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201 5 / 201 6 édito Encore une fois, un fil rouge se dessine de cette programmation et il mérite d’être souligné. Laurent Gutmann, artiste associé au Granit, après Le Prince d’après Machiavel, après sa création de Zohar et la carte mémoire, nous propose de créer Victor F. d’après le Frankenstein de Mary Shelley. Catherine Hugot monte un diptyque de deux nouvelles “gothiques” de Lovecraft après Scènes de la vie ordinaire. Ajoutez la venue de Lucrèce Borgia de Victor Hugo mis en scène par David Bobée avec Béatrice Dalle dans le rôle titre et vous assistez à l’apparition de la figure du monstre. Agglomérez ces deux monstres de théâtre que sont Argan dans Le Malade imaginaire et Harpagon dans L’Avare, deux monomaniaques dont la passion - pulsion - néfaste les met à l’écart du genre humain, sans la tempérance nécessaire pour calmer cet appétit, cette faim sans bornes qui caractérise le monstre. La faim du monstre toujours possible en l’homme comme le dit Victor Hugo au sujet de Macbeth. Et qui peut expliquer pourquoi la figure du monstre est si présente au théâtre. Parler du monstre, ou plutôt le faire parler, c’est parler de cet extrême qui est en chacun de nous. Mais au côté de la figure du monstre, il y a beaucoup à découvrir dans cette nouvelle saison. Côté danse, nous saluons l’arrivée de Héla Fattoumi et Éric Lamoureux à la direction du centre chorégraphique national. Ils seront présents cette saison avec leur nouvelle création Waves, à la Maison du Peuple, puis, dans le cadre de Frimats, notre temps danse partagé de l’hiver, sur le plateau du Granit. Côté cirque, dans la cuisine des 7 Doigts de la Main, Cuisine et Confessions ; avec Feria Musica Daral Shaga, cette expérience unique d’opéra circassien sur un livret de Laurent Gaudé. Côté musique, avec entre autres, l’intégrale des concertos pour piano de Beethoven en partenariat avec le Festival International de Musique de Besançon. Avec l’explosif hommage à Ray Charles d’Éric Legnini qui réunit Sandra N’Kaké et Kellylee Evans au chant. Avec la rencontre féconde de Roberto Fonseca et Fatoumata Diawara dans le registre de la musique afro-cubaine. L’horizon n’a jamais été aussi peu lisible pour les théâtres comme le Granit, mais nous poursuivons la route, avec vous, et j’espère que nous pourrons encore longtemps vous proposer des “saisons monstres” comme celle-ci. Thierry Vautherot, directeur Théâtre Le Malade imaginaire victor F. Je suis d’ailleurs L’Histoire du soldat théâtre musical Münchhausen ? Lucrèce Borgia Une étoile pour Noël No(s) Révolution(s) Kant Princesse vieille reine fellag Humour Quartett Blanche neige ou la chute du mur de Berlin L’Avare Holloway Jones Clôture de l’Amour Le 6ème jour musique beethoven / Sinfonia Varsovia what’d i say / hommage à ray charles Fonseca / diawara la leçon de jazz d’Antoine Hervé Talila Flavia Coelho hommage à Chopin portal / peirani / parisien So British Influences latines danse Afectos Waves wasla (solo), ce qui relie / solstice Circle Bounce ! ballet de lorraine / in the upper room / opal loop Badke Samedi Détente Daral Shaga Cuisine et confessions Le Poivre Rose cirque 5 8 12 15 17 20 24 25 28 39 44 46 48 56 58 60 64 4 11 16 22 23 32 42 43 49 62 6 18 34 36 37 38 50 61 30 40 54 nos pièces montées Retour sur l’abîme Mathilde Barrio Nuevo Kapwani Kiwanga Pauline Curnier Jardin art visuel 68 70 71 72 73 Concert Sandwich Florent Kirchmeyer Quartet / Pascal Jenny Trio / Confluences Fayçal Salhi Trio / Hommage à Nina Simone / Sylvestre Planchais chez nos partenaires pierre lapointe La Tache de Mariotte le sorelle macaluso étude n°1 / les 24 préludes de chopin Lisbeth Gruwez... Tordre Liz Aggiss is the English channel The Knights of the Invisible à voir en famille 65 66 66 33 47 52 52 53 53 L’Histoire du soldat théâtre musical Münchhausen ? Kant Bounce ! cuisine et confessions Blanche neige ou la chute du mur de Berlin Le Poivre Rose Holloway Jones le 6ème jour 15 17 28 37 40 48 54 58 64 frimats / danse europe en scènes 33 49 productions ateliers les arts à l’école tarifs infos pratiques distributions calendrier 67 75 76 77 79 80 82 Musique classique Dans le cadre du Festival de musique de Besançon Franche-Comté Théâtre Beethoven / Sinfonia Varsovia Le Malade imaginaire Intégrale des concertos pour piano (I) / François-Frédéric Guy, piano et direction Molière / Michel Didym L’intégrale des concertos de beethoven est un rendezvous à ne pas manquer, surtout jouée et dirigée par François-Frédéric Guy. du monde entier. Le répertoire de l’orchestre est quasiment illimité, allant du XVIIIe siècle aux œuvres contemporaines. Un Molière