Quelques réfléxions sur les petits moteurs marins : 2ème partie
Transcription
Quelques réfléxions sur les petits moteurs marins : 2ème partie
QUELQUES REFLEXIONS SDR LES PETITS MOTEURS MARIES Par Arthur N. SWIHFIELD /2ème Partie/ Dans cette deuxième partie de son article, l'auteur traite des moteurs de moins de 8 CV., des avantages du moteur horsbord et de l'installation des moteurs marins. * * * Les commentaires publiés dans notre numéro précédent se rapportaient bien entendu à des moteurs allant de 8 à 48 CV. Au-dessous de 8 CV. nous trouvons d'innombrables petits moteurs, tant à essence que diesel, à partir de 2% CV. Dans ce domaine particulier, nous connaissons de nombreuses marques qui donnent des performances excellentes. La concurrence a été et reste très intense. Le travail effectué par ces petits moteurs est prodigieux. Ils sont simples à installer, relativement bon marché à l'achat et de fonctionnement économique. Chaque fabricant offre quelque caractéristique exclusive et l'on peut réellement dire que ces "nains puissants" en donnent à l'acheteur pour son argent. Ici encore nous retrouvons les moteurs à 2. ou à 4 temps, à essence ou diesel, e t c . . Une marque offre une hélice à pas variable et réversible qui, couplée avec des engrenages de réduction, devrait former un ensemble idéal. L'hélice à pas variable est actionnée au moyen d'-on levier (situé à l'arrière du moteurYf ce qui permet de "tourner" les pales de l'hélice (c'est-à-dire changer leur pas) à volonté pour charger le moteur jusqu'au rendement maximum, ou de s'en servir comme système de marche arrière sans engrenage. Il va sans dire qu'un jeu de pales de rechange représente un placement avisé. Puisque nous parlons de l'hélice à pas variable, je soulignerai qu'elle peut être utilisée avec profit sur n'importe quel bateau. Elle est assez coûteuse pour les installations de grande puissance, mais cet inconvénient peut être éliminé par l'achat d'un moteur sans marche.arrière. moins onéreux. La méthode de propulsion est idéale et il est pratiquement 79. impossible de faire fonctionner un moteur quelconque en surcharge ou sous une charge insuffisante, quel que soit le stade de la manoeuvre. Le démarrage est parfois un problème Ce D i e s e l marin 3 c y l i n d r e s Gardner, modèle 31 W, d é v e l o p p e 42 H P a 1.300 t/m. Dans le domaine des faibles puissances, le démarrage est parfois un problème car il est possible de noyer le carburateur et même de remplir d'essence le carter d'huile. Si cela arrive, le démarrage devient un travail ardu étant donné qu'il se fait en général au moyen d'une courroie de cuir enroulée autour du volant. Il est équipé en fabrique d'une boite de marche a r r i è r e . Une bonne manivelle de démarrage est un avantage, spécialement si elle est surélevée. Tout équipement électrique doit être tropicalisé et le propriétaire prudent aura toujours une magnéto et une bougie de rechange. Un point très important dont on doit se souvenir lorsqu'on achète et que l'on se sert d'un petit moteur à deux temps, est que ce moteur dépend de la compression dans le carter pour fonctionner convenablement. Si cette compression est perdue le moteur ne marchera pas ou, au mieux, il fonctionnera très mal. Les fabricants préviennent cette éventualité en posant un graisseur sur chacun des deux paliers principaux. La graisse introduite dans les paliers rend le carter étanche et évite une usure injustifiée. Des paliers usés ne valent jamais rien sur les moteurs, surtout s'il s'agit de moteurs à 2 temps. Le moteur hors-bord Nous venons de passer en revue les propriétés de divers types de petits moteurs marins, et il nous reste maintenant à parler du moteur horsbord. C'est un membre très utile de la famille des moteurs marins. Il est léger, facile à installer sur presque tous les petits bateaux, de fonctionnement économique, pratiquement à l'épreuve de l'incendie, de performance très efficace et relativement bon marché a l'achat. 80. Son entretien est assez facile puisqu'on peut l'assurer dans des circonstances idéales, loin du bateau, sur un support convenablement construit. Lorsqu'on ne l'utilise pas, le moteur peut être mis a l'abri dans un endroit approprié. Je n'ai pas besoin de dire qu'il existe des dizaines de marques possédant chacune des caractéristiques "exclusives". En faisant votre choix, rappelez-vous toujours que la mer est tout aussi dure pour un moteur hors-bord que pour n'importe quel autre type de moteur, et qu'il est donc indiqué de choisir un modèle solide, construit pour résister à la corrosion provoquée par l'eau salée et aux pannes du système électrique, que seuls peuvent prévenir les fabricants expérimentés, spécialistes de moteurs hors-bord. Des accessoires trop nombreux peuvent devenir des sources d'ennuis inutiles. L'installation d'un moteur hors-bord En passant, il est intéressant de noter une nouveauté dans le domaine des moteurs hors-bord: un Diesel 7 CV •£• qui se fait en deux modèles, l'un à refroidissement par air, l'autre à refroidissement par circulation d'eau. Les dangers d'incendie, tout comme les frais de carburant sont bien entendu réduits. Ce nouveau moteur est produit aux