Sans mouillage et sans vis
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Sans mouillage et sans vis
Edition 2005 No. PRODUITS · PRATIQUE · PERSPECTIVES www.kba-print.com Dans ce numéro L’avenir de l’offset a commencé depuis longtemps! Sans mouillage et sans vis K BA et sa filiale Metronic AG sont à la fois les précurseurs et les seuls à proposer la technologie innovante de l’offset sans mouillage avec encrages sans vis. C’est grâce à leur clairvoyance, à leur détermination dans le travail de développement et à la compétence de partenaires stratégiques qu’elles ont réussi à mettre au point ces dernières années des solutions qualitativement et économiquement attractives, tant pour des modèles d’entreprises existants que nouveaux. Des machines aussi innovantes que la 74 Karat, les CD-Print et oc200 de Metronic s’affirment avec succès sur le terrain. Elles prouvent la compétitivité du nouveau procédé qui offre en même temps les conditions nécessaires à une production industrielle standardisée d’imprimés, car il réduit nettement, voire même élimine, non seulement quantités de paramètres qui influent souvent négativement sur le résultat d’impression en offset humide conventionnel mais aussi des critères subjectifs liés à l’opérateur. Compte tenu de ses innombrables 2 avantages en termes de rentabilité, de bilan environnemental, de facilité d’emploi, de qualité d’impression et de polyvalence, KBA poursuit activement sur la voie de cette technologie comme l’illustre le récent lancement de ses machines Genius 52, Rapida 74 Gravuflow, Cortina ainsi que de la Premius par Metronic. C’est ainsi que le concept d’avant-garde de la Cortina va modifier durablement la production dans l’important secteur de la presse. Dans cette édition de „KBA Process“, des spécialistes issus de l’entreprise ou extérieurs font objectivement le point de l’histoire, du stade actuel et de l’avenir de l’offset sans mouillage et sans vis. Outre la présentation des principes de la technologie et des applications des différentes machines, les panoramas des plaques et encres existant sur le marché, les résultats d’analyses économiques indépendantes, le traitement de l’aspect écologique, toujours plus important, ainsi que des échantillons illustrant le potentiel de qualité fournissent une information complète. Editorial 2 Etapes décisives Offset sans mouillage 3 Actualités des procédés Adéquation entre les consommables Encrages courts sans vis Régulation de la température d’encrage Régulation de température en offset de presse Consommables Plaques Encres waterless UV sans mouillage 7 12 16 18 24 31 36 Qualité Avantages qualitatifs de l’offset sans mouillage Impression industrielle standardisée Rentabilité Avantages de l’offset sans mouillage/sans vis Analyse de rentabilité 39 42 45 48 Environnement Bilan environnemental Document BREF pour l’imprimerie 53 Mise en oeuvre Commodité, productivité 55 50 Applications L’offset sans mouillage aujourd’hui Labeur, emballage, impression sur plastique Impression des journaux en offset sans mouillage 73 Perspectives Avenir, évolutions 77 65 67 Ressources/Partenaires 11 KBA Process 2 | 2005 Editorial Chers clients et amis de notre société, Albrecht Bolza-Schünemann, président du directoire de Koenig & Bauer AG, lors de la remise du prix de l’environnement décerné par l’EWPA à la Rapida 74 G sans mouillage à la drupa 2004 Sans mouillage? Ça marche! A vrai dire, l’offset sans mouillage existe déjà depuis plus de 30 ans. L’idée de remplacer l’eau de mouillage, avec tous les problèmes qui lui sont liés, par une couche de silicone fut d’abord accueillie avec euphorie. La progression fulgurante de l’impression indirecte à plat au cours des trois dernières décennies du siècle dernier cantonna pourtant l’offset sans mouillage à une position bien modeste. Beaucoup d’imprimeurs y voyaient tout au plus un défouloir pour écologiques impénitents ou, au mieux, pour visionnaires incurables. En Europe, le durcissement de la réglementation en matière d’environnement amena la Scandinavie à faire œuvre de précurseur. Aux Etats-Unis, ce procédé ne fit qu’un nombre relativement restreint d’adeptes. Il n’y a qu’au Japon que l’offset sans mouillage conquit d’importantes parts de marché. On expliqua cette diffusion limitée par le prix élevé des plaques lié au brevet du fabricant japonais Toray, tombé dans le domaine public depuis maintenant plus de dix ans, par le manque d’empressement des clients à payer plus cher une qualité d’impression certes supérieure, par la plus grande sensibilité aux rayures des plaques ou par la relative instabilité du transfert d’encre due à la régulation de température alors encore insuffisante des machines. Il fallu attendre l’expiration du brevet Toray et que d’autres fabricants tels KodakPolychrome, Agfa et Presstek lancent sur le marché, ou au moins développent jusqu’à maturité de fabrication, leurs propres plaques sans mouillage pour percevoir un regain d’intérêt pour l’offset sans mouillage. C’est ainsi que plusieurs rotatives labeur sans mouillage furent commandées à la drupa 1995. L’expansion de la technologie sans mouillage fut surtout favorisée par l’arrivée sur le marché dans les années 90 des machines offset numérique comme les GTO-DI et Quickmaster DI de Heidelberg ou encore de la 74 Karat de KBA qui impriment presque sans exception en offset sans mouillage. Enfin, l’offset sans mouillage devint l’un des thèmes de discussion favoris des professionnels quand KBA démontra à la drupa 2000 avec sa rotative compacte en tours de huit entièrement nouvelle qu’il était possible de produire en offset sans mouillage même des journaux, à grande vitesse, avec une gâche minime et une remarquable qualité d’impression. Contrairement à tous les autres constructeurs, sur ses machines novatrices, KBA n’a pas seulement supprimé les dispositifs de mouillage et “soufflé le chaud et le froid” ici et là avec de l’air ou de l’eau. Elle a complété l’offset sans mouillage par l’encrage sans vis et par une régulation de température ultraprécise et très réactive du rouleau tramé et du cylindre de plaque(s). 2 KBA Process 2 | 2005 Après l’invention par Friedrich Koenig il y a près de 200 ans de l’encrage à rouleaux qui constitue encore dans son principe l’état actuel de la technique d’encrage en offset conventionnel, KBA a réussi en combinant le “sans mouillage et sans vis” une innovation fondamentale qui ouvre des perspectives entièrement nouvelles pour une impression de qualité, standardisée et exactement reproductible. A PRINT ’97 de Chicago, KBA présentait pour la première fois en service la machine offset numérique 74 Karat développée avec Scitex. Quelques années auparavant, notre filiale Metronic AG avait déjà mis en œuvre avec succès l’offset sans mouillage avec encrage court pour imprimer des cartes à puces ou des supports numériques de données. A la drupa 2000, c’était le tour de la rotative offset de presse KBA Cortina que beaucoup estimèrent révolutionnaire. A l’Ipex 2002, arrivait la KBA Genius 52, machine feuilles de petit format qualifiée de “géniale” par la presse professionnelle. A la drupa 2004 enfin, c’est la Rapida 74 G [Gravuflow] en format 4 poses, à groupes en ligne, qui faisait son entrée en scène. Avec ses machines offset feuilles, bobines et spéciales fonctionnant sans mouillage et sans vis, KBA peut aujourd’hui prouver par la pratique que les économies et l’écologie d’une part, la standardisation et la qualité d’autre part ne sont pas nécessairement incompatibles. La vente de 29 tours de huit Cortina en 15 mois à six imprimeries aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique et en Suisse, le succès commercial, jusqu’ici surtout en version UV, de la Genius 52, l’excellence de la qualité réalisée sur papier, carton et plastique par de nombreux utilisateurs conquis par la 74 Karat et les résultats encore récents mais très positifs obtenus avec la Rapida 74 Gravuflow font escompter que la démarche visionnaire de KBA face à la baisse des tirages, aux exigences croissantes de qualité et au durcissement de lois sur l’environnement rencontrera de plus en plus de partisans. Par ce numéro de KBA Process, nous souhaitons donc vous informer sur les fondements, les technologies, les exemples d’applications, les consommables, la rentabilité et la compatibilité avec l’environnement de l’offset sans mouillage et sans vis. Nous espérons que cette lecture vous aidera à vous faire votre propre opinion et vous remercions d’avance de votre attention. Les grandes étapes | Histoire de l’impression à plat Impression à plat sans mouillage: les grandes étapes du développement Depuis qu’on imprime à plat sur des presses rapides, les tentatives de bannir le liquide de mouillage n’ont pas manqué. Il y a 150 ans déjà, la phototypie, ou photocollographie, a montré que La première machine offset du monde, construite à New-York en 1903 par Ira W. Rubel, fut mise en service en 1907 à San Francisco, après le tremblement de terre, chez Union Lithographic Co. (Photo: Smithsonian Institute, Washington, D.C.) c’était possible. Pourtant à l’échelle de l’imprimerie industrielle, l’ère de l’offset sans mouillage ne commence, après quelques échecs, que vers la fin des années 70. Dans un passé plus récent, avec les 74 Karat, Genius, Rapida 74 G et Cortina, KBA lui a fait franchir des étapes décisives sur une voie encore longue. Premiers procédés à plat avec mouillage: lithographie, zincographie L es procédés offset avec ou sans mouillage trouvent leur origine commune dans la lithographie, mise au point par Alois Senefelder qu’il fait connaître lui-même en 1798 sous le nom de “gravure chimique”. Au cours de ses nombreuses années d’expérimentation, Senefelder cherchait à vrai dire à améliorer la gravure à fort relief de la typographie, “l’autographie” sur pierre (une plaque de calcaire de Solnhofen au grain très fin) ne fut d’abord pour lui qu’un procédé annexe. L’autographie en tant que procédé de reproduction par lequel le motif tracé à l’encre grasse hydrophobe sur la pierre matrice sensible est reporté sur une autre pierre fut pourtant le pas décisif qui permit de passer de la lithographie artistique aux tirages plus importants. Dans l’histoire du groupe Koenig & Bauer, ce fut Albert & Cie qui construisit en 1886 à Frankenthal la première presse lithographique rapide. La même année, à Edinburgh, Ruddiman Johnston remplaçait sur une presse à cylindre les pierres par des plaques en zinc grainées mécaniquement, d’une moindre inertie pour la mise en mouvement et le freinage, et qui conduiraient plus tard aux plaques à cintrer. Le report indirect, d’abord par feuille de carton puis par blanchet, fit son apparition en Angleterre au début des années 1880 avec l’impression sur métal. En 1903, plusieurs Américains (Robert F. Rogers, L.S. Morris et Ira W. Rubel) faisaient breveter, indépendamment les uns des autres, des procédés et des presses rapides qui bénéficièrent aussi à l’impression indirecte sur papier par l’intermédiaire de caoutchouc. Rubel, qui fait figurer le terme “offset” dans son brevet, avait découvert par hasard, à l’occasion de mauvaises feuilles, la supériorité qualitative du procédé indirect. Il construisit et commercialisa la première machine offset feuilles du monde. L’Allemand Caspar Hermann étant arrivé trop tard pour un brevet en 1903, il mit en pratique deux ans plus tard pour la société américaine Harris le principe de l’offset avec plaque zinc et blanchet en transformant une rotative typographique. C’est à Hermann que revient le mérite d’avoir introduit et développé l’offset en Allemagne dans les années suivantes. Premier procédé à plat sans mouillage: la phototypie Les efforts pour reproduire les photographies conduisirent en 1856 le Français Alphonse Louis Poitevin à imprimer à partir de plaques photographi- ques, en verre à cette époque. Il copia les négatifs originaux sur de nouvelles plaques pour obtenir des duplicata positifs qu’il mouilla avec l’eau, ce qui entraîna le gonflement de l’émulsion aux halogénures d’argent. Il en résulta un relief qui restituait à l’impression la gradation continue. C’est pourquoi, en photocollographie, il n’est pas nécessaire de mouiller pendant l’impression: il suffit d’humidifier une seule fois avant d’imprimer, comme pour développer la plaque positive pour la rendre imprimante. Sa tenue atteint 1000 impressions environ, ce qui reste beaucoup trop bas pour un cadre industriel. La photocollographie n’est donc plus employée aujourd’hui que pour les reproductions d’art en petits tirages, et à partir de plaques en verre comme autrefois. Premières inventions sans mouillage: aucun intérêt du marché Depuis l’emploi en pratique de presses rapides d’impression “à plat”, la régularité de l’arrivée de produit de mouillage constitua un problème et le reste bien que l’alcool isopropylique d’une part et la configuration judicieuse des dispositifs d’autre part autoriInventée au milieu du 19ème siècle, la phototypie fut le premier procédé d’impression à plat sans eau (Photos: Günther) KBA Process 2 | 2005 3 Les grandes étapes | Histoire de l’impression à plat La plaque Toray Waterless ouvre en 1977 la voie de l’offset sans mouillage sent une bonne stabilité du mouillage. Les tentatives n’ont donc pas manqué pour bannir de l’offset le liquide de mouillage, maintenant surtout aussi pour des raisons écologiques. Caspar Hermann joua aussi de malchance quand on lui refusa en 1919 le brevet de “l’impression offset sans mouillage”. En 1930, à la fin de son engagement de cinq ans chez Wiener Druckmaschinenfabrik Neuburger, il se livra à des expérimentations avec des plaques qu’avait couchées pour lui la société Eggen, de Viersen, et avec des composants d’encres provenant de chez Kast + Ehinger de Stuttgart. Avec les plaques et les encres finalement retenues, il fit imprimer en 1931 à Vienne un tirage en quadrichromie sur une machine offset feuilles et à Leipzig un supplément une couleur sur une machine de presse de sa conception. Il présenta les deux résultats à la Foire de printemps de Leipzig, puis plus tard aussi aux Etats-Unis, sans que personne ne s’intéresse pourtant à son nouveau procédé de haute qualité. Une fois de plus, il n’obtint pour cela aucun brevet. Toutes les technologies ultérieures portant sur les formes imprimantes d’offset sans mouillage moderne ont pourtant dû reprendre ce principe qui était au cœur de l’invention de Hermann: la couche de silicone pour repousser l’encre! C’est pourquoi on désigne parfois en anglais l’offset sans 4 KBA Process 2 | 2005 mouillage par le terme de “siligraphy”. Premières technologies sans mouillage: reverse lithography et driographie La première technologie sans mouillage d’après la Seconde guerre mondiale fut mise au point aux Etats-Unis en 1966 par les ingénieurs Greubel et Russell en tant que “reverse lithography” pour l’impression d’emballages sans odeur. Ils utilisaient toutefois à la place de l’eau un liquide de mouillage à base d’un composé d’hydrocarbures à évaporation rapide qui s’étalait sur la silicone en repoussant l’encre – un procédé très sujet au voilage. A la drupa 1967, la firme américaine 3M présentait sa plaque offset sans mouillage, brevetée trois ans plus tard. En 1976, elle l’abandonnait après avoir dépensé des millions de dollars. Sur les machines 4 poses et moyen format surtout ainsi que pour les forts tirages, la couche de silicone dans les zones non imprimantes s’avérait en effet d’une résistance insuffisante et trop sensible aux rayures. Comme ces plaques n’étaient donc utilisables qu’en offset de petit format pour de faibles tirages, mais qu’elles restaient trop onéreuses pour ce secteur, les imprimeurs s’en détournèrent. De plus, à cette époque, l’industrie des encres sous-estimait le potentiel de ces technologies et ne fournissait aucune encre qui leur convien- nent spécifiquement. Il n’en reste pas moins que la marque “Driography” du procédé 3M reste encore synonyme parfois aujourd’hui d’offset sans mouillage. Indépendamment des plaques silicone, différents fabricants d’encres partirent d’une nouvelle base: ils voulaient, avec des plaques conventionnelles, imprimer avec des encres pré-émulsionnées pour pouvoir faire l’impasse sur l’apport de liquide de mouillage en machine. Cette tentative se solda d’abord aussi par un échec, mais fut reprise ensuite par Flint Ink dans une autre variante (voir “Procédés actuels”). Première mise en pratique: la plaque Toray Waterless Toray Industries, important spécialiste japonais du développement et de la fabrication de polymères, racheta en 1972 le brevet de la driographie 3M ainsi que d’autres brevets de Scott Paper Co. qui travaillait à un projet similaire. En 1975, Toray déposait une demande de brevet où figurait pour la première fois le terme de “waterless offset printing”; dès la drupa 1977, Toray pouvait présenter sa “waterless plate” dont la commercialisation débuta un an plus tard avec la plaque positive sans mouillage TAP, car la plupart des imprimeries japonaises travaillaient en positif. Pour le marché américain où prédomine la copie négative, Toray présenta à Print 1980 la plaque négative sans mouillage TAN qu’elle lança sur le marché en 1982. Au Japon au moins, les fabricants d’encres et de papier jouèrent le jeu, ce qui permit à la nouvelle technologie de prendre pied. En Amérique pourtant, les imprimeurs comme les fabricants d’encres conservaient des préventions à l’égard des procédés de type driographie. Jusqu’au début des années 1990, il fallu certes remédier à des défauts de jeunesse: la couche silicone restait relativement sensible aux rayures, les zones non imprimantes avaient une certaine tendance Régulation de température sur machine offset feuilles Rapida 105: indispensable pour stabiliser les conditions d’impression en offset sans mouillage Groupe de pompes et de filtres Refroidisseur au glycol Groupe combiné au voilage avec la montée en température au fil du tirage et, du fait de l’absence d’émulsion, l’encre à forte viscosité provoquait de l’arrachage. Pour remédier au voilage, KBA et d’autres constructeurs importants apportèrent très rapidement des solutions avec la régulation de la température des groupes qui contribue aussi à la stabilité du processus sur les machines d’offset humide. Entretemps, les encres sont devenues moins visqueuses et Toray a amélioré la couche silicone. Depuis, le nombre des utilisateurs Toray a fortement progressé dans le monde, même en Amérique. Premier groupe d’utilisateurs: WPA Le saut qualitatif du l’offset sans mouillage motiva l’imprimeur américain Arthur W. Lefebvre à fonder en 1992 la “Waterless Printing Association” (WPA) dont la mission est d’échanger des informations sur le développement technique du procédé et de convaincre aussi bien des imprimeurs que des acheteurs d’imprimés de ses multiples avantages. C’est Toray Industries ellemême qui suscita en 1993 la création de la “Japan Waterless Printing Association” (JWPA) car c’est au Japon que les imprimeurs en offset sans mouillage étaient les plus nombreux. En 1996 se constituait autour de marks-3zet, de Mülheim/Ruhr, importateur allemand de Toray, la “European Waterless Printing Association” (EWPA) dont les activités visent en particulier la promotion de l’offset sans mouillage avec encres UV. Avec la 74 Karat, KBA concrétisait pour la première fois à la fois la gravure sur presse de plaques offset sans mouillage et leur encrage par un encrage court, le Gravuflow. Présentée en première mondiale à Imprinta 97, son lancement commercial officiel eu lieu à la drupa 2000 (Photo) mouillage. Fondée en 1987, la société Presstek s’est donné pour but d’inventer une plaque ne nécessitant aucun développement chimique après sa gravure par laser. Ces recherches fournirent en même temps la possibilité de graver des plaques rigides ou souples dans la machine à imprimer. Presstek a protégé cette technologie sous la marque DI (“Direct Imaging”). C’est à Print 1991, à Chicago, que ce principe fut mis en œuvre pour la première fois sur une Heidelberg GTO transformée avant que la Heidelberg Quickmaster DI 46-4 puisse être présentée sous forme de solution mature à la Drupa 1995. Comme pour graver sur presse, l’unité de gravure doit se trouver à la place du mouillage, Presstek avait poussé le développement de films plastique imprimants. PEARLdry est livrable non seulement sous forme de film plastique autorisant la gravure directe, mais aussi sous forme de plaque CTP. PEARLdry repose sur le principe de l’ablation, c’est-à-dire que le laser IR brûle la couche silicone pour dégager la couche de polymère qui retient l’encre. Kodak Polychrome Graphics obtint en 1994 un brevet pour une plaque négative sensible au laser IR qui nécessite un développement chimique similaire à celui de la Toray TAN. Pour la gravure thermique par laser de cette plaque, KPG lança la notion de “Computerto-Waterless-Plate” (CtWP). Contrairement aux plaques Toray, KPG renonçait à l’époque déjà à une feuille de protection de la silicone contre les rayures. Cette plaque est aujourd’hui commercialisée en Amérique du Nord sous le nom de Scorpion Thermal Waterless Première plaque sans mouillage à gravure laser: Presstek PEARLdry L’impression numérique et le CTP vinrent donner de nouvelles impulsions à l’offset sans A la drupa 2000, KBA présentait la première rotative coldset sans mouillage du monde: la Cortina KBA Process 2 | 2005 5 Les grandes étapes | Histoire de l’impression à plat Printing Plate X54 et X54 Plus. Toray commercialise elle depuis 1999 une plaque CtWP négative, la TAC. Contrairement aux autres plaques sans mouillage, la RG5, quatrième version à ce jour, peut être mesurée par microscope numérique. A la drupa 2004, Creo présentait une nouvelle autre solution avec la plaque polyester CtWP Clarus WL. tionnaire. Pour imprimer des cartes plastique, Metronic incorpora à sa machine OC 200 de petits encrages courts Anilox qui, associés à des plaques Toray et des encres UV waterless, constituent aujourd’hui la technologie dominante sur ce marché. La technologie des encrages courts sans eau ni vis a depuis été perfectionnée: elle est désormais mise en œuvre sur les machines KBA Genius 52 (encrage Metronic), 74 Karat et Rapida 74 G (encrage Gravuflow) ainsi que Cortina (encrage Newsflow). KBA donne ainsi à l’offset sans mouillage des impulsions décisives, aussi pour la technologie des machines. La simplification du procédé résulte en effet non seulement de la suppression du li- Premiers encrages courts sans eau, sans vis: KBA et Metronic La coopération traditionnellement étroite entre les entreprises voisines KBA et Metronic, devenue filiale KBA, donna naissance en 1994 à une technologie d’encrage révolu- quide de mouillage mais aussi de celle des vis d’encrage; elle constitue par ailleurs une étape importante sur la voie de la standardisation complète du procédé d’impression. Première rotative de presse sans mouillage: KBA Cortina Déjà citée, la KBA Cortina est la première rotative coldset au monde à imprimer sans mouillage. Présentée à la drupa 2000, plusieurs lignes ont été installées depuis 2002. KBA permet ainsi à l’offset sans mouillage de partir à la conquête d’un autre domaine de l’offset humide: les journaux à fort tirage. Dieter Kleeberg La tête de gravure directe Presstek ProFire à diodes laser travaillant par ablation (Photo: Presstek) Offset sans mouillage: définition et limites du procédé L ’offset sans mouillage se caractérise lui aussi par le principe de l’acceptation ou du refus de l’encre sur une forme imprimante planographique ainsi que par celui du report indirect du motif, c’est-à-dire à partir d’une forme imprimante portant une image à l’endroit, au moyen d’un blanchet en caoutchouc. Il s’agit sans conteste d’un procédé d’impression indirecte à plat. Il est secondaire que les éléments imprimants et non imprimants se situent pratiquement à un même niveau: c’est là un trait commun à pratiquement toutes les formes planographiques. Ce qui caractérise l’impression à plat sans mouillage, c’est que les zones imprimantes se situent à 2 µm environ en creux par rapport aux zones non imprimantes (dans la gélatine pour la phototypie, dans la silicone pour l’offset sans mouillage). La classer dans l’héliogravure (on parle en Amérique non seulement de „driographie“ mais aussi de „taille douce silicone“ et d’“hélio silicone“) serait pourtant erroné car, sur toutes les machines d’impression par forme planographique, l’encre employée, nettement plus visqueuse, n’est déposée ni par immersion ni arrosage abondant avant d’être raclée, pas plus qu’elle ne sèche par évaporation d’un solvant. L’encrage s’effectue aussi par scission du film d’encre et non pas vidage complet des alvéoles comme en hélio. De plus, le tramage en offset sans mouillage ne correspond pas à la variabilité des ouvertures et des profondeurs des alvéoles de l’hélio. Nombreux sont ceux qui, pour désigner l’offset sans mouillage, parlent familièrement d’“offset sec“. Ce n’est pas correct non plus, car cette expression désigne la typographie indirecte, dite aussi „letterset“. Caractéristiques de l’offset sans mouillage comparé à d’autres procédés d’impression par forme plane ou report indirect *)Couche d’émulsion au bromure d’argent, avec colloïde diazoïque ou en résine polymérisable; **)Polymères photosensibles et thermosensibles, également pour ablation laser et changement de phase Principe Procédé Eléments imprimants Forme imprimante Matière des zones imprimantes Matière des zones non imprimantes Consistance de l’encre Impression à plat avec mouillage: Lithographic direct à plat Pierre matrice, pierre de tirage Image originale à l’encre grasse ou son autographie Pierre calcaire poreuse mouillée à l’eau très visqueuse, pâteuse Zincographie direct à plat Plaque zinc cintrable Autographie à l’encre grasse, plus tard couche sensible* Surface du zinc mouillée à l’eau très visqueuse, pâteuse Offset conventionnel indirect par blanchet pratiquement à plat Plaque métal cintrable ou film PET Cuivre (sur chrome), plus tard couche sensible* (sur A12O3) Métal (oxyde) mouillé à l’eau (0 à 12 % d’alcool) très visqueuse, pâteuse Di-Litho (offset direct pour journaux) direct pratiquement à plat Plaque trimétal cintrable Cuivre ou laiton et chrome Oxyde de fer ou d’aluminium mouillé à l’eau peu visqueuse (coldset) Impression à plat sans mouillage: Phototypie (ou photocollographie) direct pratiquement à plat Plaque de verre Relief de gélatine bichromatée incomplètement gonflée Gélatine entièrement saturée d’eau et de glycérol moyennement visqueuse Offset sans mouillage indirect par blanchet pratiquement à plat Plaque métal cintrable ou film PET Polymères** silicone moyennement visqueuse en creux peu visqueuse Ponts raclés entre les alvéoles très visqueuse, allongée Typographie: „Offset sec“, Letterset indirect p.blanc. en relief Cliché en creux, cintrable Métal gravé, polymères** Héliogravure: Tampographie 6 KBA Process indirect par tampon 2 | 2005 en creux Cliché en creux Alvéoles dans surface métallique ou polymère Procédés actuels | Matières des formes imprimantes Recherche d’une adéquation optimale entre les encres, les plaques et les autres matières Pour ce qui est des matières, il existe deux méthodes pour mettre en œuvre l’offset sans mouillage: utiliser des plaques métalliques ou plastiques spécialement destinées à cette application ou bien employer des plaques conventionnelles, chacune de ces voies impliquant des encres très différentes. La dernière possibilité mentionnée ne représente pourtant pas une solution compétitive. Sans oublier qu’il faut aussi impérativement prendre en compte dans l’examen des matières, entre autres, celles des blanchets et des supports à imprimer. Les encres pour offset humide émulsionnent avec le liquide de mouillage Au départ, les encres d’offset humide sont très visqueu- Viscosité 200 Pa·s 150 10 Graduation du tackmètre 7,5 100 5 Tirant L ’offset sans mouillage se caractérise par le fait que le liquide de mouillage, indispensable en offset humide conventionnel, devient superflu. Comme les encres offset waterless n’ont pas besoin d’être repoussées par un produit de mouillage et qu’elles ne sont pas non plus exposées à l’émulsion par un tel liquide, elles doivent nécessairement présenter des caractéristiques modifiées par rapport à celles employées en offset humide, les deux catégories d’encres conservant en commun la propriété du changement de leur comportement rhéologique au cours du processus d’impression (voir aussi l’encadré “Caractéristiques rhéologiques des encres”). 2,5 50 1 0 0 10 20 30 40 Température 50 60 °C 70 Comportement caractéristique d’encres à différentes températures. La viscosité et le tirant diminuent avec la température ses, c’est-à-dire que leur viscosité dynamique peut atteindre 100ºPa·s (Pascal-secondes). Au cours du broyage et de la séparation du film d’encre dans l’encrage, il se produit des efforts mécaniques entraînant des déformations, d’où un dégagement de chaleur qui réduit la viscosité de l’encre qui perd sa consistance pâteuse (thixotropie). A chaque degré supplémentaire, la viscosité diminue d’environ 8º%. A cela s’ajoute la forte émulsion avec le liquide de mouillage: les remontées du film d’eau dans l’encrage depuis la plaque et, éventuellement aussi par des cavaliers entre l’encrage et le mouillage, produisent une émulsion optimale qui peut atteindre 70º%, ce qui revient à un allongement et à une nouvelle réduction de la viscosité. A l’emploi, les encres pour off- set humide sont donc moyennement visqueuses. Les encres offset waterless n’arrachent plus … Les encres offset waterless doivent au moins compenser l’absence d’effet d’émulsion. Elles ne sont donc plus au départ aussi “fermes” que les toutes premières, encore trop visqueuses et qui, du fait de leur tirant trop fort, provoquaient en offset feuilles des arrachages à la surface du papier – l’un des défauts de jeunesse concomitant pendant plusieurs années à l’emploi des plaques Toray. Les encres offset waterless récentes restent pourtant très visqueuses, mais comme elles présentent pourtant le même tirant que les encres pour offset humide, elles peuvent quand même imprimer avec une bonne qualité pratiquement tous les supports, mêmes les papiers peu collés ou des papiers journal. Une faible viscosité conduirait sous l’effet de Propriétés rhéologiques des encres L ’aptitude à l’écoulement dépend avant tout des efforts d’adhérence et de cohésion entre les constituants de l’encre. La température, la vitesse de mise en œuvre, les efforts de pression et de cisaillement influent sur cette aptitude ainsi que sur le résultat de l’impression. Viscosité: résistance à l’écoulement. Plus la viscosité est élevée, moins l’encre à tendance à couler, et le film d’encre est donc plus uniforme sur la plaque. Pour des encres pâteuses, il est intéressant de mesurer la viscosité dynamique, c’est-à-dire le quotient entre la contrainte et la vitesse de cisaillement, avec un viscosimètre rotatif, et la viscosité statique suivant ISO 12644 avec un viscosimètre à tige tombante; pour le dosage et la régulation de la viscosité d’encres fluides, on peut en revanche employer aussi d’autres méthodes de mesurage. Thixotropie: Tendance des encres pâteuses à réduire leur viscosité sous l’effet d’une action mécanique (broyage latéral, circonférentiel, agitation); le retour à l’état pâteux est qualifié de relaxation. Fluidité, aptitude à l’écoulement libre: Course parcourue par une quantité définie d’encre (1ºml) s’écoulant verticalement dans un temps donné (10ºmin); ne devrait pas être inférieure à 4 cm, même pour les fortes viscosités Limite d’écoulement: Transition entre l’étalement spontané et l’absence d’écoulement de l’encre; important pour l’alimentation à partir de l’encrier, l’absence d’encre sur les zones non imprimantes et la dépouille des points. Tirant, tack: Capacité/résistance à la séparation du film d’encre suivant ISO 12634 mesurée par inkomètre rotatif; plus son tirant est fort, plus l’encre adhère à la plaque et au blanchet, et plus elle a donc tendance à provoquer des arrachages, mais aussi plus le rendu de l’image est piqué “Filage”: Comportement à l’écoulement d’une encre qui se traduit par la formation d’un fil long ou court quand on la puise à la cuiller ou au doigt; les encres „longues“ coulent mieux et se prêtent mieux aux systèmes de pompage tandis que les encres “courtes” ont moins tendance à la voltige et restituent l’image avec une plus grande netteté. KBA Process 2 | 2005 7 Procédés actuels | Matières des formes imprimantes l’échauffement à une consistance trop fluide en machine. De plus, une montée incontrôlée de la température provoque une accumulation d’encre sur les zones non imprimantes, et donc du voilage, d’où la nécessité absolue d’un système de régulation précis de la température (voir dernier paragraphe). … et sont pour certaines lavables à l’eau SunChemical veille à ce qu’après utilisation, ses encres waterless, déjà écologiques, le restent aussi particulièrement au lavage. A la drupa 2000, elle présentait sous le nom de Instant Dry des encres que l’on peut éliminer des rouleaux et des blanchets, seulement à l’eau au lieu d’employer des solvants. Commercialisées aujourd’hui sous le nom d’Irodry W2 et de DriLith W2 (la marque W2 signifie “water washable” [lavable à l’eau]), elles sont mises en œuvre aussi sur les machines feuilles KBA. Les encres W2 sont à base d’esters d’acides gras organiques non volatils, et non pas d’huiles minérales, et présentent d’autres avantages tels que la désencrabilité, un séchage rapide et sans poudre, une résistance aux rayures, un engraissement standard du point et une structure stable (viscosité constante). Mise en adéquation des encres et des plaques En offset sans mouillage, les encres sont formulées en fonction de deux matières présentes sur la plaque: la silicone et un polymère spécial. La silicone, oléophobe, repousse l’encre. Sur les plaques polymères photo- ou thermosensibles, les zones imprimantes (oléophiles) se situent donc à environ 2 µm en creux par rapport à la couche de silicone. La plupart des encres waterless conviennent indifféremment aux diverses plaques sans mouillage du marché. Comme en offset humide pourtant, les encres se distinguent 8 KBA Process 2 | 2005 selon leur formulation: pour feuilles ou bobines (heatset ou coldset) et pour séchage par oxydation ou par rayonnement. Les encres waterless pour offset feuilles sont aujourd’hui en règle générale semi-fraîches, compromis optimal entre un moindre travail de nettoyage et un bon séchage. Les applications de gravure directe, qui jusqu’à la drupa 2004 se limitaient aux plaques et films Presstek PEARLdry et PEARLdry Plus, nécessitent également des séries spécialement formulées. KBA se réserve de recommander d’employer sur la 74 Karat uniquement des encres testées. Il en va de même pour la rotative de presse sans mouillage KBA Cortina sur laquelle les encres fluides spéciales de différents fournisseurs doivent impérativement se situer en exacte adéquation avec les marques de plaques préconisées. Plaques offset sans mouillage: revêtues de silicone … Les silicones sont constituées de molécules de siloxane linéaires ou cycliques, dont les atomes de silicium portent un composant organique, groupe méthyle par exemple, qui, lors de la transformation du matériau de départ, assure la polymérisation spatiale pour former des huiles, des graisses, des résines ou des caoutchoucs. Sur les plaques offset sans mouillage, c’est une masse caoutchouteuse rudimentaire de diméthylpolysiloxane (CH3) SiO qui a fait ses preuves. 2 Depuis les géniales tentatives de Caspar Hermann en 1930, on n’a pas trouvé matière mieux adaptée que la silicone. Le principe repose sur l’hypothèse largement répandue que la silicone ne repousse pas les fractions grasses du solvant de l’encre mais au contraire les attire, et même que le solvant pénètre dans la silicone. Ces fractions de solvant sont libérées dans l’encrage au cours du processus de broyage. Après les premiers tours des toucheurs sur le cylindre porte-plaque, la 1 2 3 4 tient à cette représentation compliquée, car le téflon par exemple présente une tension superficielle tout aussi minime que la silicone, mais s’avère inutilisable comme matériau oléophobe de plaque imprimante. … et de polymères Comme la couche WFBL développe son effet en quelques tours seulement, l’offset sans mouillage génère moins de gâche au démarrage 1) Pendant les toutes premières révolutions, les rouleaux toucheurs encrent complètement la plaque sans mouillage. 2) Les fractions de solvant (en beige) quittent l’encre pour pénétrer dans la couche de silicone (en jaune). 3) La silicone est rapidement saturée de solvant qui commence à s’accumuler à la surface. 4) Les rouleaux toucheurs reprennent l’encre sur les zones de silicone recouvertes de solvant; la scission ne s’effectue plus que sur les parties imprimantes c’est-à-dire sur le polymère qui accroche l’encre (en vert) silicone est rapidement “saturée” de solvant. Il peut donc se constituer rapidement à sa surface une mince couche de solvant qui reprend le rôle “isolant” assuré précédemment par l’eau de mouillage. La tension interfaciale, présente lors des révolutions suivantes entre la couche de solvant et l’encre, reste extrêmement faible de sorte qu’aucune encre ne peut se déposer dans ces zones. Les développeurs d’encres qualifient cette couche de solvant de “weak fluid boundary layer” (WFBL) [couche interfaciale fluide à faible tension]. On s’en Les polymères sont des matières formées de molécules organiques, reliées entre elles pour constituer un réseau spatial. On en connaît aujourd’hui des milliers dont les propriétés sont susceptibles d’être modifiées à dessein par des réactions chimiques. Les photopolymères réagissent à la lumière ou au rayonnement UV car, dans des matières à réticulation unidimensionnelle (résines par ex.), les photo-initiateurs qu’elles contiennent initient la formation de radicaux, ce qui renforce la polymérisation et donc le séchage ou accroît la capacité de réaction, vis-à-vis de liquides de développement par exemple. Les polymères thermosensibles réagissent eux à la chaleur, au laser infrarouge (IR) par exemple, par altération ou destruction de la structure réticulée, les produits de réaction pouvant être éliminés par un bain de développement, rinçage, brossage etc. Les plaques pour offset sans mouillage utilisent des polymères sensibilisés à la lumière ou aux IR qui, après développement ou cuisson, rejettent la couche de silicone superficielle. Contrairement à la silicone et au solvant qui y adhère, les polymères sous-jacents présentent, après mise à nu, une forte tension superficielle avec l’encre de sorte qu’elle adhère à ces zones. Cette tension interfaciale est pratiquement aussi élevée qu’entre l’encre et le caout- Le Toray Waterless Plate Processor fonctionne avec trois ou quatre bains: une solution de préparation (PRE), de l’eau pour le développement (DEV) et une solution de post-traitement (AFTER). Pour certains types de plaques, les résidus de silicone sont en plus finalement éliminés par brossage (WATER) chouc des rouleaux (encrage de la forme imprimante) ou celui du blanchet (report du motif), d’où l’effet de scission souhaité pour le transfert du film d’encre quand les deux entrent en contact. Au final, surtout compte tenu de l’absence d’émulsion de l’encre, le polymère doit donc offrir les mêmes propriétés de scission de l’encre que les couches imprimantes oléophiles des plaques en polymère photo- ou thermosensible en offset humide. Plaques offset sans mouillage … Les polymères des plaques sans mouillage diffèrent considérablement des polymères photo- ou thermosensibles des plaques pour offset humide. D’abord les “polymères sans mouillage “ ne constituent pas la couche supérieure, mais la couche sous-jacente à la silicone. Autrement dit, ils sont insolés à travers la couche de silicone. Sur les plaques Toray, une couche transparente protège en outre la silicone des rayures pendant l’insolation. Ensuite les polymères des plaques offset humide réagissent à l’insolation par un durcissement ou un ramollissement, les parties ramollies ou non durcies étant ensuite éliminées par développement chimique ou mécanique. Les polymères pour offset sans mouillage amorcent au contraire l’élimination de la couche de silicone superficielle qui peut s’obtenir par différents moyens: avec ou sans développement chimique, à l’eau au lieu de produits chimiques ou même à sec sans produits chimiques. … à développement chimique Les plaques sans mouillage nécessitant un développement chimique sont actuellement vendues par Toray et KPG. Elles peuvent être positives ou négatives, à gravure analogique ou numérique. Pour les plaques négatives, une solution de préparation désensibilise d’abord Rayon laser IR Brosses de nettoyage tournant dans bain d’eau Réaction thermique Couche de silicone repoussant l’encre Evacuation des résidus Echauffement Couche polymère thermosensible accrochant l’encre Refroidissement Couche d’adhésif Dos aluminium TAC-W2 est la dénomination du prototype d’une plaque CTP à écriture négative de Toray. La couche polymère thermosensible réagit dans les zones recouvertes de silicone qu’il suffit ensuite d’éliminer par brossage dans un bain d’eau le polymère, autrement dit neutralise sa sensibilité à la lumière ou à la chaleur, et assure une plus forte adhérence de la silicone dans les zones non imprimantes. Un liquide de développement attaque ensuite les zones du polymère insolées sur lesquelles la silicone perd son adhérence et gonfle même un peu. Les résidus de silicone sont enfin éliminés par lavage ou brossage. Les plaques positives ne nécessitent pas de préparation: la couche polymère est fixée par une couche d’adhésif (le primaire) sur le dos aluminium. L’université canadienne de Saskatchewan a fait connaître en 1999 et en 2003 une possibilité pour “siliconer” soi-même des plaques aluminium ayant déjà servi en offset humide, et ce, tant sur le recto dépouillé de la couche imprimante (mais grainé inutilement pour l’offset sans mouillage) que sur le dos lisse de la plaque. Le couchage à la silicone et le développement sont cependant plutôt ré- servés à des opérateurs adroits et ne se prêtent pas à une production standardisée. … développées à l’eau Toray a présenté à la drupa 2004 la TAC-W2, prototype d’une plaque CTP à écriture négative à polymère soluble à l’eau. Ce polymère sensible aux IR nécessite une puissance laser de 150 à 200 mJ/cm2. Avec les plaques couchées avec ce nouveau polymère, l’eau remplace le révélateur chimique: la gravure laser est immédiatement suivie du lavage. Parallèlement au développement à l’eau apparaît le traitement des plaques par changement de phase dont le polymère thermosensible passe brutalement de l’état solide à l’état pratiquement liquide sous l’action d’un laser IR. Dans le même temps, sa solubilité à l’eau augmente de sorte que les parties liquides peuvent être facilement éliminées à l’eau pour dégager l’oxyde d’aluminium. Rayon laser IR Destruction connexe au brûlage Brûlage Couche de silicone repoussant l’encre Couche de polymère thermosensible Couche de polymère retenant l’encre Dos aluminium ou polyester Aspiration ou essuyage des résidus De tels matériaux à écriture positive pour offset humide sont fabriqués par Agfa (Thermolite, Litespeed-Spray) et se trouvaient également en cours de mise au point chez Lastra avant son rachat par Agfa. Cette possibilité n’a pas encore été concrétisée à ce jour pour des plaques offset sans mouillage. Il serait possible d’adapter cette technologie de changement de phase si les particules de polymère ramollies et solubles à l’eau entraînaient au cours du processus de développement la silicone qui y adhère. Des essais sont en cours mais aucun fabricant de plaques n’a fait à ce jour d’annonce à ce sujet. … développées à sec, par ablation L’ablation par laser constitue une alternative au développement chimique ou aqueux. Actuellement seule Presstek commercialise des plaques métalliques ablatives mais, depuis l’été 2004, Creo propose avec les films polyester Clarus WL un nouveau produit concurrent, destiné aux machines offset à gravure directe, qui a déjà été testé avec succès dans sa phase de développement sur machines feuilles et rotatives offset. Les plaques ablatives sont de type à écriture négative, c’està-dire que le laser IR agit sur les zones d’image. Entre la couche de silicone et le dos aluminium ou polyester se trouvent non pas une mais deux couches de polymère: celle du haut reflète le rayonnement IR et brûle avec la silicone qu’elle porte, les résidus étant évacués dans l’imageuse ou dans le dispositif