FORTEXHA CEP Textile et habillement en Rhône
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FORTEXHA CEP Textile et habillement en Rhône
FORTEXHA CEP Textile et habillement en Rhône-Alpes SYNTHESE __________________________ PREFECTURE DE LA REGION RHONE-ALPES Mars 2004 Sommaire 1. Le Contrat d’Etude Prospective (CEP) Textile et Habillement..................................................2 1.1. Champ et méthode .........................................................................................................................2 2. Les évolutions majeures pour les Entreprises des secteurs Textile et Habillement en RHONEALPES............................................................................................................................................3 2.1. Panorama .......................................................................................................................................3 2.1.1. 2.1.2. Rhône-Alpes : première concentration européenne de Textiles à Usage Technique................................. 3 Une région regroupant tous les métiers de l’Habillement ....................................................................... 5 2.2. De nombreux atouts pour relever le défi de l'internationalisation des échanges .........................6 3. Quelles stratégies pour les entreprises? ..................................................................................7 3.1. Orientations marché ......................................................................................................................7 3.2. Positionnement de l’entreprise ......................................................................................................8 3.3. Organisation...................................................................................................................................8 4. Evolution de l’emploi et des compétences dans le Textile et l’Habillement ..........................10 4.1. Evolution quantitative et qualitative ...........................................................................................10 4.1.1. 4.1.2. Le Textile........................................................................................................................................... 10 L’Habillement .................................................................................................................................... 11 4.2. Evolution des métiers Textile et Habillement..............................................................................12 4.2.1. 4.2.2. 4.2.3. 4.2.4. 4.2.5. 5. Innovation technologique/ Création..................................................................................................... 12 Marketing / Commercial ..................................................................................................................... 13 Logistique........................................................................................................................................... 14 Production .......................................................................................................................................... 14 Management ....................................................................................................................................... 15 Evolution des pratiques en gestion et management des ressources humaines.....................16 5.1. Gestion des âges ...........................................................................................................................16 5.2. Recrutement .................................................................................................................................16 6. La formation .........................................................................................................................18 6.1. La formation initiale ....................................................................................................................18 6.1.1. 6.1.2 La formation textile : .......................................................................................................................... 18 La formation Habillement ................................................................................................................... 19 6.2. La formation continue..................................................................................................................19 7. Enjeux et préconisations.......................................................................................................22 7.1. Développement de l'activité et de l'emploi ..................................................................................23 7.2. Parcours professionnels et gestion des ressources humaines en entreprise................................24 7.3. Orientation, accueil et intégration des futurs professionnels......................................................28 Annexes_______________________________________________27 1 1. Le Contrat d’Etude Prospective Habillement en Rhône-Alpes. (CEP) Textile et L’Etat, la Région Rhône-Alpes, le Fonds Social Européen, les Professions du Textile et de l’Habillement : UNITEX, Habillement Rhône-Alpes, UIT Roanne et Régions, le SETLR, les syndicats de salariés et le FORTHAC ont engagé une démarche de Contrat d’Etude Prospective (CEP). Ce Contrat d’Etude Prospective (CEP) a permis, non seulement de réaliser un diagnostic en date de 2003 des secteurs Textile et Habillement en matière d’emplois, de métiers et de formation, mais encore d’analyser l'impact des évolutions industrielles et économiques à venir sur les entreprises, les métiers, les formations, la gestion des ressources humaines et l’organisation du travail. Les professions du Textile et de l'Habillement ont pu, sur la base d’un diagnostic partagé, objet de la présente synthèse, dégager des enjeux et préconisations prioritaires en vue de la négociation d’un contrat d’objectifs. Le CEP exprime la volonté commune d’engager sur les Ressources Humaines une démarche concomitante à celle mise en œuvre dans le Contrat d’objectif sectoriel (dimension économique et industrielle), et de s’inscrire dans des projets prospectifs en terme de développement de l’emploi et des compétences. 1.1. Champ et méthode Les activités industrielles très capitalistiques du Textile d’une part, et celles de main d’œuvre de l’Habillement d’autre part, où les fonctions création, mode et commerciale deviennent prépondérantes ont bien entendu chacune des problématiques qui leurs sont propres. Il est également à observer que dans le cadre de la mondialisation des échanges, l’habillement régional ne s’approvisionne que très partiellement en textile rhônealpin. Par ailleurs, l’habillement représente moins de la moitié (48%) des débouchés du textile, les usages domestiques (linge plat, tissus d’ameublement et voilage) 30%, et ceux à usage technique 22%. Pour autant ces deux secteurs, dont l’activité est la transformation des matériaux souples, participent de la même grande filière Textile – Habillement – Distribution ayant partiellement le même consommateur final. Le Textile – Habillement est le deuxième employeur industriel en France et en Europe après l’automobile, et constitue, de par sa répartition géographique, un véritable enjeu d’Aménagement du Territoire. Les entreprises concernées par cette étude sont celles qui relèvent des codes NAF couverts par les Conventions Collectives Nationales respectives des Industries Textiles et des Industries de l’Habillement; c'est-à-dire les entreprises du textile classique, textiles à usages techniques, textiles sport et entreprises de l'habillement. L'analyse du CEP s'est appuyé sur une recherche documentaire à partir d'études économiques et statistiques existantes, et surtout sur des entretiens avec des dirigeants ou responsables d’entreprises. 2 Des ateliers d'échange ont été organisés associant les différents acteurs (DRTEFP, DRIRE, Région Rhône-Alpes, ANPE, l’Education Nationale, les Syndicats patronaux, les Syndicats de salariés et les industriels) autour des thèmes suivants: - Développer la valeur créative ; Développer les mises en réseau ; Favoriser la réactivité des entreprises. Des comités techniques et de pilotages ont permis de valider les différentes étapes du CEP et de fournir des orientations et rapports. Cette démarche a aussi engendré une dynamique entre les différents partenaires et va permettre de prolonger le contrat d'objectif économique par un engagement sur les Ressources Humaines dans l'optique de développer l'emploi et les compétences. 2. Les évolutions majeures pour les Entreprises des secteurs Textile et Habillement en RHONE-ALPES 2.1. Panorama Avec ses 36 800 emplois directs (Source ATEXHA 2000), soit 24,4 % des salariés du textile national et 11,5% de ceux de l’habillement, Rhône-Alpes est la première région Textile/Habillement de France. Rhône-Alpes compte 1600 établissements. 