Sprints et forces explosives répétés: Évaluation et suivi longitudinal
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Sprints et forces explosives répétés: Évaluation et suivi longitudinal
Introduction: Sprints et forces explosives répétés: Évaluation et suivi longitudinal sous l’effet d’un entraînement supramaximal en rugby Lors des tests de sprints répétés et de forces explosives répétées, la performance diminue significativement entre la 1 ère et la 10ème répétition (respectivement de 28% et 80%). Dans le groupe EP, après l’entraînement spécifique, la performance ne diminue plus respectivement que de 14% et 43%. 14,00 14,00 12,00 12,00 10,00 10,00 temps moyen en s temps moyen en s Résultats: 8,00 6,00 4,00 8,00 6,00 4,00 2,00 2,00 groupe endurance de puissance en pr -test groupe t moin en pr -test 0,00 groupe endurance de puissance en post-test groupe t moin en post-test 0,00 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 12,00 temps moyen au 50m en s 14,00 12,00 10,00 8,00 6,00 4,00 Test de forces explosives répétées: 10 séries de 6 répétitions chronométrées à 50% de 1 RM entrecoupés de 30 s de récupération TUB II: test d’effort progressif et maximal à paliers de 3 min avec 1 min de récupération qui évalue la VMA et la Fcmax Test de force maximale concentrique sur 2 répétitions. Groupe Témoin Test de sprints répétés: 10 sprints chronométrés de 50 m entrecoupés de 30 s de récupération Groupe EP •Les tests: Fexp Indice de Fexp Force maximale 9 10 6,00 4,00 groupe endurance de puissance en post-test groupe t moin en post-test 0,00 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 2 3 4 r p titions Indice de vitesse 8 8,00 groupe t moin en pr -test 1 Tmin5 0 7 10,00 2,00 groupe endurance de puissance en pr -test 0,00 Methode: 6 r p titions 14,00 2,00 5 10 r p titions temps moyen au 50m en s Les statistiques et analyses du rugby moderne pointent du doigt l’importance de la puissance, de l’explosivité et de l’endurance de puissance (aptitude à répéter des efforts d’intensité maximale avec la plus grande constance possible) . Pourtant, la préparation physique actuelle laisse toujours la place la plus importante à la Puissance Maximale aérobie (PMA). Afin de mieux comprendre cette endurance de puissance, la présente étude propose une méthode d’évaluation nouvelle, spécifique aux efforts de type rugby mais adaptables aux autres sports intermittents et notamment aux sports collectifs. Le but est ensuite de tester une forme d’entraînement respectant le principe de spécificité qui puisse améliorer les performances sur les tests d’endurance de puissance comme celles de terrain, sans toutefois avoir de conséquences néfastes sur les autres qualités physiques secondaires à l’activité de rugby. 5 6 7 8 9 10 r p titions VMA sujets 1 Pré 6,58 Post 6,43 Pré 11,47 Post 13,33 Pré 5,77 Post 5,55 Pré 43,48 Post 19,1 Pré 100 Post 107 Pré 16,5 2 3 7,15 6,89 6,87 6,81 16,01 6,42 10,9 6,34 5,34 5,31 4,66 5,3 3,3 39,64 6,55 25,7 116 112 125 115 15,6 16,25 4 5 6,48 6,55 6,42 6,48 7,28 6,31 6,28 6,03 4,88 5,17 4,76 5,12 26,66 7,08 19,89 6,95 80 80 90 90 17,15 17,15 17,35 17,2 6 7 6,33 7,19 6,31 6,99 7,69 5,98 7,18 7,45 5,41 5,41 5,31 5,28 15,34 19,22 15,63 13,94 105 90 105 100 16,25 16,4 16,5 16,45 moyenne cart-type 1 2 3 4 5 6 7 moyenne cart-type 6,74 0,31 7,49 6,95 6,88 6,54 6,58 6,64 6,78 6,84 0,3 6,62 ⁄ 0,25 7,33 6,77 7,04 6,56 6,6 6,52 6,8 6,8 