POZ18 - Observatoire Zététique

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POZ18 - Observatoire Zététique
La POZ
La publication de
l’Observatoire Zététique
Octobre 2006 / Newsletter 018
AGENDA
è Le Photoforum Pasquart de
Bienne (Suisse) accueille une
exposition de photographies
d’OVNI. « C’était l’occasion de
se demander une fois encore si
la photographie est un moyen de
preuve ou un vaste mensonge »,
avoue Beat Gugger, l’un des
commissaires de l’exposition.
Exposition « OVNI, les images
d’un phénomène invisible »
Du 15 oct au 26 nov 2006
Photoforum Pasquart, Faubourg
du Lac 71-75, CH-2502 Bienne
Infos : 032 322 44 82,
Mail : [email protected]
è Avec le Père fouettard et le
Yéti, les dragons et tous ces
monstres qui ont peuplé notre
enfance et nos cauchemars, la
dernière exposition du Musée
Dauphinois
« Etres
fantastiques » transporte le visiteur du
e
Moyen-Âge au XXI siècle, de
l’Europe à l’Asie, en passant par
la Papouasie, Terre-neuve et le
Japon.
Exposition
« Etres fantastiques »
Musée Dauphinois
30 rue Maurice Gignoux
38031 Grenoble Cedex 1.
Accueil : 04 76 85 19 01
Ouverture tous les jours sauf le
mardi, de 10 h à 18 h.
L’entrée est gratuite pour tous.
Accueil des personnes à mobilité
réduite.
Sommaire
> Les nouvelles de l'OZ
2
> Actualités
7
> Le Bazar du Bizarre
9
> Culture et zététique
11
> Divertissement
13
Editorial
« La nuit promet d’être belle
Car voici qu’au fond du ciel
Apparaît la Lune rousse.
Saisi d’une sainte frousse
Tout le commun des mortels
Croit voir le diable à ses trousses. »
J
acques Higelin le vampire sort ce
soir voir ses amies les gargouilles
et les gorgones, émues et fières
comme il se doit. Il paraît même que
Lucifer fera une courte apparition...
Hé oui, cette nuit c’est Halloween, fête
devenue peu à peu un événement mondial incontournable, que même l’Église
catholique a fini par récupérer attendu
que sur tous ces gens qui font la fête en
parlant des morts et des esprits, il y en
a bien quelques uns qui s’interrogent
sur le sens de la mort et tout le bazar et
que c’est toujours ça de pris.
Le sens de la mort, en voilà une
question qui agite le monde depuis
qu’il est monde et capable de s’agiter.
Il y en a même qui essayent de changer le sens de la mort, du sens « vie
vers mort » au sens « mort vers vie ».
Malheureusement aucun défunt n’est
encore revenu visiter l’éditorialiste en
mal de sensationnel que je suis pour lui
causer de sa seconde existence dans
le monde des esprits.
Serait-il revenu, le défunt, que je ne
l’aurais pas laissé repartir comme ça.
Je lui aurais demandé une interview
exclusive pour la Newsletter, tu penses
bien, ami lecteur, je recule devant rien
pour toi. Je lui aurais demandé de me
détailler sa composition chimique, son
état physique, sa structure biologique
(euh, en fait thanatologique plutôt), ses
relations sociales, bref, comment c’est
son monde.
Et puis tant qu’on y est, s’il a des
croyances sursurnaturelles et s’il y a
des esprits-zététiciens qui étudient le
para-paranormal, font des expériences
de para-parapsychologie. S’ils pensent
qu’il y a une mort après la mort, en quoi
elle consiste. S’ils ont des religions, des
dieux et des controverses entre spirispiritualistes et spiri-matérialistes. S’ils
connaissent le petit salé aux lentilles.
Ou au contraire si le monde des vivants est pour eux le monde occulte
à découvrir, s’ils ne sont pas hantés
parfois par des vivants habillés en costume-cravate et traînant derrière eux
un attaché-case en hurlant des bilans
comptables à la Lune, si, pour invoquer
ces vivants, ils font des séances de
réalisme où ils se mettent autour d’un
guéridon à trois pieds en espérant que
des vivants frappent trois coups. S’ils
font des NLE (Near life experiences, en
français expérience de vie imminente)
et des IBE (In body experiences, expériences de rentrée dans le corps).
Bon, qu’est-ce qu’il fabrique, l’esprit ?
Je suis pourtant dans l’annuaire. En
plus ces temps-ci le digicode est en
panne, il devrait pouvoir rentrer sans
problèmes.
Ah tiens, on sonne. Angoisse. Seraitce mon esprit ? On re-sonne... Deux
secondes, je reviens.
[...]
Bon, c’était le facteur m’apportant un
chéquier en recommandé. J’aurais dû
m’en douter : le facteur sonne toujours
deux fois. Me voilà revenu au monde
des contingences matérielles, conformément au célèbre proverbe morvandiau « Quand tu attends avec impatience la venue d’un esprit, ne prends
pas la sonnerie du facteur pour le bruit
des chaînes de son boulet ».
Sur ce, je termine cet éditorial follement spirituel en vous souhaitant
une bonne lecture à tous, amis de ce
monde et de l’autre.
Stanislas Antczak
La POZ est préparée par l’équipe de rédaction de la newsletter de
l’Observatoire Zététique. La newsletter de l’OZ est diffusée par mail après
inscription sur : [email protected]. Elle est également
disponible sur le site de l’OZ : www.observatoire-zetetique.org.
Pour toute information : [email protected].
NL 018 - Octobre 2006
1
Actualités
Les nouvelles de l'OZ
Toute l'actualité de l'Observatoire zététique
Fête de la science 2006
C
omme annoncé le
mois dernier dans la
Newsletter, l’Observatoire zététique a participé
à la Fête de la Science à
Grenoble et à Lyon.
À Grenoble du 6 au 8
octobre 2006.
Nous étions quelques
uns à avoir pris place au
sein du stand zététique lors
de la fête de la science à
Grenoble du 6 au 8 octobre
2006, place Victor Hugo. Le
but : présenter et promouvoir la zététique. Quelques
posters, des petites expériences amusantes et une
séance de mystification / démystification autour d’un vrai
faux télépathe ont égayé les
trois journées. Des gens
de tous âges et de toutes
« croyances » ont répondu
présents : toujours curieux,
souvent intéressés, parfois
interpellés, rarement choqués. De riches discussions
nous ont conduits vers des
sujets aussi divers et variés
que les pareidolies, l’astrologie, l’homéopathie, les OVNI
et comment la zététique se
propose d’appréhender ces
phénomènes.
Les enfants, enthousiastes, ont pu tester leurs dons
de médium face au hasard
cruel d’une pièce de monnaie : ils ont toujours fait
2
NL 018 - Octobre 2006
aussi bien que le hasard,
et vice-versa. Les adultes
ont pu expérimenter un vrai
faux télépathe. Après les
avoir bernés, en trichant de
manière éhontée profitant
d’une expérience pseudoscientifique, nous leur
avons proposé de monter
un protocole expérimental
rigoureux : pas facile. Les
petits et les grands ont eu
l’occasion de tester leur conception du hasard à l’aide
d’un petit jeu informatique.
Ils ont ainsi pu se rendre
compte que nous sommes
de très mauvais générateurs
de hasard... Choisissez un
chiffre au hasard entre 0 et
9 : 30% d’entre nous prendront le 7 !
