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JE FANFARONNE Par les jeux d’l’amour, le hasard La génétique et tout l’bazar Par la rencontre de ce qu’on nomme Les chromosomes On débarque, glaireux, tout nu On pèse trois kilos tout au plus Mais pour les parents qui s’étonnent On fanfaronne Déjà dans la cour de l’école On collectionne les auréoles Les médailles en mercurochrome Comme tous les mômes On s’prend pour le roi du pétrole Une star du foot, du rock and roll Pour Bat Man ou pour Al Capone On fanfaronne Pour quelques cellules, qui s’animent Une décharge d’adrénaline Les pulsions que nous occasionnent Quelques hormones On tombe amoureux, on ignore De qui, mais déjà on l’adore À la première qui s’abandonne On fanfaronne Avec quelques années en plus On se sent pousser un phallus Maint’nant qu’on est dev’nus des hommes On s’époumone On fait savoir son opinion Parfois, on écrit des chansons On pontifie et on raisonne On fanfaronne Nos bagnoles et nos mobylettes Font se réchauffer la planète À faire l’amour sans mettre la gomme On s’empoisonne Maint’nant qu’on a fait la lumière Sur l’atome, on verra plus clair Le jour ou y aura plus personne On fanfaronne En attendant qu’y ait plus personne J’suis v’nu pousser la chansonnette Sur la terre, cette petite boulette Ce point sur le planétarium Au maximum Je sais bien comment ça finira Mais j’la chante, c’est plus fort que moi Avant d’retourner au carbone Je fanfaronne Un bouffon dans un monde qui déconne Je fanfaronne SANS DOMICILE FIXE C’est un cocon, un paradis J’y suis peinard, bien à l’abri Je fais des bulles, je tourne en rond Içi, j’me sens comme un poisson J’suis bien au chaud au fond d’la mère Pas pressé d’découvrir la terre Je me tortille nu comme un ver Bien plus heureux qu’un millionnaire Elle avale des tonnes de nougats Des fraises, des truffes en chocolat Elle prend kilo après kilo Et elle me fait porter l’chapeau J’me prends les pieds dans mon cordon Je vais faire une réclamation Ca devient dur à supporter Y va falloir quitter l’quartier Je squatte un parterre de corail Sans impôts, sans crédits ni bail Barbotant dans des abysses bleus Bercé d’un courant amoureux Pour moi, la vie est un délice Dans ces profondeurs où je glisse Je ressens les douces caresses D’une mère pleine de tendresse Tous logés à la belle étoile On cherche un lieu pour faire sa toile.... Tous logés à la belle étoile On cherche un lieu pour faire sa toile Même en vivant comme un pacha On est jamais vraiment chez soi On cherche un nid coûte que coûte Pour pas rester seul sur la route Mais jamais à l’abri du risque De dev’nir sans domicile fixe Je pourrai coincer la bulle et me la couler douce Dormir sur mes deux oreillettes sans ces p’tites secousses Qui boul’versent et perturbent mon élément A chaque fois plus fort, de plus en plus souvent Surtout quand ca lui prend et qu’elle met d’la musique Heureusement qu’j’suis pas l’genre de mec à compter sur les flics Pour corser l’tout, ca c’est l’bouquet, maint’nant elle danse Moi j’fais tout ça la tête en bas, bonjour l’ambiance Je suis en pleine mère agitée Voilà qu’ça d’vient un raz d’ marée On m’envoie un ultime atome Ils veulent vider mon aquarium L’huissier en blanc me prend la tête On nous traite vraiment comme des bêtes Ca y est on m’a foutu dehors Les femmes et les enfants d’abord Tous logés à la belle étoile On cherche un lieu pour faire sa toile Même en vivant comme un pacha On est jamais vraiment chez soi On cherche un nid coûte que coûte Pour pas rester seul sur la route Mais jamais à l’abri du risque De dev’nir sans domicile fixe I LOBE YOU On a cueilli des dates sur le calendrier J’te mordille une groseille, sur un gros oreiller J’te susurre à l’oreille I lobe you, I lobe you, I lobe you, I lobe you. Autour du casino, les croupiers sont en fleur On va perdre la boule, quand viendront les chaleurs Quand