Cahier résumé BEFFROI 2015

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Cahier résumé BEFFROI 2015
60ème Congrès National
19-20-21 novembre 2015
BEFFROI - Montrouge
Cahier de Résumés
Président : Dr Daniel LABBE
Secrétaire Général : Pr Marc REVOL
Les communications sont telles que deposées par les Auteurs
Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique
26 rue de Belfort - 92400 Courbevoie - www.plasticiens.fr
60ème Congrès National
SOMMAIRE
Session : Brûlures
p3–8
Session : Cranio faciale et Maxillo faciale
p 9 – 21
Session : Diep
p 22 – 29
Session : Esthétique
p 30 – 41
Session : Membres
p 42 – 50
Session : Pédiatrie
p 51 – 58
Session : Plastique générale n°1
p 59 – 70
Session : Plastique générale n°2
p 71 – 82
Session : Professionnelle
p 83 - 88
Session : Recherche
p 89 - 95
Session : Seins
p 96 - 108
Communications affichées
p 109 – 123
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60ème Congrès National
SESSION : BRÛLURES
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60ème Congrès National
TITRE
Réparations de séquelles de brûlures nasales par lambeau frontal
AUTEURS
C. LALLOUÉ, R. VIARD, B. PINATEL, J. FOYATIER, J. COMPARIN, D. VOULLIAUME (Lyon)
RESUME
INDICATIONS, SUJETS :
La réparation des séquelles de brûlures nasales est une demande forte et précoce dans le
processus de réparation faciale. Les enjeux chirurgicaux et les contraintes propres aux peaux
brûlées sont multiples. Le lambeau frontal est la technique de référence pour les rhinopoïèses
totales et son utilisation est possible lorsque la peau frontale est brûlée.
L’objectif est d’améliorer les résultats fonctionnels sans négliger l’aspect esthétique, élément
essentiel de la reconstruction.
MATÉRIEL ET MÉTHODE :
Notre protocole de prise en charge repose sur une analyse sémiologique stratifiée des lésions
séquellaires de brûlures.
Au niveau cutané, il est impératif de respecter les unités anatomiques du visage, la qualité de peau,
les formes et les rapports anatomiques.
Les rhinopoïèses totales sont majoritairement reconstruites à partir d’un lambeau frontal.
L’expansion cutanée préalable est envisagée lorsque la peau frontale brûlée a été greffée.
La charpente osteocartilagineuse est réalisée dans le même temps.
Les interventions chirurgicales sont nombreuses et s’étalent sur plusieurs années.
Des techniques de chirurgie esthétique sont employées pour parfaire le résultat.
RÉSULTATS :
L’analyse rétrospective de nos 18 réparations de brûlures nasales sur 10 ans nous a permise de
séparer les 12 resurfaçages cutanés purs, des 6 rhinopoïeses en trois plans. 5 d’entre eux ont eu un
lambeau frontal dont 3 expansés. L’évaluation des résultats repose sur un questionnaire de
satisfaction des patients et l’étude des photographies pre et post opératoires à chaque étape de la
reconstruction.
CONCLUSION :
La rhinopoïèse s’intègre dans une stratégie de réparation pan faciale chez le brûlé.
Le lambeau frontal reste le plus utilisé pour la reconstruction des nez brûlés. Il bénéficie de l’apport
des techniques d’expansion cutanée et de la chirurgie esthétique. A l’heure actuelle, les axes de
recherche ciblent les lambeaux perforants du front et les lambeaux libres dans le cadre de l’allo
transplantation de face.
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60ème Congrès National
TITRE
Le lambeau libre antérolatéral de cuisse pour la restauration esthétique et fonctionnelle
des séquelles de brûlures cervicales: indications et techniques.
AUTEURS
M. SUFFEE, M. HIVELIN, V. HUNSINGER, D. OBADIA, M. DERDER, H. CHADER,
M. BENJOAR, A. MARCHAC, L. LANTIERI (Paris)
RESUME
Introduction :
Les brûlures cervicales sont responsable de séquelles fonctionnelles (rétraction cervicale) et
esthétique. La prise en charge reste difficile car le cou subi des contraintes mécaniques
permanentes qui est source de récidive. Le problème posé par la réparation est essentiellement un
manque de peau saine en quantité pour restaurer la fonction (en particulier l’extension) et un
manque de peau saine en qualité pour restaurer l’esthétique.
Matériel et Méthodes :
L’indication d’une réparation par lambeau libre est posée devant des séquelles rétractiles de la
région cervicale antérieure, responsable d’un déficit d’extension et de limitations des mouvements
du cou. Les autres indications sont l’absence de peau saine localement pour l’expansion et l’échec
chirurgical antérieur (greffe de peau, lambeaux locorégionaux, matrice dermique). Le dessin de la
palette a été modifié en queue de poisson pour s’adapter à l’unité esthétique et aux mouvements du
cou et pour faciliter la fermeture directe du site donneur. Le lambeau est prélevé en supra-fascial et
placé selon les unités esthétiques cervicales. Un dégraissage prudent est réalisé en per-opératoire
après les anastomoses microchirurgicale. Les dégraissages par lipoaspiration ont été possibles dès
15 jours post-opératoires permettant de définir l’angle cervico-mentonnier qui caractérise
l’esthétisme du cou.
Résultats :
Nous avons traité 5 patients et nous n’avons déploré aucune perte de lambeau ni aucune désunion
du site donneur. Les patients ont récupéré une extension cervicale normale en post opératoire
immédiat et sans aucune récidive des rétractions à distance avec un recul moyen de 2 ans et
demie. Aucune rééducation postopératoire n’est nécessaire. Les séquelles au niveau du site
donneur étaient jugées acceptables par la totalité des patients.
Conclusion :
Le lambeau libre antérolatéral de cuisse est une bonne solution en 1ère ou en 2ème intention,
permettant l’apport suffisante de tissu en quantité et en qualité pour répondre aux exigences de
contraintes mécanique permanentes au niveau du cou.
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60ème Congrès National
TITRE
Traitement des sequelles de brulure chez l’individu en croissance avec greffe en 1 temps de
matriderm et peau mince : etude de 4 cas retrospective sur 7 ans.
AUTEURS
A. VELICANU, R. VIARD, D. VOUILLAUME, B. PINATEL, J. COMPARIN, A. MERTENS (Lyon)
RESUME
Introduction :
Les brûlures profondes de l’enfant laissent des séquelles non seulement esthétiques mais aussi
fonctionnelles, notamment au point de vue de la croissance axiale, du développement mammaire
ainsi que des brides, présentent surtout aux articulations. Un des traitements disponibles pour le
traitement de ces séquelles est la mise en place de Matriderm.
Materiels et methodes :
L’article présente 4 patientes âgées de 2 ans et demi à 20 ans brûlés dans l’enfance et traités par
Matriderm ultérieurement. Cette étude est réalisée avec un recul de 7 ans au centre des brûlés de
notre établissement. Les enfants sont greffés en 1 temps avec du Matriderm 1mm d’épaisseur et
greffe de peau mince.
Resultats :
L’emploi du Matriderm a permis une croissance optimale tant sur le plan axial que sur le
développement mammaire. Les brides sont traitées efficacement. Le recouvrement cutané est, à
terme, d’une qualité très satisfaisante.
Discussion : Les avantages de la greffe de derme artificiel en terme de temps opératoire, suites post
opératoire, notamment chez les enfants brûlés, associés à des résultats à long terme probants
conduisent à penser qu’il s’agit d’une voie très prometteuse, malgré son coût, pour l’instant, élevé.
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60ème Congrès National
TITRE
Alopécies post-brûlures du cuir chevelu de l’enfant: Réparation primaire et chirurgie de rattrapage
secondaire.
Optimisation des techniques d’expansions itératives, transfert adipocytaire libre et greffes
folliculaires.
AUTEURS
L. GOFFINET, E. POLIRSZTOK, D. BARBIER, P. JOURNEAU (Vandoeuvre-les-nancy)
parrainé par Fabienne BRAYE
RESUME
Introduction:
Les alopécies post-brûlures sont rapportées comme concernant 25 % des brûlures profondes de la
face et du cou chez l’enfant (Huang, 1977). Leur étendue et types d’atteintes restent très variables
avec un préjudice psychosocial très différent selon la visibilité de la lésion, l’âge et l’environnement
de l’enfant. Leur traitement requiert l’usage de plusieurs techniques (lambeau, expansion tissulaire,
greffes d’unités folliculaires-Oddou, 2011) dont les indications, la faisabilité et la tolérance seront
très variables selon les lésions et l’âge de l’enfant (McCauley, 1990).
L’objet de cette présentation est de rapporter une stratégie de réparation primaire des alopécies
chez l’enfant et l’optimisation des techniques dans le cadre de chirurgie de rattrapage, après échecs
de réparation préalable.
Matériels et méthodes:
A partir d’une étude rétrospective des patients opérés pour séquelles d’alopécies post-brûlures de
2009 à 2014, les protocoles thérapeutiques des cas sont rapportés en indiquant l’âge du patient à la
prise en charge de la séquelle, le mécanisme de la brûlure initiale, le(s) type(s) de perte de
substance, leur taille, les sites donneurs viables, les séquelles loco-régionales et comorbités
associées, les objectifs, la nature et durée du protocole, les mesures associées ainsi que la
satisfaction du patient et de sa famille.
Résultats:
8 cas de patients victimes d’alopécie sont rapportés, dont deux ayant plusieurs chirurgies
reconstructrices préalables.
Discussion:
Les auteurs discutent la prévalence des alopécies post-brûlures en France et chacun des cas par
rapport à la classification lésionnelle de Mc Cauley et au traitement classiquement associé, en
développant l'interêt de l'expansion itérative améliorée par les plasties Lambda (Ueda, 2009).
Conclusion :
Les alopécies post-brûlures sont rares dans notre interrégion comparativement aux données
Américaines. Les plus étendues d’entre elles requièrent dans notre expérience la conjonction de
plusieurs savoir-faire maîtrisés sur une durée assez longue pour aboutir à un résultat emportant la
satisfaction du patient.
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60ème Congrès National
TITRE
Intérêt des lambeaux digitaux pour la couverture des brûlures profondes des doigts : analyse d'une
série de 49 cas.
AUTEURS
A. LEDUC, P. PERROT, F. BELLIER-WAAST, P. RIDEL, P. BOGAERT, M. CAMUT,
F. DUTEILLE (Nantes)
RESUME
Introduction :
Les brûlures profondes et de taille limitée des doigts posent souvent le problème d'une exposition
d'éléments nobles, rendant leur couverture par une greffe de peau impossible ou source de
séquelles fonctionnelles. La stratégie de prise en charge doit répondre à plusieurs impératifs :
qualité de couverture, bon résultat cosmétique et possibilité de mobilisation précoce afin de lutter
contre l'enraidissement. Notre équipe rapporte son expérience de cette chirurgie.
Matériel et méthodes :
Il s'agit d'une étude rétrospective monocentrique de janvier 2003 à juin 2012, visant à évaluer les
résultats précoces et à distance de ces lambeaux, au niveau des sites donneur et receveur. Les
couvertures par des lambeaux à distance ont été exclues.
Résultats :
Nous avons inclus 34 patients et réalisé 49 lambeaux. L'âge moyen des patients était de 38,1 ans.
Dans 53% des cas, il s'agissait d'une brûlure électrique vraie, dans 47% des cas, d'une brûlure par
contact thermique. L'indication de la réalisation du lambeau était posée devant l'exposition d'un
tendon, d'un pédicule vasculo-nerveux ou d'une structure ostéo-articulaire. Dans 71,4% des cas,
nous avons réalisé un lambeau homodactyle, dans 22,5% des cas, un lambeau hétérodactyle et
dans 6,1% des cas, un lambeau du 2ème espace intermétacarpien. Le taux de réussite de la
chirurgie était de 87,8%. Le seul facteur de risque d'échec retrouvé était le tabagisme actif. A long
terme, les résultats fonctionnels et cosmétiques ont été jugés très satisfaisants par le patient et le
chirurgien.
Conclusion :
Les lambeaux digitaux sont une solution de couverture fiable et de bonne qualité pour les brûlures
profondes des doigts, et ce même dans le cadre d'une brûlure électrique.
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60ème Congrès National
SESSION : CRANIO
FACIALE et MAXILLO
FACIALE
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60ème Congrès National
TITRE
Restauration du reflex de clignement par neurotisation muscle-nerve.
AUTEURS
F. ROCHA, D. LABBE, C. MARTINS, F. MARTIN (Paris, Caen)
RESUME
Introduction :
La paralysie faciale a des conséquences sociales pour les patients, en particulier le dysmorphisme
faciale, l’absence d’occlusion palpébrale et la perte du réflex de clignement. La complication la plus
grave de la paralysie faciale est l'exposition cornée. Le traitement initial vise à protéger le globe
oculaire pour préserver la vision, suivie par la restauration dynamique de la fonction palpébrale.
Cet article propose une nouvelle technique de restauration dynamique du réflex de clignement par
neurotisation muscle-nerf. La branche orbiculaire du nerf zygomatique a été insérée dans le muscle
temporal au cours d'une myoplastie d’allongement du muscle temporal (MAT), tel que proposé par
Labbé en 1997. Nous présentons dans cette communication, le premier patient d'une série avec ses
résultats très encourageants.
Matériel et méthodes :
L'intervention pour la réanimation du muscle orbicularis occuli a été réalisée chez une femme de 34
ans, pendant une chirurgie de MAT pour la réanimation du sourire. Après avoir réalisé la MAT, nous
procédons à la recherche de la branche orbiculaire de la division zygomatique du nerf facial.
Ensuite, le nerf est inséré dans le muscle temporal puis fixé avec des sutures de prolenes après
avoir réalisé une fenêtre dans l’épinèvre. La récupération fonctionnelle de la paupière a été évaluée
deux ans après l'opération. Des examens cliniques et électromyographique ont été réalisé pour
évaluer l’évolution.
Résultats :
Le suivi clinique a démontré une amélioration de l’occlusion palpébrale. Le patient est passé d’un
Grade Terzis II à un Grade IV à 2 ans post opératoire. Concernant l'électromyographie (EMG), il a
montré des signes de ré-innervation du muscle orbiculaire, inexistants à l'EMG pré-op.
Conclusion :
Ce premier cas est très encourageant et conforte notre théorie de ré-innervation muscle masséternerf facial. La procédure facilement exécutable montre des résultats objectifs et apporte une
amélioration considérable de la qualité de vie du patient par une restauration dynamique de la
fonction palpébrale.
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60ème Congrès National
TITRE
Reconstruction d'une perte de substance transfixiante de l'aile narinaire en un temps par une
variante du lambeau nasogénien. Etude anatomique et applications cliniques.
AUTEURS
J. BOUHASSIRA, P. AGUILAR, B. HERSANT, J. NIDDAM, R. BOSC, O. HERMEZIU,
S. LAPADULA, J. MENINGAUD (Paris)
RESUME
Sujet :
La reconstruction d’une perte de substance transfixiante d’une aile narinaire est un défi
couramment rencontré en chirurgie dermatologique. Ce travail présente une technique chirurgicale
permettant de reconstruire en un temps la totalité d’une aile narinaire en trois plans grâce à une
variante de lambeau nasogénien à pédicule inférieur associé à une greffe cartilagineuse. La fiabilité
vasculaire de cette variante de lambeau nasogénien s’appuie sur les résultats d’une étude
anatomique portant sur l’analyse de la répartition des perforantes vascularisant le lambeau
nasogénien à pédicule inférieur.
Patients et méthodes :
Une étude anatomique a été effectuée sur 7 hémifaces de cadavres. Une analyse topographique de
la répartition des perforantes cutanée de l’artère faciale a été réalisée. L’objectif était d’identifier la
zone du lambeau nasogénien à pédicule inférieur avec la plus forte concentration de perforantes
cutanée.
De janvier 2013 à Janvier 2015 nous avons effectué 3 cas de reconstruction d’une perte de
substance transfixiante de l’aile narinaire avec la technique décrite.
Résultats:
Nous avons retrouvé des perforantes dans 100% des dissections de la région nasogenienne. Leur
nombre moyen était de 3,7 perforantes. Concernant la répartition, la région péricomissurale (partie
inférieure du lambeau) comportait de façon constante des perforantes avec un taux moyen de 2,9
perforantes. La région supracomissurale (partie supérieure du lambeau) comportait des perforantes
dans 57% des cas avec un taux moyen de 0,9 perforantes. A plus de 6 mois de recul, les résultats
esthétiques et fonctionnels de la reconstruction sont satisfaisants.
Conclusions :
Nous avons présenté une technique chirurgicale permettant de reconstruire la totalité d’une aile
narinaire de pleine épaisseur avec un résultat esthétique et fonctionnel satisfaisant. La fiabilité
vasculaire de ce lambeau est assurée par la présence constante de perforante de l’artère faciale en
regard de la région péricommissurale.
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60ème Congrès National
TITRE
Reconstruction primaire après parotidectomie totale sacrifiant le nerf facial par lambeau perforant
thoracodorsal avec nerf vascularisé.
AUTEURS
Q. QASSEMYAR, J. HONART, A. HEBA, S. TEMAM, F. JANOT, F. KOLB (Villejuif)
RESUME
Introduction :
Les tumeurs imposant une parotidectomie totale avec sacrifice du nerf facial et sacrifice cutané
représentent un challenge chirurgical avec des enjeux anatomiques, fonctionnels et esthétiques
majeurs. Nous proposons une méthode originale de reconstruction par lambeau perforant
thoracodorsal associé au prélèvement sur le même pédicule du nerf moteur du muscle grand dorsal
qui conserve ainsi sa propre vascularisation.
Matériel et méthodes :
Nous présentons pas à pas la méthode de dissection et de prélèvement de ce lambeau et les
différentes variantes possibles : prélèvement cutanéo-graisseux sur une perforante et dissection
intramusculaire du nerf moteur du latissimus dorsi jusqu’à obtenir neuf branches nerveuses
vascularisées.
Résultats :
Au terme de 10 cas cliniques, nous ne rapportons aucun cas de nécrose. Les résultats anatomique
et esthétiques sont satisfaisants. Les résultats fonctionnels montrent une récupération avec un
grade II-III au niveau de la paralysie faciale malgré la radiothérapie post-opératoire nécessaire dans
90% des cas de notre série. Aucun patient n’a nécessité de geste de chirurgie palliative pour
séquelle de paralysie faciale.
Conclusion :
La technique du lambeau perforant thoraco-dorsal avec prélèvement de nerf vascularisé semble
une méthode fiable avec des résultats fonctionnels et esthétiques satisfaisants pour une pathologie
aux conséquences habituelles lourdes et délétères pour la qualité de vie. La méthode que nous
proposons est reproductible et réalisable malgré la radiotherapie post-opératoire dont font le plus
souvent l’objet ces patients.
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60ème Congrès National
TITRE
Abord orbito-palpebral exclusif pour le traitement des dysplasies de la grande aile du sphénoïde au
cours de la Neurofibromatose 1: Rapport de 4 cas
AUTEURS
M. HIVELIN, V. HUNSINGER, L. LANTIERI (Paris)
RESUME
Introduction :
L’absence de toit orbitaire par dysplasie de la grande aile du sphénoïde affecte de 5 à 10% des
patients souffrant de Neurofibromatose 1. L’indication opératoire n’est justifiée que par un proptosis
pulsatile, affectant la fonction et l’esthétique et menaçant les réparations des dystopies canthales.
La réparation par implant (titane, polyéthylène poreux) ou par greffe osseuse requiert classiquement
un abord neurochirurgical. Nous rapportons le traitement de 4 patients par abord orbitaire exclusif,
sans orbitotomie.
Patients et méthodes :
De 2012 à 2014 nous avons sélectionné 4 patients souffrant de NF1 et présentant une dysplasie
sphénoïdale majeure associée à un proptosis, une dystopie canthale, et un ptosis palpebral
supérieur. L’absence de kyste arachnoïdien occupant l’orbite a permis de poser l’indication d’une
réparation des parois orbitaires sans abord neurochirurgical. Celle ci était effectuée
systématiquement d’arrière en avant, débutant par une canthotomie externe permettant l’exposition
de la partie inférieure du toit de l’orbite, permettant la mise en place d’une plaque en titane et suivie
des canthopexies, et cure du ptosis palpébral par résection.
Résultats :
L’abord orbitaire bas exclusif par canthotomie externe a systématiquement permis l’exposition de la
paroi orbitaire supérieure, permettant l’insertion et le vissage d’une plaque titane conformé, en
respectant les éléments de la fente sphénoïdale. L’orbitotomie externe n’a pas été requise. Les
suites opératoires marquées par un œdème majeur, ont été simples. Le recul obtenu était stable à
un recul moyen post opératoire moyen de 9 mois (6-12), protégeant les canthopexies, avec une
pulsatilité persistante mais réduite. Trois patients sur quatre ont requis une seconde intervention,
après disparition de l’œdème, pour révision du ptosis palpébral (complément de résection).
Conclusions :
L’abord orbitaire par canthotomie externe, sans orbitotomie latérale a permis la mise en place de
plaques titane avec des résultats identiques à un abord neurochirurgical un recul moyen de 9 mois.
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60ème Congrès National
TITRE
Évaluation d'une procédure de fabrication des guides de coupe sur mesure pour l'amélioration des
reconstructions du maxillaire inférieur par lambeau ostéocutané de fibula sans prestataires
externes.
AUTEURS
R. BOSC, B. HERSANT, J. NIDDAM, J. BOUHASSIRA, R. CARLONI, H. DE KERMADEK,
T. WOJCIK, M. JULIERON, J. MENINGAUD (Créteil, Lille)
RESUME
Sujet :
L’utilisation du lambeau fibulaire ostéo-cutané avec des guides de coupe sur mesure permet
d’améliorer et de fiabiliser les reconstructions maxillo-mandibulaires complexes après chirurgie pour
cancer. Néanmoins, l’accès à cette technologie reste difficile en raison de son cout important et des
délais de fabrication des guides par les laboratoires.
Notre objectif était de diminuer les couts et les délais de fabrication des guides de coupe
mandibulaires et fibulaires en internalisant leur fabrication, sans l’aide de prestataires externes.
Matériel et méthode :
Depuis 2 ans, nous réalisons nous-mêmes, par conception assistée par ordinateur (CAD) et par
impression tridimensionnelle (3D) nos propres guides de coupe sur mesure puis, nous les
stérilisons, avant leur utilisation chez le patient. Nous n’utilisons que des logiciels libres et une
imprimante 3D. Les plaques de reconstruction sont également conformées sur mesure à l’aide de
modèles de reconstruction imprimés en 3D.
Nous avons enregistré les données, les durées et les couts de fabrication ainsi que les résultats
chirurgicaux.
Résultats :
16 patients consécutifs ont été opérés d’un cancer de la cavité buccale (14), d’une
ostéoradionécrose (1) ou d’un améloblastome (1). Le cout de fabrication d’un guide de coupe sur
mesure a été évalué à 300 euros par patient. 15 patients ont pu être opérés grâce à ce nouveau
matériel avec un résultat satisfaisant sans faire appel à un laboratoire extérieur. Les délais de
fabrication ont été réduits à 72 heures. Il n’y a eu aucune complication liée à l’utilisation des guides.
Conclusion :
L’internalisation de la fabrication des guides de coupe chirurgicaux constitue une réponse aux couts
et aux délais importants de ces technologies lorsqu’elles sont proposées par des prestataires
externes. Dans un système médico-économique contraint, cette procédure pourrait permettre à plus
de patients de bénéficier de cette technique, dans des délais plus courts.
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60ème Congrès National
TITRE
Les Lambeaux Locaux en îlots vrais sur les Perforantes de l’Artère Faciale : de l’Anatomie aux
Applications Cliniques.
AUTEURS
O. CAMUZARD, Q. QASSEMYAR, G. POISSONNET, JF. HONART, F. KOLB (Nice, Paris)
RESUME
INTRODUCTION :
Les pertes de substance cutanée (PDS) de la face sont fréquemment rencontrées en chirurgie
reconstructrice. La couverture de ces PDS fait appel à des lambeaux cutanéo-graisseux dits « au
hasard » dont la fiabilité n’est plus à prouver. Le pédicule cutané assurant la vascularisation du
lambeau est le facteur limitant l’arc de rotation et la malléabilité du lambeau. Les lambeaux
perforants sont des lambeaux cutanéo-graisseux libérés de toute « attaches » et « ponts » cutanés
permettant ainsi une plus grande amplitude de l’arc de rotation pouvant aller jusqu’à 180°. Ils sont
vascularisés par une branche perforante provenant d’une artère source profonde. L’objectif de cette
étude était d’analyser les artères perforantes cutanées issues de l’artère faciale afin de réaliser des
lambeaux perforants pour la couverture des PDS des régions péri-orale et péri-nasale.
MATERIEL ET METHODES :
Nous avons réalisé une étude cadavérique portant sur 20 artères faciales injectées par du latex
coloré, nous avons caractérisé l’anatomie de ces perforantes cutanées (nombre, diamètre et taille).
Nous les avons comparées aux résultats retrouvés dans la littérature. Enfin nous avons appliqué
ces données sur 5 cas de reconstruction des régions péri-nasale et péri-orale.
RESULTATS :
Nous avons retrouvé un nombre moyen de perforantes cutanées de diamètres supérieurs à 0,5 mm
par artère faciale de 5,6 +/- 1,5 mm, le diamètre moyen était 1,10 +/- 0,30 mm. Les 5 patients
opérés présentaient des PDS de la région péri-nasale ou péri-orale. Les suites opératoires furent
simples et aucune nécrose du lambeau n’a été rapportée. Les résultats fonctionnels et esthétiques
étaient jugés satisfaisant par tous les patients.
CONCLUSION :
Bien qu’il existe de nombreux lambeaux fiables pour la reconstruction des PDS cutanées de la face,
les lambeaux perforants de l’artère faciale sont une alternative thérapeutique séduisante. Les
indications de ces lambeaux, associant grand arc de rotation et fiabilité vasculaire, doivent encore
être définis afin d’apporter une aide supplémentaire en chirurgie reconstructrice de la face.
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60ème Congrès National
TITRE
Expansion cutanée et cranioplasties. Quelles indications?
AUTEURS
R. CARLONI, B. HERSANT, R. BOSC, C. LE GUERINEL, J. MENINGAUD (Paris, Créteil)
RESUME
Introduction :
L'objectif de notre étude a été de mieux définir les indications de l'expansion cutanée avant
cranioplastie et de décrire une méthode de calcul du gain tissulaire nécessaire, après une analyse
préopératoire de la taille du defect et de la qualité de la peau sus jacente.
Matériels et méthodes :
Il s'agit d'une analyse rétrospective incluant les patients qui ont bénéficié d'une expansion cutanée
avant cranioplastie entre 2009 et 2015. Nous avons recueilli l'étiologie, la taille et la localisation du
defect, ainsi que les causes de la rétraction cutanée. Les données concernant l'expansion cutanée
et la cranioplastie ont également été recueillies.
Résultats :
Parmi les 47 patients opérés de cranioplastie, cinq (10,6%) ont nécessité une expansion cutanée
préalable. L'étiologie du defect osseux était tumorale dans 3 cas, post traumatique dans un cas et
était une craniectomie décompressive dans un cas. La surface moyenne du defect osseux était de
69,6 +/-18,7 cm2. Les localisations du defect étaient: fronto-temporo-pariétal, frontal, temporofrontal, vertex et occipital. Les causes de la rétraction cutanée étaient une infection dans quatre cas
et une cranioplasties secondaire dans un cas. Des expandeurs ronds et des prothèses crâniennes
en hydroxyapatite ont été utilisés pour l'ensemble des patients.
Conclusion :
La planification préopératoire du tissu nécessaire avant cranioplastie est tout aussi importante que
le choix du matériau utilisé pour la reconstruction osseuse. Dans les suites de cranioplasties
infectées ou lors de cranioplasties secondaires, l'expansion cutanée doit être proposée.
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60ème Congrès National
TITRE
Le greffon chondro-muqueux septal dans la lagophtalmie paralytique.
AUTEURS
A. ROUFFET, T. VIMONT-DOGUET, V. DARSONVAL, D. ARNAUD, S. BOUCHER,
L. PECHEVY, P. ROUSSEAU (Angers, Le Mans, Tours)
RESUME
OBJECTIF :
La mise en jeu du pronostic visuel dans les paralysies faciales fait de la prise en charge palpébrale
une priorité. La chirurgie doit tenir compte de la présentation clinique de la lagophtalmie paralytique
en s’adaptant à celle ci. Cela nécessite donc de disposer d’un arsenal thérapeutique suffisant. Nous
proposons ici une technique permettant de réaliser un allongement palpébral (inférieur et/ou
supérieur), reproduisant la lamelle postérieure, à l’aide d’un greffon chondro-muqueux prélevé aux
dépends du septum nasal, associé à un replacement de la lamelle antérieure.
PATIENTS ET METHODE :
Il a été réalisé une étude rétrospective mono centrique sur 5 ans qui a permis d’inclure seize
patients cumulant un total de dix-neuf greffons chondro muqueux septaux. Le seul critère d’inclusion
était la présence d’une lagophtalmie paralytique. En pré, puis en post opératoire, ont été noté d’une
part les signes fonctionnels ophtalmologiques (critère de jugement principal), et d’autre part, a été
mesuré la lagophtalmie pour en déduire le gain d’allongement palpébral. Les suites opératoires ainsi
que les complications ont été relevées.
