MUSéE NATIONAL MARC CHAGALL MUSéE NATIONAL
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MUSéE NATIONAL MARC CHAGALL MUSéE NATIONAL
m u s é e s n at i o n au x d u x x e s i è c l e d e s a l p e s - m a r i t i m e s musée national marc chagall musée national fernand léger musée national pablo picasso, la guerre et la paix 13 14 · 1 m u s é e n at i o n a l f e r n a n d l é g e r 4 Pour clôturer l’année du quarantième anniversaire du musée national Marc Chagall, est programmée, dès cette rentrée, une exposition sur l’architecture de ce dernier. André Hermant en fut le concepteur et a mené à bien les travaux jusqu’à son ouverture, en 1973. Cet architecte reste, malgré une belle carrière et des réalisations importantes, encore peu connu. Il est donc tout naturel que la programmation des musées nationaux lui fasse place en cette nouvelle saison. Le musée Chagall est incontestablement son plus bel ouvrage. Le projet de l’architecte a fait, durant toutes les phases de conception et de construction, l’objet d’une attention soutenue de la part de l’artiste qui, désireux de voir ses œuvres exposées au mieux, soucieux d’accueillir le public « comme dans une maison », enclin à lui offrir le meilleur, était très présent sur le chantier. Cette exposition est aussi l’occasion de présenter des archives inédites du musée qui rendent compte de ce que fut cette belle entreprise. Elle bénéficie, en outre, du concours précieux de la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris qui, par des prêts conséquents de plans, de photos, de documents divers, permettra aux visiteurs de mieux connaître l’histoire de ce lieu aujourd’hui mondialement connu*. Au musée national Fernand Léger, une grande exposition sera visible au printemps 2014. Elle a pour ambition d’éclairer l’œuvre du peintre sous un jour nouveau, en la confrontant avec certains préceptes – ceux du Surréalisme –, généralement perçus comme antinomiques et qui, pourtant, peuvent trouver à la qualifier d’une certaine manière. Les visiteurs pourront y découvrir ou revoir des tableaux dont les formes figuratives mais parfois abstraites frappent par leur biomorphisme ou leur état d’apesanteur, par l’étrange rapport d’échelle qui les lie ou – trait particulièrement marquant – par les rapprochements incongrus auxquels l’artiste les soumet volontairement. Organisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais et bénéficiant du soutien de grands musées internationaux, l’exposition Fernand Léger : reconstruire le réel, 1924-1946 est le fruit d’une réflexion menée par les musées nationaux des Alpes-Maritimes et le musée des beaux-arts de Nantes où elle sera présentée durant tout l’été 2014. Enfin, des expositions d’artistes vivants, viendront, comme dans les années précédentes, compléter cette riche programmation : Heidi Wood, Natacha Lesueur, Denis Castellas, Pilar Albarracín, Alicia Framis, John Armleder exposeront leurs œuvres récentes aux musées Chagall à Nice, Léger à Biot ou Picasso à Vallauris. xpositions • e - Heidi Wood, Décor d’une vie ordinaire. Grand ensemble - Fernand Léger : reconstruire le réel 1924-1946 - Œuvre invitée : La Partie de campagne de Fernand Léger - John Armleder 4-5 6-7 8 9 Maurice Fréchuret Directeur des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes 2 * Après la présentation des deux volets de l’exposition Métropolis organisée au musée national Fernand Léger, cette exposition montre tout l’intérêt que revêt l’architecture pour les musées nationaux, lesquels avec l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux et le Château de Villeneuve à Vence, ont, par ailleurs, mis en place un cycle de conférences faisant le lien entre l’histoire de l’art et l’histoire de l’architecture (voir p. 13). • a ction culturelle - Cinéma au musée - Conférences d’art et d’architecture 10 - 12 13 • a ctivités pédagogiques 14 -15 m u s é e n at i o n a l m a r c c h a g a l l 16 • e xpositions - Le musée Chagall, chef-d’œuvre d’André Hermant - Natacha Lesueur - Denis Castellas - Œuvre invitée : La Vie de Marc Chagall 16 17 18 19 • a ction culturelle - Conférences d’esthétique et d’histoire de l’art - Musique au musée - Danse au musée 20 - 21 22 - 23 24 • a ctivités pédagogiques 25 - 26 • a ssociation des amis du musée national marc chagall 27 m u s é e n a t i o n a l pa b l o p i c a s s o 28 • e xpositions - Pilar Albarracín - Alicia Framis, Bibliothèque des livres interdits 28 29 parrainages, mécénat et location des espaces des musées 30 un musée, un jardin 31 calendrier des 3 musées i nformations pratiques sommaire édito 32 - 33 34 - 35 3 m u s é e n at i o n a l f e r n a n d l é g e r heidi wood décor d’une vie heidi wood ordinaire 3, 2013 assiette souvenir (architectures) 1-3, 2013 ac ry l i qu e s u r t i s s u d’ameublement assiet tes porcel aine 100 x 100 cm © peinture céramique 27 cm de diamètre c o u rt e s y g a l e r i e © a n n e b a r r a u lt , p a r i s c o u rt e s y g a l e r i e a n n e b a r r a u lt , p a r i s heidi wood architecture de zone péri-urbaine 1 & 2, 2013 acier émaillé 30 cm de diamètre © c o u rt e s y g a l e r i e a n n e b a r r a u lt , p a r i s Exposition en deux volets organisée par les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes et le musée d’histoire et de céramique biotoises la ville de Biot qui accueillit Fernand Léger entre 1949 et 1955, où il pratiqua la céramique. Le thème de la ville sert de fil rouge entre ces trois réalités, car il constitue un enjeu central dans l’œuvre de Fernand Léger. En effet, l’artiste s’enthousiasme dès les années 1920 pour l’innovation tant architecturale que sociale développée par le Style international. Lucide, il revendique néanmoins l’intégration de la peinture dans l’architecture et la reconquête par les artistes de l’impact visuel généré par la publicité. Diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts à Paris, Heidi Wood dresse l’état des lieux de cette histoire progressiste de l’art du XXe siècle au regard de l’actuel environnement péri-urbain, souvent dédaigné au profit du centre-ville jugé plus patrimonial. Entre ironie et militantisme, l’artiste interroge la fonction sociale de l’art située au cœur de l’utopie des avantgardes. Le musée national Fernand Léger et le musée d’histoire et de céramique biotoises invitent l’artiste australienne Heidi Wood à l’automne-hiver 2013. De cette rencontre inédite est née l’exposition Décor d’une vie ordinaire. Expérimentant la peinture sur tous supports, Heidi Wood fait dialoguer ses paysages pictographiques avec l’esthétique moderniste du peintre normand et Au musée national Fernand Léger, le volet Grand ensemble immerge le visiteur dans une œuvre d’art totale par la mise en scène d’un appartement standardisé du type HLM. Au musée d’histoire et de céramique biotoises, le volet Pavillon propose un dialogue vivifiant entre les collections retraçant la vie quotidienne dans ce beau village provençal et les œuvres à l’esthétique industrielle d’Heidi Wood. d u sa m e d i 9 N OV EM B R E 2 0 1 3 au l u n d i 3 F É V R IE R 2 0 1 4 g ra n d e n s e m b l e m u s é e n at i on a l f e rn a n d l é g e r v e r n i s s a g e l e s a m e d i 9 NOVEMBRE 2013 à 11 h pav i l l on m u s é e d ’ h i s t o i r e e t d e c ér a m i q u e b i o t o i s e s v e r n i s s a g e l e s a m e d i 9 NOVEMBRE 2013 à 10 h 4 expositions expositions heidi wood, décor d’une vie ordinaire 5 fernand léger fernand léger l a j o c o n d e au x c l e f s , 1930 c o m p o s i t i o n e n b l e u e t j au n e , 1929 huile sur toile, 91 x 72 cm huile sur toile, 92 x 65 cm d o n at i o n d e n a d i a l é g e r c o l l . m u s é e ( s ) d e b e l f o rt et georges bauquier d o n at i o n m a u r i c e j a r d o t © m u s é e n at i o n a l f e r n a n d l é g e r © c o l l e c t i o n m u s é e ( s ) d e b e l f o rt cliché gérard blot d o n at i o n m a u r i c e j a r d o t © © adagp, paris 2013 adagp, paris 2013 fernand léger le profil, 1926 gouache sur papier, 44 x 31 cm c o l l . m u s é e ( s ) d e b e l f o rt d o n at i o n m a u r i c e j a r d o t © c o l l e c t i o n m u s é e ( s ) d e b e l f o rt d o n at i o n m a u r i c e j a r d o t © adagp, paris 2013 fernand léger troncs d’arbre ou étude d’objets, 1928 huile sur toile, 46 x 38 cm s i g n é e t d at é e n b a s à d ro i t e : «f. leger. 