L`Heure ? C`est maintenant - Imnlp-p
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L`Heure ? C`est maintenant - Imnlp-p
L’Heure ? C’est maintenant ! Axel Bourgais Illustrations de Claudie Woehrlé © Editions de l‟Association imnlp-p, 2008 Rue du Pré de la Fontaine 13 1217, Meyrin, Genève ISBN : 978-2-8399-0396-7 Préface Voici un livre peu banal. L‟auteur y parle de l‟être humain avec profondeur et discernement. Ce livre nous emmène au cœur de notre cerveau et de nos pensées pour en comprendre les mécanismes. Il nous parle de nos sens, de nos croyances, de nos attitudes et de nos habitudes, de notre conscient et de notre inconscient, faisant appel à notre conscience et nous rappelant notre inconscience. Tout est passé en revue et remis en question, notre enfance, notre éducation, nos manies, nos phobies, nos mauvaises habitudes, nos préjugés. Pourquoi cette remise en question ? Pour nous faire prendre conscience de nos limitations et nous encourager à les dépasser par la force de l‟esprit afin de découvrir toutes ces possibilités qui sont en nous et que nous ignorons, que nous négligeons et qui sont pourtant bien là, prêtes à s‟épanouir pour nous mener vers une prise de conscience, le développement de notre cerveau, une vie plus harmonieuse et une communion avec le monde tout entier, l‟univers et l‟être suprême, notre créateur. C‟est à notre âme que l‟auteur s‟adresse. Beaucoup d‟informations, beaucoup de choses à prendre, beaucoup de bonheur à gagner et d‟accomplissements à réaliser. Claudie Woehrlé 7 Introduction Ce livre est une histoire écrite par un père pour ses enfants, les enfants des autres et ceux d‟Adam et Eve. Si vous êtes père, mère, fille ou fils, alors vous êtes invité à visiter le monde du je, le monde des héritiers d‟Adam et Eve, le monde où le malin est récompensé, le scientifique est exploité, la graine - source de vie - est monopolisée, l‟homme est du stock, la malhonnêteté est acceptée, le mensonge est conseillé. Le monde où la limite est “pas de limite”, le monde où le vrai n‟est que l‟utile, le faux est convenu, le monde où les mots servent pour cacher le vrai et le silence pour entretenir l‟ignorance … Le genre masculin est utilisé dans ce livre sans aucune discrimination et uniquement pour alléger le texte. Si je ne sais pas qui je suis, comment saurais-je ce que je fais ? Ce qui compose ma vie, est-ce ce que je reçois, ou ce que je fais de ce que je reçois ? Si je ne sais pas où je vais, comment saurais-je y aller ! 9 Si je ne sais pas où je suis, comment saurais-je que je ne suis pas perdu ? Je ne peux pas donner ce que je n’ai pas. Tu es ce que tu penses, n’en veux pas aux autres de te traiter de ce que tu es ! Si tu n’es pas satisfait de la façon dont les autres te traitent, alors ne reste pas satisfait de ce que tu penses de toi-même. Nous ne voyons pas les choses comme elles sont, nous les voyons à travers ce que nous sommes ! L’heure ? C’est maintenant ! Si vous ne pouvez pas faire de grandes choses, faites de petites choses de la plus grande façon. Si vous ne savez pas comment le dire explicitement, dites-le avec une métaphore. Axel Bourgais 11 Le langage et la perception. L‟une des multiples capacités de l‟être humain est celle d‟utiliser le langage pour représenter le monde qui l‟entoure, pour le représenter aux autres et en même temps pour se le représenter à lui-même. Nous avons une capacité étonnante de nous représenter le monde autour de nous, en en parlant avec les autres d‟une part, et en y pensant de façon individuelle d‟autre part. Quand quelqu‟un annonce à une audience : «La situation économique va repartir», par exemple, il est capable de transmettre une information sur la situation économique. Cela peut être vrai ou faux, mais dans les deux cas il fait une affirmation, peut-être de façon libre ou intuitive et il utilise le langage, à la fois, pour créer cette affirmation et pour faire partager sa représentation de la situation à ses interlocuteurs. Un autre exemple, celui-ci mental et non verbal, c‟est quand quelqu‟un est persuadé de quelque chose, que tous les magasins ferment à 19 heures, par exemple. Il y croit et cela peut être vrai ou faux, le plus important est que cela soit vrai dans sa réalité à lui. Notre capacité à représenter les choses avec le langage ou la pensée a fait l‟objet d‟études L’heure ? C’est maintenant ! philosophiques depuis une centaine d‟années ou plus. On peut faire une multitude de choses avec le langage. Donner des ordres, poser ou répondre à des questions, raisonner, calculer, réfléchir, se justifier, se donner du courage, se faire peur, faire peur aux autres, rassurer, induire en erreur etc., et nous utilisons celui-ci pour transmettre notre représentation du monde. Nous utilisons le langage, parlé et écrit, pour transmettre la connaissance. Cela vient, bien sûr, du fait que nous avons acquis une grande partie de nos connaissances par le langage lui-même. Partager avec les autres nos pensées sur le monde, en parlant ou en écrivant, nous aide à mettre en commun nos ressources cognitives. En utilisant le langage nous sommes capables de lire les pensées de notre interlocuteur, d‟entrer sans effort dans le monde de notre interlocuteur. Lorsque quelqu‟un parle, il invite les autres à partager sa conception du monde mais aussi parler sert à créer (forger) ses convictions et ses pensées. Le fait d‟être capable de représenter le monde par le langage est le propre de la communication humaine. Or les informations que nous transmettons à travers le langage sont directement dérivées de 13 nos pensées et de nos états mentaux élaborés par notre cerveau, cet organe complexe qui nous permet de nous faire une représentation du monde qui nous entoure. Nous créons nos convictions et nos pensées à l‟aide du langage que nous utilisons et nous nous en servons pour nous convaincre nous-mêmes et souvent nous y parvenons sans trop de difficultés. Puis nous utilisons le même langage pour convaincre les autres autour de nous et nous rencontrons toutes sortes de difficultés et souvent nous échouons. Devant ces échecs nous nous faisons une raison et rarement nous ne remettons en question ni nos pensées ni nos convictions et continuons d‟utiliser ce langage sans trop le remettre en question. Nous parlons le même langage et ce langage est souvent plus efficace quand nous l’utilisons pour nous convaincre nous-mêmes que lorsque nous l’utilisons pour convaincre les autres. Contrôlons-nous la signification des symboles, des mots que nous utilisons ? Existe-t-il une signification autre que celle que nous avons construite dans notre esprit ? La signification d‟un mot est-elle la même pour chaque individu ? L’heure ? C’est maintenant ! L‟homme commence sa vie en tant que bébé et découvre le monde extérieur à travers ses sens. Quand nous étions dans le ventre de notre mère, nous entendions des sons. En venant au monde nous découvrons d‟abord la sensation du toucher puis nous découvrons que nous pouvons produire des sons, puis nous découvrons la lumière, puis nous découvrons le goût et puis nous découvrons des visages, des odeurs, des bruits, des saveurs… Le bébé cherche à se nourrir et réclame de l‟attention ainsi que de la nourriture. En grandissant il découvre des sensations et, au fur et à mesure qu‟il avance dans la vie, il s‟habitue à ces sensations et développe des préférences. En grandissant il constate qu‟il existe en tant que corps et se préoccupe plutôt de ce dernier et de l‟effet que cela produit sur son entourage et s‟en sert pour attirer l‟attention. En effectuant ses premiers pas, ses parents et son entourage l‟encouragent et lui prêtent toute leur attention. Ce faisant, il découvre un nouveau moyen de satisfaire ce besoin d‟attirer l‟attention sur lui. Il imite les sons qu‟il entend et prononce : «maman», «papa», «bébé» et il les utilise sans trop leur donner une réelle valeur. Il va appeler toute autre femme qu‟il voit avec un bébé «maman» puis, plus tard, il apprendra que 15 «maman» c‟est plutôt sa maman et que la voisine n‟est pas «maman», mais plutôt «tatie», et avec le temps, la voisine deviendra la maman du petit copain plutôt que «tatie»… Cette découverte des mots est telle qu‟elle va devenir son moyen le plus pratique pour assimiler, comprendre et communiquer avec le monde qui l‟entoure et en même temps apprendre ce qui va façonner et constituer l‟adulte qu‟il deviendra. Son cerveau va créer des chemins et l‟aider à développer sa capacité d‟imiter ; il imitera son père, sa mère, ses frères, et il se servira du langage pour continuer à réclamer l‟attention de son entourage et exprimer ses choix, ses envies, ses humeurs, ses préférences et se faire une opinion des autres, de lui-même, de ce qui l‟entoure et de ce qu´il expérimente… Ces opinions vont ensuite se transformer en pensées et en croyances et ces dernières vont générer des sensations et des sentiments qui vont devenir son modèle et sa façon d´être. Plus tard il va se servir de l‟image qu‟il va se faire de lui-même pour se retrouver dans le monde qui l‟entoure. En découvrant le monde le bébé ne se préoccupe pas des outils dont son corps est pourvu mais L’heure ? C’est maintenant ! plutôt des sensations obtenues à travers ces outils, il continue d‟ignorer leurs capacités et le fait qu‟ils constituent, à la fois, son unique accès et son seul moyen de communiquer avec le monde qui l‟entoure. Ce besoin d‟attirer l‟attention va se transformer en un besoin d‟épater et de s‟exprimer qui va s‟installer. Nous nous exprimons à travers notre attitude et notre corps. Ce que nous pensons de nous-mêmes, nous le construisons avec nos pensées et nos croyances. Dans ce besoin de nous exprimer nous nous retrouvons des fois incompris, d‟autres fois blâmés mais aussi, quelquefois, ridiculisés. Nous nous trouvons déçus, puis nous nous disons qu‟il y a lieu de nous mettre en colère, puis nous nous construisons des plaidoiries et nous nous révoltons. Puis nous nous rassurons en nous disant qu‟après tout, si les autres ne nous comprennent pas, c‟est de leur faute et que nous ne le faisons que pour les épater et leur plaire …. Nous nous racontons des histoires, nous nous fabriquons des arguments et nous sommes à la fois l‟avocat et le juge. Nous jugeons en notre faveur et nous continuons de nous donner raison 17 et d’entretenir notre jugement en sélectionnant les mots et les phrases qui nous conviennent et qui nous donnent raison. Ce tribunal enfoui au fin fond de nous-mêmes va continuer de fonctionner sans attirer notre attention et va se mettre à sélectionner et à façonner toute information qui nous parvient depuis ce monde que nous côtoyons et pour lequel nous sentons le besoin d‟établir une carte ou plan pour nous y retrouver et nous y repérer. En grandissant ce besoin d‟épater va recevoir de moins en moins de nourriture de la part de nos parents et de nos proches et pour continuer à le satisfaire, nous allons sortir et chercher à le satisfaire ailleurs. Dans notre quête nous allons être attirés vers et par ceux/celles qui nous applaudissent le plus, qui nous critiquent le moins et qui ont l‟air de comprendre ce que nous disons. Ce besoin s‟amplifie et nous nous trouvons en train de faire toutes sortes de compromis et nous engager dans toutes sortes de projets pour faire durer ces applaudissements et continuer à nourrir ce besoin qui devient de plus en plus fort et qui nous dévore. L’heure ? C’est maintenant ! Les gens autour de nous existent et existent seulement s‟ils peuvent satisfaire ce besoin. Nous existons donc à travers ce que nous pensons et nous sommes trop occupés et pressés de dessiner le plan de ce que nous croyons « la réalité » au lieu d‟écouter les autres ou voir et comprendre ce qui nous entoure, et nous confondons le monde et la réalité avec la carte que nous en avons établie. Le monde extérieur existe à travers le plan que nous en avons établi et nous nous installons derrière ce plan pour naviguer dans ce monde. Le monde qui nous entoure existe uniquement à travers ce que nous percevons sur ce plan. Nous allons donc créer une idée précise de ce que nous pensons du monde et de ce que nous sommes au moyen des mots que nous connaissons et notre conception du monde sera dessinée et affectée par cette idée-même que nous avons de nous-mêmes. En grandissant, nous allons découvrir des sensations obtenues à travers nos organes et nos sens et nous allons les associer à des personnes ou à des lieux, des situations, des événements, des odeurs ou toute autre chose que nous pensons qui les ont créées ou causées. 19 Et nous allons inconsciemment les classer en «agréables» ou «désagréables». Nous allons développer des préférences, des attirances et des répulsions. Nous serons attirés par ce que nous pensons agréable et nous serons repoussés par ce que nous considérons désagréable. Ces répulsions vont se transformer en une peur de vivre le désagréable et cette peur va devenir encore plus désagréable et plus forte que ce que nous considérons désagréable en soi. Nous allons nous faire une raison et nous allons accepter de subir cette peur au lieu de faire face et d‟affronter le désagréable. Les mots et le langage vont nous permettre d’halluciner et de façonner nos pensées et nous allons confondre la réalité avec nos hallucinations. Certaines de ces pensées vont devenir des certitudes et des croyances pendant que d‟autres vont disparaître. Certaines de ces croyances deviendront solides. Les unes vont nous aider à avancer dans la vie tandis que d’autres vont constituer un handicap et L’heure ? C’est maintenant ! prendre la forme d’un mur en béton et nous bloquer tout au long de notre vie. Sommes-nous vraiment ce que nous pensons être ? La réalité est-elle vraiment cette carte que nous avons établie ? Il était une fois un paysan, qui un jour, décida d’aller chercher des herbes médicinales dans la montagne. Pendant sa cueillette, il remarqua un œuf, posé entre deux pierres. Il le ramassa et de retour à la ferme, il le déposa sous une poule qui couvait des œufs dans son poulailler. Quelques semaines se passèrent et les œufs éclorent. Il y eut une bonne douzaine de petits poussins tout jaunes et tout mignons et, parmi eux, il y en avait un qui était plutôt chétif et plutôt gris. Il est vrai qu’il avait quelques difficultés à faire comme les autres : gratter le sol pour trouver des petits vers, chanter comme un poulet… Quelque temps plus tard le paysan s’aperçut que c’était plutôt un aigle mais ni les oiseaux du poulailler, ni ses frères poulets, ni même lui ne le savaient. Alors il passa toute sa vie à gratter le sol, à chanter comme un poulet et à battre des ailes sans pouvoir voler. 21 Nos certitudes et nos doutes. Certaines de nos certitudes ont tout simplement disparu toutes seules comme les petites histoires que nos parents nous racontaient pour nous aider à dormir ou comme celle du Père Noël qui arrive avec ses cadeaux et qui rentre à la maison à travers la cheminée… (Nous savons maintenant que le père Noël rentre par la fenêtre plutôt !). Depuis, certains doutes se sont transformés en certitudes pendant que d‟autres certitudes se sont transformées en doutes ou ont disparu tout simplement. Nos certitudes comme nos doutes sont quelque part emprisonnés dans notre esprit et ont pour seul gardien la certitude de notre incapacité de les changer. Nos croyances et nos certitudes constituent à la fois notre moteur et notre frein et sont quand même et, L’heure ? C’est maintenant ! malgré tout, ce que nous sommes et elles constituent notre propre conception de nous-mêmes. Nous concevons le monde qui nous entoure à travers cette conception et comme nous sommes tous différents, Y aurait-il autant de mondes qu’il y a d’êtres vivants ?! Nous ne percevons pas le monde comme le perçoivent les animaux et nous ne percevons pas le monde comme le perçoivent les autres êtres humains. Nous avons chacun notre propre carte du monde. Chacun y a tracé ses propres chemins, ses propres labyrinthes, ses propres repères, ses propres sens uniques, ses propres interdictions, ses propres ronds-points, ses propres autorisations, ses propres plaisirs, ses propres priorités, ses propres frustrations, ses propres peurs, ses propres difficultés et ses propres limites… Nous naviguons dans ce monde qui nous entoure à travers nos plans, ceux-là mêmes que nous avons conçus par nos pensées et nos croyances qui, elles-mêmes, à leur tour, ont été conçues et façonnées par les mots que nous avons entendus, utilisés, mémorisés, adaptés, et ceux auxquels nous avons cru… 23 Ces mêmes mots dont le monde qui nous entoure s‟est servi pour nous apprendre ce que nous avons appris. Mais qu‟avons-nous appris ? Avons-nous appris à nous faire peur nousmêmes ? Avons-nous appris à faire peur aux autres ? A quoi nous servent ces mots ? Nous servent-ils pour rêver ? Nous servent-ils pour obtenir de la vie ce que nous désirons ? Nous servent-ils pour nous critiquer nous-mêmes ou les autres ? Nous servent-ils pour nous corriger nousmêmes ? Nous servent-ils pour nous donner du courage et nous rassurer ? Nous servent-ils pour prendre nos propres décisions ? Dans tous les cas nous nous en sommes servis pour tracer nos plans et notre carte du monde, dans un moment de notre vie où nous étions immatures, naïfs, inexpérimentés, fragiles, déprimés, frustrés, influençables, manipulés, inconscients… L’heure ? C’est maintenant ! Nos pensées et croyances. Ces pensées et ces croyances sont conçues et supportées par ce que nous percevons et recevons par les canaux de perception dont est pourvu notre corps, nos cinq sens : la vue, l‟ouïe, l‟odorat, le toucher, le goût. La plupart de nos pensées et croyances ont été affectées ou introduites en nous par les concepts du milieu social où nous avons vécu, par la conception du monde de nos parents, par nos déceptions et nos combats, par notre besoin de reconnaissance, par nos difficultés, nos humeurs, nos joies, notre frivolité, notre innocence, notre 25 égoïsme, notre ignorance, notre immaturité, notre manque d‟expérience, notre naïveté, nos handicaps, les limitations de nos cinq sens et nos frustrations ... Nos pensées ont été installées en nous de façon inconsciente et le langage écrit ou parlé les a transportées ainsi que les sensations que nous avons vécues. On se retrouve donc quelque part programmés dès notre très jeune âge et ce programme crée une multitude d’autres programmes qui vont gérer et diriger notre vie entière. Nous sommes tous programmés. Serions-nous tous programmés, aussi bien ou aussi mal programmés que nos ordinateurs ? Le langage et les mots ont-ils conçu ces programmes et les ont-ils installés dans notre cerveau ? Nous sommes nés avec un programme, certes, mais sans manuel et sans mode d‟emploi. Nous ne nous levons pas le matin en nous disant : «il ne faut pas que j‟oublie de digérer après avoir mangé, il ne faut pas que j‟oublie de continuer à inspirer de l‟air et puis à l‟expirer, il ne faut pas que j‟oublie de faire pousser mes cheveux, mes poils, mes ongles, de quelques nanomillimètres…» L’heure ? C’est maintenant ! Serions-nous des zombies ? Sommes-nous des espèces de robots ou de «zombies» ? Nous avons accepté l‟idée que nous sommes libres et capables de contrôler notre avenir et notre destinée, sans tenir compte du fait que nous marchons en sommeillant, que nous rêvons quand nous sommes réveillés et que nous passons le plus clair de notre temps à nous mentir à nousmêmes et à nous raconter des histoires souvent fausses. Le mieux qu‟on puisse dire c‟est que nous sommes 99,9 pour cent du temps dans un état inconscient et que le 0,01 pour cent restant nous sommes dans un état de lucidité. Nous changeons tous, tout le temps, et en fait nous ne sommes jamais la même personne que celle de la veille, encore moins celle que nous étions il y a dix ans. Si les gens n‟avaient pas cette habitude de nous appeler par le même nom, nous ne saurions plus qui nous sommes et si nous perdions nos souvenirs nous ne saurions plus qui nous étions non plus… ! Ce programme qui nous sert pour exister a été conçu et développé de la manière la plus simple et la plus subtile en même temps. 27 Quand nous arrivons dans la vie, nous découvrons le monde qui nous entoure à travers nos cinq sens. Nous ne réalisons pas que nous respirons et que notre nourriture est plutôt liquide que solide. Nous oublions aussi que notre corps est plutôt liquide et que nous devons nous adapter, comme le font l‟eau et le liquide, que nous devons prendre la forme que nous impose notre environnement au lieu de demander à notre environnement de s‟adapter à nous. Nous développons des opinions et des attitudes et nous nous mettons à classer les autres, à leur attribuer des rôles dans ce plan qui est le nôtre. Nous développons une capacité d‟analyse pour nous différencier des autres et nous nous laissons emporter par des sentiments qui vont gérer nos relations et nos comportements vis-à-vis des autres et du monde qui nous entoure. Nous développons une personnalité et nous nous convainquons que nous sommes une unité indépendante et distincte. Nous nous autorisons à penser en tant qu‟individu indépendant et complet, en égoïste et individualiste et tentons de prendre et de recevoir plus que nous donnons. Nous oublions que nous faisons partie d’un ensemble et que le flux de la vie n’est autre que l’harmonisation des L’heure ? C’est maintenant ! interactions des éléments et des forces de la nature. Nous oublions aussi que notre corps et notre esprit sont dans un constant et dynamique échange avec le reste du monde et l‟univers, que n‟importe comment nous serons affectés nousmêmes par ce que nous pensons et faisons. Des fois il nous arrive de réaliser que nous sommes en train de penser et de nous mentir à nous-mêmes, mais la plupart du temps nous ne nous en rendons même pas compte. En fait nous pensons tout le temps, jour et nuit, nos pensées déferlent dans notre esprit à une vitesse telle que nous avons besoin de nous concentrer pour nous en apercevoir. La plupart de nos pensées ne sont pas réfléchies, la plupart d‟entre elles se sont installées tout au long de notre vie sous forme de jugements, d‟impressions, de croyances, de préjugés, d‟opinions, de suggestions, d‟hallucinations… Elles dépendent de notre capacité de cueillir l‟information, de notre faculté de jugement, de notre expérience ou de nos connaissances, du milieu où nous vivons et celui d‟où nous venons et de notre passé. N‟importe comment cette information va être affectée à la fois par l‟outil (le sens) qui va la cueillir (vue, ouïe, odorat, toucher, goût..), par la capacité de notre esprit à la collecter, par notre ego, par ce que nous avons accumulé dans notre 29 passé : forces ou tares, par nos limitations, nos handicaps, nos attentes et toutes sortes de filtres liés à et créés par nos sentiments du passé et les sentiments et sensations que nous vivons au moment de la réception de l‟information… et de façon inconsciente elle va être classée sur l‟échelle de l‟agréable et du désagréable. En avançant dans la vie, nos pensées s’installent et se mettent à gérer à la fois ce que nous percevons et la façon dont nous réagissons et souvent nous nous trouvons devant le fait accompli. Souvent nous nous trouvons dans la situation complexe qui est celle de les identifier une par L’heure ? C’est maintenant ! une, de sélectionner celles qui risquent de nous nuire, leur faire face et les bloquer, puis, en même temps, de sélectionner et utiliser celles qui vont nous permettre de réagir afin de contrôler notre futur et notre destinée. Nos pensées démarrent nos sentiments. Une fois démarrés, ces derniers contrôlent notre corps qui à son tour agit et nous met souvent devant le fait accompli et souvent dans l´embarras… Notre futur s‟en trouve affecté et notre vie entière s‟en trouve bouleversée. Un peu comme cette femme qui avait passé une excellente soirée, qui avait dansé et chanté avec des gens qu‟elle aimait bien. A la fin de la soirée quelqu‟un, accidentellement, lui renversa un verre de vin rouge sur sa robe. Et la voilà qui se met à crier « Vous avez ruiné ma soirée !!! » Cette femme, malgré toutes les heures agréables et heureuses qu‟elle venait de passer, est rentrée chez elle, déprimée, effondrée et triste. Cet incident, non seulement a effacé toutes les heures agréables et les moments heureux qu„elle venait de vivre, mais il allait aussi la poursuivre dans son futur. La fête s‟était passée un vendredi soir et c‟était le trois août de l‟année 1981, la robe qu‟elle portait ce soir-là était bleue, la maison où la soirée avait 31 eu lieu était du style années 60 et portait le numéro 3 dans une rue bordée de platanes. Quelques années plus tard, cette femme se sentait inconfortable à chaque fois qu‟elle traversait une rue bordée de platanes, évitait de sortir les vendredis soirs, pensait que le numéro trois était son numéro de malchance et évitait inconsciemment de prendre ses vacances au mois d‟août. Un jour son fils est venu la chercher pour l´emmener voir la maison qu‟il venait d‟acheter. En descendant de la voiture, devant la maison de son fils, elle s‟est sentie mal à l‟aise et contrariée car, sans le savoir, elle avait encore une fois associé son expérience de la soirée de quelques années auparavant au style de la maison où cela s‟était passé et devinez quoi, la maison était du style années 60. Malheureusement l‟expérience de cette femme n‟est pas isolée. Nous sommes tous plus ou moins porteurs de ces vieux meubles et de ces vieux bibelots et nous avons du mal à nous en débarrasser, peut-être tout simplement parce que nous ne trouvons pas de temps pour le faire. Et nous continuons de les traîner avec nous dans notre futur… Alors le futur ne serait-il pas un peu comme le passé et le présent ? L’heure ? C’est maintenant ! Sauterions-nous du passé vers le futur ? N‟y aurait-il pas de maintenant ni de « tout de suite » ? Serions-nous des pigeons voyageurs ? Notre vie ne serait-elle pas similaire au retour du pigeon voyageur au foyer, une fois lâché ? Les amateurs et les organisateurs de concours de pigeons mettent leurs pigeons dans le coffre de leur voiture ou de leur camionnette, ils les conduisent dans un endroit lointain puis les lâchent et rentrent à la maison pour les attendre et les accueillir. Certains pigeons arrivent plus tôt et d‟autres arrivent plus tard. Notre vie n’est-elle pas tout simplement un voyage de retour ? Ce que nous appelons notre avenir ne serait-il pas le parcours que nous sommes obligés de faire pour rentrer à la maison une fois que la journée est finie ? Mais que nous apporte le futur ? Et qu‟en est-il du passé ? Pourrions-nous revenir au passé chercher quelque chose que nous avons oublié ? Des recherches ont démontré que physiquement nous ne sommes pas capables de nous rendre compte (de façon consciente) de notre décision de bouger nos muscles. 