le programme en pdf - Orchestre Philharmonique Royal de Liège

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le programme en pdf - Orchestre Philharmonique Royal de Liège
BAROQUE
DIDON ET ÉNÉE
1 €
DIMANCHE 23 MARS 2014 – 16H
HENRY PURCELL (1659-1695)
Songs et pièces instrumentales w env. 25’
1.Ah! How pleasant ‘tis to Love!
5.Musick for a While
2.Oh Solitude!
6.Sweeter than Roses
3.Still I’m wishing
7.A new Ground in E minor
4.Corant & Hornpipe in D minor
8.Hark each tree
Dido and Æneas (1684-1685) w env. 45’
1.Ouverture
Act II
Act III
Act I
13.Prelude for the Witches
30.Prelude
2.
Belinda Shake the cloud
14.Chorus Harm’s our delight
31.Chorus
3.
Dido Ah ! Belinda
15.Sorceress
The Queen of Carthage
Come away, fellow sailors
32.Sorceress See, see the flags
5.
Chorus When Monarch unites 16.Chorus Ho, ho, ho
33.Sorceress Our next motion
6.
Dido Whence could so much 17.Ruin’d ere the set of sun
34.Chorus Destruction’s our
virtue
7.
Belinda, Second Woman
Fear no danger
18.Ho, ho, ho
19.Two Witches
But ere we this perform
delight
35.The Witches’ Dance
36.Dido Your counsel
8.
Belinda See, see
20.Chorus In our deep vaulted cell 37.Chorus Great minds
9.
Chorus Cupid only throws
21.Echo Dance of Furies
38.Dido Thy hand, Belinda
10.Æneas If not for mine
22.Ritornelle
39.Dido When I am laid in earth
11.Belinda Pursue thy conquest 23.Belinda Thanks to these
12.Chorus To the Hills
lonesome vales
40.Chorus With dropping wings
ye Cupids come
24.Guitar Chacone
25.Second Woman Oft she visits
26.Æneas Behold,
upon my bending spear
27.Belinda Haste, haste to town
28.Spirit Stay, Prince
29.The Groves Dance
(A Ground by John Blow)
SCHERZI MUSICALI | Nicolas Achten, direction
Deborah Cachet, soprano (Dido) | Nicolas Achten, baryton (Æneas)
Marie de Roy, soprano (Belinda, second witch)
Mariana Castello-Branco, soprano (second woman / first witch)
Magid El-Bushra, contre-ténor (spirit) | Dávid Szigetvári, ténor (sorceress)
Sönke Tams Freier, basse (sailor)
Lambert Colson, flûte à bec | Patrizio Germone, violon | Jasmine Eudeline, violon
Justin Glaie, viole de gambe | Hervé Douchy, basse de violon
Solmund Nystabakk, guitare baroque, archiluth | Simon Linné, théorbe anglais
Korneel Bernolet, orgue, virginal | Nicolas Achten, clavecin, harpe
DIMANCHE 23 MARS 2014 DIDON ET ÉNÉE [PROGRAMME 20]
4.
Belinda Grief increases
E
n ouverture de concert, Nicolas Achten et Scherzi
Musicali proposent des extraits de leur dernier album,
consacré aux Songs de Purcell (How ’tis pleasant
to love!, paru en 2013). — Tiré de l’Énéide de Virgile,
Didon et Énée (1689) du même Purcell raconte les
amours contrariées du prince de Troie, Énée, qui doit quitter la
reine de Carthage, Didon, pour accomplir son destin : la fondation
de Rome. Très contrastée grâce à ses danses, ses scènes de marins,
ses chœurs de sorcières, l’œuvre s’achève sur la mort de l’héroïne
par un lamento grandiose et déchirant.
PURCELL HOW ’TIS PLEASANT TO LOVE!
LA MUSIQUE DE PURCELL nous a tous bercés
à un moment ou l’autre de notre jeunesse.
Son succès auprès des pionniers du baroque
au XXe siècle — remercions Deller, Kirkby,
Bowman et tant d’autres — a intégré sa
musique, surtout vocale, dans le noyau du
répertoire des chanteurs, des salles de
concerts et maisons de disques. Un tel succès
auprès des interprètes va hélas de paire
avec l’empreinte d’une certaine tradition
parfois lourde, et d’habitudes en matière
d’interprétation, qui contraignent trop souvent
l’interprète et lui ferme peut-être les yeux sur
sa propre approche de cette musique.
