Désir sous les ormes
Transcription
Désir sous les ormes
C D E 13/14 Dossie r de diffusio n Désir s ou s le s o r me s d’Eugène O’Neill mise en scène Guy Pierre Couleau Création en mars 2014 à la Comédie De l’Est Contact : N a d j a L e r ic h e , d i rectri ce ad j oi nte t é l . : 0 3 8 9 2 4 7 3 47 ou 06 61 85 43 91 m a i l : n . le r ic h e @ comed i e-es t.com Comedie De l’Est Centre dramatique national d’Alsace Direction : Guy Pierre Couleau Réservation : 03 89 24 31 78 www.comedie-est.com 6 route d’Ingersheim 68027 Colmar Désir sous les Ormes D’Eugène O’Neill Traduction Françoise Morvan Mise en scène Guy Pierre Couleau Assistante à la mise en scène Carolina Pecheny Dramaturge Guillaume Clayssen Création Costumes Laurianne Scimemi Musique Philippe Miller Création Lumière Laurent Schneegans Scénographie Delphine Brouard Maquillage Kuno Schlegelmilch Distribution !$!(('-+!& !*!&!!&& &"%!&*,2 !$!((*!* !$+ $-& ,( &!+)-, Création du 18 au 29 mars 2014 à la Comédie De l’Est à Colmar Tournée (Sous réserve de modifications) Représentations à la Filature de Mulhouse, 8, 9 10 et 11 avril 2014 Représentations au Nest, CDN de Thionville, 15 et 16 avril 2014 Représentations à la Comédie De Genève, du 29 avril au 11 mai 2014 Production Comédie De l’Est - Centre dramatique national d’Alsace Coproduction Comédie De Genève / Théâtre Sartrouville en Yvelines – Centre dramatique national Contact : Nadja Leriche, directrice adjointe 06 61 85 43 91 [email protected] Notes d’intentions « Désir sous les ormes » : un théâtre essentiellement humain Je voulais mettre en scène cette pièce depuis plusieurs années, six ou sept ans à peu près. Entre temps, je me suis tourné vers Camus, Sartre et il y a peu, Brecht. Ces trois auteurs ont écrit dans les mêmes années, 1947, 1948, un théâtre de l’engagement que je souhaitais explorer pour penser notre époque et les grandes questions qui se posent à nous : l’engagement, la révolte, l’amour, la puissance dévastatrice de l’argent sur les rapports entres les personnes .... Pour moi, O’Neill est un grand auteur assez méconnu du public francophone et son théâtre essentiellement humain est encore à découvrir. J’ai découvert son écriture en travaillant depuis plusieurs années l’auteur irlandais John Millington Synge et les liens qui unissent O’Neill et Synge me sont apparus flagrants, grâce aux éclaircissements de Françoise Morvan, qui a traduit les deux auteurs. Après Brecht et sa comédie « Maître Puntila et son valet Matti », il me fallait aborder ce registre plus intimiste, plus tragique aussi que propose O’Neill. C’est sans doute une question de rencontre entre un moment de mon parcours et une nécessité très personnelle de réfléchir à certaines questions de vie, qui fait que je me sens tourné maintenant vers « Désir sous les ormes ». Un récitatif grandiose Françoise Morvan, qui a traduit la pièce, la compare à un « récitatif grandiose », et elle dit bien avec cette notion de « récitatif », ce que la pièce recèle de mystère et de puissance mélangés. Elle induit aussi en disant cela, ce que nous devons chercher pour la représentation de la pièce, à savoir une autre façon d’adresser le poème à l’auditoire, comme en une œuvre qui serait rimée, par exemple. Car sous la langue archaïque, fautive et brutale dans laquelle s’expriment les personnages, il y a toute la beauté d’une scansion secrète, différente et poétique. C’est cette part de secret d’une langue à l’intérieur d’une autre langue qu’il convient de découvrir puis de restituer sur scène. Mais Françoise parle aussi de « grandiose » et donc d’une dimension de l’écriture qui nous dépasse ou bien qui sublime un quotidien, un réalisme. Et ce dépassement du réel, cette aspiration vers quelque chose de plus grand, ce lien avec le divin qui est présent partout