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LYCÉES PROFESSIONNELS bibliolycée La Colonie Marivaux Livret pédagogique correspondant au livre élève n°68 établi par Virginie RUBIRA, professeur de lettres-histoire en lycée professionnel Sommaire – 2 SOMMAIRE E X P L O I T A T I O N S D E L ’ O U V R A G E .................................................................................... 3 ◆ Parcours de lecture ...................................................................................................................................................................... 3 ◆ Séquence : La Colonie, une comédie contre l’injustice ................................................................................................................. 3 ◆ Groupement de documents : les droits des femmes (p. 90) ......................................................................................................... 4 ◆ En vue de l’examen (p. 100) ........................................................................................................................................................ 4 ◆ Schéma synthétique de l’évolution du conflit.............................................................................................................................. 5 R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S ........................................................................................ 6 Scène I .............................................................................................................................................................................................. 6 ◆ Réponses aux questions .............................................................................................................................................................. 6 Scène II ............................................................................................................................................................................................. 7 ◆ Réponses aux questions .............................................................................................................................................................. 7 Scènes IV et V.................................................................................................................................................................................... 8 ◆ Réponses aux questions .............................................................................................................................................................. 8 Scène IX ............................................................................................................................................................................................ 9 ◆ Réponses aux questions .............................................................................................................................................................. 9 Scène XIII ........................................................................................................................................................................................ 10 ◆ Réponses aux questions ............................................................................................................................................................ 10 Scène XVII ....................................................................................................................................................................................... 11 ◆ Réponses aux questions ............................................................................................................................................................ 11 P I S T E S D ’ A C T I V I T É S C O M P L É M E N T A I R E S ........................................................................ 1 3 ◆ Expositions ................................................................................................................................................................................ 13 ◆ Travail comparatif ..................................................................................................................................................................... 13 B I B L I O G R A P H I E C O M P L É M E N T A I R E ............................................................................. 1 4 Tous droits de traduction, de représentation et d’adaptation réservés pour tous pays. © Hachette Livre, 2015. 