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Culture 13
Jeudi 6 Novembre 2008
La ville ocre aux couleurs de l’humour
L
3ème Festival international du rire de Marrakech
’année 2008 baisse son rideau
sous le signe du rire et de l’humour à Marrakech. Pour la troisième année consécutive, la capitale
touristique célèbre son joyeux et
jeune Festival international du rire,
du 5 au 7 décembre prochain. Le
Palais des congrès et le Théâtre Royal
serviront de décors à ce grand rendez-vous de l’humour, du rire et de la
comédie, dédié cette année à l’humour égyptien.
Durant trois jours, les festivaliers
se verront offrir des spectacles, créations, sensationnel, émotions, burlesque et fêtes comme ils les aiment.
Et naturellement des découvertes, le
Festival se voulant être un tremplin
pour les jeunes talents qui confronteront leurs œuvres sur la scène marrakchie. Une occasion pour les jeunes
comédiens inconnus de livrer à l’appréciation des spectateurs verves,
tchatche et talents. Et donc de briller
à leur tour.
Dans une ambiance que les organisateurs annoncent festive et décontractée, comédiens et humoristes
d’horizons divers ainsi que des
grands noms de cet art se donneront
la réplique sous l’œil attentif et
curieux du public. Parmi la pléiade
d’artistes attendus à cette manifesta-
tion, les spectateurs apprécieront la
verve des humoristes tels que Saîd
Naciri, Rachida khalil, Booder, Phil
Darwin, The Wanted, Isnogood,
Soroya… et Rashid Debbouze, qui
n’est autre que le frère du très célèbre
comédien Djamel Debbouze. Le
jeune comédien présentera à l’occasion son premier spectacle au Maroc,
son pays d’origine. Un casting de
rêve pour un événement qui promet
de véritables moments de bonheur et
de rire.
Seront aussi de la fête, des chanteurs, réalisateurs, producteurs de
télévision et scénaristes qui viendront témoigner et surtout partager
leur intérêt pour l’humour, le rire et
la comédie.
Pour la deuxième fois de sa jeune
existence, le Festival reproduira la
célèbre place Djema El Fna au Palais
des Congrès.
Le Festival s’ouvrira vendredi 5
décembre par un gala auquel prendront part plusieurs humoristes
notamment francophones. Le lendemain, samedi 6, l’honneur reviendra
aux
humoristes
arabophones.
L’occasion pour le Festival de rendre
hommage à l’humour égyptien.
Les nouveaux talents seront quant
à eux à l’honneur dimanche 7. Cette
Festival national du film
L
journée sera marquée par un hommage à des personnalités et à la remise des prix aux humoristes qui auront
su plier en deux jury et public.
Les organisateurs annoncent également une compétition qui mettra
aux prises six humoristes que départagera un jury international présidé
par Mme Naima Lamcharki.
La troisième édition du Festival
international du rire de Marrakech
est organisée en partenariat avec la
willaya de Marrakech, la municipalité et le Conseil régional du Tourisme.
Espérons que cette nouvelle édition confortera les objectifs que se
sont fixés les organisateurs, à savoir
relancer la dynamique du rire et de
l’humour dans la perspective d’écrire
un nouveau chapitre de la belle histoire de l’humour et de la comédie.
En attendant, le public marrakchi et
ses nombreux hôtes sont conviés à
savourer le rire dans tous ses éclats.
ALAIN BOUITHY
Programme :
Vendredi 5 décembre :
Gala d’ouverture
Samedi 6 décembre :
Hommage à l’humour égyptien
Dimanche 7 décembre :
Hommage et remise des prix
Booder.
14 films sélectionnés pour la Compétition
officielle du court-métrage
a commission du Festival national du film (FNF) a retenu 14
films pour la compétition officielle
court-métrage pour le grand prix du
court-métrage et le prix du scénario, a
indiqué le Centre cinématographique
marocain (CCM).
La commission, composée de MM.