dans la pièce, nous conduit à envisager l’œuvre d’O’Neill comme autre chose qu’une pièce « normale » : dans leur incandescence, les mots qu’il fait dire à ses personnages sont autant de transfigurations, de sublimations de nos existences éphémères. O’Neill écrit avant tout la vie de chacun de nous, le temps que nous passons sur cette terre, et ceci n’existe à ce point de clarté que dans peu d’œuvres théâtrales. Une vision prophétique « Désir sous les ormes » est avant tout une véritable tragédie, avec tout ce que cela suppose de référence aux tragiques grecs : le destin, les mythes fondateurs qui régissent les rapports humains sont présents partout dans cette pièce mais assez fréquemment dans l’œuvre entier d’O’Neill. Son théâtre repose donc sur une volonté de retrouver nos origines sociales et dramatiques, et dans cette pièce sur l’espoir de faire changer le cours des choses pour son époque et ses contemporains. Je vois dans Désir sous les ormes la tentative inouïe de la part de l’auteur, d’alerter les consciences de ses contemporains sur la faillite d’un système de civilisation. Pour O’Neill, les Etats-Unis offrent l’exemple parfait de l’échec des humains face à leur volonté de dominer la nature, devant la destruction de la beauté du monde par la main de l’homme. Il dira en 1946 à quel point il pensait que tout aurait été possible autrement dans son pays si les hommes avaient agi avec respect envers ce qui leur était offert lorsqu’ils ont découvert ce nouveau monde. O’Neill propose donc avec sa pièce une vision prophétique des désastres écologiques, humains et politiques auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés : « Désir sous les ormes » est une réflexion nourrie sur le combat entre culture et nature. Une réponse importante est contenue dans le titre : la nature, que symbolisent ces ormes gigantesques, cette nature indomptable protège nos désirs et permet de donner vie à un futur de notre humanité, pour peu que l’homme accepte de se livrer à la nature qui est en lui, pour peu que chacun d’entre nous ait le courage d’accepter qu’il appartient avant tout à l’ordre naturel des choses. J’imagine que nous avons besoin pour aujourd’hui d’inventer notre dramaturgie, nos réponses à cette crise mondiale, à cette angoisse et cette inquiétude qui traverse les regards de beaucoup de nos concitoyens. Nous avons grand besoin de créer notre théâtre contemporain, nos formes théâtrales actuelles, pour tenter de tracer un chemin vers demain. Et parfois, cela passe par la nécessité de relire nos classiques, de redécouvrir des œuvres oubliées, qui ont la possibilité de nous tendre un miroir vivant sur notre temps. Avec « Désir sous les ormes », cette pièce peu connue du grand public, il me semble possible de conjuguer deux nécessités : retrouver nos origines humaines par le travail théâtral et tenter de définir le chemin qui va être le nôtre demain. Guy-Pierre Couleau Mai 2013 La pièce Nous sommes en Nouvelle Angleterre en 1850, terre d'affrontement entre Yankees et Irlandais, terre ingrate que les hommes quittent volontiers pour les terres plus riches du Middle West ou pour l'or de la Californie. Sur cette terre pierreuse, une ferme, un fermier, Ephraïm et ses trois fils. "J'ai toujours tellement aimé Ephraim" disait O'Neill. Ephraïm qui parle à Dieu, qui est dur comme les pierres, qui dort dans l'étable avec ses vaches, a trois fils : Simeon et Peter les deux aînés et Eben de sa deuxième femme.Il fait partie de cette terre qu'il a failli quitter un jour pour des terres plus fertiles à l'Ouest. Mais sa place était là au milieu des pierres et il est revenu. Ses fils aînés se laissent attirer par l'or de la Californie, Eben lui est lié comme son père à cette terre et à cette ferme où sa mère est morte à la tâche et qu'il