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E D S 2012
Gand 8-11/09/12
Pour l’historique :
Les descripteurs du SED : Edvard Ehlers, danois (1863-1934) et
Henri-Alexandre Danlos, français (1844-1912)
Classification de Berlin en 1986 par P. Beighton, aujourd’hui absent
Classification de Villefranche-sur-mer en 1997 avec la photo de groupe où figure
Marie-Odile Roussel.
Le sigle choisi pour le Colloque est EDS 2012 sur fond de triple hélice du
collagène.
Chris Aubry (association flamande SED-MARFAN) compare la recherche avec
les trois navires de Christophe Colomb sur le point de découvrir l’Amérique.
Les associations de patients (P.O.) sont des partenaires à égalité.
Session 1 : Biologie de tissu conjonctif et SED
Hans Bächinger Portland USA:
La machinerie de fabrication des procollagènes est complexe avec de
nombreuses interactions. Des molécules éloignées non concernées dans la
biosynthèse du collagène peuvent être impliquées cependant dans les maladies du
tissu conjonctif.
Karl Kadler Manchester UK :
Le SED est une pathologie mécanique. La maladie vient d’une altération des
propriétés mécaniques des tissus. Des simulations sur ordinateur en 3D
représentent les cellules en tension. La détente musculaire libère de l’énergie.
Où est-elle stockée ? Où va-t-elle ?
Peter Bruckner Münster Allemagne :
Il part de l’empereur Trajan « du pain et des jeux ». Il présente la photo
d’un tas de briques, puis d’un mur, puis la cathédrale de Gand.
C’est le même matériau utilisé cf le collagène. Le résultat est très différent !
Plutôt considérer les suprastructures que les molécules pour comprendre le
fonctionnement. Des composants non collagéniques peuvent se lier aux fibrilles.
Quels sont les mécanismes de contrôle ?
David Birk Floride USA
La régulation du collagène V et XI intervient dans l’assemblage des fibrilles dans
les tendons de façon synergique.
Expérience chez la souris : la souris est plus petite, plus faible, a moins de force.
Son empreinte est plus petite.
L’un ou l’autre collagène manque. C’est subnormal.
Les deux manquent, c’est anormal.
John Bateman Australie
La fabrication d’une protéine anormale entraîne des conséquences dans les
maladies du tissu conjonctif par des mutations non-sens et d’autres faux-sens.
Un rôle est possible d’autophagie par stress cellulaire.
Session 2 : Le spectre des collagénopathies type V et VI
Fransisca Malfait Belgique (Gand)
Etude d’une cohorte de 126 patients
Les mutations du collagène V : COL VA1, COL VA2 sont les principales, pas
exclusives, dans le SED classique.
Florence Ruggiero Lyon
Les fonctions diverses du collagène V impliquées dans le SED classique :
La triple hélice du collagène V est composée par 3 chaînes a1, a2, a3 encodées
par 3 gènes COL VA1, COL VA2 et COL VA3.
Aucun patient n’a une altération du COL VA3.
Le COL V est un composant mineur dans des tissus comme la peau, les tendons, la
cornée.
Shireen Lamande Australie
Le collagène VI dans les dystrophies musculaires de Bethlem et Ullrich avec les
anomalies du tissu conjonctif. Pas de moins de 84 mutations différentes
trouvées.
Paolo Bonaldo Padoue Italie
Dans les myopathies avec collagène VI altéré, il recherche les mécanismes de la
pathologie et des perspectives thérapeutiques :
Fibres musculaires ?
Qu’est-ce qui augmente la destruction ?
Session 3 : Autres molécules de la matrice extra-cellulaire dans les SED
Christelle Bonod –Bidaud Lyon
Dans le SED classique : l’impact des diverses mutations du propeptide-N du
collagène V sur les fibroblastes de la peau : le collagène muté diversement
entraîne les mêmes anomalies fonctionnelles. L’adjonction de collagène V répare
les dégâts in vitro.
Nicol Voermans Pays-bas
Le déficit en tenacisne X est une forme non collagénique d’EDS. C’est une glycoprotéine de la matrice extra-cellulaire.
Découverte accidentelle chez une patiente avec phobie des aiguilles qui fait un
examen (arthroscopie) sans AG, laquelle provoque une rupture de la trachée.
Sofie Symoens Gand
Les conséquences phénotypiques de mutations du pro-collagène I : vers une
extension du diagnostic d’arthrochalasis.
Alain Colige Liège Belgique
Etude du dermatosparaxis, type rare, récessif de SED
Mandy Nesbitt UK
Un gène hybride tenascine XA et XB est une cause possible d’environ 5 % des
SED hypermobiles.
Eyal Reinstein Los Angeles USA
Le SED type VIII avec problèmes dentaires : est-ce un sous-type de SED ou une
maladie à part ?
Session 4 : Le spectre des SED de type VI
Cecilia Giunta Zürich Suisse
Dans le type cyphoscoliotique et apparenteés (type V1 A), il existe une mutation
sur le gène transporteur de Zinc, de même dans le syndrôme de la cornée.
Johann Myllyharju Oulu Finlande
Trois mutations de la lysyl hydroxylase (LH) sont observées dans le type EDS VI
chez la souris KO. Le collagène IV est anormal.