éternel porté par une distribution éclatante et un respect absolu du verbe. François-Frédéric Guy s’est imposé comme l’un des pianistes majeurs de notre époque. Au concert et au disque, il fréquente des monuments comme les Concertos et les Sonates de Beethoven ou la Sonate en si mineur de Liszt. L’Orchestre Sinfonia Varsovia se produit dans les salles les plus prestigieuses Dans les trois premiers concertos, encore habités par l’influence de Mozart et de Haydn, professeur du jeune Beethoven, la cohésion entre orchestre et soliste est totale : dialoguant parfois avec les timbres, d’autres fois fondu dans le son d’ensemble, le piano de Beethoven nous emporte dans la Vienne classique et pré-napoléonienne. Beaucoup plus romantique, le quatrième concerto semble livrer les secrets du compositeur ; plus symphonique aussi, il annonce les grands concertos du XIXe siècle, parmi lesquels figure L’Empereur (5e concerto), qui règne en conquérant sur le style et la forme. programme Ludwig van Beethoven Concertos pour piano et orchestre n°2 op. 19 (28’) n°3 op. 37 (35’) n°4 op. 58 (32’) J Vous souhaitez écouter l’Intégrale des concertos ? © Benjamin de Diesbach Suite de l’Intégrale des Concertos pour piano (II) de Beethoven mercredi 23 septembre à 20h au Théâtre de Besançon Programme : n°1 op. 15, n°5 op. 73 L’Empereur 4 lundi 28 et Mardi 29 septembre à 20h à la Maison du Peuple durée : 1h50 / Catégorie A / Distribution p.80 Tarif plein : 22€ Moins de 12 ans, une place offerte pour une place adulte plein tarif Moins de 18 ans, étudiants de moins de 30 ans, demandeurs emploi et allocataires RSA : 12 € Places de 2e catégorie Nous vous emmenons en bus : 10€ supplémentaire. RDV 18h15 / Départ 18h30 place Corbis. Réservation obligatoire. Veuf, Argan s’est remarié avec Béline qui simule des soins attentifs, mais n’attend en réalité que la mort de son mari pour pouvoir hériter. Il se fait faire des saignées, des purges et prend toutes sortes de remèdes, dispensés par des médecins pédants et soucieux davantage de complaire à leur patient que de la santé de celuici. Toinette, sa servante, se déguise en médecin et lui dispense des conseils pleins d’ironie. Angélique, sa fille, aime Cléante au grand dépit d’Argan. Il préfèrerait voir sa fille mariée à Thomas Diafoirus lui-même médecin. Pour les tirer d’affaire, Toinette recommande à Argan de faire le mort… Lorsqu’il écrit Le Malade imaginaire, Molière arrive à la fin de sa vie et il est au faîte de son art. Tuberculeux et dépressif chronique, Molière connaissait le jeu des médecins, qui se produisent devant le malade en étalant un faux savoir dans un latin de cuisine. Avec le panache d’un rire qui fait mouche, il réunit dans son ultime pièce tous les thèmes qui lui sont chers : le mariage forcé, l’incompétence de la médecine, le bourgeois malade de sa bourgeoisie… Pour ce qui est, d’après Michel Didym, son chefd’œuvre incontestable, il mourra sur scène, rattrapé par la vérité qu’il réclame dans toutes ses œuvres. des signes de modernité très précis, glissant une série d’anachronismes vestimentaires ou sociologico-médicaux. Avec humour, il ajoute sa vision personnelle et son désir lucide et ironique de régler son compte à la médecine, à la maladie et à la mort. Michel Didym, directeur du Théâtre de la Manufacture CDN de Nancy-Lorraine, fait le choix de donner J rencontre bord de scène lundi 28 septembre après le spectacle © Serge Martinez Mardi 22 septembre à 20h à la Maison du Peuple Coproduction Le Granit, scène nationale, Belfort avec le soutien de la Ville de Belfort / durée : 1h15 / Catégorie A + 5 Danse Flamenco Afectos Rocío Molina / Rosario “La Tremendita” Vendredi 2 octobre à 20h à la Maison du Peuple © Tamara Pinco Durée : 1h15 / Catégorie a / distribution P. 80 de quelques magnifiques accords de guitare flamenca, Rosario “La Tremendita”, une artiste capable de moduler son timbre de voix pour chanter les plaintes éraillées si caractéristiques du flamenco. Quittant Málaga à 13 ans, elle découvre le Japon et les États-Unis à 17 ans avec María Pagès, puis fonde sa propre compagnie à 19 ans. Après avoir raflé les prix les plus prestigieux, partagé la scène avec Belén Maya ou Israel Galván, et obtenu les honneurs de la critique new-yorkaise, il ne lui reste plus qu’à forcer ses propres limites pour aller là où ellemême ne s’attend pas. Il n’est en effet nul besoin d’être amateur éclairé en flamenco pour apprécier le talent déployé par l’artiste, qui semble être née avec des talons à claquettes. Sur scène, Rocío Molina transpire de conviction dans ce corps leste et agile qui joute avec l’air et le sol pour donner à voir et entendre la