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4th International Conference on Computer Integrated Manufacturing CIP’2007 03-04 November 2007 Intégration d’un Nouveau Système d’Anti-Îlotage Dans la Commande de Système Photovoltaïque Connecté au Réseau Riad Kadri Université Ferhat ABBAS de Sétif Faculté des sciences de l’ingénieur département d’électrotechnique Mohamed Mostefaï Université Ferhat ABBAS de Sétif Faculté des sciences de l’ingénieur département d’électrotechnique Laboratoire d’automatique de Sétif (LAS). Kadri_Riad @Yahoo.fr Laboratoire d’automatique de Sétif (LAS). [email protected] Résumé— L’îlotage des systèmes photovoltaïques PV peut causer une variété de problèmes et qui doit être empêché. Cependant, si les puissances actives, réactives de la charge et du système photovoltaïque sont étroitement confondis, la détection d’îlotage par des méthodes passives devient difficile. En outre, la plupart des méthodes actives perdent l’efficacité quand il y a plusieurs systèmes photovoltaïques alimentant le même îlot. Dans cet article, une nouvelle méthode active de détection d’îlotage est proposée, elle permet la détection d’îlotage en forçant la fréquence de la tension de l’îlot à dériver. Dans cette approche, un circuit de commande est développé et mis en application pour injecter la puissance active maximale produite par les panneaux, puis, par l’accouplement à l’algorithme proposé, des impulsions sont ajoutés à la commande, ces dernières conduites a la perturbation du système afin de détecter l’îlotage. L’approche proposée a été examinée par différents essais, l’étude en simulation numérique de la méthode proposée a été vérifiée avec simplicité, éventualité et efficacité pour la protection du système. îloté. Il existe plusieurs méthodes de contrôle d’îlotage; elles se résument cependant en deux approches : contrôle à distance (gérée par communication) et contrôle embarqué (intégré aux systèmes locaux de production distribuée). Puisque aucune méthode ne sert adéquatement toutes les technologies de la production distribuée, le choix de la méthode est guidé par la nature des technologies de production distribuée afin de maximiser son efficacité et sa fiabilité. Il est aussi nécessaire d’évaluer le coût de ces dispositifs en fonctions des risques réels liés à l’îlotage involontaire. Dans cet article, une nouvelle méthode de détection active de l’îlotage est proposée. Cette technique est basée sur la perturbation de la puissance réactive consommée par la charge dans le cas d’une charge RLC résonante (le cas critique) par l’ajout des impulsions sinusoïdales aux courants de références afin de détecter la situation d’îlotage. II. Mots Clés — Photovoltaïque, anti-îlotage, réseau, protection, méthode active, impulsions. I. INTRODUCTION Un générateur décentralisé, qui se retrouve déconnecté du réseau principal et qui continue à alimenter des charges, forme un îlot avec ces charges. On parle alors d’îlotage. Celui-ci peut être intentionnel ou accidentel. En effet, lors d’une opération de maintenance sur le réseau électrique, la coupure du réseau peut entraîner l’îlotage du générateur. Etant donné que la perte du réseau est volontaire, l’îlot est connu et peut être mis hors tension par le personnel intervenant. L’îlotage non intentionnel, lié à une coupure du réseau accidentelle, est d’un plus grand intérêt. En effet, différents risques découlent : dégradation des équipements électriques en cas des dérives de tension et de fréquence importantes, problèmes de déphasage entre réseau et générateur décentralisé lors du réenclenchement après un défaut, problèmes de sécurité pour le public et le personnel de maintenance. Il est donc primordial de détecter toute situation d’îlotage et de réduire le temps de fonctionnement du système DESCRIPTION DU SYSTEME La structure de la topologie d'interconnexion proposée est montrée dans la figure 1. Cette topologie est constituée des blocs principaux: • Générateur photovoltaïque • Hacheur survolteur et sa commande • Onduleur MLI triphasé et sa commande • Bloc de détection d’îlotage L’hacheur survolteur élève la tension du générateur photovoltaïque, typiquement de 78-100 Volts, à une tension audessus de 120V qui est le potentiel maintenu au bus continu par l’onduleur MLI triphasé. L’hacheur survolteur force également la circulation du courant dans le bus continu pour remplit la fonction du contrôleur