deux forçats

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deux forçats
Ll uaovnw
NOUVELLES MILITAIRES
TILLE DE1ISIEUX
- - M. Auvray, instituteur au Pré-d'Auge,
M. le ministre de l'agriculture accorde
Cette Exposition, parfaitement aménagée
est admis à faire valoir ses droits à la re- Uon du Conseil général du Calvados, en
date du 23 août 1837, se tiendra cette à l'association Pomologique de l'Ouest dans le préau du Collège, sous la direction
traite.
année le lundi 6 octobre, et que la vente une médaille d'or, deux médailles de ver- de MM. Silvestre de Sacv, président, et
Caisse d'Epargne de Lisienx
M. Baille, Raymond, instituteur stagiaire
meil et deux médailles d'argent, pour être Waldmann, trésorier de la Société, a été
Bureaux à PHôtel-de-Ville. — Entrée par à Livarot, est nommé à Lisieux(boulevard commencera à 11 heures du matin.
décernées au Concours de Caen, au nom surtout remarquable par la quantité et la
Fait à Saint-Pierre-sur-Dives. le 19 sepSainte-Anne).
la rue au Char
v
tembre 1890.
beauté des apports de fleurs, parmi lesdu gouvernement de la République.
M.Lebrun, Alphonse, instituteur staSéance du Ti septembre 1890
Le Maire : A. LUARD.
Prix d'honneur, vase de Sèvres, accordé quelles brillaient des variétés tout à fait
giaire à Saint-Paul-dn-Vernay, est délégué
Reçu de 2 6 déposants dont 4 nouveaux dans les mêmes fonctions à Lisieux (boupar M. te ministre de l'instruction publi- nouvelles et d'une culture hors ligne; il y
S a i n t - D é s i r . — Vol. —Mardi soir, que et des beaux-arts, pour être décerné avait aussi des lots de légumes et de fruits
7
,
2
6
0
fr.
levard
Sainte-Anne),
en
remplacement
de
On sait que c'est à partir du 1 " novemvers 6 heures et demie, M™ Maria Hague- au nom de M. le Président de la Répu- admirables.
bre prochain que la loi de trois ans sera Remboursé à 2 5 déposants, 8 , 9 3 2 f. 0 3 M. Bouvet.
lon, concierge au château du Castelier, blique.
Voici les noms des exposants de la rémise en vigueur.
Séance du 28 septembre
M. Letellier, Ferdinand, élève-maitre commune de Saint-Désir, s'absenta penRécompenses mises à la disposition de gion qui ont été récompensés :
sortant,
est
délégué
dans
les
fonctions
Le tableau-de répartition des appelés est Reçu de 4 5 déposants dont 6 nouveaux,
dant environ un quart d'heure.
M. Piel, à Deauville, médaille d'or g. m.
l'Association Pomologique de l'Ouest
d'instituteur stagiaire à Lisieux, (bouleimpatiemment attendu par tous les inté1 3 , 3 8 5 fr.
M™ Haguelon, qui avait laissé, sur une
offerte par la ville de Pont-1'Evêque, pour ses
Par la Société centrale d'Horticulture légumes.
resses mais il n'est pas encore arrivé du Remboursé à 2 8 déposants 1 3 , 7 1 1 f. 7 5 vard Sainte-Anne), en remplacement de corde, dans le jardin voisin de son habitaM. Anne.
ministère de la guerre.
M. Auguste Fiquct, jardinier à Deauville,
tion,- un pantalon de son mari, fut fort de Caen et du Calvados, une médaille d'or,
Intérêt servi anx déposants:
M. Tillard, Alphonse, ancien élève- surprise de ne plus le trouver à son re- deux médailles de vermeil, deux médailles chez M. Legrand de Villers, régenl de la
Dans cet appel seront compris les jeunes
3 Ir. 7 5 %
d'argent grand module.
maitre, est délégué, à titre provisoire, tour.
Banque de France, médaille d'or p. m.,oflerto
gens que la nouvelle loi de recrutement
Par la Société d'Agriculture et de Com- par M. Duchesne-Fournet, ancien député,
déclare aptes au service militaire, c'est-à- Les Bureaux sont ouverts : Le samedi, de dans les fonctions d'instituteur stagiaire*
Quelque
maraudeur
aura
profité
de
l'ab1 h. à 3 h. ; le dimanche, de midi à 2 h.
pour sa collection do plantes,uode serre.
à Lisieux (boulevard Sainte-Anne, en
de la concierge pour accaparer le merce de Caen, une médaille d'or.
M. Lemarchand, chez M de Genneville,
Par
la
Chambre
de
Commerce
de
Caen,
fa7oid?187r q U i a a i e n l d i S p e n s C ' S P a r Délégation cantonale du Z* canton remplacement de M. Tison, appelé à faire sence
vêtement.
médaille d'honneur de vermeil, décernée au
une
médaille
de
vermeil,
une
médaille
une période d'instruction militaire.
nom de M. le Ministre de l'agriculture, pour
Le pantalon soustrait est estimé 8 fr.
d'argent.
