Le GUIDO

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Le GUIDO
Le GUIDO
numéro 42 - printemps 2014
le magazine d’Essaouira
éditions média business - Essaouira
edito
sommaire
histoire : Magie de toujours...
5
patrimoine : Cimetière juif & Haïm Pinto12
patrimoine : La synagogue SLAT LKALHAL 16
cuisine : Les épices
21
arts : Hervé M. Sevat23
tourisme : Tamanar-Tabayat-Tafedney24
actualités : Zapping sur la ville
26
Directeur de publication : André EUGENE.
Imprimerie : Somadi / Pipo - Casablanca
Rédaction : Sylvie BRIGNON
Traduction : Danièle LEGALL
Photos : S. BRIGNON, A. EUGENE
Réalisation : André EUGENE
Assistante : Maryam ELKOURCHI
Dépôt légal / ISSN : 2008PE0021 / En cours
Contacts : Tél: +212 (0)661 138 324 - Fax: +212 (0)524 474 685
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Tous droits réservés. Toute forme de reproduction, des textes et
photos, intégrale ou partielle, est interdite sans autorisation de l’éditeur.
Essaouira une ville en mouvement !!
Non plus une ville comme le disait Georges Lapassade « Essaouira
ville à vendre » ! Embellissement de la ville, travaux de titan, festival
en vue, rallye des gazelles ou rallye d’ULM, nouvelles boutiques,
récents endroits café/resto branchés, ouverture de galeries qui
soutient l’idée d’Essaouira ville artistique, soleil et été qui s’installent,
animations tout azimut…la ville renaît sous des dizaines de projets.
Désirs de musées, désir de culture, désir et plaisir de vivre dans une
ville ouverte au monde. Un magazine dans lequel naviguer, de
la ville et son patrimoine juif à la découverte d’une région vers le
Sud étonnante, des nouveautés de la rue à la peinture d’Orient
d’un dessinateur de talent, des odeurs d’épices aux témoignages
d’hier et d’aujourd’hui.
Que chacun profite de toutes ces belles innovations et se plaise
dans la lecture du magazine et dans la vie de la cité !
le guido [3]
histoire
of the town that ,even more than its architecture, are the basis
of very basic rituals and ceremonials making the visitor feel at
home even after a long absence. Life on the beach and on the
promenade along it are for the tourist the very image of Essaouira,
with the well wrapped up women enjoying alone the tranquility of
early morning, the football players of the afternoon, the couples in
ETERNAL MAGIC
love in the evening and always these packs of dogs free as birds
t all times and for everybody the Souiri magic has been at that, unaware that they are, in this magnificent scenery of the port
work. Some may grow weary of it others not. Newcomers walls, the assiduous actors in a show that one never gets tired of.
on arrival yield to it. A town with a thousand spells.
Essaouira can be the seagulls playing with the wind in the blue
Everyone recounts a childhood spent here, or a short stay, or sky, the barges with their turned up nose, the silvery shine of
a whole life… With its oceanic mildness, its post card scenery, the unloaded fish, the comings and goings of men, the harmony
its romantic History and its rich cultural life it is difficult not to between the sea and their gestures outlined in the arched adjusted
succumb to the charm of the ancient Mogador. For some, sea wood, the lines of foam on the rampart or the ocean coming to die
and wind are integral parts of the “representation or image” on the green rocks.
ETERNAL MAGIC
YESTERYEAR MEMORIES
TODAY’S IMPRESSIONS - !!!!!
A
YESTERYEAR MEMORIES
1940-1950 - “Near Mogador, in front of the town, near the ramparts
and the harbour, there is an island: the island of the falcons. It is
not really a town, it is a rock smashed, eroded or stroked by the
sea depending on its mood and on the weather.
An old Phoenician prison gaol, an island of the end of the world,
it is just there at the door of Essaouira the Magnificent whose
inhabitants, wherever they are, transport the image in their head
and heart. A town with a soul, with a flame still burning in the heart
of the people of Mogador.
The cabinetmakers’ street, the jewellers’ street, the Kakon cinema,
the soft melt-in-the mouth pink liquorice “cocos” from Ouazana,
Messoda the cook, the eating houses near the harbour: all are
monuments of memory. The cakes from Driss for all occasions:
le guido [4]
MAGIE DE TOUJOURS
P
gestes et de la mer dans le profil cintré des bois ajustés,
les traits de l’écume sur les remparts et l’océan qui
meurt sur les rochers verts.
MEMOIRE D’ANTAN
1940/50 – « Près de Mogador, devant la ville, près des
remparts et du port, se trouve une île : l’île-aux-faucons.
Ce n’est pas vraiment une île, c’est un rocher que la mer fracasse,
érode ou caresse suivant le temps et son humeur.
our tous, de tout temps, la magie souirie opère. Certains s’en
Ancienne prison phénicienne, île du bout du monde, elle se trouve
lassent, d’autres pas. Les nouveaux arrivent et succombent. Une
là, aux portes d’Essaouira la Magnifique que ses habitants, où
ville aux mille charmes.
qu’ils soient, transportent dans leur tête et dans leur cœur. Une
ville avec une âme, avec une flamme, qui brûle encore dans le
Chacun témoigne : une enfance passée ici, un séjour, une vie entière…
cœur des gens de Mogador.
Douceur océane, décor de carte postale, histoire romanesque et
richesse culturelle : difficile de ne pas succomber aux charmes de
l’ancienne Mogador. Concernant “la représentation, l’idée de la ville”,
elle est pour l’un indissociable de la mer et du vent qui, plus encore
que son architecture, créent des rites, des cérémoniaux très simples
qui font que le visiteur se retrouve toujours “chez lui” même après
une longue absence. La vie sur la plage et sur la promenade qui la
longe sont pour le visiteur LA représentation d’Essaouira, avec ces
femmes emmitouflées qui profitent seules de la tranquillité du petit
matin, les joueurs de foot de l’après-midi, les couples amoureux du
soir et toujours, ces groupes de chiens libres comme l’air. Sans le
savoir, ils sont dans ce décor somptueux des murailles du port les
acteurs appliqués d’un spectacle dont on ne se lasse jamais.
Essaouira, ce sont les mouettes dans le bleu du ciel jouant avec
le vent, les barques aux nez retroussés, la brillance argentée des
poissons débarqués, le mouvement des hommes, l’accord de leurs
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histoire
MAGIE DE TOUJOURS
MEMOIRE D’ANTAN
IMPRESSIONS D’AUJOURD’HUI-!!!!!
histoire
unexpected visits, quiet weddings, Bar Mitzvah of poor people.
Omnipresent discreet ladies with their green hats who very
seriously and regularly used to have ‘their five o’clock tea’ as
they said at four o’clock in the afternoon!
The frozen sea in spite of the constant beautiful weather. The
beach hut with its owner, fat Woisnard, a legendary character
with his BMW motorbike dodging in and out of the way of
carriages. The club where we used to spend hours in between
card games, trying to solve the world’s problems, anticipating
our life, planning a wedding or plotting a departure. The Café de
France, the only café in the town and of course the beach with
its sand dunes and long walks ending inevitably by the ruins of
the Portuguese fort.
A pirate’s harbour where
the small craft looked
like the galleons of days
gone by, loaded with silver
fish dancing in their nets
like a treasure brought
back, splendid images
reflected in the eyes of the
fishermen from Mogador.
Its inhabitants? People with a particular look, with different ways,
with a special way of speech belonging to them, a kind of nobility
and dignity, a detachment existing nowhere else but there, in
these people of Mogador. The passing of Englishmen in the last
century certainly played a part in that as these people pepper
their conversations in Arabic with a few words nicely borrowed
from this language which gives them even more charm. On my
way to Oualidia I had insisted to visit this town I did not know but
that everybody spoke highly of the particular character and the
unique beauty.
It is here that for the first time I heard of the falcon island. A colony
of Eleonora’s falcons occupied this piece of rock: beautiful birds
of prey and remarkably numerous for this endangered species.