RESULTATS :
Il a été observé une régression rapide des signes fonctionnels ophtalmologiques chez 87% des
patients avec une stabilité dans le temps (34 mois de recul moyen). Le gain moyen d’allongement
palpébral était de 3mm. 53% des patients ont présenté une occlusion palpébrale complète. Les
suites opératoires ont été simples. 38% des patients ont bénéficié d’une retouche chirurgicale à plus
ou moins long terme.
CONCLUSION :
L’allongement palpébral à l’aide d’un greffon chondro muqueux septal est une alternative aux
méthodes déjà existantes pour le traitement de la lagophtalmie paralytique. Les bons résultats
fonctionnels et esthétiques, associés à une morbidité très faible, en font une technique simple,
efficace, dont les indications peuvent être élargies.
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60ème Congrès National
TITRE
Myoplastie d’allongement du temporal et amélioration de la dysarthrie des patients paralysés
faciaux.
AUTEURS
B. LAURE, A. SALLOT, A. FRITZ, J. DUFOUR, D. GOGA (Tours, Liège) parrainé par Stéphane De
Mortillet
RESUME
Introduction :
Les dysfonctionnements engendrés par les paralysies faciales périphériques entraînent des
modifications des fonctions verbales et para-verbales. Le but de notre étude était d'observer si la
Myoplastie d'allongement du muscle Temporal (MAT) permettait de diminuer les dysarthries
rencontrées chez les patients opérés.
Matériel et méthode :
Nous avons suivi 7 patients présentant une paralysie faciale périphérique (PFP) dont les étiologies
étaient diverses, opérés par MAT entre novembre 2011 et févier 2012. Pour les besoins spécifiques
de cette étude, nous avons créé une grille d'évaluation de l'articulation, permettant de mesurer les
bénéfices obtenus après myoplastie, par une évaluation triphasée : pré-opératoire, post-opératoire à
3 et 6 mois.
Résultats :
Les résultats montrent une nette amélioration des dysarthries chez l’ensemble des patients
Conclusion : La MAT, en plus d'être très efficace en matière de réanimation de la face paralysée,
peut également de traiter des dysarthries chez ces patients.
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60ème Congrès National
TITRE
Reconstruction de la columelle à propos de 18 cas.
AUTEURS
C. BERGEL, B. BERTRAND, N. DEGARDIN, D. CASANOVA, J. BARDOT (Marseille)
RESUME
Indication :
Les pertes de substance de la columelle sont rares. Si l’apport de tissu est toujours possible, il est
par contre plus difficile d’obtenir un résultat esthétique satisfaisant. Notre étude compare
rétrospectivement les résultats esthétiques et fonctionnels des différentes techniques utilisées dans
notre service à propos de 18 patients, sur une durée de 7 ans.
Matériels et Méthodes :
Dix huit patients âgés de 5 à 76 ans ont été opérés pour une perte de substance de la columelle
entre 1999 et 2015. La perte de substance était isolée pour 4 patients et s’associait à une perte de
substance de la lèvre supérieure ou du nez pour 14 patients. L’étiologie était tumorale pour 14
patients, malformative pour 2, iatrogène pour 1 et traumatique pour 1.
Résultats :
Trois techniques de reconstruction différentes ont été utilisées. Quatre pertes de substances isolées
ont été traitées par greffe composée. Pour 13 patients la perte de substance était associée à une
perte de substance nasale. Onze patients ont été traités par lambeau frontal paramédian à pédicule
inférieur, ou scalpant de type Converse, et deux patients par des lambeaux naso-géniens, avec
nécessité de 3,5 interventions chirurgicales en moyenne. Un patient présentant une perte de
substance étendue à la lèvre supérieure a été traité par double lambeau naso-génien avec 3 temps
opératoires.
Conclusions :
L’ensemble des patients traités sont satisfaits du résultat. Les résultats des reconstructions par
greffes composées sont les plus satisfaisants tant sur le résultat esthétique que sur la rançon
cicatricielle du site donneur. Cette technique est donc à privilégier chaque fois qu’elle semble
possible. Les lambeaux frontaux permettent une reconstruction des grandes pertes de substances
étendues aux régions adjacentes du nez. Les lambeaux naso-géniens sont simples mais
nécessitent de multiples temps opératoires.
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60ème Congrès National
TITRE
Reconstruction simultanée des 2 lèvres par lambeau sous mental. Revue de 6 cas consécutifs.
AUTEURS
D. MARTIN, E. COEUGNET, A. LADU, C. MAHOUDEAU (Marseille, Montréal, Dungu, Genève)
RESUME
Les auteurs présentent une technique innovante de reconstruction
et inférieure.
combinée de lèvre supérieure
Matériel et méthode :
6 cas consécutifs de mutilation des 2 lèvres amputées de façon totale ou subtotale ont été
réalisés. La technique choisie faisait appel au lambeau sous mental associé à 2 reprises à des
lambeaux naso-géniens.
Les patients sont présentés avec un recul post opératoire allant de 1 à 2 ans. 3 patients ont pu faire
l'objet d'un enregistrement vidéo permettant de juger de la mobilité des lèvres.
Les 6 cas ont tous été jugés satisfaisants ou très satisfaisants selon des critères tant esthétiques
que fonctionnels. Les méthodes alternatives seront évoquées dans la discussion ainsi que les
avantages et les inconvénients de la technique choisie.
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60ème Congrès National
TITRE
Intérêt du Mask lift dans la chirurgie réparatrice de la paralysie faciale.
AUTEURS
B. LAURE, A. JOLY, A. PARE, A. SALLOT, D. GOGA (Tours) parrainé par Stéphane
De Mortillet
RESUME
Introduction :
Le mask lift ou lifting sous périosté des étages supérieur et moyen de la face est isolément un geste
à visée esthétique.
Nous avons associé un mask-lift à la réhabilitation des paralysies faciales périphériques définitives.
Nous en rappelons la technique et évaluons l’apport de ce geste supplémentaire.
Patients et méthodes :
Depuis novembre 2007, 98 patients ont bénéficié d'une chirurgie de réhabilitation de la paralysie
faciale totale. Le Mask lift associé, permet une harmonisation de la face et ne nécessite pas de
nouvelle incision puisque la voie d’abord coronal nécessaire est déjà faite pour la myoplastie du
temporal. Des myectomies du muscle frontal, et corrugator du coté sain sont réalisées, les
canthopexies latérales remettent en tension la paupière inférieure paralysée. La résection
asymétrique du cuir chevelu, plus importante du coté paralysé permet l’ascension du sourcil.
Un questionnaire de satisfaction a été envoyé à ces patients.
Résultats :
Tous les patients étaient satisfaits du résultat global, 85 % des plus de 40 ans ont noté un
rajeunissement facial. Les principales plaintes au niveau de la cicatrice étaient des douleurs
occasionnelles et des prurits (10%), des sensations de serrements (20%) et des alopécies
localisées (2%). Le délai de reprise d’activités habituelleétait de 1 à 2 mois pour 80% des patients.
Conclusion :
Dans le traitement global de la face paralysée pour laquelle le patient vient consulter, les demandes
esthétique et fonctionnelle sont souvent difficiles à dissocier. Dans certaines indications,
l’association du mask lift à une chirurgie de réhabilitation de la paralysie faciale est réalisée. Cette
association apporte dans notre série de patients un résultat global qui semble plus satisfaisant que
le geste réparateur réalisé seul.
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60ème Congrès National
SESSION : DIEP
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60ème Congrès National
TITRE
Modelage et positionnement du lambeau de DIEP dans les reconstructions mammaires
secondaires.
AUTEURS
G. POIRET, P. GUERRESCHI, N. ALJUDAIBI, C. CALIBRE, V. MARTINOT-DUQUENNOY (Lille)
RESUME
Pour de nombreuses équipes françaises, le lambeau deep inferior epigastric perforator flap (DIEP)
est aujourd’hui une des techniques chirurgicales de référence dans la reconstruction mammaire. La
majorité des publications décrivent l’indication d’une imagerie précédant la chirurgie, la technique de
prélèvement, le site de branchement du lambeau et la surveillance post-opératoire. Les données
concernant le modelage et le positionnement du DIEP sont peu relatées dans la littérature actuelle.
Le résultat final dépend uniquement de ce temps opératoire, une fois l’aspect technique chirurgical
maitrisé. La réalisation approximative de cette phase de l’intervention peut occasionner des
imperfections qui nécessiteront des gestes opératoires complémentaires parfois difficiles. L’intérêt
d’un tel lambeau devient alors discutable en comparaison à d’autres techniques chirurgicales plus
simples.
Cet article se base sur l’analyse critique d’une série monocentrique française de 115 cas pris en
charge par neuf opérateurs entre 2009 et 2014.
Nous avons recensé au cours de cette étude rétrospective observationnelle les principaux défauts
opératoires : positionnement trop externe du lambeau, défaut de remplissage du quadrant supérointerne du sein reconstruit, coup de hache à la partie supéro-externe de la reconstruction
mammaire, et d’autres anomalies mineures.
En post-opératoire, une correction chirurgicale était proposée quand le résultat ne correspondait pas
aux attentes des patientes et de l’opérateur. Pour chaque défaut observé, plusieurs techniques ont
été proposées : remobilisation du lambeau, lipofilling, plasties ou résections cutanées. Les limites de
celles-ci ont aussi été détaillées.
A partir de ces résultats, nous proposerons une procédure pour réaliser le modelage et le
positionnement du DIEP, afin d’obtenir des résultats optimaux dès le premier temps opératoire, de
limiter le nombre d’interventions et d’améliorer la qualité de vie des patientes.
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60ème Congrès National
TITRE
Optimisation du modelage des lambeaux de DIEP en reconstruction mammaire.
AUTEURS
J. BINDER, T. SORIN, C. OZIL, J. RAUSKY, S. MAZOUZ DORVAL, M. REVOL (Paris)
RESUME
INTRODUCTION :
La technique du lambeau de DIEP en reconstruction mammaire nécessite une courbe
d’apprentissage. Nous avons optimisé notre technique de modelage du lambeau depuis 2012 en
réalisant le modelage au début de l’intervention car les tissus sont sous tension et les gestes sont
plus rapides avant le prélèvement du lambeau.
MATERIEL AND METHODES :
Nous avons comparé les 25 lambeaux « prémodelés » (groupe 1) depuis 2012 avec 25 lambeaux
dont le modelage était réalisé à la fin de l’intervention (groupe 2), réalisés antérieurement. Nous
avons sélectionné des patientes opérées par le même opérateur principal.
Les données suivantes étaient colligées : durée d’intervention, taux de nécrose partielle et totale,
taux de remodelage et de lipofilling secondaire.
RESULTATS :
La durée d’intervention dans le groupe 1 était de 265 min et celle du groupe 2 était de 360 min. Le
taux de nécrose partielle était de 4 % dans le groupe 1 et de 8 % dans le groupe 2. Le taux de
nécrose totale était de 4 % dans les deux groupes. Le taux de modelage secondaire était de 56 %
dans le groupe 1 et de 76 % dans le groupe 2. Le taux de lipofilling était de 32 % dans le groupe 1
et de 60 % dans le groupe 2.
CONCLUSION :
Le « prémodelage sur mesure » du lambeau de DIEP permet à la fois un gain de temps opératoire,
une diminution du taux de modelage et de lipofilling secondaire. Cette technique ne peut être
réalisée que si l’angioscanner a été effectué et si le choix de la perforante a déjà été fait avant le
prélèvement du lambeau car le prélèvement d’un lambeau prémodelé interdit tout changement de
tactique de choix des perforantes.
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60ème Congrès National
TITRE
Intérêt de la symétrisation simultanée au décours de la reconstruction mammaire différée par DIEP.
A propos de 39 cas.
AUTEURS
J. PAUCHOT, I. PLUVY, D. FEUVRIER, M. PANOUILLÈRES, T. BAYTI, U. ASSOULINE,
J. HADDAD, M. FLEURY, Y. TROPET (Besançon)
RESUME
INTRODUCTION :
La réduction mammaire (RM) est souvent proposée en reconstruction mammaire différée unilatérale
(RMD) et nécessite une anesthésie générale (AG). Le but de ce travail est d’évaluer l’intérêt de la
réalisation de ces deux gestes au décours de la même intervention.
MATÉRIEL ET MÉTHODE :
Étude rétrospective unicentrique d’une série de patientes ayant bénéficié d’une RM au décours
d’une RMD par DIEP par un même opérateur avec recueil du nombre d’hospitalisation avec AG, du
nombre d’anesthésie locale (AL), du type d’interventions secondaires réalisées et de la durée
opératoire.
RÉSULTATS :
Sur les 40 RMD réalisées, 39 ont bénéficié d’une RM au décours de la réalisation d’un DIEP. On
déplore un échec complet dans la série.
Sur les 38 patientes, 25 (66%) n’ont eu qu’une hospitalisation avec AG, les retouches ayant été
réalisées au décours d’une AL chez 23 patientes et de 2 AL chez 2 patientes. Les retouches ont
consisté en une liposuccion du lambeau (8 patientes), la réalisation d’un lipofilling au niveau de la
reconstruction avec prélèvement au niveau du lambeau (5). Sur les 13 patientes qui ont bénéficié
d’une deuxième hospitalisation avec AG, 5 ont bénéficié d’un complément de réduction mammaire,
3 d’une chirurgie abdominale (pour bulging chez 2 patientes, pour nécrose cutanée dans 1 cas), et 7
patientes ont bénéficié d’un lipofilling au niveau du lambeau. Aucune complication n’a été déplorée
au niveau de la réduction mammaire.
La durée opératoire moyenne était de 485 minutes.
CONCLUSION :
La RM au décours de la reconstruction mammaire par DIEP permet d’éviter une seconde
hospitalisation avec AG dans 66% des cas. En fin d’intervention et en cas de doute, il convient de
privilégier un lambeau un peu plus gros que le sein réduit car les retouches sont alors accessibles
sous AL. Elle ne majore pas le taux de complication mais allonge inévitablement la durée
opératoire.
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60ème Congrès National
TITRE
A propos de 3 cas de sauvetage de DIEP par stratégie microchirurgicale originale en reconstruction
mammaire.
AUTEURS
J. PAUCHOT, D. FEUVRIER, I. PLUVY, M. PANOUILLÈRES, T. BAYTI, M. FLEURY,
U. ASSOULINE, M. HAIUN, Y. TROPET (Besançon)
RESUME
INTRODUCTION :
Les sites de receveurs de lambeaux libres en reconstruction mammaires ont largement recours aux
vaisseaux au niveau du creux axillaire et mammaires internes. Toutefois, les conditions locales, en
raison des antécédents de chirurgie axillaire et d’irradiation mammaire interne peuvent perturber la
stratégie microchirurgicale.
Nous rapportons deux stratégies microchirurgicales originales chez 3 patientes qui ont permis de
faire face à des situations inhabituelles.
CAS CLINIQUES :
Dans le premier cas, la mauvaise qualité des vaisseaux mammaires internes et les difficultés de
dissection axillaire ont fait opter pour une anastomose des vaisseaux épigastriques inférieurs
profonds sur le pédicule acromiothoracique par l’intermédiaire d'un abord cutané direct sous la
clavicule.
Dans les deux autres cas, la veine mammaire interne s’est avérée de très mauvaise qualité alors
que la suture artérielle avec l’artère mammaire interne était déjà réalisée et satisfaisante. Plutôt que
de refaire une suture artérielle au niveau axillaire, il a été réalisé une seule suture veineuse entre la
veine épigastrique inférieure superficielle et la veine céphalique abordée par abord brachial dans le
deuxième cas et par voie axillaire dans le troisième cas.
RÉSULTATS :
Dans les trois cas, les suites microchirurgicales ont été simples. Les cicatrices supplémentaires
sous claviculaire et brachiales ont été bien acceptées et discrètes. La revue de la littérature ne
rapporte pas de cas similaire en reconstruction mammaire.
CONCLUSION :
Le pédicule acromiothoracique et la possibilité de ne réaliser qu’une anastomose veineuse avec la
veine épigastrique inférieure superficielle sont des opportunités pouvant permettre de faire face à
des situations difficiles. Lorsque la veine épigastrique superficielle est de bon calibre, son
prélèvement à titre systématique est préconisé.
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60ème Congrès National
TITRE
Mise en place d’une activité de reconstruction microchirurgicale du sein par tissus autologue.
Evolution sur 20 ans et revue de 1288 cas.
AUTEURS
L. LANTIERI, M. HIVELIN, V. HUSINGER, C. LEPAGE, M. BENJOAR, J. QUILICHINI,
A. MARCHAC (Paris)
RESUME
Les auteurs ont effectué une étude restrospective de la mise en place de la reconstruction
mammaire par lambeau libre DIEP en France à partir de l’experience du service de chirurgie
plastique d’Henri Mondor (APHP) entre novembre 1994 et décembre 2012 et de la création d’une
nouvelle structure principalement dédiée à la reconstruction mammaire à l’Hôpital Européen
Georges Pompidou (APHP) à partir de 2012.
Matériel et Méthode :
Une analyse rétrospective de l’ensemble des comptes rendus opératoires et d’hospitalisation a été
effectuée portant sur la période de 1994 à 2015. Le nombre de cas par an, le taux de complication
sur le site donneur et le site receveur, la durée d’hospitalisation et le temps opératoire étaient
relevés. Une analyse par opérateur ainsi que séquentielle était faite pour déterminer les éléments
ayant pu permettre d’implémenter de manière fiable cette technique et les effets de la courbe
d’apprentissage. Le site de branchement, l'utilisation d'examens complémentaires les modifications
de surveillance et leur influence sur la qualité des résultats sont analysés.
Résultats :
Le nombre total de lambeaux est de 1358 entre novembre 1994 et Juillet 2015. Le nombre de
lambeaux effectués à Henri Mondor entre 1994 et 2011 est de 477. Le nombre de lambeaux
effectués à l’HEGP entre janvier 2012 et Juillet 2015 est de 811. Le taux d’échec est passé de
7,96% à 2,22%.
Conclusion :
La mise en place d’unités dont l’activité permet de reconstruire de manière définitive plus de 250
patientes par an est parfaitement réalisable en France permettant à la reconstruction mammaire par
lambeau libre d’être proposée à toutes les femmes Françaises.
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60ème Congrès National
TITRE
La reconstruction mammaire par double lambeau DIEP en 2 temps pour une réalisation plus aisée
en petite structure hospitalière.
AUTEURS
J. HEUSSE, P. ZAKA (Rennes)
RESUME
Sujet :
La reconstruction mammaire par lambeau DIEP est une des techniques de référence pour les
reconstructions autologues. Elle offre en outre la possibilité d’une reconstruction bilatérale en un
temps opératoire. Mais les durées de dissection et d’anastomoses microchirurgicales impliquent
alors bien souvent que ces reconstructions soient effectuées au sein de services dotés de plusieurs
microchirurgiens. Notre établissement ne comportant qu’un microchirurgien, nous avons proposé
de réaliser ces reconstructions bilatérales en deux temps opératoires distincts.
Matériel et Méthode :
De septembre 2014 à Juin 2015, nous avons opéré 3 patientes de reconstruction mammaire
bilatérale, immédiate après mastectomie prophylactique (2 cas) et différée après ablation bilatérale
de prothèses de reconstruction pour survenue de coques Baker 3 et 4 (1 cas). Les patientes ont été
reconstruites de façon différée. Au cours du premier temps opératoire, seul un hémi-lambeau DIEP
était levé puis sectionné sur la ligne abdominale médiane. La fermeture abdominale a été réalisée
classiquement du côté prélevé avec décollement cutané supérieur et transposition ombilicale. En
revanche en controlatéral, la fermeture cutanée a été effectuée par recouvrement partiel de l’hémilambeau laissé en place, en conservant une surface cutanée nécessaire à la deuxième
reconstruction mammaire et à la surveillance du lambeau.
Résultats :
Les 3 patientes ont été opérées à 1,3 mois d’intervalle en moyenne [1-1,7mois] avec une durée
opératoire moyenne de 5h18 [4h47-6h10] et une durée d’hospitalisation de 4,7 jours [3-7 jours]. Une
patiente a nécessité un débridement cicatriciel mais aucun échec n’est à déplorer.
Conclusion :
La reconstruction mammaire bilatérale par double lambeau DIEP en deux temps, permet grâce à un
artifice technique de fermeture cutanée abdominale simple, une réalisation en routine notamment au
sein de structures hospitalières dotées de moyens matériels et humains restreints.
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60ème Congrès National
TITRE
Amputation abdomino périnéale et reconstruction par lambeau DIEP pédiculé. A propos de 13 cas.
AUTEURS
J. PAUCHOT, Z. LAKKIS, I. PLUVY, D. FEUVRIER, G. MANTION, P. MATHIEU,
B. HEYD (Besançon)
RESUME
INTRODUCTION :
L’amputation abdominopérinéale (AAP) est une intervention lourde générant une perte de
substance périnéale associée à une colostomie. Nous rapportons notre expérience de
reconstruction périnéale par lambeau DIEP pédiculé.
MATÉRIEL ET MÉTHODE :
Étude rétrospective unicentrique avec revue de tous les lambeaux DIEP pédiculés réalisés pour
amputation abdominopérinéale.
RÉSULTATS :
13 patients ont bénéficié d’un lambeau pédiculé pour AAP (10 femmes et 3 hommes). La moyenne
d’âge était de 62,5 ans. Les indications étaient 3 adénocarcinomes du rectum, 9 carcinomes
épidermoïdes de l’anus et 1 fistule chronique après AAP. Sur les 10 femmes, 7 ont bénéficié d’une
colpohysterectomie postérieure et d’une reconstruction de la paroi postérieure du vagin. On
dénombre deux échecs complets, un par surcharge veineuse immédiate et un par ischémie à J7
avec arrachement du pédicule sur globe vésical. L’exérèse était R0 pour tous les patients, la durée
opératoire de 564 minutes. Le délai moyen de cicatrisation était de 51 jours et la durée
d’hospitalisation de 22,9 jours en l’absence d’échec. Le recul moyen était de 29 mois. 1 patient a
présenté une surcharge veineuse résolutive avec la mise en place d’une sonde urinaire. Les 2
premiers patients de la série ont bénéficié de retouches avec liposuccion du lambeau sous
anesthésie locale.
CONCLUSION :
Le lambeau DIEP permet, tout comme en reconstruction mammaire, une préservation du muscle
grand droit de l’abdomen. Ceci est particulièrement intéressant chez des patients à la paroi
abdominale fragilisée par la laparotomie et la colostomie. Néanmoins, la chirurgie est délicate et
nécessite une vigilance accrue en particulier vis-à-vis du risque de compression pédiculaire par
globe vésicale. Le DIEP pédiculé ne s’envisage que si le temps abdominal de l’AAP est réalisé par
laparotomie, certaines équipes réalisant ce geste par cœlioscopie.
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60ème Congrès National
SESSION : ESTHÉTIQUE
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60ème Congrès National
TITRE
Le lifting cervico-facial dans le traitement des cicatrices d'acné.
AUTEURS
P. TA, N. KERFANT, C. BLANC, C. PHILANDRIANOS, A. HENRY, A. TRIMAILLE, W. HU (Brest)
RESUME
Introduction :
L’acné est pourvoyeuse de cicatrices, principalement atrophiques, avec un retentissement
esthétique et psychologique véritable. L’arsenal thérapeutique classique comprend des techniques
d’excision, libération, relissage, comblement, souvent combinées et répétées. Elles sont parfois
insuffisantes face à des cicatrices étendues et profondes de la face. Le relâchement cutané général,
avec l’âge, accentue la profondeur de ces cicatrices.
Nous rapportons une approche originale pour traiter les cicatrices atrophiques d’acné, par lifting
cervico-facial, avec un résultat probant et durable.
Matériel et méthode :
4 patientes âgées entre 35 et 55 ans ont consulté entre 2000 et 2012 pour des cicatrices
atrophiques majeures, préalablement traitées par des séances de relissage au laser répétées, dont
deux couplées à des subcisions. Toutes ont estimé un résultat insuffisant. Un lifting cervicofacial
leur a été proposé. L’incision est classique, verticale en U. Les tracti sont libérés de manière
étendue aux ciseaux en sous-cutané au dessus du SMAS, permettant un remodelage homogène de
l’enveloppe cutanée.
Résultats :
Les patientes sont revues à J5, 14, 30 et 90 jours, puis à 6 mois et à 1 an. Nous ne recensons
aucune infection, ni hématome ou nécrose. A distance les cicatrices d’acné sont significativement
atténuées. Le bénéfice est homogène et étendu. Les patientes sont satisfaites du résultat esthétique
spécifique aux cicatrices. Au terme du suivi, aucune patiente ne souhaite de geste complémentaire
concernant les cicatrices d’acné.
Conclusion :
Le Lifting cervico-facial semble une alternative pertinente pour traiter les cicatrices atrophiques
d’acné résistantes aux traitements conventionnels. Il est possible de le proposer en première
intention.
Il permet un traitement en un temps, avec un résultat rapide et durable.
L’effet rajeunissant de l’intervention apporte une satisfaction majeure supplémentaire.
31
60ème Congrès National
TITRE
Le hyo neck lift
AUTEUR
C. LE LOUARN (Paris)
RESUME
Les techniques habituelles de rajeunissement du cou comprennent la traction postero supérieure
sur le muscle platysma, associé si necessaire, avec un corset platysmal vertical ou un corset
digastrique. La trop fréquente instabilité à long terme explique la multiplicité des techniques décrites.
Objectifs :
Une nouvelle description de la fonction du muscle platysma avec la description d’un nouveau
muscle et une nouvelle technique de platysma plastie sont proposés.
Méthodes :
Une description du platysma comme élévateur du coup sans tirer vers le bas les bajoues. La
conséquence chirurgicale est de remplacer la platysma plastie verticale par une suture
horizontaledu platysma sur l’os hyoide puis sur la peau, pour recréerun angle cervico mandibulaire
jeune.
Résultats :
10 patients ont été opérés en 6 mois et les résultats montrent une meilleure définition de la region
sous mentale et une amelioration de la ptose sous maxillaire. Cette chirurgie est moins invasive que
le corset digastrique. Seul le temps confirmera que les fixations platysmale antérieures et latérales à
l’os hyoide evitent la réapparition des cordes platysmales et de l’excès de peau.
Conclusion :
Comme le but du lift du cou est de recréer un angle cervico mentonnier aigu, le moyen le plus
simple est d’attacher le platysma et la peau au seul os de la région, siégeant à la partie la plus
postérieure de l’angle. Le lift du cou (hyo neck lift) est logique et efficace.
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60ème Congrès National
TITRE
Ligament hyo-platysmal - Retour à l'anatomie.
AUTEURS
C. SOUZA MARTINS ROCHA, F. DE SOUZA ROCHA, D. LABBE (Paris, Caen)
RESUME
Introduction :
Le rajeunissement du cou reste une chirurgie difficile en raison des structures que sont modifiés par
le vieillissement. La peau, la graisse sous-cutanée, le platysma, la graisse sous-platysmal et les
muscles profonds peuvent être affectés à différents niveaux. Tous ces tissus doivent être examinés
afin de proposer la bonne indication chirurgicale et obtenir le meilleur résultat.
Après l’analyse critique de la technique chirurgicale du corset digastrique et de la reposition latérale
du platysma( platysma suspension )proposés par l’auteur senior, et grâce à l'analyse clinique de
l'action du platysma proposé par C. Le Louarn qui distingue un abaissement de la peau sus
hyoïdienne et une élévation de la peau sous hyoïdienne, les auteurs sont retournés en anatomie
pour comprendre cette particularité du muscle platysma de se comporter fonctionnellement comme
un muscle digastrique.
Matériaux et méthodes :
Cinq cadavres frais ont été disséqués dans le laboratoire d'anatomie de l’Université de Caen. Les
points de repère de la peau ont été marqués, une approche de haute en bas et de la superficie vers
la profondeur a été réalisée, avec toutes les structures profondes méticuleusement disséquées et
chaque étape photographié.le ligament hyo -platysmal a été retrouvé et disséqué dans chaque cas
et de chaque côté
Résultats :
Le ligament hyo-platysmal (Retaining ligaments of the neck) décrit précédemment par Cortes W.G.
(2006) a été constamment retrouvé sous forme d'un trousseau fibreux glissant horizontalement, plus
ou moins distendu verticalement. Il est intéressant de signaler que le point clé de reposition latéral
correspond à la partie latéral de ce ligament sur le premier pli du cou, qui lui même correspond
constamment au niveau l'os hyoïde. L'os hyoïde correspond à l’angle dièdre entre partie verticale et
horizontale du cou et ce ligament fixe le platysma et la peau au fond de cet angle.
Il très intéressant de noter que l’amplitude de glissement horizontal explique la possibilité de
repositionnement lateral. Cet allongement du ligament dans les deux sens explique comment sa
fixation centrale et latérale permet de le refaire l’anatomie.
Conclusions :
Les auteurs reprennent un travail anatomique sur le ligament hyo-platysmal qui leur semble
expliquer le caractère fonctionnement digastrique du muscle platysma avec deux actions différentes
voire antagonistes, séparé au niveau d'os hyoïde par l’insertion de ce ligament hyo-platysmal. Ceci
permet de mieux comprendre l'efficacité de la reposition latérale associé ou non au corset
digastrique et, dans certains cas, l'efficacité d'une refixation du platysma à la membrane sus
hyoïdienne dans la région centrale.
33
60ème Congrès National
TITRE
Le Lifting malaire concentrique.
AUTEUR
C. LE LOUARN (Paris)
RESUME
Une technique nouvelle et plus simple de lifting malaire concentrique est expliquée.