ne laissera à personne. C'est la ferme aussi qui attire Abbie, la jeune femme qu'Ephraïm est allé se chercher à la ville. La présence d'Abbie va réveiller les puissances obscures qui rôdaient dans la maison ; un monde féminin va s'opposer au monde masculin d'Ephraïm. Eben sera pris dans la tourmente de l'amour et de la cupidité. Ce fait divers né de l'amour de la terre s'enfle d'un contenu mythique. Nous sommes loin du drame paysan. Qui sont, en effet, ces étranges fermiers aux noms bibliques qui font pousser le blé sur les pierres, qui conversent avec Dieu et frissonnent d'angoisse métaphysique ? Qui est Abbie qui apporte la paix aux morts, donne la vie et la reprend comme les déesses-mères de la mythologie celtique ? O'Neill a inventé pour ses personnages une langue, une musique plutôt, violente et savoureuse, dans laquelle se mêlent les couleurs de l'Amérique et de l'Irlande. Notes sur la pièce «... L'une des plus parfaites expressions de mon art... ›› (E. 0'Neill) En janvier 1924, quelque temps après avoir achevé All God's chillun got wings, O'Neill commence Desire under the elms (dont on peut voir une sorte d'esquisse dans The Rope, écrit cinq ans plus tôt), et il en termine la rédaction dans le courant du mois de mars de la même année. La première représentation eut lieu le 11 novembre 1924 au Greenwich Village Theatre. La mise en scène était du décorateur Robert Edmond Jones ; Walter Huston, alors âgé de quarante-cinq ans, interprétait le rôle de Ephraïm Cabot, Mary Morris celui d'Abbie, et Charles Ellis, celui d'Eben. Malgré l'accueil assez tiède d'une critique timorée ou incompréhensive, la pièce connut un très grand succès public et, deux mois plus tard, en dépit de demandes d'interdiction pour « obscénité », elle poursuivait sa carrière à Broadway où elle devait être présentée près d'un an. Desire under the elms, considérée à juste titre comme la première tragédie américaine, est aussi la première œuvre où l’influence des tragiques grecs sur O'Neill se manifeste aussi clairement, quoique les thèmes de l'Hippolyte et de la Médée d'Euripide y soient délibérément transposés dans un cadre américain. Comme All God 's chillun got wings, cette pièce qui, pour O'Neill, était, avec Mouming becomes Electra, «l’une des plus parfaites expressions de son art ››, fut présentée avec succès par Taïroff au Théâtre Kamerny de Moscou, et continue de l'être partout dans le monde. Michel Arnaud (L'Arche, Théâtre complet d 'Eugene 0'Neill 1964) « Bizarrement fascinante » Me trouvant devant le texte de Désir sous les Ormes à traduire, je m'étais demandée quel intérêt pouvait avoir ce mélodrame rural écrit dans une langue barbare, jusqu'au moment où, arrivant au grand monologue d’Ephraïm Cabot sur les pierres et sur Dieu, j'avais commencé d'entendre la langue sous la langue, la scansion arrêtée de l'alexandrin, et la traduction tout entière s'était alors construite sur une langue absente et l'écho d'un rythme: pris comme un grand poème, avec ses récurrences obstinées qui faisaient que le texte progressait en se redisant, chaque personnage s'enfermant dans la parole des autres comme le père dans son domaine de pierres, le mélodrame se changeait en récitatif grandiose. Françoise Morvan (Note sur la traduction de Long voyage du jour à la nuit -L'Arche 1996) « Un Orme... » Elle regarde autour d'elle. TREPLEV. - Nous sommes seuls. NINA. - On dirait qu'il y a quelqu'un, là... TREPLEV. - Personne. Ils s’embrassent. NINA. - C'est quel arbre ? TREPLEV. - Un orme. NINA. - Pourquoi est-il si sombre ? TREPLEV _ _ C'est le soir, toutes les choses deviennent sombres. Ne partez pas si tôt, je vous en supplie. (Extrait de : La Mouette d’Anton Tchekhov - traduction d 'Antoine Vitez, Actes Sud, 1984) Notes sur la scénographie Pour Désir sous les