format Acrobat - Xavier Lacouture

Transcription

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JE FANFARONNE
Par les jeux d’l’amour, le hasard
La génétique et tout l’bazar
Par la rencontre de ce qu’on nomme
Les chromosomes
On débarque, glaireux, tout nu
On pèse trois kilos tout au plus
Mais pour les parents qui s’étonnent
On fanfaronne
Déjà dans la cour de l’école
On collectionne les auréoles
Les médailles en mercurochrome
Comme tous les mômes
On s’prend pour le roi du pétrole
Une star du foot, du rock and roll
Pour Bat Man ou pour Al Capone
On fanfaronne
Pour quelques cellules, qui s’animent
Une décharge d’adrénaline
Les pulsions que nous occasionnent
Quelques hormones
On tombe amoureux, on ignore
De qui, mais déjà on l’adore
À la première qui s’abandonne
On fanfaronne
Avec quelques années en plus
On se sent pousser un phallus
Maint’nant qu’on est dev’nus des hommes
On s’époumone
On fait savoir son opinion
Parfois, on écrit des chansons
On pontifie et on raisonne
On fanfaronne
Nos bagnoles et nos mobylettes
Font se réchauffer la planète
À faire l’amour sans mettre la gomme
On s’empoisonne
Maint’nant qu’on a fait la lumière
Sur l’atome, on verra plus clair
Le jour ou y aura plus personne
On fanfaronne
En attendant qu’y ait plus personne
J’suis v’nu pousser la chansonnette
Sur la terre, cette petite boulette
Ce point sur le planétarium
Au maximum
Je sais bien comment ça finira
Mais j’la chante, c’est plus fort que moi
Avant d’retourner au carbone
Je fanfaronne
Un bouffon dans un monde qui déconne
Je fanfaronne
SANS DOMICILE FIXE
C’est un cocon, un paradis
J’y suis peinard, bien à l’abri
Je fais des bulles, je tourne en rond
Içi, j’me sens comme un poisson
J’suis bien au chaud au fond d’la mère
Pas pressé d’découvrir la terre
Je me tortille nu comme un ver
Bien plus heureux qu’un millionnaire
Elle avale des tonnes de nougats
Des fraises, des truffes en chocolat
Elle prend kilo après kilo
Et elle me fait porter l’chapeau
J’me prends les pieds dans mon cordon
Je vais faire une réclamation
Ca devient dur à supporter
Y va falloir quitter l’quartier
Je squatte un parterre de corail
Sans impôts, sans crédits ni bail
Barbotant dans des abysses bleus
Bercé d’un courant amoureux
Pour moi, la vie est un délice
Dans ces profondeurs où je glisse
Je ressens les douces caresses
D’une mère pleine de tendresse
Tous logés à la belle étoile
On cherche un lieu pour faire sa toile....
Tous logés à la belle étoile
On cherche un lieu pour faire sa toile
Même en vivant comme un pacha
On est jamais vraiment chez soi
On cherche un nid coûte que coûte
Pour pas rester seul sur la route
Mais jamais à l’abri du risque
De dev’nir sans domicile fixe
Je pourrai coincer la bulle et me la couler
douce
Dormir sur mes deux oreillettes sans ces
p’tites secousses
Qui boul’versent et perturbent mon
élément
A chaque fois plus fort, de plus en plus
souvent
Surtout quand ca lui prend et qu’elle met
d’la musique
Heureusement qu’j’suis pas l’genre de mec
à compter sur les flics
Pour corser l’tout, ca c’est l’bouquet,
maint’nant elle danse
Moi j’fais tout ça la tête en bas, bonjour
l’ambiance
Je suis en pleine mère agitée
Voilà qu’ça d’vient un raz d’ marée
On m’envoie un ultime atome
Ils veulent vider mon aquarium
L’huissier en blanc me prend la tête
On nous traite vraiment comme des bêtes
Ca y est on m’a foutu dehors
Les femmes et les enfants d’abord
Tous logés à la belle étoile
On cherche un lieu pour faire sa toile
Même en vivant comme un pacha
On est jamais vraiment chez soi
On cherche un nid coûte que coûte
Pour pas rester seul sur la route
Mais jamais à l’abri du risque
De dev’nir sans domicile fixe
I LOBE YOU
On a cueilli des dates sur le calendrier
J’te mordille une groseille, sur un gros
oreiller
J’te susurre à l’oreille
I lobe you, I lobe you, I lobe you, I lobe
you.
