés, un système anti-stati-
que, un jeu d’encriers spécifiques qui évite le nettoyage fastidieux au changement d’encres
et des blanchets aux caractéristiques de transfert d’encre
adaptées, ainsi bien sûr que des
encres et des vernis en dispersion spéciaux. La mise en œuvre de films lenticulaires pour
images 3D, changeantes ou
évolutives au moyen du logiciel
Litho3D Karat de HumanEyes
Technologies Ltd a même fait
forte impression sur les visiteurs de la drupa.
Carte de visite de la 74 Karat
Procédé
Offset feuilles sans mouillage à gravure directe pour labeur, étiquettes, emballages ainsi qu’épreuves et prétirages
Groupe imprimant
1 satellite de 4 couleurs en V, avec cylindre de pression central à triple développement (impression en parfait
repérage sans changement de pinces) et 2 cylindres de blanchets et de plaques à double développement (double
encrage Y+C et M+K)
Encrages
Gravuflow sans vis, exempt de reports (densités en aplat et tramé suivant ISO 12647)
Régulation température Rouleaux tramés et cylindres de plaque
Plaques
Actuellement uniquement PEARLdry de Presstek (aluminium), (plaques Creo en développement)
Gravure en machine
• Ablation thermique Creo avec 40 diodes laser IR par tête
• Résolution maxi 2540 dpi pour spot laser mini 15 µm (trame mini 80)
• Frontal numérique (Creo Brisque) pour intégration dans flux PDF ou PostScript avec scénario d’épreuvage
numérique
Retournement
Aucun
Vernissage en ligne
Dispositif de vernissage intégré avec sécheur IR/air chaud
Types de supports
Papiers couchés brillant ou mat ou carton léger; avec l’option plastique: carton moyen, complexes et films plastique
Epaisseur du support
0,06 à 0,3 mm; avec l’option plastique jusqu’à 0,5 mm
Grammages
60 à 350 g/m2, avec vernissage à partir de 90 g/m2
Interfaces opérateur
Pupitre et sur la réception
Automatisation
• Engagement des plaques à partir de deux cassettes 20 plaques (10 travaux) et éjection des anciennes plaques
• Dispositifs de lavage des rouleaux, des cylindres de blanchets et de pression
• Réglage/correction centralisés au pupitre du format, de l’épaisseur du support, et du registre ainsi que
lancement du changement de plaques, de la gravure en parfait repérage, de l’impression et du lavage
• Alimentation en encre par cartouches de 2 kg
Vitesse de production
jusqu’à 10 000 f./h selon le support et le motif; 8000 f./h avec dispositif de vernissage
Formats (à l’italienne)
• Format feuille maxi 740 x 520 mm • Format feuille mini 297 x 210 mm
• Format imprimé maxi 735 x 508 mm (surface gravée)
Hauteurs de pile
600 mm sur margeur et réception
Encombrement L x B x H 3880 x 2310 x 2400 mm (avec dispositif de vernissage, sans pupitre, armoire pneumatique, préparation eau de
refroidissement)
C
ontrairement à la 74
Karat, la KBA Rapida 74
G s’adresse à toute imprimerie
disposant d’un flux CTP thermique. En conjuguant le
meilleur des univers Karat et
Rapida, nul doute que KBA définit ainsi de nouvelles références avec cette machine 4 poses.
Grâce à la suppression du préréglage des segments d’encrier,
le Gravuflow réduit les mises
en train sur la Rapida 74 G et
autorise un travail sans stress
en garantissant à partir de la
dixième feuille, tout au long du
tirage et d’un tirage à l’autre,
une stabilité optimale d’encrage et de repérage ainsi
qu’une tendance pratiquement
nulle aux reports pour des
aplats parfaitement réguliers.
Ces avantages issus de la technologie Karat s’ajoutent à ceux
que procurent la flexibilité de
l’architecture en ligne: grande
polyvalence en termes de supports, possibilité d’employer
différents types et combinaisons de vernis (en dispersion,
primaire, UV, à effets, en aplat
ou en réserves) avec des sorties
rallongées, choix entre deux et
huit groupes, avec retournement en position quelconque.
Présentée à la drupa 2004,
elle repose bien entendu sur la
toute dernière génération de
Rapida 74 qui offre bien plus
qu’une nouvelle ligne. Le margeur haute vitesse sépare les
feuilles en toute fiabilité, du papier fin aux planches de plastique. Grâce au système de dépression réglable en fonction
du support et à caissons multiples, la table à cordons conduit
avec sûreté les feuilles jusqu’à
la marge rotative composée
d’un tambour d’entrée aspirant,
d’un cylindre-tambour à un
tour et d’un cylindre transfert à
double développement dont la
mise en travers permet de compenser les défauts d’équerrage.
Les barres de pinces de la
Rapida 74 sont réglées de façon
à ne nécessiter aucune intervention manuelle pour toute la
plage d’épaisseurs des supports. Le cylindre de pression à
double développement placé en
position “7 heures” par rapport
au cylindre de blanchet n’auto-
KBA Rapida 74 G
L’aspect extérieur de cette Rapida 74 G dévoile déjà son aptitude à
l’impression variée sur plastique: tour corona, quatre groupes à encrage
Gravuflow, dispositif de vernissage et sortie rallongée. Au-dessus du capot
de la réception, la nouvelle extraction Air Clean System (ACS) contribue
à réduire notablement les émissions de poussière et de solvants
rise le transfert ou le retournement de la feuille qu’après impression complète du format
maximum, ce qui diminue les
problèmes de passage des
feuilles et améliore la qualité
d’impression de cette machine
tournant cordon sur cordon. Le
conducteur peut enregistrer au
pupitre les réglages pneumatiques optimaux pour un passage
des feuilles sur coussin d’air
pour les différents supports et
les divers travaux. C’est aussi à
partir du pupitre qu’il peut passer en deux minutes du mode
recto/verso à l’impression en ligne ou inversement.
Outre le passage de supports plus épais, les options carton et plastique offrent des
équipements supplémentaires
tels le contrôle de double
feuille par ultrasons, les roulettes spéciales de guidage, des
segments de guidage du bord
des feuilles (sans réduction du
format utile), des systèmes antistatique, des taquets couvrants
revêtus de téflon, et la tour
corona, exclusivité KBA.
Livrable uniquement par KBA pour
les Rapida, la tour corona augmente
en quelques millisecondes la tension
de surface de films plastique non
traités, donc moins chers, qui
présentent ensuite un meilleur
amour de l’encre, exactement défini
Carte de visite de la KBA Rapida 74 G
Procédé
Offset feuilles sans mouillage pour labeur, étiquettes et emballages
Groupes imprimants
2 à 8 au choix, en ligne, cylindres en position „7 heures“
Encrages
Gravuflow sans vis, exempt de reports (densités en aplat et tramé suivant ISO 12647)
Régulation température Rouleaux tramés et cylindres de plaque
Plaques
Actuellement uniquement Toray Waterless
Retournement
Au choix
Vernissage en ligne
En option, simple ou double pour divers types de vernis, séchage modulaire (IR, air chaud/froid, UV)
Types de supports
Papier fin au carton et supports non absorbants (films plastique, complexes et supports aluminisés), en option,
équipements pour carton et plastique, dont tour corona
Epaisseur du support
de 0,06 à 0,5 mm; jusqu’à 1,0 mm en option
Interfaces opérateur
Pupitre Ergotronic et sur la réception
Automatisation
• Changeur de plaques SPC (parfait repérage)
• Dispositifs de lavage des rouleaux tramé et d’encrage, des cylindres de blanchets et de pression
• Possibilité d’intégration complète dans environnement KBA Opera et JDF
• Réglage/correction centralisés au pupitre du format, de l’épaisseur du support, des registres latéral,
circonférentiel et diagonal (Automatic Camera Register Control en option) ainsi que lancement du changement
de plaques, de l’impression et du lavage
• Alimentation en encre par cartouches de 2 kg
Vitesse de production
jusqu’à 15 000 f./h selon le support et le motif (même avec 8 groupes et en recto/verso)
Formats (à l’italienne)
• Format feuille maxi 520 x 740 mm, en recto/verso 520 x 740 mm
• Format feuille mini 210 x 297 mm, en recto/verso 300 x 297 mm
• Format imprimé maxi 510 x 730 mm (prise de pinces 10 mm), R/V 500 x 730 mm
• Format de plaque 557 x 743 mm (début de copie 24 mm)
• Format blanchet 630 x 745 mm • Format vernissage blanchet/cliché 565 x 750/565 x 740 mm
Hauteurs de pile
1100 mm standard sur margeur et réception; Options: 1350 mm et non-stop
Encombrement
et autres caractéristiques identiques à la gamme de base Rapida 74
KBA Process
2 | 2005
61
Mise en oeuvre | Machines KBA et Metronic
KBA Cortina
Peter Benz, directeur du projet
KBA Cortina (à gauche), et
Georg Schneider, directeur du
développement des rotatives,
comptent parmi les collaborateurs
KBA à la pointe de l’innovation à qui
l’on doit la mise au point et le
perfectionnement de l’offset sans
mouillage, sans vis; sans eux,
la Cortina n’existerait pas
L
a principale spécificité et
innovation fondamentale
décisive de la KBA Cortina réside dans la construction d’une
rotative offset de presse compacte sans mouillages, sans vis
d’encrier et sans engrenages.
Ce concept moderne, développé pour imprimer des journaux avec qualité et rentabilité
dans le respect de l’environnement, a permis de concrétiser
pour la première fois d’autres
innovations et des avancées en
matière de conduite. C’est surtout grâce à la suppression du
mouillage qu’il a été possible
de surmonter enfin de nombreux problèmes pratiques qui
affectaient depuis longtemps
l’offset humide dans la presse
et de ramener, à l’avenir aussi, à
une proportion ergonomiquement maîtrisable, même à haute
vitesse, des paramètres du processus difficiles à dominer, ou
en y mettant beaucoup de
moyens: forte gâche au démarrage, qualité tributaire de facteurs humains, préparation de
l’eau de mouillage, réglage et
entretien des mouillages, équilibre encre/eau et émulsion,
pollution des encres, prise
d’encre insuffisante, défauts de
restitution des couleurs, encrassement de la machine par la
voltige, fan-out (élargissement
de la bande de groupe en
groupe, lié à l’humidité) et
donc problèmes de repérage,
Avant de caler les plaques sur la
Cortina, il faut les couder des deux
côtés, aussi bien pour le changeur
semi-automatique que pour le
PlateTronic A, changeur
automatique livrable en option
fluctuations de tension de
bande dues à l’humidité qui se
répercutent sur le repérage.