de gravure directe de la machine à imprimer. Les zones imprimantes, constituées sur la couche inférieure de polymère, sont ainsi mises à nu. Principe d’insolation et de développement d’une plaque CTP à écriture négative Presstek. La couche supérieure de polymère brûle en détruisant la silicone qui la recouvre. L’élimination des résidus met à nu la couche sous-jacente de polymère qui retiendra ensuite l’encre KBA Process 2 | 2005 9 Procédés actuels | Matières des formes imprimantes Rôle de diverses caractéristiques des matières pour le transfert de l’encre en offset sans mouillage Paramètre Encre Silicone de la forme Polymère de la forme Rouleaux Blanchet Supports à imprimer avec le solvant de l’encre, refus de l’encre Adhérence de l’encre Adhérence de l’encre sur le caoutchou Adhérence de l’encre sur le blanchet Imprimabilité Capacité à absorber le solvant de l’encre Adhérence de l’encre Adhérence de l’encre sur le garnissage caoutchouc Adhérence de l’encre sur le blanchet Imprimabilité capacité d’absorption Caractéristiques de la surface avec toutes les autres matières — Tension interfaciale Rugosité, capillarité Caractéristiques de la structure Viscosité de l’encre Imprimabilité — Accrochage Qualité du broyage Accrochage Mouillage, pénétration Tirant de l’encre Imprimabilité — Scission de l’encre Scission de l’encre Scission de l’encre Transfert de l’encre, arrachage (papier, carton) Formulation de l’encre Imprimabilité Oléophobie Oléophilie Scission de l’encre Scission de l’encre Transfert de l’encre, séchage Température Imprimabilité La régulation de température empêche le voilage — Refroidissement pour stabiliser la rhéologie — Séchage Viscoélasticité Tendance au cisaillement — Effet de cisaillement Effet de cisaillement du Effet de cisaillement garnissage caoutchouc du blanchet Qualité d’impression sur plastiques Compressibilité — — — Effet de cisaillement du Les microcellules détergarnissage caoutchouc minent l’engraissement Qualité d’impression Dureté — Procédé de développement, tenue au tirage Tenue au tirage Tenue de la forme au tirage „piqué“ Rendu des teintes, résistance de la forme au tirage (Imprimabilité) Stabilité dimensionnelle — (La matière du dos influe sur le repérage) (La matière du dos influe sur le repérage) — — (Imprimabilité) Encres waterless pour plaques offset humide: pas de pré-émulsion … On sait qu’en offset humide, l’encre n’est pas transférée à l’état pur sur le papier. Un équilibre stable encre/eau implique au contraire que l’encre atteigne un certain degré optimal d’émulsion. L’encre absorbe dans sa masse 10 à 20º% environ de liquide de mouillage, ce qui se produit automatiquement par remontées de l’eau de la plaque dans la batterie d’encrage ou, le cas échéant, délibérément en appliquant un cavalier entre le mouillage et l’encrage. De précédents essais effectués par différents fabricants d’encres ainsi que par le constructeur Goss visaient donc à imprimer avec une encre préémulsionnée. Le liquide de mouillage étant déjà mélangé à l’encre au niveau même de sa fabrication ou au niveau de la salle des presses dans un mélangeur, il aurait dû être possible de se passer du mouillage. Ce n’aurait certes pas été vraiment de l’offset sans eau, mais la mise en œuvre aurait pourtant été comparable dans la mesure où on pouvait ne plus utiliser de dispositif de mouillage. Quoi qu’il en soit, l’encre préémulsionnée, même enrichie d’additifs spéciaux, ne dispense 10 KBA Process 2 | 2005 pas de liquide de mouillage sur la forme imprimante de sorte que ces essais se soldèrent par un échec. Les émulsions s’avérèrent instables, sensibles à la chaleur, peu résistantes à la longueur du tirage et devaient impérativement être reformulées pour chaque nouveau type de machine: vraiment pas de quoi faciliter le travail du conducteur! … mais une formulation entièrement nouvelle L’idée de mettre au point une encre offset waterless pour plaques conventionnelles ne fut pourtant pas abandonnée pour autant. Flint Ink en particulier peut maintenant faire état de résultats de recherche positifs. Ces encres ne représentent toutefois pas encore une alternative concurrentielle. Flint Ink qualifie ce concept de “Single fluid inks” et se démarque expressément de la concurrence par la marque SFI. D’autres fabricants d’encres, Sun Chemical par exemple, utilisent en effet aussi l’expression “Single fluid inks” comme terme générique pour les encres offset waterless car on n’y ajoute pas un second liquide sous forme d’eau de mouillage. C’est à la drupa 2000, après sept ans de recherche, que Flint Ink présenta le concept techno- logie singulier SFI, d’abord pour l’offset feuilles. En 2002, SFI fut formulé pour la première fois en version heatset. Flint Ink SFI n’est ni une encre pré-émulsionnée ni une encre offset waterless classique: elle renferme en revanche des substances chimiques brevetées qui empêchent l’encre de recouvrir les zones non imprimantes, c’est-à-dire l’oxyde d’aluminium. Le principal problème restant à résoudre paraît résider dans le fait que les zones non imprimantes commencent à laisser un voile au fur et à mesure de l’usure de la plaque – manifestement, selon le type de plaque, à partir de 40º000 à 100º000 tours. Des encres primaires et spéciales de type SFI ne seront disponibles que lorsque les essais-pilotes se dérouleront à l’entière satisfaction des utilisateurs. Selon Flint Ink, SFI ne se distingue pas des encres offset humide pour ce qui est du champ des applications: elle convient aussi bien aux plaques conventionnelles qu’aux CTP, ne nécessite ni régulation de température ni limitation de la vitesse de roulage, ne produit pas de voltige, n’attaque ni le blanchet ni les rouleaux; le film d’encre résiste au frottement et peut être recouvert de vernis en dispersion, UV ou encore pelliculé. Influence de la régulation de température … En offset sans mouillage, il convient d’examiner non seulement l’interaction des encres et des plaques mais aussi de considérer les autres éléments qui participent au processus et les composants de la machine. La régulation très précise de température dont sont équipées toutes les machines sans dispositif de mouillage joue là un rôle important. Même de nombreuses machines pour offset humide sont aujourd’hui équipées d’emblée de possibilités de raccordement à un dispositif de refroidissement ou en sont dotées dès la livraison. Elles impriment ainsi avec non seulement un équilibre encre/eau plus stable, mais elles offrent aussi du même coup l’une condition préalable à l’impression offset sans mouillage. Une circulation de liquide de refroidissement régule entre 18 et 32˚C la température de certains types de rouleaux et de cylindres dans les groupes. L’efficacité du système de régulation de température exige un grand savoir-faire du constructeur de la machine: en effet, les rouleaux et les cylindres doivent présenter un profil de température optimal spécifique et, lors des brefs arrêts de la machine, la régulation de tem- pérature doit pouvoir compenser immédiatement la brutale accumulation de chaleur. … des blanchets, des rouleaux, Comme en offset humide, les blanchets et les rouleaux doivent résister aux solvants mentionnés sur l’emballage de l’encre ou aux rayonnements utilisés pour le séchage. Car il existe bien entendu maintenant aussi des encres UV waterless. Compte tenu de leur rhéologie, les encres offset waterless peuvent se distinguer des encres conventionnelles par leur comportement au transfert. Cela peut signifier qu’un blanchet qui a fait ses preuves en offset humide n’est pas nécessairement à privilégier pour l’offset sans mouillage. Les rouleaux caoutchouc sont à cet égard moins sensibles: ils font leurs preuves sans problèmes, même sur des machines où alternent les travaux en offset humide et sans mouillage. Comme l’offset sans mouillage est un procédé d’impression dont on attend une haute qualité, propre à restituer des trames particulièrement fines dans les très hautes lumières et les ombres, il convient impérativement de choisir en offset feuilles un blanchet imprimant avec un parfait piqué, c’est-à-dire présentant une couche de transfert finement poncée, d’une dureté jusqu’à 80º˚Shore A environ et d’une compressibilité de 0,16 à 0,21ºmm garantissant une pression standard maximale de 1350ºkPa. Pour les journaux au contraire, plus il est rugueux, et mieux c’est! Certains fabricants proposent des blanchets spéciaux pour offset sans mouillage. KBA travaille par exemple à l’optimisation de l’impression des journaux en offset sans mouillage avec tous les fabricants réputés. … et des supports à imprimer En règle générale, les encres waterless sèchent plus rapidement que les encres conventionnelles car leur séchage ne fait intervenir aucune absorption ni évaporation d’une fraction de liquide de mouillage émulsionné. La capacité d’absorption du support joue donc un rôle plus mineur qu’en offset humide même si, avec des encres offset waterless aussi, en présence de papiers fortement absorbants on peut observer également des phénomènes de pénétration. Par principe, comme en offset humide, c’est la nature chi- mique ou physique de la surface du papier qui est cause des difficultés telles que le poussiérage ou le refus des encres waterless. Les papetiers ne proposent explicitement aucun “papier waterless“. Pourtant des supports non absorbants comme des papiers métallisés ou encore des plastiques souples ou rigides se prêtent particulièrement bien à ce procédé car, en offset humide, ils ne seraient bien souvent imprimables qu’avec des encres UV. L’impression de cartes plastique (sur Metronic oc200 par exemple) ou de divers films plastique et lenticulaires sur KBA 74 Karat en offset sans eau le prouve bien! Dieter Kleeberg Ressources/Partenaires N ous aimerions ici remercier cordialement tous les partenaires qui, par leur coopération et par leur forte implication, ont contribué au succès de la mise au point et du perfectionnement dans la pratique de l’impression offset sans mouillage et sans vis. Equipements et périphériques des machines à imprimer Axima GmbH, D-Freiburg/Breisgau, www.axima.de (régulateurs de température) Baldwin Germany GmbH, D-Augsburg, www.baldwin.de, www.baldwintech.com (régulateurs de température, laveurs de blanchet) Ludwig E. Betz GmbH, D-Marktheidenfeld, www.betz.de (alimentations en encres) Felix Böttcher GmbH, D-Köln, www.boettcher.de (rouleaux) ContiTech Elastomer-Beschichtungen GmbH, D-Northeim, www.contiair.com (blanchets) Day International GmbH, D-Reutlingen, www.dayintl.com (blanchets) elettra srl, I-Olgiate Molgora/LC, www.elettra-online.com (laveurs de blanchets) Idab Wamac GmbH, D-Hamburg, www.idabwamac.com (finition/salle d’expédition) MacDermid Graphic Arts S.A., F-Cernay, www.macdermid.com (blanchets) Müller Martini Versand-Systeme AG, CH-Zofingen, www.mullermartini.com (finition/salle d’expédition) Reeves S.p.A., I-Lodi Vecchio, www.reeves.it (blanchets) Sauer Walzenfabrik GmbH, Eurolab, D-Berlin, www.sauer-roller.com (rouleaux) technotrans AG, D-Sassenberg, www.technotrans.de (régulateurs de température) Westland Gummiwerke GmbH, D-Melle, www.westland-worldwide.de (rouleaux) Encres ANI Printing Inks: Akzo Nobel Inks, DK-Brøndby/S-Trelleborg, et Lindgens Druckfarben GmbH, D-Köln, www.aninks.com BASF Drucksysteme GmbH, D-Stuttgart, et BASF Druk Inkt BV, NL-Doetinchem, www.basf-drucksysteme.de, www.basf-printing-systems.com Classic Colours, GB-Reading, www.classiccolours.co.uk Epple Druckfarben AG, D-Neusäß, et Sicolor GmbH, D-Neusäß, www.epple-druckfarben.de, www.sicolor.de Flint Ink, USA-Ann Arbor/Mi, et Flint-Schmidt GmbH, D-Frankfurt/M., www.flintink.com, www.flint-schmidt.com Huber-Gruppe, Michael Huber München GmbH, D-Kirchheim, www.huber-gruppe.com, www.mhm.de prüfbau Dr.-Ing. H. Dürner GmbH, D-Peißenberg, www.pruefbau.de (dont contrôles rhéologiques d’encres) Sicpa Group, CH-Prilly, www.sicpa.com Siegwerk Druckfarben AG, D-Siegburg, www.siegwerk.de SunChemical Ltd., European Coldset Centre (ECC), GB-London, et SunChemical Hartmann Druckfarben GmbH, D-Frankfurt/M, www.sunchemical.com Toyo Color America, LLC, A Toyo Ink Company, USA-Englewood Cliffs/NJ, www.toyocolor.com Zeller+Gmelin GmbH, D-Eislingen, www.zeller-gmelin.de Plaques, prépresse Creo EMEA S.A., B-Waterloo, www.creo.com Ernst Marks GmbH, WasserlosDruckzentrum, D-Mülheim/Ruhr, www.marks-3zet.de HumanEyes Technologies Ltd., IL-Jerusalem/USA-New York, www.humaneyes.com Kodak Polychrome Graphics (KPG), D-Osterode, www.kpgraphics.com Nela Brüder Neumeister GmbH, D-Lahr, www.nela.de Presstek, Inc., USA-Hudson/NH, www.presstek.com Toray Industries Inc., J-Urayasu, www.toray.co.jp/waterless, www.waterless.org, www.waterless-print.com Papiers, supports Aylesford Newsprint Ltd., GB-Aylesford/Kent, www.aylesford-newsprint.co.uk HIT Paper Trading GmbH, JSC Volga, A-Wien, www.hit-papertrading.com, www.volga-paper.ru Holmen Paper GmbH, D-Hamburg, www.holmenpaper.com IGEPA Group, D-Reinbek, www.igepa.de Kübler & Niethammer Papierfabrik Kriebstein AG, D-Kriebstein, www.k-n-paper.de Klöckner Pentaplast GmbH, D-Montabaur, www.kpfilms.com Lang Papier, D-Dachau, www.langpapier.de Mochenwangen Papier GmbH, D-Mochenwangen, www.mochenwangen-papier.de Myllykoski Sales AG, Utzenstorf Papier, CH-Utzenstorf, et Myllykoski Sales GmbH, D-Dachau, www.myllykoski.com, www.utzenstorf-papier.ch Norske Skog, A-Bruck/Muhr, www.norske-skog.at Papierfabrik Palm, D-Aalen, www.papierfabrik-palm.de, www.wellenwunder.de/internet/papier/ Perlen Papier AG, CH-Perlen, www.perlen.ch SCA Graphic Sundsvall AB, Ortviken Paper Mill, S-Sundsvall, www.sca.se Schönfelder Papierfabrik GmbH, D-Annaberg-Buchholz, www.schoenfelderpapierfabrik.de Steinbeis Temming Papier GmbH, D-Glückstadt, www.steinbeis-temming.de StoraEnso Deutschland GmbH, D-Hamburg, www.storaenso.com UPM-Kymmene Sales GmbH, D-Hamburg, www.upm-kymmene.com Groupements, conseils, certification Berufsgenossenschaft Druck u. Papierverarbeitung, D-Wiesbaden, www.bgdp.de European Waterless Printing Association (EWPA), c/o Druck & Beratung Detlef Braun, D-Mühlheim/Ruhr, www.ewpa.org, www.wluv.de Japan Waterless Printing Association (JWPA), J-Tokyo, [email protected] Ökopol Institut für Ökologie und Politik GmbH, D-Hamburg, www.oekopol.de Waterless Printing Association (WPA), USA-Chicago/IL, www.waterless.org KBA Process 2 | 2005 11 Procédés actuels| Conception de l’encrage Court et sans vis: de nouvelles voies dans la conception de l’encrage L’élimination du liquide de mouillage en offset n’est que la première bles à la standardisation systématique de la production d’imprimés. étape sur la voie de la simplification de ce procédé prédominant Pour concevoir les encrages courts sans vis destinés à l’offset sans dans l’imprimerie. La seconde porte sur la suppression des vis d’en- mouillage, KBA a pu s’appuyer sur la longue expérience accumulée crier. L’ensemble des deux autorise le passage à un procédé offset, dans l’impression UV sans mouillage de cartes plastique et de CD, largement dépourvu de réglages machine subjectifs, l’un des préala- l’impression de journaux et le vernissage en ligne. L a structure classique d’un encrage offset pelliculaire repose sur cinq groupes fonctionnels: • un encrier avec organes de dosage (vis pressant des segments ou une lame traversante); • un rouleau d’encrier (permettant la régulation de température); • un preneur oscillant entre le rouleau d’encrier et des broyeurs ou, sur les rotatives, un preneur pelliculaire; • plusieurs tables baladées, revêtues de rilsan ou de cuivre, (permettant la régulation de température) ou encore de caoutchouc; • une ou plusieurs paires de rouleaux toucheurs garnis de caoutchouc pour l’encrage de la plaque. Selon le nombre de voies que peut parcourir l’encre depuis les tables de broyage jusqu’aux rouleaux toucheurs, on parle d’encrage à un ou à deux flux. Dans le premier cas, l’enLa machine offset à gravure directe sans mouillage KBA 46 Karat est équipée d’encrages à deux flux 12 KBA Process 2 | 2005 80 % Variation relative de la viscosité Classique: des encrages “longs” avec vis, rouleau d’encrier, preneur … 60 40 20 0 0 0,5 1,0 1,5 2,0 Variation de la température 2,5 K 3,0 Dans la plage de régulation, la viscosité de l’encre est pratiquement proportionnelle à la température. Une variation de seulement 1 Kelvin entraîne une variation relative de la viscosité de plus de 20 % cre est acheminée indirectement, au moyen d’un cavalier de fort diamètre, à partir de la paire de rouleaux toucheurs avant jusqu’aux deux toucheurs arrière. En offset feuilles, KBA privilégie normalement un seul flux et deux flux sur les rotatives. L’encrage mis au point par Ryobi pour la machine offset feuilles à gravure directe imprimant sans mouillage, la 46 Karat, comporte deux flux. Dans la zone des tables baladées et/ou de la paire de toucheurs avant, des rouleaux intermédiaires, commutables en plusieurs positions pour jouer le rôle de cavaliers, peuvent établir un “court-circuit” avec le mouillage ou bien un toucheur-mouilleur de plus fort diamètre qui alimente la plaque à la fois en eau et en encre. Des raffinements structurels de ce type ont fait leurs preuves depuis longtemps sur les mouillages KBA-Varidamp. … et régulation de température Les encrages longs des machines offset conventionnelles à dispositifs de mouillage sont conçus pour réduire l’épaisseur du film d’encre par plusieurs scissions successives de façon à passer de plusieurs dixièmes sur le rouleau d’encrier à seulement 4 µm environ sur la plaque et obtenir une émulsion stable de l’encre. Les deux à quatre toucheurs ont en plus pour rôle d’éviter d’éventuels re- ports sur la plaque. Ces fonctions restent inchangées en offset sans mouillage dans la mesure où, en cas d’arrêt ou de suppression du dispositif de mouillage, une régulation précise de température entre en action. Les machines KBA Rapida sont aujourd’hui pré-équipées en standard pour pouvoir être raccordées à un circuit de refroidissement. Toujours plus d’imprimeries choisissent toutefois d’emblée d’acquérir un système complet de régulation de température, pas seulement en raison de l’offset sans mouillage, mais aussi pour obtenir plus de stabilité en offset humide, en particulier quand elles souhaitent réduire radicalement le taux d’alcool. En labeur bobines, la régulation de température s’impose de toute façon, de sorte que toutes les rotatives KBA Compacta sont livrées avec cet équipement. KBA optimise en plus les systèmes de régulation proposés par Baldwin, Technotrans et d’autres fournisseurs en les adaptant exactement à la configuration de la machine. Dispositif Baldwin CombiLiner de régulation de la température de l’encrage, assurant aussi d’autres alimentations, sur une KBA Rapida Schéma des cinq encrages courts de la KBA Genius 52: 1 Chambre à racle 2 Rouleau tramé 3 Rouleau toucheur 4 Cylindre porte-plaque 5 Cylindre de blanchet 6 Cylindre de pression à quadruple développement 1 2 3 4 5 ment raclée et renvoyée dans le circuit d’encre. Sur les machines offset feuilles dont le toucheur présente le même diamètre que le rouleau tramé, la balade n’est plus nécessaire car ces encrages courts sont totalement exempts de reports. L’encrage des Cortina nécessite en revanche, en plus des deux toucheurs, deux tables à balade automatique. Non seulement les vis ont disparu mais également le rouleau d’encrier et le preneur (oscillant ou pelliculaire), remplacés par le système de rouleau tramé et de racle. Les paramètres du processus à maîtriser par le conducteur, et donc les problèmes potentiels, sont ainsi réduits à un 6 minimum. Dans la perspective de la standardisation, c’est au niveau du prépresse que sont créés les préalables pour un résultat d’impression reproductible. Les profils ICC et les courbes caractéristiques des machines devraient toutefois être déjà la norme aujourd’hui dans toute entreprise graphique soucieuse de qualité; il ne s’agit donc pas là de mettre en œuvre des moyens supplémentaires pour l’offset sans mouillage et sans vis. Même avec les encrages conventionnels à vis, une production de qualité implique un prépresse précis: des erreurs ou des défauts de gravure des plaques ne pourront pas là non plus être corrigés à l’aide des vis, car ce n’est pas par ce moyen qu’on rattrape des points trop grands, trop petits ou absents. Les segments d’encrage permettent tout au plus de modifier légèrement la valeur du ton sur un motif ou une zone, sous réserve que la cor- Sur les encrages courts de la Metronic Genius 52 UV, les rouleaux tramés et les cylindres de plaques sont également régulés en température La nouvelle solution: des encrages courts sans vis Même s’ils fonctionnent, en offset sans mouillage, des encrages longs ne sont pas absolument indispensables pour transférer l’encre sur la plaque sous forme d’un film de l’épaisseur souhaitée. Affranchis dans une large mesure des facteurs humains, les encrages courts sans vis assurent cette mission avec plus de précision encore. Cette autre voie de simplification et de standardisation du procédé offset sans mouillage n’est suivie jusqu’à présent que par KBA et sa filiale Metronic AG. C’est ainsi que sur les 74 Karat, Genius 52 et Rapida 74 G de KBA, on trouve, outre le rouleau tramé gros comme un cylindre porteplaque, un seul toucheur d’un diamètre identique à celui des cylindres de plaque et de blanchet. C’est seulement sur la rotative de presse KBA Cortina qui tourne jusqu’à 13 m/s que, compte tenu des vitesses notablement supérieures et donc de conditions plus critiques de vidage des alvéoles, que quatre rouleaux toucheurs s’avèrent nécessaires. En optant pour les encrages courts, KBA a en même temps choisi de renoncer à doser l’encre au moyen de segments. Sur toute la largeur du format, la ou les plaque(s) reçoivent une quantité d’encre uniforme, définie avec précision en fonction du motif à imprimer, distribuée au moyen d’un rouleau tramé, d’une chambre à racle et d’un ou de plusieurs toucheurs. L’encre en excédent est simpleSchéma des quatre encrages courts Gravuflow d’une KBA 74 Karat KBA Process 2 | 2005 13 Procédés actuels| Conception de l’encrage Comparaison entre encrage classique et encrage sans vis pour offset sans mouillage Fonctions classique (long) sur KBA Rapida et Compacta sans vis (court) Gravuflow (sur 74 Karat et Rapida 74 G) Newsflow (sur KBA Cortina) Metronic (sur KBA Genius 52 et machines Metronic) Alimentation manuelle, cartouche ou pompe en option Cartouche Pompe manuelle Dosage localisé Encrier à vis et segments aucun aucun aucun Dosage du flux Rouleau d’encrier, preneur oscillant séquentiel ou pelliculaire Chambre à racle et rouleau tramé tournant en permanence Chambre à racle et rouleau tramé tournant en continu Chambre à racle et rouleau tramé tournant en permanence Broyage plusieurs broyeurs et tables baladées aucun 2 rouleaux rilsan et 2 caoutchouc aucun Encrage de la plaque jusqu’à 4 paires de toucheurs caoutchouc 1 toucheur de même diamètre avec blanchet 2 toucheurs caoutchouc 1 toucheur de même diamètre avec blanchet Report Blanchet barré conventionnel Blanchet conventionnel barré Blanchet à dos dos métallique pour mini-gorge Blanchet à dos métallique pour mini-gorge Rapports des diamètres Ducteur > broyeurs/toucheurs Toucheurs << Cylindre plaque/ cylindre blanchet Cyl. plaque/blanchet < Cyl. pression. Rouleau tramé < toucheur Toucheurs < Cylindre plaque/ cylindre blanchet Cyl. plaque/blanchet < Cyl. pression. Rouleau tramé > toucheurs Toucheurs << Cylindre plaque/ cylindre blanchet (principe blanchet/blanchet) Rouleau tramé = toucheur Toucheur = Cylindre plaque/ cylindre blanchet Cyl. plaque/cyl. blanchet = cyl. pression Refroidissement Ducteur et tables baladées Rouleau tramé et cylindre plaque Rouleau tramé et cylindre plaque Rouleau tramé et cylindre plaque Principes comparés d’un encrage court Gravuflow de KBA Rapida 74 G et d’un encrage classique de KBA Rapida rection puisse porter sans inconvénient sur tout le développement, par un sous- ou un surencrage. Aussi cruelle que soit cette évidence pour beaucoup de conducteurs expérimentés: chaque correction au moyen des vis ou de la vitesse du rouleau constitue une intervention de nature subjective dans le processus qui entrave la standardisation de la production avec ses paramètres définis objectivement et ses résultats reproductibles. Elle génère en outre généralement de la gâche inutile. dre portant une plaque sans mouillage, un cylindre porteblanchet et un cylindre de pression, tous les rouleaux et les cylindres présentant le même diamètre. Cette même technologie est également mise en œuvre sur les machines Metronic CD Print et Premius, conçues pour l’impression de CD, DVD, puis 1994, Metronic rencontre un très grand succès dans le monde avec sa machine oc200 d’impression deux par deux de cartes plastique jusqu’au format 86 x 54 mm avec des encres UV et vernissage UV en ligne. Les petits éléments imprimants comportent un rouleau Anilox, un toucheur, un cylin- Architecture d’un groupe à encrage court Gravuflow sur KBA Rapida 74 G: 1 Cartouche d’encre, 2 Chambre à racle, 3 Rouleau tramé, 4 Rouleau toucheur, 5 Cylindre porte-plaque, 6 Cylindre de blanchet, 7 Cylindre de pression 1 2 3 4 5 6 Des encrages innovants: KBA Gravuflow et Newsflow 7 Metronic: un développement fondé sur l’impression de cartes et de CD Les encrages courts Metronic et les actuels encrages courts KBA pour offset sans mouillage reposent d’emblée sur des principes de développement communs. Tandis que 6 5 7 3 8 4 7 Metronic AG, de Veitshöchheim, depuis 2004 filiale de Koenig & Bauer AG et depuis longtemps déjà partenaire de KBA, fut le premier constructeur au monde à concrétiser l’offset sans mouillage avec des encrages courts sans vis. De14 KBA Process 2 | 2005 mini-disques et autres CD carte de visite sortant de l’ordinaire. L’encrage court breveté de Metronic a également constitué la base du développement de la KBA Genius 52, machine offset sans mouillage compacte qui, présentée pour la première fois à l’Ipex 2002 sous forme de prototype, suscite beaucoup d’intérêt. Sa commercialisation est maintenant axée dans deux directions: la KBA Genius 52 est distribuée par Koenig & Bauer pour l’impression sur papier et carton avec des encres séchant par oxydation tandis que Metronic AG commercialise la Genius 52 UV dans ses créneaux traditionnels que sont l’impression sur plastiques souples et rigides. 5 2 1 6 L’encrage court Newsflow, dérivé de la technologie KBA-Gravuflow et destiné à la presse, équipe la KBA Cortina. 1 Pompe à encre 2 Mise en/hors pression de la racle 3 Chambre à racle tubulaire 4 Rouleau céramique tramé, régulé en température 5 Rouleaux caoutchouc 6 Table Rilsan 7 Toucheurs caoutchouc 8 Cylindre de plaque régulé en température Metronic poursuit sur la voie de l’impression UV sur cartes, CD et plastiques souples, KBA a optimisé cette technologie aussi bien pour l’offset feuilles que pour les rotatives de presse. C’est ainsi que KBA peut aussi se prévaloir d’une technologie aux caractéristiques uniques: les encrages Gravuflow employés sur la Karat et maintenant aussi sur la KBA Rapida 74 G ainsi que le nouvel encrage Newsflow de la KBA Cortina. Bien que l’offset humide restera encore longtemps pour KBA aussi, ne serait-ce que du fait du nombre de machines actuellement en service et de ses multiples applications, le procédé prédominant, ce constructeur tourné vers l’innovation considère les encrages sans vis tels que Gravuflow et Newsflow comme des solutions d’avenir. Tôt ou tard, l’offset sans mouillage en général, et les encrages courts sans vis en particulier, gagneront des parts toujours croissantes dans les secteurs feuilles et bobines, et ce, tant pour des raisons économiques qu’écologiques. Les faits vont en ce sens! Dans le secteur des rotatives, compte tenu des tirages encore fréquemment très élevés en labeur, KBA se concentre, dans un premier temps sur l’impression des journaux, aux éditions toujours plus ciblées, avec la Cortina. 10 8 Le développement du KBA Newsflow bénéficie aussi de la longue expérience accumulée avec les encrages courts Anilox en offset humide, sur KBA Commander par ex. 1 Pompe à encre, 2 Encrier (cloisonné pour différentes couleurs sur un même groupe), 3 Racle, 4 Arrivée d’encre, 5 Rouleau Anilox, 6 et 8 Toucheurs, 7 Cavalier, 9 Cylindre de plaque, 10 Cylindre de blanchet (principe blanchet/blanchet), 11 Bande, 12 Rouleau mouilleur, 13 Rouleaux de mouillage, 14 Barboteur, 15 Rampe 9 7 12 13 6 13 14 5 4 15 3 2 1 11 Les encrages courts sans mouillage à rouleau Anilox KBA Gravuflow et KBA Newsflow comportent quatre éléments fonctionnels: • un système d’alimentation en encre (cartouche ou pompe); • un système de type chambre à racle (prismatique ou tubulaire); • un rouleau doseur en rotation permanente (rouleau Anilox régulé en température à surface revêtue de céramique et tramée par lignes); • un toucheur revêtu d’un blanchet, du même diamètre que le cylindre de plaque sur les machines feuilles, ou plusieurs petits rouleaux caoutchouc, reliés par des tables, pour l’encrage sur rotatives de presse. Avec leurs deux racles, la racle de travail et la contre-racle, les chambres constituent, dans un espace extrêmement réduit, un bac plein d’encre qui remplit la structure lignée du rouleau tramé et élimine par raclage l’encre en excès. Les chambres à racle qu’utilise KBA pour l’encrage sans vis ne sont que partiellement comparables aux systèmes similaires connus employés en flexographie ou sur les tours de vernissage. Les systèmes à racle à chambre ouverte sur les machines feuilles, moins rapides, ou à chambre tubulaire fermée alimentée par pompe sur les rotatives de presse haute vitesse ont été spécialement mis au point pour des encres à forte viscosité employées en offset sans mouillage. Il faut bien entendu que de tels encrages courts soient régulés en température. Tant sur les machines feuilles que sur la Cortina, KBA assure la régulation dans des tolérances étroites de la température à la surface du rouleau tramé et du cylindre de plaque. Facilité d’accès, simplicité d’emploi, obtention rapide de la première bonne feuille, stabilité du tirage: Gravuflow (à gauche) et Newsflow Une longue expérience acquise dans les encrages courts et le vernissage sur machines conventionnelles Outre son partenariat avec Metronic, pour la conception et le perfectionnement de l’offset sans mouillage à encrier sans vis, KBA peut puiser dans ses longues années d’expérience accumulée en particulier du fait de l’équipement des rotatives de presse avec des encrages courts Anilox dans les années 90, mais aussi avec les dispositifs de vernissage par chambre à racle montés sur les machines offset feuilles. Au cours de la dernière décennie, KBA a livré une vingtaine de rotatives Colora, Commander et Express soit au total 600 groupes offset humide à encrages courts Anilox. Il s’agissait pour les autres de rotatives typo, aujourd’hui arrêtées, ou de rotatives flexographiques de presse, toujours demandées, de la gamme Courier ou Colormax-CIC. Les derniers en date équipaient la nouvelle machine flexo feuilles KBA Corrugraph, un développement entièrement nouveau destiné à l’impression sur ondulé. Le développement de la technologie des encrages courts a aussi bénéficié du savoir-faire acquis dans le vernissage en ligne en offset feuilles. Les groupes à deux rouleaux qui déposent une couche de vernis d’épaisseur variable ont depuis longtemps cédé la place aux groupes flexo modifiés qui transfèrent une couche de vernis exactement définie par le volume de la prise du rouleau tramé choisi. Dieter Kleeberg, Georg Schneider KBA Process 2 | 2005 15 Procédés actuels | Régulation de température par technotrans Comment technotrans AG, de Sassenberg, maîtrise la température des rouleaux tramés et des cylindres porte-plaques sur les machines feuilles à encrages courts Régulation de température des encrages L es lois de la thermodynamique s’appliquent bien entendu aussi en impression offset: l’énergie cinétique développée par l’entraînement est convertie pour une grande partie en chaleur du fait des frottements extérieurs (surfaces) et intérieurs (scission du film d’encre, déformations). Comme on le sait, cette chaleur exerce une influence non négligeable sur le processus d’impression ainsi que sur la qualité du produit imprimé. En effet, chaque variation de température dans le dispositif d’encrage ou dans le groupe imprimant se répercute sur la rhéologie de l’encre. Des conditions de température constantes constituent donc un préalable indispensable pour la reproductibilité et la haute qualité des résultats d’impression, en particulier en offset sans mouillage. La conversion de l’énergie cinétique en chaleur se produit surtout dans trois sources: • les rouleaux, en particulier le cylindre d’encrier et les tables dans les encrages conventionnels, ou le rouleau tramé dans les encrages courts du fait du frottement de roulement et des efforts de poussée et de cisaillement de l’encre; • les pignons et paliers de tous les rouleaux et cylindres du fait du frottement de glissement; • le blanchet et les garnissages en élastomère des rouleaux du fait du foulage. Mesures de stabilisation de la température La plus importante est la régulation de la température de l’encrage. Sur les dispositifs conventionnels, il s’agit généralement aujourd’hui d’un système à un seul circuit qui équipe déjà en standard toutes les rotatives heatset. Même en offset feuilles, il a conquis sa place. Pour l’offset sans mouillage, c’est là un équipement incontournable; avec les encrages courts cependant, il faudrait pouvoir réguler séparément chaque dispositif pour 16 KBA Process 2 | 2005 pouvoir compenser de façon optimale les écarts d’échauffement à l’intérieur d’un groupe et entre les divers groupes. Dans un groupe, ces écarts thermiques se produisent, pour les encrages conventionnels, entre le cylindre d’encrier et les tables tandis que sur les encrages courts, on les constate entre le rouleau tramé et le cylindre de plaque. Les écarts entre les différents groupes résultent des disparités de réglage entre les rouleaux, des différences dans les flux d’encre à transporter et des comportements spécifiques des différentes encres. la densité de consigne sont en effet pilotés uniquement par le rouleau tramé et la température, mais que le vidage du rouleau tramé se fait moins bien quand la vitesse augmente, il faut compenser en augmentant la température du rouleau tramé. Sur un encrage long au contraire, il convient d’augmenter la puissance du refroidissement pour maintenir constante la température dans la batterie d’encrage. Particularités de la régulation des encrages courts Contrairement aux encrages classiques où le transport de l’encre est piloté par des Ci-contre: Sources de chaleur (en rouge) sur un groupe à encrage classique Ci-dessous: Régulation de température localisée technotrans beta.z à groupe externe beta.cooling de refroidissement d’eau L’augmentation de la vitesse de la machine accroît aussi la quantité de chaleur dans l’encrage tandis que la densité optique diminue du fait de la moindre durée de contact entre les cylindres. Pour garantir des températures superficielles constantes, il faut donc que la température de l’eau de refroidissement soit relevée au fur et à mesure de l’accélération de la machine, en particulier de la température du cylindre de plaque, afin d’éviter du voilage par exemple. Comme sur un encrage court, le débit ou segments et le rouleau d’encrier, il n’existe sur les encrages courts aucune possibilité mécanique d’agir sur le transport de l’encre. Seule une modification appropriée de la rhéologie de l’encre peut y parvenir, ce qui implique de mettre en œuvre sur la machine elle-même une régulation de température à réaction rapide par les rouleaux tramés. Comme la distribution de l’encre sur la plaque entre les zones imprimantes et non imprimantes dépend en premier lieu des tensions interfaciales, le tirant de l’encre waterless doit se situer dans une plage déterminée. Or le tack varie aussi avec la température. S’il est trop fort, il se produit des amas ou au contraire des arrachages sur le cylindre de blanchet. S’il est trop bas, on risque le voilage. Quand on sait qu’une variation d’un degré seulement peut modifier jusqu’à 20 % le tirant d’une encre, la nécessité de réguler la température de l’encrage devient une évidence. Des paramètres de tirage stables empêchent en effet le voilage ou le graissage ainsi que l’usure prématurée des éléments imprimants. En pratique, la résolution du problème passe par le refroidissement et la régulation de la température du cylindre de plaque par une circulation d’eau comme pour le rouleau tramé. Ces corrélations montrent combien la qualité et le fonctionnement du matériel de régulation de température prennent une plus grande importance dans les encrages courts que dans les dispositifs classiques et constituent l’un des principaux paramètres d’ajustement pour piloter le processus d’impression. Pour garantir un encrage constant du motif, il faut donc maintenir à une température stable tout au long du tirage les rouleaux tramés et les cylindres de plaque, quels que soient la vitesse de roulage et l’échauffement variable de la machine. Le réglage de base de chaque encrage dépend du support, du type d’encre et du débit souhaité. S’il faut modifier la densité, on changera sur le groupe de régulation la température dans le circuit de régulation du rouleau tramé correspondant. Sur les encrages courts aussi, la température superficielle des rouleaux est modulée ou stabilisée par une circulation d’eau. Comme les cylindres porte-plaques s’échauffent moins que les rouleaux tramés, les plages de régulation doivent être différentes et donc les circuits de refroidissement distincts. Et c’est Le dispositif de régulation de la température intégré par technotrans à la 74 Karat régule séparément la température des deux cylindres porte-plaques et les quatre rouleaux tramés des encrages Gravuflow conformément aux impératifs de l’offset sans mouillage. L’arrivée de l’eau de refroidissement est assurée ici à partir d’un groupe installé séparément, fourni aussi par technotrans AG bien ainsi que les machines KBA/Metronic Genius 52, 74 Karat, KBA Rapida 74 G et KBA Cortina sont régulées en température. Pour maîtriser ces différents impératifs, on utilise généralement aujourd’hui des appareils de régulation localisée. Selon leur type, ces systèmes se composent d’un certain nombre de circuits comportant chacun une pompe de circulation, un chauffage et une vanne de régulation. La régulation utilise ou bien la température de l’eau de retour des cylindres (un critère indirect de la température super- ficielle des rouleaux) ou bien des capteurs thermiques IR permettant de mesurer directement la température superficielle des cylindres régulés. L’alimentation en eau des différents appareils de régulation localisée s’effectue à partir d’une source externe, groupe de refroidissement ou d’une installation existante. Une alimentation externe s’avère idéale, en particulier pour les systèmes de moyenne à haute puissance tels que sur la 74 Karat et la Rapida 74 G. Sur les groupes de régulation de moindre puissance comme la gamme technotrans sigma.tz pour la Genius 52, la capacité frigorifique est générée en interne par un appareil de régulation intégré au groupe. L’efficacité et la capacité d’un dispositif de régulation de température dépend pour l’essentiel des facteurs suivants: • architecture hydraulique du circuit de refroidissement par eau et type d’écoulement (turbulent ou laminaire) dans le rouleau tramé et le cylindre de plaque d’une part, écart thermique entre l’eau en circulation et la surface des pièces parcoures par le flux; • transport de l’énergie à l’intérieur du rouleau tramé et du cylindre de plaque pour permettre un échange rapide entre l’eau en circulation et la surface des rouleaux; • précision du système de mesure de la température; • précision de régulation de la température de chaque circuit; • vitesse de régulation de la température permettant en particulier de compenser par une réaction rapide des paramètres tels que la vitesse de roulage et de d’apporter rapidement les corrections de densité d’encrage; • sûreté de fonctionnement de l’ensemble du circuit entre le groupe de régulation et la machine à imprimer C’est en particulier sur les critères de précision de mesure, de précision et de rapidité de régulation de la température que technotrans a travaillé en étroite coopération avec KBA pour adapter la technologie de ses matériels aux exigences spécifiques des encrages courts sans mouillage. Elle peut ainsi proposer des solutions parfaitement adaptées à ce procédé. Rouleaux à double paroi Circulation de l’eau dans un rouleau conventionnel (en haut) et dans un rouleau à double paroi (version actuellement courante) suivant un parcours en forme de serpentin (en bas). Inconvénients du rouleau conventionnel: - grande inertie thermique du fait de l’important volume d’eau; - écoulement laminaire (lent) à l’intérieur du rouleau, empêchant un échange thermique optimal; - purge d’air problématique; - circulation aléatoire, en particulier sur rotative; - fort gradient de température le long du rouleau. Avantages des rouleaux à double paroi: - moindre inertie thermique du fait du faible volume d’eau; - écoulement turbulent (rapide) à l’intérieur du rouleau, favorisant un échange thermique important; - bonne circulation à écoulement forcé à l’intérieur du rouleau; - moindre gradient de température le long du rouleau du fait de l’écoulement plus rapide Le système de régulation ne suffirait pas à lui seul à satisfaire aux impératifs de précision exigés: la structure du rouleau tramé et des rouleaux d’encrage joue un rôle important dans l’obtention d’une grande stabilité de température sur toute la longueur du rouleau et dans la rapidité de réaction. Sur les encrages conventionnels, on trouve encore souvent des architectures simples dans lesquelles un tube, généralement de diamètre relativement faible, traverse la fusée pour amener à la table d’encrage l’eau de refroidissement qui ressort à l’autre extrémité pour revenir vers le côté d’arrivée en s’écoulant à vitesse relativement faible sur l’ensemble de la section résiduelle. Cela vaut mieux bien sûr que pas de refroidissement du tout! Il n’en reste pas moins que la faible vitesse d’écoulement n’offre qu’une capacité limitée d’échange thermique et risque même de conduire à des écarts thermiques entre les côtés con- Sur la KBA Genius 52, tous les cylindres de plaque sont refroidis par un circuit commun tandis que les cinq rouleaux tramés des encrages sans vis sont régulés par des circuits distincts. L’eau froide est produite par un refroidisseur intégré au groupe de régulation technotrans sigma.tz (Photo) duite et entraînement ainsi qu’à une certaine lenteur de réaction. Il est préférable de recourir à des versions à double paroi comme c’est d’ores et déjà l’habitude aujourd’hui pour les rouleaux tramés. Du fait de la moindre section dans la table du rouleau, on obtient une vitesse d’écoulement plus rapide, ce qui se traduit par un net surcroît d’efficacité pour l’évacuation de la chaleur. Pour uniformiser la température sur toute la longueur du rouleau, on peut par exemple prévoir une circulation de l’eau sous forme de serpentin autour de l’axe du cylindre. On constate en résumé qu’outre le refroidissement des encrages déjà connu et livrable en série sur pratiquement toutes les machines, l’emploi de systèmes supplémentaires de régulation de température pour les encrages courts tels que des dispositifs localisés pour les rouleaux tramés et pour la régulation du cylindre de plaque devient un équipement standard courant pour pouvoir maîtriser l’impression sans mouillage avec de tels encrages. Le choix de la configuration à installer dépend cependant de la machine et des conditions d’exploitation, format, vitesse et volume des tirages par exemple. Andreas Harig, directeur du département Systèmes de refroidissement et de régulation, technotrans AG; Hubert Peick, Développement des systèmes de régulation de température, technotrans AG KBA Process 2 | 2005 17 Procédés actuels | Régulation de température par KBA Comment KBA a réalisé une régulation de température, précise et à réaction rapide, pour sa rotative compacte sans vis d’encrage Cortina Régulation de température en sans mouillage pour journaux D 18 stable sur les rouleaux et les cylindres. On entendait alors souvent affirmer “l’optimum est 26° C!” A y regarder de plus près, cette “vérité” sommaire ne tient pas, du moins pas pour chaque encrage et moins encore pour l’encrage court Newsflow. La température superficielle