Autour du casino, les croupiers sont en
fleur
On va perdre la boule, quand viendront les
chaleurs
Quand les croupes seront mûres
I globe you, I globe you, I globe you, I
globe you.
Il pousse des soucis, il pousse des
pensées, tu sais
Mais quand on sème, il pousse quand
même
Parfois un cri “je t’aime”.
Les jolis fruits qui poussent sous ce
déshabillé
Sont les fruits d’la passion, pour pouvoir
comparer
Je te parlerais d’œufs
I gobe you, I gobe you, I gobe you, I gobe
you.
On a laissé des plumes chaque fois qu’on
s’est posé
Je compte sur celles qui m’restent, y en
aura p’têt assez
Pour faire un nid douillet
I nide you, I nide you, I nide you, I nide
you.
Il pousse des soucis ....
Cultivons les baisers derrière les baies
vitrées
Il fait chaud dans ma serre, ça s’poussera
toute l’année
Serre toi tout contre moi,
Alcove you, alcove you, alcove you.
DIEU QUE POUR TOI
Yahvé, Jéhovah, Jésus, Ramakrisna
Vichnou, Brahma, Bouddha, y’avait
l’choix
Yahvé, Mahomet, Allah, Zarathoustra
Et moi
Dieu, Dieu, Dieu, je n’ai Dieu que pour
toi
Dans la chapelle de tes sixteens
J’m’y perds mon lapin
Accueille-moi contre ta poitrine
Parmi tes seins.
Où coulent le lait et le miel
C’est la terre promise
Laisse moi porter jusqu’à l’hôtel
Ta p’tite valise.
Yahvé, Jéhovah, Jésus, Ramakrisna…
Dieu, Dieu, Dieu, je n’ai Dieu que pour toi
Selon cinglé, c’est d’la passion
J’ai mis au clou
Depuis l’jour de ton apparition
Tous mes gourous
Et j’ai dit : “STOP” arrêt Krishna
Un coup d’poudre à récurer
Un baril de super croix
Et walkin’on the moon
Yahvé .....
Zélé, comme l’ange du paradis
J’f’rais encore mieux
Pour être avec toi toutes les nuits
J’deviendrais pieu.
LES PLAISIRS DE LA CHÈRE
Je fus séduit par votre teint de pêche
Par ces pommettes, qui vous faisaient si
fraîches
L’éclat de vos yeux noisette en amande
Et l’éloquence de vos lèvres gourmandes
Votre chair était si fine
Je m’en léchais les babines
De la poitrine au tendron
Tout ça sentait si bon
D’une main, je palpais l’échine
Et de l’autre vos clémentines
Vous dépouillant délicatement
Je goûtais à tout, dégoûtant
J’ai fait réduire, j’ai laissé s’attendrir
J’ai fait fondre et j’ai fait revenir
Pour obtenir une bonne liaison
J’ai fait ça bien, aux p’tits oignons
Vous passâtes à la casserole
Au beurre, pour que ça rissole
Mijotâtes un bon moment
À l’étouffé, c’est important
J’ai fait sauter dans un fait-tout
Mais surtout dés le départ
J’avais mis le cœur à part
Dans un ragoût, on met pas tout
J’ai pris soin d’éviter les lardons
J’ai porté ça presque à ébullition
J’ai fait frémir, comme je l’entendais
J’ai servi, mouillé sur canapé
Bien chambré, avec de la bouteille
J’ai dégusté, piqué, lardé, truffé
Je savais bien que vous aviez du goût
Je vous ai mangé tout d’un coup
CHANSON POUR MATOU
J’ai un chat dans la gorge
Un chat qui m’cha
Qui m’charrie et qui miaule
Un chat dans la gorge
Une souris, il perd la boussole
J’ai un chat dans la gorge
Un chat qui’m’cha
Qui m’chatouille et qui miaule
Un chat dans la gorge
Dés qui a une souris dans ma piaule
Chakim, chakim, chakim miaule
J’ai un poil dans la main
Poil de chat abyssin
