Fiche de synthèse (PDF - 380 ko)
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Recherche terminée Groupe Opérationnel nº 3 N° de contrat : ANR-09-VILL-0006 Axe thématique : Connaissance mobilité durable FLUIDE. Etude comparée des grandes villes fluviales françaises et de leur port Paris-Lyon-LilleStrasbourg en termes de mobilité durable et comparaisons internationales Année de financement : 2009 Rattachement à un programme : Pr : Villes durables Type de sélection : ANR Villes durables (2009) Partenaire principal : SPLOTT [IFSTTAR] Responsable scientifique : BEYER Antoine Partenaires secondaires : Centre d'Economie de la Sorbonne ; Géographie-Cités ; Mutations des territoires en Europe ; Port autonome de Paris ; Interfaces Transport Coût de la recherche : 2 155 238 € TTC Montants du financement : 756 091 € TTC (ANR) Durée de la recherche : 36 mois Mots clés : Ville ; Métropole ; Voie d’eau ; Fleuves ; Report modal ; Transport combiné ; Port intérieur ; Logistique Rapport final : http://www.inrets.fr/les-partenariats/projet-fluide/fluide/publications-4-pages.html Problématique Paris, Lyon, Lille et Strasbourg disposent chacune d’un ou plusieurs ports fluviaux situés au cœur de leur aire urbaine. Ces derniers peuvent-ils être au service d’une mobilité durable pour approvisionner en marchandises leur aire urbaine, depuis les grands flux internationaux jusqu’à la distribution en ville ? La route est le mode dominant en France et en Europe pour le transport des marchandises aussi bien sur la longue distance que sur la courte distance, en particulier pour la distribution en ville. Le transport fluvial ne joue qu’un rôle marginal. Pour autant, faut-il considérer que ce mode n’a pas d’avenir ? L’approvisionnement de ces métropoles dépend de flux nationaux et internationaux qui pour ces derniers passent par les ports maritimes. Les quatre villes fluviales étudiées sont chacune connectées via leur port à de très grands ports maritimes (Le Havre, Marseille, Dunkerque, Anvers et Rotterdam) tout en étant insérées dans de vastes aires urbaines. Cela pose le problème de la répartition des activités logistiques dans l’aire urbaine et du rôle et de la place possibles des ports fluviaux dans cette organisation logistique urbaine. Le transport routier et la contrainte foncière sont les deux moteurs principaux de l’étalement logistique urbain. Face à cela, les ports fluviaux de ces grandes villes disposent-ils du potentiel nécessaire pour concentrer, organiser et articuler des flux de marchandises internationaux, nationaux et locaux ? Il faut distinguer la gestion des flux internationaux et nationaux de la gestion des flux concernant l'aire urbaine et s’interroger sur la capacité à réaliser une interface viable entre les deux. La question qui sous-tend notre problématique est la suivante : les ports fluviaux peuvent-ils participer à leur mesure au développement d’un système soutenable du transport des marchandises, notamment en favorisant le report modal vers la voie fluviale, tout en s’insérant harmonieusement dans de très grandes aires urbaines ? Pour mener notre recherche, nous prenons appui sur une activité économique précise qui est déterminante pour le bon fonctionnement des villes : le transport des marchandises à travers l’exemple particulier du transport fluvial. Mais ce point d’ancrage n’est qu’un prétexte car à travers ce secteur économique, c’est bien le fonctionnement des activités logistiques de la ville à différentes échelles que nous souhaitons mettre en évidence. Ces activités logistiques ne constituent elles-mêmes qu’une fraction de la « vie urbaine » qui se répercute dans son ensemble sur ces activités logistiques. Notre démarche sur la ville est systémique et multiscalaire. En nous attachant à un secteur précis mais peu étudié, nous espérons aussi apporter des solutions concrètes à l’idée de la ville durable. Positionnement par rapport à l’état de l’art L’état des connaissances sur le transport fluvial en tant que tel est limité voire nul. En effet, le transport des marchandises intéresse peu la communauté scientifique et a fortiori le transport fluvial, mode mineur et qui ne semble pas promis à un grand avenir (Bavoux et alii, 2005). Par contre, le contexte dans lequel se situe ce projet est celui de la domination du mode routier qui va de pair avec un phénomène de « périurbanisation logistique » alors que les attentes environnementales de la part de la société sont de plus en plus fortes (Berque et alii, 2006). Le principal enjeu scientifique du projet consiste donc à évaluer, en dehors des objectifs politiques affichés notamment pendant le Grenelle de l’environnement, s’il existe une pertinence des modes de transport combiné, ici à travers l’exemple du