Pauvreté et urgence - Solidarité Mondiale

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Pauvreté et urgence - Solidarité Mondiale
Trimestriel — n° 78 — janvier-février-mars 2010 — Bureau de dépôt Libramont
belgique - belgië
Pb – PP
b-88
Bulletin de Solidarité Mondiale a.s.b.l. — chaussée de Haecht, 579 — 1031 Bruxelles — Tél 02 246 38 81 — www.solmond.be
Pauvreté
et urgence
799-5500000-05
n°78
Dans ce numéro
SOLIDARITÉ MONDIALE
Analyse
4I
Face à l’insécurité
alimentaire
Afrique
Bénin : Vers une autonomie
alimentaire
6I
SOLIDARITÉ MONDIALE
8I
SOLIDARITÉ MONDIALE asbl
Chaussée de Haecht 579
1030 Bruxelles
Tél 02 246 38 81
Fax 02 246 38 85
[email protected]
www.solmond.be
Cpt : 799-5500000-05
Amérique latine
Guatemala : Nouvel espoir
pour les jeunes de la rue
a pour ambition de renforcer les
mouvements sociaux dans le Sud pour
qu’ils soient acteurs de changement et
agents de développement en faveur de
leur population locale.
Financer ces partenaires là-bas et
sensibiliser ici sur les enjeux Nord-Sud
sont les principaux objectifs de notre
organisation.
est l’ONG du Mouvement ouvrier chrétien
et de ses organisations membres :
CSC, ANMC, JOC, VF, EP, ARCO.
Coordination générale
Antoinette Maia
Asie
Philippines : Quand les éléments
naturels se déchainent
11I
Conception / MEP
Marie-Hélène Toussaint
Voyage
De retour du Burkina Faso
Ont collaboré à ce numéro
Arnaud Gorgemans, Katrien Beirinckx,
Stéphanie Vankeer, Jennifer Van
Driessche, l’équipe de CEBEDES, Nicolas
Laermans et Antoinette Maia.
12 I
Photos couverture et sommaire
Adriana Zehbrauskas/Polaris et WSM
Impression
Imprimerie Les Editions Européennes
Au Nord
COP 15 : La gueule de bois
15I
Ici et Là-Bas est imprimé sur
papier recyclé, encre végétale,
en format économique.
s
enda
A vos Ag
Nos partenaires
N°78
janvier-février-mars 2010
Editeur responsable :
Arnaud GORGEMANS,
chaussée de Haecht, 579
1030 Bruxelles
Honneur et respect
A
l’occasion des habituelles chroniques bouclant la fin de l’année,
le Soir qualifiait la décennie qui se
terminait de décennie de l’angoisse.
Entamée avec l’élection volée de George Bush,
l’assassinat du président congolais L.D. Kabila et les attentats du 11 septembre, ces dix
premières années du nouveau millénaire ont
vu les crises se succéder : militaire (avec les
guerres en Afghanistan, en Irak, au Soudan…),
environnementale (les marées noires, la canicule de 2003, l’ouragan Katrina à la NouvelleOrléans, le tsunami, le réchauffement climatique…), économiques (de la chute d’Enron
en 2001 à celle de Lehman Brothers en 2008
et puis les subprimes l’année suivante qui firent plonger les bourses), médicales (après le
SARS, les grippes aviaires et porcines, voici la
A/H1N1 et son emballement médiatique), sans
même parler des crises politiques, judiciaires
qui ont frappé spécifiquement la Belgique… Et
l’année 2009 s’est achevée surausk une nouvelle tentative d’attentat dans un avion de ligne
volant vers les USA qui n’a pas manqué de
relancer une phobie sécuritaire déjà paroxystique dans le secteur aérien.
2010 est commencée et nous vous la souhaitons légère, joyeuse, heureuse et… solidaire.
Serions-nous naïfs ? Non, juste optimistes…
et volontaires.
Pourtant, les prévisions ne sont pas bonnes.
Sur le front de l’emploi, c’est clair. A l’échelle
internationale également, rien n’indique que
les grands de ce monde s’entendent facilement
à propos des décisions à prendre pour traiter
les enjeux climatiques et réhabiliter le cadre
multilatéral.
Plus que jamais, il importe de faire entendre nos voix. Comme des dizaines de milliers de personnes, dont des délégués de Solidarité Mondiale, l’ont fait savoir haut et fort à
Copenhague.
Au-delà de ce plaidoyer, d’autres situations
d’urgence appellent nos interventions. C’est le
sujet sur lequel ce numéro se propose de vous
éclairer. A partir de la question de la sécurité
alimentaire qui occupe une place centrale dans
les actions menées en Afrique de l’Ouest (dans
le cadre du Fonds belge de survie), nous avons
voulu montrer comment sur les autres continents aussi des partenaires se mobilisent pour
faire face au quotidien (sur la question des
enfants de la rue au Guatemala) ou pour venir
en aide à ceux auxquels la nature a tout repris
(dans le cas des récents typhons qui ont balayé
l’Asie cet automne).