les croupes seront mûres I globe you, I globe you, I globe you, I globe you. Il pousse des soucis, il pousse des pensées, tu sais Mais quand on sème, il pousse quand même Parfois un cri “je t’aime”. Les jolis fruits qui poussent sous ce déshabillé Sont les fruits d’la passion, pour pouvoir comparer Je te parlerais d’œufs I gobe you, I gobe you, I gobe you, I gobe you. On a laissé des plumes chaque fois qu’on s’est posé Je compte sur celles qui m’restent, y en aura p’têt assez Pour faire un nid douillet I nide you, I nide you, I nide you, I nide you. Il pousse des soucis .... Cultivons les baisers derrière les baies vitrées Il fait chaud dans ma serre, ça s’poussera toute l’année Serre toi tout contre moi, Alcove you, alcove you, alcove you. DIEU QUE POUR TOI Yahvé, Jéhovah, Jésus, Ramakrisna Vichnou, Brahma, Bouddha, y’avait l’choix Yahvé, Mahomet, Allah, Zarathoustra Et moi Dieu, Dieu, Dieu, je n’ai Dieu que pour toi Dans la chapelle de tes sixteens J’m’y perds mon lapin Accueille-moi contre ta poitrine Parmi tes seins. Où coulent le lait et le miel C’est la terre promise Laisse moi porter jusqu’à l’hôtel Ta p’tite valise. Yahvé, Jéhovah, Jésus, Ramakrisna… Dieu, Dieu, Dieu, je n’ai Dieu que pour toi Selon cinglé, c’est d’la passion J’ai mis au clou Depuis l’jour de ton apparition Tous mes gourous Et j’ai dit : “STOP” arrêt Krishna Un coup d’poudre à récurer Un baril de super croix Et walkin’on the moon Yahvé ..... Zélé, comme l’ange du paradis J’f’rais encore mieux Pour être avec toi toutes les nuits J’deviendrais pieu. LES PLAISIRS DE LA CHÈRE Je fus séduit par votre teint de pêche Par ces pommettes, qui vous faisaient si fraîches L’éclat de vos yeux noisette en amande Et l’éloquence de vos lèvres gourmandes Votre chair était si fine Je m’en léchais les babines De la poitrine au tendron Tout ça sentait si bon D’une main, je palpais l’échine Et de l’autre vos clémentines Vous dépouillant délicatement Je goûtais à tout, dégoûtant J’ai fait réduire, j’ai laissé s’attendrir J’ai fait fondre et j’ai fait revenir Pour obtenir une bonne liaison J’ai fait ça bien, aux p’tits oignons Vous passâtes à la casserole Au beurre, pour que ça rissole Mijotâtes un bon moment À l’étouffé, c’est important J’ai fait sauter dans un fait-tout Mais surtout dés le départ J’avais mis le cœur à part Dans un ragoût, on met pas tout J’ai pris soin d’éviter les lardons J’ai porté ça presque à ébullition J’ai fait frémir, comme je l’entendais J’ai servi, mouillé sur canapé Bien chambré, avec de la bouteille J’ai dégusté, piqué, lardé, truffé Je savais bien que vous aviez du goût Je vous ai mangé tout d’un coup CHANSON POUR MATOU J’ai un chat dans la gorge Un chat qui m’cha Qui m’charrie et qui miaule Un chat dans la gorge Une souris, il perd la boussole J’ai un chat dans la gorge Un chat qui’m’cha Qui m’chatouille et qui miaule Un chat dans la gorge Dés qui a une souris dans ma piaule Chakim, chakim, chakim miaule J’ai un poil dans la main Poil de chat abyssin Sur un tapis persan En poil de Shah d’iran Tu t’entiches d’mes moustaches Mais fais gaffe à mes griffes Je te fauche, si j’me fâches D’un coup d’patte impulsif J’suis pas cher à l’achat Mais j’suis pas chat pour rien Entre mes entrechats J’coûte cher à l’entretien Joli minois le gros minou Parfois félin, plutôt filou Faudra donner du mou Pour mater le matou J’ai un chat à neuf queues Pas d’geishas à fouetter Sauvage et paresseux J’ai pas qu’des qualités Seras-tu la maîtresse Portée sur les caresses Pour être aussi à moi Donner sa langue au chat J’ai deux chats dans la gorge Deux chats qui s'cha Qui se chamaillent et qui braillent Deux chats dans la gorge Qui s’battent et la voix qui déraille V'LA LES BEAUX JOURS La vaste zone de hautes pressions Qui depuis des mois se propage Entraînant des perturbations Sur son ventre et quelques orages Donnera naissance, d’après