fougue du flamenco. La chorégraphe est artiste associée au Théâtre National de Chaillot en 2015. Avec elle, au chant a capella, et parfois accompagnée Quoi qu’elle fasse, les nombreuses vies de Rocío Molina explosent dans sa danse sophistiquée et sauvage. […] De la douleur à la hargne, du tragique au comique en passant par le grotesque, cet excès de nervosité intime dont le flamenco permet de crever l’abcès prend chez elle une aura magique. Le Monde Mon Dieu, comme elle danse ! Avec précision, originalité et la capacité de mesurer chaque moment à la perfection, sans jamais commettre d’erreur, sans jamais cesser de surprendre. deFlamenco Le flamboyant flamenco de Rocío Molina. Accompagnées par le contrebassiste Pablo Martín, les deux artistes exultent la fragilité de l’existence, faisant vibrer jusque dans le silence la voix et le corps. Lyon capitale Sur scène, elle brûle, elle transcende, Rocío Molina s’empare du flamenco en toute liberté et incarne aujourd’hui la version la plus contemporaine de la discipline. Francetv.info Rocío Molina : la puissance et le charme magnétiques d’un coup de talon. BSC News © Tamara Pinco Si le flamenco a ses étoiles, Rocío Molina est son météore. Impressionnante de précision, mélange d’ingénuité, de sensualité et de puissance, elle n’a cessé d’avancer à une vitesse vertigineuse. 7 Théâtre Création Victor F. d’après Frankenstein de Mary Shelley / Laurent Gutmann Mardi 6, mercredi 7, jeudi 8 octobre à 20h au Granit Catégorie b En partenariat avec Ma, scène nationale du pays de montbéliard, Le Théâtre du Pilier et le Festival Conte & Compagnies Pour viser à la perfection, un être humain devrait toujours garder un esprit calme et serein, et ne jamais permettre à une passion ou à un désir passager de troubler sa tranquillité. Je ne pense pas que la poursuite du savoir constitue une exception à cette règle. Frankenstein ou le Prométhée moderne, Mary Shelley J rencontre bord de scène mercredi 7 octobre après le spectacle atelier “la figure du montre au théâtre”. voir p. 75 © Ryan McGuire D’après Frankenstein de Mary Shelley. Adaptation et mise en scène Laurent Gutmann. Avec Eric Petitjean, Cassandre Vittu de Keraoul, Serge Wolff (distribution en cours). Scénographie Alexandre de Dardel et Laurent Gutmann. Costumes Axel Aust. Lumière Yann Loric. Production La Dissipation des brumes matinales. Coproduction Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Le Granit, Scène nationale, Belfort. Avec le soutien de la DGCA-ministère de la culture et de la communication (production en cours). On connaît tous plus ou moins l’histoire de Frankenstein, le roman de Mary Shelley, publié en 1818 : un génial étudiant en science, Victor Frankenstein, parvient à créer de toutes pièces un être humain, être au physique monstrueux qui se fait meurtrier dès lors qu’il comprend que sa différence l’empêchera toujours de se gagner le cœur des hommes et avant tout celui de son créateur. Avant cela, Victor a mené une enfance heureuse au sein d’une famille aimante. Mais il a été chassé hors de ce paradis par la mort brutale de sa mère alors qu’il était encore adolescent. Derrière le projet démiurgique de créer la vie à partir de la matière inerte, il y a d’abord pour Victor celui de redonner la vie aux morts. Victor pense que la science peut et doit libérer l’homme de ses chagrins et de ses superstitions. Cette foi en la science, et le droit que Frankenstein se reconnaît à créer la vie ex nihilo, interrogent l’ambivalence des sentiments - mélange de crainte et d’espoir – que nous inspire aujourd’hui la recherche scientifique. Les malheurs qui frappent Frankenstein ne seraient-ils pas le châtiment d’une faute : celle de s’être pris pour un Dieu, Créateur plutôt que créature ? Ce discours empreint de religiosité nous est familier, il hante tous les débats contemporains sur la manipulation du vivant. Mais la faute de Frankenstein est-elle bien celle-là ? Sa créature monstrueuse ne lui reproche pas d’être née, elle lui reproche de ne pas le reconnaître comme son fils, de ne pas assumer ses responsabilités de père. La faute, si faute il y a, serait donc réparable. Et pourtant Victor ne s’y résout pas, au prix de la mort de ses proches. Pourquoi ? Qu’y a-t-il dans cette reconnaissance de si insupportable ? monstres En général, si l’on dit de vous que vous ressemblez à Frankenstein, ce n’est pas un compliment : vous comprenez que vous avez une tête de monstre. Or, dans le roman de Mary Shelley, Frankenstein est le nom de l’étudiant qui fabrique une créature monstrueuse et 9 Faire du théâtre à partir de ce roman, c’est se confronter à la question de la représentation de la