28» g a l e r i e z lotow s k i , pa r i s c o u rt e s y g a l e r i e z lotow s k y , pa r i s © adagp, paris 2013 expositions expositions f e r n a n d léger : r e con struire le réel 1924-1946 m u s é e n at i on a l f e rn a n d l é g e r d u s a m e d i 1 er m a r s a u l u n d i 2 j u i n 2 0 1 4 v e r n i s s a g e l e s a m e d i 1 ER M A R S 2014 à 11 h Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes et le musée des beaux-arts de Nantes La représentation objective du monde à laquelle Fernand Léger a tant œuvré et qu’il a érigée en principe de base de tout son art laisse parfois entrapercevoir certains signes qui semblent vouloir atténuer la rigueur formelle de départ. Une observation attentive et précise, dégagée de toute doxa, permet de vérifier que dans nombre d’œuvres qui s’échelonnent entre le milieu des années 20 jusqu’au milieu des années 40, l’artiste a fréquemment recours aux formes biomorphiques, aux variations d’échelle des objets représentés. Elles témoignent aussi bien d’une indéniable propension à délester ces derniers du principe de pesanteur, à les laisser vagabonder dans l’espace ouvert de la toile ou à affirmer 6 leur beauté dans le jeu paradoxal des confrontations fortuites ou inattendues. Autant de critères qui qualifient habituellement la pratique des tenants du Surréalisme. L’exposition que le musée des beaux-arts de Nantes et le musée national Fernand Léger à Biot présentent au cours de l’année 2014 entend explorer les rapports de Léger avec les préceptes même d’un mouvement qui, à première vue, semblent bien éloignés de ses préconisations. L’exposition Fernand Léger : reconstruire le réel 1924-1946 propose de questionner les liens entre deux esthétiques différentes qui, en dépit des engagements pris et des théories affichées, peuvent tout de même trouver certaines connivences. 7 fernand léger john armleder l a pa rt i e d e c a m pag n e , 1954 ( é tat sans titre définitif) (u21), pour paintings 1982-1992 laques et vernis sur toile, 286 x 200 cm huile sur toile c o u rt e s y g a l e r i e c at h e r i n e i s s e rt 245 x 301 cm john armleder f o n d at i o n m a rg u e r i t e furniture-sculpture, 2001 et aimé maeght p e i n t u r e p h o s p h o r e s c e n t e , g e s s o a c ry l i q u e , m i n e d e p l o m b saint-paul de vence 2 fau t e u i l s g l o b e , d e s i g n e e ro a a r n i o , 1963/67 , r é é d i t i o n 1992 p e i n t u r e 2 0 0 x 2 0 0 c m + d i m e n s i o n s va r i a b l e s archives f o n d at i o n m a e g h t c o u r t e s y g a l e r i e c at h e r i n e i s s e r t saint-paul de vence © © adagp, paris 2013 cliché françois fernandez expositions œuvr e inv it ée : la part i e d e c am pagne de f e r n and léger m u s é e n at i on a l f e rn a n d l é g e r m u s é e n at i on a l f e rn a nD l é g e r d u SAMEDI 2 1 JUI N a u l u n d i 6 O CT O B R E 2 0 1 4 d u s a m e d i 2 1 j u i n a u l u n d i 6 o c t obr e 2 0 1 4 vernissage le samedi 21 juin 2014 à 11 h vernissage le samedi 21 juin 2014 à 11 h Les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes ont bien naturellement répondu à la proposition de la Fondation Maeght qui, à l’occasion de son cinquantième anniversaire, a souhaité que certaines des œuvres conservées dans ses collections soient présentées hors de ses murs. Œuvre invitée, La Partie de campagne que Fernand Léger a réalisée en 1954 fera l’objet d’une présentation spéciale dans les salles du musée. Confrontée à d’autres toiles, à des dessins ou à des céramiques, cette œuvre qui compte parmi les plus importantes de l’artiste, sera exposée durant tout l’été, permettant aux visiteurs de comprendre en quoi la thématique des loisirs, si chère à Léger, s’inscrit exemplairement bien dans l’histoire de l’art de l’aprèsdeuxième guerre mondiale. Période historique transitoire qui voit émerger une nouvelle culture où les loisirs, la consommation, la communication vont bientôt remodeler une société, pour un temps encore, marquée par la ruralité et les formes de vie traditionnelles. Bien qu’actif depuis la fin des années 60, notamment au sein du groupe genevois Écart, John Armleder voit la pleine reconnaissance de son œuvre à partir des années 80. Les « ameublements » ou « Furniture-sculpture », ainsi que l’artiste nomme ses agencements d’objets mobiliers « retouchés », le font reconnaître très vite sur la scène artistique internationale. Très fortement marquée par les propositions de Fluxus et, plus particulièrement encore, par celles de George Brecht, l’œuvre d’Armleder n’a de cesse de questionner l’art dans son rapport au réel. Les objets que l’artiste combine à ses peintures, les formes élémentaires - cercles, bandes, pois… - dont il pare les surfaces, les coulures qui recouvrent arbitrairement ces dernières comme les autres procédés employés sont les constituants d’une œuvre que l’artiste a choisi d’établir sur les zones interstitielles entre l’art et le décoratif, entre l’objet et le sujet et plus globalement entre l’art et la vie. L’exposition que John Armleder a imaginée pour le musée national Fernand Léger poursuit cette interrogation qui, depuis l’émergence des avant-gardes artistiques, constitue la réalité même de l’art. Dans la même rubrique des Œuvres invitées, le musée national Marc Chagall accueille La Vie, conservée elle aussi dans les collections de la Fondation Maeght. 8 joh n a r m l ed er expositions © 9 séances de cinéma et visites guidées de l’exposition en cours En partenariat avec le musée, L’ECLAT, lieu d’expériences pour le cinéma, les lettres, arts et technologies, (programme cinéma à l’année à Nice – www.leclat.org), propose des projections de films choisis pour leur relation esthétique ou thématique avec les expositions temporaires. Du plus populaire au plus expérimental, ces films traversent tous les champs du genre cinématographique, animation, fiction, documentaire. Chaque séance gratuite est précédée d’une présentation resituant les films dans le contexte de l’exposition. Ce même dimanche, à l’issue des projections, une visite guidée de l’exposition est proposée à partir de 16h au tarif de 4,50 € par personne. HEIDI WOOD, DÉCOR D’UNE VIE ORDINAIRE. GRAND ENSEMBLE Dimanche 1 er décembre 2013 . 14 h 30 Time is Working around Rotterdam de Valérie Jouve (France, 2006, 25 mn) Le film met en relation les mille temporalités qui orchestrent le mouvement des villes : espaces chorégraphiés par la circulation quotidienne des habitants et des véhicules ; composition dynamique des volumes et des couleurs ; déplacement incessant des objets et de la caméra dans l’environnement urbain, et au-delà… L’ensemble produit des harmonies et des dissonances visuelles d’une beauté plastique rigoureuse, un enchevêtrement de rythmes qui finit par emporter le film vers l’abstraction. Pavillon noir de Pierre Coulibeuf (France, 2006, 23 mn) Sept personnages fantasques évoluent dans le « Pavillon Noir », salle de spectacle conçu par l’architecte Rudy Ricciotti à Aix-en-Provence. Fiction parodique s’appuyant à la fois sur des gestes chorégraphiques d’Angelin Preljocaj et des stéréotypes du cinéma de fiction ou des séries TV, le film provoque des interactions inattendues entre l’architecture, la danse et le cinéma. Coulibeuf se sert du monde pulsionnel de ses protagonistes pour créer des dérèglements dans le cours des choses, établir des relations nouvelles, et parfois extravagantes, avec la réalité de l’espace architectural, pour mieux s’y confronter et la saisir. pierre coulibeuf, pav i l lo n n o i r , 2006 © Dimanche 5 janvier 2014 . 