The wind blowing practically all the time through the argan and
the olive trees’ leaves tells strange stories: why, for example did
the falcons decide to leave the island for good after living there
for centuries? Was it fear? Was it a fear of fear? Was it due to
the stormy winds carrying smells of sea salt and of grilled fish
coming from a row of stalls and sold by merchants in the maze
of little streets around the harbour?
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histoire
La rue des Ebénistes, la rue des Bijoutiers, le cinéma Kakon,
les cocos roses moelleux et fondants de Ouazana, Messoda la
cuisinière, les gargotiers près du port : monuments de la mémoire. Les
gâteaux de chez Driss pour toutes occasions : visites à l’improviste,
mariages intimes, Bar
Mitzvah
de
pauvres.
Dames aux chapeaux verts,
omniprésentes et discrètes
qui, très sérieusement
et
très
régulièrement,
prenaient leur « five o’clock
tea », comme elles disaient,
à quatre heures.
La mer gelée malgré le
temps toujours au beau
fixe. Le chalet de la plage avec son propriétaire, le gros Woisnard,
personnage légendaire, et sa moto BMW qui se faufilait entre les
calèches d’Oja. Le club où l’on passait des heures entre deux
parties de cartes, à refaire le monde, à anticiper sa vie, à arranger
un mariage ou à comploter un départ. Le café de France, l’unique
café de la ville, et bien sûr la plage avec ses dunes, et ses longues
promenades qui finissaient immanquablement aux vestiges du Fort
portugais.
Un port de pirates où les embarcations ressemblaient à ces galions
du temps jadis. Elles rapportaient comme des trésors des poissons
d’argent dansant dans leurs filets et des images grandioses dans
les yeux des pêcheurs de Mogador. Les habitants? Des gens à
l’attitude particulière, aux manière différentes, avec une façon
de parler bien à eux, une espèce de noblesse, de dignité, de
détachement, qui n’existe nulle part ailleurs que chez ces gens,
ces gens de Mogador. Le passage des Anglais au siècle dernier
a dû y être pour quelque chose car ils émaillent leur conversation
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histoire
These winds making everyone crazy! No one knows; all I can say
is that they just left for good as if they vaguely and unconsciously
felt that their destiny was somewhere else from now on, beneath
more clement skies, less turbulent, less hazardous. Then they
took their flight, a large and majestic flight, with powerful and
desperate shrieks piercing the clear sky. Little by little, one after
the other, they left not to come back. But where would they find
again such poetry coming from this white town with touches of
blue like the sea, such a warm atmosphere, such peace?
Some children played there, indifferent to the passing of time.
For one dirham, the local money, they could eat a sardine, an
onion, a chilly, some bread. Sometimes, for nearly nothing, they
bought some cakes at Driss’ made with seagulls’ eggs: they
were mad about these cakes. Then, for hours they went to watch
the falcons. Apart from a few specimens the island inevitably lost
its inhabitants. Only seagulls and gulls stayed behind and they
still idly follow the boats coming back from the open sea. That
was the end of the Eleonora’s falcons on the rock of Mogador.
The few that stayed hanging on to their dream, attached to their
memories, seemingly aware of their vulnerability, are waiting for
I don’t know what kind of messiah to show them the way. In the
meantime, the rock, like the town are deserted. So is the way
for some communities that shrink away trying hard to survive,
in spite of History ,trying to blend as much as possible with their
environment but who end up leaving like these beautiful noble
falcons on the rock of the island of Mogador left, are still leaving
against their will. Only an old solitary, stooping and sad falcon,
its vague gaze fixed on the horizon is waiting less and less
hopefully for its children to come back. “
Bob Oré Abitbol-dating around 1940
Extract from the Gazette of Dafina
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que les mouettes et les goélands qui suivent encore, indolents, les
bateaux revenant du large. Ce fut la fin des faucons pèlerins sur
le rocher de Mogador. Les quelques-uns qui restèrent, accrochés
à leur rêve, rattachés à leurs souvenirs, conscients, semble-t-il, de
leur fragilité attendent je ne sais quel messie pour leur indiquer le
chemin. En attendant, le rocher se vide comme se vide Mogador.
Ainsi en est-il de certaines communautés qui rétrécissent comme
peau de chagrin, qui essaient, malgré l’histoire, de survivre, qui
tentent de se fondre, de se confondre avec leur environnement
mais qui finissent par partir comme sont partis, et partent encore,
contre leur gré, ces grands faucons pèlerins, beaux et nobles, sur
le rocher de l’île de Mogador. Seul un vieux faucon, solitaire et
triste, le dos voûté, le regard vague, fixé sur l’horizon, attend, avec
de moins en moins d’espoir, que ses enfants reviennent. »
Bob Oré Abitbol- daté de + ou – 1940
extrait de la « Gazette de Dafina »
Ces vents qui rendaient fou! Nul ne le sait, tout ce que je peux vous
dire, c’est qu’ils partirent inéluctablement, comme si inconsciemment,
confusément, ils sentaient que désormais, leur destin se situait
ailleurs, sous des cieux plus cléments, moins tourmentés, moins
hasardeux. Alors ils prirent leur envol, un grand vol large et
majestueux, poussant des cris puissants et comme désespérés qui
déchiraient le ciel clair. Puis, petit à petit, les uns après les autres, ils
partirent pour ne plus revenir. Pourtant, où retrouveraient-ils jamais
la poésie de cette ville blanche aux accents bleus comme la mer,
cette ambiance si chaude, si paisible?
Des enfants jouaient là, indifférents au passage du temps. Pour un
dirham, la monnaie locale, ils mangeaient des sardines, un oignon,
un piment, du pain. Quelquefois, ils achetaient pour trois fois rien des
gâteaux aux œufs de goéland de chez Driss, dont ils raffolaient. Puis
pendant des heures, ils allaient observer les faucons. À l’exception de
quelques spécimens, l’île se dépeupla inexorablement. Ne restèrent
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histoire
arabe de quelques mots gentiment empruntés à cette langue, ce qui
leur donne encore davantage de charme. Sur le chemin de Oualidia,
j’avais insisté pour visiter cette ville que je ne connaissais pas mais
dont tout le monde vantait le caractère spécifique et la beauté unique.
C’est là, pour la première fois, que j’entendis parler de l’île-auxfaucons. Une colonie de faucons pèlerins peuplait en effet ce rocher.
Des oiseaux rapaces d’une grande beauté et, chose remarquable,
nombreux, pour cette espèce en voie de disparition. Le vent qui
souffle de façon quasi permanente entre les feuilles d’arganier et
d’olivier raconte des histoires bien étranges. Pourquoi, par exemple,
les faucons décidèrent-ils de quitter définitivement l’île, eux qui
vivaient là depuis des siècles? Etait-ce la peur? Etait-ce la peur de
la peur? Etaient-ce les vents houleux, les vents chargés de sel marin
et d’odeurs de poisson grillé qu’une enfilade de marchands vendait
dans le dédale des rues autour du port?
histoire
TODAY’S IMPRESSIONS - !!!!!
“What does Essaouira mean for me? It is a bit like asking a Breton
if he likes boats and the sea …I grew up with the sea, first going
fishing then working on oil tankers….For me, Essaouira is a copy
pasted of this harbour of Douarnenez that I knew in the fifties and
sixties with its port activities and human scenes…I am hurrying
to copy these on my watercolour sheets while there is still time…
What a joy to come back and breathe the oceanic air after beautiful
walks in the back country with eyes filled of pictures, ears full of
sand and my folder crammed with sketches and watercolours…
Essaouira? It is easy to make friends, the Souiri are so very
friendly: a bit like the Bretons no?”
Charles Kerivel
Artist, painter, watercolour painter
“The Scala facing the Atlantic: this is the place. When I don’t feel
well I sit on a cannon and watch the sea. When I feel better, I go
back to work. From my shop I can only see the narrow street;
there is no horizon. Every time I have a problem I go there. One
can feel in oneself the strength of the people who were before
us: I feel powerful; I feel that I can defend my town. You can get
charged with a positive energy coming from the ocean and from
the height of the ramparts. I look at the wide expanses, at the
open sea. In winter too, with the sunset I come and warm up. For
me the best day I can spend in Essaouira is when I meet people
from all over the world. This is Essaouira: it is like space, it is wide
open. And it is also a place where people who already know one
another from other countries meet here, by pure chance.”
