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Investir-Le Journal des Finances N°2150 21 MARS 2015 actions 12 BONNE NOUVELLE MAUVAISE NOUVELLE CONFORME AUX ATTENTES SUI V I DE CONSEI LS INVESTIR.FR L’ A C T U A L I T É INVESTIR.FR INVESTIR.FR L’ A C T U A L I T É NRJ GROUP EURAZEO Baisse des taux d’intérêt, de l’euro et du pétrole… Patrick Sayer, patron d’Eurazeo, estime que la période est très favorable à l’investissement. Six dossiers sont sur le feu. Retrouvez son interview sur notre site Internet investir.fr/itweurazeo. AÉRONAUTIQUE-DÉFENSE L’ A C T U A L I T É INVESTIR.FR L’ A C T U A L I T É VM MATÉRIAUX La dépréciation d’un stock de programmes TV non adaptés aux nouvelles ambitions d’audience explique en partie la chute du bénéfice net 2014 à 9,3 millions d’euros (- 53 %). Le groupe radiophonique vise l’équilibre de son pôle TV en 2017. ACHETER RETROUVEZ CES CONSEILS SUR INVESTIR.FR INVESTIR.FR AUSY Le spécialiste des matériaux de construction a vu son résultat fondre en 2014, dans un contexte de recul des mises en chantier. Si la société a œuvré à réduire son endettement, l’exercice 2015 s’annonce encore très incertain. RESTER À L’ÉCART La SSII a enregistré une hausse de 28 % de son résultat net en 2015, à 10,6 millions d’euros, ainsi qu’un résultat opérationnel courant en progression de 41,3 %. Le titre gagnait 6 %, vendredi matin, après la publication des comptes. ACHETER ZODIAC AEROSPACE L’ÉQUIPEMENTIER PRIS AU PIÈGE DE SES RETARDS «N ous prenons la situation au sérieux car les impacts sont importants pour nos clients et pour nos comptes », a assuré Olivier Zarrouati, président du directoire de Zodiac Aerospace. L’équipementier ne parvient toujours pas à livrer les sièges d’avion commandés par les compagnies aériennes clientes et les constructeurs aéronautiques. Et il a prévenu que « le résultat opérationnel courant du premier semestre sera[it] significativement affecté par les difficultés rencontrées par la branche Seats ». Pour l’ensemble de l’année, celui-ci « pourrait s’établir à un niveau simi- CRIT ÈRES D’ I N V EST ISSEM ENT laire à celui de l’exercice 2013-2014 ». Exit, donc, les gains provenant de la croissance et de la parité euro-dollar, bonjour provisions et pénalités. Ces retards ont déjà pesé sur les performances de l’exercice précédent, et le problème devait être résolu au premier semestre, assurait la société. Mais il ne devrait l’être qu’à la fin de l’exercice. Pis, selon le dirigeant, « l’ampleur est significative » du fait des mesures à prendre mais aussi des pénalités à payer aux clients. Ce sont quelque 6.000 sièges qui ne sont pas livrés, soit dix jours de production, et les problèmes concernent trois sites du G R A N D E S VA L E U R S ZODIAC AEROSPACE En euros 33,15 40 30 20 10 0 2010 2011 2012 2013 2014 groupe. L’arrivée d’une nouvelle direction pour l’activité a entraîné la mise en place de mesures plus amples qu’initialement prévu. L’esti- GRILLE DU CONSEIL G R A N D E S VA L E U R S mation des conséquences financières n’est, à ce stade, que préliminaire, compte tenu des travaux inachevés et de la proximité de la publication des comptes semestriels. Les analystes financiers se sont inquiétés de la diffusion de ces problèmes de la branche Siège aux autres activités – ce qui ne semble pas être le cas à ce jour, selon la direction – et des conséquences commerciales pour le groupe. Le dirigeant a ainsi indiqué que le groupe avait lui-même ralenti les prises de commandes mais que le ratio de prises de commandes sur chiffre d’affaires restait « correct ». CRIT ÈRES D’ I N V EST ISSEM ENT Reste que ce problème de retard touche les deux programmes stratégiques : le 787 de Boeing et l’A350 d’Airbus, ce qui pourrait donc peser sur l’ensemble du secteur. D. T. NOTRE CONSEIL VENDRE Sans surprise, le titre a fortement corrigé, vendredi 20 mars, au lendemain de la publication. Par prudence, et après les belles performances réalisées par l’action, nous solderons nos positions. PROCHAIN RENDEZ-VOUS LE 22 AVRIL, PUBLICATION DU RÉSULTAT DU PREMIER SEMESTRE G R A N D E S VA L E U R S COMPORTEMENT DE L’ACTION PERFORMANCE OPÉRATIONNELLE CONFIANCE DANS LA SOCIÉTÉ INTÉRÊT BOURSIER l PERFORMANCE DU TITRE l ÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ l SOLIDITÉ DU BILAN l RENDEMENT COURS AU 19-3-15 : 33,15 € VARIATION 52 S. : 34,32 % - 2015 : 18,77 % l VOLATILITÉ BÊTA 52 SEMAINES : 0,8 FOIS EXTRÊMES 52 SEMAINES : 35,82 € - 21,77 € ÉVOL. MOYENNE DEPUIS 3 ANS : 15 % ÉVOL. 2014-15 ESTIMÉE : 10 % l BNPA DETTE NETTE/FONDS PROPRES : 43 % DERNIER ACTIF NET PAR ACTION : 8,91 € l CONSENSUS DES ANALYSTES ÉVOL. MOYENNE DEPUIS 3 ANS : 15 % ÉVOL. 2014-15 ESTIMÉE : - 11 % A C V DIVIDENDE 2013-14 : 0,32 € RDT 2013-14 : 1 % ; RDT 2014-15 : 1 % l VALORISATION