Sur un tapis persan
En poil de Shah d’iran
Tu t’entiches d’mes moustaches
Mais fais gaffe à mes griffes
Je te fauche, si j’me fâches
D’un coup d’patte impulsif
J’suis pas cher à l’achat
Mais j’suis pas chat pour rien
Entre mes entrechats
J’coûte cher à l’entretien
Joli minois le gros minou
Parfois félin, plutôt filou
Faudra donner du mou
Pour mater le matou
J’ai un chat à neuf queues
Pas d’geishas à fouetter
Sauvage et paresseux
J’ai pas qu’des qualités
Seras-tu la maîtresse
Portée sur les caresses
Pour être aussi à moi
Donner sa langue au chat
J’ai deux chats dans la gorge
Deux chats qui s'cha
Qui se chamaillent et qui braillent
Deux chats dans la gorge
Qui s’battent et la voix qui déraille
V'LA LES BEAUX JOURS
La vaste zone de hautes pressions
Qui depuis des mois se propage
Entraînant des perturbations
Sur son ventre et quelques orages
Donnera naissance, d’après les tests
Au plus tard au cours de la nuit
À un vent de bonheur SUD SUD EST
D’un bout à l’autre du pays.
V’la les beaux jours, Bébé, v’la du
bonheur
V’la les beaux jours, Bébé, v’la d’la
chaleur
V’la d’l’amour, d’la tendresse, d’la
douceur
V’la du bonheur.
Maintenant la carte pour demain
Malgré quelques averses locales
Dégagé au niveau du bassin
Sur le col et dans l’massif central
La pression au niveau d’la mer
Quatorze centimètres de mercure
On signale au niveau du père
Des écarts de température
V’la les beaux jours.....
Là sur la photo satellite
On voit le front chaud et humide
Qui grossit de plus en plus vite
Même vu d’en haut, il est splendide.
V’la les beaux jours.....
DES MOTS D'AMOUR NOMADE
Je voudrais t’inventer des mots d’amour
nomade
Pour marcher toute une vie, à travers le
désert
Quand les jours sont torrides, quand les
nuits sont trop froides
Des mots qui tour à tour réchauffent ou
désaltèrent
J’en voudrais qui soient ronds, comme des
croissants de dune
Au ventre moelleux, pour pouvoir s’y
coucher
Aux murmures d’oasis, ignorant la rancune
Qui ont déjà tout vu et qui ont pardonné
Je les verrais, chargés comme une caravane
Lourds de sens et de sel, qui habitent le
temps
Aux yeux de vérité, forts, sans état d'âme
Qui nous ouvrent la piste, inexorablement
J’aimerais les ancrer comme des tatouages
Qu'ils nous restent à jamais incrustés dans
la peau
Nés du sable et du vent qu'ils sculptent nos
visages
Et nous fassent vieillir en nous rendant
plus beaux
Des mots d’amour, des mots d’amour
nomade
Des mots d’amour, des mots d’amour
nomade
J’en voudrais qui soient durs, coupant
comme le silex
Aux allures de simoun, qui soulèvent la
poussière
Des mots sans compromis, fiers, sans
salamalecs
Et d'autres silencieux, muets comme le
désert
J’en voudrais, accrochés, suspendus dans
l'espace
Palpitant dans la nuit comme des points de
repère
Qui donnent le vertige, des mots qui nous
dépassent
Et qu’on suivrait confiants au bout de
l’univers
Des mots d’amour, des mots d’amour
nomade
BONJOUR L ‘AMOUR
L’amibe se divise comme le trypanosome
L’éponge, le corail, l’adolescent
bourgeonnent
Mari de toutes les femmes, femme de tous
les maris
L’escargot se farcit au beurre, aie ! et
persil.