La première publication date d’il y a 11ans et le lifting centrofacial est resté confidentiel. Comme
preuve de ceci, beaucoup d’auteurs préfèrent un rajeunissement partiel centrofacial avec la
réinjection de graisse, sans effet sur l’excès de peau, même si toutes les études IRM démontrent
que le vieillissement centrofacial se fait sans perte de volume mais avec seulement des transferts
de volume.
Ceci prouve que le lifing centrofacial n’a pas acquit suffisamment de simplicité, d’efficacité pour
devenir une procédure standard.
600 liftings malaires concentriques plus tard, une simplification technique, validée sur 2 ans et 110
patients est proposée. L’amélioration est due à l’utilisation de fils non résorbables crantés, passés
en 2 fois et proches de l’os.
Cette chirurgie est devenue plus efficace et plus facile.
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60ème Congrès National
TITRE
Le lifting de lèvre par le lambeau en Moustaches.
AUTEUR
B. MOLE (Paris)
RESUME
INDICATION, SUJET :
Le vieillissement des lèvres associe de nombreux facteurs parmi lesquels l'allongement et
l'amincissement de la lèvre supérieure sont prédominants avec les rides du code-barres. Pour ces
dernières, nous associons la combinaison toxique botulique, peelings et injections de filler. Aucun
de ces procédés n'a évidemment d'action sur l'allongement de la lèvre. Les procédés de lifting sont
connus depuis longtemps et reviennent en vogue depuis quelques années. La cicatrice en est
souvent discrète même chez les patients jeunes.
MATÉRIEL, MÉTHODES :
Chez les patientes d'un certain âge, l'allongement de la lèvre s'associe souvent à une perte du
volume notamment au niveau des colonnes philtrales que nous nous proposons de traiter dans le
même temps que le raccourcissement labial en conservant la languette de peau normalement
excisée sous forme de lambeau désepidermisé à pédicule interne. En effet, il semble inutile de
franchir l'espace sous columellaire dont la cicatrice peut être très visible à la jonction avec la lèvre
contrairement à la cicatrice de rhinoplastie ouverte.. La vascularisation de ce lambeau dont le
pédicule est très étroit est assurée par la branche columellaire terminale de l'artère labiale
supérieure, branche de l'artère faciale. Chacune des colonnes philtrales est tunnellisée entre la
peau et le muscle orbiculaire jusqu'à la lèvre rouge et chacun des lambeaux est glissé dans cet
espace à l'aide d'un fil tracteur de nylon laissé une semaine. Le lifting de la lèvre est ensuite refermé
en deux plans de nylon 5/0. Il est possible d'associer dans le même temps un resurfacing de la lèvre
si nécessaire.
RÉSULTATS :
Ce traitement est proposé à toutes les patientes en quête de rajeunissement labial lorsque les 3
conditions suivantes sont réunies:
. lèvre rouge amincie
. lèvre blanche allongée
. colonnes philtrales effacées
La cicatrice reste légère voire invisible, elle laisse intacte la zone de jonction columéllo-labiale et elle
autorise tous les traitements de resurfacing associés.
CONCLUSION :
La chirurgie esthétique est aussi "l'art d'accommoder les restes"; l'utilisation d'un matériau autologue
est un élément rassurant dans une période troublée par des incidents d'intolérance ou d'excès qui
entraine une forte suspicion à l'amélioration esthétique de la région labiale. Cette technique "3 en 1"
donne des résultats à la fois naturels et durables au prix d'une éviction sociale tout à fait
superposable à celle d'un lifting.
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60ème Congrès National
TITRE
La rhinosculpture ultrasonique : une rupture technologique en remodelage osseux du nez.
AUTEUR
O. GERBAULT (Vincennes)
RESUME
Introduction :
La correction de la partie osseuse du nez dans le cadre de rhinoplasties se fait depuis les origines
de la rhinoplastie en cassant les os du nez, ou en les râpant. Casser mécaniquement des os
présente plusieurs inconvénients, notamment la difficulté d’un contrôle très précis des traits
d’ostéotomie, l’existence de microfractures radiées qui peuvent donner lieu à des traits de fracture
non souhaités ou à des fractures comminutives. Par ailleurs, il est très difficile de corriger
précisément des asymétries osseuses et/ou des convexités osseuses localisées.
La chirurgie piezoelectrique (ou ultrasonique) est utilisées depuis près de 40 ans, notamment par
les dentistes, les chirurgiens maxillo-faciaux, les neurochirurgiens… Elle a montré sa grande
précision sur la découpe osseuse avec une excellente cicatrisation osseuse. Par ailleurs, ce
procédé ultrasonique n’endommage pas les tissus mous : peau, muqueuse, cartilages souples.
Matériel et méthodes :
Nous avons mis au point depuis début 2013 des inserts spécifiques adaptés aux différents gestes
osseux effectués en rhinoplastie : râpes, scies, fraises. Des prototypes ont d’abord été conçus, puis
des essais en laboratoire sur banc acoustique ont été réalisés pour optimiser le design de chaque
insert. Des essais sur cadavre ont ensuite eu lieu, et l’utilisation clinique a débuté en Juin 2013.
Des évolutions techniques ont continué après les premiers essais cliniques, de façon à rendre le
procédé de rhinosculpture ultrasonique plus efficace et rapide.
Résultats :
Depuis Juin 2013, plus de 250 patients ont bénéficié de la rhinosculpture ultrasonique dans le cadre
de leur rhinoplastie primaire ou secondaire. Les gestes réalisés avec ce procédé ont été :
.ostéotomies médianes, transverses et latérales
.résection de bosse ossseuse
.correction de convexité osseuse excessive
.réduction global de la largeur osseuse
.correction de déviations du septum osseux
.réduction de l’épine nasale antérieure et/ou du prémaxillaire
L’os est progressivement désintégré de façon très focalisée, permettant de le « désépaissir » de
façon parfaitement contrôlée. L’os peut également être coupé avec un trait de fracture de 1 mm
dans n’importe quelle direction selon l’orientation de l’insert. L’os peut aussi être lissé, afin de
régulariser les berges osseuses. Enfin l’os peut être percé, afin d’y faire passer des sutures. Par
ailleurs, retirer progressivement la pellicule osseuse au niveau de la jonction osteo-cartilagineuse
facilite la reconstruction du dorsum par spreader flaps.
En cas de mobilisation d’un volet osseux, celui-ci peut être déplacé de façon extrêmement
progressive, à sa partie caudale, céphalique ou globalement. De plus, ce volet est stable, sans
risque de s’effondrer dans les fosses nasales, probablement car le périoste postérieur et la
muqueuse sont intacts. Enfin, ce volet osseux peut être remodelé ou lissé, même lorsqu’il est
mobile.
Le septum osseux peut être aisément remis en rectitude ou reséqué. En cas de déviation septale
haute, une incision du septum peut facilement être réalisée, permettant alors de médialiser la
36
60ème Congrès National
portion de septum la plus haute par simple mobilisation. Les risques liés à d’éventuelles fractures
radiées à la base du crâne, de lésion de branches olfactives, de fuite de LCR sont quasiments nuls.
De même, les os des cornets peuvent être réduits s’ils sont hypertrophiques ou en cas de concha
bullosa.
Le prémaxillaire et l’épine nasale peuvent être remodelés dans le cas où leur excès est préjudiciable
esthétiquement. L’épine nasale peut également être percée pour recentrer le septum caudal et le
suturer à celle-ci.
En conclusion :
La piezo chirurgie révolutionne la rhinoplastie en cela qu’elle permet un parfait contrôle du
remodelage de la partie osseuse du nez au même titre que les sutures et greffes cartilagineuses ont
permis de contrôler la partie cartilagineuse du nez depuis les années 70-80. Cette technique va
probablement remplacer les ostéotomies "classiques" en rhinoplastie, car elle est plus précise, plus
simple, plus facile à enseigner (car elle autorise une chirurgie osseuse sous contrôle visuel direct),
et n’occasionne pas de complication spécifique.
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60ème Congrès National
TITRE
Validation d’une nouvelle échelle pour l’évaluation objective du vieillissement du visage: FaceObjective Assessment Scale.
AUTEURS
S. LA PADULA, B. HERSANT, J. NIDDAM, O. HERMEZIU, J. BOUHASSIRA, R. BOSC,
J. MENINGAUD (Paris)
RESUME
INDICATIONS, SUJET :
La demande de rajeunissement du visage par les patients est croissante. Ceux-ci sont de plus en
plus impliqués dans leur prise en charge et demandeurs de résultats prédictibles. Ainsi, il nous est
apparu intéressant de créer une échelle valide et capable d’évaluer l’efficacité des traitements
médicaux et chirurgicaux en terme de réduction d’âge apparent.
En effet, il existe des échelles de satisfaction des patients et d’évaluation du vieillissement du visage
mais ne prédisant pas de l’âge des patients.
MATÉRIEL ET MÉTHODES :
Nous avons analysé les signes les plus significatifs du vieillissement du visage chez deux cents
patients caucasiens de différents âges. Sur la base des données obtenues, nous avons élaboré une
nouvelle échelle numérique d’évaluation pour déterminer l’âge apparent d’un patient.
Un score total a été attribué à chaque patient ayant participé à l’étude. La corrélation entre l’âge réel
et le score obtenu pour chaque patient ainsi que la fiabilité inter-observateur et la fiabilité test-retest
ont été analysés. Le modèle de Rasch a été utilisé pour le processus de validation des échelles.
Un outil permettant d'assigner un patient à une classe d'âge spécifique, basé sur le score calculé,
était proposé.
RÉSULTATS :
Toutes les échelles ont respecté les critères d'acceptabilité, de fiabilité et de validité. L'âge réel a été
fortement corrélée avec le score total de l’âge facial. Le test - retest a confirmé cette corrélation
élevée.
CONCLUSION :
Le score de prédiction de l’âge facial que nous avons développé, pourrait être un outil intéressant
pour évaluer et prédire l’âge apparent d’un patient. Les résultats que nous avons obtenus semblent
encourageants pour le proposer comme un outil supplémentaire dans l'évaluation des patients avant
et après un traitement de rajeunissement facial.
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60ème Congrès National
TITRE
Body dysmorphic disorder et chirurgie esthétique – Une revue de la littérature.
AUTEURS
N. KERFANT, A. TRIMAILLE, A. HENRY, T. PIERRE, C. PHILANDRIANOS, W. HU (Brest)
RESUME
Indication, sujet :
Les patients souffrant de Body Dysmorphic Disorder (BDD) sont préoccupés par un défaut léger ou
inexistant de leur apparence, causant un stress significatif et interférant dans leur vie sociale ou
professionnelle. Dans sa pratique quotidienne, le chirurgien plasticien rencontrera des patients
souffrant de BDD puisqu’une majorité d’entre eux sont persuadés qu’un traitement de leur défaut
physique est indiqué. Malgré le fait que jusqu’à 15% des patients consultant un chirurgien
esthétique soient atteints de ce trouble, la conduite à tenir face à cette pathologie reste peu connue.
Matériels et méthodes :
Une recherche bibliographique était réalisée sur la bases de données Pubmed en utilisant les mots
clés suivants : body dysmorphic disorder, cosmetic surgery, plastic surgery, body image,
rhinoplasty. Il était retrouvé 151 articles traitant du sujet entre 1991 et 2015 ; 61 articles ont été lus
et leurs bibliographies étaient étudiées.
Résultats :
Le Body Dysmorphic Disorder est une pathologie fréquente retrouvée chez environ 10% des
consultants en chirurgie esthétique alors que sa prévalence dans la population générale se situe
entre 1,7 et 2,4%. La littérature récente évoque différentes formes de gravité de BDD et insiste sur
la nécessité d’utiliser des instruments de mesure en consultation ainsi que sur la collaboration avec
les psychiatres. Bien que la chirurgie soit classiquement contre-indiquée, certains travaux suggèrent
une efficacité de la chirurgie dans le traitement des formes légères de BDD. L’association de la
psychothérapie et des antidépresseurs reste néanmoins le traitement de référence de cette
pathologie.
Conclusion :
La formation des professionnels de santé au diagnostic de cette pathologie est essentielle afin de
permettre une prise en charge psychiatrique adaptée, en considérant la haute prévalence du BDD
en consultation esthétique ainsi que le fait qu’une prise en charge chirurgicale améliore rarement
leur pathologie.
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60ème Congrès National
TITRE
NYMPHOPLASTIE SUR MESURE : Bilan après 10 ans et 400 cas opérés, comparaison aux
données de la littérature.
AUTEUR
S. SMARRITO (Paris)
RESUME
Sujet :
Nous souhaitons faire part de notre expérience en matière de nymphoplastie.
Matériel et méthodes :
Sur la période de 2005 à 2015, l’opérateur a réalisé plus de 400 nymphoplasties : nymphoplasties
longitudinales, nymphoplasties en V dite de Paniel, mais aussi Nymphoplasties Lambda Laser et
enfin Sex Lifting.
Résultats :
Les résultats concernant la symptomatologie et les complications sont présentés.
Nous constatons que le taux de complication, pour le même opérateur, varie fortement, en fonction
de la technique employée. Le taux de satisfaction peut aller jusqu’à 99% en fonction des
techniques.
La principale complication reste la désunion. Nous constatons que le taux de désunion (inférieur à
5%) est plus faible dans la technique de Nymphoplastie Lambda Laser.
La labioplastie combinée des petites et grandes lèvres (Sex Lifting) permet un geste complet avec
un fort taux de satisfaction et une réparation complète de la zone intime.
Discussion :
La nymphoplastie est proposée en réponse à une symptomatologie bien documentée, sur la quelle
nous revenons.
Lors de la présentation, l’auteur propose une nouvelle classification, permettant d’établir un
algorithme pour la stratégie chirurgicale.
Le dessin pré-opératoire est toujours réalisé sur-mesure, afin d'éviter un aspect final de labiotomie.
L’intérêt des différentes méthodes de labioplastie est discuté.
Les intérêts et inconvénients de l’usage du laser CO2 sont discutés.
Le lipofilling des grandes lèvres associé est discuté à propos de 93 cas.
Le retentissement bénéfique sur la sexualité est discuté.
Conclusion :
La nymphoplastie par lambeau doit être réalisée par un chirurgien plasticien, car elle demande une
bonne maîtrise du dessin pré-opératoire et de la technique des lambeaux.
Ainsi, face à certaines nymphoplasties, aboutissant à une amputation, les techniques modernes
permettent un résultat naturel et apportent une forte satisfaction aux patientes.
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60ème Congrès National
TITRE
Raffinements de la plastie abdominale : Retrospective et discussion.
AUTEURS
J. DARDOUR, R. ABBOU (Paris)
RESUME
Introduction :
Les concepts entourant la réalisation d'une plastie abdominale ont fortement évolué durant les
dernières années, aboutissant à un bouleversement de la technique chirurgicale. Les auteurs
reviennent ici sur l'évolution de la technique chirurgicale et apportent des conseils à la réalisation
d'une plastie abdominale grâce à la comparaison de deux séries de cas.
Matériel et Méthode :
Il s'agit d'une étude rétrospective analysant et comparant deux séries d’abdominoplasties. La
première série reprend des abdominoplasties réalisées entre 1982 et 2005. La seconde série
reprend celles réalisées entre 2006 et 2015. Les auteurs commentent les cas un par un et analysent
les raisons de leurs échecs ou de leurs mauvais résultats. Ils proposent les améliorations
techniques qui ont permis d'améliorer les résultats et de simplifier les suites opératoires.
Résultats :
On observe une amélioration des résultats tant sur le plan esthétique que celui des suites
opératoires, obtenus grâce à une position de principe très basse de la cicatrice et au capitonnage
qui est systématique à partir de 2006.Nous tenterons d'expliquer pourquoi, compte tenu de la
technique que nous utilisons, la disparition totale des épanchements post opératoires nous fait
penser qu'il s'agit d'exsudats inflammatoires et non d'épanchement lymphatiques
Conclusion :
Le capitonnage des plasties abdominales constitue une avancée indéniable qui a largement
contribué à l'amélioration des résultats. Cependant, des améliorations sont encore possibles,
notamment la correction des oreilles cutanées fréquentes en position assise, que nous tentons de
corriger par un capitonnage centripète.
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60ème Congrès National
SESSION : MEMBRES
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60ème Congrès National
TITRE
Long-Term Donor Site Morbidity after Vascularized Fibula Graft Harvesting: Clinical and Gait
Analysis.
AUTEURS
D. FEUVRIER, S. BELIARD, Y. SAGAWA JR, P. DECAVEL, J. PAUCHOT (Besançon)
parrainé par Yves TROPET
RESUME
The goal of this study was to determine the clinical morbidity and changes in gait time–distance
parameters after harvesting of a vascularized fibular graft. Eleven patients (mean age: 52 ± 17
years) and eleven healthy controls (mean age: 50 ± 14 years) were included in this study. The
patients were assessed between 5 and 104 months after their surgery. The study consisted of a
subjective functional evaluation with two validated clinical scores (Kitaoka Score and Point
Evaluation System score), clinical and neurological examination of the legs, and evaluation of gait
time–distance parameters while walking at a comfortable speed. The mean functional Kitaoka score
was 78/100 and the mean PES score of 12.18 was considered average. There were no significant
limitations in the range of motion at the ankle, knee or hip joints. Five patients had sensory
disorders, two had toe deformities and eight had pain at the donor site at the time of the review. The
gait analysis showed that the patient's comfortable walking speed was significantly lower than that of
the controls, and that stride length and cadence were reduced. Most of the gait-specific parameters
were significantly different also. The donor leg displayed greater variability during walking. This
study revealed that the gait pattern had changed in patients as they took a more cautious approach
during walking to reduce the risk of falling. Early rehabilitation is expected to help to improve and/or
restore the physical abilities of patients after harvesting of the free vascularized fibula graft.
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60ème Congrès National
TITRE
Intérêt du lambeau libre de muscle Serratus anterior en chirurgie reconstructrice des pertes de
substance complexes des membres: à propos d’une série de 110 cas.
AUTEURS
V. LESCOUR, P. PERROT, F. BELLIER-WAAST, P. RIDEL, P. BOGAERT, M. TRUFFANDIER,
F. DUTEILLE (Nantes)
RESUME
Indications, sujet :
Le lambeau libre de muscle Serratus anterior présente de nombreux avantages qui le rende
particulièrement bien adapté à la prise en charge des pertes de substances complexes des
membres. L’objectif de cette étude rétrospective, mono centrique, était d’analyser sa polyvalence,
sa fiabilité, ses avantages ainsi que les complications et séquelles éventuelles associées à cette
technique.
Matériel et Méthode :
Entre 2001 et 2014, 110 lambeaux libres de Serratus anterior ont été réalisés dans notre service
afin de couvrir des pertes de substances des membres inférieurs et supérieurs. Les lambeaux
étaient prélevés sous différentes formes (musculaire pur, ostéo-musculaire, fascia et chimérique en
association au muscle grand dorsal).
Résultats :
Le taux de réussite global de notre série est de 83,6% avec 19% de complications. 93% des
patients ne déclaraient aucune gêne liée au prélèvement du lambeau dans leur vie quotidienne.
85% des patients suivis ont pu reprendre leurs activités dans un délai moyen de 14 mois après la
reconstruction. Le taux de reprise pour désépaississent secondaire du lambeau était de 6,3%.
Conclusion Ce lambeau est particulièrement intéressant en reconstruction des membres car tous
ses paramètres sont ajustables en fonction de la perte de substance (longueur du pédicule,
dimensions, type tissulaire avec possibilité de lambeau composite), ce qui en fait pour nous, un
lambeau de référence en chirurgie reconstructrice des membres.
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60ème Congrès National
TITRE
Lambeau plantaire médial a pédicule distal: différentes modalités de réalisation.
AUTEURS
A. BONTE, T. MENEZ, P. PELISSIER, JL. GROLLEAU, B. CHAPUT (Lille, Bordeaux, Toulouse)
RESUME
Introduction :
Sous sa forme à pédicule proximal, le lambeau plantaire médial est un outil majeur pour la
reconstruction du talon. Beaucoup moins connu, son prélèvement à pédicule distal peut être utile
pour la couverture de pertes de substances de la partie distale du pied, en particulier de l’hallux, du
premier rayon et de l’articulation métatarsophalangienne.
Matériel et méthode :
Son prélèvement à pédicule distal peut être réalisé selon trois techniques que nous avons classé en
type (1) : Prélèvement avec section proximale du pédicule plantaire en amont de la division plantaire
; type (2) : Prélèvement avec section proximale de l’artère plantaire médiale et type (3) Prélèvement
sur les artères perforantes fascio-cutanées.
Cas cliniques :
Nous illustrerons ces techniques au travers de plusieurs cas.
Conclusion: En définitive, le lambeau plantaire médial à pédicule distal autorise une reconstruction
stable et résistante sur des zones où les contraintes sont importantes. Les séquelles minimes
doivent le faire proposer plus souvent.
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60ème Congrès National
TITRE
Prise en charge des morsures de la main dans le cadre d’une évaluation des pratiques
professionnelles.
AUTEURS
A. KOUTSOMANIS, S. FACCA, F. BODIN, P. LIVERNEAUX, C. BRUANT-RODIER (Strasbourg)
RESUME
La prise en charge des morsures de la main ne fait pas l’objet d’un consensus clair et précis. Elle
est d’ailleurs souvent disparate entre les différents services d’urgence. L’objectif de cette étude était
d’évaluer cette prise en charge dans le cadre d’une évaluation des pratiques professionnelles
(EPP), et de l’uniformiser.
L’évaluation de la prise en charge s’est faite grâce à l’élaboration d’une grille d’audit de 15 items.
Trente premiers dossiers de morsure de main ont été sélectionnés au hasard afin de les étudier à
l’aide de la grille d’audit. A l’issue de ce premier tour, nous avons rédigé un arbre décisionnel afin
d’uniformiser les pratiques professionnelles en chirurgie de la main. Cette fiche, a été diffusée dans
un service d’urgence main. Puis 30 dossiers ont été à nouveau sélectionnés au hasard six mois plus
tard, pour être aussi évalués selon la grille d’audit, et obtenir un deuxième groupe de résultats.
Après application de l’arbre décisionnel, 3 items ont été améliorés (à 100%) : les plaies ont étés
décrites de manière plus précise, les critères de gravité ont été systématiquement recherchés, et
l’antibiothérapie harmonisée selon les recommandations des infectiologues. Par ailleurs, les
prélèvements bactériologiques et les radiographies intempestives sont devenus moins
systématiques.
Nos résultats montrent une nette amélioration de la prise en charge des morsures de la main sur 5
items. Un chemin clinique stéréotypé a ainsi été obtenu et pu être diffusé à d’autres services
d’urgences concernant la prise en charge des morsures en général.
46
60ème Congrès National
TITRE
Amputations complètes de l'avant bras et du poignet. A propos de 13 cas.
AUTEURS
U. ASSOULINE, I. PLUVY, D. FEUVRIER, Y. TROPET, L. OBERT, J. PAUHOT (Besançon)
RESUME
But de l’étude :
Le pronostic fonctionnel des amputations de main dépend de plusieurs facteurs intrinsèques et
extrinséque.
Notre travail a pour objectif l’évaluation fonctionnelle et la qualité de vie des patients ayant bénéficié
d’une réimplantation de la main.
Matériel et méthode :
Entre 1977 et 2015, nous avons réalisé 15 réimplantations de main. L’évaluation a concerné 13
patients.
La mobilité articulaire active et passive a été évaluée notamment avec la mesure de la distance
pulpe pli palmaire distal et le score Kapandji. La force musculaire a été mesuré, comparée au côté
controlatéral (dynamomètre de JAMAR et pince de GAUGE). La sensibilité discriminative, à la
douleur, l’intolérance au froid et la trophicité cutanée ont été évaluées. Des mesures de satisfaction
ont été réalisées (DASH et CHEN).
Résultats :
L’âge moyen était de 31 ans [16-58]. Le côté dominant était atteint dans 4 cas. Le mécanisme était
une section nette (n=6), une section associée à un arrachement (n=5) et une avulsion (n=2). Le
niveau d’amputation siégeait en trans carpien (n=5) dont un associé à une lésion complexe de
l’index, au niveau du 1/4 distal de l’avant bras (n=6) et trans métacarpien (n=2) épargnant le pouce
pour un cas. Le recul moyen était de 12,9 ans. Nous avons eu 2 échecs. Deux patients n’ont eu
aucune récupération.
Le score Kapandji moyen était de 5,25 [0-8]. Le score moyen à la pince de Gauge était de 36,25%
[0-80]. Le score de JAMAR moyen était de 36,2% [0-60]. Le DASH 25 était de 46,2 [33-79]. Deux
patients ont été classés en invalidité.
Conclusion :
On note une disparité dans les résultats fonctionnels. Certaines techniques semblent corrélées avec
une meilleure récupération fonctionnelle comme un raccourcissement important. Une cohorte plus
importante permettrait de mettre en évidence ou confirmer d’autres facteurs pronostiques.
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60ème Congrès National
TITRE
Le lambeau perforant de l’artère cubitale inférieure pour la prise en charge des pertes de
substances cutanées du coude: étude anatomique et applications cliniques.
AUTEURS
O. CAMUZARD, T. IHRAI, T. BALAGUER, B. CHIGNON-SICARD, C. CLERICO,
J. FERNANDEZ, R. FOISSAC, C. GEORGIOU (Nice)
RESUME
INTRODUCTION :
L'artère cubitale inférieure (ACI) est la première branche collatérale à destinée cutanée de l’artère
radiale. C’est une artère septo-cutanée méconnue des chirurgiens reconstructeurs qui vascularise la
région cutanée de la face antérolatéral de l’avant-bras. L’ACI a été décrite par Lamberty et Cormack
en 1982. Le but de cette étude était d’analyser les branches cutanées capillaires issues de l’ACI et
d’analyser son territoire de vascularisation afin de décrire un lambeau perforant de l’ACI.
MATERIEL et METHODES :
Vingt-cinq dissections ont été réalisées sur des membres supérieurs de cadavres frais et différents
paramètres ont été relevés : le niveau de naissance de l’artère, le diamètre de l'artère à son origine,
son trajet ainsi que le nombre, le type et le diamètre des branches capillaires cutanées issues de
l’ACI. Le territoire vasculaire de l’ACI a été également analysé en injectant 4 ml d'une solution diluée
d'encre rouge directement dans l’ACI.
RESULTATS et DISCUSSION :
Un total de 78 branches perforantes capillaires cutanées issues de l'ACI ont été analysées à partir
des 20 dissections: 46 étaient des perforantes « en transit », 19 étaient des perforantes « terminales
» et 13 étaient perforantes « musculo-cutanées » (selon la classification de Yousif et al.). Parmi ces
78 perforantes capillaires, 16 (20%) avaient un calibre inférieur à 0,5 mm. Soixante-deux
perforantes (80%) avaient un calibre de 0,5 mm ou plus. Cinq ACI ont été injectées de manière
sélective et le territoire moyen de vascularisation cutanée était de 29,3 ± 3 cm2.
CONCLUSION :
Le lambeau perforant de l’ACI est un lambeau séduisant pour la prise en charge des pertes de
substances cutanées des régions latérales, médiales et postérieures du coude. Son utilisation est
facilitée par la connaissance de son anatomie et par l’utilisation de l’écho-doppler, technique
largement utilisée depuis l’avènement des lambeaux perforants.
48
60ème Congrès National
TITRE
INTERET du LIPOFILLING dans le TRAITEMENT de la MALADIE de DUPUYTREN par
APONEVROTOMIE PERCUTANEE à L’AIGUILLE. SUIVI de 64 INTERVENTIONS.
AUTEURS
A. MARTIN, B. FRITSCH, E. TOLEDANO, G. MAGALON (Besançon, Toulon, Marseille)
RESUME
Indications, sujet :
L’aponévrotomie percutanée à l’aiguille (APA) est de plus en plus pratiquée en traitement de la
maladie de Dupuytren et pour des formes de plus en plus sévères. Le lipofilling en complément
proposé par Hovius&Khouri en 2011, laisse au minimum espérer une meilleure qualité de la peau
en post-opératoire. Notre étude visait à apprécier la tolérance, le gain fonctionnel et cutané de cette
technique combinée.
MATÉRIEL & MÉTHODE :
Cohorte de 64 interventions, 58 patients opérés d’une APA avec lipofilling entre 2012 et 2015. Suivi
clinique systématique à 1 mois, 6 mois et téléphonique: recul moyen 52 semaines. Suivi complet
pour 46 interventions.
RÉSULTATS :
Aucune complication grave (lésion tendineuse, nerveuse, infection, algoneurodystrophie).
Six complications mineures (3 douleurs transitoires du site de prélèvement, 1 hématome transitoire,
1 exclusion de doigt partielle récupérée, une réinjection un peu volumineuse).
Pour le groupe suivi complet : 15.21% de récidive à 17.2 mois, 93.5% des patients prêts à refaire
l’intervention. Moyennes des scores de satisfaction 8.39/10, douleur per-opératoire 0.15/10, gain
esthétique 7.93/10.
Pour les patients préalablement opérés d’une APA simple, 41.2% de gain manifeste en trophicité
cutanée liée au lipofilling.
Reprise des activités au même niveau qu’avant la maladie pour 95.7% des patients avec un délai
moyen de 15 jours.
Gain en trophicité cutanée observé pour 70.3% des 64 interventions.
ANALYSE :
La combinaison APA et lipofilling est bien tolérée par les patients (scores de satisfaction élevés),
acceptée même en cas de récidive ou de complication.