M. Mariette, Gustave-Emile-Louis-Casa collection de piaules de serre et de pleine
t e s envasements volontaires
La délégation cantonale du 2° canton,
Par la Société d'Agriculture de Pont- terre.
s'est réunie le 20 septembre, dans une des mille, ancien élève-maitre, est délégué
Saint Germain-de Livet. — Vol.
r C d la u e , T C a
e n i e , Sl t s v o l o? t a i° , e s
autorisé les salles de l'Hôlel-de-Ville, sur la convoca- dans les fonctions d'instituteur stagiaire M. Grégoire, docteur-médecin à Livarot, l'Evêque, une médaille de vermeil et deux
M. Manson, villa Kahn, à Beuzeval, médaille
taSffi
" '
dans l'armée de tion de M. le préfet du Calvados.
de vermeil g. m., pour sa nombreuse collecà Orhec,en remplacement de M.Lasseret. possède une propriété, sise dans la com- médailles d'argent.
Par la Société d'Emulation de l'arron- tion de fruits à couteau.
r e c r û t m™ - ^ q U C ' l a n o u v e l l e M de
Etaient présents : MM. Th. Peulevey,
mune de Saint-Germain-de-Livet.
M. Ledoux, horticulteur, médaille de verNomination d'instituteurs e t
dissement
de Lisieux, une médaille de
î m e n l reservant cette faveur aux Janson, Le Bray, Henri David, Bertre,
Outre les bâtiments qui servent d'habimeil g. m., pour sa belle collection rde fruits.
d'institutrices
vermeil,
une
médaille
d'argent
grand
moseules armes
combattantes, il ne courra Longeon, Canet^ Duchesne, Ravant et
tation au fermier, se trouve aussi un paM. Forget, jardinier chez M. le D Prévost,
dule.
M. Letellier, Auguste, de Trouville, à villon réservé au propriétaire.
t a i n T i r a C l é d ' e n S « , t ni dTs le Valtier.
à Pont-1'Evèque, médaille d'honneur en argent,
ran des équipages, ni dans la section
Saint-Etienne-la-Thillaye.
Par la Société d'Horticulture etde Bota- décernée au nom de M. le Ministre de l'agriAbsents : MM. Sauvage et Laval.
Dans la nuit de lundi à mardi, un indid administrais ou d'infirmiers
M. Moutie/, Ernest de Saint-Etienne-la- vidu, désireux de visiter l'appartement de nique du centre de la Normandie, une culture, pour ses légumes.
Absents excusés : MM. Banaston et Lent
d infanl
•Bpnrm^?'T -l '
erie recevront
Thillaye à Dives.
M. Maquette, jardinier chez M™ de Landal,
M. Grégoire et de se procurer les objets médaille d'argent grand module.
^ engages; les bataillons de chasseurs, signe.
M. Lasseret, Marius, d'OrbecàLaize-la- de son goût, se mit.en devoir de satisfaire
Parla Société nationale d'Encourage- à Villerville, médaille d'honneur en argent,
Le bureau a été constitué de la façon
décernée
au nom de M. le Ministre de l'agriVille.
ment à l'Agriculture, une médaille de verson envie.
cavalerie et d'artillerie, 40, sauf ceux nui suivante :
culture, pour ses légumes.
meil,
une
médaille
d'argent
et
deux
méM.
Turquelil,
Amédée,
de
Laize-la-Ville
Président : M. Paul Banaston ;
Après avoir, à l'aide d'une échelle, gaM. Lebouc, horticulteur à Deauville, médaille
des batoies a
à Meslav.
Vice-président : M. Th. Peulevey;
gné les fenêtres du pavillon, il brisa une dailles de bronze.
de vermeil p. ni., pour ses fleurs coupées et
Par
la
Société
centrale
d'Horticulture
de
M.
Quesnot,
Emile,
de
Meslay
à
GouSecrétaire
:
M.
Henri
David.
ses
lilas.
vitre et entra par cette ouverture.
do l m t - P ' , n e p 0 u i ' l c s c I u e l s l e recrutement
M. Rivière, jardinier chez M. Leudet, à
Les écoles du canton ont été ensuite ré- vix.
Le larron passa une inspection sérieuse la Seine-Inférieure, une médaille de ver/y.
M. Malas, Henri, de Lisieux à Livarot. de tous les meubles etfitmain basse sur moil grand module, une médaille d'argent Trouville, médaille argent g. m., pour ses
parties comme suit entre les membres de
grand module et deux médailles de bronze coléus.
M. Bouvet, Auguste, de Lisieux, au Pré- divers objets.
la délégation cantonale :
M. Rivière, jardinier chez M. Leudet, à
d'Auger.
L'auteur de ce vol est en ce moment grand module.
Ecoles
Maisons d'éducation de l a Légion
Par M. Gauber, membre du conseil Trouville, médaille argent g. m., pour ses
M. Benichon, Louis, de Caen, à Saint- écroué à la maison d'arrêt de Lisieux.
d'honneur
fleurs coupées.
La Providence, école de la rue du Bou- Aubin-d'Arquenay.
Il se nomme Adrien Lebec, âgé de d'administration de l'Association PomoloM. Galopin, horticulteur à Gonncville-surPar un décret paru au Journal officiel, leiller : MM. Banaston et Th. Peulevey.