58, rue Jean Bleuzen, CS 70007, 92178 Vanves Cedex. www.biblio-hachette.com La Colonie – 3 EXPLOITATIONS DE L’OUVRAGE ◆ Parcours de lecture Le travail proposé aux élèves dans ces questionnaires vise à l’élaboration d’un parcours de lecture dans l’œuvre qui permettra d’aborder la question du combat pour l’égalité des femmes dans la société du e XVIII siècle en termes de formes littéraires et de revendications. La pièce de Marivaux s’inscrit dans l’esprit des Lumières en dénonçant, sous le masque de la comédie, les injustices subies par les femmes. Elle se révèle un excellent support pour appréhender, avec les élèves, la place de la comédie et celle de la littérature dans le combat pour ses idées. Les travers dénoncés sont proches de ceux auxquels s’opposent Olympe de Gouges, Manon Roland ou encore Condorcet. Le dossier complémentaire a pour objectif de mettre en relation la pièce de théâtre avec des œuvres philosophiques et l’évolution législative. L’étude de La Colonie peut ainsi s’inscrire dans la réflexion menée au cours de l’année de Première en bac professionnel sur l’objet d’étude « Les philosophes des Lumières et le combat contre l’injustice ». Les activités proposées font également référence au sujet d’étude du programme d’histoire afin de permettre aux élèves de mieux identifier le contexte et la perspective historiques de ce combat encore d’actualité. Objet d’étude Interrogations Connaissances Capacités PARCOURS DE LECTURE : LA COLONIE DE MARIVAUX « Les philosophes des Lumières et le combat contre l’injustice » • Quelles armes littéraires les philosophes des Lumières ont-ils léguées aux générations suivantes pour dénoncer l’injustice ? • En quoi les écrits des philosophes des Lumières permettent-ils l’élaboration d’un jugement argumenté ? • Champ littéraire : – la littérature des Lumières se référant au juste et à l’injuste ; – l’argumentation. • Champ linguistique : – le lexique du droit ; – les connecteurs d’opposition, de cause et de conséquence ; – l’argumentation indirecte ; – les procédés de l’interpellation. • Analyser une prise de position en fonction de son contexte de production et de réception. • Prendre en compte le point de vue de l’autre, le reformuler objectivement. • Argumenter à l’écrit : énoncer son point de vue, le soutenir par des arguments, conclure. • Confronter, sur une question de société, un débat du XVIIIe siècle et un débat contemporain. ◆ Séquence : La Colonie, une comédie contre l’injustice La séquence présentée ici a pour objectif de mettre en cohérence les différents questionnaires et les activités proposées afin d’articuler la lecture autonome des élèves et son exploitation en classe. Chaque séance est à la fois autonome et solidaire des autres. Ce dossier est, par conséquent, un outil pédagogique modulable, pouvant être utilisé de manière parcellaire et ponctuelle ou globale. EN QUOI LA PIÈCE DE MARIVAUX EST-ELLE UNE « ARME LITTÉRAIRE » ? Ce questionnaire a pour objectif de faire identifier par les élèves les Séance 1 : enjeux posés par la scène d’exposition : le rapport de force qui se met L’union des femmes en place entre les personnages, l’intrigue amoureuse en ébauche, (questionnaire, p. 18) mais surtout l’intrigue politique, les enjeux idéologiques à travers l’utopie et, bien sûr, la question du genre. À partir de leurs réponses, les élèves peuvent formuler les interrogations de la séquence et le projet de lecture. Exploitations de l’ouvrage – 4 Séance 2 : La révolte des femmes (questionnaire, p. 25) Séance 3 : « Abolir le mariage ! » (questionnaire, p. 33) Séance 4 : « Sois moche et affirme-toi » (questionnaire, p. 48) Séance 5 : La confrontation (questionnaire, p. 58) Séance 6 : Une division bien orchestrée (questionnaire, p. 69) Après un travail de repérage et de caractérisation des personnages propice à revoir les acquis de la classe de Seconde, le questionnaire aborde la dimension comique de la scène et son enjeu dans la critique sociale. Le témoignage de Mme Roland permet d’ancrer la pièce de Marivaux dans la réalité de la société du XVIIIe siècle. Au niveau dramaturgique, la question de l’abolition du mariage permet de mettre en cohérence les tensions entre les couples et les tensions politiques. Le questionnaire propose un travail lexical pour aboutir à un écrit. La réflexion proposée à l’élève est d’inscrire les revendications dans une perspective historique pour développer son analyse de la situation actuelle des femmes dans un travail de recherche documentaire (question 9). Cette séance propose un travail linguistique sur l’argumentation et les procédés rhétoriques. L’analyse de la mise en scène du discours permet de préparer l’année de Terminale. L’écrit proposé conclut la séance mais peut s’inspirer également des scènes IV et V. Il peut être l’occasion d’une évaluation intermédiaire. La confrontation avec les hommes est l’occasion pour les révolutionnaires de préciser leurs revendications et de les défendre. Le travail de comparaison avec le texte d’Olympe de Gouges permet de confronter deux types de discours différents et d’identifier la variété des « armes littéraires ». Le questionnaire donne toute sa place à cette dimension littéraire en proposant l’étude de la langue et du dialogue pour appréhender la mise en scène théâtrale du conflit. La scène XVII est intéressante par la place donnée au philosophe qui apparaît comme un bourgeois mondain sachant manier la langue