Chapitr8 Prise de décision
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Chapitr8 Prise de décision
Chapitre 8 : Prise de décision Chapitre 8 : Prise de décision PLAN INTRODUCTION ............................................................................................... 97 I.Définition de la prise de décisions : .................................................................. 97 1)La classification selon le terme auquel elles s’appliquent : ...................... 97 2) La classification selon leur finalité : ......................................................... 97 3)Classification selon le processus de prise de décision : ............................. 98 4)Classification selon le degré de risque attaché à la décision : ................... 98 II.Les causes d’une prise de décision : ................................................................ 98 III.Analyse du processus décisionnel : ................................................................ 99 IV.Techniques de la prise de décisions : ........................................................... 100 V.Comment promouvoir la créativité en faveur d’une prise de décisions efficace ? ............................................................................................................ 101 1)Facteurs de créativité dans la prise de décision ....................................... 101 2) Méthodes d’une prise décisionnelle plus efficace : ................................ 104 Conclusion ......................................................................................................... 104 96 Chapitre 8 : Prise de décision INTRODUCTION Le management est une science de l’action. Les organisations, publiques ou privés, grandes ou petites ont en principe besoin de prendre des décisions. Les managers sont là pour définir et conduire le processus décisionnel. Ils doivent veiller à ce que leurs décisions soient les plus sûres possibles. Ils leur incombera, ensuite , de contrôler l’exécution et d’ajuster les écarts . Les occasions de prendre une décision peuvent être nombreuses dans une organisation normale, par exemple : embaucher une secrétaire, fixer un prix pour une commande d’un client, lancer une offre publique d’achat, définir le budget. La liste est inépuisable, mais on peut remarquer que toutes ces décisions ne sont pas du même rang, certaines sont très importantes d’autres n’ont que des conséquences limitées, certaines sont répétitives, d’autres sont exceptionnelles. Dans le présent chapitre, nous nous efforcerons autant que possible d’expliciter la notion de prise décisionnelle en passant par les différents types de décisions, puis on va essayer d’énumérer quelques faits générateurs de cette prise de décisions. Ensuite, une explication du processus de décision viendra en guise d’analyse, pour finir avec les techniques de décision et les règles générales à suivre en vue d’une décision efficace. I.Définition de la prise de décisions : C'est l’action de faire le choix d’une solution à un problème déterminé, cela signifie que l’on ne peut décider valablement que si l’on est bien informé sur le sujet pour qu’ensuite, on puisse faire un choix pertinent des solutions possibles. La décision repose sur une information et une connaissance suffisante desquelles dépendra la qualité des décisions. La classification des décisions est faite selon différents critères parmi lesquels on retrouve : 1)La classification selon le terme auquel elles s’appliquent : A long terme : ce sont les décisions qui concernent l’avenir de l’entreprise, autrement dit, les décisions stratégiques. A moyen terme : elles assurent une certaine conduite dans l’entreprise sans pour autant intervenir dans son pilotage. A court terme : ce sont les décisions qualifiées de fréquentes, c'est-à-dire , les décisions courantes prises chaque jour. 2) La classification selon leur finalité : Les décisions stratégiques : elles interviennent dans la détermination des produits et des marchés caractérisant l’activité actuelle ou future de l’entreprise, tout en définissant les 97 Chapitre 8 : Prise de décision missions fonctionnelles de l’entreprise. Ce genre de décisions nécessite un travail de réflexion et de préparation de groupe puisqu’elles sont centralisées à un haut niveau hiérarchique. Décisions tactiques, administratives ou de gestion : elles sont destinées à résoudre des problèmes liés à la structure et l’organisation des ressources utilisées par l’entreprise, par exemple, la répartition des facteurs de production. Décisions opérationnelles : elles sont relatives à la gestion courante, c'est-à-dire, assurent un fonctionnement journalier de l’entreprise caractérisé par la régularité et l’efficacité. 