Télécharger le mot d`au revoir de l`abbé

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« Partir, c'est mourir un peu,
C'est mourir à ce qu'on aime :
On laisse un peu de soi-même
En toute heure et dans tout lieu. »
Ces vers d’un de vos compatriotes, Edmond Haraucourt,
Résument à leur manière, ce qui se passe en ces heures et jours,
Où laissant derrière moi, six années passées sur la terre française
Et particulièrement sur la terre axonnaise,
Je dois vivre désormais au rythme des adieux,
Parce qu’est venu le moment de repartir sur la terre de mes aïeux.
Si les adieux peuvent facilement tourner en mélancolie et tristesse,
Je voudrais en revanche les placer aujourd’hui sous le signe de l’allégresse,
Oui, cette immense joie d’avoir gracieusement bénéficié de la chance
De faire avec vous et parmi vous cette inoubliable expérience.
Inoubliable expérience de découvertes et d’apprentissages divers,
Inoubliable expérience de ces parfois longs et durs hivers,
Que la chaleur de votre amitié et de votre soutien rendait si supportables,
Amitié et soutien, en cette église, aujourd’hui bien plus que palpables.
Et si du pâle trésor de mon lexique français j’explore le tréfonds,
Pour y rechercher un terme pouvant traduire mes sentiments profonds,
Seul me vient à l’esprit
Le simple merci !
Je rends hommage à
l’évêque de Lokossa, Mgr Victor Agbanou ; hommage à
monseigneur Marcel Herriot, initiateur de cette expérience de coopération
missionnaire dans une église une, universelle mais aux réalités si diverses d’un point
du monde à l’autre. Hommage à vous monseigneur Giraud qui continuez et
approfondissez ces échanges entre églises. Comme je vous le disais hier, j’ai tout le
temps apprécié votre écoute et votre proximité fraternelle dans la collaboration
sacerdotale. A travers vous, je dis merci au diocèse pour la prise en charge de mes
études . Merci à tous les personnels du secrétariat de l’évêché pour les services divers
dont j’ai bénéficié. Hommage aux confrères prêtres, aux religieux et religieuses et à
toutes les équipes diocésaines et de zone avec qui j’ai travaillé. Merci à tous les
paroissiens, de Charly à Crézanzy, jaulgonne et condé en brie, en passant par châteauthierry ; merci aux paroissiens et anciens collaborateurs de ND de l’ourcq, merci à
tous ceux qui ont participé avec moi à la vie de diverses équipes ; merci à vous tous,
paroissiens de Fère-en-Tardenois dont le dévouement et l’abnégation au service de
cette paroisse m’ont été d’un secours apprécié. J’aurais voulu citer individuellement
chacun de vous ici présent dans cette église, nommément ; mais je n’y réussirai pas.
Veuillez simplement admettre que je vous suis très reconnaissant de vous être déplacé
pour cette messe d’au revoir. Ce qui nous unit, qui que nous soyons, chrétiens ou pas,
pratiquants ou peu pratiquants, ce qui nous unit et rend finalement Dieu présent, c’est
l’amitié, la fraternité, le pardon, la recherche de la paix. Nous avons entendu dans
l’évangile de ce jour que Dieu ne laisse personne au bord du chemin. Qu’il vous
bénisse tous, qu’il bénisse les enfants et les jeunes qui sont l’avenir d’une église que
leurs aînés font vivre si courageusement ; l’avenir d’une France qui joue si bien sa
partition dans le concert des nations.
Je ne vous oublierai pas, je n’oublierai pas tant d’amitiés partagées.
A tous, je voudrais redire aujourd’hui : être prêtre, ce n’est pas perdre sa vie, mais au
contraire la gagner en Dieu, et cela procure un bonheur immense, à l’image de celui
qui est le mien en ce jour ; je vous prie de le dire à vos fils, petits fils et arrière petits
fils ; oui dites-leur que le sacerdoce ne rend pas triste ni malheureux, pour que naissent
des vocations sur cette terre française !
Une aventure finit, une autre va commencer pour moi au Bénin que j’ai la joie de
regagner et d’y retrouver famille et amis béninois. Un sincère merci à ceux et celles
qui s’intéressent déjà à ma future mission. Merci de votre générosité, merci de votre
solidarité et de votre fidélité. Que Dieu vous bénisse, vous et vos familles. Votre
souvenir restera gravé dans mon cœur et ma mémoire.
Merci pour les très gentils mots inscrits sur le livre d’or. Merci à ceux qui se sont
activés pour organiser ou participer à l’organisation de cette fête. Je souhaite un bon
ministère à mon successeur que vous soutiendrez, je n’en doute pas, comme vous
l’avez fait pour moi.
Merci et merci encore !
Alléluia, alléluia (du Chemin Neuf)
Moïse SOKEGBE, Collège Catholique BP 60 Dogbo (BENIN) [email protected]