Etats-Unis où les horsbord jouissent d'une faveur toujours plus grande. On installe couramment un moteur hors-bord en le fixant tout simplement sur le tableau arrière du bateau. Il y a cependant de nombreuses autres façons d'installer ces moteurs très adaptables, dont une est particulièrement utile, pourvu que le bateau reste toujours en eau assez profonde. Le moteur est posé dans une sorte de puits. La position idéale de ce puits se situe légèrement en arrière du milieu du bateau et, pour ne pas affaiblir la coque, on construira le puits à côté de la quille. De cette façon le moteur peut être utilisé pour propulser le bateau dans n'importe quelle direction simplement en faisant tourner le pro pulseur. Ce moteur de construction britannique est un Diesel marin à refroidissement par air. Le réservoir de carburant est monté directement sur le moteur (modèle LD2) et il a été conçu pour faciliter son installation. Il développe 7HP à 1.800 t / m . Un modèle plus petit, le L D I , développe 3HP Yl à 1.800 t/m. 81. BON ARBRE ARBRE DE INTERMEDIAIRE -i COUCHE 'TOURTEAUX FACES ET BORDs\ BIEN AJUSTES MAUVAIS i e MAUVAIS € -EE. Il est 3-£ absolument essentiel d'aligner L'auteur a utilisé ce genre d'installation à plusieurs reprises avec un succès marque. Inutile de le dire, le moteur doit pouvoir tourner complètement sur 360°. Une des caractéristiques du moteur hors-bord, qui le rend capable d'une propulsion efficace, est le rapport en général excellent entre la vitesse de révolution du moteur et la vitesse de révolution de l'arbre d'hélice sans qu'il y ait surcharge des engrenages de réduction. l'arbre convenablement. Le moteur proprement dit tourne en général très vite, alors que l'arbre d'hélice tourne à la vitesse convenant exactement pour l'hélice d'excellente qualité qui est fournie avec le moteur. Cependant, l'engin lui-même pourrait être tout à fait inefficace si l'on installait un moteur léger avec une hélice à régime rapide sur une coque lourde et lente. Pour cette raison il faut toujours se souvenir qu'un bateau pesant et peu rapide nécessite une hélice tournant lentement et ayant le plus grand diamètre possible, alors qu'un bateau rapide et léger peut utiliser avantageusement une hélice de diamètre plus petit tournant beaucoup plus vite. De nombreux fabricants de hors-bord offrent un choix de régimes et de diamètre d'hélice, ainsi que des arbres d'entraînement longs ou courts. Quant à la vitesse réelle, une bonne formule est: V =A /L V ou V L P D C = = = = = \3/ 1000 P x C les milles à l'heure la longueur du bateau à la flottaison (en pieds) la puissance réelle prise sur l'arbre le poids du bateau en livres un facteur variant de 1 à 2,5 selon que le bateau est lourd ou léger (pour un bateau lourd, utiliser un facteur de 1 à 1,6 environ, pour un bateau de poids moyen 1,6 à 2, pour un bateau très léger 2 à 2,5). 82. Notons que dans la formule donnée ici nous mentionnons la puissance prise à l'arbre, c'est-à-dire la puissance réelle fournie par le moteur à travers ses diverses pièces à l'hélice. Il ne s'agit pas de la puissance déclarée qui est en général plus élevée que la puissance à l'arbre et qui peut tromper considérablement. BOULON DU BATI PLAQUE DE FONDATION DU MOTEUR rrri BOULONS DE FIXATION DU MOTEUR > BATI ft£ /' ® Chaque moteur produit une certaine puissance à son régime maximum. Cette puissance devrait toujours être vérifiée pour tenir compte des pertes causées par l'addition du jeu d'engrenage, de boîtes de marche arrière, de générateurs ou d'autres accessoires. Ainsi, afin d'être certain de la puissance à l'hélice, il vaut toujours mieux se renseigner sur ce point sans tenir compte de la puissance déclarée. / [£J- VARANGUE '/ VARANGUE //f/ BORDAGE ^ Y_f* PLAQUE DE FONDATION DU MOTEUR jm. BOULON DE FIXATION DU MOTEUR / c BATI D'ALIGNEMENT f di*' | *&* BOULON DU BATI BATI PRINCIPAL ECHANCRURE PERMETTANT LE PASSAGE D'UNE CLEF. & VARANGUE ','.'. BORDAGE' Deux méthode* simples pour fixer un moteur sur son bâti. Installation des moteurs marins L'installation d'un moteur marin quel qu'il soit est un facteur vital qui contribue à son bon fonctionnement. Tout d'abord, le moteur doit être exactement dans l'alignement de l'arbre moteur et de l'arbre intermédiaire. Tous les arbres doivent être d'aplomb et leurs tourteaux de jonction être convenablement finis et ajustés. S'ils ne le sont pas, des vibrations se produiront et l'usure se manifestant dans le tube d'etambot, le bottier de réduction ou le boîtier de marche arrière finira par provoquer une surchauffe des paliers. Une fois que les tourteaux sont correctement ajustés, il est très simple de vérifier l'alignement. Il suffit de pousser les tourteaux l'un contre l'autre, face à face. S'ils s'ajustent étroitement, sans aucune solution de continuité en haut, en bas ou sur un des côtés et si les deux bords sont de niveau tout autour, les arbres sont bien alignés. Si l'on remarque une solution de continuité à un endroit quelconque sur le bord d'un tourteau, ou si l'un de ces bords dépasse l'autre, c'est que les arbres ne sont pas alignés. Cette méthode s'applique aussi, bien entendu, aux tourteaux reliant le moteur à l'arbre (voir figure 1).