Merci pour votre appui ! Il leur est très précieux. 
Une citation...
«Il faut allier le pessimisme de
l’intelligence à l’optimisme de la volonté»
Antonio Gramscii
... Une image
IcI et Là-bas — n° 78 — page 3
< Par Arnaud Gorgemans, Coordinateur
ANALYSE
© WSM
En Ethiopie, stockage de la production.
Plusieurs organisations partenaires de Solidarité Mondiale travaillent sur la problématique de la sécurité alimentaire. Dans trois pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso et Mali) et en Ethiopie, Solidarité Mondiale gère deux programmes spécifi ques ayant pour objectif la lutte contre l’insécurité alimentaire, cofi nancés par le Fonds belge de survie. Mais, la sécurité alimentaire, c’est quoi ? Qu’est-ce que cela signifi e pour nous ?
Face à l’insécurité
alimentaire
Katrien Beirinckx , Service Sud WSM
IcI et Là-bas — n° 78 — page 4
L
En général, le concept de sécurité alimentaire fait référence à la disponibilité, l’accès, la stabilité de cet accès,
ainsi qu’à la qualité de la nourriture et
des capacités de chacun de se nourrir.
Solidarité Mondiale et ses partenaires aussi prennent en compte ces quatre éléments de
référence de la sécurité alimentaire. Toutefois,
nous allons plus loin en intégrant les aspects
de la durabilité de la sécurité alimentaire et
de l’auto promotion. La sécurité alimentaire
devient l’autonomie alimentaire. Celle-ci vise
à l’auto-développement des communautés, en
réponse à un besoin collectif d’une sécurité alimentaire et sur base des principes de solidarité et de l’action collective. Effectivement, ces
principes sont fondamentaux pour les mouvements sociaux que sont les organisations
partenaires de Solidarité Mondiale, ainsi que
leurs groupes de base : des mutuelles de santé, des banques céréalières, coopératives de
production…
Plus que le concept de la sécurité alimentaire, l’autonomie alimentaire a pour impact
le changement des habitudes des personnes
et l’empowerment des personnes. Grâce à l’accompagnement des partenaires, les membres
des communautés apprennent à planifier, à
gérer et à réaliser toutes les étapes de la production alimentaire, de l’entreposage, de la
distribution et des autres facettes de la gestion communautaire.
toute l’année, c’est-à-dire la stabilité de l’accès à la nourriture. Il est impossible pour les
partenaires de Solidarité Mondiale de trouver
des réponses à chaque cause d’instabilité, par
exemple une guerre qui détruit la vie économique et sociale pour la population. Là où des
partenaires interviennent c’est, par exemple
au niveau du stockage de la production pour
vendre pendant la période de soudure quand
la nourriture est rare et chère.
Enfin, la qualité de la nourriture est le dernier élément de référence pour la sécurité alimentaire. Pour Solidarité Mondiale, il s’agit
surtout de la santé et de la façon de se nourrir.
Cet élément est repris en premier lieu par les
partenaires qui appuient des mutuelles de santé. Ils organisent pour les mutualistes et leurs
familles du même village des sessions d’éducation à la santé et à une alimentation saine.
En plus, en synergie avec d’autres partenaires,
ils organisent des formations pour les mamans
pour une cuisine diversifiée et riche. Ensuite,
ils suivent des enfants malnutris et accompagnent les parents si nécessaire dans les soins
apportés aux enfants qui seraient mal nourris.
Dans les deux pages qui suivent, nous
vous proposons de faire connaissance avec
l’un nos partenaires sur ce sujet : CEBEDES
au Bénin. 
© WSM
L’autonomie alimentaire renvoie et inclut
donc, en plus de l’empowerment, les quatre dimensions de la sécurité alimentaire.
D’abord, la disponibilité de la nourriture
signifie que l’offre suffit pour la demande. Là
où la disponibilité pose un problème, les partenaires de Solidarité Mondiale forment des
associations communautaires sur des techniques améliorées de production. D’autres
groupes reçoivent une formation sur les techniques de transformation pour mieux diversifier l’offre des produits.
Ensuite, même si la nourriture est disponible, il faut que chacun ait les capacités
à pouvoir y accéder. De prime abord, ce sont
aux capacités économiques auxquelles il est
fait référence, mais il s’agit également de la
disponibilité d’infrastructures vers le marché.
En ce qui concerne le développement des capacités économiques, les partenaires aident les
groupes à augmenter leurs revenus par le renforcement de leurs activités génératrices de
revenus à travers des formations, des microcrédits et un accompagnement dans la gestion
des activités.
Autre problème fondamental rencontré
par les pays en voie de développement est la
disponibilité et l’accès à la nourriture durant
IcI et Là-bas — n° 78 — page 5
Quatre piliers indissociables
L’organisation de sessions d’éducation à la santé et à une alimentation saine fait partie
du travail réalisé par nos partenaires.