2.1.1. Rhône-Alpes : première concentration européenne de Textiles à Usage Technique Rhône-Alpes est la première région textile de France, au regard du nombre d’entreprises (1000 entreprises), du nombre de salariés (27 500 salariés), et du chiffre d’affaires réalisé (3.8 milliard d’euros). Elle est aussi la première concentration européenne d'entreprises (150) produisant des Textiles à Usage Technique (TUT). Le tissu industriel est essentiellement composé de Petites et Moyennes Industries (PMI) et de Très Petites Entreprises (TPE) –la région compte en effet 876 entreprises de moins de 50 salariés–, avec la particularité de représenter quasiment l’ensemble des activités de la filière textile (hors filature) : Secteur Moulinage texturation Tissage Maille Ennoblissement Textiles techniques Effectifs 3 500 8500 4 000 6 000 3000 Répartition des principaux secteurs Source : Unedic 1998 3 L’industrie textile est présente sur tout le territoire régional et plus particulièrement dans 4 départements qui représentent à eux seuls 97% des effectifs et 89 % des entreprises textiles: Départements Loire Rhône Isère Ardèche Autres % Entreprises 38.4 % 29 % 13.8 % 7.4 % 11.4 % % Effectifs 38.5 26.4 17 15 3.1 % % % % % Source : Unedic 2001 Répartion des effectifs par département 15% 3% Loire 39% Rhône Isère 17% Ardèche 26% Autres 46% des effectifs régionaux travaillent dans des entreprises de moins de 50 salariés et 83 % dans celles de moins de 250. La majorité des entreprises sont des PMI et des TPE. Du fait d'un taux de productivité annuel moyen de 4 % dans les années passées, de leur part importante à l'export (environ 37 % du Chiffre d'affaire à l’export direct) et de leur fort potentiel de développement, les secteurs porteurs sont notamment : v le textile à usage technique dans les domaines : • du médical (pansements, contention…), • de l’environnement (filtres), • des transports (aéronautique, transport terrestre… …), • du sport et loisirs (voiles pour bateaux, structure des skis …), • du BTP et des géo-textiles ; v le tissage de nouveautés et d’ameublement ; v la maille ; v l’ennoblissement. 4 Les investissements des entreprises ont permis de faire évoluer technologiquement les équipements de production, de les automatiser et d’accroître les gains de productivité. 2.1.2. Une l’Habillement région regroupant tous les métiers de Rhône-Alpes est la troisième région en France pour l’Habillement et représente 15% des effectifs de l’Habillement français (9800 salariés en 2003 selon l'Habillement Rhône-Alpes). Secteur Vêtements de dessus Lingerie Autres vêtements Effectifs 5700 3000 3000 Source : Unedic 1998 La région regroupe près de 550 entreprises dont 500 environ emploient moins de 50 salariés. Ce sont donc essentiellement des PME et TPE qui réalisent chiffre d’affaires consolidé de l’ordre de 1,2 milliards d’euros, dont près de 400 millions d’Euros à l’export. Trois secteurs sont porteurs du fait de leur haute valeur ajoutée et de l’évolution des habitudes de consommation : explosion des ventes de vêtement du dessous, ou encore celle des vêtements outdoor (vêtements de plein air) qui constituent une spécialité régionale et correspondent à des besoins accrus liés à l'augmentation du temps consacré aux loisirs. Ces secteurs sont : v la lingerie et les maillots de bain, v les vêtements de montagne et de loisirs, v le prêt à porter haut de gamme et de luxe. Par ailleurs, les entreprises et les effectifs sont essentiellement regroupés sur 3 départements : Départements Rhône Loire Isère Autres % Entreprises 41.1 % 27.7 % 12.4 % 18.8 % % Effectifs 33.9 30.9 17.4 17.8 % % % % 5 Source : Unedic 2001 Répartition des effectifs par Département 17,8% 30,9% Loire Rhône Isère Autres 17,4% 33,9% 2.2. De nombreux atouts pour relever le défi de l'internationalisation des échanges Les secteurs du textile et de l’habillement évoluent depuis longtemps dans un contexte d’échanges internationaux tant en termes d’approvisionnement que de vente. Ils vont devoir affronter une accélération du phénomène de mondialisation des échanges du fait de trois évènements : v l’entrée de la Chine dans l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ; v l’élargissement de l’Europe aux Pays d’Europe Centrale et Orientale (PECO) en mai 2004 ; v la disparition des quotas OMC dès 2005 (augmentation progressive des importations en provenance du Pakistan, de l’Inde et de la Chine sans qu’il y ait réciprocité sur les droits de douane). Cependant la région Rhône-Alpes offre de nombreux atouts pour le développement des industries du Textile et de l’Habillement : v de nombreux métiers dédiés à la création et à l’innovation ; v une présence de petites et moyennes entreprises réactives, notamment dans des zones rurales et de montagnes ; v des centres techniques performants : Institut Français du Textile et de l’Habillement (IFTH) à Ecully et à Roanne, le Centre de la Teinture et du Nettoyage à Ecully, l’Unité Nationale Séricicole à Lyon… (Voir Annexe 3); v des centres de ressources : le pôle filière multi-sites présent à Saint Etienne (textiles à usages médicaux), Roanne (génie des procédés textiles) et Ecully (siège d’ITECH (Intitut Textile et Chimique de Lyon) et C.T.I.), les organisations professionnelles UNITEX, Habillement Rhône-Alpes, UIT Roanne et régions, SETLR, et la SOMUDIMEC (opérateur financier); v des centres de promotion : l’Espace Textile et l’Espace Mode installés Villa Créatis à Lyon Vaise ; le village des créateurs du passage Thiaffait et les salons professionnels de la région (Première Vision, Expofil, Lyon Mode City, Fatex); 6 v des centres de formation à renommée nationale et européenne : Institut Textile et Chimique de Lyon (ITECH), l’Université de la mode, des lycées professionnels qui assurent l’ensemble des formations du Textile et de l’Habillement ; v Des démarches collectives : l’opération MUTEX (Association de dirigeants créée à Roanne suite à des formations collectives organisées autour de projets de développement), la création de groupements d’employeurs (le GEM à Roanne, le Groupement d'employeurs Lyon et région, Vision compétitive (formation interentreprises assurée par l'Espace Textile, et destinée à permettre aux chefs d'entreprises de mieux se positionner sur le plan stratégique), le Contrat d’Objectif Economique soutenu par l’Etat et la Région, Programme pilote de formation pour les salariés du textile depuis 2003 ( accord cadre régional partenarial Branche/Etat/Région)… 3. Quelles stratégies pour les entreprises? Face aux évolutions des marchés au niveau de la concurrence internationale, et des exigences clients, les entreprises étudiées élaborent des stratégies différentes selon les 3 axes suivants : Orientations marché, Positionnement de l’entreprise, Organisation. Les stratégies présentées témoignent d’évolutions en cours ; les marges de manœuvre ne sont pas toujours comparables d’une entreprise à l’autre (ne serait-ce qu’au regard de l’activité exercée : Textile ou Habillement). Ces choix de stratégies conditionnent dans un certain nombre de cas la survie de ces entreprises. 3.1. Orientations marché Plusieurs voies sont envisageables pour les entreprises : v se positionner sur des nouveaux segments de marchés, que ce soit en France ou à l'export. Dans l'habillement par exemple, le vêtement d'image s'est développé dans le secteur du vêtement professionnel, les sociétés ont su anticiper les évolutions de la distribution, les vêtements sportifs ont évolué sur l'outdoor et le sportswear, les fabricants de lingerie ont intégré les textiles techniques ; v s’orienter vers des marchés de niche ; v élargir son offre pour proposer une gamme de produits complète ou en recherchant des complémentarités en terme de saisonnalité dans la production (vêtements techniques et voiles de bateau par exemple) ; v développer le service aux clients. Les entreprises savent qu’elles doivent s’adapter aux exigences de plus en plus fortes des clients, et se différencier en apportant un service qui dépasse la simple activité commerciale. Il peut s’agir par exemple : v de former les clients sur le merchandising ; v de proposer « des collections innovantes et réalisables » ou de nouvelles applications pour permettre au client, lui aussi, de se démarquer ; v de s’engager dans une démarche qualité pour offrir une meilleure traçabilité des process (mise en place d’une certification qualité pour les entreprises) et 7 en travaillant sur la réactivité pour garantir de meilleurs délais de livraison en France comme à l’étranger. 3.2. Positionnement de l’entreprise Par une politique de marque forte, certaines entreprises souhaitent renforcer leurs propres marques pour mieux se différencier ; c’est le cas des entreprises de l’habillement / accessoires, du voilage ou de la maille Certaines entreprises élaborent des stratégies d'alliance et créent des relations de partenariat avec leurs clients, leurs fournisseurs, les écoles, les centres de ressources pour participer à l'élaboration de nouveaux produits, ou encore mettent en place des stratégies d'achats en commun pour réduire les coûts. Elles peuvent chercher à intégrer des activités amont ou aval ou des métiers complémentaires. Telles certaines entreprises de la maille et de l’habillement, qui développent des activités en aval de la production et ouvrent des boutiques ou des magasins témoins. D'autres entreprises mutualisent leurs moyens matériels (réflexion sur la mise en place de plates-formes logistiques communes) ou leurs Ressources Humaines (des groupements d'employeurs se développent et permettent à des demandeurs d’emploi ou des jeunes sortants du système scolaire, de se former et de faciliter leur insertion dans les entreprises des deux secteurs). 