Driss Azdoud (directeur du Centre
audiovisuel de cinéma de l’IRCAM),
Les films de la semaine
Omar Benkhemmar (critique de cinéma), Farid Zahi (critique de cinéma),
Ahmed Boughaba (journaliste, critique de cinéma) et présidée par
M.Mokhtar Aït Omar (critique de
cinéma), a procédé, samedi, au visionnage des films courts qui se sont inscrits pour participer à la phase de présélection, et ce conformément au
règlement intérieur de la 10ème édi-
tion du FNF qui se tiendra du 13 au 20
décembre à Tanger, précise le CCM
dans un communiqué.
Il s’agit, notamment, des films
“Izorane” de Azelarabe Alaoui
Mharzi, “Un formidable voyage” de
Abdessalam Kelai, “Le pain amer” de
Hassan Dehani, “Les poupées en
roseaux” de Ahmed Baidou, “Liberté
provisoire” de Nawfal Berraoui,
“Flou” de Youssef Britel, “Sellam et
Déméton” de A. Benamraoui,
“Double voix” de D. Rokh et R. Zaki,
“Chant de funèbres” de Mohamed
Mouftakir, “La route des hommes” de
Hicham El Jebbari, “Paris sur mer” de
Mounir Abbar, “Rêve-éveil” de Ali
Tahiri, “Général” de Morad Khaoudi
et Saad Tsouli et “Minuit” de Younès
Reggab.
Thriller, coups de foudre et croque-morts sur les écrans
S
Une scène du film "Mensonges d'Etat" de Ridley Scott.
ur les écrans cette semaine, le nouveau film de Ridley Scott,
"Mensonges d'Etat", thriller géopolitique
haletant et le retour de Meg Rayan dans
une comédie policière "Mon espion préféré". Deux autres films brisent des
tabous avec "Septième Ciel" qui évoque
l'amour au 3e âge et "Bouquet final", le
marché des obsèques, tandis que "La très
très grande entreprise" de Pierre Jolivet
s'attaque aux multinationales.
"Mensonges d'Etat" de Ridley Scott
(USA) avec Leonardo DiCaprio, Russell
Crowe, Mark Strong - Manipulations,
intox et guerre contre le terrorisme sont
au coeur de "Mensonges d'Etat", thriller
géopolitique qui s'efforce de rendre
compte de la complexité de la situation
au Proche-Orient mais ne convainc que
très partiellement. Deux espions, interprétés par DiCaprio et Russell Crowe
s'opposent. L'un d'eux traque les cellules
terroristes islamistes en Irak et dans tout
le Proche-Orient. Visuellement, le film
est efficace grâce au savoir-faire du réalisateur. Il peine pourtant à convaincre à
cause d'une intrigue inutilement complexe et de l'inclusion d'éléments hollywoodiens qui nuisent au propos.
-"My Magic" de Eric Khoo
(Singapour) avec Francis Bosco et
Jathishweran Naidu. Depuis que sa
femme n'est plus là, Francis est au bout
du rouleau. Il est serveur dans une boîte
de nuit mais passe surtout son temps à
boire. Son fils de 10 ans, brillant élève,
s'assume seul. Un jour, reprochant une
fois de plus à son père son laisser aller,
celui-ci décide de regagner son amour en
arrêtant de boire et en renouant avec son
ancien métier de magicien/fakir. En
compétition au dernier Festival de
Cannes, ce film intense sur les rapports
père-fils est aussi noir et violent. Pour
gagner beaucoup d'argent et changer de
vie, le père (interprété Francis Bosco, un
vrai magicien) accepte de repousser les
limites de son métier et de la souffrance
physique, jusqu'à la mort, prix de la
rédemption.
