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Recommandations pour la prévention de la mort subite cardiaque Guidelines for the prevention of sudden cardiac death IP P. Milliez*, A. Messali*, A. Maltret*, F. Extramiana*, A. Leenhardt* PoINtS FortS La mort subite représente entre 50 000 et 60 000 décès par an en France. Son incidence est de 0,1 à 0,2 % par an. Le mécanisme le plus fréquent est une tachycardie ventriculaire dégénérant en fibrillation ventriculaire. La cardiopathie ischémique (phases aiguë et chronique) est responsable de 80 % des morts subites d’origine rythmique. Des recommandations sur le bilan à réaliser pour évaluer le risque de mort subite ont été proposées. Plusieurs thérapeutiques médicamenteuses non antiarythmiques ont démontré leur efficacité dans la prévention de la mort subite. Le défibrillateur devient un traitement reconnu en prévention primaire de la mort subite, en cas de cardiopathie sous-jacente avec dysfonction ventriculaire gauche. mots-clés : Mort subite cardiaque - Fibrillation ventriculaire Cardiopathie ischémique - Fraction d’éjection - Défibrillateur. Keywords: Sudden cardiac death - Ventricular fibrillation Ischemic cardiomyopathy - Ejection fraction - Defibrillator. L a mort subite cardiaque (MSC) est définie comme la survenue d’un décès brutal de cause cardiaque dans la première heure suivant le début de nouveaux symptômes (1, 2). Un décès si rapide est souvent attribué à une origine rythmique, mais cette définition reste très approximative, et le décès peut être considéré à tort comme d’origine rythmique en raison de l’absence de témoins dans près de 40 % des cas. Le seul moyen d’affirmer avec certitude l’origine rythmique d’une MSC est la possibilité d’enregistrer au moment du décès un ECG ou, grâce aux mémoires Holter d’un stimulateur cardiaque ou d’un défibrillateur, un électrogramme ventriculaire. La survenue d’une MSC est majoritairement observée en cas de cardiopathie sous-jacente, notamment en présence d’une dysfonction ventriculaire gauche (VG). Les causes de décès chez les patients présentant une dysfonction VG sont représentées par l’évolu* Service de cardiologie, hôpital Lariboisière, Paris. La Lettre du Cardiologue - n° 403 - mars 2007 mise au point m ise au point tion progressive vers l’insuffisance cardiaque (IC) terminale ou la survenue brutale d’une MSC (3, 4). Nous allons aborder dans cette revue l’épidémiologie, les facteurs prédictifs, le bilan et les différents traitements proposés dans la prévention de la MSC d’après les recommandations de l’ACC/AHA/ESC (5). éPIDémIoLoGIE DE LA mSc Aux États-Unis, l’incidence de survenue de MSC est estimée à 300 000 à 350 000 personnes/an (6, 7). L’incidence annuelle dans les pays industrialisés est estimée à 1 à 2 pour 1 000 (0,1 % à 0,2 %). Par projection d’une estimation américaine, la MSC en France représenterait environ 60 000 décès par an. La définition temporelle de la MSC est fortement influencée par les données épidémiologiques. La proportion de l’ensemble des décès naturels dus à une MSC est de l’ordre de 13 % quand la définition de cette dernière se limite à une heure après la survenue de nouveaux symptômes. Par contre, elle est estimée à 18,5 % de l’ensemble des décès selon les critères de l’étude de Maastricht (24 heures après la survenue de nouveaux symptômes) [8, 9]. L’épidémiologie de la MSC se rapproche étroitement de celle de la maladie coronaire, car près de 80 % des individus touchés par une MSC présentent une cardiopathie ischémique. La MSC est parfois la première manifestation de la pathologie coronarienne et est considérée, dans nos pays développés, comme responsable de près de 50 % de la mortalité cardiaque. De plus, l’incidence de la MSC augmente avec l’âge, aussi bien chez les hommes que chez les femmes, car la prévalence de la maladie coronaire s’accroît avec le temps. Ainsi, environ 75 % des MSC surviennent chez l’homme, avec une incidence annuelle trois à quatre fois supérieure à celle observée chez les femmes. Le pic d’incidence de la MSC est atteint entre l’âge de 45 et 75 ans, comme dans la maladie coronaire ; La MSC est 100 fois moins fréquente chez l’enfant et l’adulte de moins de 30 ans (1 pour 100 000/an) que chez l’adulte de plus de 35 ans (10). FActEurS DE rISQuE DE LA mSc DANS LA PoPuLAtIoN GéNérALE Les différents facteurs de risque de la MSC identifiés sont cités dans le tableau I. Compte tenu du rôle de l’atteinte coronarienne dans l’incidence de la MSC, il n’est pas étonnant que les facteurs de risque d’athérosclérose soient retrouvés comme étant des facteurs de risque de MSC (11). Cependant, les choses sont plus compliquées, dans la 19 mise au point m ise au point mesure où un facteur de risque d’athérosclérose peut également être un facteur de risque de MSC indépendamment du risque d’atteinte coronarienne. D’autres facteurs de risque de MSC semblent, en première analyse, moins liés à l’atteinte coronaire. On peut citer le niveau d’acides gras non estérifiés circulants, qui semble directement arythmogène, ainsi que le taux de protéine C réactive, pour lequel le lien physiopathologique est moins évident. D’autre part, un certain nombre d’éléments est associé à une diminution du risque de MSC, et leur absence peut être considérée comme un facteur de risque. Ainsi, la consommation modérée d’alcool est associée à une diminution du risque de MSC, avec cependant une courbe en U. La consommation hebdomadaire de poisson est également associée à une forte diminution du risque de MSC : cela semble lié au niveau plasmatique d’acides gras oméga 3, qui joueraient un rôle antiarythmique (12). Il faut également évoquer les éléments génétiques impliqués dans la MSC (13). Dans l’étude prospective parisienne, le risque de MSC était augmenté de 80 % si un parent avait présenté une