Le retour à l`emploi suite à un problème de santé.

Transcription

Le retour à l`emploi suite à un problème de santé.
N° 148
EDITION
AVEYRON
CPPAP 0913 M 06606
trimestriel 44e année - décembre 2011
p. 4
santé
Le tabac…
j’arrête !
p. 6
r e t ra i t e
L a re tra it e
it é .
p o u r p é n ib il
p. 10
s e r v i ce
r,
a m e li -s a n te .f
à Z.
la sa n té d e A
p. 15
t e m p s l i b re
Le retour à l’emploi
suite à un problème de santé.
Comment s’y prendre ?
Quelles démarches effectuer ? Qui contacter ?
Le p ri x
c 2011.
M é m o ire d ’O
dossier p. 12, 13, 14
Votre département
En Aveyron, l’Assurance Maladie se mobilise
face à l’augmentation des arrêts de travail en 2011.
» sommaire
4
Revue de la Sécurité sociale Midi-Pyrénées » décembre 2011
»
santé
La dernière cigarette ? Il n’est jamais
trop tard pour arrêter de fumer ;
l’Assurance Maladie peut vous aider.
6
3
Édito
» Les prestations sociales,
premier vecteur
de redistribution
retraite
La retraite pour pénibilité : dès 60 ans,
c’est possible depuis le 1er juillet 2011.
Rappel des conditions d’accès à ce dispositif.
8
votre département
Retrouvez toutes les informations pratiques.
10
service
ameli-sante : le site offre, aujourd’hui,
l’accès à une information médicale fiable
sur 120 thématiques de santé.
12
dossier
Prévenir la désinsertion professionnelle.
L’Assurance Maladie a élaboré une offre
de service pour accompagner les assurés
présentant des difficultés au retour à
l’emploi. Tour d’horizon des dispositifs
mis en place.
15
temps libre
Mémoire d’Oc : la 21e édition du prix
littéraire récompense Christian Signol
pour « Une si belle école ».
Revue de la sécurité sociale Midi-Pyrénées - Publication trimestrielle. 2, rue Georges Vivent - 31065 Toulouse
Cedex 9 - Tél. : 05 62 14 29 20. Directeur de la publication : Francis De Block. Coordination rédactionnelle :
Marie-Thérèse Serin. Journalistes/photographes : Aurélie Renne, Monique Zinet. Correspondants
CPAM : Céline Galy (09), CPAM 12, Lydia Capuano (31), Brigitte Ferris (32), Philippe Rigal (46), CPAM 65,
Lætitia Delheure (81), CPAM 82. Conseil technique : Dr J.F. Hurstel, Direction régionale du service médical de
l’Assurance Maladie Midi-Pyrénées. Crédit photos couverture et page 3 : Corbis, J. Bourges et HANNAH/Albin
Michel. Mise en page : Ogham, 31320 Castanet-Tolosan - Tél. 05 62 71 35 35. Régie publicitaire : Mistral Média
- 365, rue de Vaugirard - 75015 Paris - Tél. : 01 40 02 99 00 - Directeur : Luc Lehéricy. Encart jeté en quatrième
de couverture : Wibo dans 31 (partiel), HD Assurances : 200 000 encarts, diffusion en aléatoire. Le centre régional
d’information n’est pas responsable des publicités figurant dans ce numéro. Impression : Fabrègue Imprimeur SA 87500 Saint Yrieix-La-Perche. Routage : IMD, 31770 Colomiers. Tirage : 560 000 exemplaires.
Contact : le Directeur de la publication.
Reproduction interdite sans l’accord de la direction. Publication du Centre régional d’information des Caisses
primaires d’Assurance Maladie de l’Ariège, de l’Aveyron, de la Haute-Garonne, du Gers, du Lot, des HautesPyrénées, du Tarn, de Tarn-et-Garonne et de la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail Midi-Pyrénées.
La Revue de la Sécurité sociale Midi-Pyrénées a pour but d’informer les assurés sociaux sur l’Assurance Maladie et
la retraite. Elle ne peut constituer une source documentaire précise en matière de législation. Seuls les techniciens
assurant l’accueil physique et téléphonique sont compétents pour répondre aux demandes individuelles, au vu des
textes en vigueur et des particularités de chaque dossier. Tout destinataire de cette publication peut, à tout moment,
accéder aux informations utilisées pour son envoi à domicile et s’opposer à leur utilisation. De fait, il renonce à
recevoir la Revue.
Les prestations sociales et les
prélèvements réduisent toujours
les inégalités de revenus dans la
population, c’est ce que montre
l’étude 2011 « France, portrait
social » publiée par l’Insee,
courant novembre.
Et ce rééquilibrage est globalement
stable depuis une vingtaine
d’années même si notre système
social a connu des changements
importants tant au niveau des
prélèvements que des prestations.
Cette analyse arrive dans un
contexte où le système social
« à la française » est régulièrement
remis en question en raison
de son coût et de son impact
sur la croissance économique.
Souhaitons que les prochaines
décisions préservent ce caractère
redistributif qui favorise
des relations apaisées entre
les membres de la société.
La rédaction vous souhaite une
bonne et heureuse année 2012.
Je m’associe à ces vœux.
Francis De Block,
Directeur de publication
» Les 8 éditions de ce numéro
sont :
» sur www.revuedelasecuritesociale.fr
» en cassette audio
à la Bibliothèque sonore,
tél. : 05 61 47 34 94.
» santé
4
Tabac : comment dire stop ?
L’hexagone compte encore 15 millions de fumeurs. Parmi eux,
59 % déclarent avoir envie d’arrêter. On considère que, chaque
année en France, 750 000 personnes commencent un sevrage
tabagique durant au moins un an, soit plus de 2 000 personnes
chaque jour. Pourquoi faut-il s’arrêter et comment s’y prendre ?
L
es chiffres sont consternants :
en France, le tabagisme est la
première cause de mortalité
évitable, avec environ 66 000 décès
chaque année. En moyenne, un
fumeur régulier sur deux meurt
prématurément de causes liées au
tabac. Et pour la plupart entre 35 et
69 ans.