DÈS SA CRÉATION, la démarche de Scherzi
Musicali a été d’être philologiquement le
plus fidèle possible au répertoire que nous
abordons. Pour chaque projet, nous faisons
le choix drastique d’instruments en parfaite
adéquation avec l’époque et le lieu où était
jouée la musique, ainsi que du type de
réglages de ces instruments ; nous y voyons
le meilleur moyen de comprendre et servir
la musique que nous jouons. Notre appétit
de découverte, mais aussi la volonté de nous
construire une identité propre, nous a attiré
vers un répertoire peu voire jamais joué, et
2
nous avons eu la grande chance d’enregistrer
quatre albums en première mondiale, avec des
œuvres d’une beauté qui nous a bouleversés
et dont l’importance historique nous a semblé
sous-estimée.
POUR CE CINQUIÈME PROJET discographique,
nous avons voulu aborder les Songs de
Purcell ; sa musique nous passionne, mais
il ne semblait à nos yeux pas encore avoir
bénéficié d’une démarche historique assez
complète. Nous avons donc voulu faire comme
si nous découvrions ce répertoire pour la
première fois, essayant dans la mesure du
possible de faire abstraction, par exemple,
des nombreuses versions discographiques
disponibles sur le marché ; et comme pour
nos projets précédents, nous avons encadré
notre démarche de questions, recherches et
réflexions.
AVANT TOUT, nous avons voulu replacer Purcell
dans son contexte. En effet, le premier aspect
habituellement sous estimé à nos yeux est
l’influence de l’esthétique française. La prise
de pouvoir par Cromwell au milieu du XVIIe
siècle force de nombreux musiciens à prendre
la fuite, notamment vers la France. C’est le
cas du roi Charles II qui avant de monter sur
le trône en 1660, a séjourné à la cour de son
cousin Louis XIV à l’époque où Lully y prend
la place incontournable qu’on sait ; dès son
retour, Charles organise l’univers musical
londonien à l’image de ce qu’il a connu à Paris,
et nombreux sont les instrumentistes ou
compositeurs français à travailler au service
du souverain anglais. Cette situation ne peut
avoir été sans conséquences sur la manière de
jouer, et le style à la française (ea. les notes
inégales) peut avoir fait partie intégrante du
style anglais de l’époque.
la recherche le type exact d’instruments
utilisés : outre des flûtes à bec de différentes
tailles, une viole anglaise à six cordes à table
pliée, un virginal cordé en boyau, une guitare
généralement jouée punteado (et non pas
systématiquement en batterie rythmique),
une harpe triple (trop peu utilisée de nos
jours pour ce répertoire) et le rare théorbe
anglais, très différent de son homonyme
italien (accord, cordage double, extension du
manche de longueur progressive pour les
basses)… Chacun de ces curieux instruments
a été scrupuleusement réglé fidèlement aux
pratiques du temps de Purcell (cordes en
boyau nu non filées, tension égale, accord
mésotonique, etc).

ENFIN, en ce qui concerne Didon et Énée, je
voudrais préciser que nous ne connaissons
l’œuvre qu’au travers de sources plus
tardives. J’ai donc reconstitué une partition
sur base du livret original (conservé) et des
connaissances dont bénéficie aujourd’hui la
musicologie — telle que l’attribution de la
sorcière à un ténor pour en renforcer le côté
étrange.
NOTRE EFFECTIF VOCAL et instrumental est
réduit à un chanteur par partie, en assumant
pleinement l’idée d’une troupe à l’antique.
C’est donc du « chœur » que sont issus tous
les rôles, exception faite des personnagestitres : Didon et Enée.