Cette technique reprend les avantages des APA : récupération fonctionnelle rapide, sans
cicatrisation longue.
Le lipofilling ne semble pas rajouter de complication majeure aux complications habituelles de
l’APA. En revanche il paraît apporter un gain significatif en termes de qualité de la peau, de
restitution d’un tissu sous-cutané atrophié par la maladie.
49
60ème Congrès National
TITRE
Résultats du traitement des triphalangismes isolés.
AUTEURS
D. MONTOYA-FAIVRE, J. CHEVROLLIER, C. STRUGAREK, N. PAUCHARD, B. PEDETOUR,
F. DAP, G. DAUTEL (Nancy) parrainé par Étienne Simon
RESUME
Introduction :
Le triphalangisme est une malformation congénitale du pouce appartenant aux malformations de la
main selon l’axe radio-ulnaire (Oberg, Manske, Tonkin) dont la fréquence est évaluée à 1/25000. La
phalange surnuméraire peut être réduite à un ossicule ou à l’inverse prendre la forme d’une
phalange normale. Le traitement qui consiste à rétablir un pouce de morphologie et de fonctionnalité
satisfaisante est dépendant du stade de la classification de Buck-Gramcko [1]. Nous présentons les
résultats du traitement de 15 pouces triphalangiques opérés dans le service sur une période de 16
ans.
Matériel et méthodes :
Les pouces triphalangiques de stade I à V opérés de 1999 à 2015 dans notre service ont été inclus.
Le stades I et II (correspondant à un triphalangisme rudimentaire, phalange delta) bénéficiaient
d’une résection de la phalange surnuméraire ; les stades III (phalange surnuméraire trapézoidale)
étaient traités par une ostéotomie en coin de réaxation et les stades IV (pouce triphalangique
comparable à un doigt long) et V (pouce triphalangique hypoplasique) par une pollicisation.
L’évaluation post-opératoire incluait un examen clinique, radiographique et des photographies
bilatérales comparatives. Le résultat était jugé selon le score de Percival [2] que nous avons modifié
afin de l’adapter à l’évaluation du triphalangisme.
Résultats et Discussion :
15 pouces triphalangiques opérés ont été réévalués. La série comportait une majorité de stades II (8
au total). On retrouvait 7 résultats excellents, 4 bons résultats et 4 résultats jugés moyens.
Le traitement validé pour les stades II offre d’excellents résultats. En revanche, celui du stade III
apporte un bénéfice fonctionnel plus mitigé. A ce stade, les qualités d’opposition et de force du
pouce « natif » ont plus de conséquences sur le résultat fonctionnel que le traitement initié. Les
stades IV et V, bénéficiant d’un traitement beaucoup plus complexe, obtiennent comme on pouvait
le suspecter une fonctionnalité moindre ; néanmoins, on parvient à obtenir un pouce opposable.
Conclusion :
Le traitement des triphalangismes isolés apporte de bon résultats et ce, d’autant plus que le
triphalangisme est rudimentaire. Les stades plus avancés entraînent des gestes de reconstruction
plus lourds qui offrent tout de même une main fonctionnelle. L’évolution des techniques d’imagerie
pourrait permettre à l’avenir d’améliorer la prise en charge de ces enfants, notamment en évaluant
les mobilités actives des articulations interphalangiennes.
50
60ème Congrès National
SESSION : PÉDIATRIE
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60ème Congrès National
TITRE
Hamartome dendrocytaire dermique à type de médaillon : A propos d’un cas
AUTEURS
J. ELLART, A. TRIMAILLE, B. CATTEAU, P. GUERRESCHI, V. MARTINOT (Lille, Brest)
RESUME
L’hamartome dendrocytaire dermique à type de médaillon est une lésion cutanée congénitale rare.
Une dizaine de cas ont été rapporté dans la littérature. C’est une lésion asymptomatique et bénigne,
présente à la naissance, unique, centimétrique, ronde ou ovalaire, érythémateuse ou jaune-brun, en
plaque, bien limitée, « plissée » et de surface atrophique. Des télangiectasies peuvent y être
associées. Cette lésion est présente le plus souvent dans la région thoracique et cervicale. Elle
survient sans contexte clinique particulier. Les diagnostics différentiels cliniques sont les lésions
atrophiques comme l’atrophodermie, l’aplasie cutanée congénitale ou l’anétodermie. L’examen
microscopique révèle une atrophie de l’épiderme et une prolifération de cellules dendrocytaires
dermiques avec un marquage positif en immunohistochimie à l’anticorps CD34. Aucune hypothèse
physiopathologique n’a été identifiée. Le diagnostic différentiel principal est le dermatofibrosarcome
protubérant congénital compte tenu des similitudes cliniques et histologiques. Nous soulignons
l’importance de l’étude en biologie moléculaire pour éliminer la translocation t(17;22)(q22;q13)
habituellement retrouvée chez les patients porteurs d’un dermatofibrosarcome. En effet, il s’agit d’un
examen indispensable qui permet d’obtenir les clés d’un diagnostic de certitude, évitant de recourir
à une chirurgie mutilante. Nous présentons le cas d’un patient avec une récidive d’hamartome
dendrocytaire dermique à type de médaillon.
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60ème Congrès National
TITRE
Mucormycose cutanée primaire : à propos d’un cas pédiatrique.
AUTEURS
C. DISSAUX, A. DURAZZO, C. RACZ, F. LANTERNIER, S. PANNIER, C. KLEIN, S. SISSAOUI,
M. VAZQUEZ, A. PICARD (Strasbourg, Paris)
RESUME
Introduction :
La Mucormycose est une infection fongique rare, opportuniste, survenant habituellement chez des
sujets fragilisés. Cette infection aux taux de morbidité et mortalité très élevés, est de diagnostic
difficile, dont la prise en charge, en particulier chirurgicale, n’est pas codifiée. Une infection à Mucor
à point de départ cutané peut devenir multi-viscérale et entrainer le décès. Les auteurs témoignent
de leur expérience face à un cas de primo-infection cutanée à Mucor et exposent leurs difficultés
diagnostiques, thérapeutiques mais surtout chirurgicales face à ce champignon.
Cas Clinique :
Il s’agit d’une enfant de 8 ans, ayant présenté au décours d’une greffe hépatique, une infection à
Mucormycose cutanée de l’avant-bras droit.
En post-opératoire immédiat elle présentait une atteinte cutanée superficielle d’étiologie
indéterminée. Prise initialement pour une escarre, les suites ont été marquées par une nécrose
extensive. Le diagnostic a été posé avec un retard d’un mois sur l’analyse mycologique et
anatomopathologique de la zone cutanée excisée. Malgré des excisions répétées et la mise en
place d’un traitement par Ambisome, l’infection s’est étendue. La difficulté principale résidait dans le
fait qu’après la première excision de nécrose, les excisions itératives emportaient des tissus
visuellement sains. L’orientation du geste chirurgical reposait sur des biopsies répétées avec
analyse mycologique. Plusieurs excisions larges musculaires mais également sacrifiant l’axe
vasculaire ulnaire, associées à une bithérapie par Ambisome et Posaconazole et 10 séances de
caisson hyperbare, ont été nécessaires.
Conclusion :
L’infection à Mucormycose nécessite une prise en charge multidisciplinaire, capitale pour traiter
l’infection mais également indispensable pour guider le geste chirurgical, seul prouvé comme
efficace face à une atteinte cutanée de ce champignon.
53
60ème Congrès National
TITRE
Mise en place d’allogreffes de peau avant couverture par matrice de régénération double couche
Integra : proposition d’une stratégie chirurgicale en 3 temps pour les brûlures profondes et étendues
chez l’enfant.
AUTEURS
F. DEVINCK, L. PASQUESOONE, A. BELKHOU, P. GUERRESCHI,
V. MARTINOT DUQUENNOY (Lille)
RESUME
Introduction :
L'utilisation d'une matrice dermique double couche est à haut risque d'infection. Certaines études
retrouvent des taux pouvant aller jusque 42 %, notamment lors d’excisions partielles itératives lors
de brûlures étendues ne pouvant être excisées en un temps. Afin d'augmenter les chances de
succès de couverture par l’Integra, nous proposons une stratégie chirurgicale en 3 temps.
Matériel et méthodes :
Trois patients âgés de 2 à 5 ans présentant des brûlures profondes et étendues de plus de 25 % de
la surface corporelle totale ont été traités par cette procédure. Un premier temps d'excision
chirurgicale était réalisé précocement, avec pose d’allogreffes de peau. Après un intervalle d'une
semaine, un second temps chirurgical associait un temps d’excision des escarres de brûlures
persistantes éventuelles, l’ablation des allogreffes et la pose de la matrice de régénération
dermique. Une autogreffe de peau était réalisée 21 jours plus tard après intégration de la matrice.
Résultats :
La pose des allogreffes a permis l’obtention d’un sous sol propre avant la pose des matrices
dermiques. L’intégration de ces matrices dermiques a été complète chez ces 3 patients avec un
taux de prise de plus de 95%. Aucune infection n’a été rapportée. La rééducation des patients s’est
faite de manière précoce, une fois les patients cicatrisés.
Conclusion :
L’utilisation d’allogreffes de peau avant la pose de matrice de régénération semble être une
stratégie chirurgicale intéressante dans les cas de brûlures profondes et étendues, lors d’excisions
itératives. Cela permet l’obtention d’un bourgeon propre et réduit les risques de perte de l’Integra
lorsque toutes les brûlures ne peuvent être excisées en un temps.
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60ème Congrès National
TITRE
Rôle des compagnes humanitaire de traitements des fentes labio-palatines dans l’enseignement
chirurgical.
AUTEURS
S. LAHMITI, A. BOUAICHI, A. HIROUAL, A. ZAROUAL, M. LAKOUICHIMI, M. EL BOUIHI,
N. MANSOURI HATTAB (Marrakech) parrainé par Bernard Raphael
RESUME
L’apprentissage chirurgical est centré en plus de l’apprentissage cognitif sur les acquisitions
techniques et gestuelles. Cet apprentissage gestuel lorsqu’il s’agit de pathologie rare devient
aléatoire. Les compagnes humanitaires retrouvent ainsi, tout leur intérêt. Nous avons fait
l’expérience d’une compagne de traitement des fentes labiopalatines.
Matériel et méthode :
Il s’agit d’une étude prospective réalisée par l’association SOS FACE MARRAKECH. Le protocole
adopté était le suivant :
1Enseignement théorique suivi d’une évaluation formative.
2Apprentissage diagnostique et discussion des indications lors des consultations spécialement
dédiées aux fentes labio-palatines.
3Training chirurgical : étalé sur 10 jours. Les résidents ont pu ainsi assister aux interventions et
mettre en pratique leurs connaissances théoriques. Des gestes leur ont été permis.
4Evaluation : L’évaluation de cet enseignement était faite en consultations postopératoires.
Résultats :
A l’issue de la formation théorique les connaissances théoriques des résidents ont été jugées
bonnes, par contre le volet diagnostic thérapeutique était mal assimilé. Au décours de tout le
protocole : Les connaissances des bases fondamentales ont très peu changé (7,2/10) par contre le
volet diagnostic a passé à une moyenne de 8/10 et le volet des indications chirurgicales et les
techniques thérapeutiques est passé à une moyenne de 7,5/10.
Conclusion : L’apprentissage chirurgical est un apprentissage de diagnostic, d’indication et de
geste. Les compagnes humanitaires à but pédagogique lorsqu’ils sont bien cadrés à objectifs précis
peuvent être une bonne alternative d’enseignement des pathologies rares
à recrutement
sporadique.
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60ème Congrès National
TITRE
Le traitement chirurgical des fentes centrofaciales.
AUTEURS
E. RÜEGG, D. MONTANDON, B. RILLIET, B. PITTET-CUÉNOD (Genève)
RESUME
Introduction :
Les fentes centrofaciales incluent généralement la présence d’un hypertélorisme, d’encéphalocèles,
d’une malformation du maxillaire et d’une dysplasie nasale. Une fente labiale, des colobomes
palpébraux et un widow’s peak sont souvent associés.
Méthodes :
Une série de 30 patients (âge moyen 6.3 ans, de 4 mois à 18 ans) présentant des fentes faciales
médianes ou paramédianes de différents degrés, opérés entre 1982 et 2014 dans notre service, est
présentée. La plupart des patients ont été transférés d’Afrique (24 patients), par différentes
organisations humanitaires pour leur traitement chirurgical.
Les étapes du traitement impliquaient: l’ablation de l’obstacle inter-orbitaire (encéphalocèle, cellules
éthmoïdales anormales), la réduction de la distance inter-orbitaire par médialisation des orbites, la
restauration de la continuité de la base crânienne et la reconstruction nasale. En fonction de la
présence ou non d’une malformation du maxillaire, le déplacement des orbites a été effectué par
ostéotomies en boxe (15 cases) ou bipartition faciale (2 cases). Les corrections nasales variaient de
simples remodelages locaux à des reconstructions nasales totales.
Résultats :
14 patients ont bénéficié d’une reconstruction étagée impliquant plusieurs interventions (1 - 5
interventions, moyenne 1.9). 3 patients ont été repris suite à une infection. Les résultats esthétiques
étaient satisfaisants pour la plupart des patients permettant une intégration sociale.
Conclusion: Les fentes centrofaciales se manifestent avec des degrés très variables. La prise en
charge chirurgicale de chaque cas doit être adaptée et planifiée soigneusement. La qualité de la
reconstruction nasale est en grande partie responsable de la qualité esthétique du résultat de la
reconstruction.
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60ème Congrès National
TITRE
L’ombilic après chirurgie pour laparoschisis.
AUTEURS
N. CORREIA, O. OKIEMY, J. BELLAïCHE, M. BOUCHE PILLON PERSYN, F. LEFEBVRE,
S. BOURELLE, M. BELOUHADAH, M. POLI MEROL, C. FRANCOIS FIQUET (Reims,)
parrainé par Sergiu CHIRIAC
RESUME
Introduction :
L’ombilic est le signe d’une normalité, de l’appartenance au groupe. Il est porteur de personnalité
jusqu’à en faire parfois un ornement.
Les défauts de fermeture de la paroi abdominale antérieure sont les principaux pourvoyeurs
d’ombilics reconstruits. Malgré une apparente simplicité la reconstruction ombilicale reste un
challenge sur un abdomen en croissance. Ces réflexions nous ont conduits à évaluer l’évolution
ombilicale des enfants opérés de laparoschisis.
Méthode :
48 laparoschisis ont été pris en charge entre 1992 et 2012, 30 avec conservation du cordon, 18
pour lesquels il a été sacrifié ; 20 patients ont été joints téléphoniquement pour répondre à un
questionnaire d’évaluation et possèdent un dossier clinique actualisé. 16 ont eu une conservation du
cordon, 4 non.
Résultats :
Dans le groupe avec ombilic 15 l’ont en situation normale, mais 5 enfants déclarent « ne pas avoir
de nombril ». 3 autres considèrent qu’il n’est pas satisfaisant malgré parfois une ombilicoplastie
secondaire. Le taux de satisfaction est de 3,1/5 chez les enfants et de 3,25/5 chez les parents.
Dans le groupe sans préservation, 1 enfant n’a pas de nombril ; Les 3 autres ont demandé une
réfection de la plastie réalisée initialement au cours de leur croissance. 2 sont satisfaits avec une
évaluation notée 5/5. 1 n’a pas noté d’amélioration mais son indice de satisfaction est de 4/5.
Conclusion :
La préservation initiale du cordon permet de conserver l’emplacement exact du nombril et sa
mobilité naturelle, mais ne garantit pas l’ombilication et la forme définitive. L’ombilicoplastie primitive
au moment de la fermeture reste décevante par défaut de mobilité et le taux de reprise est
important. Nous pensons que le cordon doit être préservé chaque fois que cela est possible et que
dans tous les cas il est prudent d’attendre une croissance avancée pour proposer une
ombilicoplastie.
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60ème Congrès National
TITRE
Evaluation du traitement chirurgical des hémangiomes infantiles de la face chez les enfants opérés
dans notre centre entre 1996 et 2013.
AUTEURS
A. BELKHOU, L. PASQUESOONE, P. PATENOTRE, E. DELAPORTE, R. BESSON,
B. HERBAUX, P. GUERRESCHI, V. DUQUENNOY-MARTINOT (Lille)
RESUME
Introduction :
L’hémangiome infantile (HI) est la tumeur la plus fréquente de l’enfant. Son évolution naturelle est
l’involution spontanée mais une prise en charge médico-chirurgicale est parfois nécessaire. Cette
étude visait à évaluer le traitement chirurgical des enfants opérés d’un HI de la face.
Matériel et Méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective, chez les enfants ayant bénéficié d’un premier temps
chirurgical (PTC) pour un HI de la face dans notre centre, entre le 1er janvier 1996 et le 31
décembre 2013.
Résultats :
96 patients étaient inclus. Les joues et la lèvre supérieure étaient les localisations les plus
fréquentes (48,11%). 70 lésions (72,92%) étaient situées en zone centro-faciale, cette répartition
était non aléatoire (p=0,02). Avant le PTC, 39 patients (40,63%) ont reçu un autre traitement, 30
(31,25%) ont présenté des complications, majoritairement des ulcérations (16 patients) et des
hémorragies (10 patients). L’âge médian à la première consultation était de 5 mois [5 jours – 13,6
ans]. Une seule intervention était nécessaire chez 87 patients (90,63%). Pour le PTC, l’âge médian
était de 4,6 ans [3 mois – 14,2 ans] sans évolution significative de cet âge au cours du temps
(r=0,28, p=0,26), l’indication opératoire était esthétique chez 90 patients (93,75%). Ce PTC
consistait en une exérèse modelante pour 92 patients (95,83%). 10 (10,42%) ont présenté des
complications post-opératoires, la moitié étaient des désunions de cicatrice. À la dernière revue, le
résultat était jugé satisfaisant chez 89 patients (92,71%).
Conclusion :
Ce traitement est simple, présente peu de complications et a un résultat très majoritairement
satisfaisant en un temps. Il faut donc tendre vers une indication opératoire plus précoce qui
permettra un meilleur développement psycho-social de l’enfant. Les bêtabloquants, traitement
efficace des formes compliquées, modifient actuellement nos indications chirurgicales. Nous
pourrons l’évaluer en comparant dans quelques années nos résultats avec ceux de cette série.
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60ème Congrès National
SESSION : PLASTIQUE
GÉNÉRALE n°1
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60ème Congrès National
TITRE
Reconstruction des pertes de substance du scalp par lambeau antébrachial radial libre.
AUTEURS
A. HERON, A. MICHOT, T. MENEZ, V. CASOLI (Bordeaux)
RESUME
Introduction :
Les incisions cutanées répétées du scalp en neurochirurgie exposent à un risque de déhiscence de
la peau. Cette dernière pourrait être associée à un risque important de nécrose du volet crânien et
de ce fait des pertes de substance complexes nécessitant une chirurgie de reconstruction. Pour
protéger ou traiter le risque infectieux et couvrir de manière durable le crane, la chirurgie des
lambeaux peu être utilisée. Cette étude évalue la reconstruction de la région temporo-pariétale par
lambeau libre microchirurgical, réalisé par le chirurgien plastique en association avec le
neurochirurgien.
Matériel et méthodes :
Nous avons étudié 4 patients ayant bénéficié d’un lambeau libre pour couvrir des pertes de
substance complexes du scalp entre novembre 2014 et juin 2015. L’objectif de l’étude était d’étudier
les caractéristiques démographiques des patients et des pertes de substance, les résultats et
complication de la chirurgie.
Résultats :
Les 4 patients opérés étaient des femmes pour lesquelles l’indication retenue était une perte de
substance secondaire à une déhiscence cutanée exposant l’os dans le cadre d’incisions multiples.
La chirurgie de reconstruction était réalisée à chaque fois à l’aide d’un lambeau antébrachial radial
libre. Le site donneur était couvert à l’aide d’une matrice dermique acellulaire. Une évaluation
esthétique et fonctionnelle était évaluée comme bonne, avec une moyenne de suivi de 6 mois.
Conclusion :
Les volets crâniens, du fait de leur dévascularisation sont à haut risque infectieux. Le traitement des
nécroses osseuses associées à des pertes de substance des tissus mous induits par les
craniotomies, nécessite une prise en charge multidisciplinaire comprenant notamment l’ablation de
l’os nécrosé, une antibiothérapie adaptée et une couverture immédiate par lambeau. Le lambeau
libre antébrachial radial est fiable, facilement prélevable et fournit une couverture résistante. Malgré
cela, il reste sous utilisé pour la reconstruction du scalp.
60
60ème Congrès National
TITRE
Transformation du lambeau plantaire interne et du lambeau supramalleollaire en lambeau perforant
en hélice.
AUTEURS
A. KHALES, L. KHALFI, F. FOUADI, O. AGBESSI, Y. RIBAG, K. ABABOU, K. ELKHATIB (Rabat)
parrainé par Amin BELMAHI
RESUME
Introduction :
Les auteurs rapportent deux cas de lambeaux fasciocutanée plantaire interne à flux rétrograde et un
lambeau supramalleollaire levée et utilisé en lambeaux perforants en hélice
Les cas cliniques :
Le lambeau plantaire interne à flux rétrograde :
Ce lambeau a été utilisé pour la couverture d’une perte de substance de la plante du pied en regard
de l’articulation métatarsophalagiennne du gros orteil, le repérage doppler à permis d’identifier avec
précision l’artère perforante du lambeau est donc une meilleure adaptation de la forme du lambeau.
Le lambeau supra malléolaire
Ce lambeau a été utilisé pour la couverture d’une perte de substance de la face externe du talon en
zone non portante, le doppler a permis non seulement le repérage de l’artère du lambeau mais
aussi un meilleur positionnements du lambeau pour un minimum de préjudice de la zone donneuse.
Discussion :
L’utilisation de ces lambeaux axiaux avec « une philosophie » de lambeau perforant permet un
meilleur usage de ces lambeaux et une meilleure connaissance de leur anatomie vasculaire grâce à
l’usage de doppler, ainsi l’usage de ces lambeaux devient plus fiable et plus sure par le repérage
des axes vasculaire et la dissection microchirurgicale des axes vasculaire de ces lambeaux. Cela
rend la levée et la dissection des pédicules de ces lambeaux moins difficile et plus précise. Ces
lambeaux axiaux classiques s’adaptent à la perte de substance en matière de positionnement et de
possibilité d'affinement du lambeau.
Conclusion :
L’avènement des lambeaux perforant ainsi que leurs outils de lever et de dissection : doppler,
dissection microchirurgicale ; ouvre de nouveaux horizon au lambeau axiaux dit : « classique », en
augmentant considérablement leur plasticité et leur fiabilité.
61
60ème Congrès National
TITRE
Lambeaux perforants du creux axillaire dans le traitement de la maladie de Verneuil, associés au
protocole de l'Institut Pasteur.
AUTEURS
R. NAIL-BARTHELEMY, A. NASSIF, N. STROUMZA, R. PESSIS, M. ATLAN (Paris)
RESUME
Introduction :
La maladie de Verneuil, ou idrosédanite suppurative, est une pathologie extrêmement débilitante,
qui entraîne une diminution importante de la qualité de vie des patients atteints. Le traitement
chirurgical de référence en matière de reconstruction, qui consiste soit à laisser la zone réséquée en
cicatrisation dirigée, soit à la greffer à l’aide d’une peau mince, n’est pas satisfaisant. Les lambeaux
sont plus rarement utilisés, notamment dans leur version perforante ; ils se prêtent pourtant
particulièrement bien à la reconstruction du creux axillaire. L’objectif principal de cette étude est de
proposer une alternative thérapeutique dans la prise en charge chirurgicale des maladie de Verneuil
axillaires après exérèse : la reconstruction par les lambeaux perforants de la région latérothoracique. Les enjeux de ce type de reconstruction sont la diminution de la durée de cicatrisation,
la diminution des séquelles fonctionnelles et l’amélioration de la qualité de vie. L’objectif secondaire
est de présenter le protocole thérapeutique de l’Institut Pasteur, qui diffère du protocole médical
standard.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective unicentrique réalisée entre novembre 2013 et janvier 2015. Nous
avons inclus tous les patients s’étant fait opérer de leur maladie de Verneuil axillaire par un lambeau
perforant latéro-thoracique (TAP flap, LICAP flap ou SAAP flap). Etaient exclus les patients qui
présentaient une maladie de Verneuil sur une autre localisation que le creux axillaire. Nous avons
reconvoqué tous les patients en post-opératoire. Les patients ont été revus à 15 jours, 1 mois, 3
mois et 6 mois de leur intervention. Pour chaque patient, nous avons recueilli des données
démographiques, ainsi que la durée de cicatrisation. A six mois post-opératoires, nous avons
également fait remplir un questionnaire de satisfaction sur la qualité de vie, sur 45 points, et un
questionnaire fonctionnel (DASH), sur 190 points. Enfin, nous avons mesuré l’angle maximal
d’abduction-élévation du bras. Les critères de jugement étaient la durée de cicatrisation, le score au
questionnaire de satisfaction, le score au questionnaire DASH, et l’angle d’abduction-élévation du
bras.
Résultats :
Nous avons inclus 11 patients et opéré 15 creux axillaires (8 à gauche et 7 à droite). L’âge moyen
était de 37,6 années (18-52), le poids moyen de 87,3 kg (50-115), la taille moyenne de 1,72m (1,551,87) et l’IMC moyen de 29,5 (18,6-39,1). Les comorbidités relevées étaient le tabagisme (64%),
l’alcoolisme (9%), l’épilepsie (9%), la maladie de Crohn (18%), le diabète (27%), l’HTA (18%), le VIH
(9%), le rhumatisme inflammatoire (18%) et la fibromyalgie (9%). Nous avons opéré 8 creux
axillaires au stade 2 de la classification de Hurley, et 7 creux axillaires au stade 3. Les interventions
pratiquées étaient le LICAP flap (40%), le TAP flap (40%) et le SAAP flap (20%). La surface excisée
moyenne était de 59 cm2 (24-112). Le score moyen du questionnaire de qualité de vie était de 36,3
(25-43), le score moyen au questionnaire DASH était de 67,3 (39-152). La durée de cicatrisation
moyenne était de 20,3 jours (10-60). L’angle d’élévation abduction-élévation du bras était de 158,7°
(120-180). 100% des patients se déclaraient satisfaits de leur intervention et 100% la
recommanderaient à d’autres patients atteints de la même pathologie.
62
60ème Congrès National
Conclusion :
Les lambeaux perforants de la région latéro-thoracique dans la chirurgie de la maladie de Verneuil
axillaire permettent aux patients opérés d’avoir une bonne qualité de vie, ainsi qu’une impotence
fonctionnelle faible ; ils permettent également une durée de cicatrisation relativement courte. Nous
poussons donc à l’utilisation de ces lambeaux perforants de la région axillaire dans le cadre de la
maladie de Verneuil. D’autres études, voire un essai clinique les comparant aux techniques de
réparation conventionnelle sont cependant nécessaires pour confirmer ce travail.
63
60ème Congrès National
TITRE
Enquête sur la qualité de vie et de soins des malades atteints de maladie de Verneuil.
AUTEURS
T. COLSON, B. BERTRAND, A. ALLIEZ, C. BAPTISTA, P. MOULLOT, R. HAFIZ,
D. CASANOVA (Marseille)
RESUME
Indication, Sujets :
L’objectif de ce travail rétrospectif était d’évaluer la qualité de vie et de soins des patients atteints
d’une hidrosadénite suppurée. Nous souhaitions objectiver la souffrance physique et psychologique
de ces patients et leur parcours de soin.
Matériel et Méthodes :
Un questionnaire a été adressé par l’association « Solidarité Verneuil » entre mars 2011 et février
2014, aux 248 malades ayant contacté l’association. Celui-ci comportait 5 paragraphes : le malade
(âge, activité, statut tabagique, prise en charge en affection longue durée,…), la maladie (sites
atteints, fréquences des poussées,…), les traitements, les suites (arrêt maladie,…) et qualité de vie
et retentissement social.
Résultats :
116 patients (47%) ont répondu aux questionnaires. Le diagnostic était posé avec un délai moyen
de 8,8 ans. 61% des patients n’étaient pas pris ne charge au titre d’affection longue durée. 70% des
patients sont fumeurs. Les sites touchés étaient : l’aine dans 24%, le pli inter-fessier 20%, les
aisselles 20% et le périnée 14%. Les poussées sont permanentes pour 38% des patients, plus de 6
par mois pour 17% et de 2 à 6 pour 26%. 89% des patients prennent un traitement médical et 94%
ont nécessité une prise en charge chirurgicale. Des effets indésirables des traitements sont
présents chez 62% des patients. Les arrêts de travail sont de 28 à 86 jours par an et par patient. La
qualité de vie est perturbée sur un plan familial (78%), social (76%) et professionnel (68%).
Conclusion :
Ces résultats témoignent de la lourdeur de cette pathologie, souvent diagnostiquée avec retard. Ils
mettent aussi en avant une prise en charge compliquée avec de nombreuses interventions et
intervenants. La maladie et sa prise en charge sont sources d’importantes perturbations psychosociales. Du travail reste à fournir pour informer patients et professionnels de santé sur le diagnostic
et les possibilités thérapeutiques.
64
60ème Congrès National
TITRE
Le lambeau de faisceau inférieur de muscle gluteus maximus dans la couverture des escarres
ischiatiques, étude d'une série de 61 cas.