-"Bouquet final" de Michel Delgado
(France) avec Didier Bourdon, Bérénice
Bejo, Marc-André Grondin, Gérard
Depardieu, Marthe Keller, Michel
Galabru - Gabriel se rêve compositeur de
musiques de films, mais la gloire se fait
attendre et ses cours de musique ne suffisent plus à le faire vivre. Aussi, lorsqu'un ancien camarade d'école de commerce lui propose de le recruter comme
directeur commercial Paris d'une entreprise américaine de pompes funèbres, il
accepte. Aux côtés de Gervais Bron, 15
ans de métier, Gabriel découvre le
monde des croque-morts, les macchabées, les enterrements et un business pas
comme les autres. -"Septième ciel" de
Andreas Dresen (Allemagne) avec
Ursula Werner, Horst Rehberg, Horst
Westphal - Le coup de foudre existe à
tout âge. C'est le message délivré par ce
film "7e ciel", brisant au passage un
tabou en contant une histoire d'amour
brut chez des plus de 60 ans, scènes
dénudées à l'appui. Lors de sa sortie en
Allemagne le mois dernier, les critiques
ont encensé cette fiction intimiste et très
réaliste, dans laquelle une grand-mère
d'une soixantaine d'années, installée
depuis trois décennies dans un mariage
plutôt heureux, redécouvre subitement
la passion dans les bras d'un amant bientôt octogénaire, rencontré par le fait du
hasard.
-"La très, très grande entreprise" de
Pierre Jolivet (France) avec Roschdy
Zem, Jean-Paul Rouve, Marie Gillain Comme à son habitude, Pierre Jolivet
privilégie le ton de la comédie sur celui
du militantisme pour raconter le combat,
inégal mais "vivifiant", de "gens normaux" contre une multinationale responsable d'une pollution industrielle. Il
y décrit une "très, très grande entreprise", monstre froid condamné à faire du
chiffre d'affaires, prêt à tout et n'importe
quoi. Le film débute avec la condamnation de la multinationale agrochimique
après la pollution d'un étang par une de
ses usines.
-"Nos enfants nous accuserons" de
Jean-Paul Jaud (France, documentaire) Pour enseigner aux enfants le goût et lutter contre la +malbouffe+, Edouard
Chaulet, maire de Barjac (Gard) a fait
passer la cantine scolaire au bio il y a
deux ans. Réalisé par Jean-Paul Jaud, ce
documentaire entend dénoncer l'empoisonnement des campagnes par la "chimie agricole" et les dégâts qu'elle occasionne sur la santé publique, notamment
celle des enfants.
-"Les bureaux de Dieu" de Claire
Simon (Belgique/France) avec Anne
Alvaro, Nathalie Baye, Michel Boujenah
- Djamila aimerait prendre la pilule parce
que maintenant, avec son copain, c'est
devenu sérieux. La mère de Zoé lui
donne à contrecœur des préservatifs.
Nedjma cache ses pilules car ses parents
fouillent dans son sac. Hélène se trouve
trop féconde. Clémence a peur. Des
conseillères du planning familial écoutent chacune se demander comment la
liberté sexuelle est possible.
-"Saw 5" de David Hackl (USA) avec
Tobin Bell, Costas Mandylor, Scott
Patterson - Les nouvelles aventures sanguinolentes du "tueur au puzzle" :
Hoffman semble le seul héritier de son
pouvoir... Il n'a pas droit à l'erreur alors
qu'il est confronté à des pièges qui se
referment sur lui.
AFP
Bouillon
Photographie
"Regards photographiques'' est l'intitulé d'une exposition qui se tient jusqu'au 22 novembre à l'Institut français
de Marrakech. L'exposition organisée
en partenariat avec l'Association
Marocaine d'Art Photographique, est
réalisée à partir des œuvres réunies en
2007 pour la 12ème édition du Salon
National d'Art photographique du
Maroc. La variété des travaux présentés
permet d'apprécier la diversité culturelle et esthétique des villes marocaines.
L'exposition montre aussi comment les
photographes, qu'ils soient d'ici ou
d'ailleurs, perçoivent le paysage urbain,
y projettent leur sensibilité et le façonnent avec leurs regards d'artistes. Parmi
les photographes participant à cette
exposition, on cite notamment Rachid
Bendaoud, Thami Benkirane, Leïla
Ghandi ou encore Genviève Ruest.
