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RALLYE DE SAINT-PAUL
Malik Unia pénalisé, Olivier Payet en tête
N° 18 707 dimanche 30 mars 2008
www.clicanoo.com
PAGES 50-52
1€
RETROUVEZ
VOTRE NOUVEAU SUPPLÉMENT
DE NATURA
Le mensuel
de l’environnement
FOURNIRET
Secrets de famille :
ses proches parlent
P. 13-15
ST-DENIS : TUÉ
PAR SON PÈRE
Une dispute, l’arme
tombe et le coup part
Photo Laï-Yu
P. 7
BACAR :
P. 4-6
LE FIASCO
Libre pour
cause de
vices de
RAPHAËL
procédure Rencontre avec Peters
P. 35
De la relativité…
Edito. Rien à voir avec la théorie, Einstein et l’espacetemps… la relativité dont nous causons ce jour découle
d’une certaine forme de désinformation par laquelle
tout se vaudrait, le vrai et le vraisemblable, le voleur
et l’honnête homme, le vice et la vertu… Ainsi, à La
Réunion, une Nassimah Dindar peut-elle se permettre
barjaquer sur « l’ouverture » quand elle a négocié le
maintien de sa présidence avec le PS, le PCR et quelques opportunistes patentés. Au nombre de ces élus alimentaires, Ibrahim Dindar déjà connu pour le commerce qu’il fait de ses mandats, et Gino Ponim Ballom.
Les deux larrons ont transposé au département les
méthodes mises en œuvre aux municipales avec le
résultat que l’on sait. Nassimah Dindar a d’ailleurs profité de l’utilisation très personnalisée des effectifs et
moyens du GLAIVE sur les 1er et 5e cantons. Il faudra
bien un jour rendre des comptes sur ces amalgames
entre Département et Union Centriste Libérale, sur ces
méthodes peu orthodoxes. Il est peu commun en effet
de distribuer des bulletins de vote, et même de l’argent
en liquide. Pour en revenir aux effets induits de ces
majorités aux enchères, à La Réunion, ce sont les élus
UMP qui ont démissionné de la boutique majorité présidentielle, la nomenklatura parisienne du parti dévoué
à Nicolas Sarkozy ne voyant aucun inconvénient aux
errances très personnelles des Dindar, Ponin-Ballom et
consorts. En Polynésie Française, en revanche, l’UMP a
retiré au parti de Gaston Flosse son homologation
nationale, parce que Monsieur Flosse s’est allié avec
Oscar Temaru, son éternel adversaire, pour reprendre
le pouvoir. Comme quoi, ce qui est condamnable
à Papeete est recevable à Saint-Denis… A Saint-Louis,
le retour de Claude Hoarau est synonyme de représailles
sur le personnel communal. Ainsi, la police municipale
débarque au beau milieu des écoles pour signifier manu
militari aux assistantes maternelles, les « taties »
comme disent les enfants, qu’elles sont mutées… L’une
d’entre elles a reçu une note de service signée de la
main de Claude Hoarau - retraité de l’Education nationale - l’informant de ce qu’elle était mutée ailleurs,
dans une autre école, bien éloignée de son lieu de résidence, avec comme mission « nettoyage des toilettes ». Cette personne a pourtant reçu une formation
et même des vaccinations pour s’occuper des enfants.
Ces « déplacements » autoritaires sont mal supportés
par les enseignants qui n’apprécient pas ces méthodes
d’un autre temps. Quant aux enfants qui avaient tissé
des liens avec leurs « taties », il leur faudra s’adapter
à de nouvelles têtes pour satisfaire les caprices de
monsieur le maire. Le bon sens aurait voulu que l’on
attende la fin de l’année scolaire pour procéder à ces
« mutations-proscriptions » pour d’hypothétiques
nécessités de service.
Enfin, il y a les pitreries de l’Union africaine à Anjouan.
Voir des soudards tanzaniens et soudanais débarquer
sur cette malheureuse île pour y rétablir la démocratie au nom d’un fervent admirateur de l’Iran, soutenu
par Khadafi, tient de la farce internationale. Le hic
dans cette histoire c’est que la France a prêté son
concours à cette lamentable opération militaire. La
France encore qui tolère à Mayotte des milliers de clandestins qui se sont permis cette semaine de déclencher des émeutes et de chasser l’Européen sur le sol
français, en toute impunité. Qu’attend donc Sambi pour
débarquer à Mayotte ?
Philippe Le Claire
Entre ces deux photos, la Chine contemporaine, ses contradictions et son cynisme sur fond rouge, communisme, rouge haute couture, rouge du sang versé par les victimes de la répression au Tibet. A Pékin, le
China Fashion Week, automne/hiver 2008-2009, aligne ses mannequins, les plus grands noms de la mode
vendent leur griffe aux nouveaux riches pendant qu’à l’autre bout du pays, la même Chine supposément
moderne et fréquentable poursuit l’épuration ethnique du Tibet débutée sous le grand assassin Mao.
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LE JOURNAL DE L’ILE DE LA RÉUNION
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CPPAP 0310 C 86215 - ISSN 0395-8886
Dimanche 30 mars 2008 - 31 500 exemplaires
Mohamed Bacar a fui Anjouan
en vedette rapide
ACTUALITÉS
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
4
Bacar : la justice hors jeu
Moahmed Bacar hier matin. Voilà comment est présenté un chef d’État devant le tribunal.
COMORES. Le tribunal correctionnel de Saint-Denis a annulé ses poursuites contre le président
Commentaire
L’État reprend
la patate chaude
Comment faire en sorte de s’occuper
des affaires du monde, soutenir les
gens que l’on a placés, et ménager les
susceptibilités tout en donnant une
impression de probité ? Ce n’est plus
le grand écart qu’a tenté l’État français, mais la résolution de la quadrature du cercle. L’État, qui a plus ou
moins organisé la sortie du président
qu’il a soutenu pendant cinq ans, a
tenté de lui offrir une porte de sortie. Le parquet de Saint-Denis, dont
les liens avec l’État sont inscrits dans
les gènes, a tenté un passage en force
en jugeant Bacar de manière
expresse. Voulait-il vraiment le voir
condamné ? On est en droit de se le
demander, tant le dossier monté à la
hâte paraissait voué à l’échec.
François Muguet le soutenait à demimots suite à l’audience : “L’État a
demandé l’avis de la justice, celle-ci
glisse-t-il.
lui
a
répondu”,
Aujourd’hui, l’État se retrouve face
aux responsabilités qui ont toujours
été les siennes : justifier le maintien
d’un dictateur sur son sol. Yves Jégo
s’est exprimé. On attend maintenant
avec impatience la réaction d’un
Bernard Kouchner bien silencieux
depuis le début de cette histoire
digne des plus riches heures de la
Françafrique.
J.B.
anjouanais et ses 22 hommes pour vice de procédure. Sous le coût d’une reconduite à la frontière,
ils se trouvent tous à la base aérienne militaire 181, le temps que l’État statue sur leur demande
d’asile.
Ils sont une centaine en contrebas du
palais de justice. Pancartes en mains,
certains portent un cercueil factice,
une délicate à attention pour
Mohamed Bacar, dont le procès vient
d’être annulé pour vice de procédure.
Soudain, la porte coulissante du palais
s’ouvre, et les véhicules qui embarquent Bacar et ses hommes se précipitent à l’extérieur, guidés par des
policiers. La foule hurle. Un homme
jette une bouteille d’eau sur la fourgonnette, les gens courent en criant
des slogans : “Bacar assassin, Bacar
dictateur”. Le convoi poursuit vers la
base aérienne 181 où, assignés à résidence, les 23 ex-accusés attendent de
savoir quel va être leur avenir.
Mais ceci sera un nouveau chapitre de
l’incroyable et rocambolesque épopée
de Mohamed Bacar sur le sol français.
Hier matin, son procès a été annulé
pour vice de procédure. Une faute de
procédure tellement lourde que le simple excès de précipitation paraît étonnant, tant le nombre d’officiers de
police judiciaire présents durant les
auditions, menées par la police de l’air
et des frontières, était important.
Arrivés hier à 6 h 30, escortés par les
policiers masqués du GIPN, les 23
accusés ont défilé dans le bureau du
procureur, avant de passer du temps
avec leurs avocates, Mes Briot,
C’est sous les huées de la foule que Mohamed Bacar et ses sbires, emmenés par des
fourgonnettes de police, ont quitté le palais de justice.
Bentolila et Sandalom. Un temps
extrêmement court pour prendre le
pouls du dossier, mais qui suffira aux
défenderesses.
Il est un peu plus de 13 h quand la
foule qui patiente depuis des heures
devant le palais de justice peut enfin
pénétrer dans la salle d’audience.
Mohamed Bacar est là, entouré de ses
hommes. Il porte un polo rayé gris et
grenat, un pantalon de toile beige
et… des tongs d’un orange criard.
Voilà comment est présenté un chef
d’État devant le tribunal. Ses hommes
sont tous pieds nus, certains en short,
loin de l’image d’un dernier carré de
militaires entourant leur chef de
guerre.
Un à un, à l’appel de leur nom par le
président Baujault, entouré de ses
assesseurs Simon et Lagière, les accusés se lèvent. Quand vient le tour de
Mohamed Bacar, le silence se fait.
L’homme reste sobre, et ne parle pas à
ses coaccusés. Il se rassoit paisiblement. Sur le conseil de leurs avocats,
tous ont accepté d’être jugé le jour
même, pour entrée illégale sur le territoire, et détention d’armes de première catégorie (Kalachnikov, Uzi) sans
autorisation.
Me Marie Briot prend la parole. “Nous
contestons la légitimité de ce tribunal
pour juger un chef d’État”, explique-telle avant de développer trois points
distincts impliquant, selon elle, la nullité de la procédure (lire par ailleurs).
Le tribunal, saisi de ces requêtes en
nullité, décide alors de suspendre l’audience.
Durant deux heures, Bacar attend,
impassible. Puis, le président du tribunal et ses assesseurs reprennent place.
Et commence la lecture des
attendus.“En l’absence totale d’actes
postérieurs au 28 mars, à 11 h 30, et
après la prolongation de garde à vue,
la procédure est entachée de nullité. Par
voie conséquence, cela annule l’ensemble de la procédure”, précise le président Baujault.
Le procès est terminé avant d’avoir
commencé. Dans la salle d’audience,
c’est l’incrédulité. Les avocates lâchent
un sourire et serrent les poings. Le président Bacar les remercie du regard. La
salle se vide peu à peu. Dehors, la
colère gronde.
Julien Balboni
Photos Frédéric et Stéphan Laï-Yu
5
ACTUALITÉS
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Reconduite à la frontière
ou asile politique ?
À l’issue de l’annulation du procès, la préfecture a directement pris des mesures de
rétention à l’intention de Mohamed Bacar
et de ses hommes. Tous ont été transportés
vers la base aérienne 181, où ils se trouvent
encore aujourd’hui assignés à résidence. Les
hommes de la garde rapprochée de Bacar se
partagent cinq chambres, tandis que le président déchu bénéficie d’une chambre privée. Selon une source proche du dossier, ils
sont “bien logés et bien accueillis”. Par ailleurs, le préfet a prononcé un arrêté de
reconduite à la frontière à leur encontre.
Mais celui-ci est suspendu à la demande
d’asile politique déposée par Bacar et sa
garde. L’Ofpra (Office français de protection
des réfugiés et apatrides), basé à Paris, aura
la charge de statuer sur cette demande. Des
membres vont même se déplacer à La
Réunion pour étudier l’affaire de plus près.
Combien de temps tout cela va-t-il durer ?
Dans les cas prioritaires, quand le demandeur est placé en centre de rétention administrative, le délai est de quatre jours. Très
court pour M. Toutlemonde. Très long pour
un chef d’État soupçonné des pires crimes
par son propre peuple chauffé à blanc.
Si la demande d’asile est acceptée, Bacar
pourra librement circuler, et notamment
aller voir sa femme et son enfant, qui habitent à Nantes (Loire-Atlantique). Dans le cas
contraire, c’est le nom de l’Afrique du Sud
qui circule comme possible terre d’accueil.
Car un retour immédiat à Anjouan paraît
impossible, selon des jurisprudences du tribunal international de La Haye, a indiqué
Me Briot.
J.B
L’incroyable
vice de procédure
Une centaine de manifestants ont crié leur colère et leur incompréhension.
Une prolongation de garde à vue non motivée :
voilà la faute de procédure qui a permis l’annulation du procès. Concrètement, les 24 heures légales de garde à vue des suspects se sont achevées
hier, à 1 h. Le procureur de la République, François
Muguet, avait décidé plus tôt dans l’après-midi la
prolongation de garde à vue. Or, pour que celleci puisse être jugée recevable par un tribunal, elle
doit être accompagnée d’actes et de procès-verbaux d’audition. Cela n’a pas été le cas. “La garde
à vue n’a pas été prolongée pour les besoins de
l’enquête en cours. La jurisprudence est claire :
c’est une atteinte aux droits de la défense, qui
induit une nullité de facto de la procédure”, attaque Me Marie Briot, à l’audience. François Muguet
rétorque : “La prolongation de garde à vue est un
moyen pour les intéressés d’avoir accès à leurs avocats, à des médecins. Ils ont été déférés à 6 h 30,
de personnes sont venues crier leur incompréhension.
Me Marie Briot,
l’une des avocates
de la défense
(en compagnie
de Me Bentolila
et Me Sandalom,
a pointé
les errances
de l’enquête devant
le tribunal.
soit 5 h 30 plus tard”. La faute de procédure paraît
grossière aux yeux de nombreux observateurs. Le
parquet va faire appel, lundi, de la décision du
tribunal. Il a par ailleurs toute liberté pour ouvrir
une nouvelle information judiciaire dans cette
affaire.
Les hommes du GIPN protègent le palais. Énorme dispositif de sécurité pour l’arrivée des accusés, hier,
à 6 h 30.
La colère des Comoriens
AMBIANCE - Devant le palais de justice, une centaine
“Stop à l’humiliation du peuple
comorien ! Non à l’instrumentalisation de la justice ! Expulsez
l’animal !” Les deux banderoles
qui trônent face à l’entrée du
palais de justice sont sans équivoque. Depuis tôt dans la matinée, une centaine de membres
de la communauté comorienne
est venue dire à la justice française son incompréhension du
traitement du dossier Bacar.
Certains manifestants exhibent
des T-shirts tachés de sang associé au nom du président déchu.
Faharoudine Salim est un ancien
membre des forces armées
comoriennes. Il a quitté son
pays car il n’était pas d’accord
avec les autorités. Depuis, il travaille à la Réunion. Il explique
sa présence: “Je suis venu écouter ce que la justice française
décide pour Bacar. Je pense que
lorsque quelqu’un a fait une
bêtise dans son pays, il doit être
jugé dans son pays. Maintenant,
si la France a décidé de le juger
ici, je veux écouter ce qu’elle a à
lui dire.”
Si les propos de cet ancien militaire sont mesurés, ce n’est pas
le cas de tous les manifestants,
qui, pour la plupart, ont des
avis bien tranchés. Et lorsqu’à
10 h 15, un partisan de
Mohamed Bacar a le malheur de
s’aventurer sur le parvis du
palais de justice, il est violemment pris à partie et chassé par
ses compatriotes. Lorsque les
portes s’ouvrent enfin, peu
avant 13 h, un système de filtrage est mis en place. Tous les
Comoriens présents ne pourront
pas assister à l’audience.
Notamment les femmes accompagnées de jeunes enfants. Elles
n’auront pas accès à la salle des
débats. Le dispositif de police
est important et dissuasif, le
procès se déroule dans le calme.
Des galets volent
Au prononcé de la décision,
retenant le vice de forme, la
centaine de personnes présente
se regroupe à l’arrière du palais
de justice, attendant la sortie
des 23 prévenus, qui se déroule
sous les huées. Les esprits se
déchaînent. Un corps meurtri
est simulé sous un drap blanc et
exhibé à bout de bâton. “C’est
injuste pour les Comoriens parce
que Mohammed Bacar, c’est
quelqu’un qui a détruit les
Comores. Jusqu’alors, on n’arrive
pas à se relever, explique l’un
des manifestants, Mohamed
Amid. Je suppose que nous
avons une justice qui est souveraine, un pays qui est souverain.
Donc nous demandons à la
France de rapatrier Monsieur
Mohamed Bacar pour qu’il soit
jugé aux Comores pour les atrocités qu’il a commises. Nous, les
Comoriens, on doit se mobiliser
pour dire à la France que nous
ne comprenons pas cette décision. Même les charges ont été
annulées. On voit là le vrai
visage de la France. Elle protège
des dictateurs, elle protège des
criminels.”
Au moment où les grilles se
lèvent pour laisser sortir les
véhicules de police transportant
les prévenus, des cris se font
entendre. Un cordon de sécurité
repousse les manifestants pour
que le convoi puisse partir. Des
fauteurs de trouble se sont glissés parmi les manifestants et
des galets volent contre les
vitres de véhicules. Des manifestants se placent sur la chaussée pour ralentir les fourgons.
Ils sont repoussés par les policiers de la compagnie départementale d’intervention.
Le convoi s’échappe, la foule est
amère et ne cache pas sa déception. Un manifestant, Aly Malik,
confie : “Je suis très déçu de la
façon aussi rocambolesque dont
l’Etat français a pris en charge
ce criminel. Car c’est un criminel
recherché dans son pays. Si les
informations sont justes, il a tué
quelques collègues avant de quitter Anjouan. Pourquoi ne l’a-ton pas jugé à Mayotte ou n’a-ton pas demandé simplement aux
Comores de respecter la convention de Genève ? Aujourd’hui,
aucune charge ne pèse contre
lui. On vient de libérer des criminels sur le sol français. Je suis
ahuri.”
Aux Comores, le ministre comorien de la Justice Mourad Said
Ibrahim a pour sa part accusé la
France de “dérouler le tapis
rouge” au président déchu.
Selon lui, la France est en train
de commettre “des actes de
nature à humilier le peuple
comorien. Or, ce sont ces actes
d’humiliation qui finissent par
provoquer la haine. On a vu ce
qui s’est passé en Côte-d’Ivoire”,
a poursuivi le ministre.
À Moroni, de nombreux Français
craignent pour leur sécurité.
Frédérique Seigle
ACTUALITÉS
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
6
Mayotte, toujours pas département !
STATUT. Française depuis 167 ans, la collectivité territoriale a mis à profit la visite du secrétaire d’Etat à l’Outre-mer
pour lui demander de faire accélérer le processus.
Le nouveau président du conseil général accueille YvesJégo chargé de lancer la campagne d’explication
sur la future départementalisation de Mayotte.
Les voyages officiels ne valent
que par l’actualité qu’ils éclairent et les perspectives qu’ils
annoncent. Ce principe s’applique bien au premier voyage à
Mayotte entrepris depuis vendredi parle secrétaire d’Etat
chargé de l’Outre-mer, Yves
Jégo.
En souhaitant pour sa seconde
et dernière journée à l’île au
Lagon s’entretenir, en privé et
en public, avec le nouveau président du conseil général issu
d’une coalition dite « historique », UMP-MDM-PS, ressemblant comme deux gouttes
d’eau à celle de La Réunion,
Yves Jégo a lancé le débat sur
la départementalisation à
Mayotte.
LE 101e département de France
Devant un parterre d’élus et
quelques
dizaines
de
« mamas » présentes pour « un
»,
accueil
populaire
AhmedAttoumani Douchina, le
nouveau locataire du conseil
général, a rappelé les avancées
significatives du processus de
la départementalisation grâce
à l’inscription de Mayotte dans
la Constitution en 2003 et aux
dispositions de la loi du 21
février 2007.
« Nous comptons sur votre
action résolue, votre disponibilité pour organiser dans le plus
bref délai la consultation des
Mahorais promise par Nicolas
Sarkozy », a d’emblée déclaré
Ahmed Attoumani Douchina
qui, dès la mi-avril, va réunir
les conseillers généraux pour
examiner et adopter la résolution demandant de passer du
statut de collectivité départementale régi par l’article 74 de
la Constitution à celui de
département et région d’outremer énoncé par les dispositions
de l’article 73 et faisant ainsi
de Mayotte le 101e département
de France.
A cet effet, le nouveau président du conseil général souhaite la création de deux commissions, l’une à Paris, l’autre
à Mayotte, chargées de définir
le contenu du statut de département et de fixer l’échéance
d’application des six matières
qui relèvent du principe de la
spécificité législative.
Il a d’autre part souhaité lors
de la prochaine présidence
française de l’Union euro-
péenne, du 1er juillet au 31
décembre 2008, voir aboutir le
dossier de Mayotte en vue de
son adhésion au statut de RUP.
Dans sa réponse, Yves Jégo a
insisté pour que les élus de
Mayotte disent bien tout aux
Mahorais sur la départementalisation, « les avantages
comme les inconvénients ». Ne
se prononçant pas sur la
réponse qu’ils pourraient
apporter, le secrétaire d’Etat
chargé de l’Outre-mer a été
clair : « Si les Mahorais ne se
prononçaient pas pour le oui
au référendum, qu’ils sachent
qu’ils resteront Français sous
la forme du statut actuel, c’està-dire la collectivité départementale. Vous êtes des enfants
de la République, vous le resterez quelle que soit votre
réponse ».
Le secrétaire d’Etat chargé de
l’Outre-mer a enfin évoqué une
loi-programme de développement spécifique à Mayotte, un
texte qui n’entraîne pas l’adhésion de certains élus, comme le
sénateur Adrien Giraud, qui
craignent de voir disparaître le
droit commun.
B. A.
À Mayotte, 17 personnes jugées
Dans l’île de Mayotte, le calme est revenu
depuis deux jours. Mais les tensions sont
palpables entre les communautés mahoraise
et anjouanaise. Les Mahorais ont beaucoup
de mal à comprendre les violences dont ils
ont fait l’objet dans la journée de jeudi. Dixsept personnes ont été interpellées par les
autorités, toutes soupçonnées de s’être
livrées à des violences. Parmi lesquelles
figurent trois mineurs. Les majeurs ont été
jugés vendredi après-midi en comparution
immédiate. Les trois auteurs d’un kidnapping ont été condamnés à 14 mois de prison
ferme et trois ans d’interdiction du territoire français.
Les Anjouanais avaient l’intention d’échanger un citoyen français contre le colonel
Bacar. Les onze autres majeurs purgeront
des peines d’un à quatre mois de prison
ferme, ils sont interdits de territoire français
pendant un an. Les trois mineurs seront
jugés ultérieurement.
“La France n’a pas demandé
à ce que Bacar vienne”
Yves Jégo, secrétaire d’état à l’outre-mer, s’est
exprimé hier soir sur le dossier. “La France est
un pays de droit. La justice est indépendante
et elle rend ses jugements librement. Nous
avions envisagé que des décisions judiciaires
rendent libres Monsieur Bacar et les gens qui
l’accompagnent, c’est la raison pour laquelle
des dispositions ont été prises pour qu’ils
soient sous le couvert d’arrêté qui les oblige
à rester dans ces lieux. Le procureur de la
République fera appel de la décision lundi. Et
il pourrait y avoir d’autres informations judiciaires sur les faits commis par ces personnes.
“Par ailleurs, l’OFPRA va venir sur place très
rapidement pour examiner les demandes de
droit d’asile. D’ici là, il faut que le calme règne
autour de cette affaire. Nous sommes un
grand pays de droit, le problème se réglera
par le droit. Je veux dire à tous ceux qui sont
émus par cette affaire que la France n’a pas
demandé à ce qu’il vienne, la France n’a pas
été le chercher, qu’elle l’a arrêté car elle l’a
trouvé en situation irrégulière sur son territoire et que la justice fait et fera son travail
en toute indépendance. Rien ne justifie la
violence. Ce dossier préoccupe les services de
l’Etat. Nous avons la volonté d’être fermes,
fermes vis-à-vis de ceux qui ont violé nos lois,
comme le colonel Bacar et les gens qui l’accompagnent et fermes à l’égard de ceux qui
voudraient utiliser cette affaire pour générer
de la violence.”
7
FAITS DIVERS
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Le ralé-poussé tourne au drame
BLESSÉ
PAR ARME BLANCHE
Hier, en début de soirée,
un homme a été blessé par
arme blanche à la ZAC 1 du
Port. Les sapeurs-pompiers
sont intervenus avec le
SMUR. La victime a été
médicalisée sur place avant
d’être évacuée vers le CHD
de Bellepierre après avoir
perdu beaucoup de sang
sur place. Son état était
jugé grave hier soir. Les
policiers du Port ont été
alertés de l’agression. Une
enquête est en cours afin
d’en éclaircir les
circonstances et d’en
déterminer le ou les
auteurs.
SAINT-DENIS - Un jeune homme de 35 ans a perdu la vie hier matin lors d’une dispute avec son
père. La thèse accidentelle est privilégiée.
Un jeune homme d’origine mauricienne, âgé
de 35 ans, est décédé hier des suites d’une
blessure par balle. Vers 8 h, le ton monte dans
la maison familiale située au 42 rue de Nice à
Saint-Denis. Un homme de 35 ans se dispute
avec son père en présence de son frère. Le
papa, âgé de 65 ans, dans l’énervement, se
munit de sa carabine et menace son fils pour
qu’il se calme. Mais le fils empoigne la carabine
pour désarmer son père. La carabine tombe au
sol et un coup part. Il touche le fils.
Les témoins appellent immédiatement les
secours. Le fils reste conscient lorsqu’il est évacué vers le CHD de Bellepierre par les sapeurspompiers. Mais la blessure par balle est
sérieuse et nécessite une hospitalisation d’urgence. Malheureusement, les médecins ne parviennent pas à maintenir en vie le jeune
homme.
Sur les lieux de la dispute, le frère comme le
père relatent une version similaire. Certains
éléments restent flous, notamment sur l’origine du différend mais les enquêteurs privilégient la thèse accidentelle. Les deux hommes
ont été laissés libres. Le parquet a demandé
une autopsie afin de vérifier leur version des
faits. L’angle de tir devrait notamment permettre de déduire la position de l’arme.
F.S.
SANS CASQUE
SUR SON SCOOTER
L’accident a eu lieu hier matin au 42 de la rue de Nice. Une autopsie a été demandée par le parquet (photo SLY).
Plongeon dans le fossé
PETITE-ÎLE. Hier aux environs de 21 h 30,
trois jeunes gens descendent la route
départementale menant à Grand-Anse
(Petite-Île). Le conducteur enchaîne les
courbes menant à la fameuse aire de piquenique. Âgé de 18 ans et donc jeune permis,
il accélère dans la dernière ligne droite,
sans doute pour impressionner son camarade âgé de 19 ans et la passagère arrière,
une
adolescente
de
16
ans.
Malheureusement, un animal traverse la
route. Le jeune homme fait un écart pour
éviter la bête mais perd le contrôle de son
véhicule. À cause de la vitesse, le véhicule
part tout droit. La 306 bleue percute et abat
un poteau électrique en béton. Sous la violence du choc, le véhicule bascule contre
le poteau couché et glisse dans le fossé,
cinq mètres en contrebas. Alertés, les
sapeurs-pompiers et les gendarmes de
Petite-Ile se rendent sur les lieux. Le Smur
et des sapeurs-pompiers de Saint-Pierre
sont appelés en renfort. Finalement, les
deux passagers à l’avant s’extirpent euxmêmes de la voiture. Ils sont choqués mais
indemnes.
La jeune fille est restée prisonnière de l’habitacle. Les secouristes parviennent à l’extraire du véhicule. Elle est médicalisée sur
place. Par miracle, elle ne souffre que de
douleurs aux vertèbres cervicales et à la
mâchoire. Le contrôle d’alcoolémie pratiqué sur le conducteur s’est révélé négatif.
Les premières constatations des gendarmes
concluent à un excès de vitesse.
Les deux passagers avant s’en sortent indemnes. (photos Jean-Claude François)
Le motard décède à l’hôpital
SAINTE-MARIE . Vendredi, vers 14 h 30, Jonathan Payet, un Sainte-Marien
de 19 ans, descend de Piton-Caillou vers la Ressource, au guidon d’un Derby
prêté par son père. Dans un carrefour, il perd le contrôle de sa monture et se
retrouve sur la voie de gauche. Il percute de plein fouet un camion de 26 tonnes qui arrive en sens inverse. Alertés, les sapeurs-pompiers et le SMUR se
rendent sur place et médicalisent le jeune homme. Jonathan Payet présente
plusieurs fractures des membres, son état est jugé sérieux. Il est évacué vers
le CHD de Bellepierre où il est immédiatement admis au bloc opératoire. Mais
à 20 h 55, alors que les médecins s’affairent à maintenir en vie le jeune homme,
il décède d’une hémorragie interne. Le décès est prononcé à 20 h 55.
L’enquête a déterminé que le motard, comme le chauffeur du camion, n’était
pas alcoolisé. Jonathan Payet était casqué, l’accident a été clairement causé
par un défaut de maîtrise. La moto a été entièrement détruite dans l’accident.
F. S.
La jeune fille de 16 ans est restée quelques minutes prisonnière de la voiture.
R.L.
Dans la nuit de vendredi à
samedi, il est minuit
lorsque les policiers de
Saint-Pierre, en patrouille,
remarquent un adolescent
circulant sans casque sur
son scooter. Les
fonctionnaires lui font
signe de s’arrêter. Voyant
cela, le mineur de 16 ans
panique et prend la fuite.
Les policiers se lancent à
sa poursuite et
l’interpellent.
Placé en garde à vue au
commissariat de la rue
Archambaud, il est contrôlé
positif au test de dépistage
d’alcoolémie avec 0,64
gramme par litre dans le
sang. Il reconnaît
également avoir consommé
des produits stupéfiants.
C’est aussi pour refus
d’obtempérer, conduite
sans assurance et non port
du casque qu’il devra
s’expliquer devant le juge
des enfants le 4 juin
prochain.
LE CONJOINT
VIOLENT AVAIT
3 GRAMMES
Les enquêteurs de la
brigade de Saint-Joseph
poursuivent l’enquête sur
les violences conjugales
subies par une SaintJoséphoise d’une
cinquantaine d’années
vendredi. L’auteur présumé,
le concubin, a été placé en
dégrisement. Il a été
contrôlé avec 3 grammes
d’alcool par litre dans le
sang. L’alcool a d’ailleurs
une large responsabilité
dans la dispute et les
coups qui s’en suivirent.
Le conjoint rentre ivre mort
en début d’après-midi. Pour
un motif aussi futile
qu’éteindre la radio, une
violente dispute éclate
dans le foyer situé chemin
Isautier, quartier Carrosse.
Le conjoint s’empare d’un
serre-joint et porte un
coup à la tête de sa
femme. Alertés, les
gendarmes et les sapeurspompiers se rendent sur les
lieux. La victime a été
transférée au GHSR. Elle
écope de 4 points de
suture et dépose plainte à
son retour. Hier soir, le mis
en cause se trouvait
toujours en garde à vue.
ACTUALITÉS
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
8
Polémique autour du budget
SAINT-LEU. Pendant que le
nouveau maire de Saint-Leu fustige un manque à gagner de près
de deux millions d’euros sur la
section fonctionnement, l’ancien
se défend d’avoir laissé derrière
lui une mairie dans un état
financier déficitaire. Le conseil
municipal qui s’est tenu ce vendredi se voulait l’occasion de tirer
au claire la véritable situation
budgétaire de la commune saint-
leusienne. “En l’espace de quatre
ans, le budget de fonctionnement
a augmenté de 57 %. Et comme
on ne peut pas présenter un budget déficitaire, on va devoir trouver des solutions afin d’assainir
la situation”, commente le nouveau premier magistrat.
Et Thierry Robert d’annoncer des
mesures de restriction. “On ne
sera pas capable de remonter la
pente en un an. On va devoir se
serrer la ceinture”, dit-il, évoquant d’emblée une diminution
de 15 % sur les indemnités de
maire et une baisse de 25 % sur
la rémunération des collaborateurs de cabinet. Il faut bien
reconnaître que ceux en poste
jusqu’ici étaient particulièrement gourmands avec des revenus mensuels frisant les
5 000 euros...
Le nouvel homme fort de la mai-
rie de Saint-Leu a commandé un
audit au lendemain de son élection afin de “savoir quelles sont
les marges de manœuvres”. “Et
bien, il va falloir se serrer les coudes, se retrousser les manches et
partir au boulot”, analyse Thierry
Robert.
Accusé d’être à l’origine de la
mauvaise santé financière de la
mairie, l’ancien maire se défend
d’avoir laissé un compte adminis-
tratif 2007 en déficit. “Au
contraire, le budget est excédentaire de plus d’un million d’euros”,
réplique
Jean-Luc
Poudroux. Celui-ci n’a pas souhaité prendre la parole lors du
conseil mais a préféré s’exprimer
en dehors de la séance. “Thierry
Robert rencontre des difficultés
pour monter le budget communal
2008, c’est comme ça tous les ans
et pour toutes les collectivités”,
dit-il. “C’est à lui de trouver les
recettes nécessaires”.
Outre ce sujet discuté en fin de
séance, le conseil a aussi désigné
les adjoints et les délégués du
TCO.
G.L.
Lors du conseil municipal le
nouveau maire a évoqué un déficit
au niveau du budget de
fonctionnement. Mais l’ancien
maire désormais opposant
conteste.
Adjoints réglementaires : Yves Futol, Michèle Hoarau, Isabelle
Poudroux, Pierre Guinet, Brigitte Dally, Khaled Moussadjee, MarieClaire Lacaille, Jean-Marc Gence, Christiane Poinin-Coulin, Ivrin
Cadet.
Délégués du TCO : Thierry Robert, Michèle Hoarau, Brigitte Dally,
Khaled Moussadjee, Jacqueline Silotia, Johnny Ferrard, Georgette
Maillot, Annick Hamilcaro, Claudia Philippe, Jean Hibon, Françoise
Gara, Franck Alain Dennemont, Mairie-Peggy Aure, Philippe Lucas,
Annie-Claude Lallemand, Sylvie Comorassamy, Jean-Luc Bègue.
Hausse de 2,5 %
des taxes locales
Fixation des indemnités des élus et hausse des taxes locales étaient
à l’ordre du jour du conseil municipal de Sainte-Suzanne vendredi.
SAINTE-SUZANNE. Deuxième
réunion post-électorale du
conseil municipal vendredi à
Sainte-Suzanne. Pour Maurice
Gironcel, entouré des élus de la
majorité, il était notamment
question de désigner les délégués appelés à siéger au sein de
la Cinor et du Sidelec Réunion
(Syndicat intercommunal d’électricité). Les titulaires et suppléants composant la commission d’appel d’offres présidé par
le maire ont également été élus.
Par ailleurs, 7 commissions sectorielles composées de membres
titulaires et suppléants ont été
créées : finances et patrimoine
communal ; affaires scolaires et
éducation ; travaux, aménagement du territoir et développement économique et agricole ;
animation culturelle et sportive ; affaires générales et ressources humaines ; affaires
sociales et politique de la ville ;
environnement et cadre de vie.
Autres désignations : celles des
représentants de la commune au
sein du CCAS et du comité de la
caisse des écoles.
Bref, la machine municipale est
tout à fait opérationnelle. Les
élus ont d’ailleurs adopté le
règlement intérieur du conseil
lors de cette réunion qui a vu la
participation de trois élus de
l’opposition qui ne sont autres
que les candidats malheureux
des dernières municipales :
Alain Sinaretty, Eddy Adékalom
et Antonio Grondin. Ce dernier
s’est abstenu lors des votes à
main levée. André Boyer, quant
à lui, était absent. Autres points
à l’ordre du jour : fixation des
indemnités des élus, délégation
d’attribution et de fonction du
maire et enfin, approbation des
trois taxes locales qui augmentent chacune de 2,5 % par rapport au taux de 2007.
9
ACTUALITÉS
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Avant de trouver porte close à la préfecture, les handicapés ont manifesté entre le jardin de l’État et le square Labourdonnais (photos Stéphan Laï-Yu).
La préfecture méprise les handicapés
SANTÉ. Le collectif Ni pauvre, ni soumis, venu remettre une pétition, a été profondément choqué de l’accueil qui lui a été
réservé hier après-midi.
Ils étaient au moins 500 venus
des quatre coins de l’île, parfois
en ambulance, avec leur fauteuil roulant, leur cécité ou
leur surdité. Dans le sillage de
la manifestation métropolitaine, le collectif “Ni pauvre, ni
soumis”, qui regroupe à la
Réunion neuf associations de
handicapés, organisait hier
après-midi une marche de protestation entre le jardin de
l’État et la préfecture. À leur
arrivée, ils n’ont trouvé que les
forces de l’ordre et le mépris.
“J’ai encore appelé ce matin,
confiait Jean-Bernard Bernard
Sangaria,
président
de
l’Association française contre
les myopathies et représentant
du collectif. Notre manifestation est prévue depuis un mois.
Nous avons adressé un courrier
à la préfecture. Dans un premier
temps, on m’a dit que nous
serions reçus par le secrétaire
d’État. En fait, c’était une erreur
d’aiguillage. Nous devions être
reçus par le préfet ou un de ses
représentants. Ce matin, on m’a
dit que je devais déposer notre
motion à la guérite. Cette attitude face aux handicapés est
inadmissible. Sans l’intervention de la sénatrice Gélita
Hoarau, nous n’aurions pas
obtenu ce rendez-vous à 14 h.
Et maintenant la police vient
nous dire que personne ne nous
recevra.”
“Pour le préfet, nous sommes
peu de chose”
Bien que très remonté, Bernard
Sangaria n’en a pas pour
autant perdu son sens de la
dérision : “Si on ne nous reçoit
pas, je me lève et je marche.”
La présence de la sénatrice, du
conseiller général Gino PonimBallom mais aussi de quelques
journalistes a fini par débloquer la situation.
Il aura fallu tout de même que
les handicapés, dont certains
porteurs de handicaps lourds,
patientent trente-cinq minutes devant les grilles avant que
M. Jaud, attaché au cabinet du
préfet, daigne sacrifier quelques instants de son précieux
week-end pour les recevoir. Les
handicapés avaient eu le temps
de laisser éclater leur colère.
“Ils savent à qui ils ont affaire.
Ils savent que nous ne sommes
pas des éléments incontrôlables. Pour le préfet, nous sommes peu de chose. Ils n’agi-
raient pas ainsi avec d’autres
manifestants.”
Même si les grilles se sont finalement ouvertes devant le collectif, la délégation n’était pas
au bout de ses surprises. Dans
le principal édifice public de
l’île, rien ne permet d’accueillir les handicapés. Aucune
rampe nulle part.
C’est finalement dans une salle
au rez-de-chaussée, dont il
a fallu dénicher les clefs, que
le collectif a été reçu par
M. Jaud.
La pétition qui a recueilli un
millier de signatures sera examinée par la préfecture. Une
seconde rencontre est prévue
cette fois avec le secrétaire
général de la préfecture. Les
handicapés croisent les doigts.
Alain Dupuis
Spécificités locales
Aux revendications nationales, Ni pauvre, ni soumis ajoute des spécificités locales. Le collectif réclame une majoration DOM de l’allocation adulte handicapée à hauteur d’un SMIC, le respect de la
loi du 11 février 2005 dans les domaines de l’accessibilité, de l’intégration professionnelle et de l’accès à l’école de la République.
Il réclame par ailleurs l’exonération de l’octroi mer pour les articles expressément nécessaires à la personne handicapée, une politique de continuité territoriale, une protection des handicapés
contre les récentes réformes sur la santé, l’accès au logement, à
l’emploi et au travail.Aux revendications nationales, Ni pauvre, ni
soumis ajoute des spécificités locales. Le collectif réclame une
majoration DOM de l’allocation adulte handicapée à hauteur d’un
SMIC, le respect de la loi du 11 février 2005 dans les domaines de
l’accessibilité, de l’intégration professionnelle et de l’accès à l’école
de la République. Il réclame par ailleurs l’exonération de l’octroi
mer pour les articles expressément nécessaires à la personne handicapée, une politique de continuité territoriale, une protection
des handicapés contre les récentes réformes sur la santé, l’accès
au logement, à l’emploi et au travail.
ACTUALITÉS
LA RAVINE SAINT-LEU. « Hey Saint-Denis ! »,
lance-t-il en arrivant sur scène.
Le pape du dancehall garde sans doute de bons souvenirs de ses deux précédents
concerts au petit stade de l’Est. C’est pourtant bien à La Ravine Saint-Leu que Sean
Paul a cette fois enflammé les 4000 spectateurs venus l’acclamer vendredi soir. Un
public déjà chauffé en première partie par les Réunionnais DJ Tymers aux platine,
Lyncko au micro et les danseuses d’Urban Style.
La star jamaïcaine se fait attendre et débarque sous les projecteurs à 21 h 45. Gros
son, danseuses, DJ, le Sean Paul show démarre et des milliers de mains se lèvent.
Le premier rang, lui, est exclusivement féminin et entonne les lyrics de l’album
« Trinity ».
Arrivé le matin même de Miami, Sean Paul attaque fort, avant de baisser le tempo
le temps d’un regard langoureux, le premier rang fond littéralement.
Danseuse et gros son, également, pour cacher une pauvreté de textes déplorable.
Argent, drogues, femmes, Sean Paul enchaîne les clichés comme il collectionne les
disques d’or. La communauté ragga de Kingston a d’ailleurs mis beaucoup de temps
à le reconnaître, lui reprochant son « américanisation ».
Qu’importe, le public de la Ravine n’était de toute façon pas là pour les talents d’auteur de la star, mais bel et bien pour danser une partie de la nuit et
communier avec le boss du dancehall.
Soirée plutôt réussie donc, même si les organisateurs attendaient
un peu plus de monde. Il faut dire que la concurrence était de taille
avec le concert de Groundation au Port.
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
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Le Sean Paul
show
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ACTUALITÉS
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
À quand le portable qui fait le café ?
COMMUNICATION. Si vous êtes de ceux pour qui
le portable, j’avoue en être, est avant tout un téléphone,
Orange Expo n’est peut-être pas fait pour vous. En revanche,
si vous ne passez qu’accessoirement un coup de fil, alors,
précipitez-vous !
« Au resto, sur la plage ou en voiture… Quand le
téléphone sonne tout le monde se précipite sur le
combiné… À tous les accros du portable : « Il n’est
jamais trop tard pour décrocher ! « L’anonyme
auteur de ces quelques lignes que l’on trouve en
préambule du catalogue Alcatel est un sage.
Orange Expo 2008, c’est le monde du paradoxe.
Vous acquittez deux euros pour entrer dans le
saint des saints et à peine avez-vous franchi la
porte qu’une voix désincarnée vous susurre : « Un
portable rose pour un euro. » Ne saurait-on pas
compter en ces lieux ?
Comme tout le monde, j’ai un portable, comment
y échapper ? Mais naïvement pendant longtemps
j’ai cru qu’il servait à téléphoner.
Orange Expo 2008 aura été mon chemin de Damas.
J’ai découvert que l’on pouvait « surfer » sur
Internet, envoyer des « textos », « télécharger des
films, de la musique, écouter la radio, gérer son
agenda”, le tout avec ou sans fil et accessoirement
passer des appels.
Personnellement, c’est décidé, je ne sauterai le
pas que lorsque l’on aura inventé le portable qui
fait le café. Chiche !
Alain Dupuis
Vous ne rêvez pas, c’est
bien un portable ! Avec lui
vous pourrez (presque) tout
faire et même passer des
appels.
Maman est fascinée par
les dernières nouveautés.
Le petit bout de chou lui
n’a pas encore l’âge de se
laisser séduire par la
technologie.
Pas facile de faire
son choix ! Autant de
portables réunis en un
seul lieu, il y a de quoi
tourner la tête.
Les passionnés de téléphonie mobile ont encore jusqu’à aujourd’hui pour
découvrir les dernières nouveautés dans le cadre d’Orange Expo à l’ADPE hall A.
FRANCE
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
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Les handicapés dans la rue
pour un vrai revenu
SOCIAL. Plusieurs milliers de
personnes, malades, handicapés,
invalides et leurs accompagnants,
venus de toute la France, ont manifesté
hier à Paris à l'appel du collectif "Ni
pauvre, ni soumis" pour exprimer leur
"révolte" et réclamer un revenu
"décent", au niveau du SMIC brut.
Accidentés, séropositifs, myopathes, aveugles ont défilé aux cris
de "On veut des sous!", derrière
une banderole "handicap, maladie invalidante: l'urgence d'un
revenu d'existence".
En fauteuil ou sur des béquilles,
guidés par une canne blanche ou
un chien, les manifestants, évalués à "près de 30.000 personnes" par les organisateurs et
16.500 par la police, rassemblaient l'ensemble du monde des
"accidentés de la vie" pour une
mobilisation "historique", a indiqué Arnaud de Broca, président
de la Fnath, une de la centaine
d'associations membres du collectif.
" h a n d i c a p + p a u v re t é
= double peine".
Une délégation a été reçue à
l'Elysée pour remettre une pétition. "C'est la révolte des handicapés, c'est la révolte de millions
de personnes pour dire qu'il y en
a assez de toucher 628 euros par
mois (montant de l'allocation
adultes handicapés (AAH), ndr),
qu'avec ça, on ne peut pas vivre",
a ajouté M. de Broca.
Beaucoup brandissaient des panneaux jaune et noir, couleurs du
collectif portant le slogan "handicap + pauvreté = double peine".
Dans le défilé également, des
sourds-muets, des trisomiques,
arrivés avec quelques uns des 13
trains, 5 avions ou 700 autocars
affrétés pour l'occasion.
"Sur le sujet des ressources et des
conditions de vie, ça fait 30 ans
qu'on ne veut pas en parler, on est
là pour mettre le sujet sur la table
pour que les choses changent définitivement", a déclaré Jean-Marie
président
de
Barbier,
l'Association des paralysés de
France (APF).
Edmond Thomas, 57 ans, paraplégique depuis 35 ans après un
accident de moto, venu de
Valence (Drôme), résume le problème à sa façon: "J'ai dû appeler ma banque pour augmenter
mon autorisation de découvert à
-700 euros".
"J'arrive à me débrouiller",
estime-t-il. "Je viens plus pour le
Ni soumis que pour le Ni pauvre,
parce qu'en Belgique ou dans les
pays du Nord, les handicapés sont
mieux considérés. C'est une question de dignité et de droits de
l'Homme", s'emporte cet homme.
Quelque 810 000 handicapés, qui
ne peuvent pas ou plus travailler, vivent avec l'AAH.
Bernard, 58 ans dont 54 cloué
dans un fauteuil roulant par la
poliomyélite, estime avoir "eu de
la chance": il a pu travailler pen-
dant 30 ans à mi-temps comme
psychologue.
Il s'est déplacé de Bretagne par
solidarité. "Moi, j'ai pu travailler,
donc j'aurai une petite retraite,
mais pour d'autres, c'est difficile",
explique l'homme, qui hausse les
épaules lorsqu'on évoque l'augmentation de 5% de l'AAH
annoncée par Nicolas Sarkozy,
quatre jours avant la manifestation.
"Ca ne fera pas passer les gens audessus du seuil de pauvreté" (817
euros par mois pour une personne
seule)", rappelle-t-il.
Daniel M., 46 ans, membre de l'association Aides, s'accroche à son
travail dans le milieu hospitalier
malgré sa séropositivité. "Je n'ai
pas demandé l'AAH parce que je
veux travailler le plus longtemps
possible", explique-t-il. "Mais je
connais beaucoup de gens qui ne
vivent qu'avec l'AAH et pour eux
c'est souvent l'exclusion sociale".
"Je viens aussi pour mon avenir,
parce que je sais que j'aurai
besoin de l'AAH quand je ne pourrais plus travailler", ajoute-t-il.
Appuyé sur une perfusion à roulettes débranchée, il se dit
"épuisé" par les quatre heures de
marche et station debout. "Mais
j'irai jusqu'au bout, c'est trop
important".
Retraites : manifestations pour une "vraie négociation"
Des manifestations à l'appel de la CGT,
de la FSU et de Solidaires pour "l'avenir
des retraites" ont réuni hier des milliers
de personnes dans toute la France, selon
les chiffres collectés par l'AFP auprès de
la police et des organisateurs.
Sans attendre les "premières propositions" du gouvernement prévues pour
la mi-avril, les trois syndicats appelaient
à manifester hier, deux jours après après
le lancement de la concertation sur les
retraites par le ministre du Travail,
Xavier Bertrand.
Ils revendiquent une "vraie négociation" et refusent l'allongement prévu à
41 ans de la durée de cotisation pour
toucher une retraite à taux plein.
La manifestation parisienne, entre la
Place de la Nation et Bastille, a réuni
entre 4 600 personnes selon la police et
10 à 15 000 personnes selon la CGT, qui
a par ailleurs tablé sur "quelques dizaines de milliers de personnes" dans tout
le pays. A Paris, les leaders syndicaux,
derrière une banderole demandant de
stopper "la casse des retraites", ont souligné que ces manifestations n'étaient
qu'un "début". "C'est une mise en jambes, une initiative indispensable pour
que le débat soit public dans le pays", a
déclaré le secrétaire général de la CGT,
Bernard Thibault.
M. Thibault a expliqué n'avoir pas
"voulu perdre de temps, pour que les
salariés soient sensibilisés et attentifs et
exercent une pression s'ils ne veulent pas
être déçus." Le secrétaire général de la
FSU, Gérard Aschieri, a dit que son
"souci (était) que l'on n'escamote pas le
débat", "la mécanique implacable"
défendue par le gouvernement aboutissant "à avoir moins de retraites même
en travaillant plus longtemps".Plusieurs
manifestations ont eu lieu dans la matinée en régions. A Lille, entre 900 personnes (police) et 1 500 (organisateurs),
ont manifesté, scandant notamment:
"Les jeunes dans la galère, les vieux dans
la misère, on n'en veut pas, de cette
société-là". A Strasbourg, entre 300 personnes (police) et 400 (organisateurs)
ont manifesté.
On a aussi défilé à Rennes (600 selon
la police, 1.500 selon la police), Rouen
(1.000 selon la police), Nantes (900
selon la police), ainsi qu'à Saint-Brieuc
(400 selon police et CGT), Angers (350,
police), Brest (300, police et CGT), Le
Havre (400, police) et Tours (550,
police). A Toulouse, entre 900 personnes
(police), et 3 000 (organisateurs) ont
manifesté et à Bordeaux, ils étaient
entre 1 000 personnes (police) et 1 500
(organisateurs). Quelque 500 personnes
se sont rassemblées à la Rochelle. A
Angoulême, un défilé a réuni entre 500
et 1 000 personnes demandant notamment: "Augmentez nos retraites de
misère".
13
FRANCE
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Michel Fourniret
va-t-il coopérer ?
LE PLANNING PRÉVU
DES AUDIENCES
Voici le planning prévu
d e s a u d i e n c e s d u p ro c è s
du tueur en série qui s'est
o u ve r t j e u d i , e t q u i d o i t
d u re r j u s q u ' à f i n m a i .
D u 2 7 m a rs a u 1 7 a v r i l
les audie nces s on t
prévues de 10 heures à
m i d i e t d e 1 4 h e u re s à 1 8
h e u re s. A p a r t i r d e
demain 21 avril, les
a u d i e n c e s s e d é ro u l e n t
uniquement l'après-midi
e n t re 1 3 h e u re s
e t 1 9 h e u r e s.
JUSTICE. La cour d'assises des Ardennes entamera demain
l'examen au cas par cas des crimes reprochés à Michel
Fourniret, en misant sur une hypothétique coopération
du tueur en série présumé qui a multiplié les provocations
depuis l'ouverture du procès jeudi.
Les neuf jurés et les trois magistrats professionnels qui le jugent
pour sept homicides de jeunes
filles précédés de viols ou tentatives - au côté de son épouse
et complice présumée Monique
Olivier - vont d'abord se pencher
sur l'un des trois autres dossiers
ne s'étant pas soldés par un
décès.
Il s'agit de l'agression sexuelle,
en juin 2003 près de Namur
(Belgique), d'une adolescente
belge de 13 ans. Marie avait
réussi à s'échapper de la camionnette où elle était séquestrée,
permettant l'arrestation de
Michel Fourniret par la police
belge, grâce au relevé du numéro
d'immatriculation.
Ses défenseurs demanderont
demain que Marie puisse être
entendue à huis clos par la cour,
même s'il n'est pas question de
priver public et journalistes de
l'ensemble de l'examen du dossier prévu sur deux jours, a
assuré l'un d'eux , Me Isabelle de
Moffarts. "On n'a pas envie de
faire le jeu de Monsieur
Fourniret", a souligné l'avocate,
alors que ce dernier, amené de
force à l'audience vendredi, n'a
cessé pendant deux jours de
réclamer le huis clos, faute de
quoi il resterait "bouche cousue".
L'ancien dessinateur industriel,
qui aura 66 ans le 4 avril, a
reconnu les sept homicides, mais
pas l'ensemble des faits reprochés. Outre le huis clos, il a posé
comme préalable à sa "participation positive" aux débats la correction d'un acte d'accusation
"imparfait", où "des erreurs se
sont glissées".
Des exigences évidemment
impossibles à satisfaire. Le président de la cour Gilles Latapie a
insisté sur "le principe fondamental de la publicité des
débats" aux assises.
Finalement, après avoir pris
encore une demi-heure vendredi
après-midi pour dire qu'il voulait se taire, Michel Fourniret
s'est engagé à réfléchir à la question pendant le week-end.
De leur côté les familles des vic-
times ont exprimé clairement
leur refus du huis clos.
"Ce que nos enfants ont subi,
tout le monde doit le savoir", a
estimé Jean-Pierre Laville, père
d'Isabelle, disparue dans l'Yonne
en 1987 et dont le corps avait
été retrouvé au fond d'un puits
en 2006.
"Dénué de tout sentiment
humain"
Les familles ont accepté de livrer
leur sentiment aux médias à l'issue de deux journées où elles ont
été très ébranlées par la lecture
d'un acte d'accusation détaillant
les viols et les meurtres commis
entre 1987 et 2003.
Entre son refus d'être extrait de
prison pour comparaître - ce qui
lui a valu de se faire tancer tel un
gamin immature par l'avocat
général Francis Nachbar -, et la
diffusion d'un manuscrit où il se
décrit comme "dénué de tout sentiment humain", Michel Fourniret
n'a pas été avare en coups d'éclat.
Dans ce texte, remis au président
qui l'a ensuite transmis aux avo-
Les victimes présumées
M i c h e l Fo u r n i r e t e s t m i s e n c a u s e d a n s u n e d o u z a i n e
d ' a f faires au total en France et Belgique. Voici la
l i s t e d e s e s v i c t i m e s p r é s u m é e s.
LES MEURTRES AU COEUR DU PROCES
- Isabelle Laville, 17 ans, disparue le 11 décembre 1987 à
son retour de l'école à Auxerre. A l'époque Fourniret vient de
s'installer avec Monique Olivier à Saint-Cyr-les-Colons
(Yonne). Des restes du corps et des effets personnels sont
retrouvés au fond d'un puits à Bussy-en-Othe (Yonne) en
juillet 2006.
- Fabienne Leroy, 20 ans, disparue le 3 août 1988 dans la
Marne. Son corps ensanglanté est découvert le lendemain à
proximité du camp militaire de Mourmelon-le-Grand. Après le
viol, elle a été tuée d'une balle tirée à bout portant en pleine
poitrine.
- Jeanne-Marie Desramault, 21 ans, disparue le 18 mars
1989 à la gare de Charleville-Mézières. Son corps est retrouvé
le 3 juillet 2004 au château du Sautou à Donchéry
(Ardennes), ex-propriété des époux Fourniret. Monique
Olivier est poursuivie comme coauteur du meurtre qui a été
précédé d'une tentative de viol.
- Elisabeth Brichet, adolescente belge de 12 ans, enlevée
le 20 décembre 1989 près de Namur. Son corps est retrouvé
au château du Sautou le 3 juillet 2004, là encore sur les
indications de Michel Fourniret après les dénonciations de
son épouse.
- Natacha Danais, 13 ans, enlevée sur un parking
d'hypermarché à Rezé (Loire-Atlantique) le 21 novembre
1990. Le corps est retrouvé trois jours plus tard sur une plage
de Vendée.
- Céline Saison, 18 ans, disparue le 16 mai 2000 après une
épreuve de baccalauréat blanc à Charleville-Mézières. Son
corps est retrouvé le 22 juillet 2000 dans un bois de Sugny
en Belgique.
- Mananya Thumpong, 13 ans, enlevée le 5 mai 2001 à sa
sortie de la médiathèque de Sedan (Ardennes). Le corps est
retrouvé le 1er mars 2002 à Nollevaux (Belgique). Comme
pour l'assassinat de Céline Saison, aucune complicité n'est
reprochée à Monique Olivier.
LES AUTRES FAITS JUGES
- Joëlle Parfondry, victime d'une tentative de viol et
d'un vol avec arme dans son salon de toilettage pour
chiens près de Namur le 19 janvier 1995.
- Sandra, 14 ans, victime d'une tentative d'enlèvement
à la gare de Gedinne (Belgique) le 12 février 2000.
- Marie (prénom modifié), 13 ans, enlevée le 26 juin
2003 à Ciney (Belgique). Après avoir été violentée,
l'adolescente parvient à s'échapper, conduisant à
l'arrestation de Fourniret.
LES ENQUETES ENCORE EN COURS
- En Belgique, Michel Fourniret est inculpé pour le
meurtre d'une jeune fille au pair disparue en 1992.
Monique Olivier l'a accusé de ce meurtre qu'il nie.
- En France, Michel Fourniret a avoué le meurtre en
1988 de Farida Hamiche, compagne d'un ancien
codétenu, pour lui voler son or, issu du butin du célèbre
"gang des postiches".
- A Charleville-Mézières, il a été mis en examen le 11
mars pour deux assassinats perpétrés près d'Auxerre :
ceux de Marie-Angèle Domèce, une handicapée de 19
ans disparue le 8 juillet 1988 et dont le corps n'a jamais
été retrouvé, et de Joanna Parrish, une assistante
d'anglais de 20 ans retrouvée violée et étranglée le 17
mai 1990.
Ces crimes, que Fourniret nie, sont les derniers de la
liste dressée par Monique Olivier lorsqu'elle dénonce son
mari en plusieurs étapes entre juin 2004 et juin 2005.
cats des différentes parties, il
mentionne en vrac, de manière
confuse, son désir d'un tête-àtête avec les familles des victimes ou son souhait de se passer
de ses avocats.
Il évoque également sa relation
avec Monique Olivier, "une pauvre paumée romanesque" dont il
affirme qu'elle ne fut "qu'un objet
que (son) absence de scrupules
manipula constamment".
"C'est un document par lequel cet
homme qui n'aime que lui se
plaint et pleure sur lui-même une
fois encore, c'est pitoyable", a
réagi Me Thierry Moser, qui
défend notamment la famille de
Fabienne Leroy, tuée dans la
Marne en août 1988.
Un accusé peut être
forcé de comparaître
Le Code de procédure pénale donne au président de la cour d'assises le droit d'ordonner la comparution, au besoin par la force, d'un
accusé, comme dans le cas de Michel Fourniret.
L'avocat général Francis Nachbar a déclaré vendredi que Michel
Fourniret serait "amené de force" chaque jour à son procès alors
qu'il a fallu recourir à la contrainte pour qu'il soit présent au
deuxième jour d'audience.
Une comparution sous la contrainte obéit néanmoins à des règles
précisément énoncées par les article 319 à 322 du Code de procédure pénale."Si un accusé refuse de comparaître, sommation lui est
faite au nom de la loi" afin qu'il comparaisse (art. 319). Un huissier, commis par le président de la cour et "assisté par la force publique", doit rendre compte sur procès-verbal de la sommation et de
la réponse de l'accusé.
"Si l'accusé n'obtempère pas à la sommation, le président peut
ordonner qu'il soit amené par la force devant la cour", ajoute l'article 320.
Dans l'hypothèse où l'accusé serait obligé de comparaître et où
celui-ci troublerait les débats de la cour, les articles 321 et 322 permettent son "expulsion de la salle d'audience". Dans ce cas, il "est
gardé par la force publique, jusqu'à la fin des débats, à la disposition de la cour".
Dans ce cas, "il lui est donné lecture, après chaque audience, du
procès-verbal des débats".
Michel Fourniret avait brandi jeudi dès l'ouverture de son procès
un écriteau "Sans huis clos, bouche cousue". L'avocat général a
exigé vendredi que soit maintenue la publicité des débats.
- J e u d i 2 7 m a r s:
ouverture du procès,
constitution du jury et des
parties civiles.
- Vendredi 28: lecture
de l'ordonnance de mise en
accusation et du planning
des débats.
- Lundi 31 et mardi 1er
avril: examen du dossier
Marie (prénom modifié).
- M e r cr e d i 2 e t j e u d i 3 :
examen du dossier Isabelle
Laville.
- L u n d i 7 e t m a rd i 8 :
examen du dossier
Fabienne Leroy.
- M e r cr e d i 9 e t j e u d i
10: examen du dossier
Jeanne-Marie Desramault.
- Vendredi 11: journée
réservée destinée à
rattraper un éventuel
retard.
- L u n d i 1 4 e t m a rd i 1 5 :
examen du dossier
Elisabeth Brichet.
- M e r cr e d i 1 6 e t j e u d i
1 7 : examen du dossier
Natacha Danais.
- Lundi 21 et mardi 22:
examen du dossier Joëlle
Parfondry.
- M e r cr e d i 2 3 e t j e u d i
2 4 : examen du dossier
Céline Saison.
- Lundi 28: examen du
dossier Sandra Noirot.
- M a r d i 2 9 e t m e r cr e d i
3 0: examen du dossier
Mananya Thumpong.
- Lundi 5 mai: examen
de la personnalité de
Monique Olivier.
- M a r d i 6 e t m e r cr e d i 7
puis mardi 13: examen de
la personnalité de Michel
Fourniret.
- Mercredi 14: examen
de personnalité du couple
Fourniret/Olivier.
- J e u d i 1 5 , ve n d r e d i 1 6
et lundi 19: audition
d'experts sur la
personnalité des accusés.
- Mardi 20 et mercredi
21: plaidoiries des parties
civiles.
- Jeudi 22: réquisitoire.
- Vendredi 23: journée
réservée destinée à
rattraper un éventuel
retard.
- L u n d i 2 6 e t m a rd i 2 7 :
plaidoiries de la défense.
- Mercredi 28: délibéré
- Jeudi 29: suite du
délibéré et verdict.
- Vendredi 30: audience
civile.
FRANCE
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
14
Les proches de Fourniret parlent
TÉMOIGNAGE. C’est une femme mince au port de tête altier, aux cheveux noirs, seulement soulignés de quelques
blancheurs. Elle habite toujours Sedan où elle a vécu avec Michel Fourniret durant les années 60. Annette R.
est la première épouse du tueur présumé.
« Lorsque nous nous sommes rencontrés, je sortais d’une déception sentimentale. J’ai appris rapidement à apprécier Michel. Je pense qu’il m’aimait
aussi », a raconté Annette R. quand on
lui a demandé de participer à l’enquête
sur la personnalité de son ancien compagnon, de parler de lui et de leur vie
commune. « J’étais heureuse avec
Michel et avec mon fils Jean-Christophe.