Beaucoup d’imprimeurs offset
humide coldset ne connaissent
que trop bien tous ces points
faibles inhérents au procédé humide et dont la Cortina diminue
considérablement l’ampleur.
Ce résultat a été obtenu en ciblant l’essentiel, sans recourir à
des modes de compensation
techniques et électroniques toujours plus complexes, et donc
en partie aussi plus fragiles.
Pour amener le procédé à maturité, 350 essais d’impression
couleur ont été réalisés sur plus
de 1500 bobines de papier au
cours d’un travail méthodique
de développement.
Par sa compacité, unique à
ce jour dans la presse, la Cortina, autorise une forte capacité
de pagination et de couleur
dans un espace réduit. Modulaire, la rotative s’adapte à l’espace disponible: avec tous les
Avec le chargeur automatique de la Cortina, il suffit d’engager les plaques dans le magasin: un système pneumatique
à commande optoélectronique se charge du reste
(Photos: KBA)
62
KBA Process
2 | 2005
sous-ensembles sur un niveau
pour une installation dans des
locaux industriels standard par
exemple, ou sur deux niveaux
avec dérouleurs en sous-sol. La
superstructure et la plieuse contribuent aussi à la compacité.
D’une hauteur de 3,70 m, les
tours de huit sont aussi
stackables afin de constituer
des tours de seize d’une hauteur
atteignant 8,40 m pour exploiter une éventuelle grande hauteur des locaux. Cette configu-
Ci-contre et ci-dessus: L’emploi de
plaques-blanchets autorise des
minigorges très étroites.
Le verrouillage est pneumatique
Sur la Cortina, le volet de blocage
pneumatique du système de calage
automatique des plaques fait partie
intégrante de la technologie
minigorge
1 Bord avant de la plaque
2 Chambre à air (vide)
3 Barre de calage à ressort
ration en tours de seize permet
en outre de pratiquer si nécessaire un changement de repiquage à la volée jusqu’au 4/4
couleurs dans des conditions
nettement plus avantageuses
que précédemment. L’absence
d’engrenages et d’huile dans
les groupes dotés d’un servo-
En haut: Les changeurs de plaques
semi-automatiques sont standard sur
la KBA Cortina
En bas: Dès que la plaque-blanchet
est introduite, le système de mise en
tension automatique entre en action
moteur par cylindre et par encrage offre pour ce faire des
conditions idéales ainsi que
pour l’éventuelle intégration
ultérieure de systèmes de gravure Computer-to-Press. Ces
conditions facilitent aussi l’impression décentralisée et à
moindre coût, sous réserve de
disposer d’une transmission
numérique des données et de
CTP sur les autres sites.
Autre point fort: le changement automatisé des plaques.
Après coudage des deux côtés,
toutes les plaques sont accrochées devant l’élément imprimant correspondant; cette préparation peut être effectuée
pendant le roulage. Avec les
chargeurs automatiques, le
conducteur engage les plaques
dans les magasins correspondants et, en quelques secondes,
un dispositif pneumatique les
cale parfaitement en registre. Il
existe aussi un système semiautomatique qui nécessite d’engager précisément à la main les
plaques dans le dispositif de calage. L’éjection des plaques
usagées est identique pour les
deux systèmes.
Aussi bien le cylindre de
blanchets que le cylindre de
plaques ont été conçus pour limiter les vibrations. Avec la
technologie de la minigorge qui
a fait ses preuves en labeur et
dans la presse sur les rotatives
Commander 6/2 et Compacta,
la gorge nécessaire au calage
pneumatique de la plaqueblanchet et de la plaque imprimante est réduite à quelques
millimètres, ce qui diminue le
risque de formation de stries à
haute vitesse en grande laize.
Pour l’entretien, le changement de blanchet par exemple,
l’accessibilité aux éléments
imprimants est particulièrement remarquable. Il suffit de
presser un bouton pour que les
tours de huit s’ouvrent en coulissant. Comme un portique
permet au conducteur de pénétrer facilement dans le groupe
ouvert, KBA appelle cette solution “STEPIN”. Et pour le remplacement occasionnel de rouleaux d’encrage, les encrages
basculent partiellement.
Le choix en faveur des peignes automatiques et de l’intégration de dispositifs de lavage de blanchets a été guidé
par le souci de parvenir à une
qualité d’impression constante
et à un minimum de travail manuel pour le nettoyage et l’entretien. Dans l’encrage court
Newsflow, des peignes automatiques assurent un réglage optimal en permanence entre les
rouleaux d’une part et par rapport à la plaque d’autre part.
Quant aux dispositifs de lavage
des blanchets, ils peuvent être
proposés au choix avec des bo-
Ci-contre: STEPIN: il suffit de
presser un bouton pour que le
groupe s’ouvre par le milieu, entre
les cylindres de blanchet qui se font
face
KBA Process
2 | 2005
63
Mise en oeuvre | Machines KBA et Metronic
Cylindre porte-plaques
Rouleau tramé
Grâce aux peignes automatiques, le réglage des rouleaux d’encrage (absents
sur la photo) de la Cortina est toujours optimal. Le schéma de droite explique
le principe:
[1] Rouleaux toucheurs à revêtement caoutchouc,
[2] Table d’encrage revêtue de Rilsan,
[3] Rouleaux à revêtement caoutchouc;
[A] Fusée de toucheur,
[B] Vérin pneumatique de mise en/hors pression,
[C] Fixation d’un peigne,
[D] Fixation d’un rouleau garni de caoutchouc,
[E] Peigne
[F] Palier
(Photo: Kleeberg)
bines de tissu sec ou préimprégné.
Dans sa superstructure et sa
plieuse aussi, la KBA Cortina
se distingue par une architecture compacte et pratique.
Ainsi, le système d’engagement à chaîne réduit nettement
le travail des opérateurs, les
barres de retournement forment
un ensemble compact et ergonomique et, pour la plieuse,
seul sous-ensemble ayant encore besoin d’huile, KBA a recours aux modèles KF 3 ou KF
5 qui ont largement fait leurs
preuves.
Avec la modernité de son
pupitre et de ses modules
d’automation, la KBA Cortina
peut être bien entendu intégrée
à un système d’information de
gestion (SIG). Le système de
mise en réseau KBA Opera
comporte des interfaces correspondantes destinées à des scénarios de flux couramment pratiqués dans la presse
64
KBA Process
2 | 2005
Ci-contre: Un élévateur permet
d’accéder facilement aux quatre
éléments imprimants superposés
Carte de visite de la KBA Cortina
Procédé
Offset coldset sans mouillage pour journaux et produits de type labeur
Groupes
Au choix pour 16, 32, 48, 64, 80 pages en tours compactes de 8 ou de 16 ouvrables par coulissement
(STEPIN), options repiquages, chaque groupe 4/4 couleurs en blanchet/blanchet, servomoteurs distribués sur
chaque cylindre et chaque encrage – nouveauté mondiale en offset – (pas d’huile en machine), cylindres de
plaques et de blanchets à minigorge pour limiter les vibrations
Encrages
Newsflow sans vis, à deux toucheurs (densités en aplat et en tramé suivant ISO 12647)
Régulation température STC (Surface Temperature Control) pour rouleaux tramés et cylindres de plaque; densité des aplats modulable
par courbes de régulation de température modifiables
Plaques
Actuellement Toray Waterless, PEARLdry de Presstek et Scorpion de KPG, essais fructueux avec des
prototypes d’autres fabricants
Dérouleurs/Engagement Selon la configuration entre 32 et 96 pages avec 1 à 6 dérouleurs KBA Pastomat (y compris Pastomat RC pour
diamètre de bobine de 1500 mm), engagement par chaîne
Passage bande
Exclusivement vertical dans les groupes imprimants
Superstructure
Barres de retournement et cône compacts
Finition en ligne
Perforation longitudinale et transversale, plieuses à mâchoires KBA KF3 (2:3:3) ou KF5 (2:5:5), agrafeuses de
rubans et/ou de cahiers, 2ème pli longitudinal etc.
Types de supports
Tous les papiers journal courants ou améliorés
Interfaces opérateur
1 à 2 pupitres ultramodernes, panneaux déportés sur les groupes
Automatisation
• Changeurs de plaques automatiques ou semi-automatiques assurant le parfait repérage de plaques coudées
(PlateTronic A en option)
• Dispositifs de lavage des rouleaux (tramé et à garniture) et du cylindre de blanchet (Baldwin, Elettra)
• Possibilité d’intégration complète dans KBA Opera
• Réglage/correction centralisés au pupitre de la régulation de température, du format, du support, des peignes,
des registres latéral et circonférentiel et lancement de l’impression et du lavage
• Diverses options de mesurage et de régulation (registres de couleur et de coupe par ex.)
• Alimentation en encres par conduites/pompes
• Réglage des peignes
• En option: fonction Imprinter jusqu’au changement des plaques 4/4 “à la volée”
Vitesse de production jusqu’à 80 000 ex./h; 40 000 tr./h en double
Formats
Au choix en simple ou double laize, ex.:
• rotative pilote chez reiff à Offenburg (D): section 1x16 pages en format berlinois entièrement en 4/4, laize
maxi 1260 mm, développement 940 mm, longueur de coupe 470 mm
• 1ère rotative chez Rodi Rotatiedruk à Broek op Langedijk (NL): 3 tours de 8 pour 48 pages broadsheet
ou 96 pages tabloïd entièrement en 4/4 (1 tour à changeurs automatiques de plaques), laize maxi 1680 mm,
développement 1156 mm, longueur de coupe 578 mm
Encombrement
1 niveau (tour de 8) hauteur 3,7 m (rentre dans de nombreux locaux industriels existants), 2 niveaux
(tour de 16) hauteur 8,4 m, avec ou sans niveau pour dérouleurs
Applications | Plaidoyer
L’offset sans mouillage? On en
parle, mais où en est-on vraiment? Est-ce une réalité ou bien
est-il déjà mort? Ou bien est-il tellement passé dans les mœurs
Où en est aujourd’hui
l’offset sans mouillage?
qu’on ne le remarque même
plus? Il est là, et plus fort que jamais!