NICOLAS ACHTEN
LE SECOND ASPECT MAJEUR de notre
démarche a été l’instrumentarium. Il nous
a semblé essentiel de parvenir à recréer
l’univers sonore le plus fidèle possible à ce
qu’a pu connaître Purcell. Le concept a donc
été de rassembler les instruments mentionnés
dans les textes des songs, et de vérifier par
3
PURCELL DIDO & ÆNEAS (1684-1685)
La rencontre de Didon et Enée, Nathaniel Dance-Holland (1735–1811), Londres, Tate Gallery
SEUL VÉRITABLE OPÉRA DE PURCELL, Dido
& Æneas est son œuvre la plus connue
aujourd’hui et la plus souvent jouée. Pourtant
ce ne fut sans doute à l’origine qu’un simple
divertissement conçu pour la cour du roi
d’Angleterre, représenté une ou deux fois
seulement du vivant du compositeur. Depuis
les années 1990, les travaux des musicologues
ont remis en cause al date qui fut longtemps
retenue comme celle de la composition
de Dido & Æneas, l’année 1689. C’est du
printemps 1689 en effet que date la source
la plus ancienne dont on dispose pour cet
opéra : un opuscule contenant le livret tel
qu’il fut reproduit pour une représentation
dans un pensionnat pour jeunes filles à
Chelsea, faubourg élégant de Londres. Cet
établissement était dirigé par Mr. Josias
Priest, maître de ballet à la cour.
4
EN 1684, Priest avait déjà fait interpréter par
ses élèves Venus & Adonis de John Blow, ce
dont témoigne la page de titre d’un opuscule
similaire, redécouvert en 1989 en Angleterre.
Il s’agissait d’une reprise de l’œuvre de
Blow, dont on sait qu’elle fut écrite « pour le
divertissement de Charles II » et créée à la
cour au début des années 1680. À la lumière
de cette découverte, plusieurs musicologues
estiment aujourd’hui que Dido & Æneas connut
un sort semblable. Stylistiquement plus
proche des œuvres composées par Purcell au
début des années 1680 que de celles de la
fin de la décennie, l’opéra aurait d’abord été
conçu pour le roi vers 1684-85, puis repris
à l’école de Chelsea en 1689. La trace de sa
création à la cour se serait perdue, à moins
qu’elle n’eût été compromise par la mort
inattendue de Charles II en février 1685.
DANS L’OPÉRA DE PURCELL comme dans celui
de son mentor et ami John Blow, le sujet
mythologique, le cadre pastoral, la concision
de la forme et l’importance des danses
correspondent au goût de la cour anglaise. Ces
caractéristiques sont aussi celles des opéras
de chambre composés à la même période en
France par Marc-Antoine Charpentier, tels
qu’Actéon ou Orphée descendant aux enfers.
La musique française était particulièrement
prisée à la cour de Charles II, qui avait vécu
en exil en France pendant les années du
Protectorat de Cromwell avant la restauration
de la monarchie anglaise en 1660. Il est
possible que, par souci de proposer des
divertissements à la manière française,
Blow et Purcell se soient inspirés du modèle
fourni par les petits opéras de Charpentier. À
la différence des longues tragédies lyriques
créées par Lully, cette forme brève ne risquait
pas de lasser des spectateurs habitués à
l’alternance de scènes parlées et chantées
dans la tradition théâtrale anglaise.
LES OPÉRAS DE PURCELL ET DE BLOW ne
requièrent que le petit nombre d’interprètes
adapté aux conditions de représentation à
la cour. Leur structure s’apparente à celle
d’Actéon ou d’Orphée. L’action progresse par
passages d’arioso très expressifs. Chœurs et
danses dites « de caractères » (c’est-à-dire
liées à l’intrigue par opposition au répertoire
codifié des danses de cour comme le menuet
ou la gigue) encadrent et donnent une unité à
chaque scène.
LA FINESSE DE CONSTRUCTION de Dido &
Æneas met en évidence le sens dramatique
de Purcell qui transpose dans sa musique le
mélange savoureux de comique et de tragique
propre au théâtre anglais depuis la fin du XVIe
siècle. L’intensité des dialogues et des airs
qui révèlent la passion des amants contraste
avec le grotesque des scènes de sorcellerie
auxquelles s’allie la grivoiserie des marins
au début de l’Acte III. Lugubres et inquiétantes
dans Macbeth (1606) de Shakespeare, les
sorcières étaient devenues des personnages
caricaturaux, source d’amusement pour le
public théâtral à la fin du XVIIe siècle. Pour
satisfaire à ce goût du divertissement, Nahum
Tate, auteur du livret de Dido & Æneas, avait
déjà introduit des scènes de sorcellerie dans
sa tragédie Brutus of Alba dont il s’inspira par
la suite pour écrire le texte de l’opéra.
