MUSéE NATIONAL MARC CHAGALL MUSéE NATIONAL

Transcription

MUSéE NATIONAL MARC CHAGALL MUSéE NATIONAL
m u s é e s n at i o n au x d u x x e s i è c l e d e s a l p e s - m a r i t i m e s
musée national marc chagall
musée national fernand léger
musée national pablo picasso, la guerre et la paix
13 14
·
1
m u s é e n at i o n a l f e r n a n d l é g e r 4
Pour clôturer l’année du quarantième anniversaire du musée national Marc
Chagall, est programmée, dès cette rentrée, une exposition sur l’architecture
de ce dernier. André Hermant en fut le concepteur et a mené à bien les
travaux jusqu’à son ouverture, en 1973. Cet architecte reste, malgré une
belle carrière et des réalisations importantes, encore peu connu. Il est donc
tout naturel que la programmation des musées nationaux lui fasse place en
cette nouvelle saison. Le musée Chagall est incontestablement son plus bel
ouvrage. Le projet de l’architecte a fait, durant toutes les phases de conception
et de construction, l’objet d’une attention soutenue de la part de l’artiste
qui, désireux de voir ses œuvres exposées au mieux, soucieux d’accueillir
le public « comme dans une maison », enclin à lui offrir le meilleur, était
très présent sur le chantier. Cette exposition est aussi l’occasion de présenter
des archives inédites du musée qui rendent compte de ce que fut cette belle
entreprise. Elle bénéficie, en outre, du concours précieux de la Cité de
l’architecture et du patrimoine à Paris qui, par des prêts conséquents de
plans, de photos, de documents divers, permettra aux visiteurs de mieux
connaître l’histoire de ce lieu aujourd’hui mondialement connu*.
Au musée national Fernand Léger, une grande exposition sera visible
au printemps 2014. Elle a pour ambition d’éclairer l’œuvre du peintre sous
un jour nouveau, en la confrontant avec certains préceptes – ceux du
Surréalisme –, généralement perçus comme antinomiques et qui, pourtant,
peuvent trouver à la qualifier d’une certaine manière. Les visiteurs pourront
y découvrir ou revoir des tableaux dont les formes figuratives mais parfois
abstraites frappent par leur biomorphisme ou leur état d’apesanteur, par
l’étrange rapport d’échelle qui les lie ou – trait particulièrement marquant –
par les rapprochements incongrus auxquels l’artiste les soumet volontairement.
Organisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais et bénéficiant
du soutien de grands musées internationaux, l’exposition Fernand Léger :
reconstruire le réel, 1924-1946 est le fruit d’une réflexion menée par les
musées nationaux des Alpes-Maritimes et le musée des beaux-arts de
Nantes où elle sera présentée durant tout l’été 2014.
Enfin, des expositions d’artistes vivants, viendront, comme dans les années
précédentes, compléter cette riche programmation : Heidi Wood, Natacha
Lesueur, Denis Castellas, Pilar Albarracín, Alicia Framis, John Armleder
exposeront leurs œuvres récentes aux musées Chagall à Nice, Léger à Biot
ou Picasso à Vallauris.
xpositions
• e
- Heidi Wood, Décor d’une vie ordinaire. Grand ensemble
- Fernand Léger : reconstruire le réel 1924-1946
- Œuvre invitée : La Partie de campagne de Fernand Léger
- John Armleder
4-5
6-7
8
9
Maurice Fréchuret
Directeur des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes
2
*
Après la présentation des deux volets de l’exposition Métropolis organisée au musée national Fernand
Léger, cette exposition montre tout l’intérêt que revêt l’architecture pour les musées nationaux,
lesquels avec l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux et le Château de Villeneuve à Vence, ont,
par ailleurs, mis en place un cycle de conférences faisant le lien entre l’histoire de l’art et l’histoire de
l’architecture (voir p. 13).
• a ction culturelle
- Cinéma au musée
- Conférences d’art et d’architecture
10 - 12
13
• a
ctivités pédagogiques
14 -15
m u s é e n at i o n a l m a r c c h a g a l l 16
• e xpositions
- Le musée Chagall, chef-d’œuvre d’André Hermant
- Natacha Lesueur
- Denis Castellas
- Œuvre invitée : La Vie de Marc Chagall
16
17
18
19
• a ction culturelle
- Conférences d’esthétique et d’histoire de l’art - Musique au musée - Danse au musée
20 - 21
22 - 23
24
• a ctivités pédagogiques
25 - 26
• a
ssociation des amis
du musée national marc chagall
27
m u s é e n a t i o n a l pa b l o p i c a s s o 28
• e xpositions
- Pilar Albarracín
- Alicia Framis, Bibliothèque des livres interdits
28
29
parrainages, mécénat et location
des espaces des musées
30
un musée, un jardin
31
calendrier des 3 musées
i nformations pratiques
sommaire
édito
32 - 33
34 - 35
3
m u s é e n at i o n a l f e r n a n d l é g e r
heidi wood
décor d’une vie
heidi wood
ordinaire 3, 2013
assiette souvenir
(architectures) 1-3, 2013
ac ry l i qu e s u r t i s s u
d’ameublement
assiet tes porcel aine
100 x 100 cm
©
peinture céramique
27 cm de diamètre
c o u rt e s y g a l e r i e
©
a n n e b a r r a u lt , p a r i s
c o u rt e s y g a l e r i e
a n n e b a r r a u lt , p a r i s
heidi wood
architecture de zone
péri-urbaine 1 & 2, 2013
acier émaillé
30 cm de diamètre
©
c o u rt e s y g a l e r i e
a n n e b a r r a u lt , p a r i s
Exposition en deux volets organisée par les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes
et le musée d’histoire et de céramique biotoises
la ville de Biot qui accueillit Fernand Léger entre 1949 et 1955, où il pratiqua la céramique. Le
thème de la ville sert de fil rouge entre ces trois réalités, car il constitue un enjeu central dans
l’œuvre de Fernand Léger. En effet, l’artiste s’enthousiasme dès les années 1920 pour l’innovation tant architecturale que sociale développée par le Style international. Lucide, il revendique
néanmoins l’intégration de la peinture dans l’architecture et la reconquête par les artistes de
l’impact visuel généré par la publicité.
Diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts à Paris, Heidi Wood dresse l’état des
lieux de cette histoire progressiste de l’art du XXe siècle au regard de l’actuel environnement
péri-urbain, souvent dédaigné au profit du centre-ville jugé plus patrimonial. Entre ironie et
militantisme, l’artiste interroge la fonction sociale de l’art située au cœur de l’utopie des avantgardes.
Le musée national Fernand Léger et le musée d’histoire et de céramique
biotoises invitent l’artiste australienne Heidi Wood à l’automne-hiver 2013.
De cette rencontre inédite est née l’exposition Décor d’une vie ordinaire.
Expérimentant la peinture sur tous supports, Heidi Wood fait dialoguer ses
paysages pictographiques avec l’esthétique moderniste du peintre normand et
Au musée national Fernand Léger, le volet Grand ensemble immerge le visiteur dans une œuvre
d’art totale par la mise en scène d’un appartement standardisé du type HLM.
Au musée d’histoire et de céramique biotoises, le volet Pavillon propose un dialogue vivifiant
entre les collections retraçant la vie quotidienne dans ce beau village provençal et les œuvres à
l’esthétique industrielle d’Heidi Wood.
d u sa m e d i 9 N OV EM B R E 2 0 1 3 au l u n d i 3 F É V R IE R 2 0 1 4
g ra n d e n s e m b l e
m u s é e n at i on a l f e rn a n d l é g e r
v e r n i s s a g e l e s a m e d i 9 NOVEMBRE 2013 à 11 h
pav i l l on
m u s é e d ’ h i s t o i r e e t d e c ér a m i q u e b i o t o i s e s
v e r n i s s a g e l e s a m e d i 9 NOVEMBRE 2013 à 10 h
4
expositions
expositions
heidi wood, décor d’une vie ordinaire
5
fernand léger
fernand léger
l a j o c o n d e au x c l e f s , 1930
c o m p o s i t i o n e n b l e u e t j au n e , 1929
huile sur toile, 91 x 72 cm
huile sur toile, 92 x 65 cm
d o n at i o n d e n a d i a l é g e r
c o l l . m u s é e ( s ) d e b e l f o rt
et georges bauquier
d o n at i o n m a u r i c e j a r d o t
©
m u s é e n at i o n a l f e r n a n d l é g e r
©
c o l l e c t i o n m u s é e ( s ) d e b e l f o rt
cliché gérard blot
d o n at i o n m a u r i c e j a r d o t
©
©
adagp, paris 2013
adagp, paris 2013
fernand léger
le profil, 1926
gouache sur papier, 44 x 31 cm
c o l l . m u s é e ( s ) d e b e l f o rt
d o n at i o n m a u r i c e j a r d o t
©
c o l l e c t i o n m u s é e ( s ) d e b e l f o rt
d o n at i o n m a u r i c e j a r d o t
©
adagp, paris 2013
fernand léger
troncs d’arbre ou étude d’objets, 1928
huile sur toile, 46 x 38 cm
s i g n é e t d at é e n b a s à d ro i t e
: «f.
leger. 28»
g a l e r i e z lotow s k i , pa r i s
c o u rt e s y g a l e r i e z lotow s k y , pa r i s
©
adagp, paris 2013
expositions
expositions
f e r n a n d léger :
r e con struire le réel 1924-1946
m u s é e n at i on a l f e rn a n d l é g e r
d u s a m e d i 1 er m a r s a u l u n d i 2 j u i n 2 0 1 4
v e r n i s s a g e l e s a m e d i 1 ER M A R S
2014
à 11 h
Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, les musées
nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes et le musée des beaux-arts de Nantes
La représentation objective du monde à laquelle Fernand Léger a tant œuvré et
qu’il a érigée en principe de base de tout son art laisse parfois entrapercevoir
certains signes qui semblent vouloir atténuer la rigueur formelle de départ.