Reste une question posée
par un petit garçon de 6
ans à laquelle je n’ai pas
su répondre : « C’est quoi
la science ? ». À méditer
peut-être.
À Lyon du 12 au 15
octobre 2006
On a retrouvé l’Observatoire zététique à Lyon pendant
quatre jours, au Village des
sciences départemental, sur
la campus de la Doua.
Les deux premiers jours
étaient pour les scolaires,
le week-end pour le grand
public. Il y a été question de
démarche scientifique : le
public était invité à améliorer
une expérience de radiesthésie, conduit ainsi à aborder les notions de double
aveugle, de randomisation,
de reproductibilité, de tri des
théories et d’analyse statistique. On abordait ainsi quelques règles fondamentales
pour l’étude du paranormal,
mais aussi le principe de la
Les stands de
l’Observatoire zététique
lors de la Fête de la
science, ci-dessus à
Lyon à l’Espace Double
Mixte et ci-contre à
Grenoble, place Victor
Hugo
démarche scientifique telle
qu’on devrait la pratiquer
face à l’inconnu : constater,
puis chercher plusieurs
théories explicatives, qu’il
faut ensuite mettre en concurrence dans des tests
expérimentaux rigoureux.
S’il est difficile de mesurer l’impact de ce genre
de manifestations, nous
savons tout de même qu’à
Lyon, 350 personnes ont
participé aux expériences
proposées ; aucune n’a
manifesté de désaccord
avec notre discours, ce qui
indique peut-être que nous
avons été plus clairs dans
notre positionnement qu’aux
précédentes éditions de la
Fête de la science, où nous
avions eu à dissiper des
malentendus : personne ne
nous a reproché de « désanchanter le cosmos » ou de
vouloir « casser les croyances ». Signe peut-être que
nous avons su montrer que
ce qui nous intéresse, c’est
de chercher à comprendre,
et que nous avons dessiné
quelques pistes pour savoir
comment faire...
La
quasi-totalité
des
posters présentés sur le
stand lyonnais se trouve
sur le site zététicien, ici :
zeteticien.free.fr/posters/
posters.html.
Merci d’être venus, d’avoir
vus, et d’avoir été curieux ! À
l’année prochaine !
Alexis Aubry et Stanislas
Antczak.
Actualités
Table ronde « Science et Religion sont-elles compatibles ? »
D
ans le cadre de la
Fête de la Science,
la bibliothèque municipale Kateb Yacine de
Grenoble a organisé le 14
octobre dernier une table
ronde intitulée « Science et
Religion sont-elles compatibles ? ».
Dans une salle comble
certaines
personnes
étaient assise par terre
- trois conférenciers étaient
attablés pour discuter de ce
sujet délicat. Sophie Roux,
maître de conférence en
philosophie et histoire des
sciences, François Heidsieck, professeur émérite de
philosophie, et Jacques Perriaux, professeur honoraire
de géologie-paléontologie,
devenu prêtre.
Du procès de Galilée...
Cette conférence a duré
près de quatre heures. Sophie Roux y parla longuement du procès de Galilée
(un régal), après que François Heidsieck eut bien défini les champs distincts de
la science et de la religion.
Jusque là, c’est factuel, raisonnable et raisonné. C’est
donc avec le plus grand
intérêt que nous attendions
l’avis éclairé du troisième intervenant, le plus concerné
par le sujet, étant scientifique et homme de foi, une
croix à la boutonnière.
arbres phylogénétiques...)
que le prêtre nous démontra l’improbabilité (chiffrée à
10-200) de l’apparition de la
vie sur terre dans toute la
perfection qu’on lui connaît.
Perfection qui ne peut donc
être que l’oeuvre d’un Grand
Architecte.
Pangloss n’était pas loin
Le discours est subtil.
Jacques Perriaux affiche
un tableau des constantes
universelles et révèle toute
l’intentionnalité de ces valeurs en montrant que la
vie n’eût pas été possible
si ces valeurs avaient été
différentes. Un magnifique
raisonnement panglossien.
On nous réaffirme aussi la
supériorité de l’Homme sur
l’animal (« on n’a jamais vu
un singe écrire une symphonie ») avant de nous
parler du big bang, toujours
en termes scientifiques et
sans dire trop de bêtises (il
sera repris par le public sur
quelques points), la question
implicite étant « mais qui a
appuyé sur le bouton ? ».
Une seule réponse possible,
qu’il donna en image :
... aux thèses de
l’Intelligent Design
Or Jacques Perriaux nous
déroula un prêche d’une
heure, bien rodé, dans lequel
il développa les principales
thèses de l’Intelligent Design (ou Dessein Intelligent).
C’est avec un certain talent
de vulgarisateur scientifique,
et à grand renfort de mots en
-iques (physique, statistique,
quantique...) et de transparents compliqués (tableaux,
CQFD. Sa conclusion :
science et religion ne sont
pas incompatibles puisque
les résultats de la science
attestent de l’existence de
Dieu. Les scientifiques qui
se refusent encore à l’ad-
mettre n’ont pas de
réponse au pourquoi ? de l’univers
et finalement « restent dans l’obscurantisme ». (à ne
pas confondre avec
l’obscurité).
Quand la Fête de
la Science dérape
Ma
grand-mère
aurait adoré. On a
l’impression d’avoir
tout compris après
ça ! La rumeur dans
la salle est insondable. Difficile de dire
comment cette démonstration a touché le public.
Sophie Roux et quelques
personnes dans le public ont
pu intervenir assez efficacement pour recadrer le débat
et surtout pointer la faiblesse
des preuves avancées et les
erreurs des raisonnements
développés.
Jacques Perriaux n’a répondu à aucune question,
éludant sans habileté toutes
les objections, pour mieux
poursuivre sa présentation
sur le temps imparti à la
discussion. Il s’est éclipsé
rapidement à la fin de la
conférence.
Interlude au milieu des
débats, un étudiant qui
venait d’arriver a tenu à
faire part de son expérience
personnelle : un miracle.
Sortant de sa chemise un
énorme crucifix, il a déclaré :
« J’aimerais bien que la
Science m’explique ça ! » et
il est sorti de la salle... sans
attendre de réponse.
En discutant ensuite avec
la bibliothécaire, nous avons
appris que cette table-ronde
avait été organisée à l’initiative de Jacques Perriaux,
qui est un de ses amis personnels...
Nous avons été surpris
qu’une telle intrusion spiritualiste puisse avoir lieu
dans une bibliothèque municipale, lors de la fête de
la science, sous la houlette
du CCSTI (Centre de culture
scientifique, technique et
industrielle) ! Une glorieuse
tribune qui donne une légitimité aux théories pseudoscientifiques de l’Intelligent
Design.
Les deux premiers conférenciers auront au moins
montré que science et religion ne sont pas incompatibles et peuvent cohabiter
sans problèmes pour peu
qu’elles restent dans leur
champ d’action respectif. On
peut espérer que ce même
sujet soit traité d’une manière plus éclairée lors d’une
prochaine conférence.
Rappelon que l’année dernière, l’OZ avait alerté les
organisateurs de l’année de
la physique au sujet d’une
de leurs tables rondes sur le
thème « Science et Vérité »
ne comportant que des représentants de l’Université
Interdisciplinaire de Paris,
une association qui soutient
également ces théories. La
manifestation avait finalement été annulée.