ormes, Eugene O’Neill indique un décor unique : une maison, ou plus exactement une ferme de la Nouvelle Angleterre, au milieu du dix-neuvième siècle. Mais cette bâtisse est vue tout au long des scènes de la pièce, sous des angles différents. Parfois nous la voyons de dehors, de près ou de loin, puis de l’intérieur, dans la cuisine, dans une chambre ou encore dans un salon. Cette multiplicité de lieux est un défi pour la représentation et je ne voulais pas recourir à ce que O’Neill lui-même avait choisi de faire en 1924, à savoir une grande maison en coupe posée sur une scène neutre devant des rideaux noirs et une fausse végétation. A la création de la pièce aux Etats-Unis, en 1924, les codes de la représentation sont questionnés avec une acuité toute nouvelle par l’auteur et il est clair que le naturalisme omniprésent dans les didascalies de la pièce nous indique à la fois une volonté d’écriture et une intention de mise en scène. Pour notre époque les choses sont bien différentes et les interrogations sur la façon de représenter les choses en scène ont trouvé une autre actualité. Avec Delphine Brouard qui signe la scénographie de ce spectacle, nous nous sommes demandé quelle focale, quel point de vue nous allions proposer au spectateur. Allions-nous poser les choses d’une façon distante et détaillée, ou bien pourrions-nous conduire le public au cœur de cette tragique et cruelle histoire d’amour ? C’est la deuxième variante qui a retenu notre attention et j’ai souhaité que nous ne soyons ni dehors ni autour de cette ferme, mais bien plutôt à l’intérieur. J’ai précisé ce choix en ajoutant comme condition nécessaire à la matérialisation scénique de la pièce, qu’il fallait que les personnages aient du poids au-dessus de leur tête, comme un étau qui les prendrait entre ciel et terre, illustrant ainsi la sourde et terrible contradiction dans laquelle ils sont enfermés : la volonté de dominer toute chose terrestre et la permanente dévotion à un ordre céleste. Le destin qui est présent partout dans les trajets et les événements de l’œuvre, est une référence claire à la puissance des tragédies grecques et ce sont ces méandres insoupçonnés dans les rapports entre les personnages qui tissent une toile fine et solide pour les emprisonner jusqu’à l’issue fatale. De même, je demandais pour le décor de créer une apparence massive avec une réalité légère. Et ce sont autant de trouées, de fausses perspectives qui conduisent à une ligne de fuite bouchée, qui furent choisies pour traduire ma demande. L’espace dessiné est issu de ces recherches sur le texte, sur l’histoire à raconter. Ces murs de pierres ont été construits durant des années par le père et ses fils, dans un labeur incessant, épuisant et c’est par cette tâche surhumaine que les deux précédentes femmes du vieux Ephraïm Cabot sont mortes. Construire une ferme sur une terre où rien ne pousse et monter des remparts pour créer un foyer, n’aura finalement servi qu’à fabriquer une prison dans laquelle toute perspective de futur est impossible, dans laquelle tout espoir de partir ne peut se réaliser qu’en fuyant et pour l’héritage duquel toutes et tous vont se trahir, se mentir, se voler et s’entretuer. Désir sous les ormes est une variation sur l’impossibilité de créer si l’on cherche à dominer la nature en nous, la nature autour de nous, le naturel entre nous et l’autre. Une variation sur l’espace qui nous sépare les uns des autres, sur la distance entre nous, sur le rapport à la spiritualité et sur les fantômes du passé. Désir sous les ormes parle de ce que nous avons perdu, de ce que l’être humain a détruit en voulant le posséder et de ces spectres qui continuent d’habiter pour toujours les endroits dévastés par notre convoitise coupable. Guy-Pierre Couleau Janvier 2014 O’Neill et