S
i ce n’est qu’il a emprunté une voie que personne ne pouvait prévoir
il y a dix ans encore. Les atouts
que l’on avançait hier –
brillance, faible engraissement
du point, trames ultrafines,
épaisseur du film d’encre et
tout simplement excellente
qualité – restent valables
aujourd’hui. Mais à cela sont
venus s’ajouter la gravure directe, le CTP thermique, la
technologie des encrages
courts ou Anilox, les encres à
l’eau, l’impression sans mouillage des journaux, le séchage
UV etc., autant de développements qui n’auraient pu être
que difficilement concrétisés
sans l’offset sans mouillage et
où il a trouvé sa place. Alors
qu’il a dix ans encore, à peine
une centaine d’entreprises en
Allemagne “sortaient du droit
chemin”, on en compte
aujourd’hui plus de 800 qui
pratiquent l’offset sans mouillage.
Labeur
Qui sont-elles ? Qu’impriment-elles et sur quoi ?
D’abord, encore et toujours, la
base: des imprimeurs labeur de
toutes tailles, sur machines de 1
à 12 couleurs, dans toutes les
catégories de formats, avec
prépresse analogique ou numérique. Ils exploitent les avantages qualitatifs et économiques
de l’offset sans mouillage. Souvent, la protection de l’environnement et de la santé au travail
joue aussi un rôle déterminant:
seul l’offset sans mouillage
permet effectivement de produire dans des conditions in-
A la drupa 2004, KBA présentait
en service la nouvelle Rapida 74 G
sur le stand de son partenaire
marks-3zet
(Photos: Kleeberg)
dustrielles, sur tous les supports, avec peu ou pas d’alcool
ni substituts.
Impression numérique
Ensuite l’impression numérique. Ce qui ne fut d’abord
qu’une frêle excroissance est
devenu une solide branche, rejointe aujourd‘hui par nombre
de fabricants réputés. Les 74
Karat et 46 Karat commercialisées avec succès par KBA, toutes deux sans mouillage, à gravure intégrée, marquent son
apogéee. Certes, la technologie
ne fait pas l’unanimité, mais
elle permet de ne pas laisser le
champ de l’impression numérique aux “Copy-Shop”, à la pho-
tocopie ou autres systèmes
similaires et d’ajouter au contraire une étape décisive au flux
numérique intégré par rapport
au processus conventionnel à
prépresse CTP. Sans compter
qu’aucun autre système purement numérique ne peut actuellement traiter des quantités de
données aussi énormes en si
peu de temps qu’une machine
offset numérique sans mouillage.
Cartes plastique
Certaines niches constituent un autre terrain privilégié
de l’offset sans mouillage, en
particulier l’impression sur
KBA Process
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Applications | Plaidoyer
tous les types de supports non
absorbants. C’est ainsi qu’environ 95 % des cartes de téléphone, de crédit et de fidélité
sont aujourd’hui imprimées en
offset sans mouillage: cartes
contre-collées sur machines
offset feuilles conventionnelles, cartes monocouches ou injectées sur machines d’impression spéciales sans mouillage –
secteur où Metronic, filiale
KBA, occupe une place prépondérante depuis des années.
Etiquettes, emballages et
supports de données
Il en va de même pour les
étiquettes autocollantes. Depuis que le nouveau décret sur
les emballages est entré en vigueur, il faut par exemple que
l’étiquette d’un flacon de shampoing en PE soit elle aussi en
PE de façon à garantir l’homogénéité du recyclage matière. A
côté des procédés onéreux que
sont l’hélio et la sérigraphie,
l’offset UV sans mouillage a
conquis là aussi une place sûre
du fait en particulier de ses taux
de gâche intrinsèquement bas
qui se traduisent par des économies importantes dans le cas de
ces plastiques nobles. C’est
également ce qu’ont découvert
les fabricants de machines
d’impression d’étiquettes en
continu qui ne proposent pratiquement plus aucune machine
avec mouillages.
Autre domaine: les barquettes plastique. On ne trouve pratiquement plus aucune boîte de
margarine qui ne soit pas imprimée en offset sans mouillage.
Et ceux qui se demandent d’où
viennent les superbes images
en quadri sur les CD et les DVD
devraient maintenant aussi se
douter de la réponse.
Des objections dépassées
Malgré tous ces succès,
l’obstacle n’est toujours pas
vraiment levé dans le labeur
bien que la faisabilité industrielle
de
l’offset
sans
mouillage ne soit plus mise en
doute. A quoi cela tient-il?
L’un des arguments avancés fut pendant longtemps la
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KBA Process
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Importateur allemand des plaques Toray et des systèmes de
traitement correspondants, marks-3zet fut dès le début l’un des
pionniers de l’offset sans mouillage en Allemagne et en Europe
(Photo: Kleeberg)
gâche au démarrage et en roulage, la réduction des mises en
train des machines et aussi la
plus grande fidélisation des
clients par une meilleure qualité conduisent à des coûts de
fabrication équivalents sinon
inférieurs à ceux de l’offset humide conventionnel. Outre
l’EWPA, la Berufsgenossenschaft ainsi que diverses institutions européennes chargées
de l’environnement attendent
un résultat objectif de ce projet
au cours duquel pendant un an,
dans une imprimerie réputée,
deux machines huit couleurs
vont produire en parallèle des
commandes de même type,
l’une sans mouillage, l’autre en
humide. Les deux machines
disposeront de l’équipement
optimal correspondant à son
procédé; la machine offset humide utilisera un taux d’alcool
réduit. Si les avantages déjà
constatés dans d’autres études
de rentabilité devaient se confirmer une nouvelle fois par
cette comparaison directe en
pratique, l’offset sans mouillage pourrait faire un pas en
avant considérable.
Perspectives
dépendance vis-à-vis d’un unique fabricant de plaques. En
plus de Toray, fournisseur réputé qui propose une gamme
complète de plaques CTP et
analogiques, les américains
Presstek avec sa plaque numérique PEARLdry et Kodak
Polychrome Graphics (KPG),
aussi avec une plaque thermique numérique, sont entrés sur
le marché. Avec le succès commercial croissant, le secteur de
l’offset sans mouillage devrait
devenir attractif aussi pour
d’autres fabricants, d’autant
que le brevet d’origine de Toray
sur la plaque sans mouillage est
maintenant tombé dans le domaine public.
Autre objection à l’offset
sans mouillage: les prix nettement plus élevés des plaques.
On pouvait supposer que l’entrée en lice de plusieurs fabricants conduirait à de meilleurs
prix. Il n’en fut rien! La fabrication de ces plaques nécessite
en effet des moyens plus impor-
tants – en partie du vide poussé,
et jusqu’à six passes de couchage – qui n’excluent pourtant
pas un fort taux de rebut car le
dépôt de couches de silicone
compte parmi les techniques
d’enduction les plus difficiles à
mettre en œuvre; et aucun fabricant ne peut jusqu’ici se renoncer à la silicone pour la couche de répulsion de l’encre sur
les plaques sans mouillage.
Pionnier de l’offset sans
mouillage en Allemagne et importateur des plaques Toray, la
société marks-3zet de Mülheim
a.d. Ruhr, ne cesse donc de répéter que le prix des plaques
n’est qu’un élément et qu’il
convient de considérer l’ensemble des coûts pour comparer. Dans le cadre d’un ambitieux
projet,
l’European
Waterless Printing Association
(EWPA) étudie actuellement si
les gains considérables et indéniables sur la chimie de développement, les additifs au liquide de mouillage, l’alcool, la
Depuis l’été 2004, Toray a
mis en service une nouvelle ligne de fabrication de plaques,
plus efficiente. Dès que les encres à l’eau auront atteint la
maturité, ce qui ouvrira la voie
à l’impression sans poudrage, à
un passage plus rapide à la
transformation ou à la finition
en ligne sur machines feuilles
plus simplement que jamais, il
faudra bien se rendre aux arguments convaincants de l’offset
sans mouillage. Il y aura un
jour, à côté des machines KBA
Genius 52, 74 Karat, Rapida 74
G et Cortina, d’autres machines
à encrages courts sans vis qui
élimineront les variations d’encrage, les reports et l’affaiblissement de l’encrage en circonférentiel. La mise en œuvre
et les coûts seront considérablement réduits. L’offset sans
mouillage devrait ainsi poursuivre sans marche en avant.
Hans-Joachim Koch,
Technical Director marks-3zet
Applications | Exemples
Exemples d’applications
en labeur, dans l’emballage
et dans l’impression sur plastique
L’offset sans mouillage en général et, avec encrages courts sans vis en
pression avec des encres spéciales sur supports non absorbants
particulier, crée les conditions nécessaires pour de nouveaux modè-
jouent un rôle important. Comme en témoignent les exemples ci-
les d’entreprise. Pour s’engager sur ces nouvelles voies, non seule-
après, KBA et Metronic proposent des solutions adaptées pour les
ment les machines à gravure intégrée des plaques mais aussi l’im-
marchés les plus divers.
Leadership technologique
ploitation sans mouillage des
Rapida grand format reste l’exception. En 4 poses et en
moyen format, ce procédé est
déjà mieux accepté. Dans les
pays scandinaves surtout où la
réglementation sur les émissions de COV est très stricte et
où les imprimeries sont plutôt
marquées par une structure de
type agence, plusieurs Rapida
74 et 105 sans mouillage ont été
installées ces dernières années,
dont certaines pour l’impression sur plastique avec des encres Toracard-TF de Zeller+
Gmelin. En offset humide déjà,
avec des encres UV, les Rapida
ont démontré leur aptitude à
l’impression sur plastique et
conjuguent maintenant leurs
atouts en termes de passage de
feuille et de polyvalence avec
l’offset sans mouillage.
