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RALLYE DE SAINT-PAUL Malik Unia pénalisé, Olivier Payet en tête N° 18 707 dimanche 30 mars 2008 www.clicanoo.com PAGES 50-52 1€ RETROUVEZ VOTRE NOUVEAU SUPPLÉMENT DE NATURA Le mensuel de l’environnement FOURNIRET Secrets de famille : ses proches parlent P. 13-15 ST-DENIS : TUÉ PAR SON PÈRE Une dispute, l’arme tombe et le coup part Photo Laï-Yu P. 7 BACAR : P. 4-6 LE FIASCO Libre pour cause de vices de RAPHAËL procédure Rencontre avec Peters P. 35 De la relativité… Edito. Rien à voir avec la théorie, Einstein et l’espacetemps… la relativité dont nous causons ce jour découle d’une certaine forme de désinformation par laquelle tout se vaudrait, le vrai et le vraisemblable, le voleur et l’honnête homme, le vice et la vertu… Ainsi, à La Réunion, une Nassimah Dindar peut-elle se permettre barjaquer sur « l’ouverture » quand elle a négocié le maintien de sa présidence avec le PS, le PCR et quelques opportunistes patentés. Au nombre de ces élus alimentaires, Ibrahim Dindar déjà connu pour le commerce qu’il fait de ses mandats, et Gino Ponim Ballom. Les deux larrons ont transposé au département les méthodes mises en œuvre aux municipales avec le résultat que l’on sait. Nassimah Dindar a d’ailleurs profité de l’utilisation très personnalisée des effectifs et moyens du GLAIVE sur les 1er et 5e cantons. Il faudra bien un jour rendre des comptes sur ces amalgames entre Département et Union Centriste Libérale, sur ces méthodes peu orthodoxes. Il est peu commun en effet de distribuer des bulletins de vote, et même de l’argent en liquide. Pour en revenir aux effets induits de ces majorités aux enchères, à La Réunion, ce sont les élus UMP qui ont démissionné de la boutique majorité présidentielle, la nomenklatura parisienne du parti dévoué à Nicolas Sarkozy ne voyant aucun inconvénient aux errances très personnelles des Dindar, Ponin-Ballom et consorts. En Polynésie Française, en revanche, l’UMP a retiré au parti de Gaston Flosse son homologation nationale, parce que Monsieur Flosse s’est allié avec Oscar Temaru, son éternel adversaire, pour reprendre le pouvoir. Comme quoi, ce qui est condamnable à Papeete est recevable à Saint-Denis… A Saint-Louis, le retour de Claude Hoarau est synonyme de représailles sur le personnel communal. Ainsi, la police municipale débarque au beau milieu des écoles pour signifier manu militari aux assistantes maternelles, les « taties » comme disent les enfants, qu’elles sont mutées… L’une d’entre elles a reçu une note de service signée de la main de Claude Hoarau - retraité de l’Education nationale - l’informant de ce qu’elle était mutée ailleurs, dans une autre école, bien éloignée de son lieu de résidence, avec comme mission « nettoyage des toilettes ». Cette personne a pourtant reçu une formation et même des vaccinations pour s’occuper des enfants. Ces « déplacements » autoritaires sont mal supportés par les enseignants qui n’apprécient pas ces méthodes d’un autre temps. Quant aux enfants qui avaient tissé des liens avec leurs « taties », il leur faudra s’adapter à de nouvelles têtes pour satisfaire les caprices de monsieur le maire. Le bon sens aurait voulu que l’on attende la fin de l’année scolaire pour procéder à ces « mutations-proscriptions » pour d’hypothétiques nécessités de service. Enfin, il y a les pitreries de l’Union africaine à Anjouan. Voir des soudards tanzaniens et soudanais débarquer sur cette malheureuse île pour y rétablir la démocratie au nom d’un fervent admirateur de l’Iran, soutenu par Khadafi, tient de la farce internationale. Le hic dans cette histoire c’est que la France a prêté son concours à cette lamentable opération militaire. La France encore qui tolère à Mayotte des milliers de clandestins qui se sont permis cette semaine de déclencher des émeutes et de chasser l’Européen sur le sol français, en toute impunité. Qu’attend donc Sambi pour débarquer à Mayotte ? Philippe Le Claire Entre ces deux photos, la Chine contemporaine, ses contradictions et son cynisme sur fond rouge, communisme, rouge haute couture, rouge du sang versé par les victimes de la répression au Tibet. A Pékin, le China Fashion Week, automne/hiver 2008-2009, aligne ses mannequins, les plus grands noms de la mode vendent leur griffe aux nouveaux riches pendant qu’à l’autre bout du pays, la même Chine supposément moderne et fréquentable poursuit l’épuration ethnique du Tibet débutée sous le grand assassin Mao. QUOTIDIEN ÉDITÉ ET IMPRIMÉ PAR LA S.A.S. LE JOURNAL DE L’ILE DE LA RÉUNION Centre d’Affaires Gamma Cadjee- 1er étage 62 Bd du Chaudron 97491 Ste Clotilde Cedex - B P 40019 TÉL. 0262 48 66 00 - FAX 0262 48 66 01 Principaux associés : Groupe Hersant Média STE OCEANIENNE DE COMMUNICATION PACIFIQUE PRESSE COMMUNICATION Président et Directeur de la Publication : Jacques TILLIER Directeur commercial : Didier Debache Directeur des ventes : Serge Robert Directeur de la Rédaction : Christophe Tézier Chef d’édition : Philippe Le Claire Service des Sports : Stéphane Catherine - Tél. 0262 48 66 72 Service politique : Yves Mont-Rouge - Tél. 0262 92 32 20 Service photos : Stephan Laï-Yu - Tél. 0262 48 66 86 Agence Sud : Pierre Leyral - Tél. 0262 25 12 41 Agence Ouest : Georges Lazarre - Tél. 0262 22 66 83 Agence Est : Yves Mont-Rouge - Tél. 0262 92 32 20 Rédaction Saint Denis : Tél. 0262 48 66 00 - Fax 0262 48 66 50 Abonnements : Tél. 0262 48 66 24 Petites annonces : Tél. 0262 48 66 27 Publicité : LE JOURNAL DE L’ILE - Tél. 0262 48 66 48 CPPAP 0310 C 86215 - ISSN 0395-8886 Dimanche 30 mars 2008 - 31 500 exemplaires Mohamed Bacar a fui Anjouan en vedette rapide ACTUALITÉS JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 4 Bacar : la justice hors jeu Moahmed Bacar hier matin. Voilà comment est présenté un chef d’État devant le tribunal. COMORES. Le tribunal correctionnel de Saint-Denis a annulé ses poursuites contre le président Commentaire L’État reprend la patate chaude Comment faire en sorte de s’occuper des affaires du monde, soutenir les gens que l’on a placés, et ménager les susceptibilités tout en donnant une impression de probité ? Ce n’est plus le grand écart qu’a tenté l’État français, mais la résolution de la quadrature du cercle. L’État, qui a plus ou moins organisé la sortie du président qu’il a soutenu pendant cinq ans, a tenté de lui offrir une porte de sortie. Le parquet de Saint-Denis, dont les liens avec l’État sont inscrits dans les gènes, a tenté un passage en force en jugeant Bacar de manière expresse. Voulait-il vraiment le voir condamné ? On est en droit de se le demander, tant le dossier monté à la hâte paraissait voué à l’échec. François Muguet le soutenait à demimots suite à l’audience : “L’État a demandé l’avis de la justice, celle-ci glisse-t-il. lui a répondu”, Aujourd’hui, l’État se retrouve face aux responsabilités qui ont toujours été les siennes : justifier le maintien d’un dictateur sur son sol. Yves Jégo s’est exprimé. On attend maintenant avec impatience la réaction d’un Bernard Kouchner bien silencieux depuis le début de cette histoire digne des plus riches heures de la Françafrique. J.B. anjouanais et ses 22 hommes pour vice de procédure. Sous le coût d’une reconduite à la frontière, ils se trouvent tous à la base aérienne militaire 181, le temps que l’État statue sur leur demande d’asile. Ils sont une centaine en contrebas du palais de justice. Pancartes en mains, certains portent un cercueil factice, une délicate à attention pour Mohamed Bacar, dont le procès vient d’être annulé pour vice de procédure. Soudain, la porte coulissante du palais s’ouvre, et les véhicules qui embarquent Bacar et ses hommes se précipitent à l’extérieur, guidés par des policiers. La foule hurle. Un homme jette une bouteille d’eau sur la fourgonnette, les gens courent en criant des slogans : “Bacar assassin, Bacar dictateur”. Le convoi poursuit vers la base aérienne 181 où, assignés à résidence, les 23 ex-accusés attendent de savoir quel va être leur avenir. Mais ceci sera un nouveau chapitre de l’incroyable et rocambolesque épopée de Mohamed Bacar sur le sol français. Hier matin, son procès a été annulé pour vice de procédure. Une faute de procédure tellement lourde que le simple excès de précipitation paraît étonnant, tant le nombre d’officiers de police judiciaire présents durant les auditions, menées par la police de l’air et des frontières, était important. Arrivés hier à 6 h 30, escortés par les policiers masqués du GIPN, les 23 accusés ont défilé dans le bureau du procureur, avant de passer du temps avec leurs avocates, Mes Briot, C’est sous les huées de la foule que Mohamed Bacar et ses sbires, emmenés par des fourgonnettes de police, ont quitté le palais de justice. Bentolila et Sandalom. Un temps extrêmement court pour prendre le pouls du dossier, mais qui suffira aux défenderesses. Il est un peu plus de 13 h quand la foule qui patiente depuis des heures devant le palais de justice peut enfin pénétrer dans la salle d’audience. Mohamed Bacar est là, entouré de ses hommes. Il porte un polo rayé gris et grenat, un pantalon de toile beige et… des tongs d’un orange criard. Voilà comment est présenté un chef d’État devant le tribunal. Ses hommes sont tous pieds nus, certains en short, loin de l’image d’un dernier carré de militaires entourant leur chef de guerre. Un à un, à l’appel de leur nom par le président Baujault, entouré de ses assesseurs Simon et Lagière, les accusés se lèvent. Quand vient le tour de Mohamed Bacar, le silence se fait. L’homme reste sobre, et ne parle pas à ses coaccusés. Il se rassoit paisiblement. Sur le conseil de leurs avocats, tous ont accepté d’être jugé le jour même, pour entrée illégale sur le territoire, et détention d’armes de première catégorie (Kalachnikov, Uzi) sans autorisation. Me Marie Briot prend la parole. “Nous contestons la légitimité de ce tribunal pour juger un chef d’État”, explique-telle avant de développer trois points distincts impliquant, selon elle, la nullité de la procédure (lire par ailleurs). Le tribunal, saisi de ces requêtes en nullité, décide alors de suspendre l’audience. Durant deux heures, Bacar attend, impassible. Puis, le président du tribunal et ses assesseurs reprennent place. Et commence la lecture des attendus.“En l’absence totale d’actes postérieurs au 28 mars, à 11 h 30, et après la prolongation de garde à vue, la procédure est entachée de nullité. Par voie conséquence, cela annule l’ensemble de la procédure”, précise le président Baujault. Le procès est terminé avant d’avoir commencé. Dans la salle d’audience, c’est l’incrédulité. Les avocates lâchent un sourire et serrent les poings. Le président Bacar les remercie du regard. La salle se vide peu à peu. Dehors, la colère gronde. Julien Balboni Photos Frédéric et Stéphan Laï-Yu 5 ACTUALITÉS JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Reconduite à la frontière ou asile politique ? À l’issue de l’annulation du procès, la préfecture a directement pris des mesures de rétention à l’intention de Mohamed Bacar et de ses hommes. Tous ont été transportés vers la base aérienne 181, où ils se trouvent encore aujourd’hui assignés à résidence. Les hommes de la garde rapprochée de Bacar se partagent cinq chambres, tandis que le président déchu bénéficie d’une chambre privée. Selon une source proche du dossier, ils sont “bien logés et bien accueillis”. Par ailleurs, le préfet a prononcé un arrêté de reconduite à la frontière à leur encontre. Mais celui-ci est suspendu à la demande d’asile politique déposée par Bacar et sa garde. L’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), basé à Paris, aura la charge de statuer sur cette demande. Des membres vont même se déplacer à La Réunion pour étudier l’affaire de plus près. Combien de temps tout cela va-t-il durer ? Dans les cas prioritaires, quand le demandeur est placé en centre de rétention administrative, le délai est de quatre jours. Très court pour M. Toutlemonde. Très long pour un chef d’État soupçonné des pires crimes par son propre peuple chauffé à blanc. Si la demande d’asile est acceptée, Bacar pourra librement circuler, et notamment aller voir sa femme et son enfant, qui habitent à Nantes (Loire-Atlantique). Dans le cas contraire, c’est le nom de l’Afrique du Sud qui circule comme possible terre d’accueil. Car un retour immédiat à Anjouan paraît impossible, selon des jurisprudences du tribunal international de La Haye, a indiqué Me Briot. J.B L’incroyable vice de procédure Une centaine de manifestants ont crié leur colère et leur incompréhension. Une prolongation de garde à vue non motivée : voilà la faute de procédure qui a permis l’annulation du procès. Concrètement, les 24 heures légales de garde à vue des suspects se sont achevées hier, à 1 h. Le procureur de la République, François Muguet, avait décidé plus tôt dans l’après-midi la prolongation de garde à vue. Or, pour que celleci puisse être jugée recevable par un tribunal, elle doit être accompagnée d’actes et de procès-verbaux d’audition. Cela n’a pas été le cas. “La garde à vue n’a pas été prolongée pour les besoins de l’enquête en cours. La jurisprudence est claire : c’est une atteinte aux droits de la défense, qui induit une nullité de facto de la procédure”, attaque Me Marie Briot, à l’audience. François Muguet rétorque : “La prolongation de garde à vue est un moyen pour les intéressés d’avoir accès à leurs avocats, à des médecins. Ils ont été déférés à 6 h 30, de personnes sont venues crier leur incompréhension. Me Marie Briot, l’une des avocates de la défense (en compagnie de Me Bentolila et Me Sandalom, a pointé les errances de l’enquête devant le tribunal. soit 5 h 30 plus tard”. La faute de procédure paraît grossière aux yeux de nombreux observateurs. Le parquet va faire appel, lundi, de la décision du tribunal. Il a par ailleurs toute liberté pour ouvrir une nouvelle information judiciaire dans cette affaire. Les hommes du GIPN protègent le palais. Énorme dispositif de sécurité pour l’arrivée des accusés, hier, à 6 h 30. La colère des Comoriens AMBIANCE - Devant le palais de justice, une centaine “Stop à l’humiliation du peuple comorien ! Non à l’instrumentalisation de la justice ! Expulsez l’animal !” Les deux banderoles qui trônent face à l’entrée du palais de justice sont sans équivoque. Depuis tôt dans la matinée, une centaine de membres de la communauté comorienne est venue dire à la justice française son incompréhension du traitement du dossier Bacar. Certains manifestants exhibent des T-shirts tachés de sang associé au nom du président déchu. Faharoudine Salim est un ancien membre des forces armées comoriennes. Il a quitté son pays car il n’était pas d’accord avec les autorités. Depuis, il travaille à la Réunion. Il explique sa présence: “Je suis venu écouter ce que la justice française décide pour Bacar. Je pense que lorsque quelqu’un a fait une bêtise dans son pays, il doit être jugé dans son pays. Maintenant, si la France a décidé de le juger ici, je veux écouter ce qu’elle a à lui dire.” Si les propos de cet ancien militaire sont mesurés, ce n’est pas le cas de tous les manifestants, qui, pour la plupart, ont des avis bien tranchés. Et lorsqu’à 10 h 15, un partisan de Mohamed Bacar a le malheur de s’aventurer sur le parvis du palais de justice, il est violemment pris à partie et chassé par ses compatriotes. Lorsque les portes s’ouvrent enfin, peu avant 13 h, un système de filtrage est mis en place. Tous les Comoriens présents ne pourront pas assister à l’audience. Notamment les femmes accompagnées de jeunes enfants. Elles n’auront pas accès à la salle des débats. Le dispositif de police est important et dissuasif, le procès se déroule dans le calme. Des galets volent Au prononcé de la décision, retenant le vice de forme, la centaine de personnes présente se regroupe à l’arrière du palais de justice, attendant la sortie des 23 prévenus, qui se déroule sous les huées. Les esprits se déchaînent. Un corps meurtri est simulé sous un drap blanc et exhibé à bout de bâton. “C’est injuste pour les Comoriens parce que Mohammed Bacar, c’est quelqu’un qui a détruit les Comores. Jusqu’alors, on n’arrive pas à se relever, explique l’un des manifestants, Mohamed Amid. Je suppose que nous avons une justice qui est souveraine, un pays qui est souverain. Donc nous demandons à la France de rapatrier Monsieur Mohamed Bacar pour qu’il soit jugé aux Comores pour les atrocités qu’il a commises. Nous, les Comoriens, on doit se mobiliser pour dire à la France que nous ne comprenons pas cette décision. Même les charges ont été annulées. On voit là le vrai visage de la France. Elle protège des dictateurs, elle protège des criminels.” Au moment où les grilles se lèvent pour laisser sortir les véhicules de police transportant les prévenus, des cris se font entendre. Un cordon de sécurité repousse les manifestants pour que le convoi puisse partir. Des fauteurs de trouble se sont glissés parmi les manifestants et des galets volent contre les vitres de véhicules. Des manifestants se placent sur la chaussée pour ralentir les fourgons. Ils sont repoussés par les policiers de la compagnie départementale d’intervention. Le convoi s’échappe, la foule est amère et ne cache pas sa déception. Un manifestant, Aly Malik, confie : “Je suis très déçu de la façon aussi rocambolesque dont l’Etat français a pris en charge ce criminel. Car c’est un criminel recherché dans son pays. Si les informations sont justes, il a tué quelques collègues avant de quitter Anjouan. Pourquoi ne l’a-ton pas jugé à Mayotte ou n’a-ton pas demandé simplement aux Comores de respecter la convention de Genève ? Aujourd’hui, aucune charge ne pèse contre lui. On vient de libérer des criminels sur le sol français. Je suis ahuri.” Aux Comores, le ministre comorien de la Justice Mourad Said Ibrahim a pour sa part accusé la France de “dérouler le tapis rouge” au président déchu. Selon lui, la France est en train de commettre “des actes de nature à humilier le peuple comorien. Or, ce sont ces actes d’humiliation qui finissent par provoquer la haine. On a vu ce qui s’est passé en Côte-d’Ivoire”, a poursuivi le ministre. À Moroni, de nombreux Français craignent pour leur sécurité. Frédérique Seigle ACTUALITÉS JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 6 Mayotte, toujours pas département ! STATUT. Française depuis 167 ans, la collectivité territoriale a mis à profit la visite du secrétaire d’Etat à l’Outre-mer pour lui demander de faire accélérer le processus. Le nouveau président du conseil général accueille YvesJégo chargé de lancer la campagne d’explication sur la future départementalisation de Mayotte. Les voyages officiels ne valent que par l’actualité qu’ils éclairent et les perspectives qu’ils annoncent. Ce principe s’applique bien au premier voyage à Mayotte entrepris depuis vendredi parle secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer, Yves Jégo. En souhaitant pour sa seconde et dernière journée à l’île au Lagon s’entretenir, en privé et en public, avec le nouveau président du conseil général issu d’une coalition dite « historique », UMP-MDM-PS, ressemblant comme deux gouttes d’eau à celle de La Réunion, Yves Jégo a lancé le débat sur la départementalisation à Mayotte. LE 101e département de France Devant un parterre d’élus et quelques dizaines de « mamas » présentes pour « un », accueil populaire AhmedAttoumani Douchina, le nouveau locataire du conseil général, a rappelé les avancées significatives du processus de la départementalisation grâce à l’inscription de Mayotte dans la Constitution en 2003 et aux dispositions de la loi du 21 février 2007. « Nous comptons sur votre action résolue, votre disponibilité pour organiser dans le plus bref délai la consultation des Mahorais promise par Nicolas Sarkozy », a d’emblée déclaré Ahmed Attoumani Douchina qui, dès la mi-avril, va réunir les conseillers généraux pour examiner et adopter la résolution demandant de passer du statut de collectivité départementale régi par l’article 74 de la Constitution à celui de département et région d’outremer énoncé par les dispositions de l’article 73 et faisant ainsi de Mayotte le 101e département de France. A cet effet, le nouveau président du conseil général souhaite la création de deux commissions, l’une à Paris, l’autre à Mayotte, chargées de définir le contenu du statut de département et de fixer l’échéance d’application des six matières qui relèvent du principe de la spécificité législative. Il a d’autre part souhaité lors de la prochaine présidence française de l’Union euro- péenne, du 1er juillet au 31 décembre 2008, voir aboutir le dossier de Mayotte en vue de son adhésion au statut de RUP. Dans sa réponse, Yves Jégo a insisté pour que les élus de Mayotte disent bien tout aux Mahorais sur la départementalisation, « les avantages comme les inconvénients ». Ne se prononçant pas sur la réponse qu’ils pourraient apporter, le secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer a été clair : « Si les Mahorais ne se prononçaient pas pour le oui au référendum, qu’ils sachent qu’ils resteront Français sous la forme du statut actuel, c’està-dire la collectivité départementale. Vous êtes des enfants de la République, vous le resterez quelle que soit votre réponse ». Le secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer a enfin évoqué une loi-programme de développement spécifique à Mayotte, un texte qui n’entraîne pas l’adhésion de certains élus, comme le sénateur Adrien Giraud, qui craignent de voir disparaître le droit commun. B. A. À Mayotte, 17 personnes jugées Dans l’île de Mayotte, le calme est revenu depuis deux jours. Mais les tensions sont palpables entre les communautés mahoraise et anjouanaise. Les Mahorais ont beaucoup de mal à comprendre les violences dont ils ont fait l’objet dans la journée de jeudi. Dixsept personnes ont été interpellées par les autorités, toutes soupçonnées de s’être livrées à des violences. Parmi lesquelles figurent trois mineurs. Les majeurs ont été jugés vendredi après-midi en comparution immédiate. Les trois auteurs d’un kidnapping ont été condamnés à 14 mois de prison ferme et trois ans d’interdiction du territoire français. Les Anjouanais avaient l’intention d’échanger un citoyen français contre le colonel Bacar. Les onze autres majeurs purgeront des peines d’un à quatre mois de prison ferme, ils sont interdits de territoire français pendant un an. Les trois mineurs seront jugés ultérieurement. “La France n’a pas demandé à ce que Bacar vienne” Yves Jégo, secrétaire d’état à l’outre-mer, s’est exprimé hier soir sur le dossier. “La France est un pays de droit. La justice est indépendante et elle rend ses jugements librement. Nous avions envisagé que des décisions judiciaires rendent libres Monsieur Bacar et les gens qui l’accompagnent, c’est la raison pour laquelle des dispositions ont été prises pour qu’ils soient sous le couvert d’arrêté qui les oblige à rester dans ces lieux. Le procureur de la République fera appel de la décision lundi. Et il pourrait y avoir d’autres informations judiciaires sur les faits commis par ces personnes. “Par ailleurs, l’OFPRA va venir sur place très rapidement pour examiner les demandes de droit d’asile. D’ici là, il faut que le calme règne autour de cette affaire. Nous sommes un grand pays de droit, le problème se réglera par le droit. Je veux dire à tous ceux qui sont émus par cette affaire que la France n’a pas demandé à ce qu’il vienne, la France n’a pas été le chercher, qu’elle l’a arrêté car elle l’a trouvé en situation irrégulière sur son territoire et que la justice fait et fera son travail en toute indépendance. Rien ne justifie la violence. Ce dossier préoccupe les services de l’Etat. Nous avons la volonté d’être fermes, fermes vis-à-vis de ceux qui ont violé nos lois, comme le colonel Bacar et les gens qui l’accompagnent et fermes à l’égard de ceux qui voudraient utiliser cette affaire pour générer de la violence.” 7 FAITS DIVERS JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Le ralé-poussé tourne au drame BLESSÉ PAR ARME BLANCHE Hier, en début de soirée, un homme a été blessé par arme blanche à la ZAC 1 du Port. Les sapeurs-pompiers sont intervenus avec le SMUR. La victime a été médicalisée sur place avant d’être évacuée vers le CHD de Bellepierre après avoir perdu beaucoup de sang sur place. Son état était jugé grave hier soir. Les policiers du Port ont été alertés de l’agression. Une enquête est en cours afin d’en éclaircir les circonstances et d’en déterminer le ou les auteurs. SAINT-DENIS - Un jeune homme de 35 ans a perdu la vie hier matin lors d’une dispute avec son père. La thèse accidentelle est privilégiée. Un jeune homme d’origine mauricienne, âgé de 35 ans, est décédé hier des suites d’une blessure par balle. Vers 8 h, le ton monte dans la maison familiale située au 42 rue de Nice à Saint-Denis. Un homme de 35 ans se dispute avec son père en présence de son frère. Le papa, âgé de 65 ans, dans l’énervement, se munit de sa carabine et menace son fils pour qu’il se calme. Mais le fils empoigne la carabine pour désarmer son père. La carabine tombe au sol et un coup part. Il touche le fils. Les témoins appellent immédiatement les secours. Le fils reste conscient lorsqu’il est évacué vers le CHD de Bellepierre par les sapeurspompiers. Mais la blessure par balle est sérieuse et nécessite une hospitalisation d’urgence. Malheureusement, les médecins ne parviennent pas à maintenir en vie le jeune homme. Sur les lieux de la dispute, le frère comme le père relatent une version similaire. Certains éléments restent flous, notamment sur l’origine du différend mais les enquêteurs privilégient la thèse accidentelle. Les deux hommes ont été laissés libres. Le parquet a demandé une autopsie afin de vérifier leur version des faits. L’angle de tir devrait notamment permettre de déduire la position de l’arme. F.S. SANS CASQUE SUR SON SCOOTER L’accident a eu lieu hier matin au 42 de la rue de Nice. Une autopsie a été demandée par le parquet (photo SLY). Plongeon dans le fossé PETITE-ÎLE. Hier aux environs de 21 h 30, trois jeunes gens descendent la route départementale menant à Grand-Anse (Petite-Île). Le conducteur enchaîne les courbes menant à la fameuse aire de piquenique. Âgé de 18 ans et donc jeune permis, il accélère dans la dernière ligne droite, sans doute pour impressionner son camarade âgé de 19 ans et la passagère arrière, une adolescente de 16 ans. Malheureusement, un animal traverse la route. Le jeune homme fait un écart pour éviter la bête mais perd le contrôle de son véhicule. À cause de la vitesse, le véhicule part tout droit. La 306 bleue percute et abat un poteau électrique en béton. Sous la violence du choc, le véhicule bascule contre le poteau couché et glisse dans le fossé, cinq mètres en contrebas. Alertés, les sapeurs-pompiers et les gendarmes de Petite-Ile se rendent sur les lieux. Le Smur et des sapeurs-pompiers de Saint-Pierre sont appelés en renfort. Finalement, les deux passagers à l’avant s’extirpent euxmêmes de la voiture. Ils sont choqués mais indemnes. La jeune fille est restée prisonnière de l’habitacle. Les secouristes parviennent à l’extraire du véhicule. Elle est médicalisée sur place. Par miracle, elle ne souffre que de douleurs aux vertèbres cervicales et à la mâchoire. Le contrôle d’alcoolémie pratiqué sur le conducteur s’est révélé négatif. Les premières constatations des gendarmes concluent à un excès de vitesse. Les deux passagers avant s’en sortent indemnes. (photos Jean-Claude François) Le motard décède à l’hôpital SAINTE-MARIE . Vendredi, vers 14 h 30, Jonathan Payet, un Sainte-Marien de 19 ans, descend de Piton-Caillou vers la Ressource, au guidon d’un Derby prêté par son père. Dans un carrefour, il perd le contrôle de sa monture et se retrouve sur la voie de gauche. Il percute de plein fouet un camion de 26 tonnes qui arrive en sens inverse. Alertés, les sapeurs-pompiers et le SMUR se rendent sur place et médicalisent le jeune homme. Jonathan Payet présente plusieurs fractures des membres, son état est jugé sérieux. Il est évacué vers le CHD de Bellepierre où il est immédiatement admis au bloc opératoire. Mais à 20 h 55, alors que les médecins s’affairent à maintenir en vie le jeune homme, il décède d’une hémorragie interne. Le décès est prononcé à 20 h 55. L’enquête a déterminé que le motard, comme le chauffeur du camion, n’était pas alcoolisé. Jonathan Payet était casqué, l’accident a été clairement causé par un défaut de maîtrise. La moto a été entièrement détruite dans l’accident. F. S. La jeune fille de 16 ans est restée quelques minutes prisonnière de la voiture. R.L. Dans la nuit de vendredi à samedi, il est minuit lorsque les policiers de Saint-Pierre, en patrouille, remarquent un adolescent circulant sans casque sur son scooter. Les fonctionnaires lui font signe de s’arrêter. Voyant cela, le mineur de 16 ans panique et prend la fuite. Les policiers se lancent à sa poursuite et l’interpellent. Placé en garde à vue au commissariat de la rue Archambaud, il est contrôlé positif au test de dépistage d’alcoolémie avec 0,64 gramme par litre dans le sang. Il reconnaît également avoir consommé des produits stupéfiants. C’est aussi pour refus d’obtempérer, conduite sans assurance et non port du casque qu’il devra s’expliquer devant le juge des enfants le 4 juin prochain. LE CONJOINT VIOLENT AVAIT 3 GRAMMES Les enquêteurs de la brigade de Saint-Joseph poursuivent l’enquête sur les violences conjugales subies par une SaintJoséphoise d’une cinquantaine d’années vendredi. L’auteur présumé, le concubin, a été placé en dégrisement. Il a été contrôlé avec 3 grammes d’alcool par litre dans le sang. L’alcool a d’ailleurs une large responsabilité dans la dispute et les coups qui s’en suivirent. Le conjoint rentre ivre mort en début d’après-midi. Pour un motif aussi futile qu’éteindre la radio, une violente dispute éclate dans le foyer situé chemin Isautier, quartier Carrosse. Le conjoint s’empare d’un serre-joint et porte un coup à la tête de sa femme. Alertés, les gendarmes et les sapeurspompiers se rendent sur les lieux. La victime a été transférée au GHSR. Elle écope de 4 points de suture et dépose plainte à son retour. Hier soir, le mis en cause se trouvait toujours en garde à vue. ACTUALITÉS JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 8 Polémique autour du budget SAINT-LEU. Pendant que le nouveau maire de Saint-Leu fustige un manque à gagner de près de deux millions d’euros sur la section fonctionnement, l’ancien se défend d’avoir laissé derrière lui une mairie dans un état financier déficitaire. Le conseil municipal qui s’est tenu ce vendredi se voulait l’occasion de tirer au claire la véritable situation budgétaire de la commune saint- leusienne. “En l’espace de quatre ans, le budget de fonctionnement a augmenté de 57 %. Et comme on ne peut pas présenter un budget déficitaire, on va devoir trouver des solutions afin d’assainir la situation”, commente le nouveau premier magistrat. Et Thierry Robert d’annoncer des mesures de restriction. “On ne sera pas capable de remonter la pente en un an. On va devoir se serrer la ceinture”, dit-il, évoquant d’emblée une diminution de 15 % sur les indemnités de maire et une baisse de 25 % sur la rémunération des collaborateurs de cabinet. Il faut bien reconnaître que ceux en poste jusqu’ici étaient particulièrement gourmands avec des revenus mensuels frisant les 5 000 euros... Le nouvel homme fort de la mai- rie de Saint-Leu a commandé un audit au lendemain de son élection afin de “savoir quelles sont les marges de manœuvres”. “Et bien, il va falloir se serrer les coudes, se retrousser les manches et partir au boulot”, analyse Thierry Robert. Accusé d’être à l’origine de la mauvaise santé financière de la mairie, l’ancien maire se défend d’avoir laissé un compte adminis- tratif 2007 en déficit. “Au contraire, le budget est excédentaire de plus d’un million d’euros”, réplique Jean-Luc Poudroux. Celui-ci n’a pas souhaité prendre la parole lors du conseil mais a préféré s’exprimer en dehors de la séance. “Thierry Robert rencontre des difficultés pour monter le budget communal 2008, c’est comme ça tous les ans et pour toutes les collectivités”, dit-il. “C’est à lui de trouver les recettes nécessaires”. Outre ce sujet discuté en fin de séance, le conseil a aussi désigné les adjoints et les délégués du TCO. G.L. Lors du conseil municipal le nouveau maire a évoqué un déficit au niveau du budget de fonctionnement. Mais l’ancien maire désormais opposant conteste. Adjoints réglementaires : Yves Futol, Michèle Hoarau, Isabelle Poudroux, Pierre Guinet, Brigitte Dally, Khaled Moussadjee, MarieClaire Lacaille, Jean-Marc Gence, Christiane Poinin-Coulin, Ivrin Cadet. Délégués du TCO : Thierry Robert, Michèle Hoarau, Brigitte Dally, Khaled Moussadjee, Jacqueline Silotia, Johnny Ferrard, Georgette Maillot, Annick Hamilcaro, Claudia Philippe, Jean Hibon, Françoise Gara, Franck Alain Dennemont, Mairie-Peggy Aure, Philippe Lucas, Annie-Claude Lallemand, Sylvie Comorassamy, Jean-Luc Bègue. Hausse de 2,5 % des taxes locales Fixation des indemnités des élus et hausse des taxes locales étaient à l’ordre du jour du conseil municipal de Sainte-Suzanne vendredi. SAINTE-SUZANNE. Deuxième réunion post-électorale du conseil municipal vendredi à Sainte-Suzanne. Pour Maurice Gironcel, entouré des élus de la majorité, il était notamment question de désigner les délégués appelés à siéger au sein de la Cinor et du Sidelec Réunion (Syndicat intercommunal d’électricité). Les titulaires et suppléants composant la commission d’appel d’offres présidé par le maire ont également été élus. Par ailleurs, 7 commissions sectorielles composées de membres titulaires et suppléants ont été créées : finances et patrimoine communal ; affaires scolaires et éducation ; travaux, aménagement du territoir et développement économique et agricole ; animation culturelle et sportive ; affaires générales et ressources humaines ; affaires sociales et politique de la ville ; environnement et cadre de vie. Autres désignations : celles des représentants de la commune au sein du CCAS et du comité de la caisse des écoles. Bref, la machine municipale est tout à fait opérationnelle. Les élus ont d’ailleurs adopté le règlement intérieur du conseil lors de cette réunion qui a vu la participation de trois élus de l’opposition qui ne sont autres que les candidats malheureux des dernières municipales : Alain Sinaretty, Eddy Adékalom et Antonio Grondin. Ce dernier s’est abstenu lors des votes à main levée. André Boyer, quant à lui, était absent. Autres points à l’ordre du jour : fixation des indemnités des élus, délégation d’attribution et de fonction du maire et enfin, approbation des trois taxes locales qui augmentent chacune de 2,5 % par rapport au taux de 2007. 9 ACTUALITÉS JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Avant de trouver porte close à la préfecture, les handicapés ont manifesté entre le jardin de l’État et le square Labourdonnais (photos Stéphan Laï-Yu). La préfecture méprise les handicapés SANTÉ. Le collectif Ni pauvre, ni soumis, venu remettre une pétition, a été profondément choqué de l’accueil qui lui a été réservé hier après-midi. Ils étaient au moins 500 venus des quatre coins de l’île, parfois en ambulance, avec leur fauteuil roulant, leur cécité ou leur surdité. Dans le sillage de la manifestation métropolitaine, le collectif “Ni pauvre, ni soumis”, qui regroupe à la Réunion neuf associations de handicapés, organisait hier après-midi une marche de protestation entre le jardin de l’État et la préfecture. À leur arrivée, ils n’ont trouvé que les forces de l’ordre et le mépris. “J’ai encore appelé ce matin, confiait Jean-Bernard Bernard Sangaria, président de l’Association française contre les myopathies et représentant du collectif. Notre manifestation est prévue depuis un mois. Nous avons adressé un courrier à la préfecture. Dans un premier temps, on m’a dit que nous serions reçus par le secrétaire d’État. En fait, c’était une erreur d’aiguillage. Nous devions être reçus par le préfet ou un de ses représentants. Ce matin, on m’a dit que je devais déposer notre motion à la guérite. Cette attitude face aux handicapés est inadmissible. Sans l’intervention de la sénatrice Gélita Hoarau, nous n’aurions pas obtenu ce rendez-vous à 14 h. Et maintenant la police vient nous dire que personne ne nous recevra.” “Pour le préfet, nous sommes peu de chose” Bien que très remonté, Bernard Sangaria n’en a pas pour autant perdu son sens de la dérision : “Si on ne nous reçoit pas, je me lève et je marche.” La présence de la sénatrice, du conseiller général Gino PonimBallom mais aussi de quelques journalistes a fini par débloquer la situation. Il aura fallu tout de même que les handicapés, dont certains porteurs de handicaps lourds, patientent trente-cinq minutes devant les grilles avant que M. Jaud, attaché au cabinet du préfet, daigne sacrifier quelques instants de son précieux week-end pour les recevoir. Les handicapés avaient eu le temps de laisser éclater leur colère. “Ils savent à qui ils ont affaire. Ils savent que nous ne sommes pas des éléments incontrôlables. Pour le préfet, nous sommes peu de chose. Ils n’agi- raient pas ainsi avec d’autres manifestants.” Même si les grilles se sont finalement ouvertes devant le collectif, la délégation n’était pas au bout de ses surprises. Dans le principal édifice public de l’île, rien ne permet d’accueillir les handicapés. Aucune rampe nulle part. C’est finalement dans une salle au rez-de-chaussée, dont il a fallu dénicher les clefs, que le collectif a été reçu par M. Jaud. La pétition qui a recueilli un millier de signatures sera examinée par la préfecture. Une seconde rencontre est prévue cette fois avec le secrétaire général de la préfecture. Les handicapés croisent les doigts. Alain Dupuis Spécificités locales Aux revendications nationales, Ni pauvre, ni soumis ajoute des spécificités locales. Le collectif réclame une majoration DOM de l’allocation adulte handicapée à hauteur d’un SMIC, le respect de la loi du 11 février 2005 dans les domaines de l’accessibilité, de l’intégration professionnelle et de l’accès à l’école de la République. Il réclame par ailleurs l’exonération de l’octroi mer pour les articles expressément nécessaires à la personne handicapée, une politique de continuité territoriale, une protection des handicapés contre les récentes réformes sur la santé, l’accès au logement, à l’emploi et au travail.Aux revendications nationales, Ni pauvre, ni soumis ajoute des spécificités locales. Le collectif réclame une majoration DOM de l’allocation adulte handicapée à hauteur d’un SMIC, le respect de la loi du 11 février 2005 dans les domaines de l’accessibilité, de l’intégration professionnelle et de l’accès à l’école de la République. Il réclame par ailleurs l’exonération de l’octroi mer pour les articles expressément nécessaires à la personne handicapée, une politique de continuité territoriale, une protection des handicapés contre les récentes réformes sur la santé, l’accès au logement, à l’emploi et au travail. ACTUALITÉS LA RAVINE SAINT-LEU. « Hey Saint-Denis ! », lance-t-il en arrivant sur scène. Le pape du dancehall garde sans doute de bons souvenirs de ses deux précédents concerts au petit stade de l’Est. C’est pourtant bien à La Ravine Saint-Leu que Sean Paul a cette fois enflammé les 4000 spectateurs venus l’acclamer vendredi soir. Un public déjà chauffé en première partie par les Réunionnais DJ Tymers aux platine, Lyncko au micro et les danseuses d’Urban Style. La star jamaïcaine se fait attendre et débarque sous les projecteurs à 21 h 45. Gros son, danseuses, DJ, le Sean Paul show démarre et des milliers de mains se lèvent. Le premier rang, lui, est exclusivement féminin et entonne les lyrics de l’album « Trinity ». Arrivé le matin même de Miami, Sean Paul attaque fort, avant de baisser le tempo le temps d’un regard langoureux, le premier rang fond littéralement. Danseuse et gros son, également, pour cacher une pauvreté de textes déplorable. Argent, drogues, femmes, Sean Paul enchaîne les clichés comme il collectionne les disques d’or. La communauté ragga de Kingston a d’ailleurs mis beaucoup de temps à le reconnaître, lui reprochant son « américanisation ». Qu’importe, le public de la Ravine n’était de toute façon pas là pour les talents d’auteur de la star, mais bel et bien pour danser une partie de la nuit et communier avec le boss du dancehall. Soirée plutôt réussie donc, même si les organisateurs attendaient un peu plus de monde. Il faut dire que la concurrence était de taille avec le concert de Groundation au Port. JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 10 Le Sean Paul show 11 ACTUALITÉS JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 À quand le portable qui fait le café ? COMMUNICATION. Si vous êtes de ceux pour qui le portable, j’avoue en être, est avant tout un téléphone, Orange Expo n’est peut-être pas fait pour vous. En revanche, si vous ne passez qu’accessoirement un coup de fil, alors, précipitez-vous ! « Au resto, sur la plage ou en voiture… Quand le téléphone sonne tout le monde se précipite sur le combiné… À tous les accros du portable : « Il n’est jamais trop tard pour décrocher ! « L’anonyme auteur de ces quelques lignes que l’on trouve en préambule du catalogue Alcatel est un sage. Orange Expo 2008, c’est le monde du paradoxe. Vous acquittez deux euros pour entrer dans le saint des saints et à peine avez-vous franchi la porte qu’une voix désincarnée vous susurre : « Un portable rose pour un euro. » Ne saurait-on pas compter en ces lieux ? Comme tout le monde, j’ai un portable, comment y échapper ? Mais naïvement pendant longtemps j’ai cru qu’il servait à téléphoner. Orange Expo 2008 aura été mon chemin de Damas. J’ai découvert que l’on pouvait « surfer » sur Internet, envoyer des « textos », « télécharger des films, de la musique, écouter la radio, gérer son agenda”, le tout avec ou sans fil et accessoirement passer des appels. Personnellement, c’est décidé, je ne sauterai le pas que lorsque l’on aura inventé le portable qui fait le café. Chiche ! Alain Dupuis Vous ne rêvez pas, c’est bien un portable ! Avec lui vous pourrez (presque) tout faire et même passer des appels. Maman est fascinée par les dernières nouveautés. Le petit bout de chou lui n’a pas encore l’âge de se laisser séduire par la technologie. Pas facile de faire son choix ! Autant de portables réunis en un seul lieu, il y a de quoi tourner la tête. Les passionnés de téléphonie mobile ont encore jusqu’à aujourd’hui pour découvrir les dernières nouveautés dans le cadre d’Orange Expo à l’ADPE hall A. FRANCE JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 12 Les handicapés dans la rue pour un vrai revenu SOCIAL. Plusieurs milliers de personnes, malades, handicapés, invalides et leurs accompagnants, venus de toute la France, ont manifesté hier à Paris à l'appel du collectif "Ni pauvre, ni soumis" pour exprimer leur "révolte" et réclamer un revenu "décent", au niveau du SMIC brut. Accidentés, séropositifs, myopathes, aveugles ont défilé aux cris de "On veut des sous!", derrière une banderole "handicap, maladie invalidante: l'urgence d'un revenu d'existence". En fauteuil ou sur des béquilles, guidés par une canne blanche ou un chien, les manifestants, évalués à "près de 30.000 personnes" par les organisateurs et 16.500 par la police, rassemblaient l'ensemble du monde des "accidentés de la vie" pour une mobilisation "historique", a indiqué Arnaud de Broca, président de la Fnath, une de la centaine d'associations membres du collectif. " h a n d i c a p + p a u v re t é = double peine". Une délégation a été reçue à l'Elysée pour remettre une pétition. "C'est la révolte des handicapés, c'est la révolte de millions de personnes pour dire qu'il y en a assez de toucher 628 euros par mois (montant de l'allocation adultes handicapés (AAH), ndr), qu'avec ça, on ne peut pas vivre", a ajouté M. de Broca. Beaucoup brandissaient des panneaux jaune et noir, couleurs du collectif portant le slogan "handicap + pauvreté = double peine". Dans le défilé également, des sourds-muets, des trisomiques, arrivés avec quelques uns des 13 trains, 5 avions ou 700 autocars affrétés pour l'occasion. "Sur le sujet des ressources et des conditions de vie, ça fait 30 ans qu'on ne veut pas en parler, on est là pour mettre le sujet sur la table pour que les choses changent définitivement", a déclaré Jean-Marie président de Barbier, l'Association des paralysés de France (APF). Edmond Thomas, 57 ans, paraplégique depuis 35 ans après un accident de moto, venu de Valence (Drôme), résume le problème à sa façon: "J'ai dû appeler ma banque pour augmenter mon autorisation de découvert à -700 euros". "J'arrive à me débrouiller", estime-t-il. "Je viens plus pour le Ni soumis que pour le Ni pauvre, parce qu'en Belgique ou dans les pays du Nord, les handicapés sont mieux considérés. C'est une question de dignité et de droits de l'Homme", s'emporte cet homme. Quelque 810 000 handicapés, qui ne peuvent pas ou plus travailler, vivent avec l'AAH. Bernard, 58 ans dont 54 cloué dans un fauteuil roulant par la poliomyélite, estime avoir "eu de la chance": il a pu travailler pen- dant 30 ans à mi-temps comme psychologue. Il s'est déplacé de Bretagne par solidarité. "Moi, j'ai pu travailler, donc j'aurai une petite retraite, mais pour d'autres, c'est difficile", explique l'homme, qui hausse les épaules lorsqu'on évoque l'augmentation de 5% de l'AAH annoncée par Nicolas Sarkozy, quatre jours avant la manifestation. "Ca ne fera pas passer les gens audessus du seuil de pauvreté" (817 euros par mois pour une personne seule)", rappelle-t-il. Daniel M., 46 ans, membre de l'association Aides, s'accroche à son travail dans le milieu hospitalier malgré sa séropositivité. "Je n'ai pas demandé l'AAH parce que je veux travailler le plus longtemps possible", explique-t-il. "Mais je connais beaucoup de gens qui ne vivent qu'avec l'AAH et pour eux c'est souvent l'exclusion sociale". "Je viens aussi pour mon avenir, parce que je sais que j'aurai besoin de l'AAH quand je ne pourrais plus travailler", ajoute-t-il. Appuyé sur une perfusion à roulettes débranchée, il se dit "épuisé" par les quatre heures de marche et station debout. "Mais j'irai jusqu'au bout, c'est trop important". Retraites : manifestations pour une "vraie négociation" Des manifestations à l'appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires pour "l'avenir des retraites" ont réuni hier des milliers de personnes dans toute la France, selon les chiffres collectés par l'AFP auprès de la police et des organisateurs. Sans attendre les "premières propositions" du gouvernement prévues pour la mi-avril, les trois syndicats appelaient à manifester hier, deux jours après après le lancement de la concertation sur les retraites par le ministre du Travail, Xavier Bertrand. Ils revendiquent une "vraie négociation" et refusent l'allongement prévu à 41 ans de la durée de cotisation pour toucher une retraite à taux plein. La manifestation parisienne, entre la Place de la Nation et Bastille, a réuni entre 4 600 personnes selon la police et 10 à 15 000 personnes selon la CGT, qui a par ailleurs tablé sur "quelques dizaines de milliers de personnes" dans tout le pays. A Paris, les leaders syndicaux, derrière une banderole demandant de stopper "la casse des retraites", ont souligné que ces manifestations n'étaient qu'un "début". "C'est une mise en jambes, une initiative indispensable pour que le débat soit public dans le pays", a déclaré le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault. M. Thibault a expliqué n'avoir pas "voulu perdre de temps, pour que les salariés soient sensibilisés et attentifs et exercent une pression s'ils ne veulent pas être déçus." Le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, a dit que son "souci (était) que l'on n'escamote pas le débat", "la mécanique implacable" défendue par le gouvernement aboutissant "à avoir moins de retraites même en travaillant plus longtemps".Plusieurs manifestations ont eu lieu dans la matinée en régions. A Lille, entre 900 personnes (police) et 1 500 (organisateurs), ont manifesté, scandant notamment: "Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, on n'en veut pas, de cette société-là". A Strasbourg, entre 300 personnes (police) et 400 (organisateurs) ont manifesté. On a aussi défilé à Rennes (600 selon la police, 1.500 selon la police), Rouen (1.000 selon la police), Nantes (900 selon la police), ainsi qu'à Saint-Brieuc (400 selon police et CGT), Angers (350, police), Brest (300, police et CGT), Le Havre (400, police) et Tours (550, police). A Toulouse, entre 900 personnes (police), et 3 000 (organisateurs) ont manifesté et à Bordeaux, ils étaient entre 1 000 personnes (police) et 1 500 (organisateurs). Quelque 500 personnes se sont rassemblées à la Rochelle. A Angoulême, un défilé a réuni entre 500 et 1 000 personnes demandant notamment: "Augmentez nos retraites de misère". 