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REPUBLIQUE TUNISIENNE
*** - ***
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT
ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE
*** - ***
OFFICE DE DEVELOPPEMENT DU NORD-OUEST
SEPTEMBRE 2004
Av. Taîeb M’hiri- 6100 Siliana
‫ ﺳﻠﻴﺎﻧﺔ‬6100 - ‫ ﺷﺎرع اﻟﻄﻴﺐ اﻟﻤﻬﻴﺮي‬
Tel : (78) 871 515 / 871 516 Fax: (78) 871.517 : ‫اﻟﻔﺎآﺲ‬
E-mail: ODNO@ Email.ati.tn
PREAMBULE
Cette étude a été élaborée en collaboration étroite avec les
services
compétents
du
Ministère
de
l’Agriculture,
de
l’Environnement et des Ressources Hydrauliques, en vue
d’expliciter les opportunités d’investissements existantes du
secteur forestier et d’impulser l’investissement privé dans la
région du Nord-Ouest.
Le présent document décrit la situation actuelle et les
perspectives de développement du secteur dans la région du
Nord-Ouest ainsi que la problématique, la stratégie nationale du
développement et les objectifs et les programmes du Xème Plan
de Développement Economique et Social.
Il pourrait être enrichi et faire l’objet d’une journée
d’étude en vue d’encourager les investissements privés et mieux
valoriser les produits forestiers tout en générant de l’emploi et
d’importantes plus values économiques.
Valorisation des produits forestiers au Nord-Ouest
Office de Développement du Nord-Ouest
I- INTRODUCTION GENERALE:
Le secteur agricole occupe une place importante dans l’économie tunisienne, et
contribue à raison de 16% au produit intérieur brut, 22% à l’emploi et 12% aux
exportations des biens. Il fournit l’essentiel des besoins alimentaires du pays et
contribue aussi largement au développement régional et notamment la région du
Nord-Ouest.
La région du Nord-Ouest compte quatre Gouvernorats, Béja, Jendouba, Kef et
Siliana et occupe une superficie de 1656500 ha, soit 10,7% de la superficie du
territoire national. Elle est caractérisée par un emplacement géographique de
grande importance, ainsi que la nature des ressources dont il dispose et surtout les
ressources en eau.
Sur le plan social, la population compte 1284400 habitants selon les prévisions
de l’INS pour l’année 2001 soit 13% de la population à l’échelle nationale. Le taux
d’accroissement est de l’ordre de 1%.. La population urbaine a évolué de 26,1% en
1984 à 34,4% en 1994.
Sur le plan économique, la région du Nord-Ouest est caractérisée par sa
vocation agricole, la superficie agricole utile est de l’ordre de 1095240ha soit 19%
de la superficie agricole utile du pays. La superficie forestière et pastorale est de
l’ordre de 456700ha soit 28% de la superficie de la région du Nord-Ouest. Ces
ressources forestières jouent des rôles essentiels à la fois culturels, sociaux et
économiques, allant de la protection des sols, au maintien de l’équilibre écologique
et passant par une contribution non négligeable, à notre alimentation et à notre
artisanat.
-3-
II- RESSOURCES NATURELLES AU NORD-OUEST :
1) Ressources naturelles :
La région du Nord-Ouest couvre une superficie de 16565km² qui représente
10,7% de la superficie du territoire national et caractérisé par la diversité des
reliefs qui ont abouti à la diversification de son couvert végétal.
Le tableau suivant résume et distribue les superficies des différents reliefs de la
région par Gouvernorat.
Tableau n° 1: distribution des superficies
Unité (ha)
Gouvernorat
Béja
Jendouba
Kef
Siliana
Nord-Ouest
Pourcentage (%)
Superficies
labourables
251500
170000
359930
313810
1095240
66
Forêts et
parcours
106740
118400
113360
118200
456700
28
Terres non
labourables
15760
21800
34810
32190
104560
6
Total
374000
310200
508100
464200
1656500
100
Source: enquêtes agricole, annuaire statistique, Ministère de l’Agriculture, de l’environnement et de l’hydraulique
L’analyse de ce tableau montre que la superficie agricole utile représente 66%
de la superficie totale de la région alors que la superficie des forêts et des parcours
couvre 28% de la superficie régionale.
2) Ressources hydrauliques :
Les ressources hydrauliques mobilisées de la région du Nord-Ouest sont de
l’ordre de1410 millions de mètres cubes soit 82% des ressources hydrauliques
mobilisables qui sont de l’ordre de 1716,1 millions de mètres cubes.
Tableau n°2 : Les ressources hydrauliques
Unité : million m3
Gouvernorat
Béja
Jendouba
Kef
Siliana
Nord-Ouest
Ressources mobilisée
561
502
192,2
154,8
1410
Ressources mobilisables
563,2
653
331
168,9
1716,1
-4-
Pourcentage (%)
99
77
58
92
82
III- PRESENTATION DU SECTEUR FORESTIER EN TUNISIE :
1) Introduction:
Les forêts constituent d’importants stocks de carbone à la base de mécanisme
fondamental du monde vivant, la photo-synthèse est une réaction biochimique qui
transforme schématiquement des molécules d’eau et de gaz carbonique (CO2 ) en
molécules d’oxygènes (O2) et des glucides (matière organique), grâce à l’énergie
lumineuse. Les arbres synthétisent ainsi du bois qui stocke durablement du CO2
prélevé dans l’atmosphère.
La reforestation permet d’installer de nouvelles forêts qui vont activement fixer
du CO2 pendant leur croissance. Selon, la disponibilité des terres aptes aux
boisements, l’homme peut ainsi créer de nouveaux « puits de carbone » et agir
correctement pour réduire significativement le taux du CO2 dans l’atmosphère.
Outre ce bénéfice, la reforestation présente aussi des avantages induits importants,
en terme de reconstitution de la biodiversité, de protection des sols ou des
ressources en eau et de développement local.
Les forêts tunisiennes constituent un patrimoine national et jouent un rôle aussi
bien sur le plan écologique qu’environnemental, qu’économique et social.
Les réformes forestières naturelles ont subi des grandes pressions naturelles
(sécheresses et autres), et humaines à travers la longue histoire de la Tunisie et la
succession des civilisations. C’est ainsi que la surface forestière est passée de trois
millions d’hectares au début de l’ère chrétienne à 1250000 ha au début du XXème
siècle, pour atteindre 368000 ha en 1956.
Les réductions continues de l’étendue des forêts naturelles dans notre pays sont
dues principalement à des conditions climatiques hostiles, à une pression humaine
toujours croissante et au manque de gestion rationnelle des ressources forestières.
2) Aspects écologiques en Tunisie :
La Tunisie et subdivisée en cinq étages bioclimatiques comme suit :
¾ l’étage humide > 1000 mm par an ;
¾ l’étage sub-humide : 700 – 1000mm par an ;
¾ l’étage semi-aride : 500 – 700mm par an ;
¾ l’étage aride : 300 – 500mm par an ;
¾ l’étage saharien < 300mm par an ;
-5-
La cartes ci-dessous montrent la situation climatique et réseau hydrographique
de la Tunisie :
Source :Programme d’Action National de Lutte Contre la Désertification
-6-
La cartes ci-dessous montrent la délimitation des unités socio-agroécologiques et les états de dégradation des terres de la Tunisie :
Source :Programme d’Action National de Lutte Contre la Désertification
La végétation naturelle y est étroitement liée aux zones bioclimatiques. En
allant du Nord au Sud, celles-ci varient en composition, structure, densité, et
hauteur. Les forêts denses et plus riches en composition floristique se développent
au Nord dans la Kroumirie et le Mogods. Au Centre du pays, les forêts deviennent
plus ouvertes et plus basses, alors que dans le Sud, les forêts sont rares et la
végétation naturelle de façon générale est très clairsemée et très fragile.
-7-
La végétation naturelle est caractérisée par des groupements qui se
distinguent eux-mêmes par des associations végétales et par des exigences
climatiques et édaphiques données. Parmi les principaux groupements forestiers
naturels, on trouve :
¾ Groupement de chêne liège;
¾ Groupement de chêne zen;
¾ Groupement de chêne afares;
¾ Groupement de l’oléastre et du lentisque;
¾ Groupement de chêne Kermès;
¾ Groupement de romarin;
¾ Groupement de chêne vert;
¾ Groupement de pin d’Alep;
¾ Groupement d’alfa;
¾ Groupement de caligonum commosum;
¾ Groupement de Anthyllis serecea;…etc.
La composante pédologique en Tunisie garde une succession organisée de sols
représentatifs des principaux étages bioclimatiques. Schématiquement et en fonction
d’un gradient d'aridité croissant allant du Nord au Sud, on relève :
Sols bruns lessivés riche en matière organique et colonisent les forêts de
chênes liège et de chênes Zeen à l'extrême Nord du pays.
Sols rouges et sols noirs argileux : vertisols qui forment l’essentiel de la
couverture pédologique en milieu sub-humide (Beja, Bizerte),
Sols bruns et châtains issus d'apports fluviatiles légèrement sales et riche en
carbone dans la moyenne et basse vallée de Med jerda.
Sols à accumulation calcaire occupant l’essentiel des paysages en milieu
semi-aride. Les fortes concentrations de calcaire (encroûtement, croûtes et dalles)
constituent la contrainte édaphique majeure au développement.
Sols salins (plaine de Kairouan) et sols bruns steppiques en associations
avec des sols squelettiques : regosols et lithosols (région Sfax, et Sidi Bouzid) en
milieu aride.
Sols halomorphes a encroûtement gypseux en climat a tendance saharienne
autour des Chotts.
Sols pavés par des dalles calcaires et de croûtes gypseuses souvent
recouvertes par un voile éolien dans l’étage saharien.
3) Formations forestières :
Les arbres sont couramment regroupés en deux grands ensembles : les
"feuillus" d’un côté et les "conifères" ou "résineux" de l’autre. En botanique, cette
distinction relève de deux groupes distincts au sein des Phanérogames :
-8-
3 Les "feuillus" appartiennent aux Angiospermes Dicotylédones. Leurs feuilles sont
généralement larges, rarement sous forme d'aiguilles ou d'écailles. Parmis eux:
Bouleau ; Charme ; Châtaignier ; Chêne ; Erable ; Frêne ; Hêtre ; Merisier ;
Peuplier…
3 Les "conifères" forment le groupe principal des Gymnospermes, qui comprennent
aussi des groupes plus primitifs auxquels appartiennent les Cycas ou les Ginkos.
Leurs graines sont souvent situées à la base d’écailles ligneuses regroupées sous
forme d’épis : les cônes. La plupart des conifères possèdent des cellules sécrétrices
de résines, dans leurs écorces, leurs feuilles ou leur bois, d’où l’appellation
courante de "résineux". Parmi eux : Douglas ; Epicéa commun ; Pin maritime ;
Pin sylvestre ; Sapin pectiné…
La forêt Tunisienne est composée de 55% de résineux, 22% de feuillus et 23%
des maquis ou garrigues.
Graphique n°1: Composition des forêts en Tunisie
Feuillus
22%
Maquis ou
garrigues
23%
Rézineux
55%
-9-
- 10 -
- 11 -
Les formations forestières classées suivant les résultats de 1’inventaire
forestier national en Tunisie en 1995 sont :
- Espèce forestière : une espèce forestière, (du point vue de 1’inventaire national),
est toute espèce végétale ligneuse existant en forêts et capable a l’état adulte
d’atteindre au minimum quatre mètres de hauteur et sept centimètres pour le
diamètre à 1.30m.
- Les forêts : Espèce ou groupe d’espèces forestières ayant un recouvrement de 10%
au minimum de l'espace boise, une largeur minimale en cime de 15m et d'une
superficie minimale de prise en compte de 4ha ou bien d'une densité de plus de 250
jeunes plants par ha.
- Les boqueteaux : Espèce ou groupe d'espèces forestières ayant un recouvrement de
10% au minimum de l'espace boisé, une largeur minimale en cime de 15m et d'une
superficie minimale de prise en compte de 0.5ha.
- Les maquis et garrigues arborés: Formations particulières, associant par taches
certaines espèces forestières (pins, chênes...), et des arbrisseaux et arbustes,
(Lentisque, arbousier, chêne Kermès, chêne vert, romarin, genévrier, thuya ...) se
trouvant en sous- étage.
- Les garrigues : Ce sont des formations ligneuses basses et lâches au sol nu ou
couvert par un tapis herbacé, se trouvant souvent sur sol calcaire du semi-aride de
la Tunisie (exemple garrigue de romarin).
- Les maquis : ce sont des formations ligneuses denses et plus hautes, se rencontrant
sur des sols siliceux dans les étages bioclimatiques humides et subhumides.
Exemple : le maquis du Nord (Kroumerie et Mogods).
- Peuplement d'espèce forestière pure (exemple: Pin d'Alep) : l’espèce désignée
occupe à elle seule plus de 75% de la surface boisée dans l’élément de type
considère.
- Peuplement forestier pur de feuillus ou de résineux : on appellera feuillus ou
résineux, les peuplements ou le groupe d'espèces feuillues, (ou résineux), occupant à
la lumière plus de 75% du couvert total du peuplement.
- Peuplement mélangé: Aucune espèce n’occupe à elle seule plus de 75% de la
surface. On devra toujours, en principe, séparer dans les types de peuplements
mélanges :
Ê ceux qui sont purement feuillus
Ê ceux qui sont purement résineux,
Ê ceux où résineux et feuillus sont mêlés, aucun de ces deux groupes espèces ne
couvrant à lui seul plus de 75% de la surface boisée. On pourra éventuellement
distinguer des peuplements à feuillus ou résineux prépondérants ( plus de 50%
1’un par rapport à l'autre).
- Structure forestières : trois classes ont été définies (peuplement jeune, peuplement
en phase d'éclaircies, peuplement mur).
- Autres terrains forestiers: il s 'agit des tranches pare feu, pépinières, parc à bois,
parc à liège, terrains déboisés, clairières forestières
- 12 -
- Terrains nus: 1l s 'agit des carrières, des dunes non fixées, terrains rocheux. D’une
façon générale c’est tout terrain naturel dont la végétation couvre moins de 10%.
3-1) Forêts naturelles :
Les forêts naturelles en Tunisie sont composées essentiellement de Pin d’Alep,
de chêne liège, de chêne Zen et de Pin maritime qu ' on rencontre à l’état pur ou en
mélange avec deux ou plusieurs essences. On trouve aussi d’autres essences
forestières de grandes valeurs écologique et économique telles que le chêne vert, le
chêne Kermès, le Thuya,… etc.
Les exigences édaphiques et climatiques de chaque essence ont fait que les
feuillues et le Pin maritime sont cantonnes principalement dans les régions
naturelles du Nord telles que Khmir, Nefza, Mogod, Amdoun, Hedil, Tell du NordEst et le Cap- Bon alors que le Pin d 'Alep colonise principalement des régions
naturelles du centre et du Sud du pays comme le Haut tell, la dorsale Tunisienne et
les hautes steppes. Les principales essences constituant les forêts naturelles de la
région du Nord-Ouest sont réparties conformément aux statistiques de l’IFN :
Le Pin d’Alep :Les forêts de pin d’Alep couvrent une superficie de 138097 ha
soit 47% de la superficie à l’échelle nationale.
Le chêne liège : Cette essence couvre 43266 ha soit 95% de la superficie
nationale.
Le chêne Zéen : Les forêts de cette espèce occupent une superficie de 6614 ha
et comprennent un mélange avec chêne liège soit 100 % de la superficie à
l’échelle nationale.
Le Pin Maritime : les forêts de cette espèce occupent une surface 2564ha soit
68% de la superficie nationale.
Divers Essences : On rencontre aussi d’autres essences forestières de grande
valeur économique et écologique.