Exposition
"Le Jardin Andalou" est l'intitulé
d'une exposition itinérante qui se poursuivra jusqu'au 9 novembre au Théâtre
Royal à Marrakech. L'exposition est
organisée par la Fondation de Culture
Islamique (FUNCI) à Madrid et la
Fondation Diwan Koutoubia à
Marrakech. Basée sur un travail de
recherche scientifique inédite sous la
direction de Cherif Abderrahman Jah,
président de la FUNCI, cette exposition
s'ouvre à la connaissance des espèces
botaniques de l'époque, les typologies
des jardins islamiques, les techniques
hydrauliques, la révolution agronomique, ainsi que sur les métaphores
poétiques et spirituelles basées sur la
nature.
Théâtre
Les 2èmes rencontres internationales
de théâtre de Marrakech se poursuivent
jusqu'au 5 novembre dans la Cité ocre,
avec au menu des représentations théâtrales de différentes troupes venant de
France, Suisse, Allemagne, Belgique,
Russie, Egypte et du Togo, en plus du
Maroc. Outre les spectacles donnés à
Dar Ettkafa, cette manifestation grand
public qui a démarré le 30 octobre dernier, comprend aussi des visites aux
monuments et sites phares de la ville.
Cet événement, organisé par la troupe
de théâtre Academa en partenariat avec
la Wilaya de Marrakech-Tensifet-Haouz
et le conseil de la ville, vise à contribuer
à la consolidation des liens de dialogue
des cultures et de l’interaction entre les
différentes créations nationales et étrangères.
14 Culture
Jeudi 6 Novembre 2008
Une étonnante habileté stylistique
«Projections», exposition de l’artiste peintre palestinien Hani Zurob
Du 07 novembre au 15
décembre 2008, l’artiste
peintre Hani Zurob expose
ses œuvres récentes à la
Galerie Rê à Marrakech.
Le vernissage de cette exposition intitulée «Projections»
aura lieu le vendredi 07
novembre 2008 à 19h.
I
l est des moments d’exception dans
l’histoire de l’art, où la novation est si
forte qu’elle agit comme une tornade mêlant les initiatives individuelles et
débordant les spécificités universelles.
Ici, le courant d’air est forcément si
intense. Tel est le parcours exemplaire
qu’accomplit l’artiste palestinien Hani
Zurob. Forme, couleur, réalité, trait,
signe, tout gît en pièces détachées sur
l’établi. C’est ainsi que « Projections »
rapporte des instantanés délicats qui
disent toute la poésie et la sensualité de
l’art propre à Hani. « Si, dans mes précédents tableaux, je m’asseyais devant
la toile pour travailler, celle-ci est désormais posée à même le sol et je me tiens
debout, au-dessus, pour peindre, introduisant ainsi, par la violence de ces pro-
jections verticales de peinture, une
dimension davantage symbolique»,
dixit Hani Zurob.
A chaque fois que l’artiste palestinien expose ses œuvres, c’est toute une
vision solidaire de l’art qui se manifeste.
Après un travail dur, il partagera le
meilleur de sa dernière collection qu’il
a nommée « Projections » avec le
grand public. Ses œuvres dessinent et
consignent émerveillement devant
l’éclat de la lumière. L’art particulier de
Hani Zurob est révélateur de l’influence
de deux mouvements : le surréalisme
et l’expressionnisme abstrait. Son
œuvre reflète des sources d’inspirations
qui disent avec clarté toute leur dimension symbolique. Une peinture figurative d’inspiration surréaliste « proche
de la peinture américaine des années
cinquante ». Les compositions de ce
peintre sont d’authentiques œuvres de
visionnaire, qui incitent à la réflexion.
Dans ses œuvres, les enjeux de la peinture sont tout aussi débattus. Une peinture à la fois violente, sauvage, agressive, qui rejoint par son caractère convulsif l’action painting américaine. Il élabore discrètement ses toiles avec une étonnante habileté stylistique.
Après le chaos, l’espoir d’une fertilité nouvelle nous conduira au jardin
exotique. Celui de Hani Zurob qui nous
assurera à travers « ses projections »
un élargissement vers les promenades
Après le lancement de son 2ème maxi
botaniques et un labyrinthe de jeux
envisagés, ainsi que la découverte d’un
volcan à ciel ouvert tout proche. C’est ce
que promet cette exposition. C’est fort,
structuré et impressionnant, pour sûr.