13 FRANCE JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Michel Fourniret va-t-il coopérer ? LE PLANNING PRÉVU DES AUDIENCES Voici le planning prévu d e s a u d i e n c e s d u p ro c è s du tueur en série qui s'est o u ve r t j e u d i , e t q u i d o i t d u re r j u s q u ' à f i n m a i . D u 2 7 m a rs a u 1 7 a v r i l les audie nces s on t prévues de 10 heures à m i d i e t d e 1 4 h e u re s à 1 8 h e u re s. A p a r t i r d e demain 21 avril, les a u d i e n c e s s e d é ro u l e n t uniquement l'après-midi e n t re 1 3 h e u re s e t 1 9 h e u r e s. JUSTICE. La cour d'assises des Ardennes entamera demain l'examen au cas par cas des crimes reprochés à Michel Fourniret, en misant sur une hypothétique coopération du tueur en série présumé qui a multiplié les provocations depuis l'ouverture du procès jeudi. Les neuf jurés et les trois magistrats professionnels qui le jugent pour sept homicides de jeunes filles précédés de viols ou tentatives - au côté de son épouse et complice présumée Monique Olivier - vont d'abord se pencher sur l'un des trois autres dossiers ne s'étant pas soldés par un décès. Il s'agit de l'agression sexuelle, en juin 2003 près de Namur (Belgique), d'une adolescente belge de 13 ans. Marie avait réussi à s'échapper de la camionnette où elle était séquestrée, permettant l'arrestation de Michel Fourniret par la police belge, grâce au relevé du numéro d'immatriculation. Ses défenseurs demanderont demain que Marie puisse être entendue à huis clos par la cour, même s'il n'est pas question de priver public et journalistes de l'ensemble de l'examen du dossier prévu sur deux jours, a assuré l'un d'eux , Me Isabelle de Moffarts. "On n'a pas envie de faire le jeu de Monsieur Fourniret", a souligné l'avocate, alors que ce dernier, amené de force à l'audience vendredi, n'a cessé pendant deux jours de réclamer le huis clos, faute de quoi il resterait "bouche cousue". L'ancien dessinateur industriel, qui aura 66 ans le 4 avril, a reconnu les sept homicides, mais pas l'ensemble des faits reprochés. Outre le huis clos, il a posé comme préalable à sa "participation positive" aux débats la correction d'un acte d'accusation "imparfait", où "des erreurs se sont glissées". Des exigences évidemment impossibles à satisfaire. Le président de la cour Gilles Latapie a insisté sur "le principe fondamental de la publicité des débats" aux assises. Finalement, après avoir pris encore une demi-heure vendredi après-midi pour dire qu'il voulait se taire, Michel Fourniret s'est engagé à réfléchir à la question pendant le week-end. De leur côté les familles des vic- times ont exprimé clairement leur refus du huis clos. "Ce que nos enfants ont subi, tout le monde doit le savoir", a estimé Jean-Pierre Laville, père d'Isabelle, disparue dans l'Yonne en 1987 et dont le corps avait été retrouvé au fond d'un puits en 2006. "Dénué de tout sentiment humain" Les familles ont accepté de livrer leur sentiment aux médias à l'issue de deux journées où elles ont été très ébranlées par la lecture d'un acte d'accusation détaillant les viols et les meurtres commis entre 1987 et 2003. Entre son refus d'être extrait de prison pour comparaître - ce qui lui a valu de se faire tancer tel un gamin immature par l'avocat général Francis Nachbar -, et la diffusion d'un manuscrit où il se décrit comme "dénué de tout sentiment humain", Michel Fourniret n'a pas été avare en coups d'éclat. Dans ce texte, remis au président qui l'a ensuite transmis aux avo- Les victimes présumées M i c h e l Fo u r n i r e t e s t m i s e n c a u s e d a n s u n e d o u z a i n e d ' a f faires au total en France et Belgique. Voici la l i s t e d e s e s v i c t i m e s p r é s u m é e s. LES MEURTRES AU COEUR DU PROCES - Isabelle Laville, 17 ans, disparue le 11 décembre 1987 à son retour de l'école à Auxerre. A l'époque Fourniret vient de s'installer avec Monique Olivier à Saint-Cyr-les-Colons (Yonne). Des restes du corps et des effets personnels sont retrouvés au fond d'un puits à Bussy-en-Othe (Yonne) en juillet 2006. - Fabienne Leroy, 20 ans, disparue le 3 août 1988 dans la Marne. Son corps ensanglanté est découvert le lendemain à proximité du camp militaire de Mourmelon-le-Grand. Après le viol, elle a été tuée d'une balle tirée à bout portant en pleine poitrine. - Jeanne-Marie Desramault, 21 ans, disparue le 18 mars 1989 à la gare de Charleville-Mézières. Son corps est retrouvé le 3 juillet 2004 au château du Sautou à Donchéry (Ardennes), ex-propriété des époux Fourniret. Monique Olivier est poursuivie comme coauteur du meurtre qui a été précédé d'une tentative de viol. - Elisabeth Brichet, adolescente belge de 12 ans, enlevée le 20 décembre 1989 près de Namur. Son corps est retrouvé au château du Sautou le 3 juillet 2004, là encore sur les indications de Michel Fourniret après les dénonciations de son épouse. - Natacha Danais, 13 ans, enlevée sur un parking d'hypermarché à Rezé (Loire-Atlantique) le 21 novembre 1990. Le corps est retrouvé trois jours plus tard sur une plage de Vendée. - Céline Saison, 18 ans, disparue le 16 mai 2000 après une épreuve de baccalauréat blanc à Charleville-Mézières. Son corps est retrouvé le 22 juillet 2000 dans un bois de Sugny en Belgique. - Mananya Thumpong, 13 ans, enlevée le 5 mai 2001 à sa sortie de la médiathèque de Sedan (Ardennes). Le corps est retrouvé le 1er mars 2002 à Nollevaux (Belgique). Comme pour l'assassinat de Céline Saison, aucune complicité n'est reprochée à Monique Olivier. LES AUTRES FAITS JUGES - Joëlle Parfondry, victime d'une tentative de viol et d'un vol avec arme dans son salon de toilettage pour chiens près de Namur le 19 janvier 1995. - Sandra, 14 ans, victime d'une tentative d'enlèvement à la gare de Gedinne (Belgique) le 12 février 2000. - Marie (prénom modifié), 13 ans, enlevée le 26 juin 2003 à Ciney (Belgique). Après avoir été violentée, l'adolescente parvient à s'échapper, conduisant à l'arrestation de Fourniret. LES ENQUETES ENCORE EN COURS - En Belgique, Michel Fourniret est inculpé pour le meurtre d'une jeune fille au pair disparue en 1992. Monique Olivier l'a accusé de ce meurtre qu'il nie. - En France, Michel Fourniret a avoué le meurtre en 1988 de Farida Hamiche, compagne d'un ancien codétenu, pour lui voler son or, issu du butin du célèbre "gang des postiches". - A Charleville-Mézières, il a été mis en examen le 11 mars pour deux assassinats perpétrés près d'Auxerre : ceux de Marie-Angèle Domèce, une handicapée de 19 ans disparue le 8 juillet 1988 et dont le corps n'a jamais été retrouvé, et de Joanna Parrish, une assistante d'anglais de 20 ans retrouvée violée et étranglée le 17 mai 1990. Ces crimes, que Fourniret nie, sont les derniers de la liste dressée par Monique Olivier lorsqu'elle dénonce son mari en plusieurs étapes entre juin 2004 et juin 2005. cats des différentes parties, il mentionne en vrac, de manière confuse, son désir d'un tête-àtête avec les familles des victimes ou son souhait de se passer de ses avocats. Il évoque également sa relation avec Monique Olivier, "une pauvre paumée romanesque" dont il affirme qu'elle ne fut "qu'un objet que (son) absence de scrupules manipula constamment". "C'est un document par lequel cet homme qui n'aime que lui se plaint et pleure sur lui-même une fois encore, c'est pitoyable", a réagi Me Thierry Moser, qui défend notamment la famille de Fabienne Leroy, tuée dans la Marne en août 1988. Un accusé peut être forcé de comparaître Le Code de procédure pénale donne au président de la cour d'assises le droit d'ordonner la comparution, au besoin par la force, d'un accusé, comme dans le cas de Michel Fourniret. L'avocat général Francis Nachbar a déclaré vendredi que Michel Fourniret serait "amené de force" chaque jour à son procès alors qu'il a fallu recourir à la contrainte pour qu'il soit présent au deuxième jour d'audience. Une comparution sous la contrainte obéit néanmoins à des règles précisément énoncées par les article 319 à 322 du Code de procédure pénale."Si un accusé refuse de comparaître, sommation lui est faite au nom de la loi" afin qu'il comparaisse (art. 319). Un huissier, commis par le président de la cour et "assisté par la force publique", doit rendre compte sur procès-verbal de la sommation et de la réponse de l'accusé. "Si l'accusé n'obtempère pas à la sommation, le président peut ordonner qu'il soit amené par la force devant la cour", ajoute l'article 320. Dans l'hypothèse où l'accusé serait obligé de comparaître et où celui-ci troublerait les débats de la cour, les articles 321 et 322 permettent son "expulsion de la salle d'audience". Dans ce cas, il "est gardé par la force publique, jusqu'à la fin des débats, à la disposition de la cour". Dans ce cas, "il lui est donné lecture, après chaque audience, du procès-verbal des débats". Michel Fourniret avait brandi jeudi dès l'ouverture de son procès un écriteau "Sans huis clos, bouche cousue". L'avocat général a exigé vendredi que soit maintenue la publicité des débats. - J e u d i 2 7 m a r s: ouverture du procès, constitution du jury et des parties civiles. - Vendredi 28: lecture de l'ordonnance de mise en accusation et du planning des débats. - Lundi 31 et mardi 1er avril: examen du dossier Marie (prénom modifié). - M e r cr e d i 2 e t j e u d i 3 : examen du dossier Isabelle Laville. - L u n d i 7 e t m a rd i 8 : examen du dossier Fabienne Leroy. - M e r cr e d i 9 e t j e u d i 10: examen du dossier Jeanne-Marie Desramault. - Vendredi 11: journée réservée destinée à rattraper un éventuel retard. - L u n d i 1 4 e t m a rd i 1 5 : examen du dossier Elisabeth Brichet. - M e r cr e d i 1 6 e t j e u d i 1 7 : examen du dossier Natacha Danais. - Lundi 21 et mardi 22: examen du dossier Joëlle Parfondry. - M e r cr e d i 2 3 e t j e u d i 2 4 : examen du dossier Céline Saison. - Lundi 28: examen du dossier Sandra Noirot. - M a r d i 2 9 e t m e r cr e d i 3 0: examen du dossier Mananya Thumpong. - Lundi 5 mai: examen de la personnalité de Monique Olivier. - M a r d i 6 e t m e r cr e d i 7 puis mardi 13: examen de la personnalité de Michel Fourniret. - Mercredi 14: examen de personnalité du couple Fourniret/Olivier. - J e u d i 1 5 , ve n d r e d i 1 6 et lundi 19: audition d'experts sur la personnalité des accusés. - Mardi 20 et mercredi 21: plaidoiries des parties civiles. - Jeudi 22: réquisitoire. - Vendredi 23: journée réservée destinée à rattraper un éventuel retard. - L u n d i 2 6 e t m a rd i 2 7 : plaidoiries de la défense. - Mercredi 28: délibéré - Jeudi 29: suite du délibéré et verdict. - Vendredi 30: audience civile. FRANCE JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 14 Les proches de Fourniret parlent TÉMOIGNAGE. C’est une femme mince au port de tête altier, aux cheveux noirs, seulement soulignés de quelques blancheurs. Elle habite toujours Sedan où elle a vécu avec Michel Fourniret durant les années 60. Annette R. est la première épouse du tueur présumé. « Lorsque nous nous sommes rencontrés, je sortais d’une déception sentimentale. J’ai appris rapidement à apprécier Michel. Je pense qu’il m’aimait aussi », a raconté Annette R. quand on lui a demandé de participer à l’enquête sur la personnalité de son ancien compagnon, de parler de lui et de leur vie commune. « J’étais heureuse avec Michel et avec mon fils Jean-Christophe. Notre mariage se passait bien ». Annette R. est même contente d’avoir donné à son mari ce qui semblait lui avoir tellement manqué quand elle l’a connu : une famille qui lui apporte un soutien affectif. « Michel s’entendait même bien avec certains de mes frères ». Aujourd’hui, Annette R.se réjouit toujours d’avoir su combler les carences de son époux. « Il m’avait dit que, juste après la fin de la guerre, il avait été placé dans un institut ou une maison d’accueil pour enfants défavorisés ». Aux enquêteurs de la PJ de Reims qui l’ont entendue, elle a même offert des détails supplémentaires sur la fable que lui avait servie Fourniret, en évoquant ce placement dont il aurait fait l’objet, quand il était gosse : « L’institut se situait à Pauvres, dans les Ardennes… ». Pour elle, cela ne faisait aucun doute : « Michel avait eu une enfance malheureuse » Mais quand Fourniret dérape pour la première fois depuis son mariage, Annette baisse vite les bras. La seconde fois, Annette se pose encore plus de questions : « J’ai compris que Michel avait eu des gestes déplacés sur une petite fille », précise-t-elle. Son mari s’enferme alors dans un profond mutisme, mais sa compagne y voit plus. « C’était pire, il n’a même pas nié… ». Rentrée chez eux, elle lui demande de partir. En guise d’épitaphe à une vie de couple définitivement enterrée, elle ajoute, « Je ne voulais plus le voir ! » Annette R. est la première personne proche de Michel Fourniret à avoir été convoquée pour témoigner. Quelques dizaines de minutes de train la séparent de la cour d’assises et pourtant, elle hésite encore à faire le déplacement. Une seconde famille laminée Assise à la table de sa cuisine, au fond d’un grand parc verdoyant, perdue au milieu de la forêt de Rambouillet, Nicole C., la seconde femme de l’accusé ne veut pas se présenter à la barre. « Fourniret (elle n’arrive plus à prononcer son prénom depuis très longtemps) m’a écrit pour me demander de venir ! Ma présence au procès lui ferait trop plaisir. Il m’obligerait à faire ce que je « Fourniret comparait souvent ses grosses mains aux siennes. Il lui disait : “Moi j’ai des mains d’ouvrier, pas toi ! “ Pour Fourniret, son fils était bien DE lui, mais pas COMME lui. Ce n’était pas UN Fourniret. C’est vrai, Nicolas avait des mains fines. Il s’est alors lancé dans un stage de forestier. Il a voulu prouver à son père qu’il pouvait être un manuel, comme lui. Et il l’a fait… jusqu’à la mort ! ». Et puis, tout à coup, les mots ont du mal à venir. Elle peine à nous rapporter la terrible information qu’elle a recueillie voici bien des années. À mots couverts, elle finit tout de même par se lancer : « Huguette, la sœur de Fourniret m’a confié un jour que durant leur enfance, elle avait dû se défendre de son frère qui voulait la violer. » La fin de sa phrase se perd dans le verre d’eau qu’elle a porté à ses lèvres. Nicole C., la seconde femme de Fourniret, se rendelle compte de la révélation qu’elle fait quand elle évoque ce souvenir ? Sélim, le fils mal-aimé Fourniret, Monique Olivier et leurs fils Sélim, en 2003, en Seine-et-Marne. ne veux pas faire. C’est un très grand manipulateur, il aime obliger les gens à faire ce qu’il veut qu’ils fassent. C’est un personnage d’un orgueil démesuré qui le pousse à des limites extrêmes. Je suis certaine qu’il est très heureux que l’on parle tant de lui. Il passe à la télévision, dans les journaux, dans des livres. Il est enfin célèbre et cela le ravit… » Nicole C., qui habite toujours la jolie et grande maison où elle a vécu avec Michel Fourniret et leurs trois enfants, évoque une première partie de vie commune normale et tendre, comme il l’a décrite lui-même. Elle a toujours refusé de recevoir un journaliste chez elle. À la veille du procès de Fourniret, elle a décidé de déroger à cette ligne de conduite (lire encadré). Enfermée chez elle, Nicole C. n’en peut plus d’imaginer les terribles crimes dont la justice accuse son ex-mari. Elle est effrayée à la pensée des familles de ses victimes. Et puis, elle ne supporte plus d’ajouter deux de ses enfants à la longue liste de ces dernières. Car, pour cette petite femme aux cheveux blancs, intelligente et encore vive malgré les douleurs psychologiques accumulées au fil du temps, la dernière morte à mettre au passif de l’assassin présumé est sans aucun doute Marie-Hélène, l’une de leurs deux filles, qui s’est suicidée en 2006. « Lorsqu’elle était obligée de pré- senter sa carte d’identité, on lui disait souvent : mais vous êtes de la famille du tueur ! C’était trop. Marie-Hélène ne pouvait aller plus loin. Et puis, Chantal*, sa sœur, avait été pour elle une aide décisive. Du jour où elle l’a vue s’éloigner pour faire sa propre vie, Marie-Hélène s’est sentie trop seule. Elle a préféré en finir ». Nicole C. se souvient aussi de la première terrible épreuve que fut la mort accidentelle de leur fils Nicolas, alors qu’elle était déjà séparée de Michel Fourniret. Pour elle, cette mort-là est aussi à mettre au compte de Fourniret. Et, lorsqu’elle remonte plus loin dans le souvenir de son garçon, elle craque. C’est un beau et grand jeune homme de 19 ans qui s’accroche désespérément à la vie. Il y a peu il se prénommait encore Sélim, mais cela aussi il a voulu s’en éloigner, nous ne livrerons donc pas son nouveau prénom. Sélim est le fils de Michel Fourniret et de Monique Olivier. Lui non plus refuse de venir témoigner. Ses demi-frères, les enfants du premier mariage de Monique Olivier ne voulaient pas faire non plus le déplacement de Charleville. Ils viendront tout de même… pour leur mère. Sélim a sans doute été l’un des déclencheurs de Monique Olivier lorsqu’en 2004 elle a fini par dénoncer les crimes de son mari aux policiers belges qui avaient interpellé Fourniret un an plus tôt. Un jour, l’enfant a expliqué à sa mère qu’il fallait tout faire pour que « papa ne ressorte pas de prison ». Sélim n’en finit pas d’en vouloir à son géniteur. « Michel Fourniret a été un mauvais père. Il a massacré mon enfance. Au quotidien, mon père m’a martyrisé. Je n’avais pas un moment à moi, si ce n’est la pratique du jiu-jitsu et l’école. J’ai très rarement joué au foot avec des copains, par exemple. » Le jeune homme continue, en baissant la tête : « Je devais sans cesse faire du jardinage ou du ménage. Ma mère, c’était pareil. » Sélim ne s’en cache pas, ces dernières années, il a beaucoup souffert de l’absence de celle qui l’a mis au monde. Courageux, l’adolescent poursuit : « Papa ne supportait pas que je pose des questions. Alors, quand il m’a appris qu’il avait été incarcéré avant ma naissance, il ne m’a pas dit pourquoi, 15 FRANCE JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 et je n’ai rien demandé. » Ce père tyrannique, il était bien difficile de le contrarier, sous peine de représailles. Quand les choses n’allaient pas comme il le voulait, il se mettait tout à coup à crier. Les punitions pleuvaient : « Papa m’envoyait désherber ou me faisait mettre au coin. » Gêné par ses confidences, Sélim précise qu’il s’agit pourtant là de punitions assez communes. Mais ce père capable de tant de rancunes n’était pas comme les autres : « Après une colère, papa restait souvent sans parler avec moi pendant un mois. Il ne me disait alors même pas bonjour. » Fourniret était aussi capable de beaucoup de cruauté : « Je me souviens qu’une fois, il a voulu m’envoyer dormir dans la niche du chien. Maman s’est interposée à temps. Elle a toujours été tendre avec moi. C’était une bonne mère. » Le témoignage de Sélim permet de se faire une idée de ce que fut l’existence de Monique Olivier aux côtés de Fourniret, des années 1990 jusqu’à 2003. Sur ce sujet, le jeune homme se montrerait presque intarissable : « Maman était toujours crispée, je la sentais malheureuse. Parfois, elle se plaignait auprès de papa de ne jamais pouvoir sortir, de manquer de liberté. » Selon son fils, c’était pour elle une façon de se rebeller. « Mais papa se mettait alors en colère. » Et à ce moment d’une conversation presque chuchotée, Sélim hausse imperceptiblement le ton. « Quand papa a été incarcéré à Dinant, nous étions enfin heureux avec maman ! Elle était transformée. Et nous pouvions sortir aussi. Nous étions débarrassés du père, quoi ! » Le regard de Sélim se perd. L’avenir ? Il avoue en rêver : « Je voudrais que papa reste en prison et que maman en sorte. Je ne peux pas Annette R., la première épouse de Michel Fourniret faisant ses emplettes à Charleville voici un mois. Elle a été convoquée pour témoigner. Il n’est pas certain qu’elle le fasse… croire qu’elle soit complice de quoi que ce soit. » Cependant, la réalité judiciaire est tout autre… Surpris, le jeune homme rétorque aussitôt, sèchement : « Si la justice dit que ma mère est complice, c’est qu’elle a obéi. » Longtemps, Sélim a écrit à sa mère, pour lui décrire sa vie d’adolescent dans le midi de la France, son apprentissage dans les métiers de la restauration… « Mais il y a d’autres choses que je voudrais bien lui écrire UN DOCUMENT EXCEPTIONNEL EN LIBRAIRIE aussi… » Embarrassé, il finit tout de même par murmurer, en guise de conclusion : « Des choses que je ne dis même pas à mes frères… Que je l’aime, par exemple. » Nicole C. à la barrière de la propriété où Fourniret a vécu avec elle et leurs trois enfants durant 14 ans. C’est avec elle qu’il est resté le plus longtemps avant d’être condamné et emprisonné une première fois dans les années 80. Ils ont eu trois enfants, deux jumelles et un garçon. Alain Hamon Sur son bureau, niché derrière la salle de la cour d’assises de Charleville-Mézières, le président Gilles Latapie n’a posé qu’un seul des livres consacrés à Michel Fourniret, celui de notre confrère Alain Hamon (Michel Fourniret, Monique Olivier, les diaboliques face à leurs juges. Editions du Rocher), le magistrat a dit à ses collaborateurs : « C’est la meilleure enquête, la plus complète, j’y ai appris beaucoup de choses… ». De son côté, Yves Charpenel, le premier avocat général de Reims à avoir supervisé le dossier Fourniret, déclarait récemment sur le plateau de LCI : « J’ai trouvé dans cet ouvrage des informations et des témoignages qui ne sont pas dans le dossier judiciaire… ». Pour l’auteur, c’est simple : « Il n’y a pas de secret, l’ouvrage est le fruit de la minutieuse enquête qu’ont menée durant cinq ans les journalistes qui travaillent avec moi… ». MONDE LE SOUDAN DÉNONCE LES CARICATURES DE MAHOMET Le président soudanais Omar el-Béchir a dénoncé hier les caricatures du prophète Mahomet publiées en février dans la presse danoise, lors d'un discours au sommet arabe de Damas. "Les caricatures de Mahomet reproduites sous prétexte de défendre la liberté d'expression nuisent à notre nation arabe et islamique", a affirmé le président du Soudan. "Il s'agit d'une injure et d'un mépris des valeurs humaines. Quels que soient leurs prétextes, ces actes sont condamnables", a poursuivi M. el-Béchir. Le président soudanais a appelé à "faire face très fermement aux auteurs de ces offenses afin de couper court à leurs agissements haineux et extrémistes". MANIFESTATIONS EN UKRAINE CONTRE UNE ADHÉSION À L'OTAN Quelque 5000 personnes ont manifesté hier dans la péninsule de Crimée en Ukraine contre les projets du gouvernement ukrainien de faire adhérer le pays à l'Otan, à quelques jours du sommet de l'Alliance militaire prévu à Bucarest. Des militants du Parti des régions, du Parti communiste et d'autres mouvements pro-russes venus de différentes parties de la Crimée ont manifesté pendant une heure dans le centre de Simféropol aux cris de "Non à l'Otan". Les manifestants brandissaient des pancartes clamant "Repoussons l'Otan !", "l'Otan, c'est la guerre contre les Slaves", "Avec la Russie pour toujours, c'est la devise du sud-est de l'Ukraine". JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 16 Le dalaï lama demande de l'aide TIBET. Le dalaï lama, chef spirituel en exil des Tibétains, a de nouveau appelé hier la communauté internationale à "aider" à résoudre la crise au Tibet, rappelant également qu'il était ouvert au dialogue avec Pékin. Renouvelant les gestes d'apaisement envers Pékin, le lauréat 1989 du prix Nobel de la Paix a réaffirmé qu'il était ouvert au dialogue: "Nous sommes ouverts... nous attendons",a déclaré le dalaï lama lors d'une conférence de presse à New Delhi. "Nous n'avons aucun pouvoir sauf la justice, la vérité, la sincérité... c'est pourquoi j'appelle la communauté internationale à aider, s'il vous plaît", at-il souligné. "Je suis ici impuissant, je peux juste prier", a ajouté le dignitaire tibétain, qui a participé hier, avec d'autres responsables religieux, à une séance de prières pour les victimes des violences au Tibet. Le dalaï lama avait le 19 mars déjà réclamé "l'appui" des dirigeants du monde entier. Hier, il a encore souligné qu'il ne s'opposait pas à l'organisation des JO par la Chine mais a toutefois estimé important "de rappeler aux Chinois que pour être des hôtes respectés des JO", la situation des droits de l'Homme au Tibet devait s'améliorer. Ce nouvel appel intervient au lendemain de celui du président américain George W. Bush, qui a appelé la Chine à dialoguer avec les représentants du dalaï lama et à faire preuve de retenue au Tibet, dans ses premières déclarations personnelles et publiques depuis le début de la crise. La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice s'est dite de son côté opposée au boycottage des JO afin d'éviter d'insulter le peuple chinois. La commissaire européenne aux relations extérieures Benita Ferrero-Waldner a évoqué dans une interview à paraître dimanche la menace d'un boycott des JO alors que les ministres des Affaires étrangères de l'Union Européenne, réunis ce week-end en Slovénie, sont partagés sur l'idée d'un boycott de la cérémonie d'ouverture des jeux. " g é n o c i d e c u l t u re l " Rappelant qu'il réclamait non pas l'indépendance du Tibet mais une "autonomie significative", le dalaï lama a souligné que les Tibétains demandaient des "garanties sur la protection de notre culture unique, notamment la langue". "Dès qu'un certain degré de liberté sera atteint, nous serons heureux de rentrer dans notre pays", a-t-il ajouté, soulignant cependant que "les expressions de déception s'accroissent", avant de renouveler ses accusa- L'UE préfère appeler au dialogue Les responsables européens ont finalement jugé hier prématuré d'appeler à un quelconque boycott des JO de Pékin, appelant simplement à "dialogue constructif" entre les autorités chinoises et le dalaï-lama après la répression au Tibet. Dans un texte avalisé hier par les ministres des Affaires étrangères, l'UE "note les récents engagements publics du dalaï lama pour la non violence et l'autonomie, et non l'indépendance du Tibet", engagements que Pékin réclamait pour accepter de discuter avec le chef spirituel tibétain. Jugeant les exigences chinoises remplies, les 27, qui étaient réunis à Brdo pri Kranju près de Ljubljana, ont donc appelé "à un dialogue substantiel et constructif sur toutes les questions-clé, comme la préservation de la langue, de la culture, de la religion et de la tradition tibétaines". Les ministres européens ont également demandé la fin de toutes les violences au Tibet, qui ont fait 140 morts depuis le 10 mars selon les Tibétains en exil, 19 selon les chiffres officiels chinois. Ces déclarations interviennent après un nouvel appel à l'aide lancé hier matin par le dalaï lama. "Nous n'avons aucun pouvoir sauf la justice, la vérité, la sincérité... c'est pourquoi j'appelle la communauté internationale à aider, s'il vous plaît", a-t- il déclaré depuis New Delhi. "Je suis ici impuissant, je peux juste prier", a ajouté le dignitaire tibétain, répétant qu'il était ouvert au dialogue avec Pékin et qu'il ne soutenait pas un boycott des JO de Pékin cet été. Alors que le débat sur la répression au Tibet s'était focalisé ces derniers jours en Europe sur le boycott de la cérémonie d'ouverture des Jeux le 8 août, le message envoyé hier par les 27 à la Chine, partenaire économique de poids, n'évoque pas du tout les JO. "Beaucoup (de ministres) ont exprimé le sentiment qu'une instrumentalisation politique du sport, comme elle a été envisagée par certains en appelant à des boycotts, ne serait pas une réaction appropriée", a justifié le chef de la diplomatie allemande, FrankWalter Steinmeier. "L'UE n'a pas d'équipe qui participe à la compétition, nous ne sommes pas dans ces Jeux", a ajouté le ministre slovène des Affaires étrangères Dimitrij Rupel, dont le pays préside l'UE. "Personne n'est pour le boycott des jeux Olympiques et quant à la cérémonie d'ouverture, personne n'a voulu en parler", a encore assuré son homologue français Bernard Kouchner, soulignant que le problème du Tibet "dépasse celui des Jeux". tions de "génocide culturel". Le dalaï lama a par ailleurs indiqué qu'il souhaitait avoir plus de temps pour se préparer à sa "future vie" alors qu'il pourrait d'ici à quelques années renoncer à son rôle politique. "Il est possible que d'ici quelque temps je démissionne complètement, volontairement et de façon heureuse", a-t-il déclaré, sans donner de précision sur le moment où il pourrait se retirer. "Je suis déjà dans une position de semi-retrait", a assuré le dignitaire âgé de 72 ans. Le dalaï lama a menacé à plusieurs reprises depuis les émeutes à Lhassa, de quitter sa charge de chef spirituel du bouddhisme tibétain mais en liant son départ à une aggravation de la situation au Tibet. Son entourage a indiqué récemment que le dalaï lama souhaitait voir le Parlement tibétain en exil à Dharamsala, dans le nord de l'Inde, jouer un rôle politique plus grand, afin d'alléger sa tâche. Le gouvernement chinois accuse le dalaï lama d'avoir organisé les violences au Tibet, qui ont fait officiellement 19 morts, pour saboter les Jeux prévus en août à Pékin. Selon les Tibétains en exil, la répression chinoise a fait environ 140 morts. " D è s q u ' u n c e r t a i n d e g r é d e l i b e r t é s e ra a t t e i n t , n o u s s e ro n s h e u re u x d e re n t re r d a n s n o t re p a ys " a i n d i q u e l e d a l a ï l a m a . Nouvelles manifestations à Lhassa Le gouvernement tibétain en exil a affirmé hier soir à Dharamsala (Inde) que des manifestations avaient eu lieu le même jour près d'un monastère de Lhassa, la capitale du Tibet. Selon un communiqué diffusé sur le site du gouvernement tibétain en exil, "les manifestations ont eu lieu à 14 heures locales devant le monastère de Ramoche"."Une manifestation qui a très rapidement rassemblé des milliers de personnes s'est également déroulée près du temple de Tsuglag-khang (Jokhang)", ajoute le communiqué. Le dalaï lama, chef spirituel des Tibétains, a pour sa part déclaré à Dharamsala avoir reçu des informations sur des manifestations à Lhassa. "J'ai entendu dire que des habitants de Lhassa ont manifesté aujourd'hui (samedi)", at-il dit sans fournir d'autres détails. Un secrétaire du dalaï lama, Tenzin Taklha, a indiqué que le gouvernement tibétain en exil tentait d'obte- nir davantage d'informations, ajoutant qu'il n'avait aucune indication précise sur le nombre de manifestants. Si elles sont confirmées, ces manifestations seraient les premières à Lhassa depuis celles du 10 mars qui avaient été organisées pour marquer l'anniversaire de la révolte de 1959 contre la présence de la Chine au Tibet. Le 14 mars, Lhassa avait été le théâtre de violences qui s'étaient propagées aux provinces chinoises limitrophes où vivent de fortes communautés tibétaines. Selon Pékin les manifestants ont tué, pendant les émeutes, 18 "civils innocents" et deux officiers de police. Le gouvernement tibétain en exil estime que les forces de l'ordre chinoises ont tué entre 135 et 140 Tibétains et fait 1 000 blessés et qu'elles avaient procédé à de très nombreuses arrestations. 17 MONDE JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Au Tibet, le communisme continue de tuer DU SANG… Des corps exangues, balle dans la nuque ou dans la poitrine, des manifestants tirés comme des bêtes avec des armes de guerre. C’est la Chine populaire au Tibet. La situation au Tibet, pour agiter superficiellement les médias occidentaux ne se résume pas à la seule controverse de la cérémonie d’inauguration des Jeux Olympiques, pas plus qu’aux célébrations cinématographiques dont Hollywood nous gratifie de loin en loin. Le Tibet, certes, c’est loin, bien loin de La Réunion et de nos passionnantes préoccupations insulaires, mais des Réunionnais y sont allés, d’autres y ont même vêcu, qui ressentent douloureusement la lente et silencieuse digestion de cette culture par l’impérialisme Chinois. C’est le cas de l’un de nos témoins, qui préfère garder l’anonymat dans l’espoir de retourner là-bas un jour, mais qui ne peut se taire. Au-delà de l’actualité, il faut savoir que la tragédie tibétaine a débuté en 1949, par l’invasion, l’occupation et l’annexion du pays par l'Armée populaire de Libération. On goûte toute l’ironie et le cynisme contenus dans cet intitulé. En 1951, un accord bilatéral en 17 points est signé à Pékin ; le Dalai-lama signe sous la contrainte. En 1959, au cours d'un soulèvement du peuple tibétain qui se solde par plusieurs milliers de morts, le Dalailama, leader spirituel et politique du Tibet, s'enfuit et s'exile en Inde, suivi par de nombreux fidèles et par son gouvernement. Ils fondent à Dharamsala le « gouvernement tibétain en exil ». Dès 1966, pour une durée de 10 ans, la Chine entre dans une période sombre : la Révolution Culturelle. Au Tibet, les exactions commises au nom de la doctrine de Mao sont d'autant plus violentes que la question de l'indépendance est toujours présente en toile de fond. En 1965, la Région Autonome du Tibet est créée, mais cette prétendue autonomie n'a rien d'effectif, puisque tout est contrôlé d'une main de fer par Pékin. Dans les faits, depuis 59 ans maintenant, le Tibet est occupé, les Tibetains soumis à une répression féroce et continue, victimes de la clochardisation, les femmes prostituées, les enfants acculturés. Q u e l q u e 8 0 t i b é t a i n s o n t é t é i n t e r p e l l é s p a r l a p o l i c e h i e r à Ka t m a n d o u a l o rs q u ' i l s m a n i f e s t a i e n t à l ' ex t é r i e u r d e l ' a m b a s s a d e d e C h i n e a u x c r i s de "Arrêtez de tuer au Tibet". Notre témoin raconte « Au quotidien, les Tibétains ont peur : peur d'agir, peur de parler même. Une menace constante pèse sur eux et leurs familles. Tous ont entendu parler des arrestations arbitraires, des exécutions sommaires, de la pratique de la torture dans les geôles de Drapchi, la prison tristement célèbre où sont amenés les prisonniers politiques parfois sans espoir de retour. La méthode chinoise consiste à impressionner, terroriser, et surveiller tous azimuts (policiers en tenue et en civil à tous les coins de rue, caméras vidéo, espions, interrogatoires ponctuels, descentes nocturnes dans les habitations du vieux quartier tibétain), et notamment faire épier les gens les uns par les autres. Les moines et les nonnes sont constamment surveillés eux aussi, restreints dans leurs déplacements et dans leur pratique religieuse, régulièrement « rééduqués » par le Parti, forcés à renier publiquement le Dalai-lama. La Chine a trouvé au Tibet une mine d'or : des ter- res riches en ressources minières et aujourd'hui surexploitées ; un espace pour l'expansion de leur doctrine, et surtout une extension facile du territoire ; le Tibet représente 25% du territoire de la République Populaire de Chine, laquelle doit faire avec une démographie toujours galopante. Enfin, la position géopolitique du Tibet est hyper-stratégique : zone tampon avec le sous-continent indien et proximité de l'Asie centrale. Le nom chinois pour Tibet, Xizang, ou Le joyau de l'Ouest en dit long sur le regard des Chinois. Autant d'arguments pour ne plus croire à l'indépendance éventuelle du Tibet. Moines tirés à bout portant Dans les années 80, le Tibet est devenu un Disneyland pour Occidentaux en quête de spiritualité et de sensations fortes ; c'est le mythe de Shangri-la devenu réalité. Depuis quelques années à peine, depuis l'embourgeoi- sement des classes moyennes chinoises, et en particulier depuis la construction de la ligne de chemin de fer qui relie Pékin à Lhasa via Golmud, ce mythe a été récupéré par la Chine qui a vu là un excellent moyen pour développer le tourisme local chinois, tout en encourageant de nouvelles vagues d'immigration pour noyer la population tibétaine sous le flot des Han sinophones (ethnie majoritaire en Chine). Sur le plan individuel, les Tibétains sont exclus du développement économique programmé par la Chine et promis aux Tibétains. Les boutiques, les taxis, les restaurants sont dirigés et gérés par des Han, qui eux-mêmes n'emploient que des Han. Si les Tibétains descendent aujourd'hui dans la rue, c'est que leur désespoir est sans limite. S'ils en sont arrivés-là aujourd'hui, risquant leur vie et celle de leur famille, risquant la prison et la torture pour de longues années, c'est qu'ils ont accumulé des décennies de frustrations, d'humiliations, de vexations, de violences quotidiennes. Le Dalai-lama reste toujours dans le coeur de tous les Tibétains le seul et unique leader – on peut même entendre, dans un contexte inattendu, des policiers ou des membres du Parti évoquer discrètement et avec une grande émotion le chef spirituel. Malgré cela, les tentatives de la part du Dalai-lama pour calmer le peuple tibétain et les résoudre à n'employer que la méthode pacifique resteront peut-être vaines ; la Chine est allée trop loin. Aujourd'hui le gouvernement chinois tente de régler ses comptes à huis-clos, et c'est fort inquiétant : une répression d'une extrême violence est à attendre. Pékin vient de prétendre à la face du monde ne pas utiliser la force et la violence à l'encontre des manifestants, en promettant même sa clémence à ceux qui se rendraient. Or des images choc ont déjà prouvé le contraire : plusieurs moines tirés à bout portant, dans un bain de sang, le corps criblé de balles, le visage tuméfié… Puissions-nous, Occidentaux, les entendre et les soutenir. Tant que les regards sont braqués sur eux, il reste encore un petit espoir. Et tentons, pour une fois, de ne pas oublier leurs frères du Xinjiang et de Mongolie Intérieure, souvent ignorés par l'opinion internationale et totalement absents des commentaires médiatiques… » P ro p o s re c u e i l l i s p a r P h i l i p p e L e C l a i re Pour se convaincre de la réalité de la répression chinoise communiste au Tibet, allez donc jeter un œil sur ces sites, on y trouve des photos terriblement choquantes, mais si discrètes. http://observers.france24.com/en/con tent/20080318-dead-riots-tibet-photos-china http://www.freetibet.org/press/pr1803 08.html MONDE EGYPTE : 11 MEMBRES D'UNE MÊME FAMILLE MEURENT ACCIDENTÉS Onze personnes appartenant à la même famille sont mortes et 16 autres ont été grièvement blessées hier dans un accident de la route en Egypte. Le véhicule transportant la famille roulait à une "vitesse folle" sur l'autoroute Le CaireAlexandrie lorsqu'il a heurté violemment deux camions roulant dans la direction opposée. Les blessés, tous sérieusement atteints, ont été hospitalisés. UN IMMEUBLE S'EFFONDRE EN INDE Sept personnes, dont deux enfants, ont été tuées hier à New Delhi dans l'effondrement d'un immeuble de quatre étages en construction et une dizaine d'autres étaient toujours recherchées. Au moins 21 personnes ont été retirées des décombres après l'effondrement de l'immeuble, dans le nordest de New Delhi. INNONDATION DANS UNE MINE EN TANZANIE Au moins six personnes ont été tuées et des dizaines sont portées disparues après l'innondation d'une mine de tanzanite survenue dans la nuit de vendredi à hier dans le nord de la Tanzanie. Les propriétaires de la mine "ont déclaré que 87 personnes se trouvaient à l'intérieur au moment de l'innondation.L'accident s'est produit dans les mines de tanzanite à Mirerani près d'Arusha, à environ 450 km au nord de Dar es Salaam.Pierre d'un bleu intense découverte en 1954, utilisée en joaillerie, et que l'on trouve exclusivement dans cette région du pays dont elle rappelle le nom dans son appellation, la tanzanite est une des gemmes les plus recherchées au monde, malgré une dureté limitée et sa structure peu résistante. ANGOLA : EFFONDREMENT DU SIÈGE DE LA POLICE Près de 100 personnes ont été blessées hier dans l'effondrement de l'immeuble abritant le siège de la police criminelle angolaise au centre de Luanda, selon un nouveau bilan des services de secours. Il restait toutefois de nombreux blessés sous les décombres, a déclaré dans l'après-midi Eugenio Laborinho, commandant des services de secours nationaux, estimant qu'il faudrait encore "deux à trois jours" pour les dégager. JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 18 Scrutin décisif pour Mugabe ZIMBABWE. Les Zimbabwéens votaient hier lors d'élections générales dont la présidentielle que des observateurs africains estimaient déjà entachées de fraudes, mais décisives pour l'avenir de Robert Mugabe Le héros de la lutte d'indépendance de l'ancienne Rhodésie britannique, au pouvoir depuis la naissance du Zimbabwe en 1980, s'est défendu de chercher à truquer le vote. "Il n'est pas dans nos habitudes de frauder aux élections (...). Ma conscience ne me laisserait pas en paix si j'avais triché", a déclaré Mugabe après avoir voté à Harare. Mais une équipe d'observateurs africains a exprimé dès samedi sa "profonde inquiétude" après la découverte de milliers d'électeurs fantômes dans un district du nord de Harare. Ces observateurs représentant une organisation continentale ont relevé près de 8 500 électeurs, sur un district de 24 678, enregistrés comme "habitant une zone désertique qui ne compte que quelques baraques de bois". A 84 ans, Mugabe affronte le leader de l'opposition Morgan Tsvangirai, président du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), mais aussi un ancien ministre des Finances entré en dissidence, Simba Makoni, qui misent sur l'effondrement économique du pays pour faire basculer le pouvoir. Le scrutin se déroulait dans le calme, même si M. Tsvangirai dénonçait "un million d'électeurs fantômes dans la province de Uzumba-Maramba-Pfungwe (nord) et 33 bureaux de vote fantômes dans celle de Mashonaland (centre)." J e s u i s i c i p a rc e q u e m o n ve n t re e s t v i d e " Le chef du MDC estimait toutefois "la victoire assurée en dépit des tentatives du régime de subvertir la volonté du peuple." Et M. Makoni, exclu de la ZanuPF au pouvoir, estimait de son côté avoir de "très bonnes chances" de l'emporter. Aucun sondage fiable n'a été mené pendant la campagne. Dès l'aube, dans la capitale, des centaines de personnes attendaient devant les bureaux de vote, qui ont ouvert à 7 heures. Les quelque 5,9 millions de Zimbabwéens appelés aux urnes avaient douze heures pour déposer leur bulletin. A 84 ans, Mugabe affronte le leader de l'opposition Morgan Tsvangirai. "Le déroulement est très lent, le vote prend un quart d'heure par personne (...) Je ne vois pas comment les bureaux de vote pourront fermer à 19 heures", a toutefois noté le secrétaire général du MDC, Tendai Biti. Les Zimbabwéens doivent élire leur président, mais aussi leurs députés, sénateurs et conseillers municipaux. Le redressement économique est dans tous les esprits: l'inflation dépasse l'entendement à plus de 100.000% par an, quatre adultes sur cinq sont au chômage et les produits de première néces- sité ont disparu des magasins. "Je suis ici parce que mon ventre est vide", a affirmé Mathias Chimutsi, arrivé des heures à l'avance devant le bureau de vote d'une banlieue de Harare. Lui va voter pour "L'homme aux grosses joues", Morgan Tsvangirai. Mais Edna Manyama, mère de famille au chômage, préfère "donner une autre chance au président (Mugabe) pour redresser la situation". Le délabrement économique de l'ancien grenier à grain d'Afrique australe, selon les critiques du régime, remonte à la réforme agraire lancée dans la précipitation en 2000. Les terres ont été redistribuées à des proches du régime et à de petits paysans sans formation, ni équipement. Pour Mugabe, la faute en incombe aux sanctions imposées par l'Occident depuis des élections estimées truquées en 2002 et qui le frappent lui et ses proches. Il a axé sa campagne sur le rejet de l'ancienne puissance coloniale et de ses alliés, qu'il accuse de vouloir dicter l'avenir du pays. Le régime a d'ailleurs refusé la présence d'observateurs européens et américains, invitant la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), l'Union africaine (UA) et des pays amis comme la Chine ou le Venezuela. Les premiers résultats ne sont pas attendus avant aujourd’hui. Un second tour aura lieu dans les trois semaines si aucun candidat n'obtient la majorité absolue Pakistan : le Premier ministre demande aux extrémistes de déposer les armes Affaire Borrel : Djibouti dénonce la justice française Le nouveau Premier ministre Youssouf Raza Gilani a promis hier de faire de la lutte contre le terrorisme sa priorité, tout en demandant aux combattants islamistes de renoncer à la violence et d'intégrer la scène politique au Pakistan. Youssouf Gilani a ainsi confirmé la volonté affichée de la coalition au pouvoir de revoir la stratégie antiterroriste du pays, y compris en négociant avec les islamistes, après avoir obtenu à l'unanimité le vote de confiance de l'Assemblée nationale, une première dans l'histoire du Pakistan. "Notre première priorité sera de restaurer l'ordre et la loi et d'éliminer le terrorisme dans notre pays", a-t-il déclaré aux députés après le vote. "Malheureusement, certaines personnes ont choisi la violence pour se faire entendre. J'en appelle à eux pour abandonner la voie de la violence et nous rejoindre dans notre marche vers la démocratie", a poursuivi le Premier ministre, suscitant un tonnerre d'applaudissements des députés, qui ont frappé leur pupitre de leur main. "Nous sommes prêts à discuter avec tous ceux qui déposent leurs armes et sont prêts à faire la paix", a promis M. Gilani, ajoutant que des réformes destinées aux zones tribales frontalières de l'Afghanistan faisaient partie de sa stratégie de lutte contre l'extrémisme. La présidence djiboutienne a dénoncé hier la condamnation par la France de deux hauts dignitaires djiboutiens à des peines de prison ferme dans l'affaire de la mort du juge Bernard Borrel, affirmant que Paris avait pris "le parti de l'injustice et du mensonge". Le procureur de Djibouti Djama Souleiman et le chef des services secrets Hassad Saïd ont été reconnus coupables jeudi par le tribunal correctionnel de Versailles (région parisienne) de pressions sur deux témoins clefs du dossier pour annuler ou discréditer un témoignage mettant en cause l'actuel président de Djibouti, Ismaël Omar Guelleh, comme le possible commanditaire du meurtre de M. Borrel en 1995 à Djibouti."Ce jugement n'est que l'aboutissement d'une instruction menée depuis novembre 2002 dans un climat de haine à l'égard des Djiboutiens par des magistrats militants autour de Mme (Elisabeth) Borrel", la veuve du juge, écrit la présidence djiboutienne dans un communiqué publié samedi. Rappelant que "Djibouti avait déjà dénoncé avec force le fait que l'Etat Français ne garantissait pas aux ressortissants djiboutiens un procès indépendant et équitable", le même document indique que "les magistrats qui ont jugé le procureur général et le chef de la sécurité nationale de Djibouti sont tous membres du syndicat de la magistrature, partie civile dans l'affaire Borrel instruite à Paris". "La République de Djibouti tirera toutes les conséquences de cette nouvelle où l'Etat Français a pris le parti de l'injustice et du mensonge", ajoute le document. Le corps en partie calciné du juge Borrel avait été retrouvé en 1995 en contrebas d'un ravin à 80 km de Djibouti où il travaillait, dans le cadre de la coopération, auprès du ministre de la Justice. " I l y a u n e v r a i b e s o i n d e r é f o r m e s p o l i t i q u e s, é c o n o m i q u e s e t s o c i a l e s d a n s n o s z o n e s t r i b a l e s. L a p a u v re t é e t l ' i l l e t r i s m e o n t d o n n é n a i s s a n c e a u t e r rorisme dans ces zones", a affirmé Youssouf Raza. 19 TOURISME JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Séparés de l'océan par les rochers, la piscine et le bassin du Puits des Anglais sont un lieu de baignade exceptionnel à La Réunion. (photos BN) Baignade-spectacle au Puits des Anglais SAINT-PHILIPPE. Aux portes du sud sauvage, ce très calme village créole camoufle ses trésors au prime abord. Les bassins du Puits des Anglais et le Jardin des Parfums et des Épices en font pourtant une halte côtière à ne pas manquer. Pour ceux qui ne préfèrent pas se mouiller, l'ombre des vacoas est parfaite pour pique-niquer et profiter du spectacle de l'océan. Plein sud pour rejoindre Saint-Philippe et ses quelque 5000 habitants. Au sortir du Grand Brûlé par la route de l'est ou après Saint-Joseph si l'on voyage par le sud, Saint-Philippe déroule son ruban d'asphalte en ligne droite. Si l'on n'y prêtait attention on pourrait dépasser ce village créole aux allures d'endormi, sans même un regard. Et pourtant, Saint-Philippe vaut bien plus qu'une halte au Cap Méchant premier visité dans les parages. À commencer par une baignade-spectacle au Puits des Anglais. Le puits est en fait un escalier qui s'enfonce dans la roche non loin du bord de mer. Ce n'est pas l'histoire qui nous retiendra puisqu'elle n'a même rien à voir avec les Anglais. Non. Ce qui est magique ici, ce sont les deux piscines, en plein air, à peine séparées des furies de l'océan Indien par la roche volcanique. On choisit selon son envie et sa témérité de plonger dans les eaux azurs et calmes du premier bassin, ou bien on se lance dans le second. Creusé à même la roche, celui-ci est directement alimenté par les fournées de vagues venant s'écraser sur la barrière de rochers. Et quand l'océan est déchaîné, le spectacle est étourdissant. Monstrueuses d'élan et d'écume, les vagues partent à l'assaut de la côte et se fracassent en gerbes d'eau spectaculaires sur les rochers. Même à l'abri dans le bassin traditionnel, on attend avec une pointe d'excitation que les plus grosses d'en- Le sol de roche volcanique s'est recouvert au fil du temps d'une sorte de rase mousse verte aussi parfaite qu'un green de golf fraîchement tondu. Quoique un peu plus piquante que la mousse c'est une invite à la sieste. tre elles passent la barrière pour asperger la piscine d'eau douce. Un éden tropical à deux pas À cette palette de bleus mêlés du ciel et de l'océan, vient s'ajouter le vert pétillant du bord de mer. Car Saint-Philippe est aussi le pays du vacoa. Si vous voulez en savoir un peu plus sur le vacoa dont le fruit (le pinpin) et le chou se cuisine, allez donc voir du côté du “Pinpin D'amour”. Le maître des lieux de cette chambre d'hôte est un passionné, premier et grand défenseur du pinpin dans la cuisine réunionnaise. Les vacoas bordent le littoral, offrant l'ombre de leurs formes alambiquées aux pique-niqueurs. Et rien de tel pour étaler la nappe que le tapis végétal que l'on retrouve sous les arbres au Puits des Anglais. Le sol de roche volcanique s'est recouvert au fil du temps d'une sorte de rase mousse verte aussi parfaite qu'un green de golf fraîchement tondu, quoique un peu plus piquante. Pour ceux qui n'ont pas envie de se jeter à l'eau, un pique-nique et une sieste face aux facéties de l'océan est aussi une très bonne option pour profiter du cadre paisible de ce village du sud sauvage. Mais avant de faire dînette dans l'herbe, on vous conseille un petit détour par le Jardin des Parfums et des Épices, qui abrite de beau couple de camé- léons. L'embranchement pour y accéder est peu après le puits des Anglais, sur la gauche en direction du Tremblet. Le chemin s'enfonce dans la forêt de Mare-Longue où la vanille s'épanouit le long des troncs. Le Jardin des Parfums et des Épices est un parc privé de 3 hectares, ouvert aux visiteurs deux fois par jour. Cet éden tropical se visite dans les pas de guides au savoir communicatif. Z'evis, vanille, camphre, girofle, on tâte, renifle et goûte les fruits, plantes médicinales, bois de senteur, épices et autres espèces aromatiques. Le souvenir des noms scientifiques s'estompera aussitôt. Mais, les sensations et les vertus de ces richesses de la nature feront encore longtemps rêver d'un ti bout de jardin où les planter et les cueillir soi-même. Pour ceux qui voudrait poursuivre la balade en forêt, le sentier botanique de la forêt de MareLongue s'étire à quelques encablures du Jardin du Parfum et des Épices. Trois sentiers de promenade parcourent cette forêt primaire. Il s'agit là d'une balade de santé puisqu'on peut en faire le tour en une heure et demi. C'est histoire de se mettre en jambe avant de rejoindre les bassins du Puits des Anglais. Là, on prendra le temps de vivre jusqu'au coucher du soleil pour admirer les tons or et orangé recouvrir les flots. Bérengère Nauleau DESTINATION JOURNAL DU DIMANCHE du 23 mars 2008 20 Aussi fameuse qu’incontournable, l’avenue de la Rambla qui traverse le centre ville de part en part. Ambiance garantie à toute heure de la journée. Barcelone l’insomniaque INDISPENSABLE. Capitale de la Catalogne, région de l’Est de l’Espagne, Barcelone cultive un savant mélange de patrimoine et de modernisme. De quoi en faire une des destinations citadines les plus exaltantes d’Europe. LES CLICHÉS SONT TENACES. Surtout quand ils sont parfaitement fondés. Vous avez sûrement tout entendu sur la capitale de la Catalogne. Barcelone la fêtarde, Barcelone la branchée, Barcelone la bruyante. Rassurez-vous, tout est vrai. Amis couche-tôt, passez votre chemin. Passionnante le jour, la ville devient encore plus envoûtante la nuit. Oubliez votre montre et mettez-vous à l’heure espagnole pour vous joindre à ces noctambules de tous âges qui prennent un malin plaisir à déambuler dans les rues du vieux Barcelone dès la nuit tombée et jusqu’au petit matin, allant de bars à tapas à en bars à tapas jusqu’à plus soif. Un vrai sport national toujours pratiqué dans une ambiance bon enfant. Mais limiter Barcelone à ses folles nuits de fêtes serait terriblement réducteur. Ce serait oublier que la ville a trouvé le parfait équilibre entre tradition et avant garde. Et que la Catalogne a vu grandir quelques-uns des enfants les plus glorieux de l’histoire culturelle de l’Espagne, de Vazquez Montalban à Picasso en passant par Dali, Gaudi ou Miro. Tous possèdent d’ailleurs leur grand musée. À chaque coin de trottoir, l’architecture gothique se charge de rappeler qu’on est au coeur d’un fief d’art et d’histoire, fondé selon la légende populaire par Hercule luimême. Plus vraisemblablement (!) par les Romains au 1er siècle avant J.C comme en attestent les ves- bouillonnant avec son déroutant lot d’impasses et de ruelles pavées. Il faut savoir errer sans but précis dans les rues moyen-âgeuses du Barri Gotico (quartier gothique), où se cache la cathédrale. Tourner, errer, revenir sur ses pas, s’égarer. Le coin est très touristique, évidemment, mais à condition de sortir des sentiers battus, on y surprend encore les tranches de vies très authentiques. À deux pas de là, la fameuse Rambla. Immortalisée par le peintre Anthony Pilley, c’est une longue artère piétonne qui vous conduira de la plaça de Catalunya, point on ne peut plus central, au Port. Un spectacle haut en couleurs où les échoppes des boutiquiers et les stands des marchés voisins côtoient artistes de rue et musiciens en tous genres. A deux pas, le célèbre marché de la Boqueria ou trônent fièrement chorizos et jambons en tous genres. Ça fourmille, ça négocie et ça parle fort. Ah La ville possède un coeur bouillonnant avec son déroutant lot d’impasses et de ruelles pavées. tiges d’une colonie baptisée “Barcino” encore présents et bien conservés dans le vieux centre. Pour vivre Barcelone la cosmopolite, il faut accepter de se perdre une journée entière. La ville possède un cœur oui, au fait... Ici on est Catalans avant d’êtres Espagnols et on n’hésite pas à le faire savoir. Remisez au placard vous leçons de castillan qui datent du secondaire et lancez vous à baragouiner le Catalan, la seule langue qu’il vaille aux yeux, et surtout aux oreilles, des Barcelonais. Les “por favor” deviennent des “si us plau”. Que du bonheur au moment de passer commande dans les petits restos et les bodegas du centre. Au menu : les grands classiques, paella, chorizo, gambas et fruits de mer mais aussi quelques spécialités typiquement catalanes comme le “Pa amb tomaquet”, tranches de pains frottée à l’ail et à l’huile d’olive, servies avec du jambon cru. Le tout arrosé de sangria et de cervezas (bières) de la péninsule. Osez aussi les fameux “tapas”, petites portions d’olives, d’anchois, de charcuteries ou d’omelette qui se dévorent sur le pouce. Des troquets les plus populaires aux bars les plus branchés, impossible de passer à côté. Bien ravitaillé, il est temps de s’éloigner un peu du centre-ville. Le métro est aussi économique que pratique pour gagner par exemple, la Sagrada Familia. 21 DESTINATION Quitter Barcelone... JOURNAL DU DIMANCHE du 23 mars 2008 Première région économique de l’Espagne, la Catalogne est aussi une des régions les plus touristiques du pays. Au nord, au cœur des Pyrénées, la principauté d’Andorre en plus d’être un supermarché géant à des prix défiants tout concurrence fera le bonheur des randonneurs l’été et des amateurs de ski l’hiver venu. Sur la côte, se trouve la célèbre Costa Brava et ses plages autrefois paradisiaques, aujourd’hui bétonnées, au bord de la Méditerranée. Dès la belle saison, les touristes venus d’Europe du Nord y débarquent par charters entiers. On aime, ou on n’aime pas... Quelques villes comme Figueras, San Filiu ou Cadaquès valent quand même le détour. À 60 kilomètres à l’ouest de Barcelone, le monastère de Montserrat fait figure d’incontournable. Nid d’aigle perché à 800 mètres d’altitude (on n’y accède qu’en funiculaire ou en petit train) il accueille des pèlerins, mais pas seulement, venus approcher la célèbre vierge noire, symbole de fertilite et de grossesse proche pour qui la touchera. La légende raconte aussi que Montserrat aurait accueilli quelque temps le Saint-Graal rapporté de Terre Sainte au XIe ou XIIe siècle. Enfin, pour les plus pressés, Barcelone ne peut être qu’une étape dans un longue descente sur la côte méditerranéenne qui vous conduira via Valence et Alicante vers la célèbre Andalousie. Barcelone la sportive Personne n’a oublié que Barcelone a accueilli les Jeux Olympiques de 1992. Résultat : de nombreuses installations olympiques qui raviront les passionnés sur les hauteurs de la colline de Montjuic. Et puis, que serait Barcelone sans sa célèbre équipe de foot, le FC Barcelone ? Patrimoine et culture rejoignent alors le sport tant le club symbolise la Catalogne et l’opposition à Madrid, la capitale de l’Espagne. Le célèbre stade du Nou Camp et ses 120 000 places est un des sites touristiques les plus fréquentés. Clou du spectacle : un petit tour dans les vestiaires, une promenade sur la pelouse et la visite du musée du Barça où sont exposés trophées, chaussures, maillots et ballons d’une autre époque. Un must du genre ! Le centre hsitorique du “Barri Gotico” et ses ruelles minuscules où il fait bon se perdre. Au cœur du vieux Barcelone, tableau de l’Espagne authentique où le temps semble figé. d’Art posant musée national Au pied de Montjuic, l’im de Catalogne. Incontournable. Imaginée par Gaudi, la cathédrale est toujours en construction. Le titanesque chantier a débuté en 1882 et ne devrait pas s’achever avant deux décennies. Les travaux se poursuivent 24h/24 avec les plans originaux. Visiter la Sagrada, c’est se mettre dans la peau d’un pèlerin qui aurait visité les travaux de Notre Dame de Paris au 13e siècle ! Quel génie ce Gaudi ! Impossible de toute façon d’y échapper au cours d’un périple barcelonais. Roi de la mosaïque, l’architecte, qui travaillait toujours sous l’effet des stupéfiants, a refaçonné la ville de son génie créateur. Illustration parfaite au parc Güel, ambitieux projet de ville jardin où colonnes doriques et balustrades en céramique entourent maisons en forme de champignons. Des tas de surprises comme celles-ci attendent les visiteurs de passage. Sur le Port, un téléphérique aussi vétuste que haut propose une balade en altitude au-dessus de la Méditerranée. Une montée en ascenseur dans la tête de la statue de Christophe Collomb qui point du doigt les Amériques offre une vue sans pareil sur le centre. Au pied de Montjuic un funiculaire dressé à flanc L’entrée du parc Guel. Traduction parfaite de l’imagination de Gaudi, le grand architecte de la ville. de colline est le meilleur moyen d’accéder à la forteresse qui domine toute la ville. Autant d’incontournables qui sont proposés par les guides et autres offices touristiques. Mais surtout, il faut savoir prendre le temps de découvrir les quartiers délaissés par les touristes et humez l’air de la Catalogne authentique. À chaque coin de rue, à chaque comptoir on débat, on cause fort, on s’époumone. Le visiteur de passage y est toujours le bienvenu, surtout pour railler l’”ennemi” madrilène de la capitale au cours de discussions interminables. On y parle politique et “Catalanitude”, football le plus souvent. Le barrio Xino, la Ribera ou Barcelonetta valent le détour. Souvent en toute sécurité, il faut accepter de gagner les ruelles sombres et glauques. Où filles de joie décrépies côtoient punks nostalgiques, vieux anarchistes catalans et étudiants erasmus en quête de sensations fortes. Cette ville est tout cela à fois. C’est là, et à toute heure de la journée, que bat le cœur de Barcelone. Textes et photos : Lukas Garcia de la Sagrada Familia. Le titanesque chantier il y a plus d’un siècle. uté Les travaux ont déb Y ALLER En avion, deux compagnies, Iberia et Vueling, proposent plusieurs liaisons quotidiennes depuis Paris Orly à des prix très intéressants. Compter entre 80 et 95 euros pour un peu plus d’une heure de vol. En voiture, dix heures de route depuis Paris, six depuis Bordeaux, quatre depuis Toulouse. En train, des liaisons directes entre Paris Austerlitz et la gare de Barcelona Francia. Onze heures de voyage et un aller-retour tarifé aux alentours des 250 euros. À VOIR La Rambla, les quartiers historiques (barri Gotico, barri Xino, Riberra), la plaça Reial, le marché de la Boqueria, les grands musées (Picasso, Dali, musée d’art contemporain), le port, Barceloneta, Montjuic, la fondation Miro, le stade olympique, le Poble Espanyol, la Sagrada La mecque de tout amate ur de foot qui se respec te. Une visite dans les trav ées du Nou Camp, le sta de du FC Barcelona. Familia, le parc Guell, le musée national d’art, la plage de Castelldedels, le passeig de Gracia, le parc de la Citadelle, le Nou Camp et le musée du FC Barcelone... SHOPPING Faire son shopping en Espagne est bon marché. Globalement, la vie y est encore moins chère qu’en France. En premier lieu : tout ce qui est mauvais pour la santé, charcuterie, clopes (3 euros en moyenne le paquet) et alcool. Mais Barcelone est aussi une capitale de la mode, toujours au parfum des dernières tendances. Les amateurs de chaussures trouveront leur bonheur dans les boutiques branchées alors que les filles seront ravies d’apprendre que Mango et Zara, entre autres, sont des marques espagnoles qui proposent dans leurs boutiques plus de choix et à un meilleur prix. Deux périodes de soldes : janvier-fevrier et fin-juin août. MERS & OCÉANS 22 JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 La Grande bleue passe par l’EAM FORMATION. Sur la planète bleue, les océans restent pourvoyeurs d’emplois. À La Réunion, avec notamment sa filière pêche, des places sont à prendre. L’École d’apprentissage maritime du Port forme entre 120 et 140 élèves par an, en formation initiale ou continue. À deux pas des bassins portuaires, l’École d’apprentissage maritime (EAM) du Port est la seule institution basée à La Réunion qui forme les futurs marins. Le secteur de la mer se développe au niveau mondial avec une nette croissance du trafic commercial. Localement, la filière pêche, certes aujourd’hui malmenée (lire nos précédentes éditions), a besoin de personnel qualifié, tandis que le secteur des activités de loisirs nautiques (voile, bateaux-écoles, balades en mer…) tend à être davantage encadré, ce qui nécessite autant de formations. Dans ce contexte, l’école portoise représente un maillon essentiel pour les vocations maritimes. Alix Daujat, la directrice de l’EAM souligne : “Nous gérons entre 120 et 140 élèves, à 99 % des hommes, chaque année, dont une soixante en formation initiale (ndlr : BEPM de pêche et BEPM de mécanicien, lire ci-dessous). La plupart pour le secteur pêche réunionnais. Entre 30 et 40 jeunes se lancent directement sur le marché du travail à l’issue de notre enseignement. La moitié poursuit son cursus soit dans la même veine, soit dans une tout autre voie”. Et pour cause, à 16 ou 17 ans, “ce sont encore des gamins”. Elle poursuit : “Or, la mer, c’est un métier de passion. Le passage entre la terre et l’océan, entre le loisir et la profession n’est pas forcément aisé. Sans compter que cela implique de partir loin de chez soi, de vivre dans un espace réduit…” Ce qui explique donc les réorientations après coup, “les abandons en cours de route sont rares”. Et puis, beaucoup cherchent “à embarquer sans y mettre de conviction, alors que pour celui qui veut travailler, il y a de la place”. La directrice conseille : “Il faut se balader sur les quais, être à l’affût et disponible. Il y a beaucoup de turn over sur les bateaux. Il faut sauter sur le moindre remplacement. Une fois que l’on a fait ses preuves à bord, ça roule. C’est d’ailleurs pour cela que la formation intègre des périodes de stage”. Un atout délaissé ? Et c’est “un vrai casse-tête” pour assurer ces mises en situation. Les armements sont parfois réticents à faire une place aux apprentis pour diverses raisons. Les navires de grande pêche par exemple, “faute de place et pour des raisons de sécurité notamment les rapatriements en cas de pépin”, ne prennent pas de stagiaires. Du coup, l’école porte le projet de se doter d’un navire école. Outre ces deux programmes initiaux à l’issue desquels “les mécaniciens ont plus de débouchés”, l’EAM propose une vingtaine de formations continues dispensées in situ et pour une petite part en partie par correspondance. Dans cette longue liste, on compte pèle mêle le certificat d’initiation nautique (la base pour être matelot chez les adultes), le brevet de capitaine de 200 voile récemment mis en place, le brevet de lieutenant de pêche ou la formation de base à la sécurité. La structure est également sol- licitée dans le cadre de certificats d’aptitude aux commandes de la petite pêche. En clair, pour donner à des “informels” un statut légal. “En 2007, nous avons mis sur la voie de la professionnalisation entre 40 et 50 personnes”, précise Alix Daujat. Il pourrait y en avoir 400 autres, mais il faut trier ceux qui en vivent vraiment et ceux qui pratiquent en dilettante… Quoi qu’il en soit, la présence d’une telle école sur l’île constitue sans conteste un véritable atout. Et ce, d’autant plus que la mer recrute — les besoins en officiers de marine marchande sont énormes — et que la mise en place de passerelles entre les différentes filières est prônée par l’État. Mais, Alix Daujat doit se battre pour obtenir les financements, dont 70 % proviennent du Fonds social européen via la Région et 30 % de l’État, afin de maintenir les ateliers, l’internat, l’outillage… “Je suis en quête d’un financement plus pérenne notamment sur la formation initiale”, livre la directrice. Si les politiques veulent miser sur la mer et ses richesses, il leur faudrait davantage choyer une telle structure. Bruno Graignic Un déménagement toujours dans les cartons ? C’est l’arlésienne qui dure depuis plus d’une dizaine d’années. Le déménagement de l’école, créée en 1967, a fait couler beaucoup d’encre et de salive. “Le projet, porté par la Région, en était pratiquement au stade de l’appel d’offres. Mais, le terrain choisi se trouvait trop prêt des cuves de la SRPP… Les alertes ont bien trop tardé (ndlr : lancées mi-2007). Le projet n’est pas facile. Il est d’ailleurs plus politique que pédagogique”. Du coup, le rêve d’une école plus grande et plus fonctionnelle a pris du plomb dans l’aile. L’établissement se retrouve donc au point de départ. Le projet de cité de la formation ou celui d’ouverture vers le Port, chers au maire et à la Région, pourraient remettre sur le tapis le déménagement à moyen terme. D’autant plus que la Ville souhaite récupérer le terrain où se trouve l’école. Et pour cause, ce sont 5 000 m2 en plein cœur de la cité portuaire qui seraient ainsi libérés… Alix Daujat, la directrice de l’école. Les deux formations initiales Le Brevet d’études professionnelles maritimes de pêche prépare aux premières responsabilités dans l’exploitation de la conduite d’un navire de pêche. Il se fait sur deux années scolaires, dont 8 semaines de stage, à partir de 16 ans et à la fin d’une 3e. Le candidat doit être reconnu physiquement apte. Après douze mois de navigation effective, il obtient le certificat de capacité premier brevet de commandement. Le BEPM de mécanicien prépare aux responsabilités dans la conduite et la maintenance d’un navire de pêche ou de commerce. Mêmes conditions et même durée. Après 18 mois de navigation effective à la machine, le candidat obtient le brevet de mécanicien 750 kW, premier dans le cursus de chef mécanicien. Contact : 1, rue de la poste BP 26 97821 Le port cedex. Tél. : 02 62 42 00 61. Les équipages des navires de pêche réunionnais constituent le principal débouché pour les jeunes qui passent par l’EAM (photos B.G.). 