MSC (14). Des mutations ou certains polymorphismes peuvent être impliqués à tous les niveaux. On peut hériter de son niveau de cholestérol, de sa capacité à rompre une plaque d’athérome, d’anomalies de l’hémostase prothrombogène, et ainsi avoir un risque d’atteinte coronarienne et de MSC plus élevé. Des mutations ou des polymorphismes sur les canaux ioniques myocardiques peuvent être à l’origine de syndromes identifiés comme étant responsables de MSC, mais également des susceptibilités aux effets proarythmiques de certains médicaments et peut-être même d’une majoration du risque en cas d’atteinte cardiaque aiguë ou chronique. tableau I. Facteurs de risque de mSc identifiés. Insuffisance cardiaque Existence d’une cardiopathie sous-jacente Hypertrophie ventriculaire gauche Troubles de conduction auriculo-ventriculaire, intraventriculaire, allongement du QT Hypertension artérielle Hypercholestérolémie Intolérance au glucose Tabac Surcharge pondérale Fréquence cardiaque Dépression suivant un IDM Facteurs socio-économiques Cependant, dans une population plus à risque, notamment en présence d’une cardiopathie, les deux facteurs de risque majeurs reconnus de MSC sont la dysfonction VG (FEVG < 40 %) et l’existence de signes cliniques d’IC (1, 2). L’existence de troubles du rythme ventriculaire (notamment des tachycardies ventriculaires [TV] non soutenues), celle d’une ischémie myocardique ou d’une hypertrophie VG représentent les autres facteurs de risque (1, 2). La relation entre la FEVG et la MSC est non linéaire, et s’accompagne d’une augmentation brutale lorsque la FEVG est inférieure à 40 %. Ainsi, comme le rappelle la figure 1, l’incidence de la MSC augmente en fonction du terrain, avec une mise en évidence de sous-groupes à haut risque de survenue de MSC. C’est du reste dans ces sous-groupes à risque élevé que plusieurs études ont évalué le bénéfice du défibrillateur automatique implantable (DAI). 20 Événements Incidence Population générale Sous-groupe à risque Antécédents coronariens FEVG < 30 % ou IC MADIT II Arrêt cardiaque ressuscité SCD-HeFT AVID, CIDS, CASH Post-IDM, TVNS MADIT I, MUSTT 0 10 20 Pourcentage 30 150 000 300 000 Nombre absolu Figure 1. Nombre absolu d’événements et incidence de la MSC dans la population générale et dans des sous-groupes spécifiques pendant une période de un an. mécANISmES DE LA mSc DANS L’Ic Et StrAtIFIcAtIoN Du rISQuE Lors de la réalisation d’autopsies chez des patients ayant présenté une MSC, des anomalies anatomiques ont été retrouvées au niveau des artères coronaire ; il s’agissait de modifications de la morphologie des plaques d’athérome dans plus de 50 % des cas, avec présence de thrombus occlusif, de rupture de plaque, ou des deux. La MSC peut être consécutive soit à des troubles du rythme ventriculaire soit à des troubles de conduction de haut degré. Cependant, même si ces derniers sont fréquents en cas d’IC (20 à 30 %), plus de 50 % des patients décèdent brutalement de troubles du rythme ventriculaire, notamment par fibrillation ventriculaire, (FV) [3, 4]. Les mécanismes physiopathologiques impliqués dans la survenue d’une MSC rythmique associent à divers degrés trois facteurs : l’existence d’un substrat myocardique (séquelle d’IDM, fibrose), d’une gâchette (extrasystole ventriculaire) et d’anomalies du système nerveux autonome (état d’hyperadrénergie) [15]. Ces trois facteurs sont nécessaires pour induire une instabilité électrique et la survenue de TV pouvant dégénérer en FV. Ainsi, si la MSC est généralement secondaire à la survenue d’une TV rapide dégénérant en FV, une FV ou une TV polymorphe peuvent être d’emblée à l’origine du décès. Durant ces 20 dernières années, nombre de marqueurs ont été développés afin de tenter de stratifier le risque de survenue de MSC. Comme le montre le tableau II, il a été démontré que différents facteurs cardiaques ou non cardiaques étaient associés à une surmortalité. Malheureusement, leurs faibles valeurs prédictives positives respectives rendent leur utilisation difficile et souvent peu contributive. Au mieux, en association, la valeur prédictive positive atteint 30 %, ce qui signifie que, si le traitement protecteur adéquat est utilisé, il faudrait traiter dix patients pour en sauver trois. Bien que ce ratio puisse ne pas être un problème lorsque les traitements sont peu coûteux et dénués d’effets indésirables sérieux, ce n’est bien évidemment pas le cas en pratique clinique. Le tableau III résume les recommandations de l’ACC/AHA/ESC 2006 du bilan non invasif et invasif à réaliser chez des patients à risque de survenue de MSC (5). >>> La Lettre du Cardiologue - n° 403 - mars 2007 >>> tableau II. tests utilisés pour stratifier le risque de survenue de mort subite. Perfusion coronaire : – coronarographie ; – épreuve d’effort (incluant l’imagerie) ; – modifications du segment ST sur le Holter. Fonction cardiaque : – classification de la NYHA ; – FEVG ; – épreuve d’effort. Arythmies : – Holter ; – potentiels tardifs ; – durée, dispersion, dynamique de QT ; – alternance de l’onde T ; – épreuve d’effort ; – stimulation ventriculaire programmée. Neurohormonal : – variabilité sinusale ; – sensibilité au baroréflexe. Psychosocial : – syndrome dépressif. PréSENtAtIoN cLINIQuE Et PrINcIPALES cAuSES DE mSc Les différentes présentations cliniques de la MSC sont résumées dans le tableau IV. Elle peut survenir chez un individu sans aucun antécédent particulier clinique ou électrique, ou, au contraire, sur un terrain prédisposant à la survenue de troubles du rythme ou de la conduction qui peuvent être le mode de présentation initial avant la survenue, secondairement, d’une MSC. Les différentes causes de MSC regroupent en majorité la cardiopathie ischémique, puis les cardiomyopathies gauche et droite, les canalopathies, et enfin les médicaments. Elles sont résumées dans le tableau V. mise au point m ise au point tableau III. recommandations pour la réalisation de différents examens chez le patient à risque de survenue de mSc (5). Type d’examen Recommandations Commentaires (niveau de preuve) ECG de repos I 1. Indication chez tous patients présentant des TdR V (A). ECG d’effort I 1. Indication chez des patients suspects de cardiopathie ischémique, afin de provoquer une ischémie ou un TdR V (B). 