Cara Arndt Porträten - octandre

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Cara Arndt Porträten - octandre
Cara Arndt
Le langage de Cara Arndt, originaire de Hambourg, queer, et revendiquant le droit à la page blanche, se caractérise
par des formes temporelles issues de réseaux logiques organiques, une temporalité non-linéaire chargée de
symboliques. Ses travaux musicaux et filmiques l’amènent ainsi à une musique-objet, et ses travaux
photographiques et plastiques intègrent un trajet temporel signifiant.
En sus de son parcours classique (DNSPM spécialité musique mixte avec Denis Dufour et Jonathan Prager), Cara
a été portée par ses cours et masterclasses à l’étranger, notamment avec Franck Bedrossian, Pierluigi Billone,
Philippe Leroux, Philippe Manoury, Clemens Gadenstätter, Joanna Bailie, Brian Ferneyhough.
Porträten (12’19, 2014)
Un album de six portraits sous forme de fugaces vignettes intimes. Et un intercalaire de sang séché.
Présentés sans glaçage, dissemblables, ces profils sont retracés ou pudiquement esquivés, mis en
regard ou accolés. Punchlines, gentiane, facettes, regards, éthanol, acide ascorbique, ambiguïtés,
cyprine, plasma, perceptions, multiplicité, sensations, traits.
Êtes-vous dépeinte dans Porträten ?
Porträten tvō (12’15, 2015)
Après Porträten, Porträten tvō est un second livre, une seconde série de portraits-vignette.
Six
nouveaux portraits lesbiens. Et un marque-page de sang coagulé.
Servies en gelée, en négatif, en
cupcake, en couleurs exacerbées, phosphorescentes, en reflets, démultipliées, ou traçant
inlassablement un chemin.
Êtes-vous dépeinte dans Porträten ?
Boris Bezemer
Mon travail est souvent fait de petits gestes : avec des matériaux simples je fais des histoires simples. Ce matériau
prend forme minutieusement, dans les moindres détails. En variant progressivement ces détails au fil d’une forme
entière. Je ne suis pas distrait par des techniques connues ou des effets voyants. Des éléments simples forment
des textures complexes.
Par contraste avec ce purisme, ma musique est ludique, du point de vue sonore et dans l’interprétation. J’aime
présenter mon travail dans des cadres moins formels ou de manière différente : plus proche de la vie et moins sur
un piédestal. C’est pourquoi une œuvre, pour moi, n’est pas une structure temporelle fixée mais plutôt un caractère
ou un cadre qui peut exister sous de multiples formes.
STR (2’45, 2013)
STR est de la musique « pure », comme dirait un compositeur. Seulement de la synthèse numérique
parfaitement contrôlée, sans imprévisibilité ni douceur comme de la réverbération ou d’autres effets
faciles. Face au répertoire électroacoustique habituel qui change lentement avec des drones, de la
respiration, de l’espace. C’est une façon facile de faire de la belle musique. Boris Bezemer s’ennuie
et donne dans la vitesse et la colère. Il recherche de la musique rapide et articulée. Le challenge
compositionnel dans STR a été d’articuler les sons numériques bruts pour les rendre vivant.
Girilal Baars
Girilal Baars – compositeur et chanteur de Uppsala (Suède). Ces deux principaux domaines sont la composition
électroacoustique et l’interprétation, et en parallèle, la recherche et l’interprétation de musique vocale
traditionnelle ethnique / folk. Il a récemment obtenu son PhD en composition à l’Université de Huddersfield
(Angleterre). En plus des concerts habituels et de projets en Suède, en 2013-2016 son travail a été sélectionné
pour être interprété à Toronto, à Belfast, à Birmingham, à Perth, à Fullerton, à Tuscaloosa, à New-York, en
Finlande, en Malaisie, en Lithuanie, au Mexique, au Portugal, en Lettonie, en Belgique, en Allemagne, en
Macédonie, en Estonie et en Italie.
Call of the Lonesome Quarkboy (6’34, 2014)
Call of the Lonesome Quarkboy est entièrement fait à partir de voix yodlée traitée dans des modules
Eurorack et dans un immense magnétophone Telefunken du début des années 1970. L’œuvre veut
rappeler que, que ce soit dans le passé ou dans le futur, à l’échelle quantique ou à l’échelle
macroscopique, la vie sera toujours une recherche de quelque chose, que ce soit des animaux à
élever ou un amour désespéré. Et rien n’est aussi attirant que le yodel modulaire.
Une ancienne version de Call of the Lonesome Quarkboy a été créée en mai 2014 au Deep Wireless
Festival de la NAISA (Toronto / Montréal).