M. Buol, PierrcdeSt-Aubin-d'Arquenay 18 ans, charpentier à Saint-Germain-de- gique de l'Ouest, une médaille d'or, une Honfleur,
médaille d'argent g. m., pour sa
le Président de la République a approuvé
médaille
d'argent.
Ecole du boulevard Sainte-Anne, pen- à Curcy.
collection de fruits à couteau.
Livet.
un nouveau statut des maisons d'éducation sionnat de M110 Pufailelle, Ouvroir de la
M. Lemarchand, Léopold, de Dives à
M. Galopin, horticulteur à Gonneville-surCe garnement est, parait-il, fort peu reLa réception des fruits exposés, des
de la Légion d'honneur,, ayant
ayant pour but de rue de Caen, Ecole municicipale de lilles, Isigny.
commandante.
cidres, poirés, eaux-de-vie et fruits mou- Honlleur, médaille d'argent g. m., pour ses
on dans les trois Abbaye : MM. Janson et Bertre.
créer l'unité de direction
de semis.
M. Caval, Emile, d'Isigny, à Honfleur
lés, aura lieu le lundi 20 octobre, à l'ITôtel- dahlias
maisons d'éducation de_ la
" Légion d'honM. Maquette, médaille d'argent g. m. pour
Le Mesnil-Simon, Saint-Pierre-des-Ifs : (école de la rue de la République).
M o n t v i e t t e . — Vol. — Un lapin d'une de-Ville. Le même jour, les machines seneur, et de créer de nouveaux débouchés
MM. Sauvage et Lesigne.
Un nouveau congé d'un an est accordé valeur de -i fr. a été soustrait à M. Clé- ront installées sur la place de la Préfec- ses fruits.
aux élèves à leur sortie.
M. Piel, médaille d'argent p. m., pour ses
. * ' ment Guilmain, journalier à Montviette. ture,
Lessard-el - le - Chêne, Mesnil-Eudes : à M.110Faucon, Pierre.
fruits.
Précédemment, la maison de Saint-Denis MM. Canet et Vattier.
M Harel, Louise, de Curcy à TroisMardi 21 octobre, à 2 heures de l'aprèsM. Turgot, horticulteur à Lisieux, médaille
recevait les lillcs des nieinhrcs delà Légion
La Houblonnière, Le Pré-d'Auge, Saint- monls.
M e s n i l - M a u g e r . — M. Désiré Gau- midi. — Ouverture de l'exposition, sous de brouze g. m., pour ses fleurs coupées.
10
d'honneur ayant au moins le grade do Désir : MM. Lehray et Longeon.
M" Buot, née Lanlier, de OuistreTiam cher, cultivateur à Mesnil-Mauger avait la présidence de M. le Maire de Caen.
M. Lemarchand, médaille de bronze g. m.,
capitaine en activité de service, ou une
Saint-Jacques : MM. Th, Peulevey et à Curcy.
laissé sa jument passer la nuit de mardi
Mercredi 22 octobre. — Réunion des pour ses Heurs coupées.
position civile correspondante; la maison
M. Durand, jardinier-marchand à Pout-l'EUn nouveau congé d'un an est accordé à mercredi dans un herbage contigu à sa commissions à 0 heures du matin, à l'Hôd'Ecouen recevait les lillcs des lieutenants Banaston.
0
vèque, médaille de bronze g. m., pour son apSainl-Germain-de-Livct : MM. Duchesne à M" Badouet, Marie.
demeure.
tel-de-Ville. Ouverture du Congrès à port de légumes.
ou sous-lieutenants et des légionnaires
Lorsque le lendemain, M. Gaucher alla 3 heures.
civils ayant une position équivalente; celle et Laval.
M. Letoiirncur, à Orhec, médaille de bronze
Prêlreville, Saint-Martin-dc-la-Lieuc : Le prix des pommes et des poires chercher l'animal, il netevit plus.
des Loges recevait les lillcs des sousJeudi 23 oclobrc. — Continuation des g. m., p«ur ses bacs à Heurs.
à cidre
MM.
Bavant
et
Henri
David.
Uu mauvais sujet avait brisé le cadenas opérations des jurys. Séance des commisofficiers et soldats ou des légendaires civils
M. Duhreuil, à Pont-1'Evêque, médaille de
On écrit de Livarot, au journal de Caen de la porle d'entrée et soustrait la jument. sions d'étude. Exposition de tout le Con- brouze p. m., pour sa brouette.
ayant une position équivalente.
Commissions scolaires
que la récolte de poires est meilleure qu'on
On ignore l'auteur de ce vol'qui cause cours. Séance publique du Congrès. — Liste des Récompenses pour la visite
Ces distinctions entre les différentes MM. Dubois et II. David, pour Lisieux.
ne le supposait ; le prix en est fixé, elles une perle de 800 fr.
Banquet.
maisons de La Légion d'honneur viennent
des Jardins
se vendent 3 fr. le demi-hectolitre.
Longeon, pour la Boissière.