l’Amérique « Je pense que les Etats Unis, au lieu d’être le pays qui a le mieux réussi, est le pays qui a le plus totalement échoué. Il a échoué parce qu’il avait tout, plus qu’aucun autre pays. Au cours de sa progression si rapide, il n’a pas trouvé des racines véritables. Son idée maîtresse était de jouer à essayer de posséder une âme en possédant le monde extérieur, c’est ainsi que l’on perd et son âme et le monde extérieur. L’Amérique est l’exemple par excellence, car ça lui est arrivé rapidement. « La Bible exprime cela beaucoup mieux. Nous sommes l’exemple de « Quel bénéfice en tirera l’homme, s’il gagne le monde entier et perd son âme ? » « Nous avions tant et nous pouvions choisir. Si la race humaine est si stupide qu’en deux cents ans elle n’a pas eu assez de jugement pour comprendre que le secret du bonheur est continu dans cette simple phrase que n’importe quel collégien pourrait comprendre et appliquer, alors il est temps de l’abandonner dans la décharge la plus proche et de laisser les fourmis faire leur travail » Extrait de la conférence de presse donnée avant la première de « Le marchand de glace est passé » Eugene O’Neill « Un bon écrivain devrait être si simple qu'il n'aurait pas de défauts, seulement des péchés. » W.B. Yeats Eugene O'Neill (1888-1953) a été un enfant du théâtre. Son père était acteur, un bel homme qui se taillait pendant ses tournées un grand succès dans le rôle du Comte de Monte Cristo. Il était marié à une jeune femme, douce et pieuse, qui avait tout abandonné — famille, rang social, amis — pour le suivre. Eugene Gladstone O'Neill naquit à Broadway. On le promena de ville en ville au hasard des tournées paternelles. Il s'amusa dans les coulisses, dormit dans les loges. Après quelques années dans un pensionnat catholique, puis un court passage à l'Université de Princeton, il commence une existence qu'il regardera plus tard comme sa véritable école de vie. Il se fait marin, embarque sur de mauvais cargos, vit dans les quartiers du port de Buenos-Aires, de Liverpool et de New York. Il connaît les affres de l'alcool, essaie de se suicider, et est gravement atteint de tuberculose. C'est dans un sanatorium du Connecticut qu'il entame, à l'âge de 24 ans, ce qu'il appelle sa renaissance : il commence à écrire des pièces de théâtre. Père du théâtre américain, il essaya de nombreuses méthodes dramaturgiques comme l'emploi du masque ou du monologue. Son théâtre est réaliste, mais derrière l'analyse sociale et psychologique des personnages, on découvre souvent une dimension plus métaphysique : ses personnages, comme lui-même d'ailleurs, cherchent désespérément à donner un sens à leur existence, à trouver leur place dans l'univers. O'Neill considérait le théâtre comme la tribune la plus adaptée au débat sérieux des idées. Le sens du tragique avec lequel il envisageait l'existence le fit aspirer à un théâtre contemporain qui retrouverait ses racines dans la puissance des grandes tragédies grecques - un théâtre qui pourrait atteindre l'intensité émotionnelle de la tragédie shakespearienne. Avec des œuvres comme Désir sous les ormes, Le Deuil sied à Électre, Long voyage du jour à la nuit ou Le Marchand de glaces est passé, il eut une influence déterminante sur d'autres auteurs dramatiques et fut à l'origine de l'épanouissement du théâtre de Broadway. En 1936, Eugene O'Neill reçut le Prix Nobel de littérature Guy Pierre Couleau, metteur en scène Metteur en scène, il est nommé en juillet 2008 à la direction de la Comédie De l’Est, Centre Dramatique Régional d’Alsace, à Colmar qui devient en 2012 un Centre Dramatique National. Il débute au théâtre comme acteur en 1986, dans des mises en scène de Stéphanie Loïk, Agathe Alexis ou Daniel Mesguich. Il réalise sa première mise en scène à L’Atalante en 1994 (Le