EN CONTREPOINT de ces scènes comiques, la
tragédie de Didon se retrouve rehaussée. Dès
la première scène de l’opéra, un signe de son
issue fatale apparaît dans l’accompagnement
de l’air de la reine. La brève transposition de la
phrase de basse obstinée de do mineur à sol
mineur sur les mots « I languish till my grief
is known » annonce la tonalité du Lamento de
Didon désespérée à l’Acte III. Purcell souligne
la progression inéluctable vers le drame final
en utilisant une basse obstinée (« ground » en
anglais) à trois moments clefs de l’œuvre :
dans les deux airs de Didon (Actes I et II) et
dans l’air « Oft she visits this lone mountain »
(Acte II) qui rappelle le sort tragique d’Actéon
transformé en cerf par Diane et déchiré par
ses propres chiens. Pris en son sens littéral,
le mot « ground » (le sol) évoque la terre qui
couvrira le corps de la reine et devient un
poignant symbole musical de la mort.
MARIELLE D. KHOURY
5
SYNOPSIS
L’HISTOIRE de Dido & Æneas est extraite de
L’Énéide, œuvre écrite par le poète romain
Virgile pour doter son pays d’une épopée
nationale équivalente à L’Iliade et à L’Odyssée.
Fils de la déesse Vénus et du mortel Anchise
de Troie, Énée s’enfuit de sa ville natale après
sa mise à sac par les Grecs et entame un
voyage — qui durera sept ans — vers l’Italie
où, selon l’arrêt du Destin, il doit fonder une
nouvelle nation. En chemin, Énée et sa suite
font escale à Carthage dont la reine Didon
est en deuil de son mari, à la mémoire duquel
elle a juré fidélité. Quand l’opéra commence,
Énée est à Carthage depuis assez longtemps
pour que Didon soit devenue amoureuse de lui,
mais elle lutte pour contrôler ses sentiments.
Sa dame d’honneur Belinda, les autres
courtisans et, finalement Énée lui-même, la
pressent de céder à sa passion. Elle finit par
accepter (le livret est très discret sur ce point)
et l’Acte I s’achève dans la joie générale.
Le tonnerre gronde de façon menaçante
dans le lointain au début de l’Acte II qui nous
conduit dans une grotte habitée par une
sorcière. Tandis que le couple maudit est parti
à la chasse, elle ourdit un complot pour se
débarrasser de Didon : elle enverra son « elfe
fidèle » déguisé en Mercure pour rappeler
à Énée la mission que lui a confié le ciel. La
scène se passe ensuite dans un bosquet où la
suite royale s’amuse en racontant de célèbres
histoires de chasse du passé. Soudain (grâce
aux sorcières), la tempête se déchaîne
et tous s’enfuient pour se mettre à l’abri.
Énée rencontre « Mercure » qui, au nom de
Jupiter, lui ordonne de faire voile pour l’Italie
immédiatement. À contrecœur, Énée obéit.
L’Acte III se déroule au port où les marins se
préparent à partir. Tandis que les sorcières
jacassent joyeusement, Didon et Énée se
rencontrent une dernière fois. Énée promet sans
conviction d’ignorer les dieux et de rester, mais
Didon le rabroue et lui ordonne de partir. Didon
dit adieu à Belinda puis, après avoir chanté son
célèbre Lamento, meurt, le cœur brisé.
6
NICOLAS
ACHTEN
BARYTON
NÉ À BRUXELLES EN 1985, Nicolas Achten
mène de front des études de chant, luth,
clavecin et harpe triple aux Conservatoires
Royaux de Bruxelles et La Haye, et
complète sa formation lors de diverses
masterclasses, notamment à l’Académie
baroque d’Ambronay et au Centre de la Voix
de Royaumont. Dès 2004, il se produit avec
les plus prestigieux ensembles de musique
ancienne sous la direction de chefs tels
que Jean Tubéry, Sigiswald Kuijken, Marc
Minkowski, Christophe Rousset et René
Jacobs. Lauréat du 7e Concours de Chant
baroque de Chimay en 2006, il est élu artiste
classique de l’année 2009 aux Octaves de
la Musique et « Prix du jeune musicien de
l’année 2009 » décerné par l’Union de la presse
musicale belge. C’est aujourd’hui l’un des
rares chanteurs classiques à s’accompagner
de divers instruments, renouant avec la
pratique historique. Désireux d’approfondir
cette démarche et de mettre en pratique
ses recherches sur la musique ancienne,
il fonde l’ensemble Scherzi Musicali, dont
les concerts et enregistrements suscitent
l’enthousiasme unanime du public et de la
presse internationale (Diapason, Crescendo,
ResMusica, Monde de la Musique, Classique
Info…). Nicolas Achten est professeur de luth
au Conservatoire Royal de Bruxelles, de harpe
ancienne et de chant baroque à l’Académie de
Woluwé-Saint-Lambert.