23 MERS & OCÉANS JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Premiers essais français pour l’hydrolienne Prototype. La première hydrolienne (turbine sous-marine) en France, “Sabella”, a été baptisée vendredi à Bénodet (Finistère) avant d’être immergée en avril dans l’estuaire de l’Odet à une profondeur de 19 m pour de premiers essais. Le prototype de 3 m de diamètre et de 5,5 m de haut, soit une construction à l’échelle d’un tiers, sera ensuite expérimenté sur des “sites plus propulsifs”, indique Jean-François Daviau, responsable de l’une des quatre entreprises réunies au sein du consortium “Sabella”. L’utilisation de la force des courants de marée pour produire de l’électricité est à l’origine du projet “Marénergie”, labellisé par le Pôle breton de compétitivité “Mer”. Sous l’eau, la production électrique de “Sabella” sera suivie grâce à une instrumentation complète permettant le calcul de la vitesse du courant et la collecte des paramètres de fonctionnement. L’environnement de l’hydrolienne sera également examiné pour détecter un éventuel impact environnemental, alors qu’une caméra sous marine observera le comportement des poissons. Les opérations de validation permettront la définition puis la construction d’une tête de série industrielle à partir de 2009 sur un site maritime retenu pour la force de ses courants, puis son implantation sur site en 2010. L’énergie hydrolienne est encore peu développée dans le monde. Des expérimentations sont menées aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. La frégate Le Forbin retardée de deux ans ? La Réunion en quête d’un pétrole bleu océan ENERGIE. Les énergies de la mer cristallisent tous les espoirs. Deux projets, la houle à Saint-Pierre et l’océanothermie au Port, sont en train d’émerger. Il y a encore deux ans, bien au chaud dans notre société pétrolée, on y croyait sans y croire. L’utilisation de la mer pour produire de l’électricité était moquée comme une utopie futuriste. Aujourd’hui, cette filière est sans doute la plus prometteuse à côté du solaire. À commencer par le premier système mondial d’exploitation de la houle, le Pelamis, mis au point par la société écossaise Pelamis Wave Power et expérimenté seulement au nord de l’Angleterre et au Portugal. Après une première visite sur l’île il y a deux mois, son revendeur exclusif dans l’hémisphère sud, la Société de Recherche du Pacifique (SRP) basée en NouvelleCalédonie, était repartie avec la ferme intention de financer une étude de faisabilité au large de l’arc SaintPierre/Saint-Louis. Il y a deux semaines, une représentante de la SRP était de nouveau à La Réunion pour rencontrer les administrations locales. L’objectif de la SRP est d’aboutir fin avril à un cahier des charges précis, puis de boucler le montage technique et financier avec des partenaires locaux, sachant que la société vise une fabrication et une maintenance locales des appareils. L’étude de faisabilité devrait ensuite s’étendre sur un an, avec notamment de nouvelles mesures de puissance à l’aide d’un houlographe, par 50 à 100 mètres de profondeur. Les précédents relevés s’étaient arrêtés à 25 mètres. Le but est de confirmer la présence d’une ressource suffisante pour rentabiliser l’installation de quelques serpents de mer producteurs d’électricité. Cette expérimentation pourrait débuter dès 2010 avant d’envisager, un an plus tard, une extension progressive à 40 Pelamis, soit un potentiel de 30 MW (20 000 foyers alimentés). À terme, cette fois en rêvant un peu, on parle même de 100 MW d’ici 2020, soit 10% de la production électrique péï. Autre espoir majeur venu de l’océan : l’énergie thermique des mers (ETM). Cette technologie très innovante permet, sous les tropiques uniquement, de produire de l’électricité grâce au fort différentiel de température entre l’eau de surface et l’eau profonde. D’autant que cette eau puisée à 1500 mètres de fond, très froide, pure et riche en nutriments, peut servir à d’autres applications : embouteillage, climatisation, aquaculture, thalasso etc. Là encore, le processus est enclenché à La Réunion, qui a décidé de tester sa ressource en prélevant de l’eau profonde au Port (un appel d’offres a aussi été lancé à Bois-Rouge). Cette opération conjointe de l’Arer (*) et de l’Arvam, financée par le TCO et la commune portoise, a été récemment interrompue après une petite demi-journée de mesures. La sonde n’étant pas assez précise, une nouvelle pièce a été commandée en métropole et tout devrait reprendre d’ici deux semaines. Après quatre jours de prélèvement, il faudra attendre deux à trois mois pour savoir si oui ou non La Réunion a intérêt à se lancer à la conquête de ce nouveau pétrole. Un or bleu qu’elle possède en quantité infinie et dont le seul embouteillage rapporte chaque année trois milliards de dollars à Hawaï. Sy.A. (*) L’Arer vient de recruter un chargé de mission spécialisé dans les énergies de la mer, Mathieu Hoareau. PELAMIS Une étude de faisabilité est en cours de montage en vue d’expérimenter le Pelamis au large de Saint-Pierre. Défense. La remise à la marine de la frégate de nouvelle génération Le Forbin ne devrait pas intervenir avant fin 2008, soit avec au moins deux ans de retard selon le Canard enchaîné. “La construction de cette frégate antiaérienne accuse deux bonnes années de retard”, écrit l’hebdomadaire, affirmant qu’il “faudra prolonger les essais au moins jusqu’à l’automne prochain”. Le Service d’informations et de relations publiques de la Marine (SIRPA Marine) assure que “l’intégration à bord d’un navire de systèmes aussi complexes comporte toujours une part d’aléas et d’adaptation tout à fait habituels pour un bâtiment prototype”, comptant sur sa remise à la marine “fin 2008”, contre fin 2006 comme prévu initialement. Selon l’hebdomdaire, “il a fallu redécouper la tôle” pour permettre le passage des torpilles et des dysfonctionnements ont affecté les gouvernails, le sondeur, l’ordinateur gérant les systèmes d’armes ou encore les radars de navigation. “Le Forbin est un bâtiment moderne, au cahier des charges ambitieux, actuellement dans sa phase de mise au point technique”, a fait valoir Bertrand Bonneau, commandant en second du Sirpa Marine. Notant qu’il s’agissant d’un programme “réalisé en coopération” entre la Marine et l’industriel DCNS, le numéro 2 du Sirpa Marine a affirmé que cela avait “pour avantage de partager les risques” mais que “la complexité du montage industriel rejaillit sur la vitesse de mise au point”. La Marine “compte sur l’industriel pour aboutir à un résultat correspondant aux ambitions du projet”, a-t-il cependant souligné. AIR & ESPACE JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 24 Quand l’armée enquête… OVNIS.Un excellent magazine de Canal + sur un sujet passionnant, pour peu que l’on soit capable de raisonner intelligemment… Mars attaque-t-il ? D’un bout à l’autre de la planète, toutes les armées continuent à s’intéresser aux objets volants non identifiés (OVNIS). C’est ce que tentent de démontrer les journalistes Patrice Des Mazery et Michel Despratx dans « Ovnis: quand l’armée enquête », un magazine de la série de Canal+ « Jeudi Investigation », en cours de diffusion à La Réunion, encore visible jeudi 3 avril à 22h05, mais aussi les vendredi 4 et samedi à des horaires moins fréquentables… « J’ai trouvé passionnant qu’il y ait encore une part de mystère aujourd’hui, 15 ans après le début des études. Je voudrais qu’on continue d’avancer sur ces phénomènes lumineux, qui existent », déclare Patrice Des Mazery, qui a mené son enquête pendant près d’un an en Europe et sur le continent américain. Deux comportements s’opposent chez les militaires et les scientifiques: celui des pays d’Europe et d’Amérique latine qui ont choisi de regarder le problème en face, celui des Etats-Unis pour qui les OVNIS sont, depuis 1969, des phénomènes naturels anodins dont, officiellement au moins, on ne s’occupe pas. « Qui dit OVNIS dit extra-terrestres, qui dit extra-terrestres dit ridicule », remarque Emilie Raffoul, responsable des magazines « Jeudi Investigation », reprenant la déclaration d’un contrôleur aérien. Par peur du ridicule, beaucoup de témoins préfèrent garder le silence sur ce qu’ils ont vu. Et par peur du ridicule encore, bien des journalistes sollicités par Canal ont refusé de s’emparer du sujet. L’armée française, pour sa part, ne se voile pas la face, même si elle préfère donner aux Ovnis le nom de « pan » (phénomènes aérospatiaux non identifiés). Elle coopère avec le Geipan (Groupe d’études et d’informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés), petite structure de trois personnes dotée d’un budget de 150.000 euros, intégrée au Cnes (Centre national d’études spatiales). Le commandant Frédéric Solano, au nom de l’armée de l’air française, avance deux types d’explication. Les radars français, souligne-t-il, ne sont pas en mesure de détecter des objets ne comportant pas de matière ferreuse, ce qui peut expliquer l’absence d’écho pour des phénomènes observés à l’oeil nu. D’autre part, la recherche militaire a produit des drônes (avions sans pilote) aux formes inusitées, surprenantes lorsqu’il s’agit de prototypes. Les pilotes disposent désormais d’un questionnaire individuel. « Au cours de votre carrière de pilote, avez-vous observé en vol un phénomène que vous n’avez pas été en mesure d’identifier », leur demande-t-on notamment. Mais aucun formulaire n’a encore été retourné. Rares en effet sont ceux qui ont le courage de témoigner, par peur de compromettre leur carrière. Le colonel de l’armée de l’air Jacques Krine a attendu la retraite pour assurer qu’il a un jour rencontré « un objet, pas une lumière » et qu’il ne connaît pas d’engin « qu’on aurait pu inventer avec des accélérations aussi fulgurantes ». C’est finalement en Norvège, où des « pan » se manifestent régulièrement, que Canal+ a recueilli son élément le plus concret, une sorte de train de boules lumineuses qui traverse le ciel nocturne, filmé quelques secondes par la caméra de Patrice Des Mazery et Michel Despratx. F-22A Raptor, discrètement furtif Une escadrille de F 117 de la base d’Edwards.(Photo DR) Le F-117A Nighthawk part à la retraite L’armée de l’Air américaine a le retrait du F-117A Nighthawk, le premier avion furtif qu’elle avait mis au point dans le plus grand secret et utilisé pour la première fois en 1989 lors de l’invasion du Panama. Le retrait de cet avion à facettes de forme triangulaire permettra à l’armée de l’Air d’allouer plus de ressources à son nouvel avion furtif, le F-22 Raptor. « Le programme F-117 a créé une révolution dans la conduite de la guerre en incorporant de la technologie difficile à détecter dans un avion de guerre opérationnel », a rappelé la responsable de ce programme, Diana Filliman. Conçu pour pénétrer dans des espaces aériens ultra-surveillés à l’époque de la Guerre froide, cet avion furtif a servi à préparer l’invasion du Panama en décembre 1989. Deux ans plus tard, en 1991, il était utilisé pour frapper des cibles au coeur de Bagdad au moment où s’ouvrait la première guerre du Golfe. Selon l’armée de l’Air américaine, les F-117 ont effectué 1.300 sorties, ont frappé directement 1.600 objectifs, et sont sortis de ce conflit sans aucune perte. Ces avions ont à nouveau servi en 1999 dans le cadre des frappes de l’Otan contre l’ancienne Yougoslavie, mais les forces serbes avaient alors réussi à en abattre un avec un missile tiré depuis le sol, mettant en évidence la vulnérabilité de ces avions furtifs à ce type de tirs. Les F-117 ont cependant encore été utilisés en Afghanistan en 2001 et au cours de l’invasion de l’Irak en 2003. En tout, 59 de ces avions ont été construits, et sept ont été abattus. 37 ont déjà été retirés du service et les autres vont être mis à la retraite sur une base d’essais du Nevada. Le Raptor, de versions en variantes, pourrait devenir le chasseur à tout faire de l’USAF. Pour ce faire, Lockheed Martin l’a doté de concepts issus de hautes technologies. Conçu initialement pour remplacer le F-15C Eagle, le Raptor, de par ses qualités de furtivité passive, découlant de ses formes extérieures et de l’emploi généralisé de revêtements en matériaux absorbant les ondes radars peut encore être optimisé en ce sens par l’adjonction revêtements en cristaux liquides ! Et comme il est le premier chasseur à intégrer en soute la totalité de son armement, il peut voler jusqu’à Mach 1,4 sans postcombustion. D’où sa mise en service en lieu et place du F-117A Night Hawk. 23 ans séparent la ùmise en service actif du Night Hawk de celle du Raptor, le premier ayant marqué les esprits par son look d’OVNI ou d’engin échappé de la Guerre des étoiles, quand le second paraît beaucoup plus conventionnel, avec une allure de chasseur plus ordinaire. Les modèles informatiques de conception aéronautique permettent de prédire la signature radar de l’appareil et de produire des formes furtives complexes sans compromettre les qualités de vol de l’engin ; de fait, le F-22 use de la technique des facettes, par laquelle aucune surface ni aucune arête perpendiculaire à l’axe de l’avion n’est apparente. Les côtés du fuselage, les entrées d’air, les deux dérives sont inclinés sous le même angle. Les bords d’attaque des ailes et empennages horizon- taux, ainsi que les bords de fuite correspondants, sont aussi parallèles. Le F-22 se distingue du Night Hawk par le dessin dite de sa courbure dite « continue ». Vue de face, la jonction aile-fuselage ne forme plus un angle net, source de réflexions radars plus intenses, mais au contraire, l’intrados se fond dans le flanc de l’avion suivant une ligne à rayon de courbure variant en continu. Une technique précédemment au B-2 A Spirit dont la surface radar équivaut à celle d’un tricycle d’enfant. Les surfaces mobiles du Raptor sont réalisées en nida, un matériau qui a la propriété d’absorber naturellement une grande partie des ondes radars en les piégeant dans leurs cavités. Fibres de carbone et particules de ferrite entrent dans la composition des revêtements et piègent les ondes incidentes en les renvoyant vers l’intérieur de l’appareil et vers la source d’émission ; c’est le principe des pointes en mousse de carbone des chambres anéchoïques. Des revêtements quart d’onde sont également appliqués qui annulent l’effet de réflexion. Les ingénieurs de Lockheed Martin ont traité avec attention la forme des prises d’air des moteurs. Jusqu’aux aux tuyères, dont les palettes de déviation de jet - elles aussi en dents de scie - sont été recouvertes de céramiques absorbantes. Dans l’avenir le Raptor pourrait même être traité avec des revêtements interactifs photo-sensibles caméléons à base de cristaux liquides… Un F-22A Raptor, remplaçant du F117 à l’atterrisage sur la base de Kadena (Okinawa).+ 25 AIR & ESPACE JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Endeavour est rentrée à bon port La navette Endeavour a atterri sans encombre mercredi dernier en Floride avec sept astronautes à bord, dont un Français, après une mission record réussie de seize jours pour la construction de la Station spatiale internationale (ISS). « Bienvenue Endeavour », a dit peu après l’atterrissage Jim Dutton du Centre de contrôle de Houston, répétant la même chose en japonais (okairinasai Takao) à l’adresse de l’astronaute nippon Takao Doi et en français (Bienvenue Léo) pour le spationaute français Léopold Eyharts. Celui-ci revient sur Terre après un séjour de 48 jours dans l’ISS. « Félicitations à toute l’équipe » pour la mission, a ajouté Jim Dutton. La Nasa avait dû renoncer à une première tentative d’atterrissage en raison de conditions météorologiques défavorables. Quelques secondes après l’atterrissage, un parachute rouge et blanc s’est déployé à l’arrière de la navette pour ralentir sa course. Il s’agit du premier atterrissage de nuit depuis septembre 2006 et du 22e dans l’histoire du programme. Endeavour avait commencé sa descente une heure auparavant, après que le commandant de bord Dominic Gorie eut allumé les deux petits moteurs orbitaux de la navette pendant 2h45 minutes pour la freiner de quelque 250 kilomètres/heure. Sa vitesse était de 25 fois celle du son, soit plus de 27.000 km/h. L’orbiteur a alors amorcé le grand plongeon de 65 minutes vers la Floride. La température sur le nez et les bords d’attaque des ailes a atteint par endroits plus de 1.500 degrés Celsius sous l’effet du frottement sur les couches denses de l’atmosphère qui se font sentir à partir de 130 kilomètres d’altitude et à 8.000 km de la Floride. L’orbiteur a fait son approche par l’océan Pacifique, survolant la péninsule du Yucatan, puis le Golfe du Mexique avant de poursuivre sa route et d’atteindre la Floride. L’arrivée imminente de la navette a été annoncée par un double boom sonique. Trois minutes avant de se poser, Dominic Gorie a pris les commandes de l’orbiteur, jusque-là en pilotage automatique, pour effectuer manuellement son alignement avec la piste , lui faisant notamment effectuer un virage de plus de 200 degrés. Cette mission réussie aura vu l’assemblage d’un robot canadien facilitant la maintenance de l’ISS et la livraison du premier des trois éléments du laboratoire japonais Kibo. Dominic Gorie avait qualifié dimanche le bilan de la mission « d’impressionnant». « Toutes les sorties orbitales comme les opérations robotiques ont été un succès », a-t-il dit. Au cours de la mission, les astronautes ont en outre testé une technique de réparation des tuiles thermiques de l’orbiteur dans le vide de l’espace. Cette technique est jugée essentielle pour la sécurité du prochain vol vers le télescope spatial Hubble fin août au cours duquel la navette ne pourra pas revenir s’amarrer à l’ISS. Le début de l’installation du laboratoire Kibo revêt une grande importance pour le Japon qui va ainsi devenir un membre à part entière de l’ISS avec les Etats-Unis, la Russie et l’Europe, dont le module de recherche Columbus a été livré à la Station en février. Les recherches en micro-gravité sont jugées essentielles pour préparer les explorations habitées de longue durée sur la Lune et au-delà, vers Mars. La Nasa prévoit encore dix vols pour achever l’ISS d’ici le 30 septembre 2010, date de mise en retraite de ses trois navettes. Trois sont encore programmés cette année dont le prochain en mai. Auto-portrait de l’astronaut Robert L. Behnken lors d’une sortie extra véhiculaire. Dans sa visière on distingue des composants de l’ISS, le space shuttle Endeavour et une portion bleue et blanche de la Terre. (Photo NASA) Un boomerang fait demi-tour même en apesanteur Takao Doi, astronaute japonais, qui séjournait dans la station spatiale internationale (ISS), a démontré qu’un boomerang lancé dans un environnement en micro-gravité revenait à son point de départ, à l’instar de ce qui se produit sur Terre. « J’ai été très surpris de constater qu’il volait de la même façon que dans l’environnement terrestre », a déclaré le spationaute à sa femme. Aucun détail n’a pour l’heure été donné sur la façon dont l’objet a volé, mais une vidéo de cette expérience en micro-gravité devrait prochainement être visible. L’expérience du boomerang lui a été commandée par le champion du monde de cette discipline, le Japonais Yasuhiro Togai. Traces de vie dans le «Triangle d’été» ? Une image réalisée par l’Agence Spatiale Européenne avec le télescope spatial Hubble a permis aux astronomes de mettre en évidence du méthane et de l’eau dans l’atmosphère d’une exoplanète située dans le système extrasolaire HD 189733b, à environ 63 années-lumière de la Terre, dans la direction de la constellation du Petit Renard (Vulpecula). Ce système se situe à proximité du centre du « Triangle d’été », formé par trois brillantes étoiles, Vega, Alatair et Deneb. Quand bien même cette observation de molécules prébiotiques ne permet pas d’affirmer que la vie s’est développée sur cette une « Jupiter chaude » , à savoir un astre similaire à Jupiter mais gravitant au plus près de son soleil, elle permet d’espérer la détection des éléments constitutifs de la chimie de la vie ou les marqueurs de la vie dans l’atmosphère de planètes éloignées. TRIANGLE DE L’ÉTÉ Véga, la plus lumineuse, est une étoile bleue située à 25 années-lumière de la Terre. Altaïr est située à environ 17 années-lumière. Deneb est à 3 000 années-lumière de la Terre. VULPECULA CUM ANSERE AFP photo/ESA/FUJII Cette constellation a été officialisée dans son appellation par Jean Hévélius en 1690. L’astronome nommait cette région traversée par la Voie lactée, le Petit Renard avec une Oie (Vulpecula cum Ansere). L’oie est restée à travers le nom de la principale étoile : Anser. Anser est une géante rouge qui brille comme 80 soleils à 250 années-lumière de la Terre. Vulpecula, est une étoile massive bleue distante de 360 années-lumière. LES VOIX DE LA FORÊT JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 26 Joseph Lucily dans l’ombre de Manouilh Son amour de la forêt lui vient peut-être de son ancêtre Lucien Lucily, dit Manouilh, coureur des bois et découvreur en 1906 des sources qui portent son nom sur les hauteurs d’HellBourg. Son métier de maçon à l’ONF a conduit Joseph Lucily aux quatre coins de l’île mais il est toujours resté attaché à son petit coin d’Îlet à Vidot au cœur du cirque de Salazie. Parmi ses ancêtres, Joseph Lucily compte Lucien Lucily dit Manouilh qui en 1906 découvrit les sources qui portent désormais son nom grâce au père Oberlé, curé de Salazie. (Photo Roger Serre) Si vous êtes un tant soit peu familier avec l’histoire de Salazie, ce nom de Lucily doit vous dire quelque chose. Non ? Alors si je vous dis Manouilh, tiens, cela fait tilt. Joseph Lucily est apparenté à Lucien Lucily dit Manouilh, le découvreur des sources Manouilh, à jamais immortalisé sur les cartes de l’Institut géographique national. “Le frère de Manouilh a épousé ma grand-mère, confirme Joseph Lucily. Enfant, je l’ai bien connu.” Grand braconnier devant l’éternel, Manouilh est un coureur des bois. En 1916 il découvre par hasard au pied d’une paroi rocheuse en dessous de Terre Plate plusieurs sources chaudes entourées de dépôts de couleur ocre. Il en parle au père Oberlé, alors curé de Salazie. Grâce au vénérable ecclésiastique le nom de Manouilh est attaché aux sources dont il fût le découvreur. Avec dans sa famille un tel parent, il était naturel que Joseph Lucily soit attiré par la forêt. Il passe son enfance à Îlet à Vidot non loin de Terre Plate. Son père, Clément Lucily, travaillait aux Eaux et Forêts. “Je suis allé à l’école jusqu’à 14 ans, confie Joseph Lucily. Je suis entré comme ouvrier forestier le 1er avril 1966.” Joseph Lucily ne quitte pas le cirque. Il est envoyé à Bélouve. “Tous les matins, poursuit-il, je quittais Îlet à Vidot pour monter à pied par le sentier jusqu’à Bélouve. J’étais jeune à l’époque, un véritable cabri. Ah, si la jeunesse pouvait revenir !” Joseph Lucily ne monte pas les mains vides. Comme ses camarades, il transporte à dos d’homme des matériaux. Il est également de ceux qui tirent le câble dans le rempart lors de l’installation du téléphérique. Sur la route forestière Bébour - Bélouve alors en construction Joseph Lucily réalise les travaux de maçonnerie entre la Petite Plaine et le col du Mazerin. “J’ai participé à la construction des ponts, des passages busés, des accotements, poursuit-il. Je me souviens que nous n’arrêtions pas de patauger dans la boue. Elle gênait considérablement le chantier. On récupérait le moindre petit caillou pour la maçonnerie. Pour faire le radier sur la rivière des Marsouins, le béton a été coulé à la main jusqu’à 2h du matin. À l’époque tout se faisait à la main. En sept ans, j’ai vu avancer la route.” Trente à quarante ouvriers sont employés en permanence sur le chantier. “L’entreprise Picard était chargée des travaux, explique Joseph Lucily. L’ONF fournissait les ouvriers. On dormait sur place dans un Joseph Lucily est resté attaché au cirque de Salazie et plus particulièrement à l’écart d’Îlet à Vidot où il né, où il a grandi et où il coule aujourd’hui une retraite paisible. camp. Nous étions 25 dont une équipe venue de la Plaine-des-Cafres. Nous restions une dizaine de jours. On travaillait jusqu’au samedi midi. Avant de remonter on faisait les courses à Hell-Bourg.” Tout en continuant à habiter à Îlet à Vidot, Joseph Lucily est affecté à Saint-Benoît. Il y réalise la clôture de la maison forestière, l’escalier et les rambardes du Bassin la Paix. Ce sera ensuite Saint-Denis pendant sept ans. “Nous avons réalisé la clôture de la direction régionale, construit les murets dans la cour, coulé la dalle de béton de la scierie, raconte-t-il. Les accotements c’était vraiment mon domaine.” Les compétences de Joseph Lucily sont reconnues. Il est nommé chef d’équipe, poste qu’il occupera pendant sept ans. Depuis deux ans, Joseph Lucily coule une retraite paisible. Il n’a jamais voulu quitter Îlet à Vidot. “C’est là que je suis né, c’est là que j’ai grandi”, confie-t-il. L’ancien ouvrier forestier ne se tourne pas les pouces. Dans sa cour prospère, orangers, citronniers. À 64 ans, il plante encore des salades, des haricots, des pistaches. “Et, comme je l’ai toujours fait, je travaille sans gants.” Alain Dupui 27 LES VOIX DE LA FORÊT JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Benoît Lasson menuisier dans l’âme Il a passé toute sa carrière professionnelle dans l’odeur du bois fraîchement scié. Menuisier à l’ONF, Benoît Lasson a eu la sagesse de dételer avant que son corps “ne lâche”. Sa petite maison sur les hauteurs de l’Hermitage est à l’écart de l’agitation un peu vaine de Saint-Gilles. Ce coin de l’Ouest de notre île c’est le “royaume” de Benoît Lasson. Son papa était pêcheur en canot. Benoît Lasson a tout juste 18 ans lorsqu’il va planter des filaos à l’usine de Vue Belle. En janvier 1965, le jeune homme entre à l’ONF. “J’avais un camarade de Cilaos qui m’a conseillé. J’ai d’abord été manœuvre maçon puis employé à la pépinière pour mettre en pots des plants de filaos”. À l’époque, l’ONF a un atelier de menuiserie important à l’Hermitage. “On y faisait des châssis, des volets, se souvient Benoît Lasson. Le bois qui a servi à construire la maison forestière de l’Hermitage est venu de l’Etang-Salé. Nous avons également préparé les volets pour le jardin d’oiseaux de la forêt de l’Etang-Salé. Il y avait aussi un atelier bois aux Avirons.” Benoît Lasson a trouvé sa voie. Il sera menuisier. Jusqu’en 1975, il ne quitte pas l’Hermitage. Lorsque l’atelier de menuiserie déménage dans le parc de la Providence de Saint-Denis, l’ouvrier forestier suit les machines. “Je dormais sur place la semaine et je rentrais à l’Hermitage le vendredi. J’ai d’abord été aide menuisier puis menuisier. Je ne souhaitais pas devenir chef. Je travaillais sur la scie alternative. Nous faisions des planches, des pièces, des planchettes pour bardeaux à partir du cryptomeria et du tamarin. J’ai appris le travail comme cela avec ma tête. J’ai bien eu une formation à la Plaine-des-Cafres mais c’est davantage en regardant les autres que j’ai progressé”. Le travail est dur. Benoît Lasson ne ménage pas sa peine. “Et puis un jour, il s’est passé quelque chose qui m’a donné à réfléchir. J’ai eu un coup de fil. Ti Antoine était mort. J’avais travaillé avec lui à la scierie. Il a eu une attaque. Il avait pris sa retraite à 65 ans. Un mois après il était mort. Le chef de la scierie m’a dit : ne faites pas comme Antoine. J’avais mes 42 annuités même si embauché en 1965, je n’ai été déclaré que l’année suivante.” Benoît Lasson décide de dételer. En 2004, il fait valoir ses droits Le temps d’une photo, Benoît Lasson a remis son t-shirt d’ouvrier forestier. “Ce qui me manque, avoue-t-il, c’est que je ne vois plus les anciens.” à la retraite. Il n’a que 61 ans, mais il décide de consacrer à sa femme et à ses quatre enfants. Son seul fils a suivi les traces de son père. Il est chef d’équipe à l’ONF. “Ce qui me manque, avoue-t-il, c’est que je ne vois plus les anciens. Pour le reste je m’occupe de ma cour. Je ne fais pas la sieste l’après-midi. Je joue aux dominos avec mes camarades et surtout je m’occupe la chapelle. Je suis le deuxième sacristain et je chante à la chorale tous les samedis après-midi. Cette existence tranquille suffit à mon bonheur.” A.D. La médaille d’honneur agricole a récompensé les vingt ans de service de Benoît Lasson. Maximin Payet attaché aux Makes Ambiance ONF autour de la maison de Maximin Payet. Il vit à quelques pas de la pépinière des Makes et d’un bois de cryptomerias. Toute sa carrière d’ouvrier forestier s’est déroulée entre le Tévelave et le Maïdo. Né aux Makes, Maximin Payet a grandi au Tévelave. “Mon papa était ouvrier agricole, confie-t-il. Pendant les périodes de chômage l’agent forestier embauchait sur des contrats de chômage tous les quinze jours.” C’est ainsi que Maximin Payet fait ses débuts à l’ONF avant d’être embauché définitivement. “J’ai toujours travaillé entre le Maïdo et le Tévelave, poursuit-il. Pendant 25, 30 ans j’ai été employé à temps partiel. Ce n’est qu’en 1990 que je suis devenu permanent. Nous faisions des plantations, on participait à la construction de ponts, de radiers, de camps forestiers. En ce temps la route forestière s’arrêtait un peu au-dessus du Tévelave. La jonction avec le Maïdo ne s’est faite que dans les années 70. On marchait tous les jours et l’on passait la semaine dans un camp pour ne redescendre que le vendredi. Nous travaillions nuit et jour. Comme on connaissait le terrain on servait de guide aux équipes qui venaient d’ailleurs.” Comme tous ceux qui ont travaillé sur ces hauteurs de l’Ouest et du Sud-Ouest, Maximin Payet est mis à contribution lors des grands incendies qui ravagent les massifs forestiers. En 1990, il bénéficie d’une promotion. Il est nommé chef de chantier mais cet avancement lui complique paradoxalement les choses. “J’habitais Saint-Denis, explique-t-il, et pendant huit mois j’ai dû faire tous les jours la route jusqu’à Cilaos où j’avais été Maximin Payet : “Il fallait être costaud. La vie était difficile, mais on n’avait pas le choix. Aujourd’hui, il y a trop de facilité.” affecté.” Responsable d’un groupe de CES, Maximin Payet s’attaque à la lutte contre le troène une peste végétale. “On allait la chercher partout dans les remparts de Cilaos, se souvient l’agent forestier, à la Roche Merveilleuse, à l’Îlet à Cordes. Je crains le vide. Pour un pied de troène, il fallait parfois descendre 100 m dans le rempart.” De Cilaos, Maximin Payet est transféré à l’Etang-Salé. Plantations, défrichements, lutte contre les espèces exotiques constitue son lot quotidien. L’intermède dans les bas ne dure pas. Maximin Payet retrouve Cilaos et un sentier particulièrement dangereux, aujourd’hui définitivement fermé, celui du Cap Noir. “À cette époque-là l’ONF voulait le refaire. Le chantier avait été confié à une entreprise privée. On travaillait dans des conditions très difficiles avec le vide en permanence à quelques pas tellement le sentier était étroit. Malgré cela, il n’y a eu qu’un accident mortel. Un ouvrier qui travaillait avec un marteau-piqueur a été précipité dans le rempart. Le sol s’est effondré sous lui.” Lorsque le cyclone Firinga dévaste la Réunion, Maximin Payet habite Piton Saint-Leu avec sa femme et ses quatre enfants. “Je n’ai jamais vu un cyclone aussi violent, avoue-t-il. Il rappelait le cyclone de 1948. Jenny ce n’était rien à côté. Au Tévelave, un alignement de cryptomerias a volé en un instant.” Même si les conditions de travail étaient plus éprouvantes qu’elles ne le sont aujourd’hui, Maximin Payet au fil des années voit disparaître avec regret un certain esprit. “Par triage, explique- t-il, nous étions une vingtaine d’ouvriers. Le soir l’un d’entre nous préparait le repas au feu de bois. Il fallait parfois marcher plusieurs heures pour rejoindre la case et l’on restait sur place. Cette ambiance a disparu. Il n’y a plus de camps.” Maximin Payet s’implique dans la vie syndicale. Il est délégué du personnel, premier secrétaire du comité d’entreprise. “Le comité a apporté beaucoup, reconnaît-il. Au début on travaillait en tongues. Puis, on a eu les premières tenues, les bottes, les gants.” L’ouvrier forestier se rappelle également des rapports à la hiérarchie. “Pour nous, l’agent patrimonial, c’était le patron. L’ONF ce n’était pas très bien payé mais un emploi sur.” Maximin Payet suit une formation de bûcheron sur le tas pendant dix ans. Il va exercer sa hache sur les tamarins du Tevelave et de Tan Rouge. “Il nous arrivait de faire trois voyages dans la journée pour transporter le bois ou d’acheminer 600 bardeaux de 1 600 m à 900 m. Il fallait être costaud. La vie était difficile, mais on n’avait pas le choix. Aujourd’hui, il y a trop de facilité.” Parti en congés solidarité en septembre 2004, Maximin occupe sa retraite en faisant du bricolage et un peu de plantations. “Si c’était à refaire, je le referais, confie-t-il. Dans la forêt je me sens chez moi.” A.D. TÉMOINS DE L’HISTOIRE JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 28 PÈLERINAGE EN POÉSIE. Après deux dimanches d’élections, il est d’autres joutes qui permettent de respirer au grand vent de la poésie. Nous avons dernièrement accompagné des amis, sympathisants et farfelus nomades de l’Académie réunionnaise arts et lettres sur les traces saint-pauloises du nomade Leconte de Lisle. Qui lit encore ce compatriote, précurseur en son temps, est-il démodé aujourd’hui ? En marge du Printemps des poètes, pèlerinage aux sources de l’oeuvre du maître du Parnasse, à l’occasion du cent-cinquantenaire de son poème “Le Bernica”, de sa maison natale en centre-ville à la baie du meilleur ancrage à deux pas du cimetière marin où reposent ses cendres. Le rêve parnassien vit encore. Sulliman ISSOP [email protected] Aux sources saint-pauloises de Leconte de Lisle L'unique photo (prise entre 1920 et 1931 et aujourd'hui propriété de la Bibliothèque de l'Arsenal, une annexe de la Bibliothèque nationale à Paris) de la maison natale du poète, qui s'élevait au XIXe et jusqu'au début du XXe siècle (elle a disparu en 1932), à l'angle des actuelles rues du Général-De-Gaulle et Saint-Louis, à Saint-Paul. 29 JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 TÉMOINS DE L’HISTOIRE En haut et à droite. Leconte de Lisle, né à Saint-Paul (île Bourbon) le 22 octobre 1818, mort à Louveciennes (Seine-etOise) le 17 juillet 1894. Son souvenir, son œuvre Si, depuis le centenaire de sa mort, la Réunion ne lui a pas rendu d’hommage collectif, l’œuvre de Leconte de Lisle est toujours vivante. Et “le prince des poètes”, qui vécut au carrefour des temps, est lui aussi toujours vivant. Le temps d’un après-midi, tout dernièrement, elle a été redécouverte, commentée et sublimée, au fil de haltes sentimentales sur des sites liés à son souvenir et à son oeuvre. Le paysage luxuriant du Bernica, célébré dans "Le Bernica" précisément, attire à longueur d'années une foule de touristes. Si les passants saint-paulois savent que leur compatriote était l’un des phares de la poésie française, square... Leconte-deLisle, à l’angle des rues Saint-Louis et du Général-de-Gaulle, en centre-ville de l’ancienne “capitale”, il ne reste plus que des marches de l’ancien perron qu’il a dû gravir de sa maison natale, qui a depuis belle lurette disparu. Une stèle en béton blanc avec une plaque noire signale qu’”Ici s’élevait la maison où naquit le poète Leconte de Lisle (1818-1894)”, surmontée d’une effigie. Dans la cour à l’abandon, un vénérable badamier et quelques autres arbres, dont nul ne peut dire depuis quand ils étendent leur ombre. Après une interprétation par Gabriel Courvoisier, sur une musique mariale de Georges Brassens, de la première romance écrite à l’âge de 18 ans par le jeune Charles-Marie-René, “Pauvre moi”, l’historien Bernard Marek fait une remarquable évocation de l’histoire de cette maison, dont il a déniché une photographie non datée. En 1937, le poète a 19 ans. Il écrit “Le départ” (déclamé par Albert-Jean Mougin). Et quitte son île natale pour la seconde fois, pour aller “faire avocat”. La médiathèque... Leconte-de-Lisle a sorti ses trésors : le monocle et la médaille de l’académicien et des ouvrages anciens, dont un magnifique exemplaire de “Poèmes barbares” chez Alphonse Lemerre éditeur à Paris datant de près d’un siècle et demi. À la volée, le romancier Daniel Lauret a évoqué la beauté de la nouvelle “jeunesse”, “Sacatove”, qui souligne la dureté de l’époque et la grandeur d’âme du poète. Tandis que, dans le lieu consacré aux livres, Renée Rennie a déposé délicatement une de ses belles compostions florales. Puis, le baroudeur Roger Serre a présenté des photos commentées du retour des cendres du poète en 1977. Il n’a pu s’empêcher de faire référence à Jacques Lougnon, qui l’a mis sur la piste du baptistère d’origine du nom des De Lisle, non loin de Saint-Malo et du Mont-SaintMichel. Après une lecture du “Colibri” (1855), Victor Hubert-Delisle, secrétaire d’Arts et lettres, a déclamé le fameux poème “Le Manchy”, qu’a inspiré au poète sa cousine aimée Élixène de Lanux (décédée depuis 1840) en 1857, accompagné à l’accordéon par Claude Vinh San, qui a créé une musique spécialement pour l’occasion. Enfin, Soucé Antoine Pitchaya a disserté sur les poèmes hindous et de la libre interprétation poétique de Leconte de Lisle, qui a puisé dans le “Ramayana”. Le cercle des amis des poètes s’est ensuite ébranlé vers le Bernica. Au belvédère du bassin Pigeon, Fernand Payet a déclamé... le poème “Le Bernica” (1858), accompagné par la musique des chutes d’eau vombrissant de beauté. À la sortie de la ravine, Christian Vittori a lu et commenté “La fille de l’Émyr” (1861) et “L’Arabie heureuse” . Et Albert-Jean Mougin “Les lames de l’ours” (1866), très librement inspiré du “Kalevala”. Dernière halte à l’entrée du cimetière marin de Saint-Paul, où Marcel Philippe a lu avec aisance et sérieux le mystérieux et terrible poème “Mille ans” (1868). En déambulant dans le champ sacré, recueillement devant le caveau du “Vieux Tangue” et du poète lépreux Eugène Dayot l’honneur de dire un des plus grands poèmes du Parnassien, “Le piton des neiges” (composé il y a 120 ans). La lumière s’éveille à l’orient du monde et l’orbe d’or offre les derniers rougeoiements d’une gloire immortelle. Sur la plage de sable noir, à nouveau en baie du meilleur ancrage, Christian Vittori a lu le dernier poème du poète, “Les yeux d’or de la nuit” “La maison natale de CharlesMarie-René Leconte de Lisle représente le type-même de la case créole classique.” qui n’a pas eu la chance d’être aussi connu que le maître du Parnasse, alors que son oeuvre n’a rien à envier à la sienne. Devant la statue de Leconte de Lisle, le temps de quelques strophes de “Le frais matin dorait” (1884) par Paul-Henry Mailly, c’est à Fernand Payet qu’échut (écrit peu avant sa mort en 1894). Les cœurs vaillants de l’Académie arts et lettres ont vécu cet après-midi-là des moments de lumière et de tendresse sur la chronologie d’un poète qui a certainement accédé à l’immortalité, du moins dans les coeurs des Saint-Paulois. TÉMOINS DE L’HISTOIRE JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 30 La place du marché au temps de Leconte de Lisle, dessinée par Adolphe d'Hastrelen 1837 dans son "Album de Bourbon", ne se trouvait pas comme aujourd'hui quai Gilbert sur le front-de-mer, mais juste en face de la caserne d'infanterie, un ancien magasin principal de la Compagnie des Indes, bâti en pierres taillées entre 1735-1740, qui deviendra la mairie de Saint-Paul à partir de 1888. Les maisons du poète Charles-Marie-René a effectué trois séjours dans son île. À chaque fois en un lieu différent : Saint-Paul, Saint-Gilles-les-Hauts et Saint-Denis. Faisons connaissance avec sa maison natale, au centre-ville de Saint-Paul, dans une évocation par l’historien Bernard Marek. Le souvenir du poète y est toujours présent. Dans la grande maison à étage en bois où il voit le jour le 22 octobre 1818, le futur poète ne passera que les trois premières années de sa vie. Qui l’a fait construire et quand était-ce ? D’après un recensement municipal, son père, Charles-Marie Leconte de Lisle, et sa mère, y résident, quand il vient au monde. On ne parle pas beaucoup de Leconte de Lisle père, un personnage qui gagne à être davantage connu. Né à Dinan en Bretagne, en 1794, il monte à Paris à 16 ans, pour faire médecine, mais ne termine pas ses études. En 1813, il s’engage dans les armées napoléoniennes, en tant qu’aide-chirurgien au corps de Bavière. Au bout de deux ans, il démissionne de l’armée. Restant sans emploi, il s’embarque pour Bourbon. Il s’installe en 1816 à Saint-Paul comme médecin-chirurgien. La case créole classique En novembre de l’année suivante, il épouse une fille d’une vieille famille de propriétaires terriens saint-paulois, Anne Suzanne de Lanux, apparentée au poète de l’Hermitage Évariste de Parny (né en 1753), dont la mère était aussi née de Lanux. On peut supposer, hasarde l’historien Bernard Marek, que, comme deux autres de Lanux (Naciède et Frédéric) résidaient juste à côté de la maison Leconte de Lisle (l’un au Nord et l’autre à l’Ouest), le terrain et la maison aient échu en dot à Anne, — comme c’était une tradition dans les grandes familles (c’est le cas de l’ex-maison d’hiver de Mme Desbassayns sur la Chaussée Royale, devenue l’école franco-chinoise, construite un peu avant 1770 par Julien Gonneau-Montbrun, puis donnée en dot à sa fille Ombeline quand elle a épousé Henri Paulin Panon-Desbassayns). Qu’était Saint-Paul au temps de l’enfance du poète ? Selon Bernard Marek, la ville garde un fort aspect campagnard, malgré l’importance de ses activités portuaires et surtout un redémarrage économique lié à la culture ou la transformation de la canne à sucre. À la veille de l’abolition de l’esclavage, la commune compte 15 341 habitants, dont 10 078 esclaves. Les bâtiments sont généralement en bois ou en paille tressée. À l’exception de quelques rares tronçons pavés, les rues restent encore en terre battue, ce qui occasionne bien des désagréments. Comme la plupart des demeures familiales de la bourgeoisie au XIXe siècle, la maison natale de Charles-Marie-René représente le type-même de la case créole classique, en planches de bois, de forme rectangulaire, posée sur un socle en pierres taillées (protection contre les inondations qui ravagent régulièrement la ville... jusqu’à la construction, dans les années 1970, de la route-digue, l’actuelle RN 1), avec un petit escalier d’accès à la porte d’entrée du rez-de-chaussée. Elle est dotée d’un étage, surmonté d’une toiture à quatre pentes en bardeaux. Elle se situe sur un terrain de près de 2 000 m2, clos par des murs en pierres taillées sur les quatre côtés. Outre la maison, le terrain comprend des dépendances à l’arrière : cuisine, écurie, remises, magasins,... qui ont tous disparu. L’avant donne, par un portail, sur la rue Saint-Louis, — une des cinq artères de la ville, avec la Chaussée Royale, la rue du Commerce, la rue Suffren et la rue de la Réunion (ex-rue de Bourbon devenue rue Marius-et-AryLeblond). Par contre, la rue du Général-De-Gaulle, qui limite la propriété au Nord, n’existe pas en 1818 : elle a été percée vers 1840, après la construction d’un abattoir municipal à son extrémité Ouest, près du bord de mer (jusque dans les années 1960, elle s’appelait d’ailleurs... rue de l’Abattoir). Outre Charles-Marie-René, une soeur du futur poète a également vu le jour dans cette maison, Élisée Marie Louise, en octobre 1821. En 1822, au bout de six ans de présence à SaintPaul, Leconte de Lisle père décide de regagner sa Bretagne natale avec femme et enfants. À Dinan, il exerce toujours la médecine. Il effectuera tout de même deux voyages à Bourbon, en 1826 et 1827, pour inspecter ses biens et établir des contacts commerciaux, car il songe à se reconvertir dans d’autres activités professionnelles. Puis, il quitte Dinan et la médecine. Et se lance, à Nantes, dans le négoce lucratif de produits coloniaux avec les îles du Sud de l’océan Indien. En pension dans un établissement scolaire nantais, Charles-Marie-René a comme condisciple un autre Réunionnais, Auguste Lacaussade, avec qui il se lie d’amitié. Mais leur amitié, on le sait, ne résistera pas aux rivalités littéraires. De caractère instable, Leconte de Lisle père quitte à nouveau sa Bretagne, en juin 1832, avec toute sa famille qui compte deux enfants de plus, pour Saint-Paul. À peine arrivé, il achète de nouvelles propriétés. D’abord, le domaine “l’Olivier” à SaintGilles-les-Hauts, qui sert de maison de “changement d’air”. Puis une exploitation agricole, au Bras de Saint-Gilles (qu’on ne dénomme pas encore Saint-Gilles-les-Bains). Il siégera également quelque temps au conseil municipal de Saint-Paul. À l'emplacement de la maison natale du poète ne subsiste plus qu'une stèle rappelant qu'il y a vu le jour. En 1837, Charles-Marie-René quitte seul l’île, pour aller passer le baccalauréat et entreprendre des études de droit à Rennes. Il reviendra dans l’île en 1843, pour un troisième et dernier séjour de deux ans, mais résidera dans la maison de Saint-Denis. Jamais entretenue Durant la seconde moitié du XIXe siècle, sa maison natale change à plusieurs reprises de mains. À la fin du siècle, elle est acquise par Edmond Sauger, propriétaire de l’usine sucrière “la Renaissance” à Plateau-Caillou, qui s’occupe de commerce de gros, et lui sert de domicile. Pour améliorer le décor, il fait installer devant l’édifice une grosse ancre de marine récupérée sur la plage ; dans les années 1970, cette ancre a été déménagée par les services 31 JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 TÉMOINS DE L’HISTOIRE Changement d’air "L'Olivier" in "Charles Marie Leconte de Lisle, Bourbon et Marie-Élixène" d'Henri Cornu. (Photo Coll. Azalées-Éditions) En 1832, quand la famille Leconte de Lisle regagne l’île, Charles-MarieRené est un adolescent. y restera cinq ans, mais passera la plus grande partie de ce séjour dans la maison acquise en janvier 1834, “l’Olivier” (ainsi dénommée à cause des oliviers qui y croissent), à l’entrée de Saint-Gilles-les-Hauts. Il l’a célébrée dans son poème “Si l’aurore” : “Avec ses bardeaux roux jaspés de mousses d’or / Et sa varangue basse aux stores de Manille / À l’ombre des manguiers où grimpe la vanille/ Si la maison de ce cher aïeul repose encore (...)”. Le domaine a dès 1817 appartenu à Mme Desbassayns, puis à son gendre Joseph de Villèle. Le cyclone de 1948 l’endommage sérieusement et la prive de son étage. Il passera dans diverses mains. La Communauté des frères des écoles chrétiennes en fait l’acquisition, à un moment donné, pour un prix modique. La maison a été détruite en 2001. L’endroit abrite actuellement un centre de traitement des alcooliques... En 1837, CharlesMarie-René quitte à nouveau l’île. Il n’y reviendra que six ans plus tard et pour n’y rester que deux ans. Pour son dernier séjour à Bourbon, il séjourne à Saint-Denis chez son père, au 9 rue Sainte-Anne, dans une case créole pleine de charme, qui fait face à l’austère Immaculée. Selon la “Feuille hebdomadaire” du 28 août 1844, le poète y dispense des “leçons de littérature ou d’italien”. Cette case appartiendra à la famille Albert Foucque. De ce séjour du poète, ce dernier a dit : “C’est le recueillement solitaire avant la course à la mêlée. Dans la calme monotonie de la vie à Saint-Denis, dans cette solitude morale et intellectuelle, sa pensée s’organise, s’élargit et s’épure.