créature, du monstre. Nous avons tous en tête de nombreuses images, dont celle de Boris Karloff dans le film de 1931. Nous chercherons ailleurs, dans des formes que j’espère inédites de monstruosité, avec le souci de se garder du kitsch, du grand guignolesque. Quelle forme donner à la créature qui provoque chez le spectateur à la fois l’empathie et la répulsion ? Je pense par exemple à l’enfant monstrueux de Eraserhead, 10 le premier film de David Lynch. Au centre du livre de Mary Shelley, sublime et menaçante, il y a aussi la nature : les Alpes, le lac Léman, la vallée du Rhin, l’Écosse, la banquise… Autant de paysages au regard desquels les protagonistes de l’histoire semblent bien petits, jouets minuscules ballottés par des forces qui les dépassent. J’aimerais que ces paysages soient dans le spectacle d’abord des paysages musicaux. Laurent Gutmann tournée Victor F. sera en tournée du 12 au 14 novembre 2015 au Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg, du 5 au 24 janvier 2016 au Théâtre de l’Aquarium, Paris, le 5 avril 2016 au TAB–Vannes. Laurent Gutmann Formé à l’École de Chaillot dirigée par Antoine Vitez, il obtient un DEA de philosophie en 1992. En 1994, il crée sa compagnie Théâtre Suranné. En 2002, il est lauréat du concours Villa Médicis hors les murs. De 2004 à 2009, il dirige le Centre dramatique national de Thionville-Lorraine. Depuis 2009, il dirige sa compagnie La Dissipation des brumes matinales qui reçoit le soutien de la DGCAministère de la culture et de la communication au titre du conventionnement. Laurent Gutmann est artiste associé au Granit, scène nationale de Belfort. Principales mises en scène 2015 : Zohar ou la carte mémoire 2014 : Le Prince (tous les hommes sont méchants) d’après Machiavel 2012 : La Putain de l’Ohio de Hanokh Levin 2012 : Le Petit Poucet ou du bienfait des ballades en forêt dans l’éducation des enfants d’après Charles Perrault Edité aux éditions Lansman 2010 : Pornographie de Simon Stephens 2009: Le Cerceau de Victor Slavkine 2008 : Je suis tombé d’après Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry 2007 : Chants d’Adieu d’Oriza Hirata 2006 : Lorenzaccio d’Alfred de Musset 2005 : La Nuit va tomber, tu es bien assez belle 2004 : Splendid’s de Jean Genet 2003 : Nouvelles du Plateau S de Oriza Hirata 2002 : India Song de Marguerite Duras Spectacle en japonais 2001 : Légendes de la Forêt Viennoise d’Ödön von Horvath 1999-2000 : Le Retour au Désert de Bernard-Marie Koltes Spectacle en espagnol 1999 : OEdipe Roi de Sophocle 1999 : En Fuite, textes de Georges Perec, Nathalie Sarraute, Jean Genet 1997 : La Vie est un Songe de Calderon de la Barca 1996 : Le Balcon de Jean Genet 1994 : Le Nouveau Menoza de Jakob Lenz jazz what’d i say / hommage à ray charles éric legnini / avec Sandra N’Kaké et Kellylee Evans Mardi 13 octobre à 20h au Granit Catégorie A What’d i say, est le nom de l’album qui a consacré la réussite de Ray Charles à l’aube des années 60. Une petite révolution qui cassait le format des titres, avec des chansons qui duraient 6 minutes et plus, fusionnaient les genres (rythm’n blues, soul, blues), avec en prime des paroles qui décoiffaient l’Amérique puritaine. L’occasion pour Ray Charles de recevoir son premier disque d’or. Éric Legnini et sa formation survitaminée lui ont rendu hommage lors d’un premier concert à La Villette, dans le cadre du festival de jazz en septembre dernier. Nous avons le grand plaisir de les accueillir à Belfort. Sur le devant de la scène, deux chanteuses et à l’arrière une Rolls de musiciens qui marient soul et jazz comme personne, sur les arrangements d’Éric Legnini. Au final tout l’esprit de la soul music et du rythm’n blues. Deux chanteuses qui donnent le plus bel hommage à Ray Charles : Sandra N’Kaké mène une belle carrière en France, entre soul et jazz (révélation française de l’année en 2012 à Marciac), après son album Nothing for granted. Elle est également actrice au théâtre et au cinéma. Kellylee Evans vit aux Etats Unis où elle poursuit une belle carrière de chanteuse de jazz ; elle a signé aussi un hommage à Nina Simone qui lui a valu les plus belles distinctions. Un concert pour le plaisir, qui prouve encore une fois que rythm’n blues, blues, soul et jazz sont les membres d’une même famille qui n’en finit pas de se renouveler. Eric Legnini, piano, Fender Rhodes, clavinet Sandra N’kaké, voix Kellylee Evans, voix Daniel Romeo, basse Franck Agulhon, batterie Boris Pokora, saxophone ténor, flûte Quentin Ghomari, trompette Jerry Edwards, trombone © Benjamin Collombel non le nom de la créature elle-même. Cette confusion est significative : le monstre est plus ou moins perçu comme un double ou un prolongement de Frankenstein. C’est ça qui me semble intéressant : je préfère envisager la monstruosité non pas comme une menace extérieure à nous-même, à notre humanité civilisée, mais comme une potentialité de celle-ci ; potentialité que la vie en société nous commande de faire taire (et tant mieux), mais que l’art en général et le théâtre en particulier ont pour fonction de représenter, de faire vivre ailleurs, sur une autre scène où son pouvoir de nuisance sera interrogé. L’art véritable a toujours à voir avec les monstres. Même quand ils en semblent absents : souvenir, cauchemar, fantasme, menace ou projet, ils n’en sont que plus présents. 