AFRIQUE
Vers une autonomie
alimentaire
avec CEBEDES
Mali
Niger
Burkina Faso
Bénin
Informations recueillies par Antoinette Maia
CEBEDES
IcI et Là-bas — n° 78 — page 6
Le Bénin compte encore aujourd’hui plus de 40% de pauvres en milieu rural. Les périodes de soudure restent toujours très problématiques pour cette population. Partenaire de Solidarité Mondiale, le Centre béninois pour l’environnement et le développement économique et social – CEBEDES - est depuis près de deux décennies au service de la sécurité alimentaire au Bénin.
Producteurs exposant l’intérêt des légumineuses herbacées pour la fertilité des sols
Nigéria
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L
Capitale : Porto Novo
Superficie : 112.620 km²
Population : 8.791.000 habitants
Langues : Français et autres langues locales
Monnaie : Franc CFA (1 =655 FCFA)
Religions : Animisme, christianisme, islam
Nature de l’Etat : République
Chef de l’Etat : Thomas Yayi Boni depuis 2006
PIB/hab. : 540 $ (2006)
Alphabétisation : 53,1%
Espérance de vie : 53 ans
IDH : 0,492 (161e sur 182 pays, PNUD 2007)
Principales ressources : agriculture, forêt,
pêche, mines, services
es premières actions du CEBEDES en
matière de sécurité alimentaire remontent à 1992 lorsque des membres
ont été témoins de ce que des ménages
agricoles de régions fertiles du pays se trouvaient confrontés à des soudures alimentaires
chroniques, les premières victimes étant les
enfants de moins de 5 ans. Les services publics étaient sous le coup de programmes
d’ajustement structurel et les organisations
non gouvernementales d’appui au développement à peine naissantes. En partenariat et
en collaboration avec d’autres acteurs, le CEBEDES a développé et testé sur une quinzaine
d’années une approche globale à trois piliers
dont les composantes majeures sont : la disponibilité en vivres par l’amélioration de la
productivité, de la valorisation des débouchés
et la diversité des productions ; l’accès de tous
et en tout temps à ces vivres par la promotion
IcI et Là-bas — n° 78 — page 7
© CEBEDES
Améliorer les conditions de vie de la population béninoise est une priorité.
Quelques exemples concrets :
• Amélioration de la productivité des terres par
une gestion durable de leur fertilité : Passer de
la déforestation des fronts pionniers à la culture
sédentarisée par des méthodes d’agriculture
durable, c’est possible, même avec l’igname.
Des actions conjointes sont menées avec la recherche agronomique auprès de quelques dizaines de producteurs chaque année.
© CEBEDES
du stockage, de l’épargne et des activités
génératrices de revenus ; la bonne utilisation des aliments par l’éducation, le
suivi nutritionnel des enfants de 0 à 3 ans
et la récupération des enfants malnutris à
la maison ou en centre spécialisé.
Depuis 2008, le CEBEDES fait partie d’un consortium de 5 ONG béninoises
qui capitalisent leurs expériences dans le
cadre d’un programme commun de sécurité alimentaire (PROSAN) couvrant le Sud, le
Centre et le Nord du pays. Le PROSAN constitue un cadre de maintien des acquis des ONG
membres en matière de sécurité alimentaire
en même temps qu’un espace permettant
d’engager des plaidoyers en faveur de stratégies de sécurité alimentaire pour et portées par
les communautés et les acteurs locaux.
• Diversification des productions vivrières et
agroalimentaires : riz et soja constituent à des
éléments clefs de la diversification et de l’amélioration de la sécurité alimentaire.
Grâce au travail réalisé par le CEBEDES, ce
sont des dizaines de petits producteurs qui ont
amélioré leur production agricole, des dizaines
de banques de céréales qui ont vu le jour dans
plusieurs villages et près de 2.000 enfants suivis dans leur croissance. 
Le Belize
Guatemala
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San Salvator
Capitale : Guatemala Ciudad
Superficie : 109 117 km2
Population : 14 075 112 habitants
Langues : Espagnol 60%, langues Amérindiennes 40%
(plus de 20 langues différentes)
Monnaie : Quetzal
Religions : Catholiques, Protestants, croyances Maya
indigènes
Nature de l’Etat : Régime présidentiel
Chef de l’Etat : Alvaro Colom Caballeros
(élu le 14 janvier 2008)
PIB: 56 860 millions de dollars US
Alphabétisation (2003) : femmes 38,1%, hommes 23,3%
Espérance de vie : 70,4 ans
IDH (indice de développement humain): 0.673
Principales ressources : café, sucre, banane, tabac
S
IcI et Là-bas — n° 78 — page 8
Honduras
olidarité Mondiale, consciente de
cette réalité, collabore depuis plusieurs années avec l’organisation syndicale CGTG et le MTC (Mouvement
des travailleurs chrétiens). Nouveau depuis
2009, Solidarité Mondiale a pris la décision de
soutenir un mouvement de jeunes de la rue,
le MOJOCA, dont les actions apportent un véritable souffle d’espoir et de sécurité à cette
population trop souvent laissée pour compte.