Aujourd’hui, la proportion de fumeurs
réguliers a baissé chez les hommes
mais elle s’est accrue chez les
femmes. Toutes les tranches d’âge
sont concernées : près de 50 % des
personnes âgées de 18 à 34 ans
fument et 37 % des fumeurs âgés
de 11 à 15 ans estiment ne pas
pouvoir se passer de cigarette. Les
conséquences sont désastreuses :
maladies cardiovasculaires, insuffisance respiratoire, sans oublier le
cancer dont le tabac est le principal
facteur de risque.
Une cigarette en moins équivaut
à 11 minutes de vie en plus
Il n’est jamais trop tard pour arrêter
de fumer. En effet, les bénéfices du
sevrage sont nombreux et interviennent à plus ou moins long terme.
Quelques jours après la dernière
cigarette, la peau retrouve son
apparence rosée, le goût et l’odorat
s’améliorent, la respiration devient
plus facile et le tonus revient peu à
peu, ainsi que le sommeil.
En 4 à 5 ans d’arrêt, le fumeur sevré
élimine le risque d’infarctus, et divise
par deux, tous les 4 ans, son risque
de cancer lié au tabac.
Enfin, après 10 à 15 ans d’arrêt, l’espérance de vie redevient identique à
celle d’une personne n’ayant jamais
fumé. Une dernière bonne raison de
commencer à arrêter…
3
Questions à…
Dr Richard Sallaberry, médecin
tabacologue au Centre d’examens de
santé de la CPAM de la Haute-Garonne
» Comment rentrer dans un processus
de sevrage ?
Pour arrêter de fumer, le patient doit être suffisamment
motivé. En fonction de son tabagisme (quantitatif
et qualitatif), on définit le profil du fumeur afin de
proposer soit une réduction soit le sevrage complet.
Réduire sa consommation peut être une solution pour
les plus gros fumeurs, qui peuvent alors sélectionner des « cigarettes plaisirs »
qu’ils associeront avec un substitut en vue d’un sevrage proche. L’arrêt complet
correspond aux fumeurs très décidés à arrêter. Il faut alors commencer par jeter
tous ses stocks de tabac !
» Les solutions pour aider à l’arrêt ?
Plusieurs solutions pharmaceutiques existent, comme les patchs (de 16 ou 24h
à garder le jour et/ou la nuit), les gommes à mâcher ou un substitut nicotinique
en cachets, pour ceux qui préfèrent la « solution médicament ».
En parallèle, il est essentiel de reprendre une hygiène de vie correcte : le
sevrage pharmacologique représente 30 à 40 % de la réussite, l’exercice
physique 30 % et la diététique 30 %. Il faut apprendre à faire ses courses et
s’alimenter correctement.
» Quelle prise en charge par l’Assurance Maladie ?
Les substituts nicotiniques comme les patchs et les gommes à mâcher
sont remboursés à hauteur de 50 euros par an. Pour les femmes enceintes
aujourd’hui, l’Assurance Maladie prend en charge jusqu’à 150 euros.
Revue de la Sécurité sociale Midi-Pyrénées » décembre 2011
ALD : ce qui change pour les patients
La réglementation concernant la prise en charge par l’Assurance
Maladie des patients en affection de longue durée a été révisée.
Le point sur ces modifications.
»
En bref
» Grippe saisonnière :
il est encore temps
de vous faire vacciner
Crédit photo : Julie Bourges
La campagne de vaccination
contre la grippe se poursuit
jusqu’au 31 janvier 2012.
Prise en charge des transports
Une nouvelle disposition modifie les
conditions de prise en charge des
frais de transport pour les patients
atteints d’une affection de longue
durée (ALD). Depuis juin 2011, les
trois conditions suivantes doivent
être respectées : le transport réalisé
»
Bon à savoir
» Qu’est-ce qu’une affection
longue durée ?
Il en existe deux types :
» L’affection de longue durée
(ALD) exonérante est une
maladie dont la gravité et/ou le
caractère chronique nécessitent
un traitement prolongé et une
thérapeutique particulièrement
coûteuse ouvrant droit à la prise
en charge à 100 % pour les
soins liés à cette pathologie.
» Une affection de longue durée
non exonérante nécessite une
interruption de travail ou des
soins d’une durée supérieure
à six mois mais n’ouvre pas
droit à la suppression du ticket
modérateur. Les soins dispensés
dans ce cas sont remboursés
aux taux habituels, une partie
reste donc à régler par le patient.
doit être en lien avec l’ALD, le patient
doit bien sûr être reconnu en ALD
et présenter une incapacité ou
déficience nécessitant une aide au
déplacement ou à la transmission
des informations nécessaires à
l’équipe soignante, ou le respect
rigoureux des règles d’hygiène et la
prévention du risque infectieux par la
désinfection du véhicule.
Hypertension artérielle sévère
L’hypertension artérielle sévère n’est
plus considérée comme une affection
de longue durée depuis juin 2011.
La Haute Autorité de Santé souligne
que la pathologie isolée constitue un
facteur de risque et non une pathologie avérée. Les assurés reconnus
en ALD pour cette pathologie avant
l’entrée en vigueur de ce texte ne
sont bien sûr pas concernés.
La campagne 2010-2011 a été
marquée par un net recul de la
vaccination. Le taux de couverture
vaccinale est passé de 60,2 %
en 2009 à 51,8 % en 2010.
Cette baisse, supérieure à 8 %,
constitue un risque réel, surtout
pour les personnes plus fragiles.
La vaccination contre la grippe
saisonnière est importante pour
vous. C’est aussi un enjeu majeur
de santé publique. La vaccination
reste le moyen le plus efficace
pour vous protéger et protéger
votre entourage en évitant de les
contaminer si vous contractez la
maladie.
» Attention au monoxyde
de carbone
Le monoxyde de carbone est
un gaz indétectable. Il résulte
d’une mauvaise combustion
des appareils de chauffage ou
de production d’eau chaude
mal entretenus quel que soit le
combustible : bois, gaz, charbon,
fuel. C’est un gaz asphyxiant
très toxique qui peut être mortel
en moins d’une heure. Il est
responsable de 6 000 intoxications
et 300 décès par an en France.