AUTEURS
P. VINCENT, B. PINATEL, R. VIARD, R. AIMARD, A. MERTENS, P. GIR, J. COMPARIN,
D. VOUILLAUME (Lyon)
RESUME
INDICATIONS, SUJET :
La couverture des escarres ischiatiques est caractérisée par un taux de récidive important (20 à 64
%). Il paraît donc nécessaire d'introduire la notion d'épargne dans l'utilisation des lambeaux
musculaires disponibles et d'éviter de se retrouver en situation d'impasse thérapeutique. Le
lambeau musculaire de faisceau inférieur de muscle gluteus maximus (F.I.G.M.) permet une
couverture adaptée aux escarres ischiatiques grade III et IV de taille inférieure à 8 cm.
MATERIEL ET METHODES :
Le traitement chirurgical a été réalisé en un seul temps (parage + couverture), sous couverture
antibiotique probabiliste puis adaptée secondairement. Un parage exhaustif de la bourse d'escarre
était réalisé, le lambeau musculaire de F.I.G.M. a permis sa couverture. La vascularisation du
lambeau musculaire repose sur l'artère glutéale inférieure. Les patients suivaient par la suite un
programme de rééducation en centre spécialisé.
RESULTATS :
61 lambeaux ont été réalisés chez 55 patients entre Septembre 2000 et Décembre 2014. 59 (97%)
ont été effectués en première intention et 2 (3%) comme couverture d'escarres ayant récidivé. Après
une durée moyenne de suivi de 4 ans et 8 mois, 14 escarres (24,5%) ont récidivées. En cas de réintervention, une simple remobilisation du faisceau inférieur a été réalisée dans 57.1% des cas, un
lambeau musculo-cutané de biceps femoris dans 35.7% et une abstention chirurgicale du fait de la
non compliance du patient aux soins péri-opératoires.
CONCLUSIONS :
Le lambeau de F.I.G.M., de réalisation simple, permet la couverture d'escarres ischiatiques de
moins de 8 cm tout en épargnant les lambeaux musculaires habituellement utilisés pour cette
indication. Le taux de récidive associé au lambeau de F.I.G.M. est comparable à celui des
lambeaux musculaires de biceps femoris et gluteus maximus (prélevé intégralement). Ce lambeau
conserve le faisceau supérieur, mobilisable en cas d'escarre sacrée. Il ne sacrifie pas la fonction du
muscle gluteus maximus et peut donc être réalisé chez le patient valide. Le lambeau musculaire de
F.I.G.M trouve donc une place importante dans l'arsenal thérapeutique des escarres ischiatiques.
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60ème Congrès National
TITRE
Lambeau libre vs. Lambeau perforant en hélice pour la couverture du membre inférieur. Quel est le
plus fiable?
Résultats d’une méta-analyse
AUTEURS
B. CHAPUT, F. BEKARA, C. HERLIN, S. SOMDA, I. GARRIDO, J. CHAVOIN, J. GROLLEAU
(Toulouse, Montpellier)
RESUME
INTRODUCTION :
Les pertes de substance du membre inférieur demeurent un défi pour les chirurgiens plasticiens. Le
manque de réserve cutanée fait souvent considérer les lambeaux libres (LL) comme indication
première. Actuellement de plus en plus d’équipes considèrent les complications des lambeaux en
hélice (LH) comme trop importantes et préfèrent revenir au LL avec des taux d’échec souvent
inférieurs à 5%. Nous avons ainsi réalisé une revue systématique avec méta-analyse comparant LL
et LH dans l’objectif de répondre à la question: « quelle est la couverture la plus sûre pour le tiers
distal du membre inférieur ?».
METHODES :
Cette revue a été réalisée selon les critères PRISMA et enregistré sur PROSPERO
(CRD42015017079). Les bases de données MEDLINE®, Pubmed Central, Embase et Cochrane ont
été interrogées de 1991 à 2015. Nous avons réalisé une méta-analyse comprenant l’évaluation de
l’homogénéité (Q), de l’index I² et d’une analyse poolée du risque en forrest plot.
RESULTATS :
Nous avons inclus 36 articles pour les LL comprenant 1226 lambeaux et 19 articles pour les LH
avec 302 lambeaux. La surface moyenne des lambeaux était 61.99 cm² [95%CI: 40.04-83.94] pour
les LL et 63.27 cm² [95%CI: 41.43-85.12] pour les LH (p=0.936). L’échec complet des LL était de
3.9% [95% CI: 2.6-5.3], et 2.77% [95% CI: 0.0-5.6] pour les LH (p=0.36). Le taux de complications
était de 19.0% [95%CI: 14.0-24.0] pour les LL et 21.4% [95%CI: 16.6-26.2] pour les LH (p=0.37).
Avec pour les LL vs LH: nécrose partielle (2.70 vs 6.88%, p=0.001%), épidermolyse superficielle
(0.08 vs 0.56%, p=0.095), désunion (2.38 vs 0.26%, p=0.018), infection (4.45 vs 1.22%, p=0.009).
L’échec de couverture était de 5.24% [95%CI: 3.68-6.81] pour les LL et 2.99% [95%CI: 0.38-5.60]
pour les LH sans différence significative (p=0.016).
CONCLUSION :
A la jambe, les complications des lambeaux ne sont pas rares et beaucoup d’équipes considèrent
les LL comme moins risqués. Dans cette méta-analyse, nous avons mis en évidence avec un fort
niveau de preuve que l’échec et les complications des LL et LH sont comparables. Bien que la
nécrose partielle soit significativement plus importante dans les LH que dans les LL, en réalité
l’échec de couverture est similaire.
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60ème Congrès National
TITRE
Intérêt du lambeau perforant épigastrique supérieur en hélice pour la couverture
du sternum.
AUTEURS
H. EBURDERY, B. CHAPUT, C. BERTHIER, J. GROLLEAU (Toulouse)
RESUME
Introduction :
La prise en charge de pertes de substances pré-sternales fait classiquemet intervenir des lambeaux
pédiculés musculaires (pectoralis major, latissimus dorsi, rectus abdominis) ou d’épiploon. Le
développement des solutions perforantes locales a modifié notre algorithme décisionnel de
couverture pour cette indication. Le lambeau perforant épigastrique supérieur utilisé en hélice
permet une couverture rapide et fiable avec une morbidité réduite du site donneur et sans sacrifice
d’axe majeur.
Méthodes :
La perte de substance est couverte lorsque la plaie est contrôlée d’un point de vue septique après
parages chirurgicaux et prélèvements bactériologiques successifs. La perforante d’intérêt est
repérée au Doppler acoustique, le lambeau dessiné de manière à être auto-fermant. La levée du
lambeau se fait en sus-fascial et la perforante disséquée jusqu’à permettre une rotation de 90°. Une
lame de drainage est laissée en place les cinq premiers jours pour éviter la survenue d’un
hématome pouvant compromettre la vascularisation du lambeau. L’antibiothérapie initialement
probabiliste est ensuite adaptée aux derniers prélèvements opératoires.
Résultats :
Six patients ont bénéficié de cette technique entre 2013 et 2015. Une couverture stable a été
obtenue chez tous les patients malgré deux cas de souffrance veineuse (une marginale et une du
quart distal du lambeau). Aucune récidive infectieuse n’est à signaler à un an de recul moyen.
Conclusion :
Le lambeau perforant épigastrique supérieur en hélice est une bonne alternative aux classiques
lambeaux musculaires ou d’épiploon pour la couverture du sternum. Leur relative fragilité vasculaire
dans les premiers jours post-opératoires par rapport à ces derniers est largement compensée par la
rapidité et la moindre morbidité du prélèvement chez des patients à l’état de santé souvent précaire.
En cas d’échec, les lambeaux dits « classiques » restent toujours disponibles.
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60ème Congrès National
TITRE
Résultats du traitement en urgence par lambeaux libres et enclouage centromédullaire des fractures
ouvertes de jambe type IIB.
AUTEURS
Y. TROPET, P. SERGENT, G. LECLERC, F. LOISEL, I. PLUVY, P. GARBUIO, L. OBERT,
J. PAUCHOT (Besançon)
RESUME
Sujet :
Les auteurs rapportent leur stratégie thérapeutique dans la prise en charge en urgence des
fractures ouvertes de jambe type IIIB, dans les cas où l’importance de la perte de substance
tégumentaire imposait le recours à un lambeau libre.
Matériel et méthode :
15 patients ont bénéficié de cette stratégie. Celle-ci associe en urgence vraie le parage définitif
d’emblée, la stabilisation interne du squelette par enclouage centromédullaire verrouillé, une greffe
osseuse iliaque en cas de perte de substance tibiale associée, enfin une couverture du foyer de
fracture par un lambeau libre musculaire (grand dorsal, gracilis).
Résultats :
1 patient a été amputé dans les jours suivants en raison d’une ischémie du pied malgré un pontage
vasculaire. On déplore 1 échec de lambeau. 13 patients ont consolidé en per-primum dans un délai
moyen de 6 mois, 1 patient a présenté une ostéite chronique qui a nécessité l’ablation du clou à 2
ans. A distance, la fonction de la cheville était normale exceptée chez 1 patient qui présentait des
lésions traumatiques associées. Aucun cal vicieux ne fut observé.
Conclusion :
Le traitement global en urgence améliore globalement les résultats ; diminue le taux d’infection, les
délais de consolidation, la durée d’hospitalisation et le nombre d’opération. La réinsertion socioprofessionnelle est plus précoce et de meilleure qualité.
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60ème Congrès National
TITRE
Stratégies de couverture des infections ostéo-articulaires du membre inférieur : lambeaux
musculaires versus fascio-cutanés.
AUTEURS
A. TRIMAILLE, N. KERFANT, D. LE NEN, A. HENRY, P. TA, W. HU (Brest)
RESUME
Introduction :
Le choix du type de lambeau dans le cadre du traitement des infections ostéo-articulaires du
membre inférieur fait toujours débat dans la littérature.
Un lambeau musculaire permettrait d’améliorer la vascularisation et donc la diffusion des
antibiotiques sans que leur supériorité ne soit clairement établie.
Il nous est apparu intéressant d’observer, de façon rétrospective, les pratiques d’un centre médicochirurgical de référence dans la prise en charge des infections ostéo-articulaires afin de savoir s’il
existait des avantages à l’utilisation des lambeaux musculaires.
Matériel et méthode :
Une étude rétrospective sur 7 ans était réalisée incluant l’ensemble des patients opérés d’un
lambeau libre ou pédiculé réalisé lors de la prise en charge d’une infection ostéo-articulaire du
membre inférieur dans un centre de référence multi-disciplinaire. L’objectif était de comparer le taux
de succès à un an des couvertures de pertes de substance septiques du membre inférieur par un
lambeau musculaire versus fascio cutané.
Résultats :
Cinquante-quatre patients étaient inclus (M=25, F=29), 26 étaient traités pour une infection
chronique et 27 présentaient un sepsis aigü. Deux patients couverts par un lambeau musculaire ont
été perdus de vue.
La durée moyenne de l’antibiothérapie était de 110 jours. Le lambeau sural et le lambeau jumeau
médial étaient les plus utilisés dans chaque groupe. Trente-sept patients (68%) étaient considérés
comme guéris à 1 an et il n’y a pas été retrouvé de différence significative à un an sur la guérison
entre les deux groupes.
Conclusion :
Le dogme de l’utilisation préférentielle d’un lambeau musculaire peut être remis en question dans la
prise en charge des infections ostéo-articulaires au membre inférieur.
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60ème Congrès National
TITRE
Lambeau antérolatéral de cuisse à pédicule discal pour couverture de la face antérieure de genou.
AUTEURS
A. HERON, A. MICHOT, T. MENEZ, V. PINSOLLE, P. PELISSIER, V. CASOLI (Bordeaux)
RESUME
Introduction :
La couverture des pertes de substances complexes de la face antérieure du genou reste un
problème fréquent rencontré par le plasticien. Le lambeau antéro-latéral de cuisse (ALT) à pédicule
distal, vascularisé par la branche descendante de l’artère circonflexe fémorale (LCA) semble être
une alternative envisageable.
Matériel et méthode :
Nous avons réalisé quatre lambeaux ALT à pédicule distal entre février et juin 2015 pour couverture
de perte de substance complexe avec exposition osseuse de la face antérieure du genou. Le
repérage des vaisseaux perforants du lambeau était réalisé au doppler stylo la veille de
l’intervention. L’objectif était de disséquer la perforante puis la branche descendante de proximal en
distal avec un arc de rotation suffisant pour couvrir la zone exposée, autorisé par le cercle
anastomotique avec l’artère géniculaire supérieure.
Résultats :
Sur les quatre lambeaux ALT réalisés, La dissection de la palette fascio-cutanée a été réalisé selon
la même technique opératoire. Le repérage de la branche descendante avant la dissection
complète du lambeau est nécessaire afin de changer stratégie thérapeutique en cas de variation
anatomique de ces vaisseaux descendants.
Trois patients sur les quatre opérés possédaient une branche descendante de la LCA permettant
une couverture satisfaisante de la face antérieure du genou. Le site donneur a pu être fermé en un
temps chez ces trois patients. Dans le dernier cas, ces vaisseaux n’ont pas été retrouvés ne
permettant pas de réaliser le lambeau envisagé.
Les suites opératoires ont été simples et une cicatrisation complète a été obtenue en trois
semaines.
Conclusion :
Le lambeau ALT à pédicule distal permet de couvrir une large perte de substance de part les
dimensions importante de la palette prélevable et de son arc de rotation. Il présente de plus une
faible morbidité au niveau du site donneur. La principale limite à sa réalisation demeure le caractère
variable anatomiquement de la branche descendante de la LCA.
70
60ème Congrès National
SESSION : PLASTIQUE
GÉNÉRALE n°2
71
60ème Congrès National
TITRE
Optimisation des sites d'excédent adipeux en chirurgie des séquelles d’amaigrissement.
AUTEURS
B. PINATEL, A. MERTENS, P. GIR, R. AIMARD, J. COMPARIN, R. VIARD,
D. VOUILLAUME (Lyon)
RESUME
Introduction :
Les séquelles d’amaigrissement sont une des demandes les plus importantes en chirurgie de
réhabilitation de la silhouette. Les régions abdominales, crurales, brachiales, et cervicales
nécessitent une réduction des excès cutanés et graisseux localisés. A contrario, d’autres régions
anatomiques, telles que la région médio-faciale, mammaire et glutéale peuvent nécessiter un
comblement graisseux pour corriger la perte de volume suite à l’amaigrissement. Il nous a apparu
intéressant d’optimiser les sites d’excès graisseux pour combler les régions déficitaires lors du
même temps opératoire.
Matériel & Méthodes :
De novembre 2013 à juillet 2015, nous avons revu l’ensemble des patients du service qui ont
bénéficié d’une chirurgie de réhabilitation de la silhouette (abdominoplastie, cruroplastie,
brachioplastie, cure de pose, bodylift), et qui ont également bénéficié dans le même temps
opéréatoire d’un comblement graisseux médio-facial, mammaire ou glutéal (lipofilling facial,
mammaire ou glutéal).
Nous avons évalué les durées opératoires, les complications, et la satisfaction des patients.
Résultats :
32 patients ont bénéficié d’une optimisation graisseuse associée à une chirurgie de réhabilitation de
la silhouette, et étaient repartis en 20 patientes ayant eu un lipomodelage mammaire, 8 patients
ayant eu un lipofilling facial, et 4 patients ayant eu un lipofilling glutéal.
La durée opératoire était rallongée de quelques minutes pour le lipofilling facial, et rallongée de
plusieurs minutes pour les lipofilling mammaires et glutéaux. Cependant la satisfaction des patients
était importante et aucune complications du lipofilling mammaire, glutéal ou facial n’ont été retrouvé.
Conclusion :
L’optimisation graisseuse en chirurgie de réhabilitation de la silhouette apparait comme très
satisfaisante, rallongeant peu la durée d’intervention et étant très fiable.
Nous décrivons les indications respectives d’optimisation graisseuse en s’appuyant de nombreux
exemples photographiques.
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60ème Congrès National
TITRE
Lift of the scarpa aponevrosis during abdominoplasty technical recommendations to reduce seroma.
AUTEURS
C. CANNISTRA, A. TRIVISON, D. GHOLAM (Paris)
RESUME
Background :
The surgical removal of the fat/skin excess of the abdominal region can cause various
complications. The most frequently mentioned are seroma (30%), hematoma (10%) and wound
dehiscence or infection (50%), whereas major complications such as pulmonary embolism, deep
vein thrombosis or blood transfusion are quoted less frequently (1%).
Methods :
The challenge of this study is a complications reduction, especially seromas.
This was achieved by practicing a more anatomical dissection in the undermining of the dermal flap
on the Scarpa’s fascia to preserve lymphatic tissue. The fascia is cut at 8-¬10 cm from inguinal
groove,pushup cephalically and fixed to muscular aponevrosis. The pre¬eminent utilization of the
scalpel for dermal flap dissection, and an Eiffel Tower shaped dissection of the supra umbilical
abdominal wall for to limit adiposus tissus traumatism.. To improve the result, reduction of tension
on the suture is obtained using a fixation of the Scarpa’s fascia flap upwards that lifts the pubis and
inguinal region, and pulling the umbilicus and the dermal flap downwards. The hemostasis is made
preeminently by ligature of the vessels. The study was conducted using this recommendations on
250 patients between 2000 and 2012.
Results :
The complication rate was 4%. There were no seromas and a minor wound infections. The esthetic
result was acceptable.
Conclusion : A significant reduction in the amount of seroma and complications during the surgical
correction of abdomen was achieved by performing various tricks : avoiding electrosurgery utilizing
a surgical blade; limiting lateral supracostal undermining; preserving the Scarpa’s fascia with your
lymphatic district and reducing tension on the dermal flap by the suture oriented on two opposite
tension directions.
ellement maggiungi il tuo nome
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60ème Congrès National
TITRE
Le Body Lift Lateral.
AUTEURS
J. PASCAL, C. LE LOUARN, A. PETIT (Lyon, Paris, Nancy)
RESUME
Introduction :
Le classique body lift inférieur traite seulement l’excès cutané en longueur au niveau des faces
externes des cuisses. Or, dans les formes de corps gynoïdes, il y a aussi souvent un excès en
largeur associé qui, s’il n’est pas traité, aboutit à un résultat très insuffisant. Dans ces indications
nous associons donc une résection cutanée verticale externe donnant une réduction de largeur très
spectaculaire.
Étude :
Sur une série de 30 cas consécutifs
Indications : Cette intervention a été créée pour les pertes de poids massives mais nous nous
sommes rendu compte qu’il y a bien d’autres indications dont certaines sont sophistiquées :
patientes ayant une grande différence entre le haut et le bas du corps, cas esthétiques c’est-à-dire
avec excès en largeur modéré, traitement curatif des déformations en violon séquelles de body lift
inférieur classique, traitement préventif des déformations en violon pour les patientes avec tissus
lourds et pour lesquelles on est sûr qu’ils ne supporteront pas la tension verticale…
Examen des patients :
Nous décrivons l’examen précis et spécifique qui met l’excès en largeur en évidence et qui aboutit à
poser l’indication de BLE
Technique :
Nous abordons 2 temps principaux : les dessins et le plan des exérèses
Complications :
Nous décrirons la complication principale qui est la perte de sang et surtout comment la minimiser.
Résultats :
De nombreux résultats sont montrés dans toutes les indications avec des reculs dépassant les 5
ans
Conclusion :
Les excès en largeur sont très répandus. Cette technique est donc indispensable à connaître
lorsqu’on traite des patients après perte de poids massive et aussi dans ces nouvelles indications
plus esthétiques. La rançon cicatricielle, minimisée par une technique de suture spécifique, est
vraiment acceptable comparée au résultat très spectaculaire que cette technique permet d’obtenir
sur la silhouette latérale.
74
60ème Congrès National
TITRE
Cruroplastie avec cicatrice horizontale ou avec cicatrice verticale: résultats et complications.
AUTEURS
R. NAIL-BARTHELEMY, D. BOCCARA, A. DE RUNZ, O. MARCO, M. CHAOUAT, M. MIMOUN
(Paris, Nancy)
RESUME
Introduction :
L’obésité est un problème de santé publique majeur. De nombreuses stratégies ont été
développées pour lutter contre l’obésité, notamment la chirurgie bariatrique. Une des conséquences
de cette chirurgie est un amaigrissement rapide et massif, avec ses séquelles cutanées, notamment
au niveau des cuisses. La cruroplastie est l’intervention de référence pour traiter les séquelles
d’amaigrissement massif au niveau des cuisses ; cette intervention peut se faire avec une cicatrice
horizontale, courte, parallèle au pli inguinal (type 1), ou bien avec une cicatrice verticale,
descendant sur toute la face interne de la cuisse jusqu’au genou (type 2). La cruroplastie type 2
traite plus efficacement l’excès cutané, mais est une intervention moins pratiquée en raison des
suites post-opératoires, car elle serait plus pourvoyeuse de complications que la cruroplastie type 1.
L’objectif de cet article est de comparer les résultats et les complications des patients opérés d’une
cruroplastie type 1 où type 2.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective unicentrique réalisée entre janvier 2009 et juin 2014. Tous les
patients ayant été opérés d’un lifting de cuisses à cette période ont été inclus ; il n’y avait pas de
critères d’exclusion. Pour chaque patient, nous avons relevé les données démographiques, le type
de cruroplastie effectué (type 1 ou type 2) et les complications. Quand l’excès cutanéo-graisseux
était localisé au tiers supérieur de la cuisse, nous avons réalisé une cruroplastie type 1 ; quand
l’excès cutanéo-graisseux était global, nous avons réalisé une cruroplastie type 2. Les complications
étaient séparées en complications « majeures » (c’est-à-dire imposant une reprise opératoire :
hématome) et « mineures » (c’est-à-dire ne nécessitant pas de reprise opératoire : infection,
désunion cicatricielle, lymphorrhée et phlébite). Enfin, nous avons relevé les reprises opératoires
tardives pour insuffisance de résultat.
Résultats :
168 patients ont été inclus et analysés. Il y avait 5 hommes et 163 femmes. 95 patients (57%) ont
été opérés d’une cruroplastie type 1, et 73 d’une cruroplastie type 2 (43%). 56 patients (33%)
avaient perdu du poids par régime seul, alors que 112 patients (67%) avaient eu une chirurgie
bariatrique. L’excès cutanéo-graisseux était localisé au tiers supérieur de cuisse chez 77 patients
(46%), et était global chez 91 patients (54%). L’âge moyen était de 44,49 ans (21-72), le poids
moyen de 78,92 kg (52-120), l’IMC moyen de 29,07 (20,83-42,81), la perte de poids moyenne avant
amaigrissement de 48,74 kg (5-120), et la durée moyenne d’hospitalisation de 2,5 jours (1-24). Les
comorbidités relevées étaient le tabac (11%), l’HTA (8%), le diabète (4%), la dépression (4%). Nous
avons relevé au moins une complication chez 50 patients (30%) : 23 patients avec la cruroplastie
type 1 (24%) et 27 patients avec la cruroplastie type 2 (37%)(p=0,089). Dans les complications
majeures, nous avons relevé 13 hématomes (7%) : 7 pour le type 1 et 6 pour le type 2 (p=1,000).
Dans les complications mineures, nous avons relevé 18 lymphoedèmes (10%), 12 infections (7%),
17 désunions cicatricielles (10%) et 1 phlébite ; il n’y avait pas de différence significative entre le
type 1 et le type 2 (p>0,05). Il y a eu 14 reprises tardives (8%) : 11 pour le type 1 et 3 pour le type 2
(p=0,097), dont 3 type 1 convertis secondairement en type 2.
75
60ème Congrès National
Conclusion :
Dans notre étude, les taux de complications entre les deux types de cruroplastie sont similaires,
avec un taux de reprise tardive plus important chez les patients opérés d’une cruroplastie type 1.
Ces résultats nous laissent penser que lorsque le chirurgien hésite entre ces deux techniques, il
vaut mieux faire d’emblée une cicatrice verticale car les suites post-opératoires ne sont pas plus
compliquées qu’avec une « petite » cicatrice horizontale. D’autres études, notamment prospectives,
sont cependant nécessaires pour confirmer ce travail.
76
60ème Congrès National
TITRE
Lambeau perforant antérolatéral fin prélevé dans le plan du fascia superficialis : technique
opératoire et applications cliniques.
AUTEURS
Q. QASSEMYAR, B. SARFATI, N. ASSOULY, A. HEBA, S. TEMAM, F. KOLB (Villejuif)
RESUME
Introduction :
Les lambeaux perforants occupent une place sans cesse grandissante en chirurgie reconstructrice
et les techniques opératoires décrivent classiquement le prélèvement sous ou supra-fascial. Dans
certaines indications, un affinement du lambeau peut être nécessaire et différentes méthodes de
dégraissage, primaire ou secondaire, existent mais posent le problème d’un risque vasculaire non
contrôlé ou d’une nouvelle intervention. Récemment, une méthode de prélèvement de lambeaux
perforants dans le plan du fascia superficialis a été décrite. Cette technique, en se basant sur une
meilleure compréhension de la distribution sous-cutanée des perforantes à destinée cutanée,
permet d’obtenir un lambeau fin et homogène dès son prélèvement, tout en réduisant la morbidité
du site donneur. Nous présentons le principe et la technique opératoire de cette nouvelle méthode.
Matériels et Méthodes :
Pour 7 cas cliniques (membre inférieur, scalp, langue, pharynx et région cervico-faciale) nous avons
prélevé et utilisé un lambeau libre antérolatéral de cuisse prélevé dans le plan du fascia-superficialis
pour des raisons de finesse et de conformation. Dans 3 cas, le lambeau était prélevé avec 2
palettes distinctes.
Résultats :
Quelque soit l’épaisseur du site donneur, cette méthode a permis de prélever des lambeaux dont
l’épaisseur pouvait atteindre moins de 4 mm de manière homogène et sans nécessité de
dégraissage secondaire. Il n’y a eu aucune nécrose complète de ces lambeaux. Le prélèvement
était basé sur les branches superficielles de la perforante laissant ainsi les nerfs superficiels et la
graisse profonde au niveau du site donneur.
Discussion :
La méthode que nous présentons semble fiable et présente l’avantage d’un prélèvement fin et
homogène autour d’une ou plusieurs perforantes. Cette technique permet d’étendre les indications
du lambeau antérolatéral de cuisse dont l’un des inconvénients principaux restait dans certains cas
son épaisseur. Ce type de prélèvement qui s’appuie sur le plan du fascia superficialis semble
naturellement accessible à tous les chirurgiens plasticiens habitués à le reconnaître en raison de
leur formation.
77
60ème Congrès National
TITRE
Utilisations de la colle PRP autologue en chirurgie plastique.
AUTEURS
B. HERSANT, R. BOSC, S. LAPADULA, O. HERMEZIU, B. JOANATHAN, J. NIDDAM,
J. MENINGAUD (Paris, Créteil)
RESUME
INDICATION, SUJETS :
L’utilisation de concentrés plaquettaires autologues mélangés à une préparation de thrombine
autologue pourrait représenter une alternative prometteuse aux colles biologiques. En effet, le gel
plaquettaire autologue contient par rapport à un caillot "naturel", une quantité équivalente de fibrine
et 2 à 3 fois plus de facteurs de croissance d'origine plaquettaire. Ce produit autologue a une action
hémostatique et un pouvoir de colle et de cicatrisation.
Notre objectif a été d’évaluer l’efficacité de la colle autologue RegenKit-surgery dans la chirurgie des
les séquelles d’amaigrissement et dans les plasties mammaires de réduction.
MATÉRIEL ET MÉTHODES :
Il s’agissait d’une étude prospective, contrôlée et randomisée avec deux bras (un contrôle et un bras
traité par la colle PRP) incluant 80 patients nécessitant une chirurgie reconstructrice pour séquelles
d’amaigrissement ou une plastie mammaire de réduction.
La Colle autologue Regen-Kit Surgery était appliquée dans l’espace de décollement avant
fermeture cutanée.
Le critère d’évaluation primaire était l’existence d’une collection post-opératoire (sérome et
hématome). Le critère d’évaluation secondaire était la qualité de cicatrisation appréciée de manière
subjective à l’aide l’échelle POSAS à 6 mois.
RÉSULTATS :
Les résultats préliminaires ont montré que les deux groupes ne présentent pas de différence sur le
pourcentage de patients présentant une collection post opératoire. En ce qui concerne la qualité de
la cicatrisation, on a relevé une réduction du score POSAS pour le groupe traité par la colle PRP
dans le cas des plasties mammaire de réduction: 14.6±7.3 contre 20.4±12.4 pour le contrôle
(p<0.05). Concernant les plasties abdominales et le lifting des membres, aucune différence n’est
observée.
CONCLUSION :
La colle autologue PRP RegenKit surgery semble améliorer la qualité de cicatrisation dans les
plasties mammaires de réduction. Elle ne semble pas avoir d’action sur la diminution des collections
post-opératoires.
78
60ème Congrès National
TITRE
Etude anatomique des artères collatérales de l’artère fémorale superficielle, à l’origine de trois
lambeaux distincts de SFAP (Superficial Femoral Artery perforator Flap)
AUTEURS
B. BERTRAND, C. GEORGIOU, C. PHILANDRIANOS, N. DEGARDIN, A. MOJALLAL,
D. CASANOVA (Marseille, Nice, Lyon)
RESUME
Introduction :
Les travaux anatomiques de Salmon puis de Taylor ont montré l’importance des branches
collatérales de l’artère fémorale superficielle (AFS) dans la vascularisation de la face interne de
cuisse. Mais ces branches restent méconnues. En 2014, Mojallal a décrit le SFAP, lambeau
perforant vascularisé par une branche constante de l’AFS. L’objectif de notre étude radioanatomique est de systématiser l’ensemble de ces branches et de définir les différentes variantes
du SFAP.