SCHERZI MUSICALI
FONDÉ PAR NICOLAS ACHTEN, cet ensemble à géométrie variable rassemble de jeunes
chanteurs et instrumentistes désireux d’interpréter la musique avec un réel souci de pertinence
musicologique. S’ils s’attèlent principalement à faire réentendre un patrimoine délaissé, ils
n’en négligent pas pour autant les œuvres phares du répertoire, qu’il s’agisse de musique
profane, sacrée ou d’opéra. Depuis 2006, Scherzi Musicali se produit en Belgique, France,
Pays-Bas, Allemagne, Luxembourg, Espagne, Portugal, Italie et Angleterre, dans les festivals
les plus en vue. Conscient de sa mission éducative, Scherzi Musicali collabore avec les
« Jeunesses Musicales » et « Jeugd en Muziek », en menant des actions pédagogiques au sein
d’établissements scolaires. Scherzi Musicali a cinq disques à son actif, publiés par Outhere
(Ricercar, Alpha) et Musique en Wallonie. Après quatre premières mondiales — L’Euridice de
Giulio Caccini, l’album « Dulcis Amor Iesu » (motets de Giovanni Felice Sances), l’album « Petits
Motets » consacré au compositeur bruxellois Joseph-Hector Fiocco et « La Catena d’Adone »
de Domenico Mazzocchi —, leur dernier album «How pleasant ‘tis to Love» est consacré aux
Songs de Purcell. Chacun de leurs enregistrements a suscité un enthousiasme réel de la presse
internationale. Scherzi Musicali est soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
7
DEBORAH CACHET
SOPRANO
MARIE DE ROY
SOPRANO
NÉE À BRUGES EN 1990, la jeune soprano
FORMÉE AUX CONSERVATOIRES de Mons,
Bruxelles et Luxembourg, Marie de Roy a
étudié avec Gerda Hartman, Louis Landuyt,
Peter Ickx, Marianne Pousseur et Guy Van
Waas, et obtenu les Premiers Prix d’art lyrique
et de musique de chambre, et les Diplômes
Supérieurs de chant opéra et de chant concert.
Parallèlement, elle s’est perfectionnée auprès
de Janet Thompson, Rachel Yakar, Mary
Morisson et Isabelle Desrochers. Marie de Roy
a donné de nombreux concerts en Belgique,
France, Espagne, Italie, Pays-Bas, Canada,
Mexique, entre autres avec le Belgian Sinfonia
Orchestra, l’ensemble Scherzi Musicali,
la Cetra d’Orfeo, la Maîtrise et l’Orchestre
Philharmonique de Strasbourg, l’Orchestre
Royal de Chambre de Wallonie. En tant que
soprano dramatique, Marie de Roy a chanté
dans La voix humaine de Poulenc, L’Opéra
Pompier de Victor Kissine, Didon et Enée de
Purcell (Didon) et Carmen de Bizet, Lucia
di Lammermoor de Donizetti, Dialogues des
Carmélites de Poulenc, Le Barbier de Séville de
Rossini et Les Noces de Figaro de Mozart. Elle a
participé à divers enregistrements dont Euridice
de Caccini, Dulcis Amor Iesu de Sances avec
Scherzi Musicali (Outhere – Ricercar), et La
Catena d’Adone de Mazzochi. Depuis 2002, elle
fait partie de l’ensemble Isocèle avec la mezzo
Laurence Renson et l’alto Vinciane Soille.
