FORTEXHA CEP Textile et habillement en Rhône

Transcription

FORTEXHA CEP Textile et habillement en Rhône
FORTEXHA
CEP Textile et habillement
en Rhône-Alpes
SYNTHESE
__________________________
PREFECTURE
DE LA REGION
RHONE-ALPES
Mars 2004
Sommaire
1. Le Contrat d’Etude Prospective (CEP) Textile et Habillement..................................................2
1.1. Champ et méthode .........................................................................................................................2
2. Les évolutions majeures pour les Entreprises des secteurs Textile et Habillement en RHONEALPES............................................................................................................................................3
2.1. Panorama .......................................................................................................................................3
2.1.1.
2.1.2.
Rhône-Alpes : première concentration européenne de Textiles à Usage Technique................................. 3
Une région regroupant tous les métiers de l’Habillement ....................................................................... 5
2.2. De nombreux atouts pour relever le défi de l'internationalisation des échanges .........................6
3.
Quelles stratégies pour les entreprises? ..................................................................................7
3.1. Orientations marché ......................................................................................................................7
3.2. Positionnement de l’entreprise ......................................................................................................8
3.3. Organisation...................................................................................................................................8
4.
Evolution de l’emploi et des compétences dans le Textile et l’Habillement ..........................10
4.1. Evolution quantitative et qualitative ...........................................................................................10
4.1.1.
4.1.2.
Le Textile........................................................................................................................................... 10
L’Habillement .................................................................................................................................... 11
4.2. Evolution des métiers Textile et Habillement..............................................................................12
4.2.1.
4.2.2.
4.2.3.
4.2.4.
4.2.5.
5.
Innovation technologique/ Création..................................................................................................... 12
Marketing / Commercial ..................................................................................................................... 13
Logistique........................................................................................................................................... 14
Production .......................................................................................................................................... 14
Management ....................................................................................................................................... 15
Evolution des pratiques en gestion et management des ressources humaines.....................16
5.1. Gestion des âges ...........................................................................................................................16
5.2. Recrutement .................................................................................................................................16
6.
La formation .........................................................................................................................18
6.1. La formation initiale ....................................................................................................................18
6.1.1.
6.1.2
La formation textile : .......................................................................................................................... 18
La formation Habillement ................................................................................................................... 19
6.2. La formation continue..................................................................................................................19
7.
Enjeux et préconisations.......................................................................................................22
7.1. Développement de l'activité et de l'emploi ..................................................................................23
7.2. Parcours professionnels et gestion des ressources humaines en entreprise................................24
7.3. Orientation, accueil et intégration des futurs professionnels......................................................28
Annexes_______________________________________________27
1
1. Le Contrat d’Etude Prospective
Habillement en Rhône-Alpes.
(CEP)
Textile
et
L’Etat, la Région Rhône-Alpes, le Fonds Social Européen, les Professions du Textile et
de l’Habillement : UNITEX, Habillement Rhône-Alpes, UIT Roanne et Régions, le
SETLR, les syndicats de salariés et le FORTHAC ont engagé une démarche de Contrat
d’Etude Prospective (CEP).
Ce Contrat d’Etude Prospective (CEP) a permis, non seulement de réaliser un
diagnostic en date de 2003 des secteurs Textile et Habillement en matière d’emplois,
de métiers et de formation, mais encore d’analyser l'impact des évolutions
industrielles et économiques à venir sur les entreprises, les métiers, les formations, la
gestion des ressources humaines et l’organisation du travail.
Les professions du Textile et de l'Habillement ont pu, sur la base d’un diagnostic
partagé, objet de la présente synthèse, dégager des enjeux et préconisations
prioritaires en vue de la négociation d’un contrat d’objectifs.
Le CEP exprime la volonté commune d’engager sur les Ressources Humaines une
démarche concomitante à celle mise en œuvre dans le Contrat d’objectif sectoriel
(dimension économique et industrielle), et de s’inscrire dans des projets prospectifs
en terme de développement de l’emploi et des compétences.
1.1.
Champ et méthode
Les activités industrielles très capitalistiques du Textile d’une part, et celles de main
d’œuvre de l’Habillement d’autre part, où les fonctions création, mode et commerciale
deviennent prépondérantes ont bien entendu chacune des problématiques qui leurs
sont propres.
Il est également à observer que dans le cadre de la mondialisation des échanges,
l’habillement régional ne s’approvisionne que très partiellement en textile rhônealpin. Par ailleurs, l’habillement représente moins de la moitié (48%) des débouchés
du textile, les usages domestiques (linge plat, tissus d’ameublement et voilage) 30%,
et ceux à usage technique 22%.
Pour autant ces deux secteurs, dont l’activité est la transformation des matériaux
souples, participent de la même grande filière Textile – Habillement – Distribution
ayant partiellement le même consommateur final.
Le Textile – Habillement est le deuxième employeur industriel en France et en Europe
après l’automobile, et constitue, de par sa répartition géographique, un véritable
enjeu d’Aménagement du Territoire.
Les entreprises concernées par cette étude sont celles qui relèvent des codes NAF
couverts par les Conventions Collectives Nationales respectives des Industries Textiles
et des Industries de l’Habillement; c'est-à-dire les entreprises du textile classique,
textiles à usages techniques, textiles sport et entreprises de l'habillement.
L'analyse du CEP s'est appuyé sur une recherche documentaire à partir d'études
économiques et statistiques existantes, et surtout sur des entretiens avec des
dirigeants ou responsables d’entreprises.
2
Des ateliers d'échange ont été organisés associant les différents acteurs (DRTEFP,
DRIRE, Région Rhône-Alpes, ANPE, l’Education Nationale, les Syndicats patronaux, les
Syndicats de salariés et les industriels) autour des thèmes suivants:
-
Développer la valeur créative ;
Développer les mises en réseau ;
Favoriser la réactivité des entreprises.
Des comités techniques et de pilotages ont permis de valider les différentes étapes du
CEP et de fournir des orientations et rapports.
Cette démarche a aussi engendré une dynamique entre les différents partenaires et
va permettre de prolonger le contrat d'objectif économique par un engagement sur les
Ressources Humaines dans l'optique de développer l'emploi et les compétences.
2. Les évolutions majeures pour les Entreprises des secteurs
Textile et Habillement en RHONE-ALPES
2.1.
Panorama
Avec ses 36 800 emplois directs (Source ATEXHA 2000), soit 24,4 % des salariés du
textile national et 11,5% de ceux de l’habillement, Rhône-Alpes est la première région
Textile/Habillement de France. Rhône-Alpes compte 1600 établissements.
2.1.1.
Rhône-Alpes : première concentration européenne de
Textiles à Usage Technique
Rhône-Alpes est la première région textile de France, au regard du nombre
d’entreprises (1000 entreprises), du nombre de salariés (27 500 salariés), et du
chiffre d’affaires réalisé (3.8 milliard d’euros). Elle est aussi la première concentration
européenne d'entreprises (150) produisant des Textiles à Usage Technique (TUT). Le
tissu industriel est essentiellement composé de Petites et Moyennes Industries (PMI)
et de Très Petites Entreprises (TPE) –la région compte en effet 876 entreprises de
moins de 50 salariés–, avec la particularité de représenter quasiment l’ensemble des
activités de la filière textile (hors filature) :
Secteur
Moulinage
texturation
Tissage
Maille
Ennoblissement
Textiles
techniques
Effectifs
3 500
8500
4 000
6 000
3000
Répartition des principaux secteurs Source : Unedic 1998
3
L’industrie textile est présente sur tout le territoire régional et plus particulièrement
dans 4 départements qui représentent à eux seuls 97% des effectifs et 89 % des
entreprises textiles:
Départements
Loire
Rhône
Isère
Ardèche
Autres
%
Entreprises
38.4 %
29 %
13.8 %
7.4 %
11.4 %
% Effectifs
38.5
26.4
17
15
3.1
%
%
%
%
%
Source : Unedic 2001
Répartion des effectifs par département
15%
3%
Loire
39%
Rhône
Isère
17%
Ardèche
26%
Autres
46% des effectifs régionaux travaillent dans des entreprises de moins de 50 salariés
et 83 % dans celles de moins de 250. La majorité des entreprises sont des PMI et des
TPE.
Du fait d'un taux de productivité annuel moyen de 4 % dans les années passées, de
leur part importante à l'export (environ 37 % du Chiffre d'affaire à l’export direct) et
de leur fort potentiel de développement, les secteurs porteurs sont notamment :
v le textile à usage technique dans les domaines :
• du médical (pansements, contention…),
• de l’environnement (filtres),
• des transports (aéronautique, transport terrestre… …),
• du sport et loisirs (voiles pour bateaux, structure des skis …),
• du BTP et des géo-textiles ;
v le tissage de nouveautés et d’ameublement ;
v la maille ;
v l’ennoblissement.
4
Les investissements des entreprises ont permis de faire évoluer technologiquement
les équipements de production, de les automatiser et d’accroître les gains de
productivité.
2.1.2.
Une
l’Habillement
région
regroupant
tous
les
métiers
de
Rhône-Alpes est la troisième région en France pour l’Habillement et représente 15%
des effectifs de l’Habillement français (9800 salariés en 2003 selon l'Habillement
Rhône-Alpes).
Secteur
Vêtements de
dessus
Lingerie
Autres vêtements
Effectifs
5700
3000
3000
Source : Unedic 1998
La région regroupe près de 550 entreprises dont 500 environ emploient moins de 50
salariés. Ce sont donc essentiellement des PME et TPE qui réalisent chiffre d’affaires
consolidé de l’ordre de 1,2 milliards d’euros, dont près de 400 millions d’Euros à
l’export.