3)Classification selon le processus de prise de décision : Décisions programmables : c'est un modèle de prise décisionnelle qui utilise des outils mathématiques appelés « aide à la décision » pour les décisions automatisées. Décisions non programmables : les décisions à ce niveau sont uniques et donnent lieu à une analyse et une méthodologie qui leur est propre. 4)Classification selon le degré de risque attaché à la décision : Décisions certaines : elles ont un risque nul, du fait que toutes les variables intervenant dans la décision sont contrôlées. Décisions aléatoires : toutes les variables s’y rattachant sont connues en probabilité. Décisions incertaines : les variables les concernant ne sont ni maîtrisées par l’entreprise ni probabilistes. II.Les causes d’une prise de décision : La prise de décisions peut être suscitée par de nombreux problèmes en instance de résolution. Ces dits problèmes peuvent être généralement classés selon les critères d’urgence et de familiarité. Problèmes critiques : créés par de sérieuses difficultés qui nécessitent une action immédiate. Problèmes non critiques : ils n’ont pas les caractéristiques d’une crise, mais ont comme même besoin d’une résolution. Problèmes d’opportunité : situations offrant un fort potentiel pour des gains organisationnels si les actions appropriées sont prises . Problèmes bien structurés : ils sont directs, familiers et clairs par exemple: un fournisseur qui a tardé pour une livraison importante. Problèmes mal structurés : ce sont de nouveaux problèmes où l’information en disponibilité est ambiguë et incomplète. Par exemple : le changement des goûts des consommateurs. 98 Chapitre 8 : Prise de décision III.Analyse du processus décisionnel : Toute décision devant être prise par un gestionnaire requiert une approche systématique. Quelque soit la nature de cette décision, le manager doit nécessairement passer par un certain nombre d’étapes avant d’aboutir à une décision. Identifier le problème ou l’opportunité Développer les alternatives Evaluer les alternatives Choix et mise en œuvre de la meilleure alternative ( solution) Evaluer la décision Fig 8-1 Le processus de prise décisionnelle Etape 1 : Identifier le problème ou l’opportunité A ce niveau le manager doit, tout d’abord, avoir une appréciation générale de la situation par le biais d’un diagnostic de l’environnement et de la structure de l’entreprise . Ensuite il doit cerner le vrai problème à résoudre dont l’identification est l’étape la plus importante du processus de décision, par exemple un médecin qui veut guérir un patient souffrant d’un mal de tête ne lui prescrira certainement pas de médicaments sans avoir fait au préalable un diagnostic pour savoir quel est le problème, est-ce une tumeur ou une tension artérielle trop élevée ou trop basse ou simplement de la fatigue ? Etape 2 : Développer les alternatives Cette étape consiste à formuler les options censées règler le problème identifié, elle est très importante car elle oblige le manager à ne pas s’attacher à un ou deux options en négligeant les autres. 99 Chapitre 8 : Prise de décision Etape 3 : Évaluer les opportunités Cette étape consiste à peser les avantages et les inconvénients des différentes alternatives énumérées à la 2éme étape qui seront évaluées à partir de leur faisabilité, des bénéfices escomptés et des conséquences. Etape 4 : Choisir et mettre en œuvre la meilleure alternative A ce niveau, on procède au choix de l’option la plus favorable répondant au mieux aux objectifs visés, l’option choisie sera donc celle qui comporte le moins de risque et dont les conséquences seront les moins désastreuses en cas d’échec. Une attention particulière est accordée ensuite à la mise en œuvre de la décision prise et ce par l’élaboration d’un plan d’action adéquat tout en veillant à sa bonne réalisation. Etape 5: Évaluer la décision Elle permet le suivi et le contrôle grâce à des mécanismes administratifs instaurés par les managers qui devront évaluer d’une façon continue, l’efficacité dans la réalisation de la prise de décision. IV.Techniques de la prise de décisions : Listes : Cette technique suppose la possession par le manager d’une liste d’options et de réponses qui pourront aider pour la classification des mesures à prendre. Listes à deux dimensions : elles contiennent les options offertes, associées à leurs