Mohamed Taftika
Confectioner in side Mohamed ben Abdallah street
le guido [10]
histoire
IMPRESSIONS D’AUJOURD’HUI
« Que représente Essaouira pour moi ? C’est un peu demander à
un breton s’il aime la mer et les bateaux...
Toute mon enfance a été bercée par elle, à la pêche d’abord, puis
sur les pétroliers ensuite... Pour moi, Essaouira est un copié-collé
de ce port de Douarnenez que j’ai connu dans les années 50/60
avec toutes ses scènes et ses animations portuaires... je me
dépêche de les reproduire sur mes feuilles d’aquarelle tant qu’il est
encore temps...
Quel bonheur de revenir respirer l’air du large après de magnifiques
balades au fin fond du pays avec les yeux remplis d’images,
les oreilles pleines de sable et le carton à dessins regorgeant
d’aquarelles et de croquis...
Essaouira ? Il est facile de se faire des amis, les Souiris étant super
sympas!! Et c’est ce qu’ils ont en commun avec les bretons, non? »
Charles Kerivel
dessinateur, peintre, aquarelliste
La scala, côté atlantique c’est un endroit. Quand je ne me sens
pas bien je m’assieds sur un canon et regarde la mer. Quand ça
va mieux je reprends mon travail. Dans ma boutique je ne vois
que la rue, étroite. Je n’ai pas d’horizon. Chaque fois que j’ai des
problèmes je vais là. Tu sens en toi la force des gens passés là avant
nous. Je suis puissant, je peux défendre ma ville. Tu te charges
d’une énergie positive avec l’océan et la hauteur des remparts.
Je regarde l’espace, le large. L’hiver aussi, avec le coucher du
soleil, cela me réchauffe. Pour moi, le meilleur jour que j’ai passé
à Essaouira c’est quand je rencontre des gens du monde entier.
C’est cela Essaouira : c’est comme l’espace, ça ouvre. Et c’est un
lieu où des gens qui se connaissent d’autres pays se rencontrent,
par coïncidence.
Mohamed Taftika
pâtissier dans la rue sidi Mohamed ben Abdallah.
le guido [11]
patrimoine
Cimetière juif & Haïm Pinto
clos à l’origine, ouvert aux vents et aux
embruns, a favorisé l’érosion des plus
anciennes. Plus tard le cimetière sera
entouré de murs dotés de trois portes
d’accès. Les funérailles se faisaient par
l’une ou par l’autre, ce qui explique le
désordre anarchique dans la disposition
des tombes, serrées les unes contre
les autres comme pour se protéger des
Ce vieux cimetière marin juif d’Essaouira embruns, se touchant ou se chevauchant,
fut utilisé jusqu’à la fin du 19e siècle. ne facilitant pas les déplacements des
Situées au nord des remparts, le long visiteurs.
de l’océan, les tombes présentent un
aspect souvent détérioré, car le lieu, non Au milieu de cet enchevêtrement trône
le mausolée du rabbin Haïm Pinto. De
nos jours, l’accès à l’ancien cimetière
se fait par une porte donnant sur la rue.
Trois marches sont à gravir : l’explication
donnée par le gardien étant que le
cimetière comporte plusieurs couches
superposées de sépultures ; certaines
sont enfouies dans les sables.
Le cimetière juif
L
’ancien cimetière juif, situé à la sortie
de la ville par Bab Doukkala, reste un
endroit étrange et émouvant : plantées
à pic devant l’océan, les tombes y sont
enchevêtrées sans aucune cohérence
apparente, gravées et ornées de
mystérieuses figurines.
D’après des chercheurs, dans ce vieux
cimetière environ 2400 tombes sont
dénombrées. Les dalles funéraires les
plus anciennes sont sculptées directement
le guido [12]
dans le grès marin, les plus récentes
dans le marbre. La population juive a
adopté unanimement la même forme de
sépulture : la dalle anthropomorphe. Mais
vers 1915 les tombes anthropomorphes
ne sont plus guère utilisées.
L’aspect très particulier des tombes du
vieux cimetière juif frappe par leur aspect
et leurs représentations. Ces tombes
sont intéressantes : contrairement à la
tradition juive qui interdit la représentation
humaine, elles ont une configuration
anthropomorphe très marquée. Ce type
de tombes se retrouve dans d’autres villes
du Maroc, mais presque exclusivement
dans les villes des côtes atlantique et
méditerranéenne. Ni les grandes villes
historiques de l’intérieur du pays, ni
les petits villages en pays berbère ne
présentent cette forme de sépulture.
Les dalles parallélépipédiques, larges
de 30 à 50 cm, peuvent atteindre 2m de
longueur et ne sont pas toujours scellées
au sol mais simplement déposées sur la
sépulture. Elles présentent des gravures à
patrimoine
figuration humaine : le corps y est représenté dans son ensemble
et la tête est parfois coiffée d’une couronne en forme de soleil
ou de croissant de lune, qu’il s’agisse d’un homme ou d’une
femme. Des motifs floraux ou géométriques rappelant les motifs
berbères viennent compléter les festons qui agrémentent le bas
du corps, symboles religieux ou ethnologiques ; parfois des
épitaphes le recouvrent entièrement. D’après les chercheurs,
les tombes épigraphiques appartiennent plus fréquemment
aux hommes. Ce cimetière se trouvent dans le prolongement
des cimetières chrétiens situés à la sortie Nord de la ville par
Bab Doukkala, en direction du quartier industriel. Le nouveau
cimetière de la ville (1874) accordé aux juifs pour enterrer leurs
morts ne comporte que très peu de tombes anthropomorphes.
La Hiloula
Chaque année à la fin du mois d’août près de deux mille pèlerins
juifs venus du monde entier se retrouvent dans la Cité des Alizés
pour célébrer la Hiloula de Rabbi Haim Pinto.
Le terme Hiloula est utilisé pour désigner le jour anniversaire du
décès d’un Tsadik (Yartzeit). Ce jour là, on se réunit pour faire
les louanges du Tsadik qui est décédé, en effet, le livre « Chem
Arié » rapporte que « Hiloula » est lié au mot « Hallel », qui
signifie louange. On rappelle son Avodat Hachem (service de
Dieu), ses actions, ses midot (traits de caractères), son amour infini
pour les créatures de Dieu et surtout sa proximité avec Hachem
et ses miracles.
Les juifs marocains restés au pays ou résidents à l’étranger et
leurs concitoyens musulmans se réunissent devant le sanctuaire
à l’occasion de la célébration de la « Hilloula ». Le pèlerinage
de la « Hilloula » est une des traditions les plus chères à la
communauté juive. Il symbolise une des manifestations
religieuses les plus originales du judaïsme marocain, avec le
culte des saints qui trouve son origine séculaire dans l’influence
arabo-musulmane.
le guido [13]
Depuis plus de 15 ans, les Juifs marocains du monde entier
marquent de manière plus forte chaque année leur attachement
pour leur pays et y viennent en masse pour effectuer des
pèlerinages aux sanctuaires et aux saints enterrés au Maroc.
Cet évènement est marqué par des chants et des prières juives
pour 7 jours de recueillement et de dévotion. C’est un cachet
spécifique multiculturel de la coexistence fraternelle des fidèles
des deux religions monothéistes ancrées dans la spiritualité
du pays. La « Hiloula » constitue donc l’un des cultes et des
traditions israélites au cours desquels les membres de cette
communauté résidant au Maroc ou à l’étranger visitent les
différents mausolées juifs où ils organisent notamment des
prières et allument des cierges. Une occasion pour se recueillir
aux côtés de leurs concitoyens musulmans.
patrimoine
une Hiloula en hommage à Rabbi Haïm Pinto. Les pèlerins
viennent de différents coins du monde, les représentants des
autorités locales et d’autres personnalités sont également
présents. Chacun partage des moments forts de spiritualité et
de recueillement, ponctués de prières, et réitèrent leur ferme
attachement à leur Mère-patrie, le Maroc, et se félicitent de
l’accueil chaleureux qui leur est réservé et des dispositions
prises par les autorités locales pour le bon déroulement de cette
fête religieuse.