14 h 30 regards productions Presents de Michael Snow (Canada, 1981, 90 mn) « Ce qui semble, à première vue, être une rayure au début de Presents ouvre littéralement un film à l’intérieur du film. Lorsque la figure du film s’éveille et devient une femme dans un « vrai » décor irréel, la satire bouffonne du cinéma structural commence. Ce n’est pas la caméra qui se déplace, mais le décor entier, dans ce premier volet d’une série de trois « investigations » sur les mouvements de caméra. (…) Snow nous pousse à accepter des moments présents de visible, mais l’unique coup de tambour coïncidant avec chaque coupe dans cette partie élégiaque annonce à chaque instant la disparition irréversible de la vie ». 10 a c t i o n c u lt u r e l l e a c t i o n c u lt u r e l l e cinéma au musée vivement dimanche ! FERNAND LÉGER : RECONSTRUIRE LE RÉEL 1924-1946 Dimanche 2 mars 2014 . 14 h 30 « À la recherche d’un nouvel espace : objets dans l’espace et autres objets flottants » L’étoile de Mer de Man Ray (France, 1928, 15 mn) « Le poème de Desnos ressemble à un scénario de film, composé de quinze ou vingt vers, chacun présentant une image claire et détachée d’un endroit ou d’un couple (un homme et une femme). Il n’y a pas de narration, bien que tous les éléments d’une narration fussent présents » écrivit Man Ray à propos de ce poème qui fonda son film L’étoile de mer. Man Ray invente un monde visuellement transfiguré pour exprimer la dimension mystique et troublante d’une rencontre amoureuse. Meshes of the Afternoon de Maya Deren (États-Unis, 1943, 14 mn) Personnalité majeure du cinéma expérimental américain, Maya Deren réalise de nombreux films, dans les années 40, fortement inspirés par le surréalisme et la psychanalyse. Dans Meshes of the Afternoon, sans doute son film le plus influent, elle incarne une jeune femme prisonnière d’un rêve sans fin, à la poursuite d’une étrange silhouette, et dont le rêve finit par s’entendre à la réalité. Film annonciateur du futur courant underground, il marque définitivement l’histoire du cinéma expérimental américain. Le cours des choses de Peter Fischli et David Weiss (Suisse, 1987, 30 mn) Le film montre une suite d’accidents scientifiques savamment organisée où des objets en mouvement déclenchent une réaction en chaîne. Dans leurs œuvres, Peter Fischli et David Weiss utilisent des objets quotidiens et la banalité des situations pour les rendre intenses et excitantes par les dispositifs ingénieux et ludiques qu’ils mettent en place. Dimanche 6 avril 2014 . 14 h 30 « Le biomorphisme » L’hippocampe de Jean Painlevé (France, 1931, 15 mn) Jean Painlevé, l’un des pionniers du cinéma scientifique, dit avoir décelé quelque chose de familier entre ses films et les toiles de Fernand Léger : « le côté plastique dominant rejoint, dit-il, celui qui se dégage de maintes études animales ou végétales, d’analyse de détails ou d’aperçu de formes souvent rapidement changeantes. » Pour Léger, Painlevé a filmé les ballets « les plus beaux qu’il ait jamais vus ». L’hippocampe, seul poisson vertical, mi-cheval, mi-chenille en apparence, est l’un des films les plus célèbres du cinéaste. jean painlevé, l’hippocampe, 1931 © l e s d o c u m e n ta i r e s c i n é m at o g r a p h i q u e s 11 conférences Hyas et sténorinques, crustacés marins de Jean Painlevé (France, 1929, 9 mn) Les crustacés hyas et sténorinques de forme et de nature absolument opposées se retrouvent toujours ensemble « parés » d’algues ou d’éponges. Dans ce film, Painlevé expérimente avec sa caméra, l’extrême grossissement de certaines parties de ces minuscules animaux marins. Les possibilités de dialogue de Jan Svankmajer (Tchécoslovaquie, 1982, 11 mn 30) Les images sont d’une force rare et mêlent des objets prenant une forme humaine : les visages créés se dévorent entre eux pour être ensuite vomis et donner naissance à un nouveau personnage, des corps de glaise s’embrassent et se détruisent et enfin des têtes jumelles ingurgitent toutes sortes d’objets plus invraisemblables les uns que les autres... Ce film a apporté à Svankmajer une notoriété internationale. Le Nom du feu d’Eugène Green (France, 2003, 20 mn) Avec Alexis Loret, Lucette Desmoulins « Un jeune homme confie à une doctoresse qu’il est un loup-garou et l’invite à assister à sa transformation... ». Cinéaste, écrivain, poète, metteur en scène et « récitant », Eugène Green se passionne pour la langue française, il entretient avec les mots une relation « sentimentale et exigeante ». Dans Le Nom du feu comme dans le film qui l’a fait connaître Le monde est vivant, Green cherche la précision et la simplicité la plus extrême dans sa mise en scène pour construire une esthétique rare. Dimanche 1 er juin 2014 . 14 h 30 « Contrastes d’objets et perturbation des rapports d’échelle » j a n s va n k m a j e r , alice, 1989 © mission distribution Alice de Jan Svankmajer (Tchécoslovaquie, 1989, 1 h 24) Dans cette adaptation de l’œuvre de Lewis Carroll, Jan Svankmajer utilise l’un des principes fondateurs du surréalisme : l’introspection. Son Alice parcourt le récit fait de tiroirs magiques, évocation libre et inspirée de la traversée des miroirs. Se proclamant d’un surréalisme « sarcastique », le cinéaste tchèque s’est inscrit, à son époque, en lutte avec la réalité de son pays, celle qui prônait le réalisme socialiste. D’où la force réflexive et l’inventivité étonnante de son œuvre, utilisant souvent l’hybridation des prises de vue réelles et des procédés d’animation, marquant définitivement l’histoire du cinéma d’animation. JEUDI 3 O CT O B R E 2013 . 19 h . B I O T Z IA MI R ALD O B AGHI Directeur du Château de Villeneuve / Fondation Emile Hugues Matisse, architecte malgré lui. L’expérience de la chapelle du Rosaire à Vence LU N DI 1 6 D É CEM B R E 2013 . 19 h . B I O T E l i s a b e t h Pa c o u d - R è m e Chargée des collections au musée national Marc Chagall Chagall monumental jeudi 23 JANVIER 2014 . 19 h . Mouans-Sartoux M a u r i c e F ré c h u r e t Directeur des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes Habiter l’utopie : Schwitters, Constant, Klein d i m a n c h e 2 févr i e r 2014 . 15 h . b i o t Fa b i e nn e F u l c h ér i Directrice de l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux Visite-conférence de l’exposition de Heidi Wood, Décor d’une vie ordinaire. Grand ensemble Cycle organisé en partenariat par les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes (Nice, Biot, Vallauris), le Château de Villeneuve / Fondation Émile Hugues à Vence, l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux a c t i o n c u lt u r e l l e a c t i o n c u lt u r e l l e A R T ET A R CHITECTU R E Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles l u n d i 1 7 m a r s 2014 . 19 h . b i o t Fa b i e nn e F u l c h ér i Directrice de l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux Lumière et architecture. Question d’éclairage ? (autour de quelques artistes de la collection Albers-Honegger : Anne-Marie Jugnet, Keith Sonnier, James Turrell, Michel Verjux) V E N D R EDI 4 avr i l 2014 . 18 h . V E N CE Diana Gay Conservatrice au musée national Fernand Léger Fernand Léger et l’art sacré SAMEDI 1 7 MAI 2014 . 17 h . Mo u a n s - S a r t o u x Sa ra h L i g n e r Conservatrice au musée national Marc Chagall Felice Varini. Peindre l’espace architectural LU N DI 2 JUI N 2014 . 