Volume 7 numéro 1 - Été 2011
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Volume 7 numéro 1 - Été 2011
L’ÉTS @ 360° Journal de l’École de technologie supérieure Vol. 7 No 1 – Été 2011 Recherche à l’ÉTS Une année particulièrement faste Jacques de Guise Toan Vu-Khanh Jérémie Voix Ruxandra Botez Jean-Sébastien Dubé Si l’ÉTS a développé sa personnalité et bâti sa réputation sur la formation appliquée en génie, elle est de plus en plus reconnue pour la richesse et le dynamisme de la recherche qu’on y effectue. À tel point qu’actuellement, elle se situe dans le Top 20 des universités de recherche au Canada, toutes tailles et disciplines confondues, pour ce qui est de l’intensité de la recherche par professeur. La fin de l’année 2010 et le début de l’année 2011 ont été particulièrement fastes d’ailleurs. On a en effet inauguré ou renouvelé à l’ÉTS cinq chaires de recherche au cours de cette période : trois chaires du Canada et deux chaires industrielles. Suite en page 4: ANNÉE FASTE à lire dans ce numéro ROBERT LOUIS PAPINEAU (1943 – 2011) BÂTISSEUR DE L’ÉTS 3 NOUVEAU PROGRAMME INGÉNIERIE FINANCIÈRE 8 et 9 RECHERCHE 5 LA BOURSE PIERRE-PÉLADEAU À UN ÉTUDIANT DE MAÎTRISE HOMMAGE AUX CHERCHEURS 11 12 et 13 1100, rue Notre-Dame Ouest Montréal (Québec) H3C 1K3 L’ÉTS est une constituante du réseau de l’Université du Québec L e m ot du dir ec teur des c om m unications Ça bouge en recherche à l’ÉTS ! On voit donc toute l’ampleur que prend la R&D et le transfert technologique à l’École. Pas mal pour un établissement qui a entrepris des activités de recherche il y a moins de 20 ans ! Par ailleurs, c’est avec tristesse que nous avons appris le décès en mars dernier du « père spirituel » de l’ÉTS, M. Robert L. Papineau. De nombreux témoignages de reconnaissance envers son œuvre ont afflué, incluant de l’Assemblée nationale du Québec. Nous tenions également à lui rendre hommage dans nos pages. Enfin, nous souhaitons remercier tous ceux et celles qui ont répondu au sondage sur L’ÉTS@360˚ intégré dans notre dernier numéro. Vos commentaires sont très appréciés et nous permettront de renouveler notre publication afin de répondre le mieux possible à vos attentes. Merci de votre intérêt pour la vie de l’École et bon été ! L ’année 2010-2011 a été particulièrement fertile sur le plan de la recherche et du développement à l’École : de nombreux contrats et honneurs obtenus en témoignent, de même que plusieurs inaugurations ou renouvellements de chaires de recherche. C’est de bon augure en ce début de troisième décennie de croissance en R&D, qui a commencé lorsque l’ÉTS est devenue une école de génie pleinement agréée. En effet, alors que les années 1990 signalaient le début des activités de recherche et les années 2000 leur développement, les années 2010 marquent nettement leur accélération. On compte aujourd’hui plus de 1350 étudiants aux cycles supérieurs (sur près de 6000 au total), environ 200 entreprises offrant à nos chercheurs des mandats de développement d’applications industrielles et de transfert technologique, et approximativement 20 M$ de fonds de recherche (dont 75% proviennent directement de l’industrie ou par l’intermédiaire de projets réalisés conjointement avec l’industrie). Ces 20 M$ correspondent à une impressionnante moyenne de 135 000 $ par professeur. Antoine Landry Directeur des communications Partenariat ÉTS-McGill Mémoire conjoint et autres collaborations Il n’est pas banal dans le milieu universitaire de voir deux établissements aux vocations bien distinctes unir leurs forces et proposer un modèle de partenariat. C’est pourtant ce qu’ont fait l’ÉTS et l’Université McGill en début d’année en déposant un mémoire conjoint au gouvernement fédéral. Les collaborations entre l’ÉTS et l’Université McGill n’en étaient toutefois pas à leurs débuts. Les deux établissements entretiennent en effet des liens depuis de nombreuses années (programmes de maîtrise communs, travaux de recherche, etc.). Un projet en particulier a resserré ces liens plus qu’aucun autre auparavant : celui du Quartier de l’innovation. L e partenariat de l’École avec McGill s’est particulièrement développé au cours de la dernière année, à la suite de la proposition de l’ÉTS de créer ce Quartier dans le sec- TÉL. : 514 396-8445 [email protected] www.etsmtl.ca teur de son campus, où se trouve déjà une forte concentration d’entreprises technologiques. Si bien qu’à la suite d’une invitation du gouvernement fédéral, les deux partenaires ont choisi de présenter ensemble un mémoire dans le cadre d’un Examen du soutien fédéral de la recherche-développement. L’intérêt rapidement manifesté par l’Université McGill pour le projet de Quartier de l’innovation a permis à l’ÉTS d’élargir sa vision et de cibler des objectifs communs. Le Quartier vise ainsi à : - supporter le leadership scientifique et technologique, - favoriser la synergie université-industrie et optimiser le potentiel de développement, - soutenir la compétitivité et la productivité des entreprises de la région métropolitaine et du Québec par la promotion de l’innovation, - offrir un milieu de vie urbain diversifié et de grande qualité, - encourager l’engagement citoyen et participer à la vitalité du quartier, - contribuer à l’essor économique de Montréal et du Québec. On désire en quelque sorte développer un village urbain intégré autour d’une thématique scientifique et technologique dont l’ÉTS sera l’épicentre, regroupant des centres de recherche, des «cellules d’innovation» de grandes entreprises, des habitations, des services de proximité, des commerces et des infrastructures spécialisées offrant des activités culturelles et sportives de première classe. POSTE PUBLICATIONS CANADIENNES Un rôle de catalyseurs L’ÉTS @ 360° est une publication de l’École de technologie supérieure ISSN 1715-8850 RÉDACTION : Service des communications ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Mathieu Bergeron André Bisson Brigitte Boucher Pascale Geoffroy Éric Germain Liliana Guedez Huguette Guilhaumon Dalie Matton PHOTOS : Gilbert Duclos Lino Cipresso, ÉTS COORDINATION : Manon Lamoureux CONCEPTION GRAPHIQUE ET DIRECTION ARTISTIQUE : Création Melançon numéro de convention 40064135 Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à : École de technologie supérieure, Fonds de développement de l’ÉTS 1100, rue Notre-Dame Ouest Montréal (Québec) H3C 1K3 2 dèle qui a été mis de l’avant dans le mémoire présenté au comité d’étude fédéral en février dernier. Pour l’heure, le Quartier de l’innovation des deux établissements constitue la plateforme sur laquelle ils comptent : - tisser des liens de plus en plus serrés entre les professeurs, - rapprocher encore davantage les équipes de recherche dans le cadre de projets conjoints, - amalgamer les forces théoriques de l’une aux forces pratiques de l’autre, - agir à titre d’« animateurs » de laboratoires vivants (living labs). Parallèlement à cet important projet se sont par ailleurs développés des liens plus étroits entre les deux partenaires. Notamment dans le cadre du supercalculateur du CLUMEQ (voir article Le point sur les chantiers en page 10) et d’activités étudiantes. En effet, des étudiants de l’École et de McGill, réunis en équipes multidisciplinaires, ont été invités à présenter des propositions pour la future Maison des étudiants de l’ÉTS, et également à participer à un atelier de conception intégrée visant la réhabilitation du Silo No 5, une structure désaffectée située dans le Vieux-Port de Montréal. Deux activités menées sous le leadership du professeur de génie de la construction Daniel Forgues. Une première au Canada Le modèle proposé s’inscrit dans ce qui semble en voie de devenir une tendance dans le monde universitaire international. On observe en effet des universités traditionnellement concurrentes unir leurs forces respectives ou développer des partenariats publicsprivés dans le but de se donner des avantages concurrentiels. C'est le cas par exemple de Paris VI et de l'Université technologique de Compiègne, en La vision commune de l’ÉTS et de McGill repose sur le rôle de catalyseurs que peuvent jouer les universités pour attirer une main-d’œuvre de grande qualité et jouer un rôle actif dans le développement économique. C’est ce mo- L’ÉTS @ 360° France; des universités de Birmingham et de Nottingham, en Grande-Bretagne, ou encore de l'University of Oklahoma et de l'Oklahoma State University, aux États-Unis. Au Canada, un partenariat de cette nature est une première. Cette complémentarité est nette. Multidisciplinaire, l’Université McGill présente un modèle fondé sur le transfert de connaissances. Ses activités de recherche se déploient au niveau de l’idée et de l’invention. Monodisciplinaire, l’ÉTS se spécialise dans le transfert technologique en entreprise et poursuit des activités sur l’innovation. La première est concentrée sur la recherche fondamentale, la seconde sur la recherche appliquée. L’Université McGill est l’établissement universitaire qui détient le plus de brevets au Canada. Sa nouvelle partenaire entretient des liens serrés avec le milieu industriel depuis toujours. L’ÉTS fait beaucoup affaire avec les PME et est en mesure de répondre rapidement à leurs besoins de R-D (dans un horizon moyen d’une année). McGill est pour sa part concentrée sur les projets de recherche (plusieurs années) et développe davantage de liens avec de grandes organisations. Ensemble, les partenaires seront en mesure de couvrir et d’influencer toute la chaîne de l’innovation, à laquelle contribueront les Centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT). De l’idée à l’innovation, et de la recherche fondamentale à l’application, chacun bénéficiant de l’expertise de l’autre. L’ÉTS et l’Université McGill n’en sont encore qu’au début de leurs collaborations mais toutes les deux comptent bien développer et accentuer ce partenariat interuniversitaire que toutes deux savent d’ores et déjà gagnant-gagnant. ÉTÉ 2011 Robert Louis Papineau, ing., Ph.D., MACG, O.Q. (1943 – 2011) Un bâtisseur de l’ÉTS n’est plus Robert Louis Papineau, directeur général de l’ÉTS de 1988 à 2002, est décédé d’une courte maladie le 23 mars dernier, laissant derrière lui, outre son épouse et ses deux filles, une importante communauté professionnelle et universitaire qui lui doit beaucoup. parvenir, cet homme plein de tact a su jouer un rôle de conciliateur autant auprès de l'Ordre des ingénieurs du Québec que du ministère de l'Éducation, de l'Université du Québec et de l'Association des diplômés de l'ÉTS. Par la suite, sous sa direction, l’École de technologie supérieure a connu un essor incroyable, qui lui a d’ailleurs souvent valu l’épithète de « success story ». Elle est devenue la septième plus importante école d'ingénieurs au Canada, sa population étudiante a crû de 300 %, son budget de fonctionnement a quintuplé, le corps professoral a quadruplé et les activités de recherche ont pris leur envol. Les cycles supérieurs, pratiquement inexistants jusque-là, se sont développés et le système d’enseignement coopératif, l’une des grandes forces et des éléments distinctifs de l’ÉTS, s’est lui aussi fortement développé. C’est également sous son influence que se sont accentuées les relations qu’entretient l'École avec le milieu industriel, confirmant à l’ÉTS sa signature de marque « Le génie pour l’industrie ». Sous sa direction, l’École a emménagé rue Notre-Dame, dans l'ancienne brasserie O'Keefe, rénovée au coût de 43 M$, et un important développement immobilier s’est amorcé dans ce quartier du Sud-Ouest de Montréal, développement qui se poursuit encore aujourd’hui. Photo : École Polytechnique R obert L. Papineau a été une figure importante de l’enseignement du génie et un gestionnaire de grand talent. Titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en génie mécanique de l'Université de Sherbrooke, il avait aussi obtenu un diplôme de doctorat en Industrial and Systems Engineering de l’Université de Floride en 1974. Après avoir enseigné quelques années à l'Université de Sherbrooke, il était passé à l'Université du Québec à TroisRivières. D’abord professeur, il avait par la suite assumé des postes, notamment, de directeur du Département d'ingénierie, puis de vice-doyen aux Sciences pures, appliquées et de la santé, et de doyen des études de 1er cycle. Entré à l'École de technologie supérieure en 1986 à titre de directeur de l'enseignement et de la recherche, il en avait été nommé directeur général dès 1988, à une époque où l’ÉTS amorçait une redéfinition non pas de sa mission mais de son statut. C’est en effet au cours de cette période charnière que le statut de l’ÉTS, qui formait encore des technologues, est passé à celui d’« école formant des ingénieurs ». Robert L. Papineau a joué un rôle clé dans cette aventure, et également dans l’évolution ultérieure de l’ÉTS. Les talents de rassembleur de Robert L. Papineau ont permis la transformation en un temps record des programmes de baccalauréat en technologie en programmes de baccalauréat en ingénierie en bonne et due forme. Pour y Robert Louis Papineau a été un acteur clé de la transformation de « l’ÉTS, école de technologues », en « ÉTS, école d’ingénieurs » pleinement agréée. Autre réussite que l’ÉTS doit à Robert L. Papineau : la première grande campagne de financement dont l’objectif de 10 M$ a été dépassé pour atteindre au final près de 12 M$. Cette campagne a mené à la création d’un fonds qui permet depuis à l’ÉTS de décerner des bourses aux étudiants chaque année et de soutenir financièrement diverses activités pédagogiques. En 2002, après 16 ans à l’ÉTS, dont 14 à la direction générale, Robert L. Papineau était invité à prendre la direction générale de l’École Polytechnique de Montréal, poste qu’il a occupé jusqu’à sa retraite en 2007. Sa vision toujours tournée vers l’avenir, le milieu industriel et l’internationalisation ont eu un effet certain sur l’essor de cet établissement plus que centenaire. Le renouvellement de l’ensemble des programmes de baccalauréat qu’il a entrepris en 2003 a donné un élan nouveau à la formation en génie et les grands chantiers de construction à Polytechnique ont aussi été achevés au cours de son mandat. Hautement estimé de son milieu, Robert L. Papineau a présidé le Conseil canadien des doyens d'ingénierie et de sciences appliquées et le Bureau canadien d'accréditation des programmes d'ingénierie. Il a siégé à plusieurs conseils d'administration, dont celui du CHU Sainte-Justine, du Collège Édouard-Montpetit, de la Société de développement Angus, et au cabinet de la campagne Centraide. Ses brillantes réalisations lui ont par ailleurs valu de nombreuses distinctions honorifiques, dont le titre d’Officier de l’Ordre National du Québec, de Fellow de l'Académie canadienne du génie, la Médaille d’or d’Ingénieurs Canada, ainsi que des doctorats honoris causa des universités de Sherbrooke et Concordia. Robert L. Papineau a été un gestionnaire universitaire exceptionnel ayant fortement influencé le développement de la formation et de la recherche en génie au Québec. Autant ses collègues que ses collaborateurs et les étudiants ont profondément apprécié cet homme chaleureux et plein d’humour, qui savait leur communiquer la volonté de réussir et de se dépasser. Il demeurera dans la mémoire de tous ceux qui l’ont connu. Tanya Glavicic-Théberge à la direction du CETT Jacques de Guise reçu à l’Académie canadienne du génie Après plus de dix ans à la direction du Centre d’expérimentation et de transfert technologique (CETT) de l’ÉTS, Jean Bélanger a pris ce printemps une retraite bien méritée. Tanya Glavicic-Théberge lui succède à la direction du Centre. Le 2 juin, Jacques de Guise, professeur du Département de génie de la production automatisée et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en