Une observation attentive et précise, dégagée de toute doxa, permet de vérifier
que dans nombre d’œuvres qui s’échelonnent entre le milieu des années 20
jusqu’au milieu des années 40, l’artiste a fréquemment recours aux formes
biomorphiques, aux variations d’échelle des objets représentés. Elles témoignent
aussi bien d’une indéniable propension à délester ces derniers du principe de
pesanteur, à les laisser vagabonder dans l’espace ouvert de la toile ou à affirmer
6
leur beauté dans le jeu paradoxal des confrontations fortuites ou inattendues.
Autant de critères qui qualifient habituellement la pratique des tenants du
Surréalisme. L’exposition que le musée des beaux-arts de Nantes et le musée
national Fernand Léger à Biot présentent au cours de l’année 2014 entend
explorer les rapports de Léger avec les préceptes même d’un mouvement qui,
à première vue, semblent bien éloignés de ses préconisations. L’exposition Fernand
Léger : reconstruire le réel 1924-1946 propose de questionner les liens entre
deux esthétiques différentes qui, en dépit des engagements pris et des théories
affichées, peuvent tout de même trouver certaines connivences.
7
fernand léger
john armleder
l a pa rt i e d e c a m pag n e , 1954
( é tat
sans titre
définitif)
(u21),
pour paintings 1982-1992
laques et vernis sur toile, 286 x 200 cm
huile sur toile
c o u rt e s y g a l e r i e c at h e r i n e i s s e rt
245 x 301 cm
john armleder
f o n d at i o n m a rg u e r i t e
furniture-sculpture, 2001
et aimé maeght
p e i n t u r e p h o s p h o r e s c e n t e , g e s s o a c ry l i q u e , m i n e d e p l o m b
saint-paul de vence
2 fau t e u i l s g l o b e , d e s i g n e e ro a a r n i o , 1963/67 , r é é d i t i o n 1992
p e i n t u r e 2 0 0 x 2 0 0 c m + d i m e n s i o n s va r i a b l e s
archives
f o n d at i o n m a e g h t
c o u r t e s y g a l e r i e c at h e r i n e i s s e r t
saint-paul de vence
©
©
adagp, paris 2013
cliché françois fernandez
expositions
œuvr e inv it ée : la part i e d e c am pagne
de f e r n and léger
m u s é e n at i on a l f e rn a n d l é g e r
m u s é e n at i on a l f e rn a nD l é g e r
d u SAMEDI 2 1 JUI N a u l u n d i 6 O CT O B R E 2 0 1 4
d u s a m e d i 2 1 j u i n a u l u n d i 6 o c t obr e 2 0 1 4
vernissage le samedi 21 juin 2014 à 11 h
vernissage le samedi 21 juin 2014 à 11 h
Les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes ont bien naturellement
répondu à la proposition de la Fondation Maeght qui, à l’occasion de son
cinquantième anniversaire, a souhaité que certaines des œuvres conservées
dans ses collections soient présentées hors de ses murs.
Œuvre invitée, La Partie de campagne que Fernand Léger a réalisée en 1954
fera l’objet d’une présentation spéciale dans les salles du musée. Confrontée
à d’autres toiles, à des dessins ou à des céramiques, cette œuvre qui compte
parmi les plus importantes de l’artiste, sera exposée durant tout l’été, permettant aux visiteurs de comprendre en quoi la thématique des loisirs, si chère à
Léger, s’inscrit exemplairement bien dans l’histoire de l’art de l’aprèsdeuxième guerre mondiale. Période historique transitoire qui voit émerger
une nouvelle culture où les loisirs, la consommation, la communication vont
bientôt remodeler une société, pour un temps encore, marquée par la ruralité
et les formes de vie traditionnelles.
Bien qu’actif depuis la fin des années 60, notamment au sein du groupe
genevois Écart, John Armleder voit la pleine reconnaissance de son œuvre à
partir des années 80. Les « ameublements » ou « Furniture-sculpture », ainsi
que l’artiste nomme ses agencements d’objets mobiliers « retouchés », le font
reconnaître très vite sur la scène artistique internationale. Très fortement
marquée par les propositions de Fluxus et, plus particulièrement encore, par
celles de George Brecht, l’œuvre d’Armleder n’a de cesse de questionner l’art
dans son rapport au réel. Les objets que l’artiste combine à ses peintures,
les formes élémentaires - cercles, bandes, pois… - dont il pare les surfaces,
les coulures qui recouvrent arbitrairement ces dernières comme les autres
procédés employés sont les constituants d’une œuvre que l’artiste a choisi
d’établir sur les zones interstitielles entre l’art et le décoratif, entre l’objet et le
sujet et plus globalement entre l’art et la vie. L’exposition que John Armleder a
imaginée pour le musée national Fernand Léger poursuit cette interrogation
qui, depuis l’émergence des avant-gardes artistiques, constitue la réalité même
de l’art.
Dans la même rubrique des Œuvres invitées, le musée national Marc Chagall
accueille La Vie, conservée elle aussi dans les collections de la Fondation
Maeght.
8
joh n a r m l ed er
expositions
©
9
séances
de cinéma
et visites
guidées
de l’exposition
en cours
En partenariat avec le musée, L’ECLAT, lieu d’expériences pour le cinéma, les lettres,
arts et technologies, (programme cinéma à l’année à Nice – www.leclat.org), propose
des projections de films choisis pour leur relation esthétique ou thématique avec les
expositions temporaires. Du plus populaire au plus expérimental, ces films traversent
tous les champs du genre cinématographique, animation, fiction, documentaire.
Chaque séance gratuite est précédée d’une présentation resituant les films dans le
contexte de l’exposition.
Ce même dimanche, à l’issue des projections, une visite guidée de l’exposition
est proposée à partir de 16h au tarif de 4,50 € par personne.
HEIDI WOOD, DÉCOR D’UNE VIE ORDINAIRE. GRAND ENSEMBLE
Dimanche 1 er décembre 2013 . 14 h 30
Time is Working around Rotterdam de Valérie Jouve (France, 2006, 25 mn)
Le film met en relation les mille temporalités qui orchestrent le mouvement des
villes : espaces chorégraphiés par la circulation quotidienne des habitants et des
véhicules ; composition dynamique des volumes et des couleurs ; déplacement
incessant des objets et de la caméra dans l’environnement urbain, et au-delà…
L’ensemble produit des harmonies et des dissonances visuelles d’une beauté
plastique rigoureuse, un enchevêtrement de rythmes qui finit par emporter le film
vers l’abstraction.
Pavillon noir de Pierre Coulibeuf (France, 2006, 23 mn)
Sept personnages fantasques évoluent dans le « Pavillon Noir », salle de spectacle
conçu par l’architecte Rudy Ricciotti à Aix-en-Provence. Fiction parodique
s’appuyant à la fois sur des gestes chorégraphiques d’Angelin Preljocaj et des stéréotypes du cinéma de fiction ou des séries TV, le film provoque des interactions
inattendues entre l’architecture, la danse et le cinéma. Coulibeuf se sert du monde
pulsionnel de ses protagonistes pour créer des dérèglements dans le cours des
choses, établir des relations nouvelles, et parfois extravagantes, avec la réalité de
l’espace architectural, pour mieux s’y confronter et la saisir. pierre coulibeuf,
pav i l lo n n o i r , 2006
©
Dimanche 5 janvier 2014 . 14 h 30
regards productions
Presents de Michael Snow (Canada, 1981, 90 mn)
« Ce qui semble, à première vue, être une rayure au début de Presents ouvre littéralement un film à l’intérieur du film. Lorsque la figure du film s’éveille et devient une
femme dans un « vrai » décor irréel, la satire bouffonne du cinéma structural
commence. Ce n’est pas la caméra qui se déplace, mais le décor entier, dans ce premier volet d’une série de trois « investigations » sur les mouvements de caméra. (…)
Snow nous pousse à accepter des moments présents de visible, mais l’unique coup
de tambour coïncidant avec chaque coupe dans cette partie élégiaque annonce à
chaque instant la disparition irréversible de la vie ».
10
a c t i o n c u lt u r e l l e
a c t i o n c u lt u r e l l e
cinéma au musée
vivement dimanche !