19 h . B I O T Diana Gay Conservatrice au musée national Fernand Léger Le Corbusier et la couleur (de Ronchamp à La Tourette) 12 Lieux d’accueil des conférences - Musée national Fernand Léger Chemin du Val de Pôme 06410 Biot, T +33 (0)4 92 91 50 30 - Château de Villeneuve / Fondation Emile Hugues Amphithéâtre du Lycée Henri Matisse, av. Foch 06140 Vence, T +33 (0)4 93 58 15 78 - Espace de l’Art Concret Château de Mouans 06370 Mouans-Sartoux, T +33 (0)4 93 75 71 50 13 Visites de groupes en français et en anglais. - Visites-ateliers les mercredis, jeudis et vendredis de 14h à 16h pendant les vacances scolaires 2013-14 (sauf les jours fériés) Vacances de la Toussaint : initiation à l’œuvre de Fernand Léger à travers une pratique plastique Vacances de Noël : Heidi Wood, Décor d’une vie ordinaire. Grand Ensemble Vacances de février et vacances de Pâques : Fernand Léger : reconstruire le réel 1924-1946 scolaires vivement dimanche ! Primaire : visites-ateliers Après la découverte de quelques œuvres, les élèves participent à un atelier permettant de découvrir les thèmes et les techniques de Fernand Léger (la couleur, les objets, la machine, la figure humaine et le cinéma). Visites commentées individuelles 2013-14 en lien avec la séance cinéma « Vivement dimanche ! » - les dimanches 1er décembre et 5 janvier de 16h à 17h, exposition Heidi Wood, Décor d’une vie ordinaire. Grand ensemble - les dimanches 2 mars, 6 avril et 1er juin de 16h à 17h, exposition Fernand Léger : reconstruire le réel 1924-1946 m é d i a t i o n c u lt u r e l l e a d u lt e s Collège-lycée : visites - Visites commentées de la collection permanente et des expositions temporaires. - Visites thématiques : les différents courants artistiques du XXe siècle à partir des œuvres de Léger, les contrastes de forme et de couleurs chez Léger, le monde ouvrier au XXe siècle, la naissance de la société des loisirs, la modernité. - Ateliers sur demande. - Pour les enseignants, un stage de formation continue « Culture à portée de main » sur Heidi Wood, Décor d’une vie ordinaire. Grand ensemble est prévu les 4 et 13 novembre 2013 en partenariat avec le musée d’histoire et de céramique biotoises. e nfa n t s e t fa m i l l e HA N DICAP activités pédagogiques activités pédagogiques activités pédagogiques - Parcours tactile à partir de janvier 2014 Le musée national Fernand Léger propose un parcours tactile, comprenant les sculptures monumentales dans le jardin et également l’adaptation tactile d’une peinture de Fernand Léger La Femme aux cheveux noirs (1952). La visite est adaptée au public mal voyant, mais également à toute personne intéressée. - Visioguides LSF p ér i o d e s c o l a i r e Les ateliers du mercredi après-midi de14h à 16h Initiation à l’œuvre de Fernand Léger et découverte des expositions temporaires à travers une pratique plastique. va c a n c e s s c o l a i r e s Nouvelles offres - les mercredis et jeudis de 11h à 12h : visites commentées - les vendredis de 11h à 12h : promenade active pour un dialogue libre entre visiteurs et conférencières du musée (groupes sur demande et programme sur www.fernandleger.fr). 14 Service de la médiation culturelle Contact et réservations : Elise Dutarte T +33 (0)4 92 91 50 26 - [email protected] Musée national Fernand Léger - Chemin du Val de Pôme - 06410 Biot 15 n ata c h a l e s u e u r , s a n s t i t r e , 2 0 1 2 épreuve l ambda ilfochrome m u s é e n at i o n a l m a rc c h a g a l l diassec, 73 x 110 cm c o l l e c t i o n d e l ’ a rt i s t e © adagp, paris 2013 andré hermant, andré malraux, jacques médecin, marc chagall, rené cassin (de g a u c h e à d r o i t e a u 1 er p l a n ) à nice en février 1969 © c l i c h é r . g at t i vue extérieure n ata c h a l e s u e u r , d u m u s é e n at i o n a l sans titre, 2012 message biblique é p r e u v e l a m b d a i l f o c h ro m e marc chagall, encadrée, 30 x 45 cm nice, vers 1973 michel moch © n ata c h a l es u eu r expositions le musée chagall, chef-d’œuvre d’andré hermant 16 adagp, paris 2013 m u s é e n at i on a l m a r c c h a g a l l m u s é e n at i on a l m a r c c h a g a l l du samedi 19 octobre 2013 au lundi 13 janvier 2014 d u SAMEDI 1 e r févr i e r a u l u n d i 1 9 m a i 2 0 1 4 vernissage le samedi 19 octobre 2013 à 11 h v e r n i s s a g e l e s a m e d i 1 er FÉVRIER 2 0 1 4 à 1 1 h L’année du quarantième anniversaire du musée national Marc Chagall a été l’occasion de présenter de nombreuses expositions consacrées à l’artiste. Il nous a paru indispensable d’en consacrer une à l’architecture qui, depuis 1973, abrite la collection donnée à l’Etat par l’artiste. André Hermant, architecte et urbaniste, à qui fut confiée la mission de concevoir et de construire ce musée, a réalisé ici le meilleur de son œuvre. Membre de l’Union des artistes modernes, il entre dans l’équipe d’Auguste Perret pour la reconstruction de la Ville du Havre et réalise certains projets architecturaux remarqués. Dès les années 60, il travaille à plusieurs projets muséographiques comme le réaménagement du musée des Antiquités nationales à Saint-Germain-en-Laye. À la fin de la décennie, il se voit confier la réalisation du musée Chagall. En collaboration directe avec l’artiste, Hermant imagine une architecture qui répond en tout point au désir de ce dernier : créer une maison accueillante pour les œuvres, inscrites dans un espace traversé par la lumière, mais aussi pour les visiteurs qui découvrent petit à petit les tableaux, la mosaïque, les vitraux ou les œuvres sur papier grâce à un dispositif architectural bien adapté, répondant à ce choix. Le commissariat de cette exposition a été assuré par Nathalie Simonnot. Elle a bénéficié de l’aide généreuse de la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris et de l’école nationale supérieure d’architecture de Nancy. À l’exception de ses installations culinaires, parfois comestibles, qui forment l’autre versant complémentaire de son œuvre, Natacha Lesueur a, depuis le début des années 90, réalisé de nombreuses mises en scènes du corps – le sien ou celui d’autres personnes – qu’elle photographie soigneusement après lui avoir fait subir de curieuses hybridations. Marqué, estampillé, tatoué, ce corps a souvent été habillé, modifié, travesti par ce que normalement il ingère : filets de poisson, feuilles de salade, tranches de charcuteries diverses… Ces montages, bien connus aujourd’hui, ont conduit l’artiste à des développements autres qui jouent moins sur des démonstrations baroquisantes comme précédemment et plus sur des images apaisées de paysages dont l’organisation stable et équilibrée est simplement perturbée par les lumières artificielles aux tonalités fortement acidulées. C’est à cette série plus particulièrement que l’exposition au musée national Marc Chagall fera place au cours du printemps prochain. Elle marque un tournant significatif dans son oeuvre tout en conservant les traits caractéristiques qui la qualifient. expositions © c o l l e c t i o n d e l ’ a rt i s t e 17 marc chagall, la vie, 1964 huile sur toile 296 x 406 cm f o n d at i o n m a rg u e r i t e et aimé maeght, saint-paul de vence © archives f o n d at i o n m a e g h t , s a i n t - pau l d e v e n c e © a d ag p , pa r i s 2013 d e n i s c a s t e l l a s , u c e l lo , 2008 ac ry l i qu e s u r to i l e d e c oto n , 200 x 200 c m © galerie bernard ceysson © a d ag p , pa r i s 2013 d e n i s c a s t e l l a s , s w e e t e a r t h f ly i n g , 2 0 0 8 huile sur toile de lin, 240 x 200 cm galerie bernard ceysson © a d ag p , pa r i s 2013 expositions de n is c a st ellas 18 œ uvre i n v i t ée : l a v i e d e ma r c c h a g a l l m u s é e n at i on a l m a r c c h a g a l l d u s a m e d i 1 4 j u i n a u l u n d i 6 o c t obr e 2 0 1 4 vernissage le samedi 14 juin 2014 à 11 h La surabondance des images auxquelles Denis Castellas a recours dans sa peinture - portraits d’enfants, de stars, de philosophes, reproductions d’objets divers, éléments de bandes dessinées… - pourrait amener à la conclusion que son œuvre, puisant dans des registres si divers, participe elle-même à l’incommensurable et proliférante iconographie contemporaine. Il n’est qu’à regarder ses œuvres pour se rendre compte que l’image qui advient sur la toile, parfois par collage ou retranscrite directement, n’est peut-être qu’un alibi, qu’un prétexte pour affirmer la réalité première de la peinture et du geste qui la sous-tend. Sans occulter les significations profondes des sujets représentés, sans oublier les résonances que ces derniers peuvent faire entendre, chaque toile que l’artiste réalise, est un chantier dans lequel les formes visibles résultent de bien nombreuses