K
BA et Metronic sont
les précurseurs et les
seuls fournisseurs à
proposer
la
technologie
innovante de l’offset sans
mouillage et sans vis. Grâce à
une clairvoyance visionnaire, à
un travail de développement
acharné ainsi qu’à la compétence de partenaires stratégiques pour les rouleaux tramés,
les encres, les plaques, les
blanchets, le papier et autres
composants, il a été possible
d’élaborer des solutions de
haute qualité, économiquement
attractives pour des modèles
d’entreprise existants ou nouveaux. Maintenant que la 74
Karat et les machines Metronic
ont prouvé leur compétitivité,
de nouvelles solutions parviennent sans cesse à leur maturité
commerciale. Ainsi, les dernières machines lancées sur le
marché: la Genius 52, la Rapida
74 G et la rotative de presse
Cortina.
Sans mouillage classique
avec les KBA Rapida …
Lors du passage en revue
des multiples applications possibles, il ne faudrait pas oublier
les machines KBA dont le développement ne visait pas uniquement l’offset sans mouillage. En règle générale, toutes
les machines offset feuilles
KBA, de la Rapida 74 en 4 po-
… et sans vis avec la
KBA Rapida 74 G
En haut: sur la KBA Rapida 74 G, Cela Grafiska imprime des travaux labeur
en tout genre. En bas: les quatre associés de Cela Grafiska devant leur
nouvelle KBA Rapida 74 G
(Photos: Clever)
ses à la Rapida 162a grand format sont exploitables sans
mouillage quand elles sont dotées d’une régulation de température. Ces machines sont donc
pré-équipées pour être raccordées à tout moment à des groupes de régulation de température livrables a posteriori. Le
plus grand format de plaque
sans mouillage actuellement livrable, le 1610 x 1240 mm de
Toray, est utilisable sur les machines KBA grand format dont
la majorité sont déjà dotées
d’une régulation de température pour stabiliser le processus
en offset humide.
Bien que les conditions
techniques soient réunies, l’ex-
On ne s’étonnera donc pas
de trouver également en Scandinavie les premiers utilisateurs
de la nouvelle Rapida 74 G.
Equiper la Rapida 74 avec des
encrages courts Gravuflow a
permis de faire encore progresser la qualité et l’efficience en
labeur, en emballage et en impression sur plastique. L’un des
motifs qui est toujours invoqué,
c’est l’infime gâche au démarrage de dix exemplaires au
plus. Contrairement à la 74
Karat, la Rapida 74 G bénéficie
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Applications | Exemples
Rapida 74 G en version six couleurs et double vernissage, sera
le troisième exploitant de cette
machine en Europe du Nord.
Des essais sont actuellement en cours pour examiner si
des encres UV appropriées sont
utilisables sur la Rapida 74 G.
La palette des supports imprimables devrait ainsi encore
s’élargir au cours de l’année
2005.
Le cartonnier suédois Eson Pac
produit des étuis pharmaceutiques
sur KBA Rapida 74 G
(Photo: Eson Pac)
de la grande flexibilité et de la
diversité des équipements offertes par l’architecture en ligne
(configuration quelconque des
groupes y compris du retournement, vitesse de roulage élevée,
divers types de vernis). Elle
s’adresse surtout à des imprimeries qui
• travaillent pour le labeur,
l’emballage ou le spécial (impression sur plastique en offset
ou en sérigraphie);
• cherchent à accroître leur
rentabilité, leur productivité et
leur qualité pour les petits tirages;
• ont besoin de la flexibilité
d’une machine à groupes en ligne;
• exploitent déjà un CTP, misent sur un changement rapide
des plaques et ne souhaitent
donc pas un CtPress comme la
74 Karat.
La machine pilote qui, à la
drupa 2004, sur le stand marks3zet, a fait montre de son savoir-faire, a quitté Düsseldorf
pour la Suède. Chez Cela
Grafiska, à Värnersborg, imprimerie labeur de 20 salariés
comprenant aussi une agence
de publicité, cette machine quatre couleurs plus vernis a remplacé une machine offset
feuilles conventionnelle et imprime maintenant sur papier ou
carton tout ce qui se présente en
labeur et en emballage.
“La Rapida 74 G est la machine qui nous convient”, explique Joachim Friberg, l’un
des quatre propriétaires de Cela
Grafiska. “Format adapté, large
palette de supports, possibilité
de vernissage en ligne, grande
qualité d’impression et faibles
écarts dans le tirage grâce à
l’offset sans mouillage: avec la
Rapida 74 G, nous pouvons
concurrencer les prix d’autres
imprimeurs, aussi bien en format plus petit qu’en 105. Nos
clients savent que le résultat du
tirage est identique à l’épreuve.
Comparée à d’autres résultats
obtenus en offset, cette qualité
est tellement supérieure, en particulier dans les images et les
aplats.”
Une autre imprimerie suédoise a même décidé d’acheter
deux Rapida 74 G: à Valberg,
Eson Pac, cartonnier spécialisé
dans les étuis pharmaceutiques,
imprime maintenant sans
mouillage, en cinq couleurs
plus vernissage en ligne. L’imprimerie danoise Hojrup Eskefabrik située à Glamsbjerg,
chez qui sera installée une
Offset numérique avec la
74 Karat …
La machine offset numérique 74 Karat a été spécialement
conçue pour l’offset feuilles
sans mouillage avec gravure
des plaques en machine. De
nombreux utilisateurs ont
choisi la 74 Karat parce qu’elle
implique une intégration dans
un flux entièrement numérique.
La structuration résolument
tournée vers l’avenir de toutes
les opérations ferme définitivement toutes les portes par lesquelles pourrait se glisser de
l’analogique comme sur certaines machines qui se contentent
de greffer une technologie de
gravure directe sur l’offset hu-
Avec le dispositif de vernissage et le sécheur IR/air chaud, la 74 Karat ouvre
de nouvelles perspectives. En plus des étuis pharmaceutiques aux multiples
tirages en plusieurs langues, Aug. Heinrigs Druck und Verpackung d’Aix-laChapelle imprime surtout des prétirages d’emballages de cosmétiques dont
les couleurs simulent l’offset humide UV
(Photos: Kleeberg)
Couvertures de magazines ou périodiques complets, imprimés publicitaires et
même étiquettes adhésives: voilà les champs d’action de la 74 Karat chez
Huwig à Riegelsberg
(Photos: Stein)
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même temps un meilleur aspect
optique et moins de fragilité.
Ces étiquettes de luxe qui imitent les
veines du bois, destinées à des
boissons, ont été imprimées sur
74 Karat chez Grid Studio Belgrad
(Photo: Kleeberg)
mide. C’est cette philosophie,
conjuguée au calibrage des
conditions d’impression fourni
par la technologie Gravuflow
ainsi que l’automatisation complète des opérations comme
l’engagement et la gravure des
plaques qui permet aux utilisateurs d’accéder à une production industrielle standardisée en
format 4 poses.
La 74 Karat s’adresse aux:
• imprimeries offset souhaitant
produire des documents publicitaires ou des emballages
quadri en tirages faibles à
moyens;
• imprimeries numériques qui
souhaitent aborder l’offset à
moindre coût et avec une
grande qualité pour des tirages
faibles à moyens;
• entreprises de prépresse et
agences de communication
cherchant à étendre leurs activités;
Hans Huhn, gérant de Merkur à
Leipzig, présente un amalgame de
six tapis de souris imprimé sur
74 Karat à option plastique
Chez Merkur, des cartouches
d’encres pour plastique Toracard TF
de Zeller+Gmelin avec leur jeu
d’encriers sont prêtes pour un
changement rapide d’encres sur la
74 Karat
(Photos: Kleeberg)
Avec sa nouvelle 74 Karat à option
plastique, DigiGraf, agence de
publicité avec secteur prépresse de
Bologne, veut rapatrier les travaux
sur supports nobles qu’elles soustraitait. Andrea Caroli, propriétaire
de DigiGraf (au centre), entre
Thomas Kagemann, directeur
commercial KBA, et Falk Sparbert
(à dr.) avec (à g.) Daniele Sangalli
de KBA-Italia devant la 74 Karat à
vernissage
(Photo: KBA)
… maintenant aussi
sur films plastique
• imprimeries sérigraphiques,
flexo ou UV qui souhaitent imprimer à un coût plus avantageux en offset sans mouillage
avec des encres séchant par
évaporation sur films plastique,
métallisés ou lenticulaires ou,
encore sur complexes.
Indépendamment de l’orientation originelle de l’entreprise
et du véritable objectif de l’investissement, la fabrication
d’épreuves et de prétirages représente un autre modèle d’entreprise dont le renouveau sous
forme d’une activité enfin
lucrative n’a été possible que
grâce à la rentabilité et aux
possibilités de standardisation
offertes par l’apparition de la
74 Karat: un exemple qui illustre comment de nouvelles technologies créent leurs propres
marchés. Une grande partie des
utilisateurs proposent ce type
de prestations.
Depuis que la machine est
livrable avec un dispositif intégré pour vernissage en dispersion avec sécheur IR/air chaud,
tous les utilisateurs ont choisi
cette option. Le vernissage en
ligne permet en effet d’imprimer immédiatement le recto ou
de passer plus rapidement à la
finition tout en augmentant la
brillance et la protection des
documents en leur conférant en
Sans dispositif de vernissage, l’option d’impression sur
plastique restait elle aussi impensable. Elle implique l’emploi d’encres séchant par évaporation. La série Toracard TF
de Zeller+ Gmelin, déjà utilisée
sur la KBA Genius 52 UV pour
impression sur film a déjà été
certifiée. Les encres ToracardTF sans silicone conviennent
pour le chlorure de polyvinyle
(PVC),
l’acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS), le polycarbonate (PC), le polystyrène
(PS) et le polyéthylène (polyéthylène téréphtalate, PET);
elles autorisent des tramés très
fins, un bon pelliculage et accompagnent la dilatation du
support sous l’effet de la chaleur dégagée par le rayonnement IR. Ce sont les blanchets
résistants aux UV qui ont présenté ici les meilleures caractéristiques de transfert de l’encre.