Trois secteurs sont porteurs du fait de leur haute valeur ajoutée et de l’évolution des
habitudes de consommation : explosion des ventes de vêtement du dessous, ou
encore celle des vêtements outdoor (vêtements de plein air) qui constituent une
spécialité régionale et correspondent à des besoins accrus liés à l'augmentation du
temps consacré aux loisirs.
Ces secteurs sont :
v la lingerie et les maillots de bain,
v les vêtements de montagne et de loisirs,
v le prêt à porter haut de gamme et de luxe.
Par ailleurs, les entreprises et les effectifs sont essentiellement regroupés sur 3
départements :
Départements
Rhône
Loire
Isère
Autres
%
Entreprises
41.1 %
27.7 %
12.4 %
18.8 %
% Effectifs
33.9
30.9
17.4
17.8
%
%
%
%
5
Source : Unedic 2001
Répartition des effectifs par Département
17,8%
30,9%
Loire
Rhône
Isère
Autres
17,4%
33,9%
2.2.
De nombreux atouts pour relever le défi de
l'internationalisation des échanges
Les secteurs du textile et de l’habillement évoluent depuis longtemps dans un
contexte d’échanges internationaux tant en termes d’approvisionnement que de
vente.
Ils vont devoir affronter une accélération du phénomène de mondialisation des
échanges du fait de trois évènements :
v l’entrée de la Chine dans l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ;
v l’élargissement de l’Europe aux Pays d’Europe Centrale et Orientale (PECO) en
mai 2004 ;
v la disparition des quotas OMC dès 2005 (augmentation progressive des
importations en provenance du Pakistan, de l’Inde et de la Chine sans qu’il y ait
réciprocité sur les droits de douane).
Cependant la région Rhône-Alpes offre de nombreux atouts pour le développement
des industries du Textile et de l’Habillement :
v de nombreux métiers dédiés à la création et à l’innovation ;
v une présence de petites et moyennes entreprises réactives, notamment dans
des zones rurales et de montagnes ;
v des centres techniques performants : Institut Français du Textile et de
l’Habillement (IFTH) à Ecully et à Roanne, le Centre de la Teinture et du
Nettoyage à Ecully, l’Unité Nationale Séricicole à Lyon… (Voir Annexe 3);
v des centres de ressources : le pôle filière multi-sites présent à Saint Etienne
(textiles à usages médicaux), Roanne (génie des procédés textiles) et Ecully
(siège d’ITECH (Intitut Textile et Chimique de Lyon)
et C.T.I.), les
organisations professionnelles UNITEX, Habillement Rhône-Alpes, UIT Roanne
et régions, SETLR, et la SOMUDIMEC (opérateur financier);
v des centres de promotion : l’Espace Textile et l’Espace Mode installés Villa
Créatis à Lyon Vaise ; le village des créateurs du passage Thiaffait et les salons
professionnels de la région (Première Vision, Expofil, Lyon Mode City, Fatex);
6
v des centres de formation à renommée nationale et européenne : Institut Textile
et Chimique de Lyon (ITECH), l’Université de la mode, des lycées professionnels
qui assurent l’ensemble des formations du Textile et de l’Habillement ;
v Des démarches collectives : l’opération MUTEX (Association de dirigeants créée
à Roanne suite à des formations collectives organisées autour de projets de
développement), la création de groupements d’employeurs (le GEM à Roanne,
le Groupement d'employeurs Lyon et région, Vision compétitive (formation
interentreprises assurée par l'Espace Textile, et destinée à permettre aux chefs
d'entreprises de mieux se positionner sur le plan stratégique), le Contrat
d’Objectif Economique soutenu par l’Etat et la Région, Programme pilote de
formation pour les salariés du textile depuis 2003 ( accord cadre régional
partenarial Branche/Etat/Région)…
3.
Quelles stratégies pour les entreprises?
Face aux évolutions des marchés au niveau de la concurrence internationale, et des
exigences clients, les entreprises étudiées élaborent des stratégies différentes selon
les 3 axes suivants :
Orientations marché,
Positionnement de l’entreprise,
Organisation.
Les stratégies présentées témoignent d’évolutions en cours ; les marges de
manœuvre ne sont pas toujours comparables d’une entreprise à l’autre (ne serait-ce
qu’au regard de l’activité exercée : Textile ou Habillement). Ces choix de stratégies
conditionnent dans un certain nombre de cas la survie de ces entreprises.
3.1.
Orientations marché
Plusieurs voies sont envisageables pour les entreprises :
v se positionner sur des nouveaux segments de marchés, que ce soit en France
ou à l'export. Dans l'habillement par exemple, le vêtement d'image s'est
développé dans le secteur du vêtement professionnel, les sociétés ont su
anticiper les évolutions de la distribution, les vêtements sportifs ont évolué sur
l'outdoor et le sportswear, les fabricants de lingerie ont intégré les textiles
techniques ;
v s’orienter vers des marchés de niche ;
v élargir son offre pour proposer une gamme de produits complète ou en
recherchant des complémentarités en terme de saisonnalité dans la production
(vêtements techniques et voiles de bateau par exemple) ;
v développer le service aux clients.
Les entreprises savent qu’elles doivent s’adapter aux exigences de plus en plus fortes
des clients, et se différencier en apportant un service qui dépasse la simple activité
commerciale. Il peut s’agir par exemple :
v de former les clients sur le merchandising ;
v de proposer « des collections innovantes et réalisables » ou de nouvelles
applications pour permettre au client, lui aussi, de se démarquer ;
v de s’engager dans une démarche qualité pour offrir une meilleure traçabilité
des process (mise en place d’une certification qualité pour les entreprises) et
7
en travaillant sur la réactivité pour garantir de meilleurs délais de livraison en
France comme à l’étranger.
3.2.
Positionnement de l’entreprise
Par une politique de marque forte, certaines entreprises souhaitent renforcer leurs
propres marques pour mieux se différencier ; c’est le cas des entreprises de
l’habillement / accessoires, du voilage ou de la maille
Certaines entreprises élaborent des stratégies d'alliance et créent des relations de
partenariat avec leurs clients, leurs fournisseurs, les écoles, les centres de ressources
pour participer à l'élaboration de nouveaux produits, ou encore mettent en place des
stratégies d'achats en commun pour réduire les coûts.
Elles peuvent chercher à intégrer des activités amont ou aval ou des métiers
complémentaires. Telles certaines entreprises de la maille et de l’habillement, qui
développent des activités en aval de la production et ouvrent des boutiques ou des
magasins témoins.
D'autres entreprises mutualisent leurs moyens matériels (réflexion sur la mise en
place de plates-formes logistiques communes) ou leurs Ressources Humaines (des
groupements d'employeurs se développent et permettent à des demandeurs d’emploi
ou des jeunes sortants du système scolaire, de se former et de faciliter leur insertion
dans les entreprises des deux secteurs).
3.3.
Organisation
Pour faire face à la concurrence internationale, les entreprises sont contraintes de
revoir leur organisation.
La pratique de la délocalisation existe depuis plus de vingt ans, dans
l’habillement, pour des activités à faible valeur ajoutée, mais quelques entreprises
de ce secteur envisagent de rapatrier leur production pour des raisons de flexibilité et
de qualité. Dans ce contexte, pour survivre, les entreprises doivent changer de
logique de production et passer d'une culture manufacturière (confection
productiviste) à une culture entrepreuneuriale (qui fonde son développement sur le
marketing, la création et les relations commerciales).
Dans le secteur textile, peu d'entreprises ont délocalisé mais une majorité
s'interroge sur ce point.
Le développement des fonctions supports offre une solution à certaines
entreprises de l’habillement ou de la lingerie désireuses de rationaliser leur activité. Il
peut s’agir d’investissements dans les Technologie de l'information et de la
Communication (TIC) (optimiser la gestion des flux, modélisation par des cabines de
mensuration en 3D par exemple), de développer la Recherche et Développement
(R&D) en recrutant des personnels à haute valeur ajoutée, ou encore de développer
les services commerciaux afin d’être plus « offensif ».
Les entreprises cherchent à optimiser les process et les procédés de
fabrication en investissant de façon permanente dans l’outil de production (tables à
découpe automatisées, caméra pour faire de la visite qualité, …), afin de compenser
les coûts de main d’œuvre élevés et proposer de nouvelles applications.
8
Le développement de la polyvalence et de la polycompétence des salariés
permet de faire face à la saisonnalité des marchés, d’optimiser la gestion des
ressources humaines, d’impliquer et valoriser le personnel. Ces stratégies, comme
nous le verrons plus tard, ont des incidences directes sur l'évolution des emplois.
9
4. Evolution de l’emploi et des compétences dans le Textile
et l’Habillement
On peut remarquer d’emblée une différence majeure entre la structure de main
d’œuvre du Textile et celle de l’Habillement. En effet, à la différence du Textile, ce
dernier emploie aujourd’hui 80 % de ses salariés dans des fonctions hors production.
4.1.
Evolution quantitative et qualitative
4.1.1.