33 Chaque pensée, sensation, sentiment ou action arrivent (et tout le temps) avant que nous en soyons conscients et par conséquent nous n‟avons aucun moyen de les éviter. Ceci inclut tout choix que nous faisons et fait que nous vivons constamment et objectivement dans le passé et que ce dernier ainsi que le futur sont hors de notre contrôle. Nous ne vivons pas le présent non plus ?! Notre vie est une série de sentiments «agréables» ou «désagréables» qui sont le fruit de nos L’heure ? C’est maintenant ! pensées et hallucinations, la plupart de ces pensées circulent dans notre tête pendant que nous sommes occupés à fuir le désagréable ou nous diriger vers l´agréable. Les mots et leurs sons affectent nos sentiments, ces derniers affectent à la fois notre jugement et notre corps et par conséquent notre futur. Certains sons ou certaines images et même certaines odeurs peuvent nous rappeler quelque chose d´agréable ou de désagréable dans notre vie. Si je dis « tapis », toute personne qui comprend le français va immédiatement assimiler à ce mot une image ou une couleur, une chambre peut-être. Pour un jeune étudiant qui n‟habite plus avec ses parents, le terme tapis va lui rappeler peut-être son grand-père ou sa grand-mère car le seul tapis qu‟il ait dans sa chambre d‟étudiant c‟est celui de son grand-père ou de sa grand-mère, etc… Il peut créer non seulement des images ou rappeler des souvenirs, mais il peut aussi générer des sensations ou des émotions comme celles de la joie en pensant à la personne qui a fait le cadeau ou de la tristesse parce que le tapis appartenait au grand-père ou à la grand-mère qui sont décédés … 35 Demandez à quelqu’un de lire pour vous le paragraphe suivant. Fermez les yeux et imaginez-vous dans un moment de votre vie où vous étiez heureux et satisfait. Faites une image ou installez-vous dans ce moment spécifique de votre vie, rajoutez tous les détails dont vous pouvez vous rappeler. Qu’est ce qu’il y avait devant vous et autour de vous ? Est-ce que vous vous y voyez clairement ? L’image est-elle en noir et blanc ou en couleur ? Est-elle grande ou petite ? Laissez-vous envahir par cette agréable sensation pendant que vous êtes en train de vous voir ou de vous sentir dans cette image qui vous met à l’aise et dans un état confortable. Agrandissez cette image. Pendant que vous êtes en train de réaliser cela et apprécier ce moment agréable et positif, agrandissez cette image deux fois plus et rendez les couleurs plus brillantes et plus précises. Maintenant rentrez dans cette image et regardez autour de vous en gardant les yeux fermés. Prenez note de ce que vous voyez. Maintenant que vous êtes à l’intérieur de cette image, ajoutez-y le son qui y est associé et cherchez dans votre imagination d’où vient ce son. Est-ce qu’il vient de votre gauche ou de votre droite, devant vous ou derrière vous ? Est-il fort ou faible ? Quel genre de son estce ? Une musique ou une voix ? Ecoutez le ton L’heure ? C’est maintenant ! ou le volume, écoutez profondément, prenez note et vérifiez comment il vous met à l’aise et comment vous vous sentez dans cet environnement. Etes-vous debout ou assis ? Quelle est la température de l’air ? Prenez note de vos sensations internes, d’où elles proviennent, ces sensations sont peut-être en train de tourner autour de votre corps. Concentrez-vous profondément sur ces merveilleuses sensations et appréciez-les. Prenez note de tout goût ou toute odeur qui veulent y être inclus et savourez. Avec vos yeux toujours fermés regardez la scène avec vos yeux intérieurs encore une fois, faites en sorte d’agrandir les images et de les rendre encore plus brillantes, plus nettes. Faites en sorte que le son devienne plus fort, plus clair et plus agréable. Faites en sorte que les sensations deviennent plus intenses, plus profondes, plus chaleureuses. Suivez l’intensité de ces sensations, si elles bougent d’une place à l’autre, joignez-les ensemble et intensifiez-les. Répétez-les encore et encore pour qu’elles deviennent de plus en plus fortes. Laissez-vous envahir par cette merveilleuse sensation. Toujours les yeux fermés doublez le tout et rendez-le plus fort et plus clair puis redoublez-le encore et encore. Maintenant tout votre corps et votre esprit se délectent dans toute cette 37 expérience. Vivez-la, écoutez-la et sentez-la. Rendez cette sensation la plus forte que vous pouvez et juste au moment où vous ne pouvez plus la rendre plus forte, doublez-la encore une fois et fermez votre main gauche le plus fort possible et le plus vite possible. Sentez la sensation entrer à l’intérieur de vous et vous envahir, intensifiez-la encore, serrez votre poing encore davantage. Desserrez votre main et sentez la sensation envahir votre corps. Prenez votre temps pour décompresser et vous décontracter et ouvrez les yeux quand vous êtes prêt pour le faire. L’heure ? C’est maintenant ! Nos pensées programment… et nos idées nous Au cours de notre vie nous apprenons quelques centaine de mots ; nous n‟aurions pas pu et nous ne pourrions pas apprendre un seul mot sans lui associer une sensation qui vient de nos cinq sens : la vue, l‟ouïe, le goût, l‟odorat et le toucher mais pas uniquement. … Si je dis : « gris », vous allez associer, et c‟est naturel, une couleur du Spectrum de la lumière à ce son et par conséquent l‟association à ce son va être visuel, mais si je dis « Oh, c‟est un jour gris aujourd‟hui », les uns vont se sentir tristounets et quelque peu déprimés pendant que d‟autres vont y associer une sensation d‟humidité et de froid ou se revoir dans une expérience heureuse ou triste de leur vie passée… Alors la question : Comment sommes-nous capables de générer des sensations et des émotions telles que celle de la tristesse ou celle du froid et même des souvenirs à partir d‟un son qui n‟est, à la base, que pour déterminer une couleur précise ? Comment un simple son, qui fait allusion à une couleur, peut-il générer chez nous une gêne, un malaise ou un souvenir ? 39 «Jasmin, sucre, fer, grincement, coucher de soleil », chacun de ces mots peut évoquer en plus de l‟expérience olfactive, gustative, tactile, auditive, visuelle, un sentiment précis qui peut être une mauvaise ou une bonne expérience pour les uns et les autres. Le mot « fourrure » est un très bon exemple car il représente, pour les uns, le luxe, pour les autres, du travail saisonnier et, pour d‟autres encore, de la sauvagerie. Il y a donc une relation d‟interdépendance et d‟influence entre les mots et nos sens... Mais que serions-nous sans nos sens ? Ces sens constituent nos outils comme la scie, le mètre, le niveau, la règle, la planeuse, la lime, le marteau, le tournevis constituent les outils d‟un menuisier. Quand un jeune menuisier s‟installe à son compte, il achète tous ces outils et démarre son entreprise de menuiserie. S‟il a du travail à faire, il va utiliser ces outils car, sans eux, il ne peut faire ni de la menuiserie, ni exercer son travail de menuisier. Dans son activité vient un moment où, pour continuer d‟être un bon menuisier, il a besoin d‟aiguiser, dans certains cas, de remplacer certains outils sans quoi il aura des difficultés à L’heure ? C’est maintenant ! faire un bon travail car, avec un mètre dont les graduations en millimètres ont disparu, la finition du travail en souffrira et, avec une scie qui coupe grossièrement et difficilement, le travail sera médiocre et laborieux. Le placard, la table, les meubles et tout travail produit par un menuisier ne peut être obtenu sans les outils ; leur esthétique, leur qualité, en dépendront et constituent, à la fois, le résultat de la qualité des outils et de la dextérité du menuisier. Nos pensées et nos idées sont un peu comme les meubles fabriqués par ce menuisier, elles sont le fruit et le résultat obtenus à travers nos sens et elles n‟existent qu‟à travers les images, les représentations et les mots que nous utilisons et ceux qui circulent dans notre tête. Pour avancer dans la vie nous avons besoin de ce programme. Notre seul accès à ce dernier n‟est autre que le langage que nous utilisons un peu comme un clavier par rapport à un ordinateur. Nous pouvons donc, à travers ce clavier, apporter toutes sortes de modifications à la fois aux documents que nous créons (nos pensées et idées) et en même temps modifier le programme lui-même qui nous aide à créer ces documents. 41 Dans la phrase * : - « Il fait beau aujourd‟hui même si demain il va pleuvoir : » Nous retenons : Il fait beau et c‟est l‟essentiel. Demain on verra. Tandis que dans la phrase : - « Il fait beau aujourd‟hui mais il va pleuvoir demain ». Dans cette façon de s‟exprimer on retient et on s’attarde de façon inconsciente sur le lendemain et sur la pluie, plutôt que sur le fait qu‟il fasse beau … Dans cette autre phrase *: - « J‟ai trouvé la solution au problème même si elle ne peut pas fonctionner dans toutes les situations.» Cette façon de s‟exprimer met l‟accent sur la solution trouvée et le fait qu‟elle ne fonctionne pas dans toutes les situations devient accessoire. Ici c‟est l‟exemple même d‟une « programmation » positive. A comparer avec : - « J’ai trouvé la solution au problème mais elle ne peut pas fonctionner dans toutes les situations ». L’heure ? C’est maintenant ! Comparons maintenant ces différentes phrases * : 1- « Vous obtenez pratiquement tout ce que vous voulez de la vie si vous êtes prêt à travailler assez dur. » 2- « Si vous êtes prêt à travailler assez dur, vous obtenez pratiquement tout ce que vous voulez de la vie. » Bien qu‟elles apportent la même information ces phrases nous «programment» de deux façons différentes ; en fait elles vont à la fois nous mettre dans deux attitudes distinctes par rapport à la vie : positive (exemple 1) ou négative (exemple 2). Dans la phrase * : 1-« Je suis heureux aujourd’hui mais je doute que cela dure toute ma vie. (Programmation négative) 2- « Je suis heureux aujourd’hui bien que je doute que cela dure toute ma vie. (Programmation positive) Avec un simple « twist » on peut profiter du moment présent et prendre une attitude positive et courageuse envers le futur. *exemples pris dans le livre : « Sleight of Mouth », Robert Dilts 43 Avant tout il faut préciser que nous sommes une bio-machine et le programme en question est automatisé et reste difficile d’accès. Descartes disait : « Je pense, donc je suis » Il était une fois un humain qui avait invité un gentil extra-terrestre qui n‟avait jamais visité la Terre. Une fois arrivé sur la Terre l‟extra-terrestre est reçu par son hôte humain et celui-ci le dirige vers une voiture, ouvre la portière et lui demande de s‟installer dans le véhicule. L‟extra-terrestre n‟ayant jamais vu de voiture demande à l‟humain : « C‟est quoi cette chose ? » L‟humain répond : « C‟est un véhicule qui va nous servir pour aller chez moi. » L‟extra-terrestre s‟installe comme suggéré puis son hôte entreprend de conduire la voiture. Au cours du trajet l‟extra-terrestre demande : « C‟est un véhicule que vous, les humains, fabriquez ? ». Son hôte lui répond : « Oui, oui. » Au cours du trajet l‟extra-terrestre voit des immeubles, des gens qui s‟appliquent à construire des maisons, d‟autres en train de nettoyer la chaussée pendant que d‟autres réparent les trottoirs. Une fois arrivés devant la maison l‟extraterrestre demande si tout cela aussi est fabriqué par les humains. « Oui, oui », répond l‟hôte. L’heure ? C’est maintenant ! En rentrant à la maison l‟extra-terrestre est reçu par l´épouse de son hôte et il remarque que celle-ci est physiquement différente mais il se retient de poser des questions, regarde les meubles et le décor dans le salon de la maison et demande : « C‟est vous qui fabriquez tout cela ? » Son hôte répond : « Oui, oui, c‟est nous les humains qui fabriquons tout cela.» « Alors comment faites-vous pour faire tout cela et qu‟est-ce que vous êtes en train de fabriquer en ce moment ? » L‟hôte, réalisant que l‟extra-terrestre ne comprend pas, rectifie : « Enfin, ce n‟est pas moi qui ai fabriqué tout cela. Ce sont d‟autres humains qui l‟ont fait pour moi.» « Et vous, qu‟est-ce que vous avez fait pour eux ? » « Je les ai payés avec de l‟argent.» « C‟est quoi l‟argent ? » « Oh, l‟argent, c‟est un concept », répond l‟hôte. « Un concept, que voulez-vous dire ? » « Eh bien, euh…c‟est une représentation abstraite, mais ce qui compte, pour nous, les humains, c‟est que nous y croyons et ça nous suffit. » « Si j‟ai bien compris, vous, les humains, vous croyez en des choses abstraites, mais comment les autres savent-ils fabriquer tout cela et pas vous ? » 45 « Non, non, voyez-vous, nous, les humains, nous sommes tous différents. Les uns sont bons à faire une chose pendant que d‟autres savent faire autre chose, alors nous profitons du savoir des uns et des autres. » « Ah, je comprends » dit l‟extra-terrestre « et vous, qu‟est-ce vous leur apportez ? » « Moi, je suis médecin », répond l‟hôte. « Et qu‟est-ce que vous leur donnez en tant que médecin ? » « Je leur conseille des médicaments une fois que je sais ce qui ne va pas bien avec eux.» « Pourquoi ? Il y a des humains qui ont des choses qui ne vont pas bien avec eux ? » « Ça dépend, mais il y en a qui font des choses dures ou qui ont un travail dur ou dangereux. » « C‟est quoi dur, dangereux ? » « Dur, euh…….je ne sais pas comment expliquer, disons, c‟est difficile, c‟est le contraire de facile. » « Je comprends, c‟est quelque chose que vous n‟arrivez pas à expliquer. Et c‟est quoi dangereux ? » « Dangereux, c‟est quelque chose qui peut détruire notre corps ou notre façon de réfléchir et de penser… » « Alors pourquoi les autres humains acceptent-ils de faire ce qui peut détruire leurs corps et leur façon de réfléchir, est-ce que vous les obligez à le faire ? » L’heure ? C’est maintenant ! « Non, non, personne n‟oblige personne à faire quoi que ce soit. » « Alors pourquoi acceptent-ils de faire ce qu‟ils font ? » « Oh, ce sont eux qui pensent qu‟ils ne peuvent pas faire autrement. » L‟extra-terrestre continue : « En venant ici, j‟ai vu des gens balayer, construire et d‟autres réparer le trottoir, c‟est ce que vous appelez dur ? » « Oui, en quelque sorte. » « Et vous ne voudriez pas faire ça parce que c‟est dur ? » « On peut dire ça comme ça, mais comme je vous ai expliqué, nous sommes différents et c‟est ce qui fait notre richesse », répond finalement l‟hôte, puis, inconsciemment, il prend la télécommande de la télévision et l‟allume. C‟est l‟heure des nouvelles et le journaliste annonce et montre des images de guerre. En voyant cela l‟extra-terrestre demande : « Que fontils ces humains, ils ont l‟air de faire des choses dures et dangereuses ! » Et l‟hôte répond : « Ça, c‟est la guerre, ils se battent parce qu‟ils ne sont pas d‟accord.» « Pourquoi ne sont-ils pas d‟accord ? » « Ils ne sont pas d‟accord parce que chacun pense différemment.» « Qu‟est-ce ça veut dire différemment ? » demande l‟extra-terrestre. 47 « Différemment, c‟est comme différent », répond le médecin. « Je croyais que différent était un avantage pour vous, les humains ! » « Oui, oui, du fait que nous sommes différents, nous pensons différemment et chacun pense que l‟autre a tort » « Et c‟est pour cela que vous vous battez ? » « Oui, on peut dire ça comme ça. » « Alors, pourquoi n‟arrêtez-vous pas de penser tout simplement ? » Descartes disait aussi : « Je suis un esprit et j’ai un corps » ! En 1993 une démonstration s‟est déroulée à Washington DC entre le 7 juin et le 30 juillet, 4000 personnes se sont réunies et se sont mises à prier et à méditer. Pendant cette période de prière et de méditation le pourcentage de crimes commis a été réduit de 23%. Une fois que les prières et les méditations se sont arrêtées, le nombre de crimes a repris comme d‟habitude. En outre, quelques centaines d‟essais ont été faits pendant lesquels on demandait à des gens d‟essayer d‟influencer, avec leur pensée (uniquement), des appareils mécaniques et électroniques. Or, il s‟est avéré qu‟ils produisaient L’heure ? C’est maintenant ! des influences positives ou négatives selon les pensées réfléchies. En tant qu‟humains nous avons donc la capacité de fonctionner non seulement à travers nos cinq sens mais aussi à travers nos « extra » sens tels que la télépathie, l‟intuition, l‟énergie qui soigne, la spiritualité, la clairvoyance, la précognition, l‟hypnose à distance. Nous ne sommes pas des individus, encore moins indépendants. En fait, nous sommes tous connectés et ce que nous pensons à chaque moment de notre vie affecte le reste du monde. Ce que nous renfermons dans notre fond et que nous pensons « privé et légitime » affecte le reste du monde. Si je commence ma journée en me levant du mauvais pied et que je laisse une mauvaise humeur s‟installer comme pensée à l‟intérieur de moi, cette mauvaise humeur qui a commencé comme un sentiment va se transformer ensuite en langage du corps puis en attitude. Je vais par conséquent la transmettre comme un virus à mon conjoint et à mes enfants, puis, en sortant de la maison, je vais la transmettre à mon voisin ; en roulant en voiture pour aller au travail, 49 je vais la transmettre à quelques autres personnes, peut-être à un agent de la circulation ; ensuite, arrivé au travail je vais la transmettre à mes collègues, à mes collaborateurs ou à mes employés. Si l‟agent de la circulation, cette même matinée, est lui aussi de mauvaise humeur, le risque est qu‟il peut lui aussi mettre tous les gens qu‟il rencontre de mauvaise humeur. Et peut-être que l‟une de ces personnes peut créer un accident et affecter la vie de quelques autres personnes. Dans le cas où ma mauvaise humeur s‟exerce sur un des ouvriers qui travaille sur une machine dangereuse, il peut y avoir un accident. Cet accident peut engendrer un drame dans le foyer de l‟ouvrier, un retard de livraison de la marchandise, la perte d‟un client qui va lui-même se trouver dans la possibilité de perdre son client, une perte du chiffre d‟affaires, une mauvaise réputation de l‟entreprise et l‟histoire peut continuer jusqu‟à détruire une bonne partie de la société. Nous sommes donc tous liés, bourreaux comme victimes, avocats comme juges, entrepreneurs et employés, notre état d‟esprit *du moment* concerne et affecte la vie des autres et ce qu‟ils penseront d‟eux-mêmes, de la société et du monde qui les entoure. L’heure ? C’est maintenant ! Nous avons tous rêvé un jour de changer le monde ! Le temps du rapport de force est révolu. Les employés ne sont plus là pour exécuter ce que le patron décide qu‟ils exécutent car il suffit qu‟ils prennent une attitude négative pour que l‟idée même de l‟entreprise soit remise en question. Vous avez certainement remarqué qu‟on peut trouver la même marchandise partout et souvent au même prix mais nous avons tous notre endroit préféré. Si on cherche un peu plus, on trouvera que nous préférons un endroit plutôt qu‟un autre pour la qualité du service, la qualité humaine du personnel, celle de l‟accueil, et comme nous ne sommes pas stupides, nous savons distinguer entre un conseiller vendeur sincère et un autre qui prétend l‟être. Attitude négative, attitude positive. Il ne suffit pas de demander à une hôtesse d‟accueil ou à un vendeur d‟être polis ou accueillants, encore moins de les surveiller. 51 S‟ils pensent qu‟ils n‟ont pas besoin de l‟être, nous, les clients, allons voter avec nos pieds et les conséquences pour l‟entreprise seront négatives. Considérons le dialogue suivant : - Vendeur : « Oui, qu‟est-ce que vous cherchez, madame ? » - Cliente : « Je voudrais acheter un ordinateur » - V : « Quel genre d‟ordinateur voulez-vous ? » - C : « Un portable » - V : « Nous avons différents portables à différents prix, madame. Combien voulez-vous mettre ?… - C : « Eh bien, je ne sais pas ! Lequel me conseillez-vous ? » - V : « Je ne sais pas, madame, ça dépend de ce que vous voulez faire avec ? » - C : « Sûrement pas de la popote ! …Je ne sais pas. Qu‟est-ce qui justifie la différence des prix ? » - V : « Ecoutez, madame, si vous ne me dites pas ce que vous voulez faire avec, je ne peux pas vous conseiller ! ...Je vous laisse regarder, j‟ai d‟autres clients. Quand vous aurez décidé, vous me faites signe ! » Ou encore cet autre exemple : - Client potentiel : « Allô ! Je voudrais connaître le prix de la paraffine, est-ce que vous pouvez me passer L’heure ? C’est maintenant ! quelqu‟un qui peut me donner des renseignements ? » - Employé : « Vous êtes déjà client chez nous ? Comment vous appelez-vous ? » - Client potentiel : « Non, pas encore ! » - E : « Votre nom, s‟il vous plaît ? » - Client potentiel : « Le monsieur qui appelle d‟un téléphone portable… » - E : « De quelle société êtes-vous ? » - Eventuel Client : « Je n‟ai pas encore de société, je suis en train de réunir l‟information » - E : « Vous n‟avez pas de registre du commerce alors ? » - Appelant : « Non madame ! » - E : « J‟ai besoin de votre adresse, monsieur ! » - Appelant frustré : « Vous avez besoin de mon adresse pourquoi faire, madame ? » - E : « Si vous ne me donnez pas votre adresse, je ne pourrai pas vous donner l‟information ! » Considérons les phrases suivantes : 1) Je vais devoir chercher le dossier afin de vous donner l’information que vous demandez. 2) Je me ferai un plaisir de vous donner l’information dès que j’aurai accédé à votre dossier. 53 Dans les deux phrases la personne promet de donner l‟information recherchée, par contre l‟attitude est complètement inversée. La première attitude nous révèle que la personne a immédiatement installé une difficulté devant elle (désagréable) pour accéder au dossier et qu’elle s’est persuadée qu’elle ne trouvera aucun plaisir à le faire mais plutôt un acte pénible et contraignant. En tant que demandeur on est en droit de penser qu’elle fera cela le plus tard possible et les renseignements qu’elle va nous fournir seront le moins détaillés possibles et le moins complets possibles. Dans la deuxième attitude (exemple 2) on est tout de suite rassuré, confiant, et sûr d‟avoir une information complète et rapide. Ces deux attitudes peuvent être classées sur une unité de mesure, s‟il en existait une, qui détermine l‟agréable et le désagréable. Dans la 1ère attitude la personne a projeté dans le futur un moment désagréable (devoir) et par conséquent elle a inséré dans son programme la certitude de passer un moment plutôt désagréable puisque n‟importe comment elle va devoir fournir l‟information demandée. L’heure ? C’est maintenant ! Dans la 2ème attitude la personne a projeté un moment plutôt agréable et aura hâte de le vivre le plus tôt possible. Nous avons tendance à déterminer et connaître à l‟avance ce qui va être agréable et ce qui ne va pas l‟être. Notre lendemain est toujours rempli de moments plutôt désagréables. Ce n‟est pas parce que nous les avons déjà vécus ni parce que nous sommes dans une attitude neutre, mais c‟est parce que nous nous sommes faits la promesse d‟inclure dans chaque journée de notre vie du désagréable. En conséquence, nous allons affecter les autres et ils auront leur part du désagréable que nous avons préparé à l‟avance, pour nous d‟abord, et pour servir les autres qui nous côtoient… Toute relation est basée sur donner et recevoir, donner donne naissance à recevoir et recevoir crée donner. Ce qui monte doit descendre, ce qui sort doit rentrer ; en fait, donner est la même chose que recevoir car ils sont tous les deux des aspects du flux de l’énergie de l’univers. Si vous arrêtez l’un de ces flux vous interférez avec l’intelligence du cosmos. Plus vous donnez, plus vous recevrez car vous allez garder l’abondance de l’univers circuler dans votre vie. En réalité seul compte ce qui a une valeur réelle et qui se multiplie uniquement quand il est donné. 55 « Ce que nous voyons et entendons devient le sujet de nos réflexions et pensées ; nos pensées influencent nos réactions ; nos réactions deviennent nos habitudes et déterminent notre destinée » Bob Gass. Si vous voulez du respect, respectez les autres ; si vous voulez de l‟appréciation, appréciez les autres ; si vous cherchez de l‟estime, estimez les autres ; si vous cherchez des compliments, faites des compliments… La nécessité d’être positif et honnête. Les images, les mots et les sentiments sont affirmations. des Ce que nous pouvons dire constitue ce que nous pouvons penser et ce que nous pouvons faire. La positivité est le fait de savoir qu‟on peut faire des choses positives. Cet état d‟esprit stimule les régions supérieures du cerveau; plus on stimule et on utilise cette zone du cerveau, plus le cerveau fait des interconnections et plus l‟usage de notre cerveau est complet. Quand nous sommes en état de déséquilibre émotionnel les bactéries se développent dans notre corps comme des insectes qui attaquent plutôt les plantes en mauvaise santé que celles en bonne santé. L’heure ? C’est maintenant ! Nous avons besoin de nous sentir en équilibre avec nous-mêmes et nous avons besoin de satisfaire notre condition de terriens pour être en harmonie avec le reste. Essayez de vous rappeler la dernière fois que vous avez attrapé un rhume ! Etiez-vous malheureux ou déprimé, ou vous sentiez-vous coupable de quelque chose juste avant d‟attraper ce rhume ? Les bactéries se développent dans les substances qui sont produites par nos émotions négatives. La crainte, l‟anxiété et le stress réduisent la salive et nous avons besoin de cette salive pour neutraliser l‟acide buccal et prévenir les caries dentaires. Or, notre système immunitaire est réduit lorsque nous sommes dans un état de négativité. Plusieurs maladies se déclenchent quand notre système immunitaire est affaibli. Si on comprend cela on réalise alors que notre capacité d‟auto-guérison est largement contrôlée par notre cerveau qui, lui-même, est contrôlé par nos pensées. Si vous n’insérez pas de pensées positives dans votre inconscient, celui-ci se servira de ce qu’il y trouvera pour continuer son cycle. 57 La relaxation profonde enlève toutes tensions et craintes emmagasinées dans notre inconscient et renforce notre système immunitaire. Lorsque nous sommes en état de relaxation et en bonne entente avec notre esprit et notre âme nos vaisseaux sanguins se dilatent et le sang qui y circule apporte plus d‟oxygène à nos cellules et permet un meilleur fonctionnement de notre cerveau. Imaginons un monde où on serait parfaitement honnête avec soi-même et envers les autres. Imaginons un monde dans lequel on se mettrait dans les chaussures de l’autre avant de prononcer un jugement ou de refuser une requête. Le dictionnaire définit l‟honnêteté comme l‟intégrité, la sincérité, l‟honneur et l‟absence de tricherie. Honnête : qui est conforme aux principes de la probité, du devoir et de la vertu. Sincère : qui est disposé à reconnaître la vérité et à faire connaître ce qu’il pense et sent réellement sans consentir à se tromper soi-même ni tromper les autres. Alors pourquoi les gens ne sont-ils pas sincères et honnêtes ? Pourquoi les gens prennent-ils des décisions qui concernent les autres et ne s‟imaginent même pas L’heure ? C’est maintenant ! qu‟ils peuvent être affectés eux-mêmes ou leurs propres enfants par leurs décisions ? Est-ce par peur de vivre le désagréable ? Ou d‟être mal à l‟aise en révélant aux autres que l‟on a fait quelque chose qui n‟est pas correct ? Il a été dit que nous n‟exprimions la vérité que lorsque nous nous sentions en sécurité. Saviez-vous que les émotions de la crainte, de l‟envie, de la colère et du plaisir peuvent être trouvées dans le cerveau avec une simple électrode qui touche une petite section spécifique du cerveau limbique ? Par contre les émotions d‟amour inconditionnel, de compassion, de bonheur, de courage, ne peuvent pas être trouvées dans ce système limbique ni dans n‟importe quelle autre partie du cerveau. La raison est que la peur, l‟envie, la colère et le plaisir sont des émotions que nous partageons avec tous les animaux qui ont un cerveau limbique. Ce qui rend les humains différents, c‟est la présence de cette partie importante du cerveau qui se trouve au dessus du système limbique. 59 Quand on vit l’amour, la compassion, le bonheur, la sincérité et le courage, on utilise notre cœur et les cellules de cette partie supérieure du cerveau. Mais il se trouve qu‟il y a beaucoup de gens qui ont des difficultés à vivre ces émotions parce que leur vie entière tourne autour d‟un système de réaction (réflexe primaire) au lieu d‟action consciente et réfléchie. Quand nous pratiquons consciemment dans le but d’utiliser davantage notre cœur et notre cerveau, nous utilisons plus de ce potentiel que Dieu nous a donné et la sincérité est alors plus facile à exprimer. Toutes nos inter-réactions avec les autres et le monde qui nous entoure souffrent du manque de sincérité plus que de toute autre chose. Dans nos relations, tous nos accords, explicites ou implicites, supposent que la sincérité soit maintenue. Quand la déloyauté, le secret, les fausses promesses, les demi-vérités et l‟habitude de dire une chose et de faire autre chose interviennent dans une relation quelconque : commerciale, amicale ou familiale, la confiance est ébranlée et le raisonnement est faussé. Alors comment peut-on rectifier une tendance malhonnête dans ce monde où la malhonnêteté est devenue acceptable ? Posons-nous la question : L’heure ? C’est maintenant ! À quoi servent nos sentiments ? Quel est leur rôle ? Que nous apportent-ils ? Ne sont-ils pas ces sensations qui se créent en nous par les autres ? Ne sont-ils pas toujours liés à notre interaction avec les autres ? Ne sont-ils pas cette liaison avec le reste ?... Quand la peur, l‟envie (« enlève-toi de là que je m’y mette »), la colère, le plaisir de nos sens dominent notre vie quotidienne, la malhonnêteté devient acceptable. En nous concentrant sur notre évolution personnelle, en pratiquant le courage, l’amour, la compassion et le bonheur, en contrôlant les tentations qui peuvent se manifester, la sincérité devient facile à exprimer. Prêtons donc attention à ce déclic qui arrive juste au niveau de notre esprit quand nous sommes sur le point de dire ou de faire quelque chose de malhonnête ou de pas sincère. La malhonnêteté va de pair avec une destruction de soi, de ce que nous pensons de nous-mêmes et fragilise notre système immunitaire. Comment peut-on se convaincre nous-mêmes de d‟une chose que nous savons pertinemment fausse ? A force de forger on devient forgeron. Si nous décidons que la sincérité nous apportera plus d‟avantages, nous devons la pratiquer dans tout 61 ce que nous faisons, comme n‟importe quel métier. En pratiquant l’honnêteté nous augmentons notre courage et quand nous augmentons notre courage nous contrôlons notre peur et nos frustrations. Quand le courage se manifeste plus souvent que la peur dans notre vie, nous jouissons mieux de la vie et notre joie va se manifester aussi en aidant les autres. Arrêtons d‟exagérer les incidents de notre vie. Pour un pêcheur, le poisson perdu est toujours le poisson le plus gros dans le filet. En éliminant les mensonges nous devenons honnêtes avec les autres et en devenant honnêtes avec les autres nous le devenons avec nousmêmes. Si nous ne sommes pas honnêtes avec les autres comment le serions-nous avec nous-mêmes ? Comment saurions-nous nous convaincre et trouver du courage quand nous savons que nous utilisons des mensonges pour nous aider à avancer dans la vie ? La réalité n’est pas ce que l’on voit, entend, sent, et comprend... C’est plutôt les sensations et sentiments qui gèrent notre expérience du moment. Notre réalité, quand on est assis autour d‟une table avec des gens autour de nous, n‟est pas L’heure ? C’est maintenant ! tellement qu‟on est en train de manger, ou la diversité des plats sur cette table, la qualité de la préparation ou le goût des aliments, le décor de l‟endroit ou la qualité des meubles mais plutôt le sentiment qu‟on a de ce moment et pendant ce moment. Une expérience a été menée dans laquelle on proposait à des gens de jouer à un jeu. Le jeu consistait à prendre la bonne décision selon sa propre conception de soi-même et ses propres opinions. Il fallait deux participants. Le jeu consistait à tirer au sort pour déterminer lequel des deux diviserait la somme de 100 dollars et lequel des deux aurait le dernier mot en décidant d‟accepter le partage tel qu‟il serait proposé par la première personne ou de décider de renoncer à la somme mise en jeu. On avait laissé penser à la personne qui allait décider d‟accepter le partage ou de remettre le tout à son propriétaire que l‟autre joueur était, comme elle, un simple joueur. Or la personne qui allait avoir le droit de diviser était complice et le tirage au sort était truqué. Celle-ci proposa de garder 80 dollars pour elle et de donner 20 dollars à la victime. La victime, donc, avait le dernier mot : accepter le partage tel qu‟il était proposé ou user de son droit de décider de rendre la totalité de l‟argent à son propriétaire. 