Le vernis en dispersion doit
aussi être choisi en fonction du
plastique. C’est le cas du vernis
de surimpression PVC soluble
à l’eau Tipadur-Printcoat que la
société autrichienne Tippl de
Vienne propose spécialement
pour la 74 Karat.
Le vernis en dispersion
doit, lui aussi, convenir au film
plastique. KBA recommande le
vernis de surimpression PVC,
soluble à l’eau, TipadurPrintcoat P-1203 B3 spécialement mis au point par la société
Dipl.-Ing. W. Tippl de Vienne
pour la 74 Karat.
Le premier utilisateur de
l’option plastique est depuis
août 2003 Serigraph, l’une des
principales imprimeries américaines spécialisée dans les supports synthétiques et située à
West Bend dans l’Illinois. Quatre mois plus tard, l’allemand
Merkur Druck- und Kopierzentrum de Leipzig lui emboîtait le
pas et complétait ainsi sa
gamme de prestations avec des
cartes bancaires, de téléphone,
de fidélité, badges, tapis de
souris et décorations, bannières
KBA Process
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Applications | Exemples
Le logiciel HumanEyes permet
d’imprimer aussi des films lenticulaires
sur la 74 Karat à option plastique:
images 3D (glace), animées (cygne)
et changeantes (cobold)
et systèmes d’affichage des
prix, couvertures et chemises
pour documents, éléments
d’emballage et displays, étiquettes et panonceaux, calendriers et matériel pédagogique,
transparents pour rétroprojecteur etc. Les cartes sont imprimées sous forme d’amalgames
d’ébauches qui peuvent recevoir ultérieurement des gaufrages ou des puces.
“Il y a plastique et plastique!”, explique Hans Huhn, directeur de Merkur. “Les
feuilles souples se distinguent
surtout par l’électrostatique,
l’imprimabilité et la dilatation.
Les feuilles de PVC rigide
Pentaprint® du groupe Klöckner
Pentaplast filent droit, au sens
propre du mot.” Malgré le système antistatique, il subsiste
toujours une charge résiduelle
dans les feuilles. Quand nous
en avons le temps, nous laissons reposer les piles au moins
une journée.” Hans Huhn est
satisfait de son choix de l’option plastique. “Avec cette spécialité, Merkur peut encore plus
se démarquer et attirer de nouveaux clients. Et la qualité et la
rentabilité sont tellement plus
élevées qu’en sérigraphie!
Même avec les surcoûts dus
aux encres et aux blanchets
plus onéreux, et à la mise en
train, tout bien compté, cette
option est profitable à coup
sûr!”.
A la drupa 2004, KBA a fait
la démonstration de l’impression sur films lenticulaires conjuguée au logiciel HumanEyes
Litho3D Karat: en quelques minutes, les photos saisies avec un
Journée Portes ouvertes chez
Jansen Drukkerijen à Gilze:
les clients découvrent la nouvelle
46 Karat que cette imprimerie
néerlandaise vient d’acheter en plus
de sa 74 Karat
(Photo: KBA)
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KBA Process
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appareil numérique courant
étaient imprimées sous forme
d’images 3D, changeantes ou
animées.
… et 46 Karat
Sur bien des points, la 46
Karat ressemble à sa “grande
sœur”, la 74 Karat: gravure des
plaques en machine, impression quadri en parfait repérage
sans transfert entre pinces,
haute qualité d’impression sur
supports variant du papier
mince jusqu’au moins au carton
léger, rentabilité en tirages
quadri faibles à moyens mais
aussi pour les travaux une ou
deux couleurs. La version 46
KaratPLUS qui, grâce au nouveau
système laser ProFire Excel de
Presstek, peut imprimer des trames encore plus fines et même
aléatoires, est livrable depuis la
drupa 2004.
En offset sans mouillage, la
46 Karat est la seule à pouvoir
mettre en œuvre les encres
Epple de la série aniva Euro (et
aniva Standard en Amérique).
Le broyage particulièrement fin
des particules de pigments de la
gamme standard concernée leur
permettent de se regrouper plus
étroitement dans le liant
exempt d’huile minérale, ce qui
limite les pertes par dispersion
lumineuse. Avec des épaisseurs
de film d’encre pratiquement
normales, on obtient ainsi des
densités plus fortes (C 1,9; M
1,8; Y 1,7; K 2,4) qui élargissent l’espace chromatique de
l’offset à celui d’un tirage photographique et rendent superflu
l’emploi de tons directs. KBA
propose une assistance technique sous forme d’un pack aniva
complet composé d’un manuel,
d’une formation approfondie
sur site, du logiciel aniva et de
la forme test de standardisation.
Pour les utilisateurs actuels ou
futurs de 46 Karat et de 74
Karat, KBA organise des stages
orientés vers la pratique autour
de l’offset numérique (flux et
applications) et du prépresse
numérique (montage en page
avec Preps, gestion couleur par
exemple).
Un résultat d’impression
proche d’une photographie implique un espace chromatique
plus étendu et des tramés
exempts de moirage. C’est
ainsi que les exploitants de 46
Karat peuvent aborder avec de
bonnes perspectives la concurrence, non seulement celle des
imprimeurs utilisant d’autres
machines offset feuilles ou des
systèmes à gravure directe dans
A Munich, Gloor Cross Media
exploite une 74 Karat et une 46
Karat dans le cadre d’un pack.
Bernd Lommatzsch, le conducteur,
vérifie ici la parfaite concordance
entre l’épreuve numérique sortie sur
Konica Minolta CF 3102 et un
exemplaire du tirage réalisé sur la
46 Karat
(Photo: KBA)
A Vienne, Drucker Agens & Ketterl
GmbH imprime sur sa 46 Karat les
distributions des spectacles donnés
au célèbre Opéra de Vienne
(Photo: Kleeberg)
Avec la gestion couleur et la gamme européenne d’encres Epple aniva, Laser Litho4 de Düsseldorf
obtient sur sa 46 Karat des imprimés d’une qualité proche de la photographie
(Photos: KBA)
cette catégorie de format, mais
aussi celle des imprimeurs de
qualité dans des formats plus
grands.
Associée aux encres aniva à
séchage très rapide et résistantes aux frottements, la solution
du “pack” concrétise un scénario d’épreuvage numérique
comprenant aussi un système
numérique d’impression et de
copie de Konica Minolta. En
utilisant des profils de gestion
couleur, il est possible de sortir
sur le système à base de toner
des épreuves numériques qui
simulent avec une grande fidélité les résultats d’impression
obtenus avec des encres aniva.
Et quand les tirages sont particulièrement faibles, pour des
travaux très personnalisés, il est
possible de convenir avec le
client de sortir le document non
pas sur la 46 Karat mais, à
moindre coût encore, sur le système d’épreuvage. L’impression toner sera toutefois un peu
moins contrastée et moins lumineuse qu’en offset sans
mouillage.
La société Laser Litho4 de
Düsseldorf constitue un exemple concret de l’emploi fructueux du pack. Elle utilise un
système de copie rapide Konica
Minolta CF 3102 sortant 31 pages couleur/minute. En prélude
à son investissement, elle avait
étudié la fidélité chromatique,
la qualité d’impression, la polyvalence en termes de supports
et de rentabilité d’autres systèmes d’épreuvage à toner ou jet
d’encre; son choix en faveur du
“pack” fut relativement rapide!
Labeur avec la
KBA Genius 52 …
Avec la compacité et la polyvalence de la Genius 52,
KBA propose à tous les imprimeurs offset feuilles un moyen
de production rentable et novateur les petits et moyens tirages
en quatre ou cinq couleurs en
petit format très courant. La
Genius 52 intéresse surtout les
imprimeries et les entreprises
de prépresse qui travaillent déjà
avec un CTP thermique, qui
Patrice Flahaut, gérant de Access Printing à Paris, est le pionnier
de la KBA Genius 52. “Chez nous, la Genius est rentable à partir de
cinq calages par jour. Avec sa capacité de quatre calages à l’heure
pour des tirages jusqu’à 1000 exemplaires chacun, elle offre un
fabuleux potentiel”
(Photo: KBA)
souhaitent investir dans un
CTP, qui, pour des raisons propres à l’entreprise, désirent
continuer de produire avec des
plaques analogiques ou qui,
pour d’autres motifs encore, ne
veulent pas acquérir une machine à gravure directe dans
cette catégorie de format. Pour
ceux qui ne souhaitent pas franchir le pas en investissant dans
une machine à groupes en ligne
dans cette catégorie de format
mais cherchent une solution
prenant peu de place, pour ceux
qui cherchent une machine
moins complexe mais avantageuse et polyvalente pour imprimer avec qualité de petits tirages en A3, c’est la Genius 52
qui leur faut!
Les imprimeurs en petit format pourront faire progresser
leur offre de labeur à un niveau
de qualité supérieur tandis que
les imprimeries qui travaillent
déjà en plus grand format pourront aborder un marché complémentaire lucratif, avec par
exemple l’impression de couvertures de magazines ou de
petits tirages sur papier et carton léger.
A la drupa 2004, Creo Inc.
et KBA ont signé une convention selon laquelle en Europe,
au Proche et au Moyen-Orient
et en Afrique, la KBA Genius
52 sera proposée avec
l’imageuse thermique Creo
Lotem 200K, Creo apportant
son assistance pour le marketing, la vente, l’installation, la
formation et le service aprèsvente. Pour le développement
des plaques Toray, KBA recommande la machine spéciale
Cessor KTW 650-G de marks3zet.