2. Indication chez des patients suspects de TdR V à l’effort comme dans les TV catécholergiques, afin de provoquer la survenue du TdR (B). IIa 1. Évaluation de l’efficacité thérapeutique médicamenteuse ou ablative d’un TdR V à l’effort (B). IIb 1. Indication en cas de TdR V, et faible probabilité de cardiopathie ischémique (C). 2. Indication en cas d’ESV isolées chez le patient âgé sans contexte clinique évident (C). Holter ECG I 1. Indication en cas de nécessité de clarifier le diagnostic : modifications du QT, analyse ESV, modification ST (A). 2. Indication en cas de symptômes sporadiques qui font suspecter la survenue d’arythmies transitoires (B). 3. Indication d’un Holter implantable en cas de symptômes sporadiques (syncope) qui font suspecter la survenue d’arythmies transitoires si le bilan conventionnel est négatif (B). Marqueurs ECG Échocardiographie IIa 1. Alternance de l’onde T pour améliorer la stratification du risque de survenue de TdR V à risque de MSC (A). IIb 1. Potentiels tardifs, variabilité sinusale, sensibilité baroréflexe, turbulence Fc pour améliorer la stratification du risque de survenue de TdR V à risque de MSC (B). I 1. Indication en cas de TdR V et suspicion de cardiopathie sous-jacente (B). 2. Indication pour un sous-groupe de patients à risque élevé de survenue de MSC présentant une cardiopathie sous-jacente (B). IIa 1. Indication d’un ETT d’effort ou de stress pour la détection d’ischémie silencieuse chez les patients ayant un TdR V et à risque clinique intermédiaire de cardiopathie sous-jacente en présence de BBG, de syndrome de WPW, de HVG, d’utilisation de digoxine et/ou devant l’impossibilité de réalisation d’une épreuve d’effort (B). IRM, scanner ou scintigraphie cardiaque IIa 1. Indication pour des patients avec TdR V en l’absence d’arguments d’anomalies VD/VG à l’ETT (B). Coronarographie IIa 1. Indication pour affirmer ou infirmer l’existence de coronaropathie chez des patients à risque intermédiaire clinique de cardiopathie sous-jacente et présentant des TdR V ou ayant survécu à une MSC (C). Épreuve électrophysiologique I 1. Indication pour des patients avec antécédents d’IDM, symptômes suspects de TdR V : palpitations, présyncope et syncope (B). 2. Évaluation guidage et efficacité ablation TV en cas de cardiopathie ischémique (B). 3. Évaluation d’une syncope pour une cause inconnue en présence de dysfonction VG ou de cardiopathie sous-jacente (B). 3. Évaluation de tachycardie complexe large d’origine indéterminée en cas de cardiopathie ischémique (C). IIa 1. Indication de stratification du risque de MSC en cas d’IDM ancien, de TVNS, et de FEVG < 40 % (B). 2. Indication en cas de syncope et de suspicion de bradyarythmie ou de TdR V avec bilan non invasif négatif (B). La Lettre du Cardiologue - n° 403 - mars 2007 23 mise au point m ise au point tableau Iv. Différentes présentations cliniques de la mSc. Individus asymptomatiques avec ou sans anomalies électriques. Personnes avec symptômes potentiellement attribuables à une arythmie ventriculaire : – palpitations ; – dyspnée ; – douleur thoracique ; – syncope et présyncope. TV stable sur le plan hémodynamique. TV mal tolérée sur le plan hémodynamique. Arrêt cardiaque : – asystolie (arrêt sinusal, bloc auriculo-ventriculaire) ; – TV ; – FV ; – dissociation électromécanique. tableau v. Différentes causes de mSc. Cardiopathie ischémique. Cardiomyopathie hypertrophique. Cardiomyopathie dilatée. Dysplasie ventriculaire droite arythmogène. Cardiopathie valvulaire. Cardiopathie congénitale. QT long congénital et acquis. Syndrome de Wolff-Parkinson-White. FV idiopathique. Syndrome de Brugada. Bloc auriculo-ventriculaire complet congénital et acquis. Médicaments. trAItEmENtS ActuELS DISPoNIbLES DANS LA PrévENtIoN DE LA mSc La figure 2 résume l’algorithme de prise en charge thérapeutique des patients ayant survécu à une MSC. Parce que différents mécanismes électrophysiologiques et différentes pathologies cardiaques peuvent provoquer une MSC, et qu’une grande partie de ces victimes n’ont pas de signes ou de symptômes prédictifs, une approche préventive reste extrêmement compliquée. Certaines mesures thérapeutiques ou interventionelles ont démontré leur rôle dans la réduction du risque de survenue de MSC chez les patients ayant une cardiopathie avec dysfonction VG. Elles sont résumées dans le tableau VI. Traitement médicamenteux De tous les traitements antiarythmiques évalués, seuls les bêtabloquants et l’amiodarone ont montré une diminution significative de la MSC chez les patients ayant survécu à un IDM. Les antiarythmiques de classe I, les inhibiteurs calciques, les autres classes III ont tous démontré une absence d’effet bénéfique sur la mortalité subite, voire ont induit une surmortalité (16, 17). En ce qui concerne l’amiodarone, les études EMIAT et CAMIAT ont montré, chez des patients avec une fonction VG altérée post-IDM et traités par amiodarone, une réduction significative de la mortalité subite par rapport au placebo, mais sans effet sur la mortalité totale (18, 19). Une méta-analyse de 13 études regroupant 6 500 patients >>> DÉNOMINATION : CADUET® 5 mg/10 mg, 10 mg/10 mg comprimés pelliculés. COMPOSITION : 5 mg ou 10 mg d’amlodipine (sous forme de bésilate) et 10 mg d’atorvastatine (sous forme calcique trihydratée) pour un comprimé pelliculé. DONNÉES CLINIQUES : • Indications