11 Théâtre Marionnette Création Je suis d’ailleurs d’après Howard Phillips Lovecraft / Catherine Hugot Mardi 3, mercredi 4, jeudi 5 et vendredi 6 novembre à 19h ou 19h45 au Granit dès 15 ans durée : 1h30 environ / Catégorie b Je suis d’ailleurs (traduction française de The Outsider) est un diptyque qui comprend deux formes brèves d’environ 30 minutes chacune. Adaptées de nouvelles de Howard Phillips Lovecraft, The Rats in the walls, la première a été créée en avril 2014. La seconde est l’adaptation de The Outsider. toutes les deux sont présentées la même soirée. Les rats dans les murs © Nicole Diemer / Elise Boual Le narrateur a quitté le Massachusetts pour emménager dans une vieille demeure anglaise ayant appartenue à ses ancêtres, connue sous le nom maudit du Prieuré d’Exham. Très vite et à plusieurs reprises, le protagoniste et son chat sont réveillés et terrifiés par des bruits de rats grouillant et galopant derrière les murs. Après une courageuse et brève enquête, notre héros comprend avec horreur que ses aïeux avaient entretenu pendant des siècles une cité souterraine dont les habitants se nourrissaient de chair humaine, poussant même le vice jusqu’à élever du bétail humain. Rendu immédiatement fou par cette découverte, le narrateur se rue sur un de ses amis et entreprend de le dévorer. Du fond de son établissement psychiatrique, il continue à clamer son innocence... The Outsider Dans cette fable, si la noirceur est encore là, le ton est plus poétique et allégorique. Un mystérieux narrateur-prisonnier ignore qui il est et à quoi il ressemble. Il entreprend une véritable aventure pour atteindre la lumière du jour. Il finit par découvrir qu’il est un monstre, une goule, un mort-vivant, un vampire lorsqu’il se trouve confronté aux autres, puis à son propre reflet dans un miroir. Les monstres de Lovecraft sont les symboles de ce que nous ne voulons pas voir, c’est à dire qui nous sommes. Le monstre amène naturellement l’évidence et la nécessité de la marionnette et du masque, médias particulièrement importants dans le travail de Catherine Hugot. Comme dans la plupart des nouvelles et romans de Lovecraft, le héros (ou plutôt l’antihéros) est envahi par un irrésistible besoin, une curiosité irrépressible et se lance dans une aventure identitaire à travers tours, donjons et forêts gothiques. Pour aller enfin “voir le jour”, naître-renaître, vivre enfin, il va devoir se confronter au regard d’autrui – terrible pour Lovecraft ! avant la confrontation finale avec son double monstrueux qu’il intègre malheureusement comme seule et unique personnalité. « La plus ancienne et puissante émotion humaine est la peur et la peur la plus ancienne et la plus puissante est celle de l’inconnu. » H. P. Lovecraft D’après H.P. Lovecraft. Mise en scène et adaptation Catherine Hugot. Comédiens marionnettistes Guillaume Clausse et Baptiste Relat. Création son Uriel Barthélémi. Création lumière Bastien Hennaut. Régie Samuel Gamet, Bastien Hennaut. Conception scénographie Ana Kozelka. Construction scénographie Dominique Laine. Construction des marionnettes Catherine Hugot, Cholé Ratte, Violaine Fimbel. Assistanat à la mise en scène Nicole Diemer. Production compagnie Ka, Drac Franche-Comté, Ville de Besançon, Conseil général du Doubs, Conseil régional de Franche- Comté, Le Granit, Scène nationale Belfort, CCAM, Scène nationale de Vandœuvre-lès-Nancy, Les 2 Scènes, Scène nationale de Besançon, Centre dramatique national de Besançon Franche-Comté. J rencontre bord de scène jeudi 5 novembre après le spectacle atelier “la figure du montre au théâtre”. voir p. 75 13 Créée en novembre 2000 à Besançon, la compagnie Ka est dirigée par Catherine Hugot. Au sein de la compagnie, Catherine Hugot travaille sur la marionnette contemporaine tout public et principalement sur sa confrontation au texte contemporain et au jeu d’acteur, tout en gardant une volonté esthétique et plastique exigeante et originale. Après ses études de théâtre à