La souris à mutation LH1 est viable, fertile, avec quelques anomalies. Les souris
LH2 et LH3 ne sont pas viables.
Tim Van Damme Gand Belgique
Il fait une comparaison entre le syndrome de cornée fragile et du SED
cyphoscoliotique sur le plan génétique.
Session 5 : SED hypermobile et syndromes d’hypermobilité
Bradley Tinkle Chicago USA
Il reprend l’évolution et les critères du SED-H
d’hypermobilité bénigne.
(III) et des syndromes
Lars Remvig Copenhague Danemark
Les critères historiques d’hypermobilité ne sont pas centrés sur l’EBM
« Evidence Based Medicine », ils sont plus subjectifs.
Lies Rombaut Gand
Chez les patients SED, la qualité de vie (QOL) est plus altérée que dans des
maladies similaires type fibromyalgie ou polyarthrite.
L’étude de la douleur chez les souris : on étudie les dégâts articulaires par
radiographie. Après deux mois, leur comportement diffère : elles marchent mais
grimpent moins. Modèle murin à transposer au SED.
Lars Remvig Copenhague Danemark
Métaanalyse et questionnaire pour étudier l’impact de l’hypermobilité articulaire
chez l’enfant et l’adulte jeune.
Anil Mankee Baltimore USA
Prévalence des symptômes extra-musculosquelettiques chez des patients SED-H
Emanuelle Chaleat Les Massues Lyon France
Parle de l’intérêt de la rééducation isokinétique dans les SED-H (force
progressive contre machine sous contrôle).
Leslie Nicholson Sydney Australie
Présente une étude randomisée de programme de rééducation pour enfants.
Chez l’EDS-HT, l’exercice améliore aussi l’estime de soi et la santé mentale.
Revue de la littérature : programme de rééducation chez l’enfant et l’adulte
SED-H.
Session 6 : SED vasculaire chez les humains et les souris
Melanie Pepin Seattle USA
Evolution des SED vasculaires : sur 1216 sujets, la médiane de survie est passée
de 47 à 52 ans en 10 ans.
Le type de mutation du col 3A1 influe sur l’évolution.
Mitzi Murray Seattle USA
Etudie le risque de la maternité et le suivi de la grossesse chez les patientes
SEDv.
Michael Frank Paris HEGP France
Intérêt du suivi des patients SEDv : 12 ans d’expérience du Centre de Référence
(Hôpital Européen Georges Pompidou-Paris).
James Black Baltimore USA
Les procédures et les interventions dans les SEDv : la chirurgie doit être
différée ou évitée.
Pierre Boutouyrie Paris
Exposé de l’étude BBEST avec citation de l’AFSED et de l’intérêt du traitement
prophyllactique par Celiprolol.
Xavier Jeunemaitre Paris
Chez le modèle murin de SEDv, déficient en Col 3 A1, l’augmentation de pression
artérielle induite par l’angiotensine II augmente la mortalité par rupture
artérielle alors que la doxycycline a l’effet inverse.
En conclusion : Intérêt de la surveillance de la pression artérielle chez les
patients SEDv.
Nazli Mc Donnell Baltimore USA
Le rôle du TGFBéta (Transforming Growth Factor), par analogie au syndrome de
Marfan est mis en évidence dans la pathogénèse du SEDv (Etude génétique).
Mark Talan USA (Baltimore), crée en 1997, le modèle murin SEDv (pas très bon
mais utilisable).
Un inhibiteur d’une métallo-protéase, la doxycycline améliore le pronostic chez la
souris.
Atsushi Watanabe Tokyo Japon
Trois chercheurs au Japon travaillent sur le sujet : l’adaptation du principe d’une
thérapie génique.
Lors de la réunion inter-associations du 11/09/12 au matin :
(25 personnes : 10 pays représentés), nous jetons les bases d’une plateforme
informatique simple où déposer les informations des associations : calendrier des
manifestations, expériences à partager…
Nous posons les questions médicales à la communauté scientifique. Nous
abordons les questions sociales.
Pour les premiers essais, quelques candidats se proposent : les suisses, les
américains, Marie-Hélène Boucand pour nous avec les belges (Olivier Simonis).
Chris Aubry rapporte les perspectives des associations de patients.
Le Dr Lahlou-Laforêt (Centre Pompidou-Paris) rapporte l’encadrement psy des
résultats de tests génétiques du SEDv.
En dernier, Fabienne Siani expose le programme d’éducation thérapeutique
proposé par l’AFSED.
Notre logo apparaît sur le livre résumant les interventions du colloque en tant
que donateur.
Au total, le grand intérêt de rencontrer en chair et en os les généticiens du
monde entier dont les noms nous bercent depuis 15 ans, mettre des visages sur
des noms et trouver des gens abordables.
Les gênes du SED-H ne sont pas découverts. Les processus se complexifient à
mesure des avancées.
Dans les formes rares de SED, on trouve des gènes, des mutations nombreuses
sur des gènes connus.
Il faudrait trouver des mécanismes de la pathogénèse pour comprendre la (les)
maladie(s) et espérer les guérir.
De nombreuses équipes travaillent pour nous.
Marie-Noëlle Gaveau-Glantin