imagerie 3D et ingénierie biomédicale, était reçu membre de l’Académie canadienne du génie. Les membres de l’Académie sont nommés une fois l’an en fonction de la qualité de leurs réalisations et de leurs états de service tout au cours de leur carrière. La cérémonie d’intronisation avait lieu lors d’un gala tenu à Vancouver. Jean Bélanger est maintenant à la retraite. Lui a succédé Tanya Glavicic-Théberge à la direction du CETT. E ntré à l’ÉTS en 1993 à titre d’agent de recherche et d’attaché d’administration au Décanat des études avancées et de la recherche, Jean Bélanger a été assigné au projet du CETT en 1996. En 2000, il en était nommé directeur, poste qu’il a occupé jusqu’à son départ à la fin du mois de mai, en plus d’y avoir jumelé celui d’adjoint au doyen à partir de 2007. Des projets de nouvelles technologies, des spin offs, des dossiers de propriété intellectuelle, des contrats de recherche et des partenariats indus- ÉTÉ 2011 triels, Jean Bélanger en a vu des centaines au fil des ans. En février, soit quelques mois avant le départ de M. Bélanger, Mme Tanya Glavicic-Théberge faisait son entrée à l’ÉTS à titre de directrice du CETT afin de bénéficier des précieuses connaissances de son prédécesseur quant aux dossiers en cours et au fonctionnement du Centre. Mais Mme Glavicic-Théberge n’est pas une novice dans le domaine du transfert technologique puisqu’elle occupait le poste de directrice associée au Bureau de la recherche et du transfert technologique à l’Université McGill avant de se joindre à l’ÉTS. Elle possède donc une expertise approfondie en recherche et développement, tant en milieu industriel qu’en milieu universitaire. Elle compte plus de 15 ans d’expérience dans la négociation de contrats, le développement d’affaires, la gérance de la propriété intellectuelle, le dépôt de brevets et dans la création d’entreprises. Elle est de plus engagée dans plusieurs champs de recherche avec des organisations internationales, des sociétés à capital de risque et différents ministères, tant sur le plan provincial que fédéral. Mme Glavicic-Théberge est titulaire d’un MBA spécialisé en marketing et affaires internationales de l’Université Concordia et d’un baccalauréat en génie chimique de l’Université McGill. L’ÉTS L e professeur de Guise rejoint ainsi le directeur général, Yves Beauchamp, reçu l’an dernier à l’Académie, ainsi que le professeur Kamal Al-Haddad, nommé en 2008, et Hany Moustapha (2005), directeur d’AÉROÉTS et professeur au Département de génie mécanique. Robert L. Papineau, ex-directeur général de l’ÉTS, y avait été reçu en 2000. Soulignons que les ingénieurs québécois Bernard Lamarre (1987), André Bazergui, p.d-g. du CRIAQ (1991), Bruno-Marie Béchard, ex-recteur de l’Université de Sherbrooke (2004), Christophe Guy, directeur général de Polytechnique (2007), et Lorne Trottier, cofondateur de la multinationale Matrox (2009), sont aussi membres de l’Académie. L’Académie canadienne du génie est un organisme indépendant, autonome et à but non lucratif fondé en 1987. Les membres en sont nommés et élus par leurs pairs. Sa mission consiste à assurer le leadership en matière de conseil en génie et à accroître la promotion de l’ingénierie ainsi que le bien-être et la création de richesse au Canada. Membre du Conseil international des académies d’ingénierie et des sciences technologiques, l’Académie entretient des liens @ 360° Jacques de Guise, reçu membre de l’Académie canadienne du génie en juin. étroits avec des académies prestigieuses semblables à travers le monde. Elle est également l’une des trois académies membres du Conseil des académies canadiennes, les autres étant la Société royale du Canada et l’Académie canadienne des sciences de la santé. En recrutant chaque année des ingénieurs chevronnés, son objectif est de mettre l’expertise collective de ces derniers à la disposition du pays tant sur le plan national que local, aussi bien en réponse aux demandes et invitations qu’à l’initiative de l’Académie elle-même. 3 Une année particulièrement faste (Suite de la page 1 ) Chaire de recherche du Canada en imagerie 3D et ingénierie biomédicale Chaire de recherche industrielle en technologies intra-auriculaires Sonomax-ÉTS E n novembre dernier, l'ÉTS inaugurait officiellement la Chaire de recherche industrielle en technologies intra-auriculaires Sonomax-ÉTS (CRITIAS) dont le seur Jérémie Voix titulaire est le professeur Jérémie Voix, du Département de génie mécanique. Fruit d'une longue et fructueuse collaboration entre la société Sonomax et l'ÉTS, la chaire concentre ses activités sur le développement des connaissances et technologies nécessaires à la mise au point d'une oreillette «intelligente» sans fil et énergétiquement autonome. Ses activités déboucheront sur la commercialisation de produits auditifs novateurs pour le grand public et les marchés industriel, militaire et médical. Les oreillettes seront éventuellement disponibles pour les personnes en perte d’ouïe, et auront notamment un impact L ’automne dernier, le Programme des chaires de recherche du Canada annonçait le renouvellement de la Chaire de recherche du Canada en imagerie 3D et ingéJacques de Guise nierie biomédicale du professeur Jacques de Guise, et de son financement, pour une deuxième période de sept ans. Titulaire de cette chaire depuis 2004, le professeur de Guise articule ses travaux autour de trois grands thèmes : l'imagerie 3D, la modélisation et l'évaluation morphofonctionnelle assistée par ordinateur des systèmes musculosquelettique et vasculaire. Les désordres musculosquelettiques et vasculaires affectent la qualité de vie de centaines de millions de personnes. L’accès à l’information tridimensionnelle précise, couplée à une information fonctionnelle, permet aux médecins de poser un meilleur diagnostic et ainsi d’offrir le bon traitement à la bonne personne et au bon moment. Jacques de Guise développe des outils et des méthodes inno- important sur la santé des travailleurs, un enjeu socio-économique dont l'importance est grandissante. Les travaux des chercheurs tournent principalement autour de quatre axes : •La protection auditive contre les bruits nocifs, à la façon d'un protecteur auditif •L'aide auditive pour la perception de la parole et des signaux utiles •La communication intra-auriculaire émission et réception dans l'oreille même •L'auto-alimentation par micrograpillage énergétique Les travaux de Jérémie Voix, spécialiste de l'acoustique de renommée mondiale, ont mené à l'enregistrement de nombreux brevets. Le chercheur compte plus de 15 années d'expérience dans la lutte contre le bruit en milieu de travail. Plusieurs partenaires de la communauté scientifique – en recherche fondamentale et appliquée – appuient les efforts de CRITIAS. Chaire de recherche du Canada sur les technologies de modélisation et de simulation d’aéronefs E n décembre, l’ÉTS inaugurait la toute nouvelle Chaire de recherche du Canada sur les technologies de modélisation et de simulation d’aéronefs. Ruxandra Botez, proRuxandra Botez fesseure de génie de la production automatisée et responsable du Laboratoire de recherche en commande active, avionique et aéroservoélasticité (LARCASE), en a été nommée titulaire. Le domaine d’expertise de Mme Botez est notamment la stabilité des aéronefs. Ses travaux de recherche, menés en collaboration avec le NASA Dryden Flight Research Center et d’autres compagnies aéronautiques (Bell Helicopter, Bombardier, CAE, Thales, CMC Électronique, etc.), l’ont hissée au rang de sommité internationale en modélisation et simulation des aéronefs. Les travaux de sa chaire se divisent en deux axes. Le premier consiste à développer de nouvelles méthodologies de modélisation et de simulation de la dynamique de vol et de contrôle des avions et hélicoptères. Le second, basé sur la théorie de l’aéroservoélasticité, vise à développer de nouvelles métho- Chaire de recherche du Canada en caractérisation des sites contaminés dologies de modélisation et de simulation pour les technologies des commandes actives et des technologies adaptables (modification des ailes, ailerons, variation de géométrie), lesquelles auront une incidence sur le développement des appareils et les coûts d’exploitation. Les nouveaux aéronefs ainsi conçus voleront plus efficacement dans diverses conditions de vols et consommeront moins d’énergie. Jusqu’à maintenant, les recherches de Ruxandra Botez et de son équipe ont permis de réduire sensiblement le nombre d’essais en vol de nouveaux aéronefs. Elles contribuent directement à l’avancement de l’industrie aérospatiale verte puisque la diminution de la friction et l’adaptabilité de l’aéronef en fonction de la vitesse et des conditions atmosphériques permettent une réduction de la consommation de carburant. Le LARCASE possède des équipements uniques, notamment un simulateur de vol de recherche sur des aéronefs et une soufflerie subsonique. Ruxandra Botez a reçu un financement supplémentaire combiné de 385 000 $ de la Fondation canadienne pour l’innovation, du gouvernement du Québec et de partenaires industriels pour l’achat d’un système autonome de vol essentiel à ses recherches. D ernière-née des chaires de l’ÉTS, la Chaire de recherche du Canada en caractérisation des sites contaminés, dont le titulaire est le professeur de génie de la Jean-Sébastien construction JeanDubé Sébastien Dubé, a été inaugurée le 21 février dernier. Cette chaire est l’aboutissement de plus de dix ans de recherche menée sous la direction du professeur, en étroite collaboration avec ses partenaires universitaires, industriels et gouvernementaux, dont Qualitas, l’École Polytechnique de Montréal et le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. La réhabilitation des sites contaminés présente des enjeux sociaux, environnementaux, économiques et de santé publique de première importance. C’est aujourd’hui une priorité sociale inscrite dans les préoccupations de développement durable et responsable. Or, la réhabilitation passe par une ca- Chaire de recherche en matériaux et équipements de protection en santé et sécurité du travail E n janvier, l'École soulignait le renouvellement de la Chaire de recherche en matériaux et équipements de protection utilisés en santé et sécurité du Toan Vu-Khanh travail dont le titulaire est le professeur de génie mécanique Toan Vu-Khanh. Fruit d'un partenariat entre l'ÉTS, l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) et le Groupe CTT (Centre des technologies textiles), la Chaire a vu le jour en 2004. Jumelant l'expertise de centres de recherche à celle de fabricants d'équipements de protection et de manufacturiers de textiles techniques, la Chaire 4 ractérisation de la contamination, un processus encore mal maîtrisé en raison notamment de l’hétérogénéité des sites et de problèmes de représentativité. C’est à l’optimisation de cette équation entre représentativité, caractérisation et réhabilitation que s’attache l’équipe de Jean-Sébastien Dubé, dans le but ultime d’accroître l’efficacité des projets d’assainissement de sites contaminés. Les travaux de la chaire sont articulés autour de quatre axes – analyse in situ, planification de l’échantillonnage, prélèvement d’échantillons et traitement des mesures sous les limites de quantification (LQ). Ils entraîneront d’importantes retombées scientifiques, environnementales, économiques et sociales. Jean-Sébastien Dubé est spécialisé en génie géoenvironnemental. Régulièrement invité à titre d’expert en caractérisation et en réhabilitation de sites contaminés, il a reçu le prix DonaldR.-Stanley de la Société canadienne de génie civil, la distinction Fernand-Séguin du Réseau Environnement, et le prix au Mérite de l’American Concrete Institute et de l’Association canadienne du ciment. Tournois de golf 2011 du Réseau ÉTS et du FDÉTS contribue activement à l'effort d'innovation de l'industrie, tant par le développement et la diffusion de nouvelles connaissances et de solutions concrètes que par la mise en place de partenariats en R-D. Les activités de recherche de la Chaire gravitent principalement autour de quatre axes : •Risques mécaniques : coupure, perforation, piqûre par les aiguilles, résistance aux lames pointues, déchirure •Risques chimiques : solvants, contaminants industriels, nanoparticules •Fonctionnalités : souplesse, adhérence, dextérité, confort, glissance •Vieillissement : élastomères et polymères, habits de protection contre les incendies, équipements contre les chutes de hauteur L’ÉTS vants visant à mieux évaluer et traiter ces problèmes complexes. Professeur en génie de la production automatisée, directeur du Laboratoire d'imagerie et d'orthopédie (LIO) de l’ÉTS et également titulaire de la Chaire Mari Lou et Yves Cotrel de recherches en orthopédie du CHUM et de l'Université de Montréal, Jacques de Guise est actif depuis plus de 20 ans dans le domaine de l'imagerie et de la modélisation tridimensionnelle du corps humain. Reconnu internationalement, il a été, entre autres, à l'origine de la conception d'un nouveau système de radiographie numérique biplan permettant la reconstruction en 3D, à très faible dose de radiation, des structures squelettiques ainsi que d'un appareil permettant l'enregistrement tridimensionnel in vivo des mouvements du genou. Les recherches de l'équipe du professeur de Guise ont des retombées dans des domaines aussi variés que le traitement médical et chirurgical de la scoliose, des traumatismes des ligaments, de l'arthrose, des anévrismes, de la conception et l’évaluation d'orthèses et de prothèses et du geste médicochirurgical assisté par ordinateur. Soyez de la partie ! Le Réseau ÉTS tiendra son tournoi de golf annuel le vendredi 19 août prochain, au Club de golf St-François, à Laval, sous la présidence d'honneur de Félix Lachapelle, diplômé de l’ÉTS en génie de la construction (2000) et vice-président de LC Entrepreneurs généraux (2000). L’association des diplômés mettra tout en œuvre pour offrir aux participants une journée de réseautage exceptionnelle. Plusieurs surprises souligneront cette 15e édition. Renseignements, inscription et commandites au www.etsmtl.ca/reseauets. Le Fonds de développement de l’ÉTS tiendra quant à lui son tournoi de golf-bénéfice annuel le lundi 12 septembre, sous la présidence d’honneur de Daniel Proulx, chef de la direction technologique de Vidéotron. L’événement se tiendra au Club de golf de La Prairie, qui propose l’un des plus beaux parcours du Québec. Comme à l’habitude, les profits du tournoi seront majoritairement versés sous forme de bourses aux étudiants. Renseignements, inscription et commandites au http://fdets.etsmtl.ca. @ 360° ÉTÉ 2011 Ingénierie financière L'ÉTS et la Caisse de dépôt et placement du Québec lancent un nouveau programme L’ÉTS et la Caisse de dépôt et placement du Québec ont annoncé leur collaboration dans la mise en place d’un nouveau programme d’études supérieures spécialisées en ingénierie financière. O ffert à compter de septembre 2011, le programme court de 2e cycle en ingénierie financière s’adressera aux ingénieurs et professionnels des sciences appliquées qui souhaitent améliorer leur connaissance des marchés et des produits financiers. L’objectif ? Leur permettre de mieux évaluer les enjeux financiers des projets qui les concernent et de collaborer de façon plus efficace avec des experts financiers. « L’ÉTS est très fière de lancer ce programme innovant conjointement avec un partenaire aussi prestigieux que la Caisse de dépôt et placement du Québec. Cette formation s’appuie sur des méthodes d’ingénierie et des outils mathématiques avancés, tels que la simulation et le calcul numériques, la recherche opérationnelle ou les méthodes statistiques, pour permettre une meilleure évaluation des risques lors de la prise de décisions d’ordre