DDRM 2015 - Préfecture des Yvelines
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DDRM 2015 - Préfecture des Yvelines
Dossier Départemental sur les Risques Majeurs Edition 2015 SOMMAIRE Les Risques Majeurs et leur prévention P.5 Qu'est-ce qu'un risque majeur.........................................................................P.6 Contexte juridique.............................................................................................P.7 La prévention des risques majeurs..................................................................P.8 La vigilance météo......................................................................................P.9-11 La prise en compte des risques dans l'aménagement................................P.12 L'information des acquéreurs et des locataires (IAL).............................P.13-14 L'alerte des populations..................................................................................P.15 L'organisation de la sauvegarde et du secours......................................P.16-17 Les consignes individuelles de sécurité.........................................................P.18 Les catastrophes naturelles et technologiques.......................................P.19-20 Tableau des communes soumises aux risques........................................P.21-26 Les Risques Naturels P.27 Le risque Inondation.....................................................................................P.28-40 Le risque mouvement de terrain.................................................................P.41-54 Le risque sismique..............................................................................................P.55 Le risque tempête........................................................................................P.56-58 Les Risques Technologiques P.59 Le risque industriel........................................................................................P.60-66 Le risque Transport de Marchandises Dangereuses.................................P.67-74 Les Risques Majeurs Particuliers P.75 Le risque grand froid.....................................................................................P.76-82 Le risque canicule........................................................................................P.83-88 Le risque engin résiduel de guerre.............................................................P.89-91 Préface du Préfet Dans un contexte où des événements climatiques majeurs ont frappé la France et le monde ces dernières années, les pouvoirs publics – Etat comme collectivités locales – portent la responsabilité de protéger les populations, notamment par la mise en œuvre de mesures d’information et de prévention. La loi a d’ailleurs consacré le droit des citoyens à être informés des risques majeurs, naturels ou technologiques auxquels ils sont exposés, ainsi que des mesures de prévention et de sauvegarde prévues pour limiter leurs effets. Le Préfet des Yvelines C’est pour répondre à cet impératif que le dossier départemental des risques majeurs (DDRM) recense, à partir des travaux réalisés par l’ensemble des services compétents dans le département, les risques connus ou prévisibles dans les Yvelines. Il donne, pour chacun des risques identifiés, une définition générale, la nature et l’historique de ses manifestations dans le département ainsi que les mesures de prévention spécifiques. Intégralement remis à jour, ce document socle sera complété, dans chaque commune concernée par un risque, par le dossier communal sur les risques majeurs (DICRIM) - lequel constitue la déclinaison locale et concrète du DDRM. 4 ET LEUR PREVENTION LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION LES RISQUES MAJEURS 5 Qu’est-ce qu’un risque majeur ? LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION Le risque majeur est la possibilité d’un événement d’origine naturelle ou anthropique, dont les effets peuvent mettre en jeu un grand nombre de personnes, occasionner des dommages importants et dépasser les capacités de réaction de la société. L’existence d’un risque majeur est liée : • d’une part à la présence d’un événement, qui est la manifestation d’un phénomène naturel ou anthropique ; • d’autre part à l’existence d’enjeux, qui représentent l’ensemble des personnes et des biens (ayant une valeur monétaire ou non monétaire) pouvant être affectés par un phénomène. Les conséquences d’un risque majeur sur les enjeux se mesurent en termes de vulnérabilité. Un risque majeur est caractérisé par sa faible fréquence et par son énorme gravité. Une échelle de gravité des dommages a été produite par le ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie : Classe Dommages humains Dommages matériels 0 1 2 3 4 5 Aucun blessé 1 ou plusieurs blessés 1 à 9 morts 10 à 99 morts 100 à 999 morts 1000 morts ou plus Moins de 0,3M€ Entre 0,3M€ et 3 M€ Entre 3M€ et 30M€ Entre 30M€ et 300M€ Entre 300M€ et 3000M€ 3000 M€ ou plus Incident Accident Accident grave Accident très grave Catastrophe Catastrophe majeure 9 risques naturels principaux sont prévisibles sur le territoire national: - les inondations – les séismes – les éruptions volcaniques – les mouvements de terrain – les avalanches – les feux de forêt – les cyclones – les tempêtes et les tornades. 4 risques technologiques d’origine anthropique : le risque nucléaire – le risque industriel – le risque transport de matières dangereuses et le risque de rupture de barrage. 6 L’article L.125-2 du code de l’environnement dispose : « les citoyens ont un droit à l’information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. Ce droit s’applique aux risques technologiques et aux risques naturels prévisibles. ». Principaux textes de référence : LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION Contexte juridique Le code de la sécurité intérieure •Articles L.731-3 ; R.731-1 à R.731-10 >> Plan Communal de sauvegarde Le code de l’environnement •Articles L.562-1 à L.562-7 >> Plans de prévention des risques •Articles L.125-2 ; L.125-5 ; R.125-9 à R.125-14 ; R.125-23 à R.125-27 >> Information des citoyens sur les risques majeurs Le code minier (nouveau) •Article L.174-5 >> Plan de prévention des risques miniers Loi n°82-600 du 13 juillet 1982 modifiée •Indemnisation des victimes de catastrophes naturelles Loi n°2003-699 du 30 juillet 2003 •Prévention des risques technologiques et naturels et réparation des dommages Arrêté du 26 juillet 2006 •Création des services de prévention des crues Circulaire du 11 octobre 2010 •Prévention des risques liés au retrait-gonflement des sols argileux Décret n°2010-1254 du 22 octobre 2010 •Prévention du risque sismique Décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 •Délimitation des zones de sismicité du territoire français Circulaire du 6 janvier 2012 •Prévention des risques miniers résiduels 7 LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION La prévention des risques majeurs Ayant pour objet de réduire les conséquences des catastrophes, la prévention des risques englobe un large éventail de mesures visant à : réduire les aléas, c'est à dire empêcher les phénomènes de se produire (clouage de falaise pour empêcher le détachement de blocs), ou en limiter l'intensité (création de zones d'expansion de crue), réduire les enjeux, en limitant la présence de personnes et de biens dans les zones soumises à un aléa (c'est l'objectif des Plans de Prévention des Risques ou de l'expropriation au titre de la loi Barnier), réduire la vulnérabilité de ces enjeux, en améliorant leur capacité à faire face aux évènements lorsqu'ils surviendront (cela consiste notamment à s'y préparer au travers des plans de secours ou de l'information préventive des populations, mais aussi à adapter les constructions, etc). Elle regroupe donc l’ensemble des dispositions à mettre en œuvre pour réduire l’impact d’un phénomène naturel ou anthropique prévisible sur les personnes et les biens. Elle s’inscrit dans une logique de développement durable, puisque, à la différence de la réparation post-crise, la prévention tente de réduire les conséquences économiques, sociales et environnementales d’un développement imprudent de notre société. 8 Une carte de vigilance météorologique est élaborée 2 fois par jour à 6h00 et 16h00 et attire l’attention sur la possibilité d’occurrence d’un phénomène météorologique dangereux dans les 24 heures qui suivent son émission. www.meteofrance.com LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION La vigilance météorologique Le niveau de vigilance vis-à-vis des conditions météorologiques à venir est présenté sous une échelle de 4 couleurs et qui figure en légende sur la carte : Niveau 1 (Vert) → Pas de vigilance particulière. Niveau 2 (Jaune) → Etre attentif à la pratique d’activités sensibles au risque météorologique. Des phénomènes habituels dans la région mais occasionnellement dangereux sont en effet prévus. Se tenir au courant de l’évolution météo. Niveau (Orange) → Etre très vigilant : phénomènes météos dangereux prévus. Se tenir informé de l’évolution météo et suivre les consignes. Niveau 4 (Rouge) → Vigilance absolue : phénomènes météos dangereux d’intensité exceptionnelle. Se tenir régulièrement informé de l’évolution météo et conformer aux consignes. Les divers phénomènes dangereux sont précisés sur la carte sous la forme de pictogrammes, associés à chaque zone concernée par une mise en vigilance de niveau 3 ou 4. Les phénomènes sont : Vent violent, Pluie-inondation, Orage, Neige-verglas, Avalanche, Canicule, Grand froid, Vagues-submersion. 9 Conseils de comportement LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION en cas de vigilance météo En vigilance orange Vent violent •Limitez vos déplacements et renseignez-vous avant de les entreprendre. •Prenez garde aux chutes d’arbres ou d’objets. •N’intervenez pas sur les toitures et ne touchez en aucun cas à des fils électriques tombés au sol. •Rangez ou fixez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être endommagés. •Si vous devez installer un groupe électrogène, placez-le impérativement à l’extérieur des bâtiments. Orage •Soyez prudent, en particulier dans vos déplacements et vos activités. •Evitez d’utiliser le téléphone et les appareils électriques. •A l’approche d’un orage, mettez en sécurité vos biens et abritez-vous hors des zones boisées. Pluie inondation Inondation Vaguessubmersion •Tenez-vous au courant de l’évolution de la situation en écoutant les informations diffusées dans les médias. •Evitez de circuler en bord de mer à pied ou en voiture. Si nécessaire, circulez avec précaution en limitant votre vitesse et ne vous engagez pas sur les routes exposées à la houle ou déjà inondées. Grand froid •Evitez les expositions prolongées au froid et au vent et les sorties aux heures les plus froides. •Veillez à un habillement adéquat (plusieurs couches, imperméables au vent et à la pluie, couvrant la tête et les mains). •Evitez les efforts brusques. •Attention aux moyens utilisés pour vous chauffer : les chauffages d’appoint ne doivent pas fonctionner en continu. Ne jamais utiliser de cuisinières, braséros etc., pour se chauffer. •Ne consommez pas de boissons alcoolisées. Canicule •Passez au moins deux ou trois heures par jour dans un endroit frais. •Rafraichissez-vous, mouillez-vous le corps plusieurs fois par jour. •Adultes et enfants : buvez beaucoup d’eau. •Personnes âgées : buvez un litre et demi d’eau par jour et manger normalement. •Evitez de sortir aux heures les plus chaudes (11h-21h). •Informez-vous sur l’ouverture et l’état des secteurs routiers d’altitude. •Conformez-vous aux instructions et consignes de sécurité en vigueur dans les stations de ski et communes de montagne. •Consulter les bulletins spécialisés de Météo-France, les informations locales et les professionnels de la montagne. •Soyez prudent et vigilant si vous devez absolument vous déplacer. Renseignez-vous sur les conditions de circulation. •Respectez les restrictions de circulation et déviations. Prévoyez un équipement minimum en cas d’immobilisation prolongée. •Si vous devez installer un groupe électrogène, placez-le impérativement à l’extérieur des bâtiments. •N’utilisez jamais des chauffages d’appoint à combustion en continu. Avalanches Neige – Verglas 10 •Renseignez-vous avant d’entreprendre un déplacement ou tout autre activité extérieure. •Evitez les abords des cours d’eau. •Soyez prudent face au risque inondation et prenez les précautions adaptées. •Renseignez-vous sur les conditions de circulation. •Ne vous engagez en aucun cas, à pied ou en voiture, sur une voie immergée ou à proximité d’un cours d’eau. •Renseignez-vous avant d’entreprendre vos déplacements et soyez très prudent. Respectez en particulier les déviations mises en place. •Ne vous engagez en aucun cas, à pied ou en voiture sur une voie immergée ou à proximité d’un cours d’eau. •Renseignez-vous sur les conditions de circulation. Conseils de comportement en cas de vigilance météo Vent violent •Restez chez vous et évitez toute activité extérieure. •Si vous devez vous déplacer, soyez très prudent. Empruntez les grands axes de circulation. •Prenez les précautions qui s’imposent face aux conséquences d’un vent violent et n’intervenez surtout pas sur les toitures. •Si vous devez installer un groupe électrogène, placez-le impérativement à l’extérieur des bâtiments. Orage •Soyez très prudent, en particulier si vous devez vous déplacer, les conditions de circulation pouvant devenir soudainement dangereuses. •Evitez les activités extérieures de loisirs. •Abritez-vous hors zones boisées et mettez en sécurité vos biens. •Sur la route, arrêtez-vous en sécurité et ne quittez pas votre véhicule. Pluie inondation Inondation Vaguessubmersion Grand froid Canicule Avalanches Neige – Verglas •Informez-vous (médias), évitez tout déplacement et restez chez vous. •Conformez-vous aux consignes des pouvoirs publics. •Respectez la signalisation routière mise en place. •Ne vous engagez en aucun cas, à pied, en voiture, sur une voie immergée ou à proximité d’un cours d’eau. •Mettez vos bien à l’abri de la montée des eaux. LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION En vigilance rouge •Dans la mesure du possible, restez chez vous ou évitez tout déplacement dans les départements concernés. •S’il vous est absolument indispensable de vous déplacer, soyez très prudent. Respectez, en particulier, les déviations mises en place. •Ne vous engagez en aucun cas, à pied ou en voiture, sur une voie immergée. Signalez votre départ et votre destination à vos proches. Pour protéger votre intégrité et votre environnement proche : Dans les zones inondables, prenez d’ores et déjà, toutes les précautions nécessaires à la sauvegarde de vos biens face à la montée des eaux, même dans les zones rarement touchées par les inondations. Prévoyez des moyens d’éclairage de secours et faites une réserve d’eau potable. Facilitez le travail des sauveteurs qui vous proposent une évacuation et soyez attentif à leurs conseils. N’entreprenez aucun déplacement avec une embarcation sans avoir pris toutes les mesures de sécurité. •Tenez-vous au courant de l’évolution de la situation en écoutant les informations diffusées dans les médias. •Ne circulez pas en bord de mer, à pied ou en voiture. •Ne pratiquez pas d’activités nautiques ou de baignade. •Evitez toute sortie au froid. •Si vous êtes obligé de sortir, évitez les heures les plus froides et l’exposition prolongée au froid et au vent, veillez à un habillement adéquat (plusieurs couches, imperméables au vent et à la pluie, couvrant la tête et les mains). •Evitez les efforts brusques. •Attention aux moyens utilisés pour vous chauffer : les chauffages d’appoint ne doivent pas fonctionner en continu. Ne jamais utiliser de cuisinières, braséros, etc., pour se chauffer. •Ne consommez pas de boissons alcoolisées. •N’hésitez pas à aider ou à vous faire aider. •Passez au moins deux ou trois heures dans un endroit frais. •Adultes et enfants : buvez beaucoup d’eau. •Personnes âgées : buvez un litre et demi d’eau par jour et manger normalement. •Evitez de sortir aux heures les plus chaudes (11h-21h). •Evitez, sauf urgence, tout déplacement sur les secteurs routiers d’altitude. •Renseignez-vous auprès de la préfecture du département concerné. •Respectez strictement les mesures d’interdiction et consignes de sécurité qui sont mises en œuvre dans les stations de ski et communes de montagne. •Restez chez vous et n’entreprenez aucun déplacement autre que ceux indispensables. En cas d’obligation de déplacement : Signalez votre départ et votre lieu de destination à vos proches. Munissez-vous d’équipements spéciaux et du matériel en cas d’immobilisation prolongée. Ne quittez votre véhicule que sur sollicitation des sauveteurs. Si vous devez installer un groupe électrogène, placez-le impérativement à l’extérieur des bâtiments. N’utilisez jamais des chauffages d’appoint à combustion en continu. 11 La prise en compte des risques dans l’aménagement LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION Afin de réduire les dommages lors des catastrophes naturelles, il est nécessaire de maitriser l’aménagement du territoire, en évitant d’augmenter les enjeux dans les zones à risque et en diminuant la vulnérabilité des zones déjà urbanisées. Les plans de prévention des risques naturels prévisibles PPR Nat, (loi « Barnier » du 2 février 1995), les PPR Miniers (loi du 30 mars 1999) et les PPR Technologiques (loi du 30 juillet 2003), ont cette vocation. Ils constituent l’instrument essentiel de l’Etat en matière de prévention des risques naturels, technologiques et miniers. L’objectif de cette procédure est le contrôle du développement dans les zones exposées à un risque. Les PPR sont décidés par les préfets et réalisés par les services déconcentrés de l’Etat. Ces plans peuvent prescrire diverses mesures, comme des travaux sur les bâtiments. Après approbation, les PPR valent servitude d’utilité publique et sont annexés au Plan Local d’Urbanisme (PLU), qui doit s’y conformer. Dès lors, l’aménagement sur une commune ne pourra se faire qu’en prenant en compte ces documents. Cela signifie qu’aucune construction ne pourra être autorisée dans les zones présentant les aléas les plus forts, ou uniquement sous certaines contraintes. Un PPR est composé: •d'un rapport de présentation décrivant le territoire d'application, les aléas pris en compte et l'historique des évènements •de documents graphiques faisant apparaitre les périmètres d'exposition aux risques et le zonage réglementaire •d'un règlement comportant les mesures d'interdiction, de prescription, de protection et les servitudes d'utilité publique instituées et , dans le cas des PPRT, l'instauration de droits de délaissement ou préemption, ou la mise en oeuvre de l'expropriation •de recommandations et, éventuellement, d'informations complémentaires ┐ Les PPR délimitent des zones rouges : inconstructibles des zones bleues : constructibles sous conditions ou prescriptions particulières des zones blanches : non réglementées car hors aléas └ 12 Annexé au Plan Local d’Urbanisme, le zonage du PPR est opposable aux tiers. La loi du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages rend obligatoire l’information de l’acheteur ou du locataire de tout bien immobilier (bâti ou non bâti) situé en zone de sismicité et/ou dans le périmètre d’un plan de prévention des risques naturels ou technologiques prescrit ou approuvé, permettant ainsi de connaître les servitudes qui s’imposent à son bien et les sinistres qu’a subi ce dernier (articles L.125-5 et R125-26 du code de l’environnement). LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION L’information des acquéreurs et des locataires (IAL) Cela impose, lors de toutes transactions immobilières, au vendeur ou au bailleur d’un bien bâti ou non bâti d’annexer au maximum deux documents au contrat de vente ou de location : • selon la localisation du bien, un état des risques naturels, miniers et technologiques ; et Plus d’information sur le site : www.yvelines.gouv.fr • quel que soit la localisation du bien, une information écrite sur les sinistres subis par le bien ayant donné lieu à indemnisation au titre des effets d’une catastrophe naturelle ou technologique, reconnue comme telle par un arrêté interministériel pendant la période où le vendeur ou le bailleur a été propriétaire ou dont il a été lui-même informé par écrit lors de la vente du bien (pour les immeubles bâtis uniquement). 