Vendredi 2i octobre. — Exposition de Concours entre Jardiniers de maison bourgeois
d'être abolies, et toutes les jeunes lillcs
La
récolte
des
pommes,
dans
la
contrée,
Lesigne, pour La lloublonnière,
C o u p e s a r t e . — Des individus, tou- tout le Concours. — A !) heures, Séance
ayant des droits à l'éducation donnée graI» M. Auguste Fiquet, jardinier chez M. LeSaint-Pierre-des-Ifs et Les Mon- est presque nulle ; on en oll're à 3 fr. 50 jours en quête de victuailles, ont soustrait générale annuelle des membres de l'Assotuitement par l'Etat entreront indistinctegrand de Villers, propriétaire à Deauville,
le
demi-hectolitre
rendues
en
gare,
venant
ceaux.
5 lapins, à M. Léon Victor, cultivateur à ciation. Renouvellement des membres sor- villa des Flots. Médaille d'or g. m., offerte par
ment dans l'une ou l'autre des
de Mortagne.
trois
Vattier, pour Lcssard-el-le-Chcne.
Coupesarte.
maisons.
tants du bureau. Propositions pour modi- M. Lavaliey, sénateur, avec félicitations du
Les pommes du pays, en très petite
Canet, pour Mesnil-Kudes.
fications au programme du Concours de jury.
Le thermomètre (le M. GUERNIER, opticien, place
quantité, sont laissées à 4 fr. 50 le demiSauvage, pour Mesnil-Simon.
2" M. Lemoux, jardinier chez M. Douon, a
l'année suivante. — Opérations des comTbiers, a marqué la température suivante :
hectolitre, livrables sous les arbres.
Janson, pour le Pré-d'Auge.
Pêche fluviale
missions d'étude. — Congrès. Séance pu- Deauville, médaille de vermeil g. m.
Du 3 au 4 octou. — Midi, 15 i/« au-dessus de 0. —
11
parait
qu'en
Illé-et-Vilaine,
on
trouve
Bavant, pour Prêtreville et Saint;i" M. Maquette, jardinier chez Mmc la com4 heures, 14 B/O au-dessus deO.—Nuit, 1 »/•, au-dessus
blique à 3 heures.
A Messieurs les Maires du département
tesse de Landal, à Villerville, médaille d'ardes pommes de 2 fr. 25 à 2 fr. 50 le demi- de 0. — Matin, 2 D/* au-dessus de 0.
Mai lin-de-la-Lieue.
— Samedi 25 octobre. — Exposition de gent g. m.
Duchesne, pour Saint-Jean-de-Livet. hectolitre, prises en gare de Bonnes ou
Messieurs,
OBSERVATIONS MÉTÉonoi.OGiQUiis faites par M. LAMtout le Concours. — Continuation des tra\» M. Bielte, jardinier chez M. Radiguet,
des
environs.
Bertre,
pour
Saint-Désir.
Je vous prie de vouloir bien rappeler à
BERT, pharmacien, à Lisieux.
vaux des commissions d'étude.—Congrès. propriétaire à Trouville, mcdailled'argeul p. m.
Moyenne du I" au 4 oct. — Thermomètre maxima
Th. Peulevey, pour Saint-Jacques.
vos administrés qu'en exécution des presSéance publique à 3 heures. Propositions
5u M. Piel, jardinier chez M. Lemasle, pro22,0. — Thermomètre minima, 5,4. — Tension de la
Arrestation de Vaudin, l'évadé de vapeur
criptions du décret du 27 décembre 188!),
d'eau, D , D — Humidité relative, t. — Vents :
priétaire
à Bonneville-sur-Touques. Médaille
relatives
aux
questions
qu'il
serait
utile
de
la prison de Lisieux
S . ; N . - 0 ; S . ; S.
les époques pendant lesquelles la pêcheest Ecole municipale publique et gratuite
traiter dans le Congrès de l'année suivante. d'argent p. m.
de
dessin,
rue
du
BouteiUer
interdite dans le but de protéger la reproXos lecteurs se rappellent la double
Clôture du Congrès.
Concours entre jardiniers marchands
Le jeudi !) octobre aura lieu la rentrée évasion qui eut lieu le lundi 19 mai, à la
duction du poisson, sont lixécs connue il
Dimanche 2(i octobre. — Cloluro de
1° M. Dugué, horticulteur à Villers-sur-Mer.
du conrs, de 8 heures à 10 heures du soir. maison d'arrêt de Lisieux.
suit:
l'Exposition. Distributiondes récompenses. Médaille d'or g. m.
CALVADOS
Cette école, fondée pour compléter l'insProfitant de l'occupation de leur gardien,
2» M. Piel horticulteur à Deauville. Médaille
1° Du l!0 septembre exclusivement auj truction professionnelle des ouvriers, et
PROGRAMME
les nommés Grenle et Vaudin étaier/»pard'or p. m.
10 janvier inclusivement est interdite la
PREMIÈRE
CLASSE
pourvue d'excellents modèles en tous venus à ouvrir une porte, avaienttfjwèt^é
3° M. Boulogne, horticulteur à Villers-surpêche du saumon.
Surveillance des Etrangers
l'e Section. — Pommes, poires de pressoirs, Mer. Médaille d'argent p. m.
genres, compte déjà 10 années d'existence les appartements du geôlier Lasalle eï.pris
2° Du 20 oclobrc exclusivement au 31 avec un succès toujours croissant.
