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Section des Formations et des diplômes
Évaluation du diplôme de l’École
supérieure d'art et de design d’Amiens
 DNSEP
Option : Design Graphique
Juillet 2010
Section des Formations et des diplômes
Évaluation des diplômes de l’École
supérieure d’art et de design d’Amiens
● DNSEP Option : Design Graphique
Juillet 2010
Présentation de l’option
Depuis 1990 l’école supérieure d’art et de design d’Amiens propose un cycle d’enseignement supérieur en
communication graphique et visuelle (option unique) et prépare à deux diplômes délivrés par le Ministère de la
Culture et de la Communication :
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Le DNAP, diplôme national d’arts plastiques, option « Design graphique », bac+3.
Le DNSEP, diplôme national d’expression plastique, option « Design graphique », bac+5.
Un cycle de recherche complète l’offre de formation depuis 2006. Il est défini sous la forme d’un post-diplôme
intitulé « Systèmes graphiques, typographie et langages » (bac+6). L’école accueille environ 150 étudiants (100 en
cycle de DNAP, 50 en DNSEP) et les étudiants en post-diplôme. L’ESAD est régie par la communauté d’agglomération
Amiens Métropole. Elle bénéficie du soutien du Ministère de la Culture, du Conseil Régional (au titre de
l’enseignement supérieur et de la recherche) et du Conseil Général. L’ESAD d’Amiens est l’unique école d’art
diplômante en région Picardie. Elle se constituera seule en EPCC (Etablissement public de coopération culturelle).
Appréciation générale
La pédagogie globale de l’école est portée par une réelle ambition :
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
Ouverture aux expériences que constituent les échanges internationaux, en témoignent les
manifestations (expositions, workshop…) ; la multiplication des axes de recherche (quatre dont un en
définition);
Projet de création d’un « pôle national de lecture publique sur les arts graphiques », avec l’ambition
d'être également un lieu de ressources pour le graphisme et la typographie en France, en partenariat
avec la Bibliothèque d’Amiens Métropole;
Projet de création d’un deuxième cursus DNAP et DNSEP « Art » mention « Images numériques ». Le
DNAP serait associé à l’ESAD et le DNSEP et un Doctorat seraient l’objet d’une collaboration avec la
Faculté des Arts de l’Université de Picardie. L’accord de sa tutelle locale (Amiens Métropole) est en
attente. Sa concrétisation amplifierait considérablement l’attraction déjà forte de l’ESAD;
Un effort particulier a été mené pour mettre en valeur, par des descriptions claires et argumentées, le
développement des partenariats ; les axes de recherche ; l’articulation pédagogie / recherche.
La proximité de l’ENSAD-Paris, loin d’être un handicap serait plutôt stimulante ; car l’ESAD bénéficie d’un
contexte local favorable (nouveaux locaux sur le « campus » universitaire, soutien de ses tutelles municipales et
régionales) et d’une proximité avec la capitale (une centaine de kilomètres) qui ne compte que des Ecoles nationales
supérieures (avec Cergy), cette proximité lui permet de bénéficier de son environnement culturel et artistique.
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Points forts :
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La recherche n’est pas greffée artificiellement sur la pédagogie. Au contraire, son articulation est
véritablement pensée à partir du potentiel qui se révèle dans les diplômes de cinquième année. Le
post-diplôme, « Systèmes graphiques, typographie et langages » a été créé (en 2006) pour permettre
à cinq étudiants d’approfondir la recherche entreprise dans leur projet de DNSEP. Le projet de
recherche « Gestual Script » est issu d’un projet mené par deux étudiants de troisième année.
En retour, le développement de la recherche oriente la définition du contenu pédagogique de la
quatrième année qui semble être la pierre angulaire articulant pédagogie et recherche. « Medium et
communication, Atelier Signe, Communication et interactivité, Histoire de la typographie » sont des
contenus de quatrième année adossés directement à la recherche.
En outre, l’organisation de workshops et de certains cours permettent aux étudiants de quatrième
année et du post-diplôme de se rencontrer régulièrement.
1

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
Point faible :
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L’ESAD est, à sa mesure, une actrice dans le développement économique et culturel de la Picardie.
Cette inscription est également extrêmement favorable à moyen ou long terme à l’avenir
professionnel des futurs étudiants.
Le travail sur le mémoire est inscrit dans la pédagogie depuis 2004, année de la définition du nouveau
projet pédagogique. Il est abordé progressivement et bien encadré.