13 Les questions fréquentes sur l’IAL : L’état des risques naturels, miniers et technologiques LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION A quoi cela sert-t-il ? Quels types de bien sont concernés ? A acheter ou à louer en toute transparence, en informant l’acheteur ou le locataire sur les servitudes s’imposant à son bien au regard du zonage sismique et/ou des risques pris en compte dans un plan de prévention des risques afin qu’il puisse se préparer et adapter en conséquence son habitat ou l’usage du bien. Tous les biens immobiliers, bâtis ou non bâtis sont concernés. Tous les contrats sauf : les contrats de construction de maisons individuelles sans fourniture de terrain, les contrats de séjours avec services (hôtel, foyers, Quels types maisons de retraite…), les ventes dans de contrats le cadre de procédures judiciaires, les sont transfert de propriété dans le cadre de concernés ? procédures de préemption, de délaissement ou d’expropriation et les ventes de parts de sociétés civiles immobilières (SCI). S’il est situé à l’intérieur d’une zone sismique réglementée, d’un Plan de Prévention des Risques Technologiques, Dans quels d’un Plan de Prévention des Risques cas mon bien Naturels ou d’un document élaboré est-il antérieurement à 1995 et valant PPRN concerné ? (Plans des Zones Exposées aux Risques Naturels, Plans R.111-3 du code de l’urbanisme…). En recherchant si mon bien se situe à l’intérieur du périmètre d’un Plan de Prévention des Risques naturels ou Comment technologiques en se référant pour savoir si mon cela à l’arrêté préfectoral spécifique bien est de la commune, au document concerné ? communal d’information et aux cartes associées permettant sa localisation visà-vis des zones dans lesquelles des risques sont pris en compte. Que dois-je faire ? Remplir le formulaire état des risques naturels, miniers et technologiques (ERNMT), le signer et l’annexer au contrat de vente ou de location. Il doit être établi moins de Combien de la date d’annexion au temps est-ce informations accessibles valable ? effet être mises à jour en besoin. 14 6 mois avant contrat. Les peuvent en tant que de La déclaration des sinistres indemnisés A informer des sinistres ayant affecté un bien à la suite d’une catastrophe naturelle ou technologique reconnue comme telle. Seuls les immeubles bâtis ayant subi un sinistre indemnisé. S’il a été sinistré et a fait l’objet depuis 1982 d’au moins une indemnisation suite à un événement reconnu par un arrêté ministériel de catastrophe naturelle ou technologique. En me renseignant auprès de mon assureur ou à partir des déclarations des précédents propriétaires. Informer par écrit sur papier libre ou sur un modèle de tout sinistre subis par le bien depuis 1982 ayant donné lieu au versement d’une indemnité suite à un événement reconnu par un arrêté ministériel de catastrophe naturelle ou technologique. En cas de phénomène naturel ou technologique majeur, la population doit être avertie par un signal d’alerte, identique pour tous les risques et pour toute partie du territoire national. Ce signal est une variation du signal sur 3 cycles successifs d’une durée de 1 minute et 41 secondes, d’un son modulé en amplitude ou en fréquence. Des essais ont lieu le premier mercredi de chaque mois à midi. Le signal est diffusé par tous les moyens disponibles et notamment par le Réseau National d’Alerte et les équipements des collectivités territoriales. Il est relayé par les sirènes des établissements industriels (lorsqu’il s’agit d’une alerte Seveso), les dispositifs d’alarme et d’avertissement dont sont dotés les établissements recevant du public, et les dispositifs d’alarme et de détection dont sont dotés les immeubles de grande hauteur. LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION L’alerte des populations Lorsque le signal d’alerte est diffusé, il est impératif que la population se mette à l’écoute de la radio sur laquelle seront communiquées les premières informations sur la catastrophe et les consignes à adopter. Dans le cas d’une évacuation décidée par les autorités, la population en sera avertie par la radio. La Préfecture des Yvelines a signé une convention avec les médias « France Info », « France 3 » et « AFP » afin que celles-ci transmettent et diffusent l’alerte. Dans certaines situations, des messages d’alerte sont diffusés. Ils contiennent des informations relatives à l’étendue du phénomène (tout ou partie du territoire national) et indiquent la conduite à tenir. Ils sont diffusés par les radios et les télévisions. Lorsque tout risque est écarté pour les populations, le signal de fin d’alerte est déclenché : signal continu de 30 secondes. La modernisation du dispositif français d'alerte Le projet SAIP (Système d'Alerte et d'Information des Populations), porté par le ministère de l'intérieur sur la période 2009-2017, a pour objet de doter la France d'un réseau d'alerte performant et résistant, en refondant et modernisant le système actuel centré autour du Réseau National d'Alerte. 15 L’organisation de la sauvegarde et du secours des populations LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION Les pouvoirs publics ont le devoir, une fois l’évaluation des risques établie, d’organiser les moyens de secours pour faire face aux crises éventuelles. Cette organisation nécessite un partage équilibré des compétences entre l’Etat et les collectivités territoriales. Sauvegarde •Informer •Alerter •Mettre à l'abri •Interdir •Soutenir •Ravitailler •Reloger Secours •Protéger •Soigner •Relever •Médicaliser •Evacuer d'urgence Au niveau communal Dans sa commune, le maire est responsable de l’organisation des secours de première urgence. Pour cela il peut mettre en œuvre un outil opérationnel, le Plan Communal de Sauvegarde, qui détermine, en fonction des risques connus, les mesures immédiates de sauvegarde et de protection des personnes, fixe l’organisation nécessaire à la diffusion de l’alerte et des consignes de sécurité, recense les moyens disponibles et définit la mise en œuvre des mesures d’accompagnement et de soutien de la population. Ce plan est obligatoire dans les communes dotées d’un Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles approuvé ou comprises dans le champ d’application d’un Plan Particulier d’Intervention. 16 La loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 a réorganisé les plans de secours existants, selon un principe général : lorsque l’organisation des secours revêt une ampleur ou une nature particulière, elle fait l’objet, dans chaque département, dans chaque zone de défense et en mer, d’un plan ORSEC (Organisation de la Réponse de Sécurité Civile). Le plan ORSEC départemental, arrêté par le préfet, détermine, compte tenu des risques existants dans le département, l’organisation générale des secours et recense l’ensemble des moyens publics et privés susceptibles d’être mis en œuvre. Il comprend des dispositions générales applicables en toute circonstance et des dispositions propres à certains risques particuliers. LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION Au niveau départemental et zonal Le plan ORSEC de zone est mis en œuvre en cas de catastrophe affectant deux départements au moins de la zone de défense ou rendant nécessaire la mise en œuvre de moyens dépassant le cadre départemental. Le plan ORSEC maritime décline ces principes aux risques existant en mer. Les dispositions spécifiques des plans ORSEC prévoient les mesures à prendre et les moyens de secours à mettre en œuvre pour faire face à des risques de nature particulière ou liés à l’existence et au fonctionnement d’installations ou d’ouvrages déterminés. Il peut définir un Plan Particulier d’Intervention (PPI), notamment pour des établissements classés Seveso, des barrages hydroélectriques ou des sites nucléaires. Quand une situation d’urgence requiert l’intervention de l’Etat, le préfet met en œuvre le dispositif ORSEC et assure la direction des opérations de secours. 17 Les consignes individuelles de sécurité •radio portable avec piles •lampe de poche •eau potable •papiers personnels •médicaments urgents •couvertures, vêtements •matériel de confinement S'informer en mairie •des risques encourus •des consignes de sauvegarde •du signal d'alerte •des plans d'intervention (PPI) Organiser •le groupe dont on est responsable •discuter en famille des mesures à prendre si une catastrophe survient (point de ralliement) Simulations •y participer ou les suivres •en tirer les conséquences et enseignements 18 Evacuer ou se confiner en fonction de la nature du risque S'informer écouter la radio: les premières consignes seront données par Radio France et les stations locales de RFO Informer le groupe dont on est responsable Ne pas aller chercher APRES Prévoir les équipements minimums PENDANT Cependant, si dans la majorité des cas ces consignes générales sont valables pour tout type de risque, certaines d’entre elles ne sont à adopter que dans des situations spécifiques. C’est le cas, par exemple, de la mise à l’abri : le confinement est nécessaire en cas d’accident nucléaire, de nuage toxique… et l’évacuation en cas de rupture de barrage. Il est donc nécessaire, en complément des consignes générales, de connaître également les consignes spécifiques à chaque risque. AVANT LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION En cas de catastrophe naturelle ou technologique, et à partir du moment où le signal national d’alerte est déclenché, chaque citoyen doit respecter des consignes générales et adapter son comportement en conséquence. S'informer: écouter la radio et respecter les consignes données par les autorités Informer les autorités de tout danger observé Apporter une première aide aux voisins; penser aux personnes agées et handicapées Se mettre à la disposition des secours les enfants à l'école Evaluer: Ne pas téléphoner •les dégats •les points dangereux et s'en éloigner sauf en cas de danger vital La loi n°82-600 du 13 juillet 1982 modifiée, relative à l’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles (article L.125-1 du code des assurances) a fixé pour objectif d’indemniser les victimes de catastrophes naturelles en se fondant sur le principe de mutualisation entre tous les assurés et la mise en place d’une garantie de l’Etat. Cependant la couverture du sinistre au titre de la garantie « catastrophe naturelle » est soumise à certaines conditions : • l'agent naturel doit être la cause déterminante du sinistre et doit présenter une intensité anormale ; LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION L’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles • les victimes doivent avoir souscrit un contrat d'assurance garantissant les dommages d'incendie ou les dommages aux biens ainsi que, le cas échéant, les dommages aux véhicules terrestres à moteur. Cette garantie est étendue aux pertes d'exploitation, si elles sont couvertes par le contrat de l'assuré ; • l'état de catastrophe naturelle, ouvrant droit à la garantie, doit être constaté par un arrêté interministériel (du ministère de l'Intérieur et de celui de l'Economie, des Finances et de l'Industrie). Il détermine les zones et les périodes où a eu lieu la catastrophe, ainsi que la nature des dommages résultant de celle-ci et couverts par la garantie (article L.125-1 du code des assurances). Les feux de forêts et les tempêtes ne sont pas couverts par la garantie catastrophe naturelle et sont assurables au titre de la garantie de base. 19 L’indemnisation des victimes de catastrophes technologiques LES RISQUES MAJEURS ET LEUR PREVENTION La garantie des catastrophes technologiques a été instituée par la loi du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels. L’assurance des risques de catastrophes technologiques fait ainsi l’objet du chapitre VIII du code des assurances (partie législative) et des articles R.128-1 et R.128-2 du même code (partie réglementaire). Article R.128-1 du code des assurances L'état de catastrophe technologique est constaté en cas de survenance d'un accident rendant inhabitables plus de cinq cents logements. Le préfet désigne les services en charge du recueil des informations nécessaires au constat. L'état de catastrophe technologique est constaté, dans un délai maximal de quinze jours, par un arrêté conjoint du ministre chargé de l'économie, du ministre chargé de la sécurité civile et du ministre chargé de l'environnement, publié au Journal officiel de la République française. Un accident est qualifié de technologique quand : • il a été causé par une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE) ; • il est lié au transport de matières dangereuses ; • il est causé par les installations mentionnées à l'article L.211-2 du code minier (stockage souterrain de gaz naturel, d'hydrocarbures liquides, liquéfiés ou gazeux ou de produits chimiques à destination industrielle) ; • et quand il a rendu inhabitables plus de cinq cents logements. La garantie technologique ne s’applique pas aux accidents nucléaires définis par la convention sur la responsabilité civile dans le domaine de l’énergie nucléaire signée à Paris le 29 juillet 1960. 20 Tableau des risques par communes Risques naturels Risques technologiques Communes Inondation Ablis PPRN Achères Adainville Aigremont PPRN PPRN Allainville Les Alluets-le-Roi Andelu Andrésy Arnouville-lèsMantes Aubergenville Auffargis AuffrevilleBrasseuil Aulnay-surMauldre Auteuil Autouillet Bailly PPRN PPRN Mouvement terrain PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN Risque Météo • • • • • • • • Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel • • • • Passage potentiel • • • Passage potentiel • PPRN • • • • • • Passage potentiel Passage potentiel • Passage potentiel Passage potentiel • • • Passage potentiel • Passage potentiel PPRN Beynes Blaru Boinville-enMantois Boinville-leGaillard Boinvilliers Bois-d'Arcy Boissets PPRN PPRN • • • • PPRN La Boissière-École Boissy-Mauvoisin Boissy-sans-Avoir PPRN PPRN PPRN Bonnelles Bonnières-surSeine Bouafle Bougival Bourdonné Buc Buchelay Bullion Carrières-sousPoissy Carrières-sur-Seine Passage potentiel Passage potentiel • • • • Bazainville Bazemont Bazoches-surGuyonne Béhoust Bennecourt Breuil-Bois-Robert Bréval Les Bréviaires Brueil-en-Vexin PPI Passage potentiel • PPRN TMD IAL DICRIM PCS • PPRN PPRN Risque Industriel Obligations PPI Passage potentiel • • • • Passage potentiel • • Passage potentiel • Passage potentiel PPRN • • • • • • • PPRN • • • • • • • • • • • • • • • PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN • PPRN PPRN • PPI / PPRT Passage potentiel Passage potentiel PPI Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel • • • • • • Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel • • • • Passage potentiel • PPI • PPI • Légende P.26 21 Tableau des risques par communes Risques naturels Risques technologiques TMD IAL DICRIM PCS Passage potentiel • Communes Inondation La Celle-lesBordes La Celle-SaintCloud Cernay-la-Ville Chambourcy Chanteloup-lesVignes Chapet Mouvement terrain Risque Industriel • PPRN PPRN PPRN Risque Météo PPRN (Prescrit) • • PPRN • • PPRN • • • • Passage potentiel • Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel • Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel • • • Passage potentiel • • • • • • PPRN PPRN Châteaufort Chatou Chaufour-lèsBonnières Chavenay Le Chesnay PPRN PPRN PPRN PPRN Chevreuse Choisel Civry-la-Forêt Clairefontaine-enYvelines Les Clayes-sousBois Coignières PPRN PPRN PPRN • • • • • PPRN • Passage potentiel • PPRN • Passage potentiel • PPRN PPRN • • PPI/PPRT Condé-sur-Vesgre Conflans-SainteHonorine Courgent Cravent Crespières Croissy-sur-Seine Dammartin-enServe Dampierre-enYvelines Dannemarie Passage potentiel • • • PPI Davron Drocourt Ecquevilly PPRN Élancourt Émancé Épône Les Essarts-le-Roi PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN • • Passage potentiel • • Passage potentiel • Passage potentiel • • PPRN Flins-Neuve-Église Flins-sur-Seine FollainvilleDennemont Fontenay-le-Fleury PPRN PPRN PPRN • PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN • Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Favrieux Feucherolles Flacourt Flexanville PPRN Passage potentiel • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • L'Étang-la-Ville Évecquemont La Falaise Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel PPI • Légende P.26 22 Obligations Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel • • • • • • • • • • • • • • • • Passage potentiel Tableau des risques par communes Risques naturels Risques technologiques Communes Inondation FontenayMauvoisin Fontenay-SaintPère Fourqueux Freneuse Gaillon-surMontcient Galluis Mouvement terrain Risque Industriel TMD IAL DICRIM PCS • Passage potentiel PPRN • Passage potentiel • PPRN PPRN • • Passage potentiel • • • Passage potentiel • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Passage potentiel • • • • • • • • • PPRN PPRN PPRN Gambais Gambaiseuil Garancières PPRN PPRN PPRN Gargenville Gazeran Gommecourt Goupillières PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN Goussonville Grandchamp Gressey PPRN PPRN Grosrouvre Guernes Guerville PPRN PPRN PPRN Guitrancourt Guyancourt Hardricourt Hargeville PPRN PPRN PPRN PPRN La Hauteville Herbeville Hermeray Risque Météo Obligations PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN Houdan Houilles Issou Jambville PPRN PPRN PPRN PPRN Jeufosse JouarsPontchartrain Jouy-en-Josas Jouy-Mauvoisin Jumeauville PPRN Juziers Lainville-en-Vexin Lévis-Saint-Nom PPRN PPRN PPRN PPRN Limay Limetz-Villez Les Loges-enJosas Lommoye Longnes Longvilliers PPRN PPRN PPRN Louveciennes Magnanville Magny-lesHameaux PPRN PPRN PPRN PPRN Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel PPI/PPRT Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel PPI/PPRT Passage potentiel • PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Passage potentiel Passage potentiel PPI/PPRT Passage potentiel Passage potentiel PPI • • • • • • • • • PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN • • • • • PPRN • PPRN PPI/PPRT Passage potentiel • • • • • Passage