Déborah Cachet étudie le chant classique
au Conservatoire de Bruges avec Sabrina
Deschacht dès 2008, puis à l’Institut
Lemmens (Leuven) avec Gerda Lombaerts
et Dina Grossberger où elle obtient son
baccalauréat avec mention, en juin 2012. Elle
poursuit sa formation lors de masterclasses
avec Jeanette Fisher, Martin Koningsberger,
Margarida Natividade, Udo Reinemann, Emma
Kirkby et Margreet Honig. Elle a chanté en
soliste avec des chefs tels que Wim De Moor,
Bart Naessens, Ignace Michiels et Filip
Martens. Elle a chanté, à l’été 2011, le rôle de
Vénus dans l’opéra baroque Venus & Adonis
de John Blow (dirigé par Nicolas Achten
avec Muziektheater Transparant), et en avril
2012, le rôle d’Amelia dans Amelia al Ballo de
Gian Carlo Menotti à l’Institut Lemmens. En
avril 2013, Déborah Cachet a remporté le 1er
Prix et le Prix du public au Concours New
Tenuto organisé par l’Orchestre des PaysBas. Elle poursuit actuellement ses études
au Conservatoire d’Amsterdam avec Sasja
Hunnego.
8
MARIANA
CASTELLO-BRANCO
SOPRANO
NÉE À LISBONNE, la soprano Mariana CastelloBranco commence le piano à l’École NotreDame de Cabo à six ans. En 2004, elle poursuit
ses études au Conservatoire de Lisbonne
avec Manuela de Sá et obtient son diplôme en
2010 avec mention. Parallèlement, elle suit
des masterclasses avec João Paulo Santos,
Armando Vidal et José Manuel Brandão. Lors
des Early music Summer Courses (Cours d’été
de musique ancienne), elle travaille avec Jill
Feldman. Elle a aussi approfondit sa formation
artistique et technique auprès de Luccia
Mazzaria, Susan Waters, Malcolm Martineau,
Thomas Allen, Ann Murray, Guy Joosten,
Ronny Lauwers, Hein Boterberg et Pietro
Rizzo. Mariana Castello-Branco a été finaliste
du Concours de Chant de la Fondation Rotária
Portuguesa en 2011 et du Prix Jeunes
Musiciens en 2012. Admise à l’Opéra Studio
des Flandres à Gand, elle travaille depuis un
an en Belgique où elle a déjà interprété des
rôles comme Pamina (La Flûte enchantée de
Mozart), Diane (Actéon de Charpentier), Romy
(Romy Schneider de Joris Blanckaert), Despina
(Così fan tutte de Mozart), Adele (La Chauvesouris de Johann Strauss)…
MAGID EL-BUSHRA
CONTRE-TÉNOR
NÉ À KHARTOUM (Soudan), le contre-ténor
Magid El-Bushra étudie au Magdalen
College (Oxford) où il bénéficie d’une bourse
comme choriste. Il poursuit ses études au
Royal College of Music et à l’Opéra Studio
de Flandre à Gand. Il poursuit sa formation
avec Paul Farrington, Della Jones, Malcolm
Martineau, Ann Murray, Graham Johnson et
Emma Kirkby. En 2008, il remporte le 1er Prix
du Concours Musica Sacra (Rome). En 2011,
il bénéficie de la Bourse Susan Chilcott de
la Royal Philharmonic Society de Londres.
À l’opéra, il a chanté dans Didon et Énée de
Purcell (Sorcière) avec l’ensemble Opera
Fuoco et David Stern, au Concertgebouw
d’Amsterdam et au Théâtre des ChampsÉlysées, mais également dans des opéras
de Haendel, Monteverdi, Caccini (Euridice de
Caccini, enregistré avec Scherzi Musicali chez
Alpha) et Pergolèse, à Glyndebourne, Rouen,
Madrid (notamment avec Les Arts Florissants
et William Christie). En oratorio, il chanté
dans les Royal Chapel Anthems de Haendel
(avec le Kammerorchester de Bâle et Paul
Goodwin), le Stabat Mater de Pergolèse (avec
La Fenice et Jean Tubéry), Das Jüngste Gericht
(avec Masaaki Suzuki au Japon), des Messes
de Bach (avec Pygmalion, à la Chaise-Dieu,
enregistré chez Alpha), le Requiem de Duruflé
(enregistré chez Harmonia Mundi). Magid ElBushra a donné plusieurs récitals à Gand.