de point de puissance maximale. La structure de commande pour l’hacheur survolteur qui utilise 4th International Conference on Computer Integrated Manufacturing CIP’2007 l’algorithme de perturbation et d’observation est donnée au paragraphe III.B. Le courant de sortie du hacheur est injecté dans l’onduleur triphasé dont la charge est une inductance de filtrage placer en série avec le réseau. Chaque interrupteur de l’onduleur est composé d'un IGBT monté en parallèle avec une diode afin de former un interrupteur bipolaire en courant et unidirectionnel en tension. Le circuit de commande pour l’onduleur est indiqué sur la figure 4. La tension du bus continu est comparée à une tension de référence et l’erreur passe par un régulateur de type PI pour compensé la chute de tension, puis deux boucles de régulation de type PI sont utilisés pour assuré la forme d’onde du courant désiré. III. MODELISATION DU SYSTEME A. Modélisation du générateur photovoltaïque Dans la littérature, une cellule photovoltaïque est souvent présentée comme un générateur de courant électrique dont le comportement est équivalent à une source de courant shuntée par une diode. Pour déterminer la caractéristique de cette cellule solaire, on part de la caractéristique connue d’une diode au silicium dans l’obscurité [1]. Sous illumination, la relation devient : I = I ph − I0e V + Rs I n .V T V +R I s − 1 − R sh Avec : Iph = photo courant de la cellule, Id = courant de la diode, I0 = courant de saturation de la diode, n = facteur d’idéalité de la photopile, V = tension imposée à la diode, VT = tension thermique. 03-04 November 2007 B. L’hacheur survolteur Le schéma de principe de l’hacheur survolteur est montré dans la figure 2. Dans cette application le mode de fonctionnement est de conduction continu. Il est utilisé premièrement pour adopté les niveaux de tension et deuxièmement pour faire fonctionner le générateur photovoltaïque au point de puissance maximale. La méthode utilisée pour contrôler le point de puissance maximale est la méthode de perturbation et d’observation (P&O). Cette dernière est une approche largement répandue pour la détermination du point de puissance maximale. Cette méthode est une méthode numérique, elle utilise un système à base de microprocesseur. Ce dernier utilise comme entrée les valeurs de la tension V du panneau et le courant I du panneau, et comme sortie soit la valeur de la tension de référence Udc, soit le rapport cyclique [3]. Comme son nom indique la méthode de P&O, fonctionne par la perturbation du système soit par l’augmentation ou la diminution de la tension de fonctionnement et d’observer son impact sur la puissance de sortie du panneau. C. L’onduleur MLI triphasé L’onduleur utilisé pour la connexion au réseau diffère de celui du système autonome parce qu’il peut fonctionner seulement si le réseau de distribution est en service. En effet, il arrange l’interface entre le générateur photovoltaïque et le réseau. L’onduleur du système connecté au réseau conditionne non seulement la puissance de sortie du générateur photovoltaïque, mais il aide également à la commande du système pour assurer une réelle injection de la puissance produite par le générateur photovoltaïque dans le réseau. PCC Générateur PV Vch Réseau 2 Udc Commande de l’onduleur Uabc Iabc L R R1 C C1 1 Charge locale Courant Impulsionnel Surveillance Fréquence Surveillance Tension Système d’anti-îlotage Figure 1 schéma de principe de l’interconnexion 4th International Conference on Computer Integrated Manufacturing CIP’2007 L Ii S1 S2 S3 S4 S5 S6 Io D Ia Ib Ic C S Vi 03-04 November 2007 Vo Détection d’îlotage MLI abc Iq* d-q Figure 2 hacheur survolteur + En raison de cette situation, l’onduleur doit être soigneusement conçu pour permettre à la sortie du générateur photovoltaïque et les paramètres du réseau d’interfacer [2]. L’onduleur MLI triphasé développé dans cet article, adopte le type de commande en courant d’un onduleur de tension pour assuré une réponse en régime transitoire rapide et des caractéristiques satisfaisantes en régime permanent, et également la prise en considération de l’information provenant du contrôleur MPPT. La figure 3 montre le modèle de cet onduleur. L’algorithme de commande de l’onduleur MLI triphasé en utilisant la transformation 3Φ/ d-q est montrée sur la figure 4. - Id* + + - PI + d-q abc + Udc PI + Udcref + Figure 4 Algorithme de commande