Le fourmilier est un vilain Casanova
Qui fourre son nez partout, qui tire une
langue comme ça
Plus rapide qu’le lapin, ça, ça n’existe pas
Certains savants pourtant disent que
l’homme quelquefois.
Bonjour, bonjour l’amour
Ça s’tripote, ça gigote and I got the
blues
On verra qu’le cochon ne s’occupe pas
d’autrui
Il prend son pied franco le porc
Pas né d’la dernière pluie
Sa queue en tire bouchon, si elle est pas
parfaite
Vaut bien celle du Castor, en forme de
raquette.
Être aimé par une pieuvre, ça dessèche,
t’en sors pas
Ou couvert de suçons, j’en connais qui
aiment ça
Y a des femmes qui bouffent plus en face
de leur mari
La mante religieuse, ça lui ouvre l’appétit.
J’envie pas l’araignée qui a un fil à la patte
Prends la mouche pour un rien, tout
l’contraire du mille-pattes
Lui bras dessus, bras dessous, bras dessus,
bras dessous, bras dessus , ras dessous
L’amour, y en voit pas l’bout
Un hérisson qui grimpe sur une brosse à
habits
C’est p’têt moins par plaisir que pour cause
de myopie
Y a pas pis que la chèvre, pendant sa lune
de miel
Elle bouquine, elle bouquine sans arrêt,
c’est une intellectuelle.
Bonjour, Bonjour l’Amour
Ça s’tripote, ça gigote and I got the blues
Ça s’tripote, ça gigote
Ça s’tripote, ça gigote, ça s’frotte et ça
s’dépiaute
S’emberlificulotte, ça se plaute and I got
the blues
Bonjour, Bonjour l’Amour
LES ANIMAUX MALADES ........
Un mal qui répand la terreur
Et que le ciel en sa fureur
Envoya un jour sur la terre
Faisait aux animaux la guerre.
Vos scrupules sont à votre honneur
Mais vous n’êtes pas un malfaiteur
C’était un p’tit virus vicieux
Vilain et triste comme un adieu
Qui les laissait tous sans défense
Morts ou seuls dans l’existence
On n’peut pas avoir l’œil à tout
Qui dit le contraire est un fou
Nous savons qu’vous avez agi
Seul’ment pour le bien du pays.
La peur avait détruit l’amour
Qui mettait en péril leurs jours
L’angoisse leur coupait l’appétit
Il n’épargnait même pas les p’tits.
Personne ne vint le contredire
Personne et surtout pas les pires
Le tigre, l’ours et les vautours
Ils furent tous blanchis à leur tour
Alors le lion tint conseil
Il faudra bien que quelqu’un paye
Le public veut un responsable
Offrons lui donc le plus coupable
Selon que vous soyez puissant ou
misérable
La justice est la même, juste mais
impitoyable
Puisqu’il exige un sacrifice
J’ai trouvé le moment propice
Pour faire notre examen de conscience
Soyons francs et sans indulgence.