potentiel • Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Légende P.26 23 Tableau des risques par communes Risques naturels Risques technologiques Communes Inondation Mouvement terrain PPRN PPRN Risque Météo Maisons-Laffitte Mantes-la-Jolie Mantes-la-Ville PPRN PPRN PPRN Marcq Mareil-le-Guyon Mareil-Marly PPRN PPRN Mareil-sur-Mauldre Marly-le-Roi Maule Maulette PPRN Maurecourt Maurepas Médan PPRN PPRN PPRN Ménerville Méré Méricourt PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN Le Mesnil-le-Roi Le Mesnil-SaintDenis Les Mesnuls Meulan-en-Yvelines Mézières-sur-Seine Mézy-sur-Seine PPRN PPRN • • • • • • • • • • • • • • • • • PPRN • Millemont Milon-la-Chapelle Mittainville PPRN Moisson Mondreville Montainville Montalet-le-Bois PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN Montchauvet Montesson Montfort-l'Amaury Montigny-leBretonneux Morainvilliers Mousseaux-surSeine Mulcent Les Mureaux Neauphle-leChâteau Neauphle-le-Vieux Neauphlette PPRN PPRN PPRN Nézel Noisy-le-Roi Oinville-surMontcient Orcemont Orgerus PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN • PPRN PPRN • • • • PPRN Passage potentiel Passage potentiel PPI IAL DICRIM PCS • • • • • • • • • • • • • • • • Passage potentiel • Passage potentiel • • • • • PPI/PPRT Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel • • Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel • • • • • • Passage potentiel • • Passage potentiel • • • Passage potentiel • • • Passage potentiel • Passage potentiel • • • Passage potentiel Passage potentiel • • Légende P.26 24 Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel • • • PPRN TMD • PPRN PPRN PPRN PPRN PPI/PPRT • PPRN PPRN • • • • • • • • • • • • • • Risque Industriel Obligations Tableau des risques par communes Risques naturels Risques technologiques Communes Inondation Mouvement terrain Risque Météo • • • • • • • • Orgeval PPRN Orphin Orsonville Orvilliers PPRN Osmoy Paray-Douaville Le Pecq Perdreauville Le Perray-enYvelines Plaisir Poigny-la-Forêt Poissy Ponthévrard PPRN Porcheville Le Port-Marly Port-Villez PPRN PPRN PPRN Prunay-le-Temple Prunay-enYvelines La Queue-lesYvelines Raizeux Rambouillet Rennemoulin Richebourg Rochefort-enYvelines Rocquencourt PPRN • • • • • • • • PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN Rolleboise Rosay Rosny-sur-Seine PPRN PPRN PPRN PPRN Sailly Saint-Arnoult-enYvelines Saint-Cyr-l'École Saint-Forget Saint-Germain-dela-Grange Saint-Germain-enLaye Saint-Hilarion Saint-Illiers-la-Ville PPRN Saint-Illiers-le-Bois Saint-Lambert Saint-Léger-enYvelines Saint-Martin-deBréthencourt Saint-Martin-desChamps Saint-Martin-laGarenne Risque Industriel TMD Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel PPRT • Obligations IAL DICRIM PCS • • • • Passage potentiel • • Passage potentiel • Passage potentiel • • • • • • • • • Passage potentiel • • Passage potentiel • • • • • Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel • • • • • Passage potentiel • • • • • • Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel PPI/PPRT Passage potentiel • • • • PPRT PPRN PPRN • Passage potentiel • PPRN PPRN PPRN • • Passage potentiel • • • PPRN PPRN PPRN • PPRN PPRN PPRN • • • • PPRN • • PPI Passage potentiel Passage potentiel • • Passage potentiel Passage potentiel • • Passage potentiel • PPRN (Prescrit) + PPRN • Passage potentiel • PPRN • Passage potentiel • PPRN • PPRN PPI/PPRT • Légende P.26 25 Tableau des risques par communes Risques naturels Risques technologiques TMD IAL DICRIM PCS • Passage potentiel • • Passage potentiel • PPRN • Passage potentiel • PPRN • PPI Passage potentiel • PPI/PPRT Passage potentiel Passage potentiel • • • • Communes Inondation Sainte-Mesme Saint-Nom-laBretèche Saint-Rémy-lèsChevreuse Saint-Rémyl'Honoré Sartrouville Saulx-Marchais Senlisse Septeuil Soindres Sonchamp Tacoignières Le Tartre-Gaudran Le Tertre-SaintDenis Tessancourt-surAubette Thiverval-Grignon Thoiry Tilly Toussus-le-Noble Trappes Le Tremblay-surMauldre Triel-sur-Seine Vaux-sur-Seine VélizyVillacoublay Verneuil-sur-Seine Vernouillet La Verrière Versailles Vert Le Vésinet Vicq Vieille-Église-enYvelines La Villeneuve-enChevrie Villennes-sur-Seine Villepreux Villette Villiers-le-Mahieu Villiers-SaintFréderic Viroflay Voisins-leBretonneux Mouvement terrain PPRN (Prescrit) + PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN • • • • • • • • PPRN PPRN Risque Industriel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel • • Passage potentiel • Passage potentiel • Passage potentiel • Passage potentiel Passage potentiel • • • • • • • • • PPRN PPRN PPRN Risque Météo PPRT • Passage potentiel • • • • • • PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN PPRN • • • • • • • • • • Passage potentiel Passage potentiel • Passage potentiel • • Passage potentiel • Passage potentiel • • • • Passage potentiel Passage potentiel Passage potentiel • PPRN PPRN • • • • • Passage potentiel • Passage potentiel PPRN : Plan de Prévention des Risques Naturels ou valant PPRN (voir P.12) PPRT : Plan de Prévention des Risques Technologiques (voir P.12) PPI : Plan Particulier d’Intervention TMD : Transport de Marchandises Dangereuses (voir P.61-68) IAL : Information des Acquéreurs et des Locataires (voir P.13-14) PCS : Plan Communal de Sauvegarde (voir P.16) DICRIM : Document d’information communal sur les risques majeurs 26 Obligations • Informations et documents disponibles sur le site : www.yvelines.gouv.fr LES RISQUES NATURELS LES RISQUES NATURELS 27 LE RISQUE INONDATION GENERALITES 1 – Qu’est-ce qu’une inondation ? LES RISQUES NATURELS Une inondation est une submersion, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors d’eau. Le risque inondation est la conséquence de deux composantes : l’eau qui peut sortir de son lit habituel d’écoulement ou apparaître (remontée de nappes phréatiques, submersion marine…), et l’homme qui s’installe dans la zone inondable pour y implanter toutes sortes de constructions, d’équipements et d’activités. Une crue correspond, elle, a l’augmentation du débit (m³/s) d’un cours d’eau dépassant plusieurs fois le débit moyen. Grâce à l’analyse des crues historiques, on procède à une classification des crues : ainsi une crue dite centennale est une crue importante qui, chaque année, a une probabilité de 1/100 de se produire ; une crue décennale a, quant à elle, une probabilité de 1/10 de se produire chaque année. 2 – Comment se manifeste-t-elle ? On distingue 4 types d’inondations : • la montée lente des eaux en région de plaine par débordement d'un cours d'eau ou remontée de la nappe phréatique • la formation rapide de crues torrentielles consécutives à des averses violentes • le ruissellement pluvial renforcé par l'imperméabilisation des sols et les pratiques culturales limitant l'infiltration des précipitations • la submersion marine dans les zones littorales et les estuaires résultant de la conjonction de la crue du fleuve, de fortes marées et de situations dépressionnaires. Ce phénomène est possible dans les lacs, on parle alors de seiche Au sens large, les inondations comprennent également l’inondation par rupture d’ouvrages de protection comme une brèche dans une digue. 28 3 – Les conséquences sur les personnes et les biens ? D’une façon générale, la vulnérabilité d’une personne est provoquée par sa présence en zone inondable. Sa mise en danger survient surtout lorsque les délais d’alerte et d’évacuation sont trop courts ou inexistant pour des phénomènes rapides. Dans toute zone urbanisée, le danger est d’être emporté ou noyé, mais aussi d’être isolé sur des îlots coupés de tout accès. 4 – Pour en savoir plus Pour en savoir plus sur le risque inondation, consultez : → le site du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie www.developpement-durable.gouv.fr → le risque inondation www.risquesmajeurs.fr/le-risque-inondation LES RISQUES NATURELS L’interruption des communications peut avoir pour sa part de graves conséquences lorsqu’elle empêche l’intervention des secours. Si les dommages aux biens touchent essentiellement les biens mobiliers, immobiliers, le patrimoine, on estime cependant que les dommages indirects (perte d’activité, chômage technique, réseaux, etc.) sont aussi importants que les dommages directs. → ma commune face au risque http://macommune.prim.net 29 LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE DEPARTEMENTAL Le département est géographiquement constitué du plateau de la Beauce qui s’élève régulièrement du Sud au Nord et se termine sur la vallée de la Seine. Ce plateau est fragmenté ou largement érodé par des cours d’eau assez encaissés (jusqu’à 50m voire 100m de dénivelé) : Val de Gally, vallée de la Mauldre, vallée de Chevreuse… Son altitude moyenne atteint 160 à 180m et il domine ainsi largement la vallée de la Seine qui n’est qu’à 20m au-dessus de la mer. Ceci induit des pentes moyennes assez fortes pour l’ensemble des cours d’eau du département, avec la présence de nombreux biefs et d’anciens moulins. Le plateau est souvent recouvert d’argiles à meulière imperméables assurant la formation de nombreuses mares et étangs. LES RISQUES NATURELS Les rivières sont alimentées par l’émergence de nappes importantes à flanc de coteau (sables de Fontainebleau) ou en fond de vallée (nappe de la craie). Au nord de la Seine, le Vexin Français ne constitue qu’une petite partie du département avec seulement quelques rivières affluents de la Seine en rive droite. Il faut signaler l’existence du système du réseau des Etangs et Rigoles, créé sous Louis XIV pour alimenter les pièces d’eau du château de Versailles. Ce système est constitué de rigoles de surface, drainantes, acheminant l’eau du plateau agricole situé entre Rambouillet et Versailles (de part et d’autre de la RN10) vers des plans d’eau réservoir : étang de la Tour, de Saint-Hubert, des Noés et de Saint-Quentin. Traversant le département au Nord, la Seine reçoit l’Oise en rive droite. Ces deux cours d’eau sont navigables. La Seine s’écoule sur environ 100km dans les Yvelines et y a un fort impact paysager, culturel et économique. L’Oise n’existe dans le département que par sa confluence avec la Seine. Son linéaire y est très faible (2km). Le long de la Seine, de nombreux plans d’eau ont été aménagés dans d’anciennes exploitations de sablières. On peut citer notamment l’étang de la Galliote à Carrières-sous-Poissy, l’étang du Rouillard à Verneuil-sur-Seine, le port de l’Îlion à Guernes, la base de loisirs de Moisson-Mousseaux. Le réseau hydrographique des cours d’eau non-domaniaux se décompose en trois sous-bassins imports : • les affluents de la Seine-Aval (d'est en ouest): le ru d'Orgeval, la Mauldre et ses affluents, la Senneville, la Vaucouleurs et ses affluents, l'Aubette de Meulan et la Moncient, l'Epte et de nombreux petits affluents de la Seine; • les affluents de la Seine Amont (du sud au nord): l'Orge, la Rémarde (affluent de l'Orge), l'Yvette (affluent de l'Orge) et ses affluents et la Bièvre; • les affluents de l'Eure (du sud au nord: le Perray, la Drouette et ses affluents, la Maltorne, la Vesgre, le Radon. 30 LE RISQUE INONDATION DANS LE DEPARTEMENT Introduction Dans les Yvelines, les inondations représentent le phénomène naturel le plus récurrent et le plus important si l’on exclut les phénomènes de mouvements de terrain liés à la sécheresse. Le département est concerné par quatre grands types de risques d’inondations : • les inondations par ruissellement • les inondations par remontée de nappe • les inondations par rupture d'ouvrage (barrage ou digue) LES RISQUES NATURELS • les indondations par débordement de cours d'eau (on distingue les inondations de plaine et les inondations rapides) 1 – Les inondations par débordement de cours d’eau A. Les inondations de plaine Dans les Yvelines, la Seine et l’Oise présentent l’exemple type de cette catégorie d’inondations. De telles crues sont provoquées par des pluies prolongées qui tombent sur des reliefs peu marqués aux sols assez perméables où le ruissellement est long à se déclencher (grandes superficies des bassins versants, plusieurs dizaines de milliers de km², et faibles pentes). Le temps nécessaire à l’eau tombée pour rejoindre le cours d’eau principal est donc important et il ne peut s’agir, contrairement aux torrents, de la répercussion d’épisodes orageux violents et localisés. 31 Les grandes plaines fluviales ont toujours représenté des terrains attractifs pour les hommes, ce qui les a conduit à coloniser les lits majeurs des grands cours d’eau (voies navigables, terrains fertiles pour l’activité agricole, terrains plats facilement desservis par différentes voies de communication…). Cette expansion s’est effectuée au détriment des espaces naturellement inondables dont l’effet régulateur est pourtant fondamental en cas de crue. La présence humaine joue donc un double rôle : elle constitue le risque en exposant des biens et des personnes aux inondations et aggrave l’aléa en modifiant les conditions d’écoulement de l’eau. Les submersions peuvent se prolonger plusieurs jours, voire plusieurs semaines, entraînant des dégâts considérables aux biens, des perturbations importantes sur les activités, des désordres sanitaires et des préjudices psychologiques graves. B. Les inondations rapides LES RISQUES NATURELS A l’inverse des inondations de plaines, ces inondations correspondent à des débordements de petits ou moyens cours d’eau, dont les bassins-versants de taille réduite réagissent en quelques heures à des précipitations exceptionnelles. Du fait de sa situation en tête de bassin-versant de nombreux cours d’eau, le département est concerné par ce phénomène. Ce type de phénomène peut survenir en toute saison, aussi bien en été suite à un orage particulièrement violent (cas de la crue du ru de Gally en juillet 2001) qu’en hiver suite à des précipitations moins intenses mais plus abondantes, dont l’effet peut être d’autant plus important qu’elles surviennent sur des sols déjà pris par le gel ou saturés en eau (crue de la Vaucouleurs en mars 2000). D’une manière générale, les petits bassins-versants (ou l’amont des grands bassins-versants) seront plus sensibles aux précipitations brèves et intenses, tandis que les grands bassins-versant réagiront davantage aux précipitations plus prolongées. Dans tous les cas, contrairement aux crues de plaine, le délai entre la pluie génératrice de la crue et le débordement du cours d’eau est limité : par exemple pour le ru de Gally, le débit de pointe de la crue arrive sur Rennemoulin 7 heures après l’épisode orageux, et sur Thiverval-Grignon 20 heures après l’épisode. La brièveté de ce délai rend difficile l’alerte et l’évacuation des populations. Par ailleurs, la hauteur de submersion, la vitesse du courant et la rapidité de montée des eaux représentent des facteurs de risques et de dangers aggravés. 32 2 – Les inondations par ruissellement LES RISQUES NATURELS Les inondations par ruissellement sont dues à des précipitations intenses de type orageux et aggravées par la présence de sols limoneux ayant tendance à s’imperméabiliser lorsqu’il pleut pendant plusieurs jours d’affilée avant l’orage. Ainsi, au lieu de s’infiltrer dans le sol, les eaux pluviales ruissellent selon des axes d’écoulement privilégiés, et peuvent, dans certains cas, générer des coulées de boue dans les villes et bourgs situés à l’aval. Le ruissellement pluvial est aggravé par des facteurs tels que la taille des bassins versants (petite en général) et l’occupation du sol (imperméabilisation par l’urbanisation, certaines pratiques culturales…). Les inondations torrentielles à coulées de boue constituent un problème caractéristique des secteurs géographiques situés au contact des espaces agricoles et zones urbanisées. Les précipitations qui ne s’infiltrent pas s’écoulent naturellement sur les terres de culture, se chargent de matières solides et d’éléments divers, et se concentrent en prenant plus ou moins de vitesse en fonction de la pente. Elles empruntent alors le talweg (ligne qui rejoint les points les plus bas d’une vallée) pour rejoindre la ravine qui constitue l’axe d’écoulement préférentiel entre le plateau et la vallée, et aboutissent en un flot dévastateur sur les zones construites, en l’absence de dispositif suffisant de maîtrise du ruissellement. En milieu urbain ou péri-urbain, les inondations par ruissellement trouvent leur origine dans les orages très violents sur des surfaces imperméabilisées. Elles se produisent par écoulement dans les rues de volumes d’eau ruisselée sur le site ou à proximité qui n’ont pas été absorbés par les réseaux d’assainissement superficiels et souterrains et qui se concentrent aux points bas. Elles apparaissent de façon aléatoire : tous les bassins versants, même de faible superficie sont potentiellement concernés. Les modes d’occupation des sols, en particulier le degré d’imperméabilisation du bassin-versant, sont souvent déterminants dans la gravité du phénomène. 33 3 – Les inondations par remontée de nappe Les nappes phréatiques sont dites « libres » lorsqu’aucune couche imperméable ne les sépare du sol. Elles sont alimentées par la pluie, dont une partie dans le sol et rejoint la nappe. LES RISQUES NATURELS Lorsque l’eau de pluie atteint le sol, une partie s’évapore immédiatement. Une seconde partie s’infiltre et est reprise plus ou moins vite par l’évaporation et par les plantes, une troisième s’infiltre plus profondément dans la nappe. Après avoir traversé les terrains contenant à la fois de l’eau et de l’air elle atteint la nappe où les vides de roche ne contiennent plus que de l’eau, et qui constitue la zone saturée. On dit que la pluie recharge la nappe. C’est durant la période hivernale que la recharge survient car : les la la végétation précipitations température y est peu active sont les plus est faible, ce et ne prélève importantes qui limite pratiquement l'évaporation pas d'eau dans le sol A l’inverse durant l’été la recharge est faible ou nulle. Ainsi on observe que le niveau des nappes s’élève rapidement en automne et en hiver, jusqu’au milieu du printemps. Il décroît ensuite en été pour atteindre son minimum au début de l’automne. On appelle « battement de la nappe » la variation de son niveau au cours de l’année. Chaque année en automne, avant la reprise des pluies, la nappe atteint ainsi son niveau le plus bas de l’année : cette période s’appelle l’étiage. Lorsque plusieurs années humides se succèdent, le niveau d’étiage peut devenir de plus en plus haut chaque année, traduisant le fait que la recharge naturelle annuelle de la nappe par les pluies est supérieure à la moyenne, et plus importante que sa vidange annuelle vers les exutoires naturels de la nappe que sont les cours d’eau et les sources. Si dans ce contexte, des éléments pluvieux exceptionnels surviennent, au niveau d’étiage inhabituellement élevé, alors les conséquences d’une recharge exceptionnelle se superposent. Le niveau de la nappe peut alors atteindre la surface du sol. La zone non saturée est alors totalement envahie par l’eau lors de la montée du niveau de la nappe : c’est l’inondation par remontée de nappe. 