… et impression sur plastique
avec la Metronic Genius 52 UV
La version UV de la Genius
52 sans mouillage de Metronic
a été conçue pour l’impression
sur plastique. Metronic vise
surtout jusqu’ici le marché des
cartes, un secteur en plein essor: cartes à transpondeurs, à
microprocesseurs, à piste magnétique pour le contrôle d’ac-
Ci-contre: Qualité extrême pour
l’impression de cartes plastique sur
Metronic Genius 52 UV, pour cette
planche de cartes à puce par
exemple
(Photo: Metronic)
Ci-dessous: Après dix feuilles de gâche tout
au plus, la KBA Genius 52 du néerlandais
PrintGroep Cuijk fournit un résultat imprimé
de haute qualité et parfaitement prédictible
(Photo: KBA)
KBA Process
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Applications | Exemples
Sur la Metronic oc200, deux flux
parallèles autorisent après
retournement automatique
l’impression du recto des cartes
avec la même mise en couleurs que
le verso
(Photo: Metronic)
cès ou le paiement. Mais les
cartes de fidélité et de remise
jouent aussi un rôle toujours
plus important. Et l’explosion
de la téléphonie mobile dans le
monde entier compense, avec
les cartes SIM de recharge ou
d’abonnement des portables, la
stagnation des cartes téléphoniques. Parmi les utilisateurs très
satisfaits dans ce secteur, on
trouve des spécialistes réputés
tels Inplastor en Suède, (qui imprime pour XPonCard Group,
le plus grand fournisseur de
cartes d’Europe du Nord), IPT
Printing au Liban (l’un des
principaux imprimeurs de cartes bancaires et de téléphone du
Proche-Orient) et NamITech en
Afrique du Sud (le plus grand
producteur de cartes plastique
d’Afrique, partenaire technologique de Giesecke & Devrient).
Metronic va étendre son action commerciale à d’autres
secteurs employant des impressions sur plastique. La
Metronic Genius 52 UV convient en effet tout autant à l’impression de supports publicitaires (tapis de souris, films lenticulaires, calendriers de poche
ou à poser). Les matériels d’organisation (planning, calendriers muraux), pédagogiques
(règles, pochettes, classeurs) et
étiquettes plastique constituent
un autre débouché. Autre niche
avec des perspectives lucratives non négligeables: les étiquettes signalétiques que les
horticulteurs plantent dans les
pots de fleurs ou les potées pour
leur commercialisation dans
des jardineries ou magasins de
bricolage. Comme les cartes en
format ISO et les calendriers de
poche, ces étiquettes à ficher
sont également imprimées sous
forme d’amalgames.
Le système de transport des disques
flexible et performant fait de la
Metronic Premius un système
d’impression universel pour tous les
supports optiques de données
(Photo: Metronic)
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KBA Process
2 | 2005
Bonne accessibilité, rapidité des calages et qualité d’impression proche
de la photographie: les utilisateurs de la Metronic CD-Print ne jurent que
par ces avantages
(Photo: Metronic)
Applications spéciales
de Metronic en offset
UV sans mouillage
Metronic prouve encore sa
position spécifique en tant que
fournisseur pour l’impression
sur plastique avec ses machines
à imprimer les cartes que sont
la oc200 et sa version d’entrée
de gamme oc100 ainsi que les
machines pour CD, la CD-Print
et la Premius. Comme la
Genius 52 UV, toutes quatre
impriment en offset UV sans
mouillage. Metronic développe
et commercialise en outre des
systèmes d’impression numérique à jet d’encre, dont certains
sont employés pour les cartes
comme le univerSYS ou des
groupes de repiquage pour la
personnalisation des cartes
plastique.
Modulaire, la Metronic
oc200 peut comporter jusqu’à 6
groupes avec vernissage en ligne en option. La mise en train
prend 20 minutes environ. Avec
la oc200, Metronic s’est hissée
au cours des dernières années à
la pointe du marché de l’impression sur cartes: elle compte
parmi ses clients les principaux
imprimeurs de cartes, de documents de sécurité et fiduciaires
du monde tels Axalto, Gemplus
et Giesecke & Devrient.
Des noms réputés figurent
aussi sur la liste des exploitants
des systèmes d’impression de
supports optiques de données.
Ainsi les géants de l’électronique que sont Pioneer et Canon
Video emploient la machine
quatre à six couleurs CD-Print
et Sony produit des volumes
importants sur la quatre couleurs Premius. Pour les forts tirages que l’on rencontre chez
des entreprises de cette taille, il
n’y a pas d’autre choix que
l’offset qui est associé à
d’autres procédés pour le blanc
couvrant et le vernissage. La
CD-Print et la Premius produisent respectivement 6000 et
7200 exemplaires/heure. Pour
des tirages plus faibles, c’est de
la rapidité du changement de
plaques que ces deux machines
tirent leur rentabilité. Autre argument décisif pour l’utilisateur: la qualité d’impression
proche de la photographie que
procure l’offset sans mouillage.
Commercialisée
depuis
2004 seulement, la Premius est
équipée d’un système de transport des disques, à la fois très
performant et d’une extrême
polyvalence: il accepte en effet
une alimentation simple ou
double mais aussi des supports
de données aux contours divers, ce qui permet d’imprimer
sans problème non seulement
des DVD et des CD mais aussi
des minidisques et des cartes de
visite. Les utilisateurs apprécient en outre les options
comme l’identification par
code et un contrôle de qualité
d’impression par caméra qui
assurent une grande sûreté de
production.
Dieter Kleeberg
Applications | KBA Cortina
Pourquoi le „sans mouillage“ pour la presse quotidienne ?
La mutation du marché de la communication
implique de nouveaux concepts
La crise de ces dernières années s’est traduite par un recul de la
publicité qui a très durement touché la presse quotidienne. Dans le
même temps, Internet grignote les petites annonces, les agences demandent une qualité d’impression proche du labeur et la jeunesse,
pas très attirée par la lecture, se détourne de plus en plus du bon
vieux journal quotidien. Pour consolider sa position encore forte sur le
marché de la communication, le journal doit adopter une présentation plus attrayante et un mode de fabrication plus économique.
Pendant deux ans, les imprimeurs de presse férus d’innovations se sont succédés chez reiff zeitungsdruck à Offenburg pour voir la rotative pilote Cortina
en service
L
’offset sans mouillage
et sans vis de la rotative
compacte KBA Cortina
ne peut certes pas influer sur la
maquette ni sur la qualité
rédactionnelle du journal, mais
il peut en revanche contribuer
notablement à une fabrication
plus rentable avec une meilleure qualité d’impression.
Technicité toujours croissante
en offset humide
Depuis près de 40 ans, les
journaux sont imprimés pour
l’essentiel en offset classique
sur des rotatives toujours plus
fortement automatisées, toujours plus rapides, avec vis
d’encrage, encrages à rouleaux
et tous les dispositifs de
mouillage possibles. Une part
notable de la technicité toujours
croissante porte de façon prédominante sur le préréglage des
encrages, la maîtrise du bon
équilibre encre/eau et le repérage des couleurs tout au long
du tirage. Tant que les journaux
étaient surtout en noir, ces problèmes restaient mineurs. Mais
avec la progression toujours
plus forte de la quadrichromie
au cours des quinze dernières
années, du fait des temps de fabrication toujours plus courts
pour boucler plus tard, si
l’automation a progressé, le travail des conducteurs s’est pourtant nettement accru pour réussir à produire un journal d’une
grande qualité d’impression
avec une gâche aussi réduite
que possible.
Des points faibles
considérés comme normaux
Dans les années fastes, pour
la plupart des imprimeries de
presse, les coûts de papier liés à
la gâche n’écornaient que de façon marginale des profits encore très substantiels. La perte
de quelques milliers d’exemplaires au démarrage, comme
on le voit encore à bien des endroits la nuit lors de la fabrication de journaux en quadri, était
admise
avec
indifférence
comme relevant de l’état normal de la technique. Pourtant
les gâches au démarrage de 50
ou 75 exemplaires vendues
voire même signées fermes
dans de nouveaux contrats ne
sont tout au plus réalisables en
offset humide que dans des
conditions idéales sur rotatives
soigneusement préparées, mais
bien difficilement au quotidien,
quand la plaque arrive quelques
minutes avant le roulage. Trop
de paramètres et de facteurs humains liés aux multiples conducteurs influent sur le résultat
d’impression. Tous les praticiens le savent!
La KBA Cortina imprime
entièrement en coldset sans
mouillage aussi bien les journaux
que les produits de type labeur
KBA Process
2 | 2005
73
Applications | KBA Cortina
Les changeurs semi-automatiques de
la Cortina garantissent déjà un
changement de plaques facile et
rapide. Les changeurs automatiques
permettent de charger dans le
magasin pendant le roulage les
plaques destinées au travail suivant.
Quel que soit le nombre de plaques,
le changement prend moins de
100 secondes: une rapidité et une
économie avec lesquelles le
Computer-to-Press aura du mal à
rivaliser à court terme
Aujourd’hui encore, bien
des gens du métier estiment
normal que, pendant le roulage,
les opérateurs jouent en permanence au pupitre sur les vis
d’encrage et le réglage des
mouillages pour compenser des
dérives réelles ou supposées
par rapport à l’équilibre optimal encre/eau. Certains considèrent même la régulation de
température de la rotative
comme superflue bien qu’elle
permette de réduire fortement
les variations de densité d’encrage liées à l’échauffement et
le nombre des interventions nécessaires aux réglages. Comme
on dit, “finalement, il n’y a pas
plus vieux que le journal d’hier,
et quand on est en coldset, il
faut bien faire des concessions
sur la qualité!”