Materiels et Méthodes :
Quatorze cuisses issues de 7 cadavres frais ont été ont été disséquées. Une artériotomie
longitudinale de l’AFS a été réalisée. Chaque branche collatérale de plus de 0,5mm de diamètre a
été cathéthérisée sous lunette grossissante puis étudiée par angiographie 3D après injection de
produit de constraste. Une analyse tridimensionnelle grâce au logiciel Osirix© a permis de
déterminer pour chaque artère son point d’entrée dans l’hypoderme par rapport à l’axe TP –CI
(Tubercule Pubien – Condyle Interne), son diamètre, sa longueur, le territoire cutané rehaussé par
le produit de contraste et les rapports avec les muscles voisins.
Résultats :
Parmi les 152 artères collatérales étudiées, 87 ont présentées une branche à destinée cutanée, soit
6 artères par cuisse en moyenne (entre 5 et 8) avec un diamètre moyen de 2 mm et une longueur
moyenne de 10cm. Trente six artères ont un trajet musculo-cutané et 51 septo-cutané. L’analyse
du point d’entrée de chaque artère dans l’hypoderme a retrouvé une répartition constante des
artères en 3 clusters:
•
Antérieur : 1 à 2 artères musculo-cutanée (vaste médial) par cuisse
•
Médian : 1 à 2 artères issues du pédicule du muscle sartorius par cuisse
•
Postérieur : 0 à 1 artère septocutanée par cuisse
Conclusion :
Le SFAP présentent trois variantes possibles en face interne de cuisse : antérieure, postérieure et
centrée sur le muscle Sartorius, aux caractéristiques anatomiques distinctes et constantes.
79
60ème Congrès National
TITRE
Prise en charge chirurgicale des fasciites nécrosantes : résultats d'une enquête de pratique auprès
des services de chirurgie plastique de France.
AUTEURS
J. NIDDAM, R. BOSC, B. HERSANT, J. BOUHASSIRA, J. MENINGAUD (Saint-Cloud, Créteil)
RESUME
Introduction :
Les dermohypodermites bactériennes nécrosantes et fasciites nécrosantes (DHBN-FN) sont des
infections graves de la peau et des parties molles, nécessitant une prise en charge multidisciplinaire
urgente. Cette étude a été menée auprès des services de chirurgie plastique français pour préciser
les modalités de prise en charge chirurgicale de cette pathologie.
Patients et méthode :
Trente-deux services de chirurgie plastique français ont été invité, à répondre à un questionnaire
envoyé par mail. Les questions portaient sur les modalités de prise en charge diagnostique et
thérapeutique des DHBN-FN en France.
Résultats :
Vingt-cinq services et unités de chirurgie plastique ont répondu au questionnaire (78%) avec, pour
chaque centre, un chirurgien plasticien référent. Parmi les répondants, 88% déclaraient avoir pris en
charge au moins 5 patients atteints de DHBN-FN dans l'année. Dans 80% des cas, le chirurgien
plasticien était le référent chirurgical de cette pathologie. A l'inverse, 76% des centres interrogés ont
déclaré ne pas avoir de référent médical. Le délai de prise en charge au bloc opératoire, une fois
l'indication chirurgicale posée, était inférieur à 6 heures dans 92% des cas. Pour 24% des
répondants, l'accès au bloc opératoire ne retardait jamais la prise en charge. Enfin, 80% des centres
interrogés ont répondu favorablement à la création de parcours de soins dédiés pour améliorer la
prise en charge de cette pathologie.
Conclusion :
Cette étude a permis de mettre en évidence l'hétérogénéité de prise en charge des DHBN-FN.
L'absence de circuit de soins dédié peut conduire à retarder le diagnostic et la mise en oeuvre du
traitement adapté.
80
60ème Congrès National
TITRE
Les sarcomes des tissus mous périphériques et des parois : étude rétrospective à propos de 45 cas
opérés à ......
AUTEURS
J. HADDAD, M. PANOUILLERES, L. CHAIGNEAU, S. AUBRY, S. VALAMARY DEGANO,
J. PAUCHOT (Besançon)
RESUME
INTRODUCTION :
Les sarcomes des tissus mous (STM) sont une pathologie rare de pronostic sévère qui peut être
majoré par une prise en charge inadaptée. Afin d’améliorer la prise en charge des STM en FrancheComté, le CHU de Besançon est devenu centre expert dans la prise en charge des sarcomes en
2010.
Le but de ce travail est d’évaluer la prise des patients depuis l’instauration de la réunion de
concertation pluridisciplinaire (RCP) et de la confronter aux recommandations ainsi qu’aux données
de la littérature.
MATERIEL ET METHODE :
Étude rétrospective unicentrique des patients opérés d’un STM des membres ou des parois et
discutés en RCP au CHU de Besançon de 2010 à 2015.
Les données sont recueillies à partir de la base de données NetSarc et les dossiers médicaux des
patients.
RESULTATS :
45 dossiers de patients ont été revus. 39 patients présentaient un STM des membres (10 membres
supérieurs, 29 membres inférieurs) et 6 au niveau des parois. 35 patients ont été opérés par un seul
opérateur et 3 patients ont été opérés à double équipe.
17 patients avaient été opérés au préalable dans un autre établissement sans RCP et 15 n’avaient
pas eu de biopsie avant la chirurgie. L’exérèse était alors R1 dans 11 cas et R2 dans 6 cas.
La qualité de l’exérèse était R0 chez 17 patients et 7 R1 après traitement néoadjuvant lorsque la
chirurgie avait été discutée en RCP.
20 patients ont eu une radiothérapie adjuvante et 1 une chimiothérapie.
12 patients sont décédés de métastases et 3 ont été perdus de vue.
Les recommandations étaient respectées dans 71% des STM des membres et dans 50% des STM
des parois. 80% des nouveaux cas discutés en RCP au CHU et 20% des dossiers pris en charge
dans les hôpitaux périphériques étaient conformes aux recommandations.
CONCLUSION :
La création d’une RCP optimise la prise en charge des STM et sensibilise les établissements de la
région.
La place du plasticien est primordiale, elle ne se limite pas seulement à la couverture mais
également à l’exérèse.
81
60ème Congrès National
TITRE
Intérêt de l'analyse histologique tridimensionnelle dans le dermatofibrosarcome de Darier Ferrand.
AUTEURS
A. DANNEPOND, A. MICHOT, T. MENEZ, P. PELISSIER, V. PINSOLLE (Bordeaux)
RESUME
Introduction :
Les marges traditionnelles de résection dans le dermatofibrosarcome de Darier-Ferrand (DFS) sont
de cinq centimètres pour diminuer le risque de récidive. Le taux de récidive dépendait des marges
de résection (20% avec marges de 2 à 3cm, 15% avec marges de 3 à 4cm et 8% avec marges e 4 à
5cm). Nous avons progressivement réduit les marges et analysé ces dernières avec analyse
histologique tri dimensionnelle. L’objectif de notre étude était d’évaluer le taux de reprise de marges
après analyse histologique tridimensionnelle et de le comparer avec le taux de reprise en cas de
marges réduites sans contrôle histologique des marges.
Patients et méthodes :
Nous avons réalisé dans notre service une étude rétrospective de janvier 2010 à janvier 2015
incluant les patients ayant bénéficié d’une exérèse de DFS avec histologie tri dimensionnelle selon
la technique de « Slow Mohs ». Les marges d’exérèse retenues étaient comprises entre un et
deux centimètres, emportant une barrière anatomique saine. Le nombre de reprises chirurgicales
pour résection incomplète était analysé.
Résultats :
Vingt et un patients ont été inclus. Une reprise chirurgicale pour marges de résection incomplète a
du être réalisée chez trois d’entre eux. Nous retrouvons donc dans notre série un taux de reprise de
14% en respectant des marges de sécurité de 1 à 2 cm. Après un suivi médian de 30 mois, nous
n’avons pas observé de récidive locale de la maladie.
Conclusion :
L’utilisation de la technique de « Slow Mohs » avec analyse anatomopathologique tri
dimensionnelle permet d’obtenir un taux de reprise évalué à 14% dans notre série pour les DFS.
Les taux de marges positives après chirurgie simple à 2 cm de marges varient en fonction des
publications de 5 à 22% (Heuvel, Meguerditchian). L’analyse anatomopathologique tri
dimensionnelle apparait donc comme comparable en termes de marges positives après première
chirurgie et permettrait d'obtenir un contrôle local aussi satisfaisant que les techniques classiques
dans la prise en charge chirurgicale du dermatofibrosarcome de Darier-Ferrand.
82
60ème Congrès National
SESSION :
PROFESSIONNELLE
83
60ème Congrès National
TITRE
"Cartographie du risque opératoire en Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique 2015 :
Analyse des causes et pistes de prévention".
AUTEURS
J. REYNAUD, A. LACHERE (Les Matelles, Paris)
RESUME
A partir des données recueillies par le Cabinet ....... au cours de la période 201/2014, les auteurs
examinent la fréquence des dossiers de mise en cause pour la spécialité de Chirurgie Plastique
Reconstructrice et Esthétique et comparent les résultats à ceux obtenus par l’étude réalisée en
2013 pour la période 2008/2012. Si les chiffres paraissent relativement stables, on constate
cependant une légère augmentation de la fréquence des mises en cause.
En ce qui concerne les interventions à risque opératoire à l’origine des mises en cause les plus
fréquemment rencontrées, on retrouve la chirurgie du sein, les liposuccions, et les plasties
abdominales.
Le constat majeur est surtout que nombre de dossiers pèchent encore, non pas pour des raisons
techniques, mais par des manquements à des dispositions élémentaires, par exemple le défaut
d’information, qui sont pourtant bien documentées et pour lesquelles des outils efficaces existent
depuis longtemps (fiches d’information SOFCPRE, Consentements éclairés ASSPRO). La conduite
(prévention et traitements) en cas de complication infectieuse est aussi particulièrement mal
adaptée.
Les auteurs proposent des actions déterminantes en matière de prévention par le renforcement des
formations individuelles et collectives sous l’égide des sociétés scientifiques.
Il apparait fondamental et urgent de développer une véritable stratégie visant à faire baisser
significativement les taux de mise en cause pour des problèmes dont on connait parfaitement les
solutions, mais qui ne sont pas appliquées. Il en va non seulement des améliorations dans le
système assurantiel, mais surtout de l’image de notre spécialité dans le public et dans la
communauté médicale.
1.
2.
Chef de Pôle de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique. Cabinet .......
Assistant Conseil Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique. Cabinet ......
84
60ème Congrès National
TITRE
Les facteurs de risque de poursuites judiciaires en chirurgie plastique. A Propos de 113 expertises.
AUTEURS
R. ABBOU, J. DARDOUR (Strasbourg, Paris)
RESUME
Analyser scientifiquement les facteurs de risque de procès impliquant des chirurgiens plasticiens est
une tâche difficile en raison de la difficulté d'obtention de données issues de dossiers médicaux.
Dans dans ce travail, notre objectif était de déterminer les procédures et les populations
chirurgicales à risque de procès.
De Janvier 2000 à Décembre 2013, une étude rétrospective de 113 expertises concernant la
pratique de la chirurgie plastique a été effectuée. Tous les éléments de la procédure, notamment le
sexe du patient, son âge, son niveau social, l'intervention chirurgicale, les dommages signalés, et
enfin le consentement du patient ont été examinés par un seul analyste. Concernant le chirurgien,
nous avons analysé son diplôme et les informations qu'il a donnés au patient.
Les opérations du sein et de l'abdomen font l'objet de plus de deux tiers des procédures judiciaires
(71%). Trente-cinq patients ont reçu des conseils juridiques gratuits et étaient plus susceptibles
d'intenter un procès (p = 0,03). Quatre-vingt dix pour cent des chirurgiens ont déclaré qu'ils ont
donné des informations satisfaisantes à leurs patients alors que 78% des patients ont déclaré qu'ils
ne étaient pas suffisamment informés. Les deux complications majeures menant à des poursuites
sont l'infection (34%) et l'hématome (12%). Les patients présentant un IMC> 35 avaient un taux plus
élevé de complications (p = 0,02). Il n'y avait pas d'influence significative du sexe et de l'âge sur le
risque de poursuite (p = 0,2). Il n'y avait pas d'influence significative du diplôme sur le risque de
poursuite (p = 0,4).
Malgré quelques limites inévitables de notre étude et l'absence d'autres références dans la
littérature médicale sur le sujet, nous avons confirmé un certain nombre d'hypothèses qui n’avaient
jamais été démontrées statistiquement et qui pourront aider le chirurgien plasticien à éviter
d’éventuelles poursuites judiciaires.
85
60ème Congrès National
TITRE
L’effet d’exposition en chirurgie plastique : préférence pour la photographie en miroir ?
AUTEURS
A. DE RUNZ, D. BOCCARA, M. CHAOUAT, K. LOCATELLI, F. CLAUDOT, F. BEKARA,
M. MIMOUN (Nancy, Paris, Montpellier)
RESUME
INTRODUCTION :
L’usage de la photographie en chirurgie plastique est omniprésent. De ce fait le chirurgien plasticien
doit maîtriser l’usage de la photographie et connaitre les implications de la perception du patient de
son image.
L’effet de simple exposition est un phénomène psychologique par lequel une personne tend à
percevoir plus positivement quelque chose parce qu’elle lui est familière. Le visage est asymétrique,
ainsi un visage sur une photographie est diffèrent d’un visage dans un miroir. L’objectif est d’évaluer
si un patient à une préférence pour son visage en photographie standard ou miroir, dans le cadre de
la chirurgie plastique et plus particulièrement de la chirurgie esthétique du visage.
METHODE :
Une étude prospective a été menée incluant les patientes admises pour une intervention. Les
patients étaient séparés en deux groupes: Groupe 1 constitué des patientes allant être opérés d’une
chirurgie esthétique du visage, et Groupe 2 constitué des autres patients.
RESULTATS :
214 patientes ont été incluses. L’âge moyen était de 48.0±15.3SD (18.3-84.6) ans, la note
moyenne attribuée au visage était de 5.5±1.7SD (0-10). Il existait une différence significative de
préférence pour le l’image en miroir du visage [p <0.001, binomial (214,156, 0.5)], 73% des
patientes préfèrent l’image en miroir à la photographie standard. De plus la proportion de préférence
pour la photographie en miroir différait significativement (p=0.047) entre le Groupe 1 (84% de
préférence pour l’image en miroir) et le Groupe 2 (70%).
CONCLUSION :
Les patients en chirurgie plastique ont significativement une préférence pour leur photographie en
miroir contrairement à leur photographie standard. Cette préférence est encore plus prononcée pour
les patients allant bénéficier d’une chirurgie esthétique du visage. La façon dont le chirurgien
présente les photographies peut influer en chirurgie plastique.
86
60ème Congrès National
TITRE
Information du patient dans le cadre d’une complication post-opératoire nécessitant une reprise
chirurgicale en urgence en chirurgie plastique. Quel est l’état des lieux ? Comment améliorer notre
pratique ?
Etude rétrospective des modalités et de la traçabilité de l’information sur une série de 16 patients
réopérés en urgence issus d’une cohorte de 402 patients.
AUTEURS
R. PESSIS, M. GIANFERMI, G. LACŒUILHE, G. FLAGEUL, N. STROUMZA, M. ATLAN (Paris)
RESUME
Indications, sujet :
Les modalités d’information pré-opératoire en chirurgie plastique sont bien définies, mais celles lors
d’une reprise chirurgicale en urgence le sont moins. Nous avons étudié de façon rétrospective les
modalités de l’information dans ce contexte dans notre service, en nous intéressant aux deux
exemples de l’hématome et de l’infection du site opératoire.
Patients et méthodes :
Tous les patients opérés entre novembre 2013 et octobre 2014 et ayant présenté un hématome ou
une infection du site opératoire nécessitant une réintervention en urgence ont été inclus, soit 16
patients sur les 402 patients opérés sur cette période.
Résultats :
Information avant la chirurgie initiale. Tous les patients ont bénéficié d’au moins deux consultations
pré-opératoires et ont signé les consentements pré-opératoires. La complication pour laquelle le
patient a été réopéré était mentionnée dans l’observation de consultation dans 31% des cas, et
dans un courrier dans 19% des cas. Une fiche d’information SofCPRE a été remise dans 63% des
cas.
Information avant la reprise chirurgicale. L’indication de la reprise était mentionnée dans le compterendu d’hospitalisation dans 81% des cas, et dans le compte-rendu opératoire dans 88% des cas.
Le résultat de la NFS était mentionné dans 55% des cas où elle avait été réalisée. Le patient a été
informé oralement de la reprise dans 100% des cas, et cette information était mentionnée dans 50%
des cas. Un nouveau consentement a été signé dans 31% des cas. Un courrier post-opératoire a
été rédigé dans 25% des cas.
Conclusions :
Toutes les obligations qui s’appliquent à l’information pré-opératoire programmée (intelligibilité,
exhaustivité, validité) doivent selon nous également s’appliquer à l’information en situation
d’urgence. La traçabilité de cette information est impérative et devrait être faite de la même manière
lors d’une reprise chirurgicale en urgence qu’avant la chirurgie initiale.
87
60ème Congrès National
TITRE
Liposuccion à visée esthétique & soluté hypertonique.
AUTEURS
M. COSTAGLIOLA, B. CHAPUT, L. HEZARD, B. LAVIGNE, R. COSTAGLIOLA (Toulouse)
RESUME
INTRODUCTION :
La liposuccion est le geste le plus fréquent réalisé en chirurgie plastique et esthétique ; il s’agit
d’une technique dite tumescente isotonique, plus rarement légèrement hypotonique. Bien codifiée,
elle est généralement suivie d’effets bénéfiques. L’utilisation malencontreuse d’un soluté inadéquat
entraine par contre, des conséquences fonctionnelles et esthétiques dramatiques avec un corollaire
majeur médico légal.
MATERIEL :
Nous rapportons deux cas de nécroses cutanées des cuisses étiquetées dans un premier temps «
dermo hypodermite bactérienne nécrosante » (2 femmes âgées respectivement de 21 et 59 ans).La
survenue de ces deux accidents successifs, observées à 1 mois d’intervalle dans le même bloc
opératoire et pour une indication identique (lipoaspiration à visée esthétique) par deux chirurgiens
différents, a permis d'élucider l'origine de ces complications, à savoir l’utilisation d’un soluté
hypertonique à 30% à la suite d’une erreur de préparation du liquide injectable par une infirmière
intérimaire)
RESULTATS :
Ces nécroses vont nécessiter des excisions itératives et une longue cicatrisation dirigée avec des
conséquences fonctionnelles, esthétiques,
psychologiques et médico légales importantes. L’expertise judiciaire, dans ces deux cas, par deux
experts différents a permis de relaxer les chirurgiens et seule la responsabilité totale de la Clinique
(erreur de manipulation de son personnel) a été retenue.
CONCLUSION :
*Sur le plan de la responsabilité, malgré la théorie du chirurgien « chef d’équipe », la jurisprudence
tend à reconnaître que, si la faute a été commise lors de la réalisation d’un acte entrant dans les
compétences propres de l’infirmière, la Clinique en tant qu’employeur doit être considérée comme
responsable de l’erreur commise (Cour d’appel de Paris dans un arrêt du 2 Mai 2007).
*On doit insister cependant sur la prévention qui repose sur la check list, l’étiquetage précis des
produits médicamenteux et la qualification du personnel soignant.
88
60ème Congrès National
SESSION : RECHERCHE
89
60ème Congrès National
TITRE
Reconstruction mammaire microchirurgicale autologue de gros volume avec le lambeau extended
PAP : à propos de 2 cas.
AUTEURS
V. HUNSINGER, M. HIVELIN, D. OBADIA, M. DERDER, A. MARCHAC, M. BENJOAR,
L. LANTIERI (Paris)
RESUME
Indications, Sujet :
Dans le domaine de la reconstruction mammaire autologue, le lambeau PAP (Profunda artery
perforator flap) représente une nouvelle alternative au lambeau DIEP (Deep Inferior Epigastric
Perforator flap). La palette cutanée elliptique décrite par Allen est située 1cm sous le sillon sousfessier et mesure 27x7cm. Les deux principaux désavantages étaient le changement de position
opératoire et la le volume du lambeau jugé faible à moyen ce qui ne permet pas de reconstruire un
sein volumineux. Nous avons souhaité évaluer la faisabilité et la fiabilité vasculaire d'un lambeau
PAP étendu à la face postéro-interne de la cuisse.
Matériel et Méthodes :
Nous avons modifié le dessin de la palette cutanée du lambeau PAP dans les cas de sein
volumineux à reconstruire. Nous avons collecté les données démographiques, opératoires et de
suivi issues des dossiers médicaux. Le prélèvement du lambeau s'est effectué en position
gynécologique modifiée exclusivement. Le dessin du lambeau était en mini-T, avec un axe vertical
postérieur et parallèle au gracilis, centré sur les artères perforantes issues de la fémorale profondes.
Les lambeaux ont été pesés et photographiés, une angiographie au vert d'infracyanine systématique
a été réalisée.
Résultats :
Nous rapportons 2 cas de lambeau extended PAP. Les deux patientes présentaient une contreindication au lambeau DIEP. Il s'agissait de 2 reconstructions mammaires immédiates. Une patiente
avait subi une radiothérapie. La durée moyenne de l'intervention était de 262 minutes. Les poids
respectifs des lambeaux étaient de 340g et 700g. Ils ont été prélevés sur une seule perforante et
l'angiographie au vert d'infracyanine nous a montré une vascularisation complète du lambeau.
Aucune reprise et aucune nécrose partielle ou totale. Pas de séquelles au site donneur.
Conclusions :
Il est faisable d'étendre la palette cutanée du lambeau PAP aux dépens de la face postéro-médiale
de cuisse. Cette technique ne compromet pas la sécurité vasculaire du lambeau PAP. Nos 2
premiers lambeaux extended PAP ont permis des reconstructions de gros volume sans
complication.
90
60ème Congrès National
TITRE
L'imagerie 4D : Une nouvelle méthode d'évaluation objective du traitement des séquelles de
paralysie faciale par toxine botulique.
AUTEURS
Y. BENNIS, P. DESROSIERS, B. BEN AMOR, V. MARTINOT-DUQUENNOY, M. DAOUDI,
P. GUERRESCHI (Lille)
RESUME
Introduction :
Parmi les traitements des séquelles de la paralysie faciale, la toxine botulique (TB) est utilisée pour
restaurer la symétrie faciale en réduisant l'hyperactivité, les co-contractions et les spasmes.
Les moyens actuels d'évaluation du degré d'asymétrie faciale utilisant des scores cliniques des
visages 2D, ne permettent pas de mesurer objectivement l'efficacité de la TB dans cette indication.
Nous proposons une méthode originale, basée sur des technologies d’acquisition non-invasives et
de traitement de visages tridimensionnels dynamiques (4D), pour comparer de manière objective la
symétrie faciale, au repos et lors du mouvement, avant et après traitement par TB.
Matériels et méthodes :
Deux séries d'acquisitions 4D ont été réalisées en consultation, avant et après injection de TB chez
10 patients suivis pour une paralysie faciale. Les patients ont effectué une série d’expressions
faciales que nous avons scannées en 4D. Les scores de symétrie obtenus par les algorithmes 4D
ont ensuite été comparés à ceux des scores classiques de House-Brackmann et Sunny Brook.
Résultats :
La symétrie globale du visage est améliorée par le traitement par TB. En calculant les déformations
entre le visage 3D et son miroir, nous avons obtenu une carte globale des déformations. Elle fournit,
en chaque point du visage 3D, le degré de symétrie sous la forme d'une échelle colorimétrique
continue et confirme l’amélioration par le traitement par TB.
Discussion :
L'évaluation objective de la symétrie faciale avant et après TB est rendue possible par l'imagerie 4D.
Le chirurgien peut juger de l'efficacité du traitement et des éventuelles retouches nécessaires par
lecture rapide et intuitive des résultats représentés par une carte colorimétrique des déformations du
visage. Cet outil reste spécifique et nécessite une bonne collaboration avec des informaticiens.
91
60ème Congrès National
TITRE
Evaluation médico-économique de la fermeture des plans sous cutanées par agrafes résorbables
en chirurgie cervicofaciale.
AUTEURS
F. DUTEILLE, P. PERROT, E. DARNIS, O. MALLARD, C. DERT (Nantes)
RESUME
Les temps de suture des plans profonds (cervicotomie, prélèvements de lambeaux de
reconstruction...) sont une part importante du temps opératoire. Le but de cette étude était d’évaluer
un nouveau dispositif médical (DM) pour la fermeture rapide des plans sous-cutanés après chirurgie
cervicale, en terme de tolérance, qualité esthétique, de bénéfice médico-économique et de
diminution des risques d’accident d’exposition aux sangs (AES).
Etude nationale multicentrique prospective en simple aveugle portant sur 660 patients pris en
charge par une voie d’abord chirurgicale de plus de 10 cm (STIC 2011). Les patients ont été
randomisés et la fermeture des plans profonds était assurée soit par la technique standard (Vicryl,
n=330) soit par un nouveau dispositif permettant une suture semi automatisée sans aiguille à l’aide
d’une agrafeuse comportant d'agrafes en acide lactique/glycolique, n=330). L’objectif principal était
la non infériorité sur la cicatrice du DM à 3 mois par les échelles validées « Patient Scar
Assessment Scale » (PSAS) et « Observer Scar Assessment Scale » (OSAS). Les objectifs
secondaires comportaient le gain médico-économique apporté par le DM (micro-costing), le gain
esthétique évalué jusqu’à 18 mois et la quantification des AES (modèle statistique de régression
linéaire logiciel SAS v.9.2).
664 patients ont été inclus d’âge moyen 49,6 ans (p=ns entre les groupes). La longueur cicatricielle
n’était pas différente dans les 2 groupes (p =ns). La dure moyenne de la chirurgie était de 3h20 pour
le groupe agrafe et 3h23 pour le fils (p=ns). Le temps de suture était significativement inférieur de
plus de la moitié pour le groupe agrafes (p<0,001). Le score d’évaluation de la qualité de la cicatrice
était de 3,12 pour les agrafes et 3,07 pour les fils (p=ns). La différence entre les scores patient
(PSAS) et praticien/observateur (OSAS) n’était pas significativement différente (p=0,66). Il a été
décrit 6 blessures par AES dans le groupe fils/aiguille, aucun dans le groupe agrafes. L’analyse des
complications n’a pas montré de différence entre les 2 groupes (p=0,41).
L’utilisation d’agrafeuses semi-automatisées permet un gain de temps significatif, démontré dans
cette étude pour des incisions de plus de 10 cm, rend le risque de blessure pour le chirurgien et le
personnel paramédical nul, et permet un résultat cicatriciel au moins équivalent à celui des sutures
par fil conventionnel.
92
60ème Congrès National
TITRE
Variabilité de l’effet de facteurs solubles sécrétés par le tissu adipeux sur des cellules
d’ostéosarcome en prolifération ou en phase de quiescence. Implications potentielles sur la sécurité
des transferts de tissus adipeux en contexte post-tumoral.
AUTEURS
P. PERROT, P. AVRIL, F. GOUIN, D. HEYMANN, V. TRICHET, F. DUTEILLE (Nantes)
RESUME
Sujet :
Les transferts de tissu adipeux autologue (TTA) peuvent être effectués en contexte post-tumoral.
L’analyse de la littérature retrouve de multiples travaux expérimentaux démontrant l’effet protumoral de la graisse ou des cellules souches qu’elle contient sur de nombreuses lignées
cancéreuses. Ces expérimentations in vitro ou in vivo chez l’animal contrastent avec des séries
cliniques rassurantes sur la sécurité oncologique des TTA. Le mécanisme le plus probable d’une
récidive serait la réactivation locale de cellules tumorales quiescentes suite au TTA.
Matériel et méthodes :
In vivo chez la souris, nous avons développé un modèle pré-clinique d’ostéosarcome humain induit
par l’injection de cellules MNNG-HOS. In vitro, des milieux de culture sans sérum de veau foetal ont
été conditionnés par des échantillons de tissu adipeux humain et ajoutés à deux lignées de cellules
d'ostéosarcome (MNNG-HOS et MG-63) qui ont été cultivées soit en monocouche (prolifération),
soit maintenues en oncosphères non adhérentes (quiescence). La prolifération et le cycle cellulaire
ont alors été analysés.
Résultats :
Nous avons montré qu’un TTA avait un effet pro-tumoral en favorisant la croissance locale de
l'ostéosarcome chez la souris.
In vitro, les facteurs solubles issus du tissu adipeux ont augmenté jusqu'à 180% la prolifération de
cellules d'ostéosarcome cultivées en monocouche.
Par contre, les facteurs solubles issus du tissu adipeux ne favorisaient pas une transition de la
phase G0 à G1 des cellules MNNG-HOS cultivées en oncosphères non-adhérentes.
Conclusions :
Cette étude indique que les facteurs solubles sécrétés par le tissu adipeux activent le cycle
cellulaire de cellules d'ostéosarcome de la phase G1 à la phase de mitose, mais ne favorisent pas la
transition de la phase de repos G0 à G1. Les TTA auraient donc un effet activateur sur des cellules
tumorales proliférantes, mais n’auraient pas d’effet sur des cellules tumorales quiescentes.