En remplaçant les expressions de Pch et de Qch dans les équations 1 et 2, on obtient : IPV L Vc Udc 1 V R R ic Vb ib Va ia Ec 2 res = P + ∆ P 1 2 − Cωres Vres = Q + ∆Q Lωres (3) (4) Eb Ea Ces équations montrent que si ∆P et ∆Q sont nuls, L’équilibre entre production et consommation est parfait entre la charge RLC et le générateur PV. Figure 3 Onduleur MLI triphasé avec filtre de sortie IV. METHODE DE DETECTION D’ILOTAGE Il est possible d’écrire les équations régissant les échanges de puissances entre le générateur, la charge locale et le réseau pour le fonctionnement normal (l’interrupteur de la figure 1 est fermé). L’équation de la puissance active Pch et la puissance réactive Qch de la charge locale RLC alimenté par le réseau est donnée par : 1 V R 2 res = P ch 1 − C ω res L ω res 2 V res = Q ch (1) (2) Considérons maintenant le fonctionnement en îloté, ce qui est traduit par l’ouverture de l’interrupteur de la figure 1. Les équations de la puissance active et réactive deviennent: 1 R V 2 ilot = P 1 − C ω ilot L ω ilot (5) 2 V ilot = Q (6) La tension et la pulsation ne sont plus imposées par le réseau mais dépendent du système îloté. En divisant l’équation 3 par l’équation 5, on obtient l’équation 7 qui nous renseigne sur le comportement du système 4th International Conference on Computer Integrated Manufacturing CIP’2007 îloté lorsqu’un déséquilibre entre la puissance active produite et consommée intervient. ∆ P P = V V 2 res 2 ilot − 1 (7) En effet, si ∆P ≠ 0 l’équation 14 indique que l’amplitude de la tension du système îloté Vilot variera. Le raisonnement est identique pour la puissance réactive. Dans les équations 2 et 6, L’inductance L est isolée : 1 L ω res V res2 = Q + ∆ Q + C ω res V res2 Le principe de fonctionnement du système d’antiîlotage proposé dans cet article est basé sur l’ajout d’un train d’impulsion au courant de référence. Trois paramètres du réseau sont à prendre en considération : la pulsation, la tension efficace et le courant dans l’inductance. Cet ajout dans la commande du convertisseur régit la régulation des courants réseau. Pour réaliser un train d’impulsion sur les courants traversant le filtre, il est nécessaire d’ajouter une série d’impulsions sinusoïdales de courant au courant de référence pendant une période de teste T/2. Cette durée correspond à la moitié du temps de réponse souhaité par les normes en vigueur. La surveillance de la pulsation est nécessaire puisque la déconnexion doit intervenir en moins de 5s lors d’une variation de 0.2Hz. Une observation de la tension efficace cotée réseau est nécessaire pour connaître les variations et les comparer aux seuils retenus de 250V comme limite haute et 195V comme limite basse. (8) V. 1 Lω V ilot2 = Q + C ω ilot V ilot2 ilot (9) Or la puissance réactive fournit par la capacité de la charge RLC avant l’ouverture vaut : Q c = C ω res V res2 03-04 November 2007 RESULTATS DE SIMULATION Dans les simulations suivantes on prend une charge de type RLC. Plusieurs cas d’îlotage peuvent être envisagés tel que : îlotage avec variation de la puissance active, îlotage avec variation de la puissance réactive ou îlotage sans variation c'està-dire sur charge résonante, cette dernière représente le cas le plus défavorable. Les figures 5 et 6 montrent les résultats de simulation obtenus de la tension du bus continu et le courant injecté pour des conditions de fonctionnement constantes. (10) I[A] En remplaçant cette expression dans les équations 15 et 16 et en les divisant, on obtient : ω ilot V res2 = ω res V ilot2 Q + ∆Q + Qc ω ilot V ilot2 Q + Qc. ω res V res2 (11) t[s] En utilisant l’équation 7, on obtient : ωilot ∆P ∆Q ω Qc ωilot + 1− − = 1− ωres P Q ω2res Q ωres Figure 5 caractéristiques I-V du GPV 2 ilot (12) Ce résultat permet de déduire une information très importante. Puisque l’écart entre production et consommation de puissance active génère une variation de l’amplitude de la tension (équation 7), l’équation 12 montre que la différence production consommation de puissance réactive entre la charge et le générateur (Q ≠ 0 va entraîner une variation de la pulsation ω ilot. La méthode consiste donc simplement à détecter ces variations en tension et en fréquence à l’aide des différents seuils [4]. V[v] t[s] Figure 6 tension du bus continu 4th International Conference on Computer Integrated Manufacturing CIP’2007 Ces simulations sont commencées quand la capacité du bus continu est chargée entièrement par les diodes de l’onduleur. Pendant le régime permanent et quand le point de puissance maximale est localisé, la tension du bus continu est confinée à une petite perturbation autour de point de puissance maximale. 