63 Dans la plupart des cas les victimes ont décidé que l‟argent soit restitué au lieu de prendre les 20 dollars proposés. Pourquoi ont-elles pris une telle décision ? Quelques-uns se sont sentis vexés, d‟autres se sont sentis insultés, d‟autres encore ont eu le sentiment que leur adversaire se moquait d‟eux… Peu importe leurs sentiments et ce qu‟ils ont pensé, la réalité est qu‟ils ont tous renoncé à prendre 20 dollars ! « Une bonne humeur n´a pas besoin d´une bonne raison pour exister…» Richard Bandler Quand nous nous levons le matin, nous vérifions le temps qu‟il fait, nous vérifions l‟heure, nous nous lavons, nous prenons notre petit-déjeuner, nous choisissons nos vêtements selon le temps qu‟il fait dehors, ce que nous projetons de faire pendant la journée, et, selon les cas, nous vérifions si nous avons les outils nécessaires, les habits nécessaires pour l‟activité de la journée. Nous vérifions aussi si nous avons assez d‟argent sur nous, si nous avons nos papiers d‟identité, nos clés, si nous avons pensé à tout ce qu‟il nous faut pour la journée, bref, nous faisons une série de préparations et nous nous assurons que nous n‟avons rien oublié avant de quitter notre foyer. L’heure ? C’est maintenant ! Nous ne vérifions jamais l‟état de notre moral et nous ne prêtons jamais attention à toutes ces pensées qui circulent en arrière-plan dans notre tête, nous sommes trop occupés par notre apparence, notre façon de percevoir le monde extérieur, nos peurs, nos envies, nos frustrations, nos opinions, et dès que l‟on se retrouve en dehors de chez nous, nous passons le contrôle aux autres et au monde qui nous entoure. Nous nous laissons influencer, énerver, dévier de notre chemin, de notre trajectoire, nous nous retrouvons devant des situations imprévues, en train de défendre des intérêts et souvent nous nous retrouvons en train d‟agir malgré nous au lieu de traiter la situation de façon calme, sereine et juste. Nous ne nous mettons jamais à la place de l‟autre, dans ses chaussures, pour voir les choses de son point de vue. Nous ne nous rappelons jamais que nous avons déjà vécu une situation similaire où nous étions du côté de l‟autre point de vue. Notre esprit refuse de faire le parallèle et nous nous disons : c‟est différent. Nous attribuons au même poids deux mesures et nous restons convaincus que dans notre situation les autres auraient fait pareil… Nous nous retrouvons donc à la fois à la merci du monde extérieur et, en même temps, à la merci de nos propres pulsions. 65 Nous avons l‟air de comprendre certaines expressions telles que : « Ce n‟est pas facile ! », ou tout au moins, nous donnons l‟impression de comprendre quand on entend quelqu‟un nous dire : « Ce n‟est pas facile, vous comprenez ? » Nous répondons immédiatement : « Oui, je comprends. » A force d‟entendre cette expression qui a l‟air de devenir une façon de vivre pour les uns et une excuse ou une philosophie pour les autres, on se retrouve en train d‟épouser cette manière de réfléchir et de penser. On ne se retrouve jamais en train de penser : « Mais que veulent-ils dire par ce n‟est pas facile ? Qu‟est-ce que cela veut dire ? Qu‟est-ce qui est supposé être facile ? Ce n‟est pas facile par rapport à quoi ? À qui ? » Et on finit par installer une petite voix à l‟intérieur de nous qui nous répète tout le temps : « Ce n‟est pas facile ! ». À chaque fois que nous entreprenons de corriger une chose en nous que nous savons inutile ou négative ou tout simplement d‟intégrer dans nos comportements une chose positive, cette voix se déclenche avant même que nous ne commencions et nous répète la même chanson encore et encore : « Ce n‟est pas facile, ce n‟est pas facile ! Ce n´est pas agréable, ce n´est pas agréable… » L’heure ? C’est maintenant ! Si nous laissons ces pensées circuler dans notre tête et nous dire que nous sommes victimes, tout ce que nous sommes ( notre esprit, notre corps, nos sens, nos sentiments), de façon inconsciente, vont se transformer et devenir une espèce d‟aimant qui attire et collecte toute particule et morceau de fer dans un tas de foin en omettant d‟attirer l‟or et l‟argent qui peuvent s‟y trouver. Disons-nous que les gens sont méchants et nous allons nous transformer en méchants nousmêmes. Cet état d‟esprit va se transformer en attitude et les gens vont réagir méchamment à notre attitude et par conséquent vont devenir méchants à notre égard. 67 Si vous êtes convaincu que vous êtes victime et que vous vous dites : «Si je me comporte comme je le fais, ce n‟est pas de ma faute, c‟est la faute des autres, les problèmes que je vis ont été créés par les autres ». Qu‟arriverait-il (à votre avis) si les «autres» revenaient corriger leurs fautes ? N‟en commettraient-ils pas d‟autres ? Croyez-vous avoir le temps d‟attendre qu‟ils reviennent corriger leurs erreurs ? Leur feriez-vous confiance et les laisseriez-vous tenter de les corriger ? Et s‟ils se trompaient encore une fois ? Et, à votre avis, combien de différentes solutions peuvent-ils apporter ? Comment saurez-vous quelle est la bonne ? L’heure ? C’est maintenant ! Nos croyances et certitudes. Certaines de nos croyances et certitudes restent limitées et nous empêchent d‟être ce que nous voudrions être. La majorité de ces dernières ont commencé comme une simple suggestion ou une simple pensée et puis, en grandissant, notre esprit va fermer autour de la pensée de plus en plus et n‟autoriser aucun questionnement. Le contraire arrive quand une croyance se transforme en une pensée. L‟esprit s‟ouvre de plus en plus à d‟autres questionnements. Et ce processus inverse peut défaire une croyance et la mettre sur l‟étagère des incertitudes. Quand nous vivons une certitude intense et catégorique nous avons tendance et sans l‟ombre d‟un doute de répondre : « Bien sûr, c‟est évident ». D‟autre part quand nous défaisons cette certitude, pour la rendre questionnable et peut-être la modifier, nous commençons à penser et à dire : « Je me demande,… et qu‟en est-il de cette autre pensée ? Et… Qu‟en est-il des autres facteurs ?… » Alors quand nous arrivons (dans notre processus de remise en question) à un résultat douteux et peu plausible nous nous mettons à penser et réagissons : 69 « Non, bien sûr que non, c‟est ridicule ! ». Tenez, on va jouer à installer une certitude (si vous voulez bien) : Prenez l‟idée que nous ne sommes pas des personnes entières mais plutôt des moitiés. L‟idée que nous sommes une moitié n‟est peutêtre pas une certitude mais on va voir si elle va le devenir. Pour apprendre à parler nous avons eu besoin d‟entendre (on est d‟abord sourd avant d‟être muet). Après on grandit et dès que notre besoin de nos parents commence à s‟affaiblir nous nous mettons à chercher l‟âme sœur, d‟autres diraient, « je cherche ma moitié »; l‟âme sœur va nous apporter l‟amour, la reconnaissance, le complément et on va se retrouver en train de faire des projets, de prendre une activité pour l‟épater et pour prouver qu‟on est la bonne moitié recherchée. Après cela il y a toutes les frictions qu‟on peut imaginer et que souvent nous pensons nuisibles et négatives. Quelqu‟un disait un jour à la radio : « Ça y est : moi et ma femme on a pris la décision de ne plus nous engueuler. Nous divorçons demain ». La loi naturelle des opposés n‟est autre que la loi de l‟énergie. Nous sommes un pôle de cette énergie et sans le pôle opposé nous cessons d‟exister. L’heure ? C’est maintenant ! Par conséquent nous sommes des moitiés et tous les mots que nous utilisons pour communiquer et pour nous programmer nous-mêmes ont leur contraire et leur opposé. Il n‟y aurait pas de chaud sans froid, d‟hommes sans femmes, et comme disait Coluche, il suffit d‟arrêter d‟acheter pour que ça ne marche plus et il n‟y aurait donc pas de commerces sans clients. Parmi nos certitudes les plus carrées et les moins discutables il y a les choses que nous avons déjà vécues (dans notre passé) et dont nous sommes sûrs, puisque nous les avons vécues. Parmi ces certitudes nous savons aussi que nous allons mourir. Ce que nous ignorons, c‟est combien de temps il nous reste à vivre, autrement dit, dans combien de temps nous allons mourir et nous avons tendance à nous intéresser à ce que nous ignorons plutôt qu‟à ce que nous savons. Notre attention est concentrée sur ce que nous risquons de découvrir d‟agréable ou de désagréable et la peur de vivre le désagréable l´emporte et nous nous naviguons les yeux fermés pour éviter ce que nous pensons désagréable. Mais nous savons aussi que nos certitudes nous proviennent du passé. 71 Que seraient nos pensées si nous savions que notre vie n’était qu’un parcours de retour ? Ne serions-nous pas plutôt inquiets de ce que nous allons trouver au foyer, une fois arrivés, plutôt que de nous inquiéter du chemin de retour : court, long, pénible, facile, agréable, désagréable, joyeux ? … L‟agréable, le désagréable, ne sont-ils pas de simples sensations ? L’heure ? C’est maintenant ! Notre imagination est notre force majeure. Le monde où nous vivons est rempli d‟attractions. Ces attractions sont des suggestions, certaines créent chez nous des réflexions, engagent un processus de pensée, certaines de ces pensées peuvent être toxiques et peuvent avoir un effet dramatique sur notre santé et sur notre bien-être si elles se transforment en certitudes. Notre esprit et notre corps font partie du même système et s‟influencent mutuellement. Quand nous sommes heureux, nous paraissons heureux et nous utilisons des mots joyeux. Notre attitude contrôle notre esprit et notre esprit contrôle notre corps. Notre attitude installe la qualité de notre humeur et de nos pensées… Peu importe ce que nous faisons, ce que nous sommes et où nous vivons, que nous soyons riche ou pauvre, cadre ou ouvrier, chômeur ou entrepreneur, jeune ou vieux. Notre attitude, vis-à- vis de ce qui se passe autour de nous et vis-à-vis de nos propres pensées internes, déterminera à la fois notre état d’âme et notre réaction aux événements extérieurs. Quand on pense au temps où nous étions « petit » et je suis sûr que vous serez d‟accord, on était heureux. Vous me direz : « Oui, bien sûr, les enfants en bas âge n‟ont pas de soucis ! » 73 Mais ils n‟adhèrent pas au concept du temps ni à la peur de la mort non plus. Ni à aucun des concepts qui gèrent notre vie d‟adulte d‟ailleurs. Notre imagination est Notre force majeure et reste plus forte que notre meilleure volonté. Notre imagination est capable d‟accepter toute idée abstraite mais aussi de créer toute représentation sensorielle dans notre tête : des images, des sons, des odeurs, des goûts, des sensations et peut même aller jusqu‟à créer des sentiments qui prennent le contrôle de notre corps comme le sentiment de peur, de colère, de désir… Notre imagination est capable de déformer la réalité, de construire une réalité virtuelle au point que certaines personnes ne savent plus distinguer ce qu’elles ont vécu de ce qu’elles ont imaginé… Notre imagination peut travailler pour nous mais peut aussi travailler contre nous. Elle peut faire de nous une espèce de superman ou de misérable. Meilleure est l’information avec laquelle nous nourrissons notre imagination, meilleure est la façon dont notre imagination va organiser notre jugement et, meilleur est notre jugement meilleure sera notre attitude et en conséquence meilleure sera notre vie. C’est nous qui choisissons. L’heure ? C’est maintenant ! Nous pouvons choisir une attitude négative envers la vie et envers notre entourage à travers notre façon de réfléchir. Penser que nous n‟allons pas nous en sortir… Ou faire le contraire et décider de ce que nous voulons de la vie et utiliser notre imagination pour l‟obtenir. On n‟a pas besoin d‟être un champion d‟imagination pour intégrer une attitude négative et nuisible : impatience, colère, ennui, déception, angoisse, anxiété, jalousie… Pourquoi ne pas au contraire intégrer une attitude plutôt positive et utile ? Quand nous rencontrons quelqu’un, nous pouvons faire un compliment, être curieux, enthousiaste, intéressé, serviable, chaleureux, proposer une aide … Posons-nous la question : « Qu‟est-ce que je veux maintenant, tout de suite ? Quelle attitude peut me servir le mieux ? » Plus tôt nous savons ce que nous voulons, plus tôt nous découvrons l’attitude la mieux adaptée pour nous aider à avoir ce que nous voulons, plus tôt notre corps, notre tonalité de voix et nos mots vont changer et nous aider à avoir ce que nous voulons. 75 Le langage corporel. Les signaux que nous transmettons à travers notre corps sont riches et compréhensibles et sont reçus par l‟inconscient de nos interlocuteurs. Quelques-uns de ces signaux sont inscrits dans nos gènes, d‟autres ont été installés selon notre culture, la société où nous vivons et d‟autres par les sentiments du moment et ce qui se passe à l‟intérieur de nous. L’attitude que nous prenons est dictée et affectée par les pensées qui circulent dans notre tête. Quand nous communiquons avec les autres nous faisons des gestes et nous rajoutons une tonalité aux mots que nous utilisons. Les mots ne constituent qu‟un petit pourcentage de notre communication et vous serez surpris d‟apprendre qu‟en fait ils ne constituent que 7 pour cent de toute conversation. Les intonations que nous donnons aux mots que nous prononçons occupent 37 pour cent et les gestes corporels en occupent 57 pour cent. L‟ensemble reste hors de notre contrôle conscient et reste contrôlé par nos sentiments et l‟attitude que nous avons envers l‟événement. Au cours d‟une discussion nous aimons penser que nous avons le contrôle de la situation mais en fait nous ne sommes capables, au mieux, que d‟observer ce qui nous arrive. L’heure ? C’est maintenant ! Les émotions liées au cœur sont transmises à travers les expressions du visage, ainsi le corps maintient une attitude ouverte ou fermée. Une attitude ouverte incite les gens à s‟ouvrir avec nous et les met à l‟aise et dans une ambiance positive. Par contre une attitude fermée repousse les gens et crée une ambiance négative. Notre corps ne sait pas mentir et de façon inconsciente il transmet nos pensées et nos sentiments dans un langage que le corps de notre interlocuteur ou de notre entourage comprend parfaitement. Toute contradiction dans la communication peut interrompre l‟intérêt que peut avoir notre interlocuteur et notre entourage en nous. 77 Notre connexion avec les autres. Notre développement personnel et notre évolution vont de pair avec notre connexion avec les autres. Le résultat de notre communication n’est pas ce que nous disons, c’est plutôt ce que nous obtenons. Il est donc nécessaire et primordial de développer en soi une approche positive inconditionnelle pour avoir ce que l’on veut obtenir des autres ou de la vie en général. Nous sommes instinctivement conduits à créer des relations avec les autres et à être avec les autres. Nous formons des groupes d‟amis, nous faisons partie d‟associations et n‟importe comment nous faisons partie d‟une communauté et sans cela notre vie peut devenir insignifiante ou inexistante. Quand nous créons une nouvelle connexion avec le monde extérieur, nous en créons une nouvelle dans notre propre conception du monde et dans notre cerveau. Un peu comme un village qui s‟agrandit et crée de nouvelles zones de logement en prolongeant les chemins et les voies. Le relatif et l’absolu. Nous vivons dans un monde renversé et nous essayons en vain de réduire son existence à nous L’heure ? C’est maintenant ! fournir du plaisir et satisfaire nos besoins de plus en plus débridés, à nous fournir toutes sortes de satisfactions imaginaires et irréelles. Nous nous sommes tellement éloignés de nos besoins réels et absolus que nous nous retrouvons en train de confondre nos besoins réels avec les besoins produits par nos hallucinations, concepts et pensées. Nous nous sommes donc laissé entraîner à penser que le relatif est absolu. Les mots magiques du monde moderne ne sont autres que : plaisir, sexy, luxe, cool, nouveau, jeu, liberté, luxe, richesse, argent … Sommes-nous vraiment libres ? Et si nous l‟étions de quoi nous sommes-nous libérés ? Sommes-nous libérés de nos sens ? Sommes-nous libérés de ce que nous percevons avec nos yeux ? Sommes-nous libérés de notre âme et esprit ? Sommes-nous libérés de ce qu‟on devrait faire et être ? Ou sommes-nous réduits à nourrir et à satisfaire l‟animal en nous ? Comme les animaux, nous avons des instincts naturels que nous devons satisfaire, nous avons l‟instinct de manger, de boire, de nous accoupler, de nous sentir en sécurité, de nous défendre et 79 défendre notre territoire, de posséder un foyer ou un terrier… Qu‟aurions-nous de plus que les animaux si on se limitait à satisfaire et à satisfaire uniquement ces instincts ? L‟abondance de la nourriture, la diversité des boissons, le confort du terrier, la surface du territoire, la capacité et la puissance de la défense, font-ils de nous des animaux forts et puissants ? Mais que font-ils de notre humanité ? Que peut bien être cette chose qui nous différencie des animaux ? Ne serait-ce pas cette chose que nous appelons esprit et âme ? Avons-nous troqué notre capacité d‟écouter l‟humain en nous ? Et si nous l‟avons troquée qu‟avons-nous reçu en échange ? N‟aurions-nous pas arrêté de réfléchir sur nos réflexions ? Sommes-nous rentrés nous cacher au fond de nous-mêmes pour vivre dans le monde virtuel de nos hallucinations ? Ou sommes-nous projetés à l‟extérieur de nousmêmes ? Ne nous retrouvons-nous pas en train de nous rechercher dans ce vaste monde dans lequel tout le monde est en train de se chercher lui-même, un peu comme un chien qui a perdu son maître et court dans tous les sens ?… L’heure ? C’est maintenant ! Sommes-nous notre propre maître ou nous sommes-nous laissés emmener en promenade ? Ne sommes-nous pas en train de proposer au gamin que nous sommes de jouer quand il est en train de réclamer de la nourriture ? Quelles sont ces raisons enfouies à l‟intérieur de nous et que nous n‟acceptons de délivrer qu‟après 4 ou 5 ans allongés sur le fauteuil d‟un psychanalyste ? Nos pensées ont créé notre perception du monde extérieur et classent pour nous ce qui est agréable et ce qui ne l´est pas et notre peur de vivre ce que nous concevons comme désagréable est devenue à la fois notre forteresse et notre prison. Nous protégeons cette forteresse par toutes sortes de mensonges, de faux arguments, de fausses idées et nous n‟autorisons aucune brèche. Nous passons le plus clair de notre temps à colmater toute fissure, au point d‟oublier qu‟un tel édifice constitue notre propre prison. À un moment ou à un autre de notre vie nous nous retrouvons enfermés dans cette enceinte et notre seule échappatoire devient notre propre capacité d‟halluciner. Nous passons une bonne partie de notre vie à halluciner et, certains parmi nous, ne se contentent plus de le faire par eux-mêmes et ont recours à des substances pour ce faire. 81 Le maître mot est : plaisir. Nous trouvons du plaisir à manger uniquement quand nous avons faim, du plaisir à nous reposer uniquement quand nous avons travaillé, du plaisir à dormir quand nous sommes fatigués. Un vieil épicier dans un quartier pauvre de la ville avait laissé un testament à son fils : « Ne dors que dans des draps en soie, ne mange que du caviar et du foie gras, ne bois que du champagne et, entre les repas, ne mange que des petits fours et du chocolat raffiné. » Après le décès de son père, le fils trouva le document et partit demander à un ami de son père de le lui expliquer. L‟ami de son père lui répondit: « Ton père est en train de te dire dans son testament que l‟information est entre les lignes, que si tu travailles dur et que tu restes ouvert le plus longtemps possible, en t‟allongeant n‟importe où tu auras l‟impression que tu es dans des draps en soie, si tu pousses la faim à ses limites, tout ce que tu mangeras te semblera et t‟apportera autant de plaisir que du caviar et du foie gras, si ta soif est telle, l‟eau du robinet te paraîtra du champagne de première qualité ! » Le plaisir n‟est-il pas une sensation ? Les sensations ne sont-elles pas d’abord obtenues et découvertes à travers nos sens ? L’heure ? C’est maintenant ! Ne serait-il pas plus judicieux et plus intelligent de développer nos propres papilles pour découvrir le plaisir du goût ? Ne serait-il pas plus économique et plus pratique de développer nos tympans pour écouter de belles mélodies ? Ne serait-il pas plus raisonnable de développer notre imagination pour vivre des moments agréables ? La réalité n‟a rien à voir avec la qualité de l‟endroit où nous sommes, ni les meubles qui nous entourent, ni le confort du lit où nous dormons. On peut être malheureux dans une belle chambre ou dans un beau salon d‟hôtel 5 étoiles comme on peut être heureux dans un taudis et sur un tas d‟ordures. Il ne suffit pas d‟avoir un lit confortable pour passer une bonne nuit. Il ne suffit pas de posséder des millions de dollars pour avoir une vie satisfaisante. La réalité n’est autre que les sensations et les sentiments que nous vivons. Ces sentiments et ces sensations nous les fabriquons, nous les concevons et nous pouvons les changer et les modifier… 83 En fait nous pouvons les maîtriser et les rendre nos esclaves au lieu de passer notre vie à être le leur. Ces sensations et ces sentiments nous contrôlent et nous rendent sourds et aveugles, ils nous handicapent, nous réduisent, nous manipulent et nous font perdre notre qualité d‟être humain. Avez-vous tenté par le passé de faire le vide dans votre tête et d‟arrêter de penser ? La majorité des gens ne sont pas capables d’arrêter de penser plus que quelques secondes. Considérez l‟exercice suivant : fermez les yeux et imaginez-vous en dehors de votre corps et surveillez ce train de pensées qui traverse votre esprit. Ne les suivez pas, ne les amplifiez pas, contentez-vous de les apercevoir et observez-les défiler dans votre tête. Avez-vous remarqué que cette partie de vous qui observe est plutôt indépendante de cette autre qui est manipulée par ces pensées ? Avez-vous remarqué que ces pensées n‟attendent pas de se faire inviter ? Essayez maintenant de les arrêter et faites en sorte de ne penser à rien !!! Vous n‟y arrivez pas, n‟est-ce pas ? Alors la question : qui est au volant ? Le vrai, vous (l‟observateur) ? Ou cet autre qui est sous le contrôle de ces pensées déferlantes ? L’heure ? C’est maintenant ! Il y a plus d‟un milliard de choses dans le monde que nous ne pouvons jamais voir, entendre, sentir, vivre ni même imaginer. Nous n‟avons jamais le temps de nous occuper de nous-mêmes ni des autres car nous sommes occupés à tenter de satisfaire nos émotions. Nous ignorons tout de la réalité et nous nous sommes laissés convaincre que la réalité n‟est autre que ce que nous percevons et les concepts qui gèrent notre vie. Nous sommes loin de mettre en doute l‟efficacité de ces concepts et leurs effets sur nous et sur ce que nous pensons de la réalité. Nous ne nous autorisons jamais de poser les questions pour lesquelles nous pensons qu‟il n‟y a pas de réponses. Nous nous sommes installés dans l‟addiction de nos habitudes, pourtant nous savons bien qu‟une addiction n‟est autre qu‟une habitude. Nous avons tous besoin des autres pour nous procurer un travail, pour nous divertir, pour nous rassurer, nous soigner, nous enterrer une fois mort. Ce que nous pensons à l‟intérieur de nous affecte notre inter-réaction avec les autres et crée un effet de miroir qui nous renvoie l‟effet produit positif ou négatif, heureux ou douloureux. Nous récoltons de façon amplifiée ce que nous transmettons aux autres à travers nos attitudes, 85 ce qui peut être très plaisant et réconfortant ou très déprimant et destructeur selon l‟attitude investie. Il y a peut-être une définition universelle attachée à chaque mot que nous utilisons mais le résultat de notre conversation n’est autre que ce qui a été compris et non pas ce qui a été dit. Et par conséquent le résultat de nos interréactions, c‟est plutôt ce que nous plantons et non pas ce que nous cueillons. En se débarrassant des sentiments négatifs et des jugements négatifs qui nous habitent nous allons voir plus clair et nous allons pouvoir distinguer les possibilités qui nous sont offertes et choisir celles qui vont rendre notre avenir meilleur. En se débarrassant des sentiments négatifs et des jugements négatifs qui nous habitent nous allons, à la fois, déterminer ce qui est important et enrichissant pour notre vie et ce qui ne l’est pas et qui parasite notre existence. Nous allons aussi recouvrer notre capacité de distinguer l’essentiel du superflu et par conséquent, nous allons déterminer nos priorités et pouvoir les classer selon nos besoins et dans l’ordre le plus juste et le plus sain, pour nous, pour notre entourage, les autres et le monde où nous vivons. Nous sommes tous connectés les uns aux autres. L’heure ? C’est maintenant ! La notion que nous sommes des individus à part entière nous vient de notre soif de consommer, de notre besoin d’être applaudis... Nous avons tous le droit de vivre et de nous sentir vivants mais nous savons tous que nous ne sommes pas uniquement des corps. Nous sommes tous persuadés que la vie devrait nous donner plus que ce que nous avons reçu. Mais quelle est cette chose ou quelles sont ces choses que nous attendions de la vie et que nous n‟avons pas reçues ? La vie nous a-t-elle fait une promesse qu‟elle n‟a pas tenue ? Ou sommes-nous porteurs d‟un besoin que nous n‟avons pas satisfait ? Nous mangeons pour satisfaire notre faim, nous buvons pour calmer notre soif, etc. Mais quelle est cette chose enfouie en nous et qui continue de réclamer de la nourriture ? Et quelle peut bien être cette nourriture ? Nous sommes des terriens et la terre a ses propres lois qui lui sont attachées : accepter de vivre sur la terre implique respecter ses lois. Nous avons bâti des sociétés et des communautés sur cette terre et nous vivons dans ces sociétés et dans ces communautés en respectant les lois de ces sociétés et de ces communautés. 87 Notre ignorance sur notre cerveau et son fonctionnement. Depuis son arrivée sur terre l‟homme s‟est octroyé une mission : celle de changer les règles et les lois qui régissent tous les éléments de cette terre et il reste persuadé qu‟il peut continuer sans être puni. Mais la terre ne constitue-t-elle pas un élément de l‟univers, continuerait-elle d‟exister si la lune, le soleil devaient disparaître ? L‟univers ainsi que notre corps ont été conçus par Dieu pour subvenir à leurs propres besoins. Quand le flux de l‟énergie qui les gère est rompu, ils se rebiffent, se bloquent et se vengent. Etant terriens nous communiquons à travers nos sens avec le monde qui nous entoure et celui-ci crée nos sentiments. L’homme est capable de voir, d’entendre, de sentir, de goûter, de toucher et de communiquer de façon sensorielle et extra sensorielle. Rares sont ceux qui ont développé ces capacités, encore plus rares sont ceux qui les utilisent. Je peux m‟amuser à écrire des centaines de pages pour citer ce que nous ignorons de nousmêmes et de ce que nous sommes. La majorité de nos pensées ont été affectées par le milieu social où nous avons vécu, par la L’heure ? C’est maintenant ! conception du monde des autres… Nos pensées ont été installées en nous de façon inconsciente et malgré nous, elles nous viennent de notre passé et notre passé ne nous a jamais appartenu. Ne devrions-nous pas nous en méfier ? Nous pensons que nous existons matériellement et nous sommes convaincus que notre corps est notre territoire. Dans notre quête de nous adapter au monde qui nous entoure, nous développons des idées existantes qui vont continuer à tenter d‟adapter le monde qui nous entoure à nos pensées et idées virtuelles, rigides, naïves et surtout égoïstes. Mais, ce monde, nous entoure-t-il vraiment ? Ne sommes-nous pas plutôt un élément minuscule de cet univers ? L’homme a besoin de croire, l’homme fait partie de cet univers et cet univers a un créateur, ce créateur n’est autre que Dieu. Notre sentiment d‟insatisfaction nous vient du programme qui est inséré dans nos gènes. Nous avons autant besoin de satisfaire notre instinct animal que notre instinct humain. Comment expliqueriez-vous le mot « miel » à quelqu‟un qui n‟a jamais goûté de miel ni de sucre, comment seriez-vous sûr qu‟il a compris ? 