fluvial, pour la desserte multi échelle des aires métropolitaines. Méthodologie Chaque tâche proposée s’appuie sur une méthodologie précise (cf. 3.3.) Afin d’apporter des analyses concrètes, nous privilégierons systématiquement trois filières de marchandises ou de transport dans les tâches décrites ci-dessous : les matériaux de construction, les conteneurs ainsi qu’une ou deux filières précises de produits manufacturés associées à la conteneurisation et les déchets. Ces filières sont amenées à fournir le terreau des expérimentations que nous souhaitons mener. Axe 1 : Les trafics actuels et potentiels pour le transport combiné fleuve/route Tâche 1 : Origines et destinations des marchandises à petite échelle Tâche 2 : Les trafics actuels et potentiels à l’échelle des aires urbaines Tâche 3 : Les trafics générés par le port fluvial Axe 2 : L’organisation des chaînes de transport combiné fleuve-rail-route Tâche 4 : Quels sont les acteurs impliqués dans les chaînes de transport combiné et leur logique d’organisation ? Tâche 5 : Le rôle des métiers dans l’organisation du transport fluvial Tâche 6 : Concentration ou multiplication des plates-formes logistiques fluviales ? Tâche 7 : La distribution en ville et dans l’aire urbaine Tâche 8 : La viabilité économique du développement du fluvial Tâche 9 : L’évaluation énergétique comparée des chaînes de transport Axe 3 : L’insertion des ports fluviaux dans leur aire urbaine Tâche 10 : Etalement logistique urbain, prix du foncier, transport routier et ports fluviaux : quelles relations? Tâche 11 : Quelle gouvernance? Axe 4 : Comparaisons internationales et scénarios prospectifs Tâche 12 : Comparaisons internationales Tâche 13 : Scénarios prospectifs : quelle place pour la voie fluviale dans les schémas logistiques des aires urbaines ? Apport et résultats obtenus Les résultats obtenus découlent d’approches diverses et complémentaires : Une approche spatiale présentant le degré de spécialisation des ports à l’échelle de l’Ile-de-France ; leurs aires de marché déterminées à partir d’enquêtes origine/destination pour la filière conteneurs depuis les sites portuaires urbains (méthodologie d’enquête commune pour Ile-de-France, Lille et Strasbourg) ; ou encore les liens existants entre potentiel d’accessibilité des ports et trafics portuaires. Une approche économique basée sur l’analyse de coûts de transaction dans les chaines de transport fluvial de marchandises (professions, réglementations, caractéristiques du marché) Une approche « filières » basée sur la comparaison des caractéristiques des filières (BTP et déchets) et déclinant les modalités d’insertion du mode fluvial dans les circuits industriels. Une méthodologie d’analyse des stratégies de localisation des plates-formes fluviales présentant les frictions logistiques et territoriales à surmonter. Une approche sociologique du travail des bateliers basée notamment sur de l’observation participante, et présentant les conditions d’accès à la profession, ainsi que la singularité de la culture batelière. Une approche ergonomique centrée sur l’analyse de l’activité des agents de manutention sur un terminal à conteneurs, comprenant la réalisation d’une série d’entretiens (directeur d’exploitation, responsable d’exploitation, responsable terminaux, contremaître, chef d’équipe) et des observations exploratoires en situation. Une étude des débats publics construite à partir d’une grille de lecture et visant à analyser les discours émanant des différents acteurs – opérationnels, institutionnels, citoyens – sur la place du mode fluvial dans la politique des transports (Lyon/Strasbourg/Lille). Elaboration d’une trame d’analyse commune dans les villes du projet sur la relation logistique ville-fleuve-port avec une cartographie homogène sur chacun des cas (Mini-Atlas): 1)Le fleuve et la ville : morphologie générale ; 2) Situation et fonction portuaires dans l’agglomération urbaine ; 3) La prise en compte du port et du fleuve dans la planification urbaine ; 4) Les expérimentations en cours et les projets d’expérience de distribution urbaine fluviale ; 5) Le rôle des plateformes portuaires comme relai métropolitain dans l’insertion des flux mondialisés. Analyse des politiques publiques et de l’aménagement des espaces portuaires dans leurs contextes urbains. Des comparaisons internationales (Belgique, Suisse, Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni). Retombées pour les professionnels de la logistique et du transport de marchandises Les analyses produites dans le cadre de Fluide participent d’une meilleure connaissance plus objective du milieu fluvial, en France et à l’étranger proche. Elles permettent aux professionnels d’avoir un accès facile à des analyses variés et actualisées. D’une