thérapeutiques : prévention des événements cardiovasculaires chez des patients hypertendus ayant 3 facteurs de risque cardiovasculaire associés avec un cholestérol normal à modérément élevé, sans maladie coronaire avérée et, chez lesquels, selon les recommandations en vigueur, l’utilisation concomitante d’amlodipine et d’une faible dose d’atorvastatine est adaptée. CADUET doit être utilisé lorsque la réponse au régime et aux autres mesures non pharmacologiques est inadéquate. • Posologie et mode d’administration : Posologie initiale usuelle de 5 mg/10 mg une fois par jour, par voie orale, pouvant aller jusqu’à 10 mg/10 mg une fois par jour si un contrôle plus strict de la pression artérielle est nécessaire. A prendre à tout moment de la journée, avec ou sans aliments. Peut être utilisé seul ou en association avec d’autres anti-hypertenseurs mais ne doit pas être utilisé en association à d’autres inhibiteurs calciques ou une autre statine. Eviter généralement l’association de CADUET et de fibrates. Patients atteints d’insuffisance rénale, sujet âgé : aucun ajustement posologique nécessaire. Patients atteints d’insuffisance hépatique : contre-indiqué. Enfants/Adolescents : utilisation non recommandée. • Contre-indications : hypersensibilité aux dihydropyridines, à l’amlodipine, à l’atorvastatine ou à l’un des excipients de ce médicament ; affection hépatique évolutive ou augmentation persistante et inexpliquée des transaminases sériques dépassant 3 fois la limite supérieure de la normale ; grossesse et allaitement ; association avec l’itraconazole, le kétoconazole, la télithromycine. • Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi : Effets hépatiques : réaliser des épreuves fonctionnelles hépatiques avant puis régulièrement après l’instauration du traitement, ainsi qu’en cas de signes ou symptômes évocateurs d’une altération hépatique. En cas d’élévation du taux sérique des transaminases, surveiller jusqu’à normalisation. Arrêter le traitement en cas d’augmentation persistante des ALAT ou des ASAT dépassant 3 fois la limite supérieure de la normale (LSN). Utiliser avec prudence chez les patients consommant des quantités importantes d’alcool et chez ceux présentant une insuffisance hépatique et/ou des antécédents d’affection hépatique. Effets musculaires : comme les autres inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase, l’atorvastatine peut affecter les muscles squelettiques et entraîner des myalgies, myosites et myopathies, pouvant rarement évoluer vers une rhabdomyolyse, caractérisée par des taux élevés de CPK (plus de 10 fois la LSN), une myoglobinémie et une myoglobinurie et pouvant entraîner une insuffisance rénale, et être fatale dans certains cas. Chez les patients asymptomatiques traités par statine, pas de recommandation de dosage régulier des taux de CPK ou d’autres enzymes musculaires. Chez les patients présentant des facteurs prédisposant à une rhabdomyolyse et chez ceux présentant des symptômes musculaires pendant un traitement par une statine, recommandation de dosage des CPK avant toute initiation d’un traitement par statine. Avant initiation du traitement : contrôler le taux de CPK dans les situations suivantes : patients âgés (> 70 ans), insuffisance rénale, hypothyroïdie, antécédent personnel ou familial de maladies musculaires génétiques, antécédent personnel de toxicité musculaire lors d’un traitement par une statine ou un fibrate, abus d’alcool. Dans ces situations, réévaluer régulièrement le bénéfice/risque du traitement et assurer une surveillance clinique régulière. Ne pas débuter le traitement si le taux basal de CPK est significativement élevé (plus de 5 fois la LSN). Mesure de la CPK : ne pas mesurer la CPK après un exercice physique important ni en présence d’une autre cause possible d’augmentation. En cas d’élévation significative de la CPK (plus de 5 fois la LSN) avant traitement, recontrôler systématiquement dans les 5 à 7 jours pour confirmer les résultats. Si le taux initial de CPK > 5 fois la normale est confirmé, ne pas initier le traitement. Pendant le traitement : demander aux patients de signaler rapidement toute douleur musculaire inexpliquée, crampe ou faiblesse musculaire, en particulier si elles s’accompagnent de malaise ou de fièvre ; en cas d’apparition de symptômes sous traitement effectuer un dosage de CPK, interrompre le traitement si le taux de CPK est significativement élevé (plus de 5 fois la LSN) ; si les symptômes musculaires sont sévères et provoquent une gêne quotidienne envisager l’arrêt du traitement, même si le taux de CPK ne dépasse pas 5 fois la LSN ; si les symptômes disparaissent et que le taux de CPK redevient normal envisager la réintroduction de CADUET sous étroite surveillance. Comme avec les autres statines, risque de rhabdomyolyse majoré lorsque CADUET est associé avec certains médicaments tels que la ciclosporine, l’érythromycine, la clarithromycine, l’itraconazole, le kétoconazole, la néfazodone, l’acide nicotinique, le gemfibrozil, les fibrates ou les inhibiteurs de protéases du VIH. • Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interaction : Associations contre-indiquées : itraconazole, kétoconazole ; télithromycine ; gemfibrozil et autres fibrates. Associations déconseillées : dantrolène (perfusion). Associations nécessitant des précautions d’emploi : baclofène ; inducteurs du CYP3A4 (agents anticonvulsivants tels que carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, fosphénytoïne, primidone, rifampicine) ; inhibiteurs du cytochrome P450 3A4 (tels que ciclosporine, antibiotiques macrolides, néfazodone, antifongiques azolés, inhibiteurs de protéases du VIH) ; inhibiteurs de protéases ; warfarine ; acide nicotinique. Associations à prendre en compte : alpha-1-bloquants à visée urologique (prazosine, alfuzosine, doxazosine, tamsulosine, térazosine) ; amifostine ; antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques ; bêta-bloquants dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol) ; corticoïdes, tétracosactide ; autres agents antihypertenseurs (tels que bêta-bloquant, antagoniste des récepteurs à l’angiotensine II, diurétique, inhibiteur de l’enzyme de conversion) ; sildénafil ; anti-acides ; jus de pamplemousse ; contraceptifs oraux ; colestipol. Autres interactions : phénazone. • Grossesse et allaitement : contre-indiqué. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines : survenue possible de vertiges. • Effets indésirables : Au cours des essais cliniques avec CADUET, aucun événement indésirable particulier propre à cette association n’a été observé. Les événements indésirables se sont limités à ceux rapportés antérieurement pour l’amlodipine et/ou l’atorvastatine (voir ci-dessous). Les événements indésirables ci-dessous, listés selon la classification MedDRA par système-organe et par ordre de fréquences, concernent l’amlodipine et l’atorvastatine individuellement. Très fréquents : ≥ 1/10, fréquents : ≥ 1/100 et < 1/10, peu fréquents rares : ≥ 1/10 000 et < 1/1000, très rares : < 1/10 000. Amlodipine : Fréquents : somnolence, vertiges, céphalées, palpitations, bouffées vasomotrices, douleurs abdominales, nausées, œdème, œdème périphérique, fatigue. Peu fréquents : prise de poids, perte de poids, insomnie, troubles de l’humeur, tremblements, hypoesthésies, paresthésies, troubles visuels, acouphène, syncope, hypotension, dyspnée, rhinite, vomissements, dyspepsie, troubles du transit intestinal, sécheresse buccale, modification du goût, alopécie, purpura, décoloration de la peau, augmentation de la sudation, prurit, éruption, arthralgie, myalgie, crampes musculaires, douleur dorsale, trouble de la miction, nycturie, pollakiurie, impuissance, gynécomastie, douleur thoracique, asthénie, douleur, malaise. Rares : douleur angineuse. Très rares : leucopénie, thrombocytopénie, réaction allergique : urticaire, hyperglycémie, troubles de l’humeur, hypertonie, neuropathie périphérique, infarctus du myocarde, arythmie (dont bradycardie, tachycardie ventriculaire et fibrillation auriculaire), vascularite, toux, hyperplasie gingivale, pancréatite, hépatite, ictère cholestatique, oedème de Quincke, érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, élévation des enzymes hépatiques : ASAT, ALAT (principalement en relation avec une cholestase). Atorvastatine : Fréquents : insomnie, vertiges, céphalées, hypoesthésies, paresthésies, douleurs abdominales, nausées, dyspepsie, diarrhées, constipation, flatulence, prurit, éruption, arthralgie, myalgie, douleur thoracique, asthénie, élévation des enzymes hépatiques : ASAT, ALAT (principalement en relation avec une cholestase), augmentation des CPK. Peu fréquents : thrombocytopénie, réaction allergique : urticaire, hyperglycémie, prise de poids, hypoglycémie, anorexie, neuropathie périphérique, amnésie, acouphène, vomissements, alopécie, douleur dorsale, impuissance, malaise. Rares : pancréatite, hépatite, ictère cholestatique, éruptions bulleuses, crampes musculaires, myosites, œdème, œdème périphérique. Très rares : œdème de Quincke, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, rhabdomyolyse, myopathie, tendinopathies parfois compliquées de rupture. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES : • Propriétés pharmacodynamiques : Inhibiteur de l’HMG-CoA réductase, autres associations. Code ATC : C10BX03. PRESENTATION ET NUMERO D’IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE : CADUET 5mg/10mg, comprimés pelliculés, boîte de 30 : n°369 305-0. CADUET 10mg/10mg, comprimés pelliculés, boîte de 30 : n°369 298-4. PRIX : 33,38 € (pour les 2 dosages). CTJ : 1,11 €. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DELIVRANCE : Liste I. Remb. Sec. Soc à 65 %. Collect. EXPLOITANT : PFIZER – 23-25, avenue du Dr Lannelongue – 75014 Paris – Tél. (information médicale) : 01 58 07 34 40. ® : marque déposée. Date de révision d’AMM : 27 février 2006. Pour plus d’informations, se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit. Version n° 005-10/06 24 mise au point m ise au point >>> Défibrillateur automatique implantable avec ou sans resynchronisation Mort subite cardiaque Récupérée Arythmie documentée Cause inconnue Bilan (coronaire, ETT, (rupture cardiaque, hémorragie, etc.) His, SVP, EE, etc.) Bradyarythmie Tachyarythmie Réversible Non Oui Réversible Non Oui Traitement étiologique Si possible Éliminer/traiter la cause (ischémie, infarctus, électrolytes, QT long, drogues+++) Stimulateur Éliminer la cause DAI Chocs fréquents Cause non arythmique documentée Refus du DAI Amiodarone Amiodarone DAI = défibrillateur automatique implantable. Figure 2. Algorithme de prise en charge thérapeutique pour les patients ayant survécu à un arrêt cardiaque récupéré. tableau vI. Différentes mesures visant à réduire le risque de survenue de mSc chez des patients présentant une cardiopathie. Corriger l’ischémie : – revascularisation ; – bêtabloquants. Prévenir la rupture de plaque : – statine ; – IEC ; – aspirine. Équilibrer le système nerveux autonome : – bêtabloquants ; – IEC ; Améliorer la fonction cardiaque : – IEC. – bêtabloquants ; – antialdostérone. Prévention des arythmies : – bêtabloquants ; – amiodarone ; – IEC ; – antialdostérone. Implantations de prothèses cardiaques : – DAI ; – stimulateur multisite. traités par amiodarone dans le post-IDM ou en IC a montré une réduction de la mortalité totale et de la MSC sous ce traitement par rapport au placebo (20). En ce qui concerne les bêtabloquants, l’étude BHAT a été la première à montrer que la mise sous propranolol réduisait de 25 % la mortalité totale dans une population post-IDM, notamment en cas de dysfonction VG et d’arythmie ventriculaire documentée (21). Par ailleurs, dans toutes les études sur l’IC chronique, l’utilisation des bêtabloquants a démontré une réduction du risque de survenue de MSC par rapport au placebo (22-24). Enfin, pour les autres thérapeutiques comme les IEC, les antialdostérones et les oméga 3, il a également été démontré une réduction du risque de survenue de MSC chez les patients en postIDM, en IC ou non, par rapport au placebo (25-29). 