89 Nous prononçons ou écrivons le mot « Dieu » mais nous ne savons pas ce que cela veut dire. Certains ont une idée, une pensée, mais d‟où vient-elle cette idée ou pensée ? Quelle est cette chose qui nous manque et qui ne se vend nulle part ? Comment pourrions-nous nous la procurer ? Investiriez-vous dans un supermarché s‟ouvrant dans une partie du monde où les seuls habitants seraient des moines ? Quand pour la dernière fois avez-vous rencontré une religieuse ou un moine dans votre supermarché du coin ? Comment font-ils pour vivre? Portent-ils des montres et des téléphones portables ? Font-ils la queue devant les magasins le premier jour des soldes ? Portent-ils des trainers ? De quelle marque sont leurs chaussures de sport ? Mais, au fait, paient-ils un loyer, un abonnement adsl, une licence tv ?... “Non, rien de tout cela !” Me direz-vous. Pourtant ils sont comme nous, ils vivent sur cette terre et ils ont l‟air d‟être satisfaits de leur situation. Sont-ils préoccupés par le temps qu‟il fait ou qu‟il fera ? Ou tout simplement ignorent-ils le temps ? L’heure ? C’est maintenant ! Si les humains n‟existaient pas sur la terre et que la terre continuait son cycle avec tout le reste : les animaux, la végétation et que l‟on demande aux animaux quelle heure il est, leur réponse ne serait-elle pas : “C‟est quoi l‟heure, quelle heure ? L’heure, c’est maintenant ! Qu‟y a-t-il d‟autre? » Le temps n’est qu’un autre concept. Existe-t-il vraiment ? Il nous sert certes, pour payer les factures, pour nous inquiéter du lendemain et surtout il nous aide à compter le temps qui nous reste pour retourner au foyer et au jour du jugement. Jésus avait demandé à ses disciples : « Croyez-vous qu‟une anxiété peut rajouter une journée à votre vie ? » Le concept “temps” nous fait courir au point que nous n‟avons même plus le temps de le vivre. Nous sommes convaincus que notre vie est un passé, présent et futur. Où est-il ce présent ? L‟avez-vous rencontré ? Savez-vous comment le rencontrer ? Est-ce que vous lui donnez rendez vous de temps en temps ? Passez-vous des moments de votre vie avec lui ? Que pensez-vous de lui ? Quel est son prénom ? 91 Ne serait-ce pas Stress ? Et qu‟en est-il de l‟autre, qui s´appelle le futur ? Son prénom ne serait-il pas Inquiétude ? Et celui qui s‟appelle passé ? Qu‟apporte-t-il quand il se fait inviter ? Attend-il d‟être invité avant de venir ? Ou s‟invite-t-il de lui-même ? Apporte-t-il des cadeaux quand il vient et frappe à la porte sans prévenir ? Est-il sympa, ennuyeux ou perturbant ? Quelle est sa couleur prédominante ? Que raconte-t-il ? C‟est quoi son sujet préféré ? Serait-ce les remords, la culpabilité, les regrets, la nostalgie ou plutôt la satisfaction du devoir accompli, la fierté, la sérénité… Comme disait l’autre « Parle-moi de moi, c’est tout ce qui m’intéresse ». Le fameux « moi » est-il le nôtre ou est-ce nous qui lui appartenons. En d’autres termes qui conduit la camionnette ? Nous avons tous nos vieux principes, nos vieux rêves, nos vieilles frustrations et plein d‟autres choses que nous avons mis dans le coffre et plus nous roulons, plus le coffre devient surchargé. Certains parmi nous cherchent un « quick fix » pour faire le ménage : une soirée, une bouteille de whisky ou de tequila, un comprimé (souvent L’heure ? C’est maintenant ! placebo), ou un moment court et volé avec quelqu‟un. Le problème c‟est que ce coffre se trouve dans notre système. Bien qu‟il comporte de bons et d‟agréables souvenirs, il peut cependant être encombré de bien d‟autres qui peuvent nous nuire de façon souvent inconsciente et alourdir le véhicule. 93 Le monde matériel - la consommation Le monde matérialiste où nous vivons et qui encourage l‟individualité et l‟égoïsme est un monde convenu et qui reste basé sur toutes sortes de concepts. Parmi ces concepts il y a la loi du marché mais avant qu‟il n‟y ait une loi, il a fallu créer un marché. Les marchés se créent quand la demande existe. Ou plutôt devrais-je dire : on crée d‟abord la demande et puis on prend un malin plaisir à faire semblant de la satisfaire. Dans ce monde moderne nous avons accepté et nous avons intégré l‟idée que nous étions des consommateurs et nous savons aussi, en tant que consommateurs, que nous représentons et constituons cette demande. Mais en fait, quelle est notre demande ? Que voulons-nous ? Quand j’étais en train d’écrire ce livre je suis allé dans la rue et j’ai posé ces questions aux passants : Qu‟attendez-vous de la vie ? Quel sont les objectifs de votre vie ? Qu‟est ce qui vous fait lever le matin, la peur d‟arriver en retard ou le plaisir de reprendre votre activité quotidienne ? À part votre profession et votre occupation que pensez-vous être? L’heure ? C’est maintenant ! Qu‟est-ce que c‟est le temps pour vous ? Prenez-vous le temps ou est-ce le temps qui vous prend ? Croyez-vous être un corps ou un esprit ? Si vous pensez que vous êtes un esprit que faites-vous pour vous nourrir ? Si vous pensez que vous êtes un esprit, pensez-vous que vous êtes un esprit indépendant ou plutôt lié au plus grand esprit ? Pouvez-vous imaginer une question que vous poseriez à un médecin qui vous propose une consultation gratuite alors que vous êtes en bonne santé ? Pouvez-vous recomposer la phrase suivante pour la rendre positive ? « Je dois aller travailler. » Pouvez-vous reproduire les sons suivants qui sont négatifs et les transformer en sons positifs ? ( Euh…euh…, Aie !, Zut !) Dans quel état d‟esprit vous met les sons suivants : Humm ? Miam, miam ? Il s‟est avéré que mes questions étaient surprenantes. Mais au fait ? Que consomme-t-on pour satisfaire notre ego ? Et que consomme-t-on pour satisfaire notre corps ? Que consomme-t-on pour satisfaire notre esprit ? 95 Et que peut-on accomplir quand on se laisse convaincre que l‟on ne peut rien changer ? Que peut-on accomplir quand on essaie et essaie seulement ? Que peut-on accomplir avec des opinions ? Ou plutôt. Que peut-on accomplir quand on décide de grandir et de prendre une attitude juste, responsable, positive et sereine ? Nous avons tous des opinions sur nous-mêmes et à partir desquelles nous construisons des opinions sur les autres, sur le monde dont nous constituons un élément. Mais à quoi nous servent-elles ces opinions ? En quoi peuvent-elles nous aider ? A chaque instant de notre vie, notre cerveau se trouve face à quelques 400 milliards de bits d‟information et dans le meilleur des cas nous ne sommes conscients que de 2000 bits de cette information. La réalité est qu’il n’y a pas de présent. Ce que nous pensons être un moment qui constitue notre présent n‟existe pas. Chaque seconde de notre existence comporte en elle une partie du passé et une partie du futur, comme si nous étions sur une bande transporteuse ; celle-ci se dirige en sens unique et sa vitesse est égale à la vitesse de l‟information qui se présente à nous. L’heure ? C’est maintenant ! Quand nous pensons à notre vie ou à la vie en général, nous avons donc tendance à penser en unités telles que heures, jours, années, et aussi enfance, adolescence, âge adulte, vieillesse et aussi élèves, étudiants, célibataires, mariés, ou divorcés, enfants, parents, grands-parents… Dans la société moderne où nous vivons nous nous retrouvons en train de transformer notre vie en handicaps à sauter plutôt que de vivre les différentes phases de notre vie. Notre vie est divisée en une partie heureuse selon les cas, c‟est celle de notre enfance, une autre qui est d‟apprentissage et dans laquelle nous nous sentons matériellement pauvres et démunis, puis nous passons à une période où nous nous transformons en acquéreurs de biens matériels pour satisfaire nos besoins sentimentaux de plus en plus débridés et de plus en plus manipulés et nos besoins physiques de plus en plus gourmands et insatiables. Nous avons du mal à faire face à ce qui nous fait mal parce que nous sommes sur cette bande transporteuse et pour cela il faut s‟arrêter, voir ce qui ne va pas, réparer pour continuer, comme si on devait gonfler les pneus de la camionnette ou s‟occuper de la crevaison pendant que nous roulons. Nous nous retrouvons dans une sorte de station de métro dans laquelle les haut-parleurs 97 annoncent : « Au feu, au feu, sauve qui peut !! » Nous entendons la voix mais nous ne savons pas d‟où elle vient, ni d‟où vient le feu ni par quelle issue nous pouvons nous échapper. Et nous ne nous rendons pas compte que la voix vient de l‟intérieur de nous. « Ce que nous sommes aujourd’hui vient de nos pensées d´hier et ce que nous pensons aujourd’hui construira notre lendemain. » Bouddha « Hier appartient au passé, demain au futur, nous n’avons qu’aujourd’hui. Aujourd’hui est le lendemain qui t’a inquiété hier. Hier est de l´histoire, demain est un mystère et aujourd’hui est un cadeau. » B. Olatunji Nous sommes tous inquiets sur notre avenir et nous ignorons que chaque minute de notre existence comporte dans son espace (temps) une bonne partie de notre futur. Nous vivons le futur à chaque instant de notre vie, un peu comme si on était poussés par une force supérieure à notre capacité de résister. Nous savons que nous devons, quoi qu’il arrive, garder notre sang-froid et prendre le chemin que nous désirons prendre. Un peu comme dans le film « Duel » de Spielberg où le chauffeur de la L’heure ? C’est maintenant ! voiture est plutôt occupé à résister à la force du camion qui le pousse que de suivre son propre itinéraire. Nous sommes entraînés par nos sentiments et nous réagissons alors que nous aurions aimé répondre. Notre vie est composée d‟une multitude de moments et de situations qui affectent notre vie et qui se composent en : Événement, perception, puis réaction. Si on répartit ces trois éléments sur le facteur temps, l‟événement est déjà du passé, la perception fait partie du passé qui va influencer le futur, la réaction composera le futur. Considérons une conversation entre deux personnes dont l‟une se sent vexée. Elle réagit. La deuxième personne se sent insultée puis réagit. L‟événement s‟est déroulé et par conséquent fait partie du passé, la réaction de la première personne se fait après l‟événement qui s‟est déroulé (passé) et par conséquent construira le futur. Ce futur devient passé dès que la réaction de la deuxième personne s‟est manifestée. Ce passage du sentiment x dans notre esprit s‟effectue dans une unité de temps qui précède notre interprétation de la réaction d‟autrui ou de 99 l‟événement et par conséquent notre propre réaction est automatisée et reste hors de notre contrôle. Nous sommes donc obligés de contrôler le passé en faisant une «virée» depuis le futur dans le passé pour changer le futur. Exemple : Une personne nous dit quelque chose qui nous met en colère ou nous nous trouvons devant une situation qui est supposée nous mettre en colère ou qui, d‟habitude, nous met en colère. Si on intègre l‟idée que cette situation fait déjà partie du passé (elle existe) et que notre réaction à cela constituera le futur, nous allons créer le futur que nous désirons seulement et seulement si nous développons une capacité de changer notre perception de ce qui existe bien à l‟avance et avant qu‟il n‟ existe ! Si nous acceptons l‟idée que toutes nos réactions sont toujours et (tout le temps) des réactions sur le passé, alors nous pouvons changer notre futur et celui de notre entourage en travaillant à l’avance de façon à créer des sentiments qui vont nous permettre de prendre le contrôle de notre futur. Les plus grandes déceptions sont le résultat des plus grandes attentes. Quand la colère se manifeste dans votre corps et votre esprit, au lieu de vous laisser emporter par cette sensation, transformez-la, en vous imaginant L’heure ? C’est maintenant ! en train d‟embrasser cette personne ou de la prendre dans vos bras au lieu de vociférer. Quand vous avez affaire à une personne qui tente de vous impressionner ou qui vous réprimande imaginez-la comme une figurine de bande dessinée et attribuez-lui la voix du canard Donald. Quand vous vous sentez repoussé par une personne, pensez plutôt que vous avez de la chance de ne pas l‟avoir épousée. Quand le sentiment de jalousie se manifeste en vous, commencez à compter ce que vous avez. Quand quelqu‟un vous regarde en fronçant les sourcils, dites-vous qu‟il est malvoyant. Quand votre mari ne remarque pas votre nouvelle coiffure ou votre nouvelle tenue, ne vous dites pas qu‟il a cessé de vous aimer. Quand vous êtes tenté de critiquer quelqu‟un mettez-vous dans ses chaussures avant. Quand l‟envie de faire un reproche aux autres vous prend, vérifiez d‟abord si vous ne devez pas vous le reprocher à vous mêmes. Quand vous partagez, laissez l‟autre choisir sa part. 101 Le cheval de Troie ! Avez-vous remarqué ces dernières années certaines écoles proposent toutes sortes de cours. L‟autre jour, en lisant un journal, j‟ai appris qu‟une école proposait des cours pour apprendre à utiliser la machine à laver le linge ; il paraît qu‟il y a une demande pour ce genre de cours : apprendre à utiliser son i-pod, son lecteur dvd… Ce qui est intéressant c‟est que le monde moderne nous propose une quantité de nouveaux produits qui offrent plein de possibilités et qui intègrent un paquet de nouveaux boutons et de nouvelles capacités… Vous avez sûrement remarqué que maintenant les fabricants de voitures proposent toutes sortes de gadgets : le volant qu‟on peut positionner selon la taille du conducteur, la température du siège réglable selon le climat… Le véhicule a tellement de possibilités et de gadgets que dans la plupart des cas on l‟utilise pratiquement toute sa vie sans avoir à utiliser une bonne partie d‟entre eux. C‟est un peu comme un vélo à 16 vitesses, on ne les utilise jamais toutes, mais on est content de les avoir, des fois même, on a envie d‟acheter le nouveau qui en a 24. C‟est intéressant parce que plus le monde matérialiste nous propose des produits supposés nous faciliter la vie et nous faire gagner du temps, L’heure ? C’est maintenant ! plus nous avons besoin de prendre sur notre temps pour apprendre comment les utiliser et souvent ils sont démodés et hors garantie avant qu‟on apprenne à les utiliser. Certains parmi nous font l‟effort d‟apprendre à les utiliser dans toutes leurs capacités, mais souvent nous les utilisons dans la vie de tous les jours sans jamais avoir à utiliser ces extras supposés nous faire gagner du temps. Il nous est tous arrivé d‟acheter un outil, un robot ménager pour « au cas où » ou parce qu‟on pense « ah, ça, j‟en aurai l‟utilité », et puis le jour où on en a besoin, oups !, on ne sait plus où on l‟a rangé ou alors on ne sait plus comment s‟en servir et on n‟a pas le temps de lire le mode d‟emploi. Parmi ce que nous apporte le monde moderne, il y a la modalité temps et on se retrouve avec plein de gadgets, plein de câbles électriques, plein de transformateurs, plein de chargeurs mais moins de temps, moins d‟espace…moins de sous aussi ! Plus de crédits surtout ! Et plus de soucis ! Le temps c’est de l’argent, dit-on. Ne sont-ils pas tous les deux des concepts ? Notre vie entière n‟est-elle pas une période de temps ? Il paraît que notre espérance de vie peut aller jusqu‟à 90 ans. 90 ans pour quoi faire ? 103 « Ce qui compte ce n’est pas tellement qu’une personne soit née, mais plutôt ce qu’elle va décider de devenir. » Joanne Kathleen Rowling. Ce qui compte ce n´est pas ce que tu as, mais ce que tu es. Ce qui compte ce n’est pas ce que tu as, mais ce que tu fais avec ce que tu as. Le confort est le slogan. Je me rappelle d‟un jour où j’argumentais avec mon jeune frère (évidemment je n‟ai pas réussi à le convaincre) pour le persuader d‟aménager dans la maison qu‟il venait d‟acquérir et de faire les travaux de décoration en vivant dans la maison. À noter qu‟il avait pris un gros crédit pour l‟achat de cette propriété et qu‟il était locataire avant d‟acheter cette maison. Son argument fut « Et mon confort, qu‟est-ce que tu en fais ! Je ne vais quand même pas vivre dans un chantier ! » La maison avait toutes les facilités des années 80, salle de bains, toilettes, cuisine, chauffage, tout fonctionnait correctement mais n‟était pas à la mode. Ce jeune frère a continué de payer un loyer en plus des traites dues au crédit pour l‟achat de la maison et a travaillé dans sa nouvelle maison, transformée en chantier, tous les soirs après son travail et tous les week-ends pendant deux ans. Je n‟ai pas besoin de vous dire qu‟il était exténué, qu‟il en voulait à tout le monde et passait ses L’heure ? C’est maintenant ! journées à s‟angoisser, à se demander s‟il allait pouvoir honorer ses engagements … Sa vie de couple et sa relation avec ses proches en étaient affectées. Si le temps c‟est de l‟argent alors qu‟en est-il d‟un conseil ? Albert Einstein disait « Les solutions aux problèmes ne seront jamais trouvées par ceux-là mêmes qui les ont créés » L‟homme est un résolveur de problèmes et ceci constitue sa raison d‟être. Il reste engagé dans un processus continu et constant d‟état d‟insatisfaction et de quête de solution (le « show » doit continuer). Si grandes et si nombreuses soient ses réalisations, il ne cesse d‟être insatisfait et de vouloir davantage. S‟il se trouvait au paradis il trouverait le moyen de dire : « Oui, mais… » Nous avons besoin de respirer, boire, manger, mais aussi de disposer d‟un abri, d‟un territoire, de nous sentir en sécurité etc. Mais nous avons aussi besoin de croire et de prier pour notre âme. L’absolu est inscrit génétiquement dans la bio- machine que nous sommes. Nous sommes tous programmés pour satisfaire un certain nombre de besoins et parmi ces besoins il y a notre nourriture spirituelle. 105 La réalité est que nous sommes capables de réussir tout ce que nous devons accomplir sur terre mais seulement et uniquement si nous cessons d’adhérer à tous ces concepts qui nous viennent de l’abstrait. Dans ce monde matérialiste et mercantile nous avons accepté et nous avons intégré l‟idée que nous étions des consommateurs et nous savons aussi, en tant que consommateurs, que nous représentons et constituons cette demande. Ne serions-nous pas plutôt un stock de marchandise ? Si nous ne l‟étions pas, alors comment se fait-il que les programmes de télévision les moins regardés soient supprimés et que ceux qui sont les plus regardés soient les plus rentables. Quand vous regardez une publicité, ne croyezvous pas que votre regard est vendu et facturé aux émetteurs de pub ? Quand vous demandez un crédit à une banque, ne croyez-vous pas qu‟en fait vous apportez de l‟argent à cette banque. Rappelez-vous, l‟argent n‟est qu‟une idée et un concept. Les banques ne fabriquent pas l‟argent mais elles le créent sous forme de chiffres : en réalité vous recevez des chiffres écrits sur un bout de papier et vous vous en servez pour payer ceux qui vous vendent un autre concept. L’heure ? C’est maintenant ! Le langage nous permet de nous représenter le monde où nous vivons et de communiquer aux autres notre conception du monde ; les mots, les chiffres et les mathématiques à démontrer ces concepts. En fait nous mesurons l‟abstrait par l‟abstrait, comme le raconte l‟histoire du vieil arabe : 107 Ce vieil arabe traversait une partie du Sahara sur son chameau. Il avait soif quand il rencontra un gamin aux abords d’un campement et il lui demanda s’il pouvait lui offrir à boire. Le gamin courut vers une tente et revint avec une gourde pleine d’eau fraîche qu’il tendit au vieil homme. Ce dernier en avala d’un trait le contenu et après coup seulement réalisa qu’il avait oublié de remercier l’enfant. Pour se racheter, il dit au gamin : « Pour te remercier tu peux me demander tout ce que tu veux ! » L’enfant sans hésitation lui dit « Vous êtes sûr ? Tout ce que je veux ? » « Oui, oui », lui répondit le vieillard, « tu viens de me sauver la vie ! » Sur ce, le gamin lui demande de descendre de son chameau et de venir sous la tente. Intrigué et quelque peu inquiet, le vieillard s’exécute et le suit sous la tente. Une fois sous la tente, il trouve deux autres enfants, le plus grand le reçoit et lui dit : « Voyez-vous notre père vient de mourir et il nous a laissé 17 chameaux à nous partager. Nous sommes trois frères, moi, mon cadet et le petit frère celui-là. Selon son testament je dois garder la moitié des chameaux, mon frère cadet en reçoit le tiers et le dernier le neuvième. Mais nous avons 17 chameaux et nous ne pouvons pas diviser selon la volonté de notre père sans en couper un pour le mettre en morceaux car le nombre est L’heure ? C’est maintenant ! impair. (Eh bien, oui !!! 17 divisés par deux, ça fait 8 chameaux plus la moitié d’un !!!) Le vieux bonhomme réfléchit un instant et répond: « Ah, je vois que vous avez un problème ! Je viens de proposer à votre frère de lui donner ce qu’il voulait. Est-ce que vous voulez que je vous aide à régler ce problème ?» Ravis, les frères s’exclament « Mais comment ? » « Et bien je vais vous donner mon chameau » et il continue « comme ça vous aurez 18 chameaux ! » « Toi l’aîné, tu as droit à la moitié, ce qui fera 9, toi son cadet tu en auras le tiers c’est à dire 6, et toi mon ami », en s’adressant au plus petit, « tu as droit au neuvième et par conséquent tu auras deux chameaux. » Mais s’exclama le petit : «9 + 6 + 2 ça ne fait que 17 ! » Et le vieux de répondre avec un sourire « et bien maintenant que mon chameau ne vous sert plus à rien, je peux le récupérer pour continuer mon chemin ». La morale de cette histoire est qu‟il y a différentes approches pour résoudre les problèmes. Mais j‟ai envie de me demander s‟il y avait un problème ? Peut-être que le défunt père avait rédigé ce testament pour empêcher les enfants de partager et pour les obliger à rester ensemble, peut-être que le vieil homme les a vraiment aidés, peut-être pas, peut-être qu‟ils auraient mieux fait de ne pas 109 partager et rester ensemble pour affronter les difficultés et les calamités du désert. On peut interpréter cela dans tous les sens, la seule certitude c‟est que ce qui paraît être un problème peut ne pas l‟être… Notre façon de penser, notre façon de filtrer l‟information, notre façon de faire des compromis, notre façon d‟hiérarchiser nos priorités, notre façon de nous punir nous-mêmes, notre façon de nous boucher les oreilles, fermer les yeux et même notre façon de faire l‟idiot et d‟entretenir notre ignorance vont devenir à la fois notre forteresse préférée et nos habitudes les mieux gardées et défendues. Nous avons souvent l‟impression de ne pas avoir réussi (tant mieux pour les vendeurs de rêve sous emballage) parce que nous nous sommes autorisés (entre autres) de nous comparer avec ceux que nous croyons avoir mieux réussi que nous. Et nous nous demandons : « Qu‟ont-ils de plus que nous ? ». L‟idée de comparaison est destructive en ellemême car dans le processus il n‟y a jamais d‟égalité. Pourquoi ne nous comparons-nous pas aux religieux et aux pratiquants ? (si nous devons nous comparer). L’heure ? C’est maintenant ! Nous aimons penser de nous-mêmes que nous avons un esprit d‟analyse et de synthèse et nous nous engageons dans un processus laborieux et nous nous mettons à classer les choses pour mieux les gérer et les distinguer. Nous nous retrouvons dans ce processus de penser que les choses sont différentes et par conséquent ont des valeurs différentes. Nous nous retrouvons en train de bichonner notre apparence extérieure quand on n‟est pas en train de dépenser une fortune pour effacer une ride, consacrer des moyens colossaux pour embellir notre abri ou agrandir notre territoire ou pour nos loisirs, mais on prend rarement le temps de semer quelques bonnes graines et de planter de bonnes plantes dans ce jardin appelé cerveau car notre cerveau est un jardin et nos réflexions et nos idées en sont les fruits. Notre jardin le plus fécond, le plus abondant et le plus précieux est laissé ouvert et à tous vents et à qui veut y planter ce qu‟il veut. Les graines et les engrais de ce jardin viennent sous forme de suggestions subtiles et camouflées dans le cheval de Troie. Nous passons le meilleur de notre temps à guetter le lancement du nouveau cheval pendant que nous économisons pour le prochain. 111 Ce monde matérialiste est de notre invention, en fait il est le fruit de nos idées. Ces idées, comme toutes nos pensées sont virtuelles et impalpables, la majorité de ce que nous appelons nouveau est le fruit d‟une idée qui est née dans le cerveau de l‟inventeur. Dans ce monde matérialiste, nous croyons à ce que nous fabriquons et nous sommes attirés par ce que nous concevons. Ce que nous appelons art représente des œuvres humaines, nous avons l‟air de les apprécier et de leur attribuer une valeur de plus en plus extravagante et insensée. Nous applaudissons les créateurs, les scientifiques et ceux que nous appelons génies et artistes, nous leur donnons des médailles et des prix et nous persistons à dénigrer les autres œuvres sans lesquelles, le génie, l‟artiste, le scientifique, l‟humain et l‟investisseur ne pourraient exister. Nous savons que ce que nous appelons œuvres est né dans l‟esprit de l‟artiste. Qu‟en est-il de toutes ces œuvres qui nous entourent et que nous appelons ciel, arbre, soleil, pierre… Une histoire en vaut une autre ! Un ancien gardien de port, à la retraite, rencontre un jour une personne qu’il connaissait quand il était responsable de la sécurité du port et lui dit « Tiens, je te connais toi, tu travaillais au port. L’heure ? C’est maintenant ! Mais au fait qu’est-ce que tu faisais comme travail ? » L’autre le regarde d’un air amusé, ricane et lui dit. « Oui, oui, je te reconnais, tu me contrôlais tous les soirs en sortant et tu avais l’air de me soupçonner de quelque chose. » L’ex-gardien répond : « Oui, tu as raison, quelque chose en moi me disait que tu n’étais pas très clair, mais je ne savais pas ce que c’était ! » L’autre ricane encore et répond « Et pourtant tu me fouillais tous les jours et tu ne trouvais rien ! » L’autre répond « C’est vrai je ne trouvais rien mais mon instinct me disait qu’il y avait quand même quelque chose. Alors maintenant que tu sais que je suis à la retraite, tu peux peut-être me dire ? » Et l’autre lui dit : « Tu me fouillais parce que tu pensais que je volais des choses ? » « Oui » avoua l’ex-gardien. « Je ne volais pas des choses, je sortais à vélo.» « Oui, je sais, tu étais toujours à vélo ! » L’histoire continue et dit que le bonhomme en fait volait un vélo par jour dans l’enceinte du port et sortait avec. Croyez-vous qu‟une telle histoire puisse être vraie ? 113 L´équilibre est entre 2 extrémités. Les virus et les intoxications sont devenus notre drogue quotidienne et les titres annonçant la misère des autres sont devenus notre information du jour. Nous continuons d‟ignorer la règle naturelle des opposés et de ne pas en tenir compte dans notre façon de réfléchir pour atteindre l‟équilibre. L‟opposé de la justice n‟est autre que l‟injustice, l‟opposé de la méchanceté n‟est autre que la bonté. L‟opposé de la réussite n‟est autre que l‟échec. L‟opposé de la richesse n‟est autre que la pauvreté. La même règle s‟applique au succès qui n‟aurait pas existé si l‟échec n‟existait pas. Le verre qui est à moitié vide implique un verre à moitié plein et l´équilibre est entre 2 extrémités. Notre vie est un peu comme le verre à moitié vide. Au lieu de contempler la partie pleine nous nous concentrons sur le vide, nous nous empêchons de nous déclarer satisfaits et de considérer ce que nous avons réussi et nous nous disons plutôt que notre bonheur tarde à venir. Les médias et les journaux du matin nous arrosent de toutes sortes de mauvaises nouvelles pendant que les publicités nous demandent si nous sommes bien assurés et si notre santé, notre L’heure ? C’est maintenant ! maison, notre véhicule, notre travail, notre pouvoir d‟achat sont garantis…sans oublier nos obsèques. Nous commençons donc nos journées par un sentiment d‟inquiétude, quand nous découvrons que notre voiture est toujours là, nous sommes contents au point que nous ne vérifions même pas s‟il y a de nouvelles bosses de peur d‟en trouver une de plus ou une de trop qui risque de nous faire craquer nerveusement. Quand nous arrivons à notre travail, c‟est déjà un exploit, car pendant le trajet notre subconscient nous a emmenés en « balade » dans un voyage plutôt inquiétant et loin d‟être rassurant. Cet état de choses se répète comme un tourbillon et finit par en emporter de plus en plus parmi nous. Nous sommes une bio-machine et cette machine est programmée à la fois pour nous protéger contre nous-mêmes et contre les agressions extérieures mais elle a ses limites. Je me rappelle un jour dire à quelqu‟un qui me proposait de le rejoindre dans un café : « Désolé, je ne peux pas le faire » et devant son insistance je lui dis « Je préfère rester à la maison et écouter mon corps. » Quand nous sommes agressés notre cerveau et notre système arrête son cycle de régénération et notre cerveau déclenche une substance chimique qui va ensuite être distribuée et répartie sur nos 115 cellules, notre corps va réagir, notre expression du visage et notre voix vont être affectées. Le même processus se produit pour les autres émotions connues par l‟homme. Le monde moderne où nous vivons et dans lequel le relatif est devenu notre absolu, dans lequel nous avons tous adhéré à ses mots magiques, ce monde a apporté aussi un autre mot magique : stress. Ce mot concocté par Hans SELYE est finalement le mot qui a l‟air de se renouveler de lui-même et n‟a besoin ni de marketing ni de promoteur. On s‟en charge nous-mêmes et nous passons des heures entières accrochés à nos télécommandes ou suspendus au bout de nos écouteurs pour les uns, pendant que d‟autres sont collés à leur téléphone portable. Nous avons tous notre propre idée de la réussite. Nous avons aussi nos propres croyances et convictions. Nous avons notre propre façon de voir le monde qui nous entoure et nous avons notre propre idée de nous-mêmes et nous savons aussi ce qui ne va pas et ce que nous devons changer… Quand nous nous trouvons devant une situation donnée, chacun de nous se comporte L’heure ? C’est maintenant ! différemment et la plupart d‟entre nous interprètent et classent la réalité en agréable et en désagréable. Deux différentes personnes peuvent vivre le même événement ou la même réalité de façon complètement différente. Prenez l‟exemple de deux personnes qui se trouvent sur une plage pendant une journée d‟été, l‟une peut penser qu‟elle passe un bon moment, se délecter sous le soleil, apprécier le paysage, l‟odeur de la mer, la vue de l‟horizon, la présence des enfants qui jouent, la chaleur du sable, les gens qui se trouvent aux alentours, le livre qu‟elle lit, la boisson qu‟elle sirote… Tandis que l‟autre personne constate que les enfants sont bruyants et dérangeants, que la chaleur la met mal à l‟aise et fait que son corps transpire, que la proximité des gens est plus gênante qu‟agréable… Par conséquent leur présence sur la même plage et au même moment constituera deux « réalités » distinctes et opposées. À la question : « Laquelle des deux « réalités » est la plus vraie ? » La réponse est : « Aucune des deux ! » Ce que ces personnes perçoivent constitue leur réalité peut-être, mais cela n´affecte en rien la réalité de la plage. Donc, devant une réalité X précise, les uns généralisent pendant que d‟autres transforment et 117 tordent, d‟autres réduisent et appliquent toutes sortes de couleurs et de formes. Les uns installent l‟information sous forme d‟images, de clip ou de film, pendant que d‟autres mettent l‟accent sur les sons ou la tonalité de la voix, et d‟autres utilisent leur côté sensoriel et kinesthésique ... Nous naviguons dans ce monde à travers des cartes que nous traçons nous-mêmes, tout seuls, sans l‟aide de personne et souvent en cachette. Ces cartes constituent notre monde mais ne sont en aucun cas le monde qui nous entoure. Ces cartes ont été conçues par des suggestions, croyances et associations… Bien que nous inter-réagissions avec le monde qui nous entoure à travers nos sens, de façon inconsciente, nous réagissons uniquement en sous l‟influence de cette réalité transformée, déformée, réduite, aggravée, généralisée et jamais envers la réalité telle qu‟elle est. Notre subconscient et nos pensées contrôlent nos réactions, installent nos humeurs, ordonnent à notre cerveau de produire des substances chimiques et de les distribuer à nos cellules, ainsi nos réactions seront créées … Mais notre subconscient reste quand même et malgré tout une sorte de majordome qui ne cesse de dire : «Oui Monsieur, oui Patron. » L’heure ? C’est maintenant ! En tant que patron, nous devons donc donner des directives au majordome afin qu‟il puisse nous servir ce que nous désirons et ce que nous savons positif pour nous. Nous devons donc arrêter de lui dire : « Je ne veux pas que tu fasses ceci ou cela, je ne veux plus que tu continues de me préparer les mêmes plats, je ne veux plus que tu me serves de cette façon… » Nous devrions plutôt lui montrer comment et quoi nous servir, comment nous le servir au lieu de lui dire ce que nous ne voulons pas qu’il fasse… Nous savons tous ce que nous avons besoin de changer en nous et nous savons aussi ce que nous devons faire, ce que nous ne savons pas c’est comment faire et non pas quoi faire. Nous sommes une bio-machine, cette machine fonctionne de façon plutôt automatisée et, bien qu’elle comporte un programme qui la maintienne en activité, elle reste en construction et par conséquent programmable. 