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À ÉCOUTER
PURCELL, HOW PLEASANT ’TIS TO LOVE!
wScherzi Musicali, dir. N. Achten (ALPHA)
DÁVID
SZIGETVÁRI TÉNOR
NÉ EN HONGRIE EN 1984, le ténor Dávid
Szigetvári étudie le chant avec Eva Lax, ainsi
que le clavecin et la composition. En 2004,
il remporte le 3e Prix du Concours de chant
József Simándy et est admis à l’Académie
Franz Liszt de Budapest où il travaille avec
Katalin Halmai et obtient sont diplôme en
2009. Parallèlement, il suit des masterclasses
auprès de Mitsuko Shirai, Nicholas Clapton,
Peter Schreier, Helmuth Rilling, Ton Koopman,
Nancy Argenta et Jean-Paul Fouchécourt. En
2010, il remporte le Prix Spécial du Concours
de chant baroque d’Innsbruck. La même
année, il enregistre La catena d’Adone de
Mazzocchi avec Scherzi Musicali et Nicolas
Achten. En 2012, il remporte le 1er Prix du
17e Concours Bach de Leipzig. En 2013, il fait
ses débuts au Festival d’Aix-en-Provence dans
Elena de Cavalli et chante le rôle-titre dans
une adaptation de l’Orphée de Monteverdi,
donnée à Paris et en Inde. Dávid Szigetvári a
enregistré des œuvres d’Antonio Caldara avec
l’Orchestre Baroque Savaria et Pál Németh.
Il a également chanté dans Didon et Énée
de Purcell (Rotterdam), Le Couronnement
de Poppée avec l’Orchestre de Chambre
de Budapest (à Londres), et dans la Missa
Cellensis de Haydn (à Pécs). Ses débuts dans
La Passion selon saint Matthieu de Bach furent
décrits comme « sensationnels » dans le
Stuttgarter Zeitung.
10
SÖNKE
TAMS
FREIER
BASSE
PURCELL, DIDO & AENEAS
wOrchestra of the Age of Enlightenment, dir. René Jacobs (HM FRANCE)
wEuropean Voices, Le Concert d’Astrée, dir. Emmanuelle Haïm (VIRGIN VERITAS)
wCappella Mediterranea, La Nouvelle Ménestrandie, dir. Leonardo García-Alarcón
(HM AMBRONAY)
wThe New Siberian Singers, MusicAeterna, dir. Teodor Currentzis (ALPHA)
NÉ À HAMBOURG EN 1989, Sönke Tams Freier
rejoint le Chœur de jeunes garçons de
Hambourg, où son talent a été rapidement
remarqué. Rapidement, il chante en solo dans
des œuvres comme les Chichester Psalms de
Bernstein. Formé à Hambourg auprès de la
soprano Martina Schänzle puis, après la mue,
auprès de la basse Frédéric Martin, il étudie
dès 2008 à la Musikhochschule de Lübeck avec
le ténor Michael Gehrke, où il est diplômé avec
distinction en 2012. Parallèlement, il poursuit
sa formation avec Thomas Thomaschke, Karola
Theill et Thomas Seyboldt. Bénéficiant de
l’appui de plusieurs fondations, Sönke Tams
Freier chante régulière dans des oratorios de
Schütz, Buxtehude, Bach… À l’opéra, il chante
dans Les Noces de Figaro de Mozart, Le Songe
d’une nuit d’été de Britten, Wozzeck de Berg, La
Bohème de Puccini, Der Freischütz de Weber…
Comme membre du quatuor vocal masculin
Quartonal (2e basse), il donne des concerts
dans toute l’Europe. Avec cet ensemble, il
a remporté le Prix du public au Concours
a cappella de Leipzig. En 2013, il a fait ses
débuts au Kazakhstan dans La Nuit de Walpurgis
de Mendelssohn, et en Chine dans Un Requiem
allemand de Brahms. Il chante régulièrement
avec les ensembles Metamorfosi et The Muses,
et a participé à l’enregistrement de quatre
disques de musique baroque.
BAROQUE C.P.E. BACH 300
DIMANCHE 11 MAI 2014 – 16H
C.P.E. BACH, Symphonie en sol majeur
Concerto en mi b majeur pour hautbois | Symphonie en sol majeur
Concerto en ré mineur pour clavecin | Symphonie en mi mineur
AIN
PROCHCERT
CON
Vinciane Baudhuin, hautbois
Bach Concentus | Ewald Demeyere, direction
2014 est l’année du tricentenaire de Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788). Troisième fils de JeanSébastien Bach, exact contemporain de Gluck et de Léopold Mozart, il fait ses premières armes à
Berlin à la cour de Frédéric le Grand, roi de Prusse qu’il sert durant 30 ans. En 1768, il devient et
reste jusqu’à sa mort maître de chapelle à Hambourg, à la suite de Telemann. Sa musique cultive
les ruptures rythmiques, les contrastes de dynamiques, les états d’âme en perpétuel mouvement.