À vivre seulement avec “ses livres, son coeur et sa têt”, selon sa propre expression, il précise ses idées sur le monde, sur l’homme et sur Dieu.” Dans les années 1990, les éditions Azalées s’y installent. Depuis, elle menace ruine... "L'Olivier", en 2001, juste avant qu'elle ne soit détruite, pour faire place à un centre de traitement des alcooliques. (Photo Coll. Azalées-Éditions) Petite bibliographie Dans les années 1970, les services techniques de la mairie de Saint-Paul ont déménagé et placé à l'entrée Nord du cimetière marin cette ancre de marine qu'Edmond Sauger avait à la fin du XIXe siècle récupérée sur la plage et fait installer devant "l'Olivier" à Saint-Gilles-les-Hauts. (Photo Coll. Azalées-Éditions) techniques de la mairie et placée à l’entrée Nord du cimetière marin. En juillet 1919, Edmond Sauger vend le terrain et la maison à la municipalité de Saint-Paul, pour la somme de 8 760 francs de l’époque (acte de vente signé par le maire Achille Prémont en l’étude de Me Paris Leclerc, notaire de la ville). Dès lors, la bâtisse commence à se délabrer, faute d’entretien. Pendant quelques mois, elle sert néanmoins d’école communale pour filles, avant d’être complètement abandonnée lorsque la mairie achète l’hôtel Laçay à la succession Longuet, à la fin de l’année 1921, pour y placer l’école. Comme le lieu est quand même hautement symbolique, le conseil municipal autorise le maire (par délibération du 22 mai 1926) à faire don de la maison et du terrain à la colonie de la Réunion, à titre gratuit, à charge pour celle-ci de payer uniquement les frais de transfert de propriété. Ce transfert a lieu en juin 1927 (acte signé pour la mairie par le maire Frédéric Payet et pour la colonie par le gouverneur Jules Repiquet). Il ne semble pas que la colonie ait mieux entretenu le mai- son. Celle-ci ne résiste pas au cyclone du 4 février 1932, qui l’endommage gravement. Elle ne sera jamais restaurée, malheureusement. Et tombe en ruines, au fil des ans. L’ensemble devient vite un terrain vague. Aujourd’hui, ne subsiste que la vaste cour, presque nue, avec quelques arbres vénérables et quelques marches du petit escalier d’entrée. Après la loi de départementalisation de mars 1946, l’emplacement est remis par l’État au département de la Réunion, qui en est jusqu’à présent propriétaire. En 1977, en liaison avec le transfert des cendres du poète du cimetière Montparnasse de Paris au cimetière marin de Saint-Paul, le conseil général aménage l’endroit en square public, dégage ce qu’il reste des murs et l’équipe de bancs en béton. La stèle érigée par le Comité du retour des restes mortels de Leconte de Lisle est toujours là. La dernière manifestation d’envergure qui s’est déroulée sur ce site remonte au 17 juillet 1994. C’était pour la commémoration du centenaire de la mort du poète. À cette occasion, Jacques Lougnon avait prononcé un émouvant hommage... - “Leconte de Lisle et sa création poétique” par Edgar Pich (Université Lyon II, 1975). - “Leconte de Lisle, l’esprit nomade” (n° 6 de la revue Grand Océan, Saint-Denis, 1995). - “Leconte de Lisle, essai sur le Génie créole” par Marius-Ary Leblond (réédition Grand-Océan, Saint-Denis, 1995). - “Trente années d’études critiques sur Leconte de Lisle (1964-1994)” (“Travaux et documents de la Faculté des lettres et sciences humaines de la Réunion). - “Leconte de Lisle, édition du Centenaire de la mort du poète, poèmes choisis par Jacques Lougnon” (Azalées-Éditions, 1994). - “Choix de poèmes réunionnais de Leconte de Lisle” présenté par Idriss Issop-Banian, SaintPaul, 1977). - “Leconte de Lisle, un poète créole et son île, choix de poèmes par Idriss Issop-Banian” (AzaléesÉditions, 3e édition revue et enrichie 1994). - “Charles Marie Leconte de Lisle, Bourbon et Marie-Élixène” par Henri Cornu (Azalées-Éditions et Musée de Villèle, 1995). - “Les poèmes hindous de Leconte de Lisle” présenté par Soucé Antoine Pitchaya (Sham’s-Éditions, 2004). - “Charles Marie René Leconte de Lisle, La Passion”, illustré du chemin de croix de Louis XVIII (Éditions Groupe de recherches sur l’archéologie et l’histoire de la terre réunionnaise, 2006). - “Calvaire royal” (“Témoins de l’Histoire” du 2 avril 2006, “Le Journal de l’Île”). PROCHAINE PARUTION Premier et dernier amours. Marie-Élixène de Lanux à Bourbon et Émilie Foucque à Paris étaient des cousines de Charles-Marie-René Leconte de Lisle. Ses muses aussi. Peut-être également ses premier et dernier amours. Le poète refusait le débordement des sentiments tout en entretenant le goût du secret. BEAUX ARTS JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Tout est parti de cette simple photo 32 L’impressionnant four rugissant et crachant des flammes jaunâtres où le bronze est coulé. Les Seigneurs des laves Le buste d’Alexis de Villeneuve, dont un moulage en résine a installé par l’association Vi Souvien, sur le parvis de la cathédrale de Saint-Denis, est une œuvre d’Alexandre Guéry, dernier fondeur d’art de l’île et de son ami sculpteur Richard Blancquart. Ils vont de réaliser le bronze définitif… L’alliage incandescent à 1200°C. Tout est parti d’une vielle photo d’Alexis de Villeneuve, fournie au sculpteur, Richard Blancquart, par la famille de l’homme politique assassiné. L’artiste, Saint-Pierrois d’adoption, avait la lourde tâche de reproduire à partir de ce simple support d’à peine 10 cm de hauteur, les traits du modèle... disparu, 46 ans plutôt à Saint-Denis. Sous les doigts de Richard, pétrissant la terre, le visage, les sourcils, les yeux, le nez, les joues, les oreilles, la bouche, le menton d’Alexis de Villeneuve prenaient corps. Plus difficile à réaliser : la partie invisible du portrait, la chevelure, le haut de la tête et toute la partie arrière du crâne. Mais le talent et l’expérience aidant, Richard Blancquart a relevé le défi. En observant le buste inauguré lundi dernier à l’angle de l’avenue de la Victoire et la rue... Alexis de Villeneuve, on notera que la ressemblance avec la photo est frappante, jusqu’aux moindres détails. Moment spectaculaire La réalisation de la matrice en terre n’est que le début d’un long processus : le fondeur d’art de la Plaine-des-Palmistes - le pays de Boris Gamaleya - entre en jeu. Il s’appelle Alexandre Guery, jeune (31 ans) et passionné par son métier. Ses références sont nombreuses, les cinq bustes de l’Abbée Monnet, le Père des Noirs, exposés depuis 4 ans dans la cour de la Cathédrale de Saint-Denis, à la Rivière-des-Pluies, à Saint-Paul, à Paris et à Mouchin, les trophées de Questions pour un Champion, d’après les oeuvres du sculpteur Henri Maillot, sortent aussi de l’atelier Fournaise à la Plaine-des-Palmistes, situé au Domaine des Tourelles. C’est là qu’Alexandre Guery travaille depuis 9 ans, après avoir repris l’activité de son ancien patron, parti vers d’autres horizons en 2000. Nous l’avons rencontré, en plein travail avec Richard Blancquart dans son atelier. A l’ordre du jour de l’artiste et de l’artisan : la fonte de quelques oeuvres d’art pour une future exposition. Un moment spectaculaire, précédé de plusieurs étapes d’intenses préparation. Pour exercer le métier de fondeurs, plusieurs qualités sont requises : une bonne condition physique pour affronter le bronze liquide incandescent à 1200°C, beaucoup de rigueur, de discipline, de patience et énormément de “sang froid”. Textes Pana Reeve Photos Richel Ponapin 33 BEAUX ARTS JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Au cœur de la fournaise Spectaculaire moment où le bronze en fusion coule et emplit le moule… La fonderie d’art en 10 actes La réalisation d’une sculpture en bronze suit de nombreuses étapes, depuis le moulage jusqu’à la finition, en passant par la fonte selon la technique dite de “la cire perdue”. 1- Le moule est composé de plusieurs éléments selon la complexité de la pièce. L’empreinte en négatif de la sculpture réalisée en amont par l’artiste avec de la terre est prise grâce à un matériau souple (élastomère) maintenu en place par une chape de plâtre ou de fibre de verre. 2- La cire est fondue puis déposée au pinceau dans les moules que l’on assemble. On la verse liquide dans le moule complet que l’on vide et remplit à nouveau jusqu’à obtenir l’épaisseur voulue 3- On passe à la retouche. Lorsque la cire est sortie du moule, il faut encore retravailler quelques lignes, étant donné qu’un tirage ne donne jamais une reproduction parfaite. Ce travail est réalisé avec de petits outils chauffés à la flamme d’une bougie 4- La signature, à ne pas oublier. Une pièce en bronze peut être tirée à 8 exemplaires, numérotés de 1/8 à 8/8. On apposera sur la cire la signature de l’artiste, la numérotation et la marque du fondeur. 4 tirages supplémentaires pourront être réalisés (numérotés de I/ IV à IV/IV EA - épreuve d’artiste). Le tirage unique est gravé PU comme pièce unique. 5- Un réseau d’alimentation de petites baguettes de cire (évents et jets) judicieusement placées ainsi qu’un cône (entonnoir) sont réalisés. La pièce est recouverte au pinceau d’une première couche de plâtre réfractaire. Un cylindre métallique est placé autour de la pièce - hermétiquement puis rempli à son tour. 6- Etape suivante, le décirage. Le moule réfractaire est placé dans une étuve pour faire fondre la cire (2 h selon la pièce). Le moule conserve son empreinte en creux. Sa cuisson est proportionnelle au diamètre du cylindre (env. 24 h pour un cylindre de 200 mm de diamètre à 600°). Il est sorti du four juste avant de couler le métal 7- La fonte est un moment spectaculaire mais court… Le bronze est déposé dans un creuset et chauffé jusqu’à 1200°, le métal devient liquide (1 à 2 heures pour un four à gaz). En moins d’1 minute, il est coulé par le cône d’alimentation du moule qui ne doit pas être en dessous de 300° 8- Décochage : on laisse refroidir de 6 à 12 heures.On casse le moule pour libérer la sculpture en bronze (brute de fonte). 9- Le ciselage consiste à éliminer les alimentations, les défauts créés par le moule (gerces) ainsi que les pointes qui ont servi à tenir le noyau… Soudures, meulage, polissage… 10- La patine, dernière étape consiste à déposer des pigments minéraux en solution sur le bronze en les fixant à la chaleur d’un chalumeau. La sculpture est cirée puis lustrée… Source http://www.richard-blancquart.fr Au milieu de la pièce, le bruyant four cylindrique laissant transparaître un impressionnant brasier en son coeur crache des flammes bleues et jaunâtres. Le bronze, issu d’un savant mélange de plomb, d’étain et de cuivre réuni dans le creuset, est amené à l’état liquide à 1200°C. La chaleur qui s’en dégage inonde tout l’atelier “Fournaise” qui porte bien son nom. Durant toute l’opération, Alexandre est équipé comme un volcanologue effectuant des prélèvement de lave. Mais à la place de la combinaison, l’artisan porte un tablier, des gants, d’épaisses guêtres ainsi qu’un masque pour se protéger de la chaleur. Il en est de même pour Richard, venu lui prêter main forte pour la délicate opération de fonte. Face à l’onde de chaleur qui embrase les environs du four rugissant, les deux hommes transpirent à grosses gouttes, dans une atmosphère à la limite du supportable. “Un exercice très éprouvant ” Après une bonne gorgée d’eau fraîche pour éviter la déshydratation, Alex et Richard commencent à démonter l’étuve dans laquelle s’est déroulée le décirage. Et de sortir un à un, à l’aide d’une poulie suspendue à une poutre mobile, les imposants cylindres métalliques dans lesquels se trouve le plâtre réfractaire (matériau spécial gardant les formes laissée par la cire fondue). Les cylindres sont déposés dans un bac à sable, à quelques mètres du four. Les gestes des deux hommes sont coordonnés d’une manière fluide. Ils n’ont d’ailleurs aucun droit à l’erreur, le moindre mouvement brusque risque de tout faire capoter. Les cylindres sont “renversés”, de manière à ce que l’orifice par lequel la cire s’est écoulée au cours du décirage - soit positionné en haut pour laisser couler le bronze liquide. Alexandre coupe le gaz alimentant le four. Le silence s’installe sollenellement. Il faut faire vite à partir de ce moment avant que le bronze ne se solidifie. A l’aide de complexes systèmes de pinces, les deux hommes se saisissent du creuset et versent l’alliage incandescent dans l’ouverture de chaque cylindre. La magie opère à ce moment précis dans les cylindres : le bronze épouse les formes laissées dans le plâtre réfractaire, en comblant le vide libéré une première fois par la cire. Malgré l’utilisation de nombreux matériels de soutien et de soulèvement, la fonte reste un exercice très éprouvant. La fatigue est au rendezvous mais, ce n’est pas fini pour les artisans. Après la fonte, il reste encore le décochage, le ciselage, la patine. Pour les pièces de grande taille comme le buste d’Alexis de Villeneuve, le moule est composé de plusieurs éléments qui seront assemblés à la soudure. Six mois de travail, de talent et de patience sont nécessaires pour réaliser un tel monument. BEAUX ARTS JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 34 Un couple de légende dans le monde de l'art contemporain du dessin qui a joué les "SDF de luxe", au hasard de residences de prestige... Bio rapido Jean-François Moriceau est né à Saint-Nazaire en 1974.Petra Mrzyk est née à Nuremberg en 1973. Inséparables depuis dix ans ils sont devenus des maîtres du dessin qu'ils déclinent sur des feuilles de papier, sur des murs, en papier peint ou en vidéo d'animation.Des graphistes français (vous avez peut être vu la publicité pour la Peugeot 1007 ?) qui développent leur travail sur le principe de l’accumulation, de la prolifération et de l’hybridation. Mrzyk & Moriceau réalisent des spots de pub et aussi des clips pour des chanteurs (le groupe Air, Philippe Katrine…). Bulles d'art ! EXPO. Graphique en diable, l'expo Mrzyk et Moriceau. Un duo d'artistes français qui trace sa voie sur les murs des lieux d'art contemporain les plus branchés et vient transformer à quatre mains ceux de Béatrice Binoche. Alors voilà...Il était une fois, Petra et Jean-François (noms de famille Mrzyk et Moriceau) deux tourtereaux qui roucoulent de concert depuis qu'ils se sont posés sans hasard à Quimper sur les bancs de l'école des BeauxArts. Pas la même facture au départ, ni les mêmes ambitions, mais chacun un sacré coup de crayon. Alors ils se sont mis à dessiner de chaque côté d'une table et à s'échanger leurs images, des petites filles insolentes pour l'une, des maisons loufoques pour l'autre, comme on se renvoie des balles de ping-pong, par jeu. Pourquoi le dessin ? "On n'avait pas d'argent et c'était le meilleur moyen pour nous de nous exprimer. On a toujours adoré ça", précise Jean François Moriceau. Petra Mrzyk, qui nous a rejoint devant l'un des walldrawings de leur installation toute fraîche, opine du bonnet et confirme que la règle de base du jeu en question,"c'est se faire plaisir, échanger nos dessins, les projeter et voir si ça fonctionne ou pas", sans la moindre idée préconçue. Impromptu. "Il n'y a pas d'histoire imaginée à l'avance", ajoute le partenaire avec lequel, en une petite décennie, s'est constitué une sorte de réservoir de plus de 2500 dessins qui leur sert de répertoire d'art dans lequel ils piochent pour échafauder de nouveau murs de rêve. Les leurs, que s'approprient aujourd'hui musées et galeries les plus tendances de la mère patrie ( Palais deTokyo, Musée d'Art Moderne de Paris) comme des Etats-Unis ( PS1 de New York, LACMA de Los Angeles) et d'Europe, voire les magazines et autres gazettes de la planète dévolues à l'Art. "On travaille à la maison, avec une petite radio en fond sonore, sur du papier format A4 au rotering et à l'encre de Chine parce que de cette façon, le trait vieillit bien", précise Jean-François, initié par un frère aîné qui l'avait devancé aux Beaux-Arts." Au grand dam de mes parents qui voulaient bien avoir un artiste mais deux .. pas question, car pour eux "c'est pas un vrai métier ! Il a fallu négocier", ajoute le complice de Petra pour qui l'affaire n'a pas été simple non plus " L"idée de passer ses journées à dessiner ne faisant pas très sérieux ! Mais c'est ce qui nous plait. Tout le temps, c'est un partage qui nous conduit finalement dà montrer notre travail dans des lieux prestigieux où nous posons nos installations au feeling, comme si on se trouvait devant un appart vie à décorer..." Le pied ! La facétie et l'humour toujours au rendez-vous. Témoins ce baise-main qui dévore le bras, ce ventre qui accouche de dizaines de mains tendues, cet arc-en-ciel en collier de chien à clous, ces gambettes à têtes de Mickey, cette paume de main qui fume goulûment son mégot, ce taureau aux cornes attiffées de paraboles, cette maison à chignon et ces yeux, partout, ou encore ces doigts et nez posés comme des pièces à conditions de l'humaine condition. Un petit monde fapradingue et pourtant bien lisse dans la forme rappelant la "ligne claire" chère à Hergé, ces deux-là sachant manier la plume et le trait avec académie, mais drolerie et, finalement, en toute poésie, volontiers sexy. De celle, décalée qu'eut apprécié un Averty et autre Topor aimant ruer dans le décor bien léché de l'ordinaire. L'alchimie d'enfants de la pub, de la TV et du 7eArt qui s'approprient, depuis leur première vraie expo, les titres des James Bond pour en estampiller le contenu. Comme "Tomorrow never dies" offert à la Réunion. " On est fans du genre, c'est vrai. Mais on trouve surtout que les titres de Ian Fleming balancent pas mal et nous ressemblent un peu", glisse Petra d'un ton facétieux, alors que Jean-François dit que leur prochaine expo, près de la Modern Tate à London au bord de la Thames portera le nom du dernier 007, prévu pour la fin de l'année " Quantum of Solace". Marine Dusigne "Tomorrow never dies", expo Mrzyk & Moriceau, à la Galerie Binoche 1 rue Charles Gounod à Saint-Denis jusqu'au 26 avril et autre "wall painting" au Séchoir, à Saint-Leu dès le 2 avril. De la branche "Ligne claire"? L'exptression est née aux PaysBas, en 1977, lors de l’exposition Tintin à Rotterdam. Liée indissociablement au " style hergéen ", le concept correspond à un graphisme sobre, dont le souci premier est la netteté. Il s’agit, en systématisant le contour des objets, des personnages et des décors d’un trait à l’encre de même épaisseur, d’arriver à la plus grande clarté possible : réalisme des décors, unité esthétique des plans, simplicité des couleurs (dont le rôle est essentiellement identificateur), absence d’ombres et de hâchures. 35 BEAUX ARTS JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Quand Raphaël rencontre Alain Peters ALCHIMIE. Une amitié musicale et poètique par-delà l’espace et le temps, Raphaël, Le Raphaël de Caravane, est pris par la magie du plus maudit des poètes péi… André Maurice a retrouvé pour nous une photo d’anthologie vraisemblablement datée de la fin des années 70. Un cliché issu de la collection de Gaby Lai Kune. On y voit, au premier plan, de gauche à droite, Alain Péters (basse,clavier et chant) et Gaby Lai Kune (claviers et saxo). Au second plan gauche à droite Gilbert Lebon (basse), Willy Rama (guitare) et Mascotte Legros (batterie). Raphaël en concert à La Réunion en 2006. (Archives JIR) Raphaël (le chanteur), a été la révélation de l’année 2005, son album Caravane couronné de 3 Victoires de la musique, la chanson éponyme (Caravane) la plus diffusée sur les radios cette année là. Raphaël a eu le bon goût de passer par La Réunion au cours de sa tournée 2006, Yvan Sudre de Hémisphère Sud ayant réussi à maniper une escale chez nous. C’est à cette occasion explique M. Sudre, que Raphaël a découvert Alain Peters, entre autres artistes péi. « Il a écouté un CD, a trouvé ça intéressant. Il voulait même rencontrer l’auteur. On lui a donc expliqué la trajectoire d’Alain Peters, sa personnalité assez trash, comme Raphaël les aime, son parcours musical et poètique. Il a beaucoup aimé le côté décalé du personnage… » Raphaël s’est par la suite régulièrement exprimé sur Alain Peters. Citation : « J’aime beaucoup ce côté très ténébreux. Il y a quelque chose d’enchanté, de très fort… » Et encore tout récemment sur RFI : « Je suis fasciné par cette île. J’ai découvert récemment le chanteur Alain Peters, cet Hendrix réunionnais. Quand on l’écoute, c’est une sorte de bayou au ralenti, on plonge dans la grande magie, dans l’espèce de chagrin mystérieux qui imprègne tout sur cette île. Effectivement, on va monter la tournée et faire les premiers concerts en octobre à la Réunion. Nous serons assez nombreux sur scène, avec des violons, des cuivres. Je voudrais que ce soit un cirque gitan, un peu bordélique, très vivant, avec des choses dans tous les sens… » Il y a dans cette rencontre par-delà le temps et l’espace quelque chose de touchant, quelque chose comme une reconnaissance attendue pour Alain Peters ; attendue par ceux qui l’ont reconnu depuis longtemps, ceux qui le savaient pillé par des marchands sans scrupule, ceux qui ont suivi le cœur gros sa trajectoire d’étoile filante. Il se dit qu’il y a un peu d’Alain Peters dans le nouveau disque de Raphaël, « Je sais que la terre est plate », un opus présenté en métropole la semaine dernière. Une œuvre très personnelle, peu formatée, sur laquelle Raphaël privilégie instruments acoustiques et influences cosmopolites. Un travail d’anamnèse et un tour du monde, de la mélodie tzigane à la révérence à SaintExupéry, écrite et composée par Gérard Manset… Le voyage c’est aussi quelque part le goût de l’exil, celui des îles, La Réunion, peut-être, Haïti avec le Jamaïcain Frederick Toots Hibbert… chanteur et fondateur du groupe Toots & The Maytals. Ces climats sont mis en musique et arrangés par des pointures. Jugez du peu : Tony Visconti, le pistolero de David Bowie, Renaud Letang (collaborateur de Manu Chao)… ce qui se fait de mieux par les temps qui courent. Raphaël reprend bientôt la route, la tournée de « Je sais que la terre est plate » débutera en octobre par La Réunion, ainsi que nous l’a confirmé Yvan Sudre d’Hémisphère Sud : « il sera le 3 octobre au Stade de l’Est, puis fera une date à Madagascar et à Maurice… » Il sera alors temps de reparler d’Alain Peters qui nous a quitté en misouk le 12 juillet 1995, à l’âge de 43 ans. En attendant Raphaël, il convient de signaler l’initiative du groupe Amimilé, qui a donné samedi soir, à La Plaine des Palmistes, un concert hommage à Alain Péters. Deux heures de scène, 18 chansons. Le chanteur, Akim, comme Alain Péters, n’est venu que tardivement à la musique péi. Il connaissait Péters, comme tout le monde, mais n’avait pas « percuté » sur la richesse des compositions du barde créole. Akim joue régulièrement avec Frédéric Ladauge. Pour les contacter : 0692 61 20 84. Eux aussi sont capables de se produire partout, dans les restaurants, les bars, les hôtels, les grandes scènes aussi, comme pour Miss Réunion il y a trois ans. C’est ça la route… Philippe Le Claire Un « cagnard adoré… » Dédé Maurice, notre discothèque vivante, parle d’Alain Peters avec émotion. Voir le blog de RFO consacré à celui que Raphaël qualifie de Hendrix réunionnais : «Comme tout le monde, Alain Péters est allé à l'école puis au collège Saint-Michel où il croisera ce bon Jules Arlanda, professeur de musique et qui essaiera, mais en vain, de lui enseigner le solfège. La musique, lui, il l'aimait pour en jouer dans les bals et le musicien d'instinct deviendra un des meilleurs bassistes, si ce n'est le meilleur, des groupes de la pop électrique pays à la fin des années 70. Il jouera ainsi dans quasiment tous nos salons et dancings tour à tour avec les formations musicales suivantes : Pop Décadence, Les Lords, Les Rangers, les melons et les Plays Boys avant de créer « les Caméléons », le premier groupe de maloya évolutif à la Réunion. Au Studio Royal, ce groupe enregistrera le 45 tours : « La rosée sur feuille songe », en 1977. Un disque toujours recherché par les collectionneurs. Après l'expérience des « Caméléons », c'est la rencontre avec ses amis du groupe Carrousel (Loy Ehrlich, Bigoun, Tot, Kiki Mariapin, Joël Gonthier) et le 33 tours : « La vie est un mystère » qui fut le point de départ du renouveau de la jeune musique réunionnaise : La pop-Electric-Maloya. Mais avec la dissolution de Carrousel et la séparation avec son épouse, Alain Peters va connaître l'épreuve de la solitude. Entre 1979 et 1986, il vivra sept années d'une terrible errance alcoolique suivie une désintoxication en 1986 à Marseille. Entretemps Alain Peters a heureusement posé sa voix sur les poèmes du poète Jean Albany (K7 : chante Albany en 1978, suivi d'un 45 tours: «Le tonton Alfred». La suite de sa carrière, c'est en 1985 le 45 tours «mangé pou le cœur» et en 1986 la K7 du même nom accompagnée d'un livret de ses poèmes (productionVillage Titan). Cette k7 a été rééditée en 1986 par l'A.D.E.R grâce à la détermination d'Alain Gili qui était de ceux qui soutenaient défendaient et admiraient celui qui se présentait comme : « Le rimailleur pays, la godogne gawé, et que la presse avait un qualifié de « cagnard adoré…» BULLES TINTIN À LA DÉCOUVERTE DES GRANDES CIVILISATIONS Quelles sont les sources d’Hergé ? De quelle réalité l’architecture, les œuvres d’art qui sont décrites dans les 23 albums sont-elles proches ? Autant de questions auxquelles un numéro spécial proposé par le Figaro et Beaux Arts Magazine répond pour la première fois ce mois-ci. Il fait mieux : chaque situation décrite par Hergé donne lieu à une “question d’art ou de civilisation”: le lecteur va tout savoir de l’estampe chinoise comme de la technique de réduction des têtes chez les Amérindiens. La dernière partie de ce horssérie est consacrée à l’étude de l’art d’Hergé, ce magicien de l’image : ses emprunts à l’art classique comme au cinéma, sa parfaite connaissance de la perspective comme du plan séquence… JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Quand l’Amérique était aimée… MILITAIRES. Même si la côte de popularité US a chuté de manière vertigineuse depuis l’invasion de l’Irak, les héros qu’elle a inspirée et continue d’inspirer plaisent toujours autant au public. Les chevaliers du ciel version US. Depuis sa naissance dans Spirou il y a tout juste soixante ans, l’infatigable pilote de l’US Air Force Buck Danny a roulé sa bosse dans les conflits LE CRÉATEUR DES ÉDITIONS DU LOMBARD DÉCÉDÉ Le fondateur des éditions du Lombard et du journal de Tintin, Raymond Leblanc, est décédé ce jeudi 21 mars l’âge de 92 ans. Ce grand entrepreneur a été l’un des acteurs les plus importants de la bande dessinée et du cinéma d’animation francobelge. LES BELLES ESTAMPES DE CHAMPAKA SUR LE WEB Champaka, le spécialiste des belles estampes, est présent depuis peu sur Internet. Une occasion de découvrir les reproductions des sérigraphies éditées depuis la fin des années quatre-vingt. On remarquera que la plupart des grands artistes du siècle dernier ou de notre temps ont accordé leur confiance à ce label : De Franquin à Morris, en passant par Lepage, Frank Pé ou Meynet. Ce site Internet présente les productions actuellement vendues par Champaka. Rubrique réalisée par Sébastien Gignoux ([email protected]), en collaboration avec LE REPAIRE DE LA MURÈNE à Saint-Denis 36 Les drôles de dames de l’Oncle Sam. On sait Yann et Berthet grand aficionados des gravures de mode des années quarante et cinquante, ces Pin-Up qui leur ont inspiré la série du même nom. Sur un ton plus comique, les voilà qui se replongent dans la deuxième guerre mondiale avec leurs nouvelles héroïnes, des filles de l’Amérique profonde douées de supers pouvoirs et embauchées comme espionnes au service du président Roosevelt. Ce sont les aventures de Poison Ivy, jolie fleur du bayou de Louisiane, dont le baiser provoque une mort instantanée. Avec ses copines dotées de pouvoirs aussi extraordinaires, les voilà balancées en plein désert lybien, pur venir porter aide aux quelques forces françaises libres qui tentent de s’organiser. Elles rejoignent incognito une colonne qui convoie tout l’or caché de la France pour préparer la Libération… Voilà, seul le décor est historique, le reste n’étant que prétexte à la rigolade et aux clichés humoristiques sur Français, Allemands ou Américains. Et ça marche bien. Les exploits de Poison Ivy 3. Baraka a Bir-Hakeim, par Yann et Berthet. Chez Dargaud. où ont été engagées les forces américaines. Tous ? Non pas tous. Si la guerre de Corée ou différentes missions en Birmanie et en Malaisie ont pu servir de base aux aventures du blond aviateur, ses auteurs ont toujours pris soin d’éviter les décors trop polémiques comme le Viet-Nam, ou, plus récemment l’Irak. Néanmoins, Buck Danny, épaulé de ses inséparables Tumbler et Tuckson, a traversé le temps en volant aussi bien sur de vieux coucous de la deuxième guerre mondiale que sur les plus modernes des jets. La disparition de ses créateurs, Victor Hubinon en 78 et JeanMichel Charlier en 99, n’a d’ailleurs pas mis fin à ses aventures, Buck Danny étant repris avec grande fidélité par Philippe Bergèse. Sa dernière mission en date, Porté Disparu, le lance à la recherche d’un agent de la CIA perdu dans les montagnes afghanes. L’auteur raccroche à l’actualité pour trouver un théâtre d’opération crédible et moderne à son héros, sans toutefois trop rentrer dans les polémiques sur la “guerre contre le terrorisme” lancée par Bush et la présence américaine dans la région. Le but est avant tout de montrer à un public jeune de beaux avions et des actes héroïques contre de vrais méchants. Même si c’était plus facile du temps de la guerre froide… Buck Danny 52. Porté Disparu, par Philippe Bergèse. Chez Dupuis. Manuel pour les futurs papas Dessinateur de presse, notamment pour Charlie Hebdo, Jul publie un petit journal de grossesse qui a toutes les apparences du vécu. Des premières nausées à la délivrance en passant par les échographies ou les envies de fraises, l’auteur de “Il faut tuer José Bové” nous livre ses réflexions drôles et les situations cocasses d’une grossesse vécue en pleine campagne des présidentielle. C’est sympa et malin, et ça aide à relativiser le “miracle de la vie”. Le Guide du Moutard, par Jul. Collection Vent des Savanes, chez Albin Michel. Cocteau version manga Il y a bien longtemps dans une contrée lointaine, les habitants d’un village cherchaient à récupérer l’artefact qui rendrait la prospérité à leur région. Mais le mystérieux objet est entre les mains d’une “Bête” qui veille jalousement dessus à l’aide de terribles gardiens. La jeune et jolie Bellyana, après des années d’apprentissage de la magie noire, est envoyée dans le domaine de la Bête pour mettre fin à cette péride de malheur. Patrick Sobral, l’auteur des Légendaires, revisite l’histoire de la belle et la bête sur un mode graphique très proche du manga. Mais l’album n’a de la Belle et la Bête que le nom, ce récit fantastique étant plutôt le prétexte à des scènes de combats acharnés et spectaculaires. rudement bien fait en tout cas. La Belle et la Bête. Par Patrick Sobral. Chez Delcourt. 37 BOUQUINS JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Un monde à part Rubrique réalisée par PM.F SUR MA MÈRE. «Elle ne dit rien. Son regard est vide. Que fait le temps ? Je ne suis pas certain qu’il passe. Il la contourne comme si elle ne comptait plus pour personne. Le temps enjambe ce corps réduit à si peu de chose. Elle est là, oubliée du temps, installée, figée dans les années quarante, fidèle à ses fantômes.» Le récit d’une maladie dont on parle de plus en plus sans arriver à la vaincre, l’Alzheimer. Dès la première page nous lisons : « Elle croit que nous sommes à Fès l’année de ta naissance ». Une phrase qui fait tomber les barrières du temps, de l’espace et des connections humaines. Une mère qui voyage par l’esprit dans son enfance, l’enfance de ses enfants, qui revisite les moments charnières de sa vie et de celle appartenant aux personnes qu’elle a aimées. Les parents, les voisins, les amis qui ont fréquenté la maison familiale, les frères et sœurs, tout le monde y est pour la plupart du temps présent pour elle, du passé pour les autres. Parfois elle revient dans le monde factuel et le temps réel. Elle voit ce qui se passe autour d’elle, elle est consciente des agissements de son entourage et surtout des deux femmes qui sont censées veiller sur elle. Seulement, elle repart vite, très vite vers un univers qui lui a procuré le plus de plaisir lorsqu’elle était la petite fille protégée de son père. Est-ce une évasion, une fuite devant la mort qui la guette, une compensation des années endurées auprès d’un mari peu délicat et des enfants qui l’ont quittée la laissant à la merci de ces deux femmes qui perdent patience face à la lourdeur de leurs tâches ? Entre la volonté de rendre compte d’une maladie qui arrive on ne sait comment ni d’où et tombe on ne sait sur qui et celle de revisiter son pays d’origine et ses coutumes, l’auteur choisit le style libre du flash back et du parallélisme narratif. Pour mieux comprendre ce qui se passe ou ce qui pourrait se passer dans la tête de sa mère, il raconte par saccades les différentes étapes de sa vie, son enfance, ses mariages, ses relations avec son pays, sa ville, ses habitudes et tout ce qu’elle a dû abandonner pour se comporter en bonne épouse suivant son mari quitte à y laisser des morceaux de son cœur. Le fils se retire pour laisser le champ libre à l’auteur. Fès, la ville de tous ses petits bonheurs est loin de Tanger où elle doit opter pour une vie totalement étrangère à celle qu’elle aime mais elle y est contrainte : « Ma mère a eu trois maris et a fait quatre enfants, les a nourris et éduqués. Trois maris et une seule histoire d’amour. Cette histoire je ne l’ai pas entendue la raconter, je l’ai devinée. Ma mère ne parle pas d’amour. Ce mot, elle ne le prononce que pour ses enfants, elle dit je meurs pour toi, toi l’iris de mes yeux, l’arc-en-ciel de ma vie, je meurs pour toi ! » Les relations maternelles et les attachements parfois étouffants mais oh combien humains sont au centre de ce livre sur Sa Mère : « Avec le temps je n’ai pas compris ni admis cet attachement étouffant. J’essaie de ne pas reproduire ces comportements avec mes propres enfants. Mais j’avoue que mes parents m’ont refilé le virus de l’inquiétude et de l’impatience. » Ces relations partagées entre les liens invincibles et celles prêchées par le monde occidental dans lequel l’auteur est immergé, se posent comme un écheveau qu’il essaie de démêler en se replongeant dans l’univers de sa mère, dans ses joies et ses tristesses, ses blessures et ses incompréhensions, sa solitude et son isolement pas seulement à cause de la maladie mais également dus à cette modernité occidentale que ses enfants subissent aussi bien à quelques mètres de chez elle qu’à des kilomètres d’elle. Déchirement Comment trouver un compromis entre ses sentiments divers comprenant le remord, la peine, l’amour inéluctable pour sa famille, ses responsabilités en tant que fils et frère et ceux qu’il observe autour de lui notamment chez son ami européen qui parle de l’autonomie de sa mère malade qu’il préfère laisser vivre seule avouant qu’elle – même a choisi de garder son fils à distance de ses souffrances. Pourtant, sa mère, en quelque sorte, s’est isolée aussi mais pour protéger ses enfants : « Quelle vie ai-je eue ? Me dit-elle un jour ; elle répond par un long soupir puis passe à autre chose. A Une brève histoire du tracteur en Ukraine. Quand leur père Nikolaï, veuf depuis peu, leur annonce qu’il compte se remarier avec Valentina, Vera et Nadezhda comprennent qu’il va leur falloir oublier leurs vieilles rivalités pour voler à son secours. Les deux soeurs passent à l’action. Commence alors une bataille épique pour déloger l’intruse aux dessous de satin vert, sur fond de secrets de famille. Chaque s?ur agira à sa façon et avec ses moyens pour préserver ce qu’elles considèrent être leur vie familiale et leur complicité. Tandis que Nikolaï poursuit tant bien que mal son chef d’?uvre – une grande histoire du tracteur et de son rôle dans le progrès de l’humanité. De Marina Lewycka Des Deux Terres Eds. 21,50 euros moi de deviner cette vie. » Comment laisser partir un être cher sans se poser les questions auxquelles nous ne pouvons apporter de réponses. Malgré les égarements dus à la maladie, malgré les absences répétées et l’éloignement qui sont traduits par des récits du passé et les douleurs du présent, l’auteur ne peut envisager encore pire : laisser sa mère seule dans un trou qui n’est plus le trou béant de sa mémoire mais bien celui dans lequel elle doit y rester une fois son cœur arrêté : « Mais où est ma mère ? Ce trou noir n’est pas sa tête, et cette planche n’est pas son lit. » Des négations qui en disent long sur l’acceptation du départ définitif. Tahar Ben Jelloun donne le ton adéquat à chaque situation par rapport à la profondeur de ses sentiments face à la mère qu’il est sur le point de perdre. Lorsque la mère voyage dans les recoins agréables de son passé, le style devient léger. En revanche, dès que le présent douloureux reprend sa place, les négations et le lyrisme prédominent. C’est un livre à priori sur la maladie d’Alzheimer mais en réalité il englobe tout le malaise universel face aux départs inévitables dans un style pourtant aérien. Sur ma mère De Tahar Ben Jelloun Ed. Gallimard, 17,90 euros Lait et chardon Le roman débute avec le retour de Simon, le narrateur, dans l’appartement de sa mère décédée. Cette visite suscite chez lui diverses réminiscences qui lui font revivre la vie de la famille installée dans le bassin minier de la Ruhr vers la fin des années 60. Rothmann rend particulièrement bien l’atmosphère de cette époque révolue, à travers des scènes typiques et des dialogues très vivants. Tableau de la jeunesse prolétarienne du narrateur, Lait et charbon peint une Allemagne en marge du miracle économique. Le titre évoque le parcours du père, d’abord agriculteur puis minier. Il évoque aussi les couleurs des paysages miniers l’hiver. De R. Rothmann Ed. Laurence Teper, 19 euros L’étrange disparition d’Esme Lennox Entre l'Inde et l'Ecosse, des années 1930 à nos jours, l'histoire déchirante d'une femme enfermée, rejetée de la société et oubliée des siens. Un roman d'une beauté troublante, où s'entremêlent des voix aussi profondes qu'élégantes pour évoquer le poids des conventions sociales et la complexité des liens familiaux, de l'amour à la trahison. À Edimbourg, l'asile de Cauldstone ferme ses portes. Après soixante ans d'enfermement, Esme Lennox va retrouver le monde extérieur. Avec comme seule guide Iris, sa petite-nièce, qui n'avait jamais entendu parler d'elle jusque-là. Pour quelle étrange raison Esme a-t-elle disparu de la mémoire familiale ? Quelle tragédie a pu conduire à son internement, à seize ans à peine ? De Maggie O’Farrell Ed. Belfond, 19 euros Je ne souffrirai plus par amour. Vous êtes complexé(e) ? Votre reflet dans le miroir vous déprime et les critiques vous fatiguent, sans parler de votre partenaire qui ne pense vraiment qu'à lui ? Ce livre est fait pour vous ! Relations homme - femme, femme - femme et plus si affinités, Lucia Etxebarria nous confie ses recettes du bonheur. Piquante et insolente, elle écorne les stéréotypes et bouscule la tyrannie des sentiments. En magicienne du coeur, elle nous explique tout simplement comment ne plus souffrir - inutilement - par amour. Née en 1966, Lucia Etxebarria a connu un succès immédiat avec son premier roman, Amour, Prozac et autres curiosités. Par Lucia Etxebarria Ed. Héloïse d’Ormesson, 22 euros ROCK JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 38 Radiohead, In rainbows LE PAPA DU MAMBO EST MORT Ce n’est plus une nouveauté, le dernier Radiohead, sorti à la fin de l’an passé. Mais cet album révolutionnaire par son moyen de vente (le téléchargement sur internet, hors du circuit des maisons de disques) n’a pas survécu à ces quelques mois. Voilà donc In Rainbows dans les bacs, comme tous ses petits copains. Radiohead, groupe rock-électro essentiel du tournant des années 2000 continue sur sa veine électronique, en créant une vaste synthèse de son — déjà — immense œuvre. Soyons clair : In Rainbows n’est pas le meilleur Radiohead, il est “juste” un excellent disque, émaillé de quelques perles telles que Bodysnatcher, Videotape ou 15 Step, mais pas de tube immédiat. Un album enregistré dans la douleur, après des rumeurs de séparation, mais qui finit dans la douceur. Quant au besoin charnel de découvertes d’autres sons et pratiques, Radiohead poursuit sa course en avant en utilisant principalement les machines. Le prochain album pourrait bien être celui du retour des guitares pour le quintet d’Oxford. Le musicien cubain Israel “Cachao”, un des pionniers du mambo, est décédé samedi à Miami à l’âge de 89 ans. Contrebassiste et compositeur exceptionnel, Cachao López est décédé des suites d’une maladie rénale. Il avait acquis une renommée mondiale dans les années 30, en tant que virtuose du mambo et du jazz latino. Il avait par la suite quitté Cuba en 1962, trois ans après la révolution cubaine, avant d’obtenir deux Grammy Awards, en 1995 et 2005, et un Grammy Latino en 2003. UN DOCUMENTAIRE SUR BERLIN, DE LOU REED Le réalisateur américain Julian Schnabel signe un documentaire nommé Berlin, qui sort cette semaine dans les salles métropolitaines. Il s’agit d’une compilation de trois concerts donnés en 2006 à New York par Lou Reed, l’ex-Velvet Underground. C’était la première fois qu’il jouait sur scène son chefd’œuvre, Berlin, composé en 1973. Décrit à sa sortie comme l’un des albums les plus déprimants jamais enregistrés, Berlin raconte en dix chansons l’autodestruction d’une femme, Caroline, sur fond de drogue, de sexe, de violence de la part de son compagnon Jim, de désamour et de suicide. UN ABONNEMENT POUR LA MUSIQUE EN LIGNE ? Le géant de la musique Sony BMG veut lancer un système d’abonnement mensuel permettant à ses clients d’écouter, sans limite, tout son catalogue musical numérique. “Nous travaillons à un abonnement pour la musique en ligne. La variante la plus simple serait un forfait illimité qui, contre un paiement mensuel, ouvrirait tout notre catalogue musical pour l’ensemble des lecteurs numériques, y compris l’Ipod d’Apple”, a indiqué son patron Rolf Schmidt-Holtz, la semaine dernière. “Il serait même envisageable que les clients puissent conserver indéfiniment certains titres, dont ils resteraient propriétaires même après la fin de l’abonnement”, lequel pourrait se monter à “entre 6 et 8 euros par mois”. Il juge envisageable de lancer cette formule dès cette année, indiquant “être en pourparlers” avec d’autres grands distributeurs de musique à ce sujet. Le patron de Sony BMG indique par ailleurs qu’il envisage des accords de coopération avec des fabricants de téléphones portables. Richie Havens, Nobody left to crown Jacques Higelin, en plein Bataclan “Frère Jacques” ne dort toujours pas, qu’on se le dise ! Jacques Higelin revient avec un album en public, à la suite de son dernier album Amor Doloroso. Et comme c’est sur scène qu’il donne le meilleur de lui-même, l’entendre ainsi en concert au Bataclan, à Paris, fait partie des détails qui réjouissent. 13 titres seulement, c’est peu pour retranscrire une carrière. Ca commence par un bon vieux blues, Je veux cette fille, qui dépote comme il faut. Puis, quelques classiques, comme Tombé du ciel ou Cigarette, avant un savoureux Crocodaïl, belle peinture de l’arrivisme. On regrette juste l’absence de Champagne, classique des classiques scéniques, pourtant reprise lors de la tournée. Higelin garde quand même son irréductible âme d’enfant et ses délires poétiques sont autant de madeleines à déguster tant qu’on le peut. Alain Bashung, six ans plus tard On avait laissé le rockeur-crooner au détour d’un chemin glissant, il y a six ans maintenant. C’était le temps de l’Imprudence, album osé car crypté, pesant car surchargé. Six années de concerts, de repos, de recherches plus tard, voilà Bleu Pétrole, qui vient de sortir en métropole, et chez nous, d’ici peu. Les premières critiques sont, comme le veut l’usage, excellentissimes. Acclamé comme chef-d’œuvre par la presse spécialisée, ce recueil de onze titres prend le parti d’un retour à la chanson sous une forme plus classique. Plus de grandes envolées de 8 minutes avec une vingtaine de musiciens, mais un retour à la guitare, en somme. Secondé cette fois-ci de Gaëtan Roussel (Louise Attaque), Arman Méliès et même le rarissime Gérard Manset, Bashung revient à l’essentiel. Dans une liberté totale, grâce à son statut de statue du commandeur du rock français. C’est que de crooner classieux, Bashung est devenu le Johnny des bobos, avant de finir par faire l’unanimité en tant que successeur de Gainsbourg. Adoubé par le vieux Serge en personne à la fin de sa vie, Alain Bashung est depuis déjà longtemps incontournable. Son chef-d’œuvre, Fantaisie militaire, acclamé “meilleur album des 20 dernières années” a déjà 10 ans. Statufié de son vivant. Un privilège unique. L’ancien folksinger qui s’est produit en 1969 à Woodstock est toujours debout et tient la forme. Accompagné de sa fidèle six-cordes, Richie Havens distille un folk à l’ancienne, fait de guitares galopantes et de messages de paix, de fraternité et de liberté. Celui-ci qui n’a que peu traversé l’Atlantique pour arriver chez nous est une star en Amérique. Pourtant, il a même été acclamé par le Dalaï Lama, qui lui demanda un jour de jouer quelques chansons pour la cause tibétaine. Il a également participé à la bande originale du film I’m not there, l’hommage à Bob Dylan. Qu’il traite de la démocratie américaine (Nobody left to crown), de la société de consommation (Fates) ou de l’environnement (Hurricane waters), Richie Havens chante pour délivrer un message. C’est à force de les répéter que les choses finissent par rentrer. Moriarty, Gee Whiz But This Is a Lonesome Town Voilà un groupe mondialisé. Cinq artistes d’origine française, suisse, américaine et vietnamienne qui chantent une musique d’influence irlandaise, blues et country. Et le melting pot fonctionne parfaitement, notamment grâce à la voix habitée de la chanteuse, Rosemary. C’est le souffle des grands espaces que l’on prend dans les cheveux en écoutant Gee Whiz..., le premier album de ce groupe à suivre. Dominante acoustique et ambiance western, grâce à de nombreux instruments dépaysant. Moriarty existe depuis plus d’une décennie mais perce ces temps-ci, grâce à une succession de concerts de première main. Un groupe né à la scène et devenu, grâce à elle, un des ensembles qui montent en ce moment. Dans la littérature, Moriarty, était l’ennemi intime de Sherlock Holmes. Pas la peine d’être détective privé pour comprendre que ceux-ci iront loin. 39 MUSIQUE PÉI JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Studio Volcan avec Toulou Ti Barth et Kinsley C’est sur les hauteurs de SainteAnne que le Studio Volcan a ouvert ses portes en 2003 à l’initiative de Philippe Ichane avec son fils Cyril « Toulou » et sa femme Dolène, (manager et relations publiques). Depuis, plusieurs groupes et chanteurs y ont enregistré au moins un CD (Zekler, Akozsa, Zenès Créol, K’Danse, Soléyé, Charlemagne etc.). Naturellement c’est à domicile que Toulou a lancé sa carrière discographique avec l’album « Princesse » (2003) et ensuite les CD « Allon roulé » (2004) et « Doudou chérie » (2006). Plus récemment son petit frère Barth (Rudi) a lui aussi fait de prometteurs débuts en 2007 : CD « Fé roulé maman » et DVD « Ti Barth en live » - Philippe Ichane et son groupe Volcanik ont enregistré à la maison leurs albums « L’anniversaire » - « Le best of » et la compil Volcanik. Du côté de SteAnne, on annonce donc la première livraison 2008, avec, en avril, le 4e album du ségatier Toulou (« Pou mon papa »), suivra le CD du mauricien Kinsley qui s’est fait connaître à la Réunion sur les compils « Tonnerre du reggae » (vol 1 et vol 2). Enfin les téléspectateurs de Télé Réunion RFO découvriront la semaine prochaine le vidéo-clip du succès de Ti Barth « Sa lé bien bon ». TOP 5 DES VENTES DE LA SEMAINE DU STUDIO VOLCAN Rétro Mascareignas 90 Le temps qui passe ne semble pas avoir beaucoup changé l’état d’esprit qui animait la troupe folklorique de Ste-Suzanne. Tony Terrentroy et Jocelyn Gauvin, les pères fondateurs de Mascareignas en 1987, peuvent être fiers du parcours de cette troupe qui a commencé par rafler prix et trophées dans les concours folkloriques avant d’être à plusieurs reprises numéro un du Hit-créole grâce à des succès comme « Tiembo », « Kalou », « Mélanie », « Vanille » etc. Pour la petite histoire Mascareignas est né d’une idée de Caroline de Chateauvieux (l’épouse du célèbre industriel) qui souhaitait occuper les marmailles de son quartier (Franche Terre). Le premier festival des troupes folkloriques a ainsi révélé Mascareignas en lui attribuant 5 prix (musique, mise en scène, spectacle, chanson et chorégraphie. Un coup d’éclat scénique confirmé par le premier album « Tiembo ». Fêtes, podiums, hôtels, discothèques, les débuts en fanfare se poursuivront l’année suivante avec cette fois les 6 récompenses du jury du festival dont le fameux prix des costumes. La suite c’est le CD « Mélanie » en 1989, une année de tournées avant l’énorme tube « Kalou » en 1990 qui a fait de Mascareignas la troupe folklorique officielle pour l’accueil des personnalités à Gillot (Raymond Barre, Jacques Chirac, Michel Rocard, Henri Emmanuelli, Pierre Mauroy, V.G. D’Estaing, François Mitterrand, et aussi J.J. Goldman, Michel Lebb, le groupe Gold etc. N’oublions pas qu’il y a moins de 20 ans dans la concurrence il y avait du beau monde en particulier les troupes Créolie, Stéphanie, Zénération 2000 Voilà un nouveau groupe de jeunes mauriciens qui réalise son album 2008. Zénération 2000 c’est donc la découverte de six copains de la Montagne autour de Jams Sully pour le répertoire de ce CD « In réfléxion dan’ fénoir ». Le bon point pour ce groupe c’est la diversité des rythmes. On commence avec le séga festif pour chanter ensuite un peu zouk-love, du séga-seggae, du séga love, du reggae aussi et le programme s’achève avec le séga « Sous pied’ jacque ». Ce groupe de quartier a certes des ambitions mesurées mais son souhait, selon Jams Sully, serait d’accéder rapidement à d’autres scènes dans l’île. Cela pourrait vite bien fonctionner pour Zénération 2000 grâce à la chanson « Séga pédal », une rocambolesque tentative de séduction qui échoue sur un amusant quiproquo : « Lo famm té in zomm déguizé !... sourires et moucatages il n’en faut pas plus parfois pour en faire un refrain populaire et c’est ce qui est, peut être, en train de se produire. Avec ses trois chanteurs Cédric, James et Mathieu, Zénération 2000 vient ainsi grossir les rangs de nos nouveaux jeunes groupes pays, sur lesquels nous avons déjà attiré votre attention et pour lesquels vous avez aussi montré quelque intérêt et en particulier pour : Fan Kassim, Séga Doss, Nouvel Air, Sauvad Sud, Nawar, Zamévu... Zénération 2000 contact Jams Sully 06.92.885 887 1. Ti Barth « Sa lé bien bon » 2. Ti Barth DVD Live 3. Ti Barth « Fé roulé maman » 4. Toulou « Doudou chérie » 5. Volcanik compil. Etincelles Panonnaises, Pilé Pilé, Voul Voul, Graine Dofé, Zoizo Bleu, Les Alizés... Koméla qui sa i bouge encore pou nout’ folklore ? l’avé..., Na pu bon pé !... (le GFR – Cane d’eau...). Voici quelques noms d’artistes qui ont fait la popularité de Mascareignas : Jean Jacques Pifarelli, Gervais Persée, Jean-Marc Bornéo, Eric Seymour, Micheline Picot, Dany Latchimy, Joël Manglou, Céline Huet, Jean-Marc Fahin et bien sûr André Demmery dit « Ti Laï », chanteur et danseur. Depuis 2006 Mascareignas c’est le CD « Sa la terre la » et le nouveau concept scénique « Kaloubadia » en compagnie de Frédéric Joron, Patrick Manoro, Marcel Refamiha, Nathalie Couty (Rodrigues) et Alain Ramanisum (Maurice). Niouzes de l’île sœur Pâques à Paris avec Cassiya Le groupe Cassiya a animé deux soirées créoles à Paris : samedi et dimanche de Pâques. En réalité c’était deux «concerts dansants» de 21 heures jusqu’à l’aube à l’Espace Vianey dans le 12e. Sandra Mayotte, qui était du voyage, nous a précisé que le groupe avait été ravi et honoré de cette invitation et d’autres « nuits créoles » en France sont à l’étude. Après le DVD « Nou amizé séga » (N° 1 des ventes Interport depuis sa sortie) la société Interport à la demande du public a commercialisé cette semaine le CD de l’intégrale du concert au stade de RoseHill qui a marqué le retour gagnant du groupe de Cassis. « Nou amizé séga » ce sont les titres de légende « Marlène », « Peser », « Diégo », « Rev nou ancetre », « Séparation »... et aussi les succès du dernier album en date « Kontan », « Kamarad »... au total 15 tubes acclamés lors de leurs concerts à guichets fermés en décembre 2007 au théâtre de Saint-Gilles. Avec Cassiya, l’ambiance l’est toujours la !... MEILLEURES VENTES ALBUMS & DVD VIRGIN MÉGASTORES Musique 1. Sicard Davy : Ker maron nouvelle version 2. Kaya : Best of 3. Cassiya : Nou amizé séga 4. Baster : Du passé au présennt 5. 974 SO.K : 974 SO.K 6. Cassiya : L’album d’or 7. Racine des Iles : Mon ker 8. Collectif Fond : Séga chansons longtemps 9. Various Artists : Big Tune 974 10. Various Artists : 974 Fever vol 4 11. Analyse : Best of 12. Dal’s François : Pouette pouette 13. Compilation : Les vingt plus belles chansons de la Réunion 14. West Indies/Isles : Zouk dessus vol 2 15. Various Artists : Barré séga les meilleures séga de l’île Maurice VO Vidéo 1. Various Artists : Zouk dessus 2. Various Artists : 974 Fever vol 4 3. Vaxelaire Daniel : La Réunion des années 70 c’était hier 4. Kaméra Kafé 1 5. Kaméra Kafé 2 île de la Réunion 6. Chez Mangaye : Chez Mangaye vol 1 7. Chez Mangaye : Chez Mangaye vol 2 8. Sinaman Marie-Alice : Alice i demenaj’. CINÉMA JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 40 Guerre au Proche-Orient et vidéo-surveillance BIENTÔT. A l’affiche cette semaine dans l’hexagone, “Beaufort”, fiction entre Israël et Liban et l’haletant “La zona, propriété privée” au Mexique. “Beaufort” de Joseph Cedar (Israël, Etats-Unis, 2h00) avec Oshri Cohen, Alon Abutbul, Itay Tiran, Eli Eltonyo, Ohad Knoller, Itay Turgeman. Couronné d’un Ours d’argent du meilleur réalisateur en 2007 à Berlin et nommé à l’Oscar du meilleur film étranger, “Beaufort” racon te avec intensité le retrait israélien d’une position symbolique au Liban-sud en 2000. Le camp retranché d’une unité de l’armée israélienne chargée de protéger les ruines d’une forteresse du XIIe siècle est le cadre de cet oppressant huis clos. Le climat d’attente désespérante d’un ennemi invisible de “Beaufort” rappelle celui du roman “Le désert des Tartares” publié en 1940 par Dino Buzzati et l’absurdité du conflit apparaît avec force au fil de l’histoire. “Un coeur simple” de Marion Laine (France, 1h45) avec Sandrine Bonnaire, Marina Foïs, Pascal Elbé. Adapté d’un conte de Gustave Flaubert, le premier long-métrage de Marion Laine est “l’histoire obscure d’une pauvre fille de campagne, dévouée et tendre comme du pain frais”, selon la formule employée par le romancier. Sandrine Bonnaire incarne ce “coeur simple”, celui de Félicité, servante dévouée, qui a choisi de consacrer sa vie aux autres et d’y puiser son propre bonheur. Marion Laine, qui signe aussi l’adaptation, réussit à s’affranchir du conte en le rendant moins cynique, lui préférant un ton volontairement lyrique, mettant en valeur la sincérité et la beauté d’âme du personnage principal. “Opéra Jawa” de Garin Nugroho (Indonésie, 2H00) avec Artika Sari Devi, Martinus Miroto, Eko Supriyanto, Retno Maruti. Setio et sa femme Siti gèrent une poterie traditionnelle. Dans leur jeunesse, ils fréquentaient Ludiro, un homme riche et despotique de la région. Celui-ci, amoureux de Siti depuis toujours, veut profiter d’un voyage de Setio pour tenter de séduire la jeune femme, qui ne peut résister à ses assauts. Profondément touché, Setio prépare sa vengeance. “La zona, propriété privée” de Rodrigo Plà (Mexique, Espagne, 1h38, Avertissement au public sensible) avec Daniel Gimenez Cacho, Maribel Verdù, Carlos Bardem, Daniel Tovar, Alan Chavez, Mario Zaragoza. Ce stupéfiant premier longmétrage de Rodrigo Plà plonge le spectateur dans un quartier résidentiel riche et ultra-surveillé de Mexico, dont le système de sécurité privée tourne au cauchemar orwellien. Adapté d’un conte d’anticipation signé par l’épouse de Rodrigo Plà, l’écrivain Laura Santullo, “La zona” décrit un futur proche dont la barbarie ressemble déjà cruellement au présent. Jamais manichéen, “La zona” confronte le spectateur aux conséquences dramatiques d’une polarisation des richesses de plus en plus aiguë au Mexique. Cette haletante fiction de 98 minutes a reçu le Lion du meilleur premier film au dernier Festival de Venise et le Prix de la critique internationale au Festival de Toronto. “Crimes à Oxford” d’Alex de la Iglesia (France, Grande Bretagne, Espagne, 1h40) avec Elijah Wood, John Hurt, Leonor Watling, Dominique Pinon. Une vieille dame est assassinée à Oxford. Son corps est découvert par deux hommes qui se rencontrent pour la première fois, Arthur Seldom, un grand professeur de mathématique et de logique et Martin, un étudiant qui vient d’arriver dans l’université et rêve d’étudier avec Seldom. Rapidement, d’autres meurtres ont lieu, tous annoncés par des symboles bien singuliers. Martin et le professeur s’associent pour retrouver les pièces du puzzle. “J’ai toujours rêvé d’être un gangster” de Samuel Benchetrit (France, 1h48) avec Anna Mouglalis, Edouard Baer, Bouli Lanners, Serge Larivière, Jean-Pierre Kalfon, Venantino Venantini, Laurent Terzieff, Roger Dumas, Jean Rochefort. Elégant noir et blanc à la Jim Jarmusch, le deuxième film de Samuel Benchetrit (après “Janis et John” en 2003) offre une galerie de portraits de délinquants à la petite semaine, apprentis kidnappeurs ou ex-rois du hold-up, desservis par la minceur des dialogues. “J’ai toujours rêvé...”, qui a pour titre une réplique de Ray Liotta dans “Les Affranchis” de Martin Scorsese, convoque des bandits ratés, au fil de quatre chapitres ou histoires miniatures ayant pour décor unique une cafétéria perdue sur un parking au bord d’une route nationale. Mais au final, malgré quelques bonnes idées, la mayonnaise ne prend que très brièvement et les facéties égrenées par ce film d’1h48 pourront sembler bien longues au spectateur.. “3h10 pour Yuma” de James Mangold, (Etats-Unis, 2h02) avec Russell Crowe, Christian Bale. Revenu blessé de la guerre de Sécession, Dan Evans a établi sa famille dans un ranch. La sécheresse a ravagé ses terres et décimé son troupeau. Le célèbre bandit Ben Wade passe par la ville de Bisbee où il est arrêté, avec l’aide fortuite d’Evans. Recherché pour ses hold-up et ses meurtres répétés, Wade doit être convoyé vers Contention, à trois jours de cheval, pour embarquer sur un train à destination de Yuma, où se trouve le tribunal fédéral. Contre une prime qui peut sauver son ranch, Dan Evans s’engage dans l’escorte qui doit accompagner le dangereux criminel. “Chasseurs de dragons”, film d’animation de Guillaume Ivenel et Arthur Qwak (France, 1h20). Zoé est une petite fille qui croit aux légendes. Afin d’aider son oncle le seigneur Arnold à se débarrasser d’un terrible dragon, Zoé se met en tête de trouver des héros. Quand elle tombe sur Gwizdo et Lian-Chu, deux chasseurs de dragon à la petite semaine, Zoé décide d’y croire. “Les larmes de Madame Wang” de Liu Bingjian (Chine, Corée, Fran ce, 1H30, titre original: Ku qi de nü ren”) avec Liao Qin, Xingkun Wei, Jiayne Zhu, Longjun Li. Artiste au chômage, Madame Wang, vend des DVD au marché noir. Mais elle doit quitter Pékin lorsque son mari est arrêté. En compagnie d’une enfant abandonnée, elle retourne dans sa ville natale, dans la province de Guizhou. Là, elle devient pleureuse professionnelle lors des cérémonies funéraires. 