Remboursements en fin d’ALD
Depuis janvier 2011 est mis en place
un dispositif d’exonération du ticket
modérateur pour les actes médicaux
et examens de biologie nécessaires
au suivi de l’assuré après sa sortie
d’ALD. L’Assurance Maladie prend
ces frais en charge à 100 %.
Pour éviter les intoxications,
faites vérifier chaque année vos
installations par un professionnel,
faites effectuer un ramonage
mécanique de vos conduits et
cheminées au moins une fois par
an, aérer votre logement même
en hiver et ne bouchez jamais
les entrées d’air.
Pour en savoir plus
» www.ameli.fr
» 36 46 (coût d’un appel local
depuis un poste fixe)
En cas d’intoxication, appelez
le numéro unique d’urgence
européen (112) ou les pompiers
(18) ou le Samu (15).
5
» retraite
6
La retraite pour pénibilité
Un dispositif de retraite anticipée pour
pénibilité a été créé par la réforme de
2010. Il permet de partir à la retraite dès
60 ans à taux plein, quelle que soit la
durée d’assurance. Les conditions pour en
bénéficier sont très précises. Explications.
»
En bref
» Paiement des retraites
Pour les 3 mois à venir, les retraites
seront mises en paiement les
9 janvier, 9 février et 9 mars.
» Allocation des travailleurs
de l’amiante
Depuis le 1er octobre, la gestion de
l’allocation de cessation anticipée
d’activité des travailleurs de
l’amiante (ACAATA) est assurée par
la Carsat Sud Est pour les régions
PACA-Corse, Midi-Pyrénées et
Languedoc-Roussillon.
L’ACAATA permet aux salariés
qui ont travaillé dans certains
établissements de bénéficier d’une
cessation anticipée d’activité et de
percevoir une allocation.
» Pour en savoir plus :
09 71 10 13 33 (coût d’un appel
local) les lundi, mardi, jeudi et
vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h
à 16 h.
www.carsat-sudest.fr/
espaceParticuliers
» Le relevé de carrière
Les assurés nés en 1957 ont reçu,
en 2011, le relevé de leur carrière
au régime général, adressé par la
Carsat Midi-Pyrénées. Il convient
de l’examiner attentivement,
de compléter et de retourner le
document « reconstitution de
carrière » accompagné des pièces
justificatives indiquées. Vous
pouvez aussi prendre rendez-vous
avec un conseiller retraite au 39 60
(coût d’un appel local depuis un
poste fixe) ou sur
www.carsat-mp.fr
Si vous êtes d’accord avec
les informations figurant sur le
document, faites-nous le aussi savoir.
Qu’entend-on par « pénibilité » ?
Pour bénéficier de cette retraite
anticipée, la « pénibilité » correspond
à un taux d’incapacité permanente
reconnu au titre d’une maladie
professionnelle ou d’un accident
du travail ayant entraîné des lésions
identiques à celles indemnisées au
titre d’une maladie professionnelle :
» au moins égal à 20 %,
» compris entre 10 et 20 %, à condition
de justifier de 17 années d’exposition à des facteurs de risques, ayant
entraîné cette incapacité.
Important : aucune autre situation
ne peut être retenue. L’incapacité
permanente due à un accident du
trajet n’y ouvre pas droit. Faites le
point sur vos droits avant de déposer
votre demande.
Comment en bénéficier ?
Vous percevez une rente pour
maladie professionnelle (MP) avec
une incapacité permanente d’au
moins 20 %, vous pouvez déposer,
trois ou quatre mois avant la date
de départ choisie, une demande de
retraite pour pénibilité accompagnée des justificatifs prouvant cette
incapacité.
Vous pouvez aussi déposer une
demande de retraite pour pénibilité
si vous percevez une rente MP avec
un taux d’incapacité permanente
compris entre 10 et 20 %. Vous
devez justifier d’une exposition d’au
moins 17 ans à un ou plusieurs
facteurs de risques professionnels.
Si votre incapacité permanente
d’au moins 20 % est due à un
accident du travail, vous pouvez
également déposer une demande
de retraite pour pénibilité. Elle sera
examinée par le médecin-conseil
régional. Il vérifiera si les lésions
justifiant le versement de la rente AT
sont identiques à celles indemnisées
au titre d’une maladie professionnelle. La demande ne sera acceptée
que dans ce cas. Si votre taux
d’incapacité est compris entre 10 et
20 %, vous devez en plus apporter
la preuve de l’exposition aux facteurs
de risques à l’aide de documents à
votre disposition (contrats de travail,
bulletin de salaire). Votre demande
sera examinée par une commission
spécifique chargée d’établir le lien
entre l’incapacité et les facteurs de
risques professionnels. Son avis
s’imposera à la caisse de retraite.
»
En savoir plus
» www.lassuranceretraite.fr
» 39 60, du lundi au vendredi
de 8 h à 17 h (prix d’un appel
local depuis un poste fixe) et
09 71 10 39 60 depuis une box,
un mobile ou l’étranger.
Un nouveau calendrier pour la réforme des retraites
La réforme des retraites de 2010 prévoit que l’âge légal de départ passe
progressivement de 60 à 62 ans. Les mesures annoncées par le gouvernement,
dans le cadre du plan d’équilibre des finances publiques de novembre 2011,
prévoient une modification de l’âge de départ des assurés nés de 1952 à 1955.
L’âge légal de départ serait relevé de cinq mois par génération, au lieu de
quatre. Il atteindrait 62 ans dès 2017 pour les personnes nées à partir de 1955.
L’âge d’obtention du taux plein évoluerait selon les mêmes modalités.
Revue de la Sécurité sociale Midi-Pyrénées » décembre 2011
Vivre pleinement sa retraite
Vous souhaitez vivre activement votre retraite en tissant des liens avec d’autres
retraités, rejoignez les retraités d’Oc. L’adhésion à l’une des associations donne
accès à l’ensemble des activités (atelier informatique, cuisine, poésie, visites,
conférences, voyages…). La cotisation annuelle s’élève à 15 €. Rappelons que
ces associations sont créées à l’initiative de la Carsat Midi-Pyrénées.