Rien ne sert de
“continuer comme ça”
On peut bien sûr considérer
comme inévitables tous ces
phénomènes inhérents à l’offset humide en décidant de
“continuer comme ça”. On peut
aussi les endiguer par une technicité encore plus onéreuse,
74
KBA Process
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Ci-dessus: On chercherait en vain le réglage à distance des vis d’encrage sur
le pupitre de la Cortina: il n’y en a pas
Ci-dessous: Pratique et rentable: l’offset sans mouillage pour journaux sur la
KBA Cortina. La photo représente la tour compacte et novatrice, à comparer
avec le dérouleur KBA Pastostar au premier plan
sion devrait être clairement définie dès le début de la chaîne
de fabrication, au prépresse! En
effet, même sur les rotatives
modernes, ce n’est plus en corrigeant les vis d’encrage que
l’on rattrape la qualité insuffisante de documents ou de plaques défectueuses: on l’escamote tout au plus. Un conducteur pourra être plus habile
qu’un autre, mais un mauvais
prépresse ne donnera jamais un
bon résultat d’impression, stable et prédictible. L’amélioration d’une page d’annonce
quadri se fera nécessairement
au détriment de la qualité de la
page suivante. Et n’est pas ainsi
qu’on pratique dans une production industrielle standardisée.
... et reproduite avec
fiabilité sur la rotative
mais on peut aussi se poser raisonnablement la question:
“Est-ce bien là à la longue la
bonne voie vers une production
industrielle de qualité, soucieuse des coûts et des utilisateurs?” Avec la baisse des recettes et les coûts élevés, en tant
que décideur prévoyant, il faut
bien nécessairement se poser
cette question fondamentale.
C’est ce qu’a fait KBA et c’est
ainsi qu’est né le concept de la
Cortina.
Réduire les points faibles
du processus
N’importe quel néophyte
ayant un peu le sens de la technique sait qu’un processus est
d’autant plus délicat à maîtriser
qu’il est régi par un grand nombre de paramètres. Et la plupart
des gens savent par expérience
que les chances sont d’autant
plus grandes d’obtenir d’autant
plus rapidement un résultat incontestable et prédictible que le
nombre de ceux qui peuvent
l’influer par leur sensibilité et
leur talents personnels est limité. Le concept de la Cortina
visait donc et vise encore en
premier lieu à réduire le nombre de facteurs et d’intervenants sur le résultat de l’impression, à fournir des conditions d’impression constantes,
même pendant un long tirage,
et à libérer les opérateurs, stressés par le temps, de la nécessité
d’intervenir constamment dans
le processus pour conserver le
point d’équilibre atteint pour le
tirage.
La qualité est définie au
prépresse …
A l’ère du CTP et du flux
numérique, la qualité d’impres-
Avec un encrage sans vis,
régulé précisément en température à tous les stades de la fabrication, constitué essentiellement d’une chambre à racle,
d’un rouleau tramé et de
toucheurs, et en éliminant le
facteur perturbant que représente l’eau de mouillage, on obtient en revanche, même pour
de longs tirages, un résultat imprimé stable, de haute qualité et
reproductible à tout moment.
L’action de la technique s’avère
encore et toujours plus constante que celle du personnel,
plus ou moins en forme selon
les moments. De plus, pour de
simples raisons physiques,
l’offset sans mouillage est
beaucoup plus stable en roulage
que l’offset humide du fait de
l’absence d’antagonisme permanent entre l’encre et l’eau.
Puissante “machine à photocopier de grande dimension”,
la Cortina reproduit des milliers
de fois avec fiabilité ce qui est
sur la plaque. Ni plus, ni moins!
D’innombrables imprimeurs de
presse ont déjà pu s’en convaincre chez reiff zeitungsdruck à Offenburg. Après une
phase d’essai pilote de deux ans
achevée avec succès, cette rotative a été démontée à l’automne
2004 pour être installée au printemps 2005 comme rotative de
production chez un petit quotidien de Basse-Saxe.
Du nouveau après 200 ans
d’encrages à rouleaux
Il y a 200 ans, Friedrich
Koenig et Andreas Bauer, fondateurs de Koenig & Bauer AG,
inventaient l’encrage à rouleaux plus ou moins nombreux
pour le broyage du film d’encre
et à vis de réglage pour l’alimentation en encre. Malgré
toutes les difficultés, cette technique a certes fait ses preuves
depuis des générations, tant sur
machines feuilles que sur rotatives. Après 188 ans, KBA vit
encore de machines qui, dans
leur large majorité, exploitent
le principe d’encrage initié par
ses fondateurs. C’est pourquoi,
il conviendrait de considérer
une nouvelle voie technologique telle que l’offset sans
mouillage et sans vis non pas
comme une chimère technique
mais comme une contribution
parfaitement élaborée du plus
ancien constructeur de machines à imprimer du monde pour
satisfaire aux nouvelles exigences de l’industrie de la presse
du 21ème siècle.
C’est à dessein que les opé-
rateurs de la Cortina sont privés
des outils habituels que sont les
vis d’encrage et les dispositifs
de mouillage. Les contreparties
en valent la peine:
• plus de temps pour surveiller
la qualité,
• plus de facilité pour les
manœuvres et l’entretien,
• moins d’efforts physiques
pour la mise en train du travail
suivant du fait des distances ré-
KBA Cortina en diverses configurations
La première rotative de production
Cortina 48 pages a été livrée peu
après IfraExpo 2004 chez Rodi
Rotatiedruk, près d’Amsterdam,
où elle est installée sur un niveau
En haut: L’ imprimerie belge De
Persgroep d’Asse, près de Bruxelles,
mise elle aussi pour l’avenir sur
l’offset sans mouillage avec une
ligne KBA Cortina
A droite: Cet été, deux rotatives 48
pages suivront chez Freiburger
Druck GmbH & Co. KG qui imprime
entre autres le “Badische Zeitung”
Leader dans l’édition de bulletins d’information officiels et privés en BadeWurtemberg, Nussbaum Medien GmbH & Co. KG, implanté à Weil der Stadt,
va également passer prochainement à l’offset sans mouillage avec une KBA
Cortina. Connu pour avoir été le premier utilisateur au monde de la Dicoweb,
après de nombreux essais Nussbaum estime que la Cortina à changement
automatique des plaques réunit les conditions optimales pour lui permettre
d’imprimer avec une grande qualité et une bonne rentabilité sa multitude de
bulletins officiels et privés dont certains à très faible tirage.
Dijkman Offset de Diemen,
près d’Amsterdam, spécialiste de la
sous-traitance a lui aussi opté pour une KBA Cortina
32 pages à changement automatique de plaques
KBA Process
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Applications | KBA Cortina
duites et de la rapidité des changeurs de plaques automatisés,
• l’excellence de la qualité
d’impression, reproductible à
tout moment jusqu’en trame de
60 sur papier journal normal ou
amélioré,
• une atmosphère de travail
plus propre sans voltige d’encre
ni d’eau et
• une gâche automatiquement
minime au démarrage obtenue
sans stress.
Autrement dit, la Cortina ne
s’oppose pas au conducteur
mais le libère de travaux de
routine souvent stressants. Ses
qualifications restent indispensables; elles sont seulement
employées autrement et mieux.
Beaucoup d’interrogations,
une seule réponse!
Toux ceux qui ont encore
du mal à adopter la philosophie
de la Cortina devraient se poser
pour eux-mêmes les questions
suivantes pour comparer objectivement la rotative offset sans
mouillage au procédé habituel
de l’offset humide:
• Qu’en est-il de la gâche, estelle plus faible ?
• Qu’en est-il du repérage, estil meilleur ?
• Qu’en est-il de la qualité d’impression, est-elle meilleure ?
• Qu’en est-il de la tension de
la bande, y a-t-il moins de problèmes ?
• Qu’en est-il des manœuvres,
peut-on escompter des gains de
temps?
• Qu’en est-il de l’entretien,
est-il réduit ?
• Qu’en est-il de la charge sur
l’environnement, est-elle moindre ?
• Qu’en est-il de la rentabilité
en cas d’éditions multiples, estelle meilleure ?
A toutes ces questions, la
Cortina permet de répondre
“oui”.
Points forts de la KBA Cortina
Compacité:
• hauteur de 3,7 m seulement (plus superstructure)
• peu ou pas de travaux de gros oeuvre
• meilleure maniabilité du fait des faibles distances à parcourir
• absence de fan-out en quadri
• gain de place par la possibilité de stacker 2 tours de 8 en une tour de 16
• plus grande facilité pour décentraliser l’impression
Offset sans mouillage:
• moins de gâche, qualité d’impression plus constante
• absence de problèmes de tension de la bande
• absence de problèmes d’équilibre encre/eau
• commande moins stressante en service continu
• amélioration du bilan environnemental
• trame de 60 sur papiers normaux ou améliorés
Encrier sans vis:
• rendu des tons plus constant, moins de gâche
• industrialisation de la production par réduction des variables
• encrage indépendant de l’opérateur
• résultat identique sur plusieurs sites
• reproduction optimale de la qualité du prépresse
• moins de travail pour prérégler la rotative
• absence de voltige d’encre à haute vitesse
Entraînement distribué sur chaque cylindre:
• facilité des travaux de préparation et d’entretien
• préalable nécessaire à une éventuelle gravure ultérieure en machine
• amélioration du bilan environnemental (absence d’huile, moins de bruit)
Autres équipements /Automatisation:
• rapidité de réaction de la régulation de température (courbes de démarrage
enregistrées)
• changement semi-automatique des plaques en standard pour plus de commodité
• changeur automatique en option (changement inférieur à 100 s, quel que soit le
nombre de plaques)
• peignes réglables automatiquement pour moins d’entretien et des conditions de
roulage uniformes
• tour de huit ouvrant par coulissement (STEPIN) pour un accès optimal
• cylindres de blanchets à mini-gorge pour un changement rapide des blanchets
• gorge d’engagement des plaques réduite au minimum avec calage pneumatique
• pupitre de commande ultramoderne pour intégration dans un flux numérique
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KBA Process
2 | 2005
En résumé
Si, il y a quarante ans, on
avait connu d’abord l’offset
sans mouillage de la Cortina
dans sa forme actuelle, puis ensuite l’offset humide avec tous
ses impondérables bien connus
et inhérents au procédé, l’offset
humide ne serait pratiquement
jamais implanté dans la presse.
Dans un secteur conservateur
comme celui de la presse, pour
des raisons facilement explicables, voilà un sujet auquel les
responsables devraient bien réfléchir.