Une identité artistique
assez particulière
Qu’est-ce qui est le plus important
dans la vie d’un homme ? Sûrement pas
le lieu où il est né, surtout s’il a déjà
quitté. Pas davantage les villes qu’il a
traversées et qui ne sont sur son chemin
que des haltes. Ce qui compte pour
l’homme, c’est son identité culturelle.
Des traces furtives dans les lieux de son
enfance, sa jeunesse aussi. Des souvenirs dans l’esprit de ses contemporains.
Lorsqu’il s’agit de l identité d’un artiste,
le sillon est encore plus profond, et plus
nombreuses sont les traces. L’œuvre est
plus forte.
D’où la tentation de choisir comme
thème de son exposition « Projections
». Hani Zurob procure une liberté totale pour peindre, créer et exploiter un
thème. Faire une peinture pour étonner,
surprendre, changer, délirer et interroger, voilà ce qui le fait courir sans cesse
pour nous, pour nos yeux. Surfer sur
son site ...c’est voyager différemment.
Le résultat est puissant, capable de bouleverser nos sens.
AYOUB AKIL
Hani Zurob : Projection N° 1 – 160 x 150 cm – 2008
Lordaminos, l’espoir de la scène ragga marocaine
D
écidemment, Mohamed
Amine alias Lordaminos,
confirme son statut du nouvel
espoir de la scène ragga marocaine.
Dans ce sens, il vient de sortir un
deuxième
maxi
intitulé
«Casa.on.air». Un opus composé
de six chansons réservant de réelles
surprises. Artiste comme on les
aime, Lordaminos, âgé de 22 ans,
compose, écrit et mixe ses propres
chansons. Dès les premières notes,
il n’échappera à personne que cet
opus est avant tout le résultat de
beaucoup de travail. Un travail de
L
fond effectué depuis quelque
temps qui porte finalement ses
fruits. Le Casablancais nous propose un voyage inédit dans le
monde de ragga, empreint de
flegmes et de délices. A écouter
absolument ! Un tracklisting qui ne
laissera personne indifférent.
D’abord, « Party zanka » un morceau enregistré chez le label Chaht
man prod et composé par Masta
flow membre du collectif phare de
rap Casa crew, témoigne de la complexité de ce qu’a produit Lord
Aminos. Se profilent ensuite les
cinq autres chansons produites par
Lord Aminos lui-même. Il s’agit de
«Hey sexy lady», composée par
Mimoune de Africa records, «Ana
a3yite» par Instruktor, «Pour le
togo» chantée sur un riddium
(Dammworld), « Comme si comme
ca» par Double-s et enfin «Baby
khalini » composée par Skyzocruel.
Une impressionnante série d’excellents titres à tiroirs, efficaces et
tranchants. C’est simple : même
aux oreilles les plus averties, «
Casa.on.air» désarçonne. Sur des
formats de titres pourtant courts, le
Casablancais empile les idées et
surtout les changements de rythme. Autant dire que les points de
repère habituels sont brouillés. Et
malgré le caractère parfois très
mélodique de certains passages, on
mélange vite ses pinceaux, se surprenant à retrouver un moment
dans tel ou tel morceau. Avis aux
ados, le maxi est disponible en téléchargement gratuit sur Internet :
http://lordaminos.evoconcept.
net/lordaminos-maxi-casa-onair.rar.
A.AKIL
Gérard Mayen bientôt à Rabat
’Institut français de
Rabat nous convie
samedi 22 novembre 2008 à un
concert du chanteur, compositeur et poète Gérard Mayen
accompagné de l’accordéoniste Eric Bijon à la salle Bahnini.
Ni d’un autre âge, ni d’une
autre planète, il chante ses rencontres et ses voyages, ses sentiments au travers de textes
ciselés comme le ferait un
orfèvre pour chacune de ses
pièces uniques. Il offre à écouter son intime idée ; ses
musiques se faisant écrin des
mots, sa voix chaude et vibrante fait briller l’ensemble.