Aujourd’hui, les grandes villes, comme
Guatemala City, accueillent chaque jour un
nombre croissant de jeunes dans leurs rues
insécurisées, impulsant dramatiquement le
phénomène de délinquances impunies. Les
cas d’abus d’enfants, de trafic de drogue,
d’agression et de violence en tout genre commis sur des mineurs connaissent une évolution inquiétante. Le quotidien de ces jeunes
se résume souvent à errer sans but et à se défendre, comme ils peuvent, pour ne pas crever.
Difficile dans cette réalité de nier l’évidence d’une négation systématique des droits
Par Stéphanie Vankeer
Cap sur l’Amérique Centrale, et plus précisément le Guatemala, un des pays les plus controversés de la région et où règne encore aujourd’hui violence et extrême pauvreté. © WSM
AMERIQUE LATINE
Nouvel espoir
Mexique
les plus élémentaires de ces jeunes plongés dans l’extrême pauvreté. Aucun droit à
la santé, à l’instruction, au logement, à l’alimentation, au travail ou encore à la participation politique ne leurs sont accordés. Pour
eux, ce n’est pas seulement la faim, ni même
le manque d’un toit, de vêtements, de soins
médicaux…, mais c’est avant tout le manque
de reconnaissance et la constante humiliation
dont ils sont victimes. De la part du gouvernement, il n’y a jusqu’à présent pas de véritable
volonté de lutter contre les causes d’exclusion
provoquant l’existence même de ces groupes
de rue. Encore moins de leur offrir une éducation de qualité et un travail digne.
En route pour plus de reconnaissance
Voilà le contexte difficile et les conditions
dramatiques dans lesquelles travaille et lutte
quotidiennement notre nouveau partenaire, le
mouvement « Mojoca ». En général, les jeunes
de la rue refusent d’entrer dans une institution qui les prive de leur liberté et de la pos-
© WSM
etc.). L’expérience du mouvement montre que
la réussite entraine la réussite et que la motivation des uns se transmet chez les autres. Ces
jeunes expérimentent ainsi les valeurs de la
solidarité et de l’amitié et partagent avec eux
l’espoir d’une vie meilleure. Cet espoir, on le
retrouve dans leur volonté intense et obstinée
de vivre, dans leur rébellion et dans leur désir, parfois obscur, d’un monde où la place de
la personne serait plus importante et où il y
aurait plus de solidarité et d’amitié. 
© WSM
sibilité de décider de leur vie, qui les soumet
à l’autorité des adultes ou encore les sépare
de leur compagnon ou compagne et de leurs
enfants. Pour les fondateurs du mouvement, il
semblait évident que ces jeunes ne pouvaient
se reconnaître que dans un projet construit en
partant d’eux, avec eux et pour eux.
Le Mojoca, est une organisation protagoniste et autogérée, de jeunes filles et garçons
de la rue qui agit pour défendre leurs droits,
les aide à devenir des citoyens responsables
et à participer à la construction d’une société
plus juste. Sa démarche d’action s’articule autour d’un processus éducatif par étapes, de la
création de programmes et de services pour
faciliter l’insertion sociale, économique et
politique (service de santé physique et mentale, appui éducatif et psychologique, maison
de transition, appui juridique, alliances avec
d’autres organisations nationales et internationales…). Dans son centre, le Mojoca offre
également le repas à qui participe pleinement
aux activités proposées.
Depuis peu, Solidarité Mondiale soutient
l’une de leur dernière initiative, à savoir un
projet centré sur la réinsertion au travail au
moyen d’initiatives productrices. En d’autres
mots, des projets de micro-entreprises ou micro-coopératives. Obtenir un travail qui permette de vivre dignement est rare lorsqu’on
sort de la rue souvent parce qu’on manque de
discipline de travail et qu’on a peine à se soumettre à l’autorité d’un chef. Les seules opportunités d’emploi se résument à des petits boulots nécessitants un bas niveau d’instruction.
Il semble donc évident que ce projet soit vital
pour ces jeunes de la rue.
L’objectif visé de cette initiative pour les
trois prochaines années est de parvenir à soutenir les initiatives productives d’une soixantaine de jeunes. Pour ce faire, il faut que ces
jeunes réussissent à accomplir leurs obligations de travail (respect des horaires, efficacité, être en bonne relation avec ses collègues,
Ici et Là-bas — n° 78 — page 9
pour les jeunes de la rue
« La réussite entraîne la réussite » telle est l’expérience du MOJOCA
ASIE
Quezon City
Manila
Quand les éléments
Par Fedra Vanhuyse, Coopérante Asie WSM
Davao
Les Philippines
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IcI et Là-bas — n° 78 — page 10
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C
ette fin d’année 2009, partout dans le
monde, typhons, ouragans, séisme… ont
anéanti des pays, des populations et des
projets. Certains de nos partenaires ont
du subir les conséquences de ces déchaînements
naturels. Dans notre numéro précédent du Ici et
Là-Bas, nous vous avions rendu compte du désastre occasionné par les inondations qui ont touché Ouagadougou au Burkina Faso, mais, à peine
quelques jours après, à l’autre bout du monde, ce
sont les Philippines qui subissaient les « foudres »
d’Ondoy.