Klaus Schmidt
Perspectives
Une technologie d’avenir
Dès les premières années d’application pratique, l’offset sans mouil-
exigences croissantes en matière de respect de l’environnement. Il
lage et sans vis a confirmé avec éclat qu’il avait le potentiel de simpli-
reste encore certaines difficultés à surmonter mais il est désormais
fier fondamentalement le procédé de l’offset, de le rendre plus écono-
possible de réduire notablement, voire de supprimer complètement,
mique et donc encore plus compétitif tout en l’adaptant aux nouvelles
des problèmes dont on s’est accommodé pendant des décennies.
Ce qui est acquis
sans mouillage qui, en retour,
profiterait aussi aux fabricants
de plaques. Pourtant, même
avec les prix actuels des plaques, l’offset sans mouillage
s’avère dans de nombreux cas
plus avantageux que l’offset
humide. Tous les utilisateurs
potentiels qui se focalisent sur
le seul prix des plaques sans regarder le coût global, n’en sont
malheureusement pas encore
persuadés. En exposant des réalités et ce qui les sous-tend, ce
numéro de “KBA Process” souhaite donc contribuer à lever les
doutes.
M
algré la maturité des
machines et la qualité accessible, l’offset humide représente par sa
technique une survivance des
débuts de l’impression indirecte à plat. Autre survivance:
la mise à la teinte par segments
localisés inventée il y 200 ans
déjà par Friedrich Koenig pour
sa machine à cylindres. Vus
sous l’angle de la standardisation et de l’industrialisation du
processus d’impression et du
manque de main d’œuvre hautement qualifiée déjà sensible
dans bien des régions, les encrages longs, aux nombreux
broyages du film d’encre par
laminage et balade latérale, ne
constituent certainement pas la
solution optimale pour l’avenir.
Ils impliquent en effet la maîtrise d’un trop grand nombre de
paramètres, d’autant plus délicate qu’elle repose sur des appréciations subjectives. Il existait donc suffisamment de raisons de développer un nouveau
principe de mise à la teinte.
Avec les encrages courts,
sans mouillage et sans vis,
KBA et Metronic apportent une
contribution décisive pour perfectionner et simplifier l’offset.
En éliminant les paramètres
complexes, difficiles à maîtriser ainsi que les interventions
humaines subjectives, on crée
les conditions indispensables à
une production standardisée et
industrielle d’imprimés. On
supprime au moins ainsi la solution de continuité entre les
processus du prépresse, standardisés depuis longtemps, et
ceux de la finition et de la salle
d’expédition qui seront encore
plus industrialisés à l’avenir.
A petite ou grande échelle,
tant sur les machines Metronic
Des perspectives
très prometteuses
que sur la KBA Cortina, les
avantages sont manifestes: architecture compacte, rapidité
des mises en train avec gâche
minime jusqu’à la première
bonne, qualité élevée et constante en roulage avec une main
d’œuvre réduite, temps libéré
pour le contrôle qualité et la
préparation en temps masqué
du travail suivant, conditions
de travail agréables, nette réduction des coûts et bilan
environnemental
fortement
amélioré.
C’est sur la KBA Cortina
que toute la portée de l’innovation en matière d’encrage devient la plus manifeste. Elle
concrétise en effet le concept
digne du 21ème siècle visant à
une impression économique et
écologique des journaux avec
une qualité sans équivalent.
Ce qui reste à faire
L’offset sans mouillage
avec des encrages courts sans
vis constitue aujourd’hui, avec
les tirages en baisse, une technologie très compétitive. Il se-
rait pourtant excessif d’affirmer que son potentiel de développement est déjà épuisé.
KBA et Metronic vont continuer de travailler à l’optimisation de ce procédé ainsi qu’à
l’élargissement de la gamme de
ses applications sur des versions de machines spécialement mises au point à cet effet
comme la Rapida 74 G et la
Cortina.
Il serait souhaitable et intéressant pour les utilisateurs de
pouvoir disposer d’une offre
plus large de plaques sans
mouillage. Les prix ont déjà notablement baissé et, malgré la
fabrication comparativement
plus coûteuse, on peut s’attendre à l’avenir à une gamme de
prix plus ouverte. En déployant
des moyens importants pour la
recherche et le développement,
KBA s’est placée à l’avantgarde: la réussite des multiples
clients Karat et les excellents
résultats de la KBA Cortina
parlent d’eux-mêmes. Le soutien d’autres fabricants de plaques conduirait à une diffusion
plus rapide encore de l’offset
L’offset sans mouillage à
encrages courts représente bien
plus qu’une simple alternative à
l’offset humide. Cette technologie novatrice a le potentiel, au
cours d’un processus à long
terme, de supplanter, au moins
partiellement, l’offset humide
pour les machines de renouvellement ou d’extension d’un
parc. Aujourd’hui déjà, grâce à
ce procédé novateur, des clients
KBA se démarquent en nombre
croissant sur le marché par une
production plus économique et
de meilleure qualité. Ils se distinguent par de nouveaux modèles d’entreprise et s’assurent
de lucratifs marchés de niches
par leur singularité ou une plus
grande polyvalence en termes
de supports. Vous aussi, vous
pouvez prendre votre part à ce
succès. N’hésitez pas y regarder de plus près, sans préjugé,
pour prendre les bonnes décisions pour votre entreprise.
Dieter Kleeberg
KBA Process
2 | 2005
77
Koenig & Bauer AG
Werk Würzburg
Friedrich-Koenig-Straße 4
D-97080 Würzburg
Tél.: +49 (0)931 909-0
Fax: +49 (0)931 909-4101
Web: www.kba-print.de
E-Mail: [email protected]
KBA Process
est une publication à parution irrégulière destinée à fournir un bilan
détaillé et proche de la pratique de l’état actuel et des perspectives
de développement de technologies innovantes. Elle se propose
d’aider ainsi ses lecteurs dans leurs décisions stratégiques pour leur
entreprise.
Déjà paru: “KBA Process” N˚ 1
“Impression offset directement sur ondulé” (1/2002).
Koenig & Bauer AG
Werk Frankenthal
Johann-Klein-Straße 1
D-67227 Frankenthal
Tél.: +49 (0)6233 873-0
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Rédaction:
Klaus Schmidt (directeur général du marketing, responsable du
contenu, [email protected])
Dieter Kleeberg (Kleeberg & Stein, journaliste spécialisé /relations
publiques industries graphiques, [email protected])
Auteurs:
Peter Benz (KBA)
Detlef Braun (Druck & Beratung WLUV)
Mike Engelhardt (KBA)
Andreas Harig (technotrans)
Dr. Bernd Heusinger (KBA)
Dieter Kleeberg (Kleeberg & Stein)
Hans-Joachim Koch (marks-3zet)
Dr. Matthias Müller (KBA)
Hubert Peick (technotrans)
Dr. Karl Schaschek (KBA)
Klaus Schmidt (KBA)
Georg Schneider (KBA)
Christian Tebert (Ökopol)
Maquette:
Jürgen Bender (KBA)
Important:
Sous réserve de modification sans préavis des caractéristiques et
des spécifications des produits. Toutes les réimpressions ou
reproductions, même partielles, ne sont autorisées que sous réserve
de l’accord express préalable de l’éditeur et à condition d’en
indiquer précisément la source. Les marques et modèles déposés ou
les brevets ne sont pas explicitement indiqués dans les textes, ce qui
ne signifie pas pour autant que les désignations correspondantes
sont libres de droits ou librement utilisables. Gravuflow™,
Karat™, Newsflow™, Rapida 74 G™ et STEPIN™ sont des
marques déposés par Koenig & Bauer AG. Metronic® est une
marque déposée de Metronic AG.
Si vous ne connaissez pas encore notre magazine “KBA-Report”
ou que vous ne l’avez pas reçu, n’hésitez pas à nous contacter en
vous adressant à
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Printed in Germany
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KBA Process
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KBA s’engage pour l’impression écologique
L’eau, c’est la vie
Pour imprimer, on peut s’en passer
Développement durable, utilisation rationnelle des ressources naturelles,
lutte contre les déchets et les émissions représentent un devoir moral pour
tout entrepreneur responsable. C’est pourquoi KBA a fait depuis longtemps
de la sauvegarde de la nature l’un de ses principes directeurs et fait
volontiers œuvre de précurseur dans les industries graphiques avec de
nouvelles technologies écologiques en offset feuilles et bobines. Economies
et écologie ne sont pas nécessairement contradictoires. Nous y travaillons.
Koenig & Bauer AG, Usines de Würzburg et de Radebeul, www.kba-print.com
Metronic AG, www.metronic-ag.com
KBA Process
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KBA_I_327_KBAProzess_d,e,f,i,sp
22.03.2005
9:05 Uhr
9:06
Seite 1
People & Print
From the inventor
of the printing press
De nouveau pour les pros de l’imprimerie
KBA.I.327 f
Le chemin parcouru fut long depuis la première machine à arrêt de cylindre
construite en 1811 par Friedrich Koenig à la presse offset feuilles haute technologie Rapida 74 Gravuflow, la machine à gravure directe DI 74 Karat et la
rotative KBA Cortina compacte et sans eau d’aujourd’hui. Cela dit, toutes
ces machines ont quelque chose en commun : elles ont toujours répondu et
continuent de répondre à l’État de la technique le plus récent dans les Arts
Graphiques. C’est en cela que nous voyons depuis près de 190 ans notre
compétence dans le métier. Des machines à imprimer d’avant-garde qui offrent
les solutions innovantes et économiques les mieux adaptées aux besoins
spécifiques de chacun. Pour ce faire, nous mettons à contribution les idées
de 7.800 employés qui s’attèlent à cette tâche, et un vaste savoir-faire
inégalé dans tous les segments de la construction de machines à imprimer.
Koenig & Bauer AG (KBA)
Würzburg, Tél. +49 931 909-0, Télécopie: +49 931 909-4101, E-mail: [email protected]
Frankenthal, Tél. +49 6233 873-0, Télécopie: +49 6233 873-3222, E-mail: [email protected]
Radebeul près de Dresde, Tél. +49 351 833-0, Télécopie: +49 351 833-1001, E-mail: [email protected]
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