3.3. Organisation Pour faire face à la concurrence internationale, les entreprises sont contraintes de revoir leur organisation. La pratique de la délocalisation existe depuis plus de vingt ans, dans l’habillement, pour des activités à faible valeur ajoutée, mais quelques entreprises de ce secteur envisagent de rapatrier leur production pour des raisons de flexibilité et de qualité. Dans ce contexte, pour survivre, les entreprises doivent changer de logique de production et passer d'une culture manufacturière (confection productiviste) à une culture entrepreuneuriale (qui fonde son développement sur le marketing, la création et les relations commerciales). Dans le secteur textile, peu d'entreprises ont délocalisé mais une majorité s'interroge sur ce point. Le développement des fonctions supports offre une solution à certaines entreprises de l’habillement ou de la lingerie désireuses de rationaliser leur activité. Il peut s’agir d’investissements dans les Technologie de l'information et de la Communication (TIC) (optimiser la gestion des flux, modélisation par des cabines de mensuration en 3D par exemple), de développer la Recherche et Développement (R&D) en recrutant des personnels à haute valeur ajoutée, ou encore de développer les services commerciaux afin d’être plus « offensif ». Les entreprises cherchent à optimiser les process et les procédés de fabrication en investissant de façon permanente dans l’outil de production (tables à découpe automatisées, caméra pour faire de la visite qualité, …), afin de compenser les coûts de main d’œuvre élevés et proposer de nouvelles applications. 8 Le développement de la polyvalence et de la polycompétence des salariés permet de faire face à la saisonnalité des marchés, d’optimiser la gestion des ressources humaines, d’impliquer et valoriser le personnel. Ces stratégies, comme nous le verrons plus tard, ont des incidences directes sur l'évolution des emplois. 9 4. Evolution de l’emploi et des compétences dans le Textile et l’Habillement On peut remarquer d’emblée une différence majeure entre la structure de main d’œuvre du Textile et celle de l’Habillement. En effet, à la différence du Textile, ce dernier emploie aujourd’hui 80 % de ses salariés dans des fonctions hors production. 4.1. Evolution quantitative et qualitative 4.1.1. Le Textile Evolution de l'emploi par catégories socioprofessionnelles Analyse statistique sur les années 1990-2000 Textile 1990 PERSONNEL DE PRODUCTION 1999 Evolution 1990/1999 24.022 19.547 - 19,5 % § Ingénieurs et Cadres de Recherches et Etudes 144 136 -6% § Ingénieurs et Cadres de Fabrication 492 435 - 12 % § Techniciens 608 692 + 14 % § Agents de Maîtrise 1.360 1.127 - 17 % § Ouvriers qualifiés 5.792 5.364 -7% § Ouvriers non qualifiés 13.636 9.794 - 28 % GESTION ADMINISTRATIVE & FINANCIERE 4.096 3.221 - 21 % LOGISTIQUE & MANUTENTION 2.924 2.424 - 17 % FONCTION COMMERCIALE 1.548 1.545 -- MAINTENANCE SPECIALISEE 1.008 679 - 33 % 33.598 27.416 - 18 % Total Données OREFRA (93 à 95 % représentativité des données UNEDIC) Tendance récente Le personnel de production constitue, encore aujourd'hui, la majorité des effectifs de la branche, soit 71 % environ. Si les effectifs ont fortement diminués ces dernières années, on observe en revanche une augmentation du nombre de techniciens dans les 10 services bureaux d’études, recherche et développement et maintenance, et un accroissement global du niveau de qualification des salariés, d'où une stabilité de la masse salariale. L’analyse de la pyramide des âges atteste du vieillissement relatif de la population active Textile, ce qui ne constitue pas pour autant un problème majeur, les entreprises remplaçant les départs à la retraite par des salariés plus qualifiés ou en formant des personnels déjà présents dans l'entreprise. Selon les données de l’OREFRA, le départ à la retraite des opérateurs devrait s’accélérer à partir de 2005 (200 à 300 par an contre 100 à 150 actuellement), ce qui augmentera le besoin de renouvellement. Ce renouvellement devrait conduire à renforcer la part des salariés les plus qualifiés, et il est probable que les ouvriers non qualifiés ne soient pas remplacés. Cette problématique se pose aussi au niveau des chefs d'entreprises, puisque selon les syndicats du textile, la moitié des chefs d'entreprises ont plus de 55 ans. 4.1.2. L’Habillement Evolution de l'emploi par catégories socioprofessionnelles Analyse statistique sur les années 1990-2000 Habillement 1990 1999 Evolution 1990/1999 14.140 8.404 Ingénieurs et Cadres de Recherches et Etudes 24 24 = Ingénieurs et Cadres de Fabrication 132 64 - 52 % Techniciens 192 155 - 20 % Agents de Maîtrise 600 277 - 54 % Ouvriers qualifiés 5 604 3 465 - 38 % Ouvriers non qualifiés 7 588 3 854 - 50 % GESTION ADMINISTRATIVE & FINANCIERE 1.812 1.182 - 35 % LOGISTIQUE & MANUTENTION 1.136 774 - 32 % FONCTION COMMERCIALE 1.548 1.206 - 22 % 100 44 - 56 % 18.736 11.610 - 38 % PERSONNEL DE PRODUCTION MAINTENANCE SPECIALISEE Total - 40 % Source : recensement 1990 – 1999 Données OREFRA (93 à 95 % représentativité des données UNEDIC) Du fait des délocalisations et de la concurrence des pays à faibles coûts de main d’œuvre, les entreprises de l’habillement ont accéléré leur mutation industrielle ; 11 celle-ci s’est traduite par une diminution importante des effectifs de production (il est à noter une inflexion de cette tendance depuis 3 ans). Tendance récente Sur 9800 emplois en 2003, 2500 sont dédiés à la production, et 7300 sont dédiés à la création, au marketing, à la logistique et à la distribution. Ainsi, en 2003, selon les données du Syndicat Habillement Rhône-Alpes 75% des effectifs de l’habillement exercent des métiers hors production (ETAM et cadres réunis) avec une large proportion d’ETAM. Les salariés âgés de 40 à 49 ans apparaissent comme majoritaires en 2003 et selon l’OREFRA, les départs à la retraite des opérateurs qualifiés devraient passer de 100120 à 180-200 d’ici deux ans. Là encore, les opérateurs non qualifiés auront peu d’opportunités, étant donnée la recherche actuelle de compétences élevées. Les emplois sont principalement féminins, mais on observe une tendance au rééquilibrage entre les hommes et les femmes du fait de l’importance croissante des métiers transversaux. 4.2. Evolution des métiers Textile et Habillement Les métiers qui connaissent une évolution significative sont dans les domaines de : v Innovation / création v Marketing / commercial v Logistique-Distribution v Management v Production v Gestion 4.2.1. Innovation technologique/ Création Dans les secteurs Textile et Habillement, on assiste à une structuration du processus création / innovation. Ceci nécessite une synergie entre les différentes compétences qui peuvent différer selon le secteur (technicien de laboratoire ou ingénieur pour le textile, styliste ou modéliste pour l'habillement) ou selon la taille de l'entreprise (fonction de création/innovation souvent supportée par une seule personne dans les TPE, par plusieurs personnes ou un service dans les grosses entreprises mieux structurées). 12 Rhône-Alpes a les capacités de jouer la carte de la production à haute valeur ajoutée notamment au niveau des TUT (Textiles à Usage Technique), en développant le lien entre recherche fondamentale et recherche appliquée. L'ingénieur textile Les stylistes et modélistes Sa connaissance du textile et des technologies doit lui permettre d'innover. Mais l'innovation passe aussi par une grande curiosité et l'ouverture d'esprit pour avoir des connaissances d'autres secteurs comme la chimie ou la plasturgie étant donnée leur proximité avec le secteur. Ils créent de nouvelles formes et conçoivent les prototypes des nouveaux produits. Il doit aussi être capable de "sentir", de "toucher" le textile, et d'anticiper les tendances. 4.2.2. Bien sûr les maîtres mots sont ici création et créativité, mais ce n'est pas suffisant. Une bonne connaissance du marketing et des progiciels de création est aussi nécessaire. Les stylistes et modélistes aujourd'hui doivent être capables de prendre en compte les contraintes de production et les réalités financières. Marketing / Commercial La fonction marketing et commerciale est essentielle pour pouvoir s'engager dans une stratégie de différenciation et pour se trouver au plus près de ses clients, que ce soit dans le textile ou l'habillement. L'entreprise doit être en mesure de mieux identifier les besoins, qu'il s'agisse de ceux du consommateur final ou d'un consommateur intermédiaire. Certaines entreprises en sont conscientes et développent leur force commerciale en recrutant des assistant(es) commerciaux export ou des merchandisers. Trop peu semblent conscientes de l'importance de la fonction marketing avec des métiers tels que les chefs de produit ou les ingénieurs produits. Le Chargé d'études marketing Il doit répondre aux besoins d’informations de l’entreprise en vue de l’élaboration d’une stratégie de marque. Il recueille des études à partir d'informations sur les attentes des clients. Il coordonne les créatifs et la production pour assurer la faisabilité du projet. Il doit enfin développer l'argumentaire et les actions autour du nouveau produit pour en assurer la promotion et la vente. Ce type de poste demande donc à la fois créativité, capacité à réaliser des études et sens commercial. 