C`ESTQUOI UNCOMMUNICANT?
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C`ESTQUOI UNCOMMUNICANT?
Date : 16/10/2013 Pays : FRANCE Page(s) : 100-102 Rubrique : SPÉCIAL FORMATIONS Diffusion : 642647 Périodicité : Hebdomadaire Surface : 787 % C'ESTQUOI UNCOMMUNICANT? Il estorganisateur d'événements,attaché de presse, chargéde comen entreprise, community manager...Touslescheminsmènentà la com! TROIS QUESTIONS JOHANNA SEBAG, FONDATRICE DU BUREAU DE PRESSE DRESSCODE A 37 ans, cette fan de mode gère son propre bureau de presse depuis 2005 et travaille avec les marques Maje, American Vintage ou Claudie Pierlot. Qu'est-cequivous a amenée à fonder Dresscode? J'ai commencé par une licence de droit car je me voyais avocate en pro priété intellectuelle. J'avaisdéjà en tête le secteur de la mode, avec ses problé matiques de copie, de plagiat...Maisles études de droit n'étaient pas faites pour moi, alors je me suis inscrite à l'iscom. Un an seulement, car je trouvais le cur sus trop théorique. J'aidémarré comme stagiaire dans le bureau de presse d'An- Leconseil de JohannaSebag : «Etre très actif pendant les stages pour prouver qu'on a envie de faire ce métier.» À... nettejosseaux, qui s'occupait essentiel lement de beauté. Elle m'a laissée tra vailler lecôté mode et m'épanouir dans mon métier. J'y suis restée sept ans, avant de me lancer seule en fondant Dresscode, un bureau qui aujourd'hui emploie dix-huit personnes. Commentdécririez-vouslemétier de relations presse dansla mode? 11faut proposer des stratégies pro pres pour chaque marque car le client exige un retour sur investissement. On ne peut plus secontenter d'envoyer des vêtements dans des rédactions et de pas ser des coups de filà des journalistes. Je me vois davantage comme une consultante.jetravaffleconjointementavedes services marketing d'une marque pour mettre en place des actions : visibilité S dans des magazines bien choisis, cobranding [partenariat de deux marques dans une opération de communication, NDLR],buzz en ligne...C'estun véritable accompagnement. Le métier a changé ces dernières années avec ledéveloppe ment du Web. Il y a, par exemple, pas mal de choses innovantes à faire avec des blogueurs ou des webzines. Comment devient-onattaché de presse dansta mode? C'est essentiellement sur le terrain qu'on se forme, alors j'encourage vive HUGO BAILLET 26 ANS, DE COMMUNICATIONET RELATIONS PRESSE DE LA MINISTRE DE L'ENSEIGNEMENT ET DE LA RECHERCHE «Après un cursus à l'iscom, un master de l'IAEParis en alternance au service web international de Peugeot et un mas ter de communication politique à la SorCHARGÉ SUPÉRIEUR ment à faire un maximum de stages pour bien comprendre cet univers, car avoir un bon carnet d'adresses n'est pas vraiment suffisant. Aller dans les showrooms, les défilés, être très actif pendant les stages pour prouver qu'on a envie de faire ce métier. Il faut aussi être très rigoureux dans son travail et avoir un excellent relationnel. Et se re mettre constamment en question. Au jourd'hui encore, je me répète qu'il faut se battre tous les jours pour se faire une place» bonne, je me suis embarqué dans ta communication des jeunes socialistes durant la campagne présidentielle de François Hollande. J'ai ensuite intégré le cabinet de Geneviève Fioraso.Je par ticipe à la préparation d'outils d'infor mation et de communication sur son action, à l'organisation de ses déplace ments, et je gère le compte Tvvitterdu ministère. Pour travailler dans la com ISC Paris munication politique, outre un engage ment partisan, il faut d'abord être exi geant avec soi-même, car on sert les citoyens, on ne leur vend pas quelque chose. Ensuite,il convient d'être ouvert sur le monde, toujours en alerte. Enfin, il faut de l'audace : ne pas se contenter des outils de