03-04 November 2007 F[Hz] t[s] Figure 9 fréquence de la tension de la charge pour variation de la puissance active t[s] Figure 7 tension et courant de l’onduleur Afin de montrer la crédibilité des contrôleurs développé, la tension du réseau et le courant de l’onduleur sont présentés sur la même figure (la figure 7 : la forme d'onde du courant injecté, est clairement sinusoïdale et en phase avec la tension du réseau). B. Variation de la puissance réactive Le même but est visé par cette deuxième simulation mais la grandeur variable dans ce cas est la puissance réactive. V[v] A. Variation de la puissance active Dans cette simulation nous avons montré l’efficacité du système développé, vis-à-vis du changement non nul de la puissance active avec le réseau. À cette effet nous avons simulé une coupure du réseau à t = 0.2s. La tension seuil maximum est détectée instantanément, une temporisation est commencée, après 100ms le système développé isole le générateur comme le montre les figures 8 et 9. V[v] t[s] Figure 10 tension de la charge avec variation de la puissance réactive F[Hz] t[s] Figure 8 tension de la charge pour variation de la puissance active t[s] Figure 11 fréquence de la tension de la charge avec variation de la puissance réactive 4th International Conference on Computer Integrated Manufacturing CIP’2007 Une coupure du réseau à t = 0.2s est provoqué, La fréquence seuil maximum est détectée après une durée de stabilisation, une temporisation est commencée. Après 100ms le système développé isole le générateur comme le montre les figures 10 et 11. C. charge RLC résonante 03-04 November 2007 Dans le second cas le système est intégré, toujours une coupure de réseau est provoqué à t = 0,1s. L’ensemble est en équilibre jusqu’à l’apparition des impulsions de courant à t= 0.2s comme le montre les figures 13, 14. La valeur seuil maximal de fréquence est atteinte à t= 0.2. La tension aux bornes de la charge et les courants sont coupés 100 ms plus tard. F[Hz] Cette simulation reproduit un cas d’îlotage très particulier, le réseau est tout d’abord connecté à la tension nominale, l’échange de puissance avec le réseau est nul, toute la puissance active est consommée par la charge et la puissance réactive fourni par le condensateur est consommée par l’inductance. Dans un premier teste on n’a pas utilisé le système d’anti-îlotage, le réseau disparaît à t= 0,1s. L’ensemble est en équilibre jusqu’a la fin de simulation (figure 12). Par ce teste on voit l’importance de l’intégration du système d’anti-îlotage développé. t[s] Figure 14 courant de la charge avec système de protection V[v] VI. t[s] Figure 12 tension de la charge sans système de protection V[v] t[s] Figure 13 tension de la charge avec système de protection CONCLUSION Dans cet article, une nouvelle méthode de protection et de contrôle de l’opération de système photovoltaïque connecté au réseau est présentée. Par l'utilisation de la méthode, elle offre une approche efficace de détection d’îlotage ainsi le facteur de puissance est également contrôlé. Cette approche a été examinée sous différents essais. Avec les résultats des essais, on conforté l’éventualité et le caractère pratique de la méthode proposée pour la protection de système photovoltaïque connecté au réseau. REFERENCES [1] S.J. Chiang, K.T. Chang, et C.Y. Yen, "Residential Photovoltaic Energy Storage System" Industrial Electronics , IEEE Trans, vol. 45, pp. 385-394, 1998 [2] R.M. Hudson, et al, "Design considerations for three-phase grid connected photovoltaic inverters ", Photovoltaic Specialists Conference, IEEE, pp. 1396-1401, 2002. [3] N. Femia, G. Petrone, G. pagnuoloi "Optimization of Perturb and Observe Maximum Power Point Tracking Method", Power Electronics, IEEE Trans, Vol. 20, pp.963973, 2005. [4] Y.Z. Kolwalkar et al, "Evaluation of Anti-Islanding Schemes Based on Non Detection Zone Concept", Power Electronics, IEEE Trans, vol.4, pp 1171 – 11176, 2004. [5] M.E. Ropp, M. Begovic, A. Rohatgi, "Determining the Relative Effectiveness of Islanding Prevention Techniques Using Phase Criteria and Non-detection Zones", Energy Conversion, IEEE Trans, vol. 15, pp. 290-296, 2000.