Ola Ziolkowska (Octandre)
Ola Ziolkowska est née à Sosnowiec (Pologne), où elle commence à étudier la musique au conservatoire, en classe
de percussions. Actuellement, en parallèle de ses activités d’architecte, elle étudie la composition
électroacoustique au C.R.R. de Bordeaux.
Coléoptères (10’05, 2016)
La pièce « Coléoptères » inspirée par des fragments de textes sur la vie des insectes, propose à
l’auditeur un cheminement à la découverte des sonorités abstraites évoquant la diversité des
activités et des formes des coléoptères.
Julia Hanadi Al-Abed (Octandre)
Adepte de l’écriture acousmatique, c’est tout d’abord par le chant et sa voie improvisée que Julia Hanadi AL
ABED va répondre à ce qui stimule sa sensibilité. Voix, field recordings, corps sonores font l’essence de ses
créations par le bais de technologies lo-fi ou hi-tech.
Associée au SCRIME , elle y approfondit son expression par la musique concrète et son travail du son dans sa
dimension spatialisée. On la retrouve également sur scène, déclinant différentes facettes d’une pratique musicale
électronique.
http://soundcloud.com/dzoulia
swifts_ just before they go to bed (2’33, 2014)
swifts_ just before they go to bed est un enregistrement brut fait depuis ma fenêtre. Les martinets à
la tombée du soir, enregistrés le 16 juillet 2014, pour le World Listening Day.
Christophe Ratier (Octandre)
Clarinettiste, claviériste, Christophe Ratier (1976) multiplie les expériences sur scène depuis nombre d’années
dans diverses formations rattachées notamment au collectif des Potagers Natures. Il obtient en 2012 un DEM et
le prix SACEM en composition électroacoustique à Bordeaux avec Christian Eloy et Christophe Havel. Il
compose une musique concrète habitée, nourrie de littérature et riche d’un univers à la fois mystique et fantastique
et réalise aussi des installations sonores, vidéos musicales et musiques de films...
https://soundcloud.com/christophe-ratier
Eubulie (6’54, 2014, Christophe Ratier et Julia Hanadi Al Abed)
Vierge de toute pollution sonore dont nos villes modernes nous acculent, nos deux compositions
entremêlées est un retour au mythe de la nuit. Cette nuit fantasmagorique, oisive et endormie.
Jean-Michel Rivet (Octandre)
JM Rivet est membre du Studio de Création et de Recherche en Informatique et Musique Électroacoustique
(SCRIME), il a participé à sa création.
Il est diplômé des Beaux-Arts, a fait sa formation de compositeur à l’Institut de Musique Expérimentale de
Bourges puis au Conservatoire National de Région à Bordeaux (Premier prix, prix de la SACEM, Médaille d’Or).
Il enseigne à l’Université de Bordeaux (section Sciences) et à l’Institut Polytechnique de Bordeaux.
Il a composé de nombreuses pièces, a produit, entres autres, trois monographies : Embrasement, À fleur de quai
(Label Sonoris) et Le monde à l’envers. Il a aussi travaillé pour le théâtre (« le Groupe 33 », « Gai Savoir!!!
Théâtre »), la radio (Atelier de Création Radiophonique de France-Culture) et a découvert récemment avec
Étienne Rolin et Kent Carter la musique électroacoustique improvisée.
Ses pièces sont jouées tant en France qu’à l’étranger : Paris GRM, Bourges GMEB, Nantes, Bordeaux, Moscou,
Melbourne, Los Angeles, Huddersfield, Edinburgh, Munich, Vérone, Nagoya (Japon), etc.
Rebonds (10’55, 2012)
De la rayure accidentelle d’un disque faisant répéter un son à l’infini, P. Schaeffer découvre en
1948, un intérêt musical innovant ayant des conséquences insoupçonnées…
Du « sillon fermé » naitra, de la bande magnétique, la « boucle » – chère aux compositeurs de
musique acousmatique- et aujourd’hui, les musiciens de scènes « electro », « house », « dancefloor », et autres « trance » ont dans leur vocabulaire : « échantillons », « loop », « samples »,
« sampling » avec toujours le même support… : le disque !
Merci P. Schaeffer !
Ici, le rebond du ballon, entre les mains du basketteur forme aussi une boucle…
Merci à Diedrick Kilo et à toute l’équipe féminine/ Basket-ball du Bordeaux-Étudiants-Club (BEC)
Nikos Stavropoulos
L’œuvre de Nikos Stavropoulos (1975) va de la musique instrumentale à la musique pour bande et à la musique
mixte. Il a composé pour vidéo et danse et sa musique est largement reconnue internationalement. Il est aussi
intéressé par la pratique de l’interprétation électroacoustique, les systèmes de diffusions et l’enseignement de la
musique et de la technologie musicale. Il a rejoint le Music, Sound & Performance Group à la Leeds Metropolitan
University en 2006 et est l’un des fondateurs du Echochroma New Music Research Group.