3-2) Forêts artificielles :
Dans le cadre d’une stratégie nationale de reboisement et de lutte contre la
désertification, la Direction Générale des Forêts a entamé, depuis 1988, un
important programme de reforestation sur des terrains préparés en grande partie
mécaniquement pour des fins de production de matière ligneuses et fourragères et
dans le but d'atteindre à l'an 2010 un taux de boisement national de 15%.
Les principales essences utilisées pour le reboisement au Nord-Ouest ont été :
" Pour la reboisement de protection :
* Pin d’Alep
* Cyprès
* Eucalyptus sp, Acacia sp
" Pour la reboisement de production:
* Eucalyptus astringens
* Pinus pinea (Pin Pignon)
* Pinus pinaster (Pin maritime)
- 13 -
3-3) Autres formations ligneuses :
Parmi les terrains forestiers, une grande partie est couverte par des ligneux
bas appelés maquis et/ou garrigue. Dans ces deux formations, on rencontre
essentiellement pour le maquis : Myrtus communis (myrthe), Olea europea
(oleastre), Pistacia lentiscus (lentisque), Arbutus unedo (arbousier), Calicotum
villosa (calicotume), Phillyrea angustifolia (phyllere), Erica sp (bruyeres), Cytisus
triflorus (cyste), …etc et pour les garrigues: Rosmarinus officialinus (romarin),
Juniperus sp (genévrier), Artémisia herba-alba (armoise blanche), Retama
sphaerocarpa, …etc.
Plusieurs de ces essences ont un usage multiple tels que production de bois de
feu, produits pharmaceutiques et aromatique, conservation des eaux et du sol,
ornementation, l’élevage, etc., tandis que d’autres ne sont pas suffisamment
développés et demeurent sous exploitées. Les formations des ligneux bas constituent
donc un potentiel important pour le développement économique et social du pays.
4) Cadre institutionnel :
4-1) Administration Forestière :
Le schéma organique de 1’Administration forestière s’insère dans l'appareil
administratif de l'Etat comme suit :
Ministère de l’Agriculture, de 1’Environnement
et des Ressources Hydrauliques
Gouvernorat
Direction Générale des Forêts
CRDA
Arrondissements des Forêts
Subdivision des Forêts
District Forestiers
Triages Forestiers
4-2) Législation Forestière et cadre juridique général :
L’ outil principal utilisé par la DGF et ses services régionaux dans la gestion
des ressources forestières et pastorales est le code forestier qui constitue l'ensemble
des lois qui régissent les forêts, les parcours et toutes les autres ressources soumises
au régime forestier.
- 14 -
I V- PRESENTATION DU SECTEUR FORESTIER AU NORD- OUEST:
1) Les régions forestières :
La région du Nord-Ouest est divisée en quatre régions forestières à savoir la
région de Kroumerie et Mogods, la région de Haut Tell, la région de la vallée de
Medjerda et la Dorsale.
Tableau n° 3: Régions forestières du Nord-Ouest
Régions pastorales
Nord-Ouest
Régions forestières
Kroumirie et mogods
Haut Tell
Vallée de la Medjerda
Dorsale
Dorsale
Gouvernorat
Béja
Jendouba
Jendouba
Kef
Siliana
Béja
Jendouba
Kef
Siliana
Kef
Siliana
Source : Inventaire forestier national en Tunisie (1995)
2) Les superficies forestières :
La superficie totale des forêts et des parcours au Nord-Ouest est de l’ordre de
456700 ha répartis sur les quatre gouvernorats. Elle représente 9% de la superficie
totale des forêts en Tunisie.
La comparaison de la région du Nord-Ouest avec les autres régions du pays de
point de vue occupation des forêts qui représente 50 % de la superficie totale des
forêts du pays par contre les parcours ne représente que 2,8 % seulement ceci est
expliqué par les grandes surfaces des nappes alfatières au Centre- Ouest et les
parcours désertiques à l’Est et l’Ouest du Sud.
Tableau n°4: Répartition des superficies forestières et pastorales par région
campagne 2000/2001
Région & Gouvernorat
Béja
Jendouba
Kef
Siliana
N.Ouest
Tunisie
forêts
93630
114000
44690
75200
327520
654220
parcours
13110
4400
68670
43000
129180
4590930
Total (ha)
106740
118400
113360
118200
456700
5245150
- 15 -
2-1) Les forêts :
La superficie des forêts au Nord-Ouest est de l'ordre de 327520 ha soit 50 % de
la superficie des forêts du pays. Le taux de boisement par Gouvernorat est le
suivant:
- Béja:
25%
- Jendouba :
37%
- Kef:
9%
- Siliana :
16%
- Nord-Ouest :
20%
2-2) Les parcours:
La superficie des parcours au Nord-ouest représente 3 % de la superficie totale
des parcours du pays, ceci revient au large parcours du désert au Sud du pays.
Graphique n°2: La superficie des forêts et parcours par région
5245,15
4590,93
Tunisie
654,22
962,2
953,77
S.Ouest
8,43
2513,88
2508,3
S.Est
5,58
178,27
164,56
13,71
C.Est
Total
parcours
815,72
639,19
C.Ouest
forêts
176,53
267,14
174,7
101,44
N.Est
38,24
17,23
21,01
D.Tunis
456,7
129,18
327,52
N.Ouest
0
1000
2000
3000
4000
5000
(1000 ha)
- 16 -
6000
3) La répartition des superficies par espèce principale et par Gouvernorat:
La répartition des superficies par Gouvernorat selon l’espèce principale
montre qu’il y à des espèces spécifiques au climat du Nord- Ouest telle que le Chêne
Zen, chêne liège et d'autres espèces dont leurs superficies dépassent 50% en la
comparant aux superficies à l’échelle nationale.
Tableau n° 5: Répartition des superficies par espèce principale et par Gouvernorat
Espèces
principales
Acacias
Autres chênes
Chêne liège
Chêne Zen
Eucalyptus
Feuillus divers
Feuillus
prépondérant
Maquis
et/ou
garrigue arborée
de feuillus
Sous Total
Pin d’Alep
Pin maritime
Thuya
Résineux divers
Résineux
prépondérant
Maquis
et/ou
garrigue arborée
de résineux*
Sous total
3- Maquis et
garrigues
non
arboré
Total
Béja
1364
490
7658
263
3258
737
1997
Jendouba Kef
226
547
35608
6151
2847
21098
3608
Siliana
1- Feuillus
349
906
0
415
0
0
0
0
96
652
180
599
59
72
N-Ouest
Tunisie
Pourcentage
(%)
2845
1452
43266
6414
6853
22614
5736
12624
1452
45461
6414
28536
29643
9793
23
100
95
100
24
76
59
45064
178986
13735
678
00
2660
1380
3222
1886
00
3812
4434
2- Résineux
62443 58697
0
0
00
00
2729
0
151
320
12728
11644
7395
18375
50142
87834
19489
4466
24632
24307
72894
456902
194848
37
66437
99549
98034
104343
368363
830737
44
138097
2564
00
9201
6285
296571
3811
21786
35713
11186
47
67
0
26
56
Source: Inventaire Forestier National 1995
(*) Les maquis est\ ou les garrigues arborées au Nord-Ouest sont des résineux et des feuillus confondues.
La superficie totale des espèces principales dans la région du Nord-Ouest est
de 368363 ha soit 44 % de celle enregistrée à l’échelle nationale.
- 17 -
V- LES PRODUITS FORESTIERS AU NORD-OUEST:
Les éléments principaux de la production du secteur forestier en matière
végétale sont : le bois, le liège, l’alfa et les fourrages. Des produits non ligneux tels
que les plantes aromatiques (romarin, myrte, lavande etc...), les souches de bruyère,
le palmier nain, le câpre, les graines forestières, les champignons etc… sont
également récoltés.
1) production du bois :
1-1) Classification du bois :
Le bois c’est un matériel ligneux que fournit le débitage d’un arbre
quelconque, bien qu’il ne soit pas identique pour toutes les espèces ou essences
forestières feuillues ou résineuses.
Le bois de chaque essence est en effet défini par des particularités constantes
de structure (nature et groupement des éléments constitutifs) ainsi que de
composition chimique (cellulose associée à une forte proportion de lignine, à des
matières minérales et parfois à des produits de sécrétion : résines, gommes ou
tanins). Ce sont ces caractères particuliers de chaque bois qui déterminent ses
propriétés techniques :
° propriétés physiques (densité, rétractabilité),
° propriétés mécaniques (dureté, fissibilité, résistance à la compression,
à la flexion, au choc),
° propriétés chimiques (durabilité, combustibilité, richesse en cellulose
ou en produits extractifs) et par suite ses utilisations.
On doit rappeler cependant que les propriétés d’un bois sont plus ou moins
modifiées :
° par l’âge : cylindre central de bois parfait dur et durable contrastant
avec la couche périphérique d’aubier, plus tendre, plus facilement
altérable, et
° par les conditions d’existence (station, climat, sol, traitement) qui,
modifiant la nutrition de l’arbre, réagissent sur sa croissance ; d’où la
grande importance attribuée, dans le commerce et l’industrie du bois, à sa
provenance.
Pour les usages spéciaux des diverses essences, les bois sont classés en quatre
catégories :
a/ Bois d’œuvre : Bois de grosses dimensions pour ameublement, menuiserie,
charpente, caisserie, emballages, traverses de chemins de fer, bois de fente, de
tranchage et de déroulage.
Selon la nomenclature française, les dimensions minima des grumes d’œuvre sont :
- 18 -
* Bois tendres (peupliers et résineux) : longueur 2 m ; circonférence au petit bout :
0,60 m (Ø 20 cm);
* Bois durs : longueur 2,60 m ; circonférence au petit bout 0,70 m (Ø 22 cm).
b/ Bois d’industrie : Ce sont des bois ronds dont, en général, la circonférence au
gros bout n’excède pas 0,60 m pour les bois tendres ou 0,70 m pour les bois durs. Ils
comprennent :
* les bois de papeterie (industrie des pâtes de cellulose),
* les bois de défibrage ou de trituration (industrie des panneaux de
particules),
* les bois de mine,
* les poteaux.
c/ Bois de service : ce sont des bois pour la confection de perches, de piquets et de
tuteurs pour les besoins de l’agriculture et de l’habit rural en général.
d/ Bois de feu : bois de chauffage et charbon de bois appelé aussi « bois
d’énergie ».
La classification des arbres sur pied utilisée dans le premier Inventaire
Forestier National en Tunisie est présentée dans le Tableau N° 5 qui suit :
Tableau n° 6 : Classification des bois sur pied
Assortiment
Dimensions
Diamètre
fin bout cm
Long cm
1
Bois d’œuvre
20
100
2
Bois
d’industrie
7 à 25
100
3
Bois
service
7 à 22
150
Qualité
4
de
Bois de feu
Feuillus
vivants
acceptables
vivants
acceptables
mort
non
acceptable
illimité
Courbure totale
Pourriture
Remarques
droit,
tolérance
max. 5 cm/m
inacceptable
Bois d’œuvre,
de sciage et
traverses
5 cm/m
inacceptable
bois de mine
et
de
trituration
droit
inacceptable
piquets,
perches
tuteurs
-
et
admise
1
Bois d’œuvre
18
120
2
Bois
d’industrie
12 à 20
150
3
Bois
service
7 à 20
150
de
Nœuds
Résineux
vivants
acceptables
sains 5 cm
vivants
acceptables
mort
non
acceptable
permis
- 19 -
droit, tolérance
3 cm/m
inacceptable
5 cm/m
10% admise
droit
inacceptable
Bois
d’oeuvre, de
sciage
bois de mine
et
de
trituration
piquets,
perches
et
tuteurs
4
Bois de feu
Source: Inventaire forestier national
illimité
admise
1-2) Offre potentielle renouvelable de bois mobilisable
(a) Dans le domaine forestier y compris les brise vent et plantations d’alignement :
L’offre potentielle de bois des formations forestières et arborées a été calculée
à partir des résultats de l’inventaire forestier et pastoral national de 1995. Telle
qu’elle a été définie par le groupement SCET TUNISIE – SCANDIA CONSULT,
l’offre potentielle de bois provenant des formations forestières et arborées au NordOuest atteint 340.000 tonnes (# 485.000 m3) soit 55% de la production nationale.
Tableau n° 7: Répartition régionale de l’offre potentielle de bois
provenant des écosystèmes forestiers
Offre potentielle
Région
1000 x tonnes de bois/an
Répartition
EBR m3/an (%)
(%)
Nord-Ouest
339,5
485.000
55
Total Tunisie
620,3
886.285
100
Source : SCET/Tunisie – SCANDIA Consult –Etude de l’analyse du bilan du bois d’énergie 98
D’après les évaluations faites par le groupement SCET TUNISIE – SCANDIA
CONSULT, seulement près de 200.000 m3 (140.000 tonnes) du l’offre potentiel de
bois sont aptes à être utilisés pour des usages nobles (industrie) : Comme bois de
sciage, bois d’industrie ou bois de service, alors que près de 687.000 m3 (481.000
tonnes) ne sont techniquement utilisables qu’a des fins énergétiques.
(b) Dans le secteur agricole :
D’après les estimation faites par l’étude sur le bilan du bois d’énergie en se
fondant sur les données du Ministère de l’Agriculture de l’Environnement et
Ressources Hydrauliques, l’offre potentielle de bois d’oliviers et les sous-produits
des arbres fruitières au Nord-Ouest atteint environ 555.214 tonnes en 1997 soit
12% de la production nationale .
Tableau n°8: Offre potentielle totale de bois d’énergie provenant du secteur agricole
Offres provenant
Offres provenant de
Offre
des oliviers
l’arboriculture fruitière
totale
En Tonnes En m3 EBR En Tonnes En m3 EBR En Tonnes En m3 EBR
Nord-Ouest 493.500
705.000
61.714
87.520
555.214
792.520
National
4 055.900 5 794.000
592.413
846.120
4 648.313
6 640.120
(%)
12
10,3
12
Source : Estimation faite dans le cadre de l’étude relative à l’analyse du bilan de bois d’énergie réalisée par le
groupement SCET TUNISIE–SCANDIA CONSULT
- 20 -
1-3) La production du bois au Nord-Ouest :
La production des différentes catégories du bois au Nord-Ouest est de l’ordre
de 32685,251 m3 dont 11% du bois d’œuvre, 7,4% du bois de service, 16.3% du
bois d’industrie et 65,3% du bois de feu..
Tableau n°9: Production du bois au Nord- Ouest
Bois (m3)
Œuvre
Service
Industrie
Feu
Total
Béja
1279,82
331,83
688,60
3967,50
6267,75
Jendouba
968,604
704,439
616,384
6516,063
8805,49
Kef
1346
1289
3640
7439
13714
Siliana
0
82,911
379,000
3436,100
3898,011
N-Ouest
3594,424
2408,18
5323,984
21358,663
32685,251
Source : les CRDA Béja ; Jendouba ; Kef et Siliana.
L’évolution de la production du bois à l’échelle nationale est représentée par
la figure ci-dessous :
Graphique n°3: Evolution de la production du bois à l’échelle nationale
400
3
350
(1000 m3)
300
2
250
200
14
.
32
.
23
37
7
0
30
0
27
5
1
9.
13
150
8
.7
12
4.
17
4
1.
0
23
8
2.
6
1
23
.2
8
100
50
0
19
92
19
93
19
94
19
95
19
96
19
97
19
98
19
99
20
00
20
01
m
en
oy
ne
quantité
source : Régie d’Exploitation Agricole
La production moyenne du bois à l’échelle nationale durant la période 19922001 est de l’ordre de 231,28 milles m3. Le pic de la production est atteint vers
l’année 1997 avec 370 milles m3.