34 4 – Les inondations par rupture d’ouvrage (barrage ou digue) Il convient de bien distinguer les notions de barrages et de digues : Une digue est un ouvrage longitudinal qui n'a pas fonction de retenir de l'eau mais plutôt de faire obstacle à sa venue Dans le langage courant, les barrages en remblai qui retiennent l’eau formant un étang sont souvent improprement appelés « digues » (exemple : le barrage de l’étang de Saint-Quentin-en-Yvelines est couramment appelé « digue de l’étang de Saint-Quentin ») Le département des Yvelines est concerné par les deux types d’ouvrages : • Les digues sont essentiellement présentes le long de la Seine ; elles ont été créées pour protéger des zones habitées ou des zones d’activités (digues de Sartrouville, d’Achères ou du Pecq, digue des usines PSA à Poissy) LES RISQUES NATURELS Un barrage est un ouvrage capable de retenir de l'eau. Il est en général transversal par rapport à la vallée; s'il est situé sur un cours d'eau, il barre le lit mineur et tout ou partie du lit majeur • Les barrages, à l’exception du cas particulier des barrages de navigation de la Seine, sont situés sur les bassins-versants des petits cours d’eau (principalement Bièvre, Mauldre amont et affluents, Yvette). Ils peuvent être situés sur les cours d’eaux eux-mêmes, ou plus en amont des bassins-versants. Beaucoup ont été conçus pour retenir les eaux de ruissellement (par exemple au moment de la création de la ville nouvelle de Saint-Quentin), ou pour absorber les crues les plus fréquentes (ouvrage de la Bièvres, du ru de Gally, de l’Yvette, etc.) Le réseau des étangs et rigoles, conçu pour amener l’eau au château de Versailles, se compose d’une chaîne de barrages. Le risque d’inondation est aggravé par la présence fréquente d’habitations, d’activités et/ou d’infrastructures dans les zones concernées par l’aléa rupture. D’une part, les enjeux pouvaient être présents dans ces zones avant la création de l’ouvrage (cas des digues créées pour protéger des zones déjà construites). D’autre part, la présence de l’ouvrage, qui supprime les effets des crues les plus fréquentes, peut créer un sentiment de fausse sécurité qui, associé à une méconnaissance du risque de rupture, a souvent conduit par le passé à densifier les zones sous influence des ouvrages. 35 5 – Elements cartographiques Le relief et les bassins du département : LES RISQUES NATURELS 36 LES RISQUES NATURELS Les Plans de Prévention des Risques d’Inondation dans le département : 37 LA PREVENTION DANS LE DEPARTEMENT Le Schéma Départemental des Risques Naturels Majeurs des Yvelines (article L.565-2 du code de l’environnement) est un document d’orientation sur cinq ans qui fixe les objectifs généraux et un programme d’action de prévention à conduire dans le département en ce qui concerne : - La connaissance du risque - La surveillance et la prévision des phénomènes - Les travaux de mitigation - La prise en compte du risque dans l’aménagement - L’information et l’éducation sur les risques - Le retour d’expérience LES RISQUES NATURELS SDRNM disponible sur le site des services de l’Etat dans les Yvelines www.yvelines.gouv.fr La prévision des crues Le dispositif de vigilance crues est le suivant : Consultez le site www.vigicrues.gouv.fr librement accessible à tout public permettant la lecture d’une carte en couleurs dite de vigilance crues, valable sur 24h00 et précisant quatre niveaux de vigilance crues. • niveau 1, VERT : risque faible, pas de vigilance particulière ; • niveau 2, JAUNE : risque moyen, être attentif à la pratique d’activités sensibles au risque météorologique. Des phénomènes habituels dans la région mais occasionnellement dangereux sont en effets prévus ; • niveau 3, ORANGE : risque fort, être très vigilant. Phénomène météos dangereux prévus. Se tenir informé de l’évolution météo et suivre les consignes ; • niveau 4, ROUGE : risque très fort, vigilance absolue. Phénomène météos dangereux d’intensité exceptionnelle. Se tenir régulièrement informé de l’évolution météo et se conformer aux consignes. L’information est réactualisée tous les jours à 10h00 et à 16h00 (et plus si nécessaire). L’information des acquéreurs ou locataires Au terme des articles L.125-5 et R.125-23 à 27 du code de l’environnement, les acquéreurs ou locataires de bien immobilier, de toute nature, doivent être informés par le vendeur ou le bailleur, qu’il s’agisse ou non d’un professionnel de l’immobilier, de l’existence des risques auxquels ce bien est exposé. 38 LES CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SECURITE Les bons réflexes en cas d’inondation DE FACON PLUS SPECIFIQUE • Mettre hors d’eau les meubles et objets précieux (documents officiels, papiers d’identité, factures, albums photo, etc.), les matières et les produits dangereux ou polluants • Localiser le disjoncteur électrique et le robinet d’arrêt du gaz •Aménager les entrées possibles d’eau : portes, soupiraux, évents, etc. • Amarrer les cuves, etc. •Repérer les places de stationnement hors zone inondable • Prévoir les équipements minimum : radio à piles, réserve d’eau potable et de denrées alimentaires, papiers personnels, médicaments urgents, vêtements de rechange, couvertures, etc. PENDANT METTRE EN ŒUVRE LES MESURES CONSERVATOIRES ET… • Suivre l’évolution de la météo et de la prévision des crues • S’informer de la montée des eaux par radio ou auprès de la mairie • Se réfugier en un point haut préalablement repéré : étage, colline, etc. • Ecouter la radio pour connaître les consignes à suivre DE FACON PLUS SPECIFIQUE • Ne pas tenter de rejoindre ses proches ou d’aller chercher ses enfants à l’école • Eviter de téléphoner afin de libérer les lignes pour les secours • N’évacuer que sur ordre des autorités ou si la crue y oblige • Ne pas s’engager sur une route inondée à pied ou en voiture (lors des inondations du Sud-Est des dix dernières années, plus du tiers des victimes étaient des automobilistes surpris par la crue) • Ne pas encombrer les voies d’accès ou de secours LES RISQUES NATURELS AVANT S’ORGANISER ET ANTICIPER • S’informer en mairie des risques, des modes d’alerte et des consignes • Ne jamais s’engager sur une route inondée ni tenter de franchir un cours d’eau, à pied ou avec un véhicule • Se tenir informé de la météo et des prévisions de crue par radio, TV et sites internet • S’organiser et élaborer les dispositions nécessaires à la mise en sûreté • Simuler annuellement APRES RESPECTER LES CONSIGNES EMISES PAR LES AUTORITES ET SERVICES DE SECOURS ET… • Informer les autorités de tout danger • Aider les personnes sinistrées ou à besoins spécifiques DE FACON PLUS SPECIFIQUE, après le retrait des eaux de son habitation • Aérer • Désinfecter à l’eau de javel • Chauffer dès que possible • Ne rétablir le courant électrique que si l’installation est sèche 39 HISTORIQUE DES PRINCIPALES CRUES 1910 référence pour les plus hautes eaux connues sur la Seine LES RISQUES NATURELS 1982, 1983, 1988, 1994 et 1995 pour la Seine (seule la crue de 1982 a provoqué des inondations aux conséquences significatives). 1978 et 1981 pour la Mauldre 1982 pour la Bièvre 1978 et 1989 pour la Vaucouleurs 2000 pour la Mauldre, la Vaucouleurs, la Senneville et d’autres cours d’eau non domaniaux 2001 pour le ru de Gally 40 LE RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN GENERALITES Les mouvements de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou moins brutaux, du sol ou du sous-sol, d’origine naturelle ou anthropique. Les volumes en jeu sont compris entre quelques mètres cubes et quelques millions de mètre cubes. Les déplacements peuvent être lents (quelques millimètres par an) ou très rapides (quelques centaines de mètres par jour). 2 – Comment se manifeste-t-il ? On différencie: Les mouvements lents et continus - Les tassements, le retraitgonflement des argiles Les mouvements rapides et discontinus - Les effondrements de cavités souterraines naturelles ou artificielles - Les chutes de blocs LES RISQUES NATURELS 1 – Qu’est-ce qu’un mouvement de terrain ? - Les glissements de terrain le long d'une pente - Les coulées boueuses et torrentielles L'érosion littorale Ces différents mouvements de terrain peuvent être favorisés par le changement climatique avec son impact sur la pluviométrie, l’allongement de la sécheresse estivale, le mouvement des nappes phréatiques et l’évolution du niveau de la mer. 41 3 – Les conséquences sur les personnes et les biens ? Les grands mouvements de terrain étant souvent rapides, les victimes sont, fort heureusement, peu nombreuses. En revanche, ces phénomènes sont souvent très destructeurs, car les aménagements humains y sont très sensibles et les dommages aux biens et au patrimoine sont considérables et souvent irréversibles. Les effets du retrait gonflement des sols argileux à l’occasion des sécheresses sont importants sur le plan économique ; ces dommages représentent le deuxième poste des demandes d’indemnisation au titre du régime des catastrophes naturelles à l’échelle nationale. Les mouvements de terrain rapides et discontinus (effondrement de cavités souterraines, chutes de blocs, coulées boueuses), par leur caractère soudain, augmentent la vulnérabilité des personnes. Ces mouvements de terrain ont des conséquences sur les infrastructures (bâtiments, voies de communication...), allant de la dégradation à la ruine totale ; ils peuvent entraîner des pollutions induites lorsqu’ils concernent une usine chimique, une station d’épuration… LES RISQUES NATURELS Les éboulements et chutes de blocs peuvent entraîner un remodelage des paysages, par exemple l’obstruction d’une vallée par les matériaux déplacés engendrant la création d’une retenue d’eau pouvant rompre brusquement et entraîner une vague déferlante dans la vallée. 4 – Pour en savoir plus Pour en savoir plus sur le risque mouvement de terrain, consultez : → le site du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie www.developpement-durable.gouv.fr → Brochure sur les mouvements de terrain www.developpement-durable.gouv.fr/les-mouvements-de-terrain.html → ma commune face au risque http://macommune.prim.net → Base de données sur les mouvements de terrain http://www.bdmvt.net → Base de données sur les cavités souterraines http://www.bdcavite.net → Base de données sur le retrait-gonflement des argiles http://www.argiles.fr → le site des services de l’Etat dans le département des Yvelines http://www.yvelines.gouv.fr 42 LE RISQUE MOUVEMENT DEPARTEMENT DE TERRAIN DANS LE Les risques principaux résultant de la dégradation des anciennes exploitations souterraines se manifestent en surface par des phénomènes plus ou moins importants (affaissements, effondrements ponctuels ou généralisés) selon la nature et l’épaisseur des terrains de recouvrement, l’origine du désordre ou bien encore la nature de la cavité (en particulier son type d’exploitation et son emprise). Dès le terme de leur exploitation, toutes les cavités souterraines sont soumises à un lent processus de vieillissement. Les dégradations issues de ce processus aboutissent inéluctablement à des désordres en surface qui peuvent porter atteinte à la sécurité des personnes et des biens. Les mécanismes de dégradation se développent au sein des deux principales structures qui assurent la stabilité des ouvrages, d’une part les piliers et d’autre part les toits. LES RISQUES NATURELS 1 – Les cavités souterraines abandonnées Dès l’ouverture de son exploitation, une carrière souterraine devient le siège d’une évolution pouvant se traduire par des mouvements plus moins importants voire des effondrements dès que les sollicitations deviendront insupportables pour la cavité. L’agglomération parisienne et notamment les Yvelines sont largement sous-minées par d’anciennes carrières de matériaux de construction (gypse, craie et calcaire grossier) exploitées depuis l’époque gallo-romaine. La présence de ces vides peut entraîner des effondrements de terrains sus-jacents et des désordres en surface. 43 Les Plans de Prévention des Risques Naturels Mouvement de terrain – Cavités souterraines dans le département LES RISQUES NATURELS 44 Il s’agit de phénomènes importants et ils constituent le principal mode de dégradation des carrières souterraines. Ce type de désordres peut survenir de façon plus ou moins brutale. Les désordres observés font apparaître en surface des effondrements ponctuels en forme de cratères qui ne sont autres que la propagation/aggravation d’un ciel tombé qui a évolué en cloche de fontis qui, elle-même, est remontée dans les terrains de recouvrement pour provoquer un effondrement brutal et inopiné de la surface. LES RISQUES NATURELS A. Les fontis : 45 Les fontis ont généralement pour origine : • une dégradation des toits engendrant une rupture progressive des premiers bancs de ciel. Le carrier a exploité le maximum de roche ne laissant en ciel qu'une épaisseur très réduite ou inexistante ou encore il a ouvert une largeur excessive de galeries eu égard à la résistance de la dalle rocheuse en toit. En effet, cette dalle présente des points de faiblesse, en particulier à la conjonction de fractures mécaniques et naturelles ou encore dans des zones d'altération où un fléchissement du toit et des décollements entre les bancs de ciel peuvent alors se produire et être à l'origine de ciels tombés et/ou de cloches de fontis. Lorsque ce phénomène a pu évoluer, on rencontre alors des blocs à terre; LES RISQUES NATURELS • l'endommagement d'un pilier de taille trop réduite par rapport aux charges qu'il supporte (au fil du temps, le pilier présente des signes d'altération (écaillage, fragmentation, fissuration...) pouvant provoquer sa ruine et induire une rupture du toit par cisaillement sur l'appui); • la ruine ponctuelle d'étages superposés (lorsque l'épaisseur du banc séparatif entre deux étages est faible, il y a risque de rupture de ce banc. De même, le poinçonnement du sol de la carrière par des piliers est à craindre quand l'épaisseur du matériau résiduel en base est trop mince) notamment lorsque les piliers des différents niveaux ne sont pas superposés. Ce type de dégradation peut avoir des conséquences irréversibles pour les constructions existantes au droit des zones affectées. La vitesse de progression de la cloche de fontis vers la surface n’est pas connue mais elle peut être rapide en particulier en présence d’eau et elle est également fonction de la nature des terrains de recouvrement. Cependant, dans certains cas, le foisonnement des éboulis peut venir emplir totalement la cloche de fontis et bloquer provisoirement son ascension vers la surface (blocage instable car toute venue d’eau peut réactiver le développement de la cloche). Les fontis sont des accidents localisés qui peuvent, de proche en proche, s’emboîter les uns dans les autres pour former des dépressions étendues. De quelques natures qu’ils puissent être, les processus de dégradation des carrières souterraines résultent souvent d’une combinaison entre une ou plusieurs configurations défavorables susceptibles de modifier les conditions d’équilibre du milieu et d’accélérer la rupture. Dans les Yvelines, le 11 mars 1991, dans la forêt de l’Hautil à Chanteloup-lesVignes, un fontis de 30m de diamètre et 80m de profondeur est venu à jour en tuant une personne et en engloutissant plusieurs caravanes et un camion. Plus récemment, courant 2012, trois fontis se sont créés à Louveciennes, dans le quartier des Soudanes dont un sous la voirie au passage d’un camion de ramassage des ordures. 46 B. Les affaissements progressifs / tassements : Ils manifestent, en surface, la conséquence de la lente fermeture de vides profonds, de la ruine de cavités de petite dimension ou bien encore du tassement des matériaux de remblais ayant remplacé l’horizon géologique exploité, en particulier dans les zones ayant fait l’objet d’une exploitation par hagues et bourrages. Ils peuvent être réactivés par des arrivées d’eau engendrant une reprise du tassement des remblais et le ciel de carrière peut reprendre sa descente progressive en appui sur les bourrages. Leur importance varie entre le simple « flache » de quelques centimètres à la dépression de plusieurs décimètres de profondeur. C. Les effondrements généralisés LES RISQUES NATURELS Ces phénomènes progressifs peuvent induire au-delà de l’affaissement de surface proprement dit, une décompression des terrains de recouvrement entrainant une diminution de leur force portante. Dans ce cas, un ensemble de piliers cède simultanément (rupture en chaîne) et entraîne la chute du toit, puis des terrains de recouvrement, sur une surface comprise entre quelques centaines de mètres carrés à près d’un hectare selon les données recensées dans les archives. Il s’agit d’un phénomène brutal engendrant des dégâts considérables aux constructions (avec risque important de victimes physiques) en raison de la rapidité et de l’importance du mouvement. Dans les Yvelines, ce risque est principalement lié à la présence d’anciennes carrières de craie. On trouve des traces d’anciens effondrements généralisés à Louveciennes et à Bougival notamment. Dans la région, l’effondrement généralisé le plus marquant est celui survenu à Clamart en 1961, tuant 21 personnes et effondrant 23 immeubles. Ce sont au total, 6 hectares de zone urbanisée qui furent détruits et 6 rues rayées de la carte. 47 2 – Les chutes de blocs L’évolution des massifs rocheux et leurs fronts engendre des phénomènes d’instabilité se traduisant par des effondrements de volumes variables. Il s’agit de déplacements de masses, rapides et discontinus, pouvant être d’origines naturelle ou anthropique. LES RISQUES NATURELS Les volumes en jeu peuvent être variables : les chutes de pierres et de petits blocs (quelques dm³) les chutes de blocs (quelques dizaines de décimètres et inférieurs au m³) les écroulements en masse (supérieurs au m³) Ces phénomènes d’instabilité sont dus à des ruptures d’équilibre le long de plans de faiblesse du massif ; les modes de rupture les plus courants et susceptibles de se produire sont les suivants : • la rupture par basculement : il s’agit d’un processus progressif de déplacement du centre de gravité d’une colonne, sous l’effet de la gravité et d’une chute de résistance du pied (érosion, fatigue…) ; • la rupture de pied : il s’agit d’une rupture avec glissement vers l’extérieur de la base d’une écaille ou d’une colonne ; • la rupture de surplomb : la rupture se fait par traction et cisaillement d’une masse rocheuse en surplomb, souvent limitée par une discontinuité. 48 A ces phénomènes de rupture dans les massifs rocheux, s’ajoutent les instabilités de rochers liés à des matériaux ayant un comportement proche de celui des sols, à savoir : □ les glissements, notamment concernant les formations superficielles ; □ les chutes de pierres et de blocs par déchaussement, dans une matrice meuble. Des communes comme Rolleboise, Gommecourt, Bennecourt et Méricourt sont aussi le théâtre de chutes de blocs plus ou moins destructeurs. 