93
60ème Congrès National
TITRE
Les cellules stromales mésenchymateuses natives du tissu adipeux: caractérisation par cytométrie
en flux et immunofluorescence.
AUTEURS
N. BERTHEUIL, C. MENARD, A. VARIN, J. DULONG, I. BEZIER, B. CHAPUT, L. SENSEBE,
E. WATIER, K. TARTE (Rennes, Toulouse)
RESUME
Introduction :
Le transfert de tissu adipeux est en plein essor sur la dernière décennie en chirurgie plastique. En
effet il est utilisé comme produit de comblement mais aussi en chirurgie régénérative du fait de la
présence de cellules stromales mésenchymateuses (CSM) au sein du tissu nommées adiposederived stromal cells (ASC). Ces cellules connues pour leurs propriétés trophiques et
immunosuppressives sont à l’heure actuelle encore mal définies à l’état natif. Ce travail a donc
consisté à caractériser l’hétérogénéité du compartiment stromal natif du tissu adipeux.
Matériel et Méthodes :
Le compartiment stromal mésenchymateux a été analysé, après digestion enzymatique du tissu
pour obtenir la fraction vasculaire stromale contenant les cellules d’intérêt, par cytométrie en flux
multicouleurs. La localisation des cellules in vivo au sein du tissu a été déterminée par
immunofluorescence en microscopie confocale.
Résultats :
Grâce à une analyse par cytométrie en flux multi-couleurs du tissu adipeux, nous avons isolé deux
populations stromales natives distinctes : les ASC, en grande majorité, mais aussi une autre
présentant un phénotype de cellules péricytaires. Ces 2 types cellulaires différaient dans leur
expression de marqueurs stromaux mais aussi de molécules permettant les interactions avec les
cellules immunitaires. En culture, les ASC natives possédaient un potentiel d’autorenouvellement
supérieur attesté par des tests de clonogénicité. De plus ces deux populations sont retrouvées dans
des localisations différentes au sein du tissu.
Discussion :
Le tissu adipeux à l’état natif contient donc 2 types de CSM à la fois différentes sur le phénotype de
surface et la localisation tissulaire. Au vu de leur intérêt en chirurgie régénérative mais de leur
risque en reconstruction post cancer, il est nécessaire de poursuivre l’amélioration des
connaissances fondamentale sur ces cellules natives du tissu adipeux afin de mieux définir la
balance bénéfices/risques des transferts graisseux en chirurgie plastique.
94
60ème Congrès National
TITRE
Une application innovante de l'infiltration super tumescente.
AUTEURS
K. CHERIF ZAHAR, M. COSTAGLIOLA (Paris, Toulouse) parrainé par Vladimir Mitz
RESUME
Introduction :
L’infiltration locale est généralement le préalable à toute lipoaspiration. Lorsqu’elle est importante
(super tumescente), et utilisée isolément, l’hyperpression interstitielle qu’elle provoque, constitue
une alternative au lavage -aspiration (wash away) permettant l’évacuation quasi totale d’une
substance toxique des parties molles et prévenant ainsi tous les effets secondaires souvent graves.
Matériel et méthodes :
L’observation fortuite d’une patiente victime d’une piqûre de scorpion extrêmement douloureuse et
engageant le pronostic vital est à l’origine de ce concept (hyperpression interstitielle, dilution,
extraction). Traitée par cet artifice, elle guérit sans séquelles. Trois autres cas identiques nous ont
été communiqués par des confrères exerçant dans des zones à risques. Un chiot traité de la sorte a
survécu alors que le vétérinaire avait prévu une issue fatale. Une expérimentation clinique sur 10
plasties abdominales (extraction de bleu de méthylène, censé représenté le toxique, en per
opératoire avant le geste de lipectomie, avec l’accord des patients) nous ont conforté dans cette
approche. Une expérimentation animale (rats) en cours va dans le même sens.
Résultats :
L’injection importante d’une solution de sérum physiologique adrénalinée, avec micro incision
cutanée au point d’inoculation, et massage éventuel prudent entraine l’extériorisation du produit
toxique hors les espaces interstitiels avec pour corollaire la suppression de la douleur, sous l’effet
de l’anesthésie locale ; elle solutionne les problèmes généraux et locaux des envenimements, ainsi
que de toute infiltration toxique des parties molles.
Conclusions :
Cette technique simple et reproductible est utilisable sur les lieux de la piqûre toxique (serpent,
scorpion, scolopendre), mais surtout cet artifice peut s’appliquer aux extravasations iatrogènes qui
posent un problème majeur pour les plasticiens et les oncologues. Un kit a été imaginé (sérum et
anesthésique) permettant l’utilisation en urgence par le médecin ou le personnel soignant au lit
même du patient.
95
60ème Congrès National
SESSION : SEINS
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60ème Congrès National
TITRE
Innovation en reconstruction mammaire autologue : le lambeau PAP à propos de 10 cas.
AUTEURS
V. HUNSINGER, M. HIVELIN, D. OBADIA, M. DERDER, A. MARCHAC, M. BENJOAR,
L. LANTIERI (Paris)
RESUME
Indications, Sujet :
Alors que la reconstruction mammaire autologue reste dominée par le lambeau abdominal de type
DIEP (Deep Inferior Epigastric Perforator flap) ; le lambeau PAP (Profunda artery perforator flap)
représente une nouvelle alternative de lambeau perforant cunanéo-graisseux. Il est décrit par Allen
en 2012 et prélevé à la racine de cuisse. Ses indications sont superposables à celles du lambeau
musculo-cutané de gracilis à palette transversale (Transverse upper gracilis myocutaneous flap =
TUG). Nous avons souhaité analyser nos 10 premiers cas en ce qui concerne la technique
chirurgicale, les indications et les avantages de ce nouveau lambeau.
Matériel et Méthodes :
Il s'agit d'une étude rétrospective. Nous avons inclus toutes les patientes ayant bénéficié d'un
lambeau PAP dans le service depuis avril 2014 jusqu'en juin 2015. Nous avons collecté les données
démographiques, opératoires et de suivi issues des dossiers médicaux. Le prélèvement du lambeau
s'est effectué en décubitus dorsal pour les 3 premiers lambeaux, puis en position gynécologique
standard et enfin en position gynécologique modifiée. Le modelage du lambeau était enroulé sur lui
même. La surveillance post-opératoire était semblable à celle des DIEP.
Résultats :
11 patientes ont été opérées de 12 lambeaux PAP pendant la période d'inclusion. Une patiente a
été opérée de double PAP pour reconstruction mammaire bilatérale. On compte 8 reconstructions
mammaires immédiates et 4 reconstructions mammaires différées dont 1 reconstruction après
échec de DIEP.
Leur moyenne d'âge était de 47,6 années et leur BMI de 27,2 kg/m2.
La durée moyenne d'intervention était de 224 minutes.
Deux patientes ont été reprises au bloc opératoire pour ischémie artérielle, une pour réfection
d'anastomose et une pour thrombolyse in situ. Il n'y a pas eu de nécrose totale. On n'a pas relevé
de séquelle fonctionnelle au niveau du site donneur. Les douleurs post-opératoires étaient
modérées, EVA moyen à J+1 à 3,8. Une patiente a eu des douleurs importantes au mollet suite à
une compression.
Conclusions :
Notre expérience sur 10 premiers lambeaux PAP dans le service est encourageante et nous pousse
à poursuivre le développement de cette technique. Ce lambeau présente beaucoup d'attraits : la
cicatrice est discrète, la durée opératoire est égale ou inférieure au DIEP en l'absence de
changement de position et le volume est satisfaisant dans la majorité des cas. Elle remplace
actuellement les indications du TUG et le SGAP dans notre pratique.
97
60ème Congrès National
TITRE
Le lambeau chimérique associant le TMG et le PAP en reconstruction mammaire : étude anatomoclinique.
AUTEURS
F. BODIN, M. THOMAS, C. DISSAUX, F. SEIGLE-MURANDI, J. KAHN,
C. BRUANT-RODIER (Strasbourg)
RESUME
Sujet :
Le lambeau libre de gracilis à palette transversale (TMG flap) est utilisé couramment dans notre
service pour la reconstruction mammaire. Dans une étude précédente, nous avons montré que le
tracé de la palette cutanée ne devait pas dépasser la moitié postérieure de la cuisse pour éviter les
nécroses distales. L’ajout d’un second pédicule vasculaire issu de l’artère femorale profonde (PAP
flap) pourrait permettre de dépasser sans risque cette limite. Nous présentons nos résultats
concernant le prélèvement du lambeau chimérique de TMG+PAP.
Méthode :
A l’aide de deux dissections cadavériques, nous avons étudié les caractéristiques anatomiques du
lambeau de TMG+PAP. L’origine précise et la surface de perfusion primaire (angiosome) de chaque
pédicule étaient recherchées après injections colorées. Par ailleurs, treize lambeaux de TMG+PAP
étaient réalisés sur onze patientes pour des indications de reconstruction mammaire unie ou
bilatérale. Les suites opératoires étaient étudiées de façon rétrospective.
Résultats :
L’origine du pédicule du PAP était située en moyenne 2,8 cm en arrière du bord postérieur du
muscle gracilis et 5,4 cm sous le sillon sous fessier. Les surfaces de perfusion primaire des
pédicules du TMG et du PAP étaient juxtaposées et mesuraient respectivement 88 cm2 et 60,5 cm2
sur la peau. Leur épicentre était éloigné de 6 cm. Les treize lambeaux de TMG + PAP utilisés en
reconstruction mammaire étaient anastomosés avec succès malgré un cas de reprise chirurgicale
pour engorgement veineux. Bien que le tracé de palette cutanée dépassait systématiquement la
moitié postérieure de la cuisse d’au moins 3 cm, cette zone n’a jamais présenté de souffrance
vasculaire.
Conclusion :
L’inclusion du pédicule du PAP pourrait permettre d’allonger la palette cutanée du lambeau de TMG
de 6 cm à sa partie postérieure sans risque de nécrose. Un recueil de données complémentaire est
nécessaire pour consolider ce résultat préliminaire.
98
60ème Congrès National
TITRE
LE LAMBEAU DORSAL à CICATRICE COURTE (Short Scar Latissimus Dorsi SSLD):
le NOUVEAU « GOLD STANDARD » EN RECONSTRUCTION MAMMAIRE AUTOLOGUE
AUTEURS
E. DELAY, S. GUERID, S. ALHAMAD, C. DLIMI, J. ERAUD, C. LALLOUÉ, E. EL FAKIR (Lyon)
RESUME
Introduction :
Ces dernières années, la reconstruction mammaire autologue par lambeau a pris une place de plus
en plus importante. Parmi ces techniques, la reconstruction mammaire par DIEP a fait l’objet de
nombreux articles et publications. De façon complémentaire, nous avons développé une technique
de reconstruction mammaire autologue utilisant le lambeau de latissimus dorsi mais avec un
prélèvement assuré par une cicatrice dorsale très courte.
Le but de ce travail est de présenter le concept de cette technique récente, et d’évaluer les résultats
de la reconstruction mammaire autologue par lambeau dorsal à cicatrice courte.
Matériel et Méthodes :
Le lambeau dorsal à cicatrice courte est la dernière évolution du lambeau de grand dorsal
autologue. Il consiste à prélever le lambeau de latissimus dorsi par une cicatrice très courte, latérothoracique, non visible de la vue postérieure. Une greffe de tissu graisseux est systématiquement
réalisée lors du temps primaire et lors d’un second temps, pratiqué deux mois après le lambeau.
Enfin, une greffe de tissu graisseux est réalisée en région dorsale, lors du deuxième temps afin de
récréer le relief axillaire postérieur et combler une éventuelle asymétrie dorsale.
Une série de 100 cas consécutifs réalisée par le même opérateur a été revue, et est présentée et
analysée.
Résultats :
Les résultats ont été évalués comme bon dans 30% des cas et très bon dans 70% des cas et il n’y a
pas eu de résultat jugé moyen ou pauvre.
Il n’y a pas eu de complications importantes dans cette série (pas de nécrose de lambeau, pas
d’hématome dorsal, ni mammaire). Il a été noté 20% de séromes dorsaux traités par une ou deux
ponctions. Les séquelles dorsales ont toutes été jugées modérées (pas de séquelles moyennes ou
importantes).
Conclusion :
Le lambeau dorsal à cicatrice courte avec les différents raffinements techniques proposés semblent
s’imposer comme le nouveau « gold standard » en reconstruction mammaire autologue. Il
représente la technique « up-to-date » en reconstruction mammaire autologue et devrait prendre
une place importante dans le futur en reconstruction mammaire.
99
60ème Congrès National
TITRE
Reconstructions mammaires complexes ; adaptabilité du lambeau de grand dorsal autologue avec
transfert graisseux complémentaire.
AUTEURS
S. DE MORTILLET, A. SALLOT, B. LAURE, D. GOGA (Chambray les tours)
RESUME
INDICATION ET SUJET :
Nous avons sélectionné parmi nos cas de reconstructions mammaires, 11 cas cliniques
particulièrement complexes.
La complexité était liée, soit à l'importante rétraction cutanée, soit à une radiodermite soit une
première intervention n'ayant pas permis de satisfaction. .
A la lumière de ces cas cliniques, les auteurs ont souhaité mettre en évidence l'adaptabilité du
lambeau musculo-cutané de grand dorsal associé à un transfert graisseux autologue.
MATERIEL ET METHODE :
Les auteurs s’appuient sur une expérience de 11 cas, avec un recul supérieur à 1 an.
Les 11 cas ont été sélectionnés pour leur complexité :
7 cas de rétraction cutanée post radique,
1 cas de reprise de traitement conservateur,
3 cas de conversion suite à une reconstruction par prothèse.
DISCUSSION :
Ces 11 cas cliniques ne pouvaient pas être traités par une simple reconstruction prothétique avec
ou sans expansion en raison de la très mauvaise qualité des téguments.
Dès lors l'indication d'un apport musculo-cutané devenait indispensable,
Le choix d'un lambeau de grand dorsal associé à un transfert graisseux autologue versus DIEP s'est
imposé du fait, soit d'une contre-indication au DIEP, soit du désir des patientes de bénéficier d'une
intervention moins lourde.
RESULTATS - CONCLUSION :
Cette stratégie chirurgicale a permis de mettre en évidence une très bonne adaptabilité du musculocutané de grand dorsal avec transfert graisseux autologue.
Dans les 11 cas, les patientes ont jugé le résultat satisfaisant ou très satisfaisant. Dans 2 cas, les
patientes se plaignent d'une douleur intercostale persistante à la partie externe du sillon sousmammaire.
100
60ème Congrès National
TITRE
Lipofilling en reconstruction mammaire.
Etude rétrospective de la satisfaction et de la qualité de vie à propos de 68 patientes.
AUTEURS
T. BAYTI, M. PANOUILLERES, Y. TROPET, F. BONNETAIN, J. PAUCHOT (Besançon)
RESUME
But de l'étude :
Evaluer les résultats cliniques esthétiques, la satisfaction et la qualité de vie relative à la santé chez
les patientes ayant bénéficié d’une reconstruction mammaire par lipofilling exclusif ou en
complément d'autres techniques chirurgicales.
Matériels et méthodes :
Une étude rétrospective observationnelle monocentrique menée entre 2009 et 2014 a été menée
chez quatre groupes de patientes ayant bénéficié d'un lipofilling par un même opérateur soit en
complément d'un traitement conservateur (groupe 1), soit de manière exclusive (groupe 2), soit en
complément
d'un lambeau (groupe 3) ou de prothèses (groupe 4). Les données socio
démographiques, liées au lipomodelage ou à la pathologie tumorale ont été recueillies et reportées
dans un logiciel conçu pour cette étude. La satisfaction et la qualité de vie après lipomodelage a été
évaluée à l'aide du questionnaire BREAST Q© module reconstruction mammaire post opératoire.
Résultats :
Cent soixante dix procédures de lipomodelage ont été réalisées chez 68 patientes. Le volume
moyen transféré était de 1421,2cc pour le groupe lipomodelage exclusif et le nombre de séances
moyen était de 4,9 étalé sur une durée de 15,6 mois en moyenne. En adjuvant d'une technique ou
d'une chirurgie conservatrice, le volume moyen total transféré était de 212,2 cc et le nombre de
séances moyen était de 1,4. L'abdomen était le site donneur le plus utilisé et la face postérieure des
cuisses exclusivement utilisée en reconstruction exclusive. Le taux de cytostéatonécroses était de
8,8% (n=6). Un seul cas d'infection a été noté. La récidive tumorale à dix mois après lipomodelage a
concerné deux patientes. Le taux de réponse était de 80,8%. Le lipomodelage améliore le résultat
cosmétique final avec un taux de 91,1% de patientes satisfaites ou très satisfaites vis à vis de leur
sein. 95,4% des patientes du groupe lipomodelage ont trouvé un bénéfice secondaire après
intervention. La qualité de vie après lipomodelage est également améliorée sur le plan social et
sexuel dans les quatre groupes avec un meilleur résultats chez les patientes ayant bénéficié d'un
traitement conservateur.
Conclusion :
Le lipomodelage est une technique simple, fiable, nécessitant une courbe d'apprentissage,
permettant d'améliorer le résultat esthétique final et la qualité de vie qu'il soit utilisé de manière
exclusive ou en complément d'autres techniques.
101
60ème Congrès National
TITRE
Les complications infectieuses apres lipomodelage du sein.
AUTEURS
H. EL FAKIR, G. TOUSSOUN, S. GUERID, E. DELAY (Lyon)
RESUME
Introduction :
Le lipomodelage des seins est devenue une technique courante pour la chirurgie mammaire tant en
reconstruction que pour des fins esthétiques. Le but de cette communication est d’étudier la
fréquence et le type des infections post opératoires survenues après cette procédure.
Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 2000 lipomodelages du sein
consécutifs, toutes indications confondues, réalisées par l’auteur sénior. Nous avons recherché
dans cette série la fréquence et le type d’infections des sites donneurs et receveurs.
Résultats :
Des complications infectieuses sont survenues chez 13 patientes. Nous avons recensé 12 infections
du site receveur et une infection du site donneur (orifice de liposuccicon périombilical).
Les germes incriminés étaient essentiellement des germes banals (staphylocoque épidermidis et
aureus) et les épisodes se sont résolus grâce à une antibiothérapie per os à large spectre ou antistaphylococcique. Un seul cas était une infection à staphylocoque résistant qui avait nécessité une
prise en charge spécialisé en infectiologie.
Nous avons déploré par ailleurs un cas d’infection à germes anaérobies avec un tableau infectieux
général et un abcès du sein ayant nécessité une évacuation, des lavages/drainages et une biantibiothérapie ciblée.
Conclusion :
L’infection de la graisse dans le cadre du lipomodelage du sein est une complication rare dont les
germes en cause sont banals dans la majorité des cas. La gestion est simple et relève d’une
antibiothérapie per os sans conséquences négatives altérant le résultat cosmétique.
De façon exceptionnelle une infection à germe résistant peut survenir nécessitant une prise en
charge spécialisée. Egalement de façon exceptionnelle (1/2000), une infection à germes anaérobies
peut être observée et nécessite un geste local et une antibiothérapie spécifique.
Globalement, le risque infectieux après lipomodelage du sein est très faible. Cette procédure peut
être considérée actuellement comme l’une des plus fiables de la chirurgie plastique et
reconstructrice du sein.
102
60ème Congrès National
TITRE
Reconstruction mammaire immédiate différée (RMID) par pose d’expandeur : à propos de 31 cas.
AUTEURS
N. STROUMZA, R. PESSIS, N. MOTTIER, N. CHABBERT BUFFET, M. ATLAN (Paris)
RESUME
Introduction :
La reconstruction mammaire immédiate (RMI) après une mastectomie avec conservation de la PAM
(MCPAM) ou de l’étui cutané (MCEC) permet d’obtenir de bons résultats lorsqu’elle est possible.
Notre objectif est de montrer l’intérêt de la reconstruction mammaire immédiate différée (RMID).
Matériel et Méthodes :
Etude rétrospective des patientes ayant eu une RMID dans notre service entre 2013 et 2015.
La technique chirurgicale associait une MCPAM ou MCEC et mise en place d’un expandeur associé
ou non à une matrice dermique acellulaire dans un 1er temps. Le 2ème temps opératoire consistait
à mettre en place un implant mammaire définitif ou un lambeau lorsque l’expansion mammaire était
jugée satisfaisante.
Résultats :
31 patientes ont eu une RMID dont 18 dans le cadre d’une mastectomie de réduction de risque
après mutations génétiques retrouvées.
54% des reconstructions ont été bilatérales. Une matrice dermique a été posée chez 22 patientes.
Les complications ont été la survenue d’un sérome dans 5 cas, d’un hématome dans 3 cas, une
souffrance cutanée dans 5 cas dont une nécrose partielle d’aréole et l’infection d’un expandeur dans
1 cas nécessitant sa dépose.
Le délai moyen de suivi a été de 15 mois (5 mois – 26 mois).
L’utilisation d’expandeur en RMID a permis :
De diminuer les souffrances cutanées aréolaires par dégonflage de l’expandeur dans 4 cas,
De réaliser une exérèse secondaire de l’aréole à visée carcinologique après une MCPAM
sans entraîner une ablation de l’implant dans 4 cas,
De donner un temps de réflexion à la patiente concernant le type de reconstruction désiré
(prothétique ou autologue) et la taille du bonnet final.
Conclusion :
La RMID par utilisation d’expandeur présente de nombreux avantages.
Le délai de réflexion permet aux patientes de s’habituer à leur reconstruction mammaire et de
décider d’une reconstruction définitive prothétique ou autologue.
103
60ème Congrès National
TITRE
Sécurité carcinologique de la chirurgie oncoplastique. Revue de la littérature et méta-analyse.
AUTEURS
F. SEIGLE-MURANDI, F. BODIN, C. BRUANT-RODIER, C. MATHELIN (Strasbourg)
RESUME
Introduction :
La chirurgie oncoplastique optimise le traitement conservateur des tumeurs malignes du sein dans
la mesure où elle permet de conserver non seulement un volume, mais surtout une forme
symétrique des deux seins. La littérature rapporte un effet positif fonctionnel et cosmétique. Le but
de cette étude était de rechercher dans la littérature les effets carcinologiques de cette technique.
Matériels & Méthodes :
Une revue de la base de données Pubmed retrouvait 39 séries cliniques de traitement conservateur,
dont seulement 10 étaient des séries comparatives entre un traitement conservateur conventionnel
et une chirurgie oncoplastique. Ces essais comparatifs évaluaient tous les marges de résection.
Nous avons donc réalisé une méta-analyse de cette donnée par le biais du logiciel Review
Manager. Les autres critères d’évaluation (survie, récidive locale, récidive à distance, délai entre
chirurgie et traitement adjuvant) n’étaient évalués que par une partie de ces essais comparatifs, et
ont bénéficié d’une simple analyse.
Résultats :
D’après notre méta-analyse qui comparait 684 cas oncoplastiques à 1347 de traitements
conservateurs conventionnels, la chirurgie oncoplastique permettait de diminuer significativement le
risque de marges d’exérèse incomplète (p=0,002). En revanche, aucune différence significative ne
pouvait être mise en évidence pour la survie, les taux de récidives locale et à distance, ainsi que
pour le délai entre chirurgie et traitement adjuvant.
Conclusion :
Notre méta-analyse montre que la chirurgie oncoplastique permet, en augmentant les marges, de
limiter le nombre d’exérèses incomplètes et donc le nombre de réinterventions. La chirurgie
oncoplastique induit par son remodelage tissulaire une inflammation dont les effets sur l’évolution
carcinologique sont inconnus. Seules des études comparatives au recul plus long permettront
d’évaluer l’effet de la chirurgie oncoplastique sur les récidives et la survie.
104
60ème Congrès National
TITRE
Evolution à très long terme des reconstructions mammaires immédiates: aspects esthétiques et
carcinologiques.
AUTEURS
E. ROBERT, F. BODIN, T. SCHOHN, F. SEIGLE-MURANDI, C. BRUANT-RODIER (Strasbourg)
RESUME
Introduction :
Le dépistage organisé du cancer du sein qui permet la découverte de lésions précoces et la
multiplication des mastectomies prophylactiques pour mutation BRCA ont accru les indications de
reconstructions mammaires immédiates (RMI) ces dernières années. Cependant, peu de données
existent sur l’évolution à long terme de la satisfaction et les facteurs qui l’influencent.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude semi-prospective basée sur une cohorte de 77 patientes ayant bénéficié d’une
RMI unie ou bilatérale entre 1991 et 2001, toutes techniques confondues (52 par implants, 20 par
TRAM et 4 par grand dorsal). Une première évaluation de la satisfaction à court terme avait été
effectuée en 2002. Nous avons reconvoqué toutes ces patientes en 2015 pour effectuer une
nouvelle évaluation (recul moyen de 16 ans et 4 mois). Nous avons obtenus des informations pour
66 patientes et réalisés une évaluation clinique pour 52 d’entre elles (67%). Le questionnaire de
satisfaction utilisé en 2002 a été à nouveau soumis aux patientes (note sur 10) et une évaluation
photographique du résultat esthétique à été effectuée par un jury similaire à celui de 2002 (note sur
10).
Résultats :
La satisfaction des patientes était stable dans le temps : 7,56 sur 10 en 2015 contre 7.67 en 2002.
L’évaluation de l’aspect esthétique par le jury était cependant en nette diminution avec une perte de
1 point entre les deux évaluations.
Pour les 66 patientes revues, nous avons recensé 6 récidives (9%) et 3 nouvelles lésions (4,5%). Il
y a eu 5 décès (7,5%) mais seulement 2 (3%) pour cancer du sein et aucun sur la lésion initiale
ayant justifié la mastectomie.
Conclusion :
La dégradation esthétique des RMI à long terme n’est pas intégrée par les patientes qui gardent un
haut degré de satisfaction de leur reconstruction.
105
60ème Congrès National
TITRE
Réduction mammaire après chirurgie conservatrice du sein associant tumorectomie et radiothérapie
: indications et techniques chirurgicales.
AUTEURS
A. ROUSVOAL, A. MICHOT, S. AURIOL (Bordeaux)
RESUME
Introduction :
La gestion chirurgicale de l’hypertrophie mammaire n’est pas toujours concomitante à la prise en
charge du cancer du sein dans le cadre du traitement conservateur classique associant
tumorectomie et radiothérapie. Il est ensuite souvent contre indiqué de réaliser un tel geste, même à
distance compte tenu des complications reconnues fréquentes dans ce contexte.
Matériel et méthode :
Une série de 12 patientes sélectionnées parmi celles demandant cette chirurgie ont été opérées par
le même chirurgien sur l’Institut Bergonié.
Résultat :
L’objectif était d’identifier les critères cliniques permettant de sélectionner les patientes pouvant
bénéficier d’une interventions et d’adapter les techniques chirurgicales au traitement chirurgical
initial réalisé afin d’en minimiser les complications
Conclusion :
La chirurgie de réduction mammaire sur un sein ayant bénéficier d’un traitement conservateur,
associant tumorectomie et radiothérapie, est possible en sélectionnant de façon drastique les
patientes pouvant en bénéficier sur des critères cliniques et en adaptant le choix de la technique
chirurgicale à la localisation de la tumeur initiale. Cette approche ouvre aussi à la discussion de
proposer de nouveaux traitements chirurgicaux conservateurs chez les patientes présentant une
récidive après traitement conservateur initial.
106
60ème Congrès National
TITRE
Résultat à 6 ans d’une série prospective multicentrique de 995 implants mammaires
(526 patientes), évaluation de l'innocuité.
AUTEURS
F. DUTEILLE, P. PERROT, V. DARSONVAL, D. MALLADRY, E. DEALY, E. FASSIO,
B. LAURENT (Nantes, Angers, Paris, Lyon, Montpellier, Le mans)
RESUME
But Une série prospective de suivi d’implants multicentrique nationale a été organisé par
Eurosilicone® afin de déterminer la validité de ses produits. Les résultats finaux seront évalués à
10 ans, nous proposons des résultats intermédiaires à 6 ans.
Série :
Il s’agit d’une série multicentrique prospective (17 centres) comprenant des établissements publics
et privés. Les critères d’inclusion étaient simples : mises en place d’implants remplis de silicone de
marque Eurosilicone® pour des indications esthétiques ou en reconstruction chez des patientes
acceptant un suivi annuel sur 10 ans. Actuellement 526 patientes (996 implants) sont toujours dans
l’étude. Sur un total de 555 patientes incluses initialement. L’analyse statistique a été faite avec la
méthodologie de Kaplan Meier
Résultat :
Les indications étaient majoritairement esthétiques (80 %). L’âge moyen d’implantation était de 36
ans. Le volume était en moyenne de 250 C et l’implantation était répartie de façon égale entre la
loge rétropectorale (48,9%) et prépectorale (49,8 %). La voie d’abord était majoritairement
hémiaréolaire, puis sous mammaire et enfin axillaire. Le risque global d'insatisfaction esthétique
était de 24,9 % (KM). Ce résultat était équivalent dans les deux bras esthétique/reconstruction. Ce
résultat Il y a eu 4 cas de rupture déclarée. Les coques (Becker 3 ou 4) étaient au nombre de 56
sans différence significative selon l’indication initiale. Quarante patientes ont bénéficié d’une
réintervention. Dix patientes ont présenté une tumeur maligne du sein post implantation. Dans 2
cas, il s’agissait d’une récidive. Dans les 8 autres cas il s’agissait d’un processus malin autre que le
LAGC ne pouvant être mis en relation avec les implants mammaires
Conclusion :
Au vu de nombreux soubresauts qu’ont connu les implants mammaires et la remise en cause de
leur innocuité, les résultats d’une série rétrospective multicentrique prennent toutes leurs
importances.