Le Textile
Evolution de l'emploi par catégories socioprofessionnelles
Analyse statistique sur les années 1990-2000
Textile
1990
PERSONNEL DE PRODUCTION
1999
Evolution
1990/1999
24.022
19.547
- 19,5 %
§
Ingénieurs et Cadres de
Recherches et Etudes
144
136
-6%
§
Ingénieurs et Cadres de
Fabrication
492
435
- 12 %
§
Techniciens
608
692
+ 14 %
§
Agents de Maîtrise
1.360
1.127
- 17 %
§
Ouvriers qualifiés
5.792
5.364
-7%
§
Ouvriers non qualifiés
13.636
9.794
- 28 %
GESTION ADMINISTRATIVE &
FINANCIERE
4.096
3.221
- 21 %
LOGISTIQUE & MANUTENTION
2.924
2.424
- 17 %
FONCTION COMMERCIALE
1.548
1.545
--
MAINTENANCE SPECIALISEE
1.008
679
- 33 %
33.598
27.416
- 18 %
Total
Données OREFRA (93 à 95 % représentativité des données UNEDIC)
Tendance récente
Le personnel de production constitue, encore aujourd'hui, la majorité des effectifs de
la branche, soit 71 % environ. Si les effectifs ont fortement diminués ces dernières
années, on observe en revanche une augmentation du nombre de techniciens dans les
10
services bureaux d’études, recherche et développement et maintenance, et un
accroissement global du niveau de qualification des salariés, d'où une stabilité de la
masse salariale.
L’analyse de la pyramide des âges atteste du vieillissement relatif de la population
active Textile, ce qui ne constitue pas pour autant un problème majeur, les
entreprises remplaçant les départs à la retraite par des salariés plus qualifiés ou en
formant des personnels déjà présents dans l'entreprise.
Selon les données de l’OREFRA, le départ à la retraite des opérateurs devrait
s’accélérer à partir de 2005 (200 à 300 par an contre 100 à 150 actuellement), ce qui
augmentera le besoin de renouvellement. Ce renouvellement devrait conduire à
renforcer la part des salariés les plus qualifiés, et il est probable que les ouvriers non
qualifiés ne soient pas remplacés.
Cette problématique se pose aussi au niveau des chefs d'entreprises, puisque selon
les syndicats du textile, la moitié des chefs d'entreprises ont plus de 55 ans.
4.1.2.
L’Habillement
Evolution de l'emploi par catégories socioprofessionnelles
Analyse statistique sur les années 1990-2000
Habillement
1990
1999
Evolution
1990/1999
14.140
8.404
Ingénieurs et Cadres de
Recherches et Etudes
24
24
=
Ingénieurs et Cadres de
Fabrication
132
64
- 52 %
Techniciens
192
155
- 20 %
Agents de Maîtrise
600
277
- 54 %
Ouvriers qualifiés
5 604
3 465
- 38 %
Ouvriers non qualifiés
7 588
3 854
- 50 %
GESTION ADMINISTRATIVE &
FINANCIERE
1.812
1.182
- 35 %
LOGISTIQUE & MANUTENTION
1.136
774
- 32 %
FONCTION COMMERCIALE
1.548
1.206
- 22 %
100
44
- 56 %
18.736
11.610
- 38 %
PERSONNEL DE PRODUCTION
MAINTENANCE SPECIALISEE
Total
- 40 %
Source : recensement 1990 – 1999 Données OREFRA (93 à 95 % représentativité des données UNEDIC)
Du fait des délocalisations et de la concurrence des pays à faibles coûts de main
d’œuvre, les entreprises de l’habillement ont accéléré leur mutation industrielle ;
11
celle-ci s’est traduite par une diminution importante des effectifs de production (il est
à noter une inflexion de cette tendance depuis 3 ans).
Tendance récente
Sur 9800 emplois en 2003, 2500 sont dédiés à la production, et 7300 sont dédiés à la
création, au marketing, à la logistique et à la distribution.
Ainsi, en 2003, selon les données du Syndicat Habillement Rhône-Alpes 75% des
effectifs de l’habillement exercent des métiers hors production (ETAM et cadres
réunis) avec une large proportion d’ETAM.
Les salariés âgés de 40 à 49 ans apparaissent comme majoritaires en 2003 et selon
l’OREFRA, les départs à la retraite des opérateurs qualifiés devraient passer de 100120 à 180-200 d’ici deux ans. Là encore, les opérateurs non qualifiés auront peu
d’opportunités, étant donnée la recherche actuelle de compétences élevées.
Les emplois sont principalement féminins, mais on observe une tendance au
rééquilibrage entre les hommes et les femmes du fait de l’importance croissante des
métiers transversaux.
4.2.
Evolution des métiers Textile et Habillement
Les métiers qui connaissent une évolution significative sont dans les domaines de :
v Innovation / création
v Marketing / commercial
v Logistique-Distribution
v Management
v Production
v Gestion
4.2.1.
Innovation technologique/ Création
Dans les secteurs Textile et Habillement, on assiste à une structuration du processus
création / innovation. Ceci nécessite une synergie entre les différentes compétences
qui peuvent différer selon le secteur (technicien de laboratoire ou ingénieur pour le
textile, styliste ou modéliste pour l'habillement) ou selon la taille de l'entreprise
(fonction de création/innovation souvent supportée par une seule personne dans les
TPE, par plusieurs personnes ou un service dans les grosses entreprises mieux
structurées).
12
Rhône-Alpes a les capacités de jouer la carte de la production à haute valeur ajoutée
notamment au niveau des TUT (Textiles à Usage Technique), en développant le lien
entre recherche fondamentale et recherche appliquée.
L'ingénieur textile
Les stylistes et modélistes
Sa connaissance du textile et des
technologies doit lui permettre
d'innover.
Mais l'innovation
passe aussi par une grande
curiosité et l'ouverture d'esprit
pour avoir des connaissances
d'autres
secteurs
comme
la
chimie ou la plasturgie étant
donnée leur proximité avec le
secteur.
Ils créent de nouvelles formes et conçoivent
les prototypes des nouveaux produits.
Il doit aussi être capable de
"sentir", de "toucher" le textile, et
d'anticiper les tendances.
4.2.2.
Bien sûr les maîtres mots sont ici création et
créativité, mais ce n'est pas suffisant.
Une bonne connaissance du marketing et des
progiciels de création est aussi nécessaire.
Les stylistes et modélistes aujourd'hui doivent
être capables de prendre en compte les
contraintes de production et les réalités
financières.
Marketing / Commercial
La fonction marketing et commerciale est essentielle pour pouvoir s'engager dans une
stratégie de différenciation et pour se trouver au plus près de ses clients, que ce soit
dans le textile ou l'habillement. L'entreprise doit être en mesure de mieux identifier
les besoins, qu'il s'agisse de ceux du consommateur final ou d'un consommateur
intermédiaire. Certaines entreprises en sont conscientes et développent leur force
commerciale en recrutant des assistant(es) commerciaux export ou des
merchandisers. Trop peu semblent conscientes de l'importance de la fonction
marketing avec des métiers tels que les chefs de produit ou les ingénieurs produits.
Le Chargé d'études marketing
Il doit répondre aux besoins d’informations de l’entreprise en vue de l’élaboration
d’une stratégie de marque.
Il recueille des études à partir d'informations sur les attentes des clients. Il
coordonne les créatifs et la production pour assurer la faisabilité du projet.
Il doit enfin développer l'argumentaire et les actions autour du nouveau produit
pour en assurer la promotion et la vente.
Ce type de poste demande donc à la fois créativité, capacité à réaliser des
études et sens commercial.
13
4.2.3.
Logistique
Les entreprises du Textile et Habillement évoluent dans un environnement de
circulation des flux très international. Le métier de « Supply Chain », c'est-à-dire la
gestion des flux du début à la fin de la chaîne de création de valeur, devient un levier
fondamental de réduction des coûts et de qualité de service aux clients en France et à
l’étranger.
L'optimisation de la chaîne logistique passe en particulier par :
v un décloisonnement des fonctions à l’intérieur des entreprises impliquant une
gestion plus intégrée des différents services ;
v une gestion des flux prenant en compte plusieurs acteurs de la chaîne : ateliers,
fournisseurs, donneurs d’ordre, distributeurs, détaillants, clients en aval ;
v un partage croissant de l’information avec pour corollaire la nécessité de :
- mettre en place des bases de données communes, ou pour le moins
partagées, entre les différents acteurs,
- définir des modes de gestion communs de ces bases,
- posséder des logiciels compatibles et capables de coopérer (interopérabilité);
v disposer de réseaux physiques de circulation des informations (intranet, extranet,
internet).
Les métiers de la logistique requièrent donc de plus en plus des compétences dans les
domaines de l’informatique, mais aussi dans le droit international et les langues, en
raison de l’internationalisation des échanges
Le logisticien
Il conçoit et organise les stratégies de gestion des flux des produits depuis les
achats des matières premières ou des produits semi-finis jusqu’à l’expédition
vers les clients.
Il supervise les lancements de la production en fonction des collections, il
assure l'approvisionnement de la production. Il analyse les coûts de
l'immobilisation des produits et organise le stockage. Pour finir, il assure
l'expédition.
Ce métier demande donc une vision globale de l'entreprise, une excellente
pratique des outils informatiques, ainsi que des aspects réglementaires, et de
plus en plus la maîtrise des langues étrangères.
4.2.4.
Production
La majorité des emplois du Textile se trouve dans le domaine de la production (71%
environ). Les entreprises développent des produits à haute technicité grâce à des
investissements importants. Elles ont donc besoin d’élever le niveau de qualification et
les compétences (automatisme, électronique, électrotechnique…) des salariés, que ce
14
soit par la formation ou par le recrutement, en raison de la modernisation et de
l’automatisation des parcs machines.
L'opérateur de production
Il conduit et surveille une ou
plusieurs machines (mise en marche,
réglages,
correction
d'aléas,
er
maintenance de 1 niveau.
Les opérateurs doivent de plus en
plus être polyvalents et avoir des
connaissances
informatiques
et
électrotechniques.