3 – Le retrait-gonflement des argiles LES RISQUES NATURELS Dans le département, de nombreux cas de chutes de blocs sont recensés, notamment le long de la Seine. A Conflans-Sainte-Honorine, en 2001, un effondrement en bordure de front s’est produit et des blocs allant jusqu’à 1 tonnes se sont détachés du front et sont tombés sur la sente et les terrains avoisinants. Cet événement a engendré l’interdiction d’accès de la sente aux piétons et aux voitures. Sur cette commune, des évènements de ce type sont recensés depuis 1847. Les variations de la quantité d’eau dans certains terrains argileux produisent des gonflements (période humide) et des tassements (périodes sèches). Certaines argiles sont plus susceptibles que d’autres de fixer l’eau disponible dans le sol et – donc de gonfler – ou inversement elles sont susceptibles de la perdre et donc se rétracter. L’importance de ces variations ainsi que la profondeur de terrain affectée dépendent essentiellement de l’intensité des phénomènes climatiques, des conditions du sol (nature, géométrie des couches, hétérogénéité) et des facteurs liés à l’environnement (végétation, topographie…). La profondeur de terrain affectée par les variations saisonnières de teneur en eau ne dépasse guère 1 à 2 m sous nos climats, mais peuvent atteindre 3 à 5 m lors d’une sécheresse exceptionnelle. Le retrait gonflement des argiles peut aussi être renforcé par l’homme lorsque, par exemple dans les régions humides des arbres avides d’eau, donc susceptibles de réduire l’humidité du sol, sont plantés à proximité de bâtiments. De la même façon une évacuation d’eau pluviale débouchant auprès des fondations aura tendance à déstabiliser l’humidité « normale » du sol. 49 Suite et à cause de ces mouvements de sol, des désordres sont observés dans les constructions (presque exclusivement les maisons individuelles). En effet, le sol d’assise d’une construction est rarement homogène. D’un point à l’autre, les teneurs en eau peuvent fluctuer, entraînant des mouvements verticaux et horizontaux des matériaux argileux. Lorsque les sols se réhumidifient, ils ne retrouvent généralement pas leur volume antérieur. L’amplitude du gonflement peut même être supérieure à celle du retrait antérieur et entraîner de nouveaux désordres. Si les constructions sont fondées de manière trop superficielle et sont insuffisamment rigides pour résister à de telles sollicitations, les dommages apparaissent. Dans de nombreux cas, le préjudice subi dépasse le stade esthétique et peut engendrer une perte de l’usage du bien (plus d’étanchéité à l’air et à l’eau), même si la détérioration est suffisamment lente pour ne pas constituer une menace directe pour ses occupants. LES RISQUES NATURELS 50 Les désordres les plus courants sont : • des fissures dans les murs et les cloisons ; • un gauchissement des huisseries ; • un affaissement de dallage ; • des fissures dans les carrelages et les parquets ; • des ruptures de canalisations enterrées ; • des décollements de bâtiments annexes. Ces désordres peuvent survenir de façon brutale et souvent plusieurs mois après l’épisode de sécheresse qui en est la cause. Dans les Yvelines, les phénomènes de mouvements de terrain liés à la sécheresse représentent le phénomène naturel le plus coûteux en indemnisations, après les inondations. La carte ci-dessous présente le nombre d’arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sécheresse par commune dans le département depuis 1982. LES RISQUES NATURELS Les Plans de Prévention des Risques Naturels Mouvement de terrain – Retrait/Gonflement Argiles Sécheresse dans le département 51 LA PREVENTION DANS LE DEPARTEMENT Le Schéma Départemental des Risques Naturels Majeurs des Yvelines (article L.565-2 du code de l’environnement) est un document d’orientation sur cinq ans qui fixe les objectifs généraux et un programme d’action de prévention à conduire dans le département en ce qui concerne : - La connaissance du risque - La surveillance et la prévision des phénomènes - Les travaux de mitigation - La prise en compte du risque dans l’aménagement - L’information et l’éducation sur les risques - Le retour d’expérience LES RISQUES NATURELS SDRNM disponible sur le site des services de l’Etat dans le département des Yvelines www.yvelines.gouv.fr L’information des acquéreurs ou locataires Au terme des articles L.125-5 et R.125-23 à 27 du code de l’environnement, les acquéreurs ou locataires de bien immobilier, de toute nature, doivent être informés par le vendeur ou le bailleur, qu’il s’agisse ou non d’un professionnel de l’immobilier, de l’existence des risques auxquels ce bien est exposé. Un état des risques, fondé sur les informations transmises par le Préfet de département au maire de la commune où est situé le bien, doit être en annexe de tout type de contrat de location écrit, de la réservation pour une vente en l’état futur d’achèvement, de la promesse de vente ou de l’acte réalisant ou constatant la vente d’un bien immobilier bâti ou non bâti. Plus d’information sur le site : www.yvelines.gouv.fr 52 LES CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SECURITE Les bons réflexes en cas de mouvement de terrain AVANT PENDANT GLISSEMENT DE TERRAIN, EBOULEMENT, CHUTE DE PIERRE OU DE BLOCS • A l’intérieur d’un bâtiment →S’éloigner des fenêtres • A l’extérieur → Fuir latéralement, ne pas revenir sur ses pas → Gagner un point en hauteur, ne pas entrer dans un bâtiment endommagé EFFONDREMENT DU SOL • A l’intérieur d’un bâtiment →Evacuer le bâtiment dès les premiers signes et rejoindre le lieu de regroupement indiqué → Ne pas emprunter l’ascenseur → Ne pas revenir sur ses pas • A l’extérieur → S’éloigner de la zone dangereuse → Respecter les consignes émises par les autorités → Rejoindre le lieu de regroupement indiqué LES RISQUES NATURELS S’ORGANISER ET ANTICIPER • S’informer en mairie des risques, des modes d’alerte et des consignes • S’organiser et élaborer les dispositions nécessaires à la mise en sûreté APRES RESPECTER LES CONSIGNES EMISES PAR LES AUTORITES ET SERVICES DE SECOURS ET… • Informer les autorités de tout danger • Aider les personnes sinistrées ou à besoins spécifiques 53 HISTORIQUE DES PRINCIPAUX MOUVEMENTS DE TERRAIN 1991 1991 Effondrement de terrain dans le massif de l’Hautil à Chanteloup-lesVignes (1mort) LES RISQUES NATURELS 1999 1999 Affaissement de terrain à Saint-Germain-en-Laye, Lycée Debussy 1999 1999 Fontis à Chanteloup-les-Vignes 2000 Effondrement sur une carrière de calcaire à Montesson 2001 Fontis au Mesnil-Saint-Denis 2001 2001 Fontis à Saint-Arnoult-en-Yvelines 2001 Effondrement d’une marnière à Magnanville 2001 Effondrement sur un carrière de calcaire à Conflans-Sainte-Honorine 2002 2002 Fontis sur une carrière de gypse à Triel-sur-Seine 2002 2002 Affaissement sur une carrière de calcaire à Conflans-Sainte-Honorine 2003 2003 Fontis sur une carrière de gypse à Chanteloup-les-Vignes 54 LE RISQUE SISMIQUE GENERALITES 1 – Qu’est-ce qu’un séisme ? LE RISQUE SISMIQUE DANS LE DEPARTEMENT Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d’occurrence des séismes (article R.563-1 à R.563-8 du code de l’environnement modifiés par les décrets n°2010-1254 et 2010-1255 du 22 octobre 2010, ainsi que l’arrêté du 22 octobre 2010) LES RISQUES NATURELS Un séisme est une fracturation brutale des roches le long de failles en profondeur dans la croûte terrestre (rarement en surface). Le séisme génère des vibrations importantes du sol qui sont ensuite transmises aux fondations des bâtiments. • une zone de sismicité 1 où il n’y a pas de prescription parasismique particulière pour les bâtiments à risque normal (l’aléa sismique associé à cette zone est qualifié de très faible) ; • quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont applicables aux nouveaux bâtiments et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières. Les Yvelines étant en zone de sismicité 1, le département n’est pas concerné par les prescriptions parasismiques. 55 LE RISQUE TEMPÊTE GENERALITES 1 – Qu’est-ce qu’une tempête ? Une tempête correspond à l’évolution d’une perturbation atmosphérique, ou dépression, dues à l’opposition de deux masses d’air aux caractéristiques distinctes (températures, teneur en eau). De cette confrontation naissent notamment des vents pouvant être très violents. On parle de tempête lorsque les vents dépassent 89km/h (soit 48 nœuds, degré 10 de l’échelle de Beaufort). LES RISQUES NATURELS L’essentiel des tempêtes touchant la France se forme sur l’océan Atlantique, au cours des mois d’automne et d’hiver (on parle de « tempête d’hiver »), progressant à une vitesse moyenne de l’ordre de 50km/h et pouvant concerner une largeur atteignant 2 000 km. 2 – Les conséquences sur les personnes et les biens D’une façon générale, du fait de la pluralité de leurs effets (vents, pluies, vagues) et de zones géographiques touchées souvent étendues, les conséquences des tempêtes sont fréquemment importantes, tant pour l’homme que pour ses activités ou pour son environnement. - Les conséquences humaines : il s’agit des personnes physiques directement ou indirectement exposées aux conséquences du phénomène, le risque pouvant aller de la blessure légère au décès. Au nombre des victimes corporelles, souvent important (2000 décès dus à la tempête des 31 janvier et 1er février 1953 dans le nord de l’Europe), s’ajoute un nombre de sans abri potentiellement considérable compte tenu des dégâts pouvant être portés aux constructions. On notera que, dans de nombreux cas, un comportement imprudent et/ou inconscient est à l’origine des décès à déplorer : un « promeneur » en bord de mer, une personne voulant franchir une zone inondée, à pied ou en véhicule, pour aller à son travail ou chercher son enfant à l’école, un homme qui monte sur son toit pour redresser son antenne TV ou remettre des tuiles, etc. Ce constat souligne clairement les progrès encore nécessaires dans la prise de conscience par la population de la bonne conduite à adopter en situation de crise. Les causes de décès ou de blessures les plus fréquentes sont notamment les impacts par des objets divers projetés par le vent, les chutes d’arbres (sur un véhicule, une habitation), les décès dus aux inondations ou aux glissements de terrain, etc. 56 Les conséquences économiques : les destructions ou dommages portés aux édifices privés ou publics, au patrimoine, aux infrastructures industrielles ou de transport, ainsi que l’interruption des trafics (routier, ferroviaire, aérien) peuvent se traduire par des coûts, des pertes ou des perturbations d’activités importants. Par ailleurs, les réseaux d’eau, téléphonique et électrique subissent à chaque tempête, à des degrés divers, des dommages à l’origine d’une paralysie temporaire de la vie économique. Enfin, le milieu agricole paye régulièrement un lourd tribut aux tempêtes, du fait des pertes de revenus résultant des dommages au bétail, aux élevages et aux cultures. Il en est de même dans le domaine de la conchyliculture. - Les conséquences environnementales : parmi les atteintes portées à l’environnement (faune, flore, milieu terrestre et aquatique), on peut distinguer celles portées par effet direct des tempêtes (destruction de forêts par les vents, dommages résultants des inondations, etc.) et celles portées par effet indirect des tempêtes (pollution du littoral plus ou moins grave et étendue consécutive à un naufrage, pollution à l’intérieur des terres suite aux dégâts portés aux infrastructures de transport, etc.). LE RISQUE TEMPÊTE DANS LE DEPARTEMENT Les tempêtes concernent une large partie de l’Europe, et notamment la France métropolitaine. Celles survenues les 26 et 28 décembre 1999 ont montré que l’ensemble du territoire est exposé, et pas uniquement sa façade atlantique et les côtes de la Manche, fréquemment touchées. Bien que sensiblement moins dévastatrices que les phénomènes des zones intertropicales, les tempêtes des régions tempérées peuvent être à l’origine de pertes importantes en biens et en vies humaines. Aux vents pouvant dépasser 200km/h en rafales, peuvent notamment s’ajouter des pluies importantes, facteurs de risques pour l’homme et ses activités. LES RISQUES NATURELS - 57 HISTORIQUE DES PRINCIPALES TEMPÊTES 13 mars 1967 122 km/h à la station de Trappes 26 décembre 1999 169 km/h à la station de Toussus-le-Noble 26 décembre 1999 162 km/h à la station de Magnanville 26 décembre 1999 158 km/h à la station d’Orgerus 8 décembre 2006 115 km/h à la station de Toussus-le-Noble LES RISQUES NATURELS 28 février 2010 116 km/h à la station de Magnanville LES CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SECURITE Les bons réflexes en cas de tempête En cas de Vigilance ORANGE •Limitez vos déplacements et renseignez-vous avant de les entreprendre. •Prenez garde aux chutes d’arbres ou d’objets. •N’intervenez pas sur les toitures et ne touchez en aucun cas à des fils électriques tombés au sol. •Rangez ou fixez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être endommagés. •Si vous devez installer un groupe électrogène, placez-le impérativement à l’extérieur des bâtiments. En cas de vigilance ROUGE •Restez chez vous et évitez toute activité extérieure. •Si vous devez vous déplacer, soyez très prudent. Empruntez les grands axes de circulation. •Prenez les précautions qui s’imposent face aux conséquences d’un vent violent et n’intervenez surtout pas sur les toitures. •Si vous devez installer un groupe électrogène, placez-le impérativement à l’extérieur des bâtiments Plus d’information sur http://vigilance.meteofrance.com/ 58 LES RISQUES TECHNOLOGIQUES LES RISQUES TECHNOLOGIQUES 59 LE RISQUE INDUSTRIEL GENERALITES 1 – Qu’est-ce que le risque industriel ? Un risque industriel majeur est un événement accidentel se produisant sur un site industriel et entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens et/ou l’environnement. Les générateurs de risques sont principalement regroupés en deux familles : • les industries chimiques fabriquent des produits chimiques de base, des produits destinés à l’agroalimentaire (notamment les engrais), les produits pharmaceutiques et de consommation courante (eau de javel, etc.) ; • les industries pétrochimiques produisent l’ensemble des produits dérivés du pétrole (essences, goudrons, gaz de pétrole liquéfié). Tous ces établissements sont des établissements fixes qui produisent, utilisent ou stockent des produits répertoriés dans une nomenclature spécifique. LES RISQUES TECHNOLOGIQUES 60 Par ailleurs il existe d’autres activités génératrices de risques : les activités de stockage (entrepôts de produits combustibles, toxiques, inflammables, silos de stockage de céréales, dépôts d’hydrocarbures ou de GPL…) 2 – Comment se manifeste-t-il ? Les principales manifestations du risque industriel sont regroupées sous trois typologies d’effets qui peuvent se combiner : les effets thermiques sont liés à une combustion d’un produit inflammable ou à une explosion ; les effets mécaniques sont liés à une surpression, résultant d’une onde de choc (déflagration ou détonation), provoquée par une explosion. Celle-ci peut être issue d’un explosif, d’une réaction chimique violente, d’une combustion violente (combustion d’un gaz), d’une décompression brutale d’un gaz sous pression (explosion d’une bouteille d’air comprimé par exemple) ou de l’inflammation d’un nuage de poussières combustibles. Pour ces conséquences, les spécialistes calculent la surpression engendrée par l’explosion afin de déterminer les effets associés (lésions aux tympans, poumons, etc.) ; les effets toxiques résultent de l’inhalation d’une substance chimique toxique (chlore, ammoniac, phosgène, etc.), suite par exemple à une fuite sur une installation ou à la combustion de produits dégageant des fumées toxiques. Les effets découlant de cette inhalation peuvent être, par exemple, un œdème du poumon ou une atteinte au système nerveux. 3 – Les conséquences sur les personnes et les biens ? - - - Les conséquences humaines : il s’agit des personnes physiques directement ou indirectement exposées aux conséquences de l’accident. Elles peuvent se trouver dans un lieu public, chez elles, sur leur lieu de travail, etc. Le risque peut aller de la blessure légère au décès. Le type d’accident influe sur le type des blessures. Les conséquences économiques : un accident industriel majeur peut altérer l’outil économique d’une zone. Les entreprises, le patrimoine, les routes ou les voies de chemin de fer voisines du lieu de l’accident peuvent être détruits ou gravement endommagés. Dans ce cas, les conséquences économiques peuvent être désastreuses. Les conséquences environnementales : un accident industriel majeur peut avoir des répercussions importantes sur les écosystèmes. On peut assister à une destruction de la faune et de la flore, mais les conséquences d’un accident peuvent également avoir un impact sanitaire (pollution d’une nappe phréatique par exemple). 4 – Pour en savoir plus Pour en savoir plus sur le risque industriel, consultez : → ma commune face au risque http://macommune.prim.net LES RISQUES TECHNOLOGIQUES → le risque industriel www.risquesmajeurs.fr/le-risque-industriel www.aria.developpement-durable.gouv.fr www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr 61 LE CONTEXTE REGIONAL L’Ile-de-France comptait au 31 décembre 2012 environ 2170 installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) soumises à autorisation, 175 établissements soumis à enregistrement et environ 14000 établissements soumis à déclaration. Une installation peut être classée soit en raison de l’activité exercée, soit en raison du stockage de certains produits ou déchets, au-delà d’une quantité déterminée. Selon l’importance des nuisances ou des risques qu’elle peut présenter pour l’environnement ou les populations environnantes, l’installation est soumise à simple déclaration, à enregistrement ou bien à autorisation. Parmi les établissements soumis à autorisation en Ile-de-France, 57 relèvent du « seuil bas » de la directive Seveso relative aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses et 38 établissements sont classés « Seveso seuil haut », dont 4 stockages souterrains de gaz. Parmi ces établissements « Seveso seuil haut », 31 sont situés en grande couronne, comme présenté sur la carte ci-après. LES RISQUES TECHNOLOGIQUES Les industriels exploitant des installations Seveso sont tenus : - de procéder au recensement régulier (tous les 3 ans) des substances dangereuses susceptibles d’être présentes dans l’établissement ; - de définir une politique de prévention des accidents majeurs (PPAM) 62 Lorsqu’ils exploitent des installations Seveso « seuil haut », ils doivent en outre : - mettre en place un système de gestion de la sécurité (SGS) ; - procéder à une révision quinquennale de l’étude de dangers ; - participer à l’information des populations sur les risques, en éditant notamment une plaquette d’information et en participant aux réunions du comité local d’information et de concertation (CLIC) ou de la commission de suivi des sites (CSS). Les installations Seveso « seuil haut » donnent également lieu, dans certaines conditions, à l’élaboration de plans de prévention des risques technologiques (PPRT). Ces établissements, jugés prioritaires par l’inspection des installations classées, font l’objet d’au moins une visite par an chacun par les inspecteurs de la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et l’Energie (DRIEE). LE RISQUE INDUSTRIEL DANS LE DEPARTEMENT D’autres installations soumises à simple autorisation peuvent également présenter des risques pour les populations voisines, en raison d’effets (thermiques, de surpression, ou toxiques) qui pourraient sortir des limites de site. C’est le cas de la centrale thermique de Porcheville, des installations de traitement de l’eau potable (stockage de