du rouleau tramé permet en effet d’influer sur la viscosité de l’encre et de moduler ainsi la quantité transférée. Quant à celle du cylindre de plaque, elle permet de piloter l’aptitude au report de la plaque. epuis l’introduction de l’offset humide dans l’impression des journaux, le vocabulaire technique correspondant s’est enrichi de notions venues de la chimie physique et de l’étude analytique de surfaces. La réduction de sa complexité dégage un énorme potentiel d’accroissement de l’efficience et de la prédictibilité de ce procédé. C’est ainsi que dans les années 70 déjà, l’offset sans mouillage fit son entrée en scène pour, sur la base des concepts de rotatives existant alors, permettre d’améliorer le procédé et de faciliter la conduite. On comprit vite qu’une gestion appropriée de la température des encrages et des groupes constituait le préalable indispensable à la sûreté de fonctionnement et à la stabilité de l’impression sans mouillage pendant des durées prolongées. duirent au final à la productivité et à la maturité commerciale actuelles de la Cortina. Offset sans mouillage à encrages courts Nouvelles découvertes technologiques … Depuis le milieu des années 90, KBA travaille à la mise en œuvre de l’offset sans eau mouillage avec des encrages courts (Gravuflow, Newsflow). Ce développement repose sur les enseignements accumulés depuis 1989 en technologie offset humide Anilox. C’est en 1995 que débuta le développement de la machine offset numérique sans mouillage 74 Karat à encrage Gravuflow. La coopération avec de grands fabricants d’encres et les investigations technologies menées en interne montrèrent très vite la nécessité d’optimiser l’asservissement de la températures. A la fin des années 90, avec la KBA Cortina et ses encrages sans vis Newsflow, les projets de transposition de l’offset sans mouillage à l’impression coldset des journaux parvenaient à maturité. Des études technologiques menées avec l’industrie des encres aboutirent à divers perfectionnements qui con- Alors que sur de nombreuses machines à encrage conventionnel l’absence d’eau fut considérée comme une extension ou une option, la 74 Karat, la Rapida 74 G et la Cortina furent d’entrée de jeu conçues exclusivement pour l’offset sans mouillage. En coopération systématique avec des fabricants d’encres et de plaques de premier plan, il importait de s’assurer de la validité du procédé. Les avantages de la technologie KBA Process 2 | 2005 Fig. 1: Page de commande de la STC au pupitre Cortina. Les courbes de régulation enregistrées pour chaque rouleau tramé et chaque cylindre de plaque peuvent être corrigées séparément les unes des autres en cliquant avec la souris ou le crayon lumineux, tolérances comprises. Les points d’appui sont les températures de consigne définies pour certaines vitesses d‘encrage Gravuflow pour les machines feuilles et Newsflow pour la rotative de presse Cortina ne tardèrent à se faire jour. Dans un encrage court, compact, à l’architecture simple, il est en effet plus facile de stabiliser les températures. Des innovations comme les peignes à réglage automatique donnent aussi d’autant mieux leur mesure que l’environnement est stable. Eelles contribuent en outre à réduire les apports énergétiques inutiles. L’expériences acquises en offset sans mouillage avec des encrages longs avaient longtemps appris à considérer comme prioritaire le maintien d’une température de surface Fig. 2: Modulation par rampe de la température superficielle d’un rouleau tramé ( paliers de +3° C, +4° C, –5° C, +5° C, –7° C et +7° C). On voit là aussi de nouveau un temps inévitable dû aux parcours de l’eau. Les processus représentés ont eu lieu sur un rouleau tramé immobile, à une température ambiante de 22° C. Les couleurs ont les significations suivantes: température superficielle (consigne: rouge foncé, réelle: bleu foncé), température de l’arrivée de l’eau de refroidissement bleu clair … et nouvelles exigences en impression haute vitesse des journaux Sur la Cortina qui tourne comparativement bien plus vite que les machines feuilles, ces deux températures superficielles sont automatiquement modulées en fonction de la vitesse de la rotative. Pour pouvoir imprimer des produits vendables dès le démarrage, il est indispensable de pratiquer un asservissement hautement dynamique des températures, pratiquement synchrone à la vitesse machine. Le même principe vaut également en sens inverse pour l’arrêt progressif de la rotative. Le spécialiste appréciera toute la difficulté qu’il peut y avoir à faire passer en 90 s un rouleau tramé d’environ 100 kg, voire ou plus selon le format, à une température d’environ 10° C supérieure ou inférieure. Pour le cylindre porte-plaques, l’élévation de température (ou la diminution à l’arrêt de la machine) est moins importante, mais sa masse correspond à plusieurs fois celle du rouleau tramé. Pour faciliter le travail du conducteur au quotidien, ces températures sont enregistrées dans le pupitre de commande, un peu comme les courbes d’asservissement du mouillage en offset humide (Fig. 1). Des valeurs typiques de l’asservissement de la tempéra- Fig. 3: Thermographies d’un rouleau tramé: en haut, images prises au ralenti; en bas, images à 20 000 tr./h. L’ensemble des deux vues juxtaposées sur une même ligne restituent l’image du rouleau complet: l’angle de prise de vue obligeait en effet à prendre deux images. On reconnaît clairement les chambres à racles. On distingue par la coloration rouge l’élévation de la température des racles qui accompagne la montée en vitesse. La température est uniforme sur toute la longueur du rouleau dans toutes les conditions de service ture ont été déterminées pour les encres employées. Ce qui, d’un côté, permet de réguler la densité sur toute la longueur du cylindre, s’avère d’un autre côté un handicap quand il s’agit de la constance de la densité sur toute la laize. Sachant cela, des fenêtres de variation ont été définies à l’intérieur desquelles la régulation est autorisée à fluctuer. L’obtention de ces fenêtres est assurée par la technologie STC (Surface Temperature Control) mise en œuvre dans les groupes de régulation. La figure 3 représente des thermographies d’un rouleau tramé qui illustrent la grande précision de cette technologie de régulation thermique. Tandis que pour les images du haut la Cortina tourne au ralenti, les images du bas ont été prises à une vitesse de 20 000 tr./h. On voit nettement l’uniformité de la température sur toute la laize et combien la température de l’encre est indépendante de celle de la racle qui augmente rapidement avec la vitesse. La caméra utilisée n’a toutefois permis de représenter le rouleau tramé que sous forme de deux vues juxtaposées. Fig. 4: Apports et pertes de chaleur dans un encrage sans vis sans mouillage Début du flux d’encre Sources de chaleur Pompe à encre – 400 W (frottement de l’encre dû à la viscosité) Racle 1 mW/mm2 (frottement) Toucheur (baladé) (frottement du caoutchouc dû à la viscosité) Pertes de chaleur Parois de l’encrier, Surface de l’encre (conduction /convexion) Rouleau tramé régulé en température –0,7 mW/mm2, Flux d’air –0,3 mW/mm2 Toucheurs) (frottement du caoutchouc dû à la viscosité) Convexion d’air Blanchet – 500 à 1000 W/m2 (frottement du caoutchouc dû à la viscosité) Cylindre porte-plaques régulé en température Papier (si TPapier > TEncre) Principes de la maîtrise technologique de la régulation de température L’une des tâches importantes consistait à définir en théorie quels étaient les paramètres (température, débit) qu’il convenait de moduler, et dans quelles plages, pour pouvoir satisfaire les impératifs présents et futurs en matière de formats et de vitesses sur la Cortina. Il s’agissait pour ce faire de comprendre le détail non seulement de la puissance apportée (encrage, foulage des blanchets) mais aussi les mécanismes d’évacuation de la chaleur (transport par le papier, réservoir de chaleur constitué par la rotative elle-même, convexion, rayonnement) (Fig. 4). Il s’ensuivit que, les conditions techniques limites (aucune température au-dessous du point de rosée, comportement à la chaleur des encres, rôle joué par la température dans le transfert de l’encre) étant prises en compte, il convenait de stabiliser les températures superficielles dans des plages définies. La solution technique privilégiée par KBA mise sur le transfert de la chaleur par un liquide à l’intérieur du rouleau tramé et du cylindre de plaques. D’autres solutions comme le soufflage d’air paraissent intéressantes aussi au premier abord car elles agissent directement sur la surface mais, comparées à celle de l’eau, la capacité thermique de l’air est très faible. Pour transporter la même quantité de chaleur qu’un litre d’eau, il faut environ 3,4 m3 d’air sec (voir la démonstration). Il aurait donc fallu travailler avec des températures plus basses et des flux importants. Les basses températures auraient entraîné de la condensation, très préjudiciable à la machine (casses papier par chute de gouttes d’eau, rouille, gouttes d’eau dans une rotative “sans mouillage”). Et les importants flux d’air auraient rapidement représenté une limite physique difficile à surmonter techniquement. Optimisation hydro- et thermodynamique de l’architecture Le principe étant choisi, tout restait à faire! Le contrôle et la régulation de la température superficielle (STC) ne pouvaient à eux seuls assurer un asservissement hautement dynamique de la température. Il convenait encore d’optimiser aussi les composants en interaction et de les adapter exactement les uns aux autres. L’un des objectifs majeurs visait à ne pas faire de la STC une “machine dévoreuse d’énergie”. Par rapport aux principes de régulation couramment employés dans l’imprimerie, il s’agissait Démonstration Capacités thermiques c: ceau = 1,0 kcal/kg·K et cair = 0,241 kcal/kg·K Papier (si TPapier > TEncre) Fin du flux d’encre Densités : Eau = 1,0 kg/l et Air = 1,2·10-3 kg/l Des produits ceau · eau = 1,0 kcal/l·K et cair · air = 2,9·10-4 kcal/l·K on tire le rapport 1,0 / 2,9·10-4 soit 3,448 m3 air sec / 1 l eau KBA Process 2 | 2005 19 Procédés actuels | Régulation de température par KBA d’abord de diminuer les capacités caloriques et les caractéristiques de transfert thermique des rouleaux et cylindres concernés, de façon à réduire les pertes et les temps d’échanges. Un autre gain fut obtenu en découplant dans une large mesure les capacités thermiques actives et passives. Grâce à un ensemble de modifications structurelles, le transfert thermique du rouleau tramé à été amélioré d’un facteur trois tandis que sa capacité thermique était divisée par six. Dans le même temps, on doublait le débit, ce qui augmentait notablement la dynamique. Pour la STC, dont le rôle consiste à obtenir, à l’intérieur d’une tolérance précisément définie ou dans une durée déterminée, la température superficielle souhaitée à partir de l’eau de refroidissement ou de réchauffage fournie, on découvrit de nouveaux potentiels d’amélioration. A commencer par l’optimisation de la section pour réduire les pertes de charge jusqu’à l’optimisation du parcours, procurant en même temps une meilleure accessibilité. Le choix de pompes et de vannes de régulation appropriées apporta de nouvelles améliorations par rapport à l’état de la technique déjà atteint. La figure 5 représente le groupe de régulation tel qu’il est déjà utilisé sur les premières rotatives de production Cortina. Optimisation de la régulation et de la commande/contrôle La refonte du principe appliqué aux rouleaux tramés, Fig. 5: Vue en 3D (côté conduite) de l’unité de régulation. A gauche et à droite se trouvent les modules de base d’eau de réchauffage et de refroidissement, et, au centre, trois sous-ensembles de quatre circuits chacun pour la régulation des rouleaux tramés et des cylindres porte-plaques. Elle renferme en outre trois coffrets électriques et quatre réservoirs compensateurs de pression 20 KBA Process 2 | 2005 Fig. 6: Schéma d’un circuit de régulation de la température pour rouleau tramé ou cylindre de plaque On reconnaît dans l’armoire (TCU) le circuit intérieur qui alimente le rouleau ou le cylindre, et deux circuits extérieurs qui fournissent l’eau de réchauffage (HW) et de refroidissement (CW); [1] Commande HW/CW; [2] Dosage de la quantité à injecter. Pour économiser l’énergie, le retour de l’eau s’effectue séparément suivant les circuits d’alimentation Fig. 7 –En haut: Modulation par rampe de ∆D = –5° C de la température à la surface du rouleau tramé: on remarque nettement l’inévitable retard dû au parcours de l’eau dans les quelques 10 m de conduite. Ce temps de parcours constitue une difficulté particulière pour la régulation: malgré ce temps mort, il convient en effet d’obtenir un comportement pratiquement exempt d’oscillations sans ralentir pour autant le système. Et pourtant, la température réelle (en bleu) suit de très près la température de consigne (en rouge) (en jaune, index du rouleau tramé) – En bas: L’image rend compte du même processus, mesuré avec une caméra infrarouge à balayage de 128 pixels de mesure de température sur la longueur du rouleau tramé. Les deux échelles de temps ont été harmonisées et synchronisées entre elles. Comme la mesure à l’arrêt des cylindres a été effectuée pratiquement en marche à vide thermique, la pente dans la courbe de température sur toute la longueur du rouleau provient ici pour l’essentiel du temps de parcours de l’eau sous la surface du rouleau et qui dure quelques secondes aux cylindres de plaque et à la STC constitua le fondement d’une régulation hautement dynamique. L’analyse de la grille quantitative des débits nécessaires aux capteurs Pt100 et IR et l’étude des rapports dynamiques permit de clarifier ce que l’on attendait du système de régulation. Une STC compte au total douze circuits de régulation par tour imprimante dont le comportement peut varier fortement en fonction des conditions de roulage. L’un de ces circuits est représenté à la figure 6. La régulation hautement dynamique simultanée implique de systèmes fonctionnant en temps réel, avec sûreté et fiabilité. KBA a choisi pour ce faire un partenaire disposant d’un remarquable savoir-faire dans des systèmes technologiques complexes en ingénierie lourde et en régulation. Alors que la régulation a pour rôle de mettre les surfaces des rouleaux tramés et des cylindres de plaques à la température exactement appropriée aux conditions de service, l’aspect commande/contrôle permet d’améliorer encore le potentiel de progression en efficience. Ainsi, la mesure de la température ambiante permet de piloter les températures d’arrivée de façon à ne générer que les valeurs strictement nécessaires, car le refroidissement inutile des fluides augmente le coût d’exploitation. De plus, compte tenu de la longueur du parcours, il est possible de relever la température de l’eau de refroidissement. Ces deux mesures conduisent à des économies notables d’énergie: dans de nombreuses conditions de service, l’énergie dépensée à évacuer la chaleur dégagée peut ainsi être réduite à seulement 5 %. La figure 7 illustre le fonctionnement parfait de ce principe de régulation. On voit en haut le changement de tempéra- ture de –5° C, piloté par rampe, à la surface du rouleau tramé (refroidissement de 5°) L’image au dessous représente l’analyse du même processus avec une caméra IR à balayage sur toute la longueur du rouleau tramé. Concept pour l’ingénierie La mise en œuvre du principe sous forme industrielle comporte une STC modulaire qui garantit une structure standardisée, parfaitement contrôlable après montage final. La sélection des composants a dû être optimisée pour l’emploi en imprimeries de façon à assurer un niveau maximum possible de disponibilité. La STC se compose aujourd’hui de trois modules: les deux éléments de base que sont l’eau de refroidissement et l’eau de chauffage et les régulations, de structures identiques pour les rouleaux tramés et les cylindres porte-plaques (Fig.5). Les trois sous-ensembles de quatre circuits chacun, soit douze au total, servent à l’asservissement de la température des huit encrages, c’est-à-dire des rouleaux tramés, et des quatre cylindres de plaques d’une tour de huit Cortina. Les cylindres de plaques d’une même couleur sont regroupés dans un seul circuit. Une unité centrale de régulation en temps réel gère l’ensemble de la STC; les trois coffrets électriques abritent, outre l’unité de régulation, les blocs d’E/S pour les pompes, les vannes et les capteurs. Pour faciliter les contrôles réguliers et le petit entretien, tous les composants concernés sont aisément accessibles par l’avant. On a également pensé à prendre en compte les différentes possibilités d’alimentation en eau chaude et froide selon les conditions d’installation sur site. La disponibilité parmi les priorités Pour garantir la disponibilité, on a d’une part choisi des composants capables de fournir Fig. 8: Modulation de la température à la surface du rouleau tramé pendant le roulage jusqu’à 25 000 tr./h sur Cortina: compte tenu des courbes de température spécifiées au pupitre, la température superficielle de consigne en vigueur est calculée en ligne en fonction de la vitesse. Jusqu’à ce que les 25 000 tr./h soient atteints, une élévation de température de près de 10° C est générée et compensée en permanence par la régulation rapide. Pendant l’accélération et la décélération, la Cortina continue de produire sans gâche. Les couleurs signifient: rouge foncé: température superficielle de consigne; bleu foncé: température superficielle réelle; vitesse: noir; index du rouleau tramé: jaune Fig. 9: Accélération de la Cortina jusqu’à 35 000 tr./h et modulation de la température à la surface du rouleau tramé selon une courbe de régulation: On utilise ici une encre qui a besoin d’une plus faible variation thermique à chaque changement de vitesse. Malgré la progression de près de 40 % de la vitesse par rapport au cas de la Fig. 8, il suffit ici d’une élévation de la température globale de seulement 5 % de moins. Le relevé montre en outre qu’après une intervention manuelle du conducteur par crayon lumineux au pupitre 4ºmin environ après obtention de la haute vitesse de roulage, la consigne de la température superficielle a été abaissée de 0,4° C. Cette petite correction isolée est mise en œuvre en un minimum de temps par la régulation. Voir Fig 8 pour la signification des couleurs des informations sur leur état ou dont l’état peut être surveillé, et d’autre part les circuits ont été conçus de façon à ce qu’en cas de défaillance, le circuit voisin puisse toujours prendre le relais en appliquant des paramètres par défaut distincts et adaptés à ce cas. Il est prévu en outre que toute la STC puisse, en mode secours, assumer la fonction d’une STC voisine défaillante. Quand il n’existe pas de STC voisine, on emploie par exemple une double pompe. Cette architecture à plusieurs niveaux procure une grande disponibilité tout en préservant la rentabilité. Les capteurs absolus Pt100 utilisés, éprouvés à des millions d’exemplaires dans le monde, peuvent être remplacés sans étalonnage préalable et sans ouvrir le circuit de régulation. C’est le développement d’un concept de régulation de température avec ses nombreux détails qui a permis de faire progresser considérablement les performances accessibles par ce procédé; il constitue la base de l’exploitation économique de la Cortina. Il se traduit aussi par le dépôt d’un grand nombre de demandes de brevets. Il existe encore d’autres potentiels qui pourront être dé- gagés par la prise en compte de concepts énergétiques intégrés dans l’étude des locaux de l’imprimerie de façon à utiliser activement la chaleur générée par le processus. Dr. Matthias Müller, KBA Dr. Karl Schaschek, directeur des recherches, KBA KBA Process 2 | 2005 21 Procédés actuels| Gravuflow et Newsflow Gravuflow sur KBA Rapida 74 G et 74 Karat Les encrages KBA Gravuflow et Newsflow D ’un principe révolutionnaire, l’encrage Gravuflow a d’abord été développé pour la 74 Karat. Il y a si bien fait ses preuves qu’il a pu ensuite être modifié pour être implanté sur des machines offset feuilles de la gamme Rapida. Son toucheur se caractérise par exemple par une structure particulière: il porte un blanchet prébarré destiné en tout premier lieu à améliorer l’impression des Schéma ci-contre et photo ci-dessous: En position de travail, la chambre à racle est raccordée à l’alimentation en encre par cartouche; la racle et la contreracle sont appliquées avec une pression définie sur le rouleau tramé Schéma ci-contre: Avant le début du lavage automatique, la chambre à racle peut être rapidement basculée en position de nettoyage, l’alimentation en encre étant interrompue automatiquement aplats. Il présente en outre l’avantage de pouvoir être facilement changé en cas de détérioration ou d’usure. Le cylindre de blanchet des 74 Karat et Rapida 74 G est équipé lui d’un blanchet barré conventionnel tandis que la Genius est dotée de blanchets à dos métallique. Tous les rouleaux tramés et tous les cylindres porte-plaques peuvent être régulés précisément en température séparément les uns des autres. Les échanges thermiques et la régulation sont assurés par un échangeur externe. Bien que la possibilité de faire varier délibérément des paramètres définis n’aille pas dans le sens d’une standardisation d’une production de qualité, le conducteur conserve exceptionnellement la faculté de moduler la viscosité de l’encre et donc la densité en jouant sur la température. Une telle intervention peut présenter par exemple un intérêt pour uniformiser la densité d’encrage sur toute la longueur du rouleau tramé quand la surface du papier présente différents niveaux d’absorption A chaque révolution, la chambre à racle et le rouleau tramé assurent le transfert régulier d’un film d’encre directement sur le rouleau toucheur à simple développement Newsflow sur KBA Cortina C haque encrage Newsflow est équipé de son propre moteur. Comme sur les Gravuflow, le rouleau tramé et le cylindre porte-plaques sont régulés en température, mais pas l’encrier. Cette régulation thermique réagit pratiquement en temps réel. Le cylindre de blanchets porte deux blanchets à dos métallique, montés dans un système à minigorge – exactement sur le même principe que pour la petite Genius 52. 22 KBA Process 2 | 2005 Grâce à leur faible encombrement, les encrages Newsflow trouvent quand même leur place dans l’architecture compacte de la „tour de huit“ de la KBA Cortina (ci-contre) où ils restent en même temps d’un accès particulièrement facile (ci-dessus) Rouleaux tramés de toute dernière génération L es encrages courts Gravuflow et Newsflow KBA fonctionnant sans mouillage mettent en œuvre des rouleaux spécialement développés à cet effet. Leur surface céramique en oxyde de chrome offre une extrême résistance à l’abrasion, et résiste donc longtemps au frottement de la chambre à racle. Un rouleau tramé de Cortina est conçu pour une durée de vie d’environ 200 à 300 millions de tours: il dure donc plusieurs années. Après d’importantes batteries de tests et d’essais en pratique, aux alvéoles isolés que l’on connaît sur les rouleaux Anilox conventionnels, KBA a préféré un motif à hachures, c’est-à-dire sous forme d’un seul sillon sans fin, gravé en hélice, au laser, dans la surface céramique. A titre comparatif: Vue au microscope des alvéoles gravés au laser d’un rouleau Anilox (Photo: Praxair) Vue au microscope des sillons des rouleaux tramés. Les ponts entre les impacts de laser apparaissent nettement, le fond des sillons se dessinant moins nettement et moins claires (Photos: Zecher) La quantité d’encre transférable par un rouleau tramé est constante et uniforme sur toute la largeur du format. Si le conducteur souhaite déposer plus ou moins d’encre, il ne peut jouer que sur la température. En cas de variation de température, l’encre réagit en effet par une modification de sa viscosité. A une température plus élevée, la viscosité est plus faible et le rouleau transfère une plus grande quantité d’encre. C’est ce principe qui est également utilisé pour les changements de vitesse importants. Au démarrage, quand la Cortina accélère jusqu’à la vitesse de roulage, elle est en mesure de compenser l’éventuelle chute d’encrage due à l’accroissement de la vitesse par une régulation automatique de la température, à réponse très rapide, asservie à la vitesse. On peut moduler de même la densité pour l’impression de différents types de papiers. Ce qui se passe à l’intérieur du rouleau tramé est tout aussi important que ce qui se passe en surface. Et plus il est gros, plus la situation devient critique. Pour pouvoir réguler la température du rouleau tramé Newsflow de la KBA Cortina, il a donc fallu trouver de nouvelles structures garantissant une réaction aussi rapide que possible. C’est pourquoi chaque rouleau tramé peut être régulé en température séparément des autres. Comparaison des ponts entre sillons et alvéoles obtenus par lasers YAG et CO2 . Un laser YAG, dix fois plus fin, permet d’approcher la forme en U pratiquement idéale qui, compte tenu de son vidage complet, garantit la reproductibilité de la quantité d’encre transférée. Avec la forme en calotte pointue générée par laser CO2 le vidage reste généralement incomplet (schéma: Praxair) Vue dans les éléments imprimants de la Genius 52: les rouleaux tramés (ici gris et vert) el les toucheurs ont le même développement que les cylindres de plaque et blanchet. Le montage par des paliers sans jeu dans des glissières des quatre constituants de l’élément imprimant permet de changer très rapidement le rouleau tramé si nécessaire. Le réglage des rouleaux d’encrage n’est plus indispensable sur la Genius 52 KBA Process 2 | 2005 23 Consommables | Plaques imprimantes Matières des formes imprimantes: tour d’horizon du marché Il suffit de faire un tour d’horizon des fournisseurs et des matières zones non imprimantes. Elles se distinguent par la structure des cou- proposées pour les formes imprimantes pour comprendre que les uti- ches, le mode de gravure ainsi que par le procédé et l’importance du lisateurs souhaitent plus de choix. Toutes les plaques spéciales pour traitement ultérieur. Pour ce qui est de la gravure, il est clair que la offset sans mouillage ont en commun d’utiliser la silicone pour les tendance est au CTP! Ne pas comparer les prix mais les coûts! Vue d’ensemble des plaques (rigides et souples) actuellement disponibles pour l’offset sans mouillage dont l’emploi n’est pas limité à une certaine marque de machines à imprimer (KPG Scorpion n’est disponible qu’en Amérique du Nord) S oyons clairs: du fait de leur revêtement silicone, les plaques offset sans mouillage sont plus chères que les plaques pour offset humide. C’est là un argument que se plaisent toujours à avancer les détracteurs de l’offset sans mouillage. Dans de nombreux cas pourtant, et particulier pour les tirages courts, l’impression avec des plaques offset sans mouillage s’avère pourtant plus avantageuse. Les sceptiques oublient en effet que les économies d’eau et d’additifs de mouillage, la disparition du travail de réglage, de contrôle et d’entretien lié aux dispositifs de mouillage ainsi que la réduction drastique de la gâche font plus que compenser le surcoût à l’achat. Surtout, avec l’emploi d’encrages courts sans vis, l’offset sans mouillage autorise un niveau supérieur de standardisation en salle des presses et en prépresse, ce qui en moyenne, à la longue, se traduit aussi par un standard de qualité plus élevé, reproductible à tout moment. Seule une progression des ventes peut faire baisser les prix Il n’est pourtant pas inutile de parler du prix. Un prix plus bas est bien sûr souhaité par les clients, les sceptiques et les fournisseurs de machines à imprimer. C’est précisément dans ce domaine que, grâce à une coopération étroite entre KBA 24 KBA Process 2 | 2005 Insolation UV analogique à copie positive – Creo KPG – Presstek – Toray TAP-HG2 (1) à copie négative – – – TAN-E (1) développement humide +rinçage chimique + à l’eau Creo – KPG X54 Scorpion/Scorpion+ Presstek – – Toray TAC-RG5/RL7 (1) – TAPH-G2 (1) TAPD-G1 (1) TAPD-G3 (1) TAPD-G5 (1) TAN-E (1) Gravure numérique laser thermique Format maxi écriture négative seulement Clarus WL (2) X54 Scorpion/Scorpion+ PEARLdry/+ (1, 2), ProFire Digital Media (2) TAC-RG5/RL7 (1), TAC-W2 (1) 00 (A3+, 460 x 340 mm) 4 (A0–, à 1152 mm de large) 4 (A0–, 813 x 1118 mm) 7B (1240 x 1610 mm) Ablation + nettoyage Exemplaires à l’eau seulement – à sec 30.000 (F) Clarus WL (2) 100.000 (F, H, C) – 20.000(2)–100.000(1) (F) – PEARLdry/PEARLdry+ (1, 2) 20.000 (F) – ProFire Digital Media (2) 100.000 (F, H, C) – – 200.000 (F, H, C)? TAC-W2 (1) – 100.000–200.000 (F) – – 150.000–300.000 (F, H) – – 200.000–500.000 (H) – – 400.000–1.000.000 (H) – – 300.000–500.000 (F, H) – – Type: (1) Plaques aluminium, (2) Film polyester en bobine; Destination: (F) offset feuilles, (H) heatset, (C) coldset avec CTP et des fabricants de plaques (Toray, Presstek, Kodak Polychrome), de remarquables progrès ont été accomplis aussi ces dernières années. Certes, les lois du marché font que le prix devrait continuer à baisser du fait d’un plus grand nombre de fournisseurs et de types de plaques, et d’une progression de la demande. Aujourd’hui déjà, les quelques fournisseurs n’exploitent pas leur position dominante comme on pourrait le croire. Les prix plus élevés s’expliquent bien plus par des coûts de fabrication supérieurs (le couchage silicone représente une opération supplémentaire sur une chaîne de fabrication spécifique) et par la charge encore de l’offset sans insuffiLa Creo Clarus WL à ablation présentée à la dernière drupa est disponible depuis début 2005. Dans un premier temps, elle ne sera proposée qu’en bobines sur dos polyester; autrement dit, elle convient sur 46 Karat sante des chaînes de production des plaques sans mouillage. Il n’est pas si facile de simplifier le procédé complexe de couchage par polymère et silicone résistant aux rayures. Une baisse des prix n’est donc possible que par une plus large diffusion de l’offset sans mouillage et une progression drastique des ventes de plaques. Pour les fournisseurs de plaques, l’offset sans mouillage ne représente encore qu’un marché de niche. On ne saurait pourtant qualifier de particulièrement tournée vers l’écoute des clients et vers l’avenir la stratégie de certaines entreprises qui ont mis au point et testé avec succès leurs propres plaques sans mouillage, dont chez KBA, alors qu’elles font trop peu pour la diffusion de l’offset sans mouillage et conditionnent leur entrée sur ce marché à une consommation minimum de 10 millions de m2 par an. Cette vi- sion purement axée sur les volumes est peu compatible avec l’image de grands fournisseurs qui se définissent et se présentent volontiers comme des partenaires novateurs des imprimeurs. Tous les fabricants d’en- cres ont en revanche compris que l’offset sans mouillage va devenir à moyen terme un marché porteur et ils investissent dans une extension en conséquence de leur gamme de produits. Développement chimique en plusieurs étapes pour plaques CTP sans mouillage Kodak Polychrome Graphics et Toray Industries: [1] prétraitement; [2] développement; [3] post-traitement (encrage des zones imprimantes); [4] nettoyage des restes de produits chimiques ( option) (schéma: Toray) Toujours moins de fabricants de plaques Le nombre des fournisseurs de plaques conventionnelles ou CTP pour offset humide diminue lui aussi d’année en année. C’est ainsi qu’en 2004 Agfa a racheté le groupe italien Lastra qui avait lui-même acquis en 2002 le département plaques de Western-Lithotech appartenant à Mitsubishi Chemical. Avec ses plaques en bobines, Fujifilm s’adresse jusqu’ici à un seul constructeur de machines à imprimer. Et le reste des entre- Structures et principes des plaques Toray Waterless – à gauche, le type négatif (analogique: TAN; CTP: TAC) et, à droite, le type positif TAP à titre de comparaison. A) Structure d’une plaque présensibilisée telle qu’elle est livrée: feuille de protection transparente [1]; couche de caoutchouc silicone [2]; couche polymère sensible au rayonnement [3] (analogique: sensible aux UV; numérique: thermosensible); couche adhésive (primer) [4]; dos aluminium [5]. B) Insolation à travers la feuille de protection [1] et document à copier [6] (TAN: négatif, TAP: diapositive), sur la TAC (CTP sans document) un laser thermique grave les zones imprimantes à travers la feuille de protection. Tandis que sur les plaques analogiques et les plaques négatives numériques, le rayonnement affaiblit l’adhérence entre la silicone [2] et le polymère [3], il la renforce au contraire sur une plaque positive. C) Après pelage de la feuille de protection, commence le traitement chimique. Sur la plaque négative, une solution de prétraitement désensibilise d’abord le polymère ainsi que les zones non insolées [7] pour renforcer d’adhérence (symbolisée par des croix) entre [2] et [3]. Au cours du développement chimique, la silicone est ensuite décollée des zones insolées [8] et éliminée par brosses rotatives sous arrosage à l’eau. – Sur la plaque positive, les liaisons entre [2] et [3] ont déjà été renforcées à l’étape B dans les zones insolées [8] de sorte que le développement chimique peut commencer. Dans les zones non insolées [7], la silicone continue de se détacher: elle est éliminée par brosses rotatives sous arrosage à l’eau. A l’exception de la TAC-W2 présentée à la drupa 2004 pour un développement uniquement à l’eau, toutes les plaques de type TAN, TACR et TAP nécessitent un posttraitement qui sert à encrer les zones imprimantes avec des petites brosses rotatives. Dans l’avant dernière section, des paires de rouleaux essoreurs éliminent les restes de produits chimiques. La plaque est enfin séchée par flux d’air. Un gommage, comme sur les plaques pour offset humide, n’est pas nécessaire. D) Les plaques prêtes à imprimer présentent maintenant des zones non imprimantes (repoussant l’encre) [9] en silicone et des zones imprimantes (amoureuses de l’encre [10] en polymère. E) A l’impression, seules les zones imprimantes sont recouvertes d’un film d’encre [11]. prises aux activités mondiales Creo, KPG, Presstek et Toray proposent déjà des plaques sans mouillage, même si ce n’est pas partout. Agfa et Fujifilm pourraient ainsi venir les rejoindre en tant que nouveaux acteurs mondiaux tandis qu’on peut KBA Process 2 | 2005 25 Consommables | Plaques imprimantes s’attendre à ce que les fournisseurs actuels élargissent encore à moyen terme leur gamme de plaques vers une adaptation à l’offset feuilles, à l’heatset et au coldset ainsi qu’à des applications spéciales UV sans mouillage. Plaques analogiques à développement humide de Toray: TAP et TAN-E maturité actuelle. Toray Industries est une entreprise japonaise spécialisée dans la fabrication de polymères. Dans ce groupe, le secteur des plaques ne jouait jusqu’ici qu’un rôle subalterne. Il convient donc d’apprécier d’autant plus que Toray entretienne un laboratoire de recherches spécial et son investissement récent dans une nouvelle ligne de fabrica- tion qui porte ainsi sa capacité annuelle d’environ 6 actuellement à 18 millions de m2 de plaques sans mouillage. C’est de Toray et de ses grands distributeurs tels Marks3zet et Schneidler que sont venues et que viennent les impulsions décisives pour la diffusion de l’offset sans mouillage. Après l’échec de la driographie 3M aux Etats-Unis, et devant le La plaque Toray Waterless est le classique de l’offset sans mouillage. Elle repose sur des brevets Dry-Plate de 3M, mais c’est Toray qui l’a amenée à la Structure et principe de la plaque ablative Presstek PEARLdry: le laser infrarouge [1] génère un élément imprimant, point de trame par ex. [2] en gravant, à travers la couche de silicone [3] qu’elle détruit au passage, la couche imprimante [4] composée d’un polymère thermosensible en contact avec le dos de la plaque [6]. La couche polymère qui deviendra imprimante est ainsi mise à nu (Source: Presstek) Presstek est le pionnier de l’ablation par laser. Les plaques PEARLdry existent avec dos aluminium (cicontre) et avec substrat polyester sous forme de film en bobine (cidessous). Les plaques alu peuvent être insolées sur presse dans la 74 Karat et hors presse sur imageuses thermiques tandis que les films en bobines sont destinés à la gravure sur presse, comme la 46 Karat (Photos: Presstek) 26 KBA Process 2 | 2005 succès de sa renaissance au Japon, le “Pays du soleil levant” est depuis plus de vingt ans leader de l’offset sans mouillage. Nulle part au monde, le pourcentage des imprimeries qui produisent totalement ou partiellement sans mouillage n’est aussi élevé. La Japan Waterless Printing Association (JWPA) compte une centaines de membres! A gravure analogique ou numérique, le succès mondial de la plaque Toray Waterless repose entre autres sur sa polyvalence puisqu’elle est utilisable en offset feuilles, en l’heatset magazines, en coldset pour les journaux ainsi que pour les plastiques et étiquettes avec des encres UV. Toray est le seul fabricant à proposer encore des plaques sans mouillage analogiques: la TAP à copie positive et la TANE à copie négative, à manipuler toutes deux en lumière jaune. Du fait du volume habituel des tirages en offset feuilles, la TAPH-G2 est, à côté de la TAN-E, la plaque sans mouillage analogique la plus courante. Les versions TAPD, plus stables, sont surtout employées sur rotatives. La tendance est au CTP Comme en offset conventionnel, en offset sans mouillage aussi la gravure sur CTP (Computer-to-Plate) progresse inexorablement. Cette tendance ne s’explique pas seulement par l’équipement croissant des entreprises graphiques en imageuses thermiques, mais aussi par le choix de nombreux entreprises d’impression et de prépresse d’employer des machines offset à gravure intégrée (74 Karat et 46 Karat ou Heidelberg Quickmaster DI par ex.). Dans le secteur de l’offset sans mouillage, les plaques analogiques continuent de représenter une part importante mais en diminution constante. D’une part Toray propose ellemême des alternatives numériques et d’autre part tous les autres produits concurrents sont destinés à la gravure numérique. Même les matières encore en développement seront faites pour CTP. Compte tenu de la matière, seule la gravure thermique sur CTP convient aux plaques offset sans mouillage, ce qui ne présente pas d’inconvénients: stabilité de la gravure sans sous- ni surexposition, netteté uniforme et fonctionnement en lumière du jour constituent les principaux avantages de l’imageuse. Quatre fabricants de plaques proposent actuellement sur le marché des matières et des matériels pour gravure hors et sur machine: Creo, KPG, Presstek et Toray. Un cinquième produit – Saphira Caleidoplate 46 mis au point en commun par Fuji Photo Film et Heidelberg et disponible uniquement auprès de Heidelberg– à système Smart Spooling de dévidage/rembobinage à format variable est lié à l’emploi sur la Heidelberg Quickmaster DI 46-4. Spéculations et perspectives D’autres plaques à l’avenir Comme on l’a vu, certains fabricants de plaques s’intéressent pour l’essentiel à d’autres priorités que le développement du marché de l’offset sans mouillage. Ainsi, KPG a toujours l’intention pour l’instant de ne fournir que le marché nord-américain, conformément à une décision surtout d’ordre commercial qui pourrait pourtant être révisée à tout moment. Quant à Creo, elle ne se prononce pas sur l’éventualité d’une extension commerciale de la technologie ClarusWL aux plaques à dos aluminium, et si oui, ne dit rien de sa dénomination. La faisabilité a déjà été validée par des tests: on peut espérer un aboutissement. Creo s’attache prioritairement à parfaire sa plaque alu sans développement Clarus PL, également présentée à la drupa 2004 mais destinée à l’offset humide. Il est douteux que Fujifilm fournisse aussi un jour le film ablatif Saphira Caleidoplate pour d’autres machines que la Quickmaster DI de Heidelberg. Cela dépend de la situation créée par les contrats et les brevets. Outre le partenaire au développement que fut Heidelberg, Presstek pourrait aussi avoir voix au chapitre car cette affaire vient toucher des brevets et le marché OEM PEARLdry. Agfa poursuit ses recherches dans le domaine des plaques sans mouillage susceptibles d’être gravées sur CTP par laser thermique; elle a déjà exécuté des essais d’impression en coopération avec KBA. Il n’existe pourtant aucun projet concret pour un lancement sur le marché car, selon les estimations d’Agfa, les débouchés actuellement prévisibles n’autorisent pas encore le lancement d’une production qui se justifierait économiquement. “Quand le moment sera venu”, comme les responsables le laissent entendre, Agfa aura un produit prêt à sortir de ses tiroirs. D’autres technologies polymère reposant sur la gravure laser, à savoir le changement de phase comme avec la plaque ThermolitePlus ou la fusion de particules thermofixables comme la plaque :Azura, semblent inappropriées pour une mise en œuvre en pratique car la silicone reste actuellement incontournable en offset sans mouillage. Sur ces deux plaques pour offset humide, le laser thermique confère des propriétés oléophiles aux zones imprimantes, et ce, sans le moindre développement. Il ne faudrait pas perdre de vue les plaques pour offset humide. Comme on l’a déjà vu dans cette publication, leur emploi en offset sans mouillage est tout à fait possible en utilisant des encres SFI de Flint Ink qui ne sont pourtant pas encore parvenues à leur maturité d’exploitation en pratique. On pourrait aussi parfaitement envisager leur emploi même dans les encrages Gravuflow de la 74 Karat et de la Rapida 74 G et, sous réserve d’une formulation pour le coldset, également dans les encrages Newsflow de la Cortina. Cette solution économi- Toutes ces matières sans mouillage pour CTP ont en commun de pouvoir être utilisées en lumière du jour et gravées en écriture négative, ce qui signifie que, lors de la gravure, le laser impacte les futures zones imprimantes: ou bien le laser infrarouge détruit la couche superficielle de silicone (ablation) ou bien il facilite au moins son élimination aisée par un processus chimique ultérieur. Creo, Fujifilm/Heidelberg et Presstek fournissent des plaques ablatives tandis que celles KPG et Toray doivent être développées en humide. Plaque CTWP à développement humide de KPG: X54 Scorpion C’est en 1994 que Kodak Polychrome Graphics (KPG) lançait sous le nom de “Computer-to-Waterless-Plate” (CTWP) le procédé de gravure de la première plaque sans mouillage CTP à développement chimique. Cette première plaque thermique sans mouillage ne nécessitait pas de film de protection de la couche silicone. Sa version perfectionnée fut présentée à Graph Expo 2002 sous le nom de Scorpion. Pour des raisons de marketing, quement séduisante présente cependant deux inconvénients: d’une part, au lieu d’être tributaire de quelques producteurs de plaques, l’imprimeur dépendrait alors d’un seul fabricant d’encres; d’autre part, la qualité d’impression des plaques conventionnelles soutient mal la comparaison avec l’extrême piqué et le faible engraissement du point des plaques silicone. Autres technologies pour formes imprimantes Encore pure spéculation: la plaque offset effaçable et réinscriptible! Il n’existe pour l’instant encore aucun matériau approprié susceptible de faire fluctuer au gré de l’utilisateur leurs propriétés oléophiles et oléophobes. De façon générale, les spécialistes estiment qu’une telle plaque n’est pas réalisable car les processus de polymérisation ne sont pas réversibles; d’autres matières paraissent encore moins utilisables. Si elle devait pourtant voir le jour, la plaque sans mouillage ne serait pas loin: il suffirait en effet de maîtriser les propriétés oléophiles du matériau sans se préoccuper de sa mouillabilité à l’eau. De toute façon, quand on en sera là, l’offset humide aura sans doute disparu! Ce n’est pas en vue d’une réutilisation permanente du matériau de la plaque qu’Agfa et MAN Roland interprètent actuellement l’effacement et la nouvelle gravure. Ce que la Litespeed d’Agfa („version pulvérisable“ sans support de la Thermolite Plus) et la technologie DICO (“Digital Changeover” [changement numérique de travail]) de MAN Roland réalisent sous le terme d’“effacement” est l’élimination complète de la matière de la forme imprimante pour laisser place à un nouveau cycle de gravure qui commence par le dépôt du matériau liquide constitutif de la forme imprimante directement sur le “cylindre de plaque”. Aucun de ces deux procédés, qui diffèrent surtout par la réaction de gravure – changement de phase pour l’un, transfert par ablation au laser pour l’autre – ne peut se passer de liquide de mouillage pour l’impression. Contrairement à ce procédé statique, les procédés dynamiques partent d’un autre principe. Il s’agit ici en effet de générer non pas des formes imprimantes physiquement robustes mais actives seulement temporairement. Ce sont les machines d’impression numérique de HP Indigo qui se rapprochent le plus de l’offset sans mouillage. L’“encre”, un toner liquide du nom de “Elektro Ink” se répartit suivant un profil de charge électrostatique à la surface du tambour photoconducteur d’où il est transféré sur le support à imprimer via un blanchet. Elektro Ink présente une consistance pâteuse et ne devient imprimable qu’avec l’ajout d’une huile. (Photo: Presstek) KPG ne distribue jusqu’ici les plaques thermiques sans mouillage X54 Scorpion et X54 Scorpion Plus qu’en Amérique du Nord. L’équipement de la KBA Cortina qui était installée chez reiff à Offenburg s’inscrivait dans le cadre d’un accord portant sur des essais pilotes et non pas sur une distribution. Du fait de la nécessité du développement humide, la Scorpion n’est fabriquée qu’en matière pour CTP à graver hors machine. Elle peut être traitée avec les mêmes développeuses et produits chimiques qu’une TAC ou qu’une plaque négative analogique Toray (TAN). Du fait de leur similitude de comportement en matière d’engraissement du point, il est possible d’utiliser en même temps des plaques dorées Scorpion avec les plaques vertes Toray sur une machine à imprimer car la structure comparable de leurs couches les rend compatibles. Pour diminuer l’adhérence de la silicone sur la couche polymère thermosensible sousjacente, la Scorpion nécessite du laser une énergie de 170 mJ/ cm2 dans le spectre infrarouge de 800 à 850 nm, dans l’idéal 830 nm. Tous les teintes sont KBA Process 2 | 2005 27 Consommables | Plaques imprimantes Imageuses et modules convenant à la gravure CTP de plaques sans mouillage (Sans garantie d’exactitude, d’exhaustivité, de disponibilité! Certains systèmes utilisés ne sont plus commercialisés.) Systéme Principe Agfa Tambour extérieur Acento E/S Tambour intérieur Galileo TS/T Tambour intérieur Galileo Talant Tambour extérieur Xcalibur 45/VLF50/60/70/80 Creo Tambour extérieur Lotem 400/800/800II Lotem 400/800/800II Quantum Tambour extérieur Magnus VLF Tambour extérieur Creo-Laserkopf Module embarqué Trendsetter 800/800II/VLF Tambour extérieur Trends. 