» L’Aroc Ariège
Agence retraite
1bis espl. Miliane - 09100 Pamiers
» L’Aroc Aveyron Nord
Agence retraite
Résidence Athéna, bât. B
avenue Jean Monnet - 12000 Rodez
» L’Aroc Aveyron Sud
Agence retraite, Immeuble Cpam
Rue du Rec - 12100 Millau
» L’Aroc Haute-Garonne
Carsat Midi-Pyrénées, 2 rue Georges
Vivent - 31065 Toulouse Cedex 9
» L’Aroc Pays de Comminges
Agence retraite
14 rue Robert Schuman
31800 St Gaudens
» L’Aroc Gers
Agence retraite
Place porte-trompette - 32000 Auch
» L’Aroc Lot Pays de Cahors
Agence retraite
190 quai Cavaignac - 46000 Cahors
» L’Aroc Lot Pays de Figeac
chez M. André Reiniche
15, place des Mirepoises
46100 Figeac
» L’Aroc Hautes-Pyrénées
Agence retraite
32 av. de la Libération - 65 000 Tarbes
» L’Aroc Tarn Nord
Agence retraite
17 Bd Montebello - 81000 Albi
» L’Aroc Tarn Sud
Maison des associations et syndicats
1 place du 1er mai - 81100 Castres
» L’Aroc Tarn-et-Garonne
Agence retraite
12, avenue du Général Sarrail
82000 Montauban
7
»
En savoir plus
Tél. : 05 62 14 88 20 (jeudi 10h/12h)
Courriel : [email protected]
www.laroc.fr
La Gazette des seniors
L’Aroc, c’est aussi une revue
trimestrielle : relais des activités
de l’association, informations sur la
retraite, la santé, les voyages…
Bulletin d’abonnement
Je souhaite recevoir 4 numéros
(1 an) de La Gazette des seniors
et je joins à ce bulletin un chèque
de 16 € à l’ordre de PHEDON.
Nom, prénom : .....................................................................
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Adresse :.........................................................................................
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Téléphone : .................................................................................
Courriel : ..........................................................................................
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À retourner à : PHEDON
(La Gazette des seniors) BP 148 - 59001 Lille Cedex
» Aveyron
08
Les arrêts de travail :
une augmentation préoccupante
12
Depuis début 2011, le nombre de jours d’arrêt de travail a augmenté
de 5,8 % en Aveyron, contre seulement 2,5 % sur la région.
Face à cette situation et dans un souci de bonne gestion de l’argent
public, l’Assurance Maladie poursuit et intensifie ses actions.
»
Le chiffre
37 M€
Maîtriser les indemnités
journalières : une responsabilité
partagée
L’arrêt de travail est un choix thérapeutique du médecin. Il doit être
prescrit quand le repos peut faciliter
la guérison ou quand l’état de santé
ne permet pas de poursuivre l’activité
professionnelle. L’Assurance Maladie
met à la disposition des médecins
des fiches repères indiquant des
durées d’arrêt, en fonction de la
pathologie et du contexte de travail.
Les délégués de l’Assurance Maladie
rencontrent les médecins pour
présenter ces fiches et faire le point
sur l’évolution du nombre et de la
durée des arrêts prescrits.
Une démarche est aussi engagée
en direction des entreprises, avec
le service Prévention des risques
professionnels de la Carsat et la
Médecine du Travail, pour éviter des
arrêts de travail de leurs salariés.
L’Assurance Maladie développe
également un programme de
prévention de la désinsertion professionnelle. À partir de signalement
Crédit photo : Julie Bourges
» c’est le montant des
indemnités journalières
versées par votre caisse
en 2010.
émanant du Service Médical ou
de la Caisse, une concertation est
engagée avec le Service Social pour
proposer aux assurés, en arrêt de
travail depuis plus de 3 mois, une
préparation à la fin de l’arrêt (lire le
dossier « Arrêt de travail : le retour à
l’emploi facilité »).
Des contrôles renforcés
En complément de ces actions,
l’Assurance Maladie renforce ses
contrôles. Le Service Médical
convoque des assurés pour s’assurer de la justification médicale de
l’arrêt quelle que soit sa durée. Des
contrôles inopinés sont réalisés au
domicile des assurés en arrêt pour
s’assurer qu’ils respectent les règles
pendant leur repos.
Tout arrêt reçu tardivement à la Caisse
ou comportant une surcharge, toute
variation importante de salaire fait
l’objet d’un contrôle dans le cadre de
la lutte contre la fraude.
En arrêt ? Les règles à respecter.
» Adressez votre arrêt de travail au
Service Médical de l’Assurance
Maladie dans les 48 heures.
» Soyez présent à votre domicile entre
9h et 11h et entre 14h et 16h, tous
les jours, même le week-end.
» Ne quittez pas le département sans
avoir reçu l’accord de la CPAM.
Une demande de déplacement
hors département doit être déposée
15 jours avant la date de départ pour
pouvoir être étudiée.
» Répondez impérativement à la
convocation du Service Médical.
Si vous ne respectez pas ces règles
simples, vous prenez le risque de voir
vos indemnités journalières suspendues et d’être sanctionné par une
pénalité financière.
Revue de la Sécurité sociale Midi-Pyrénées » décembre 2011
»
En bref
» MON COMPTE AMELI :
simple, pratique,
rapide et gratuit
Avec mon compte ameli,
vous suivez le détail de vos
remboursements en temps
réel, 7 jours sur 7. Vous pouvez
aussi consulter des conseils
de prévention, connaître vos
démarches et droits, éditer votre
attestation de droit, déclarer
votre changement d’adresse
ou de situation, commander en
ligne votre Carte Européenne
d’Assurance Maladie ou contacter
votre Caisse d’Assurance
Maladie. Pour découvrir ce service
connectez-vous sur le site
www.ameli.fr et cliquez sur « mon
compte » puis sur « voir la démo ».
Vous y trouverez les modalités de
connexion. La caisse primaire peut
vous aider à la première connexion
dans ses accueils. À Rodez, elle
organise des ateliers pour vous
familiariser avec cette consultation
en ligne : du 9 au 13 janvier, du
23 janvier au 3 février, du 27 février
au 2 mars et du 12 au 16 mars.
» Un bilan de santé complet
et gratuit
L’Assurance Maladie propose
un bilan de santé complet et
gratuit. Il comporte analyses
bio-médicales (sang, urine…),
électrocardiogramme, tests (vision,
audition, capacité respiratoire,
mémoire…) et visite médicale. Le
médecin adapte les examens selon
l’âge, le sexe, les antécédents
familiaux ou personnels de chacun.