2 L’ensemble des études ayant évalué l’intérêt du DAI pour la prévention primaire ou secondaire de la MSC est résumé dans la figure 3. Les études de prévention secondaires regroupent les études AVID, CASH et CIDS (30-32). Pour de nombreux patients qui meurent subitement, la FV est l’arythmie responsable. La supériorité du DAI sur les antiarythmiques (AA) a été soulignée dans l’étude AVID (30). Actuellement, il est établi que le DAI est le traitement de choix de première intention chez les patients ayant été récupérés d’une FV primitive ou d’une TV mal tolérée. N = 196 0,46 N = 1 016 0,62 MADIT-I 1996 AVID 1997 CABG-Patch 1997 CASH 2000 CIDS 2000 MADIT-II 2002 DEFINITE 2004 FEVG, autres caractéristiques Risque relatif Études, année de publication N = 191 0,83 N = 659 0,82 N = 1 232 (fraction d’éjection ventriculaire gauche) ≤ 35 %, TVNS, SVP+ (tachycardie ventriculaire non soutenue) ACR (arrêt cardiaque récupéré) ≤ 35 %, PT + pontage N = 900 1,07 ACR ACR ou syncope ≤ 30 %, IDM > 3 semaines (infarctus du myocarde) 0,69 N = 458 0,65 ≤ 35 %, CMNO, ESV ou TVNS (CMNO = cardiomyopathie dilatée non ischémique) (ESV = extrasystole ventriculaire) N = 674 ≤ 35 %, IDM 6 au 40e jour, HRV altérée 1,08 (variabilité sinusale – heart rate variability) N = 1 676 ≤ 35 %, cardiopathie ischémique ou non-ischémique 0,77 DINAMIT 2004 SCD-HeFT 2005 0,4 0,6 0,8 DAI supérieur 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 Figure 3. Différentes études ayant évalué le bénéfice du DAI en prévention primaire et secondaire. Les études de prévention primaire incluant un nombre important de patients sont au nombre de sept, dont quatre études positives sur la réduction de mortalité (MADIT I, MUSTT, MADIT II et SCD-HeFT) [33-36], une étude positive sur la MSC et non sur la mortalité (DEFINITE) [37], et deux études qui n’ont pas montré de bénéfice du DAI (CABG-patch et DINAMIT). Ainsi, pour résumer, il est admis que le DAI est un outil thérapeutique efficace dans la prévention de la MSC en cas de cardiopathie ischémique ou non chez des patients ayant une FEVG inférieure ou égale à 35 %, avec ou sans trouble du rythme ventriculaire non soutenu au Holter. Enfin – dans les suites de l’étude COMPANION (38), qui avait démontré la supériorité de la resynchronisation ventriculaire seule (réduction significative du critère combiné mortalité totale et hospitalisation) ou associée à un DAI (réduction de la mortalité totale et de tous les critères secondaires) par rapport au traitement médical optimal (patients en IC sévère stade III-IV, ayant une FEVG < 35 %, des QRS > 120 ms) –, il a récemment été établi, grâce à l’étude CAREHF (39), que la resynchronisation ventriculaire seule permettait de réduire significativement de 37 % le critère principal combiné “mortalité totale et hospitalisation pour un événement cardiaque grave”, de 36 % le critère secondaire “mortalité totale” (grâce à une baisse de la MSC), de 46 % le critère secondaire combiné “mortalité totale et hospitalisation pour aggravation de l’IC”. Ces résultats démontrent donc, comme l’ont ébauché ceux de l’étude COMPANION, que la resynchronisation ventriculaire permet de sauver des vies (suivi moyen de 29 mois), notamment en luttant contre la MSC, en plus d’améliorer la qualité de vie des patients atteints d’IC sévère. La Lettre du Cardiologue - n° 403 - mars 2007 coNcLuSIoN La MSC continue d’être un problème de santé publique majeur. Même si, actuellement, les mécanismes et les circonstances de survenue de la mort subite sont mieux compris, les différentes méthodes d’identification des patients à risque restent encore décevantes. Parce qu’un certain nombre de MSC touche des personnes n’ayant pas de cardiopathie sous-jacente et qui sont donc, a priori, à faible risque, des efforts sensibles doivent être effectués dans leur dépistage mais surtout dans la prise en charge extrahospitalière de la mort subite (information et formation des citoyens aux gestes d’urgence, mise en place de défibrillateurs semi-automatiques dans les lieux publics, etc.). Il est probable que ces efforts permettront de réduire sensiblement la MSC, en association avec le développement des thérapeutiques actuellement utilisées que sont le DAI, la stimulation multisite et les bêtabloquants. ■ RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. Engelstein ED, Zipes DP. Sudden cardiac death. In: Alexander RW, Schlant RC, Fuster V. The Heart, Arteries and Veins. New York: McGraw-Hill; 1998:1081-112. 2. Muller D, Agrawal R, Arntz HR. How sudden is sudden cardiac death. Circulation 2006;114:1134-6. 3. Stevenson WG. 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Dietary supplementation with n° 3 polyunsaturated fatty acids and vitamin E after myocardial infarction: results of the GISSI Prevenzion-trial. Lancet 1999; 354:447-55. 30. The antiarrhythmics versus implantable defibrillators (AVID) investigators comparison of antiarrhythmic drug therapy with implantable defibrillators in patients resuscitated from near fatal ventricular arrhythmias. N Engl J Med 1997;337:1576-83. 31. Kuck KH, Cappato R, Siebels J, Ruppel R. Randomized comparison of antiarrhythmic drug therapy with implantable defibrillators in patients resuscitated from cardiac arrest: the Cardiac Arrest Study Hamburg (CASH). Circulation 2000;102:748-54. 