- 21 -
2) Production de liège :
La production de liège est récoltée et vendue exclusivement par la Régie
d’Exploitation Forestière (REF) jusqu’à 1990, date de libéralisation de ce produit, à
la société Nationale de Liège (SNL), ensuite aux deux autres sociétés en 1996
(Bouchonnerie Tunisiennes et Liège Aggloméré) participent aux adjudications
annuelles organisées par la REF conformément et l’article 18 du code forestier.
La production moyenne annuelle de liège (Quercus suber) est estimée de 8000
tonnes (El Adab, 1993) et 9000 tonnes (Natural Cork Quality Council, 2000) , ce qui
correspond à 3 % de la production mondiale. Les principales suberaies, au total
60.000 ha, soit 3 percent des suberaies mondiales, se trouvent dans les
Gouvernorats de Jendouba (90%), Béja(5%) et Bizerte (5%) au Nord du pays (El
Adab, 1993, Natural Cork Quality Council, 2000).
50
00
00
87
92
76
65
00
75
8000
00
00
71
76
00
10000
93
95
00
00
12000
tonnes
12
11
10
0
14000
10
0
Graphique n° 4: Evolution de la production de liège en Tunisie entre 1970 et 1987
6000
4000
2000
ne
oy
en
1
m
20
0
0
20
0
9
19
9
8
19
9
7
19
9
6
19
9
5
19
9
4
19
9
3
19
9
19
9
2
0
Qtité
Source: Régie d’Exploitation des Forêts
De point de vue qualité, la production du liège se repartit en :
- Liège de reproduction en plaques: 60%
- Liège en plaques: 15%
- Liège en morceaux : 25%
En Tunisie le maximum de la production a été enregistré en 1958 avec plus de
14000 tonnes contre 5000 tonnes à la veille de l’indépendance.
- 22 -
La production de liège Au Nord-ouest, est repartie entre seulement les deux
Gouvernorats de Béja et Jendouba comme suit :
* Béja
:
35,321 tonnes
* Jendouba :
5823,240 tonnes
3) produits forestiers non ligneux :
3-1) Définition et classification des PFNL
Le terme PFNL est relativement nouveau et n’est pas encore défini d’une
manière universellement acceptée.
Une définition a été proposée par la FAO, en considérant les PFNL comme
«tous les biens d’origine biologique, aussi bien que les services, sortant de la forêt
ou des terres d’usage similaire, excluant le bois dans toutes ses formes ». Les PFNL
ont été groupés en quatre catégories :
Produits destinés à l’alimentation : fruits, condiments, escargots, miel,
câpres
Produits médicinaux et aromatiques : plantes, essences, eaux de
distillation, huiles essentielles.
Produits de fourrage et de fibres : plantes et fruits destinés aux
fourrages
Produits biochimiques et ornementaux
3-2) Produits médicinaux et aromatiques :
3-2-1) Romarin:
C ' est une espèce végétale ligneuse de petite taille qui s’étend en Tunisie sur
une superficie estimée à 346000 ha. Elle se trouve dans les Gouvernorats de
Kasserine, du Kef, de Siliana, de Kairouan, et de Zaghouan. Elle est distillée pour
l’obtention des huiles très recherchées par 1'industrie des parfums
3-2-2) Myrte:
Les nappes de myrte exploité entre 1995 et 1998, couvrent une superficie de
l’ordre de 7500 ha/an, (soit 67,8% de la superficie proposée). Ces nappes sont
localisées dans la région de Khroumerie – Mogods
3-2-3) Palmier nain:
Les nappes du palmier nain (Chamaerops humilis) localisées dans le Nord de
la Tunisie et au Cap Bon, produisent 350 tonnes de fibres, utilisées pour la
fabrication essentielles, appelées aussi essences, sont des produits obtenus par la
des crins végétaux et de balais (El Adab, 1993).
3-2-4) Les huiles essentielles :
- 23 -
Les huiles essentielles, appelées aussi essences, sont des produits obtenus par
la distillation, l’extraction aux solvants ou l’expression à froid de certaines plantes,
ou parties des plantes (fleurs, fruits, feuilles ou brindilles), utilisées pour leurs
vertus aromatiques, odoriférantes et médicinales . Ces produits sont demandés par
différentes industries : parfumerie, droguerie, pharmacie et alimentaire.
La végétation forestière offre une gamme très large d’espèces susceptibles de
fournir des essences intéressantes, recherchées sur les marchés locaux ou sur le
marché international. Les principales essences produites en Tunisie sont :
Les essences de Neroli, extraites par distillation à la vapeur indirecte de
la fleur de bigaradier (oranger amer, dans le Cap Bon)
L’huile essentielle de romarin produite dans les régions de Kasserine,
Kairouan, Zaghouan, Siliana et du Kef
L’huile de myrte, produite exclusivement dans la région de Khroumerie
Mogods
D’autres essences, extraites d’une manière moins importante, à partir
de la menthe sauvage et de l’armoise blanche.
3-3) Produits d’alimentation et de condiment
Les ressources forestières fournissent une gamme importante des produits
utilisés pour la consommation humaine au niveau local et régional. Certains des ces
produits sont destinés à l’exportation.
3-3-1) Les champignons
Les champignons des forêts humides qui font l’objet d’une exploitation
organisée par les services forestiers sont localisés essentiellement dans la région de
Aïn Draham et de Tabarka.
Les principales espèces exploitées sont: les girolles (Cantharellus cibarius), les
chanterelles jaunes (Cantharellus lutescens), les mousserons (Marasmius oreades),
les pieds-de-mouton (Hydnum repandum) et les cèpes ou bollets (Baletus edulis).
La superficie considérée exploitable couvre environ 44553 ha, dont 64,23% à
Aïn Draham, 22% à Tabarka, 8,6% dans la région de Mogods et 5,15% à Jendouba.
Tableau n°10 : Importance et répartition des zones à champignon
Région
Aïn Draham
Tabarka
Fernana (Jendouba)
Nefza (Béja)
Sejenane (Bizerte)
Total Général
Superficies (ha)
28617
9811
2300
2000
1825
44553
Source : REF, PV d’adjudication 1995/1998
- 24 -
% de la superficie totale
64,23%
22,02%
5,15%
4,5%
4,1%
100
3-3-2) Les câpres :
Les nappes de câprier (Capparis spinosa), très sporadiques, occupent une
superficie totale de 27511 ha, inventoriées dans les gouvernorats de Ben Arous,
Béja, Kairouan, Zaghouan, Ariana et le Kef.
La câpre a été toujours produite par des nappes naturelles, éparpillées dans
des terres de parcours ou dans des forêts arborées.
Les superficies et les densités de ces nappes sont estimées approximativement
par les services régionaux forestiers, toutefois, leur état et leurs productivités ne
sont pas bien connus.
Les nappes de câprier sont gérées par les services des forêts. Le droit
d’exploitation se vendait jusqu’à 1995 par adjudication. Devant l’absence de
concurrence, dû en grande partie au faible niveau de production des nappes, peu
attractif pour les entreprises spécialisées dans ce domaine, la vente du droit
d’exploitation se fait de gré à gré au niveau régional.
3-3-3) Les caroubes (Oléagineux, plantes industrielles) :
Le caroubier ne forme pas en Tunisie des massifs, mais il fait partie des
formations végétales forestière à l’état spontané. On le trouve généralement à l’état
isolé ou en bosquets, éparpillés dans le paysage forestier ou agro-pastoral
Les sites les plus intéressants du point de vue de la ressource se trouvent à
Zaghouan, au Cap Bon, à Siliana, à Kairouan et au Sahel
Bien qu’il appartienne à la gamme des arbres à usages multiples, des plus
intéressants dans le bassin méditerranéen, le caroubier n’a pas été utilisé dans les
programmes de plantation ou d’aménagement de l’espace agroforestier. Les
plantations du caroubier sur des terres agricoles, sont insignifiantes.
3-3-3) Les pignons
Le Pin pignon couvre une superficie totale estimée à 15000 ha environ,
répartie principalement dans les régions de Dar Chichou (Cap-Bon), Sejenane,
Bizerte, Tabarka et Aïn Draham. La moitié de ces peuplements sont en production
de graines (âge supérieur à 30 ans). Les autres peuplements sont encore jeunes (âge
inférieur à 20 ans).
La production de pignes n’a pas été considérée comme un objectif de
production des plantations réalisées .La fructification du pin pignon commence vers
15 à 20 ans, avec un cycle de production abondante tous les 3 à 4 ans.
- 25 -
3-3-4) Le miel
Depuis longtemps le miel, produit à partir de la végétation forestière, constitue
un produit distingué et très recherché pour ces vertus médicinales ancestrales. Le
plus traditionnel est le miel de thym et de romarin, dont la production est devenue
une particularité pour certaines régions telles que Zaghouan et Siliana..
En 1996, la DGF a recensé 3500 apiculteurs, qui possédaient 35000 ruches
traditionnelles et modernes. La production de miel a été estimée à 200 tonnes.
3-3-5) La production cynégétique
Deux types de chasse peuvent être distingués :
* chasse de petit gibier ;
* chasse de sanglier .
La production annuelle du gibier est d’environ 500 tonnes. L’évolution de cette
production au cours des dernières années se présente comme suit :
Graphique n° 5:
800
la production annuelle du gibier
742
697
700
TONNES
600
500
400
742
640
506
391
409
356
242
300
143
200
100
0
1960/70 1972/75 1987/90
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
ANNÉES
Source : Plan directeur national de développement forestier et pastoral
Autres faunes
La chasse des oiseaux nuisibles n’est pas réglementée. Elle est comptabilisée
au même titre que les autres faunes cynégétiques. Ces produits présentent une
valeur économique appréciable.
3-3-6) Les escargots :
- 26 -
Les escargots de terre sont classés par les Services de Forêts, comme un
produit de chasse. Dans la nomenclature commerciale (exportation), les escargots
sont classés dans le chapitre «crustacées et mollusques »
Les escargots ne proviennent pas exclusivement des forêts, ils sont collectés
par la population locale aussi bien dans la forêt que dans les terres de cultures et les
parcours.
Deux espèces sont depuis longtemps collectées et commercialisées (la variété
rayée et la variété grise). Les escargots gris et gros à coquilles globuleuses (Helix
melanostoma) et les escargots à coquilles striées (Eobania vermiculata).
Les escargots les plus recherchés pour l’exportation sont les gris, qui
ressemblent aux escargots de Bourgogne. Leur prix de vente par la population est
généralement compris entre 2 et 6 D, alors que le prix à l’exportation varie de 8 à
10 D en moyenne.
3-3-6) Les condiments
Les feuilles de laurier sauce et le thym sont les seuls produits exportés comme
condiment. Les feuilles de laurier ne proviennent pas de la forêt, car cette espèce a
pratiquement disparu, à part quelques vestiges à Ain Draham. La récolte de ce
produit est pratiquée dans les régions de Nefza, Tabarka et Aïn Draham.
3-4) Artisanat du bois, sparteries et vanneries :
La matière première utilisée dans la fabrication des ces produits provient
essentiellement de l’alfa, les brindilles ou le bois de diverses espèces (myrte,
arbousier, osier, laurier rose, aulne noir, palmier doum, filaire, chêne,…)
3-4-1) Articles en alfa :
L’alfa est utilisé pour la fabrication des nattes, en particulier dans la région de
Kasserine. La fabrication des paillassons est une spécialité de la région de Hergla et
Moknine.
3-4-2) Artisanat du bois :
L’artisanat du bois est principalement localisé dans la région de Aïn Draham.
La dégradation des nombreuses espèces (oliviers sauvages, saule, osier, arbousier,
bruyère) a obligé les artisans à utiliser d’autres espèces de qualité moindre pour
compenser le manque d’autres espèces telles que le saule et l’osier.
Il faut noter que les espèces les plus demandées et / ou les plus utilisées dans
l’artisanat de bois, ne font l’objet d’aucune mesure de réhabilitation.
La totalité des quantités de rotin utilisé est importée. La valeur de cette matière
première représente 47% de la valeur totale de la matière première utilisée.
La région de Aïn Draham et de Tabarka, présente des potentialités importantes
pour développer l’osiériculture (culture de l’osier), qui constitue une matière
- 27 -
première très adaptée à la vannerie. Les produits de vannerie sont demandés sur le
marché mondial. Ces perspectives commerciales ont été motivantes pour le
développement de l’osiericulture dans certains pays comme la France, où il existe
une filière très développée de culture et d’artisanat de l’osier, dans la région de
Touraine (Villaines-Les-Rochers).
4) Production des carrières :
Le domaine forestier de l’Etat recèle des richesses de substances minérales,
telles que les roches compactes, les sables et les argiles communes, dont
l'exploitation pour des raisons économiques, n'a vu le jour que vers l’année 1970.
L’extraction du domaine forestier de matériaux de carrières destinés à être utilisés
dans les secteurs des bâtiments et des travaux publics est réglementée par la loi
n°88-20 du code forestier revu en avril 1988.
Les produits de carrières sont classés d’après leur importance et leur valeur
économique comme suit :
* Pierres de construction: 78%
* Argiles
: 11%
* Marbres
: 6%
* Sable
: 5%
4-1) Les principaux gîtes de substances minérales utiles :
La région du Nord-Ouest est dotée d'importants gîtes de substances minérales
utiles qui pourraient faire l’objet d'une exploitation industrielle rentable, elle
renferme environ 123 sites de différentes substances minérales utiles réparties entre
les Gouvernorats comme suit:
Tableau n°11: Sites des substances minérales utiles
Béja
Jendouba
Kef
Siliana
N-Ouest
Calcaire
14
7
9
8
38
Marbre
3
2
7
10
22
Sable
7
4
8
7
26
Argile
9
4
6
9
28
Gypse et dolomie
4
3
1
1
9
Total
37
20
31
35
123
Source :ODNO, substances utiles dans la région du Nord-Ouest, possibilités d'exploitation et d'industrialisation
VII- L 'EXPLOITATION DES PRODUITS FORESTIERS :
L’exploitation forestière s’opère, actuellement, selon deux systèmes :
l’exploitation organisée par l’Etat à travers la régie d’exploitation forestière (REF)
et l’exploitation liée aux droits d’usage par les populations forestières.
- 28 -
Il y a lieu de mentionner un troisième système, à potentialité non importante,
mais dont la gestion échappe à la direction des forêts ou la régie d’exploitation
forestière. Il s’agit des forêts appartenant aux particuliers, les plantations
d’alignement le long des voies de communication, les brise-vent et les plantations
d’arbres fruitiers (oliviers en particulier).
1) l’exploitation du bois :
L’activité meuble en bois est considérée comme une branche de sous secteur
Bois et Ameublement du secteur des industries diverses. L’Institut National des
Statistiques divise le sous secteur en trois branches:
¾ La branche du bois proprement dite où sont regroupées les activités
suivantes: Sciages, panneaux, emballages en bois, articles divers en bois et
liège.
¾ La branche menuiserie de Bâtiment.
¾ La branche Ameublement et Literie qui concerne les produits suivants :
Meubles pour foyers y compris meubles pour cuisines, meubles pour hôtels
y compris agencement, meubles de bureaux, meubles pour collectivités et
literie (Matelas).