Florent Martin et Géraldine
Fabre
NL 018 - Octobre 2006
3
Actualités
Colloque du GEMPPI : impressions
D
ans la dernière lettre
de l’Observatoire zététique était annoncé le colloque « Sciences,
pseudo-sciences et thérapeutiques déviantes » dans
lequel Didier Pachoud nous
invita, Géraldine Fabre et
moi, à venir causer. C’était
samedi 21 octobre, à
Marseille, et c’était organisé par le GEMPPI (Groupe
d’étude des mouvements de
pensée en vue de la prévention de l’individu).
Chanceux que nous étions.
Non seulement les éminences zététiques que sont
Jean-Louis Racca et Florent
Martin nous accompagnèrent, mais nous eûmes en
outre le plaisir de mettre
enfin des visages et des
barbes (le cas échéant) sur
des plumes connues de la
liste Zététiciens. Ainsi en
fut-il de l’incommensurable
Élie Nicolas, et de l’inénarrable Françoise Mariotti,
à qui je dois un charmant
« Ah ? Mais je croyais que
vous aviez cinquante ans et
que vous fumiez la pipe !? ».
Nous avons également retrouvé les copains de l’Association de Défense de
la Famille et de l’Individu
(ADFI) Savoie-Isère, avec
qui nous commençons à collaborer.
Le colloque en lui-même ?
Je suis un peu partagé. Ça
a commencé plutôt bien : il
faisait beau, relativement
chaud et ma vieille copine
Guillemette était là et me faisait fumer des clopes pour
me détendre (à défaut de
joints à la banane).
Et puis bizarrement, ça
s’est délité, par petits morceaux.
Des conférenciers assis,
assez pontifiants, assez
« vieille France ». Quelques
argumentaires boursouflés d’autorité - le champion
4
NL 018 - Octobre 2006
toutes catégories aura été
sans conteste le professeur
Roland Gori, qui étala sa
morgue sur une si grosse
tartine qu’elle en boucha le
port de Marseille. Il s’épargna la peine d’expliquer sa
pensée puisque, dit-il, il l’a
« déjà détaillée dans plusieurs livres », qu’il vendait
d’ailleurs à la sortie. Je n’en
ai pas acheté. Il en tombera
bien un du camion, un jour.
Heureusement, il y eut des
conférences rafraîchissantes : Géraldine a été aussi
limpide que l’élixir « Eau de
Roche », et Philippe Zarka
aussi précis qu’un scalpel
de médecin légiste.
Et puis quelques petits
couacs : le Dr Grunwald,
d’abord, qui classe l’acupuncture (et la psychanalyse, j’y reviendrai) dans les
sciences reconnues ; le tant
attendu Antonio Fischetti qui
n’avait vraisemblablement
pas préparé sa conférence
et s’est contenté de narrer
des anecdotes sur ses incursions dans les mouvements
sectaires pour le Hors-Série
de Charlie Hebdo « sectes » [1] - j’ai particulièrement tiqué sur de simplistes
« en Afrique, ils font ceci,
en Afrique ils font cela »,
opérant ce réductionnisme
quasi-colonial faisant passer tout un continent pour un
petit village figé du MoyenÂge [2]. Un peu décevant
pour un journaliste de cette
classe.
Ensuite, trois choses qui
m’ont passablement choqué.
La bien-pensance :
ne pas confondre décès à
la péninsule et moralisme
Jacky Cordonnier, historien, spécialiste des sectes,
modérateur de la journée,
botta en touche d’une ma-
Une centaine de personnes étaient présentes à Marseille pour le
colloque du GEMPPI consacré aux thérapies déviantes, qui s’est
tenu le 2& octobre 2006
nière assez saugrenue les
questions soulevées par un
membre du Cercle zététiqueLanguedoc Roussillon : sur
la distinction secte-religion
d’abord, puis sur les risques
thérapeutiques qu’engendre
le refus catholique du préservatif comme contraceptif. Si le refus de ce type de
question n’est pas propre à
J. Cordonnier, c’est tout de
même épatant d’assister à
cela dans un colloque de
ce niveau. Il semble plus facile de critiquer le refus des
transfusions sanguines par
les Témoins de Jéhovah que
de mettre en balance certaines encycliques catholiques
mortifères. [3]
J’ai cherché un bon moment à me rappeler d’où je
connaissais J. Cordonnier.
J’ai trouvé depuis : c’est
l’un des auteurs que les
médias affectionnent quand
il s’agit de donner une caution universitaire aux amalgames rapides et pratiques
(et faux) entre suicides/
meurtres/profanations
et
musique rock/black métal/
satanisme [4]. En cherchant
un peu, j’apprends qu’il a
écrit page 119 de son livre
« Dérives religieuses » [5]
plein de petits trucs de cet
acabit, notamment celui-ci
qui m’a fait rire : « Certains
groupes utilisent systématiquement des messages
subliminaux qui appellent
au suicide, au meurtre, au
viol comme Led Zeppelin
(dans son morceau Stairway
To Heaven) Eagles, Alice
Cooper (du nom d’une sorcière du XIXe), et bien sûr
ACDC (signifiant Ante Christ
Death to Christ, Antéchrist,
Mort au Christ). »
Bigre. Moi qui utilise le
pseudo-message codé de
Stairway to Heaven [6] en
cours de zététique pour illustrer les pareidolies auditives, serais-je moi-même
un vil communiant avec
Belzébuth ?
Si l’expertise de Monsieur
Cordonnier a été mise en
cause plusieurs fois dans
le milieu gothique [7], elle
a aussi fait l’objet de l’analyse très critique d’Alexis
Mombelet et de Nicolas
Walzer, du CEAQ de la
Sorbonne [8]. J’espère qu’il
ne saura jamais que le 3ème
conférencier du colloque
qui était debout pendant
une plombe à moins d’un
mètre de lui est fan d’Iron
Actualités
Maiden, qu’il écoute Korn et
trouve les propos de Marilyn
Manson intelligents. Mais
je me tais, je sens déjà ma
queue fourchue pousser.
Le légalisme : ne pas
confondre l’antichambre
de la justice et l’étable de
la loi
Énormément de références à la loi, aux cadres légaux, etc., donnant à ces
lois un caractère presque
transcendantal. Marrant, je
retrouve dans ce type de
propos les décontextualisations propres aux vulgarisations : de même qu’on
adore les grecs syracusiens
jaillissant nus de baignoires
en braillant Eurêka et qu’on
passe sous silence les longues et fastidieuses genèses émaillées d’erreurs qui
président aux élaborations
de lois et théories physiques, on a un peu tendance
à oublier que les lois juridiques sont des créations humaines, imparfaites et qu’elles sont censées être évolutives. De fait, déclarer que la
loi est la loi au moment de
l’appliquer passe encore.
Mais se voir rappeler plusieurs fois qu’il faut penser
les problèmes « dans le cadre de la loi » me donne l’impression qu’il est des petites
futaies intellectuelles bien
rassurantes, comme de ces
petites haies de laurier bien
touffues qui délimitent le petit lopin et permettent de se
couper du bruit alentour. J’ai
pourtant l’impression que la
question de la loi se résout
simplement : si une loi est
inique, elle doit changer.
Le malaise vient quand on
s’aperçoit que notre système politique ne permet pas
une expression populaire làdessus - mais c’est un autre
problème.
La psychanalyse latente
Ce fut le plus surprenant.