ESTIMÉE PER 2013-14 : 25,7 FOIS PER 2014-15 : 28,9 FOIS 33 % 8% 59 % GRILLE AUTOMOBILE CONSTRUCTEURS ET ÉQUIPEMENTIERS PETIT COUP DE FREIN EN BOURSE L es voitures ne peuvent pas constamment rouler à 200 km/h ! Après une hausse impressionnante depuis le début de l’année (voir tableau ci-contre), le secteur automobile a marqué le pas cette semaine, avec des baisses assez marquées pour des valeurs comme Faurecia, Renault ou Montupet. Ce mouvement n’affole pas les investisseurs. « La hausse est allée très vite. Le secteur avait besoin de souffler mais il n’a pas fini de monter. L’Europe entre dans un cycle économique plus favorable, les immatriculations sont reparties depuis plus d’un an et demi, mais il y a une accélération depuis le début de l’année », explique Didier Demeestère, président de Talence Gestion, qui privilégie notamment Peugeot, Faurecia et Valeo. Grégoire Uettwiller, analyste chez Moneta Asset Management, reste également confiant : « Il y a eu des prises de bénéfice techniques sur des valeurs qui ont beaucoup monté et dont les valorisations sont moins attractives que précédemment. Les prévisions un peu plus prudentes qu’attendu de BMW ont sans doute pesé. Cette consolidation a pu être aussi déclenchée par l’arrêt de la baisse de l’euro face au dollar, mais le secteur reste porteur. » DES PRISES DE BÉNÉFICES APRÈS UN PARCOURS SPECTACULAIRE 700 Indice Stoxx Europe 600, 600 secteur Variation depuis le début de... Secteur automobile Faurecia automobile Michelin Montupet 500 Peugeot Plastic Omnium 400 Renault 300 Valeo 2013 2014 .15 D’autres signalent parmi les causes possibles des prises de bénéfice le rythme de croissance moins soutenu du marché chinois et une évo- ... la semaine* ... l’année* - 0,9 % - 3,4 % + 0,6 % - 6,7 % - 2,8 % - 1,6 % - 5,5 % - 0,6 % + 33,3 % + 33,6 % + 21 % +2% + 53,9 % + 18,1 % + 39 % + 35 % *Sur la base des cours de vendredi matin lution boursière qui, après avoir fait la part belle à l’automobile et à l’aéronautique, pourrait concerner aussi des secteurs en retard, comme le pétrole ou la banque. Reste aussi que certaines valeurs ont souffert de facteurs spécifiques, notamment des abaissements de conseils par certains courtiers : UBS, qui avait un avis neutre sur Faurecia et Peugeot, conseille désormais de vendre les deux titres. Le constructeur a, par ailleurs, affiché des performances commerciales décevantes : sur un marché européen en hausse de 7 % sur les deux premiers mois de 2015, les immatriculations du groupe ont stagné (– 0,2 %). Parmi les équipementiers, les résultats 2014 de Montupet, s’ils se sont inscrits en très forte hausse (+ 30 % pour le profit opérationnel et + 36 % pour le bénéfice net) ont été inférieurs aux attentes. R. L. B. NOTRE CONSEIL ACHETER Nous restons positifs sur les principales valeurs du secteur, Peugeot (UG), Renault (RNO), Valeo (FR) et Faurecia (EO). Nous conseillons des achats sur repli à moins de 80 € pour Michelin (ML) et de 24 € pour Plastic Omnium (POM). VENDRE PARTIELLEMENT Après des résultats un peu inférieurs aux attentes, nous conseillons des allégements sur Montupet (MON). VALEO VISE UNE MARGE OPÉRATIONNELLE PROCHE DE 9 % EN 2020 VISIBILITÉ Le nouveau plan à moyen terme de Valeo était attendu depuis plus de six mois puisque, dès le premier semestre 2014, l’objectif d’une marge opérationnelle de plus de 7 % avait été a t t e i n t av e c u n a n e t d e m i d’avance sur le plan initial. Le nouveau plan, qui vise l’horizon 2020, peut se résumer en trois points : innovation, croissance et profits. Le groupe va concentrer ses efforts sur la réduction des émissions de CO2, l’amélioration de la performance des véhicules et la conduite intuitive, avec une attention particulière portée à la voiture autonome. Grâce à des prises de commandes en constante augmentation – elles sont passées de 12,5 milliards en 2010 à 17,5 milliards en 2014 – le groupe dispose d’une excellente visibilité : 85 % du chiffre d’affaires de 2017 et 50 % de celui de 2019 sont déjà en carnet. Il peut donc tabler sur un chiffre d’affaires de plus de 20 milliards en 2020 hors acquisition, soit un rythme de croissance de 8 % par an, quand la production automobile est attendue en augmentation annuelle de 3 %. Cette expansion s’accompagnera d’une poursuite de la progression de la rentabilité. La marge opérationnelle de 7,2 % l’an dernier devrait atteindre 8 % en 2017 et se situer entre 8 % et 9 % en 2020. « Nous avons le potentiel pour être proche de 9 % », nous a même indiqué Robert Charvier, le directeur financier. Enfin, grâce à des investissements un peu plus faible, que lors de la période précédente, une forte génération de trésorerie est visée. Retrouvez sur Investir.fr l’entret ien avec Robert Char vier (www.investir.fr/itwvaleo).