Notre mariage se passait bien ».
Annette R. est même contente d’avoir
donné à son mari ce qui semblait lui
avoir tellement manqué quand elle l’a
connu : une famille qui lui apporte un
soutien affectif. « Michel s’entendait
même bien avec certains de mes frères ». Aujourd’hui, Annette R.se réjouit
toujours d’avoir su combler les carences
de son époux.
« Il m’avait dit que, juste après la fin de
la guerre, il avait été placé dans un institut ou une maison d’accueil pour
enfants défavorisés ». Aux enquêteurs
de la PJ de Reims qui l’ont entendue,
elle a même offert des détails supplémentaires sur la fable que lui avait servie Fourniret, en évoquant ce placement dont il aurait fait l’objet, quand
il était gosse : « L’institut se situait à
Pauvres, dans les Ardennes… ». Pour
elle, cela ne faisait aucun doute :
« Michel avait eu une enfance malheureuse »
Mais quand Fourniret dérape pour la
première fois depuis son mariage,
Annette baisse vite les bras. La seconde
fois, Annette se pose encore plus de
questions : « J’ai compris que Michel
avait eu des gestes déplacés sur une
petite fille », précise-t-elle. Son mari
s’enferme alors dans un profond
mutisme, mais sa compagne y voit plus.
« C’était pire, il n’a même pas nié… ».
Rentrée chez eux, elle lui demande de
partir. En guise d’épitaphe à une vie de
couple définitivement enterrée, elle
ajoute, « Je ne voulais plus le voir ! »
Annette R. est la première personne
proche de Michel Fourniret à avoir été
convoquée pour témoigner. Quelques
dizaines de minutes de train la séparent de la cour d’assises et pourtant,
elle hésite encore à faire le déplacement.
Une seconde
famille laminée
Assise à la table de sa cuisine, au fond
d’un grand parc verdoyant, perdue au
milieu de la forêt de Rambouillet,
Nicole C., la seconde femme de l’accusé
ne veut pas se présenter à la barre.
« Fourniret (elle n’arrive plus à prononcer son prénom depuis très longtemps)
m’a écrit pour me demander de venir !
Ma présence au procès lui ferait trop
plaisir. Il m’obligerait à faire ce que je
« Fourniret comparait souvent ses grosses mains aux siennes. Il lui disait :
“Moi j’ai des mains d’ouvrier, pas toi !
“ Pour Fourniret, son fils était bien DE
lui, mais pas COMME lui. Ce n’était pas
UN Fourniret. C’est vrai, Nicolas avait
des mains fines. Il s’est alors lancé dans
un stage de forestier. Il a voulu prouver
à son père qu’il pouvait être un manuel,
comme lui. Et il l’a fait… jusqu’à la
mort ! ».
Et puis, tout à coup, les mots ont du
mal à venir. Elle peine à nous rapporter la terrible information qu’elle a
recueillie voici bien des années. À mots
couverts, elle finit tout de même par
se lancer : « Huguette, la sœur de
Fourniret m’a confié un jour que durant
leur enfance, elle avait dû se défendre
de son frère qui voulait la violer. » La fin
de sa phrase se perd dans le verre d’eau
qu’elle a porté à ses lèvres. Nicole C., la
seconde femme de Fourniret, se rendelle compte de la révélation qu’elle fait
quand elle évoque ce souvenir ?
Sélim, le fils
mal-aimé
Fourniret, Monique Olivier et leurs fils Sélim, en 2003, en Seine-et-Marne.
ne veux pas faire. C’est un très grand
manipulateur, il aime obliger les gens à
faire ce qu’il veut qu’ils fassent. C’est un
personnage d’un orgueil démesuré qui le
pousse à des limites extrêmes. Je suis
certaine qu’il est très heureux que l’on
parle tant de lui. Il passe à la télévision,
dans les journaux, dans des livres. Il est
enfin célèbre et cela le ravit… »
Nicole C., qui habite toujours la jolie et
grande maison où elle a vécu avec
Michel Fourniret et leurs trois enfants,
évoque une première partie de vie commune normale et tendre, comme il l’a
décrite lui-même. Elle a toujours refusé
de recevoir un journaliste chez elle.
À la veille du procès de Fourniret, elle
a décidé de déroger à cette ligne de
conduite (lire encadré). Enfermée chez
elle, Nicole C. n’en peut plus d’imaginer
les terribles crimes dont la justice
accuse son ex-mari. Elle est effrayée à
la pensée des familles de ses victimes.
Et puis, elle ne supporte plus d’ajouter
deux de ses enfants à la longue liste de
ces dernières. Car, pour cette petite
femme aux cheveux blancs, intelligente
et encore vive malgré les douleurs psychologiques accumulées au fil du
temps, la dernière morte à mettre au
passif de l’assassin présumé est sans
aucun doute Marie-Hélène, l’une de
leurs deux filles, qui s’est suicidée en
2006. « Lorsqu’elle était obligée de pré-
senter sa carte d’identité, on lui disait
souvent : mais vous êtes de la famille
du tueur ! C’était trop. Marie-Hélène ne
pouvait aller plus loin. Et puis,
Chantal*, sa sœur, avait été pour elle
une aide décisive. Du jour où elle l’a vue
s’éloigner pour faire sa propre vie,
Marie-Hélène s’est sentie trop seule. Elle
a préféré en finir ».
Nicole C. se souvient aussi de la première terrible épreuve que fut la mort
accidentelle de leur fils Nicolas, alors
qu’elle était déjà séparée de Michel
Fourniret. Pour elle, cette mort-là est
aussi à mettre au compte de Fourniret.
Et, lorsqu’elle remonte plus loin dans le
souvenir de son garçon, elle craque.
C’est un beau et grand jeune homme de
19 ans qui s’accroche désespérément à
la vie. Il y a peu il se prénommait
encore Sélim, mais cela aussi il a voulu
s’en éloigner, nous ne livrerons donc
pas son nouveau prénom. Sélim est le
fils de Michel Fourniret et de Monique
Olivier. Lui non plus refuse de venir
témoigner. Ses demi-frères, les enfants
du premier mariage de Monique Olivier
ne voulaient pas faire non plus le
déplacement de Charleville. Ils viendront tout de même… pour leur mère.
Sélim a sans doute été l’un des déclencheurs de Monique Olivier lorsqu’en
2004 elle a fini par dénoncer les crimes
de son mari aux policiers belges qui
avaient interpellé Fourniret un an plus
tôt. Un jour, l’enfant a expliqué à sa
mère qu’il fallait tout faire pour que
« papa ne ressorte pas de prison ».
Sélim n’en finit pas d’en vouloir à son
géniteur. « Michel Fourniret a été un
mauvais père. Il a massacré mon
enfance. Au quotidien, mon père m’a
martyrisé. Je n’avais pas un moment à
moi, si ce n’est la pratique du jiu-jitsu
et l’école. J’ai très rarement joué au foot
avec des copains, par exemple. » Le
jeune homme continue, en baissant la
tête : « Je devais sans cesse faire du jardinage ou du ménage. Ma mère, c’était
pareil. » Sélim ne s’en cache pas, ces
dernières années, il a beaucoup souffert de l’absence de celle qui l’a mis au
monde. Courageux, l’adolescent poursuit : « Papa ne supportait pas que je
pose des questions. Alors, quand il m’a
appris qu’il avait été incarcéré avant ma
naissance, il ne m’a pas dit pourquoi,
15
FRANCE
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
et je n’ai rien demandé. » Ce père tyrannique, il était bien difficile de le contrarier, sous peine de représailles. Quand
les choses n’allaient pas comme il le
voulait, il se mettait tout à coup à crier.
Les punitions pleuvaient : « Papa m’envoyait désherber ou me faisait mettre
au coin. »
Gêné par ses confidences, Sélim précise
qu’il s’agit pourtant là de punitions
assez communes. Mais ce père capable
de tant de rancunes n’était pas comme
les autres : « Après une colère, papa restait souvent sans parler avec moi pendant un mois. Il ne me disait alors
même pas bonjour. » Fourniret était
aussi capable de beaucoup de cruauté :
« Je me souviens qu’une fois, il a voulu
m’envoyer dormir dans la niche du
chien. Maman s’est interposée à temps.
Elle a toujours été tendre avec moi.
C’était une bonne mère. »
Le témoignage de Sélim permet de se
faire une idée de ce que fut l’existence
de Monique Olivier aux côtés de
Fourniret, des années 1990 jusqu’à
2003. Sur ce sujet, le jeune homme se
montrerait presque intarissable :
« Maman était toujours crispée, je la
sentais malheureuse. Parfois, elle se
plaignait auprès de papa de ne jamais
pouvoir sortir, de manquer de liberté. »
Selon son fils, c’était pour elle une
façon de se rebeller. « Mais papa se mettait alors en colère. »
Et à ce moment d’une conversation
presque chuchotée, Sélim hausse
imperceptiblement le ton. « Quand
papa a été incarcéré à Dinant, nous
étions enfin heureux avec maman ! Elle
était transformée. Et nous pouvions sortir aussi. Nous étions débarrassés du
père, quoi ! » Le regard de Sélim se
perd. L’avenir ? Il avoue en rêver : « Je
voudrais que papa reste en prison et
que maman en sorte. Je ne peux pas
Annette R., la première épouse de Michel Fourniret faisant ses emplettes à Charleville voici un mois. Elle a été convoquée pour témoigner.
Il n’est pas certain qu’elle le fasse…
croire qu’elle soit complice de quoi que
ce soit. »
Cependant, la réalité judiciaire est tout
autre… Surpris, le jeune homme rétorque aussitôt, sèchement : « Si la justice
dit que ma mère est complice, c’est
qu’elle a obéi. » Longtemps, Sélim a
écrit à sa mère, pour lui décrire sa vie
d’adolescent dans le midi de la France,
son apprentissage dans les métiers de
la restauration… « Mais il y a d’autres
choses que je voudrais bien lui écrire
UN DOCUMENT
EXCEPTIONNEL EN LIBRAIRIE
aussi… » Embarrassé, il finit tout de
même par murmurer, en guise de
conclusion : « Des choses que je ne dis
même pas à mes frères… Que je l’aime,
par exemple. »
Nicole C. à la barrière de la propriété où Fourniret a vécu avec elle et leurs trois enfants durant 14 ans. C’est avec elle qu’il est resté le plus longtemps avant d’être condamné
et emprisonné une première fois dans les années 80. Ils ont eu trois enfants, deux jumelles et un garçon.
Alain Hamon
Sur son bureau, niché derrière
la salle de la cour d’assises de
Charleville-Mézières, le
président Gilles Latapie n’a posé
qu’un seul des livres consacrés à
Michel Fourniret, celui de notre
confrère Alain Hamon (Michel
Fourniret, Monique Olivier, les
diaboliques face à leurs juges.
Editions du Rocher), le
magistrat a dit à ses
collaborateurs : « C’est la
meilleure enquête, la plus
complète, j’y ai appris beaucoup
de choses… ». De son côté,
Yves Charpenel, le premier
avocat général de Reims à avoir
supervisé le dossier Fourniret,
déclarait récemment sur le
plateau de LCI : « J’ai trouvé
dans cet ouvrage des
informations et des
témoignages qui ne sont pas
dans le dossier judiciaire… ».
Pour l’auteur, c’est simple : « Il
n’y a pas de secret, l’ouvrage
est le fruit de la minutieuse
enquête qu’ont menée durant
cinq ans les journalistes qui
travaillent avec moi… ».
MONDE
LE SOUDAN DÉNONCE
LES CARICATURES
DE MAHOMET
Le président soudanais
Omar el-Béchir a dénoncé
hier les caricatures du
prophète Mahomet publiées
en février dans la presse
danoise, lors d'un discours
au sommet arabe de
Damas. "Les caricatures de
Mahomet reproduites sous
prétexte de défendre la
liberté d'expression nuisent
à notre nation arabe et
islamique", a affirmé le
président du Soudan. "Il
s'agit d'une injure et d'un
mépris des valeurs
humaines. Quels que soient
leurs prétextes, ces actes
sont condamnables", a
poursuivi M. el-Béchir. Le
président soudanais a
appelé à "faire face très
fermement aux auteurs de
ces offenses afin de couper
court à leurs agissements
haineux et extrémistes".
MANIFESTATIONS EN
UKRAINE CONTRE UNE
ADHÉSION À L'OTAN
Quelque 5000 personnes
ont manifesté hier dans la
péninsule de Crimée en
Ukraine contre les projets
du gouvernement ukrainien
de faire adhérer le pays à
l'Otan, à quelques jours du
sommet de l'Alliance
militaire prévu à Bucarest.
Des militants du Parti des
régions, du Parti
communiste et d'autres
mouvements pro-russes
venus de différentes parties
de la Crimée ont manifesté
pendant une heure dans le
centre de Simféropol aux
cris de "Non à l'Otan". Les
manifestants brandissaient
des pancartes clamant
"Repoussons l'Otan !",
"l'Otan, c'est la guerre
contre les Slaves", "Avec la
Russie pour toujours, c'est la
devise du sud-est de
l'Ukraine".
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
16
Le dalaï lama
demande de l'aide
TIBET. Le dalaï lama, chef spirituel en exil des Tibétains,
a de nouveau appelé hier la communauté internationale
à "aider" à résoudre la crise au Tibet, rappelant également
qu'il était ouvert au dialogue avec Pékin.
Renouvelant les gestes d'apaisement envers Pékin, le lauréat
1989 du prix Nobel de la Paix a
réaffirmé qu'il était ouvert au
dialogue:
"Nous
sommes
ouverts... nous attendons",a
déclaré le dalaï lama lors d'une
conférence de presse à New
Delhi. "Nous n'avons aucun pouvoir sauf la justice, la vérité, la
sincérité... c'est pourquoi j'appelle la communauté internationale à aider, s'il vous plaît", at-il souligné.
"Je suis ici impuissant, je peux
juste prier", a ajouté le dignitaire tibétain, qui a participé
hier, avec d'autres responsables
religieux, à une séance de prières pour les victimes des violences au Tibet.
Le dalaï lama avait le 19 mars
déjà réclamé "l'appui" des dirigeants du monde entier.
Hier, il a encore souligné qu'il
ne s'opposait pas à l'organisation des JO par la Chine mais a
toutefois estimé important "de
rappeler aux Chinois que pour
être des hôtes respectés des JO",
la situation des droits de
l'Homme au Tibet devait s'améliorer.
Ce nouvel appel intervient au
lendemain de celui du président
américain George W. Bush, qui
a appelé la Chine à dialoguer
avec les représentants du dalaï
lama et à faire preuve de retenue au Tibet, dans ses premières déclarations personnelles et
publiques depuis le début de la
crise.
La secrétaire d'Etat américaine
Condoleezza Rice s'est dite de
son côté opposée au boycottage
des JO afin d'éviter d'insulter le
peuple chinois.
La commissaire européenne aux
relations extérieures Benita
Ferrero-Waldner a évoqué dans
une interview à paraître dimanche la menace d'un boycott des
JO alors que les ministres des
Affaires étrangères de l'Union
Européenne, réunis ce week-end
en Slovénie, sont partagés sur
l'idée d'un boycott de la cérémonie d'ouverture des jeux.
" g é n o c i d e c u l t u re l "
Rappelant qu'il réclamait non
pas l'indépendance du Tibet
mais une "autonomie significative", le dalaï lama a souligné
que les Tibétains demandaient
des "garanties sur la protection
de notre culture unique, notamment la langue".
"Dès qu'un certain degré de
liberté sera atteint, nous serons
heureux de rentrer dans notre
pays", a-t-il ajouté, soulignant
cependant que "les expressions
de déception s'accroissent",
avant de renouveler ses accusa-
L'UE préfère appeler au dialogue
Les responsables européens ont finalement jugé hier
prématuré d'appeler à un quelconque boycott des JO
de Pékin, appelant simplement à "dialogue constructif" entre les autorités chinoises et le dalaï-lama
après la répression au Tibet.
Dans un texte avalisé hier par les ministres des
Affaires étrangères, l'UE "note les récents engagements publics du dalaï lama pour la non violence et
l'autonomie, et non l'indépendance du Tibet", engagements que Pékin réclamait pour accepter de discuter avec le chef spirituel tibétain.
Jugeant les exigences chinoises remplies, les 27, qui
étaient réunis à Brdo pri Kranju près de Ljubljana,
ont donc appelé "à un dialogue substantiel et
constructif sur toutes les questions-clé, comme la préservation de la langue, de la culture, de la religion et
de la tradition tibétaines". Les ministres européens
ont également demandé la fin de toutes les violences au Tibet, qui ont fait 140 morts depuis le 10 mars
selon les Tibétains en exil, 19 selon les chiffres officiels chinois. Ces déclarations interviennent après
un nouvel appel à l'aide lancé hier matin par le dalaï
lama. "Nous n'avons aucun pouvoir sauf la justice, la
vérité, la sincérité... c'est pourquoi j'appelle la communauté internationale à aider, s'il vous plaît", a-t-
il déclaré depuis New Delhi. "Je suis ici impuissant,
je peux juste prier", a ajouté le dignitaire tibétain,
répétant qu'il était ouvert au dialogue avec Pékin
et qu'il ne soutenait pas un boycott des JO de Pékin
cet été.
Alors que le débat sur la répression au Tibet s'était
focalisé ces derniers jours en Europe sur le boycott
de la cérémonie d'ouverture des Jeux le 8 août, le
message envoyé hier par les 27 à la Chine, partenaire
économique de poids, n'évoque pas du tout les JO.
"Beaucoup (de ministres) ont exprimé le sentiment
qu'une instrumentalisation politique du sport, comme
elle a été envisagée par certains en appelant à des
boycotts, ne serait pas une réaction appropriée", a
justifié le chef de la diplomatie allemande, FrankWalter Steinmeier.
"L'UE n'a pas d'équipe qui participe à la compétition,
nous ne sommes pas dans ces Jeux", a ajouté le ministre slovène des Affaires étrangères Dimitrij Rupel,
dont le pays préside l'UE.
"Personne n'est pour le boycott des jeux Olympiques
et quant à la cérémonie d'ouverture, personne n'a
voulu en parler", a encore assuré son homologue
français Bernard Kouchner, soulignant que le problème du Tibet "dépasse celui des Jeux".
tions de "génocide culturel".
Le dalaï lama a par ailleurs indiqué qu'il souhaitait avoir plus
de temps pour se préparer à sa
"future vie" alors qu'il pourrait
d'ici à quelques années renoncer à son rôle politique.
"Il est possible que d'ici quelque
temps je démissionne complètement, volontairement et de façon
heureuse", a-t-il déclaré, sans
donner de précision sur le
moment où il pourrait se retirer. "Je suis déjà dans une position de semi-retrait", a assuré le
dignitaire âgé de 72 ans.
Le dalaï lama a menacé à plusieurs reprises depuis les émeutes à Lhassa, de quitter sa
charge de chef spirituel du
bouddhisme tibétain mais en
liant son départ à une aggravation de la situation au Tibet.
Son entourage a indiqué récemment que le dalaï lama souhaitait voir le Parlement tibétain
en exil à Dharamsala, dans le
nord de l'Inde, jouer un rôle
politique plus grand, afin d'alléger sa tâche.
Le gouvernement chinois accuse
le dalaï lama d'avoir organisé les
violences au Tibet, qui ont fait
officiellement 19 morts, pour
saboter les Jeux prévus en août
à Pékin. Selon les Tibétains en
exil, la répression chinoise a fait
environ 140 morts.
" D è s q u ' u n c e r t a i n d e g r é d e l i b e r t é s e ra a t t e i n t , n o u s s e ro n s h e u re u x
d e re n t re r d a n s n o t re p a ys " a i n d i q u e l e d a l a ï l a m a .
Nouvelles
manifestations à Lhassa
Le gouvernement tibétain en exil a affirmé hier
soir à Dharamsala (Inde) que des manifestations
avaient eu lieu le même jour près d'un monastère de Lhassa, la capitale du Tibet.
Selon un communiqué diffusé sur le site du gouvernement tibétain en exil, "les manifestations
ont eu lieu à 14 heures locales devant le monastère de Ramoche"."Une manifestation qui a très
rapidement rassemblé des milliers de personnes
s'est également déroulée près du temple de
Tsuglag-khang (Jokhang)", ajoute le communiqué. Le dalaï lama, chef spirituel des Tibétains,
a pour sa part déclaré à Dharamsala avoir reçu
des informations sur des manifestations à
Lhassa. "J'ai entendu dire que des habitants de
Lhassa ont manifesté aujourd'hui (samedi)", at-il dit sans fournir d'autres détails. Un secrétaire du dalaï lama, Tenzin Taklha, a indiqué que
le gouvernement tibétain en exil tentait d'obte-
nir davantage d'informations, ajoutant qu'il
n'avait aucune indication précise sur le nombre
de manifestants. Si elles sont confirmées, ces
manifestations seraient les premières à Lhassa
depuis celles du 10 mars qui avaient été organisées pour marquer l'anniversaire de la révolte de
1959 contre la présence de la Chine au Tibet.
Le 14 mars, Lhassa avait été le théâtre de violences qui s'étaient propagées aux provinces chinoises limitrophes où vivent de fortes communautés tibétaines.
Selon Pékin les manifestants ont tué, pendant
les émeutes, 18 "civils innocents" et deux officiers de police.
Le gouvernement tibétain en exil estime que les
forces de l'ordre chinoises ont tué entre 135 et
140 Tibétains et fait 1 000 blessés et qu'elles
avaient procédé à de très nombreuses arrestations.
17
MONDE
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Au Tibet, le communisme
continue de tuer
DU SANG… Des corps exangues, balle
dans la nuque ou dans la poitrine, des
manifestants tirés comme des bêtes
avec des armes de guerre. C’est la Chine
populaire au Tibet.
La situation au Tibet, pour agiter superficiellement les médias
occidentaux ne se résume pas à
la seule controverse de la cérémonie d’inauguration des Jeux
Olympiques, pas plus qu’aux
célébrations cinématographiques dont Hollywood nous gratifie de loin en loin. Le Tibet,
certes, c’est loin, bien loin de La
Réunion et de nos passionnantes préoccupations insulaires,
mais des Réunionnais y sont
allés, d’autres y ont même vêcu,
qui ressentent douloureusement
la lente et silencieuse digestion
de cette culture par l’impérialisme Chinois. C’est le cas de l’un
de nos témoins, qui préfère garder l’anonymat dans l’espoir de
retourner là-bas un jour, mais
qui ne peut se taire.
Au-delà de l’actualité, il faut
savoir que la tragédie tibétaine
a débuté en 1949, par l’invasion,
l’occupation et l’annexion du
pays par l'Armée populaire de
Libération. On goûte toute l’ironie et le cynisme contenus dans
cet intitulé. En 1951, un accord
bilatéral en 17 points est signé
à Pékin ; le Dalai-lama signe
sous la contrainte. En 1959, au
cours d'un soulèvement du peuple tibétain qui se solde par plusieurs milliers de morts, le Dalailama, leader spirituel et
politique du Tibet, s'enfuit et
s'exile en Inde, suivi par de
nombreux fidèles et par son
gouvernement. Ils fondent à
Dharamsala le « gouvernement
tibétain en exil ».
Dès 1966, pour une durée de 10
ans, la Chine entre dans une
période sombre : la Révolution
Culturelle. Au Tibet, les exactions commises au nom de la
doctrine de Mao sont d'autant
plus violentes que la question
de l'indépendance est toujours
présente en toile de fond.
En 1965, la Région Autonome
du Tibet est créée, mais cette
prétendue autonomie n'a rien
d'effectif, puisque tout est
contrôlé d'une main de fer par
Pékin. Dans les faits, depuis 59
ans maintenant, le Tibet est
occupé, les Tibetains soumis à
une répression féroce et continue, victimes de la clochardisation, les femmes prostituées, les
enfants acculturés.
Q u e l q u e 8 0 t i b é t a i n s o n t é t é i n t e r p e l l é s p a r l a p o l i c e h i e r à Ka t m a n d o u a l o rs q u ' i l s m a n i f e s t a i e n t à l ' ex t é r i e u r d e l ' a m b a s s a d e d e C h i n e a u x c r i s
de "Arrêtez de tuer au Tibet".
Notre témoin raconte
« Au quotidien, les Tibétains ont peur
: peur d'agir, peur de parler même. Une
menace constante pèse sur eux et leurs
familles. Tous ont entendu parler des
arrestations arbitraires, des exécutions
sommaires, de la pratique de la torture
dans les geôles de Drapchi, la prison
tristement célèbre où sont amenés les
prisonniers politiques parfois sans
espoir de retour.
La méthode chinoise consiste à impressionner, terroriser, et surveiller tous azimuts (policiers en tenue et en civil à
tous les coins de rue, caméras vidéo,
espions, interrogatoires ponctuels, descentes nocturnes dans les habitations
du vieux quartier tibétain), et notamment faire épier les gens les uns par les
autres.
Les moines et les nonnes sont constamment surveillés eux aussi, restreints
dans leurs déplacements et dans leur
pratique religieuse, régulièrement « rééduqués » par le Parti, forcés à renier
publiquement le Dalai-lama. La Chine a
trouvé au Tibet une mine d'or : des ter-
res riches en ressources minières et
aujourd'hui surexploitées ; un espace
pour l'expansion de leur doctrine, et
surtout une extension facile du territoire ; le Tibet représente 25% du territoire de la République Populaire de
Chine, laquelle doit faire avec une
démographie toujours galopante. Enfin,
la position géopolitique du Tibet est
hyper-stratégique : zone tampon avec
le sous-continent indien et proximité
de l'Asie centrale. Le nom chinois pour
Tibet, Xizang, ou Le joyau de l'Ouest en
dit long sur le regard des Chinois.
Autant d'arguments pour ne plus croire
à l'indépendance éventuelle du Tibet.
Moines tirés à bout portant
Dans les années 80, le Tibet est devenu
un Disneyland pour Occidentaux en
quête de spiritualité et de sensations
fortes ; c'est le mythe de Shangri-la
devenu réalité.
Depuis quelques
années à peine, depuis l'embourgeoi-
sement des classes moyennes chinoises, et en particulier depuis la
construction de la ligne de chemin de
fer qui relie Pékin à Lhasa via Golmud,
ce mythe a été récupéré par la Chine
qui a vu là un excellent moyen pour
développer le tourisme local chinois,
tout en encourageant de nouvelles
vagues d'immigration pour noyer la
population tibétaine sous le flot des
Han sinophones (ethnie majoritaire en
Chine).
Sur le plan individuel, les Tibétains
sont exclus du développement économique programmé par la Chine et promis aux Tibétains. Les boutiques, les
taxis, les restaurants sont dirigés et
gérés par des Han, qui eux-mêmes
n'emploient que des Han.
Si les Tibétains descendent aujourd'hui
dans la rue, c'est que leur désespoir est
sans limite. S'ils en sont arrivés-là
aujourd'hui, risquant leur vie et celle
de leur famille, risquant la prison et la
torture pour de longues années, c'est
qu'ils ont accumulé des décennies de
frustrations, d'humiliations, de vexations, de violences quotidiennes.
Le Dalai-lama reste toujours dans le
coeur de tous les Tibétains le seul et
unique leader – on peut même entendre, dans un contexte inattendu, des
policiers ou des membres du Parti évoquer discrètement et avec une grande
émotion le chef spirituel.
Malgré cela, les tentatives de la part
du Dalai-lama pour calmer le peuple
tibétain et les résoudre à n'employer
que la méthode pacifique resteront
peut-être vaines ; la Chine est allée
trop loin. Aujourd'hui le gouvernement
chinois tente de régler ses comptes à
huis-clos, et c'est fort inquiétant : une
répression d'une extrême violence est
à attendre. Pékin vient de prétendre à
la face du monde ne pas utiliser la
force et la violence à l'encontre des
manifestants, en promettant même sa
clémence à ceux qui se rendraient. Or
des images choc ont déjà prouvé le
contraire : plusieurs moines tirés à
bout portant, dans un bain de sang, le
corps criblé de balles, le visage tuméfié…
Puissions-nous, Occidentaux, les
entendre et les soutenir. Tant que les
regards sont braqués sur eux, il reste
encore un petit espoir.
Et tentons, pour une fois, de ne pas
oublier leurs frères du Xinjiang et de
Mongolie Intérieure, souvent ignorés
par l'opinion internationale et totalement absents des commentaires médiatiques… »
P ro p o s re c u e i l l i s p a r P h i l i p p e L e C l a i re
Pour se convaincre de la réalité de la
répression chinoise communiste au
Tibet, allez donc jeter un œil sur ces
sites, on y trouve des photos terriblement choquantes, mais si discrètes.
http://observers.france24.com/en/con
tent/20080318-dead-riots-tibet-photos-china
http://www.freetibet.org/press/pr1803
08.html
MONDE
EGYPTE : 11 MEMBRES
D'UNE MÊME FAMILLE
MEURENT ACCIDENTÉS
Onze personnes
appartenant à la même
famille sont mortes et 16
autres ont été grièvement
blessées hier dans un
accident de la route en
Egypte. Le véhicule
transportant la famille
roulait à une "vitesse folle"
sur l'autoroute Le CaireAlexandrie lorsqu'il a
heurté violemment deux
camions roulant dans la
direction opposée. Les
blessés, tous sérieusement
atteints, ont été
hospitalisés.
UN IMMEUBLE
S'EFFONDRE EN INDE
Sept personnes, dont deux
enfants, ont été tuées hier
à New Delhi dans
l'effondrement d'un
immeuble de quatre étages
en construction et une
dizaine d'autres étaient
toujours recherchées.
Au moins 21 personnes
ont été retirées des
décombres après
l'effondrement de
l'immeuble, dans le nordest de New Delhi.
INNONDATION
DANS UNE MINE
EN TANZANIE
Au moins six personnes ont
été tuées et des dizaines
sont portées disparues
après l'innondation d'une
mine de tanzanite survenue
dans la nuit de vendredi à
hier dans le nord de la
Tanzanie. Les propriétaires
de la mine "ont déclaré que
87 personnes se trouvaient
à l'intérieur au moment de
l'innondation.L'accident
s'est produit dans les mines
de tanzanite à Mirerani près
d'Arusha, à environ 450 km
au nord de Dar es
Salaam.Pierre d'un bleu
intense découverte en
1954, utilisée en joaillerie,
et que l'on trouve
exclusivement dans cette
région du pays dont elle
rappelle le nom dans son
appellation, la tanzanite est
une des gemmes les plus
recherchées au monde,
malgré une dureté limitée
et sa structure peu
résistante.
ANGOLA :
EFFONDREMENT DU
SIÈGE DE LA POLICE
Près de 100 personnes ont
été blessées hier dans
l'effondrement de
l'immeuble abritant le
siège de la police
criminelle angolaise au
centre de Luanda, selon un
nouveau bilan des services
de secours. Il restait
toutefois de nombreux
blessés sous les décombres,
a déclaré dans l'après-midi
Eugenio Laborinho,
commandant des services
de secours nationaux,
estimant qu'il faudrait
encore "deux à trois jours"
pour les dégager.
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
18
Scrutin décisif pour Mugabe
ZIMBABWE. Les Zimbabwéens
votaient hier lors d'élections générales
dont la présidentielle que des
observateurs africains estimaient déjà
entachées de fraudes, mais décisives
pour l'avenir de Robert Mugabe
Le héros de la lutte d'indépendance de l'ancienne Rhodésie
britannique, au pouvoir depuis
la naissance du Zimbabwe en
1980, s'est défendu de chercher
à truquer le vote.
"Il n'est pas dans nos habitudes
de frauder aux élections (...). Ma
conscience ne me laisserait pas
en paix si j'avais triché", a
déclaré Mugabe après avoir voté
à Harare.
Mais une équipe d'observateurs
africains a exprimé dès samedi
sa "profonde inquiétude" après
la découverte de milliers d'électeurs fantômes dans un district
du nord de Harare.
Ces observateurs représentant
une organisation continentale
ont relevé près de 8 500 électeurs, sur un district de 24 678,
enregistrés comme "habitant
une zone désertique qui ne
compte que quelques baraques de
bois".
A 84 ans, Mugabe affronte le leader de l'opposition Morgan
Tsvangirai,
président
du
Mouvement pour le changement
démocratique (MDC), mais aussi
un ancien ministre des Finances
entré en dissidence, Simba
Makoni, qui misent sur l'effondrement économique du pays
pour faire basculer le pouvoir.
Le scrutin se déroulait dans le
calme, même si M. Tsvangirai
dénonçait "un million d'électeurs
fantômes dans la province de
Uzumba-Maramba-Pfungwe
(nord) et 33 bureaux de vote fantômes dans celle de Mashonaland
(centre)."
J e s u i s i c i p a rc e q u e
m o n ve n t re e s t v i d e "
Le chef du MDC estimait toutefois "la victoire assurée en dépit
des tentatives du régime de subvertir la volonté du peuple."
Et M. Makoni, exclu de la ZanuPF au pouvoir, estimait de son
côté avoir de "très bonnes chances" de l'emporter.
Aucun sondage fiable n'a été
mené pendant la campagne.
Dès l'aube, dans la capitale, des
centaines de personnes attendaient devant les bureaux de
vote, qui ont ouvert à 7 heures.
Les quelque 5,9 millions de
Zimbabwéens appelés aux urnes
avaient douze heures pour déposer leur bulletin.
A 84 ans, Mugabe affronte le leader de l'opposition Morgan Tsvangirai.
"Le déroulement est très lent, le
vote prend un quart d'heure par
personne (...) Je ne vois pas comment les bureaux de vote pourront fermer à 19 heures", a toutefois noté le secrétaire général
du MDC, Tendai Biti.
Les Zimbabwéens doivent élire
leur président, mais aussi leurs
députés, sénateurs et conseillers
municipaux. Le redressement économique est dans tous les esprits:
l'inflation dépasse l'entendement
à plus de 100.000% par an, quatre
adultes sur cinq sont au chômage
et les produits de première néces-
sité ont disparu des magasins.
"Je suis ici parce que mon ventre
est vide", a affirmé Mathias
Chimutsi, arrivé des heures à
l'avance devant le bureau de vote
d'une banlieue de Harare.
Lui va voter pour "L'homme aux
grosses joues", Morgan Tsvangirai.
Mais Edna Manyama, mère de
famille au chômage, préfère "donner une autre chance au président
(Mugabe) pour redresser la situation".
Le délabrement économique de
l'ancien grenier à grain d'Afrique
australe, selon les critiques du
régime, remonte à la réforme
agraire lancée dans la précipitation en 2000. Les terres ont été
redistribuées à des proches du
régime et à de petits paysans sans
formation, ni équipement.
Pour Mugabe, la faute en incombe
aux sanctions imposées par
l'Occident depuis des élections
estimées truquées en 2002 et qui
le frappent lui et ses proches. Il a
axé sa campagne sur le rejet de
l'ancienne puissance coloniale et
de ses alliés, qu'il accuse de vouloir dicter l'avenir du pays.
Le régime a d'ailleurs refusé la présence d'observateurs européens et
américains,
invitant
la
Communauté de développement
d'Afrique australe (SADC), l'Union
africaine (UA) et des pays amis
comme la Chine ou le Venezuela.
Les premiers résultats ne sont pas
attendus avant aujourd’hui. Un
second tour aura lieu dans les trois
semaines si aucun candidat n'obtient la majorité absolue
Pakistan : le Premier ministre demande
aux extrémistes de déposer les armes
Affaire Borrel : Djibouti
dénonce la justice française
Le nouveau Premier ministre Youssouf Raza Gilani
a promis hier de faire de la lutte contre le terrorisme sa priorité, tout en demandant aux combattants islamistes de renoncer à la violence et d'intégrer la scène politique au Pakistan.
Youssouf Gilani a ainsi confirmé la volonté affichée
de la coalition au pouvoir de revoir la stratégie
antiterroriste du pays, y compris en négociant
avec les islamistes, après avoir obtenu à l'unanimité le vote de confiance de l'Assemblée nationale, une première dans l'histoire du Pakistan.
"Notre première priorité sera de restaurer l'ordre et
la loi et d'éliminer le terrorisme dans notre pays",
a-t-il déclaré aux députés après le vote.
"Malheureusement, certaines personnes ont choisi
la violence pour se faire entendre. J'en appelle à
eux pour abandonner la voie de la violence et nous
rejoindre dans notre marche vers la démocratie", a
poursuivi le Premier ministre, suscitant un tonnerre d'applaudissements des députés, qui ont
frappé leur pupitre de leur main.
"Nous sommes prêts à discuter avec tous ceux qui
déposent leurs armes et sont prêts à faire la paix",
a promis M. Gilani, ajoutant que des réformes destinées aux zones tribales frontalières de
l'Afghanistan faisaient partie de sa stratégie de
lutte contre l'extrémisme.
La présidence djiboutienne a dénoncé hier la condamnation par la
France de deux hauts dignitaires djiboutiens à des peines de prison ferme dans l'affaire de la mort du juge Bernard Borrel, affirmant
que Paris avait pris "le parti de l'injustice et du mensonge".
Le procureur de Djibouti Djama Souleiman et le chef des services
secrets Hassad Saïd ont été reconnus coupables jeudi par le tribunal correctionnel de Versailles (région parisienne) de pressions sur
deux témoins clefs du dossier pour annuler ou discréditer un témoignage mettant en cause l'actuel président de Djibouti, Ismaël Omar
Guelleh, comme le possible commanditaire du meurtre de M. Borrel
en 1995 à Djibouti."Ce jugement n'est que l'aboutissement d'une instruction menée depuis novembre 2002 dans un climat de haine à
l'égard des Djiboutiens par des magistrats militants autour de Mme
(Elisabeth) Borrel", la veuve du juge, écrit la présidence djiboutienne dans un communiqué publié samedi.
Rappelant que "Djibouti avait déjà dénoncé avec force le fait que
l'Etat Français ne garantissait pas aux ressortissants djiboutiens un
procès indépendant et équitable", le même document indique que
"les magistrats qui ont jugé le procureur général et le chef de la
sécurité nationale de Djibouti sont tous membres du syndicat de la
magistrature, partie civile dans l'affaire Borrel instruite à Paris".
"La République de Djibouti tirera toutes les conséquences de cette
nouvelle où l'Etat Français a pris le parti de l'injustice et du mensonge", ajoute le document.
Le corps en partie calciné du juge Borrel avait été retrouvé en 1995
en contrebas d'un ravin à 80 km de Djibouti où il travaillait, dans
le cadre de la coopération, auprès du ministre de la Justice.
" I l y a u n e v r a i b e s o i n d e r é f o r m e s p o l i t i q u e s,
é c o n o m i q u e s e t s o c i a l e s d a n s n o s z o n e s t r i b a l e s.
L a p a u v re t é e t l ' i l l e t r i s m e o n t d o n n é n a i s s a n c e a u
t e r rorisme dans ces zones", a affirmé Youssouf Raza.
19
TOURISME
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Séparés de l'océan par les rochers, la piscine et le bassin du Puits des Anglais
sont un lieu de baignade exceptionnel à La Réunion. (photos BN)
Baignade-spectacle
au Puits des Anglais
SAINT-PHILIPPE. Aux portes du sud sauvage, ce très calme village
créole camoufle ses trésors au prime abord. Les bassins du Puits des
Anglais et le Jardin des Parfums et des Épices en font pourtant une
halte côtière à ne pas manquer.
Pour ceux qui ne préfèrent pas se mouiller, l'ombre des
vacoas est parfaite pour pique-niquer et profiter du
spectacle de l'océan.
Plein sud pour rejoindre Saint-Philippe et ses quelque 5000 habitants. Au sortir du Grand Brûlé par
la route de l'est ou après Saint-Joseph si l'on
voyage par le sud, Saint-Philippe déroule son ruban
d'asphalte en ligne droite. Si l'on n'y prêtait attention on pourrait dépasser ce village créole aux allures d'endormi, sans même un regard. Et pourtant,
Saint-Philippe vaut bien plus qu'une halte au Cap
Méchant premier visité dans les parages.
À commencer par une baignade-spectacle au Puits
des Anglais. Le puits est en fait un escalier qui
s'enfonce dans la roche non loin du bord de mer.
Ce n'est pas l'histoire qui nous retiendra puisqu'elle
n'a même rien à voir avec les Anglais. Non. Ce qui
est magique ici, ce sont les deux piscines, en plein
air, à peine séparées des furies de l'océan Indien
par la roche volcanique. On choisit selon son envie
et sa témérité de plonger dans les eaux azurs et
calmes du premier bassin, ou bien on se lance dans
le second. Creusé à même la roche, celui-ci est
directement alimenté par les fournées de vagues
venant s'écraser sur la barrière de rochers. Et quand
l'océan est déchaîné, le spectacle est étourdissant.
Monstrueuses d'élan et d'écume, les vagues partent à l'assaut de la côte et se fracassent en gerbes d'eau spectaculaires sur les rochers. Même à
l'abri dans le bassin traditionnel, on attend avec
une pointe d'excitation que les plus grosses d'en-
Le sol de roche volcanique s'est recouvert au fil du temps d'une sorte de rase mousse verte
aussi parfaite qu'un green de golf fraîchement tondu. Quoique un peu plus piquante que la
mousse c'est une invite à la sieste.
tre elles passent la barrière pour asperger la piscine d'eau douce.
Un éden tropical à deux pas
À cette palette de bleus mêlés du ciel et de l'océan,
vient s'ajouter le vert pétillant du bord de mer. Car
Saint-Philippe est aussi le pays du vacoa. Si vous
voulez en savoir un peu plus sur le vacoa dont le
fruit (le pinpin) et le chou se cuisine, allez donc
voir du côté du “Pinpin D'amour”. Le maître des
lieux de cette chambre d'hôte est un passionné,
premier et grand défenseur du pinpin dans la cuisine réunionnaise.
Les vacoas bordent le littoral, offrant l'ombre de
leurs formes alambiquées aux pique-niqueurs. Et
rien de tel pour étaler la nappe que le tapis végétal que l'on retrouve sous les arbres au Puits des
Anglais. Le sol de roche volcanique s'est recouvert
au fil du temps d'une sorte de rase mousse verte
aussi parfaite qu'un green de golf fraîchement
tondu, quoique un peu plus piquante. Pour ceux qui
n'ont pas envie de se jeter à l'eau, un pique-nique
et une sieste face aux facéties de l'océan est aussi
une très bonne option pour profiter du cadre paisible de ce village du sud sauvage.
Mais avant de faire dînette dans l'herbe, on vous
conseille un petit détour par le Jardin des Parfums
et des Épices, qui abrite de beau couple de camé-
léons. L'embranchement pour y accéder est peu
après le puits des Anglais, sur la gauche en direction du Tremblet. Le chemin s'enfonce dans la
forêt de Mare-Longue où la vanille s'épanouit le
long des troncs. Le Jardin des Parfums et des Épices est un parc privé de 3 hectares, ouvert aux
visiteurs deux fois par jour. Cet éden tropical se
visite dans les pas de guides au savoir communicatif. Z'evis, vanille, camphre, girofle, on tâte,
renifle et goûte les fruits, plantes médicinales,
bois de senteur, épices et autres espèces aromatiques. Le souvenir des noms scientifiques s'estompera aussitôt. Mais, les sensations et les vertus de ces richesses de la nature feront encore
longtemps rêver d'un ti bout de jardin où les planter et les cueillir soi-même.
Pour ceux qui voudrait poursuivre la balade en
forêt, le sentier botanique de la forêt de MareLongue s'étire à quelques encablures du Jardin du
Parfum et des Épices. Trois sentiers de promenade
parcourent cette forêt primaire. Il s'agit là d'une
balade de santé puisqu'on peut en faire le tour en
une heure et demi. C'est histoire de se mettre en
jambe avant de rejoindre les bassins du Puits des
Anglais. Là, on prendra le temps de vivre jusqu'au
coucher du soleil pour admirer les tons or et
orangé recouvrir les flots.
Bérengère Nauleau
DESTINATION
JOURNAL DU DIMANCHE du 23 mars 2008
20
Aussi fameuse qu’incontournable, l’avenue de la Rambla qui traverse le centre ville de part en part. Ambiance garantie à toute heure de la journée.
Barcelone l’insomniaque
INDISPENSABLE. Capitale de la Catalogne, région de l’Est de l’Espagne, Barcelone cultive un savant mélange
de patrimoine et de modernisme. De quoi en faire une des destinations citadines les plus exaltantes d’Europe.
LES CLICHÉS SONT TENACES. Surtout quand
ils sont parfaitement fondés. Vous avez sûrement
tout entendu sur la capitale de la Catalogne.
Barcelone la fêtarde, Barcelone la branchée,
Barcelone la bruyante. Rassurez-vous, tout est vrai.
Amis couche-tôt, passez votre chemin. Passionnante
le jour, la ville devient encore plus envoûtante la
nuit. Oubliez votre montre et mettez-vous à l’heure
espagnole pour vous joindre à ces noctambules de
tous âges qui prennent un malin plaisir à déambuler dans les rues du vieux Barcelone dès la nuit tombée et jusqu’au petit matin, allant de bars à tapas à
en bars à tapas jusqu’à plus soif. Un vrai sport national toujours pratiqué dans une ambiance bon enfant.
Mais limiter Barcelone à ses folles nuits de fêtes
serait terriblement réducteur. Ce serait oublier que
la ville a trouvé le parfait équilibre entre tradition
et avant garde. Et que la Catalogne a vu grandir quelques-uns des enfants les plus glorieux de l’histoire
culturelle de l’Espagne, de Vazquez Montalban à
Picasso en passant par Dali, Gaudi ou Miro. Tous possèdent d’ailleurs leur grand musée. À chaque coin
de trottoir, l’architecture gothique se charge de rappeler qu’on est au coeur d’un fief d’art et d’histoire,
fondé selon la légende populaire par Hercule luimême. Plus vraisemblablement (!) par les Romains
au 1er siècle avant J.C comme en attestent les ves-
bouillonnant avec son déroutant lot d’impasses et de
ruelles pavées. Il faut savoir errer sans but précis
dans les rues moyen-âgeuses du Barri Gotico (quartier gothique), où se cache la cathédrale. Tourner,
errer, revenir sur ses pas, s’égarer. Le coin est très
touristique, évidemment, mais à
condition de sortir des sentiers
battus, on y surprend encore les
tranches de vies très authentiques. À deux pas de là, la fameuse
Rambla. Immortalisée par le peintre Anthony Pilley, c’est une longue artère piétonne qui vous
conduira de la plaça de Catalunya,
point on ne peut plus central, au
Port. Un spectacle haut en couleurs où les échoppes des boutiquiers et les stands des marchés
voisins côtoient artistes de rue et musiciens en tous
genres. A deux pas, le célèbre marché de la Boqueria
ou trônent fièrement chorizos et jambons en tous
genres. Ça fourmille, ça négocie et ça parle fort. Ah
La ville possède un coeur
bouillonnant avec son
déroutant lot d’impasses
et de ruelles pavées.
tiges d’une colonie baptisée “Barcino” encore présents et bien conservés dans le vieux centre. Pour
vivre Barcelone la cosmopolite, il faut accepter de se
perdre une journée entière. La ville possède un cœur
oui, au fait... Ici on est Catalans avant d’êtres
Espagnols et on n’hésite pas à le faire savoir. Remisez
au placard vous leçons de castillan qui datent du
secondaire et lancez vous à baragouiner le Catalan,
la seule langue qu’il vaille aux yeux, et surtout aux
oreilles, des Barcelonais. Les “por favor” deviennent
des “si us plau”. Que du bonheur au moment de passer commande dans les petits restos et les bodegas
du centre. Au menu : les grands classiques, paella,
chorizo, gambas et fruits de mer mais aussi quelques spécialités typiquement catalanes comme le
“Pa amb tomaquet”, tranches de pains frottée à l’ail
et à l’huile d’olive, servies avec du jambon cru. Le
tout arrosé de sangria et de cervezas (bières) de la
péninsule. Osez aussi les fameux “tapas”, petites
portions d’olives, d’anchois, de charcuteries ou
d’omelette qui se dévorent sur le pouce. Des troquets
les plus populaires aux bars les plus branchés, impossible de passer à côté.
Bien ravitaillé, il est temps de s’éloigner un peu du
centre-ville. Le métro est aussi économique que pratique pour gagner par exemple, la Sagrada Familia.
21
DESTINATION
Quitter Barcelone...
JOURNAL DU DIMANCHE du 23 mars 2008
Première région économique de l’Espagne, la Catalogne est aussi une des régions les plus touristiques du pays. Au nord, au cœur des Pyrénées, la principauté d’Andorre en plus d’être un supermarché
géant à des prix défiants tout concurrence fera le bonheur des randonneurs l’été et des amateurs de
ski l’hiver venu. Sur la côte, se trouve la célèbre Costa Brava et ses plages autrefois paradisiaques,
aujourd’hui bétonnées, au bord de la Méditerranée. Dès la belle saison, les touristes venus d’Europe
du Nord y débarquent par charters entiers. On aime, ou on n’aime pas... Quelques villes comme Figueras,
San Filiu ou Cadaquès valent quand même le détour.
À 60 kilomètres à l’ouest de Barcelone, le monastère de Montserrat fait figure d’incontournable. Nid
d’aigle perché à 800 mètres d’altitude (on n’y accède qu’en funiculaire ou en petit train) il accueille
des pèlerins, mais pas seulement, venus approcher la célèbre vierge noire, symbole de fertilite et de
grossesse proche pour qui la touchera. La légende raconte aussi que Montserrat aurait accueilli quelque temps le Saint-Graal rapporté de Terre Sainte au XIe ou XIIe siècle.
Enfin, pour les plus pressés, Barcelone ne peut être qu’une étape dans un longue descente sur la côte
méditerranéenne qui vous conduira via Valence et Alicante vers la célèbre Andalousie.
Barcelone
la sportive
Personne n’a oublié que Barcelone a accueilli les
Jeux Olympiques de 1992. Résultat : de nombreuses
installations olympiques qui raviront les passionnés
sur les hauteurs de la colline de Montjuic. Et puis,
que serait Barcelone sans sa célèbre équipe de foot,
le FC Barcelone ? Patrimoine et culture rejoignent
alors le sport tant le club symbolise la Catalogne et
l’opposition à Madrid, la capitale de l’Espagne. Le
célèbre stade du Nou Camp et ses 120 000 places est
un des sites touristiques les plus fréquentés. Clou
du spectacle : un petit tour dans les vestiaires, une
promenade sur la pelouse et la visite du musée du
Barça où sont exposés trophées, chaussures, maillots
et ballons d’une autre époque. Un must du genre !
Le centre hsitorique du “Barri Gotico” et ses
ruelles minuscules où il fait bon se perdre.
Au cœur du vieux Barcelone, tableau de l’Espagne authentique où le temps semble figé.
d’Art
posant musée national
Au pied de Montjuic, l’im
de Catalogne.
Incontournable. Imaginée par Gaudi, la cathédrale
est toujours en construction. Le titanesque chantier
a débuté en 1882 et ne devrait pas s’achever avant
deux décennies. Les travaux se poursuivent 24h/24
avec les plans originaux. Visiter la Sagrada, c’est se
mettre dans la peau d’un pèlerin qui aurait visité les
travaux de Notre Dame de Paris au 13e siècle ! Quel
génie ce Gaudi ! Impossible de toute façon d’y échapper au cours d’un périple barcelonais. Roi de la
mosaïque, l’architecte, qui travaillait toujours sous
l’effet des stupéfiants, a refaçonné la ville de son
génie créateur. Illustration parfaite au parc Güel,
ambitieux projet de ville jardin où colonnes doriques et balustrades en céramique entourent maisons
en forme de champignons. Des tas de surprises
comme celles-ci attendent les visiteurs de passage.
Sur le Port, un téléphérique aussi vétuste que haut
propose une balade en altitude au-dessus de la
Méditerranée. Une montée en ascenseur dans la tête
de la statue de Christophe Collomb qui point du doigt
les Amériques offre une vue sans pareil sur le centre. Au pied de Montjuic un funiculaire dressé à flanc
L’entrée du parc Guel.
Traduction parfaite de
l’imagination de Gaudi,
le grand architecte de
la ville.
de colline est le meilleur moyen d’accéder à la forteresse qui domine toute la ville. Autant d’incontournables qui sont proposés par les guides et autres
offices touristiques.
Mais surtout, il faut savoir prendre le temps de
découvrir les quartiers délaissés par les touristes et
humez l’air de la Catalogne authentique. À chaque
coin de rue, à chaque comptoir on débat, on cause
fort, on s’époumone. Le visiteur de passage y est
toujours le bienvenu, surtout pour railler l’”ennemi”
madrilène de la capitale au cours de discussions
interminables. On y parle politique et “Catalanitude”,
football le plus souvent. Le barrio Xino, la Ribera ou
Barcelonetta valent le détour. Souvent en toute sécurité, il faut accepter de gagner les ruelles sombres
et glauques. Où filles de joie décrépies côtoient
punks nostalgiques, vieux anarchistes catalans et
étudiants erasmus en quête de sensations fortes.
Cette ville est tout cela à fois. C’est là, et à toute
heure de la journée, que bat le cœur de Barcelone.
Textes et photos : Lukas Garcia
de la Sagrada Familia.
Le titanesque chantier
il y a plus d’un siècle.
uté
Les travaux ont déb
Y ALLER
En avion, deux compagnies, Iberia et
Vueling, proposent plusieurs liaisons
quotidiennes depuis Paris Orly à des prix
très intéressants. Compter entre 80 et 95
euros pour un peu plus d’une heure de vol.
En voiture, dix heures de route depuis Paris,
six depuis Bordeaux, quatre depuis Toulouse.
En train, des liaisons directes entre Paris
Austerlitz et la gare de Barcelona Francia.
Onze heures de voyage et un aller-retour
tarifé aux alentours des 250 euros.
À VOIR
La Rambla, les quartiers historiques (barri
Gotico, barri Xino, Riberra), la plaça Reial,
le marché de la Boqueria, les grands
musées (Picasso, Dali, musée d’art
contemporain), le port, Barceloneta,
Montjuic, la fondation Miro, le stade
olympique, le Poble Espanyol, la Sagrada
La mecque de tout amate
ur de foot qui se respec
te.
Une visite dans les trav
ées du Nou Camp, le sta
de du
FC Barcelona.
Familia, le parc Guell, le musée national
d’art, la plage de Castelldedels, le passeig
de Gracia, le parc de la Citadelle, le Nou
Camp et le musée du FC Barcelone...
SHOPPING
Faire son shopping en Espagne est bon
marché. Globalement, la vie y est encore
moins chère qu’en France. En premier lieu :
tout ce qui est mauvais pour la santé,
charcuterie, clopes (3 euros en moyenne le
paquet) et alcool. Mais Barcelone est aussi
une capitale de la mode, toujours au parfum
des dernières tendances. Les amateurs de
chaussures trouveront leur bonheur dans les
boutiques branchées alors que les filles
seront ravies d’apprendre que Mango et Zara,
entre autres, sont des marques espagnoles
qui proposent dans leurs boutiques plus de
choix et à un meilleur prix. Deux périodes de
soldes : janvier-fevrier et fin-juin août.
MERS & OCÉANS
22
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
La Grande bleue passe par l’EAM
FORMATION. Sur la planète bleue, les océans restent pourvoyeurs d’emplois. À La Réunion, avec notamment sa filière
pêche, des places sont à prendre. L’École d’apprentissage maritime du Port forme entre 120 et 140 élèves par an,
en formation initiale ou continue.
À deux pas des bassins portuaires, l’École d’apprentissage maritime (EAM) du Port est la seule institution basée à La Réunion qui forme les futurs
marins. Le secteur de la mer se développe au
niveau mondial avec une nette croissance du trafic commercial. Localement, la filière pêche, certes aujourd’hui malmenée (lire nos précédentes
éditions), a besoin de personnel qualifié, tandis
que le secteur des activités de loisirs nautiques
(voile, bateaux-écoles, balades en mer…) tend à
être davantage encadré, ce qui nécessite autant
de formations.
Dans ce contexte, l’école portoise représente un
maillon essentiel pour les vocations maritimes.
Alix Daujat, la directrice de l’EAM souligne : “Nous
gérons entre 120 et 140 élèves, à 99 % des hommes,
chaque année, dont une soixante en formation initiale (ndlr : BEPM de pêche et BEPM de mécanicien, lire ci-dessous). La plupart pour le secteur
pêche réunionnais. Entre 30 et 40 jeunes se lancent
directement sur le marché du travail à l’issue de
notre enseignement. La moitié poursuit son cursus
soit dans la même veine, soit dans une tout autre
voie”. Et pour cause, à 16 ou 17 ans, “ce sont encore
des gamins”. Elle poursuit : “Or, la mer, c’est un
métier de passion. Le passage entre la terre et
l’océan, entre le loisir et la profession n’est pas forcément aisé. Sans compter que cela implique de partir loin de chez soi, de vivre dans un espace
réduit…” Ce qui explique donc les réorientations
après coup, “les abandons en cours de route sont
rares”. Et puis, beaucoup cherchent “à embarquer
sans y mettre de conviction, alors que pour celui qui
veut travailler, il y a de la place”. La directrice
conseille : “Il faut se balader sur les quais, être à
l’affût et disponible. Il y a beaucoup de turn over
sur les bateaux. Il faut sauter sur le moindre remplacement. Une fois que l’on a fait ses preuves à
bord, ça roule. C’est d’ailleurs pour cela que la formation intègre des périodes de stage”.
Un atout délaissé ?
Et c’est “un vrai casse-tête” pour assurer ces mises
en situation. Les armements sont parfois réticents
à faire une place aux apprentis pour diverses raisons. Les navires de grande pêche par exemple,
“faute de place et pour des raisons de sécurité
notamment les rapatriements en cas de pépin”, ne
prennent pas de stagiaires. Du coup, l’école porte
le projet de se doter d’un navire école.
Outre ces deux programmes initiaux à l’issue desquels “les mécaniciens ont plus de débouchés”, l’EAM
propose une vingtaine de formations continues dispensées in situ et pour une petite part en partie par
correspondance. Dans cette longue liste, on compte
pèle mêle le certificat d’initiation nautique (la base
pour être matelot chez les adultes), le brevet de
capitaine de 200 voile récemment mis en place, le
brevet de lieutenant de pêche ou la formation de
base à la sécurité. La structure est également sol-
licitée dans le cadre de certificats d’aptitude aux
commandes de la petite pêche. En clair, pour donner à des “informels” un statut légal. “En 2007,
nous avons mis sur la voie de la professionnalisation
entre 40 et 50 personnes”, précise Alix Daujat. Il
pourrait y en avoir 400 autres, mais il faut trier
ceux qui en vivent vraiment et ceux qui pratiquent
en dilettante…
Quoi qu’il en soit, la présence d’une telle école sur
l’île constitue sans conteste un véritable atout. Et
ce, d’autant plus que la mer recrute — les besoins
en officiers de marine marchande sont énormes —
et que la mise en place de passerelles entre les différentes filières est prônée par l’État. Mais, Alix
Daujat doit se battre pour obtenir les financements,
dont 70 % proviennent du Fonds social européen
via la Région et 30 % de l’État, afin de maintenir
les ateliers, l’internat, l’outillage… “Je suis en
quête d’un financement plus pérenne notamment sur
la formation initiale”, livre la directrice.
Si les politiques veulent miser sur la mer et ses
richesses, il leur faudrait davantage choyer une
telle structure.
Bruno Graignic
Un déménagement
toujours dans les cartons ?
C’est l’arlésienne qui dure depuis plus d’une dizaine d’années. Le déménagement de l’école, créée en 1967,
a fait couler beaucoup d’encre et de salive. “Le projet, porté par la Région, en était pratiquement au stade de
l’appel d’offres. Mais, le terrain choisi se trouvait trop prêt des cuves de la SRPP… Les alertes ont bien trop tardé
(ndlr : lancées mi-2007). Le projet n’est pas facile. Il est d’ailleurs plus politique que pédagogique”. Du coup,
le rêve d’une école plus grande et plus fonctionnelle a pris du plomb dans l’aile. L’établissement se retrouve
donc au point de départ. Le projet de cité de la formation ou celui d’ouverture vers le Port, chers au maire
et à la Région, pourraient remettre sur le tapis le déménagement à moyen terme. D’autant plus que la Ville
souhaite récupérer le terrain où se trouve l’école. Et pour cause, ce sont 5 000 m2 en plein cœur de la cité
portuaire qui seraient ainsi libérés…
Alix Daujat, la directrice de l’école.
Les deux
formations initiales
Le Brevet d’études professionnelles maritimes de pêche prépare aux premières responsabilités dans l’exploitation de la conduite d’un navire de
pêche. Il se fait sur deux années scolaires, dont 8 semaines de stage, à
partir de 16 ans et à la fin d’une 3e. Le candidat doit être reconnu physiquement apte. Après douze mois de navigation effective, il obtient le
certificat de capacité premier brevet de commandement.
Le BEPM de mécanicien prépare aux responsabilités dans la conduite et
la maintenance d’un navire de pêche ou de commerce. Mêmes conditions
et même durée. Après 18 mois de navigation effective à la machine, le
candidat obtient le brevet de mécanicien 750 kW, premier dans le cursus de chef mécanicien.
Contact : 1, rue de la poste BP 26 97821 Le port cedex.
Tél. : 02 62 42 00 61.
Les équipages des navires de pêche réunionnais constituent le principal débouché pour les jeunes qui passent par l’EAM (photos B.G.).
23
MERS & OCÉANS
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Premiers essais
français pour
l’hydrolienne
Prototype. La première hydrolienne (turbine
sous-marine) en France, “Sabella”, a été baptisée vendredi à Bénodet (Finistère) avant d’être
immergée en avril dans l’estuaire de l’Odet à une
profondeur de 19 m pour de premiers essais.
Le prototype de 3 m de diamètre et de 5,5 m de
haut, soit une construction à l’échelle d’un tiers,
sera ensuite expérimenté sur des “sites plus propulsifs”, indique Jean-François Daviau, responsable de l’une des quatre entreprises réunies au sein
du consortium “Sabella”.
L’utilisation de la force des courants de marée
pour produire de l’électricité est à l’origine du
projet “Marénergie”, labellisé par le Pôle breton
de compétitivité “Mer”.
Sous l’eau, la production électrique de “Sabella”
sera suivie grâce à une instrumentation complète
permettant le calcul de la vitesse du courant et
la collecte des paramètres de fonctionnement.
L’environnement de l’hydrolienne sera également
examiné pour détecter un éventuel impact environnemental, alors qu’une caméra sous marine
observera le comportement des poissons. Les opérations de validation permettront la définition
puis la construction d’une tête de série industrielle à partir de 2009 sur un site maritime retenu
pour la force de ses courants, puis son implantation sur site en 2010. L’énergie hydrolienne est
encore peu développée dans le monde. Des expérimentations sont menées aux Etats-Unis et en
Grande-Bretagne.
La frégate
Le Forbin retardée
de deux ans ?
La Réunion en quête
d’un pétrole bleu océan
ENERGIE. Les énergies de la mer cristallisent tous les espoirs. Deux projets, la houle
à Saint-Pierre et l’océanothermie au Port, sont en train d’émerger.