0,27 8,74 3,43 25,35 8,98 10,26 8,78 9,5 27,39 15,37 15,09 7,45 8,22 2,59 30,07 18,09 8,54 8,61 9,23 30,61 14,96 17,16 8,97 5,33 0,25 5,31 4,27 5,31 5,45 5,38 4,41 5,33 5,07 0,46 5,14 ⁄# 0,3 5,33 4,43 5,45 5,47 5,45 4,49 5,33 5,14 0,43 22,1 14,24 39,64 10,66 38,49 8,94 12,34 8,37 5,85 17,76 13,61 15,39 # 6,46 42,89 12,17 35,12 13,51 14,75 10,85 10,02 19,9 12,35 97,57 13,54 140 95 80 100 110 90 95 101,43 17,87 104,57 11,82 140 92 78 99 101 84 90 97,71 18,78 16,47 0,50 14,25 16,4 14,3 16,5 16,4 16,4 17,45 15,96 1,12 16,74 0,41 14,4 16,25 14,3 16,45 16,7 16,05 17,25 15,91 1,05 ⁄# ⁄ Post 17 16,25 16,4 Les rugbymen du groupe EP ont significativement plus amélioré que le groupe T: le temps minimum sur 50m (-2% vs –0,5%), la force explosive (-4% vs +1%), la force maximale concentrique (+7% vs –4%) et la Vitesse Maximale Aérobie (+2% vs –0,5%). § = p<0,05 pour différence entre pré-test et post-test ; # = p<0,05 pour differences d’évolution pré-test/post-test entre groupe endurance de puissance et groupe témoin ; * = p<0,05 pour differences entre 2 répétitions successive •Méthode d’entraînement: 12 semaines (3 cycle): Efforts courts à intensité maximale. Cycle 1: récupération longue mais course contre résistance (puissance force). Cycle 2: récupération longue course normale (puissance vitesse). Cycle 3: récupération entre 30 et 40s (endurance de puissance). Groupe témoin (T): Travail classique: un cycle de puissance force, un cycle de puissance vitesse, un cycle de Puissance Maximale Aérobie. Discussion: Contribution métabolique à l’effort: D’après Gaïtanos et al. (1993), qui ont effectué dix répétitions de sprints de 6s avec 30s de récupération, la contribution respective des différentes filières énergétiques évolue: alors qu’elle est répartie entre la filière des phosphagènes et la glycolyse anaérobie lors du premier sprint, le métabolisme aérobie est de plus en plus important au cours de l’exercice pour devenir prédominant lors des dernières répétitions. projection de performance pour un athl te ayant 7s pour meilleure performance Implication en terme de préparation physique: La baisse de performance de 28% aux sprints répétés laisse penser que les performances sur le terrain subiront des baisses similaires. Deux joueurs ayant le même temps au 50m dans l’absolu auront des différences de performances importantes dès la 6ème répétition. rep 2 rep 3 6,88 9101% temps au 50m Groupe endurance de puissance (EP): rep 4 7,12 105% 7,33 t moin 6,87 104% 7,27 7,09 6,78 8,5103% 7,18 rep 5 rep 6 rep 7 8,95 7,26 7,46 7,56 7,80 107% 110% 111% 115% 7,47 7,68 7,788,63 8,03 post entra nement 7,00 7,15 EP 7,27 7,35 106% 108% 110% 111% 8,31 7,41 7,57 7,69 7,77 8,03 8 7,78 7,89 7,69 7,5 7,97 8,00 9 10 7,77 7 1 2 3 4 5 6 7 8 r p titions Renaud CHEVALIER-Université de Montpellier I DESS Ingénierie de la préparation physique année universitaire 2001-2002 Conclusion: Un entraînement spécifique à l’endurance de vitesse et à l’endurance de force explosive permet d’améliorer significativement leurs performances respectives et semble compatible avec les autres déterminants de la performance. D’une manière plus générale, la préparation physique doit, à l’image de la transposition didactique au sein de l’enseignement, effectuer une transposition analytique qualitative et quantitative de l’activité. Sprints et forces explosives répétés: Évaluation et suivi longitudinal sous l’effet