400/800/800II Quantum Tambour extérieur Trendsetter News Tambour extérieur Duoyuan DYCTP 600II Tambour extérieur DYCTP 800I Tambour extérieur Fuji Photo Film Tambour extérieur Luxel T-6000 CTP Tambour extérieur Luxel T-9000 CTP Tambour extérieur Luxel T-9800 CTP Tambour extérieur Ultima Heidelberg Tambour extérieur Suprasetter 74/105 Tambour extérieur Topsetter 74/P102 Kodak Polychrome Graphics Banc plat Newsetter TH 100/180 Krause Biagosch Tambour intérieur LaserStar LS 110/140/170/200 Lithotech Tambour extérieur Andromeda A540/750/1300 Tambour extérieur Andromeda Z750 Lüscher Brevet tambour in. XPose! 75/130/160/180/190 Brevet tambour in. simultanXPose! 130 Presstek Tambour extérieur Dimension 200/400/800 Tambour extérieur Dimension 200/400 Excel Module embarqué Pearl/ProFire Module embarqué ProFire Excel Module embarqué SureFire Sack Tambour extérieur CTP-0900 Tambour extérieur CTP-1300 Screen Media Technology (Dainippon Screen) Tambour extérieur PlateRite PT-R4100/4300 PlateRite PT-R8000/8100/8600 Tambour extérieur Tambour extérieur PlateRite PT-R8800 Tambour extérieur Ultima 16000/32000Z/32000 spécialement pour journaux restituées jusqu’à 200 lpi (80 L/cm) et entre 2 et 98 % seulement jusqu’à 300 lpi (120 L/cm) avec un spot laser de 20 µm. Plaques CTP à développement humide de Toray: TAC-RG5/RL7 et TAC-W2 La Toray TAC-RG5 est déjà le quatrième stade de développement de la famille de plaques CTP thermiques japonaises TAC à développement chimique. En 1999 était lancée la TAC-JG5; la TAC-CG5 offrait déjà une meilleure résistance aux rayures et une mesurabilité optique améliorée. La TACUG5 qui suivit fut créditée d’un large potentiel de développement. Une nouvelle fois, une amélioration de la résistance aux rayures et de la tenue ainsi 28 KBA Process 2 | 2005 Laser thermique Résolution maximale (dpi) Format maximum de plaque (mm) Diodes Nd:YAG Nd:YAG (ablation) Dioden + GLV ou solide 3600 3600 2400 2400 1130 x 820 1130 x 820 1130 x 820 1160 x 820 à 2030 x 1475 Diodes Diodes SQUAREspot Diodes Dioded/d.SQUAREspot (abl.) Diodes Diodes SQUAREspot Diodes SQUAREspot 3556 2540 2400 2540 ou 3556 2400 2400 1200, opt. 2400 622 x 750 à 905 x 1130 622 x 750 à 905 x 1130 2108 x 1600 quelconque 838 x 1118 à 1473 x 2032 838 x 762 à 838 x 1118 660 x 960 solide solide n. c. n. c. 4 poses 8 poses Diodes Diodes Diodes + GLV Diodes + GLV 4000 4000 2540 2540 830 x 645 1160 x 940 1160 x 940 2124 x 1270 Diodes IDS Diodes 2540 4000 750 x 680 à 1140 x 930 660 x 830 à 1160 x 940 Diodes 1270 650 x 960 Nd:YAG 2540 à 3810 820 x 1050 à 1380 x 2000 Nd:YAG ou diodes Nd:YAG 3810 1270 675 x 540 à 840 x 1050 657 x 750 Diodes Diodes 2400 5080 760 x 650 à 2050 x 1500 1130 x 950 Diodes ProFire-II (ablation) D. ProFire-Image-plus (ablation) Diodes (ablation) Diodes Image-plus (ablation) Diodes (1064 nm, ablation aussi) 2540 2540 2540 2540 2540 500 x 530 à 813 x 1118 500 x 530 à 680 x 780 jusqu’à 2 poses en largeur jusqu’à 2 poses en largeur jusqu’à 2 poses en largeur Diodes Nd:YAG (ablation) 4000 3810 900 x 745 1300 x 650 Diodes Diodes Diodes + GLV Diodes + GLV 4000 4000 2540 2540 830 x 645 1160 x 940 1160 x 940 1470 x 1165 à 2382 x 1276 que l’absence de limitations de lisibilité optique par des lecteurs de plaques vinrent caractériser la TAC-RG5. Les imprimeries peuvent aussi commander la TAC-RG5 sans feuille de protection: c’est alors la désignation TAC-RL7 qui figure sur l’emballage. Comme la Scorpion de KPG, la TAC-RG5 de Toray peut être gravée dans toutes les imageuses thermiques. Elle peut restituer complètement la gamme de tons jusqu’à une trame de 200 lpi (80 L/cm), les spots laser sont gravés avec précision jusqu’à 10 µm. Selon les conditions d’impression (machine feuilles, rotative, type de papier), la tenue varie aujourd’hui de 100 000 à 150 000. KBA estime toutefois qu’il subsiste encore des potentiels notables pour augmenter cette te- nue. Le lancement de la TACW2, prévu pour début 2006, apportera une importante simplification du développement. Comparé aux plaques TAC connues, avec la TAC-W2 le travail de développement se réduit à un brossage à l’eau suivi d’un séchage. Le laser d’insolation thermique devra se situer entre 150 et 200 mJ/cm2 à environ 830 nm et sa résolution pourra atteindre jusqu’à 4500 dpi. La tenue sera majorée d’environ 50 % en moyenne. Plaques ablatives CTP de Presstek: PEARLdry et ProFire Digital Media Presstek est le pionnier de la gravure CTP On-press qu’elle a fait protéger sous la marque DI (“Direct Imaging”). Alors qu’au début elles fonctionnaient encore par électroérosion, les têtes ProFire et Pearl ont été équipées plus tard de lasers provoquant une ablation thermique. Tête de gravure standard de la 46 Karat, ProFire offre une résolution maximale de 2540 dpi pour un spot laser minimum de 21 µm, mais peut aussi graver au choix à 1270 dpi avec un spot de 28 µm. Les plaques ablatives PEARLdry/PEARLdry plus ont été adaptées à ce matériel. Elles sont employées avec dos aluminium sur 74 Karat et sous forme de film à substrat polyester sur 46 Karat. L’ablation par laser détruit la silicone adhérant à la couche polymère thermosensible sous-jacente et met ainsi à nu la couche polymère qui retient l’encre. Les résidus sont évacués par voie mécanique. Comme pour les plaques Toray et KPG à développement humide, sur les plaques Presstek les zones imprimantes sont également situées légèrement en creux par rapport à la silicone subsistante. Depuis 2004, il existe une version perfectionnée de la tête de gravure ProFire, la ProFire Excel qui travaille toujours avec une résolution de 2540 dpi mais qui, avec son spot laser de 16 µm, peut maintenant générer des trames plus fines (jusqu’à 120 L/cm ou 300 lpi) et des trames aléatoires. Elle est commercialisée aussi bien dans la série d’imageuse Dimension de Presstek que sous forme OEM pour machines offset sans mouillage à gravure directe DI, en particulier en tant que nouvelle option pour la 46 Karat qui devient ainsi la 46 KaratPLUS. La tête ProFire Excel implique l’emploi des nouvelles plaques ablatives ProFire Digital Media livrées en films et dont la tenue atteint, comme les précédents films polyester, jusqu’à 20 000 exemplaires. Plaque ablative CTP de Creo: Clarus WL Creo est le leader des CTP Mesures optiques sur plaques sans mouillage L ’avènement du Computerto-Plate (CTP) a également supprimé un objet de mesure bien pratique: le film. Il suffisait d’un simple densitomètre mesurant par transparence pour définir exactement sur une barre de contrôle figurant sur le film la restitution des valeurs de tramé. C’était nécessaire pour d’une part linéariser la configuration RIP – flasheuse, et d’autre part pour barre de contrôle. Un densitomètre couleur à réflexion saisit au contraire la plaque dans son ensemble et, à partir de l’affaiblissement lumineux, détermine une valeur de gris qu’il convertit en une valeur de tramé. Plus précise encore, l’analyse planimétrique des lecteurs de plaque: les contours des éléments tramés sont reconnus par un grossissement au microscope et évalués comme certains du fait de l’extrême brillance des zones non imprimantes. Ce brillant est dû d’une part au pouvoir réfléchissant du dos aluminium, des couches de primaire, de polymère et de silicone dont l’ensemble lui confère par ailleurs sa teinte dorée caractéristique. Même un densitomètre couleur à filtre de polarisation ne fournit pas de mesures exploitables. La solution de secours pratiquée jusqu’ici Images de visualisation et d’analyse de champs tramés à 50 % sur plaque aluminium sans mouillage KPG Scorpion, Toray RL7 et Presstek PEARLdry (de g. à dr.), enregistrées sur appareil TECHKON DMS 910 et calculées par logiciel DMS Pro respecter les courbes caractéristiques de restitution et pour contrôler l’engraissement du point. Pour savoir si la plaque se situait dans la plage d’insolation souhaitée, il suffisait de vérifier visuellement un champ précis sur la plaque. Sans film, il faut maintenant mesurer la plaque pour régler la configuration RIPimageuse. On utilise pour ce faire des appareils de mesure dont le capteur de la caméra enregistre chaque champ de la étant imprimants à partir d’un certain seuil de luminosité. On peut ainsi déterminer le taux effectif de couverture. Toutes les plaques sans mouillage n’autorisent pourtant pas l’emploi d’appareils de mesure. Outre les plaques sans mouillage insolées en analogique et qui, du fait de la mesure sur le film, n’ont pas besoin être adaptées à la lecture optique, les plaques CTP, et en particulier les KPG Scorpion, posent à cet égard des problèmes consistait à graver des plaques thermiques offset humide, à les mesurer et à transposer les courbes caractéristiques “au feeling” pour l’insolation des plaques sans mouillage. Toray avait déjà réussi avec sa TAC-CG5 à améliorer la mesurabilité et même avec sa TAC-RG5/RL7 à permettre vraiment l’emploi d’appareils de mesure. La solution du problème s’avéra résider dans la couche de primaire qui assure l’adhérence du polymère sur le thermiques. Les deux technologies de gravure employées se distinguent par la netteté susceptible d’être obtenue sur les bords des pixels. La technologie standard peut graver à des résolutions variables en continu de 1524 à 2400 dpi (Trendsetter) ou 3556 dpi (Lotem) et utilise un spot laser réductible jusqu’à 14 µm. Sa technologie SQUAREspot permet de générer des bords d’une extrême netteté ainsi que la seconde génération de la trame aléatoire Creo Staccato à l’aide d’un spot laser d’une finesse jusqu’à 10 µm avec une résolution de 2400 ou 2540 dpi. Pour les journaux, Creo fournit un SQUAREspot spécial de seulement 1200 dpi. Comme Presstek, Creo fournit également des modules pour gravure embarquée. Sur la 74 Karat, les têtes laser Creo gravent à 2540 dpi avec un spot de 15 µm. L’entrée de Creo sur le marché des plaques est encore relativement récente: à la drupa 2004, elle présentait la Clarus WL qu’elle a lancée sur le marché début 2005. Il s’agit d’une plaque CTP On-Press à dos aluminium. On conféra à cet adhésif des propriétés entravant la réflexion de sorte qu’il affaiblit notablement la rétroréflexion de la surface aluminium. Cet éclat métallique étant inhibé, le brillant de la silicone ne perturbe plus du tout le résultat de la mesure. Parmi les plaques ablatives, la PEARLdry de Presstek offrit d’emblée une bonne mesurabilité: ni la couche de silicone ni le polymère mis à nu ne posèrent de problèmes de brillance. D’une part la couche thermosensible sous la silicone empêche toute réflexion et d’autre part le polymère oléophile sur l’aluminium disperse la lumière réfléchie; et quand un substrat polyester remplace l’aluminium, il ne se produit aucune réflexion gênante. Indépendamment du fait qu’il s’agisse de technologies CTP à écriture négative, les contrastes entre la silicone non imprimante et le polymère imprimant restitués sous la forme d’image de prévisualisation affichée par le système sont décisifs pour le mode de mesure : • Toray TAC: Zones imprimantes vert foncé, silicone vert clair (image positive) – mesure et analyse en mode positif; • Presstek PEARLdry: Zones imprimantes argent clair, silicone foncé, (image négative) – mesure et analyse en mode négatif; Faute de respecter cette règle, les résultats de mesure seront erronés. dos polyester, adaptée aux têtes de gravure thermique laser fonctionnant sur le principe de l’ablation. La plaque noire Creo Clarus WL diffère cependant quelque peu par sa structure de la PEARLdry de Presstek. Selon Creo, sur la Clarus WL l’ablation provoque très peu de résidus. Avec une tenue atteignant les 30 000 KBA Process 2 | 2005 29 Consommables | Plaques imprimantes Ci-contre: La 46 KaratPLUS – ici sur le stand Presstek de la drupa 2004 – est dotée des nouvelles unités de gravure Presstek ProFire Excel et utilise les nouvelles plaques films ablatives en bobines ProFire Digital Media (Photo: Stein) Ci-dessous: Une Toray TAC dans un changeur semi-automatique SPC de KBA Rapida 74 G sur le stand marks-3zet de la drupa (Photo: Kleeberg) Depuis la drupa 2004, la technologie GLV (grating light valve) est livrable pour la gamme d’imageuses thermiques Agfa Xcalibur (Photo: Agfa) exemplaires, la Clarus WL s’avère sous cet angle aussi représenter une alternative aux films PEARLdry de Presstek jusque là sans concurrence. La Clarus WL est livrée en bobines correspondant à 28 à 35 plaques selon le type de machine. Elle ne peut donc être mise en œuvre que sur des machines à dispositif de dévidage/ rembobinage automatique dans le cylindre de plaque comme la 46 Karat et autres machines dérivées de la Ryobi 3404 DI ainsi que sur la Quickmaster DI 46-4 de Heidelberg et la Dominant DI/CDI d’Adast avec ses versions OEM américaines. L’emploi de la Clarus WL se limite donc pour le moment à 30 KBA Process 2 | 2005 Imageuse thermique Creo Trendsetter VLF grand format fortement automatisée à résolution de 2400 dpi (Photo: Kleeberg) des têtes laser Presstek. Celles de Creo ne sont en effet présentes que sur des machines offset de plus grand format, utilisant en outre des plaques aluminium comme la 74 Karat et la Rapida 74 G. Creo travaille toutefois déjà à de tels développements et présentera certainement bientôt des plaques aluminium correspondantes d’une tenue notablement supérieure. Des imageuses CTP appropriées Seules les imageuses thermiques sont appropriées à la gravure numérique des plaques offset sans mouillage. Pourtant, l’utilisateur n’a pas beaucoup le A la drupa 2004, Presstek présentait le CTP Dimension 400 pour la première fois en technologie ProFire Excel (Photo: Kleeberg) choix car, en règle générale, les fabricants certifient le système concerné pour l’insolation de certaines plaques et pas pour d’autres. Les plaques se distinguent en effet surtout les unes des autres par l’énergie nécessaire à leur gravure. Pour les plaques sans mouillage, l’intensité d’insolation diffère fortement d’un type à l’autre car les plaques ablatives nécessitent plus d’énergie que celles à développement chimique. Des lasers configurés pour des plaques “normales” risquent ainsi de ne pas graver des plaques ablatives. Ces dernières impliquent en plus l’élimination des résidus au cours d’un processus de nettoyage après gravure. In- versement, des lasers puissants risquent d’insoler avec une telle intensité des plaques à développement chimique, qu’un lavage à l’eau peut suffire en lieu et place du révélateur chimique. C’est le cas par exemple des plaques TAC-RG5/RL7 de Toray dans des imageuses Dimension de Presstek. Côté imageuse, il convient de s’assurer que les fragiles plaques sans mouillage ne risquent pas d’être rayées au cours de la manutention et du transport automatiques. Dieter Kleeberg Consommables | Encres waterless Il existe maintenant des encres pour offset sans mouillage pour les mêmes applications qu’en offset humide. De façon générale, elles élargissent également Encres waterless: spécificités et variété l’éventail des possibilités de l’offset et ouvrent ainsi de nouvelles pistes aux imprimeurs. En coopérant étroitement avec des fabricants d’encres dans le cadre du perfectionnement de la technologie novatrice de l’encrage court, KBA apporte une importante contribution au développement de la technologie des encres waterless. Une offre très ouverte A côté des plaques et de la technologie des encrages avec leur régulation en température, les encres constituent le troisième composant essentiel du principe de l’offset sans mouillage. Heureusement, les fabricants d’encres waterless sont nettement plus nombreux que ceux qui produisent des plaques. Les différentes séries d’encres présentent donc des propriétés diverses qui ouvrent une intéressante palette d’applications aux imprimeurs. A cela s’ajoute l’assistance technique, déjà L’emploi de cartouches d’encre à changement rapide fait partie intégrante du concept de commodité d’utilisation de la 74 Karat (Photos: KBA, Kleeberg) proverbiale, des fabricants d’encres qui mettent à disposition des clients des formulations ou des modifications personnalisées. Et cela vaut aussi pour l’offset sans mouillage. Chez KBA, on ne tarit pas d’éloges sur la coopération apportée par les fabricants d’encres, en particulier pour le développement de la rotative de presse Cortina. Avec l’offset sans mouillage coldset, tous s’aventuraient en effet en terra incognita. Tendance aux substituts d’huile de silicone … La formulation d’encres waterless modernes n’a depuis longtemps plus rien de banal. Pour pouvoir répondre aux exigences croissantes d’imprimabilité et de qualité d’impression, il y a beau temps qu’il ne suffit plus aux fabricants d’encres de prendre dans leur gamme des encres pour offset humide et d’y ajouter de l’huile de silicone. La plupart du temps, leurs chimistes mettent au point des formulations dédiées à l’offset sans mouillage. L’emploi d’huile ou de dérivés de silicone comme simple additif à une encre pour offset humide ou comme élément de base d’une encre dédiée à l’offset sans mouillage représente le moyen le plus simple d’obtenir un agent séparateur qui empêche l’encre d’adhérer sur les zones en silicone. Comme on l’a vu précédemment au chapitre “Recherche d’une adéquation optimale entre les encres, les plaques et les autres matières” avec la théorie WFBL (“weakfluid boundary layer” [couche interfaciale à faible tension], les encres waterless nécessitent un agent séparateur Quatre bonnes raisons de remplacer l’huile de silicone Epple aniva est une gamme d’encres qui se caractérise par un espace chromatique accru par rapport à la gamme européenne. En offset sans mouillage, seuls les utilisateurs de 46 Karat ont accès à la pigmentation aniva (Source: Epple) 1. L’huile de silicone n’adhère pratiquement sur rien. En excès dans l’encre, elle peut même rendre oléophobes les zones imprimantes en polymère. Au final, trop d’huile silicone risque de porter préjudice à la stabilité du processus dans l’encrage et de produire l’effet inverse de celui souhaité. 2. Si l’huile silicone n’accroche pas sur les surfaces, elle peut en revanche les pénétrer. Alors que ce phénomène souhaité pour les zones non imprimantes de silicone sur la plaque (l’huile sature la silicone et forme une couche limite assurant la séparation), il pose des problèmes pour les rouleaux caoutchouc et les blanchets. Même quand l’encre n’a pas reçu „trop“ d’huile silicone, il se produit pourtant au fil du temps à un „siliconage“ du caoutchouc comme disent les conducteurs. A chaque tirage avec de l’encre contenant de l’huile silicone, il subsiste, même après lavage du caoutchouc, des résidus d’huile qui gênent la scission de l’encre car il se forme une couche oléophobe d’huile de silicone à la surface du caoutchouc. Le siliconage ne devient vraiment gênant qu’à l’occasion d’un changement d’encre. 3. L’huile de silicone masque la glutinosité de l’encre, c’est-à-dire la relation entre le tirant, ou la tendance à provoquer des arrachements, et le comportement en pile. Comme elle recouvre les molécules d’encre à la surface du film scindé ou transféré, il n’est plus possible de déterminer la véritable glutinosité de l’encre, même par des essais spéciaux. On risque donc d’avoir des surprises désagréables sous forme d’arrachements, de salissures ou de collage en pile. 4. L’huile de silicone peut être préjudiciable à la qualité de l’ennoblissement. Cela vaut surtout pour les encres waterless séchant par oxydation, mais aussi sous UV. L’huile de silicone empêche une adhérence stable de la couche de vernis ou du film de pelliculage, du film de contre-collage ou de gaufrage sur le film d’encre. KBA Process 2 | 2005 31 Consommables | Encres waterless jouant le rôle de liquide de mouillage. Non combustible et dépourvue de tendance au gommage, avec sa viscosité indépendante des changements de température, l’huile de silicone assume très bien cette fonction. Pourtant, les fabricants recherchent très activement des substituts à l’huile de silicone, et ce, pour des raisons purement techniques et non pas écologiques (voir encadré page 31). Le choix de l’agent séparateur représente aujourd’hui un élément déterminant du savoirfaire, généralement conservé jalousement comme “secret de fabrication”. L’imprimeur n’a donc pas à se préoccuper de la teneur de l’encre en huile de silicone. Il lui incombe seulement de respecter exactement les consignes d’utilisation figurant sur l’étiquette de la boîte. Pour choisir l’encre waterless, il importe de vérifier pour quels supports et pour quels modes d’ennoblissement elle est appropriée et pour lesquels elle ne convient pas. Les arguments avancés par les détracteurs de l’offset sans mouillage et fondés sur des inconvénients de l’huile de silicone n’ont donc plus aucun fondement! L’option impression sur plastique de la 74 Karat et de la Rapida 74 G exploite la série d’encres Toracard TF de Zeller+Gmelin qui a déjà fait ses preuves sur la Genius 52 (Photo: Kleeberg) Chez Vignold, à Essen, Stephan Vanlent, imprimeur Karat, et ses collaborateurs ont mis au point pour KBA une armoire à atmosphère d’azote qui permet de garder les encres fraîches pendant la nuit dans les encriers de la 74 Karat (Photo: Stein) Encres waterless pour l’offset feuilles … et à d’autres solutions encore plus écologiques La suppression du liquide de mouillage fait à elle seule de l’offset sans mouillage un procédé d’impression écologiquement intéressant. Plus encore: comme depuis des années déjà en offset humide, il existe maintenant, au moins pour les feuilles, également des formulations d’encres pour offset sans mouillage à base d’huiles végétales. Il faut donc se réjouir que les imprimeurs de feuilles en offset sans mouillage puissent eux aussi utiliser des ressources renouvelables. On n’en est toutefois pas encore là pour l’impression sans mouillage des journaux. Autre solution qui contribue à renforcer encore la compatibilité avec l’environnement de l’offset sans mouillage: les encres lavables à l’eau qui 32 KBA Process 2 | 2005 Sur la KBA Rapida 74 G aussi, les encrages Gravuflow sont alimentés par des cartouches faciles à manipuler (Photo: KBA) autorisent l’emploi de produits de nettoyage pour rouleaux et blanchets à base d’eau et non pas de solvants ce qui supprime complètement l’émission de COV (composés organiques volatils) sur la machine. SunChemical est pionnier de cette technologie sur le marché des encres waterless. A la drupa 2000, le plus grand fabricant d’encres du monde avait présenté sous la dénomination Instant Dry le lavage à l’eau sur une Quickmaster DI de Heidelberg. Depuis, SunChemical a fait connaître sous les noms de Irodry W2 et DriLith W2 les encres waterless lavables à l’eau qui présentent en outre l’intérêt de dispenser du poudrage tout en permettant pour- tant de passer rapidement à la finition. Le papier imprimé est en outre facilement désencrable ce qui n’est assez souvent pas le cas des encres lavables à l’eau. A l’Ifra Expo 2003 de Leipzig, KBA a conclu avec SunChemical un contrat de recherche et de développement dans le domaine des encres coldset lavables à l’eau qui porte en particulier sur une exclusivité de coopération de trois ans dans le cadre du projet Cortina pour le lequel Sun Chemical met au point et perfectionne la gamme d’encres Shark W. Cette encre est une version lavable à l’eau de la Shark C, une encre coldset lavable avec un produit contenant des solvants. C’est pour l’offset feuilles que l’offre d’encres de ce type est à la fois la plus variée et la plus vaste. A partir du 4 poses (50 x 70 cm), les encres waterless pour offset feuilles sont généralement fournies semi-fraîches et, dans des formulations spéciales, parfois adaptées aussi ou bien à la retiration ou bien au séchage rapide. Elles sèchent par oxydation et pénétration ou bien sous UV. Elles peuvent imprimer des papiers brillants ou couchés mat ainsi que des supports non absorbants tels que des films plastique ou métallisés. C’est là le champ d’application de toutes les machines KBA Rapida à régulation de température, et donc aussi la Rapida 74 G ainsi que la 74 Karat à gravure directe. Faisant exception par leur format, il faut même y ajouter la KBA Genius 52 et la Metronic Genius 52 UV, car ces machines sont les seules en petit format à disposer d’une régulation de température précise et performante. L’offset feuilles constitue la vitrine de l’offset sans mouillage en produisant les travaux les plus difficiles avec une qualité insurpassable. C’est là que l’offset sans mouillage peut jouer sur tous les registres et, combiné aux trames aléatoires ou aux gammes HiFi-Color et de tons directs, obtenir de superbes résultats. Haute brillance, extrême netteté des détails, homogénéité des aplats et constance rigoureuse de la qualité représentent ses principaux atouts. Certaines gammes d’encres se distinguent en outre en offrant la possibilité de passer rapidement à la finition des feuilles, comme par exemple les Novaless Power Dry de K+E: leur temps de pénétration a pu être abaissé sous les 2 min et celui de la formation d’un film résistant au massicot à 20 min, soit dans les deux cas à 25 % des temps habituels. Le plus important pour l’impression avec des encres UV et sur des supports non absorbants, c’est de respecter les consignes d’utilisation. Il est recommandé en outre d’effectuer des essais d’impression quand on associe pour la première fois certaines séries d’encres à des matériaux critiques. Les encres UV waterless peu- A l’Ifra Expo 2003, KBA a conclu avec SunChemical un contrat triennal exclusif de développement de la gamme d’encres coldset Shark W lavables à l’eau pour la KBA Cortina. De g. à dr.: Klaus Schmidt, directeur général du marketing KBA; Michael Griem, Corporate Vice President SunChemical; Claus Bolza-Schünemann, vice-président du directoire KBA; Wes William Lucas, Chairman, president et CEO SunChemical Corporation; Felipe Mellado, Corporate Vice President Marketing and Technology SunChemical Europe; Peter Benz, directeur de projet KBA Cortina (Photo: KBA) vent imprimer pratiquement tous les films plastique. Encres waterless pour petits formats Certains fabricants d’encres limitent délibérément leur gamme à l’offset feuilles petit format, machines à gravure di- recte comprises. Dans cette catégorie de format en effet, à l’exception des KBA Genius 52, Metronic Genius 52 UV et de la 46 Karat (Ryobi 3404 DI et autres versions OEM), les machines ne comportent pas de régulation de température, ce qui s’explique surtout par des motifs économiques (moindre coût d’investissement) car, du fait des vitesses plus basses, ces machines dégagent moins de chaleur et ne sont pas souvent employées pour des travaux très difficiles. Elles utilisent donc des gammes d’encres spécialement préconisées à cet effet, dans une plage de températures plus large que pour les formats plus grands. La température maximale acceptable se situe relativement haut. Sur des machines de plus grand format, cette consistance serait préjudiciable à la vitesse de roulage ainsi qu’à la qualité du report de l’encre. C’est à cette catégorie qu’appartiennent aussi les encres waterless pour impression en continu où prédominent les encres UV. Selon le genre d’imprimé, on combine avec d’autres procédés d’impression. L’impression en continu avec encres UV waterless se rencontre fréquemment pour la production des étuis pliants et des étiquettes adhésives qui peuvent être imprimées non pas sur papier mais sur film transparent par exemple pour le “nolabel look”. Les plus petits “formats” à imprimer sont les CD, DVD et CD cartes de visite ainsi que les cartes plastiques sous forme d’une ou de plusieurs poses. Metronic AG qui a acquis une vaste compétence sur ce marché recommande l’emploi de gammes d’encres UV très spécifiques de Sipca. Encres waterless séchant en IR Un cas particulier en offset feuilles est représenté par l’emploi des encres waterless, qui sèchent uniquement par oxydation accélérée par infrarouge, pour des supports non absorbants. KBA a ainsi certifié pour cette application la série Toracard TF de Zeller+ Gmelin. Utilisable sur 74 Karat, Rapida 74 G et Genius Siegwerk Druckfarben, développeur de la gamme d’encres Aridas pour coldset sans mouillage, produit plus de 20 000 tonnes par an d’encres pour journaux et encarts publicitaires (Photo: Siegwerk) KBA Process 2 | 2005 33 Consommables | Encres waterless 52 pour imprimer des films sélectionnés: chlorure de polyvinyle (PVC), acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS), polycarbonate (PC), polystyrène (PS) et polyéthylène (polyéthylène téréphtalate, PET). Contrairement aux encres UV, Toracard ne convient pas aux films de polyoléfines pré-imprégnés comme le polyester (PE) ou le polypropylène (PP). Comparé au séchage sous UV, le séchage IR présente l’avantage de nécessiter des moyens techniques moins lourds et de ne pas dégager d’ozone. De plus, cette encre offre une très bonne adhérence, ce qui autorise le vernissage sans problèmes par vernis en dispersion spécial ainsi que le pelliculage hors ligne. Du fait de leur séchage par évaporation du solvant, les encres waterless trouvent aussi des applications pour l’impression en continu. De petits sécheurs IR et air chaud assurent dans ce cas un séchage rapide non seulement des encres waterless mais aussi d’autres encres participant à un procédé d’impression combinée en ligne. L’impression avec des encres waterless est également possible sur rotative heatset. Pourtant, malgré la qualité déjà atteinte, la philosophie du sans mouillage n’y a pas réussi sa percée: le nombre de ses utilisateurs reste extrêmement res- treint et s’inscrit même en recul. L’une des explications réside dans la tenue insuffisante des plaques quand on passe la barre du million d’exemplaires. De plus, l’indispensable assistance technique des fournisseurs a souvent fait défaut aux pionniers de l’offset bobines heatset sans mouillage qui ont eu le sentiment d’être laissés seuls face à leurs problèmes de plaques onéreuses, de régulation insuffisante de la température des machines ou des encres waterless non optimales pour les rotatives. De plus, les prix, même seulement légèrement supérieurs, ne leur ont pratiquement pas permis de s’imposer sur le marché avec des produits d’une qualité souvent meilleure et obtenue dans des conditions plus écologiques. Même KBA va continuer pour le moment de se concentrer sur le coldset sans mouillage qui, compte tenu de sa haute qualité d’impression, sera mieux à même qu’auparavant de conquérir des produits, au moins de type labeur. Encres waterless pour l’offset de presse La Cortina est la seule rotative offset de presse à imprimer sans mouillage. KBA apporte ainsi une remarquable contribution à l’amélioration du bilan environnemental de l’impression des journaux: pas de produits de mouillage, peu ou pas de COV, selon les encres et les produits de lavage, une gâche extrêmement faible. KBA pose ainsi de nouveaux jalons pour l’avenir. C’est dans le cadre de sa „Highly Improved Technology“ que Huber Group a mis au point une part notable de sa gamme d’encres, dont la série coldset Rollo-Temp Dry qui fournit des résultats remarquables sur la KBA Cortina Dans ce scénario, l’encre joue un rôle important. Comme il n’existait précédemment aucune encre coldset waterless, non seulement les principaux papetiers et fabricants de plaque, mais aussi tous les fabricants d’encres coldset de renom se sont engagés aux côtés de KBA en tant que partenaires de développement dans le projet Cortina. Le 8 juin 2004, au cours d’un séminaire, les six fabricants d’encres impliqués, le papetier UPM Kymmene et le fabricant d’instruments de mesure et de contrôle des matériaux Prüfbau ont analysé l’état de la technique atteint. Presque toutes les encres waterless présentent maintenant un haut ni- L’encrier de la KBA Cortina a subi plusieurs perfectionnements pour parvenir à la mise en œuvre optimale des encres waterless à faible viscosité (Photo: KBA) Fenêtre de température et tirant L e mode de séchage, les résistances mécanique et chimique, les propriétés optiques telles le rendu des tons, la netteté des détails, la brillance, ainsi que les caractéristiques telles que semi-fraîche ou à séchage rapide sont les indications standard qui figurent sur les boîtes d’encre. Pour les encres waterless, le fournisseur précise d’autres caractéristiques de mise en oeuvre: toujours, la plage optimale de température et, éventuellement, le tirant (tack). Pour des raisons physiques et rhéologies, la plage de température et le tirant sont interdépendants: plus le tirant est fort, plus la température de mise en œuvre devra être élevée. Affirmer en règle générale qu’à un tirant x correspond une température de y degrés serait pourtant erroné car chaque gamme d’encre possède son propre rapport tirant/température. La plage de température constitue un critère tellement décisif qu’il figure sur l’étiquette de l’encre. Le conducteur ne peut en effet jouer directement que sur ce paramètre en réglant le groupe de régulation thermique à une consigne s’inscrivant dans une tolérance déterminée. Le “tirant” désigne ici spécifiquement le tack initial, c’est-à-dire celui de l’encre à sa sortie de l’usine. Comme la viscosité, cette valeur évolue bien entendu au fil du roulage, car l’encre est alors soumise par le broyage à des contraintes qui ne se produisent pas au repos. Ce tirant, qui mesure la résistance à la scission d’un film d’encre, détermine l’adhérence de l’encre sur la plaque et le blanchet. 34 KBA Process 2 | 2005 Son mesurage s’effectue dans les conditions définies par ISO 12634 qui prévoient l’emploi d’un tackmètre rotatif composé d’un rouleau d’entraînement régulé en température et d’un rouleau broyeur sur lequel repose une jauge. C’est le débattement de cette jauge à une vitesse donnée ou sur un certain parcours circonférentiel par unité de temps qui fournit la valeur du tack. Selon le constructeur de l’appareil (Prüfbau Inkomat, IGT Tacktester par ex.), les valeurs diffèrent tout en restant corrélées entre elles. Les unités les plus courantes sont le tacko et l’inko. Même si la tendance à l’arrachage augmente avec le tirant, les fabricants recommandent un tack au moins moyen (12 inkos env. par ex. (mesure sur Inkomat) car l’image est rendue avec un meilleur détail et le risque de voilage diminue. Compte tenu de la corrélation, du fait du tirant, entre la température et le voilage qui risque d’apparaître en cas de dépassement de la température maximale, la plage spécifiée est qualifiée de “critical tone temperature” (CTT) ou de “critical toning index” (CTI). D’une étendue de 2 à 15 degrés, elle commence, selon le fabricant et l’application, vers 18 ˚C env. pour finir vers 35 ˚C pour les plages particulièrement larges. On peut donc pratiquer des tolérances de régulation relativement serrées ou larges. Les tolérances larges sont surtout demandées sur les machines de petit format, dépourvues de régulation de température. Pour les conditions de fabrication standardisées et économiques sur des machines telles la KBA Cortina, c’est une fenêtre de température restreinte qui est souhaitable. veau de développement avec des avantages spécifiques. La maturité technique de certaines encres autorise avec bonne conscience l’entrée en production de la Cortina pour imprimer les journaux au quotidien comme c’est le cas aux PaysBas depuis février 2005. Comme pour l’impression des journaux en offset humide, l’un des buts recherchés en coldset sans mouillage est une pénétration optimale pour un passage sans problèmes en plieuse à une vitesse maximale. Il importe en outre de faire valoir tous les atouts qualitatifs de l’offset sans mouillage sur des papiers journaux typiques et améliorés par couchage: brillance accrue, homogénéité des aplats et élargissement de l’espace chromatique avec une meilleure netteté dans les détails grâce à des trames plus fines. L’encre coldset waterless est ainsi en mesure d’imprimer aussi en haute qualité des suppléments couleur. Autre retombée agréable de ces encres un peu plus visqueuses: utilisées dans l’encrage Newsflow, elles ne produisent plus la voltige gênante inhérente à la haute vitesse des rotatives. Dieter Kleeberg *) Sur les machines à gravure directe et/ou à technologie d’encrage court, KBA certifie l’emploi d’encres associées à des plaques: c’est le cas pour la 46 Karat ainsi que sous une certification commune pour les 74 Karat, Rapida 74 G et Genius 52. La Metronic Genius 52 UV est livrée avec des encres Sicpa-UV recommandées. La majorité des encres coldset mentionnées ici ont été mises au point et testées dans la seule perspective de leur imprimabilité dans le cadre du projet Cortina; les stades de développement atteints présentent encore des disparités. KBA se réserve d’ajouter ou d’annuler à tout moment des certifications. Etat en vigueur en décembre 2004 Vue d’ensemble des encres pour offset sans mouillage (Sans garantie d’exactitude, d’exhaustivité, de disponibilité! La distribution de certaines encres est limitée à certains pays). Série Mode de séchage Secteurs d’application ANI Group (ANI, Lindgens, Trenal) et BASF Drucksysteme (K+E Druckfarben) ANI Lito Flora Dry oxydation/pénétration Offset feuilles ANI-Dry Futura pénétration coldset Trenal Morgana pénétration coldset; développement stoppé K+E Novaless S 74 oxydation/pénétration Offset feuilles á gravure directe sur 74 Karat K+E Novaless S 220 Universal oxydation/pénétration Offset feuilles K+E Novaless S 240 Power Dry oxydation/pénétration Offset feuilles petit format, gravure directe K+E Newsking Sahara pénétration coldset K+E Webking WL (sur demande) IR/air chaud heatset Braden Sutphin DI Waterless oxydation/pénétration Offset feuilles petit format à gravure directe Brancher Hadron UV Emballages, étiquettes, cartes/films plastique Classic Colours Sahara Eco-Dry Nevada HG Nevada Oxi Mk2 Non communiqué oxydation/pénétration oxydation/pénétration oxydation IR/air chaud Offset feuilles à gravure directe Offset feuilles, Offset feuilles à gravure directe Cartes/films plastique + impr. toner /vernis heatset continu, encres spéciales/ à effet Dainichiseika (Daicolor) Indications japonaises seul. — — Encres Dubuit CD Plus OW Metro OW Label, autres sur demande UV UV UV Impression de CD, DVD etc. Impression de CD, DVD etc. Etiquettes continu Epple Druckfarben et Sicolor Euro 7415x/Sicolor Euro 5832x DI-Waterless/Sicolor DI-W5839x Euro Karat/Sicolor 58140x aniva Euro/Standard 780xx Euro 54129 NN (sur demande) oxydation/pénétration oxydation/pénétration oxydation/pénétration oxydation/pénétration UV IR/air chaud Offset feuilles Offset feuilles à gravure directe Offset feuilles à gravure directe sur 74 Karat Offset feuilles à gravure directe, spéciale KBA Emballages, étiquettes, cartes/films plastique heatset Certifications KBA* Projet Cortina anciennement Projet Cortina 74 Karat, Ra74G, Genius 52 46 Karat Projet Cortina 74 Karat, Ra74G, Genius 52 74 Karat, Ra74G, Genius 52 46 Karat ”Power Mix“ Flint Ink (Flint Ink, Flint-Schmidt) ArrowStar KG oxydation/pénétration Offset feuilles à gravure directe sur 74 Karat 74K., Ra74G, Genius.52 (USA) Board Perfect EU 8416 oxydation/pénétration Offset feuilles, offset feuilles à gravure directe EuroStar NN waterless pénétration coldset Projet Cortina SFI ox./pénétration, évaporation Projet de développement plaques conventionnelles Huber Group (Michael Huber, Hostmann-Steinberg) Reflecta Dry 5070 HIT oxydation/pénétration Offset feuilles WL-UV-Temp Euro/Sonderfarb. UV Offset feuilles, cartes/films plastique, CD/DVD Rollo-Temp Dry pénétration coldset Projet Cortina Inctec Informations japonaises seul. — — Jänecke+Schneemann Druckfarben Ancor WLP 81 B 75-78 oxydation/pénétration Offset feuilles, Offset feuilles à gravure directe Supra UV 565 UV Cartes, CD RUCO Druckfarben 050 UV UV CD/DVD, PE et PP pour étiquettes 055 UV UV Films/cartes PE et PP avec vernissage Sericol Seridisc OF UV CD, DVD etc. Sicpa Group Euro 970 oxydation/pénétration Offset feuilles, offset feuilles à gravure directe 46 Karat Sicura 41 WL UV Etiquettes continu Sicura Disc 41 WL UV CD/DVD Machines Metronic WL-UV Sicura Card 110N WA UV Cartes plastiques à vernissage, films Machines Metronic WL-UV Autre séries sur demande ox./pénétration. et UV Multiples applications spéciales Siegwerk Druckfarben Aridas oxydation/pénétration coldset Projet Cortina SunChemical (SunChemical, Coates Lorilleux, Hartmann Druckfarben, Kohl & Madden, US Inks, Usher-Walker) Irodry 7001 oxydation/pénétration Offset feuilles petit format, gravure directe 46 Karat Irodry 7005 + Pantone 27xxx oxydation/pénétration Offset feuilles moyen + grand format Irodry 7074 oxydation/pénétration Offset feuilles à gravure directe sur 74 Karat 74/46 Karat, Ra74G, Genius 52 Irodry W2 7300, DriLith W2 oxydation/pénétration Offset feuilles avec encres lavables à l’eau Shark C oxydation/pénétration coldset Projet Cortina Shark W oxydation/pénétration Coldset avec encres lavables à l’eau Projet Cortina K&M Sharp & Dry oxydation/pénétration Offset feuilles, Offset feuilles à gravure directe K&MCure UV Waterless UV Appl. UV 4 et 6 couleurs Superior Printing Ink Super Tech Aqua-Not B oxydation/pénétration Offset feuilles série hte vitesse Super Tech Aqua-Not GL oxydation/pénétration Offset feuilles universel Super Tech Aqua-Not LT, HT oxydation/pénétration Offset feuilles sans régulation Super Tech Aqua-Not 2000 oxydation/pénétration Offset feuilles petit format à gravure directe Toyo Ink (TI Japan, TI America) Aqualess Ultra L/M oxydation/pénétration Offset feuilles Aqualess Karat oxydation/pénétration Offset feuilles à gravure directe sur 74 Karat 74 Karat, Ra.74G, Genius 52 Aqualess Ecoo oxydation/pénétration Offset feuilles à gravure directe 46 Karat Aqualess UV UV Cartes/films plastique, CD/DVD Van Son Royal Dutch Printing Ink Factory SonaDry VS8000 + Pantone oxydation/pénétration Offset feuilles, Offset feuilles à gravure directe Quickson SonaDry + Pantone oxydation/pénétration Offset feuilles, Offset feuilles à gravure directe SonaDry UV + Pantone UV Cartes/films plastique, CD/DVD Zeller+Gmelin Toralux T1 oxydation/pénétration Offset feuilles à gravure directe 46 Karat Toracard TF Oxydation acc. par IR Cartes plastique (vernissables), certains films 74 Karat, Ra.74G, Genius 52 Toracur W2 UV Etiquettes en continu, films