Topophilia (8’25, 2016, réduction stéréo)
Premier Prix Acousmatique Destellos 2016
Topophilia est une composition acousmatique multicanale qui s’intéresse à l’attrait ou à l’affinité
pour un lieu. L’œuvre est une tentative de construire un espace auditif intime et signifiant, où la
texture et les figures spatiales ont de plus larges possibilités d’action, étant multicanales. Des
enregistrements directs forment le début des tentatives de capturer et de travailler avec la spatialité
dans l’espace microscopique en utilisant du matériel sur mesure.
Sangwon Lee
Sangwon Lee, né en Corée, a un master de composition musicale du conservatoire de Nouvelle Angleterre à
Boston (USA). Il est actuellement en doctorat de composition musicale à l’Université d’Illinois, UrbanaChampaign (USA) où il a reçu des cours de techniques de studio avancées avec le professeur Scott A. Waytt. Lee
a gagné des concours internationaux de composition, dont les concours EACA (Japon), Jurgenson (Russie),
Frédéric Mompou (Espagne), 2 Agosto (Italie), etc. Sa première pièce électroacoustique, Rollyphony, a aussi
gagné le deuxième prix du concours international de composition électroacoustique Destellos (Argentine).
Rollyphony (6’30, 2016)
Deuxième prix ex aequo Acousmatique Destellos 2016.
Le titre combine les deux mots « Rolly » et « Polyphony ».
Les sons de roulement se révèlent au fil de l’œuvre en plusieurs couches.
Silvia d’Augello
« Silvia étudiait depuis deux ans le piano en leçons particulières avec une autre enseignante. Avec moi, elle suivait
un cours de composition, en utilisant soit l’ordinateur soit le piano. Et c’était toujours elle qui décidait de ce
qu’elle m’apportait en cours, un morceau soit pour piano soit composé par ordinateur. Elle est venue en cours
pendant deux ans environ une fois tous les 15 jours, parce qu’elle habitait à environ 60 km de Rome et ses parents
(que je connaissais depuis longtemps) l’amenaient chez moi, à Rome, le samedi après-midi. Par conséquent le
cours était individuel.
Cette fillette a été très tôt exposée à la musique parce que le père était (et est actuellement) guitariste professionnel
(concertiste), et la mère avait étudié quelque temps le chant en privé. De plus il y a toujours eu un bon lien affectif
entre elle et moi. Ces facteurs ont probablement contribué à déterminer une prédisposition pour la musique, mais
je suis fermement convaincu qu’aussi bien les compositions que les analyses qu’elle faisait de ses travaux,
n’importe quel enfant de son âge, motivé et stimulé de façon adéquate, aurait pu les faire. »
Emanuele Pappalardo, enseignant en conservatoire / Creamus (Ina-GRM)
Goccia [la goutte d’eau] (1’30, 2002)
Traitements et composition à partir de l’enregistrement d’une goutte d’eau.
À l’époque de ces enregistrements (2002-03), la fillette avait 10-11 ans. Dans l’exemple de « la
goutte d’eau », elle avait 10 ans (elle terminait le CM 2) et c’était son premier essai de composition
avec l’ordinateur.
Tempo (1’49, 2003)
Pour cette pièce, Silvia a enregistré divers sons percussifs brefs pour créer des figures, des
évolutions, des superpositions.
Elle avait alors 11 ans (elle était en classe de sixième).
Collégiens (6e) de l’école Kringler-Slattum (Norvège) – Vinterlyd (6’00, 2011-2013)
Lycéens (2nde) du lycée Dorian (Paris) – Première année de lycée (4’06, 2011-2013)
Compose with Sounds est un projet de développement logiciel financé par le programme culturel de l’Union
Européenne (2011-2013), initié par le Centre de Recherche en Musique, Technologie et Innovation à l’Université
De Montfort (Angleterre). Le projet impliquait des partenaires en France, en Allemagne et en Norvège ainsi que
des associés en Grèce et au Portugal. Le but du projet était de réduire la difficulté pour les jeunes compositeurs
qui voulaient explorer la musique de sons et la composition musicale et de fournir aux écoles et aux individus un
outil pédagogique qui encourage la créativité, le dialogue interculturel et le partage d’idées et de résultats.
Le logiciel et les textes et vidéos qui l’accompagnent sont liés au site de ressources pédagogiques EARS2 à
l’Université De Montfort, qui entretient le logiciel et aide les utilisateurs qui aimeraient aller plus loin dans ce
domaine passionnant. Une nouvelle version du logiciel est prévue pour l’automne 2016.

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