Quelle bonne idée fut d`ouvrir, en ce mois de novembre 2103, la
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Quelle bonne idée fut d`ouvrir, en ce mois de novembre 2103, la
Quelle bonne idée fut d’ouvrir, en ce mois de novembre 2103, la formation Gestion Mentale, malgré le nombre d’inscrits encore un peu juste. Ces trois jours de formation furent passionnants tant pour les stagiaires que pour la formatrice. Il s’agissait de découvrir les apports que nous a laissés Antoine de la Garanderie qui a décrit ce qui se passe dans notre tête quand nous apprenons. Certes, comme Monsieur Jourdain qui fait de la prose sans le savoir, nous, enseignants nous avons appris sans vraiment savoir comment. En ayant comme conviction première : « on peut tous réussir », Antoine de la Garanderie a décrit, comme un enseignant d’EPS détaille le geste du lancement de javelot, les 5 gestes qui, affirme-t-il, interviennent dans les apprentissages quels qu’ils soient. Il nous indique aussi que l’EVOCATION est la brique de base de ces 5 gestes qui sont : Ainsi, nous avons travaillé deux jours sur des exercices, des mises en situation d’apprentissage. Cela nous a permis grâce à l‘introspection, de découvrir petit à petit les données théoriques de la gestion mentale. Nous avons terminé par lister les conséquences pédagogiques que cela impliquait. Chacun devait expérimenter pour que l’on puisse échanger sur la dernière journée qui était programmée 2 mois plus tard. Ce temps de partage qui a commencé la troisième journée fut pour moi, formatrice, un moment d’émotions intenses, je pense que ce fut le cas pour les stagiaires aussi. Tous avaient expérimenté quelque chose et avec succès. Chrystelle s’est fabriqué ses outils qu’elle a utilisés en séance de méthodologie. D’autres comme Sophie se sont essayés au dialogue pédagogique et ont vu pétiller les yeux d’un élève qui découvre son fonctionnement. Véronique a mis en pratique sur le rapport de stage et l’écriture partagée. Jean Yves a travaillé avec ses collègues sur la réactivation en fin et début de cours pour favoriser la mémorisation. Yvonnick a travaillé sur la notion de temps et l’évocation des gestes sportifs avant de se lancer dans l’action. Mais le témoignage le plus fort, nous a été offert par Aurore et Jan qui grâce à un dialogue pédagogique, ont permis à un de leurs élèves de prendre conscience qu’il évoquait en se parlant dans sa tête, que non seulement il en avait le droit, mais que c’était essentiel pour lui ! Ce jeune ne s’y autorisait pas car son entourage lui laissait penser que ce n’était pas « normal ». Libéré, il a commencé à changer et il était très fier d’annoncer à sa Maman des résultats en net progrès. N‘allez surtout pas croire que c’est un cas isolé …Ils sont nombreux dans cette situation : certains disent « je ne vais pas chercher dans ma tête, parce que c’est triché ! » Des élèves plus calmes, plus respectueux des autres, s’interrogeant mutuellement sur leur fonctionnement : se sont d’autres paroles entendues en ce début de journée Oui, ce fut un moment inouï, qui encourage à poursuivre, à toujours réfléchir, à se remettre en cause, à accueillir la parole de l’autre comme juste, même si elle nous bouscule et nous amène à nous questionner sur nos pratiques. En exergue de cette formation, une phrase d’Antoine de la Garanderie (Comprendre et Imaginer) : « La pédagogie est la science des projets ». Acceptons de nous pencher sur cette définition car mise en œuvre dans sa plénitude, elle redonne tout son sens au « slogan » : « l’élève auteur, acteur de sa formation ». Anne Sauldubois