Il y a encore deux ans, bien au chaud
dans notre société pétrolée, on y
croyait sans y croire. L’utilisation de la
mer pour produire de l’électricité était
moquée comme une utopie futuriste.
Aujourd’hui, cette filière est sans
doute la plus prometteuse à côté du
solaire. À commencer par le premier
système mondial d’exploitation de la
houle, le Pelamis, mis au point par la
société écossaise Pelamis Wave Power
et expérimenté seulement au nord de
l’Angleterre et au Portugal. Après une
première visite sur l’île il y a deux
mois, son revendeur exclusif dans l’hémisphère sud, la Société de Recherche
du Pacifique (SRP) basée en NouvelleCalédonie, était repartie avec la ferme
intention de financer une étude de
faisabilité au large de l’arc SaintPierre/Saint-Louis. Il y a deux semaines, une représentante de la SRP était
de nouveau à La Réunion pour rencontrer les administrations locales.
L’objectif de la SRP est d’aboutir fin
avril à un cahier des charges précis,
puis de boucler le montage technique
et financier avec des partenaires
locaux, sachant que la société vise
une fabrication et une maintenance
locales des appareils.
L’étude de faisabilité devrait ensuite
s’étendre sur un an, avec notamment
de nouvelles mesures de puissance à
l’aide d’un houlographe, par 50 à 100
mètres de profondeur. Les précédents
relevés s’étaient arrêtés à 25 mètres.
Le but est de confirmer la présence
d’une ressource suffisante pour rentabiliser l’installation de quelques serpents de mer producteurs d’électricité.
Cette expérimentation pourrait débuter dès 2010 avant d’envisager, un an
plus tard, une extension progressive à
40 Pelamis, soit un potentiel de 30 MW
(20 000 foyers alimentés). À terme,
cette fois en rêvant un peu, on parle
même de 100 MW d’ici 2020, soit 10%
de la production électrique péï.
Autre espoir majeur venu de l’océan :
l’énergie thermique des mers (ETM).
Cette technologie très innovante permet, sous les tropiques uniquement,
de produire de l’électricité grâce au
fort différentiel de température entre
l’eau de surface et l’eau profonde.
D’autant que cette eau puisée à
1500 mètres de fond, très froide, pure
et riche en nutriments, peut servir à
d’autres applications : embouteillage,
climatisation, aquaculture, thalasso
etc. Là encore, le processus est
enclenché à La Réunion, qui a décidé
de tester sa ressource en prélevant de
l’eau profonde au Port (un appel d’offres a aussi été lancé à Bois-Rouge).
Cette opération conjointe de l’Arer (*)
et de l’Arvam, financée par le TCO et
la commune portoise, a été récemment interrompue après une petite
demi-journée de mesures. La sonde
n’étant pas assez précise, une nouvelle pièce a été commandée en
métropole et tout devrait reprendre
d’ici deux semaines. Après quatre
jours de prélèvement, il faudra attendre deux à trois mois pour savoir si
oui ou non La Réunion a intérêt à se
lancer à la conquête de ce nouveau
pétrole. Un or bleu qu’elle possède en
quantité infinie et dont le seul
embouteillage rapporte chaque année
trois milliards de dollars à Hawaï.
Sy.A.
(*) L’Arer vient de recruter un
chargé de mission spécialisé dans
les énergies de la mer, Mathieu
Hoareau.
PELAMIS
Une étude de faisabilité est en
cours de montage en vue
d’expérimenter le Pelamis au large
de Saint-Pierre.
Défense. La remise à la marine de la frégate de
nouvelle génération Le Forbin ne devrait pas intervenir avant fin 2008, soit avec au moins deux ans
de retard selon le Canard enchaîné.
“La construction de cette frégate antiaérienne
accuse deux bonnes années de retard”, écrit l’hebdomadaire, affirmant qu’il “faudra prolonger les
essais au moins jusqu’à l’automne prochain”.
Le Service d’informations et de relations publiques
de la Marine (SIRPA Marine) assure que “l’intégration à bord d’un navire de systèmes aussi complexes comporte toujours une part d’aléas et
d’adaptation tout à fait habituels pour un bâtiment prototype”, comptant sur sa remise à la
marine “fin 2008”, contre fin 2006 comme prévu
initialement.
Selon l’hebdomdaire, “il a fallu redécouper la tôle”
pour permettre le passage des torpilles et des dysfonctionnements ont affecté les gouvernails, le
sondeur, l’ordinateur gérant les systèmes d’armes
ou encore les radars de navigation.
“Le Forbin est un bâtiment moderne, au cahier des
charges ambitieux, actuellement dans sa phase de
mise au point technique”, a fait valoir Bertrand
Bonneau, commandant en second du Sirpa Marine.
Notant qu’il s’agissant d’un programme “réalisé en
coopération” entre la Marine et l’industriel DCNS, le
numéro 2 du Sirpa Marine a affirmé que cela avait
“pour avantage de partager les risques” mais que “la
complexité du montage industriel rejaillit sur la
vitesse de mise au point”. La Marine “compte sur l’industriel pour aboutir à un résultat correspondant aux
ambitions du projet”, a-t-il cependant souligné.
AIR & ESPACE
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
24
Quand l’armée enquête…
OVNIS.Un excellent magazine de Canal + sur un sujet passionnant,
pour peu que l’on soit capable de raisonner intelligemment…
Mars attaque-t-il ? D’un bout à l’autre de la planète, toutes les armées
continuent à s’intéresser aux objets volants non identifiés (OVNIS).
C’est ce que tentent de démontrer les journalistes Patrice Des Mazery
et Michel Despratx dans « Ovnis: quand l’armée enquête », un magazine de la série de Canal+ « Jeudi Investigation », en cours de diffusion à La Réunion, encore visible jeudi 3 avril à 22h05, mais aussi
les vendredi 4 et samedi à des horaires moins fréquentables…
« J’ai trouvé passionnant qu’il y ait encore une part de mystère
aujourd’hui, 15 ans après le début des études. Je voudrais qu’on continue d’avancer sur ces phénomènes lumineux, qui existent », déclare
Patrice Des Mazery, qui a mené son enquête pendant près d’un an en
Europe et sur le continent américain. Deux comportements s’opposent chez les militaires et les scientifiques: celui des pays d’Europe
et d’Amérique latine qui ont choisi de regarder le problème en face,
celui des Etats-Unis pour qui les OVNIS sont, depuis 1969, des phénomènes naturels anodins dont, officiellement au moins, on ne s’occupe pas. « Qui dit OVNIS dit extra-terrestres, qui dit extra-terrestres
dit ridicule », remarque Emilie Raffoul, responsable des magazines
« Jeudi Investigation », reprenant la déclaration d’un contrôleur
aérien. Par peur du ridicule, beaucoup de témoins préfèrent garder
le silence sur ce qu’ils ont vu. Et par peur du ridicule encore, bien des
journalistes sollicités par Canal ont refusé de s’emparer du sujet.
L’armée française, pour sa part, ne se voile pas la face, même si elle
préfère donner aux Ovnis le nom de « pan » (phénomènes aérospatiaux non identifiés). Elle coopère avec le Geipan (Groupe d’études
et d’informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés),
petite structure de trois personnes dotée d’un budget de 150.000
euros, intégrée au Cnes (Centre national d’études spatiales).
Le commandant Frédéric Solano, au nom de l’armée de l’air française, avance deux types d’explication. Les radars français, souligne-t-il, ne sont
pas en mesure de détecter des objets ne comportant pas de matière ferreuse, ce qui peut expliquer
l’absence d’écho pour des phénomènes observés à
l’oeil nu. D’autre part, la recherche militaire a produit des drônes (avions sans pilote) aux formes inusitées, surprenantes lorsqu’il s’agit de prototypes.
Les pilotes disposent désormais d’un questionnaire
individuel. « Au cours de votre carrière de pilote,
avez-vous observé en vol un phénomène que vous
n’avez pas été en mesure d’identifier », leur
demande-t-on notamment. Mais aucun formulaire
n’a encore été retourné.
Rares en effet sont ceux qui ont le courage de
témoigner, par peur de compromettre leur carrière.
Le colonel de l’armée de l’air Jacques Krine a
attendu la retraite pour assurer qu’il a un jour rencontré « un objet, pas une lumière » et qu’il ne
connaît pas d’engin « qu’on aurait pu inventer avec
des accélérations aussi fulgurantes ».
C’est finalement en Norvège, où des « pan » se
manifestent régulièrement, que Canal+ a recueilli
son élément le plus concret, une sorte de train de
boules lumineuses qui traverse le ciel nocturne,
filmé quelques secondes par la caméra de Patrice
Des Mazery et Michel Despratx.
F-22A Raptor, discrètement furtif
Une escadrille de F 117 de la base d’Edwards.(Photo DR)
Le F-117A Nighthawk
part à la retraite
L’armée de l’Air américaine a le retrait du F-117A Nighthawk, le premier avion furtif
qu’elle avait mis au point dans le plus grand secret et utilisé pour la première fois
en 1989 lors de l’invasion du Panama. Le retrait de cet avion à facettes de forme
triangulaire permettra à l’armée de l’Air d’allouer plus de ressources à son nouvel avion
furtif, le F-22 Raptor. « Le programme F-117 a créé une révolution dans la conduite
de la guerre en incorporant de la technologie difficile à détecter dans un avion de
guerre opérationnel », a rappelé la responsable de ce programme, Diana Filliman.
Conçu pour pénétrer dans des espaces aériens ultra-surveillés à l’époque de la Guerre
froide, cet avion furtif a servi à préparer l’invasion du Panama en décembre 1989.
Deux ans plus tard, en 1991, il était utilisé pour frapper des cibles au coeur de
Bagdad au moment où s’ouvrait la première guerre du Golfe. Selon l’armée de l’Air
américaine, les F-117 ont effectué 1.300 sorties, ont frappé directement 1.600 objectifs, et sont sortis de ce conflit sans aucune perte.
Ces avions ont à nouveau servi en 1999 dans le cadre des frappes de l’Otan contre
l’ancienne Yougoslavie, mais les forces serbes avaient alors réussi à en abattre un
avec un missile tiré depuis le sol, mettant en évidence la vulnérabilité de ces avions
furtifs à ce type de tirs. Les F-117 ont cependant encore été utilisés en Afghanistan
en 2001 et au cours de l’invasion de l’Irak en 2003.
En tout, 59 de ces avions ont été construits, et sept ont été abattus. 37 ont déjà
été retirés du service et les autres vont être mis à la retraite sur une base d’essais
du Nevada.
Le Raptor, de versions en variantes, pourrait devenir le chasseur à tout faire de l’USAF. Pour ce faire, Lockheed Martin l’a
doté de concepts issus de hautes technologies. Conçu initialement pour remplacer le F-15C Eagle, le Raptor, de par ses
qualités de furtivité passive, découlant de ses formes extérieures et de l’emploi généralisé de revêtements en matériaux
absorbant les ondes radars peut encore être optimisé en ce
sens par l’adjonction revêtements en cristaux liquides ! Et
comme il est le premier chasseur à intégrer en soute la totalité de son armement, il peut voler jusqu’à Mach 1,4 sans
postcombustion. D’où sa mise en service en lieu et place du
F-117A Night Hawk. 23 ans séparent la ùmise en service actif
du Night Hawk de celle du Raptor, le premier ayant marqué
les esprits par son look d’OVNI ou d’engin échappé de la Guerre
des étoiles, quand le second paraît beaucoup plus conventionnel, avec une allure de chasseur plus ordinaire. Les modèles
informatiques de conception aéronautique permettent de prédire la signature radar de l’appareil et de produire des formes
furtives complexes sans compromettre les qualités de vol de
l’engin ; de fait, le F-22 use de la technique des facettes, par
laquelle aucune surface ni aucune arête perpendiculaire à
l’axe de l’avion n’est apparente. Les côtés du fuselage, les
entrées d’air, les deux dérives sont inclinés sous le même
angle. Les bords d’attaque des ailes et empennages horizon-
taux, ainsi que les bords de fuite correspondants, sont aussi
parallèles. Le F-22 se distingue du Night Hawk par le dessin
dite de sa courbure dite « continue ». Vue de face, la jonction aile-fuselage ne forme plus un angle net, source de
réflexions radars plus intenses, mais au contraire, l’intrados
se fond dans le flanc de l’avion suivant une ligne à rayon de
courbure variant en continu. Une technique précédemment
au B-2 A Spirit dont la surface radar équivaut à celle d’un tricycle d’enfant. Les surfaces mobiles du Raptor sont réalisées
en nida, un matériau qui a la propriété d’absorber naturellement une grande partie des ondes radars en les piégeant dans
leurs cavités. Fibres de carbone et particules de ferrite entrent
dans la composition des revêtements et piègent les ondes
incidentes en les renvoyant vers l’intérieur de l’appareil et
vers la source d’émission ; c’est le principe des pointes en
mousse de carbone des chambres anéchoïques. Des revêtements quart d’onde sont également appliqués qui annulent
l’effet de réflexion. Les ingénieurs de Lockheed Martin ont
traité avec attention la forme des prises d’air des moteurs.
Jusqu’aux aux tuyères, dont les palettes de déviation de jet
- elles aussi en dents de scie - sont été recouvertes de céramiques absorbantes. Dans l’avenir le Raptor pourrait même
être traité avec des revêtements interactifs photo-sensibles
caméléons à base de cristaux liquides…
Un F-22A Raptor, remplaçant du F117 à l’atterrisage sur la base de Kadena (Okinawa).+
25
AIR & ESPACE
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Endeavour est
rentrée à bon port
La navette Endeavour a atterri sans encombre mercredi dernier en Floride avec sept astronautes à
bord, dont un Français, après une mission record
réussie de seize jours pour la construction de la
Station spatiale internationale (ISS).
« Bienvenue Endeavour », a dit peu après l’atterrissage Jim Dutton du Centre de contrôle de Houston,
répétant la même chose en japonais (okairinasai
Takao) à l’adresse de l’astronaute nippon Takao Doi
et en français (Bienvenue Léo) pour le spationaute
français Léopold Eyharts. Celui-ci revient sur Terre
après un séjour de 48 jours dans l’ISS.
« Félicitations à toute l’équipe » pour la mission, a
ajouté Jim Dutton. La Nasa avait dû renoncer à une
première tentative d’atterrissage en raison de conditions météorologiques défavorables. Quelques
secondes après l’atterrissage, un parachute rouge
et blanc s’est déployé à l’arrière de la navette pour
ralentir sa course. Il s’agit du premier atterrissage
de nuit depuis septembre 2006 et du 22e dans l’histoire du programme. Endeavour avait commencé sa
descente une heure auparavant, après que le commandant de bord Dominic Gorie eut allumé les deux
petits moteurs orbitaux de la navette pendant 2h45
minutes pour la freiner de quelque 250
kilomètres/heure. Sa vitesse était de 25 fois celle
du son, soit plus de 27.000 km/h.
L’orbiteur a alors amorcé le grand plongeon de 65
minutes vers la Floride. La température sur le nez
et les bords d’attaque des ailes a atteint par endroits
plus de 1.500 degrés Celsius sous l’effet du frottement sur les couches denses de l’atmosphère qui se
font sentir à partir de 130 kilomètres d’altitude et
à 8.000 km de la Floride. L’orbiteur a fait son approche par l’océan Pacifique, survolant la péninsule du
Yucatan, puis le Golfe du Mexique avant de poursuivre sa route et d’atteindre la Floride. L’arrivée imminente de la navette a été annoncée par un double
boom sonique. Trois minutes avant de se poser,
Dominic Gorie a pris les commandes de l’orbiteur,
jusque-là en pilotage automatique, pour effectuer
manuellement son alignement avec la piste , lui faisant notamment effectuer un virage de plus de 200
degrés. Cette mission réussie aura vu l’assemblage
d’un robot canadien facilitant la maintenance de
l’ISS et la livraison du premier des trois éléments du
laboratoire japonais Kibo.
Dominic Gorie avait qualifié dimanche le bilan de
la mission « d’impressionnant». « Toutes les sorties
orbitales comme les opérations robotiques ont été
un succès », a-t-il dit. Au cours de la mission, les
astronautes ont en outre testé une technique de
réparation des tuiles thermiques de l’orbiteur dans
le vide de l’espace.
Cette technique est jugée essentielle pour la sécurité du prochain vol vers le télescope spatial Hubble
fin août au cours duquel la navette ne pourra pas
revenir s’amarrer à l’ISS. Le début de l’installation
du laboratoire Kibo revêt une grande importance
pour le Japon qui va ainsi devenir un membre à part
entière de l’ISS avec les Etats-Unis, la Russie et
l’Europe, dont le module de recherche Columbus a
été livré à la Station en février.
Les recherches en micro-gravité sont jugées essentielles pour préparer les explorations habitées de
longue durée sur la Lune et au-delà, vers Mars. La
Nasa prévoit encore dix vols pour achever l’ISS d’ici
le 30 septembre 2010, date de mise en retraite de
ses trois navettes. Trois sont encore programmés
cette année dont le prochain en mai.
Auto-portrait de l’astronaut Robert L. Behnken lors d’une sortie extra véhiculaire. Dans sa visière on distingue
des composants de l’ISS, le space shuttle Endeavour et une portion bleue et blanche de la Terre. (Photo NASA)
Un boomerang fait demi-tour
même en apesanteur
Takao Doi, astronaute japonais, qui séjournait dans la station spatiale internationale (ISS), a
démontré qu’un boomerang lancé dans un environnement en micro-gravité revenait à son point
de départ, à l’instar de ce qui se produit sur Terre. « J’ai été très surpris de constater qu’il volait
de la même façon que dans l’environnement terrestre », a déclaré le spationaute à sa femme.
Aucun détail n’a pour l’heure été donné sur la façon dont l’objet a volé, mais une vidéo de cette
expérience en micro-gravité devrait prochainement être visible. L’expérience du boomerang lui a
été commandée par le champion du monde de cette discipline, le Japonais Yasuhiro Togai.
Traces de vie dans le «Triangle d’été» ?
Une image réalisée par l’Agence Spatiale Européenne avec le
télescope spatial Hubble a permis aux astronomes de mettre
en évidence du méthane et de l’eau dans l’atmosphère d’une
exoplanète située dans le système extrasolaire HD 189733b, à
environ 63 années-lumière de la Terre, dans la direction de la
constellation du Petit Renard (Vulpecula). Ce système se situe
à proximité du centre du « Triangle d’été », formé par trois brillantes étoiles, Vega, Alatair et Deneb. Quand bien même cette
observation de molécules prébiotiques ne permet pas d’affirmer
que la vie s’est développée sur cette une « Jupiter chaude »
, à savoir un astre similaire à Jupiter mais gravitant au plus
près de son soleil, elle permet d’espérer la détection des éléments constitutifs de la chimie de la vie ou les marqueurs de
la vie dans l’atmosphère de planètes éloignées.
TRIANGLE DE L’ÉTÉ
Véga, la plus lumineuse, est une étoile bleue située
à 25 années-lumière de la Terre.
Altaïr est située à environ 17 années-lumière.
Deneb est à 3 000 années-lumière de la Terre.
VULPECULA CUM ANSERE
AFP photo/ESA/FUJII
Cette constellation a été officialisée dans son
appellation par Jean Hévélius en 1690. L’astronome
nommait cette région traversée par la Voie lactée,
le Petit Renard avec une Oie (Vulpecula cum Ansere).
L’oie est restée à travers le nom de la principale étoile : Anser.
Anser est une géante rouge qui brille comme 80 soleils
à 250 années-lumière de la Terre.
Vulpecula, est une étoile massive bleue distante de
360 années-lumière.
LES VOIX DE LA FORÊT
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
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Joseph Lucily
dans l’ombre de Manouilh
Son amour de la forêt lui vient peut-être de son ancêtre Lucien Lucily, dit Manouilh, coureur
des bois et découvreur en 1906 des sources qui portent son nom sur les hauteurs d’HellBourg. Son métier de maçon à l’ONF a conduit Joseph Lucily aux quatre coins de l’île mais
il est toujours resté attaché à son petit coin d’Îlet à Vidot au cœur du cirque de Salazie.
Parmi ses ancêtres, Joseph Lucily compte Lucien Lucily
dit Manouilh qui en 1906 découvrit les sources qui
portent désormais son nom grâce au père Oberlé, curé
de Salazie. (Photo Roger Serre)
Si vous êtes un tant soit peu familier avec l’histoire
de Salazie, ce nom de Lucily doit vous dire quelque
chose. Non ? Alors si je vous dis Manouilh, tiens,
cela fait tilt. Joseph Lucily est apparenté à Lucien
Lucily dit Manouilh, le découvreur des sources
Manouilh, à jamais immortalisé sur les cartes de
l’Institut géographique national. “Le frère de
Manouilh a épousé ma grand-mère, confirme Joseph
Lucily. Enfant, je l’ai bien connu.” Grand braconnier
devant l’éternel, Manouilh est un coureur des bois.
En 1916 il découvre par hasard au pied d’une paroi
rocheuse en dessous de Terre Plate plusieurs sources chaudes entourées de dépôts de couleur ocre.
Il en parle au père Oberlé, alors curé de Salazie.
Grâce au vénérable ecclésiastique le nom de
Manouilh est attaché aux sources dont il fût le
découvreur.
Avec dans sa famille un tel parent, il était naturel
que Joseph Lucily soit attiré par la forêt. Il passe son
enfance à Îlet à Vidot non loin de Terre Plate. Son
père, Clément Lucily, travaillait aux Eaux et Forêts. “Je
suis allé à l’école jusqu’à 14 ans, confie Joseph Lucily.
Je suis entré comme ouvrier forestier le 1er avril 1966.”
Joseph Lucily ne quitte pas le cirque. Il est envoyé à
Bélouve. “Tous les matins, poursuit-il, je quittais Îlet
à Vidot pour monter à pied par le sentier jusqu’à
Bélouve. J’étais jeune à l’époque, un véritable cabri.
Ah, si la jeunesse pouvait revenir !”
Joseph Lucily ne monte pas les mains vides. Comme
ses camarades, il transporte à dos d’homme des
matériaux. Il est également de ceux qui tirent le
câble dans le rempart lors de l’installation du téléphérique. Sur la route forestière Bébour - Bélouve
alors en construction Joseph Lucily réalise les travaux de maçonnerie entre la Petite Plaine et le col
du Mazerin. “J’ai participé à la construction des
ponts, des passages busés, des accotements, poursuit-il. Je me souviens que nous n’arrêtions pas de
patauger dans la boue. Elle gênait considérablement
le chantier. On récupérait le moindre petit caillou
pour la maçonnerie. Pour faire le radier sur la rivière
des Marsouins, le béton a été coulé à la main jusqu’à
2h du matin. À l’époque tout se faisait à la main. En
sept ans, j’ai vu avancer la route.”
Trente à quarante ouvriers sont employés en permanence sur le chantier. “L’entreprise Picard était
chargée des travaux, explique Joseph Lucily. L’ONF
fournissait les ouvriers. On dormait sur place dans un
Joseph Lucily est resté attaché au cirque de Salazie et plus particulièrement à l’écart d’Îlet à Vidot où il né, où il a grandi et où il coule aujourd’hui une retraite paisible.
camp. Nous étions 25 dont une équipe venue de la
Plaine-des-Cafres. Nous restions une dizaine de jours.
On travaillait jusqu’au samedi midi. Avant de remonter on faisait les courses à Hell-Bourg.”
Tout en continuant à habiter à Îlet à Vidot, Joseph
Lucily est affecté à Saint-Benoît. Il y réalise la clôture de la maison forestière, l’escalier et les rambardes du Bassin la Paix. Ce sera ensuite Saint-Denis
pendant sept ans.
“Nous avons réalisé la clôture de la direction régionale, construit les murets dans la cour, coulé la dalle
de béton de la scierie, raconte-t-il. Les accotements
c’était vraiment mon domaine.” Les compétences de
Joseph Lucily sont reconnues. Il est nommé chef
d’équipe, poste qu’il occupera pendant sept ans.
Depuis deux ans, Joseph Lucily coule une retraite
paisible. Il n’a jamais voulu quitter Îlet à Vidot.
“C’est là que je suis né, c’est là que j’ai grandi”,
confie-t-il. L’ancien ouvrier forestier ne se tourne
pas les pouces. Dans sa cour prospère, orangers,
citronniers. À 64 ans, il plante encore des salades,
des haricots, des pistaches. “Et, comme je l’ai toujours fait, je travaille sans gants.”
Alain Dupui
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LES VOIX DE LA FORÊT
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Benoît Lasson
menuisier dans l’âme
Il a passé toute sa carrière professionnelle dans l’odeur du bois fraîchement scié.
Menuisier à l’ONF, Benoît Lasson a eu la sagesse de dételer avant que son corps
“ne lâche”.
Sa petite maison sur les hauteurs de l’Hermitage est à l’écart de l’agitation un peu vaine de Saint-Gilles. Ce coin de l’Ouest de notre île
c’est le “royaume” de Benoît Lasson.
Son papa était pêcheur en canot. Benoît Lasson a tout juste 18 ans
lorsqu’il va planter des filaos à l’usine de Vue Belle.
En janvier 1965, le jeune homme entre à l’ONF. “J’avais un camarade
de Cilaos qui m’a conseillé. J’ai d’abord été manœuvre maçon puis
employé à la pépinière pour mettre en pots des plants de filaos”.
À l’époque, l’ONF a un atelier de menuiserie important à l’Hermitage.
“On y faisait des châssis, des volets, se souvient Benoît Lasson. Le
bois qui a servi à construire la maison forestière de l’Hermitage est
venu de l’Etang-Salé. Nous avons également préparé les volets pour le
jardin d’oiseaux de la forêt de l’Etang-Salé. Il y avait aussi un atelier
bois aux Avirons.”
Benoît Lasson a trouvé sa voie. Il sera menuisier. Jusqu’en 1975, il
ne quitte pas l’Hermitage. Lorsque l’atelier de menuiserie déménage
dans le parc de la Providence de Saint-Denis, l’ouvrier forestier suit
les machines.
“Je dormais sur place la semaine et je rentrais à l’Hermitage le vendredi. J’ai d’abord été aide menuisier puis menuisier. Je ne souhaitais
pas devenir chef. Je travaillais sur la scie alternative. Nous faisions des
planches, des pièces, des planchettes pour bardeaux à partir du cryptomeria et du tamarin. J’ai appris le travail comme
cela avec ma tête. J’ai bien eu une formation à la
Plaine-des-Cafres mais c’est davantage en regardant
les autres que j’ai progressé”.
Le travail est dur. Benoît Lasson ne ménage pas sa
peine. “Et puis un jour, il s’est passé quelque chose
qui m’a donné à réfléchir. J’ai eu un coup de fil. Ti
Antoine était mort. J’avais travaillé avec lui à la scierie. Il a eu une attaque. Il avait pris sa retraite à 65
ans. Un mois après il était mort. Le chef de la scierie m’a dit : ne faites pas comme Antoine. J’avais
mes 42 annuités même si embauché en 1965, je n’ai
été déclaré que l’année suivante.” Benoît Lasson
décide de dételer. En 2004, il fait valoir ses droits
Le temps d’une photo, Benoît Lasson a remis son t-shirt d’ouvrier forestier.
“Ce qui me manque, avoue-t-il, c’est que je ne vois plus les anciens.”
à la retraite. Il n’a que 61 ans, mais il décide de consacrer à sa femme
et à ses quatre enfants. Son seul fils a suivi les traces de son père. Il
est chef d’équipe à l’ONF. “Ce qui me manque, avoue-t-il, c’est que je
ne vois plus les anciens. Pour le reste je m’occupe de ma cour. Je ne
fais pas la sieste l’après-midi. Je joue aux dominos avec mes camarades et surtout je m’occupe la chapelle. Je suis le deuxième sacristain
et je chante à la chorale tous les samedis après-midi. Cette existence
tranquille suffit à mon bonheur.”
A.D.
La médaille d’honneur agricole a récompensé
les vingt ans de service de Benoît Lasson.
Maximin Payet attaché aux Makes
Ambiance ONF autour de la maison de Maximin Payet. Il vit à quelques pas de la pépinière des Makes et d’un bois
de cryptomerias. Toute sa carrière d’ouvrier forestier s’est déroulée entre le Tévelave et le Maïdo.
Né aux Makes, Maximin Payet a grandi au Tévelave.
“Mon papa était ouvrier agricole, confie-t-il.
Pendant les périodes de chômage l’agent forestier
embauchait sur des contrats de chômage tous les
quinze jours.”
C’est ainsi que Maximin Payet fait ses débuts à
l’ONF avant d’être embauché définitivement. “J’ai
toujours travaillé entre le Maïdo et le Tévelave,
poursuit-il. Pendant 25, 30 ans j’ai été employé à
temps partiel. Ce n’est qu’en 1990 que je suis
devenu permanent. Nous faisions des plantations,
on participait à la construction de ponts, de radiers,
de camps forestiers. En ce temps la route forestière
s’arrêtait un peu au-dessus du Tévelave. La jonction avec le Maïdo ne s’est faite que dans les années
70. On marchait tous les jours et l’on passait la
semaine dans un camp pour ne redescendre que le
vendredi. Nous travaillions nuit et jour. Comme on
connaissait le terrain on servait de guide aux équipes qui venaient d’ailleurs.”
Comme tous ceux qui ont travaillé sur ces hauteurs de l’Ouest et du Sud-Ouest, Maximin Payet
est mis à contribution lors des grands incendies
qui ravagent les massifs forestiers. En 1990, il
bénéficie d’une promotion. Il est nommé chef de
chantier mais cet avancement lui complique paradoxalement les choses. “J’habitais Saint-Denis,
explique-t-il, et pendant huit mois j’ai dû faire
tous les jours la route jusqu’à Cilaos où j’avais été
Maximin Payet : “Il fallait être costaud. La vie était
difficile, mais on n’avait pas le choix. Aujourd’hui,
il y a trop de facilité.”
affecté.” Responsable d’un groupe de CES,
Maximin Payet s’attaque à la lutte contre le troène
une peste végétale. “On allait la chercher partout
dans les remparts de Cilaos, se souvient l’agent
forestier, à la Roche Merveilleuse, à l’Îlet à Cordes.
Je crains le vide. Pour un pied de troène, il fallait
parfois descendre 100 m dans le rempart.” De
Cilaos, Maximin Payet est transféré à l’Etang-Salé.
Plantations, défrichements, lutte contre les espèces exotiques constitue son lot quotidien.
L’intermède dans les bas ne dure pas. Maximin
Payet retrouve Cilaos et un sentier particulièrement dangereux, aujourd’hui définitivement
fermé, celui du Cap Noir.
“À cette époque-là l’ONF voulait le refaire. Le chantier avait été confié à une entreprise privée. On travaillait dans des conditions très difficiles avec le
vide en permanence à quelques pas tellement le
sentier était étroit. Malgré cela, il n’y a eu qu’un
accident mortel. Un ouvrier qui travaillait avec un
marteau-piqueur a été précipité dans le rempart.
Le sol s’est effondré sous lui.”
Lorsque le cyclone Firinga dévaste la Réunion,
Maximin Payet habite Piton Saint-Leu avec sa
femme et ses quatre enfants. “Je n’ai jamais vu un
cyclone aussi violent, avoue-t-il. Il rappelait le
cyclone de 1948. Jenny ce n’était rien à côté. Au
Tévelave, un alignement de cryptomerias a volé en
un instant.”
Même si les conditions de travail étaient plus
éprouvantes qu’elles ne le sont aujourd’hui,
Maximin Payet au fil des années voit disparaître
avec regret un certain esprit. “Par triage, explique-
t-il, nous étions une vingtaine d’ouvriers. Le soir
l’un d’entre nous préparait le repas au feu de bois.
Il fallait parfois marcher plusieurs heures pour
rejoindre la case et l’on restait sur place. Cette
ambiance a disparu. Il n’y a plus de camps.”
Maximin Payet s’implique dans la vie syndicale. Il
est délégué du personnel, premier secrétaire du
comité d’entreprise.
“Le comité a apporté beaucoup, reconnaît-il. Au
début on travaillait en tongues. Puis, on a eu les
premières tenues, les bottes, les gants.”
L’ouvrier forestier se rappelle également des rapports à la hiérarchie. “Pour nous, l’agent patrimonial, c’était le patron. L’ONF ce n’était pas très bien
payé mais un emploi sur.”
Maximin Payet suit une formation de bûcheron sur
le tas pendant dix ans. Il va exercer sa hache sur
les tamarins du Tevelave et de Tan Rouge. “Il nous
arrivait de faire trois voyages dans la journée pour
transporter le bois ou d’acheminer 600 bardeaux
de 1 600 m à 900 m. Il fallait être costaud. La vie
était difficile, mais on n’avait pas le choix.
Aujourd’hui, il y a trop de facilité.”
Parti en congés solidarité en septembre 2004,
Maximin occupe sa retraite en faisant du bricolage et un peu de plantations. “Si c’était à refaire,
je le referais, confie-t-il. Dans la forêt je me sens
chez moi.”
A.D.
TÉMOINS DE L’HISTOIRE
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
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PÈLERINAGE EN POÉSIE. Après deux dimanches d’élections, il est d’autres joutes qui permettent de respirer au grand
vent de la poésie. Nous avons dernièrement accompagné des amis, sympathisants et farfelus nomades de l’Académie
réunionnaise arts et lettres sur les traces saint-pauloises du nomade Leconte de Lisle. Qui lit encore ce compatriote,
précurseur en son temps, est-il démodé aujourd’hui ? En marge du Printemps des poètes, pèlerinage aux sources de l’oeuvre
du maître du Parnasse, à l’occasion du cent-cinquantenaire de son poème “Le Bernica”, de sa maison natale en centre-ville
à la baie du meilleur ancrage à deux pas du cimetière marin où reposent ses cendres. Le rêve parnassien vit encore.
Sulliman ISSOP
[email protected]
Aux sources saint-pauloises de
Leconte de Lisle
L'unique photo (prise entre 1920 et 1931 et aujourd'hui propriété de la Bibliothèque de l'Arsenal, une annexe de la Bibliothèque nationale à Paris) de la maison natale du poète, qui
s'élevait au XIXe et jusqu'au début du XXe siècle (elle a disparu en 1932), à l'angle des actuelles rues du Général-De-Gaulle et Saint-Louis, à Saint-Paul.
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JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
TÉMOINS DE L’HISTOIRE
En haut et à droite. Leconte
de Lisle, né à Saint-Paul (île
Bourbon) le 22 octobre 1818,
mort à Louveciennes (Seine-etOise) le 17 juillet 1894.
Son souvenir,
son œuvre
Si, depuis le centenaire de sa mort,
la Réunion ne lui a pas rendu d’hommage
collectif, l’œuvre de Leconte de Lisle
est toujours vivante. Et “le prince
des poètes”, qui vécut au carrefour
des temps, est lui aussi toujours vivant.
Le temps d’un après-midi, tout
dernièrement, elle a été redécouverte,
commentée et sublimée, au fil de haltes
sentimentales sur des sites liés
à son souvenir et à son oeuvre.
Le paysage luxuriant du Bernica, célébré dans "Le Bernica" précisément, attire à longueur d'années une
foule de touristes.
Si les passants saint-paulois savent que
leur compatriote était l’un des phares de
la poésie française, square... Leconte-deLisle, à l’angle des rues Saint-Louis et du
Général-de-Gaulle, en centre-ville de l’ancienne “capitale”, il ne reste plus que des
marches de l’ancien perron qu’il a dû gravir de sa maison natale, qui a depuis belle
lurette disparu. Une stèle en béton blanc
avec une plaque noire signale qu’”Ici s’élevait la maison où naquit le poète Leconte
de Lisle (1818-1894)”, surmontée d’une
effigie. Dans la cour à l’abandon, un vénérable badamier et quelques autres arbres,
dont nul ne peut dire depuis quand ils
étendent leur ombre.
Après une interprétation par Gabriel
Courvoisier, sur une musique mariale de
Georges Brassens, de la première romance
écrite à l’âge de 18 ans par le jeune
Charles-Marie-René, “Pauvre moi”, l’historien Bernard Marek fait une remarquable évocation de l’histoire de cette maison, dont il a déniché une photographie
non datée.
En 1937, le poète a 19 ans. Il écrit “Le
départ” (déclamé par Albert-Jean
Mougin). Et quitte son île natale pour la
seconde fois, pour aller “faire avocat”. La
médiathèque... Leconte-de-Lisle a sorti
ses trésors : le monocle et la médaille de
l’académicien et des ouvrages anciens,
dont un magnifique exemplaire de
“Poèmes barbares” chez Alphonse
Lemerre éditeur à Paris datant de près
d’un siècle et demi.
À la volée, le romancier Daniel Lauret a
évoqué la beauté de la nouvelle “jeunesse”, “Sacatove”, qui souligne la dureté
de l’époque et la grandeur d’âme du poète.
Tandis que, dans le lieu consacré aux
livres, Renée Rennie a déposé délicatement une de ses belles compostions florales. Puis, le baroudeur Roger Serre a présenté des photos commentées du retour
des cendres du poète en 1977. Il n’a pu
s’empêcher de faire référence à Jacques
Lougnon, qui l’a mis sur la piste du baptistère d’origine du nom des De Lisle, non
loin de Saint-Malo et du Mont-SaintMichel.
Après une lecture du “Colibri” (1855),
Victor Hubert-Delisle, secrétaire d’Arts et
lettres, a déclamé le fameux poème “Le
Manchy”, qu’a inspiré au poète sa cousine
aimée Élixène de Lanux (décédée depuis
1840) en 1857, accompagné à l’accordéon
par Claude Vinh San, qui a créé une musique spécialement pour l’occasion. Enfin,
Soucé Antoine Pitchaya a disserté sur les
poèmes hindous et de la libre interprétation poétique de Leconte de Lisle, qui a
puisé dans le “Ramayana”.
Le cercle des amis des poètes s’est ensuite
ébranlé vers le Bernica. Au belvédère du
bassin Pigeon, Fernand Payet a déclamé...
le poème “Le Bernica” (1858), accompagné par la musique des chutes d’eau vombrissant de beauté.
À la sortie de la ravine, Christian Vittori a
lu et commenté “La fille de l’Émyr” (1861)
et “L’Arabie heureuse” . Et Albert-Jean
Mougin “Les lames de l’ours” (1866), très
librement inspiré du “Kalevala”.
Dernière halte à l’entrée du cimetière
marin de Saint-Paul, où Marcel Philippe a
lu avec aisance et sérieux le mystérieux
et terrible poème “Mille ans” (1868). En
déambulant dans le champ sacré, recueillement devant le caveau du “Vieux
Tangue” et du poète lépreux Eugène Dayot
l’honneur de dire un des plus grands poèmes du Parnassien, “Le piton des neiges”
(composé il y a 120 ans). La lumière
s’éveille à l’orient du monde et l’orbe d’or
offre les derniers rougeoiements d’une
gloire immortelle. Sur la plage de sable
noir, à nouveau en baie du meilleur
ancrage, Christian Vittori a lu le dernier
poème du poète, “Les yeux d’or de la nuit”
“La maison natale de CharlesMarie-René Leconte de Lisle
représente le type-même
de la case créole classique.”
qui n’a pas eu la chance d’être aussi connu
que le maître du Parnasse, alors que son
oeuvre n’a rien à envier à la sienne.
Devant la statue de Leconte de Lisle, le
temps de quelques strophes de “Le frais
matin dorait” (1884) par Paul-Henry
Mailly, c’est à Fernand Payet qu’échut
(écrit peu avant sa mort en 1894).
Les cœurs vaillants de l’Académie arts et
lettres ont vécu cet après-midi-là des
moments de lumière et de tendresse sur
la chronologie d’un poète qui a certainement accédé à l’immortalité, du moins
dans les coeurs des Saint-Paulois.
TÉMOINS DE L’HISTOIRE
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
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La place du marché au temps de Leconte de Lisle, dessinée par Adolphe d'Hastrelen 1837 dans son "Album de Bourbon", ne se trouvait pas comme aujourd'hui quai Gilbert sur le front-de-mer, mais juste en face de la caserne
d'infanterie, un ancien magasin principal de la Compagnie des Indes, bâti en pierres taillées entre 1735-1740, qui deviendra la mairie de Saint-Paul à partir de 1888.
Les maisons du poète
Charles-Marie-René a effectué trois séjours dans son île. À chaque fois en un lieu différent :
Saint-Paul, Saint-Gilles-les-Hauts et Saint-Denis. Faisons connaissance avec sa maison
natale, au centre-ville de Saint-Paul, dans une évocation par l’historien Bernard Marek.
Le souvenir du poète y est toujours présent.
Dans la grande maison à étage en bois où il voit le
jour le 22 octobre 1818, le futur poète ne passera
que les trois premières années de sa vie. Qui l’a fait
construire et quand était-ce ? D’après un recensement municipal, son père, Charles-Marie Leconte de
Lisle, et sa mère, y résident, quand il vient au
monde. On ne parle pas beaucoup de Leconte de
Lisle père, un personnage qui gagne à être davantage connu. Né à Dinan en Bretagne, en 1794, il
monte à Paris à 16 ans, pour faire médecine, mais
ne termine pas ses études. En 1813, il s’engage dans
les armées napoléoniennes, en tant qu’aide-chirurgien au corps de Bavière. Au bout de deux ans, il
démissionne de l’armée. Restant sans emploi, il
s’embarque pour Bourbon. Il s’installe en 1816 à
Saint-Paul comme médecin-chirurgien.
La case créole classique
En novembre de l’année suivante, il épouse une
fille d’une vieille famille de propriétaires terriens
saint-paulois, Anne Suzanne de Lanux, apparentée au poète de l’Hermitage Évariste de Parny (né
en 1753), dont la mère était aussi née de Lanux.
On peut supposer, hasarde l’historien Bernard
Marek, que, comme deux autres de Lanux (Naciède
et Frédéric) résidaient juste à côté de la maison
Leconte de Lisle (l’un au Nord et l’autre à l’Ouest),
le terrain et la maison aient échu en dot à Anne,
— comme c’était une tradition dans les grandes
familles (c’est le cas de l’ex-maison d’hiver de Mme
Desbassayns sur la Chaussée Royale, devenue l’école
franco-chinoise, construite un peu avant 1770 par
Julien Gonneau-Montbrun, puis donnée en dot à sa
fille Ombeline quand elle a épousé Henri Paulin
Panon-Desbassayns). Qu’était Saint-Paul au temps
de l’enfance du poète ? Selon Bernard Marek, la
ville garde un fort aspect campagnard, malgré l’importance de ses activités portuaires et surtout un
redémarrage économique lié à la culture ou la transformation de la canne à sucre. À la veille de l’abolition de l’esclavage, la commune compte 15 341
habitants, dont 10 078 esclaves. Les bâtiments sont
généralement en bois ou en paille tressée. À l’exception de quelques rares tronçons pavés, les rues
restent encore en terre battue, ce qui occasionne
bien des désagréments.
Comme la plupart des demeures familiales de la
bourgeoisie au XIXe siècle, la maison natale de
Charles-Marie-René représente le type-même de la
case créole classique, en planches de bois, de forme
rectangulaire, posée sur un socle en pierres taillées (protection contre les inondations qui ravagent régulièrement la ville... jusqu’à la construction, dans les années 1970, de la route-digue,
l’actuelle RN 1), avec un petit escalier d’accès à la
porte d’entrée du rez-de-chaussée. Elle est dotée
d’un étage, surmonté d’une toiture à quatre pentes en bardeaux. Elle se situe sur un terrain de près
de 2 000 m2, clos par des murs en pierres taillées
sur les quatre côtés.
Outre la maison, le terrain comprend des dépendances à l’arrière : cuisine, écurie, remises, magasins,... qui ont tous disparu. L’avant donne, par un
portail, sur la rue Saint-Louis, — une des cinq artères de la ville, avec la Chaussée Royale, la rue du
Commerce, la rue Suffren et la rue de la Réunion
(ex-rue de Bourbon devenue rue Marius-et-AryLeblond). Par contre, la rue du Général-De-Gaulle,
qui limite la propriété au Nord, n’existe pas en 1818
: elle a été percée vers 1840, après la construction
d’un abattoir municipal à son extrémité Ouest, près
du bord de mer (jusque dans les années 1960, elle
s’appelait d’ailleurs... rue de l’Abattoir).
Outre Charles-Marie-René, une soeur du futur poète
a également vu le jour dans cette maison, Élisée
Marie Louise, en octobre 1821.
En 1822, au bout de six ans de présence à SaintPaul, Leconte de Lisle père décide de regagner sa
Bretagne natale avec femme et enfants. À Dinan,
il exerce toujours la médecine. Il effectuera tout
de même deux voyages à Bourbon, en 1826 et 1827,
pour inspecter ses biens et établir des contacts
commerciaux, car il songe à se reconvertir dans
d’autres activités professionnelles. Puis, il quitte
Dinan et la médecine. Et se lance, à Nantes, dans
le négoce lucratif de produits coloniaux avec les
îles du Sud de l’océan Indien. En pension dans un
établissement scolaire nantais, Charles-Marie-René
a comme condisciple un autre Réunionnais,
Auguste Lacaussade, avec qui il se lie d’amitié. Mais
leur amitié, on le sait, ne résistera pas aux rivalités littéraires.
De caractère instable, Leconte de Lisle père quitte
à nouveau sa Bretagne, en juin 1832, avec toute sa
famille qui compte deux enfants de plus, pour
Saint-Paul. À peine arrivé, il achète de nouvelles
propriétés. D’abord, le domaine “l’Olivier” à SaintGilles-les-Hauts, qui sert de maison de “changement d’air”. Puis une exploitation agricole, au Bras
de Saint-Gilles (qu’on ne dénomme pas encore
Saint-Gilles-les-Bains). Il siégera également quelque temps au conseil municipal de Saint-Paul.
À l'emplacement de la maison natale du poète ne
subsiste plus qu'une stèle rappelant qu'il y a vu le jour.
En 1837, Charles-Marie-René quitte seul l’île, pour
aller passer le baccalauréat et entreprendre des études de droit à Rennes. Il reviendra dans l’île en
1843, pour un troisième et dernier séjour de deux
ans, mais résidera dans la maison de Saint-Denis.
Jamais entretenue
Durant la seconde moitié du XIXe siècle, sa maison
natale change à plusieurs reprises de mains. À la
fin du siècle, elle est acquise par Edmond Sauger,
propriétaire de l’usine sucrière “la Renaissance” à
Plateau-Caillou, qui s’occupe de commerce de gros,
et lui sert de domicile. Pour améliorer le décor, il
fait installer devant l’édifice une grosse ancre de
marine récupérée sur la plage ; dans les années
1970, cette ancre a été déménagée par les services
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JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
TÉMOINS DE L’HISTOIRE
Changement d’air
"L'Olivier" in "Charles Marie Leconte de
Lisle, Bourbon et Marie-Élixène" d'Henri
Cornu. (Photo Coll. Azalées-Éditions)
En 1832, quand la famille Leconte de Lisle regagne l’île, Charles-MarieRené est un adolescent. y restera cinq ans, mais passera la plus grande
partie de ce séjour dans la maison acquise en janvier 1834, “l’Olivier”
(ainsi dénommée à cause des oliviers qui y croissent), à l’entrée de
Saint-Gilles-les-Hauts. Il l’a célébrée dans son poème “Si l’aurore” :
“Avec ses bardeaux roux jaspés de mousses d’or / Et sa varangue basse
aux stores de Manille / À l’ombre des manguiers où grimpe la vanille/
Si la maison de ce cher aïeul repose encore (...)”. Le domaine a dès
1817 appartenu à Mme Desbassayns, puis à son gendre Joseph de Villèle.
Le cyclone de 1948 l’endommage sérieusement et la prive de son étage.
Il passera dans diverses mains. La Communauté des frères des écoles
chrétiennes en fait l’acquisition, à un moment donné, pour un prix
modique. La maison a été détruite en 2001. L’endroit abrite actuellement un centre de traitement des alcooliques... En 1837, CharlesMarie-René quitte à nouveau l’île. Il n’y reviendra que six ans plus tard
et pour n’y rester que deux ans. Pour son dernier séjour à Bourbon, il
séjourne à Saint-Denis chez son père, au 9 rue Sainte-Anne, dans une
case créole pleine de charme, qui fait face à l’austère Immaculée. Selon
la “Feuille hebdomadaire” du 28 août 1844, le poète y dispense des
“leçons de littérature ou d’italien”. Cette case appartiendra à la famille
Albert Foucque. De ce séjour du poète, ce dernier a dit : “C’est le recueillement solitaire avant la course à la mêlée. Dans la calme monotonie
de la vie à Saint-Denis, dans cette solitude morale et intellectuelle, sa
pensée s’organise, s’élargit et s’épure.À vivre seulement avec “ses livres,
son coeur et sa têt”, selon sa propre expression, il précise ses idées
sur le monde, sur l’homme et sur Dieu.”
Dans les années 1990, les éditions Azalées s’y installent.
Depuis, elle menace ruine...
"L'Olivier", en
2001, juste
avant qu'elle
ne soit détruite,
pour faire place
à un centre
de traitement
des alcooliques.
(Photo Coll.
Azalées-Éditions)
Petite bibliographie
Dans les années 1970, les services techniques de la mairie de Saint-Paul ont déménagé et placé à l'entrée Nord du
cimetière marin cette ancre de marine qu'Edmond Sauger avait à la fin du XIXe siècle récupérée sur la plage et fait
installer devant "l'Olivier" à Saint-Gilles-les-Hauts. (Photo Coll. Azalées-Éditions)
techniques de la mairie et placée à l’entrée Nord du
cimetière marin.
En juillet 1919, Edmond Sauger vend le terrain et
la maison à la municipalité de Saint-Paul, pour la
somme de 8 760 francs de l’époque (acte de vente
signé par le maire Achille Prémont en l’étude de
Me Paris Leclerc, notaire de la ville). Dès lors, la
bâtisse commence à se délabrer, faute d’entretien.
Pendant quelques mois, elle sert néanmoins
d’école communale pour filles, avant d’être complètement abandonnée lorsque la mairie achète
l’hôtel Laçay à la succession Longuet, à la fin de
l’année 1921, pour y placer l’école.
Comme le lieu est quand même hautement symbolique, le conseil municipal autorise le maire (par
délibération du 22 mai 1926) à faire don de la
maison et du terrain à la colonie de la Réunion,
à titre gratuit, à charge pour celle-ci de payer uniquement les frais de transfert de propriété. Ce
transfert a lieu en juin 1927 (acte signé pour la
mairie par le maire Frédéric Payet et pour la colonie par le gouverneur Jules Repiquet). Il ne semble pas que la colonie ait mieux entretenu le mai-
son. Celle-ci ne résiste pas au cyclone du 4 février
1932, qui l’endommage gravement. Elle ne sera
jamais restaurée, malheureusement. Et tombe en
ruines, au fil des ans. L’ensemble devient vite un
terrain vague. Aujourd’hui, ne subsiste que la
vaste cour, presque nue, avec quelques arbres
vénérables et quelques marches du petit escalier
d’entrée.
Après la loi de départementalisation de mars 1946,
l’emplacement est remis par l’État au département
de la Réunion, qui en est jusqu’à présent propriétaire. En 1977, en liaison avec le transfert des cendres du poète du cimetière Montparnasse de Paris
au cimetière marin de Saint-Paul, le conseil général aménage l’endroit en square public, dégage ce
qu’il reste des murs et l’équipe de bancs en béton.
La stèle érigée par le Comité du retour des restes
mortels de Leconte de Lisle est toujours là. La
dernière manifestation d’envergure qui s’est
déroulée sur ce site remonte au 17 juillet 1994.
C’était pour la commémoration du centenaire de
la mort du poète. À cette occasion, Jacques
Lougnon avait prononcé un émouvant hommage...
- “Leconte de Lisle et sa création poétique” par Edgar Pich (Université
Lyon II, 1975).
- “Leconte de Lisle, l’esprit nomade” (n° 6 de la revue Grand Océan,
Saint-Denis, 1995).
- “Leconte de Lisle, essai sur le Génie créole” par Marius-Ary Leblond
(réédition Grand-Océan, Saint-Denis, 1995).
- “Trente années d’études critiques sur Leconte de Lisle (1964-1994)”
(“Travaux et documents de la Faculté des lettres et sciences humaines de la Réunion).
- “Leconte de Lisle, édition du Centenaire de la mort du poète, poèmes choisis par Jacques Lougnon” (Azalées-Éditions, 1994).
- “Choix de poèmes réunionnais de Leconte de Lisle” présenté par Idriss Issop-Banian, SaintPaul, 1977).
- “Leconte de Lisle, un poète créole et son île, choix de poèmes par Idriss Issop-Banian” (AzaléesÉditions, 3e édition revue et enrichie 1994).
- “Charles Marie Leconte de Lisle, Bourbon et Marie-Élixène” par Henri Cornu (Azalées-Éditions
et Musée de Villèle, 1995).
- “Les poèmes hindous de Leconte de Lisle” présenté par Soucé Antoine Pitchaya (Sham’s-Éditions, 2004).
- “Charles Marie René Leconte de Lisle, La Passion”, illustré du chemin de croix de Louis XVIII
(Éditions Groupe de recherches sur l’archéologie et l’histoire de la terre réunionnaise, 2006).
- “Calvaire royal” (“Témoins de l’Histoire” du 2 avril 2006, “Le Journal de l’Île”).
PROCHAINE PARUTION
Premier et dernier amours. Marie-Élixène de Lanux à Bourbon et Émilie Foucque à Paris
étaient des cousines de Charles-Marie-René Leconte de Lisle. Ses muses aussi. Peut-être
également ses premier et dernier amours. Le poète refusait le débordement des sentiments
tout en entretenant le goût du secret.
BEAUX ARTS
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Tout est parti de cette simple photo
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L’impressionnant four rugissant et crachant des flammes jaunâtres où le bronze est coulé.
Les Seigneurs des laves
Le buste d’Alexis de Villeneuve, dont un moulage en résine a installé par
l’association Vi Souvien, sur le parvis de la cathédrale de Saint-Denis, est une
œuvre d’Alexandre Guéry, dernier fondeur d’art de l’île et de son ami sculpteur
Richard Blancquart. Ils vont de réaliser le bronze définitif…
L’alliage incandescent à 1200°C.
Tout est parti d’une vielle photo d’Alexis de
Villeneuve, fournie au sculpteur, Richard
Blancquart, par la famille de l’homme politique assassiné. L’artiste, Saint-Pierrois d’adoption, avait la lourde tâche de reproduire à
partir de ce simple support d’à peine 10 cm
de hauteur, les traits du modèle... disparu,
46 ans plutôt à Saint-Denis.
Sous les doigts de Richard, pétrissant la terre,
le visage, les sourcils, les yeux, le nez, les
joues, les oreilles, la bouche, le menton
d’Alexis de Villeneuve prenaient corps. Plus
difficile à réaliser : la partie invisible du portrait, la chevelure, le haut de la tête et toute
la partie arrière du crâne. Mais le talent et
l’expérience aidant, Richard Blancquart a
relevé le défi.
En observant le buste inauguré lundi dernier
à l’angle de l’avenue de la Victoire et la rue...
Alexis de Villeneuve, on notera que la ressemblance avec la photo est frappante,
jusqu’aux moindres détails.
Moment spectaculaire
La réalisation de la matrice en terre n’est que
le début d’un long processus : le fondeur d’art
de la Plaine-des-Palmistes - le pays de Boris
Gamaleya - entre en jeu. Il s’appelle
Alexandre Guery, jeune (31 ans) et passionné
par son métier. Ses références sont nombreuses, les cinq bustes de l’Abbée Monnet, le
Père des Noirs, exposés depuis 4 ans dans la
cour de la Cathédrale de Saint-Denis, à la
Rivière-des-Pluies, à Saint-Paul, à Paris et à
Mouchin, les trophées de Questions pour un
Champion, d’après les oeuvres du sculpteur
Henri Maillot, sortent aussi de l’atelier
Fournaise à la Plaine-des-Palmistes, situé au
Domaine des Tourelles. C’est là qu’Alexandre
Guery travaille depuis 9 ans, après avoir repris
l’activité de son ancien patron, parti vers
d’autres horizons en 2000.
Nous l’avons rencontré, en plein travail avec
Richard Blancquart dans son atelier. A l’ordre du jour de l’artiste et de l’artisan : la fonte
de quelques oeuvres d’art pour une future
exposition.
Un moment spectaculaire, précédé de plusieurs étapes d’intenses préparation. Pour
exercer le métier de fondeurs, plusieurs qualités sont requises : une bonne condition physique pour affronter le bronze liquide incandescent à 1200°C, beaucoup de rigueur, de
discipline, de patience et énormément de
“sang froid”.
Textes Pana Reeve
Photos Richel Ponapin
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BEAUX ARTS
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Au cœur de la fournaise
Spectaculaire moment où le bronze en fusion coule et emplit le moule…
La fonderie d’art en 10 actes
La réalisation d’une sculpture en bronze suit de nombreuses étapes, depuis le moulage jusqu’à la finition, en passant
par la fonte selon la technique dite de “la cire perdue”.
1- Le moule est composé de plusieurs éléments selon la
complexité de la pièce. L’empreinte en négatif de la sculpture réalisée en amont par l’artiste avec de la terre est prise
grâce à un matériau souple (élastomère) maintenu en place
par une chape de plâtre ou de fibre de verre.
2- La cire est fondue puis déposée au pinceau dans les moules que l’on assemble. On la verse liquide dans le moule complet que l’on vide et remplit à nouveau jusqu’à obtenir
l’épaisseur voulue
3- On passe à la retouche. Lorsque la cire est sortie du
moule, il faut encore retravailler quelques lignes, étant
donné qu’un tirage ne donne jamais une reproduction parfaite. Ce travail est réalisé avec de petits outils chauffés à
la flamme d’une bougie
4- La signature, à ne pas oublier. Une pièce en bronze peut
être tirée à 8 exemplaires, numérotés de 1/8 à 8/8. On apposera sur la cire la signature de l’artiste, la numérotation et
la marque du fondeur. 4 tirages supplémentaires pourront
être réalisés (numérotés de I/ IV à IV/IV EA - épreuve d’artiste). Le tirage unique est gravé PU comme pièce unique.
5- Un réseau d’alimentation de petites baguettes de cire
(évents et jets) judicieusement placées ainsi qu’un cône
(entonnoir) sont réalisés. La pièce est recouverte au pinceau
d’une première couche de plâtre réfractaire. Un cylindre
métallique est placé autour de la pièce - hermétiquement puis rempli à son tour.
6- Etape suivante, le décirage. Le moule réfractaire est placé
dans une étuve pour faire fondre la cire (2 h selon la pièce).
Le moule conserve son empreinte en creux. Sa cuisson est
proportionnelle au diamètre du cylindre (env. 24 h pour un
cylindre de 200 mm de diamètre à 600°). Il est sorti du four
juste avant de couler le métal
7- La fonte est un moment spectaculaire mais court… Le
bronze est déposé dans un creuset et chauffé jusqu’à 1200°,
le métal devient liquide (1 à 2 heures pour un four à gaz).
En moins d’1 minute, il est coulé par le cône d’alimentation
du moule qui ne doit pas être en dessous de 300°
8- Décochage : on laisse refroidir de 6 à 12 heures.On casse
le moule pour libérer la sculpture en bronze (brute de fonte).
9- Le ciselage consiste à éliminer les alimentations, les
défauts créés par le moule (gerces) ainsi que les pointes qui
ont servi à tenir le noyau… Soudures, meulage, polissage…
10- La patine, dernière étape consiste à déposer des pigments minéraux en solution sur le bronze en les fixant à la
chaleur d’un chalumeau. La sculpture est cirée puis lustrée…
Source http://www.richard-blancquart.fr
Au milieu de la pièce, le bruyant four
cylindrique laissant transparaître un
impressionnant brasier en son coeur
crache des flammes bleues et jaunâtres. Le bronze, issu d’un savant
mélange de plomb, d’étain et de cuivre réuni dans le creuset, est amené
à l’état liquide à 1200°C.
La chaleur qui s’en dégage inonde
tout l’atelier “Fournaise” qui porte
bien son nom. Durant toute l’opération, Alexandre est équipé comme un
volcanologue effectuant des prélèvement de lave. Mais à la place de la
combinaison, l’artisan porte un
tablier, des gants, d’épaisses guêtres
ainsi qu’un masque pour se protéger
de la chaleur. Il en est de même pour
Richard, venu lui prêter main forte
pour la délicate opération de fonte.
Face à l’onde de chaleur qui embrase
les environs du four rugissant, les
deux hommes transpirent à grosses
gouttes, dans une atmosphère à la
limite du supportable.
“Un exercice très éprouvant ”
Après une bonne gorgée d’eau fraîche
pour éviter la déshydratation, Alex et
Richard commencent à démonter
l’étuve dans laquelle s’est déroulée le
décirage. Et de sortir un à un, à l’aide
d’une poulie suspendue à une poutre
mobile, les imposants cylindres métalliques dans lesquels se trouve le plâtre réfractaire (matériau spécial gardant les formes laissée par la cire
fondue). Les cylindres sont déposés
dans un bac à sable, à quelques
mètres du four. Les gestes des deux
hommes sont coordonnés d’une
manière fluide. Ils n’ont d’ailleurs
aucun droit à l’erreur, le moindre mouvement brusque risque de tout faire
capoter. Les cylindres sont “renversés”, de manière à ce que l’orifice par lequel la cire s’est écoulée au
cours du décirage - soit positionné en
haut pour laisser couler le bronze
liquide. Alexandre coupe le gaz alimentant le four. Le silence s’installe
sollenellement. Il faut faire vite à partir de ce moment avant que le bronze
ne se solidifie. A l’aide de complexes
systèmes de pinces, les deux hommes
se saisissent du creuset et versent l’alliage incandescent dans l’ouverture
de chaque cylindre. La magie opère à
ce moment précis dans les cylindres :
le bronze épouse les formes laissées
dans le plâtre réfractaire, en comblant
le vide libéré une première fois par la
cire. Malgré l’utilisation de nombreux
matériels de soutien et de soulèvement, la fonte reste un exercice très
éprouvant. La fatigue est au rendezvous mais, ce n’est pas fini pour les
artisans. Après la fonte, il reste encore
le décochage, le ciselage, la patine.
Pour les pièces de grande taille
comme le buste d’Alexis de Villeneuve,
le moule est composé de plusieurs éléments qui seront assemblés à la soudure. Six mois de travail, de talent et
de patience sont nécessaires pour réaliser un tel monument.
BEAUX ARTS
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
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Un couple de légende dans le monde de l'art contemporain du dessin qui
a joué les "SDF de luxe", au hasard de residences de prestige...
Bio rapido
Jean-François Moriceau est né à Saint-Nazaire en 1974.Petra Mrzyk
est née à Nuremberg en 1973. Inséparables depuis dix ans ils sont
devenus des maîtres du dessin qu'ils déclinent sur des feuilles de
papier, sur des murs, en papier peint ou en vidéo d'animation.Des
graphistes français (vous avez peut être vu la publicité pour la Peugeot
1007 ?) qui développent leur travail sur le principe de l’accumulation, de la prolifération et de l’hybridation. Mrzyk & Moriceau réalisent des spots de pub et aussi des clips pour des chanteurs (le
groupe Air, Philippe Katrine…).
