Sanseverino Stéphane Sanseverino naît en France en 1962. Ses

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Sanseverino Stéphane Sanseverino naît en France en 1962. Ses
Sanseverino
Stéphane Sanseverino naît en France en 1962. Ses grands-parents sont arrivés de
Naples dans les années 1950, d’où son nom à consonances italiennes. Son père,
plombier, décide de travailler dans l’industrie du papier pour voyager avec sa famille.
Stéphane Sanseverino quitte ainsi l’hexagone dès l’âge de trois ans et découvre la
Nouvelle-Zélande, le Mexique, la Bulgarie, la Yougoslavie… Il ne revient en France
qu’à l’âge de seize ans. Il ne pense pas à la musique tout de suite et décide de
devenir acteur. Il entre dans une école, puis dans différentes troupes de théâtre. A
20 ans il commence à apprendre la guitare, histoire d’avoir plus d’une corde à son
arc. Il essaye le plus possible d’en jouer à chaque spectacle qu’il donne en tant
qu’acteur, et commence à écrire des chansons. Il s’aperçoit vite que le travail de
comédien demande beaucoup de répétitions pour finalement être très peu sur scène,
et monte alors de nombreux groupes comme le RMC (Renverse moi chérie). Avec
les Frères Tamouille, sorte de cirque délirant, il réunit musique et théâtre. Pour vivre,
il multiplie les petits boulots, comme road de Michel Fugain pendant dix ans. Avec les
Voleurs de poules, son groupe le plus sérieux, dans lequel il chante et joue de la
guitare, il sillonne les routes de France pendant 5 ans de 1992 à 1997. Ensemble ils
donnent plus de 500 concerts et sortent un disque auto-produit Tu sens les poivrons.
Sur scène Les Voleurs de poules mélangent rock bastringue et musique des
Balkans. Leur public ne cesse de grandir et le disque se vend honorablement.
Pourtant Sanseverino décide d’arrêter l’aventure. Il en a en effet assez du principe
même de groupe, des décisions en commun, du fait d’être obligé de changer
certaines paroles quand elles ne plaisent pas aux autres…
En 1997, Il entame donc une carrière solo, qui lui apporte plus de liberté. Il se met
donc à écrire de nouvelles chansons d’une manière plus sérieuse et n’en continue
pas moins de se produire en concert. Pourtant, il lui faut presque quatre ans pour
trouver un contrat avec une maison de disques et enregistrer son premier album, Le
Tango des gens, qui paraît en septembre 2001. Ces onze morceaux proposent un
mélange détonnant de swing manouche porté par les deux guitares acoustiques
(« Frida », « Mal ô mains », « André »), de jazz (« Swing du nul »), de tango (« Le
tango de l’ennui », « le tango des gens »), de touches flamenco (« La Mer »), voire
orientales (« Rouge »). Le swing manouche, il le découvre à 20 ans par hasard, à
Montmartre, place du Tertre avec le guitariste Maurice Ferret qui joue pour les
touristes. Sanseverino le regarde à travers la vitrine du bistrot, observe ses doigts et
retourne chez lui pour rejouer les mêmes plans. Au fil des rencontres avec des
guitaristes manouches, à Saint-Ouen ou ailleurs, et de travail, son jeu s’affine. Selon
lui, le swing manouche donne autant d’énergie que le rock, le tout d’une manière
acoustique, sans batterie. Django Reinhardt fait partie des deux personnes ayant le
plus touché artistiquement Sanseverino, la deuxième étant François Béranger dont il
reprend « Le Tango de l’ennui ». Côté textes, il narre des petites histoires du
quotidien, avec une gouaille toute parisienne pleine d’humour (« Les
Embouteillages », « André »), fait un clin d’œil à Jacques Brel et Aristide Bruant
(« Frida »), utilise l’autodérision (« Swing du nul », « Maigrir »), et se permet d’être
grave sans en avoir l’air (« Les Films de guerre », « Rouge », « Le Tango des
gens », « La Mer »). Après la sortie de son album qui reçoit le Grand prix de
l’Académie Charles Cros, Sanseverino s’embarque pour une tournée marathon,
jouant partout en France, dans différentes salles à Paris (Réservoir, Guinguette
Pirate, Européen, Bataclan, Elysée-Montmartre, Café de la Danse, La Cigale,
Trianon, Maroquinerie…) et dans des festivals prestigieux comme Les Francofolies
de La Rochelle, les Vieilles Charrues ou le festival de jazz de Nice. Sur scène, que
ce soit en trio (guitare, contrebasse, guitare/chant) ou avec en plus un violoniste, un
accordéoniste et parfois un batteur, il distille bon humeur et énergie swing, profitant
de sa formation de comédien pour apostropher le public entre les morceaux. Il croise
régulièrement au fil des programmations Bénabar, qui comme lui partage un don
pour l’observation du quotidien, et vient de la scène, où il déploie tout son talent.