41 CINÉMA JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 “PERSEPOLIS” PRIVÉ DE LIBAN “Persepolis”, critiqué par les autorités iraniennes pour sa peinture de la Révolution islamique, n’a pas été autorisé à sortir sur les écrans libanais. Le film aurait déplu au chef de la Sûreté, un proche du mouvement chiite Hezbollah. Persépolis, prix du jury exaequo au Festival de Cannes 2007 et nommé pour les Oscars 2008, est tiré de la bande dessinée éponyme de la FrancoIranienne Marjane Satrapi. Le film a été condamné par le gouvernement du président Mahmoud Ahmadinejad comme “islamophobe” et “antiiranien”, dont une version censurée a pourtant été diffusée à quelques reprises dans le pays. BOON MIEUX QUE OURY En moins de quatre semaines d’exploitation, “Bienvenue chez les Ch’tis” s’est déjà hissé juste après “La grande vadrouille”, le plus gros succès des films en langue française depuis 1945. Ont dépassé les dix millions d’entrées: - “La grande vadrouille” (1966): 17 270 304 - “Bienvenue chez les Ch’tis” (2008): 14 603 100 - “Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre” (2001) : 14 557 020 - “Les visiteurs” (1993) : 13 782 853 - “Le corniaud” (1964) : 11 740 438 - “Les Bronzés 3 - Amis pour la vie”: 10 355 928 - “Taxi 2” (1999) : 10 349 454 - “Trois hommes et un couffin” (1985) : 10 251 813 Into the Wild SAUVAGE. C’est LE film de la semaine, à ne rater sous aucun prétexte. L’histoire : Tout juste diplômé de l’université, Christopher McCandless, 22 ans, est promis à un brillant avenir. Pourtant, tournant le dos à l’existence confortable et sans surprise qui l’attend, le jeune homme décide de prendre la route en laissant tout derrière lui. Des champs de blé du Dakota aux flots tumultueux du Colorado, en passant par les communautés hippies de Californie, Christopher va rencontrer des personnages hauts en couleur. Chacun, à sa manière, va façonner sa vision de la vie et des autres. Au bout de son voyage, Christopher atteindra son but ultime en s’aventurant seul dans les étendues sauvages de l’Alaska pour vivre en totale communion avec la nature. Réalisé par Sean Penn Avec Emile Hirsch, Marcia Gay Harden, William Hurt. Durée : 2h 27min. NOTRE AVIS Ce qu’on aime particulièrement chez Sean Penn c’est ce talent qu’il a pour mettre des images sur des mots, avec ce supplément d’âme que l’on trouve également dans les grands films de Jean-Jacques Annaud. Cette apologie de la nature, à l’état pur, et cette confrontation de l’homme à celle-ci, avec l’option que celui-ci peut en sortir vainqueur. C’est du moins la vision du Français qui enrichit l’homme à chaque étape et l’offre ensuite au monde avec ce qu’il a de nouveau et de plus profond en lui. Cette humanité qu’il se devait de découvrir. Chez Sean Penn, plus jeune mais également beaucoup plus torturé, c’est bien souvent l’homme qui succombe sachant que ce qui compte le plus pour lui c’est l’expérience vécue et ce qui en découle. Sa carrière d’ acteur est pavée de choix essentiels, toujours réfléchis, majoritairement militants. Il est capable de camper les voyous rebelles, les meurtriers repentis, les flics largués. La violence semble omniprésente. En tant que réalisateur, c’est le désespoir qui gagne, un désespoir qui conduit à l’extrême. Scénariste pour Colors, son premier film en 1991, il signe ici son quatrième long métrage, mais se fait plus rare en tant qu’acteur. Pourtant, dans Mystic River, on sent qu’il n’a perdu aucun de ses réflexes essentiels et campe un père détruit par le chagrin après la mort de sa fille. Un rôle qui lui vaudra un Oscar en 2004. Sean Penn « sent » et sait mener les histoires. Dans Into the wild s’il enfonce la porte pathos, il engloutit le spectateur tout en le ferrant doucement. Le propos narratif, interchangeant le frère et la sœur en fonction des besoins, renforce encore cet attachement immédiat que l’on ressent pour ce garçon rêveur et épris de liberté ultime. On se révolte avec lui d’une chasse ratée, on s’enthousiasme de même d’une jeune mère orignal, qui passe sans le savoir à deux doigts de la mort… Sean Penn filme une nature, superbe sous les yeux d’un jeune comédien qu’il mène de main de maître. Un garçon qui a su trouver ce qu’il a de sauvage en lui, afin de le restituer avec un bouleversant naturel. On vous l’a dit, à ne rater sous aucun prétexte, avec peutêtre, pour les plus sensibles, une petite boite de mouchoirs en papier pour la fin. Et le petit bémol, c’est ici qu’on le trouve, avec une agonie à couper parfois le souffle. Et comme un coup de poing en plein plexus à l’énoncé des derniers mots. Alexander Super vagabond (Supertramp) vous salue bien. Texte Sophie Boudet JAMES BOND AU CHILI Le prochain James Bond, “Quantum of Solace”, sera en partie tourné sur le site du VLT européen du mont Paranal (Chili), télescope terrestre le plus performant de la planète. Le producteur du film a choisi pour certaines séquences le lieu de résidence du personnel du VLT (Very Large Telescope). Ce bâtiment a été conçu comme une oasis au milieu du désert Atacama, avec une piscine et un jardin tropical sous un toit futuriste. Les astronomes et techniciens du VLT, qui travaillent dans des conditions très rudes avec une atmosphère où le taux d’humidité descend audessous de 10%, à une altitude qui rend la respiration difficile et sous un soleil de plomb, viennent s’y reposer et respirer de l’air humide. TÉLÉVISION QUARTIERS FRAGILES La Fondation TF1, créée en juin 2007 et parrainée par le capitaine de l’équipe de France de football Patrick Vieira, lance un appel à candidatures des jeunes de 18 à 30 ans issus de quartiers fragiles, ayant un début d’expérience professionnelle dans les métiers de l’audiovisuel. Les dossiers de candidatures sont à déposer jusqu’au 15 avril. Vingt d’entre eux seront sélectionnés pour des entretiens à l’issue desquels huit jeunes intègreront TF1 (en CDD) le 1er juillet, pour deux ans de formation et de parrainage par les collaborateurs du groupe. JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Quand un vent de révoltes soufflait sur le monde HISTOIRE. Avec “68”, qui sera diffusé le 8 avril sur France 2, Patrick Rotman signe un documentaire assez sombre en forme d’”opéra rock”, dans lequel se mêlent images et musiques pour faire à nouveau lever le vent de révoltes et d’espoirs souvent déçus qui souffla sur le monde il y a 40 ans. L’INDE SUR CANAL+ La chaîne cryptée Canal+ proposera demain, dans le cadre de sa collection “Les nouveaux explorateurs”, une visite des eaux qui baignent les côtes indiennes guidée par Jérôme Delafosse, grand reporter et scaphandrier professionnel. Jérôme Delafosse s’est notamment rendu dans la presqu’île de Rameshwaran, où une communauté de pêcheurs musulmans pêche des conques sacrés. LES “ARTS DU MYTHE” SUR ARTE La chaîne Arte entame le 6 avril, à 20h15 la diffusion hebdomadaire d’une collection de douze films courts (12 minutes), consacrés chacun à un objet exposé au musée du quai Branly consacré aux arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des amériques. Le premier film, le 6 avril, inédit, sera consacré à un masque de l’archipel Kodiak, en Alaska. Six de ces films sont inédits et coproduits par Arte France. “ARDIVERSAIRE” SUR CANAL+ Thierry Ardisson, animateur ou producteur omniprésent depuis ses débuts en 1985 sur TF1, fêtera avec un peu de retard ses “20 ans d’antenne(s)” le 5 avril à l’occasion d’une soirée à sa gloire diffusée en clair sur Canal+ . Cet “Ardiversaire” débutera à 19h50 sur Canal (a priori le lendemain chez nous) par un numéro spécial de “Salut les Terriens!”, le talk-show qu’il anime depuis décembre 2006 sur cette chaîne, depuis son départ tonitruant de France 2. Thierry Ardisson avait été sommé par le PDG de France Télévisions, Patrick de Carolis, de choisir entre son émission “Tout le monde en parle”, sur la chaîne publique, et sa collaboration avec Paris Première, chaîne du groupe M6, où il présentait “93, Faubourg Saint-Honoré”. 42 Images d’une époque, usées par le temps. Mais le vrai témoignage, en couleur, d’une époque agitée. Depuis des années, Rotman, “ancien” de mai 1968, décortique cette période dans ses livres et ses documentaires. Cette fois-ci, il a choisi de replacer les événements français dans un contexte international beaucoup plus large, sur fond de guerre du Vietnam. Pour cela, il s’est appuyé avant tout sur des images en couleur, accompagnées de musiques de l’époque. Le commentaire, dit par l’acteur Vincent Lindon, est “un minimum et n’entend pas être explicatif”, explique Patrick Rotman. Le but n’était pas “de faire un film pédagogique, historique ou d’analyse sociologique”, souligne Rotman, étudiant à la Sorbonne de 19 ans au moment des événements. “C’est un torrent d’images, de musique, de lyrisme, de drames, de violence, de nostalgie, avec aussi un peu d’humour. C’est un opéra rock sur 68”, considère l’auteur. Pour son documentaire de 110 minutes, Rotman est parti à la recherche d’images neuves ou peu vues, en couleur. “A l’époque il n’y avait guère que les télévisions américai- nes qui ne tournaient pas en noir et blanc”, rappelle Rotman qui a visionné des “centaines de reportages de journalistes américains, y compris des rushes”. Résultat: un film à 95% en couleur. Avec beaucoup d’images de la guerre du Vietnam, aiguillon fondamental de la révolte juvénile: ballet d’avions répandant des défoliants, bombardements au napalm sur la jungle, offensive du Têt. Des séquences pleines de violence, la répression des étudiants mexicains, l’exposition macabre de la dépouille du Che Guevara par l’armée bolivienne. L’humour narquois de Daniel Cohn-Bendit, l’agitateur roux, revenu clandestinement en France après s’être fait teindre les cheveux en brun “par une jolie fille”. Et des images pleines d’émotion, la foule massée le long des voies pour saluer le train ramenant le corps de Robert Kennedy après son assassinat, les habitants de Prague figés dans le silence lors des obsèques de Jan Palach, étudiant qui s’est immolé par le feu pour protester contre l’invasion de la Tchécoslovaquie par l’armée soviétique. Autre ingrédient majeur du documentaire: la musique. “Elle est au coeur du film comme elle a été au coeur de la contestation”, souligne Rotman. La guitare électrique de Jimy Hendrix, la voix de Janis Joplin -qui décèderont l’un et l’autre d’overdose en 1970-, scandent le documentaire qui fait aussi revivre les chansons protestataires comme celles d’Evariste. La conclusion est sombre: “68, année des rêves déçus, des illusions perdues”. “Cette année-là, on a cultivé la grande espérance de changer le monde, avec une forme de messianisme. Mais le monde est toujours aussi injuste et inégalitaire”, estime Rotman, ancien trotskiste devenu, selon ses propres termes, un ““bon” social-démocrate au milieu des années 1970”. Diffusion sur France 2 le 8 avril à 20h50. Le Manège enchanté revient en 3D JEUNES. Série culte internationale des programmes jeunesse à la télévision dans les années 60, “Le Manège enchanté” et ses pensionnaires attendrissants reprennent du service sur M6 à partir du 2 avril, dans une version contemporaine, celle d’un dessin animé en trois dimensions. Deux fois par semaine, le mercredi et le samedi à 8H30, dans la case réservée aux émissions jeunesse de M6, “M6Kid”, enfants et parents nostalgiques découvriront des aventures inédites de Pollux le chien, Zébulon le génie à ressort, Ambroise l’escargot, Azalée la jolie vache, et Margote la petite fille. Créée par Serge Danot en 1964 sur la première chaîne de l’ORTF et rediffusée jusqu’au milieu des années 80, la série originale, qui comptait 500 épisodes et mettait en scène des marionnettes, a été programmée dans 28 pays. La nouvelle série en 3D est une coproduction franco-anglaise, mais l’image et l’animation ont été entièrement fabriquées par Les mi-quadras n’en reviennent pas ! On a touché à leurs icônes. les Français d’Action Synthèse, studio spécialisé dans la production de longs métrages d’animation et de séries télévisées en 3D. Cinquante personnes ont été mobilisées pour faire renaître “Le Manège enchanté”. Rare programme français d’animation à avoir rencontré un succès international, “Le Manège enchanté” avait déjà connu une seconde jeunesse sur grand écran en 2005 avec un long-métrage en 3D signé par les studios Film Action. Selon M6, le film avait réuni près d’un million de spectateurs en France et généré une recette de 19 millions d’euros au box office international. Un second opus est annoncé pour 2009. Les 52 nouveaux épisodes de la nouvelle série que M6 inaugurera le 2 avril, ont déjà été achetés par les chaînes Disney Channel (France), Nick Jr (Royaume-Uni), ABC (Australie), Nickelodeon (Asie), ZDF (Allemagne) et RTP (Portugal). 43 SÉRIE STORY JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 DESESPERATE RADIN MAUPASSANT FAIT UN CARTON Nicollette Sheridan, l’une des “Desperate Housewives”, a conclu un accord amiable avec son ancien imprésario qui lui demandait rétribution pour l’avoir aidée à décrocher un rôle dans le feuilleton télévisé à succès. Rob Lee avait porté plainte au civil en juin 2006 à Los Angeles, disant avoir été remercié par Mme Sheridan en novembre 2004, selon lui parce que l’actrice britannique voulait éviter de lui payer une commission originellement de 10% de ses gains, due au titre de son engagement dans la distribution de “Desperate Housewives”. Il l’aurait poussée à accepter le rôle. Depuis, la série, dont la diffusion a commencé à l’automne 2004, est devenue l’une des plus regardées des Etats-Unis et s’est exportée dans le monde entier, aidant à remettre la carrière de Nicollette Sheridan sur les rails. Le second volet de la collection des contes et nouvelles de Maupassant sur France 2 a rassemblé en moyenne six millions de téléspectateurs au cours de quatre soirées en mars, selon les chiffres de Médiamétriee. En moyenne 6 millions de personnes ont suivi les huit contes et nouvelles diffusés tous les mardi soir du mois de mars, soit une part d’audience de 23,1%, précise France 2.Lors de la première soirée, le 4 mars, France 2 avait réalisé les meilleures audiences en première partie de soirée avec “Le rosier de Madame Husson” et “L’ami Joseph”. LE RÊVE DE DIANA DE VEGAS À ROME Les hommes viennent de Mars KYLE XY. Voilà donc la bonne surprise qui devrait doper les audiences de M6 Josh Duhamel a signé sa participation dans une nouvelle comédie romantique When in Rome produite par les studios Disney, dans laquelle il donnera la réplique à Kristen Bell (Veronica Mars). Anjelica Huston serait elle aussi de la partie. Le film, écrit par David Diamond et David Weissman, suit une jeune new-yorkaise qui prend des pièces dans la fontaine du Trevi à Rome, et se retrouve poursuivie par une horde de prétendants une fois de retour à New York. Le début du tournage est fixé au mois prochain. après avoir fait un tabac puis un carton record sur W9. Ce qui est très amusant avec Kyle, c’est que, dès le deuxième épisode, on se demande si le scénariste n’a pas un peu pompé ses idées sur Alf. Ceux qui ont suivi cette hilarante série des années 90, se souviendront assurément de : « Non, Alf, on ne mange pas les chats. » Pour une raison incompréhensible, il nous a semblé tout à fait possible d’entendre le fils de la famille confirmer cette info à Kyle. Il manque assurément la trace d’humour de l’extra-terrestre poilu, mais cette nouvelle série pour jeunes ado, voire quadras las d’images saccadées rythmées par une musique sur-vitaminée, a tout pour assurer le succès de l’ex-petite chaîne qui monte. Le premier mot qui vient pour qualifier l’affaire est sympa. Une sorte de mi-chemin entre nul et génial pour les plus mauvais esprits, certes, mais ici ce sympa s’apparente plus à agréable, attachant, charmant. Un jeune homme venu de nulle part -et c’est bien d’ailleurs le soucis-, de jeunes ados et leurs problèmes, des parents qui font de leur mieux… Une famille au demeurant classique avec pour point central une éducation à la différence et l’acceptation de l’autre. Les caractères chagrin n’y verront qu’une mièvrerie. Nous, on vous conseille de l’essayer. On en connaît qui l’ont adopté… Sophie Boudet FICHE TECHNIQUE Série créée par Eric Bress, J. Mackye Gruber en 2006Avec : Matt Dallas, Marguerite MacIntyre Format : 42 mn. Quel histoire ! Après avoir été trouvé errant et confus, Kyle est placé dans une institution. Il y rencontre la psychiatre Nicole Trager, qui décide de le ramener chez elle, au grand désespoir de ses deux enfants, Lori et John, et même de son mari. Bientôt, à mesure que le mystérieux jeune homme montre des possibilités et des capacités inouïes, une question revient avec insistance : d’où vient Kyle ? La chaîne M6 et la chaîne Teva (câble, satellite) entameront ensemble le 31 mars en métropole, la diffusion d’une série allemande à succès, “Le rêve de Diana”. La chaîne RTL, diffusée en Allemagne, a déjà commandé 440 épisodes de ce “soap opéra” qui met en scène l’ancienne patineuse Tanja Szewczenko, qui joue le rôle de Diana, autrefois rivale de Surya Bonali. La série raconte les bonheurs et malheurs d’une jeune championne de patinage artistique. Ce premier épisode, ainsi que l’épisode 2, seront diffusés lundi prochain, en simultané sur M6 et Teva, à 17h. Une heure plus tard, Téva diffusera en avant-première les épisodes 3 et 4. COURSES JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 44 Tirelire : 1.300.000 € AUJOURD’HUI À SAINT-CLOUD : À chacun ses favoris! 2 N° PRIX DE DORMANS Réunion 1 - Plat - Handicap divisé - Première épreuve - 4 ans - 50 000 € - 2.100 m. - Réf. : +20 - Gazon - Corde à gauche - Terrain lourd - Temps pluvieux CHEVAUX S/A POIDS CORDE 1 MESHUGAH . . . . . . . . . . . . . . . . M4 60 2 QUARTZ JEM . . . . . . . . . . . . . . . H4 3 LA FÉE DE BREIZH . . . . . . . . . . F4 4 NINI DE PARIS . . . . . . . . . . . . . JOCKEYS ENTRAÎNEURS PROPRIÉTAIRES 15 O. Peslier R. Gibson B.-Mordukhovitch 59 9 G. Benoist Mme P. Brandt H.-R. Troedsson 57 13 R. Marchelli S. Wattel M. Offenstadt F4 57 1 C. Soumillon J.-P. Gallorini Mme D. Wildenstein 5 STARMARIA. . . . . . . . . . . . . . . . F4 56,5 6 A. Crastus Joël Boisnard Mme A. Polard 6 SUNNY ROCK . . . . . . . . . . . . . . H4 56 5 J. Augé J.-L. Gay Mme J.A.M. Garnier 7 TONI BLUE . . . . . . . . . . . . . . . . . M4 56 14 Ronan Thomas T. Chenu A. Gentile 8 ANIMATEUR. . . . . . . . . . . . . . . . H4 56 16 NON PARTANT 9 DON PELAYO . . . . . . . . . . . . . . . M4 55,5 12 S. Ruis 10 APPARENCE . . . . . . . . . . . . . . . . F4 55,5 7 11 PEGMALION. . . . . . . . . . . . . . . . M4 55,5 8 ORIGINES Départ vers 16h45 DERNIÈRES PERFS. GAINS Grand Lodge - Posta Vecchia (07) 7p 9p 5p 1p 4p 6p 1p 47.371 COTES N° 22/1 1 Sakhee - Erinys (07) 1p 2p 5p 0p 1p 6p 4p 46.260 7/1 2 Verglas - Double Bed River 5p (07) 5p 3p 9p 4p 0p 0p 35.760 21/4 3 Lord of Men - N’Avoue Jamais 3p (07) 3p 5p 5p 3p 9p 3p 16.500 11/1 4 Starborough - Fair Pay 2p 3p (07) 7p 5p 8p 3p 2p 19.500 9/2 5 Roakarad - Queen Elodie 0p 0p (07) 1p 2p 6p 0p 6p 30.000 19/1 6 Poliglote - Berceuse 3p 4p (07) 0p 2p 2p 4p 5p 8.500 32/1 7 8 NON PARTANT P. Chatelain A. Cherifi S. Pasquier S. Wattel L. Haegel J. Victoire D. Fechner G. Schultz Royal Academy - Danse Polonaise 4p 2p 4p (07) 5p 8p 8p 4p 66.500 10/1 9 Sinndar - Abbatiale (07) 5p 9p 4p 3p 2p 2p 8p -------- 15/2 10 Majorien - Peggy Lane (07) 9p 6p 2p 1p 2p 0p 3p 17.500 38/1 11 Hernando - L’Année Folle 5p 8p (07) 2p 3p 7p 4p 1p 5.000 34/1 12 Johan Cruyff - Lady Anna 7p (07) 4p 5p 1p 6p 4p (06) 11.000 29/1 13 Linamix - Pinkai (07) 7p 1p 3p 0p 5p (06) 4p 11.000 36/1 14 12 FOOLISH EGO . . . . . . . . . . . . . . M4 55,5 17 C.-P. Lemaire F. Doumen M. Somerset-Leeke 13 LORD JOHN . . . . . . . . . . . . . . . . M4 55,5 10 D. Bœuf W. Baltromei Stall Matterhorn 14 SHAKING . . . . . . . . . . . . . . . . . . F4 55,5 4 T. Thulliez N. Clément M. Glize 15 VORTEX GENERATOR . . . . . . . . M4 55,5 18 D. Bonilla E. Lellouche Ecurie Wildenstein Rock of Gibraltar - Verveine (07) 6p 1p 7p 4p 5.500 14/1 15 16 SWEET ORIENTFAWN. . . . . . . . F4 55 2 T. Jarnet Mlle S.-V. Tarrou C. Attal Galileo - Sweetsoutherngirl (07) 6p 7p 3p 1p 8p (06) 0p 10.500 41/1 16 17 GENTOO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . H4 54,5 11 F. Blondel A. Lyon S. T.-Mondancin Loup Solitaire - Ifni (07) 0p 6p 1p 2p 0p 3p 1p 27.000 20/1 17 18 VAL D'HAM . . . . . . . . . . . . . . . . M4 54,5 3 J.-B. Eyquem Mlle F. Forneron E. Chandré-Cozzi Hamas - Vallée d’Aube 4p 8p 0p 0p (07) 7p 2p 2p 19.500 35/1 18 UNE AFFAIRE D’IMPRESSION Prenez dix-huit 4 ans aux possibilités encore mal définies et à la forme plus que douteuse. Réunissez les en terrain défoncé sur l’hippodrome de Saint-Cloud et vous obtiendrez ce Prix de Dormans, dont les rapports s’annoncent forcément extrêmement rémunérateurs. Restant sur deux sorties prometteuses, S t a r m a r i a ralliera fort logiquement la majorité des suffrages. Je lui oppose en priorité S u n n y R o c k, malheureux récemment à Deauville. Qu ar t z Jem effectue sa rentrée mais c’est un sujet de qualité. Il peut fort bien se distinguer d’entrée de jeu. En forme avancée, Don Pelayo ambitionnera un bel accessit. Ayant fait ses preuves à ce niveau l’an passé, A pp a r en ce peut se rappeler à notre bon souvenir. S h a k i n g, chuchotée, P e g m a l i o n, à l’aise en terrain lourd, et le perfectible Vo r t e x Générator font partie des autres choix les plus évidents. Alain C. T E R C E S P O T 5 - 6 - 2 - 9 - 10 - 11 - 14 - 15 En cas de non-partant : 1 MESHUGAH 4 QUARTZ JEM ❤❤❤ 59 kg - (07) 1p 2p 5p 10p 1p 6p 4p 5p 1p 1p Pia Brandt : «Il subit une pénalisation de quatre kilos pour sa dernière course victorieuse et risque quand même de manquer d’un peu de compétition face à des chevaux qui viennent de courir. Toutefois, comme il donne toujours le meilleur de lui-même, il peut très bien venir prendre une place dans cette confrontation. » Conclusion : Probant vainqueur d’une épreuve analogue en fin de saison l’an passé, on suivra avec intérêt sa reprise de contact avec la compétition, ceci sachant qu’il a tout de même été pénalisé de 4 kilos. LA FÉE DE BREIZH ❤❤❤ 57 kg - 5p (07) 5p 3p 9p 4p 0p 10p 1p 2p 4p 1p Stéphane Wattel : «Depuis son succès du printemps dernier, à Longchamp, les choses sont beaucoup plus compliquées. En outre, elle est moins performante en terrain lourd. Cela dit, elle est très courageuse et possède beaucoup de métier.» Conclusion : Très confirmée à ce niveau, elle détient une chance théorique indéniable, d’autant qu’elle a déjà effectué sa rentrée. Comme le terrain lourd risque de la contrarier, il ne faut cependant pas en faire une favorite. 4 NINI DE PARIS ❤❤❤ 57 kg - 3p (07) 3p 5p 5p 3p 9p 3p 8p (06) 1p 3p Jean-Paul Gallorini : «Dimanche, elle va disputer son premier handicap. Elle est bien montée en condition physique et devrait pouvoir très bien se comporter. J’espère qu’elle donnera raison au handicapeur.» Conclusion : Elle débute dans les gros handicaps sous un poids de méfiance, mais avec Christophe Soumillon aux commandes, une place doit être à sa portée. 5 STARMARIA ❤❤❤❤❤ 56,5 kg - 2p 3p (07) 7p 5p 8p 3p 2p 2p 4p 3p Joël Boisnard : «En dernier lieu, comme je le pensais, le raccourcissement de la distance lui a été profitable. Il y aura les mâles cette fois, mais je compte sur elle.» Conclusion : Tous les feux sont manifestement au vert. On est en droit d’en attendre une grande performance. ❤❤❤ 60 kg - (07) 7p 9p 5p 1p 4p 6p 1p (06) 3p 1p 5p Opinion non communiquée Conclusion : Jugé digne de participer à un Groupe II l’an passé, il ne manque pas de qualité. Même s’il n’a pas été revu en piste depuis le mois d’octobre, on peut s’en méfier, au moins pour une place. 2 3 6 SUNNY ROCK ❤❤❤ TONI BLUE ❤❤❤ 56 kg - 3p 4p (07) 0p 2p 2p 4p 5p 8p 0p 7p 5p 3p Thierry Chenu : «Il a toujours eu de la qualité mais, jusque-là, il s’est mieux comporté dans des courses peu fournies en partants. En effet, il n’aime pas le contact et les à-coups. Je le vois en fin de combinaison, d’autant que le terrain lourd l’avantage. » Conclusion : Assez régulier dans l’ensemble, il n’a certainement pas dit son dernier mot pour une place. 13 NON PARTANT Tony Clout : «Il est bien monté en condition sur sa course de rentrée et, plutôt que de le rallonger, je tente un essai sur une distance plus courte. Monté en position d’attente, sur du terrain lourd, il devrait pouvoir bien finir. J’attends un très bon comportement de sa part.» Conclusion : Ses deux premiers essais dans les quintés+ se sont soldés par autant d’échecs. Cet adepte de la course en tête est mieux placé au poids désormais, mais il doit avant tout faire ses preuves. Simple outsider. 9 DON PELAYO ❤❤❤❤ 55,5 kg - 4p 2p 4p (07) 5p 8p 8p 4p 8p 1p 7p 5p 2p Patrice Chatelain : «Il se montre régulier dans cette catégorie et aborde cet engagement en pleine forme. Cela dit, je ne sais pas s’il va s’adapter au terrain lourd. Tous les feux sont au vert sinon. » Conclusion : Il a déjà fait l’arrivée de trois quintés+, dont un en terrain collant. dès lors, mieux vaut prendre ses chances en haute considération. 10 APPARENCE ❤❤❤❤ 55,5 kg - (07) 5p 9p 4p 3p 2p 2p 8p 4p 2p Stéphane Wattel : «Elle a passé un très bon hiver et j’espère la voir effectuer une belle année 2008. Elle ne devrait pas être dérangée par le terrain profond, mais il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit d’une rentrée.» Conclusion : Elle a quelque peu déçu en fin de saison, mais avait prouvé auparavant de réelles possibilités dans les gros handicaps. Attention! 56 kg - 0p 0p (07) 1p 2p 6p 0p 6p 6p 8p 3p 0p 5p 1p Jean-Louis Gay : «Sa bonne condition ne faisant aucun doute, il devrait bien courir, à condition de ne pas être perturbé par le changement de surface, car ses quatre dernières tentatives ont eu lieu sur le sable fibré.» Conclusion : Il a fait ses preuves dans les quintés+ mais n’a aucune référence en terrain lourd. Le retenir ou non n’est donc qu’une affaire d’impression. 7 8 11 PEGMALION ❤❤❤ 55,5 kg - (07) 9p 6p 2p 1p 2p 0p 3p (06) 1p 7p Opinion non communiquée Conclusion : Il effectue sa rentrée et n’a encore jamais brillé corde à gauche. Assurément perfectible, on ne peut cependant pas en faire une impossibilité. 12 FOOLISH EGO ❤❤❤ 55,5 kg - 5p 8p (07) 2p 3p 7p 4p 1p François Doumen : «Il va disputer son premier handicap et j’espère qu’il arrivera à gagner une course de ce type rapidement.» Conclusion : C’est un sujet tout neuf, aux limites encore mal définies. ayant déjà couru deux fois cette année, il peut profiter de sa forme avancée pour créer une belle surprise. Notons, en outre, que son entraîneur a remporté un quinté+ la semaine dernière. LORD JOHN ❤❤❤ 55,5 kg - 7p (07) 4p 5p 1p 6p 4p (06) 6p Werner Baltromei : «Il devrait trouver sa voie dans les gros handicaps mais, pour cette reprise de contact, il va avoir besoin de se remettre dans le bain. » Conclusion : A défaut de le retenir, on suivra son comportement avec intérêt pour l’avenir. 14 SHAKING ❤❤❤ 55,5 kg - (07) 7p 1p 3p 10p 5p (06) 4p Nicolas Clément : «Elle me paraît déjà en bonne condition physique et devrait s’accommoder du terrain. J’en attends donc un bon comportement» Conclusion : Relativement bien placée au poids, elle peut surprendre, comme nombre de ses rivaux du jour. 15 VORTEX GENERATOR ❤❤❤ 55,5 kg - (07) 6p 1p 7p 4p Elie Lellouche : «Il s’agira de sa rentrée et de sa première tentative dans un gros handicap, avec ce que cela implique comme incertitudes. Maintenant, je trouve qu’il n’est pas mal placé au poids et son dernier travail en vue de cet engagement ayant été très satisfaisant, j’en attends un bon comportement. » Conclusion : Ce poulain très bien né peut tirer profit de son poids favorable pour se révéler à ce niveau. 16 SWEET ORIENTFAWN ❤❤ 55 kg - (07) 6p 7p 3p 1p 8p (06) 0p Sandrine Tarrou : «Pour sa première participation dans un handicap, elle risque de manquer de métier. J’attends néanmoins un bon comportement de sa part. » Conclusion : Elle ne semble pas trop apprécier le terrain lourd. Chance secondaire, à priori. 17 GENTOO ❤❤❤ 54,5 kg - (07) 0p 6p 1p 2p 10p 3p 1p 4p 1p 2p 5p Opinion non communiquée Conclusion : Décevant dans une épreuve identique le 11 novembre, il demande à être revu. 18 VAL D’HAM ❤❤❤ 54,5 kg - 4p 8p 0p 0p (07) 7p 2p 2p 3p 4p 5p 5p 0p Florence Forneron : «Il reste sur deux bonnes prestations et sa situation au poids est désormais correcte. Si ça se passe bien dans sa tête, il aura son mot à dire. » Conclusion : Son poids favorable et sa forme avancée lui confèrent une chance régulière pour les places. 45 COURSES JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Performances Jockeys 1 O. Peslier 2p - 7p - 0p - 1p - 9p - 0p (07) 0p - 1p - 1 R. Gibson 0p - 0p (07) 0p - 0p - 4p - 0p - 0p - 0p - 2 G. Benoist 0p - 4p - 0p - 6p - 9p - 1p - 2p - 4p - 2 Mme P. Brandt 0p (07) 0p - 1p - 2p - 3p - 0p - 9p - 0p - 3 R. Marchelli 0p - 0p - 0p - 0p - 0p - 5p - 5p - 0p - 3 S. Wattel 1p - 4p - 5p (07) 0p - 1p - 5p - 9p - 3p - 4 C. Soumillon 1p - 1p - 0p - 8p - 2p - 1p (07) 0p - 0p - 4 J.-P. Gallorini 0p - Ah - 0p - 0p - 0h - 6h - Ah - 0p - 5 A. Crastus 0p - 0p - 6p - 5p - 0p - 0p - 6p - 8p - 5 J. Boisnard 0p - 2p - 3p (07) 7p - 5p - 8p - 0p - 0p - 6 J. Augé 4p - 0p - 0p - 8p - 6p - 0p - 2p - 0p - 6 J.-L. Gay 0p - 0p (07) 2p - 4p - 0p - 6p - 4p - 0p - 7 R. Thomas 0p - 0p - 0p - 0p - 0p - 0p - 8p - 4p - 7 T. Chenu (07) 0p - 0p - 8 A. Cardine 8 T. Clout 9 S. Ruis 0p - 3p - 9p - 4p - 0p - 2p - 4p - 3p - 9 P. Chatelain 0p - 4p - 0p - 4p - 0p (07) 5p - 0p - 8p - 10 S. Pasquier 1p - 8p - 0p - 0p - 0p - 0p - 4p - 0p - 10 S. Wattel 1p - 4p - 5p (07) 0p - 1p - 5p - 9p - 3p - 11 J. Victoire 0p - 2p - 6p - 5p - 0p - 5p - 0p - 0p - 11 D. Fechner (07) 0p - 6p - 2p - 12 C.-P. Lemaire 0p - 6p - 3p - 7p - 0p - 0p - 8p (07) 0p 12 F. Doumen 1p - 4p - 0p - 0h - 0h - (07) 3p - 4p - 5s 13 D. Boeuf 0p - 1p - 0p - 9p - 6p - 4p - 0p - 3p - 13 W. Baltromei 6p - 0p - 6p - 0p - 4p - 3p - 9p (07) 0p - 14 T. Thulliez 2p - 4p - 3p - 8p - 9p - 5p - 5p - 0p - 14 N. Clément 3p - 5p - 5p (07) 6p - 5p - 3p - 8p - 0p - 15 D. Bonilla 2p - 0p - 0p - 6p - 0p - 0p - 0p - 5p - 15 E. Lellouche 0p - 5p - 0p - 7p - 0p - 6p (07) 4p - 2p - 16 T. Jarnet 6p - 7p - 8p - 0p - 8p - 0p - 1p - 0p - 16 Mlle S.-V. Tarrou 6p - 0p - 0p (07) 4p - 3p - 3p - 0p - 6p - 17 F. Blondel 6p - 0p - 0p - 0p - 0p - 0p - 6p - 0p - 17 A. Lyon 8p - 0p (07) 6p - 0p - 6p - 2p - 1p - 6p - 18 J.-B. Eyquem 4p - 4p - 2p - 6p - 3p - 0p (07) 2p - 3p 18 Mlle F. Forneron 8p - 0p - 0p (07) 0p - 0p - 0p - La forme: 4 - 18 - 1 A l’écart: 3 - 7 La forme: 3 - 10 - 12 - 14 - 5 Plus petites dernières cotes 9 10 7 3 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 Nom du cheval Date Meshugah . . . . . . . . . . . . Quartz Jem . . . . . . . . . . . . La Fée de Breizh . . . . . . . Nini de Paris . . . . . . . . . . Starmaria . . . . . . . . . . . . . Sunny Rock . . . . . . . . . . . Toni Blue . . . . . . . . . . . . . Animateur . . . . . . . . . . . . Don Pelayo . . . . . . . . . . . Apparence . . . . . . . . . . . . Pegmalion . . . . . . . . . . . . Foolish Ego . . . . . . . . . . . Lord John . . . . . . . . . . . . . Shaking . . . . . . . . . . . . . . Vortex Generator . . . . . . Sweet Orientfawn . . . . . . Gentoo . . . . . . . . . . . . . . . Val d'Ham . . . . . . . . . . . . Hippodrome 22.10 listed 11.11 hand. 03.01 hand. 11.03 15.03 hand. 07.03 hand. 18.03 Deauville Saint-Cloud Deauville Saint-Cloud Saint-Cloud Deauville Lyon-Parilly 52.000 58.000 48.000 33.000 48.000 48.000 27.000 € 23.02 hand. 22.12 hand. 13.11 17.03 03.01 hand. 24.11 listed 15.10 05.12 11.11 hand. 12.03 Cagnes-sur-Mer Deauville Fontainebleau Compiegne Deauville Saint-Cloud Compiegne Marseille-Borély Saint-Cloud Marseille-Borely 50.000 18.000 28.000 24.000 23.000 52.000 28.000 26.000 58.000 16.000 € [ Nos reporters en métropole...] LE PRONOSTIC EXCLUSIF DE L’AGENCE TIP (synthèse) 5....................................STARMARIA 12 .................................FOOLISH EGO 4................................NINI DE PARIS 10....................................APPARENCE 9 ..................................DON PELAYO 15......................VORTEX GENERATOR 2...................................QUARTZ JEM 3..........................LA FEE DE BREIZH • Récente deuxième d’une épreuve similaire, sur ce tracé, Starmaria, constitue, a priori, un solide point d’appui. Elle devra toutefois se méfier de Foolish Ego, bien placé sur l’échelle des poids et dépendant d’un entraînement en grande forme. L’estimée Nini de Paris peut se révéler pleinement dans ce genre de confrontations. Apparence n’a contre elle que de faire son retour à la compétition. LE FOUINEUR Allocation 5....................................STARMARIA 3..........................LA FEE DE BREIZH 9 ..................................DON PELAYO 6 .................................SUNNY ROCK 14 ........................................SHAKING 15......................VORTEX GENERATOR 11....................................PEGMALION 1 ....................................MESHUGAH • Starmaria cherche sa course et pourrait bien la trouver dimanche, à l’issue d’un déroulement de course sans encombre. A priori, elle devra surtout battre La Fée de Breizh, une autre pouliche douée, courageuse et régulière qui mériterait bien de remporter son quinté+ cette saison. Don Pelayo aborde cette épreuve en forme optimale et pourrait bien jouer le rôle d’arbitre. Sunny Rock est en constants progrès. La base de la course € € € € € € € € € € € € € € € Dernier jockey Place O. Peslier G Benoist R. Marchelli T. Thulliez I. Mendizabal J. Auge R. Thomas 2500 2400 2400 2100 2100 1900 2200 7e 1er 5e 3e 2e np 3e 21/1 13/1 9/1 17/1 10/1 10/1 6/1 S. Ruis R. Marchelli J. Victoire T. Thulliez Y. Lerner S. Pasquier G. Faucon T. Jarnet T. Jarnet L. De la Rosa 2150 1900 2000 2400 2400 3100 2000 2100 2400 2000 4e 5e 9e 5e 7e 7e 6e 6e np 4e 3/1 5/1 20/1 10/1 10/1 10/1 12/1 26/1 19/1 ----- 3e 4e 5e L’ARRIVÉE 1 141 172 139 144 148 741 11 2 129 134 169 127 147 703 13 5 5 3 167 138 156 160 155 769 2 2 0 4 158 166 147 136 151 750 2 2 2 5 142 166 151 164 148 772 1 1 1 6 156 143 149 178 148 760 9 8 8 7 138 142 140 160 140 717 1 1 1 8 162 141 146 141 124 711 0 0 0 9 146 153 141 136 151 724 2 0 0 10 148 106 138 133 150 667 3 3 2 11 130 133 132 127 162 682 0 0 0 12 119 126 140 157 131 677 3 3 1 13 139 137 142 141 144 694 15 3 3 14 141 154 132 124 136 689 5 4 3 15 133 126 133 118 134 630 0 0 0 16 106 110 108 111 104 538 13 2 2 17 79 85 91 81 78 410 1 1 1 L’astuce du jour 18 76 69 71 77 70 361 11 11 11 • Shaking (14) est un ancienne élève d’André Fabre, la tête de liste des entraîneurs en France depuis plusieurs années. Attention! Tiercé : Quarté+ : Quinté+ : Nini de Paris . . . . .3p 3p 5p 5p 3p Don Pelayo . . . .4p 2p 4p (07) 5p Quartz Jem . . . . . .1p 2p 5p 0p 1p Toni Blue . . . . .3p 4p 0p 2p 2p 4p 9 1 2 3 Don Pelayo . . . . . . . . . .66.500 € Meshugah . . . . . . . . . . .47.371 € Quartz Jem . . . . . . . . . .46.260 € La Fée de Breizh . . . . . .35.760 € Entraîneurs en forme • Difficile d’aller contre les candidatures des deux “Wattel” (3 et 10) puisque cet entraînement aligne les performances de choix dans les gros handicaps depuis le début de l’année. [ Les favoris de la presse...] Paris-Turf Courrier Picard Le Dauphiné Libéré DNA L'Indépendant Midi-Libre Nice Matin NRCO Ouest-France Matin Courses Le Progrès de Lyon La Provence Le Républicain Lorrain Le Télégramme de Brest La Voix du Nord L'Yonne Républicaine Bilto La Gazette des Courses Le Favori Les 7 de Week-End Week-End Turf-Dernière Paris Courses Tiercé Magazine Beur FM Europe I Radio Corse Infos Radio Haute Angevine Radios-net.com Tropic Courses Le Parisien France-Soir Le Matin de Lausanne 3615 Turf A.F.P. Agence TIP www.paris-turf.com 5 5 3 3 2 13 5 10 5 4 5 4 5 5 5 9 5 5 5 5 5 10 5 4 5 5 5 5 5 3 5 5 5 3 5 5 4 2 2 5 5 5 5 4 5 7 5 4 2 14 9 2 5 4 4 10 10 4 5 10 5 9 10 10 10 4 4 9 10 3 5 4 12 10 3 3 2 2 3 3 10 4 9 10 12 15 10 10 9 2 10 9 9 9 10 4 4 9 10 2 18 4 3 5 10 4 10 10 9 4 5 10 10 4 4 10 2 7 3 2 13 9 5 2 4 6 6 13 15 3 2 18 14 3 10 2 8 13 9 10 10 3 3 9 9 14 10 1 9 14 8 8 9 10 9 9 4 14 10 10 3 3 3 3 9 10 13 4 9 2 18 13 3 9 6 14 9 14 4 13 4 4 8 9 9 15 9 12 12 8 4 14 12 10 2 2 3 18 2 10 10 3 18 4 3 3 9 11 8 4 12 2 2 7 15 7 9 6 15 3 15 7 À 2e Chevaux les plus riches Cote N° ÉCARTS TOTAL Classement obtenu 1er 4 9 2 7 A l’écart: 4 Dist. Don Pelayo . . . . . . . . . . . . . . .3/1 Apparence . . . . . . . . . . . . . . . .5/1 Toni Blue . . . . . . . . . . . . . . . . .6/1 La Fée de Breizh . . . . . . . . . . .9/1 Chevaux réguliers La dernière performance des partants du quinté N° Palmarès des numéros Le pense-bête Performances Entraîneurs Forme 17 4 9 9 17 9 6 2 6 3 15 1 9 8 15 7 2 14 17 15 14 7 12 14 18 15 4 15 2 7 13 12 2 2 12 3 2 5. STARMARIA : 6. SUNNY ROCK : > Battu de peu par Slickly Royal dans un quinté sur le sable deauvillais, il s’y est ensuite imposé facilement dans un petit handicap. Malchanceux récemment sur la Côte Normande, il partira en quête d’un rachat cet après-midi. 5 Tiercé : 1 - 2 - 6 - 13 - 16 - 18 Quarté+ : 1 - 6 - 18 Quinté+ : 6 - 18 [ Conseils de jeu... ] • Les favoris CHAMP : 16 € 5 Starmaria 36 fois 10 Apparence 35 fois 5-6-X 4 Nini de Paris 32 fois 9 Don Pelayo 32 fois CHAMP : 19,50 € 2 Quartz Jem 31 fois 5-6-2-X • Les outsiders La Fée de Breizh 29 fois CHAMP : 28 € 14 Shaking 17 fois 12 Foolish Ego 12 fois 5-6-2-9-X 13 Lord John 12 fois 15 Vortex Generator 11 fois 7 Toni Blue 10 fois 18 Val d'Ham 10 fois 3 6 Sunny Rock 7 fois 8 Animateur 6 fois 1 Meshugah 4 fois Gentoo 3 fois 17 Multi en 5 : 3 € 5 - 6 - 2 - 9 - 10 3 chevaux : 9 € 2-5-6 • Les délaissés 11 Pegmalion 1 fois C. A : 5 - 6 16 Vortex Générator 0 fois C. B : 1 - 2 Le tuyau des pistes > Elle a fait l’arrivée de deux quintés en 2007 et a très bien débuté l’année, se classant troisième à Deauville, avant d’obtenir l’accessit d’honneur dans une épreuve similaire sur ce tracé. sa place est encore dans les 5 premiers! 11 Ecarts 15 15 15 [ La liste type... ] 6 18 10 10 18 7 12 15 3 7 3 9 4 14 13 13 14 13 2 14 2 6 2 2 17 14 1 3 12 18 12 2 1 12 13 2 14 Tiercé Quarté Quinté 1,5 € le prix de vos combinaisons Nbre de Ch. Tiercé Quarté+ Quinté+ 2 sur 4 Couplé 2 3 4 5 6 7 8 --- 1€ --- 4€ 1,3 € 20 € 19,5 € 35 € 45,5 € 56 € 91 € -- 10 € 6,5 € 2€ 9€ 4,5 € 18 € 9€ 30 € 15 € 12 € 45 € 22,5 € 42 € 63 € 31,5 € 112 € 84 € 42 € -3€ 1,5 € COURSES 8 Réunion 1 à Saint-Cloud Terrain lourd - Piste en herbe - Corde à gauche - Temps pluvieux 1 N° PRIX NASRULLAH Poids Trio - Couplés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 16h10 Mâles - 34.000 € - 2.000 m Cheval Chinchon . . . . . . . . . . . . . Su Doku . . . . . . . . . . . . . Spider Flight . . . . . . . . . . Zack Dream . . . . . . . . . . . Jimalkamo . . . . . . . . . . . . Celebrissime . . . . . . . . . . Northwester . . . . . . . . . . . Adios Padre . . . . . . . . . . . Speedy Célèbre . . . . . . . . Jockey Corde Entraineur S/A Gains Performances M3 M3 M3 M3 M3 M3 H3 M3 M3 13.000 10.500 ------------------------------------------- 3p (07) 1p 4p (07) 4p 1p (07) 2p 4p (07) 0p 5p (07) 2p 4p ------- ------- ------- ------------- ------- ------- ------------- ------- ------- ------- C o u pl é s 57 57 55,5 55,5 55,5 55,5 54 51,5 54 M. Blancpain C.-P. Lemaire S. Pasquier C. Soumillon J.-B. Hamel O. Peslier T. Thulliez G. Masure J. Victoire 5 3 8 2 6 4 7 9 1 C. Laffon-Parias J.-E. Pease A. Fabre M. Delzangles Rob. Collet F. Head F.-X. de Chevigny D. Windrif H.-A. Pantall Notr e choix : 3 - 1 - 6 3 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Paris-Tur f: 3 - 6 - 1 PRIX LA TROIENNE Trio - Couplés Honorlina . . . . . . . . . . . . . Cymbal . . . . . . . . . . . . . . La Fresca . . . . . . . . . . . . . Audebelle . . . . . . . . . . . . . Wait And See . . . . . . . . . . Rose Rose . . . . . . . . . . . . Cosmic Fire . . . . . . . . . . . Satwa Lady . . . . . . . . . . . Talons Aiguilles . . . . . . . . C. Soumillon J. Victoire Alxi Badel S. Pasquier D. Boeuf M. Blancpain C.-P. Lemaire T. Thulliez A. Crastus 57 57 57 57 57 57 55,5 54 54 3 5 9 7 4 2 6 1 8 J.-C. Rouget H.-A. Pantall Mme M. Bollack Y. de Nicolay Rob. Collet C. Laffon-Parias D. Sepulchre J. de Roualle E. Lellouche F3 F3 F3 F3 F3 F3 F3 F3 F3 10.500 21.500 6.500 7.500 9.500 9.100 ------------------- PRIX EDMOND BLANC 17h45 Groupe III - 80.000 € - 1.600 m Spirito del Vento . . . . . . . König Turf . . . . . . . . . . . . Chopastair . . . . . . . . . . . . Runaway . . . . . . . . . . . . . Gris de Gris . . . . . . . . . . . Air Bag . . . . . . . . . . . . . . - Coupl és 58 58 57 56 56 54,5 O. Peslier S. Pasquier J.-B. Eyquem T. Jarnet T. Thulliez F. Blondel 6 5 3 4 2 1 J.-M. Béguigné C. Sprengel T. Lemer R. Pritchard-Gor. J.-M. Capitte Mme C. B.-Barbe H5 M6 H7 M6 M4 F4 175.600 162.600 184.560 57.500 114.500 72.500 Notr e choix : 1 - 5 - 3 5 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Trio - Couplés R. Marchelli A. Crastus D. Boeuf Y. Bourgois S. Pasquier M. Martinez J. Augé T. Huet J. Gaultier J. Lermyte R. Campos 2 11 6 7 4 8 1 10 5 3 9 S. Wattel E. Lellouche C. Boutin M. Boutin Y. Fouin Rob. Collet F. Doumen E. Moullec Mme M. Bollack M. Boutin J.-P. Pelat M3 H3 F3 M3 F3 F3 F3 F3 H3 F3 F3 ------------------5.000 ------------------------------9.000 ------- 7p 7p (07) 6p 0p 3p 2p (07) 7p 7p 2p 2p 2p 5p 9p (07) 7p 8p 0p 10p (07) 7p 7p 7p 0p 2p 6p 5p 1p 6p 8p 5p ------- ------- ------- ------- Paris-Tur f: 3 - 10 - 8 - 2 - 4 M. G. Nicot 3 Mlle P. Prod’hom. 5 M. R. Réveillère 2 M. F. Guy 1 Mlle P. Boisgont. 8 M. A. Hoyeau 6 M. J.P. Boisgont. 10 M. Y. Mergirie 9 M. G. d’ Arexy 4 M. S. Gouvaze 7 P. Nicot D. Prod’homme R. Réveillère E. Lellouche J.-P. Gallorini J. B. de Balanda J. de Roualle D. Fechner J.-L. Gay L. Praud H8 M6 H7 M5 H4 H6 M4 M5 H5 M9 Notr e choix : 1 - 6 - 4 - 3 - 2 18h45 130.260 66.500 17.500 16.500 ------85.290 23.500 17.500 ------79.060 1p 1p 2p 4p (06) 1p 2p 5p 9p 1p 5p (07) 0p 0p 5p 6p 5p (07) 1p 7p 0p 8p 3p 6p (07) 2p 3p (06) 4p 2p 1p 3p 7p 9p 4p (07) 2p 2p 2p (07) 4h 2h 4h 1p 1h 3h 6h (07) 8p 7p 1p 4p 1p 6p (07) 7p 0p 6p 2p 1p 2p 2p (07) 6p 9p 5p 7p (06) Ah Ah (07) 0p 0p 8p 1p 6p (06) 9p Paris-Tur f: 6 - 4 - 2 - 7 - 1 PRIX DE THOIRY 19h15 A réclamer - 18.000 € - 1.600 m Trio - Couplés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Pétille . . . . . . . . . . . . . . . Cherokee Fast oe . . . . .EE1 Insild . . . . . . . . . . . . . . . . Jaina Blossom . . . . . .EE2 Jeepee’s Dream . . . . .EE3 Talima oe . . . . . . . . . . . . Pressance . . . . . . . . . .EE1 Charbalex . . . . . . . . . . . . Marie Dorée . . . . . . . . . . . Asi Wasta . . . . . . . . . . . . Best Time . . . . . . . . . .EE1 Sky of Zurich . . . . . . .EE2 Get Black . . . . . . . . . .EE3 Honneur Bleu . . . . . . . . . Avenue Marceau . . . . . . . - Coupl és 57,5 56,5 59 56 55 56 57,5 57,5 57,5 56 56 53,5 52 51 54,5 M. Martinez M. Forest S. Pasquier A. Caramanolis Y. Bourgois A. Cardine C. Soumillon J.-B. Hamel R. Marchelli Y. Lerner T. Piccone B. Raballand J. Lermyte J. Claudic J.-B. Eyquem Notr e choix : 2 - 7 - 4 - 1 - 10 - 11 - 14 8 2 4 3 12 5 11 1 6 15 13 7 9 10 14 Rob. Collet C. Boutin C. Baillet Ron. Caget M. Boutin T. Clout C. Boutin Y. Lalleman B. Dutruel C. Lerner C. Boutin Ron. Caget M. Boutin C. Laffon-Parias Y. Fouin Paris-Tur f: 20 - 13 - 2 - 3 - 5 - 10 - 12 PRIX BAR PMU «LE COMMERCE» 15h55 Course Nationale - 22.000 € - 2.225 m Cheval Poids Jockey Record Entraineur S/A Gains Performances Rêve de Coeur . . . . . . .Da Rêveur du Pré . . . . . . . . . . Romain de Fouque . . . . . . Rhéa Galbe . . . . . . . . .Dp Ringo Morainville . . . .Dp Rubis du Hemus . . . . . . . . Reine Saint Paul . . . . .Dp Rikatie . . . . . . . . . . . . . . . . Round Atout . . . . . . . .D4 Roselila de Couet . . . . . . . 2225 2225 2225 2225 2225 2225 2225 2225 2225 2225 B. Lefèvre J-Ph. Dubois V. Renault F. Cornière B. Marie G. De Wulf M. Tourteau P. Masschaele E. Raffin P. Angeliaume ------------1’22:6 1’23:3 1’21:0 1’19:3 1’19:5 1’18:2 1’21:4 1’18:6 B. Lefèvre J. Baudron V. Renault F. Cornière B. Marie G.-R. De Wulf A. Rogier G. Vandewalle S. Roger P. Angeliaume M3 M3 H3 F3 M3 M3 F3 F3 H3 F3 ------------1.260 1.430 3.330 4.140 7.430 7.630 7.700 8.330 Da Da 5m Da Da (07) 5a 3a Da Da Da Da Da 2a 5a 5a (07) 2a 7a Da 5a Da Da 1a 3a (07) Da 5a Da 5m Da Da Dm 1m 5m 5a 3a 5a (07) 7a 7a 4a 4a 2a 4a Notr e choix : 5 - 7 - 9 - 8 - 2 2 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 Paris-Tur f: 7 - 5 - 9 - 4 - 2 PRIX TOMBOLA DE LA FÉDÉ. RÉG. 16h25 Monté - 21.000 € - 2.850 m F3 M3 H3 F3 F3 F3 F3 H3 F3 F3 M3 M3 F3 F3 F3 39.000 31.500 ------23.000 ------------------------------------4.000 ------------------------- 6p 0p 0p (07) 7p 4p 3p 1p 3p 1p 6p 1p 3p 0p 7p 7p 5p 7p (07) 9p 6p 1p 0p 6p 1p 0p (07) 0p 6p 6p (07) 9p 8p 10p (07) 0p 7p 10p 3p 7p 8p 4p 8p 0p 2p 6p (07) 7p 7p 6p 5p 7p 2p 8p 7p 7p 5p 4p 5p 4p 0p (07) 5p 6p 8p 0p 8p 6p 0p 0p 7p 0p 8p (07) 2p 4p 3p 4p 9p 3p 0p 0p 7p (07) 9p 10p 3p Paris-Tur f: 7 - 13 - 2 - 1 - 3 - 10 - 4 Avant d’engager vos paris, n’oubliez pas de consulter les listes officielles affichées dans votre point de jeu. Pako du Fossé . . . . . . . . . Panurge du Vliet . . . . .D4 Off Gy de la Roche . . . . . . Opaline Blanche . . . . . . . . Ovadara de Chenu . . . . . . . Ophélie du Gault . . . . .Dp Philidelphis . . . . . . . . . . . . Oyos . . . . . . . . . . . . . . . . . Paco du Poncelet . . . . . . . Paulo Cherry . . . . . . . .D4 Punch Erca . . . . . . . . . Dp Prince Feulavoir . . . . . .Dp Paquita de Lou . . . . . .Dp Occitane Phédo . . . . . .D4 Power de Vandel . . . . .D4 Ozeki . . . . . . . . . . . . . .Da 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 P.-Y. Verva P.-E. Mary Ml. C.-M. Porche. A. Trihollet C. Calmet J.Ph. Monclin J. Grumetz G. Castel R. Derieux P. Quevenne M. Bézier W. Jehanne E. Raffin J. Vanmeerbeck P. Masschaele K. Niclair 3 1’17:3 1’18:0 1’16:5 1’16:1 1’16:5 1’15:8 1’16:1 1’16:8 1’16:2 1’17:2 1’14:9 1’16:7 1’14:9 1’15:6 1’17:8 1’15:8 A. Rogier U. Nordin J.-J. Roulland C. Barassin G. Lefrou P. Coignard C. Douillet J.-L. Giot P. Desmigneux B. Marie J. Morice A. Le Courtois B. Marie B. Hojka J. Van Eeckhaute Cédric Herserant M5 H5 H6 F6 F6 F6 F5 H6 H5 H5 H5 H5 F5 F6 M5 H6 13.610 16.680 18.970 34.140 36.140 37.000 37.140 40.790 40.820 41.100 42.630 43.070 45.770 44.260 45.730 45.980 8a Dm (07) 6a 2a Dm 8m 9a 2a 5a (07) Da 1a 5a (r) (07) 9m 3m 6m Dm 7m 8a 7m 8a (07) 9a 5a Dm 0m 1Dm 5m (07) Dm (r) (07) 8a Da (06) (07) Dm 6Distm 4m 2m 1m 0m Da (07) 5a 3m 2a 1m Dm 4m Dm Dm (07) 3m 5a 4a Dm 2a (07) 0a Dm 3m 5m 5m (07) 3m 0a (07) Dm Da 6m 0a 2a (07) 0a 4a 0a 3a 10a 0a (07) Dm Dm 5m 1m 8a 3m 4a 0a Da Da (07) 5m Dm Da 1m 3a (07) Paris-Tur f: 11 - 13 - 15 - 10 - 16 - 8 - 9 PRIX «LE FRANC MARCHÉ» 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 6 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 B. Lefebvre A. Marionval L. G. Fernandes F. Christophe E. Nestorowiez J-Ph. Dubois Mme S. Raimond X. Cavey D. Locqueneux G. Ligeron F. Leblanc E. Raffin Pier. Levesque C.-A. Mary 1’16:9 1’15:9 1’18:9 1’16:1 1’16:1 1’15:9 1’16:4 1’17:1 1’17:6 1’14:5 1’16:1 1’16:0 1’16:5 1’15:5 B. Lefebvre U. Nordin L. G. Fernandes F. Christophe J-Et. Dubois J-Ph. Dubois Mme S. Raimond X. Cavey M.-J. Ruault S. Guarato F. Leblanc S. Roger Pier. Levesque C.-A. Mary Notr e choix : 6 - 8 - 9 - 3 - 7 - 11 4 M4 M4 M4 H4 M4 M4 M4 M4 M4 H4 M4 M4 M4 M4 8.400 20.819 21.430 23.040 24.240 25.820 26.760 26.860 27.050 27.620 28.190 28.710 28.720 28.870 (07) 0a 8a 9a 3a 7a 3a 5a 9a Da Da (07) 0a Da 6a 4m 1m 1a 2a 5a Da (07) 8a (07) 7a 0a 0a 4a 2a 7a (07) 9m 8a 9a 6a 8a 5a 1a 4a 10a (07) 4a 1a 7a 1a (07) 1a 4a Dm 5a 9m 3a 5Da (07) 5a 4a 2Da 1a 5a (07) 10a 1a 0a 1a 5a (07) 5a 1a 1a 4m 1a (06) (07) 4a 3a 2a 2a 1a Da 10a 10a 1a 6a (07) 3a 3a 6a Da (07) 1a 5a 9a 2a 9a 0a 4a 7a 4m 0a (07) Paris-Turf: 6 - 7 - 13 - 12 - 9 - 8 PRIX KARIKAL 17h30 Attelé - 22.000 € - 2.850 m Trio - Couplés - 2sur4 - Multi 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Prince d’Egypte . . . . . . . . . Philomena . . . . . . . . . . . . . Pégase Perrine . . . . . .Dp Psaume de Beylev . . . .Dp Pardaillan . . . . . . . . . . . . . Prince du Soleil . . . . . . . . . Picot du Déclic . . . . . .D4 Pépite du Muguet . . . .D4 Putting . . . . . . . . . . . . . . . Prince de l’Hautil . . . . .Dp Pamus de Cénoman . . . . . Pretty Vinière . . . . . . . . . . Plume Blanche . . . . . . . . . Phi Phi Duophi . . . . . . . . . 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 P.-Y. Verva Ph. Duclos B. Piton J. Van Eeckh. F. Furet Th. Devouass. P. Legavre Séb. Houyvet J.Ph. Monclin S. Hardy G. Delacour E. Raffin F. Anne F. Guinhut Notr e choix : 5 - 14 - 12 - 9 - 8 - 7 1’15:5 1’14:8 1’16:8 1’13:9 1’16:0 1’20:4 1’13:7 1’15:8 1’16:0 1’15:6 1’14:8 1’16:6 1’15:9 1’13:7 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 D.J. Brault Mlle E. Lepage S. Lapotre A. Chéradame J. Gosselin Y. Salaun L. Giboire Mlle S. Dumont. B. Michardière R. Joly A. Esnault L. Charbonnel Ch. Clin Mlle C. Flores 1’15:7 1’16:2 1’15:0 1’16:0 1’16:1 1’14:5 1’15:1 1’14:7 1’16:5 1’14:2 1’15:1 1’13:7 1’15:0 1’15:3 P. Viel D. Lepage J.-L. Dersoir Ph. Gillot H. Houel D. Libert F. Boismartel D. Thorel S. Hardy A. Gassiraro D. Ganne Gilbert Martens G. Delacour F. Ouvrie F6 H7 H7 F7 H7 H6 H6 H6 H7 H6 F6 H7 H6 F6 74.050 74.490 74.580 74.730 75.070 75.340 75.570 76.330 77.080 77.310 77.960 78.430 78.930 79.820 C. Nicole Ph. Duclos B. Kernivinen J. Van Eeckh. F. Furet Th. Devouass. P. Legavre Séb. Houyvet J.-M. Monclin A. Lebrun C. Lebissonnais S. Roger Séb. Houyvet F. Guinhut M5 F5 H5 H5 H5 H5 H5 F5 H5 M5 M5 F5 F5 M5 45.310 45.920 46.090 46.570 47.120 47.510 47.240 48.350 48.410 48.860 48.960 49.520 49.750 49.930 9a 9a 3a 4a Da 9a (07) 7a 6a 8a 4a 6a (07) 8a 6a 6a 7a (07) 6a 1a 1a 2a 0a (r) (07) Da 4a (06) 8a 1a 4a 5a 1a (07) 2a 5a 2a (07) Dm Dm 5m Da Dm 5a Da 6a 2a (07) 1a 6a 1 2a 3a (07) Da Da 7a 2a 5a 4a 2a 1a (07) 6a 8a 8a 0a (07) Da 2a Da Da 8a 7a 9a (07) 2a 1a 4a 4a 2a 1a Da 6a 6a 1a 3a (07) 8a 2a 2a 5a (07) Da 6m 4a 3a 2a 1a 4a (07) 1a 4a Paris-Turf: 5 - 11 - 12 - 9 - 8 - 13 1a 5a (07) 1a 2a 7a 0a Da Da 4a 4a 6a (07) Da 0a 0a 6a 3a 0a 3a Da (07) Da 6a 3a 3a 0a 3a 9a (07) Da 4a Da 3a (07) Da Da 2a 4a 5a (07) 0a 5a 10a 8a 0a 8a 0a 0a 3Dm 7a 10a 5a (07) 7a 0a 9a 2a 9a Da 0a 3a 4m Da 1m 5a 8a (07) 4a 0a Dm 1a 0a (07) Da Dm 5a 8m Dm 2m 4m (07) 6a 2a 5a 0a 8a Da 4a 9a 6a 3m 8m 7a Da 5a (07) (07) 3a 4a 1a 5a Da 0a 2a Paris-Tur f: 1 - 5 - 4 - 11 - 7 - 10 PRIX GENY COURSES 18h30 Attelé - 32.000 € - 2.850 m Trio - Couplés - 2sur4 - Multi 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Nino de Saintho . . . . . .Dp Mérida du Cèdre . . . . . . . . Opéra des Hauvents . . . . . Néophyte . . . . . . . . . . . . . . Night Turgot . . . . . . . .D4 Nikita de la Boète . . . . . . . Kuriace du Hard . . . . . . . . Ontario de Picdom . . . . . . L’As de Seuilly . . . . . . . . . Label Chouan . . . . . . .Dp Odyssée du Margas . . .D4 Keltype . . . . . . . . . . . . . . . Leader Pellois . . . . . . . . . . Lutin de Cénoman . . . . . . . 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 A. Le Courtois J.-P. Thomain P. Masschaele B. Piton B. Marie P.-Y. Verva R. Coueffin F. Prat C. Raimbaud Y. Teerlinck G. Cardine C.-A. Mary J. Gosselin F. Leblanc 1’13:9 1’14:8 1’16:6 1’13:0 1’13:7 1’13:5 1’12:8 1’13:9 1’14:7 1’13:8 1’12:9 1’13:8 1’16:0 1’15:0 A. Le Courtois J.-P. Thomain A. Lemonnier J.-P. Piton B. Marie G. Verva R. Coueffin F. Prat J.-M. Legros Y. Teerlinck J.-P. Lecourt C.-A. Mary F. Christophe F. Leblanc H7 F8 H6 F7 F7 F7 H 10 H6 H9 H9 F6 H 10 H9 H9 Notr e choix : 8 - 11 - 5 - 1 - 9 - 2 7 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Paris-Tur f: 8 - 1 - 2 - 5 - 4 - 10 19h00 Trio - Couplés 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 G. Bouchez M. Tourteau F. Furet Pier. Levesque J. Foin S. Hardy J.-M. Monclin P.-Y. Verva Mme A.-F. Donat. F. Anne F. Darondel 1’21:5 1’18:5 1’16:9 1’17:0 1’15:6 1’15:5 1’17:0 1’18:3 1’16:0 1’18:3 1’16:7 G. Bouchez A. Rogier A. Leduc J.-L. Dersoir L.-C. Abrivard S. Hardy J.-M. Monclin G. Verva R. Donati V. Renault F. Cornière F4 F4 F4 F4 F4 F4 F4 F4 F4 F4 F4 1.160 18.840 21.870 24.070 26.280 26.560 27.090 27.370 27.640 28.230 28.290 4a (07) 0a 8a Da 5a Da 7a 2a 1a 10a 3a (07) 0a Da 6a 7a Da 1a Da 2a (07) 2a (07) 1a 3a 2a 2a 3a 4a 6a (07) 2a 4a 3a 0a Da 4a 9a 7a 7a (07) 2a 4a 3a 3m 9a 6a 0a Da Da (07) 1a 4a 3a 8a (07) 3a 2a 0a 6Da Da (07) Da Da 2a Da 1a (07) 6a 4a 5a 5a 5a Da Da (07) 1a 3a 4a 2a 3a 2a Paris-Turf: 10 - 5 - 6 - 8 - 3 PRIX RELAIS GRAND DUC 19h30 Course Nationale - 18.000 € - 2.850 m - Groupe B Trio - Couplés 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 A. Marionval G. De Wulf D. Békaert J-Ph. Dubois R. Chauvin B. Piton J.-P. Thomain D. Locqueneux J. Van Eeckh. F. Pelmoine V. Collard 1’17:0 1’18:5 1’16:4 1’15:3 1’17:8 1’15:6 1’16:1 1’15:4 1’16:9 1’17:3 1’15:8 U. Nordin G.-R. De Wulf B. Lefèvre J-Ph. Dubois R. Chauvin J-Et. Dubois J.-P. Thomain M.-J. Ruault J. Van Eeckh. F. Pelmoine V. Collard F4 F4 F4 F4 F4 F4 F4 F4 F4 F4 F4 Notr e choix : 8 - 4 - 7 - 11 - 10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 4a Da 3a 8a 7a (07) 8a 4a 2a 5a 0a (07) Da 5a 4a 2a 1m 5m 4m Dm (07) 4m 8a 8a 6a 7a 3a (07) 4a 8a 5a 6a 2a Da 1a Da 5a Da 10a 9a 0a 10a (07) 10a 7a Da 9Da (07) Da 5a 3a 2a Da 3a 1a (07) 0a Da 3a Da 1a (07) 3a 5a 6a 7a 3a 1a Da 4a 2a Da Da 7a 4a 8a (07) 6a 4a 1a 1a 1a (07) 0a 7a 0a 6a 5a 9a 6a 5m Dm 4Dm Da Dm 0m (07) Da 0a 1a 2a 2a 1a 2a Course Nationale - 18.000 € - 2.850 m - Groupe A Quérida du Houlbet . . . . . . Quomaha San . . . . . . . . . . Queen du Mont . . . . . .Da Queen du Tija . . . . . . .Dp Quelle Gracieuse . . . . .D4 Quinine Jet . . . . . . . . .Dp Quitta des Ormeaux . . . . . Queen Legend . . . . . . . . . . Quabuche . . . . . . . . . . . . . Quelle Attaque . . . . . . . . . . Quiche du Vilpion . . . .Dp 9 169.490 170.110 170.120 171.190 172.450 172.690 172.978 174.660 176.420 176.950 180.390 180.841 182.170 182.765 PRIX RELAIS GRAND DUC B. B. Quezira Landemer . . . . . . . Quérina d’Ann . . . . . . .Da Quarelle de Rose . . . . . . . . Quelovna de Lou . . . . . . . . Quinska de Lou . . . . . .D4 Queen Up . . . . . . . . . . . . . Queen of the Dream . . . . . Quadine de Mormal . . . . . Quela Rive . . . . . . . . . . . . . Queensy des Obeaux . . . . Quiara Magic . . . . . . . .D4 8 Course Nationale - 22.000 € - 2.850 m Quid de Fourcade . . . .Da Quincy Angot . . . . . . . . . . Quilliam du Bois . . . . . . . . Quercy du Nil . . . . . . . . . . Quick Mate . . . . . . . . . . . . Queensland . . . . . . . . .Dp Quopeck . . . . . . . . . . . . . . Qualva Nonantais . . . . . . . Quiss de Star . . . . . . . . . . Queno de Montfort . . .Dp Quévin de Houëlle . . . .D4 Quamino Bello . . . . . . .D4 Quzco des Douets . . . . D4 Quenavo Dauguste . . . . . . Ode à la Pluie . . . . . . . . . . Nuts du Layon . . . . . . . . . Notre Atout . . . . . . . . .Dp Ninia Senonchoise . . . . . . Niel du Bosquet . . . . . . . . O Treize d’Amor . . . . . . . . Otile du Vivier . . . . . . . . . . Orescam . . . . . . . . . . . . . . Nil Grange l’Abbé . . . . . . . Ouragan de Sita . . . . . . . . Ovation Célèbre . . . . . . . . . Nomade de Mai . . . . . . . . . Oakland de Faverol . . .D4 Olgadara . . . . . . . . . . . . . . Notr e choix : 13 - 5 - 1 - 3 - 12 - 11 17h00 Trio - Couplés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 18h00 Attelé - 21.000 € - 2.850 m Notr e choix : 10 - 8 - 7 - 4 - 5 Notr e choix : 8 - 9 - 15 - 11 - 13 - 6 - 10 - Coupl és 66 66 66 65 65 64 64 64 64 64 6p (07) 3p 4p 1p 3p Ah 0p 10p (07) 7p 2p 4p 7p 3p 1p 1p (07) 5p 2p 0p 6p 5p (07) 0p 1p 5p 2p 0p 9p 6p 4p 1p (07) 7p 3p 1p 3p 4p (07) 7p 1p 2p 3p 0p 1p 2p 1p (07) 7p 7p 2p 4p 0p 2p 1p 3p 3p (07) 3p 3p 5p 3p 3p (07) 8p 7p 3p 6p 3p 0p 5p (07) 1p 2p 3p 6p 6p 0p (07) 0p 5p 5p 0p 0p 1p 2p 0p (07) 4p 1p 1p 2p 1p 3p 7p (07) 0p 5p 3p 5p (06) 3p (07) 1p 4p 7p 0p 4p 0p 3p 5p (07) 1p 2p 3p 6p 2p 3p 1p (07) 0p 8p 0p 0p 9p 1p 9p (07) 4p 0p 3p 1p 3p 4p 0p 0p (07) 6p 4p 3p 4p 3p 0p 0p (07) 4p 5p 7p 2p 2p 4p 5p 5p 5p 4p Trio - Couplés Gentlemen-riders et Cavalières - 22.000 € - 2.400 m Pro Ken . . . . . . . . . . . . . . Silver Cross . . . . . . . . . . . Rocamar . . . . . . . . . . . . . Pointilliste . . . . . . . . . . . . Shebiyr . . . . . . . . . . . . . . Malikhan . . . . . . . . . . . . . Moon Rock . . . . . . . . . . . Lamborgino . . . . . . . . . . . Xenophon . . . . . . . . . . . . Le Houssais . . . . . . . . . . . 