Ça a démarré très tôt, avec
le Dr Grunwald. Françoise
(Mariotti) a bien tenté quelque chose, mais la réaction
de la salle fut timorée. Ça
s’est terminé en festival,
avec la prestation de MM.
P. Le Coz et surtout R. Gori,
dont le développement pompeux n’eut d’égal que sa
grâce à entortiller ses réponses à des questions plutôt
simples, notamment celle
fort concise de Jean-Louis.
Passons également sur son
aisance à balayer d’un revers l’exposé de Géraldine,
ceci du haut de sa chaire et
en dehors des temps de débat. Roland Gori a d’ailleurs
eu cette phrase que j’espère
avoir bien retranscrite sur
mon carnet : quelque chose
du genre « La science est la
terre d’accueil de ceux que
la démarche du rationalisme
exagéré a chassé ». Peut
être aurait-il valu de lui rappeler que le titre du colloque
était « Sciences, pseudosciences et thérapeutiques
déviantes ». Va comprendre,
Charles.
Que voulez-vous : tant que
les « penseurs » au pouvoir
dans les rédactions resteront
humides de freudisme, tant
que les contenus d’enseignement en faculté de psychologie imposeront d’emblée ce monticule théorique
glaiseux et peu scientifique
qu’est la psychanalyse, il ne
faudra guère s’étonner.
Sinon ? Jolie réalisation
de Denis Pachoud et de son
équipe.
Richard Monvoisin
Anecdote :
Une dame m’a demandé
quels étaient mes titres.
J’ai tenté de lui dire que ce
n’est pas aux titres qu’on
doit juger les argumentaires, et que par ailleurs ce
travail pharmacologique sur
les élixirs de Bach aurait pu
être réalisé par un simple ci-
toyen. C’était d’autant plus
amusant de dire cela que sur
la fiche du colloque, je suis
annoncé comme en docteur
en sciences, ceci avant obtention de mon doctorat. Je
rejoins ainsi d’un pas mal
assuré les Bogdanoff bros.
dans la sarabande des futurs anciens faux docteurs.
Notes
[1] « Charlie saute sur les
sectes », Charlie Hebdo
Hors-Série.
[2] Je dois ce constat à un
article de Gaston Kelman
sur Franz Fanon dans le
quinzomadaire panafricain
satirique Le Gri-gri International. Kelman le développe
de façon très opportune
dans Je suis noir et je n’aime
pas le manioc, 10/18, 2004.
[3] Alfonso Lopez Trujillo,
président du conseil familial
pontifical du Vatican, a par
exemple affirmé le 9 octobre
2003 sur la chaîne BBC que
l’usage du préservatif ne
protégeait pas dans tous les
cas d’une infection : il en a
profité pour proposer que
les gouvernements invitent
les populations à ne plus les
utiliser.
[4] Il a été cité récemment
dans « Le satanisme capte
une jeunesse rebelle », le
Figaro Magazine, 18 mars
2006. Extrait :
« Jacques Cordonnier (...)
estime que les enfants sont
à peine âgés d’une dizaine
d’années lorsqu’ils se laissent séduire par cette doctrine. Et à peine des adolescents lorsque, pour certains
d’entre eux, ils expriment
ouvertement leur adhésion
au satanisme par des actes
violents ou criminels (...) Un
exemple, un seul. En 2005,
deux gamines de 14 ans se
jettent du dix-septième étage
d’une tour d’Ivry-sur-Seine.
Un suicide soigneusement
mis en scène par les jeunes filles : elles ont convié
leurs camarades de classe
à assister à leur défenestration... On sait aujourd’hui
qu’elles étaient adoratrices
de Satan. Quelques jours
avant de passer à l’acte, Julie écrivait dans son journal
intime sur internet (un blog) :
« Il y a une blessure qui saigne toujours... » Des mots
accompagnés d’une série
de photos sadomasochistes
de jeune fille enchaînée et
muselée : la négation de la
vie, l’apologie du mal. »
Le Figaro, 17 mars 2006.
Je trouve qu’il y a chez
l’auteur, Claudie Baran, un
brin de Bernardo Gui.
[5] « Les Dérives Religieuses. Astrologie, Occultisme,
Spiritisme, Nouvel-Âge, Halloween, Sorcellerie, Satanisme », Éditions Chronique
Sociale, 2003.
[6] Il serait miraculeux que
ce ne soit pas un pseudomessage. Non seulement
le groupe, mais également
la maison de disques ont
fait des démentis. Prendre
une bande inversée pour
un message de l’au-delà
est un biais cognitif courant
chez les gens pratiquant
la Transcommunication
instrumentale (TCI) pour
communiquer avec leurs défunts. Pour s’en convaincre,
lire cette étude « Audio Reversal in Popular Culture »,
ainsi que ces nombreux
exemples donnés ici par Jeff
Millner.
[7] Voir par exemple La
horde Noire, « Marc-Olivier
Fogiel ne peut décidemment
pas plaire aux métalleux ».
[8] A. Mombelet et N. Walzer,
« Commentaire sur Jacky
Cordonnier, Le satanisme »,
in « Dérives religieuses »,
Lyon, Éditions Chroniques
Sociales, 2003, p. 105-126, 5
janvier 2006. Disponible sur
le site du GREMES (Groupe
de recherche et d’étude
sur la musique et la socialité dirigé par M. Maffesoli comme quoi...) : www.ceaqsorbonne.org/node.php?id=
1046&elementid=738
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5
Actualités
Les nouveautés sur le site de l'OZ
À
l’instar du facteur dont il était question plus haut, le
Richard Monvoisin frappe toujours deux fois. Enfin
pour cette fois-ci et la dernière fois, il a frappé deux
fois, donc j’en viens à généraliser.
Adolescents d’hier et d’aujourd’hui, méditez ce message
publicitaire : « La banane est un fruit très pratique ; la banane
a le goût des tropiques » et oyez Banana spliff ou la stupéfiante histoire du joint à la banane que vous conte Richard
Monvoisin.
www.observatoire-zetetique.org/page/dossier.php?enquete=
3&enqueteId=23
En fait, il frappe deux fois et demie, le Richard Monvoisin,
puisqu’il s’est aussi associé au Nicolas Vivant pour une
émission de radio. Ces deux Experts étaient sur France Bleu
Isère, mon frère.
www.observatoire-zetetique.org/page/presse.php
Mais il sait donc tout faire, ce Richard Monvoisin ? De
l’écrit, de la radio, et pourquoi pas de la télé, tant que vous y
êtes ? Ben y’a qu’à demander. Réalisée par Florent Martin et
Géraldine Fabre, une petite vidéo de la Tour Sans Venin où
ledit Richard apparaît en vedette.
www.observatoire-zetetique.org/page/dossier.php?enquete=
3&enqueteId=7
6
NL 018 - Octobre 2006
Adolescents d’aujourd’hui et d’hier, fuyez le logiciel propriétaire, adoptez les solutions alternatives et gagnez un centimètre de tour de pénis tous les six mois. C’est les marchands
de sous-vêtements qui vont être contents. Voici dégonflée
par Richard Monvoisin une Baudruche médiatique : Linux
et les pénis.
www.observatoire-zetetique.org/page/dossier.php?enquete=
3&enqueteId=24
Actualités
Les actualités du Paranormal
Critique du darwinisme
«
La théorie de l’évolution est un mensonge,
une erreur que l’on a
légalisée comme une vérité
courante. » a déclaré il y
a quelques jours Miroslaw
Orzechowski, vice ministre
de l’Éducation en Pologne.