1-1) Volumes du bois réellement mobilisés dans le domaine forestier
i) Volume du bois exploité en régie :
Le volume global exploité en régie (toutes les imputations budgétaires
confondues) évalué à 109330 m3 se répartit, par catégorie, comme suit :
Tableau n°12 : volume du bois exploité en régie
Catégorie
Volume m3
Pourcentage
Sciage
1383
1%
Industrie
35940
33%
Service Chauffage
4540
67467
4%
62%
Total
109330
100%
La production globale du bois exploité en régie au Nord-Ouest est de l’ordre
de 51776m3 soit 47% de la production nationale.
ii -Volume de bois exploité par les entreprises privées d’exploitation forestière :
Les quantités de bois réalisées par les entreprises d’exploitation forestière
privées dans le cadre des adjudications publiques organisées par la REF ainsi que
les cessions par voie de gré à gré sont indiquées dans le tableau ci-après :
Tableau n° 13 : Répartition des bois exploités par les entreprises privées
en 1997 par catégorie
Catégories
Volume m3
Bois de
sciage
13093
B. d’industrie
(trituration)
73317
B. de service
(agricole)
44514
- 29 -
Bois de
chauffage
130922
Total
261846
Pourcentage
5%
28%
17%
50%
100%
1-2 Secteur industriel de transformation du bois
En Tunisie, le bois est utilisé de deux différentes manières soit sous la forme de
grumes de bois récupérées dans l’état brut et mises à la consommation soit en tant
que matière première dans le cadre des opérations de transformation industrielle.
1-2-1 Utilisation en phase primaire
La première phase de la transformation du bois est la coupe transversale qui
produit les billes rondes en longueurs voulues. Une partie des produits, par exemple
piquets, tuteurs etc, peut être utilisée après cette phase dite primaire.
Piquets de mine
Le bois de mine n’a plus sa place dans la consommation des produits forestiers
et ce en raison de l’abandon de l’usage du bois dans l’industrie minière. En effet, la
dernière mine souterraine de phosphate est fermée en 1997. Désormais, toutes les
exploitations se font à ciel ouvert ce qui exclut, par conséquent, l’usage du bois dans
les mines. Les statistiques de vente des piquets de mine en apportent le témoignage à
cette situation.
• Quantité produite en 1997 : 258 m³
• Quantité vendue :
19,6 m³
Source : Rapport REF.
Bois de construction
Le secteur de la construction utilise une certaine quantité de planches et des
perches et pôles. Toutefois, les grands chantiers de construction utilisent les
échafaudages en métal. La récupération et le recyclage du bois de construction a
fait diminuer, également, la demande des piquets dans ce secteur. Il est à noter, que
le prix d’une perche est assez élevé.
1-2-2 Transformation industrielle du bois rond
Les modes de transformation étudiés sont les couramment utilisés en Tunisie.
Certes, certains modes tel que le sciage ou la trituration sont les plus répandus,
toujours est-il que l’étude des autres industries permet d’analyser les possibilités
offertes pour la promotion et le développement de l’usage du bois local en tant que
produit industriel.
1-2-2-1 Industrie de panneaux :
Ces industries comprennent :
y Les panneaux de particules
y Les panneaux de fibres à densité moyenne MDF
y Le contre-plaqué
- 30 -
y Les panneaux lattés
Les deux premières industries utilisent uniquement le bois local et sont
représentées par trois unités de particules (PANOFORT - PANOBOIS et STIBOIS)
tandis que le MDF est fourni seulement par l’unité STIBOIS "MDF" de Grombalia.
Le contre-plaqué et les panneaux lattés sont moins fabriqués en Tunisie. Les usines
installées en Tunisie travaillent avec des produits d’importation semi-finis.
L’industrie de panneau de particules se sent de plus en plus menacée par un
produit équivalent d’importation, destiné en principe pour une stratification et une
exportation immédiate. Ce produit est acheté et transformé hors douane et coûte
deux fois moins cher.
Panneaux de particules
* Définition du panneau de particules
C’est l’assemblage de petites particules de bois mélangées avec un liant
synthétique sous haute pression et température.
* Procédé de fabrication
Après stockage du bois rond pendant trois à quatre mois afin de réduire la
quantité d’eau, le bois est déchiqueté en particules, stocké en silos humides, séché à
une température de 350°C, tamisé puis stocké en silos secs afin qu’il soit mélangé
avec de la colle (à raison de 6% environ) et à la paraffine (2% environ). Ce mélange
est conformé par ventilation puis pressé à 350 bars et à une température de 180°C.
Le temps de presse est fonction de l’épaisseur du panneau. Ce panneau est ensuite
déligné sur les quatre côtés puis stocké pendant deux à trois jours jusqu’à
polymérisation de la colle. Les panneaux sont ensuite poncés des deux côtés afin de
fournir une meilleure surface pour la stratification.
Panneau de fibres MDF
* Définition du panneau de fibres MDF
C’est l’assemblage des fibres de bois mélangées avec une colle synthétique
sous haute pression et température.
* Procédé de fabrication
Le bois est déchiqueté, puis défibré thermo-mécaniquement à l’aide de la
vapeur d’eau. Les fibres de bois sont ensuite mélangées avec de la colle UF à raison
de 10% et de la paraffine. Ce mélange est ensuite passé au séchoir afin de réduire le
degré d’humidité puis conformaté, prépassé à froid et finalement pressé à haute
température et pression. Le panneau formé est déligné des quatre côtés puis foncé
sur les deux surfaces.
- 31 -
1-2-2-2 Déroulage et tranchage
L’utilisation du bois local pour le déroulage n’est pas toujours possible à cause
de la qualité technologique requise des grumes pour cette activité. Les espèces
locales ont des défauts naturels trop fréquents : nœuds et bois de réaction. La seule
espèce qui est susceptible d’être déroulée est le peuplier qui, malheureusement,
n’existe pas en quantités et qualités suffisantes.
Les usines de déroulage en Tunisie sont désavantagées par rapport aux usines
des pays producteurs de cette matière première. Sans liaison directe avec les pays
d’Afrique, fournisseurs de cette matière première, le transport des grumes coûterait
trop cher aux dérouleurs surtout après un temps de transfert très long pouvant
réduire la qualité.
1-2-2-3 Contre-placage
La fabrication de contre-plaqué est basée sur l’importation des placages.
Seule CIBOMA déroule des quantités, relativement, importantes : 1000 m3/an.
MPBS n’achète localement que 5% de sa production chez CIBOMA.De ce fait,
seules les usines de contre-plaqué intégrées avec la stratification continuent à
survivre (STRAMICA, STIBOIS, MPBS).
1-2-2-4 Le sciage
Le sciage est une transformation de bois ronds en planches à surfaces planes et
aux épaisseurs voulues.
Du point de vue utilisation de la matière première, deux types de scieries peuvent
être distingués :
• Scieries des bois locaux : Elles sont conçues pour débiter le bois local, les Pins
et Cyprès ou le Chêne et l’Eucalyptus. Ces scieries sont en général situées à
l’intérieur du pays.
• Scieries des bois importés. Elles sont conçues pour débiter les grumes
importées de l’Afrique et/ou de l’Europe. Elles sont situées dans la zone
côtière.
Actuellement, la plupart des scieries sont petites et appartiennent à des privés,
elles sont, souvent, intégrées à la fabrication des palettes et des emballages. Un
certain nombre de scieries à grumes importées ont été installées au cours de la
dernière décennie. Leur lancement s’est lié au développement des chantiers navals.
Ultérieurement, l'industrie du meuble est devenue leur clientèle principale.
Actuellement, l’importation du bois scié et séché artificiellement, a eu un effet
négatif sur plusieurs scieurs des grumes importées qui n’ont pas pu supporter la
concurrence et sont amenés à limiter le champs d’action de leurs unités qui
n’arrivent à survivre que grâce à la demande des artisans menuisiers ou fabricants
de meubles.
- 32 -
1-2-2-5 Palettes et emballages
L’industrie d’emballage est représentée par deux usines jumelles à Utique.
C’est une usine Franco - Tunisienne dans plusieurs sens : la matière première, le
Peuplier, est cultivé en France, transformé en Tunisie et consommé par le marché
international et local. L’usine est bien adaptée à la situation.
1-2-2-6 Construction navale
Cette industrie s’est réellement développée dans la décennie 1980 où la
politique encourageait à outrance l’exploitation des ressources naturelles et
l’exportation des produits. La construction des bateaux s’est basée sur des
autorisations délivrées par le Ministère de l’Agriculture. Des unités de construction
de bateaux s’étaient installées dans les plus grands ports et particulièrement de la
côte Est du pays (Sfax, Mahdia, Téboulba, Sousse, Zarzis). Selon un rapport du
Ministère de l’Economie daté de 1991, la consommation du bois par cette industrie
était d’environ 10.000 m3 alors qu’aujourd’hui, elle est estimée à 4.500 m3. Cette
baisse de la consommation est due à la saturation des ports de la côte EST en
bateaux de pêche côtière et à l’arrêt des autorisations de construction des bateaux
sur cette côte. Actuellement, les autorisations ne sont accordées que pour les
bateaux naviguant dans les eaux du Nord et plus particulièrement le Nord-Ouest où
la pêche côtière est encore encouragée. Les chantiers navals de la côte Est ne font,
désormais, que la maintenance. La consommation de bois par cette industrie est
appelée à diminuer.
1-2-3 Industrie de la transformation chimique du bois
La transformation chimique du bois consiste, principalement, à produire de la
patte de bois qui sera utilisée à son tour pour la fabrication du papier. Ce type
d’industrie est très développé dans les zones qui produisent de grandes quantités de
bois. En effet, cette industrie nécessite une grande quantité de matière première.
Une usine moderne consomme en moyenne 2 millions de m3 de bois rond pour
fabriquer 400.000 tonnes de papier par année.
En Tunisie, la fabrication du papier s’est basée sur la production de la patte
d’alfa par la société nationale de cellulose et de papier alfa ( SNCPA) située à
Kasserine. Cette usine exporte la patte d’alfa, considérée comme produit noble et
utilisée pour la fabrication du papier fin tel que les filtres pour avions ou pour
cigarettes, et importe la patte d’eucalyptus pour les besoins de la fabrication du
papier.
1-2-4 Inventaire de l’industrie locale de transformation du bois
1-2-4-1 Usines de fabrication de panneaux
Cette industrie est représentée en Tunisie par trois unités de panneaux
particules et une unité de MDF.
Tableau n°14: La production des usines de panneaux de trituration
Société
Production m3
Approvisionnement m3
- 33 -
STIBOIS
PANOBOIS
PANOFORT
Total
Potentielle Actuelle
18000
16000
25000
22000
12000
9000
55000
47000
%
89
88
75
85
Potentielle Actuelle
28000
25000
39000
34000
18000
13000
85000
72000
%
89
87
72
90
Source : Enquête réalisée auprès des industriels par le groupement JPC & ExA-Consult
La seule usine appartenant à l’Etat est PANOFORT, elle est localisée à
Tabarka et donc, entourée par la matière première. Or, cette usine est déficitaire, et
est sur la liste des entreprises à privatiser.
1-2-4-2 Usines de tranchage et de placage
Le nombre des usines de tranchage a été plus élevé, mais actuellement il ne
reste que deux unités en Tunisie. La forestière est incorporée avec une ligne de
sciage, tandis que BNP intégrée au groupe Meublatex.
Raison sociale
Tableau n° 15 : Usines de tranchage de bois rond importé
Production, m3/an
Ville
Capacité
Nombre
m3/an
Personnel
Tranchage
Sciage
La Forestière de
Tunisie
BNP (Meublatex)
Total
Utique
7000
Sousse
20000
2000
1500
40
Intégrée au groupe
2000
10000
11500
Tableau n° 16 : Liste des usines de contre-plaqué à partir des produits semi-finis
Raison sociale
CIBOMA, peu intégré
MPBS
STIBOIS, intégrée
STRAMICA, intégrée
Total
Ville
Sfax
Sfax
B. Arous
Tunis
Etablie
1991
1981
Emplois
120
100
Intégré
Intégré
Capacité
10000
10000
Production
5000
6500
20000
11500
1-2-4-3 Industries de sciage de bois
L’industrie et les scies peuvent être reparties en 5 groupes :
• Scieries indépendantes de bois local ou des grumes importées.
• Scieries intégrées.
• Industrie de meuble.
• Palettes.
• Chantiers navals.
Scieries indépendantes des bois locaux
Le sciage du bois local dans le pays est très faible. Seuls quelques petits
menuisiers locaux autour de la matière première scient de temps à autre du bois
- 34 -
rond de petits dimensions. Certains ont totalement arrêté. Ces artisans possèdent en
général une scie à bande 900 mm en diamètre pouvant être utilisée comme scie à
grume.
De telles unités souffrent des problèmes suivants :
• Manque d’investissement.
• Problèmes d’écoulement des produits.
• Problèmes techniques et administratifs, liés à la manque de
technicité.
Tout le sciage du bois résineux est fait par les scieries intégrées, surtout par les
scieries de fabrication de palettes et d’emballage. Les chantiers navals débitent
l’Eucalyptus.
indépendantes de bois importé
Les scieries indépendantes pour scier des grumes importées sont concentrées
surtout à Sfax. Quelques scieries existent à Sousse et à Tunis. Les scieries importent
du bois de l’Europe, principalement de la France et de l’Afrique où les fournisseurs
principaux sont le Cameroun, le Gabon et la République Démocratique du Congo.
Les principales scieries du bois importé sont les suivantes :
Tableau n° 17 : Liste des scieries utilisant le bois importé
Nom
Ville
Personnel
Scierie du Centre
Ste d'exploitation Forestière
Sousse
Mornagui
a
Les Scieries du Sud
Sfax
Scierie Africaine
Sfax
Scierie de Menuiseries
Sfax
Ste Nakbi Frères
Teboulba
Sciage & Bois Naturel
Tunis
SICOB, Société Industrielle et Sfax
Commerciale du Bois
Total
30
16
Capacité
nominale-m3/a
8000
1000
Production
m3/a
500
500
12
18
6
0
10
20
15000
12000
3000
3000
2000
10000
5000
7000
1500
0
1100
7500
112
54000
23100
1-2-4-4 Industries des palettes et d’emballages
Les principales entreprises qui opèrent dans le secteur de la fabrication des
palettes et des caisses sont énumérées dans le tableau n° 15. La matière première la
plus demandée par l’industrie de palettes est le cyprès, qui provient principalement
des plantations privées. Le bois de Pin maritime est aussi utilisé ainsi que de petites
quantités de Pin d’Alep.
Les industriels les plus connus sont cités sur le tableau n° 16. La production
qui en résulte peut être rechaussée de celle des petits transformateurs non recensés.
- 35 -
Tableau n° 18 : Liste représentative des scieries de palettes
Raison sociale
SOGEF
Sté Industrielle de Palettes
et Emballages en Bois,
SIPEB
Trimeche Mohamed
Hafedh
SOFOA
Ville
Capital social Emplois
(DT)
Mornaguia
200
10
00
Nabeul
610
25
00
Beni
Khalled
La Soukra
Capacité
Nominale
250
0
300
0
Consommation
2500
3000
ND
ND
ND
ND
17
6000
6
3
10
800
0
100
0
500
750
0
225
00
L’industrie de Bois
Tunis
400
000
ND
AKF Palettes Extra
SGT Bois
Mornag
Kasserine
ND
ND
Total
252
300
7500
19550
D’autres usines installées en partenariat, Winllwood et Batonnet
manufacturent de l’emballage pour l’exploitation à partir d’une matière première
importée et à partir de déroulage surtout de purifier.
Tableau n° 19 : Liste des usines d’emballage de matière première importée
Raison sociale Ville
Capital social
Emplois
Capacité
Consommation
Willwood S.A. Utique
42000
10
5000
4500
Batonnet S.A. Utique
ND
ND
500
500
1-2-4-5 Les chantiers de construction navale
Le nombre de chantiers navals par région est de 36. Ce nombre n’est pas
stable, en raison, soit de la fermeture de certains chantiers situés sur la côte EST
soit de l’ouverture de nouveaux chantiers dans la côte du Nord-Ouest.
Les espèces utilisées sont les Eucalyptus. Quelques fabricants préfèrent
l’Eucalyptus rouge. D’autres utilisent l’Eucalyptus blanc. Le bois d’Eucalyptus est
bien adapté à une utilisation en contact avec l’eau.