AVIS. — Le préfet du Calvados a l'hon- exposées par des fermiers ou par des propriéle lil de l'air.
Concours pour la taille des arbres
janvier inclusivement eslintcrditelapêche
neur de rappeler à MM. les Maires qu'aux taires et provenant des terres qu'ils exploitent
Ce cours, organisé d'après le programme
Grenle
fut
arrêté
quelques
instants
après
M. Boulogne, horticulteur à Villers-sur-Mer.
de la truite et de I'ombre-chevalier.
ou
(le
leurs
propriétés.
termes
de
l'article
3
du
décret
du
2
octoofficiel du ministre des Beaux-Arts, com- son évasion, mais, quant à Vaudin, toutes
Médaille de bronze.
:)" Du 15 novembre exclusivement au 31 prend :
i™ Catégorie. — Calvados, Eure, Orne,
les recherches de la gendarmerie et de la bre 1888, l'étranger qui quitte la commune
Concours des vieux jardiniers
décembre inclusivement est interdite la
Le dessin linéaire et son application aux police étaient restées vaines jusqu'à ce de sa résidence pour aller se fixer dans
Manche, Seine-Inférieure
pêche du Iavaret.
M. Bénard, jardinier chez M. Baignièresproune autre commune, est tenu de faire une
divers métiers et industries; l'étude théo- jour.
\<* prix, médaille d'or. — 2» prix, médaille
priétaire de la villa des Freinouts, à Trouville.
e
Agréez, Messieurs, l'assurance de ma rique et pratique des éléments de la persEnfin, ce chenapan, auteur d'un vol de nouvelle déclaration au lieu de son nou- de vermeil. — 3 prix, médaille d'argent. — Médaille d'or p. ni., 20 ans de services.
considération la plas distinguée.
pective ; le dessin de la ligure ; l'orne- bestiaux qui avait motivé son arrestation, veau domicile, et que le fait do ne pas se •1e prix, médaille de bronze.
M. Molley, jardinier chez M1"0 Grenier, proment inclispensalilc à tous les ouvriers, et vien t d'être arrêté en Belgique, aux environs soumettre à cette formalité le rend passible
Le préfet du Calvados,
priétaire
à Trouville. Médaille d'argent g. m.
des peines édictées à l'article -471 du Code
L'exposant devra fournir:
le dessin d'après la Bosse.
de Charleroi.
Ed. VATIN.
1 " Le plus grand nombre possible des variétés 10 ans de services.
pénal.
Dans quelques jours, la maison d'arrêt
Le directeur, officier d'Académie,
suivantes : Frcquin, Joly ou Gilet-Rouge,
DÉPARTEMENT DU CALVADOS
MM. les Maires qui auront à constater Amer-dc-Berthccourt,
de Lisieux possédera, de nouveau, ce danPetil-Muscadct, DouxJ.
DOESNARD.
des
infractions
de
cette
nature
devront
Les allumettes
gereux malfaiteur.
Amer-Gris, Pctitc-Douce-Rousse, Saint-LauVILLE DE BAVEUX.
" Un décret paru au Journal
J<
Vaudin, qui est néà Barou, en 185Gétait dresser procès-verbal aux contrevenants rent, Médaille-d'Or, Reine-des-Pommes ;
officiel, auLa quatrième assemblée générale de la
et s'assurer, à la suite de la décision qui
2° Les vingt variétés de pommes à cidre les
torise l'administration des manufactures
F
O
I
R
E
TOUSSAINT
fermier
àMontviette;
il
adéjàété
condamné
Société d'horticulture aura lieu dimanche
aura été prise par les tribunaux de simple plus estimées de la région qu'il habite,
de l'Etat à livrer au commerce en gros des prochain, 5 octobre, à 1 h. 1/2, à l'IIolel- à 8 ans de réclusion.
Le
Maire
de
la
ville
de Bayeux, chevalier
choisies en nombre à peu près égal parmi les
allumettes en bois carré au phosphore de-Ville de Lisieux.
L'interrogatoire de ce triste personnage police, s'ils se sont conformés à la loi.
de la Légion d'honneur,
fruits
doux
et
amers
et
comprenant
1/5
en
amorphe, trempées en presse, mesurant
ne manquera pas d'offrir un grand intérêt.
Informe le public que la Foire Toussaint
variétés de première saison, 2/5 en variétés
ORDRE DU .IOUI! :
- - Par arrêté, en date du 1!) sep- de
0 centimètres de longueur, par portefeuilles
deuxième saison et "2/5 en variétés de troi- se tiendra, cette année, te Lundi 3 notembre
1890,
M.
Clerc,
percepteur
de
la
de 100 allumettes, au prix de 8 fr. 40 les
Lecture du procès-verbal de la dernière
sième saison.
Vol. — Jeudi matin, M. Dalençon, divembre.
100 portefeuilles pour les achats formant séance ;
recteur du buffet de la Gare, s'est aperçu réunion de Bonnebosq, a été mis en dispoDEUXIÈME CLASSE
La Montre etteConcours de juments
r
un poids tolal de 5,(J00 kilogrammes et
Présentation et admission de nouveaux que des maraudeurs avaient pénétré dans nibilité sur sa demande.
l
«
Section.