Le responsable d'atelier
Il a un rôle primordial dans la réussite
de l'entreprise.
Il doit planifier le travail et coordonner
ses chefs d'équipe, effectuer un
management
de
proximité
pour
impliquer les salariés, améliorer la
productivité et formaliser les procédés
de fabrication.
Il doit donc avoir des compétences non
seulement dans
la gestion de
production,
mais aussi dans le
management.
4.2.5.
Management
Pour les PMI et les TPE les structures d’encadrement sont, dans une approche globale,
relativement peu développées. Il y a rarement des niveaux d’encadrement
intermédiaires en dessous du dirigeant. Le responsable d’atelier est considéré comme
l’homme clé de la ligne hiérarchique. Ses compétences sont :
v planifier le travail,
v coordonner le travail des chefs d’équipes,
v gérer les ressources de l’atelier,
v garantir les conditions de travail du personnel,
v impliquer le personnel dans les nouveaux projets,
v améliorer la productivité : garantir la qualité, les coûts et les délais,
v formaliser les procédés de fabrication et participer à la définition des postes,
v gérer les interfaces avec les autres services.
Il est important de passer d’une logique de quotidien à une logique d’anticipation et
de management.
15
5. Evolution des pratiques en gestion et management des
ressources humaines
La plupart des entreprises ont aujourd'hui pris conscience de la nécessité de travailler
non seulement sur les problèmes d'organisation (réduction des coûts, maîtrise des
systèmes d'information), mais encore sur leurs Ressources Humaines.
5.1.
Gestion des âges
Le vieillissement relatif de la population active Textile pourrait constituer un handicap
pour l'avenir. Or, le secteur souffre d'une carence d'attractivité auprès des jeunes ou
des demandeurs d’emploi. Certaines entreprises l'ont bien compris, qui organisent des
réunions d'information auprès des jeunes en partenariat avec l'ANPE, les conseillers
d’orientations, les missions locales, ou en accueillant des jeunes en contrat
d'alternance ou en stage de fin d'étude.
La question de la transmission des entreprises va devenir cruciale dans les années à
venir, étant donné que nombre d’entre-elles sont de structure familiale. Plus de la
moitié des dirigeants vont partir en retraite dans la décennie, et le manque
d’entrepreneurs va rendre difficile le renouvellement.
5.2.
Recrutement
Les entreprises recherchent en priorité des salariés qualifiés. Elles disposent de deux
sources de recrutement, les jeunes et les demandeurs d’emploi.
Les jeunes
La situation des entreprises face aux difficultés de recrutement est différente selon
leurs caractéristiques : les grosses entreprises et celles qui bénéficient d’une bonne
image de marque grâce à leurs produits attirent plus de candidats.
Des actions sont menées par les professions Textile et Habillement pour attirer les
jeunes en participant au :
v Dispositif JAPRO (Jeunes Avec PROfessionnels) permet d’organiser un entretien
d’échanges et d’information sur les métiers entre un jeune et un professionnel,
v Mondial des Métiers et l’organisation de forums métiers locaux,
v Dispositif OPRA (Orientation Professionnelle Rhône-Alpes) qui permet aux
enseignants, aux conseillers d’orientation, aux conseillers de missions locales
d’avoir une immersion en entreprise de deux jours, pour mieux conseiller les
jeunes sur les métiers,
v le jeu Succès Industrie qui assure la promotion des métiers industriels des
secteurs de la Métallurgie, de la Chimie, de la Plasturgie et du textile dans les
écoles.
Ces programmes, particulièrement utiles, et consommateurs de beaucoup d’énergie,
ne sont toutefois pas à la mesure du manque d’information sur les métiers, la
recherche et l’actualité du secteur.
16
En partenariat avec l’Education Nationale et la Région, des formations en alternance
ont été développées afin de faciliter l’insertion des jeunes et de proposer aux
entreprises un dispositif de pré-recrutement et de Gestion prévisionnelle des emplois
et compétences.
Il est aussi à noter que souvent, le faible niveau de culture générale, voire
l’illettrisme, constituent un obstacle rédhibitoire pour occuper un emploi qualifié.
Les demandeurs d’emploi
Les demandeurs d’emploi constituent un vivier potentiel pour le recrutement des
entreprises, mais leurs compétences ne correspondent que rarement aux besoins des
secteurs. Des stages de formation sont organisés par la profession en partenariat avec
les pouvoirs publics, Etat et Région.
Certaines entreprises s'engagent dans des démarches collectives pour favoriser leur
recrutement:
v les groupements d’employeurs, récemment mis en place pour faire face aux
fluctuations d’activité. Ces groupements offrent davantage de souplesse que
l'intérim, permettent de mutualiser les coûts de formation, et peuvent constituer
une étape de pré-embauche pour les postes exigeants et spécialisés. De nombreux
salariés du GEM ont des contrats en alternance.
v les cellules de reclassement interentreprises mises en place par la Profession
Textile en partenariat avec l’Etat pour faciliter la réinsertion des salariés. Elles
permettent d’assurer un accompagnement individuel des salariés après
l’élaboration de leur bilan personnel et professionnel, de mettre en place des
formations adaptées tout en les maintenant dans le secteur Textile, en créant des
passerelles
entre
les
différents
sous-secteurs
(moulinage,
tissage,
ennoblissement…).
v Des stages de formation sont organisés afin de former des demandeurs d’emploi
du textile et de l’habillement en partenariat.
Les Professions Textile et Habillement mettent à la disposition de leurs adhérents
un service offres et demandes d’emploi afin de proposer aux industriels des candidats,
et des offres centralisées pour les demandeurs d’emplois en partenariat avec le
Service public de l’emploi.
Le recours à la mobilité interne comme mode de recrutement est en diminution en
raison de la tendance au raccourcissement des liens hiérarchiques.
Les entreprises, pour faire face à ces difficultés de recrutement, vont devoir maintenir
et élever les compétences de leurs salariés par la formation afin d’assurer leur
développement.
L’inadéquation entre offre et demande d’emplois sur le marché du travail du secteur
est pénalisante tant pour les entreprises en quête de salariés qualifiés que pour les
demandeurs d’emploi. Cette difficulté rencontrée dans l’ensemble de l’industrie va
s’aggraver dès 2006, et ce de manière croissante dans le temps avec les nouvelles
contraintes démographiques.
17
6.
La formation
6.1.
La formation initiale
6.1.1.
La formation textile :
Rhône-Alpes dispose d’un appareil complet de formation initiale Textile, structuré et
cohérent, du CAP au diplôme d’ingénieur.
Il se décompose en 3 filières : la création, la recherche et développement, et la
production.
Sur l’année 2003-2004, l’ensemble des établissements comptaient 645 élèves toutes
voies de formation confondues (voie scolaire, apprentissage, contrat de qualification).
En 2002, 162 jeunes du CAP au Bac pro, dont 76 jeunes en formation initiale, 8
apprentis et 78 élèves en Contrat de Qualification, ont intégré le marché du travail.
En 2003 18 élèves ingénieurs ont intégré le marché du travail
Les effectifs sont répartis sur 12 établissements (voir annexe):
v Deux établissements dans le Nord Isère (Lycée les Prairies à Voiron et lycée Elie
Cartan à La Tour du Pin)
v Cinq établissements dans la Loire (lycée Jacob Holzer à St Etienne, AFPI à
Roanne, Créatech, ITECH et lycée Carnot à Roanne)
v Six établissements dans le Rhône (Lycée Diderot, Université de la Mode, Ecole
d’Art Appliqué de Lyon, Lycée La Martinière, SEPR à Lyon, ITECH à Ecully).
Il semble que globalement l’offre quantitative soit suffisante mais selon certaines
entreprises Textiles, il n’y a pas assez de diplômés de type BAC+2. Par ailleurs, la
forte augmentation des technologies entraîne un décalage entre les programmes et
les préoccupations de certaines entreprises, notamment celles qui fabriquent des
textiles à usage technique. Enfin, la majorité des entreprises qui cherchent des cadres
18
trouve que la partie management dans les programmes de formation n’est pas assez
développée, malgré les efforts récents.
6.1.2
La formation Habillement
En 2002, 424 jeunes du CAP au Bac pro, dont 403 jeunes en formation initiale, 9
apprentis et 12 élèves en Contrat de Qualification ont intégré le marché du travail.
Depuis le CAP jusqu’au DESS, en passant par le BTS, Rhône Alpes est la seule région
à offrir l’ensemble de la filière de formation initiale aux métiers de l’habillement.
Répartition par département des établissements :
Ain : 4 établissements du CAP au diplôme post BAC
Drôme : 4 établissements du CAP au diplôme post BAC
Isère : 8 établissements du CAP au diplôme post BAC
Loire : 8 établissements du CAP au diplôme post BAC
Rhône : 18 établissements du CAP au diplôme post BAC
Savoie : 3 établissements du CAP au BAC PRO
Haute Savoie : 1 établissement du CAP au BAC PRO
Mise en place de lycées des métiers (filière complète) par bassin géographique.
Offre de formation
-Couture floue
-Mode et chapellerie
-Prêt à porter
-Tailleur dame / homme
-Essayage, retouche, vente
-Vêtements de peau
-Vêtements et accessoires de mode
Tendance d’évolution
L’offre de formation initiale semble être suffisante. La tendance actuelle est la
transformation et la réduction des sections de CAP au bénéfice des BEP permettant la
préparation d’un BAC technique (premier niveau d’insertion professionnelle attendu
des entreprise) voire un parcours de formation post-bac.
6.2.
La formation continue
Le recours à des programmes de formation progresse dans les entreprises de la
Profession. Les cahiers des charges sont de plus en plus précis.
