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La Nouvelle République
Mercredi 17 août 2016
blois
consommation
Coiffeur : pourquoi madame
paie plus que monsieur
En matière de coiffure, les habitudes ont changé. Alors pourquoi garder des tarifs différenciés entre hommes et femmes ? Réponse chez les coiffeurs blésois.
D
e n ombre uses
femmes ont les cheveux courts et il suffit de faire un tour
dans les rues de Blois pour s’en
apercevoir. En centre-ville, la
différence moyenne de prix
entre hommes et femmes pour
un shampoing-coupe-coiffure
est de onze euros.
Chez Eric Stipa rue PorteChartraine, les prix sont fixés
par la marque. « C’est pas bête
comme question. » On admet :
« C’est vrai, on s’est déjà fait la
réflexion. » Chez une coiffeuse
relookeuse de la même rue, on
est plus souple. « J’ai une
cliente qui est tondue sur les côtés, je lui fais le même tarif que
les hommes, à 25 € et pas à
36 €. Je m’adapte même si on a
des tarifs hommes et femmes affichés. »
Le barbier bien connu de la
ville facture 27 € pour une
coupe masculine. Et si on
évoque une technique différente, on ne répond pas concrètement sur une difficulté particulièrement différente entre
ho mme s e t fe mme s. L es
hommes ayant des coupes de
plus en plus exigeantes et travaillées.
Le temps passé
Une autre raison, le temps
moyen pour les coupes des différents sexes. « Pour un
homme, on va passer de quinze
minutes pour un coup de tondeuse à trente minutes, et pour
une femme ça peut aller jusqu’à
une heure et demie », expliquent Elodie et Maryline rue
des Orfèvres. Chez David Coiffeur, Céline explique passer
Consom’acteur
Les tarifs plus élevés chez le
coiffeur peuvent paraître
anecdotiques mais ils sont loin
d’être uniques. A composition
ou fonction égale, des produits
comme le déodorant, les
rasoirs ou encore des vélos
pour enfants sont plus chers
s’ils sont marketés pour un
homme ou une femme. Pareil
pour d’autres services comme
le garagiste ou le pressing. Un
problème d’égalité
économique d’autant plus
important que l’écart de
salaire entre les sexes est de
19 % et que les emplois
précaires sont occupés en
majorité par des femmes.
Différences qui se répercutent
sur les retraites. En tant que
consommateurs nous pouvons
en décider autrement.
La machine à Papin
loisirs
GEEK FOR YOU
Après-midi ludique
L’association Geek for you
organise un après-midi ludique
à la Fondation du Doute.
Toutes les formes de jeu seront
au rendez-vous : jeux de
société, de rôles, de plateau, de
plein air, vidéo et cartes Magic.
Il n’est pas rare de trouver des femmes aux cheveux courts qui payent pourtant
plus que les hommes.
plus de temps à discuter avec
une cliente.
« Moi je ne veux pas discuter, je
veux qu’on me coupe les cheveux. C’est comme toutes les
choses de la vie, on paie plus
cher, et on n’a pas plus de cheveux ! » se désole Sandrine qui
va deux fois par an se faire couper les pointes. Sans compter
les frais supplémentaires pour
la l ongueu r des chev eux
qu’Alexandre, Blésois aux cheveux longs, ne paie pas, juste le
forfai t homme. Son amie
Agnès, coupe courte, y va, elle,
tous les mois, « mais ça ne dure
jamais plus de trente minutes, je
n’ai pas une coupe compliquée
et pourtant je paie plus. »
Pour Jamila, vendeuse, « à
prestation égale sur cheveux
courts je paie trop cher par rapport aux hommes. J’y vais toutes
les trois semaines juste pour un
petit rafraîchissement, rien de
bien technique, ça dure bien
moins de trente minutes. En plus
on me fait souvent payer le brushing alors que je n’en ai pas be-
soin parce qu’ils comptent en
forfaits » s’énerve-t-elle. Certains coiffeurs blésois proposent quand même un tarif juste
pour l’entretien.
Chez le coiffeur, les hommes
souffriraient-ils aussi de discrimination ? Serviettes chaudes,
manucures et soins ne sont pas
toujours indiqués dans la colonne des tarifs hommes. Messieurs, il est temps de se rebeller.
Marguerite Nebelsztein
••• Une différence de produits ?
Les coiffeurs sont-ils des victimes collatérales de la taxe
rose ?
Une autre raison invoquée par
des coiffeurs blésois pour expliquer la différence de tarifs
est le prix des produits de soin
et des shampoings, plus chers
pour les femmes que pour les
hommes.
A produits de même composition, les produits marketés
pour les femmes seraient plus
chers que ceux p our les
hommes, c’est ce qu’on appelle
la taxe rose. Ce problème a été
à toute
vapeur
mis en lumière par le collectif
Georgette Sand et un rapport
de la ministre du Droit des
femmes Pascale Boistard en
début d’année.
« Oui, c’est vrai, la molécule va
être la même, mais pas forcément le parfum », ce qui explique pour Elodie, une coiffeuse, un prix plus élevés pour
les produits dits pour femmes.
Ce prix se répercuterait ensuite sur celui des prestations.
Si les produits présents chez
les coiffeurs blésois sont difficilement comparables, un seul
a pu être comparé de manière
claire. Un shampoing quotidien de la marque Revlon,
marketé homme et un autre
femme, la composition est sensiblement la même, pourtant,
la version masculine sera entre
un et deux euros plus chère
que sa version féminine.
Et selon une coiffeuse de la rue
Chartraine, les produits utilisés en bac sont exactement les
mêmes selon le sexe et le cuir
chevelu est quasi identique.
Donc, pas de quoi expliquer la
différence.
Gratuit. Rue Franciade.
Tél. 02.54.44.52.15.
état civil
Le 7 août
Naissance
Polyclinique de La
Chaussée-Saint-Victor : Anaëlle
Fromont.
Le 8 août
Naissance
Polyclinique : Virgil Guignard.
Le 9 août
Naissance
Polyclinique : Louis Diamy.
Décès
Polyclinique : Jean-Marie Thiaux,
70 ans.
Le 10 août
Naissances
Polyclinique : Naomi Bedu,
Colombe Regnault.
Le 11 août
Naissances
Polyclinique : Hugo Lorin, Théo
Cochereau, Théa Tremblay, Myson
Geeraert-Goncalves, Laureyna
Lebeau.
Le 12 août
Naissance
Polyclinique : Maywenn Louvet.
Le 13 août
Naissance
Polyclinique : Élise Caulier.
Deux produits marketés
différemment mais
à la composition similaire.
Le 14 août
Naissance
Polyclinique : Diego
Gravina-Limousin.
Décès
Polyclinique : Daniel Rocheteau,
68 ans.