Bulles d'art !
EXPO. Graphique en diable, l'expo Mrzyk et Moriceau. Un duo d'artistes français
qui trace sa voie sur les murs des lieux d'art contemporain les plus branchés et
vient transformer à quatre mains ceux de Béatrice Binoche.
Alors voilà...Il était une fois,
Petra et Jean-François (noms de
famille Mrzyk et Moriceau) deux
tourtereaux qui roucoulent de
concert depuis qu'ils se sont
posés sans hasard à Quimper sur
les bancs de l'école des BeauxArts. Pas la même facture au
départ, ni les mêmes ambitions,
mais chacun un sacré coup de
crayon. Alors ils se sont mis à
dessiner de chaque côté d'une
table et à s'échanger leurs images, des petites filles insolentes
pour l'une, des maisons loufoques pour l'autre, comme on se
renvoie des balles de ping-pong,
par jeu. Pourquoi le dessin ? "On
n'avait pas d'argent et c'était le
meilleur moyen pour nous de
nous exprimer. On a toujours
adoré ça", précise Jean François
Moriceau. Petra Mrzyk, qui nous
a rejoint devant l'un des walldrawings de leur installation
toute fraîche, opine du bonnet
et confirme que la règle de base
du jeu en question,"c'est se faire
plaisir, échanger nos dessins, les
projeter et voir si ça fonctionne
ou pas", sans la moindre idée
préconçue. Impromptu. "Il n'y a
pas d'histoire imaginée à
l'avance", ajoute le partenaire
avec lequel, en une petite décennie, s'est constitué une sorte de
réservoir de plus de 2500 dessins
qui leur sert de répertoire d'art
dans lequel ils piochent pour
échafauder de nouveau murs de
rêve. Les leurs, que s'approprient
aujourd'hui musées et galeries
les plus tendances de la mère
patrie ( Palais deTokyo, Musée
d'Art Moderne de Paris) comme
des Etats-Unis ( PS1 de New York,
LACMA de Los Angeles) et
d'Europe, voire les magazines et
autres gazettes de la planète
dévolues à l'Art.
"On travaille à la maison, avec
une petite radio en fond sonore,
sur du papier format A4 au rotering et à l'encre de Chine parce
que de cette façon, le trait vieillit bien", précise Jean-François,
initié par un frère aîné qui l'avait
devancé aux Beaux-Arts." Au
grand dam de mes parents qui
voulaient bien avoir un artiste
mais deux .. pas question, car
pour eux "c'est pas un vrai
métier ! Il a fallu négocier",
ajoute le complice de Petra pour
qui l'affaire n'a pas été simple
non plus " L"idée de passer ses
journées à dessiner ne faisant
pas très sérieux ! Mais c'est ce
qui nous plait. Tout le temps,
c'est un partage qui nous
conduit finalement dà montrer
notre travail dans des lieux prestigieux où nous posons nos installations au feeling, comme si
on se trouvait devant un appart
vie à décorer..." Le pied !
La facétie et l'humour toujours
au rendez-vous. Témoins ce
baise-main qui dévore le bras, ce
ventre qui accouche de dizaines
de mains tendues, cet arc-en-ciel
en collier de chien à clous, ces
gambettes à têtes de Mickey,
cette paume de main qui fume
goulûment son mégot, ce taureau aux cornes attiffées de
paraboles, cette maison à chignon et ces yeux, partout, ou
encore ces doigts et nez posés
comme des pièces à conditions
de l'humaine condition. Un petit
monde fapradingue et pourtant
bien lisse dans la forme rappelant la "ligne claire" chère à
Hergé, ces deux-là sachant
manier la plume et le trait avec
académie, mais drolerie et, finalement, en toute poésie, volontiers sexy. De celle, décalée
qu'eut apprécié un Averty et
autre Topor aimant ruer dans le
décor bien léché de l'ordinaire.
L'alchimie d'enfants de la pub, de
la TV et du 7eArt qui s'approprient, depuis leur première vraie
expo, les titres des James Bond
pour en estampiller le contenu.
Comme "Tomorrow never dies"
offert à la Réunion. " On est fans
du genre, c'est vrai. Mais on
trouve surtout que les titres de
Ian Fleming balancent pas mal
et nous ressemblent un peu",
glisse Petra d'un ton facétieux,
alors que Jean-François dit que
leur prochaine expo, près de la
Modern Tate à London au bord de
la Thames portera le nom du dernier 007, prévu pour la fin de
l'année " Quantum of Solace".
Marine Dusigne
"Tomorrow never dies",
expo Mrzyk & Moriceau,
à la Galerie Binoche
1 rue Charles Gounod
à Saint-Denis
jusqu'au 26 avril
et autre "wall painting"
au Séchoir, à Saint-Leu
dès le 2 avril.
De la branche
"Ligne claire"? L'exptression est née aux PaysBas, en 1977, lors de l’exposition Tintin à
Rotterdam. Liée indissociablement au " style
hergéen ", le concept correspond à un graphisme sobre, dont le souci premier est la netteté. Il s’agit, en systématisant le contour des
objets, des personnages et des décors d’un trait
à l’encre de même épaisseur, d’arriver à la plus
grande clarté possible : réalisme des décors,
unité esthétique des plans, simplicité des couleurs (dont le rôle est essentiellement identificateur), absence d’ombres et de hâchures.
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BEAUX ARTS
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Quand Raphaël rencontre Alain Peters
ALCHIMIE. Une amitié musicale et poètique par-delà l’espace et le temps, Raphaël, Le Raphaël de Caravane,
est pris par la magie du plus maudit des poètes péi…
André Maurice a retrouvé pour nous une photo d’anthologie vraisemblablement datée
de la fin des années 70. Un cliché issu de la collection de Gaby Lai Kune. On y voit, au
premier plan, de gauche à droite, Alain Péters (basse,clavier et chant) et Gaby Lai
Kune (claviers et saxo). Au second plan gauche à droite Gilbert Lebon (basse), Willy
Rama (guitare) et Mascotte Legros (batterie).
Raphaël en concert à La Réunion en 2006. (Archives JIR)
Raphaël (le chanteur), a été la révélation de l’année 2005, son album
Caravane couronné de 3 Victoires de la
musique, la chanson éponyme
(Caravane) la plus diffusée sur les
radios cette année là. Raphaël a eu le
bon goût de passer par La Réunion au
cours de sa tournée 2006, Yvan Sudre
de Hémisphère Sud ayant réussi à
maniper une escale chez nous.
C’est à cette occasion explique M.
Sudre, que Raphaël a découvert Alain
Peters, entre autres artistes péi. « Il a
écouté un CD, a trouvé ça intéressant.
Il voulait même rencontrer l’auteur. On
lui a donc expliqué la trajectoire d’Alain
Peters, sa personnalité assez trash,
comme Raphaël les aime, son parcours
musical et poètique. Il a beaucoup aimé
le côté décalé du personnage… »
Raphaël s’est par la suite régulièrement
exprimé sur Alain Peters. Citation :
« J’aime beaucoup ce côté très ténébreux. Il y a quelque chose d’enchanté,
de très fort… »
Et encore tout récemment sur RFI : « Je
suis fasciné par cette île. J’ai découvert
récemment le chanteur Alain Peters, cet
Hendrix réunionnais. Quand on l’écoute,
c’est une sorte de bayou au ralenti, on
plonge dans la grande magie, dans l’espèce de chagrin mystérieux qui imprègne
tout sur cette île. Effectivement, on va
monter la tournée et faire les premiers
concerts en octobre à la Réunion. Nous
serons assez nombreux sur scène, avec des
violons, des cuivres. Je voudrais que ce
soit un cirque gitan, un peu bordélique,
très vivant, avec des choses dans tous les
sens… »
Il y a dans cette rencontre par-delà le
temps et l’espace quelque chose de
touchant, quelque chose comme une
reconnaissance attendue pour Alain
Peters ; attendue par ceux qui l’ont
reconnu depuis longtemps, ceux qui le
savaient pillé par des marchands sans
scrupule, ceux qui ont suivi le cœur
gros sa trajectoire d’étoile filante. Il se
dit qu’il y a un peu d’Alain Peters dans
le nouveau disque de Raphaël, « Je sais
que la terre est plate », un opus présenté en métropole la semaine dernière. Une œuvre très personnelle, peu
formatée, sur laquelle Raphaël privilégie instruments acoustiques et influences cosmopolites. Un travail d’anamnèse et un tour du monde, de la
mélodie tzigane à la révérence à SaintExupéry, écrite et composée par Gérard
Manset… Le voyage c’est aussi quelque part le goût de l’exil, celui des îles,
La Réunion, peut-être, Haïti avec le
Jamaïcain Frederick Toots Hibbert…
chanteur et fondateur du groupe Toots
& The Maytals.
Ces climats sont mis en musique et
arrangés par des pointures. Jugez du
peu : Tony Visconti, le pistolero de
David Bowie, Renaud Letang (collaborateur de Manu Chao)… ce qui se fait
de mieux par les temps qui courent.
Raphaël reprend bientôt la route, la
tournée de « Je sais que la terre est plate
» débutera en octobre par La Réunion,
ainsi que nous l’a confirmé Yvan Sudre
d’Hémisphère Sud : « il sera le 3 octobre
au Stade de l’Est, puis fera une date à
Madagascar et à Maurice… »
Il sera alors temps de reparler d’Alain
Peters qui nous a quitté en misouk le
12 juillet 1995, à l’âge de 43 ans.
En attendant Raphaël, il convient de
signaler l’initiative du groupe Amimilé,
qui a donné samedi soir, à La Plaine
des Palmistes, un concert hommage à
Alain Péters. Deux heures de scène, 18
chansons. Le chanteur, Akim, comme
Alain Péters, n’est venu que tardivement à la musique péi. Il connaissait
Péters, comme tout le monde, mais
n’avait pas « percuté » sur la richesse
des compositions du barde créole.
Akim joue régulièrement avec Frédéric
Ladauge. Pour les contacter : 0692 61
20 84. Eux aussi sont capables de se
produire partout, dans les restaurants,
les bars, les hôtels, les grandes scènes
aussi, comme pour Miss Réunion il y
a trois ans. C’est ça la route…
Philippe Le Claire
Un « cagnard adoré… »
Dédé Maurice, notre discothèque
vivante, parle d’Alain Peters avec émotion. Voir le blog de RFO consacré à celui
que Raphaël qualifie de Hendrix réunionnais : «Comme tout le monde, Alain
Péters est allé à l'école puis au collège
Saint-Michel où il croisera ce bon Jules
Arlanda, professeur de musique et qui
essaiera, mais en vain, de lui enseigner
le solfège.
La musique, lui, il l'aimait pour en jouer
dans les bals et le musicien d'instinct
deviendra un des meilleurs bassistes,
si ce n'est le meilleur, des groupes de
la pop électrique pays à la fin des
années 70. Il jouera ainsi dans quasiment tous nos salons et dancings tour
à tour avec les formations musicales
suivantes : Pop Décadence, Les Lords,
Les Rangers, les melons et les Plays
Boys avant de créer « les Caméléons
», le premier groupe de maloya évolutif à la Réunion.
Au Studio Royal, ce groupe enregistrera le 45 tours : « La rosée sur feuille
songe », en 1977.
Un disque toujours recherché par les
collectionneurs. Après l'expérience des
« Caméléons », c'est la rencontre avec
ses amis du groupe Carrousel (Loy
Ehrlich, Bigoun, Tot, Kiki Mariapin, Joël
Gonthier) et le 33 tours : « La vie est un
mystère » qui fut le point de départ du
renouveau de la jeune musique réunionnaise : La pop-Electric-Maloya.
Mais avec la dissolution de Carrousel
et la séparation avec son épouse, Alain
Peters va connaître l'épreuve de la
solitude. Entre 1979 et 1986, il vivra
sept années d'une terrible errance
alcoolique suivie une désintoxication
en 1986 à Marseille. Entretemps Alain
Peters a heureusement posé sa voix
sur les poèmes du poète Jean Albany
(K7 : chante Albany en 1978, suivi d'un
45 tours: «Le tonton Alfred».
La suite de sa carrière, c'est en 1985 le
45 tours «mangé pou le cœur» et en
1986 la K7 du même nom accompagnée d'un livret de ses poèmes
(productionVillage Titan). Cette k7 a
été rééditée en 1986 par l'A.D.E.R
grâce à la détermination d'Alain Gili
qui était de ceux qui soutenaient
défendaient et admiraient celui qui se
présentait comme : « Le rimailleur pays,
la godogne gawé, et que la presse avait
un qualifié de « cagnard adoré…»
BULLES
TINTIN
À LA DÉCOUVERTE
DES GRANDES
CIVILISATIONS
Quelles sont les sources
d’Hergé ? De quelle réalité
l’architecture, les œuvres
d’art qui sont décrites dans
les 23 albums sont-elles
proches ? Autant de
questions auxquelles un
numéro spécial proposé par
le Figaro et Beaux Arts
Magazine répond pour la
première fois ce mois-ci. Il
fait mieux : chaque
situation décrite par Hergé
donne lieu à une “question
d’art ou de civilisation”: le
lecteur va tout savoir de
l’estampe chinoise comme
de la technique de
réduction des têtes chez
les Amérindiens. La
dernière partie de ce horssérie est consacrée à
l’étude de l’art d’Hergé, ce
magicien de l’image : ses
emprunts à l’art classique
comme au cinéma, sa
parfaite connaissance de la
perspective comme du plan
séquence…
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Quand l’Amérique
était aimée…
MILITAIRES. Même si la côte de popularité US a chuté de manière
vertigineuse depuis l’invasion de l’Irak, les héros qu’elle a inspirée
et continue d’inspirer plaisent toujours autant au public.
Les chevaliers du ciel version US. Depuis sa naissance
dans Spirou il y a tout juste soixante ans, l’infatigable pilote
de l’US Air Force Buck Danny a roulé sa bosse dans les conflits
LE CRÉATEUR
DES ÉDITIONS DU
LOMBARD DÉCÉDÉ
Le fondateur des éditions
du Lombard et du journal
de Tintin, Raymond
Leblanc, est décédé ce
jeudi 21 mars l’âge de 92
ans. Ce grand entrepreneur
a été l’un des acteurs les
plus importants de la
bande dessinée et du
cinéma d’animation francobelge.
LES BELLES
ESTAMPES
DE CHAMPAKA
SUR LE WEB
Champaka, le spécialiste
des belles estampes, est
présent depuis peu sur
Internet. Une occasion de
découvrir les reproductions
des sérigraphies éditées
depuis la fin des années
quatre-vingt. On
remarquera que la plupart
des grands artistes du
siècle dernier ou de notre
temps ont accordé leur
confiance à ce label : De
Franquin à Morris, en
passant par Lepage, Frank
Pé ou Meynet. Ce site
Internet présente les
productions actuellement
vendues par Champaka.
Rubrique réalisée
par Sébastien Gignoux
([email protected]),
en collaboration avec
LE REPAIRE DE LA MURÈNE
à Saint-Denis
36
Les drôles de dames de l’Oncle Sam.
On sait Yann et Berthet grand aficionados
des gravures de mode des années quarante et
cinquante, ces Pin-Up qui leur ont inspiré la
série du même nom. Sur un ton plus comique, les voilà qui se replongent dans la
deuxième guerre mondiale avec leurs nouvelles héroïnes, des filles de l’Amérique profonde douées de supers pouvoirs et embauchées comme espionnes au service du
président Roosevelt. Ce sont les aventures de
Poison Ivy, jolie
fleur du bayou de
Louisiane, dont le
baiser provoque
une mort instantanée. Avec ses
copines dotées
de pouvoirs aussi
extraordinaires,
les voilà balancées en plein
désert lybien, pur venir porter aide aux quelques forces françaises libres qui tentent de
s’organiser. Elles rejoignent incognito une
colonne qui convoie tout l’or caché de la
France pour préparer la Libération… Voilà,
seul le décor est historique, le reste n’étant
que prétexte à la rigolade et aux clichés
humoristiques sur Français, Allemands ou
Américains. Et ça marche bien.
Les exploits de Poison Ivy 3.
Baraka a Bir-Hakeim,
par Yann et Berthet.
Chez Dargaud.
où ont été engagées les forces américaines. Tous ? Non pas
tous. Si la guerre de Corée ou différentes missions en Birmanie
et en Malaisie ont pu servir de base aux aventures du blond
aviateur, ses auteurs ont toujours pris soin d’éviter les décors
trop polémiques comme le Viet-Nam, ou, plus récemment
l’Irak. Néanmoins, Buck Danny, épaulé de ses inséparables
Tumbler et Tuckson, a traversé le temps en volant aussi bien
sur de vieux coucous de la deuxième guerre mondiale que sur
les plus modernes des jets. La
disparition de ses créateurs,
Victor Hubinon en 78 et JeanMichel Charlier en 99, n’a d’ailleurs pas mis fin à ses aventures, Buck Danny étant repris
avec grande fidélité par
Philippe Bergèse. Sa dernière
mission en date, Porté Disparu,
le lance à la recherche d’un
agent de la CIA perdu dans les
montagnes afghanes. L’auteur
raccroche à l’actualité pour
trouver un théâtre d’opération
crédible et moderne à son héros, sans toutefois trop rentrer
dans les polémiques sur la “guerre contre le terrorisme” lancée par Bush et la présence américaine dans la région. Le but
est avant tout de montrer à un public jeune de beaux avions
et des actes héroïques contre de vrais méchants. Même si
c’était plus facile du temps de la guerre froide…
Buck Danny 52. Porté Disparu,
par Philippe Bergèse.
Chez Dupuis.
Manuel pour
les futurs papas
Dessinateur de presse, notamment pour Charlie
Hebdo, Jul publie un petit journal de grossesse qui
a toutes les apparences du vécu. Des premières nausées à la délivrance en passant par les échographies ou les envies de fraises, l’auteur de “Il faut
tuer José Bové” nous livre ses réflexions drôles et
les situations cocasses d’une grossesse vécue en
pleine campagne des présidentielle. C’est sympa et
malin, et ça aide à relativiser le “miracle de la vie”.
Le Guide du Moutard,
par Jul. Collection Vent des Savanes,
chez Albin Michel.
Cocteau
version manga
Il y a bien longtemps dans une contrée lointaine,
les habitants d’un village cherchaient à récupérer
l’artefact qui rendrait la prospérité à leur région.
Mais le mystérieux objet est entre les mains d’une
“Bête” qui veille jalousement dessus à l’aide de terribles gardiens. La jeune et jolie Bellyana, après
des années d’apprentissage de la magie noire, est
envoyée dans le domaine de la Bête pour mettre fin
à cette péride de malheur. Patrick Sobral, l’auteur
des Légendaires, revisite l’histoire de la belle et la
bête sur un mode graphique très proche du manga.
Mais l’album n’a de la Belle et la Bête que le nom,
ce récit fantastique étant plutôt le prétexte à des
scènes de combats acharnés et spectaculaires. rudement bien fait en tout cas.
La Belle et la Bête.
Par Patrick Sobral.
Chez Delcourt.
37
BOUQUINS
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Un monde à part
Rubrique réalisée par PM.F
SUR MA MÈRE. «Elle ne dit rien. Son regard est vide. Que fait le temps ? Je ne suis pas
certain qu’il passe. Il la contourne comme si elle ne comptait plus pour personne. Le temps
enjambe ce corps réduit à si peu de chose. Elle est là, oubliée du temps, installée, figée
dans les années quarante, fidèle à ses fantômes.»
Le récit d’une maladie dont on parle de plus
en plus sans arriver à la vaincre, l’Alzheimer.
Dès la première page nous lisons : « Elle
croit que nous sommes à Fès l’année de ta
naissance ». Une phrase qui fait tomber les
barrières du temps, de l’espace et des
connections humaines. Une mère qui voyage
par l’esprit dans son enfance, l’enfance de
ses enfants, qui revisite les moments charnières de sa vie et de celle appartenant aux
personnes qu’elle a aimées. Les parents, les
voisins, les amis qui ont fréquenté la maison familiale, les frères et sœurs, tout le
monde y est pour la plupart du temps présent pour elle, du passé pour les autres.
Parfois elle revient dans le monde factuel
et le temps réel. Elle voit ce qui se passe
autour d’elle, elle est consciente des agissements de son entourage et surtout des
deux femmes qui sont censées veiller sur
elle. Seulement, elle repart vite, très vite
vers un univers qui lui a procuré le plus de
plaisir lorsqu’elle était la petite fille protégée de son père. Est-ce une évasion, une
fuite devant la mort qui la guette, une compensation des années endurées auprès d’un
mari peu délicat et des enfants qui l’ont
quittée la laissant à la merci de ces deux femmes
qui perdent patience face à la lourdeur de leurs
tâches ?
Entre la volonté de rendre compte d’une maladie qui
arrive on ne sait comment ni d’où et tombe on ne
sait sur qui et celle de revisiter son pays d’origine
et ses coutumes, l’auteur choisit le style libre du
flash back et du parallélisme narratif. Pour mieux
comprendre ce qui se passe ou ce qui pourrait se
passer dans la tête de sa mère, il raconte par saccades les différentes étapes de sa vie, son enfance,
ses mariages, ses relations avec son pays, sa ville,
ses habitudes et tout ce qu’elle a dû abandonner
pour se comporter en bonne épouse suivant son
mari quitte à y laisser des morceaux de son cœur.
Le fils se retire pour laisser le champ libre à l’auteur.
Fès, la ville de tous ses petits bonheurs est loin de
Tanger où elle doit opter pour une vie totalement
étrangère à celle qu’elle aime mais elle y est
contrainte : « Ma mère a eu trois maris et a fait
quatre enfants, les a nourris et éduqués. Trois maris
et une seule histoire d’amour.
Cette histoire je ne l’ai pas entendue la raconter, je
l’ai devinée. Ma mère ne parle pas d’amour. Ce mot,
elle ne le prononce que pour ses enfants, elle dit je
meurs pour toi, toi l’iris de mes yeux, l’arc-en-ciel de
ma vie, je meurs pour toi ! » Les relations maternelles et les attachements parfois étouffants mais oh
combien humains sont au centre de ce livre sur Sa
Mère : « Avec le temps je n’ai pas compris ni admis
cet attachement étouffant. J’essaie de ne pas reproduire ces comportements avec mes propres enfants.
Mais j’avoue que mes parents m’ont refilé le virus de
l’inquiétude et de l’impatience. » Ces relations partagées entre les liens invincibles et celles prêchées
par le monde occidental dans lequel l’auteur est
immergé, se posent comme un écheveau qu’il essaie
de démêler en se replongeant dans l’univers de sa
mère, dans ses joies et ses tristesses, ses blessures
et ses incompréhensions, sa solitude et son isolement pas seulement à cause de la maladie mais également dus à cette modernité occidentale que ses
enfants subissent aussi bien à quelques mètres de
chez elle qu’à des kilomètres d’elle.
Déchirement
Comment trouver un compromis entre ses sentiments
divers comprenant le remord, la peine, l’amour inéluctable pour sa famille, ses responsabilités en tant
que fils et frère et ceux qu’il observe autour de lui
notamment chez son ami européen qui parle de l’autonomie de sa mère malade qu’il préfère laisser vivre
seule avouant qu’elle – même a choisi de garder son
fils à distance de ses souffrances.
Pourtant, sa mère, en quelque sorte, s’est isolée
aussi mais pour protéger ses enfants : « Quelle
vie ai-je eue ? Me dit-elle un jour ; elle répond
par un long soupir puis passe à autre chose. A
Une brève histoire du tracteur en Ukraine. Quand leur père Nikolaï,
veuf depuis peu, leur annonce qu’il compte se remarier avec Valentina, Vera
et Nadezhda comprennent qu’il va leur falloir oublier leurs vieilles rivalités pour
voler à son secours.
Les deux soeurs passent à l’action. Commence alors une bataille épique pour
déloger l’intruse aux dessous de satin vert, sur fond de secrets de famille.
Chaque s?ur agira à sa façon et avec ses moyens pour préserver ce qu’elles
considèrent être leur vie familiale et leur complicité. Tandis que Nikolaï poursuit tant bien que mal son chef d’?uvre – une grande histoire du tracteur et
de son rôle dans le progrès de l’humanité.
De Marina Lewycka
Des Deux Terres Eds. 21,50 euros
moi de deviner cette vie. »
Comment laisser partir un être cher sans se poser les
questions auxquelles nous ne pouvons apporter de
réponses. Malgré les égarements dus à la maladie,
malgré les absences répétées et l’éloignement qui
sont traduits par des récits du passé et les douleurs
du présent, l’auteur ne peut envisager encore pire :
laisser sa mère seule dans un trou qui n’est plus le trou
béant de sa mémoire mais bien celui dans lequel elle
doit y rester une fois son cœur arrêté : « Mais où est
ma mère ? Ce trou noir n’est pas sa tête, et cette planche n’est pas son lit. »
Des négations qui en disent long
sur l’acceptation du départ définitif.
Tahar Ben Jelloun donne le ton adéquat à chaque
situation par rapport à la profondeur de ses sentiments face à la mère qu’il est sur le point de perdre.
Lorsque la mère voyage dans les recoins agréables de
son passé, le style devient léger. En revanche, dès
que le présent douloureux reprend sa place, les négations et le lyrisme prédominent.
C’est un livre à priori sur la maladie d’Alzheimer mais
en réalité il englobe tout le malaise universel face
aux départs inévitables dans un style pourtant aérien.
Sur ma mère
De Tahar Ben Jelloun
Ed. Gallimard, 17,90 euros
Lait et
chardon
Le roman débute
avec le retour de
Simon, le narrateur,
dans l’appartement
de sa mère décédée.
Cette visite suscite
chez lui diverses
réminiscences qui lui
font revivre la vie de
la famille installée
dans le bassin minier
de la Ruhr vers la fin
des années 60.
Rothmann rend particulièrement bien
l’atmosphère de cette époque révolue, à travers des
scènes typiques et des dialogues très vivants.
Tableau de la jeunesse prolétarienne du narrateur,
Lait et charbon peint une Allemagne en marge du
miracle économique. Le titre évoque le parcours du
père, d’abord agriculteur puis minier. Il évoque aussi
les couleurs des paysages miniers l’hiver.
De R. Rothmann
Ed. Laurence Teper, 19 euros
L’étrange
disparition
d’Esme Lennox
Entre l'Inde et l'Ecosse, des années 1930 à nos jours,
l'histoire déchirante d'une femme enfermée, rejetée de la société et oubliée des siens. Un roman
d'une beauté troublante,
où s'entremêlent des
voix aussi profondes
qu'élégantes pour évoquer le poids des
conventions sociales et
la complexité des liens
familiaux, de l'amour à
la trahison.
À Edimbourg, l'asile de
Cauldstone ferme ses
portes. Après soixante
ans d'enfermement, Esme
Lennox va retrouver le
monde extérieur. Avec
comme seule guide Iris, sa petite-nièce, qui n'avait
jamais entendu parler d'elle jusque-là. Pour quelle
étrange raison Esme a-t-elle disparu de la mémoire
familiale ? Quelle tragédie a pu conduire à son
internement, à seize ans à peine ?
De Maggie O’Farrell
Ed. Belfond, 19 euros
Je ne souffrirai plus par amour. Vous êtes complexé(e) ? Votre reflet
dans le miroir vous déprime et les critiques vous fatiguent, sans parler de
votre partenaire qui ne pense vraiment qu'à lui ? Ce livre est fait pour vous
!
Relations homme - femme, femme - femme et plus si affinités, Lucia Etxebarria
nous confie ses recettes du bonheur. Piquante et insolente, elle écorne les
stéréotypes et bouscule la tyrannie des sentiments. En magicienne du coeur,
elle nous explique tout simplement comment ne plus souffrir - inutilement
- par amour. Née en 1966, Lucia Etxebarria a connu un succès immédiat avec
son premier roman, Amour, Prozac et autres curiosités.
Par Lucia Etxebarria
Ed. Héloïse d’Ormesson, 22 euros
ROCK
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
38
Radiohead, In rainbows
LE PAPA DU MAMBO
EST MORT
Ce n’est plus une nouveauté, le dernier Radiohead, sorti à la fin de
l’an passé. Mais cet album révolutionnaire par son moyen de vente
(le téléchargement sur internet, hors du circuit des maisons de disques) n’a pas survécu à ces quelques mois. Voilà donc In Rainbows
dans les bacs, comme tous ses
petits copains. Radiohead,
groupe rock-électro essentiel du
tournant des années 2000 continue sur sa veine électronique, en
créant une vaste synthèse de son
— déjà — immense œuvre.
Soyons clair : In Rainbows n’est
pas le meilleur Radiohead, il est
“juste” un excellent disque,
émaillé de quelques perles telles
que Bodysnatcher, Videotape ou
15 Step, mais pas de tube immédiat. Un album enregistré dans la
douleur, après des rumeurs de séparation, mais qui finit dans la douceur. Quant au besoin charnel de découvertes d’autres sons et pratiques, Radiohead poursuit sa course en avant en utilisant principalement les machines. Le prochain album pourrait bien être celui du
retour des guitares pour le quintet d’Oxford.
Le musicien cubain Israel
“Cachao”, un des pionniers
du mambo, est décédé
samedi à Miami à l’âge de
89 ans. Contrebassiste et
compositeur exceptionnel,
Cachao López est décédé
des suites d’une maladie
rénale. Il avait acquis une
renommée mondiale dans
les années 30, en tant que
virtuose du mambo et du
jazz latino. Il avait par la
suite quitté Cuba en 1962,
trois ans après la révolution
cubaine, avant d’obtenir
deux Grammy Awards, en
1995 et 2005, et un
Grammy Latino en 2003.
UN DOCUMENTAIRE
SUR BERLIN,
DE LOU REED
Le réalisateur américain
Julian Schnabel signe un
documentaire nommé
Berlin, qui sort cette
semaine dans les salles
métropolitaines. Il s’agit
d’une compilation de trois
concerts donnés en 2006 à
New York par Lou Reed,
l’ex-Velvet Underground.
C’était la première fois qu’il
jouait sur scène son chefd’œuvre, Berlin, composé en
1973. Décrit à sa sortie
comme l’un des albums les
plus déprimants jamais
enregistrés, Berlin raconte
en dix chansons
l’autodestruction d’une
femme, Caroline, sur fond
de drogue, de sexe, de
violence de la part de son
compagnon Jim, de
désamour et de suicide.
UN ABONNEMENT
POUR LA MUSIQUE
EN LIGNE ?
Le géant de la musique
Sony BMG veut lancer un
système d’abonnement
mensuel permettant à ses
clients d’écouter, sans
limite, tout son catalogue
musical numérique. “Nous
travaillons à un abonnement
pour la musique en ligne. La
variante la plus simple serait
un forfait illimité qui, contre
un paiement mensuel,
ouvrirait tout notre
catalogue musical pour
l’ensemble des lecteurs
numériques, y compris l’Ipod
d’Apple”, a indiqué son
patron Rolf Schmidt-Holtz,
la semaine dernière.
“Il serait même envisageable
que les clients puissent
conserver indéfiniment
certains titres, dont ils
resteraient propriétaires
même après la fin de
l’abonnement”, lequel
pourrait se monter à “entre
6 et 8 euros par mois”. Il
juge envisageable de lancer
cette formule dès cette
année, indiquant “être en
pourparlers” avec d’autres
grands distributeurs de
musique à ce sujet. Le
patron de Sony BMG indique
par ailleurs qu’il envisage
des accords de coopération
avec des fabricants de
téléphones portables.
Richie Havens,
Nobody left to crown
Jacques Higelin,
en plein Bataclan
“Frère Jacques” ne dort toujours pas, qu’on se le
dise ! Jacques Higelin revient avec un album en
public, à la suite de son dernier album Amor
Doloroso. Et comme c’est sur scène qu’il donne le
meilleur de lui-même, l’entendre ainsi en concert
au Bataclan, à Paris, fait partie des détails qui
réjouissent. 13 titres seulement, c’est peu pour
retranscrire une carrière. Ca commence par un
bon vieux blues, Je veux cette fille, qui dépote
comme il faut. Puis, quelques classiques, comme
Tombé du ciel ou Cigarette, avant un savoureux
Crocodaïl, belle peinture de l’arrivisme. On
regrette juste l’absence de Champagne, classique
des classiques scéniques, pourtant reprise lors de
la tournée. Higelin garde quand même son irréductible âme d’enfant et ses délires poétiques
sont autant de madeleines à déguster tant qu’on
le peut.
Alain Bashung,
six ans plus tard
On avait laissé le rockeur-crooner au détour d’un chemin
glissant, il y a six ans maintenant. C’était le temps de
l’Imprudence, album osé car crypté, pesant car surchargé.
Six années de concerts, de repos, de recherches plus tard,
voilà Bleu Pétrole, qui vient de sortir en métropole, et chez
nous, d’ici peu. Les premières critiques sont, comme le veut
l’usage, excellentissimes. Acclamé comme chef-d’œuvre par
la presse spécialisée, ce recueil de onze titres prend le parti
d’un retour à la chanson sous une forme plus classique. Plus
de grandes envolées de 8 minutes avec une vingtaine de
musiciens, mais un retour à la guitare, en somme.
Secondé cette fois-ci de Gaëtan Roussel (Louise Attaque),
Arman Méliès et même le rarissime Gérard Manset, Bashung
revient à l’essentiel. Dans une liberté totale, grâce à son
statut de statue du commandeur du rock français. C’est
que de crooner classieux, Bashung est devenu le Johnny
des bobos, avant de finir par faire l’unanimité en tant que
successeur de Gainsbourg. Adoubé par le vieux Serge en
personne à la fin de sa vie, Alain Bashung est depuis déjà
longtemps incontournable. Son chef-d’œuvre, Fantaisie militaire, acclamé “meilleur album des 20
dernières années” a déjà 10 ans. Statufié de son vivant. Un privilège unique.
L’ancien folksinger
qui s’est produit en
1969 à Woodstock est
toujours debout et
tient la forme.
Accompagné de sa
fidèle
six-cordes,
Richie Havens distille
un folk à l’ancienne,
fait de guitares galopantes et de messages de paix, de fraternité et de liberté.
Celui-ci qui n’a que
peu traversé l’Atlantique pour
arriver chez nous est une star en
Amérique. Pourtant, il a même
été acclamé par le Dalaï Lama,
qui lui demanda un jour de jouer
quelques chansons pour la cause
tibétaine. Il a également participé à la bande originale du film
I’m not there, l’hommage à Bob
Dylan. Qu’il traite de la démocratie américaine (Nobody left to
crown), de la société de consommation (Fates) ou de l’environnement (Hurricane waters),
Richie Havens chante pour délivrer un message. C’est à force de
les répéter que les choses finissent par rentrer.
Moriarty, Gee Whiz But
This Is a Lonesome Town
Voilà un groupe mondialisé. Cinq artistes d’origine française,
suisse, américaine et vietnamienne qui chantent une musique
d’influence irlandaise, blues et country. Et le melting pot fonctionne parfaitement, notamment grâce à la voix habitée de la
chanteuse, Rosemary. C’est le souffle des grands espaces que l’on
prend dans les cheveux en écoutant Gee Whiz..., le premier album
de ce groupe à suivre. Dominante acoustique et ambiance western, grâce à de nombreux instruments dépaysant. Moriarty existe
depuis plus d’une décennie mais
perce ces temps-ci, grâce à une
succession de concerts de première main. Un groupe né à la
scène et devenu, grâce à elle, un
des ensembles qui montent en ce
moment. Dans la littérature,
Moriarty, était l’ennemi intime de
Sherlock Holmes. Pas la peine
d’être détective privé pour comprendre que ceux-ci iront loin.
39
MUSIQUE PÉI
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Studio Volcan avec Toulou
Ti Barth et Kinsley
C’est sur les hauteurs de SainteAnne que le Studio Volcan a ouvert
ses portes en 2003 à l’initiative de
Philippe Ichane avec son fils Cyril
« Toulou » et sa femme Dolène,
(manager et relations publiques).
Depuis, plusieurs groupes et chanteurs y ont enregistré au moins un
CD (Zekler, Akozsa, Zenès Créol,
K’Danse, Soléyé, Charlemagne etc.).
Naturellement c’est à domicile que
Toulou a lancé sa carrière discographique avec l’album « Princesse »
(2003) et ensuite les CD « Allon
roulé » (2004) et « Doudou chérie »
(2006). Plus récemment son petit
frère Barth (Rudi) a lui aussi fait de
prometteurs débuts en 2007 : CD
« Fé roulé maman » et DVD « Ti
Barth en live » - Philippe Ichane et
son groupe Volcanik ont enregistré
à la maison leurs albums
« L’anniversaire » - « Le best of » et
la compil Volcanik. Du côté de SteAnne, on annonce donc la première
livraison 2008, avec, en avril, le 4e
album du ségatier Toulou (« Pou
mon papa »), suivra le CD du mauricien Kinsley qui s’est fait
connaître à la Réunion sur les
compils « Tonnerre du reggae »
(vol 1 et vol 2). Enfin les téléspectateurs de Télé Réunion RFO
découvriront la semaine prochaine le vidéo-clip du succès de
Ti Barth « Sa lé bien bon ».
TOP 5 DES VENTES DE LA SEMAINE DU STUDIO VOLCAN
Rétro Mascareignas 90
Le temps qui passe ne semble pas avoir beaucoup
changé l’état d’esprit qui animait la troupe folklorique de Ste-Suzanne. Tony Terrentroy et
Jocelyn Gauvin, les pères fondateurs de
Mascareignas en 1987, peuvent être fiers du parcours de cette troupe qui a commencé par rafler
prix et trophées dans les concours folkloriques
avant d’être à plusieurs reprises numéro un du
Hit-créole grâce à des succès comme « Tiembo »,
« Kalou », « Mélanie », « Vanille » etc.
Pour la petite histoire Mascareignas est né d’une
idée de Caroline de Chateauvieux (l’épouse du
célèbre industriel) qui souhaitait occuper les
marmailles de son quartier (Franche Terre). Le
premier festival des troupes folkloriques a ainsi
révélé Mascareignas en lui attribuant 5 prix
(musique, mise en scène, spectacle, chanson
et chorégraphie. Un coup d’éclat scénique
confirmé par le premier album « Tiembo ».
Fêtes, podiums, hôtels, discothèques, les
débuts en fanfare se poursuivront l’année suivante avec cette fois les 6 récompenses du jury
du festival dont le fameux prix des costumes.
La suite c’est le CD « Mélanie » en 1989, une
année de tournées avant l’énorme tube
« Kalou » en 1990 qui a fait de Mascareignas
la troupe folklorique officielle pour l’accueil des
personnalités à Gillot (Raymond Barre, Jacques
Chirac, Michel Rocard, Henri Emmanuelli, Pierre
Mauroy, V.G. D’Estaing, François Mitterrand, et
aussi J.J. Goldman, Michel Lebb, le groupe Gold
etc. N’oublions pas qu’il y a moins de 20 ans
dans la concurrence il y avait du beau monde
en particulier les troupes Créolie, Stéphanie,
Zénération 2000
Voilà un nouveau groupe de jeunes mauriciens qui réalise son
album 2008. Zénération 2000
c’est donc la découverte de six
copains de la Montagne autour de
Jams Sully pour le répertoire de
ce CD « In réfléxion dan’ fénoir ».
Le bon point pour ce groupe c’est
la diversité des rythmes. On commence avec le séga festif pour
chanter ensuite un peu zouk-love,
du séga-seggae, du séga love, du
reggae aussi et le programme
s’achève avec le séga « Sous pied’
jacque ». Ce groupe de quartier a
certes des ambitions mesurées
mais son souhait, selon Jams
Sully, serait d’accéder rapidement
à d’autres scènes dans l’île. Cela
pourrait vite bien fonctionner
pour Zénération 2000 grâce à la
chanson « Séga pédal », une
rocambolesque tentative de
séduction qui échoue sur un amusant quiproquo : « Lo famm té in
zomm déguizé !... sourires et
moucatages il n’en faut pas plus
parfois pour en faire un refrain
populaire et c’est ce qui est, peut
être, en train de se produire.
Avec ses trois chanteurs Cédric,
James et Mathieu, Zénération
2000 vient ainsi grossir les rangs
de nos nouveaux jeunes groupes
pays, sur lesquels nous avons déjà
attiré votre attention et pour lesquels vous avez aussi montré quelque intérêt et en particulier pour
: Fan Kassim, Séga Doss, Nouvel
Air, Sauvad Sud, Nawar, Zamévu...
Zénération 2000 contact Jams
Sully 06.92.885 887
1. Ti Barth « Sa lé bien bon »
2. Ti Barth DVD Live
3. Ti Barth « Fé roulé maman »
4. Toulou « Doudou chérie »
5. Volcanik compil.
Etincelles Panonnaises, Pilé Pilé, Voul Voul,
Graine Dofé, Zoizo Bleu, Les Alizés... Koméla
qui sa i bouge encore pou nout’ folklore ?
l’avé..., Na pu bon pé !... (le GFR – Cane
d’eau...). Voici quelques noms d’artistes qui ont
fait la popularité de Mascareignas : Jean
Jacques Pifarelli, Gervais Persée, Jean-Marc
Bornéo, Eric Seymour, Micheline Picot, Dany
Latchimy, Joël Manglou, Céline Huet, Jean-Marc
Fahin et bien sûr André Demmery dit « Ti Laï »,
chanteur et danseur.
Depuis 2006 Mascareignas c’est le CD « Sa la
terre la » et le nouveau concept scénique
« Kaloubadia » en compagnie de Frédéric Joron,
Patrick Manoro, Marcel Refamiha, Nathalie
Couty (Rodrigues) et Alain Ramanisum
(Maurice).
Niouzes de l’île sœur
Pâques à Paris avec Cassiya
Le groupe Cassiya a
animé deux soirées
créoles à Paris :
samedi et dimanche
de Pâques.
En réalité c’était
deux «concerts dansants» de 21 heures
jusqu’à l’aube à
l’Espace Vianey dans
le
12e.
Sandra
Mayotte, qui était du
voyage, nous a précisé que le groupe
avait été ravi et honoré de cette invitation et d’autres « nuits créoles » en France sont à l’étude.
Après le DVD « Nou amizé séga » (N° 1 des ventes Interport depuis
sa sortie) la société Interport à la demande du public a commercialisé cette semaine le CD de l’intégrale du concert au stade de RoseHill qui a marqué le retour gagnant du groupe de Cassis.
« Nou amizé séga » ce sont les titres de légende « Marlène », « Peser »,
« Diégo », « Rev nou ancetre », « Séparation »... et aussi les succès
du dernier album en date « Kontan », « Kamarad »... au total 15 tubes
acclamés lors de leurs concerts à guichets fermés en décembre 2007
au théâtre de Saint-Gilles.
Avec Cassiya, l’ambiance l’est toujours la !...
MEILLEURES VENTES ALBUMS & DVD VIRGIN MÉGASTORES
Musique
1. Sicard Davy : Ker maron nouvelle version
2. Kaya : Best of
3. Cassiya : Nou amizé séga
4. Baster : Du passé au présennt
5. 974 SO.K : 974 SO.K
6. Cassiya : L’album d’or
7. Racine des Iles : Mon ker
8. Collectif Fond : Séga chansons longtemps
9. Various Artists : Big Tune 974
10. Various Artists : 974 Fever vol 4
11. Analyse : Best of
12. Dal’s François : Pouette pouette
13. Compilation : Les vingt plus belles chansons de la Réunion
14. West Indies/Isles : Zouk dessus vol 2
15. Various Artists : Barré séga les meilleures séga de l’île Maurice VO
Vidéo
1. Various Artists : Zouk dessus
2. Various Artists : 974 Fever vol 4
3. Vaxelaire Daniel : La Réunion des années 70 c’était hier
4. Kaméra Kafé 1
5. Kaméra Kafé 2 île de la Réunion
6. Chez Mangaye : Chez Mangaye vol 1
7. Chez Mangaye : Chez Mangaye vol 2
8. Sinaman Marie-Alice : Alice i demenaj’.
CINÉMA
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
40
Guerre au Proche-Orient
et vidéo-surveillance
BIENTÔT. A l’affiche cette semaine dans l’hexagone, “Beaufort”, fiction entre Israël et Liban et l’haletant
“La zona, propriété privée” au Mexique.
“Beaufort”
de
Joseph Cedar (Israël,
Etats-Unis, 2h00)
avec Oshri Cohen,
Alon Abutbul, Itay
Tiran, Eli Eltonyo,
Ohad Knoller, Itay
Turgeman. Couronné
d’un Ours d’argent du
meilleur réalisateur
en 2007 à Berlin et
nommé à l’Oscar du
meilleur film étranger, “Beaufort” racon
te avec intensité le
retrait israélien d’une
position symbolique
au Liban-sud en
2000.
Le
camp
retranché d’une unité
de l’armée israélienne chargée de
protéger les ruines d’une forteresse du XIIe siècle est le cadre de cet
oppressant huis clos. Le climat d’attente désespérante d’un ennemi
invisible de “Beaufort” rappelle celui du roman “Le désert des
Tartares” publié en 1940 par Dino Buzzati et l’absurdité du conflit
apparaît avec force au fil de l’histoire.
“Un coeur simple” de
Marion Laine (France,
1h45) avec Sandrine
Bonnaire, Marina Foïs,
Pascal Elbé. Adapté d’un
conte de Gustave Flaubert,
le premier long-métrage de
Marion Laine est “l’histoire
obscure d’une pauvre fille
de campagne, dévouée et
tendre comme du pain
frais”, selon la formule
employée par le romancier.
Sandrine Bonnaire incarne
ce “coeur simple”, celui de
Félicité, servante dévouée,
qui a choisi de consacrer
sa vie aux autres et d’y
puiser son propre bonheur.
Marion Laine, qui signe aussi l’adaptation, réussit à s’affranchir du
conte en le rendant moins cynique, lui préférant un ton volontairement lyrique, mettant en valeur la sincérité et la beauté d’âme du personnage principal.
“Opéra Jawa” de Garin Nugroho
(Indonésie, 2H00) avec Artika Sari
Devi, Martinus Miroto, Eko
Supriyanto, Retno Maruti. Setio et
sa femme Siti gèrent une poterie
traditionnelle. Dans leur jeunesse,
ils fréquentaient Ludiro, un homme
riche et despotique de la région.
Celui-ci, amoureux de Siti depuis
toujours, veut profiter d’un voyage
de Setio pour tenter de séduire la
jeune femme, qui ne peut résister à
ses assauts. Profondément touché,
Setio prépare sa vengeance.
“La zona, propriété privée” de Rodrigo Plà
(Mexique, Espagne, 1h38,
Avertissement au public sensible) avec Daniel Gimenez
Cacho, Maribel Verdù, Carlos
Bardem, Daniel Tovar, Alan
Chavez, Mario Zaragoza. Ce
stupéfiant premier longmétrage de Rodrigo Plà plonge
le spectateur dans un quartier
résidentiel riche et ultra-surveillé de Mexico, dont le système de sécurité privée tourne
au cauchemar orwellien.
Adapté d’un conte d’anticipation signé par l’épouse de
Rodrigo Plà, l’écrivain Laura
Santullo, “La zona” décrit un futur proche dont la barbarie ressemble
déjà cruellement au présent. Jamais manichéen, “La zona” confronte le
spectateur aux conséquences dramatiques d’une polarisation des richesses de plus en plus aiguë au Mexique. Cette haletante fiction de 98
minutes a reçu le Lion du meilleur premier film au dernier Festival de
Venise et le Prix de la critique internationale au Festival de Toronto.
“Crimes à Oxford” d’Alex de la
Iglesia (France, Grande Bretagne,
Espagne, 1h40) avec Elijah Wood, John
Hurt, Leonor Watling, Dominique
Pinon. Une vieille dame est assassinée
à Oxford. Son corps est découvert par
deux hommes qui se rencontrent pour
la première fois, Arthur Seldom, un
grand professeur de mathématique et
de logique et Martin, un étudiant qui
vient d’arriver dans l’université et rêve
d’étudier avec Seldom. Rapidement,
d’autres meurtres ont lieu, tous annoncés par des symboles bien singuliers. Martin et le professeur s’associent pour retrouver les pièces du puzzle.
“J’ai toujours rêvé
d’être un gangster” de
Samuel Benchetrit (France,
1h48) avec Anna Mouglalis,
Edouard Baer, Bouli Lanners,
Serge Larivière, Jean-Pierre
Kalfon, Venantino Venantini,
Laurent Terzieff, Roger
Dumas, Jean Rochefort.
Elégant noir et blanc à la
Jim Jarmusch, le deuxième
film de Samuel Benchetrit
(après “Janis et John” en
2003) offre une galerie de
portraits de délinquants à la
petite semaine, apprentis
kidnappeurs ou ex-rois du
hold-up, desservis par la minceur des dialogues. “J’ai toujours
rêvé...”, qui a pour titre une réplique de Ray Liotta dans “Les
Affranchis” de Martin Scorsese, convoque des bandits ratés, au fil
de quatre chapitres ou histoires miniatures ayant pour décor unique une cafétéria perdue sur un parking au bord d’une route nationale. Mais au final, malgré quelques bonnes idées, la mayonnaise
ne prend que très brièvement et les facéties égrenées par ce film
d’1h48 pourront sembler bien longues au spectateur..
“3h10 pour Yuma” de James Mangold, (Etats-Unis, 2h02) avec Russell
Crowe, Christian Bale. Revenu blessé de la guerre de Sécession, Dan
Evans a établi sa famille dans un ranch. La sécheresse a ravagé ses terres et décimé son troupeau. Le célèbre bandit Ben Wade passe par la
ville de Bisbee où il est arrêté, avec l’aide fortuite d’Evans. Recherché
pour ses hold-up et ses meurtres répétés, Wade doit être convoyé vers
Contention, à trois jours de cheval, pour embarquer sur un train à destination de Yuma, où se trouve le tribunal fédéral. Contre une prime qui
peut sauver son ranch, Dan Evans s’engage dans l’escorte qui doit accompagner le dangereux criminel.
“Chasseurs de dragons”, film d’animation
de Guillaume Ivenel et
Arthur Qwak (France,
1h20). Zoé est une petite
fille qui croit aux légendes. Afin d’aider son oncle
le seigneur Arnold à se
débarrasser d’un terrible
dragon, Zoé se met en
tête de trouver des héros.
Quand elle tombe sur
Gwizdo et Lian-Chu, deux
chasseurs de dragon à la
petite semaine, Zoé
décide d’y croire.
“Les larmes de Madame
Wang” de Liu Bingjian (Chine,
Corée, Fran ce, 1H30, titre original: Ku qi de nü ren”) avec Liao
Qin, Xingkun Wei, Jiayne Zhu,
Longjun Li. Artiste au chômage,
Madame Wang, vend des DVD au
marché noir. Mais elle doit quitter
Pékin lorsque son mari est arrêté.
En compagnie d’une enfant abandonnée, elle retourne dans sa ville
natale, dans la province de
Guizhou. Là, elle devient pleureuse professionnelle lors des cérémonies funéraires.
41
CINÉMA
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
“PERSEPOLIS”
PRIVÉ DE LIBAN
“Persepolis”, critiqué par
les autorités iraniennes
pour sa peinture de la
Révolution islamique, n’a
pas été autorisé à sortir
sur les écrans libanais.
Le film aurait déplu au
chef de la Sûreté, un
proche du mouvement
chiite Hezbollah.
Persépolis, prix du jury exaequo au Festival de
Cannes 2007 et nommé
pour les Oscars 2008, est
tiré de la bande dessinée
éponyme de la FrancoIranienne Marjane Satrapi.
Le film a été condamné
par le gouvernement du
président Mahmoud
Ahmadinejad comme
“islamophobe” et “antiiranien”, dont une version
censurée a pourtant été
diffusée à quelques
reprises dans le pays.
BOON MIEUX
QUE OURY
En moins de quatre
semaines d’exploitation,
“Bienvenue chez les Ch’tis”
s’est déjà hissé juste après
“La grande vadrouille”, le
plus gros succès des films
en langue française depuis
1945.
Ont dépassé les dix
millions d’entrées:
- “La grande vadrouille”
(1966): 17 270 304
- “Bienvenue chez les
Ch’tis” (2008): 14 603 100
- “Astérix et Obélix :
Mission Cléopâtre” (2001) :
14 557 020
- “Les visiteurs” (1993) :
13 782 853
- “Le corniaud” (1964) :
11 740 438
- “Les Bronzés 3 - Amis
pour la vie”: 10 355 928
- “Taxi 2” (1999) : 10 349 454
- “Trois hommes et un
couffin” (1985) : 10 251 813
Into the Wild
SAUVAGE. C’est LE film de la semaine, à ne rater sous aucun prétexte.
L’histoire : Tout juste diplômé de l’université,
Christopher McCandless, 22 ans, est promis à un brillant
avenir. Pourtant, tournant le dos à l’existence confortable et sans surprise qui l’attend, le jeune homme décide
de prendre la route en laissant tout derrière lui. Des
champs de blé du Dakota aux flots tumultueux du
Colorado, en passant par les communautés hippies de
Californie, Christopher va rencontrer des personnages
hauts en couleur. Chacun, à sa manière, va façonner sa
vision de la vie et des autres. Au bout de son voyage,
Christopher atteindra son but ultime en s’aventurant seul
dans les étendues sauvages de l’Alaska pour vivre en
totale communion avec la nature.
Réalisé par Sean Penn
Avec Emile Hirsch, Marcia Gay Harden,
William Hurt. Durée : 2h 27min.
NOTRE AVIS
Ce qu’on aime particulièrement chez Sean Penn c’est ce
talent qu’il a pour mettre des images sur des mots, avec
ce supplément d’âme que l’on trouve également dans les
grands films de Jean-Jacques Annaud. Cette apologie de
la nature, à l’état pur, et cette confrontation de l’homme
à celle-ci, avec l’option que celui-ci peut en sortir vainqueur. C’est du moins la vision du Français qui enrichit
l’homme à chaque étape et l’offre ensuite au monde avec
ce qu’il a de nouveau et de plus profond en lui. Cette
humanité qu’il se devait de découvrir. Chez Sean Penn,
plus jeune mais également beaucoup plus torturé, c’est
bien souvent l’homme qui succombe sachant que ce qui
compte le plus pour lui c’est l’expérience vécue et ce qui
en découle. Sa carrière d’ acteur est pavée de choix essentiels, toujours réfléchis, majoritairement militants. Il est
capable de camper les voyous rebelles, les meurtriers
repentis, les flics largués. La violence semble omniprésente. En tant que réalisateur, c’est le désespoir qui
gagne, un désespoir qui conduit à l’extrême.
Scénariste pour Colors, son premier film en 1991, il signe
ici son quatrième long métrage, mais se fait plus rare en
tant qu’acteur. Pourtant, dans Mystic River, on sent qu’il
n’a perdu aucun de ses réflexes essentiels et campe un
père détruit par le chagrin après la mort de sa fille. Un
rôle qui lui vaudra un Oscar en 2004. Sean Penn « sent »
et sait mener les histoires. Dans Into the wild s’il enfonce
la porte pathos, il engloutit le spectateur tout en le ferrant doucement. Le propos narratif, interchangeant le
frère et la sœur en fonction des besoins, renforce encore
cet attachement immédiat que l’on ressent pour ce garçon rêveur et épris de liberté ultime. On se révolte avec
lui d’une chasse ratée, on s’enthousiasme de même d’une
jeune mère orignal, qui passe sans le savoir à deux doigts
de la mort… Sean Penn filme une nature, superbe sous
les yeux d’un jeune comédien qu’il mène de main de maître. Un garçon qui a su trouver ce qu’il a de sauvage en
lui, afin de le restituer avec un bouleversant naturel.
On vous l’a dit, à ne rater sous aucun prétexte, avec peutêtre, pour les plus sensibles, une petite boite de mouchoirs en papier pour la fin. Et le petit bémol, c’est ici
qu’on le trouve, avec une agonie à couper parfois le souffle. Et comme un coup de poing en plein plexus à l’énoncé
des derniers mots. Alexander Super vagabond
(Supertramp) vous salue bien.
Texte Sophie Boudet
JAMES BOND
AU CHILI
Le prochain James Bond,
“Quantum of Solace”, sera
en partie tourné sur le site
du VLT européen du mont
Paranal (Chili), télescope
terrestre le plus
performant de la planète.
Le producteur du film a
choisi pour certaines
séquences le lieu de
résidence du personnel du
VLT (Very Large Telescope).
Ce bâtiment a été conçu
comme une oasis au milieu
du désert Atacama, avec
une piscine et un jardin
tropical sous un toit
futuriste. Les astronomes
et techniciens du VLT, qui
travaillent dans des
conditions très rudes avec
une atmosphère où le taux
d’humidité descend audessous de 10%, à une
altitude qui rend la
respiration difficile et sous
un soleil de plomb,
viennent s’y reposer et
respirer de l’air humide.
TÉLÉVISION
QUARTIERS FRAGILES
La Fondation TF1, créée en
juin 2007 et parrainée par
le capitaine de l’équipe de
France de football Patrick
Vieira, lance un appel à
candidatures des jeunes de
18 à 30 ans issus de
quartiers fragiles, ayant un
début d’expérience
professionnelle dans les
métiers de l’audiovisuel. Les
dossiers de candidatures
sont à déposer jusqu’au 15
avril. Vingt d’entre eux
seront sélectionnés pour
des entretiens à l’issue
desquels huit jeunes
intègreront TF1 (en CDD) le
1er juillet, pour deux ans
de formation et de
parrainage par les
collaborateurs du groupe.
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Quand un vent de révoltes
soufflait sur le monde
HISTOIRE. Avec “68”, qui sera diffusé le 8 avril sur France 2, Patrick Rotman signe un documentaire
assez sombre en forme d’”opéra rock”, dans lequel se mêlent images et musiques pour faire à nouveau
lever le vent de révoltes et d’espoirs souvent déçus qui souffla sur le monde il y a 40 ans.
L’INDE SUR CANAL+
La chaîne cryptée Canal+
proposera demain, dans le
cadre de sa collection “Les
nouveaux explorateurs”,
une visite des eaux qui
baignent les côtes
indiennes guidée par
Jérôme Delafosse, grand
reporter et scaphandrier
professionnel. Jérôme
Delafosse s’est notamment
rendu dans la presqu’île de
Rameshwaran, où une
communauté de pêcheurs
musulmans pêche des
conques sacrés.
LES “ARTS DU
MYTHE” SUR ARTE
La chaîne Arte entame le 6
avril, à 20h15 la diffusion
hebdomadaire d’une
collection de douze films
courts (12 minutes),
consacrés chacun à un
objet exposé au musée du
quai Branly consacré aux
arts et civilisations
d’Afrique, d’Asie, d’Océanie
et des amériques. Le
premier film, le 6 avril,
inédit, sera consacré à un
masque de l’archipel
Kodiak, en Alaska. Six de
ces films sont inédits et
coproduits par Arte France.
“ARDIVERSAIRE”
SUR CANAL+
Thierry Ardisson, animateur
ou producteur omniprésent
depuis ses débuts en 1985
sur TF1, fêtera avec un peu
de retard ses “20 ans
d’antenne(s)” le 5 avril à
l’occasion d’une soirée à sa
gloire diffusée en clair sur
Canal+ . Cet “Ardiversaire”
débutera à 19h50 sur Canal
(a priori le lendemain chez
nous) par un numéro
spécial de “Salut les
Terriens!”, le talk-show qu’il
anime depuis décembre
2006 sur cette chaîne,
depuis son départ
tonitruant de France 2.
Thierry Ardisson avait été
sommé par le PDG de France
Télévisions, Patrick de
Carolis, de choisir entre son
émission “Tout le monde en
parle”, sur la chaîne
publique, et sa
collaboration avec Paris
Première, chaîne du groupe
M6, où il présentait “93,
Faubourg Saint-Honoré”.
42
Images d’une époque, usées par le temps. Mais le vrai témoignage, en couleur, d’une époque agitée.
Depuis des années, Rotman, “ancien” de mai 1968, décortique cette période dans ses livres et ses documentaires.
Cette fois-ci, il a choisi de replacer les événements français dans un contexte international beaucoup plus large,
sur fond de guerre du Vietnam. Pour cela, il s’est appuyé
avant tout sur des images en couleur, accompagnées de
musiques de l’époque. Le commentaire, dit par l’acteur
Vincent Lindon, est “un minimum et n’entend pas être
explicatif”, explique Patrick Rotman.
Le but n’était pas “de faire un film pédagogique, historique
ou d’analyse sociologique”, souligne Rotman, étudiant à la
Sorbonne de 19 ans au moment des événements. “C’est un
torrent d’images, de musique, de lyrisme, de drames, de violence, de nostalgie, avec aussi un peu d’humour. C’est un
opéra rock sur 68”, considère l’auteur.
Pour son documentaire de 110 minutes, Rotman est parti
à la recherche d’images neuves ou peu vues, en couleur.
“A l’époque il n’y avait guère que les télévisions américai-
nes qui ne tournaient pas en noir et blanc”, rappelle Rotman
qui a visionné des “centaines de reportages de journalistes
américains, y compris des rushes”. Résultat: un film à 95%
en couleur. Avec beaucoup d’images de la guerre du
Vietnam, aiguillon fondamental de la révolte juvénile: ballet d’avions répandant des défoliants, bombardements au
napalm sur la jungle, offensive du Têt.
Des séquences pleines de violence, la répression des étudiants mexicains, l’exposition macabre de la dépouille du
Che Guevara par l’armée bolivienne. L’humour narquois de
Daniel Cohn-Bendit, l’agitateur roux, revenu clandestinement en France après s’être fait teindre les cheveux en
brun “par une jolie fille”.
Et des images pleines d’émotion, la foule massée le long des
voies pour saluer le train ramenant le corps de Robert
Kennedy après son assassinat, les habitants de Prague figés
dans le silence lors des obsèques de Jan Palach, étudiant
qui s’est immolé par le feu pour protester contre l’invasion
de la Tchécoslovaquie par l’armée soviétique. Autre ingrédient majeur du documentaire: la musique. “Elle est au coeur
du film comme elle a été au coeur de la contestation”, souligne Rotman. La guitare électrique de Jimy Hendrix, la voix
de Janis Joplin -qui décèderont l’un et l’autre d’overdose en
1970-, scandent le documentaire qui fait aussi revivre les
chansons protestataires comme celles d’Evariste.
La conclusion est sombre: “68, année des rêves déçus, des
illusions perdues”. “Cette année-là, on a cultivé la grande
espérance de changer le monde, avec une forme de messianisme. Mais le monde est toujours aussi injuste et inégalitaire”, estime Rotman, ancien trotskiste devenu, selon
ses propres termes, un ““bon” social-démocrate au milieu
des années 1970”.
Diffusion sur France 2 le 8 avril à 20h50.