Les formations les plus fréquentes sont les formations métiers,celles concernant les
systèmes d’information et de la communication, les langues étrangères, le
management, la gestion de projet et la logistique.
Pour les formations métiers, en partenariat avec l’Education Nationale, la Profession a
développé la démarche PMQ –Parcours Modulaire Qualifiant– qui permet de
cartographier les compétences des opérateurs de production, d’identifier les manques
à combler par la formation, qu’il s’agisse de compétences techniques ou de
compétences d’enseignement général, et ainsi de leur permettre d'obtenir un diplôme
de l’Education Nationale. Ces parcours favorisent ainsi la mobilité professionnelle et
l’évolution éventuelle des salariés dans d'autres activités industrielles. Cette démarche
19
PMQ est un véritable outil de gestion de ressources humaines, et permet au secteur
d’aborder sereinement la mise en place de la VAE.
Un programme Pilote de formation a été mis en place par la Profession en partenariat
avec l’Etat, la Région, le Fonds Social Européen et le FORTHAC pour :
v Elever le niveau des qualifications et développer les compétences de 500
salariés du secteur Textile afin qu'ils puissent évoluer dans l'entreprise, dans
leur secteur d'activité et au besoin faciliter une mobilité professionnelle externe;
v Améliorer en conséquence l’employabilité des salariés, notamment des salariés
des premiers niveaux de qualification
et des salariés expérimentés et à
ancienneté importante dans les deux secteurs, par une approche individualisée
de leur formation et la validation de leurs compétences ;
v Favoriser l’accès à la formation par la mise en œuvre de procédures
administratives simplifiées.
Le CEPITRA, le GRETA, l’AFPA, l’AFPI, le SEPR sont les organismes spécialisés dans la
formation textile ; pour l’habillement, il s’agit de : l’IFTH, le GIH, l’AFPA, l’AFPI et le
GRETA. Les stages de formation sont également dispensés par les fournisseurs
d’équipements de production comme Lectra, Gerber, Cegid.
Certaines entreprises, qui ont des besoins de formation très spécifiques en raison des
particularités de leur activité, se voient contraintes d’organiser elles-mêmes des
formations en interne, aucun organisme extérieur n’étant en mesure d'apporter cette
expertise. Elles éprouvent souvent des difficultés pour formaliser en interne les outils
pédagogiques et d’évaluation.
Par ailleurs, des programmes spécifiques ont été organisés à destination des chefs
d’entreprises et des cadres dirigeants avec des structures comme l’Espace Textile,
l’IFTH ou ITECH, mais en nombre encore insuffisants.
En effet, la réussite de l’adaptation des entreprises à la nouvelle donne mondiale est
largement conditionnée par la capacité des chefs d’entreprises et cadres dirigeants à
s’informer et à se former pour promouvoir les programmes de formation et susciter
l’adhésion de leurs équipes à leur stratégie.
Il est enfin tout aussi nécessaire de favoriser des programmes de formation
spécifiques pour l’encadrement, notamment en matière technologique.
v
Les conséquences économiques et sociales du phénomène de la mondialisation des
échanges pourraient contraindre à une réduction de la voilure de l’appareil de
formation initiale.
Les évolutions rapides observées, tant en termes technologiques que de métiers ou de
marchés, se traduisent par une politique de mutation volontaire des entreprises dont
les besoins en ressources humaines évoluent beaucoup plus rapidement que par le
passé.
Dans cette période de transition, il est pourtant indispensable de maintenir l’ensemble
des compétences en formation initiale, en imaginant peut-être de nouveaux modes de
fonctionnement et en renforçant les outils de haute compétence (technologie,
création…).
20
Cette situation va également renforcer l’importance relative de la formation continue.
Pour l’entreprise comme pour sa propre employabilité, le salarié devra se former tout
au long de sa vie professionnelle.
Pour atteindre cet objectif, là aussi il faudra imaginer des dispositifs adaptés pour
lever certaines contraintes comme la distance.
21
7.
Enjeux et préconisations
Les secteurs textile/habillement seront confrontés à plusieurs enjeux essentiels
dans les années à venir.
En effet, face à un accroissement de l’intensité concurrentielle (entrée de la Chine
à l’OMC, suppression progressive des quotas OMC, élargissement de l’Union
Européenne aux PECO), comment garantir la pérennité et le développement des
entreprises, du tissu industriel et de l'emploi dans le secteur textile et habillement en
Rhône-Alpes ?
Le textile / habillement peut s’appuyer sur un certain nombre d’atouts régionaux
qui constituent de véritables tremplins pour l’avenir.
Le Textile/Habillement dispose tout d’abord d’une forte compétitivité au niveau
international en matière de création / mode et d’innovation technologique.
Il dispose aussi de structures performantes : Villa Créatis, Espace Textile et Espace
Mode, Village des créateurs, Centre Techniques Industriels, Ecoles d’ingénieurs…
Le secteur dispose d’un appareil de formation performant avec une offre complète
de formation, du CAP au Bac+5.
Le secteur dispose aussi d'un personnel compétent, dont il importe d'accompagner
la montée en qualification.
Il apparaît donc important de renforcer l'efficacité des actions déjà entreprises
impliquant la collaboration entre l'Etat, la Région, les organisations patronales et les
organisations de salariés, –comme par exemple le Programme Pilote de Formation– en
les inscrivant dans une logique de moyen terme, en cohérence avec le troisième
Contrat d'objectif économique, organisée autour de trois axes :
v Le développement de l'activité et de l'emploi,
v L'orientation, la formation et l'intégration des futurs professionnels,
v La gestion des Ressources Humaines.
Les Professions proposent la mise en place d’un groupe stratégique prospectif,
dans le cadre du paritarisme et limité dans le temps, sur la relation entre les trois
pôles que sont l’économique, le social et la formation auquel seraient associés
régulièrement les services de l’Etat et de la Région afin d’approfondir la réflexion, et
d'être force de proposition et d’évaluation.
22
7.1.
Développement de l'activité et de l'emploi
Les enjeux
Il est aujourd’hui essentiel, dans le cadre d’une industrie mondialisée, de miser sur
l’innovation et la création afin de conserver au moins un temps d’avance sur les
nouveaux compétiteurs des pays émergents. L’objectif est ici de s’orienter vers une
stratégie de différenciation et vers des produits porteurs d’une haute valeur créative.
Le Textile / Habillement doit donc renforcer ce pôle d’excellence régional de la
création / innovation, de “l’intelligence textile” au niveau mondial et de la Mode au
niveau européen. Les entreprises du Textile et de l'Habillement seront plus à même de
conduire des projets ambitieux à vocation internationale en s'appuyant sur des
réseaux.
Objectifs prioritaires dégagés du CEP
Développer les mises en réseau ou décupler les ressources matérielles et
immatérielles
Par la construction d’actions collectives en partenariat avec les Pouvoirs Publics par
bassin d’emploi, par filière ou interfilière pour :
v favoriser les stratégies d’alliance :
En s’ouvrant pour chercher des alliés dans d’autres filières pour la sous-traitance et
l’innovation (par exemple avec l’aéronautique, le transport terrestre, avec la
plasturgie ou la métallurgie), et pour les tendances de modes et la recherche de
nouveaux débouchés (par exemple avec le cuir, la cosmétique et l’ameublement)
En soutenant les dépenses en investissements immatériels,
v aider à la mise en place de stratégies interentreprises de ressources humaines :
groupements d’employeurs, cellules de reclassement interentreprises en
partenariat avec le Service Public de l’Emploi, Systèmes productifs localisés
(SPL),…
Par la formation des dirigeants d'entreprises
v en organisant des séminaires interentreprises avec accompagnement individuel de
stratégie commerciale, marketing, ressources humaines, financière, logistique
(ex. : Vision compétitive, Vision commerciale, Stratégie Marketing …),
v en développant des formations spécifiques, à caractère technologique, pour les
cadres supérieurs et les chefs d'entreprises,
v en créant des formations sur des thèmes horizontaux, communes à plusieurs
branches industrielles, en partenariat avec la CRCI.
Par la création d'un club des DRH Textile et Habillement qui se réunirait régulièrement
à la Villa Créatis pour échanger sur des thèmes d'actualité.
Développer la valeur créative et l’innovation technologique
Anticiper les produits de demain en optimisant la complémentarité des outils de veille
économique, technologique et stratégique:
v en s’appuyant sur le pôle multi sites déjà existant et en créant une plate forme
technologique pour le secondaire (Education Nationale) dans l’Ouest lyonnais en
23
partenariat avec l’IFTH, le CTN et l’ITECH, enfin, en développant, autant que de
besoin, les équipements des Centres techniques industriels,
v en développant des formations dans le domaine du marketing, pour aider les
entreprises à diversifier leur offre et définir de nouveaux segments de marché
(ITECH).
Promouvoir les services de Recherche et Développement
v en incitant la création d’équipes pluridisciplinaires (ingénieurs, designer et
créateurs)
v en favorisant le rapprochement entre les différentes écoles (inspiré du concept du
Challenge ITECH)
v en sensibilisant les chefs d’entreprises, notamment par le biais de la formation, à
la nécessité de la synergie créativité / innovation technologique / production.
Accroître la réactivité des entreprises ou comment améliorer le rapport
coût/délais/qualité
Développer chez les dirigeants de PMI une stratégie d'organisation plus globale de
leur système de production (en terme d'organisation transverse des services,
d'aménagement des postes, de poly-compétence, etc.).
v En mobilisant, selon les vœux des Professions certains dispositifs publics comme
l'aide au conseil interentreprises,
v En améliorant le service aux clients par le développement des compétences en
Supply Chain1, entreprises étendues, utilisation des TIC, notamment en s'appuyant
sur les compétences de la CNNITH de Roanne, et sur la plate-forme collaborative
de l’ENE2 …
7.2.