d’un entraînement supramaximal en rugby Introduction: Les statistiques et analyses du rugby moderne pointent du doigt l’importance de la puissance, de l’explosivité et de l’endurance de puissance (aptitude à répéter des efforts d’intensité maximale avec la plus grande constance possible) . Pourtant, la préparation physique actuelle laisse toujours la place la plus importante à la Puissance Maximale aérobie (PMA). Afin de mieux comprendre cette endurance de puissance, la présente étude propose une méthode d’évaluation nouvelle, spécifique aux efforts de type rugby mais adaptables aux autres sports intermittents et notamment aux sports collectifs. Le but est ensuite de tester une forme d’entraînement respectant le principe de spécificité qui puisse améliorer les performances sur les tests d’endurance de puissance comme celles de terrain, sans toutefois avoir de conséquences néfastes sur les autres qualités physiques secondaires à l’activité de rugby. Sprints et forces explosives répétés: Évaluation et suivi longitudinal sous l’effet d’un entraînement supramaximal en rugby Méthode: •Les tests: Test de sprints répétés: 10 sprints chronométrés de 50 m entrecoupés de 30 s de récupération Test de forces explosives répétées: 10 séries de 6 répétitions chronométrées à 50% de 1 RM entrecoupés de 30 s de récupération TUB II: test d’effort progressif et maximal à paliers de 3 min avec 1 min de récupération qui évalue la VMA et la Fcmax Test de force maximale concentrique sur 2 répétitions. •Méthode d’entraînement: 12 semaines (3 cycle): Groupe endurance de puissance (EP): Efforts courts à intensité maximale. Cycle 1: récupération longue mais course contre résistance (puissance force). Cycle 2: récupération longue course normale (puissance vitesse). Cycle 3: récupération entre 30 et 40s (endurance de puissance). Groupe témoin (T): Travail classique: un cycle de puissance force, un cycle de puissance vitesse, un cycle de Puissance Maximale Aérobie. Sprints et forces explosives répétés: Évaluation et suivi longitudinal sous l’effet d’un entraînement supramaximal en rugby Résultats 14,00 14,00 12,00 temps moyen en s 12,00 temps moyen en s 10,00 8,00 6,00 10,00 8,00 6,00 4,00 4,00 2,00 2,00 groupe endurance de puissance en pr -test groupe t moin en pr -test 0,00 1 2 3 4 5 6 7 8 groupe endurance de puissance en post-test groupe t moin en post-test 0,00 1 9 2 3 4 10 14,00 14,00 12,00 12,00 temps moyen au 50m en s temps moyen au 50m en s r p titions 10,00 8,00 6,00 4,00 groupe t moin en pr -test 1 2 3 4 5 6 r p titions 8 9 10 8 9 10 6,00 4,00 groupe endurance de puissance en post-test groupe t moin en post-test 0,00 7 7 8,00 groupe endurance de puissance en pr -test 0,00 6 10,00 2,00 2,00 5 r p titions 1 2 3 4 5 6 r p titions 7 8 9 10 Sprints et forces explosives répétés: Évaluation et suivi longitudinal sous l’effet d’un entraînement supramaximal en rugby Indice de vitesse Groupe Témoin Groupe EP Tmin5 0 Fexp Indice de Fexp Force maximale VMA sujets 1 Pré 6,58 Post 6,43 Pré 11,47 Post 13,33 Pré 5,77 Post 5,55 Pré 43,48 Post 19,1 Pré 100 Post 107 Pré 16,5 2 3 4 5 7,15 6,89 6,48 6,55 6,87 6,81 6,42 6,48 16,01 6,42 7,28 6,31 10,9 6,34 6,28 6,03 5,34 5,31 4,88 5,17 4,66 5,3 4,76 5,12 3,3 39,64 26,66 7,08 6,55 25,7 19,89 6,95 116 112 80 80 125 115 90 90 15,6 16,25 17,15 17,15 16,25 16,4 17,35 17,2 6 7 6,33 7,19 6,31 6,99 7,69 5,98 7,18 7,45 5,41 5,41 5,31 5,28 15,34 