—
Cidres
poulinières
auront lieuteDimanche 2.
au-dessus,"emballage compris, et au prix sociétaires ;
ses salles.
l re Catégorie. — Calvados, Eure, Orne,
A
V
IS IMPORTANT
de 8 fr. o'O les 100 portefeuilles pour les
Dépouillement de la correspondance
ASSOCIATION POMOLOGIQUE DE L'OUEST
Manche, Seine-Inférieure
Ces individus ont dû entrer par une luA cause de la Fête de la Toussaint, le
achats formant un poids de 500 à 5,000 ki- manuscrite et imprimée ;
I"
Cidres
de
fût
carne en tabatière.
Septième Concours général
I1'1' prix, médaille d'or. — 2° prix, médaille Marché et la Halle aux Grains se tiendront
logrammes, emballage compris.
Nomination de délégués pour les expoIls ont fait provision de paquets de ta- et huitième Congrès Pomologique
de
vermeil. — o« prix, médaille d'argent. — te Vendredi 31 octobre aux places et heures
à
Caen
sitions
d'Alençon,
du
Havre
et
de
Caen
;
Le prix de vente aux consommateurs
bac, de cigares londrèsctdediversaliments
c
ordinaires.
•i
prix,
médaille de bronze.
sera de 10 centimes par portefeuille.
Lecture du rapport de M. Sonnet sur et boissons, tels que : poulets, morceau de
Du 21 AU 2(3 OCTOBRE 1800
2"
Cidres
en
bouteilles
A l'HôteI-de-Vi!le,le29 septembre 1890.
l'exposition de Cherbourg ;
veau, pain, vin et cau-de-vie.
Avec le concours de l'Etat, des départel w prix, médaille de vermeil. —• 2° prix,
NIOBEY.
Lecture du rapport de visite des cultures
Ces gaillards ont pu faire une jolie
ments du Calvados, de la Manche et de médaille d'argent grand module. — 3° prix,
nouvelle officielle
du canton d'Orbee ;
noce.
l'Illc-el- Vilaine, de la ville de Caen cl médaille d'argent pelit module. — 4« prix,
Gendarmerie. — Par décret en date du
Communications diverses ;
de la Société centrale d'Horticulture de médaille do bronze.
15 septembre 1800, M. Louis-François
Les Obsèques d'Alphonse Karr
iS'ous engageons vivement les membres Mairie de Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados)
Caen cl du Calvados.
Pâtissier, lieutenant à Scgré (Maine clSaint-Raphaël, 1<* octobre.
titulaires et honoraires à assister en plus
Foire
aux
Poulains
Subvention du ministère de l'agriculture
Loire), est nommé capitaine à Lisieux, en grand nombre possible à celte réunion.
Concours d'Horticulture
Les obsèques d'Alphonse Karr ont eu
Le maire de Sainl-Pierre-sur-Dives a pour encouragements à la bonne fabricaremplacement de M. Sacré, nommé à
Dimanche dernier a ou lieu, à Pont- lieu, au milieu d'un concours énorme de
Le Président,
l'honneur de rappeler au public que la tion du cidre et du poiré el à la culture rÊvéquc, te dixième Concours do la So- population, hier, à trois heures, à SaintSedan (Antennes).
L. BERTRE.
foire aux poulains, autorisée par délibéra- du pommier à cidre.
ciété d'Horticulture do l'arrondissement. Raphaël.
&a classe 1 8 8 9
On annonce que l'appel sous les drapeaux
de la classe de 1889 aura lieu du 12 au
15 novembre prochain.
Les dispensés rejoindront le régiment
dans lequel ils sont affectés, à la même
époque.
dSS
h&£* àïà
FEUILLETON DU LEXOVIEN
« sentit mourir », pour me servir de son ex- Je vous crois, je vous plains de toute mon
commune : mourir pour échapper à
pression. « Pour que monsieur le Maire » lui âme, et je souhaite que la vérité éclate le pensée
envoyât quelqu'un, il fallait que la nouvelle plus toi possible, que les coquins soient dé- la misère et surtout à la honte.
Lorsque la veuve Lelouarn disait à ses enffil grave.
et envoyés à Cayenne à leur tour.
fants que, s'ils étaient bien sages, ils ne lardeL'homme élail emu,
ému, ilil n'avançait qu'en couverts
UNE ERREUR JUDICIAIRE
Au moment où l'employé se retirait, les raient pas à rejoindre leur père « là-haut »,
tremblant,
deux enfants de Lelouarn, qui gambadaient
malheureuse, en proie au plus profond déMadame Lolouarn se précipita au-devant de sur la place, firent irruption dans la chambre. la
sespoir, au plus amer découragement, careslui :
En voyant sa mère pleurer, la petite Cathe- sait l'idée d en finir avec la vie.
— Vous avez reçu une lettre de mon mari? rine
Z»ES
cessa brusqnement de jouer ; elle courut
Elle ne céda pas cependant à la tentation
s'écria-t-elle haletante et bouleversée.
se blottir dans les bras de la désespérée. De du suicide, s'en voulut d'avoir eu cette affreuse
— Non balbutia le secrétaire ; mais M. le son côté, le jeune Louis s'était arrêté interdit pensée, et prit la ferme résolution d'élever ses
Maire a reçu...
sur le seuil comprenant qu'il se passait quel- deux petits, à la grâce de Dieu.