Ce bilan concerne en priorité les
personnes en difficulté. Il peut
permettre de dépister des maladies
dites « silencieuses » qui ne se
révèlent par aucun symptôme au
début : diabète, cholestérol…
Leur traitement rapide permet
d’éviter complications et
dégradation de l’état de santé.
L’examen dure environ 1 h 30.
Les résultats sont envoyés sous
15 jours à l’assuré et, avec son
accord, à son médecin traitant.
» Inscription
Centre d’Examens de Santé,
avenue de Bamberg,
12020 RODEZ Cedex 9.
05 65 67 17 15, le matin
uniquement.
09
Assurance Maladie :
un accueil rénové
Mieux vous accueillir, c’est l’ambition qui a
conduit la CPAM à engager d’importants travaux
de rénovation de son siège à Rodez, de début
juillet 2010 à fin octobre 2011. Visite guidée.
«
L’objectif était d’agrandir
l’espace de réception du
public, de centraliser au
maximum l’accueil des assurés au
rez-de-chaussée afin de réduire
les temps d’attente, de faciliter les
démarches, d’améliorer l’accessibilité et la sécurité ainsi que les
conditions de travail du personnel »,
explique Anne Laurens, directrice de
la CPAM.
Une fois passées les portes automatiques, le visiteur accède, à un
pré-accueil d’orientation adapté aux
personnes handicapées. « La banque
d’accueil, conçue par le cabinet
d’architecte, large et moderne en
station rehaussée, réalisée avec une
alliance harmonieuse de bois et de
verre, intègre le système d’appel
lumineux et sonore des clients »,
poursuit Anne Laurens. Deux agents
y donnent les renseignements
rapides, remettent des documents
ou orientent vers un conseiller selon
la demande. Quatre bureaux fermés
sont réservés aux demandes plus
longues ou plus complexes. Ils
permettent d’assurer un accueil de
qualité dans le respect de la confidentialité. La zone d’attente calme
et spacieuse peut accueillir 15 à 20
personnes. L’espace multimédia qui
offre actuellement, aux assurés la
possibilité de découvrir et d’adhérer
à « mon compte ameli », permettra
de relayer les campagnes nationales
de prévention. « De nombreux
assurés font part de leur satisfaction
sur ces nouvelles conditions d’accueil dans ces locaux modernisés et
spacieux et soulignent l’efficacité de
la zone de réception », conclut Anne
Laurens.
»
Ateliers
Votre caisse de retraite
organise et finance des
ateliers Mémoire et
Prévention des chutes.
» Mémoire
Millau, Séverac le Château :
M. Bernard, 06 88 75 50 38
» Prévention des chutes
Millau :
M. Bernard, 06 88 75 50 38
Aguessac, Creissels, Luc, Pont de
Salars, St Georges de Luzençon :
Mme Bernard, 06 20 78 02 74
Espalion, Entraygues
sur Truyère, Saint Amans
des Cots, Le Carladez,
le secteur de Laguiole
M. Martin, 06 11 92 24 38
Salvagnac Cajarc, Villefranche
de Rouergue, Monteils,
La Fouillade :
Mme Pfister, 06 26 29 46 88
Baraqueville :
Mme Vergnet, 06 11 44 61 80
» service
10
ameli-santé :
la référence en information santé
Le site d’information santé de l’Assurance Maladie poursuit
son développement, enrichissant peu à peu son contenu.
Depuis septembre 2011, une toute nouvelle version est en ligne
pour toujours plus d’efficacité.
»
En bref
» Votre revue en ligne
Sur www.revuedelasecuritesociale.fr,
vous trouverez les huit éditions de
cette revue. Chacune est également
accessible depuis les pages de votre
caisse sur www.ameli.fr.
Après chaque article, une adresse
vous permet de nous adresser un
courrier électronique pour faire part
de vos remarques ou suggestions.
Si vous n’avez pas internet, pas de
souci, c’est avec grand intérêt que
nous vous lirons vos courriers.
» Votre rendez-vous
confirmé par SMS
L
ancé en mai 2010, le site
ameli-santé.fr proposait 17
thèmes de prévention santé.
Étape par étape, il s’est perfectionné
afin d’être au plus proche des
situations de santé des assurés.
Aujourd’hui les internautes ont accès
à une information médicale fiable
autour de 120 thématiques de santé.
L’objectif ? Mettre à disposition du
grand public des données objectives,
validée et de qualité, en matière de
santé. Sur ameli-santé.fr, l’internaute
peut obtenir des conseils de santé
au quotidien pour rester en forme
et bénéficier de conseils pratiques
pour mieux vivre sa maladie et
éviter les complications. Le site
propose les thèmes de santé les plus
fréquemment rencontrés : adénome
de la prostate, bronchite, cancer du
sein, diabète, furoncles, insuffisance
cardiaque, trouble de la mémoire ou
varices des jambes en sont quelques
exemples. De plus, ameli-santé.fr
s’est enrichi de contenus multimédia.
Il propose des centaines de vidéos
explicatives, plus de 100 illustrations
pédagogiques pour mieux décrypter
le fonctionnement de certaines
pathologies et des dizaines de quiz
pour tester ses connaissances.
Vous avez pris rendez-vous
avec un conseiller retraite :
» au 39 60 (coût d’un appel local
depuis un poste fixe) ou au
09 71 10 39 60 depuis une box,
un mobile ou l’étranger,
Mieux s’orienter pour mieux
s’informer
Depuis la page d’accueil, l’internaute
fait son choix simplement parmi différents onglets (situations d’urgence,
vaccination, risque allergique, offres
de prévention) qui lui permettent de
naviguer à travers le site et l’aident
à suivre sa santé au quotidien.
Pour faciliter l’accès à l’information,
le site propose un mode recherche
par index alphabétique (en cliquant
sur la première lettre du thème
recherché), par partie du corps (en
sélectionnant sur un schéma la zone
concernée) mais aussi par symptôme (mal de gorge, toux, douleurs
thoraciques…).
» sur www.carsat-mp.fr
(espace Particuliers).
