Fanfan 2, Quinze ans après. Alexandre Jardin
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Fanfan 2, Quinze ans après. Alexandre Jardin
Fanfan 2, Quinze ans après. Alexandre Jardin Les critiques des blogueurs ** Alexandre Jardin chante une ode à "la vie de pantouflard" et à "la féerie quotidienne". « Quinze ans après » est le dixième roman d’Alexandre Jardin et la suite du célèbre « Fanfan » couronné par les Dames du prix Fémina en 1988. « Fanfan », dont le succès se perpétue encore aujourd’hui, avait fait l’objet d’un film réalisé par Alexandre Jardin lui-même en 1992, avec Sophie Marceau et Vincent Pérez. « Quinze ans après » deviendra t’il à son tour scénario porté à l’écran ? Alexandre Jardin ne dit pas non. Fanfan et Alexandre nous reviennent mais les amoureux passionnés d'hier, sont aujourd'hui quadragénaires. Le livre est une réflexion sur le premier amour. Peut-on réellement s’en guérir ? Le bel idéal amoureux que l’on a à 20 ans évolue t’il avec le temps, la maturité et l'expérience... ? La routine d’un couple tue t’elle l’amour ? Fanfan dit « Le mariage n’était à tout prendre qu’une permission légale de rouiller ensemble ». Elle est aujourd’hui, une femme un peu désenchantée, qui a perdu ses illusions : « Les fiascos réitérés avaient ouvert dans sa confiance en la vie une saignée fatale » Quant à Alexandre, « À quarante ans et des poussières, ce faux désinvolte – nettement moins costaud que Vincent Pérez – dissimulait très bien sa mélancolie originelle. Il était plus que jamais la joie profuse. Une émulsion de bonne humeur volontaire ; bien qu’il possédât désormais des traits mats d’aventurier, amples, voire durcis, qui attendaient le fusain. ». L’idéalisme est quelque peu battu en brèche ou renié. Alexandre Jardin chante une ode à "la vie de pantouflard" et à "la féerie quotidienne". On passe de l’amour fou et volage à l’amour durable. On est dans « l’art d’aimer », dans le libertinage comme dans « les liaisons dangereuses » de Choderlos de Laclos mais aussi dans l’ « amour courtois » du moyen age. Deux thèmes s’opposent : le bonheur quotidien est possible et augmente l’amour ou bien le bonheur conjugal quotidien est un leurre et mène immanquablement à l’échec de l’amour et à l’usure. On retrouve dans « Quinze ans après » presque tous les personnages de « Fanfan » sauf Monsieur Ti qui a quitté la comédie de la vie. Maud la grand-mère de Fanfan, apparaît un instant. Laure de Chambise aussi. Et puis quelques nouvelles figures qui nous offrent une galerie de portraits savoureux. Dizzy, l’éditeur, et Darius le producteur : « Dans Paris on les surnommait Zig et Puce … Dizzy le magnifique et Darius le minuscule … Darius était un nain grommelant qui vivait avec un chihuahua sur l’épaule gauche, comme greffé sur sa brève anatomie … Dizzy représentait le bon goût, le dandysme échevelé. » …Et surtout Faustine, critique culturelle et littéraire, « Chroniqueuse phare de la culture à la télévision, Faustine possédait les qualités d’un bacille de la méchanceté … un singulier mélange de férocité pétulante, de finesse, de cynisme méticuleux et de sensibilité de hautes volée. » Des personnages, manipulateurs et qui s’entrechoquent dans des situations farfelues et incroyables. On s’amuse beaucoup et quand l’académicien Jean d’ Ormesson vient voltiger dans un chapitre surprenant d’invention, on jubile. Le roman peut surprendre ; sans doute les lecteurs seront t’ils quelque peu décontenancés - le livre II, acte II est l’antithèse du premier - mais en même temps ils seront largement réjouis par les situations et l’intrigue qu’Alexandre Jardin dessine avec malice. Car, comme toujours avec Alexandre Jardin on se perd un peu dans la spirale énigmatique du jeu de l’autobiographie. « Ecrire un roman, c’est duper les autres et soi même avec enthousiasme, c’est faire ça … » ou encore : « on ne fait rentrer la vérité dans un roman que par le jeu de l’illusion. Pas en cherchant à s’en délivrer ! » On ne sait jamais trop bien avec Alexandre Jardin si on est dans la réalité, dans l’autobiographie romancée, dans l’imaginaire ou dans le réel. «Vivre les choses plutôt que de les écrire » ou « écrire les choses plutôt que de les vivre ». Deux assertions issues du roman. Laquelle est la bonne ? Finalement peut importe car Alexandre Jardin s’amuse à nous perdre un peu pour mieux nous faire sentir que la légèreté d’être est un art