chlore), des silos de stockage de céréales, des sites de production et/ou de stockage de gaz ou des sites de production de chimie fine. Pour des raisons historiques, une grande partie des installations industrielles du département est implantée en Vallée de Seine. Un secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles (SPPPI), le SPI Vallée de Seine, a été créé dès 1993 afin de mettre autour de la table les industriels, les associations de défense de l’environnement et les pouvoirs publics dont les élus locaux dans un souci de dialogue autour des sites industriels. Plus d’information sur www.spi-vds.org LES RISQUES TECHNOLOGIQUES Le département des Yvelines compte : - 6 établissements Seveso seuil haut : 2 stockages souterrains de gaz (à Beynes et à Saint-Illiers-la-Ville), 2 dépôts pétroliers (un à Gargenville et un à Coignières), la station d’épuration des eaux d’Achères, et un incinérateur de déchets dangereux sur le port de Limay ; - 7 établissements Seveso seuil bas. 63 Liste des établissements implantés dans le département et des communes potentiellement impactées par les effets d’un accident s’y produisant : Établissement Commune d’implantation LES RISQUES TECHNOLOGIQUES Activité Classement Storengy Beynes Stockage souterrain de gaz Seuil haut Storengy Saint-Illiers-laVille Stockage souterrain de gaz Seuil haut TOTAL Gargenville Dépôt pétrolier Seuil haut Raffinerie du Midi Coignières Dépôt pétrolier Seuil haut SARP Industrie Limay Traitement de déchets dangereux Seuil haut Limay, Porcheville SIAAP Achères Station d’épuration des eaux urbaines Seuil haut Achères, Saint-Germain-enLaye, Conflans-SainteHonorine EDF Porcheville Seuil haut Gargenville, Limay, Porcheville TRAPIL Coignières Seuil Bas Coignières, Lévis Saint Nom Air Liquide Limay Seuil Bas Limay, Porcheville Linde France Porcheville Seuil Bas Limay, Porcheville PCAS Air Products Limay Seuil Bas Limay, Porcheville Seuil Bas Maurepas, Coignières Seuil Bas Mantes-la-Jolie Seuil Bas Rosny-sur-Seine Fabrication d’abrasifs Seuil Bas Conflans-Sainte-Honorine Dépôt pétrolier Production agroalimentaire Production d’eau potable Production d’eau potable Production d’eau potable Seuil Haut Carrières-sur-Seine Autorisation Ablis Autorisation Bouafle, Flins, les Mureaux Autorisation Les Alluets le Roi Autorisation Le Pecq, Croissy/Seine, Le Vésinet SOPRAL Mantes-la-Jolie Goodman Rosny SAS Rosny-sur-Seine CCMP ConflansSainteHonorine Nanterre (92) GEO Ablis Saint Gobain Abrasifs Beynes, Marcq, SaulxMarchais, Thoiry Saint-Illiers-la-Ville, Rosny-surSeine, Perdreauville, Bonnières-sur-Seine, Lommoye Gargenville, Issou, Porcheville, Mézières sur Seine, Epône Coignières, Lévis Saint Nom, Le Mesnil-Saint-Denis, Les Essarts-le-Roi, Saint-Rémyl’Honoré Lyonnaise des Eaux Lyonnaise des Eaux Lyonnaise des Eaux Silos de Bonnières Bonnières-surSeine Stockage de céréales Autorisation Bonnières-sur-Seine SEVEPI Hargeville Stockage de céréales et d’engrais Autorisation Hargeville Stockage de céréales Autorisation La Villeneuve-en-Chevrie Chimie fine Autorisation Porcheville SEVEPI COVANCE 64 Maurepas Centre de production thermique d’électricité Dépôt pétrolier Production et conditionnement d’acétylène Production et conditionnement de gaz (gaz de l’air et hydrogène) Chimie fine Conditionnement de gaz divers Fabrication de matelas Entrepôt pouvant stocker des aérosols Communes impactées Flins Les Alluets le Roi Le Pecq La Villeneuveen-Chevrie Porcheville LA PREVENTION DANS LE DEPARTEMENT La concertation - Création de Commissions de suivi de site (CSS) (décret 2012-189 du 7 février 2012 codifié) qui se substituent aux Comités locaux d’information et de concertation (CLIC) et aux Commissions locales d’information et de surveillance (CLIS) autour des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) définies par le Préfet pour permettre aux riverains d’être mieux informés et d’émettre des observations - Renforcement des pouvoirs des Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) - Formation des salariés pour leur permettre de participer plus activement à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique de prévention des risques de l’établissement - Réunion publique obligatoire, si le maire en fait la demande, lors de l’enquête publique portant sur l’autorisation d’installation d’établissement SEVESO AS Une étude d’impact est imposée à l’industriel afin de réduire au maximum les nuisances causées par le fonctionnement normal de son installation. Une étude de dangers : dans cette étude révisée périodiquement, l’industriel identifie de façon précise les accidents les plus dangereux pouvant survenir dans son établissement et leurs conséquences ; cette étude conduit l’industriel à prendre des mesures de prévention nécessaires et à identifier les risques résiduels. L’information de la population : les populations riveraines des sites classés Seveso AS doivent recevoir tous les cinq ans une information spécifique financée par les exploitants, sous contrôle du préfet. Cette campagne, généralement appelée campagne PPI (Plan Particulier d’Intervention), doit notamment porter sur la nature du risque, les moyens de prévention mis en place, ainsi que sur les consignes à adopter. Pour tout bassin industriel comprenant un ou plusieurs établissements soumis à autorisation une commission de suivi de site a été créée. Elle est tenue d’informer de tout incident ou accident touchant à la sécurité des installations. L’information des acquéreurs ou locataires Au terme des articles L.125-5 et R.125-23 à 27 du code de l’environnement, les acquéreurs ou locataires de bien immobilier, de toute nature, doivent être informés par le vendeur ou le bailleur, qu’il s’agisse ou non d’un professionnel de l’immobilier, de l’existence des risques auxquels ce bien est exposé. Un état des risques, fondé sur les informations transmises par le Préfet de département au maire de la commune où est situé le bien, doit être en annexe de tout type de contrat de location écrit, de la réservation pour une vente en l’état futur d’achèvement, de la promesse de vente ou de l’acte réalisant ou constatant la vente d’un bien immobilier bâti ou non bâti. LES RISQUES TECHNOLOGIQUES La réglementation française (loi sur les installations classées du 19 juillet 1976 codifiée, les directives européennes SEVESO de 1990 et 1996 reprises en particulier par l’arrêté du 10 mai 2000 et la loi du 30 juillet 2003) impose aux établissements industriels dangereux un certain nombre de mesures de prévention. Plus d’information sur le site : www.yvelines.gouv.fr 65 LES CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SECURITE AVANT S’ORGANISER ET ANTICIPER • S’informer en mairie des risques, des modes d’alerte et des consignes • Estimer sa propre vulnérabilité (distance par rapport à l’installation, nature des risques, etc.) PENDANT SE TENIR INFORME de l’évolution du sinistre SI L’ON EST TEMOIN D’UN ACCIDENT INDUSTRIEL • Donner l’alerte aux services de secours (112) en précisant si possible le lieu exact, la nature du sinistre (feu, fuite, nuage, explosion, etc.) et le nombre de victimes • S’il y a des victimes, ne pas les déplacer (sauf incendie) RESPECTER LES CONSIGNES • En cas de nuage toxique, s’éloigner selon axe perpendiculaire au vent et trouver un local où se mettre à l’abri • En cas de mise à l’abri (par défaut et en l’absence de directives contraires) : fermer les fenêtres et couper les ventilations • En cas d’évacuation (sur ordre des autorités uniquement) : couper l’électricité et le gaz, fermer l’habitation à clé • Ne pas aller chercher ses enfants à l’école • Ne pas téléphoner sauf en cas d’urgence vitale APRES LES RISQUES TECHNOLOGIQUES RESPECTER LES CONSIGNES EMISES PAR LES AUTORITES ET SERVICES DE SECOURS ET… • Informer les autorités de tout danger • Aider les personnes sinistrées ou à besoins spécifiques HISTORIQUE DU RISQUE INDUSTRIEL Le département n’a pas été touché par des accidents majeurs tels que l’explosion de l’usine AZF de Toulouse en 2001 ou du silo de Blaye. Néanmoins, un certain nombre d’incendies importants ont eu lieu, notamment au stockage de gaz de Saint-Illiers-la-Ville en 2012. 2012 66 1999 et à l’usine Dunlopillo en août LE RISQUE TRANSPORT DE MARCHANDISES DANGEREUSES GENERALITES 1 – Qu’est-ce que le risque transport de marchandises dangereuses ? Le risque transport de marchandises dangereuses, ou risque TMD, est consécutif à un accident se produisant lors du transport de ces marchandises par voie routière, ferroviaire, fluviale ou canalisation. Il est à noter que le risque lié aux canalisation est un risque fixe (à rapprocher des risques liés aux installations classés) alors que celui lié aux transports modaux (routiers, ferroviaires et fluviaux) est un risque mobile par nature et couvert par un régime réglementaire totalement différent. On peut observer trois types d’effets, qui peuvent être associés : Une explosion peut être provoquée par un choc avec une production d’étincelles (notamment pour les citernes de gaz inflammables), par l’échauffement d’une cuve de produit volatil ou comprimé, par le mélange de plusieurs produits ou par l’allumage inopiné d’artifices ou de munitions. L’explosion peut avoir des effets à la fois thermiques et mécaniques (effet de surpression dû à l’onde de choc). Ces effets sont ressentis à proximité du sinistre et jusque dans un rayon de plusieurs centaines de mètres ; un incendie peut être causé par l’échauffement anormal d’un organe du véhicule, un choc avec production d’étincelles, l’inflammation accidentelle d’une fuite sur une citerne ou un colis contenant des marchandises dangereuses une explosion au voisinage immédiat du véhicule, voire un sabotage. Comptetenu du fait que 70% des matières dangereuses transportées sont des combustibles ou des carburants, ce type d’accident est le plus probable. Un incendie de produits inflammables solides, liquides ou gazeux engendre des effets thermiques (brûlures), qui peuvent être aggravés par des problèmes d’asphyxie et d’intoxication, liés à l’émission de fumées toxiques ; un dégagement de nuage toxique peut provenir d’une fuite de produit toxique (cuve, citerne) ou résulter d’une combustion (même d’un produit non toxique). En se propageant dans l’air, l’eau et/ou le sol, les matières dangereuses peuvent être toxiques par inhalation, par ingestion directe ou indirecte, par la consommation de produits contaminés, par contact. Selon la concentration des produits et la durée d’exposition, les symptômes varient d’une simple irritation de la peau ou d’une sensation de picotements de la gorge, à des atteintes graves (asphyxies, œdèmes pulmonaires). Ces effets peuvent être ressentis jusqu’à quelques kilomètres du lieu du sinistre. LES RISQUES TECHNOLOGIQUES 2 – Comment se manifeste-t-il ? 67 3 – Les conséquences sur les personnes et les biens ? Hormis dans les cas très rare, les conséquences d’un accident impliquant des marchandises dangereuses sont généralement limitées dans l’espace, du fait des faibles quantités transportées : - - - Les conséquences humaines : il s’agit des personnes physiques directement ou indirectement exposées aux conséquences de l’accident. Elles peuvent se trouver dans un lieu public, chez elles, sur leur lieu de travail, etc. Le risque peut aller de la blessure légère au décès. Les conséquences économiques : les conséquences d’un accident de TMD peuvent mettre à mal l’outil économique d’une zone. Les entreprises voisines du lieu de l’accident, le patrimoine, les routes ou les voies de chemin de fer peuvent être détruits ou gravement endommagés. Ce type d’accident peut entraîner des coûts élevés, liés aux fermetures d’axes de circulation ou à leur remise en état. Les conséquences environnementales : un accident de TMD a en général des atteintes limitées sur les écosystèmes (la faune et la flore n’étant détruites que dans le périmètre de l’accident), hormis dans le cas ou le milieu aquatique serait directement touché (par exemple en cas de déversement dans un cours d’eau). Les conséquences d’un accident peuvent également avoir un impact sanitaire (pollution des nappes phréatiques par exemple) et, par voie de conséquence, un effet sur l’homme. On parlera alors d’un effet « différé ». 4 – Pour en savoir plus Pour en savoir plus sur le risque TMD, consultez : LES RISQUES TECHNOLOGIQUES 68 → le risque TMD www.risquesmajeurs.fr/le-risque-de-transport-de-matieres-dangereuses http://macommune.prim.net LE RISQUE TMD DANS LE DEPARTEMENT Compte tenu des modes de transport présents sur le territoire du département, le risque TMD se situera sur les parcours empruntés que ce soit par voie routière, ferroviaire, fluviale ou maritime. Concernant les routes, le risque d’accident impliquant un transport de matières dangereuses est particulièrement diffus et concerne non seulement l’ensemble des axes desservant les entreprises consommatrices de produits dangereux (industries classées, stations-services, grandes surfaces de bricolage…) mais aussi les particuliers (livraisons de fioul domestique ou de gaz). Le département des Yvelines est parcouru par des pipelines (transport d’hydrocarbures raffinés et de fuel domestique) et des gazoducs (transport de gaz naturel en phase gazeuse) sur une longueur totale supérieure à 430 km (cf. carte). Il s’agit du : Pipeline Ile-de-France (PLIF) de Total France sur une longueur de 75 km environ, de diamètre 508 et 706 mm, enfoui à une profondeur de 0,80 m dans des zones interdites à la construction au-dessus du niveau du sol (servitude de 5 m de part et d’autre de l’ouvrage) Pipeline de la société TRAPIL sur 150 km environ, de diamètre de 16 à 20 pouces, enfoui à une profondeur de 0,80 dans des zones interdites à la construction au-dessus du niveau du sol (servitude de 5 m de part et d’autre de l’ouvrage) Les gazoducs de GDF Suez d’un diamètre allant de 80 à 900 mm environ, dans lesquels le gaz est transporté à une pression de 15 à 67,7 bars. Au total, 60% des communes yvelinoises sont traversées par une ou plusieurs canalisations. LES RISQUES TECHNOLOGIQUES Les réseaux de gaz se densifient en se rapprochant de la petite couronne ainsi qu’aux abords des deux stockages souterrains de gaz naturel de Saint-Illiers-laVille et de Beynes. Les réseaux d’hydrocarbures sont beaucoup moins maillés et se concentrent autour de la région des dépôts de Gargenville et de Coignières. 69 LA PREVENTION DANS LE DEPARTEMENT La réglementation en vigueur : Chaque mode de transport est régi par des réglementations internationales qui édictent les dispositions devant être respectées pour que les transports soient autorisés à circuler et ce, dans l’ensemble des pays signataires des accords ou règlements. Ces réglementations se déclinent comme suit : ADR : Accord européen relatif au transport international de marchandises dangereuses par route. RID : Règlement concernant le transport international ferroviaire de marchandises dangereuses ADN : Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par voies de navigation intérieures. Un arrêté (dit arrêté TMD) fixe les conditions d’application de ces réglementations en France. L’étude de dangers ou de sécurité : La législation impose au gestionnaire de certaines infrastructures de transport une étude de dangers lorsque le stationnement, le chargement ou le déchargement de véhicules contenant des marchandises dangereuses ou l’exploitation d’un ouvrage d’infrastructure de transport peuvent présenter de graves dangers. Ces études peuvent intégrer des limitations d’occupation des zones exposées au risque, compte tenu des quantités de marchandises dangereuses présentes sur un site au même instant. LES RISQUES TECHNOLOGIQUES 70 L’identification et la signalétique relatives aux marchandises dangereuses : Identification des marchandises dangereuses Les réglementations définissent 13 classes de marchandises dangereuses selon les propriétés des matières ou objets remis au transport : Classe 1 Matières et objets explosibles Classe 2 Gaz comprimés, liquéfiés ou dissous sous pression Classe 3 Matières liquides inflammables Classe 4.1 Matières solides inflammables Classe 4.2 Matières sujettes à l’inflammation spontanée Classe 4.3 Matières qui au contact de l’eau dégagent des gaz inflammables Classe 5.1 Matières comburantes Classe 5.2 Peroxydes organiques Matières toxiques Classe 6.2 Matières infectieuses Classe 7 Matières radioactives Classe 8 Matières corrosives Classe 9 Matières et objets dangereux divers Marque « matière dangereuse pour l'environnement » LES RISQUES TECHNOLOGIQUES Classe 6.1 Marque pour les matières transportées à chaud 71 L’exemple routier et ferroviaire : la signalisation orange et le placardage Les véhicules routiers transportant des marchandises dangereuses sont identifiés à l’aide de panneaux de signalisation de couleur orange disposés l’un à l’avant et l’autre à l’arrière d’une unité de transport. Dans le cas de transports en citernes ou en vrac (bennes), par voie routière ou ferroviaire, ces panneaux contiennent les informations suivantes : En partie supérieure, le numéro d'identification du danger : Ce code numérique composé de deux ou trois chiffres identifie les dangers présentés par la matière. L’identification des dangers se fait comme suit : 2- Émanation de gaz résultant d’une pression ou d’une réaction chimique. 3- Inflammabilité de matières liquides (vapeurs) et gaz ou matières liquides autoéchauffantes. 4- Inflammabilité de matières solides ou matières solides auto-échauffantes. 5- Comburant (favorise l’incendie). 6- Toxicité ou danger d’infection. 7- Radioactivité. 8- Corrosivité. 9- Danger de réaction violente spontanée ou risque pour l'environnement ou matière transportée à chaud selon l'emplacement du chiffre. Le doublement d'un chiffre indique une intensification du danger afférent. Lorsque le danger présenté par une matière peut être indiqué suffisamment par un seul chiffre, ce chiffre est complété par « 0 ». LES RISQUES TECHNOLOGIQUES Exemples : - Le numéro d’identification du danger « 30 » correspond aux matières liquides inflammables. - Le numéro d’identification du danger « 33 » correspond aux matières liquides très inflammables. - Le numéro d’identification du danger « 333 » correspond aux matières liquides pyrophoriques - En partie inférieure, le numéro ONU : Ces quatre chiffres constituent le numéro d’identification international de la matière. Exemple : Le numéro « Onu » 1203 correspond à l'essence Numéro d'identification du danger Numéro Onu 33 1203 Parallèlement à cette signalisation orange, les véhicules-citernes, les wagonsciternes, les véhicules ou wagons destinés au transport en vrac, ainsi que les colis contenant des marchandises dangereuses doivent porter des plaques-étiquettes indiquant les risques présentés par la matière (les modèles d’étiquettes sont présentés plus loin). 