financier », a précisé Yves Beauchamp, directeur général de l’ÉTS. La Caisse, qui a initié la démarche, a participé au développement du programme avec les spécialistes de l’ÉTS. « Ce programme s’inscrit dans la volonté de la Caisse de contribuer au développement d’une expertise québécoise en investissement. Comme le souligne la grappe financière montréalaise, notre métropole occupe une place importante sur le marché des produits dérivés. On y trouve de grandes entreprises de services dans les technologies de l’information, qui jouent un rôle névralgique dans l’industrie des produits dérivés. Ce programme permettra donc à ceux qui le souhaitent d’enrichir davantage leurs connaissances du métier d’investisseur Gestionnaires de projets internationaux en puissance En janvier dernier, les étudiants de la première cohorte du programme de maîtrise en génie, concentration Projets internationaux et ingénierie globale, entreprenaient leur premier trimestre. Une douzaine de personnes provenant de divers milieux l’ont terminé au printemps. par une formation pratique et complémentaire à leur expertise technique », a déclaré Normand Provost, chef des opérations et premier vice-président, Placements privés. En cours de session, des employés de la Caisse seront par ailleurs invités à partager leur expérience avec les étudiants inscrits au programme afin de leur fournir des cas concrets et de répondre à leurs questions sur les réalités du marché. Le programme de 15 crédits propose cinq cours : •Théorie financière, économique et gestion du portefeuille •Méthodes et systèmes d’investissment •Produits dérivés •Gestion du risque financier •Séminaire sur l’ingénierie financière Une passerelle a été prévue pour encourager les étudiants de ce programme court à poursuivre leurs études dans un programme de maîtrise sans mémoire. Quelques-uns des étudiants du nouveau programme de maîtrise en génie, concentration Projets internationaux et ingénierie globale, en compagnie de leurs chargés de cours (debout). C e programme offre l'occasion aux futurs gestionnaires de développer des compétences en demande dans les firmes actives dans le domaine. Les étudiants sont confrontés à des modèles de gestion adaptés à un marché mondial de plus en plus concurrentiel. Manon Desmarais, directrice de marché, Technologies de l’information et des communications à la Banque Royale, et Gilles Cloutier, consultant en gestion pour CITÉ-ÉTS, tous deux chargés de cours en Financement de projets internationaux d’ingénierie, se disent très satisfaits des résultats de ce premier cours de spécialité. De son côté, Diane Sabushimike, étudiante, est heureuse de s’être inscrite à ce programme de maîtrise. « Je suis très satisfaite du contenu de la première session. J'ai pu mettre en application ÉTÉ 2011 l’enseignement reçu en réalisant des projets concrets avec d'autres étudiants et/ou professionnels. C’est vraiment un lieu d’échanges des savoir-faire entre des professionnels issus de plusieurs secteurs d’activités. » Pour Fahd Benchekroun, étudiant, « chaque cours est un séminaire. La quantité d'information présentée est d'une richesse incroyable. Compte tenu de l'importance de l'internationalisation, ce programme donne indéniablement une valeur ajoutée à tout programme d'études de premier cycle ». Pour plus d’information,communiquez avec l’équipe de CITÉ-ÉTS au 514 396-8474 ou sans frais, au 1-877 813-5233, ou encore par courriel à : [email protected] www.etsmtl.ca/mig. L’ÉTS @ 360° 5 ICAR : un nouveau laboratoire ÉTS-IRSST Espace ÉTS : une contribution à la communication savante mondiale Au printemps, l’ÉTS et l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) inauguraient le laboratoire ICAR (Infrastructure commune en acoustique pour la recherche ÉTS-IRSST), dédié à la recherche en acoustique industrielle orientée vers la santé et la sécurité du travail. L’École offre, depuis novembre 2010, une vitrine de diffusion sur le Web des mémoires et thèses de ses étudiants : Espace ÉTS. E n 2009, à l’instar des bibliothèques universitaires nord-américaines, les bibliothèques des établissements du réseau des universités du Québec se sont concertées pour mettre sur pied, dans leur établissement respectif, un projet de diffusion des mémoires de maîtrise et thèses de doctorat réalisés par leurs étudiants. Pour ce faire, elles ont opté pour l’utilisation de la plateforme EPrints, un logiciel libre et adaptable aux besoins de chaque université. Ce projet a été conçu dans le but de contribuer au rayonnement des établissements et de favoriser l’avancement de la recherche, et ce, en diffusant à plus grande échelle les mémoires et thèses des étudiants de chez nous. À l’ÉTS, les mémoires et thèses remis depuis novembre 2007, sous forme numérique, ont été directement intégrés à la base de données, l’École disposant désormais d’un droit non exclusif quant à la diffusion sur le Web de tels documents. Par ailleurs, à compter de janvier 2011, les références de plusieurs mémoires et thèses réalisés en 2004, 2005 et 2006 y ont été ajoutées. À ce jour, on peut dénombrer un peu plus de 500 titres permettant d’accéder aux ouvrages en texte intégral. Dans les mois à venir, la bibliothèque vise à rendre accessible l’ensemble des mémoires et thèses produits à l’ÉTS. L’équipe ICAR, de gauche à droite : Frédéric Laville, Cécile Lecoq, Jérémie Voix, Franck Sgard, Hugues Nélisse, Olivier Bouthot, Pierre Marcotte, Jérôme Boutin. U nique à Montréal, ce laboratoire de pointe, qui comprend entre autres une salle semianéchoïque couplée à une salle réverbérante, permet aux chercheurs actifs dans le domaine du bruit et des vibrations de mener à bien leurs projets dans des conditions optimales. Plus concrètement, ICAR permet de tester, d’améliorer et de développer de nouveaux produits ou procédés plus performants sur le plan acoustique : machines industrielles, outils, véhicules de transport, équipements électroménagers, matériaux acoustiques et produits pour l’oreille (protecteurs auditifs, casques d’écoute, aides auditives, appareils de télécommunication/téléphonie). L’objectif ultime est d’accroître le confort, la santé et la sécurité des travailleurs (et du public en général) grâce à des installations d’essais acoustiques de pointe répondant aux besoins des industriels et des chercheurs, tout en permettant la formation de professionnels dans ce domaine. Le bruit : un problème criant L’exposition prolongée à des niveaux de bruit élevés mène à des pertes auditives et à de graves problèmes de surdité. Au Québec, on estime à environ 500 000 le nombre de travailleurs exposés à des niveaux de bruit nocif ; 100 000 personnes sont atteintes de surdité professionnelle. Devant un enjeu de santé du travail aussi important, des chercheurs de l’IRSST et de l’ÉTS, partenaires de recherche depuis des années, ont décidé d’unir leurs efforts afin de mieux s’attaquer au problème. Pour mener à bien les travaux de recherche et de développement sur la protection contre le bruit, la nécessité d’un laboratoire de pointe s’est vite imposée. À l’initiative des chercheurs de l’IRSST, ce laboratoire est aujourd’hui réalité. La participation de Développement économique Canada a également permis la réalisation du projet. Outil de travail pour les membres de la communauté de l’École, Espace ÉTS se veut aussi, par l’échange des savoirs, une contribution active et de qualité à la communication savante mondiale. En ce sens, les ouvrages sont repérables non seulement par la base de données, mais aussi par les moteurs de recherche généraux et spécialisés tels que Google, Google Scholar et Portail Thèses Canada. Le Service de la bibliothèque élargira sous peu les contenus diffusés à d’autres types de publications scientifiques pour faire d’Espace ÉTS une grande vitrine de la communication savante de l’École. Comment y accéder ? Le Service de la bibliothèque vous invite à explorer cette ressource à l’adresse suivante : http://espace.ÉTSmtl.ca/ Pour de plus amples renseignements, n’hésitez surtout pas à nous contacter. Service de la bibliothèque [email protected] [email protected] COURRIEL : [email protected] TÉLÉPHONE : 514 396-8960 Un prix pour la brochure de baccalauréat La brochure de baccalauréat de l’ÉTS, prix Gutenberg 2011. A vec son fini satiné et sobre, son format pratique, son look et ses couleurs en phase avec la clientèle de l’ÉTS, la brochure de baccalauréat de l’ÉTS a valu un prix Gutenberg 2011 (Prix argent) à l’Imprimerie Gibraltar, imprimeur de notre publication. Nul doute que la facture donnée par notre graphiste Anick Légaré à cette brochure parue l’an dernier a joué en faveur de l’imprimeur ! Bravo à l’imprimeur pour son travail soigné, et bravo à Anick pour son talent ! Unique à Montréal, le laboratoire comprend entre autres une salle semi-anéchoïque couplée à une salle réverbérante. 6 L’ÉTS @ 360° ÉTÉ 2011 Classe techno 2011 Une journée d’expériences pour 200 élèves À l’occasion de la 6e édition des 24 heures de science le 6 mai dernier, l’ÉTS avait organisé un circuit de 12 activités scientifiques pour des élèves de deuxième secondaire afin de démystifier la profession d’ingénieur et, plus généralement, l’environnement universitaire. G râce à une formidable collaboration entre la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys et l’ÉTS, plus de 200 jeunes de l’École secondaire Pierre-Laporte ont passé une journée inoubliable « à l’école des grands ». Cette journée a permis aux jeunes de mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent. En participant à différents ateliers, ils ont appris les rudiments de la modélisation, du prototypage, de la programmation, mais aussi du travail de laboratoire, de la démarche scientifique, etc. Tout en s’amusant, les 200 « ingénieurs d’un jour » ont également appris le langage propre à certains domaines tels que la construction ou la chimie. Présents dans toutes les sphères de notre quotidien, les procédés scientifiques et technologiques leur étaient expliqués par certains des professeurs, maîtres d’enseignement et étudiants les plus dynamiques et expérimentés de l’ÉTS. tactiles et même le jeu-questionnaire scientifique Génial ! (Télé-Québec) en direct, avec le vrai animateur de l’émission, Martin Carli, et les Scientifiques de l’ÉTS. En plus des pièces fabriquées en atelier et des prix de participation, chaque élève est reparti avec un jonc souvenir de l’ÉTS en acier, fabriqué à l’École spécialement pour eux, pour rappeler le symbole du jonc en fer martelé de l’ingénieur. Au programme : Chaque élève a participé à 5 des 12 ateliers proposés, soit : la voiture solaire, la mémoire des métaux, les propriétés chimiques de la crème glacée, les bruits de synthèse, la programmation de robot, les structures de bois, l’électrostatique, les propriétés des poulies, la fabrication d’un sonomètre, la modélisation 3D, les écrans multi- Relève en vue Le Québec connaît actuellement un déficit majeur de plusieurs milliers d’ingénieurs. La Classe techno prend donc d’autant plus d’importance qu’elle s’avèrera peut-être l’étincelle qui provoquera la passion pour cette profession pleine de défis et d’occasions à saisir. La relève en ingénierie est au cœur de l’initiative de l’ÉTS, qui expérimente cette formule avec les écoles de son secteur pour une deuxième année consécutive. La Classe techno 2011 a été réalisée en collaboration avec Coop ÉTS, Science pour tous, la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys et la Fédération des producteurs de lait du Québec. Restons concentré… L’expérience inoubliable du générateur de Van de Graaff! L’ÉTS expose ses bijoux L a communauté de l’ÉTS et les visiteurs de l’École ont depuis quelques mois la chance d’admirer le savoir-faire des clubs scientifiques étudiants dans la nouvelle ExpoZone. Située au rez-de-chaussée du pavillon principal, à un endroit stratégique, cette vitrine technologique ÉTÉ 2011 a été conçue afin de mettre en valeur non seulement les prototypes des clubs mais, plus généralement, le savoir-faire et le génie des étudiants et chercheurs de l’ÉTS. Avec les années, un grand nombre de prototypes ont été conçus à l’École. Toutefois, une fois les compétitions étudiantes terminées, ils sont entreposés tant bien que mal dans des ateliers et des dépôts, faute d’un espace propice à leur exposition. L’ExpoZone remédie désormais à cela et nous permet de mettre les prototypes en vedette tour à tour. Actuellement, le sous-marin à propulsion humaine biplace Omer V est en démonstration. Il succède aux prototypes des trois premiers clubs créés à l’ÉTS, soit le Mini-Baja SAE, la voiture de course Formule SAE, ainsi que l’avion-cargo. L’ÉTS @ 360° 7 • R E C H E R C H E R E C H E R C H E Réseaux optiques à haut débit Nos nouvelles habitudes de téléchargement de films, de musique et de fichiers poussent les réseaux aux limites de leur capacité. En fait,chaque année, le volume de données circulant dans les réseaux optiques double. Les opérateurs de télécommunications sont confrontés à un risque constant de congestion dans leurs réseaux. Au même moment, les câblodistributeurs et de nouveaux venus comme Google développent leurs propres réseaux optiques pour les nouvelles applications (données, vidéo) gourmandes en bande passante. V oilà le genre de défi que la professeure Christine Tremblay aime relever. Fondatrice et directrice du Laboratoire de technologies de réseaux, elle conçoit avec son équipe de nouvelles architectures de réseaux optiques en mesure de répondre aux nouveaux besoins en bande passante de façon dynamique et efficace sur le plan économique et énergétique. Jusqu’à récemment, on réussissait à accroître la capacité et la portée des systèmes de transmission en augmentant le nombre et le débit des canaux (ou longueurs d’ondes) et en diminuant les pertes dans la fibre optique. Aujourd’hui, la pureté de la fibre optique est telle que l’atténuation est minimale et qu’on peut transmettre 80 canaux à 10 Gb/s dans une même fibre sur plus de 1500 km sans régénération du signal. Toutefois, il est très difficile d’augmenter encore le débit et la capacité à partir de techniques classiques de transmission, en raison des problèmes de dispersion et d’interférence. Christine Tremblay, directrice du Laboratoire de technologies de réseaux. La solution réside dans l’utilisation de techniques avancées de modulation et de traitement de signal qui permettent d’atteindre des débits de 40, 100 et même 500 Gb/s. Grâce à la modulation en intensité et en phase du signal et à la compensation électronique de la dispersion, les données peuvent être transmises à très haut débit et sur une très longue distance. Ces technologies se retrouvent au cœur des réseaux optiques « sans filtre» de prochaine génération conçus par l’équipe de Christine Tremblay. En octobre 2009, la professeure Tremblay, du Département de génie électrique, s’est jointe à une délégation de cinq chercheurs du Centre de systèmes et technologies avancés en communications (SYTACom) à titre d’experte en communications optiques, ce qui l’a amenée à participer à des ateliers à la Hong Kong University of Science and Technology et à la Shan- Suite en page 11: RÉSEAUX OPTIQUES Usinage propre et performant Comment aider les entreprises à fabriquer des pièces de qualité, à un coût acceptable, tout en atteignant une bonne productivité et en préservant la santé et la sécurité des travailleurs ? Traditionnellement, on développait des modèles mathématiques qui tenaient surtout compte de la qualité du produit et de son prix. Aujourd’hui, il est devenu essentiel de mettre au point une approche holistique qui inclut la santé, la sécurité au travail et l’environnement. Usinage propre et performant : telle est la passion de Victor Songmene. L ’usinage propre des pièces sans lubrifiant toxique, sans