et utiliser les faiblesses humaines. Marivaux le présente au service de l’ordre établi : il est l’instrument du dénouement. Est-il pour autant la voix de la sagesse ? La confrontation des interprétations des élèves peut être intéressante. L’étude de cette scène permet de conclure en rassemblant les éléments de la satire sociale qui jalonnent la pièce et en définissant la place du théâtre comme « arme » au service des idées des Lumières. ◆ Groupement de documents : les droits des femmes (p. 90) Les documents choisis proposent de suivre une évolution diachronique partant de textes philosophiques jusqu’à des textes législatifs en passant par des discours plus combatifs. L’objectif n’est pas de montrer une évolution causale mais de proposer une variété de supports en rapport avec l’évolution des droits des femmes (idées, combats, institutionnalisation). Les pistes d’exploitation visent les capacités attendues en classe de Première en bac professionnel : reformuler objectivement un point de vue, confronter des points de vue différents, analyser une prise de position en fonction de son contexte, organiser une argumentation. ◆ En vue de l’examen (p. 100) Les deux entraînements proposés peuvent être utilisés comme une évaluation sommative de la séquence. La Colonie – 5 ◆ Schéma synthétique de l’évolution du conflit SCÈNE I II III IV V VI VII VIII IX X XI FEMMES SUR SCÈNE Arthénice Mme Sorbin Arthénice Mme Sorbin Arthénice Mme Sorbin Arthénice Mme Sorbin Lina Arthénice Mme Sorbin Lina Arthénice Mme Sorbin Lina Autres femmes Arthénice Mme Sorbin Lina Autres femmes Arthénice Mme Sorbin Lina Autres femmes Arthénice Mme Sorbin Lina Autres femmes Arthénice Mme Sorbin Lina Lina XII XIII XIV XV XVI XVII XVIII Arthénice Mme Sorbin Lina Autres femmes Arthénice Mme Sorbin Lina Autres femmes Arthénice Mme Sorbin Lina Autres femmes Arthénice Mme Sorbin Lina Autres femmes Arthénice Mme Sorbin Arthénice Mme Sorbin HOMMES SUR SCÈNE ACTIONS ÉVOLUTION DU CONFLIT Les femmes décident de faire leurs propres lois. M. Sorbin Timagène Dispute entre hommes et femmes. Les femmes sont fâchées. Persinet Persinet est chassé. Les femmes veulent abolir le mariage. Serment d’Arthénice et de Mme Sorbin. Les femmes se séparent des hommes. Les femmes veulent s’asseoir pour discuter. Persinet Persinet aide à ranger les bancs. Discours d’Arthénice et dispute des femmes. Mme Sorbin et Arthénice sont en colère. Persinet M. Sorbin Timagène Persinet Hermocrate Autres hommes Timagène Persinet Hermocrate Autres hommes M. Sorbin Timagène Persinet Hermocrate Autres hommes M. Sorbin Timagène Persinet Hermocrate Autres hommes M. Sorbin Timagène Persinet Hermocrate Autres hommes Hermocrate M. Sorbin Timagène Hermocrate Autres hommes Lina et Persinet se parlent malgré l’interdiction. Persinet met les hommes au courant de la révolte. Les femmes se disputent. L’amour résiste. Les femmes et les hommes s’affrontent. M. et Mme Sorbin se disputent. L’affrontement. Lina doit rejeter l’amour de Persinet. Les hommes réagissent. Ruse d’Hermocrate. Les femmes abandonnent leurs revendications. Les femmes perdent leur combat. Réponses aux questions – 6 RÉPONSES AUX QUESTIONS Les réponses proposées ici sont indicatives. Non exhaustives, elles ont vocation à donner des éléments simples de compréhension aux élèves, laissant toute latitude à l’enseignant pour d’éventuels approfondissements. S c è n e I ◆ Réponses aux questions u La scène se passe sur une île. Une femme d’artisan et une femme noble dialoguent à propos de la constitution d’un nouveau gouvernement. Les hommes se rassemblent pour choisir deux personnes qui feront voter des lois, mais les femmes ne sont pas d’accord. Elles veulent défendre leur droit et décident une ordonnance de séparation. amoureux v Arthénice (noble) Timagène (noble) Mme Sorbin (artisane) M. Sorbin (artisan) alliance alliance mariés w On appelle ce type de scène « une scène d’exposition ». Vous pouvez prolonger la question en demandant aux élèves comment on nomme ce type de scène dans un roman. x Arthénice et Mme Sorbin parlent d’elles en utilisant, dans l’ordre, les mots et expressions suivants : « Madame Sorbin, ma compagne » (l. 1) ; « de votre état » (l. 2) ; « vous » (l. 3) ; « moi-même » (l. 4) ; « nous » (l. 4) ; « toutes les deux » (l. 5) ; « qu’une femme », « nous », « notre sexe » (l. 8-9) ; « ensemble » (l. 12). D’abord, Arthénice s’identifie elle-même par le pronom « moi » et se dissocie de Mme Sorbin en la nommant par son nom et en la vouvoyant. Puis, dès la deuxième réplique, les deux femmes se fondent dans le pronom « nous » pour ne former qu’une représentation du sexe féminin avec « notre sexe ». Le passage se termine sur l’adverbe « ensemble » qui marque aussi la volonté de s’allier aux hommes. Mais il n’en sera pas ainsi. y La présence d’une noble et d’une femme du peuple n’est pas nouveau au théâtre. En revanche, les présenter comme des alliées sur un pied d’égalité est original. L’aristocratie ne se mêle