les tests Au plus tard au cours de la nuit À un vent de bonheur SUD SUD EST D’un bout à l’autre du pays. V’la les beaux jours, Bébé, v’la du bonheur V’la les beaux jours, Bébé, v’la d’la chaleur V’la d’l’amour, d’la tendresse, d’la douceur V’la du bonheur. Maintenant la carte pour demain Malgré quelques averses locales Dégagé au niveau du bassin Sur le col et dans l’massif central La pression au niveau d’la mer Quatorze centimètres de mercure On signale au niveau du père Des écarts de température V’la les beaux jours..... Là sur la photo satellite On voit le front chaud et humide Qui grossit de plus en plus vite Même vu d’en haut, il est splendide. V’la les beaux jours..... DES MOTS D'AMOUR NOMADE Je voudrais t’inventer des mots d’amour nomade Pour marcher toute une vie, à travers le désert Quand les jours sont torrides, quand les nuits sont trop froides Des mots qui tour à tour réchauffent ou désaltèrent J’en voudrais qui soient ronds, comme des croissants de dune Au ventre moelleux, pour pouvoir s’y coucher Aux murmures d’oasis, ignorant la rancune Qui ont déjà tout vu et qui ont pardonné Je les verrais, chargés comme une caravane Lourds de sens et de sel, qui habitent le temps Aux yeux de vérité, forts, sans état d'âme Qui nous ouvrent la piste, inexorablement J’aimerais les ancrer comme des tatouages Qu'ils nous restent à jamais incrustés dans la peau Nés du sable et du vent qu'ils sculptent nos visages Et nous fassent vieillir en nous rendant plus beaux Des mots d’amour, des mots d’amour nomade Des mots d’amour, des mots d’amour nomade J’en voudrais qui soient durs, coupant comme le silex Aux allures de simoun, qui soulèvent la poussière Des mots sans compromis, fiers, sans salamalecs Et d'autres silencieux, muets comme le désert J’en voudrais, accrochés, suspendus dans l'espace Palpitant dans la nuit comme des points de repère Qui donnent le vertige, des mots qui nous dépassent Et qu’on suivrait confiants au bout de l’univers Des mots d’amour, des mots d’amour nomade BONJOUR L ‘AMOUR L’amibe se divise comme le trypanosome L’éponge, le corail, l’adolescent bourgeonnent Mari de toutes les femmes, femme de tous les maris L’escargot se farcit au beurre, aie ! et persil. Le fourmilier est un vilain Casanova Qui fourre son nez partout, qui tire une langue comme ça Plus rapide qu’le lapin, ça, ça n’existe pas Certains savants pourtant disent que l’homme quelquefois. Bonjour, bonjour l’amour Ça s’tripote, ça gigote and I got the blues On verra qu’le cochon ne s’occupe pas d’autrui Il prend son pied franco le porc Pas né d’la dernière pluie Sa queue en tire bouchon, si elle est pas parfaite Vaut bien celle du Castor, en forme de raquette. Être aimé par une pieuvre, ça dessèche, t’en sors pas Ou couvert de suçons, j’en connais qui aiment ça Y a des femmes qui bouffent plus en face de leur mari La mante religieuse, ça lui ouvre l’appétit. J’envie pas l’araignée qui a un fil à la patte Prends la mouche pour un rien, tout l’contraire du mille-pattes Lui bras dessus, bras dessous, bras dessus, bras dessous, bras dessus , ras dessous L’amour, y en voit pas l’bout Un hérisson qui grimpe sur une brosse à habits C’est p’têt moins par plaisir que pour cause de myopie Y a pas pis que la chèvre, pendant sa lune de miel Elle bouquine, elle bouquine sans arrêt, c’est une intellectuelle. Bonjour, Bonjour l’Amour Ça s’tripote, ça gigote and I got the blues Ça s’tripote, ça gigote Ça s’tripote, ça gigote, ça s’frotte et ça s’dépiaute S’emberlificulotte, ça se plaute and I got the blues Bonjour, Bonjour l’Amour LES ANIMAUX MALADES ........ Un mal qui répand la terreur Et que le ciel en sa fureur Envoya un jour sur la terre Faisait aux animaux la guerre. Vos scrupules sont à votre honneur Mais vous n’êtes pas un malfaiteur C’était un p’tit virus vicieux Vilain et triste comme un adieu Qui les laissait tous sans défense Morts ou seuls dans l’existence On n’peut pas avoir l’œil à tout Qui dit le contraire est un fou Nous savons qu’vous avez agi Seul’ment pour le bien du pays. La peur avait détruit l’amour Qui mettait en péril leurs jours L’angoisse leur coupait l’appétit Il n’épargnait même pas les p’tits. Personne ne vint le contredire Personne et surtout pas les pires Le tigre, l’ours et les vautours Ils furent tous blanchis à leur tour Alors le lion tint conseil Il faudra bien que quelqu’un paye Le public veut un responsable Offrons lui donc le plus coupable Selon que vous soyez puissant ou misérable La justice est la même, juste mais impitoyable Puisqu’il exige un sacrifice J’ai trouvé le moment propice Pour faire notre examen de conscience Soyons francs et sans indulgence. Pour ma part, dit-il, j’ai bouffé Un peu à tous les râteliers Et pour rester roi malgré tout Ménagé la chèvre et le chou J’ai bien souvent fermé les yeux Sur des contrats un peu douteux Et laissé de drôles de loustics Faire des trucs pas très catholiques Si on veut m’faire porter l’chapeau, J’veux bien payer pour le troupeau Mais avant que chacun s ‘accuse Comme moi sans chercher d’excuses Selon que vous soyez puissant ou misérable La justice est la même, juste mais impitoyable Vous êtes trop bon, dit le renard On ne peut pas vous en vouloir Selon que vous soyez puissant ou misérable La justice est la même, juste mais impitoyable L’âne dit alors, je me souviens Du temps ou j’me sentais pas bien Avoir fumé dans l’herbe d’un champ Quelques pavots d’Afghanistan Puisqu’il faut dire la vérité Ca m’a même fait bien rigoler A ces mots, ils tombent tous d’accord Il faut lui faire un mauvais sort Tous les crimes, les malversations On en accuse le canasson On imagine même qu’il s’abaisse A préférer l’âne à l’ânesse C’est lui, ce drogué, ce minable Ce décadent, le plus coupable Il finit pour raison d’état Ses jours dans une prison d’état Selon que vous soyez puissant ou misérable La justice vous pardonne ou vous tombe sur le râble J’AI MAL A LA TERRE Bonjour, je m’appelle la Terre Entrez, vous êtes ici chez vous Pour ma santé, faut pas s’en faire J’suis en observation c’est tout. Et je tourne autour du sommeil Couché sur les toiles de mon lit Un médecin sans frontières surveille Ma température jour et nuit. J’y peux rien si j’vous inonde J’ai quitté les îles de la Sonde Plutôt qu’le Tropique du Cancer J’trouve plus jolie la Pleurésie Dans l’crachin du bord de la mer J’attendrai sagement l’embellie. Je souffre de l’Afrique gastrique À chaque repas entr'oesophages Les luttes intestines me ravagent Le gros colon fait du trafic Au cœur d’l’Amérique, l’anémique Les rouges haïssent les globules blancs De chaque côté du Pacifique Et moi j’me fais du mauvais sang. C’est grave, docteur, j’ai mal à la terre Bizarre cette odeur d’éther Ça tourne pas rond J’crois qu’j’fais d’la tension. Une douleur me transperce les pôles Plus au Sud en Polynévrite On m’a fait péter un atoll Je sens plus rien, docteur, faites vite J’respire pas bien près des côtes Malaises ou de l’Asthme de Panama Je transpire, j’étouffe, je suffoque J’crois qu’c’est l’régime qui m’convient pas. C’est grave ...... Près du poumon, j’ai comme de l’oppression. J’voudrais r’tomber en enfance Au pays des petits bobos Des maladies sans conséquence Et qui portent des noms d’oiseaux Écouter chanter les rougeoles R’garder passer les oreillons Voir les varicelles qui s’envolent Et reviennent selon la saison. C’est grave ..... Un peu d’affection Je suis dev’nu incontinent J’urine mon troisième océan KISS LOVE Au cœur de la jungle des villes Ou l’homme libre vit en exil Une putain de perceuse à percussion Enfonce un foret dans le cœur du béton Le bel outil du boa constructeur Répand le bruit et la fureur S’obstine à percer les tympans, les cloisons S’excite sur les pauvres pythons Et dans la