Et l’Assurance Maladie ne s’arrête
pas là. En 2013, il est prévu de mettre
en ligne 250 nouveaux thèmes de
santé sur ameli-santé.fr.
* enquête téléphonique réalisée par
l’Institut Louis Harris en juin 2011,
pour le compte de l’Assurance retraite
auprès de 300 personnes.
Si vous avez communiqué votre
numéro de téléphone mobile, un
SMS de rappel vous est envoyé
48 h avant le rendez-vous.
» Les nouveaux retraités
satisfaits
96,1 % des nouveaux retraités*
se déclarent satisfaits des services
offerts par l’Assurance retraite en
Midi-Pyrénées. Plus de 9 retraités
interrogés sur 10 déclarent avoir
une bonne image de leur caisse
de retraite qu’ils perçoivent
comme moderne, dynamique et
accueillante, dotée d’un personnel
compétent et à l’écoute.
Revue de la Sécurité sociale Midi-Pyrénées » décembre 2011
11
Accéder à une complémentaire
santé : c’est possible
L’Assurance Maladie peut vous aider à faire face à vos dépenses
de santé. Selon vos ressources, deux types d’aides sont prévus.
La CMUC, une complémentaire
santé gratuite
La couverture maladie universelle
complémentaire permet la prise en
charge à 100 % des dépenses de
santé, sans avance de frais.
Vous pouvez la demander si vous
résidez en France depuis plus de
trois mois et disposez de ressources
modestes : 7 771 € par an pour
1 personne, 11 657 € pour deux,
13 988 € pour trois, 16 320 € pour 4…
(plafonds révisés chaque année).
Elle vous est attribuée pour 12 mois,
éventuellement renouvelables. Vous
devez choisir l’organisme qui va
assurer cette couverture complémentaire (votre CPAM ou un organisme complémentaire agréé).
L’ACS, un accès facilité
à une complémentaire santé
L’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé permet de financer
une partie de la cotisation annuelle
si vos revenus ne dépassent pas
26 % du plafond de la CMUC, soit
9 792 € pour 1 personne, 14 688 €
pour un couple, 17 625 € pour 3
personnes…
Vous pouvez la demander si vous
résidez de manière stable et régulière
en France depuis plus de 3 mois. Si
le dossier est accepté, vous recevrez
une « attestation-chèque » à remettre
à la complémentaire santé de votre
choix. Cette attestation est valable
6 mois. Le montant de l’aide varie
selon le nombre et l’âge des bénéficiaires : 100 € pour les moins de
16 ans, 200 € pour les 16 à 49 ans,
350 € pour les 50 à 59 ans et 500 €
pour les 60 ans et plus.
»
Bon à savoir
Des aides financières
complémentaires peuvent être
attribuées par votre CPAM,
sous conditions de ressources,
pour faire face à certaines
dépenses de santé.
Le service social de l’Assurance
Maladie peut vous informer et vous
accompagner dans vos démarches
pour l’accès aux droits et aux soins
» Contact :
36 46 (coût d‘un appel local
depuis un poste fixe).
» dossier
12
Arrêt de travail : le retour à l’emploi facilité
Un problème de santé peut compliquer le retour à l’emploi.
La prévention de la désinsertion professionnelle est aujourd’hui une
mission prioritaire des équipes de l’Assurance Maladie mais aussi
celle de nombreux partenaires. Objectif pour l’assuré ? Retravailler
tout en préservant sa santé.
A
u centre du retour à
l’emploi ? L’assuré. Le dispositif proposé par l’Assurance
Maladie repose sur un réseau de
partenaires qui favorise l’emploi et
le maintien dans l’entreprise des
personnes reconnues travailleurs
handicapés. « Nous accompagnons
le salarié dans son parcours de maintien dans l’emploi, nous lui apportons
des informations au regard de son
état de santé et de son emploi »,
indique Maité Larre du service
social régional. « Nous sommes un
soutien dans la mise en route d’une
démarche de maintien dans l’emploi
et travaillons à faciliter l’accès aux
prestations et dispositifs ».
Aujourd’hui tous les services de
l’Assurance Maladie travaillent en
synergie : le service administratif
de la CPAM est en charge du suivi
des dossiers d’arrêt de travail et du
versement des indemnités. Le service
prévention des risques professionnels de la Carsat peut agir en tant
que conseil à l’employeur. Côté
Service médical, le médecin apprécie
l’état de santé des assurés et donne
son avis sur toute question relative
à l’aspect médical. Des cellules de
coordination locale permettent à
des référents de chaque service
d’apporter leur expertise sur les
dossiers traités et de proposer des
solutions.
Une culture commune du risque
de désinsertion professionnelle
Grâce au concours du service
administratif et du service médical,
les assistantes sociales interviennent
précocement auprès des salariés en
arrêt de travail. « Nous proposons
une offre qui se décline de différentes
manières, poursuit Maïté Larre :
» une première rencontre à l’occasion
d’une réunion d’information pour les
personnes en arrêt depuis plus de
90 jours, durant laquelle est abordée,
entre autres, la reprise du travail ;
» une ou plusieurs réunions ayant
pour objet la reprise de travail, avec
la participation éventuelle d’intervenants du Sameth ;
3
Questions à…
Geneviève Julien, assistante sociale dans le Tarn
» Pourquoi est-il important de ne pas attendre le dernier moment
pour préparer sa reprise ?
Il faut se préoccuper de la reprise du travail le plus tôt possible afin de limiter le risque de
désinsertion professionnelle. Le salarié en arrêt de travail, maladie, accident du travail ou maladie
professionnelle, est confronté à des soucis de santé pouvant entraîner des restrictions d’aptitude
à son poste. Lorsqu’on passe plusieurs mois loin de l’entreprise, une reprise non préparée peut
se solder par des difficultés, voire une inaptitude. D’où la nécessité d’envisager, en amont, le
retour à l’emploi. Cette étape peut être compliquée car l’assuré doit accepter ses difficultés pour
engager des démarches. Le soutien du service social peut alors être important.
» À quelle occasion faire le point ?