l’Université et au Conservatoire d’art dramatique de Besançon, Catherine Hugot se spécialise dans l’art de la marionnette. Ainsi elle conçoit, fabrique les marionnettes et met en scène : Là Bas (d’après Huysmans), Anatole Felde et Cie (d’après Hervé Blutsch), Gzion (Hervé Blutsch), Contes à Rebours (d’après Roald Dahl), Marie des Grenouilles (Jean Paul Grumberg), L’Araignée dans la Plaie et Une Baignoire révolutionnaire (Matéi Visniec). La Vie burale marque le début d’une collaboration plus étroite avec l’écrivain Hervé Blutsch qui donne en 2012 Scènes de la Vie ordinaire. Parallèlement à ce travail, Catherine Hugot collabore avec d’autres artistes : David Girondin Moab, Hélène Arnaud, Angélique Friant et François Rodinson. Catherine Hugot a également développé une activité de formation artistique en théâtre, marionnette et arts plastiques avec des publics très variés. Théâtre musical en famille dès 10 ans L’Histoire du soldat Charles-Ferdinand Ramuz / Igor Stravinsky / Omar Porras et le Teatro Malandro avec l’ensemble instrumental Confluences Jeudi 12, vendredi 13 novembre à 20h au Granit En partenariat avec Ma, scène nationale du pays de montbéliard / durée : 1h / Catégorie A Maîtrise du jeu et des espaces, écriture scénique tonitruante, inventive, poétique, toujours surprenante, la mise en scène de Omar Porras rejoue le mythe faustien sur des airs de valse, de tango, de ragtime, d’opéra, interprétés en live par les musiciens du Conservatoire à rayonnement départemental de Belfort. Sur le chemin qui le ramène chez lui, son violon sur le dos, le soldat Joseph rencontre un mystérieux chasseur de papillons. Il lui propose un étrange troc : son instrument contre un livre magique prédisant l’avenir. Charmé, le soldat accepte l’échange. Son voyage bascule alors dans une quête illusoire. L’homme qu’il a croisé, c’est le Diable en personne... © Nicole Diemer Il y a des millions de soldats qui sont rentrés chez eux après la bataille, et il y a des centaines de légendes qui racontent leur retour. Il y a une belle histoire russe, tirée des contes d’Afanassiev, que Stravinsky raconta un jour à son ami Ramuz durant son exil en Suisse. La pièce a été créée pour la première fois au sortir de la première guerre mondiale, le 28 septembre 1918 à Lausanne, sous la direction d’Ernest Ansermet. Les comédiens Joan Mompart (le soldat), Omar Porras (le diable), Philippe Gouin (le narrateur), Maëlla Jan (la princesse) et Alexandre Ethève (le curé) seront au plateau sous les masques de Fredy Porras. Texte Charles-Ferdinand Ramuz. Musique Igor Stravinsky. Mise en scène Omar Porras et le Teatro Malandro. Avec Alexandre Ethève, Philippe Gouin, Maëlla Jan, Joan Mompart, Omar Porras et l’ensemble instrumental Confluences. Scénographie Fredy et Omar Porras. Masques Fredy Porras. Assistant à la mise en scène Jacint Margarit. Univers sonore Emmanuel Nappey. Lumière Mathias Roche. Costumes Irene Schlatter d’après la création de Maria Galvez. Effets spéciaux, accessoires Laurent Boulanger. Peinture du décor Béatrice Lipp. Directeur technique Gabriel Sklenar. Régie plateau Xavier Thien. Coproduction Théâtre Am Stram Gram, Genève, Teatro Malandro, Ensemble Contrechamps et Théâtre de Beausobre. Avec le soutien de la Loterie Romande, de la Fondation Leenaards et le parrainage de la Fondation Igor Stravinsky. Le Théâtre Am Stram Gram est subventionné par la Ville de Genève et par la République et canton de Genève. Le Teatro Malandro est subventionné par la Ville de Genève, la République et canton de Genève et Pro Helvetia. Spectacle recréé le 16 janvier 2015 au Théâtre Am Stram Gram, Genève, à l’occasion des 25 ans du Teatro Malandro ; initialement créé en 2003 au Théâtre Am Stram Gram. © Elisabeth Carecchio Catherine hugot 15 Théâtre en famille dès 7 ans Roberto Fonseca / Fatoumata Diawara Münchhausen ? avec Ramsés Rodríguez, Sidibé Drissa, Bah Sekou, Yandy Martinez Fabrice Melquiot / Joan Mompart Mardi 17 novembre à 20h à la Maison du Peuple mercredi 18 novembre à 19h au Granit en partenariat avec la maison pour tous, beaucourt / Catégorie A représentations Scolaires : jeudi 19 à 9h30 et 14h On devrait dire septet éphémère, puisque cette réunion exceptionnelle durera le temps d’une saison de tournée en Europe. © Carlos Pericás Nous avons accueilli Roberto Fonseca, il y a deux ans à la Maison du Peuple. Les spectateurs présents peuvent témoigner de l’engagement du pianiste, de son énergie, de la musicalité de son groupe. Alors quand arrive 16 la possibilité de l’inviter à nouveau avec Fatoumata Diawara, pas d’hésitation. D’autant que cette rencontre incarne exactement la quête de Roberto Fonseca : renouer les