- 36 -
1-2-4-6 Industrie des meubles et charpenterie
L’industrie des meubles est très hétérogène. Il y a des grandes usines intégrées
et modernes, des usines de tailles moyennes, des manufactures locaux et des petits
ateliers artisanaux utilisant les techniques traditionnelles.
Le nombre d’entreprise varie selon le nombre d’employés comme suit :
Tableau n° 20: Nombre d’entreprises travaillant dans le secteur du bois
Nombre d’entreprises
12
30
5000
Nombre d’emploi
plus que 100
entre 30 et 99
entre 1 et 29
Source : Ministère de l’Industrie
Les plus importantes unités de fabrication de meubles en bois sont classées par
ordre décroissant du nombre d'emplois dans le tableau suivant.
Tableau n°21: les grandes entreprises de bois en Tunisie
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
Raison sociale
SKANES MEUBLES
ZAOUI MEUBLES
SOMAF
INTERMAGHREB MEUBLES
MEUBLATEX MEUBLES
KITAMEUBLES
MEUBLES MASSIFS
LES METIERS
EPTIKAR
MEUBLES MODULAIRES
CONFORT MEUBLES
STE CHENNOUFI MEUBLES
Emploi
600
450
372
371
300
250
159
153
130
126
121
100
CA (1000DT)
11000
8000
7000
3500
8700
5000
3000
7700
1100
5500
600
1000
Région
Monastir
Sousse
Sfax
Jendouba
Sousse
Sfax
Sousse
Sousse
Sousse
Sousse
Sfax
Bizerte
Source: AP I; Etude de positionnement de la branche meubles en bois ; Monographie sectorielle des industries
diverses branche : Meubles en bois décembre 1998.
La plus grande entreprise est Skanes Meubles. Néanmoins, le groupe
Meublatex (qui comprend entre autres les sociétés d’ameublement suivant :
Meublatex Industries, Meubles Modulaires, société les Métiers, Meubles Massifs
occupe la première place avec vingt millions de dinars de chiffre d'affaires (soit
environ 8% de celui réalisé par toute la branche).
Le nombre des micro- entreprises au Nord-Ouest qui opèrent dans le secteur
du bois et fabrication d'articles en bois est de 1’ordre de 829 occupant la deuxième
position après le Centre-Est avec 1826 entreprises.
Tableau n°22: travail du bois et fabrication d'articles en bois
Données
D.Tunis N.E
N.O
C.O
C.E
S.O
S.E
Nbre d’entreprises 586
437
829
517
1826
449
449
- 37 -
Total
5143
Nbre d’emploi
1076
1105
1764
1023
4578
1134
1314
11993
Source: INS, les micro-entreprises en 1997 no: 1
1-2-5 Tendances de consommation des produits ligneux
Pour l’analyse des tendances de consommation des produits ligneux, on
examine les zones de consommation et les qualités consommées sur la base des
importations effectuées ces dernières années.
1-2-5-1 Zones de consommations du bois en Tunisie
L’enquête réalisée par l’INS en 2000 et qui a porté sur le budget, la
consommation et le niveau de vie des ménages a démontré que la consommation du
bois et dérivés est concentrée dans les zones de l’Est du pays et notamment, Grand
Tunis, le Nord - Ouest et le Centre Est.
En considérant que les domaines de la consommation du bois se composent de
la construction et de l’ameublement, les graphiques respectifs suivants illustrent
cette tendance :
Graphique n° 6 : Répartition géographique de la consommation- Construction par
habitant en 2000
40000
C
o
n
s
o
m
m
a
t
i
o
n
s
e
n
M
i
l
l
i
m
e
s
35640
35000
30000
22463
25000
18571
14978
20000
12613
15807
10990
15000
10000
5000
0
DIST TUNIS
NORD EST
NORD OUEST
Zones g
CENTRE
CENTRE EST
OUEST
é ographiques
SUD OUEST
SUD EST
Source : INS – Enquête nationale sur le budget, la consommation et le niveau de vie des ménages - 2000
Graphique n° 7 : Répartition de la consommation – Ameublement par habitant
au Nord Ouest en 2000
- 38 -
1877
2000
C
O
N
S
O
M
M
A
T
I
O
N
E
N
1800
1600
M
I
L
L
I
M
E
S
1400
1200
1000
822
658
800
600
278
400
200
0
CHAMBRE A COUCHER
SALON
BIBLIOTHEQUE
BANCS
Source : INS – Enquête nationale sur le budget, la consommation et le niveau de vie des ménages 2000
2) L’exploitation des produits de carrière au Nord-Ouest:
2-1) Les carrières :
Parmi les 139 carrières implantées dans la région (65 industrielles et 74
artisanales), seulement soixante sont en activité (27 industrielles et 33 artisanales),
soit environ 43% du total des carrières.
Le tableau suivant résume l’ état d'exploitation des carrières implantées dans
la région du Nord-Ouest suivant leurs catégories et les matières qu’elles produisent.
Tableau n°23: Les métiers artisanaux d'argile et de pierre au Nord-Ouest.
Granulat
Marbre
Sable
Argile
Gypse
Total
Art
Ind
Ind
Art Ind Art Ind Art
Ind
Art
Ind
13
12
9
13
1
5
4
2
1
33
27
Carrières
actives
Carrières non 18
actives
Total
31
20
8
20
7
2
0
1
0
41
38
32
17
33
8
7
4
3
1
74
65
Source :ODNO, Les substances utiles dans la région du Nord-Ouest, possibilités d'exploitation et d'industrialisation
2-2) Les unités de façonnage du marbre et de pierre marbrière:
La région du Nord-Ouest renferme uniquement deux unités industrielles de
façonnage et de transformation de marbre importé et de pierre marbrière locale,
malgré l'existence d'importants gîtes comme celui de Chemtou à Jendouba, Djebel
Dougga à Teboursouk - Beja, Djebel Kesra à Siliana, et Koudiat terga à
Tedjerouine Kef, ..etc.
Ces deux unités sont implantées l’une au Chef lieu du Gouvernorat Siliana
avec une capacité de production estimée à 30000m2/an, et l’autre à Tedjerouine,
Gouvernorat du Kef avec une capacité de production estimée à 20000m3/an, sans
- 39 -
oublier les petites unités artisanales opérant sur les tranches et les dalles
approvisionnées auprès des marbreries industrielles implantées que ce soit dans la
région du Nord-Ouest ou dans d'autres régions.
3-3) Les faïenceries :
IL existe trois faïenceries au Nord-Ouest malgré les importantes réserves en
argiles à savoir :
- Faïencerie FTT à Tedjerouine avec une capacité de production de 600 mille
m2/an.
- Faïencerie de Tabarka avec une capacité de production de 100 mille m2/an.
- Faïencerie à Jendouba de faible capacité.
3-4) Les briqueteries :
l existe trois unités industrielles de production de briques et tuiles dans la
région du Nord-Ouest malgré les importantes réserves en argiles illitoKaolinitiques. La capacité globale de ces unités est estimée à 120 milles tonnes/an,
ce qui représente environ 2% de la capacité nationale.
3-5) Les unités de carreaux mosaïques :
La région du Nord-Ouest englobe trois unités de carreaux mosaïques utilisés
principalement en constructions. Ces unités se localisent à Mjez EI-Bab (Béja),
Jendouba et Dahmani (Kef).
3- 6) Les verreries :
Malgré les importants gîtes de sable siliceux susceptible d'être exploités dans
L’industrie de verre creux, il n'existe aucune unité opérante dans le domaine du
verre dans la région du Nord-Ouest.
3) Exploitation des produits forestiers non ligneux :
3-1 Filière "Huiles essentielles"
* Le Romarin
Les nappes de romarin exploitées représentent 39280 ha/an (moyenne
1995/1998), soit 46% de la superficie potentiellement exploitable et 71% de celle
proposée annuellement par les services forestiers régionaux
Tableau n°24 : Production de L’huile de romarin au Nord-Ouest (kg)
Béja
Jendouba
Kef
Siliana
N-Ouest
Huile de romarin :
2000
5000
24000
Source : les CRDA Béja ; Jendouba ; Kef et Siliana.
C’est une huile essentielle qui est utilisée dans la cosmétique, la pharmacie, les
savonniers, les produits d’entretien et les tissus ou papiers d’hygiène du corps
(papier toilette, serviettes hygiéniques, couches des nouveaux-nés,..) et les
utilisateurs d’arômes en général.
- 40 -
Le prix d’achat du romarin à l’importation varie entre 100 et 200 Fr le kg pour
les qualités supérieures et entre 50 et 100 fr pour les basses qualités. Son prix
moyen se situe autour de 140 Fr le kg.
* La Myrte :
L’exploitation du myrte est très variable d’une année à une autre et passe
d’environ 5000 ha à près de 40000 ha. Cette fluctuation est due à l’absence de plan
d’aménagement pour cette espèce et à la non maîtrise du marché.
C’est une huile qui est surtout utilisée en cosmétique et en pharmacie. Elle
n’est pas utilisée par les autres utilisateurs d’arômes car elle est trop chère. Son
prix d’achat se situe entre 350 et 400 Fr le kg.
La demande sur ce produit reste stable ou en légère progression. C’est une
huile essentielle qui n’a pas d’intérêt spécifique justifiant un développement
important de son marché.
En terme d’investissement, seule l’huile essentielle de romarin a un intérêt
économique important. Compte tenu de la préférence grandissante pour les
produits naturels, la demande continue de progresser même si les produits de
substitution prennent une importance de plus en plus grande dans les marchés des
utilisateurs d’arômes. L’accroissement de la production d’huiles essentielles de
qualité moyenne peut concurrencer les produits de synthèse si leurs prix restent
compétitifs. Les huiles essentielles de qualité supérieure n’ont aucune difficulté à
trouver des acheteurs.
L’amélioration des nappes de romarin semblent être un investissement
judicieux d’autant qu’elle s’accompagnera aussi d’un effet sur la production d’un
produit dérivé : le miel.
Une huile essentielle dont l’intérêt est de plus en plus grand est l’armoise et sa
production reste déficitaire. Des zones de production peuvent être étendues dans des
secteurs où cette plante est spontanément présente.
3-2 Produits de consommation et / ou de transformation
a) La filière « champignons sylvestres comestibles »
La superficie, considérée exploitable, couvre environ 44553 ha, dont 64,23% à
Aïn Draham, 22% à Tabarka, 8,6% dans la région de Mogods et 5,15% à Jendouba.
La répartition des zones exploitables dans chaque région est indiquée en annexe 6
du premier rapport.
L’exploitation est limitée, pour le moment, à quelques espèces les plus
connues : les girolles ou chanterelle (Cantharellus cibarius), les moussons ou pied
de mouton (Tricholoma terreum), les cèpes ou bollets (Baletus edulis).
Le prix est légèrement élevé en début de saison c’est à dire en juin ou en
septembre et en fin de saison. Il varie en fonction de la qualité du produit. La qualité
de ces champignons est fonction de la grosseur, de l’intégrité du champignon sans
présence de larves ou de traces de consommation par les mollusques terrestres
- 41 -
(limaces ou escargots), la fermeté du chapeau et du pied, la présence de lamelles
blanches sous le chapeau du cèpe, de l’absence de terre ou de sable.
Les champignons les plus chers sont ceux qui sont les plus petits ou les moyens,
turgescents et fermes, blancs sous le chapeau et marron sur la chapeau, sains c’està-dire exempts de défauts de consommation par les mollusques et de terre ou sable.
On distingue trois grandes classes de calibres : les petits, les moyens et les gros.
Pour les deux variétés les plus consommées : la girolle et le cèpe le marché
reste très stable car les quantités collectées chaque année restent sensiblement les
mêmes indépendamment des régions d’origine. De plus il s’agit de produits très
populaires et dont le prix reste toujours accessible pour le consommateur.
La demande des girolles et des cèpes est maximale pendant les saisons de
cueillette, été et automne et pendant les vacances de Noël.
Le prix d’achat en frais à l’importation ou à la récolte dans les régions de
production oscille entre 15 et 40 Fr pour les cèpes gros et de basse qualité et de 60
à 150 Fr le kg pour les bonnes qualités. Le prix en sec varie entre 60 à 500 Fr le kg
voire même 700 Fr pour les très bonnes qualités de cèpes. La girolle fraîche se vend
entre 22 et 140 Fr le kg et entre 60 et 350 Fr le kg sèche.
L’utilisation des ces deux champignons étant en priorité la conserve, le surgelé
ou les plats cuisinés, toutes opérations de manutention supplémentaire entraînent
des coûts importants pour les conserveurs et transformateurs notamment le tri des
calibres, le retrait des parties inesthétiques, la terre ou le sable.
Les champignons d’Afrique du Nord (Maroc, Tunisie) les plus prisés sont les
champignons d’altitude car ils ne comportent pas de sable. Ils sont peu présents sur
le marché français à cause d’un manque de soins apportés à leur récolte, calibrage
selon des critères précis et stockage.
b) Filière « câpres »
Pour la période 1995/1998, les nappes considérées en état d’exploitation et
proposées par les services forestiers aux adjudicataires, sont réparties sur une
superficie totale de 6347 ha, soit 23% seulement de la superficie recensée jusqu’à
1993.
La production nationale de câpres a été affectée par la dégradation des
nappes. Elle a, fortement, baissé entre 1982 et 1995 de 358 tonnes à 113 tonnes.
C’est un produit qui est destiné essentiellement à la conserve. Les câpres sont
notamment conservées dans du vinaigre. Ce condiment est surtout populaire dans
l’Europe du Sud et les ventes restent très faibles en Europe du Nord et sur le marché
américain. Les principaux pays producteurs sont l’Espagne, l’Italie et le Maroc.
Son prix d’achat moyen était de 24-25 Fr le kg pour les dernières années et de
37-38 Fr le kg en 2000 avec un prix de 45 Fr pour les lots de très bonne qualité.
Il semble que les nappes de câpres ne sont pas suffisamment entretenues ce qui
entraîne des fluctuations importantes de la production et des prix.
c) Filière « graines de pin pignon »
- 42 -
Les pignes sont très recherchées sur le marché national compte tenu de son
utilisation importante dans les pâtisseries de qualité. La valorisation de ce produit
offre des perspectives intéressantes pour les plantations de pin pignon, qui ne
cessent d’augmenter chaque année.
Le potentiel national de production de pignes pourrait atteindre 160 tonnes de
pignes/an, en tablant sur une production moyenne de 200 kg de cônes/ha/an, ce qui
équivaut à 40 kg de graines ou encore 8 kg de pignes/ha/an.
Pour un prix moyen de 20 D/kg, la valeur de cette production est évaluée à 3,2
Millions de Dinars, ce qui serait supérieur aux recettes des ventes du bois pour
l’ensemble du pays.
Signalons dans ce contexte qu’il y a, toutefois, un problème majeur qui a été
engendré par cette importance économique de la pigne, il s’agit des récoltes
effectuées en délit, longtemps avant la maturité des cônes. Ceci est de nature à
réduire ce potentiel du fait de la perte en poids des pignes immatures et de la
détérioration de la qualité de ce produit.
La quantité moyenne de pignons non décortiqués, exportée au cours des années
(1997/1998) était de 42,08 tonnes / an, pour une valeur moyenne de 119112 D/an.
d) Filière « graines de pin d’alep »
Les forêts de pin d’Alep représentent la plus importante part des forêts
tunisiennes. Elles couvrent environ 296.600 ha (DGF, 1995) et sont localisées
principalement au Centre-Ouest du pays. Les gouvernorats de Kasserine, du Kef et
de Siliana, renferment à eux seuls plus de 77% de ces forêts.
La consommation des graines de pin d’Alep est une tradition spécifiquement
tunisienne, mais cela n’a pas empêché une augmentation continue de la
consommation et de la valeur de ce PFNL.