32. Connolly SJ, Gent M, Roberts RS et al. Canadian Implantable Defibrillator Study (CIDS): a randomized trial of the implantable cardioverter defibrillator against amiodarone. Circulation 2000;101:1297-302. 33. Moss AJ, Hall WJ, Cannom DS et al. 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L’origine de la cardiopathie sous-jacente correspond à l’épidémiologie des pathologies cardiaques. Ainsi, la cardiopathie ischémique (phases aiguë et chronique) est responsable de 80 % des morts subites d’origine rythmique. La MSC est parfois la première manifestation de la pathologie coronarienne et est considérée, dans nos pays développés, comme responsable de près de 50 % de la mortalité cardiaque. De plus, l’incidence de la MSC augmente avec l’âge, aussi bien chez les hommes que chez les femmes, car la prévalence de la maladie coronaire augmente avec le temps. Ainsi, environ 75 % des MSC surviennent chez l’homme, avec une incidence annuelle trois à quatre fois supérieure à celle observée chez les femmes. Le pic d’incidence de la MSC est atteint entre l’âge de 45 et 75 ans comme dans la maladie coronaire. Existe-t-il des marqueurs fiables du risque de survenue de MSC ? Non, il n’existe pas de marqueurs fiables du risque de survenue de MSC. Plusieurs marqueurs ont été évalués, mais malheureusement leurs faibles valeurs prédictives positives respectives rendent leur utilisation difficile et souvent peu contributive. Au mieux, en association, la valeur prédictive positive atteint 30 %, ce qui signifie que, si le traitement protecteur adéquat est utilisé, il faudrait traiter dix patients pour en sauver trois. Actuellement, la FEVG reste le marqueur le plus simple pour évaluer le risque de MSC, et l’analyse récente de l’alternance de l’onde T semble permettre de dégager un sous-groupe de patients à risque plus élevé de survenue de MSC. Quels sont les médicaments qui ont démontré une réelle efficacité dans la prévention de la MSC ? Les antiarythmiques ont induit une augmentation de la MSC dans le post-IDM. C’est le cas des antiarythmiques de classe I, et du sotalol en cas de dysfonction VG post-IDM. En ce qui concerne l’amiodarone, si une méta-analyse et deux autres essais (EMIAT, CAMIAT) ont montré un effet bénéfique sur la MSC, les résultats récents de l’étude SCD-HeFT ont démontré l’effet neutre de l’amiodarone en cas de FEVG < 35 %, qu’elle soit d’origine ischémique ou non. Par contre, les bêtabloquants, les IEC, les antialdostérones et éventuellement les oméga 3 ont démontré un effet bénéfique significatif sur la réduction de la MSC. 4. Quel traitement non pharmacologique reste le gold standard dans la prévention secondaire de la MSC sans cause aiguë réversible ? Le défibrillateur automatique implantable, à condition d’avoir diagnostiqué un trouble du rythme ventriculaire et d’avoir éliminé une cause secondaire réversible. ATACAND® 4 mg, comprimé sécable. ATACAND® 8 mg, comprimé sécable. ATACAND® 16 mg, comprimé sécable. ATACAND® 32 mg, comprimé sécable. COMPOSITION : Candésartan cilexetil : 4 mg, 8 mg, 16 mg et 32 mg, respectivement. Excipients : q.s. pour un comprimé. FORME PHARMACEUTIQUE : Comprimé sécable. INDICATION THERAPEUTIQUE : Atacand® 4 mg - Atacand® 8 mg - Atacand® 16 mg, comprimé sécable. Traitement de l'hypertension artérielle essentielle. Atacand® 4 mg - Atacand® 8 mg - Atacand® 16 mg - Atacand® 32 mg, comprimé sécable. Traitement de l'insuffisance cardiaque de classe II à III NYHA avec dysfonction systolique ventriculaire gauche (FEVG ≤ 40 %) : • en cas d'intolérance aux inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) ; • ou en association avec un IEC chez les patients restant symptomatiques sous IEC. Cette indication repose sur les résultats des études CHARM-Alternative et CHARM-Added. POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION* : Dans l'hypertension : La posologie initiale et d'entretien recommandée est de 8 mg/jour en une seule prise. L'initiation du traitement avec 4 mg/jour peut être envisagée, particulièrement chez les sujets âgés de plus de 75 ans. Chez les patients insuffisamment contrôlés par 8 mg/j, une augmentation de la dose à 16 mg peut dans certains cas accroître l'efficacité mais l'association à un diurétique à faible dose sera privilégiée. C.T.J. : 0,55 à 0,84 €. En cas d'insuffisance rénale sévère (y compris l'hémodialysé) ou d'insuffisance hépatique légère à modérée, une posologie initiale de 4 mg/jour est recommandée. Aucune donnée n'est disponible en cas d'insuffisance hépatique sévère. Dans l'insuffisance cardiaque : La posologie initiale habituelle est de 4 mg/j en une prise. Elle est ensuite augmentée progressivement jusqu'à 32 mg/j ou la plus forte dose tolérée, en doublant la posologie à intervalles d'au moins 2 semaines. Sujets âgés, insuffisants rénaux, diabétiques : majoration du risque d'hyperkaliémie, potentiellement mortel. La triple association candésartan-IEC-diurétique hyperkaliémiant est fortement déconseillée. C.T.J. : 0,55 à 1,36 €. CONTRE-INDICATIONS : Ce médicament ne doit jamais être prescrit dans les situations suivantes : - hypersensibilité à l'un des constituants - à partir du 2ème trimestre de la grossesse - dans le traitement de l'insuffisance cardiaque, chez les patients présentant une kaliémie > 5 mmol/l, une créatininémie > 265 micromol/l (> 30 mg/L) ou une ClCr < 30 ml/min. Ce médicament est généralement déconseillé : en association avec : • des diurétiques hyperkaliémiants (spironolactone, éplérénone, amiloride, triamtérène, seuls ou associés...), • des sels de potassium, • un sel de lithium - au cours de l'allaitement. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS PARTICULIERES D'EMPLOI* : Risque d'hypotension artérielle chez l'hypertendu présentant une hypovolémie. Dans l'insuffisance cardiaque, l'hypotension est l'un des événements indésirables les plus fréquents et augmente avec l'âge, le diabète ou l'association à un autre traitement agissant sur le système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA). Risque accru d'hypotension sévère et d'insuffisance rénale en cas de sténose bilatérale de l'artère rénale ou de sténose artérielle rénale sur rein fonctionnel unique. Chez l'hypertendu présentant une altération de la fonction rénale, contrôle périodique du potassium et de la créatinine sérique recommandé. Dans l'insuffisance cardiaque, l'altération de la fonction rénale est l'un des événements indésirables les plus fréquents et augmente avec l'âge, le diabète ou l'association à un autre traitement agissant sur le SRAA. En cas d'hémodialyse, les doses d'ATACAND® devront être augmentées progressivement, avec surveillance de la pression artérielle. Chez l'hypertendu, contrôle de la kaliémie recommandé en cas d'insuffisance cardiaque et/ou rénale. Dans l'insuffisance cardiaque, l'hyperkaliémie est l'un des événements indésirables les plus fréquents. Ce risque est majoré chez les sujets âgés, les insuffisants rénaux, les diabétiques et/ou en cas d'association avec d'autres hyperkaliémiants et/ou lors d'événements intercurrents. Contrôler la kaliémie, la natrémie et la fonction rénale avant l'instauration du traitement et une semaine après, avant et après chaque augmentation de dose ou modification de traitement ; puis en traitement d'entretien tous les mois pendant 3 mois, tous les 3 mois pendant la première année, puis tous les 6 mois ou lors d'un événement intercurrent. Insuffisance cardiaque de classe IV NYHA : ATACAND® n'est pas indiqué. Risque d'hypotension au cours d'une anesthésie ou d'une intervention chirurgicale. Prudence en cas de sténose aortique ou mitrale ou de cardiomyopathie obstructive hypertrophique. Utilisation non recommandée en cas d'hyperaldostéronisme primaire. Une baisse brutale de la pression artérielle chez des patients ayant une cardiopathie ischémique ou une affection cérébrovasculaire ischémique peut entraîner un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral. Contre-indication en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase (présence de lactose). Utilisation déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse. INTERACTIONS AVEC D'AUTRES MEDICAMENTS ET AUTRES FORMES D'INTERACTIONS* : Certains médicaments peuvent favoriser la survenue d'une hyperkaliémie : sels de potassium, diurétiques hyperkaliémiants, IEC, ARAII, AINS, héparines, immunosuppresseurs, triméthoprime. Associations déconseillées : - Diurétiques hyperkaliémiants (spironolactone, éplérénone, amiloride, triamtérène, seuls ou associés...), potassium (sels de) - Lithium (sels de). Associations nécessitant des précautions d'emploi : - Diurétiques - AINS. GROSSESSE ET ALLAITEMENT* : Grossesse : - par mesure de précaution, ne pas utiliser ATACAND® pendant le 1er trimestre de la grossesse - ATACAND® est contreindiqué pendant le 2ème et le 3ème trimestre de la grossesse. Allaitement : L'allaitement est déconseillé au cours du traitement par ATACAND®. EFFETS SUR L'APTITUDE A CONDUIRE DES VEHICULES ET A UTILISER DES MACHINES* : Survenue occasionnelle de vertiges ou de fatigue. EFFETS INDESIRABLES* : Dans l'hypertension : Rapportés très rarement (< 1/10000) au cours de la surveillance après commercialisation : leucopénie, neutropénie, agranulocytose, hyperkaliémie, hyponatrémie, vertiges, céphalées, nausées, élévation des enzymes hépatiques, hépatites, angio-œdème, éruption, urticaire, prurit, douleurs dorsales, arthralgies, myalgies, altération de la fonction rénale. Une augmentation du taux de créatinine, d'urée ou de potassium ainsi qu'une diminution de la natrémie et une légère baisse du taux d'hémoglobine ont été observés. Dans l'insuffisance cardiaque : Les événements indésirables les plus fréquents au cours des études (≥ 1/100 < 1/10) sont : altération de la fonction rénale (augmentation de la créatinine et/ou de l'urée), hyperkaliémie, hypotension artérielle. Ils sont plus fréquents chez les patients âgés (> 70 ans), diabétiques ou ayant reçu d'autres traitements agissant sur le SRAA. Ils peuvent être graves et nécessitent un suivi régulier. SURDOSAGE*. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES* : MEDICAMENT AGISSANT SUR LE SYSTEME RENINE-ANGIOTENSINE / ANTAGONISTE DE L'ANGIOTENSINE II. PRESENTATION ET NUMERO D'IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE* : Liste I. ATACAND® 4 mg - A.M.M. 372 029-0 : 30 comprimés sous plaquettes thermoformées - Prix : 17,88 € - Remb. Séc. Soc. à 65 % - Agréé Collect. A.M.M. 372 031-5 : 90 comprimés sous plaquettes thermoformées - Prix : 49,55 € - Remb. Séc. Soc. à 65 % - Agréé Collect. A.M.M. 345 722-0 : 98 comprimés sous plaquettes thermoformées - Agréé Collect. ATACAND® 8 mg - A.M.M. 371 532-0 : 30 comprimés sous plaquettes thermoformées - Prix : 23,49 € - Remb. Séc. Soc. à 65 % - Agréé Collect. A.M.M. 371 534-3 : 90 comprimés sous plaquettes thermoformées - Prix : 63,87 € - Remb. Séc. Soc. à 65 % - Agréé Collect. A.M.M. 345 728-9 : 98 comprimés sous plaquettes thermoformées - Agréé Collect. ATACAND® 16 mg - A.M.M. 371 527-7 : 30 comprimés sous plaquettes thermoformées - Prix : 25,27 € - Remb. Séc. Soc. à 65% - Agréé Collect. A.M.M. 371 530-8 : 90 comprimés sous plaquettes thermoformées - Prix : 68,41 € - Remb. Séc. Soc. à 65 % - Agréé Collect. A.M.M. 561 636-1 : 98 comprimés sous plaquettes thermoformées - Agréé Collect. ATACAND® 32 mg - A.M.M. 372 056.8 : 30 comprimés sous plaquettes thermoformées - Prix : 40,84 € - Remb. Séc. Soc. à 65 % - Agréé Collect. EXPLOITANT : AstraZeneca 1, place Renault 92844 RUEIL-MALMAISON CEDEX. Tél. : 01.41.29.40.00. DATE DE REVISION : Octobre 2006. [ATA 4, 8, 16 & 32 mg/MLR/1006.1] * Pour une information complète, consulter le dictionnaire Vidal.