13 4.2.3. Logistique Les entreprises du Textile et Habillement évoluent dans un environnement de circulation des flux très international. Le métier de « Supply Chain », c'est-à-dire la gestion des flux du début à la fin de la chaîne de création de valeur, devient un levier fondamental de réduction des coûts et de qualité de service aux clients en France et à l’étranger. L'optimisation de la chaîne logistique passe en particulier par : v un décloisonnement des fonctions à l’intérieur des entreprises impliquant une gestion plus intégrée des différents services ; v une gestion des flux prenant en compte plusieurs acteurs de la chaîne : ateliers, fournisseurs, donneurs d’ordre, distributeurs, détaillants, clients en aval ; v un partage croissant de l’information avec pour corollaire la nécessité de : - mettre en place des bases de données communes, ou pour le moins partagées, entre les différents acteurs, - définir des modes de gestion communs de ces bases, - posséder des logiciels compatibles et capables de coopérer (interopérabilité); v disposer de réseaux physiques de circulation des informations (intranet, extranet, internet). Les métiers de la logistique requièrent donc de plus en plus des compétences dans les domaines de l’informatique, mais aussi dans le droit international et les langues, en raison de l’internationalisation des échanges Le logisticien Il conçoit et organise les stratégies de gestion des flux des produits depuis les achats des matières premières ou des produits semi-finis jusqu’à l’expédition vers les clients. Il supervise les lancements de la production en fonction des collections, il assure l'approvisionnement de la production. Il analyse les coûts de l'immobilisation des produits et organise le stockage. Pour finir, il assure l'expédition. Ce métier demande donc une vision globale de l'entreprise, une excellente pratique des outils informatiques, ainsi que des aspects réglementaires, et de plus en plus la maîtrise des langues étrangères. 4.2.4. Production La majorité des emplois du Textile se trouve dans le domaine de la production (71% environ). Les entreprises développent des produits à haute technicité grâce à des investissements importants. Elles ont donc besoin d’élever le niveau de qualification et les compétences (automatisme, électronique, électrotechnique…) des salariés, que ce 14 soit par la formation ou par le recrutement, en raison de la modernisation et de l’automatisation des parcs machines. L'opérateur de production Il conduit et surveille une ou plusieurs machines (mise en marche, réglages, correction d'aléas, er maintenance de 1 niveau. Les opérateurs doivent de plus en plus être polyvalents et avoir des connaissances informatiques et électrotechniques. Le responsable d'atelier Il a un rôle primordial dans la réussite de l'entreprise. Il doit planifier le travail et coordonner ses chefs d'équipe, effectuer un management de proximité pour impliquer les salariés, améliorer la productivité et formaliser les procédés de fabrication. Il doit donc avoir des compétences non seulement dans la gestion de production, mais aussi dans le management. 4.2.5. Management Pour les PMI et les TPE les structures d’encadrement sont, dans une approche globale, relativement peu développées. Il y a rarement des niveaux d’encadrement intermédiaires en dessous du dirigeant. Le responsable d’atelier est considéré comme l’homme clé de la ligne hiérarchique. Ses compétences sont : v planifier le travail, v coordonner le travail des chefs d’équipes, v gérer les ressources de l’atelier, v garantir les conditions de travail du personnel, v impliquer le personnel dans les nouveaux projets, v améliorer la productivité : garantir la qualité, les coûts et les délais, v formaliser les procédés de fabrication et participer à la définition des postes, v gérer les interfaces avec les autres services. Il est important de passer d’une logique de quotidien à une logique d’anticipation et de management. 15 5. Evolution des pratiques en gestion et management des ressources humaines La plupart des entreprises ont aujourd'hui pris conscience de la nécessité de travailler non seulement sur les problèmes d'organisation (réduction des coûts, maîtrise des systèmes d'information), mais encore sur leurs Ressources Humaines. 5.1. Gestion des âges Le vieillissement relatif de la population active Textile pourrait constituer un handicap pour l'avenir. Or, le secteur souffre d'une carence d'attractivité auprès des jeunes ou des demandeurs d’emploi. Certaines entreprises l'ont bien compris, qui organisent des réunions d'information auprès des jeunes en partenariat avec l'ANPE, les conseillers d’orientations, les missions locales, ou en accueillant des jeunes en contrat d'alternance ou en stage de fin d'étude. La question de la transmission des entreprises va devenir cruciale dans les années à venir, étant donné que nombre d’entre-elles sont de structure familiale. Plus de la moitié des dirigeants vont partir en retraite dans la décennie, et le manque d’entrepreneurs va rendre difficile le renouvellement. 5.2. Recrutement Les entreprises recherchent en priorité des salariés qualifiés. Elles disposent de deux sources de recrutement, les jeunes et les demandeurs d’emploi. Les jeunes La situation des entreprises face aux difficultés de recrutement est différente selon leurs caractéristiques : les grosses entreprises et celles qui bénéficient d’une bonne image de marque grâce à leurs produits attirent plus de candidats. Des actions sont menées par les professions Textile et Habillement pour attirer les jeunes en participant au : v Dispositif JAPRO (Jeunes Avec PROfessionnels) permet d’organiser un entretien d’échanges et d’information sur les métiers entre un jeune et un professionnel, v Mondial des Métiers et l’organisation de forums métiers locaux, v Dispositif OPRA (Orientation Professionnelle Rhône-Alpes) qui permet aux enseignants, aux conseillers d’orientation, aux conseillers de missions locales d’avoir une immersion en entreprise de deux jours, pour mieux conseiller les jeunes sur les métiers, v le jeu Succès Industrie qui assure la promotion des métiers industriels des secteurs de la Métallurgie, de la Chimie, de la Plasturgie et du textile dans les écoles. Ces programmes, particulièrement utiles, et consommateurs de beaucoup d’énergie, ne sont toutefois pas à la mesure du manque d’information sur les métiers, la recherche et l’actualité du secteur. 16 En partenariat avec l’Education Nationale et la Région, des formations en alternance ont été développées afin de faciliter l’insertion des jeunes et de proposer aux entreprises un dispositif de pré-recrutement et de Gestion prévisionnelle des emplois et compétences. Il est aussi à noter que souvent, le faible niveau de culture générale, voire l’illettrisme, constituent un obstacle rédhibitoire pour occuper un emploi qualifié. Les demandeurs d’emploi Les demandeurs d’emploi constituent un vivier potentiel pour le recrutement des entreprises, mais leurs compétences ne correspondent que rarement aux besoins des secteurs. Des stages de formation sont organisés par la profession en partenariat avec les pouvoirs publics, Etat et Région. Certaines entreprises s'engagent dans des démarches collectives pour favoriser leur recrutement: v les groupements d’employeurs, récemment mis en place pour faire face aux fluctuations d’activité. Ces groupements offrent davantage de souplesse que l'intérim, permettent de mutualiser les coûts de formation, et peuvent constituer une étape de pré-embauche pour les postes exigeants et spécialisés. De nombreux salariés du GEM ont des contrats en alternance. v les cellules de reclassement interentreprises mises en place par la Profession Textile en partenariat avec l’Etat pour faciliter la réinsertion des salariés. Elles permettent d’assurer un accompagnement individuel des salariés après l’élaboration de leur bilan personnel et professionnel, de mettre en place des formations adaptées tout en les maintenant dans le secteur Textile, en créant des passerelles entre les différents sous-secteurs (moulinage, tissage, ennoblissement…). v Des stages de formation sont organisés afin de former des demandeurs d’emploi du textile et de l’habillement en partenariat. Les Professions Textile et Habillement mettent à la disposition de leurs adhérents un service offres et demandes d’emploi afin de proposer aux industriels des candidats, et des offres centralisées pour les demandeurs d’emplois en partenariat avec le Service public de l’emploi. Le recours à la mobilité interne comme mode de recrutement est en diminution en raison de la tendance au raccourcissement des liens hiérarchiques. Les entreprises, pour faire face à ces difficultés de recrutement, vont devoir maintenir et élever les compétences de leurs salariés par la formation afin d’assurer leur développement. L’inadéquation entre offre et demande d’emplois sur le marché du travail du secteur est pénalisante tant pour les entreprises en quête de salariés qualifiés que pour les demandeurs d’emploi. Cette difficulté rencontrée dans l’ensemble de l’industrie va s’aggraver dès 2006, et ce de manière croissante dans le temps avec les nouvelles contraintes démographiques. 