19,22 15,63 13,94 105 90 105 100 16,25 16,4 16,5 16,45 moyenne cart-type 6,74 0,31 6,62 0,25 ⁄ 8,74 3,43 8,22 2,59 5,33 0,25 5,14 0,3 ⁄# 22,1 14,24 97,57 13,54 104,57 11,82 16,47 0,50 16,74 0,41 1 2 3 4 7,49 6,95 6,88 6,54 7,33 6,77 7,04 6,56 25,35 8,98 10,26 8,78 30,07 18,09 8,54 8,61 5,31 4,27 5,31 5,45 5,33 4,43 5,45 5,47 39,64 10,66 38,49 8,94 42,89 12,17 35,12 13,51 140 95 80 100 140 92 78 99 14,25 16,4 14,3 16,5 14,4 16,25 14,3 16,45 5 6 6,58 6,64 6,6 6,52 9,5 27,39 9,23 30,61 5,38 4,41 5,45 4,49 12,34 8,37 14,75 10,85 110 90 101 84 16,4 16,4 16,7 16,05 7 moyenne 6,78 6,84 6,8 6,8 15,37 15,09 14,96 17,16 5,33 5,07 5,33 5,14 5,85 17,76 10,02 19,9 95 101,43 90 97,71 17,45 15,96 17,25 15,91 cart-type 0,3 0,27 7,45 8,97 0,46 0,43 13,61 12,35 17,87 18,78 1,12 1,05 15,39 6,46 # ⁄# ⁄ § = p<0,05 pour différence entre pré-test et post-test ; # = p<0,05 pour differences d’évolution pré-test/post-test entre groupe endurance de puissance et groupe témoin ; * = p<0,05 pour differences entre 2 répétitions successive Post 17 Sprints et forces explosives répétés: Évaluation et suivi longitudinal sous l’effet d’un entraînement supramaximal en rugby Résultats: Lors des tests de sprints répétés et de forces explosives répétées, la performance diminue significativement entre la 1ère et la 10ème répétition (respectivement de 28% et 80%).Dans le groupe EP, après l’entraînement spécifique, la performance ne diminue plus respectivement que de 14% et 43%. Les rugbymen du groupe EP ont significativement plus amélioré que le groupe T: le temps minimum sur 50m (-2% vs –0,5%), la force explosive (-4% vs +1%), la force maximale concentrique (+7% vs –4%) et la Vitesse Maximale Aérobie (+2% vs –0,5%). Sprints et forces explosives répétés: Évaluation et suivi longitudinal sous l’effet d’un entraînement supramaximal en rugby Discussion: Contribution métabolique à l’effort: D’après Gaïtanos et al. (1993), qui ont effectué dix répétitions de sprints de 6s avec 30s de récupération, la contribution respective des différentes filières énergétiques évolue: alors qu’elle est répartie entre la filière des phosphagènes et la glycolyse anaérobie lors du premier sprint, le métabolisme aérobie est de plus en plus important au cours de l’exercice pour devenir prédominant lors des dernières répétitions. Implication en terme de préparation physique: La baisse de performance de 28% aux sprints répétés laisse penser que les performances sur le terrain subiront des baisses similaires. Deux joueurs ayant le même temps au 50m dans l’absolu auront des différences de performances importantes dès la 6ème répétition. projection de performance pour un athl te ayant 7s pour meilleure performance . 8,95 9 t moin post entra nement EP 8,63 8,31 8,5 temps au 50m 8,03 8 7,78 7,5 7,69 7,77 7,89 7,97 8,00 9 10 7 1 2 3 4 5 6 r p titions 7 8 Sprints et forces explosives répétés: Évaluation et suivi longitudinal sous l’effet d’un entraînement supramaximal en rugby Conclusion: Un entraînement spécifique à l’endurance de vitesse et à l’endurance de force explosive permet d’a méliorer significativement leurs performances respectives et semble compatible avec les autres déterminants de la performance. D’une manière plus générale, la préparation physique doit, à l’image de la transposition didactique au sein de l’enseignement, effectuer une transposition analytique qualitative et quantitative de l’activité.