La cinquième année n’est encadrée que par deux enseignants toute l’année, un enseignant responsable
des mémoires (dès le semestre 8) et un enseignant responsable du projet rejoint par un troisième
enseignant au semestre 10. Cette année de diplôme est potentiellement une première cristallisation du
processus d’initiation à la recherche entrepris en amont. Il est étonnant que les enseignants impliqués
dans les axes de recherche ne soient pas plus présents à ce moment là. Peut-être est-ce dû à l’une des
caractéristiques de l’équipe pédagogique composée de nombreux temps partiels ? Ainsi, les enseignants
investis dans un axe de recherche (et souvent dans plusieurs en même temps), doivent non seulement
assurer leur encadrement, parfois y assurer des responsabilités spécifiques (coordination, conseil) et
intervenir (même ponctuellement) dans au moins deux autres années.
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A
Recommandations éventuelles pour l’établissement
La volonté de faire de l’ESAD un lieu de la recherche en design graphique est indéniable et forte et on a fait le
constat que les moyens mis en œuvre sont à la hauteur de cette ambition.
L’ESAD est en quête d’une excellence légitime qui nécessitera l’affinement et la précision, de plusieurs
équilibres.

L'équilibre entre l’orientation recherche et la pédagogie globale du cycle supérieur :
La recherche requiert des compétences spécifiques que ne souhaitent pas développer nécessairement tous les
étudiants plus attirés par les pratiques professionnelles de haut niveau, sollicitant d’autres compétences.
Or, la mobilité des étudiants vers l’étranger est faible ; les stages sont symboliquement peu valorisés (en
nombre de crédits quel que soit le cycle). Cette mobilité et ces stages sont des moyens de tisser des réseaux de
relations professionnelles. En outre, la pédagogie de la quatrième année est fortement marquée par l’initiation à la
recherche.
La volonté de donner une visibilité à l’orientation recherche, de former des étudiants à la recherche, ne faitelle que recouvrir le versant pédagogique complémentaire ? La recouvre-t-elle ou prend-elle le pas sur cette
complémentarité ?
Cette dernière question trouve notamment son origine dans le constat du départ, certaines années, d’un
nombre important, d’étudiants de quatrième année.
Quelle que soit la réponse, une lisibilité plus grande ou un équilibre devraient être affinés, précisés entre
l’orientation recherche et la pédagogie globale du cycle supérieur.

L’équilibre entre enseignements théoriques et enseignements des pratiques du design graphique.
L’approche historique du graphisme, de la typographie, de l’art est bien assurée avec 21 heures. C’est un
apport essentiel dans la culture du design encore si pauvre en France, dix heures se répartissent entre « sciences
humaines – mémoire » et « sémiologie films ». En effet, au regard de la complexité du contexte, marquée notamment
par la diversification des médias, transformation des usages et des pratiques, les transformations opérées dans
l’économie et les modes de production, probablement faudrait-il soutenir ces enseignements par des approches
spécifiquement anthropologiques, phisolosophiques et économiques.
A noter également le déséquilibre entre le nombre d’heures accordées aux sciences humaines et celui accordé
aux pratiques du design (print et numérique). Peut-être est-ce l’une des raisons permettant de comprendre la
difficulté à saisir l’articulation entre théorie et pratique dans les documents étudiés notamment dans la rubrique des
objectifs scientifiques.
2
Ces apports nouveaux, qui devraient s’exprimer en postes supplémentaires, conjugués à ceux existants
permettraient de constituer dès le premier cycle un terreau commun à l’ensemble des étudiants et un socle solide à
l’orientation donnée à la recherche. En outre, au regard des responsabilités assurées par les enseignants impliqués
dans la recherche sur la base d’un contrat de sept heures hebdomadaires, en moyenne, qui interviennent également
dans l’enseignement (même irrégulièrement) ; au regard de l’importance quantitative du travail que représente le
suivi des mémoires et placé sous la responsabilité d’une seule enseignante : cet apport permettrait de diversifier les
points de vue, d’alléger les tâches et d’éviter ainsi le risque toujours possible d’un essoufflement.
Enfin, cette conjugaison favoriserait, en particulier, la mise en œuvre de l’édition de publications scientifiques
qui, à ce jour, fait défaut comme il est souligné par l’établissement.