119 Le conscient, le subconscient et l’inconscient. A part notre corps ce qui constitue le « Je » n‟est autre qu‟un ensemble de parties qui sont : le conscient, le subconscient et l’inconscient. Votre conscient est cette partie de vous qui vous procure la capacité et la faculté d‟analyser les choses, c‟est cette partie de vous que vous utilisez pour vous concentrer et résoudre les problèmes, pour trouver et comprendre des logiques, (cette partie réveillée en vous) celle qui vous dira ce que vous avez prévu de faire cet après midi…celle qui vous aide à établir un emploi du temps mais qui reste limitée dans sa capacité et qui ne peut pas retenir plus de sept à neuf bits d‟informations. Puis, il y a votre subconscient, cette partie de vous a un rôle à jouer et des responsabilités. Votre subconscient est le dépositaire de vos souvenirs, ce qui vous est arrivé dans le passé, ce qui est arrivé autour de vous et comment vous vous êtes sentis. C‟est aussi le dépositaire de vos émotions et tout ce qui vous a inquiété, vos croyances, vos expériences, vos certitudes, vos doutes, vos habitudes, vos capacités conscientes comme ce que vous savez faire (métier, etc...), vos comportements, la partie de vous qui génère L’heure ? C’est maintenant ! des sentiments et des réactions de peur, d‟anxiété, de stress, de joie, de réflexe, etc... Sa capacité est illimitée contrairement au conscient mais elle résiste au changement, ceci étant dû notamment à sa fonction de protection. Le subconscient commence son existence presque vide. Votre inconscient s‟occupe plutôt des besoins de votre corps tels que la respiration, le contrôle de la température du corps, la transpiration, la digestion, le réflexe de protection du corps, comment les émotions s‟installent dans le corps. En cas de timidité, votre corps sait comment rendre vos joues rouges (vous ne savez pas comment le faire), votre estomac sait comment vomir, vos yeux savent comment pleurer, votre corps sait comment vous faire mal à la tête, etc… Il reste cependant limité et accepte difficilement le changement. A la frontière du conscient et du subconscient se trouve une partie que nous pouvons appeler le facteur critique. Cet élément s‟engage dans un mécanisme et un processus de comparaison et d‟analyse, quand une information arrive et traverse l‟un de nos sens, il la compare à celle qui est déjà installée dans notre subconscient et peut l‟accepter ou la rejeter selon nos croyances, nos habitudes, etc.… 121 et par conséquent cet élément filtre, défend et protège ce que notre subconscient contient et la majorité de nos difficultés à changer provient de cette partie de nous car celle-ci a pour rôle de nous protéger et nous aider. Le problème est que cette partie de nous est très émotionnelle et reste illogique. Quand notre subconscient décide de nous aider, l‟aide qu‟il nous apporte est souvent teintée et affectée par nos sentiments et émotions et par conséquent souvent illogique et insensée. C‟est comme si vous vous prépariez pour un entretien d‟embauche ou une intervention publique et que vous vous comportiez différemment de ce que vous aviez planifié avec votre partie consciente. Votre subconscient essaie de faire les choses pour vous et vous aider à obtenir ce que vous désirez … Par exemple, si vous vous demandez pourquoi, dans le passé, vous n‟étiez pas bon en maths ou L’heure ? C’est maintenant ! en langues étrangères, votre subconscient se dit : «Hé, il est en train de se demander pourquoi il n’est pas bon en maths et en langues étrangères. Euh, je peux l’aider à trouver la réponse ! » Et il se met à établir toute une liste de raisons pour lesquelles vous n‟avez pas pu et ne pouvez pas et vous voilà avec de mauvaises raisons. Votre subconscient a tendance à vous faire faire ce que vous avez l’habitude de faire plutôt que ce que vous avez prévu de faire. C’est pour cette raison que nous nous comportons comme nous avons l’habitude de le faire au lieu de nous comporter comme nous avons décidé de le faire. Votre subconscient ne sait pas distinguer entre ce que vous avez vraiment vécu et ce que vous avez imaginé et répété, pour lui tout est réel. Quand vous vivez un échec et que vous l‟acceptez votre subconscient garde toutes les raisons que vous vous êtes données pour l‟accepter et vous les fournit quand vous êtes devant une situation similaire. Ce livre vous aidera à trouver de nouvelles façons de réfléchir, de nouvelles attitudes. Si vous ne donnez pas à votre subconscient des options claires et bien définies, il continuera de vous fournir les mêmes comportements et les mêmes modèles. 123 Quand vous vous donnez des objectifs à atteindre, vous devez développer des émotions et les installer dans le futur. Vous ne devez pas retourner dans votre passé les chercher, vous devez les construire dans le futur et pour le futur, car votre subconscient n‟est pas stupide, il sait que vous ne pouvez pas vous donner des objectifs dans le passé et il se dit : « il n‟est pas sérieux, je vais continuer de lui fournir ce que j‟ai l‟habitude de lui servir… ! » Pour changer les choses, vous avez besoin d‟utiliser votre imagination et non pas revenir dans votre passé pour vous servir des émotions que vous avez découvertes ou connues dans votre passé. En d‟autres termes, vous devez inventer et vous « voir » dans un autre état d‟esprit et dans d‟autres images et représentations que celles que votre subconscient renferme et risque de vous ressortir. Ne reculez pas pour sauter si vous savez que derrière vous le sol est mou ou boueux. Nous avons tous des modèles (une espèce de sténographie) que nous utilisons comme des raccourcis pour la réalité et nous les utilisons comme des filtres ; tout ce que nous percevons devra passer à travers ces filtres et nous confondons ce qui passe à travers ces filtres avec ce qui existe vraiment dans la réalité. L’heure ? C’est maintenant ! Supposons, (si vous êtes un homme) que vous croyez que les femmes sont hostiles à votre égard. A chaque fois que vous avez affaire à une femme, votre subconscient va se comporter comme un détective et trouver cette hostilité dans la personne que vous approchez. Il effacera tout le reste de façon à vous montrer que votre modèle est correct… N’oubliez pas que votre subconscient veut vous aider et vous sert ce qu’il pense que vous cherchez. Souvent nous faisons attention à ce que nous disons aux autres, mais nous ne prêtons aucune attention à ce que nous nous disons à nous- mêmes. Le problème est que la plupart des gens sont obligés de revenir dans leur passé pour lancer leur imagination, ils se servent des émotions qu‟ils y trouvent et souvent se retrouvent limités par ces mêmes émotions. Or l’hypnotiseur sert de «co-pilote ou de guide» qui, en parlant à votre subconscient, l’aide à se diriger et à découvrir de nouveaux chemins et de nouvelles routes pour atteindre le but recherché. Ainsi votre subconscient découvre et apprend de nouvelles façons et de nouvelles approches ; un nouveau modèle et une nouvelle façon de raisonner seront donc créés… 125 Le succès est un voyage et non pas une destination. Apprenez à être satisfait et reconnaissant, remerciez Dieu pour tout ce que vous avez : santé, jeunesse, famille, moments agréables. Considérez-vous heureux et chanceux, agrandissez cela à tous les autres éléments de votre vie. Inspirez-vous de la nature, observez l‟oiseau qui vole, l‟herbe qui pousse, le poisson qui nage, le soleil qui brille, la fleur qui éclot… la nature n‟essaie pas, elle se manifeste sans effort, la terre ne tente pas de tourner sur son axe, elle tourne… L‟humain est un autre élément de cette nature, ses rêves devraient se manifester tout naturellement et sans efforts. Votre corps est un outil qui génère l’énergie, la contrôle et l’amplifie. Si vous apprenez comment gérer cette énergie, vous allez vous en servir pour créer un bienêtre immense autour de vous et pour vous. Faites attention à votre ego, c’est le plus grand consommateur d’énergie. Si vous existez à travers votre ego, si vous cherchez le pouvoir sur les autres, si vous faites les choses pour être craint, alors vous dépensez votre énergie pour quelque chose qui ne dure pas. Si vous vous débarrassez de votre ego, vous allez vous immuniser des critiques, vous allez vous L’heure ? C’est maintenant ! débarrasser de la peur du défi et du challenge et vous allez récupérer cette énergie et l‟utiliser pour obtenir ce que vous désirez dans la vie. Dans le livre « The Art of Dreaming” Don Juan dit à Carlos Castaneda : « …la plus grande part de notre énergie est perdue en tentant de maintenir notre importance… Si nous acceptons de perdre un peu de cette importance, deux choses extraordinaires nous serons révélées, la première, nous allons récupérer cette énergie dépensée pour maintenir cette illusion de grandeur, la deuxième, nous allons utiliser cette énergie récupérée pour apercevoir et nous reconnecter avec une partie de la grandeur de cet univers... » Deepak Chopra dans son livre : « The Seven spiritual laws of success, » (dans le chapitre : Law of the least effort), dit qu‟il y a trois composants à la loi de « fais moins et accomplis plus » dont l‟un des composants est l‟acceptation, l‟acceptation est tout simplement un engagement, dites-vous : « Aujourd’hui, je vais accepter les gens, les situations, les circonstances, les événements tels qu’ils sont et tels qu’ils se présentent. » Ceci veut dire, je vais prendre conscience et accepter le fait que le moment est tel qu’il doit être, car l’univers est tel qu’il doit être. Ce moment (celui que vous vivez en ce moment) est la culmination de tout ce que vous avez vécu dans 127 le passé. Ce moment est comme il est, car l’univers entier est comme il est. Acceptez le moment tel qu’il se présente, ne le contaminez pas avec ce que vous souhaitez qu’il soit, les souhaits se réalisent dans le futur, les souhaits sont des éléments qui ne s’appliquent qu’au futur. Le moment sert et servira le futur, si vous le saisissez tel qu‟il est, si vous arrêtez de le critiquer et de le repousser, il vous apprendra quelque chose qui vous sera utile dans votre futur. Si vous le refusez, le dénigrez, il risque de vous faire souffrir et de se répéter. Contrôlez vos émotions, n’oubliez pas que nos réactions se font envers nos propres émotions et non pas contre ceux qui les ont créées. Si je vous insulte, vous allez réagir à mes insultes et si je vous fais des compliments vous allez choisir de me rendre le compliment ou de faire le modeste. Dans les deux cas vous allez faire un choix. Posez-vous la question : « Pourquoi laisserais-je ses insultes m‟influencer et me créer un malaise ? Qui est en contrôle, moi ou lui ? » Vous pouvez faire le choix. Pourquoi ne pas choisir d‟installer une sensation de confort plutôt que de malaise ? N‟oubliez pas que la force des émotions est telle qu‟elle nous mène à nous battre, à nous marier, à divorcer, à aller en guerre… L’heure ? C’est maintenant ! A chaque fois que vous agissez sous l’effet d’un stimulus, vous n’êtes pas en contrôle de votre corps ni de votre destinée. Quand vous vous sentez emporté par une émotion quelconque, prêtez attention à votre corps, sentez vos muscles, surveillez votre respiration, les muscles de votre visage, la lueur de votre regard, la tonalité de votre voix, si vous jugez que cette émotion ne vous aide pas, tout ce que vous avez besoin de faire est de changer l‟interprétation que vous faites de la situation. 129 Le fonctionnement du cerveau et la PNL. Ces quatre dernières décennies, des découvertes importantes ont été réalisées sur le fonctionnement du cerveau humain et dans le domaine de la psychologie. Ces découvertes nous ont permis de comprendre le processus interne humain lié aux événements que nous vivons et comment nous interréagissons avec la réalité et le monde qui nous entoure. L‟une de ces découvertes est la Programmation Neuro-Linguistique. (PNL) La PNL est une combinaison de plusieurs écoles de psychologie, mais l’essentiel de ses découvertes reste l’étude du processus interne de l´expérience humaine. John Grinder et Richard Bandler sont les créateurs de cette science PNL. Ils ont observé puis analysé un certain nombre de praticiens qui excellaient dans leur travail de psychologue et notamment : - Milton Erickson qui pratiquait l‟hypno-thérapie pour aider ses patients à utiliser leurs propres capacités pour surmonter leurs problèmes psychologiques et quelquefois leurs problèmes physiques. - Virginia Satir, experte en thérapie familiale et spécialiste des problèmes liés aux relations du couple et celles des parents avec leurs enfants. L’heure ? C’est maintenant ! - Ainsi que les principes et les fondements de la psychologie Gestalt. Les créateurs de la PNL ont recueilli cet ensemble d‟informations et lui ont appliqué la grammaire transformationnelle de Noam Chomsky et Gregory B.Bateson plus la métaphore de la programmation d‟ordinateur. L‟ensemble crée une théorie sur le processus de fonctionnement psychologique de l‟être humain et ses réactions au monde qui l‟entoure. Les créateurs de la PNL voulaient trouver des techniques précises, réutilisables et assimilables qui permettraient de changer les gens afin de les aider à surmonter les difficultés qu‟ils peuvent rencontrer à un moment ou à un autre de leur vie, vis-à-vis d‟eux-mêmes ou dans leur vie professionnelle, sentimentale ou de couple, etc… Ce faisant ils ont développé la théorie selon laquelle ces changements s‟effectuent. Ce que nous vivons à tout moment de notre vie et ce que nous percevons à tout instant n’est en aucun cas et à aucun moment « cru et intact » tel qu’il est, mais au contraire se transforme et change et par conséquent devient affecté par notre langage, nos sens, nos pensées, nos préjugés, nos attentes… dès que nous le recevons. 131 La PNL est l‟étude du processus interne de l‟individu…ce qui se passe à l‟intérieur du cerveau de chacun et comment cela peut changer. Changer comment on réfléchit et comment on raisonne est l‟acte de modification d‟une attitude et d‟une façon de percevoir les choses. Une transe hypnotique n’est autre qu’un changement d’état de perception et de conceptualisation. Ce qui rend la PNL une science puissante et controversée c‟est le fait qu‟elle casse et détruit les croyances et les préjugés que les gens ont sur l‟hypnose et l‟hypnotisme. La plus grande croyance est que personne ne peut être hypnotisé contre sa volonté. Bien qu‟il existe une trace de vérité dans cette croyance, la PNL peut hypnotiser quelqu‟un sans qu‟il s‟en rende compte. En cachant ou en camouflant des « commandes hypnotiques » dans une phrase banale, on peut mettre une personne en transe hypnotique. Nous ne nous parlons pas de la même façon que nous parlons aux autres. Et si une personne se mettait à vous parler de la même façon que vous vous parlez à vous-mêmes, qu‟arriverait-il à votre avis ? Votre subconscient croirait que ce sont vos propres pensées et les intégrerait… Ceci est la conception derrière le processus du langage. L’heure ? C’est maintenant ! Le processus du langage vient de l’idée que tout est processus. La joie, la colère, l’admiration, la fascination sont des mécanismes et il est possible de changer ces mécanismes, de les transformer et de les manipuler en utilisant une technique précise. Le terme manipuler peut vous mettre mal à l‟aise, mais peut-être pas si vous admettez que nous nous manipulons nous-mêmes et tout le temps. Sinon, comment se fait-il que nous arrivions à nous convaincre nous-mêmes facilement ? Ai-je réussi à vous convaincre ? Pas encore ? Quand quelqu‟un vous insulte ou vous manque de respect, ne vous manipule-t-il pas ? Bien sûr que oui ! Un exemple du processus du langage est celui de l‟inter-réaction entre les humains et leurs chiens. Les chiens ne comprennent pas le français ni aucune autre langue humaine d‟ailleurs. Mais ils s‟exécutent et obéissent quand ils reçoivent une commande. En fait c‟est l‟intonation du son qu‟ils comprennent et qui les fait réagir. Un autre exemple, que nous appelons une commande négative, c‟est quand je dis : « Ne pensez pas à un chien bleu ! » Maintenant que vous êtes en train de penser à un chien bleu ...vous comprenez comment une commande négative fonctionne. 133 La PNL examine l‟influence du langage sur notre programmation et son influence sur notre système nerveux ainsi que la façon dont cette programmation elle-même affecte notre manière de parler et de nous représenter les choses. Dans leur premier livre (« The Structure of Magic », 1975) Richard Bandler et John Grinder disent : « Toutes les activités de l’humanité, positives ou négatives ont nécessité l’utilisation du langage. Nous, en tant qu’humains, nous utilisons le langage de deux façons. En premier lieu, nous l’utilisons pour représenter notre expérience, nous appelons cela organisation, raisonnements, pensées, répétitions, rêveries. Quand nous l’utilisons pour faire une représentation de ce que nous avons vécu ou expérimenté, nous sommes en train de créer un modèle de notre expérience ou inter-réaction. Ce modèle du monde ou de notre inter-réaction avec le monde que nous représentons sous forme et à travers le langage est basé sur notre perception du monde. Nos perceptions sont aussi partiellement déterminées par notre modèle ou représentation… En deuxième lieu, nous utilisons notre langage pour communiquer notre modèle ou représentation du monde entre nous, avec les autres humains. Nous l’appelons, discuter, parler, chanter, enseigner… » L’heure ? C’est maintenant ! La PNL considère que les mots, que nous utilisons pour parler ou écrire, représentent notre “structure de surface” qui est elle-même une transformation de notre représentation mentale ou linguistique interne : la “structure profonde”, et par conséquent les mots reflètent notre représentation et deviennent un outil puissant qui nous permet de réfléchir de façon consciente ou inconsciente. En surpassant les mots utilisés par un individu, on peut accéder à la structure profonde d’un individu, et influencer la représentation mentale de cet individu. La PNL met à la disposition du praticien un ensemble d‟outils qui lui permet d‟accéder à la structure profonde et d‟apporter des modifications. «Les personnes qui réagissent de façon créative et se débrouillent de façon efficace sont les personnes qui ont une représentation riche ou un modèle de leur situation dans lesquels elles perçoivent un grand choix d’options qui leur est offert pour prendre leurs décisions. Pour les autres personnes, leur modèle est limité et se représente avec des options limitées dont aucune ne leur est attractive… » «Ce que nous avons découvert est le fait que, ce n’est pas que le monde soit limité ou qu’il propose un choix limité, mais plutôt que ces gens 135 s’empêchent et bloquent eux-mêmes les options et possibilités que ce monde leur offre et met à leur disposition, pour la simple raison que leur modèle est réduit et limité ». L‟expérience est le processus de sentir et de percevoir le monde qui nous entoure et notre réaction interne à cela. Nos expériences sont construites et composées par l‟information que nous percevons depuis l‟environnement extérieur à travers nos organes et nos sens mêlés à nos sentiments et sensations associés à nos souvenirs et à notre mémoire. Le terme expérience se réfère aussi à l‟accumulation du savoir, l‟information reçue devient automatiquement codée ou diluée dans notre savoir précédent et préexistant. Les mots non seulement représentent notre expérience mais ils peuvent aussi la limiter. Parmi les outils que la PNL met à notre disposition il y a l‟utilisation du langage lui-même pour accéder à la représentation interne profonde de l‟individu et utiliser les mots pour l‟aider à réajuster les éventuels mauvaises interprétations qu‟il a pu faire d‟un événement douloureux ou d‟une expérience quelconque dans son passé. Dans son livre « Sleight of Mouth », Robert Dilts, l‟un des experts en PNL met l‟accent sur L’heure ? C’est maintenant ! l‟importance de l‟utilisation des mots et leur utilisation dans le “cadrage”. «Les mots, non seulement représentent notre expérience mais “cadrent” aussi cette expérience. Ils cadrent notre expérience en amenant certains aspects en premier plan et en en mettant d’autres en deuxième plan (mettent l’accent sur certains aspects et en cachent d’autres) tels que les mots: mais, et même si, bien que. Quand une personne dit ou se dit à elle-même la phrase suivante par exemple : Il fait beau aujourd’hui, mais il va pleuvoir demain. Nous avons tendance à nous concentrer sur le lendemain et sur la dernière patrie de la phrase, et par conséquent cette partie de la phrase vient se mettre en premier plan et cache l’information: il fait beau aujourd’hui…. » Le cadrage est l‟un des autres outils importants de la PNL. Considérez les deux cadres suivants : Cadre Problèmes Qu’est ce qui ne va pas ? Pourquoi est-ce un problème ? Qu‟est-ce qui a causé le problème ? Qui a causé le problème ? C‟est la faute de qui ? 137 Cadre Objectif Que veux-tu ? Comment l’obtenir ? Quelles ressources avons-nous en notre possession ? Autre exemple : Quand on pose les questions suivantes: - 1) Quand vous pensez à cette situation sentez-vous de la peine ou de la douleur ? - 2) Dans quel sorte de malaise vous met cette situation quand vous y pensez ? La première question appelle la peine et la douleur. La deuxième question appelle le malaise et permet au praticien de limiter la peine et la douleur à un simple malaise qui peut être contrôlé… Quand quelqu‟un fait une déclaration telle que : « Je ne me suis jamais entendu(e) avec mon épouse/mari, nous nous engueulons tout le temps ! » Nous savons qu‟ils se sont entendus au moins une fois pour se marier, nous savons aussi qu‟ils arrêtent de se disputer pour dormir, pour se laver, pour aller au travail… Donc « je ne me suis jamais entendu(e)» est un mensonge que la personne s‟est raconté et auquel elle a cru … L’heure ? C’est maintenant ! Dans mon activité de coach et praticien PNL, je travaille sur rendez-vous et les gens doivent me contacter à travers mon site pour toute consultation ; il m‟arrive de recevoir des messages de personnes qui désirent me rencontrer mais qui prennent le temps (quand même) d‟écrire dans leur message : « Vous êtes sûr de pouvoir hypnotiser tout le monde ? D‟autres disent : « L‟hypnotisme n‟existe pas, ce sont des histoires de roman et de fiction » Je reste convaincu que ces gens sont plutôt des gens intelligents car malgré leur croyance négative envers l‟hypnose et leur inexpérience, ils prennent rendez-vous car ils savent que la seule façon de comprendre quelque chose n’est autre que de l’expérimenter un peu soi-même. 139 Apprendre à apprendre. Dans chaque transaction entre deux êtres humains, qu‟elle soit entre deux amis, deux amants, des parents et leurs enfants, une épouse et son mari, un patient et son thérapeute, chaque personne apporte avec elle son paquet de croyances, sa propre carte du monde ainsi que ses cadres. Je suis persuadé que ces croyances et ces cartes internes sont utiles, permettent aux gens de réaliser leurs désirs et les satisfont dans la plupart des cas. Cependant quelques-uns de ces paquets de croyances et quelques-uns de ces cadres sont moins efficaces et peuvent mener à une destination plutôt douloureuse et négative. Les individus qui cherchent de l‟aide et viennent consulter un thérapeute apportent aussi avec eux toute une histoire en arrière-plan, un passé et des croyances, parmi ces derniers se trouve une partie qui pose problème ou qui les empêche de trouver une solution. L’un des outils de la PNL est celui d’aider les gens à passer du « cadrage problèmes» au « cadrage objectif ». Je crois profondément que nous sommes tous induits de façon hypnotique à ce qui constitue nos croyances et notre façon de cadrer les situations et à ce que nous vivons au quotidien. L’heure ? C’est maintenant ! Comme je l‟ai dit plus tôt, nous n‟agissons pas sur la réalité elle-même telle qu‟elle existe mais, nous réagissons en face de cette réalité transformée par nos croyances et les cadres que nous lui attribuons. Le monde moderne est dans un état et un esprit de renouvellement et de changement tels que nos institutions et nous-mêmes ne savons plus quoi enseigner à nos enfants pour qu‟ils puissent naviguer dans le futur. Certains parmi nous savent de quoi nous parlons. La vie les a obligés à changer de métier et à s‟adapter au marché de l‟emploi. D‟autres connaissent l‟importance des formations continues professionnelles et de l‟adaptation aux nouvelles technologies pour rester compétitifs et s‟adapter au marché car, rappelez-vous, le mot magique aujourd‟hui c‟est : «nouveau» (une autre expression peut-être : «qui n‟avance pas, recule»). Il reste cependant des tas de choses qu‟on ignore. Nous avons à peu près tous un véhicule mais peu parmi nous savent comment fonctionne son moteur. Qu‟en est-il de notre propre cerveau ? 