Fiche 10 : Travail et intégration sociale

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Fiche 10 : Travail et intégration sociale
Fiche Cours
Nº : 25010
ECONOMIE
Série ES
LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE
Fiche 10 : Travail et intégration sociale
Plan de la fiche
1. Notions de base
2. Problèmes économiques et sociaux
3.Théories et auteurs
4. Repères historiques
Comment concilier les multiples besoins de changement d’une société avec la nécessité de règles et d’une homogénéisation sociale
indispensables à la durée de cette même société ?
Si l’intégration sociale de l’individu passe par la famille, l’école et le travail, comment la réaliser à présent dans une famille qui éclate,
une école contestée et un travail qui se précarise ?
Notions de base
La socialisation définit le processus par lequel l’individu acquiert les valeurs, les normes et la culture d’une société.
Ce processus s’effectue d’abord au sein de la famille et de l’école, ce que l’on appelle la socialisation primaire. Puis il se poursuit
tout au long de la vie, socialisation secondaire, à travers l’activité professionnelle, les associations ou les médias.
Pour le sociologue Emile Durkheim (1858-1917), le processus de socialisation se compose de deux éléments :
• l’intégration par laquelle l’individu se sent solidaire des autres et des objectifs communs de la société ;
• la régulation par laquelle l’individu accepte les règles, les usages et les contraintes de la vie sociale, ce qu’il appelle : « l’intériorisation
de la contrainte ». Il faut noter que la socialisation ne saurait être un mécanisme uniforme. Elle varie selon la diversité des groupes
sociaux, et la socialisation féminine à travers les valeurs et les exigences attendues n’est pas la même que la socialisation masculine.
D’un côté la poupée, être soignée et serviable pour les filles, de l’autre les jeux de guerre, le négligé et l’ambition pour les garçons
conduisent à une socialisation reproductrice des rôles sexuels.
Le lien social découle de la socialisation puisqu’il traduit l’ensemble des relations qu’entretiennent les individus entre eux.
La conscience collective se définit comme l’ensemble des croyances et des comportements qui constitue la culture d’une
société. Véritable système de pensée et d’agir hérité des générations précédentes, elle conduit l’individu à se plier à ses règles et
distingue les cultures des différents pays.
Elle est à l’origine de la cohésion sociale ou solidarité qui unit les individus et les groupes composant la société.
A l’opposé de la socialisation, on trouve :
• l’anomie, qui est une perte des repères de l’individu. Après un licenciement, un divorce, voire un gros gain au loto, l’individu est
désorienté, ce qui provoque un affaiblissement ou une rupture du lien social ;
• la déviance qualifie la transgression des normes sociales établies. Elle s’apparente donc à la délinquance et se trouve sanctionnée
puisque l’individu s’affranchit des valeurs du groupe ;
• l’exclusion résulte d’un lent processus par lequel l’individu se détache du lien social et se considère comme ne faisant plus
partie de la société. On observe généralement une accumulation de handicaps pour l’individu comme la perte de son travail, de son
logement, de ses liens sentimentaux.
L’auteur Robert Castel préfère parler de désaffiliation sociale provenant à la fois d’une non-intégration de l’individu par le
travail et de sa non-insertion dans la vie familiale et sociale.
La fracture sociale est une expression célèbre prononcée par Jacques Chirac au cours de la campagne présidentielle de 1995
pour évoquer la crise actuelle du lien social dans notre société et la montée de l’exclusion.
La pauvreté absolue définit la situation d’un individu dans l’incapacité d’assurer la satisfaction de ses besoins primaires. Cette
situation se rencontre en particulier dans les PED.
La pauvreté relative caractérise l’individu éprouvant des difficultés à satisfaire l’ensemble de ses besoins primaires. En France, un
individu est pauvre si son revenu ne dépasse pas la moitié du salaire moyen mensuel des Français.
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Problèmes économiques et sociaux
La remise en cause du rôle intégrateur du travail
Le développement de nos sociétés a fait du travail un puissant facteur d’intégration sociale :
• il apporte tout d’abord au travailleur une identité sociale, et son appartenance à telle ou telle catégorie socioprofessionnelle
définit sa place dans le processus de la production économique ;
• il constitue la base de ce que l’on appelle la socialisation secondaire, puisque tout au long de sa vie professionnelle, le
travailleur continue à s’intégrer aux valeurs et à la culture de l’entreprise. Le lien social se développe aussi bien au cours des pauses
à la cafétéria que dans les relations clientèle ;
• le travail apporte aussi la possibilité de gravir des échelons grâce à la formation professionnelle, et permet donc une ascension
sociale qui, aussi faible soit-elle, renforce l’intégration dans la société ;
• enfin, en contrepartie de son activité, le travailleur perçoit un revenu qui lui permet de s’intégrer dans la société de
consommation.