Au cours de la première soirée, les participants implorent Dieu
d’accorder à SM le Roi Mohammed VI santé, bonheur, longue vie
et gloire et de couronner de succès les actions que le Souverain
entreprend pour le bien de la nation. L’assistance prie également
le Tout-Puissant de combler le Souverain en la personne de
la hiloula pour Haïm Pinto
A Essaouira se déroule chaque année à la fin du mois d’août SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan et de l’ensemble des
membres de l’illustre Famille Royale. « Les juifs présents à ce
moussem viennent pour renouveler, comme chaque année,
leur attachement au Trône alaouite et prier pour la paix dans
le monde », a déclaré en août dernier le rabbin David Pinto,
mettant en exergue l’ouverture du Maroc sur les civilisations et
les religions. Il a, par ailleurs encore cette année, fait observer
que plusieurs articles de la nouvelle Constitution, approuvée par
référendum populaire le 1er juillet dernier, stipulent que le Maroc
est un pays de diversité et de tolérance, où la cohabitation est
mutuellement respectée entre ses citoyens juifs et musulmans.
« La nouvelle constitution garantit à nous tous le libre exercice
des cultes, et combat toute discrimination à l’encontre de
quiconque, en raison de ses croyances ou de sa culture », a-t-il
indiqué.
Le gouverneur, a lui aussi rappelé la portée profonde de ce
moussem « riche de significations et de symboles », a appelé
le guido [14]
patrimoine
à transmettre aux générations futures « les valeurs communes
entre juifs et musulmans et leur faire découvrir la dimension
spirituelle qui nous rend responsables et solidaires contre le mal
et disponibles pour notre bien commun ».
Décédé le 28 septembre en 1845 à l’âge de 96 ans, le Rabbin
Haim Pinto a pu réaliser un de ses grands et nobles rêves,
la construction à Essaouira d’une synagogue dans laquelle il
passait la majeure partie du temps à prier Dieu et enseignait la
Torah.
Cette synagogue a été restaurée il y a environ dix ans et se
visite. Elle se situe dans une ruelle donnant sur la place
principale du mellah, tout près de bab Doukkala. Les rendez
vous sont à prendre auprès de la gardienne du cimetière marin
juif où se trouve le mausolée du rabbin Haïm Pinto et dans
lequel se déroule la hiloula. Une plaque sur le mur extérieur du
cimetière donne un numéro de téléphone en cas d’absence ou
de fermeture du cimetière.
La synagogue Haïm Pinto
Ancienne demeure de Haïm Pinto datant du 19e siècle,
la synagogue se situe à l’extrémité Nord du Mellah, face
aux remparts restaurés, au milieu de maisons menacées
d’effondrement. Elle est proche de l’ancienne école juive.
Le rez-de-chaussée accueille les fidèles. Le premier étage est
consacré à la prière. Les femmes ont leur propre salle au même
niveau, un puits de lumière ainsi qu’une ouverture grillagée sur
la partie centrale de la synagogue, l’oratoire, leur permet de voir
sans être vues. Une vielle porte a été conservée ainsi que les
anciens carrelages, les plafonds en bois comportant une croix
de David dessinée sont également d’origine. Restaurée, la
petite synagogue n’est que peu fréquentée et seuls les dons
assurent son entretien.
le guido [15]
patrimoine
La synagogue
SLAT LKALHAL
I
l y a deux ans, dans le numéro du mois de
mars 2012, je vous parlais de la restauration
de la synagogue Slat Lkahal. Les travaux
avancent et témoignent d’une vraie volonté
de préserver la mémoire de la ville.
Le patrimoine bâti d’Essaouira par ses
consulats et ses lieux de culte témoigne
d’une époque de cohabitation et de dialogue
des cultures. Mosquées, synagogues et
églises rappellent ces époques d’échanges,
attestant de la qualité de terre de rencontres,
de mélanges, regroupant des populations
arabes, juives, berbères, africaines ou
européenne dans la ville. Néanmoins il est
à déplorer que ce patrimoine tombe en ruine
et que de nombreux bâtiments chargés
d’histoire disparaitront tôt ou tard.
Dans un esprit de sauvegarde du patrimoine
juif de la ville Haïm Bitton a entrepris voilà
deux ans une opération de renaissance de la
synagogue Slat Lkalhal.
Celle ci se situe à l’extrémité Nord du Mellah,
après l’arche qui est au bout du terrain
dégagé, en venant de Bab Doukkala et en
rentrant à droite, au Mellah.
le guido [16]
Souiri d’origine, Haïm Bitton vit en Californie. arche (heikhal en hébreu) en bois travaillé, de
Il lance ce projet de réhabilitation et facture italienne et non locale, baroque, en
de sauvegarde de la seule synagogue provenance de Livourne, en relativement
communautaire de la ville d’Essaouira sur
plus d’une quarantaine inventoriée dans la
ville, de taille plus ou moins importante. Les
travaux de la synagogue Slat Lkahal ont
commencé sur les fonds propres de Haïm
Bitton animé par une grande détermination.
Une association a été créée dans le but
de trouver les financements pour œuvrer
à sa préservation ; des juifs mogadoriens
du monde y participent déjà, la solidarité
est puissante et les liens très forts. Plus de
30 tonnes de gravats évacués des lieux, le
plafond s’écroulait, infiltré et détruit par le
temps et la pluie. D’un état de délabrement
avancé la synagogue aujourd’hui a tout le
toit de refait, de repeint. La salle de culte
est quasi entièrement terminée. Le retable
a été décapé, les murs nettoyé et les motifs
anciens, motifs que l’on retrouve sur les actes
de mariage juifs, ont été repeints à l’identique.
Ce lieu de culte possède un retable ou
T
wo years ago, in the March 2012 issue, I told you about the
restoration of the Sat Laklhal synagogue: now the work is in
progress, testifying of a real will to preserve the memory of the town.
The buildings erected by the various Consulates as well as
its places of worship are part of Essaouira heritage; they bear
witness to an era of cohabitation and to a dialogue of cultures.
Mosks, synagogues and churches are a reminder of these times of
exchanges, vouching for the quality of the meeting ground where
Arabic, Jewish, Berber, African or European people happily mixed
in the town. Nevertheless, it is very sad that this heritage is left in
ruins and that numerous historical buildings are bound to disappear
sooner or later. With the protection of the Jewish heritage in mind,
Haïm Bitton undertook a major operation to revive the Sat Laklhal
synagogue. It is situated at the extreme north end of the Mellah,
beyond the arch at the end of the open ground when you come
from Bab Doukkala and enter the Mellah from the right.
A native Souiri, Haïm Bitton currently lives in California. He started
this project of rehabilitating and saving the only communal synagogue
of the town out of forty or so synagogues of various sizes listed. The
work on the synagogue started with Haïm Bitton’s own funds and he
showed a great determination.
the synagogue has now a proper roof that has been repainted. The
prayer room is nearly entirely done. The altar piece was scrubbed,
the walls were washed and the old motifs that one can find on Jewish
marriage documents have been repainted identically. This place
of worship owns an altar screen or arch (heikhal in Hebrew) made
of sculpted wood that is not of local origin but of baroque Italian
composition from Livorno; it is still in a relative good state but needs
restoration and paint work. Today, it has been scrubbed, cleaned but
the doors are still missing as they were stolen a long time ago. As for
the Attia heikhal of a Victorian style, it came from Manchester due to
numerous exchanges between England and Essaouira at the time.
The watchword is protecting what still remains. This synagogue was built
by Asher Knafo’s great grandfather who was a learned Rabbi and who
was buried in the old Jewish cemetery in the town; he was a member of
“the last rites” brotherhood (washing, preparing and burying the dead).
An association was created in order to find the necessary financing
for the preservation work: Jewish people from Mogador who live all
over the world have joined in already showing very strong links and a
deep solidarity. More than 30 tons of rubble have been removed from
the site as the ceiling was falling down, deteriorated by infiltrations
and ruined by time and rain. Though in an advanced dilapidated state,
le guido [17]
patrimoine
The synagogue
SLAT LKALHAL
bon état mais
nécessitant
restauration
et
peinture.