Avis détaillé
1  OBJECTIFS (scientifiques artistiques et professionnels) :
Les objectifs scientifiques définis sont ceux qui fédèrent les écoles d’art :
Un enseignement à la communication graphique et visuelle qui privilégie une approche artistique ;
Créer les conditions pour que chaque étudiant trouve les moyens de son autonomie et puisse à l’issue
du cursus d’étude choisir son statut (« graphiste auteur », artiste, directeur artistique, indépendant,
salarié en agence ou dans des services de communication…)
Offrir les enseignements nécessaires à l’acquisition de compétences polyvalentes pour permettre aux
futurs diplômés d’agir, d’évoluer dans un contexte complexe et mouvant.



Le DNSEP « Design graphique » est l’unique cursus proposé par l’école. Loin d’être un handicap, cela lui
permet de se positionner clairement à l’échelle nationale.
En outre, la programmation des manifestations (expo.) et d’intervenants extérieurs, ainsi que des
enseignements de pratiques plastiques évitent le potentiel « assèchement » d’une trop forte spécialisation. Cette
ouverture et le maintien volontariste d’une approche non exclusivement professionnelle doivent être préservés.
Les documents fournis ne permettent pas de lire aisément la construction des projets sur la base du dialogue
entre théorie et pratique.
Avec un DNSEP, les étudiants ont le choix de s’orienter vers :
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
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
Un statut de « graphiste auteur » travaillant en indépendant.
Un recherche pour ceux « plus enclins à constituer des problématiques et à penser les processus de
création » (doc DNSEP « Design graphique »).
Un travail en agence, dans des services de communication…
Un statut de directeur artistique.
Un statut d’artiste.
Actuellement, les étudiants détenteurs de ce diplôme trouvent, dans leur grande majorité, du travail dans le
métier pour lequel ils ont été formés. La moitié d’entre eux s’installe en indépendants ; l’autre moitié adopte le
statut de salarié.
2  CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, liens pédagogiques avec d’autres écoles et instituts, ouverture
internationale) :
L’ESAD est la seule école d’art sous tutelle du Ministère de la culture et de la communication de la région
Picardie.
Dans le maillage des écoles géographiquement les plus proches (l’ENSAD, Le Havre, Cambrai, Caen et Reims)
où sont délivrés des DNSEP « Communication » ou « Design », l’ESAD d’Amiens est la seule avec l’ENSAD à Paris « à
proposer un programme de recherche en graphisme au-delà du bac + 5 » avec un post-diplôme. Intitulé « Systèmes
graphiques, typographie et langages », il a été créé en 2006 initialement pour permettre à des étudiants
d’approfondir des projets de diplôme soutenus dans l’école.
3
L’ESAD s’inscrit dans le réseau régional de l’enseignement supérieur :


Study in Picardie, une association de développement des relations internationales des
établissements d’enseignement supérieur en Picardie. Soutien actif pour la mobilité des
enseignants et étudiants et pour l’accueil d’étudiants étrangers.
ALPHA, un réseau d’établissements supérieurs d’enseignement artistique en régions Picardie et
Champagne Ardennes. Convention dont l’objet est de faciliter la mise en place de projets
communs, des échanges, la mutualisation d’enseignements et des co-habilitations (en cours de
signature).
Outre le post-diplôme trois axes de recherche dont un encore en définition s’adossent à la pédagogie :



Le projet de recherche Gestual Script : sur ce que peut être l’écriture pour la langue des signes
pratiquées par les sourds. Cette recherche est issue d’un projet mené par deux étudiants. Un
partenariat a été proposé par des chercheurs du laboratoire ECCHAT (Efficience Cognitive dans
les Conduites Humaines d’Apprentissage et de Travail ) de l’Université de Picardie-Jules Verne.
L’atelier de recherche Communication et interactivité qui collabore depuis 2008 avec le
laboratoire COSTECH (Connaissances, Organisations et Systèmes Techniques) de l’Université
Technologique de Compiègne, Département Technologies et Sciences de l’Homme.
Patrimoine et création, programme Revival encore en cours de définition. La première phase de
projet consiste à créer un lieu national de ressources pour le graphisme et la typographie. Un
partenariat est défini avec les Bibliothèques d’Amiens Métropole et un autre est en cours de
constitution avec l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC).
Neuf enseignants ou intervenants du cycle de DNSEP sont impliqués explicitement dans la recherche et/ou son
adossement. Parmi ces enseignants :
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


Une enseignante est docteur en histoire de l’art et prévoit de soutenir une HDR.