Récompensé par un « Choc » de Classica pour son disque « The Bach sons », le Bach Concentus est
actuellement un des meilleurs ambassadeurs de ce génie atypique.
11
SALLE PHILHARMONIQUE
PROCHAINS CONCERTS
MERCREDI 26 MARS 2014 – 12H30
DIMANCHE 27 AVRIL 2014 – 16H
MUSIQUE À MIDI 4 x ALTOS [GRATUIT]
PIANO 5 ÉTOILES DAVID KADOUCH
Œuvres de ROLLA, MAZAS, BRIDGE, BACH/ICHIRO
QUATUOR D’ALTOS DE L’OPRL
Corentin Bordelot | Patrick Heselmans
Emil Lavrenov | Violaine Miller, alto
Avec le soutien des Amis de l’Orchestre
BACH, Caprice sur le départ de son
frère bien-aimé
JANACEK, Dans les brumes
SCHUMANN, Scènes de la forêt
CHOPIN, Préludes op. 28
David Kadouch, piano
VENDREDI 28 MARS 2014 – 20H
LA REINE DE SABA
DIMANCHE 4 MAI 2014 – 14H, 15H30 ET 17H
RESPIGHI, Belkis, Reine de Saba
MOZART, Concerto pour violon n° 5
RACHMANINOV, Danses symphoniques
Nikita Boriso-Glebsky, violon
OPRL | John Neschling, direction
CLASSIC ACADEMY [GRATUIT]
14H
DIMANCHE 30 MARS 2014 – 16H
ORGAN SPECTACULAR
Swinging Bach, Suite jazzique,
Toccata alla rumba, Valse des anges,
Rumba sur les grands jeux, Mozart Changes,
Toccata alla celtica, Toccata giocosa…
Olivier Vernet, organiste
MERCREDI 2 AVRIL 2014 – 18H30
ÉCOUTER LA MUSIQUE
BEETHOVEN [GRATUIT]
BEETHOVEN, Concerto pour violon
Avec Jean-Pierre Rousseau, Christian Arming,
David Grimal et Jean-Marc Onkelinx
VENDREDI 4 AVRIL 2014 – 20H
LE MANDARIN MERVEILLEUX
FUJIKURA, Tocar y luchar
BEETHOVEN, Concerto pour violon
BARTÓK, Le Mandarin merveilleux
David Grimal, violon
OPRL | Christian Arming, direction
VENDREDI 25 AVRIL 2014 – 18H ET 20H
L’ORCHESTRE À LA PORTÉE DES ENFANTS
ALADIN
Coproduction Jeunesses Musicales / OPRL
NIELSEN, Aladin
Mousta Largo, narrateur
OPRL | Mélanie Levy-Thiébaut, direction
Lionel Rougerie, mise en scène
12
MILHAUD, Concerto pour marimba, vibraphone
et orchestre
AROUTIOUNIAN, Concerto pour trompette
LEBEDJEW, Concerto n° 1 pour trombone basse
BOZZA, New Orleans pour trombone et piano
Jérôme Fagnoul, percussion
Maxime Van Heghe, trompette
Nicolas Villers, trombone basse
OPRL | Pieter-Jelle de Boer, direction/piano
15H30
ROSSINI, Tancredi, récit « O Patria »
et air « Di tanti palpiti »
MOZART, La clémence de Titus, « Parto, parto »
MOZART, Concerto pour flûte n° 2
Guillaume Houcke, contre-ténor
Léonore Frommlet, flûte
OPRL | Pieter-Jelle de Boer, direction
17H
PIAZZOLLA, Aconcagua
TOMASI, Ballade
PROKOFIEV, Concerto pour piano n° 1
David Hamelin, accordéon/bandonéon
Illia Vasiachkin, saxophone
Grégory Leonti, piano
OPRL | Pieter-Jelle de Boer, direction
MERCREDI 7 MAI 2014 – 12H30
MUSIQUE À MIDI [GRATUIT]
PROKOFIEV, Roméo et Juliette, extraits
(arr. pour alto et piano : Vadim Borisovsky)
Ning Shi, alto
Pascale Pirmez, piano
Avec le soutien des Amis de l’Orchestre

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