Mais de nos jours, le travail joue de moins en moins son rôle intégrateur :
• la montée du chômage et la précarité de l’emploi fragilisent le rapport travail-entreprise et affaiblissent durablement la
socialisation secondaire ;
• le chômeur et le salarié en emploi précaire voient leur pouvoir d’achat amputé, ce qui les empêche de s’insérer de façon
satisfaisante dans l’échange économique ;
• certains auteurs, comme Jeremy Rifkin dans son livre La Fin du travail, développent l’idée que l’informatisation de nos sociétés
va progressivement supprimer de plus en plus d’emplois. Comment le travail pourra-t-il jouer son rôle intégrateur si demain les
NTIC suppriment les possibilités de travail des individus ?
Car le travail demeure toujours la référence centrale de l’intégration et de la cohésion sociale. Les deux tiers des allocataires du
RMI demandent, selon les enquêtes, un emploi ; et les jeunes, pour être reconnus socialement, souhaitent toujours trouver un
emploi.
Il convient de relever en effet que le travail est au cœur de l’organisation sociale. Que devient le rôle de l’école si les diplômes
qu’elle délivre ne servent pas à trouver du travail ? Comment créer une famille si l’absence de travail ne permet pas d’avoir un
foyer pouvant accueillir des enfants ? Enfin comment assurer la légitimité de l’Etat si le gouvernement ne peut assurer un minimum
d’emploi et de bien-être économique à ses concitoyens ?
Nos sociétés doivent donc repenser le cadre du travail. Pour Dominique Meda, dans son livre Le Travail, une valeur en voie de
disparition, le travail ne doit plus être considéré comme « la manière exclusive de créer et de maintenir le lien social ». L’intégration
sociale se réalise tout autant « dans la famille [...] l’école [...] les relations amoureuses [...] le sport et le lien politique ».
Pour d’autres, il faut déconnecter le lien entre travail et production économique et développer la relation travail et collectivité
sociale : aide aux personnes âgées ou soutien scolaire des jeunes.
L’affaiblissement du lien social
En dehors du travail, le lien social est également fragilisé par la crise que rencontrent les différentes instances d’intégration de la
société.
Les mutations de la famille
La fonction majeure de la famille consiste à transmettre les valeurs et les normes qui permettent à l’enfant de s’intégrer dans le
corps social. Les rôles sociaux, politiques ou religieux sont appris par imitation du modèle parental. Par ailleurs, la famille est un
lien de solidarité entre les membres, d’abord des parents envers leurs enfants puis de ces mêmes enfants vis-à-vis de leurs parents
quand ces derniers deviennent âgés.
Mais depuis les années soixante, la famille connaît de grandes mutations. A côté du couple marié traditionnel avec enfants, on a vu
apparaître progressivement :
• un recul du nombre des mariages (taux de nuptialité) et une augmentation du célibat et du nombre des divorces (taux de
divortialité) ;
• un développement des pratiques de cohabitation et des naissances hors mariage ;
• une montée de la famille monoparentale où un seul des parents élève les enfants et de la famille recomposée où l’un ou l’autre
des nouveaux conjoints a déjà des enfants d’un précédent mariage.
Les raisons de ces mutations sont multiples :
• l’institution du mariage paraît trop rigide, et on lui préfère des modalités plus souples comme la cohabitation ou la possibilité de
le rompre plus facilement avec le divorce par consentement mutuel depuis 1975 ;
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• le mariage de raison s’estompe, l’influence religieuse décroît et l’on ne veut plus se marier « pour le meilleur et pour le pire »
mais pour l’amour, ce qui peut ne pas dire pour toujours ;
• l’accession plus générale de la femme au monde du travail renforce son poids dans le couple et son autonomie financière. Elle
hésite moins à demander le divorce ou élever seule ses enfants.
Ces transformations, pour certains sociologues, affaibliraient le rôle de la famille en matière d’intégration et de solidarité :
• le primat de l’épanouissement de soi et de la révocabilité du couple désinstitutionnalise la famille qui ne peut plus jouer aussi
efficacement son rôle intégrateur ;
• la solidarité familiale est moins forte en matière de service ou d’argent lorsque les liens familiaux sont distendus ;
• le développement du célibat et des familles monoparentales augmente les risques de fragilité sociale menant à l’exclusion.
Mais, face au chômage ou à la précarité de l’emploi, on constate un renouveau des fonctions d’entraide de la famille qui reste la
valeur refuge dans un premier temps.