poussière dangereuse et avec un minimum de pollution sonore, est devenu une exigence du marché. En effet, de nombreuses normes gouvernementales incitent les entreprises à améliorer leurs modes de production afin de réduire leurs coûts indirects en santé et en environnement, et ainsi maintenir leur niveau de compétitivité. Pendant six ans, le professeur Songmene, aujourd’hui au Département de génie mécanique, a travaillé à l’Institut de recherche et de développement industriel à Toronto où il a effectué d’importants projets pour des industries canadiennes et américaines, incluant General Motors et Fleet Aerospace. Depuis son arrivée à l’ÉTS en 2001, il met son expérience du secteur privé au service de la conciliation entre développement durable et productivité. Suite en page 11: USINAGE PROPRE Victor Songmene Projets de recherche – Financements confirmés (entre novembre 2010 et avril 2011) Chercheur responsable Sources de financement Partenaires Titre du projet Jean-Sébastien Dubé Chaire de recherche du Canada Caractérisation des sites contaminés (Niveau II) Ruxandra Botez Chaire de recherche du Canada Technologies de modélisation et simulation des aéronefs (Niveau 1) 1 400 000 $ Jacques de Guise Chaire de recherche du Canada (renouvellement) Imagerie 3D et ingénierie biomédicale (Niveau I) 1 400 000 $ Thibeault, Claude CRSNG – RDC CRIAQ AVIO 403 CRIAQ, Bombardier Inc., MDA, ISR Technologies Inc., École Polytechnique, UQAM, CRSNG, MITACS, MDEIE Méthodologie de conception, vérification, et test des systèmes embarqués tolérants aux radiations CRSNG RDC : Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie – Recherche et développement coopérative 8 Financement global ($) 500 000 $ 945 500 $ MDEIE : Ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation MDA : MacDonald, Dettwiler and Associates Corporation L’ÉTS @ 360° ÉTÉ 2011 • R E C H E R C H E R E C H E R C H E L’imagerie médicale au secours des problèmes articulaires La santé musculosquelettique est à l’ordre du jour : avec le vieillissement de la génération des baby-boomers, qui entend demeurer active et sportive, le nombre de personnes qui souffrent de problèmes articulaires explose. Aujourd’hui, les maladies musculosquelettiques figurent au second rang des soins de santé en regard des coûts. L a lutte contre ce nouveau fléau est au cœur des priorités du Laboratoire de recherche en imagerie et orthopédie (LIO) situé dans le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) de l'hôpital NotreDame. Son directeur, Jacques de Guise, professeur au Département de génie de la production automatisée, y a réuni une équipe multidisciplinaire d’une cinquantaine de chercheurs, tous ingénieurs ou professionnels de la santé. Ses travaux sur l’imagerie et la modélisation 3D ont été à l’origine de la conception du premier système biplan (deux sources et deux détecteurs) d’imagerie radiographique intégrant les détecteurs radiographiques gazeux Micromegas du professeur Georges Charpak, prix Nobel de physique (1992). Appelé EOSTM, ce système permet d’obtenir un modèle de l'ensemble des os du squelette humain avec une très faible dose de rayons X. Le professeur de Guise et son équipe travaillent aussi sur l’évaluation fonctionnelle, en trois dimensions et en mouvement, de l’appareil locomoteur. Grâce à un harnais bardé de capteurs de mouvement fixés au fémur et au tibia, ils sont parvenus à mesurer et à analyser les plus petits déplacements des os du genou. Utilisé dans deux cliniques de la région du GrandMontréal sous le nom de KneeKGTM, ce système vient d’être homologué par Santé Canada et la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis. Le défi actuel consiste à fusionner l’information complexe mais statique provenant des images médicales d’EOS et l’information fonctionnelle de KneeKG, au sein d’une plateforme unique, grâce au soutien du Fonds québécois de recherche sur la nature et les technologies (FQRNT) ainsi que celui du Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ), d’une valeur de 1,2 M$. Partenaires industriels de longue date, les entreprises Biospace med et Emovi sont également impliquées dans ce nouveau projet. Grâce à l’appui de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) et du gouvernement du Québec, le réseau d’ingénieurs et de cliniciens réuni par Jacques de Guise a pu s’équiper d’un tapis et d’un escalier roulant munis de capteurs de force 3D ainsi que d’une plateforme informatique d’imagerie 3D professionnelle. Cet effort de recherche permettra d’effectuer une percée cruciale dans le domaine du diagnostic et du traitement des maladies musculosquelettiques. Quand on sait que la principale caractéristique de ces pathologies est la douleur – aigüe et chronique – on mesure l’importance des travaux poursuivis par le réseau d’innovation conjoint de l’ÉTS et du CHUM. Jacques de Guise Sécurité des réseaux Après une dizaine d’années passées dans le milieu bancaire et celui des télécommunications, notamment comme chercheur principal en sécurité chez Alcatel, le professeur Jean-Marc Robert enseigne la sécurité informatique au Département de génie logiciel et des TI de l’ÉTS depuis 2006. Il s’intéresse tout particulièrement à la sécurité des systèmes d’information : des réseaux de télécommunication aux réseaux d'entreprise, des systèmes embarqués aux systèmes distribués. Mais son principal projet concerne le développement de protocoles pour assurer la sécurité des réseaux sans fil ad hoc. L es réseaux sans fil ad hoc sont des réseaux dont les nœuds (téléphones mobiles ou ordinateurs portables), équipés d’une interface Wi-Fi, communiquent entre eux directement, sans passer par une infrastructure de télécommunications. Ces réseaux sont particulièrement utiles en cas de catastrophes naturelles, telles que le tremblement de terre en Haïti en janvier 2010. Dans de tels cas, les infrastructures de télécommunications sont souvent détruites et ne permettent plus aux équipes de secours de communiquer efficacement. Dans un réseau ad hoc idéal, chaque nœud collabore avec l’ensemble des autres nœuds pour acheminer les paquets d’information. Mais en pratique, un nœud « égoïste » peut refuser de relayer les messages adressés à des tiers Jean-Marc Robert ÉTÉ 2011 L’ÉTS @ 360° afin d'économiser sa réserve d'énergie. Le professeur Robert travaille à des protocoles de routage destinés à modifier le comportement des nœuds égoïstes. Par exemple, on peut « punir » les nœuds égoïstes en leur refusant graduellement les services de communications. Il appartient aux autres nœuds dits « rationnels » de témoigner de ces comportements illégitimes. Ainsi, tout nœud rationnel devrait voir sa « réputation » croître ou recevoir des micropaiements chaque fois qu’il accepte de relayer de l’information. À partir de ces situations simples de punition-récompense, le professeur Robert développe des mécanismes Suite en page 11: SÉCURITÉ DES RÉSEAUX 9 Le point sur les chantiers ÉTS Les chantiers de l’ÉTS ont grandement avancé depuis la parution du dernier numéro. Le Carrefour d’innovation INGO reçoit cet été ses premiers locataires. Le super calculateur du CLUMEQ est désormais en activité et les travaux de construction des résidences étudiantes Phase IV commencent cet été. La construction des nouvelles résidences étudiantes de l’ÉTS sera terminée en juillet 2012. Résidences Phase IV L es travaux de réhabilitation environnementale effectués à l’angle des rues de la Montagne et William sont terminés depuis la mijanvier. L’appel d’offres visant à octroyer un contrat à un entrepreneur général pour la réalisation des travaux de construction a été lancé en mars. C’est le groupe Decarel qui assurera les travaux, qui doivent être terminés en juillet 2012. Le bâtiment de 9 étages abritera 286 appartements. Le revêtement extérieur affichera trois couleurs et sera constitué de panneaux de béton préfabriqué de type Slenderwall fabriqués par une entreprise québécoise, Béton Préfabriqué Du Lac, à Alma. Ce type de panneau été. L’inauguration officielle du Carrefour INGO aura lieu à l’automne. Nous y reviendrons dans le prochain numéro. En créant INGO, l’ÉTS désire accentuer son rôle de vecteur de l’innovation auprès des entreprises. Ce centre offre aux entreprises désirant travailler étroitement avec l’ÉTS à des dossiers d’innovation l’accès aux laboratoires, à tous les services de l’École et aux professeurs chercheurs, aux étudiants et aux diplômés. permettra d’installer l’isolation ainsi que la fenestration à l’usine même et optimisera la durée des travaux de fermeture de l’enveloppe en chantier afin d’étanchéifier le bâtiment rapidement pour permettre les travaux à l’intérieur. Avec sa fenestration en bandeaux verticaux et horizontaux, le bâtiment présentera un look innovateur. INGO Les travaux de finition à l’intérieur du bâtiment qui abritera le Carrefour d'innovation INGO, l’aménagement de la cour arrière et le nettoyage final ont été achevés au cours du mois de mai. Parallèlement à cette opération, l’entrepreneur a procédé à l’aménagement de trois espaces locatifs pour les premiers locataires prêts à emménager cet CLUMEQ L’équipe d’IBM a terminé l’installation des divers serveurs au printemps. Les essais de démarrage ont été réalisés et les modifications requises apportées. Le super calculateur du consortium de recherche pour le calcul scientifique de haute performance (CLUMEQ) est maintenant en activité au quatrième étage du pavillon principal de l’ÉTS. Rappelons que le projet est piloté et financé par l’Université McGill grâce à une subvention de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI). Ce supercalculateur deviendra le plus puiss a nt a u Qué bec ains i que le deuxième au Canada pour sa puissance et son efficacité énergétique. Le CLUMEQ regroupe l'Université McGill, l'Université Laval ainsi que l'ensemble du réseau de l'Université du Québec. Il fait partie de Calcul Canada, une plateforme nationale pour le calcul scientifique de haute performance qui chapeaute sept consortiums régionaux canadiens. Yves Beauchamp participe à l’émergence d’instituts de recherche technologique en France L’an dernier, Yves Beauchamp, directeur général de l’ÉTS, était nommé par le gouvernement français membre du jury d’un appel à projets en vue de la création d’instituts de recherche technologique (IRT). Mené par le Commissariat général à l’investissement, ce programme – qui bénéficie d’une enveloppe de 2 milliards d’euros – vise à faire émerger des IRT en France, au sein de campus d'innovation technologique d’envergure internationale. C es projets d’IRT doivent reposer sur des partenariats à long terme entre des établissements d’enseignement supérieur et de recherche et des entreprises. Une formule que connaît bien l’ÉTS. Avec ces partenariats stratégiques publics-privés en matière de recherche, de formation et d'innovation, la France veut renforcer sa position dans certains secteurs de pointe. M. Beauchamp se retrouve ainsi parmi d’autres grands noms de la R-D 10 espace et systèmes embarqués (Airbus, Astrium, Safran, Latecoere) •IRT LyonBiotech, Lyon et Paris - Infectiologie (Biomérieux, Sanofi, Danone, Institut Pasteur) •IRT M2P, Metz, Belfort-Montbéliard et Troyes - Matériaux, métallurgie et procédés (Saint-Gobain, Arcelor-Mittal, PSA) •IRT Railenium, Valenciennes et Villeneuve-d’Ascq - Infrastructures ferroviaires (RFF, Alstom, SNCF) d’Europe, du Canada et des États-Unis. Le jury est présidé par Christian Streiff, ancien PDG du groupe PSA Peugeot-Citroën et ancien président d’Airbus. Quinze projets ont été reçus à la suite de l’appel lancé en juillet 2010, et le gouvernement français, en appui de la recommandation du jury international, a retenu les six suivants: •IRT NanoElec, Grenoble - Nano-électronique (STmicroelectronics, Soitec) •IRT AESE, Toulouse - Aéronautique, L’ÉTS @ 360° Yves Beauchamp •IRT Jules Verne, Nantes - Matériaux composites (Airbus, STX, DCNS, Alstom, Segula) À l’image de ce que l’ÉTS a établi depuis plusieurs années avec ses entreprises partenaires, les IRT permettront aux étudiants d’étudier dans des environnements plus près de la réalité du milieu industriel, renforceront le transfert des connaissances en entreprise, et contribueront au développement de produits innovants. ÉTÉ 2011 La Bourse Pierre-Péladeau pour l’hydrolienne d’IDÉNERGIE RÉSEAUX OPTIQUES (Suite de la page 8 ) ghai Jiao Tong University. La même année, elle a donné un cours intensif à San Diego dans le cadre de la conférence internationale OFC/NFOEC en p a r t e n a r i a t a v e c Ve r i z o n ( U S A ) , une compagnie de télécommunications américaine. La professeure Tremblay a bénéficié d’un soutien majeur dans ses projets de la part de Nortel qui a investi, au fil des ans, 4,5 millions $ dans l’infrastructure du laboratoire de l’ÉTS. Elle a également reçu l’appui tactique d’EXFO pour l’instrumentation de test. Aujourd’hui, ses activités de recherche sont financées par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), Nortel (devenue Ciena depuis), la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) et SYTACom. Dans la jeune trentaine, avec son baccalauréat en génie électrique, une carrière enviable chez CAE, femme et enfant, Pierre Blanchet aurait pu simplement continuer à voyager à travers le monde pour son travail et à profiter des douceurs de la vie. Mais c’était bien mal connaître le futur cofondateur d’IDÉNERGIE. USINAGE PROPRE (Suite de la page 8 ) C’est dans cette optique qu’il dirige ses recherches sur l’ébavurage robotique et la finition des pièces, avec l’appui du Consortium de recherche et d'innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ) et d’un groupe de grandes entreprises de ce secteur industriel (Pratt&Whitney, AV&R Vision & Robotique, Groupe Meloche et L-3 MAS). Un autre projet de recherche sur l’usinabilité des matériaux traite plus précisément des alliages d’aluminium. Avec la participation de Rio Tinto Alcan, le professeur vise à définir le comportement des nouveaux alliages du point de vue de la vitesse d’usinage, de la qualité de la pièce et des émissions de copeaux. Parallèlement, le professeur Songmene a lancé un projet plus centré sur la santé-sécurité au travail, qui a pour but le développement des stratégies de réduction à la source des nanoparticules produites en usine. Ce projet est appuyé par Nano-Québec et l’Institut de recherches en santé et sécurité au travail (IRSST). Victor Songmene dirige le Laboratoire d’ingénierie des produits, procédés et systèmes (LIPPS) et agit à titre du coordonnateur institutionnel pour l’ÉTS au Centre de recherche sur l'aluminium (REGAL) qui réunit tous les chercheurs québécois dans le domaine. À ce titre, il est l’artisan de la venue à Montréal de la conférence triennale de l’aluminium INALCO 2013 qui rassemblera à l’ÉTS des spécialistes venus de tous les continents. Les lauréats de la bourse Pierre-Péladeau, Denis Bastien, Pierre Blanchet et Gilles Trottier avec Charles Lafortune, animateur du réseau TVA venu annoncer la bonne nouvelle aux lauréats à l’ÉTS. milieu isolé, et un nombre considérable d’entre elles se trouvent à proximité d’un cours d’eau. Sachant qu’il existe des millions de rivières à travers le monde, bordées par des millions d’habitations éloignées des réseaux de distribution électrique, le marché potentiel de l’hydrolienne est énorme. La commercialisation et la gestion des affaires seront justement l’affaire de Denis Bastien, le troisième partenaire de la nouvelle compagnie IDÉNERGIE. Son parcours international en comptabilité et en finance, son expérience en restructuration opérationnelle et financière et ses deux années en tant que contrôleur de la plus importante usine de production de Black & Decker font de Denis le complice parfait pour une mise en marché réussie. La jeune