Un enseignant, historien de la typographie, présente un projet de doctorat (Phd) à l’Université
de Reading.
Un enseignant, designer et typographe, a été chercheur à l’Atelier national de recherche
typographique et résident à la Villa Medicis.
Un enseignant, diplômé de l’ENSAD a poursuivi dans le post-diplôme « Atelier d’images et
d’informatique » (AII).
L’ESAD développe divers types d’adossement aux milieux socio-professionnels. Les partenariats avec les
équipements culturels de Picardie ou dans le cadre de manifestations nationales, sont ponctuels et liés aux
événements. Ces partenariats avec les entreprises semblent participer plus activement, voire découler de la
pédagogie. Deux exemples sont cités à l’appui :


Un partenariat avec une société internationale de jeux vidéo qui « souhaite développer des
collaborations qui se traduisent, dans un premier temps, par un projet qui sera confié à deux
étudiants encadrés par leur enseignant. » Partenariat qui semble découler du développement de
l’atelier de quatrième année consacré à la « communication et l’interactivité ».
Un partenariat avec le Service départemental d’incendie et de secours SDIS 62 qui concrétise
par le travail mené par deux étudiants de cinquième année, encadrés par leur enseignant, sur
un site d’informations sur la prévision des risques d’incendie.
Les liens avec d’autres écoles ou instituts donnent lieu à des rencontres ou des manifestations ponctuelles qui
ne s’inscrivent pas dans un cadre de convention : workshop dans le cadre de l’exposition « La Force de l’Art 2009 »,
colloque à l’Ecole Estienne ; workshop avec l’Ecole régionale des beaux-arts de Valence.
L’école est intégrée au réseau Erasmus. Elle a établi des partenariats artistiques avec :



Bauhaus-Universität Weimar, Fakultät Gestaltung à Weimar en Allemagne. Projets artistiques en
commun avec la Faculté des Arts.
Strzeminski Academy Fine arts and Design à Lodz en Pologne. Projets en graphisme et
sérigraphie. 2009 et 2011.
Saint-Lucas Visual Arts, à Gand en Belgique. Projet pédagogique sur la conception de prototypes
de sites web prévu en 2011.
4

Escola d’Art I Superior de Disseny de Castello – Castellon de la Plana, Espagne. Accueil d’un
enseignant pour un workshop prévu en 2011.
Mais il semble que les étudiants, en particulier ceux de quatrième année, soient peu tentés de partir à
l’étranger pour découvrir d’autres structures d’enseignement ou suivre un stage de longue durée (un semestre). Ainsi,
quatre à huit étudiants seraient concernés par les échanges Erasmus (pour des périodes d’un à deux semestres).
Ce constat est d’ailleurs relevé et argumenté dans l’auto-évaluation : « le nombre des échanges Erasmus
pourrait être augmenté. La difficulté est que la troisième année est orientée vers la préparation du diplôme et que la
quatrième année de l’ESAD est extrêmement attractive pour les étudiants. »
Le faible nombre d’heures attribué aux cours d’anglais (quatre heures) sur l’ensemble du cursus ne favorise
probablement pas le désir des étudiants de se confronter à d’autres contextes pédagogiques.
3  ORGANISATION GLOBALE DE L’OPTION (structure de la formation et de son
organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations,
pilotage de la formation) :
Selon le tableau des enseignants 2009-2010, les heures hebdomadaires pour l’ensemble du cursus DNAP et
DNSEP et post-diplôme se répartissent ainsi :



40 heures d’enseignement en « sciences humaines ».
184,5 heures de pratiques dont 126,5 heures de pratiques design graphique et numérique
4 heures d’anglais
Une distinction nette est tracée entre le DNAP et le DNSEP.
- A l’issue du premier cycle, les étudiants doivent avoir « la capacité de comprendre une commande simple
(affiche, ouvrage, habillage d’un site internet) à partir de son cahier des charges. Ils seront en mesure d’y répondre
en proposant plusieurs concepts argumentés et pertinents. »
- A l’issue du second cycle, l’étudiant doit être « capables de dialoguer directement avec son commanditaire »,
de « prendre en charge des projets complexes » ; d’analyser le cahier des charges.