Sanseverino participe à la fin de l’année 2002, à deux hommages discographiques :
le premier à Hubert-Félix Thiéfaine sur lequel il interprète « Eloge de la tristesse », et
le second à Serge Reggiani sur lequel il reprend « Il suffirait de presque rien ». En
février 2003, il reçoit une Victoire de la musique, dans la catégorie « groupe
révélation scène de l'année » et Le Tango des gens se vend finalement à plus de
200 000 exemplaires.
Le premier mars 2004 sort Les Sénégalaises, deuxième album fortement attendu de
Sanseverino. Musicalement dans la lignée du précédent, ces 14 morceaux passent
du swing manouche ("A l'enterrement de ma grand-mère", "La cigarette", "Michto la
pompe", "André II") aux musiques de l'Est (" Les sénégalaises", la reprise de
"L’étrangère" originellement interprétée par Yves Montand), à la chanson (la valse
"Le Dormeur du Val vivant"), à des arrangements jazzy ("La voisine des oiseaux"...).
Dominique Fillon est une nouvelle fois à la réalisation et partage les arrangements
avec Sanseverino. Même si les guitares prédominent toujours, de nouveaux
instruments font leur apparition : ondes martenot, vibraphone, orgue Hammond,
harmonica, mandoline... Toujours avec humour, les textes de Sanseverino
s'attaquent indifféremment aux ravages de la cigarette tout en rétablissant certaines
vérités ("La cigarette"), aux manteaux en fourrure ("André II" : le retour d'André !!),
narrent l'enterrement d'une personne de la famille ("A l'enterrement de ma grandmère"), l'histoire d'un agent secret ("Les Sénégalaises"), en passant par une séance
chez le dentiste ("Les bourre-pâtes et les tire-nerf"), une rencontre amoureuse à un
concert d'AC/DC ("Un ticket")... Une tournée de 80 dates en France (Suisse et
Belgique) a débuté fin janvier avec un passage trois soirs de suite à l'ElyséeMontmarte à Paris, fin mars, à l'Olympia le 28 juin suivant, puis dans les festivals
d'été (Rock dans tous ses états, Francofolies de La Rochelle, Nice Jazz Festival...).
Sa tournée se poursuit jusqu'en décembre. Du 2 au 18 décembre, il investit avec ses
musiciens La Maroquinerie à Paris. A noter qu'on le retrouve sur l'album Terrain
vague des Ogres de Barback, sur la chanson "3-0".
Cinq mois après la parution d'un DVD en concert, Sanseverino sort début mars 2005
son pendant sur double CD. Ce premier live, enregistré en grande partie en mai 2004
au Théâtre Sébastopol de Lille rend parfaitement compte de l'énergie, de l'humour,
de la qualité musicale de Sanseverino et de ses quatre musiciens (deux guitaristes,
un contrebassiste, un pianiste/accordéoniste). Sanseverino revisite en 25 titres le
répertoire de ses deux albums, reprend Léo Ferré ("L'étrangère") et François
Béranger ("Le tango de l'ennui"), mais aussi Serge Reggiani ("Il suffirait de presque
rien"), Boris Vian ("La Java des bombes atomiques") et Django Reinhardt ("Artillerie
lourde"). Infatigable, il retrouve la route de février à fin avril 2005, avec un passage
au Grand Rex à Paris le 4 avril. Du 26 au 29 mai, il se produit en concert au Japon, à
Osaka et à Tokyo.
On retrouve Sanseverino en novembre 2005 en duo avec Polo sur "Vous avez déjà
tout", inédit tiré de la nouvelle édition de Portes Dorées, album de ce dernier.
Sanseverino sort trois inédits au profit de la prévention de l'illettrisme : "J'te plais pas,
Mathilde", "La voisine des oiseaux" et une reprise de Charles Aznavour "Bon
anniversaire".
© Le Hall de la Chanson

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