entreprise est également supportée par le Centre de l'entrepreneurship technologique de l’ÉTS (Centech) et par le professeur Kamal Al-Haddad, du Département de génie T oujours à la recherche de nouveaux défis et préoccupé par la dépendance humaine aux énergies fossiles et par le réchauffement climatique, Pierre Blanchet choisit de laisser tomber son confort pour se consacrer entièrement à son rêve. En s’inscrivant au programme de maîtrise en énergies renouvelables et efficacité énergétique à l’ÉTS, il rencontre Gilles Trottier, titulaire d’un baccalauréat en génie mécanique de l’ÉTS et également de retour aux études. Après 15 ans de pratique dans l’entretien d’équipements forestiers et presque 15 ans en enseignement du génie mécanique au Cégep de Jonquière, le jeune grandpère rêve également de léguer des solutions énergétiques durables à ses petits-enfants. L’idée d’une hydrolienne de rivière pour les habitations en milieu isolé apparaît à cette époque. Au Québec seulement, plus de 40 000 unités d’hébergement ou d’habitation sont situées en SÉCURITÉ DES RÉSEAUX (Suite de la page 9 ) efficaces d'incitation basés sur la théorie des jeux et la négociation par voie d'enchères. La tâche est d’autant plus délicate qu’il s’agit de bien distinguer entre les refus de coopérer et les échecs de transmission. Ce n’est pas tout. Outre les nœuds égoïstes, il existe aussi des nœuds malveillants qui peuvent introduire des logiciels espions ou encore mener des attaques par déni de service. Jean-Marc Robert travaille à la définition de différents modèles d’attaques afin de proposer de nouveaux protocoles de routage visant à mieux détecter les nœuds malveillants et à répondre à leurs menaces. Dans un cas comme dans l’autre, les recherches du professeur Robert visent à faire coïncider l’intérêt individuel de chaque nœud avec le fonctionnement d’ensemble du réseau ad hoc. ÉTÉ 2011 électrique, à titre de mentor technologique. Avec un projet aussi porteur et trois partenaires aussi passionnés, pas étonnant que le jury des bourses PierrePéladeau soit tombé sous le charme. L’idée originale, l’innovation technologique proposée, l’équipe, les compétences, le plan d’affaires, le marché, toutes les conditions gagnantes semblent réunies. Il ne manquait qu’un coup de pouce financier pour faire « tourner la turbine ». Cette précieuse bourse Pierre-Péladeau de 50 000 $ amène réellement «de l’eau au moulin», et permettra à Pierre, Gilles et Denis de concrétiser leur rêve et de mettre leur hydrolienne sur le marché en 2012. Longue vie à IDÉNERGIE ! Note : Depuis 2005, IDÉNERGIE est la quatrième entreprise du Centech à gagner la bourse PierrePéladeau et la 2e à gagner le 1er prix de 50 000 $. Sondage L’ÉTS@360˚ L Le directeur des communications de l’ÉTS, Antoine Landry, en compagnie de Benoît Desjardins, lecteur de L’ÉTS@360˚ et gagnant du iPad tiré à la suite du sondage sur le journal. L’ÉTS @ e gagnant du iPad, tiré au sort parmi les participants du sondage lancé dans le dernier numéro de L’ÉTS@360˚, est Benoît Desjardins, diplômé 2010. Adepte enthousiaste des produits Apple et déjà usager du iPhone, M. Desjardins a rapidement adopté son nouveau iPad, qu’il utilise à de nombreuses fins, à tel point dit-il, « qu’il a quasiment remplacé son ordinateur ». Diplômé en génie mécanique, M. Desjardins travaille pour la jeune compagnie 3L-Innogenie, qui propose un nouveau concept de construction progressive pour les édifices en hauteur (gratte-ciel, tours) appelé UPBRELLA. Notre sondage portait sur votre niveau de satisfaction quant au contenu et au format du journal que vous avez actuellement entre les mains. Vos réponses alimenteront notre réflexion à ce sujet et vous pourrez en constater les résultats au cours de la prochaine année. Nous remercions toutes les personnes qui ont répondu à notre sondage et ont fait part de leurs commentaires. 360° 11 Hommage aux chercheurs La journée Découvertes 2011 a été l’occasion de rendre hommage à plusieurs chercheurs de l’ÉTS qui se sont distingués au cours de l’année 2010 en recherche et innovation et de souligner les collaborations marquantes avec des entreprises partenaires. Vantrix reçoit la Distinction en transfert technologique Hydro-Québec Partenaire d’excellence en recherche-innovation L 'ÉTS a nommé Hydro-Québec Partenaire d’excellence 2011 en recherche-innovation. «Hydro-Québec incarne le partenaire idéal pour un établissement comme l’ÉTS : cette société encourage fortement les collaborations université-entreprise, elle est active dans plusieurs de nos champs de recherche, et croit clairement à l’efficacité du modèle appliqué d’enseignement et de recherche qui nous distingue et fait notre force», a commenté le directeur général Yves Beauchamp. La R-D et l’innovation technologique jouent un rôle important dans tous les secteurs d’activité d’HydroQuébec, qui joue elle-même un rôle très important dans les activités de R-D de plusieurs universités et centres de recherche, dont l’ÉTS. La société d’État offre aussi de nombreuses occasions de stage aux étudiants des baccalauréats en génie de l'ÉTS puisque ses besoins ne cessent de croître. En 2010, l'entreprise a accueilli un niveau record de près de 110 stagiaires. Hydro-Québec est désormais le plus important employeur de stagiaires de l’ÉTS. Robert Héroux, vice-président ingénierie de Vantrix, Stéphane Coulombe et Jean Bélanger, directeur sortant du Centre d’expérimentation et de transfert technologique de l’ÉTS. L ’ÉTS a remis la Distinction en transfert technologique 2011 à Vantrix. À la suite d'un partenariat avec l'ÉTS depuis 2004, la compagnie montréalaise Vantrix a consolidé sa position de chef de file mondial de l'optimisation du contenu multimédia présenté dans les réseaux de communications mobiles. Puis en 2009 était créée la Chaire de recherche industrielle Vantrix en optimisation vidéo, dont le titulaire est le professeur du Département de génie logiciel et des TI Stéphane Coulombe. L’équipe du professeur a notamment élaboré des algorithmes plus performants utilisés pour le transcodage d’images et de vidéos. En février, Vantrix lançait une nouvelle technologie développée à l’ÉTS. Il s’agit de trois mesures de qualité visuelle dorénavant utilisées dans les produits Vantrix qui permettent d’évaluer et d’ajuster automatiquement une image vidéo, grâce à des algorithmes imitant presque la perception de l’œil humain. Les chercheurs de l’ÉTS ont aussi conçu des techniques permettant de choisir parmi les multiples options de transcodage, en fonction des exigences du terminal final. Grâce à ces technologies, l'exploitant d'un réseau peut traiter les images et les vidéos au coût le plus bas possible, tandis que l'utilisateur bénéficie de la meilleure qualité d’image possible. Plus de la moitié de la trentaine de demandes de brevets mondiaux de Vantrix sont le fruit de recherches menées à l'ÉTS. Yves Beauchamp, directeur général de l’ÉTS, Réal Laporte, président d’Hydro-Québec Équipement et services partagés et Jean Belzile, directeur de la recherche et des relations avec l’industrie. Projets internationaux La soirée hommage aux chercheurs a été l’occasion de souligner certains projets de recherche d’envergure internationale menés avec des partenaires internationaux et des équipes de recherche souvent interdisciplinaires. Mohamed Cheriet fait partie d'une équipe de 36 experts répartis dans 11 pays. Il est le seul représentant du secteur technologique. Il est responsable du traitement technique des documents et de l'interprétation automatique de données. Ce projet, dirigé par l'Université McGill, bénéficie d’un financement de 2,5 millions de dollars du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH). Le professeur Mohamed Cheriet pilote aussi le projet GreenStar, le premier réseau Internet alimenté par des sources d'énergie renouvelable. Cette initiative est rendue possible grâce à un investissement de 2 millions de dollars de CANARIE, le réseau évolué de recherche et d'innovation du Canada. Prompt, le plus important consortium de R-D en TI du Québec, collabore également au projet. Le projet GreenStar regroupe plusieurs grandes entreprises, universités canadiennes et partenaires internationaux, notamment le Centre de recherche de Shanghai pour les communications sans fil. Aussi, le réseau GreenStar est maintenant relié à GreenLight, une initiative de traitement informatique écoénergétique de l'Université de Californie à San Diego. L e projet Méthodologie de conception, vérification et test des systèmes embarqués tolérants aux radiations de Claude Thibeault, professeur au Département de génie électrique, bénéficie d'un soutien financier de plus de un million de dollars du CRSNG, du MDEIE, du CRIAQ, du programme MITACS du gouvernement canadien, et de Bombardier Aéronautique, MDA Corporation et ISR Technologies. Le professeur travaille avec des collègues de l'ÉTS et de l'École Polytechnique, de l'UQAM, de l'Université de Montréal et de l'Agence spatiale canadienne. Il collabore également avec une équipe française du Centre national de la recherche scientifique de France, de l'Université de Bordeaux 1 et de l'Institut Polytechnique de Grenoble. P atricia Dolez, chercheure au Département de génie mécanique, travaille à un projet de Développement de méthodes de mesure des propriétés barrières des membranes polymères et textiles contre les nanoparticules en milieu liquide. L'ÉTS et le Commissariat à l'énergie atomique de Grenoble abritent les deux seules équipes au monde spécialisées dans les gants et les vêtements de protection contre les nanoparticules. Mme Dolez a soumis un projet de caractérisation des membranes de protection en milieu liquide à l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), le pendant français de l'IRSST au Québec. L a Fondation Bill et Melinda Gates a octroyé une bourse de 100 000 $ au professeur Chakib Tadj, professeur au Département de génie électrique. Son projet, l’Analyse et la classification automatique des cris des nouveau-nés en vue du dépistage précoce de problèmes neurophysiologiques, est l’un des 67 projets du domaine de la santé choisis parmi les 2400 demandes reçues par le programme Grand Challenges Explorations. Pour les pédiatres, le dépistage rapide de maladies chez les nouveau-nés représente un réel défi. L'équipe du professeur Tadj vise à concevoir et à tester un outil de diagnostic qui procédera à une analyse acoustique des pleurs des bébés. Conjuguée aux méthodes de diagnostic traditionnelles, cette analyse acoustique aidera à détecter par exemple des cas d'asphyxie, d'hypoglycémie, et même certaines infections chez les nouveau-nés. M ohamed Cheriet, professeur au Département de génie de la production automatisée, poursuit le projet The Indian Ocean world: the making of the first global economy in the context of human-environment interaction. Multidisciplinaire, ce dernier vise à étudier la naissance et le développement de la première «région économique globale», des premiers siècles avant JésusChrist jusqu'à nos jours, et cela à travers le prisme de l'interaction entre l'humain et l'environnement. 12 L’ÉTS @ 360° ÉTÉ 2011 Brevets Au cours de la dernière année, quatre réalisations de professeurs de l'ÉTS ont été brevetées. Système et procédé de test de circuit intégré VDDq Procédé et appareil d'égalisation multiple Claude Thibeault et Jean Bélanger, directeur du Centre d'expérimentation et de transfert technologique de l'ÉTS. L e VDDq de Claude Thibeault, professeur au Département de génie électrique et membre du Laboratoire de communication et d'intégration de la microélectronique. est une méthode permettant de mesurer extrêmement rapidement et avec une très haute résolution les courants supplémentaires causés par des défectuosités affectant les puces électroniques. Les stratégies de test employées habituellement sont effectuées à plus basse fréquence, donc selon des procédures relativement lentes. La méthode François Gagnon et Jean Bélanger. U mise au point par le chercheur, basée sur la mesure de la tension, facilite la détection rapide des courts circuits lors du test des puces, courts circuits qui sont de plus en plus difficiles à détecter en raison de la diminution constante de la taille des transistors. Des tests effectués plus rapidement permettent de prendre plus de mesures et ouvrent ainsi la porte à des techniques novatrices de post-traitement, indispensables pour la détection des courts circuits dans les puces fabriquées avec les technologies actuelles et celles de demain. n peu comme en musique, où un égaliseur (equalizer) corrige et ultimement permet de mieux entendre l’instrument joué, le monde des télécommunications sans fil doit adapter la réception d'un signal aux divers environnements où il circule. Habituellement, si le milieu est complexe (présence de multiples et de longues réflexions du signal), un égaliseur complexe est nécessaire. Si le milieu change rapidement, il faut un égaliseur dont l'adaptation est rapide. Généralement, un égaliseur simple est plus rapide. Le professeur François Gagnon, son collègue Claude Thibeault, Yvon Savaria, professeur à l'École Polytechnique, Mohammed Ammari, postdoctorant, et Philippe Dumais, étudiant à l'ÉTS, ont développé un multi-égaliseur qui permet de passer de façon optimale d'un type d'égaliseur à l'autre et ce, en fonction des changements de milieux complexes et lents à milieux simples mais rapides. Programme de soutien à la valorisation et au transfert du MDEIE Mécanisme et procédé parallèles plans Le Programme de soutien à la valorisation et au transfert du ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE) aide l'ÉTS à valoriser les résultats de la recherche réalisée par ses professeurs et favorise le transfert technologique. En voici deux exemples : Maturation d'une technologie autonome de mesures précises et diversifiées de la consommation d'énergie L'invention du professeur Ghyslain Gagnon , du Département de génie électrique, utilise un nouveau protocole de transmission et des algorithmes qui réduisent de façon substantielle l'énergie requise pour mesurer la consommation d'énergie. Le résultat, conçu avec la compagnie Sologlobe Logistique, est un réseau de capteurs sans fil, énergétiquement autonome, capable de mesurer en temps réel la consommation d'électricité; un système facile à installer, à maintenir et peu coûteux. Un consommateur pourra ainsi prendre connaissance de la consommation d'énergie de ses appareils en temps réel et apporter des modifications à ses habitudes qui pourront faire une différence sur sa facture d'électricité. Avec l'utilisation des moyens de communication modernes, il pourra même avoir accès à cette information de façon continue sur son ordinateur ou son téléphone. Il sera possible de partager cette information et de l'archiver pour faire des analyses de consommation. Ilian Bonev et Jean Bélanger. Deux nouveautés du professeur ont été brevetées au cours de la dernière année. L orsqu'un objet doit être déplacé avec précision dans un espace relativement restreint, on fait souvent appel aux robots sériels. Ces robots sériels sont généralement plus simples à construire et plus faciles à contrôler. Par contre, les robots parallèles sont souvent plus rapides et plus précis que les robots sériels. Le professeur Ilian Bonev, professeur au Département de génie de la production automatisée et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en robotique de précision, a mis au point une table de positionnement précis qui combine les avantages à la fois des architectures sérielles et des architectures parallèles. La précision absolue du prototype construit est d'environ 50 microns partout dans une zone circulaire de diamètre 150 mm. Ce robot peut être utilisé dans le domaine des semi-conducteurs ou de l'usinage, où une grande précision est demandée. Manipulateur à mécanismes parallèles L es professeurs du Département de génie de la production automatisée Ilian Bonev et Pascal Bigras, et leur étudiant Simon Lessard, ont mis au point le premier robot médical destiné à l'imagerie échographique 3D des membres inférieurs. L'extrémité du robot peut être une sonde ultrason. Le robot a été développé pour répondre aux besoins de ÉTÉ 2011 chercheurs et praticiens du Centre hospitalier de l'Université de Montréal. Le robot prend des images bidimensionnelles à intervalles réguliers, tout en gardant un contact avec la peau du patient, et reconstruit ensuite un modèle tridimensionnel des artères. Comparativement à ce qui existait jusqu'à maintenant, ce robot est plus sécuritaire et mieux adapté à ce genre d'application. L’ÉTS Technologie IBA : une technologie de haute performance pour la répartition intelligente de la bande passante Zbigniew Dziong, professeur au Département de génie électrique, a déve- @ 360° loppé avec le partenaire industriel ISR Technologies une nouvelle technologie pour la gestion intelligente du trafic de données et de la bande passante pour les communications satellitaires. Ce projet a été réalisé avec le professeur François Gagnon. Le marché d'abord visé par cette technologie est celui de la transmission des données, un marché en émergence et en croissance rapide. Les données transmises peuvent provenir de sources très variées, tels des capteurs environnementaux, d'installations éloignées (sites de production d'énergie, bateaux en mer, mines, etc.) et indiquer ainsi les conditions ou l'état de divers systèmes. L'information provient d'un grand nombre de terminaux au sol qui, à chaque passage du satellite, peut transmettre des paquets de données simultanément. Dans ce cas, il est impératif d'assurer une gestion efficace du trafic de données afin que tous les terminaux puissent être «vus» et «entendus» par le satellite. L'équipe du professeur Dziong a développé des algorithmes permettant d'augmenter de façon significative l'utilisation de la bande passante avec une efficacité beaucoup plus élevée que celle offerte par les algorithmes actuels. Ces protocoles sont implémentés dans le module électronique développé par ISR Technologies dont les systèmes seront déployés prochainement. 