FERNAND LÉGER : RECONSTRUIRE LE RÉEL 1924-1946
Dimanche 2 mars 2014 . 14 h 30
« À la recherche d’un nouvel espace : objets dans l’espace et autres objets flottants »
L’étoile de Mer de Man Ray (France, 1928, 15 mn)
« Le poème de Desnos ressemble à un scénario de film, composé de quinze ou vingt
vers, chacun présentant une image claire et détachée d’un endroit ou d’un couple
(un homme et une femme). Il n’y a pas de narration, bien que tous les éléments
d’une narration fussent présents » écrivit Man Ray à propos de ce poème qui fonda
son film L’étoile de mer. Man Ray invente un monde visuellement transfiguré pour
exprimer la dimension mystique et troublante d’une rencontre amoureuse.
Meshes of the Afternoon de Maya Deren (États-Unis, 1943, 14 mn)
Personnalité majeure du cinéma expérimental américain, Maya Deren réalise de
nombreux films, dans les années 40, fortement inspirés par le surréalisme et la
psychanalyse. Dans Meshes of the Afternoon, sans doute son film le plus influent, elle
incarne une jeune femme prisonnière d’un rêve sans fin, à la poursuite d’une
étrange silhouette, et dont le rêve finit par s’entendre à la réalité. Film annonciateur
du futur courant underground, il marque définitivement l’histoire du cinéma
expérimental américain.
Le cours des choses de Peter Fischli et David Weiss (Suisse, 1987, 30 mn)
Le film montre une suite d’accidents scientifiques savamment organisée où des
objets en mouvement déclenchent une réaction en chaîne. Dans leurs œuvres, Peter
Fischli et David Weiss utilisent des objets quotidiens et la banalité des situations
pour les rendre intenses et excitantes par les dispositifs ingénieux et ludiques qu’ils
mettent en place.
Dimanche 6 avril 2014 . 14 h 30
« Le biomorphisme »
L’hippocampe de Jean Painlevé (France, 1931, 15 mn)
Jean Painlevé, l’un des pionniers du cinéma scientifique, dit avoir décelé quelque
chose de familier entre ses films et les toiles de Fernand Léger : « le côté plastique
dominant rejoint, dit-il, celui qui se dégage de maintes études animales ou végétales,
d’analyse de détails ou d’aperçu de formes souvent rapidement changeantes. » Pour
Léger, Painlevé a filmé les ballets « les plus beaux qu’il ait jamais vus ». L’hippocampe,
seul poisson vertical, mi-cheval, mi-chenille en apparence, est l’un des films les
plus célèbres du cinéaste.
jean painlevé,
l’hippocampe, 1931
©
l e s d o c u m e n ta i r e s
c i n é m at o g r a p h i q u e s
11
conférences
Hyas et sténorinques, crustacés marins de Jean Painlevé (France, 1929, 9 mn)
Les crustacés hyas et sténorinques de forme et de nature absolument opposées
se retrouvent toujours ensemble « parés » d’algues ou d’éponges. Dans ce film, Painlevé
expérimente avec sa caméra, l’extrême grossissement de certaines parties de ces
minuscules animaux marins.
Les possibilités de dialogue de Jan Svankmajer (Tchécoslovaquie, 1982, 11 mn 30)
Les images sont d’une force rare et mêlent des objets prenant une forme humaine :
les visages créés se dévorent entre eux pour être ensuite vomis et donner naissance à
un nouveau personnage, des corps de glaise s’embrassent et se détruisent et enfin
des têtes jumelles ingurgitent toutes sortes d’objets plus invraisemblables les uns
que les autres... Ce film a apporté à Svankmajer une notoriété internationale.
Le Nom du feu d’Eugène Green (France, 2003, 20 mn)
Avec Alexis Loret, Lucette Desmoulins
« Un jeune homme confie à une doctoresse qu’il est un loup-garou et l’invite à assister
à sa transformation... ». Cinéaste, écrivain, poète, metteur en scène et « récitant »,
Eugène Green se passionne pour la langue française, il entretient avec les mots une
relation « sentimentale et exigeante ». Dans Le Nom du feu comme dans le film qui
l’a fait connaître Le monde est vivant, Green cherche la précision et la simplicité la
plus extrême dans sa mise en scène pour construire une esthétique rare.
Dimanche 1 er juin 2014 . 14 h 30
« Contrastes d’objets et perturbation des rapports d’échelle »
j a n s va n k m a j e r ,
alice, 1989
©
mission distribution
Alice de Jan Svankmajer (Tchécoslovaquie, 1989, 1 h 24)
Dans cette adaptation de l’œuvre de Lewis Carroll, Jan Svankmajer utilise l’un des
principes fondateurs du surréalisme : l’introspection. Son Alice parcourt le récit fait
de tiroirs magiques, évocation libre et inspirée de la traversée des miroirs. Se proclamant
d’un surréalisme « sarcastique », le cinéaste tchèque s’est inscrit, à son époque, en
lutte avec la réalité de son pays, celle qui prônait le réalisme socialiste. D’où la force
réflexive et l’inventivité étonnante de son œuvre, utilisant souvent l’hybridation des
prises de vue réelles et des procédés d’animation, marquant définitivement l’histoire
du cinéma d’animation.
JEUDI 3 O CT O B R E 2013 . 19 h . B I O T
Z IA MI R ALD O B AGHI
Directeur du Château de Villeneuve / Fondation Emile Hugues
Matisse, architecte malgré lui. L’expérience de la chapelle du Rosaire à Vence
LU N DI 1 6 D É CEM B R E 2013 . 19 h . B I O T
E l i s a b e t h Pa c o u d - R è m e
Chargée des collections au musée national Marc Chagall
Chagall monumental
jeudi 23 JANVIER 2014 . 19 h . Mouans-Sartoux
M a u r i c e F ré c h u r e t
Directeur des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes
Habiter l’utopie : Schwitters, Constant, Klein
d i m a n c h e 2 févr i e r 2014 . 15 h . b i o t
Fa b i e nn e F u l c h ér i
Directrice de l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux
Visite-conférence de l’exposition de Heidi Wood, Décor d’une vie ordinaire.
Grand ensemble
Cycle organisé en
partenariat par
les musées
nationaux
du XXe siècle des
Alpes-Maritimes
(Nice, Biot,
Vallauris),
le Château
de Villeneuve /
Fondation Émile
Hugues à Vence,
l’Espace de l’Art
Concret
à Mouans-Sartoux
a c t i o n c u lt u r e l l e
a c t i o n c u lt u r e l l e
A R T ET A R CHITECTU R E
Entrée libre et gratuite
dans la limite
des places disponibles
l u n d i 1 7 m a r s 2014 . 19 h . b i o t
Fa b i e nn e F u l c h ér i
Directrice de l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux
Lumière et architecture. Question d’éclairage ? (autour de quelques artistes de la
collection Albers-Honegger : Anne-Marie Jugnet, Keith Sonnier, James Turrell,
Michel Verjux)
V E N D R EDI 4 avr i l 2014 . 18 h . V E N CE
Diana Gay
Conservatrice au musée national Fernand Léger
Fernand Léger et l’art sacré
SAMEDI 1 7 MAI 2014 . 17 h . Mo u a n s - S a r t o u x
Sa ra h L i g n e r
Conservatrice au musée national Marc Chagall
Felice Varini. Peindre l’espace architectural
LU N DI 2 JUI N 2014 . 19 h . B I O T
Diana Gay
Conservatrice au musée national Fernand Léger
Le Corbusier et la couleur (de Ronchamp à La Tourette)
12
Lieux d’accueil des conférences
- Musée national Fernand Léger
Chemin du Val de Pôme 06410 Biot, T +33 (0)4 92 91 50 30
- Château de Villeneuve / Fondation Emile Hugues
Amphithéâtre du Lycée Henri Matisse, av. Foch 06140 Vence, T +33 (0)4 93 58 15 78
- Espace de l’Art Concret
Château de Mouans 06370 Mouans-Sartoux, T +33 (0)4 93 75 71 50
13
Visites de groupes en français et en anglais.
- Visites-ateliers les mercredis, jeudis et vendredis de 14h à 16h pendant les
vacances scolaires 2013-14 (sauf les jours fériés)
Vacances de la Toussaint : initiation à l’œuvre de Fernand Léger à travers
une pratique plastique
Vacances de Noël : Heidi Wood, Décor d’une vie ordinaire. Grand Ensemble
Vacances de février et vacances de Pâques : Fernand Léger : reconstruire le réel
1924-1946
scolaires
vivement dimanche !
Primaire : visites-ateliers
Après la découverte de quelques œuvres, les élèves participent à un atelier
permettant de découvrir les thèmes et les techniques de Fernand Léger (la couleur,
les objets, la machine, la figure humaine et le cinéma).