salle des pas perdus J’pense à tous ces baisers perdus KISS ,LOVE quand ils sont tous seuls Qui s’love love love lovent in the jungle Qui tournent en rond, rêvent d’aventure Qui s’tapent la tête contre les murs Qui s’love love love lovent in the jungle Qui s’lovent quand ils sont tous seuls Voilà pourquoi la nuit tombée Les chacals et les hyènes du quartier Que l’insomnie traque et détraque tous les soirs Réinventent le chant du guépard Portant en eux la nostalgie Des savanes et des safaris Traînent pour étancher leurs déboires Leurs doutes et leurs hippopotins dans les bars Qui s’love love love lovent in the jungle Qui prennent des allures de grands fauves Quand l’alcool a remplacé l’alcôve Qui s’love love love lovent in the jungle Qui s’lovent quand ils sont tous seuls C’est l’heure où sorti de ma fosse Zébu, j’deviens rhinocéros Le bête cède la place au chasseur qui sommeille La truffe et le mufle en éveil Jusqu’aux limites du petit jour Je suis la piste du grand amour Et tes traces qui ramènent mon expédition Encore et toujours à la gare de Lyon TON P’TIT FRERE Qui s’love love love lovent in the jungle Avec les oiseaux migrateurs J’attends l’ métro des jours meilleurs Il y avait un ciel, un soleil et une mer Y avait tout ce qu'il y a sur une plage en hiver La mer était bleue aussi bleue qu'ton p'tit frère Quand j'l'avais attaché dans l'arbre l'année dernière Il aurait dû comprendre, dès ce moment-là Qu'j'aurais fait n'importe quoi, pour une heure avec toi Mon falzar, mon falzar est foutu Mazouté... hé hé... et je t'ai oubliée Notre amour est foutu C'est pas ça tu sais, qu'j'ai voulu Notre amour est foutu Moi je comprends pas que tu m'en aies voulu Y avait tout c'qu'il y a sur une plage en hiver Des ampoules des papiers des planches et des bouts d'verre La mer était loin aussi loin qu'ton p'tit frère Sur son matelas de plage en route pour l'Angleterre J'l'avais un peu poussé et j'ai dit pour te plaire Que j'trouvais ça joli, ce p'tit point sur la mer Notre amour est foutu C'est pas ça tu sais c'est pas ça qu'j'ai voulu Le matelas est foutu Oh je pensais pas que tu l'aurais reconnu Alors pour t'oublier j'ai fumé des mégots Et j'ai eu mal au cœur en regardant les bateaux Puis j'ai j'té des cailloux pour tuer les oiseaux Mais j'les ai tous ratés, moi j'ai jamais eu d'pot Alors pour mieux pleurer je me suis assis Seul, face à l'océan, dans une flaque de cambouis STARS DU ROCK Mon falzar est foutu Torrey... Torrey Canionisé, Amococadizé Quand Noé a chanté tout de suite il a plu Quarante jours, quarante nuits, sans arrêt, un déluge Aussi faux et longtemps, ça s’était jamais vu L’arche affichait complet, tous les soirs on r’fuse Les Grecs étaient champions dans le lanc’ment du disque Mais c’est Jésus le premier qu’i a marché sur les ondes Judas un fan jaloux, l’a déclaré au fisc Mais sa chanson a quand même fait l’tour du monde Géants du music-hall Les stars du rock and roll Vus par-dessus l’auréole Géants du music-hall L’histoire du rock and roll Qu’on n'apprend pas à l’école Surprise au hit-parade en 451 Un certain Attila devient numéro un Il fume comme un sauvage, c’est le premier rasta Après moi qu’il disait ” l’herbe ne repousse pas ” Face au déferlement des groupes anglosaxons Jeanne d’arc qui brûlait de monter sur les planches Invente la voix off en gardant ses moutons Elle a beaucoup bûché pour conquérir la France Elle se sapait comme un mec avec un froc et des grolles Sapée comme un mec, avec un froc et des grolles Danton et Robespierre amateurs de musique Inventent le droit d’auteur, l’exécution publique On coup’ les ch’veux très courts c’est la révolution Et tout l’monde perd la tête pour chanter sa chanson Allons enfants du Rock et roller de la patrie Vient de sonner le jour de gloire est arrivé Que nos chansons d’amour chassent la tyrannie Remplacent nos discours et nos microsillons.