Parcours professionnels et gestion des ressources humaines
en entreprise
Les enjeux
Les entreprises, étant données les évolutions de toutes natures (mode,
technologie, marchés…), doivent disposer d’un appareil de formation efficace pour
adapter les compétences de leur personnel. L’enjeu est bien ici de développer la
compétitivité des entreprises, tout en permettant aux salariés de conforter leur
employabilité, selon un schéma gagnant - gagnant.
Il importe donc de fournir des outils aux entreprises pour les aider à rentrer dans
une gestion à plus long terme de leurs ressources humaines en les aidant à mettre en
place une Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GPEC), à entrer dans
une logique de pré-recrutement et de fidélisation des jeunes et demandeurs d’emploi,
et à mieux détecter leurs besoins en terme de compétences.
Il convient, dans le même temps, d’assurer l’adaptation constante de l’appareil de
formation aux besoins des entreprises, tant au niveau quantitatif que qualitatif.
1
C.f. page 13
2
Espace Numérique entreprise (Centre de ressource sur les TIC pour les entreprises du Rhône)
24
Enfin, il importe de valoriser les parcours de formation ainsi mis en place par une
reconnaissance de ce co-investissement par le biais du développement des formations
certifiantes.
Objectifs prioritaires dégagés du CEP
Conforter la Gestion des Ressources Humaines
v En améliorant la gestion des RH dans les TPE et PMI, notamment par un
accompagnement des dirigeants volontaires à une Gestion Prévisionnelle des
Emplois et des Compétences (GPEC) : analyse de la pyramide des âges,
anticipation des départs (maintien des savoir-faire), diagnostic des besoins de
qualification et de formation, gestion anticipée des sureffectifs, recrutement,
relations sociales…
Les Professions
prévoient d'organiser un groupe de travail sur l’approche
Ressources Humaine dans les TPE et PMI en vue de proposer des outils adaptés à
ces dernières (grille d'analyse des besoins en compétence, actions collectives dans
le cadre de l'aide au conseil en GPEC).
v En assurant la promotion de l’alternance (Contrats de professionnalisation) auprès
des industriels, en faisant valoir qu'il s'agit d'un véritable outil de pré-recrutement,
afin de faciliter l’insertion des jeunes et des demandeurs d’emplois dans les
entreprises en menant des campagnes de sensibilisation.
v En aidant les entreprises à mieux organiser l'intégration des nouveaux embauchés,
en particulier celle des jeunes en vue de réduire le taux de rupture des contrats.
Les Professions proposent d'aider à la mise en place de livrets d'accueil et à la
préparation des tuteurs en entreprises (accompagnement du jeune, suivi
pédagogique avec le centre de formation, …)
v En favorisant la mixité et dans certains cas, la féminisation des postes
traditionnellement masculins par des études ergonomiques, l'aménagement des
postes, et des parcours de formations adaptés.
v En proposant aux PMI et TPE des actions de sensibilisation et de formation plus
efficaces sur les problématiques suivantes: "enjeux de la pyramide des âges",
"illettrisme", "emploi des jeunes".
Les professions proposent d'engager une étude sur ces thématiques auprès d'un
panel représentatif d’entreprises (branches-taille-bassins d’emplois).
v En développant des programmes spécifiques inspirés du Programme Pilote afin de
mener des actions préventives pour garantir l’employabilité des salariés.
Agir sur la formation
En favorisant l’accès à la formation en entreprise
v Par la conception de programmes spécifiques de formation adaptés aux
problématiques des deux secteurs Textile et Habillement et des différents bassins
25
d’emplois, et qui puissent garantir aux salariés engagés dans ces formations de
les poursuivre en cas de fermeture de l'entreprise, par un partenariat avec les
pouvoirs publics et les ASSEDIC.
v Par la mise en place d’un dispositif de Formation Ouverte A Distance (FOAD) dans
les bassins d’emplois ne disposant pas suffisamment de structures de formations
(visioconférence, formation en ligne, télé-tutorat, campus virtuels).
La Profession Textile propose la mise en place d'un groupe de travail visant à
déterminer le cadre, l'intérêt et les modalités appropriées de recours et
d'organisation de la FOAD applicables à des situations concrètes et à impulser
quelques expérimentations dans ce domaine (Ardèche, Tarare). Le groupe pourrait
être composé des organismes de formation concernés, des centres de formation
expert en FOAD, des pouvoirs publics, de la Profession, des représentants de
salariés.
v Par la mise en place d’actions de lutte contre l’illettrisme en partenariat avec les
partenaires institutionnels.
v Par la mise en œuvre de modalités spécifiques d'ingénierie et d'accompagnement
pour les TPE et PMI. Le Programme pilote de formation pour les salariés du textile
a facilité l'accès à la formation dans certaines entreprises peu coutumières de ces
pratiques, mais il a aussi permis de mieux mesurer les limites du système pour ces
entreprises.
Les Professions –en accord avec les Pouvoirs publics– devraient renforcer leurs efforts
en faveur des entreprises de moins de 100 salariés de manière à proposer des
modalités d'accompagnement plus adaptées (pourraient notamment en constituer les
vecteurs : une offre de formation établie à partir d'un diagnostic collectif des besoins
partagés par bassin, une sensibilisation des salariés à l'intérêt de la formation).
En améliorant la qualité de la formation
v Par une ingénierie renouvelée de la formation. Le Programme pilote montre
l'intérêt pour les entreprises d'analyser de façon plus rationnelle leurs besoins en
formation, que celle-ci soit réalisée par un formateur interne ou externe.
A cette fin, il apparaît souhaitable que l'OPCA, continue à apporter et approfondir
son expertise à l'entreprise, pour traduire concrètement les besoins du dirigeant en
terme de compétences à acquérir, de manière à préciser les attentes vis-à-vis de
l'organisme de formation et de permettre un positionnement amont du salarié et
une évaluation avale au regard de ces objectifs.
A défaut de certification, il apparaît souhaitable d’organiser une validation des
acquis de la formation dans la mesure du possible reconnue dans le monde
professionnel (PCIE pour l'informatique, Test de langue du type TOEFL…). Les
services de l'Etat et de la Région étant attentifs sur ces points lors de
cofinancement publics.
v Par une meilleure maîtrise des modalités d'organisation de la formation interne
(qualité des intervenants internes, conditions de mise en œuvre –rythme, lieu,
moyens pédagogiques, articulation à une expertise externe), de manière à garantir
aux salariés la qualité de ce type de formation.
Dans le cadre du Programme pilote de formation, un groupe de travail a été mis en
place afin d'élaborer des méthodes d'accompagnement et des outils (AFPA, AFPI,
CEPITRA, FORTHEXA, GRETA…) qu'il conviendra de diffuser largement.
26
En effet, certaines entreprises dont les activités sont très spécifiques et pour
lesquelles aucun centre de formation ne dispense de formation adaptée, ont
parfois du mal à entrer dans le cadre du Programme pilote de formation faute
d’une formalisation suffisante.
Par ailleurs ces entreprises ont souvent une carence d’expertise concernant
l’ingénierie de la formation ; l’exercice consiste donc aussi à leur fournir des outils
pédagogiques et d’évaluation.
En améliorant la prise en compte des évolutions des besoins par les organismes de
formation
v Par la communication aux organismes de formation des compétences clefs des
secteurs textile et habillement mises en lumière par l’Observatoire des métiers,
pour que les programmes soient au plus près des attentes des entreprises
v Par l'orientation des formations habillement initiales vers la polyvalence
(transformation des sections de CAP en BEP et poursuites d’études jusqu’au BAC
PRO minimum, renforcement de la formation à une langue vivante étrangère
technique et générale, formation tertiaire systématique) pour mieux préparer les
futurs salariés aux réalités de l’entreprise d’aujourd’hui et de demain.
v En encourageant, compte tenu des attentes exprimées par les entreprises de
l’Habillement et recensées par le Contrat d’Etude Prospective Régional, la mise en
œuvre des formations qualifiantes suivantes en région :
1 - Gestionnaire de collection de prêt à porter
2 - Gestionnaire de produit
3 - Modéliste Industriel / Technicien Produit
4 - Chef d’équipe, de groupe, d’atelier / Agent d’encadrement de production
5 - Agent des méthodes
6 - La polyvalence montage de fabrication multi modèles et produits
7 - Mécanicien d’entretien / Agent de maintenance
8 - Agent d’approvisionnement, d’ordonnancement - lancement des
fabrications.
v En encourageant, compte tenu des attentes exprimées par les entreprises du
Textile et recensées par le Contrat d’Etude Prospective Régional, la mise en œuvre
des formations qualifiantes suivantes en région :
1 – Conduites d’installations pour l’ennoblissement, le tissage, le tricotage, le
moulinage et la texturation, et le voilage
2 – Chef de produit
3 - Chef d’équipe, de groupe, d’atelier / Agent d’encadrement de production
4 - Agent des méthodes
5 - Agent d’approvisionnement, d’ordonnancement - lancement des fabrications
Développer la reconnaissance des acquis professionnels, de la
certification pour favoriser une évolution professionnelle positive des
salariés
v En poursuivant l’effort d’élévation du niveau de qualification des salariés afin de
garantir leur employabilité, notamment par le biais des Parcours Modulaires
Qualifiants (PMQ) et de la Validation des Acquis d’Expériences (VAE) en
collaboration avec l’éducation nationale et le Ministère du Travail.