Les termes « commande simple » (DNAP) et « projets complexes » (DNSEP), « à partir d’un cahier des charges »
(DNAP) et « analyse du cahier des charges » et « dialogue direct avec le commanditaire » (DNSEP), résument les
distinctions entre les deux diplômes.
Le second cycle est fortement orienté « recherche ». Le contenu pédagogique de la quatrième année est en
grande partie structuré pour faire émerger parmi les étudiants, des personnalités susceptibles de développer des
compétences et le désir de la recherche. Cette année est la pierre angulaire articulant pédagogie et recherche.
Elle s’articule autour des axes suivants :





le design graphique compris dans sa dimension conventionnelle et proposé selon deux approches,
les systèmes graphiques complexes : identité visuelle,
le design et l’édition,
la typographie et la création de signes,
le design de systèmes interactifs –
L’organisation de workshops et de certains cours permettent aux étudiants de quatrième année et du postdiplôme de se rencontrer régulièrement.
La cinquième année est consacrée à l’élaboration du projet de diplôme.
Le travail sur le mémoire est inscrit dans la pédagogie depuis 2004, année de la définition du nouveau projet
pédagogique.
5
La méthode de travail spécifique s’enracine en amont du second cycle :
-
Dès le semestre 5 : écriture d’un premier mémoire sur une problématique libre.
-
Semestre 8 : réflexion sur la problématique du projet de diplôme et documentation ;
semestre 9 : élaboration du mémoire remis au cours du semestre 10.
Puis :
Les stages sont obligatoires : un mois minimum en premier cycle et un mois minimum au second cycle. Ils font
l’objet d’une convention avec les entreprises. L’étudiant doit remettre un questionnaire lui permettant d’établir un
bilan concis de son expérience en milieu professionnel. Si la distinction entre « stages de découvertes » et « stages
pratiques » signale une volonté de progression dans l’exploration du monde professionnel, ils sont l’un et l’autre, quel
que soit le cycle, peu valorisés en termes de crédits (un crédit pour les stages validés au semestre 6 ; un crédit pour
les stages validés au semestre 9).
Depuis 2003, l’ESAD est installée sur le même site que la Faculté des arts (la Teinturerie). Des collaborations
logiques s’établissent régulièrement entre les deux établissements : expositions, conférences…
Certaines ressources de l’ESAD sont ouvertes aux étudiants de l’Université, notamment l’atelier de recherche
en photographie de quatrième année. Une collaboration s’est établie entre un enseignant et une équipe constituée
d’universitaires (théoriciens et artistes) spécialistes de la vidéo. Dès que la convention Alpha sera signée, ces
collaborations s’inscriront dans un cadre officiel.
Le pilotage de la formation répond déjà dans son principe à la structure du futur EPPC avec le conseil
d’établissement. Il est composé, entre autres membres, de deux enseignants désignés par leurs collègues et de deux
étudiants (un par cycle) élus. Depuis 2008, les coordinateurs de chaque année y assistent à titre d’observateurs. Des
séminaires pédagogiques rassemblent l’ensemble des enseignants au minimum deux fois par an. Les questions de
pédagogie sont au cœur de ces réunions. Des comités pédagogiques rassemblent la direction, la direction des études,
l’assistante des études, les enseignants coordinateurs et deux représentants de chaque classe (un par groupe).
En outre, un coordinateur par année s’investit, en particulier, dans l’organisation des sessions de crédits et
dans la préparation des étudiants aux diplômes.
La direction et la direction des études sont présentes et actives à tous les niveaux.
L’ESAD a anticipé l’organisation du DNSEP pour la faire évoluer selon les directives du Ministère. Dès mai 2010,
se réunira le premier jury de mémoire.
4  BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines géographiques constatées des étudiants, flux,
taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan
prévisionnel pour la prochaine période) :
Depuis 2005-2006, le nombre d’étudiants issus de la région de Picardie est faible dès la première année. La
très grande majorité des étudiants viennent soit de Paris et de la région parisienne, soit d’autres régions (exceptée le
Nord Pas de Calais).
Probablement est-ce du, non seulement à la spécificité attrayante de l’école, mais également à sa proximité
géographique de Paris et de la région parisienne où n’existent pas d’écoles de taille moyenne.
Depuis trois ans, si le nombre d’étudiants en première année est stable (entre 36 et 38 étudiants), une
sélection est opérée d’une part en troisième année, mais également à la fin de la quatrième année.