Membre du LPR (extrême droite ultracatholique),
présent depuis mai dans
le gouvernement polonais
du conservateur Jaroslaw
Kaczynski, Miroslaw Orzechowski entend bien exercer
son influence sur l’éducation
pour imposer l’enseignement des thèses créationnistes. Pour lui, la théorie de
Darwin n’est qu’une « histoire à caractère littéraire qui
pourrait servir de trame à
un film de science-fiction »,
« une conception lâche d’un
vieil homme non croyant ».
Dans ce combat, il est
épaulé par le député européen LPR Maciej Giertych,
docteur en biologie persuadé que les hommes de
Neandertal n’ont pas disparus il y a 29.000 ans mais
continuent bien à vivre sur
notre planète. « Un chercheur m’a montré une photo
d’un boxeur américain. Il
avait tous les traits caractéristiques d’un néandertalien.
Ces gens-là vivent parmi
nous. ».
Pour les créationnistes,
sur une Terre formée il y a
à peine 6 000 ans, les hommes côtoyèrent les dinosaures. « Toutes les cultures
prouvent que nous nous en
souvenons. Les Écossais
(se rappellent) le monstre
de Loch Ness, nous le dragon de la colline de Wawel
(à Cracovie). » a expliqué
Maciej Giertych.
C’est effrayant... surtout
lorsque l’on sait que Maciej
Giertych n’est autre que le
père de Roman Giertych,
l’actuel ministre de l’Éducation en Pologne. Après les
déclarations de son vice-ministre, celui-ci s’est contenté
de répondre que « le statut
de la théorie de l’évolution
ne va pas changer dans les
écoles polonaises. », sans
pour autant condamner les
propos tenus.
Le créationnisme et l’In-
et des phobies d’Asheville,
en Caroline du Nord, estime
qu’aux États-Unis, entre 800
et 900 millions de dollars
sont perdus chaque vendredi 13, parce que certaines
personnes refusent de voyager, de travailler ou d’investir
ce jour-là.
L’origine de cette superstition liée au nombre 13 est
vraisemblablement biblique
(la cène, le dernier repas
de Jésus, comportait 13
convives) mais la peur du
vendredi 13 viendrait de
la malédiction de Jacques
de Molay, arrêté avec tous
les chevaliers de l’Ordre
des Templiers le vendredi
13 octobre 1307 : sur le
bûcher, il aurait maudit le
pape Boniface VIII et le roi
Philippe le Bel sur treize
générations.
Le nombre 13 a donc une
symbolique très forte... mais
aujourd’hui, il porte bonheur
telligent Design, sa version
(pseudo-)scientifique, commencent à se répandre en
Europe (voir plus haut le
compte-rendu de Florent
sur la conférence Science
et Religion qui s’est tenu à
Grenoble dernièrement). Il
est difficile de faire comprendre à nos contemporains
pourquoi ce développement
est inquiétant, pourquoi le
créationnisme n’est pas
une théorie concurrente du
darwinisme, pourquoi elle
n’a pas la même valeur
scientifique...
Dans un article paru sur
le site du CNRS, Guillaume
Lecointre nous livre quelques arguments et donne
quelques réponses simples
aux objections des créationnistes contre le darwinisme.
Leurs thèses sont soutenues
essentiellement par des
raisonnements fallacieux et
des preuves non scientifiques, usant de fraudes, de
manipulation et de désinformation, mais elles peuvent
au premier abord paraître
très convaincantes.
Géraldine Fabre
Vendredi 13
C
omme cela arrive
parfois, le treizième
jour du mois était un
vendredi... Si ce jour là vous
avez préféré rester enfermé
pour éviter les catastrophes,
vous souffrez certainement,
comme Stephen King, de la
phobie du vendredi 13 que
l’on nomme paraskevidékatriaphobie. Cette phobie
aurait des répercussions
économiques importantes :
un institut d’étude du stress
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Actualités
ou malheur suivant les cultures et les traditions. Certains
hôtels n’ont ni de 13ème
étage, ni de chambre n°13,
la numérotation des rangées
dans les avions (des compagnies occidentales) passe
de 12 à 14, on ne trouve
pas de table n°13 dans les
bars et les restaurants (en
Occident).
Et le vendredi 13 ? Aucune
statistique n’a mis en évidence d’augmentation significative des catastrophes.
« Ce qui est certain, c’est
que les gens modifient leur
comportement un vendredi
13 ou, du moins, ils sont
conscients du jour, ce qui
montre bien que le vendredi
13 est un jour particulier et
ne laisse personne indifférent » rapporte Chris Paulis,
docteur en anthropologie à
l’université de Liège. Et s’ils
nous arrivent des malheurs
ce jour-là, nous les mettrons
sur le compte du vendredi
13...
Mais la superstition est
aujourd’hui détournée par
les sociétés de loterie qui ont
su exploiter l’aspect positif
du vendredi 13, en incitant
les joueurs à défier le sort
Les vendredis 13 font au
moins une heureuse qui
gagne à tous les coups :
la Française des Jeux
et le hasard lors de super
cagnottes. On observe donc
une augmentation des paris
au PMU, des validations de
grilles de loto, des ventes de
jeux de grattage et donc du
chiffre d’affaire des buralistes les vendredis 13...
Le prochain : le 13 avril
2007.
Géraldine Fabre
« Trick or treat »
D
ans la nuit du 31
octobre au 1er novembre aura lieu
la fête d’Halloween. Cette
fête américano-canadienne
s’implante petit à petit en
France depuis quelques
années ; ses citrouilles,
ses sorcières, ses fantô-
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mes et ses chauves-souris
envahissent nos magasins
à la fin octobre. Son nom
actuel est une altération de
All Hallow’s Eve, qui signifie
littéralement « la veille de la
fête des tous saints », c’està-dire la veille de la fête
catholique de la Toussaint.
À cette période de l’année
où les nuits rallongent, les
fantômes en profiteraient
pour rendre visite aux vivants. Les enfants, eux, en
profiteront pour se déguiser
et aller rôder dans les rues
toute la soirée en quête de
bonbons.
Donc, pour distinguer les
faux des vrais fantômes qui
viendront sonner à votre
porte, sachez qu’il existe un
détecteur de fantômes USB
(dont il a déjà été question
dans une précédente lettre).
Ce GhostRadar repérerait
les ondes magnétiques
anormales et les changements de température paranormaux et émettrait alors
des bips sonores et des
flashes de lumière rouge
pour signaler la présence
d’un spectre. Le vice-président de SolidAlliance,
Yuichiro Sait, n’a pas voulu
révéler le fonctionnement du
détecteur mais a précisé que
ce gadget, était bel et bien
un outil de mesure... (de la
naïveté des acheteurs ?)
Si vous avez envie de le
tester, vous pouvez aller
cette nuit visiter les châteaux et ruines hantés de
France, répertoriés dans le
livre du photographe Simon
Marsden « France hantée »,
ou le musée des vampires
de Jacques Sirgent à Paris.
Vous serez peut être
témoins de phénomènes
étranges cette nuit d’Halloween, n’hésitez pas à
nous en faire part (en écrivant à l’Observatoire zététique) mais n’oubliez pas :
inexpliqué ne veut pas dire
inexplicable.
G.F.