Le Manège
enchanté
revient en 3D
JEUNES. Série culte internationale des programmes jeunesse à la télévision dans les
années 60, “Le Manège enchanté” et ses
pensionnaires attendrissants reprennent du
service sur M6 à partir du 2 avril, dans une
version contemporaine, celle d’un dessin
animé en trois dimensions.
Deux fois par semaine, le mercredi et le
samedi à 8H30, dans la case réservée aux
émissions jeunesse de M6, “M6Kid”, enfants
et parents nostalgiques découvriront des
aventures inédites de Pollux le chien,
Zébulon le génie à ressort, Ambroise l’escargot, Azalée la jolie vache, et Margote la
petite fille. Créée par Serge Danot en 1964
sur la première chaîne de l’ORTF et rediffusée jusqu’au milieu des années 80, la série
originale, qui comptait 500 épisodes et mettait en scène des marionnettes, a été programmée dans 28 pays.
La nouvelle série en 3D est une coproduction franco-anglaise, mais l’image et l’animation ont été entièrement fabriquées par
Les mi-quadras n’en reviennent pas ! On a touché à leurs icônes.
les Français d’Action Synthèse, studio spécialisé dans la production de longs métrages d’animation et de séries télévisées en
3D. Cinquante personnes ont été mobilisées
pour faire renaître “Le Manège enchanté”.
Rare programme français d’animation à avoir
rencontré un succès international, “Le
Manège enchanté” avait déjà connu une
seconde jeunesse sur grand écran en 2005
avec un long-métrage en 3D signé par les
studios Film Action. Selon M6, le film avait
réuni près d’un million de spectateurs en
France et généré une recette de 19 millions
d’euros au box office international. Un
second opus est annoncé pour 2009. Les 52
nouveaux épisodes de la nouvelle série que
M6 inaugurera le 2 avril, ont déjà été achetés par les chaînes Disney Channel (France),
Nick Jr (Royaume-Uni), ABC (Australie),
Nickelodeon (Asie), ZDF (Allemagne) et RTP
(Portugal).
43
SÉRIE STORY
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
DESESPERATE RADIN
MAUPASSANT
FAIT UN CARTON
Nicollette Sheridan,
l’une des “Desperate
Housewives”, a conclu
un accord amiable avec
son ancien imprésario qui
lui demandait rétribution
pour l’avoir aidée à
décrocher un rôle dans
le feuilleton télévisé
à succès.
Rob Lee avait porté plainte
au civil en juin 2006 à Los
Angeles, disant avoir été
remercié par Mme Sheridan
en novembre 2004, selon
lui parce que l’actrice
britannique voulait
éviter de lui payer
une commission
originellement de 10% de
ses gains, due au titre de
son engagement dans la
distribution de “Desperate
Housewives”. Il l’aurait
poussée à accepter le rôle.
Depuis, la série, dont la
diffusion a commencé à
l’automne 2004, est
devenue l’une des plus
regardées des Etats-Unis et
s’est exportée dans le
monde entier, aidant à
remettre la carrière de
Nicollette Sheridan sur les
rails.
Le second volet de la
collection des contes et
nouvelles de Maupassant
sur France 2 a rassemblé
en moyenne six millions
de téléspectateurs au
cours de quatre soirées en
mars, selon les chiffres de
Médiamétriee. En moyenne
6 millions de personnes
ont suivi les huit contes et
nouvelles diffusés tous les
mardi soir du mois de
mars, soit une part
d’audience de 23,1%,
précise France 2.Lors de la
première soirée, le 4 mars,
France 2 avait réalisé les
meilleures audiences en
première partie de soirée
avec “Le rosier de Madame
Husson” et “L’ami Joseph”.
LE RÊVE DE DIANA
DE VEGAS À ROME
Les hommes
viennent de Mars
KYLE XY. Voilà donc la bonne surprise qui devrait doper les audiences de M6
Josh Duhamel a signé sa
participation dans une
nouvelle comédie
romantique When in Rome
produite par les studios
Disney, dans laquelle il
donnera la réplique à
Kristen Bell (Veronica
Mars). Anjelica Huston
serait elle aussi de la
partie. Le film, écrit par
David Diamond et David
Weissman, suit une jeune
new-yorkaise qui prend des
pièces dans la fontaine du
Trevi à Rome, et se
retrouve poursuivie par
une horde de prétendants
une fois de retour à New
York.
Le début du tournage est
fixé au mois prochain.
après avoir fait un tabac puis un carton record sur W9.
Ce qui est très amusant avec Kyle, c’est que,
dès le deuxième épisode, on se demande si
le scénariste n’a pas un peu pompé ses idées
sur Alf. Ceux qui ont suivi cette hilarante
série des années 90, se souviendront assurément de : « Non, Alf, on ne mange pas les
chats. » Pour une raison incompréhensible,
il nous a semblé tout à fait possible d’entendre le fils de la famille confirmer cette
info à Kyle.
Il manque assurément la trace d’humour de
l’extra-terrestre poilu, mais cette nouvelle
série pour jeunes ado, voire quadras las
d’images saccadées rythmées par une musique sur-vitaminée, a tout pour assurer le succès de l’ex-petite chaîne qui monte.
Le premier mot qui vient pour qualifier l’affaire est sympa.
Une sorte de mi-chemin entre nul et génial
pour les plus mauvais esprits, certes, mais
ici ce sympa s’apparente plus à agréable,
attachant, charmant. Un jeune homme venu
de nulle part -et c’est bien d’ailleurs le soucis-, de jeunes ados et leurs problèmes, des
parents qui font de leur mieux…
Une famille au demeurant classique avec
pour point central une éducation à la différence et l’acceptation de l’autre. Les caractères chagrin n’y verront qu’une mièvrerie.
Nous, on vous conseille de l’essayer. On en
connaît qui l’ont adopté…
Sophie Boudet
FICHE TECHNIQUE
Série créée par Eric Bress, J. Mackye
Gruber en 2006Avec : Matt Dallas,
Marguerite MacIntyre
Format : 42 mn.
Quel
histoire !
Après avoir été trouvé errant
et confus, Kyle est placé dans
une institution. Il y rencontre la psychiatre Nicole
Trager, qui décide de le ramener chez elle, au grand désespoir de ses deux enfants,
Lori et John, et même de son
mari. Bientôt, à mesure que
le mystérieux jeune homme
montre des possibilités et
des capacités inouïes, une
question revient avec insistance : d’où vient Kyle ?
La chaîne M6 et la chaîne
Teva (câble, satellite)
entameront ensemble le 31
mars en métropole, la
diffusion d’une série
allemande à succès, “Le
rêve de Diana”. La chaîne
RTL, diffusée en
Allemagne, a déjà
commandé 440 épisodes
de ce “soap opéra” qui met
en scène l’ancienne
patineuse Tanja
Szewczenko, qui joue le
rôle de Diana, autrefois
rivale de Surya Bonali. La
série raconte les bonheurs
et malheurs d’une jeune
championne de patinage
artistique. Ce premier
épisode, ainsi que
l’épisode 2, seront diffusés
lundi prochain, en
simultané sur M6 et Teva,
à 17h. Une heure plus
tard, Téva diffusera en
avant-première les
épisodes 3 et 4.
COURSES
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
44
Tirelire : 1.300.000 €
AUJOURD’HUI À SAINT-CLOUD : À chacun ses favoris!
2
N°
PRIX DE DORMANS
Réunion 1 - Plat - Handicap divisé - Première épreuve - 4 ans - 50 000 € - 2.100 m. - Réf. : +20 - Gazon - Corde à gauche - Terrain lourd - Temps pluvieux
CHEVAUX
S/A
POIDS CORDE
1 MESHUGAH . . . . . . . . . . . . . . . .
M4
60
2 QUARTZ JEM . . . . . . . . . . . . . . .
H4
3 LA FÉE DE BREIZH . . . . . . . . . .
F4
4 NINI DE PARIS . . . . . . . . . . . . .
JOCKEYS
ENTRAÎNEURS
PROPRIÉTAIRES
15
O. Peslier
R. Gibson
B.-Mordukhovitch
59
9
G. Benoist
Mme P. Brandt
H.-R. Troedsson
57
13
R. Marchelli
S. Wattel
M. Offenstadt
F4
57
1
C. Soumillon
J.-P. Gallorini
Mme D. Wildenstein
5 STARMARIA. . . . . . . . . . . . . . . .
F4
56,5
6
A. Crastus
Joël Boisnard
Mme A. Polard
6 SUNNY ROCK . . . . . . . . . . . . . .
H4
56
5
J. Augé
J.-L. Gay
Mme J.A.M. Garnier
7 TONI BLUE . . . . . . . . . . . . . . . . .
M4
56
14
Ronan Thomas
T. Chenu
A. Gentile
8 ANIMATEUR. . . . . . . . . . . . . . . .
H4
56
16
NON PARTANT
9 DON PELAYO . . . . . . . . . . . . . . .
M4
55,5
12
S. Ruis
10 APPARENCE . . . . . . . . . . . . . . . .
F4
55,5
7
11 PEGMALION. . . . . . . . . . . . . . . .
M4
55,5
8
ORIGINES
Départ vers 16h45
DERNIÈRES PERFS.
GAINS
Grand Lodge - Posta Vecchia
(07) 7p 9p 5p 1p 4p 6p 1p
47.371
COTES
N°
22/1
1
Sakhee - Erinys
(07) 1p 2p 5p 0p 1p 6p 4p
46.260
7/1
2
Verglas - Double Bed River
5p (07) 5p 3p 9p 4p 0p 0p
35.760
21/4
3
Lord of Men - N’Avoue Jamais
3p (07) 3p 5p 5p 3p 9p 3p
16.500
11/1
4
Starborough - Fair Pay
2p 3p (07) 7p 5p 8p 3p 2p
19.500
9/2
5
Roakarad - Queen Elodie
0p 0p (07) 1p 2p 6p 0p 6p
30.000
19/1
6
Poliglote - Berceuse
3p 4p (07) 0p 2p 2p 4p 5p
8.500
32/1
7
8
NON PARTANT
P. Chatelain
A. Cherifi
S. Pasquier
S. Wattel
L. Haegel
J. Victoire
D. Fechner
G. Schultz
Royal Academy - Danse Polonaise
4p 2p 4p (07) 5p 8p 8p 4p
66.500
10/1
9
Sinndar - Abbatiale
(07) 5p 9p 4p 3p 2p 2p 8p
--------
15/2
10
Majorien - Peggy Lane
(07) 9p 6p 2p 1p 2p 0p 3p
17.500
38/1
11
Hernando - L’Année Folle
5p 8p (07) 2p 3p 7p 4p 1p
5.000
34/1
12
Johan Cruyff - Lady Anna
7p (07) 4p 5p 1p 6p 4p (06)
11.000
29/1
13
Linamix - Pinkai
(07) 7p 1p 3p 0p 5p (06) 4p
11.000
36/1
14
12 FOOLISH EGO . . . . . . . . . . . . . .
M4
55,5
17
C.-P. Lemaire
F. Doumen
M. Somerset-Leeke
13 LORD JOHN . . . . . . . . . . . . . . . .
M4
55,5
10
D. Bœuf
W. Baltromei
Stall Matterhorn
14 SHAKING . . . . . . . . . . . . . . . . . .
F4
55,5
4
T. Thulliez
N. Clément
M. Glize
15 VORTEX GENERATOR . . . . . . . .
M4
55,5
18
D. Bonilla
E. Lellouche
Ecurie Wildenstein
Rock of Gibraltar - Verveine
(07) 6p 1p 7p 4p
5.500
14/1
15
16 SWEET ORIENTFAWN. . . . . . . .
F4
55
2
T. Jarnet
Mlle S.-V. Tarrou
C. Attal
Galileo - Sweetsoutherngirl
(07) 6p 7p 3p 1p 8p (06) 0p
10.500
41/1
16
17 GENTOO . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
H4
54,5
11
F. Blondel
A. Lyon
S. T.-Mondancin
Loup Solitaire - Ifni
(07) 0p 6p 1p 2p 0p 3p 1p
27.000
20/1
17
18 VAL D'HAM . . . . . . . . . . . . . . . .
M4
54,5
3
J.-B. Eyquem
Mlle F. Forneron
E. Chandré-Cozzi
Hamas - Vallée d’Aube
4p 8p 0p 0p (07) 7p 2p 2p
19.500
35/1
18
UNE AFFAIRE D’IMPRESSION
Prenez dix-huit 4 ans aux possibilités encore mal
définies et à la forme plus que douteuse.
Réunissez les en terrain défoncé sur l’hippodrome
de Saint-Cloud et vous obtiendrez ce Prix de
Dormans, dont les rapports s’annoncent forcément extrêmement rémunérateurs.
Restant sur deux sorties prometteuses, S t a r m a r i a
ralliera fort logiquement la majorité des suffrages.
Je lui oppose en priorité S u n n y R o c k, malheureux récemment à Deauville.
Qu ar t z Jem effectue sa rentrée mais c’est un sujet
de qualité. Il peut fort bien se distinguer d’entrée
de jeu. En forme avancée, Don Pelayo ambitionnera un bel accessit. Ayant fait ses preuves à ce
niveau l’an passé, A pp a r en ce peut se rappeler à
notre bon souvenir.
S h a k i n g, chuchotée, P e g m a l i o n, à l’aise en terrain lourd, et le perfectible Vo r t e x Générator
font partie des autres choix les plus évidents.
Alain C.
T
E
R
C
E
S
P
O
T
5 - 6 - 2 - 9 - 10 - 11 - 14 - 15
En cas de non-partant :
1
MESHUGAH
4
QUARTZ JEM
❤❤❤
59 kg - (07) 1p 2p 5p 10p 1p 6p 4p 5p 1p 1p
Pia Brandt : «Il subit une pénalisation de quatre kilos
pour sa dernière course victorieuse et risque quand
même de manquer d’un peu de compétition face à des
chevaux qui viennent de courir. Toutefois, comme il
donne toujours le meilleur de lui-même, il peut très bien
venir prendre une place dans cette confrontation. »
Conclusion : Probant vainqueur d’une épreuve analogue en fin de saison l’an passé, on suivra avec intérêt sa
reprise de contact avec la compétition, ceci sachant
qu’il a tout de même été pénalisé de 4 kilos.
LA FÉE DE BREIZH
❤❤❤
57 kg - 5p (07) 5p 3p 9p 4p 0p 10p 1p 2p 4p 1p
Stéphane Wattel : «Depuis son succès du printemps
dernier, à Longchamp, les choses sont beaucoup plus
compliquées. En outre, elle est moins performante en
terrain lourd. Cela dit, elle est très courageuse et possède
beaucoup de métier.»
Conclusion : Très confirmée à ce niveau, elle détient
une chance théorique indéniable, d’autant qu’elle a déjà
effectué sa rentrée. Comme le terrain lourd risque de la
contrarier, il ne faut cependant pas en faire une favorite.
4
NINI DE PARIS
❤❤❤
57 kg - 3p (07) 3p 5p 5p 3p 9p 3p 8p (06) 1p 3p
Jean-Paul Gallorini : «Dimanche, elle va disputer son
premier handicap. Elle est bien montée en condition
physique et devrait pouvoir très bien se comporter.
J’espère qu’elle donnera raison au handicapeur.»
Conclusion : Elle débute dans les gros handicaps sous
un poids de méfiance, mais avec Christophe Soumillon
aux commandes, une place doit être à sa portée.
5
STARMARIA
❤❤❤❤❤
56,5 kg - 2p 3p (07) 7p 5p 8p 3p 2p 2p 4p 3p
Joël Boisnard : «En dernier lieu, comme je le pensais,
le raccourcissement de la distance lui a été profitable. Il
y aura les mâles cette fois, mais je compte sur elle.»
Conclusion : Tous les feux sont manifestement au vert.
On est en droit d’en attendre une grande performance.
❤❤❤
60 kg - (07) 7p 9p 5p 1p 4p 6p 1p (06) 3p 1p 5p
Opinion non communiquée
Conclusion : Jugé digne de participer à un Groupe II
l’an passé, il ne manque pas de qualité. Même s’il n’a
pas été revu en piste depuis le mois d’octobre, on peut
s’en méfier, au moins pour une place.
2
3
6
SUNNY ROCK
❤❤❤
TONI BLUE
❤❤❤
56 kg - 3p 4p (07) 0p 2p 2p 4p 5p 8p 0p 7p 5p 3p
Thierry Chenu : «Il a toujours eu de la qualité mais,
jusque-là, il s’est mieux comporté dans des courses peu
fournies en partants. En effet, il n’aime pas le contact et
les à-coups. Je le vois en fin de combinaison, d’autant
que le terrain lourd l’avantage. »
Conclusion : Assez régulier dans l’ensemble, il n’a
certainement pas dit son dernier mot pour une place.
13
NON PARTANT
Tony Clout : «Il est bien monté en condition sur sa
course de rentrée et, plutôt que de le rallonger, je tente
un essai sur une distance plus courte. Monté en position
d’attente, sur du terrain lourd, il devrait pouvoir bien
finir. J’attends un très bon comportement de sa part.»
Conclusion : Ses deux premiers essais dans les quintés+ se sont soldés par autant d’échecs. Cet adepte de la
course en tête est mieux placé au poids désormais, mais
il doit avant tout faire ses preuves. Simple outsider.
9
DON PELAYO
❤❤❤❤
55,5 kg - 4p 2p 4p (07) 5p 8p 8p 4p 8p 1p 7p 5p 2p
Patrice Chatelain : «Il se montre régulier dans cette
catégorie et aborde cet engagement en pleine forme.
Cela dit, je ne sais pas s’il va s’adapter au terrain lourd.
Tous les feux sont au vert sinon. »
Conclusion : Il a déjà fait l’arrivée de trois quintés+,
dont un en terrain collant. dès lors, mieux vaut prendre
ses chances en haute considération.
10
APPARENCE
❤❤❤❤
55,5 kg - (07) 5p 9p 4p 3p 2p 2p 8p 4p 2p
Stéphane Wattel : «Elle a passé un très bon hiver et
j’espère la voir effectuer une belle année 2008. Elle ne
devrait pas être dérangée par le terrain profond, mais il
ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit d’une rentrée.»
Conclusion : Elle a quelque peu déçu en fin de saison,
mais avait prouvé auparavant de réelles possibilités
dans les gros handicaps. Attention!
56 kg - 0p 0p (07) 1p 2p 6p 0p 6p 6p 8p 3p 0p 5p 1p
Jean-Louis Gay : «Sa bonne condition ne faisant aucun
doute, il devrait bien courir, à condition de ne pas être
perturbé par le changement de surface, car ses quatre
dernières tentatives ont eu lieu sur le sable fibré.»
Conclusion : Il a fait ses preuves dans les quintés+
mais n’a aucune référence en terrain lourd. Le retenir ou
non n’est donc qu’une affaire d’impression.
7
8
11
PEGMALION
❤❤❤
55,5 kg - (07) 9p 6p 2p 1p 2p 0p 3p (06) 1p 7p
Opinion non communiquée
Conclusion : Il effectue sa rentrée et n’a encore jamais
brillé corde à gauche. Assurément perfectible, on ne peut
cependant pas en faire une impossibilité.
12
FOOLISH EGO
❤❤❤
55,5 kg - 5p 8p (07) 2p 3p 7p 4p 1p
François Doumen : «Il va disputer son premier handicap et j’espère qu’il arrivera à gagner une course de ce
type rapidement.»
Conclusion : C’est un sujet tout neuf, aux limites
encore mal définies. ayant déjà couru deux fois cette
année, il peut profiter de sa forme avancée pour créer
une belle surprise. Notons, en outre, que son entraîneur
a remporté un quinté+ la semaine dernière.
LORD JOHN
❤❤❤
55,5 kg - 7p (07) 4p 5p 1p 6p 4p (06) 6p
Werner Baltromei : «Il devrait trouver sa voie dans les
gros handicaps mais, pour cette reprise de contact, il va
avoir besoin de se remettre dans le bain. »
Conclusion : A défaut de le retenir, on suivra son comportement avec intérêt pour l’avenir.
14
SHAKING
❤❤❤
55,5 kg - (07) 7p 1p 3p 10p 5p (06) 4p
Nicolas Clément : «Elle me paraît déjà en bonne condition physique et devrait s’accommoder du terrain. J’en
attends donc un bon comportement»
Conclusion : Relativement bien placée au poids, elle
peut surprendre, comme nombre de ses rivaux du jour.
15
VORTEX GENERATOR
❤❤❤
55,5 kg - (07) 6p 1p 7p 4p
Elie Lellouche : «Il s’agira de sa rentrée et de sa première tentative dans un gros handicap, avec ce que cela
implique comme incertitudes. Maintenant, je trouve
qu’il n’est pas mal placé au poids et son dernier travail
en vue de cet engagement ayant été très satisfaisant, j’en
attends un bon comportement. »
Conclusion : Ce poulain très bien né peut tirer profit
de son poids favorable pour se révéler à ce niveau.
16
SWEET ORIENTFAWN
❤❤
55 kg - (07) 6p 7p 3p 1p 8p (06) 0p
Sandrine Tarrou : «Pour sa première participation dans
un handicap, elle risque de manquer de métier. J’attends
néanmoins un bon comportement de sa part. »
Conclusion : Elle ne semble pas trop apprécier le terrain lourd. Chance secondaire, à priori.
17
GENTOO
❤❤❤
54,5 kg - (07) 0p 6p 1p 2p 10p 3p 1p 4p 1p 2p 5p
Opinion non communiquée
Conclusion : Décevant dans une épreuve identique le
11 novembre, il demande à être revu.
18
VAL D’HAM
❤❤❤
54,5 kg - 4p 8p 0p 0p (07) 7p 2p 2p 3p 4p 5p 5p 0p
Florence Forneron : «Il reste sur deux bonnes prestations et sa situation au poids est désormais correcte. Si
ça se passe bien dans sa tête, il aura son mot à dire. »
Conclusion : Son poids favorable et sa forme avancée
lui confèrent une chance régulière pour les places.
45
COURSES
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Performances
Jockeys
1
O. Peslier
2p - 7p - 0p - 1p - 9p - 0p (07) 0p - 1p -
1
R. Gibson
0p - 0p (07) 0p - 0p - 4p - 0p - 0p - 0p -
2
G. Benoist
0p - 4p - 0p - 6p - 9p - 1p - 2p - 4p -
2
Mme P. Brandt
0p (07) 0p - 1p - 2p - 3p - 0p - 9p - 0p -
3
R. Marchelli
0p - 0p - 0p - 0p - 0p - 5p - 5p - 0p -
3
S. Wattel
1p - 4p - 5p (07) 0p - 1p - 5p - 9p - 3p -
4
C. Soumillon
1p - 1p - 0p - 8p - 2p - 1p (07) 0p - 0p -
4
J.-P. Gallorini
0p - Ah - 0p - 0p - 0h - 6h - Ah - 0p -
5
A. Crastus
0p - 0p - 6p - 5p - 0p - 0p - 6p - 8p -
5
J. Boisnard
0p - 2p - 3p (07) 7p - 5p - 8p - 0p - 0p -
6
J. Augé
4p - 0p - 0p - 8p - 6p - 0p - 2p - 0p -
6
J.-L. Gay
0p - 0p (07) 2p - 4p - 0p - 6p - 4p - 0p -
7
R. Thomas
0p - 0p - 0p - 0p - 0p - 0p - 8p - 4p -
7
T. Chenu
(07) 0p - 0p -
8
A. Cardine
8
T. Clout
9
S. Ruis
0p - 3p - 9p - 4p - 0p - 2p - 4p - 3p -
9
P. Chatelain
0p - 4p - 0p - 4p - 0p (07) 5p - 0p - 8p -
10
S. Pasquier
1p - 8p - 0p - 0p - 0p - 0p - 4p - 0p -
10
S. Wattel
1p - 4p - 5p (07) 0p - 1p - 5p - 9p - 3p -
11
J. Victoire
0p - 2p - 6p - 5p - 0p - 5p - 0p - 0p -
11
D. Fechner
(07) 0p - 6p - 2p -
12
C.-P. Lemaire
0p - 6p - 3p - 7p - 0p - 0p - 8p (07) 0p
12
F. Doumen
1p - 4p - 0p - 0h - 0h - (07) 3p - 4p - 5s
13
D. Boeuf
0p - 1p - 0p - 9p - 6p - 4p - 0p - 3p -
13
W. Baltromei
6p - 0p - 6p - 0p - 4p - 3p - 9p (07) 0p -
14
T. Thulliez
2p - 4p - 3p - 8p - 9p - 5p - 5p - 0p -
14
N. Clément
3p - 5p - 5p (07) 6p - 5p - 3p - 8p - 0p -
15
D. Bonilla
2p - 0p - 0p - 6p - 0p - 0p - 0p - 5p -
15
E. Lellouche
0p - 5p - 0p - 7p - 0p - 6p (07) 4p - 2p -
16
T. Jarnet
6p - 7p - 8p - 0p - 8p - 0p - 1p - 0p -
16
Mlle S.-V. Tarrou
6p - 0p - 0p (07) 4p - 3p - 3p - 0p - 6p -
17
F. Blondel
6p - 0p - 0p - 0p - 0p - 0p - 6p - 0p -
17
A. Lyon
8p - 0p (07) 6p - 0p - 6p - 2p - 1p - 6p -
18
J.-B. Eyquem
4p - 4p - 2p - 6p - 3p - 0p (07) 2p - 3p
18
Mlle F. Forneron
8p - 0p - 0p (07) 0p - 0p - 0p -
La forme: 4 - 18 - 1
A l’écart: 3 - 7
La forme: 3 - 10 - 12 - 14 - 5
Plus petites dernières cotes
9
10
7
3
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
Nom du cheval
Date
Meshugah . . . . . . . . . . . .
Quartz Jem . . . . . . . . . . . .
La Fée de Breizh . . . . . . .
Nini de Paris . . . . . . . . . .
Starmaria . . . . . . . . . . . . .
Sunny Rock . . . . . . . . . . .
Toni Blue . . . . . . . . . . . . .
Animateur . . . . . . . . . . . .
Don Pelayo . . . . . . . . . . .
Apparence . . . . . . . . . . . .
Pegmalion . . . . . . . . . . . .
Foolish Ego . . . . . . . . . . .
Lord John . . . . . . . . . . . . .
Shaking . . . . . . . . . . . . . .
Vortex Generator . . . . . .
Sweet Orientfawn . . . . . .
Gentoo . . . . . . . . . . . . . . .
Val d'Ham . . . . . . . . . . . .
Hippodrome
22.10 listed
11.11 hand.
03.01 hand.
11.03
15.03 hand.
07.03 hand.
18.03
Deauville
Saint-Cloud
Deauville
Saint-Cloud
Saint-Cloud
Deauville
Lyon-Parilly
52.000
58.000
48.000
33.000
48.000
48.000
27.000
€
23.02 hand.
22.12 hand.
13.11
17.03
03.01 hand.
24.11 listed
15.10
05.12
11.11 hand.
12.03
Cagnes-sur-Mer
Deauville
Fontainebleau
Compiegne
Deauville
Saint-Cloud
Compiegne
Marseille-Borély
Saint-Cloud
Marseille-Borely
50.000
18.000
28.000
24.000
23.000
52.000
28.000
26.000
58.000
16.000
€
[ Nos reporters en métropole...]
LE PRONOSTIC
EXCLUSIF DE
L’AGENCE TIP
(synthèse)
5....................................STARMARIA
12 .................................FOOLISH EGO
4................................NINI DE PARIS
10....................................APPARENCE
9 ..................................DON PELAYO
15......................VORTEX GENERATOR
2...................................QUARTZ JEM
3..........................LA FEE DE BREIZH
• Récente deuxième d’une épreuve similaire, sur ce tracé, Starmaria,
constitue, a priori, un solide point d’appui. Elle devra toutefois se
méfier de Foolish Ego, bien placé sur l’échelle des poids et dépendant
d’un entraînement en grande forme. L’estimée Nini de Paris peut se
révéler pleinement dans ce genre de confrontations. Apparence n’a
contre elle que de faire son retour à la compétition.
LE FOUINEUR
Allocation
5....................................STARMARIA
3..........................LA FEE DE BREIZH
9 ..................................DON PELAYO
6 .................................SUNNY ROCK
14 ........................................SHAKING
15......................VORTEX GENERATOR
11....................................PEGMALION
1 ....................................MESHUGAH
• Starmaria cherche sa course et pourrait bien la trouver dimanche, à
l’issue d’un déroulement de course sans encombre. A priori, elle devra
surtout battre La Fée de Breizh, une autre pouliche douée, courageuse
et régulière qui mériterait bien de remporter son quinté+ cette saison.
Don Pelayo aborde cette épreuve en forme optimale et pourrait bien
jouer le rôle d’arbitre. Sunny Rock est en constants progrès.
La base de la course
€
€
€
€
€
€
€
€
€
€
€
€
€
€
€
Dernier jockey
Place
O. Peslier
G Benoist
R. Marchelli
T. Thulliez
I. Mendizabal
J. Auge
R. Thomas
2500
2400
2400
2100
2100
1900
2200
7e
1er
5e
3e
2e
np
3e
21/1
13/1
9/1
17/1
10/1
10/1
6/1
S. Ruis
R. Marchelli
J. Victoire
T. Thulliez
Y. Lerner
S. Pasquier
G. Faucon
T. Jarnet
T. Jarnet
L. De la Rosa
2150
1900
2000
2400
2400
3100
2000
2100
2400
2000
4e
5e
9e
5e
7e
7e
6e
6e
np
4e
3/1
5/1
20/1
10/1
10/1
10/1
12/1
26/1
19/1
-----
3e
4e
5e
L’ARRIVÉE
1
141
172
139
144
148
741
11
2
129
134
169
127
147
703
13
5
5
3
167
138
156
160
155
769
2
2
0
4
158
166
147
136
151
750
2
2
2
5
142
166
151
164
148
772
1
1
1
6
156
143
149
178
148
760
9
8
8
7
138
142
140
160
140
717
1
1
1
8
162
141
146
141
124
711
0
0
0
9
146
153
141
136
151
724
2
0
0
10
148
106
138
133
150
667
3
3
2
11
130
133
132
127
162
682
0
0
0
12
119
126
140
157
131
677
3
3
1
13
139
137
142
141
144
694
15
3
3
14
141
154
132
124
136
689
5
4
3
15
133
126
133
118
134
630
0
0
0
16
106
110
108
111
104
538
13
2
2
17
79
85
91
81
78
410
1
1
1
L’astuce du jour
18
76
69
71
77
70
361
11
11
11
• Shaking (14) est un ancienne élève
d’André Fabre, la tête de liste des
entraîneurs en France depuis plusieurs
années. Attention!
Tiercé :
Quarté+ :
Quinté+ :
Nini de Paris . . . . .3p 3p 5p 5p 3p
Don Pelayo . . . .4p 2p 4p (07) 5p
Quartz Jem . . . . . .1p 2p 5p 0p 1p
Toni Blue . . . . .3p 4p 0p 2p 2p 4p
9
1
2
3
Don Pelayo . . . . . . . . . .66.500 €
Meshugah . . . . . . . . . . .47.371 €
Quartz Jem . . . . . . . . . .46.260 €
La Fée de Breizh . . . . . .35.760 €
Entraîneurs en forme
• Difficile d’aller contre les candidatures des deux “Wattel” (3 et 10) puisque
cet entraînement aligne les performances de choix dans les gros handicaps
depuis le début de l’année.
[ Les favoris de la presse...]
Paris-Turf
Courrier Picard
Le Dauphiné Libéré
DNA
L'Indépendant
Midi-Libre
Nice Matin
NRCO
Ouest-France
Matin Courses
Le Progrès de Lyon
La Provence
Le Républicain Lorrain
Le Télégramme de Brest
La Voix du Nord
L'Yonne Républicaine
Bilto
La Gazette des Courses
Le Favori
Les 7 de Week-End
Week-End
Turf-Dernière
Paris Courses
Tiercé Magazine
Beur FM
Europe I
Radio Corse Infos
Radio Haute Angevine
Radios-net.com
Tropic Courses
Le Parisien
France-Soir
Le Matin de Lausanne
3615 Turf
A.F.P.
Agence TIP
www.paris-turf.com
5
5
3
3
2
13
5
10
5
4
5
4
5
5
5
9
5
5
5
5
5
10
5
4
5
5
5
5
5
3
5
5
5
3
5
5
4
2
2
5
5
5
5
4
5
7
5
4
2
14
9
2
5
4
4
10
10
4
5
10
5
9
10
10
10
4
4
9
10
3
5
4
12
10
3
3
2
2
3
3
10
4
9
10
12
15
10
10
9
2
10
9
9
9
10
4
4
9
10
2
18
4
3
5
10
4
10
10
9
4
5
10
10
4
4
10
2
7
3
2
13
9
5
2
4
6
6
13
15
3
2
18
14
3
10
2
8
13
9
10
10
3
3
9
9
14
10
1
9
14
8
8
9
10
9
9
4
14
10
10
3
3
3
3
9
10
13
4
9
2
18
13
3
9
6
14
9
14
4
13
4
4
8
9
9
15
9
12
12
8
4
14
12
10
2
2
3
18
2
10
10
3
18
4
3
3
9
11
8
4
12
2
2
7
15
7
9
6
15
3
15
7
À
2e
Chevaux les plus riches
Cote
N°
ÉCARTS
TOTAL
Classement obtenu
1er
4
9
2
7
A l’écart: 4
Dist.
Don Pelayo . . . . . . . . . . . . . . .3/1
Apparence . . . . . . . . . . . . . . . .5/1
Toni Blue . . . . . . . . . . . . . . . . .6/1
La Fée de Breizh . . . . . . . . . . .9/1
Chevaux réguliers
La dernière performance des partants du quinté
N°
Palmarès des numéros
Le pense-bête
Performances
Entraîneurs
Forme
17
4
9
9
17
9
6
2
6
3
15
1
9
8
15
7
2
14
17
15
14
7
12
14
18
15
4
15
2
7
13
12
2
2
12
3
2
5. STARMARIA :
6. SUNNY ROCK :
> Battu de peu par Slickly Royal dans un
quinté sur le sable deauvillais, il s’y est
ensuite imposé facilement dans un petit
handicap. Malchanceux récemment sur
la Côte Normande, il partira en quête
d’un rachat cet après-midi.
5
Tiercé : 1 - 2 - 6 - 13 - 16 - 18
Quarté+ :
1 - 6 - 18
Quinté+ :
6 - 18
[ Conseils de jeu... ]
• Les favoris
CHAMP : 16 €
5
Starmaria
36 fois
10
Apparence
35 fois
5-6-X
4
Nini de Paris
32 fois
9
Don Pelayo
32 fois
CHAMP : 19,50 €
2
Quartz Jem
31 fois
5-6-2-X
• Les outsiders
La Fée de Breizh
29 fois
CHAMP : 28 €
14
Shaking
17 fois
12
Foolish Ego
12 fois
5-6-2-9-X
13
Lord John
12 fois
15
Vortex Generator
11 fois
7
Toni Blue
10 fois
18
Val d'Ham
10 fois
3
6
Sunny Rock
7 fois
8
Animateur
6 fois
1
Meshugah
4 fois
Gentoo
3 fois
17
Multi en 5 : 3 €
5 - 6 - 2 - 9 - 10
3 chevaux : 9 €
2-5-6
• Les délaissés
11
Pegmalion
1 fois
C. A : 5 - 6
16
Vortex Générator
0 fois
C. B : 1 - 2
Le tuyau des pistes
> Elle a fait l’arrivée de deux quintés en
2007 et a très bien débuté l’année, se
classant troisième à Deauville, avant
d’obtenir l’accessit d’honneur dans une
épreuve similaire sur ce tracé. sa place
est encore dans les 5 premiers!
11
Ecarts
15
15
15
[ La liste type... ]
6
18
10
10
18
7
12
15
3
7
3
9
4
14
13
13
14
13
2
14
2
6
2
2
17
14
1
3
12
18
12
2
1
12
13
2
14
Tiercé Quarté Quinté
1,5 €
le prix de vos combinaisons
Nbre de Ch.
Tiercé
Quarté+
Quinté+
2 sur 4
Couplé
2
3
4
5
6
7
8
---
1€
---
4€
1,3 €
20 €
19,5 €
35 €
45,5 €
56 €
91 €
--
10 €
6,5 €
2€
9€
4,5 €
18 €
9€
30 €
15 €
12 €
45 €
22,5 €
42 €
63 €
31,5 €
112 €
84 €
42 €
-3€
1,5 €
COURSES
8
Réunion 1
à Saint-Cloud
Terrain lourd - Piste en herbe - Corde à gauche - Temps pluvieux
1
N°
PRIX NASRULLAH
Poids
Trio - Couplés
1
2
3
4
5
6
7
8
9
16h10
Mâles - 34.000 € - 2.000 m
Cheval
Chinchon . . . . . . . . . . . . .
Su Doku . . . . . . . . . . . . .
Spider Flight . . . . . . . . . .
Zack Dream . . . . . . . . . . .
Jimalkamo . . . . . . . . . . . .
Celebrissime . . . . . . . . . .
Northwester . . . . . . . . . . .
Adios Padre . . . . . . . . . . .
Speedy Célèbre . . . . . . . .
Jockey
Corde
Entraineur
S/A
Gains
Performances
M3
M3
M3
M3
M3
M3
H3
M3
M3
13.000
10.500
-------------------------------------------
3p (07) 1p 4p
(07) 4p 1p
(07) 2p 4p
(07) 0p
5p
(07) 2p 4p
------- ------- ------- ------------- ------- ------- ------------- ------- ------- -------
C o u pl é s
57
57
55,5
55,5
55,5
55,5
54
51,5
54
M. Blancpain
C.-P. Lemaire
S. Pasquier
C. Soumillon
J.-B. Hamel
O. Peslier
T. Thulliez
G. Masure
J. Victoire
5
3
8
2
6
4
7
9
1
C. Laffon-Parias
J.-E. Pease
A. Fabre
M. Delzangles
Rob. Collet
F. Head
F.-X. de Chevigny
D. Windrif
H.-A. Pantall
Notr e choix : 3 - 1 - 6
3
1
2
3
4
5
6
7
8
9
Paris-Tur f: 3 - 6 - 1
PRIX LA TROIENNE
Trio - Couplés
Honorlina . . . . . . . . . . . . .
Cymbal . . . . . . . . . . . . . .
La Fresca . . . . . . . . . . . . .
Audebelle . . . . . . . . . . . . .
Wait And See . . . . . . . . . .
Rose Rose . . . . . . . . . . . .
Cosmic Fire . . . . . . . . . . .
Satwa Lady . . . . . . . . . . .
Talons Aiguilles . . . . . . . .
C. Soumillon
J. Victoire
Alxi Badel
S. Pasquier
D. Boeuf
M. Blancpain
C.-P. Lemaire
T. Thulliez
A. Crastus
57
57
57
57
57
57
55,5
54
54
3
5
9
7
4
2
6
1
8
J.-C. Rouget
H.-A. Pantall
Mme M. Bollack
Y. de Nicolay
Rob. Collet
C. Laffon-Parias
D. Sepulchre
J. de Roualle
E. Lellouche
F3
F3
F3
F3
F3
F3
F3
F3
F3
10.500
21.500
6.500
7.500
9.500
9.100
-------------------
PRIX EDMOND BLANC
17h45
Groupe III - 80.000 € - 1.600 m
Spirito del Vento . . . . . . .
König Turf . . . . . . . . . . . .
Chopastair . . . . . . . . . . . .
Runaway . . . . . . . . . . . . .
Gris de Gris . . . . . . . . . . .
Air Bag . . . . . . . . . . . . . .
- Coupl és
58
58
57
56
56
54,5
O. Peslier
S. Pasquier
J.-B. Eyquem
T. Jarnet
T. Thulliez
F. Blondel
6
5
3
4
2
1
J.-M. Béguigné
C. Sprengel
T. Lemer
R. Pritchard-Gor.
J.-M. Capitte
Mme C. B.-Barbe
H5
M6
H7
M6
M4
F4
175.600
162.600
184.560
57.500
114.500
72.500
Notr e choix : 1 - 5 - 3
5
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
Trio - Couplés
R. Marchelli
A. Crastus
D. Boeuf
Y. Bourgois
S. Pasquier
M. Martinez
J. Augé
T. Huet
J. Gaultier
J. Lermyte
R. Campos
2
11
6
7
4
8
1
10
5
3
9
S. Wattel
E. Lellouche
C. Boutin
M. Boutin
Y. Fouin
Rob. Collet
F. Doumen
E. Moullec
Mme M. Bollack
M. Boutin
J.-P. Pelat
M3
H3
F3
M3
F3
F3
F3
F3
H3
F3
F3
------------------5.000
------------------------------9.000
-------
7p
7p (07) 6p 0p
3p 2p (07) 7p
7p 2p 2p 2p 5p 9p (07) 7p
8p
0p
10p (07) 7p 7p
7p
0p
2p 6p 5p 1p 6p 8p 5p
------- ------- ------- -------
Paris-Tur f: 3 - 10 - 8 - 2 - 4
M. G. Nicot
3
Mlle P. Prod’hom. 5
M. R. Réveillère
2
M. F. Guy
1
Mlle P. Boisgont. 8
M. A. Hoyeau
6
M. J.P. Boisgont. 10
M. Y. Mergirie
9
M. G. d’ Arexy
4
M. S. Gouvaze
7
P. Nicot
D. Prod’homme
R. Réveillère
E. Lellouche
J.-P. Gallorini
J. B. de Balanda
J. de Roualle
D. Fechner
J.-L. Gay
L. Praud
H8
M6
H7
M5
H4
H6
M4
M5
H5
M9
Notr e choix : 1 - 6 - 4 - 3 - 2
18h45
130.260
66.500
17.500
16.500
------85.290
23.500
17.500
------79.060
1p 1p 2p 4p (06) 1p 2p 5p
9p 1p 5p (07) 0p 0p 5p 6p
5p (07) 1p 7p 0p 8p 3p 6p
(07) 2p 3p (06) 4p 2p 1p 3p
7p 9p 4p (07) 2p 2p 2p
(07) 4h 2h 4h 1p 1h 3h 6h
(07) 8p 7p 1p 4p 1p 6p
(07) 7p 0p 6p 2p 1p 2p 2p
(07) 6p 9p 5p 7p (06) Ah Ah
(07) 0p 0p 8p 1p 6p (06) 9p
Paris-Tur f: 6 - 4 - 2 - 7 - 1
PRIX DE THOIRY
19h15
A réclamer - 18.000 € - 1.600 m
Trio - Couplés
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Pétille . . . . . . . . . . . . . . .
Cherokee Fast oe . . . . .EE1
Insild . . . . . . . . . . . . . . . .
Jaina Blossom . . . . . .EE2
Jeepee’s Dream . . . . .EE3
Talima oe . . . . . . . . . . . .
Pressance . . . . . . . . . .EE1
Charbalex . . . . . . . . . . . .
Marie Dorée . . . . . . . . . . .
Asi Wasta . . . . . . . . . . . .
Best Time . . . . . . . . . .EE1
Sky of Zurich . . . . . . .EE2
Get Black . . . . . . . . . .EE3
Honneur Bleu . . . . . . . . .
Avenue Marceau . . . . . . .
- Coupl és
57,5
56,5
59
56
55
56
57,5
57,5
57,5
56
56
53,5
52
51
54,5
M. Martinez
M. Forest
S. Pasquier
A. Caramanolis
Y. Bourgois
A. Cardine
C. Soumillon
J.-B. Hamel
R. Marchelli
Y. Lerner
T. Piccone
B. Raballand
J. Lermyte
J. Claudic
J.-B. Eyquem
Notr e choix : 2 - 7 - 4 - 1 - 10 - 11 - 14
8
2
4
3
12
5
11
1
6
15
13
7
9
10
14
Rob. Collet
C. Boutin
C. Baillet
Ron. Caget
M. Boutin
T. Clout
C. Boutin
Y. Lalleman
B. Dutruel
C. Lerner
C. Boutin
Ron. Caget
M. Boutin
C. Laffon-Parias
Y. Fouin
Paris-Tur f: 20 - 13 - 2 - 3 - 5 - 10 - 12
PRIX BAR PMU «LE COMMERCE»
15h55
Course Nationale - 22.000 € - 2.225 m
Cheval
Poids
Jockey
Record
Entraineur
S/A
Gains
Performances
Rêve de Coeur . . . . . . .Da
Rêveur du Pré . . . . . . . . . .
Romain de Fouque . . . . . .
Rhéa Galbe . . . . . . . . .Dp
Ringo Morainville . . . .Dp
Rubis du Hemus . . . . . . . .
Reine Saint Paul . . . . .Dp
Rikatie . . . . . . . . . . . . . . . .
Round Atout . . . . . . . .D4
Roselila de Couet . . . . . . .
2225
2225
2225
2225
2225
2225
2225
2225
2225
2225
B. Lefèvre
J-Ph. Dubois
V. Renault
F. Cornière
B. Marie
G. De Wulf
M. Tourteau
P. Masschaele
E. Raffin
P. Angeliaume
------------1’22:6
1’23:3
1’21:0
1’19:3
1’19:5
1’18:2
1’21:4
1’18:6
B. Lefèvre
J. Baudron
V. Renault
F. Cornière
B. Marie
G.-R. De Wulf
A. Rogier
G. Vandewalle
S. Roger
P. Angeliaume
M3
M3
H3
F3
M3
M3
F3
F3
H3
F3
------------1.260
1.430
3.330
4.140
7.430
7.630
7.700
8.330
Da
Da
5m Da Da (07) 5a
3a
Da Da Da Da Da 2a 5a
5a (07) 2a 7a Da 5a
Da Da 1a 3a (07) Da
5a Da 5m Da Da Dm
1m 5m 5a 3a 5a
(07) 7a 7a 4a 4a 2a 4a
Notr e choix : 5 - 7 - 9 - 8 - 2
2
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
Paris-Tur f: 7 - 5 - 9 - 4 - 2
PRIX TOMBOLA DE LA FÉDÉ. RÉG.
16h25
Monté - 21.000 € - 2.850 m
F3
M3
H3
F3
F3
F3
F3
H3
F3
F3
M3
M3
F3
F3
F3
39.000
31.500
------23.000
------------------------------------4.000
-------------------------
6p 0p 0p (07) 7p 4p 3p 1p
3p 1p 6p 1p 3p 0p 7p
7p 5p 7p (07) 9p
6p 1p 0p 6p 1p 0p (07) 0p
6p 6p (07) 9p 8p
10p (07) 0p 7p 10p 3p 7p
8p 4p
8p
0p 2p 6p (07) 7p 7p 6p 5p
7p 2p 8p 7p
7p 5p 4p 5p 4p 0p (07) 5p
6p 8p 0p 8p 6p 0p 0p
7p 0p 8p (07) 2p 4p 3p 4p
9p
3p 0p 0p 7p (07) 9p 10p 3p
Paris-Tur f: 7 - 13 - 2 - 1 - 3 - 10 - 4
Avant d’engager vos paris, n’oubliez pas de consulter
les listes officielles affichées dans votre point de jeu.
Pako du Fossé . . . . . . . . .
Panurge du Vliet . . . . .D4
Off Gy de la Roche . . . . . .
Opaline Blanche . . . . . . . .
Ovadara de Chenu . . . . . . .
Ophélie du Gault . . . . .Dp
Philidelphis . . . . . . . . . . . .
Oyos . . . . . . . . . . . . . . . . .
Paco du Poncelet . . . . . . .
Paulo Cherry . . . . . . . .D4
Punch Erca . . . . . . . . . Dp
Prince Feulavoir . . . . . .Dp
Paquita de Lou . . . . . .Dp
Occitane Phédo . . . . . .D4
Power de Vandel . . . . .D4
Ozeki . . . . . . . . . . . . . .Da
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
P.-Y. Verva
P.-E. Mary
Ml. C.-M. Porche.
A. Trihollet
C. Calmet
J.Ph. Monclin
J. Grumetz
G. Castel
R. Derieux
P. Quevenne
M. Bézier
W. Jehanne
E. Raffin
J. Vanmeerbeck
P. Masschaele
K. Niclair
3
1’17:3
1’18:0
1’16:5
1’16:1
1’16:5
1’15:8
1’16:1
1’16:8
1’16:2
1’17:2
1’14:9
1’16:7
1’14:9
1’15:6
1’17:8
1’15:8
A. Rogier
U. Nordin
J.-J. Roulland
C. Barassin
G. Lefrou
P. Coignard
C. Douillet
J.-L. Giot
P. Desmigneux
B. Marie
J. Morice
A. Le Courtois
B. Marie
B. Hojka
J. Van Eeckhaute
Cédric Herserant
M5
H5
H6
F6
F6
F6
F5
H6
H5
H5
H5
H5
F5
F6
M5
H6
13.610
16.680
18.970
34.140
36.140
37.000
37.140
40.790
40.820
41.100
42.630
43.070
45.770
44.260
45.730
45.980
8a Dm (07) 6a 2a Dm 8m
9a 2a 5a (07) Da 1a 5a
(r) (07) 9m 3m 6m Dm
7m 8a 7m 8a (07) 9a 5a
Dm 0m 1Dm 5m (07)
Dm (r) (07) 8a Da (06)
(07) Dm 6Distm 4m 2m
1m 0m Da (07) 5a 3m 2a
1m Dm 4m Dm Dm (07)
3m 5a 4a Dm 2a (07) 0a
Dm 3m 5m 5m (07) 3m
0a (07) Dm Da 6m 0a
2a (07) 0a 4a 0a 3a 10a
0a (07) Dm Dm 5m 1m
8a 3m 4a 0a Da Da (07)
5m Dm Da 1m 3a (07)
Paris-Tur f: 11 - 13 - 15 - 10 - 16 - 8 - 9
PRIX «LE FRANC MARCHÉ»
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
6
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
B. Lefebvre
A. Marionval
L. G. Fernandes
F. Christophe
E. Nestorowiez
J-Ph. Dubois
Mme S. Raimond
X. Cavey
D. Locqueneux
G. Ligeron
F. Leblanc
E. Raffin
Pier. Levesque
C.-A. Mary
1’16:9
1’15:9
1’18:9
1’16:1
1’16:1
1’15:9
1’16:4
1’17:1
1’17:6
1’14:5
1’16:1
1’16:0
1’16:5
1’15:5
B. Lefebvre
U. Nordin
L. G. Fernandes
F. Christophe
J-Et. Dubois
J-Ph. Dubois
Mme S. Raimond
X. Cavey
M.-J. Ruault
S. Guarato
F. Leblanc
S. Roger
Pier. Levesque
C.-A. Mary
Notr e choix : 6 - 8 - 9 - 3 - 7 - 11
4
M4
M4
M4
H4
M4
M4
M4
M4
M4
H4
M4
M4
M4
M4
8.400
20.819
21.430
23.040
24.240
25.820
26.760
26.860
27.050
27.620
28.190
28.710
28.720
28.870
(07) 0a 8a 9a 3a 7a 3a 5a
9a Da Da (07) 0a Da 6a
4m 1m 1a 2a 5a Da (07)
8a (07) 7a 0a 0a 4a 2a 7a
(07) 9m 8a 9a 6a 8a 5a
1a 4a 10a (07) 4a 1a 7a
1a (07) 1a 4a Dm 5a 9m
3a 5Da (07) 5a 4a 2Da 1a
5a (07) 10a 1a 0a 1a 5a
(07) 5a 1a 1a 4m 1a (06)
(07) 4a 3a 2a 2a 1a Da
10a 10a 1a 6a (07) 3a 3a
6a Da (07) 1a 5a 9a 2a
9a 0a 4a 7a 4m 0a (07)
Paris-Turf: 6 - 7 - 13 - 12 - 9 - 8
PRIX KARIKAL
17h30
Attelé - 22.000 € - 2.850 m
Trio - Couplés - 2sur4 - Multi
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
Prince d’Egypte . . . . . . . . .
Philomena . . . . . . . . . . . . .
Pégase Perrine . . . . . .Dp
Psaume de Beylev . . . .Dp
Pardaillan . . . . . . . . . . . . .
Prince du Soleil . . . . . . . . .
Picot du Déclic . . . . . .D4
Pépite du Muguet . . . .D4
Putting . . . . . . . . . . . . . . .
Prince de l’Hautil . . . . .Dp
Pamus de Cénoman . . . . .
Pretty Vinière . . . . . . . . . .
Plume Blanche . . . . . . . . .
Phi Phi Duophi . . . . . . . . .
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
P.-Y. Verva
Ph. Duclos
B. Piton
J. Van Eeckh.
F. Furet
Th. Devouass.
P. Legavre
Séb. Houyvet
J.Ph. Monclin
S. Hardy
G. Delacour
E. Raffin
F. Anne
F. Guinhut
Notr e choix : 5 - 14 - 12 - 9 - 8 - 7
1’15:5
1’14:8
1’16:8
1’13:9
1’16:0
1’20:4
1’13:7
1’15:8
1’16:0
1’15:6
1’14:8
1’16:6
1’15:9
1’13:7
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
D.J. Brault
Mlle E. Lepage
S. Lapotre
A. Chéradame
J. Gosselin
Y. Salaun
L. Giboire
Mlle S. Dumont.
B. Michardière
R. Joly
A. Esnault
L. Charbonnel
Ch. Clin
Mlle C. Flores
1’15:7
1’16:2
1’15:0
1’16:0
1’16:1
1’14:5
1’15:1
1’14:7
1’16:5
1’14:2
1’15:1
1’13:7
1’15:0
1’15:3
P. Viel
D. Lepage
J.-L. Dersoir
Ph. Gillot
H. Houel
D. Libert
F. Boismartel
D. Thorel
S. Hardy
A. Gassiraro
D. Ganne
Gilbert Martens
G. Delacour
F. Ouvrie
F6
H7
H7
F7
H7
H6
H6
H6
H7
H6
F6
H7
H6
F6
74.050
74.490
74.580
74.730
75.070
75.340
75.570
76.330
77.080
77.310
77.960
78.430
78.930
79.820
C. Nicole
Ph. Duclos
B. Kernivinen
J. Van Eeckh.
F. Furet
Th. Devouass.
P. Legavre
Séb. Houyvet
J.-M. Monclin
A. Lebrun
C. Lebissonnais
S. Roger
Séb. Houyvet
F. Guinhut
M5
F5
H5
H5
H5
H5
H5
F5
H5
M5
M5
F5
F5
M5
45.310
45.920
46.090
46.570
47.120
47.510
47.240
48.350
48.410
48.860
48.960
49.520
49.750
49.930
9a 9a 3a 4a Da 9a (07)
7a 6a 8a 4a 6a (07) 8a 6a
6a 7a (07) 6a 1a 1a 2a
0a (r) (07) Da 4a (06) 8a
1a 4a 5a 1a (07) 2a 5a 2a
(07) Dm Dm 5m Da Dm
5a Da 6a 2a (07) 1a 6a 1
2a 3a (07) Da Da 7a 2a
5a 4a 2a 1a (07) 6a 8a 8a
0a (07) Da 2a Da Da 8a
7a 9a (07) 2a 1a 4a 4a 2a
1a Da 6a 6a 1a 3a (07)
8a 2a 2a 5a (07) Da 6m
4a 3a 2a 1a 4a (07) 1a 4a
Paris-Turf: 5 - 11 - 12 - 9 - 8 - 13
1a 5a (07) 1a 2a 7a 0a Da
Da 4a 4a 6a (07) Da 0a 0a
6a 3a 0a 3a Da (07) Da 6a
3a 3a 0a 3a 9a (07) Da 4a
Da 3a (07) Da Da 2a 4a 5a
(07) 0a 5a 10a 8a 0a 8a 0a
0a 3Dm 7a 10a 5a (07) 7a
0a 9a 2a 9a Da 0a 3a
4m Da 1m 5a 8a (07) 4a
0a Dm 1a 0a (07) Da Dm
5a 8m Dm 2m 4m (07) 6a
2a 5a 0a 8a Da 4a 9a
6a 3m 8m 7a Da 5a (07)
(07) 3a 4a 1a 5a Da 0a 2a
Paris-Tur f: 1 - 5 - 4 - 11 - 7 - 10
PRIX GENY COURSES
18h30
Attelé - 32.000 € - 2.850 m
Trio - Couplés - 2sur4 - Multi
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
Nino de Saintho . . . . . .Dp
Mérida du Cèdre . . . . . . . .
Opéra des Hauvents . . . . .
Néophyte . . . . . . . . . . . . . .
Night Turgot . . . . . . . .D4
Nikita de la Boète . . . . . . .
Kuriace du Hard . . . . . . . .
Ontario de Picdom . . . . . .
L’As de Seuilly . . . . . . . . .
Label Chouan . . . . . . .Dp
Odyssée du Margas . . .D4
Keltype . . . . . . . . . . . . . . .
Leader Pellois . . . . . . . . . .
Lutin de Cénoman . . . . . . .
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
A. Le Courtois
J.-P. Thomain
P. Masschaele
B. Piton
B. Marie
P.-Y. Verva
R. Coueffin
F. Prat
C. Raimbaud
Y. Teerlinck
G. Cardine
C.-A. Mary
J. Gosselin
F. Leblanc
1’13:9
1’14:8
1’16:6
1’13:0
1’13:7
1’13:5
1’12:8
1’13:9
1’14:7
1’13:8
1’12:9
1’13:8
1’16:0
1’15:0
A. Le Courtois
J.-P. Thomain
A. Lemonnier
J.-P. Piton
B. Marie
G. Verva
R. Coueffin
F. Prat
J.-M. Legros
Y. Teerlinck
J.-P. Lecourt
C.-A. Mary
F. Christophe
F. Leblanc
H7
F8
H6
F7
F7
F7
H 10
H6
H9
H9
F6
H 10
H9
H9
Notr e choix : 8 - 11 - 5 - 1 - 9 - 2
7
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
Paris-Tur f: 8 - 1 - 2 - 5 - 4 - 10
19h00
Trio - Couplés
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
G. Bouchez
M. Tourteau
F. Furet
Pier. Levesque
J. Foin
S. Hardy
J.-M. Monclin
P.-Y. Verva
Mme A.-F. Donat.
F. Anne
F. Darondel
1’21:5
1’18:5
1’16:9
1’17:0
1’15:6
1’15:5
1’17:0
1’18:3
1’16:0
1’18:3
1’16:7
G. Bouchez
A. Rogier
A. Leduc
J.-L. Dersoir
L.-C. Abrivard
S. Hardy
J.-M. Monclin
G. Verva
R. Donati
V. Renault
F. Cornière
F4
F4
F4
F4
F4
F4
F4
F4
F4
F4
F4
1.160
18.840
21.870
24.070
26.280
26.560
27.090
27.370
27.640
28.230
28.290
4a (07) 0a 8a Da 5a Da 7a
2a 1a 10a 3a (07) 0a Da
6a 7a Da 1a Da 2a (07) 2a
(07) 1a 3a 2a 2a 3a
4a 6a (07) 2a 4a 3a 0a Da
4a 9a 7a 7a (07) 2a 4a 3a
3m 9a 6a 0a Da Da (07)
1a 4a 3a 8a (07) 3a 2a 0a
6Da Da (07) Da Da 2a Da
1a (07) 6a 4a 5a 5a 5a Da
Da (07) 1a 3a 4a 2a 3a 2a
Paris-Turf: 10 - 5 - 6 - 8 - 3
PRIX RELAIS GRAND DUC
19h30
Course Nationale - 18.000 € - 2.850 m - Groupe B
Trio - Couplés
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
A. Marionval
G. De Wulf
D. Békaert
J-Ph. Dubois
R. Chauvin
B. Piton
J.-P. Thomain
D. Locqueneux
J. Van Eeckh.
F. Pelmoine
V. Collard
1’17:0
1’18:5
1’16:4
1’15:3
1’17:8
1’15:6
1’16:1
1’15:4
1’16:9
1’17:3
1’15:8
U. Nordin
G.-R. De Wulf
B. Lefèvre
J-Ph. Dubois
R. Chauvin
J-Et. Dubois
J.-P. Thomain
M.-J. Ruault
J. Van Eeckh.
F. Pelmoine
V. Collard
F4
F4
F4
F4
F4
F4
F4
F4
F4
F4
F4
Notr e choix : 8 - 4 - 7 - 11 - 10
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
4a Da 3a 8a 7a (07) 8a 4a
2a 5a 0a (07) Da 5a 4a 2a
1m 5m 4m Dm (07) 4m
8a 8a 6a 7a 3a (07) 4a 8a
5a 6a 2a Da 1a Da 5a
Da 10a 9a 0a 10a (07) 10a
7a Da 9Da (07) Da 5a 3a
2a Da 3a 1a (07) 0a Da 3a
Da 1a (07) 3a 5a 6a 7a 3a
1a Da 4a 2a Da Da 7a
4a 8a (07) 6a 4a 1a 1a 1a
(07) 0a 7a 0a 6a 5a 9a 6a
5m Dm 4Dm Da Dm 0m
(07) Da 0a 1a 2a 2a 1a 2a
Course Nationale - 18.000 € - 2.850 m - Groupe A
Quérida du Houlbet . . . . . .
Quomaha San . . . . . . . . . .
Queen du Mont . . . . . .Da
Queen du Tija . . . . . . .Dp
Quelle Gracieuse . . . . .D4
Quinine Jet . . . . . . . . .Dp
Quitta des Ormeaux . . . . .
Queen Legend . . . . . . . . . .
Quabuche . . . . . . . . . . . . .
Quelle Attaque . . . . . . . . . .
Quiche du Vilpion . . . .Dp
9
169.490
170.110
170.120
171.190
172.450
172.690
172.978
174.660
176.420
176.950
180.390
180.841
182.170
182.765
PRIX RELAIS GRAND DUC B. B.
Quezira Landemer . . . . . . .
Quérina d’Ann . . . . . . .Da
Quarelle de Rose . . . . . . . .
Quelovna de Lou . . . . . . . .
Quinska de Lou . . . . . .D4
Queen Up . . . . . . . . . . . . .
Queen of the Dream . . . . .
Quadine de Mormal . . . . .
Quela Rive . . . . . . . . . . . . .
Queensy des Obeaux . . . .
Quiara Magic . . . . . . . .D4
8
Course Nationale - 22.000 € - 2.850 m
Quid de Fourcade . . . .Da
Quincy Angot . . . . . . . . . .
Quilliam du Bois . . . . . . . .
Quercy du Nil . . . . . . . . . .
Quick Mate . . . . . . . . . . . .
Queensland . . . . . . . . .Dp
Quopeck . . . . . . . . . . . . . .
Qualva Nonantais . . . . . . .
Quiss de Star . . . . . . . . . .
Queno de Montfort . . .Dp
Quévin de Houëlle . . . .D4
Quamino Bello . . . . . . .D4
Quzco des Douets . . . . D4
Quenavo Dauguste . . . . . .
Ode à la Pluie . . . . . . . . . .
Nuts du Layon . . . . . . . . .
Notre Atout . . . . . . . . .Dp
Ninia Senonchoise . . . . . .
Niel du Bosquet . . . . . . . .
O Treize d’Amor . . . . . . . .
Otile du Vivier . . . . . . . . . .
Orescam . . . . . . . . . . . . . .
Nil Grange l’Abbé . . . . . . .
Ouragan de Sita . . . . . . . .
Ovation Célèbre . . . . . . . . .