7.000 ------18.500 10.500 20.000 15.500 13.500 7.000 4.000 16.500 17.000 18.500 ------14.000 5.250 19.500 10.500 14.000 ------22.500 Trio - Couplés PRIX GÉNÉRAL BLACQUE-BELAIR Trio - Couplés 7 N° 18h15 Trio - Couplés 59 59 57,5 54,5 56 53,5 56 56 52,5 52 53 H4 M4 F4 H4 F4 F4 H4 H4 F4 H4 F4 F4 M4 F4 H4 M4 H4 H4 F4 F4 Bon terrain - Piste en dur - Corde à gauche - Temps pluvieux L. - 52.000 € - 1.600 m Notr e choix : 3 - 10 - 4 - 1 - 5 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 (07) 6p 1p 3p 1p 3p 1p 2p (07) 1p 3p 2p 3p 1p 4p 2p (07) 1p 1p 1p 9p 1p 0p 8p (07) 3p 8p 6p 7p 6p 6p 3p 1p 1p 3p (07) 5p 7p 5p 1p 0p (07) 1p 3p 8p 5p 0p 2p S. Wattel E. Lellouche S. Wattel U. Suter Y. Lalleman P. Lefèvre J.-L. Bertin D. Sepulchre E. Sotteau F. Rohaut H. Billot G. Henrot E. Lellouche Mme M.-C. Naim J. Van Handenh. T. Clout Mme M. Bollack Rob. Collet Alex. Fracas A. Gilibert Réunion 2 à Mauquenchy 1 PRIX TOMBOLA DE LA FÉDÉ. RÉG. Trio - Couplés 5 1 8 3 2 4 15 10 16 19 11 14 6 18 9 20 17 7 13 12 Notre choix : 10 - 5 - 2 - 8 - 1 - 13 - 3 Paris-Tur f: 1 - 5 - 2 PRIX DE MONTAINVILLE Marchaan . . . . . . . . . . . . . Moment Présent . . . . . . . Haviva . . . . . . . . . . . . . . . Teenie Boy . . . . . . . . .EE1 Madame de Coeur . . . . . . Litta . . . . . . . . . . . . . . . . . Sylvertune . . . . . . . . . . . . Reine de Lestrade . . . . . . Khodjend . . . . . . . . . . . . . Julaxie . . . . . . . . . . . .EE1 April Call . . . . . . . . . . . . . 6 Trio - Couplés - 2sur4 - Multi - Couplés Betcherev . . . . . . . . . . . . 60 O. Peslier A. Crastus Djaroun . . . . . . . . . . .EE1 60 Vahayna . . . . . . . . . . . . . . 59,5 S. Pasquier Big Honor oe . . . . . . . . . . 59,5 F. Lefebvre Sans Chichi . . . . . . . . . . . 59 J.-B. Hamel Happy Fellow . . . . . . . . . . 59 D. B?uf Happy Story . . . . . . . . . . 59 T. Jarnet Grand Monarque oe . . . . 59 J. Victoire Highest Dancer . . . . . . . . 59 J.-B. Eyquem Galodor . . . . . . . . . . . . . . 58,5 R. Marchelli Zillione . . . . . . . . . . . . . . . 58,5 M. Guyon Dîner en Ville . . . . . . . . . . 58 J. Augé Sadko . . . . . . . . . . . . .EE1 58 D. Bonilla Peace of Cake . . . . . . . . . 57,5 T. Thulliez Eskandarani . . . . . . . . . . . 56 C. Soumillon Safari Journey . . . . . . . . . 55 S. Maillot Henry Morgann . . . . . . . . 55 Alxi Badel Oracle . . . . . . . . . . . . .EE1 52,5 S. Bourgois All My . . . . . . . . . . . . . . . 54 S. Ruis Damax . . . . . . . . . . . . . . . 53 G. Benoist 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Paris-Turf: 1 - 5 - 2 - 3 Trio - Couplés 1 2 3 4 5 6 (07) 1p 1p 1p 5p (07) 1p 5p 1p 2p (07) 1p 3p (07) 1p 5p (07) 3p ------- ------- ------- ------------- ------- ------- ------- 5 19h50 Handicap divisé - 2ème épreuve - 23.000 € - 1.600 m 17h15 Notr e choix : 1 - 2 - 3 - 5 4 PRIX DE GONNEVILLE Primes Haras Nationaux - 34.000 € - 2.000 m Trio - Couplés - Quadrio 46 JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 8.360 18.980 22.140 25.850 26.430 27.060 27.200 27.610 28.000 28.230 28.810 4m 0a 4a 5a 5a 3a (07) Da (07) Dm 6a 3Dm 1m Da 3a 5a 5a 6a (07) 7a 7a 2a (07) 6a 8a 1a 8a 1a 1a Da Da (07) Da Da Da (06) 7a Da Da 3a (07) Da 2a Da Da 2a Da (07) 6a Da 3a 2a 2a 3a (07) Da 2a 1a Da 1a (07) 0a 1a 8a 2a Da 2a Da 5a 4a Da 1a Da (07) 8a 0a 3m 4a 8a 9m (07) 10a Da Paris-Turf: 4 - 8 - 7 - 6 - 3 PRIX EOLE GRANDCHAMP 20h05 Attelé - 6.000 € - 2.850 m Trio - Couplés New Look de Canisy . . . . . Nabucco de Lubel . . . . . . . Noblessemika . . . . . . . . . . Milly d’Hilly . . . . . . . . . . . . Mancase du Boulay . . . . . . Nurfan . . . . . . . . . . . . . . . . Nuage de Crépon . . . . . . . Nimbus du Linon . . . . . . . Last Dream . . . . . . . . .D4 Lou du Tonnerre . . . . . . . . My Way d’Eronville . . . . . . Nectar d’Hermès . . . . . . . . Not Before . . . . . . . . . .D4 Nacre du Pommeau . . . . . Magnat Crown . . . . . . .D4 Manaos du Rib . . . . . . . . . 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2850 2875 2875 2875 2875 2875 2875 2875 2875 M. J. Yvon M. A. Benaim M. S. Dersoir M. P. Matringhem M. Y. Gallouin M. J.-C. Delsaux M. J. Allais M. J. Babiel M. O. F. de Aguiar M. G. Fortin M. P.-E. Goetz Mlle V. Grelin M. P.-N. Delamarre M. P. Garreau M. P.-E. Mary Mlle M. Goetz Notr e choix : 11 - 9 - 16 - 8 - 2 - 1 - 7 1’16:3 1’16:3 1’16:3 1’16:2 1’17:2 1’15:7 1’15:2 1’15:5 1’14:7 1’15:6 1’15:8 1’15:2 1’13:9 1’15:4 1’15:9 1’14:7 L. Leneveu G. Verva S. Roger D. Libert Y. Gallouin B. Pourreau J.-C. Lehouell. J. Babiel C. Petrement L. G. Fernandes V. Goetz J.-L. Janvier B. Marie S. Guarato B. Marie B. Goetz M7 H7 F7 H8 F8 M7 M7 H7 H9 M9 M8 M7 H7 F7 H8 H8 49.300 49.470 50.010 50.210 50.380 50.390 50.570 50.590 90.380 92.070 92.410 96.660 98.770 98.860 99.000 99.430 8a (07) 4a Da 3a Da 5a 0a Da (07) 6a Da 2a 1a Da Da 9a (07) 9a 0a Da 5a 0a 0a (07) 4a Da Da Da 3a 7a Da 3a 6m 10a 0a (07) 1a 9a 0a 0a (07) 7a Da 0a 6a 4a (r) (06) 8a 0a 0a 9a 4a 0a 5a 1a 4a 1a 2a (07) 2a 10a Da 10a 4a 4a (07) 7a 3a 7a 9a Da 9a Da 4a 4a 1a Da 0a (07) Da 8a 1m 9a (07) 8a 10a Da 0a 4a 8a 2m 3a 4a 7a (07) 3a 6a 7a 9a (07) 6a 4a 9a 6m 0a (r) (06) 0a Da 0a 5a 6a Dm 7a (07) 9a 3a 1a 3a Paris-Turf: 11 - 13 - 12 - 16 - 2 - 5 - 14 47 COURSES JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 DEMAIN À FONTAINEBLEAU : Twester, pour confirmation 1 PRIX DU CONSEIL MUNICIPAL DE FONTAINEBLEAU (Réunion 1 / 15h50) Plat - Handicap divisé - 4 ans et plus - 48 000 € - 2.500 m. - Herbe - Corde à gauche - Réf. : +22 +21 Propriétaire N° Poids Cheval Jockey Corde Entraineur S/A Cotes Gains N° A.F.P. : LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ Jean Gilles : LE FAVORI : LA GAZETTE DES COURSES F. Lilli : MIDI-LIBRE J.J. Gavrel - G. Caggiula : L’YONNE RÉPUBLICAINE Bacojoar : NOUV. REP. C.-O. C. Bloquet - L. Hellier : OUEST-FRANCE Gimcrack : PARIS-TURF (PI) : TURF-DERNIERE : MATIN COURSES J.F. Albouy : LE PROGRES DE LYON : LA PROVENCE E. Gindre : TIERCÉ MAGAZINE S. Bardo - D. Daheron : LA VOIX DU NORD : LES 7 DE WEEK-END Tiercé des 7 : LE RÉPUBLICAIN LORRAIN : Stall Almana 1 Zadounevees . . . . . . . . . . . 60 E. Wehrel 10 W. Gülcher M5 24/1 60.560 1 E. Bergougnoux 2 Le Carnaval . . . . . . . . . . .E1 59 J.-B. Eyquem 3 E. Sotteau M6 9/1 89.350 2 P. Van Belle 3 Observateur 59 J. Crocquevieille 9 P. Van de Poële H4 17/2 35.000 3 Mme M.-R. Bordron 4 Twester . . . . . . . . . . . . . .E1 57,5 J. Augé 5 E. Sotteau M6 5/1 39.500 4 F.-J. Sanchez Juan 5 Double Mix . . . . . . . . . . . . . 57,5 T. Thulliez 8 Rod. Collet F5 21/1 73.560 5 G. Pariente 6 By Dariole . . . . . . . . . . .E2 56 T. Jarnet 7 Mlle S.-V. Tarrou H5 26/1 21.000 6 Mme A. Kurth 7 Zilly Fish . . . . . . . . . . . . . . . 56 I. Mendizabal 12 E. Libaud F4 6/1 14.000 7 U. Bloodstock Ltd 8 Fast Lane Lili . . . . . . . . .E3 55 Alex. Badel 13 F. Doumen F5 20/1 15.500 8 Ecurie Lejeda 9 Lebanon Prince . . . . . . . . . 54,5 C.-P. Lemaire 16 F. Forési H4 26/1 42.000 9 J.-J. Boutin 10 Lorzane oe . . . . . . . . . . . . . 54 S. Ruis 1 J.-J. Boutin M6 7/1 111.680 10 LES FAVORIS G. Hermans 11 Tarpon . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 J. Victoire 11 J.-C. Napoli M4 12/1 20.000 11 A. Segura 12 Rue de Lappe . . . . . . . . . . . 54 D. Boeuf 2 R. Caget H6 19/1 37.000 12 4 . . . . . . . . . . . . . . . . .TWESTER 12 . . . . . . . . . . . . .RUE DE LAPPE 2 . . . . . . . . . . . . . .LE CARNAVAL C. Botton 13 Sunrise Sunrise . . . . . .E3 54 S. Pasquier 15 F. Doumen H4 11/1 --------- 13 LES OUTSIDERS Mlle A. Rosa 14 Hoian . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 R. Marchelli 14 R. Chotard F5 19/2 43.000 14 G. Pariente 15 Buttes Chaumont . . . . .E2 51,5 M. Guyon 4 Y. Fouin H6 21/1 63.560 15 Ecurie Vallin 16 Too Nice . . . . . . . . . . . . . . . 51,5 G. Benoist 6 Rob. Collet H6 30/1 37.560 16 10 . . . . . . . . . . . . . . . . . .LORZANE 13 . . . . . . . . .SUNRISE SUNRISE 3 . . . . . . . . . . . . .OBSERVATEUR 5 . . . . . . . . . . . . . .DOUBLE MIX Récent deuxième d’une épreuve similaire à Saint-Cloud, Twester ne devrait avoir aucun mal à confirmer dans ce quinté qui n’a finalement rien d’extraordinaire. Son compagnon d’entraînement Le Carnaval n’a plus à faire ses preuves dans ce genre de confrontations. Observateur ne cesse de progresser et ses limites sont inconnues à l’heure actuelle. Lorzane aligne les performances de choix dans cette catégorie. Zilly Fish, remarquée pour sa réapparition sur le sable deauvillais, By Dariole, qui n’a contre lui que de faire sa rentrée, Rue de Lappe, en belle condition physique, et Tarpon, au sommet de son art, viseront une place, voire mieux. Agence TIP : 4 - 2 - 3 - 10 - 7 - 6 - 12 - 11 ZADOUNÉVÉES (07) 1p 8p 2p 3p 6p 1p notre avis: Il s’est distingué à maintes reprises à ce niveau l’an dernier en province, s’imposant principalement le 13 juin à Strasbourg. Il est absent de la compétition depuis le 16 novembre et une victoire dans un handicap de bonne facture à Lyon-Parilly. Il n’a plus aucune marge de manoeuvre sur l’échelle des poids. LE CARNAVAL 4p 6p 6p 3p 0p (07) 4p notre avis: Valeur sûre dans ce genre de confrontations, il s’est classé troisième, puis sixième, cet hiver à ce niveau sur l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer. Il vient une nouvelle fois de confirmer sa forme en obtenant la quatrème place dans une épreuve analogue à Saint-Cloud. Seule ombre à son tableau, il préfère le bon terrain. OBSERVATEUR 1p (07) 0p 1p 1p 1p 3p notre avis: Ce poulain très estimé compte déjà quatre victoires en seulement six tentatives. Il vient de gravir un nouvel échelon en s’imposant avec la manière dans une épreuve de bonne facture à Compiègne. Le handicapeur ne lui a fait aucun cadeau, mais sa forme et son aptitude au terrain lourd sont de sérieux atouts. TWESTER 2p 3p 5p 0p (07) 1p 5p notre avis: Ce spécialiste de ce genre de confrontations a trouvé une juste récompense le 5 décembre à Marseille-Borély en s’imposant dans un handicap de bonne facture. En belle condition physique, il reste sur une probante deuxième place derrière Green Tango dans un quinté à Saint-Cloud. Il excelle en terrain lourd. DOUBLE MIX 5p 0p 0p 0p 9p (07) 0p notre avis: Elle s’est imposée l’an passé dans un quinté à Chantilly, avant d’accumuler les échecs, notamment à ce niveau cet hiver. De mieux en mieux placée sur l’échelle des poids, elle vient de se rappeler à notre bon souvenir en se classant cinquième d’un quinté à Saint-Cloud. Elle ne devrait pas en rester là. BY DARIOLE (07) 4p 3p 6p 6p 3p 3p notre avis: Il aligne les bons résultats dans cette catégorie depuis le mois d’août mais sans avoir encore réussi à s’imposer. Régulier et à l’aise dans tous les terrains, il n’a plus été revu en compétition depuis le 5 décembre dernier et une encourageante quatrième place obtenue dans un quinté à MarseilleBorély. ZILLY FISH 5p (07) 2p 6p 7p 1p 6p notre avis: Elle a débuté victorieusement à Lisieux en avril dernier, puis a doublé la mise à Angers. Elle vient de faire une probante rentrée sur le sable deauvillais, se classant cinquième d’un quinté remporté par Le Grand Medici. Il lui suffirait donc de répéter cette valeur pour jouer un bon rôle dans cette épreuve. FAST LANE LILI 9p (07) 4p 6p 10p 4p 7p notre avis: Elle n’est pas très régulière mais a prouvé, à quelques reprises, qu’elle avait son mot à dire dans ce genre de confrontations. Quatrième du convoité Prix de l’Elevage à Saint-Cloud, fin novembre, elle a ensuite échoué sur le sable deauvillais, mais ne elle ne doit pas être condamnée sur ce simple faux pas. LEBANON PRINCE 1p 1p 1p 1p (07) 10p 4p notre avis: Invaincu en quatre sorties depuis le début de l’année, cet ancien poulain espagnol, désormais entraîné par Franck Forési, vient de confirmer 4 14 3 4 11 4 3 12 11 4 4 4 9 4 4 4 16 3 4 2 9 16 10 4 10 2 12 13 2 4 12 10 12 4 10 10 4 2 4 6 2 13 4 2 3 10 8 14 7 10 2 2 12 12 13 3 12 5 11 9 3 2 3 2 10 12 14 11 6 2 10 12 2 7 13 4 3 11 12 6 5 3 14 2 12 5 5 14 7 1 14 12 2 7 5 5 7 1 16 3 3 8 7 3 11 5 7 15 10 6 5 10 10 11 12 13 11 5 10 11 7 5 15 5 11 8 3 12 7 16 12 3 2 2 8 14 Synthèse de la presse sa forme en s’imposant dans une petite course à conditions à Marseille-Borély. Il s’est déjà distingué sur ce tracé mais monte ici sérieusement de catégorie. LORZANE 4p 2p 3p 7p 5p (07) 0p notre avis: Ce protégé de Jean-Jacques Boutin a retrouvé un poids intéressant et tous ses moyens cet hiver dans le Sud-Est de la France où il a fait l’arrivée de trois quintés. Quatrième dans la foulée d’une épreuve analogue à Compiègne, on ne voit pas pourquoi il s’arrêterait en si bon chemin. TARPON 1p 2p 2p (07) 5p 4p 1p notre avis: Il fait preuve d’une louable régularité depuis ses débuts. Il s’est principalement classé deuxième d’un quinté le 13 février à Cagnes-sur-Mer, avant de renouer avec le succès dans un handicap inférieur. Il n’a plus de marge sur l’échelle des poids, mais n’a peut-être pas dit son dernier mot pour autant. 14 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .HOIAN 11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . .TARPON 7 . . . . . . . . . . . . . . . . .ZILLY FISH 8 . . . . . . . . . . . . .FAST LANE LILI 6 . . . . . . . . . . . . . . .BY DARIOLE 9 . . . . . . . . . .LEBANON PRINCE 16 . . . . . . . . . . . . . . . . .TOO NICE LES DÉLAISSÉS 1 . . . . . . . . . . . . .ZADOUNEVEES 15 . . . . . . . .BUTTES CHAUMONT son classement dans une deuxième épreuve à SaintCloud et peut profiter de la relative faiblesse du lot pour se distinguer. BUTTES CHAUMONT 6p 1p 6p 6p (07) 3p 5p notre avis: Ce sujet de tenue a trouvé une juste récompense cet hiver à Cagnes-sur-Mer en s’imposant courageusement dans un petit handicap réservé aux stayers. Sa dernière sortie au Val d’Or, à un niveau inférieur, est meilleure que ne l’indique son classement et son poids avantageux peut lui permettre de tirer son épingle du jeu. TOO NICE 9p 0p 0p 0p Ah 6h (07) notre avis: Il avait remporté un quinté à Saint-Cloud, en 2006, puis a pris plusieurs accessits. Eloigné de la compétition pendant un an et demi, il semble avoir du mal à recouvrer tous ses moyens. Il vient encore de montrer ses limites dans un événement au Val d’Or mais l’habileté de son mentor incite à la méfiance. RUE DE LAPPE 5p 3p 4p 1p 0p 2p 0p notre avis: Il ne ménage pas ses effort depuis le début de l’année, s’étant déjà présenté en piste à sept reprises. Il reste sur deux accessits à ce niveau, notamment en dernier lieu à Saint-Cloud où il a finalement échoué d’assez peu pour un meilleur classement. Il adore le terrain lourd et la distance est dans ses cordes. SUNRISE SUNRISE 10p 2p (07) 6p 0p 0p 5p notre avis: Ce frère de Sunrise Spirit, récent lauréat d’un quinté à Saint-Cloud, s’est d’emblée classé cinquième pour son premier test à ce niveau, à la fin de l’été dernier à Craon, même s’il n’a pas confirmé depuis. Son poids ne cesse de s’améliorer mais il n’a pas convaincu récemment dans un gros handicap à Deauville. HOIAN 5p 2p 10p 1p 0p (07) 9p notre avis: Cette valeureuse jument a causé une belle surprise à Cagnes, en février, prenant le premier accessit derrière Valen dans un quinté, à la cote de 28/1. Elle vient de mieux courir que ne l’indique Avant d’engager des paris, n’oubliez pas de consulter les listes officielles affichées dans votre point de jeu. COURSES 48 JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Les performances 1. Bassam ZADOUNÉVÉES DOUBLE MIX FAST LANE LILI TARPON HOIAN 60 - Kaldounévées - Zürs (07) 1p 8p 2p 3p 6p 1p 57,5 - Sagamix - Double Melody 5p 0p 0p 0p 9p (07) 0p 55 - Fasliyev - Mercedes 9p (07) 4p 6p 10p 4p 7p 54 - Vettori - Tadorne 1p 2p 2p (07) 5p 4p 1p 53 - Nombre Premier - Je Ne Suis Pas Là 5p 2p 10p 1p 0p (07) 9p 2800 3’35 6 1’17 ● Lyon-Parilly. 16 novembre 2007. Terrain souple. Grand Handicap de Lyon. Handicap, Course B. 40.000 €. 2.400 m. 1. ZADOUNÉVÉES (8) . . . . . . . . . . . 58,5 - (E. Wehrel 11/1) 2. Tricien (12) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59,5 3. I Don’t Care (1) . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 4. Petit Colibri (14) . . . . . . . . . . . . . . 54,5 4. Top World (15) . . . . . . . . . . . . . . . 60 6. Ringbow (6). . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5 2’38”38 - 3/4, tête, tête, dead-heat, cte encol., 1/2, 3/4, tête, nez 18 part. ● Compiègne. 15 octobre 2007. Terrain souple. Prix de Saint-Hubert. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.800 m. 1. Pale Rider (7) . . . . . . . . . . . . . . . . 57 2. Greek Signal (3) . . . . . . . . . . . . . . 54 3. Nava des Ongrais (4) . . . . . . . . . . 58 4. Pralin (1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58,5 5. Twester (5) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 6. Kirov (9) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55,5 8. ZADOUNÉVÉES (10) . . . . . . . . . . 56,5 - (E. Wehrel 17/2) 3’10”11 - encol., 1, 1, encol., cte encol., 1 1/2, tête, cte tête, cte tête 17 part. LE CARNAVAL 59 - Kaldounévées - Tell My Why 4p 6p 6p 3p 0p (07) 4p 1. Bassam 3’35 6 2800 1’17 ● Saint-Cloud. 11 mars 2008. Terrain lourd. Prix de Beaumesnil. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m. 1. Green Tango (1) . . . . . . . . . . . . . . 60 2. Twester (11) . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 3. Rue de Lappe (13) . . . . . . . . . . . . 53,5 4. LE CARNAVAL (12) . . . . . . . . . . . 58,5 - (J.-B. Eyquem 33/4) 5. Double Mix (5) . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 6. Winter Dream (7) . . . . . . . . . . . . . 56,5 2’44”90 - 1 1/2, 1 1/2, 2, 1 1/2, 1/2, 1 1/2, encol., 2, cte encol. 15 part. ● Cagnes-sur-Mer. 23 février 2008. Terrain souple. Grand Prix du Conseil Général des Alpes-Maritimes. L.. 75.000 €. 2.500 m. Grande piste. 1. Bluefields (10). . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 2. Libertador (6) . . . . . . . . . . . . . . . . 56 3. Orion Star (8) . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 4. Place In Line (1) . . . . . . . . . . . . . . 58,5 5. Australian Fighter (9) . . . . . . . . . . 56,5 6. LE CARNAVAL (5) . . . . . . . . . . . . 56,5 - (J.-B. Eyquem 25/1) 2’42”71 - 3/4, cte encol., 1, tête, 2, 1/2, 1, encol., 1/2 12 part. OBSERVATEUR 59 - Sagamix - Forcaster 1p (07) 0p 1p 1p 1p 3p 1. Bassam 3’35 6 2800 1’17 ● Compiègne. 17 mars 2008. Terrain lourd. Prix d’Hautefontaine. 24.000 €. 2.400 m. 1. OBSERVATEUR (6) . . . . . . . . . . . 56 (J. Crocquevieille 54/10) 2. Cycnos (5). . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 3. La Grande Dame (8). . . . . . . . . . . 54,5 4. Prairie Spirit (3). . . . . . . . . . . . . . . 56 5. Foolish Ego (4) . . . . . . . . . . . . . . . 56 6. Adjuvence (2) . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 2’55”18 - 1, encol., 3, 6, 6, 20 7 part. ● Deauville. 22 décembre 2007. Bon terrain. Prix de Moulins-laMarche. Handicap, Course F. 18.000 €. 2.400 m. Piste en sable fibré. 1. Last Storm (5) . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 2. Stikine (1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 3. Betcherev (11). . . . . . . . . . . . . . . . 58,5 4. Le Grand Medici (15) . . . . . . . . . . 57,5 5. Vahayna (6). . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 6. Storming Spirit (4). . . . . . . . . . . . . 55 np. OBSERVATEUR (13) . . . . . . . . . 62 - (J. Crocquevieille 4/1) 2’28”20 - 2 1/2, 1 1/2, 1/2, 1/2, cte tête, encol., 3/4, 1 1/2, 1 16 part. TWESTER 57,5 - Blush Rambler - Valkirk 2p 3p 5p 0p (07) 1p 5p 1. Bassam 3’35 6 2800 1’17 ● Saint-Cloud. 11 mars 2008. Terrain lourd. Prix de Beaumesnil. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m. 1. Green Tango (1) . . . . . . . . . . . . . . 60 2. TWESTER (11) . . . . . . . . . . . . . . . 57 - (J. Augé 10/1) 3. Rue de Lappe (13) . . . . . . . . . . . . 53,5 4. Le Carnaval (12) . . . . . . . . . . . . . . 58,5 5. Double Mix (5) . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 6. Winter Dream (7) . . . . . . . . . . . . . 56,5 2’44”90 - 1 1/2, 1 1/2, 2, 1 1/2, 1/2, 1 1/2, encol., 2, cte encol. 15 part. ● Nantes. 4 mars 2008. Terrain très souple. Grand Prix des Jonquilles. 21.000 €. 2.400 m. 1. Stikine (8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 2. Distalino (7). . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 3. TWESTER (1). . . . . . . . . . . . . . . . 57 - (A. Samson 6/1) 4. Orient Brun (4) . . . . . . . . . . . . . . . 58 5. El Capitano (5) . . . . . . . . . . . . . . . 57 6. A la Nôtre (2). . . . . . . . . . . . . . . . . 56 2’41”99 - nez, 3, tête, 1 1/2, 3, 1/2, loin 8 part. 3’35 6 1’17 1. Bassam 2800 ● Saint-Cloud. 11 mars 2008. Terrain lourd. Prix de Beaumesnil. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m. 1. Green Tango (1) . . . . . . . . . . . . . . 60 2. Twester (11) . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 3. Rue de Lappe (13) . . . . . . . . . . . . 53,5 4. Le Carnaval (12) . . . . . . . . . . . . . . 58,5 5. DOUBLE MIX (5) . . . . . . . . . . . . . 57,5 - (T. Thulliez 11/1) 6. Winter Dream (7) . . . . . . . . . . . . . 56,5 2’44”90 - 1 1/2, 1 1/2, 2, 1 1/2, 1/2, 1 1/2, encol., 2, cte encol. 15 part. ● Cagnes-sur-Mer. 16 février 2008. Terrain souple. Prix d’Antibes. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.500 m. Grande piste. 1. Valen (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 2. Hoian (8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52,5 3. Lorzane (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 4. Australian Fighter (9) . . . . . . . . . . 60,5 5. Héliodor (16) . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 6. Le Carnaval (12) . . . . . . . . . . . . . . 59 np. DOUBLE MIX (1) . . . . . . . . . . . . 58,5 - (T. Huet 45/1) 2’45”85 - 2, 1, 1, 1 1/2, 1 1/2, 1/2, encol., 1, 3/4 16 part. ● Chantilly. 4 octobre 2007. Terrain souple. Prix de Coye. 31.000 €. 2.400 m. Piste du Jockey Club. 1. DOUBLE MIX (4) . . . . . . . . . . . . . 55 - (O. Peslier 78/10) 2. Green Tango (11) . . . . . . . . . . . . . 56 3. Savoisien (8). . . . . . . . . . . . . . . . . 56 4. Caudillo (5) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 5. Sunrise Spirit (3) . . . . . . . . . . . . . . 56 6. Allmia (6). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 2’38”60 - 1, 2 1/2, 3/4, 1/2, tête, 2 1/2, 4, 10, cte tête 10 part. 3’35 6 1’17 54,5 - Priolo - Platense 1p 1p 1p 1p (07) 10p 4p 1. Bassam 2800 ● Angers. 15 novembre 2007. Terrain souple. Prix d’Anjou. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.100 m. 1. The Devil (4) . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 2. Nubien Mask (12) . . . . . . . . . . . . . 53 3. BY DARIOLE (10) . . . . . . . . . . . . 55 - (T. Jarnet 9/1) 4. Bluefields (8). . . . . . . . . . . . . . . . . 55,5 5. Pterodactyl (6). . . . . . . . . . . . . . . . 59,5 6. Ainebe Crocus (13) . . . . . . . . . . . . 53,5 2’15”63 - cte encol., 1 1/2, encol., cte encol., 1/2, 2, cte tête, 3/4, 1 16 part. ● Deauville. 5 août 2007. Bon terrain. Prix des Collectivités Locales. Handicap divisé - première épreuve. 50.000 €. 2.000 m. 1. Latrobe (10) . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 2. Hatem (5) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 3. BY DARIOLE (15) . . . . . . . . . . . . 55 - (J.-B. Eyquem 17/1) 4. Now The Tiger (2). . . . . . . . . . . . . 56 5. Fastmambo (3) . . . . . . . . . . . . . . . 55 6. Bet Winner (11). . . . . . . . . . . . . . . 58,5 2’07”30 - 3/4, cte encol., 1 1/2, nez, cte tête, 3/4, 1/2, cte tête, encol. 16 part. 3’35 6 1. Bassam 1’17 2800 1. Bassam 2800 3’35 ● Cagnes-sur-Mer. 13 février 2008. Terrain très souple. Prix des Stations du Mercantour. Handicap divisé - première épreuve. 50.000 €. 2.500 m. Grande piste. 1. Bring it Back (6) . . . . . . . . . . . . . . 59,5 2. TARPON (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5 - (A. Suborics 9/1) 3. Fleur Enchantée (11) . . . . . . . . . . 56 4. Wingstar (1) . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 5. Poinçon de France (4) . . . . . . . . . 55 6. Spring Devil (16) . . . . . . . . . . . . . . 54 2’48”67 - cte tête, 1, 3/4, encol., cte tête, 1/2, encol., dead-heat, 1/2 15 part. ● Cagnes-sur-Mer. 16 février 2008. Terrain souple. Prix d’Antibes. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.500 m. Grande piste. 1. Valen (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 2. HOIAN (8). . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52,5 - (R. Marchelli 28/1) 3. Lorzane (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 4. Australian Fighter (9) . . . . . . . . . . 60,5 5. Héliodor (16) . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 6. Le Carnaval (12) . . . . . . . . . . . . . . 59 2’45”85 - 2, 1, 1, 1 1/2, 1 1/2, 1/2, encol., 1, 3/4 16 part. 1. Bassam 3’35 6 RUE DE LAPPE BUTTES CHAUMONT 54 - Highest Honor - Kadouville 5p 3p 4p 1p 0p 2p 0p 51,5 - Vertical Speed - Coyote Davis 6p 1p 6p 6p (07) 3p 5p 2800 1’17 1. Bassam 3’35 ● Marseille-Borély. 19 mars 2008. Terrain souple. Prix de Caromb. 15.000 €. 2.800 m. 1. LEBANON PRINCE (1) . . . . . . . . 60 - (F. Forési 36/10) 2. Océan Baidy (9) . . . . . . . . . . . . . . 58 3. Port St André (5). . . . . . . . . . . . . . 58 4. Skywell (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 5. Grand Bandit (7) . . . . . . . . . . . . . . 60 6. Excel Brown (6) . . . . . . . . . . . . . . 57 3’12”83 - tête, 3/4, 1, 2, 1 1/2, 1 1/2, 2, 8 9 part. ● Fontainebleau. 5 mars 2008. Terrain très souple. Prix des Erables. A réclamer. 18.000 €. 2.500 m. 1. LEBANON PRINCE (14) . . . . . . . 57,5 - (T. Jarnet 3/1) 2. Divin Tremp (3) . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 3. Redcliff (4). . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 4. Voluptatis (13). . . . . . . . . . . . . . . . 55 5. Amarena Cherry (11) . . . . . . . . . . 57,5 6. Dimitrios (9). . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 2’45”70 - encol., 2 1/2, cte encol., 2, tête, 1 1/2, 2, encol., 6 14 part. 6 2800 1’17 1. Bassam 2800 3’35 ● Saint-Cloud. 11 mars 2008. Terrain lourd. Prix de Beaumesnil. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m. 1. Green Tango (1) . . . . . . . . . . . . . . 60 2. Twester (11) . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 3. RUE DE LAPPE (13) . . . . . . . . . . 53,5 - (J. Bensimon 13/1) 4. Le Carnaval (12) . . . . . . . . . . . . . . 58,5 5. Double Mix (5) . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 6. Winter Dream (7) . . . . . . . . . . . . . 56,5 2’44”90 - 1 1/2, 1 1/2, 2, 1 1/2, 1/2, 1 1/2, encol., 2, cte encol. 15 part. ● Cagnes-sur-Mer. 23 février 2008. Terrain souple. Prix Sturia. Handicap. 18.000 €. 3.100 m. Moyenne piste. 1. BUTTES CHAUMONT (13) . . . . . 56,5 - (J.-B. Eyquem 38/10) 2. Molitor (4) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 3. Zaranal (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 4. Héliodor (8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 5. Eklektos (10). . . . . . . . . . . . . . . . . 59,5 6. Soupçon (12) . . . . . . . . . . . . . . . . 53 3’29”76 - nez, 2, cte encol., 3/4, tête, 3/4, 1/2, 1 1/2, 3/4 13 part. ● Deauville. 26 août 2005. Terrain très souple. Prix Ouest France. Handicap, Course B. 57.000 €. 2.000 m. 1. Midyan Al Mare (10) . . . . . . . . . . . 56 2. Et Maintenant (8) . . . . . . . . . . . . . 51 3. RUE DE LAPPE (13) . . . . . . . . . . 54 - (R. Marchelli 20/1) 4. Love Fifteen (4). . . . . . . . . . . . . . . 53 5. Lorzane (1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51,5 6. Spin Game (2) . . . . . . . . . . . . . . . 53 2’14”80 - 3/4, 2, 2 1/2, 2, cte encol., 1, cte tête, encol., 1/2 13 part. ● Longchamp. 23 avril 2006. Bon terrain. Prix de la Place des Vosges. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m. Grande piste. 1. BUTTES CHAUMONT (11) . . . . . 54,5 - (T. Jarnet 17/2) 2. Too Nice (12) . . . . . . . . . . . . . . . . 60 3. Bilingue (8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 4. Le Carnaval (6) . . . . . . . . . . . . . . . 58 5. Long Range (7). . . . . . . . . . . . . . . 60 6. Lord Sunshine (5) . . . . . . . . . . . . . 55,5 2’32”10 - 1 1/2, encol., 1/2, encol., 3/4, 2, cte encol., tête, tête 16 part. SUNRISE SUNRISE TOO NICE 54 - Lord of Men - Makzane 4p 2p 3p 7p 5p (07) 0p 54 - Double Bed - Belle Chaumière 10p 2p (07) 6p 0p 0p 5p 51,5 - Kaldounévées - Toomixa 9p 0p 0p 0p Ah 6h (07) 1. Bassam 2800 3’35 6 1’17 1. Bassam 2800 ● Compiègne. 10 mars 2008. Terrain collant. Prix de l’Oise. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.000 m. 1. Maemali (6). . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5 2. Dalle (7) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 3. Pauillac (11) . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 4. LORZANE (12) . . . . . . . . . . . . . . . 54,5 - (S. Ruis 7/2) 5. Spring is Here (1) . . . . . . . . . . . . . 54 6. Fastmambo (10) . . . . . . . . . . . . . . 55,5 2’19”22 - 2, 10, tête, 1, 4, 2 1/2, 4, 10, 2 15 part. ● Lyon-Parilly. 25 novembre 2007. Terrain souple. Prix Alphonse Damour. Course E. 22.000 €. 2.400 m. 1. Mylena du Luy (7). . . . . . . . . . . . . 53,5 2. ZILLY FISH (1) . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 - (I. Mendizabal) 3. Isaure (6). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5 4. Priceless Baby (4). . . . . . . . . . . . . 55,5 5. Iridium (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5 6. Kamiani (10) . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 2’45”98 - 3/4, 2, 3 1/2, 3, 3/4, 3/4, 2, 5, 8 13 part. ● Marseille-Borély. 25 février 2008. Terrain bon souple. Prix du Conseil Général des Bouches-du-Rhône. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.000 m. 1. Vantage Point (12) . . . . . . . . . . . . 56 2. LORZANE (15) . . . . . . . . . . . . . . . 56 - (S. Ruis 5/1) 3. Best Timing (6) . . . . . . . . . . . . . . . 60 4. Rislew (1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 5. Vacelisa (9) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 6. Nostaltir (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58,5 2’05”41 - 2, cte tête, cte tête, encol., 1 1/2, 1/2, encol., nez, encol. 16 part. ● Angers. 22 mai 2007. Terrain bon souple. Prix du Ralliement. Handicap, Course F. 20.000 €. 2.300 m. 1. ZILLY FISH (9) . . . . . . . . . . . . . . . 55,5 - (G. Avranche 67/10) 2. Belle Méralaise (6) . . . . . . . . . . . . 51 3. Rain Star (7) . . . . . . . . . . . . . . . . . 52,5 4. Manon de Cœur (3) . . . . . . . . . . . 53,5 5. Impératrice Bleue (4) . . . . . . . . . . 58,5 6. Kavaloti (11) . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 2’27”88 - 3, 2 1/2, cte encol., 2, 1, cte encol., 3, 10, cte tête 10 part. ● Longchamp. 29 mars 2007. Terrain lourd. Prix du Palais du Louvre. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m. Grande piste. 1. LORZANE (10) . . . . . . . . . . . . . . . 58 - (C. Soumillon 81/10) 2. The French (7) . . . . . . . . . . . . . . . 59 3. Le Carnaval (8) . . . . . . . . . . . . . . . 60 4. Cyr Borough (14) . . . . . . . . . . . . . 55,5 5. The Devil (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . 59,5 6. Zack String (4) . . . . . . . . . . . . . . . 51 2’42”60 - 2, encol., cte tête, 1, cte encol., 1 1/2, cte tête, 1/2, 3/4 17 part. 1’17 ● Saint-Cloud. 18 mars 2008. Terrain collant. Prix de Troyes. Handicap divisé - deuxième épreuve. 23.000 €. 3.100 m. 1. Mymya (11) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 2. Excentrique (3) . . . . . . . . . . . . . . . 58 3. Kaieul (1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 4. Populonia (4). . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 5. Familly Blue (2). . . . . . . . . . . . . . . 56 6. BUTTES CHAUMONT (18) . . . . . 59 - (J.-B. Eyquem 10/1) 3’43”50 - 1, 4, 3/4, 3/4, 3/4, 1 1/2, 1, 3/4, 1 1/2 17 part. LORZANE ● Deauville. 6 mars 2008. Bon terrain. Prix des Falaises. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m. Piste en sable fibré. 1. Le Grand Medici (13) . . . . . . . . . . 56,5 2. Sabolienne (6). . . . . . . . . . . . . . . . 55 3. Roi (16) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 4. Sunrise Spirit (12) . . . . . . . . . . . . . 60 5. ZILLY FISH (10) . . . . . . . . . . . . . . 56 - (I. Mendizabal 41/1) 6. Aloisi (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5 2’31”90 - 3/4, tête, 1 1/2, cte encol., cte tête, cte encol., tête, 1/2, 16 part. 6 ● Saint-Cloud. 18 mars 2008. Terrain collant. Prix d’Auxerre. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 3.100 m. 1. Winter Dream (15) . . . . . . . . . . . . 55,5 2. Nava des Ongrais (13) . . . . . . . . . 61 3. Frosted Aclaim (12). . . . . . . . . . . . 57,5 4. Allar (7) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 5. RUE DE LAPPE (8) . . . . . . . . . . . 53 - (J. Bensimon 19/1) 6. Australian Fighter (11). . . . . . . . . . 59,5 3’40”40 - 1/2, 1/2, encol., tête, cte encol., 1 1/2, 1/2, 2 1/2, 3/4 16 part. 56 - Generous - Nadrashaan 5p (07) 2p 6p 7p 1p 6p 1’17 1’17 ● Saint-Cloud. 15 mars 2008. Terrain collant. Prix Dunette. Handicap divisé - deuxième épreuve, Femelles. 23.000 €. 2.100 m. 1. Sarepha (18). . . . . . . . . . . . . . . . . 49,5 2. Damax (8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 3. Dahara (13). . . . . . . . . . . . . . . . . . 59,5 4. Maîtresse (15). . . . . . . . . . . . . . . . 60 5. HOIAN (5). . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58,5 - (R. Marchelli 17/4) 6. Sherakat (4) . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 2’22”40 - encol., encol., 1 1/2, cte tête, encol., 2, tête, 2 1/2, 2 1/2 16 part. ZILLY FISH 6 6 ● Cagnes-sur-Mer. 23 février 2008. Terrain souple. Prix de Fontvieille. Handicap divisé - deuxième épreuve. 24.000 €. 2.150 m. Grande piste. 1. TARPON (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . 59,5 - (I. Mendizabal 5/2) 2. Notar (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 3. Spring is Here (10) . . . . . . . . . . . . 60 4. Wingstar (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 5. Poinçon de France (5) . . . . . . . . . 60 6. Star Shan (9) . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 2’22”62 - nez, cte tête, 1 1/2, 1, nez, cte encol., encol., 1/2, nez 18 part. ● Deauville. 26 août 2007. Terrain souple. Prix François André. Handicap divisé - première épreuve, Femelles. 48.000 €. 2.000 m. 1. Tempête d’Honneur (4) . . . . . . . . . 53,5 2. Castagne (5) . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 3. Nostaltir (8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52,5 4. FAST LANE LILI (1). . . . . . . . . . . 53 - (Alxi Badel 15/1) 2’11”50 - 2 1/2, 2, 1 1/2, nez, cte encol., 3/4, 1/2, encol., 2 17 part. LEBANON PRINCE 1’17 2800 ● Saint-Cloud. 24 novembre 2007. Terrain lourd. Prix de l’Elevage. Handicap divisé - première épreuve, Femelles, Course B. 58.000 €. 2.500 m. 1. Adjuvence (15) . . . . . . . . . . . . . . . 56 2. Risayla (14). . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5 3. Maîtresse (1). . . . . . . . . . . . . . . . . 53 4. FAST LANE LILI (7). . . . . . . . . . . 53,5 - (D. Bœuf 17/1) 5. Allmia (16). . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 6. Crumpett (9) . . . . . . . . . . . . . . . . . 60,5 3’00”60 - encol., encol., encol., 1 1/2, cte tête, 1, 1, 2, cte encol. 16 part. 56 - Limnos - Baby Brook (07) 4p 3p 6p 6p 3p 3p 6 1. Bassam ● Deauville. 3 janvier 2008. Bon terrain. Prix de la Haute-Normandie. Handicap divisé - deuxième épreuve. 23.000 €. 2.400 m. Piste en sable fibré. 1. Roi (5) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 2. Sabolienne (4). . . . . . . . . . . . . . . . 59 3. Risky Nizzy (12) . . . . . . . . . . . . . . 58,5 4. Aragnouet (1) . . . . . . . . . . . . . . . . 58 5. Kenacky (9). . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 6. Bantikhi (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 9. FAST LANE LILI (7). . . . . . . . . . . 59 - (D. Bœuf 10/1) 2’33” - cte encol., 1 1/2, cte tête, 1 1/2, tête, 2, cte encol., cte encol., 16 part. BY DARIOLE ● Marseille-Borély. 5 décembre 2007. Terrain très souple. Prix «Paris-Turf» Prix Louis Brunet. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.000 m. 1. Brunoy (10) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5 2. Gayanevees (11). . . . . . . . . . . . . . 56,5 3. Vacelisa (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 4. BY DARIOLE (4) . . . . . . . . . . . . . 56 - (T. Jarnet 11/4) 5. Raganeyev (8) . . . . . . . . . . . . . . . 55,5 6. Mayane (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5 2’05”09 - 1, 1, 1, cte tête, 1 1/2, 1 1/2, 1/2, 3/4, 2 16 part. 3’35 3’35 1. Bassam 2800 3’35 6 1’17 ● Deauville. 6 mars 2008. Bon terrain. Prix des Falaises. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m. Piste en sable fibré. 1. Le Grand Medici (13) . . . . . . . . . . 56,5 2. Sabolienne (6). . . . . . . . . . . . . . . . 55 3. Roi (16) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 4. Sunrise Spirit (12) . . . . . . . . . . . . . 60 5. Zilly Fish (10) . . . . . . . . . . . . . . . . 56 6. Aloisi (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5 10. SUNRISE SUNRISE (11) . . . . . . 54 - (T. Thulliez 17/1) 2’31”90 - 3/4, tête, 1 1/2, cte encol., cte tête, cte encol., tête, 1/2, 16 part. ● Angers. 12 février 2008. Terrain très souple. Prix Rabelais. Handicap. 20.000 €. 2.300 m. 1. Anthologie (3) . . . . . . . . . . . . . . . . 59,5 2. SUNRISE SUNRISE (1) . . . . . . . . 59 - (S. Pasquier 4/1) 3. Poliakova (6). . . . . . . . . . . . . . . . . 55,5 4. Elhofa (10) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 5. Lion de l’Odet (11) . . . . . . . . . . . . 60,5 6. Nagha (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 2’35”81 - encol., 1/2, encol., 3/4, 1, 1, 1/2, 1 1/2, 1/2 16 part. 3’35 6 1’17 1. Bassam 2800 ● Saint-Cloud. 18 mars 2008. Terrain collant. Prix d’Auxerre. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 3.100 m. 1. Winter Dream (15) . . . . . . . . . . . . 55,5 2. Nava des Ongrais (13) . . . . . . . . . 61 3. Frosted Aclaim (12). . . . . . . . . . . . 57,5 4. Allar (7) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 5. Rue de Lappe (8) . . . . . . . . . . . . . 53 6. Australian Fighter (11). . . . . . . . . . 59,5 9. TOO NICE (10) . . . . . . . . . . . . . . . 52 - (G. Benoist 33/1) 3’40”40 - 1/2, 1/2, encol., tête, cte encol., 1 1/2, 1/2, 2 1/2, 3/4 16 part. ● Deauville. 6 mars 2008. Bon terrain. Prix des Falaises. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.400 m. Piste en sable fibré. 1. Le Grand Medici (13) . . . . . . . . . . 56,5 2. Sabolienne (6). . . . . . . . . . . . . . . . 55 3. Roi (16) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 4. Sunrise Spirit (12) . . . . . . . . . . . . . 60 5. Zilly Fish (10) . . . . . . . . . . . . . . . . 56 6. Aloisi (14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5 np. TOO NICE (2). . . . . . . . . . . . . . . 55 - (J.-B. Hamel 20/1) 2’31”90 - 3/4, tête, 1 1/2, cte encol., cte tête, cte encol., tête, 1/2, 16 part. ● Saint-Cloud. 10 avril 2006. Terrain bon souple. Prix de Dormans. Handicap divisé - première épreuve. 48.000 €. 2.100 m. 1. TOO NICE (6) . . . . . . . . . . . . . . . . 54 - (J. Augé 76/10) 2. Mont Joux (3) . . . . . . . . . . . . . . . . 56 3. Carlix (9) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 4. Massaye (11) . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5 5. Montmarin (14) . . . . . . . . . . . . . . . 55,5 2’13”80 - 4, tête, tête, cte tête, 1/2, 1/2, encol., cte tête, cte encol. 18 part. 49 COURSES JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Les résultats Apollomia (A. Cordelet) . . . . . . . . . . . . G. 2,40 C. Lerner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 1,30 2 11 Princesse Cyborg (R. O’Brien). . . . . . . . P. 5,80 3 3 Smouglianka (J. Nattiez) . . . . . . . . . . . . P. 2,70 Tous couru TRIO (2-11-3) (pour 1 €): 144,50. COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (2-11): 55,70 - Pl. (2-11): 15,70 - (2-3): 4,20 - (11-3): 42,80. Mme M. Bryant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 1,50 2 8 Queen des Places (G. Rivière). . . . . . . . P. 1,40 3 4 Tell No One (G. Taupin) . . . . . . . . . . . . . P. 2,00 Non partant : Oculi (1). TRIO (6-8-4) (pour 1 €): 13,80. Rapports spéciaux (1 non partant): Gag.(6-8): 7,80. COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (6-8): 7,80 - Pl. (6-8): 3,30 (6-4): 4,00 - (8-4): 3,70. Rapports spéciaux (1 non partant): Gag.(6): 2,00 - Pl.(6): 1,50 - (8): 1,40 - (4): 2,00. • 2e course • 6e course 1 2 Quadrette Collonges (R. Schmidlin) . . G. 4,70 Mme M. Bryant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 1,90 2 4 Puligny Montrachet (D. Berra) . . . . . . . P. 2,80 3 2 Provence (C. Santerne) . . . . . . . . . . . . . P. 1,90 Non partante : Quinéa (10). TRIO (9-4-2) (pour 1 €): 24,20. COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (9-4): 21,00 - Pl. (9-4): 6,60 (9-2): 3,70 - (4-2): 6,10. 1 1 • 3e course 1 6 1 9 1 15 Chope Royale (D. Berra). . . . . . . . . . . G. 36,50 A.-P. Netter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 9,20 2 8 Mayev (R. O’Brien). . . . . . . . . . . . . . . . . P. 4,80 3 11 Orlando Magic (W. Denuault) . . . . . . . . P. 4,20 4 9 Nile Altesse (Mlle N. Desoutter) 5 3 Bayokos (Cyr. Gombeau) Tous couru TRIO (15-8-11) (pour 1 €): 1.307,20. COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (15-8): 382,50 - Pl. (15-8): 100,60 - (15-11): 87,50 - (8-11): 25,20. 2sur4 (15-8-11-9) (pour 1 €): 36,00 €. • 4e course 1 1 Khayrabad (J. Ricou) . . . . . . . . . . . . . . . G. 2,10 S. Mulryan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 1,40 2 12 Quoquo de Chalon (D. Lesot) . . . . . . . . P. 2,20 3 2 Hawaï Surfer (B. Hardou) . . . . . . . . . . . P. 4,30 Non partants : Chasse Spleen (4) et Holstimix (7). TRIO (1-12-2) (pour 1 €): 57,00. Rapports spéciaux (4 et 7 non partants): Gag.(1-12): 9,90. COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (1-12): 9,90 - Pl. (1-12): 4,30 (1-2): 8,00 - (12-2): 23,70. Rapports spéciaux (4 et 7non partants): Gag.(1): 2,10 - Pl.(1): 1,40 - (12): 2,20 - (2): 4,30. • 5e course 1 6 Westonne (B. Gicquel) . . . . . . . . . . . . . G. 2,00 Monoalco (D. Berra) . . . . . . . . . . . . . . . G. 6,90 Ph. Peltier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 2,30 2 5 Or Noir de Somoza (J. Ricou). . . . . . . . . P. 1,50 3 4 Petit Tracy (R. Schmidlin) Tous couru TRIO ORDRE (1-5-4) (pour 1 €): 68,30. COUPLÉ (ordre exact) (pour 1 €) : (1-5): 18,50. 8 15 11 Tiercé (pour 1 nombre de gagnants dans l’ordre ...........................................................................3. ! Ordre différent ................................................................................................3 050,97 € ! Bonus 3 ................................................................................................................................205,40 € € ) numéro plus: 1.725 ! Ordre exact + numéro gagnant . . . . . . . . . néant ! Ordre exact . . . . . . . . . . . . . . . . . . .143 040,00 € nombre de gagnants dans l’ordre ...........................................................................5. ! Ordre différent . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 860,80 € ! Bonus 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .386,00 € ! Bonus 4 sur 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85,80 € ! Bonus 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57,20 € - Prochaine Tirelire: 1.300.000 € 1 6 1 12 O’Belis de la Thinte (Cyr. Gombeau) . . G. 9,50 M.L.Bloodstock Ltd . . . . . . . . . . . . . . . . P. 3,10 2 3 Mandarin d’Oudairies (C. Santerne) . . P. 2,40 3 6 Costic (Mlle A. Gadras) . . . . . . . . . . . . . P. 2,60 Tous couru TRIO (12-3-6) (pour 1 €): 74,30. COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (12-3): 36,90 - Pl. (12-3): 10,80 - (12-6): 11,80 - (3-6): 9,20. €) ! Ordre exact .......................................................................................................41 017,47 € • 8e course • 9e course €) Quarté (pour 1,3 2 sur 4 (pour 3 €) 108,00 € Couplés (pour 1,5 €) ! 15 - 8 .....................................................................................................GAGNANT: ! 15 - 8 ..........................................................................................................PLACÉ: ! 15 - 11 ..........................................................................................................PLACÉ: ! 8 - 11 ............................................................................................................PLACÉ: Multi (pour 3 573,75 € 150,90 € 131,25 € 37,80 € €) ! Multi en 4 : .....................................................................................................20 853,00 € nombre de gagnants dans l’ordre ............................................................................1. ! Multi en 5 : ..............................................................................................................4 170,60 € ! Multi en 6 : ..............................................................................................................1 390,20 € ! Multi en 7 : ................................................................................................................... 595,80 € Quadrio (pour 1,5 €) Course A: 15 - 8 ...........................................................................Course B: 1 - 12 ! 4 ordre : ....................................................................................................................8 933,40 € nombre de gagnants dans l’ordre ..........................................................................4 . ! 4 désordre : ...........................................................................................................2 977,80 € ! 3 chevaux : ......................................................................................................................... 53,40 € Multi de samedi à Auteuil (8 course) e Multi en 4 (6 - 5 - 7 - 11) : .........................................................2 016,00 Multi en 5 (6 - 5 - 7 - 11) : ...............................................................403,20 Multi en 6 (6 - 5 - 7 - 11) : ................................................................134,40 Multi en 7 (6 - 5 - 7 - 11) : ................................................................. 57,60 2 sur 4 : ......................................................................................................... 25,80 € € € € € 1 15 CHOPE ROYALE 35/1 D.BERRA 2 13/1 R.O'BRIEN 3 11 ORLANDO MAGIC 11/1 W.DENUAULT 2L 9 NILE ALTESSE 30/1 N.DESOUTTER 8L 4 8 MAYEV 1/2 L 5 3 BAYOKOS 10/1 C.GOMBEAU 6 2 OLA DU SULON 29/1 B.GICQUEL 1 L 1/2 7 14 POMMEROL 1,5/1 C.PIEUX 1 L 1/2 8 16 OLAZURO DU MOU 30/1 B.DELO 10 L 15 L Multi de samedi à Laval (4 course) e Multi en 4 (13 - 7 - 15 - 9) : ......................................................7 308,00 Multi en 5 (13 - 7 - 15 - 9) : .......................................................1 461,60 Multi en 6 (13 - 7 - 15 - 9) : .............................................................487,20 Multi en 7 (13 - 7 - 15 - 9) : ........................................................... 208,80 2 sur 4 : ......................................................................................................... 51,60 € € € € € Multi de samedi à Laval (5 e course) Multi en 4 (6 Multi en 5 (6 Multi en 6 (6 Multi en 7 (6 2 sur 4 : Np - 12 - 12 - 12 - 12 3 et - 13 - 14) : ...........................................................31,50 - 13 - 14) : ...............................................................6,30 - 13 - 14) : ................................................................3,30 - 13 - 14) : ............................................................... 3,15 17 ................................................................................ 3,90 € € € € € Classic-Tiercé de samedi à Auteuil (5 e course) Ordre (6 - 8 - 4) : ....................................................................................28,00 € Désordre : Np le 1 ....................................................................................5,60 € 10 16 17 18 23 33 40 41 42 46 51 62 63 66 55 58 69 70 3 nombre de gagnants dans l’ordre .......................................................................5. 3 ! Ordre différent .................................................................................................... 902,40 € Quinté (pour 2 Arnette (E. Michel) . . . . . . . . . . . . . . . . G. 9,70 M. Houta. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 2,80 2 5 Time For Paddy (B. Hardou) . . . . . . . . . P. 2,50 3 7 Edward Rabbit (J.-L. Beaunez) . . . . . . . P. 8,80 Tous couru TRIO (6-5-7) (pour 1 €): 217,70. COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (6-5): 23,30 - Pl. (6-5): 7,70 (6-7): 38,40 - (5-7): 35,10. 2sur4 (6-5-7-11) (pour 1 €): 8,60 €. 43 3 ! Ordre exact ...........................................................................................................4 901,80 € • 7e course Aflatoun (B. Chameraud) . . . . . . . . . . . G. 3,80 A. Poulopoulos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 1,40 2 8 Tartak (R. O’Brien) . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 2,20 3 3 Rombaldi (F. Barrao) . . . . . . . . . . . . . . . P. 1,60 Tous couru TRIO (6-8-3) (pour 1 €): 14,80. COUPLÉS (pour 1 €): Gag. (6-8): 8,00 - Pl. (6-8): 3,80 (6-3): 3,30 - (8-3): 4,10. 