Sur scène Gérard Mayen
révèle l’étendue de son tempérament où alternent énergie
brute de fonderie, émotion,
sensibilité et chaleur communicative. La présence à ses
côtés d’Eric Bijon, accordéoniste de renom (il est membre de
l’Orchestre National de Jazz, a
été l’arrangeur et chef d’orchestre de Manu Solo pendant
5 ans et accompagnateur de
plusieurs têtes d’affiche)
apporte aux concerts une force
et une inventivité accrue mettant en valeur les textes. (CV
D’Eric Bijon en annexe à ce
document)
Raconteur
d’histoires,
Gérard continue la voie des
auteurs qui nous emmènent
par des chemins détournés
vers de grandes randonnées
où les lieux se remplissent
d’hommes et de femmes et de
leurs expériences simplement
humaines.
Chantant en français, italien
et anglais, Gérard est un
citoyen du monde remettant à
l’ordre du jour la chanson à
texte et la poésie.
Sa conscience politique se
fonde sur une vision surement
trop simpliste dans une
époque où la déshumanisation
des relations semble devenir
un thème majeur de la mondialisation. D’une enfance passée dans un environnement où
la tradition ouvrière était celle
des fondeurs usés par la silicose, il a gardé les valeurs de
militantisme pour les droits de
l’homme, les libertés fondamentales et la défense des plus
démunis.
La Méditerranée qu’il a
reçue dans ses gènes, parcourue du Maghreb au Mashreq,
et vécue en Italie et Jordanie
n’est jamais loin de ses pensées. Il la questionne et quand
il n’écrit pas lui-même ses sentiments de couleur sable et
azur, il demande à de grands
poètes comme Erri di Luca où
Munther Masri de lui prêter
des textes disant la complexité
des ressentis.
Rencontres et voyages
Mayen
s’est
Gérard
construit dans une infinité
d’environnements riches en
musiques diverses, rencontres
magiques et coups de cœur
uniques, mélangeant et métissant ses histoires et ses idées,
comme un arbre puisant au travers de ses rhizomes son énergie vitale.
Baigné dans une famille où
chanter semblait être aussi
naturelle que respirer il est dès
son plus jeune âge confronté au
chant face au public. L’achat de
sa première guitare après un
job d’été est l’occasion de se
mettre en scène lors de soirées
amicales. Suit l’expérience symbolique et surnaturelle des bals
populaires. A la fin des années
70 l’éclosion du folk offre l’opportunité d’une musique plus
militante et l’engagement avec
le groupe « l’Caillon » dans la
recherche de musiques traditionnelles de l’Est de la France,
est une étape riche et porteuse
d’espérance pour un monde
meilleur.
Du jazz il lui restait ancré au
cœur, les disques familiaux où
Sydney Bechet faisait pleurer
une petite fleur et l’expérience
de la voix unique de Louis
Amstrong. Lorsqu’au milieu
des années 80 il rencontre la
Gérard Mayen
Bourgogne et Franck Tortiller,
c’est une aventure de plus de
dix années qui commence pour
lancer et pérenniser le festival
de Jazz à Couches. Une chanson écrite sur une musique de
Franck traduit poétiquement
l’émotion de ces moments
vibrant d’énergie, d’amour et
de jeunesse (sous un cèdre).
Suivra ensuite un engagement
au service de groupes de jazz
bourguignons de renom.
En parallèle, chanter et
improviser sont toujours au
quotidien. Les cours de chant
avec Marie-Laure Veil Raynal,
aujourd’hui professeur à la
maîtrise de Radio France, sont
l’occasion de se frotter à la
musique contemporaine et de
travailler une technique vocale
encore frustre.
La rencontre avec Barabara
Trojani et la fantastique équipe
de «Musique Pluriel» à Chalon
sur Saône, ouvre des horizons
nouveaux et permet de se
replonger dans l’aventure d’un
chœur à géométrie et géographie variables. Innovation et
possibilité d’aborder la plus
large variété possible de répertoires (Jazz, folk, contemporain,
classique, médiéval) rendent
cette période énergique et stimulante.
Cette
histoire
d’Amour ne se termine toujours pas et il n’est pas rare que
Gérard participe aux répétitions du groupe lors de ses
passages en Bourgogne