Nomade de Mai . . . . . . . . .
Oakland de Faverol . . .D4
Olgadara . . . . . . . . . . . . . .
Notr e choix : 13 - 5 - 1 - 3 - 12 - 11
17h00
Trio - Couplés
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
18h00
Attelé - 21.000 € - 2.850 m
Notr e choix : 10 - 8 - 7 - 4 - 5
Notr e choix : 8 - 9 - 15 - 11 - 13 - 6 - 10
- Coupl és
66
66
66
65
65
64
64
64
64
64
6p (07) 3p 4p 1p 3p Ah 0p
10p (07) 7p 2p 4p 7p 3p
1p 1p (07) 5p 2p 0p 6p 5p
(07) 0p 1p 5p 2p 0p 9p 6p
4p 1p (07) 7p 3p 1p 3p 4p
(07) 7p 1p 2p 3p 0p 1p 2p
1p (07) 7p 7p 2p 4p 0p 2p
1p 3p 3p (07) 3p 3p 5p 3p
3p (07) 8p 7p 3p 6p 3p 0p
5p (07) 1p 2p 3p 6p 6p 0p
(07) 0p 5p 5p 0p 0p 1p 2p
0p (07) 4p 1p 1p 2p 1p 3p
7p (07) 0p 5p 3p 5p (06) 3p
(07) 1p 4p 7p 0p 4p 0p 3p
5p (07) 1p 2p 3p 6p 2p 3p
1p (07) 0p 8p 0p 0p 9p 1p
9p (07) 4p 0p 3p 1p 3p 4p
0p 0p (07) 6p 4p 3p 4p 3p
0p 0p (07) 4p 5p 7p
2p 2p 4p 5p 5p 5p 4p
Trio - Couplés
Gentlemen-riders et Cavalières - 22.000 € - 2.400 m
Pro Ken . . . . . . . . . . . . . .
Silver Cross . . . . . . . . . . .
Rocamar . . . . . . . . . . . . .
Pointilliste . . . . . . . . . . . .
Shebiyr . . . . . . . . . . . . . .
Malikhan . . . . . . . . . . . . .
Moon Rock . . . . . . . . . . .
Lamborgino . . . . . . . . . . .
Xenophon . . . . . . . . . . . .
Le Houssais . . . . . . . . . . .
7.000
------18.500
10.500
20.000
15.500
13.500
7.000
4.000
16.500
17.000
18.500
------14.000
5.250
19.500
10.500
14.000
------22.500
Trio - Couplés
PRIX GÉNÉRAL BLACQUE-BELAIR
Trio - Couplés
7
N°
18h15
Trio - Couplés
59
59
57,5
54,5
56
53,5
56
56
52,5
52
53
H4
M4
F4
H4
F4
F4
H4
H4
F4
H4
F4
F4
M4
F4
H4
M4
H4
H4
F4
F4
Bon terrain - Piste en dur - Corde à gauche - Temps pluvieux
L. - 52.000 € - 1.600 m
Notr e choix : 3 - 10 - 4 - 1 - 5
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
(07) 6p 1p 3p 1p 3p 1p 2p
(07) 1p 3p 2p 3p 1p 4p 2p
(07) 1p 1p 1p 9p 1p 0p 8p
(07) 3p 8p 6p 7p 6p 6p 3p
1p 1p 3p (07) 5p 7p 5p 1p
0p (07) 1p 3p 8p 5p 0p 2p
S. Wattel
E. Lellouche
S. Wattel
U. Suter
Y. Lalleman
P. Lefèvre
J.-L. Bertin
D. Sepulchre
E. Sotteau
F. Rohaut
H. Billot
G. Henrot
E. Lellouche
Mme M.-C. Naim
J. Van Handenh.
T. Clout
Mme M. Bollack
Rob. Collet
Alex. Fracas
A. Gilibert
Réunion 2
à Mauquenchy
1
PRIX TOMBOLA DE LA FÉDÉ. RÉG.
Trio - Couplés
5
1
8
3
2
4
15
10
16
19
11
14
6
18
9
20
17
7
13
12
Notre choix : 10 - 5 - 2 - 8 - 1 - 13 - 3
Paris-Tur f: 1 - 5 - 2
PRIX DE MONTAINVILLE
Marchaan . . . . . . . . . . . . .
Moment Présent . . . . . . .
Haviva . . . . . . . . . . . . . . .
Teenie Boy . . . . . . . . .EE1
Madame de Coeur . . . . . .
Litta . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sylvertune . . . . . . . . . . . .
Reine de Lestrade . . . . . .
Khodjend . . . . . . . . . . . . .
Julaxie . . . . . . . . . . . .EE1
April Call . . . . . . . . . . . . .
6
Trio - Couplés - 2sur4 - Multi - Couplés
Betcherev . . . . . . . . . . . . 60
O. Peslier
A. Crastus
Djaroun . . . . . . . . . . .EE1 60
Vahayna . . . . . . . . . . . . . . 59,5 S. Pasquier
Big Honor oe . . . . . . . . . . 59,5 F. Lefebvre
Sans Chichi . . . . . . . . . . . 59
J.-B. Hamel
Happy Fellow . . . . . . . . . . 59
D. B?uf
Happy Story . . . . . . . . . . 59
T. Jarnet
Grand Monarque oe . . . . 59
J. Victoire
Highest Dancer . . . . . . . . 59
J.-B. Eyquem
Galodor . . . . . . . . . . . . . . 58,5 R. Marchelli
Zillione . . . . . . . . . . . . . . . 58,5 M. Guyon
Dîner en Ville . . . . . . . . . . 58
J. Augé
Sadko . . . . . . . . . . . . .EE1 58
D. Bonilla
Peace of Cake . . . . . . . . . 57,5 T. Thulliez
Eskandarani . . . . . . . . . . . 56
C. Soumillon
Safari Journey . . . . . . . . . 55
S. Maillot
Henry Morgann . . . . . . . . 55
Alxi Badel
Oracle . . . . . . . . . . . . .EE1 52,5 S. Bourgois
All My . . . . . . . . . . . . . . . 54
S. Ruis
Damax . . . . . . . . . . . . . . . 53
G. Benoist
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
Paris-Turf: 1 - 5 - 2 - 3
Trio - Couplés
1
2
3
4
5
6
(07) 1p
1p 1p
5p (07) 1p 5p
1p
2p (07) 1p 3p
(07) 1p 5p
(07) 3p
------- ------- ------- ------------- ------- ------- -------
5
19h50
Handicap divisé - 2ème épreuve - 23.000 € - 1.600 m
17h15
Notr e choix : 1 - 2 - 3 - 5
4
PRIX DE GONNEVILLE
Primes Haras Nationaux - 34.000 € - 2.000 m
Trio - Couplés - Quadrio
46
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
8.360
18.980
22.140
25.850
26.430
27.060
27.200
27.610
28.000
28.230
28.810
4m 0a 4a 5a 5a 3a (07)
Da (07) Dm 6a 3Dm 1m
Da 3a 5a 5a 6a (07) 7a 7a
2a (07) 6a 8a 1a 8a 1a 1a
Da Da (07) Da Da Da (06)
7a Da Da 3a (07) Da 2a Da
Da 2a Da (07) 6a Da 3a 2a
2a 3a (07) Da 2a 1a Da 1a
(07) 0a 1a 8a 2a Da 2a Da
5a 4a Da 1a Da (07) 8a 0a
3m 4a 8a 9m (07) 10a Da
Paris-Turf: 4 - 8 - 7 - 6 - 3
PRIX EOLE GRANDCHAMP
20h05
Attelé - 6.000 € - 2.850 m
Trio - Couplés
New Look de Canisy . . . . .
Nabucco de Lubel . . . . . . .
Noblessemika . . . . . . . . . .
Milly d’Hilly . . . . . . . . . . . .
Mancase du Boulay . . . . . .
Nurfan . . . . . . . . . . . . . . . .
Nuage de Crépon . . . . . . .
Nimbus du Linon . . . . . . .
Last Dream . . . . . . . . .D4
Lou du Tonnerre . . . . . . . .
My Way d’Eronville . . . . . .
Nectar d’Hermès . . . . . . . .
Not Before . . . . . . . . . .D4
Nacre du Pommeau . . . . .
Magnat Crown . . . . . . .D4
Manaos du Rib . . . . . . . . .
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2850
2875
2875
2875
2875
2875
2875
2875
2875
M. J. Yvon
M. A. Benaim
M. S. Dersoir
M. P. Matringhem
M. Y. Gallouin
M. J.-C. Delsaux
M. J. Allais
M. J. Babiel
M. O. F. de Aguiar
M. G. Fortin
M. P.-E. Goetz
Mlle V. Grelin
M. P.-N. Delamarre
M. P. Garreau
M. P.-E. Mary
Mlle M. Goetz
Notr e choix : 11 - 9 - 16 - 8 - 2 - 1 - 7
1’16:3
1’16:3
1’16:3
1’16:2
1’17:2
1’15:7
1’15:2
1’15:5
1’14:7
1’15:6
1’15:8
1’15:2
1’13:9
1’15:4
1’15:9
1’14:7
L. Leneveu
G. Verva
S. Roger
D. Libert
Y. Gallouin
B. Pourreau
J.-C. Lehouell.
J. Babiel
C. Petrement
L. G. Fernandes
V. Goetz
J.-L. Janvier
B. Marie
S. Guarato
B. Marie
B. Goetz
M7
H7
F7
H8
F8
M7
M7
H7
H9
M9
M8
M7
H7
F7
H8
H8
49.300
49.470
50.010
50.210
50.380
50.390
50.570
50.590
90.380
92.070
92.410
96.660
98.770
98.860
99.000
99.430
8a (07) 4a Da 3a Da 5a 0a
Da (07) 6a Da 2a 1a Da Da
9a (07) 9a 0a Da 5a 0a 0a
(07) 4a Da Da Da 3a 7a Da
3a 6m 10a 0a (07) 1a 9a
0a 0a (07) 7a Da 0a 6a 4a
(r) (06) 8a 0a 0a 9a 4a 0a
5a 1a 4a 1a 2a (07) 2a 10a
Da 10a 4a 4a (07) 7a 3a
7a 9a Da 9a Da 4a 4a
1a Da 0a (07) Da 8a 1m
9a (07) 8a 10a Da 0a 4a
8a 2m 3a 4a 7a (07) 3a
6a 7a 9a (07) 6a 4a 9a 6m
0a (r) (06) 0a Da 0a 5a
6a Dm 7a (07) 9a 3a 1a 3a
Paris-Turf: 11 - 13 - 12 - 16 - 2 - 5 - 14
47
COURSES
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
DEMAIN À FONTAINEBLEAU : Twester, pour confirmation
1
PRIX DU CONSEIL MUNICIPAL DE FONTAINEBLEAU (Réunion 1 / 15h50)
Plat - Handicap divisé - 4 ans et plus - 48 000 € - 2.500 m. - Herbe - Corde à gauche - Réf. : +22 +21
Propriétaire
N°
Poids
Cheval
Jockey
Corde
Entraineur
S/A
Cotes
Gains
N°
A.F.P. :
LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ Jean Gilles :
LE FAVORI :
LA GAZETTE DES COURSES F. Lilli :
MIDI-LIBRE J.J. Gavrel - G. Caggiula :
L’YONNE RÉPUBLICAINE Bacojoar :
NOUV. REP. C.-O. C. Bloquet - L. Hellier :
OUEST-FRANCE Gimcrack :
PARIS-TURF (PI) :
TURF-DERNIERE :
MATIN COURSES J.F. Albouy :
LE PROGRES DE LYON :
LA PROVENCE E. Gindre :
TIERCÉ MAGAZINE S. Bardo - D. Daheron :
LA VOIX DU NORD :
LES 7 DE WEEK-END Tiercé des 7 :
LE RÉPUBLICAIN LORRAIN :
Stall Almana
1
Zadounevees . . . . . . . . . . .
60
E. Wehrel
10
W. Gülcher
M5
24/1
60.560
1
E. Bergougnoux
2
Le Carnaval . . . . . . . . . . .E1
59
J.-B. Eyquem
3
E. Sotteau
M6
9/1
89.350
2
P. Van Belle
3
Observateur
59
J. Crocquevieille
9
P. Van de Poële
H4
17/2
35.000
3
Mme M.-R. Bordron
4
Twester . . . . . . . . . . . . . .E1 57,5
J. Augé
5
E. Sotteau
M6
5/1
39.500
4
F.-J. Sanchez Juan
5
Double Mix . . . . . . . . . . . . . 57,5
T. Thulliez
8
Rod. Collet
F5
21/1
73.560
5
G. Pariente
6
By Dariole . . . . . . . . . . .E2
56
T. Jarnet
7
Mlle S.-V. Tarrou
H5
26/1
21.000
6
Mme A. Kurth
7
Zilly Fish . . . . . . . . . . . . . . .
56
I. Mendizabal
12
E. Libaud
F4
6/1
14.000
7
U. Bloodstock Ltd
8
Fast Lane Lili . . . . . . . . .E3
55
Alex. Badel
13
F. Doumen
F5
20/1
15.500
8
Ecurie Lejeda
9
Lebanon Prince . . . . . . . . . 54,5
C.-P. Lemaire
16
F. Forési
H4
26/1
42.000
9
J.-J. Boutin
10
Lorzane oe . . . . . . . . . . . . .
54
S. Ruis
1
J.-J. Boutin
M6
7/1
111.680
10
LES FAVORIS
G. Hermans
11
Tarpon . . . . . . . . . . . . . . . . .
54
J. Victoire
11
J.-C. Napoli
M4
12/1
20.000
11
A. Segura
12
Rue de Lappe . . . . . . . . . . .
54
D. Boeuf
2
R. Caget
H6
19/1
37.000
12
4 . . . . . . . . . . . . . . . . .TWESTER
12 . . . . . . . . . . . . .RUE DE LAPPE
2 . . . . . . . . . . . . . .LE CARNAVAL
C. Botton
13
Sunrise Sunrise . . . . . .E3
54
S. Pasquier
15
F. Doumen
H4
11/1
---------
13
LES OUTSIDERS
Mlle A. Rosa
14
Hoian . . . . . . . . . . . . . . . . .
53
R. Marchelli
14
R. Chotard
F5
19/2
43.000
14
G. Pariente
15
Buttes Chaumont . . . . .E2 51,5
M. Guyon
4
Y. Fouin
H6
21/1
63.560
15
Ecurie Vallin
16
Too Nice . . . . . . . . . . . . . . . 51,5
G. Benoist
6
Rob. Collet
H6
30/1
37.560
16
10 . . . . . . . . . . . . . . . . . .LORZANE
13 . . . . . . . . .SUNRISE SUNRISE
3 . . . . . . . . . . . . .OBSERVATEUR
5 . . . . . . . . . . . . . .DOUBLE MIX
Récent deuxième d’une épreuve similaire à
Saint-Cloud, Twester ne devrait avoir aucun mal à
confirmer dans ce quinté qui n’a finalement rien
d’extraordinaire. Son compagnon d’entraînement Le
Carnaval n’a plus à faire ses preuves dans ce genre
de confrontations. Observateur ne cesse de progresser et ses limites sont inconnues à l’heure actuelle.
Lorzane aligne les performances de choix dans cette
catégorie. Zilly Fish, remarquée pour sa réapparition
sur le sable deauvillais, By Dariole, qui n’a contre lui
que de faire sa rentrée, Rue de Lappe, en belle
condition physique, et Tarpon, au sommet de son
art, viseront une place, voire mieux.
Agence TIP : 4 - 2 - 3 - 10 - 7 - 6 - 12 - 11
ZADOUNÉVÉES
(07) 1p 8p 2p 3p 6p 1p
notre avis: Il s’est distingué à maintes reprises à ce
niveau l’an dernier en province, s’imposant principalement le 13 juin à Strasbourg. Il est absent de la
compétition depuis le 16 novembre et une victoire
dans un handicap de bonne facture à Lyon-Parilly. Il
n’a plus aucune marge de manoeuvre sur l’échelle
des poids.
LE CARNAVAL
4p 6p 6p 3p 0p (07) 4p
notre avis: Valeur sûre dans ce genre de confrontations, il s’est classé troisième, puis sixième, cet hiver
à ce niveau sur l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer. Il
vient une nouvelle fois de confirmer sa forme en
obtenant la quatrème place dans une épreuve analogue à Saint-Cloud. Seule ombre à son tableau, il préfère le bon terrain.
OBSERVATEUR
1p (07) 0p 1p 1p 1p 3p
notre avis: Ce poulain très estimé compte déjà quatre victoires en seulement six tentatives. Il vient de
gravir un nouvel échelon en s’imposant avec la
manière dans une épreuve de bonne facture à
Compiègne. Le handicapeur ne lui a fait aucun
cadeau, mais sa forme et son aptitude au terrain
lourd sont de sérieux atouts.
TWESTER
2p 3p 5p 0p (07) 1p 5p
notre avis: Ce spécialiste de ce genre de confrontations a trouvé une juste récompense le 5 décembre
à Marseille-Borély en s’imposant dans un handicap
de bonne facture. En belle condition physique, il
reste sur une probante deuxième place derrière
Green Tango dans un quinté à Saint-Cloud. Il excelle
en terrain lourd.
DOUBLE MIX
5p 0p 0p 0p 9p (07) 0p
notre avis: Elle s’est imposée l’an passé dans un
quinté à Chantilly, avant d’accumuler les échecs,
notamment à ce niveau cet hiver. De mieux en mieux
placée sur l’échelle des poids, elle vient de se rappeler à notre bon souvenir en se classant cinquième
d’un quinté à Saint-Cloud. Elle ne devrait pas en rester là.
BY DARIOLE
(07) 4p 3p 6p 6p 3p 3p
notre avis: Il aligne les bons résultats dans cette
catégorie depuis le mois d’août mais sans avoir
encore réussi à s’imposer. Régulier et à l’aise dans
tous les terrains, il n’a plus été revu en compétition
depuis le 5 décembre dernier et une encourageante
quatrième place obtenue dans un quinté à MarseilleBorély.
ZILLY FISH
5p (07) 2p 6p 7p 1p 6p
notre avis: Elle a débuté victorieusement à Lisieux
en avril dernier, puis a doublé la mise à Angers. Elle
vient de faire une probante rentrée sur le sable
deauvillais, se classant cinquième d’un quinté remporté par Le Grand Medici. Il lui suffirait donc de
répéter cette valeur pour jouer un bon rôle dans
cette épreuve.
FAST LANE LILI
9p (07) 4p 6p 10p 4p 7p
notre avis: Elle n’est pas très régulière mais a
prouvé, à quelques reprises, qu’elle avait son mot à
dire dans ce genre de confrontations. Quatrième du
convoité Prix de l’Elevage à Saint-Cloud, fin novembre, elle a ensuite échoué sur le sable deauvillais,
mais ne elle ne doit pas être condamnée sur ce simple faux pas.
LEBANON PRINCE
1p 1p 1p 1p (07) 10p 4p
notre avis: Invaincu en quatre sorties depuis le
début de l’année, cet ancien poulain espagnol, désormais entraîné par Franck Forési, vient de confirmer
4
14
3
4
11
4
3
12
11
4
4
4
9
4
4
4
16
3
4
2
9
16
10
4
10
2
12
13
2
4
12
10
12
4
10
10
4
2
4
6
2
13
4
2
3
10
8
14
7
10
2
2
12
12
13
3
12
5
11
9
3
2
3
2
10
12
14
11
6
2
10
12
2
7
13
4
3
11
12
6
5
3
14
2
12
5
5
14
7
1
14
12
2
7
5
5
7
1
16
3
3
8
7
3
11
5
7
15
10
6
5
10
10
11
12
13
11
5
10
11
7
5
15
5
11
8
3
12
7
16
12
3
2
2
8
14
Synthèse de la presse
sa forme en s’imposant dans une petite course à
conditions à Marseille-Borély. Il s’est déjà distingué
sur ce tracé mais monte ici sérieusement de catégorie.
LORZANE
4p 2p 3p 7p 5p (07) 0p
notre avis: Ce protégé de Jean-Jacques Boutin a
retrouvé un poids intéressant et tous ses moyens cet
hiver dans le Sud-Est de la France où il a fait l’arrivée
de trois quintés. Quatrième dans la foulée d’une
épreuve analogue à Compiègne, on ne voit pas pourquoi il s’arrêterait en si bon chemin.
TARPON
1p 2p 2p (07) 5p 4p 1p
notre avis: Il fait preuve d’une louable régularité
depuis ses débuts. Il s’est principalement classé
deuxième d’un quinté le 13 février à Cagnes-sur-Mer,
avant de renouer avec le succès dans un handicap
inférieur. Il n’a plus de marge sur l’échelle des poids,
mais n’a peut-être pas dit son dernier mot pour
autant.
14 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .HOIAN
11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . .TARPON
7 . . . . . . . . . . . . . . . . .ZILLY FISH
8 . . . . . . . . . . . . .FAST LANE LILI
6 . . . . . . . . . . . . . . .BY DARIOLE
9 . . . . . . . . . .LEBANON PRINCE
16 . . . . . . . . . . . . . . . . .TOO NICE
LES DÉLAISSÉS
1 . . . . . . . . . . . . .ZADOUNEVEES
15 . . . . . . . .BUTTES CHAUMONT
son classement dans une deuxième épreuve à SaintCloud et peut profiter de la relative faiblesse du lot
pour se distinguer.
BUTTES CHAUMONT
6p 1p 6p 6p (07) 3p 5p
notre avis: Ce sujet de tenue a trouvé une juste
récompense cet hiver à Cagnes-sur-Mer en s’imposant courageusement dans un petit handicap
réservé aux stayers. Sa dernière sortie au Val d’Or, à
un niveau inférieur, est meilleure que ne l’indique
son classement et son poids avantageux peut lui
permettre de tirer son épingle du jeu.
TOO NICE
9p 0p 0p 0p Ah 6h (07)
notre avis: Il avait remporté un quinté à Saint-Cloud,
en 2006, puis a pris plusieurs accessits. Eloigné de
la compétition pendant un an et demi, il semble
avoir du mal à recouvrer tous ses moyens. Il vient
encore de montrer ses limites dans un événement au
Val d’Or mais l’habileté de son mentor incite à la
méfiance.
RUE DE LAPPE
5p 3p 4p 1p 0p 2p 0p
notre avis: Il ne ménage pas ses effort depuis le
début de l’année, s’étant déjà présenté en piste à
sept reprises. Il reste sur deux accessits à ce niveau,
notamment en dernier lieu à Saint-Cloud où il a finalement échoué d’assez peu pour un meilleur classement. Il adore le terrain lourd et la distance est dans
ses cordes.
SUNRISE SUNRISE
10p 2p (07) 6p 0p 0p 5p
notre avis: Ce frère de Sunrise Spirit, récent lauréat
d’un quinté à Saint-Cloud, s’est d’emblée classé cinquième pour son premier test à ce niveau, à la fin de
l’été dernier à Craon, même s’il n’a pas confirmé
depuis. Son poids ne cesse de s’améliorer mais il n’a
pas convaincu récemment dans un gros handicap à
Deauville.
HOIAN
5p 2p 10p 1p 0p (07) 9p
notre avis: Cette valeureuse jument a causé une
belle surprise à Cagnes, en février, prenant le premier accessit derrière Valen dans un quinté, à la cote
de 28/1. Elle vient de mieux courir que ne l’indique
Avant d’engager des paris,
n’oubliez pas de consulter
les listes officielles affichées
dans votre point de jeu.
COURSES
48
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Les performances
1. Bassam
ZADOUNÉVÉES
DOUBLE MIX
FAST LANE LILI
TARPON
HOIAN
60 - Kaldounévées - Zürs
(07) 1p 8p 2p 3p 6p 1p
57,5 - Sagamix - Double Melody
5p 0p 0p 0p 9p (07) 0p
55 - Fasliyev - Mercedes
9p (07) 4p 6p 10p 4p 7p
54 - Vettori - Tadorne
1p 2p 2p (07) 5p 4p 1p
53 - Nombre Premier - Je Ne Suis Pas Là
5p 2p 10p 1p 0p (07) 9p
2800
3’35
6
1’17
● Lyon-Parilly. 16 novembre 2007. Terrain souple. Grand Handicap
de Lyon. Handicap, Course B. 40.000 €. 2.400 m.
1. ZADOUNÉVÉES (8) . . . . . . . . . . . 58,5 - (E. Wehrel 11/1)
2. Tricien (12) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59,5
3. I Don’t Care (1) . . . . . . . . . . . . . . . 56,5
4. Petit Colibri (14) . . . . . . . . . . . . . . 54,5
4. Top World (15) . . . . . . . . . . . . . . . 60
6. Ringbow (6). . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5
2’38”38 - 3/4, tête, tête, dead-heat, cte encol., 1/2, 3/4, tête, nez
18 part.
● Compiègne. 15 octobre 2007. Terrain souple. Prix de Saint-Hubert.
Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.800 m.
1. Pale Rider (7) . . . . . . . . . . . . . . . . 57
2. Greek Signal (3) . . . . . . . . . . . . . . 54
3. Nava des Ongrais (4) . . . . . . . . . . 58
4. Pralin (1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58,5
5. Twester (5) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
6. Kirov (9) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55,5
8. ZADOUNÉVÉES (10) . . . . . . . . . . 56,5 - (E. Wehrel 17/2)
3’10”11 - encol., 1, 1, encol., cte encol., 1 1/2, tête, cte tête, cte tête
17 part.
LE CARNAVAL
59 - Kaldounévées - Tell My Why
4p 6p 6p 3p 0p (07) 4p
1. Bassam
3’35
6
2800
1’17
● Saint-Cloud. 11 mars 2008. Terrain lourd. Prix de Beaumesnil.
Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m.
1. Green Tango (1) . . . . . . . . . . . . . . 60
2. Twester (11) . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3. Rue de Lappe (13) . . . . . . . . . . . . 53,5
4. LE CARNAVAL (12) . . . . . . . . . . . 58,5 - (J.-B. Eyquem 33/4)
5. Double Mix (5) . . . . . . . . . . . . . . . 57,5
6. Winter Dream (7) . . . . . . . . . . . . . 56,5
2’44”90 - 1 1/2, 1 1/2, 2, 1 1/2, 1/2, 1 1/2, encol., 2, cte encol.
15 part.
● Cagnes-sur-Mer. 23 février 2008. Terrain souple. Grand Prix du
Conseil Général des Alpes-Maritimes. L.. 75.000 €. 2.500 m. Grande
piste.
1. Bluefields (10). . . . . . . . . . . . . . . . 56,5
2. Libertador (6) . . . . . . . . . . . . . . . . 56
3. Orion Star (8) . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5
4. Place In Line (1) . . . . . . . . . . . . . . 58,5
5. Australian Fighter (9) . . . . . . . . . . 56,5
6. LE CARNAVAL (5) . . . . . . . . . . . . 56,5 - (J.-B. Eyquem 25/1)
2’42”71 - 3/4, cte encol., 1, tête, 2, 1/2, 1, encol., 1/2
12 part.
OBSERVATEUR
59 - Sagamix - Forcaster
1p (07) 0p 1p 1p 1p 3p
1. Bassam
3’35
6
2800
1’17
● Compiègne. 17 mars 2008. Terrain lourd. Prix d’Hautefontaine.
24.000 €. 2.400 m.
1. OBSERVATEUR (6) . . . . . . . . . . . 56 (J. Crocquevieille 54/10)
2. Cycnos (5). . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5
3. La Grande Dame (8). . . . . . . . . . . 54,5
4. Prairie Spirit (3). . . . . . . . . . . . . . . 56
5. Foolish Ego (4) . . . . . . . . . . . . . . . 56
6. Adjuvence (2) . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5
2’55”18 - 1, encol., 3, 6, 6, 20
7 part.
● Deauville. 22 décembre 2007. Bon terrain. Prix de Moulins-laMarche. Handicap, Course F. 18.000 €. 2.400 m. Piste en sable fibré.
1. Last Storm (5) . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5
2. Stikine (1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3. Betcherev (11). . . . . . . . . . . . . . . . 58,5
4. Le Grand Medici (15) . . . . . . . . . . 57,5
5. Vahayna (6). . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
6. Storming Spirit (4). . . . . . . . . . . . . 55
np. OBSERVATEUR (13) . . . . . . . . . 62 - (J. Crocquevieille 4/1)
2’28”20 - 2 1/2, 1 1/2, 1/2, 1/2, cte tête, encol., 3/4, 1 1/2, 1
16 part.
TWESTER
57,5 - Blush Rambler - Valkirk
2p 3p 5p 0p (07) 1p 5p
1. Bassam
3’35
6
2800
1’17
● Saint-Cloud. 11 mars 2008. Terrain lourd. Prix de Beaumesnil.
Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m.
1. Green Tango (1) . . . . . . . . . . . . . . 60
2. TWESTER (11) . . . . . . . . . . . . . . . 57 - (J. Augé 10/1)
3. Rue de Lappe (13) . . . . . . . . . . . . 53,5
4. Le Carnaval (12) . . . . . . . . . . . . . . 58,5
5. Double Mix (5) . . . . . . . . . . . . . . . 57,5
6. Winter Dream (7) . . . . . . . . . . . . . 56,5
2’44”90 - 1 1/2, 1 1/2, 2, 1 1/2, 1/2, 1 1/2, encol., 2, cte encol.
15 part.
● Nantes. 4 mars 2008. Terrain très souple. Grand Prix des
Jonquilles. 21.000 €. 2.400 m.
1. Stikine (8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
2. Distalino (7). . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3. TWESTER (1). . . . . . . . . . . . . . . . 57 - (A. Samson 6/1)
4. Orient Brun (4) . . . . . . . . . . . . . . . 58
5. El Capitano (5) . . . . . . . . . . . . . . . 57
6. A la Nôtre (2). . . . . . . . . . . . . . . . . 56
2’41”99 - nez, 3, tête, 1 1/2, 3, 1/2, loin
8 part.
3’35
6
1’17
1. Bassam
2800
● Saint-Cloud. 11 mars 2008. Terrain lourd. Prix de Beaumesnil.
Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m.
1. Green Tango (1) . . . . . . . . . . . . . . 60
2. Twester (11) . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3. Rue de Lappe (13) . . . . . . . . . . . . 53,5
4. Le Carnaval (12) . . . . . . . . . . . . . . 58,5
5. DOUBLE MIX (5) . . . . . . . . . . . . . 57,5 - (T. Thulliez 11/1)
6. Winter Dream (7) . . . . . . . . . . . . . 56,5
2’44”90 - 1 1/2, 1 1/2, 2, 1 1/2, 1/2, 1 1/2, encol., 2, cte encol.
15 part.
● Cagnes-sur-Mer. 16 février 2008. Terrain souple. Prix d’Antibes.
Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.500 m. Grande piste.
1. Valen (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
2. Hoian (8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52,5
3. Lorzane (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
4. Australian Fighter (9) . . . . . . . . . . 60,5
5. Héliodor (16) . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
6. Le Carnaval (12) . . . . . . . . . . . . . . 59
np. DOUBLE MIX (1) . . . . . . . . . . . . 58,5 - (T. Huet 45/1)
2’45”85 - 2, 1, 1, 1 1/2, 1 1/2, 1/2, encol., 1, 3/4
16 part.
● Chantilly. 4 octobre 2007. Terrain souple. Prix de Coye. 31.000 €.
2.400 m. Piste du Jockey Club.
1. DOUBLE MIX (4) . . . . . . . . . . . . . 55 - (O. Peslier 78/10)
2. Green Tango (11) . . . . . . . . . . . . . 56
3. Savoisien (8). . . . . . . . . . . . . . . . . 56
4. Caudillo (5) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5
5. Sunrise Spirit (3) . . . . . . . . . . . . . . 56
6. Allmia (6). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
2’38”60 - 1, 2 1/2, 3/4, 1/2, tête, 2 1/2, 4, 10, cte tête
10 part.
3’35
6
1’17
54,5 - Priolo - Platense
1p 1p 1p 1p (07) 10p 4p
1. Bassam
2800
● Angers. 15 novembre 2007. Terrain souple. Prix d’Anjou. Handicap
divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.100 m.
1. The Devil (4) . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
2. Nubien Mask (12) . . . . . . . . . . . . . 53
3. BY DARIOLE (10) . . . . . . . . . . . . 55 - (T. Jarnet 9/1)
4. Bluefields (8). . . . . . . . . . . . . . . . . 55,5
5. Pterodactyl (6). . . . . . . . . . . . . . . . 59,5
6. Ainebe Crocus (13) . . . . . . . . . . . . 53,5
2’15”63 - cte encol., 1 1/2, encol., cte encol., 1/2, 2, cte tête, 3/4, 1
16 part.
● Deauville. 5 août 2007. Bon terrain. Prix des Collectivités Locales.
Handicap divisé - première épreuve. 50.000 €. 2.000 m.
1. Latrobe (10) . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
2. Hatem (5) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3. BY DARIOLE (15) . . . . . . . . . . . . 55 - (J.-B. Eyquem 17/1)
4. Now The Tiger (2). . . . . . . . . . . . . 56
5. Fastmambo (3) . . . . . . . . . . . . . . . 55
6. Bet Winner (11). . . . . . . . . . . . . . . 58,5
2’07”30 - 3/4, cte encol., 1 1/2, nez, cte tête, 3/4, 1/2, cte tête, encol.
16 part.
3’35
6
1. Bassam
1’17
2800
1. Bassam
2800
3’35
● Cagnes-sur-Mer. 13 février 2008. Terrain très souple. Prix des
Stations du Mercantour. Handicap divisé - première épreuve.
50.000 €. 2.500 m. Grande piste.
1. Bring it Back (6) . . . . . . . . . . . . . . 59,5
2. TARPON (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5 - (A. Suborics 9/1)
3. Fleur Enchantée (11) . . . . . . . . . . 56
4. Wingstar (1) . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
5. Poinçon de France (4) . . . . . . . . . 55
6. Spring Devil (16) . . . . . . . . . . . . . . 54
2’48”67 - cte tête, 1, 3/4, encol., cte tête, 1/2, encol., dead-heat, 1/2
15 part.
● Cagnes-sur-Mer. 16 février 2008. Terrain souple. Prix d’Antibes.
Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.500 m. Grande piste.
1. Valen (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
2. HOIAN (8). . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52,5 - (R. Marchelli 28/1)
3. Lorzane (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
4. Australian Fighter (9) . . . . . . . . . . 60,5
5. Héliodor (16) . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
6. Le Carnaval (12) . . . . . . . . . . . . . . 59
2’45”85 - 2, 1, 1, 1 1/2, 1 1/2, 1/2, encol., 1, 3/4
16 part.
1. Bassam
3’35
6
RUE DE LAPPE
BUTTES CHAUMONT
54 - Highest Honor - Kadouville
5p 3p 4p 1p 0p 2p 0p
51,5 - Vertical Speed - Coyote Davis
6p 1p 6p 6p (07) 3p 5p
2800
1’17
1. Bassam
3’35
● Marseille-Borély. 19 mars 2008. Terrain souple. Prix de Caromb.
15.000 €. 2.800 m.
1. LEBANON PRINCE (1) . . . . . . . . 60 - (F. Forési 36/10)
2. Océan Baidy (9) . . . . . . . . . . . . . . 58
3. Port St André (5). . . . . . . . . . . . . . 58
4. Skywell (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
5. Grand Bandit (7) . . . . . . . . . . . . . . 60
6. Excel Brown (6) . . . . . . . . . . . . . . 57
3’12”83 - tête, 3/4, 1, 2, 1 1/2, 1 1/2, 2, 8
9 part.
● Fontainebleau. 5 mars 2008. Terrain très souple. Prix des Erables.
A réclamer. 18.000 €. 2.500 m.
1. LEBANON PRINCE (14) . . . . . . . 57,5 - (T. Jarnet 3/1)
2. Divin Tremp (3) . . . . . . . . . . . . . . . 57,5
3. Redcliff (4). . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
4. Voluptatis (13). . . . . . . . . . . . . . . . 55
5. Amarena Cherry (11) . . . . . . . . . . 57,5
6. Dimitrios (9). . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
2’45”70 - encol., 2 1/2, cte encol., 2, tête, 1 1/2, 2, encol., 6
14 part.
6
2800
1’17
1. Bassam
2800
3’35
● Saint-Cloud. 11 mars 2008. Terrain lourd. Prix de Beaumesnil.
Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m.
1. Green Tango (1) . . . . . . . . . . . . . . 60
2. Twester (11) . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3. RUE DE LAPPE (13) . . . . . . . . . . 53,5 - (J. Bensimon 13/1)
4. Le Carnaval (12) . . . . . . . . . . . . . . 58,5
5. Double Mix (5) . . . . . . . . . . . . . . . 57,5
6. Winter Dream (7) . . . . . . . . . . . . . 56,5
2’44”90 - 1 1/2, 1 1/2, 2, 1 1/2, 1/2, 1 1/2, encol., 2, cte encol.
15 part.
● Cagnes-sur-Mer. 23 février 2008. Terrain souple. Prix Sturia.
Handicap. 18.000 €. 3.100 m. Moyenne piste.
1. BUTTES CHAUMONT (13) . . . . . 56,5 - (J.-B. Eyquem 38/10)
2. Molitor (4) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3. Zaranal (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
4. Héliodor (8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
5. Eklektos (10). . . . . . . . . . . . . . . . . 59,5
6. Soupçon (12) . . . . . . . . . . . . . . . . 53
3’29”76 - nez, 2, cte encol., 3/4, tête, 3/4, 1/2, 1 1/2, 3/4
13 part.
● Deauville. 26 août 2005. Terrain très souple. Prix Ouest France.
Handicap, Course B. 57.000 €. 2.000 m.
1. Midyan Al Mare (10) . . . . . . . . . . . 56
2. Et Maintenant (8) . . . . . . . . . . . . . 51
3. RUE DE LAPPE (13) . . . . . . . . . . 54 - (R. Marchelli 20/1)
4. Love Fifteen (4). . . . . . . . . . . . . . . 53
5. Lorzane (1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51,5
6. Spin Game (2) . . . . . . . . . . . . . . . 53
2’14”80 - 3/4, 2, 2 1/2, 2, cte encol., 1, cte tête, encol., 1/2
13 part.
● Longchamp. 23 avril 2006. Bon terrain. Prix de la Place des
Vosges. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m.
Grande piste.
1. BUTTES CHAUMONT (11) . . . . . 54,5 - (T. Jarnet 17/2)
2. Too Nice (12) . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3. Bilingue (8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
4. Le Carnaval (6) . . . . . . . . . . . . . . . 58
5. Long Range (7). . . . . . . . . . . . . . . 60
6. Lord Sunshine (5) . . . . . . . . . . . . . 55,5
2’32”10 - 1 1/2, encol., 1/2, encol., 3/4, 2, cte encol., tête, tête
16 part.
SUNRISE SUNRISE
TOO NICE
54 - Lord of Men - Makzane
4p 2p 3p 7p 5p (07) 0p
54 - Double Bed - Belle Chaumière
10p 2p (07) 6p 0p 0p 5p
51,5 - Kaldounévées - Toomixa
9p 0p 0p 0p Ah 6h (07)
1. Bassam
2800
3’35
6
1’17
1. Bassam
2800
● Compiègne. 10 mars 2008. Terrain collant. Prix de l’Oise. Handicap
divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.000 m.
1. Maemali (6). . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5
2. Dalle (7) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
3. Pauillac (11) . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
4. LORZANE (12) . . . . . . . . . . . . . . . 54,5 - (S. Ruis 7/2)
5. Spring is Here (1) . . . . . . . . . . . . . 54
6. Fastmambo (10) . . . . . . . . . . . . . . 55,5
2’19”22 - 2, 10, tête, 1, 4, 2 1/2, 4, 10, 2
15 part.
● Lyon-Parilly. 25 novembre 2007. Terrain souple. Prix Alphonse
Damour. Course E. 22.000 €. 2.400 m.
1. Mylena du Luy (7). . . . . . . . . . . . . 53,5
2. ZILLY FISH (1) . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 - (I. Mendizabal)
3. Isaure (6). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5
4. Priceless Baby (4). . . . . . . . . . . . . 55,5
5. Iridium (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5
6. Kamiani (10) . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
2’45”98 - 3/4, 2, 3 1/2, 3, 3/4, 3/4, 2, 5, 8
13 part.
● Marseille-Borély. 25 février 2008. Terrain bon souple. Prix du
Conseil Général des Bouches-du-Rhône. Handicap divisé - première
épreuve. 48.000 €. 2.000 m.
1. Vantage Point (12) . . . . . . . . . . . . 56
2. LORZANE (15) . . . . . . . . . . . . . . . 56 - (S. Ruis 5/1)
3. Best Timing (6) . . . . . . . . . . . . . . . 60
4. Rislew (1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5. Vacelisa (9) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
6. Nostaltir (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58,5
2’05”41 - 2, cte tête, cte tête, encol., 1 1/2, 1/2, encol., nez, encol.
16 part.
● Angers. 22 mai 2007. Terrain bon souple. Prix du Ralliement.
Handicap, Course F. 20.000 €. 2.300 m.
1. ZILLY FISH (9) . . . . . . . . . . . . . . . 55,5 - (G. Avranche 67/10)
2. Belle Méralaise (6) . . . . . . . . . . . . 51
3. Rain Star (7) . . . . . . . . . . . . . . . . . 52,5
4. Manon de Cœur (3) . . . . . . . . . . . 53,5
5. Impératrice Bleue (4) . . . . . . . . . . 58,5
6. Kavaloti (11) . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5
2’27”88 - 3, 2 1/2, cte encol., 2, 1, cte encol., 3, 10, cte tête
10 part.
● Longchamp. 29 mars 2007. Terrain lourd. Prix du Palais du Louvre.
Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m. Grande piste.
1. LORZANE (10) . . . . . . . . . . . . . . . 58 - (C. Soumillon 81/10)
2. The French (7) . . . . . . . . . . . . . . . 59
3. Le Carnaval (8) . . . . . . . . . . . . . . . 60
4. Cyr Borough (14) . . . . . . . . . . . . . 55,5
5. The Devil (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . 59,5
6. Zack String (4) . . . . . . . . . . . . . . . 51
2’42”60 - 2, encol., cte tête, 1, cte encol., 1 1/2, cte tête, 1/2, 3/4
17 part.
1’17
● Saint-Cloud. 18 mars 2008. Terrain collant. Prix de Troyes.
Handicap divisé - deuxième épreuve. 23.000 €. 3.100 m.
1. Mymya (11) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5
2. Excentrique (3) . . . . . . . . . . . . . . . 58
3. Kaieul (1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
4. Populonia (4). . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5
5. Familly Blue (2). . . . . . . . . . . . . . . 56
6. BUTTES CHAUMONT (18) . . . . . 59 - (J.-B. Eyquem 10/1)
3’43”50 - 1, 4, 3/4, 3/4, 3/4, 1 1/2, 1, 3/4, 1 1/2
17 part.
LORZANE
● Deauville. 6 mars 2008. Bon terrain. Prix des Falaises. Handicap
divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m. Piste en sable fibré.
1. Le Grand Medici (13) . . . . . . . . . . 56,5
2. Sabolienne (6). . . . . . . . . . . . . . . . 55
3. Roi (16) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5
4. Sunrise Spirit (12) . . . . . . . . . . . . . 60
5. ZILLY FISH (10) . . . . . . . . . . . . . . 56 - (I. Mendizabal 41/1)
6. Aloisi (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5
2’31”90 - 3/4, tête, 1 1/2, cte encol., cte tête, cte encol., tête, 1/2,
16 part.
6
● Saint-Cloud. 18 mars 2008. Terrain collant. Prix d’Auxerre.
Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 3.100 m.
1. Winter Dream (15) . . . . . . . . . . . . 55,5
2. Nava des Ongrais (13) . . . . . . . . . 61
3. Frosted Aclaim (12). . . . . . . . . . . . 57,5
4. Allar (7) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5. RUE DE LAPPE (8) . . . . . . . . . . . 53 - (J. Bensimon 19/1)
6. Australian Fighter (11). . . . . . . . . . 59,5
3’40”40 - 1/2, 1/2, encol., tête, cte encol., 1 1/2, 1/2, 2 1/2, 3/4
16 part.
56 - Generous - Nadrashaan
5p (07) 2p 6p 7p 1p 6p
1’17
1’17
● Saint-Cloud. 15 mars 2008. Terrain collant. Prix Dunette. Handicap
divisé - deuxième épreuve, Femelles. 23.000 €. 2.100 m.
1. Sarepha (18). . . . . . . . . . . . . . . . . 49,5
2. Damax (8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3. Dahara (13). . . . . . . . . . . . . . . . . . 59,5
4. Maîtresse (15). . . . . . . . . . . . . . . . 60
5. HOIAN (5). . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58,5 - (R. Marchelli 17/4)
6. Sherakat (4) . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5
2’22”40 - encol., encol., 1 1/2, cte tête, encol., 2, tête, 2 1/2, 2 1/2
16 part.
ZILLY FISH
6
6
● Cagnes-sur-Mer. 23 février 2008. Terrain souple. Prix de
Fontvieille. Handicap divisé - deuxième épreuve. 24.000 €. 2.150 m.
Grande piste.
1. TARPON (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . 59,5 - (I. Mendizabal 5/2)
2. Notar (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3. Spring is Here (10) . . . . . . . . . . . . 60
4. Wingstar (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
5. Poinçon de France (5) . . . . . . . . . 60
6. Star Shan (9) . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5
2’22”62 - nez, cte tête, 1 1/2, 1, nez, cte encol., encol., 1/2, nez
18 part.
● Deauville. 26 août 2007. Terrain souple. Prix François André.
Handicap divisé - première épreuve, Femelles. 48.000 €. 2.000 m.
1. Tempête d’Honneur (4) . . . . . . . . . 53,5
2. Castagne (5) . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3. Nostaltir (8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52,5
4. FAST LANE LILI (1). . . . . . . . . . . 53 - (Alxi Badel 15/1)
2’11”50 - 2 1/2, 2, 1 1/2, nez, cte encol., 3/4, 1/2, encol., 2
17 part.
LEBANON PRINCE
1’17
2800
● Saint-Cloud. 24 novembre 2007. Terrain lourd. Prix de l’Elevage.
Handicap divisé - première épreuve, Femelles, Course B. 58.000 €.
2.500 m.
1. Adjuvence (15) . . . . . . . . . . . . . . . 56
2. Risayla (14). . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5
3. Maîtresse (1). . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4. FAST LANE LILI (7). . . . . . . . . . . 53,5 - (D. Bœuf 17/1)
5. Allmia (16). . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5
6. Crumpett (9) . . . . . . . . . . . . . . . . . 60,5
3’00”60 - encol., encol., encol., 1 1/2, cte tête, 1, 1, 2, cte encol.
16 part.
56 - Limnos - Baby Brook
(07) 4p 3p 6p 6p 3p 3p
6
1. Bassam
● Deauville. 3 janvier 2008. Bon terrain. Prix de la Haute-Normandie.
Handicap divisé - deuxième épreuve. 23.000 €. 2.400 m. Piste en
sable fibré.
1. Roi (5) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
2. Sabolienne (4). . . . . . . . . . . . . . . . 59
3. Risky Nizzy (12) . . . . . . . . . . . . . . 58,5
4. Aragnouet (1) . . . . . . . . . . . . . . . . 58
5. Kenacky (9). . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
6. Bantikhi (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
9. FAST LANE LILI (7). . . . . . . . . . . 59 - (D. Bœuf 10/1)
2’33” - cte encol., 1 1/2, cte tête, 1 1/2, tête, 2, cte encol., cte encol.,
16 part.
BY DARIOLE
● Marseille-Borély. 5 décembre 2007. Terrain très souple. Prix
«Paris-Turf» Prix Louis Brunet. Handicap divisé - première épreuve.
48.000 €. 2.000 m.
1. Brunoy (10) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5
2. Gayanevees (11). . . . . . . . . . . . . . 56,5
3. Vacelisa (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4. BY DARIOLE (4) . . . . . . . . . . . . . 56 - (T. Jarnet 11/4)
5. Raganeyev (8) . . . . . . . . . . . . . . . 55,5
6. Mayane (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5
2’05”09 - 1, 1, 1, cte tête, 1 1/2, 1 1/2, 1/2, 3/4, 2
16 part.
3’35
3’35
1. Bassam
2800
3’35
6
1’17
● Deauville. 6 mars 2008. Bon terrain. Prix des Falaises. Handicap
divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m. Piste en sable fibré.
1. Le Grand Medici (13) . . . . . . . . . . 56,5
2. Sabolienne (6). . . . . . . . . . . . . . . . 55
3. Roi (16) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5
4. Sunrise Spirit (12) . . . . . . . . . . . . . 60
5. Zilly Fish (10) . . . . . . . . . . . . . . . . 56
6. Aloisi (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5
10. SUNRISE SUNRISE (11) . . . . . . 54 - (T. Thulliez 17/1)
2’31”90 - 3/4, tête, 1 1/2, cte encol., cte tête, cte encol., tête, 1/2,
16 part.
● Angers. 12 février 2008. Terrain très souple. Prix Rabelais.
Handicap. 20.000 €. 2.300 m.
1. Anthologie (3) . . . . . . . . . . . . . . . . 59,5
2. SUNRISE SUNRISE (1) . . . . . . . . 59 - (S. Pasquier 4/1)
3. Poliakova (6). . . . . . . . . . . . . . . . . 55,5
4. Elhofa (10) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
5. Lion de l’Odet (11) . . . . . . . . . . . . 60,5
6. Nagha (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
2’35”81 - encol., 1/2, encol., 3/4, 1, 1, 1/2, 1 1/2, 1/2
16 part.
3’35
6
1’17
1. Bassam
2800
● Saint-Cloud. 18 mars 2008. Terrain collant. Prix d’Auxerre.
Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 3.100 m.
1. Winter Dream (15) . . . . . . . . . . . . 55,5
2. Nava des Ongrais (13) . . . . . . . . . 61
3. Frosted Aclaim (12). . . . . . . . . . . . 57,5
4. Allar (7) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5. Rue de Lappe (8) . . . . . . . . . . . . . 53
6. Australian Fighter (11). . . . . . . . . . 59,5
9. TOO NICE (10) . . . . . . . . . . . . . . . 52 - (G. Benoist 33/1)
3’40”40 - 1/2, 1/2, encol., tête, cte encol., 1 1/2, 1/2, 2 1/2, 3/4
16 part.
● Deauville. 6 mars 2008. Bon terrain. Prix des Falaises. Handicap
divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m. Piste en sable fibré.
1. Le Grand Medici (13) . . . . . . . . . . 56,5
2. Sabolienne (6). . . . . . . . . . . . . . . . 55
3. Roi (16) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5
4. Sunrise Spirit (12) . . . . . . . . . . . . . 60
5. Zilly Fish (10) . . . . . . . . . . . . . . . . 56
6. Aloisi (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5
np. TOO NICE (2). . . . . . . . . . . . . . . 55 - (J.-B. Hamel 20/1)
2’31”90 - 3/4, tête, 1 1/2, cte encol., cte tête, cte encol., tête, 1/2,
16 part.
● Saint-Cloud. 10 avril 2006. Terrain bon souple. Prix de Dormans.
Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.100 m.
1. TOO NICE (6) . . . . . . . . . . . . . . . . 54 - (J. Augé 76/10)
2. Mont Joux (3) . . . . . . . . . . . . . . . . 56
3. Carlix (9) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4. Massaye (11) . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5
5. Montmarin (14) . . . . . . . . . . . . . . . 55,5
2’13”80 - 4, tête, tête, cte tête, 1/2, 1/2, encol., cte tête, cte encol.
18 part.
49
COURSES
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Les résultats
Apollomia (A. Cordelet) . . . . . . . . . . . . G. 2,40
C. Lerner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 1,30
2 11 Princesse Cyborg (R. O’Brien). . . . . . . . P. 5,80
3 3 Smouglianka (J. Nattiez) . . . . . . . . . . . . P. 2,70
Tous couru
TRIO (2-11-3) (pour 1 €): 144,50.
COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (2-11): 55,70 - Pl. (2-11): 15,70
- (2-3): 4,20 - (11-3): 42,80.
Mme M. Bryant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 1,50
2 8 Queen des Places (G. Rivière). . . . . . . . P. 1,40
3 4 Tell No One (G. Taupin) . . . . . . . . . . . . . P. 2,00
Non partant : Oculi (1).
TRIO (6-8-4) (pour 1 €): 13,80. Rapports spéciaux (1
non partant): Gag.(6-8): 7,80.
COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (6-8): 7,80 - Pl. (6-8): 3,30 (6-4): 4,00 - (8-4): 3,70. Rapports spéciaux (1 non partant): Gag.(6): 2,00 - Pl.(6): 1,50 - (8): 1,40 - (4): 2,00.
• 2e course
• 6e course
1 2
Quadrette Collonges (R. Schmidlin) . . G. 4,70
Mme M. Bryant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 1,90
2 4 Puligny Montrachet (D. Berra) . . . . . . . P. 2,80
3 2 Provence (C. Santerne) . . . . . . . . . . . . . P. 1,90
Non partante : Quinéa (10).
TRIO (9-4-2) (pour 1 €): 24,20.
COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (9-4): 21,00 - Pl. (9-4): 6,60 (9-2): 3,70 - (4-2): 6,10.
1 1
• 3e course
1 6
1 9
1 15 Chope Royale (D. Berra). . . . . . . . . . . G. 36,50
A.-P. Netter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 9,20
2 8 Mayev (R. O’Brien). . . . . . . . . . . . . . . . . P. 4,80
3 11 Orlando Magic (W. Denuault) . . . . . . . . P. 4,20
4 9 Nile Altesse (Mlle N. Desoutter)
5 3 Bayokos (Cyr. Gombeau)
Tous couru
TRIO (15-8-11) (pour 1 €): 1.307,20.
COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (15-8): 382,50 - Pl. (15-8):
100,60 - (15-11): 87,50 - (8-11): 25,20.
2sur4 (15-8-11-9) (pour 1 €): 36,00 €.
• 4e course
1 1
Khayrabad (J. Ricou) . . . . . . . . . . . . . . . G. 2,10
S. Mulryan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 1,40
2 12 Quoquo de Chalon (D. Lesot) . . . . . . . . P. 2,20
3 2 Hawaï Surfer (B. Hardou) . . . . . . . . . . . P. 4,30
Non partants : Chasse Spleen (4) et Holstimix (7).
TRIO (1-12-2) (pour 1 €): 57,00. Rapports spéciaux (4 et
7 non partants): Gag.(1-12): 9,90.
COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (1-12): 9,90 - Pl. (1-12): 4,30 (1-2): 8,00 - (12-2): 23,70. Rapports spéciaux (4 et 7non
partants): Gag.(1): 2,10 - Pl.(1): 1,40 - (12): 2,20 - (2):
4,30.
• 5e course
1 6
Westonne (B. Gicquel) . . . . . . . . . . . . . G. 2,00
Monoalco (D. Berra) . . . . . . . . . . . . . . . G. 6,90
Ph. Peltier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 2,30
2 5 Or Noir de Somoza (J. Ricou). . . . . . . . . P. 1,50
3 4 Petit Tracy (R. Schmidlin)
Tous couru
TRIO ORDRE (1-5-4) (pour 1 €): 68,30.
COUPLÉ (ordre exact) (pour 1 €) : (1-5): 18,50.
8
15
11
Tiercé (pour 1
nombre de gagnants dans l’ordre ...........................................................................3.
! Ordre différent ................................................................................................3 050,97 €
! Bonus 3 ................................................................................................................................205,40 €
€ ) numéro plus:
1.725
! Ordre exact + numéro gagnant . . . . . . . . . néant
! Ordre exact . . . . . . . . . . . . . . . . . . .143 040,00 €
nombre de gagnants dans l’ordre ...........................................................................5.
! Ordre différent . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 860,80 €
! Bonus 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .386,00 €
! Bonus 4 sur 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85,80 €
! Bonus 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57,20 €
- Prochaine Tirelire: 1.300.000 €
1 6
1 12 O’Belis de la Thinte (Cyr. Gombeau) . . G. 9,50
M.L.Bloodstock Ltd . . . . . . . . . . . . . . . . P. 3,10
2 3 Mandarin d’Oudairies (C. Santerne) . . P. 2,40
3 6 Costic (Mlle A. Gadras) . . . . . . . . . . . . . P. 2,60
Tous couru
TRIO (12-3-6) (pour 1 €): 74,30.
COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (12-3): 36,90 - Pl. (12-3):
10,80 - (12-6): 11,80 - (3-6): 9,20.
€)
! Ordre exact .......................................................................................................41 017,47 €
• 8e course
• 9e course
€)
Quarté (pour 1,3
2 sur 4 (pour 3
€)
108,00 €
Couplés (pour 1,5
€)
! 15 - 8 .....................................................................................................GAGNANT:
! 15 - 8 ..........................................................................................................PLACÉ:
! 15 - 11 ..........................................................................................................PLACÉ:
! 8 - 11 ............................................................................................................PLACÉ:
Multi (pour 3
573,75 €
150,90 €
131,25 €
37,80 €
€)
! Multi en 4 : .....................................................................................................20 853,00 €
nombre de gagnants dans l’ordre ............................................................................1.
! Multi en 5 : ..............................................................................................................4 170,60 €
! Multi en 6 : ..............................................................................................................1 390,20 €
! Multi en 7 : ................................................................................................................... 595,80 €
Quadrio (pour 1,5
€)
Course A: 15 - 8 ...........................................................................Course B: 1 - 12
! 4 ordre : ....................................................................................................................8 933,40 €
nombre de gagnants dans l’ordre ..........................................................................4
.
! 4 désordre : ...........................................................................................................2 977,80 €
! 3 chevaux : ......................................................................................................................... 53,40 €
Multi de samedi à Auteuil (8 course)
e
Multi en 4 (6 - 5 - 7 - 11) : .........................................................2 016,00
Multi en 5 (6 - 5 - 7 - 11) : ...............................................................403,20
Multi en 6 (6 - 5 - 7 - 11) : ................................................................134,40
Multi en 7 (6 - 5 - 7 - 11) : ................................................................. 57,60
2 sur 4 : ......................................................................................................... 25,80
€
€
€
€
€
1 15 CHOPE ROYALE
35/1
D.BERRA
2
13/1
R.O'BRIEN
3 11 ORLANDO MAGIC
11/1
W.DENUAULT
2L
9 NILE ALTESSE
30/1
N.DESOUTTER
8L
4
8 MAYEV
1/2 L
5
3 BAYOKOS
10/1
C.GOMBEAU
6
2 OLA DU SULON
29/1
B.GICQUEL
1 L 1/2
7 14 POMMEROL
1,5/1
C.PIEUX
1 L 1/2
8 16 OLAZURO DU MOU
30/1
B.DELO
10 L
15 L
Multi de samedi à Laval (4 course)
e
Multi en 4 (13 - 7 - 15 - 9) : ......................................................7 308,00
Multi en 5 (13 - 7 - 15 - 9) : .......................................................1 461,60
Multi en 6 (13 - 7 - 15 - 9) : .............................................................487,20
Multi en 7 (13 - 7 - 15 - 9) : ........................................................... 208,80
2 sur 4 : ......................................................................................................... 51,60
€
€
€
€
€
Multi de samedi à Laval (5 e course)
Multi en 4 (6
Multi en 5 (6
Multi en 6 (6
Multi en 7 (6
2 sur 4 : Np
- 12
- 12
- 12
- 12
3 et
- 13 - 14) : ...........................................................31,50
- 13 - 14) : ...............................................................6,30
- 13 - 14) : ................................................................3,30
- 13 - 14) : ............................................................... 3,15
17 ................................................................................ 3,90
€
€
€
€
€
Classic-Tiercé de samedi à Auteuil (5 e course)
Ordre (6 - 8 - 4) : ....................................................................................28,00 €
Désordre : Np le 1 ....................................................................................5,60 €
10 16 17
18 23 33 40 41 42
46 51
62 63 66
55 58
69 70
3
nombre de gagnants dans l’ordre .......................................................................5. 3
! Ordre différent .................................................................................................... 902,40 €
Quinté (pour 2
Arnette (E. Michel) . . . . . . . . . . . . . . . . G. 9,70
M. Houta. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 2,80
2 5 Time For Paddy (B. Hardou) . . . . . . . . . P. 2,50
3 7 Edward Rabbit (J.-L. Beaunez) . . . . . . . P. 8,80
Tous couru
TRIO (6-5-7) (pour 1 €): 217,70.
COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (6-5): 23,30 - Pl. (6-5): 7,70 (6-7): 38,40 - (5-7): 35,10.
2sur4 (6-5-7-11) (pour 1 €): 8,60 €.
43
3
! Ordre exact ...........................................................................................................4 901,80 €
• 7e course
Aflatoun (B. Chameraud) . . . . . . . . . . . G. 3,80
A. Poulopoulos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 1,40
2 8 Tartak (R. O’Brien) . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 2,20
3 3 Rombaldi (F. Barrao) . . . . . . . . . . . . . . . P. 1,60
Tous couru
TRIO (6-8-3) (pour 1 €): 14,80.
COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (6-8): 8,00 - Pl. (6-8): 3,80 (6-3): 3,30 - (8-3): 4,10.
9
02
Chope Royale à la surprise générale
Délaissé au betting à la cote de 36/1, Chope Royale
ne s'est embarrassé d'aucune tactique dans le
Quinté+, Prix Lutteur III, samedi sur l'hippodrome
d'Auteuil. Co-animateur de l'épreuve avec le grandissime favori Pommerol, littéralement absorbé par ses
rivaux dans la phase finale suite à une grosse faute,
le protégé de Jean-Yves Artu, un instant débordé par
Mayev, est revenu toiser sûrement son rival aux
abords du but. Constant figurant non loin des leaders, Orlando Magic s'est superbement comporté
d'un bout à l'autre du parcours, s'emparant d'une
nette troisième place devant Nile Altesse, courageuse
jusqu'au bout pour repousser l'assaut final de
Bayokos, débordé dans le parcours avant de refaire
un peu de terrain pour finir.
Résultats des tirages
• 1re course
Samedi 29 mars 2008
QUINTÉ+ DE
SAMEDI À AUTEUIL
HIER À AUTEUIL
60 000
4.40.53.23
02 03 04
24 25
05 06
26 38 54
6 575 857
09 14 18 20 23
57 59 62 64 68
3
70 000
4.16.47.18
9 500 281
SPORT
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
50
Johny Picard est égal à lui-même. Le groupe N est toujours sa chasse
gardée. Le champion de La Réunion 2007 rappelle à qui veut l’entendre
qu’il est là pour défendre sa couronne.
Pascal Ardouin, redoutait cette rentrée. “J’ai souvent été mal à l’aise à ce stade, ces dernières années.” Dans ce registre, les années se suivent
et ne se ressemblent pas, par contre au palmarès, le pilote de C-2 est toujours en tête dans la classe 1600 cc.
La petite Honda du couple Rajoël, affiche le bon et le moins bon. Avec 1’50”
de pénalités, son seul objectif désormais est d’être à l’arrivée cet après-midi.