de vivre et une politesse pour l’esprit. http://alireagenevesuissemonde.blog.tdg.ch/archive/2009/11/10/quinze-ans-apres-paralexandre-jardin.html ** L’œuvre de Jardin est toujours aussi excessive. Une étincelle qui a un jour brûlé peut-elle vraiment s’éteindre ? Alexandre Jardin retrouve Fanfan et Alexandre, les deux amoureux du célèbre ‘Fanfan’, pour les propulser à l’heure du bilan. Leur couple n’a pas tenu : ils ont été mariés chacun de leur côté, ont eu des enfants, se sont séparés, ont fait leur bout de chemin… et se retrouvent, donc. Comme au premier jour ? Pas vraiment, mais si on espérait des héros plus mâtures, ils n’ont pas vraiment grandi : ils se sont reniés. Entre une ‘Fanfan’ que la vie a vaccinée contre le romantisme et un Alexandre qui place aujourd’hui le pouvoir de l’amour dans la routine, le chemin de vie des deux protagonistes les a menés aux antipodes des étendards qu’ils prônaient quinze ans auparavant. Cet acte deux laissait présager un peu d’espoir. Il tourne à un constat d’échec qui laisse un arrière-goût un peu amer. Sa conclusion : un premier amour ne doit rester qu’un souvenir. Le déterrer, c’est prendre le risque de le salir. Une morale qui serait tout à fait acceptable si elle ne reniait pas totalement la naïveté et l’insouciance de ‘Fanfan’. Car en filigrane, Alexandre Jardin dénigre ce qu’il affiche clairement comme une erreur de jeunesse. Oui, il y a une certaine modernité dans ce virage, avec un Alexandre qui rêve désormais de stabilité et d’union conventionnelle et une Fanfan qui, à l’image de nombre de femmes de l’époque contemporaine, a tiré un trait sur l’amour qui dure toujours. Oui, Alexandre Jardin sait faire de son écriture ampoulée un argument de cynisme et d’ironie. Oui, mais la répétition des mêmes thématiques d’un livre à l’autre devient fatigante. Jardin n’a fait que réécrire ‘Fanfan’ version 2009, si bien que l’on s’épuise à la lecture de ce ‘Quinze ans après’. Rien ne se perd, rien ne se transforme : l’œuvre de Jardin est toujours aussi excessive, faussement sentimentale et calculée. http://www.evene.fr/livres/livre/alexandre-jardin-quinze-ans-apres-41436.php ** Je n'ai pas réussi à entrer dans le livre, à apprécier les retrouvailles entre Alexandre et Fanfan. J'avais a-do-ré Fanfan, tant le livre que le film (avec Sophie Marceau et Vincent Perez). C'est donc tout naturellement et avec fébrilité que j'ai acheté "15 ans après", la suite de Fanfan, dès sa sortie. Non seulement j'avais vraiment aimé "Fanfan" mais je trouvais que le thème du livre "retrouver son premier Amour" était particulièrement intéressant !!! Je me suis donc vite plongée dans sa lecture. Et là, quelle déception...Je n'ai pas du tout accroché, mais alors, pas du tout ! Je me suis ennuyée et je me suis même forcée à aller jusqu'au bout, espérant à chaque page que j'allais retrouver la magie de "Fanfan". Mais non, RIEN! J'ai trouvé le livre vide, creux, insignifiant. Alexandre Jardin écrit et s'écoute beaucoup et nous noie dans une prose qui n'apporte rien au roman et dont on n'a que faire. Si son but est de nous montrer qu'il a du vocabulaire, c'est réussi! Mais je ne pense pas que ce soit le but d'un livre. Les personnages ne sont même pas crédibles...L’"amie" de Fanfan est d'une monstruosité sans nom, et peut-être est-ce dû à ma naïveté ou à ma stupidité, mais je ne pense pas qu'il puisse exister de personnages aussi monstrueux et sans scrupules. Au lieu des 354 pages, je pense qu'il aurait pu écrire le livre en 150....ca aurait été moins "pénible" pour le lecteur et l'histoire n'aurait "rien perdu». Il aurait ainsi évité beaucoup de bla-bla... On se demande s'il n’a pas écrit pour "noircir des pages" en perdant de vue qu'écrire, ce n'est pas ça !!! Je n'ai pas réussi à entrer dans le livre, à apprécier les retrouvailles entre Alexandre et Fanfan, et je reste très déçue par cette suite. Je l'ai lu en décembre, et lorsque j'ai voulu en parler ici, il y a quelques minutes, j'ai dû reprendre le livre pour me souvenir comment il finissait....J'en ai déjà oublié les 3/4 du contenu et seules deux ou trois petites choses dans le livre m'ont plu (lorsque Alexandre propose à Fanfan de rebaptiser les objets ou les actes.Mais je n'en dis pas plus pour ne pas dévoiler les quelques passages qui peuvent retenir l'attention des lecteurs...). http://sandycarros.canalblog.com/archives/2010/01/16/16412465.html **