PRESS REVIEW FINAL

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PRESS REVIEW FINAL
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 122744
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May 27, 2016
By : Martine Robert
p.22
Periodicity : Daily
Date : 27/28 MAI 16
Page de l'article : p.22
Journaliste : Martine Robert
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 122744
INDUSTRIE & SERVICES
mécénat
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Mona Bismarck vante
la culture américaine
PASSERELLE
La fondation passe la vitesse
supérieure. Elle lève des
fonds pour muscler sa
programmation d'artistes
américains à Paris.
Martine Robert
II ne faut plus dire « Fondation
Mona Bismarck » mais « Mona
Bismarck American Center ».
«Depuis que I' American Center
du boulevard Raspail à Paris a
fait faillite en 1992, il manquait
un grand centre culturel dédié à
la culture américaine dans la
capitale alors que de nombreux
pays en ont un », souligne la
directrice exécutive Bianca
Roberts. Alors, en 2011, cet hôtel
particulier du XIXe en bord de
Seine, face à la tour Eiffel, a
engagé une réflexion stratégique pour passer la vitesse supérieure, qui porte ses fruits
aujourd'hui.
Cette ancienne residence de
la comtesse Mona Bismarck a
été le cadre d'expositions
éclectiques et épisodiques,
autant que de rassemblements
de la communauté des expatriés américains, pendant plus
de vingt-cinq ans. La mécene
des arts et de la mode l'a léguée
à sa mort à une fondation du
même nom et pour faire vivre
cette dernière, la philanthrope
a ajouté dans la corbeille un
fonds de dotation d'une vingtaine de millions de dollars.
Aujourd'hui, si les vœux de la
défunte qui comptait parmi
ses amis Cole Porter, Tennessee Williams, Truman
Capote, Balenciaga ou Hubert
de Givenchy, sont respectés et
si ce lieu reste dédié à la compréhension interculturelle
franco-américaine, la feuille
de route a changé, avec l'arrivée de deux professionnelles
venues du monde de l'art et de
l'éducation. « En nous concentrant exclusivement sur les
artistes américains du XXe et
XXIe siècles, mais en nous adressant à un public en priorité
français, nous avons la ferme
intention de nous inscrire durablement dans le paysage parisien. Et je vais m'employer à
lever des fonds pour cela, ce qui
n'a pas étéfaitjusqu'ici », poursuit Bianca Roberts, rompue à
l'exercice de « fundraising »
depuis vingt ans. Expositions
de talents émergents ou confir-
més, réalisées par des conservateurs de musées reconnus,
danse, concerts, performances, tables rondes, événements
menés en collaboration avec
des foires (FIAC, Paris Photo)
et des galeries comme actuellement Thaddeus Ropac pour
« Wasteland : New Art from
Los Angeles », partenariats
avec des i n s t i t u t i o n n e l s
comme le Festival d'automne,
le Palais de Tokyo ou le Musée
d'art moderne de la Ville de
Paris voisins... Chargée d'élaborer ce programme ambitieux, la directrice artistique
Raina Lampkins-Fielder a de
solides réseaux, ayant précédemment travaillé à New York
pour le Whitney Muséum, le
Brooklyn Muséum of Art, le
New Muséum, et à Pittsburgh
pour le Andy Warhol
Muséum. « A terme, il faut qu'il
se passe tous les jours quelque
chose ici et que tous les espaces
soient utilisés : les jardins, les
terrasses, les dépendances »,
explique-t-elle.
Séduire les donateurs
Pour séduire les donateurs
français et américains, une
campagne de communication a
été engagée : presse, réseaux
sociaux, newsletter mensuelle,
publicité, signalétique, tout a
été repensé. « Lavisibilité est primordiale tout comme une programmation de nature à inspirer
de la confiance aux mécènes »,
observe Bianca Roberts, qui
souhaite porter son budget de
f o n c t i o n n e m e n t de
950.000 euros actuellement à
1,5 million d'ici quatre à cinq
ans. Pour arrondir les fins de
mois du Mona Bismarck American Center, elle compte aussi
développer les privatisations de
ce lieu déjà très sollicité pendant les Fashion weeks, et se dit
p r ê t e à en p a s s e r p a r le
« naming » des salles comme
desjardins. Elle veut pouvoir
rapidement mettre le centre
aux normes exigées par les
grands musées pour leurs
prêts. « ll nous faut des moyens
pour montrer la diversité de la
culture américaine, dont on a
une vision trop monolithique
en France «insiste-t-elle. Déjà le
centre accueille 12.000 visiteurs
par an et près de 5.000 collégiens de quartiers défavorisés
ont déjà bénéficié des ateliers
gratuits en langue anglaise
Look & Learn sur l'art et la culture américaine. •
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ROPAC 3142508400504
Le Mona Bismarck American Center a été le cadre
d'expositions, de rassemblements de la communauté
des expatriés américains pendant plus de vingt-cinq ans.
Photo Hélène Hilaire, 2016

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