plastique KBA Process 2 | 2005 35 Consommables | Encres UV waterless En offset humide déjà, les encres UV apportent des avantages intéressants tels que l’élargissement de la palette des supports imprimables et la possibilité de L’intérêt de combiner l’UV et le sans mouillage passer immédiatement à la finition. Ces mêmes avantages peuvent s’ajouter à ceux de l’offset sans mouillage. Généralités sur l’impression UV L es encres et les vernis UV sont constitués de composés fluides qui, sous l’influence de l’énergie dégagée par une source de rayonnement ultraviolet, polymérisent pour former un film sec et dur. La réticulation est presque instantanée. Sa durée dépend cependant de la vitesse de la machine et du nombre de lampes UV ainsi que de leur intensité et du type de support. Presque toutes les encres UV ont pour base des produits auxquels on a ajouté de l’époxy, du polyester ou du polyuréthanevinyle polyfonctionnels ainsi que des colorants, des additifs et des photo-initiateurs qui déclenchent la polymérisation et donc la formation d’un film dur. Les encres UV peuvent être clairement qualifiées de “sans solvant” même si elles nécessitent toujours des solvants pour le lavage et le nettoyage de la machine. L’emploi du séchage UV est important dans tous les secteurs de l’imprimerie et de l’emballage où sa rapidité et son brillant, élevé et durable, permettent de passer immédiatement à la finition. Ses applications vont de l’industrie du meuble à la carte de crédit, en passant par des revêtements di- Offset UV sans mouillage haute qualité; exemple de planches multi -poses de cartes plastiques, sur Metronic Genius 52 UV (Photo: KBA) vers et les pièces d’automobile. Même les CD et les DVD, supports de musique ou de logiciels, sont aujourd’hui imprimés avec des encres UV, dont une part notable sur des machines offset UV sans mouillage. Et dans le secteur des cartes plastique et des CD/DVD, Metronic AG, filiale KBA, occupe la place de leader. De nombreuses machines conventionnelles peuvent aussi être transformées en vue de l’emploi d’encres et de vernis UV, mais aussi des vernisseuses. Ce procédé est utilisé en particulier pour l’impression de cartons compact et ondulé, y compris les étuis pharmaceutiques et les emballages alimentaires, les plastiques et le fer blanc ainsi que pour le marquage. Pourquoi l’UV? La compétitivité et la réussite commerciale d’une entreprise graphique dépendront à l’avenir essentiellement de leur capacité à fournir des produits et des prestations adaptés au marché et à la demande. L’impression UV permet aux exploitants d’accéder à de nou- Toujours plus de CD et de DVD sont imprimés en offset UV sans mouillage sur Metronic CD-Print (Photo: Metronic) veaux marchés porteurs. Et comme les machines des principaux constructeurs, dont celles de KBA , sont adaptables – en premier équipement ou a posteriori – à l’UV, le montant à investir reste envisageable. L’atout temps: L’encre polymérise immédiatement sous le rayonnement UV: plus besoin d’attendre la fin du séchage pour commencer tout de suite la finition ou basculer les feuilles fraîchement imprimées! L’atout qualité: La rapidité du séchage rend le poudrage superflu: le brillant intrinsèque Barre de contrôle H-1/04 des densités et de l’amour de l’encre mise au point par Druck & Beratung D. Braun pour l’offset UV sans mouillage 36 KBA Process 2 | 2005 de l’encre reste préservé. Comme les imprimés sortent secs de la machine, il est possible d’apprécier immédiatement leur qualité, sans que le jugement soit faussé par la poursuite du processus de séchage et de la pénétration des encres. L’atout écologie: Du fait du séchage par réticulation sous rayonnement UV et non pas par évaporation de solvants, les encres UV ne dégagent aucun COV. Contrairement à un préjugé courant, les encres UV ne produisent aucunes émissions nocives. D’où un bénéfice pour l’environnement et la quasidisparition des coûts d’élimination spécifique. L’atout vernissage: Les vernis UV, brillants ou transparents, en aplats ou en réserves, permettent d’effectuer des ennoblissements de tous types sans sous-traiter. Machines KBA et Metronic pour offset sans mouillage avec encres UV Modèle Encrage Applications Observations KBA Rapida KBA Rapida 74 G Metronic Genius 52 UV Metronic CD-Print Metronic Premius Metronic oc200 conventionnel Encrage court Gravuflow Encrage court Metronic Encrage court Metronic Encrage court Metronic Encrage court Metronic Etuis, complexes, films plastique Etuis, complexes, films plastique Cartes/films plastique, complexes, carton CD, DVD, CD cartes de visite CD, DVD, CD cartes de visite Cartes plastiques Tous formats adaptables par principe à UV Test d’encres UV appropriées en cours Version UV de la KBA Genius 52 seul. avec encres UV waterless seul. avec encres UV waterless seul. avec encres UV waterless Vue d’ensemble des rotatives de continu en petite laize qui utilisent l’offset sans mouillage (WLO) pour les étiquettes et les emballages (sans garantie d’exactitude, d’exhaustivité et de disponibilités!) Modèle Procédé de base Procédés combinables Sécheurs* Codimag Viva 340 Waterless Codimag Viva 340 Letterpress Drent Goebel VSOP ETI Metronome Etipol Combi 2000 Edelmann Color-Print V52/V72 Megamarc-Malbate MecaOffset Nilpeter M 3300 RDP Marathon Web Litho Sanjo Carton Box Sanjo PO3 270/350 WLO Typo WLO, offset humide (manchons) Flexo, sérigraphie WLO, offset humide, sérigraphie WLO, offset humide WLO WLO, offset humide, flexo WLO, offset humide Typo Typo, offset humide Typo, flexo, sérigraphie WLO, flexo, sérigraphie Typo, flexo, sérigraphie, hélio, numérique WLO, offset humide-, typo, numérique Typo, flexo, sérigraphie Typo, flexo, sérigraphie, numérique Flexo Sérigraphie, hélio, flexo classique Typo, flexo, sérigraphie, hélio, numérique WLO, flexo, sérigraphie WLO, flexo, sérigraphie UV avec IR UV avec IR UV, air chaud en option UV, IR/air chaud, BE en option UV UV, options: IR, air chaud, BE UV UV, options: IR, air chaud, BE Options IR, air chaud, UV, BE UV UV *) A une exception près, les émetteurs UV sont le standard quand le procédé courant est l’offset sans mouillage avec encres UV. Source: Etiketten-Labels (www.flexo.de) Aborder l’UV sans mouillage On ne devait pas se lancer dans l’offset UV sans mouillage (WLO) sans des conseils et une formation spécifiques préalables. Ce procédé de haut niveau implique en effet dès la phase du projet de clarifier les impératifs techniques en fonction de la palette des produits à fabriquer. Il faut également que les imprimeurs se familiarisent systématiquement avec les particularités du procédé et des sous-ensembles typiquement UV. Il ne suffit pas en effet de transposer l’expérience acquise dans le réglage de la machine en vue du passage de feuilles de papier ou de carton pour réussir à faire passer du plastique souple ou rigide. Pour éviter que des arrêts de production n’entraînent des surcoûts, il est judicieux de prévoir pour la prise en mains un accompagne- L’offset UV sans mouillage apporte aussi une solution intéressante en continu de petite laize: la photo représente une Viva 340 Waterless (Photo: Codimag) Ci-contre: La Metronic oc200 occupe une position de leader pour l’impression de cartes UV sans mouillage suivi d’un vernissage UV (Photo: Metronic) ment du conducteur par un formateur. Le réglage des émetteurs UV, surtout de leur puissance optimale, dépend des impératifs des différents matériaux – encres, vernis et supports – qui risquent de présenter de fortes disparités de résistance à la chaleur. Un entretien correct, dont le nettoyage des réflecteurs, s’impose également, tout KBA Process 2 | 2005 37 Consommables | Encres UV waterless Le spécialiste de l’impression UV sans mouillage L ’auteur, Detlef Braun, est avec plus de 20 ans de pratique et de savoir-faire dans le domaine de l’offset sans mouillage avec encres UV, un conseiller apprécié pour la mise en œuvre et l’optimisation de ce procédé. Conducteur typo et offset de formation, il fut de 1983 à 1995 en tant que directeur technique de Marks-3zet – un partenaire technologique et commercial incontournable dans le secteur de l’offset sans mouillage – responsable du lancement à grande échelle de l’offset sans mouillage avec la plaque Toray. Depuis mai 1995, il détient des parts dans une imprimerie de Düsseldorf qui fut la première au monde à produire en offset UV sans mouillage avec gravure numérique. La machine cinq couleurs plus vernis était alors dotée d’une sortie rallongée spécialement fabriquée par Eltosch et imprimait, avec les premières plaques Toray CTP du marché, des cartes plastiques, des autocollants, des tapis de souris, des transparents pour projection, des maquettes, mais aussi sur papier et carton. Depuis juillet 2001, Detlef Braun est comme le changement régulier des émetteurs usagés. Comme en offset UV humide, l’offset UV sans mouillage implique un choix optimal des encres et des vernis en fonction des supports à imprimer. En cas de doute la première fois, il convient de procéder en amont à des essais d’imprimabilité et d’aptitude au vernissage. Même l’ordre d’impression des couleurs joue un rôle décisif pour la qualité. L’étiquette de la boîte indique normalement si l’encre convient; les fournisseurs apportent aussi des conseils très précis. Ce qui importe, c’est la définition de courbes caractéristiques pour les différents supports à imprimer. 38 KBA Process 2 | 2005 en outre propriétaire de la société Druck & Beratung de Mülheim/Ruhr qui assure dans le monde entier des formations spécifiques à l’offset UV sans mouillage pour tous les fabricants de machines à imprimer réputés (www.wluv.de). “Bien sûr qu’il faut commencer par apprendre l’impression UV”, constate Detlef Braun, “mais ce n’est sûrement pas aussi difficile qu’on le dit parfois. Il serait toutefois sage de ne pas aborder ce domaine sans une solide formation et penser qu’il faut réinventer la roue! Ces consommables coûtent trop cher pour faire ses classes.” Detlef Braun initie ses clients à l’offset UV sans mouillage sous forme d’une solution alternative ou complémentaire à leur gamme de produits existante. L’impression de films plastique ouvre un marché nouveau et lucratif, où les discussions quotidiennes Specialist for WL-UV-Print Barre de contrôle spéciale Comme les autres encres sans mouillage, les encres UV waterless présentent des tirants quelque peu supérieurs à ceux des encres classiques, Druck & Beratung a mis au point une barre de contrôle spéciale, la H-1/04. Si ses différents champs servent bien entendu aussi à la mesure par densitomètre ou spectrophotomètre, leur forme triangulaire permet aussi de vaincre plus facilement les efforts nécessaires au relâchement (“quick release”) lors du transfert de l’encre entre le blanchet et le support, et de simuler avec réalisme l’amour de l’encre du support. Les champs carrés qui figurent sur les bar- sur prix n’ont pas cours. Son entreprise assiste sur site les conducteurs à prendre le procédé en mains jusqu’à ce qu’ils le maîtrisent parfaitement et que l’imprimerie puisse se poser en résolveur de problèmes pour ses clients. Detlef Braun est par ailleurs Chairman de l’European Waterless Printing Association (www.ewpa.org). L’EWPA s’étant donné pour but de promouvoir l’offset sans mouillage, elle participe aussi à son développement. Ses membres se recrutent parmi les utilisateurs ainsi que chez les fabricants de machines à imprimer, d’encres, de blanchets et de plaques. Comme l’offset sans mouillage doit être compris comme un procédé à émissions réduites et que les qualités écologiques d’une machine prennent une importance croissante, l’EWPA est heureuse de voir le nombre de ses membres progresser en permanence. Et selon le credo de Detlef Braun, “avec ou sans UV, en offset sans mouillage, on agit seulement sur ce que le client aussi veut voir: la couleur et la brillance”. (Photo: Print & Produktion 5/04) res classiques produiraient en effet des effets indésirables, surtout pour des films plastique minces ayant tendance à s’enrouler. La forme triangulaire réduit ainsi de près de 99 % les contraintes appliquées au support dans l’angle de décollement. A la drupa 2004, on a pu voir au “Waterless Competence Center” du stand marks-3zet une barre de contrôle de ce type employée avec succès sur la machine UV sans mouillage Metronic Genius 52 UV et sur la nouvelle KBA Rapida 74 G à encrage Gravuflow qui, à la drupa, imprimait certes avec des encres séchant par oxydation mais des essais sont déjà en cours avec des encres offset UV waterless. Au reste, la Rapida 74 G a reçu le label ER-WLO (“Emission Reduced Waterless Offset”) décerné conjointement par la Berufsgenossenschaft Druck & Papier et par EWPA, présidée par Detlef Braun, auteur de cet article. Detlef Braun Qualité | Accroissement Comparé à l’offset humide, l’offset sans mouillage offre par nature des avantages par la qualité d’impression à laquelle il permet d’accéder. Des machines Avantages qualitatifs de l’offset sans mouillage à encrages longs l’ont déjà prouvé. Preuve également confirmée par les machines à encrages courts, sans vis, dont la force réside par ailleurs dans la constance de la qualité. Le saut qualitatif s’avère parti- L’image de la surface gravée d’une plaque sans mouillage PEARLdry de Presstek enregistrée au microscope électronique montre avec quelle netteté la couche de silicone délimite les points de trame et n’autorise donc qu’un engraissement très faible du point (Source: Zeller+Gmelin/Presstek) culièrement manifeste pour les journaux avec la KBA Cortina mais, grâce à son potentiel technique, la KBA Genius 52 satisfait aussi aux grandes exigences en petit format. L’engraissement du point sur une plaque sans mouillage est plus faible que sur une plaque pour offset humide. La courbe caractéristique a été relevée avec un microscope numérique TECHKON DMS 910 sur une plaque Toray TAC-RGL7 et calculée avec le logiciel DMS Pro La qualité ouvre des perspectives L ’imprimeur labeur ou le cartonnier qui décide de se lancer dans l’offset sans mouillage n’est pas seulement motivé par la rentabilité et le respect de l’environnement: il recherche aussi la qualité. Il considère cette étape comme une ouverture, car en se donnant une image de qualité et d’écologie, il va en retirer de nombreux bénéfices. Avec une qualité supérieure, il se démarque d’abord de nombreux concurrents. De plus, en se donnant l’image d’imprimeur offset sans mouillage, soucieux de qualité, il devrait lui être plus facile de trouver des commandes vraiment lucratives. Il pourra en effet fidéliser plus aisément des clients qui recherchent la qualité pour des travaux techniquement difficiles à l’aspect optiquement sophistiqué. Et quand, en plus, le prix est meilleur, ce n’est que mieux! De plus, en pratiquant l’offset sans mouillage et en réussissant à fabriquer des imprimés d’une qualité exceptionnelle, l’imprimeur développe en permanence son savoir-faire et sera mieux armé, en particulier avec la technologie d’avenir qu’est l’encrage court, pour faire face aux exigences futures. Même pour les travaux de qualité moyenne, cela vaut la peine d’envisager la solution de l’offset sans mouillage. Ce procédé est en effet connu pour permettre de maîtriser des papiers non couchés qui poseraient problème en offset humide. La rotative de presse KBA Cortina prouve en outre qu’il est possible d’imprimer avec une qualité tout à fait étonnante sur papier journal. La qualité ouvre les portes de marchés de niches Nombre d’imprimeurs qui ont choisi la 74 Karat ne l’exploitent pas seulement pour sortir des tirages, mais réalisent aussi une part notable de leur chiffre d’affaires avec des épreuves ou des prétirages représentatifs de travaux qui, compte tenu du volume ou du procédé choisi pour la fabrica- tion définitive, offset feuilles UV ou heatset par exemple, seront ensuite imprimés sur d’autres machines. Outre sa rentabilité pour les tirages faibles à moyens, du fait de sa précision de reproduction et de sa capacité à pouvoir simuler avec une grande fidélité d’autres procédés d’impression sur la base de conditions d’impression calibrées, la 74 Karat convient aussi particulièrement bien comme système industriel d’épreuvage. Quant à la KBA Genius 52, son potentiel de qualité contribue à conférer à ses exploitants une nouvelle image en offset petit format. Cette machine compacte et novatrice permet en effet de réaliser, avec une qualité supérieure à la moyenne, des imprimés en quatre ou cinq couleurs. Elle repré Du fait de la faible quantité d’encre, les trames aléatoires permettent le semi-commercial sur rotatives coldset. Le coldset sans mouillage améliorera encore la qualité de ces produits et autorise l’emploi de différents papiers (Source: REWE) KBA Process 2 | 2005 39 Qualité | Accroissement sente donc une solution attrayante pour les imprimeurs petit format traditionnels puisqu’ils peuvent désormais démarcher pour des travaux de qualité convenant à son format qui passaient précédemment à la concurrence du format 4 poses ou moyen. A l’inverse, les imprimeries de moyen et grand format soucieuses de qualité peuvent agrandir leur gamme vers le marché du petit format. Comparaison d’images quadri tramées de journal, vues au microscope: en haut, flou d’un 40 L/cm (100 lpi) imprimé sur rotative coldset conventionnelle; en bas, netteté d’un 60 L/cm (150 lpi) imprimé sur KBA Cortina La qualité favorise des évolutions dans l’impression des journaux En plus de l’aspect économique, des arguments qualitatifs convaincants plaident aussi en faveur de l’offset sans mouillage dans la presse. L’impression des journaux est actuellement marquée par deux tendances: une place aussi forte que possible de la couleur et une flexibilité pratiquement illimitée pour le positionnement des couleurs. La KBA Cortina favorise l’une et l’autre. La qualité de l’impression couleur est portée là à des niveaux qui passaient jusque là pour inaccessibles dans la presse. Comme en coldset les encres sèchent par pénétration, on ne pouvait auparavant imprimer les aplats et les images fortement chargées, a fortiori des deux côtés, qu’au prix de sacrifices généralement admis sur la qualité. Depuis, les agences publicitaires et les annonceurs du monde économique ont nettement abaissé le niveau toléré des restrictions de qualité pour leurs annonces couleur: les réclamations donnent généralement lieu à de forts rabais sur le prix, ce que les éditeurs, sous la pression des coûts de fabrication, ne peuvent pas durablement se permettre. Grâce à la suppression des inconvénients de l’eau de mouillage (fan-out et écarts de densités au fil du tirage), aux caractéristiques maintenant optimisées de pénétration des encres coldset waterless ainsi qu’à la possibilité d’employer des trames fines (de 60) et aléatoires, le journal imprimé en offset sans mouillage peut désormais, par l’excellence de sa qualité d’impression, devenir un support publicitaire plus attrayant. Et en termes de flexibilité, compte tenu de la qualité acces- sible, le coldset sans mouillage est en mesure de reprendre à l’heatset, à un coût intéressant, des produits de type labeur (encarts publicitaires, suppléments spéciaux, prospectus, etc.). Les éditeurs de journaux peuvent enfin imprimer en coldset avec une haute qualité sur la même rotative non seulement leur journal, mais aussi d’autres produits qui viennent assurer une charge nettement meilleure de leur presse. Devant les résultats obtenus, KBA considère qu’il n’est pas irréaliste d’envisager ultérieurement d’employer la Cortina pour le semicommercial heatset. Une remarquable restitution des détails Toutes les plaques pour off- A gauche: Une qualité inaccessible jusque là dans les journaux a été réalisée sur la Cortina-pilote installée chez reiff à Offenburg A droite: Le journal „Cortina News a été imprimé en direct en trame de 60 au cours de différentes manifestations KBA 40 KBA Process 2 | 2005 set sans mouillage possèdent de remarquables caractéristiques de restitution des détails. Du fait du faible engraissement du point, même les points de trame négatifs ne bouchent pas dans les ombres. Par principe, elles autorisent sans problèmes l’impression de trames nettement plus fines (bien au-delà de 200 L/cm et de 500 lpi sans perte notable de valeur tonale dans les hautes lumières et les ombres) et de trames aléatoires à spot de petite taille. La trame de 60 est même standard sur la rotative de presse KBA Cortina qui peut aussi imprimer en trame aléatoire. Pour la plupart des marques de plaques sans mouillage à gravure numérique, l’intégralité de la gradation, selon la résolution et la superposition des spots laser, est conservée jusqu’à environ 80 L/cm (200 lpi) et, à 120 L/cm (300 lpi), on perd ça et là les tons de 1 % et de 99 %. Les plaques Toray analogiques leur sont pratiquement comparables. Cet intéressant comportement des plaques s’explique par les éléments imprimants légèrement en creux. Les points de trame ainsi que les bords et les filets fins étant délimités avec une grande netteté par les flancs de la couche de silicone subsistante, l’encre ne peut pratiquement pas s’échapper sur les côtés au moment du transfert au blanchet. Brillance et restitution des couleurs Du fait de l’absence d’eau, en offset sans mouillage les encres ne sont pas délavées par émulsion; autrement dit, elles conservent intégralement toute leur intensité. L’offset sans mouillage permet donc d’emblée d’atteindre des densités supérieures dans les aplats; l’espace chromatique est plus étendu. L’absence de mouillage se répercute favorablement aussi sur la brillance de l’encre. L’émulsion avec l’eau l’atténue toujours un peu, tandis que, sans eau, les composés formant le film imprimant s’étalent mieux, c’est-à-dire qu’ils peuvent produire une surface plus lisse, donnant des imprimés plus brillants. A cela s’ajoute qu’avec les encrages KBA, la charge d’encre est définie par le rouleau tramé et donc toujours reproductible. Cette avancée dans le sens de la standardisation qu’apportent les encrages Gravuflow et Newsflow constitue un préalable déterminant pour des conditions d’impression calibrées et fournit donc la base pour des profils ICC fiables et précis dans un scénario de gestion couleur continue. Prétirages, échantillons et petits tirages d’étuis pliants constituent le domaine d’application principal de la 74 Karat chez Aug. Heinrigs à Aix-la-Chapelle. Des nuanciers permettent de calibrer la Karat en fonction de l’offset humide UV à grand tirage Imprimés haut de gamme, proches de la photo Les avantages mentionnés en termes de restitution des détails et des couleurs qualifient particulièrement l’offset sans mouillage pour les imprimés haut de gamme. On constate effectivement en pratique qu’une part grandissante d’imprimés publicitaires de luxe sont imprimés sans eau. L’offset sans mouillage est souvent associé à des technologies visant à l’impression restituant le réalisme des photographies. Il apporte un complément optimal à l’emploi de trames aléatoires et de gammes d’encres à espace chromatique étendu. Il se trouve aussi que l’offset sans mouillage permet de transférer des épaisseurs de films d’encre plus épais qu’en offset humide. Même pour l’impression de CD, DVD, films et cartes plastique, l’offset sans mouillage s’avère un procédé permettant d’obtenir la qualité maximale. Ce n’est pas sans raison que la sérigraphie a perdu des parts sur ces marchés. La responsabilité en revient pour une bonne part aux machines Metronic, leader pour l’impression des cartes, qui avec la Genius 52 UV étendent les possibilités d’application. Constance du haut niveau de qualité cessus, la technologie des encrages courts à débit uniforme de KBA et Metronic réduit encore les éventuelles variations qui pourraient subsister. Les encrages courts ne véhiculent pas seulement une quantité d’encre définie par un rouleau tramé mais, en offset feuilles, ils sont également insensibles aux reports. Avec le Gravuflow et les encrages de la KBA Genius 52 et des machines Metronic, chaque point du toucheur entre toujours en contact avec le même point correspondant sur la plaque. Pour le Newsflow seulement, compte tenu des hautes vitesses de roulage de la Cortina, il a fallu trouver des compromis pour le nombre et le développement des rouleaux d’encrage, ce qui, dans la presse, reste toutefois sans conséquence notable sur la qualité d’impression réalisable. KBA et Metronic ajoutent donc encore ainsi un avantage aux qualités de l’offset sans mouillage en permettant d’accéder à des aplats et des tramés parfaits grâce à un encrage sans reports. Plus encore: la mise à la teinte est obtenue après un nombre extrêmement faible d’exemplaires de gâche et elle reste stable tout au long du tirage. Klaus Schmidt, Dieter Kleeberg Alors que l’offset sans mouillage se caractérise déjà par une grande stabilité du pro- Répartition idéale du travail :les pages intérieures du périodique, comme ici chez Grütter à Ronnenberg, sont imprimées sur rotative heatset, tandis que les couvertures de très haute qualité sont réalisées sur 74 Karat KBA Process 2 | 2005 41 Qualité | Standardisation Vers une production d’imprimés industrielle et standardisée “Noircir du papier” n’est plus viable! L’introduction dans une entreprise de l’offset sans mouillage ne signifie pas pour autant la fin du “métier d’imprimeur”. Pourtant, il a fallu attendre des machines à encrages sans eau et sans vis pour réunir les préalables autorisant le passage méthodique à une production industrielle standardisée. Des résultats reproductibles à tout moment, grâce surtout à des paramètres de processus objectifs et clairement définis: voilà aussi l’objectif à atteindre dans la salle des presses. Le prépresse numérique, le modèle à suivre L a CIM (fabrication intégrée par ordinateur) s’implante aussi comme mode de production industriel dans l’imprimerie. En plus d’une forte mise en réseau, elle se caractérise surtout par un niveau élevé d’automatisation. Le préalable à cette automation à haut niveau de sécurité de production et d’assu- rance qualité réside dans la standardisation. Avec l’introduction au prépresse de processus entièrement numérisés, les prestataires de services dans les médias et l’imprimerie durent dès le départ rendre traçable et objective la communication des résultats immatériels intermédiaires. Cela signifie concrètement qu’il a fallu élaborer systématiquement des processus calibrés pour les transformations des es- La gestion couleur aux spécifications ICC constitue aujourd’hui une étape élémentaire de la standardisation au prépresse numérique comme en salle des presses. La photo représente l’évaluation spectrophotométrique de la forme-test de la European Color Initiative (ECI) avec un X-Rite DTP70 (Photo: Kleeberg) paces chromatiques et la gravure des formes imprimantes. On créait ainsi le préalable pour remplacer les travaux de photogravure traditionnels de type artisanal par des scénarios d’édition ultramodernes et des processus automatisés. D’où les vocables aujourd’hui courants que sont l’automatisation des flux, outils de contrôle preflight, la gestion couleur ICC, le Computer-to-Plate (CTP) ainsi que les formats de données TIFF, PDF, JDF et XML, dont l’emploi s’est maintenant ancré dans différentes normes industrielles et standards ISO. Des machines à imprimer calibrées Des exigences comparables sont aujourd’hui formulées aussi à l’égard de la salle des presses pour imposer une standardisation et une très large automatisation de l’ensemble de la chaîne de création de valeur ajoutée; en bref, pour pouvoir passer à une production in- Pour Holger Müller, directeur de production chez Aug. Heinrigs Druck+Verpackung à Aix-la-Chapelle, sur la 74 Karat., la standardisation est l’évidence même Avec des formes-tests … 42 KBA Process 2 | 2005 … et des nuanciers que Daniel Strahl, conducteur de Karat, imprime en cas de besoin, les épreuves et les prétirages sont harmonisés à l’offset feuilles UV (Photos: Kleeberg) dustrielle d’imprimés. Il faut donc calibrer les conditions du processus sur la machine à imprimer. “Calibrer” veut dire ici qu’il est possible à tout moment de régler sur la machine un état de départ défini pour des combinaisons très spécifiques de plaque-blanchet-encre-support-pression d’impression, la plaque ayant été gravée au préalable au cours d’un processus calibré. Les propriétés de restitution des points et des tons d’une telle combinaison sont définies par des courbes caractéristiques d’impression de la machine et par des profils ICC; elles servent au prépresse à préparer les données de gravure en fonction des conditions de sortie. Le changement de l’un des éléments de la combinaison rend les courbes et les profils caduques: il faut les adapter de nouveau. Pour générer des profils, KBA propose en option le Creo Profile Wizard dans l’environnement 74 Karat et une solution d’épreuvage pour gamme européenne Aniva pour la 46 Karat insérée dans un “pack”. Encrage indépendant du conducteur Un tel scénario ne laisse plus place ni à l’appréciation subjective ni aux préférences personnelles du conducteur. Dans un contexte de production industrielle, seuls devraient compter pour l’assurance qualité des critères objectifs. Dans la mesure où grâce à l’encrage sans eau, sans vis, le facteur humain dans le réglage des débits d’encre, et a fortiori d’eau, est banni du processus d’impression, la qualité définie au prépresse peut trouver son aboutissement optimal au moment du tirage. Pour autant, le conducteur n’a pas à craindre de voire restreindre ses prérogatives: il est seulement déchargé d’opérations dont il est prouvé qu’elles ne se traduisent pas nécessairement par une amélioration du résultat. Il peut en revanche se consacrer entièrement à la surveillance et à l’assurance de la qualité ainsi qu’à la préparation en temps masqué des travaux ultérieurs pour laquelle des outils informatiques sont mis à sa disposition. Il profite d’allègements de son travail qui contribuent au final à augmenter la productivité et la qualité. Si sa responsabilité s’exerce désormais sur un processus in- dustriel, elle n’en est pas moins importante. Standardisation sur toute la ligne L’élimination du facteur humain dans le réglage des encrages Gravuflow, Newsflow et Metronic met fin à la solution KBA Process 2 | 2005 43 Qualité | Standardisation Fidélité stupéfiante à Druckforum 2003 où était présenté le „pack“ de standardisation dans lequel le système d’épreuvage couleur Minolta CF9001 permet de simuler avec une fidélité contractuelle le résultat d’impression obtenu sur 46 Karat avec encres Epple-AnivaEuro (Photo: KBA) de continuité en vue d’une production entièrement standardisée depuis le prépresse jusqu’à l’impression. Tous les autres processus, même sur la machine à imprimer pouvaient en effet depuis longtemps être calibrés et automatisés. Seules les libertés d’action sur l’encrage remettaient jusqu’ici en question l’assujettissement et la validité des autres paramètres du processus. Même si la certification ISO-9000 ne fait plus les grands titres, elle n’en reste pas moins dans de nombreuses entreprises partie intégrante de la gestion qualité. Les repères ne restent pas éternellement à leur niveau initial: ils évoluent en fonction de l’état des faisabilités. Sans principe de standardisation continue, il pourrait s’avérer plus difficile à l’avenir de se prévaloir régulièrement d’un concept de qualité adapté à son époque. Reproductibilité des résultats imprimés Il est indéniable qu’une parfaite reproductibilité de la qua- KBA signe avec la Cortina une technologie parvenue à maturité et absolument concurrentielle. Au cours des années de développement, les encres ont été par exemple optimisées pour passer d’une consistance d’abord encore trop visqueuse (en haut) à faiblement visqueuse aujourd’hui (en bas) (Photos: KBA) 44 KBA Process 2 | 2005 Impression standardisée sans aucun problème de tons directs sur 74 Karat. Chez Grid Studio à Belgrade, tous les Pantone imprimables avec des encres primaires sont imprimés sur une forme-test et présentés pour accord aux clients (Photo: Kleeberg) lité d’impression est la conséquence logique d’un environnement de production standardisé. La standardisation, y compris le transfert standardisé de l’encre sur le support via un encrage court sans mouillage en particulier, présente encore bien d’autres avantages comme des scénarios impliquant plusieurs sites pour une impression décentralisée. Un même fichier de fabrication aboutit alors à un résultat identique dans plusieurs usines. Déjà, la 74 Karat a prouvé ses atouts spécifiques dans des scénarios de ce type. La KBA Cortina pourrait de même constituer un “système de sortie” idéal pour l’impression décentralisée de journaux sur plusieurs sites avec des éditions régionales présentant des pages identiques, complétées par d’autres pages plus spécifiquement consacrées à la vie locale. Compétitivité de la technologie KBA Avec ces encrages courts sans eau et sans vis, KBA ouvre de nouvelles voies dans la production des imprimés. Pour l’utilisateur, s’engager sur nouvelles voies ne signifie pas pour autant “expérimenter”. Il dispose d’une technologie absolument concurrentielle de KBA sous la forme des encrages Gravuflow et Metronic qui ont fait leurs preuves depuis des années. L’expérience accumulée en pratique a bénéficié à l’encrage Newsflow et à la Cortina qui a maintenant atteint son stade de maturité opérationnelle. Les machines KBA à encrage court sans mouillage sont actuellement les seules à concrétiser un concept applicable en pratique pour la production industrielle standardisée d’imprimés. Dieter Kleeberg Rentabilité | Comparatif Plus rentable sans eau, sans vis L’offset sans mouillage n’est pas seulement plus écologique du fait de l’absence d’eau; dans de nombreux cas, malgré les prix un peu plus élevés des encres et des plaques, il est également plus rentable que l’offset humide largement répandu. En réduisant la gâche, la durée de mise en train, le travail du conducteur et les émissions de COV, la technologie novatrice des encrages courts de KBA autorise en outre des économies supplémentaires. De plus, par son architecture d’avant-garde en termes de compacité, de commodité d’entretien et de flexibilité, la rotative de presse Cortina apporte encore d’autres avantages économiques. Economies grâce à la suppression de l’eau de mouillage L es machines sans eau, à encrage conventionnel, génèrent déjà des économies importantes par rapport à l’offset classique du fait de l’absence de liquide de mouillage. En effet, le prix de l’alcool isopropylique a fortement monté ces derniers temps et la consommation d’eau est ramenée à zéro, un bénéfice aussi pour l’environnement. Les coûts des additifs et d’entretien des dispositifs de mouillage disparaissent également. De plus, le conducteur n’a plus besoin de rechercher l’équilibre encre/eau au démarrage, ce qui réduit non seulement la durée de mise en train mais aussi la gâche. En roulage, il n’est pas contraint non plus de surveiller la stabilité de l’alimentation en eau. Enfin, qui dit absence d’eau, dit absence de rouille. Les plaques sans mouillage présentent en outre l’avantage de ne pas nécessiter de gommage. Passage rapide à l’étape suivante: l’équipement de la 74 Karat avec dispositif de vernissage acrylique et sécheur IR en ligne permet la bascule ou la finition sans attendre des feuilles fraîchement imprimées générale, viennent plus que compenser les coûts supérieurs des plaques (+ 50 % actuellement), des encres (+ 20 % actuellement) et de la mise à température, surtout pour les petits et moyens tirages. A une époque où les tirages moyens chutent, compte tenu de tous les paramètres de coût, le bilan penche en faveur de l’offset sans eau, sans vis (voir calculs et études de rentabilité à l’article suivant). Le surcroît de rentabilité s’explique par des raisons techniques liées à la technologie des encrages courts: • Un encrage court comporte moins de rouleaux. Les coûts Difficile de faire plus compacte: avec son trinquet et les émetteurs UV, la Metronic Genius 52 UV ne nécessite qu’une surface au sol de 4,17 x 3,28 m pour une hauteur de seulement 1,91 m Gains supplémentaires grâce à la suppression des vis d’encrage d’achat et d’usure sont plus faibles sur la durée de vie de la machine. Bien fabriqué, un rouleau tramé dure plusieurs années. • Dans la mesure où un rouleau tramé assure un débit d’encre constant et remplace l’encrage localisé dosé par segment, les organes de réglage des vis deviennent inutiles. On peut donc faire l’impasse sur l’onéreux matériel électronique de préréglage et de réglage à distance du profil d’encrage. • L’encrage automatique adapté au motif à imprimer simplifie l’ensemble du processus et le travail des opérateurs. Par rapport aux machines offset sans mouillage conventionnelles, les encrages courts sans vis Gravuflow et Newsflow de KBA et Metronic apportent d’autres économiques drastiques qui, en règle Effets de synergie: la KBA Rapida 74 G conjugue l’encrage court Gravuflow de la 74 Karat avec la flexibilité, l’automation et la vitesse des machines Rapida à groupes en ligne KBA Process 2 | 2005 45 Rentabilité | Comparatif Comparaison de tours de huit: avec sa hauteur de 3,70 m, la Cortina reste nettement plus basse qu’une tour de huit classique à 4 ponts (à gauche) ou à 2 groupes superposés en H (à droite) Projets “ex nihilo”: quand une machine sur un niveau satisfait aux exigences, grâce à la compacité de ses tours de huit, la KBA Cortina rentre dans des ateliers standard Le conducteur peut consacrer à d’autres tâches le temps ainsi libéré, au contrôle qualité en particulier. Il a maintenant nettement moins de paramètres à maîtriser et reste à l’abri des évaluations subjectives erronées. Le processus y gagne d’autant en stabilité. • La réduction du travail de préréglage et de conduite diminue les durées de mise en train et la gâche au démarrage, ce qui autorise la fabrication en toute rentabilité de tirages encore plus courts. • Le diminution du travail de conduite permet de réduire la main d’œuvre: des machines comme la 74 Karat, la Rapida 74 G et la Genius 52 ont fait leurs preuves avec un seul opérateur et la rotative de presse Cortina demande moins de personnel qu’une rotative conventionnelle comparable. • La standardisation générale, reposant sur des conditions d’impression calibrées, autorise une production industrielle globalement plus fortement standardisée. Il devient possible de mieux planifier des processus plus prédictibles; la pression des délais diminue, de même que les coûts. Le prestataire de services d’impression peut ainsi contrer la pression croissante sur les prix. La technologie des encrages courts sans mouillage se révèle ainsi une contribution novatrice à une production plus rentable d’imprimés. Investir dans des machines à encrages sans eau, sans vis, peut être considéré comme un choix d’avenir. Vue sous cet angle, l’adoption de la technologie des encrages courts Gravuflow sur des machines à groupes en ligne n’est qu’une démarche logique. Alors que la gravure directe des plaques limite le plus souvent l’implantation de la machine offset numérique compacte 74 Karat dans des entreprises ne disposant pas de prépresse CTP, la Rapida 74 G devient elle aussi une option intéressante pour un nombre toujours croissant d’entreprises disposant d’un CTP. Autres économies grâce au principe de la Cortina Avec la rotative coldset sans mouillage KBA Cortina, on découvre bien entendu aussi des avantages spécifiques aux journaux. Selon un principe simple à comprendre, plus la ligne est imposante, plus son potentiel d’économies est important. Configurable comme toute rotative conventionnelle pour un nombre maximal possible de pages quadri broadsheet ou tabloïd mais bien plus compacte, la Cortina permet d’économiser d’autant plus de main d’œuvre, d’espace et de frais de construction qu’il s’agit d’une ligne importante. C’est surtout la diminution de la main d’œuvre nécessaire à la conduite et à l’entretien qui joue là un rôle prédominant. Le gain de temps à la mise en train, en particulier grâce au système automatique de changement de plaques spécialement développé pour la Cortina, se traduit pour le journal ou bien par une meilleure réactivité à l’actualité du fait d’un démarrage plus tardif du tirage ou bien par une diminution des primes de nuit en imprimant plus tôt. Le fort niveau d’automation et la capacité de fabrication ainsi dégagée autorisent le cas échéant une plus forte régionalisation du titre et un meilleur ciblage par plus d’éditions locales ainsi que, grâce à la haute qualité de l’impression, l’obtention de travaux supplémentaires de type labeur. La compacité des encrages Newsflow et la disparition des dispositifs de mouillage permettent pour la première fois de construire des tours de huit entièrement en 4 couleurs d’une hauteur de seulement 3,70 m, d’une accessibilité et d’une ergonomie inédites. La faible hauteur autorise aussi bien une exploitation optimale de l’espace dans les ateliers de grande hauteur existants par superposi- Comparaison en vraie grandeur: un coup d’œil dans l’atelier de montage de Würzburg montre qu’un satellite de 9 cylindres d’une KBA Commander (à gauche) est même légèrement plus haut qu’une tour de huit de KBA Cortina (à droite) 46 KBA Process 2 | 2005 Forte automatisation: le conducteur charge seulement les nouvelles plaques dans l’élément imprimant de la Cortina; le décalage des anciennes et le calage des nouvelles s’effectuent automatiquement en moins de 100 secondes tion de deux tours de huit pour former une tour de seize, ou bien l’installation dans des locaux industriels courants plus bas, comme d’anciens supermarchés par exemple. Du fait des économies de fonctionnement, des éventuels gains dus à l’absence de construction ou d’aménagement de locaux, le volume global de l’investissement peut dans certains cas baisser considérablement. Sans compter que l’on peut souvent éviter en outre les conséquences négatives de l’achat de matériels conventionnels, offrant plus de capacité et de couleur, mais qui impliquent souvent un déménagement (et des coûts de construction, infrastructure, raccordements, etc.), en particulier quand l’imprimerie du journal est implantée là depuis longtemps. S’ils ne l’ont pas supprimé complètement, les ingénieurs qui ont conçu la Cortina ont réussi grâce à un système performant (se reporter au chapitre Encrages) à compenser largement le surcroît de coûts en énergie liés à la régulation de température. Le STC (Surface Avantages de différentes configurations de la rotative de presse KBA Cortina [1] Machine sur un niveau pour 48 pages entièrement 4/4: • un seul niveau de commande; • rapidité d’accès aux groupes; • faible hauteur; • inconvénients éventuels: alimentation en papier, longueur. [2] Machine sur un niveau pour 32 pages entièrement 4/4: • possibilité de changer les plaques à la volée 4/4; • grande compacité; • courts passages papier. Entretien réduit: sur la KBA Cortina, les peignes automatiques permettent un démontage et un montage rapides, et assurent une tension toujours optimale Temperature Control) fournit en effet des températures optimales obtenues très rapidement grâce au mode de circulation du fluide. On ne produit donc pas plus de chaleur que ce qui est strictement nécessaire, de sorte la climatisation de l’atelier consomme moins ou devient même superflue. En plus de la technologie à encrage court, la Cortina comporte encore bien d’autres innovations qui concourent à encore plus d’économies et de flexibilité. Ainsi le principe STEPIN d’ouverture par coulissement des tours facilite l’accès aux cylindres de blanchet et aux barres de lavage pour faire l’entretien ou enlever le papier en cas de bourrages. Par ailleurs, il a été possible de réduire l’entretien par l’emploi de peignes automatiques et, grâce aux encres coldset waterless qui ne provoquent pas de voltige, de diminuer notablement le volume des produits de nettoyage et de chiffons. Peter Benz, directeur de projet au bureau d’études des rotatives de presse et directeur du projet Cortina [3] Machine à dérouleurs en sous-sol pour 80 pages entièrement 4/4: • un niveau de commande des groupes; • hauteur plus basse au niveau des groupes; • un niveau de dérouleurs. [4] Machine à 2 étages pour 64 pages entièrement 4/4: • compacité par superposition des groupes sur deux niveaux; • Client: Centre d’Impression Edipresse Lausanne s.a. à Bussigny, Suisse. KBA Process 2 | 2005 47 Rentabilité | Calculs Des calculs étayés La rentabilité est prouvée! Des études approfondies de rentabilité effectuées pour la 74 Karat, la KBA Genius 52 et la KBA Cortina à partir d’analyses de coûts reposant sur des bases