17 6. La formation 6.1. La formation initiale 6.1.1. La formation textile : Rhône-Alpes dispose d’un appareil complet de formation initiale Textile, structuré et cohérent, du CAP au diplôme d’ingénieur. Il se décompose en 3 filières : la création, la recherche et développement, et la production. Sur l’année 2003-2004, l’ensemble des établissements comptaient 645 élèves toutes voies de formation confondues (voie scolaire, apprentissage, contrat de qualification). En 2002, 162 jeunes du CAP au Bac pro, dont 76 jeunes en formation initiale, 8 apprentis et 78 élèves en Contrat de Qualification, ont intégré le marché du travail. En 2003 18 élèves ingénieurs ont intégré le marché du travail Les effectifs sont répartis sur 12 établissements (voir annexe): v Deux établissements dans le Nord Isère (Lycée les Prairies à Voiron et lycée Elie Cartan à La Tour du Pin) v Cinq établissements dans la Loire (lycée Jacob Holzer à St Etienne, AFPI à Roanne, Créatech, ITECH et lycée Carnot à Roanne) v Six établissements dans le Rhône (Lycée Diderot, Université de la Mode, Ecole d’Art Appliqué de Lyon, Lycée La Martinière, SEPR à Lyon, ITECH à Ecully). Il semble que globalement l’offre quantitative soit suffisante mais selon certaines entreprises Textiles, il n’y a pas assez de diplômés de type BAC+2. Par ailleurs, la forte augmentation des technologies entraîne un décalage entre les programmes et les préoccupations de certaines entreprises, notamment celles qui fabriquent des textiles à usage technique. Enfin, la majorité des entreprises qui cherchent des cadres 18 trouve que la partie management dans les programmes de formation n’est pas assez développée, malgré les efforts récents. 6.1.2 La formation Habillement En 2002, 424 jeunes du CAP au Bac pro, dont 403 jeunes en formation initiale, 9 apprentis et 12 élèves en Contrat de Qualification ont intégré le marché du travail. Depuis le CAP jusqu’au DESS, en passant par le BTS, Rhône Alpes est la seule région à offrir l’ensemble de la filière de formation initiale aux métiers de l’habillement. Répartition par département des établissements : Ain : 4 établissements du CAP au diplôme post BAC Drôme : 4 établissements du CAP au diplôme post BAC Isère : 8 établissements du CAP au diplôme post BAC Loire : 8 établissements du CAP au diplôme post BAC Rhône : 18 établissements du CAP au diplôme post BAC Savoie : 3 établissements du CAP au BAC PRO Haute Savoie : 1 établissement du CAP au BAC PRO Mise en place de lycées des métiers (filière complète) par bassin géographique. Offre de formation -Couture floue -Mode et chapellerie -Prêt à porter -Tailleur dame / homme -Essayage, retouche, vente -Vêtements de peau -Vêtements et accessoires de mode Tendance d’évolution L’offre de formation initiale semble être suffisante. La tendance actuelle est la transformation et la réduction des sections de CAP au bénéfice des BEP permettant la préparation d’un BAC technique (premier niveau d’insertion professionnelle attendu des entreprise) voire un parcours de formation post-bac. 6.2. La formation continue Le recours à des programmes de formation progresse dans les entreprises de la Profession. Les cahiers des charges sont de plus en plus précis. Les formations les plus fréquentes sont les formations métiers,celles concernant les systèmes d’information et de la communication, les langues étrangères, le management, la gestion de projet et la logistique. Pour les formations métiers, en partenariat avec l’Education Nationale, la Profession a développé la démarche PMQ –Parcours Modulaire Qualifiant– qui permet de cartographier les compétences des opérateurs de production, d’identifier les manques à combler par la formation, qu’il s’agisse de compétences techniques ou de compétences d’enseignement général, et ainsi de leur permettre d'obtenir un diplôme de l’Education Nationale. Ces parcours favorisent ainsi la mobilité professionnelle et l’évolution éventuelle des salariés dans d'autres activités industrielles. Cette démarche 19 PMQ est un véritable outil de gestion de ressources humaines, et permet au secteur d’aborder sereinement la mise en place de la VAE. Un programme Pilote de formation a été mis en place par la Profession en partenariat avec l’Etat, la Région, le Fonds Social Européen et le FORTHAC pour : v Elever le niveau des qualifications et développer les compétences de 500 salariés du secteur Textile afin qu'ils puissent évoluer dans l'entreprise, dans leur secteur d'activité et au besoin faciliter une mobilité professionnelle externe; v Améliorer en conséquence l’employabilité des salariés, notamment des salariés des premiers niveaux de qualification et des salariés expérimentés et à ancienneté importante dans les deux secteurs, par une approche individualisée de leur formation et la validation de leurs compétences ; v Favoriser l’accès à la formation par la mise en œuvre de procédures administratives simplifiées. Le CEPITRA, le GRETA, l’AFPA, l’AFPI, le SEPR sont les organismes spécialisés dans la formation textile ; pour l’habillement, il s’agit de : l’IFTH, le GIH, l’AFPA, l’AFPI et le GRETA. Les stages de formation sont également dispensés par les fournisseurs d’équipements de production comme Lectra, Gerber, Cegid. Certaines entreprises, qui ont des besoins de formation très spécifiques en raison des particularités de leur activité, se voient contraintes d’organiser elles-mêmes des formations en interne, aucun organisme extérieur n’étant en mesure d'apporter cette expertise. Elles éprouvent souvent des difficultés pour formaliser en interne les outils pédagogiques et d’évaluation. Par ailleurs, des programmes spécifiques ont été organisés à destination des chefs d’entreprises et des cadres dirigeants avec des structures comme l’Espace Textile, l’IFTH ou ITECH, mais en nombre encore insuffisants. En effet, la réussite de l’adaptation des entreprises à la nouvelle donne mondiale est largement conditionnée par la capacité des chefs d’entreprises et cadres dirigeants à s’informer et à se former pour promouvoir les programmes de formation et susciter l’adhésion de leurs équipes à leur stratégie. Il est enfin tout aussi nécessaire de favoriser des programmes de formation spécifiques pour l’encadrement, notamment en matière technologique. v Les conséquences économiques et sociales du phénomène de la mondialisation des échanges pourraient contraindre à une réduction de la voilure de l’appareil de formation initiale. Les évolutions rapides observées, tant en termes technologiques que de métiers ou de marchés, se traduisent par une politique de mutation volontaire des entreprises dont les besoins en ressources humaines évoluent beaucoup plus rapidement que par le passé. Dans cette période de transition, il est pourtant indispensable de maintenir l’ensemble des compétences en formation initiale, en imaginant peut-être de nouveaux modes de fonctionnement et en renforçant les outils de haute compétence (technologie, création…). 20 Cette situation va également renforcer l’importance relative de la formation continue. Pour l’entreprise comme pour sa propre employabilité, le salarié devra se former tout au long de sa vie professionnelle. Pour atteindre cet objectif, là aussi il faudra imaginer des dispositifs adaptés pour lever certaines contraintes comme la distance. 21 7. Enjeux et préconisations Les secteurs textile/habillement seront confrontés à plusieurs enjeux essentiels dans les années à venir. En effet, face à un accroissement de l’intensité concurrentielle (entrée de la Chine à l’OMC, suppression progressive des quotas OMC, élargissement de l’Union Européenne aux PECO), comment garantir la pérennité et le développement des entreprises, du tissu industriel et de l'emploi dans le secteur textile et habillement en Rhône-Alpes ? Le textile / habillement peut s’appuyer sur un certain nombre d’atouts régionaux qui constituent de véritables tremplins pour l’avenir. Le Textile/Habillement dispose tout d’abord d’une forte compétitivité au niveau international en matière de création / mode et d’innovation technologique. Il dispose aussi de structures performantes : Villa Créatis, Espace Textile et Espace Mode, Village des créateurs, Centre Techniques Industriels, Ecoles d’ingénieurs… Le secteur dispose d’un appareil de formation performant avec une offre complète de formation, du CAP au Bac+5. Le secteur dispose aussi d'un personnel compétent, dont il importe d'accompagner la montée en qualification. Il apparaît donc important de renforcer l'efficacité des actions déjà entreprises impliquant la collaboration entre l'Etat, la Région, les organisations patronales et les organisations de salariés, –comme par exemple le Programme Pilote de Formation– en les inscrivant dans une logique de moyen terme, en cohérence avec le troisième Contrat d'objectif économique, organisée autour de trois axes : v Le développement de l'activité et de l'emploi, v L'orientation, la formation et l'intégration des futurs professionnels, v La gestion des Ressources Humaines. Les Professions proposent la mise en place d’un groupe stratégique prospectif, dans le cadre du paritarisme et limité dans le temps, sur la relation entre les trois pôles que sont l’économique, le social et la formation auquel seraient associés régulièrement les services de l’Etat et de la Région afin d’approfondir la réflexion, et d'être force de proposition et d’évaluation. 