Les Philippines est un pays asiatique constitué de 7.107 îles, à l’est de l’Indonésie et au sud
de la Chine. Le pays, d’origine volcanique dont les
deux volcans les plus connus sont le Pinatubo et
le Mayon. Ce dernier est en éruption en ce moment. En plus, chaque année, une dizaine de typhons, soit des orages tropiques y passent.
Capitale : Manille
Superficie : 300.000 km²
Population : 97.977.000 habitants
Langues : Filipino et anglais
Monnaie : Peso philippin (1€=69 pesos)
Religions : Catholique (84%), musulman,
protestant, bouddhiste
Nature de l’Etat : République
Chef de l’Etat : Gloria Macapagol-Arroyo
(réélue en 2004). Elections prévues en 2010.
PIB/hab. : 4.558 $ (2004)
Alphabétisation : 97%
Espérance de vie : 71 ans
IDH : 0,751 (105e sur 182 pays, PNUD 2007)
Principales ressources : fruits (ananas,
noix de coco…), riz, caoutchouc, café, maïs,
cacao…
© WSM
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Le 26 septembre 2009 dernier est une journée que peu d’habitants des Philippines oublieront rapidement. Ce jour-là, le typhon Ondoy (nom international Ketsana) atteignait Manille et y causa d’énormes dégâts.
Grâce à la mobilisation de médecins, AHW a pu apporter les soins médicaux les plus urgents.
© UNICEF/Alquinto
© UNICEF/Alquinto
Ce garçon affronte les eaux dans les rues de Manille, la capitale des Philippines.
En septembre dernier, l’avènement du typhon était très différent. En quelques heures,
le ciel a déversé, au dessus de Manille et de
ses environs, plus d’eau que la moyenne mensuelle en saison de pluie. Cette région a été
inondée à plus de 80%. Les quartiers les plus
vulnérables étaient les bidonvilles où tous
les avoirs de ceux qui n’ont presque rien ont
été emportés par l’eau. Etant donné que l’infrastructure dans ces quartiers est pour ainsi
dire inexistante, l’organisation des secours et
de l’aide sanitaire y est sérieusement entravée.
Presque 100 personnes y ont trouvé la
mort et 500.000 personnes ont du abandonner
leurs maisons. Les frais de réhabilitation sont
estimés à plus de 50 millions de pesos (un peu
plus de 700.000 euros). Pour les plus pauvres,
vivant dans les bidonvilles de Manille, la situation est catastrophique.
Suite à ce désastre, plusieurs partenaires
de WSM ont fait un appel à l’aide afin de soutenir au plus vite les victimes de ce typhon. L’un
d’entre eux, la JOC (Philippine Young Christian
Workers-PYCW) est localisée à Bulacan dans
le Nord-Ouest de Manille, également inondé en
très grande partie. L’organisation avait un be-
4 millions de personnes ont été affectées par les tempêtes et les inondations aux Philippines.
soin criant et urgent de médicaments, de nourriture et de vêtements qu’ils ont réussis malgré
tout à rassembler assez rapidement. En collaborant avec des organisations des chauffeurs
de Pedicab (pousse-pousse collectif), PYCW a
pu venir en aide dans les plus brefs délais à
200 familles et leur distribuer des paquets de
riz, du café, du sucre et autres condiments.
L’autre partenaire de WSM, Alliance of
Health Workers, une organisation syndicale
qui est active dans le secteur de la santé, a
également lancé un appel. Ils ont pu mobiliser
un bon nombre de médecins afin de soutenir
leurs actions pour apporter les soins médicaux
les plus urgents dans les bidonvilles de Manille. Ainsi, les plus démunis ont pu bénéficier
d’une assistance médicale et Alliance of Health
Workers a distribué des paquets de nourriture
à plus de 1.000 familles.
Actuellement, les gens se remettent tout
doucement de ce désastre et se construisent,
avec des matériaux de récupération, des abris toujours aussi fragiles - qui faute de moyens et
de mesures structurelles et d’infrastructures
seront certainement balayés lors d’un prochain typhon. 
