Récupérer une partition en utilisant un fichier MIDI :
Transcription
Récupérer une partition en utilisant un fichier MIDI :
Récupérer une partition en utilisant un fichier MIDI : Il est possible et relativement simple, à partir d’un fichier MIDI (ou KAR s’il contient les paroles) d’en tirer une partition. Dans ce but nous utilisons des logiciels différents et chaque manipulation va être spécifique, nous en verrons sans doute plusieurs prochainement. Alors pourquoi trouve-t-on régulièrement des résultats médiocres ? Tout simplement parce que cette opération ne se fait pas en un coup de baguette magique, sans précautions particulières, contrairement à ce que prétendent des bidouilleurs peu scrupuleux. Les précautions à prendre sont les mêmes avec tous les logiciels, quelles sont-elles ? Quels sont les pièges à éviter ? Comment les éviter ? Pour commencer il faut un fichier MIDI de qualité et ce n’est pas aussi évident que cela peut paraître. Pourquoi ? Parce que n’importe qui peut, avec un logiciel d’écriture musicale lambda, aligner des notes sur une portée, balancer des accords, éventuellement rajouter un accompagnement, et, en quelques clics, en extraire un fichier à la norme MIDI qu’il va, sans la moindre hésitation, s’empresser de diffuser sur le net . Il est bien évident que, si vous utilisez ce fichier, le résultat sera à la hauteur. Premier piège à éviter : prendre le premier fichier MIDI venu alors que le choix sur le net est souvent suffisant pour que l’on puisse trouver son bonheur avec un peu de persévérance. La solution : chercher minutieusement et patiemment un fichier de base de qualité. Deuxième piège à éviter : utiliser ce fichier MIDI sans correction éventuelle de tonalité. De trop nombreux fichiers MIDI sont réalisés en écrivant « au kilomètre » des notes auxquelles on attribue des altérations, souvent au petit bonheur la chance (une fois un dièse, une fois un bémol) sans se soucier de la tonalité générale du morceau et de l’écriture d’une armure correcte. La solution : convertir ce fichier MIDI à un format audio (MP3 ou Wav) et analyser la tonalité du morceau. Lors de l’importation de ce fichier MIDI dans notre logiciel il sera alors simple d’effectuer la transposition dans la bonne tonalité afin de récupérer une armure convenable. Nous utiliserons également ce fichier audio pour déterminer le tempo et éventuellement la signature. Troisième piège à éviter : « importer « ce fichier tel quel dans un logiciel de musique approprié. Rien de bien compliqué à faire, mais l’on se retrouve avec TOUTES les pistes, y compris le Wood block et la cymbale inversée … quel plaisir quand on cherche à obtenir uniquement la mélodie et les accords d’un morceau. La solution : Il va donc falloir, souvent au prix de nombreuses écoutes, sélectionner les pistes à garder et supprimer celles qui nous intéressent moins. Cette sélection se fera généralement en même temps que la transposition précédente, nos logiciels permettant toutes ces opérations. Nous voici à l’instant tant attendu, l’importation du fameux fichier MIDI. On va enfin obtenir cette partition tant désirée, sauf que …..Il y a encore des obstacles à surmonter, notamment celui de la « quantification ». En effet, toujours en simplifiant, les fichiers MIDI ont principalement 2 sources : Soit une saisie « humaine » par un interprète qui utilise un instrument MIDI et dont l’interprétation aboutira fatalement à des décalages par rapport aux temps, Soit l’écriture avec un logiciel, or le format MIDI n’est pas un format de notation musicale mais un processus de transfert de commandes entre composants électroniques, les informations transmises seront donc souvent entachées d’erreurs. La quantification va permettre d’imposer un « recalage » adapté afin d’obtenir un résultat « lisible », notamment en décidant de la durée minimale d’une note. Comment paramétrer cette quantification ? La solution la plus simple sera de procéder à différents essais avant de choisir. Exemples : J’importe un même fichier MIDI Avec une quantification réglée à la quadruple croche, j’obtiens ceci : Avec une quantification réglée à la triple croche, j’obtiens ceci : Avec une quantification réglée à la croche, j’obtiens ceci : Le résultat parle de lui-même, mais il n’en sera pas de même avec tous les fichiers Nous sommes désormais en possession d’un « début de transcription » avec la bonne clé, la bonne signature, la bonne tonalité, le bon tempo, et des notes affectées de hauteurs et valeurs relativement correctes (par contre les paroles sont souvent décalées et seront à réécrire la plupart du temps). Il ne reste plus qu’à vérifier en comparant l’écoute du fichier audio ou MIDI avec le résultat obtenu, comme si nous faisions un simple relevé, à effectuer les corrections nécessaires, et à procéder à l’impression. Ceci est évidemment un survol restreint du problème et tous vos commentaires seront les bienvenus. Bonne musique, JJ