Aujourd’hui il a été
décapé, nettoyé,
mais il manque
les portes volées
voici longtemps.
Le heikhal Attia,
de style victorien
provenait lui de
Manchester
du
fait des échanges intenses entre Essaouira et
l’Angleterre.
Sauvegarder ce qui existe encore est le
premier mot d’ordre. Cette synagogue fut
construite pour l’arrière grand-père d’Asher
Knafo, rabbin érudit, enterré dans le vieux
cimetière juif de la ville et membre de la
confrérie du « dernier devoir » (laver, préparer,
enterrer les morts). Les juifs de la ville, par
tradition de charité, car c’était bien la raison
de ces dons, charité envers les décédés par
l’obole remise aux gens de la « Hevra », cette
« amicale » assemblée de volontaires qui
rendaient les services funéraires, donnaient
l’obole lors des enterrements que le bedeau se
chargeait de collecter. Seule cette synagogue
fut construite avec des fonds publics. C’est à
cette époque que la confrérie aurait acheté
avec cet argent le terrain puis fait construire
le guido [18]
le bâtiment, lieu d’accueil communautaire, un
des seuls à se trouver dans ce quartier Nord
de la ville (avec la synagogue Haïm Pinto toute
proche), les juifs riches étant établis au Sud de
la ville.
Siège d’une organisation sociale, en
particulier pour les enfants nécessiteux de la
communauté à qui l’on apprenait, entre autre,
à parler et écrire l’hébreu. Haïm Bitton l’a lui
aussi appris ici et de ce fait reste très attaché
à ce lieu de culte et motivé par sa restauration.
Comme de nombreux juifs du Maroc, il quitte
la ville en 1964 avec sa famille, dernière
grosse vague d’immigration vers Israël
après un relâchement des autorités suite
au naufrage à Tanger d’une quarantaine de
personnes juives et sous la pression des juifs
marocains. Les premiers immigrants quittent
le Maroc entre 1948 et 1958. Quelques
familles demeurent à Mogador jusqu’en
1972, date de la dernière minyen ou quorum,
qui accueillit 10 personnes (minimum imposé de
participants) dans la Slat Lkalhal. La porte se
ferma derrière eux définitivement.
Il se libère de l’endroit un infini charme, une
atmosphère de recueillement paisible. Il est
intéressant d’observer la salle de prières de la
synagogue, vaste et quasi carrée de 8 m de
côté. Au fond le heikhal de bois, dans lequel
du papier journal peint en bleu a mis à jour des
quotidiens de 1956, deux colonnes centrales
patrimoine
au milieu desquelles se trouvait la teba et
sur lesquelles s’appuie la toiture, légèrement
décalée afin d’être visible de tous. La salle
disposait d’un éclairage central accroché aux
poutres fait de grands verres fabriqués en
Bohême (le royaume tchèque d’autrefois, connu
pour le travail du cristal) : les gens payaient
pour les remplir d’eau, d’huile et de mèches,
sortes de « mariposa », cela avant l’arrivée de
l’électricité dans la ville. Prochainement des
verres seront réinstallés, une cinquantaine,
fabriqués en Chine et avec des bougies
électriques et des plaques de résine jaune à
la place de l’huile. « Mariposa » modernes !!
Mais l’esprit demeurera.
Tout autour de la salle des bancs de bois.
D’autres bancs étaient disposés dos à dos
au centre de la pièce autour de la teba, plus
de 100 hommes pouvaient s’y tenir et une
off centre in order to be visible to everyone. The room used to
have central lighting hanging from the beams and made of big
pieces of glass from Bohemia (the old kingdom of Tchecoslovaquia
renowned for its crystal work): the congregation used to pay to fill in
the glasses with water, oil and wicks, a kind of “mariposa” before
the arrival of electricity in the town. Very soon new pieces of glass
will be set in; there will be around fifty of them made in China
along with electric candles and plaques of yellow resin to replace
the oil. Modern “Mariposa”! But the spirit will remain.
It used to be the headquarters of a social organization set in particular
to help children in need within the community where they used to
learn how to speak and read Hebrew among other things. Haïm
Bitton himself was one of these pupils who learned Hebrew there
and he is therefore much attached to this place of worship and very
motivated by its restoration. Like many Moroccan Jewish people he
left the town in 1964 with his family, a time which saw the last big
wave of emigration towards Israel as the authorities then facilitated
their departure; they were under pressure from Moroccan Jewish
people following the shipwreck in Tangier where about forty Jewish
people perished. The first emigrants had left Morocco between 1948
and 1958. A few families remained until 1972, the year when the last
“minyen” or “quorum” took place in the Slat Laklhal; it comprised 10
people (the minimum required number of participants) and the door of the
synagogue closed down definitely after that.
All around the room were wooden benches; other benches were
placed back to back in the centre of the room around the “teba” where
more than a hundred men could sit; about thirty women could fit in the
balcony above and in an adjoining room. One can see today sealed
windows on the walls that used to give unto neighbouring houses so
people could see and hear prayers without having to move.
Within these walls one can feel an infinite sweetness and a peaceful
meditative state. The vast prayer room in the synagogue has a
nearly perfect square shape with sides of 8 metres wide and is very
interesting to watch. At the end of it is the wooden heikhal inside
which blue painted newspaper was found (they turned up being daily
papers dating from 1956) and in the centre are two columns, that
used to shelter the “teba” and that support the roof which is slightly
le guido [19]
patrimoine
The people gathered in a voluntary group called ‘Hevra” and were in
charge of funeral services; they received a financial contribution from
the Jewish people in the town that was given out of a long tradition
of charity towards the deceased and the beadle used to collect it at
funerals. This synagogue was the only one built with public funds; it
is then that the brotherhood used this money to buy the site and then
build this place which became the only communal place (with the Haïm
Pinto synagogue nearby) situated in this northern area of the town, rich
Jewish people being established in the southern part.
trentaine de femmes sur le balcon supérieur, ainsi que dans une
chambre attenante. Aujourd’hui on peut voir sur les murs de la salle
des fenêtres occultes : elles donnaient auparavant dans les maisons
et les voisins pouvaient voir ou entendre les prières sans se déplacer.
Dans la mesure où il n’existait aucun lieu assez spacieux pour
construire cette synagogue communautaire, elle fut édifiée sur un
terrain entre deux maisons, d’où les deux seules colonnes centrales
de soutènement. Des poèmes liturgiques écrits en hébreu par des
mogadoriens étaient lus et chantés chaque vendredi jour de shabbat,
sur des airs arabo andalou et sans accompagnement musical. Le
jeune Haïm Bitton s’y rendait avec son père et en garde un souvenir
ému. Dans les tumultueuses années 50, ce lieu de culte servait
également de lieu de réunion. La création de l’état d’Israël y généra
discussions, cours gratuits de talmud ou d’hébreu moderne. Dans
les mémoires le lieu était toujours animé, vivant et nourrissant les
échanges. La réfection du sol est en cours, plafond de tag (branches
de bois) sur lequel est disposé de la terre, de la sciure pour durcir
et aplanir le tout, sur lequel seront posés des carreaux de ciment
faits à la main comme à l’époque et comportant les mêmes motifs et
couleurs.
Au-delà de ses activités cultuelles et culturelles, la restauration de ce
lieu de mémoire historique contribuera sans conteste à restituer le
caractère multiconfessionnel d’Essaouira en réaffirmant le statut de
terre de tolérance et de paix au Maroc. Une fois ouvert au public la
synagogue sera lieu de culte et musée. Un lieu à sauver à Essaouira
et toutes les bonnes volontés peuvent s’y joindre.
Si cela vous intéresse de la visiter, de contribuer à sa remise en
état, ou pour tout contact rendez vous à la synagogue, à l’entrée de
la grande place du mellah au Nord-ouest de la ville, juste avant le
sabbah. Sur la porte, des numéros de téléphone. En ce moment, les
travaux avancent et souvent la porte est entrouverte.
le guido [20]
patrimoine
Taking into account the fact that no site of a good size existed
in the town to build this communal synagogue, it was erected
on a small site between two houses which is the reason for the
only two supporting columns. Liturgical poems written in Hebrew
by people from Mogador were read and chanted every Friday
on the Shabbat on Andalusian Arabic airs without any musical
accompaniment. The young Haïm Bitton used to come here with
his father and he keeps fond and moving memories of this time.