Actualités
Le Bazar du Bizarre
On trouve tout et n'importe quoi sur internet mais surtout n'importe quoi... Morceaux choisis.
Un petit « a » pour l’Humanité
Alors qu’il posait le pied sur la Lune en 1969, le
monde entier a entendu Neil Amstrong déclarer :
« That’s a small step for man, one giant leap for
mankind. ». Mais quand on y réfléchit bien, cette
phrase ne veut rien dire puisqu’en anglais man sans
article et mankind signifient « Humanité »... On l’a
pourtant interprétée comme : « C’est un petit pas pour
l’homme, un bond de géant pour l’Humanité. ». Mais
en analysant l’enregistrement audio, le programmeur
Peter Shann Ford a retrouvé le petit article a
manquant. Amstrong aurait donc bien dit : « That’s a
small step for a man, one giant leap for mankind. » (« C’est un petit pas pour
un homme, un bond de géant pour l’humanité. »)
Un jour favorable
C’est chaud
De Pi en pi
Le xala est un rituel sénégalais employé par certains
marabouts pour rendre
impuissante toute personne
envers qui il est dirigé. Sont
efficacité est-elle réelle ?
Mystique ou psychologique ? Basé sur de la pure
pensée magique, ce rituel
est encore très utilisé...
Les recettes sont dévoilées en exclusivité. Dans
sa version la plus violente,
le xala pourrait provoquer
une « carbonisation de tout
appareil génital masculin
pénétrant dans l’intimité
d’une femme »...
Le japonais Akira
Haraguchi a récité
pendant 16h30
les 100 000 premières décimales
de pi sans erreur,
battant ainsi son
précédent record qui était 83 431
décimales.
Le 10 octobre 2006, 274
couples taiwanais se sont
mariés lors d’une grande
cérémonie organisée au
stadium de l’Université
Nationale de Taiwan. Dans
la numérologie chinoise, ce
« double-dix », jour de la
fête nationale, symbolise la
perfection absolue. C’était
donc un jour faste... du
moins pour les traiteurs.
Tu n’oublieras pas le 2 ème commandement
Au Gabon, un jeune pasteur pentecôtiste s’est noyé sur une plage
de Libreville en voulant marcher sur
l’eau, comme le fit Jésus dans la Bible. D’après le quotidien l’Union, ce
serviteur de Dieu « a tout simplement
sombré en présence du photographe
qu’il avait pris comme témoin du miracle et de quelques fidèles auxquels
il avait promis la guérison. »
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Actualités
Le Bazar du Bizarre
Encore un peu pour le plaisir
Erection atomique
La chromopuncture
Alliant les rayons lumineux colorés de la
chromothérapie et les aiguilles de l’acupuncture,
voici la chromopuncture ! Pour son diagnostic, le
chromopuncteur s’aide d’une photo Kirlian sensée
révéler « le rayonnement électromagnétique
des doigts et des orteils, qui correspondent aux
points terminaux des méridiens de l’acupuncture
classique. » Ensuite, il applique des rayons colorés
sur ces points au moyen d’un stylo-lampe munie de
tiges de différentes couleurs... pour la modique somme de 140 francs
suisses par séance...
L’essai nucléaire de la
Corée du Nord le 9 octobre
dernier aurait fait exploser
les ventes de préservatifs,
ainsi que les réservations
dans les Love hotels, en
Corée du Sud.
Le cerveau en jelly
Internet, la moins chère des
psychothérapies
D’après une étude menée par
des chercheurs de l’Australian
National University de Canberra, passer du temps sur Internet
pourrait être aussi efficace que
des visites régulières chez un
psychothérapeute.
Est-il possible de
clouer de la gelée
au mur ? Vous
pensez que non ?
Graeme Cole l’a
démontré expérimentalement.
« The old proverb, then, is justified, and the reader may say that an impossible or
near-impossible task is like nailing jelly to the wall
safe in the knowledge that the assertion has some
scientific evidence to corroborate it. » (Le vieux
proverbe est donc justifié et le lecteur pourra dire
d’une tâche impossible qu’elle est comme clouer
de la jelly au mur, maintenant que cette assertion
a été prouvée scientifiquement.)
H dcd ch jf dcd
Dans certains endroits de Chine, le minghun est une
tradition qui consiste à marier les morts. Lorsque des
parents perdent prématurément leur enfant célibataire,
ils lui cherchent une compagne défunte avec laquelle
l’incinérer. Ce mariage dans l’au-delà met ainsi fin à
une vie de célibat culturellement considérée comme
inachevée.
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Culture et zététique
Livres
Entretien avec Normand Baillargeon
Petit cours d'autodéfense intellectuelle
I
l y a un peu plus d’un an
est sorti, aux éditions Lux,
un ouvrage qui pourrait
bien devenir une référence
dans la littérature sceptique francophone. Normand
Baillargeon, professeur en
sciences de l’éducation
à Montréal, membre des
sceptiques du Québec, a
Editions Lux
338 pages - 20 euros
rassemblé les bases de la
pensée critique dans un livre
très accessible.
Passant en revue nos principaux biais de perception,
nos erreurs de raisonnement
et les pièges rhétoriques, ce
livre nous incite à plus de vigilance au quotidien, dans
notre rapport aux médias
comme face à toutes les
croyances qui circulent dans
nos sociétés et au développement inquiétant des pseudo-sciences et pseudo-médecines. Mais cet ouvrage
ne se contente pas de pointer tous nos défauts, il nous
donne également quelques
outils indispensables pour
développer et exercer notre
esprit critique comme, le kit
de Poutine (voir ci-dessous)
et le modèle ENQUETE.
Ponctué d’anecdotes et illustré de dessins humoristiques, ce guide pratique est
véritablement un manuel pédagogique d’autodéfense intellectuelle. Il a reçu en 2005
le prix Sceptique.
G.F.
des sciences.
Sur ces trois plans, mes
idéaux restent, sans aucun
repentir, ceux du Siècle des
Lumières. Je crois donc que
l’éducation devrait viser à
garantir l’autonomie rationnelle des êtres dont elle
s’occupe ; qu’un espace
public de libre délibération
devrait exister et rendre
possible l’exercice de cette
citoyenneté active et critique
sans laquelle la démocratie
reste un concept largement
vide ; que l’autogestion économique et la démocratie
participative sont des idéaux
raisonnables ; que les sciences sont un modèle sur le
plan épistémologique et restent une irremplaçable école
de rationalité.
Or, je suis passablement
inquiet de ce qui se déroule
en ce moment sur tous ces
plans dans nos sociétés.
L’éducation me semble tendre de plus en plus à être
instrumentalisée, transformée en outil d’adaptation
fonctionnelle à l’économie
et vidée de sa substance,
notamment par des travaux
de prétendues sciences de
l’éducation qui me désolent
bien souvent. Par ailleurs,
la concentration des médias et le travail, méconnu
mais gigantesque, des firmes de relations publiques
(pour en rester à ces deux
institutions) dévoient la circulation de l’information et
sa libre discussion en propagandisme et préparent
l’avènement d’une « démocratie de spectateurs ». Finalement, s’il y a toujours eu
des formes d’irrationalisme
et d’antirationalisme dans le
grand public et chez les intellectuels, depuis quelques
décennies ces phénomènes
sont apparus dans les milieux académiques (sous le
nom de postmodernisme, de
programme fort en sociolo-
gie des sciences et ainsi de
suite) où ils ont été vantés et
où ils ont eu une audience
considérable.