L’accroissement du nombre de familles recomposées est aussi l’occasion d’augmenter, par le nombre des membres, les relations
de solidarité. Enfin, face aux perturbations conjugales, on assiste au renforcement du rôle intégrateur et de solidarité des grandsparents, ce qui est une caractéristique nouvelle de notre société.
Les difficultés d’une école intégratrice
La fin du XIXe siècle a vu l’instauration des lois Jules Ferry rendant l’école laïque, gratuite et obligatoire. Cette institution remplit
alors un double rôle d’intégration :
• l’élève apprend à s’adapter aux règles de la vie collective sous les recommandations du corps enseignant qui diffuse une morale
laïque et civique ;
• il est formé, par l’acquisition des savoirs, à intégrer ensuite le marché du travail et s’insérer dans la collectivité.
Mais il apparaît que l’école a de plus en plus de mal à assurer une formation citoyenne :
• montée des actes d’incivilité et du taux d’absentéisme ;
• taux de réussite des classes défavorisées bien inférieur à celui des classes aisées.
L’institution scolaire fait alors l’objet de vives critiques, accusée de développer le maintien d’une « reproduction sociale » plutôt
qu’une intégration sociale.
L’école demeure cependant l’une des premières garanties contre le chômage et la précarité. L’observation des statistiques montre
que le taux de chômage s’amenuise au fur et à mesure que le niveau scolaire progresse. Par ailleurs, face aux difficultés des familles
et aux contestations des élèves dans les quartiers les plus touchés par la crise, l’institution scolaire reste la base de transmission
d’une éducation civique qui s’avère prioritaire pour restructurer des liens sociaux distendus.
L’école doit poursuivre, à l’image de la récente grande réflexion collective menée en 2004, son adaptation aux objectifs d’une plus
large intégration.
La montée de l’individualisme
L’affaiblissement du lien social s’expliquerait aussi par la montée de l’individualisme dans la société. Considérant les normes et
les valeurs du corps social comme un obstacle à l’épanouissement personnel, l’individu choisit ses propres valeurs en s’affirmant
indépendant des autres. En ce sens on associe ce comportement au particularisme ou repli sur soi, qualifié de conception pessimiste
de l’individualisme.
Dans une société où dominent l’ego et le chacun pour soi, l’individualisme expliquerait le relâchement du lien social :
• dans le couple, avec la montée du nombre de divorces et l’apparition des familles monoparentales ;
• dans le déclin constant du taux de syndicalisation depuis les années soixante-dix ;
• dans la vie citoyenne avec la hausse de l’absentéisme électoral qui traduit un désintérêt pour la vie politique ;
• dans la remise en cause même du système de la protection sociale où l’individualisme incite, contrairement au principe même de
solidarité, à vouloir percevoir au minimum ce que l’on a donné.
Mais l’individualisme au sens universaliste, c’est aussi :
• une liberté de réflexion plus grande et autonome dans nos sociétés que dans les sociétés traditionnelles dominées par le poids
de la coutume et de la religion ;
• un engagement familial ou associatif qui, puisqu’il est beaucoup plus librement choisi, va créer un lien social plus fort et une
solidarité accrue ;
• une reconnaissance plus grande de la dignité et de la valeur d’autrui, ce qui renforce la cohésion sociale dans la société.
La remise en cause de l’Etat intégrateur
Lorsque les relations familiales sont distendues ou inexistantes, et que le lien avec le travail est rompu par le chômage, l’Etat
intervient par les allocations chômage ou le RMI pour éviter les risques de l’exclusion et maintenir la cohésion sociale. Face à la
maladie, l’invalidité ou la vieillesse, l’Etat assure aussi la protection sociale qui restaure le lien un moment menacé de l’individu avec
la collectivité.
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Mais ces missions intégratrices de l’Etat providence sont de nos jours remises en cause :
• d’une part, on critique la réduction du montant des dépenses de l’aide sociale engagées par l’Etat qui affaiblirait le lien social et
renforcerait le processus de l’exclusion ;
• d’autre part, et selon les économistes libéraux, ces dépenses ne font qu’« assister » les chômeurs et ne les incitent guère à la
recherche d’un emploi ;
• par ailleurs, ces dépenses, en partie financées par les cotisations sociales, nuiraient à la compétitivité de l’entreprise et à l’ensemble
de la croissance dans le pays.
Théories et auteurs
Emile Durkheim (1858-1917), dans son ouvrage De la civilisation du travail social paru en 1893, s’est attaché à étudier le processus
de formation du lien social au cours de l’évolution des sociétés.
