gps = global positioning system.
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gps = global positioning system.
Concurrence S’affranchir du GPS © ESA Chine, Europe, Japon et Russie… les principales puissances spatiales mondiales ont, depuis quelques années, décidé de développer leur propre système de navigation par satellite. Les futures constellations telles que Galileo, Beidou ou Glonass vont leur permettre de s’affranchir de l’hégémonie du GPS américain tout en améliorant la précision de la géo localisation. Tour d’horizon. Xo lors qu’une étude britannique de la Royal Academy of Engineering démontre qu’une panne du GPS aurait de grave conséquences sur nos sociétés de plus en plus dépendantes de ce système, les puissances spatiales que sont la Chine, l’Europe, la Russie et, dans une moindre mesure, le Japon et l’Inde, sont déjà en train de déployer leurs propres constellations de satellites de navigation. Ainsi, le système russe Glonass est sur le point d’être totalement achevé et mis en exploitation. Prévoyant 24 satellites opérationnels répartis sur trois plans orbitaux pour couvrir l’ensemble de la Terre, Glonass est destiné à déterminer les coordonnées des objets sur terre et en mer avec une marge d’erreur de l’ordre d’un mètre. La constellation existante permet déjà de couvrir l’ensemble A Quelques sigles GPS = Global Positioning System Glonass = GLObal Navigation Satellite System Egnos = European Geostationary Navigation Overlay IRNSS = Indian Regional Navigational Satellite System Beidou = Satellite Navigation and Positioning System GNSS = Global Navigation Satellite System du territoire russe et plus de 90 % de la planète. Aujourd’hui, 27 satellites sont en orbite, dont 23 opérationnels, alors que 24 satellites opérationnels sont indispensables pour couvrir le globe et permettre d'engager les premiers clients commerciaux. Des clients qui semblent déjà être au rendez-vous. Selon le site «erenumerique.fr» par exemple, “la société Qualcomm a annoncé la prise en charge du système de satellite russe Glonass, avec la possibilité unique d'utiliser simultanément les réseaux GPS et Glonass afin de renforcer les performances de la localisation. Le premier téléphone compatible avec les deux systèmes de positionnement, dispose de 55 satellites pour calculer sa position, au service de n’importe quelle application basée sur la localisation. La détermination de l’emplacement est bien plus exacte, dans le monde entier, et encore plus dans les environnements urbains où les rues étroites et les immeubles élevés sont autant d’obstacles à la réception du signal.” A l’origine, le système Glonass a été créé par le complexe militaro-industriel soviétique dans les années 1980. Puis, en 1993, la Russie a décidé de mettre au point ce programme dans la sphère civile, afin de concurrencer le système américain GPS et le futur programme européen Galileo. LATITUDE 5 / N°93 / JUILLET 2011 / 31 Concurrence © RIA / NOVOSTI.COM Lancé par la Commission européenne et développé conjointement par l'Agence spatiale européenne et le consortium Galileo Industries (GmbH, Alcatel Space, Astrium Otd, Alenia Spazio), Galileo est un des projets phare du spatial européen. Cette constellation sera composée, à terme, de 30 satellites (27 actifs et 3 de secours) d’environ 700 Kg chacun, placés sur trois orbites circulaires d’altitude moyenne (24 000 Km), et d’une composante terrestre avec des stations au sol, des centres de contrôle et des utilisateurs dotés de récepteurs mobiles. L’importance stratégique de la navigation par satellite, et ses applications potentielles, ont conduit la Commission européenne à créer une autorité de surveillance : GNSS. Celle-ci doit rendre interopérables les différents systèmes de navigation par satellite (GPS, Glonass, Galileo), ainsi que les systèmes géostationnaires d'amélioration de la précision et de l'intégrité, comme l’européen Egnos par exemple. EGNOS (Système européen de complément à la navigation géostationnaire) est une première initiative conjointe de la Commission Européenne, de l'Organisation Européenne pour la Sécurité de la Navigation Aérienne (Eurocontrol), et de l'Agence Spatiale Européenne. Son rôle est de corriger les signaux des systèmes de positionnement GPS et Glonass, et d'améliorer leur fiabilité et leur précision. Il préfigure le système Galileo. L’Europe a par ailleur signé des accords de coopération avec l’Inde, qui commence aussi à mettre en œuvre