Or, cela me semble déplorable intellectuellement,
mais aussi suicidaire sur le
plan des combats, notamment politiques et économiques, que nous devons mener. Pour le dire en un mot,
lorsque nous confrontons
les institutions dominantes,
c’est le plus souvent à mains
nues, si je peux dire et la
seule arme dont nous disposons est celle du savoir, des
faits et de la raison : or voilà
que des intellectuels voulaient faire croire qu’il serait
sage d’y renoncer ! Ma réaction à tout cela, que j’ai lancé ici un peu en vrac, a été
d’écrire ce « Petit cours... »,
comme une sorte de compendium et d’effort pédagogique de vulgarisation de
la pensée critique. J’ai fait
le livre le plus complet et le
Petit cours d’autodéfense
intellectuelle
Normand Baillargeon
Interview
P
our prolonger le plaisir de la lecture, nous
avons pris contact
avec Normand Baillargeon
qui a accepté de répondre à
nos questions.
Observatoire zététique Qu’est ce qui a motivé l’écriture de ce livre ? Quel était
votre but ?
Normand Baillargeon - Ce
livre est le point de rencontre de trois séries de préoccupations et d’intérêts qui
me sont chers. L’éducation,
d’abord : j’enseigne la philosophie de l’éducation à l’université ; le politique, ensuite
: je n’ai jamais caché que je
suis un anarchiste, et suis
connu comme tel au Québec, mais d’un anarchisme
rationaliste, qui est celui qui
va, disons, de P. Kropotkine
à N. Chomsky ; la pensée
critique, enfin : je suis un
rationaliste et un amoureux
NL 018 - Octobre 2006
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Culture et zététique
plus accessible possible, en
fait, je voulais écrire celui
que j’aurais aimé qu’on me
donne à lire à 20 ans.
OZ - Pourquoi avoir choisi
ce titre ?
NB - C’est une référence
à Noam Chomsky*, qui a
déjà dit que notre système
d’éducation (il pensait aux
États-Unis, mais on peut
penser que la remarque se
généralise) était un système
d’imposition de l’ignorance
et que si nous avions un véritable système d’éducation,
on y donnerait des cours
d’autodéfense intellectuelle.
Cette idée de « judo mental », si je peux dire, m’a
séduit. Il me semblait aussi
que les gens sont en général
fort conscients de s’en faire
beaucoup conter et qu’une
invitation à la résistance
formulée de la sorte pouvait
être attirante.
*« Si nous avions un vrai
système d’éducation, on y
donnerait des cours d’autodéfense intellectuelle. »
(Noam Chomsky )
OZ - Quelles sont les erreurs
de jugement que nous commettons le plus facilement ?
NB - C’est une question empirique et il faudrait donc aller voir. Cependant, si on devait entreprendre une étude
de ce genre, je soumettrais
pour ma part les candidats
suivants, comme étant des
erreurs à la fois répandues
et lourdes de conséquences.
La tendance à ne considérer que ce qui confirme
nos hypothèses préférées
et à résoudre ainsi nos dissonances cognitives ; notre
difficulté à évaluer les probabilités et partant les coïncidences et le hasard ; la
confusion entre corrélation
et causalité ; le fait d’accorder à nos perceptions
et à notre mémoire un crédit qu’elles ne méritent pas
toujours ; le fait de nous
fier beaucoup trop à des
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anecdotes plutôt qu’à des
données fiables décrivant
plus complètement et plus
objectivement une question
ou une problème donnés ;
enfin, et ceci surtout face
aux médias, le fait de ne pas
rester constamment vigilant devant l’information qui
nous est présentée et de ne
pas chercher à nous renseigner à des sources variées
et crédibles.
OZ - Les scientifiques sont
ils à l’abri de ces erreurs
d’interprétation ?
NB - Non, bien sûr, du moins
pas en tant que personnes.
Mais la science (je veux dire
ici : les sciences empiriques
et expérimentales) s’institutionnalise comme effort pour
rester systématiquement
critique, du moins face aux
objets, principes, méthodes
et conclusions d’un secteur
scientifique concerné. Elle
a sur ces plans un taux de
succès que nous pouvons
lui envier. Ceci dit, lorsque
les scientifiques sortent de
la science ou s’en remettent
pour faire de la science à
nos outils quotidiens de réflexion, ils sont sujets à l’erreur comme tout le monde.
Je raconte dans le livre à ce
sujet l’intéressante et instructive histoire des Rayons
N, qui le montre bien.
OZ - Comment pouvons
nous rester vigilants et éviter d’être influencés et manipulés ?
NB - Je pense sincèrement
que c’est d’abord en pratiquant. On devient critique
en agissant comme un penseur critique, en décidant
de l’être et en le faisant. Je
pense aussi que cela ne
se fait pas seul et qu’il faut
travailler avec d’autres, apprendre d’eux comme ils apprennent de nous. De plus,
ce travail suppose que l’on
s’informe des sujets à propos desquels on veut être
critique. Une des marques
caractéristiques des personnes capables de pensée cri-
tique est d’être informé.
OZ - L’enseignement de la
pensée critique ne devrait-il
pas être intégré à l’école ?
Est-il accessible à tous ?
NB - En 1962, est paru un
article désormais célèbre
de R. H. Ennis intitulé : A
concept of critical thinking
(Harvard Educational Review, 32, 1962, pp. 81-111).
Il marque en éducation le
début d’un mouvement appelé critical thinking, lequel
est aujourd’hui très important aux États-Unis et dans
le monde anglo-saxon. Ce
mouvement est né de préoccupations qui nous sont
familières et qu’on pourrait
formuler en un mot : les étudiantes et étudiants font peu
preuve de pensée critique
malgré des études parfois
longues. Or, ce mouvement
a toujours été traversé par
de nombreux débats sur
la question de savoir comment s’y prendre pour former des penseurs critiques.
Pour certains, il convient de
donner des cours de pensée critique ; pour d’autres,
d’incorporer des éléments
de pensée critique aux divers champs disciplinaires.
Le danger de la première
option est un certain formalisme un peu vide qui néglige le fait que la pensée
critique est toujours pensée
critique de quelque chose.
Le danger de la deuxième
est qu’un enseignement disciplinaire fasse de la pensée
critique un parent pauvre.
Le premier argument me
paraît très fort. Il me semble en effet indéniable que
les disciplines elles-mêmes
(je veux dire ici : les formes
de savoir humain, avec leurs
concepts propres et leurs
modes de validations particuliers) fournissent une part
cruciale des outils du penseur critique. Par exemple,
penser de manière critique
n’est pas la même chose
en morale qu’en physique
et il faut être initié aux diverses formes de savoirs et à
leurs concepts et contenus
pour développer sa pensée
critique dans chacun d’eux.
Au total j’en suis venu à penser qu’on devrait très tôt accompagner l’enseignement
des disciplines d’un enseignement de la pensée critique dans chacune d’elles,
qui n’est rien d’autre, en un
sens, que la forme même
qu’y prend la juste et bonne
pensée. Ensuite, plus tard,
on pourrait consacrer un enseignement plus général à la
pensée critique, qui viendrait
consolider tout cela : à mon
avis, ce devrait être en classe de philosophie, qui reste
pour moi sur ce plan la discipline-phare. Ce que j’ai en
tête et que je n’ai fait qu’esquisser ici, est exigeant et
demanderait beaucoup des
maîtres : mais ça me semble
possible.