liens entre la musique cubaine et l’Afrique. De son côté, Fatoumata Diawara n’en est pas à ses débuts pour ce qui est des rencontres avec des jazzmen ; puisqu’elle a joué aussi bien avec Herbie Hancock que Hank Jones. Originaire de Côte d’Ivoire, elle passe une partie de son enfance au Mali puis vient en France où elle va dans un premier temps mener une carrière d’actrice, avec Royal de Luxe, au théâtre, au début des années 2000. De retour au Mali, elle rencontre Cheick Tidiane Seck, Oumou Sangare, et démarre une belle aventure en développant son propre répertoire, inspiré de la tradition, mais sur des rythmes d’aujourd’hui entre blues et jazz. Entre temps vous l’aurez peut-être vue dans le dernier film d’Abederrahmane Sissako, Timbuktu. Münchhausen ? Pourquoi un point d’interrogation ? C’est quoi encore, ce mystère ? Vous le saurez en découvrant cette nouvelle Aventure du baron perché, qui nous parle de la fantaisie qui manque, la folie épique qui fait défaut. C’est à une rencontre exceptionnelle que nous vous convions. Une rencontre qui se nourrit de l’histoire de l’Afrique, de son exceptionnelle créativité, des métissages qu’elle a su initier au fil des derniers siècles qui n’ont pas été tendres avec elle. Fabrice Melquiot se lance par la face nord dans l’ascension d’un nouveau monument de la littérature ; c’est à sa moustache flamboyante qu’il s’agrippe pour donner au mythe inventé par Rudolf Erich Raspe un nouveau lustre. Et un fils ! Eh oui, il lui donne un fils. Et une belle-fille aussi. Et puis, comme il se doit, un cheval coupé en deux, des cyclopes et des lions, des Fatoumata Diawara, chant et guitare Roberto Fonseca, piano, claviers et chant Ramsés Rodríguez, batterie Sidibé Drissa, kamalen, ngoni Bah Sekou, guitare Yandy Martinez, basses Cette Aventure avec un grand A est un appel au réveil poétique, qui offre à nos rêves une amplitude inouïe et nous renvoie dans les cordes de nos propres aspirations. C’est Joan Mompart (le Granit a accueilli On ne paie, pas on ne paie pas la saison dernière), qui met en scène avec la puissance d’évocation qu’on lui connaît, sa verve, son sens de l’espace et son amour des acteurs, cette comédie pétaradante. durée : 1h / Catégorie c crocodiles, un boulet de canon qu’on enfourche comme Bucéphale, Vénus et Vulcain, le Rocher de Gibraltar qui n’est pas vraiment le Rocher de Gibraltar, une baleine gigantesque, des apparitions fabuleuses et des disparitions magiques. Le baron de Münchhausen est un personnage historique (1720-1797), héros populaire de la littérature allemande, officier allemand, mercenaire à la solde de l’armée russe. à son retour en Allemagne, il confie à l’écrivain Rudolf Erich Raspe ses “extraordinaires” aventures avant de se fixer à Hanovre. Surnommé le “baron de Crac” (baron du mensonge), il aurait voyagé sur la Lune sur un boulet de canon et aurait dansé avec Vénus. Grand fabulateur devant l’éternel, digne descendant de Don Quichotte et du Capitan de la commedia dell’arte, ancêtre du Capitaine Bonhomme et grand cousin de Cyrano, Münchhausen symbolise la quintessence du pouvoir de faire rêver. Les histoires du Baron sont surnaturelles, extravagantes, impossibles, insensées, et pourtant, à l’écoute de ses exploits, vous vous laissez envahir par ses idées folles et le désir d’y croire l’emporte sur tout le reste. Texte Fabrice Melquiot d’après Le Baron de Münchhausen de R.E. Raspe et G.A. Bürger. Mise en scène Joan Mompart. Avec Mélanie Bauer, Baptiste Gillieron, Jacques Michel, Christian Scheidt, Bastien Semenzato. Scénographie Cristian Taraborelli. Musique Simon Aeschimann. Enregistrée par l’Ensemble Contrechamps. Assistante à la mise en scène Hinde Kaddour. Univers sonore William Fournier. Création vidéo Brian Tornay. Maquillage, coiffures, postiches Cécile Kretschmar. Assistée de Malika Stälhi. Accessoires Valérie Margot. Production Théâtre Am Stram Gram-Genève, Le petit théâtre-Lausanne, L’Ensemble Contrechamps-Genève, Cie Llum Teatre. Avec le soutien du Service culturel Migros. Création le 29 septembre 2015 au Théâtre Am StramGram–Genève. © Jeanne Roualet jazz afro-cubain 17 Danse Waves Héla Fattoumi et éric Lamoureux / Peter von Poehl Mardi 24 novembre à 20h à la Maison du Peuple durée : 1h / Catégorie b / Distribution P. 80 Héla Fattoumi et éric Lamoureux, nommés depuis mars 2015 à la tête du centre chorégraphique national de Belfort, s’associent ici au compositeur et chanteur Peter von Poehl pour une création fluide et hypnotique, portée magnifiquement par huit interprètes venus de différents horizons. Le lyrisme de la mélodie composée par le chanteur et compositeur pop rock suédois Peter Von Poehl, aussi