IcI et Là-bas — n° 78 — page 11
naturels se déchaînent
VOYAGE
Mali
Niger
OUAGADOUGOU
Benin
Ghana
Togo
Côte d’Ivoire
Burkina Faso
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Capitale : Ouagadougou
Superficie : 274.200 km²
Population : 14.359.000 habitants
Langues : Français (officielle) et une soixantaine
de dialectes et langues régionales
Monnaie : Franc CFA
Religions : Islamisme, christianisme et animisme
Nature de l’Etat : République
Chef de l’Etat : Président Blaise Compaoré, élu depuis octobre 87
PIB : 1.396 dollars US/habitant
Alphabétisation : 22,3%
Espérance de vie : 52,3 ans
IDH (indice de développement humain) : 0,342
Principales ressources : coton, arachide, or
D
epuis plusieurs années, la Mutualité chrétienne et la CSC de Liège
développent de solides partenariats
dans ce « petit » pays d’Afrique de
l’Ouest. C’est donc en étroite collaboration
avec ces partenaires mutualistes et syndicalistes burkinabé que le contenu du séjour a été
élaboré. Ce qui a débouché sur un programme
extrêmement riche et varié emmenant du 21
novembre au 5 décembre 2009 le groupe aux
quatre coins du pays pour y découvrir de nombreuses facettes de leurs actions.
De retour du
Par Antoinette Maia et Nicolas Laermans
Cela fait maintenant plus d’un mois que nos « baroudeurs »1 sont rentrés de leur voyage d’immersion organisé par Solidarité Mondiale au Burkina Faso à la rencontre de nos partenaires et de leurs projets. Une expérience unique et riche en émotions.
La MUFEDE, par exemple, développe avec
le RAMS et la CNTB principalement une offre
de microcrédit sur base de l’épargne de ses
membres. Destiné à permettre l’accès au crédit aux personnes qui en sont traditionnellement exclues, le système de microcrédit proposé présente certaines caractéristiques clés :
décentralisation, proximité et aspect collectif
des prêts. C’est le cas de « doni doni », petit
prêt sur une courte durée à destination principale des groupes de vendeuses sur le marché.
La collecte s’effectue directement sur le terrain
La CNTB (Confédération nationale des travailleurs du Burkina), la MUFEDE (Mutualités
femmes et développement), le RAMS (Réseau
d’appui aux mutuelles de santé) et DIRS (développement intégré de la région de Sanmantenga) sont les organisations partenaires du
programme Sud de Solidarité Mondiale. Depuis de longues années, ces quatre organisations travaillent en synergie en vue d’un avenir
meilleur pour les hommes et les femmes, pour
les travailleurs et travailleuses de leur pays.
Le groupe en visite à Banfora.
© Marie Trooster
IcI et Là-bas — n° 78 — page 12
Tout en synergie
1 Une délégation de 10 personnes issues du MOC de Liège et de ses organisations (Eric, Thomas et Daniel pour la CSC ; Françoise, Anne et Alain
pour la mutualité chrétienne ; Jenny pour Vie Féminine, Nathalie pour les Equipes Populaires et Nicolas pour Solidarité Mondiale Liège), ainsi
que Marie du CIEP-MOC de Namur accompagnées par Antoinette pour l’équipe communautaire de Solidarité Mondiale.
Plus de la moitié de la population burkinabé vit en dessous du seuil de pauvreté.
par une animatrice de MUFEDE. Ce qui permet
un taux de remboursement très élevé.
En lien avec le programme DIRS, l’association de femmes Watinooma de Kaya est également un bon exemple. A la fois mutuelle et
guichet de microcrédit, c’est aussi un lieu où se
donnent des cours d’alphabétisation et où, notamment, sont pris en charge les orphelins de
membres décédés. Un lieu qui permet à plus de
300 femmes de développer des activités génératrices de revenus : élevage d’embouche, préparation du soumbala, exploitation de champs
collectifs…
Défis de taille tant syndicaux
que mutuellistes
Le groupe a pu approcher les grands enjeux et
difficultés auxquelles le syndicat est confronté. Commençons par le secteur informel qui occupe 80% de la population active et représente
27% du PIB (3e secteur le plus important de
l’économie nationale).
Les travailleurs de l’informel, en plus de
n’avoir aucune protection sociale, sont en
marge de toute législation du travail (sécurité,
rémunération…). Les syndicats poussent ceuxci à s’organiser en corps de métiers ou groupements professionnels afin de faire valoir leurs
droits face aux pouvoirs publics. Par exemple :
exiger des reçus de paiements des diverses
taxes et redevances payées aux autorités locales pour en éviter les abus.
Malgré les manifestations de 2008 dans le
pays contre « la vie chère », les effets de la dévaluation monétaire et la hausse des prix se
font encore sentir. Sans compter les effets de
la crise financière mondiale, comme à la tannerie Tan-Aliz de Ouagadougou, visitée par le
groupe, où 90 travailleurs se retrouvent en chômage technique faute de commandes venant
d’Europe, fabricants de sacs et autres articles
de maroquinerie… Ou encore à la sucrerie de
Banfora (premier employeur après l’Etat) où
des délégués syndicaux ont expliqué au groupe
que l’usine venait d’être reprise par un investisseur du Qatar entraînant d’énormes difficultés pour le syndicat (interdiction de tenir des
réunions…). D’autres secteurs sont également
touchés par la privatisation (coton, téléphonie,
chemins de fer…).