72 LES CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SECURITE AVANT S’ORGANISER ET ANTICIPER • S’informer en mairie des risques, des modes d’alerte et des consignes • Estimer sa propre vulnérabilité (distance par rapport à une canalisation, nature des risques, etc.) • Savoir identifier un convoi de marchandises dangereuses : les panneaux et les pictogrammes apposés sur les unités de transport permettent d’identifier le ou les risques générés par la ou les marchandises transportées PENDANT SI L’ON EST TEMOIN D’UN ACCIDENT TMD • Protéger et se protéger : s’éloigner de la zone de l’accident et faire éloigner les personnes à proximité, ne pas tenter d’intervenir soi-même • Donner l’alerte Aux services de secours (112) en cas d’accident par route ou rail, A l’exploitant (dont le numéro d’appel 24h/24 figure sur les balises) en cas d’accident sur une canalisation EN CAS DE FUITE DE PRODUIT • Ne pas toucher ou entrer en contact avec le produit, (en cas de contact : se laver et si possible se changer) • Quitter la zone de l’accident : s’éloigner si possible perpendiculaire à la direction du vent pour éviter un possible nuage toxique • Rejoindre le bâtiment le plus proche et se confiner (les mesures à appliquer sont les mêmes que les consignes générales) (préciser si possible : le lieu exact, le moyen de transport, la présence ou non de victimes, la nature du sinistre et le cas échéant le numéro du produit, le code danger et les étiquettes visibles) APRES RESPECTER LES CONSIGNES émises par les autorités et services de secours APRES UNE MISE A L’ABRI, aérer le local après la levée de l’alerte LES RISQUES TECHNOLOGIQUES SE CONFORMER AUX CONSIGNES DE SECURITE diffusées par les autorités et les services de secours 73 HISTORIQUE DU RISQUE TMD Le département n’a pas connu d’accident majeur lié au transport de matières dangereuses. La liste des accidents divers ayant pu affecter le département est consultable dans la base de données disponible sur le site www.aria.developpementdurable.gouv.fr LES RISQUES TECHNOLOGIQUES 74 LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS 75 LE RISQUE GRAND FROID GENERALITES 1 – Qu’est-ce que le risque grand froid ? Un grand froid est un épisode de temps froid caractérisé par sa persistance, son intensité et son étendue géographique. L’épisode dure au moins deux jours. Les températures atteignent des valeurs nettement inférieures aux normales saisonnières de la région concernée. Le grand froid, comme la canicule, constitue un danger pour la santé de tous. 2 – Comment se manifeste-t-il ? En France métropolitaine, les températures les plus basses de l’hiver surviennent habituellement en janvier sur l’ensemble du pays. Mais des épisodes précoces (en décembre) ou tardifs (en mars ou en avril) sont également possibles. Les climatologues identifient des périodes de froid remarquables en tenant compte des critères suivants : - L’écart aux températures moyennes régionales ; - Les records précédemment enregistrés, l’étendue géographique ; - La persistance d’un épisode de froid. Trois scénarios météorologiques principaux peuvent donner des épisodes froids sur l’Europe. Au cours d’une vague de froid, la situation météorologique peut suivre l’un de ces trois scénarios ou les trois successivement. LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS 76 Un flux de nord apporte de l’air polaire jusque sur la France. Cette situation dure rarement plus de quelques jours. Elle donne sur l’Hexagone un temps perturbé, instable et assez froid ; Un flux d’est ou de nord-est apporte de l’air très froid et sec, accompagné d’un vent d’est ou de nord-est glacial sur notre pays. Cette configuration peut perdurer jusqu’à une dizaine de jours. La sensation de froid est ici renforcée par le vent (exemple février 1956, janvier 1963) ; Un flux d’est ou de nord-est froid humide et perturbé apporte de la neige sur tout le pays, y compris sur le littoral méditerranéen. Cette situation peut durer jusqu’à une semaine. Au cours des éclaircies nocturnes, les températures peuvent atteindre des valeurs remarquablement basses sur les sols enneigés (exemple janvier 1985, janvier 1987). 3 – Les conséquences sur les personnes, les biens et l’environnement D’une manière générale, le grand froid peut avoir des conséquences sur les personnes, l’économie et l’environnement. Les conséquences sur l’homme En matière de santé humaine le grand froid diminue, souvent insidieusement, les capacités de résistance de l’organisme. Comme la canicule, le grand froid peut tuer en aggravant des pathologies déjà présentes. Pour toutes les personnes fragiles les risques sanitaires sont accrus : Personnes âgées par la diminution de la perception du froid, de la performance de la réponse vasculaire, de la masse musculaire ou l’aggravation de pathologies existantes ; Nouveaux nés et nourissons qui s’adaptent moins bien aux changements de température ; Personnes à mobilité réduite, celles non conscientes du danger ; Sans abris, personnes dormant dans des logements mal chauffés ou mal isolés ; Personnes souffrant de maladies chroniques cardiaques, respiratoires, de troubles neurologiques. Les conséquences directes du froid sur la santé sont de deux ordres : L’hypothermie Lorsque la température du corps descend en dessous de 35°C, les fonctions vitales sont en danger. Difficile à détecter dès le début, l’hypothermie touche d’abord les plus fragiles. Les premiers symptômes : - Une prononciation saccadée ; - Une difficulté à marcher ; - Une perte de jugement, puis une confusion mentale ; - Une perte de coordination des membres ; - Un engourdissement progressif ; - Une perte de connaissance, puis un coma. Les engelures Ces engelures superficielles de la peau doivent être traitées rapidement avant de dégénérer en gelures. La peau se colore en blanc ou en jaune-gris et devient anormalement ferme ou malléable. On ressent un léger engourdissement, mais pas de douleur dans cette zone. Non traités, les tissus atteints deviennent noirs et peuvent se briser en cas de contact. Une hypothermie ou des engelures doivent être signalés aux secours dès que possible. Une conséquence indirecte du froid est l’intoxication par le monoxyde de carbone du fait de la mauvaise utilisation de certains appareils (appareils de chauffage d’appoint à combustion utilisés en continu, groupes électrogènes installés à l’intérieur d’un local..) ou de l’absence de ventilation dans la pièce où est installé l’appareil à combustion (pièces calfeutrées, sorties d’air bouchées). LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS Les personnes en bonne santé peuvent également éprouver les conséquences du froid, notamment celles qui exercent un métier en extérieur (agents de la circulation, travaux du bâtiment, conducteurs de bus, chauffeurs de taxi…) 77 Les conséquences économiques Les périodes de grand froid provoquent le gel de nombreuses canalisations pouvant ainsi compromettre l’alimentation en eau des habitations mais aussi l’évacuation des eaux usées, suite à leur cassure ou à la formation de bouchon de glace. Ces épisodes climatiques, lorsqu’ils sont accompagnés d’humidité, entraînent la formation d’épaisses couches de glace (le givre opaque) sur les poteaux et réseaux filaires. Ainsi, les ruptures d’alimentation en électricité et/ou téléphonie sont fréquentes et peuvent toucher de larges secteurs géographiques, et un grand nombre de personnes. Dans certains cas, la surconsommation électrique peut, localement, entrainer des difficultés ponctuelles sur le réseau de distribution, à l’occasion de pics dûs à l’usage intensif de radiateurs électriques. Les conséquences environnementales Enfin des vagues de froid extrême peuvent avoir des répercussions sur la faune et la flore de la région surtout si elle est habituellement plus tempérée. 4 – Pour en savoir plus Pour en savoir plus sur le risque grand froid, consultez les sites internet suivants : → Le Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé www.sante-sports.gouv.fr/grand-froid-risques-sanitaires-lies-au-froid → Météo France www.meteofrance.com LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS 78 → Le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie www.risques.gouv.fr/risques-naturels/grand-froid → L’institut de Veille sanitaire www.invs.sante.fr → L’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé www.inpes.sante.fr/10000/themes/evenement_climatique/froid/index.asp → La Croix Rouge Française : www.croix-rouge.fr/Nos-actions/Action-sociale/Recueillir-orienteraccueillir/Hebergement-d-urgence-plan-hivernal LA PREVENTION DANS LE DEPARTEMENT La surveillance et la prévention des phénomènes Depuis novembre 2004, Météo France intègre le risque grand froid dans ses cartes de vigilance (du 1er novembre au 31 mars). La prévision météorologique est une mission fondamentale confiée à MétéoFrance. Elle s'appuie sur les observations des paramètres météorologiques et sur les conclusions qui en sont tirées par les modèles numériques, outils de base des prévisionnistes. Ces derniers permettent d'effectuer des prévisions à une échéance de plusieurs jours. Pour plus d’informations : www.meteofrance.com La vigilance météorologique Au-delà de la simple prévision du temps, la procédure Vigilance Météo a pour objectif de souligner et de décrire les dangers des conditions météorologiques des prochaines 24 h. Le centre météorologique de Toulouse publie quotidiennement une carte de vigilance à 4 niveaux (voir pages 9-11), reprise par les médias en cas de niveaux orange ou rouge où des bulletins de suivi nationaux et régionaux sont alors élaborés afin de couvrir le ou les phénomènes signalés (voir plus loin alerte météo). Ces informations sont accessibles également sur le site internet de MétéoFrance. Le plan Grand Froid Plan National activé au niveau de chaque département en fonction des prévisions de Météo France. Il regroupe toutes les mesures recommandées par le ministère de la santé et l’INPES pour prévenir les risques sanitaires liés au froid, ainsi que le plan de communication déployé pour alerter la population sur ces dangers. Le plan grand froid prévoit une vigilance accrue à l’égard des personnes « vulnérables » (personnes sans-abri ou vivant dans des logements mal chauffés ou mal isolés, jeunes enfants, personnes âgées et personnes présentant certaines pathologies chroniques qui peuvent être aggravées par le froid), et donne des conseils à chacun pour se protéger du froid. Pour plus d’informations : www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr/comment-prevenir-ces-risques.html Le dispositif allie information, prise en charge médico-sociale, organisation et permanence des soins. Ainsi, Météo France diffuse quotidiennement une carte de vigilance météorologique qui indique les zones de grand froid quand c’est nécessaire. Les plus démunis peuvent joindre gratuitement les centres d’appel du 115, accessibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ou être pris en charge par les équipes mobiles de veille sanitaire et médico-sociale. Pour plus d’informations : www.service-public.fr/actualites/001053.html?xtor=RSS-66 LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS Pour plus d’informations : www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr/grand-froid-risques-sanitaires-lies-au-froid.1532.html 79 Le dispositif de prévention et de gestion des impacts sanitaires et sociaux des vagues de froid s’articule autour : - d’une veille saisonnière couvrant la période du 1er novembre au 31 mars de l’année suivante. Des conditions météorologiques particulières justifieront son activation anticipée ou son maintien ; - d’un mécanisme d’activation opérationnelle en cas de vague de froid s’appuyant sur la vigilance météorologique ; - d’un catalogue de mesures préventives et curatives aux niveaux national et local. Ces mesures sont mises en œuvre de manière adaptée par les autorités et les différents acteurs concernés en fonction de l’impact prévisible ou avéré de la vague de froid. Elles répondent aux besoins sanitaires et sociaux des populations et notamment à celles les plus vulnérables. La communication en fait partie. Celle-ci se décompose en deux phases distinctes : une phase de communication « préventive », puis une phase de communication « d’urgence ». En cas de froid extrême, un plan d’urgence hivernale est déclenché et les partenaires de l’urgence sociale sont appelés à renforcer les moyens d’intervention pour répondre à toute sollicitation et procéder à l’hébergement immédiat de toute personne sans abri. Il appelle aussi chacun des Français à faire preuve de vigilance et à collaborer à la solidarité nationale en signalant toute situation de détresse en téléphonant au 115. LES CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SECURITE LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS 80 81 LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS 82 LE RISQUE CANICULE GENERALITES 1 – Qu’est-ce que le risque canicule ? Le mot « canicule » désigne un épisode de température élevée, de jour comme de nuit, sur une période prolongée. En France, cela correspond globalement à une température qui ne descend pas la nuit en dessous de 18°C pour le nord de la France et 20°C pour le sud, et atteint ou dépasse, le jour, 30°C pour le nord et 35°C pour le sud. La canicule, comme le grand froid, constitue un danger pour la santé de tous. 2 – Comment se manifeste-t-il ? Le réchauffement climatique lié aux émissions de gaz à effet de serre va engendrer, selon les scénarios climatiques envisagés : Une augmentation du nombre annuel de jours où la température est anormalement élevée ; Un allongement de la durée des sécheresses estivales ; Une diminution généralisée des débits moyens des cours d’eau en été et en automne. LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS En France, la période des fortes chaleurs pouvant donner lieu à des canicules s’étend généralement du 15 juillet au 15 août, parfois depuis la fin juin. Des jours de fortes chaleurs peuvent survenir en dehors de cette période. Toutefois avant le 15 juin ou après le 15 août, les journées chaudes ne méritent que très rarement le qualificatif de « canicule ». Les nuits sont alors suffisamment longues pour que la température baisse bien avant l’aube. 83 3 – Les conséquences sur les personnes, les biens et l’environnement D’une manière générale, une canicule peut avoir des conséquences sur les personnes, l’économie et l’environnement. Les conséquences sur l’homme En 2003, durant l’été, la France a connu une canicule exceptionnelle qui a entrainé une surmortalité estimée à près de 15 000 décès. Le pays n’avait jamais été confronté à des telles conséquences sanitaires engendrées par une chaleur extrême. En effet, l’exposition d’une personne à une température extérieure élevée, pendant une période prolongée, sans période de fraîcheur suffisante pour permettre à l’organisme de récupérer, est susceptible d’entrainer de graves complications. Le corps humain peut voir ses capacités de régulation thermique dépassées et devenir inefficaces. Les périodes de fortes chaleurs sont alors propices aux pathologies liées à la chaleur, à l’aggravation de pathologies préexistantes ou à l’hyperthermie. Les personnes fragiles et les personnes exposées à la chaleur sont particulièrement en danger. Selon l’âge, le corps ne réagit pas de la même façon aux fortes chaleurs. Lorsque l’on est âgé, le corps transpire peu et il a donc du mal à se maintenir à 37°C. C’est pourquoi la température du corps peut alors augmenter : on risque le coup de chaleur. En ce qui concerne l’enfant et l’adulte, le corps transpire beaucoup pour se maintenir à la bonne température. Mais, en conséquence, on perd de l’eau et on risque la déshydratation. Chez les travailleurs manuels, travaillant notamment à l’extérieur, ou les sportifs, le corps exposé à la chaleur transpire beaucoup pour se maintenir à la bonne température. Il y a un risque de déshydratation. - - - Les conséquences directes d’une forte chaleur sur la santé sont de 2 ordres : - La déshydratation Les symptômes de la déshydratation qui doivent alerter : - LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS 84 Des crampes musculaires aux bras, aux jambes, au ventre ; Un épuisement qui se traduit par des étourdissements, une faiblesse, une tendance inhabituelle à l’insomnie. - Le coup de chaleur Il doit être signalé aux secours dès que possible. Le coup de chaleur (ou hyperthermie) survient lorsque le corps n’arrive plus à contrôler sa température qui augmente alors rapidement. On peut le repérer par : - Une agressivité inhabituelle ; Une peau chaude, rouge et sèche ; Des maux de tête, des nausées, des somnolences et une soif intense ; Une confusion, des convulsions et une perte de connaissance. Une conséquence indirecte de fortes températures sur la santé est le risque de pics de pollution à l’ozone. Cette pollution peut entrainer des irritations des yeux et des troubles respiratoires. Les conséquences économiques La trop forte température des masses d’eau (cours d’eau, mers, …) et/ou les étiages trop sévères peuvent entraîner l’arrêt des centrales nucléaires par manque d’efficacité du refroidissement des réacteurs. Ces arrêts peuvent se prolonger, entraînant un défaut d’alimentation en électricité pouvant s’étaler sur plusieurs jours. A ce moment, la surconsommation électrique due à l’usage intensif de climatiseurs peut entraîner un déséquilibre brutal de l’offre et de la demande, déséquilibre pouvant entraîner des perturbations sur le réseau de distribution. Les conséquences environnementales De fortes chaleurs, associées à des hautes pressions atmosphériques, peuvent entraîner une pénurie d’eau (mais aussi d’eau potable), des sécheresses estivales pouvant avoir des conséquences graves sur l’homme et son environnement (faune, flore, agriculture, nappe phréatique…). 