Les résultats des DNSEP tendraient à confirmer cette évolution. Les sessions de 2006 et 2007 présentent 28 et
23 étudiants au diplôme ; 26 étudiants et 22 étudiants sont reçus.
Les sessions de 2008 et 2009 présentent 15 et 16 étudiants. Tous sont reçus.
Cette évolution semble être concomitante de la diversification des axes de recherche.
Les tableaux des effectifs (de 2005-2006 à 2009-2010) laissent apparaître ces trois dernières années, une forte
sélection à l’issue de la troisième année et de la quatrième année qui semble concomitante au développement de la
recherche.
Les étudiants sont représentés dans les comités pédagogiques.
6
Toute question, tout problème ou incompréhension signalés par un étudiant ou ses représentants, sont traités
par la direction ou la direction adjointe qui sont alors amenées à en discuter avec les enseignants concernés.
Ces évaluations ont eu pour effet :
Un ajustement de l’enseignement sur les pratiques numériques (nouveau programme en
deuxième année, renforcement des heures de cours et de suivi de projet en quatrième et
cinquième années) ;
l’achat d’un équipement permettant le travail d’édition et de reliure,
l’équilibre de la charge de travail et l’articulation des semestres 8 et 9. »
Suite à une enquête menée par l’école auprès des diplômés sortis depuis 2005, il s’avère que :
Les anciens étudiants exercent très majoritairement des métiers qui correspondent à leurs
études.
Aucun statut n’est privilégié.
Ceux qui cherchent du travail à Paris s’insèrent plus rapidement dans la vie professionnelle.
Quelques uns ont continué une formation : post-diplôme de l’ESAD ; deux à l’ENSAD ; une à la
KABK de la Haye, un à la Poudrière à Valence. L’étudiante chercheuse sur la langue des signes
(projet « Gestual Script ») a suivi une formation d’interprète professionnelle de la LSF. Deux
étudiantes ont continué en stylisme.
Certains ont choisi de travailler, même temporairement, à l’étranger : États-Unis, Canada,
Angleterre, Finlande, Italie, Irlande, Chine, Benin, Allemagne (Berlin). Certains se sont installés
à Berlin et en Chine.
L’enseignement de la typographie et du post-diplôme « Systèmes graphiques, typographiques et langages » a
permis de singulariser fortement le projet de l’école. Il contribue à son attractivité auprès de candidats.
La prochaine période permettra avant tout la consolidation des dernières évolutions du projet pédagogique, de
ses dimensions liées à la recherche et de la diffusion des résultats.
7
Observations de la directrice
OBSERVATIONS EN REPONSE À L’EVALUATION DU DNSEP DE
L’ESAD D’AMIENS
Le rapport d’évaluation reflète globalement la situation pédagogique de l’Esad et la
manière dont elle a été présentée. Nos observations porteront sur des points de
détails, des compléments d’information, ou des réponses aux recommandations.
Ouverture d’un DNAP-DNSEP Art, mention Images numériques
Le projet de création de ce deuxième cursus a avancé depuis le dépôt du dossier à
l’AERES.
-
-
les élus d’Amiens Métropole ont donné leur accord pour la poursuite du
projet ;
Amiens Métropole et le Conseil Général de la Somme ont commandité une
étude sur les opportunités de développement territorial. Le consultant,
agissant pour le Syndicat mixte Somme Numérique, a mis en évidence
deux projets structurants dont celui de l’Esad sur l’image numérique ;
Le Conseil d’Administration de l’Université de Picardie Jules Verne a rendu
un avis positif sur le rapprochement entre la Faculté des arts et l’Esad
autour du projet. Celui-ci sera donc inscrit au plan quadriennal de
l’Université.
En conséquence, l’école devrait ouvrir un nouveau cycle diplômant dès la rentrée de
septembre 2011.
La cinquième année
Les évaluateurs pointent le fait que peu d’enseignants encadrent les diplômes au
niveau de la 5e année. Cette observation reflète une réalité complexe du cadre
pédagogique. Tous les étudiants peuvent avoir accès à l’ensemble du corps
enseignant afin de bénéficier de leur conseil, sinon de leur suivi. Les plus sollicités
sont : Loïc Legall (typographie, année 1), Arnaud de la Bâtie (graphisme, année 2),
David Rosenfeld (photographie, années 1, 3, 4), ainsi que l’ensemble des
enseignants de 4e année. Or, ce système est davantage un arrangement qu’une offre
pédagogique. Les enseignants ont demandé à la direction que ce cadre soit clarifié
et communiqué pour l’année scolaire à venir. Ce point sera traité lors des deux
prochains séminaires pédagogiques de juin et septembre.