— Mon homme est mort ! dit-elle tout à que chose d'extraordinaire.
Ce n'était pas facile. Quelque chose inquiécoup
sans
laisser
au
messager
le
temps
5
La mère l'appela. Il vint lentement. Puis il tait la pauvre femme plus que le manque de
d'achever.
fondit en larmes. La veuve embrassa le frère pain pour ses enfants et pour elle-même :
Elle avait glissé sur la dure, évanouie. et la sœur, et leur dit :
DE B A N N A L E C
c'était l'attitude de la population de Bannalec,
L'employé la releva, Ici fit respirer du vi- Ne pleurez pas, mes chérubins, le mon- les sarcasmes et les injures dont on accablait
naigre. Puis lorsqu'elle eut repris connaissieur qui vient de sortir a appo.de des nou- sa fille Catherine et son fils Louis.
sance :
Les enfants du village étaient sans pitié
velles de votre père, il ne reviendra pas de son
XXIV
— Du courage, femme Lelouarn, lui dit-il, voyage, mais si vous êtes bien sages nous pour les deux orphelins. Lorsque le petit
du courage. Vous en avez besoin pour élever irons le rejoindre, et bientôt.
Louis voulait jouer avec ses camarades, ceuxvos enfants désormais privés de leur père.
Mort de Lolouara
- Où ça, maman? demauda le petit Louis. ci le repoussaient durement.
Elle s'était dressée, et trouvant dans sa na— Nous ne jouons pas, disaient-ils, avec le
- Là-haut ! répondit la veuve, en montrant
Leloiiarn fui la première victime. En ture nerveuse une force étrange, elle se mit à de sa main amaigrie le ciel bleu qu'on nner- fils d'un voleur.
arpenter
fiévreusement
son
logis
:
v
% heures, il fut expédié. Lorsque le médecin
L'enfant, à ce mot de voleur, devenait
— Ah ! oui ! c'est cela ! Ils nie l'ont tué, cevait de la fenêtre.
ipii le soignait le vit pris de vomissements
et rentrait à la maison en pleurant.
Le peUt garçon dit ah ! et parut réfléchir; pourpre
noirâtres, il se dit : « Pauvre homme il est comme ils ont lue Baffet...
La mère s'informait de ce gros chagrin :
mais la petite fille regarda sa mère et baissa
— Que voulez-vous dire, pauvre femme ?
perdu. S'il est vraiment innocent, comme il
— Maman, répondait l'enfant, pourquoi
les yeux.
l'affirme, quelle horrible agonie va terminer
— La vérité. Je vous répète que ce sont eux douloureusement
donc que personne ne veut plus s'amuser avec
Elle avait compris.
sa misérable existence. »
qui l'ont assassiné !
moi, et qu'on m'appelle 111s de voleur ?
Le 25 juillet à midi, Lelouarn eut, dans son
— Votre douleur vous égare.
La mère pâlissait et restait sans réponse.
itélire, un horrible hoquet, le dernier. II était
— Je vous affirme, monsieur le secrétaire,
La jeune Catherine, qui allait avoir neuf
mort.
X
X
V
quïfe ont voulu se débarrasser de Bafiet et
ans, intervenait et disait à son frère :
Yves Lelouarn avait 38 ans. Ce qu'il avait de Lelouarn, car ils avaient peur de leur té— Vous ne savez donc pas que vous faites
ressenti dans la dernière lettre à sa femme moignage pour le jour où ils passeront en
de la peine à notre mère avec vos sottes hisVeuves
et
Orphelins
sV'taif réalisé. II laissait sa peau à Caycnne, cour d'assises.
toires ? Vos camarades se moquent de vous,
à dix-huit ceiils lieues de son pays, de sa
— C'est donc vrai, dit l'employé (Fus ému,
et ils vous excluent de leurs jeux parce que
femme, de ses petits enfants auxquels il | votre mari élail innocent ?
Des deux victimes de l'erreur judiciaire du vous êtes un petit maladroit.
léguait pour son unique héritage, une méLouis s'en allait, tout rêveur, bouder dans
Elle le regarda avec des yeux presque irri- i" mai 1854, il ne restait plus au mois de
moire souillée par un crime dout il était in- tés :
un coin, et murmurait tout bas :
juillet
1855,
que
deux
veuves
et
six
orphelins.
nocent, et par le bagne, qui l'avait lue.
— Vous l'avez donc cru coupable vous aussi?
— Fils de voleur !filsde voleur!