Pour ma part, dit-il, j’ai bouffé
Un peu à tous les râteliers
Et pour rester roi malgré tout
Ménagé la chèvre et le chou
J’ai bien souvent fermé les yeux
Sur des contrats un peu douteux
Et laissé de drôles de loustics
Faire des trucs pas très catholiques
Si on veut m’faire porter l’chapeau,
J’veux bien payer pour le troupeau
Mais avant que chacun s ‘accuse
Comme moi sans chercher d’excuses
Selon que vous soyez puissant ou
misérable
La justice est la même, juste mais
impitoyable
Vous êtes trop bon, dit le renard
On ne peut pas vous en vouloir
Selon que vous soyez puissant ou
misérable
La justice est la même, juste mais
impitoyable
L’âne dit alors, je me souviens
Du temps ou j’me sentais pas bien
Avoir fumé dans l’herbe d’un champ
Quelques pavots d’Afghanistan
Puisqu’il faut dire la vérité
Ca m’a même fait bien rigoler
A ces mots, ils tombent tous d’accord
Il faut lui faire un mauvais sort
Tous les crimes, les malversations
On en accuse le canasson
On imagine même qu’il s’abaisse
A préférer l’âne à l’ânesse
C’est lui, ce drogué, ce minable
Ce décadent, le plus coupable
Il finit pour raison d’état
Ses jours dans une prison d’état
Selon que vous soyez puissant ou
misérable
La justice vous pardonne ou vous tombe
sur le râble
J’AI MAL A LA TERRE
Bonjour, je m’appelle la Terre
Entrez, vous êtes ici chez vous
Pour ma santé, faut pas s’en faire
J’suis en observation c’est tout.
Et je tourne autour du sommeil
Couché sur les toiles de mon lit
Un médecin sans frontières surveille
Ma température jour et nuit.
J’y peux rien si j’vous inonde
J’ai quitté les îles de la Sonde
Plutôt qu’le Tropique du Cancer
J’trouve plus jolie la Pleurésie
Dans l’crachin du bord de la mer
J’attendrai sagement l’embellie.
Je souffre de l’Afrique gastrique
À chaque repas entr'oesophages
Les luttes intestines me ravagent
Le gros colon fait du trafic
Au cœur d’l’Amérique, l’anémique
Les rouges haïssent les globules blancs
De chaque côté du Pacifique
Et moi j’me fais du mauvais sang.
C’est grave, docteur, j’ai mal à la terre
Bizarre cette odeur d’éther
Ça tourne pas rond
J’crois qu’j’fais d’la tension.
Une douleur me transperce les pôles
Plus au Sud en Polynévrite
On m’a fait péter un atoll
Je sens plus rien, docteur, faites vite
J’respire pas bien près des côtes
Malaises ou de l’Asthme de Panama
Je transpire, j’étouffe, je suffoque
J’crois qu’c’est l’régime qui m’convient
pas.
C’est grave ......
Près du poumon, j’ai comme de
l’oppression.
J’voudrais r’tomber en enfance
Au pays des petits bobos
Des maladies sans conséquence
Et qui portent des noms d’oiseaux
Écouter chanter les rougeoles
R’garder passer les oreillons
Voir les varicelles qui s’envolent
Et reviennent selon la saison.
C’est grave .....
Un peu d’affection
Je suis dev’nu incontinent
J’urine mon troisième océan
KISS LOVE
Au cœur de la jungle des villes
Ou l’homme libre vit en exil
Une putain de perceuse à percussion
Enfonce un foret dans le cœur du béton
Le bel outil du boa constructeur
Répand le bruit et la fureur
S’obstine à percer les tympans, les cloisons
S’excite sur les pauvres pythons
Et dans la salle des pas perdus
J’pense à tous ces baisers perdus
KISS ,LOVE quand ils sont tous seuls
Qui s’love love love lovent in the jungle
Qui tournent en rond, rêvent
d’aventure
Qui s’tapent la tête contre les murs
Qui s’love love love lovent in the jungle
Qui s’lovent quand ils sont tous seuls
Voilà pourquoi la nuit tombée
Les chacals et les hyènes du quartier
Que l’insomnie traque et détraque tous les
soirs