In the chaotic fifties, this place of worship was used as a meeting
place as well: the creation of the state of Israel generated lots
of heated discussions, free Talmud or Modern Hebrew classes
were held too and in all memories the synagogue remains a
lively place with lots of fruitful exchanges. The floor is being
repaired, the ceiling is made of “tag” (wood branches) on which
soil and wood shavings are put in order to harden and level the
whole. Handmade concrete tiles painted with the same motifs
and colours as of old will be placed on top like in the old days.
Apart from its cultual and cultural activities, the rehabilitation of
this historical building will no doubt contribute to restore the multi
confessional character of Essaouira and reassert the town as
a place of peace and tolerance in Morocco. Once open to the
public the synagogue will be a place of worship as well as a
museum: it is a place to preserve in Essaouira and all good wills
are welcome to join in the work.
If you are interested in visiting it, in contributing to its restoration
or for any kind of contact, go there: the synagogue is at the
entrance of the big square of the Mellah at the north western
end of the town, just before the sabbah. Telephone numbers are
posted on the door. The work is currently in progress and the
door is often ajar.
cuisine
Les Epices
Il
n’y a rien de plus universel que les épices. Ces petits el hanout est vendu moulu ou entier, à la demande. Considéré
condiments sont devenus les francs-tireurs de la cuisine, à comme réconfortant, il accompagne gibier, couscous, riz et
l’échelle mondiale.
tajines d’agneau, et aromatise une friandise aux amandes, au
miel, au beurre et au haschisch, appelé el majoun.
Opiniâtres et résistants, ils ont traversé les siècles et les pays,
s’emparant sans scrupules de nombreux terroirs culinaires, Mélange du Ras el hanout : cardamone, fleur de muscade, galanga,
prenant place sans vergogne dans la plupart des recettes poivre long, poivre à queue, noix de muscade, poivre de la Jamaïque,
élaborées. Au IXe siècle, déjà, Ibn Khurdadba, un voyageur cannelle, clous de girofle, gingembre, boutons de rose, fleurs de
lavande, cantharide, poivre de Guinée, poivre noir, curcuma, canneliermusulman né en Perse, évoquait les épices que les négociants
casse, nigelle, belladone et racine d’iris.
de son temps rapportaient dans son pays. Les épices qui
transitent au Caire depuis des siècles proviennent de tous les
pays connus, ou peu s’en faut : les poivres noirs ou blancs
venaient de Ceylan et de Malabar. Le poivre long de Sumatra
et de Java. Le gingembre de l’Inde, le camphre de Chine, et
la plupart des gommes de la péninsule Arabique, notamment
d’Oman et du Yémen, parfois du Soudan. Les Mille et une nuits
décrivent des personnages sentant le safran, l’ambre, le musc
et le santal. L’une des plus importantes routes des épices passe
par la côte orientale africaine. Malek Chebel
Le ras el hanout
Mélange marocain traditionnel. Ras el hanout signifie « patron
de la maison » : à l’origine, c’était le propriétaire de l’épicerie
qui composait le mélange selon les préférences et le pouvoir
d’achat de ses clients. Les ingrédients sont variables, mais tous
contiennent un aphrodisiaque, par exemple des cantharides
(coléoptères verts dorés), ainsi que des fleurs séchées. Le Ras
le guido [21]
cuisine
SPICES
T
here is nothing more universal than spices: these little on demand. Regarded as a tonic, it accompanies game,
condiments have become the mavericks of cooking couscous, and rice and lamb tagines and flavours a treat made
worldwide.
with almonds, honey, butter and hashish called “el majoun”.
Hardy and persisting they passed through countries and centuries
unscrupulously taking over numerous kinds of country cooking,
shamelessly imposing themselves in most of elaborate recipes.
Already in the 9th century, Ibn Khurdabda, a Muslim traveller
born in Persia mentioned the spices that traders brought back
in his country. The spices that have passed through Cairo for
centuries come from all known countries or nearly so: black and
white pepper from Ceylon or from Malabar, the long pepper from
Sumatra and Java, ginger from India, camphor from China and
most of the gums from the Arabic peninsula, in particular from
Oman and Yemen and sometimes from Sudan. “The Thousand
and one Nights” describes people smelling of saffron, amber,
musk and sandalwood. One of the busiest spice route passes
through the East African Coast. Malek Chebel.
The Ras el Hanout
It is a traditional Moroccan mixture; “ras el hanout” means”
boss of the house”. Originally it was the grocery shop owner
who made the mixture according to his customers’ taste and
purchasing power. The ingredients vary but they all contain an
aphrodisiac, for example cantharides (golden green flies) as well
as dried flowers. The Ras El Hanout is sold whole or grounded
le guido [22]
The Ras el Hanout mixture is made of cardamom, nutmeg flower,
galanga, long pepper, tailed pepper, nutmeg nut, Jamaican
pepper, cinnamon, cloves, ginger, rose buds, lavender flowers,
cantharid, Guinean pepper, black pepper, turmeric, cinnamoncase, nigella, belladonna and iris root.
arts
Hervé M. Sevat
Mémoires d’oubli
A
*photos: tous droits réservés
la différence des orientalistes du XIXe, qui
peignaient un Orient fantasmé dénoncé
par Edward Saïd, grand écrivain palestinien,
Hervé M. Sevat travaille sur un Maroc en voie de
disparition... mondialisation oblige les costumes
immémoriaux disparaissent et la mode du monde
prend le pas sur la tradition gommant toute
particularité régionale et toute authenticité.
Saisir encore cette authenticité des gestes, des
figures et les poser sur papier pour les fixer dans le
temps, pour les ancrer dans la mémoire. Travaillant
souvent d’après photos, HMS dessine et brosse
des portraits d’hommes au plus près de la réalité,
ses modèles sont des hommes ou des femmes
âgés, leurs rides, faisant écho aux ravines des
paysages de leur quotidien, aux difficultés de leur
vie rude et âpre.
reconnaissance de l’altérité, loin de toute approche
anecdotique et touristique.
Une expo à Essaouira ainsi qu’une édition
d’estampes de qualité sont à venir très
prochainement. Hervé s’est toujours senti
maghrébin au fond de lui. Ses ancêtres maltais,
italiens, espagnols et catalans français se sont
installés en 1842 en Algérie. Il y a 30 ans quand
pour la première fois ce méditerranéen pose ses
pas dans la ville d’Essaouira, « c’est une sorte de
retour aux racines, de ré enracinement ». « Un
retour au plus près des souvenirs, des odeurs
d’enfance, de la langue et de la musique arabes,
de la lumière incomparable d’ici, du goût des fruits
…»
Hervé se défend de toute nostalgie, il évoque plutôt
Pas de nostalgie donc mais une claire lucidité face un sentiment d’appartenance à l’Afrique du Nord.
à l’‘impermanence des choses et une un travail de
www.facebook.com/herve.m.sevat
le guido [23]
Une journée de balade nature et culture !
tourisme
Essaouira-Tamanar
Tabayat-Tafedney-Essaouira
L
es paysages côtiers de l’Atlantique offrent une diversité de
paysages saisissants : longues plages sauvages de sable
fin, lagunes, ports de pêche et villes fortifiées établies par les
Portugais aux XVe et XVIe siècles (El-Jadida, Safi, Essaouira ou
Agadir), petits villages de pêcheurs, ou encore côtes déchirées
comme à Essaouira, aux petites îles qui offraient de nombreux
repaires aux pirates.
Vers le Sud d’Essaouira, les balades et activités peuvent être
multiples et pour tous les goûts : randonnées pédestres, surf,
observation de la faune et de la flore… Tout le littoral, jalonné de
points de vue sur l’océan, est propice à la découverte des oiseaux
et donne à rêver au coucher du soleil mais peut également
se combiner avec des découvertes culturelles, marabout ou
médersa posés sur les bords des rochers et surplombés par
des falaises découpées impressionnantes.