27
La profession propose la mise en place d’un groupe de travail paritaire national qui
réfléchirait notamment sur la création de CQP de branche, suite à des études
réalisées au niveau régional.
v Les Professions s'engagent à assurer la promotion de la VAE en proposant aux
salariés un suivi en lien avec les organismes valideurs, le cas échéant par le biais
d'un centre de ressource et d'information à créer. Elles se proposent de définir au
préalable de façon paritaire et avec l'ensemble des partenaires les objectifs, les
modalités d'information, d'accès et de suivi des salariés dans le cadre d'un centre
de ressource.
7.3.
Orientation, accueil et intégration des futurs professionnels
Les enjeux
La compétitivité des entreprises passe, entre autres, par l’acquisition et la maîtrise
de technologies de plus en plus pointues. Il en résulte un besoin en compétences
accru, et une évolution constante des métiers.
Le CEP fait apparaître la connaissance de ces métiers et de ces compétences
comme essentielle afin de corriger les écarts entre le besoin et l’offre et met en
lumière la nécessité de mettre en place un outil prospectif permanent.
Il est aussi primordial de savoir attirer ces nouvelles compétences, notamment au
regard de la pyramide des âges, de les développer et de les conserver au sein de nos
entreprises. Un effort doit donc être entrepris pour améliorer l’image de la branche, et
plus largement du secteur industriel et la rendre plus attractive auprès des jeunes.
Objectifs prioritaires dégagés du CEP
Développer l’attractivité des branches
Par la mise en place d’actions d’ingénierie pour :
v Construire une stratégie de communication en s’appuyant sur les réseaux auprès
des jeunes et des demandeurs d’emploi (CIO, missions locales, ANPE, MIFE,
AROM…)
v Diffuser aux différents partenaires des outils de communication du type du jeu
Succès Industrie, des plaquettes, présentations multimédia.
v Etre plus présent sur Internet pour mieux informer les jeunes et les demandeurs
d’emploi en créant un site d’offres et demandes d’emplois spécifique aux secteurs
v Permettre la création d’un centre de ressources "métiers" inter branches
industrielles ambitieux, sur le modèle de La Villette à Paris, pour faire connaître,
avec le concours des entreprises, les métiers, la recherche et l’actualité du Textile
et de l’Habillement, comme des autres branches industrielles.
v Développer des aides à la mobilité dans les bassins d'emploi en collaboration avec
les partenaires locaux pour apporter des solutions réalistes et adaptées.
Par la présence dans les réseaux en partenariat avec les entreprises
28
v Sur les manifestions en direction des étudiants et des jeunes : Mondial des métier,
Forum locaux, Salon de l’étudiant,
v Concours du type
Paneuropéen ITECH,
« La
mode
s’exprime,
elle
s’imprime »,
le
Challenge
v Structures du type Passage Thiaffait, la Villa Créatis …
v En donnant une image positive et dynamique du secteur dans les médias par le
biais d’événements et de salons du type : Lyon Mode City, Affaires de Mode, la
Biennale de Roanne,…
v En élaborant une politique "Paris (Cité de la mode), Lyon, Marseille (Institut
Méditerranée)" et dans un partenariat étroit avec Marseille dans un projet
structurant euro-méditerranéen.
Renforcer les partenariats Ecoles / entreprises
En poursuivant l’internationalisation des formations pour adapter celles-ci aux réalités
de l’entreprise, notamment en faisant évoluer les programmes pédagogiques, dans le
secondaire comme dans le supérieur par le biais de programmes d’échanges
européens (bourses européennes) et outre-atlantique.
En développant les échanges entre industriels et écoles ; ex. : le concours « La mode
s’exprime, elle s’imprime », Challenge ITECH à dimension européenne, JAPRO, OPRA.
Par l’incorporation, dans les formations de type ingénieur, de modules dédiés au
management, par des collaborations avec des Ecoles de Management par exemple.
Favoriser l’insertion des jeunes en alternance dans les entreprises par un meilleur
accompagnement du tuteur et du maître d’apprentissage et en apportant un soutien
adapté à l’entreprise par le développement des fonctions d’accueil, de découverte, de
tutorat dans les entreprises.
Construire un outil permanent d’analyse de la situation de l’emploi et des
métiers
Par la création d’un Observatoire régional des métiers mutualisé au plan national
qui serait conforme aux dispositions de la Loi du 4 mai 2004 et qui permettra une
analyse des flux quantitatifs par région, et de connaître les métiers émergeants.
Celui-ci permettrait de :
v établir un échange régional sur les tendances d’évolution des besoins d’emploi des
entreprises locales.
v mettre en place des formations au niveau local et d’établir des comparatifs en vue
d’aider les Organismes de formation continue à mieux répondre aux attentes des
industriels.
v proposer un service "plus" aux adhérents de branches, comme par exemple, des
mesures d’emploi / formation ciblées par métier, des tables rondes de réflexion sur
le développement de certaines compétences en partenariat avec les entreprises
et/ou les acteurs institutionnels de la région.
29
Au niveau de la formation initiale, en alimentant la réflexion sur la carte scolaire des
résultats de l’Observatoire des métiers, afin de mesurer et anticiper les hausses et les
baisses des effectifs scolarisés, en privilégiant trois priorités :
v maintenir les savoir-faire nécessaires dans les différents domaines de la formation,
v rechercher toutes les complémentarités et synergies entre établissements,
v adapter rapidement le dispositif de formation aux emplois émergeants.
30
Annexes
Annexe 1 : Centres de formation
Annexe 2:
Quelques définitions
Annexe 3 : Adresses utiles
31
La filière Roannaise de formation initiale en textile habillement
Métiers
Diplômes
INGENIEUR
Ingénieur Textile
BAC + 5
Ecoles
Institut Textile et Chimique de
Lyon (ITECH option textile)
Roanne
Licence Professionnelle
Créateur – Coloriste – Infographiste
Habillement, Mode et Textile
Styliste – Modéliste
options : Technicien(ne) de
Modéliste Industriel
Création, Technicien Système
Technicien Etude, méthode, Qualité
Industriel, Qualité
UNIVERSITE LYON 1 UNIVERSITE
LYON 2 CREATECH
Technopôle Diderot Roanne
BAC + 3 (en alternance)
DUCTH : Diplôme d'Université de
Création Textile Habillement
Conseiller en Merchandising
BAC + 3
(en alternance)
Post 1er cycle Chimie Textile
Technicien Ennoblissement
Technicien Tricotage Echantillonneur
BAC + 3
BTS Fabrication Textile
UNIVERSITE LYON 2
CREATECH
Technopôle Diderot Roanne
Institut Textile et Chimique de
Lyon
(ITECH option textile) Roanne
LYCEE CARNOT ROANNE
BAC + 2
Technicien des Forces de Vente
Institut des Forces de Vente (IFV)
INSTITUT DES FORCES
DE VENTE
BAC STI Génie Mécanique
LYCEE CARNOT ROANNE
Opération Matériaux Souples
Agent de Maîtrise
BAC Professionnel Métiers de la
LYCEE ARAGO ROANNE
Opérateurs Polyvalents
Mode (en alternance)
AFPI ROANNE
en coupe et confection en tricotage
BAC Professionnel Mise en œuvre
des matériaux Option Tricotage
(en alternance)
AFPI ROANNE
BEP Métiers de la mode et des
LYCEE CARNOT ROANNE
Industries connexes
LYCEE ARAGO ROANNE
BEP Matériaux Souples
LYCEE CARNOT ROANNE
BEP Textile
LYCEE CARNOT ROANNE
Opérateurs en confection
Opérateurs en confection
LYCEE CARNOT ROANNE
CAP Prêt à Porter
LYCEE CARNOT ROANNE
LYCEE ARAGO ROANNE
Opérateurs en Tricotage
Opérateurs en Confection
CAP Exploitation d'Installations
Industrielles
Agent de Fabrication des Métiers
de l'Habillement
LYCEE CARNOT ROANNE
AFPA
BTS Industrie des Matériaux
Ouverture en 2003 :
Modéliste Patronnière
Souples
LYCEE ARAGO ROANNE
Modélisme
AFPI ROANNE
BAC + 2 (en alternance)
32
UNITEX LYON ET REGION 2002-2003