Visites commentées individuelles 2013-14 en lien avec la séance cinéma
« Vivement dimanche ! »
- les dimanches 1er décembre et 5 janvier de 16h à 17h, exposition Heidi Wood,
Décor d’une vie ordinaire. Grand ensemble
- les dimanches 2 mars, 6 avril et 1er juin de 16h à 17h, exposition Fernand
Léger : reconstruire le réel 1924-1946
m é d i a t i o n c u lt u r e l l e
a d u lt e s
Collège-lycée : visites
- Visites commentées de la collection permanente et des expositions temporaires.
- Visites thématiques : les différents courants artistiques du XXe siècle à partir des
œuvres de Léger, les contrastes de forme et de couleurs chez Léger, le monde
ouvrier au XXe siècle, la naissance de la société des loisirs, la modernité.
- Ateliers sur demande.
- Pour les enseignants, un stage de formation continue « Culture à portée
de main » sur Heidi Wood, Décor d’une vie ordinaire. Grand ensemble est prévu
les 4 et 13 novembre 2013 en partenariat avec le musée d’histoire et de
céramique biotoises.
e nfa n t s e t fa m i l l e
HA N DICAP
activités pédagogiques
activités pédagogiques
activités pédagogiques
- Parcours tactile à partir de janvier 2014
Le musée national Fernand Léger propose un parcours tactile, comprenant les
sculptures monumentales dans le jardin et également l’adaptation tactile d’une
peinture de Fernand Léger La Femme aux cheveux noirs (1952).
La visite est adaptée au public mal voyant, mais également à toute personne
intéressée.
- Visioguides LSF
p ér i o d e s c o l a i r e
Les ateliers du mercredi après-midi de14h à 16h
Initiation à l’œuvre de Fernand Léger et découverte des expositions temporaires
à travers une pratique plastique.
va c a n c e s s c o l a i r e s
Nouvelles offres
- les mercredis et jeudis de 11h à 12h : visites commentées
- les vendredis de 11h à 12h : promenade active pour un dialogue libre entre
visiteurs et conférencières du musée (groupes sur demande et programme sur
www.fernandleger.fr).
14
Service de la médiation culturelle
Contact et réservations : Elise Dutarte
T +33 (0)4 92 91 50 26 - [email protected]
Musée national Fernand Léger - Chemin du Val de Pôme - 06410 Biot
15
n ata c h a l e s u e u r , s a n s t i t r e , 2 0 1 2
épreuve l ambda ilfochrome
m u s é e n at i o n a l m a rc c h a g a l l
diassec, 73 x 110 cm
c o l l e c t i o n d e l ’ a rt i s t e
©
adagp, paris 2013
andré hermant, andré malraux,
jacques médecin,
marc chagall, rené cassin
(de
g a u c h e à d r o i t e a u 1 er p l a n )
à nice en février 1969
©
c l i c h é r . g at t i
vue extérieure
n ata c h a l e s u e u r ,
d u m u s é e n at i o n a l
sans titre, 2012
message biblique
é p r e u v e l a m b d a i l f o c h ro m e
marc chagall,
encadrée, 30 x 45 cm
nice, vers 1973
michel moch
©
n ata c h a l es u eu r
expositions
le musée chagall,
chef-d’œuvre d’andré hermant
16
adagp, paris 2013
m u s é e n at i on a l m a r c c h a g a l l
m u s é e n at i on a l m a r c c h a g a l l
du samedi 19 octobre 2013 au lundi 13 janvier 2014
d u SAMEDI 1 e r févr i e r a u l u n d i 1 9 m a i 2 0 1 4
vernissage le samedi 19 octobre 2013 à 11 h
v e r n i s s a g e l e s a m e d i 1 er FÉVRIER 2 0 1 4 à 1 1 h
L’année du quarantième anniversaire du musée national Marc Chagall a été
l’occasion de présenter de nombreuses expositions consacrées à l’artiste. Il nous
a paru indispensable d’en consacrer une à l’architecture qui, depuis 1973,
abrite la collection donnée à l’Etat par l’artiste. André Hermant, architecte et
urbaniste, à qui fut confiée la mission de concevoir et de construire ce musée,
a réalisé ici le meilleur de son œuvre. Membre de l’Union des artistes modernes,
il entre dans l’équipe d’Auguste Perret pour la reconstruction de la Ville du
Havre et réalise certains projets architecturaux remarqués. Dès les années 60,
il travaille à plusieurs projets muséographiques comme le réaménagement du
musée des Antiquités nationales à Saint-Germain-en-Laye. À la fin de la
décennie, il se voit confier la réalisation du musée Chagall. En collaboration
directe avec l’artiste, Hermant imagine une architecture qui répond en tout
point au désir de ce dernier : créer une maison accueillante pour les œuvres,
inscrites dans un espace traversé par la lumière, mais aussi pour les visiteurs qui
découvrent petit à petit les tableaux, la mosaïque, les vitraux ou les œuvres sur
papier grâce à un dispositif architectural bien adapté, répondant à ce choix. Le
commissariat de cette exposition a été assuré par Nathalie Simonnot. Elle a
bénéficié de l’aide généreuse de la Cité de l’architecture et du patrimoine à
Paris et de l’école nationale supérieure d’architecture de Nancy.
À l’exception de ses installations culinaires, parfois comestibles, qui forment
l’autre versant complémentaire de son œuvre, Natacha Lesueur a, depuis le
début des années 90, réalisé de nombreuses mises en scènes du corps – le sien
ou celui d’autres personnes – qu’elle photographie soigneusement après lui
avoir fait subir de curieuses hybridations. Marqué, estampillé, tatoué, ce corps
a souvent été habillé, modifié, travesti par ce que normalement il ingère : filets
de poisson, feuilles de salade, tranches de charcuteries diverses… Ces montages,
bien connus aujourd’hui, ont conduit l’artiste à des développements autres qui
jouent moins sur des démonstrations baroquisantes comme précédemment et
plus sur des images apaisées de paysages dont l’organisation stable et équilibrée
est simplement perturbée par les lumières artificielles aux tonalités fortement
acidulées. C’est à cette série plus particulièrement que l’exposition au musée
national Marc Chagall fera place au cours du printemps prochain. Elle marque
un tournant significatif dans son oeuvre tout en conservant les traits caractéristiques
qui la qualifient.
expositions
©
c o l l e c t i o n d e l ’ a rt i s t e
17
marc chagall,
la vie, 1964
huile sur toile
296 x 406 cm
f o n d at i o n m a rg u e r i t e
et aimé maeght,
saint-paul de vence
©
archives
f o n d at i o n m a e g h t ,
s a i n t - pau l d e v e n c e
©
a d ag p , pa r i s 2013
d e n i s c a s t e l l a s , u c e l lo , 2008
ac ry l i qu e s u r to i l e d e c oto n , 200 x 200 c m
©
galerie bernard ceysson
©
a d ag p , pa r i s 2013
d e n i s c a s t e l l a s , s w e e t e a r t h f ly i n g , 2 0 0 8
huile sur toile de lin, 240 x 200 cm
galerie bernard ceysson
©
a d ag p , pa r i s 2013
expositions
de n is c a st ellas
18
œ uvre i n v i t ée : l a v i e d e ma r c c h a g a l l
m u s é e n at i on a l m a r c c h a g a l l
d u s a m e d i 1 4 j u i n a u l u n d i 6 o c t obr e 2 0 1 4
vernissage le samedi 14 juin
2014
à 11 h
La surabondance des images auxquelles Denis Castellas a recours dans sa
peinture - portraits d’enfants, de stars, de philosophes, reproductions d’objets
divers, éléments de bandes dessinées… - pourrait amener à la conclusion que
son œuvre, puisant dans des registres si divers, participe elle-même à l’incommensurable et proliférante iconographie contemporaine. Il n’est qu’à regarder
ses œuvres pour se rendre compte que l’image qui advient sur la toile, parfois
par collage ou retranscrite directement, n’est peut-être qu’un alibi, qu’un
prétexte pour affirmer la réalité première de la peinture et du geste qui la sous-tend.
Sans occulter les significations profondes des sujets représentés, sans oublier
les résonances que ces derniers peuvent faire entendre, chaque toile que
l’artiste réalise, est un chantier dans lequel les formes visibles résultent de bien
nombreuses interventions où les traces colorées ou autres signes graphiques
cohabitent avec les marques de gommage et d’effacement, de recouvrement et
de saturation. Les œuvres auxquelles l’artiste travaille présentement confèrent
à ces repentirs assumés un statut nouveau où l’incertitude et l’errance font la
démonstration de leur force créatrice.
m u s é e n at i on a l m a r c c h a g a l l
d u SAMEDI 1 4 j u i n a u l u n d i 6 o c t obr e 2 0 1 4
vernissage le samedi 14 juin
2014
à 11 h
Les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes ont bien naturellement répondu à la proposition de la Fondation Maeght qui, à l’occasion de
son cinquantième anniversaire, a souhaité que certaines des œuvres conservées
dans ses collections soient présentées hors de ses murs. Le musée national Marc
Chagall a opté pour La Vie que l’artiste a réalisée en 1964. Œuvre essentielle
dans la carrière de l’artiste, non seulement par ses dimensions exceptionnelles
mais aussi parce qu’elle forme une manière de résumé de tous les thèmes abordés
par l’artiste. Vaste panorama où Moïse côtoie les couples d’amoureux, les
saltimbanques, les êtres hybrides et l’habituel bestiaire, le peintre lui-même et
son homologue, la figure du juif errant….