interventions où les traces colorées ou autres signes graphiques cohabitent avec les marques de gommage et d’effacement, de recouvrement et de saturation. Les œuvres auxquelles l’artiste travaille présentement confèrent à ces repentirs assumés un statut nouveau où l’incertitude et l’errance font la démonstration de leur force créatrice. m u s é e n at i on a l m a r c c h a g a l l d u SAMEDI 1 4 j u i n a u l u n d i 6 o c t obr e 2 0 1 4 vernissage le samedi 14 juin 2014 à 11 h Les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes ont bien naturellement répondu à la proposition de la Fondation Maeght qui, à l’occasion de son cinquantième anniversaire, a souhaité que certaines des œuvres conservées dans ses collections soient présentées hors de ses murs. Le musée national Marc Chagall a opté pour La Vie que l’artiste a réalisée en 1964. Œuvre essentielle dans la carrière de l’artiste, non seulement par ses dimensions exceptionnelles mais aussi parce qu’elle forme une manière de résumé de tous les thèmes abordés par l’artiste. Vaste panorama où Moïse côtoie les couples d’amoureux, les saltimbanques, les êtres hybrides et l’habituel bestiaire, le peintre lui-même et son homologue, la figure du juif errant…. Œuvre invitée, La Vie fera l’objet d’une présentation spécifique que viendront compléter des documents et d’autres œuvres de l’artiste. Dans la même rubrique des Œuvres invitées, le musée national Fernand Léger accueille La Partie de campagne, conservée elle aussi dans les collections de la Fondation Maeght. expositions © 19 conférences les conférences sont organisées en relation avec le laboratoire de philosophie et la direction de la culture de l'université de nice sophia antipolis, l'association des amis du musée national marc chagall et le musée Auditorium du musée Entrée libre dans la limite des places disponibles B a l d i n e S a i n t G i ron s MADDALE N A MA Z Z O CUT- MI s De la photographie comme art des trophées À propos des Champs de bataille d’Andoche Praudel Que fait Andoche Praudel lorsqu’il nous propose de voir les grandes batailles de l’histoire à partir de photographies de leurs sites actuels ? Voilà qui pose la question de notre rapport à un passé non tant jadis présent (dont la photographie serait le certificat d’existence), que seulement possible. En ce sens, la photographie apparaît comme l’art de fabriquer des trophées, c’est-à-dire d’exhiber des objets paradoxaux qui, arborés par les vainqueurs, parlent en faveur des vaincus et leur assurent une revanche. Intensification et contrôle du regard : le spectateur entre intérêt et désintérêt esthétique L’analyse de l’homme de goût et du jugement de goût à partir du XVIIIe siècle soulève des problématiques parfaitement actuelles. La nature, la structure et la configuration du goût s’expliquent par rapport au sujet qui exprime le jugement : le goût semble être un ensemble de préférences individuelles qui cependant se coalisent et coagulent au sein d’une communauté qui les reconnaît. Sa prétention à l’universalité est en contradiction avec un système de choix subjectifs. Telles problématiques se rencontrent au thème du désintérêt esthétique, qui, toutefois, est loin d’être univoque. Il ne comporte pas un manque de participation ; il s’agit plutôt d’une participation « éduquée », éduquée au contrôle et à l’intensification du regard. m a r d i 8 o c t obr e 2013 . 19 h Baldine Saint Girons est Professeur des universités (Paris-Ouest Nanterre-La Défense) et membre de l’Institut universitaire de France. Commissaire d’expositions et auteur de nombreux ouvrages, traduits en plusieurs langues, elle s’attache à dégager ce qui constitue le sublime des différents arts, en étudiant les risques qu’ils choisissent d’assumer et les rapports originaux à autrui et au monde qu’ils mettent ainsi en œuvre. Elle a récemment publié Le sublime de l’antiquité à nos jours (Desjonquères, 2005), Les monstres du sublime - Hugo, le génie et la montagne (Paris-Méditerranée, 2005), Les marges de la nuit – Pour une autre histoire de la peinture (L’Amateur, 2006), L’acte esthétique (Klincksieck, 2008), Le Pouvoir esthétique (Manucius, 2009), La Pietà de Viterbe (Passage d’encres, 2010), Contact, trace, tracé - l’œuvre de Traquandi, Marseille (éditions Prisset, 2012). t o m à s l l or e n s m a r d i 1 9 nov e m br e 2013 . 19 h Venise, New York : deux conceptions de l’art moderne avant la Grande Guerre Dans la conception canonique de l’histoire de l’art moderne les années précédant la Grande Guerre se présentent comme le temps des avant-gardes fondatrices : après l’Impressionnisme et le Post-Impressionnisme, le Fauvisme, l’Expressionnisme, et le Cubisme nous porteraient au seuil de l’Art Abstrait. Mais un examen de quelques grands événements artistiques de l’époque - les Biennales de Venise de 1910, 1912 et 1914 et l’International Exhibition of Modern Art (connue comme Armory Show) tenue à New York en 1913 - nous permettent de découvrir un panorama beaucoup plus riche et complexe. Né en Espagne en 1936, professeur d’Esthétique et d’Histoire de l’Architecture à l’Université Polytechnique de Valence (Espagne) et à l’Université Polytechnique de Portsmouth (Royaume-Uni), Tomàs Llorens fut le premier directeur de l’Instituto Valenciano de Arte Moderno, du Museo Nacional y Centro de Arte Reina Sofía et premier conservateur en chef du Museo Thyssen-Bornemisza. Il a publié quelques livres et plusieurs articles d’histoire de l’art et de l’architecture et a été commissaire de plusieurs expositions. Sa dernière exposition (en partenariat avec Didier Ottinger) a été la rétrospective d’Edward Hopper montrée à Madrid et Paris en 2012-2013 et sa dernière publication est le volume III du Catalogue Raisonné de Dessins, Peintures et Sculptures de Julio González (septembre 2013). F r a n ç o i s e Cob l e n c e m a r d i 1 0 d é c e m br e 2 0 1 3 . 19 h Freud, le visible et l’esthétique Méfiant à l’égard des images et de la pensée en images toujours imparfaite à ses yeux, Freud n’en donne pas moins au visible et à sa présentation une place importante. En partant de celle-ci, et à l’écart d’une psychanalyse appliquée à l’art, on peut montrer les liens étroits entre la psychanalyse et l’esthétique. On s’attachera à montrer quelques uns de ces liens et l’éclairage de ces deux disciplines l’une par l’autre. Françoise Coblence, professeur émérite d’esthétique (Université de Picardie Jules Verne), psychanalyste membre de la SPP (société psychanalytique de Paris) est actuellement directrice de la Revue française de psychanalyse et membre du comité de rédaction de la Nouvelle revue d’esthétique. Auteur, notamment, de Le dandysme, obligation d’incertitude (Puf, 1988), Les attraits du visible (Puf, 2005). 20 a c t i o n c u lt u r e l l e a c t i o n c u lt u r e l l e esthétique et histoire de l’art MA R DI 1 1 F É V R IE R 2014 . 19 h Maddalena Mazzocut-Mis est professeur d’Esthétique et d’Esthétique du spectacle à l’Université de Milan. Parmi ces ouvrages, citons : Mostro. L’anomalia e il deforme nella natura e nell’arte (Milano, 1992 et Milano, 2013), Gli enigmi della forma (Milano, 1995 et Milano, 2012), Voyeurismo Tattile. Un’estetica dei valori tattili e visivi (Genova, 2002), Animalità. Idee estetiche sull’anima degli animali (Firenze, 2003), Le niais sublime. Du pathétique au kitsch (Paris, 2010), Le sens de la limite. La douleur, l’excès, l’obscène (Paris, 2010 ; tr. angl. : Newcastle upon Tyne, 2012), Corpo e voce della passione. L’estetica attoriale di Jean-Baptiste Du Bos (Milano 2011). d o m i n i q u e c h at e a u MA R DI 1 1 m a r s 2014 . 