13 Développement durable Résultats de la caractérisation des matières résiduelles générées à l’ÉTS - mars 2011 Pavillons A et B Une année Développement durable Les trois dernières années ont été riches en matière de développement durable à l’ÉTS. La communauté de l’ÉTS se mobilise chaque jour davantage dans cette grande démarche institutionnelle. Beaucoup de chemin a été parcouru depuis l’adoption à l’automne 2009 du Plan d’action de développement durable 2009-2012. V oici les actions porteuses réalisées en 2010-2011 dans chacun de ses six champs d’application: Enseignement et recherche Deux nouveaux cours intégrant les principes du développement durable, «Environnement et bâtiments durables» et « Conception intégrée des systèmes mécaniques dans les bâtiments » sont offerts aux étudiants. Le Service de l’enseignement coopératif offre une bourse de 2500 $ à un étudiant privilégiant les principes et pratiques de développement durable dans le cadre de son stage. Sensibilisation, rayonnement et collaboration Le Bureau du développement durable a poursuivi des rencontres d’introduction au développement durable auprès de tous les groupes de personnel de l’ÉTS amorcées au printemps 2010. En tant que membre de l’«Effet domino» de la Ville de Montréal, l’ÉTS s’est engagée à contribuer à l’atteinte des objectifs du Plan de développement durable de la collectivité montréalaise 2010-2015 en choisissant onze actions favorisant l’atteinte de cinq objectifs ambitieux. En collaboration avec les autorités et la communauté villageoise, un dispensaire écologique a été construit au Burkina Faso grâce au Programme de regroupement étudiant pour la coopération internationale (PRÉCI). Appui aux membres de la communauté de l’ÉTS L’ÉTS continue d’appuyer les activités des clubs et regroupements étudiants, en encourageant la création de nouveaux axes liés au développement durable. Par exemple, un club étudiant qui a vu le jour en 2010, EtSPÉRANTO, facilite l’intégration des étudiants étrangers. Les membres du club organisent diverses activités sociales et culturelles pour encourager les échanges interculturels entre étudiants québécois et internationaux. En 2010-2011, le Fonds de développement durable de l’Association des étu- diants de l’ÉTS (AÉÉTS) a contribué au financement de nombreux projets, dont l’achat de livres scientifiques jeunesse pour la bibliothèque Georges-Vanier de l’arrondissement du Sud-Ouest, en partenariat avec la Coop ÉTS et l’École. Approvisionnement, investissements Le comité de travail Achats et louages de biens et services travaille à l’intégration des critères de développement durable dans le processus d’approvisionnement de l’ÉTS. Le Service des finances a embauché une agente d’approvisionnement chargée d’accompagner les différents services, bureaux et départements dans leurs processus d’approvisionnement, facilitant la prise en compte de critères d’écoresponsabilité des produits et services requis. De son côté, le comité Achats et événements écoresponsables a élaboré pour la communauté de l’ÉTS une fiche-guide pour des achats d’articles et de vêtements promotionnels responsables. •l’installation d’îlots de tri multimatière dans la salle à manger de la cafétéria et dans les cuisinettes des différents services et départements •l’installation d’un îlot de récupération d’articles technologiques dans chacun des deux pavillons de l’ÉTS. La caractérisation des matières résiduelles effectuée en mars 2011 a démontré que 54 % des matières résiduelles domestiques valorisables sont récupérées à l’ÉTS, comparativement à Construction, rénovation et aménagement Le projet de construction des résidences étudiantes phase IV sera inscrit pour l’obtention de la certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Design). Le Carrefour d’innovation INGO, aussi inscrit pour l’obtention de la certification LEED, a été construit avec une toiture blanche plutôt qu’avec la traditionnelle toiture foncée et un stationnement en dalle-gazon (ou turf slab) plutôt qu’en asphalte afin de limiter la formation d’un îlot de chaleur urbain. VIENT Theory and Advanced Practices Gestion des ressources, opérations et installations Tel que prévu dans son Plan de gestion des matières résiduelles, l’ÉTS a entrepris en 2010 l’installation d’infrastructures et du matériel nécessaires à la gestion de ses matières résiduelles. Parmi celles-ci, notons : •l’achat et l’exploitation d’un composteur industriel Oc tobr e 2011 École d’été de l’Institut du Nouveau Monde 18, 19, 20 et 21 août École de technologie supérieure Cérémonie de collation des grades des diplômés 2011 30 octobre Place des Arts, salle Wilfrid-Pelletier Tournoi de golf du Réseau ÉTS Vendredi 19 août Club de golf St-François, Laval Renseignements et inscription au www.etsmtl.ca/reseauets Se pte m br e 2011 Tournoi de golf du Fonds de développement Lundi 12 septembre Club de golf de La Prairie Renseignements et inscription au http://fdets.etsmtl.ca 14 ne méthode de mesure du logiciel développée par le professeur Alain Abran pour fins d’estimation de projets logiciels et de benchmarking figure sur la liste des meilleures pratiques du gouvernement américain. Appelée COSMIC Function Points, cette méthode est maintenant utilisée dans plusieurs pays. Le professeur a développé cette méthode en 1999. L’année suivante, un groupe international présidé par le professeur – le Common Software Measurement International Consortium (COSMIC Group) – était créé pour la rendre encore plus performante. Et en 2003, cette méthode de mesure était adoptée par ISO, qui en a fait sa norme ISO 19761. Cette technique aide à améliorer considérablement les estimations de coûts des projets informatiques, lesquels dépassent régulièrement les ÉVÉNEMENTS À VENIR A oût 2011 Novembre 2011 Cérémonie d’engagement de l’ingénieur 25 novembre École de technologie supérieure L’ÉTS PARAÎTRE COSMIC Function Points - U L ES DE 34 % en mars 2010. Pour les matières organiques seulement, 18 tonnes ont été récupérées et détournées de l’enfouissement en 2010-2011. Toutefois, pour obtenir le niveau 3 du programme « Ici on recycle ! » de RECYC-QUÉBEC, l’ÉTS et sa communauté devront redoubler d’efforts pour atteindre un taux de récupération de 80%, tout en prenant en compte les résidus de construction-rénovation-démolition, non calculés jusqu’à présent. @ 360° coûts prévus. Elle permet également de comparer la performance des compagnies qui offrent des services de développement de logiciels. Dans leur ouvrage COSMIC Function Points – Theory and Advanced Practices, Alain Abran et son coauteur Reiner Dumke expliquent cette méthode et comment en tirer le meilleur parti. Ils jettent un regard aiguisé sur les pratiques en cours ainsi que sur les pratiques émergentes dans la communauté internationale active dans le domaine de l’estimation de projets logiciels. Le professeur Abran est responsable du laboratoire de recherche en génie logiciel et coéditeur du Guide to the Software Engineering Body of Knowledge (SWEBOK). Reiner Dumke est professeur à l’Otto-von-Guericke University of Magdeburg, en Allemagne, et l’un des fondateurs du Software Measurement Laboratory du Département de sciences informatiques de son université, en plus d’être corédacteur en chef du Metrics News Journal et membre du COSMIC Group. Cosmic Function Points – Theory and Advanced Practices, Dumke, Reiner, et Abran, Alain, CRC Press, 2011, 356 pages. ÉTÉ 2011 P R I X E T N O M I N A T I O N S Saad Bennis doublement récompensé Prix de la Fondation du maire de Montréal H aylem Technologies, une entreprise issue du Centre de l’entrepreneurship technologique de l'ÉTS (Centech), a remporté la bourse « Entreprises toutes catégories 18-35 ans », offerte par la Fondation du maire de Montréal pour la Jeunesse. Haylem Technologies se spécialise dans la fabrication d’appareils destinés à aider les enfants présentant des difficultés scolaires, telles la dysphasie, la dyslexie et la dysorthographie. Francis Haynes, diplômé de l’ÉTS en génie électrique et fondateur de l’entreprise, travaille avec deux employés au développement du LEXIDOX™, un appareil conçu pour les enfants présentant des difficultés d’apprentissage de lecture et d’écriture. La technologie du LEXIDOX™ permet de numériser les mots manuscrits de l’enfant et de transmettre une réplique orale des mots numérisés. Photo : Marie-Pierre Boisvert L ’excellence et la rigueur du contenu de son article diffusé dans la revue Vecteur environnement a valu au professeur Saad Bennis la Distinction Arnold Drapeau. Il sera également publié dans le Journal AWWA (American Water Works Association), référence mondiale en matière d’information sur l’eau. L’article du professeur du Département de génie de la construction, intitulé Fuites dans les réseaux d’eau potable, modélisation théorique et validation expérimentale des débits, traite de la modulation de la pression comme moyen de réduire le débit des fuites dans nos réseaux d’eau potable. Le professeur a élaboré une nouvelle méthode de calcul qui l’a mené à la conclusion que « pour le même pourcentage de réduction de la pression, la réduction du débit de fuite sera plus importante dans les conduites flexibles ayant des pressions initiales élevées. Le gestionnaire doit par conséquent fixer la valeur du paramètre N en tenant compte du matériau des conduites et des pressions initiale et finale dans le réseau ». Mustapha Ouyed, président du Réseau Environnement, et Saad Bennis. L’étude expérimentale a été réalisée dans le laboratoire d’hydraulique de l’ÉTS, sur un modèle réduit de réseau de distribution finement reproduit, tant sur le plan des fonctionnalités que des échelles de pression, de diamètre des conduites que de la taille des fuites. Deux étudiants à la maîtrise ont également travaillé à ce projet avec le professeur Bennis, Zakaria Ajmi et Ryma Farès, co-auteur de l’article. H Éric granger L e professeur Éric Granger, du Département de génie de la production automatisée, a été accueilli à titre de membre au sein de la Task Force on Biometrics IEEE CIS (Computational Intelligence Society) ISATC (International Standard Association Technical Comitee), un comité international prestigieux dédié à l’avancement et à la promotion des techniques d’intelligence computationnelle en biométrie. Membre du Laboratoire d’imagerie, de vision et d’intelligence artificielle Claude Lajeunesse, président de l'Aerospace Industry Association of Canada et président du conseil d'administration du GARDN, et Hany Moustapha. plusieurs établissements taires, dont l’ÉTS. universi- Michel Rioux reçoit le prix Sergio Guy Memorial ÉTÉ 2011 (LIVIA), le professeur Granger consacre ses travaux de recherche à la reconnaissance biométrique depuis 2004. Les technologies biométriques permettent d’identifier une personne au moyen de sa physiologie (œil, empreintes digitales, voix, iris, réseau veineux de la rétine, de la paume de la main, poids, traits du visage, etc.), ou au moyen de son comportement (signature, écriture, etc.). Puisque ces caractéristiques uniques et propres à chaque personne ne peuvent être perdues, volées ou reconstituées, contrairement aux systèmes de sécurité plus classiques – tels mots de passe, cartes d’accès et numéros d’identification –, les technologies biométriques sont de plus en plus utilisées pour prévenir le vol et la fraude. Elles remplacent clé, carte ou code d’accès, ou encore renforcent l’authentification d’un usager porteur de ces systèmes plus classiques. L’usager devient en quelque sorte sa propre clé. Le professeur Granger et ses collègues du LIVIA travaillent à divers systèmes permettant par exemple la reconnaissance des visages en vidéosurveillance. L’ÉTS primée au gala UNIO M ichel Rioux, professeur au Département de génie de la production automatisée et responsable du programme de baccalauréat en génie des opérations et de la logistique, a reçu le prix Sergio Guy Memorial de la Plant Engineering and Maintenance Association of Canada (PEMAC). Le prix Guy Memorial est remis à un professionnel du domaine de l’ingénierie et de la maintenance qui a contribué à l’avancement de sa profession et de la PEMAC. Michel Rioux a travaillé à l’élaboration de la version française du programme d’agrément des professionnels en gestion de la maintenance (PGM) et traduit des cours de formation continue offerts par la PEMAC. Le LEXIDOX™ se distingue nettement des technologies offertes par la concurrence puisqu’il est le seul appareil sur le marché ayant une capacité à lire et à reconnaître les caractères manuscrits en français. Éric Granger nommé membre du Task Force on Biometrics de l'IEEE Hany Moustapha honoré par le GARDN any Moustapha, professeur au Département de génie mécanique et directeur d'AÉROÉTS, a reçu un Prix hommage du Groupement aéronautique de recherche et développement en environnement (GARDN) lors de la conférence annuelle du Groupement au Musée de l'aviation et de l'espace du Canada à Ottawa le 23 février. M. Moustapha cumule une grande expérience dans le domaine de l'aéronautique et il est reconnu pour son expertise en système de propulsion. Il a travaillé chez Pratt & Whitney pendant 32 ans où il a dirigé, durant les dix dernières années, des programmes en technologie, en collaboration et en formation technique. Hany Moustapha est de plus cofondateur du CRIAQ et a participé à la formation des instituts en aérospatiale de Francis Haynes, de Haylem Technologies. L e directeur général de l’École de technologie supérieure (ÉTS), Yves Beauchamp, a été choisi personnalité UNIO lors du dernier gala de la Chambre de commerce et d’industrie du Sud-Ouest de Montréal. Les membres de la communauté d’affaires ont voulu souligner la vision du développement de l’ÉTS, son dynamisme et son engagement dans sa communauté. Ce prix, M. Beauchamp a souligné qu’il le partageait avec tout le personnel de l’ÉTS sans qui il ne pourrait réaliser sa mission. Ce succès est le fruit d’un travail d’équipe quotidien. Rappelons que la Direction de l’ÉTS travaille activement au développement du Quartier de l’innovation, un projet Michel Rioux Cette distinction lui a été remise lors du dernier congrès MainTrain de la PEMAC, à Toronto. L’ÉTS @ 360° Le directeur général de l’ÉTS, Yves Beauchamp, entouré de Brigitte Beauchemin, présidente de la Chambre de commerce et d’industrie du Sud-Ouest de Montréal et du maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoît Dorais. qui s’insérera dans la trame urbaine du Sud-Ouest et contribuera à rehausser l’attractivité de ce quartier qui a été peu à peu délaissé au fil des dernières décennies. 