On ne dispose pas de chiffres sur la production du « zgougou », ce produit
n’apparaît pas non plus dans les statistiques sur la consommation.
Dans la région de Siliana, le chiffre d’affaires provenant de la commercialisation de
« zgougou » a été estimé à 461600 D par an (moyenne pour la période 1994/1997).
Le droit d’exploitation des graines de pin d’Alep est acheté par des
commerçants. Les usagers, engagés par les commerçants pour assurer la cueillette
des produits, ne profitent pas d’une manière significative de la ressource, qui fait
partie de leur terroir.L’écoulement des produits est assuré par les commerçants,
généralement en dehors des zones de production ;
e) Filière « caroubes »
Les caroubes sont utilisées dans l’industrie alimentaire et dans la composition
de quelques fourrages. Ils font partie des sous-produits «oléagineux, graines et
plantes industrielles » dans la classification commerciale.
Les fruits de caroubes peuvent être utilisés dans l’alimentation du bétail car
l’enveloppe est riche en sucres et également pour la fabrication de boissons
sirupeuses ou fermentées. On peut l’utiliser comme substitut du chocolat, dans la
- 43 -
biscuiterie et la fabrication de produits alimentaires de consommation rapide à
basse calorie.
Les graines de caroubes concassées ou fraîches sont ensuite transformées en
poudres après élimination de l’enveloppe de la graine et du germe. Généralement,
cette opération est réalisée en dehors des zones de collecte car elle nécessite, après
la séparation des différents constituants, un stockage et un conditionnement adapté
pour éviter toute dénaturation du produit. De plus, l’équipement est coûteux.
Les farines ou gommes de caroubes sont des produits épaississants gélifiants
et émulsifiants qui rentrent dans de nombreux domaines agro-alimentaires (glaces,
alimentation des bébés, soupes, sauces, saucisses, certains fromages, des produits
panifiés, gâteaux, déserts en poudre ..) ou pharmaceutiques. Il s’agit aussi de
farines qui ont des utilisations dans l’industrie (pâte à papier et textile). En effet les
farines améliorent la texture du papier et assurent une meilleure stabilité des fibres
de coton tout en facilitant la fixation des teintures.
Les farines de caroubes sont classées en deux catégories : technique et
alimentaire, essentiellement en fonction de leur viscosité et de leur qualité
bactériologique. Il n’y a pas encore de norme très précise concernant la qualité de
ces farines.
Les caroubes font partie des graines oléagineuses et peuvent rentrer dans
l’alimentation animale et humaine. Le caroubier est un arbre multi-usage qui
nécessite peu d’entretien et peut être planté en situation de grande aridité.
f) Filière « arbres et arbustes semi-forestiers »
Cette filière englobe les arbres et les arbustes qui fournissent des fruits ou des
produits recherchés sur le marché local, régional ou national. Il s’agit
principalement du noyer (production de fruits et de racines), le laurier sauce
(condiment), l’azerolier et l’olivier sauvage (production et qualité intéressantes des
fruits des arbres greffés). Ces espèces qui poussaient à l’état sauvage ont connu une
dégradation très prononcée et ne bénéficient pas d’interventions pour leur
réhabilitation, à l’exception du noyer (plantation dans des petits vergers) et
l’olivier sauvage (greffage initié dans le cadre de quelques projets).
g) Filière «miel d’origine forestière »
Depuis longtemps, le miel, produit à partir de la végétation forestière, constitue
un produit distingué et très recherché pour ces vertus médicinales ancestrales. Le
plus traditionnel est le miel de thym et de romarin, dont la production est devenue
une particularité pour certaines régions telles que Zaghouan et Siliana.
Le miel amer constitue aussi un produit typique des zones forestières, localisé
dans certaines régions comme Tbaïnia (Aïn Draham) et Kef Abed (Sejenane).
h) Filière « vannerie et sparterie »
- 44 -
La filière englobe la confection des ouvrages de sparterie et de vannerie ainsi
que la fabrication des objets artisanaux à partir du petit-bois (ustensiles ménagers,
objets de décoration).
La matière première utilisée dans la fabrication de ces produits provient
essentiellement de l’alfa, des brindilles ou du petit-bois de diverses espèces dont
principalement le myrte, l’arbousier, l’osier, l’aulne noir, le doum, la filaire...
Toutes ces espèces sont soumises à d’autres usages et ne font l’objet d’aucune
intervention de réhabilitation ou d’entretien, à l’exception des nappes d’alfa.
La dégradation des espèces forestières, couramment utilisées dans la
fabrication des produits artisanaux, tel que l’osier, le doum, a contraint les artisans
à utiliser d’autres espèces de qualités moindres (le laurier rose) et d’avoir recours à
l’importation de matières premières, telles que le rotin et le rafia, pour une valeur
de 221.000 D/an (moyenne 97/98).
La fabrication des ouvrages d’alfa, de vannerie et de sparterie ainsi que
l’artisanat du bois demeurent des activités pratiquées généralement par des artisans
locaux qui ne bénéficient pas ou très peu d’appui financier et d’encadrement
technique ; pourtant ces activités constituent pour de nombreuses familles une
source de revenu primordiale
VIII- COMMERCE EXTERIEUR:
1) Produits forestiers ligneux :
1-1) Quantités et valeurs des importations du bois :
Les valeurs des quantités du bois importées ont atteint 155,4 millions dinars en
2000 par contre les valeurs des quantités exportées n'ont pas dépassé les 11,306
millions de dinars soit un taux de recouvrement de 7%. Le tableau suivant montre
l’évolution des quantités du bois importées et exportées durant la période (19972000).
Tableau n°25: Quantités et valeurs des importations et des exportations du bois
Unité (quantité :mille tonnes ; valeur :DT)
Importation
Exportation
Quantité
Valeur
Quantité
Valeur
1997
284,3
134,6
8,053
8,933
1998
271,7
127,8
9,996
10,936
1999
291,5
125,8
10,178
10,932
2000
333,2
155,4
10,243
11,306
Source: INS annuaire statistique de la Tunisie no31, année 2000.
1-2) Quantités et valeurs des importations des meubles en bois:
Les valeurs des quantités importées des différents types de meubles en bois sont
évaluées à 1676697DT en 2000.
Tableau n°26: Evolution des quantités et des valeurs des meubles en bois importées
Unité :(Quantité :Kg ; Valeurs : DT)
- 45 -
1997
Meubles
de bureau
Meubles
de cuisine
Chambres
à coucher
Parties
des
meubles
Sièges et
parties
des sièges
Total
1998
Quantité
195826
valeur
888795
Quantité
169989
1999
valeur
Quantité
1076202 198791
40486
82631
11121
45723
23840
55195
71
73388
4105
13864
11323
15184
52974
550682
227
47280
171986
300673
156848
252086
132409
427036
263115
1142864
25828
111001
25528
185821
33643
172792
31657
409313
438231
1396964 374809
1575016 441657
2000
valeur
Quantité
1537764 600716
valeur
3852
2743469 895786
1676697
Source: INS, commerce extérieur 1997 ; 1998 ; 1999 ; 2000
1-3) Quantités et valeurs des exportations des meubles en bois:
Les valeurs des quantités des meubles en bois exportées sont évaluées à
4044295DT en 2000.
Tableau n°27: quantités et valeurs des exportations des meubles en bois
Unité (quantité : Kg ; valeur :DT)
1997
ubles
de
eau
ubles
de
sine
ambres
à
cher
rties
des
ubles
ges et parties
sièges
al
1998
quantité
valeur
1999
quantité
valeur
2000
quantité
Valeur
quantité
valeur
325313
1634902 149602
483411
152631
654886
5832
687694
6077
28987
36395
2339
3062622
80
29562
1125513
3172470 3172470 1025870
870126
3051676
2423
2670823
706256
2475365 2475365 25519
66132
311066
101663
626334
168176
529346
25860
185184
578
29882
2331335
7841070 5806372 1581866
110576
4044295
6198
2737
10671
1117088 7265434
1-4) Comparaison des valeurs des exportations et des importations des meubles en
bois :
L’histogramme suivant montre qu’il y à une diminution des valeurs des
exportations des meubles en bois, le taux d'accroissement moyen des valeurs des
exportations est de moins 48% par contre le taux d'accroissement des importations
et de 20%.
- 46 -
Graphique n°8: Evolution des quantités et des valeurs des meubles en bois importés et
exportés
Année
4044295
110576
2000
1676697
895786
7265434
1117088
1999
Vexporté
2743469
441657
Qexporté
1581866
5806372
1998
Vimporté
1575016
374809
Qimporté
7841070
2331335
1997
1396964
438231
0
5000000
10000000
(Quantité:Kg; Valeur : DT )
1-5) L'exportation et l’importation de liège :
Tableau n°28: importation et exportation de liège et ouvrage à liège
Unité (quantité : Kg ; valeur :DT)
Importation
Exportation
Quantité
Valeur
Quantité
Valeur
1997
563352
229335
2394518
5605877
1998
4560
65746
2461118
7704148
1999
83127
648890
6416655
9660034
2000
100380
839131
7896462
14794800
2) Produits forestiers non ligneux :
2-1. Filière "Huiles essentielles"
L’exportation des huiles essentielles de romarin et de myrte rapporte au pays
l’équivalent en devise de 1.313.260 Dinars par an (moyenne de 1995/1998), dont
87,26% provient de la vente de l’huile de romarin. Ces huiles sont exportées
essentiellement vers les pays de la CEE, en particulier la France.
Les quantités moyennes d’huiles exportées (1995/1998), sont de 57 T/an pour
le romarin (20,4 D/kg), et de 3,8 T/an pour le myrte (47,8 D/kg).
Les recettes de l’administration forestière, provenant de la location des droits
d’exploitation des nappes de romarin et de myrte sont de 225.000 D/an (moyenne
1995/1998), dont 89% à partir des nappes de romarin.
2-2. Produits de consommation et / ou de transformation
- 47 -
2-2-1 La filière « champignons sylvestres comestibles »
Les exportations de champignons sylvestres comestibles, provenant des forêts
de Khroumirie et des Mogods, sont de 19,6 T/an (moyenne de 1995/1998), pour une
valeur de 158.000 D.
Les recettes de l’administration forestière provenant de la location des droits
d’exploitation des champignons (en zones humides) sont de 19184 D/an, pour une
superficie exploitée de 27690 ha (moyenne 1995/1998). Pour la campagne
1998/1999, l’exploitation des champignons a rapporté à l’administration des
recettes de 56500 D. Cette augmentation importante est le résultat d’une forte
concurrence en adoptant une soumission du droit d’exploitation par grande zone
(délégation) au lieu de petits lots localisés
2-2-2 Filière « câpres »
La production nationale de câpres a été affectée par la dégradation des
nappes. Elle a, fortement, baissé entre 1982 et 1995 de 358 tonnes à 113 tonnes.
En 1997, l’exportation d’une quantité de 4717 kg de câpres, a rapporté 11345 D.
2-2-3 Filière « graines de pin pignon »
La quantité moyenne de pignons non décortiqués, exportée au cours des deux
dernières années (1997/1998) était de 42,08 tonnes / an, pour une valeur moyenne
de 119112 D/an. Au cours de 1998, les exportations ont atteint 29,6 tonnes, pour des
recettes de 60831 D (2,287 D/kg).
2-2-4 Filière « caroubes »
La quantité moyenne exportée au cours des années (1997/1998) était de 113,5
tonnes/an, pour un montant de 252000 D. Il s’agit principalement des graines. Les
quantités de caroubes exportées en 1997 ont apporté l’équivalent en devises de
384.000 D.
2-2-5 Filière «miel d’origine forestière »
Les quantités de miel exportées proviennent du secteur forestier et du secteur
agricole. La haute qualité du miel d’origine forestière (miel de romarin et du thym,
miel amer d’arbousier et de bruyères) permet à ce produit d’avoir une place sur le
marché extérieur.
La quantité moyenne de miel, exportée entre 1995/1998, est de 1214 kg/an,
pour un montant de 21913 D/an, soit 19,382 D / kg. La Tunisie importe d’autre
part du miel naturel. En 1997 les quantités importées étaient de 8252 kg, pour un
montant de 44096 D (5,344 D/kg). Les importations de ce produit en 1998 étaient de
1090 kg, pour une valeur de 3288 D (3,016 D/kg).
Le miel naturel importé est 5 à 7 fois moins cher que le miel tunisien sur le
marché national et sur le marché mondial.
2-2-6 Filière « vannerie et sparterie »
La valeur totale des exportations des ouvrages de sparterie et de vannerie est
de 16170 D/an, dont 88% provient des ouvrages en alfa (moyenne de 95/98).
- 48 -
Les produits de l’artisanat du bois, pratiqué en Kroumirie, sont commercialisés
sur le marché intérieur. Ces produits procurent un revenu moyen brut de l’ordre de
4386 D/an.
La fabrication des ouvrages d’alfa, de vannerie et de sparterie ainsi que
l’artisanat du bois demeurent des activités pratiquées généralement par des artisans
locaux qui ne bénéficient pas ou très peu d’appui financier et d’encadrement
technique ; pourtant ces activités constituent pour de nombreuses familles une
source de revenu primordiale.
IX - PROBLEMATIQUE DU SECTEUR FORESTIER :
Selon le plan de développement des ressources forestières et pastorales
(PDRFP) établi par la Direction Générale des Forêts en 1999, le secteur forestier
continue à être un secteur stratégique où l'Etat doit continuer à jouer un rôle de
premier ordre. De par les biens et services qu’il permet d'en tirer et la qualité de vie
qu’il offre aux citoyens, le secteur forestier peut influencer, de la façon dont il est
gère, profondément l’avenir de la société tunisienne. Le secteur forestier, pastoral et
cynégétique doit continuer à jouer ses principales fonctions économiques, sociales
et environnementales. Le rôle économique prépondérant du secteur devrait être
maintenu tout en attachant un grand prix aux valeurs environnementales et en
particulier à la conservation des ressources naturelles pour le développement au
profit des générations futures. L’Etat devrait se désengager progressivement de
certaines actions de gestion directe pour impliquer le secteur privé et les
populations rurales dans le processus de développement et de conservation pour
aboutir ultérieurement au développement du concept de forêts privées. Ainsi l'Etat
se consacrera aux missions de conception, d'encadrement, de contrôle, de suivi et
d'évaluation des actions et programmes à entre prendre. IL assumera ainsi le rôle
de régulateur, de conseiller, voire de formateur.
Les limites du secteur forestier :
Par ailleurs, il convient de prendre en considération les limitations suivantes :
- La dégradation continue des ressources dues essentiellement aux effets combinés
des conditions climatiques défavorables caractérisées par des précipitations rares et
irrégulières, de la surexploitation, du surpâturage et du défrichement illégal. Cette
dégradation est traduite par la réduction de l’étendue de la végétation naturelle, la
fragilité des écosystèmes et par l’appauvrissement de la biodiversité. En effet,
plusieurs espèces végétales et animales ont complètement disparus ou sont
menacées de disparition;
- La forte densité de la population dans les régions forestières et les opportunités
d'emploi très limitées ont donné lieu à une pression croissante sur les ressources :
destruction du bornage, surpâturage, défrichement pour l’extension des cultures,
coupes illicites des bois pour la carbonisation et le chauffage,... etc
- 49 -
- La désertification prononcée affectant plus des 2/3 du territoire national surtout
dans les régions du Centre et Sud et qui a profondément modifié la structure des
sols, les écosystèmes et la biodiversité;
- L’exploitation du bois réalisée à un taux très faible en comparaison avec les
quantités disponibles. Les retards d'exploitation sont estimés à présent à
1000000 m3, ce qui correspond en terme de temps à cinq ans de retard ;
- Les produits forestiers et particulièrement le bois ne sont pas suffisamment
valorisés. Le bois local de par sa qualité pour les utilisations courantes (sciage,
industrie) n'est pas suffisamment compétitif sur le marché pour encourager
l’investissement privé dans le domaine d'exploitation ;
- L’insuffisance des moyens humains et financiers mis à la disposition du secteur
pour faire face aux exigences du développement ;
- Les difficultés rencontrées dans l’exécution des multiples missions qui incombent
aux forestiers nécessitent la diversification des compétences à mettre à la
disposition du secteur ;
- La situation foncière non apurés des terrains soumis au régime forestier et la
destruction du bornage des forêts domaniales ;
- La non-adhésion des privés aux efforts de reforestation.