19 h Le colossos et la photographie : ontologie de l’image « Considérant que c’est l’image qui produit son propre oubli en raison de ses propriétés spécifiques, j’ai recours à la sémiotique, en particulier la théorie peircienne qui, en parfait accord avec la problématique de l’ontologie de l’image, prend en compte à la fois l’effet d’iconicité et son socle, à la fois l’hallucination du représenté et les conditions de la représentation. J’applique notamment cette perspective à la photographie ». Dominique Chateau est professeur à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Il enseigne l’esthétique et les études cinématographiques. Il a publié notamment : Arts plastiques : archéologie d’une notion (Jacqueline Chambon, Coll. « Rayon art », 1999), Qu’est-ce que l’art ? (L’Harmattan, Coll.), L’ouverture philosophique, 2000. Cinéma et Philosophie (Nathan, Coll. « Université », 2003), Qu’est-ce qu’un artiste ? (Presses Universitaires de Rennes, 2008), L’Art comptant pour un (Les presses du réel, MAMCO, 2009), L’Expérience esthétique : intuition et expertise (Presses Universitaires de Rennes, 2010), Philosophies du cinéma (Armand Colin, 2010), Dominique Chateau et Christian Jaccard, Énergies dissipées (Bernard Chauveau éditeur, 2011), Subjectivity (dir.) (Amsterdam University Press, 2011), La Subjectivité au cinéma (Presses Universitaires de Rennes, 2011), Dialectique ou antinomie ? Comment penser, Paris (L’Harmattan, 2012). R É MI LA B R USSE MA R DI 1 5 AV R IL 2014 . 19 h L’idée de préhistoire a été totalement transformée par les grandes découvertes archéologiques sur les arts du paléolithique supérieur, à partir des années 1860. Comment les artistes du XXe siècle se sont-ils appropriées cette idée, pour en faire un ferment poétique de la modernité, de Picasso, Ernst ou Miró à Robert Smithson ou à Joseph Beuys, parmi bien d’autres ? Rémi Labrusse enseigne à l’université de Paris-Ouest Nanterre-La Défense (Paris X) et travaille, entre autres, sur la réception des arts non-occidentaux en Europe au XIXe et au XXe siècle. Il a publié des ouvrages sur Matisse, Miró ou Bonnard, ainsi que sur les théories de l’ornement et l’histoire des arts de l’Islam. Il travaille actuellement à un projet sur les usages de la préhistoire au XXe siècle. © D.R. 21 ensemble apostrophe et le chœur de l’opéra d e n i c e a u m u s é e n at i o n a l marc chagall © d.jaussein Fondé en 2002 par Marco Guidarini, alors Directeur musical du Philharmonique de Nice, l’Ensemble Apostrophe, seul ensemble contemporain français au sein d’une grande formation, se consacre à la musique des XXe et XXIe siècles. Il est depuis lors en résidence au musée national Marc Chagall. orchestre philharmonique de nice Directeur musical Philippe Auguin Lundi 21 octobre 2013 . 20 h lundi 20 janvier 2014 . 20 h VENDREDI 4 AVRIL 2014 . 20 h Lundi 19 mai 2014 . 20 h E.J. Moeran Trio à cordes n°6 Trio Chaudière Liviu Ionescu, violon Volkmar Holz, violon Victor Popescu, violoncelle I. Stravinsky Duo concertant pour violon et piano F. Schubert Grand Duo pour violon et piano en la majeur D 574, opus 162 I. Stravinsky Divertimento Le Baiser de la Fée pour violon et piano Vera Novakova, violon Maki Miura-Belkin, piano Concert Apostrophe Ensemble Apostrophe de l’Orchestre Philharmonique de Nice E. Granados Intermezzo P. Sarasate Zapateado C. Saint-Saëns Allegro appassionato A. Rubinstein Mélodie en fa T. Demanga New York Honk G. Fauré Elégie J. Offenbach Les larmes de Jacqueline C. Saint-Saëns Le cygne M. De Falla Danse du feu D. Popper Le rouet F. Chopin Nocturne en mi bémol majeur N. Rimski-Korsakov Le vol du bourdon Thierry Trinari, violoncelle Anthony Ballantyne, piano W. A. Mozart Quatuor en do majeur, Les dissonances, KV465 B. Britten Quatuor n°2 en do majeur, opus 36 Hristiana Gueorguieva, violon Dimiter Bourov, violon Joel Soultanian, alto Zela Terry, violoncelle Lundi 2 DÉCEMBRE 2013 . 20 h E. Lalo Quatuor à cordes, opus 45 G. Puccini Quatuor à cordes Crisantemi J. Brahms Quatuor à cordes opus 51/1 Quatuor Nicea Robert Wächter, violon Arnaud Chaudruc, violon Hugues de Gilles, alto Anne Bonifas, violoncelle lundi 10 MARS 2014 . 20 h J. S. Bach Sonata IV, BWV 1017 en ut mineur pour violon et clavecin avec basse continue (violoncelle) Y. Wyner Tanz und Maissele pour violon, violoncelle, clarinette et piano P. Hindemith Quatuor en fa majeur pour violon, violoncelle, clarinette et piano Brigitte Sulem, violon Anne Bonifas, violoncelle François Dutreuil, clarinette Bruno Robilliard, piano György Ligeti Melodien Anton Webern Quintette pour piano et quatuor à cordes Wolfgang Rihm Erscheinung Hans Werner Henze Des Kaisers Nachtigall Direction musicale et piano Mark Foster a c t i o n c u lt u r e l l e a c t i o n c u lt u r e l l e musique au musée J. Brahms Quintette pour piano et cordes opus 34 Trio Chaudière Liviu Ionescu, violon Volkmar Holz, violon Victor Popescu, violoncelle Isabella Piccioni, violon Anthony Ballantyne, piano Auditorium du musée - Tarif 7 € - Étudiant 5 € - Renseignements : T +33 (0)4 92 17 40 79 www.philharmonique-nice.org 22 23 g a ë ta n m o r l ot t i , a lt r o c a n t o i i (chorégraphie de jean-christophe maillot) © les ballets de monte-carlo éric chapelle © orchestre philharmonique de monte-carlo a c t i o n c u lt u r e l l e « Pas croisés » au musée est le nom donné aux toutes premières performances dansées qui se dérouleront, cette saison, au musée national Marc Chagall en collaboration avec les Ballets de Monte-Carlo et la participation de l’Association Culturelle de Cimiez. m é d i a t i o n c u lt u r e l l e vendredi 6 décembre 2013 . 20 h jeune public Le premier rendez-vous est proposé par Gaëtan Morlotti, danseur soliste aux Ballets de Monte-Carlo et Eric Chapelle, contrebassiste à l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. Deux autres rendez-vous seront proposés dans le courant de la saison en 2014. visites Gaëtan Morlotti En 1982, il intègre le Conservatoire National Supérieur de Paris, puis est engagé, en 1986, aux Ballets de Monte-Carlo où il restera jusqu’en 1988, date à laquelle il rejoint la compagnie de Jean-Christophe Maillot à Tours. Il est, depuis septembre 1993, soliste des Ballets de Monte-Carlo et s’est particulièrement illustré dans les créations du Directeur-Chorégraphe, Jean-Christophe Maillot. Il a également interprété des rôles majeurs du répertoire des Ballets Russes et du répertoire contemporain. Dans le cadre du nouveau programme d’histoire des arts, des activités pédagogiques sont proposées aux équipes enseignantes pluridisciplinaires. Eric Chapelle Premier prix au Conservatoire National de Région de Toulouse, il est également diplômé du C.N.R de Paris et du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Il intègre de prestigieuses formations comme l’Orchestre de Paris ou l’Orchestre National de Chambre de Toulouse, mais aussi des formations de musique de chambre. En 1999, il entre à l’Orchestre National du Capitole de Toulouse et est nommé, l’année suivante, professeur au Conservatoire de Toulouse. Il a intégré, depuis 2002, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. a d u lt e s Visite commentée en français, anglais et italien. -V isite commentée de la collection permanente et des expositions temporaires en français, anglais, italien - Visite commentée avec livrets pédagogiques (6ème) activités pédagogiques activités pédagogiques danse au musée projections Visite de l’exposition accompagnée d’une projection autour de 5 thématiques : - Le cirque (cycle 1, 2, 3) - La couleur (cycle 2, 3) - Les Fables de la Fontaine (cycle 2, 3) - L’autoportrait et l’autobiographie (collège, lycée) - La guerre (collège) l es pa rco urs pé d ago giq ue s Le parcours culturel de la colline de Cimiez (collège) Musée archéologique de Nice Cemenelum, musée national Marc Chagall et musée Matisse. Visite des 3 sites sur le thème de l’objet (6ème). P e i n d r e l e L i vre au XX e s i ècle ( CM 2, 6 èm e ) L’inspiration biblique chez Chagall, un peintre moderne, et découverte d’une icône traditionnelle. L e c t u r e e t i n t erpré tati on de l’ i mag e ( cycle 3) Apprendre à lire le tableau à partir d’une grille de lecture : premiers repères pour comprendre une œuvre. 24 Auditorium du musée - Tarif 10 € - Renseignements : T +33 (0)4 92 41 60 22 A c t i v i t é s p l a s t i qu es da ns les sa lles du mu s ée La couleur et les formes géométriques, à partir de 9 h uniquement. 