141 Charles M. Schulz disait : « La vie, c‟est comme un vélo qui a dix vitesses. La plupart d‟entre nous ont des vitesses qu‟ils n‟utilisent jamais.» Aucun parmi nous ne considérerait l‟option d‟envoyer ses enfants dans un cours qui va leur apprendre à faire de la sténographie ou de la typo-gravure pour la simple raison que ce ne sont plus des métiers d‟avenir. Dans ce monde en évolution nous allons à l‟école où nous apprenons des sujets tels que la science, la géographie, l‟histoire mais aussi nous développons diverses habiletés : nous apprenons à lire, à écrire et à compter. L‟esprit même de l‟école n‟est autre que l‟apprentissage mais qu‟en est-il de comment apprendre ? Et qu´en est-il du but de l´école ? N´est-il pas de nous préparer à affronter les éventuelles difficultés que nous réserve la vie ? Il ne suffit pas d´être un bon ouvrier, professeur, médecin, employé, pour réussir sa vie, il faut être aussi une bonne maman, un bon père, un bon voisin, un bon citoyen, un consommateur intelligent et avisé… Ce que nous apprenons est supposé nous aider à développer notre capacité de raisonnement et de réflexion devant diverses et différentes situations et surtout nous aider à créer et développer une confiance dans nos capacités et par conséquent en nous-mêmes. L’heure ? C’est maintenant ! Avons-nous confiance en nous ? Le temps que nous avons passé à apprendre à lire, à compter, nous sert-il pour croire en nous- mêmes ? Comment se fait-il que nous ne sommes même pas capables de nous entendre et de nous comprendre au sein d´un même couple, au sein d´une même famille, au sein du même pâté de maisons, d‟une rue, d‟un quartier, d‟un lieu de travail ? Sommes-nous éduqués ? Vraiment ? Ou notre éducation est plutôt incomplète et reste mal adaptée ? Comment se fait-il que nos tribunaux soient inondés de dossiers de litiges et de jugements à prononcer ? Ignorons-nous à ce point le vrai du faux, le juste de l´injuste, confondons-nous à ce point ce qui est nôtre et ce qui ne l´est pas… Sommes-nous éduqués, vraiment ? L´école nous prépare à gagner notre vie mais qu´avons-nous appris pour la réussir ? De quoi avons-nous besoin pour être ce bon voisin, ce bon citoyen, ce bon père, ce bon humain, cette bonne épouse, cette bonne belle mère… De quoi avons-nous besoin pour être bienveillants, prévenants, bons, compréhensifs, justes, complets, épanouis, satisfaits, sereins, respectueux de l‟autre, de la propriété privée, du bien commun, du code de la route… bref tout ce 143 que nous reprochons aux autres de ne pas être et que nous voudrions qu‟ils soient. Dans ce monde en évolution nous sommes stressés parce que nous avons appris et nous avons été préparés pour un monde qui a déjà disparu ou qui est en cours de disparition. Je me rappelle dans les années 60, certaines personnes étaient fières d‟exhiber des stylos de différentes couleurs sur la pochette extérieure de leur veston et c‟était leur façon de montrer qu‟elles n‟étaient pas illettrées. Plus tard dans les années 80 les machines dactylo se sont démocratisées et on a créé des cours pour permettre aux gens de les utiliser. Plus tard la même chose est arrivée pour les ordinateurs IBM, Amstrad et le système DOS. Et depuis quelque temps le mot magique c‟est ingénieur informaticien mais pour combien de temps ? Nous avons donc besoin d’apprendre comment apprendre, comment gagner notre vie et surtout comment la réussir, comment aider les autres à réussir la leur et c’est notre seule assurance vie, car si les autres ne réussissent pas la leur, ils vont créer cette atmosphère négative que certaines sociétés expérimentent et détestent. L‟éducateur John Holt disait dans les années 60 : « Comme on ne sait pas à l‟avance quel L’heure ? C’est maintenant ! savoir sera utile dans le futur, c‟est un non-sens que de vouloir l‟enseigner à l‟avance. » Ceci est d‟actualité de nos jours. D‟autant plus que notre connaissance du fonctionnement du cerveau a largement progressé et que les techniques d‟enseignement, les moyens vidéos, le e-Learning se sont développés. Quand nous apprenons une nouvelle activité telle que conduire un véhicule, faire du vélo, nous avons des difficultés à le faire d‟un seul tenant et pour cela nous sommes obligés de découper les actions ou les tâches à faire en petits modules pour pouvoir surmonter la difficulté que cela présente. Pendant ce processus nous sommes en réalité en train de faire la même chose au niveau de notre cerveau. Notre cerveau crée des chemins comme si nous étions en pleine jungle et que nous ayons besoin de créer des chemins pour avancer et explorer. Une fois le processus de création de chemins engagé, ce qui peut être difficile et laborieux selon la tâche à apprendre, l‟exploration du territoire devient plus facile et les chemins créés vont faciliter de futures entreprises. Si vous apprenez à conduire une voiture, une fois que vous maîtrisez cette activité il vous sera beaucoup plus facile d’apprendre à conduire un 145 bus ou un camion car vous avez déjà des chemins et votre cerveau a déjà créé les connexions nécessaires. La même chose s’applique dans toute autre activité de la vie. Nous avons trois différentes sortes de neurones : un groupe de neurones se charge de transmettre l‟information depuis nos sens, un autre a la responsabilité de créer des chemins et des connexions à d‟autres neurones dans notre cerveau, le troisième groupe transporte les messages depuis notre cerveau à nos muscles et contrôle notre corps. Plus nous apprenons, plus nous renforçons notre cerveau et plus notre cerveau va créer des chemins et des connexions et par conséquent notre capacité d’apprentissage va se développer. Notre cerveau adore faire des connexions mais aussi comprendre ce qui se passe autour. Pour cela il est capable de rajouter l‟information manquante pour assimiler. Quand on regarde un objet nous ne le voyons jamais en entier, nous voyons une partie de cet objet et notre cerveau rajoute l‟information manquante qui est la partie que nous n‟avons pas vue pour compléter et pour assimiler l‟information. Si vous rendez visite à l‟un de vos proches ou tout simplement si vous devez vous rendre à un endroit précis, vous allez utiliser des chemins et un réseau pour trouver l‟endroit et si, depuis là, on L’heure ? C’est maintenant ! vous demande d‟aller dans un endroit différent vous allez pouvoir vous y rendre sans retourner à la maison et repartir depuis la maison. Quand on se promène dans nos villes nous constatons l‟explosion des centres de sport, de bien-être, de beauté et de massage et, depuis quelques années, des rayons d‟alimentation biologique et de plats tout préparés mais nous constatons qu‟il n‟y a pas de centres de mise et remise en forme du cerveau. Nous emmenons nos véhicules pour une vidange et une mise au point au garage et nous faisons tout pour éviter la panne mais nous ne faisons rien de tel pour éviter la panne de ce que nous avons de plus cher et de plus précieux : notre cerveau. L‟homme se distingue des autres créatures par sa capacité et sa faculté à rire et cette capacité réduit notre stress. Le rire réduit la quantité de cortisone qui circule à travers notre système. Les recherches ont démontré que le rire améliore notre système immunitaire et souvent nous aide à surmonter des situations difficiles et stressantes. « La plus belle révolution de notre génération c’est la découverte que les humains, en changeant leur attitude interne dans leur esprit, peuvent changer leur vie. » William James, psychologue. 147 Tout est Un et Un est tout. Nous formons tous une partie de cet univers. Le monde est rempli de richesses et a plus à offrir que ce que nous pouvons prendre mais nous avons préféré prendre ce que nous voyons et touchons, nous avons opté de nous gaver de matérialisme et de satisfaire notre corps plutôt que notre esprit. Les librairies sont remplacées par des supérettes, les églises par des discothèques, les espaces verts par des terrains de foot et les foyers par des salles de jeux… Mais sommes-nous des corps ou des âmes et esprits ? Que faisons-nous pour nourrir ce que nous sommes vraiment ? Parmi nos certitudes communes il y a la mort, notre mort à chacun. Si vous aviez la certitude d‟être embauché après un entretien, dans quel état d‟esprit parcouririez-vous le trajet pour vous rendre au lieu de l‟entretien ? Seriez-vous inquiet ou serein ? Auriez-vous peur ou seriez-vous calme et rassuré ? Nous nous dirigeons vers une certitude, notre mort et nous appelons cela notre avenir ! Le dictionnaire définit l‟avenir comme : le temps qui suit le présent ou le temps à venir. Ce que nous appelons avenir, en fait, ce sont les événements et les situations dans lesquels nous allons nous retrouver pendant notre parcours et, nous savons aussi que n‟importe comment nous L’heure ? C’est maintenant ! sommes dans le bus et que ce bus se dirige vers le point de rendez-vous. Nos revendications, nos mécontentements, nos réclamations, n‟arrêteront pas le bus et le parcours sera parcouru quoi qu‟il arrive. Nous avons rendez-vous. Rappelez-vous ! Il y a trois motifs pour lesquels nous vivons ; nous vivons pour le corps, nous vivons pour l'esprit, nous vivons pour l'âme. Nous sommes tous au courant des lourdes conséquences de vivre pour le corps et de nier l'esprit et l'âme; et nous savons que la vraie vie signifie l'expression complète de tout ce que l'homme peut exprimer par le corps, l'esprit et l'âme. Quoi qu'il puisse dire, aucun être humain ne peut être vraiment heureux ou satisfait à moins que son corps ne vive entièrement chaque fonction, et à moins qu'il en soit de même en ce qui concerne son esprit et son âme. Partout où il y a une possibilité inexprimée ou une fonction non exécutée, il y a un désir insatisfait. Le désir est une possibilité cherchant à s'exprimer, ou une fonction cherchant à s'exécuter. L'homme ne peut pas vivre pleinement dans son corps sans bonne nourriture, vêtements confortables et abri chaud ; et sans être libéré d'un travail dur et excessif. Le repos et la récréation sont également nécessaires à sa vie physique. 149 Il ne peut pas vivre entièrement en esprit sans livres et du temps pour les étudier, sans voyage et observation ou sans compagnie intellectuelle. Pour vivre entièrement en âme, l'homme doit avoir de l'amour, de la compassion, de l‟humour, du recul, du jugement, et remercier le créateur pour tout ce qu‟il a reçu ... Le bonheur le plus élevé qu'un homme puisse trouver est dans l'amour qu'il donne à ceux qui l‟entourent. L'amour trouve son expression la plus naturelle et la plus spontanée dans le don. L'être humain qui n'a rien à donner ne peut pas remplir sa place en tant que frère ou sœur, mari ou père, femme ou maman, entrepreneur ou chef d’entreprise ni en tant que citoyen. « Si vous êtes un homme ou une femme il est normal que vous ne puissiez pas vous en empêcher. Il est parfaitement normal que vous donniez le sens de votre vie à la réussite parce que c'est le plus noble et le plus nécessaire des besoins. Si vous négligez cette nécessité, vous abandonnez votre devoir envers vous-même, Dieu et l'humanité ; car vous ne pouvez rendre à Dieu et l'humanité un plus grand service que de tirer le meilleur de vous-même. » Napoleon HILL. L’heure ? C’est maintenant ! Etre vaincu est souvent une situation temporaire, abandonner, c´est ce qui la rend permanente. Si vous ne savez pas ce que vous voulez, comment le reconnaîtrez-vous quand vous le trouverez ? « Le plus fort moteur des humains n’est pas de survivre c’est plutôt d’éviter les imprévus et l’inconnu. » Virginia Satir. « Nous n’avons pas besoin d’une bonne raison pour nous sentir bien. Si vous voulez que quelqu’un aille quelque part, allez-y vous-même en premier. Si vous continuez à parler de la dépression, vous allez entrer en état dépressif et allez aggraver votre dépression. La liberté ce n’est pas d’avoir du nouveau mais plutôt d’avoir plusieurs choix. La peur n’est pas un mauvais sentiment, mais elle doit être utile. La force personnelle c’est la capacité de savoir ce que vous pouvez réussir et bien faire et ce que vous n´avez pas “encore” réussi et ne savez pas “encore” bien faire. Quand vous prenez une décision et que vous vous sentez mal, alors vous avez pris la mauvaise décision. Quand vous vous réveillez le matin, vous devez penser “Wow, je vais survivre une journée de plus dans le paradis. Il y a tellement de choix et tellement d’opportunités. L’hésitation est la maladie de cette planète. 151 Nous avons tellement peu pratiqué “comment nous sentir bien” que nous ne savons pas comment nous sentir bien vraiment. Quand vous souriez et riez vous activez la distribution dans votre corps de la sérotonine et de l’endorphine. Quand vous sentez la peur, tournez-la en rond et envoyez-la balader. Quand vous vous entendez dire “ceci va être impossible”, comprenez ceci va être facile. La foule paraît penser avec la même cervelle. Tout est hypnose. Les anges peuvent voler parce qu’ils ne se prennent pas au sérieux. Nous voulons uniquement rendre les gens heureux pour pas de bonne raison.» Richard Bandler « Réussir sa vie d'environnement. n'est pas une question Tout est créé 2 fois, une première fois dans votre imagination et la deuxième dans votre réalité. Vous devez vous débarrasser du dernier vestige de la vieille idée que tout est difficile et compliqué, et aussi que seul le matériel et l’acquisition de biens matériels peuvent combler une vie. La substance intelligente c’est vous et en tout ce qui vit. Afin de savoir plus, de faire plus, et d'être plus nous devons être juste et honnête et aider les autres. » Napoleon HILL. L’heure ? C’est maintenant ! L’agréable et le désagréable. Si on s´intéresse au processus de prise de décisions d´adultes que nous sommes et que nous creusons un peu plus, nous allons découvrir qu´en fait la plupart des décisions que nous prenons dans notre vie sont basées sur deux facteurs, celui de fuir la douleur et celui d‟aller vers le plaisir. Nous hésitons à prendre des décisions que nous savons nécessaires parce que nous avons peur de souffrir. Nous nous retrouvons jetés dans un torrent de pensées et nous nous laissons emporter. Certaines décisions que nous prenons se résument en un « choix imposé» entre deux possibilités qui s‟offrent à nous ! Dans la majorité des situations, nous décidons sous l´influence de deux critères: celui de s‟éloigner de la souffrance ou celui de s´approcher du plaisir et de l‟agréable. Et nous appelons cela prendre une décision ! Quand nous nous intéressons aux raisons pour lesquelles nous n´avons pas réussi, nous avons tendance à expliquer nos échecs par les conditions économiques, culturelles, familiales, par les situations personnelles, l‟éducation, l‟insuffisance de moyens et toutes sortes 153 d´excuses liées à notre situation matérielle, physique, intellectuelle, mais jamais nous ne cherchons à expliquer nos échecs ou nos renonciations par ce qui s‟est passé à l´intérieur de nous-mêmes sous forme de sentiments, pensées, conversation interne, croyances… La vérité, c‟est que dans la majorité des cas, nous échouons car nous avons peur de l‟imprévu et ce dernier fait partie du pénible, ou tout au moins nous le percevons comme tel. Si vous êtes fumeur et que vous voulez arrêter de fumer, à peine commencez-vous à considérer cette décision que votre subconscient va réagir et insérer dans vos pensées une série d‟images ou de sensations plutôt pénibles et désagréables, et par conséquent, vous allez renoncer à prendre cette décision pour éviter le désagréable et la douleur. Au cours de notre vie, nous avons découvert et intégré un certain nombre de sensations et nous les avons réparties en 2 catégories : celles que nous pensons agréables et celles que nous croyons désagréables. Notre vie va être affectée par toutes les décisions que nous allons prendre (que ces décisions soient un simple choix devant une obligation ou un choix délibéré et libre de toute pression). Le besoin de fuir le désagréable ou de se diriger vers l´agréable contrôle nos décisions et notre vie en dépend. L’heure ? C’est maintenant ! Si vous êtes fumeur ou buveur de whisky, rappelez-vous votre première cigarette ou votre premier verre de whisky ! Vous aviez trouvé cela plutôt désagréable, mais vous avez persisté pour éviter que votre entourage ne se moque de vous ou pour ne pas être considéré comme immature…n‟importe comment vous vous êtes forcé pour éviter ce que vous aviez perçu comme “désagréable” et depuis, vous vous êtes habitué à ces goûts au point que maintenant vous les trouvez plutôt agréables. Mais rappelez-vous, vous vous êtes forcé à continuer de boire ou de fumer pour éviter que l‟on se moque de vous, peut-être, vous vous êtes forcé de finir le verre ou la cigarette pour une autre raison mais n‟importe comment c´était pour éviter le désagréable ou pour vous diriger vers l´agréable. En conséquence vous avez appris à votre subconscient et à votre corps d´accepter ce qui (à priori) n´est pas agréable et à le transformer en agréable. Nous pouvons donc manipuler notre subconscient et lui faire accepter comme agréable ce qu’il “conçoit” comme désagréable, comme plaisir ce qu’il conçoit comme pénible, et comme facile ce qu’il conçoit comme difficile. Comme je l´ai déjà dit notre cerveau sait créer des chemins et quand nous nous engageons dans un processus, nous développons des capacités et ces nouvelles capacités nous projettent encore 155 plus loin et nous aident à en développer d‟autres et ainsi de suite. Si vous vous convainquez que vous allez trouver du plaisir à apprendre et décidez d‟apprendre, vous allez découvrir que votre plaisir devient de plus en plus réel et grand. Si vous décidez dorénavant que vous allez devenir le maître et le patron de votre subconscient, vous allez commencer à décider quels sentiments et quelles sensations vous aideront pour réussir et vous allez découvrir dans quel état d´esprit vous réussissez. Ainsi votre subconscient va créer pour vous cette sensation qui va vous aider à prendre le contrôle de votre vie et destinée. Certains parmi nous fonctionnent sous la pression de la peur de vivre le désagréable, pendant que d´autres fonctionnent sous l‟attraction du plaisir et de l‟agréable. Vous saurez comment vous fonctionnez si vous vous rappelez la sensation et le sentiment qui ont fait que vous avez trouvé le temps de remplir votre dernière déclaration d´impôts. Vous en êtes-vous occupé le dernier jour, ou l´avez-vous remplie et renvoyée bien avant le dernier délai ? Vous êtes-vous fait peur en vous disant : “Si je ne le fais pas aujourd´hui, je vais le regretter et être L’heure ? C’est maintenant ! obligé de payer des indemnités de retard » ? Ou vous en êtes-vous occupé bien des jours à l‟avance en vous disant : « Je ferais mieux de m‟en occuper tout de suite, comme ça je vais m‟en débarrasser et me libérer pour faire ce qui me fait vraiment plaisir » ? Qu‟est-ce qui vous fait lever le matin ? La peur d‟arriver en retard au travail et de vous faire réprimander par votre supérieur ? Ou est-ce l‟envie de faire ce qui vous passionne et vous fait plaisir ? Si vous décidez que vous avez tout ce qu´il faut pour réussir, tout ce que vous vous autorisez de réussir, alors vous allez trouver en vous tous les outils dont vous avez besoin pour réussir. Rappelez-vous, notre vie est une série de sensations et de sentiments, les uns nous aident à prendre le contrôle pendant que d´autres nous rendent faibles et vulnérables. Nos décisions dépendent de ce que nous croyons désagréable et de ce que nous croyons agréable. L‟agréable et le désagréable ne sont que des sensations. Celles-ci n´ont rien à voir avec la réalité et restent de simples « pensées et conceptions ». Une pensée en vaut bien une autre et, par conséquent, nous pouvons remplacer une pensée négative par une autre plutôt positive. 157 Choisir entre deux options ne constitue pas une décision. Attendre que les choses deviennent impossibles est une décision. Attendre que l´huissier vienne avec un mandat de saisie est une décision. Ne pas prendre une décision est une décision en ellemême et par conséquent notre vie entière est une série de décisions. Alors pourquoi attendre d‟être acculé au mur et se retrouver devoir faire un choix entre 2 options. Certains parmi nous décident et jouissent du résultat de leurs décisions, d‟autres attendent de subir les conséquences de leurs décisions, d´attendre et de se retrouver devant un choix et ensuite d´attendre que la situation les obligent à choisir entre le désagréable immédiat et le désagréable lointain. Quand vous décidez de prendre des décisions commencez par décider ce que vous voulez être avant de décider ce que vous voulez avoir. Si vous ne savez pas dans quel état d´esprit vous êtes, quand vous êtes en train de prendre une décision, comment saurez-vous que vous avez pris la bonne décision ? Si vous n´êtes pas honnête, comment allez-vous reconnaître une proposition honnête L’heure ? C’est maintenant ! Comment changer ses croyances ? Vous êtes, vous-même, votre meilleur investissement. Si vous n´êtes pas diamantaire comment allez-vous distinguer un diamant d´un morceau de verre ? Vous êtes ce que vous pensez être, vos croyances et ce que vous pensez de vous-même constituent ce que vous êtes et ce que vous deviendrez. Des recherches qui ont été effectuées sur des personnes souffrant du syndrome de multiples personnalités, ont révélé que le corps, la couleur des yeux changeaient et que même certaines maladies telles que le diabète ont été diagnostiquées chez la même personne selon la personnalité investie… Vous pouvez développer donc, n´importe quelle croyance que vous désirez tant que vous trouverez de quoi la supporter. Si vous croyez que vous êtes faible, moche, dépourvu de tout sens de l´humour, maladroit… votre subconscient va collecter toutes sortes d´éléments pour supporter cet ensemble de croyances. Si, au contraire, vous développez des croyances qui vont vous aider à avancer dans la vie, tête haute, votre inconscient va trouver ce qu´il faut 159 pour vous aider à installer ces croyances et en faire des certitudes. Si vous appliquez le principe de fuite du pénible à toutes les croyances actuelles qui vous posent problème, alors vous allez commencer à les fuir et vous diriger vers d‟autres que vous aurez créées et qui seront basées sur des sensations plutôt agréables. Si vous vous convainquez que ces croyances que vous avez de vous-même et du monde qui vous entoure n´ont rien à voir avec la réalité et que la réalité est quelque chose que personne sur terre ne peut vraiment saisir, alors vous allez L’heure ? C’est maintenant ! comprendre qu´une croyance en vaut une autre et que la seule différence est son utilité et son efficacité. Comparez la réalité à un panier immense où il y a toutes sortes d´ingrédients pour faire à manger, piment, ail, navets, légumes, fruits, poissons, viande, riz… Tout cuisinier peut préparer ce qu´il veut selon son goût, ce qu´il aime, sa faim du moment, le temps qu´il a prévu ou qu‟il a à sa disposition pour cuisiner, son état mental du moment, son envie d´épater et séduire, son expérience, son besoin de démontrer ses capacités de bon cuisinier… Le repas cuisiné sera et dépendra du cuisinier, de son état d‟âme, d‟esprit, de sa propre confiance en lui, des pensées qui ont traversé son esprit pendant la préparation ; il dépendra de sa capacité à contrôler la situation, l‟imprévu, l‟accident, de sa façon de gérer son emploi du temps et d‟une multitude de facteurs mais n´affectera en rien la réalité, car la réalité est restée intacte et crue… La qualité du plat cuisiné, son apparence, le temps qui a fallu pour le préparer…dépendra plus du cuisinier et moins de la qualité des ingrédients... Quand vous décidez de changer vos croyances vous allez vous mettre à construire des supports 161 qui vont vous aider à transformer vos nouvelles croyances en convictions. Si, par exemple, vous décidez d´installer la croyance que la pratique d´une religion est une nécessité pour un épanouissement personnel et le moyen le plus sûr d´attirer le bonheur absolu, alors vous allez commencer à vous intéresser aux personnes qui pratiquent une religion. Vous allez ouvrir votre esprit et les écouter parler, vous allez faire de façon à les rencontrer et à leur poser des questions pour mieux comprendre, vous allez comprendre leur façon de voir les choses et leur façon de cuisiner d´autres plats de cette même corbeille d´ingrédients. Posez-vous la question : « Suis-je plus important, “mieux” que la vie que je vis ou la vie que je mène est plus importante que moi ? » « Pourquoi dois-je accepter moins que ce que je peux mériter ? » Je ne vous ai peut-être pas encore rencontrés, mais je sais que vous avez en vous plus que ce dont vous avez besoin pour faire votre propre cuisine et manger vos propres plats. Vous avez le bon livre dans les mains et celui-ci ne va rien faire pour vous si vous ne vous autorisez pas de rêver. L’heure ? C’est maintenant ! Au cas où vous vous donnez carte blanche, alors rêvez grand, rêvez fort, rêvez pour les autres, rêvez que vous êtes non seulement capables de réussir votre vie, mais aussi d´aider les autres (les proches comme les inconnus) à réussir la leur. Vous avez en vous plus de capacités que vous ne pouvez imaginer, rappelez-vous sur l´échelle de la vie, plus on monte en haut moins il y a de monde. Commencez par visualiser dans votre œil interne l´image ou la représentation que vous vous faites de vous-mêmes - en ce moment - pendant cette période de votre vie. Fixez-la et regardez comment elle est. Est-elle grande ? Est-elle en couleur, est-elle belle ? Estelle superbe ? Etes-vous fiers de cette image ou représentation? Etes-vous satisfaits de cette représentation? Qu´a-t-elle de moins que l´image ou de la représentation que vous voulez donner de vous-mêmes ? De quoi avez-vous besoin pour la rendre belle, brillante, précise et claire ? Avez-vous besoin de changer certaines relations dans votre vie? Fermez les yeux et mettez toutes les personnes que vous fréquentez sur une scène de théâtre et regardez-les comme un spectateur. Parlent-ils de vos réussites ou de vos échecs ? Comment vous présentent-ils à leur famille ? Que croyez-vous 163 qu‟ils pensent de vous ? Sont-ils fiers de vous ou pensent-ils que vous êtes plutôt marrant ? Rient- ils sur vos malheurs ? Vous apportent-ils un support ou vous aident-ils à dégringoler? Quelles sont leurs plaisanteries sur vous ? Vous font-ils des compliments ou plutôt essaientils de faire de vous un perdant ? Se rappellent-ils de vos réussites ou de vos échecs ? … Savez-vous que des expériences ont été effectuées sur de l´eau, par le Dr. Masuru EMOTO ? A partir de la même eau il a mis des gouttes d´eau dans un certain nombre de récipients, il a produit des pensées et écrit sur les contenants des mots tels que “merci”, “amour”, “haine”, puis il a mis les récipients dans un congélateur. Il a ensuite pris des photos des gouttes une fois congelées et a démontré ainsi l‟influence des pensées et des mots sur l‟eau. Les résultats furent spectaculaires. Pour voir ces images un lien est mis à votre disposition sur le site Internet: www.bourgais.ch «Le message de l’eau». Si de simple pensées ou mots écrits sur des récipients peuvent produire un effet sur des L’heure ? C’est maintenant ! gouttes d´eau, qu’en est-il des effets que peuvent produire nos propres pensées sur notre corps qui est constitué de pas loin de 70 pour cent d´eau ? La matière grise humaine a produit bien plus d´or que l´humanité entière n’en a extrait des profondeurs de la terre. Notre cerveau est doté de capacités que nous sommes loin de soupçonner et notre peur du nouveau, du différent, nous bloque et nous limite. Churchill disait : “Quand je pense à toutes mes inquiétudes, je me rappelle l´histoire de ce vieil homme qui, sur son lit de mort, parlait de tous les problèmes qu´il avait eus dans sa vie et qui n´étaient jamais arrivés.” Si l´image ou la représentation que vous vous faites de vous-mêmes ne vous convient pas, alors remplacez-la par une autre plus grande, plus belle, plus joyeuse, plus sympa, plus flexible, plus capable; n‟oubliez pas que seul Dieu est parfait et dites-vous que la vie est trop courte pour vivre la haine, la jalousie, le mépris de l´autre, la concurrence… Dites-vous que vous n´avez pas besoin de concurrencer qui que ce soit, de vous battre contre qui que ce soit, de courir après quoi que ce soit. Rappelez-vous que vous êtes vivants et que vous vous êtes réveillés dans un paradis où il y a plus que vous ne pouvez prendre. Rappelez-vous que 165 ce qui compte ce n´est pas ce que vous possédez mais ce que vous êtes, rappelez-vous que ce n´est pas ce que vous avez qui détermine ce que vous êtes, rappelez-vous que pour les gens qui vous aiment vraiment, le plus important c´est vous et non pas ce que vous avez. Votre imagination est votre laboratoire, si vous n´arrivez pas à vous imaginer et à vous voir dans votre tête en train de réussir, comment allez-vous savoir comment faire dans le monde qui vous entoure ? Les acteurs répètent plusieurs fois l´action qu‟ils doivent jouer avant de se lancer sur la scène, mais est-ce suffisant de répéter les gestes, les mouvements, le dialogue… pour être un bon acteur ? Bien sûr que non, ils ont besoin de se mettre dans la peau de leur personnage, ils doivent penser comme lui, développer des réflexes comme lui, ils doivent le construire dans leur imagination et devenir lui, le temps nécessaire pour la pièce à jouer ou le film à créer. Vous êtes à la fois l´acteur et le metteur en scène du film de votre vie et que vous êtes en train de créer ; il existe dans votre tête, personne n’y a accès sauf ceux que vous invitez, personne ne peut y avoir un rôle sans votre autorisation. Utilisez votre imagination pour vous voir dans votre film réussissant un examen, un concours, un entretien d´embauche, une vente, une rencontre amoureuse, une négociation, une requête… L’heure ? C’est maintenant ! Concentrez-vous sur cette image de vous qui a réussi, n´autorisez aucun doute, aucun questionnement… C’est votre film. Et vous en êtes le metteur en scène et le responsable. Prenez vos responsabilités et respectez vos engagements envers vous-mêmes et envers les autres, n´oubliez pas que votre vie est un beau cadeau et pour qu´elle soit sympa avec vous, faites des cadeaux à votre tour aux autres. Pensez à eux, ils penseront à vous. Remerciez Dieu pour tout ce que vous avez reçu et il vous donnera encore plus. Essayez de compter ce que Dieu vous a donné et vous dépenserez la totalité de votre vie à faire des additions et des plus. Si vous vous mettez à compter ce que vous avez reçu le négatif et le signe moins (–) ne seront plus utiles et vous allez voir et apercevoir ce que le matin offre et ce que le coucher du soleil apporte. Je reste bouche-bée quand j´entends les gens raconter le dénouement heureux des mésaventures qu´ils ont vécues ou des situations difficiles auxquelles ils ont survécu en priant et en appelant Dieu à leur secours. Mais une fois sortis de ces situations ils oublient de citer Dieu dans leur vie quotidienne … Nous faisons partie de cet univers et nous avons à la fois un rôle à jouer et une part à prendre, cette 167 part peut être agréable ou désagréable, l’une ne va pas sans l’autre. Vous avez certainement connu des gens ou entendu des histoires de personnes qui ont trouvé tout ce qu‟il faut pour mener une vie (matérielle) tranquille dépourvue d´inquiétudes, en naissant dans ce bas-monde avec une cuillère en argent dans la bouche, mais qui trouvent la vie plutôt misérable et dépourvue de charme. Nous avons besoin du désagréable pour apprécier l’agréable, mais l´agréable reçu facilement et gratuitement n’est pas apprécié et perd de suite sa qualité. Si vous êtes gourmand et que vous voulez donner un coup de stop à votre gourmandise, tout ce que vous avez besoin de faire est de travailler pendant vos vacances dans la fabrique de ce que vous adorez manger pour vous en dégoûter. Notre cerveau est une espèce d´antenne qui émet et reçoit. Si vous vous concentrez sur ce que vous voulez réussir, il vous suffit de faire une image ou représentation de ce que vous voulez. Celles-ci vont finir par être reçues par celui ou celle qui va vous donner ou vous procurer ce que vous cherchez. L’heure ? C’est maintenant ! Notre perception de la réalité. Ce que vous voyez existe autrement que vous le voyez et ce que vous ne voyez pas existe tel que vous ne le voyez pas. La science et la technologie moderne nous parle des ondes, de l´électricité, nous ne les avons jamais vues et pourtant nous les utilisons et elles nous facilitent la vie et constituent la vie moderne dont nous sommes si fiers. D´autres ondes existent, seuls ceux et celles qui croient fermement en Dieu les perçoivent et les utilisent. Ils et elles s´en servent aussi pour faciliter leur vie. Vous y aurez accès dès que vous commencerez à croire en Dieu, dès que vous vous débarrasserez des doutes qui vous habitent et de ceux que vous entretenez. La force de nos croyances est telle que nous sommes prêts à sacrifier tout ce que nous avons de plus cher et de plus important, le temps que nous avons à vivre. Nous croyons tous au pouvoir de l´argent, nous nous sommes laissé convaincre que nous pouvons tout obtenir avec l´argent. Imaginez un instant que la terre cesse de produire le blé, le riz, les légumes, l´herbe pour les animaux... 