Excitant
La saison 2008 a démarré sur les chapeaux de roues. La
première étape a donné lieu à un beau duel. Entre Malik
Unia et Olivier Payet, le duel est âprement disputé.
Mais pour le triple champion de la Réunion, les espoirs
de victoire ont été ternis à cause d’une pénalité. Les
étapes du jour ne permettront certainement pas à Malik
de refaire son retard, mais en rallye tous les espoirs
sont permis. Les belles mécaniques s’élanceront
aujourd’hui sur l’épreuve chronométrée de Ruisseau
longue de plus de 15 km. Rendez-vous donc dès
8 heures au Quai Gilbert de Saint-Paul.
Philippe Maître rêvait forcément d’un meilleur après-midi, mais la mécanique en a décidé autrement.
“J’ai disputé cette première étape avec des sensations désagréables”.
Malik Unia a fait forte impression hier. Tout s’est bien passé et sans cette pénalité il en serait encore à jouer la
victoire. Le triple champion de La Réunion pourra toujours se consoler en se disant qu’être à l’arrivée tout à
l’heure serait déjà positif, après toutes les difficultés de cette fin de semaine.
Photos : Pixel Racing.Re
Tony Ricquebourg a toutes les chances de terminer à une avantageuse deuxième place aujourd’hui. Pascal Ardouin
ne l’entend pas de cette oreille, mais si la logique est de mise…
51
RALLYE
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Une palpitante rentrée
CLASSEMENT GÉNÉRAL
SAISON 2008. L’engagement entre Malik Unia et Olivier Payet a tenu toutes ses
promesses. Malheureusement une pénalité d’une minute met désormais Unia en
grande difficulté.
Olivier Payet et Malik Unia
attendaient avec impatience
cette rentrée 2008. D’abord
parce qu’ils en avaient assez de
mariner dans le jus de la déconvenue qui les a éclaboussés très
tôt l’an dernier, mais surtout l’un
et l’autre avaient hâte de savoir
ce dont ils sont capables aux
commandes des superbes joujoux dont ils sont détenteurs
cette saison.
Ils sont venus, ils ont couru, ils
ont vu et tout le monde apprécie et en redemande. Chacun
d’eux a eu sa mi-temps (comme
on dit en sport de ballon) hier
après-midi au cours de la première étape. Plus précis sur la
première boucle, Payet a pris les
deux meilleurs temps. Bien
ancré dans son rôle de contestataire de service, Unia a inversé
la tendance sur la boucle suivante, pulvérisant au passage les
chronos signés par son concurrent à la Punto au tour précédent. Deux à deux vu sous et
angle, mais avantage à Unia au
décompte final, pour une infime
seconde.
Malheureusement, pour avoir
pointé en avance au départ
d’une épreuve chronométrée,
Malik a été pénalisé d’une
minute. Du coup il doit se
Olivier Payet et la Punto S-2000 ont fait sensation hier après-midi. “On s’éclate au fil des spéciales et j’espère que
la journée de dimanche sera belle” (Photo : Pixel Racing.re).
contenter de la 7e place. Ce premier rallye est décidément placé
sous le signe des tribulations
pour lui. Ce retard plombe considérablement ses chances de
l’emporter. Les quatre épreuves
chronométrées au programme de
ce jour ne seront probablement
pas suffisantes pour refaire le
retard, tant elles restent brèves
malgré tout. Mais sait-on
jamais...
Que voilà une entame de saison
palpitante en tout cas. Hier soir
au parc d’arrivée, Payet vibrait
d’une humeur joyeuse, tel un
jeune fauve folâtre, heureux
qu’il est de renouer avec les rallyes et la réussite. “La voiture
me satisfait pleinement, à moi de
l’exploiter du mieux possible
maintenant. En attendant je suis
content d’être là, après les déboi-
res de l’an passé. La course est
tellement imprévisible que je
goûte chaque instant. On s’éclate
au fil des spéciales et j’espère que
la journée de dimanche sera
belle.”
La compétition, comme la vie, a
ses hauts et ses bas. Tout n’est
pas d’égale valeur, voilà pourquoi les moments de liesse sont
à savourer pleinement.
AJ
PROGRAMME
Suite et fin de la compétition aujourd’hui avec notamment
l’épreuve chronométrée de Ruisseau longue de plus de 15 km.
8h : départ Quai Gilbert à Saint-Paul
8h25 : entrée parc d’assistance (parking théâtre de Saint-Gilles)
8h55 : sortie parc d’assistance
9h38 : ES5 - Ruisseau / Maison Blanche 1 (15,10 km)
10h01 : ES6 - Vue Belle 1 (9,70 km)
10h41 : entrée parc de regroupement
10h56 : sortie parc de regroupement
10h56 : entrée parc d’assistance
11h16 : sortie parc d’assistance
11h59 : ES7 - Ruisseau / Maison Blanche 2
12h22 : ES8 - Vue Belle 2
13h02 : entrée parc d’assistance
13h22 : sortie parc d’assistance
13h52 : arrivée au Quai Gilbert à Saint-Paul
15h30 : remise des prix
La folle matinée du Lion
L’acheminement de la boîte de vitesses de remplacement sur la 207 a tenu
toute l’équipe de Peugeot Sport en haleine jusqu’en fin de matinée. D’abord
l’avion est arrivé plus tard que prévu (une demi-heure). Au fret, puis à la
douane, les formalités administratives ont été assez rapides grâce à
l’indulgence des services. Mais ensuite il a fallu casser la boîte contenant
les pièces parce qu’elle était trop encombrante (80 cm de côté) pour le
petit hélicoptère “Robinson” affrété afin d’éviter les bouchons à la sortie de
Saint-Denis et sur la route en corniche. Il était déjà 11h et la convocation
officielle pour les vérifications techniques caduques depuis longtemps.
Mais, l’équipage avait anticipé et demandé, dès le matin, une dérogation
afin d’y passer plus tard.
Peu avant midi, l’équipage était à l’appel de cette incontournable opération
et la voiture déclarée bonne pour le service. Plus qu’un soulagement, c’était
une délivrance pour tous.
Défibrillateur
Dans leur voiture, Mali Unia et Gilles Stasica ont un défibrillateur semiautomatique. Le défibrillateur comme chacun le sait, est un appareil qui
peut, relancer le cœur lorsque celui-ci en vient parfois à cafouiller. Celui
que l’équipage emporte à bord de la 207 S-2000 n’est pas plus gros qu’une
trousse de premiers secours et pèse 1,5 kg.
“En France et donc à La Réunion, cet équipement sera obligatoire dans tous
les lieux publics dans un proche avenir,” explique Gilles Stasica, qui officie à
“SOS médecins” et compte parmi les médecins de la Fédération française du
sport automobile. Point n’est besoin d’être du métier pour sauver une vie.
“Cet appareil est semi-automatique. Il suffit d’appuyer sur un bouton et toute
la marche à suivre vous est indiquée.”
L’équipage soutient que son but est d’amener le maximum de sécurité sur
les rallyes. D’ailleurs dans cette démarche, il est prévu d’équiper la 207 S2000 du système “hans” dès la prochaine épreuve prévue au mois d’avril
dans le sud. “Le système hans permet en cas de choc frontal à 90 km/h,
d’éviter la rupture des cervicales dans 80 % des cas. Il est déjà obligatoire en
championnat du monde des rallyes et le sera sur tous les rallyes de France
d’ici 2010.”
Pour un équipement en bonne et due forme (lanières, casques et sièges
adaptés) il faut compter 7 000 euros. La sécurité n’a pas de prix dit-on.
Bruits d’échappement
Philippe Maître : “Le moteur n’est pas au mieux et je n’ai pas pu me
libérer. La voiture n’est pas constante. Par exemple, entre nos deux
passages de Bois Rouge il y a 12 secondes de différence. Dans l’ensemble
on s’en sort bien, mais il nous faut trouver le problème avant de repartir
dimanche matin. La nuit sera longue.”
Pascal Ardouin : “J’ai toujours du mal à entrer dans un rallye, surtout
lorsqu’il s’agit du premier de l’année. Finalement le bilan est positif puisque
nous sommes en tête de la classe 1 600. L’objectif dimanche sera de tenir
Tony à distance. Mais la partie ne sera pas facile.”
Farouck Moullan : “On a eu du mal à trouver la bonne cadence suite à des
problèmes d’injection d’eau. De plus, on a changé le turbo et le régime est
un peu bas. “
1.Payet/Ravate (A7S, Fiat Punto).......................................................26’54’’0
2.Ardouin/Paris (A6K, Citroën S1600) .................................................27’12’’6
3.Ricquebourg/Pausé (A7K, Mégane) ..................................................27’15’’2
4.Maitre/Descamps (A6K, Clio 16S) ....................................................27’24’’6
5.Bangui/Ghanty (A6K ,Citroën S 1600)..............................................27’27’’0
6.Moullan/Patel (A8, Ford Escort).......................................................27’41’’3
7.Unia/Stasica (A7S, 207 S 2000) ......................................................27’52’’1
8.Picard/Legros (N4, Subaru).............................................................28’05’’4
9.Hoareau/Law Lin (F214, 206 S16)....................................................28’15’’4
10.Law Hang/Papama (A6K, Saxo Kit Car) ...........................................28’48’’4
11.Mezino/Law Man Too (F214, 206 RC) ..............................................28’57’’9
12.Delaunay/Payet (A6K, 206 XS) ......................................................28’58’’9
13.Hoareau/Jourlin (A7, Clio R3) .......................................................29’01’’2
14.Chane Kai/Ratane (A6, C2 R2).......................................................29’02’’5
15.De Gerus/Houssen (A7, Clio R3) ....................................................29’05’’9
16.Lenormand/Antou (A7K, 206 S 16) ..............................................29’08’’00
17.Robert/Robert (F214, Clio) RS......................................................29’08’’04
18.Law Long/Balbolia (N3, 206 RC)....................................................29’08’’8
19.Prugnières/Merlo (F214, 206 S 16).................................................29’14’’4
20.Gangate/Dorseuil (N4, Lancer) ......................................................29’14’’6
21.Rivière/Intartaglia (A6K, 206 XS)...................................................29’15’’7
22.Saw Caw Freve/Dijoux (F214, Xsara VTS) .........................................29’22’’0
23.Damour/Kalaha (A6K, C2) .............................................................29’24’’1
24.Severin/Bègue (F214, ZX 16 V)......................................................29’28’’1
25.Patenotte/Gogaul-Sing (F213, Saxo) ..............................................29’29’’1
26.Delaunay/Laval (A6K, 206 XS) .......................................................29’46’’1
27.Bardeur/Mall (A6K, 206 XS) ..........................................................29’46’’6
28.Moreau/Payet (N3, Clio RS)...........................................................30’08’’2
29.Honorine/Perrine (A6, Saxo VTS)....................................................30’11’’7
30.Dijoux/Hoarau (F214, 306 S 16).....................................................30’14’’3
31.Rousseau/Won Fah Hin (F213, 106) ................................................30’17’’4
32.Celeste/Dijoux (A6K, 206 XS) ........................................................30’20’’6
33.Dupavillon/Vidot (A6K, 206 XS).....................................................30’22’’8
34.Belus/Robert (N2, Saxo VTS) .........................................................30’36’’8
35.Benoit/Hoareau (A6K, 206 XS).......................................................30’51’’8
36.Dorseuil/Dorseuil (N2, Saxo VTS) ...................................................31’06’’4
37.Mezino/Hoarau (F213, 206 XS).....................................................30’06’’09
38.Rassiolman/Rosalie (A6K, 206 XS)..................................................31’07’’3
39.Chelmy/Fanchin (A6, Saxo VTS)......................................................31’11’’8
40.Dijoux/Dijoux (F213, 106 Rallye)....................................................31’17’’7
41.Lepinay/Hoarau (N2, 106 Rallye)....................................................31’19’’3
42.Belus/Clain (N2, Saxo VTS)............................................................31’21’’0
43.Courtois/Schmidt (F214, Saxo VTS).................................................31’26’’5
44.Hoarau/Giraud (A6K, 206 XS) ........................................................31’28’’1
45.Nativel/Bigot (A6K, C2 GT) ...........................................................31’34’’9
46.Nirlo/Merlo (N2, Saxo VTS)............................................................31’46’’2
47.Dijoux/Hoarau (N2, 106 XS) ..........................................................31’47’’3
48.Rivière/Apataude (F212, Talbot Sambra Rallye) ................................31’52’’6
49.Lafuteur/Quinot (N3, 309 GTI 16) ..................................................31’55’’9
50.Benard/Benard (N1, 106 Rallye) ....................................................32’09’’3
51.Chateau/Rafougilet (N3, Clio RS) ...................................................32’16’’1
52.William/Ethève (F212, 205 Rallye) .................................................32’22’’2
53.Hoarau/Debèse (F212, AX GTI) ......................................................32’22’’5
54.Sautron/Payet (N3, 306 S 16)........................................................31’52’’8
55.Micouin/Lagrave (N1, 106 Rallye) ..................................................32’24’’6
56.Jullian/Fruteau De Laclos (N4, Ford) ..............................................32’30’’4
57.Dijoux/Bulin (N1, 106 Rallye) .......................................................32’46’’8
58.Deletre/Sellom (F212, 205 Rallye)..................................................32’48’’5
59.Lastouillat/Richard (F212, C2 VTS) .................................................32’49’’7
60.Robert/Grondin (F214, 205 GTI) ....................................................32’52’’0
61.Fontaine/Sayède (F212, 205 Rallye) ...............................................32’57’’6
62.Henry/Sellier (N2, Saxo VTS) .........................................................33’05’’6
63.Adolphe/Probst (N2, 106 Rallye) ...................................................33’09’’5
64.Babef/Buchle (N1, AX GTI) ...........................................................33’13’’0
65.Olivette/De La Hogue (N3, ZX 16 V)...............................................33’15’’3
66.Hortense/Tandrayen (N2, Saxo VTS) ...............................................33’37’’5
67.Damour/Baret (F214, 206 GTI) ......................................................33’40’’6
68.Sautron/Payet (N2, Saxo VTS) .......................................................34’24’’6
69.Boyer/Vitry (N2, Saxo VTS) ...........................................................34’30’’0
70.Clain/Nanecou (N1, 106 Rallye) .....................................................34’45’’1
71.Taile/Nativel (N1, 205 Rallye)........................................................34’46’’6
72.Pougary/Pausé (F214, 205 GTI ) ....................................................33’50’’2
73.Grondin/Tatoue (F212, 205 Rallye).................................................34’58’’4
74.Ample (F212, AX Sport) ................................................................35’04’’6
75.Ali/Maillot (N1, 106 XS) ...............................................................35’00’’5
76.Otal/Boyer (F212, AX Sport)..........................................................35’14’’9
77.Xavier/Duguin (N1, 205 Rallye)......................................................35’31’’7
78.Rajoel/Rajoel (A7, Honda Civic ) ...................................................36’00’’6
79.Bellon/Bovalo (F214, 309 GTI) ......................................................37’08’’2
80.Bellune/Folio (F212, AX Sport) ......................................................37’48’’8
81.Boyer/Boyer (N1, 205 Rallye) ........................................................38’23’’9
82.Berby/Mangaye (A6K, C2).............................................................39’12’’5
83.Payet/Darsot (F212, AX GT)...........................................................43’03’’5
84.Moucouta/Scemama (F213, Opel Corsa) ..........................................43’45’’3
BOIS ROUGE 1
1.Payet/Ravate..................................................................................5’06’’3
2.Unia/Stasica ..................................................................................5’08’’6
3.Ardouin/Paris .................................................................................5’09’’3
4.Ricquebourg/Pausé..........................................................................5’09’’9
5.Maître/Descamps.............................................................................5’10’’8
6.Bangui/Ghanty ...............................................................................5’13’’0
7.Moullan/Patel ...............................................................................5’19’’07
TAN ROUGE 1
1.Payet/Ravate..................................................................................8’18’’9
2.Unia/Stasica ..................................................................................8’23’’3
3.Ricquebourg/Pausé..........................................................................8’23’’4
4.Maître/Descamps ............................................................................8’27’’8
5.Ardouin/Paris .................................................................................8’28’’0
6.Bangui/Ghanty ...............................................................................8’33’’2
7.Moullan/Patel.................................................................................8’37’’0
BOIS ROUGE 2
1.Belus/Robert ..................................................................................4’57’’6
2.Unia/Stasica...................................................................................5’05’’8
3.Ardouin/Paris .................................................................................5’10’’6
4.Payet/Ravate..................................................................................5’10’’6
5.Bangui/Ghanty ................................................................................5’11’3
6.Ricquebourg/Pausé..........................................................................5’13’’8
7.Moullan/Patel.................................................................................5’16’’6
TAN ROUGE 2
1.Unia/Stasica ..................................................................................8’14’’4
2.Payet/Ravate..................................................................................8’18’’2
3.Maitre/Descamps ............................................................................8’23’’8
4.Ardouin/Paris .................................................................................8’24’’7
5.Moullan/Patel.................................................................................8’28’’0
6.Ricquebourg/Pausé..........................................................................8’28’’1
RALLYE
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
52
“Pour avancer il faut s’unir”
ENTRETIEN. Le président du Comité régional évoque la vie de sa discipline préférée.
En 2004, il a été élu à la présidence du
Comité régional du sport automobile
parce qu’il était l’homme du consensus.
Depuis Abdoul Patel a fait du rassemblement son credo. Son mandat s’achèvera
en novembre prochain et il ne rempilera
pas. “J’ai fait ce que j’ai pu avec les
moyens dont je disposais et surtout je
veux éviter le mandat de trop.” Que voilà
une belle lucidité et une franchise qui
l’honorent.
Président, selon vous qu’est-ce qui a
changé entre l’ancien et le nouveau
comité ?
Abdoul Patel : “Je me tiendrai seulement à l’impression de nos licenciés qui
disent qu’il y a une indéniable métamorphose. Notre volonté était de faire évoluer les relations avec la Fédération. Là
où autrefois les échanges étaient le pré
carré de quelques personnes, aujourd’hui
nous multiplions les passerelles. Cela dit,
loin de moi l’idée de dénigrer ce qui se
faisait avant. Chaque groupe est libre de
choisir son mode de fonctionnement.
Le nouveau comité souhaitait un équilibre dans la représentation des ASA
en son sein, pensez-vous avoir réussi ?
Nous souhaitions surtout une osmose,
loin des étiquettes et lorsque nous
serons parvenus à cette osmose il y aura
inévitablement un équilibre bénéfique à
la dynamique du sport auto dans son
ensemble. Moi-même, pour symboliser
cette osmose que j’appelle de tous mes
vœux, je prends une licence dans une
ASA différente chaque année.
Quelle part le Comité peut-il s’attribuer dans la forte participation enregistrée à chaque rallye ces dernières
années et pas plus tard que cette
semaine encore ?
C’est essentiellement le fruit du travail
des ASA. Dans le même temps, l’engouement du Réunionnais pour le sport
mécanique est une réalité qu’il n’est plus
nécessaire de démontrer.
L’ancien Comité était basé dans le
nord et celui que vous présidez est
dans le sud. Quels en sont les avantages et les inconvénients ?
Je ne vois pas d’inconvénients. Quant
aux avantages il y en a quelques-uns.
D’abord 16 membres du Comité, soit plus
de la moitié, résident dans le sud, parmi
eux, il y a 5 des 6 membres du bureau
directeur. Moi-même je suis sudiste. Le
bureau se réunit pratiquement tous les
jeudis et ainsi le suivi des dossiers est
Abdoul Patel arrive au terme de son mandat et a décidé de ne pas rempiler. “ Je ne me représenterai pas, mais je suis confiant, car il y a une équipe fiable au Comité et les bonnes
volontés ne manquent pas.”
assuré. Enfin il faut savoir que le gros
du parc de la compétition est basé dans
le sud. Par exemple sur les 109 engagés
de cette semaine il y en a bien 80 qui
viennent de cette zone géographique.
Un run auto-moto est au calendrier
2008 des sports mécaniques. Quelles
relations le CORSA entretient-il avec la
ligue régionale de moto ?
Il n’y a pas de relations émanant de la
tête des deux entités, mises à part celles que nous entretenions par le biais de
feu Jean-Luc Cacchia. L’organisation de
cette manifestation est à mettre à l’initiative de l’ASA Bourbon. Si cela peut
contribuer à dynamiser une structure et
les deux disciplines, c’est très bien et
nous ne pouvons que les encourager.
Quelles formations sont au programme de cette saison ?
Une session de recyclage des commissaires techniques a débuté jeudi sous la
direction de Thierry Garbit, chargé de
mission auprès de la Fédération.
Dominique Lunel, lui aussi expert fédé-
ral, sera chez nous à la fin du mois d’avril
pour des séances de recyclage de tous les
officiels. Enfin, il faut savoir que Denis
Hoareau, notre chargé de mission au
Comité, a mis en place 6 sessions entre
avril et octobre. Je terminerai en précisant qu’en 2007, nous avons formé plus
de 40 nouveaux commissaires techniques
et sportifs.
Quelles pistes explorer aujourd’hui
dans la politique de mutualisation des
moyens entre ASA ?
Cette mutualisation est déjà sur la bonne
voie et dès lors que nous aurons surmonté les petites querelles qui nous divisent, elle gagnera en qualité.
Faut-il s’ouvrir à l’international
aujourd’hui ?
Franchement ce n’est pas à l’ordre du
jour. Nous n’avons pas une ligue suffisamment structurée et un contexte fort
pour cela. Je crois qu’il est plus sage de
maîtriser à 100 % ce qui se fait localement.
Que devez-vous maîtriser en priorité ?
Il y a d’abord la sécurité. Certaines ASA
y apportent un soin tout particulier, tandis que d’autres se font encore tirer
l’oreille. Il y a aussi la structuration des
ASA. Certaines d’entre elles fonctionnent
avec seulement deux ou trois personnes,
si bien qu’elles improvisent bien souvent.
Je ne doute nullement de la volonté des
présidents d’ASA, mais je regrette que
certains d’entre eux soient un peu seuls.
Quel est votre souhait en ce début de
saison ?
Nous avons un plateau riche et je souhaite que nous ayons un championnat
attractif. Encore plus attractif que celui
de l’an passé. J’appelle toutes les forces
vives de la discipline, concurrents et
spectateurs, au respect des consignes.
Notamment des consignes de sécurité.
L’image positive et l’avenir de la discipline en dépendent.
Justement, comment voyez-vous l’avenir des rallyes à La Réunion ?
L’avenir passe par une collaboration forte
entre les ASA. Le gouvernement s’ap-
prête à prendre des mesures visant à renforcer notamment la sécurité sur les rallyes et il nous faudra être soudés pour
faire face. Il faudra plus de moyens
financiers et humains et sans concertation, sans entente véritable, nous ne
pourrons pas avancer. Dans le même
temps, l’explosion démographique et
l’urbanisation galopante font que les
routes sont de plus en plus difficilement
ouvertes aux rallyes, dès lors il faut se
tourner vers les créneaux tels le cross ou
la piste et là aussi il faudra travailler
dans l’harmonie.
Votre mandat arrive à son terme cette
année. Postulerez-vous à nouveau ?
J’ai fait le choix de ne pas rempiler. C’est
une décision prise depuis l’an dernier. À
un moment, j’ai même pensé démissionner, mais j’irai jusqu’au bout du mandat
qu’on m’a confié. Je ne me représenterai pas, mais je suis confiant, car il y a
une équipe fiable au Comité et les bonnes volontés ne manquent pas.”
Entretien : A. J.
53
BEACH SOCCER
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Sea, Beach and Sun
TOURNOI. Le Nestlé tour a fait hier étape sur la plage de l’Etang-Salé, permettant aux footeux de s’éclater sur le sable noir.
À voir les rencontres disputées tout au long
de la journée d’hier, on comprend que le
Beach Soccer n’est pas uniquement pratiqué
par des footballeurs de plage. Si l’océan, les
filles et le soleil étaient bien là, la compétition battait sont plein sur le sable brûlant.
“C’est une journée très positive, commente
Claude Barrabé, organisateur ravi. Il y a eu
28 équipes de tous niveaux, soit 280 joueurs
! Certains découvraient ce sport, d’autres
étaient sacrément confirmés.” Il y en avait
donc pour tous les goûts hier, pour le plaisir ou pour la performance.
Romain Tossem et Yanis Taochy repérés
Cette seconde façon de voir le tournoi était
beaucoup plus intéressante pour Claude
Barrabé, surtout que le sélectionneur de
l’équipe de France Éric Cantona, le vrai, l’unique, était présent aux abords des terrains
pour repérer d’éventuelles perles. “Le but de
ce tournoi est de réaliser une première détec-
tion, explique le responsable du beach soccer
au sein de la Ligue. Nous repérons des joueurs
qui intégreront une sélection de la Réunion
qui disputera du 9 au 11 mai au Tampon le
premier Master de beach organisé à la Réunion,
et qui mettra aux prises les équipes de France,
du Mexique et de l’Afrique du Sud. Si nous nous
mêlons à la bagarre c’est parce que je pense
qu’on ne sera pas ridicules face à ces grandes
équipes.” Les joueurs devaient donc faire leurs
preuves hier pour être retenus dans la sélection réunionnaise, peut-être future antichambre de l’équipe de France. Deux joueurs ont
particulièrement retenu l’attention lors de ce
tournoi, il s’agit de l’attaquant saint-paulois
Romain Tossem et de Yanis Taochy, qui avait
déjà été repéré par l’équipe de France mais
qui a progressé cette saison. Ces deux espoirs,
supervisés par Canto himself, seront revus au
mois de mai dans un autre contexte, face à
des sélections nationales. L’heure du grand
test sera alors arrivée.
Pab
RÉSULTATS ET CLASSEMENTS
FINALE : TOSSEM TEAM BAT FC BOULANGER
D1 : 1-TOSSEM TEAM, 2-FC BOULANGER, 3-ENTRE-DEUX.
D2 : 1-BEACH LABEL, 2-DALLONS, 3-SOUND SYSTEM.
D3 : 1-LA RELÈVE, 2-PAPANGUE, 3-TAMPON FC.
D4 : 1-LIGNE PARADIS, 2-FC MINE, 3-ALLIANCE.
5-3
Quoi de mieux qu’un geste de classe pour se démarquer et s’attirer les faveurs de Canto ? Besoin d’un gardien monsieur
le sélectionneur ? (Photos : Jean-Claude François).
“Il y a du potentiel ici”
ERIC CANTONA. Présent au
tournoi pour superviser les
joueurs pouvant potentiellement intégrer l’équipe de France,
le King a apprécié le spectacle
proposé.
Très sollicité pour signer des
autographes ou pour une petite
photo souvenir, Éric Cantona n’a
pas manqué une miette du spectacle proposé par des joueurs
surmotivés à l’idée de se faire
repérer par le sélectionneur de
l’équipe de France.
Comment jugez-vous
le niveau de ce tournoi ?
Éric Cantona : “C’est un tournoi
très homogène, il y a forcément
du très bon et du moins bon. C’est
aussi tout l’attrait de ce sport, il
est ouvert à tout le monde. Parmi
les participants j’en ai repéré deux
ou trois qui ont un potentiel.
Avec du travail ils peuvent inté-
grer la sélection réunionnaise
pour jouer le Master contre des
sélections de niveau mondial
comme l’équipe de France, le
Mexique ou l’Afrique du Sud.
Quelle va être la suite
pour les joueurs repérés ?
D’ici la prochaine Coupe du
Monde il y aura de nombreux
regroupements qui permettront
de voir les joueurs à l’œuvre dans
des contextes différents. Il y a
une vraie revue d’effectif avant
d’établir la sélection car il y a
beaucoup de joueurs avec un vrai
potentiel. Nous sommes d’ailleurs déjà allés en Guadeloupe,
Martinique et Guyane.
Avec Jérémy Basquaise et
Idriss Saidou il y a déjà deux
joueurs en équipe de France.
Sentez-vous un engouement
particulier des Réunionnais
pour le beach soccer ?
Certains joueurs ont tapé dans l’œil de Claude Barrabé et Éric Cantona.
Ils intégreront en mai la sélection réunionnaise qui affrontera les équipes
de France, du Mexique et de l’Afrique du Sud, avant pourquoi pas de revêtir
le maillot bleu.
C’est certain, nous pouvons le voir
sur ce tournoi. Ça fait deux-trois
ans que Claude Barrabé travaille
sur le développement du beach.
Il y a du potentiel ici, reste à mettre en place des structures. C’est
un sport qui doit se développer, il
y a une vraie formation mise en
place. Depuis sa naissance en
1992 ce sport a fait d’énormes
progrès. Il y a aujourd’hui une
énorme qualité de jeu. C’est un
sport né sur la plage mais qui est
devenu un sport de sable, il suffit de l’importer. La preuve, les
Russes sont devenus des valeurs
sûres de ce sport.
Les Réunionnais ont-ils des
facilités par rapport au beach ?
Oui, on peut voir la différence
entre ceux qui peuvent jouer sur
du sable “praticable” et les
autres. Il y en a beaucoup qui
pratiquent sur Saint-Paul et ça
se voit. Le sable ne leur est pas
étranger, comme les Brésiliens.
Après, ceux qui jouent au football sur herbe s’en sortent aussi,
car ils ont une culture tactique
et sont habitués au jeu collectif.
La prochaine Coupe du
Monde se déroulera en juillet
à Marseille. Le rendez-vous
sera capital pour l’équipe
de France...
Certes ça se déroule à Marseille,
mais pour nous ce sera avant
tout une Coupe du Monde. À
Marseille où le beach est très
développé il y aura sûrement un
impact médiatique très important. La compétition brassera
sûrement un public plus large.
Nous devrons forcément être
prêts, et ça va arriver très vite !
D’ici là vous reviendrez nous
voir en mai, à la tête de
l’équipe de France, pour le
Master...
Oui, je suis toujours très content
de venir ici, surtout quand c’est
pour du beach !”
Propos recueillis
par Pierre-Arnaud Bard
FOOTBALL
54
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Le cœur plus fort que l’argent
SAINT-LOUISIENNE. Limités financièrement,
les Verts s’appuieront une nouvelle fois sur les
cadres et les jeunes pour porter le club en haut
de l’affiche.
Comme toutes les saisons depuis 2004,
l’entraîneur saint-louisien devra une nouvelle fois relever un gros challenge : porter les Verts dans la première partie du
championnat malgré des moyens limités.
Cette saison, c’est à Abdi Akki qu’incombe cette tâche. “Ce ne sera pas facile,
avoue-t-il, mais c’est un challenge aussi
difficile qu’excitant. Nous sommes une
nouvelle fois dans une situation de transition et tentons de réaliser un bon amalgame entre jeunes joueurs et anciens.
Certes nous n’avons pas fait de gros investissements au niveau du recrutement,
mais je pense que c’est un peu voulu car
ça permet de donner leur chance aux jeunes.”Depuis quatre ans et les difficultés
financières de la Saint-Louisienne, l’ancienne gloire péi s’est tournée vers ses
jeunes pousses pour garder le club à flot,
avec un certain succès il est vrai. “Il faut
leur faire confiance car ils ont l’enthousiasme et l’envie, appuie le nouveau
coach. Je retrouve de plus les mêmes
valeurs qu’à la Rivière Sport avec des
joueurs qui ne lâchent rien même s’ils ne
sont pas payés. Pour ces raisons on peut
vraiment saluer le travail effectué la saison dernière.”
Bonne nouvelle cette semaine, le maire
est venu rassurer les joueurs sur leur
situation et celle du club. Si le début de
saison sera peut-être un peu difficile car
les jeunes devront se mettre au niveau
des cadres, la sérénité règne tout de
même chez les Verts. Si on ne peut évidemment pas faire de plans sur la
comète, il n’est pas insensé de placer une
nouvelle fois le club sudiste parmi les trublions du championnat et comme un prétendant aux places d’honneur.
Les Saint-Louisiens ont peu recruté mais, grâce à leurs jeunes, espèrent une nouvelles fois être des trublions du championnat.
Un mental à toute épreuve
“Dans le football, le mental joue à 90 %
sur les performances, estime Abdi Akki.
Nous avons pu le voir lors de la préparation, nous avons bien commencé et puis
avec les élections certains joueurs ont
perdu leur football, je ne reconnaissais
plus mon équipe.
Ils étaient tout simplement inquiets et ça
jouait sur leurs performances. Aujourd’hui
les sourires sont revenus et je pense que
le jeu va suivre. C’est important en tout
cas, car j’ai besoin de vrais cadres, en
pleine possession de leurs moyens, pour
porter les jeunes vers le succès.” Le foot-
ball n’est donc pas qu’affaire d’argent. Les
valeurs morales et le cœur comptent tout
autant. La Saint-Louisienne en est un bel
exemple.
Pierre-Arnaud Bard
“Nous sommes toujours là”
WILLY VISNELDA. L’indispensable attaquant de la SaintLouisienne servira une nouvelle
fois de guide aux jeunes pousses du cru. Avec l’expérience, il
sait que les Verts répondront une
nouvelle fois présent cette saison.
La Saint-Louisienne est-elle
prête à attaquer le championnat ?
Willy Visnelda : “Pour l’instant
ça va. Comme tous les débuts du
championnat nous avons quelques certitudes... mais surtout
des incertitudes ! Depuis 2004
nous repartons à chaque fois
avec de nouveaux jeunes qui
doivent apprendre le haut
niveau. Heureusement il y a toujours les cadres de l’ancienne
grande Saint-Louisienne pour
encadrer tout ça.
C’est vrai que cette saison
encore, les Verts ont perdu
plus de joueurs qu’ils n’en ont
Willy Visnelda tentera une nouvelle fois de porter la Saint-Louisienne vers
les sommets. Une place que les Verts ne quittent pas, malgré les
difficultés.
recrutés...
Chaque année c’est la saignée à
Saint-Louis ! Il y a plus de
joueurs qui partent qu’il n’y en
a qui arrivent. Mais je pense
qu’avec Mickaël Técher et
Franckie Quéré nous avons de
bonnes recrues. En attaque, ce
dernier va nous servir, il pèse sur
les défenses. Après, il faut aussi
qu’il y ait des jeunes qui percent.
Ce n’est pas simple car la plupart
passe des 18 ans à l’équipe première sans transition. Ils sont
obligés de brûler les étapes.
Heureusement, Abdi Akki est un
éducateur et sait gérer ce genre
de situation.
La Saint-Louisienne répondra
donc une nouvelle fois
présent...
Oui, je pense que nous pourrons
faire un truc. Avec des jeunes en
2005 nous avions terminé 3e. Je
pense que cette année nous pouvons viser les sept premières places même si, comme chaque
année, il faudra d’abord assurer
le maintien. Mais nous ne débutons pas la saison avec l’intention de jouer le bas de tableau.
L’intersaison à Saint-Louis n’a
pourtant pas été de tout repos.
Entre les problèmes financiers, l’arrivée tardive de l’entraîneur, le changement de
maire, la démission du président, les difficultés se sont
accumulées...
Disons que maintenant nous en
avons l’habitude ! Certes le
changement n’aide pas, nous
n’avons pas de stabilité et on
sait qu’à cause de ça ce sera
encore dur. Mais nous n’allons
pas pour autant nous taper la
honte, et heureusement il y a
des joueurs qui sont là pour
tenir la baraque. Et puis tout
n’est pas noir non plus, certes
nous ne sommes pas payés régulièrement, mais la plupart des
joueurs ont un travail à côté.
C’est vrai que malgré les difficultés, la Saint-Louisienne
répond toujours présent...
Oui, à chaque début de saison on
nous promet l’enfer, mais finalement nous sommes toujours là.
Il nous manque juste un petit
plus pour aller plus loin, un
libero supplémentaire, un banc
un peu plus fourni, ça ne tient
pas à grand-chose.
Quelle est cette force qui permet à la Saint-Louisienne de
faire fi des difficultés ?
Nous avons un gros cœur ! On ne
lâche jamais rien. Dans l’équipe
il y a des baroudeurs. Si les
cadres sont bien, les autres sui-
La cote 2008
Abdi Akki
(entraîneur) !!!
Willy Visnelda
(attaquant)
Le JIR
!!!
!!!
vent. Et ce qu’on aime par-dessus tout, à Saint-Louis, c’est
jouer les grosses équipes, on
aime vraiment ça !
Vous faites partie des cadres
de l’équipe. De vos prestations
dépendent beaucoup les résultats de l’équipe. Comment vous
sentez-vous ?
Personnellement je me sens
bien, je vais essayer de donner le
meilleur de moi-même. Je suis
prêt mentalement à aller au
combat.
N’avez-vous jamais eu envie
d’aller voir ailleurs ?
Forcément il y a des projets tentants, des propositions alléchantes, surtout quand on te propose
de revivre la même chose qu’en
2002... Mais Saint-Louis est mon
club de cœur, il m’a donné beaucoup. Comme on a encore besoin
de moi je reste. Depuis 2004
nous tenons la route en championnat et nous visons les coupes. Et je sais que cette année
nous serons encore là !”
Propos recueillis par Pab
Saint-Louisienne, fondée en 1936
235 licenciés, 250 000 euros de subvention.
Stade : Théophile Hoarau (3 000 places assises)
Président : Alfred Sinaman.
Départs : Jean-Christophe Nouaillant (entraîneur), Ludovic
Grondin (AS Excelsior), Nicolas Ribault et Yvan Philéas (FC
Avirons), Donald Angalama (Capricorne), Patrick Laiton et
Abdul Ali-Bacar (ASC Saint-Etienne).
Arrivées : Abdi Akki (entraîneur, Rivière Sport), Mickaël
Técher (USST), Franckie quéré (Angoulème, CFA2), Romuald
Rousseau (Racing Saint-Louis).
Gardiens : Mickaël Técher, Fabrice Chassan.
Défenseurs : Rodolphe Trajean, Didier Caro, Josian Coupama,
Jérôme Gigant, Ludovic Tarnet, Ulrich Natchair, Landry
Basque, David Latour, Bertrand Bador, William Mounoussamy.
Milieux de terrain : Herman Trulès, Kevin Marimoutou,
Olivier Virapin, Brian Payet, Elias Jetter, Peddy Andichy,
Sylvio Gado, Christopher Pythie.
Attaquants : Willy Visnelda, Salah Ali-Bacar, Franckie Quéré,
Sébastien Velna, Romuald Rousseau, Freddy Songoro, JeanFred Chassan.
Entraîneur : Abdi Akki.
55
FOOTBALL
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Il faudra ramer
US SAINTE-MARIENNE. Qu’elle est déjà loin
cette superbe saison 2007. Sainte-Marie repart
sans certitude.
Lendemain de fête, lendemain de cuite,
mal de crâne, la Sainte-Marienne va certainement se sentir un peu pâteuse
après avoir fait péter les bouchons de
roteuses. Les petits fours et cotillons
sont passés, bien rangés dans la case
passé.
Aujourd’hui, une nouvelle saison débute
et ce n’est plus du tout la même chanson. Le chantier 2007 semblait vaste, il
fut faste. 2008 sera l’année de tous les
dangers. Il n’y a pas à tortiller de l’arrière-train, l’USSM a perdu du contenu
en route. Exit Boulard, Gourville, Belhair
et Pigrée. Il ne va pas falloir se voir trop
beau. Sur ce point, on est certain qu’il
n’y aura pas tromperie sur la marchandise avec un Farès Bousdira qui veille au
grain, et se porte garant du “dégonflage
de melon”, au cas où. Le technicien
jamais avare de bons mots résume très
bien, en une phrase de conclusion, la
situation de l’USSM. “Je perds une étoile
(voir la cote) au Michelin”.
“Ce sera vraiment très très compliqué”
Plus tôt, Billy le King a dû se faire une
raison. “Boulard et Pigrée, on ne pouvait
pas les garder. Des joueurs réalisent une
superbe saison, ils ont des requêtes, des
prétentions. D’autres peuvent leur offrir,
pas nous. Nous sommes dépendants de
la conjoncture économique et si la ville
est à fond derrière son équipe, nous ne
pouvons pas nous permettre de faire
n’importe quoi.”
La raison du portefeuille l’emporte, et
c’est bien sage. Ne faut-il pas y voir,
pourtant, un manque d’ambition ?
“Nous aurions dû les garder et nous renforcer à partir de la base de 2007, estime
ainsi Laurent Sayède avant de se reprendre politiquement correct. Les autres
clubs ont fait monter les enchères. Les
dirigeants dirigent, ils savent certainement ce qu’ils peuvent et doivent faire.”
Ce n’est, en tout cas, pas la marque d’un
grand club. “Non, mais nous n’avons pas
cette prétention, prévient l’ancien international. Un grand club aurait eu pour
ambition de faire mieux, d’avoir plus.
Nous, nous sommes un bon petit club qui
cherche à progresser tous les ans sans se
brûler les ailes. Si l’appétit vient en mangeant, la réalité vous apprend que c’est
très difficile, et qu’il faut d’énormes
moyens.”
Calé devant son petit écran, Bousdira
écoutait, hier, les paroles d’Elie Baup
l’entraîneur d’un Téfécé moribond, à la
limite de la rupture, après avoir ficelé
un exercice 2006-2007 quasiment parfait. Destin parallèle entre un club de
Ligue 1, qualifié pour disputer le tour
préliminaire de la Ligue des Champions,
La Sainte-Marienne, 4e l’an passé, aura bien du mal à confirmer. Les joueurs de Farés Bousdira ont les pieds sur terre, ils savent qu’il
faudra cravacher dur (Photo : MP).
et un autre de D1P réunionnaise, vainqueur de la Coupe régionale de France ?
“J’espère bien que non”. “Faire mieux,
ce sera vraiment très très compliqué”,
reprend Laurent Sayède.
Discours identique
À ce stade des interrogations, le doute
est permis. “Est-ce que l’on a les moyens?
Est-ce que l’on a la motivation ? Est-ce
l’on a l’effectif ? Est-ce que l’on a l’ambi-
tion ?”, énumère le sorcier sainte-marien
qui n’en est pas à un miracle près. La
question qui tue est pourtant bien celleci : cette saison à venir ne sent-elle pas
la galère à plein nez ? “L’avenir nous le
dira... mais cela y ressemble. Il faudra
tout anticiper”, estime Bousidra. “Il ne
faut surtout pas se mettre cela en tête.
Ceux qui sont là sont bons”, poursuit
Sayède façon méthode Coué.
Ce ne sont pas les matchs amicaux qui
ont rassuré le petit monde sainte-
marien. Cette USSM 2008 se cherche.
Elle attend avec impatience ses renforts.
L’an passé, une autre équipe a longtemps attendu. On sait ce qu’est devenue la Saint-Pauloise. Ne portons pas ici
la poisse aux Sainte-Mariens, et souhaitons leur tout le bonheur du monde. “Je
ne change pas de discours. Mon ambition, c’est la gagne à chaque match”.
Voilà pour conclure le coach Bousdira
dans son plus bel état.
La cote 2008
“Ceux qui sont là sont bons”
Précieux et précis la saison dernière, Laurent Sayède manquera à l’appel
de la reprise (Photo : SC).
LAURENT SAYÈDE. Pilier de
cette équipe sainte-marienne qui
sort d’une saison remarquable, le
milieu de terrain, indisponible
encore durant quinze jours (opération du ménisque) s’attend à
souffrir et ne s’inquiète outre
mesure du sort que lui réservera le
cru 2008.
Avez-vous déjà la nostalgie de
cette belle et euphorique saison
2007 ?
Laurent Sayède : “Bof... Non.
c’était beau, mais c’était hier.
Aujourd’hui, on remet les compteurs à zéro et ça repart.
Après une telle saison, ce n’est
pas compliqué de se projeter sur
la suivante ?
Encore une fois, non. C’est le football, il faut tout oublier et ne pas
vivre dans le passé, aussi brillant
soit-il. Nous savons que nous
devons nous remettre en question.
L’équipe a perdu quelques éléments, et pas des moindres ?
Peut-on parler d’un manque
d’ambitions ?
Je ne sais pas. (Il réfléchit). Nous
aurions dû les garder et nous renforcer à partir de la base de 2007.
Les autres clubs ont fait monter
Stéphane Catherine
Farés Bousdira
(entraîneur) !!!
les enchères. Les dirigeants dirigent, ils savent certainement ce
qu’ils peuvent et doivent faire.
Peut-être que nous n’avons pas les
moyens. Ceci n’est pas de mon ressort.
Mickaël Gourville parti, vous
allez devoir occuper encore un
peu plus de place ?
Nous, c’est-à-dire Jim (Seychelles),
Gilles (Bataille), Johnny (Lambert)
et moi en avons pleinement
conscience. Micka occupait une
place importante, nous allons tenter de faire aussi bien que lui. Nous
savons ce que nous avons à faire.
Farés peut compter sur nous.
Le discours de Farés Bousdira at-il changé ?
Farés ?! Jamais. Il n’a pas changé,
c’est toujours la gagne. Il en veut
toujours autant et c’est tant
mieux.
Sérieusement, cette saison à
venir ne sent-elle pas la galère à
plein nez ?
Il ne faut surtout pas se mettre
cela en tête. Ceux qui sont là sont
bons. La préparation a été longue,
nous avons hâte d’y être.
Qu’est-ce que les matches amicaux vous ont indiqué ?
Que nous ne sommes pas les champions du monde des matches amicaux ! Nous avons des indications
sur ce qui ne fonctionne pas. Nous
n’avons pas d’attaquant. On attend
la compet’ pour être dans le vrai.”
Laurent Sayède
(milieu)
Le JIR
!!!
!!
US Sainte-Marienne, fondée en 2004
321 licenciés, 260 000 euros de subvention
Président : Teddy Albaret
Départs : Mickaël Gourville (AS Marsouins), Gabriel Pigrée (Jeanne
d’Arc), Hassan Belhair (métropole), Johan Boulard (JSSP), Jean-Maurice
Claude (Sdefa).
Arrivées : Kevin Godon (SDFC), Andy Sophie (Pamplemousses FC),
Kevin Berby (Saint-Pauloise FC), Commune (Madagascar), Yohan
Guichard (SDFC), Bertrand Matounga (SDFC), Teddy Candany
(métropole).
Gardiens : Jim Seychelles, Grégory Pausé.
Défenseurs : Gilles Bataille, Willy Médard, Teddy Candany, Mahmoud et
Omar Rijaly, Dany Myrthe, Jérôme Baran, Jonathan Desisles, JeanMichel Hivanohé.
Milieux : Yohan Palma, Commune, Johnny Lambert, Giovanni
M’Doihoma, Yohan Guichard, Abderazak Anoiri, Laurent Sayède.
Attaquants : Bertrand Matounga, Fabrice Matounga, Kevin Berby, Andy
Sophie, Kevin Godon, Cédric Maillot.
Entraîneur : Farès Bousdira.
Le tour des clubs
On continue à remonter le classement de la saison dernière avec cette fois,
la Saint-Louisienne et la Sainte-Marienne, passées au crible. Suite de notre
tour de l’île des clubs avec l’AS Marsouins et la Saint-Pierroise demain. À
suivre, mardi pour finir, l’AS Excelsior et le roi Tampon.
FOOTBALL
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Les Mauves terminent fort
MATCHES AMICAUX. Grâce à une deuxième mi-temps de grande
qualité, la Jeanne d’Arc a bouclé d’un beau succès sa préparation.
Saint-Louisienne - FC Avirons : 1-0. Une semaine après sa défaite
contre la Saint-Pierroise au tournoi Soley Levan, la Saint-Louisienne
s’est remise dans le sens de la marche grâce à “l’ancien” toujours bon
pied bon œil, Herman Trulès, buteur sur penalty. “Ça n’a pas été facile
contre une équipe des Avirons très intéressante de par sa projection
rapide vers l’avant, cadre Abdi Akki, mais on a su les contenir”. L’assise
défensive sur laquelle le technicien des Verts avait insisté pour cette
rencontre, a donné satisfaction. “Maintenant, on a encore du boulot
sur le plan offensif, où nous avons dénoté trop de déchets techniques.
On a manqué de mouvement, de précision. C’est rageant d’avoir autant
péché dans le jeu”.
Gauloise - Jeanne d’Arc : 1-3. La Gauloise aurait bien aimé terminer
sa préparation en étant invaincue, mais la Jeanne d’Arc en avait décidé
autrement hier au stade de la Piscine. Après une première période où
en dedans ils se sont fait surprendre par un but de Faber Payet, les
Mauves ont fait la différence au retour des vestiaires. “C’était comme
face à Saint-Pierre où nous avons mieux terminé, sauf que cette fois, il
y avait l’efficacité en plus”, se réjouit Pascal Buteau. Garry Soreya,
Gabriel Pigrée et Gianni Mazona ont fait parler la poudre. Au final, une
défaite, la première de la saison, pour les Panonnais. “On est tombé
sur une belle équipe portoise qui n’a pas fini par hasard dans les cinq
premiers ces dernières saisons, cadre Patrice Ségura, pas inquiet de la
défaite. Au contraire, je préfère perdre maintenant, sourit-il. Les sorties de Zaoui (expulsé tout comme Didier Rivière), et de Maurel (épuisé
par une semaine de formation), nous ont handicapés. On s’aperçoit
qu’avec deux ou trois éléments en moins, nous sommes en difficulté”.
Qui sera le plus “gayar” ?
TROPHÉE TI-GAYAR. À l’initiative d’Ilop Événement et sous l’égide de la ligue,
la première réunion officielle des grands lauréats de la saison écoulée s’annonce
spectaculaire cet après-midi à Volnay.
S’il est loin d’être original
puisqu’il s’inspire de ce qui se
fait partout en Europe chez les
pros, le concept d’Ilop Événement n’a rien à voir avec ce qui
se faisait sur l’île de manière
officieuse ces dernières années.
Le trophée Ti-Gayar, né de la
passion du directeur de la
société alimentaire, fan de l’OGC
Nice, de la L1 et la D1P, décernera le titre officiel de champion
des champions. On saura ce soir,
qui du champion de la Réunion
et du vainqueur de la Coupe de
France, sera le plus gaillard.
Il va y avoir du sport, si tôt dans
la saison, et ce n’est pas pour
nous déplaire. Jean-Pierre Bade
est formel. “Même si elle se veut
sympathique et festive, c’est une
compétition qui est inscrite au
calendrier de la ligue et qui n’a
rien d’une opposition amicale”,
avance l’entraîneur tamponnais,
bien décidé à régner comme
l’ogre lyonnais à l’échelle nationale, encore cette année sur la
scène locale. “Tout ce qu’on a
gagné avant, appartient au
passé. Un trophée se présente
déjà, on mettra tout en œuvre
pour le décrocher”.
Une belle mise en bouche
L’attaque des Mauves est opérationnelle : Gabriel Pigrée a marqué tout
comme Gianni Mazona et Garry Soreya (Photo : SLY).
Rivière Sport - AS Chaudron : 1-1. À une semaine de la reprise, la
Rivière Sport aurait bien aimé évoluer avec son effectif au complet.
Malheureusement, ni Branly, ni Pamphil, toujours bloqués sur la
Grande-Île, n’étaient de la partie. Du coup, la formation de Jimmy
Fidji n’arrive pas à monter en régime. “Nous avons encore beaucoup
de points à travailler pour être opérationnels mais il nous reste qu’une
semaine”, regrette le coach rivièrois, pas satisfait de la prestation de
ses ouailles. Pourtant, grâce à l’égalisation de Benoît Suzanne avant
la pause, son équipe n’a pas perdu. Mais dans le jeu, on a davantage
vu les Chaudronnais qui avaient logiquement ouvert le score par
Emmanuel Morel. “On s’est créé les meilleures occasions et c’est dommage que nous avons manqué de vigilance par moment, analyse Fred
Bachelier. Dans l’ensemble, c’était correct”.
Saint-Denis FC - US Ste-Anne (D2D) : 5-2. L’adversaire est pensionnaire de la D2 départementale certes, mais encore fallait-il s’imposer,
et avec la manière s’il vous plaît. Contre l’US Sainte-Anne, la jeune
troupe de Thierry Robert ne s’est pas seulement illustrée au niveau
du résultat ou dans le jeu, elle s’est rassurée. “L’objectif de ce match
contre une bonne équipe de Sainte-Anne, était de gagner en confiance.
Il a été atteint”, souligne Thierry Robert qui a vu Sully Cerveaux,
Jonathan Chaul, Nicolas Hoarau, Kévin Androge et Ibrahim Zaynoul,
s’en aller de leur petite réalisation.
FC Ouest (D2D) - Capricorne : 2-3. Pas de surprise à Savanah hier
après-midi. Le pensionnaire de la D1P n’a pas tremblé face à l’ASC FC
Ouest, privée de son maître à jouer Jérémy Basquaise qui se remet
tout doucement d’un sérieux accident de la route. Après une bonne
première période concrétisée par des buts de Lilian et Mickaël
Mardaille, les Ravinois ont accusé le coup. “Comme nous n’avons pas
encore eu de nouvelles de nos fédéraux (Lilian et Rougemont, sans parler de Ruphin et Jean-Jacques toujours pas arrivés), j’ai voulu voir certains à l’œuvre, explique Patrice Maupoux. Ça ne s’est pas très bien
passé”. Le FCO a réduit le score à deux reprises. Heureusement pour
la Capricorne, qu’entre-temps, Ruddy Cambrin avait réussi le break.
MP.
56
Même si le Tampon aura pour
mission première de bien répéter
ses gammes en vue de son match
retour de Ligue des Champions
d’Afrique dans une semaine, il
n’aura d’yeux que pour la victoire. Farès Bousdira le sait. “Le
Tampon est plus en jambes et ça
risque d’aller très vite. Mais ce
test grandeur nature arrive au
bon moment pour nous qui sommes en quête de repères. Le décor
est planté : on verra ce qu’on
vaut réellement”.
Il sera question de prestige cet
après-midi dans l’enceinte saint-
Le Tampon part grand favori au titre de champion des champions, décerné ce soir à l’issue du trophée Ti-Gayar.
pierroise. Pas seulement entre la
Sainte-Marienne et le Tampon,
mais aussi à l’occasion du duel
entre l’AS Marsouins et la SaintPierroise en lever de rideau. Le
vainqueur de la Coupe de la
Réunion face au club hôte de la
manifestation. Pas de distinction au bout cette fois mais “une
belle occasion à eux de présenter
à leurs supporters leur nouvelle
équipe, hors du cadre amical,
souligne David Baro d’Ilop Événement. Le tout dans la philosophie de l’opération, une belle
journée en famille, en toute
convivialité”.
L’opération est avant tout festive. “Nous viendrons dans cette
optique, confirme l’entraîneur
saint-leusien. C’est un gros test
que nous aurions aimé négocier
une semaine plus tôt, pas à un
week-end de la reprise. Surtout
contre la Saint-Pierroise qui a mis
les moyens pour devenir un rival
de plus dans la course aux trophées et qui voudra par conséquent, démontrer qu’’elle en a bel
et bien le potentiel”.
Bien vu Patrick Bonhomme.
Devant leur public, les Cigognes
voudront séduire. “Même si nous
ne serons pas à 100%, on s’attachera à être à un bon niveau pour
ce test”, cadre Christian
Dafreville, conscient qu’à SaintPierre, “on ne vient pas pour
essayer de bien faire, mais pour
gagner”.
À une semaine du coup d’envoi
du championnat, les amateurs
du ballon rond ne pouvaient
rêver de meilleures affiches en
revenant au stade. Ce tout nouveau challenge est bien parti
être tout beau.
Mickaël Payet
AU STADE MICHEL-VOLNAY
AS Marsouins - Saint-Pierroise à 15h45
Si Christian Dafreville peut compter sur la totalité de son
effectif (à l’exception des prochaines recrues, les Malgaches
Ivan et Bolide voire Pius N’Diefi), Patrick Bonhomme devra
faire sans Cédric Équerre, toujours en délicatesse avec son
mollet. En revanche, Mickaël Gourville et Jérémy Robert, à
qui le passage du synthétique à la pelouse a laissé quelques
séquelles, seront du groupe.
USS Tamponnaise - US Sainte-Marienne à 18h30
Dur, dur pour Farès Bousdira qui outre ses étrangers toujours bloqués chez eux (les Mauriciens Godon et Sophie ainsi
que le Malgache Commune), doit composer sans Giovanni
M’Doihoma (suspendu) mais aussi Willy Médard, Fabrice
Matounga et Laurent Sayède (suspendus). En face, JeanPierre Bade récupère Mamoudou Diallo (suspendu face aux
Sud-Africains samedi dernier) ainsi que Jean-Marc Audemar.
À l’inverse, Franck Rabarivony et Gaël Payet (contracture à
la cuisse), manqueront à l’appel.
NB : animations enfants gratuites à partir de 15h.
La Gauloise relookée VA
Nouveau look pour la Gauloise de François AhWoane, celui de Valenciennes, auquel il pourrait
se lier prochainement (Photo : MP).
SS GAULOISE. Pour sa troisième année en
D1P, la Gauloise veut s’affirmer. “Notre objectif est de devenir une valeur sûre de l’élite
locale”, lance le président François AhWoane qui pourra ainsi compter sur Toyota,
pour parvenir à ses fins. La célèbre marque
japonaise s’est en effet liée au club panonnais. “Un partenariat basé sur un soutien à
long terme au niveau de l’équipe fanion, précise Mathieu Jenft, responsable marketing
de CMM Automobile, représentant de la marque sur l’île. Le but est de permettre à
l’équipe d’avoir des moyens supplémentaires
pour se renforcer avec en échange, l’exposition de notre marque (sponsor maillot et
stade) et de nos valeurs que sont le sérieux
et la volonté de s’inscrire dans la durée”.
L’alliance, grâce au concours d’Alain Zettor,
responsable de site CMM à Saint-André et
dirigeant du club panonnais, s’annonce prometteuse. Surtout au regard de la nouvelle
tenue panonnaise, ressemblant étrangement
à celle de Valenciennes. “Ce sera le même
équipement et on espère tous que cette union
ouvrira des portes, ajoute Mathieu Jenft qui
rappelle que “Toyota est partenaire de
Valence en Espagne et surtout Valenciennes
en France. Même si nous avons peu de
contacts avec Toyota France, rien n’est impossible. Si un jour, on arrive à monter quelque
chose, on ne s’en privera pas. Que ce soit de
faire venir les Valenciennois ici, ou faire partir les Panonnais là-bas”.
MP.
57
SPORTS RÉUNION
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Clap de fin
VOLLEY-BALL. Le rideau est retombé sur la phase régulière du
championnat. Chez les filles, le VBC Saint-Denis a bien failli atteindre son objectif qui était de prendre au moins un set cette saison.
Hélas, une nouvelle désillusion 3-0 face aux Aigles Blancs malgré
une honorable dernière manche perdue 30-28, et voilà les
Dionysiennes qui descendent en R2 sans avoir existé dans cet exercice 2007/2008. L’entraîneur du club de la capitale, Claude Moinard,
se dit tout de même “content” de la prestation de ses filles. “Elles
ont démontré de belles choses ce soir. On aura le même effectif la saison prochaine, on remontera en R1 dans la foulée, je suis confiant”,
déclare-t-il. Dans le haut du tableau, l’ASPTT aura régné sans partage dans cette phase. Avec une nouvelle victoire contre SaintAndré, les Postières retrouvent “officiellement” leur première place.
Qui peut dire qu’elles l’avaient vraiment quittée ?
Côté garçons, le “choc” des condamnés entre Sainte-Marie et le VC
Sud a tourné à l’avantage des Nordistes. Âpre bataille (3-2), le SMVB
va pouvoir partir en vacances avec un dernier sourire. Pour sa part,
le leader tamponnais n’a pas eu la tâche facile contre l’OVB. Les
hommes d’Alain Guermeur ont dû s’employer pour venir à bout de
leurs adversaires qui jouaient complètement relâchés. 3-1. De quoi
se remettre d’aplomb après la défaite en coupe samedi dernier. Les
demi-finales des play-offs arrivent très vite pour le TGV. Mardi
déjà...ce sera contre la Cave.
A.R
R1 MASCULINE
Hier soir
Aigles Blancs - VBC Saint-Denis....................3-0 (25-19, 25-22, 25-22)
Sainte Marie VB - VC Sud ........3-2 (22-25, 25-14, 26-24, 22-25, 15-10)
Ouest VB - Tampon GV ......................1-3 (18-25, 25-22, 13-25, 22-25)
Classement
1. TGV 36 pts 2. VBC Saint-Leu 33 pts 3. VBC Saint-Louis 31 pts 4. Cave
29 pts 5. OVB 27 pts 6. ASPTT 24 pts 7. Aigles Blancs 23 pts 8. VBC
Saint-Denis 21 pts 9. SMVB 20 pts 10. VC Sud 19 pts
R1 FÉMININES
Hier soir
Aigles Blancs - VBC Saint-Denis....................3-0 (25-18, 25-19, 30-28)
ASV Saint-André - ASPTT ............................0-3 (19-25, 20-25, 17-25)
Classement
1. ASPTT 28 pts 2. Tampon GV 26 pts 3. ASV Saint-André 22 pts 4. VBC
Saint-Leu 21 pts pts 5. VB2CO 20 pts 6. Aigles Blancs 19 pts 7. AVED 15
pts 8. VBC Saint-Denis 13 pts
Laverhne 3e au Brésil
Avantage Saint-Pierre
COUPE. À une semaine du match aller de la finale, les Sudistes ont largement
battu les Aiglons hier soir.
La finale a déjà commencé entre
Saint-Pierre et les Aiglons. Pas
dans les faits, mais dans les mots.
D’un côté, un entraîneur dionyien
lourdement battu (105-74), Alain
Joharane, qui a assisté hier soir
au gymnase Gaston-Richardson*
à un match “assez rugueux, un
peu trop “catch” pour moi.” De
l’autre, un coach sudiste, Fred
Robert, qui explique que son
équipe a joué “sur (ses) qualités.
On a mis de l’intensité dans les
duels, mais c’était correct.”
“Tombés dans un non-match”
“On a mené un quart-temps et
demi, après on a lâché. SaintPierre a gagné, c’est bien”, lâche
Joharane, embêté par la légère
entorse de la cheville de son
meneur Jerry Boyer.
À une semaine du match aller de
la finale, prévu à Mandela, le
champion en titre est encore en
course pour un inédit triplé en
Coupe, et peut aborder avec quelques certitudes le duel à venir. “Il
ne faut juste pas se laisser griser
par l’écart en se disant que c’est
acquis pour la finale, je pense que
les Aiglons seront plus préparés
aux duels et euphoriques samedi
prochain”, insiste Fred Robert.
D’euphorie, il n’y eut point hier
soir au gymnase du Moufia. Et ce
malgré un public venu en nombre assister à cet alléchant derby
entre un BCD aux dents longues
et des Chaudronnais bien partis
pour accéder à la R1. Mais à six,
les locaux de R2 n’ont fait illusion qu’en un-contre-un, à défaut
de pouvoir jouer posément la qualification. “C’était bizarre dans le
déroulement, on est tombés dans
un non-match. Il ne restera pas
dans les annales”, admet Georges
Assassa. Jamais inquiétés (27-37
puis 57-70), les Bécédiens ont
tout de même eu bien du mal à
d’adapter au faux-rythme et au
jeu brouillon proposé par l’adversaire, symbolisé par le numéro de
soliste de Fabrice Plante (33 pts).