9 02 Chope Royale à la surprise générale Délaissé au betting à la cote de 36/1, Chope Royale ne s'est embarrassé d'aucune tactique dans le Quinté+, Prix Lutteur III, samedi sur l'hippodrome d'Auteuil. Co-animateur de l'épreuve avec le grandissime favori Pommerol, littéralement absorbé par ses rivaux dans la phase finale suite à une grosse faute, le protégé de Jean-Yves Artu, un instant débordé par Mayev, est revenu toiser sûrement son rival aux abords du but. Constant figurant non loin des leaders, Orlando Magic s'est superbement comporté d'un bout à l'autre du parcours, s'emparant d'une nette troisième place devant Nile Altesse, courageuse jusqu'au bout pour repousser l'assaut final de Bayokos, débordé dans le parcours avant de refaire un peu de terrain pour finir. Résultats des tirages • 1re course Samedi 29 mars 2008 QUINTÉ+ DE SAMEDI À AUTEUIL HIER À AUTEUIL 60 000 4.40.53.23 02 03 04 24 25 05 06 26 38 54 6 575 857 09 14 18 20 23 57 59 62 64 68 3 70 000 4.16.47.18 9 500 281 SPORT JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 50 Johny Picard est égal à lui-même. Le groupe N est toujours sa chasse gardée. Le champion de La Réunion 2007 rappelle à qui veut l’entendre qu’il est là pour défendre sa couronne. Pascal Ardouin, redoutait cette rentrée. “J’ai souvent été mal à l’aise à ce stade, ces dernières années.” Dans ce registre, les années se suivent et ne se ressemblent pas, par contre au palmarès, le pilote de C-2 est toujours en tête dans la classe 1600 cc. La petite Honda du couple Rajoël, affiche le bon et le moins bon. Avec 1’50” de pénalités, son seul objectif désormais est d’être à l’arrivée cet après-midi. Excitant La saison 2008 a démarré sur les chapeaux de roues. La première étape a donné lieu à un beau duel. Entre Malik Unia et Olivier Payet, le duel est âprement disputé. Mais pour le triple champion de la Réunion, les espoirs de victoire ont été ternis à cause d’une pénalité. Les étapes du jour ne permettront certainement pas à Malik de refaire son retard, mais en rallye tous les espoirs sont permis. Les belles mécaniques s’élanceront aujourd’hui sur l’épreuve chronométrée de Ruisseau longue de plus de 15 km. Rendez-vous donc dès 8 heures au Quai Gilbert de Saint-Paul. Philippe Maître rêvait forcément d’un meilleur après-midi, mais la mécanique en a décidé autrement. “J’ai disputé cette première étape avec des sensations désagréables”. Malik Unia a fait forte impression hier. Tout s’est bien passé et sans cette pénalité il en serait encore à jouer la victoire. Le triple champion de La Réunion pourra toujours se consoler en se disant qu’être à l’arrivée tout à l’heure serait déjà positif, après toutes les difficultés de cette fin de semaine. Photos : Pixel Racing.Re Tony Ricquebourg a toutes les chances de terminer à une avantageuse deuxième place aujourd’hui. Pascal Ardouin ne l’entend pas de cette oreille, mais si la logique est de mise… 51 RALLYE JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Une palpitante rentrée CLASSEMENT GÉNÉRAL SAISON 2008. L’engagement entre Malik Unia et Olivier Payet a tenu toutes ses promesses. Malheureusement une pénalité d’une minute met désormais Unia en grande difficulté. Olivier Payet et Malik Unia attendaient avec impatience cette rentrée 2008. D’abord parce qu’ils en avaient assez de mariner dans le jus de la déconvenue qui les a éclaboussés très tôt l’an dernier, mais surtout l’un et l’autre avaient hâte de savoir ce dont ils sont capables aux commandes des superbes joujoux dont ils sont détenteurs cette saison. Ils sont venus, ils ont couru, ils ont vu et tout le monde apprécie et en redemande. Chacun d’eux a eu sa mi-temps (comme on dit en sport de ballon) hier après-midi au cours de la première étape. Plus précis sur la première boucle, Payet a pris les deux meilleurs temps. Bien ancré dans son rôle de contestataire de service, Unia a inversé la tendance sur la boucle suivante, pulvérisant au passage les chronos signés par son concurrent à la Punto au tour précédent. Deux à deux vu sous et angle, mais avantage à Unia au décompte final, pour une infime seconde. Malheureusement, pour avoir pointé en avance au départ d’une épreuve chronométrée, Malik a été pénalisé d’une minute. Du coup il doit se Olivier Payet et la Punto S-2000 ont fait sensation hier après-midi. “On s’éclate au fil des spéciales et j’espère que la journée de dimanche sera belle” (Photo : Pixel Racing.re). contenter de la 7e place. Ce premier rallye est décidément placé sous le signe des tribulations pour lui. Ce retard plombe considérablement ses chances de l’emporter. Les quatre épreuves chronométrées au programme de ce jour ne seront probablement pas suffisantes pour refaire le retard, tant elles restent brèves malgré tout. Mais sait-on jamais... Que voilà une entame de saison palpitante en tout cas. Hier soir au parc d’arrivée, Payet vibrait d’une humeur joyeuse, tel un jeune fauve folâtre, heureux qu’il est de renouer avec les rallyes et la réussite. “La voiture me satisfait pleinement, à moi de l’exploiter du mieux possible maintenant. En attendant je suis content d’être là, après les déboi- res de l’an passé. La course est tellement imprévisible que je goûte chaque instant. On s’éclate au fil des spéciales et j’espère que la journée de dimanche sera belle.” La compétition, comme la vie, a ses hauts et ses bas. Tout n’est pas d’égale valeur, voilà pourquoi les moments de liesse sont à savourer pleinement. AJ PROGRAMME Suite et fin de la compétition aujourd’hui avec notamment l’épreuve chronométrée de Ruisseau longue de plus de 15 km. 8h : départ Quai Gilbert à Saint-Paul 8h25 : entrée parc d’assistance (parking théâtre de Saint-Gilles) 8h55 : sortie parc d’assistance 9h38 : ES5 - Ruisseau / Maison Blanche 1 (15,10 km) 10h01 : ES6 - Vue Belle 1 (9,70 km) 10h41 : entrée parc de regroupement 10h56 : sortie parc de regroupement 10h56 : entrée parc d’assistance 11h16 : sortie parc d’assistance 11h59 : ES7 - Ruisseau / Maison Blanche 2 12h22 : ES8 - Vue Belle 2 13h02 : entrée parc d’assistance 13h22 : sortie parc d’assistance 13h52 : arrivée au Quai Gilbert à Saint-Paul 15h30 : remise des prix La folle matinée du Lion L’acheminement de la boîte de vitesses de remplacement sur la 207 a tenu toute l’équipe de Peugeot Sport en haleine jusqu’en fin de matinée. D’abord l’avion est arrivé plus tard que prévu (une demi-heure). Au fret, puis à la douane, les formalités administratives ont été assez rapides grâce à l’indulgence des services. Mais ensuite il a fallu casser la boîte contenant les pièces parce qu’elle était trop encombrante (80 cm de côté) pour le petit hélicoptère “Robinson” affrété afin d’éviter les bouchons à la sortie de Saint-Denis et sur la route en corniche. Il était déjà 11h et la convocation officielle pour les vérifications techniques caduques depuis longtemps. Mais, l’équipage avait anticipé et demandé, dès le matin, une dérogation afin d’y passer plus tard. Peu avant midi, l’équipage était à l’appel de cette incontournable opération et la voiture déclarée bonne pour le service. Plus qu’un soulagement, c’était une délivrance pour tous. Défibrillateur Dans leur voiture, Mali Unia et Gilles Stasica ont un défibrillateur semiautomatique. Le défibrillateur comme chacun le sait, est un appareil qui peut, relancer le cœur lorsque celui-ci en vient parfois à cafouiller. Celui que l’équipage emporte à bord de la 207 S-2000 n’est pas plus gros qu’une trousse de premiers secours et pèse 1,5 kg. “En France et donc à La Réunion, cet équipement sera obligatoire dans tous les lieux publics dans un proche avenir,” explique Gilles Stasica, qui officie à “SOS médecins” et compte parmi les médecins de la Fédération française du sport automobile. Point n’est besoin d’être du métier pour sauver une vie. “Cet appareil est semi-automatique. Il suffit d’appuyer sur un bouton et toute la marche à suivre vous est indiquée.” L’équipage soutient que son but est d’amener le maximum de sécurité sur les rallyes. D’ailleurs dans cette démarche, il est prévu d’équiper la 207 S2000 du système “hans” dès la prochaine épreuve prévue au mois d’avril dans le sud. “Le système hans permet en cas de choc frontal à 90 km/h, d’éviter la rupture des cervicales dans 80 % des cas. Il est déjà obligatoire en championnat du monde des rallyes et le sera sur tous les rallyes de France d’ici 2010.” Pour un équipement en bonne et due forme (lanières, casques et sièges adaptés) il faut compter 7 000 euros. La sécurité n’a pas de prix dit-on. Bruits d’échappement Philippe Maître : “Le moteur n’est pas au mieux et je n’ai pas pu me libérer. La voiture n’est pas constante. Par exemple, entre nos deux passages de Bois Rouge il y a 12 secondes de différence. Dans l’ensemble on s’en sort bien, mais il nous faut trouver le problème avant de repartir dimanche matin. La nuit sera longue.” Pascal Ardouin : “J’ai toujours du mal à entrer dans un rallye, surtout lorsqu’il s’agit du premier de l’année. Finalement le bilan est positif puisque nous sommes en tête de la classe 1 600. L’objectif dimanche sera de tenir Tony à distance. Mais la partie ne sera pas facile.” Farouck Moullan : “On a eu du mal à trouver la bonne cadence suite à des problèmes d’injection d’eau. De plus, on a changé le turbo et le régime est un peu bas. “ 1.Payet/Ravate (A7S, Fiat Punto).......................................................26’54’’0 2.Ardouin/Paris (A6K, Citroën S1600) .................................................27’12’’6 3.Ricquebourg/Pausé (A7K, Mégane) ..................................................27’15’’2 4.Maitre/Descamps (A6K, Clio 16S) ....................................................27’24’’6 5.Bangui/Ghanty (A6K ,Citroën S 1600)..............................................27’27’’0 6.Moullan/Patel (A8, Ford Escort).......................................................27’41’’3 7.Unia/Stasica (A7S, 207 S 2000) ......................................................27’52’’1 8.Picard/Legros (N4, Subaru).............................................................28’05’’4 9.Hoareau/Law Lin (F214, 206 S16)....................................................28’15’’4 10.Law Hang/Papama (A6K, Saxo Kit Car) ...........................................28’48’’4 11.Mezino/Law Man Too (F214, 206 RC) ..............................................28’57’’9 12.Delaunay/Payet (A6K, 206 XS) ......................................................28’58’’9 13.Hoareau/Jourlin (A7, Clio R3) .......................................................29’01’’2 14.Chane Kai/Ratane (A6, C2 R2).......................................................29’02’’5 15.De Gerus/Houssen (A7, Clio R3) ....................................................29’05’’9 16.Lenormand/Antou (A7K, 206 S 16) ..............................................29’08’’00 17.Robert/Robert (F214, Clio) RS......................................................29’08’’04 18.Law Long/Balbolia (N3, 206 RC)....................................................29’08’’8 19.Prugnières/Merlo (F214, 206 S 16).................................................29’14’’4 20.Gangate/Dorseuil (N4, Lancer) ......................................................29’14’’6 21.Rivière/Intartaglia (A6K, 206 XS)...................................................29’15’’7 22.Saw Caw Freve/Dijoux (F214, Xsara VTS) .........................................29’22’’0 23.Damour/Kalaha (A6K, C2) .............................................................29’24’’1 24.Severin/Bègue (F214, ZX 16 V)......................................................29’28’’1 25.Patenotte/Gogaul-Sing (F213, Saxo) ..............................................29’29’’1 26.Delaunay/Laval (A6K, 206 XS) .......................................................29’46’’1 27.Bardeur/Mall (A6K, 206 XS) ..........................................................29’46’’6 28.Moreau/Payet (N3, Clio RS)...........................................................30’08’’2 29.Honorine/Perrine (A6, Saxo VTS)....................................................30’11’’7 30.Dijoux/Hoarau (F214, 306 S 16).....................................................30’14’’3 31.Rousseau/Won Fah Hin (F213, 106) ................................................30’17’’4 32.Celeste/Dijoux (A6K, 206 XS) ........................................................30’20’’6 33.Dupavillon/Vidot (A6K, 206 XS).....................................................30’22’’8 34.Belus/Robert (N2, Saxo VTS) .........................................................30’36’’8 35.Benoit/Hoareau (A6K, 206 XS).......................................................30’51’’8 36.Dorseuil/Dorseuil (N2, Saxo VTS) ...................................................31’06’’4 37.Mezino/Hoarau (F213, 206 XS).....................................................30’06’’09 38.Rassiolman/Rosalie (A6K, 206 XS)..................................................31’07’’3 39.Chelmy/Fanchin (A6, Saxo VTS)......................................................31’11’’8 40.Dijoux/Dijoux (F213, 106 Rallye)....................................................31’17’’7 41.Lepinay/Hoarau (N2, 106 Rallye)....................................................31’19’’3 42.Belus/Clain (N2, Saxo VTS)............................................................31’21’’0 43.Courtois/Schmidt (F214, Saxo VTS).................................................31’26’’5 44.Hoarau/Giraud (A6K, 206 XS) ........................................................31’28’’1 45.Nativel/Bigot (A6K, C2 GT) ...........................................................31’34’’9 46.Nirlo/Merlo (N2, Saxo VTS)............................................................31’46’’2 47.Dijoux/Hoarau (N2, 106 XS) ..........................................................31’47’’3 48.Rivière/Apataude (F212, Talbot Sambra Rallye) ................................31’52’’6 49.Lafuteur/Quinot (N3, 309 GTI 16) ..................................................31’55’’9 50.Benard/Benard (N1, 106 Rallye) ....................................................32’09’’3 51.Chateau/Rafougilet (N3, Clio RS) ...................................................32’16’’1 52.William/Ethève (F212, 205 Rallye) .................................................32’22’’2 53.Hoarau/Debèse (F212, AX GTI) ......................................................32’22’’5 54.Sautron/Payet (N3, 306 S 16)........................................................31’52’’8 55.Micouin/Lagrave (N1, 106 Rallye) ..................................................32’24’’6 56.Jullian/Fruteau De Laclos (N4, Ford) ..............................................32’30’’4 57.Dijoux/Bulin (N1, 106 Rallye) .......................................................32’46’’8 58.Deletre/Sellom (F212, 205 Rallye)..................................................32’48’’5 59.Lastouillat/Richard (F212, C2 VTS) .................................................32’49’’7 60.Robert/Grondin (F214, 205 GTI) ....................................................32’52’’0 61.Fontaine/Sayède (F212, 205 Rallye) ...............................................32’57’’6 62.Henry/Sellier (N2, Saxo VTS) .........................................................33’05’’6 63.Adolphe/Probst (N2, 106 Rallye) ...................................................33’09’’5 64.Babef/Buchle (N1, AX GTI) ...........................................................33’13’’0 65.Olivette/De La Hogue (N3, ZX 16 V)...............................................33’15’’3 66.Hortense/Tandrayen (N2, Saxo VTS) ...............................................33’37’’5 67.Damour/Baret (F214, 206 GTI) ......................................................33’40’’6 68.Sautron/Payet (N2, Saxo VTS) .......................................................34’24’’6 69.Boyer/Vitry (N2, Saxo VTS) ...........................................................34’30’’0 70.Clain/Nanecou (N1, 106 Rallye) .....................................................34’45’’1 71.Taile/Nativel (N1, 205 Rallye)........................................................34’46’’6 72.Pougary/Pausé (F214, 205 GTI ) ....................................................33’50’’2 73.Grondin/Tatoue (F212, 205 Rallye).................................................34’58’’4 74.Ample (F212, AX Sport) ................................................................35’04’’6 75.Ali/Maillot (N1, 106 XS) ...............................................................35’00’’5 76.Otal/Boyer (F212, AX Sport)..........................................................35’14’’9 77.Xavier/Duguin (N1, 205 Rallye)......................................................35’31’’7 78.Rajoel/Rajoel (A7, Honda Civic ) ...................................................36’00’’6 79.Bellon/Bovalo (F214, 309 GTI) ......................................................37’08’’2 80.Bellune/Folio (F212, AX Sport) ......................................................37’48’’8 81.Boyer/Boyer (N1, 205 Rallye) ........................................................38’23’’9 82.Berby/Mangaye (A6K, C2).............................................................39’12’’5 83.Payet/Darsot (F212, AX GT)...........................................................43’03’’5 84.Moucouta/Scemama (F213, Opel Corsa) ..........................................43’45’’3 BOIS ROUGE 1 1.Payet/Ravate..................................................................................5’06’’3 2.Unia/Stasica ..................................................................................5’08’’6 3.Ardouin/Paris .................................................................................5’09’’3 4.Ricquebourg/Pausé..........................................................................5’09’’9 5.Maître/Descamps.............................................................................5’10’’8 6.Bangui/Ghanty ...............................................................................5’13’’0 7.Moullan/Patel ...............................................................................5’19’’07 TAN ROUGE 1 1.Payet/Ravate..................................................................................8’18’’9 2.Unia/Stasica ..................................................................................8’23’’3 3.Ricquebourg/Pausé..........................................................................8’23’’4 4.Maître/Descamps ............................................................................8’27’’8 5.Ardouin/Paris .................................................................................8’28’’0 6.Bangui/Ghanty ...............................................................................8’33’’2 7.Moullan/Patel.................................................................................8’37’’0 BOIS ROUGE 2 1.Belus/Robert ..................................................................................4’57’’6 2.Unia/Stasica...................................................................................5’05’’8 3.Ardouin/Paris .................................................................................5’10’’6 4.Payet/Ravate..................................................................................5’10’’6 5.Bangui/Ghanty ................................................................................5’11’3 6.Ricquebourg/Pausé..........................................................................5’13’’8 7.Moullan/Patel.................................................................................5’16’’6 TAN ROUGE 2 1.Unia/Stasica ..................................................................................8’14’’4 2.Payet/Ravate..................................................................................8’18’’2 3.Maitre/Descamps ............................................................................8’23’’8 4.Ardouin/Paris .................................................................................8’24’’7 5.Moullan/Patel.................................................................................8’28’’0 6.Ricquebourg/Pausé..........................................................................8’28’’1 RALLYE JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 52 “Pour avancer il faut s’unir” ENTRETIEN. Le président du Comité régional évoque la vie de sa discipline préférée. En 2004, il a été élu à la présidence du Comité régional du sport automobile parce qu’il était l’homme du consensus. Depuis Abdoul Patel a fait du rassemblement son credo. Son mandat s’achèvera en novembre prochain et il ne rempilera pas. “J’ai fait ce que j’ai pu avec les moyens dont je disposais et surtout je veux éviter le mandat de trop.” Que voilà une belle lucidité et une franchise qui l’honorent. Président, selon vous qu’est-ce qui a changé entre l’ancien et le nouveau comité ? Abdoul Patel : “Je me tiendrai seulement à l’impression de nos licenciés qui disent qu’il y a une indéniable métamorphose. Notre volonté était de faire évoluer les relations avec la Fédération. Là où autrefois les échanges étaient le pré carré de quelques personnes, aujourd’hui nous multiplions les passerelles. Cela dit, loin de moi l’idée de dénigrer ce qui se faisait avant. Chaque groupe est libre de choisir son mode de fonctionnement. Le nouveau comité souhaitait un équilibre dans la représentation des ASA en son sein, pensez-vous avoir réussi ? Nous souhaitions surtout une osmose, loin des étiquettes et lorsque nous serons parvenus à cette osmose il y aura inévitablement un équilibre bénéfique à la dynamique du sport auto dans son ensemble. Moi-même, pour symboliser cette osmose que j’appelle de tous mes vœux, je prends une licence dans une ASA différente chaque année. Quelle part le Comité peut-il s’attribuer dans la forte participation enregistrée à chaque rallye ces dernières années et pas plus tard que cette semaine encore ? C’est essentiellement le fruit du travail des ASA. Dans le même temps, l’engouement du Réunionnais pour le sport mécanique est une réalité qu’il n’est plus nécessaire de démontrer. L’ancien Comité était basé dans le nord et celui que vous présidez est dans le sud. Quels en sont les avantages et les inconvénients ? Je ne vois pas d’inconvénients. Quant aux avantages il y en a quelques-uns. D’abord 16 membres du Comité, soit plus de la moitié, résident dans le sud, parmi eux, il y a 5 des 6 membres du bureau directeur. Moi-même je suis sudiste. Le bureau se réunit pratiquement tous les jeudis et ainsi le suivi des dossiers est Abdoul Patel arrive au terme de son mandat et a décidé de ne pas rempiler. “ Je ne me représenterai pas, mais je suis confiant, car il y a une équipe fiable au Comité et les bonnes volontés ne manquent pas.” assuré. Enfin il faut savoir que le gros du parc de la compétition est basé dans le sud. Par exemple sur les 109 engagés de cette semaine il y en a bien 80 qui viennent de cette zone géographique. Un run auto-moto est au calendrier 2008 des sports mécaniques. Quelles relations le CORSA entretient-il avec la ligue régionale de moto ? Il n’y a pas de relations émanant de la tête des deux entités, mises à part celles que nous entretenions par le biais de feu Jean-Luc Cacchia. L’organisation de cette manifestation est à mettre à l’initiative de l’ASA Bourbon. Si cela peut contribuer à dynamiser une structure et les deux disciplines, c’est très bien et nous ne pouvons que les encourager. Quelles formations sont au programme de cette saison ? Une session de recyclage des commissaires techniques a débuté jeudi sous la direction de Thierry Garbit, chargé de mission auprès de la Fédération. Dominique Lunel, lui aussi expert fédé- ral, sera chez nous à la fin du mois d’avril pour des séances de recyclage de tous les officiels. Enfin, il faut savoir que Denis Hoareau, notre chargé de mission au Comité, a mis en place 6 sessions entre avril et octobre. Je terminerai en précisant qu’en 2007, nous avons formé plus de 40 nouveaux commissaires techniques et sportifs. Quelles pistes explorer aujourd’hui dans la politique de mutualisation des moyens entre ASA ? Cette mutualisation est déjà sur la bonne voie et dès lors que nous aurons surmonté les petites querelles qui nous divisent, elle gagnera en qualité. Faut-il s’ouvrir à l’international aujourd’hui ? Franchement ce n’est pas à l’ordre du jour. Nous n’avons pas une ligue suffisamment structurée et un contexte fort pour cela. Je crois qu’il est plus sage de maîtriser à 100 % ce qui se fait localement. Que devez-vous maîtriser en priorité ? Il y a d’abord la sécurité. Certaines ASA y apportent un soin tout particulier, tandis que d’autres se font encore tirer l’oreille. Il y a aussi la structuration des ASA. Certaines d’entre elles fonctionnent avec seulement deux ou trois personnes, si bien qu’elles improvisent bien souvent. Je ne doute nullement de la volonté des présidents d’ASA, mais je regrette que certains d’entre eux soient un peu seuls. Quel est votre souhait en ce début de saison ? Nous avons un plateau riche et je souhaite que nous ayons un championnat attractif. Encore plus attractif que celui de l’an passé. J’appelle toutes les forces vives de la discipline, concurrents et spectateurs, au respect des consignes. Notamment des consignes de sécurité. L’image positive et l’avenir de la discipline en dépendent. Justement, comment voyez-vous l’avenir des rallyes à La Réunion ? L’avenir passe par une collaboration forte entre les ASA. Le gouvernement s’ap- prête à prendre des mesures visant à renforcer notamment la sécurité sur les rallyes et il nous faudra être soudés pour faire face. Il faudra plus de moyens financiers et humains et sans concertation, sans entente véritable, nous ne pourrons pas avancer. Dans le même temps, l’explosion démographique et l’urbanisation galopante font que les routes sont de plus en plus difficilement ouvertes aux rallyes, dès lors il faut se tourner vers les créneaux tels le cross ou la piste et là aussi il faudra travailler dans l’harmonie. Votre mandat arrive à son terme cette année. Postulerez-vous à nouveau ? J’ai fait le choix de ne pas rempiler. C’est une décision prise depuis l’an dernier. À un moment, j’ai même pensé démissionner, mais j’irai jusqu’au bout du mandat qu’on m’a confié. Je ne me représenterai pas, mais je suis confiant, car il y a une équipe fiable au Comité et les bonnes volontés ne manquent pas.” Entretien : A. J. 53 BEACH SOCCER JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Sea, Beach and Sun TOURNOI. Le Nestlé tour a fait hier étape sur la plage de l’Etang-Salé, permettant aux footeux de s’éclater sur le sable noir. À voir les rencontres disputées tout au long de la journée d’hier, on comprend que le Beach Soccer n’est pas uniquement pratiqué par des footballeurs de plage. Si l’océan, les filles et le soleil étaient bien là, la compétition battait sont plein sur le sable brûlant. “C’est une journée très positive, commente Claude Barrabé, organisateur ravi. Il y a eu 28 équipes de tous niveaux, soit 280 joueurs ! Certains découvraient ce sport, d’autres étaient sacrément confirmés.” Il y en avait donc pour tous les goûts hier, pour le plaisir ou pour la performance. Romain Tossem et Yanis Taochy repérés Cette seconde façon de voir le tournoi était beaucoup plus intéressante pour Claude Barrabé, surtout que le sélectionneur de l’équipe de France Éric Cantona, le vrai, l’unique, était présent aux abords des terrains pour repérer d’éventuelles perles. “Le but de ce tournoi est de réaliser une première détec- tion, explique le responsable du beach soccer au sein de la Ligue. Nous repérons des joueurs qui intégreront une sélection de la Réunion qui disputera du 9 au 11 mai au Tampon le premier Master de beach organisé à la Réunion, et qui mettra aux prises les équipes de France, du Mexique et de l’Afrique du Sud. Si nous nous mêlons à la bagarre c’est parce que je pense qu’on ne sera pas ridicules face à ces grandes équipes.” Les joueurs devaient donc faire leurs preuves hier pour être retenus dans la sélection réunionnaise, peut-être future antichambre de l’équipe de France. Deux joueurs ont particulièrement retenu l’attention lors de ce tournoi, il s’agit de l’attaquant saint-paulois Romain Tossem et de Yanis Taochy, qui avait déjà été repéré par l’équipe de France mais qui a progressé cette saison. Ces deux espoirs, supervisés par Canto himself, seront revus au mois de mai dans un autre contexte, face à des sélections nationales. L’heure du grand test sera alors arrivée. Pab RÉSULTATS ET CLASSEMENTS FINALE : TOSSEM TEAM BAT FC BOULANGER D1 : 1-TOSSEM TEAM, 2-FC BOULANGER, 3-ENTRE-DEUX. D2 : 1-BEACH LABEL, 2-DALLONS, 3-SOUND SYSTEM. D3 : 1-LA RELÈVE, 2-PAPANGUE, 3-TAMPON FC. D4 : 1-LIGNE PARADIS, 2-FC MINE, 3-ALLIANCE. 5-3 Quoi de mieux qu’un geste de classe pour se démarquer et s’attirer les faveurs de Canto ? Besoin d’un gardien monsieur le sélectionneur ? (Photos : Jean-Claude François). “Il y a du potentiel ici” ERIC CANTONA. Présent au tournoi pour superviser les joueurs pouvant potentiellement intégrer l’équipe de France, le King a apprécié le spectacle proposé. Très sollicité pour signer des autographes ou pour une petite photo souvenir, Éric Cantona n’a pas manqué une miette du spectacle proposé par des joueurs surmotivés à l’idée de se faire repérer par le sélectionneur de l’équipe de France. Comment jugez-vous le niveau de ce tournoi ? Éric Cantona : “C’est un tournoi très homogène, il y a forcément du très bon et du moins bon. C’est aussi tout l’attrait de ce sport, il est ouvert à tout le monde. Parmi les participants j’en ai repéré deux ou trois qui ont un potentiel. Avec du travail ils peuvent inté- grer la sélection réunionnaise pour jouer le Master contre des sélections de niveau mondial comme l’équipe de France, le Mexique ou l’Afrique du Sud. Quelle va être la suite pour les joueurs repérés ? D’ici la prochaine Coupe du Monde il y aura de nombreux regroupements qui permettront de voir les joueurs à l’œuvre dans des contextes différents. Il y a une vraie revue d’effectif avant d’établir la sélection car il y a beaucoup de joueurs avec un vrai potentiel. Nous sommes d’ailleurs déjà allés en Guadeloupe, Martinique et Guyane. Avec Jérémy Basquaise et Idriss Saidou il y a déjà deux joueurs en équipe de France. Sentez-vous un engouement particulier des Réunionnais pour le beach soccer ? Certains joueurs ont tapé dans l’œil de Claude Barrabé et Éric Cantona. Ils intégreront en mai la sélection réunionnaise qui affrontera les équipes de France, du Mexique et de l’Afrique du Sud, avant pourquoi pas de revêtir le maillot bleu. C’est certain, nous pouvons le voir sur ce tournoi. Ça fait deux-trois ans que Claude Barrabé travaille sur le développement du beach. Il y a du potentiel ici, reste à mettre en place des structures. C’est un sport qui doit se développer, il y a une vraie formation mise en place. Depuis sa naissance en 1992 ce sport a fait d’énormes progrès. Il y a aujourd’hui une énorme qualité de jeu. C’est un sport né sur la plage mais qui est devenu un sport de sable, il suffit de l’importer. La preuve, les Russes sont devenus des valeurs sûres de ce sport. Les Réunionnais ont-ils des facilités par rapport au beach ? Oui, on peut voir la différence entre ceux qui peuvent jouer sur du sable “praticable” et les autres. Il y en a beaucoup qui pratiquent sur Saint-Paul et ça se voit. Le sable ne leur est pas étranger, comme les Brésiliens. Après, ceux qui jouent au football sur herbe s’en sortent aussi, car ils ont une culture tactique et sont habitués au jeu collectif. La prochaine Coupe du Monde se déroulera en juillet à Marseille. Le rendez-vous sera capital pour l’équipe de France... Certes ça se déroule à Marseille, mais pour nous ce sera avant tout une Coupe du Monde. À Marseille où le beach est très développé il y aura sûrement un impact médiatique très important. La compétition brassera sûrement un public plus large. Nous devrons forcément être prêts, et ça va arriver très vite ! D’ici là vous reviendrez nous voir en mai, à la tête de l’équipe de France, pour le Master... Oui, je suis toujours très content de venir ici, surtout quand c’est pour du beach !” Propos recueillis par Pierre-Arnaud Bard FOOTBALL 54 JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Le cœur plus fort que l’argent SAINT-LOUISIENNE. Limités financièrement, les Verts s’appuieront une nouvelle fois sur les cadres et les jeunes pour porter le club en haut de l’affiche. Comme toutes les saisons depuis 2004, l’entraîneur saint-louisien devra une nouvelle fois relever un gros challenge : porter les Verts dans la première partie du championnat malgré des moyens limités. Cette saison, c’est à Abdi Akki qu’incombe cette tâche. “Ce ne sera pas facile, avoue-t-il, mais c’est un challenge aussi difficile qu’excitant. Nous sommes une nouvelle fois dans une situation de transition et tentons de réaliser un bon amalgame entre jeunes joueurs et anciens. Certes nous n’avons pas fait de gros investissements au niveau du recrutement, mais je pense que c’est un peu voulu car ça permet de donner leur chance aux jeunes.”Depuis quatre ans et les difficultés financières de la Saint-Louisienne, l’ancienne gloire péi s’est tournée vers ses jeunes pousses pour garder le club à flot, avec un certain succès il est vrai. “Il faut leur faire confiance car ils ont l’enthousiasme et l’envie, appuie le nouveau coach. Je retrouve de plus les mêmes valeurs qu’à la Rivière Sport avec des joueurs qui ne lâchent rien même s’ils ne sont pas payés. Pour ces raisons on peut vraiment saluer le travail effectué la saison dernière.” Bonne nouvelle cette semaine, le maire est venu rassurer les joueurs sur leur situation et celle du club. Si le début de saison sera peut-être un peu difficile car les jeunes devront se mettre au niveau des cadres, la sérénité règne tout de même chez les Verts. Si on ne peut évidemment pas faire de plans sur la comète, il n’est pas insensé de placer une nouvelle fois le club sudiste parmi les trublions du championnat et comme un prétendant aux places d’honneur. Les Saint-Louisiens ont peu recruté mais, grâce à leurs jeunes, espèrent une nouvelles fois être des trublions du championnat. Un mental à toute épreuve “Dans le football, le mental joue à 90 % sur les performances, estime Abdi Akki. Nous avons pu le voir lors de la préparation, nous avons bien commencé et puis avec les élections certains joueurs ont perdu leur football, je ne reconnaissais plus mon équipe. Ils étaient tout simplement inquiets et ça jouait sur leurs performances. Aujourd’hui les sourires sont revenus et je pense que le jeu va suivre. C’est important en tout cas, car j’ai besoin de vrais cadres, en pleine possession de leurs moyens, pour porter les jeunes vers le succès.” Le foot- ball n’est donc pas qu’affaire d’argent. Les valeurs morales et le cœur comptent tout autant. La Saint-Louisienne en est un bel exemple. Pierre-Arnaud Bard “Nous sommes toujours là” WILLY VISNELDA. L’indispensable attaquant de la SaintLouisienne servira une nouvelle fois de guide aux jeunes pousses du cru. Avec l’expérience, il sait que les Verts répondront une nouvelle fois présent cette saison. La Saint-Louisienne est-elle prête à attaquer le championnat ? Willy Visnelda : “Pour l’instant ça va. Comme tous les débuts du championnat nous avons quelques certitudes... mais surtout des incertitudes ! Depuis 2004 nous repartons à chaque fois avec de nouveaux jeunes qui doivent apprendre le haut niveau. Heureusement il y a toujours les cadres de l’ancienne grande Saint-Louisienne pour encadrer tout ça. C’est vrai que cette saison encore, les Verts ont perdu plus de joueurs qu’ils n’en ont Willy Visnelda tentera une nouvelle fois de porter la Saint-Louisienne vers les sommets. Une place que les Verts ne quittent pas, malgré les difficultés. recrutés... Chaque année c’est la saignée à Saint-Louis ! Il y a plus de joueurs qui partent qu’il n’y en a qui arrivent. Mais je pense qu’avec Mickaël Técher et Franckie Quéré nous avons de bonnes recrues. En attaque, ce dernier va nous servir, il pèse sur les défenses. Après, il faut aussi qu’il y ait des jeunes qui percent. Ce n’est pas simple car la plupart passe des 18 ans à l’équipe première sans transition. Ils sont obligés de brûler les étapes. Heureusement, Abdi Akki est un éducateur et sait gérer ce genre de situation. La Saint-Louisienne répondra donc une nouvelle fois présent... Oui, je pense que nous pourrons faire un truc. Avec des jeunes en 2005 nous avions terminé 3e. Je pense que cette année nous pouvons viser les sept premières places même si, comme chaque année, il faudra d’abord assurer le maintien. Mais nous ne débutons pas la saison avec l’intention de jouer le bas de tableau. L’intersaison à Saint-Louis n’a pourtant pas été de tout repos. Entre les problèmes financiers, l’arrivée tardive de l’entraîneur, le changement de maire, la démission du président, les difficultés se sont accumulées... Disons que maintenant nous en avons l’habitude ! Certes le changement n’aide pas, nous n’avons pas de stabilité et on sait qu’à cause de ça ce sera encore dur. Mais nous n’allons pas pour autant nous taper la honte, et heureusement il y a des joueurs qui sont là pour tenir la baraque. Et puis tout n’est pas noir non plus, certes nous ne sommes pas payés régulièrement, mais la plupart des joueurs ont un travail à côté. C’est vrai que malgré les difficultés, la Saint-Louisienne répond toujours présent... Oui, à chaque début de saison on nous promet l’enfer, mais finalement nous sommes toujours là. Il nous manque juste un petit plus pour aller plus loin, un libero supplémentaire, un banc un peu plus fourni, ça ne tient pas à grand-chose. Quelle est cette force qui permet à la Saint-Louisienne de faire fi des difficultés ? Nous avons un gros cœur ! On ne lâche jamais rien. Dans l’équipe il y a des baroudeurs. Si les cadres sont bien, les autres sui- La cote 2008 Abdi Akki (entraîneur) !!! Willy Visnelda (attaquant) Le JIR !!! !!! vent. Et ce qu’on aime par-dessus tout, à Saint-Louis, c’est jouer les grosses équipes, on aime vraiment ça ! Vous faites partie des cadres de l’équipe. De vos prestations dépendent beaucoup les résultats de l’équipe. Comment vous sentez-vous ? Personnellement je me sens bien, je vais essayer de donner le meilleur de moi-même. Je suis prêt mentalement à aller au combat. N’avez-vous jamais eu envie d’aller voir ailleurs ? Forcément il y a des projets tentants, des propositions alléchantes, surtout quand on te propose de revivre la même chose qu’en 2002... Mais Saint-Louis est mon club de cœur, il m’a donné beaucoup. Comme on a encore besoin de moi je reste. Depuis 2004 nous tenons la route en championnat et nous visons les coupes. Et je sais que cette année nous serons encore là !” Propos recueillis par Pab Saint-Louisienne, fondée en 1936 235 licenciés, 250 000 euros de subvention. Stade : Théophile Hoarau (3 000 places assises) Président : Alfred Sinaman. Départs : Jean-Christophe Nouaillant (entraîneur), Ludovic Grondin (AS Excelsior), Nicolas Ribault et Yvan Philéas (FC Avirons), Donald Angalama (Capricorne), Patrick Laiton et Abdul Ali-Bacar (ASC Saint-Etienne). Arrivées : Abdi Akki (entraîneur, Rivière Sport), Mickaël Técher (USST), Franckie quéré (Angoulème, CFA2), Romuald Rousseau (Racing Saint-Louis). Gardiens : Mickaël Técher, Fabrice Chassan. Défenseurs : Rodolphe Trajean, Didier Caro, Josian Coupama, Jérôme Gigant, Ludovic Tarnet, Ulrich Natchair, Landry Basque, David Latour, Bertrand Bador, William Mounoussamy. Milieux de terrain : Herman Trulès, Kevin Marimoutou, Olivier Virapin, Brian Payet, Elias Jetter, Peddy Andichy, Sylvio Gado, Christopher Pythie. Attaquants : Willy Visnelda, Salah Ali-Bacar, Franckie Quéré, Sébastien Velna, Romuald Rousseau, Freddy Songoro, JeanFred Chassan. Entraîneur : Abdi Akki. 55 FOOTBALL JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Il faudra ramer US SAINTE-MARIENNE. Qu’elle est déjà loin cette superbe saison 2007. Sainte-Marie repart sans certitude. Lendemain de fête, lendemain de cuite, mal de crâne, la Sainte-Marienne va certainement se sentir un peu pâteuse après avoir fait péter les bouchons de roteuses. Les petits fours et cotillons sont passés, bien rangés dans la case passé. Aujourd’hui, une nouvelle saison débute et ce n’est plus du tout la même chanson. Le chantier 2007 semblait vaste, il fut faste. 2008 sera l’année de tous les dangers. Il n’y a pas à tortiller de l’arrière-train, l’USSM a perdu du contenu en route. Exit Boulard, Gourville, Belhair et Pigrée. Il ne va pas falloir se voir trop beau. Sur ce point, on est certain qu’il n’y aura pas tromperie sur la marchandise avec un Farès Bousdira qui veille au grain, et se porte garant du “dégonflage de melon”, au cas où. Le technicien jamais avare de bons mots résume très bien, en une phrase de conclusion, la situation de l’USSM. “Je perds une étoile (voir la cote) au Michelin”. “Ce sera vraiment très très compliqué” Plus tôt, Billy le King a dû se faire une raison. “Boulard et Pigrée, on ne pouvait pas les garder. Des joueurs réalisent une superbe saison, ils ont des requêtes, des prétentions. D’autres peuvent leur offrir, pas nous. Nous sommes dépendants de la conjoncture économique et si la ville est à fond derrière son équipe, nous ne pouvons pas nous permettre de faire n’importe quoi.” La raison du portefeuille l’emporte, et c’est bien sage. Ne faut-il pas y voir, pourtant, un manque d’ambition ? “Nous aurions dû les garder et nous renforcer à partir de la base de 2007, estime ainsi Laurent Sayède avant de se reprendre politiquement correct. Les autres clubs ont fait monter les enchères. Les dirigeants dirigent, ils savent certainement ce qu’ils peuvent et doivent faire.” Ce n’est, en tout cas, pas la marque d’un grand club. “Non, mais nous n’avons pas cette prétention, prévient l’ancien international. Un grand club aurait eu pour ambition de faire mieux, d’avoir plus. Nous, nous sommes un bon petit club qui cherche à progresser tous les ans sans se brûler les ailes. Si l’appétit vient en mangeant, la réalité vous apprend que c’est très difficile, et qu’il faut d’énormes moyens.” Calé devant son petit écran, Bousdira écoutait, hier, les paroles d’Elie Baup l’entraîneur d’un Téfécé moribond, à la limite de la rupture, après avoir ficelé un exercice 2006-2007 quasiment parfait. Destin parallèle entre un club de Ligue 1, qualifié pour disputer le tour préliminaire de la Ligue des Champions, La Sainte-Marienne, 4e l’an passé, aura bien du mal à confirmer. Les joueurs de Farés Bousdira ont les pieds sur terre, ils savent qu’il faudra cravacher dur (Photo : MP). et un autre de D1P réunionnaise, vainqueur de la Coupe régionale de France ? “J’espère bien que non”. “Faire mieux, ce sera vraiment très très compliqué”, reprend Laurent Sayède. Discours identique À ce stade des interrogations, le doute est permis. “Est-ce que l’on a les moyens? Est-ce que l’on a la motivation ? Est-ce l’on a l’effectif ? Est-ce que l’on a l’ambi- tion ?”, énumère le sorcier sainte-marien qui n’en est pas à un miracle près. La question qui tue est pourtant bien celleci : cette saison à venir ne sent-elle pas la galère à plein nez ? “L’avenir nous le dira... mais cela y ressemble. Il faudra tout anticiper”, estime Bousidra. “Il ne faut surtout pas se mettre cela en tête. Ceux qui sont là sont bons”, poursuit Sayède façon méthode Coué. Ce ne sont pas les matchs amicaux qui ont rassuré le petit monde sainte- marien. Cette USSM 2008 se cherche. Elle attend avec impatience ses renforts. L’an passé, une autre équipe a longtemps attendu. On sait ce qu’est devenue la Saint-Pauloise. Ne portons pas ici la poisse aux Sainte-Mariens, et souhaitons leur tout le bonheur du monde. “Je ne change pas de discours. Mon ambition, c’est la gagne à chaque match”. Voilà pour conclure le coach Bousdira dans son plus bel état. La cote 2008 “Ceux qui sont là sont bons” Précieux et précis la saison dernière, Laurent Sayède manquera à l’appel de la reprise (Photo : SC). LAURENT SAYÈDE. Pilier de cette équipe sainte-marienne qui sort d’une saison remarquable, le milieu de terrain, indisponible encore durant quinze jours (opération du ménisque) s’attend à souffrir et ne s’inquiète outre mesure du sort que lui réservera le cru 2008. Avez-vous déjà la nostalgie de cette belle et euphorique saison 2007 ? Laurent Sayède : “Bof... Non. c’était beau, mais c’était hier. Aujourd’hui, on remet les compteurs à zéro et ça repart. Après une telle saison, ce n’est pas compliqué de se projeter sur la suivante ? Encore une fois, non. C’est le football, il faut tout oublier et ne pas vivre dans le passé, aussi brillant soit-il. Nous savons que nous devons nous remettre en question. L’équipe a perdu quelques éléments, et pas des moindres ? Peut-on parler d’un manque d’ambitions ? Je ne sais pas. (Il réfléchit). Nous aurions dû les garder et nous renforcer à partir de la base de 2007. Les autres clubs ont fait monter Stéphane Catherine Farés Bousdira (entraîneur) !!! les enchères. Les dirigeants dirigent, ils savent certainement ce qu’ils peuvent et doivent faire. Peut-être que nous n’avons pas les moyens. Ceci n’est pas de mon ressort. Mickaël Gourville parti, vous allez devoir occuper encore un peu plus de place ? Nous, c’est-à-dire Jim (Seychelles), Gilles (Bataille), Johnny (Lambert) et moi en avons pleinement conscience. Micka occupait une place importante, nous allons tenter de faire aussi bien que lui. Nous savons ce que nous avons à faire. Farés peut compter sur nous. Le discours de Farés Bousdira at-il changé ? Farés ?! Jamais. Il n’a pas changé, c’est toujours la gagne. Il en veut toujours autant et c’est tant mieux. Sérieusement, cette saison à venir ne sent-elle pas la galère à plein nez ? Il ne faut surtout pas se mettre cela en tête. Ceux qui sont là sont bons. La préparation a été longue, nous avons hâte d’y être. Qu’est-ce que les matches amicaux vous ont indiqué ? Que nous ne sommes pas les champions du monde des matches amicaux ! Nous avons des indications sur ce qui ne fonctionne pas. Nous n’avons pas d’attaquant. On attend la compet’ pour être dans le vrai.” Laurent Sayède (milieu) Le JIR !!! !! US Sainte-Marienne, fondée en 2004 321 licenciés, 260 000 euros de subvention Président : Teddy Albaret Départs : Mickaël Gourville (AS Marsouins), Gabriel Pigrée (Jeanne d’Arc), Hassan Belhair (métropole), Johan Boulard (JSSP), Jean-Maurice Claude (Sdefa). Arrivées : Kevin Godon (SDFC), Andy Sophie (Pamplemousses FC), Kevin Berby (Saint-Pauloise FC), Commune (Madagascar), Yohan Guichard (SDFC), Bertrand Matounga (SDFC), Teddy Candany (métropole). Gardiens : Jim Seychelles, Grégory Pausé. Défenseurs : Gilles Bataille, Willy Médard, Teddy Candany, Mahmoud et Omar Rijaly, Dany Myrthe, Jérôme Baran, Jonathan Desisles, JeanMichel Hivanohé. Milieux : Yohan Palma, Commune, Johnny Lambert, Giovanni M’Doihoma, Yohan Guichard, Abderazak Anoiri, Laurent Sayède. Attaquants : Bertrand Matounga, Fabrice Matounga, Kevin Berby, Andy Sophie, Kevin Godon, Cédric Maillot. Entraîneur : Farès Bousdira. Le tour des clubs On continue à remonter le classement de la saison dernière avec cette fois, la Saint-Louisienne et la Sainte-Marienne, passées au crible. Suite de notre tour de l’île des clubs avec l’AS Marsouins et la Saint-Pierroise demain. À suivre, mardi pour finir, l’AS Excelsior et le roi Tampon. FOOTBALL JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Les Mauves terminent fort MATCHES AMICAUX. Grâce à une deuxième mi-temps de grande qualité, la Jeanne d’Arc a bouclé d’un beau succès sa préparation. Saint-Louisienne - FC Avirons : 1-0. Une semaine après sa défaite contre la Saint-Pierroise au tournoi Soley Levan, la Saint-Louisienne s’est remise dans le sens de la marche grâce à “l’ancien” toujours bon pied bon œil, Herman Trulès, buteur sur penalty. “Ça n’a pas été facile contre une équipe des Avirons très intéressante de par sa projection rapide vers l’avant, cadre Abdi Akki, mais on a su les contenir”. L’assise défensive sur laquelle le technicien des Verts avait insisté pour cette rencontre, a donné satisfaction. “Maintenant, on a encore du boulot sur le plan offensif, où nous avons dénoté trop de déchets techniques. On a manqué de mouvement, de précision. C’est rageant d’avoir autant péché dans le jeu”. Gauloise - Jeanne d’Arc : 1-3. La Gauloise aurait bien aimé terminer sa préparation en étant invaincue, mais la Jeanne d’Arc en avait décidé autrement hier au stade de la Piscine. Après une première période où en dedans ils se sont fait surprendre par un but de Faber Payet, les Mauves ont fait la différence au retour des vestiaires. “C’était comme face à Saint-Pierre où nous avons mieux terminé, sauf que cette fois, il y avait l’efficacité en plus”, se réjouit Pascal Buteau. Garry Soreya, Gabriel Pigrée et Gianni Mazona ont fait parler la poudre. Au final, une défaite, la première de la saison, pour les Panonnais. “On est tombé sur une belle équipe portoise qui n’a pas fini par hasard dans les cinq premiers ces dernières saisons, cadre Patrice Ségura, pas inquiet de la défaite. Au contraire, je préfère perdre maintenant, sourit-il. Les sorties de Zaoui (expulsé tout comme Didier Rivière), et de Maurel (épuisé par une semaine de formation), nous ont handicapés. On s’aperçoit qu’avec deux ou trois éléments en moins, nous sommes en difficulté”. Qui sera le plus “gayar” ? TROPHÉE TI-GAYAR. À l’initiative d’Ilop Événement et sous l’égide de la ligue, la première réunion officielle des grands lauréats de la saison écoulée s’annonce spectaculaire cet après-midi à Volnay. S’il est loin d’être original puisqu’il s’inspire de ce qui se fait partout en Europe chez les pros, le concept d’Ilop Événement n’a rien à voir avec ce qui se faisait sur l’île de manière officieuse ces dernières années. Le trophée Ti-Gayar, né de la passion du directeur de la société alimentaire, fan de l’OGC Nice, de la L1 et la D1P, décernera le titre officiel de champion des champions. On saura ce soir, qui du champion de la Réunion et du vainqueur de la Coupe de France, sera le plus gaillard. Il va y avoir du sport, si tôt dans la saison, et ce n’est pas pour nous déplaire. Jean-Pierre Bade est formel. “Même si elle se veut sympathique et festive, c’est une compétition qui est inscrite au calendrier de la ligue et qui n’a rien d’une opposition amicale”, avance l’entraîneur tamponnais, bien décidé à régner comme l’ogre lyonnais à l’échelle nationale, encore cette année sur la scène locale. “Tout ce qu’on a gagné avant, appartient au passé. Un trophée se présente déjà, on mettra tout en œuvre pour le décrocher”. Une belle mise en bouche L’attaque des Mauves est opérationnelle : Gabriel Pigrée a marqué tout comme Gianni Mazona et Garry Soreya (Photo : SLY). Rivière Sport - AS Chaudron : 1-1. À une semaine de la reprise, la Rivière Sport aurait bien aimé évoluer avec son effectif au complet. Malheureusement, ni Branly, ni Pamphil, toujours bloqués sur la Grande-Île, n’étaient de la partie. Du coup, la formation de Jimmy Fidji n’arrive pas à monter en régime. “Nous avons encore beaucoup de points à travailler pour être opérationnels mais il nous reste qu’une semaine”, regrette le coach rivièrois, pas satisfait de la prestation de ses ouailles. Pourtant, grâce à l’égalisation de Benoît Suzanne avant la pause, son équipe n’a pas perdu. Mais dans le jeu, on a davantage vu les Chaudronnais qui avaient logiquement ouvert le score par Emmanuel Morel. “On s’est créé les meilleures occasions et c’est dommage que nous avons manqué de vigilance par moment, analyse Fred Bachelier. Dans l’ensemble, c’était correct”. Saint-Denis FC - US Ste-Anne (D2D) : 5-2. L’adversaire est pensionnaire de la D2 départementale certes, mais encore fallait-il s’imposer, et avec la manière s’il vous plaît. Contre l’US Sainte-Anne, la jeune troupe de Thierry Robert ne s’est pas seulement illustrée au niveau du résultat ou dans le jeu, elle s’est rassurée. “L’objectif de ce match contre une bonne équipe de Sainte-Anne, était de gagner en confiance. Il a été atteint”, souligne Thierry Robert qui a vu Sully Cerveaux, Jonathan Chaul, Nicolas Hoarau, Kévin Androge et Ibrahim Zaynoul, s’en aller de leur petite réalisation. FC Ouest (D2D) - Capricorne : 2-3. Pas de surprise à Savanah hier après-midi. Le pensionnaire de la D1P n’a pas tremblé face à l’ASC FC Ouest, privée de son maître à jouer Jérémy Basquaise qui se remet tout doucement d’un sérieux accident de la route. Après une bonne première période concrétisée par des buts de Lilian et Mickaël Mardaille, les Ravinois ont accusé le coup. “Comme nous n’avons pas encore eu de nouvelles de nos fédéraux (Lilian et Rougemont, sans parler de Ruphin et Jean-Jacques toujours pas arrivés), j’ai voulu voir certains à l’œuvre, explique Patrice Maupoux. Ça ne s’est pas très bien passé”. Le FCO a réduit le score à deux reprises. Heureusement pour la Capricorne, qu’entre-temps, Ruddy Cambrin avait réussi le break. MP. 56 Même si le Tampon aura pour mission première de bien répéter ses gammes en vue de son match retour de Ligue des Champions d’Afrique dans une semaine, il n’aura d’yeux que pour la victoire. Farès Bousdira le sait. “Le Tampon est plus en jambes et ça risque d’aller très vite. Mais ce test grandeur nature arrive au bon moment pour nous qui sommes en quête de repères. Le décor est planté : on verra ce qu’on vaut réellement”. Il sera question de prestige cet après-midi dans l’enceinte saint- Le Tampon part grand favori au titre de champion des champions, décerné ce soir à l’issue du trophée Ti-Gayar. pierroise. Pas seulement entre la Sainte-Marienne et le Tampon, mais aussi à l’occasion du duel entre l’AS Marsouins et la SaintPierroise en lever de rideau. Le vainqueur de la Coupe de la Réunion face au club hôte de la manifestation. Pas de distinction au bout cette fois mais “une belle occasion à eux de présenter à leurs supporters leur nouvelle équipe, hors du cadre amical, souligne David Baro d’Ilop Événement. Le tout dans la philosophie de l’opération, une belle journée en famille, en toute convivialité”. L’opération est avant tout festive. “Nous viendrons dans cette optique, confirme l’entraîneur saint-leusien. C’est un gros test que nous aurions aimé négocier une semaine plus tôt, pas à un week-end de la reprise. Surtout contre la Saint-Pierroise qui a mis les moyens pour devenir un rival de plus dans la course aux trophées et qui voudra par conséquent, démontrer qu’’elle en a bel et bien le potentiel”. Bien vu Patrick Bonhomme. Devant leur public, les Cigognes voudront séduire. “Même si nous ne serons pas à 100%, on s’attachera à être à un bon niveau pour ce test”, cadre Christian Dafreville, conscient qu’à SaintPierre, “on ne vient pas pour essayer de bien faire, mais pour gagner”. À une semaine du coup d’envoi du championnat, les amateurs du ballon rond ne pouvaient rêver de meilleures affiches en revenant au stade. Ce tout nouveau challenge est bien parti être tout beau. Mickaël Payet AU STADE MICHEL-VOLNAY AS Marsouins - Saint-Pierroise à 15h45 Si Christian Dafreville peut compter sur la totalité de son effectif (à l’exception des prochaines recrues, les Malgaches Ivan et Bolide voire Pius N’Diefi), Patrick Bonhomme devra faire sans Cédric Équerre, toujours en délicatesse avec son mollet. En revanche, Mickaël Gourville et Jérémy Robert, à qui le passage du synthétique à la pelouse a laissé quelques séquelles, seront du groupe. USS Tamponnaise - US Sainte-Marienne à 18h30 Dur, dur pour Farès Bousdira qui outre ses étrangers toujours bloqués chez eux (les Mauriciens Godon et Sophie ainsi que le Malgache Commune), doit composer sans Giovanni M’Doihoma (suspendu) mais aussi Willy Médard, Fabrice Matounga et Laurent Sayède (suspendus). En face, JeanPierre Bade récupère Mamoudou Diallo (suspendu face aux Sud-Africains samedi dernier) ainsi que Jean-Marc Audemar. À l’inverse, Franck Rabarivony et Gaël Payet (contracture à la cuisse), manqueront à l’appel. NB : animations enfants gratuites à partir de 15h. La Gauloise relookée VA Nouveau look pour la Gauloise de François AhWoane, celui de Valenciennes, auquel il pourrait se lier prochainement (Photo : MP). SS GAULOISE. Pour sa troisième année en D1P, la Gauloise veut s’affirmer. “Notre objectif est de devenir une valeur sûre de l’élite locale”, lance le président François AhWoane qui pourra ainsi compter sur Toyota, pour parvenir à ses fins. La célèbre marque japonaise s’est en effet liée au club panonnais. “Un partenariat basé sur un soutien à long terme au niveau de l’équipe fanion, précise Mathieu Jenft, responsable marketing de CMM Automobile, représentant de la marque sur l’île. Le but est de permettre à l’équipe d’avoir des moyens supplémentaires pour se renforcer avec en échange, l’exposition de notre marque (sponsor maillot et stade) et de nos valeurs que sont le sérieux et la volonté de s’inscrire dans la durée”. L’alliance, grâce au concours d’Alain Zettor, responsable de site CMM à Saint-André et dirigeant du club panonnais, s’annonce prometteuse. Surtout au regard de la nouvelle tenue panonnaise, ressemblant étrangement à celle de Valenciennes. “Ce sera le même équipement et on espère tous que cette union ouvrira des portes, ajoute Mathieu Jenft qui rappelle que “Toyota est partenaire de Valence en Espagne et surtout Valenciennes en France. Même si nous avons peu de contacts avec Toyota France, rien n’est impossible. Si un jour, on arrive à monter quelque chose, on ne s’en privera pas. Que ce soit de faire venir les Valenciennois ici, ou faire partir les Panonnais là-bas”. MP. 57 SPORTS RÉUNION JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Clap de fin VOLLEY-BALL. Le rideau est retombé sur la phase régulière du championnat. Chez les filles, le VBC Saint-Denis a bien failli atteindre son objectif qui était de prendre au moins un set cette saison. Hélas, une nouvelle désillusion 3-0 face aux Aigles Blancs malgré une honorable dernière manche perdue 30-28, et voilà les Dionysiennes qui descendent en R2 sans avoir existé dans cet exercice 2007/2008. L’entraîneur du club de la capitale, Claude Moinard, se dit tout de même “content” de la prestation de ses filles. “Elles ont démontré de belles choses ce soir. On aura le même effectif la saison prochaine, on remontera en R1 dans la foulée, je suis confiant”, déclare-t-il. Dans le haut du tableau, l’ASPTT aura régné sans partage dans cette phase. Avec une nouvelle victoire contre SaintAndré, les Postières retrouvent “officiellement” leur première place. Qui peut dire qu’elles l’avaient vraiment quittée ? Côté garçons, le “choc” des condamnés entre Sainte-Marie et le VC Sud a tourné à l’avantage des Nordistes. Âpre bataille (3-2), le SMVB va pouvoir partir en vacances avec un dernier sourire. Pour sa part, le leader tamponnais n’a pas eu la tâche facile contre l’OVB. Les hommes d’Alain Guermeur ont dû s’employer pour venir à bout de leurs adversaires qui jouaient complètement relâchés. 3-1. De quoi se remettre d’aplomb après la défaite en coupe samedi dernier. Les demi-finales des play-offs arrivent très vite pour le TGV. Mardi déjà...ce sera contre la Cave. A.R R1 MASCULINE Hier soir Aigles Blancs - VBC Saint-Denis....................3-0 (25-19, 25-22, 25-22) Sainte Marie VB - VC Sud ........3-2 (22-25, 25-14, 26-24, 22-25, 15-10) Ouest VB - Tampon GV ......................1-3 (18-25, 25-22, 13-25, 22-25) Classement 1. TGV 36 pts 2. VBC Saint-Leu 33 pts 3. VBC Saint-Louis 31 pts 4. Cave 29 pts 5. OVB 27 pts 6. ASPTT 24 pts 7. Aigles Blancs 23 pts 8. VBC Saint-Denis 21 pts 9. SMVB 20 pts 10. VC Sud 19 pts R1 FÉMININES Hier soir Aigles Blancs - VBC Saint-Denis....................3-0 (25-18, 25-19, 30-28) ASV Saint-André - ASPTT ............................0-3 (19-25, 20-25, 17-25) Classement 1. ASPTT 28 pts 2. Tampon GV 26 pts 3. ASV Saint-André 22 pts 4. VBC Saint-Leu 21 pts pts 5. VB2CO 20 pts 6. Aigles Blancs 19 pts 7. AVED 15 pts 8. VBC Saint-Denis 13 pts Laverhne 3e au Brésil Avantage Saint-Pierre COUPE. À une semaine du match aller de la finale, les Sudistes ont largement battu les Aiglons hier soir. La finale a déjà commencé entre Saint-Pierre et les Aiglons. Pas dans les faits, mais dans les mots. D’un côté, un entraîneur dionyien lourdement battu (105-74), Alain Joharane, qui a assisté hier soir au gymnase Gaston-Richardson* à un match “assez rugueux, un peu trop “catch” pour moi.” De l’autre, un coach sudiste, Fred Robert, qui explique que son équipe a joué “sur (ses) qualités. On a mis de l’intensité dans les duels, mais c’était correct.” “Tombés dans un non-match” “On a mené un quart-temps et demi, après on a lâché. SaintPierre a gagné, c’est bien”, lâche Joharane, embêté par la légère entorse de la cheville de son meneur Jerry Boyer. À une semaine du match aller de la finale, prévu à Mandela, le champion en titre est encore en course pour un inédit triplé en Coupe, et peut aborder avec quelques certitudes le duel à venir. “Il ne faut juste pas se laisser griser par l’écart en se disant que c’est acquis pour la finale, je pense que les Aiglons seront plus préparés aux duels et euphoriques samedi prochain”, insiste Fred Robert. D’euphorie, il n’y eut point hier soir au gymnase du Moufia. Et ce malgré un public venu en nombre assister à cet alléchant derby entre un BCD aux dents longues et des Chaudronnais bien partis pour accéder à la R1. Mais à six, les locaux de R2 n’ont fait illusion qu’en un-contre-un, à défaut de pouvoir jouer posément la qualification. “C’était bizarre dans le déroulement, on est tombés dans un non-match. Il ne restera pas dans les annales”, admet Georges Assassa. Jamais inquiétés (27-37 puis 57-70), les Bécédiens ont tout de même eu bien du mal à d’adapter au faux-rythme et au jeu brouillon proposé par l’adversaire, symbolisé par le numéro de soliste de Fabrice Plante (33 pts). “On savait qu’on allait perdre, on a joué avec le coeur”, indique Jean-Michel Espel, le président chaudronnais. “J’aurais bien aimé avoir tous les joueurs pour mon premier contact”, explique quant à lui Cyrille Tiber, revenu aux commandes de l’équipe. Drôle d’ambiance, tout de même, au Chaudron. À noter hier également, le forfait de Saint-André, qui qualifie les Tamponnais pour un quart face à Saint-Leu et la victoire (32-95) chez les filles du BCD face au... BCD 2. F-X. R. * Des fuites dans la toiture du gymnase Mandela ont provoqué le report du match féminin Saint-Pierre Tampon, arrêté dans le deuxième quart, et le déplacement du match qui suivait entre Saint-Pierre et les Aiglons. Laurent Tissier (ballon en main) et ses partenaires sont toujours en course pour un triplé en Coupe. LES 8E DE FINALE MASC. Vendredi BC Dionysien 2 - Saint-Louis............60-85 BC St-Joseph (+7) - BC St-Leusien ....65-70 BC St-Paul - CS Portois ..................63-76 CS Portois 2 - Aiglons d’Orient 2 ......forfait Aiglons d’Orient 2 St-Pierre BB 2 - Tamponnaise BB 2 .......... 