Fusil de Chasse de Y.Inoué), puis continue de jouer et de mettre en scène alternativement jusqu’en 1998, date à laquelle il décide de se consacrer uniquement à la mise en scène : Vers les Cieux de Horvath, 1995 – Netty d’après Anna Seghers, 1998 – Déjeuner chez Wittgenstein de Thomas Bernhard, 1998. En 1999, il met en scène Le Baladin du Monde Occidental de John M. Synge, puis fonde, en 2000, sa compagnie « Des Lumières et Des Ombres », qui devient associée au Moulin du Roc, Scène Nationale de Niort puis aux scènes nationales de Gap et d’Angoulême. En 2001, Le Sel de La Terre, diptyque de Sue Glover et Frank McGuinness, est programmé au « Festival IN » d’Avignon. Ses plus récents travaux sont Rêves de W. Mouawad (Niort puis Antony, 2005) ; L’Epreuve de Marivaux (Gap, 2005), Marilyn en chantée de Sue Glover (Angoulême, 2008), Les Justes d’Albert Camus (Gap et Athénée Théâtre Louis Jouvet en 2007), Les Mains sales de Jean-Paul Sartre (Gap et Athénée Théâtre Louis Jouvet en 2009), La Fontaine aux saints et Les Noces du Rétameur de J.M. Synge (création au CDR d’Alsace à Colmar en janvier 2010). En 2011, il crée à la Comédie de l’Est Hiver de Zinnie Harris, Le Pont de pierres et la peau d’images de Daniel Danis et Bluff d’Enzo Cormann. En 2012, il crée Maître Puntila et son valet Matti et Cabaret Brecht en 2013. En 2014, il mettra en scène Guitou de Fabrice Melquiot. Philippe Cousin Après une formation au CERT (Centre d'Études et de Recherches Théâtrales) de l’Université de Lyon II, dirigé par Michel Corvin en 1981, Philippe Cousin entame une collaboration régulière avec Bruno Meyssat (notamment Ajax fils de Télamon et Passacaille, tous deux présentés au festival IN d’Avignon). Il poursuit sa route aux côtés de Moïse Touré (Dans la solitude des champs de coton, de Bernard-Marie Koltès, Paysage après la pluie, de Jean Christophe Bailly au Théâtre National de l’Odéon, La révolte des anges d’Enzo Cormann, Agatha de Marguerite Duras). Philippe Cousin collabore également avec Thierry Roisin (Dialogues têtus de Giacomo Leopardi), avec Grégoire Caillés (Adam, Eve, Lucifer, Dieu et les autres, création au TJP de Strasbourg), avec Ismaïl Safwan et la compagnie Flash Marionnettes pour Les Enchaînés de Philippe Dorin, ou encore avec la compagnie Dégadézo pour Les Cauchemars domestiques créé à la Manufacture de Colmar en 2009. En 2010, Guy Pierre Couleau l’engage dans Hiver de Zinnie Harris créé à la Comédie de l'Est. C’est là qu’il rencontre Cyril Pointurier avec qui il crée Helgeland d'après la pièce d'Ibsen et Créanciers de Strindberg, joué aussi à la Comédie de l'Est. En 2012, il joue dans Les boites mis en scène par Isabelle Cloarec et dans Vivarium S0E1 créé par Thierry Simon, repris au Théâtre Girasole en juillet 2013 pour le Off d'Avignon. Benjamin Kraatz Benjamin Kraatz joue, enfant, sur la scène de divers théâtres. À Carouge, on a pu le voir dans Pétersbourg de Manfred Karge d'après Gogol et Nathan le Sage de Lessing monté par Hervé Loichemol. Au Théâtre des Amandiers, à Nanterre, il travaille avec Jean-Louis Martinelli et joue au Théâtre National de Bordeaux dans le Tartuffe de Dominique Pitoiset. Il tourne avec Jean-Luc Godard, Jacqueline Veuve, Coline Serreault, Frédéric Jardin, Laurent Nègre, etc. Au théâtre de Carouge, il participe à Oedipe à Colone de Sophocle, puis joue dans Le Misanthrope, suite et fin de Molière et Courteline, ainsi que dans Molière ou la cabale des dévots. Récemment, il incarne Michel Servet dans Calvin - Genève en flammes et joue Carlo dans Le citoyen de Denis Guénoun. Virginia Heinen Virginia Heinen a été formée à l’école de danse Folkwang d’Essen en Allemagne. Avec Jean Cébron elle étudie le répertoire et la composition et devient ensuite son assistante. Comme interprète invitée elle danse pour