107
60ème Congrès National
TITRE
Chirurgie 3D par implants sur mesure, expérience de 484 cas et perspectives.
AUTEURS
J. CHAVOIN, B. CHAPUT, A. ANDRE, D. GANGLOFF, T. MERESSE, I. GARRIDO,
J. GROLLEAU (Toulouse)
RESUME
Sujet :
L’histoire des implants sur mesure remonte aux années 60 (Murray) avec l’apparition du silicone
medical sous forme d’élastomère pour la correction des pectus excavatum après moulage plâtré.
Matériel et methodes :
L’utilisation de l’imagerie scanner et de la conception assistée par ordinateur nous a permis
d’affiner nos résultats et la fiabilité de notre technique.
En tête viennent les pectus excavatum (410 cas), chez l’homme et de plus en plus chez la femme
(6/4).
. Le syndrome de Poland est plus rare (59 cas) et. L’implant apporte d’emblée un volume important,
L’atrophie des mollets acquise (pied bot, polio). Nous préférons les implants sur mesure en gomme
de silicone souple (15 cas)
Les résultats :
Sur les pectus sont spectaculaires et l’intervention simple et sans risques, à l’opposé des
techniques orthopédiques (Ravitch, Nuss) proposés encore pour le pectus. Les femmes apprécient
la correction des dystrophies mammaires induites. Les plasties mammaires secondaires sont
possibles.
Pour les Poland, l’obtention d’une bonne symétrie plus difficile à obtenir le résultat est souvent
complété par un lipofilling de la zone delto-sous-claviculaire.
L’atrophie des mollets peut être aussi traitée grâce à J. Glicenstein par des implants remplis de
gel de silicone de différentes tailles mais à durée de vie limitée et plus difficilement adaptables
Conclusion :
D’autres applications sont à l’étude, plus rares mais intéressantes sont les cranioplasties, les
corrections de volume des membres, les stents de trachée, les otopoïèses.
108
60ème Congrès National
COMMUNICATIONS
AFFICHÉES
109
60ème Congrès National
TITRE
Pansement aspiratif avec drain pour les greffes de peau: une procédure simple pour améliorer le
taux de succès.
AUTEURS
F. BEKARA, B. CHAPUT, J. GROLLEAU, C. HERLIN (Montpellier, Toulouse) parrainé par
Jean-Pierre REYNAUD
RESUME
Indication/Sujet :
Les techniques pour améliorer les prises de greffe sont nombreuses. Sans une adhérence intiale,
un hémotome ou un sérome peuvent survenir pouvant mettre en péril la survie de la greffe. L'effet
bénéfique de la thérapie par pression négative est connu sur la prise de greffe de peau mince.
Cependant, son coût et sa disponibilité empêchent son utilisation dans la pratique quotidienne.
Nous avons proposé, sur le même principe, un système économique utilisant un drain d'aspiration
classique. Nous décrivons cette technique dans les détails et les résultats préliminaires sur les taux
de prise d’autogreffe de peau semi-épaisse. Nous avons proposé, sur le même principe, un système
économique utilisant un drain d'aspiration classique.
Matériel & Méthodes :
Nous avons proposé, sur le même principe, un système économique utilisant un drain d'aspiration
classique. Nous décrivons cette technique dans les détails et les résultats préliminaires sur les taux
de prise d’autogreffe de peau semi-épaisse. Ce pansement est composé de multiples couches (tulle
gras, compresses stériles et film adhésif de polyuréthane) relié à un drain d'aspiration. Douze
patients ont été traités dans trois Centres de Grands Brûlés (Montpellier, Toulouse et Nouméa).
Résultats :
La surface de la greffe était de 190 cm2 et le taux de prise était de 99%. Aucune complication n’a
été observée. La satisfaction des patients était complète (un dispositif portable, indolore et
silencieux).
Conclusions :
Le pansement aspiratif avec drain est une procédure simple, efficace et économique qui peut être
ajoutée à l'arsenal des pansements compressifs.
110
60ème Congrès National
TITRE
Les carcinomes basocellulaires evolues de la face
experience du service de chirurgie plastique et reparatrice de rabat
AUTEURS
A. ACHBOUK, A. KHALES (Agadir, Rabat) parrainé par Amin BELMAHI
RESUME
Sujet :
Le carcinome baso-cellulaire domine la pathologie tumorale cutanée maligne, d’agressivité relative
puisqu'elle reste strictement locale. Il s'agit donc d'une lésion a potentiel fortement malin, dont la
cure chirurgicale se porte le plus souvent garante d'une guérison définitive.
La reconstruction doit être différée pour pouvoir réaliser une surveillance locale fiable.
Cette reconstruction fait appel a tout l'arsenal thérapeutique de la chirurgie plastique ; néanmoins, la
microchirurgie sera une indication de dernière intention a mettre en œuvre lorsque les différents
moyens pédicules auront été épuisés a la lumière de cinq cas cliniques, nous avons tente de
dégager quelques idées princeps dans ce type de prise en charge.
Matériels et méthodes :
cinq patients ont été opérés pour carcinomes basocellulaires évolues de la face au service de
chirurgie maxillo-faciale et ORL de l’hôpital des spécialistes de rabat entre juillet 2009 et juillet 2010
ayant bénéficie d’une exérèse large suivie d’une reconstruction immédiate par lambeaux locaux.
Résultats :
L’âge moyen de nos patients est de 56 ans, on note une légère prédominance masculine 3/2 tous
nos patients ont en commun la notion d’exposition solaire intense l’évolution des lésions s’est faite
sur une période qui dépasse 10 ans
Chez deux des patients, la lésion intéresse la région périorbitaire avec atteinte oculaire ; une
exentération a été réalisée suivie de la mobilisation d’un lambeau du muscle temporal.
Une radiothérapie première a été faite chez un patient qui a refuse initialement l’exérèse chirurgicale
La reconstruction a été faite par un lambeau scalpant de converse chez 3 patients, un lambeau
frontal paramédian et par une fermeture directe chez un patient.
Le résultat esthétique ne répondait pas aux attentes des patients dans la majorité des cas.
Conclusion :
Le carcinome basocellulaire est un problème majeur de santé publique, de par sa grande incidence
et sa relation étroite avec l’exposition solaire.
La prise en charge de ces tumeurs évoluées est très difficile et souvent décevante, les décisions
thérapeutiques ne peuvent être que collégiales et le respect du patient et de ses choix restent
essentiels. C’est en fait le bon sens et l’expérience de chacun qui permettront de définir les limites a
ne pas franchir tant dans le sens de l'interventionnisme que dans celui de l'abstention.
111
60ème Congrès National
TITRE
Reconstruction du voile du palais par lambeau antébrachial préconfiguré en arche.
AUTEURS
J. PAUCHOT, D. FEUVRIER, I. PLUVY, F. FLORET, O. MAUVAIS (Besançon)
RESUME
INTRODUCTION :
La reconstruction du voile du palais est complexe. Elle doit idéalement restaurer une déglutition et
une phonation normales en comblant la perte de substance par des tissus dynamiques et sensibles.
Lorsque la perte de substance est étendue, il est nécessaire d’avoir recours aux lambeaux libres.
Nous rapportons un cas de reconstruction originale par lambeau chinois préconfiguré en arche au
niveau de l’avant-bras pour la reconstruction d’une perte étendue du voile.
CAS CLINIQUE :
Un patient présente une tumeur étendue du voile du palais T3 N0 M0. Au niveau de l’avant-bras, le
dessin du lambeau consiste en l’affrontement de deux hemicercles accolés par leur sommet et
séparés par une zone désepidermisée. Les dimensions du lambeau sont adaptées aux dimensions
de la perte de substance. Le lambeau est préconfiguré pédiculé et arbore une forme en arche
spontanément puis il est mis en bouche sans retouche. Les anastomoses microchirurgicales sont
réalisées avec les vaisseaux thyroidiens supérieurs après tunnellisation du pédicule. Une plaque de
Matriderm© sous une greffe de peau mince associée à un pansement par thérapie par pression
négative est mise en place au niveau de l’avant-bras.
RÉSULTAT :
Les suites opératoires sont simples sur le plan microchirurgical. La phonation et l’étanchéité du voile
sont satisfaisantes permettant une alimentation liquide satisfaisante.
CONCLUSION :
La préconfiguration du lambeau est une solution simple permettant d’éviter le recours aux artifices
de suspension par tendon qui peuvent compliquer le geste opératoire (prélèvement, fixation).
112
60ème Congrès National
TITRE
La chirurgie plastique humanitaire
Expérience de l’hôpital militaire marocain de compagne a gaza, camp zaatari et au mali.
AUTEURS
A. ACHBOUK, A. KHALES (Agadir, Rabat) parrainé par Amin BELMAHI
RESUME
Sujet :
La chirurgie plastique humanitaire est l’exercice de la chirurgie réparatrice en situation difficile. Elle
est plus couramment appelée chirurgie plastique en situation précaire.
Elle se caractérise par la pratique de la chirurgie plastique dans un environnement nouveau et
pénible, par un lieu d’exercice précaire, par des pathologies rencontrées particulières et par la
nécessite de connaitre de nombreux horizons de la chirurgie plastique (chirurgie de la main,
chirurgie des séquelles de brulures, etc.…).
c’est une discipline particulièrement adaptée aux missions humanitaires ;elle a un double intérêt :
elle permet de changer la vie d’enfants, de jeunes et d’adultes avec des structures relativement
simples et des équipes restreintes et de former les médecins locaux a prendre en charge les
patients.
Les auteurs essayent de mettre en exergue l’expérience de plusieurs missions de chirurgie
plastique effectuées dans différents pays : gaza, camp zaatari et mali et de dresser un profil
épidémiologique des pathologies rencontrées.
Matériels et méthodes :
Une analyse rétrospective des patients vus en consultation de chirurgie plastique et opérés nous a
permis d’établir un profil épidémiologique des pathologies traitées et de choisir les techniques
chirurgicales les plus fréquemment utilisées parmi l’arsenal thérapeutique propre à la chirurgie
plastique. Pour cet effet, un hôpital de compagne a été installe qui dispose d’un bloc opératoire
conforme.
Résultats :
534 patients ont été vu en consultation de chirurgie plastique durant les toute la période des
missions qui dure en moyenne 3 mois, nous avons vu autant de femme que d’homme, 40 % de
notre activité concerne la prise en charge des brulures a la phase aiguë et au stade de séquelles,
dans 20% des cas présentent des malformations congénitales diverses ; dans 35% des cas, il s’agit
de pathologie tumorale cutanée et maxillofaciale vue a un stade avancée rendant parfois
impossible tout acte chirurgical radical.
Enfin dans les 5% des cas restant, on a eu affaire à des pathologies cutanées qui relèvent d’un
geste sous anesthésie locale ;
Les techniques chirurgicales les plus fréquemment utilises sont :
les plasties cutanées
les greffes de peau mince et totale
les lambeaux locaux.
le lambeau pédicule du muscle grand dorsal
greffe tendineuse du long fléchisseur du pouce chez un patient
Nous avons juges que les résultats fonctionnels ainsi qu’esthétiques sont satisfaisants aussi bien
pour l’équipe médicale que pour les malades.
113
60ème Congrès National
Conclusion :
La chirurgie plastique en situation précaire est l’exercice de la chirurgie réparatrice en situation
difficile et dans un pays dit en voie de développement.
Tous les champs d’application de la chirurgie plastique sont concernés et ils nécessitent, par
conséquent, une connaissance assez large de cette spécialité.
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60ème Congrès National
TITRE
Les tumeurs glomiques extra-digitales: a propos de 3 cas.
AUTEURS
A. ABID, I. GHORBEL, S. MAALA, A. KAARA, K. ENNOURI (Sfax) parrainé par Marc REVOL
RESUME
Les tumeurs glomiques sont des tumeurs rares, bénignes mais douloureuses et pouvant être
responsable d’une gêne fonctionnelle majeure. Leur localisation préférentielle reste digitale, les
formes extra-digitales sont extrêmement rares et de diagnostique difficile du fait de leur rareté.
Nous rapportons les cas de tumeurs glomiques de localisations extra-digitales confirmés par
l’histologie. Les paramètres étudiés étaient d’ordre clinique, thérapeutique et évolutif. Tous les
patients ont bénéficié traitement radical.
Trois cas ont été colligés, dont deux hommes et une femme, d’âge moyen 45 ans, avec un délai de
consultation de 5 ans. Localisation : une au niveau du bras, une autre au niveau avant-bras et une
face interne du pied. La douleur était quasi constante. L’approche chirurgicale était l’abord direct et il
n’y a pas eu de récidive dans les trois cas.
La méconnaissance de cette pathologie caractérisée par des signes cliniques atypiques et
l’absence d’imagerie spécifique sont responsables d’un délai diagnostique important surtout dans
les formes extra-digitales. Le traitement par exérèse chirurgicale simple assure une disparition
immédiate des douleurs sans récidive dans la majorité des cas. Il apparait donc nécessaire de
souligner l’existence de cette pathologie parfois invalidante bénéficiant d’une solution thérapeutique
efficace.
115
60ème Congrès National
TITRE
Lambeau libre d’épiploon anastomosé sur un pontage artériel après luxation du genou.
AUTEURS
J. PAUCHOT, E. DUCROUX, G. LECLERC, A. SERGENT, Y. TROPET (Besançon)
RESUME
INTRODUCTION :
Nous rapportons le cas d’un patient présentant une amputation de la jambe droite et une luxation du
genou gauche avec ischémie. Après stabilisation du genou, une revascularisation de la jambe
gauche est réalisée par pontage veineux. L’originalité du cas tient à la réalisation d’un lambeau libre
d’épiploon anastomosé sur le pontage vasculaire au 10ème jour. Ce travail a fait l’objet d’une
publication (http://eplasty.com/images/PDF/eplasty15e21.pdf).
CAS CLINIQUE :
Un patient de 38 ans a les deux membres inférieurs happés par un agitateur-mélangeur avec
amputation immédiate au niveau du tiers inférieur de la jambe droite. Au niveau du membre inférieur
gauche la prise en charge consiste en une stabilisation première du genou par fixateur externe et
revascularisation de la jambe par pontage veineux saphène dévalvulé fémoro-tibio-péronier.
Un lambeau libre d’épiploon est réalisé au 10ème jour pour couvrir les pertes de substance
exposant le tibia et l’articulation du genou. L’artère fémorale superficielle en aval du pontage étant
ecchymotique et fragile, on décide de réaliser une suture artérielle termino-latérale entre l’artère
gastro-épiploïque droite et la veine saphène du pontage. Une anastomose termino-terminale entre
la veine gastro-épiploïque droite et la veine saphène interne de la jambe gauche est ensuite
réalisée. La totalité de l’épiploon est répartie sur la perte de substance antérieure et postérieure de
la jambe. Les suites opératoires sur le plan cutané sont satisfaisantes.
CONCLUSION :
L’anastomose d’un lambeau libre sur un pontage artériel réalisé en urgence est une situation rare.
Elle expose comme toute microchirurgie sur axe vasculaire unique à un risque de complication en
aval du pontage et ne doit s’envisager que dans des situations exceptionnelles. Le lambeau
d’épiploon est un lambeau qui garde des indications et reste le « lambeau extrême des situations
extrêmes ».
116
60ème Congrès National
TITRE
Sarcome du muscle grand pectoral étendu. Exérèse large et reconstruction par double lambeau de
muscle grand dorsal et grand dentelé pédiculé.
AUTEURS
J. PAUCHOT, J. HADDAD, M. PANOUILLÈRES, D. FEUVRIER, I. PLUVY, L. CHAIGNEAU,
Y. TROPET (Besançon)
RESUME
INTRODUCTION :
Le sarcome est une pathologie rare qui nécessite une prise en charge spécifique, en particulier une
exérèse large pouvant amener à des pertes de substance étendues.
Nous rapportons un cas de sarcome étendu du muscle grand pectoral avec extension à la clavicule
avec couverture par lambeau pédiculé de grand dorsal et de grand dentelé.
CAS CLINIQUE :
Un patient de 49 ans droitiers, présents un sarcome intéressant le muscle grand pectoral avec
extension à la clavicule. Le bilan d’extension est négatif. L’angioscanner montre que la lésion est à
proximité des vaisseaux sous-claviers mais à distance du pédicule thoraco-dorsal.
Après discussion en réunion de concertation pluridisciplinaire sarcome, une chirurgie première est
planifiée.
L’exérèse commence par le repérage et la sécurisation du pédicule thoraco-dorsal puis l’exérèse
intéresse la totalité des muscles grand et petit pectoral, chefs antérieur et moyen du muscle
deltoïde, moitié supérieure du muscle long biceps après sécurisation du nerf musculo-cutané ainsi
que la totalité de la clavicule.
L’exposition des vaisseaux sous-claviers et du plexus brachial justifie la couverture par lambeau
réalisée par un double lambeau associant muscle grand dorsal et grand dentelé pédiculé. Une
greffe de peau mince est réalisée dans le même temps opératoire sous un pansement à thérapie
par pression négative.
RÉSULTAT :
La cicatrisation a été obtenue en première intention. Un lymphœdème a répondu favorablement au
port d’un vêtement de compression. L’exérèse est R0 et une chimiothérapie a été instaurée en
raison du grade élevé de la tumeur avant la radiothérapie. Les amplitudes articulaires au niveau de
l’épaule sont limitées (45° abduction, 30° antépulsion). Le recul est de 8 mois sans récidive locale ni
métastase.
CONCLUSION :
La place du chirurgien plasticien peut ne pas se réduire à la seule reconstruction. Dans tous les cas,
la chirurgie doit être planifiée pour être optimisée tout en respectant les impératifs carcinologiques.
117
60ème Congrès National
TITRE
Prise en charge chirurgicale des radionécroses svères.
AUTEURS
A. ABID, I. GHORBEL, S. MAALA, A. KAARA, K. ENNOURI (Sfax) parrainé par Marc REVOL
RESUME
La radionécrose cutanée et l’ostéo-radionécrose sont des complications graves de la radiothérapie
pouvant survenir après un interval libre variable.
Différentes échelles de toxicité ont été proposé pour évaluer les effets secondaires de la
radiothérapie: classification SOMA –LENT ayant pour objectif de proposer un outil uniforme
d’évaluation de la toxicité.
La perte de substance cutanée associée expose le patient à un sepsis et ultérieurement à une
transformation maligne
Nous avons réalisé une étude rétrospective préliminaire, sur une série de 4 patients présentant des
radionécroses cutanées chroniques et productives, de localisations différentes classés grade 4
selon LENT-SOMA (2 cas sur cicatrice de Patey, un cas d’un ulcère sacré suite à une amputation
abdominopérinéale et un cas d’un ulcère hypogastrique gauche suite à une cure de tumeur colique),
et nécessitant le recours à des soins locaux et à des gestes de couverture par lambeaux.
A travers cette étude, on a voulu évaluer la qualité et la stabilité du resurfaçage cutanée assuré par
des lambeaux locorégionaux en se basant sur la LENT-SOMA Grade. Néanmoins, l’atteinte de la
microcirculatin au niveau du site irradié, a tardé d’une façon significative les délais de cicatrisations
dans 50% des cas. La récidive a été notée dans un cas.
Ceci, nous a poussé à chercher de nouvelles méthodes thérapeutiques telle que la transplantation
de tissu adipeux autologue qui selon les données de la littérature pourraient jouer un rôle régénératif
et immunomodulateur.
118
60ème Congrès National
TITRE
La Sangsue mécanique
AUTEURS
S. LAHMITI, R. FERREIRA, V. PRADE, P. SEGUIN, T. ALIX (Marrakech, Saint Etienne)
RESUME
La congestion veineuse des lambeaux est une situation problématique en chirurgie réparatrice qui
pourrait entraîner la perte partielle ou totale du lambeau. L’utilisation de sangsues ou la scarification
du lambeau sont les deux moyens les plus utilisés. La scarification, à elle seule, est souvent peu
efficace. L’usage des sangsues n’est pas toujours possible est reste contraignant pour l’équipe
paramédicale en plus des complications inhérente à ce geste. Nous décrivons une technique de
scarification s’inspirant du principe d’action de la sangsue que nous appelons la sangsue
mécanique. Il s’agit de l’association d’une scarification cutanée avec injection d’anticoagulant et
l’application d’une thérapie à pression négative Vacuum Assisted Closure™V.A.C ® pour aspirer
l’excédent de sang. Nous illustrons cette technique à travers le cas d'un lambeau libre antéro-lateral
de cuisse qui a pu être sauvé grâce à cette méthode.
119
60ème Congrès National
TITRE
Liposuction preserves the integrity of the microvascular network:
flow cytometry and confocal microscopy evidence in a controlled study.
AUTEURS
N. BERTHEUIL, B. CHAPUT, S. BERGER-MULLER, E. WATIER, J. GROLLEAU, I. GARRIDO,
K. TARTE, L. SENSEBE, A. VARIN (Rennes, Toulouse)
RESUME
Background :
Liposuction is a very popular technique in plastic surgery that allows taking adipose tissue on large
surfaces with little risk of morbidity. Although liposuction was previously shown to preserve large
perforator vessels, little is known about the effects of liposuction on microvasculature network.
Objective :
The aim of this study was to analyze the effect of liposuction on microvessels at tissue and cellular
levels by flow cytometry and confocal microscopy following abdominoplasty procedure.
Methods :
Percentage of endothelial cells in adipose tissue (AT) from liposuction and “en bloc” AT was
determined by multicolor flow cytometry. Moreover, vessel density and adipocyte content were
analyzed in situ in 3 different types of AT (“en bloc”, from liposuction, and residual AT after
liposuction) by confocal microscopy.
Results :
Flow cytometric analysis showed that “en bloc” AT contained 30.6 ±12.9 % and AT from liposuction
21.6 ±9.9 % of endothelial cells (CD31pos/CD45neg/CD235anegCD11bneg) (p= 0.009). Moreover,
Analysis of paired AT from the same patients (n=5) confirmed a lower percentage of endothelial
cells in AT from liposuction compared to “en bloc” AT (17.7 ±4.5 % vs. 21.9 ±3.3 %, p= 0.031).
Likewise, confocal microscopy showed that “en bloc” AT contained 8.2 ±6.3%, AT from liposuction
only 1.6 ±1.0% (p<0.0001), and AT after liposuction 8.9±4.1% (p=0.111) of CD31pos vessels.
Conversely, adipocyte content was 39.5 ±14.5% in the “en bloc” AT, 45 ±18.4 % in AT from
liposuction (p=0.390), and 18.8 ±14.8 % in AT after liposuction (p=0.011).
Conclusion :
For the first time, we demonstrate that liposuction preserves the microvasculature network. Indeed,
low percentage of endothelial cells was found in AT from liposuction and we confirm the persistence
of microvessels in the tissue after liposuction.
120
60ème Congrès National
TITRE
Intérêt du Fluorobeam dans la reconstruction mammaire par DIEP en cas de cicatrices
abdominales: à propos d'un cas.
AUTEURS
C. FRANCOIS FIQUET, M. LOUGES, J. BELLAICHE, N. CORREIA, S. CHIRIAC, (Reims)
RESUME
Contexte et objectif :
La présence d'une cicatrice abdominale, médiane sous ombilicale et/ou sus pubienne, peut-être un
frein à l’utilisation du DIEP. A travers un cas clinique nous discuterons de l’intérêt de l’injection et
détection du vert d’Indocyanine per-opératoire.
Cas clinique :
Femme de 60 ans souhaitant une reconstruction mammaire gauche par DIEP dans le cadre d’un
cancer du sein bilatéral. Elle présentait une cicatrice médiane sous ombilicale (2/3 hauteur) et une
cicatrice de Pfannenstiel (ovariectomie puis laparotomie exploratrice pour brides). Le sein
controlatéral, irradié, était de bonnet C et nous ne souhaitions pas y toucher. Afin d’assurer le
volume malgré les cicatrices nous avions prévu initialement un double DIEP (pédicules droit et
gauche, branchement antérograde et rétrograde sur la mammaire).
Nous avons réalisé, après la dissection du pédicule droit droite et le clampage du système gauche,
une injection IV de vert d’Indocyanine puis, 1 minute après, une détection laser de la distribution
artérielle. Nous avons pu constater que la vascularisation droite était de bonne qualité et surtout que
le pédicule gauche n'avait que peu d’intérêt dans la vascularisation. Ceci nous a conduit à la
réalisation d'une seule anastomose artérielle et veineuse. A la fin du geste nous avons vérifié, grâce
à une nouvelle injection, la perméabilité des anastomoses et la viabilité du lambeau.
Les suites post-opératoires ont été simples.
Discussion :
Les indications du Fluorobeam sont multiples: évaluation per et post-opératoire des lambeaux libres,
viabilité vasculaire cutanée après mastectomie (RMI), ganglion sentinelle, et chirurgie hépatique.
Cette technique d’imagerie vasculaire per-opératoire basée sur la visualisation du vert d'indocyanine
par une caméra laser nous a paru être un procédé simple, rapide, peu invasif permettant de
visualiser précisément les territoires vascularisés.
Dans notre cas clinique de DIEP avec cicatrices abdominales cette technique a souligné
l'importance des mécanismes de néo-angiogenèse et nous a permis de simplifier notre geste
opératoire initialement prévu.
121
60ème Congrès National
TITRE
Intérêts de la technique du pochoir pour les tatouages d'aréole.
AUTEURS
J. PAUCHOT, M. FLEURY, D. FEUVRIER, I. PLUVY, Y. TROPET (Besançon)
RESUME
INTRODUCTION :
Le tatouage de l’aréole est un acte important qui marque le terme d’un projet thérapeutique avec la
patiente en transformant un volume en un sein. Bien que simple en apparence, la technique doit
être rigoureuse pour obtenir une coloration homogène et une forme régulière. Nous proposons une
technique simple, fiable et reproductible permettant un tatouage homogène avec des bords réguliers
à l’aide d’un pochoir. Cette note technique a fait l’objet d’une publication avec vidéo en accés libre
(http://www.jprasopen.com/article/S2352-5878 (14)00008-4/abstract).
MATÉRIEL ET MÉTHODE :
Le dessin de l’aréole est réalisé au crayon dermographique stérile puis reproduit sur le verso d’une
plaque de Comfeel©. A l’aide d’une paire de ciseaux, un trou de la forme du dessin est réalisé dans
la plaque puis elle est collée sur la peau séchée et le pigment appliqué sur la peau. Le dermographe
balaye la totalité du trou environ cinq fois selon des mouvements horizontaux, verticaux, obliques
droit et gauche, le dermographe venant buter contre la plaque à chaque balayage.
RÉSULTATS :
La technique s’apparente à la technique du pochoir, technique d'impression qui permet de
reproduire plusieurs fois à l’identique des motifs. Elle est devenue la technique de référence dans le
service par sa simplicité et la constance des résultats.
CONCLUSION :
Le pochoir, en permettant un balayage de la totalité de l’aréole sans se soucier du dépassement
des bords, facilite la réalisation d’un tatouage homogène et régulier.
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60ème Congrès National
TITRE
Reconstruction thoracique pariétale totale par Gore Tex®, prothèse articulée MTS et lambeau
pédiculé de Latissimus dorsi.
AUTEURS
T. MENEZ, S. AURIOL, A. MICHOT, F. LAVRAND, V. PINSOLLE (Bordeaux)
RESUME
Introduction :
La prise en charge des pertes de substance totales transfixiantes du thorax reste un challenge
chirurgical en 2015. Les techniques classiques de reconstruction pariétale ne permettent pas de
restaurer les fonctions du volet costal.
Nous présentons un cas de reconstruction de la paroi thoracique antérieure associant une
reconstruction pleuro-médiastinale par plaque de Gore Tex®, une prothèse articulée MTS MedXpert
et un lambeau pédiculé de Latissimus dorsi.
Matériel et Méthodes :
Nous rapportons le cas d’une patiente de 20 ans ayant présenté un ostéosarcome ostéogénique de
la 5e côte gauche en 2008. Ce volumineux syndrome de masse calcifié infiltrait la paroi thoracique
antérieure, les parties molles, la plèvre et le parenchyme pulmonaire gauche et refoulait le
médiastin. La prise en charge initiale avait nécessité une réduction tumorale par chimiothérapie néoadjuvante puis une large pariétectomie antérieure gauche.
En rémission depuis 5 ans, elle consulte en vue d’une amélioration cosmétique de sa paroi
thoracique en particulier symétrisation mammaire.
Une reprise complète de la reconstruction thoracique lui est proposée avec dans un premier temps
reconstruction du thorax osseux par prothèse articulée afin de permettre la mise en place d’un
implant mammaire dans un second temps.
Résultats :
La reconstruction réalisée a associé un l’isolement de la cavité pleurale par Plaque de Gore Tex®,
la reconstruction du thorax osseux par matériel prothétique articulé matelassé par lambeau pédiculé
de Latissimus dorsi.
Cette intervention a permis à la fois de restaurer la fonction pariétale, de corriger la dépression
thoracique tout en respectant la glande mammaire gauche.
Conclusion :
Cette restitution d’une paroi solide devrait permettre la reconstruction mammaire gauche par
prothèse chez cette jeune femme de 20 ans.
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