Lors de la visite de préreprise. C’est une rencontre entre le salarié et le médecin du travail qui, grâce à sa connaissance des
postes de travail et de l’entreprise, fait aisément le lien entre le travail et le salarié. Son rôle est aussi de l’aider à prendre
conscience des réalités. C’est l’assuré qui demande le rendez-vous mais le médecin traitant ou le médecin-conseil peut aussi
en faire la demande. Cette visite peut se faire à n’importe quel moment, l’idéal étant de ne pas attendre la fin de l’arrêt.
Le médecin du travail prend connaissance de l’état de santé de l’assuré, de ses difficultés et analyse les possibilités en
fonction de facteurs comme les contraintes du poste de travail. Il peut faire appel à d’autres acteurs comme le Sameth,
le service social de l’Assurance Maladie...
» Lorsqu’un handicap survient, que faire ?
Lorsqu’il y a restriction d’aptitudes, le salarié peut demander la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé afin
d’accéder aux mesures d’aide à l’emploi comme le financement d’un aménagement technique, le cofinancement d’un bilan
de compétence…
Revue de la Sécurité sociale Midi-Pyrénées » décembre 2011
13
»
Bon à savoir
» Temps partiel
thérapeutique
il peut être envisagé pour une
reprise progressive du travail. Il
doit être demandé par le médecin
traitant qui définit le pourcentage
d’activité (ex. reprise à 40 %
par semaine), négocié avec
l’employeur et le médecin du
travail. Il est soumis à l’accord du
service médical de l’Assurance
Maladie. La perte de salaire peut
être indemnisée par l’Assurance
Maladie, en tout ou partie, sous
certaines conditions.
» Invalidité
» un accompagnement social individuel. La personne est encouragée
à prendre connaissance de ses
potentiels, ses capacités, d’abord en
entretien avec une assistante sociale
ensuite via un bilan de compétence
si besoin. L’objectif est que les
personnes s’occupent elles mêmes
des démarches. »
Des appuis externes nécessaires
Les premières rencontres permettent
souvent de repérer les personnes en
risque de désinsertion afin d’engager
des démarches. « Et si les réponses
de l’Assurance Maladie ne suffisent
pas, on s’adresse aux partenaires
externes », termine Maité Larre.
Plusieurs
organismes
gravitent
autour de l’Assurance Maladie additionnant leurs compétences. Le rôle
du Sameth (Service d’Appui au Maintien dans l’Emploi des Travailleurs
Handicapés) est de prévenir le risque
de rupture de contrat de travail, en
étudiant les possibilités de maintien
au poste de travail ou de reclassement au sein de l’entreprise. Il agit
en tant que négociateur. L’Agefiph
déploie divers modes d’intervention
(aides financières et services) pour
faciliter l’insertion professionnelle de
ces personnes. Cap Emploi intervient
pour la recherche d’un travail adapté
en entreprise pour des demandeurs
d’emploi.
Pour une solution personnalisée
et adaptée
Plusieurs solutions s’offrent alors à
l’assuré, le maintien dans l’emploi
étant l’objectif numéro un. Des aides
sont possibles pour une adaptation
du poste de travail à négocier entre
l’employeur, le médecin du travail et
le Sameth. L’employeur peut recevoir
un financement de l’Agefiph afin de
couvrir les frais liés à un aménagement technique (achat de matériel)
ou à une formation. L’aménagement
du temps de travail peut aussi être
étudié. Un changement de poste est
parfois la solution la plus adaptée,
accompagné éventuellement d’un
bilan de compétence ou d’une
formation.
L’assuré peut aussi reprendre son
travail à temps partiel thérapeutique,
mesure provisoire et transitoire,
permettant un retour progressif dans
l’entreprise. Enfin, une pension d’invalidité peut permettre une activité à
temps réduit.
Différentes pistes à analyser, pour
répondre au cas par cas selon la
situation rencontrée.
En savoir plus
» www.ameli.fr
» www.risquesprofessionnels.
ameli.fr
» www.carsat-mp.fr
» www.agefiph.fr
elle résulte de la réduction de la
capacité de travail d’au moins
2/3 à la suite d’une maladie ou
d’un accident de la vie courante.
Elle est accordée par le médecinconseil de l’Assurance Maladie
et ouvre droit à une pension. Son
montant dépend de la catégorie
dans laquelle l’assuré a été classé
par le service médical. Ainsi, pour
une invalidité « 1re catégorie »,
l’assuré dont l’état de santé ne
permet plus d’exercer une activité
professionnelle à temps complet,
perçoit une pension égale à 30 %
du salaire de base*.
» Inaptitude au travail
elle est constatée par le médecin
du travail après étude du poste
et des conditions de travail dans
l’entreprise.
» Travailleur handicapé
la reconnaissance de la qualité
de travailleur handicapé (RQTH)
permet d’accéder à l’ensemble
des mesures d’aide à l’emploi
en faveur des personnes
handicapées. La demande doit
être déposée auprès de la Maison
départementale des personnes
handicapées (MDPH). La RQTH
n’est pas une reconnaissance
d’invalidité et n’ouvre pas droit à
une compensation financière.
* salaire brut annuel moyen des
10 meilleures années d’activité
professionnelle, établi par la Carsat
Midi-Pyrénées.
» dossier
14
Redevenir acteur de sa vie professionnelle
Un arrêt de travail heurte et bouleverse souvent plus qu’il n’y parait,
car c’est l’ensemble du quotidien qui est modifié. Il est important de
s’appuyer sur les différents partenaires afin de trouver la meilleure
alternative.
«
J’ai récemment accompagné une femme souffrant
d’une
pathologie
lourde,
explique Nathalie Deviers, assistante
sociale de l’Assurance Maladie et
référente sociale de la cellule PDP
dans le Lot. Elle était employée depuis
17 ans dans une grande surface à
un poste qui demandait des efforts
physiques, comme le port de poids,
il lui était impossible de reprendre
son travail, sa pathologie lui ayant
laissé un handicap au bras ». Au
départ c’est le médecin-conseil qui
a signalé le problème. Puis l’accompagnement social a duré deux ans,
avec beaucoup de rebonds dus à
la pathologie. Au cours d’entretiens
avec l’assistante sociale, l’assurée a
préparé sa reprise : « ces rencontres
lui ont permis d’aborder les notions
de handicap, d’un quotidien modifié,
d’exprimer de nouveaux ressentis,
ainsi que la souffrance physique mais
aussi psychologique. »
»
En bref
» Service social :
le fil rouge de l’arrêt
maladie
Le service social apporte une
écoute, un soutien et une aide à
la prise de décision pour sécuriser
le retour à l’emploi. Il permet à la
personne de mieux comprendre
sa situation, de recevoir des
informations ciblées et de
s’engager plus facilement dans une
démarche de reprise de l’emploi
en facilitant l’accès aux dispositifs
existants. Il intervient également
pour l’accès aux soins et les droits
aux soins des personnes fragilisées
par la maladie, le handicap ou
l’accident et la prévention ou le
traitement de la perte d’autonomie
des personnes malades,
handicapées ou âgées.