pas au peuple au e XVIII siècle et partage encore moins le pouvoir avec lui. Le propos de Marivaux est donc révolutionnaire. Cela montre sa modernité politique. U Nous vous invitons à vous reporter à la présentation de l’utopie dans le dossier (pp. 77-78). L’île déserte isolée est le lieu privilégié pour créer une société nouvelle idéale. Ainsi, parce que la pièce présente un projet politique révolutionnaire qui place les hommes et les femmes à égalité, La Colonie ne peut être qu’une utopie au XVIIIe siècle. V Les termes suivants peuvent être relevés (les définitions proposées sont issues du dictionnaire Larousse ; la difficulté consiste, ici, à trouver la définition adaptée au contexte de l’œuvre) : – « notre droit » (l. 10) : faculté d’accomplir ou d’exiger quelque chose en vertu de règles reconnues ; – « des lois » (l. 46) : prescription établie par l’autorité de l’État, applicable à tous, et définissant les droits et les devoirs de chacun ; – « les règlements » (l. 51) : ensemble de règles édictées par le pouvoir exécutif ; – « une ordonnance » (l. 52) : texte de loi émanant du roi qui s’appliquait à l’ensemble de son royaume. W Les textes 3 et 5 du groupement de documents peuvent servir de support pour identifier les caractéristiques formelles d’un texte de loi. Les critères de réussite suivants peuvent être attendus : – utilisation de la 3e personne ; – phrases déclaratives ; La Colonie – 7 – lexique adapté ; – adresse à la population (le discours doit être lu en public) ; – identification claire de l’émetteur et du destinataire ; – cohérence avec la contrainte de la lecture publique. X La question renvoie à L’Île de la raison et à L’Île des esclaves dont vous trouverez des extraits dans le dossier (pp. 79 à 83). Les principaux points communs sont liés au projet utopique présenté dans chacune des pièces. Ainsi, les rôles sont inversés entre les puissants et les humbles pour dénoncer l’injustice de la société à l’époque de Marivaux. Dans L’Île de la raison, les nobles sont ceux qui ont le plus de mal à avouer leurs défauts. Dans L’Île des esclaves, Arlequin est présenté comme plus sage que son maître que l’aventure n’enthousiasme pas. Nous pouvons également repérer le genre comique de ces pièces qui permet de développer une satire enlevée. Pour le diaporama, il est important de présenter clairement la pièce que les autres élèves ne connaissent pas. Une diapositive par thème, montrant les éléments de chaque pièce en deux colonnes, permet de visualiser clairement le propos. S c è n e I I ◆ Réponses aux questions u FAUX : Les hommes ne comprennent pas, dans un premier temps, que les femmes se révoltent et que la situation est grave. Pour M. Sorbin, il s’agit d’une farce (l. 48-49), et Timagène ne comprend pas non plus ce que veulent les femmes (l. 97-98). FAUX : Mme Sorbin pense que M. Sorbin n’est pas très fin, mais elle a confiance dans son bon sens et ne se moque pas de lui (l. 28 à 31). VRAI : Les femmes sont fâchées à la fin de la discussion avec les hommes et ne changent pas d’avis (l. 99). FAUX : M. Sorbin ne comprend pas ce que veut sa femme. Pour lui, elle joue une farce et ce qu’elle dit le fait rire (l. 41). FAUX : Les femmes souhaitent que le pouvoir soit partagé. Elles sont exaspérées que les hommes n’y pensent pas (l. 107-108). v PERSONNAGE CARACTÈRE Mme Sorbin Emportée Arthénice Hautaine, tempérée M. Sorbin Timagène Brave, débonnaire Sociable JUSTIFICATION Elle se met en colère et parle souvent vivement (l. 71). Malgré l’incompréhension des hommes, elle reste calme et distinguée (l. 84). Il rit beaucoup (l. 41). Il reste poli pour ne pas froisser Arthénice (l. 97-98). w Timagène et M. Sorbin expriment leur mécontentement aux lignes 20 à 27 : Timagène ne se sent pas capable d’un tel travail et M. Sorbin s’inquiète également. Au regard du caractère des deux personnages, on peut imaginer qu’ils n’aiment pas avoir des responsabilités aussi lourdes et se sentent incapables de les assumer. x M. Sorbin et Timagène sont ridicules car ils ne veulent pas participer à l’élaboration des lois, au contraire des femmes qui, elles, ne peuvent pas le faire. Ils montrent là leur ignorance quant à la valeur de la fonction qui leur est donnée, quand d’autres luttent pour avoir les mêmes droits. Ils sont tellement loin des considérations politiques qu’ils ne comprennent pas ce que les femmes revendiquent. y Quelques éléments qui peuvent être relevés : – « nous avons été obligés, grands et petits, nobles, bourgeois et gens du peuple, de quitter notre patrie pour éviter la mort ou pour fuir l’esclavage de l’ennemi qui nous a vaincus » (l. 60 à 63) ; – « comme nous y sommes tous arrivés pêle-mêle, que la fortune y est égale entre tous, que personne n’a droit d’y commander » (l. 72 à 74) ; – l’utilisation du pronom « nous » pour parler de tous les hommes, quelle que soit leur condition (l. 80 à 86). Réponses aux questions – 8 Face à l’infortune, tout le monde a tout perdu et se retrouve