Pina Bausch, Susanne Linke et Felix Ruckert. A son arrivée en France, elle est engagée par la compagnie Blanca Li, puis danse avec Marilén Breucker, Luc Petton, Laura Simi, Damiano Foà, Laura Scozzi et Renate Pook. En 2002, elle fonde en collaboration avec Enrico Tedde la compagnie Blicke, qui a signé depuis une quinzaine de chorégraphies. En 2011, elle crée Chout sur la musique homonyme de Sergje Prokofiev pour quatorze danseurs du Ballet de l’Opéra National du Rhin, une commande de Bertrand d’At, directeur artistique du Ballet du Rhin. Elle est interprète dans Saut de Vie (2012) de Enrico Tedde et du solo Nicht vergessen (2013) de Brigitte Seth et Roser Montllò Guberna (compagnie Toujours après minuit). En 2012 elle mène le projet chorégraphique Schritte pour les élève comédiens de l’école supérieure du Théâtre National de Strasbourg. Pédagogue, elle est titulaire du Certificat d’Aptitude et enseigne la danse contemporaine dans différentes structure d’enseignement professionnel en France et à l’étranger. Philippe Mercier Il est comédien depuis 1957, principalement à la Comédie de l’Ouest, au Théâtre de Bourgogne et au Théâtre national de Strasbourg. En 1972, il s’installe à Paris et travaille notamment avec Jorge Lavelli, Jacques Seiler, Peter Brook, Christian Schiaretti, Guy Pierre Couleau (Le neveu de Rameau de Denis Diderot, Le Baladin du Monde Occidental de J. M. Synge, Regarde les Fils de l’Ulster marchant vers la Somme de F. Mac Guinness, La Forêt d’Ostrovski, La chaise de paille de Sue Glover, George Dandin de Molière, Sortie de piste d’après Anton Tchekhov, La Fontaine aux saints et Les Noces du rétameur de J.M. Synge, Hiver de Zinnie Harris), Philippe Berling, Michel Dubois, Guillaume Dujardin, et récemment avec Richard Brunel (Casimir et Caroline d’Odön von Horvath), Guy Delamotte (Plus loin que loin de Zinnie Harris), Arnaud Meunier (King de Vinaver), Carolina Pecheny (Une laborieuse entreprise d’Hanokh Levin), Bernard Bloch (Nathan le Sage de Lessing), Edmunds Freiberg (Oncle Vania d’Anton Tchekhov). Nils Öhlund Formé à l’ENSATT en 1990, il joue au théâtre sous la direction entre autres de Thierry Atlan, Hubert Saint-Macary, Serge Noyelle, Fabian Chappuis, Claude Yersin, et régulièrement avec Guy Pierre Couleau (Le baladin du monde occidental de Synge, Regarde les Fils de l’Ulster de F. Mac Guinness, Résister de G.-P. Couleau, Les justes de Camus, Les Mains sales de Sartre) ou Anne-Laure Liégeois (Ça, Edouard II de Marlowe, La Duchesse de Malfi de Webster). Plus récemment, il a joué en 2012 à la CDE dans Nathan le Sage de Lessing mis en scène par Bernard Bloch, puis dans Oncle Vania d’Anton Tchekhov mis en scène par Edmunds Freibergs et enfin dans Le Schmürz de Boris Vian mis en scène par Pauline Ringeade. Il a co-mis en scène et joué Le véritable ami de Goldoni au théâtre du Lucernaire et mis en scène Une maison de poupées d’Ibsen au théâtre de l’Athénée Louis Jouvet. Il a tourné dans plusieurs films pour la télévision avec entre autres Maurice Failvic, Alain Bonnot, Thierry Binisti, Gérard Vergés, Fabrice Cazeneuve, Stéphane Kappes, Miguel Courtois, Alain Wermus, Yves Rénier, Jérôme Boivin, Claudio Tonetti, Malik Chibane, et pour le cinéma avec Sébastien Lifshitz, Lorraine Levy. Stéphanie Pasquet D'abord élève au Conservatoire national de région à Tours, elle poursuit sa formation à l'Ecole nationale supérieure du TNS sous la direction de Jean-Louis Martinelli. $$,*.!$$$+!+'&*&!*&+ 7*/''%!+ &+&(*7*$*6(*+.'!*'$$'*.'*+(* !6,!&&'%%*,6-'&'&! 9 " !*&$$':6 )-+ ! , 9#,,:6 -!$$-% $.- 9 # ; +&:6 %%&-$ %*1 ', 9 ,* !++:6 !$$+ '-!$$'& 9 ! '! *!.-06 '! ! ' #+(*:6 &&8-* !'!+6 )-+ !&16-*&,-,%&&6-$'$-9'! *-'/+'&&!' 1-:7$$+,-&+%%*+'&,-*+$'%(&!+'-(+9;(*+ ! !*!&! ''$ , ! 6 ;(*+ ! :7$$ $%&, *!, , !!6-0$!.*+('-*&&,+-0!,!'&+'!!&