53-96 Hier soir Saint-Pierre BB - Aiglons d’Orient....105-74 Chaudron (+7) - BC Dionysien ..........79-93 Tamponnaise BB - BC St-André ................ forfait BC St-André Quarts de finale les 28 et 29 avril, demifinales les 2 et 3 mai, finale le 17 mai. LES 8E DE FINALE FÉM. Hier soir BC Dionysien 3 - BC Guillaume ........94-27 Saint-Pierre BB 2 (+15) - BEST ........58-50 St-Pierre BB - Tamponnaise BB...... reporté BC Saint-Joseph (+15) - Aiglons d’Orient .. 39-113 BC Dionysien 2 (+15) - BC Dionysien 32-95 Exempts : CS Portois et Tamponnaise BB 2. Qualifié par forfait : Sainte-Marie. Quarts de finale le 28 et 29 avril, demifinales le 3 mai, finale le 17 mai. À toute vitesse Amaury Laverhne, tout sourire, a terminé 3e au Brésil. BODYBOARD. Dix-septième de la première manche de la saison à Hawaï, Amaury Laverhne a fait parler la poudre la semaine passée au Brésil en se hissant en demi-finale. Une troisième place qui lui permet de retrouver un siège dans le top 10 du classement mondial. “J’avais foiré à Hawaï et cette troisième place me fait un bien fou. S’il n’y avait pas beaucoup de temps entre la première et la deuxième manche, la troisième étape ne se déroule qu’en juillet. Ça va me donner la pêche pour l’entraînement”, explique celui qui est maintenant numéro 8 mondial. De retour sur l’île depuis deux jours, Amaury restera durant tout le mois d’avril à la Réunion avant de partir s’entraîner en Australie. CYCLISME. La deuxième course de la saison, aujourd’hui à Saint-Paul, promet d’être mouvementée. Jean-Denis Armand (ACPR) au top, le VCO présent et bien présent, le VCE armé pour répondre à toutes les attaques. Le Grand Prix Maurice Payet de Bras-Panon s’est révélé riche en enseignement. “Cela ne se résumera pas à un duel CCSL - VCSD comme l’avaient prétendu certains”, note Anthony Chéffiare, à la veille du deuxième rendezvous de la saison. Ces hommes, qui se sont fait piéger la semaine passée, voudront prendre leur revanche sur un parcours taillé pour les rouleurs-sprinteurs. Un tracé pour Stéphane Sidat, le néo-saint-paulois. À l’arrière, la semaine passée alors que Richard Baret et le junior Alexis Romeder montraient le maillot du club de l’Ouest dans la bonne échappée, le Saint-Joséphois de naissance devrait occuper les avant-postes aujourd’hui. “Et si ce n’est pas moi, ce sera un autre coureur du club”, glisse Sidat, qui s’est parfaitement intégré dans sa nouvelle formation. “Tout le monde tire dans le même sens et en plus la plupart d’entre nous avons de bonnes jambes”, poursuit l’ancien coureur du CCSL, qui souhaite briller sur le circuit de Cambaie, la terre du VCO. “C’est sûr, c’est un tracé qui me convient mais maintenant on a bien vu à Bras-Panon qu’il y avait du monde cette année. Il y a des équipes équilibrées, homogènes donc le but c’est de travailler en équipe.” Surtout sur un tourniquet comme aujourd’hui où un homme seul ne pourra pas faire la différence. “Ça va partir dans tous les sens”, annonce Stéphane Sidat. CATÉGORIES ET HORAIRES 8h : pass’cyclisme et cadets (1h30 de course + 2 trs) 9h45 : prélicences (600 mètres) 9h50 : poussins (1 tr) 10h : pupilles (2 trs) 10h30 : benjamins (4 trs) 11h : minimes (45 minutes de course + 2 trs) 11h01 : féminines (45 minutes + 2 trs) 12h : cat 1, 2, 3, juniors (2h de course + 3 trs) ITINÉRAIRE Départ et arrivée : route de cambaie au niveau de l’avenue de la Rivière-des-Galest (circuit de 1,5 kilomètres) Payet ne voulait “blesser personne” Étant donné que certains de ses propos sur son départ de la ROSA ont, semble-il, été mal compris (JIR 17/03), Brice Payet a souhaité rappeler les raisons qui l’ont poussé à quitter le cub de l’Est. “Ce sont d’abord des raisons d’ordre privé qui m’ont poussé à rejoindre SaintLouis. Je n’ai pas quitté mon travail pour la ROSA pour un poste au CCSL, je n’y suis que bénévole. J’ai passé d’excellentes années à la ROSA et j’ai rencontré des gens que j’apprécie. Le président Pierrot Nativel fait un travail incroyable, il porte le club. Je ne voulais blessé personne et certainement pas renier mes années passées là-bas.” HANDBALL JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 58 La Tamponnaise reprend la main POULE DES AS. Les championnes en titre s’imposent à Saint-André (27-29) et sauvent leur tête dans la course à la finale. Pascal Jacques est un homme exigeant. Là où beaucoup auraient jubilé, l’entraîneur de la Tamponnaise était en colère au coup de sifflet final. L’enflamme très peu pour lui. Certes, ses joueuses, championnes en titre ont réussi un joli tour de force en gagnant à Saint-André (27-29) mais elles n’ont rien montré. Il peste : “Malgré cette victoire qui nous permet de rester en course pour la finale, je suis déçu. La base arrière a souvent été déficiente. C’est inquiétant pour la suite car j’ai l’impression de ne pouvoir compter que sur quelques éléments”. Un chiffre appuie son analyse : quatre de ses joueuses ont marqué 97% des buts tamponnais. Le HBF craque Et si Melinda Jacques ne s’était pas offert cinq buts d’affilée après la pause, la Tamponnaise aurait sans doute sombré. Car longtemps, c’est le HBF SaintAndré qui a fait la course en tête malgré l’exclusion trop rapide d’Aline Ducap (27e) juste avant la pause pour une faute grossière. Au retour des vestiaires, les deux équipes jouent au chat et la souris. Mais toujours en faveur des Saint-Andréennes qui creusent même l’écart (16-13 puis 19-16). Souvent peu inspirées, les Tamponnaises s’en remettent aux “anciennes”, Colette Tseng-Thon et Melinda Jacques, pour rester dans le coup. La partie s’emballe. La tension monte. Un peu trop peutêtre pour les filles du HBF dont les bras se mettent à trembler. Les duels ratés se comptent à la pelle chez les Oranges et les visiteuses recollent au score (23-23) avant de virer en tête (24-26). Sans génie, les Tamponnaises font tout de même la différence. Preto rate le penalty de la der- nière chance pour le HBF (2628) qui s’incline (27-29) et voit son ciel s’assombrir. “Je suis très en colère après mes joueuses. Elles veulent toutes aller en finale. Mais quels efforts fontelles pour réussir ? Si on perd nos moyens quand la pression est forte, il vaut mieux tout arrêter maintenant”, gronde Didier Cologni, l’entraîneur saintandréen qui a bien compris que sa formation a laissé filer sa chance. Le HBF devra absolument s’imposer au Tampon lors du match retour le 3 mai. Un peu de patience. Tout se jouera làbas. Lukas Garcia FICHE TECHNIQUE Au gymnase Michel Debré. HBF Saint-André - Tamponnaise : 27-29. Spectateurs : 200 environ. Arbitres : MM. Ahamada et Layemar. HBF Saint-André : Rivière, Bardel - Azide (2), Bartholo (3), E. Nice (4), Ducap (2), T. Nice (7), Preto (3), Doris (2), Soba (4), Belval, Fricout. Entr. : Didier Cologni. Tamponnaise : Pitou, Payet - Jacques (11), Abrousse, Pajinadon, Saoudin, Lauzis (5), Leveneur, Raynaud (6), Fontaine, Tseng-Thon (6), Legros (1). Entr. : Pascal Jacques. 3E JOURNÉE HBF Saint-André - Tamponnaise HBF ........................................................27-29 HBC Saint-Pierre - Cressonnière ..............................................................33-20 ASC Saint-Gilles - FC Port........................................................................26-28 LE CLASSEMENT 1. HBC Saint-Pierre 37 pts, 2. Tamponnaise HBF 33 pts, 3. HBF Saint-André (-1) 30 pts, 4. FC Port 21 (-1) pts, 5. ASC Saint-Gilles 16 pts, 6. Cressonnière 14 pts. Incontournable, Melinda Jacques a relancé la machine tamponnaise. La Cressonnière perd et passe PREFEDERAL MASCULIN. La discussion a duré longtemps vendredi dans la nuit. Bien au-delà du coup de sifflet final de ce choc au sommet face à la JSB. Les joueurs de la Cressonnière avaient besoin de se retrouver, d’évoquer ensemble une saison qui se termine brutalement. Parce que battus, 35-24, par leurs voisins, ils ne peuvent plus espérer aller en finale. Le paradoxe est total. Les hommes de JeanMichel Delattre ont montré aux Marsouins leur meilleur visage de la saison. “Tout va très bien”, assure Karyl Calicharane, avant de forcément se plier à la question qui fâche : les ultimes instants du derby. Le but de Joël Ango à la dernière seconde. Il reconnaît : “Le scénario du match nous donne des regrets. On a été dominateurs dans tous les secteurs du jeu...”. JeanMichel Delattre abonde dans le sens de son capitaine : “On a été au-dessus de la JSB mais on n’a pas tenu le coup. Tout est de notre faute même si franchement, un des deux arbitres ne nous a pas aidés. À +5 au panneau d’affichage, on s’est constamment retrouvé en infériorité numérique.” La Cressonnière a en effet écopé de 9 “2 minutes” contre 4 à la JSB. “La double stricte de la JSB en fin de match, nous l’avions prévue. Pas de problèmes pour nous ! Mais comme on était tou- Et maintenant ? Tristan Calicharane, ici face à Romain Calixte, et les siens ont longtemps cru tenir le bon bout (Photo : R.P). À sept journées de la fin, Château-Morange (57 pts) est quasi assuré d’aller en finale. Le deuxième billet va donc se jouer entre la JSB et le HBC Saint-Pierre. Les deux formations sont ex aequo avec 51 points. Les hommes de Fernand Chane-Kune doivent encore se déplacer à Château-Morange alors que les Sudistes se déplaceront à la Cressonnière et accueilleront Château-Morange. En cas d’égalité au soir de la 26e journée, le goal-average ne pourra pas les départager puisque les deux formations se sont chacune imposées d’un but (19-18 pour la JSB à l’aller, 24-23 pour Saint-Pierre au retour). Dans ce cas, le règlement est clair. Avantage est donné à l’équipe qui a marqué le plus de buts à l’extérieur. La JSB est donc en très léger avantage favorable. jours 4 ou 5, c’était difficile de faire face”, analyse Delattre. Les vice-champions en titre auront beau se rejouer dix mille fois le match dans leur tête, ils ont perdu. Et la manière importe peu finalement. “On reviendra plus forts” Quatre défaites au compteur, c’était la limite à ne pas atteindre. Avec trois points de retard au compteur, ils ne peuvent rien espérer. “On était sur une bonne dynamique. Si on gagnait vendredi, on allait au bout. Mais il ne faut pas se voiler la face. Le billet pour la finale, on ne le manque pas sur ce match”, reconnaît Delattre. La dynamique saint- andréenne de ces dernières années est freinée. Pas stoppée. “La vie continue. On ne peut pas aller en finale tout le temps. Ce n’est pas une page qui se tourne. Surtout pas. C’est peut-être un mal pour un bien. On reviendra plus fort l’année prochaine, avec l’arrivée de quelques jeunes et peutêtre de renforts. Et cette fois on ne se contentera pas du championnat de la Réunion, on visera le titre N2”, sourit Calicharane. Une boutade (?) pour faire oublier une cruelle statistique. Pour la première fois en trois saisons, la Cressonnière n’ira pas au stade de l’Est. La prochaine finale du championnat sera inédite. L.G Une réserve qui gêne La réserve posée par le HBC Saint-Pierre lors de la réception de la Cressonnière n’a pas encore été examinée. Ce soir-là, les SaintAndréens n’avaient pas aligné la même équipe que lors du début de la rencontre en décembre (le match avait été arrêté après dix minutes de jeu). Ce fameux match disputé en deux fois pourrait embarrasser la ligue puisqu’il semblerait que la procédure n’ait pas été respectée. Les textes réglementaires font bien la différence entre “match à rejouer” et “match à poursuivre”. Un “match à poursuivre” comme ce fut le cas de ce HBC Saint-Pierre-Cressonnière doit conserver la feuille de match initiale. Ce qui n’a pas été le cas malgré une consultation préalable, par la ligue, de Claude Bouligaud, un des monsieurs “règlements” de la fédération française. Affaire à suivre. 59 SPORTS MONDE JOURNAL DU DIMANCHE du 30mars 2008 Arsenal reste en vie Bordeaux prend le large BORDEAUX-NANCY 2-1. Bordeaux, grâce à deux buts de Cavenaghi et des décisions d’arbitrage plutôt contestables, a assis sa position de dauphin de la Ligue 1. Le capitaine d’Arsenal William Gallas, qui a détourné le ballon dans ses filets pour le 2e but de Bolton, a inscrit ensuite celui qui a ramené son équipe dans le match. Arsenal a maintenu en vie ses très minces espoirs d’être sacré champion d’Angleterre (3-2), au prix d’un improbable retournement de situation sur le terrain de Bolton en inscrivant trois buts alors qu’elle était réduite à dix. A la mi-temps, les Gunners semblaient condamnés à un sixième match sans victoire en championnat, série inédite depuis l’arrivée d’Arsène Wenger au club en 1996. Face à la médiocre équipe de Bolton, ils étaient menés 2 à 0 sur un doublé du défenseur Matthew Taylor. Pis, ils étaient réduits à dix après l’exclusion du milieu français Vassiriky Diaby pour une vilaine faute sur Gretar Rafn Steinsson. ANGLETERRE 32E JOURNÉE Portsmouth - Wigan ............................................................................2 - 0 Reading - Blackburn ............................................................................0 - 0 Sunderland - West Ham ........................................................................2 - 1 Bolton - Arsenal ..................................................................................2 - 3 Derby County - Fulham ........................................................................2 - 2 Birmingham - Manchester City ..............................................................3 - 1 Manchester United - Aston Villa ............................................................ 4 - 0 Aujourd’hui Chelsea - Middlesbrough Tottenham - Newcastle Liverpool - Everton Classement: 1. Manchester United 76 pts, 2. Arsenal 70, 3. Chelsea 68 (-1), 4. Liverpool 59 (-1), 5. Everton 57 (-1), 6. Portsmouth 53, 7. Blackburn 50, 8. Aston Villa 49, 9. Manchester City 49, 10. West Ham 44, 11. Tottenham 39 (-1), 12. Middlesbrough 34 (-1), 13. Sunderland 33, 14. Reading 32, 15. Newcastle 32 (-1), 16. Wigan 31, 17. Birmingham 30, 18. Bolton 26, 19. Fulham 24, 20. Derby County 11. ALLEMAGNE 26E JOURNÉE Rostock - Wolfsburg .......................................................................... 0 - 1 Karlsruhe - Schalke 04 ........................................................................ 0 - 0 Nuremberg - Bayern Munich ..................................................................1 - 1 Bochum - Dortmund..............................................................................3 - 3 Hambourg - Bielefeld ............................................................................1 - 1 Bayer Leverkusen - Francfort ..................................................................0 - 2 Werder Brême - Duisbourg......................................................................1 - 2 Aujourd’hui Hanovre - Stuttgart Cottbus - Berlin Classement: 1. Bayern Munich 54 pts, 2. Hambourg 47, 3. Schalke 04 45, 4. Bayer Leverkusen 44, 5. Werder Brême 44 , 6. Francfort 42, 7. Stuttgart 41 (-1), 8. Wolfsburg 40, 9. Karlsruhe 38, 10. Hanovre 34 (-1), 11. Bochum 33, 12. Berlin 32 (-1), 13. Dortmund 31, 14. Rostock 24, 15. Duisbourg 22, 16. Bielefeld 22, 17. Nuremberg 20, 18. Cottbus 20 (-1), LIGUE 2 30E JOURNÉE Ajaccio - Brest ....................................................................................1 - 1 Angers - Clermont ................................................................................2 - 1 Boulogne-s/Mer - Bastia ........................................................................2 - 0 Dijon - Gueugnon ................................................................................2 - 1 Guingamp - Grenoble ..........................................................................1 - 2 Montpellier - Reims ..............................................................................0 - 0 Niort - Libourne/St-Seurin ....................................................................2 - 1 Amiens - Le Havre ..............................................................................1 - 3 Aujourd’hui Sedan - Châteauroux Demain Troyes - Nantes Classement: 1. Le Havre 65 pts, 2. Nantes 59 (-1), 3. Troyes 53 (-1), 4. Grenoble 48, 5. Clermont 45, 6. Montpellier 43, 7. Angers 43, 8. Bastia 42 (-1), 9. Brest 42, 10. Sedan 41 (-1), 11. Guingamp 40, 12. Ajaccio 37, 13. Châteauroux 36 (-1), 14. Reims 34 (-1), 15. Amiens 33, 16. Boulogne-s/Mer 33, 17. Dijon 33, 18. Niort 30, 19. Libourne/St-Seurin 27, 20. Gueugnon 16. Même si les Girondins paraissent beaucoup moins bien qu’au début de l’hiver, cette victoire leur permet de repousser des Lorrains malheureux à six points à sept journées de la fin. On attendait une réaction d’orgueil des locaux après leur débacle valenciennoise (1-3), ce sont au contraire les Nancéens venus sans complexes sur les bords de la Garonne qui montraient d’entrée le plus d’envie et de solidarité à l’image de l’esseulé et intenable Fortuné. Efficaces dans la récupération, au pressing, les voir ouvrir le score avant la demi-heure sur un but chanceux de Zerka -centre de Gavanon, tête d’Hadji qui rebondit sur le nez de son compatrioten’était même que justice au vu des prestations d’ensemble des deux équipes. Quand les Lorrains pensaient collectif, Bordeaux répondait par des rushes solitaires de Wendel (13, 32) inefficaces face à l’imperméabilité visiteuse (5 buts encaissés cette saison en 1er période). La réaction bordelaise Faute de prises de risques offensifs, les hommes de Laurent Blanc ne sortaient réellement la tête du sac que lorsqu’ils furent menés, et se comportèrent en dignes exprétendants qu’après le repos. Deux débordements de Bellion puis Alonso (49, 50), une tête plongeante de Fernando sur le poteau, signalaient une nouvelle tendance: le vent avait tourné et S’ils ont sans doute abandonné le titre après ses défaites contre Lyon et Valenciennes, les Girondins ont retrouvé le sourire face à Nancy. cette nouvelle emprise étaient bonifiée presque naturellement par la tête de l’opportuniste Cavenaghi à point nommé sur une tête croisée de Diarra après un corner d’Alonso (1-1, 53). C’était dur pour les Nancéens, ça devenait même cruel deux minutes plus tard avec l’expulsion sévère de Brison pour un pied haut (2e avertissement), puis désespèrant à dix minutes du terme quand Monsieur Poulat, à la gachette facile (10 cartons jaunes, 2 rouges) accordait un penalty très généreux aux Bordelais pour un placage sup- FICHE TECHNIQUE A Bordeaux (Stade Jacques Chaban-Delmas). Mi-temps: 0-1. Spectateurs: 24.888. Arbitre: E. Poulat. Buts: Bordeaux: Cavenaghi (53, 83 s.p.). Nancy: Zerka (29). Avertissements: Bordeaux: Chalmé (11), Henrique (47), Cavenaghi (56). Nancy: Brison (9), Biancalani (32), Zerka (44), Bracigliano (62), Malonga (82), Nguemo (84). Exclusions: Nancy: Brison (54, 2e avertissement), Biancalani (89, 2e avertissement). Bordeaux: Ramé (cap) - Chalmé (Tremoulinas 80), Henrique, S. Diawara, Jurietti Alonso, Fernando, A. Diarra (Micoud 71), Wendel - Cavenaghi, Bellion (Chamakh 80) Nancy: Bracigliano (cap) - Bérenguer, Andre Luiz Silva, Puygrenier, Biancalani Nguemo, B. Gavanon, Zerka (Malonga 70), Hadji - Brison, Fortuné (Curbelo 79) Gerets monte au créneau LIGUE 1 Entraînements chargés, discours public musclé à l’encontre de certains joueurs qui n’auraient pas “compris le message” d’une nécessaire remise en question après quatre contre-performances de rang: le coach marseillais Eric Gerets a singulièrement haussé le ton avant le déplacement aujourd’hui à Lorient. Affirmant qu’il lui sera “très simple” de constituer son équipe, au vu du manque d’implication constaté dans la semaine de la part de quelques joueurs, Gerets a voulu mettre ses troupes devant leurs responsabilités à l’orée d’un sprint où l’OM doit reprendre 6 points à Nancy, actuel 3e. Son discours sur le fond n’est pas très éloigné de celui tenu par le président mar- Classement 1.Lyon 2.Bordeaux 3.Nancy 4.Marseille 5.Nice 6.LeMans 7.Lille 8.Lorient 9.Valenciennes 10.Rennes 11.Saint-Etienne 12.Caen 13.Monaco 14.Auxerre 15.Strasbourg 16.Sochaux 17.Lens 18.Paris SG 19.Toulouse 20.Metz seillais Pape Diouf au retour de St-Pétersbourg mi-mars, où l’OM avait été éliminé de la coupe de l’UEFA. Diouf avait alors fustigé le “comportement de nababs et de vizirs” de certains joueurs. “Chacun ne peut pas faire ce qu’il veut”, a abondé Gerets vendredi. Diouf visait principalement Nasri et Cissé. Depuis, à l’exception d’une mi-temps à Lens, les deux hommes n’ont guère brillé. Mais appelés en sélection (où Nasri s’est d’ailleurs montré à son avantage en A’), ils n’ont pas participé à tous les entraînements de la semaine, où “on a franchement cravaché, en mettant l’accent sur les duels, ce qui a fait bizarre à tout le monde”, reconnaît le milieu Modeste M’Bami. match à ne pas perdre dans la lutte pour le deuxième strapontin direct pour la Ligue des Champions, Nancy buvant de son côté le calice jusqu’à la lie en finissant à neuf après l’expulsion de Biancalani (89). posé de Malonga sur Micoud dans la surface sur un corner, que Cavenaghi se chargeait de transformer (2-1). Nancy pouvait se sentir floué, Pablo Correa rugir devant son banc, Bordeaux remportait le 31E JOURNÉE Hier Bordeaux - Nancy 2 - 1 Aujourd’hui Le Mans - Caen Lille - Auxerre Metz - Toulouse Sochaux - Nice Valenciennes - Lyon Pts 64 58 52 46 43 43 42 42 41 41 40 39 37 37 35 35 34 32 31 18 Lorient - Marseille Demain Monaco - Rennes Mercredi Paris SG - Strasbourg Mercredi 9 avril Saint-Etienne - Lens J 30 31 31 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 G 20 17 13 12 10 12 9 10 11 11 11 10 10 10 9 8 8 7 6 4 N 4 7 13 10 13 7 15 12 8 8 7 9 7 7 8 11 10 11 13 6 P 6 7 5 8 7 11 6 8 11 11 12 11 13 13 13 11 12 12 11 20 bp 62 54 35 42 27 34 34 26 36 33 33 33 30 27 29 27 34 27 26 21 bc 28 34 22 32 23 37 24 29 29 35 31 42 37 39 34 34 39 34 34 53 dif 34 20 13 10 4 -3 10 -3 7 -2 2 -9 -7 -12 -5 -7 -5 -7 -8 -32 NDLR: La LFP a décidé de retirer un point au FC Metz dans l’affaire Ouaddou. Mais le club lorrain va faire appel, ce qui suspendra cette sanction. SPORTS MONDE JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 60 Le Stade Français retrouve le sourire BAYONNE-STADE FRANÇAIS 14-36. Paris, portant le deuil de son vice-président Thierry Gilardi, a signé un magnifique hommage, en balayant Bayonne lors de la 16e journée du Top 14. Les Parisiens, arborant un brassard noir, ont joué une partie à la fois sérieuse et colorée, avec cinq essais à la clef, au bout d’enchaînements et d’accélérations trop forts pour l’Aviron. Le champion de France consolide sa 3e place, et semble trouver de prometteurs réglages de printemps. Bayonne pour sa part inquiète, après cette 3e défaite en 4 matches, qui le voit piétiner, 9e, non loin de la zone de relégation, avant deux voyages à Biarritz et Perpignan. Le tout sur ambiance de fin de règne, avec le départ annoncé du trio d’entraîneurs Elissalde-PéméjaBertran en fin de saison. Cinq essais Parisien Paris n’en a cure, qui mettait tôt la main sur le ballon, grâce notamment à une touche conquérante, une bonne continuité avants-trois-quarts, et une execution éclair. Comme celle, sur ballon récupéré, amenant l’essai de Saubade (16e), au bout de deux temps de jeu, d’une croisée et d’un surnombre. Edmonds, sur un beau franchissement basque par Inigo, retar- TOP 14 16 JOURNÉE TOULOUSE - BIARRITZ BAYONNE - STADE FRANÇAIS CASTRES - MONTPELLIER CLERMONT - ALBI AUCH - DAX BRIVE - MONTAUBAN BOURGOIN - PERPIGNAN (À 23H30 SUR CANAL + SPORT) CLASSEMENT 1.STADE TOULOUSAIN 2.CLERMONT 3.STADE FRANÇAIS 4.BIARRITZ 5.CASTRES 6.PERPIGNAN 7.MONTAUBAN 8.BOURGOIN 9.MONTPELLIER 10.BAYONNE 11.BRIVE 12.ALBI 13.DAX 14.AUCH PTS J 62 62 49 42 41 40 36 34 34 33 31 25 21 14 16 16 16 16 16 15 16 15 16 16 16 16 16 16 12 - 6 G N P PP PC DIF 13 13 11 9 9 8 7 7 8 7 6 5 3 2 450 448 396 202 327 275 238 263 269 274 254 239 193 207 0 0 0 1 0 2 0 1 0 0 0 1 1 0 3 3 5 6 7 5 9 7 8 9 10 10 12 14 207 218 265 202 305 237 262 268 342 336 315 376 325 377 243 230 131 0 22 38 -24 -5 -73 -62 -61 -137 -132 -170 NDLR : Les 4 premiers qualifiés pour les 1/2 finales; les 2 derniers relégués en Pro D2 dait l’échéance (10-7, 20e). Mais le volume et les accélérations parisiennes payaient, par des essais de Roncero en force, après deux renversements, puis de Marconnet ponctuant un mouvement initié par passe au pied de Beauxis (22-7, 26e) Le Stade, dans le sillage d’un Taylor saignant, tenait son match après la pause et dos au vent, absorbant sans trembler les initiatives bayonnaises, frustrées par une mauvaise conservation ou par la défense parisienne. Le bonus offensif, qu’on pensait accroché par l’essai d’Hernandez intercalé résistant sur 15 m à deux plaqueurs (29-7, 59e), était retardé par Inigo, sur contre-attaque basque de 60 m (29-14, 65e). Mais l’écart, de maîtrise et de moral, était vraiment trop grand entre les deux clubs, comme démontrait le 5e essai parisien de Bastareaud, servi par des mains prestes (36-14, 75e). En dépit d’une belle générosité, Bayonne n’a pu contester la supériorité des Parisiens. FICHE TECHNIQUE A BAYONNE (STADE JEAN-DAUGER). MI-TEMPS: 22-7. SPECTATEURS: 13.818 ENVIRON. ARBITRE: M. GARCÈS (BÉARN). LES POINTS: BAYONNE: 2 ESSAIS EDMONDS (20), INIGO (65), 2 TRANSFORMATIONS DOURTHE. STADE FRANÇAIS: 5 ESSAIS SAUBADE (16), RONCERO (23), MARCONNET (26), HERMANDEZ (59), BASTAREAUD (75), 4 TRANSFORMATIONS HERNANDEZ (16, 26), BEAUXIS (59,75), 1 PÉNALITÉ HERNANDEZ (12). Djokovic en vacances forcées TENNIS. Eliminé vendredi dès son entrée en lice au tournoi ATP à Miami, le Serbe Novak Djokovic termine la première partie de la saison sur dur sur une sévère désillusion qui lui offre du repos supplémentaire. Sacré à l’Open d’Australie et à Indian Wells, dimanche dernier, le N°3 mondial se réconforte de cette défaite face au 122e mondial, le Sud-Africain Kevin Anderson, en se tournant vers la terre battue. “Je vais avoir des vacances”, a lancé Djokovic, qui n’avait plus été sorti dès son entrée en lice dans un tournoi depuis le tournoi de Paris-Bercy l’automne dernier, battu par le Français Fabrice Santoro. Que se passe-t-il sur ce troisième set, alors que vous semblez contrôler la partie en menant 2 jeux à 0 ? “Disons, qu’à ce moment du match, je ne me concentre pas comme j’aurais dû le faire. Je fais des fautes directes. Je pense que je forçais trop mon jeu. Il y a aussi eu cet avertissement pour dépassement de temps sur le service que je perds (2-1). Sur le dernier point de ce jeu, j’ai aussi mon lacet qui se casse. Mais bon, ce n’est surtout pas une excuse. Cela fait du jeu. Il y a aussi eu un peu de las- Noivak Djokovic, meilleur joueur de ce début de saison, a été éliminé au deuxième tour par Kevin Anderson, issu des qualifications et actuel 122e joueur mondial. situde (après Indian Wells). J’ai ressenti de la fatigue. Le fait de jouer un adversaire que vous ne connaissez absolument pas, vous a-t-il gêné ? C’était notre première confrontation. Je ne savais pas comment il jouait. Je ne l’avais même jamais vu. Il m’a surpris et notamment au service. Je ne bougeais pas bien sur les retours et donc il a gagné ses jeux de service facilement, surtout dans la première manche. Je n’étais pas suffisamment agressif. Il est très grand. Et on s’attend à ce qu’un joueur de sa taille ne se déplace pas très bien. Et pourtant il a une bonne coordination. Cette défaite est a priori à mettre dans la catégorie des accidents. Etes-vous déjà tourné vers la saison sur terre battue ? Evidemment, j’attends beaucoup de cette période, notamment en tant que N°3 mondial et N°1 cette année. La terre battue n’est pas ma surface préférée mais je peux bien jouer malgré tout. La bonne chose avec cette défaite est que je vais avoir une période de préparation plus longue sur la terre battue... et aussi des vacances.” Benneteau qualifié, Gasquet éliminé TENNIS. Julien Benneteau s’est qualifié pour le 3e tour du tournoi de Miami, deuxième Masters series de la saison, en battant hier le Croate Ivo Karlovic 3-6, 6-4, 7-6 (7/2). Au prochain tour, Benneteau, N°72 mondial, affrontera Jo-Wilfried Tsonga, tête de série N°12, qui a battu l’Autrichien Jurgen Melzer en trois manches 6-7 (4/7), 7-5, 6-1. les deux français rejoignent au 3e tour Paul-Henri Mathieu et Fabrice Santoro qualifiés vendredi. Par contre, Richard Gasquet, tête de série N°8, a été éliminé au 2e tour, battu par le Russe Dmitry Tursunov en trois manches 6-3, 6-7 (2/7), 7-6 (7/5). Principaux résultats Simple messieurs Julien Benneteau (FRA) bat Ivo Karlovic (CRO).....................................3-6, 6-4, 7-6 (7/2) Jo-Wilfried Tsonga (FRA/N.12) bat Jurgen Melzer (AUT) ........................6-7 (4/7), 7-5, 6-1 Dudi Sela (ISR) bat Tommy Robredo (ESP/N.14) ..........................................7-6 (7/5), 6-1 Paul-Henri Mathieu (FRA/N.16) bat Marin Cilic (CRO).....................................4-6, 6-1, 6-4 Radek Stepanek (CZE) bat Sébastien Grosjean (FRA) .............................................6-3, 6-3 Kevin Anderson (RSA) bat Novak Djokovic (SRB/N.3).............................7-6 (7/1), 3-6, 6-4 Fabrice Santoro (FRA) bat Ivan Ljubicic (CRO) ......................................7-6 (7/4), 2-6, 6-3 Rafael Nadal (ESP/N.2) bat Benjamin Becker (GER) ..............................................7-5, 6-2 Dmitry Tursunov (RUS) bat Richard Gasquet (FRA/N.8)..................6-3, 6-7 (2/7), 7-6 (7/5) Carlos Moya (ESP) bat Nicolas Mahut (FRA) .............................................7-6 (12/10), 6-4 Simple dames Sabine Lisicki (GER) bat Maryia Koryttseva (UKR).................................................6-1, 7-5 Lucie Safarova (CZE) bat Karin Knapp (ITA)...................................................3-6, 7-5, 6-0 Elena Dementieva (RUS) bat Katalyna Bondarenko (UKR) ......................................6-0, 6-4 Ashley Harkleroad (USA) bat Virginie Razzano (FRA).............................................6-4, 6-4 Justine Henin (BEL/N.1) bat Angélique Kerber (GER)............................................6-4, 6-2 Shahar Peer (ISR) bat Nathalie Dechy (FRA)................................................7-6 (8/6), 6-3 Svetlana Kuznetsova (RUS/N.3) bat Yung-Jan Chan (TPE) ...............................6-1, 3-6, 6-0 Caroline Wozniacki (DEN) bat Marion Bartoli (FRA)...............................................6-3, 6-1 61 SPORTS MONDE JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 Les Bleus font grise mine MONDIAUX 2008. La Grande-Bretagne a ajouté trois nouveaux titres à son butin, hier à Manchester, où les Bleus ont connu une journée grise. Avec neuf médailles d’or sur un maximum possible de quatorze, à la veille de la dernière journée, les Britanniques se sont situés au niveau historique atteint par l’équipe de France à Berlin en 1999 (7 sur 12). Symboles de cette impressionnante puissance collective, Bradley Wiggins et Chris Hoy sont montés de nouveau hier sur le podium pour entendre le God Save The Queen devant un public enthousiaste. Wiggins (27 ans), associé à Mark Cavendish dans l’américaine, s’est imposé pour la troisième fois depuis le début des compétitions à Manchester, après ses succès en poursuite (individuel et par équipes).Hoy (32 ans), au lendemain de sa victoire dans la vitesse devant Kevin Sireau, a conservé son titre du keirin après un parcours sans faute. L’Ecossais d’Edimbourg s’est imposé en force, à chaque tour du tournoi, selon le schéma tactique qu’il affectionne. En finale, il a battu le Néerlandais Teun Mulder, champion du monde en 2005, et la révélation grecque Christos Volikakis (20 ans). Vos exceptionnelle Arnaud Tournant, seul rescapé français de l’épreuve, s’est retrouvé enfermé sans pouvoir trouver l’ouverture assez tôt. Pour ses derniers Mondiaux, il a décroché la 4e place, au pied du podium, deux ans après avoir décroché la médaille de bronze à Bordeaux. Mais le plus titré des pistards français en activité (14 fois champion du monde !) a confirmé la régu- larité affichée en Coupe du monde dans cette épreuve qui a mal tourné pour les deux autres Français en lice, Kevin Sireau et surtout Mickaël Bourgain. “Kevin était émoussé”, a expliqué son entraîneur Benoît Vétu, au lendemain de la médaille d’argent obtenue en vitesse individuelle en conclusion d’un tournoi épuisant. “Pour Mickaël, c’est différent, il a été victime d’une injustice”. Bourgain, qui a provoqué une vague dans sa série, a été disqualifié par le jury, sans pouvoir prétendre au repêchage. Les commissaires ont appliqué à la lettre le règlement.Pareil scénario ne peut que compliquer la sélection pour les JO de Pékin. Si l’une des deux places en keirin semble logiquement revenir à Tournant, l’autre billet reste vacant. Sireau et Bourgain ont des arguments à présenter. A moins que Grégory Baugé, mieux classé qu’eux au bilan de la Coupe du monde, soit finalement retenu. A Pékin, la France sera également représentée dans l’américaine, l’épreuve-type de la piste, grâce à Matthieu Ladagnous et Jérôme Neuville, remarqués à un très bon niveau à Manchester (7e). Pascale Jeuland s’est classée pour sa part neuvième de la course aux points gagnée par Marianne Vos, la jeune Néerlandaise (20 ans), qui a réussi l’exploit de devenir championne du monde sur trois terrains différents, le cyclo-cross, la route et maintenant la piste. Aux JO, a-t-elle annoncé, cette jeune fille exceptionnelle visera trois médailles d’or (course en ligne et contre-la-montre sur la route, course aux points). Les Français sont revenus bredouilles des épreuves disputées samedi dans le vélodrome de Manchester. Ten Dam, héroïque échappé CRITÉRIUM INTERNATIONAL. Echappé dès le deuxième kilomètre, le Néerlandais Laurens Ten Dam (Rabobank) a résisté au retour de ses poursuivants pour remporter hier la première étape du Critérium international à Charleville-Mézières. Il aurait sans doute suffi quelques centaines de mètres de plus pour que les efforts de Ten Dam soient anéantis. Après un peu plus de 4 heures 50 de course et 191 kilomètres d’échappée, dont près de 165 en duo avec l’Américain Ian McKissik abandonné à 25 km de l’arrivée, le Néerlandais n’avait plus que 10 secondes d’avance sur le peloton, dominé au sprint par le Français Benoit Vaugrenard. A mi-course, les deux hommes avaient compté plus de 16 minutes d’avantage sur un peloton aussi lent à réagir qu’il avait été passif le matin, au moment de leur démarrage, dès la sortie de Signy-Le-Petit. “J’ai eu très peur d’être repris d’autant que la même chose m’était déjà arrivée lors d’une course en Picardie”, déclarait le coureur de 27 ans. A un peu plus de six kilomètres de l’arrivée, le Luxembourgeois Andy Schleck et l’Ukrainien Andriy Grivko avaient en effet lancé une attaque sur un Ten Dam esseulé qui ne comptait plus qu’une minute d’avance et paraissait condamné. Mais derrière, le peloton, réduit à quelque 35 coureurs à 30 kilomètres de l’arrivée, n’a pas su s’organiser malgré la présence des principaux favoris dans le groupe issu de la dernière cassure: l’Allemand Jens Voigt, triple vainqueur du Critérium et tenant du titre, l’Espagnol Alejandro Valverde, le Néerlandais Robert Gesink, certes coéquipier du vainqueur, ou l’Italien Damiano Cunego. Aujourd’hui, vêtu du maillot de leader, Ten Dam abordera sans complexe la seconde journée partagée en deux étapes: une course de côtes le matin et un contrela-montre l’après-midi. Après avoir laissé filer la veille, les favoris, qui pointent tous à une trentaine de secondes de Ten Dam au général, devront réagir s’ils ne veulent pas faire le jeu d’un nouvel outsider. Dalibard nouveau leader TOUR DE NORMANDIE. Le Russe Danill Komkov a offert hier après-midi un deuxième succès à sa formation Katyusha en remportant la septième étape du Tour de Normandie qui menait le peloton de Beaumont-Hague (Manche) à Bagnoles-de-l’Orne. Le Français Franck Charrier (CC Nogent) a échoué de peu, après s’être lancé en contre-attaque sur le circuit d’arrivée. Mais le grand bénéficiaire du jour est Antoine Dalibard. Le Mayennais de l’équipe Bretagne Armor-Lux a profité de la défaillance du leader norvégien LarsPetter Nordhaug pour prendre le pouvoir au classement général, avant l’ultime étape aujourd’hui vers Caen. Les “élucubrations” d’Hein Verbruggen Avant la dernière étape aujourd’hui, Benoit Vaugrenard est deuxième au général. CONFLIT ASO-UCI - Le patron du Tour de France Christian Prudhomme s’est dit “stupéfait” par les “élucubrations” du vice-président de l’Union cycliste internationale Hein Verbruggen qui a jugé hier dans Libération que l’UCI avait perdu la guerre contre les organisateurs du Tour. “Je n’en reviens pas. Si ces élucubrations sont vraies, c’est stupéfiant”, a déclaré Christian Prudhomme. “Je suis encore plus stupéfait que ce ne soit pas le président (de l’UCI, Pat Mc Quaid) qui dise cela.” Dans l’édition d’hier du quotidien Libération, Verbruggen, président de l’UCI jusqu’en 2005, avait indiqué, à propos du bras de fer qui avait opposé avant Paris-Nice sa fédération à ASO, organisateur de l’épreuve et du Tour de France: “Oui, j’ai perdu, mais c’est moins ma défaite que celle du cyclisme.” En conflit avec l’UCI à propos notamment du critère de sélection des équipes, ASO avait organisé ParisNice hors du cadre du ProTour UCI, provoquant la colère de la Fédération internationale qui avait menacé de sanctionner les coureurs. Dans Libération, M. Verbruggen, initiateur du circuit ProTour juge par ailleurs que “nous assistons à une privatisation totale du cyclisme qui s’affranchit des règles internationales et va en créer d’autres, à son profit. ASO est aujourd’hui une ligue professionnelle fermée”. Directeur du Tour de France, événement phare d’ASO, Christian Prudhomme a estimé qu’ASO “n’a(vait) jamais voulu le pouvoir. On veut seulement bien organiser nos courses et on souhaite qu’il y ait une fédération internationale puissante et respectée.” “On a bien vu pour Paris-Nice (auquel ont participé toutes les équipes cyclistes invitées malgré les menaces de l’UCI, ndlr) qu’il n’y avait pas une société dans son coin, seule contre le reste du monde”, a-t-il ajouté. SPORTS MONDE LOEB SEUL AU MONDE JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 62 En chefs de file RALLYE D’ARGENTINE. Sébastien Loeb (Citroën C4) était toujours en tête du rallye d’Argentine, 4e manche de la saison 2008, hier à midi, suivi à distance respectable par quatre rivaux groupés deux par deux, les Subaru de Solberg et Atkinson, puis la Ford de Galli et la C4 de Sordo. Débarrassé depuis vendredi des Focus officielles de Mikko Hirvonen et Jari-Matti Latvala, le quadruple champion du monde a parfaitement géré le début de cette 2e journée, dans des conditions météo toujours aussi délicates, signant au passage deux meilleurs temps d’affilée, dans l’ES11 et l’ES12. Les deux autres temps scratch de la matinée ont été l’oeuvre de Petter Solberg (ES10) et Chris Atkinson (ES13), les deux pilotes Subaru se disputant la 2e place et étant séparés seulement de quatre secondes à midi. Pour l’instant, le “vieux” Petter, 33 ans, champion du monde 2003, a repris l’ascendant sur le “jeune” Chris, 28 ans, toujours en quête d’une première victoire en Mondial, mais tout peut changer d’une minute à l’autre, les conditions de route restant très délicates. A la pause de la mi-journée, au parc d’assistance de Villa Carlos Paz, Loeb avait toujours une minute et demie d’avance sur Atkinson et Solberg. Il avait aussi augmenté d’une minute son capital par rapport à Gigi Galli, sur la Ford Stobart de pointe, lâché à 2 minutes 45 et toujours dans le viseur -moins de 3 secondes- de Dani Sordo, au volant de l’autre C4 officielle. Il restait encore une boucle complète de quatre spéciales hier après-midi, puis un nouveau passage dans la superspéciale de Cordoba, comme vendredi, pour finir cette deuxième journée bien arrosée. Classement: 1. Sébastien Loeb-Daniel Elena (FRA-MON/Citroën C4) 2 h 41:05.4, 2. Petter Solberg-Philip Mills (NOR-GBR/Subaru Impreza) à 1:32.4, 3. Chris Atkinson-Stéphane Prévot (AUS-BEL/Subaru Impreza) 1:36.5, 4. Gigi Galli-Giovanni Bernacchini (ITA/Ford Focus RS) 2:46.8, 5. Dani Sordo-Marc Marti (ESP/Citroën C4) 2:49.5 ... Vainqueurs des spéciales: Hirvonen (ES1, ES2, ES4), Latvala (ES3, ES6, ES8), Loeb (ES5, ES11, ES12), Galli (ES7), Atkinson (ES9, ES13), P. Solberg (ES10) Randy De Puniet, 27 ans, qui a quitté l’écurie officielle Kawasaki pour rejoindre le team privé de Lucio Cecchinello (Honda LCR), avec qui il avait débuté en Grand Prix, se considère “sur le papier” comme le chef de file des Français. “Je m’entends bien avec tout le monde, il n’y a que le petit dernier, Louis Rossi, que je ne connais pas encore. Je suis le plus âgé et j’ai le palmarès le plus étoffé (ndlr: 149 courses disputées, 5 victoires, 9 poles, 4 tours le plus rapide et 23 podiums). Je suis confiant. Ça ce passe bien dans l’équipe où je connaissais déjà la moitié du staff. Christophe Bourguignon, mon chef mécano est venu avec moi. Je crois qu’on va faire de bonnes choses cette année. L’ambiance est plus familiale mais reste très pro. On sait se mettre la pression quand il faut”, a confié Randy De Puniet avant la séance de qualification des MotoGP. LES CELTICS MARQUENT LES ESPRITS Passer un cap Randy De Puniet est le plus chevronné des pilotes tricolores avec 149 courses à son actif, dont 5 victoires et 9 poles. “Mon objectif cette saison est d’être plus régulier que l’an dernier. De passer un cap pour avoir une bonne place en Championnat. Si je peux faire des podiums ou accrocher une victoire ce serait bien”, ajoute-t-il. Son regard sur les autres pilotes français ? “Mike (Di Meglio) va être là cette année. Après deux saisons noires il devrait faire de belles choses car il a enfin un moto compétitive”. Sylvain Guintoli (25 ans, 100 courses disputées, 1 seul podium), l’autre pilote français du MotoGP, qui a également changé d’équipe, passant du team satellite de Yamaha (Tech 3) à celui de Ducati (Alice team), semble avoir un peu de mal à s’adapter à sa nouvelle moto. En 125cc, ils sont quatre: Mike Di Meglio, Jules Cluzel, Alex Masbou et Louis Rossi. Mike Di Meglio (20 ans, 75 courses disputées, 1 victoire, 2 podiums) reconnaît être “le pilote de pointe de la catégorie”. “Cette année je dispose d’une moto compétitive (Derbi), la meilleure du plateau, pour jouer le titre ou au moins le podium final du Championnat. A moi de rester constant pour pouvoir me battre devant. J’ai aussi la meilleure équipe (Ajo Motorsport). J’aime leur manière de travailler. Ca fait un gros changement par rapport à l’an dernier. J’évolue... Le problème est que la saison commence par les circuits que je n’aime pas (Jerez, Estoril, Shanghai). Mais après je BASKET-BALL. La rencontre phare de la nuit de vendredi à samedi opposait les deux leaders de conférence, les Boston Celtics et les New Orleans Hornets. Et ce sont les Celtics, actuelle meilleure équipe de la NBA, qui se sont nettement imposés dans leur salle (112-92) grâce notamment de Paul Pierce (27 points). La défaite des Hornets permet aux San Antonio Spurs, vainqueurs de leur sixième match d’affilée face aux Minnesota Timberwolves (99-84), de revenir à moins d’une victoire des joueurs de la Nouvelle-Orléans en tête de la conférence ouest. Dans un match capital en vue des play-offs, les Chicago Bulls ont perdu (106-103) à Atlanta face aux Hawks. La performance individuelle de la nuit est à mettre au crédit de Kobe Bryant, auteur de 53 points (à 19/37 aux tirs) face aux Memphis Grizzlies, ce qui n’a pas empêché les Los Angeles Lakers de s’incliner dans leur salle (114-111). SOULAGEMENT POUR ESTANGUET CANOË-KAYAK. Tony Estanguet a préservé l’essentiel et quasiment assuré sa présence aux JO de Pékin en remportant la première des trois courses de sélection de slalom en C1 hier à la Seu d’Urgell où Fabien Lefèvre s’est positionné comme l’homme fort du K1. Chahuté par Pierre Labarelle, Estanguet a profité des erreurs du Marseillais sur la deuxième manche pour prendre une option quasi définitive sur l’unique place de sa catégorie aux Jeux. En kayak hommes, la problématique est différente puisqu’elle met en concurrence au moins quatre athlètes susceptibles de viser l’or olympique. Hier, Fabien Lefèvre, champion du monde 2002 et 2003, a confirmé sa grande forme du moment en revenant quasiment à hauteur de Sébastien Combot, bénéficiaire comme Estanguet d’un bonus après son titre de champion du monde l’an passé, mais seulement huitième hier. “Maintenant on joue dans la même cour”, a commenté Lefèvre qui, grâce à deux parcours sans faute, a devancé le champion olympique 2004 Benoît Peschier, pendant que Julien Billault, champion du monde 2006, s’est noyé en ratant une porte lors de la deuxième manche. En kayak dames, Mathilde Pichery a logiquement dominé la concurrence, alors qu’en C2, Cédric Forgit et Martin Braud se sont adjugés la première étape. MOTO. Randy De Puniet en MotoGP et Mike Di Meglio en 125cc sont les chefs de file des six pilotes français cette saison. Lorenzo en position de pointe GRAND PRIX D’ESPAGNE. L’Espagnol Jorge Lorenzo (Yamaha) a décroché la position de pointe du MotoGP devant son compatriote Dani Pedrosa (Honda) et l’Américain Colin Edwards (Yamaha), hier à Jerez, 2e épreuve de la saison. Alors qu’à la mi-séance le Français Randy De Puniet caracolait en tête en 1:39.122, Lorenzo passa la ligne en 1:38.964. Huit minutes plus tard, il améliorait son temps une première fois (1:38.733), puis une deuxième fois (1:38.689) dix minutes plus tard, puis une troisième fois (1:38.189) en toute fin de séance, pulvérisant le record de la pole détenu par Loris Capirossi (1:39.064) sur un 1000cc en 2006. Seulement deux autres pilotes passeront ensuite sous la barre des 1 min 39 sec: Dani Pedrosa (1:38.789) et Colin Edwards (1:38.954), qui s’élanceront de la première ligne, aujourd’hui. Nicky Hayden (4e en 1:39.061) a également battu le record de Capirossi et Valentino Rossi (5e en 1:39.064) l’a égalé. Ils partagent la deuxième ligne avec Randy De Puniet (6e). INCIDENT ALINGHI-FONCIA VOILE. Le trimaran Foncia du navigateur Alain Gautier, à bord duquel s’entraînait l’équipage d’Alinghi, tenant de la Coupe de l’America, s’est retourné hier matin à l’entrée du port de Lorient, faisant deux blessés légers. Sur les onze marins à bord, dont Alain Gautier, deux ont été légèrement blessés et transportés à l’hôpital par hélicoptère. LES BLEUES PRESQUE AUX JEUX LES GRILLES DE DÉPART HANDBALL. L'équipe de France a fait match nul (25-25), hier à Nîmes, contre la Corée du Sud, dans le cadre du tournoi de qualification olympique. les Françaises ont tout de même pris une très sérieuse option pour les Jeux de Pékin. Elles devront désormais mettre un point final aujourd'hui, face au Congo. MotoGP: 1. Jorge Lorenzo (ESP-Yamaha) 1:38.189, 2. Dani Pedrosa (ESP-Honda) à 0.600, 3. Colin Edwards (USA-Yamaha) 0.765, 4. Nicky Hayden (USA-Honda) 0.872, 5. Valentino Rossi (ITA-Yamaha) 0.875, 6. Randy De Puniet (FRA-Honda) 0.933, 7. Casey Stoner (AUS-Ducati) 1.097, 8. James Toseland (GBR-Yamaha) 1.145, 9. John Hopkins (USAKawasaki) 1.250, 10. Loris Capirossi (ITA-Suzuki) 1.295 ... 17. Sylvain Guintoli (FRA-Ducati) 2.750. KAZAN EN FINALE VOLLEY-BALL. Les Russes de Kazan se sont qualifiés pour la finale de la Ligue des champions de volley-ball messieurs en battant les Polonais de Belchatow, le club où joue le Français Stéphane Antiga, 3 à 2 (25-21, 25-16, 18-25, 20-25, 15-12), hier à Lodz (Pologne). Kazan affrontera aujourd’hui le vainqueur du match entre les Italiens de Trévise et de Piacenza. vais pouvoir prendre du plaisir”. Aujourd’hui, ‘Di Meg’ partira en 2e ligne, de la 7e position. Masbou (20 ans, 43 courses) et Cluzel (19 ans, 37 courses) courent cette année pour une marque chinoise (Loncin) qui présentera officiellement sa machine et ses pilotes à Shanghai. “La moto devient fiable. Notre but est de progresser et de marquer des points au fils des Grands Prix”, affirment-ils. Enfin, le petit dernier, Louis Rossi (18 ans, 2 courses), homonyme du grand “Valentino” qu’il prend pour modèle, continue son apprentissage au sein de la filière de la Fédération française de motocyclisme (FFM) au guidon d’une Honda. Jorge Lorenzo a écrasé ses concurrents se permettant d’améliorer quatre fois son temps, sous la minute trente-neuf secondes. 250cc: 1. Alvaro Bautista (ESP/Aprilia) 1:43.071, 2. Mika Kallio (FIN/KTM) à 0.040, 3. Alex Debon (ESP/Aprilia) 0.215, 4. Thomas Lüthi (SUI/Aprilia) 0.525, 5. Julian Simon (ESP/KTM) 0.558 ... 125cc: 1. Bradley Smith (GBR/Aprilia) 1:47.587, 2. Nicolas Terol (ESP/Aprilia) à 0.454, 3. Stefan Bradl (GER/Aprilia) 0.483, 4. Gabor Talmacsi (HUN/Aprilia) 0.526, 5. Simone Corsi (ITA/Aprilia) 0.541 ... 63 JOURNAL DU DIMANCHE du 30 mars 2008 L’ÉQUIPE MAGAZINE PORTRAIT Un destin foudroyé ? THIERRY GILARDI. Le journaliste de TF1 est mort mardi, à quarante-neuf ans, d’une crise cardiaque. Il a consacré sa vie professionnelle au sport, avec rigueur et enthousiasme. C’est l’histoire d’un type normal. «C’est», parce qu’il y a des moments où l’imparfait ne convient pas. Où l’image figée d’un sourire ne peut suffire pour évoquer une boule de vie hyperactive. Où les brassards noirs et la minute de silence de France Angleterre, mercredi au Stade de France, hommages sincères et dérisoires, ne disent rien d’autre que l’absence, le vide sur un fauteuil de commenta teur en tribune de presse. Pour le grand public, Thierry Gilardi, c’est une voix rocailleuse très appréciée, à en croire l’abondant courrier reçu a? France Football, un visage heureux, un regard bienveillant sur le football. Mais, dans cet univers parfois en trompe l’?il qu’est le monde de la télé vision, une fois les caméras rangées, il reste le même, affable, curieux, attentif aux autres. Comme en "C’était un travailleur, il travaillait trop à la limite, un boulimique de travail... J’espère que ce n’est pas ça qui l’a tué" Jean-Claude Dassier témoigne son engagement contre le mal logement auprès de la fondation Abbé Pierre. Serein ? Content de lui ? Sûrement pas. N?ud d’angoisse, surnommé «la Bouillotte», travailleur acharné, toujours inquiet sur la qualité de ses passages à l’antenne, il débarque sou vent le matin avec les cernes violets de celui qui n’a guère dormi. Surtout pendant la période, «éprouvante» selon ses propres mots, durant laquelle il a présenté la matinale de I-télé au printemps 2004. Un détour professionnel naturel pour lui, qui se veut «journaliste avant tout», ajoutant même : «Journaliste sportif, cela ne veut rien dire, à part peut-être “ journaliste qui pratique un sport ”.» Amoureux du sport. Et pourtant, même s’il a débuté en radio à France Inter, après être sorti de Sciences Po, c’est au service des sports qu’il fait ses premières armes sous la houlette de Jacques Vendroux. Ce dernier lui cédera d’ailleurs quelquefois sa place comme gardien de but du Variétés Club de France, la vaste et influente équipe au sein de laquelle, en dehors du ter rain, Gilardi occupa un temps le poste de trésorier, s’y autorisant à fumer le cigare en compagnie d’autres amoureux du ballon. Authentique passionné de sport, Gilardi adore le football et la F1, mais n’a véritablement joué qu’au rugby, qu’il a pratiqué pendant des années en région parisienne, incité par la harangue Les obsèques de Thierry Gilardi auront lieu lundi à Mont-fort-l’Amaury (78). L’ensemble de la rédaction de France Football s’associe à la douleur de sa famille, de ses proches, et leur présente ses plus sincères condoléances. (Photo : Fred Mons) médiatique de Roger Couderc «Allez les petits !», devenant même bien plus tard un vice-président très présent du Stade Français. Conscient de ses lacunes balle au pied, après avoir rejoint Canal + en 1987, il préfère potasser ses fiches plutôt que de s’entraîner, comme Biétry aimait à le faire, avec les joueurs du club visité. «Quand j’ai quitté France Inter pour Canal +, j’étais venu pour la Formule 1, racontait-il (maudit soit cet imparfait qui s’immisce insidieusement). Il m’est même arrivé de commenter le snooker ! » Et puis, le foot s’est imposé comme l’une des deux jambes de la chaîne cryptée. Il a fallu des commenta teurs supplémentaires et, parfois, puis régulièrement, remplacer Michel Denisot qui formait avec Biétry le duo phare de Canal + jusqu’en 1991. Une fois Denisot devenu président délégué du PSG en 1991, Thierry Gilardi lui suc cède au poste de commentateur des grands matches de Canal +, devenant également la figure de proue de Jour de foot (1992-1995) et de L’Equipe du dimanche (1995-2002) ainsi que directeur de la rédaction des sports de Canal + (entre 1999 et 2001). Le sourire facile, Gilardi a aussi un sang qui s’échauffe facilement. Un peu de rose aux joues, un ton qui grimpe vite et le compteur des tours par minute qui s’emballe. Pour redescendre aussi vite qu’il est monté. Sans rancune. Passionné et généreux. Un type vrai, sympa, voilà tout. Qui, fréquentant par profession des vedettes, reste à sa place : «Les stars, ce sont les joueurs.» Il est ravi de remet tre, au côté de France Football, plusieurs Ballons d’Or (Weah en 1995, Sammer en 1996, Nedved en 1997, sur Canal + ; Kaká en 2007, sur TF1), ainsi que le trophée du Numéro 1 de l’année (Ribéry en 2007, sur TF1) . Alors, forcément , l’hommage est unanime, tou chant, surpris par la froide réalité de la mort soudaine. Jean-Pierre Escalettes (président de la Fédération française de football) : «Il incarnait la passion et le professionnalisme .» Bernard Laporte, secrétaire d’Etat aux Sports : «C’était un homme généreux, gentil, qui avait une très forte humanité, et quelqu’un de passionnant.» Michel Platini, qui a commenté avec lui les soirées de Ligue des champions : «Il y a des voix et des gens qui ont marqué le sport, comme Thierry Roland, Roger Couderc et Thierry Gilardi. Thierry a fait beaucoup pour la promotion du sport et il a contribué à populariser un peu plus ce sport qu’est le football.» Michel Denisot, ancien directeur des sports de Canal + : «Il avait toujours beaucoup d’exigences. Il avait un côté insatisfait. Il s’emportait beaucoup, mais unique ment pour faire avancer les choses. Il était à la fois joueur et entraîneur.» Jean-Claude Dassier, directeur général de LCI : «C’était de très loin le meilleur commentateur de football. C’était un travailleur, il travaillait trop à la limite, un boulimique de travail ... J’espère que ce n’est pas ça qui l’a tué, mais je me le demande tout de même. C’était un grand professionnel, très angoissé, toujours d’une grande méti culosité.» ? Jean-Philippe Bouchard