manière générale, à travers les publications, la participation à des manifestations scientifiques et publiques, les retombées produites par Fluide favorisent le décloisonnement intellectuel de la voie d’eau en la croisant à d’autres dimensions logistiques, économiques, sociales. Retombées pour l'Etat et les collectivités locales : Des synergies locales : le programme de recherche a d’ores et déjà permis à Lille, Lyon et Strasbourg, d’intéressantes synergies entre les acteurs locaux, notamment entre les ports et les agences d’urbanisme. Ces synergies étaient déjà existantes sur Paris. Ce résultat n’est guère quantifiable mais il montre qu’un programme de recherche peut participer à créer une dynamique locale. L’application d’une méthodologie d’enquêtes commune entre les agences d’urbanisme de Paris et de Strasbourg illustre bien cette idée. 4 réunions du consortium ont été réalisées avec tous les partenaires et ont abouti à des échanges avec les acteurs locaux : - PARIS : Octobre 2009 : Lancement du projet - STRASBOURG : 21 et 22 juin 2010, Réunion de travail et Bilan à T0+5 - LYON : 14 et 15 février 2011, Réunion de travail et bilan à T0+12 - LILLE : 17 et 18 janvier 2012, Réunion de travail et bilan à T0+24 La diffusion des bonnes pratiques dans la gestion des ports urbains en France et à l’étranger La constitution d’un corpus de recherches portant sur le fluvial en France et à l’étranger et pouvant intéresser un plus large public dans les services de l’Etat et les collectivités territoriales. Les experts de Fluide constituent des personnes ressources pour le personnel de l’Etat et des collectivités territoriales sur les divers thèmes abordés, tant en France qu’à l’étranger. Nouvelles perspectives de recherche La place des plates-formes fluviales dans la structuration des arrière-pays portuaires, à travers la mise en place de logiques coopératives. Le rôle des ports intéreieurs dans une perspective industrielle et dans la transition énergétique. L’articulation du rail à la voie d’eau. Modes de valorisation réalisés (ou envisagés) Plus d’une vingtaine d’articles ont été soumis à publication à ce jour dans des revues scientifiques avec comité de lecture. A cela s’ajoute aussi une contribution à un numéro thématique spécial paru dans la revue l’Espace Géographique et intitulé « Aménager les territoires de la logistique métropolitaine. L’exemple des villes fluviales ». Le projet FLUIDE enregistre par ailleurs plus d’une vingtaine de communications scientifiques (dont la moitié à l’international). Le projet FLUIDE dispose en outre d’un site web dédié. Sur ce support, des résultats sont déjà téléchargeables. Il s’agit de « 4 pages » (25 disponibles aujourd’hui), résumés synthétiques issus d’articles soumis à publication ou de communications scientifiques (http://www.inrets.fr/les-partenariats/projet-fluide.html) Quatre thèses sont financées ou associées au projet : - Thèse CIFRE, Jean-Baptiste Pugnat (Ports de Paris/SPLOTT) : Les conditions de développement de la logistique fluviale urbaine : le cas de l’Ile-de-France - Charlotte Paul : Les métiers de la « batellerie » : entre déclin et renouveau. - Nicolas Raimbault : Plates-formes logistiques et métropolisation : gouverner les territoires de la logistique dans la métropole. L'exemple du Bassin parisien et de la Randstad Holland - Elsa Paffoni : Les ports fluviaux et leurs trafics en Ile-de-France D’ici la fin du projet, un mini atlas fluvial des quatre villes sera diffusé. Ce travail débouchera aussi sur la réalisation de supports pédagogiques d’exposition sur la relation Ville/Fleuve. Le projet FLUIDE a apporté son soutien au colloque « Fleuves et territoires » organisé par l’Institut de recherche du Val-de-Saône Mâconnais les 13 et 14 septembre 2012, de nombreux travaux ont été présentés à cette occasion (une douzaine d’interventions programmées). Un colloque de restitution est programmé début 2013 avec une large diffusion d’invitation à destination d’un large public issu du monde du transport, de l’aménagement et de la recherche, ainsi que des milieux universitaires. Rédaction et diffusion d’un Guide des bonnes questions que doit se poser un élu en charge de l’aménagement d’un port fluvial. Participation à une manifestation « La Grande Ville 24heures Chrono », organisé par le Ministère de la culture 31/5 et 1/6/2013 avec une participation de Fluide sur le site d’Achères. Enfin, un ouvrage de synthèse des travaux engagés est prévu pour 2013. Réalisation : Antoine BEYER SPLOTT [FISTTAR] Tel. : 01 47 40 72 24 / Fax. : E-mail : [email protected] Site internet : www.inrets.fr/ur/splott Contact financeur : Pascal BAIN ANR 212, rue de Bercy – 75012 Paris Tel : / Fax : E-mail : [email protected] Site internet : www.predit.prd.fr