Les opportunités de développement :
Le secteur bénéficie d'importantes opportunités pour son développement et
pour la conservation des ressources. Parmi ces opportunités, on cite :
- L’augmentation considérable et continue depuis 1990 des crédits alloués
annuellement au secteur.
- Les potentialités de production sont importantes. Seulement on ne doit pas
s’attendre à une amélioration spectaculaire des quantités du bois «précieux » pour
le sciage, car les particularités technologiques du produit local ne se prêtent pas
parfaitement à ce type d’usage. Les finalités du bois local, chauffage exclu, doivent
être diversifiées et dimensionnées pour absorber toutes les quantités produites et
rentabiliser mieux le secteur;
- Les demandes du marché national en produits dérivés du bois sont suffisamment
élevées pour encourager les reboisements de production et investir dans 1’industrie
du bois;
- Les potentialités de reboisement de production en Tunisie sont relativement
importantes surtout dans les terrains privés à vocation forestière qui se prêtent mal
aux pratiques agricoles et qui peuvent élever le taux de boisement au-delà de 15% ;
- L’existence d’un organisme de recherche forestière en l’occurrence 1’INRGREF
contribue largement au développement du secteur disposant d’une équipe de
chercheurs ayant une grande expérience dans divers aspects de la forêt tunisienne.
- Le Nord de la Tunisie pluvieux et favorable aux reboisements à haute production
ligneuse;
- Les techniciens forestiers ont acquis une large expérience en matière de
développement et de conservation du secteur.
- 50 -
- La production potentielle de bois dans les deux prochaines décennies est fonction
du volume sur pied, de l’accroissement annuel pour chaque classe d’âge, et du taux
de prélèvement qui est fonction de 1’âge du peuplement, de sa densité et des
aménagements prévus.
X - LA STRATEGIE NATIONALE DU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR
FORESTIER :
La nouvelle stratégie de développement du secteur forestier en Tunisie durant
la période 2002 jusqu’à 2011 a pour objectifs :
• Atteindre un couvert végétal de 16% vers l’an 2011.
• La vulgarisation de la gestion des systèmes forestiers et pastoraux et la
protection des forêts contre les incendies et la protection de la faune et de la
flore.
• Amélioration de la situation socio-économique et environnementale dans les
zones pastorales par 1’introduction de 350 mille hectares des parcours
marginaux, après leurs aménagements par des points d'eau et des pistes.
• Amélioration des parcours sur une superficie de 650 mille hectares.
• L’aménagement des surfaces alfatières sur une superficie de 433 mille
hectares.
La nouvelle stratégie des forêts et des parcours, est basée sur les axes
suivants:
- Donner une grande importance au développement des forêts sans
oublier le côté économique et environnemental, la concentration des
efforts dans le cadre de nouveaux programmes de reboisement des
régions prioritaires avec l’appui des cartes pré-établies.
- Donner la priorité au reboisement avec des arbres forestiers fruitières
capables de donner un revenu supplémentaire aux agriculteurs.
- Appui au développement des parcours.
- Décentralisation du pouvoir central à l’échelle régional pour le
reboisement et 1’amélioration des parcours.
- L’exploitation et 1’investissement dans le secteur forestier par les
privés selon des cahiers des charges pré-établies
XI - OBJECTIFS ET PROGRAMMES DU Xème PLAN :
Les axes de développement du Xème plan sont les suivants :
• L’introduction de l’espace forestier parmi les composantes de développement
agricole global et de développement durable.
• La participation du secteur privé pour le développement des produits forestiers
et pastoraux et leur exploitation dans le cadre des groupements et des
organismes de développement des habitants des forêts ou par l'exploitation
directe, et 1’encouragement de lancer des entreprises d'exploitation et des
- 51 -
sociétés industrielles dans différents domaines pour l’exploitation, la
transformation et l’industrialisation des différents produits forestiers.
Selon le plan de développement des ressources forestières, les idées maîtresses
des orientations fondamentales de la politique nationale en matière d'intervention
dans le secteur forestier montrent que l'Etat a opté pour un désengagement
progressive aux privés, aux associations professionnelles et aux populations locales,
un rôle actif dans la protection et la promotion des ressources forestières,
pastorales et cynégétiques dans le pays. Ces choix sont renforcés par des mesures
incitatrices et d’encouragement et la participation aux actions de développement et
de sauvegarde.
Au niveau du secteur, et en fonction des exigences du développement social et
économique du pays et des évolutions sur le plan international en matière de gestion
des ressources naturelles, l’Etat vise à assurer :
Un rôle économique croissant du secteur forestier pour une meilleure
couverture des besoins nationaux en produits forestiers, notamment le bois et le
liège, une meilleure contribution au développement du secteur agricole à l’économie
nationale et davantage de promotion du tissu industriel des produits forestiers.
Filière Reboisement : Le pays s’oriente, vers la filière «reboisement de production
ligneuse » qui s’articule sur trois composantes à savoir:
- La collecte des semences dans des peuplements et vergers et graines
sur la base du matériel génétique, ayant les qualités requises pour la
multiplication et des fins de production, au sein des espèces forestières
et pastorales et pour chaque région écologique;
- La production de plants en pépinières selon les techniques modernes et
la privatisation graduelle de production de plants ;
- Le reboisement sur sols préparés mécaniquement et fertilisés sur
terrains favorables augmenterait considérablement la productivité des
peuplements forestiers ainsi crée en comparaison avec les peuplements
issus de plantations manuelles dans des conditions climatiques et
édaphiques similaires.
Aménagement sylvo-pastoral: Le pays envisage la mobilisation de toutes les
ressources forestières; pastorales et cynégétiques, y compris les produits
secondaires du secteur. Cependant, la mise en oeuvre de cette action ne peut se faire
que dans le cadre d’aménagement intégré et durable des ressources. Le pays
s’oriente aussi vers les actions d’amélioration pastorale pour augmenter la
production fourragère et réduire le déficit alimentaire du cheptel, compenser les
pertes de pâturage dues aux mises en défens engendrées par les reboisements. Dans
le cadre de cette action, la régénération naturelle des espèces autochtones comme le
Pin d'Alep, le Chêne liège, le Chêne Zeen.… etc est une activité prioritaire et
bénéficie du soutien de l'Etat pour la recolonisation des aires écologiques de ces
espèces et la reconstitution du couvert végétal naturel.
- 52 -
Exploitation: l'exploitation rationnelle des ressources forestières, pastorales et
cynégétiques dans le cadre de la mobilisation de ces ressources constitue l’un des
choix fondamentaux de la politique actuelle pour le secteur. Pour faire face à
l'accroissement des volumes potentiels de bois et de liège et des diverses autres
activités, et en vue de promouvoir la privatisation des diverses actions forestières, le
pays s’oriente actuellement vers le renforcement des petites unités d'exploitation
pour qu’elles s'érigent en petites sociétés d'exploitation ou de service et la
modernisation de la profession.
Industrie de transformation: L’Etat cherche à valoriser les produits forestiers
et en particulier le bois pour en tirer le maximum de profits en faveur de l'économie
nationale. Aujourd'hui, le bois local est utilisé à 5,2 % pour le sciage, 15,2 % pour
l'industrie, 28,9 % pour le service et 50,7 % pour le chauffage. L 'industrie de la
cellulose (pâtes à papier et pâtes à usage chimique) à partir du bois à fibres longues
(conifères) et Courtes (Eucalyptus); est une option de valorisation du bois local.
Recherche: il est reconnu dans les orientations politiques et socioéconomiques que la recherche est fondamentale et même vitale pour le
développement. En matière forestière, pastorale et cynégétique, la recherche est
placée à l’avant garde des priorités de l'Etat pour son rôle dans un développement
global, intégré et durable du secteur sur des bases scientifiques. La recherche
forestière bénéficie à présent d'un intérêt croissant de l'Etat. Elle dispose d'une
infrastructure à développer tant à l’échelle centrale qu à l’échelle des stations
régionales pour son vaste programme de recherche composé de 23 projets avec 80
actions touchant des aspects prioritaires du secteur sylvo-pastoral et de CES. La
recherche verra, à moyen terme, ses activités s’articuler autour du développement
forestier, de la conservation forestière et pastorale, de l’économie forestière et de la
valorisation des produits sylvo-pastoraux.
Un rôle social accru du secteur par :
i) une participation active des populations rurales dans le développement des
actions sylvo- pastorales, cynégétiques et dans la conservation du patrimoine, et ii)
la création de plus d'opportunités d'emploi dans le secteur ou dans des activités
générées par le secteur.
Programmes de développement: Par la diversification et de l'augmentation du
volume des actions forestières dans le cadre des programmes de développement et
de sauvegarde du secteur, l’Etat vise l’amélioration des opportunités d'emploi au
profit des populations forestières et pastorales. L’augmentation des travaux de
reboisement, d’aménagement et d’exploitation, de commercialisation et de
transformation des produits forestiers dans le cadre de la privatisation et de
l’approche participative adoptée par l'administration forestière est destinée à
améliorer les revenus et les conditions de vie des populations concernées. Elle est
aussi destinée à favoriser la création des structures sociales, économiques et
foncières au sein de ces populations. L’Etat cherche à renforcer la composante
sociale dans les programmes de recherche forestière, la conception d'intégration et
- 53 -
d'implication des populations rurales aux actions du secteur et à la prise de
décision.
Programmes de sauvegarde: Dans le cadre de sa politique de protection du
territoire national contre la désertification, la protection du patrimoine forestier,
pastoral et cynégétique et celle de l’environnement en général contre les incendies,
les ravageurs et tout autre type de délit, l’Etat vise l’amélioration de la qualité de
vie de la société tunisienne en général et les conditions de vie des populations
rurales en particulier. Il s’oriente aussi vers le renforcement de l’action
d’assainissement de la situation foncière des terrains soumis au régime forestier, qui
obstrue toute action de développement économique et social du secteur, un rôle plus
grand dans la protection de l’environnement et dans la conservation de la nature
Faune sauvage: La conservation de la faune sauvage est une orientation principale
de la politique tunisienne en matière cynégétique. La Tunisie poursuit depuis son
indépendance, une politique de conservation active de la faune sauvage. Une telle
orientation devient une constante de la politique actuelle de 1’Etat qui vise, dans le
cadre du rétablissement de l’équilibre biologique, la protection des espèces
faunistiques rares ou menacées d'extinction, le renversement du processus de déclin
de l'effectif de certaines espèces et la réintroduction des espèces disparues dans des
espaces protégés ou dans le milieu naturel libre. Le rôle du secteur privé dans la
gestion et l’exploitation éco-touristique, éducative et scientifique de certains parcs
nationaux est prépondérant et dont l’incidence positive sur l’aménagement et la
gestion moderne de ces espaces protégés est sure. L’Etat s’oriente d'avantage vers
une participation active des privés dans ce domaine. De même, pour les populations
locales, l’Etat cherche à leur impliquer effectivement en faisant valoir leurs
expériences utiles dans la gestion de ces ressources en milieu naturel libre. II vise
aussi la régulation de la chasse par un suivi scientifique et systématique des
variations de la ressource et l’adéquation des prélèvements aux résultats de ce suivi.
Il cherche aussi à promouvoir la recherche dans le domaine cynégétique
diversité : A présent, la politique de 1’Etat en matière de biodiversité repose
sur la création et la gestion des aires protégées où l’équilibre biologique peut
s’établir avec le temps en introduisant les espèces qui avaient disparu auparavant.
La biodiversité bénéficie d'un soutien croissant de l’Etat, où une stratégie nationale
pour la conservation des diversités biologiques et l'utilisation durable des
ressources biologiques est en cours de préparation et peut être intégrée dans tous
les programmes de développement. L’Etat vise le développement de la recherche en
matière de biodiversité et d'environnement en général et la participation des
populations rurales dans les programmes de gestion des ressources naturelles dont
la biodiversité.
En Tunisie, la richesse forestière décèle des lacunes et des besoins
d'inventaires plus complets et actualisés en permanent, notamment au niveau des
forêts naturelles, les plantations, et toutes autres formations à caractère forestier.
I1 révèle aussi la grande fragilité de ces écosystèmes et le degré de dégradation
atteint dans certains cas ainsi que l’insuffisance et l’inadaptation de certains cadres
- 54 -
institutionnels ou juridiques qui peuvent à cours et moyen termes compromettre les
efforts pourtant énormes consentis par la nation en vue de la protection de la nature
et de l’environnement.
Face à cette situation, il s’avère nécessaire d’élaborer et mettre en oeuvre des
programmes d'action dans les domaines d'intervention prioritaires pour préparer et
mettre en oeuvre à court et moyen termes un certain nombre d'actions en vue de
contribuer à la restauration des diverses composantes des forêts dans celles les plus
dégradées et les plus menacées, ainsi qu’à la valorisation par une gestion durable
des ressources forestière présentant un potentiel économique et social certain. Pour
aboutir à ces objectifs il est indispensable de :
- Créer une gestion intégrée et durable des agro-systèmes et des
écosystèmes forestiers et pastoraux. Ces écosystèmes présentant un
intérêt socio-économique important, font l’objet d'une pression
anthropique sans cesse croissante. Ceci n'est pas compatible avec une
utilisation durable des ressources abiotiques et biotiques de ces
milieux. De ce fait, il faut envisager une politique de gestion qui
consolide les projets agro-sylvo-pastoraux et d'agro-foresterie, afin de
conserver et de limiter la pression anthropique sur ces milieux et d
'améliorer les relations existantes entre la population riveraine et
limitrophe des espaces forestiers et le milieu naturel.
- Promouvoir des techniques et des biotechnologies qui concourent à la
protection et au maintien des écosystèmes forestiers et pastoraux.
- Dans les domaines de protection forestière et pastorale (amélioration
génétique des espèces, mise au point de bio-pesticides et biofertilisants, valorisation des résidus. ..) il est nécessaire de développer
le transfert technologique, d’appuyer le transfert entre les centres de
recherches et l’industrie forestière.
- Valorisation des produits forestiers non ligneux que ce soit par, des
méthodes traditionnelles et artisanales par la population locale en vue
d’améliorer leur revenue et leur niveau de vie, par des méthodes
modernes plus adaptées (distillation...) pour un meilleur rendement
quantitatif et surtout qualitatif.
- La mise à jour d'inventaires qualitatifs et quantitatifs de toutes les
ressources biologiques.
- Amélioration et généralisation d'utilisation des techniques agricoles et
forestières approuvées et conservation des ressources naturelles et de
la biodiversité.
- Pousser les recherches appliquées dans le domaine de la promotion et
la valorisation des ressources génétiques.
- Mettre en place les conditions favorables en vue de la planification
d'une gestion durable de la diversité biologique en générale et des
écosystèmes en particulier.
- 55 -
- Les perspectives de l’offre et de la demande de bois rond industriel
montrent un décalage croissant entre la production potentielle du bois
d 'une part, et la demande future en bois et produits dérivés croissant
avec amélioration du niveau de vie et la croissance démographique
d’autre part. La forêt tunisienne est réduite en superficie, de plus elle
est peu productive et caractérisée par la longévité de sa révolution
comme la plupart des espèces forestières.
