rables, puisqu`ils ont choisi l`acide absorbé par. la plante pour

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rables, puisqu`ils ont choisi l`acide absorbé par. la plante pour
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U . I R R K H . ' . —- AUSUHPTIO.N
rables, puisqu'ils ont choisi l'acide absorbé par. la plante pour
étudier sa réduction. Mais ces messieurs ignoraient, sans doute,
que les feuilles exhalent de cet acide par leur face supérieure, et
qu'en conséquence celui qu'ils ont analysé était un produit d'expiration ; et, comme une fausse interprétation en amène une
autre, ils ont conclu que , puisque cet acide est introduit dans le
végétal pendant la nuit et décomposé le jour, il est inutile d'admettre, comme l'a fait Théodore de Saussure, la formation d'un
acide carbonique dans le végétal, dont le rôle est, au contraire ,
de le décomposer.
Les expériences de MM. Calvert et Ferrand témoignent, au
contraire, de la manière la plus frappante en faveur de l'opinion de Théodore de Saussure, puisqu'ils trouvent qu'il se fait
1 \ / 2 pour 100 d'acide pendant la nuit, et qu'une égale quantité
se réduit pendant le jour pour être remplacée par un volume
d'oxygène égal au sien , ce qui signifie, en prenant le fait brut,
qu'un volume et demi d'oxygène forme, la nuit, un volume
d'acide carbonique égal au sien. Ainsi, toute l'erreur vient d'une
interprétation fausse donnée à l'origine de l'acide contenu dans
ces fruits, qui, au lieu d'y avoir été introduit par absorption, est
au contraire un produit de l'expiration carpellaire.
Mais l'erreur était d'autant plus facile qu'il paraît, en effet,
paradoxal de voir un organisme survivant, la cellule, expirer la
nuit seulement le gaz que l'animal expire la nuit et le jour.
Mais le paradoxe n'est peut-être qu'apparent, et il est très probable que la plante respire le jour comme la nuit ; seulement
l'acide formé par la déçarbonisation du fluide nutritif se trouve
réduit le jour, et ne l'est pas la nuit ; ce qui doit faire supposer
qu'il existe deux fonctions distinctes dans ce que l'on a appelé la
respiration : l'une, plus spécialement respiratoire, constante le
jour et la nuit; l'autre, digestive, et ne s'exerçant activement que
pendant le jour, au moins quant à ce qui concerne l'assimilation
du carbone. Et bien que ces distinctions aient plutôt l'aspect
d'une hypothèse que d'une vérité même éloignée, j'ajouterai que
cette manière de voir est la conclusion nécessaire des faits, et non
le simple fruit de l'imagination : car tous les botanistes qui ont

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