à égalité sur cette île. Une certaine démocratie se met donc en place ; tous les hommes participent au pouvoir, sans condition de naissance ni de fortune. Pour autant, les femmes ne sont pas invitées à l’exercice du pouvoir, et Timagène et M. Sorbin ne comprennent même pas ce qu’elles veulent. L’injustice faite aux femmes en est d’autant plus criante. U a) Le comique est lié à M. Sorbin et à son rire. En plus du comique de geste, un certain comique de situation est présent à travers le malentendu entre M. et Mme Sorbin, M. Sorbin croyant à une blague. b) Le comique est lié à l’utilisation du pronom « nous » qui est interprété différemment par les hommes et les femmes. Cela crée un malentendu et un comique de situation. c) L’adjectif « gros » est ici comique ; il répète les propos de Mme Sorbin en début de scène (l. 28 à 30). Timagène porte une certaine charge comique également avec sa timide réaction, n’osant pas avouer qu’il ne comprend pas plus le problème que M. Sorbin. V Passages associés : – « un autre sexe » : « Et toujours des hommes et jamais de femmes » (l. 94) ; – « les fers des préjugés » : « amusez-vous, jouez une farce » (l. 48-49) ; « Nos femmes y babillent trop » (l. 70). Nous pouvons remarquer que les critiques d’Arthénice et de Mme Sorbin prennent appui sur la réalité de la situation des femmes au XVIIIe siècle, dont témoigne Mme Roland. W Timagène et Arthénice sont issus de la noblesse, où les apparences et le respect des codes sont importants : le langage est moins direct et l’attitude plus tempérée. Dès la première réplique, Timagène est poli et attentionné. Il encourage les femmes à parler au lieu de leur couper la parole (l. 59 et 67). Arthénice utilise des phrases plus longues et mieux construites que celles de Mme Sorbin (l. 60 à 63, 72 à 76). À l’inverse, M. et Mme Sorbin, issus du peuple, sont davantage exubérants dans leurs gestes et leurs propos. M. Sorbin rit aux éclats et la ponctuation montre des intonations vives. Dès la première réplique, M. Sorbin s’adresse à sa femme sans manière (l. 2-3). Les deux époux demandent directement ce qu’ils veulent (l. 8-9, 16, 34…). Ils se mettent vite en colère (l. 34-35, 37, 66 et 71). X Un travail collectif de réflexion sur les gestes et les accessoires nécessaires, à partir des didascalies notamment, permettra de constituer un répertoire dans lequel chaque groupe pourra puiser pour élaborer sa mise en scène. at La réussite de cet exercice dépend du respect des critères suivants : – l’énonciation est cohérente avec celle de l’extrait ; – la cohérence logique et temporelle du récit est respectée ; – le contenu est correct : dispute rapportée entre les hommes et les femmes ; Arthénice se fâche avec Timagène car il ne comprend pas les revendications de ces dernières. S c è n e s I V e t V ◆ Réponses aux questions u Amour : Lina et Persinet. Politique : Arthénice et Mme Sorbin. v L’intérêt de la question réside dans la capacité des élèves à discuter et à justifier leur position. Le personnage qui apparaît le plus sensé est Lina. Elle réfléchit et cherche à ne pas envenimer la situation en éloignant Persinet. w Persinet est calme et doux. Il est sensé. Il a tendance à ne pas être vraiment combatif et à se laisser commander. x Champ lexical des sentiments : « charmante » (l. 2), « je l’aime tant » (l. 3), « l’amour » (l. 4). Champ lexical du politique : « obligent » (l. 6), « affaire d’État » (l. 17), « la paix » (l. 21). y Persinet parle de sentiment quand Mme Sorbin raisonne au niveau politique. Ils ont donc des intérêts opposés. U Le mariage est une institution qui enferme la femme, la soumet à son mari. Voulant l’égalité de droit pour les femmes, Arthénice et Mme Sorbin ne peuvent accepter le mariage tel qu’il existe au XVIIIe siècle. La Colonie – 9 V Le verbe abolir renvoie à l’esclavage. C’est un terme qui suppose qu’une autorité légale met fin à une loi ou une pratique. D’autres termes renvoient à cette idée d’« esclavage » : « servitude » (l. 7), « soumises » (l. 13), « soumission » (l. 17). W Pour Arthénice, le mariage égalitaire est celui où l’autorité est partagée entre le mari et la femme. Les deux décident et s’expriment à égalité (l. 25 à 27). X Le site de l’Observatoire des inégalités montre combien celles-ci au sein du couple persistent dans la répartition des tâches domestiques. Les femmes s’occupent davantage des enfants et du foyer (4 h par jour contre 2 h 30 pour les hommes). En outre, les études montrent l’impact du nombre d’enfants sur le travail féminin et la pratique d’activités de loisirs. Au niveau de la société, les femmes travaillent plus à temps partiel et restent moins bien rémunérées sur l’ensemble de leur carrière, même à niveau de qualification égal. Le « plafond de verre » reste une réalité, avec moins de femmes dans les emplois de direction (17 % seulement des entreprises sont dirigés par une femme). Dans le domaine de la politique, les femmes restent sous-représentées au sein des