Mt/epcc/obs sute évaluationdnsep
Les rapports entre recherche et pédagogie globale.
Il est à mettre au compte de l’énergie récente portée au développement de la
recherche, le fait qu’elle apparaisse comme un objectif pouvant prendre le pas sur la
pédagogie globale. Le projet de l’école reste avant tout la préparation des étudiants à
la vie dite professionnelle. Les synergies propres à chaque promotion donnent des
résultats différents selon les années. Ainsi, un seul étudiant diplômé de juin 2009 a
produit un projet dit de recherche et a continué dans le cadre du post-diplôme. Deux
diplômés de juin 2010 devraient continuer dans la recherche alors que trois autres,
bien qu’ayant proposé des projets aux dimensions de recherche avérées, sont déjà
inscrits dans un début de vie professionnelle qu’ils ne comptent pas remettre en
cause. Ces éléments statistiques correspondent à nos objectifs.
L’équilibre entre enseignements théoriques et pratiques.
Les remarques concernant l’articulation entre théorie et pratique sont pertinentes.
Les équipes mixtes n’expriment pas leurs collaborations dans la présentation de
leurs enseignements (Patrick Doan et Dominique Boutet en 4e année, Marie-Claire
Sellier et Dominique Giroudeau en 5e année, les enseignants du post-diplôme). Les
partenariats autour de projets ponctuels en cycle de DNAP n’apparaissent pas non
plus. De plus, nous considérons également que nous devons renforcer les apports
en sciences humaines au niveau du cycle de DNSEP. La semaine thématique est
l’une des réponses qui a été apportée pour combler l’ancien déficit. Espace de
découverte, elle ne peut se substituer pour autant à un enseignement structurant.
L’idéal serait de renforcer les heures d’enseignants permanents (ce qui suppose un
financement supplémentaire). L’école prendra en compte les observations des
évaluateurs pour améliorer ces points.
Les heures des enseignants
L’école dispose d’une ligne de rémunération d’enseignants en heures
complémentaires. Les heures contractuelles sont dédiées aux cours réguliers et
journées pédagogiques. Les heures complémentaires sont affectées à toute autre
activité supplémentaire demandée à un enseignant : workshop avec un invité,
coordination d’une semaine thématique, heures dédiées à la recherche, participation
à des manifestations… Ce système compense en partie le fait que les enseignants
ont majoritairement des contrats de 7h hebdomadaires.
Notons toutefois qu’Olivier Cornet a un contrat de 10h30 (atelier de recherche design
interactif), et Patrick Doan de 13h (post diplôme et projet Gestual Script). L’un et
l’autre bénéficient régulièrement de rémunérations complémentaires.
Mt/epcc/obs sute évaluationdnsep
Statistiques sur les années 4 et 5
L’école ne fait pas de sélection d’élève en fin de 4e année. Les observations des
évaluateurs étant pertinentes, nous analyserons le détail des situations particulières
conduisant à ces résultats.
Les cours d’anglais
La remarque des évaluateurs est juste. Le manque d’heures en anglais est un
problème de financement.
Les stages
La culture des stages est très présente à l’Esad, et les étudiants s’y soumettent
facilement. De plus, les cycles ne sont pas validés si les stages ne sont pas
effectués. Les étudiants connaissent parfaitement ces règles. C’est probablement la
raison pour laquelle nous omettons de les mettre en valeur dans le livret des élèves
et les attributions d’ECTS. Nous améliorerons la communication de ces éléments
dans le futur livret des élèves.
Les stages longs effectués pendant un semestre bénéficient du report des ECTS des
enseignements manqués. L’information n’apparaît pas dans le livret des élèves car la
décision est prise au regard de la qualité du stage effectué. Quatre étudiants en ont
bénéficié ce semestre.
L’étudiant prend conscience des acquis de ses stages en 5e année. Il fait le bilan de
ses expériences dans le cadre de la préparation à la vie professionnelle
(enseignement de François Caspar).
Information complémentaire
Sébastien Morlighem et Titus Nemeth ont été acceptés au PhD de l’Université de
Reading.
Mt/epcc/obs sute évaluationdnsep