avantages et inconvénients. - Arbres de décision : vue l’existence d’une multitude de décisions à prendre dans un univers aléatoire, le manager doit souvent s'appuyer sur le calcul des probabilités concernant certaines variables pour obtenir un résultat pondéré et ce dans le cas où le gestionnaire désirerait entreprendre un projet qui nécessiterait des investissements progressifs. Diagramme causes à effets ; arêtes de poissons ou arbre des causes :. C'est un outil de recherche et de visualisation de l’ensemble des causes d’un problème. Il va mettre en valeur « la chaîne des causes ». Il est l’outil le plus utilisé par les cercles de qualité, il permet en effet de classer les idées, de construire des plans et de mettre en évidence des liens de causalité. 100 Chapitre 8 : Prise de décision V.Comment promouvoir la créativité en faveur d’une prise de décisions efficace ? 1)Facteurs de créativité dans la prise de décision La créativité est un élément fondamental qui aide un gestionnaire ou un groupe de personnes dans la prise décisionnelle. Dans ce sens, diverses techniques ont été développées dans le but de promouvoir la créativité, on en cite : Le Brainstorming (remue-méninge ou mémoire déchaînée) C'est un outil pour générer rapidement un nombre important d’idées, c'est une technique de travail en groupe. Sa caractéristique essentielle est l’utilisation des idées des autres pour faire germer ses propres idées. Le processus du brainstorming est composé de deux étapes : 1ère étape : Génération des idées : 1. Le groupe reçoit un problème clairement défini et bien assimilé ; 2. Le groupe propose une multitude d’idées et de solutions. Les idées folles sont vivement souhaitées ; 3. A ce niveau, aucune étape n’est admise ; 4. L’amélioration et la combinaison d’idées émanant des différents membres du groupe sont encouragées ; 5. Toutes les idées acceptées à ce stade sont enregistrées sur un papier de board. 2ème étape : Évaluation : A cette étape, les idées générées sont évaluées et peuvent constituer d’éventuelles issues. Le groupe chargé de l’évaluation des idées doit avoir une relation directe avec le problème et peut être différent du groupe impliqué à l’étape 1 ; Les idées sont classées selon leur utilité : Pas utile ; Besoin d’avoir des examens détaillés ; Immédiatement applicable. Le brainstorming est utilisé lors d’une discussion des idées qui viennent d’être évaluées avec un manager ou lorsque les individus travaillent en isolation et ont besoin de stimuli pour des idées nouvelles ou alors encas de pénurie d’idées innovatrices. Une séance de brainstorming peut durer de 5 à 15 minutes. Round Robins C'est la technique la plus simple, elle permet à tous les membres du groupe d’apporter de nouvelles idées à des problèmes particuliers. Cette technique suit le déroulement suivant : Le leader du groupe demande à chaque membre de réfléchir sur le problème survenu ; 101 Chapitre 8 : Prise de décision Une période de réflexion individuelle pendant laquelle chaque personne soulève les points et les idées qui lui paraissent les plus importants ; Le leader du groupe fait le tour des membres en demandant à chaque personne de citer une idée de sa liste sans que celle-ci ne soit répétée ; Les idées sont enregistrées sur le papier de board ; Le processus continue jusqu'à ce que toutes les idées soient enregistrées. Buzz Group C'est une technique qui permet à des petits Buzz group de 2 ou 5 personnes de réfléchir sur un problème soulevé leur donnant ainsi l’opportunité d’en discuter en détail. Quand le groupe principal se rassemble, chaque Buzz group donne un petit rapport sur les idées principales relatives à un même problème traité alternativement ou selon ses différents aspects. Technique du Buzz Group : Décider du nombre de Buzz Groups qui vont composer le groupe principal ; Décider des issues et des problèmes qui feront l’objet de discussion du Buzz group ; Attribuer une durée de discussion à chaque Buzz group et un ordre de prise de parole ; Chaque Buzz group présente des idées et les enregistre dans un tableau de bord . Groupe Nominal Technique (The Nominal Group Technique) La démarche du NGT se présente ainsi : Les membres du groupe préparent individuellement une liste de leurs idées sur le problème ; Chaque membre du groupe présente des idées à tour de rôle, sans discussion. Les idées sont ensuite enregistrées sur un tableau de board ; On peut s’inspirer des idées des autres. Une fois les idées individuelles enregistrées, les membres du groupe débutent donc la