Dans les sociétés traditionnelles que l’auteur qualifie de « primitives ou inférieures », il observe que l’intégration de l’individu dans
la société repose sur l’absence de différenciation entre les êtres humains. Tous doivent obéir et respecter les mêmes valeurs et
normes du groupe, ce que l’on appelle la conscience collective, et ainsi « la personnalité individuelle est absorbée dans la personnalité
collective ». Pour survivre, la société ne peut tolérer d’individualisme et tous les individus doivent adhérer aux mêmes valeurs. Le
lien social naît de l’homogénéité du groupe, et un droit répressif sanctionne tout écart individuel. Durkheim qualifie cette solidarité
du groupe de mécanique, non « qu’elle soit produite par des moyens mécaniques et artificiellement. Nous ne la nommons ainsi que par
analogie avec la cohésion qui unit entre eux les éléments des corps bruts. [...] Le lien qui unit ainsi l’individu à la société est tout à fait analogue
à celui qui rattache la chose à la personne [...] comme l’objet possédé suit [les mouvements] que lui imprime son propriétaire ».
En revanche, dans les sociétés modernes ou « plus élevées », l’individualisme est reconnu et la solidarité repose sur la division
du travail qui rend chaque individu complémentaire des autres. Cette solidarité est qualifiée d’organique par le sociologue, car
« chacun dépend d’autant plus étroitement de la société que le travail est plus divisé. [...] La société devient plus capable de se mouvoir avec
ensemble, en même temps que chacun de ses éléments a plus de mouvements propres. Nous proposons d’appeler organique la solidarité
qui est due à la division du travail ».
La fonction de la division du travail assure tout à la fois le développement de la personnalité individuelle et une cohésion sociale
forte entre les individus grâce à la complémentarité des tâches.
Dans ce contexte, le droit devient restitutif, c’est-à-dire qu’il répare davantage les atteintes à l’organisation sociale qu’il ne les
punit.
Pour Durkheim, le travail est donc le facteur de base de l’intégration de l’individu à la société, et la division du travail est seule
créatrice de la solidarité sociale : « La division du travail est la source, sinon unique, du moins principale de la solidarité sociale. »
L’auteur distingue cependant trois cas où cette solidarité peut être perturbée dans une société moderne :
• en cas de crise économique qui relâche les liens entre producteur et consommateur ;
• en cas de dégradation dans l’entreprise des relations travail-capital ;
• en cas de division dans la communauté des chercheurs et des scientifiques.
Le sociologue américain Robert King Merton (1910-2003) analyse la déviance comme un dysfonctionnement entre les valeurs
proposées par la société, la réussite professionnelle par exemple, et les moyens dont dispose chaque individu pour y parvenir.
Dans son livre Eléments de théorie et de méthode sociologique (1949), il distingue cinq typologies d’adaptation des individus aux
valeurs d’une société :
• le conformisme, stratégie de l’intégration sociale, où l’individu accepte les valeurs de la société et recourt aux moyens légaux
pour y parvenir ;
• l’innovation, qui caractérise une acceptation des valeurs mais une utilisation de moyens illégaux comme l’escroquerie pour
réussir ;
• le ritualisme, qui décrit une diminution dans l’acceptation des valeurs sociales mais un accord sur les moyens légitimes de les
atteindre ;
• le retrait ou évasion, qui caractérise un rejet des valeurs et des moyens légaux par l’individu qui vit le plus souvent en marge
de la société comme le SDF ou le toxicomane ;
• la rébellion enfin qui refuse les valeurs de la société et qui recherche par des moyens légitimes ou non à promouvoir d’autres
valeurs sociales.
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Repères historiques
Le travail n’a pas toujours été perçu comme une valeur fondamentale devant apporter à l’individu son intégration sociale.
Dans l’Antiquité, Grecs et Romains considéraient le travail comme une activité méprisable qui devait être réservée aux femmes et
aux esclaves.
La société féodale maintient cette conception. Les seigneurs ne travaillent pas et laissent cette activité aux mains des serfs et des
manants.
Au XVIIIe siècle, avec Adam Smith, le travail devient une fonction de production qui apporte une rémunération à l’individu. Mais
il faut attendre le XIXe siècle et Karl Marx pour voir la glorification du travail. Dans l’idéologie marxiste, le travail épanouit l’être
humain et devient l’élément de base de transformation de la société pour construire le communisme.
La période des Trente Glorieuses voit l’apogée de la fonction intégratrice du travail. Ce dernier assure la sécurité par la salarisation
du contrat à durée indéterminée. Il apporte également la formation professionnelle, un statut social et des revenus qui, indexés sur
l’inflation, permettent l’entrée dans la société de consommation.
A l’heure actuelle, comme le souligne Dominique Meda, le travail devient une notion ambiguë dans nos sociétés. L’individu ne
valorise plus le travail, n’y trouve plus son épanouissement et n’y voit qu’un revenu et le pouvoir de consommation qu’il procure.
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