22 7.1. Développement de l'activité et de l'emploi Les enjeux Il est aujourd’hui essentiel, dans le cadre d’une industrie mondialisée, de miser sur l’innovation et la création afin de conserver au moins un temps d’avance sur les nouveaux compétiteurs des pays émergents. L’objectif est ici de s’orienter vers une stratégie de différenciation et vers des produits porteurs d’une haute valeur créative. Le Textile / Habillement doit donc renforcer ce pôle d’excellence régional de la création / innovation, de “l’intelligence textile” au niveau mondial et de la Mode au niveau européen. Les entreprises du Textile et de l'Habillement seront plus à même de conduire des projets ambitieux à vocation internationale en s'appuyant sur des réseaux. Objectifs prioritaires dégagés du CEP Développer les mises en réseau ou décupler les ressources matérielles et immatérielles Par la construction d’actions collectives en partenariat avec les Pouvoirs Publics par bassin d’emploi, par filière ou interfilière pour : v favoriser les stratégies d’alliance : En s’ouvrant pour chercher des alliés dans d’autres filières pour la sous-traitance et l’innovation (par exemple avec l’aéronautique, le transport terrestre, avec la plasturgie ou la métallurgie), et pour les tendances de modes et la recherche de nouveaux débouchés (par exemple avec le cuir, la cosmétique et l’ameublement) En soutenant les dépenses en investissements immatériels, v aider à la mise en place de stratégies interentreprises de ressources humaines : groupements d’employeurs, cellules de reclassement interentreprises en partenariat avec le Service Public de l’Emploi, Systèmes productifs localisés (SPL),… Par la formation des dirigeants d'entreprises v en organisant des séminaires interentreprises avec accompagnement individuel de stratégie commerciale, marketing, ressources humaines, financière, logistique (ex. : Vision compétitive, Vision commerciale, Stratégie Marketing …), v en développant des formations spécifiques, à caractère technologique, pour les cadres supérieurs et les chefs d'entreprises, v en créant des formations sur des thèmes horizontaux, communes à plusieurs branches industrielles, en partenariat avec la CRCI. Par la création d'un club des DRH Textile et Habillement qui se réunirait régulièrement à la Villa Créatis pour échanger sur des thèmes d'actualité. Développer la valeur créative et l’innovation technologique Anticiper les produits de demain en optimisant la complémentarité des outils de veille économique, technologique et stratégique: v en s’appuyant sur le pôle multi sites déjà existant et en créant une plate forme technologique pour le secondaire (Education Nationale) dans l’Ouest lyonnais en 23 partenariat avec l’IFTH, le CTN et l’ITECH, enfin, en développant, autant que de besoin, les équipements des Centres techniques industriels, v en développant des formations dans le domaine du marketing, pour aider les entreprises à diversifier leur offre et définir de nouveaux segments de marché (ITECH). Promouvoir les services de Recherche et Développement v en incitant la création d’équipes pluridisciplinaires (ingénieurs, designer et créateurs) v en favorisant le rapprochement entre les différentes écoles (inspiré du concept du Challenge ITECH) v en sensibilisant les chefs d’entreprises, notamment par le biais de la formation, à la nécessité de la synergie créativité / innovation technologique / production. Accroître la réactivité des entreprises ou comment améliorer le rapport coût/délais/qualité Développer chez les dirigeants de PMI une stratégie d'organisation plus globale de leur système de production (en terme d'organisation transverse des services, d'aménagement des postes, de poly-compétence, etc.). v En mobilisant, selon les vœux des Professions certains dispositifs publics comme l'aide au conseil interentreprises, v En améliorant le service aux clients par le développement des compétences en Supply Chain1, entreprises étendues, utilisation des TIC, notamment en s'appuyant sur les compétences de la CNNITH de Roanne, et sur la plate-forme collaborative de l’ENE2 … 7.2. Parcours professionnels et gestion des ressources humaines en entreprise Les enjeux Les entreprises, étant données les évolutions de toutes natures (mode, technologie, marchés…), doivent disposer d’un appareil de formation efficace pour adapter les compétences de leur personnel. L’enjeu est bien ici de développer la compétitivité des entreprises, tout en permettant aux salariés de conforter leur employabilité, selon un schéma gagnant - gagnant. Il importe donc de fournir des outils aux entreprises pour les aider à rentrer dans une gestion à plus long terme de leurs ressources humaines en les aidant à mettre en place une Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GPEC), à entrer dans une logique de pré-recrutement et de fidélisation des jeunes et demandeurs d’emploi, et à mieux détecter leurs besoins en terme de compétences. Il convient, dans le même temps, d’assurer l’adaptation constante de l’appareil de formation aux besoins des entreprises, tant au niveau quantitatif que qualitatif. 1 C.f. page 13 2 Espace Numérique entreprise (Centre de ressource sur les TIC pour les entreprises du Rhône) 24 Enfin, il importe de valoriser les parcours de formation ainsi mis en place par une reconnaissance de ce co-investissement par le biais du développement des formations certifiantes. Objectifs prioritaires dégagés du CEP Conforter la Gestion des Ressources Humaines v En améliorant la gestion des RH dans les TPE et PMI, notamment par un accompagnement des dirigeants volontaires à une Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) : analyse de la pyramide des âges, anticipation des départs (maintien des savoir-faire), diagnostic des besoins de qualification et de formation, gestion anticipée des sureffectifs, recrutement, relations sociales… Les Professions prévoient d'organiser un groupe de travail sur l’approche Ressources Humaine dans les TPE et PMI en vue de proposer des outils adaptés à ces dernières (grille d'analyse des besoins en compétence, actions collectives dans le cadre de l'aide au conseil en GPEC). v En assurant la promotion de l’alternance (Contrats de professionnalisation) auprès des industriels, en faisant valoir qu'il s'agit d'un véritable outil de pré-recrutement, afin de faciliter l’insertion des jeunes et des demandeurs d’emplois dans les entreprises en menant des campagnes de sensibilisation. v En aidant les entreprises à mieux organiser l'intégration des nouveaux embauchés, en particulier celle des jeunes en vue de réduire le taux de rupture des contrats. Les Professions proposent d'aider à la mise en place de livrets d'accueil et à la préparation des tuteurs en entreprises (accompagnement du jeune, suivi pédagogique avec le centre de formation, …) v En favorisant la mixité et dans certains cas, la féminisation des postes traditionnellement masculins par des études ergonomiques, l'aménagement des postes, et des parcours de formations adaptés. v En proposant aux PMI et TPE des actions de sensibilisation et de formation plus efficaces sur les problématiques suivantes: "enjeux de la pyramide des âges", "illettrisme", "emploi des jeunes". Les professions proposent d'engager une étude sur ces thématiques auprès d'un panel représentatif d’entreprises (branches-taille-bassins d’emplois). v En développant des programmes spécifiques inspirés du Programme Pilote afin de mener des actions préventives pour garantir l’employabilité des salariés. Agir sur la formation En favorisant l’accès à la formation en entreprise v Par la conception de programmes spécifiques de formation adaptés aux problématiques des deux secteurs Textile et Habillement et des différents bassins 25 d’emplois, et qui puissent garantir aux salariés engagés dans ces formations de les poursuivre en cas de fermeture de l'entreprise, par un partenariat avec les pouvoirs publics et les ASSEDIC. v Par la mise en place d’un dispositif de Formation Ouverte A Distance (FOAD) dans les bassins d’emplois ne disposant pas suffisamment de structures de formations (visioconférence, formation en ligne, télé-tutorat, campus virtuels). La Profession Textile propose la mise en place d'un groupe de travail visant à déterminer le cadre, l'intérêt et les modalités appropriées de recours et d'organisation de la FOAD applicables à des situations concrètes et à impulser quelques expérimentations dans ce domaine (Ardèche, Tarare). Le groupe pourrait être composé des organismes de formation concernés, des centres de formation expert en FOAD, des pouvoirs publics, de la Profession, des représentants de salariés. v Par la mise en place d’actions de lutte contre l’illettrisme en partenariat avec les partenaires institutionnels. v Par la mise en œuvre de modalités spécifiques d'ingénierie et d'accompagnement pour les TPE et PMI. Le Programme pilote de formation pour les salariés du textile a facilité l'accès à la formation dans certaines entreprises peu coutumières de ces pratiques, mais il a aussi permis de mieux mesurer les limites du système pour ces entreprises. Les Professions –en accord avec les Pouvoirs publics– devraient renforcer leurs efforts en faveur des entreprises de moins de 100 salariés de manière à proposer des modalités d'accompagnement plus adaptées (pourraient notamment en constituer les vecteurs : une offre de formation établie à partir d'un diagnostic collectif des besoins partagés par bassin, une sensibilisation des salariés à l'intérêt de la formation). En améliorant la qualité de la formation v Par une ingénierie renouvelée de la formation. Le Programme pilote montre l'intérêt pour les entreprises d'analyser de façon plus rationnelle leurs besoins en formation, que celle-ci soit réalisée par un formateur interne ou externe. A cette fin, il apparaît souhaitable que l'OPCA, continue à apporter et approfondir son expertise à l'entreprise, pour traduire concrètement les besoins du dirigeant en terme de compétences à acquérir, de manière à préciser les attentes vis-à-vis de l'organisme de formation et de permettre un positionnement amont du salarié et une évaluation avale au regard de ces objectifs. A défaut de certification, il apparaît souhaitable d’organiser une validation des acquis de la formation dans la mesure du possible reconnue dans le monde professionnel (PCIE pour l'informatique, Test de langue du type TOEFL…). Les services de l'Etat et de la Région étant attentifs sur ces points lors de cofinancement publics. v Par une meilleure maîtrise des modalités d'organisation de la formation interne (qualité des intervenants internes, conditions de mise en œuvre –rythme, lieu, moyens pédagogiques, articulation à une expertise externe), de manière à garantir aux salariés la qualité de ce type de formation. Dans le cadre du Programme pilote de formation, un groupe de travail a été mis en place afin d'élaborer des méthodes d'accompagnement et des outils (AFPA, AFPI, CEPITRA, FORTHEXA, GRETA…) qu'il conviendra de diffuser largement. 