La mort avait fauché les deux forçats innoSix mois après, au commencement de déAvec cet- admirable instinct que Dieu a
— M. le Maire me l'a toujours dit.
cents de Bannalec. A peine avaient-ils eu le placé
cembre, le secrétaire
de
la
mriric
de
Bannalec
au cœur de toutes les femmes, la jeune
— M. Chardon s'est trompé, il reconnaîtra
entrait chez M«IC Lelouarn, qui, depuis long- un jour son erreur, et ce jour-là, il se. frappera temps de se remettre de leur injuste condam- Catherine avait deviné la part prise par son
temps se désespérait de l'abandon de son la poitrine de désespoir ; mais mon mari ne nation qu'ils n'étaient déjà plus, dévorés l'un père au procès de 1851 ; elle avait compris
par le choléra, l'autre par lafièvrejaune.
mari, et trouvait étrange qu'il demeurât pen- ressuscitera pas.
cette tragédie dans laquelle il avait joué un
Ils étaient morts tous les deux dans l'attente rôle si lugubre, et avant que sa mère lui eût
dant plus de six mois sans lui donner signe
—
Votre
conviction
m'a
gagné,
madame
Led'une
réhabilitation
qui
ne
devait
venir
que
de vie.
vie.
expliqué les faits, elle avait réformé le jugelouarn, ajouta le secrétaire en s'approchant
ment de la cour d'assises et déclaré son père
A la vue de l'employé, la pauvre femme se de la pauvre femme et en lui prenant la main. six ans après.
Les deux veuves eurent tout d'abord une innocent. Tandis que le gamin, à son insu,
DEUX FORÇATS
tournait et retournait le fer dans la plaie de
la veuve, la filletlc, au contraire, avec une
délicatesse et une pénétration rares pour son
âge, prévenait les actes et les paroles du petit bourreau, et empêchait les calomnies colportées dans le village, de pénétrer dans la
maison maternelle.
Cependant le petit garçon ne pouvait tolérer
qu'on le proscrivit comme un lépreux.
D'abord timide et honteux, il finit par s'enhardir, el, des paroles envenimées, il passa
aux coups. Ces altercations successives eurent pour résultat d'éclairer le malheureux
enfant.
Un jour, dans uno querelle avec uh
ses anciens camarades, qui persistait *
l'appeler fils de voleur, un autre gamin âgé
de dix ans environ, intervint et dit à l'insuîteur :
— Tu l'appelles fils de voleur, lu pourrais
bien lui dire aussi (Ils de forçat.
Le petit Lelouarn s'écria :
— Tu es un meilleur, papa élait un honnête
homme, il est mort à l'étranger ; mais qu'estce que vous avez donc contre moi, tous, à être
si méchants 7
— Je lie mens pas, dit l'autre, c'est maman
qui me l'a dit, el maman dit toujours la
vérité.
Alors, Louis :
— Et moi, je te dis que c'est du mensonge :
prouve donc le contraire ?
— Ah ! tu me mets au défi, attends un peu,
je vais jusqu'à la maison chercher de quoi te
confondre.
Il partit en courant et revint peu après, tenant à la main un journal graisseux, sali,
portant les marques de nombreuses mains par
lesquelles il avait passé depuis un an. Il mit
la feuille sous le nez de Louis et lui dit, d'un
air vainqueur.
— Tiens, lis ça !
Le jeune Lelouarn rougit jusqu'aux oreilles.
Le malheureux enfant ne savait pas lire.
Ouvrant alors le journal, l'autre enfant lut
un passage du procès de 1854, où il était
question du vol chez les époux Guigourès ;
puis le triomphateur, pour achever sa victime, termina sa lecture par la condamnation
aux travaux forcés à perpétuité du père de
son auditeur !
— Tu vois bien, ajouta-t-il eu matière de
péroraison, que ton père était un voleur et
qu'il est allé au bagne.
Le jeune Lelouarn fut écrasé du coup.
L'impression causée par cette horrible révélation fut si vive chez cet enfant, qu'il la garda
toute sa vin.
Il prit dans ses deux mains sa tête égarée
et se sauva en sanglotant. Sa mère et sa sœur
le virent s'arrêter, sur le seuil de la chambre,
pâle, les dents serrées, blême de honte el de
douleur :
— Ma mère, et vous, ma sœur, s'écria-t-il,
il est inutile de me taire désormais la vérité...
Catherine s'était élancée ; elle voulut lui
poser la main sur la bouche :
— C'est inutile, je sais tout et je parlerai.
Mon père n'était pas un honnête homme.
— Malheureux enfant ! s'écria la mère, qui
a pu te dire ?
— On vient de me lire dans un journal
qu'Yves Lelouarn a été condamné aux galères
pour avoir volé de l'argent.
Le malheur avait agrandi tout à coup l'intelligence du pelit Louis. Sa mère fut surprise
et stupéfaite du ton et des paroles de cet enfant de sept ans. Il « parlait comme un
homme » me disait la veuve Lelouarn, ^
« chacune de ses paroles me broyait lecœHr. »
A partir de ce jour, le fils du forçat devint
sombre, muet, rêveur, et sa mère le surprît
plus d'une fois pleurant dans quelque coin tic
la chaumière.
L'enfant souffrit comme cela jusqu'en 1860.
Sa sœur, plus âgée de trois ans, au lieu de
concentrer sa douleur, s'efforçait d'être expansée. Elle voyait combien sa mère était
malheureuse, elle la consolait, l'aidait à supporter ses chagrins, tout en lui disant que
l'heure de la réparation sonnerait lot ou lard.
Pendant que ces événements se passaient
à Bannalec, la veuve Baifet et ses enfants buvaient, à Brest, la coupe de la misère et de la
honte jusqu'à la lie.
(A suivre).
AMÉDÉE BLONDEAU.
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