son propre système, baptisé IRNSS. Celui-ci offrira une précision au sol inférieure à 20 mètres et devrait être prêt en 2012. A titre de comparaison, Galileo offrira la meilleure résolution (inférieure au mètre). Principe de navigation par satellite La navigation par satellite offre, grâce à une technologie de pointe, une précision sans commune mesure avec celle qui résulte de la simple observation du soleil et des étoiles. Développée depuis une trentaine d’années à des fins essentiellement militaires à l’origine, elle permet à celui qui dispose d’un récepteur de capter des signaux émis par une constellation de satellites pour déterminer très précisément à tout instant sa position dans le temps et dans l’espace. des calculs géométriques basés sur le temps de déplacement des signaux et le positionnement des satellites, confrontée à des données de terrain en trois dimensions pré-stockées. Au Japon, après le lancement, en 2010, de Michibiki, un satellite de géo localisation offrant une bonne résolution et un bon rendu géographique, il est question de lancer 6 satellites supplémentaires afin de pouvoir presque suppléer au GPS. Michibiki permet déjà d’obtenir des informations de localisation géographiques plus fiables que celles du seul GPS dont la précision théorique est difficile à atteindre dans cet archipel aux villes peuplées de gratteciel et au terrain accidenté. Les 6 autres satellites devant compléter le système permettront de disposer de ces données 24 heures sur 24 et non un tiers du temps seulement comme c’est le cas actuellement avec le GPS. Les données de Michibiki sont reçues au Japon, en Australie et dans une partie de l’Asie. Les domaines d’application de ces systèmes de navigation ou géo localisation par satellite sont multiples : que ce soit la navigation, depuis les récepteurs portables de randonnée, les navigateurs de véhicules, jusqu’aux centrales de navigation des avions et bateaux, le transfert de temps et la synchronisation, la surveillance, la topographie, (construction ou les travaux publics), le sauvetage aéronautique, maritime ou terrestre, la géophysique, (surveillance des failles), le suivi des animaux migrateurs ou des populations d'espèces menacées, la gestion de réseaux de transport, la surveillance des zones de pêche, l'agriculture de précision, la gestion des collectivités locales, (mise à jour du cadastre), la lutte contre le vol, (véhicules ou containers), la lutte contre la piraterie maritime, l’aide aux personnes handicapées etc, etc. Les implications économiques de ces systèmes de navigation par satellites sont tout aussi multiples et importantes, sans oublier la notion de prestige pour certaines de ces nations, (Chine et Inde en particulier) qui confortent ainsi leur position dans le club très fermé des puissances spatiales. 4 La constellation Beidou comptera, à terme, 35 satellites opérationnels. Précisions sur Galileo De son côté, la Chine a développé, depuis l’an 2000, le système Beidou (la Grande Ourse), dont la version expérimentale, Beidou-1, était composée de 4 satellites avec des fonctionnalités limitées. Aujourd'hui, la nouvelle version, Beidou-2, est en cours de développement avec des lancements périodiques de satellites, pour atteindre un ensemble opérationnel de 35 satellites. Le système fournira des services de navigation, minutage et messagerie mobile dans la région Asie-Pacifique dès 2012 et des services de navigation globale d’ici 2020. A la différence du GPS, qui utilise un vaste réseau de satellites, le système Beidou a adopté une méthode de positionnement par double satellite où la position bidimensionnelle de l’utilisateur est déterminée par Les satellites de la constellation Galileo sont équipés d’une horloge atomique mesurant le temps avec une extrême précision. Ils émettent des signaux personnalisés indiquant l’heure de départ du satellite. Le récepteur au sol, intégré par exemple dans un téléphone portable, possède en mémoire les coordonnées précises des orbites de tous les satellites de la constellation. Il peut ainsi, en lisant le signal qui arrive, reconnaître le satellite émetteur, déterminer le temps mis par le signal pour arriver jusqu’à lui et donc calculer la distance qui le sépare du satellite. Dès qu’un récepteur au sol reçoit les signaux d’au moins quatre satellites simultanément, il peut calculer sa position la plus exacte possible (précision variant de 10 m à 1 m). 32 / LATITUDE 5 / N°93 / JUILLET 2011