26 En effet, certaines entreprises dont les activités sont très spécifiques et pour lesquelles aucun centre de formation ne dispense de formation adaptée, ont parfois du mal à entrer dans le cadre du Programme pilote de formation faute d’une formalisation suffisante. Par ailleurs ces entreprises ont souvent une carence d’expertise concernant l’ingénierie de la formation ; l’exercice consiste donc aussi à leur fournir des outils pédagogiques et d’évaluation. En améliorant la prise en compte des évolutions des besoins par les organismes de formation v Par la communication aux organismes de formation des compétences clefs des secteurs textile et habillement mises en lumière par l’Observatoire des métiers, pour que les programmes soient au plus près des attentes des entreprises v Par l'orientation des formations habillement initiales vers la polyvalence (transformation des sections de CAP en BEP et poursuites d’études jusqu’au BAC PRO minimum, renforcement de la formation à une langue vivante étrangère technique et générale, formation tertiaire systématique) pour mieux préparer les futurs salariés aux réalités de l’entreprise d’aujourd’hui et de demain. v En encourageant, compte tenu des attentes exprimées par les entreprises de l’Habillement et recensées par le Contrat d’Etude Prospective Régional, la mise en œuvre des formations qualifiantes suivantes en région : 1 - Gestionnaire de collection de prêt à porter 2 - Gestionnaire de produit 3 - Modéliste Industriel / Technicien Produit 4 - Chef d’équipe, de groupe, d’atelier / Agent d’encadrement de production 5 - Agent des méthodes 6 - La polyvalence montage de fabrication multi modèles et produits 7 - Mécanicien d’entretien / Agent de maintenance 8 - Agent d’approvisionnement, d’ordonnancement - lancement des fabrications. v En encourageant, compte tenu des attentes exprimées par les entreprises du Textile et recensées par le Contrat d’Etude Prospective Régional, la mise en œuvre des formations qualifiantes suivantes en région : 1 – Conduites d’installations pour l’ennoblissement, le tissage, le tricotage, le moulinage et la texturation, et le voilage 2 – Chef de produit 3 - Chef d’équipe, de groupe, d’atelier / Agent d’encadrement de production 4 - Agent des méthodes 5 - Agent d’approvisionnement, d’ordonnancement - lancement des fabrications Développer la reconnaissance des acquis professionnels, de la certification pour favoriser une évolution professionnelle positive des salariés v En poursuivant l’effort d’élévation du niveau de qualification des salariés afin de garantir leur employabilité, notamment par le biais des Parcours Modulaires Qualifiants (PMQ) et de la Validation des Acquis d’Expériences (VAE) en collaboration avec l’éducation nationale et le Ministère du Travail. 27 La profession propose la mise en place d’un groupe de travail paritaire national qui réfléchirait notamment sur la création de CQP de branche, suite à des études réalisées au niveau régional. v Les Professions s'engagent à assurer la promotion de la VAE en proposant aux salariés un suivi en lien avec les organismes valideurs, le cas échéant par le biais d'un centre de ressource et d'information à créer. Elles se proposent de définir au préalable de façon paritaire et avec l'ensemble des partenaires les objectifs, les modalités d'information, d'accès et de suivi des salariés dans le cadre d'un centre de ressource. 7.3. Orientation, accueil et intégration des futurs professionnels Les enjeux La compétitivité des entreprises passe, entre autres, par l’acquisition et la maîtrise de technologies de plus en plus pointues. Il en résulte un besoin en compétences accru, et une évolution constante des métiers. Le CEP fait apparaître la connaissance de ces métiers et de ces compétences comme essentielle afin de corriger les écarts entre le besoin et l’offre et met en lumière la nécessité de mettre en place un outil prospectif permanent. Il est aussi primordial de savoir attirer ces nouvelles compétences, notamment au regard de la pyramide des âges, de les développer et de les conserver au sein de nos entreprises. Un effort doit donc être entrepris pour améliorer l’image de la branche, et plus largement du secteur industriel et la rendre plus attractive auprès des jeunes. Objectifs prioritaires dégagés du CEP Développer l’attractivité des branches Par la mise en place d’actions d’ingénierie pour : v Construire une stratégie de communication en s’appuyant sur les réseaux auprès des jeunes et des demandeurs d’emploi (CIO, missions locales, ANPE, MIFE, AROM…) v Diffuser aux différents partenaires des outils de communication du type du jeu Succès Industrie, des plaquettes, présentations multimédia. v Etre plus présent sur Internet pour mieux informer les jeunes et les demandeurs d’emploi en créant un site d’offres et demandes d’emplois spécifique aux secteurs v Permettre la création d’un centre de ressources "métiers" inter branches industrielles ambitieux, sur le modèle de La Villette à Paris, pour faire connaître, avec le concours des entreprises, les métiers, la recherche et l’actualité du Textile et de l’Habillement, comme des autres branches industrielles. v Développer des aides à la mobilité dans les bassins d'emploi en collaboration avec les partenaires locaux pour apporter des solutions réalistes et adaptées. Par la présence dans les réseaux en partenariat avec les entreprises 28 v Sur les manifestions en direction des étudiants et des jeunes : Mondial des métier, Forum locaux, Salon de l’étudiant, v Concours du type Paneuropéen ITECH, « La mode s’exprime, elle s’imprime », le Challenge v Structures du type Passage Thiaffait, la Villa Créatis … v En donnant une image positive et dynamique du secteur dans les médias par le biais d’événements et de salons du type : Lyon Mode City, Affaires de Mode, la Biennale de Roanne,… v En élaborant une politique "Paris (Cité de la mode), Lyon, Marseille (Institut Méditerranée)" et dans un partenariat étroit avec Marseille dans un projet structurant euro-méditerranéen. Renforcer les partenariats Ecoles / entreprises En poursuivant l’internationalisation des formations pour adapter celles-ci aux réalités de l’entreprise, notamment en faisant évoluer les programmes pédagogiques, dans le secondaire comme dans le supérieur par le biais de programmes d’échanges européens (bourses européennes) et outre-atlantique. En développant les échanges entre industriels et écoles ; ex. : le concours « La mode s’exprime, elle s’imprime », Challenge ITECH à dimension européenne, JAPRO, OPRA. Par l’incorporation, dans les formations de type ingénieur, de modules dédiés au management, par des collaborations avec des Ecoles de Management par exemple. Favoriser l’insertion des jeunes en alternance dans les entreprises par un meilleur accompagnement du tuteur et du maître d’apprentissage et en apportant un soutien adapté à l’entreprise par le développement des fonctions d’accueil, de découverte, de tutorat dans les entreprises. Construire un outil permanent d’analyse de la situation de l’emploi et des métiers Par la création d’un Observatoire régional des métiers mutualisé au plan national qui serait conforme aux dispositions de la Loi du 4 mai 2004 et qui permettra une analyse des flux quantitatifs par région, et de connaître les métiers émergeants. Celui-ci permettrait de : v établir un échange régional sur les tendances d’évolution des besoins d’emploi des entreprises locales. v mettre en place des formations au niveau local et d’établir des comparatifs en vue d’aider les Organismes de formation continue à mieux répondre aux attentes des industriels. v proposer un service "plus" aux adhérents de branches, comme par exemple, des mesures d’emploi / formation ciblées par métier, des tables rondes de réflexion sur le développement de certaines compétences en partenariat avec les entreprises et/ou les acteurs institutionnels de la région. 29 Au niveau de la formation initiale, en alimentant la réflexion sur la carte scolaire des résultats de l’Observatoire des métiers, afin de mesurer et anticiper les hausses et les baisses des effectifs scolarisés, en privilégiant trois priorités : v maintenir les savoir-faire nécessaires dans les différents domaines de la formation, v rechercher toutes les complémentarités et synergies entre établissements, v adapter rapidement le dispositif de formation aux emplois émergeants. 