Visites d`infrastructures de stockage sur le Plateau de Herve

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Visites d`infrastructures de stockage sur le Plateau de Herve
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Visites d’infrastructures de stockage sur le Plateau de Herve
Le PGDA, deuxième version, est
d’application depuis le 15 février 2007. Il
prévoit de nouvelles dates de mises aux
normes. Pour pouvoir bénéficier de l’aide de
la Région Wallonne ? il faudra avoir terminé
ses travaux pour juin 2008. Pour permettre
aux agriculteurs d’effectuer leurs choix,
Nitrawal a proposé une nouvelle journée
de visite d’infrastructures de stockage
d’effluents d’élevage.
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pérer le reflux lorsque le tuyau
est détaché du tonneau.
Conformément aux prescriptions techniques de la Région
wallonne, des drains ont été
placés sous la cuve et aboutissent dans un regard de visite. C’est une condition indispensable pour bénéficier de
l’aide, nous dit Dimitri Wouez.
Les nouvelles cuves doivent
avoir une capacité suffisante,
des drains doivent être placés
sous la citerne et un béton de
qualité correcte, c’est-à-dire
utilisant un ciment qui résiste
aux attaques des lisiers doit
être utilisé .
En tout, cela me revient à
environ 55 euros /m³ (2.20 FB
/litre) sans compter le mixeur,
rapporte M. Drouguet. Celuici peut également bénéficier
de l’aide de 40 % (mise aux
normes) à condition qu’il soit
fixe.
Citerne en acier
émaillé
Citerne démontable
C
’est sous une pluie
battante que le centre
d’action Est de Nitrawal
organisait, ce 28 février, une
visite d’exploitations agricoles
ayant réalisé récemment leur
mise aux normes. Cette journée de visite avait lieu sur le
Plateau de Herve. L’occasion
pour les agriculteurs présents
d’aller se rendre compte du
fonctionnement de différents
systèmes de stockage et de
les comparer. Passons-les en
revue….
Le système «démontable»
Ce système consiste en
une bâche en géomembrane
reposant sur une armature
en acier. D’une capacité de
940 m3 (3 m de profondeur x
19.14 de diamètre), la citerne
a été placée à proximité de
l’étable des vaches laitières.
La fosse est hors-sol et recueille les lisiers produits dans
l’étable. Le lisier est poussé
par des raclettes dans une
préfosse. Celle-ci est vidée régulièrement avec le tonneau à
lisier dans la nouvelle cuve de
stockage. Comme nous le dit
Dimitri Wouez (Centre d’action Est de Nitrawal), l’agriculteur a eu quelques soucis
lors des tempêtes du mois
de janvier. En effet, la cuve
venait d’être installée (donc
vide) et a bougé quelque peu
à cause des grands vents. Il
faut dire que la configuration
des bâtiments laissait très peu
de choix quant à l’endroit de
placement. Orientée Sud SudOuest, l’armature a donc un
peu souffert de la tempête
comme on peut le constater
sur la photo 1. Le prix de revient de la fosse est d’environ
('
(33 euros /m3 soit 1.3 FB/
litre).
Fosse en béton (éléments préfabriqués)
M. Drouguet a également
réalisé ses travaux de mise aux
normes récemment. Il a opté
pour une fosse en éléments
préfabriqués assemblés sur
place (photo 2). La fosse, également hors sol, d’une capacité de 1100 m3 est cerclée de
câbles de tension qui permettent d’assurer la stabilité de
l’infrastructure. J’avais étudié
quelques systèmes. Le choix
d’une fosse en béton s’est
assez vite imposé car installé
depuis 5 ans, je me suis dit
qu’il me fallait quelque chose
de durable. Ensuite j’ai hésité
entre deux systèmes. Soit une
citerne en béton coulé, soit ce
système-ci. Les prix de revient
étaient plus ou moins comparables. Mais dans le système
béton coulé, je devais fournir
deux ou trois ouvriers pour
aider aux travaux, ce dont je
ne disposais pas. J’ai donc
opté pour la solution en béton préfabriqué. La citerne
est placée en contrebas de
l’étable, le lisier s’écoulant de
l’étable dans la fosse par gravité par une conduite prévue
à cet effet. La pente est d’environ 50 cm entre l’étable et la
fosse. Etant donné la conception des lieux (installée sur un
terrain en pente), j’ai reculé
la fosse par rapport au talus
de manière à ce que les enfants n’y aient pas accès. Les
enfants sont toujours curieux
donc il faut prendre cette
donnée en considération. Une
petite fosse de quelques m³
a été placée à l’endroit où le
lisier est pompé afin de récu/dXij)''.
Pour sa part, Monsieur
Wintgens a installé sa cuve
à lisier il y a trois ans. Il s’agit
d’une cuve de 370 m3 (4.3 m
de haut x 10.5 m de diamètre) en acier émaillé (photo 3).