Œuvre invitée, La Vie fera l’objet d’une présentation spécifique que viendront
compléter des documents et d’autres œuvres de l’artiste.
Dans la même rubrique des Œuvres invitées, le musée national Fernand Léger
accueille La Partie de campagne, conservée elle aussi dans les collections de la
Fondation Maeght.
expositions
©
19
conférences
les conférences
sont organisées en
relation
avec le
laboratoire de
philosophie et
la direction de
la culture de
l'université de
nice sophia
antipolis,
l'association
des amis du
musée national
marc chagall
et le musée
Auditorium du musée
Entrée libre dans la limite
des places disponibles
B a l d i n e S a i n t G i ron s
MADDALE N A MA Z Z O CUT- MI s
De la photographie comme art des trophées
À propos des Champs de bataille d’Andoche Praudel Que fait Andoche Praudel lorsqu’il nous propose de voir les grandes batailles de
l’histoire à partir de photographies de leurs sites actuels ? Voilà qui pose la question
de notre rapport à un passé non tant jadis présent (dont la photographie serait le
certificat d’existence), que seulement possible. En ce sens, la photographie apparaît
comme l’art de fabriquer des trophées, c’est-à-dire d’exhiber des objets paradoxaux qui,
arborés par les vainqueurs, parlent en faveur des vaincus et leur assurent une revanche.
Intensification et contrôle du regard : le spectateur entre intérêt et désintérêt
esthétique
L’analyse de l’homme de goût et du jugement de goût à partir du XVIIIe siècle
soulève des problématiques parfaitement actuelles. La nature, la structure et la
configuration du goût s’expliquent par rapport au sujet qui exprime le jugement :
le goût semble être un ensemble de préférences individuelles qui cependant se
coalisent et coagulent au sein d’une communauté qui les reconnaît. Sa prétention
à l’universalité est en contradiction avec un système de choix subjectifs. Telles
problématiques se rencontrent au thème du désintérêt esthétique, qui, toutefois,
est loin d’être univoque. Il ne comporte pas un manque de participation ; il s’agit
plutôt d’une participation « éduquée », éduquée au contrôle et à l’intensification
du regard.
m a r d i 8 o c t obr e 2013 . 19 h
Baldine Saint Girons est Professeur des universités (Paris-Ouest Nanterre-La Défense) et membre de l’Institut
universitaire de France. Commissaire d’expositions et auteur de nombreux ouvrages, traduits en plusieurs langues,
elle s’attache à dégager ce qui constitue le sublime des différents arts, en étudiant les risques qu’ils choisissent
d’assumer et les rapports originaux à autrui et au monde qu’ils mettent ainsi en œuvre. Elle a récemment publié
Le sublime de l’antiquité à nos jours (Desjonquères, 2005), Les monstres du sublime - Hugo, le génie et la montagne
(Paris-Méditerranée, 2005), Les marges de la nuit – Pour une autre histoire de la peinture (L’Amateur, 2006), L’acte
esthétique (Klincksieck, 2008), Le Pouvoir esthétique (Manucius, 2009), La Pietà de Viterbe (Passage d’encres,
2010), Contact, trace, tracé - l’œuvre de Traquandi, Marseille (éditions Prisset, 2012).
t o m à s l l or e n s
m a r d i 1 9 nov e m br e 2013 . 19 h
Venise, New York : deux conceptions de l’art moderne avant la Grande Guerre
Dans la conception canonique de l’histoire de l’art moderne les années précédant
la Grande Guerre se présentent comme le temps des avant-gardes fondatrices :
après l’Impressionnisme et le Post-Impressionnisme, le Fauvisme, l’Expressionnisme,
et le Cubisme nous porteraient au seuil de l’Art Abstrait. Mais un examen de
quelques grands événements artistiques de l’époque - les Biennales de Venise de
1910, 1912 et 1914 et l’International Exhibition of Modern Art (connue comme
Armory Show) tenue à New York en 1913 - nous permettent de découvrir un panorama
beaucoup plus riche et complexe.
Né en Espagne en 1936, professeur d’Esthétique et d’Histoire de l’Architecture à l’Université Polytechnique de
Valence (Espagne) et à l’Université Polytechnique de Portsmouth (Royaume-Uni), Tomàs Llorens fut le premier
directeur de l’Instituto Valenciano de Arte Moderno, du Museo Nacional y Centro de Arte Reina Sofía et premier
conservateur en chef du Museo Thyssen-Bornemisza. Il a publié quelques livres et plusieurs articles d’histoire de
l’art et de l’architecture et a été commissaire de plusieurs expositions. Sa dernière exposition (en partenariat avec
Didier Ottinger) a été la rétrospective d’Edward Hopper montrée à Madrid et Paris en 2012-2013 et sa dernière
publication est le volume III du Catalogue Raisonné de Dessins, Peintures et Sculptures de Julio González
(septembre 2013).
F r a n ç o i s e Cob l e n c e
m a r d i 1 0 d é c e m br e 2 0 1 3 . 19 h
Freud, le visible et l’esthétique
Méfiant à l’égard des images et de la pensée en images toujours imparfaite à ses
yeux, Freud n’en donne pas moins au visible et à sa présentation une place importante.
En partant de celle-ci, et à l’écart d’une psychanalyse appliquée à l’art, on peut
montrer les liens étroits entre la psychanalyse et l’esthétique. On s’attachera à montrer
quelques uns de ces liens et l’éclairage de ces deux disciplines l’une par l’autre.
Françoise Coblence, professeur émérite d’esthétique (Université de Picardie Jules Verne), psychanalyste membre de
la SPP (société psychanalytique de Paris) est actuellement directrice de la Revue française de psychanalyse et membre
du comité de rédaction de la Nouvelle revue d’esthétique. Auteur, notamment, de Le dandysme, obligation d’incertitude
(Puf, 1988), Les attraits du visible (Puf, 2005).
20
a c t i o n c u lt u r e l l e
a c t i o n c u lt u r e l l e
esthétique et histoire de l’art
MA R DI 1 1 F É V R IE R 2014 . 19 h
Maddalena Mazzocut-Mis est professeur d’Esthétique et d’Esthétique du spectacle à l’Université de Milan. Parmi
ces ouvrages, citons : Mostro. L’anomalia e il deforme nella natura e nell’arte (Milano, 1992 et Milano, 2013), Gli
enigmi della forma (Milano, 1995 et Milano, 2012), Voyeurismo Tattile. Un’estetica dei valori tattili e visivi (Genova,
2002), Animalità. Idee estetiche sull’anima degli animali (Firenze, 2003), Le niais sublime. Du pathétique au kitsch
(Paris, 2010), Le sens de la limite. La douleur, l’excès, l’obscène (Paris, 2010 ; tr. angl. : Newcastle upon Tyne, 2012),
Corpo e voce della passione. L’estetica attoriale di Jean-Baptiste Du Bos (Milano 2011).
d o m i n i q u e c h at e a u
MA R DI 1 1 m a r s 2014 . 19 h
Le colossos et la photographie : ontologie de l’image « Considérant que c’est l’image qui produit son propre oubli en raison de ses propriétés spécifiques, j’ai recours à la sémiotique, en particulier la théorie peircienne
qui, en parfait accord avec la problématique de l’ontologie de l’image, prend en
compte à la fois l’effet d’iconicité et son socle, à la fois l’hallucination du représenté et les conditions de la représentation. J’applique notamment cette perspective
à la photographie ».
Dominique Chateau est professeur à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Il enseigne l’esthétique et les études
cinématographiques. Il a publié notamment : Arts plastiques : archéologie d’une notion (Jacqueline Chambon, Coll.
« Rayon art », 1999), Qu’est-ce que l’art ? (L’Harmattan, Coll.), L’ouverture philosophique, 2000. Cinéma et
Philosophie (Nathan, Coll. « Université », 2003), Qu’est-ce qu’un artiste ? (Presses Universitaires de Rennes, 2008),
L’Art comptant pour un (Les presses du réel, MAMCO, 2009), L’Expérience esthétique : intuition et expertise (Presses
Universitaires de Rennes, 2010), Philosophies du cinéma (Armand Colin, 2010), Dominique Chateau et Christian
Jaccard, Énergies dissipées (Bernard Chauveau éditeur, 2011), Subjectivity (dir.) (Amsterdam University Press, 2011),
La Subjectivité au cinéma (Presses Universitaires de Rennes, 2011), Dialectique ou antinomie ? Comment penser,
Paris (L’Harmattan, 2012).
R É MI LA B R USSE
MA R DI 1 5 AV R IL 2014 . 19 h
L’idée de préhistoire a été totalement transformée par les grandes découvertes
archéologiques sur les arts du paléolithique supérieur, à partir des années 1860.
Comment les artistes du XXe siècle se sont-ils appropriées cette idée, pour en faire
un ferment poétique de la modernité, de Picasso, Ernst ou Miró à Robert Smithson
ou à Joseph Beuys, parmi bien d’autres ?