30 Annexes Annexe 1 : Centres de formation Annexe 2: Quelques définitions Annexe 3 : Adresses utiles 31 La filière Roannaise de formation initiale en textile habillement Métiers Diplômes INGENIEUR Ingénieur Textile BAC + 5 Ecoles Institut Textile et Chimique de Lyon (ITECH option textile) Roanne Licence Professionnelle Créateur – Coloriste – Infographiste Habillement, Mode et Textile Styliste – Modéliste options : Technicien(ne) de Modéliste Industriel Création, Technicien Système Technicien Etude, méthode, Qualité Industriel, Qualité UNIVERSITE LYON 1 UNIVERSITE LYON 2 CREATECH Technopôle Diderot Roanne BAC + 3 (en alternance) DUCTH : Diplôme d'Université de Création Textile Habillement Conseiller en Merchandising BAC + 3 (en alternance) Post 1er cycle Chimie Textile Technicien Ennoblissement Technicien Tricotage Echantillonneur BAC + 3 BTS Fabrication Textile UNIVERSITE LYON 2 CREATECH Technopôle Diderot Roanne Institut Textile et Chimique de Lyon (ITECH option textile) Roanne LYCEE CARNOT ROANNE BAC + 2 Technicien des Forces de Vente Institut des Forces de Vente (IFV) INSTITUT DES FORCES DE VENTE BAC STI Génie Mécanique LYCEE CARNOT ROANNE Opération Matériaux Souples Agent de Maîtrise BAC Professionnel Métiers de la LYCEE ARAGO ROANNE Opérateurs Polyvalents Mode (en alternance) AFPI ROANNE en coupe et confection en tricotage BAC Professionnel Mise en œuvre des matériaux Option Tricotage (en alternance) AFPI ROANNE BEP Métiers de la mode et des LYCEE CARNOT ROANNE Industries connexes LYCEE ARAGO ROANNE BEP Matériaux Souples LYCEE CARNOT ROANNE BEP Textile LYCEE CARNOT ROANNE Opérateurs en confection Opérateurs en confection LYCEE CARNOT ROANNE CAP Prêt à Porter LYCEE CARNOT ROANNE LYCEE ARAGO ROANNE Opérateurs en Tricotage Opérateurs en Confection CAP Exploitation d'Installations Industrielles Agent de Fabrication des Métiers de l'Habillement LYCEE CARNOT ROANNE AFPA BTS Industrie des Matériaux Ouverture en 2003 : Modéliste Patronnière Souples LYCEE ARAGO ROANNE Modélisme AFPI ROANNE BAC + 2 (en alternance) 32 UNITEX LYON ET REGION 2002-2003 CARTE DES FORMATIONS TEXTILES RHONE-ALPES ETABLISSEMENTS Lycée Les Prairies 31 rue de Mainssieux 38500 VOIRON TEL : 04 76 05 11 33 FAX : 04 76 05 34 16 TOTAL Lycée Jacob Holtzer 1 rue Marcel Paul 42230 ROCHE LA MOLIERE TEL : 04 77 90 65 53 FAX : 04 77 71 97 22 TOTAL SEPR 5 rue Gervais Bussière 69100 VILLEURBANNE TEL :04 72 83 27 27 FAX : 04 72 83 27 00 TOTAL CREATECH Technopôle Diderot 1 rue Charbillot 43200 Roanne TEL : 04 77 23 63 91 FAX : 04 77 23 99 14 TOTAL AFPI ROANNE 7 place des Minimes 42334 ROANNE CEDEX TEL : 04 77 44 54 31 FAX : 04 77 70 93 62 TOTAL Lycée ELIE CARTAN Square de la Libération BP12 38351 LA TOUR DU PIN TEL : 04 74 97 31 55 FAX : 04 74 97 88 30 TOTAL FORMATION INITIALE Voie scolaire DIPLOMES BEP Mise en œuvre des Matériaux-Textile N V CAP Exploitation d'Installation Industrielles-Textile V BEP Mise en Œuvre des Matériaux - Textile Bac Pro Maintenance (réglage des métiers à tisser) BAC Pro Mise en œuvre des matériaux option Textile en apprentissage (rentrée2000) V IV IV D-2 D-1 10 10 9 14 23 CAP CIPP Conducteur d'Installation par Procédé BP PIPP Pilote d'Installation de Production par Procédé V IV Licence Professionnelle Habillement Mode et Textile option systèmes industriels et qualité - Université C. Bernard Lyon I Licence Professionnelle Habillement Mode et Textile Université de la Mode Lyon II option technicien (ne) de création ou modélisme industriel Diplôme d'Université de Création Textile - Habillement option merchandising II BAC Pro métiers de la mode et industr connexes productique BAC Pro Mise en œuvre des matériaux option Textile IV IV BEP Mise en œuvre des matériaux option Textile BAC Pro Mise en œuvre des matériaux option Textile Stage Qualifiant Région : Conducteur de machines automatisées du Textile BTS Productique Textile (option Tissage) V IV SOUS TOTAL 1 TOTAL 1 + 2 TOTAL GENERAL TOTAL EFFECTIF ANNEE 2002/2003 Apprentissage Année Diplôme D-2 D-1 FORMATION CONTINUE Contrat qualification Année Diplôme D-2 D-1 Année D-2 D-1 Diplôme Année Diplôme Présentés 8 Reçus 8 3 8 7 0 3 16 15 0 0 0 0 1 1 2 11 3 11 2 1 3 14 18 13 18 32 6 56 3 4 32 6 56 3 0 3 5 2 0 7 94 187 10 10 6 7 13 0 8 3 8 3 5 5 3 5 8 0 0 0 0 4 4 1 4 5 12 0 0 Résultats Examens juin-00 22 18 II 12 64 7 3 4 6 0 10 10 0 8 8 11 1 5 8 1 7 11 4 16 49 209 12 35 265 5 28 31 8 29 31 6 7 3 18 111 235 III 0 23 0 0 497 0 0 62 4 10 69 70 0 0 80 0 1 4 11 650 33 UNITEX LYON ET REGION 2002-2003 CARTE DES FORMATIONS TEXTILES RHONE-ALPES ETABLISSEMENTS Lycée CARNOT 35 avenue Carnot BP 519 42300 ROANNE CEDEX TEL : 04 77 72 15 76 FAX : 04 77 23 81 30 TOTAL Lycée DIDEROT 41, cours Général Giraud 69283 LYON CEDEX 01 TEL : 04 72 10 16 16 FAX : 04 72 10 16 17 TOTAL ITECH 87 Chemin des Mouilles 69134 ECULLY CEDEX TEL : 04 72 18 04 80 FAX : 04 72 18 95 45 www.itech.fr TOTAL UNIVERSITE de la MODE 86 rue Pasteur 69365 LYON CEDEX 07 TEL : 04 78 69 70 00 FAX : 04 78 61 32 97 TOTAL Lycée La Martinière 18 place Rambaud 69001 LYON TEL : 04 78 28 06 81 FAX : 04 72 07 96 11 TOTAL Ecole d'art appliqué Lyon 2 square Mauriquand 69009 Lyon TEL : 04 78 83 27 92 FAX :04 78 47 25 95 TOTAL FORMATION INITIALE Voie scolaire DIPLOMES N BAC STI Génie Mécanique option Matériaux souples BTS Productique Textile Bonneterie CAP Textile Bonneterie section fermée IV III V BEP Mise en œuvre des Matériaux - Textile V BEP Mise en œuvre des Matériaux souple - Textile BAC Pro Mise en œuvre des Matériaux - Textile BAC STI Génie Mécanique option Matériaux souples BTS Art Textile et Impression BTS Productique Textile : option Bonneterie option ennoblissement option Tissage I Post Premier cycle Chimie appliquée au Textile (peut se faire en contrat de qualification) II 0 I II II D-1 Année D-2 D-1 Diplôme 0 9 0 5 7 0 9 24 13 25 18 12 17 13 17 17 0 6 11 17 114 4 8 16 92 23 18 28 23 18 28 30 52 V IV IV III III Ingénieur Textile ouverture d'une section en apprentissage en sept. 2000 DESS Mode et Création DUERM DUCTH (Voir à Createch - ROANNE) (formation en alternance) D-2 Apprentissage FORMATION CONTINUE Contrat qualification Année Diplôme D-2 D-1 2 4 6 Résultats Examens juin-00 Année D-2 D-1 Année Diplôme Diplôme Présenté Reçus s 7 6 10 8 1 0 1 3 1 3 1 8 25 9 8 16 16 3 17 5 4 12 16 6 9 10 74 5 6 4 52 18 18 3 2 0 3 2 0 0 0 0 0 0 18 18 0 0 0 0 0 0 0 0 II 12 82 11 0 DSAA Concepteur Créateur Textile 0 7 0 6 11 5 0 0 0 0 0 0 0 0 7 6 I 12 7 0 diplôme de l'école d'Art Appliqué de Lyon option Design Textile 7 160 209 5 230 265 0 0 0 0 3 31 0 2 31 0 0 0 6 10 0 1 70 0 0 0 0 3 4 0 1 7 0 124 235 0 93 187 SOUS TOTAL 2 TOTAL 1 + 2 TOTAL GENERAL TOTAL EFFECTIF ANNEE 2002-2003 0 23 23 497 62 80 11 650 34 Cartographie des formations Habillement Etablissement Diplôme préparé Temps plein Alternance Formation continue Département du Rhône Lycée DIDEROT 41, cours général Giraud 69283 LYON Cedex 01 Tel : 04-72-10-16-16 Fax : 04-72-10-16-17 Lycée LA MARTINIERE TERREAUX 18, place Gabriel Rambaud 69283 LYON Cedex 01 Tel : 04-78-28-06-81 Fax : 04-72-07-96-11 Ecole de CONDE 40 bis, rue Vaubecour 69002 LYON Tel : 04-78-42-92-39 Ecole SUPDEMODE 10, rue des Marronniers 69002 LYON Tel : 04-78-42-28-75 SEPR 14, rue Amédée Bonnet 69006 LYON Tel : 04-72-83-27-28 Fax : 04-72-83-27-00 ESMOD INTERNATIONALE 87, rue de Sèze 69006 LYON Tel : 04-78-24-88-39 Fax : 04-78-24-93-43 UNIVERSITE DE LA MODE 74, rue Pasteur 69007 LYON Tel : 04-78-69-73-14 BTS Industrie matériaux souples : modélisme industriel BTS Stylisme de mode DMA option costumier réalisateur DSAA Créateur concepteur : création industrielle BTS Assistant création industrielle BTS Stylisme de mode BTS Stylisme de mode BTS Industries des matériaux souples option modélisme industriel Formation sur 3 ans de stylisme et/ou modélisme DESS Création Habillement 35 Annexe 2 : quelques définitions MATIERES ET FILS La filature est la première étape industrielle de transformation des fibres (naturelles ou chimiques) en fils. Elle comprend des opérations de plus en plus automatisées. Le moulinage-texturation permet le traitement des fibres chimiques. Cette activité met en œuvre des techniques très sophistiquées. TISSAGE – TRICOTAGE Cette phase permet d’assembler le fil selon deux procédés : le tissage (entrecroisement des fils pour obtenir le tissu) et le tricotage (entrelacement des boucles de fils appelées mailles). Aujourd’hui, l’informatique, la robotique et l’électronique interviennent à tous les niveaux du tissage et du tricotage. ENNOBLISSEMENT Une fois tissées ou tricotées, les étoffes sont traitées par toutes sortes de procédés chimiques, mécaniques ou thermiques (blanchiment, teinture, impression, apprêts). C’est cette étape qui détermine l’aspect, les propriétés et les effets du tissu. CONFECTION Les tissus vont ensuite, après vérification, être coupés, puis assemblés en vêtements ou articles textiles. Après conditionnement et contrôle de qualité, les articles sont prêts à être commercialisés auprès du consommateur final. Création, savoir-faire et qualité sont présents tout au long de ce processus. 36 Annexe 3 : adresses utiles Espace Textile – 2 rue des mûriers CP 601 69258 Lyon Cedex 09 Tel 04 72 53 71 40 [email protected] Espace Mode – 2 rue des mûriers CP 601 69258 Lyon Cedex 09 Tel 04 72 53 95 71 FORTEXHA – 2, rue des mûriers CP601 69258 Lyon Cedex 09 tel 04 72 53 76 76 Habillement Rhône-Alpes – 3 rue de l’arbre sec 69001 LYON Tel 0472 10 77 00 contact @hra.fr IFTH – Avenue Guy de Collongue 69134 Ecully Cedex Passage Thiaffait – 69001 Tel. Lyon 04.78.27.37.21 [email protected] SETLR – 2 rue des mûriers CP 601 69258 Lyon Cedex 09 Tel 04 72 53 60 40 [email protected] UIT Roanne et Régions – 9-11 rue des minimes 42 334 Roanne Tel 04 77 44 54 40 UNITEX – 2 rue des mûriers CP 601 69258 Lyon Cedex 09 Tel 04 72 53 72 00 [email protected] 37