Pour les amateurs de pleine nature, les paysages qui y mènent
sont dominés par l’arganier, cet étonnant petit arbre endémique
de la région à découvrir, torturé, et à partir duquel est extraite et
fabriquée l’huile d’argan. Tamanar, à 70 km au Sud d’Essaouira
en est la capitale et le premier festival de l’arganier s’y est
déroulé voici quelques mois.
Pour gagner Tabayat, prendre la route d’Agadir au Sud
d’Essaouira. Traverser les villages de Tidzi, Smimou puis
Tamanar. A la sortie de cette dernière petite ville faire encore
le guido [24]
tourisme
deux kilomètres puis tourner à droite en direction de l’océan
et de Tim Ouftass. Sur douze kilomètres la route traverse des
villages aux étranges tours crénelées, des villages épars aux
jolis murs de pierres sèches.
En haut de la falaise, Tabayat. Une grosse borne cathédrale sur
la droite indique le chemin vers la mer. Une piste serpente pour
descendre vers l’océan, arganiers et asphodèles la jalonnent,
domine la plage de sable à perte de vue. Au bord de l’eau un
marabout régulièrement chaulé, la tombe d’un saint, un oued
souvent à sec, une médersa très ancienne attenante, en ruines
mais où se distinguent très nettement les différentes pièces,
de travail ou de recueillement ainsi qu’une mosquée berbère
sans minaret mais avec minbar. Plus loin un petit resto fermé
hors saison. L’embouchure de l’oued sur l’océan est superbe,
grosses pierres plates jaunes et réservoirs d’eau douce,
piscines naturelles pour les amateurs, sculptures de la nature,
érodées par le temps, le vent et la mer. Il est possible de laisser
le véhicule en haut de la falaise et descendre à pieds mais gare
au vertige !! Le retour vers Essaouira peut s’effectuer par la
même route en sens inverse ou par la piste qui remonte vers
le Nord et longe la mer jusqu’au village de Tafedney, village de
pêcheur au nouveau point de débarquement de pêche.
le guido [25]
actualités
ZAPPING SUR LA VILLE
Ville et travaux !
C
a bouge toujours et encore ! Nous ne pouvons que constater
les améliorations du réseau routier dans l’ensemble de la
ville nouvelle, trottoirs et rues, plantations, lampadaires etc. La
vieille ville n’est pas en reste, toutes les rues de la médina,
longtemps éventrées et boueuses, ont été repavées et les
façades sont repeintes un peu partout. Les pluies du début
du mois de mars n’auront pas donné lieu à des débordements
d’égout sur l’ensemble de la ville, ou si peu… Les travaux
semblent cette fois efficaces !
L’ensemble des remparts ont fait peau neuve, en particulier vers
Bab Doukkala et jusque dans les moindres recoins. Techniques
à l’ancienne de consolidation, galets, briques plates, ainsi
que trois couches d’enduit. Les ouvriers sont nombreux à y
travailler ces derniers temps en particulier sur la scala de Bab
Doukkala accessible par une longue rampe à la petite porte de
Bab Doukkala. Au bout, un large espace circulaire avec des
le guido [26]
canons encore posés à terre en attente des finitions et une vue
imprenable sur les cimetières et le Nord de la ville ! La célèbre
muraille ocre de la ville, aux teintes moins rosées qu’auparavant,
s’illumine sous les lumières du soleil couchant, vieille dame
respectable ! Parallèlement les aménagements de la corniche
tout au long de la mer se poursuivent. Plantations de dizaines
de palmiers, de centaines de lauriers roses, de plantes grasses
le tout assortit d’un arrosage automatique sur l’ensemble qui
permettra de rendre pérenne ces travaux d’envergure.
Le pavage du front de mer avance, les espaces dédiés aux jeux,
aux cyclistes ou à la promenade sont dessinés, certains finis,
bordures et gradins de marbre etc. Une belle réalisation pour
l’image de la ville que nous voyons se développer chaque jour et où
de nombreux et divers commerces s’installent !!! Une nouvelle vie
actualités
Rallye Aïcha des gazelles
24ème édition du 14 au 29 mars 2014
Le Rallye Aïcha des Gazelles, qui n’est plus à
présenter, unique raid automobile conjugué au
féminin, traverse le sud marocain depuis 24 ans
avec un état d’esprit unique en son genre. Les
150 équipages font chaque année leur arrivée à
Essaouira après 15 jours d’expédition hors piste et
sans GPS.
Pour la première fois de son histoire, le Rallye
Aïcha enregistre la candidature de deux gazelles
d’Essaouira : Marie Deflandre et Sabine Luciani
Depuis 2002, Gazelles, constructeurs et médias s’associent et courent
ensemble pour une cause humanitaire. Un concept créé par le Rallye
Aïcha des Gazelles du Maroc qui donne lieu à un classement spécifique
sur l’évènement en plus du classement général.
Notre équipage souiri a en particulier un défi/challenge à relever.
Promouvoir les couleurs d’une association humanitaire en médiatisant
les messages et les actions de celle-ci dans le but de la faire connaître et
de lui permettre de gagner une importante dotation (15 000 euros). Nos
deux gazelles courent pour
l’association « Au Cœur de
l’Amitié » Euro-marocaine
en participant au Challenge
Wave Relais Medias.
Nous leur souhaitons le
meilleur pour ce rallye qui
démarre de Casablanca le
16 mars et s’achèvera le 29
mars à Essaouira.
le guido [27]
actualités
pour Essaouira ? Une opération repavage a également commencé depuis de nombreuses années. Jolies tables et banquettes pour
du côté de la scala atlantique, toujours aussi magique !!
passer un bon moment et boire un thé ! Vernissage et crémaillère
de la galerie le 26 mars 2014 à 17 heures. Avis aux amateurs !
Insolite !
Le samedi 7 mars des sons étranges ont attiré les passants vers la
place Moulay Hassan. Deux dizaines de joueurs de cors des Alpes,
en arc de cercle et leur long
instrument devant eux posés
au sol, ont improvisé un concert
pour le plus grand bonheur de
tous. Le groupe effectuait au
Maroc un petit périple régalant
son public. La veille sur la place
Djemaa El Fna à Marrakech et le
lendemain dans les montagnes à Imlil et du haut de la kasbah du
Toubkal. Un beau moment émouvant et totalement improbable !
Escale littéraire au Sofitel Essaouira Mogador Golf & Spa
le 02 Mai 2014, une escale au pays des mots, avec le romancier
français Jean-Noël Pancrazi, la promesse d’un grand moment
de littérature. Corse par les racines, français par la résidence, et
profondément marqué par son enfance algérienne, les mots, JeanNoël Pancrazi les aime, les fait résonner avec puissance, et les
trébuche sur le papier avec justesse, émotion et audace. Auteur de
plus d’une dizaine d’oeuvres, le romancier a ainsi vu son talent
acclamé par la critique, et récompensé par de nombreuses
distinctions littéraires.
One Up restaurant bar lounge
4 mots pour résumer ce lieu Maroc, Vintage, Afrique & Fun.
La synagogue Attia dont je parlais dans le numéro 38 Pour boire un verre confortablement installé dans un canapé au
du printemps 2013 a obtenu des fonds allemands pour sa coin du feu ou accoudé au bar en grignotant quelques tapas.
La carte a été élaborée en collaboration avec Damien Durand
restauration. Les travaux devraient intervenir sous peu.
chef et créateur du restaurant le Zinc de Marrakech, une majorité
Printemps des Alizés - 14ème édition du 24 au 27 avril 2014 des plats se décline en portion dégustation, mini-burger de confit
Renseignements & Informations :
de canard, canelloni de calamars aux piments doux...
Association Essaouira Mogador
Le restaurant est ouvert (1 Derb Laalouj) le soir dès l’heure de
Rue du Caire - 44 000 Essaouira
l’apéro tous les jours sauf le dimanche.