discussion pour clarifier et évaluer les objectifs ; A cette étape, il y a lieu, de voter sur les idées. La synectique Basée sur l’analogie, cette technique aide les membres du groupe à trouver de nouvelles perspectives aux problèmes soulevés. Il existe 4 types d’analogies pour approcher un problème : - Analogies personnelles :Elles consistent à prendre le rôle d’une personne ou d’un objet. Par exemple, Si j’étais un téléphone comment je vais me comporter ? - Analogies directes : elles consistent à faire des comparaisons directes au sujet d’objets ou de processus qui ont des caractéristiques similaires ; - Analogies symboliques : elles reposent sur l’expression du problème en terme de symboles ou d’images ( utilisation des maths pour exprimer les relations). - Analogies fantaisiques : se basant sur l’imagination de la solution la plus idéale, tout en essayant d’ajuster la fantaisie pour qu’elle soit faisable. 102 Chapitre 8 : Prise de décision L’approche synectique présente par contre l’inconvénient d’une assistance obligatoire d’un expert dans le domaine qui aura à mener le processus du début à la fin. STICKARAMA C'est une méthode jugée très simple, où on associe à chaque groupe un secteur précis. La démarche de ce groupe obéit à certaines règles parmi lesquelles on cite : La genèse d’un maximum d’idées qui seront par la suite collées sur un mur. Le facilitateur doit les classer selon les sujets Faire correspondre l’ensemble des idées à des problèmes complexes . Les problèmes complexes doivent être caractérisés par l’incertitude, par une perception différente chez divers sujets. Technique Delphi C'est une technique qui est similaire à la méthode du groupe nominal technique à part le fait qu’elle ne nécessite pas la présence physique des membres du groupe, d’où leur anonymat et celui de leurs coordinateurs. Cet anonymat est maintenu pour encourager les réponses candides. Les étapes de cette méthode se présentent ainsi : Présentation du problème aux membres du groupe par le moyen d’un questionnaire accompagné de suggestions de solutions . Le questionnaire est complété par un expert. Les résultats du premier questionnaire sont compilés. Une copie des résultats est distribuée à chaque membre du groupe. Les experts complètent le second questionnaire. Les étapes 4 et 5 sont répétées jusqu'à ce qu’un consensus soit atteint. La méthode Delphi présente l’avantage de la subjectivité des experts qui écartent toutes les valeurs et les croyances personnelles. Mais son inconvénient majeur est le risque de compromis. Pour qu’une prise de décisions aboutisse au résultat optimal, des méthodes systémiques basées sur le développement d’une meilleure compréhension d’une problématique sont employées. Parmi ces méthodologies on cite : Méthodologie des systèmes Soft (MSS). Cette approche est utilisée pour les problèmes Softs, c'est un moyen pour générer une perception plus créative avec un éventail d’options. En 1ère étape, le groupe essaye d’identifier le système en relation avec la problématique. Ce dernier peut être détectable c'est-à-dire qui correspond à la réalité, il est donc appelé tâches initiales des systèmes par Chuck Land. En 2ème étape, on construit la racine d’une définition pour chaque système. Cette racine doit définir les clients , acteurs transformation, vue globale, les propriétaires, les contraintes de l’environnement. 103 Chapitre 8 : Prise de décision 2) Méthodes d’une prise décisionnelle plus efficace : En général, on remarque que les outils et les techniques de la prise décisionnelle sont caractérisés par une analyse quantitative et requièrent une certaine habilité de la part des preneurs de décisions . En effet, il existe certains critères qu’il faut respecter pour aider les individus à comprendre l’art d’une prise décisionnelle ; parmi ces critères on retrouve : L’utilisation de l’information d’une manière efficace. Traiter les systèmes pour la prise de décisions. Conclusion La décision est la partie la moins visible de la politique de l’entreprise. C'est pourtant son moteur principal puisque, à travers elle, les idées , les sentiments, les ambitions des individus se transforment en actions stratégiques qui ont pour objet de comprendre les processus pour lesquels s’opèrent les choix importants pour la vie de l’entreprise. Dans une organisation, les décisions sont innombrables ; par conséquent il est primordial de maîtriser les outils d’aide à la prise de décisions qui permettent aux gestionnaires de prendre toutes les hypothèses en considération. 104