25 e x p o s i t i o n s t e m p o ra i r e s e t c o l l e c t i o n p e r m a n e n t e durée 1 heure septembre 2013 mars 2014 Samedi 28 à 16 h Dimanche 29 à 16 h Samedi 1er à 15 h 30 Dimanche 2 à 15 h 30 Samedi 15 à 15 h 30 Dimanche 16 à 15 h 30 Samedi 29 à 15 h 30 Dimanche 30 à 15 h 30 OCTOBRE 2013 Samedi 26 à 16 h Dimanche 27 à 16 h novembre 2013 Samedi 9 à 15 h 30 Dimanche 10 à 15 h 30 Samedi 23 à 15 h 30 Dimanche 24 à 15 h 30 DÉCEMBRE 2013 Samedi 7 à 15 h 30 Dimanche 8 à 15 h 30 JANVIER 2014 Samedi 4 à 15 h 30 Dimanche 5 à 15 h 30 février 2014 Samedi 15 à 15 h 30 Dimanche 16 à 15 h 30 a ss o c i at i o n d e s a m i s d u m u s é e n at i o n a l m a r c c h a g a l l Créée en 1973, l’Association des Amis du musée national Marc Chagall a pour but d’aider à l’animation et au rayonnement du musée en France et à l’étranger, en collaborant notamment à l’organisation de manifestations culturelles. Les adhérents qui la soutiennent bénéficient de tous les avantages prévus à leur intention et sont personnellement et régulièrement informés de ses différentes activités ainsi que de toutes celles du musée. Cotisation membres actifs : Individuel : 25 € / Couple : 42 € / Moins de 25 ans : 10 € AVRIL 2014 Samedi 12 à 15 h 30 Dimanche 13 à 15 h 30 Samedi 26 à 15 h 30 Dimanche 27 à 15 h 30 Association des Amis du musée national Marc Chagall Avenue Docteur Ménard · 06000 Nice · T +33 (0)4 93 87 60 76 a s s o c i at i o n d e s a m i s activités pédagogiques programme des visites commentées individuelles mai 2014 Samedi 10 à 16 h Dimanche 11 à 16 h Samedi 24 à 16 h Dimanche 25 à 16 h juin 2014 Samedi 7 à 16 h Samedi 21 à 16 h Dimanche 22 à 16 h Service de la médiation culturelle Médiation culturelle, Cédric Scherer T +33 (0)4 93 53 87 35 - F +33 (0)4 93 53 87 39 Information et réservation : T +33 (0)4 93 53 87 20 [email protected] Musée national Marc Chagall - Avenue Docteur Ménard - 06000 Nice 26 27 m u s é e n at i o n a l pa b l o p i c a s s o alicia framis pilar albarracín sans titre roomtoforget_square (l’âne), 2010 © l i v r e s , â n e n at u r a l i s é adagp, paris 2013 d i m e n s i o n s va r i a b l e s © cliché phoebé meyer © pilar albarracín c o u rt e s y g a l e r i e georges philippe expositions pilar albarracín 28 alicia framis bibliothèque des livres interdits m u s é e n at i on a l pa b l o p i c a s s o l a g u e rr e e t l a pa i x , va l l a u r i s du sa m e d i 1 5 FÉ V R IER au l und i 2 3 juin 2 0 1 4 m u s é e n at i on a l pa b l o p i c a s s o l a g u e rr e e t l a pa i x , va l l a u r i s d u s a m e d i 5 j u i l l e t a u l u n d i 1 3 o c t obr e 2 0 1 4 vernissage le samedi 15 février 2014 à 11 h vernissage le samedi 5 juillet 2014 à 11 h Le livre piétiné, détail du panneau La Guerre de Picasso, ouvre la réflexion sur la place du savoir dans la civilisation. En écho à l’œuvre du maître espagnol, le musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix, présentera tour à tour cette année les installations de deux artistes espagnoles, Pilar Albarracín et Alicia Framis, à partir du livre comme mise en perspective de l’histoire. Dans ses performances-vidéos et ses installations, Pilar Albarracín, née en 1968 à Séville, se joue du folklore hispanisant, du flamenco à la tauromachie, tout en brocardant les stéréotypes liés à la femme espagnole. Dans ses œuvres récentes apparaît un bestiaire animalier doté d’une riche symbolique. Dans la chapelle de Vallauris, l’artiste place au sommet d’un monticule d’ouvrages un âne, figure de la fable mais aussi créature tout droit surgie des Caprices de Goya. Avide de connaissance, l’âne empaillé est redressé dans une attitude humaine. Il incarne un monde à l’envers où la soi-disant bêtise animale devient figure d’érudition. L’accumulation désordonnée de livres offre une image troublante de la constitution et de la transmission du savoir, tout en interrogeant notre propre rapport à la pensée, à la culture. Avec sa récente série des chambres interdites - chambres à crier, à oublier, chambres pour protester ou pour développer des idées dissidentes… - l’artiste espagnole Alicia Framis continue de questionner l’environnement social et humain actuel, met en évidence les dispositifs d’aliénation et autres moyens de coercition. Au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix, Alicia Framis entend créer une bibliothèque de livres qui, objets de censure, sont ou ont été interdits et dont les auteurs ont connu ou connaissent encore la prison, la torture ou la mort. Ouverte aux visiteurs, cette bibliothèque de livres interdits est un lieu d’étude et de réflexion où chacun pourra réagir comme il l’entend. Cette proposition trouve pleinement son sens dans la chapelle que Picasso a transformée en un temple pour la paix et dans lequel, dénonçant la guerre, l’artiste a peint un attelage, belliqueux et tout de violence, qui foule du sabot un livre, symbole de culture et de liberté. expositions e t n at h a l i e va l l o i s , p a r i s 29 m u s é e n at i o n a l marc chagall © m u s é e s n at i o n a u x du xxe siècle des alpes-maritimes, c l i c h é pat r i c k g é r i n m u s é e n at i o n a l fernand léger © m u s é e s n at i o n a u x du xxe siècle des alpes-maritimes, pa r r a i n a g e s , m é c é n a t e t l o c a t i o n d e s e s pa c e s d e s m u s é e s Parrainage : les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes proposent, en dehors des heures d’ouverture au public, des visites ou des manifestations privées, aux entreprises soucieuses de convier leurs clients ou collaborateurs dans des lieux d’exception. Ainsi peuvent-elles partager avec eux des moments privilégiés tout en favorisant leur image de marque. Mécénat : être mécène des musées nationaux des Alpes-Maritimes, c’est associer le nom de l’entreprise à celui d’institutions culturelles reconnues, soutenir leurs projets de rénovation, de restauration ou d’achats d’œuvres, les aider à développer leur programmation culturelle. En étant mécènes, les entreprises bénéficient également d’importants avantages fiscaux. Mécénat Grâce au soutien généreux de la Banque Populaire de la Côte d’Azur, les catalogues des expositions d’art contemporain organisées par les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes sont édités en version papier. C’est ainsi qu’une troisième livraison réunissant les contributions de Paul Ardenne, Eric Mangion, Thomas Golsenne, Janine Altounia, Diana Gay et Maurice Fréchuret, Nicolas Bourriaud et Sylvie Coëller, concernant respectivement les œuvres de Zineb Sedira, Jérôme Robbe, Aïcha Hamu, Melik Ohanian, Sarah Morris et Pugnaire et Raffini sera prochainement disponible. Cette nouvelle collection de la maison d’édition del’art est exclusivement réservée aux expositions d’artistes programmés par les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes. Contact : Martine Guichard-Kirschleger T + 33(0)4 93 53 89 41 - T + 33(0)4 93 53 75 73 30 un musée, un jardin m u s é e n at i on a l m a r c c h a g a l l C’est un magnifique jardin qui accueille le visiteur avant son entrée au musée. La flore méditerranéenne y a évidemment une place prépondérante : oliviers, cyprès, pins et chênes verts. Henri Fisch, créateur de ce jardin, a choisi avec l’accord de Chagall, des tons froids et des fleurs blanches et bleues. La raison de ce choix en est donnée par l’artiste lui-même qui considérait que « c’est à l’intérieur du musée qu’il y a la couleur ». Les agapanthes fleurissent tous les ans pour le 7 juillet qui est la date d’anniversaire de Chagall et apportent des tonalités plus claires à l’ensemble. Ce jardin, véritable havre de paix, est très prisé par les visiteurs en ce qu’il leur permet de prolonger leur visite fort agréablement. un musée, un jardin pa r r a i n ag e s e t m é c é n at c l i c h é pat r i c k g é r i n m u s é e n at i on a l f e rn a n d l é g e r Conçu également par Henri Fisch en 1959, le jardin du musée offre, en toute saison, une promenade ombragée très agréable qui donne de multiples points de vue sur les fresques monumentales des façades dont les mosaïques vibrent sous les effets des rayons du soleil. Cyprès, pins parasols, pins d’Alep, chênes blancs et oliviers forment autour du musée un écrin de verdure qui s’harmonise en sous-bois avec d’autres essences méditerranéennes. Lauriers-thym, lauriers roses, lauriers-sauce, abélias, pistachiers, santolines, pittosporums, en haies ou en massifs, structurent le cheminement des allées. Près de la buvette, « Le jardin d’enfants », sculpture monumentale en céramique, anime - entre autres décorations murales - cet océan de verdure qui dévoile parfois certaines perspectives sur les collines qui mènent à Biot ou sur les hauteurs d’Antibes. Deux espaces ouverts, un grand pré devant l’entrée principale et un parvis dallé, proche de la façade ouest, permettent d’accueillir des spectacles ou des manifestations d’exception. En 2008, Philippe Deliau, paysagiste-architecte, réaménage l’entrée du parc en prolongeant sous les arbres l’invitation d’Henri Fisch à la découverte de l’œuvre de Fernand Léger. 