Tél/Fax : +212 (0)5 24 47 52 68 - email: [email protected]
Café galerie des artistes
Patrick, en vacances à Marrakech, visite Essaouira et en tombe
amoureux. Il s’y installe. Amateur d’art quoi de plus naturel que
d’ouvrir une galerie-café ? Ce collectionneur dit que l’art ici se
combine et se marie magnifiquement avec la lumière, les bleus
du ciel, de la mer et des portes. La galerie ouverte début mars,
sur deux niveaux, propose un choix de cinq artistes, quatre
d’Essaouira et de la région et un français vivant au Maroc
le guido [28]
A retenir...
L
e livre d’Habibi Ajoaoui et Frédérique Thevenet sur les
épices du Maroc. Ces deux amies, passionnées de
cuisine, nous transportent dans le monde des épices. Un
plein de bons conseils et recettes typiques pour découvrir
leurs vertus sur votre santé et vos papilles.
En vente à Essaouira au Petit Bonhomme La Chance, au Restaurant
La Découverte, à la librairie la Fibule, à l’Heure Bleue ou à la boutique
Histoire de filles.
actualités
Le So Lounge Mogador
U
n décor moderne et épuré,
un soupçon de fantaisie, des
jardins privés offrant une vue
panoramique sur le golf et l’océan...
Le So Lounge séduira assurément
tous les noctambules branchés en quête d’une adresse d’exception.
Grâce à ses quatre univers bien distincts, le So Lounge Mogador attire
une clientèle jeune, branchée, et à la recherche d’expériences uniques.
Peu importent l’heure ou les envies de chacun, le So Lounge s’adapte
à vos envie et pour le plaisir de tous ! Que ce soit dans les jardins
autour d’une chicha ou en intérieur à la lueur des bougies, le So
Nice est le bar à cocktails idéal, vous pourrez y déguster quelques
tapas, dans une ambiance chic et décontractée. Envie, d’un diner en
amoureux, dans une ambiance feutrée?
Le So Good répondra assurément à vos attentes, et réveillera
vos papilles grâce à une cuisine ethnique et sensuelle, mêlant les
arômes du Maroc au répertoire français...
Saisissez cette invitation au voyage, et succombez à la tentation
de nos métissages culinaires ! Installez vous dans une ambiance
plus intimiste, en petit groupe ou à deux, et profitez simplement de
l’instant au So Zen.
Enfin pour les amoureux de la vie nocturne, le So Fun vous
propose tous les soirs une programmation musicale inédite et
festive, avec, en première
partie, des groupes ou
artistes, puis des sets
musicaux assurés par un
DJ. Quatre ambiances
pour une seule adresse:
le So Lounge sera le lieu
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le guido [29]
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LE GUIDO ET SES PARTENAIRES :
CENTRE AKI
0661 411 686 - Rue H El Fatouaki
COOPERATIVE TAMOUNTE
0524 785 611 - 6 rue Souss
DAR BAOUSSALA
0524.792.345 - Douar El Ghazoua
DAR KENAVO
0661.207.069 - Rte d’Ounagha-Ghazoua
DAR LIOUBA
0524.476.297 - 28 imp. Moulay Ismail
DAR LOULEMA
0524.475.346 - 2, rue Souss - Médina
DAR L’OUSSIA
0524.783.756 - 4, Rue M. Ben Messaoud
DAR MARIS
0650.926.134 - Km 16, Rte d’Agadir
DAR NAFOURA
0524.472.855 - 30, rue Ibn Khaldoun
DAR NESS
0524.476.804 - 1, rue Khalid ben Walid
GIPSY SURFUR
0524.783. 268 - 14 rue Tetouan
HAMMAM MOUNIA
0526 334 983 - Medina Essaouira
HISTOIRE DE FILLES
0524 785 193 - 28, rue Laâlouj
HOTEL EMERAUDE
0524.473.494 - 228 rue Chbanate
HOTEL JIMI HENDRIX
0540.011.577 - Diabat
HOTEL OCEAN VAGABOND
0524.479.222 - 4 bd Lalla Aïcha
JARDIN DES DOUARS
0524.474.003 - Rte d’Ounagha-Ghazoua
ISFAOUN RENT A CAR
0661.207.156 - 62 Bd Mohamed V
L’ATELIER MADADA
0524 475 512 - 7 bis, rue Y. El Fassi
LABO PHOTO AMSGUINE
0524.475.324 - 6 Place My Hassan
LA MAISON DU VENT
0524.473.819 - 25, rue Mourabitine
LE BASTION
0524.476.791 - 2, rue du Yamen
LE COIN DES ARTISTES
0524.474.847 - 21,Rue Sidi Abdesmih
LES TERRASSES D’ESSAOUIRA
0524.475.114 - 2, rue Med Diouri
LUXPA
0524 476 044 - 12 rue Draa
MADADA MOGADOR
0524.475.512 - 5, Rue Y. El Fassi
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MASSAGES BERBERES
0524 473 130 - 135 avenue M. El Kory
PALAZZO DESDEMONA
0524.472.227 - 12 & 14, rue Y. El Fassi
POUPALITZA
0524.476.928 - 135 bis rue M. El Kpry
RANCH DE DIABAT
0662 297 203 - Diabat
RESTAURANT 3 PALMIERS
0524 474 240 - Place du 11 Janvier
RESTAURANT BEACH & FRIENDS
0524.474.558 - Plage d’Essaouira
RESTAURANT CARAVANE CAFE
0524.783.111 - 2 bis, rue Cadi Ayad
RESTAURANT LA DECOUVERTE
0524.473.158 - 8 rue El Fatouaki
RESTAURANT LA TABLE
0524.472.106 - 7, Rue Y. El Fassi
RESTAURANT LE MAMOUCHE
0524 784 900 - 6 Av. Moukawama
RESTAURANT LE SIROCCO
0524 472 396 - 15 rue Ibn Rochd
RESTAURANT LE TAROS
0524 476 407 - Place My Hassan
RESTAURANT OCEAN VAGABOND
0666 378 551 - Plage d’Essaouira
RIAD ALKHANSA
0524.476.617 - 60,62 rue Touahen
RIAD AL ZAHIA
0524.473.581 - 4, rue Med Diouri
RIAD ASMITOU
0524.473.726 - 32 rue Bagdad
RIAD LE GRAND LARGE
0524 472 866 - 2 Oum-Rabia
RIAD LYON-MOGADOR
0524 785 109 - 39 rue Ceuta
RIAD SIDI MAGDOUL
0524 474 847 - 21,Rue Sidi Abdesmih
RIAD TAMAYOURT
0619.567.769 - Km 7, route d’Agadir
RIAD WATIER
0524.476.204 - 16 rue Ceuta
RIAD ZAHARA
0524.474.822 - 90, Quartier des Dunes
STYLE VALMER
0524.472.109 - 14, rue Sidi Ben Abdellah
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0524 475 391 - Quartier des Dunes
VILLA DE L’Ô
0672.847.791 - 3, rue M. Ben Messaoud
VILLA QUIETA
0524.785.004 - 86 Bd Mohamed V
• CUISINE
L’ATELIER MADADA
0524 475 512
7 bis, rue Y. El Fassi
• RESTAURANTS
AL FARACHA
0654 480 078
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BEACH & FRIENDS
0524 474 558
Plage d’Essaouira
CARAVANE CAFE
0524.783.111
2 bis, rue Cadi Ayad
DAR ADUl
0524 473 910
63 rue Touahen
LA MOUETTE & LES DROMADAIRES
0678 449 212
Plage de Sidi Kaouki
LA TABLE
0524 472 106
7 rue Y. El Fassi
LA TABLE DES DOUARDS
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Douar Sidi Yassine - Ida Oueguerd
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Km 8 Rte d’Agadir
LE PATIO
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28 bis, rue Moulay Rachid
LE SIROCCO
0524 472 396
15 rue Ibn Rochd
LE TAROS
0524 476 407
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loisirs
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OCEAN VAGABOND
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• BIEN ETRE
CENTRE AKI
0661 411 686
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JARDIN DES DOUARDS
0524 474.003
Douar Sidi Yassine - Ida Oueguerd
LUXPA
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HOTEL LES MATINS BLEUS0.524.785.363
HOTEL MAISON DU SUD 0.524.474.141
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0.524.474.909
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HOTEL RIAD AL MADINA 0.524.475.907
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HOTEL RIAD MIMOUNA 0.524.785.753
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