S L’aménagement du poste de travail est souvent une solution pour le retour à l’emploi
Envisager l’avenir autrement
Un cap difficile pour l’assurée, qui
doit réenvisager sa vie professionnelle, accepter un handicap ainsi que
les changements qui en découlent.
« Peu à peu, cette femme a accepté
sa situation. Je l’ai orientée vers une
visite de préreprise pendant son
arrêt, ce qui a permis au médecin
du travail d’évoquer les conditions
de sa reprise future. Dans son cas
l’aménagement du poste n’était
pas possible. Il a donc pensé au
reclassement au sein de l’entreprise.
Le médecin du travail et l’employeur
ont convenu de proposer à Julie
P. de prendre un poste similaire,
créé spécialement pour elle, dans
un autre rayon, demandant moins
de manutention. » L’idée phare du
dispositif « Maintien dans l’emploi » ?
Que toutes les démarches soient
faites de manière concomitante ou
simultanée et coordonnée entre les
partenaires internes et externes.
Dans ce cas précis, le médecin du
travail a également actionné un
partenaire externe : le Sameth. « La
coordination est une des conditions
essentielles qui permettent le maintien dans l’emploi afin de tout mettre
en œuvre pour éviter la désinsertion
professionnelle. Mais il faut parfois
faire avec plusieurs contraintes…
comme certaines réalités économiques », conclut Nathalie Deviers.
»
Contact
Du lundi au vendredi
de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30
à 16 h 30
» Ariège : 05 81 49 10 11
» Aveyron : 05 65 77 61 22
» Haute-Garonne : 05 67 33 40 77
» Gers : 05 31 16 10 12
» Lot : 05 81 42 30 08
» Hautes-Pyrénées :
05 62 51 75 00
» Tarn : 05 81 27 90 46
» Tarn-et-Garonne :
05 63 91 69 30
Le service social reçoit
sur rendez-vous.
» temps libre
Revue de la Sécurité sociale Midi-Pyrénées » décembre 2011
15
Une si belle école
Christian Signol est le 21 e lauréat du prix Mémoire d’Oc
pour son livre « Une si belle école » paru chez Albin Michel.
Rencontre avec un auteur de grande qualité.
Bon de commande
Je souhaite recevoir
Une si belle étoile de
Christian Signol, au prix de 22 €
(participation au port incluse),
à l’ordre de la Librairie Deloche
(Ne seront servies que les
commandes accompagnées
du chèque).
Nom, prénom : .....................................................................
.......................................................................................................................
Adresse :.........................................................................................
.......................................................................................................................
.......................................................................................................................
Téléphone : .................................................................................
Courriel : ..........................................................................................
.......................................................................................................................
À retourner avant le 31 mars 2012 :
Librairie Deloche – 21 rue de la
République – 82 000 Montauban
L
a remise du prix Mémoire
d’Oc fut l’occasion d’un
rendez-vous entre le public et
l’un des auteurs les plus appréciés
de la région. Cet homme de caractère à la fois simple et sincère a, tour
à tour, évoqué : sa jeunesse dans le
Quercy, sa passion pour l’écriture, la
région qu’il n’a jamais quittée et le
regard qu’il pose sur les arbres et la
nature.
Une héroïne bien trempée
Le livre « Une si belle école » a su
convaincre les membres du jury
Mémoire d’Oc et son président
Guy Charmasson lauréat 2010 que
Christian Signol était son digne
successeur. L’histoire raconte le
parcours d’une jeune institutrice
Ornella dans les années 50. Sa
carrière débute dans le petit village
de Ségalières. Très rapidement elle
doit se battre pour sauver la vie d’un
jeune élève. C’est alors que le maire,
le curé et l’inspecteur scolaire vont
se tourner contre elle. Ornella retrace
la vie d’une maîtresse d’école, des
années 60 au début des années 80,
avec son cortège de changements.
C’est également un beau roman sur
la dureté de la vie rurale, les différences entre les enfants dit normaux
et les autres. « Une si belle école »
c’est aussi la rencontre entre Ornella
et Pierre, leur carrière étant intimement liée.
« Quand je serai grand,
je serai écrivain ! »
Christian Signol est né dans le
Quercy, dans la commune des
Quatre-Routes-du-Lot. Tout petit, il
racontait à son instituteur que, plus
tard, il serait écrivain. « Quand on a
une passion, quand on travaille beaucoup, on est sûr d’y arriver ! » explique
Christian Signol. Son parcours n’a
pas démenti le chemin qu’il a tracé :
1985 prix Eugène-Le-Roy pour
« Les menthes sauvages » ; prix de
l’aventure 1989 pour « Marie des
brebis ; prix La Vie – Terre de France
1990 pour son roman « La rivière
Espérance » ensuite adapté pour la
télévision ; prix des lecteurs du livre
de poche 1996 pour « Les vignes de
Sainte-Colombe » ; prix Paul Féval de
la société des gens de lettres 2006
pour son roman « Les messieurs de
Grandval ».
Le prix Mémoire d’Oc
Mémoire d’Oc est un prix créé par
la Carsat Midi-Pyrénées en 1991. Il
récompense des ouvrages valorisant
l’histoire et la culture de notre région.
Au-delà du développement de la
lecture, l’ambition de la Carsat MidiPyrénées est beaucoup plus large.
Elle souhaite tisser de nouveaux liens
avec ses publics : aider les assurés à
préparer le passage de la vie active
à la retraite et contribuer à rompre
l’isolement de ses retraités.