“On savait qu’on allait perdre, on
a joué avec le coeur”, indique
Jean-Michel Espel, le président
chaudronnais. “J’aurais bien aimé
avoir tous les joueurs pour mon
premier contact”, explique quant
à lui Cyrille Tiber, revenu aux
commandes de l’équipe. Drôle
d’ambiance, tout de même, au
Chaudron.
À noter hier également, le forfait
de Saint-André, qui qualifie les
Tamponnais pour un quart face à
Saint-Leu et la victoire (32-95)
chez les filles du BCD face au...
BCD 2.
F-X. R.
* Des fuites dans la toiture du
gymnase Mandela ont
provoqué le report du match
féminin Saint-Pierre Tampon, arrêté dans le
deuxième quart, et le
déplacement du match qui
suivait entre Saint-Pierre et
les Aiglons.
Laurent Tissier (ballon en main) et ses partenaires sont toujours en course
pour un triplé en Coupe.
LES 8E DE FINALE MASC.
Vendredi
BC Dionysien 2 - Saint-Louis............60-85
BC St-Joseph (+7) - BC St-Leusien ....65-70
BC St-Paul - CS Portois ..................63-76
CS Portois 2 - Aiglons d’Orient 2 ......forfait
Aiglons d’Orient 2
St-Pierre BB 2 - Tamponnaise BB 2 ..........
53-96
Hier soir
Saint-Pierre BB - Aiglons d’Orient....105-74
Chaudron (+7) - BC Dionysien ..........79-93
Tamponnaise BB - BC St-André ................
forfait BC St-André
Quarts de finale les 28 et 29 avril, demifinales les 2 et 3 mai, finale le 17 mai.
LES 8E DE FINALE FÉM.
Hier soir
BC Dionysien 3 - BC Guillaume ........94-27
Saint-Pierre BB 2 (+15) - BEST ........58-50
St-Pierre BB - Tamponnaise BB...... reporté
BC Saint-Joseph (+15) - Aiglons d’Orient ..
39-113
BC Dionysien 2 (+15) - BC Dionysien 32-95
Exempts : CS Portois et Tamponnaise BB 2.
Qualifié par forfait : Sainte-Marie.
Quarts de finale le 28 et 29 avril, demifinales le 3 mai, finale le 17 mai.
À toute vitesse
Amaury Laverhne, tout sourire, a terminé 3e au Brésil.
BODYBOARD. Dix-septième de la première manche de la saison
à Hawaï, Amaury Laverhne a fait parler la poudre la semaine passée au Brésil en se hissant en demi-finale. Une troisième place qui
lui permet de retrouver un siège dans le top 10 du classement mondial. “J’avais foiré à Hawaï et cette troisième place me fait un bien
fou. S’il n’y avait pas beaucoup de temps entre la première et la
deuxième manche, la troisième étape ne se déroule qu’en juillet. Ça
va me donner la pêche pour l’entraînement”, explique celui qui est
maintenant numéro 8 mondial. De retour sur l’île depuis deux jours,
Amaury restera durant tout le mois d’avril à la Réunion avant de
partir s’entraîner en Australie.
CYCLISME. La deuxième course de la saison, aujourd’hui à Saint-Paul, promet d’être
mouvementée.
Jean-Denis Armand (ACPR) au top, le VCO
présent et bien présent, le VCE armé pour
répondre à toutes les attaques. Le Grand
Prix Maurice Payet de Bras-Panon s’est
révélé riche en enseignement. “Cela ne se
résumera pas à un duel CCSL - VCSD comme
l’avaient prétendu certains”, note Anthony
Chéffiare, à la veille du deuxième rendezvous de la saison.
Ces hommes, qui se sont fait piéger la
semaine passée, voudront prendre leur
revanche sur un parcours taillé pour les
rouleurs-sprinteurs. Un tracé pour
Stéphane Sidat, le néo-saint-paulois.
À l’arrière, la semaine passée alors que
Richard Baret et le junior Alexis Romeder
montraient le maillot du club de l’Ouest
dans la bonne échappée, le Saint-Joséphois
de naissance devrait occuper les avant-postes aujourd’hui.
“Et si ce n’est pas moi, ce sera un autre coureur du club”, glisse Sidat, qui s’est parfaitement intégré dans sa nouvelle formation.
“Tout le monde tire dans le même sens et
en plus la plupart d’entre nous avons de bonnes jambes”, poursuit l’ancien coureur du
CCSL, qui souhaite briller sur le circuit de
Cambaie, la terre du VCO.
“C’est sûr, c’est un tracé qui me convient
mais maintenant on a bien vu à Bras-Panon
qu’il y avait du monde cette année. Il y a
des équipes équilibrées, homogènes donc le
but c’est de travailler en équipe.” Surtout
sur un tourniquet comme aujourd’hui où
un homme seul ne pourra pas faire la différence. “Ça va partir dans tous les sens”,
annonce Stéphane Sidat.
CATÉGORIES ET HORAIRES
8h : pass’cyclisme et cadets (1h30 de course + 2 trs)
9h45 : prélicences (600 mètres)
9h50 : poussins (1 tr)
10h : pupilles (2 trs)
10h30 : benjamins (4 trs)
11h : minimes (45 minutes de course + 2 trs)
11h01 : féminines (45 minutes + 2 trs)
12h : cat 1, 2, 3, juniors (2h de course + 3 trs)
ITINÉRAIRE
Départ et arrivée : route de cambaie au niveau de l’avenue
de la Rivière-des-Galest (circuit de 1,5 kilomètres)
Payet ne voulait “blesser personne”
Étant donné que certains de ses propos sur son départ de la ROSA ont, semble-il, été mal
compris (JIR 17/03), Brice Payet a souhaité rappeler les raisons qui l’ont poussé à quitter
le cub de l’Est. “Ce sont d’abord des raisons d’ordre privé qui m’ont poussé à rejoindre SaintLouis. Je n’ai pas quitté mon travail pour la ROSA pour un poste au CCSL, je n’y suis que bénévole. J’ai passé d’excellentes années à la ROSA et j’ai rencontré des gens que j’apprécie. Le
président Pierrot Nativel fait un travail incroyable, il porte le club. Je ne voulais blessé personne et certainement pas renier mes années passées là-bas.”
HANDBALL
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
58
La Tamponnaise reprend la main
POULE DES AS. Les championnes en titre s’imposent à Saint-André (27-29) et sauvent leur tête dans la course à la finale.
Pascal Jacques est un homme
exigeant. Là où beaucoup
auraient jubilé, l’entraîneur de
la Tamponnaise était en colère
au coup de sifflet final.
L’enflamme très peu pour lui.
Certes, ses joueuses, championnes en titre ont réussi un joli
tour de force en gagnant à
Saint-André (27-29) mais elles
n’ont rien montré. Il peste :
“Malgré cette victoire qui nous
permet de rester en course pour
la finale, je suis déçu. La base
arrière a souvent été déficiente.
C’est inquiétant pour la suite car
j’ai l’impression de ne pouvoir
compter que sur quelques éléments”. Un chiffre appuie son
analyse : quatre de ses joueuses
ont marqué 97% des buts tamponnais.
Le HBF craque
Et si Melinda Jacques ne s’était
pas offert cinq buts d’affilée
après la pause, la Tamponnaise
aurait sans doute sombré. Car
longtemps, c’est le HBF SaintAndré qui a fait la course en tête
malgré l’exclusion trop rapide
d’Aline Ducap (27e) juste avant
la pause pour une faute grossière. Au retour des vestiaires,
les deux équipes jouent au chat
et la souris. Mais toujours en
faveur des Saint-Andréennes qui
creusent même l’écart (16-13
puis 19-16). Souvent peu inspirées, les Tamponnaises s’en
remettent aux “anciennes”,
Colette Tseng-Thon et Melinda
Jacques, pour rester dans le
coup. La partie s’emballe. La tension monte. Un peu trop peutêtre pour les filles du HBF dont
les bras se mettent à trembler.
Les duels ratés se comptent à la
pelle chez les Oranges et les visiteuses recollent au score (23-23)
avant de virer en tête (24-26).
Sans génie, les Tamponnaises
font tout de même la différence.
Preto rate le penalty de la der-
nière chance pour le HBF (2628) qui s’incline (27-29) et voit
son ciel s’assombrir. “Je suis très
en colère après mes joueuses.
Elles veulent toutes aller en
finale. Mais quels efforts fontelles pour réussir ? Si on perd nos
moyens quand la pression est
forte, il vaut mieux tout arrêter
maintenant”, gronde Didier
Cologni, l’entraîneur saintandréen qui a bien compris que
sa formation a laissé filer sa
chance. Le HBF devra absolument s’imposer au Tampon lors
du match retour le 3 mai. Un peu
de patience. Tout se jouera làbas.
Lukas Garcia
FICHE TECHNIQUE
Au gymnase Michel Debré. HBF Saint-André - Tamponnaise : 27-29. Spectateurs :
200 environ. Arbitres : MM. Ahamada et Layemar.
HBF Saint-André : Rivière, Bardel - Azide (2), Bartholo (3), E. Nice (4), Ducap (2),
T. Nice (7), Preto (3), Doris (2), Soba (4), Belval, Fricout. Entr. : Didier Cologni.
Tamponnaise : Pitou, Payet - Jacques (11), Abrousse, Pajinadon, Saoudin, Lauzis
(5), Leveneur, Raynaud (6), Fontaine, Tseng-Thon (6), Legros (1). Entr. : Pascal
Jacques.
3E JOURNÉE
HBF Saint-André - Tamponnaise HBF ........................................................27-29
HBC Saint-Pierre - Cressonnière ..............................................................33-20
ASC Saint-Gilles - FC Port........................................................................26-28
LE CLASSEMENT
1. HBC Saint-Pierre 37 pts, 2. Tamponnaise HBF 33 pts, 3. HBF Saint-André (-1) 30
pts, 4. FC Port 21 (-1) pts, 5. ASC Saint-Gilles 16 pts, 6. Cressonnière 14 pts.
Incontournable, Melinda Jacques a relancé la machine tamponnaise.
La Cressonnière perd et passe
PREFEDERAL MASCULIN. La
discussion a duré longtemps vendredi dans la nuit. Bien au-delà
du coup de sifflet final de ce choc
au sommet face à la JSB. Les
joueurs de la Cressonnière
avaient besoin de se retrouver,
d’évoquer ensemble une saison
qui se termine brutalement.
Parce que battus, 35-24, par leurs
voisins, ils ne peuvent plus espérer aller en finale. Le paradoxe est
total. Les hommes de JeanMichel Delattre ont montré aux
Marsouins leur meilleur visage de
la saison.
“Tout va très bien”, assure Karyl
Calicharane, avant de forcément
se plier à la question qui fâche :
les ultimes instants du derby. Le
but de Joël Ango à la dernière
seconde. Il reconnaît : “Le scénario du match nous donne des
regrets. On a été dominateurs dans
tous les secteurs du jeu...”. JeanMichel Delattre abonde dans le
sens de son capitaine : “On a été
au-dessus de la JSB mais on n’a
pas tenu le coup. Tout est de notre
faute même si franchement, un
des deux arbitres ne nous a pas
aidés. À +5 au panneau d’affichage, on s’est constamment
retrouvé en infériorité numérique.” La Cressonnière a en effet
écopé de 9 “2 minutes” contre 4
à la JSB. “La double stricte de la
JSB en fin de match, nous l’avions
prévue. Pas de problèmes pour
nous ! Mais comme on était tou-
Et maintenant ?
Tristan Calicharane, ici face à Romain Calixte, et les siens ont longtemps
cru tenir le bon bout (Photo : R.P).
À sept journées de la fin, Château-Morange (57 pts) est quasi assuré
d’aller en finale. Le deuxième billet va donc se jouer entre la JSB
et le HBC Saint-Pierre. Les deux formations sont ex aequo avec 51
points. Les hommes de Fernand Chane-Kune doivent encore se
déplacer à Château-Morange alors que les Sudistes se déplaceront
à la Cressonnière et accueilleront Château-Morange. En cas d’égalité au soir de la 26e journée, le goal-average ne pourra pas les
départager puisque les deux formations se sont chacune imposées
d’un but (19-18 pour la JSB à l’aller, 24-23 pour Saint-Pierre au
retour). Dans ce cas, le règlement est clair. Avantage est donné à
l’équipe qui a marqué le plus de buts à l’extérieur. La JSB est donc
en très léger avantage favorable.
jours 4 ou 5, c’était difficile de
faire face”, analyse Delattre.
Les vice-champions en titre
auront beau se rejouer dix mille
fois le match dans leur tête, ils
ont perdu. Et la manière importe
peu finalement.
“On reviendra plus forts”
Quatre défaites au compteur,
c’était la limite à ne pas atteindre. Avec trois points de retard
au compteur, ils ne peuvent rien
espérer. “On était sur une bonne
dynamique. Si on gagnait vendredi, on allait au bout. Mais il ne
faut pas se voiler la face. Le billet
pour la finale, on ne le manque
pas sur ce match”, reconnaît
Delattre. La dynamique saint-
andréenne de ces dernières
années est freinée. Pas stoppée.
“La vie continue. On ne peut pas
aller en finale tout le temps. Ce
n’est pas une page qui se tourne.
Surtout pas. C’est peut-être un mal
pour un bien. On reviendra plus
fort l’année prochaine, avec l’arrivée de quelques jeunes et peutêtre de renforts. Et cette fois on
ne se contentera pas du championnat de la Réunion, on visera
le titre N2”, sourit Calicharane.
Une boutade (?) pour faire
oublier une cruelle statistique.
Pour la première fois en trois saisons, la Cressonnière n’ira pas au
stade de l’Est. La prochaine finale
du championnat sera inédite.
L.G
Une réserve qui gêne
La réserve posée par le HBC Saint-Pierre lors de la réception de la
Cressonnière n’a pas encore été examinée. Ce soir-là, les SaintAndréens n’avaient pas aligné la même équipe que lors du début de
la rencontre en décembre (le match avait été arrêté après dix minutes de jeu). Ce fameux match disputé en deux fois pourrait embarrasser la ligue puisqu’il semblerait que la procédure n’ait pas été respectée. Les textes réglementaires font bien la différence entre “match
à rejouer” et “match à poursuivre”. Un “match à poursuivre” comme
ce fut le cas de ce HBC Saint-Pierre-Cressonnière doit conserver la
feuille de match initiale. Ce qui n’a pas été le cas malgré une consultation préalable, par la ligue, de Claude Bouligaud, un des monsieurs
“règlements” de la fédération française. Affaire à suivre.
59
SPORTS MONDE
JOURNAL DU DIMANCHE du 30mars 2008
Arsenal reste en vie
Bordeaux prend le large
BORDEAUX-NANCY 2-1. Bordeaux, grâce à deux buts de Cavenaghi
et des décisions d’arbitrage plutôt contestables, a assis sa position de dauphin
de la Ligue 1.
Le capitaine d’Arsenal William Gallas, qui a détourné le ballon dans ses
filets pour le 2e but de Bolton, a inscrit ensuite celui qui a ramené son
équipe dans le match.
Arsenal a maintenu en vie ses très minces espoirs d’être sacré champion d’Angleterre (3-2), au prix d’un improbable retournement de
situation sur le terrain de Bolton en inscrivant trois buts alors qu’elle
était réduite à dix. A la mi-temps, les Gunners semblaient condamnés à un sixième match sans victoire en championnat, série inédite
depuis l’arrivée d’Arsène Wenger au club en 1996. Face à la médiocre équipe de Bolton, ils étaient menés 2 à 0 sur un doublé du
défenseur Matthew Taylor. Pis, ils étaient réduits à dix après l’exclusion du milieu français Vassiriky Diaby pour une vilaine faute sur
Gretar Rafn Steinsson.
ANGLETERRE
32E JOURNÉE
Portsmouth - Wigan ............................................................................2 - 0
Reading - Blackburn ............................................................................0 - 0
Sunderland - West Ham ........................................................................2 - 1
Bolton - Arsenal ..................................................................................2 - 3
Derby County - Fulham ........................................................................2 - 2
Birmingham - Manchester City ..............................................................3 - 1
Manchester United - Aston Villa ............................................................ 4 - 0
Aujourd’hui
Chelsea - Middlesbrough
Tottenham - Newcastle
Liverpool - Everton
Classement: 1. Manchester United 76 pts, 2. Arsenal 70, 3. Chelsea 68 (-1), 4.
Liverpool 59 (-1), 5. Everton 57 (-1), 6. Portsmouth 53, 7. Blackburn 50, 8. Aston
Villa 49, 9. Manchester City 49, 10. West Ham 44, 11. Tottenham 39 (-1), 12.
Middlesbrough 34 (-1), 13. Sunderland 33, 14. Reading 32, 15. Newcastle 32 (-1),
16. Wigan 31, 17. Birmingham 30, 18. Bolton 26, 19. Fulham 24, 20. Derby County
11.
ALLEMAGNE
26E JOURNÉE
Rostock - Wolfsburg .......................................................................... 0 - 1
Karlsruhe - Schalke 04 ........................................................................ 0 - 0
Nuremberg - Bayern Munich ..................................................................1 - 1
Bochum - Dortmund..............................................................................3 - 3
Hambourg - Bielefeld ............................................................................1 - 1
Bayer Leverkusen - Francfort ..................................................................0 - 2
Werder Brême - Duisbourg......................................................................1 - 2
Aujourd’hui
Hanovre - Stuttgart
Cottbus - Berlin
Classement: 1. Bayern Munich 54 pts, 2. Hambourg 47, 3. Schalke 04 45, 4. Bayer
Leverkusen 44, 5. Werder Brême 44 , 6. Francfort 42, 7. Stuttgart 41 (-1), 8.
Wolfsburg 40, 9. Karlsruhe 38, 10. Hanovre 34 (-1), 11. Bochum 33, 12. Berlin 32
(-1), 13. Dortmund 31, 14. Rostock 24, 15. Duisbourg 22, 16. Bielefeld 22, 17.
Nuremberg 20, 18. Cottbus 20 (-1),
LIGUE 2
30E JOURNÉE
Ajaccio - Brest ....................................................................................1 - 1
Angers - Clermont ................................................................................2 - 1
Boulogne-s/Mer - Bastia ........................................................................2 - 0
Dijon - Gueugnon ................................................................................2 - 1
Guingamp - Grenoble ..........................................................................1 - 2
Montpellier - Reims ..............................................................................0 - 0
Niort - Libourne/St-Seurin ....................................................................2 - 1
Amiens - Le Havre ..............................................................................1 - 3
Aujourd’hui
Sedan - Châteauroux
Demain
Troyes - Nantes
Classement: 1. Le Havre 65 pts, 2. Nantes 59 (-1), 3. Troyes 53 (-1), 4. Grenoble
48, 5. Clermont 45, 6. Montpellier 43, 7. Angers 43, 8. Bastia 42 (-1), 9. Brest 42,
10. Sedan 41 (-1), 11. Guingamp 40, 12. Ajaccio 37, 13. Châteauroux 36 (-1), 14.
Reims 34 (-1), 15. Amiens 33, 16. Boulogne-s/Mer 33, 17. Dijon 33, 18. Niort 30,
19. Libourne/St-Seurin 27, 20. Gueugnon 16.
Même si les Girondins paraissent
beaucoup moins bien qu’au début
de l’hiver, cette victoire leur permet de repousser des Lorrains
malheureux à six points à sept
journées de la fin. On attendait
une réaction d’orgueil des locaux
après leur débacle valenciennoise
(1-3), ce sont au contraire les
Nancéens venus sans complexes
sur les bords de la Garonne qui
montraient d’entrée le plus d’envie et de solidarité à l’image de
l’esseulé et intenable Fortuné.
Efficaces dans la récupération, au
pressing, les voir ouvrir le score
avant la demi-heure sur un but
chanceux de Zerka -centre de
Gavanon, tête d’Hadji qui rebondit sur le nez de son compatrioten’était même que justice au vu
des prestations d’ensemble des
deux équipes. Quand les Lorrains
pensaient collectif, Bordeaux
répondait par des rushes solitaires de Wendel (13, 32) inefficaces
face à l’imperméabilité visiteuse
(5 buts encaissés cette saison en
1er période).
La réaction bordelaise
Faute de prises de risques offensifs, les hommes de Laurent Blanc
ne sortaient réellement la tête du
sac que lorsqu’ils furent menés,
et se comportèrent en dignes exprétendants qu’après le repos.
Deux débordements de Bellion
puis Alonso (49, 50), une tête
plongeante de Fernando sur le
poteau, signalaient une nouvelle
tendance: le vent avait tourné et
S’ils ont sans doute abandonné le titre après ses défaites contre Lyon et Valenciennes, les Girondins ont retrouvé
le sourire face à Nancy.
cette nouvelle emprise étaient
bonifiée presque naturellement
par la tête de l’opportuniste
Cavenaghi à point nommé sur
une tête croisée de Diarra après
un corner d’Alonso (1-1, 53).
C’était dur pour les Nancéens, ça
devenait même cruel deux minutes plus tard avec l’expulsion
sévère de Brison pour un pied
haut (2e avertissement), puis
désespèrant à dix minutes du
terme quand Monsieur Poulat, à
la gachette facile (10 cartons jaunes, 2 rouges) accordait un
penalty très généreux aux
Bordelais pour un placage sup-
FICHE TECHNIQUE
A Bordeaux (Stade Jacques Chaban-Delmas). Mi-temps: 0-1. Spectateurs: 24.888.
Arbitre: E. Poulat. Buts: Bordeaux: Cavenaghi (53, 83 s.p.). Nancy: Zerka (29).
Avertissements: Bordeaux: Chalmé (11), Henrique (47), Cavenaghi (56). Nancy:
Brison (9), Biancalani (32), Zerka (44), Bracigliano (62), Malonga (82), Nguemo
(84). Exclusions: Nancy: Brison (54, 2e avertissement), Biancalani (89, 2e avertissement).
Bordeaux: Ramé (cap) - Chalmé (Tremoulinas 80), Henrique, S. Diawara, Jurietti Alonso, Fernando, A. Diarra (Micoud 71), Wendel - Cavenaghi, Bellion (Chamakh 80)
Nancy: Bracigliano (cap) - Bérenguer, Andre Luiz Silva, Puygrenier, Biancalani Nguemo, B. Gavanon, Zerka (Malonga 70), Hadji - Brison, Fortuné (Curbelo 79)
Gerets monte
au créneau
LIGUE 1
Entraînements chargés, discours
public musclé à l’encontre de certains joueurs qui n’auraient pas
“compris le message” d’une nécessaire remise en question après
quatre contre-performances de
rang: le coach marseillais Eric
Gerets a singulièrement haussé le
ton avant le déplacement
aujourd’hui à Lorient. Affirmant
qu’il lui sera “très simple” de
constituer son équipe, au vu du
manque d’implication constaté
dans la semaine de la part de
quelques joueurs, Gerets a voulu
mettre ses troupes devant leurs
responsabilités à l’orée d’un sprint
où l’OM doit reprendre 6 points à
Nancy, actuel 3e. Son discours sur
le fond n’est pas très éloigné de
celui tenu par le président mar-
Classement
1.Lyon
2.Bordeaux
3.Nancy
4.Marseille
5.Nice
6.LeMans
7.Lille
8.Lorient
9.Valenciennes
10.Rennes
11.Saint-Etienne
12.Caen
13.Monaco
14.Auxerre
15.Strasbourg
16.Sochaux
17.Lens
18.Paris SG
19.Toulouse
20.Metz
seillais Pape Diouf au retour de
St-Pétersbourg mi-mars, où l’OM
avait été éliminé de la coupe de
l’UEFA. Diouf avait alors fustigé
le “comportement de nababs et de
vizirs” de certains joueurs.
“Chacun ne peut pas faire ce qu’il
veut”, a abondé Gerets vendredi.
Diouf visait principalement Nasri
et Cissé. Depuis, à l’exception
d’une mi-temps à Lens, les deux
hommes n’ont guère brillé. Mais
appelés en sélection (où Nasri
s’est d’ailleurs montré à son avantage en A’), ils n’ont pas participé
à tous les entraînements de la
semaine, où “on a franchement
cravaché, en mettant l’accent sur
les duels, ce qui a fait bizarre à
tout le monde”, reconnaît le
milieu Modeste M’Bami.
match à ne pas perdre dans la
lutte pour le deuxième strapontin direct pour la Ligue des
Champions, Nancy buvant de son
côté le calice jusqu’à la lie en
finissant à neuf après l’expulsion
de Biancalani (89).
posé de Malonga sur Micoud dans
la surface sur un corner, que
Cavenaghi se chargeait de transformer (2-1).
Nancy pouvait se sentir floué,
Pablo Correa rugir devant son
banc, Bordeaux remportait le
31E JOURNÉE
Hier
Bordeaux - Nancy 2 - 1
Aujourd’hui
Le Mans - Caen
Lille - Auxerre
Metz - Toulouse
Sochaux - Nice
Valenciennes - Lyon
Pts
64
58
52
46
43
43
42
42
41
41
40
39
37
37
35
35
34
32
31
18
Lorient - Marseille
Demain
Monaco - Rennes
Mercredi
Paris SG - Strasbourg
Mercredi 9 avril
Saint-Etienne - Lens
J
30
31
31
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
G
20
17
13
12
10
12
9
10
11
11
11
10
10
10
9
8
8
7
6
4
N
4
7
13
10
13
7
15
12
8
8
7
9
7
7
8
11
10
11
13
6
P
6
7
5
8
7
11
6
8
11
11
12
11
13
13
13
11
12
12
11
20
bp
62
54
35
42
27
34
34
26
36
33
33
33
30
27
29
27
34
27
26
21
bc
28
34
22
32
23
37
24
29
29
35
31
42
37
39
34
34
39
34
34
53
dif
34
20
13
10
4
-3
10
-3
7
-2
2
-9
-7
-12
-5
-7
-5
-7
-8
-32
NDLR: La LFP a décidé de retirer un point au FC Metz dans l’affaire Ouaddou. Mais
le club lorrain va faire appel, ce qui suspendra cette sanction.
SPORTS MONDE
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
60
Le Stade Français retrouve le sourire
BAYONNE-STADE FRANÇAIS 14-36. Paris, portant le deuil de son vice-président Thierry Gilardi, a signé un magnifique
hommage, en balayant Bayonne lors de la 16e journée du Top 14.
Les Parisiens, arborant un brassard noir, ont joué une partie à
la fois sérieuse et colorée, avec
cinq essais à la clef, au bout
d’enchaînements et d’accélérations trop forts pour l’Aviron. Le
champion de France consolide sa
3e place, et semble trouver de
prometteurs réglages de printemps. Bayonne pour sa part
inquiète, après cette 3e défaite
en 4 matches, qui le voit piétiner, 9e, non loin de la zone de
relégation, avant deux voyages
à Biarritz et Perpignan. Le tout
sur ambiance de fin de règne,
avec le départ annoncé du trio
d’entraîneurs Elissalde-PéméjaBertran en fin de saison.
Cinq essais Parisien
Paris n’en a cure, qui mettait tôt
la main sur le ballon, grâce
notamment à une touche
conquérante, une bonne continuité avants-trois-quarts, et une
execution éclair. Comme celle,
sur ballon récupéré, amenant
l’essai de Saubade (16e), au bout
de deux temps de jeu, d’une
croisée et d’un surnombre.
Edmonds, sur un beau franchissement basque par Inigo, retar-
TOP 14
16 JOURNÉE
TOULOUSE - BIARRITZ
BAYONNE - STADE FRANÇAIS
CASTRES - MONTPELLIER
CLERMONT - ALBI
AUCH - DAX
BRIVE - MONTAUBAN
BOURGOIN - PERPIGNAN (À 23H30 SUR CANAL + SPORT)
CLASSEMENT
1.STADE TOULOUSAIN
2.CLERMONT
3.STADE FRANÇAIS
4.BIARRITZ
5.CASTRES
6.PERPIGNAN
7.MONTAUBAN
8.BOURGOIN
9.MONTPELLIER
10.BAYONNE
11.BRIVE
12.ALBI
13.DAX
14.AUCH
PTS J
62
62
49
42
41
40
36
34
34
33
31
25
21
14
16
16
16
16
16
15
16
15
16
16
16
16
16
16
12 - 6
G N P
PP PC DIF
13
13
11
9
9
8
7
7
8
7
6
5
3
2
450
448
396
202
327
275
238
263
269
274
254
239
193
207
0
0
0
1
0
2
0
1
0
0
0
1
1
0
3
3
5
6
7
5
9
7
8
9
10
10
12
14
207
218
265
202
305
237
262
268
342
336
315
376
325
377
243
230
131
0
22
38
-24
-5
-73
-62
-61
-137
-132
-170
NDLR : Les 4 premiers qualifiés pour les 1/2 finales; les 2 derniers
relégués en Pro D2
dait l’échéance (10-7, 20e). Mais
le volume et les accélérations
parisiennes payaient, par des
essais de Roncero en force, après
deux renversements, puis de
Marconnet ponctuant un mouvement initié par passe au pied
de Beauxis (22-7, 26e) Le Stade,
dans le sillage d’un Taylor saignant, tenait son match après la
pause et dos au vent, absorbant
sans trembler les initiatives
bayonnaises, frustrées par une
mauvaise conservation ou par la
défense parisienne. Le bonus
offensif, qu’on pensait accroché
par l’essai d’Hernandez intercalé
résistant sur 15 m à deux plaqueurs (29-7, 59e), était retardé
par Inigo, sur contre-attaque
basque de 60 m (29-14, 65e).
Mais l’écart, de maîtrise et de
moral, était vraiment trop grand
entre les deux clubs, comme
démontrait le 5e essai parisien
de Bastareaud, servi par des
mains prestes (36-14, 75e).
En dépit d’une belle générosité,
Bayonne n’a pu contester la
supériorité des Parisiens.
FICHE TECHNIQUE
A BAYONNE (STADE JEAN-DAUGER). MI-TEMPS: 22-7. SPECTATEURS:
13.818 ENVIRON. ARBITRE: M. GARCÈS (BÉARN). LES POINTS: BAYONNE:
2 ESSAIS EDMONDS (20), INIGO (65), 2 TRANSFORMATIONS DOURTHE.
STADE FRANÇAIS: 5 ESSAIS SAUBADE (16), RONCERO (23), MARCONNET
(26), HERMANDEZ (59), BASTAREAUD (75), 4 TRANSFORMATIONS
HERNANDEZ (16, 26), BEAUXIS (59,75), 1 PÉNALITÉ HERNANDEZ (12).
Djokovic en vacances forcées
TENNIS. Eliminé vendredi dès son entrée en
lice au tournoi ATP à Miami, le Serbe Novak
Djokovic termine la première partie de la saison sur dur sur une sévère désillusion qui lui
offre du repos supplémentaire. Sacré à l’Open
d’Australie et à Indian Wells, dimanche dernier, le N°3 mondial se réconforte de cette
défaite face au 122e mondial, le Sud-Africain
Kevin Anderson, en se tournant vers la terre
battue. “Je vais avoir des vacances”, a lancé
Djokovic, qui n’avait plus été sorti dès son
entrée en lice dans un tournoi depuis le tournoi de Paris-Bercy l’automne dernier, battu
par le Français Fabrice Santoro.
Que se passe-t-il sur ce troisième set, alors
que vous semblez contrôler la partie en
menant 2 jeux à 0 ?
“Disons, qu’à ce moment du match, je ne me
concentre pas comme j’aurais dû le faire. Je
fais des fautes directes. Je pense que je forçais trop mon jeu. Il y a aussi eu cet avertissement pour dépassement de temps sur le
service que je perds (2-1). Sur le dernier point
de ce jeu, j’ai aussi mon lacet qui se casse.
Mais bon, ce n’est surtout pas une excuse.
Cela fait du jeu. Il y a aussi eu un peu de las-
Noivak Djokovic, meilleur joueur de ce début de
saison, a été éliminé au deuxième tour par Kevin
Anderson, issu des qualifications et actuel 122e
joueur mondial.
situde (après Indian Wells). J’ai ressenti de
la fatigue.
Le fait de jouer un adversaire que vous ne
connaissez absolument pas, vous a-t-il
gêné ?
C’était notre première confrontation. Je ne
savais pas comment il jouait. Je ne l’avais
même jamais vu. Il m’a surpris et notamment
au service. Je ne bougeais pas bien sur les
retours et donc il a gagné ses jeux de service
facilement, surtout dans la première manche.
Je n’étais pas suffisamment agressif. Il est
très grand. Et on s’attend à ce qu’un joueur
de sa taille ne se déplace pas très bien. Et
pourtant il a une bonne coordination.
Cette défaite est a priori à mettre dans la
catégorie des accidents. Etes-vous déjà
tourné vers la saison sur terre battue ?
Evidemment, j’attends beaucoup de cette
période, notamment en tant que N°3 mondial et N°1 cette année. La terre battue n’est
pas ma surface préférée mais je peux bien
jouer malgré tout. La bonne chose avec cette
défaite est que je vais avoir une période de
préparation plus longue sur la terre battue...
et aussi des vacances.”
Benneteau qualifié,
Gasquet éliminé
TENNIS. Julien Benneteau s’est qualifié pour le 3e tour du tournoi
de Miami, deuxième Masters series de la saison, en battant hier le
Croate Ivo Karlovic 3-6, 6-4, 7-6 (7/2). Au prochain tour, Benneteau,
N°72 mondial, affrontera Jo-Wilfried Tsonga, tête de série N°12, qui
a battu l’Autrichien Jurgen Melzer en trois manches 6-7 (4/7), 7-5,
6-1. les deux français rejoignent au 3e tour Paul-Henri Mathieu et
Fabrice Santoro qualifiés vendredi. Par contre, Richard Gasquet, tête
de série N°8, a été éliminé au 2e tour, battu par le Russe Dmitry
Tursunov en trois manches 6-3, 6-7 (2/7), 7-6 (7/5).
Principaux résultats
Simple messieurs
Julien Benneteau (FRA) bat Ivo Karlovic (CRO).....................................3-6, 6-4, 7-6 (7/2)
Jo-Wilfried Tsonga (FRA/N.12) bat Jurgen Melzer (AUT) ........................6-7 (4/7), 7-5, 6-1
Dudi Sela (ISR) bat Tommy Robredo (ESP/N.14) ..........................................7-6 (7/5), 6-1
Paul-Henri Mathieu (FRA/N.16) bat Marin Cilic (CRO).....................................4-6, 6-1, 6-4
Radek Stepanek (CZE) bat Sébastien Grosjean (FRA) .............................................6-3, 6-3
Kevin Anderson (RSA) bat Novak Djokovic (SRB/N.3).............................7-6 (7/1), 3-6, 6-4
Fabrice Santoro (FRA) bat Ivan Ljubicic (CRO) ......................................7-6 (7/4), 2-6, 6-3
Rafael Nadal (ESP/N.2) bat Benjamin Becker (GER) ..............................................7-5, 6-2
Dmitry Tursunov (RUS) bat Richard Gasquet (FRA/N.8)..................6-3, 6-7 (2/7), 7-6 (7/5)
Carlos Moya (ESP) bat Nicolas Mahut (FRA) .............................................7-6 (12/10), 6-4
Simple dames
Sabine Lisicki (GER) bat Maryia Koryttseva (UKR).................................................6-1, 7-5
Lucie Safarova (CZE) bat Karin Knapp (ITA)...................................................3-6, 7-5, 6-0
Elena Dementieva (RUS) bat Katalyna Bondarenko (UKR) ......................................6-0, 6-4
Ashley Harkleroad (USA) bat Virginie Razzano (FRA).............................................6-4, 6-4
Justine Henin (BEL/N.1) bat Angélique Kerber (GER)............................................6-4, 6-2
Shahar Peer (ISR) bat Nathalie Dechy (FRA)................................................7-6 (8/6), 6-3
Svetlana Kuznetsova (RUS/N.3) bat Yung-Jan Chan (TPE) ...............................6-1, 3-6, 6-0
Caroline Wozniacki (DEN) bat Marion Bartoli (FRA)...............................................6-3, 6-1
61
SPORTS MONDE
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
Les Bleus font grise mine
MONDIAUX 2008. La Grande-Bretagne a ajouté trois
nouveaux titres à son butin, hier à Manchester, où les Bleus
ont connu une journée grise.
Avec neuf médailles d’or sur un maximum possible de quatorze, à la veille de la dernière journée, les Britanniques se sont situés au niveau historique atteint par l’équipe de France à Berlin en
1999 (7 sur 12). Symboles de cette impressionnante puissance collective, Bradley Wiggins et
Chris Hoy sont montés de nouveau hier sur le
podium pour entendre le God Save The Queen
devant un public enthousiaste. Wiggins (27 ans),
associé à Mark Cavendish dans l’américaine, s’est
imposé pour la troisième fois depuis le début des
compétitions à Manchester, après ses succès en
poursuite (individuel et par équipes).Hoy (32 ans),
au lendemain de sa victoire dans la vitesse devant
Kevin Sireau, a conservé son titre du keirin après
un parcours sans faute.
L’Ecossais d’Edimbourg s’est imposé en force, à
chaque tour du tournoi, selon le schéma tactique
qu’il affectionne. En finale, il a battu le
Néerlandais Teun Mulder, champion du monde en
2005, et la révélation grecque Christos Volikakis
(20 ans).
Vos exceptionnelle
Arnaud Tournant, seul rescapé français de
l’épreuve, s’est retrouvé enfermé sans pouvoir
trouver l’ouverture assez tôt. Pour ses derniers
Mondiaux, il a décroché la 4e place, au pied du
podium, deux ans après avoir décroché la médaille
de bronze à Bordeaux.
Mais le plus titré des pistards français en activité
(14 fois champion du monde !) a confirmé la régu-
larité affichée en Coupe du monde dans cette
épreuve qui a mal tourné pour les deux autres
Français en lice, Kevin Sireau et surtout Mickaël
Bourgain. “Kevin était émoussé”, a expliqué son
entraîneur Benoît Vétu, au lendemain de la
médaille d’argent obtenue en vitesse individuelle
en conclusion d’un tournoi épuisant. “Pour
Mickaël, c’est différent, il a été victime d’une injustice”. Bourgain, qui a provoqué une vague dans sa
série, a été disqualifié par le jury, sans pouvoir
prétendre au repêchage. Les commissaires ont
appliqué à la lettre le règlement.Pareil scénario
ne peut que compliquer la sélection pour les JO de
Pékin. Si l’une des deux places en keirin semble
logiquement revenir à Tournant, l’autre billet reste
vacant. Sireau et Bourgain ont des arguments à
présenter. A moins que Grégory Baugé, mieux
classé qu’eux au bilan de la Coupe du monde, soit
finalement retenu. A Pékin, la France sera également représentée dans l’américaine, l’épreuve-type
de la piste, grâce à Matthieu Ladagnous et Jérôme
Neuville, remarqués à un très bon niveau à
Manchester (7e).
Pascale Jeuland s’est classée pour sa part neuvième de la course aux points gagnée par Marianne
Vos, la jeune Néerlandaise (20 ans), qui a réussi
l’exploit de devenir championne du monde sur
trois terrains différents, le cyclo-cross, la route et
maintenant la piste.
Aux JO, a-t-elle annoncé, cette jeune fille exceptionnelle visera trois médailles d’or (course en
ligne et contre-la-montre sur la route, course aux
points).
Les Français sont revenus bredouilles des épreuves disputées samedi dans le vélodrome de Manchester.
Ten Dam, héroïque échappé
CRITÉRIUM INTERNATIONAL. Echappé dès le deuxième kilomètre, le Néerlandais Laurens Ten Dam (Rabobank) a résisté au
retour de ses poursuivants pour remporter hier la première étape
du Critérium international à Charleville-Mézières. Il aurait sans
doute suffi quelques centaines de mètres de plus pour que les efforts
de Ten Dam soient anéantis. Après un peu plus de 4 heures 50 de
course et 191 kilomètres d’échappée, dont près de 165 en duo avec
l’Américain Ian McKissik abandonné à 25 km de l’arrivée, le
Néerlandais n’avait plus que 10 secondes d’avance sur le peloton,
dominé au sprint par le Français Benoit Vaugrenard. A mi-course,
les deux hommes avaient compté plus de 16 minutes d’avantage
sur un peloton aussi lent à réagir qu’il avait été passif le matin, au
moment de leur démarrage, dès la sortie de Signy-Le-Petit. “J’ai eu
très peur d’être repris d’autant que la même chose m’était déjà arrivée lors d’une course en Picardie”, déclarait le coureur de 27 ans.
A un peu plus de six kilomètres de l’arrivée, le Luxembourgeois
Andy Schleck et l’Ukrainien Andriy Grivko avaient en effet lancé
une attaque sur un Ten Dam esseulé qui ne comptait plus qu’une
minute d’avance et paraissait condamné. Mais derrière, le peloton,
réduit à quelque 35 coureurs à 30 kilomètres de l’arrivée, n’a pas
su s’organiser malgré la présence des principaux favoris dans le
groupe issu de la dernière cassure: l’Allemand Jens Voigt, triple
vainqueur du Critérium et tenant du titre, l’Espagnol Alejandro
Valverde, le Néerlandais Robert Gesink, certes coéquipier du vainqueur, ou l’Italien Damiano Cunego. Aujourd’hui, vêtu du maillot
de leader, Ten Dam abordera sans complexe la seconde journée partagée en deux étapes: une course de côtes le matin et un contrela-montre l’après-midi. Après avoir laissé filer la veille, les favoris,
qui pointent tous à une trentaine de secondes de Ten Dam au général, devront réagir s’ils ne veulent pas faire le jeu d’un nouvel
outsider.
Dalibard nouveau leader
TOUR DE NORMANDIE. Le Russe Danill Komkov a offert hier après-midi un
deuxième succès à sa formation Katyusha en remportant la septième étape
du Tour de Normandie qui menait le peloton de Beaumont-Hague (Manche)
à Bagnoles-de-l’Orne. Le Français Franck Charrier (CC Nogent) a échoué de
peu, après s’être lancé en contre-attaque sur le circuit d’arrivée. Mais le
grand bénéficiaire du jour est Antoine Dalibard. Le Mayennais de l’équipe
Bretagne Armor-Lux a profité de la défaillance du leader norvégien LarsPetter Nordhaug pour prendre le pouvoir au classement général, avant
l’ultime étape aujourd’hui vers Caen.
Les “élucubrations”
d’Hein Verbruggen
Avant la dernière étape aujourd’hui, Benoit Vaugrenard est deuxième
au général.
CONFLIT ASO-UCI - Le patron du Tour de France Christian Prudhomme s’est
dit “stupéfait” par les “élucubrations” du vice-président de l’Union cycliste
internationale Hein Verbruggen qui a jugé hier dans Libération que l’UCI
avait perdu la guerre contre les organisateurs du Tour. “Je n’en reviens pas.
Si ces élucubrations sont vraies, c’est stupéfiant”, a déclaré Christian
Prudhomme. “Je suis encore plus stupéfait que ce ne soit pas le président (de
l’UCI, Pat Mc Quaid) qui dise cela.” Dans l’édition d’hier du quotidien
Libération, Verbruggen, président de l’UCI jusqu’en 2005, avait indiqué, à
propos du bras de fer qui avait opposé avant Paris-Nice sa fédération à ASO,
organisateur de l’épreuve et du Tour de France: “Oui, j’ai perdu, mais c’est
moins ma défaite que celle du cyclisme.” En conflit avec l’UCI à propos
notamment du critère de sélection des équipes, ASO avait organisé ParisNice hors du cadre du ProTour UCI, provoquant la colère de la Fédération
internationale qui avait menacé de sanctionner les coureurs. Dans
Libération, M. Verbruggen, initiateur du circuit ProTour juge par ailleurs que
“nous assistons à une privatisation totale du cyclisme qui s’affranchit des
règles internationales et va en créer d’autres, à son profit. ASO est
aujourd’hui une ligue professionnelle fermée”. Directeur du Tour de France,
événement phare d’ASO, Christian Prudhomme a estimé qu’ASO “n’a(vait)
jamais voulu le pouvoir. On veut seulement bien organiser nos courses et on
souhaite qu’il y ait une fédération internationale puissante et respectée.” “On
a bien vu pour Paris-Nice (auquel ont participé toutes les équipes cyclistes
invitées malgré les menaces de l’UCI, ndlr) qu’il n’y avait pas une société
dans son coin, seule contre le reste du monde”, a-t-il ajouté.
SPORTS MONDE
LOEB SEUL AU MONDE
JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
62
En chefs de file
RALLYE D’ARGENTINE. Sébastien Loeb (Citroën C4) était toujours en
tête du rallye d’Argentine, 4e manche de la saison 2008, hier à midi,
suivi à distance respectable par quatre rivaux groupés deux par deux,
les Subaru de Solberg et Atkinson, puis la Ford de Galli et la C4 de
Sordo. Débarrassé depuis vendredi des Focus officielles de Mikko
Hirvonen et Jari-Matti Latvala, le quadruple champion du monde a
parfaitement géré le début de cette 2e journée, dans des conditions
météo toujours aussi délicates, signant au passage deux meilleurs
temps d’affilée, dans l’ES11 et l’ES12. Les deux autres temps scratch
de la matinée ont été l’oeuvre de Petter Solberg (ES10) et Chris
Atkinson (ES13), les deux pilotes Subaru se disputant la 2e place et
étant séparés seulement de quatre secondes à midi. Pour l’instant, le
“vieux” Petter, 33 ans, champion du monde 2003, a repris
l’ascendant sur le “jeune” Chris, 28 ans, toujours en quête d’une
première victoire en Mondial, mais tout peut changer d’une minute à
l’autre, les conditions de route restant très délicates. A la pause de
la mi-journée, au parc d’assistance de Villa Carlos Paz, Loeb avait
toujours une minute et demie d’avance sur Atkinson et Solberg. Il
avait aussi augmenté d’une minute son capital par rapport à Gigi
Galli, sur la Ford Stobart de pointe, lâché à 2 minutes 45 et toujours
dans le viseur -moins de 3 secondes- de Dani Sordo, au volant de
l’autre C4 officielle. Il restait encore une boucle complète de quatre
spéciales hier après-midi, puis un nouveau passage dans la superspéciale de Cordoba, comme vendredi, pour finir cette deuxième
journée bien arrosée.
Classement: 1. Sébastien Loeb-Daniel Elena (FRA-MON/Citroën C4) 2
h 41:05.4, 2. Petter Solberg-Philip Mills (NOR-GBR/Subaru Impreza) à
1:32.4, 3. Chris Atkinson-Stéphane Prévot (AUS-BEL/Subaru
Impreza) 1:36.5, 4. Gigi Galli-Giovanni Bernacchini (ITA/Ford Focus
RS) 2:46.8, 5. Dani Sordo-Marc Marti (ESP/Citroën C4) 2:49.5 ...
Vainqueurs des spéciales: Hirvonen (ES1, ES2, ES4), Latvala (ES3,
ES6, ES8), Loeb (ES5, ES11, ES12), Galli (ES7), Atkinson (ES9, ES13),
P. Solberg (ES10)
Randy De Puniet, 27 ans, qui a quitté l’écurie officielle Kawasaki pour rejoindre le
team privé de Lucio Cecchinello (Honda
LCR), avec qui il avait débuté en Grand Prix,
se considère “sur le papier” comme le chef
de file des Français. “Je m’entends bien avec
tout le monde, il n’y a que le petit dernier,
Louis Rossi, que je ne connais pas encore. Je
suis le plus âgé et j’ai le palmarès le plus
étoffé (ndlr: 149 courses disputées, 5 victoires, 9 poles, 4 tours le plus rapide et 23
podiums). Je suis confiant. Ça ce passe bien
dans l’équipe où je connaissais déjà la moitié du staff. Christophe Bourguignon, mon
chef mécano est venu avec moi. Je crois
qu’on va faire de bonnes choses cette année.
L’ambiance est plus familiale mais reste très
pro. On sait se mettre la pression quand il
faut”, a confié Randy De Puniet avant la
séance de qualification des MotoGP.
LES CELTICS MARQUENT LES ESPRITS
Passer un cap
Randy De Puniet est le plus chevronné des pilotes tricolores avec 149 courses à son actif, dont 5
victoires et 9 poles.
“Mon objectif cette saison est d’être plus
régulier que l’an dernier. De passer un cap
pour avoir une bonne place en
Championnat. Si je peux faire des podiums
ou accrocher une victoire ce serait bien”,
ajoute-t-il. Son regard sur les autres pilotes français ? “Mike (Di Meglio) va être là
cette année. Après deux saisons noires il
devrait faire de belles choses car il a enfin
un moto compétitive”. Sylvain Guintoli (25
ans, 100 courses disputées, 1 seul podium),
l’autre pilote français du MotoGP, qui a également changé d’équipe, passant du team
satellite de Yamaha (Tech 3) à celui de
Ducati (Alice team), semble avoir un peu
de mal à s’adapter à sa nouvelle moto. En
125cc, ils sont quatre: Mike Di Meglio,
Jules Cluzel, Alex Masbou et Louis Rossi.
Mike Di Meglio (20 ans, 75 courses disputées, 1 victoire, 2 podiums) reconnaît être
“le pilote de pointe de la catégorie”. “Cette
année je dispose d’une moto compétitive
(Derbi), la meilleure du plateau, pour jouer
le titre ou au moins le podium final du
Championnat. A moi de rester constant pour
pouvoir me battre devant. J’ai aussi la meilleure équipe (Ajo Motorsport). J’aime leur
manière de travailler. Ca fait un gros changement par rapport à l’an dernier.
J’évolue... Le problème est que la saison
commence par les circuits que je n’aime pas
(Jerez, Estoril, Shanghai). Mais après je
BASKET-BALL. La rencontre phare de la nuit de vendredi à samedi
opposait les deux leaders de conférence, les Boston Celtics et les
New Orleans Hornets. Et ce sont les Celtics, actuelle meilleure équipe
de la NBA, qui se sont nettement imposés dans leur salle (112-92)
grâce notamment de Paul Pierce (27 points). La défaite des Hornets
permet aux San Antonio Spurs, vainqueurs de leur sixième match
d’affilée face aux Minnesota Timberwolves (99-84), de revenir à
moins d’une victoire des joueurs de la Nouvelle-Orléans en tête de la
conférence ouest. Dans un match capital en vue des play-offs, les
Chicago Bulls ont perdu (106-103) à Atlanta face aux Hawks. La
performance individuelle de la nuit est à mettre au crédit de Kobe
Bryant, auteur de 53 points (à 19/37 aux tirs) face aux Memphis
Grizzlies, ce qui n’a pas empêché les Los Angeles Lakers de s’incliner
dans leur salle (114-111).
SOULAGEMENT POUR ESTANGUET
CANOË-KAYAK. Tony Estanguet a préservé l’essentiel et quasiment
assuré sa présence aux JO de Pékin en remportant la première des
trois courses de sélection de slalom en C1 hier à la Seu d’Urgell où
Fabien Lefèvre s’est positionné comme l’homme fort du K1. Chahuté
par Pierre Labarelle, Estanguet a profité des erreurs du Marseillais sur
la deuxième manche pour prendre une option quasi définitive sur
l’unique place de sa catégorie aux Jeux. En kayak hommes, la
problématique est différente puisqu’elle met en concurrence au
moins quatre athlètes susceptibles de viser l’or olympique. Hier,
Fabien Lefèvre, champion du monde 2002 et 2003, a confirmé sa
grande forme du moment en revenant quasiment à hauteur de
Sébastien Combot, bénéficiaire comme Estanguet d’un bonus après
son titre de champion du monde l’an passé, mais seulement huitième
hier. “Maintenant on joue dans la même cour”, a commenté Lefèvre
qui, grâce à deux parcours sans faute, a devancé le champion
olympique 2004 Benoît Peschier, pendant que Julien Billault,
champion du monde 2006, s’est noyé en ratant une porte lors de la
deuxième manche. En kayak dames, Mathilde Pichery a logiquement
dominé la concurrence, alors qu’en C2, Cédric Forgit et Martin Braud
se sont adjugés la première étape.
MOTO. Randy De Puniet en MotoGP et Mike Di Meglio en 125cc sont les chefs
de file des six pilotes français cette saison.
Lorenzo en position de pointe
GRAND PRIX D’ESPAGNE. L’Espagnol Jorge Lorenzo (Yamaha) a
décroché la position de pointe du MotoGP devant son compatriote
Dani Pedrosa (Honda) et l’Américain Colin Edwards (Yamaha), hier
à Jerez, 2e épreuve de la saison. Alors qu’à la mi-séance le Français
Randy De Puniet caracolait en tête en 1:39.122, Lorenzo passa la
ligne en 1:38.964. Huit minutes plus tard, il améliorait son temps
une première fois (1:38.733), puis une deuxième fois (1:38.689) dix
minutes plus tard, puis une troisième fois (1:38.189) en toute fin
de séance, pulvérisant le record de la pole détenu par Loris Capirossi
(1:39.064) sur un 1000cc en 2006. Seulement deux autres pilotes passeront ensuite sous la barre des 1 min 39 sec: Dani Pedrosa (1:38.789)
et Colin Edwards (1:38.954), qui s’élanceront de la première ligne,
aujourd’hui. Nicky Hayden (4e en 1:39.061) a également battu le
record de Capirossi et Valentino Rossi (5e en 1:39.064) l’a égalé. Ils
partagent la deuxième ligne avec Randy De Puniet (6e).
INCIDENT ALINGHI-FONCIA
VOILE. Le trimaran Foncia du navigateur Alain Gautier, à bord duquel
s’entraînait l’équipage d’Alinghi, tenant de la Coupe de l’America,
s’est retourné hier matin à l’entrée du port de Lorient, faisant deux
blessés légers. Sur les onze marins à bord, dont Alain Gautier, deux
ont été légèrement blessés et transportés à l’hôpital par hélicoptère.
LES BLEUES PRESQUE AUX JEUX
LES GRILLES DE DÉPART
HANDBALL. L'équipe de France a fait match nul (25-25), hier à
Nîmes, contre la Corée du Sud, dans le cadre du tournoi de
qualification olympique. les Françaises ont tout de même pris une
très sérieuse option pour les Jeux de Pékin. Elles devront désormais
mettre un point final aujourd'hui, face au Congo.
MotoGP: 1. Jorge Lorenzo (ESP-Yamaha) 1:38.189, 2. Dani Pedrosa
(ESP-Honda) à 0.600, 3. Colin Edwards (USA-Yamaha) 0.765, 4. Nicky
Hayden (USA-Honda) 0.872, 5. Valentino Rossi (ITA-Yamaha) 0.875, 6.
Randy De Puniet (FRA-Honda) 0.933, 7. Casey Stoner (AUS-Ducati)
1.097, 8. James Toseland (GBR-Yamaha) 1.145, 9. John Hopkins (USAKawasaki) 1.250, 10. Loris Capirossi (ITA-Suzuki) 1.295 ... 17. Sylvain
Guintoli (FRA-Ducati) 2.750.
KAZAN EN FINALE
VOLLEY-BALL. Les Russes de Kazan se sont qualifiés pour la finale de
la Ligue des champions de volley-ball messieurs en battant les
Polonais de Belchatow, le club où joue le Français Stéphane Antiga,
3 à 2 (25-21, 25-16, 18-25, 20-25, 15-12), hier à Lodz (Pologne).
Kazan affrontera aujourd’hui le vainqueur du match entre les Italiens
de Trévise et de Piacenza.
vais pouvoir prendre du plaisir”.
Aujourd’hui, ‘Di Meg’ partira en 2e ligne,
de la 7e position. Masbou (20 ans, 43 courses) et Cluzel (19 ans, 37 courses) courent
cette année pour une marque chinoise
(Loncin) qui présentera officiellement sa
machine et ses pilotes à Shanghai. “La
moto devient fiable. Notre but est de progresser et de marquer des points au fils des
Grands Prix”, affirment-ils. Enfin, le petit
dernier, Louis Rossi (18 ans, 2 courses),
homonyme du grand “Valentino” qu’il
prend pour modèle, continue son apprentissage au sein de la filière de la Fédération
française de motocyclisme (FFM) au guidon d’une Honda.
Jorge Lorenzo a écrasé ses concurrents se permettant d’améliorer quatre
fois son temps, sous la minute trente-neuf secondes.
250cc: 1. Alvaro Bautista (ESP/Aprilia) 1:43.071, 2. Mika Kallio
(FIN/KTM) à 0.040, 3. Alex Debon (ESP/Aprilia) 0.215, 4. Thomas Lüthi
(SUI/Aprilia) 0.525, 5. Julian Simon (ESP/KTM) 0.558 ...
125cc: 1. Bradley Smith (GBR/Aprilia) 1:47.587, 2. Nicolas Terol
(ESP/Aprilia) à 0.454, 3. Stefan Bradl (GER/Aprilia) 0.483, 4. Gabor
Talmacsi (HUN/Aprilia) 0.526, 5. Simone Corsi (ITA/Aprilia) 0.541 ...
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JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008
L’ÉQUIPE MAGAZINE
PORTRAIT
Un destin foudroyé ?
THIERRY GILARDI. Le journaliste de TF1 est mort mardi, à quarante-neuf ans, d’une crise cardiaque. Il a consacré sa vie
professionnelle au sport, avec rigueur et enthousiasme.
C’est l’histoire d’un type normal. «C’est», parce
qu’il y a des moments où l’imparfait ne convient
pas. Où l’image figée d’un sourire ne peut suffire pour évoquer une boule de vie hyperactive.
Où les brassards noirs et la minute de silence de
France Angleterre, mercredi au Stade de France,
hommages sincères et dérisoires, ne disent rien
d’autre que l’absence, le vide sur un fauteuil de
commenta teur en tribune de presse.
Pour le grand public, Thierry Gilardi, c’est une
voix rocailleuse très appréciée, à en croire
l’abondant courrier reçu a? France Football, un
visage heureux, un regard bienveillant sur le
football. Mais, dans cet univers parfois en
trompe l’?il qu’est le monde de la télé vision,
une fois les caméras rangées, il reste le même,
affable, curieux, attentif aux autres. Comme en
"C’était
un travailleur,
il travaillait trop
à la limite, un
boulimique de
travail... J’espère
que ce n’est pas
ça qui l’a tué"
Jean-Claude
Dassier
témoigne son engagement contre le mal logement auprès de la fondation Abbé Pierre. Serein
? Content de lui ? Sûrement pas. N?ud d’angoisse, surnommé «la Bouillotte», travailleur
acharné, toujours inquiet sur la qualité de ses
passages à l’antenne, il débarque sou vent le
matin avec les cernes violets de celui qui n’a
guère dormi. Surtout pendant la période,
«éprouvante» selon ses propres mots, durant
laquelle il a présenté la matinale de I-télé au
printemps 2004. Un détour professionnel naturel pour lui, qui se veut «journaliste avant tout»,
ajoutant même : «Journaliste sportif, cela ne
veut rien dire, à part peut-être “ journaliste qui
pratique un sport ”.»
Amoureux du sport. Et pourtant, même s’il a
débuté en radio à France Inter, après être sorti
de Sciences Po, c’est au service des sports qu’il
fait ses premières armes sous la houlette de
Jacques Vendroux. Ce dernier lui cédera d’ailleurs quelquefois sa place comme gardien de but
du Variétés Club de France, la vaste et influente
équipe au sein de laquelle, en dehors du ter rain,
Gilardi occupa un temps le poste de trésorier,
s’y autorisant à fumer le cigare en compagnie
d’autres amoureux du ballon.
Authentique passionné de sport, Gilardi adore
le football et la F1, mais n’a véritablement joué
qu’au rugby, qu’il a pratiqué pendant des années
en région parisienne, incité par la harangue
Les obsèques de Thierry Gilardi auront lieu lundi à Mont-fort-l’Amaury (78). L’ensemble de la rédaction de France Football s’associe à la douleur de sa famille, de ses proches,
et leur présente ses plus sincères condoléances. (Photo : Fred Mons)
médiatique de Roger Couderc «Allez les petits
!», devenant même bien plus tard un vice-président très présent du Stade Français. Conscient
de ses lacunes balle au pied, après avoir rejoint
Canal + en 1987, il préfère potasser ses fiches
plutôt que de s’entraîner, comme Biétry aimait
à le faire, avec les joueurs du club visité. «Quand
j’ai quitté France Inter pour Canal +, j’étais venu
pour la Formule 1, racontait-il (maudit soit cet
imparfait qui s’immisce insidieusement). Il m’est
même arrivé de commenter le snooker ! »
Et puis, le foot s’est imposé comme l’une des
deux jambes de la chaîne cryptée. Il a fallu des
commenta teurs supplémentaires et, parfois,
puis régulièrement, remplacer Michel Denisot
qui formait avec Biétry le duo phare de Canal +
jusqu’en 1991.
Une fois Denisot devenu président délégué du
PSG en 1991, Thierry Gilardi lui suc cède au poste
de commentateur des grands matches de Canal +,
devenant également la figure de proue de Jour
de foot (1992-1995) et de L’Equipe du dimanche
(1995-2002) ainsi que directeur de la rédaction
des sports de Canal + (entre 1999 et 2001). Le
sourire facile, Gilardi a aussi un sang qui
s’échauffe facilement. Un peu de rose aux joues,
un ton qui grimpe vite et le compteur des tours
par minute qui s’emballe. Pour redescendre aussi
vite qu’il est monté. Sans rancune.
Passionné et généreux. Un type vrai, sympa, voilà
tout. Qui, fréquentant par profession des vedettes, reste à sa place : «Les stars, ce sont les
joueurs.» Il est ravi de remet tre, au côté de France
Football, plusieurs Ballons d’Or (Weah en 1995,
Sammer en 1996, Nedved en 1997, sur Canal + ;
Kaká en 2007, sur TF1), ainsi que le trophée du
Numéro 1 de l’année (Ribéry en 2007, sur TF1) .
Alors, forcément , l’hommage est unanime, tou
chant, surpris par la froide réalité de la mort
soudaine. Jean-Pierre Escalettes (président de
la Fédération française de football) : «Il incarnait la passion et le professionnalisme .» Bernard
Laporte, secrétaire d’Etat aux Sports : «C’était
un homme généreux, gentil, qui avait une très
forte humanité, et quelqu’un de passionnant.»
Michel Platini, qui a commenté avec lui les soirées de Ligue des champions : «Il y a des voix
et des gens qui ont marqué le sport, comme
Thierry Roland, Roger Couderc et Thierry Gilardi.
Thierry a fait beaucoup pour la promotion du
sport et il a contribué à populariser un peu plus
ce sport qu’est le football.» Michel Denisot,
ancien directeur des sports de Canal + : «Il avait
toujours beaucoup d’exigences. Il avait un côté
insatisfait. Il s’emportait beaucoup, mais unique ment pour faire avancer les choses. Il était
à la fois joueur et entraîneur.» Jean-Claude
Dassier, directeur général de LCI : «C’était de
très loin le meilleur commentateur de football.
C’était un travailleur, il travaillait trop à la
limite, un boulimique de travail ...
J’espère que ce n’est pas ça qui l’a tué, mais je
me le demande tout de même. C’était un grand
professionnel, très angoissé, toujours d’une
grande méti culosité.» ?
Jean-Philippe Bouchard

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