- La politique du pays s’oriente vers l’efficience économique et non pas
vers l'autosuffisance. Les plans de production de bois à long terme sont
utiles, mais devraient intégrer des facteurs externes tels que l’extension
des capacités de production et la compétitivité des industries de bois et
de papier.
- Dans le contexte de l’ouverture progressive du marché tunisien sur le
marché européen, les investissements dépendront de l’environnement
économique en général, et de la compétitivité des entreprises et ainsi de
leurs capacités de réduction de leurs coûts de production en particulier.
Par exemple, l’environnement économique de l’industrie de la pâte de
bois ( économie d’échelle élevée, capital élevé, approvisionnement en
bois régulier et important) n'est pas favorable à l’investissement en
Tunisie, la transformation de bois pour la fabrication de papier risque
de ne pas avoir lieu. Un approvisionnement régulier et adapté aux
industries de bois contribuerait à limiter le déficit extérieur.
Les propositions que l’on peut suggérer à partir de cette analyse sont les
suivantes:
- La nécessité d’améliorer le mode d'exploitation de bois et d'identifier
les techniques sylvicoles afin d'adapter l’offre de bois d’œuvre aux
besoins des industries de sciage. De même, des débouchés pour le bois
d’œuvre local devront être identifiés dans l’emballage et dans le
coffrage par exemple afin de limiter la dépendance extérieure en cette
matière première. Par ailleurs, la valorisation des bois améliorera la
rentabilité des reboisements.
IL convient de choisir des essences de production pour le reboisement afin de
répondre à la demande industrielle à moyen et long terme et de régénérer la forêt.
Le suivi régulier des aménagements permettra d'accroître la production et d'assurer
les approvisionnements en bois d’œuvre pour 1’industrie de sciage, et en bois
d'industrie pour l’industrie de panneaux.
XII - LES OPPORTUNITES D'INVESTISSEMENT DANS LE SECTEUR
FORESTIER :
Les opportunités d’investissement dans le secteur forestier sont résumées
comme suit :
- Unités d’extraction des huiles essentielles;
- 56 -
-
Unités de transformation de bois;
L’élevage apicole pour la production du miel;
Production et la collecte du câpre;
La collecte, la transformation et l’emballage des grains de pin d'Alep et
de pin pignon;
L’éco-tourisme;
L’exploitation industrielle des gîtes des substances minérales;
Création d’unités industrielles de façonnage et de transformation des
pierres marbrières, des faïenceries, des briqueteries,..etc.
Création de petites sociétés d’exploitation forestière et de services.
- Des métiers artisanaux :
* Métiers du bois Menuiseries traditionnelles Taille du bois
- Sculpture sur bois
- Tourneur traditionnel Ajourage sur bois
* Métiers de fibres végétales Tressage sur tout support
- Fabrication d'articles en osier
- Fabrication d'articles à liège
- Fabrication d'articles en rotin
- Fabrication d'articles en fibre fine
* Métiers d'argiles et de la pierre poterie artisanale
- Fabrication de bibelots en pierre
- Fabrication de pierres taillées Taille et sculpture sur plâtre
- Fabrication de bibelots en plâtre Mosaïque
- Fabrication de bibelot en marbre Taille et sculpture sur marbre
- 57 -
TABLE DES MATIERES
I- INTRODUCTION GENERALE: ......................................................................................3
II- RESSOURCES NATURELLES AU NORD-OUEST : ...................................................4
1) Ressources naturelles :.................................................................................................4
2) Ressources hydrauliques : ...........................................................................................4
III- PRESENTATION DU SECTEUR FORESTIER EN TUNISIE :...................................5
1) Introduction: ................................................................................................................5
2) Aspects écologiques en Tunisie :.................................................................................5
3) Formations forestières : ...............................................................................................8
4) Cadre institutionnel : .................................................................................................14
I V- PRESENTATION DU SECTEUR FORESTIER AU NORD- OUEST: ..................................15
1) Les régions forestières :.............................................................................................15
2) Les superficies forestières : .......................................................................................15
3) La répartition des superficies par espèce principale et par Gouvernorat:..................17
V- LES PRODUITS FORESTIERS AU NORD-OUEST:...............................................................18
1) production du bois : ...................................................................................................18
2) Production de liège : ..................................................................................................22
3) produits forestiers non ligneux : ................................................................................23
4) Production des carrières : ..........................................................................................28
VII- L 'EXPLOITATION DES PRODUITS FORESTIERS :..........................................................28
1) l’exploitation du bois :..............................................................................................29
2) L’exploitation des produits de carrière au Nord-Ouest: ............................................39
3) Exploitation des produits forestiers non ligneux : .....................................................40
VIII- COMMERCE EXTERIEUR: ..................................................................................................45
1) Produits forestiers ligneux :.......................................................................................45
2) Produits forestiers non ligneux :................................................................................47
IX - PROBLEMATIQUE DU SECTEUR FORESTIER : ...............................................................49
X - LA STRATEGIE NATIONALE DU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR FORESTIER :.....51
XI - OBJECTIFS ET PROGRAMMES DU Xème PLAN : ...............................................................51
XII - LES OPPORTUNITES D'INVESTISSEMENT DANS LE SECTEUR FORESTIER : .........56
Annexes : Fiches de projets
- 58 -
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1: distribution des superficies ...................................................................................... 4
Tableau n°2 : Les ressources hydrauliques ..................................................................................... 4
Tableau n°3: Régions forestières du Nord-Ouest.......................................................................... 15
Tableau n°4: Répartition des superficies forestières et pastorales par région ............................. 15
campagne 2000/2001............................................................................................... 15
Tableau n°5: Répartition des superficies par espèce principale et par Gouvernorat................... 17
Tableau n°6 : Classification des bois sur pied............................................................................... 19
Tableau n°7: Répartition régionale de l’offre potentielle de bois................................................. 20
provenant des écosystèmes forestiers .................................................................... 20
Tableau n°8: Offre potentielle totale de bois d’énergie provenant du secteur agricole............... 20
Tableau n°9: Production du bois au Nord- Ouest......................................................................... 21
Tableau n°10 : Importance et répartition des zones à champignon ............................................. 24
Tableau n°11: Sites des substances minérales utiles..................................................................... 28
Tableau n°12 : volume du bois exploité en régie........................................................................... 29
Tableau n°13 : Répartition des bois exploités par les entreprises privées .................................... 29
en 1997 par catégorie.......................................................................................... 29
Tableau n°14: La production des usines de panneaux de trituration .......................................... 33
Tableau n°15 : Usines de tranchage de bois rond importé ........................................................... 34
Tableau n°16 : Liste des usines de contre-plaqué à partir des produits semi-finis...................... 34
Tableau n°17 : Liste des scieries utilisant le bois importé ............................................................ 35
Tableau n°18 : Liste représentative des scieries de palettes.......................................................... 36
Tableau n°19 : Liste des usines d’emballage de matière première importée ............................... 36
Tableau n°20: Nombre d’entreprises travaillant dans le secteur du bois.................................... 37
Tableau n°21: les grandes entreprises de bois en Tunisie ........................................................... 37
Tableau n°22: travail du bois et fabrication d'articles en bois ..................................................... 37
Tableau n°23: Les métiers artisanaux d'argile et de pierre au Nord-Ouest. ............................... 39
Tableau n°24 : Production de L’huile de romarin au Nord-Ouest (kg)....................................... 40
Tableau n°25: Quantités et valeurs des importations et des exportations du bois ....................... 45
Tableau n°26: Evolution des quantités et des valeurs des meubles en bois importées ................ 45
Tableau n°27: quantités et valeurs des exportations des meubles en bois ................................... 46
Tableau n°28: importation et exportation de liège et ouvrage à liège ......................................... 47
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique n°1: Composition des forêts en Tunisie ........................................................................ 9
Graphique n°2: La superficie des forêts et parcours par région .................................................. 16
Graphique n°3: Evolution de la production du bois à l’échelle nationale ................................... 21
Graphique n°4: Evolution de la production de liège en Tunisie entre 1970 et 1987 ................... 22
Graphique n°5: la production annuelle du gibier ...................................................................... 26
Graphique n°6: Répartition géographique de la consommation- Construction par habitant en
2000.......................................................................................................................................... 38
Graphique n°7: Répartition de la consommation – Ameublement par habitant ........................ 38
au Nord Ouest en 2000 ................................................................................................ 38
- 59 -
ANNEXES
FICHES DE PROJETS
- 60 -
Fiche n° : 1
I- LE PROJET :
Nom du projet : Création d’une unité de fabrication de parfums
Montant d’investissement : 90.500DT
Nombre d’emploi : 05 postes d’emploi permanent
II- L’OBJET DU PROJET :
L’activité du projet porte sur la fabrication et la mise en bouteille de parfums.
III- COMPOSANTES TECHNIQUES DU PROJET :
Aménagement :
-L’aménagement du local d’exploitation
Equipements :
- Mascotte 200 L standard
- Filtre Alpha 400
- Malaxeur tout inox 3 turbines interchangeables
- Machine à boucher semi-automatique
- Remplisseuse/ Doseuse
- Fourgonnette Citroën pour la distribution des produits
IV- SCHEMA D’INVESTISSEMENT ET DE FINANCEMENT
INVESTISSEMENTS
Désignation
Montant (DT)
- Frais d’établissement
- Aménagement
- Equipements
500
3.316
49.577
- Matériel de transport
- M.M.B
- Emballage récupérable
- F.A..D
- Fonds de roulement
TOTAl
17.200
5.245
1.800
2.362
10.500
90.500
FINANCEMENTS
Désignation
Montant
(DT)
Fonds propres
7.800
Participation SICAR 9.100
Participation
9.100
FOPRODI
Crédit à moyen terme 36.800
Credit leasing
17.200
Crédit à court terme 10.500
TOTAL
- 61 -
90.500
Fiche n° : 2
I- LE PROJET :
Nom du projet : Création d’une unité d’élevage apicole
Montant d’investissement : 70.000 DT
Nombre d’emploi : 03postes d’emploi permanent
L’activité du projet consiste en la création d’une unité d’élevage apicole
comprenant 200 ruches modernes.
Equipements :
- Acquisition de 200 ruches peuplées
- Matériel de récolte et de visite (extracteur, combinaison, gants,…)
- Matériel roulant ( une camionnette)
INVESTISSEMENTS
Désignation
Montant (DT)
- Ruches peuplées
- Matériel d’exploitation
- Frais d’étude
TOTAl
32000
9460
20550
700
7290
70.000
FINANCEMENTS
Désignation
Montant
(DT)
Autofinancement
56900
Subventions
12400
Prime d’étude
700
TOTAL
- 62 -
70.000
Fiche n° : 3
I- LE PROJET :
Nom du projet : Création d’une unité d’extraction d’huiles essentielles, de séchage
des plantes aromatiques et de conditionnement d’huiles d’olives enrichies
Montant d’investissement : 1.264.000 DT
Nombre d’emploi : 29 postes d’emploi
L’activité du projet concerne l’extension par la création d’une nouvelle unité
totalement exportatrice pour l’extraction d’huiles essentielles, la transformation des
plantes aromatiques et médicinales et la production d’huile d’olives enrichie.
Génie civil
Construction d’une unité de romarin, d’une unité de transformation de raquette
de figuier de barbarie, d’une unité d’extraction d’huile essentielle et de
conditionnement d’huile d’olive enrichie.
Aménagement
L’aménagement du local d’exploitation ( équipements sanitaires ; électricité,
installation PTT ; ..)
Equipements :
- unité de romarin
- unité de transformation de raquette de figuier de barbarie
- unité d’extraction d’huile essentielle et de conditionnement d’huile d’olive enrichie
- équipements pour la production de la vapeur d’eau
- équipements pour le nettoyage de l’usine
- équipements de manutention.
- Matériel roulant
INVESTISSEMENTS
Désignation
FINANCEMENTS
Montant (DT) Désignation
- Terrain
- Aménagement
- Equipements
- M.M.B
- F.A..D
TOTAl
56.000
37.500
305.000
43.000
7.500
24.700
200.000
1.264.000
- 63 -
Fonds propres
Crédit à court terme
Montant
(DT)
1.064.000
200.000
TOTAL
1.264.000
Fiche n° : 4
I- LE PROJET :
Nom du projet : Création d’une unité industrielle d’extraction et de transformation
de pierre marbrière
Montant d’investissement : 4.320.000 DT
Nombre d’emploi : 78 postes d’emploi
Le projet concerne l’extraction des blocs de pierre marbrière à partir de trois
carrières et à transformer les 2/3 de la production totale dans une marbrerie
industrielle qui sera sensée de façonner les blocks extraits en carreaux, dalles et
plinthes.
Génie civil
Construction d’une grande usine et des locaux administratifs, sociaux, techniques et
un bassin d’eau.
Aménagement
-Travaux d’aménagement des carrières et la marbrerie
Equipements :
- Equipements des carrières
- Equipements de la marbrerie
- Matériels de transport
INVESTISSEMENTS
FINANCEMENTS
Désignation
Montant (DT)
Désignation
Montant
(DT)
15.000
Fonds propres
3.024.000
- Terrain
240.000
Crédit à moyen
1.296.000
terme
- Génie civil
560.000
- Aménagement
379.500
- Equipements de production et
2.022.000
outillage
633.000
- M.M.B
10.000
- F.A..D
109.000
- Frais d’étude
5.000
346.500
TOTAl
4.320.000
TOTAL
4.320.000
- 64 -
Fiche n° : 5
I- LE PROJET :
Nom du projet : Création d’une unité de fabrication d’articles en bois d’olive
Nombre d’emploi : 12 postes d’emploi permanent
L’activité du projet porte sur la fabrication d’articles en bois d’olive : porte
manteaux, plateaux, coupe à fruits, vases, cendriers, jeu d’échec...
-Aménagement :
-Equipements :
- Mobiliers et matériel de bureau
INVESTISSEMENTS
Désignation
Montant (DT)
- Aménagement
- Equipements
- M.M.B
-Dépenses de pré production
TOTAl
1.000
21.000
74.050
3.725
8.025
12.200
120.000
FINANCEMENTS
Désignation
Montant
(DT)
Fonds propres
39.500
Crédit à long terme
68.000
TOTAL
- 65 -
120.000
Fiche n° : 6
I- LE PROJET :
Nom du projet : Extension d’une unité de fabrication de meubles en rotin.
Nombre d’emploi : 37 postes d’emploi permanents plus 15 formule FIAP.
L’activité du projet porte sur la fabrication de meubles en rotin : salon, salle à
manger, chambre à coucher, fauteuil, bibliothèque, étagère, corbeille, berceau,…
-Aménagement
-Equipements
-Mobilier et matériel de bureau
INVESTISSEMENTS
Désignation
Montant (DT)
- Aménagement
- Equipements
- M.M.B
-Dépenses de pré production
TOTAl
1.000
14.000
62.500
2.250
24.750
35.650
140.150
FINANCEMENTS
Désignation
Montant
(DT)
Fonds propres
55.150
Crédit à long terme
35.000
Crédit FONAPRAM
6.000
TOTAL
- 66 -
140.150
Fiche n° : 7
I- LE PROJET :
Nom du projet : Création d’une unité de menuiserie
Nombre d’emploi : 03 postes d’emploi permanents plus 15 formule FIAP.
Le projet consiste en la création d’une unité de menuiserie générale
(menuiserie de bâtiment et fabrication des meubles).
- Aménagement
- Equipements de production
- Frais d’approches et divers
INVESTISSEMENTS
Désignation
Montant (DT)
- Aménagement
- Equipements de production
- Frais d’approches et divers
TOTAl
1.500
8.500
1.000
2.000
13.000
- 67 -
FINANCEMENTS
Désignation
Montant
(DT)
Fonds propres
7.000
Crédit BTS
6.000
TOTAL
13.000

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