communication tradition nels et anticiper les nouvelles façons de répondre aux demandes. » Tous droits de reproduction réservés Date : 16/10/2013 Pays : FRANCE Page(s) : 100-102 Rubrique : SPÉCIAL FORMATIONS Diffusion : 642647 Périodicité : Hebdomadaire Surface : 787 % TROIS QUESTIONS A... THOMAS S1RDEY, COFONDATEUKDEJAPAN EXPO Aujourd'hui âgé de 33 ans, ce passion né de culture japonaise était encore étudiant quand il a organisé sa pre mière convention. Il revient sur la fa çon dont il a abordé l'événementiel. Commentavez-vousdébuté? C'est le cliché du self-made-man : tout a commencé dans le garage d'une école! A l'ISC Paris précisément, une école de commerce où j'ai rencontré mes futurs associés. Encore étudiants, nous avons lancé le Salon ISCde l'ima ginaire, avec 3 ooo visiteurs lors de la première édition. Puis l'événement a grossi, changé de lieu plusieurs fois : 40 ooo personnes au CNITLaDéfense en 2004, le double deux ans plus tard au Parcdes expositionsde Villepinte,et plus de 230ooo visiteurs en juillet der nier. Entre-temps, en 2007,nous avons créé la société Sefa Event pour nous consacrera plein tempsà l'organisation de ce qui était devenujapan Expo. Aviez-vousétéforméà l'organisation de salons? Non. L'idéede départ était de parta ger notre passion pour le manga et la culture japonaise, la communication événementielle n'était qu'un outil. Un outil d'ailleurs sous-exploitéen France. Le succès de salons de niche, comme ceux consacrés au tuning ou au choco lat, démontre que l'événementielest un réel élémentstratégique. Pourjapan Ex po, nous avons adopté un modèle d'ex ploitation basé sur la vente de billets d'entrée plutôt que sur la location de stands aux exposants - contrairement à ce qui se pratique en général dans les salons. Nous n'avions pas d'idées pré conçues, mais un seulbut : réunir et sa tisfaire un public sensible à la culture nipponne. Et cela fonctionne : nous avons décliné l'événement en province, et même aux Etats-Unis. Quelssont vosconseilsaux jeunes tentés parl'aventure? Apprendre la gestion de projet me paraît indispensable, que ce soit dans une formation d'ingénieurs, une école de commerce ou à l'université - les li cences professionnellessont désormais très performantes. Il faut aussi choisir un domaine familier,savoir de quoi on parle. L'interaction aveclescommunau tés via les réseaux sociaux étant de plus en plus forte, on ne peut plus faire sem blant :quand on n'est pas impliqué, on se fait exclure. Enfin, il faut savoir être patient. J'ai mis sept ans avant de me professionnaliser sur Japan Expo...* JapanExpo, consacrée la culture manga. a attiré plus de 230 000 visiteurs cette année. La campagne Deezer,conçue par l'illustrateur Mcbess. MCBESS 29 ANS, ILLUSTRATEUR «AprèsSupinfocomJ'aicommencé commeanimateur 3Ddans la publicité,fat découvertl'illustration auprèsd'autresgraphistesetdécidé de melancer.Maisje garde la double casquettederéalisateurdevidéos animéeset d'illustrateur,comme unesoupapecréative: ilfaut pouvoir lâcherun peu la pressionfaceà des commandesparfois très encadrées, cequepermetlepassaged'un médium à l'autre. C'estsansdoutecettedouble compétencequi a séduitDeezer quand ilsm'ontchoisipour leur campagne.J'ai aussitravailléavec Nissan,Milka,lemétro londonien ousur unecouverturedu New York Times, quej'ai dessinéeuniquement en typographie.Lespremièresannées pour un illustrateursont compliquées car on doittrouverson style,et ne pas se laisserbriderpar lesdemandes souventformatéesdu marché. Il nefaut jamais oublierdesefaire plaisir, se laisseralleràfaire depetits projetsparallèlespour stimulersa créativité.» ISC Paris Tous droits de reproduction réservés Date : 16/10/2013 Pays : FRANCE Page(s) : 100-102 Rubrique : SPÉCIAL FORMATIONS Diffusion : 642647 Périodicité : Hebdomadaire Surface : 787 % NANCIE VENDETTE 39 ANS, RESPONSABLE DE LA COMMUNICATIONINTERNE ET EXTERNE D'AXALM «On ne pense pas souvent à la commu nication interne, pourtant très intéres sante, et qui peut avoir un impact réel au sein d'une société. Dans ta filiale chargée de la gestion des passifs du groupe AXA,je dois faire passer les messages stratégiques aux collabora teurs, les fédérer autour d'un projet. Maisavec l'émergence des réseaux so ciaux dans l'entreprise, la communicai:on évolue, tout comme le manage ment, qui se veut plus à l'écoute des salariés. La communication interne est au de ce mouvement. Ce métier demande une vraie connaissance des métiers de l'entreprise, de bonnes ca pacités relationnelles et de la curiosité, pour être au fait des innovations. » cœur TROIS QUESTIONS CAMILLE LENOBLE, COMMUNITY MANAGER DE YELP LYON A 31ans, elle anime depuis deux ans une communauté de Lyonnais, qui donnent en ligne leur avis sur les com merces locaux. À... À Quel est le quotidien d'un community manager pour Yelp? Né à San Francisco et présent dans vingt-deux pays, Yelp propose un site et une application qui mettent en rela tion les habitants d'une ville avec les meilleurs commerces locaux. Le com munity manager est là pour nouer des contacts avec les personnes rédigeant un avis, afin de compléter les informa tions, les encourager à s'investir et ain si développer la communauté et tirer la qualité du site vers le haut. J'échange avec eux sur les réseaux sociaux, j'or ganise des événements, je rencontre les professionnels sur le terrain, je ré dige aussi des avispour montrer l'exem ple... Les journées ne se ressemblent pas, et souvent la frontière entre loisirs et travail disparaît. Quelest votreparcours? Une fac d'anglais, puis un master politique et communication à SciencesPo Lyon. En sortant, j'ai travaillé pour la Chambre de commerce de Lyon comme chargée de communication, puis comme responsable web marke ting pour l'Agencede développement économique et pour Only Lyon, la marque de promotion de la ville.C'est là que j'ai commencé à explorer le po tentiel des réseaux sociaux. Ensuite, j'ai intégré une agence de web marke ting, j'ai pu faire du conseil en com munity management. Puis j'ai été re crutée par Yelp,quiavait repéré le blog que je tenais par ailleurs je parlais mode, tendances, bons plans...). Quellessont lesqualitésd'un bon communitymanager? On ne fournit pas un service client classique. Il faut donc d'abord être pas sionné par son sujet, ce qui permet d'être à l'aisedans lacommunication et l'interaction avec la communauté. On doit bien entendu être réactif et avoir une bonne capacité rédactionnelle. Maisje crois qu'il n'y a pas de parcours l'on cherche idéal : c'est un métier des profils atypiques * Le job de Camille Lenoble? Encadrer une communauté d'internautes. où ROMAIN SAILLET 25 ANS, PRODUCTEUR DE CONTENUS, FONDATEUR DE MEDIALAB SESSION « Passionné par le monde des médias, maisdavantage pour son côtébusiness, je me suis formé à l'image en partie à SciencesCom,en partie seul .J'ai notam ment réalisédes films pour des start-up nantaises, et récemment une série do cumentaire pour l'association d'entre preneurs France digitale. Ce qui m'in téresse, au-delà du montage de vidéos, c'est de m'investir dans la stratégie de communication, notamment web, de mesclients. Pour donner dusens à mon travailet concevoirles solutionsles plus pertinentes. C'est aussi dans cette op tique que j'anime ta Medialab Session, un événement regroupant journalistes, développeurs et entrepreneurs avec le défid'imaginer,en quarante-huit heures, un média innovantdans saformeet dans son modèle économique. » (où où Pour Romain Saillet, lacom mène à tout, mêmeà l'animation. ISC Paris Tous droits de reproduction réservés