Face à ces situations, il est difficile pour les
syndicats de mobiliser et d’organiser les travailleurs. Manque de formation et de connaissance de leurs droits, cotisations difficiles à
récolter vu le poids du secteur informel notamment et donc difficulté à dégager des moyens
propres pour soutenir et développer des actions. Parfois existe aussi chez les travailleurs
la crainte d’être mal vus par leur patron ou
par le pouvoir politique local : comme l’ont
raconté avec humour des responsables syndicaux au groupe, certains de leurs militants
font semblant de ne pas les reconnaître quand
ils les rencontrent en rue, sur la place les jours
de marché…
Les libertés syndicales y sont également en
danger comme ont pu s’en rendre compte nos délégués : syndicalistes menacés, impossibilité de faire
grève sous peine d’avoir à faire à la police pour les
travailleurs d’un secteur sensible comme ceux qui
travaillent à l’aéroport de Ouagadougou (le Burkina Faso est un pays enclavé…).
A côté de cela, lors d’une rencontre avec
le Ministre du travail organisée par nos partenaires, le groupe a pu percevoir la volonté du
pouvoir public de collaborer avec les syndicats
et les mouvements mutuellistes en vue de l’éla-
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© Marie Trooster
Burkina Faso
© Marie Trooster
Et une dernière photo avec les responsables de la CNTB, du RAMS, de MUFEDE et de DIRS en souvenir de ce beau voyage au pays des Hommes intègres.
gnement parfois très important des centres de
santé oblige bien souvent ces femmes à faire
des dizaines de km à pieds en l’absence de
moyens pour acheter une vélo ou une mobylette. Ce problème touche également la collecte
des cotisations dans les villages et oblige dans
bien des cas les femmes à dormir là où elles se
réunissent… quand elles ont la chance de disposer d’un local…
Notons enfin que, dans ces régions rurales
où la capacité contributive est très faible et
dépendante des récoltes agricoles, la mise en
place de mutuelles se fait souvent en combinaison avec des activités génératrices de revenus. Ce qui nous ramène à un des aspects de
l’action des partenaires rencontrés au Burkina
Faso, comme dit plus haut, l’octroi de microcrédits qui permet aux bénéficiaires de développer différentes activités. Principalement dans
le petit commerce de fruits et légumes ou d’eau
potable par exemple, dans la transformation et
le stockage de denrées alimentaires, dans la
culture maraîchère comme dans les villages de
Bam et Darigma ou encore dans la collecte et
le recyclage de déchets comme expliqué lors
d’une visite de la mutuelle de Tenkodogo. 
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boration d’un système d’assurance maladie
et du respect des conditions de travail, de la
construction d’un dialogue social (envoi d’inspecteurs du travail - encore trop peu nombreux
- sur le terrain ; rencontres annuelles entre
syndicats, employeurs et gouvernement…). Citons aussi l’organisation d’un colloque international sur le travail décent organisé par le BIT à
Ouagadougou le 2 décembre et auquel Thomas
et Marie ont eu la chance de participer.
Le RAMS a pour but de soutenir la création
et le développement de mutuelles pour organiser et faciliter l’accessibilité financière de la
population aux soins de santé. Il appuie une
soixante de mutuelles à partir de réseaux associatifs et couvre des milliers d’affiliés. Les
cotisations demandées permettent de couvrir
jusqu’à 80% des prescriptions et des consultations. La mise en réseau de ces mutuelles
permet d’influencer les questions de santé
au niveau local et national (plaidoyers,
disponibilités de MEG, mise sur pied
d’un système national d’assurance maladie…), car seul un pourcentage très
faible de la population est actuellement
couvert par ces mutuelles de santé.
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Par Jennifer Van Driessche
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lus de cent mille personnes y ont
inlassablement fait entendre la
voix du ‘peuple’. Pas celui d’un
état, pas celui d’un continent,
mais celui de la Terre entière. » L’objectif de la
manifestation? Faire monter la pression de la
rue lors de la conférence des Nations-Unies
sur les changements climatiques.
Après coup, le découragement pourrait
nous gagner : tant de forces réunies pour ce
sommet (45.000 personnes pour la conférence, 100.000 manifestants dans Copenhague, des millions de pétitions…), et si peu de
résultats ! En effet, la note de 3 pages négociée
dans les dernières heures du Sommet par 5
pays ne contient pas de chiffres contraignants
et ne ressemble en rien à un accord international équitable pour les pays du Sud, premiers
touchés par le réchauffement climatique. Si le
principe d’adaptation1 y est évoqué, les chiffres
proposés sont encore insuffisants. Il n’est pas
non plus précisé l’additionnalité de ces mon-
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tants à l’aide au développement actuelle. Comment les pays du Nord, dans ce cas, pourraient
réellement prétendre assumer leur responsabilité historique de premiers pollueurs?