Réinventent le chant du guépard
Portant en eux la nostalgie
Des savanes et des safaris
Traînent pour étancher leurs déboires
Leurs doutes et leurs hippopotins dans les
bars
Qui s’love love love lovent in the jungle
Qui prennent des allures de grands
fauves
Quand l’alcool a remplacé l’alcôve
Qui s’love love love lovent in the jungle
Qui s’lovent quand ils sont tous seuls
C’est l’heure où sorti de ma fosse
Zébu, j’deviens rhinocéros
Le bête cède la place au chasseur qui
sommeille
La truffe et le mufle en éveil
Jusqu’aux limites du petit jour
Je suis la piste du grand amour
Et tes traces qui ramènent mon expédition
Encore et toujours à la gare de Lyon
TON P’TIT FRERE
Qui s’love love love lovent in the jungle
Avec les oiseaux migrateurs
J’attends l’ métro des jours meilleurs
Il y avait un ciel, un soleil et une mer
Y avait tout ce qu'il y a sur une plage en
hiver
La mer était bleue aussi bleue qu'ton p'tit
frère
Quand j'l'avais attaché dans l'arbre l'année
dernière
Il aurait dû comprendre, dès ce moment-là
Qu'j'aurais fait n'importe quoi, pour une
heure avec toi
Mon falzar, mon falzar est foutu
Mazouté... hé hé... et je t'ai oubliée
Notre amour est foutu
C'est pas ça tu sais, qu'j'ai voulu
Notre amour est foutu
Moi je comprends pas que tu m'en
aies voulu
Y avait tout c'qu'il y a sur une plage en
hiver
Des ampoules des papiers des planches et
des bouts d'verre
La mer était loin aussi loin qu'ton p'tit frère
Sur son matelas de plage en route pour
l'Angleterre
J'l'avais un peu poussé et j'ai dit pour te
plaire
Que j'trouvais ça joli, ce p'tit point sur la
mer
Notre amour est foutu
C'est pas ça tu sais c'est pas ça
qu'j'ai voulu
Le matelas est foutu
Oh je pensais pas que tu l'aurais
reconnu
Alors pour t'oublier j'ai fumé des mégots
Et j'ai eu mal au cœur en regardant les
bateaux
Puis j'ai j'té des cailloux pour tuer les
oiseaux
Mais j'les ai tous ratés, moi j'ai jamais eu
d'pot
Alors pour mieux pleurer je me suis assis
Seul, face à l'océan, dans une flaque de
cambouis
STARS DU ROCK
Mon falzar est foutu
Torrey... Torrey Canionisé,
Amococadizé
Quand Noé a chanté tout de suite il a plu
Quarante jours, quarante nuits, sans arrêt,
un déluge
Aussi faux et longtemps, ça s’était jamais
vu
L’arche affichait complet, tous les soirs on
r’fuse
Les Grecs étaient champions dans le
lanc’ment du disque
Mais c’est Jésus le premier qu’i a marché
sur les ondes
Judas un fan jaloux, l’a déclaré au fisc
Mais sa chanson a quand même fait l’tour
du monde
Géants du music-hall
Les stars du rock and roll
Vus par-dessus l’auréole
Géants du music-hall
L’histoire du rock and roll
Qu’on n'apprend pas à l’école
Surprise au hit-parade en 451
Un certain Attila devient numéro un
Il fume comme un sauvage, c’est le
premier rasta
Après moi qu’il disait ” l’herbe ne
repousse pas ”
Face au déferlement des groupes anglosaxons
Jeanne d’arc qui brûlait de monter sur les
planches
Invente la voix off en gardant ses moutons
Elle a beaucoup bûché pour conquérir la
France
Elle se sapait comme un mec avec un froc
et des grolles
Sapée comme un mec, avec un froc et des
grolles
Danton et Robespierre amateurs de
musique
Inventent le droit d’auteur, l’exécution
publique
On coup’ les ch’veux très courts c’est la
révolution
Et tout l’monde perd la tête pour chanter sa
chanson
Allons enfants du Rock et roller de la
patrie
Vient de sonner le jour de gloire est arrivé
Que nos chansons d’amour chassent la
tyrannie
Remplacent nos discours et nos
microsillons.

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