31 LMUSÉE LÉGER CMUSÉE CHAGALL PMUSÉE PICASSO o c t obr e 2 0 1 3 L jeudi 3 octobre 19 h C mardi 8 octobre 19 h C samedi 19 octobre 11 h C lundi 21 octobre 20 h conférence de Zia Miraldobaghi conférence de Baldine Saint Girons vernissage Le musée Chagall, chef-d’œuvre d’André Hermant musique de chambre p.13 p.20 p.16 p.22 L samedi 9 novembre 11 h C mardi 19 novembre 19 h vernissage Heidi Wood, Décor d’une vie ordinaire. Grand ensemble conférence de Tomàs Llorens p.4-5 p.20 d é c e m br e 2 0 1 3 L dimanche 1er décembre 14 h 30 C lundi 2 décembre 20 h C vendredi 6 décembre 20 h C mardi 10 décembre 19 h L lundi 16 décembre 19 h cinéma Heidi Wood, Décor d’une vie ordinaire. Grand ensemble musique de chambre danse au musée conférence de Françoise Coblence conférence d’Elisabeth Pacoud-Rème p.10 p.22 p.24 p.20 p.13 j a nv i e r 2 0 1 4 L dimanche 5 janvier 14 h 30 C lundi 20 janvier 20 h jeudi 23 janvier 19 h cinéma Heidi Wood, Décor d’une vie ordinaire. Grand ensemble musique de chambre conférence de Maurice Fréchuret nov e m br e 2 0 1 3 C L C P 32 calendrier calendrier calendrier des 3 musées p.10 p.22 p.13 févr i e r 2 0 1 4 samedi 1er février dimanche 2 février mardi 11 février samedi 15 février 11 h 15 h 19 h 11 h vernissage Natacha Lesueur conférence de Fabienne Fulchéri conférence de Maddalena Mazzocut-Mis vernissage Pilar Albarracín p.17 p.13 p.21 p.28 mars 2014 L samedi 1er mars 11 h L dimanche 2 mars 14 h 30 C lundi 10 mars 20 h C mardi 11 mars 19 h L lundi 17 mars 19 h vernissage Fernand Léger : reconstruire le réel 1924-1946 cinéma Fernand Léger : reconstruire le réel 1924-1946 musique de chambre conférence de Dominique Chateau conférence de Fabienne Fulchéri avr i l 2 0 1 4 vendredi 4 avril 18 h C vendredi 4 avril 20 h L dimanche 6 avril 14 h 30 C mardi 15 avril 19 h conférence de Diana Gay concert Apostrophe cinéma Fernand Léger : reconstruire le réel 1924-1946 conférence de Rémi Labrusse p.11-12 p.21 conférence de Sarah Ligner musique de chambre p.13 p.23 C p.6-7 p.11 p.22 p.21 p.13 p.13 p.23 mai 2014 samedi 17 mai lundi 19 mai 17 h 20 h juin 2014 L dimanche 1er juin 14 h 30 L lundi 2 juin 19 h C samedi 14 juin 11 h C samedi 14 juin 11 h L samedi 21 juin 11 h L samedi 21 juin 11 h cinéma Fernand Léger : reconstruire le réel 1924-1946 conférence de Diana Gay vernissage Œuvre invitée : La Vie de Marc Chagall vernissage Denis Castellas vernissage Œuvre invitée : La Partie de campagne de Fernand Léger vernissage John Armleder p.8 p.9 j u i LLET 2 0 1 4 P samedi 5 juillet 11 h Alicia Framis, Bibliothèque des livres interdits p.29 p.12 p.13 p.19 p.18 33 m u s é e n at i on a l M a r c C h a g a l l , N i c e Avenue Dr Ménard 06000 Nice T +33 (0)4 93 53 87 20 - F +33 (0)4 93 53 87 39 i n f o r m at i o n s p r at i qu e s i n f o r m at i o n s p r at i qu e s i n f o r m at i o n s p rat i q u e s Jours et heures d’ouverture Tous les jours sauf le mardi, les 1er janvier, 1er mai, 25 décembre de 10 h à 17 h de novembre à avril et de 10 h à 18 h de mai à octobre w w w. m us e e - fernandleger.f r w w w. m us e e - chagall.f r w w w. m us e e - p icasso -vallauris.f r m u s é e n at i on a l f e rn a n d l é g e r , b i o t Chemin du Val de Pôme - 06410 Biot T +33 (0)4 92 91 50 30 - F + 33 (0)4 92 91 50 31 Jours et heures d’ouverture Tous les jours sauf le mardi, les 1er janvier, 1er mai, 25 décembre de 10 h à 17 h de novembre à avril et de 10 h à 18 h de mai à octobre Tarifs sous réserve de modifications Collection permanente 5,50 €, tarif réduit 4 €, groupes 5 € (à partir de 10 personnes) Gratuité pour les moins de 26 ans et pour tous le 1er dimanche du mois es tarifs sont majorés de 1 € à 2 € en période d’exposition temporaire : L pendant la durée de l’exposition Fernand Léger : reconstruire le réel, 1924-1946 (1er mars - 2 juin 2014) 7,50 €, réduit 6 €, groupes 7 € (à partir de 10 personnes) chat de billets en nombre et à l’avance : Musée&compagnie A T +33 (0)1 40 13 49 13 Billet jumelé entre le musée Léger et le musée Chagall, valable 30 jours à compter de la date d’émission du billet. Audioguides adultes pour individuels en français, anglais, allemand, italien, russe, japonais, chinois. Visioguides en LSF et audioguides enfants pour individuels en français et en anglais (pièce d’identité demandée). Visites avec conférenciers et ateliers Elise Dutarte - [email protected] T +33 (0)4 92 91 50 26 - F +33 (0)4 92 91 50 31 Visites libres : [email protected] Tarifs sous réserve de modifications Collection permanente 8 € , tarif réduit 6 €, groupes 7 € (à partir de 10 personnes) Gratuité pour les moins de 26 ans et pour tous le 1er dimanche du mois Les tarifs sont majorés de 1 € à 2 € en période d’exposition temporaire : - pendant la durée de l’exposition Le musée Chagall, chef-d’oeuvre d’André Hermant (19 octobre 2013 - 13 janvier 2014) 9 €, réduit 7 €, groupes 6 € (à partir de 10 personnes) - pendant la durée de l’exposition Œuvre invitée : La Vie de Marc Chagall (14 juin - 6 octobre 2014) 9 €, réduit 7 €, groupes 6 € (à partir de 10 personnes) Achat de billets en nombre et à l’avance : Musée&compagnie T +33 (0)1 40 13 49 13 Billet jumelé entre le musée Chagall et le musée Léger, valable 30 jours à compter de la date d’émission du billet Audioguides adultes pour individuels en français, anglais, allemand, italien, russe, japonais, chinois. Visioguides en LSF et audioguides enfants pour individuels en français et en anglais (pièce d’identité demandée). Réservations visites libres : [email protected] T +33 (0)4 93 53 89 40 - F +33 (0)4 93 81 13 11 Réservations visites commentées : Cédric Scherer - [email protected] T +33 (0)4 93 53 87 35 - F +33 (0)4 93 53 87 39 Information et réservation : T +33 (0)4 93 53 87 20 Librairie - boutique T +33 (0)4 93 53 75 71 - [email protected] La Buvette du musée T +33 (0)4 93 53 87 32 m u s é e n at i on a l pa b l o p i c a s s o , va l l a u r i s Place de la Libération - 06220 Vallauris Librairie-boutique T +33 (0)4 92 91 50 20 - F +33 (0)4 92 91 50 31 - [email protected] Jours d’ouverture Tous les jours sauf le mardi, les 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre La Buvette du jardin : T +33 (0)4 92 91 50 22 T +33 (0)4 93 64 71 83 Gratuité pour les moins de 26 ans et pour tous le 1er dimanche du mois 34 35 36 © © cliché yves bresson © a d ag p , pa r i s 2013 m u s é e n at i o n a l d ’ a rt m o d e r n e , c e n t r e g e o rg e s p o m p i d o u , e n d é p ô t au m u s é e d ’ a rt m o d e r n e d e s a i n t - e t i e n n e m é t ro p o l e f e r n a n d l é g e r , c o m p o s i t i o n au x r a i s i n s , 1929 Le carnet des musées bénéficie du soutien de l’atelier GGDO à Nice. www.musees-nationaux-alpesmaritimes.fr www.musee-fer na nd leger.fr w w w.musee-cha ga ll.fr www.m usee-pica sso-va lla ur is.fr