OZ - Qu’est ce que le « kit de
détection de Poutine » ?
NB - Ah! Il faut être Québécois pour comprendre cela.
Je cite dans le livre un ensemble de trucs de pensée
critique proposés par le regretté Carl Sagan sous le
titre Baloney detection kit.
Le baloney est une sorte
d’assez mauvaise mortadelle américaine et le mot
sert aussi, en anglais américain, à exprimer une réaction à une proposition qu’on
voudrait nous faire avaler
mais qu’on refuse de croire. « Baloney ! », veut donc
dire quelque chose comme :
« Foutaises ! ». Sagan nous
proposait donc un kit de détection de foutaises. Je cherchais donc une métaphore
culinaire qui dirait la même
chose. Or, au Québec, nous
utilisons justement poutine
dans le même double sens.
Une poutine, c’est un mets
québécois aussi médiocre
que le baloney (des frites,
de la sauce à viande chaude
et du fromage) et on emploie
aussi ce mot pour dire : foutaises.
Propos recueillis par
Géraldine Fabre
Divertissement
Enigme
Exercez votre logique et votre esprit critique...
D
ans la dernière newsletter,
nous vous avions soumis ce
problème : « Un bocal fermé
contenant une mouche est placé sur le
plateau d’une balance très sensible. La
mouche est posée sur la paroi du bocal. La balance est équilibrée par des
poids correspondant à la masse totale
du bocal. Que va-t-il se passer lorsque
la mouche va quitter sa position et se
mettre à voler dans le bocal ? »
Cette énigme est tirée du livre Oh, la
Physique ! 250 casse-tête pour tester
votre sens physique de Yakov Perelman (éditions Dunod).
Voici la réponse donnée page 30 :
« Quand la question apparut dans
le magazine allemand Umschau, elle
devint le sujet de vives discussions
auxquelles participèrent de nombreux
ingénieurs. Différents raisonnements
furent proposés, maintes formules furent présentées, les solutions données
étant toutes différentes : ils n’aboutirent
pas à une solution unique ! [Le sujet est
toujours très débattu si on en croit les
discussions sur les forums.]
« Il est cependant possible de résoudre ce problème sans faire appel aux
C
e mois-ci, un peu de logique...En
mathématiques, (A implique B)
est équivalent à sa contraposée : (non-B implique non-A) et pas à
(non-A implique non-B) qui serait une
erreur de raisonnement (classique !).
équations. Lorsque la mouche quitte la
paroi, il nous faut envisager deux cas :
3⁄4 soit elle vole horizontalement, à
la même hauteur que son point de départ sur la paroi. Elle appuie avec ses
ailes sur l’air selon une force égale à
sa masse. Cette pression est transmise
au fond du bocal comme si elle était
toujours sur la paroi. En conséquence,
la balance ne bouge pas.
3⁄4 Soit elle vole en changeant d’altitude et dans ce cas la balance oscille
faiblement vers le haut ou vers le bas
suivant le déplacement de la mouche.
« Précisons maintenant dans quelle
direction part le plateau supportant le
bocal. Imaginons tout d’abord que le
bocal fermé contenant la mouche se
trouve quelque part dans l’espace.
Que se passe-t-il quand la mouche
bouge ? Nous avons ici un système
isolé (mouche+bocal). Si une force
intérieure quelconque déplace la mouche vers le haut, le centre de masse
du système ne conserve sa position
que si le bocal se déplace légèrement
vers le bas. Et à l’inverse, si la mouche
Je suis à Grenoble donc je suis en
France (A implique B) est équivalent
à : je ne suis pas en France donc je ne
suis pas à Grenoble (non-B implique
non-A).
En revanche, dire je ne suis pas
à Grenoble donc je ne suis pas en
France serait erroné : je pourrais être à
Nice (non-A n’implique pas non-B).
Dans la vie quotidienne, nous utilisons
également ce type de raisonnement.
Prenons un autre exemple :
- Il pleut (=A).
- Le trottoir est mouillé (=B).
S’il pleut, alors le trottoir est mouillé (A
implique B) est équivalent à : Si le trottoir n’est pas mouillé, alors il ne pleut
pas. (non-B implique non-A).
Prenons par exemple, les propositions :
- Je suis à Grenoble (= A)
- Je suis en France (= B)
Mais pourtant, avec :
- Le maître ne gronde pas les élèves
(= A).
- Les élèves ne travaillent pas (= B).
descend en se propulsant avec ses
ailes et non en tombant, le bocal doit
monter afin que le centre de masse
du système (bocal+mouche) reste au
même endroit.
« Revenons aux conditions réelles
dont nous nous sommes éloignés. Le
bocal avec la mouche se trouve, non
pas dans l’espace mais sur le plateau
de la balance. Il est évident que, si la
mouche monte, le plateau va descendre et que la descente de la mouche
provoque la montée du plateau.
« Il est indispensable d’ajouter que
le vol de la mouche, vers le haut ou
vers le bas, est supposé accéléré. Un
mouvement uniforme, c’est-à-dire un
mouvement d’inertie (la chute de la
mouche) se produit sans l’aide d’une
force extérieure quelconque et donc
ne provoque aucun changement dans
la valeur de la pression du bocal et
par conséquent aucun mouvement du
plateau. »
Voilà ! Maintenant, je me souviens
pourquoi je détestais la mécanique...
On a : Si le maître ne gronde pas les
élèves, alors les élèves ne travaillent
pas (A implique B) qui devrait être équivalent à : si les élèves travaillent, alors
le maître gronde les élèves. (non-B implique non-A). Ce qui parait absurde...
Saurez-vous trouver la faille ?
N’hésitez pas à nous envoyer toutes vos propositions à cette adresse:
[email protected].
L’explication sera donnée dans la prochaine newsletter.
Si vous avez d’autres mystères à
élucider, envoyez vos documents à
l’Observatoire zététique.
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Divertissement
Les vidéos de Flo
Vues sur le net
C'est magique !
Gestes écologiques
Voici un tour de magie tout simple, dont l’explication est
involontairement révélée à la fin de la vidéo. Regardez-la en
entier avant de lire la suite !
http://www.metacafe.com/watch/275756/magic_trick_
accidentally_revealed/
Deux documents troublant qui montrent soit que ces jeunes
ont du talent, soit qu’ils ont vraiment beaucoup de temps
libre ! Dans les deux cas, ils ont l’air bien blasé par leurs
exploits :
http://www.koreus.com/media/lancer-canettes.html
http://www.koreus.com/media/basket-panier.html
Maintenant que vous savez, ne faites ni comme moi, ni
comme lui : ne dites rien ! Un truc de spécialiste : léchez
votre pouce juste en dessus de l’ongle, et coincez la cigarette
(coté papier, pas coté filtre) contre votre index. Vous verrez,
ça tient tout seul.
@
Apparition d'un ange
L’image d’un ange...
http://antwrp.gsfc.nasa.gov/apod/ap060822.html
et une vidéo de son apparition :
http://video.google.fr/videoplay?docid=4559806620027377229
14
NL 018 - Octobre 2006
OVNI
Cet été, la vidéo d’un OVNI survolant New-York a été
diffusée. Magnifique !
http://www.youtube.com/watch?v=rZb2VlDyYvk
Et puis la version complète du document a finalement été
mise en ligne :
http://www.youtube.com/watch?v=QIwPlKZXerI

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