Editeur : Hachette

Editeur : Hachette
Collection : Le Livre de Poche
Genre : Classique
Nombre de pages : 192
Niveau de cycle conseillé : Collège
Difficulté de lecture : 3
Jeunesse
LE PREMIER LIVRE DES MERVEILLES
Récits mythologiques
Nathaniel Hawthorne (Traduit de l’anglais (États-Unis) par Frédérique Revuz)
Illustration de couverture de François Baranger
RÉSUMÉ
Les trois pommes d’or : Les jeunes hommes qui, voulant prouver leur bravoure, se rendent au jardin des
Hespérides, où poussent des pommes d’or, n’en reviennent jamais, sans doute dévorés par le dragon à cent
têtes qui vit sous l’arbre aux fruits convoités. Armé de sa massue et drapé dans sa peau de lion, Hercule raconte
aux nymphes tous les exploits qu’il a accomplis. A la fin de ses récits, il part à la recherche du vieil homme de la
Mer, qu’une fois découvert, il ne lâche pas même quand celui-ci se transforme en serpent gigantesque. Il obtient
de lui tout ce qu’il sait sur le jardin des Hespérides. et apprend ainsi qu’il lui faut trouver Atlas. Après bien des
épreuves, le héros réussit, par un subterfuge, à neutraliser Atlas, le géant qui porte le ciel sur ses épaules, et à
prendre les pommes d’or. La cruche miraculeuse : Philémon et Beaucis sont pauvres mais, au lieu de lancer
des pierres sur les étrangers comme font les habitants du village, ils accueillent deux voyageurs. Vif-Argent, le
plus jeune, est vêtu d’étrange façon avec son bâton portant deux petites ailes à son sommet, son chapeau, son
long manteau et ses étonnantes chaussures. L’autre a un port majestueux et une voix grave. Philémon leur
confie qu’avec Beaucis ils s’aiment si fort qu’ils souhaitent mourir ensemble. Le bâton se déplace seul dans la
maison où les étrangers sont conviés à manger le maigre repas que le couple possède. Or, voilà que la cruche
de lait reste toujours remplie, le pain sec devient tendre et moelleux et le miel est suffisant pour tous. Philémon
et Beaucis s’étonnent. Au matin, le village a disparu sous un lac dont les poissons sont les anciens habitants.
Les Dieux qui ont été reçus par le couple transforment leur chaumière en palais dans lequel ils continueront à
accueillir les voyageurs. Bien des années plus tard, le vœu de Philémon et Beaucis est exaucé. Transformés, lui
en chêne, elle en tilleul, leurs branches sont étroitement enlacées. Le paradis des enfants : En ce temps-là ne
vivent que des enfants et les peines n’existent pas. Pandore ouvre la boîte que Vif-Argent a confié à Épithémée
en lui demandant de ne jamais l’ouvrir. Tous les maux de la terre sont alors libérés mais aussi, heureusement,
l’espoir. La main d’or : Un mystérieux visiteur exauce les souhaits du cupide roi Midas. Il lui permet tout d’abord
d’accumuler des trésors puis, comme Midas n’est pas encore satisfait, il lui donne le pouvoir de transformer tout
ce qu’il touche en or. Le roi va découvrir qu’il ne plus manger, les aliments devenant métal précieux, ou qu’il ne
peut plus lire, ses verres de lunettes se changeant en or. Lorsque sa fille Marygold qu’il aime plus que tout
devient statue, Midas comprend enfin qu’il y a des choses bien plus précieuses que la richesse et obtient du
visiteur d’annuler la malédiction de la main d’or. La Gorgone : Le roi Polydecte, qui veut se débarrasser de
Persée, lui demande de lui rapporter la tête de Méduse, une des Gorgones. Les Gorgones, trois sœurs, sont de
terribles monstres aux chevelures hérissées de serpents et aux corps recouverts d’écailles. Quiconque les
regarde est changé en pierre. Vif-Argent se propose d’aider Persée. Il lui conseille tout d’abord de faire briller son
bouclier. Il lui dit ensuite de se rendre auprès des trois femmes grises qui n’ont qu’un œil pour trois mais qui
savent où se trouvent les nymphes. Persée réussit à prendre leur œil et ne le replace que lorsqu’il a obtenu les
indications voulues. Les belles nymphes donnent au jeune homme une paire de sandales ailées qui lui
permettent de voler et un casque qui le rend invisible. Persée, en se servant de son bouclier comme d’un miroir,
tue la Méduse. Polyeucte et ses sujets qui veulent voir sa tête sont transformés en pierres. La chimère :
Bellérophon a promis de tuer la chimère, un monstre aux trois têtes de serpent, de lion et de chèvre qui embrase
la Lycie et dévore ses habitants. Il lui faut pour cela l’aide de Pégase, un cheval ailé vivant sur le mont Hélicon
que, seul, un petit garçon affirme avoir vu se désaltérer dans les eaux de la fontaine Pyrène. Après bien des
jours, l’animal apparaît enfin. Bellérophon lui passe au cou une bride magique incrustée d’or et de pierres
précieuses mais ne veut pas que le merveilleux cheval perde sa liberté contre son gré. Pégase, devenu l’ami du
jeune homme, choisit de rester avec lui. Bellérophon, sur le dos du cheval, réussira au cours d’un combat
effrayant à trancher successivement les trois têtes de la chimère.