4 – Pour en savoir plus Pour en savoir plus sur le risque canicule, consultez les sites internet suivants : → Le Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé www.sante.gouv.fr/canicule-et-chaleurs-extremes.html → Le Plan Canicule www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Instruction_Canicule_2013_36795_3_.pdf LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS → L’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé www.inpes.sante.fr/10000/themes/evenement_climatique/canicule/canicul e-comprendre.asp 85 LA PREVENTION DANS LE DEPARTEMENT La surveillance et la prévention des phénomènes Depuis juin 2004, Météo France intègre le risque canicule dans ses cartes de vigilance (du 1er juin au 31 août). La prévision météorologique est une mission fondamentale confiée à MétéoFrance. Elle s'appuie sur les observations des paramètres météorologiques et sur les conclusions qui en sont tirées par les modèles numériques, outils de base des prévisionnistes. Ces derniers permettent d'effectuer des prévisions à une échéance de plusieurs jours. Pour plus d’informations : www.meteofrance.com La vigilance météorologique Au-delà de la simple prévision du temps, la procédure Vigilance Météo a pour objectif de souligner et de décrire les dangers des conditions météorologiques des prochaines 24 h. Le centre météorologique de Toulouse publie quotidiennement une carte de vigilance à 4 niveaux (voir pages 9-11), reprise par les médias en cas de niveaux orange ou rouge où des bulletins de suivi nationaux et régionaux sont alors élaborés afin de couvrir le ou les phénomènes signalés (voir plus loin alerte météo). Ces informations sont accessibles également sur le site internet de Météo-France. Le plan Canicule La canicule de 2003 a révélé la nécessité d’adapter le dispositif national de prévention et de soins et de mettre en place un Plan national canicule. Les canicules de 2006 et 2009 ont montré l’efficacité de ce plan. Ce plan national comportant 4 niveaux est activé en fonction de la situation. LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS 86 Il s’appuie sur 5 actions : Les mesures de protection des personnes à risque, hébergées en institutions (personnes âgées, personnes handicapées) ou hospitalisées en établissements de santé ; Le repérage individuel des personnes à risque, grâce au registre des personnes âgées et des personnes handicapées isolées tenu par les communes ; Les alertes, sur la base de l’évaluation biométéorologique ; La solidarité vis-à-vis des personnes à risque, grâce au recensement et aux dispositifs de permanence estivale des services de soins et d’aide à domicile et des associations de bénévoles ; Le dispositif d’information et de communication, à destination du grand public, des professionnels et des établissements de santé. Le plan national canicule comporte 4 niveaux : Le « Niveau 1 – Veille saisonnière » est activé du 1er juin au 31 août ; Le « Niveau 2 – Avertissement chaleur » est créé. C’est une phase de veille renforcée qui répond au passage en jaune de la carte de vigilance météorologique. Le « Niveau 3 – Alerte canicule » correspond au passage en vigilance orange sur la carte de Météo France. Le « Niveau 4 – Mobilisation maximale » répond au passage en rouge sur la carte de vigilance météorologique. Il est déclenché par le Premier ministre, en cas de canicule intense et étendue sur une large partie du territoire avec apparition d’effets collatéraux dans différents secteurs (sécheresse, approvisionnement en eau potable…) Rafraîchir son habitation • Fermez les volets et les rideaux des façades exposées au soleil. • Maintenez les fenêtres fermées tant que la température extérieure est supérieure à la température intérieure. • Ouvrez les fenêtres tôt le matin, tard le soir et la nuit. • Provoquez des courants d’air dans tout le bâtiment dès que la température extérieure est plus basse que la température intérieure. • Dans la mesure du possible, baissez ou éteignez les lumières électriques et plus généralement les appareils électriques susceptibles de dégager de la chaleur. Se rafraîchir • Prenez régulièrement dans la journée des douches ou des bains frais, sans vous sécher. • Restez à l’intérieur de votre habitat dans les pièces les plus fraîches et au mieux, dans un espace rafraîchi (réglez votre système de rafraîchissement 5°C en dessous de la température ambiante). • En l’absence de rafraîchissement, passez au moins 2 ou 3 heures par jour dans un endroit frais : grands magasins, cinémas, lieux publics (listes de ces endroits disponibles auprès du numéro mis en place par la préfecture ou auprès de votre mairie). Éviter de sortir • Évitez de sortir à l’extérieur aux heures les plus chaudes (11h – 21h). • Préférez le matin tôt ou le soir tard, restez à l’ombre dans la mesure du possible, ne vous installez pas en plein soleil. • Portez un chapeau, des vêtements légers (coton) et amples, de préférence de couleur claire. LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS LES CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SECURITE 87 Se désaltérer • Buvez régulièrement et sans attendre d’avoir soif, au moins 1 litre et demi à 2 litres par jour, sauf en cas de contre-indication médicale. • Ne consommez pas d’alcool, qui altère les capacités de lutte contre la chaleur et favorise la déshydratation. • Évitez les boissons à forte teneur en caféine (café, thé, colas) ou très sucrées (sodas) car ces liquides augmentent la sécrétion de l’urine. • En cas de difficulté à avaler les liquides, prenez de l’eau sous forme solide en consommant des fruits (melons, pastèques, prunes, raisins, agrumes) et des crudités (concombres, tomates, sauf en cas de diarrhées), boire de l’eau gélifiée. • Accompagnez la prise de boissons non-alcoolisées d’une alimentation solide, en fractionnant si besoin les repas, pour recharger l’organisme en sels minéraux (pain, soupes, etc.). • Évitez les activités extérieures nécessitant des dépenses d’énergie trop importantes (sports, jardinage, bricolage, etc.). Aider ses proches • Aidez les personnes dépendantes (nourrissons et enfants, personnes âgées, personnes handicapées, personnes souffrant de troubles mentaux) en leur proposant régulièrement des boissons, même en l’absence de demande de leur part. • Appelez régulièrement vos voisins et/ou vos proches âgés et/ou handicapés pour prendre régulièrement de leurs nouvelles. LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS 88 LE RISQUE « ENGINS RESIDUELS DE GUERRE » GENERALITES 1 – Qu’est-ce que le risque « engins résiduels de guerre » ? La découverte d’engins de guerre, tels que les grenades, obus, bombes, détonateurs, mines ou munitions, peut représenter un danger mortel pour la ou les personnes présentes sur place lorsqu’il y a manipulation ou transport de ces munitions abandonnées et plus particulièrement celles à charge chimique. 2 – Comment se manifeste-t-il ? En cas de découverte d’engins explosifs, les risques peuvent être : L’explosion suite à une manipulation, un choc ou au contact de la chaleur ; L’intoxication par inhalation, ingestion ou contact ; La dispersion dans l’air de gaz toxiques. Les armes chimiques, utilisées pendant la guerre, renferment des agents toxiques mortels ; si leur enveloppe se rompt, des gaz toxiques sont susceptibles de contaminer l’air. 3 – Les conséquences sur les personnes, les biens et l’environnement Si la découverte peut être fortuite à l’occasion de travaux des champs ou par effet de l’érosion naturelle, la plupart des accidents surviennent à l’occasion de terrassements, pose de canalisations, construction de fondations ou d’ouvrages, débroussaillage ou travaux en forêt, lors du curage de plans d’eau ou de rivières, de sondages, forages, études géophysiques et géotechniques, fouilles archéologiques, exploitation de carrières… . LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS Les accidents liés aux engins de guerre font chaque année une dizaine de tués et plus d’une centaine de blessés. 89 4 – Pour en savoir plus Pour en savoir plus sur le risque « engins résiduels de guerre », consultez le site internet suivant : → Le site du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie www.developpement-durable.gouv.fr LE RISQUE "ENGINS RESIDUELS DE GUERRE" DANS LE DEPARTEMENT Le département des Yvelines a fait l’objet de bombardements et de manœuvres militaires durant les deux guerres mondiales du 20ème siècle. Ces opérations ont laissé des obus et des bombes non éclatés ainsi que des stocks de munitions. Le risque « engins résiduel de guerre » est avéré même s’il est moins présent que dans les départements du nord de la France, par exemple. Il convient donc de faire preuve de vigilance et de respecter les consignes de sécurité ci-après. LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS 90 LA PREVENTION DANS LE DEPARTEMENT La réglementation Conformément aux dispositions de l’article L.2331-1 du code de la défense, les engins de guerre, tels que les grenades, obus, bombes, détonateurs, mines sont classés comme armes de catégorie A. Leur transport et leur détention sont par conséquent interdits sous peine de sanctions pénales. LES CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SECURITE En cas de découverte d’un engin résiduel de guerre : - Ne pas y toucher ; - Ne jamais s’approcher d’un engin de guerre en particulier en présence d’un nuage gazeux ; - Ne pas le déplacer ; - Repérer les lieux ; - Alerter la mairie qui prendra toutes les mesures de sécurité qui s’imposent et qui avertira la préfecture qui demandera l’intervention du service de déminage ; - Avant d’allumer un feu, s’assurer de l’absence de munitions à proximité et dans le sous-sol jusqu’à faible profondeur ; - Ne jamais enterrer un obus pour s’en débarrasser ; - Suivre les consignes des autorités pour l’évacuation ou la mise à l’abri. Il est difficile de proposer une cartographie précise du risque « engins résiduels de guerre » dans le département des Yvelines tant celui-ci semble diffus. Néanmoins, certaines zones restent historiquement plus concernées. Par exemple, l’aérodrome à Saint-Cyr-l’Ecole, la base aérienne 107 à Vélizy-Villacoublay, la gare des Chantiers à Versailles, le camp militaire de frileuse à Beynes sont autant de zones potentiellement plus exposées à ce risque. LES RISQUES MAJEURS PARTICULIERS HISTORIQUE DU RISQUE "ENGINS RESIDUELS DE GUERRE" 91 Préfecture - Cabinet Service interministériel de défense et de protection civile Bureau de la prévention des risques et de la sécurité public Arrêté préfectoral relatif au droit à l’information des citoyens sur les risques naturels et technologiques majeurs Le Préfet des Yvelines, Chevalier de la Légion d’Honneur, Vu le code général des collectivités territoriales ; Vu le code de l’environnement, notamment ses articles L.125-2 et R.125-9 à R125-14 ; Vu le code minier (nouveau), notamment son article L.174-5 ; Vu le décret n°2004-374 du 29 avril 2004 modifié rela tif aux pouvoirs des préfets, à l’organisation et à l’action des services de l’Etat dans les régions et départements ; Vu le décret n°2010-1254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention des risques ; Vu le décret du 11 avril 2013 portant nomination de Monsieur Erard CORBIN DE MANGOUX, préfet des Yvelines ; Vu le décret du 17 juillet 2014 portant nomination de Monsieur Dominique LEPIDI, sous-préfet, directeur de cabinet du Préfet des Yvelines ; Sur proposition du Sous-préfet, directeur de cabinet, Arrête : Article 1er : L’information donnée aux citoyens sur les risques naturels et technologiques majeurs auxquels ils sont susceptibles d’être exposés dans le département est consignée dans le Dossier Départemental sur les Risques Majeurs (DDRM) annexé au présent arrêté. …/… Adresse des guichets : 1 avenue de l’Europe - Versailles Adresse postale : 1 rue Jean Houdon - 78010 Versailles Cedex Tél : 01.39.49.78.00 - www.yvelines.gouv.fr 92 Article 2 : Cette information est complétée, dans les communes listées en annexe du présent arrêté, par le Document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM) et l’affichage des risques pris en compte, de la fréquence radio à écouter et des consignes de sécurité à respecter en cas de danger ou d’alerte. Article 3 : La liste des communes concernées est mise à jour annuellement. Article 4 : Le Sous-préfet, directeur de cabinet, les Sous-préfets d’arrondissement, les chefs des services régionaux et départementaux et les maires du département sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’application du présent arrêté qui sera affiché en mairie, publié au recueil des actes administratifs de l’Etat dans le département et accessible sur le site internet des services de l’Etat dans les Yvelines. Fait à Versailles, le 16 juillet 2015 Le Préfet, 93 Annexe à l’arrêté n°2015197-0013 en date du 16 juil let 2015 relatif au droit à l’information des citoyens sur les risques naturels et technologiques majeurs ANNEXE - Liste des communes où s’applique le droit à l’information sur les risques majeurs en application de l’article L.125-2 du code de l’environnement 94 CODE INSEE Commune CODE INSEE Commune 78003 78005 78006 78013 78015 78020 78029 78030 78031 78033 78034 78048 78049 78050 78057 78062 78068 78070 78071 78073 78076 78077 78082 78084 78087 78089 78090 78092 78096 78107 78108 78113 78117 78120 78123 78124 78125 78126 78128 78133 78138 Ablis Achères Adainville Andelu Andrésy Arnouville-lès-Mantes Aubergenville Auffargis Auffreville-Brasseuil Aulnay-sur-Mauldre Auteuil Bazainville Bazemont Bazoches-sur-Guyonne Bennecourt Beynes Blaru Boinville-en-Mantois Boinville-le-Gaillard Bois-d'Arcy Boissets La Boissière-École Boissy-Mauvoisin Boissy-sans-Avoir Bonnelles Bonnières-sur-Seine Bouafle Bougival Bourdonné Bréval Les Bréviaires Brueil-en-Vexin Buc Bullion Carrières-sous-Poissy Carrières-sur-Seine La Celle-les-Bordes La Celle-Saint-Cloud Cernay-la-Ville Chambourcy Chanteloup-les-Vignes 78140 78143 78146 78152 78160 78162 78163 78164 78165 78168 78171 78172 78185 78189 78190 78192 78193 78194 78196 78206 78208 78209 78217 78220 78227 78230 78231 78233 78234 78236 78237 78238 78239 78246 78251 78255 78261 78262 78263 78264 78265 Chapet Châteaufort Chatou Chavenay Chevreuse Choisel Civry-la-Forêt Clairefontaine-en-Yvelines Les Clayes-sous-Bois Coignières Condé-sur-Vesgre Conflans-Sainte-Honorine Courgent Crespières Croissy-sur-Seine Dammartin-en-Serve Dampierre-en-Yvelines Dannemarie Davron Ecquevilly Élancourt Émancé Épône Les Essarts-le-Roi Évecquemont La Falaise Favrieux Feucherolles Flacourt Flexanville Flins-Neuve-Église Flins-sur-Seine Follainville-Dennemont Fontenay-Saint-Père Fourqueux Freneuse Gaillon-sur-Montcient Galluis Gambais Gambaiseuil Garancières 78267 78269 78276 78278 78281 78285 78289 78290 78291 78296 78297 78299 78300 78307 78310 78311 78314 78317 78320 78321 78322 78324 78325 78327 78329 78334 78335 78337 78344 78346 78349 78350 78354 78356 78358 78361 78362 78364 78366 78368 78372 78380 78381 78382 78383 78384 78385 78389 78391 78396 78397 78398 78401 78402 78403 Gargenville Gazeran Gommecourt Goupillières Goussonville Gressey Grosrouvre Guernes Guerville Guitrancourt Guyancourt Hardricourt Hargeville Hermeray Houdan Houilles Issou Jambville Jeufosse Jouars-Pontchartrain Jouy-en-Josas Jouy-Mauvoisin Jumeauville Juziers Lainville-en-Vexin Lévis-Saint-Nom Limay Limetz-Villez Lommoye Longnes Longvilliers Louveciennes Magnanville Magny-les-Hameaux Maisons-Laffitte Mantes-la-Jolie Mantes-la-Ville Marcq Mareil-le-Guyon Mareil-sur-Mauldre Marly-le-Roi Maule Maulette Maurecourt Maurepas Médan Ménerville Méré Méricourt Le Mesnil-le-Roi Le Mesnil-Saint-Denis Les Mesnuls Meulan-en-Yvelines Mézières-sur-Seine Mézy-sur-Seine 78404 78407 78410 78415 78416 78417 78418 78420 78423 78431 78437 78439 78440 78442 78443 78444 78451 78460 78464 78465 78466 78470 78474 78475 78481 78484 78486 78490 78497 78498 78499 78501 78502 78503 78505 78506 78513 78516 78517 78518 78520 78522 78528 78530 78531 78536 78537 78545 78548 78550 78551 78557 78558 78561 78562 Millemont Mittainville Moisson Montainville Montalet-le-Bois Montchauvet Montesson Montfort-l'Amaury Montigny-le-Bretonneux Morainvilliers Mousseaux-sur-Seine Mulcent Les Mureaux Neauphle-le-Château Neauphle-le-Vieux Neauphlette Nézel Oinville-sur-Montcient Orcemont Orgerus Orgeval Orphin Orvilliers Osmoy Le Pecq Perdreauville Le Perray-en-Yvelines Plaisir Poigny-la-Forêt Poissy Ponthévrard Porcheville Le Port-Marly Port-Villez Prunay-le-Temple Prunay-en-Yvelines La Queue-les-Yvelines Raizeux Rambouillet Rennemoulin Richebourg Rochefort-en-Yvelines Rolleboise Rosay Rosny-sur-Seine Sailly Saint-Arnoult-en-Yvelines Saint-Cyr-l'École Saint-Forget Saint-Germain-de-la-Grange Saint-Germain-en-Laye Saint-Hilarion Saint-Illiers-la-Ville Saint-Lambert Saint-Léger-en-Yvelines 95 78564 78565 78567 78569 78571 78575 78576 78586 78588 78590 78591 78601 78605 78609 78615 78616 78618 78621 78623 78624 78638 78642 78643 78644 78647 78653 78672 78674 78677 78683 78686 96 Saint-Martin-de-Bréthencourt Saint-Martin-des-Champs Saint-Martin-la-Garenne Sainte-Mesme Saint-Nom-la-Bretèche Saint-Rémy-lès-Chevreuse Saint-Rémy-l'Honoré Sartrouville Saulx-Marchais Senlisse Septeuil Sonchamp Tacoignières Tessancourt-sur-Aubette Thiverval-Grignon Thoiry Tilly Trappes Le Tremblay-sur-Mauldre Triel-sur-Seine Vaux-sur-Seine Verneuil-sur-Seine Vernouillet La Verrière Vert Vicq Villennes-sur-Seine Villepreux Villette Villiers-Saint-Fréderic Viroflay LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS C.S.S Commission de Suivi de Site A.E.R Accord pour le transport de matières Dangereuses par Route Analyse Enjeux Risques D.D.R.M A.R.S Agence Régionale de Santé D.D.S.I.S A.S.N Autorité de Sûreté Nucléaire D.D.S.P A.Z.I Atlas des Zones Inondables D.D.T B.C.S.F Bureau Central de la Sismicité Française D.G.S.C.G.C B.R.G.M Bureau de Recherches Géologiques et Minières D.I.C.R.I.M CAT-NAT Arrêté de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle Commission Locale d’Information D.O.S C.L.I.C Comité Local d’Information et de Concertation D.R.I.E.E C.M.D Centre Météorologique Départemental D.S.I.P.C C.M.I.C Cellule Mobile d’Intervention Chimique Cellule Mobile d’Intervention Radiologique Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises Commandant des Opérations de Secours G.A.L.A Dossier Départemental sur les Risques Majeurs Direction Départementale des Services d’Incendie et de Secours Direction Départementale de la Sécurité Publique Direction Départementale des Territoires Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs Directeur des Opérations de Secours Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Energie Direction de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile Dispositif de Gestion de l’Alerte Locale Automatisé Information des Acquéreurs et Locataires d’un bien immobilier Installation Classée pour la Protection de l’Environnement C.O.Z Centre Opérationnel de Zone I.P.P C.T.P.B.O.H Centre Technique Permanent des Barrages et Ouvrages Hydrauliques I.R.S.N A.D.R C.L.I C.M.I.R C.O.D.I.S C.O.G.I.C C.O.S D.R.E.A.L I.A.L I.C.P.E I.N.B Installation Nucléaire de Base I.N.E.RIS Institut National de l’Environnement industriel et des Risques Information Préventive des Populations Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire 97 P.S.S P.C.S Institut national de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie Office National des Forêts Plan d’Organisation de la Réponse de Sécurité Civile Poste de Commandement Opérationnel Plan Communal de Sauvegarde P.E.R Plan d’Exposition aux Risques S.G.S I.R.S.T.E.A M.E.D.D.E O.N.F O.R.SE.C P.C.O (procédure antérieure au PPR inondation) P.U.I Plan d’Urgence Interne R.N.A S.A.I.P Réseau National d’Alerte Système d’Alerte et d’Information des Populations Service d’Aide Médicale d’Urgence Service Départemental d’Incendie et de Secours Système de Gestion de la Sécurité Service Interministériel de Défense et de Protection Civile Service de Prévision des Crues Servitude d’Utilité Publique S.A.M.U S.D.I.S (procédure antérieure au PPR) P.L.U Plan Local d’Urbanisme S.I.D.P.C P.O.I P.P.A.M Plan d’Opération Interne Plan de Prévention des Accidents Majeurs Plan Particulier d’Intervention S.P.C S.U.P Plan Particulier de Mise en Sûreté Plan de Prévention des Risques T.R.I P.P.I P.P.M.S P.P.R Plan des Surfaces Submersibles Z.I Transport de Marchandises Dangereuses Territoire à Risques Importants d’inondation Zone d’Inondation Z.I.S Zone d’Inondation Spécifique Z.P.I Zone de Proximité Immédiate T.M.D (naturels prévisibles, technologiques ou miniers) P.P.R.M P.S.I 98 Politique de Prévention des Risques Majeurs Plan de Surveillance et d’Intervention REMERCIEMENTS Le Service interministériel de défense et de protection civile (SIDPC) des Yvelines remercie chaleureusement l’ensemble des services contributeurs et notamment la Direction départementale des Territoires (DDT), l’unité territoriale de la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (DRIEE), le centre interdépartemental de Déminage, le centre départemental de la météorologie et la délégation territoriale de l’Agence Régionale de Santé (ARS).