Rémi Labrusse enseigne à l’université de Paris-Ouest Nanterre-La Défense (Paris X) et travaille, entre autres, sur la
réception des arts non-occidentaux en Europe au XIXe et au XXe siècle. Il a publié des ouvrages sur Matisse, Miró
ou Bonnard, ainsi que sur les théories de l’ornement et l’histoire des arts de l’Islam. Il travaille actuellement à un
projet sur les usages de la préhistoire au XXe siècle.
© D.R.
21
ensemble apostrophe
et le chœur de l’opéra
d e n i c e a u m u s é e n at i o n a l
marc chagall
©
d.jaussein
Fondé en 2002 par Marco Guidarini, alors Directeur musical du Philharmonique de Nice,
l’Ensemble Apostrophe, seul ensemble contemporain français au sein d’une grande formation,
se consacre à la musique des XXe et XXIe siècles. Il est depuis lors en résidence au musée
national Marc Chagall.
orchestre philharmonique de nice
Directeur musical Philippe Auguin
Lundi 21 octobre 2013 . 20 h
lundi 20 janvier 2014 . 20 h
VENDREDI 4 AVRIL 2014 . 20 h
Lundi 19 mai 2014 . 20 h
E.J. Moeran Trio à cordes n°6
Trio Chaudière Liviu Ionescu, violon
Volkmar Holz, violon
Victor Popescu, violoncelle
I. Stravinsky Duo concertant pour violon
et piano
F. Schubert Grand Duo pour violon et piano
en la majeur D 574, opus 162
I. Stravinsky Divertimento Le Baiser
de la Fée pour violon et piano
Vera Novakova, violon
Maki Miura-Belkin, piano
Concert Apostrophe
Ensemble Apostrophe de l’Orchestre
Philharmonique de Nice
E. Granados Intermezzo
P. Sarasate Zapateado
C. Saint-Saëns Allegro appassionato
A. Rubinstein Mélodie en fa
T. Demanga New York Honk
G. Fauré Elégie
J. Offenbach Les larmes de Jacqueline
C. Saint-Saëns Le cygne
M. De Falla Danse du feu
D. Popper Le rouet
F. Chopin Nocturne en mi bémol majeur
N. Rimski-Korsakov Le vol du bourdon
Thierry Trinari, violoncelle
Anthony Ballantyne, piano
W. A. Mozart Quatuor en do majeur,
Les dissonances, KV465
B. Britten Quatuor n°2 en do majeur, opus 36
Hristiana Gueorguieva, violon
Dimiter Bourov, violon
Joel Soultanian, alto
Zela Terry, violoncelle
Lundi 2 DÉCEMBRE 2013 . 20 h
E. Lalo Quatuor à cordes, opus 45
G. Puccini Quatuor à cordes Crisantemi
J. Brahms Quatuor à cordes opus 51/1
Quatuor Nicea
Robert Wächter, violon
Arnaud Chaudruc, violon
Hugues de Gilles, alto
Anne Bonifas, violoncelle
lundi 10 MARS 2014 . 20 h
J. S. Bach Sonata IV, BWV 1017 en ut
mineur pour violon et clavecin avec basse
continue (violoncelle)
Y. Wyner Tanz und Maissele pour violon,
violoncelle, clarinette et piano
P. Hindemith Quatuor en fa majeur pour
violon, violoncelle, clarinette et piano
Brigitte Sulem, violon
Anne Bonifas, violoncelle
François Dutreuil, clarinette
Bruno Robilliard, piano
György Ligeti Melodien
Anton Webern Quintette pour piano
et quatuor à cordes
Wolfgang Rihm Erscheinung
Hans Werner Henze Des Kaisers
Nachtigall
Direction musicale et piano
Mark Foster
a c t i o n c u lt u r e l l e
a c t i o n c u lt u r e l l e
musique au musée
J. Brahms Quintette pour piano
et cordes opus 34
Trio Chaudière
Liviu Ionescu, violon
Volkmar Holz, violon
Victor Popescu, violoncelle
Isabella Piccioni, violon
Anthony Ballantyne, piano
Auditorium du musée - Tarif 7 € - Étudiant 5 € - Renseignements : T +33 (0)4 92 17 40 79
www.philharmonique-nice.org
22
23
g a ë ta n m o r l ot t i ,
a lt r o c a n t o i i
(chorégraphie
de
jean-christophe maillot)
©
les ballets
de monte-carlo
éric chapelle
©
orchestre philharmonique
de monte-carlo
a c t i o n c u lt u r e l l e
« Pas croisés » au musée est le nom donné aux toutes premières performances
dansées qui se dérouleront, cette saison, au musée national Marc Chagall en
collaboration avec les Ballets de Monte-Carlo et la participation de l’Association
Culturelle de Cimiez.
m é d i a t i o n c u lt u r e l l e
vendredi 6 décembre 2013 . 20 h
jeune public
Le premier rendez-vous est proposé par Gaëtan Morlotti, danseur soliste
aux Ballets de Monte-Carlo et Eric Chapelle, contrebassiste à l’Orchestre
Philharmonique de Monte-Carlo. Deux autres rendez-vous seront proposés
dans le courant de la saison en 2014.
visites
Gaëtan Morlotti
En 1982, il intègre le Conservatoire National Supérieur de Paris, puis est
engagé, en 1986, aux Ballets de Monte-Carlo où il restera jusqu’en 1988, date
à laquelle il rejoint la compagnie de Jean-Christophe Maillot à Tours. Il est,
depuis septembre 1993, soliste des Ballets de Monte-Carlo et s’est particulièrement illustré dans les créations du Directeur-Chorégraphe, Jean-Christophe
Maillot. Il a également interprété des rôles majeurs du répertoire des Ballets
Russes et du répertoire contemporain.
Dans le cadre du nouveau programme d’histoire des arts, des activités
pédagogiques sont proposées aux équipes enseignantes pluridisciplinaires.
Eric Chapelle
Premier prix au Conservatoire National de Région de Toulouse, il est également
diplômé du C.N.R de Paris et du Conservatoire National Supérieur de
Musique et de Danse de Paris. Il intègre de prestigieuses formations comme
l’Orchestre de Paris ou l’Orchestre National de Chambre de Toulouse, mais
aussi des formations de musique de chambre. En 1999, il entre à l’Orchestre
National du Capitole de Toulouse et est nommé, l’année suivante, professeur
au Conservatoire de Toulouse. Il a intégré, depuis 2002, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo.
a d u lt e s
Visite commentée en français, anglais et italien.
-V
isite commentée de la collection permanente et des expositions temporaires
en français, anglais, italien
- Visite commentée avec livrets pédagogiques (6ème)
activités pédagogiques
activités pédagogiques
danse au musée
projections
Visite de l’exposition accompagnée d’une projection autour de 5 thématiques :
- Le cirque (cycle 1, 2, 3)
- La couleur (cycle 2, 3)
- Les Fables de la Fontaine (cycle 2, 3)
- L’autoportrait et l’autobiographie (collège, lycée)
- La guerre (collège)
l es pa rco urs pé d ago giq ue s
Le parcours culturel de la colline de Cimiez (collège)
Musée archéologique de Nice Cemenelum, musée national Marc Chagall
et musée Matisse. Visite des 3 sites sur le thème de l’objet (6ème).
P e i n d r e l e L i vre au XX e s i ècle ( CM 2, 6 èm e )
L’inspiration biblique chez Chagall, un peintre moderne, et découverte d’une
icône traditionnelle.
L e c t u r e e t i n t erpré tati on de l’ i mag e ( cycle 3)
Apprendre à lire le tableau à partir d’une grille de lecture : premiers repères
pour comprendre une œuvre.
24
Auditorium du musée - Tarif 10 € - Renseignements : T +33 (0)4 92 41 60 22
A c t i v i t é s p l a s t i qu es da ns les sa lles du mu s ée
La couleur et les formes géométriques, à partir de 9 h uniquement.
25
e x p o s i t i o n s t e m p o ra i r e s e t c o l l e c t i o n p e r m a n e n t e
durée
1 heure
septembre 2013
mars 2014
Samedi 28 à 16 h
Dimanche 29 à 16 h
Samedi 1er à 15 h 30
Dimanche 2 à 15 h 30
Samedi 15 à 15 h 30
Dimanche 16 à 15 h 30
Samedi 29 à 15 h 30
Dimanche 30 à 15 h 30
OCTOBRE 2013
Samedi 26 à 16 h
Dimanche 27 à 16 h
novembre 2013
Samedi 9 à 15 h 30
Dimanche 10 à 15 h 30
Samedi 23 à 15 h 30
Dimanche 24 à 15 h 30
DÉCEMBRE 2013
Samedi 7 à 15 h 30
Dimanche 8 à 15 h 30
JANVIER 2014
Samedi 4 à 15 h 30
Dimanche 5 à 15 h 30
février 2014
Samedi 15 à 15 h 30
Dimanche 16 à 15 h 30
a ss o c i at i o n d e s a m i s
d u m u s é e n at i o n a l m a r c c h a g a l l
Créée en 1973, l’Association des Amis du musée national Marc Chagall a pour
but d’aider à l’animation et au rayonnement du musée en France et à l’étranger, en
collaborant notamment à l’organisation de manifestations culturelles.