solides et concrètes montrent que l’offset sans eau, sans vis ne constitue pas seulement une technologie techniquement innovante mais aussi économiquement tout à fait intéressante. Les avantages économiques de ces machines sont détaillés ci-après sous une forme particulièrement éclairante, fondée en partie sur la base d’études indépendantes menées par le SID. L e SID (Sächsische Institut für die Druckindustrie, Institut saxon de l’imprimerie) de Leipzig a mené en 2002 des études comparatives de prix de revient fabrication et de rentabilité pour la 74 Karat par rapport aux Speedmaster SM 74-4 DI et Speedmaster SM 74-4 + CTP de Heidelberg. Les analyses ont montré que, sur la base d’équipements comparables, pour les faibles tirages (jusqu’à 3700 à 5000 feuilles selon la catégorie de commande), la technologie de gravure directe de la 74 Karat présentait des avantages économiques par rapport à l’offset conventionnel (SM 744 + CTP) avec flux numérique et CTP en amont. L’un des éléments importants de la plus forte rentabilité de la 74 Karat réside dans le coût de fabrication des plaques (55 € env.) qui se situent largement en dessous des valeurs de la fabrication par CTF (125 € env.) et CTP (80 € env.) (voir Fig. 1). Du fait surtout de son architecture à groupes en ligne, avec une unité de gravure par groupe, la SM 74-4 DI de Heidelberg ne bénéficie pas des avantages de la gravure directe: ses coûts sont supérieurs à ceux de la 74 Karat et même de la SM 74-4 + CTP. C’est d’abord du fait des coûts d’investissements supérieurs que la SM 744 DI présente une rentabilité comparativement défavorable. Ses temps de mise en train et sa gâche au démarrage comparés à ceux de la 74 Karat , en particulier pour les petits tirages, font apparaître d’important écarts de coûts qui font pencher la ba- 48 KBA Process 2 | 2005 140€ Fabrication film Film Fabrication plaques Plaques 120€ 100€ 80€ Fig. 1 Coût des plaques pour 74 Karat comparé aux coûts de traitement et de fabrication par CTF et CTP. (Source: SID 2002 – Prix de revient de fabrication par poste et calculs de rentabilité pour 74 Karat comparée aux Speedmaster SM 74-4 DI et Speedmaster SM 74-4 + CTP de Heidelberg) 60€ 40€ 20€ 0€ Plaques fabriquées sur CTF Nombre de feuilles en millions 74 Karat Plaques fabriquées sur CTP 6 74 Karat 5 4 SM 74 DI 3 SM 74 + CtP Plaques fabriquées sur 74 Karat Fig. 2 Comparaison de la capacité annuelle en feuilles 4/4 en fonction du tirage (Source: Etudes KBA) 2 Indigo 1 Xerox 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 100 200 500 1.00 2.00 3.00 4.00 5.00 6.00 7.00 8.00 9.00 0.00 1 Tirage [exemplaires] lance en faveur de la 74 Karat. Par rapport aux machines numériques à toner ou jet d’encre, selon KBA, les coûts par feuille A3 imprimée en 4/4 se situent pour la 74 Karat à partir d’un certain volume (à partir de 200 ou de 1500 exemplaires se- lon le système et le procédé numérique) sous celui des systèmes numériques, les écarts de coûts s’amplifiant au profit de la 74 Karat avec la progression des tirages (jusqu’à 10 000 feuilles). L’imprimeur peut imprimer économiquement en 1,50 € 1,25 offset sur la 74 Karat des tirages importants sans données variables, sans devoir pour autant investir dans un prépresse complet avec CTF ou CTP. C’est sur la 74 Karat que la capacité annuelle en format A3, selon le tirage, est la forte comparée aux Speedmaster SM 744 DI et SM 74-4 + CTP de Heidelberg, et ce, surtout du fait des mises en train rapides, et aussi par rapport aux machines Indigo et Xerox (Fig. 2). KBA Genius 52 En 2003, le SID a également effectué une étude comparative similaire entre la KBA Genius 52 d’une part et les Printmaster GTO 52, Print- Genius 52 GTO 52 PM 52 1,00 0,75 0,50 1,25 0,00 0 500 1.000 1.500 2.000 2.500 3.000 3.500 4.000 4.500 5.000 Tirage [exemplaires] Fig. 3 Couts/exemplaire pour impression d’un 4 pages 4/4 DIN A4 sur KBA Genius 52 et sur Printmaster GTO 52 et Printmaster PM 52 Heidelberg. (Source: SID 2003 – Calculs de prix de revient fabrication et de rentabilité pour la KBA Genius 52 comparée aux Printmaster GTO 52, Printmaster PM 52 et NexPress 2100 Heidelberg) master PM 52 et NexPress 2100 de Heidelberg d’autre part, les quatre machines étant dotées d’équipements comparables, avec quatre groupes, en format 36 x 52 cm. Les résultats montrèrent que pour les petits tirages entre 200 et 2000 exemplaires, la Genius 52 produit plus économiquement que la Printmaster GTO 52 et la PM 52 (Fig. 3). Les quelques gestes de mise en train et l’arrivée rapide à la première bonne feuille représentent des avantages marquants qui prennent toute leur importance en cas de changements de travail fréquents et de petits tirages. De nouvelles innovations ont entretemps notablement réduit le temps de changement d’encre qu’en son temps l’étude SID de la Genius 52 donnait encore plus long que sur Printmaster GTO 52 et PM 52. Comme la Genius 52 quatre couleurs permet de simuler beaucoup de tons directs à partir d’encre primaires, les commandes nécessitant un changement d’encre n’entrent que plus rarement en ligne de compte. De plus, la Genius 52 peut être équipée en première monte ou a posteriori d’un cinquième groupe sans impliquer un investissement important car elle est prééquipée en standard dans cette perspective. La comparaison entre Genius 52 et NexPress 2100 montre que la Genius peut produire plus économiquement les commandes numériques caractéristiques en petits et moyens tirages jusqu’à 5000 exemplaires environ, sauf toutefois les commandes à données variables, comme les imprimés personnalisés par exemples. Fig. 5 Comparaison des coûts entre une rotative offset humide et une KBA Cortina pour un 48 pages 4/4 (Source: Etudes KBA) 100 100 –25 % 75 75 50 50 25 25 48 pages 4/4 KBA Cortina Rotative offset humide –5 % 48 pages 4/4 Rotative offset humide KBA Cortina Fig. 4 Les importants potentiels d’économies de la KBA Cortina par rapport à l’offset humide résident dans les postes main d’œuvre (à gauche) et papier (à droite) (Source: Calculs KBA) KBA Cortina rotative offset humide de toute dernière génération nécessitant des montants d’investissements identiques et imprimant des éditions régionales qui imposent des changements fréquents et représentent un tirage total de 120 000 exemplaires. Les calculs ont montré que la Cortina permet de réaliser des économies substantielles de main d’œuvre (- 25%) et de papier (- 5%) comme le montre la figure 4. La Cortina recèle encore d’autres sources d’économies Des calculs très étayés effectués par KBA à partir de données concrètes pour toute une série d’imprimeries de presse ont montré que, comparée à une rotative offset humide, la KBA Cortina permet d’abaisser les coûts de fabrication de l’ordre de 5 à plus de 10%. Dans le cadre d’une vaste étude de rentabilité, on a comparé une rotative 48 pages KBA Cortina (en 4/4) à changement automatique de plaques à une en % Offset humide KBA Cortina Main d’oeuvre 23,0 17,2 Papier 41,7 39,6 Plaques 4,1 5,8 Encres Autres consommables Maintenance 2,6 1,2 1,9 3,1 1,0 1,2 Amortissements incorporables 12,9 12,9 Intérêts incorporables 6,5 6,5 Locaux et chauffage 6,1 5,3 100,0 92,6 Total comme les divers consommables (eau de mouillage, produits de nettoyage, etc.), l’entretien et la maintenance ainsi que les frais d’exploitation théoriques (dont les bâtiments, le chauffage, la climatisation) que tempèrent toutefois les coûts d’énergie légèrement supérieurs ainsi que les prix encore élevés des plaques et des encres. Même sans prendre en compte l’éventuelle épargne sur la construction de bâtiments et de possibles productions annexes, la Cortina permet de réaliser des gains de l’ordre de 5 à 7% (Fig. 5). Si l’achat d’une rotative offset humide conventionnelle en tours de huit de mêmes capacités de couleur et de pagination implique en outre d’investir dans des bâtiments qui, du fait de sa compacité, ne sont pas nécessaires à une KBA Cortina, la réduction de coûts peut atteindre de l’ordre de 10% et plus. KBA a développé un mode de chiffrage de la rentabilité permettant pour chaque imprimerie de presse, sur la base de données concrètes de consommables, de main d’œuvre, de structure des travaux etc., d’établir une comparaison objective des coûts en cas de remplacement d’une rotative offset humide par une KBA Cortina. KBA propose cette prestation d’étude aux entreprises qui envisagent sérieusement un tel investissement. Dr. Bernd Heusinger KBA Process 2 | 2005 49 Ecologie | Bilan environnemental Sans eau, sans vis pour un meilleur bilan environnemental L’amélioration du bilan environnemental de l’offset sans eau ne tient pas seulement à la suppression du liquide de mouillage. La technologie des encrages courts de KBA et de Metronic a apporté elle aussi d’autres éléments concrets de respect de l’environnement comme le prouvent d’une part la certification écologique des machines Genius 52, 46 Karat, 74 Karat et Rapida 74 G par la commission spécialisée de la Berufsgenossenschaft (BG) et d’autre part les énormes économies sur la gâche au démarrage sur les machines sans mouillage à encrages courts. Pour la rotative de presse Cortina aussi, KBA a réussi à mettre au point, au-delà de l’encrage Newsflow, un concept globalement écologique. Encrage court sans eau sans vis Gravuflow sur 74 Karat et Rapida 74 G, synonyme de production standardisée et écologique (Photo: Kleeberg) Dès le début, le souci de l’écologie A lors que le refroidissement des encrages conventionnels constitue encore plutôt une solution technique de compromis qui se contente d’adapter à l’offset sans mouillage le transfert d’encre qui a fait ses preuves en offset humide, en développant les encrages courts sans eau, sans vis, KBA et sa filiale Metronic AG se sont engagées d’emblée dans une démarche novatrice. Pour la première fois dans l’histoire de l’offset, elles ont mis au point des encrages spécialement destinés à l’offset sans mouillage. Avec seulement peu de zones de transfert et en restant pratiquement exempts d’effets de reports, ces nouveaux encrages ont ouvert la voie à la réalisation de machines reposant sur des principes tout à fait inédits et qui, au premier coup d’œil, surprennent par leur compacité à savoir la Genius 52, la 74 Karat et surtout la Cortina. Compte tenu de la sensibilité croissante au nécessaire respect de l’environnement manifestée par le public, les législateurs et les travailleurs surtout en Europe, mais aussi dans d’autres régions du monde (Australie, Singapour), KBA et Metronic ont délibérément accordé d’emblée dans le développement de leurs concepts une priorité importante à l’amé- 50 KBA Process 2 | 2005 Encrages courts, moins de rouleaux, moins de produits de nettoyage: des qualités écologiques que partagent la Genius 52 et toutes les autres machines à encrages courts (Photo: Metronic) lioration des paramètres du procédé ayant une incidence écologique. Chez KBA, la protection des ressources naturelles fait depuis longtemps partie intégrante de la philosophie d’entreprise. KBA considère le respect de l’environnement et du développement durable comme une responsabilité majeure d’un constructeur innovant d’envergure internationale, précisément aussi lors la mise au point de nouvelles technologies. L’écologie, argument commercial Des obligations légales toujours plus sévères imposent aux constructeurs et aux utilisateurs une stratégie clairement écologique. En Suisse par exemple, l’impératif particulièrement exigeant de réduction des COV (composés organiques volatils) s’accompagne d’avantages fiscaux. En Suisse et dans d’autres pays qui se sont dotés d’une législation de respect de l’environnement, en Scandinavie par exemple, les imprimeurs prennent ainsi une longueur d’avance sur la concurrence quand, en employant des technologies et des procédés écologiques, ils réalisent des économies fiscales et peuvent donc proposer des prix plus avantageux. Les plaques Toray CTP devraient bientôt pouvoir être développées à l’eau, sans chimie (Photo: KBA) Et justement parce que les lois et les directives deviennent de plus en plus sévères (voir ciaprès l’article sur la mise en œuvre de la directive dite “IPPC” sur la prévention et la réduction intégrées de la pollution), l’emploi de technologies respectueuses de l’environnement apporte l’assurance nécessaire de choisir les bons investissements. En optant aujourd’hui pour des machines à émissions réduites, on évite d’avoir plus tard à se poser la question, peut-être même en période de vaches maigres, de mise en conformité avec la réglementation. La production écologie est devenue en outre maintenant une question d’image pour les imprimeries de labeur, de journaux et d’emballages. Et une bonne image est toujours un plus vis-à-vis de la concurrence. A la grande vague de certification ISO 9000 pour la gestion qualité dans le milieu des années 90 a succédé celle de l’ISO 14000, qui lui est rattachée pour la gestion environnementale et qui perdure encore. Avec des concepts de machines écologiques, KBA et Metronic soutiennent les efforts de certification des imprimeries et pas seulement en offset sans mouillage. En offset humide aussi, KBA fut le tout premier dans le métier à recevoir à la drupa 2000 le label “Emissions contrôlées“ décerné par la Berufsgenossenschaft (BG) pour sa machine moyen format Rapida 105. Toutes les autres machines de la gamme Rapida, des 4 poses au grand format, furent ensuite certifiées également. Un grand nombre de machines feuilles ou de rotatives KBA tournent déjà avec peu ou pas d’alcool. COV, régulation de température et plaques En offset sans mouillage, avec l’eau, disparaissent aussi les additifs volatils: l’alcool isopropylique n’apparaît plus dans le bilan des COV. L’eau qui circule en circuits fermés ne sert plus qu’à réguler la température. Dans de nombreux cas, l’inconvénient éventuel du surcroît d’énergie consommé pour la régulation de température peut être contrebalancé par de possibles gains sur la climatisation dans l’atelier ou en récupérant dans des échangeurs la chaleur dégagée pour la préparation d’eau chaude et le chauf- Les émissions réduites de la KBA Rapida 74 G ont été certifiées dès sa première mondiale à la drupa 2004 par la Berufsgenossenschaft et la European Waterless Printing Association (Photo: Kleeberg) La KBA Rapida 74 G peut recevoir en option un dispositif automatique de lavage du rouleau tramé et du toucheur. Le rouleau de tissu préimprégné autorise 40 lavages à faibles émissions (Photo: Kleeberg) fage. Sans compter qu’en offset humide, on emploie aussi de plus en plus des systèmes de régulation pour stabiliser les conditions d’impression, en particulier pour les longs tirages et en cas de réduction du taux d’alcool. De même, les plaques destinées à l’offset sans mouillage contribuent aussi au respect de l’environnement. Les plaques CTP Toray sont en effet actuellement optimisées pour être développées à l’eau, sans produits chimiques, les plaques ablati- ves ne nécessitant elles aucun traitement humide. Toutes les plaques pour offset humide ont par ailleurs en commun de ne nécessiter aucun gommage. Moins de produits de nettoyage, moins de gâche Là où KBA se distingue de ses concurrents, c’est dans la poursuite de la réduction des émissions par des encrages courts sans vis. Des encrages plus courts, comportant moins de rouleaux, consomment en effet moins de produits de lavage. Sur la nouvelle KBA Rapida 74 G, l’efficience de ces produits est encore accrue par des dispositifs de lavage automatique pour le blanchet, le cylindre de pression et (avec des tissus préimprégnés en option) pour le rouleau tramé et le toucheur. Dans ce contexte, on ne s’étonnera pas que la nouvelle Rapida 74 G ait satisfait d’emblée, avec son équipement de base, aux hautes exigences d’émissions réduites. Lors de sa première à la drupa 2004, elle a reçu à la fois la certification BG “Emissions contrôlées” et le label “Emission Reduced Waterless Offset” de la European Waterless Printing Association (EWPA). L’une des caractéristiques marquantes des machines à encrages courts réside dans leur faible gâche au démarrage. Ce qui signifie non seulement de notables potentiels d’économies au quotidien mais permet d’aborder aussi, compte tenu de la tendance à des supports plus nobles et plus chers (papiers de création, aluminisés, carton de luxe, films plastiques), des applications que des taux de gâche élevés rendraient rapidement non rentables. A cela s’ajoute la préservation des ressources naturelles telles le bois et le pétrole. Sur machines à encrage Gravuflow, des gâches maximum de dix exemplaires avant la première bonne feuille sont réalisables sans problèmes comme le prouvent à la fois les démonstrations et la pratique. La standardisation de la production dans des conditions de roulage calibrées se répercutent donc aussi sur le bilan environnemental. KBA Process 2 | 2005 51 Ecologie | Bilan environnemental A gauche: Voilà comment imprimer proprement des journaux: absence de voltige, nettoyage réduit sur la KBA Cortina (Photo: KBA) A droite: Le dispositif intégré de lavage économique des blanchets fait partie du concept écologique de la Cortina (Photo: KBA) Ci-dessous: Grâce aux entraînements distribués sur l’encrage, les cylindres de plaque et de pression, la KBA Cortina ne nécessite pratiquement pas d’huile (Photo: KBA) Encore plus écologique: la KBA Cortina Avec ses nouveaux encrages Newsflow, la KBA Cortina, rotative de presse conçue pour imprimer en standard en 4/4, ne le cède en rien en matière d’émissions et de gâche, même complètement en quadri, aux machines feuilles à encrages Gravuflow telles que les 74 Karat, Rapida 74 G et Genius 52. Et comme la production d’une rotative équivaut à plusieurs fois celle d’une machine feuilles, les retombées écologiques n’en sont que plus perceptibles. Et pourtant sur ce point, la Cortina va encore plus loin. Alors que jusqu’ici on admettait comme état de la technique un moteur par élément imprimant, la Cortina dispose à titre de nouveauté mondiale en offset d’un moteur par cylindre et par encrage. Les engrenages baignant dans l’huile sont désormais révolus: la Cortina ne contient pratiquement plus d’huile! Son bilan énergétique est également convaincant. Grâce à son exceptionnelle rapidité de réaction, son système de régulation de température ne consomme que l’énergie strictement nécessaire et le dégagement de chaleur reste relativement faible. Les dépenses d’énergie se limitent donc à la climatisation de l’atelier, qui peut même s’avérer totalement superflue selon les conditions locales. En offset sans mouillage, où il est important de 52 KBA Process 2 | 2005 encres coldset Shark W lavables à l’eau que SunChemical développe spécialement pour le projet Cortina. Le niveau élevé d’automation influe bien entendu aussi positivement sur l’environnement. Pas seulement par la faible gâche mais aussi par les économies réalisées grâce au dispositif intégré de lavage des blanchets et à l’alimentation automatique en encres. Klaus Schmidt, Dieter Kleeberg, Peter Benz maintenir des températures ambiantes constantes normalement légèrement inférieures à 30 °C, c’est là un aspect particulièrement appréciable. La chambre tubulaire fermée à racle de la Cortina a été optimisée pour les encres coldset waterless de toute dernière génération. Un peu plus visqueuses, elles constituaient un véritable défi. Les encres actuelles présentent une bonne imprimabilité, sans la moindre tendance à la voltige. D’où l’absence de salissures à proximité de l’encrage et donc plus non plus de produits de nettoyage et de chiffons polluants. On attend avec impatience les En novembre 2004, la Berufsgenossenschaft a également décerné la certification écologique aux 46 Karat, 74 Karat et Genius 52 Environnement | Directives de prévention de la pollution Document BREF pour l’imprimerie: un défi pour l’avenir Le stade le plus avancé de la technologie d’impression sera bientôt décrit dans le BREF, document de référence relatif aux meilleures techniques disponibles dans l’imprimerie. Encore à l’état de projet, il découle d’une directive européenne visant à l’harmonisation dans toute l’Europe de la procédure d’autorisation. Les mesures de prévention des pollutions figurant dans un BREF doivent impérativement avoir atteint la maturité technique et pouvoir être mises en oeuvre à un coût supportable. Pour l’imprimerie, elles représentent à la fois un défi et une chance. Définition des Meilleures Techniques Disponibles Processus de Séville L es Meilleures Techniques Disponibles (MTD) correspondent à l’anglais Best Available Techniques (BAT). Les informations relatives au stade le plus avancé des techniques d’impression peuvent être consultées gratuitement sur Internet où elle sont répertoriées dans les BREF sous http://eippcb.jrc.es/pages/ FActivities.htm Pour coordonner les informations actuelles sur les meilleures techniques disponibles, la Commission européenne dispose d’un bureau à Séville (“European IPPC Bureau”, EIPPCB) dont le travail repose sur la directive dite “IPPC” (Integrated Pollution Prevention and Control, Directive sur la prévention et le contrôle intégrés de la pollution) promulguée le 24 septembre 1996 (96/61/CE) visant à harmoniser dans toute l’Europe les normes d’autorisation d’exploitation et à éviter le “dumping environnemental” dans certains Etats. La directive IPPC répertorie surtout des conditions à examiner lors de la procédure d’autorisation. Elle prévoit que ces procédures devront impérativement tenir compte entre autres des standards figurant dans les documents de référence relatifs aux meilleures techniques disponibles comme base de comparaison. Sont visées toutes les installations industrielles qui contribuent pour Sommaire relatif aux produits d’impression et à l’offset une part importante à la dégradation de l’environnement en Europe en rejetant par exemple des déchets polluants ou par des émissions de substances acidifiant les sols, de gaz à effet de serre ou de solvants. Les meilleures techniques disponibles visent à un mode de production durable. La définition prend en compte les conséquences économiques tout comme les répercussions éventuellement contreproductives d’une mesure sur d’autres milieux naturels. Le but est d’éviter qu’une mesure de lutte contre la pollution de l’air n’implique par exemple une dépense disproportionnée d’énergie. L’objectif est d’indiquer des solutions efficaces qui réduisent la pollution causée par les industries correspondantes. Au lieu de valeurs limites valables dans toute l’Europe, la directive IPPC prévoit que des experts internationaux procéderont à un échange d’informations à l’échelle européenne pour définir les meilleures techniques disponibles (“processus de Séville”). Le bureau EIPPCB crée à cette fin des groupes de travail techniques correspondant aux catégories d’activités industrielles visées. Ces groupes travaillent à la demande des Etats membres, des secteurs industriels concernés et d’organisations de protection de l’environnement. Ils collectent des données concrètes relatives à l’impact des techniques visées sur l’environnement. Pour chaque branche, ils décrivent les mesures appropriées et éprouvées en pratique pour lutter contre les pollutions. Après un débat intensif au sein de ces groupes, les informations sont consignées dans des documents BREF et transmis pour adoption aux organes compétents de l’UE. Les premiers projets sont déjà consultables sur le serveur du bureau de coordination avant que le BREF applicable ne soit publié trois ans plus tard environ. Une révision périodique est prévue. Les autorités octroyant les autorisations et le public sont ainsi informés dans le détail sur le stade le plus avancé de la technique dans tous les secteurs industriels majeurs. Des BREF existent déjà KBA Process 2 | 2005 53 Environnement | Directives de prévention de la pollution pour les papeteries, les cimenteries et la sidérurgie. BREF pour l’imprimerie Pour les industries graphiques aussi, un BREF est actuellement en cours d’élaboration. Il vise les installations nécessitant une autorisation au sens de la directive européenne ainsi que du décret allemand 4.BImSchV, c’est-à-dire de celles dont la “capacité de consommation dépasse 150 kg de solvants à l’heure ou 200 t par an” (directive IPPC, annexe I, chiffre 6.7). Les imprimeries ne sont que l’une des nombreuses catégories d’installations du BREF actuellement en cours de discussion et qui vise tout traitement de surface au moyen de solvants comme par exemple la peinture en série dans l’industrie automobile ou la fabrication des rubans adhésifs. Ce BREF est donc désigné par le sigle STS (“Surface Treatment using Organic Solvents”). Il décrit d’une part des techniques communes aux différentes branches comme le traitement des rejets gazeux, la gestion de l’énergie et des déchets, la récupération des solvants, et d’autre part des technologies spécifiques à chaque secteur. La description des installations d’impression est articulée selon les principaux procédés. Jusqu’à maintenant, seuls sont traités en détail les procédés impliquant des installations dépassant en règle générale le seuil de capacité de solvants de 150 kg/h ou 200 t/an, c’est-àdire l’offset heatset, la flexo et l’hélio pour l’emballage et l’hélio magazines. Aucune décision n’a encore été prise sur le degré d’approfondissement du traitement d’autres procédés qui 54 KBA Process 2 | 2005 peuvent aussi, en tant que partie intégrante d’une installation, tomber sous le coup des dispositions IPCC s’ils sont exploités par exemple dans une grande imprimerie. Les aspects environnementaux à traiter pour l’offset sont les émissions de COV (en particulier les techniques de réduction de l’alcool dans l’eau de mouillage et des émissions lors du nettoyage), les fractions d’huiles minérales dans les déchets d’encres, les effluents liquides polluants, la consommation de ressources naturelles sous forme de gâche papier et d’énergie. Jusqu’ici, l’offset sans mouillage n’est pas considéré comme un procédé en soi, mais comme candidat aux MTD, et donc comme une possibilité de réduire les pollutions en offset “traditionnel”. On peut encore discuter si, compte tenu des autres paramètres de performances techniques et des écarts significatifs sur les émissions et les taux de gâche, en particulier avec l’encrage court de KBA, il s’agit là d’une solution optimale. Suivre et soutenir l’évolution du BREF Le processus de Séville portant sur le BREF dans lequel seront décrites les industries graphiques a commencé en mars 2003. Le premier projet BREF (voir extrait) est disponi- L ble depuis mai 2004 sur les pages Internet du EIPPCB. On peut escompter la publication du BREF définitif pour début 2006. Au sein du groupe de travail, les industries graphiques sont actuellement représentées par Intergraf, European Rotogravure Association (ERA) et European Waterless Printing Association (EWPA). Les participants seraient heureux de recevoir pour certains un appui encore plus motivé venant d’associations professionnelles et d’imprimeries, en particulier quand il s’agit d’apporter des données de référence et une expérience transmissible issue de la pratique. De nombreux praticiens estiment pourtant que le processus de Séville est “encore bien loin” et que “il y plus important à faire!”. Cette relative indifférence n’est pas sans risques. Il est possible en effet que le BREF consigne des informations qui ne seraient pas suffisamment étayées par la réalité en entreprise (sur la faisabilité de technologies de prévention des pollutions par exemple). Ces technologies pourront refaire surface plus tard, au quotidien, quand, se fondant sur le BREF, l’autorité délivrant l’autorisation imposera dans la procédure d’octroi des exigences supplémentaires auxquelles on ne pourra alors que difficilement se soustraire. Une lecture et un commentaire critique des ’auteur, Christian Tebert, travaille à Hambourg, chez ÖKOPOL GmbH (http://www.oekopol.de; email: [email protected]), entreprise de conseil qui étudie des concepts et des stratégies internationales de prévention efficace de la pollution de l’environnement. Il s’intéresse aux aspects stratégiques, théoriques et pratiques de la gestion environnementale dans l’entreprise, au nom en particulier de la commission européenne, du ministère allemand de l’Environnement, de différentes associations professionnelles et de diverses entreprises. Spécialiste de l’imprimerie, il tire sa vaste expérience de l’accompagnement de procédures d’autorisation et de missions de conseil d’optimisation dans de nombreuses entreprises graphiques en Europe et en Amérique latine. Il est l’un des auteurs de la contribution allemande sur l’état de la technique dans les industries graphiques, que ÖKOPOL a établi à la demande du gouvernent allemand pour le processus de Séville relatif au BREF pour les imprimeries (http:// www.umweltbundesamt.de/uba-info-medien/dateien/2457.htm) projets BREF peuvent contribuer à éviter de telles situations. Ainsi, l’ERA à elle seule, s’appuyant sur la participation de ses membres, a remis au EIPPCB 93 commentaires portant sur des affirmations inadéquates ou erronées figurant dans le projet BREF. Des chances Le soutien actif de l’échange d’informations qui se fait à Séville peut aussi recéler des chances. L’intégration dans le système réglementaire européen de sévères standards allemands de protection de l’environnement est, aux yeux des exploitants allemands, tout à fait intéressante sous l’angle de la concurrence. Par ailleurs, quand on s’intéresse aux contenus du BREF, le regard sur sa propre entreprise devient plus aigu, en particulier pour l’examen critique de la mise en œuvre des paramètres de référence. L’expérience montre que cette démarche aide aussi à découvrir de nouveaux potentiels d’optimisation des procédés. Je vous recommande donc de suivre le débat sur le BREF: consultez la directive IPPC sur le site de l’EU (http:// europa.eu.int/comm/environment/ippc/index.htm) et chargez le projet BREF à partir du site EIPPCB (http://eippcb. jrc.es/pages/FActivities.htm). Soutenez “votre” association professionnelle en prenant à cœur vos intérêts dans le débat technique européen et transmettez le cas échéant aux experts des informations de référence correspondantes. Votre interlocuteur pour l’offset sans mouillage est Manfred Hamann ([email protected]), membre de l’EWPA. Christian Tebert Mise en oeuvre | Machines KBA et Metronic Simplicité d’emploi, forte productivité Cet article fournit une vue d’ensemble représentative des principaux points forts techniques des machines KBA et Metronic à encrages sans eau, sans vis. Il insiste en particulier sur la simplicité d’emploi qui leur confère une qualité optimale, des conditions de travail agréables, une productivité maximale et une immense flexibilité. Leur faible encombrement … S upprimer le dispositif de mouillage présente un double avantage pour redéfinir l’architecture d’un élément imprimant: le moindre encombrement nécessaire à l’encrage de la forme imprimante, désormais réduit au dispositif d’encrage, et la meilleure accessibilité. La facilité d’accès à l’encrage et aux autres sous-ensembles caractérisent toutes les machines sans mouillage de KBA et Metronic. Si, en plus, on réduit encore le nombre de rouleaux dans l’encrage et que, grâce à un débit d’encre défini par un rouleau tramé, on peut aussi supprimer les vis et le preneur, la commande de la machine en est encore simplifiée. On peut aussi d’emblée automatiser l’alimentation en encres par cartouches ou systèmes de pompage selon la taille de la machine et la consistance de l’encre. … libère de l’espace pour des solutions nouvelles Le moindre encombrement des éléments participant à l’en- crage se traduit d’abord par la compacité de cette nouvelle génération de machines. La Genius 52, la 74 Karat et la Cortina le prouvent de façon éclatante. Et comme l’encombrement au sol et la hauteur nécessaire sous plafond représentent aussi des coûts, le faible encombrement de ces machines compactes constitue aussi pour leurs exploitants un avantage par rapport à la concurrence. La grande compacité permet en outre la mise en œuvre d’innovations technologiques et ergonomiques, économiquement irréalisables sur des ma- chines de type conventionnel. Ainsi, la tour de huit, ouvrant par coulissement de la KBA Cortina suivant le principe dit STEPIN, autorise entre autres une très grande commodité d’entretien et un accès optimal aux cylindres de blanchet et aux barres de lavage. Les points forts des machines KBA et Metronic sont détaillés ci-après pour illustrer comment les différentes idées autour de l’offset sans mouillage sont devenues réalité. Dieter Kleeberg, Georg Schneider, Mike Engelhardt, Peter Benz CD-Print, Premius et oc200/oc100 de Metronic F ort des toutes premières applications en pratique, Metronic AG peut se prévaloir d’avoir été le pionnier de l’offset sans mouillage à encrages courts sans vis. C’est pour imprimer des supports non absorbants avec des encres UV spéciales que Metronic développa avec KBA un encrage dit “système Metronic à quatre rouleaux” qui, outre l’encrier, se compose d’un rouleau tramé, d’un toucheur, d’un cylindre porte-plaque et d’un cylindre de blanchet, tous de même développement, ce qui exclut les reports. L’utilisation de la machine à laquelle ces encrages à quatre rouleaux sont intégrés est tout aussi simple que ce principe d’encrage. Et du fait de la compacité, on économise aussi une précieuse surface au sol: Vue générale de la Metronic CD-Print: à droite, le margeur avec les guides et les magasins de supports de données, au centre, la tour avec ses quatre éléments imprimants Metronic a réalisé de longs systèmes d’impression compacts mais très étroits, comportant de nombreux éléments imprimants ou d’autres postes de traitement. Avec cette technologie innovante, Metronic a conquis deux marchés en plein essor: celui des CD/DVD avec ses machines CD-Print et Premius ainsi que celui des cartes plastique avec sa machine oc200 et sa version d’entrée de gamme oc100. Comparé aux procédés utilisés jusque là, surtout la sérigraphie et la tampographie, l’offset sans mouillage se caractérise par une impression parfaite alliée à des vitesses de roulage élevées. Les CD-Print et Premius n’utilisent la sérigraphie que pour le fond en aplat des CD/DVD. Pour les autres dispositifs accessoires associés à la technologie UV (le blanc couvrant pour les CD/ DVD ou le dispositif de nettoyage/antistatique et l’application d’un primaire pour les cartes plastiques ainsi que le sécheur intermédiaire par exemple), il n’y a pratiquement aucune différence avec les procédés traditionnels. L’impression UV, avec ou sans vernissage UV, présente l’avantage, même sur les matériaux non absorbants, d’autoriser immédiatement la suite du traitement. En complément à l’impression des cartes, KBA Process 2 | 2005 55 Mise en oeuvre | Machines KBA et Metronic Ci-dessus: Engagement automatique parfaitement en registre de la plaque sur Metronic Premius Minceur de la Metronic oc200 avec (de dr. à g.), magasin incliné du margeur pour les deux flux parallèles de cartes, nettoyage, primaire, six modules imprimants, vernissage, tour de séchage UV et module de sortie et de retournement Metronic propose le système de personnalisation par jet d’encre univerSYS, qui imprime en plusieurs couleurs des noms, codes, etc. sur des cartes préimprimées, applique des films à gratter par gaufrage à chaud (pour les codes PIN ou prépayés qui activent les téléphones mobiles par ex.) ou distribue des étiquettes. On peut aussi employer l’appareil de marquage à chaud UDA150-S. Compte tenu du petit format, les modules restent, eux aussi, relativement petits et maniables. Le changement de plaques devient un “jeu d’enfant”, le cylindre porte-plaque se positionnant automatiquement exactement en registre; sur la Premius il est même automatique. Tous les temps de mise en train et d’entretien sont réduits au minimum. Des flux parallèles de supports pour le chargement dans les magasins du margeur pour l’impression du recto sur la oc200 à retournement automatique des cartes, ou l’adaptation à des contours spéciaux de CD sur la Premius sont autant de solutions qui n’ont pu être concrétisées que sur ces petites dimensions. 56 KBA Process 2 | 2005 La Metronic Premius imprime les supports de données sur groupes en ligne Grâce à son système de transport partiellement pneumatique et adaptable aux contours, la Metronic Premius peut aussi imprimer des supports de données aux contours spéciaux Carte de visite de la Metronic CD-Print Procédé Offset UV sans mouillage de supports optiques de données Eléments imprimants au choix entre 4 et 6 modules en ligne (extraction latérale) dans une tour imprimante Encrages Système Metronic à 4 rouleaux, sans vis, exempts de reports Régulation température Rouleaux tramés et cylindres de plaque Plaques toutes marques sans mouillage, numériques et analogiques Vernissage en ligne Sérigraphie ou flexo pour blanc couvrant/vernis; sécheur UV après tour, groupe de blanc et de vernis Supports Supports de données plastique épaisseurs courantes Transport des supports par bandes Interface opérateur Ecran tactile pivotant Automatisation • Positionnement du cylindre porte-plaque pendant arrêt machine • Lavage des rouleaux, cylindres de blanchet et de plaque • Réglage/correction centralisés des paramètres du processus; lancement de l’impression et du lavage sur écran tactile Vitesse de production jusqu’à 6000 disques/h Formats • CD et DVD courants, formats spéciaux en option • Format plaques offset 253 x 150 mm; ép. 0,15 mm Encombrement L x B x H pour 4 éléments imprimants 6486 x 2920 x 1820 mm Carte de visite de la Metronic Premius Procédé Offset UV sans mouillage de supports optiques de données Eléments imprimants 4 éléments en ligne Encrages Système Metronic à 4 rouleaux sans vis, exempt de reports Régulation température Rouleaux tramés et cylindres de plaque Plaques Toutes marques sans mouillage, numériques et analogiques Vernissage en ligne Double groupe de sérigraphie à plat pour blanc couvrant et vernis/ton direct; sécheur UV après chaque groupe Supports Supports de données plastique épaisseurs courantes Transport des supports Système souple adaptable et aspirant pour chargement simple ou double Interface opérateur Ecran tactile pivotant Automatisation • Changement complet en registre des plaques en 5 min • Lavage des rouleaux, cylindres de blanchet et de plaque • Réglage/correction centralisés des paramètres du processus et lancement du changement de plaques, de l’impression et du lavage sur écran tactile • En option Code Check (lit le code du support de données dans le margeur) et Print Check (contrôle de la qualité d’image après le dernier groupe) Vitesse de production jusqu’à 7200 disques/h Formats • CD, DVD, minidisques courants et à contours spéciaux (CD cartes de visite), tailles spéciales en option • format plaque offset 404 x 150 mm; ép. 0,3 mm Encombrement L x B x H 5400 x 1300 (avec margeur 2180) x 2570 mm Carte de visite de la Metronic oc200/oc100 Procédé Offset UV sans mouillage sur cartes plastique Eléments imprimants 4 à 6 modules en ligne; sur la oc100, 2 modules Split-Ink (soit 2 passages en parallèle Y+C et M+K ou un seul passage 2 couleurs) Encrages Système Metronic à 4 rouleaux sans vis, exempt de reports Régulation température Rouleau tramé (dans groupe de vernissage aussi) et cylindre porte-plaque Plaques Toutes marques sans mouillage, numériques et analogiques Vernissage en ligne Sur la oc200: module offset sans mouillage pour primaire avant le module imprimant, vernissage après le dernier module imprimant, sécheur UV intermédiaire après chaque module de primaire/impression/vernissage, sécheur UV de sortie; sur la oc100 : passages distincts pour primaire et vernis Supports Cartes plastique (ABS, PVC, PET, PC, PS) d’une épaisseur de 0,5 (0,35 en option) à 1,2 mm, avec ou sans cavité (gaufrage pour loger une puce etc.) Transport des cartes Magasin de 500 cartes, 2 flux parallèles sur bandes; sur oc200: retour automatique après retournement pour impression du recto Interface opérateur Ecran tactile pivotant sur module de sortie Automatisation • Positionnement du cylindre porte-plaque pendant arrêt machine • Contrôle optique de double feuille et de position de la cavité • Lavage des rouleaux, cylindres de blanchet et de plaque • Réglage/correction centralisés des paramètres du processus et lancement de l’impression et du lavage sur écran tactile Vitesse de production oc200: jusqu’à 15 000 cartes/h quadri et vernies; oc100: jusqu’à 12 000 cartes/h 2 couleurs ou jusqu’à 6000 cartes/h quadri + primaire et vernis Formats (à la française) • Cartes au format ISO 85,5 x 54 mm • Format plaques 150 x 150 mm; ép. 0,15 mm Encombrement L x B x H oc200 en équipement standard: 10 540 x 755 x 2400 mm; oc100: 4640 x 700 x 980 mm KBA Genius 52 et Metronic Genius 52 UV S implicité de conduite par une seule personne du fait des faibles distances de déplacement et de l’automatisation des principales fonctions (dont le calage des plaques en repérage et le lavage des blanchets), rapidité du changement de travail avec seulement quelques feuilles de gâche au démarrage, grande qualité d’impression même pour des motifs difficiles grâce aux encrages courts, régulés en température et exempts de reports, architecture d’avant-garde et palette exceptionnellement large de supports imprimables (papier, carton et divers films plastique avec la version UV de Metronic): la Genius 52 offre la polyvalence que de nombreux imprimeurs attendaient depuis longtemps en format 36 x 52 cm. Avec la Genius 52, l’impression standardisée fait aussi maintenant son entrée dans cette catégorie de format largement répandue. Une machine quatre ou cinq couleurs sur seulement 9 m2: voilà aujourd’hui comment gagner de la place! Un dispositif de vernissage en dispersion sera bientôt livrable en lieu et place du cinquième élément optionnel. Les éléments imprimants sont facilement accessibles grâce à leur disposition autour du cylindre de pression à quadruple développement qui permet d’imprimer les feuilles en parfait repérage, sans transfert entres pinces. Les grands rayons du tambour de marge et du cylindre de pression autorisent en outre le passage de matériaux rigides comme le carton ou des plastiques. Pour des raisons de qualité, les toucheurs sont également recouverts d’un blanchet: le réglage des rouleaux est inutile. Pour les interventions, le nettoyage et l’entretien, une poignée permet de relever les écrans au-dessus des encrages et de la réception, et les capots latéraux coulissent vers le margeur ou la réception. Le pupitre La Genius 52 imprime cinq couleurs avec une surface au sol nettement plus réduite qu’une machine à groupes en ligne La disposition en V des encrages sans reports autour du cylindre de pression à quadruple développement assure un passage à faible courbure en une seule prise de pinces de commande, avec son écran tactile orientable, peut aussi coulisser devant le groupe imprimant entre le margeur et la réception: la conduite reste commode, dans toutes les positions de travail, sans changer de place. Il suffit au conducteur de se familiariser avec quelques grilles d’écran très lisibles qui affichent les principales données de fabrication et les principaux réglages de la machine. Les concepteurs de la Genius 52 n’ont pas recherché l’automation à tout prix; ils l’ont limitée là où, pour un rapport prix/performances raisonnable, elle améliore le temps de calage, la conduite et la qualité. Ainsi par exemple, le dispositif de changement automatique des plaques avec le nouveau verrouillage pneumatique et le nouveau système de repérage qui garantit un calage des plaques parfaitement en registre. Les nouvelles plaques sont engagées, écrans fermés, dans les guides correspondants puis calées automatiquement: en règle générale, aucune correction de repérage n’est ensuite nécessaire. La machine comporte pourtant un réglage automatisé du repérage latéral et circonférentiel, ce dernier pouvant s’avérer nécessaire en cas de passage du papier au carton ou inversement. Quand le tirage est terminé, il suffit de presser un bouton pour éjecter les anciennes plaques dans un magasin et de les enlever à la main. Ces plaques sont réutilisables, ce qui distingue la Genius 52 d’autres machines de cette catégorie de for- L’accessibilité optimale qu’offrent les KBA Genius 52 et Metronic Genius 52 UV facilite de nombreuses tâches KBA Process 2 | 2005 57 Mise en oeuvre | Machines KBA et Metronic Le système automatique de changement des plaques de la Genius 52 comporte un nouveau verrouillage pneumatique Avec le pupitre coulissant, à écran tactile, rien n’échappe