institutions. On peut constater également un déséquilibre entre les professions. Certains métiers liés à l’éducation et aux soins à la personne restent féminins quand d’autres sont majoritairement dévolus aux hommes. Le site permet, par les différentes rubriques proposées, de répartir le travail de documentation entre les élèves et de leur demander un travail de synthèse complémentaire. Source : http://www.inegalites.fr/spip.php?page=rubrique&id_groupe=15&id_rubrique=114 at Les textes 3 et 5 (p. 93) restent pertinents comme référence formelle pour ce travail d’écriture. Voici différents points pouvant être évoqués : – les femmes et les hommes doivent prendre des décisions à égalité au sein du couple ; – l’épouse a autant d’autorité dans le couple que le mari ; – l’épouse est indépendante, elle n’appartient pas à son mari ; – chacun doit participer à égalité aux tâches ménagères ; – les enfants sont à la charge des deux parents et les deux doivent s’en occuper ; – mari et épouse ont tous les deux le même droit au travail. S c è n e I X ◆ Réponses aux questions u Arthénice crache et tousse pour s’éclaircir la voix. Son discours est véritablement mis en scène à travers des procédés rhétoriques : utilisation du pronom « nous », questions oratoires (l. 28-29), impératifs, intonation variée, insistance (« Je recommence »). v Arthénice est écoutée attentivement par les femmes qui ne veulent pas l’interrompre (l. 54). Les femmes sont d’accord avec ce qu’elle avance (l. 34, 47 à 50). L’une d’elles la reconnaît comme le chef (l. 57). Arthénice a des qualités d’oratrice reconnues (l. 58) par l’assemblée qui partage son enthousiasme, comme le montrent les didascalies et les réactions des femmes. w Les hommes Les préjugés L’éducation ARGUMENTS Les hommes ont injustement fait des lois pour eux (l. 1 à 7). Les femmes n’ont pas de sens commun (l. 9-10). Dès l’enfance, les femmes sont élevées pour être sages et obéissantes (l. 13 à 18). x Interpeller l’auditoire Insister Opposer • « Vous n’êtes qu’une femme, dites-vous ? Hé ! que voulez-vous donc être pour être mieux ? » (l. 28-29). • « arrêtez-moi si j’en dis trop » (l. 44 à 46). « il est décidé que nous n’avons pas le sens commun, mais tellement décidé que cela va tout seul » (l. 10-11). « Non par orgueil, mais par reconnaissance » (l. 36). y Arthénice rappelle combien les femmes sont ingénieuses pour se faire belles. C’est d’ailleurs une aptitude reconnue et encouragée par les hommes, d’après elle. Bien sûr, les femmes ne peuvent pas s’en Réponses aux questions – 10 satisfaire. Elles veulent obtenir le droit de prendre de vraies décisions et avoir du pouvoir politique. Arthénice présente finalement cet état de fait comme un gâchis de l’intelligence des femmes (l. 126 à 131). U Les femmes se divisent quand Arthénice et Mme Sorbin proposent de s’enlaidir pour ne plus tomber sous l’emprise de la flatterie des hommes. ARGUMENTS EN FAVEUR DE LA LOI Les femmes ne savent pas résister aux hommes qui leur font la cour (l. 154 à 158). ARGUMENTS CONTRE LA LOI • Il faut, au contraire, s’embellir pour faire enrager davantage les hommes (l. 147 à 151). • Mme Sorbin et Arthénice ne risquent rien car elles ne sont pas très jolies (l. 160 à 165). V Mme Sorbin a un caractère plus emporté qu’Arthénice : ce qui lui confère une certaine dimension comique. Elle réagit vivement en reprenant les arguments développés par sa complice. Ainsi, elle se met en colère (l. 132) ou propose une réaction radicale, comme s’enlaidir, en écho aux propos d’Arthénice (l. 139 à 141). Cette idée arrive comme une conclusion logique, de bon sens, mais montre une réflexion superficielle. En ce sens, les deux femmes se complètent. C’est également l’attitude de Mme Sorbin qui envenime la situation (l. 160, 168 à 170). Sûrement que sa qualité de femme du tiers état permet aux autres femmes de la contredire plus directement. W La réunion politique se transforme en dispute générale. Ainsi, la dégradation des rapports entre les femmes se lit dans la dégradation des noms qu’elles se donnent. Au début, elles se vouvoient et s’appellent « Mesdames » ou par leurs noms (« Madame Sorbin »). Ensuite, elles s’insultent et se dévalorisent : « ce petit étourneau » (l. 167) ; « pimbêches » (l. 169) ; « la Sorbin » (l. 173) ; « ces guenons » (l. 183) ; « cette artisane », « cette princesse » (l. 208). Le rythme du dialogue s’accélère également, montrant la vivacité des échanges. Les répliques sont plus courtes et les propos plus animés (interjections, répétitions), comme le montrent la ponctuation et les didascalies. X L’avis demandé est ici personnel, mais les arguments avancés par Arthénice semblent, dans une certaine mesure, toujours valables. L’écrit peut s’articuler en trois parties. Les élèves peuvent partir de la base suivante pour développer leur discours : « Arthénice expose trois arguments qui expliquent, selon elle, les inégalités des femmes dans la société du XVIIIe siècle. D’après elle, les hommes