Les adhérents qui la soutiennent bénéficient de tous les avantages prévus à leur
intention et sont personnellement et régulièrement informés de ses différentes
activités ainsi que de toutes celles du musée.
Cotisation membres actifs :
Individuel : 25 € / Couple : 42 € / Moins de 25 ans : 10 €
AVRIL 2014
Samedi 12 à 15 h 30
Dimanche 13 à 15 h 30
Samedi 26 à 15 h 30
Dimanche 27 à 15 h 30
Association des Amis du musée national Marc Chagall
Avenue Docteur Ménard · 06000 Nice · T +33 (0)4 93 87 60 76
a s s o c i at i o n d e s a m i s
activités pédagogiques
programme des visites commentées individuelles
mai 2014
Samedi 10 à 16 h
Dimanche 11 à 16 h
Samedi 24 à 16 h
Dimanche 25 à 16 h
juin 2014
Samedi 7 à 16 h
Samedi 21 à 16 h
Dimanche 22 à 16 h
Service de la médiation culturelle
Médiation culturelle, Cédric Scherer
T +33 (0)4 93 53 87 35 - F +33 (0)4 93 53 87 39
Information et réservation : T +33 (0)4 93 53 87 20
[email protected]
Musée national Marc Chagall - Avenue Docteur Ménard - 06000 Nice
26
27
m u s é e n at i o n a l pa b l o p i c a s s o
alicia framis
pilar albarracín
sans titre
roomtoforget_square
(l’âne), 2010
©
l i v r e s , â n e n at u r a l i s é
adagp, paris 2013
d i m e n s i o n s va r i a b l e s
©
cliché phoebé meyer
©
pilar albarracín
c o u rt e s y g a l e r i e
georges philippe
expositions
pilar albarracín
28
alicia framis
bibliothèque des livres interdits
m u s é e n at i on a l pa b l o p i c a s s o
l a g u e rr e e t l a pa i x , va l l a u r i s
du sa m e d i 1 5 FÉ V R IER au l und i 2 3 juin 2 0 1 4
m u s é e n at i on a l pa b l o p i c a s s o
l a g u e rr e e t l a pa i x , va l l a u r i s
d u s a m e d i 5 j u i l l e t a u l u n d i 1 3 o c t obr e 2 0 1 4
vernissage le samedi 15 février 2014 à 11 h
vernissage le samedi 5 juillet 2014 à 11 h
Le livre piétiné, détail du panneau La Guerre de Picasso, ouvre la réflexion sur
la place du savoir dans la civilisation. En écho à l’œuvre du maître espagnol,
le musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix, présentera tour à tour
cette année les installations de deux artistes espagnoles, Pilar Albarracín et
Alicia Framis, à partir du livre comme mise en perspective de l’histoire. Dans
ses performances-vidéos et ses installations, Pilar Albarracín, née en 1968 à
Séville, se joue du folklore hispanisant, du flamenco à la tauromachie, tout en
brocardant les stéréotypes liés à la femme espagnole. Dans ses œuvres récentes
apparaît un bestiaire animalier doté d’une riche symbolique. Dans la chapelle
de Vallauris, l’artiste place au sommet d’un monticule d’ouvrages un âne, figure
de la fable mais aussi créature tout droit surgie des Caprices de Goya. Avide de
connaissance, l’âne empaillé est redressé dans une attitude humaine. Il incarne
un monde à l’envers où la soi-disant bêtise animale devient figure d’érudition.
L’accumulation désordonnée de livres offre une image troublante de la constitution
et de la transmission du savoir, tout en interrogeant notre propre rapport à la
pensée, à la culture.
Avec sa récente série des chambres interdites - chambres à crier, à oublier,
chambres pour protester ou pour développer des idées dissidentes… - l’artiste
espagnole Alicia Framis continue de questionner l’environnement social et
humain actuel, met en évidence les dispositifs d’aliénation et autres moyens
de coercition. Au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix, Alicia
Framis entend créer une bibliothèque de livres qui, objets de censure, sont ou
ont été interdits et dont les auteurs ont connu ou connaissent encore la prison,
la torture ou la mort. Ouverte aux visiteurs, cette bibliothèque de livres interdits
est un lieu d’étude et de réflexion où chacun pourra réagir comme il l’entend.
Cette proposition trouve pleinement son sens dans la chapelle que Picasso a
transformée en un temple pour la paix et dans lequel, dénonçant la guerre,
l’artiste a peint un attelage, belliqueux et tout de violence, qui foule du sabot
un livre, symbole de culture et de liberté.
expositions
e t n at h a l i e va l l o i s , p a r i s
29
m u s é e n at i o n a l
marc chagall
©
m u s é e s n at i o n a u x
du xxe siècle
des alpes-maritimes,
c l i c h é pat r i c k g é r i n
m u s é e n at i o n a l
fernand léger
©
m u s é e s n at i o n a u x
du xxe siècle
des alpes-maritimes,
pa r r a i n a g e s , m é c é n a t e t l o c a t i o n
d e s e s pa c e s d e s m u s é e s
Parrainage : les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes proposent,
en dehors des heures d’ouverture au public, des visites ou des manifestations
privées, aux entreprises soucieuses de convier leurs clients ou collaborateurs
dans des lieux d’exception. Ainsi peuvent-elles partager avec eux des moments
privilégiés tout en favorisant leur image de marque.
Mécénat : être mécène des musées nationaux des Alpes-Maritimes, c’est associer
le nom de l’entreprise à celui d’institutions culturelles reconnues, soutenir
leurs projets de rénovation, de restauration ou d’achats d’œuvres, les aider à
développer leur programmation culturelle.
En étant mécènes, les entreprises bénéficient également d’importants avantages
fiscaux.
Mécénat
Grâce au soutien généreux de la Banque Populaire de la Côte d’Azur, les
catalogues des expositions d’art contemporain organisées par les musées
nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes sont édités en version papier.
C’est ainsi qu’une troisième livraison réunissant les contributions de Paul
Ardenne, Eric Mangion, Thomas Golsenne, Janine Altounia, Diana Gay et
Maurice Fréchuret, Nicolas Bourriaud et Sylvie Coëller, concernant respectivement les œuvres de Zineb Sedira, Jérôme Robbe, Aïcha Hamu, Melik Ohanian,
Sarah Morris et Pugnaire et Raffini sera prochainement disponible.
Cette nouvelle collection de la maison d’édition del’art est exclusivement
réservée aux expositions d’artistes programmés par les musées nationaux du
XXe siècle des Alpes-Maritimes.
Contact : Martine Guichard-Kirschleger
T + 33(0)4 93 53 89 41 - T + 33(0)4 93 53 75 73
30
un musée, un jardin
m u s é e n at i on a l m a r c c h a g a l l
C’est un magnifique jardin qui accueille le visiteur avant son entrée au musée.
La flore méditerranéenne y a évidemment une place prépondérante : oliviers,
cyprès, pins et chênes verts. Henri Fisch, créateur de ce jardin, a choisi avec
l’accord de Chagall, des tons froids et des fleurs blanches et bleues. La raison
de ce choix en est donnée par l’artiste lui-même qui considérait que « c’est à
l’intérieur du musée qu’il y a la couleur ». Les agapanthes fleurissent tous les ans
pour le 7 juillet qui est la date d’anniversaire de Chagall et apportent des tonalités
plus claires à l’ensemble. Ce jardin, véritable havre de paix, est très prisé par
les visiteurs en ce qu’il leur permet de prolonger leur visite fort agréablement.
un musée, un jardin
pa r r a i n ag e s e t m é c é n at
c l i c h é pat r i c k g é r i n
m u s é e n at i on a l f e rn a n d l é g e r
Conçu également par Henri Fisch en 1959, le jardin du musée offre, en toute
saison, une promenade ombragée très agréable qui donne de multiples points
de vue sur les fresques monumentales des façades dont les mosaïques vibrent
sous les effets des rayons du soleil. Cyprès, pins parasols, pins d’Alep, chênes
blancs et oliviers forment autour du musée un écrin de verdure qui s’harmonise
en sous-bois avec d’autres essences méditerranéennes. Lauriers-thym, lauriers
roses, lauriers-sauce, abélias, pistachiers, santolines, pittosporums, en haies ou
en massifs, structurent le cheminement des allées. Près de la buvette, « Le jardin
d’enfants », sculpture monumentale en céramique, anime - entre autres décorations murales - cet océan de verdure qui dévoile parfois certaines perspectives
sur les collines qui mènent à Biot ou sur les hauteurs d’Antibes.
Deux espaces ouverts, un grand pré devant l’entrée principale et un parvis
dallé, proche de la façade ouest, permettent d’accueillir des spectacles ou des
manifestations d’exception. En 2008, Philippe Deliau, paysagiste-architecte,
réaménage l’entrée du parc en prolongeant sous les arbres l’invitation d’Henri
Fisch à la découverte de l’œuvre de Fernand Léger.