au conducteur de la Genius 52 mat. Pour une machine quatre couleurs, le changement complet dure à peine cinq minutes, six environ pour une cinq couleurs. Même le changement rapide de l’une des plaques, pour le repiquage d’une langue par exemple au cinquième encrage sans changer la quadri, peut être déclenché à partir du pupitre. Les feuilles sont séparées à l’arrière de la pile par une tête de marge montée en porte-àfaux; le margeur à nappe haute vitesse les conduit ensuite par une table à cordon aspirant jusqu’à la marge équipée entre autres d’un contrôle électropneumatique de feuille en travers ou manquante. Un tambour de marge à double développement transfère ensuite les feuilles vers les pinces du cy- lindre de pression. Les feuilles sont amenées par un système de transporteurs à chaîne à poudreur pressurisé intégré vers la réception. Un ralentisseur aspirant et des égalisateurs C 46 Karat ertes la machine offset numérique 46 Karat n’a pas été développée par KBA (elle est dérivée de la Ryobi 3404 DI), mais sa philosophie lui correspond sur bien des points. Ainsi, comme la 74 Karat mise au point par KBA, sur la 46 Karat aussi les cylindres de plaques et de blanchets à double développement sont regroupés par deux, ce qui permet de n’utiliser que deux têtes de gravure au lieu de quatre. Sur les deux machines, le cylindre de pression central présente un triple développement. Bien que la 46 Karat ne soit pas dotée d’encrages courts, c’est pourtant 58 KBA Process 2 | 2005 latéraux et arrière assurent le parfait équerrage de la pile. Il suffit de presser un bouton pour prélever une feuille. Carte de visite de la KBA Genius 52 et de la Metronic Genius 52 UV Procédé Offset feuilles sans mouillage pour labeur et étiquettes, et offset UV sans mouillage pour cartes et films plastique Groupe imprimant 1 satellite 4 couleurs en V, avec cylindre de pression central à quadruple développement (impression en parfait repérage sans changement de pinces), 5ème couleur en option Encrages KBA/Metronic sans vis, exempt de reports (densités en aplat et tramé suivant ISO 12647) Régulation température Rouleaux tramés et cylindres de plaque Plaques Toutes marques sans mouillage, numériques et analogiques Retournement Aucun Vernissage en ligne Vernissage au lieu du 5ème encrage (en préparation); dispositif de vernissage et sécheur UV sur la Genius 52 UV Supports Papier et carton léger; sur la Genius 52 UV supports non absorbants (films plastique, complexes, supports aluminisés) Epaisseur 0,06 à 0,35 mm; 0,1 à 0,5 (en option 0,8) mm sur la Genius 52 UV Interface opérateur Pupitre à écran tactile, coulissant et orientable près de la sortie Automatisation • Changement de plaques complet parfaitement en repérage en moins de 5 min • Dispositif de lavage des blanchets, dispositif de lavage des chambres à racles en option; plaque de nettoyage pour encrage • Réglage/correction centralisés du format, de l’épaisseur du support et des registres latéral/circonférentiel et lancement du changement de plaques, de l’impression et du lavage sur écran tactile Vitesse de production jusqu’à 8000 f/h selon le support et le motif Formats (à l’italienne) • Feuille maxi 360 x 520 mm • Feuille mini 210 x 297 mm (A4) • Format imprimé maxi 350 x 510 mm (prise de pinces 10 mm), 340 x 500 mm sur la Genius 52 UV • Format de plaque 404 x 540 mm; épaisseur 0,3 mm Hauteurs de pile margeur: 500 mm, réception: 400 mm; non-stop en option Encombrement L x B x H 2300 (UV 4170) x 3278 x 1906 mm (avec trinquet/écran tactile, sans armoire pneumatique, préparation eau de refroidissement; CTP Creo Lotem 200K en option) une machine très compacte qui ne nécessite au sol qu’une surface équivalente à celle d’une machine deux couleurs conventionnelle. Choisir la 46 Karat au lieu de la version d’origine, c’est bénéficier dans le monde entier de l’excellence de l’assistance technique KBA et profiter de points forts exclusifs comme l’emploi des encres Epple-aniva qui étendent l’espace chromatique avec, si on le souhaite, le logiciel correspondant et le pack d’épreuvage numérique. La simplicité de changement des bobines de plaques contribue à la facilité d’emploi de la 46 Karat Lors de la gravure directe, les têtes ProFire de Presstek insolent les plaques (films polyester ablatifs) PEARLdry-Plus dont le système de dévidement/ rembobinage est logé dans chacun des cylindres porte-plaques. Cette architecture garantit une tension optimale et une impression en parfait repérage. Après débrayage des cylindres porte-plaques, la gravure est effectuée à 18 000 tr./h et ne dure que 2,3 minutes pour les quatre couleurs à une résolution de 1270 dpi. La 46 KaratPLUS à têtes laser ProFire Excel, dont l’écriture très fine autorise les trames aléatoires et nécessite des plaques Presstek adaptées, est disponible depuis la drupa 2004. Un nouveau logiciel de pré-encrage assure en outre dès le départ un réglage optimal du profil d’encrage, ce qui réduit encore la gâche au démarrage. Pour les tirages plus importants, un nouveau dispositif de préparation de la pile permet maintenant pendant le roulage de mettre en place des supports pour la suite du travail ou Carte de visite de la 46 Karat et de la 46 KaratPLUS Procédé Offset feuilles sans mouillage à gravure directe pour labeur Groupe imprimant 1 satellite à 4 couleurs en V à cylindre de pression central à triple développement (impression en parfait repérage sans changement de pinces) et 2 cylindres de blanchets et de plaques à double développement (double encrage Y+C et M+K) Encrages Type Ryobi à segments (14 rouleaux dont un preneur et 4 toucheurs) Régulation température Cylindres porte-plaques Plaques (en bobines) Actuellement PEARLdry Plus de Presstek; pour la 46 KaratPLUS, ProFire Excel Media de Presstek Gravure en machine • par ablation thermique laser multifaisceaux ProFire-Multibeam de Presstek; pour la 46 KaratPLUS: ProFire Excel de Presstek • Résolution maxi. 2540 dpi avec spot laser mini 2 µm (trame 80), spot laser mini Excel 16 µm (trames 120 et aléatoire) • Frontal numérique (RIP DI Presstek) pour intégration dans flux PDF ou PostScript avec épreuvage numérique (par ex. option pack KBA pour Konica Minolta CF 9001 pour simulation de la série d’encres Aniva-Euro) Retournement Aucun Vernissage en ligne Aucun, mais sécheur IR Types de supports Papiers couchés brillant ou mat ou carton léger Epaisseur du support 0,06 à 0,30 mm Interface opérateur Pupitre près de la réception Automatisation • Tension des films de quatre bobines (28 travaux) intégrées aux cylindres de plaques et rembobinage des anciennes plaques (30 s pour les 4 couleurs) • Dispositifs de lavage des rouleaux, des cylindres de blanchet et de plaques • Réglage/correction centralisés au pupitre du profil d’encrage (lecteur densitométrique en option) et lancement du changement de plaques, de la gravure en parfait repérage, de l’impression et du lavage Vitesse de production jusqu’à 7000 f./h selon le support et le motif Formats (à la française) • Format feuille maxi 460 x 340 mm • Format feuille mini 100 x 90 mm • Format imprimé maxi 450 x 330 mm (surface gravée); ép. 0,18 mm • Plaque (film polyester) largeur 340 mm, épaisseur 0,18 mm Hauteurs de pile 400 mm sur margeur et réception Encombrement L x B x H 3280 x 1970 x 1680 mm (avec trinquet, sans pupitre, armoire pneumatique, préparation eau de refroidissement) L a 74 Karat intéresse autant les fournisseurs d’impression offset ou numérique et les prestataires de prépresse et de conseil en communication qui cherchent à se doter d’un secteur d’activités spécial en s’ouvrant aux petits tirages offset de qualité que ceux qui se veulent se tourner vers les épreuves et les pré-tirages. Depuis une demie décennie déjà, la 74 Karat a fait ses preuves en pratique et conquis une solide réputation, en particulier en raison de sa grande qualité d’impression et de sa rentabilité dans une large plage de tirages. Elle est la première machine offset feuilles à avoir bénéficié concrètement de la technologie de l’encrage court sans vis et exempte de reports. Son architecture se caractérise par les deux cylindres à double développement, portant chacun deux plaques ou deux blanchets, et par le cylindre de pression à triple développement qui rend cette machine 4 poses plus 74 Karat compacte qu’une machine 4 couleurs en ligne de même format. Comme la Genius 52 et la 46 Karat, la 74 Karat garantit aussi un parfait repérage du fait de l’absence de transfert entre pinces. Les plaques aluminium PEARLdry de Presstek sont prélevées automatiquement dans les cassettes, calées, puis gravées en parfait repérage. La gravure numérique directe des quatre plaques est assurée si- Compacité, visibilité et accessibilité: trois qualités remarquables de la 46 Karat même pour le travail suivant. Et avec le WEKO AP110, elle dispose désormais d’un poudreur haute vitesse qui assure un poudrage optimal pour une consommation réduite de poudre. Il existe encore d’autres automatismes comme les dispositifs de lavage des rouleaux, des cylindres de blanchets et de plaques, ces dernières étant nettoyées par du tissu en bobine. multanément par les deux têtes d’ablation thermique par laser de Creo, connues pour leur grande qualité d’écriture. La gravure à partir du RIP fait partie intégrante de la manipulation par un seul opérateur qui lance l’opération et la surveille. Un changement complet de travail avec lavage des blanchets, Ci-dessous: Sur la 74 Karat, il suffit d’ouvrir la porte à l’arrière pour accéder sans problème aux encrages (le conducteur charge ici un encrier), aux cartouches d’encre et aux magasins de plaques La 74 Karat est une machine offset feuilles quatre couleurs destinée à être conduite par un seul opérateur KBA Process 2 | 2005 59 Mise en oeuvre | Machines KBA et Metronic A gauche: Les cartouches d’encre facilement interchangeables sur la 74 Karat assurent une alimentation continue en encres sans générer beaucoup de déchets A droite: Pour nettoyer le dispositif de vernissage ou changer le blanchet de vernissage, le conducteur ouvre le capot supérieur de la 74Karat changements des plaques, gravure en machine, nettoyage et encrage des nouvelles plaques prend 17 minutes environ selon le travail. Ces temps moyens ainsi que la gâche au démarrage de dix feuilles maximum permettent de chiffrer plus précisément que jamais les temps et les coûts des commandes. L’intégration dans un flux PDF ou PostScript avec des scénarios d’épreuvage numérique contractuel, sur écran distant ou par Internet, combinée aux conditions d’impression calibrées de l’encrage Gravuflow garantit à tout moment une prédictibilité et une reproductibilité optimales du résultat d’impression. Ainsi, sans grands moyens, la standardisation de l’offset de qualité devient possible tant sur place que sur différents sites dans le cadre de l’impression décentralisée. De nombreux utilisateurs ont pu développer avec leur 74 Karat de nouveaux modèles d’entreprises réputés auparavant non rentables ou irréalistes. Depuis le lancement en pratique à l’IPEX 2002 du dispositif de vernissage en dispersion intégré, associé à un sécheur IR/air chaud au-dessus de la réception, tous les acheteurs d’une 74 Karat ont opté pour cette version. Le vernissage ne 60 KBA Process 2 | 2005 confère pas seulement plus de brillant; il permet aussi de pouvoir imprimer immédiatement le recto ou de passer à la reliure une heure environ après l’impression. La 74 Karat offre une autre spécificité qui facilite le travail: comme les feuilles sont imprimées par le dessous, il n’est pas nécessaire de retourner la pile, mais seulement de la faire pivoter de 180° et de l’amener sous le margeur à nappe pour imprimer le recto (avec les mêmes plaques ou après un nouveau cycle de gravure). L’opérateur n’a pas une grande distance à parcourir puisque le margeur et la réception sont situés du même côté de la machine. C’est seulement pour changer les cartouches d’encre dont le niveau peut être surveillé à travers des fenêtres ménagées dans le bâti arrière, en forme de porte, et pour les opérations de nettoyage et d’entretien que l’opérateur doit se déplacer vers l’arrière de la machine. Une option intéressante consiste à choisir l’équipement pour films plastique. L’impression de cartes plastique sans technologie UV n’est en effet possible qu’avec un passage feuilles conçu pour des supports plus épais (carton également), des dispositifs de lavage modifiés, un système anti-stati- que, un jeu d’encriers spécifiques qui évite le nettoyage fastidieux au changement d’encres et des blanchets aux caractéristiques de transfert d’encre adaptées, ainsi bien sûr que des encres et des vernis en dispersion spéciaux. La mise en œuvre de films lenticulaires pour images 3D, changeantes ou évolutives au moyen du logiciel Litho3D Karat de HumanEyes Technologies Ltd a même fait forte impression sur les visiteurs de la drupa. Carte de visite de la 74 Karat Procédé Offset feuilles sans mouillage à gravure directe pour labeur, étiquettes, emballages ainsi qu’épreuves et prétirages Groupe imprimant 1 satellite de 4 couleurs en V, avec cylindre de pression central à triple développement (impression en parfait repérage sans changement de pinces) et 2 cylindres de blanchets et de plaques à double développement (double encrage Y+C et M+K) Encrages Gravuflow sans vis, exempt de reports (densités en aplat et tramé suivant ISO 12647) Régulation température Rouleaux tramés et cylindres de plaque Plaques Actuellement uniquement PEARLdry de Presstek (aluminium), (plaques Creo en développement) Gravure en machine • Ablation thermique Creo avec 40 diodes laser IR par tête • Résolution maxi 2540 dpi pour spot laser mini 15 µm (trame mini 80) • Frontal numérique (Creo Brisque) pour intégration dans flux PDF ou PostScript avec scénario d’épreuvage numérique Retournement Aucun Vernissage en ligne Dispositif de vernissage intégré avec sécheur IR/air chaud Types de supports Papiers couchés brillant ou mat ou carton léger; avec l’option plastique: carton moyen, complexes et films plastique Epaisseur du support 0,06 à 0,3 mm; avec l’option plastique jusqu’à 0,5 mm Grammages 60 à 350 g/m2, avec vernissage à partir de 90 g/m2 Interfaces opérateur Pupitre et sur la réception Automatisation • Engagement des plaques à partir de deux cassettes 20 plaques (10 travaux) et éjection des anciennes plaques • Dispositifs de lavage des rouleaux, des cylindres de blanchets et de pression • Réglage/correction centralisés au pupitre du format, de l’épaisseur du support, et du registre ainsi que lancement du changement de plaques, de la gravure en parfait repérage, de l’impression et du lavage • Alimentation en encre par cartouches de 2 kg Vitesse de production jusqu’à 10 000 f./h selon le support et le motif; 8000 f./h avec dispositif de vernissage Formats (à l’italienne) • Format feuille maxi 740 x 520 mm • Format feuille mini 297 x 210 mm • Format imprimé maxi 735 x 508 mm (surface gravée) Hauteurs de pile 600 mm sur margeur et réception Encombrement L x B x H 3880 x 2310 x 2400 mm (avec dispositif de vernissage, sans pupitre, armoire pneumatique, préparation eau de refroidissement) C ontrairement à la 74 Karat, la KBA Rapida 74 G s’adresse à toute imprimerie disposant d’un flux CTP thermique. En conjuguant le meilleur des univers Karat et Rapida, nul doute que KBA définit ainsi de nouvelles références avec cette machine 4 poses. Grâce à la suppression du préréglage des segments d’encrier, le Gravuflow réduit les mises en train sur la Rapida 74 G et autorise un travail sans stress en garantissant à partir de la dixième feuille, tout au long du tirage et d’un tirage à l’autre, une stabilité optimale d’encrage et de repérage ainsi qu’une tendance pratiquement nulle aux reports pour des aplats parfaitement réguliers. Ces avantages issus de la technologie Karat s’ajoutent à ceux que procurent la flexibilité de l’architecture en ligne: grande polyvalence en termes de supports, possibilité d’employer différents types et combinaisons de vernis (en dispersion, primaire, UV, à effets, en aplat ou en réserves) avec des sorties rallongées, choix entre deux et huit groupes, avec retournement en position quelconque. Présentée à la drupa 2004, elle repose bien entendu sur la toute dernière génération de Rapida 74 qui offre bien plus qu’une nouvelle ligne. Le margeur haute vitesse sépare les feuilles en toute fiabilité, du papier fin aux planches de plastique. Grâce au système de dépression réglable en fonction du support et à caissons multiples, la table à cordons conduit avec sûreté les feuilles jusqu’à la marge rotative composée d’un tambour d’entrée aspirant, d’un cylindre-tambour à un tour et d’un cylindre transfert à double développement dont la mise en travers permet de compenser les défauts d’équerrage. Les barres de pinces de la Rapida 74 sont réglées de façon à ne nécessiter aucune intervention manuelle pour toute la plage d’épaisseurs des supports. Le cylindre de pression à double développement placé en position “7 heures” par rapport au cylindre de blanchet n’auto- KBA Rapida 74 G L’aspect extérieur de cette Rapida 74 G dévoile déjà son aptitude à l’impression variée sur plastique: tour corona, quatre groupes à encrage Gravuflow, dispositif de vernissage et sortie rallongée. Au-dessus du capot de la réception, la nouvelle extraction Air Clean System (ACS) contribue à réduire notablement les émissions de poussière et de solvants rise le transfert ou le retournement de la feuille qu’après impression complète du format maximum, ce qui diminue les problèmes de passage des feuilles et améliore la qualité d’impression de cette machine tournant cordon sur cordon. Le conducteur peut enregistrer au pupitre les réglages pneumatiques optimaux pour un passage des feuilles sur coussin d’air pour les différents supports et les divers travaux. C’est aussi à partir du pupitre qu’il peut passer en deux minutes du mode recto/verso à l’impression en ligne ou inversement. Outre le passage de supports plus épais, les options carton et plastique offrent des équipements supplémentaires tels le contrôle de double feuille par ultrasons, les roulettes spéciales de guidage, des segments de guidage du bord des feuilles (sans réduction du format utile), des systèmes antistatique, des taquets couvrants revêtus de téflon, et la tour corona, exclusivité KBA. Livrable uniquement par KBA pour les Rapida, la tour corona augmente en quelques millisecondes la tension de surface de films plastique non traités, donc moins chers, qui présentent ensuite un meilleur amour de l’encre, exactement défini Carte de visite de la KBA Rapida 74 G Procédé Offset feuilles sans mouillage pour labeur, étiquettes et emballages Groupes imprimants 2 à 8 au choix, en ligne, cylindres en position „7 heures“ Encrages Gravuflow sans vis, exempt de reports (densités en aplat et tramé suivant ISO 12647) Régulation température Rouleaux tramés et cylindres de plaque Plaques Actuellement uniquement Toray Waterless Retournement Au choix Vernissage en ligne En option, simple ou double pour divers types de vernis, séchage modulaire (IR, air chaud/froid, UV) Types de supports Papier fin au carton et supports non absorbants (films plastique, complexes et supports aluminisés), en option, équipements pour carton et plastique, dont tour corona Epaisseur du support de 0,06 à 0,5 mm; jusqu’à 1,0 mm en option Interfaces opérateur Pupitre Ergotronic et sur la réception Automatisation • Changeur de plaques SPC (parfait repérage) • Dispositifs de lavage des rouleaux tramé et d’encrage, des cylindres de blanchets et de pression • Possibilité d’intégration complète dans environnement KBA Opera et JDF • Réglage/correction centralisés au pupitre du format, de l’épaisseur du support, des registres latéral, circonférentiel et diagonal (Automatic Camera Register Control en option) ainsi que lancement du changement de plaques, de l’impression et du lavage • Alimentation en encre par cartouches de 2 kg Vitesse de production jusqu’à 15 000 f./h selon le support et le motif (même avec 8 groupes et en recto/verso) Formats (à l’italienne) • Format feuille maxi 520 x 740 mm, en recto/verso 520 x 740 mm • Format feuille mini 210 x 297 mm, en recto/verso 300 x 297 mm • Format imprimé maxi 510 x 730 mm (prise de pinces 10 mm), R/V 500 x 730 mm • Format de plaque 557 x 743 mm (début de copie 24 mm) • Format blanchet 630 x 745 mm • Format vernissage blanchet/cliché 565 x 750/565 x 740 mm Hauteurs de pile 1100 mm standard sur margeur et réception; Options: 1350 mm et non-stop Encombrement et autres caractéristiques identiques à la gamme de base Rapida 74 KBA Process 2 | 2005 61 Mise en oeuvre | Machines KBA et Metronic KBA Cortina Peter Benz, directeur du projet KBA Cortina (à gauche), et Georg Schneider, directeur du développement des rotatives, comptent parmi les collaborateurs KBA à la pointe de l’innovation à qui l’on doit la mise au point et le perfectionnement de l’offset sans mouillage, sans vis; sans eux, la Cortina n’existerait pas L a principale spécificité et innovation fondamentale décisive de la KBA Cortina réside dans la construction d’une rotative offset de presse compacte sans mouillages, sans vis d’encrier et sans engrenages. Ce concept moderne, développé pour imprimer des journaux avec qualité et rentabilité dans le respect de l’environnement, a permis de concrétiser pour la première fois d’autres innovations et des avancées en matière de conduite. C’est surtout grâce à la suppression du mouillage qu’il a été possible de surmonter enfin de nombreux problèmes pratiques qui affectaient depuis longtemps l’offset humide dans la presse et de ramener, à l’avenir aussi, à une proportion ergonomiquement maîtrisable, même à haute vitesse, des paramètres du processus difficiles à dominer, ou en y mettant beaucoup de moyens: forte gâche au démarrage, qualité tributaire de facteurs humains, préparation de l’eau de mouillage, réglage et entretien des mouillages, équilibre encre/eau et émulsion, pollution des encres, prise d’encre insuffisante, défauts de restitution des couleurs, encrassement de la machine par la voltige, fan-out (élargissement de la bande de groupe en groupe, lié à l’humidité) et donc problèmes de repérage, Avant de caler les plaques sur la Cortina, il faut les couder des deux côtés, aussi bien pour le changeur semi-automatique que pour le PlateTronic A, changeur automatique livrable en option fluctuations de tension de bande dues à l’humidité qui se répercutent sur le repérage. Beaucoup d’imprimeurs offset humide coldset ne connaissent que trop bien tous ces points faibles inhérents au procédé humide et dont la Cortina diminue considérablement l’ampleur. Ce résultat a été obtenu en ciblant l’essentiel, sans recourir à des modes de compensation techniques et électroniques toujours plus complexes, et donc en partie aussi plus fragiles. Pour amener le procédé à maturité, 350 essais d’impression couleur ont été réalisés sur plus de 1500 bobines de papier au cours d’un travail méthodique de développement. Par sa compacité, unique à ce jour dans la presse, la Cortina, autorise une forte capacité de pagination et de couleur dans un espace réduit. Modulaire, la rotative s’adapte à l’espace disponible: avec tous les Avec le chargeur automatique de la Cortina, il suffit d’engager les plaques dans le magasin: un système pneumatique à commande optoélectronique se charge du reste (Photos: KBA) 62 KBA Process 2 | 2005 sous-ensembles sur un niveau pour une installation dans des locaux industriels standard par exemple, ou sur deux niveaux avec dérouleurs en sous-sol. La superstructure et la plieuse contribuent aussi à la compacité. D’une hauteur de 3,70 m, les tours de huit sont aussi stackables afin de constituer des tours de seize d’une hauteur atteignant 8,40 m pour exploiter une éventuelle grande hauteur des locaux. Cette configu- Ci-contre et ci-dessus: L’emploi de plaques-blanchets autorise des minigorges très étroites. Le verrouillage est pneumatique Sur la Cortina, le volet de blocage pneumatique du système de calage automatique des plaques fait partie intégrante de la technologie minigorge 1 Bord avant de la plaque 2 Chambre à air (vide) 3 Barre de calage à ressort ration en tours de seize permet en outre de pratiquer si nécessaire un changement de repiquage à la volée jusqu’au 4/4 couleurs dans des conditions nettement plus avantageuses que précédemment. L’absence d’engrenages et d’huile dans les groupes dotés d’un servo- En haut: Les changeurs de plaques semi-automatiques sont standard sur la KBA Cortina En bas: Dès que la plaque-blanchet est introduite, le système de mise en tension automatique entre en action moteur par cylindre et par encrage offre pour ce faire des conditions idéales ainsi que pour l’éventuelle intégration ultérieure de systèmes de gravure Computer-to-Press. Ces conditions facilitent aussi l’impression décentralisée et à moindre coût, sous réserve de disposer d’une transmission numérique des données et de CTP sur les autres sites. Autre point fort: le changement automatisé des plaques. Après coudage des deux côtés, toutes les plaques sont accrochées devant l’élément imprimant correspondant; cette préparation peut être effectuée pendant le roulage. Avec les chargeurs automatiques, le conducteur engage les plaques dans les magasins correspondants et, en quelques secondes, un dispositif pneumatique les cale parfaitement en registre. Il existe aussi un système semiautomatique qui nécessite d’engager précisément à la main les plaques dans le dispositif de calage. L’éjection des plaques usagées est identique pour les deux systèmes. Aussi bien le cylindre de blanchets que le cylindre de plaques ont été conçus pour limiter les vibrations. Avec la technologie de la minigorge qui a fait ses preuves en labeur et dans la presse sur les rotatives Commander 6/2 et Compacta, la gorge nécessaire au calage pneumatique de la plaqueblanchet et de la plaque imprimante est réduite à quelques millimètres, ce qui diminue le risque de formation de stries à haute vitesse en grande laize. Pour l’entretien, le changement de blanchet par exemple, l’accessibilité aux éléments imprimants est particulièrement remarquable. Il suffit de presser un bouton pour que les tours de huit s’ouvrent en coulissant. Comme un portique permet au conducteur de pénétrer facilement dans le groupe ouvert, KBA appelle cette solution “STEPIN”. Et pour le remplacement occasionnel de rouleaux d’encrage, les encrages basculent partiellement. Le choix en faveur des peignes automatiques et de l’intégration de dispositifs de lavage de blanchets a été guidé par le souci de parvenir à une qualité d’impression constante et à un minimum de travail manuel pour le nettoyage et l’entretien. Dans l’encrage court Newsflow, des peignes automatiques assurent un réglage optimal en permanence entre les rouleaux d’une part et par rapport à la plaque d’autre part. Quant aux dispositifs de lavage des blanchets, ils peuvent être proposés au choix avec des bo- Ci-contre: STEPIN: il suffit de presser un bouton pour que le groupe s’ouvre par le milieu, entre les cylindres de blanchet qui se font face KBA Process 2 | 2005 63 Mise en oeuvre | Machines KBA et Metronic Cylindre porte-plaques Rouleau tramé Grâce aux peignes automatiques, le réglage des rouleaux d’encrage (absents sur la photo) de la Cortina est toujours optimal. Le schéma de droite explique le principe: [1] Rouleaux toucheurs à revêtement caoutchouc, [2] Table d’encrage revêtue de Rilsan, [3] Rouleaux à revêtement caoutchouc; [A] Fusée de toucheur, [B] Vérin pneumatique de mise en/hors pression, [C] Fixation d’un peigne, [D] Fixation d’un rouleau garni de caoutchouc, [E] Peigne [F] Palier (Photo: Kleeberg) bines de tissu sec ou préimprégné. Dans sa superstructure et sa plieuse aussi, la KBA Cortina se distingue par une architecture compacte et pratique. Ainsi, le système d’engagement à chaîne réduit nettement le travail des opérateurs, les barres de retournement forment un ensemble compact et ergonomique et, pour la plieuse, seul sous-ensemble ayant encore besoin d’huile, KBA a recours aux modèles KF 3 ou KF 5 qui ont largement fait leurs preuves. Avec la modernité de son pupitre et de ses modules d’automation, la KBA Cortina peut être bien entendu intégrée à un système d’information de gestion (SIG). Le système de mise en réseau KBA Opera comporte des interfaces correspondantes destinées à des scénarios de flux couramment pratiqués dans la presse 64 KBA Process 2 | 2005 Ci-contre: Un élévateur permet d’accéder facilement aux quatre éléments imprimants superposés Carte de visite de la KBA Cortina Procédé Offset coldset sans mouillage pour journaux et produits de type labeur Groupes Au choix pour 16, 32, 48, 64, 80 pages en tours compactes de 8 ou de 16 ouvrables par coulissement (STEPIN), options repiquages, chaque groupe 4/4 couleurs en blanchet/blanchet, servomoteurs distribués sur chaque cylindre et chaque encrage – nouveauté mondiale en offset – (pas d’huile en machine), cylindres de plaques et de blanchets à minigorge pour limiter les vibrations Encrages Newsflow sans vis, à deux toucheurs (densités en aplat et en tramé suivant ISO 12647) Régulation température STC (Surface Temperature Control) pour rouleaux tramés et cylindres de plaque; densité des aplats modulable par courbes de régulation de température modifiables Plaques Actuellement Toray Waterless, PEARLdry de Presstek et Scorpion de KPG, essais fructueux avec des prototypes d’autres fabricants Dérouleurs/Engagement Selon la configuration entre 32 et 96 pages avec 1 à 6 dérouleurs KBA Pastomat (y compris Pastomat RC pour diamètre de bobine de 1500 mm), engagement par chaîne Passage bande Exclusivement vertical dans les groupes imprimants Superstructure Barres de retournement et cône compacts Finition en ligne Perforation longitudinale et transversale, plieuses à mâchoires KBA KF3 (2:3:3) ou KF5 (2:5:5), agrafeuses de rubans et/ou de cahiers, 2ème pli longitudinal etc. Types de supports Tous les papiers journal courants ou améliorés Interfaces opérateur 1 à 2 pupitres ultramodernes, panneaux déportés sur les groupes Automatisation • Changeurs de plaques automatiques ou semi-automatiques assurant le parfait repérage de plaques coudées (PlateTronic A en option) • Dispositifs de lavage des rouleaux (tramé et à garniture) et du cylindre de blanchet (Baldwin, Elettra) • Possibilité d’intégration complète dans KBA Opera • Réglage/correction centralisés au pupitre de la régulation de température, du format, du support, des peignes, des registres latéral et circonférentiel et lancement de l’impression et du lavage • Diverses options de mesurage et de régulation (registres de couleur et de coupe par ex.) • Alimentation en encres par conduites/pompes • Réglage des peignes • En option: fonction Imprinter jusqu’au changement des plaques 4/4 “à la volée” Vitesse de production jusqu’à 80 000 ex./h; 40 000 tr./h en double Formats Au choix en simple ou double laize, ex.: • rotative pilote chez reiff à Offenburg (D): section 1x16 pages en format berlinois entièrement en 4/4, laize maxi 1260 mm, développement 940 mm, longueur de coupe 470 mm • 1ère rotative chez Rodi Rotatiedruk à Broek op Langedijk (NL): 3 tours de 8 pour 48 pages broadsheet ou 96 pages tabloïd entièrement en 4/4 (1 tour à changeurs automatiques de plaques), laize maxi 1680 mm, développement 1156 mm, longueur de coupe 578 mm Encombrement 1 niveau (tour de 8) hauteur 3,7 m (rentre dans de nombreux locaux industriels existants), 2 niveaux (tour de 16) hauteur 8,4 m, avec ou sans niveau pour dérouleurs Applications | Plaidoyer L’offset sans mouillage? On en parle, mais où en est-on vraiment? Est-ce une réalité ou bien est-il déjà mort? Ou bien est-il tellement passé dans les mœurs Où en est aujourd’hui l’offset sans mouillage? qu’on ne le remarque même plus? Il est là, et plus fort que jamais! S i ce n’est qu’il a emprunté une voie que personne ne pouvait prévoir il y a dix ans encore. Les atouts que l’on avançait hier – brillance, faible engraissement du point, trames ultrafines, épaisseur du film d’encre et tout simplement excellente qualité – restent valables aujourd’hui. Mais à cela sont venus s’ajouter la gravure directe, le CTP thermique, la technologie des encrages courts ou Anilox, les encres à l’eau, l’impression sans mouillage des journaux, le séchage UV etc., autant de développements qui n’auraient pu être que difficilement concrétisés sans l’offset sans mouillage et où il a trouvé sa place. Alors qu’il a dix ans encore, à peine une centaine d’entreprises en Allemagne “sortaient du droit chemin”, on en compte aujourd’hui plus de 800 qui pratiquent l’offset sans mouillage. Labeur Qui sont-elles ? Qu’impriment-elles et sur quoi ? D’abord, encore et toujours, la base: des imprimeurs labeur de toutes tailles, sur machines de 1 à 12 couleurs, dans toutes les catégories de formats, avec prépresse analogique ou numérique. Ils exploitent les avantages qualitatifs et économiques de l’offset sans mouillage. Souvent, la protection de l’environnement et de la santé au travail joue aussi un rôle déterminant: seul l’offset sans mouillage permet effectivement de produire dans des conditions in- A la drupa 2004, KBA présentait en service la nouvelle Rapida 74 G sur le stand de son partenaire marks-3zet (Photos: Kleeberg) dustrielles, sur tous les supports, avec peu ou pas d’alcool ni substituts. Impression numérique Ensuite l’impression numérique. Ce qui ne fut d’abord qu’une frêle excroissance est devenu une solide branche, rejointe aujourd‘hui par nombre de fabricants réputés. Les 74 Karat et 46 Karat commercialisées avec succès par KBA, toutes deux sans mouillage, à gravure intégrée, marquent son apogéee. Certes, la technologie ne fait pas l’unanimité, mais elle permet de ne pas laisser le champ de l’impression numérique aux “Copy-Shop”, à la pho- tocopie ou autres systèmes similaires et d’ajouter au contraire une étape décisive au flux numérique intégré par rapport au processus conventionnel à prépresse CTP. Sans compter qu’aucun autre système purement numérique ne peut actuellement traiter des quantités de données aussi énormes en si peu de temps qu’une machine offset numérique sans mouillage. Cartes plastique Certaines niches constituent un autre terrain privilégié de l’offset sans mouillage, en particulier l’impression sur KBA Process 2 | 2005 65 Applications | Plaidoyer tous les types de supports non absorbants. C’est ainsi qu’environ 95 % des cartes de téléphone, de crédit et de fidélité sont aujourd’hui imprimées en offset sans mouillage: cartes contre-collées sur machines offset feuilles conventionnelles, cartes monocouches ou injectées sur machines d’impression spéciales sans mouillage – secteur où Metronic, filiale KBA, occupe une place prépondérante depuis des années. Etiquettes, emballages et supports de données Il en va de même pour les étiquettes autocollantes. Depuis que le nouveau décret sur les emballages est entré en vigueur, il faut par exemple que l’étiquette d’un flacon de shampoing en PE soit elle aussi en PE de façon à garantir l’homogénéité du recyclage matière. A côté des procédés onéreux que sont l’hélio et la sérigraphie, l’offset UV sans mouillage a conquis là aussi une place sûre du fait en particulier de ses taux de gâche intrinsèquement bas qui se traduisent par des économies importantes dans le cas de ces plastiques nobles. C’est également ce qu’ont découvert les fabricants de machines d’impression d’étiquettes en continu qui ne proposent pratiquement plus aucune machine avec mouillages. Autre domaine: les barquettes plastique. On ne trouve pratiquement plus aucune boîte de margarine qui ne soit pas imprimée en offset sans mouillage. Et ceux qui se demandent d’où viennent les superbes images en quadri sur les CD et les DVD devraient maintenant aussi se douter de la réponse. Des objections dépassées Malgré tous ces succès, l’obstacle n’est toujours pas vraiment levé dans le labeur bien que la faisabilité industrielle de l’offset sans mouillage ne soit plus mise en doute. A quoi cela tient-il? L’un des arguments avancés fut pendant longtemps la 66 KBA Process 2 | 2005 Importateur allemand des plaques Toray et des systèmes de traitement correspondants, marks-3zet fut dès le début l’un des pionniers de l’offset sans mouillage en Allemagne et en Europe (Photo: Kleeberg) gâche au démarrage et en roulage, la réduction des mises en train des machines et aussi la plus grande fidélisation des clients par une meilleure qualité conduisent à des coûts de fabrication équivalents sinon inférieurs à ceux de l’offset humide conventionnel. Outre l’EWPA, la Berufsgenossenschaft ainsi que diverses institutions européennes chargées de l’environnement attendent un résultat objectif de ce projet au cours duquel pendant un an, dans une imprimerie réputée, deux machines huit couleurs vont produire en parallèle des commandes de même type, l’une sans mouillage, l’autre en humide. Les deux machines disposeront de l’équipement optimal correspondant à son procédé; la machine offset humide utilisera un taux d’alcool réduit. Si les avantages déjà constatés dans d’autres études de rentabilité devaient se confirmer une nouvelle fois par cette comparaison directe en pratique, l’offset sans mouillage pourrait faire un pas en avant considérable. Perspectives dépendance vis-à-vis d’un unique fabricant de plaques. En plus de Toray, fournisseur réputé qui propose une gamme complète de plaques CTP et analogiques, les américains Presstek avec sa plaque numérique PEARLdry et Kodak Polychrome Graphics (KPG), aussi avec une plaque thermique numérique, sont entrés sur le marché. Avec le succès commercial croissant, le secteur de l’offset sans mouillage devrait devenir attractif aussi pour d’autres fabricants, d’autant que le brevet d’origine de Toray sur la plaque sans mouillage est maintenant tombé dans le domaine public. Autre objection à l’offset sans mouillage: les prix nettement plus élevés des plaques. On pouvait supposer que l’entrée en lice de plusieurs fabricants conduirait à de meilleurs prix. Il n’en fut rien! La fabrication de ces plaques nécessite en effet des moyens plus impor- tants – en partie du vide poussé, et jusqu’à six passes de couchage – qui n’excluent pourtant pas un fort taux de rebut car le dépôt de couches de silicone compte parmi les techniques d’enduction les plus difficiles à mettre en œuvre; et aucun fabricant ne peut jusqu’ici se renoncer à la silicone pour la couche de répulsion de l’encre sur les plaques sans mouillage. Pionnier de l’offset sans mouillage en Allemagne et importateur des plaques Toray, la société marks-3zet de Mülheim a.d. Ruhr, ne cesse donc de répéter que le prix des plaques n’est qu’un élément et qu’il convient de considérer l’ensemble des coûts pour comparer. Dans le cadre d’un ambitieux projet, l’European Waterless Printing Association (EWPA) étudie actuellement si les gains considérables et indéniables sur la chimie de développement, les additifs au liquide de mouillage, l’alcool, la Depuis l’été 2004, Toray a mis en service une nouvelle ligne de fabrication de plaques, plus efficiente. Dès que les encres à l’eau auront atteint la maturité, ce qui ouvrira la voie à l’impression sans poudrage, à un passage plus rapide à la transformation ou à la finition en ligne sur machines feuilles plus simplement que jamais, il faudra bien se rendre aux arguments convaincants de l’offset sans mouillage. Il y aura un jour, à côté des machines KBA Genius 52, 74 Karat, Rapida 74 G et Cortina, d’autres machines à encrages courts sans vis qui élimineront les variations d’encrage, les reports et l’affaiblissement de l’encrage en circonférentiel. La mise en œuvre et les coûts seront considérablement réduits. L’offset sans mouillage devrait ainsi poursuivre sans marche en avant. Hans-Joachim Koch, Technical Director marks-3zet Applications | Exemples Exemples d’applications en labeur, dans l’emballage et dans l’impression sur plastique L’offset sans mouillage en général et, avec encrages courts sans vis en pression avec des encres spéciales sur supports non absorbants particulier, crée les conditions nécessaires pour de nouveaux modè- jouent un rôle important. Comme en témoignent les exemples ci- les d’entreprise. Pour s’engager sur ces nouvelles voies, non seule- après, KBA et Metronic proposent des solutions adaptées pour les ment les machines à gravure intégrée des plaques mais aussi l’im- marchés les plus divers. Leadership technologique ploitation sans mouillage des Rapida grand format reste l’exception. En 4 poses et en moyen format, ce procédé est déjà mieux accepté. Dans les pays scandinaves surtout où la réglementation sur les émissions de COV est très stricte et où les imprimeries sont plutôt marquées par une structure de type agence, plusieurs Rapida 74 et 105 sans mouillage ont été installées ces dernières années, dont certaines pour l’impression sur plastique avec des encres Toracard-TF de Zeller+ Gmelin. En offset humide déjà, avec des encres UV, les Rapida ont démontré leur aptitude à l’impression sur plastique et conjuguent maintenant leurs atouts en termes de passage de feuille et de polyvalence avec l’offset sans mouillage. K BA et Metronic sont les précurseurs et les seuls fournisseurs à proposer la technologie innovante de l’offset sans mouillage et sans vis. Grâce à une clairvoyance visionnaire, à un travail de développement acharné ainsi qu’à la compétence de partenaires stratégiques pour les rouleaux tramés, les encres, les plaques, les blanchets, le papier et autres composants, il a été possible d’élaborer des solutions de haute qualité, économiquement attractives pour des modèles d’entreprise existants ou nouveaux. Maintenant que la 74 Karat et les machines Metronic ont prouvé leur compétitivité, de nouvelles solutions parviennent sans cesse à leur maturité commerciale. Ainsi, les dernières machines lancées sur le marché: la Genius 52, la Rapida 74 G et la rotative de presse Cortina. Sans mouillage classique avec les KBA Rapida … Lors du passage en revue des multiples applications possibles, il ne faudrait pas oublier les machines KBA dont le développement ne visait pas uniquement l’offset sans mouillage. En règle générale, toutes les machines offset feuilles KBA, de la Rapida 74 en 4 po- … et sans vis avec la KBA Rapida 74 G En haut: sur la KBA Rapida 74 G, Cela Grafiska imprime des travaux labeur en tout genre. En bas: les quatre associés de Cela Grafiska devant leur nouvelle KBA Rapida 74 G (Photos: Clever) ses à la Rapida 162a grand format sont exploitables sans mouillage quand elles sont dotées d’une régulation de température. Ces machines sont donc pré-équipées pour être raccordées à tout moment à des groupes de régulation de température livrables a posteriori. Le plus grand format de plaque sans mouillage actuellement livrable, le 1610 x 1240 mm de Toray, est utilisable sur les machines KBA grand format dont la majorité sont déjà dotées d’une régulation de température pour stabiliser le processus en offset humide. Bien que les conditions techniques soient réunies, l’ex- On ne s’étonnera donc pas de trouver également en Scandinavie les premiers utilisateurs de la nouvelle Rapida 74 G. Equiper la Rapida 74 avec des encrages courts Gravuflow a permis de faire encore progresser la qualité et l’efficience en labeur, en emballage et en impression sur plastique. L’un des motifs qui est toujours invoqué, c’est l’infime gâche au démarrage de dix exemplaires au plus. Contrairement à la 74 Karat, la Rapida 74 G bénéficie KBA Process 2 | 2005 67 Applications | Exemples Rapida 74 G en version six couleurs et double vernissage, sera le troisième exploitant de cette machine en Europe du Nord. Des essais sont actuellement en cours pour examiner si des encres UV appropriées sont utilisables sur la Rapida 74 G. La palette des supports imprimables devrait ainsi encore s’élargir au cours de l’année 2005. Le cartonnier suédois Eson Pac produit des étuis pharmaceutiques sur KBA Rapida 74 G (Photo: Eson Pac) de la grande flexibilité et de la diversité des équipements offertes par l’architecture en ligne (configuration quelconque des groupes y compris du retournement, vitesse de roulage élevée, divers types de vernis). Elle s’adresse surtout à des imprimeries qui • travaillent pour le labeur, l’emballage ou le spécial (impression sur plastique en offset ou en sérigraphie); • cherchent à accroître leur rentabilité, leur productivité et leur qualité pour les petits tirages; • ont besoin de la flexibilité d’une machine à groupes en ligne; • exploitent déjà un CTP, misent sur un changement rapide des plaques et ne souhaitent donc pas un CtPress comme la 74 Karat. La machine pilote qui, à la drupa 2004, sur le stand marks3zet, a fait montre de son savoir-faire, a quitté Düsseldorf pour la Suède. Chez Cela Grafiska, à Värnersborg, imprimerie labeur de 20 salariés comprenant aussi une agence de publicité, cette machine quatre couleurs plus vernis a remplacé une machine offset feuilles conventionnelle et imprime maintenant sur papier ou carton tout ce qui se présente en labeur et en emballage. “La Rapida 74 G est la machine qui nous convient”, explique Joachim Friberg, l’un des quatre propriétaires de Cela Grafiska. “Format adapté, large palette de supports, possibilité de vernissage en ligne, grande qualité d’impression et faibles écarts dans le tirage grâce à l’offset sans mouillage: avec la Rapida 74 G, nous pouvons concurrencer les prix d’autres imprimeurs, aussi bien en format plus petit qu’en 105. Nos clients savent que le résultat du tirage est identique à l’épreuve. Comparée à d’autres résultats obtenus en offset, cette qualité est tellement supérieure, en particulier dans les images et les aplats.” Une autre imprimerie suédoise a même décidé d’acheter deux Rapida 74 G: à Valberg, Eson Pac, cartonnier spécialisé dans les étuis pharmaceutiques, imprime maintenant sans mouillage, en cinq couleurs plus vernissage en ligne. L’imprimerie danoise Hojrup Eskefabrik située à Glamsbjerg, chez qui sera installée une Offset numérique avec la 74 Karat … La machine offset numérique 74 Karat a été spécialement conçue pour l’offset feuilles sans mouillage avec gravure des plaques en machine. De nombreux utilisateurs ont choisi la 74 Karat parce qu’elle implique une intégration dans un flux entièrement numérique. La structuration résolument tournée vers l’avenir de toutes les opérations ferme définitivement toutes les portes par lesquelles pourrait se glisser de l’analogique comme sur certaines machines qui se contentent de greffer une technologie de gravure directe sur l’offset hu- Avec le dispositif de vernissage et le sécheur IR/air chaud, la 74 Karat ouvre de nouvelles perspectives. En plus des étuis pharmaceutiques aux multiples tirages en plusieurs langues, Aug. Heinrigs Druck und Verpackung d’Aix-laChapelle imprime surtout des prétirages d’emballages de cosmétiques dont les couleurs simulent l’offset humide UV (Photos: Kleeberg) Couvertures de magazines ou périodiques complets, imprimés publicitaires et même étiquettes adhésives: voilà les champs d’action de la 74 Karat chez Huwig à Riegelsberg (Photos: Stein) 68 KBA Process 2 | 2005 même temps un meilleur aspect optique et moins de fragilité. Ces étiquettes de luxe qui imitent les veines du bois, destinées à des boissons, ont été imprimées sur 74 Karat chez Grid Studio Belgrad (Photo: Kleeberg) mide. C’est cette philosophie, conjuguée au calibrage des conditions d’impression fourni par la technologie Gravuflow ainsi que l’automatisation complète des opérations comme l’engagement et la gravure des plaques qui permet aux utilisateurs d’accéder à une production industrielle standardisée en format 4 poses. La 74 Karat s’adresse aux: • imprimeries offset souhaitant produire des documents publicitaires ou des emballages quadri en tirages faibles à moyens; • imprimeries numériques qui souhaitent aborder l’offset à moindre coût et avec une grande qualité pour des tirages faibles à moyens; • entreprises de prépresse et agences de communication cherchant à étendre leurs activités; Hans Huhn, gérant de Merkur à Leipzig, présente un amalgame de six tapis de souris imprimé sur 74 Karat à option plastique Chez Merkur, des cartouches d’encres pour plastique Toracard TF de Zeller+Gmelin avec leur jeu d’encriers sont prêtes pour un changement rapide d’encres sur la 74 Karat (Photos: Kleeberg) Avec sa nouvelle 74 Karat à option plastique, DigiGraf, agence de publicité avec secteur prépresse de Bologne, veut rapatrier les travaux sur supports nobles qu’elles soustraitait. Andrea Caroli, propriétaire de DigiGraf (au centre), entre Thomas Kagemann, directeur commercial KBA, et Falk Sparbert (à dr.) avec (à g.) Daniele Sangalli de KBA-Italia devant la 74 Karat à vernissage (Photo: KBA) … maintenant aussi sur films plastique • imprimeries sérigraphiques, flexo ou UV qui souhaitent imprimer à un coût plus avantageux en offset sans mouillage avec des encres séchant par évaporation sur films plastique, métallisés ou lenticulaires ou, encore sur complexes. Indépendamment de l’orientation originelle de l’entreprise et du véritable objectif de l’investissement, la fabrication d’épreuves et de prétirages représente un autre modèle d’entreprise dont le renouveau sous forme d’une activité enfin lucrative n’a été possible que grâce à la rentabilité et aux possibilités de standardisation offertes par l’apparition de la 74 Karat: un exemple qui illustre comment de nouvelles technologies créent leurs propres marchés. Une grande partie des utilisateurs proposent ce type de prestations. Depuis que la machine est livrable avec un dispositif intégré pour vernissage en dispersion avec sécheur IR/air chaud, tous les utilisateurs ont choisi cette option. Le vernissage en ligne permet en effet d’imprimer immédiatement le recto ou de passer plus rapidement à la finition tout en augmentant la brillance et la protection des documents en leur conférant en Sans dispositif de vernissage, l’option d’impression sur plastique restait elle aussi impensable. Elle implique l’emploi d’encres séchant par évaporation. La série Toracard TF de Zeller+ Gmelin, déjà utilisée sur la KBA Genius 52 UV pour impression sur film a déjà été certifiée. Les encres ToracardTF sans silicone conviennent pour le chlorure de polyvinyle (PVC), l’acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS), le polycarbonate (PC), le polystyrène (PS) et le polyéthylène (polyéthylène téréphtalate, PET); elles autorisent des tramés très fins, un bon pelliculage et accompagnent la dilatation du support sous l’effet de la chaleur dégagée par le rayonnement IR. Ce sont les blanchets résistants aux UV qui ont présenté ici les meilleures caractéristiques de transfert de l’encre. Le vernis en dispersion doit aussi être choisi en fonction du plastique. C’est le cas du vernis de surimpression PVC soluble à l’eau Tipadur-Printcoat que la société autrichienne Tippl de Vienne propose spécialement pour la 74 Karat. Le vernis en dispersion doit, lui aussi, convenir au film plastique. KBA recommande le vernis de surimpression PVC, soluble à l’eau, TipadurPrintcoat P-1203 B3 spécialement mis au point par la société Dipl.