Pourquoi une cuve en acier ?
Selon Monsieur Wintgens,
le prix de revient pour ce volume (environ 50 euros / m3)
était compétitif par rapport
Citerne en acier émaillé
neau à lisier. L’alimentation de
la citerne se fait par le dessus.
La reprise se fait par le bas
via une conduite partant du
centre de la citerne. Le tuyau
aboutit dans un petit abri. Le
danger avec ce système de
reprise par le bas, c’est le gel.
Pour éviter ce problème, les
vannes de sortie ont été installées sous un abri afin de les
protéger pendant l’hiver.
Les capacités sont suffi-
Citerne béton en éléments préfabriqués
au béton. En tout cas à l’époque. Maintenant il faudrait
comparer. Une autre raison
qui m’a décidé, c’est que je
pouvais réaliser une partie
des travaux moi-même ». Une
dalle de fond de 25 cm a été
coulée. Des tiges en acier doivent être placées dans cette
dalle afin de pouvoir fixer les
plaques d’acier par la suite.
C’est un travail minutieux
mais indispensable pour que
les éléments en acier soient
bien disposés.
Ensuite, la cuve a été montée (les plaques se vissent
avec des boulons en inox), un
joint est disposé sur le pourtour intérieur de la citerne
de manière à assurer une
étanchéité. Quand la cuve est
construite, un béton « de cerclage » doit être coulé. Les citernes de l’étable sont vidées
dans la fosse grâce au ton-
santes pour me permettre de
tenir 6 mois. On est quasi au
mois de mars et je n’ai pas encore dû aller épandre. La cuve
commence à être bien remplie. J’attends que le sol soit
portant pour épandre dans
de bonnes conditions. Malgré
que cet investissement soit un
mal nécessaire, on apprend
à utiliser au mieux ses lisiers
et donc à valoriser le plus
d’azote possible des engrais
de ferme, conclut Monsieur
Wintgens.
exploitations. La disposition
des lieux (terrain en pente)
fait que le bord supérieur de
la citerne est au niveau du sol,
un grillage de sécurité cadenassé a été installé afin d’éviter tout accident. Le lisier est
acheminé par tonneau à lisier
des étables à la citerne. Si une
nouvelle étable est construite
par la suite, les lisiers seront
acheminés par une conduite
directement dans la citerne.
Lors de la reprise, le pompage
se fait par le bas de la citerne.
Une fosse supplémentaire a
été placée afin de récupérer
le reflux lors du détachement
du tuyau. Un regard de visite a été placé. Il recueille les
drains qui ont été placés sous
la citerne conformément aux
prescriptions techniques. Le
dossier d’agrément a quant
à lui été introduit pour les 3
exploitations. On remarque
également qu’un pilier central a été placé au milieu de la
citerne. On ne sait jamais, s’il
faut un jour couvrir la citerne,
ce pilier central est prévu pour
supporter cette couverture. Le
prix de revient de la citerne
est de 30 euros /m3 (1.2 FB
/litre).
Nitrawal, un conseil
pour la mise aux
normes
Nitrawal, peut vous aider
à calculer vos besoins et à
Citerne en béton
coulé
Les frères Depreay ont installé une citerne en béton coulé de 3150 m3 (5 m de profondeur x 28 m de diamètre) au
mois de septembre de l’année
dernière. Cette citerne (photo
4) recueille les lisiers des trois
Citerne en béton coulé
choisir le système le plus approprié à votre situation. Mais
il faut ne plus trop tarder.
En effet, le PGDA2 fixe de
nouvelles dates limites pour la
réalisation des infrastructures
de stockage. Afin d’obtenir
l’aide de 40%, les factures
devront être rentrées pour le
1er juin 2008. Cela veut dire
que les travaux auront dû être
réalisés avant cette date…
Or la procédure d’agrément
prend du temps. En effet, il
faut avoir une idée des volumes à construire, réfléchir et
choisir son système de stockage, demander des devis,
introduire le dossier d’agrément, faire appel à l’entrepreneur et réaliser les travaux.
Et c’est seulement après la
réception technique effectuée
par la DGA que les factures
peuvent être introduites. Les
factures des travaux qui seront introduites avant le 1er
juin 2008 seront traitées par
l’administration. Après cette
date, ce n’est pas sûr. Après le
31 décembre 2008, de toute
façon il n’y aura plus une aide
de la Région wallonne pour
effectuer cette mise aux normes. N’hésitez pas à contacter Nitrawal pour entamer vos
démarches (Centre d’action
Est : 085/84 58 57, centre
d’action Nord : 081/ 62 73
13, centre d’action Sud : 071/
68 55 53, centre d’action
Ouest : 069/ 67 15 51).