Mais ne cédons pas aux sirènes du défaitisme ! Même si l’urgence d’agir est là, nous
devrons donc espérer que les agendas des
grandes puissances rejoignent enfin celui que
les chiffres des scientifiques imposent. Pour
cela, la mobilisation sera encore nécessaire
en 2010. En attendant, nous avons le pouvoir
de créer le changement en transformant nos
habitudes au quotidien : consommation, énergie, transports, …
Nouvelle résolution pour 2010 ? N’oubliez
pas que les petits ruisseaux font les grandes
rivières ! 
1 Principe d’adaptation : principe reconnaissant la responsabilité
historique des pays du Nord dans le réchauffement climatique et le
transfert de fonds vers le Sud pour permettre l’adaptation de ces économies en développement vers une économie pauvre en émissions
de CO2
Nos amis de la CSC y étaient également.
© WSM
En décembre, deux représentants de Solidarité Mondiale ont pris place dans le train de la Coalition Climat et ont pu manifester au nom de notre ONG lors du grand rassemblement international qui a eu lieu à Copenhague le samedi 12 décembre 2009. IcI et Là-bas — n° 78 — page 15
COP 15 : la gueule de bois
© WSM
AU NORD
Du 26 avril au 7 mai : semaine internationale WSM
Accueil de nos partenaires
Après un programme national de 3 jours à Ter Nood, nous aurons la chance d’accueillir en régions, du 28 avril au 5 mai, 4 partenaires venus d’Afrique qui sillonneront
4 régions de la Communauté française. Juvénal de COTRAF du Rwanda sera pris en
charge par la CSC de Charleroi, Eloi de la CSC Congo ira dans la région du Hainaut
Centre, Ninda de la CNTB du Burkina Faso sera accueilli par Solidarité Mondiale de
Liège et Mohamed Elkory de la CLTM de Mauritanie découvrira Verviers.
Si vous êtes intéressés par les rencontrer, n’hésitez pas à prendre contact avec nos
responsables régionaux ou avec directement avec Antoinette Maia : 02 246.38.82
Le 1er mai : 9e édition de notre Journée CYCLO-SOLIDAIRE
Nous serons de retour sur les routes à vélo ou à pied pour notre rendez-vous annuel
du Cyclo-Solidaire. C’est au tour de la fédération de Namur de nous concocter un
programme alléchant qui se déroulera à CINEY. Chaque année, comme vous le savez,
nous essayons d’apporter à cette journée des nouveautés. Ce sera encore le cas le
1er mai prochain puisqu’une collaboration avec le Casting du Ravel du Bout du Monde
se concrétise. Pour le reste, au programme : boucles vélos de 20 et 40 km, balades à
pied, balades contées, animations pour les enfants, souper, soirée musicale… et bien
d’autres surprises.
Si vous désirez en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter. Nous vous enverrons
toutes les informations. (02 246.38.82)
© WSM
Solidarité Mondiale dans votre région
Le 30 mai 2010 aura lieu la traditionnelle course des 20 km de Bruxelles. Et
mieux vaut courir solidaire que courir en l’air ! L’an dernier, ce sont quelques 66
coureurs motivés qui se sont fait parrainer pour leur courage, récoltant ainsi plus
de 6.000€. Et cette année, nous voulons faire encore mieux ! Sportif(ve) amateur ou confirmé(e), la course solidaire est ouverte à tous… Si vous connaissez
des participants qui désirent consacrer leur effort sportif à une cause solidaire,
ou si vous-mêmes vous désirez participer, il vous suffit d’envoyer un mail avec
toutes vos coordonnées à l’adresse suivante : [email protected]
(tél : 02 246.38.83). De plus amples informations sur la course et des astuces
d’entrainement vous seront communiquées dans les semaines qui viennent. Merci
d’avance de vous lancer dans l’aventure avec nous !
www.solmond.be • Merci pour vos dons • Cpt : 799-5500000-05
Les 20 km de Bruxelles « Edition 2010 », SM recrute !
Brabant Wallon : Boulevard Fleur de Lys 25-1400 Nivelles – 067/21.89.91 ● Bruxelles : rue Plétinckx 19-1000 Bruxelles – 02/508.89.60 ● Charleroi : Boulevard Tirou 167-6000 Charleroi – 071/31.22.56
● Hainaut Occidental : Avenue des Etats-Unis 10 bte 8-7500 Tournai – 069/88.07.62 ● Hainaut Centre : rue des Canonniers 3-7000 Mons – 065/35.39.63 • Liège : rue Saint-Gilles 29-4000 Liège –
04/232.61.61 ● Luxembourg : rue des Déportés 39-6700 Arlon – 063/21.87.33 ● Namur : Place l’Ilon 17-5000 Namur – 081/22.68.71 ● Verviers : rue du Centre 81-4800 Verviers – 087/33.77.07
A VOS AGENDAS