169 Que pourrions-nous faire avec l´argent ? Que produira cet état de choses comme croyance ? Le riz et le blé ne deviendraient-ils pas la monnaie d‟échange par excellence ? Nous pouvons donc développer toutes sortes de croyances tant que nous pouvons trouver des idées pour les supporter et les entretenir. Ces croyances vont être les nôtres et par conséquent nous en sommes les maîtres et les créateurs. Dites-vous que vous êtes un bon vendeur et vous allez vous intéresser à tout ce qui peut vous aider à développer cette capacité et qui est en vous. Dites-vous que vous êtes faible et que vous n´avez pas d´énergie et vous allez vous transformer en une loque fainéante. Dites-vous que vous êtes courageux, honnête, juste, et vous allez vous transformer en gagnant et en leader. La force des croyances est telle que si vous pensez honnêtement que vous avez les capacités d´apprendre, d´être flexible, de pouvoir vous adapter, de créer, de réussir, d‟aider…alors, tout ce qu´il vous reste à faire c‟est d´appliquer la règle de l´agréable et du désagréable à toutes les croyances que vous voulez changer. Associez la douleur à ce que vous voulez changer et cela changera tout simplement en cherchant ce qui vous fait mal dans ce que vous faites. L’heure ? C’est maintenant ! Imaginez tout le mal que cela créera dans le futur si vous ne vous débarrassez pas de ce que vous voulez changer. Associer le plaisir à ce que vous voulez réussir et cela deviendra agréable. Pensez à tout ce que vous obtiendrez d‟agréable et vous allez commencer à avancer vers ce qui vous fera plaisir. Renoncez aux petites satisfactions pour découvrir les grandes. Dites-vous bien qu´il y a de plus en plus de gens qui économisent toute l´année pour aller faire l´ascension de l´Himalaya. On pourrait se demander ce qu‟il y a donc d‟agréable dans le fait de passer ses journées à grimper sur des parois humides et raides dans le froid, passer la nuit recroquevillé dans une crevasse de la montagne avec juste une soupe dans le ventre, tout cela pour respirer de moins en moins d´oxygène et vivre moins de confort. La réponse est que cet ensemble de souffrances, de peurs, d´expositions à l´imprévu, est perçu par les alpinistes comme agréable. L‟est-il vraiment ? La réponse est oui, puisqu´ils y croient et c’est l´essentiel. Si vous posez la question aux gens : Que désirez-vous de la vie ? 171 Certains vous répondront sûrement : « Je veux avoir plus d‟argent », et d‟autres diront : « Je voudrais que ma vie change »… Sachez que votre vie ne changera pas tant que vous ne changerez pas vous-mêmes. En changeant vous-mêmes, vous allez influencer les autres et ils changeront à leur tour et le monde deviendra meilleur. Dites-vous bien que le plus grand menteur que vous connaissez dans votre vie n‟est autre que cette petite voix qui vous parle dans votre tête, méfiez-vous en, surveillez-la et confrontez-la, ne la laissez pas vous mener en bateau, car un bateau sans capitaine est livré à lui-même, finit son parcours en dérive et se retrouve échoué ou dans les profondeurs de l‟océan. Quand la petite voix vous parle traitez-la de menteuse et développez un esprit juste, ne la laissez en aucun cas attribuer deux mesures au même poids. Même si elle vous dit que vous risquez de perdre. Les meilleures affaires sont les affaires dans lesquelles tout le monde est gagnant : vendeurs et acheteurs. Si vous n’avez rien à apporter ou à donner comment espérez-vous prendre ou recevoir ? L’heure ? C’est maintenant ! La plupart des gens pensent que si leur adversaire gagne ils ont perdu et souvent oublient que l‟adversaire n‟est autre qu‟un partenaire. Car sans partenaire, il n‟y aurait pas de contrat ni de transaction. La majorité des « affairistes » sont persuadés qu‟ils ne gagnent vraiment que lorsque l‟autre a perdu. Malin. Futé. Intelligent. Le dictionnaire explique le terme malin comme la caractéristique d’une personne qui a de la ruse et de la finesse pour se divertir aux dépens d’autrui, se tirer d’embarras et réussir. Futé : une personne pleine de finesse, de malice, qui sait déjouer les pièges et esquiver les coups. Intelligent : qui a la faculté de connaître et de comprendre, qui comprend vite et bien et qui s’adapte facilement aux situations. Ces qualificatifs et cet état d‟esprit ou façon d‟exister relèvent de notre vie matérialiste et de notre envie d’entreprendre. Si vous vous approchez d‟une communauté religieuse pratiquante, vous allez réaliser que ces notions n‟existent pas. Leur existence et leurs inter-réactions sont basées sur ce qu‟ils sont et non pas ce qu‟ils entreprennent. 173 Les seuls éléments qui gèrent leur vie c‟est : bon ou mauvais, bien ou mal, destructif ou constructif. Nos sociétés modernes applaudissent les malins et les futés et ignorent l‟intelligence pure et simple. La société moderne refuse d‟accepter l‟intelligence sans malice et sans ruse. Mais est-ce bien de l‟intelligence ? L‟intelligence n‟est-elle pas la connaissance et la connaissance n‟est-elle pas la capacité de percevoir la grande image au lieu de se concentrer sur les détails et sur une petite partie de l‟image. L‟intelligence n‟est-elle pas la faculté de s‟adapter facilement aux situations au lieu d‟adapter la situation à ce que l‟on est ? L‟intelligence n‟est-elle pas tout simplement le contraire de la malice et de la ruse ? L‟intelligence n‟est-elle pas «cette chose» qui prend son origine dans le cœur ? Nous avons besoin de notre conscient pour compter, nous avons besoin de notre cerveau pour nous rappeler, nous avons besoin de notre corps pour que les autres nous trouvent. Nous avons besoin de notre ego pour nous perdre, nous avons besoin de nos pensées pour L’heure ? C’est maintenant ! juger, nous avons besoin de notre cœur pour aimer et être juste... Ne croyez-vous pas qu‟en ces moments difficiles de l‟évolution de l‟espèce humaine et de la pollution de la terre, nos sociétés modernes aient besoin d‟individus intelligents. Où sont-ils ces «scientifiques» à qui on tendait les micros pour nous annoncer qu‟il n‟y avait rien à craindre de la prétendue pollution de la terre. Etaient-ils malins ou intelligents ? C‟était pour ne pas inquiéter les populations, diraient quelques-uns. La question est : Est-ce intelligent ? Il apparaît que la société matérialiste n‟a que faire de l‟intelligence, elle a besoin des malins, des rusés et des opportunistes ; si vous êtes bons, alors vous êtes considérés comme naïfs, stupides, faibles, tout simplement du fait que nos sociétés modernes ne sont pas pratiquantes et par conséquent le bon n‟existe pas ; le bon est remplacé par l‟inefficace et le stupide. Demandez aux gens pourquoi ils ne sont pas bons et pourquoi ils n‟aident pas les autres, leurs voisins, etc. Ils vous répondront : « Ça ne sert à rien, quand on donne un œuf, les gens vous demandent un 175 bœuf... et de toutes façons ils ne sont jamais reconnaissants” La réalité est que les gens ne sont pas reconnaissants parce qu‟ils pensent d‟eux-mêmes qu‟ils sont malins et que vous, vous êtes naïfs. Ils ne mesurent jamais par la règle du bon et du mauvais, mais plutôt celle du malin et du stupide. Avec une telle règle, nous devons tous être malins et opportunistes. La mauvaise nouvelle est que nous le sommes et ce, depuis que nous avons adhéré à cette philosophie et conception. Les malins sont trop malins pour réaliser que leur intérêt c’est d’arrêter de l’être. L’heure ? C’est maintenant ! Ne cherchez pas à être malin, cherchez à être bon ou plutôt arrêter de prétendre et laissez-vous emporter par votre nature. Vous êtes une créature de Dieu et par conséquent vous êtes bon, vous ne pouvez pas être mauvais, méchant, malin, opportuniste, rusé, vous ne pouvez que prétendre l‟être, vous êtes une créature intelligente et vous êtes le plus grand scientifique qui puisse exister, votre corps et votre cerveau sont capables de produire et produisent plus de produits chimiques que tous les laboratoires réunis sur terre ne peuvent en produire ou en fabriquer. Vous êtes le scientifique et le médecin par excellence, votre corps fabrique et délivre la bonne composition chimique à la bonne dose et au bon moment à tout votre corps. Vos pensées sont les préparatrices, il vous suffit de les surveiller et au besoin les créer pour qu‟elles n‟injectent que la bonne composition et la bonne dose. Arrêtez de prétendre ce que vous n‟êtes pas et vous allez vous reconnecter avec ce que vous êtes vraiment, vous allez reconquérir le bon, celui dont vous êtes fier, celui qui a toujours existé en vous, celui qui vous habite et ne sait pas faire mal. Le bon reconnaît le bon et combat le mal, le bon vous aidera à retrouver Dieu et Dieu vous donnera encore plus de sa bonté et de ses biens. 177 Arrêtez de jouer le jeu qu‟on vous impose et vous redeviendrez ce que vous êtes. Quand nous nous présentons aux autres, nous disons comment nous nous appelons et quelle profession nous avons. Sommes-nous vraiment ce que nous disons ? Dans mon activité de praticien PNL, je rencontre des personnes que je surprends en leur demandant de me dire ce qu‟ils sont vraiment et non pas la profession qu‟ils font. La plupart ne savent pas répondre à cette question, certains parmi nous savent ce qu‟ils sont, mais c‟est un sujet tabou. C‟est un sujet dont nous ne discutons jamais, même pas avec nousmêmes. Nous ne parlons jamais de ce qui nous fait mal, ce n‟est pas approprié, pense-t-on. Nous répondons à ceux qui nous demandent : « Comment ça va ? » « Ça va et vous ? » Et jamais : « C’est bien que vous me posiez la question. En fait, j’ai des soucis et je ne sais pas comment faire pour régler un problème, peut-être vous pouvez m’aider à y voir plus clair. » Nous avons tous nos valeurs et certains parmi nous sont tellement occupés à satisfaire et conforter leurs sentiments qu‟ils ne s‟en rappellent même plus. L’heure ? C’est maintenant ! Triez vos valeurs, mettez-les en face de vous et mettez-les en ordre, de la plus importante à la moins importante ou de la plus urgente à la moins urgente. Posez-vous la question : qu’est-ce qui est le plus important pour moi à ce moment de ma vie ? Comment aimerais-je qu’on se rappelle de moi ? Quels seraient mes regrets à la fin de ma vie ? La plupart des gens, à la fin de leur vie, n‟ont aucun regret sur leur vie, le seul regret qu‟ils aient c‟est de l‟avoir dépensée à courir après ou de fuir ce que leurs hallucinations ont produit. Le seul regret qu‟ils aient est de ne pas s‟être concentrés sur ce qui était important dans leur existence. Une fois que vous avez déterminé ce que vous voulez devenir (ou plutôt dois-je dire) ce que vous êtes vraiment, notez ce que vous devez réunir et quels outils vous devez mettre à votre disposition pour reconquérir ce que vous êtes. Puis, notez toutes ces habitudes en vous qui constituent un handicap et risquent de continuer de poser problème. Appliquez-leur la règle du désagréable (en vous projetant dans le futur et en regardant tout le désagréable qu´elles peuvent vous causer si vous ne les changez pas de suite). Dites-vous que si vous vous mettez à accumuler le savoir, non seulement vous allez trouver un plaisir 179 immense dans le processus lui-même mais, en plus, vous allez trouver le secret pour transformer vos journées en satisfaction et bonheur. Vous allez trouver le secret pour transformer les conflits en bonne entente… Une fois que vous avez noté les habitudes que vous devez changer pour atteindre votre but, classez-les par ordre d´importance et décidez de les changer une par une jusqu´à ce que votre subconscient adopte les nouvelles, les intègre et les automatise un peu comme ce que vous avez fait avec la cigarette, le whisky ou toute autre mauvaise habitude. Notez les étapes nécessaires et le processus qui va vous emmener vers le but que vous vous êtes fixé puis commencez… (N´oubliez pas, si en cours de route vous rencontrez des difficultés, surtout ne changez pas de but, ne le négociez pas, adaptez votre approche, posez-vous la question : que dois-je changer en moi, dans ma méthode, ou quel outil me servira le mieux ?) Surtout ne négociez jamais votre but, ne doutez jamais de votre capacité. Si un doute arrive, vérifiez-le et questionnez-le, posez-vous la question : est-il lié à la peur du désagréable ? Si la réponse est oui, tournez-le en rond et envoyez-le «balader», si c´est concernant L’heure ? C’est maintenant ! l´approche ou les outils, alors trouvez une autre approche ou un autre outil. N’oubliez pas, quelquefois, pour atteindre ce que nous désirons nous devons être malléables et devons pousser nos propres limites et sortir de notre zone de confort. Quand la petite voix vous dit, dans votre tête, tu n‟y arriveras pas, alors dites-vous : je n‟ai pas le choix, je dois réussir, ma vie en dépend. Imaginez-vous en plein désert et obligés de continuer à marcher car c‟est votre seule chance de rencontrer quelqu‟un pour vous aider. Vérifiez comment vous fonctionnez, comment fonctionne votre système de motivation, rappelezvous la dernière fois que vous vous prépariez pour partir en vacances, vous vous êtes levés tôt, vous aviez hâte d‟arriver, fermez les yeux et rappelezvous ce moment, ce matin où vous étiez excités, regardez (dans votre tête) cette image ou cette ambiance, est- elle claire, est-elle en couleur, grande, superbe, vous y voyez-vous en mouvement, vous sentez-vous heureux ?… Maintenant fermez les yeux et pensez à quelque chose qui n‟a aucune valeur pour vous, ou que vous n‟aimez pas. Comment est-elle cette image ou cette représentation que vous vous en faites, est-elle petite, est-elle en noir et blanc, est-elle sur votre gauche, derrière vous, loin devant vous ? 181 Comment vous sentez-vous ? Dégoûté ? Mal à l‟aise ?… Maintenant que vous voyez et sentez la différence, vous comprenez pourquoi certaines activités vous paraissent désagréables, vous pouvez les rendre agréables tout simplement en fermant les yeux, en les voyant ou en les représentant dans votre tête puis en les mettant à la place de celles de vos vacances ou celles qui représentent ce qui vous attire, puis vous les agrandissez, vous leur mettez de belles couleurs, bref, vous leur attribuez tous les éléments qui font de celles qui sont attirantes ce qu‟elles sont (son, lumière, mouvement, odeurs..). Si vous êtes gourmand, en pensant à la nourriture ou au plat que vous aimez, vous allez les voir ou vous les représenter dans votre imagination encore plus vrais que ce qu‟ils sont dans la réalité, peut-être que vous êtes déjà en train de saliver rien qu‟en y pensant. Je vous suggère de penser à quelque chose que vous détestez manger, fermez vos yeux et imaginez cette chose que vous détestez manger, une fois que vous vous la représentez, considérez l‟autre représentation ou image de ce que vous adorez manger, vous allez remarquer la différence entre les deux, peut-être même dans l‟espace, une à gauche, l‟autre à droite, une en haut pendant que l‟autre est en bas, L’heure ? C’est maintenant ! une lointaine et l‟autre proche…une fois que vous voyez les deux images ou les deux représentations, mettez celle qui représente ce que vous aimez à la place de celle qui représente ce que vous détestez et attribuez-lui les caractéristiques de celle que vous détestez. Gardez les yeux fermés un moment puis réouvrez-les, pensez à autre chose pour un moment puis fermez les yeux encore une fois et essayez de visualiser ou de vous représenter ce que vous aimez ! L‟image ou la représentation ont changé n‟est-ce pas ? Vous pouvez appliquer ce principe à toutes sortes d‟images ou représentations que vous imaginez dans votre tête et n‟oubliez pas, la réalité n‟est en aucun cas ce que vous pensez ou ce que vous vous représentez. Aucun être humain ne peut et n‟est capable de saisir la réalité. Ce que nous considérons comme réel n’est autre que ces images, ces représentations, ces sensations, ces sons, ces sentiments que nous hallucinons et créons dans notre tête… Certaines personnes fonctionnent sous la peur, cette dernière est le fruit d‟hallucinations et elle est véhiculée par ce menteur qui nous habite. Certaines personnes tentent d‟expliquer leurs décisions par la peur qu‟ils ont perçue et laissent entendre que leur peur est justifiée. Ils laissent croire à eux-mêmes et à leur entourage, quand 183 leur peur se réfère à des personnes, que ces personnes sont méchantes et peuvent être dangereuses. Il existe plus de 360 phobies et la totalité des phobiques sont emportés et saisis par une peur qui les terrorisent quand ils voient, ou tout simplement quand ils pensent à une souris, un cafard, ou quand ils conduisent ou s‟imaginent conduire une voiture, prennent ou s‟imaginent prendre l‟avion… La question qu‟il faut se poser est : la peur ou la phobie de ces personnes rendent-elles cette souris, ce cafard, cette voiture, cet avion méchants ?… Si la peur vous prend et vous saisit, ne tentez pas de la contrôler ni de lui faire face, intéressez-vous à elle, vérifiez votre respiration et mettez-vous à respirer tranquillement, regardez où elle commence dans votre corps, surveillez son cycle et comment elle envahit votre corps, sentez comment cette sensation voyage, se disperse et se renouvelle dans votre corps. En vous concentrant sur cette sensation vous allez vous dissocier d‟elle et vous allez la voir circuler dans ce corps que vous avez quitté en vous dissociant (regardez vous-même dans votre tête en dehors de votre corps) et par conséquent vous allez devenir un spectateur et non pas une victime qui subit cette sensation… N‟oubliez pas que nous réagissons aux images et aux représentations que nous nous faisons du monde et non pas au monde lui-même. En L’heure ? C’est maintenant ! d‟autres termes ce que nous appelons vous et moi “réalité”, ce n‟est pas la vraie réalité, celle qui existe dans ce monde, c‟est plutôt celle que nous avons dans notre tête, et celle-là est sous forme d‟images, d‟idées, de voix interne, de croyances, de préjugés, de sensations … vous voyez, rien de cela n‟est vrai, vous ne pouvez toucher aucun de ces éléments, ils sont virtuels et impalpables et ce n‟est que de l‟abstrait et du vent. Si après cela vous avez des doutes sur le géant, le bon et le juste qui vous habite, alors allez sur mon site et envoyez-moi un e-mail et je m´occuperai de l‟un de ces trois. [email protected] Ce livre constitue un don à l‟association imnlp-p dont le site web est : http://www.imnlp-p.org En tant que membre de l´association vous bénéficierez de nouvelles ressources pour vous aider à développer celui/celle que seul(e) vous pouvez être et devenir. Rappelez-vous l´école vous donne peut-être les outils pour gagner votre vie mais - si vous voulez la réussir - alors utilisez le reste du temps pour gagner le reste… A bientôt. 185 Si vous vous trouvez dans la tourmente et la peur et que vous vous sentez à peine capable de survivre, Votre Dieu est celui de faire face ou de fuir. Si vous vous trouvez capable et fort pour faire face à une situation, votre Dieu est celui de la réponse réactive. Si vous vous trouvez calme et sensé, votre Dieu est celui de la tranquillité et prise de conscience. Si vous vous trouvez en train de grandir et d'évoluer, votre Dieu est celui de la réponse intuitive. Si vous vous trouvez comme quelqu'un qui transforme ses rêves en réalité, votre Dieu est celui de la réponse créative. Si vous vous regardez vous-même en tant que quelqu´un capable de faire des miracles, votre Dieu est celui de la réponse visionnaire. Si vous vous sentez sous la protection de Dieu, votre réponse est celle du Dieu sacré. Deepak CHOPRA L’heure ? C’est maintenant ! Les exercices suivants font partie de la série Coaching et ont été sélectionnés pour développer les cinq sens, la concentration et la maîtrise de la pensée. Ils constituent une partie de la collection Développement Personnel qui comporte d‟autres exercices pour développer le « selfconcept », l‟estime de soi et la communication. Pour toute information, envoyez un e-mail à [email protected] ou visitez le site web : www.imnlp-p.org Développement des cinq sens * Ils sont à la fois simples et faciles à pratiquer. Ils vous permettront de développer les cinq sens tels que la vue, l‟ouïe, le toucher, le goût, l‟odorat. Ces derniers, comme vous le savez, constituent notre seul moyen d‟inter-réagir avec le monde qui nous entoure. Nous les avons utilisés quand nous étions bébés et leur efficacité est telle que sans eux nous n‟aurions rien appris. Vous avez ici une méthode qui, une fois pratiquée, vous permettra de rajeunir votre esprit, de faciliter toutes sortes d‟apprentissages. * Exercices du Dr Vitoz 187 Lisez ce que vous devez faire à chaque exercice et pratiquez-les l’un après l’autre. 1- La vue. 1- Regardez un objet ou une personne ou un paysage ou une image ou une photo. Fermez les yeux après et visualisez ce que vous venez de voir sans y penser et sans efforts. 2- Ouvrez à nouveau les yeux et regardez un détail ou un fragment de l‟objet puis refermez les yeux et regardez cela les yeux fermés. 3- Faites cela plusieurs fois. Vous allez remarquer qu‟à chaque fois l‟image devient plus précise. 4- Quand vous avez fait cela trois à quatre fois, regardez encore l‟objet, fermez les yeux et visualisez ce que vous venez de voir puis agrandissez-le de plus en plus comme si vous étiez en train de regarder à travers des jumelles. 2- L’ouïe. 1- Prenez un verre (de cristal de préférence si possible) et faites-le tinter ou agiter une petite cloche. Ne pensez pas au bruit, laissez les ondes de ce son passer à travers vos oreilles et dans votre corps sans les arrêter. Vibrez avec le son. Suivez le son jusque ce qu‟il devienne imperceptible. L’heure ? C’est maintenant ! 2- Ecoutez d‟autres sons, comme le moteur d‟une voiture, le bruit d‟un train, le son d‟une machine à laver comme si vous les entendiez pour la première fois et sans les anticiper. 3- Quand vous êtes dans la rue et que vous entendez des bruits désagréables ou surprenants, laissez-les vous pénétrer et supprimez tout dialogue interne du genre : oh là, là, c‟est agaçant ! Et détendez-vous si vous sentez que vos muscles se crispent. 3- Le toucher. 1- Trouvez quelqu‟un pour vous aider et demandez-lui de mettre un objet de son choix dans votre main. Ouvrez votre main et gardez les yeux fermés pendant tout l‟exercice (vous ne devez pas savoir quel objet il/elle va vous mettre dans la main). Demandez-lui de mettre l‟objet dans votre main ouverte. 2- N‟essayez pas de déterminer de quel objet il s‟agit mais plutôt essayez de sentir toutes les sensations provoquées par l‟objet et par la sensibilité de votre main : chaleur, rugosité, douceur, souplesse, dureté etc.… 3- Faites la même chose avec l‟autre main. 4- Cet exercice pour le développement du toucher peut être pratiqué n‟importe où et notamment quand vous êtes assis ou quand vous touchez n‟importe quel objet (vêtement, siège,…) 189 5- Sentez votre corps, écoutez-le de la tête aux pieds et concentrez-vous sur les vibrations et les pulsations de chaque partie de votre corps et la radiation depuis la surface de votre peau. 4- Le goût. 1- Prenez n‟importe quel morceau de nourriture, mâchez-le et n‟essayez pas de lui donner un nom mais plutôt concentrez-vous sur les différentes saveurs qui changent au fur et à mesure que vous le mastiquez. 2- Faites la même chose avec n‟importe quelle boisson de votre choix. Faites-la tourner dans la bouche et essayez de détecter les différentes saveurs qui la composent puis faites la même chose avec de l‟eau. 5- L’odorat. Faites la même chose que pour le goût et essayez de sentir différents aliments, fruits, parfums, plantes ou fleurs et à chaque fois essayez de trouver différents composants. 6- Contrôle de mouvements et de perceptions. 1- Quand vous vous brossez les dents, concentrez-vous sur le mouvement que vous êtes L’heure ? C’est maintenant ! en train de faire et sur la sensation des fibres de la brosse sur vos dents. 2- Quand vous prenez une douche, concentrezvous sur le contact de l‟eau sur votre peau et de son ruissellement sur votre corps, de la sensation du savon qui glisse sur votre corps, de la température changeante de l‟eau quand elle coule le long de votre corps et concentrez-vous sur la paume de votre main quand vous vous frottez. 3- Quand vous ouvrez une porte sentez le froid du métal de la poignée, la résistance du ressort ou des charnières et toute résistance ou bruit liés à l‟ouverture ou à la fermeture de cette porte. 4- Quand vous serrez la main à quelqu‟un, sentez l‟énergie traverser d‟une main à l‟autre, prenez conscience du temps que cela a pris, la rapidité ou la lenteur avec laquelle les mains se séparent, sentez le contact, la peau. 5- Quand vous conduisez votre voiture soyez conscients de tous vos mouvements et gestes, comment vous prenez le volant, comment vous changez la vitesse, comment vous êtes assis sur le siège et essayez de vérifier et d‟être conscient de toute tension sur vos muscles et votre corps. Essayez d‟économiser vos gestes et de les synchroniser. 6- Quand vous mangez, sentez le poids de la nourriture sur votre fourchette, les muscles que vous utilisez pour diriger la fourchette vers votre bouche, le mouvement de vos mâchoires quand 191 vous mastiquez et prêtez attention à la consistance de la nourriture que vous êtes en train de manger. 7- Quand vous faites un sport quelconque, devenez conscients des mouvements de votre corps, du contact de vos pieds sur le sol et à travers vos chaussures, des vibrations et des contractions et décontractions de vos muscles. 8- Faites la même chose quand vous faites l‟amour. Redécouvrez la sensibilité et les émotions en vous concentrant sur les caresses, votre affection pour l‟autre et l‟intensité de votre plaisir. Cette méthode peut être pratiquée dans toutes sortes d‟activités quotidiennes telles qu‟ouvrir une enveloppe, prendre un téléphone etc...etc... 7- Marcher consciemment. En marchant concentrez-vous sur le contact de vos pieds sur le sol, la sensation de votre corps se balançant, prenez conscience des contractions de vos chevilles, genoux, de vos hanches, la façon dont votre colonne vertébrale bouge, du mouvement de vos bras, la façon dont vous tenez votre tête, la position de vos épaules, sentez l‟équilibre de votre corps et l‟harmonie de vos mouvements et prenez conscience que tout cela se fait sur une simple commande de votre cerveau. L’heure ? C’est maintenant ! En vous concentrant sur la synchronisation de vos mouvements en marchant, cet exercice vous permettra de vous calmer et de vous apporter une harmonie et supprimer toute fatigue intellectuelle et psychologique. Comparez votre état d‟esprit avant et après avoir fait cet exercice de marche consciente. A chaque fois que vous vous sentez stressé ou quand vous recevez de mauvaises nouvelles ou que vous avez une déception, une dizaine de minutes de marche consciente suffisent pour vous apporter assez de calme et de sérénité intérieure. Quand vous êtes habitués à cet exercice, vous pouvez y ajouter la respiration consciente. 