étant ceux qui décident des lois, les habitudes ne changent pas. Ces inégalités sont le résultat de préjugés quant aux capacités intellectuelles et physiques des femmes, qui sont considérées comme dénuées de sens commun. D’ailleurs, Arthénice rappelle que, dès le plus jeune âge, les femmes sont éduquées pour obéir aux hommes. Pour cette raison, elles sont parfois ellesmêmes convaincues de leur infériorité. Nous pouvons affirmer qu’aujourd’hui encore ces arguments restent valables, même si les femmes ont acquis une égalité de droit. D’une part, il est encore vrai que les lois sont décidées majoritairement par des hommes, même si les femmes peuvent participer à la vie politique. En effet, on remarque… [Développement de l’explication à l’aide d’un exemple.] D’autre part, les préjugés restent encore vivaces sur la place de la femme et de l’homme dans la société. Ainsi, on constate… [Développement de l’explication à l’aide d’un exemple.] Finalement, les schémas traditionnels évoluent lentement car ils sont souvent reproduits dans l’éducation des enfants. Nous pouvons prendre l’exemple de… [Développement de l’explication à l’aide d’un exemple.] Nous pouvons conclure en affirmant que… » S c è n e X I I I ◆ Réponses aux questions u Les femmes veulent être associées à tout et exercer tous les emplois : militaires, de la justice et de la finance (l. 16 à 18). v Les hommes considèrent que le rôle de la femme se limite à être une épouse obéissante qui s’occupe bien de son foyer (l. 5 à 7). Ils déconsidèrent les capacités de celles-ci. D’ailleurs, tout au long de la discussion, les hommes donnent une représentation caricaturale des femmes coquettes et bavardes. La Colonie – 11 w ARGUMENTS DES FEMMES « nous n’avons été poltronnes que par éducation » « on ne nous disputera pas le don de la parole » « Qu’a-t-il de plus important qu’une autre coiffure ? » « C’est que le mariage qui se fait entre les hommes et nous devrait aussi se faire entre leurs pensées et les nôtres ; […] voilà la source de l’imperfection des lois » RÉPONSES DES HOMMES Pas de réponse des hommes. « Vous n’y songez pas, la gravité de la magistrature et la décence du barreau ne s’accorderaient jamais avec un bonnet carré sur une cornette » « Et ce ne sera pas la seule coiffure que nous tiendrons de vous » Pas de réponse des hommes. Ce relevé montre que les femmes sont les seules à développer des arguments et à les défendre. Les hommes sont surpris et ne répondent pas sérieusement. Ils se moquent des femmes qui mettraient la coiffe du juge sur leur propre coiffe. L’un d’eux va même jusqu’à insinuer que les femmes trompent les hommes en jouant sur le mot « coiffe ». x Champ lexical de la mode : « un éventail » (l. 24) ; « bonnet carré », « cornette » (l. 36) ; « coiffure » (l. 38) ; « étoffe », « habit » (l. 61). Mme Sorbin utilise les vêtements dans des expressions (l. 61 : « faute d’étoffe, l’habit est trop court ») ou en guise de comparaison (l. 24 : « nous maniions le pistolet comme un éventail »). Il s’agit, ici, d’une manière de parler plus populaire, d’un langage imagé ancré dans des références du quotidien. En revanche, chez les hommes, les références à la mode et aux différentes coiffures sont des moqueries dévalorisantes et vulgaires envers les femmes. y Dans cette scène, Arthénice et Mme Sorbin se complètent. Leurs propos s’enchaînent, comme s’ils étaient prononcés par une seule personne, ou se répètent comme un écho. Ainsi, la question de Mme Sorbin à la ligne 8 reprend celle d’Arthénice à la ligne 3. L’explication faite par Arthénice à la ligne 16 est annoncée par Mme Sorbin à la ligne 15. Il en va de même pour les répliques suivantes : lignes 20 à 26, 30 à 33, 54 à 62. U Pour autant, le style des deux femmes n’est pas le même : ce qui montre leurs origines sociales différentes. Mme Sorbin utilise un langage ancré dans des références concrètes du quotidien (voir la réponse à la question 4). Son registre de langue est plus familier, avec des jurons, des expressions familières (« avoir la langue bien pendue »). Sa syntaxe est plus relâchée, avec des phrases incomplètes (l. 27-28), des juxtapositions de groupes syntaxiques (l. 15 et 24-25), plutôt que l’utilisation d’enchaînements clairs (liens logiques, locutions). À l’inverse, Arthénice utilise des phrases complexes construites et un langage plus soutenu (l. 1 : « daignez répondre », l. 32-33 : « je pense qu’on ne nous disputera pas le don de la parole »). V Olympe de Gouges développe les mêmes revendications d’égalité des droits et de participation à tous les emplois sans distinction de sexe : « La Femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits » ; « toutes les Citoyennes et tous les Citoyens, étant égaux à ses yeux, doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, & sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents ». W Pour rendre la lecture expressive, les élèves peuvent travailler sur les mots qu’il faut mettre en valeur par l’intonation