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
La couverture : La description de la première de couverture permettra aux lecteurs de faire part de leurs
connaissances. Pégase, le cheval ailé, est facilement identifiable. A la lecture du 6ème récit intitulé La Chimère, on
vérifiera les propositions faites (Le héros est Bellérophon et les têtes sont les têtes de serpent et de lion crachant
des jets de feu de la chimère. Sa troisième tête, celle de chèvre, n’est pas représentée.).
Feuilletage : La lecture du premier rabat de la couverture où l’on voit le portrait de Nathaniel Hawthorne
et celle des pp. 185 à 188 aideront à situer l’écrivain dans son époque. Quel est son roman qui obtint le plus
grand succés (La Lettre écarlate publié en 1850) ?
II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : On fera remarquer que l’auteur s’adresse directement à ses lecteurs et souvent
avec humour. Au fur et à mesure de la lecture, la classe repèrera ses interventions. A titre d’exemples : “Avezvous jamais entendu parler des pommes d’or du jardin des Hespérides ?” (p. 7) ; “Si l’on me demande mon avis,
cela ne valait guère … ” (p. 8) ; “Vous comprenez à présent le chagrin de Philémon … ” (p. 41) ; “Il avait une
fillette dont personne d’autre que moi…” (p. 93) ; “Ce qu’était d’ordinaire un petit déjeuner de roi à l’époque de
Midas, je n’en ai aucune idée et je …” (p. 105).
Quelle description est faite de Vif-Argent dans La cruche miraculeuse (Pp. 44 et 45 : Il a sur la tête une
sorte de chapeau dont les bords retombent sur ses oreilles. Il serre contre lui son manteau comme s’il voulait
dissimuler quelque chose. Il porte une curieuse paire de chaussures. On a l’impression que ses pieds quittent
parfois le sol. Son bâton, en bois d’olivier aux deux serpents sculptés, a une paire d’ailes à son sommet, etc.) ?
Dans quels autres récits retrouve-t-on le même personnage (dans Le Paradis des enfants et La Gorgone) ?
Qu’apprend-on de nouveau sur lui (P. 71, il est souriant et intelligent. P. 127, il a une épée courte et tordue à la
taille. Sa silhouette svelte est celle de quelqu’un qui est habitué à courir. Il a l’air enjoué, etc.) ? En fait, de quel
dieu s’agit-il (Voir les notes pp. 44 et 45 : d’Hermès, le messager des dieux, nommé Mercure chez les Romains,
avec son chapeau, le pétase, son manteau de voyageur et ses ailettes attachées à ses talons qui lui permettent
d’être le rapide messager des Dieux. Son bâton a inspiré le caducée des médecins.).
Dans ces récits, nombreux sont les monstres évoqués. On notera ceux combattus par Héraclès dans
Les Trois pommes d’or (le dragon aux cent têtes du jardin des Hespérides, l’hydre à neuf têtes, les Centaures,
les oiseaux du lac Stymphale, le Minotaure, Géryon…).
Échanges / Argumentation et Débats : Dans La Chimère on relèvera les diverses étapes qui mènent
Pégase de l’état sauvage à sa domestication. P. 172, est-ce courageux de la part de Bellérophon de retirer la
bride et le mors du cheval (oui, car il risque de voir s’échapper celui dont il a besoin pour combattre la
Chimère) ? Les lecteurs échangeront sur l’importance des rapports de confiance que l’homme doit établir avec
les animaux qu’il domestique.
P. 98, que penser de la réaction de Midas (dans La Main d’or) ? Quel sera l’événement décisif qui fera
prendre conscience au roi que l’or n’est pas tout (la transformation de Marygold en statue d’or) ? La classe dira
quelles réflexions sur le rôle de l’argent ce récit leur inspire.
Que reste-t-il aux hommes quand les maux s’échappent de la boîte de Pandore (l’Espoir) ?
Activités en liaison avec la lecture : Dans La Cruche miraculeuse, Philémon et Beaucis sont changés en
arbres tandis que les habitants deviennent poissons. La classe trouvera d’autres exemples de mortels
métamorphosés par les dieux antiques pour les récompenser ou les sanctionner.
On mettra en correspondance les noms grecs et latins des dieux cités dans ces récits (HéraclèsHercule, Aphrodite-Vénus, Arès-Mars, etc.).
La légende évoquée p. 95 (les oreilles de Midas) sera explicitée.
III. Dire / Quelques suggestions :
On peut conseiller de faire travailler plus particulièrement l’intonation dans les dialogues entre Philémon
et les dieux (La Cruche miraculeuse), entre Bellérophon et les usagers de la fontaine Pyrène (La Chimère) ou
entre l’étranger et Midas (La Main d’or).
IV. Écrire / Quelques propositions :
Comme au début du récit (pp. 68 et 69) du Paradis des enfants, on imaginera la vie sans les soucis, les
peines et autres maux.
En opposition avec les horribles monstres, la description de Pégase dans La Chimère nous fait imaginer
sa beauté. Les élèves inventeront à leur tour un animal admirable, ami des mortels.