15 D u c ô t é d e s é t u d i a n t s Compétitions étudiantes Canot de béton L’équipe de l'ÉTS s’était également classée première, devant les équipes universitaires de l’État de New York, en 2009 (à Buffalo) et en 2010 (à Albany). Cette victoire a qualifié l’équipe pour la compétition nationale américaine de l'ASCE tenue en Indiana en juin. Entre temps, les étudiants de l'ÉTS ont participé à la compétition canadienne à Québec (Université Laval) du 20 au 22 mai, où ils sont montés sur la troisième marche du podium. L ’équipe de canot de béton de l’ÉTS s’est hissée à la première position lors de la Compétition régionale américaine Upstate New York de l’American Society of Civil Engineers (ASCE). Ce rendez-vous s’est tenu cette année à Montréal où il avait été organisé par la section étudiante ÉTS de la Société canadienne de génie civil. Avec leur canot Turning Point, les étudiants de l'ÉTS ont surpassé toutes les équipes dans les catégories Rapport technique, Course et Produit final. Le Baja ÉTS en pleine compétition. Baja SAE Birmingham À la mi-avril, les étudiants de l'ÉTS se sont hissés au 6e rang du classement général de la compétition Baja SAE Birmingham (Alabama) sur une cinquantaine d’équipes participantes. Cette épreuve est l'une des nombreuses compétitions étudiantes d'ingénierie organisées par la Society of Automotive Engineers (SAE). Les étudiants de l’ÉTS se sont classés en 1re position dans la catégorie Design et en 3e aux épreuves dynamiques. Pour participer, les étudiants doivent concevoir un véhicule tout-terrain L’équipe du canot de béton Turning Point. propulsé par un moteur de dix chevaux-vapeur. Celui-ci ne peut être modifié d’aucune façon, d'où le défi d'exploiter au maximum sa puissance limitée. Le véhicule doit être à la fois performant, attrayant, fiable et facile d’entretien. Cette première compétition de la saison comportait des épreuves statiques, dynamiques et aquatiques. Des équipes participantes, cinq provenaient du Québec et six du Canada. Deux autres compétitions Baja SAE se tiennent au cours de l’été. Les clubs de l’ÉTS participeront à d’autres compétitions au cours des prochains mois. Omer (Sous-marin à propulsion humaine) The 11th Biennal International Submarine Races Du 27 juin au 1er juillet Bethesda, Maryland S.O.N.I.A. (Sous-marin autonome) 14th International Autonomous Underwater Vehicle Competition Du 12 au 17 juillet San Diego, Californie Formule SAE (Voiture de course de type Formule) Formula Student Germany Du 2 au 7 août Hockenheim, Allemagne Chinook (véhicule à propulsion éolienne) Racing Aeolos Du 17 au 21 août Den Helder, Hollande Formule SAE (voiture de course de type Formule) Toronto Shootout septembre Toronto Éclipse (véhicule solaire) World Solar Challenge Du 16 au 23 octobre De Darwin à Adelaide, Australie Computer Science Games Sécurité informatique tées sur le podium à sept reprises dans les catégories suivantes : •Génie logiciel en équipe •SQL (Structured Query Language) •Participation •Chasse au trésor •Debugging •Programmation extrême S ur les 32 équipes participant aux Computer Science Games 2011, tenus à l’Université Concordia en mars dernier, les deux équipes de la délégation des compétitions en informatique de l’École ont remporté les 2e et 4e places au classement final. Elles sont de plus mon- U ne équipe de l’ÉTS a terminé 6e à la compétition internationale de sécurité informatique Capture the Flag (iCTF), organisée par l’Université de Californie à Santa Barbara, en décembre dernier. Avec ce résultat, l’équipe s’est hissée au 1er rang au Canada et au 2e en Amérique. Sur le thème du cyberterrorisme, le concours de hacking iCTF s’est déroulé simultanément sur plusieurs sites. Plus de 70 équipes regroupant 900 étudiants de 16 pays se sont affrontées à distance. L’équipe de l’ÉTS incluait également des étudiants de l’Université de Sherbrooke et de l’École Polytechnique. Global Game Jam 2011 Jeux de génie À 16 L Photo : Club Reflets la fin de janvier dernier, l’ÉTS vibrait au rythme du Global Game Jam 2011 (GGJ). Le GGJ est un événement annuel qui donne l’occasion à 6500 artistes, designers et programmeurs provenant de 44 pays de collaborer pendant toute une fin de semaine à la création de jeux originaux autour d’un thème imposé. Pour la première fois depuis la création de l'événement en 2009, Montréal a pu participer au GGJ. C’est le club scientifique de développement de jeux vidéo Conjure de l’ÉTS qui organisait l'événement auquel ont participé 48 personnes. Cette fin de se- À l'arrière : Francis B. Desrosiers, Gabriel Lumbi De Blois, Francis Pétrin, Carl-André Corbeil, Carl LeducBenoit, Samuel Cadieux. À l'avant : Maxime Fafard, Nick Desjardins. maine, elles ont créé pas moins de 10 jeux sur le thème de l’«extinction». L’ÉTS La délégation ÉTS des Jeux de génie 2011. @ 360° a délégation de l'ÉTS a terminé au 2e rang du classement général des Jeux de génie tenus au début de janvier à l’Université de Sherbrooke. L’équipe a arraché les trois premières places aux compétitions académiques, les deux premières aux épreuves sportives, la 2e aux épreuves culturelles, et enfin une 2e place à la compétition de la machine. Quelque 500 futurs ingénieurs de 12 universités québécoises se sont affrontés lors de ces compétitions académiques, sportives et culturelles. ÉTÉ 2011 D u c ô t é d e s é t u d i a n t s Concours Chapeau, les filles ! uatre étudiantes du programme de baccalauréat ont été primées lors du 15e gala national du concours Chapeau, les filles ! et de son volet universitaire Excelle Science, tenu le 2 mai au Salon rouge de l'Assemblée national à Québec. Marilyne Boileau, étudiante en génie électrique, s'est mérité un stage dans un laboratoire en France, offert par le Centre national de la recherche scientifique et les Offices jeunesse internationaux du Québec. Mariam Assoumane, étudiante en Photo : Jonathan Grenier Q génie électrique, Karine Moro, étudiante en génie de la construction, et Geneviève Langlais, étudiante en génie mécanique, ont pour leur part reçu chacune une bourse de 2000 $. Excelle Science offre annuellement nombre de prix pour encourager des jeunes femmes dans leur choix de formation et de carrière dans des domaines traditionnellement masculins. Le concours vise à sensibiliser la population ainsi que le milieu du travail à l'intégration des femmes dans ces domaines. 700 joueurs ont joué en réseau pendant 48 heures à l’ÉTS. Lan ÉTS P rès de 700 joueurs provenant d’un peu partout au Canada et aux États-Unis ont joué à des jeux en réseau pendant pas moins de 48 heures à l’ÉTS à la mi-mars dans le cadre du Lan ETS 2011. Plus de 13 000 $ en bourses ont été remis aux gagnants des tournois officiels : Counter-Strike source, Counter- Strike 1.6, Team Fortress 2, Starcraft II, Super Street Fighter IV, Gran Turismo 5 et NHL 2011. Un « lan party » (local area network party) est un rassemblement au cours duquel des participants jouent en réseau local fermé à des jeux vidéo multijoueurs. C’est une occasion pour les joueurs de rencontrer physiquement les personnes avec qui ils jouent en ligne habituellement. Les lauréates Marilyne Boileau, Mariam Assoumane, Karine Moro et Geneviève Langlais. Médailles du lieutenant-gouverneur pour la jeunesse 2011 Concours Écologez 2011 D eux étudiantes et deux étudiants ont reçu le 7 mai dernier, à Québec, une médaille du lieutenant-gouverneur pour la jeunesse. Ces distinctions remises annuellement par le lieutenant-gouverneur, M. Pierre Duchesne, soulignent l’engagement et le dépassement de soi ainsi que l’abnégation par une implication tangible dans leur milieu scolaire ou communautaire. Marie-André Bardier, François Bizier, Marie-Pier Gosselin et Jeremy Grayton sont les quatre récipiendaires de l’ÉTS. Chacun et chacune a fait preuve d’engagement et de détermination soit sur le plan associatif, soit sur le plan communautaire, ou encore institutionnel ou scientifique, quand ce n’est pas sur tous les plans à la fois ! Ces étudiants affichent un dynamisme, un leadership et une énergie contagieux qui ont fait des merveilles non seulement dans leurs équipes respec- L’une des propositions des équipes participantes. E n mars se tenait à l’ÉTS le 6e concours annuel de conception intégrée. Cette année, les participants avaient comme défi de concevoir un projet de réoccupation du territoire dans le village Saint Raymond, situé dans le quartier Notre-Dame de Grâce, à Montréal. Le concours, organisé par Équiterre et l'ÉTS, a rassemblé près de 60 futurs ingénieurs et professionnels du bâtiment et de l’environnement. Les participants devaient concevoir un projet visant l’intégration sociale dans un cadre bâti écologique. Deux équipes se sont distinguées et ont remporté le grand prix de 6000 $ en proposant des concepts aussi variés que complémentaires. Toutes les équipes sont formées d’étudiants en architecture, architecture de paysage, design de l’environnement et design industriel, génie des systèmes urbains, génie civil, électrique, mécanique, chimique et de l’environnement, ainsi qu’en urbanisme. Des étudiants de l’ÉTS mais aussi de l’École Polytechnique, de l’UQAM, et des universités McGill, Sherbrooke, Laval et de Montréal ont participé au concours. Colleen Lashuk et Jean Boivin, représentants du Groupe CDH, promoteur de ce projet, ont agi à titre de membres du jury avec d'autres spécialistes du domaine, dont Martin Wexler de la Ville de Montréal, Nadine Léonard, présidente du Conseil du bâtiment durable du Canada et chef de projet chez Pomerleau, Robert Boicey, représentant de l'American Society of Heating, Refrigerating and Air Conditioning, et Daniel Forgues, professeur au Département de génie de la construction à l'ÉTS. Pierre Duchesne, lieutenant-gouverneur, et Jeremy Grayton, récipiendaire d’une médaille. tives de canot de béton ou des Jeux de génie mais aussi dans toutes les activités dans lesquelles ils n’hésitent pas à s’engager. PontPop Soccer C omment un pont en bâtons de Popsicle peut-il supporter une charge de près de 2 tonnes ? C’est ce que plus de 300 jeunes de niveau secondaire et collégial ont découvert en participant en février à l’ÉTS, à la 9e compétition PontPop, la plus importante du genre au Québec. Avec des bâtons de Popsicle, des cure-dents, de la soie dentaire et de la colle blanche comme seuls matériaux, les élèves devaient construire des ponts à la fois beaux et résistants. Le plus résistant, conçu à l’École secondaire Dorval Jean XXIII, a supporté une charge de 1902 kg ! Les réalisations ont été évaluées selon des critères basés sur la résistance, la conception et l’esthétique. Le jury était composé de nombreux professionnels du milieu, notamment de Maud Cohen, présidente de l’Ordre des ingénieurs du Québec, et de professeurs du Département de génie de la L’équipe de soccer les Piranhas. L ’équipe des Piranhas a reçu une mention d’excellence lors du championnat provincial de soccer intérieur intersectoriel 7 contre 7. Ce titre souligne le comportement exemplaire des joueurs au cours de la saison 20102011. Trois étudiants de l’ÉTS ont de plus ÉTÉ 2011 été invités à participer au match des étoiles du circuit: le gardien de but François Sauvé (génie mécanique), le défenseur José Luis Mechanto Smaritano (génie de la production automatisée) ainsi que l’attaquant et meilleur compteur de la ligue Xavier Tremblay-Rosa (génie de la production automatisée). L’ÉTS @ 360° construction de l'ÉTS. Bien connu des adeptes de l'émssion Génial! de TéléQuébec, Stéphane Bellavance a assuré l'animation de la compétition de niveau secondaire. Un pont construit à l’aide de bâtonnets de bois, de colle blanche, de cure-dents et de soie dentaire passe à l’épreuve de la presse. 17 DES NOUVELLES DU BUREAU DU FONDS DE DÉVELOPPEMENT ET DU Le Pérou et son génie Le spectacle-bénéfice du FDÉTS génère des profits exceptionnels En novembre dernier, un groupe de 18 diplômés et employés de l’ÉTS s’envolait pour l’Égypte. Là-bas, ils ont visité les merveilles du pays et vécu des expériences inoubliables, goûtant au meilleur de ce que cette contrée mythique a à offrir. Il s’agissait du premier d’une série de huit voyages organisés par le Réseau ÉTS, en collaboration avec Club Voyage, dans le but de visiter les merveilles du monde moderne, à raison d’un voyage par année, toujours sur le thème du génie. Le Machu Picchu, au Pérou, l’une des huit merveilles du monde. F ort du succès obtenu avec cette première destination, le Réseau ÉTS récidivera à l’automne 2011 avec le voyage de groupe « Le Pérou et son génie ». En plus de l’incontournable visite du Machu Picchu, dont l’ascension sera effectuée en train, les villes de Lima, Nasca, Puño et Cuzco, aussi impressionnantes les unes que les autres, seront aussi explorées. Par ailleurs, des conférences d’experts en ingénierie et en histoire seront offertes durant le séjour. Ce voyage au Pérou se fera également sous forme de circuit accompagné exclusif, un concept spécialement destiné aux diplômés de l’ÉTS et leur C’est tout en humour que le 10e spectacle-bénéfice du Fonds de développement de l’ÉTS (FDÉTS) a eu lieu le 20 avril dernier au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, avec en vedette Martin Petit et son spectacle Le micro de feu. Sous la présidence d’honneur de Benoît Brossoit, vice-président principal, Exploitation mondiale de Pratt & Whitney Canada, l’événement a rassemblé près de 1300 personnes issues du milieu des affaires et de la communauté universitaire. conjoint(e). Suivant une formule grand luxe et offrant les services de guides expressément formés pour répondre aux questions des professionnels du génie et d’un accompagnateur chargé de toute la logistique, le Réseau ÉTS est convaincu de combler les voyageurs les plus exigeants. Il est à noter qu'une possibilité de jumelage est offerte aux personnes seules, afin d’éviter la surcharge habituellement exigée en contrepartie d’une occupation simple. En plus d’offrir l’avantage des prix de groupe, les circuits accompagnés sont une excellente façon de voyager en toute sécurité et sans tracas. Il est facile de profiter des splendeurs du voyage en toute quiétude. Pour connaître les détails du voyage, incluant l’itinéraire, les inclusions et le prix, de même que la possibilité d'extension du périple en Amazonie, communiquer avec le Réseau ÉTS au 514 396-8445. Au moment de mettre cet article sous presse, seulement six places étaient encore disponibles. Faites vite et réservez la vôtre dès maintenant ! G râce à la précieuse collaboration des patrons et patrons d’honneur, le FDÉTS a recueilli l’impressionnante somme de 153 000 $, l’une des plus importantes amassées à ce jour lors de cet événement annuel. En plus