31
LMUSÉE LÉGER
CMUSÉE CHAGALL
PMUSÉE PICASSO
o c t obr e 2 0 1 3
L
jeudi 3 octobre
19 h
C
mardi 8 octobre
19 h
C
samedi 19 octobre
11 h
C
lundi 21 octobre
20 h
conférence de Zia Miraldobaghi
conférence de Baldine Saint Girons
vernissage Le musée Chagall,
chef-d’œuvre d’André Hermant
musique de chambre
p.13
p.20
p.16
p.22
L
samedi 9 novembre 11 h C
mardi 19 novembre 19 h
vernissage Heidi Wood, Décor d’une vie
ordinaire. Grand ensemble
conférence de Tomàs Llorens
p.4-5
p.20
d é c e m br e 2 0 1 3
L
dimanche 1er décembre 14 h 30
C
lundi 2 décembre
20 h
C
vendredi 6 décembre 20 h
C
mardi 10 décembre 19 h
L
lundi 16 décembre 19 h
cinéma Heidi Wood, Décor d’une vie
ordinaire. Grand ensemble
musique de chambre
danse au musée
conférence de Françoise Coblence
conférence d’Elisabeth Pacoud-Rème
p.10
p.22
p.24
p.20
p.13
j a nv i e r 2 0 1 4
L
dimanche 5 janvier
14 h 30
C
lundi 20 janvier
20 h
jeudi 23 janvier
19 h
cinéma Heidi Wood, Décor d’une vie
ordinaire. Grand ensemble
musique de chambre
conférence de Maurice Fréchuret
nov e m br e 2 0 1 3
C
L
C
P
32
calendrier
calendrier
calendrier des 3 musées
p.10
p.22
p.13
févr i e r 2 0 1 4
samedi 1er février
dimanche 2 février
mardi 11 février
samedi 15 février
11 h
15 h
19 h
11 h
vernissage Natacha Lesueur
conférence de Fabienne Fulchéri
conférence de Maddalena Mazzocut-Mis
vernissage Pilar Albarracín
p.17
p.13
p.21
p.28
mars 2014
L
samedi 1er mars
11 h
L
dimanche 2 mars
14 h 30
C
lundi 10 mars
20 h
C
mardi 11 mars
19 h
L
lundi 17 mars
19 h
vernissage Fernand Léger :
reconstruire le réel 1924-1946
cinéma Fernand Léger :
reconstruire le réel 1924-1946
musique de chambre
conférence de Dominique Chateau
conférence de Fabienne Fulchéri
avr i l 2 0 1 4
vendredi 4 avril
18 h
C
vendredi 4 avril
20 h
L
dimanche 6 avril
14 h 30
C
mardi 15 avril
19 h
conférence de Diana Gay
concert Apostrophe
cinéma Fernand Léger :
reconstruire le réel 1924-1946
conférence de Rémi Labrusse
p.11-12
p.21
conférence de Sarah Ligner
musique de chambre
p.13
p.23
C
p.6-7
p.11
p.22
p.21
p.13
p.13
p.23
mai 2014
samedi 17 mai
lundi 19 mai
17 h
20 h
juin 2014
L
dimanche 1er juin
14 h 30
L
lundi 2 juin
19 h
C
samedi 14 juin
11 h
C
samedi 14 juin
11 h
L
samedi 21 juin
11 h L
samedi 21 juin
11 h
cinéma Fernand Léger :
reconstruire le réel 1924-1946
conférence de Diana Gay
vernissage Œuvre invitée :
La Vie de Marc Chagall
vernissage Denis Castellas
vernissage Œuvre invitée :
La Partie de campagne de Fernand Léger
vernissage John Armleder
p.8
p.9
j u i LLET 2 0 1 4
P
samedi 5 juillet
11 h
Alicia Framis, Bibliothèque
des livres interdits
p.29
p.12
p.13
p.19
p.18
33
m u s é e n at i on a l M a r c C h a g a l l , N i c e
Avenue Dr Ménard 06000 Nice
T +33 (0)4 93 53 87 20 - F +33 (0)4 93 53 87 39
i n f o r m at i o n s p r at i qu e s
i n f o r m at i o n s p r at i qu e s
i n f o r m at i o n s p rat i q u e s
Jours et heures d’ouverture
Tous les jours sauf le mardi, les 1er janvier, 1er mai, 25 décembre
de 10 h à 17 h de novembre à avril et de 10 h à 18 h de mai à octobre
w w w. m us e e - fernandleger.f r
w w w. m us e e - chagall.f r
w w w. m us e e - p icasso -vallauris.f r
m u s é e n at i on a l f e rn a n d l é g e r , b i o t
Chemin du Val de Pôme - 06410 Biot
T +33 (0)4 92 91 50 30 - F + 33 (0)4 92 91 50 31
Jours et heures d’ouverture
Tous les jours sauf le mardi, les 1er janvier, 1er mai, 25 décembre
de 10 h à 17 h de novembre à avril et de 10 h à 18 h de mai à octobre
Tarifs sous réserve de modifications
Collection permanente 5,50 €, tarif réduit 4 €, groupes 5 €
(à partir de 10 personnes)
Gratuité pour les moins de 26 ans et pour tous le 1er dimanche du mois
es tarifs sont majorés de 1 € à 2 € en période d’exposition temporaire :
L
pendant la durée de l’exposition Fernand Léger : reconstruire le réel,
1924-1946 (1er mars - 2 juin 2014) 7,50 €, réduit 6 €, groupes 7 €
(à partir de 10 personnes)
chat de billets en nombre et à l’avance : Musée&compagnie
A
T +33 (0)1 40 13 49 13
Billet jumelé entre le musée Léger et le musée Chagall, valable 30 jours à
compter de la date d’émission du billet.
Audioguides adultes pour individuels en français, anglais, allemand, italien, russe,
japonais, chinois. Visioguides en LSF et audioguides enfants pour individuels
en français et en anglais (pièce d’identité demandée).
Visites avec conférenciers et ateliers
Elise Dutarte - [email protected]
T +33 (0)4 92 91 50 26 - F +33 (0)4 92 91 50 31
Visites libres : [email protected]
Tarifs sous réserve de modifications
Collection permanente 8 € , tarif réduit 6 €, groupes 7 €
(à partir de 10 personnes)
Gratuité pour les moins de 26 ans et pour tous le 1er dimanche du mois
Les tarifs sont majorés de 1 € à 2 € en période d’exposition temporaire :
- pendant la durée de l’exposition Le musée Chagall, chef-d’oeuvre d’André Hermant
(19 octobre 2013 - 13 janvier 2014) 9 €, réduit 7 €, groupes 6 €
(à partir de 10 personnes)
- pendant la durée de l’exposition Œuvre invitée : La Vie de Marc Chagall
(14 juin - 6 octobre 2014) 9 €, réduit 7 €, groupes 6 €
(à partir de 10 personnes)
Achat de billets en nombre et à l’avance : Musée&compagnie
T +33 (0)1 40 13 49 13
Billet jumelé entre le musée Chagall et le musée Léger,
valable 30 jours à compter de la date d’émission du billet
Audioguides adultes pour individuels en français, anglais, allemand, italien, russe,
japonais, chinois. Visioguides en LSF et audioguides enfants pour individuels
en français et en anglais (pièce d’identité demandée).
Réservations visites libres : [email protected]
T +33 (0)4 93 53 89 40 - F +33 (0)4 93 81 13 11
Réservations visites commentées :
Cédric Scherer - [email protected]
T +33 (0)4 93 53 87 35 - F +33 (0)4 93 53 87 39
Information et réservation : T +33 (0)4 93 53 87 20
Librairie - boutique
T +33 (0)4 93 53 75 71 - [email protected]
La Buvette du musée T +33 (0)4 93 53 87 32
m u s é e n at i on a l pa b l o p i c a s s o , va l l a u r i s
Place de la Libération - 06220 Vallauris
Librairie-boutique
T +33 (0)4 92 91 50 20 - F +33 (0)4 92 91 50 31 - [email protected]
Jours d’ouverture
Tous les jours sauf le mardi, les 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre
La Buvette du jardin : T +33 (0)4 92 91 50 22
T +33 (0)4 93 64 71 83
Gratuité pour les moins de 26 ans et pour tous le 1er dimanche du mois
34
35
36
©
©
cliché yves bresson
©
a d ag p , pa r i s 2013
m u s é e n at i o n a l d ’ a rt m o d e r n e , c e n t r e g e o rg e s p o m p i d o u ,
e n d é p ô t au m u s é e d ’ a rt m o d e r n e d e s a i n t - e t i e n n e m é t ro p o l e
f e r n a n d l é g e r , c o m p o s i t i o n au x r a i s i n s , 1929
Le carnet des musées bénéficie du soutien de l’atelier GGDO à Nice.
www.musees-nationaux-alpesmaritimes.fr
www.musee-fer na nd leger.fr
w w w.musee-cha ga ll.fr
www.m usee-pica sso-va lla ur is.fr