8- Respiration consciente. A chaque fois que nous nous sentons stressés ou que nous commençons à avoir des pensées négatives le rythme de notre respiration change et nous commençons à respirer de façon saccadée et nous n‟expirons pas assez, ce qui augmente notre tension. En devenant conscient de notre respiration et en synchronisant notre respiration avec la marche consciente, en inspirant et en expirant à chaque pas, nous pouvons réduire le stress et, si nous ne marchons pas, il suffit d‟inspirer à travers le nez, retenir l‟air un moment puis expirer à travers la 193 bouche et refaire cela une dizaine de fois de façon calme, douce et sereine. Exercices de concentration et de maîtrise de la pensée * La concentration pour supprimer le stress. Si vous pensez à des choses ou des impressions négatives pendant la journée, cela vous garde dans un état d‟esprit négatif. Un simple exercice de concentration peut faire des merveilles et casser complètement une condition négative et procurer une sensation de bien-être immédiat. Choisissez un objet, un dessin géométrique, une image, la flamme d‟une bougie, et relaxez-vous. Concentrez-vous totalement sur cet objet choisi et mettez toute votre attention sur l‟observation de cet objet. Videz votre esprit de toute autre pensée, évitez toute distraction comme si rien d‟autre n‟existait que cet objet d‟observation. Ne vous autorisez aucun commentaire intérieur, aucune évaluation * Exercices de Melvin D. Saunders L’heure ? C’est maintenant ! ou image parasite. Faites cela pendant une minute sans interruption. Si une pensée arrive ou que votre attention est interrompue par un bruit extérieur ou tout autre stimulus sensoriel extérieur, recommencez et refaites l‟exercice pendant une minute complète. En guise d‟illustration, observez le point noir au milieu du cercle ci-dessous pendant une minute sans aucune distraction. Aussi simple que puisse paraître cet exercice, vous allez être surpris de voir combien de pensées tentent et se présentent à votre esprit. Vous n‟avez pas besoin de froncer les sourcils ou de grimacer pour faire l‟exercice. Il suffit de focaliser votre attention sur l‟objet. 195 Observez-le d‟abord avec les yeux ouverts, puis fermez les yeux et concentrez-vous sur ce que vous avez vu lorsque vous aviez les yeux ouverts. Observez-le intérieurement. Cette technique permet à l‟esprit de passer d‟un état négatif à un état neutre puis positif, car une sensation de soulagement est ressentie. Faites attention que, une fois l‟exercice terminé, les pensées négatives ne reviennent pas. Même si cet exercice n‟est pas fait tout à fait correctement au début, il donne déjà de bons résultats. C‟est donc pour cela qu‟il est conseillé de le pratiquer plusieurs fois. C‟est un exercice précurseur de toute méditation. La concentration pour aider l’attention. Avant de dormir, essayez de compter à l‟envers de 100 à 1, en projetant, dans votre esprit, ces chiffres sur un tableau imaginaire et voyez combien de fois des pensées parasites viendront interrompre votre décompte. Et sans doute pourrez-vous le faire facilement. Ensuite récitez-vous toutes les tables de multiplication en prenant les chiffres un par un. L’heure ? C’est maintenant ! Voyez jusqu‟où vous pouvez aller avant que votre esprit ne divague vers d‟autres pensées. Il sera facile d‟évaluer votre progrès en fonction de là où vous vous êtes arrêtés dans la table de multiplication. Se concentrer sur l’absence de pensées (sur rien). Essayez-vous confortablement et relaxez-vous en fermant les yeux un moment. Prenez conscience de toutes les pensées qui traversent votre esprit – les événements de la journée, les problèmes émotionnels, les désirs futurs, etc. Maintenant imaginez que vous êtes dans une salle complètement sombre et que la seule fenêtre de cette pièce est fermée avec un store qui ne laisse pas entrer le moindre rayon de lumière. Il n‟y a pas de dessin sur le store, il est juste noir. Concentrez-vous sur ce store en n‟autorisant pas d‟autre pensée. S‟il y en a une qui arrive, repoussez-la et concentrez-vous uniquement sur le store. Si vous pouvez sentir que vous ne pensez absolument à rien pendant un court instant, vous commencerez à avoir une perspective nouvelle, 197 où le temps et la distance ont un nouveau sens. Une pratique régulière de cet exercice vous permettra de mieux contrôler les pensées qui vous habitent inconsciemment et, si vous les contrôlez, vous ferez un grand pas dans votre évolution personnelle. Contrôler ses actions. La meilleure façon de rééduquer son cerveau, c‟est de contrôler ses actions. Cela peut paraître simple, voire enfantin, mais les résultats sont spectaculaires. Les personnes souffrant de psychose ont, en général, beaucoup de difficultés à accomplir des tâches quotidiennes avec précision. En effet, elles ont des difficultés à réfléchir à ce qu‟elles font et leurs gestes sont hésitants. Si par exemple une personne psychotique veut aller chercher un objet dans sa chambre, il arrive très souvent qu‟une fois arrivée dans sa chambre elle ne sache plus pourquoi elle y est venue et ce qu‟elle cherche. Or, des actions faites dans un état semi-conscient, cela nous arrive à nous aussi et celles-ci ont des répercussions sur notre cerveau. Notre esprit oublie ce qu‟il est supposé faire et si l‟incertitude s‟accentue, nous y perdons notre confiance en nous. L’heure ? C’est maintenant ! Bien sûr il serait exagéré de contrôler toutes nos actions quotidiennes mais se donner l‟objectif d‟en contrôler un certain nombre dans une journée est très utile et bénéfique. Une action contrôlée est une action « consciente », c‟est à dire une action que l‟on fait consciemment et en étant concentré sur l‟action elle-même, sans se laisser distraire par autre chose en aucune façon. C‟est un point très important. La deuxième chose importante est que durant cette action contrôlée, notre cerveau doit être réceptif. Son rôle doit être d‟enregistrer ce qui se passe, de sentir et non pas de penser. Penser c‟est émettre de l‟énergie tandis que sentir c‟est recevoir de l‟énergie. En développant la réceptivité, les sensations sont exactes et non déformées. Il est important de prendre pleinement conscience de regarder ce que nous voyons, d‟écouter ce que nous entendons et de sentir ce que nous faisons. 199 Pour y arriver, voici comment il faut faire. La vision. La vision consciente permet aux vibrations de l‟objet de pénétrer les yeux, sans avoir besoin de le fixer. Sans pour autant s‟attacher aux détails, l‟esprit absorbe l‟objet dans son intégralité et crée une image interne très claire. L’ouïe. L‟ouïe consciente permet au son que l‟on écoute de pénétrer en soi et nous permet d‟écouter pleinement sans se forcer. Ecoutez par exemple le tic-tac d‟une horloge pendant un moment, ou le bruit d‟un tram, et imprégnez-vous de ce son. Ecouter de façon consciente un bruit permet de guérir bien des phobies liés au son. Le toucher. Ce sont les sensations qui sont importantes comme par exemple la première sensation perçue, si l‟objet est froid ou chaud, dur ou mou. Nul besoin d‟analyser l‟objet mais de recevoir ces sensations conscientes. Les autres sens (comme le goût et l‟odorat) sont traités de la même façon. L’heure ? C’est maintenant ! Le contrôle du mouvement. Chaque action est consciente quand le mouvement qui est fait pour faire cette action est perçu dans sa totalité. Par exemple, pour fermer à clé un tiroir il est important de bien réaliser qu‟il faut tourner la clé pour compléter cette action. Contrôler la honte, la culpabilité et le blâme. Beaucoup de gens se plaignent de leurs manques, se disent et pensent en tant que victimes et passent leur temps à exprimer des points de vue négatifs envers eux-mêmes et envers le monde. Or, plus une personne se complaît dans cet état et plus les choses qui lui arriveront seront négatives. Quand nous réagissons au lieu d‟agir, nous le regrettons souvent plus tard et nous nous disons que nous aurions pu mieux faire. Or ce sentiment d‟amertume se réfère à des expériences négatives qui ont servi d‟ancrage inconscient. Dans cet exercice nous allons faire marche arrière et revenir sur ces mauvaises expériences du passé et les changer. Nous allons nous concentrer sur les bonnes choses que nous avons reçues des autres et celles que nous leur avons données en retour. Cet exercice permet de se guérir et de guérir ceux qui nous entourent. 201 Rappelons-nous que ce sont ces mauvaises expériences qui empoisonnent notre état actuel et à chaque fois que nous revivons ces moments de culpabilité, c‟est l‟erreur elle-même que nous revivons. Tirons un enseignement de ces erreurs, mais pardonnons-nous nous-mêmes et avançons vers des choses constructives et positives. On ne peut pas changer le passé, mais on peut faire en sorte que les choix que nous prenons maintenant nous aideront à contrôler le futur. On doit commencer à vivre ici et maintenant. Ne gaspillons pas notre énergie à nous morfondre sur ce que nous avons fait, sur ce que nous aurions dû faire. Le moment présent est un cadeau, profitons-en ! L‟exercice consiste à (se dissocier) sortir de soi et de voir sa vie comme un film continu dans le temps et non pas une série d‟événements non connectés. Ceci évite de se concentrer sur des actes individuels et de se reprocher de les avoir faits. Voyons plutôt ces moments négatifs comme une connaissance supplémentaire qui va nous servir à nous améliorer. En faisant ce film continu de notre vie, on peut voir comment ces expériences passées nous ont servis. Quand on se met devant l‟image globale de notre vie, on apprend à apprécier tous ces incidents pour ce qu‟ils nous ont apporté dans notre connaissance L’heure ? C’est maintenant ! de nous-mêmes et on peut comprendre comment notre enfance, nos relations et notre carrière ont fait ce que nous sommes. Faites cet exercice le plus souvent possible car c‟est un moyen de changer tout mauvais souvenir en une compréhension positive de la position ou vous êtes maintenant et comment vous pouvez progresser dans le futur. Et gardons ces axiomes en tête : 1) Si vous ne voulez pas que les autres sachent ce que vous allez faire, alors c‟est le signal que vous avez honte de le faire et donc ne le faites pas. 2) Vos valeurs doivent reposer sur ce que vous croyez et non pas sur ce que croient les autres. Faites vos propres choix et prenez-en la responsabilité. 3) N‟ayez pas peur de faire des erreurs. Quelqu‟un qui ne fait pas d‟erreur n‟apprend rien et ne fait rien. Soyez quelqu‟un qui bouge. Faites des erreurs, comprenez-les et avancez. 4) Soyez honnête et sincère et surtout avec vousmême. Ne soyez pas une personne différente selon l‟environnement ou l‟entourage : cela ne mène qu‟à une confusion de l‟esprit. 203 5) Si vous doutez d‟une action à faire, réfléchissez si vous voulez que vos petits enfants se rappellent de vous par cette action. Si la réponse est non, alors ne la faites pas. Apprendre à prendre des décisions. Concernant tous les actes d‟initiative et de création, il y a une vérité élémentaire dont l‟ignorance tue, sans compter, les idées et les magnifiques projets ; au moment ou quelqu‟un s‟engage, la chance s‟engage aussi. Et toutes sortes de choses arrivent alors qu‟elles ne seraient pas arrivées autrement. Une série d‟événements arrivent à partir de la décision, soulevant des situations, des rencontres et une assistance matérielle incroyablement inespérées. « Peu importe ce que vous faites, ou ce dont vous rêvez, faites-le. L‟audace a du génie, du pouvoir et de la magie en elle. Commencez maintenant ! » Goethe La faculté de prendre des décisions est liée à la faculté d‟arrêter la procrastination (le fait de remettre une action à plus tard). La vie n‟est pas difficile, ce sont les décisions de la vie qui le sont. Les gens suivent leurs habitudes et ont l‟habitude de faire ce qu‟ils ont l‟habitude de faire. Même s‟ils ne sont pas heureux dans ce qu‟ils font, ils dédaignent à changer leur routine. L’heure ? C’est maintenant ! Une prise de décision ferme peut transformer vos attitudes émotionnelles négatives en un état d‟esprit positif et vous vous sentez mieux dans cet état. Vous êtes libre de prendre une décision à tout moment, mais c‟est mieux de s‟y préparer. Certaines personnes ont du mal à décider de ce qu‟elles veulent dans la vie. Décider d‟aller au restaurant ou au cinéma n‟est rien. Mais décider de changer de métier, de conjoint, changer de lieu de résidence ou toute autre décision qui signifie un changement important de la vie, sont difficilement gérables pour certaines personnes. Alors comment devenir capable de prendre de telles décisions ? Comment peut-on prendre ces décisions et avancer dans la vie ? Tout d‟abord passez en revue toutes les décisions que vous avez prises dans votre vie et regardez où elles vous ont amené. Regardez votre vie et voyez comment directement ou indirectement les choix que vous avez faits ont créé les circonstances qui sont maintenant les vôtres. Ecrivez-les et regardez-les. Notre comportement habituel est simplement un modèle neurologique de notre cerveau que nous avons l‟habitude de répéter, comme le saphir d‟un électrophone sur un disque rayé. Nous devons donc pousser ce saphir pour pouvoir écouter le reste du disque. Et donc se rendre compte que 205 notre disque est rayé constitue le premier pas. Forcer la tête de l‟électrophone pour pouvoir explorer les autres pistes du disque de votre vie est la deuxième étape. Il y a des gens qui ne savent pas que leur disque est rayé et par conséquent continuent à répéter les mêmes choses dans leur vie, n‟y apportant aucun changement majeur. On peut aussi s‟apercevoir qu‟on est malheureusement bloqué sans oser changer les choses, par peur, par crainte de l‟erreur et on reste dans cet état. Donc, première étape, reconnaître que l‟on est coincé dans un certain type de comportement et que l‟on ne veut pas y rester. Soit vous choisissez d‟être actif soit passif dans votre vie. Qu‟est-ce que vous voulez faire dans votre vie ? Pouvez-vous vous imaginer heureux en faisant cela ? Pourquoi n‟allez-vous pas dans cette direction ? Ecrivez les raisons. Comment pouvezvous aller dans cette direction ? Surtout ne vous autorisez pas une seule fois de penser que vous ne pouvez apporter rien de meilleur dans votre vie ! Vous êtes libre de choisir, toujours. Utilisez votre volonté pour aller là où vous voulez aller. Une fois que vous avez décidé là où vous voulez aller, allez-y et faites tous les jours quelque chose qui va dans ce sens. Ce comportement est L’heure ? C’est maintenant ! important car cela va laisser venir à vous tout ce qui va vous aider à réussir. Prendre des décisions est un comportement qui a besoin d‟être pratiqué comme tous les autres. Rappelez-vous, votre vie peut être faite de toutes sortes d‟événements pour voir ce qui marche et qui donne un meilleur résultat. C‟est quand nous sommes bloqués dans des sentiments malheureux qu‟il faut examiner la façon dont nous nous comportons. Pratiquez de diversifier votre vie et de vivre de nouvelles expériences. Changer la façon de faire les choses que vous faites habituellement : même se laver les dents peut être fait de la main gauche, à la cuisine, et même dehors avec un bidon d‟eau. Changer votre vie activement et consciemment. Certaines personnes décident de faire des choses et ne les font pas, c‟est comme si le fait d‟avoir dit leur décision suffisait. Le comportement consistant à dire une chose et à en faire une autre peut apporter de la confusion dans votre vie. Si vous vous reconnaissez là, faites tourner votre langue 7 fois dans votre bouche quand vous êtes sur le point de dire que vous allez faire quelque chose. Apprenez à être sincère avec vous-même et avec les autres. Les gens vous respecteront d‟autant plus. 207 Et si vous faites un mauvais choix, reconnaissezle et faites-en un autre. La vie est une série d‟expériences qui nous enrichissent. Comment gérer les critiques des autres. La critique des autres est de la négativité constructive et c‟est une négativité qui peut avoir la vie très courte si gérée proprement. Ce qui importe surtout c‟est comment la personne qui la reçoit l‟expérimente, et non pas l‟intention du critique. Une confrontation face à face destinée à vous défaire complètement l‟un et l‟autre peut être gérée simplement avec le silence, un regard vide et pas de geste réactifs. Plus votre adversaire cherche à vous mettre en colère, plus il devient frustré. S‟il vous demande pourquoi vous ne répondez pas, dites simplement : est-ce que tu voudrais ? Et retournez au silence. Il peut y avoir de l‟énergie détectable dans votre regard. Ne la laissez pas passer et adoptez un regard plutôt impassible, celui-ci renverra la mauvaise énergie venant de votre interlocuteur. Refuser de vous synchroniser avec une mauvaise L’heure ? C’est maintenant ! énergie laissera votre interlocuteur frustré, surpris et vidé. Pour décourager les critiques faites dans votre dos, allez trouver cette personne (sans mentionner les critiques qu‟elle a faites sur vous) et faites-lui des louanges au sujet de ce pourquoi elle vous a critiqué. Souvent les gens critiquent les autres sur ce qu‟ils détestent le plus en euxmêmes, comme un effet miroir. En les complimentant sur cela justement, ils sont immédiatement soulagés et ils ne vous regarderont plus si méchamment. S‟ils vous ont critiqué sur la façon dont vous vous habillez, louez-les sur la leur et s‟ils vous ont critiqué sur la façon dont vous parlez, complimentez-les sur la leur. Souvenez-vous que l‟encouragement patient, le conseil, aident beaucoup plus que la critique. Ne dites pas à quelqu‟un ce qu‟il faut faire, laissez-le vous le dire. Supportez la personne comme elle est, et dans quoi que ce soit qu‟elle décide de faire. La plupart des gens qui sont sans émotions, le sont parce que lors d‟une expérience, d‟un traumatisme, ils n‟ont pas pu les exprimer. Ils ont besoin de confiance et de sécurité et de se sentir en contrôle et qu‟ils ne sont pas poussés à faire quelque chose qu‟ils n‟ont pas envie de faire. Ils peuvent tout arrêter quand ils en ont assez et ils 209 savent quand le moment est arrivé. Vous pouvez les encourager à ce moment-là et leur dire que tout va bien. Ceci est la méthode pour soigner les gens émotionnellement que vous devez pratiquer quand c‟est nécessaire. Contrôler la colère. Pour pouvoir contrôler la colère, encore faut-il savoir ce que cela veut dire dans votre vie. Alors voici quelques mots associés à la colère et qui pourront vous aider à l‟identifier : Irritation, ressentiment, impatience, être vindicatif, restriction, abus, désaccord, chose bruyante et forte, haine. La colère est une émotion primaire qui trouve son origine dans le cerveau limbique. Les recherches scientifiques ont démontré que la colère augmente les pulsations du cœur, la pression du sang, favorise l‟occlusion des artères par le cholestérol et augmente le risque de crise cardiaque. Si vous reconnaissez consciemment votre état de colère quand il arrive vous éviterez que celui-ci soit contrôlé par votre subconscient. En étant conscient et attentif vous allez pouvoir gérer votre colère et mieux comprendre comment vous fonctionnez. Gardez-vous cependant de la juger et L’heure ? C’est maintenant ! de vous demander s‟il elle est juste ou irraisonnée. Contentez-vous de l‟observer pour mieux vous connaître. Reconnaissez que c‟est normal de ressentir de la colère mais observez-vous pour la comprendre et ne la jouez pas. Rédiger un journal intime aide à faire ce travail, le fait d‟écrire aide à dégager la mauvaise expérience. La respiration profonde, le cri, le rire, peuvent aussi aider à dégager le surplus d‟émotions ressenti en état de colère. Plus vous savez déterminer pourquoi vous êtes en colère et mieux vous pourrez l‟analyser. Une colère mal maîtrisée peut déclencher des accidents et des dérèglements physiques. Quand vous avez affaire à une personne en colère vous pouvez - ou lui poser une question qui demande une réponse et qui n‟a rien à voir avec le sujet de sa colère, pour faire diversion et ne pas être embarqué dans la colère avec elle, - soit lui montrer que vous êtes d‟accord avec elle, ce qui va affaiblir son état envers vous, - soit faire quelque chose de totalement étrange et imprévu, pour attirer son attention sur tout à fait autre chose. Certains policiers sont entraînés à cela et s‟en servent en cas de violence conjugale. Ils laissent 211 le couple se disputer violemment et ouvrent le réfrigérateur du couple pour se faire un sandwich en attendant. Observez-vous et identifiez votre état de colère. Criez-vous à vous-mêmes « Arrête cette colère ! ». Quand vous êtes en colère après quelqu‟un, imaginez-vous en train d‟embrasser cette personne, de la serrer dans vos bras… Tourner les disputes en votre faveur. On oublie toute logique lorsque nous nous disputons avec quelqu‟un. Les gens se disputent et très souvent regrettent ce qu‟ils ont fait et la façon dont ils se sont comportés. Prenons-en avantage. Dans cet exercice nous allons voir comment se servir de la logique pour résoudre une dispute en notre faveur. 1) Ne pas imposer sa volonté à l‟autre personne 2) Ne pas dire à l‟autre qu‟il a tort 3) Ne pas dire à l‟autre de se taire et d‟écouter 4) Ne pas fixer avec insistance l‟autre 5) Ne pas demander l‟aval d‟une tierce personne contre cette personne Mais faire plutôt cela : L’heure ? C’est maintenant ! 1) Donner votre point de vue calmement et de façon modérée 2) Prenez une attitude modeste pour désarmer l‟autre personne 3) Exprimez un doute quant à votre propre point de vue en admettant que vous pouvez très bien vous tromper. L‟autre ne pourra plus être catégoriquement contre. 4) Puisque vous ne jetez pas votre point de vue à la figure de l‟autre, celui-ci est prêt à le considérer 5) L‟autre commence à le considérer et à y voir la vérité. 6) Enfin, en sauvant la face, il commence à admettre que votre point de vue n‟est pas si faux et que vous ne devriez pas en douter. Maintenant que vous savez comment faire, pratiquez le plus souvent possible pour maîtriser la technique et votre habileté à mener les autres dans la direction que vous voulez. C‟est juste une question de pratique. Décourager la procrastination et encourager l’action. La procrastination est le fait de toujours remettre à plus tard les choses qui doivent être faites. Ne pas faire les choses est synonyme de crainte, de doute sur soi-même et de refus de vivre quelque chose de désagréable. 213 Cette tendance peut mener au sentiment d‟être perdu, à l‟alcoolisme et à la dépression. Ce n‟est pas simplement de la paresse, c‟est un problème psychologique complexe. D‟abord il faut s‟observer et voir quand on fait de la procrastination. Ensuite essayez de comprendre pourquoi vous remettez toujours et toujours ce que vous devez faire. Réalisez que vos raisons sont souvent des excuses. Ce sont ces petits mensonges que vous vous faites à vous-mêmes et qui traduisent un état intérieur tourmenté de deux types : une non-confiance en soi ou une très mauvaise tolérance pour tout ce qui veut dire tension ou frustration. Si vous faites de la procrastination, faites une liste de toutes ces excuses. Par exemple les gens qui disent qu‟ils n‟ont pas le temps, souvent, ne veulent pas trouver du temps. Gardez cette liste avec vous tout au long de la journée comme un rappel à l‟ordre et surveillez toutes les excuses que vous faites pendant la journée quand elles arrivent. L‟action arrive ensuite. Si quelquefois un projet paraît trop grand, prenez la décision de vous y mettre 5 à 10 minutes seulement. Puis au bout de ces quelques minutes, prolongez encore de 5 à 10 minutes. De cette façon vous aurez fait le premier pas vers la L’heure ? C’est maintenant ! réalisation et tout le reste vous paraîtra plus facile après. Tout ce que vous ferez sera une partie de moins à faire plus tard. Prenez l‟habitude de faire ce qu‟il faut quand vous y pensez. « Ne laissez pas pour demain ce qui peut être fait le jour même ». Quand vous avez fini, mettez-vous à quelque chose qui vous fait plaisir ou que vous aimez faire. Rappelez-vous que chaque fois que vous agissez au lieu d‟hésiter, vous faites un pas positif pour votre évolution et pour votre attitude générale dans la vie. N‟ayez pas peur des erreurs, ceux qui ne font rien ne se trompent jamais ! Commencez votre journée en faisant plusieurs petits travaux rapides pour vous chauffer avant de vous lancer dans les plus grands projets. Pensez aux tâches désagréables comme des choses à faire et non pas comme des choses que vous aimez ou que vous n‟aimez pas. Pour que ces tâches ardues deviennent excitantes, imaginez une merveilleuse histoire dans votre esprit au sujet de ce que vous allez apprendre et découvrir en faisant cette tâche. 215 Voici des points importants à retenir : 1) Ne remettez pas votre vie à plus tard. Agissez maintenant, définissez vos objectifs et ce que vous voulez atteindre. De quoi avez-vous besoin pour atteindre ces objectifs ? Combien de temps cela va prendre et quel est le délai ? 2) Soyez organisé. Faites une liste des choses à faire et classez-les par priorité. Laissez les moments de distraction à la fin. Mettez un délai raisonnable pour chaque tâche. 3) Divisez les grands projets en petits morceaux et faites-en un à la fois. Déléguez si besoin est, si vous avez besoin d‟aide, dites-vous que vous n‟avez pas à vous battre tout seul. 4) Commencez petit. Faites une petite tâche rapide puis vérifiez votre liste. N‟est-ce pas agréable de rayer une tâche déjà accomplie ? 5) Faites un emploi du temps, allouez un certain nombre de minutes à une tâche et si vous n‟avez pas fini au bout de ces minutes, arrêtez. Commencez avec 5 minutes puis rajoutez cinq minutes à la fin de la première. 6) Faites-vous des pense-bêtes et consultez-les plusieurs fois pendant la journée pour vous forcer à agir. L’heure ? C’est maintenant ! 7) Sachez quel est le moment dans la journée où vous êtes le plus productif : mettez les tâches plus difficiles à ce moment-là et utilisez les autres moments pour les autres tâches. Si vous avez un élan d‟énergie, mettez vous au travail, n‟attendez pas quand vous serez fatigué ! 8) Soyez quelqu‟un de confiance. Respectez les délais que vous vous êtes donnés et éventuellement parlez-en autour de vous pour vous donner du courage et vous engager. 9) Motivation personnelle. Il n‟y a rien de mieux que le présent. Plus vite vous aurez fini et plus vite vous pourrez vous détendre. Vous n‟êtes pas obligé de faire tout tout seul, déléguez ! 217 Sommaire Introduction 7 Le langage et la perception 11 Nos certitudes et nos doutes 23 Nos pensées et croyances 24 Serions-nous des zombies ? 27 Nos pensées et nos idées nous programment 39 Nos croyances et certitudes 69 Notre imagination est notre force majeure 73 Le langage corporel 76 Notre connexion avec les autres 78 Notre ignorance sur notre cerveau et son fonctionnement 89 Le monde matériel, la consommation 94 Le cheval de Troie ? 104 L‟équilibre est entre deux extrémités 114 L’heure ? C’est maintenant ! Le conscient, le subconscient et l‟inconscient 120 Le succès est un voyage et non pas une destination 126 Le fonctionnement du cerveau et la PNL 130 Apprendre à apprendre 140 Tout est Un et Un est Tout 148 L‟agréable et le désagréable 153 Comment changer nos croyances ? 159 Notre perception de la réalité 169 Exercices 187 219 Bibliographie Richard BANDLER et John GRINDER, The Structure of Magic, Palo Alto, CA: Science & Behavior Books 1975. Richard BANDLER et John GRINDER, Frogs into Princes, Real People Presse, 1979. Richard BANDLER & John GRINDER, Trance-Formations : Neuro-Linguistic Programming and the Structure of Hypnosis, Moab, UT: Real People Press 1981. Richard BANDLER et John GRINDER, Reframing: Neurolinguistic programming and the transfor-mation of meaning, Moab, Real People Press, 1983. Richard BANDLER & John GRINDER, Using your brain for a change, Real People Press, 1985. Richard BANDLER et John GRINDER, Persuation Engineering, Meta publication, 1996. Carlos CASTANEDA, The Art of Dreaming, Harper- Perennial, 1993. Noam CHOMSKY, Syntactic structures, The Netherlands, The Hague: Mouton, 1957. Noam CHOMSKY, Language and mind, Harcourt- brace, 1968. L’heure ? C’est maintenant ! Deepak CHOPRA, The seven spiritual laws of success: a practical guide to the fulfillment of your dreams, AmberAllen Publishing and New World Library,1994. Deepak CHOPRA, How To know GOD : the soul’s journey into the mystery of mysteries, Harmony Books, 2000. Robert DILTS,Tim HALBOM & Suzi SMITH, Beliefs, Metamorphous Press,Portland,1991. Robert DILTS, Sleight of mouth, Meta Publication, California,1999. Masuru EMOTO, Le pouvoir bénéfique de l’Eau, Trédaniel, 2005 Neil HADDON, Souls of Distortion Awakening : a convergence of science and spirituality, Neil Haddon, 2005. Napoleon HILL, The Law of success, the Ralston University Press Merden, Conn., 1928. Melvin D. SAUNDERS, 100 % Brain Course, Creative Alternative center, Palmdale, 2001. Eckhart TOLLE, The Power of now : a guide to spiritual enlightment, New World Library, 1999. Dr. Roger VITTOZ, Christian H.GODEFRO, How to control your Brain at will, IAB, 2001. 221 © Imnlp-p. Association, 2008 13 Rue du pré de la Fontaine.1217 Meyrin Suisse. 223