ou le rythme de lecture. S c è n e X V I I ◆ Réponses aux questions u Hermocrate est présenté comme un homme posé qui réfléchit. Il est sûr de son autorité et de son intelligence. Son action passe par le pouvoir des mots. Se présentant lui-même comme un philosophe, il fait référence à Socrate (l. 38). Ses propos s’appuient sur la raison et non sur des intérêts propres (l. 31 et 57-58). Réponses aux questions – 12 v Les désaccords entre Arthénice et Mme Sorbin sont : abolir la noblesse et ses privilèges, punir l’infidélité des hommes. Hermocrate prend garde à ne pas trancher entre les deux femmes pour maintenir ces désaccords. Pour diviser les femmes, il joue sur l’amour-propre d’Arthénice, fière d’être une aristocrate, et celui de Mme Sorbin, fière de ne pas être une courtisane coquette. Le personnage est mondain et sait flatter les deux femmes à tour de rôle pour s’en faire des alliées (l. 1 à 3). C’est finalement la différence de classe sociale qui divise les femmes – ce qu’avait prévu le philosophe en jouant la complicité de classe avec Arthénice contre Mme Sorbin, parlant de « la petitesse de sa condition ». w Le philosophe est une figure très marquante au XVIIIe siècle. Marivaux le présente comme le personnage sage et intelligent qui peut ramener tout le monde à la raison et déjouer la révolte des femmes par la ruse. Pour autant, l’emploi de la raison n’est pas ici au service de l’égalité des droits, même si Hermocrate avance sa condition de philosophe comme un argument justifiant qu’il soit favorable à l’abolition de la noblesse (l. 31-32). Notons également comment l’auteur emploie ce personnage à des fins comiques. Il tourne les deux femmes en dérision en jouant avec leurs défauts. x Arthénice à propos de Mme Sorbin : « Madame Sorbin », « Madame l’artisane », « la Sorbin », « cette extravagante », « cette harengère ». Mme Sorbin à propos d’Arthénice : « camarade », « Madame l’Élue, la noble », « Dame ». y Les dernières répliques de Mme Sorbin dissocient les femmes en deux groupes aux vertus distinctes : les « femmes de petit état » et « les dames ». Elles n’ont pas les mêmes valeurs sociales et morales. Ainsi se conclut la tension sous-jacente dans les désaccords de la scène quand il est question d’abolir la noblesse et de légiférer sur les modes de vie. U La fin est un véritable coup de théâtre car les femmes se divisent et s’en retournent vers les hommes très soudainement. Cette fin précipitée montre que là n’est pas le plus important et que Marivaux n’a pas vraiment le choix. Il écrit une comédie qui, selon les codes du théâtre, doit se terminer par une réconciliation générale. Il est difficile de penser que la pièce puisse, à son époque, être acceptée avec une fin en faveur des femmes. La bienséance morale et politique impose un retour à l’ordre. V Il ne s’agit pas, ici, de donner un corrigé modélisant à un sujet d’invention qui, par définition, laisse le champ libre à la créativité. Pour autant, des critères doivent être respectés pour la réussite de ce travail. La liste suivante peut servir de base pour une autoévaluation : Pour être réussi, mon texte doit respecter les points suivants : OUI Dans mon dénouement, les femmes restent alliées. J’ai respecté les personnages et la situation de la pièce. La présentation du texte théâtral est correcte. J’ai pensé à mettre des indications scéniques pour les gestes, les expressions et les accessoires. Le nombre de lignes est respecté. W Pour comparer les mises en scène, les points suivants peuvent être observés : – le décor ; – les gestes ; – les expressions ; – le moment photographié. NON La Colonie – 13 PISTES D’ACTIVITÉS COMPLÉMENTAIRES ◆ Expositions Des expositions virtuelles de la BNF permettent de compléter et de prolonger le travail sur La Colonie. Les pistes pédagogiques en ligne offrent la possibilité d’organiser des travaux de recherches et des comptes rendus oraux sur différents thèmes et problématiques, parmi lesquels : – les Lumières : http://expositions.bnf.fr/lumieres/ ; – l’utopie : http://expositions.bnf.fr/utopie/. ◆ Travail comparatif La mise en scène de la parole peut être travaillée à partir d’une lecture comparative des photographies proposées dans le livre (pp. 30 et 71). Les textes d’Olympe de Gouges (p. 93) et d’Élisabeth Guigou (p. 95) sont des supports intéressants pour proposer aux élèves de trouver des gestes et des expressions appropriés à certains passages. Bibliographie complémentaire – 14 BIBLIOGRAPHIE COMPLÉMENTAIRE ◆ Sur Marivaux – Marivaux (théâtre complet), coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Gallimard, 1994. – L’Avant-scène Théâtre, « Spécial Comédie-Française », 1962, n° 269. – Le Théâtre français du XVIIIe siècle, coll. « Anthologie de L’Avant-scène Théâtre », L’Avant-scène Théâtre, 2012. ◆ Sur les Lumières – André Guigot, Les Philosophes des Lumières, Milan, 2009. ◆ Sur le féminisme – Michèle Riot-Sarcey, Histoire du féminisme, coll. « Repères », La Découverte, 2008.