d’être versés sous forme de bourses aux étudiants de l’ÉTS, les fonds amassés pour le spectacle-bénéfice permettent de maintenir l'aide aux clubs scientifiques étudiants participant à des compétitions d’ingénierie internationales, de favoriser le transfert technologique et la valorisation de l’innovation, de renouveler des équipements de laboratoires, en plus d’accroître la capacité d’accueil d’étudiants provenant de l’extérieur de la région métropolitaine. Le FDÉTS tient à témoigner sa gratitude au président d’honneur de l’évé- Patrons Normand Brousseau, exp. Yves Brunelle, Guy Brunelle inc. Fernand P. Croisetière, AirSprint inc. Robert Dumontet, Centech François Gagnon, École de technologie supérieure L Marc-André Saint-Onge, coordonnateur aux dons majeurs et dons planifiés, Fonds de développement de l’ÉTS. Jean-Luc Gagnon, Monette Barakett s.e.n.c. Nancy Hammond, TD Assurance Meloche Monnex Hany Moustapha, École de technologie supérieure Céline Rousseau, Groupe Compass Yves Vivier, Bell Canada Le FDÉTS redonne, pour une société plus ingénieuse testamentaire destiné à l’ÉTS, sans affecter la succession du donateur. Celuici ne paie que des primes périodiques ou encore une somme fixe. Ces montants donnent droit à des avantages fiscaux immédiats. Une police d’assurance peut ainsi représenter un investissement simple et peu coûteux pour les plus jeunes donateurs, tout en étant lucratif à long terme pour l’organisme qui en bénéficie. Cette méthode convient non seulement aux diplômés, mais également aux entreprises partenaires de l’ÉTS, aux professeurs, aux administrateurs et à toutes les personnes qui souhaitent effectuer un don substantiel dont l’ÉTS pourra bénéficier à l’avenir, tout en versant des prestations monétaires des plus raisonnables. Toute personne souhaitant connaître les moyens sûrs et efficaces de participer à l’avancement éducatif de l’ÉTS peut communiquer avec MarcAndré St-Onge, au 514 396-7298. L’ÉTS nement, de même qu’à tous les patrons, patrons d’honneur et donateurs pour la confiance qu’ils témoignent envers notre établissement. Normand Lalonde, École de technologie supérieure Antoine Landry, École de technologie supérieure Henri-Paul Martel, Aéroports de Montréal Jean-Luc Martineau, Société de Contrôle Johnson Gary Monaghan, Construction B.S.L. inc. Luc Paquin, École de technologie supérieure Christine Regimbal, Raymond Chabot Grant Thornton Rocky Roy, Pomerleau inc. Élio Argento, Sept Frères Construction inc. Yves Beauchamp, École de technologie supérieure Benoît Brossoit, Pratt & Whitney Canada Régis Côté, Régis Côté et associés Claude Décary, Bouthillette Parizeau Marie-Pascale Gagnon, Rio Tinto Pierre Garceau, École de technologie supérieure Yvonick Houde, Bisson Expert On parle souvent du vieillissement de la population du Québec et du déficit démographique qui auront un impact sur les prochaines générations. Pour assurer la pérennité des services sociaux et la qualité de vie des Québécois, les jeunes auront à relever des défis d’envergure. On peut d’ores et déjà présumer que le financement de plusieurs organisations, dont celles dédiées à l’enseignement supérieur, sera affecté par ce phénomène. 18 Normand Lalonde, directeur du Bureau du Fonds de développement et du Réseau ÉTS; Rocky Roy, viceprésident principal – Montréal et région de Pomerleau, président du conseil administratif du FDÉTS; Benoît Brossoit, vice-président principal, Exploitation mondiale de Pratt & Whitney Canada; et Yves Beauchamp, directeur général de l’ÉTS. Patrons d’honneur On planifie l’avenir à l’ÉTS es dons planifiés ont toujours représenté une alternative intéressante pour les universités désirant assurer, à long terme, le financement d’activités éducatives, et ainsi le développement des futures générations. Le Fonds de développement de l’ÉTS (FDÉTS) emboîte le pas et lancera officiellement en 2011 un programme de dons planifiés. Coordonnateur aux dons majeurs et dons planifiés au FDÉTS depuis novembre 2010, MarcAndré St-Onge a élaboré une structure permettant aux partenaires de l’ÉTS d’investir judicieusement. Ainsi, le programme de dons planifiés permettra à l’ÉTS d’assurer aux prochaines générations d’étudiants les standards de qualité dont ont bénéficié leurs prédécesseurs. L’ÉTS souhaite entre autres maintenir les programmes de soutien en matière de bourses et de prix d’excellence, de ressources matérielles, d’infrastructures physiques, d’équipements de laboratoire et de recherche, d’outils pédagogiques et de soutien à l’entrepreneuriat. Par exemple, l’utilisation d’une assurance-vie à titre d’instrument de don de bienfaisance est un outil largement reconnu. Simple et déductible d’impôts pour le donateur (qu’il s’agisse d’un individu ou d’une entreprise), il s’agit d’une procédure selon laquelle une police d’assurance, nouvelle ou existante, est utilisée pour faire un legs RÉSEAU ÉTS Depuis 16 ans, plusieurs mesures visant à l’épanouissement du savoir ont été mises en place par le Fonds de développement de l’ÉTS (FDÉTS) afin d’offrir à la communauté universitaire un environnement stimulant. En 2011, appuyé par une nouvelle identité visuelle, le FDÉTS poursuit de plus belle ses initiatives de financement visant à soutenir les projets prioritaires de l’ÉTS. G râce à ses activités annuelles, telles que le spectacle-bénéfice et le tournoi de golf, aux campagnes de financement et à la sollicitation continue auprès de partenaires corporatifs, le FDÉTS redonne à la collectivité. De cette façon, tous les donateurs contribuent à créer une société plus ingénieuse par la formation de professionnels du génie compétents et innovateurs. Dès septembre 2011, une campagne de financement annuelle interne sera lancée, tant auprès des employés, pro- @ 360° La nouvelle identité visuelle du FDÉTS souligne sa maturité et la confiance qu’on accorde à l’ÉTS. fesseurs, étudiants, retraités et diplômés de l’ÉTS, afin qu’ensemble, nous puissions démontrer notre appui envers la relève. Merci de votre générosité ! ÉTÉ 2011 DES NOUVELLES DU BUREAU DU FONDS DE DÉVELOPPEMENT ET DU RÉSEAU ÉTS Gala des Ambassadeurs ÉTS 2010 135 boursiers se partagent 364 000 $ Quatre diplômés à l'honneur Le 29 mars dernier avait lieu à l’ÉTS la 18e cérémonie annuelle de remise de bourses. À cette occasion, près de 90 donateurs ont remis 364 000 $ à 135 récipiendaires sous forme de bourses de premier cycle et de cycles supérieurs, de bourses d’entreprises et de fonds privés, de bourses de promotion de choix de carrière et de prix d’excellence aux clubs scientifiques. Lors de la même cérémonie, le Cercle des meilleurs employeurs de stages de l’ÉTS a également honoré quelque 58 entreprises. Lors du Gala des Ambassadeurs ÉTS 2010, quatre diplômés de l'École ont reçu le titre d'Ambassadeur de l'ÉTS. Ce titre reconnaît et souligne, chez les diplômés de l'ÉTS, l'accomplissement personnel, les réalisations professionnelles, la reconnaissance par les pairs, l'implication dans la communauté et les liens développés avec l'École. L e programme de bourses de l’ÉTS joue un rôle important non seulement dans la vie des étudiants méritants, mais aussi dans le rapprochement de l’École avec le milieu des affaires. D’une part, une bourse est un encouragement concret à la persévérance et d’autre part, la remise de bourses permet à l’industrie de contribuer étroitement à la formation d’une relève de qualité. Les alliances ÉTS-industrie sont plus importantes que jamais et Pascale Berthelot, conseillère principale en recrutement pour Construction Kiewit, en a témoigné. « Les étudiants de l’ÉTS embauchés chez nous se démarquent par un cheminement d’études parfaitement adapté à nos besoins, a-t-elle affirmé. À preuve, au cours des cinq dernières années, nous avons octroyé plus de 40 000 $ en soutien financier aux étudiants de l’ÉTS et nous avons embauché 24 stagiaires, sans compter ceux que nous embaucherons cette année. » En soutenant les clubs scientifiques, en embauchant des stagiaires et en offrant des contrats de recherche, les partenaires de l’ÉTS contribuent à la poursuite de la mission de l’École, en plus de participer activement au développement technologique et économique du Québec. Les montants distribués lors de la cérémonie proviennent de dons faits par le milieu des affaires ainsi que par la communauté universitaire, et recueillis par le Fonds de développement. Ainsi, pour l’année 2010-2011, le Fonds a remis 518 000 $ à l’ÉTS, répartis de la façon suivante : Rocky Roy, Ambassadeur émérite 2010 Rocky Roy : Ambassadeur émérite Rocky Roy, vice-président principal Montréal et région de Pomerleau, travaille pour cet entrepreneur important depuis 1983. D’abord estimateur, il a été promu gérant de projets, et successivement directeur de projets, vice-président construction, puis vice-président principal Montréal et région. M. Roy est titulaire d'un baccalauréat en technologie du génie civil et d'un certificat en gestion de la construction de l'ÉTS. Il a également reçu une certification Sceau d'or en gestion de projet de l'Association canadienne de la construction. En tant que directeur de projets et vice-président au sein de l’entreprise, M. Roy a été responsable de plusieurs projets de construction importants du campus de l'École qui ont contribué à l'essor de l'ÉTS. Cathia Fréchette, étudiante au baccalauréat en génie de la construction, et Pascale Berthelot, conseillère principale en recrutement de Construction Kiewit Cie. •Bourses de 1er cycle : 90 000 $ •Vie étudiante : 85 000 $ •Bourses de cycles supérieurs : 273 000 $ •Enseignement et recherche : 70 000 $ L’objectif du Fonds est d’assurer la participation financière de l’industrie, du milieu des affaires et de la collectivité en vue de maintenir les standards d’excellence de l’École. Par conséquent, la Direction du Fonds de développement tient à féliciter tous les boursiers et à remercier chaleureusement les donateurs pour leur générosité et pour la confiance témoignée à l’ÉTS. Philippe Molaret : Ambassadeur recherche et innovation Philippe Molaret, ing., vice-président Ingénierie de Thales Canada Aerospace, est titulaire d'un baccalauréat en génie électrique de l'ÉTS. Chez Thales Canada Aerospace depuis 1997, il a d’abord été chef du département Test, puis vice-président ingénierie à partir de 2002. À ce titre, il est Responsable du bureau d'étude en systèmes avioniques embarqués et du centre d'excellence en commandes de vol électriques. En 2009, il a été membre du groupeconseil de la Stratégie québécoise en recherche et innovation du ministère du Développement Économique, de l'Innovation et de l'Exportation. En 2010, il était nommé responsable d'un groupe de travail sur les technologies et systèmes avioniques du futur, un groupe de réflexion de l'Association des industries aérospatiales du Canada. M. Molaret est membre du comité exécutif du Consortium de recherche et d'innovation en aéronautique au Québec, du chantier Innovation d'AéroMontréal, du Montreal Aerospace Institute, et représentant de Thales au Comité sectoriel de la main-d'œuvre en aérospatiale au Québec. Liste des donateurs de bourses 2011 AÉÉTS Aéroports de Montréal AICQ Air Liquide Canada Alcoa Ltée APÉTS ArcelorMittal Mines Canada Argento Association de l'emballage Automation Machine Design rc Banque Nationale BBA Bousquet Technologies inc. Bouthillette Parizeau CAE inc. Caisse Desjardins Cité-du-Nord Cascades inc. CEGQ CGI CIMA+ Cirque du Soleil Clémentine Pilon-Marchand CMC électronique inc. COFELY Services inc. Cogeco Cable Construction DJL inc. Construction Kiewit Cie CRSNG-Ultra Elctronics Dassault Systemes DH International Ltée Electronic Arts Canada Energere Enertrak inc. ÉTÉ 2011 Philippe Molaret, Ambassadeur recherche et innovation 2010 ERP Guru Exfo inc. Fondation J. A. Bombardier Fonds Barbara Daigneault Fonds FÉRIQUE Fonds international Bombardier Fonds Jean-Guy Dionne Fonds Roland A. Dugré Fonds Youssef A. Youssef General Dynamics Canada Génius Conseil inc. GENIVAR GIRO GREPCI Groupe Compass Groupe Master s.e.c. Groupe S.M. International Hewitt - Division Énergie Hydrobrick inc. Hydro-Québec Équipement ICIA Inspec-Sol inc. Institut aérospatial de Montréal IPEX L-3 Communications MAS inc. Les Constructions Bricon Ltée Loto-Québec Magil Construction Messier-Dowty inc. Miranda Technologies NDT Technologies inc. Nicolet Chartrand Knoll Nova Bus Octasic inc. Paccar inc. Permacon Pomerleau inc. Pratt & Whitney Canada Cie. Prix d'excellence Albert Amiel Proceco QIT (Rio Tinto Fer & Titane) Raymond Chabot Grant Thornton Réseau Capital Réseau ÉTS RheinMetall Rio Tinto Rio Tinto Alcan RPM Développement durable Samcon inc. Saputo inc. Shell Bitumes Sintra inc. Sotramont TCI Transelec/Common TD Assurance Meloche Monnex Teknika HBA Telus Solutions Santé Thales Canada inc. Ultra Electronics-Peter Pérodeau Verreault Construction VibroSystM Videotron Vigilant Futures L’ÉTS Francis Charron : Ambassadeur entrepreneur Francis Charron, vice-président et chef de la direction d'EMD Construction et président de Bâtimo, est bachelier en génie de la construction de l'ÉTS. Il a entrepris sa carrière chez Costco à titre de gérant de projet pour la construction et la rénovation d'entrepôts au Québec, en Ontario et dans les Maritimes. En 2001, il est devenu associé de l'entreprise EMD Construction. @ 360° Francis Charron, Ambassadeur entrepreneur 2010 Marc-André Beauchamp, Ambassadeur relève 2010 En moins de dix ans, l'entreprise a connu une croissance fulgurante, passant de 5 à 172 employés. Au cours de cette période, EMD Construction a reçu trois mentions de grande distinction de la Banque Nationale du Canada, a été nommée Entreprise de l'année par la Chambre de commerce et d'industrie de Ste-Thérèse-de-Blainville, et reconnue pour l'implication de l'entreprise au sein de la communauté. M. Charron s'est grandement impliqué au sein du Réseau ÉTS de 2001 à 2009, comme trésorier et président du conseil d'administration. Instigateur d'un projet d’aide aux victimes du tsunami à Puri, en Inde, son nouveau défi consiste à mobiliser l'industrie privée et d'autres partenaires pour contrer le décrochage scolaire. Il est d'ailleurs coprésident de l'organisme perseverez.com. Enfin, M. Charron a été président d'honneur du tournoi de golf de la Fondation de l'Hôpital Saint-Eustache, tournoi qui a permis de recueillir plus de 425 000 $. Marc-André Beauchamp : Ambassadeur relève Marc-André Beauchamp, chargé de cours à l'ÉTS, est bachelier en génie mécanique et titulaire d'une maîtrise en génie de l'environnement de l'ÉTS. Pendant ses études, il a été impliqué dans le club scientifique Éclipse et s’est engagé dans des activités parascolaires à caractère plus social. Il a notamment participé au Projet Découverte, qui vise à encourager dans leurs études les élèves de 6e année d’une école de milieu défavorisé par des activités d’initiation aux sciences. À titre de membre du comité de développement durable de l'ÉTS (TribuTerre), Marc-André Beauchamp a assumé l'organisation du colloque québécois sur le développement durable des campus. Il a alors réalisé la résistance au changement des structures administratives des établissements d'enseignement, un constat qui a renforcé son engagement. Ardent défenseur et promoteur des idées des étudiants, il est l'un des initiateurs du Centre de réparation et d'ajustements de bicyclettes de l'ÉTS (C.R.A.B.E.) et a participé activement à la mise sur pied du Fonds de développement durable de l'Association des étudiants de l'ÉTS. En tant que chargé de cours, il contribue avec créativité à la réalisation d'actions concrètes par le biais de l'enseignement en mettant de l'avant les valeurs de compétence, d’éthique, de responsabilité et d’engagement social. Il est lui-même engagé auprès de divers organismes, dont OXFAM-Québec et le Santropol Roulant. 19