-Ing. W. Tippl de Vienne pour la 74 Karat. Le premier utilisateur de l’option plastique est depuis août 2003 Serigraph, l’une des principales imprimeries américaines spécialisée dans les supports synthétiques et située à West Bend dans l’Illinois. Quatre mois plus tard, l’allemand Merkur Druck- und Kopierzentrum de Leipzig lui emboîtait le pas et complétait ainsi sa gamme de prestations avec des cartes bancaires, de téléphone, de fidélité, badges, tapis de souris et décorations, bannières KBA Process 2 | 2005 69 Applications | Exemples Le logiciel HumanEyes permet d’imprimer aussi des films lenticulaires sur la 74 Karat à option plastique: images 3D (glace), animées (cygne) et changeantes (cobold) et systèmes d’affichage des prix, couvertures et chemises pour documents, éléments d’emballage et displays, étiquettes et panonceaux, calendriers et matériel pédagogique, transparents pour rétroprojecteur etc. Les cartes sont imprimées sous forme d’amalgames d’ébauches qui peuvent recevoir ultérieurement des gaufrages ou des puces. “Il y a plastique et plastique!”, explique Hans Huhn, directeur de Merkur. “Les feuilles souples se distinguent surtout par l’électrostatique, l’imprimabilité et la dilatation. Les feuilles de PVC rigide Pentaprint® du groupe Klöckner Pentaplast filent droit, au sens propre du mot.” Malgré le système antistatique, il subsiste toujours une charge résiduelle dans les feuilles. Quand nous en avons le temps, nous laissons reposer les piles au moins une journée.” Hans Huhn est satisfait de son choix de l’option plastique. “Avec cette spécialité, Merkur peut encore plus se démarquer et attirer de nouveaux clients. Et la qualité et la rentabilité sont tellement plus élevées qu’en sérigraphie! Même avec les surcoûts dus aux encres et aux blanchets plus onéreux, et à la mise en train, tout bien compté, cette option est profitable à coup sûr!”. A la drupa 2004, KBA a fait la démonstration de l’impression sur films lenticulaires conjuguée au logiciel HumanEyes Litho3D Karat: en quelques minutes, les photos saisies avec un Journée Portes ouvertes chez Jansen Drukkerijen à Gilze: les clients découvrent la nouvelle 46 Karat que cette imprimerie néerlandaise vient d’acheter en plus de sa 74 Karat (Photo: KBA) 70 KBA Process 2 | 2005 appareil numérique courant étaient imprimées sous forme d’images 3D, changeantes ou animées. … et 46 Karat Sur bien des points, la 46 Karat ressemble à sa “grande sœur”, la 74 Karat: gravure des plaques en machine, impression quadri en parfait repérage sans transfert entre pinces, haute qualité d’impression sur supports variant du papier mince jusqu’au moins au carton léger, rentabilité en tirages quadri faibles à moyens mais aussi pour les travaux une ou deux couleurs. La version 46 KaratPLUS qui, grâce au nouveau système laser ProFire Excel de Presstek, peut imprimer des trames encore plus fines et même aléatoires, est livrable depuis la drupa 2004. En offset sans mouillage, la 46 Karat est la seule à pouvoir mettre en œuvre les encres Epple de la série aniva Euro (et aniva Standard en Amérique). Le broyage particulièrement fin des particules de pigments de la gamme standard concernée leur permettent de se regrouper plus étroitement dans le liant exempt d’huile minérale, ce qui limite les pertes par dispersion lumineuse. Avec des épaisseurs de film d’encre pratiquement normales, on obtient ainsi des densités plus fortes (C 1,9; M 1,8; Y 1,7; K 2,4) qui élargissent l’espace chromatique de l’offset à celui d’un tirage photographique et rendent superflu l’emploi de tons directs. KBA propose une assistance technique sous forme d’un pack aniva complet composé d’un manuel, d’une formation approfondie sur site, du logiciel aniva et de la forme test de standardisation. Pour les utilisateurs actuels ou futurs de 46 Karat et de 74 Karat, KBA organise des stages orientés vers la pratique autour de l’offset numérique (flux et applications) et du prépresse numérique (montage en page avec Preps, gestion couleur par exemple). Un résultat d’impression proche d’une photographie implique un espace chromatique plus étendu et des tramés exempts de moirage. C’est ainsi que les exploitants de 46 Karat peuvent aborder avec de bonnes perspectives la concurrence, non seulement celle des imprimeurs utilisant d’autres machines offset feuilles ou des systèmes à gravure directe dans A Munich, Gloor Cross Media exploite une 74 Karat et une 46 Karat dans le cadre d’un pack. Bernd Lommatzsch, le conducteur, vérifie ici la parfaite concordance entre l’épreuve numérique sortie sur Konica Minolta CF 3102 et un exemplaire du tirage réalisé sur la 46 Karat (Photo: KBA) A Vienne, Drucker Agens & Ketterl GmbH imprime sur sa 46 Karat les distributions des spectacles donnés au célèbre Opéra de Vienne (Photo: Kleeberg) Avec la gestion couleur et la gamme européenne d’encres Epple aniva, Laser Litho4 de Düsseldorf obtient sur sa 46 Karat des imprimés d’une qualité proche de la photographie (Photos: KBA) cette catégorie de format, mais aussi celle des imprimeurs de qualité dans des formats plus grands. Associée aux encres aniva à séchage très rapide et résistantes aux frottements, la solution du “pack” concrétise un scénario d’épreuvage numérique comprenant aussi un système numérique d’impression et de copie de Konica Minolta. En utilisant des profils de gestion couleur, il est possible de sortir sur le système à base de toner des épreuves numériques qui simulent avec une grande fidélité les résultats d’impression obtenus avec des encres aniva. Et quand les tirages sont particulièrement faibles, pour des travaux très personnalisés, il est possible de convenir avec le client de sortir le document non pas sur la 46 Karat mais, à moindre coût encore, sur le système d’épreuvage. L’impression toner sera toutefois un peu moins contrastée et moins lumineuse qu’en offset sans mouillage. La société Laser Litho4 de Düsseldorf constitue un exemple concret de l’emploi fructueux du pack. Elle utilise un système de copie rapide Konica Minolta CF 3102 sortant 31 pages couleur/minute. En prélude à son investissement, elle avait étudié la fidélité chromatique, la qualité d’impression, la polyvalence en termes de supports et de rentabilité d’autres systèmes d’épreuvage à toner ou jet d’encre; son choix en faveur du “pack” fut relativement rapide! Labeur avec la KBA Genius 52 … Avec la compacité et la polyvalence de la Genius 52, KBA propose à tous les imprimeurs offset feuilles un moyen de production rentable et novateur les petits et moyens tirages en quatre ou cinq couleurs en petit format très courant. La Genius 52 intéresse surtout les imprimeries et les entreprises de prépresse qui travaillent déjà avec un CTP thermique, qui Patrice Flahaut, gérant de Access Printing à Paris, est le pionnier de la KBA Genius 52. “Chez nous, la Genius est rentable à partir de cinq calages par jour. Avec sa capacité de quatre calages à l’heure pour des tirages jusqu’à 1000 exemplaires chacun, elle offre un fabuleux potentiel” (Photo: KBA) souhaitent investir dans un CTP, qui, pour des raisons propres à l’entreprise, désirent continuer de produire avec des plaques analogiques ou qui, pour d’autres motifs encore, ne veulent pas acquérir une machine à gravure directe dans cette catégorie de format. Pour ceux qui ne souhaitent pas franchir le pas en investissant dans une machine à groupes en ligne dans cette catégorie de format mais cherchent une solution prenant peu de place, pour ceux qui cherchent une machine moins complexe mais avantageuse et polyvalente pour imprimer avec qualité de petits tirages en A3, c’est la Genius 52 qui leur faut! Les imprimeurs en petit format pourront faire progresser leur offre de labeur à un niveau de qualité supérieur tandis que les imprimeries qui travaillent déjà en plus grand format pourront aborder un marché complémentaire lucratif, avec par exemple l’impression de couvertures de magazines ou de petits tirages sur papier et carton léger. A la drupa 2004, Creo Inc. et KBA ont signé une convention selon laquelle en Europe, au Proche et au Moyen-Orient et en Afrique, la KBA Genius 52 sera proposée avec l’imageuse thermique Creo Lotem 200K, Creo apportant son assistance pour le marketing, la vente, l’installation, la formation et le service aprèsvente. Pour le développement des plaques Toray, KBA recommande la machine spéciale Cessor KTW 650-G de marks3zet. … et impression sur plastique avec la Metronic Genius 52 UV La version UV de la Genius 52 sans mouillage de Metronic a été conçue pour l’impression sur plastique. Metronic vise surtout jusqu’ici le marché des cartes, un secteur en plein essor: cartes à transpondeurs, à microprocesseurs, à piste magnétique pour le contrôle d’ac- Ci-contre: Qualité extrême pour l’impression de cartes plastique sur Metronic Genius 52 UV, pour cette planche de cartes à puce par exemple (Photo: Metronic) Ci-dessous: Après dix feuilles de gâche tout au plus, la KBA Genius 52 du néerlandais PrintGroep Cuijk fournit un résultat imprimé de haute qualité et parfaitement prédictible (Photo: KBA) KBA Process 2 | 2005 71 Applications | Exemples Sur la Metronic oc200, deux flux parallèles autorisent après retournement automatique l’impression du recto des cartes avec la même mise en couleurs que le verso (Photo: Metronic) cès ou le paiement. Mais les cartes de fidélité et de remise jouent aussi un rôle toujours plus important. Et l’explosion de la téléphonie mobile dans le monde entier compense, avec les cartes SIM de recharge ou d’abonnement des portables, la stagnation des cartes téléphoniques. Parmi les utilisateurs très satisfaits dans ce secteur, on trouve des spécialistes réputés tels Inplastor en Suède, (qui imprime pour XPonCard Group, le plus grand fournisseur de cartes d’Europe du Nord), IPT Printing au Liban (l’un des principaux imprimeurs de cartes bancaires et de téléphone du Proche-Orient) et NamITech en Afrique du Sud (le plus grand producteur de cartes plastique d’Afrique, partenaire technologique de Giesecke & Devrient). Metronic va étendre son action commerciale à d’autres secteurs employant des impressions sur plastique. La Metronic Genius 52 UV convient en effet tout autant à l’impression de supports publicitaires (tapis de souris, films lenticulaires, calendriers de poche ou à poser). Les matériels d’organisation (planning, calendriers muraux), pédagogiques (règles, pochettes, classeurs) et étiquettes plastique constituent un autre débouché. Autre niche avec des perspectives lucratives non négligeables: les étiquettes signalétiques que les horticulteurs plantent dans les pots de fleurs ou les potées pour leur commercialisation dans des jardineries ou magasins de bricolage. Comme les cartes en format ISO et les calendriers de poche, ces étiquettes à ficher sont également imprimées sous forme d’amalgames. Le système de transport des disques flexible et performant fait de la Metronic Premius un système d’impression universel pour tous les supports optiques de données (Photo: Metronic) 72 KBA Process 2 | 2005 Bonne accessibilité, rapidité des calages et qualité d’impression proche de la photographie: les utilisateurs de la Metronic CD-Print ne jurent que par ces avantages (Photo: Metronic) Applications spéciales de Metronic en offset UV sans mouillage Metronic prouve encore sa position spécifique en tant que fournisseur pour l’impression sur plastique avec ses machines à imprimer les cartes que sont la oc200 et sa version d’entrée de gamme oc100 ainsi que les machines pour CD, la CD-Print et la Premius. Comme la Genius 52 UV, toutes quatre impriment en offset UV sans mouillage. Metronic développe et commercialise en outre des systèmes d’impression numérique à jet d’encre, dont certains sont employés pour les cartes comme le univerSYS ou des groupes de repiquage pour la personnalisation des cartes plastique. Modulaire, la Metronic oc200 peut comporter jusqu’à 6 groupes avec vernissage en ligne en option. La mise en train prend 20 minutes environ. Avec la oc200, Metronic s’est hissée au cours des dernières années à la pointe du marché de l’impression sur cartes: elle compte parmi ses clients les principaux imprimeurs de cartes, de documents de sécurité et fiduciaires du monde tels Axalto, Gemplus et Giesecke & Devrient. Des noms réputés figurent aussi sur la liste des exploitants des systèmes d’impression de supports optiques de données. Ainsi les géants de l’électronique que sont Pioneer et Canon Video emploient la machine quatre à six couleurs CD-Print et Sony produit des volumes importants sur la quatre couleurs Premius. Pour les forts tirages que l’on rencontre chez des entreprises de cette taille, il n’y a pas d’autre choix que l’offset qui est associé à d’autres procédés pour le blanc couvrant et le vernissage. La CD-Print et la Premius produisent respectivement 6000 et 7200 exemplaires/heure. Pour des tirages plus faibles, c’est de la rapidité du changement de plaques que ces deux machines tirent leur rentabilité. Autre argument décisif pour l’utilisateur: la qualité d’impression proche de la photographie que procure l’offset sans mouillage. Commercialisée depuis 2004 seulement, la Premius est équipée d’un système de transport des disques, à la fois très performant et d’une extrême polyvalence: il accepte en effet une alimentation simple ou double mais aussi des supports de données aux contours divers, ce qui permet d’imprimer sans problème non seulement des DVD et des CD mais aussi des minidisques et des cartes de visite. Les utilisateurs apprécient en outre les options comme l’identification par code et un contrôle de qualité d’impression par caméra qui assurent une grande sûreté de production. Dieter Kleeberg Applications | KBA Cortina Pourquoi le „sans mouillage“ pour la presse quotidienne ? La mutation du marché de la communication implique de nouveaux concepts La crise de ces dernières années s’est traduite par un recul de la publicité qui a très durement touché la presse quotidienne. Dans le même temps, Internet grignote les petites annonces, les agences demandent une qualité d’impression proche du labeur et la jeunesse, pas très attirée par la lecture, se détourne de plus en plus du bon vieux journal quotidien. Pour consolider sa position encore forte sur le marché de la communication, le journal doit adopter une présentation plus attrayante et un mode de fabrication plus économique. Pendant deux ans, les imprimeurs de presse férus d’innovations se sont succédés chez reiff zeitungsdruck à Offenburg pour voir la rotative pilote Cortina en service L ’offset sans mouillage et sans vis de la rotative compacte KBA Cortina ne peut certes pas influer sur la maquette ni sur la qualité rédactionnelle du journal, mais il peut en revanche contribuer notablement à une fabrication plus rentable avec une meilleure qualité d’impression. Technicité toujours croissante en offset humide Depuis près de 40 ans, les journaux sont imprimés pour l’essentiel en offset classique sur des rotatives toujours plus fortement automatisées, toujours plus rapides, avec vis d’encrage, encrages à rouleaux et tous les dispositifs de mouillage possibles. Une part notable de la technicité toujours croissante porte de façon prédominante sur le préréglage des encrages, la maîtrise du bon équilibre encre/eau et le repérage des couleurs tout au long du tirage. Tant que les journaux étaient surtout en noir, ces problèmes restaient mineurs. Mais avec la progression toujours plus forte de la quadrichromie au cours des quinze dernières années, du fait des temps de fabrication toujours plus courts pour boucler plus tard, si l’automation a progressé, le travail des conducteurs s’est pourtant nettement accru pour réussir à produire un journal d’une grande qualité d’impression avec une gâche aussi réduite que possible. Des points faibles considérés comme normaux Dans les années fastes, pour la plupart des imprimeries de presse, les coûts de papier liés à la gâche n’écornaient que de façon marginale des profits encore très substantiels. La perte de quelques milliers d’exemplaires au démarrage, comme on le voit encore à bien des endroits la nuit lors de la fabrication de journaux en quadri, était admise avec indifférence comme relevant de l’état normal de la technique. Pourtant les gâches au démarrage de 50 ou 75 exemplaires vendues voire même signées fermes dans de nouveaux contrats ne sont tout au plus réalisables en offset humide que dans des conditions idéales sur rotatives soigneusement préparées, mais bien difficilement au quotidien, quand la plaque arrive quelques minutes avant le roulage. Trop de paramètres et de facteurs humains liés aux multiples conducteurs influent sur le résultat d’impression. Tous les praticiens le savent! La KBA Cortina imprime entièrement en coldset sans mouillage aussi bien les journaux que les produits de type labeur KBA Process 2 | 2005 73 Applications | KBA Cortina Les changeurs semi-automatiques de la Cortina garantissent déjà un changement de plaques facile et rapide. Les changeurs automatiques permettent de charger dans le magasin pendant le roulage les plaques destinées au travail suivant. Quel que soit le nombre de plaques, le changement prend moins de 100 secondes: une rapidité et une économie avec lesquelles le Computer-to-Press aura du mal à rivaliser à court terme Aujourd’hui encore, bien des gens du métier estiment normal que, pendant le roulage, les opérateurs jouent en permanence au pupitre sur les vis d’encrage et le réglage des mouillages pour compenser des dérives réelles ou supposées par rapport à l’équilibre optimal encre/eau. Certains considèrent même la régulation de température de la rotative comme superflue bien qu’elle permette de réduire fortement les variations de densité d’encrage liées à l’échauffement et le nombre des interventions nécessaires aux réglages. Comme on dit, “finalement, il n’y a pas plus vieux que le journal d’hier, et quand on est en coldset, il faut bien faire des concessions sur la qualité!” Rien ne sert de “continuer comme ça” On peut bien sûr considérer comme inévitables tous ces phénomènes inhérents à l’offset humide en décidant de “continuer comme ça”. On peut aussi les endiguer par une technicité encore plus onéreuse, 74 KBA Process 2 | 2005 Ci-dessus: On chercherait en vain le réglage à distance des vis d’encrage sur le pupitre de la Cortina: il n’y en a pas Ci-dessous: Pratique et rentable: l’offset sans mouillage pour journaux sur la KBA Cortina. La photo représente la tour compacte et novatrice, à comparer avec le dérouleur KBA Pastostar au premier plan sion devrait être clairement définie dès le début de la chaîne de fabrication, au prépresse! En effet, même sur les rotatives modernes, ce n’est plus en corrigeant les vis d’encrage que l’on rattrape la qualité insuffisante de documents ou de plaques défectueuses: on l’escamote tout au plus. Un conducteur pourra être plus habile qu’un autre, mais un mauvais prépresse ne donnera jamais un bon résultat d’impression, stable et prédictible. L’amélioration d’une page d’annonce quadri se fera nécessairement au détriment de la qualité de la page suivante. Et n’est pas ainsi qu’on pratique dans une production industrielle standardisée. ... et reproduite avec fiabilité sur la rotative mais on peut aussi se poser raisonnablement la question: “Est-ce bien là à la longue la bonne voie vers une production industrielle de qualité, soucieuse des coûts et des utilisateurs?” Avec la baisse des recettes et les coûts élevés, en tant que décideur prévoyant, il faut bien nécessairement se poser cette question fondamentale. C’est ce qu’a fait KBA et c’est ainsi qu’est né le concept de la Cortina. Réduire les points faibles du processus N’importe quel néophyte ayant un peu le sens de la technique sait qu’un processus est d’autant plus délicat à maîtriser qu’il est régi par un grand nombre de paramètres. Et la plupart des gens savent par expérience que les chances sont d’autant plus grandes d’obtenir d’autant plus rapidement un résultat incontestable et prédictible que le nombre de ceux qui peuvent l’influer par leur sensibilité et leur talents personnels est limité. Le concept de la Cortina visait donc et vise encore en premier lieu à réduire le nombre de facteurs et d’intervenants sur le résultat de l’impression, à fournir des conditions d’impression constantes, même pendant un long tirage, et à libérer les opérateurs, stressés par le temps, de la nécessité d’intervenir constamment dans le processus pour conserver le point d’équilibre atteint pour le tirage. La qualité est définie au prépresse … A l’ère du CTP et du flux numérique, la qualité d’impres- Avec un encrage sans vis, régulé précisément en température à tous les stades de la fabrication, constitué essentiellement d’une chambre à racle, d’un rouleau tramé et de toucheurs, et en éliminant le facteur perturbant que représente l’eau de mouillage, on obtient en revanche, même pour de longs tirages, un résultat imprimé stable, de haute qualité et reproductible à tout moment. L’action de la technique s’avère encore et toujours plus constante que celle du personnel, plus ou moins en forme selon les moments. De plus, pour de simples raisons physiques, l’offset sans mouillage est beaucoup plus stable en roulage que l’offset humide du fait de l’absence d’antagonisme permanent entre l’encre et l’eau. Puissante “machine à photocopier de grande dimension”, la Cortina reproduit des milliers de fois avec fiabilité ce qui est sur la plaque. Ni plus, ni moins! D’innombrables imprimeurs de presse ont déjà pu s’en convaincre chez reiff zeitungsdruck à Offenburg. Après une phase d’essai pilote de deux ans achevée avec succès, cette rotative a été démontée à l’automne 2004 pour être installée au printemps 2005 comme rotative de production chez un petit quotidien de Basse-Saxe. Du nouveau après 200 ans d’encrages à rouleaux Il y a 200 ans, Friedrich Koenig et Andreas Bauer, fondateurs de Koenig & Bauer AG, inventaient l’encrage à rouleaux plus ou moins nombreux pour le broyage du film d’encre et à vis de réglage pour l’alimentation en encre. Malgré toutes les difficultés, cette technique a certes fait ses preuves depuis des générations, tant sur machines feuilles que sur rotatives. Après 188 ans, KBA vit encore de machines qui, dans leur large majorité, exploitent le principe d’encrage initié par ses fondateurs. C’est pourquoi, il conviendrait de considérer une nouvelle voie technologique telle que l’offset sans mouillage et sans vis non pas comme une chimère technique mais comme une contribution parfaitement élaborée du plus ancien constructeur de machines à imprimer du monde pour satisfaire aux nouvelles exigences de l’industrie de la presse du 21ème siècle. C’est à dessein que les opé- rateurs de la Cortina sont privés des outils habituels que sont les vis d’encrage et les dispositifs de mouillage. Les contreparties en valent la peine: • plus de temps pour surveiller la qualité, • plus de facilité pour les manœuvres et l’entretien, • moins d’efforts physiques pour la mise en train du travail suivant du fait des distances ré- KBA Cortina en diverses configurations La première rotative de production Cortina 48 pages a été livrée peu après IfraExpo 2004 chez Rodi Rotatiedruk, près d’Amsterdam, où elle est installée sur un niveau En haut: L’ imprimerie belge De Persgroep d’Asse, près de Bruxelles, mise elle aussi pour l’avenir sur l’offset sans mouillage avec une ligne KBA Cortina A droite: Cet été, deux rotatives 48 pages suivront chez Freiburger Druck GmbH & Co. KG qui imprime entre autres le “Badische Zeitung” Leader dans l’édition de bulletins d’information officiels et privés en BadeWurtemberg, Nussbaum Medien GmbH & Co. KG, implanté à Weil der Stadt, va également passer prochainement à l’offset sans mouillage avec une KBA Cortina. Connu pour avoir été le premier utilisateur au monde de la Dicoweb, après de nombreux essais Nussbaum estime que la Cortina à changement automatique des plaques réunit les conditions optimales pour lui permettre d’imprimer avec une grande qualité et une bonne rentabilité sa multitude de bulletins officiels et privés dont certains à très faible tirage. Dijkman Offset de Diemen, près d’Amsterdam, spécialiste de la sous-traitance a lui aussi opté pour une KBA Cortina 32 pages à changement automatique de plaques KBA Process 2 | 2005 75 Applications | KBA Cortina duites et de la rapidité des changeurs de plaques automatisés, • l’excellence de la qualité d’impression, reproductible à tout moment jusqu’en trame de 60 sur papier journal normal ou amélioré, • une atmosphère de travail plus propre sans voltige d’encre ni d’eau et • une gâche automatiquement minime au démarrage obtenue sans stress. Autrement dit, la Cortina ne s’oppose pas au conducteur mais le libère de travaux de routine souvent stressants. Ses qualifications restent indispensables; elles sont seulement employées autrement et mieux. Beaucoup d’interrogations, une seule réponse! Toux ceux qui ont encore du mal à adopter la philosophie de la Cortina devraient se poser pour eux-mêmes les questions suivantes pour comparer objectivement la rotative offset sans mouillage au procédé habituel de l’offset humide: • Qu’en est-il de la gâche, estelle plus faible ? • Qu’en est-il du repérage, estil meilleur ? • Qu’en est-il de la qualité d’impression, est-elle meilleure ? • Qu’en est-il de la tension de la bande, y a-t-il moins de problèmes ? • Qu’en est-il des manœuvres, peut-on escompter des gains de temps? • Qu’en est-il de l’entretien, est-il réduit ? • Qu’en est-il de la charge sur l’environnement, est-elle moindre ? • Qu’en est-il de la rentabilité en cas d’éditions multiples, estelle meilleure ? A toutes ces questions, la Cortina permet de répondre “oui”. Points forts de la KBA Cortina Compacité: • hauteur de 3,7 m seulement (plus superstructure) • peu ou pas de travaux de gros oeuvre • meilleure maniabilité du fait des faibles distances à parcourir • absence de fan-out en quadri • gain de place par la possibilité de stacker 2 tours de 8 en une tour de 16 • plus grande facilité pour décentraliser l’impression Offset sans mouillage: • moins de gâche, qualité d’impression plus constante • absence de problèmes de tension de la bande • absence de problèmes d’équilibre encre/eau • commande moins stressante en service continu • amélioration du bilan environnemental • trame de 60 sur papiers normaux ou améliorés Encrier sans vis: • rendu des tons plus constant, moins de gâche • industrialisation de la production par réduction des variables • encrage indépendant de l’opérateur • résultat identique sur plusieurs sites • reproduction optimale de la qualité du prépresse • moins de travail pour prérégler la rotative • absence de voltige d’encre à haute vitesse Entraînement distribué sur chaque cylindre: • facilité des travaux de préparation et d’entretien • préalable nécessaire à une éventuelle gravure ultérieure en machine • amélioration du bilan environnemental (absence d’huile, moins de bruit) Autres équipements /Automatisation: • rapidité de réaction de la régulation de température (courbes de démarrage enregistrées) • changement semi-automatique des plaques en standard pour plus de commodité • changeur automatique en option (changement inférieur à 100 s, quel que soit le nombre de plaques) • peignes réglables automatiquement pour moins d’entretien et des conditions de roulage uniformes • tour de huit ouvrant par coulissement (STEPIN) pour un accès optimal • cylindres de blanchets à mini-gorge pour un changement rapide des blanchets • gorge d’engagement des plaques réduite au minimum avec calage pneumatique • pupitre de commande ultramoderne pour intégration dans un flux numérique 76 KBA Process 2 | 2005 En résumé Si, il y a quarante ans, on avait connu d’abord l’offset sans mouillage de la Cortina dans sa forme actuelle, puis ensuite l’offset humide avec tous ses impondérables bien connus et inhérents au procédé, l’offset humide ne serait pratiquement jamais implanté dans la presse. Dans un secteur conservateur comme celui de la presse, pour des raisons facilement explicables, voilà un sujet auquel les responsables devraient bien réfléchir. Klaus Schmidt Perspectives Une technologie d’avenir Dès les premières années d’application pratique, l’offset sans mouil- exigences croissantes en matière de respect de l’environnement. Il lage et sans vis a confirmé avec éclat qu’il avait le potentiel de simpli- reste encore certaines difficultés à surmonter mais il est désormais fier fondamentalement le procédé de l’offset, de le rendre plus écono- possible de réduire notablement, voire de supprimer complètement, mique et donc encore plus compétitif tout en l’adaptant aux nouvelles des problèmes dont on s’est accommodé pendant des décennies. Ce qui est acquis sans mouillage qui, en retour, profiterait aussi aux fabricants de plaques. Pourtant, même avec les prix actuels des plaques, l’offset sans mouillage s’avère dans de nombreux cas plus avantageux que l’offset humide. Tous les utilisateurs potentiels qui se focalisent sur le seul prix des plaques sans regarder le coût global, n’en sont malheureusement pas encore persuadés. En exposant des réalités et ce qui les sous-tend, ce numéro de “KBA Process” souhaite donc contribuer à lever les doutes. M algré la maturité des machines et la qualité accessible, l’offset humide représente par sa technique une survivance des débuts de l’impression indirecte à plat. Autre survivance: la mise à la teinte par segments localisés inventée il y 200 ans déjà par Friedrich Koenig pour sa machine à cylindres. Vus sous l’angle de la standardisation et de l’industrialisation du processus d’impression et du manque de main d’œuvre hautement qualifiée déjà sensible dans bien des régions, les encrages longs, aux nombreux broyages du film d’encre par laminage et balade latérale, ne constituent certainement pas la solution optimale pour l’avenir. Ils impliquent en effet la maîtrise d’un trop grand nombre de paramètres, d’autant plus délicate qu’elle repose sur des appréciations subjectives. Il existait donc suffisamment de raisons de développer un nouveau principe de mise à la teinte. Avec les encrages courts, sans mouillage et sans vis, KBA et Metronic apportent une contribution décisive pour perfectionner et simplifier l’offset. En éliminant les paramètres complexes, difficiles à maîtriser ainsi que les interventions humaines subjectives, on crée les conditions indispensables à une production standardisée et industrielle d’imprimés. On supprime au moins ainsi la solution de continuité entre les processus du prépresse, standardisés depuis longtemps, et ceux de la finition et de la salle d’expédition qui seront encore plus industrialisés à l’avenir. A petite ou grande échelle, tant sur les machines Metronic Des perspectives très prometteuses que sur la KBA Cortina, les avantages sont manifestes: architecture compacte, rapidité des mises en train avec gâche minime jusqu’à la première bonne, qualité élevée et constante en roulage avec une main d’œuvre réduite, temps libéré pour le contrôle qualité et la préparation en temps masqué du travail suivant, conditions de travail agréables, nette réduction des coûts et bilan environnemental fortement amélioré. C’est sur la KBA Cortina que toute la portée de l’innovation en matière d’encrage devient la plus manifeste. Elle concrétise en effet le concept digne du 21ème siècle visant à une impression économique et écologique des journaux avec une qualité sans équivalent. Ce qui reste à faire L’offset sans mouillage avec des encrages courts sans vis constitue aujourd’hui, avec les tirages en baisse, une technologie très compétitive. Il se- rait pourtant excessif d’affirmer que son potentiel de développement est déjà épuisé. KBA et Metronic vont continuer de travailler à l’optimisation de ce procédé ainsi qu’à l’élargissement de la gamme de ses applications sur des versions de machines spécialement mises au point à cet effet comme la Rapida 74 G et la Cortina. Il serait souhaitable et intéressant pour les utilisateurs de pouvoir disposer d’une offre plus large de plaques sans mouillage. Les prix ont déjà notablement baissé et, malgré la fabrication comparativement plus coûteuse, on peut s’attendre à l’avenir à une gamme de prix plus ouverte. En déployant des moyens importants pour la recherche et le développement, KBA s’est placée à l’avantgarde: la réussite des multiples clients Karat et les excellents résultats de la KBA Cortina parlent d’eux-mêmes. Le soutien d’autres fabricants de plaques conduirait à une diffusion plus rapide encore de l’offset L’offset sans mouillage à encrages courts représente bien plus qu’une simple alternative à l’offset humide. Cette technologie novatrice a le potentiel, au cours d’un processus à long terme, de supplanter, au moins partiellement, l’offset humide pour les machines de renouvellement ou d’extension d’un parc. Aujourd’hui déjà, grâce à ce procédé novateur, des clients KBA se démarquent en nombre croissant sur le marché par une production plus économique et de meilleure qualité. Ils se distinguent par de nouveaux modèles d’entreprise et s’assurent de lucratifs marchés de niches par leur singularité ou une plus grande polyvalence en termes de supports. Vous aussi, vous pouvez prendre votre part à ce succès. N’hésitez pas y regarder de plus près, sans préjugé, pour prendre les bonnes décisions pour votre entreprise. Dieter Kleeberg KBA Process 2 | 2005 77 Koenig & Bauer AG Werk Würzburg Friedrich-Koenig-Straße 4 D-97080 Würzburg Tél.: +49 (0)931 909-0 Fax: +49 (0)931 909-4101 Web: www.kba-print.de E-Mail: [email protected] KBA Process est une publication à parution irrégulière destinée à fournir un bilan détaillé et proche de la pratique de l’état actuel et des perspectives de développement de technologies innovantes. Elle se propose d’aider ainsi ses lecteurs dans leurs décisions stratégiques pour leur entreprise. Déjà paru: “KBA Process” N˚ 1 “Impression offset directement sur ondulé” (1/2002). Koenig & Bauer AG Werk Frankenthal Johann-Klein-Straße 1 D-67227 Frankenthal Tél.: +49 (0)6233 873-0 Fax: +49 (0)6233 873-3222 Web: www.kba-print.de E-Mail: [email protected] Editeur: Groupe Koenig & Bauer (www.kba-print.de) Koenig & Bauer AG Werk Radebeul Friedrich-List-Straße 47-49 D-01445 Radebeul Tél.: +49 (0)351 833-0 Fax: +49 (0)351 833-1001 Web: www.kba-print.de E-Mail: [email protected] Metronic AG Une entreprise du Groupe KBA Benzstraße 11 D-97209 Veitshöchheim Tél.: +49 (0)931 9085-0 Fax: +49 (0)931 9085-100 Web: www.metronic-ag.com E-Mail: [email protected] Rédaction: Klaus Schmidt (directeur général du marketing, responsable du contenu, [email protected]) Dieter Kleeberg (Kleeberg & Stein, journaliste spécialisé /relations publiques industries graphiques, [email protected]) Auteurs: Peter Benz (KBA) Detlef Braun (Druck & Beratung WLUV) Mike Engelhardt (KBA) Andreas Harig (technotrans) Dr. Bernd Heusinger (KBA) Dieter Kleeberg (Kleeberg & Stein) Hans-Joachim Koch (marks-3zet) Dr. Matthias Müller (KBA) Hubert Peick (technotrans) Dr. Karl Schaschek (KBA) Klaus Schmidt (KBA) Georg Schneider (KBA) Christian Tebert (Ökopol) Maquette: Jürgen Bender (KBA) Important: Sous réserve de modification sans préavis des caractéristiques et des spécifications des produits. Toutes les réimpressions ou reproductions, même partielles, ne sont autorisées que sous réserve de l’accord express préalable de l’éditeur et à condition d’en indiquer précisément la source. Les marques et modèles déposés ou les brevets ne sont pas explicitement indiqués dans les textes, ce qui ne signifie pas pour autant que les désignations correspondantes sont libres de droits ou librement utilisables. Gravuflow™, Karat™, Newsflow™, Rapida 74 G™ et STEPIN™ sont des marques déposés par Koenig & Bauer AG. Metronic® est une marque déposée de Metronic AG. Si vous ne connaissez pas encore notre magazine “KBA-Report” ou que vous ne l’avez pas reçu, n’hésitez pas à nous contacter en vous adressant à Madame Anja Enders: E-Mail: [email protected] Tél.: +49 (0)931 909-4518 Fax: +49 (0)931 909-6015 Printed in Germany 78 KBA Process 2 | 2005 KBA s’engage pour l’impression écologique L’eau, c’est la vie Pour imprimer, on peut s’en passer Développement durable, utilisation rationnelle des ressources naturelles, lutte contre les déchets et les émissions représentent un devoir moral pour tout entrepreneur responsable. C’est pourquoi KBA a fait depuis longtemps de la sauvegarde de la nature l’un de ses principes directeurs et fait volontiers œuvre de précurseur dans les industries graphiques avec de nouvelles technologies écologiques en offset feuilles et bobines. Economies et écologie ne sont pas nécessairement contradictoires. Nous y travaillons. Koenig & Bauer AG, Usines de Würzburg et de Radebeul, www.kba-print.com Metronic AG, www.metronic-ag.com KBA Process 2 | 2005 KBA_I_327_KBAProzess_d,e,f,i,sp 22.03.2005 9:05 Uhr 9:06 Seite 1 People & Print From the inventor of the printing press De nouveau pour les pros de l’imprimerie KBA.I.327 f Le chemin parcouru fut long depuis la première machine à arrêt de cylindre construite en 1811 par Friedrich Koenig à la presse offset feuilles haute technologie Rapida 74 Gravuflow, la machine à gravure directe DI 74 Karat et la rotative KBA Cortina compacte et sans eau d’aujourd’hui. Cela dit, toutes ces machines ont quelque chose en commun : elles ont toujours répondu et continuent de répondre à l’État de la technique le plus récent dans les Arts Graphiques. C’est en cela que nous voyons depuis près de 190 ans notre compétence dans le métier. Des machines à imprimer d’avant-garde qui offrent les solutions innovantes et économiques les mieux adaptées aux besoins spécifiques de chacun. Pour ce faire, nous mettons à contribution les idées de 7.800 employés qui s’attèlent à cette tâche, et un vaste savoir-faire inégalé dans tous les segments de la construction de machines à imprimer. Koenig & Bauer AG (KBA) Würzburg, Tél. +49 931 909-0, Télécopie: +49 931 909-4101, E-mail: [email protected] Frankenthal, Tél. +49 6233 873-0, Télécopie: +49 6233 873-3222, E-mail: [email protected] Radebeul près de Dresde, Tél. +49 351 833-0, Télécopie: +49 351 833-1001, E-mail: [email protected] www.kba-print.com