CARTE DES FORMATIONS TEXTILES RHONE-ALPES
ETABLISSEMENTS
Lycée Les Prairies
31 rue de Mainssieux
38500 VOIRON
TEL : 04 76 05 11 33
FAX : 04 76 05 34 16
TOTAL
Lycée Jacob Holtzer
1 rue Marcel Paul
42230 ROCHE LA MOLIERE
TEL : 04 77 90 65 53
FAX : 04 77 71 97 22
TOTAL
SEPR
5 rue Gervais Bussière
69100 VILLEURBANNE
TEL :04 72 83 27 27
FAX : 04 72 83 27 00
TOTAL
CREATECH
Technopôle Diderot
1 rue Charbillot
43200 Roanne
TEL : 04 77 23 63 91
FAX : 04 77 23 99 14
TOTAL
AFPI ROANNE
7 place des Minimes
42334 ROANNE CEDEX
TEL : 04 77 44 54 31
FAX : 04 77 70 93 62
TOTAL
Lycée ELIE CARTAN
Square de la Libération BP12
38351 LA TOUR DU PIN
TEL : 04 74 97 31 55
FAX : 04 74 97 88 30
TOTAL
FORMATION INITIALE
Voie scolaire
DIPLOMES
BEP Mise en œuvre des Matériaux-Textile
N
V
CAP Exploitation d'Installation Industrielles-Textile
V
BEP Mise en Œuvre des Matériaux - Textile
Bac Pro Maintenance (réglage des métiers à tisser)
BAC Pro Mise en œuvre des matériaux option Textile
en apprentissage (rentrée2000)
V
IV
IV
D-2 D-1
10
10
9
14
23
CAP CIPP Conducteur d'Installation par Procédé
BP PIPP Pilote d'Installation de Production par Procédé
V
IV
Licence Professionnelle Habillement Mode et Textile
option systèmes industriels et qualité - Université C. Bernard
Lyon I
Licence Professionnelle Habillement Mode et Textile Université de la Mode Lyon II
option technicien (ne) de création
ou modélisme industriel
Diplôme d'Université de Création Textile - Habillement
option merchandising
II
BAC Pro métiers de la mode et industr connexes productique
BAC Pro Mise en œuvre des matériaux option Textile
IV
IV
BEP Mise en œuvre des matériaux option Textile
BAC Pro Mise en œuvre des matériaux option Textile
Stage Qualifiant Région : Conducteur de machines
automatisées du Textile
BTS Productique Textile (option Tissage)
V
IV
SOUS TOTAL 1
TOTAL 1 + 2
TOTAL GENERAL
TOTAL EFFECTIF ANNEE 2002/2003
Apprentissage
Année
Diplôme
D-2 D-1
FORMATION
CONTINUE
Contrat qualification
Année
Diplôme
D-2 D-1
Année D-2 D-1
Diplôme
Année
Diplôme
Présentés
8
Reçus
8
3
8
7
0
3
16
15
0
0
0
0
1
1
2
11
3
11
2
1
3
14
18
13
18
32
6
56
3
4
32
6
56
3
0
3
5
2
0
7
94
187
10
10
6
7
13
0
8
3
8
3
5
5
3
5
8
0
0
0
0
4
4
1
4
5
12
0
0
Résultats
Examens
juin-00
22
18
II
12
64
7
3
4
6
0
10
10
0
8
8
11
1
5
8
1
7
11
4
16
49
209
12
35
265
5
28
31
8
29
31
6
7
3
18
111
235
III
0
23
0
0
497
0
0
62
4
10
69
70
0
0
80
0
1
4
11
650
33
UNITEX LYON ET REGION 2002-2003
CARTE DES FORMATIONS TEXTILES RHONE-ALPES
ETABLISSEMENTS
Lycée CARNOT
35 avenue Carnot BP 519
42300 ROANNE CEDEX
TEL : 04 77 72 15 76
FAX : 04 77 23 81 30
TOTAL
Lycée DIDEROT
41, cours Général Giraud
69283 LYON CEDEX 01
TEL : 04 72 10 16 16
FAX : 04 72 10 16 17
TOTAL
ITECH
87 Chemin des Mouilles
69134 ECULLY CEDEX
TEL : 04 72 18 04 80
FAX : 04 72 18 95 45
www.itech.fr
TOTAL
UNIVERSITE de la MODE
86 rue Pasteur
69365 LYON CEDEX 07
TEL : 04 78 69 70 00
FAX : 04 78 61 32 97
TOTAL
Lycée La Martinière
18 place Rambaud
69001 LYON
TEL : 04 78 28 06 81
FAX : 04 72 07 96 11
TOTAL
Ecole d'art appliqué Lyon
2 square Mauriquand
69009 Lyon
TEL : 04 78 83 27 92
FAX :04 78 47 25 95
TOTAL
FORMATION INITIALE
Voie scolaire
DIPLOMES
N
BAC STI Génie Mécanique option Matériaux souples
BTS Productique Textile Bonneterie
CAP Textile Bonneterie section fermée
IV
III
V
BEP Mise en œuvre des Matériaux - Textile
V
BEP Mise en œuvre des Matériaux souple - Textile
BAC Pro Mise en œuvre des Matériaux - Textile
BAC STI Génie Mécanique option Matériaux souples
BTS Art Textile et Impression
BTS Productique Textile :
option Bonneterie
option ennoblissement
option Tissage
I
Post Premier cycle Chimie appliquée au Textile
(peut se faire en contrat de qualification)
II
0
I
II
II
D-1
Année
D-2 D-1
Diplôme
0
9
0
5
7
0
9
24
13
25
18
12
17
13
17
17
0
6
11
17
114
4
8
16
92
23
18
28
23
18
28
30
52
V
IV
IV
III
III
Ingénieur Textile
ouverture d'une section en apprentissage en sept. 2000
DESS Mode et Création
DUERM
DUCTH (Voir à Createch - ROANNE)
(formation en alternance)
D-2
Apprentissage
FORMATION
CONTINUE
Contrat qualification
Année
Diplôme
D-2 D-1
2
4
6
Résultats
Examens
juin-00
Année D-2 D-1 Année
Diplôme
Diplôme Présenté
Reçus
s
7
6
10
8
1
0
1
3
1
3
1
8
25
9
8
16
16
3
17
5
4
12
16
6
9
10
74
5
6
4
52
18
18
3
2
0
3
2
0
0
0
0
0
0
18
18
0
0
0
0
0
0
0
0
II
12
82
11
0
DSAA Concepteur Créateur Textile
0
7
0
6
11
5
0
0
0
0
0
0
0
0
7
6
I
12
7
0
diplôme de l'école d'Art Appliqué de Lyon
option Design Textile
7
160
209
5
230
265
0
0
0
0
3
31
0
2
31
0
0
0
6
10
0
1
70
0
0
0
0
3
4
0
1
7
0
124
235
0
93
187
SOUS TOTAL 2
TOTAL 1 + 2
TOTAL GENERAL
TOTAL EFFECTIF ANNEE 2002-2003
0
23
23
497
62
80
11
650
34
Cartographie des formations Habillement
Etablissement
Diplôme préparé
Temps plein
Alternance
Formation
continue
Département du Rhône
Lycée DIDEROT
41, cours général Giraud
69283 LYON Cedex 01
Tel : 04-72-10-16-16 Fax : 04-72-10-16-17
Lycée LA MARTINIERE TERREAUX
18, place Gabriel Rambaud
69283 LYON Cedex 01
Tel : 04-78-28-06-81 Fax : 04-72-07-96-11
Ecole de CONDE
40 bis, rue Vaubecour
69002 LYON
Tel : 04-78-42-92-39
Ecole SUPDEMODE
10, rue des Marronniers
69002 LYON
Tel : 04-78-42-28-75
SEPR
14, rue Amédée Bonnet
69006 LYON
Tel : 04-72-83-27-28 Fax : 04-72-83-27-00
ESMOD INTERNATIONALE
87, rue de Sèze
69006 LYON
Tel : 04-78-24-88-39 Fax : 04-78-24-93-43
UNIVERSITE DE LA MODE
74, rue Pasteur
69007 LYON
Tel : 04-78-69-73-14
BTS Industrie matériaux souples : modélisme industriel
BTS Stylisme de mode
DMA option costumier réalisateur
DSAA Créateur concepteur : création industrielle
BTS Assistant création industrielle
BTS Stylisme de mode
BTS Stylisme de mode
BTS Industries des matériaux souples option modélisme
industriel
Formation sur 3 ans de stylisme et/ou modélisme
DESS Création Habillement
35
Annexe 2 : quelques définitions
MATIERES ET FILS
La filature est la première étape industrielle de transformation des fibres (naturelles ou chimiques) en fils.
Elle comprend des opérations de plus en plus automatisées.
Le moulinage-texturation permet le traitement des fibres chimiques.
Cette activité met en œuvre des techniques très sophistiquées.
TISSAGE – TRICOTAGE
Cette phase permet d’assembler le fil selon deux procédés : le tissage (entrecroisement des fils pour obtenir le tissu) et le
tricotage (entrelacement des boucles de fils appelées mailles).
Aujourd’hui, l’informatique, la robotique et l’électronique interviennent à tous les niveaux du tissage et du tricotage.
ENNOBLISSEMENT
Une fois tissées ou tricotées, les étoffes sont traitées par toutes sortes de procédés chimiques, mécaniques ou thermiques
(blanchiment, teinture, impression, apprêts).
C’est cette étape qui détermine l’aspect, les propriétés et les effets du tissu.
CONFECTION
Les tissus vont ensuite, après vérification, être coupés, puis assemblés en vêtements ou articles textiles.
Après conditionnement et contrôle de qualité, les articles sont prêts à être commercialisés auprès du consommateur final.
Création, savoir-faire et qualité sont présents tout au long de ce processus.
36
Annexe 3 : adresses utiles
Espace Textile – 2 rue des mûriers CP 601 69258 Lyon Cedex 09 Tel 04 72 53 71 40 [email protected]
Espace Mode – 2 rue des mûriers CP 601 69258 Lyon Cedex 09 Tel 04 72 53 95 71
FORTEXHA – 2, rue des mûriers CP601 69258 Lyon Cedex 09 tel 04 72 53 76 76
Habillement Rhône-Alpes – 3 rue de l’arbre sec 69001 LYON Tel 0472 10 77 00 contact @hra.fr
IFTH – Avenue Guy de Collongue 69134 Ecully Cedex
Passage Thiaffait – 69001 Tel. Lyon 04.78.27.37.21 [email protected]
SETLR – 2 rue des mûriers CP 601 69258 Lyon Cedex 09 Tel 04 72 53 60 40 [email protected]
UIT Roanne et Régions – 9-11 rue des minimes 42 334 Roanne Tel 04 77 44 54 40
UNITEX – 2 rue des mûriers CP 601 69258 Lyon Cedex 09 Tel 04 72 53 72 00 [email protected]
37