connu pour ses musiques de films (L’Arnacœur, La Guerre est déclarée) est la promesse d’un paysage dansé en déferlantes, en échappées. © Laurent Philippe Des abysses aux embruns soulevés par la mer, ils interrogent la notion de “banc” entendue comme groupement d’individus de la même espèce qui se déplace ensemble sans hiérarchie. Sur une scène évoquant une vague déferlante par sa surface accidentée où alternent pentes, creux et crêtes, ces huit danseurs caressent les mélodies chantées en direct par Peter von Poehl. Au gré de son courant, ils voguent sur un motif en perpétuel mouvement et inventent par là-même un nouveau dialogue entre danse et musique. Une façon aussi d’inventer des façons originales pour populariser la danse contemporaine, et l’ouvrir au plus grand public et aux nouvelles générations. parade dans une pièce anti-extrémiste, antipessimiste, bref : anti-anti. Une manif pour le bonheur qui n’est pas faite pour faire des vagues, mais pour les apaiser. danser canal historique à l’évidence, la vague est un motif chorégraphique. Waves, présenté en première française aux Boréales à Caen, épouse son sujet – et son titre – avec un plaisir non feint. Une vague de danseurs emmenés par la magnifique Johanna Mandonnet qui forme un essaim de corps, sans cesse ballotté ou réuni par un effet de houle musicale. Les Inrockuptibles « Je ne suis pas un artiste engagé, je suis un artiste dégagé », disait Pierre Desproges. Les interprètes de Waves sont ainsi, parfaitement dégagés des désagréments de ce monde. Leur jeunesse © Laurent Philippe © Eric Lamoureux Waves invite le spectateur à plonger littéralement dans un bain d’émotions déclenchées par le dialogue entre la danse et la musique orchestrale et astrale de Peter von Poehl. 19 Théâtre Lucrèce Borgia Victor Hugo / David Bobée Mercredi 2 et jeudi 3 décembre à 20h à la Maison du Peuple dès 15 ans durée : 2h / Catégorie A / Distribution P. 80 Circassiens, danseurs, musiciens et comédiens donnent à ce Lucrèce Borgia décapant de David Bobée, une énergie communicative. © Arnaud Bertereau / Agence Mona Nous sommes au XVe siècle à Venise. Les Borgia se livrent à une lutte meurtrière pour hériter du trône papal. Parmi eux, Lucrèce, mère blessée dans sa chair et femme impitoyable, se livre à une vengeance implacable, jusqu’à l’infanticide. Pour le metteur en scène David Bobée, « Lucrèce Borgia se tient dans la lignée des grands personnages tragiques féminins aux côtés d’autres monstres sacrés, Médée, Phèdre, Philomèle. » C’est à l’actrice Béatrice Dalle qu’il a confié ce rôle magnétique et monstrueux. Celui d’une empoisonneuse, femme redoutable et fatale, blessée et douce, belle et animale. « J’ai fermé les yeux, j’ai pensé, Lucrèce c’est qui ? Qui pour être cet être monstrueux et fragile, qui génère du fantasme et de la peur ? Et c’est elle qui arrive, avec son monstre dès mes premières images. » Cette mère cruelle et sauvage brûle de désirs de vengeance et d’amour pour son fils impulsif et fougueux. À ses côtés, l’acteur et acrobate Pierre Cartonnet, s’éloignant de la figure du jeune homme romantique, propose une lecture animale du rôle de Gennaro dont la monstruosité est perceptible dès l’ouverture. Lucrèce Borgia, pièce en prose de Victor Hugo, fut jouée pour la première fois au Théâtre de la Porte Saint Martin le 2 février 1833. Béatrice Dalle est l’astre noir d’une mise en scène particulièrement réussie de Lucrèce Borgia, où David Bobée traduit librement l’univers de Victor Hugo entre mélo, roman d’aventures et fantastique halluciné. Les inrocks J rencontre bord de scène mercredi 2 décembre après le spectacle © Arnaud Bertereau / Agence Mona Une version pleine de fureur et d’imagination, jouée magistralement par Béatrice Dalle. 21 jazz Musique du monde La Leçon de jazz d’Antoine Hervé : Oscar Peterson talila avec antoine hervé, Louis Moutin, François Moutin “En passant par Krasnik, Pologne” Mardi 15 décembre à 20h au granit Catégorie b en partenariat avec le 19 CRAC, Centre régional d’art contemporain de Montbéliard et les Musées de Belfort Vendredi 11 décembre à 20h au Granit Catégorie b Des pianistes, comme Bill Evans et Oscar Peterson, mais aussi des instrumentistescompositeurs comme Wayne Shorter, des chanteuses comme Billie Holiday. Ces leçons sont gravées en DVD. Concert commenté, l’occasion de mieux connaître le jeu d’un des pianistes les plus influents du jazz, cette leçon est aussi un très beau moment de musique. Basée notamment sur une œuvre centrale de Peterson, La Suite canadienne, elle nous permettra de retrouver les frères Moutin accueillis avec leur quintet en mars 2015. Et de découvrir ou retrouver un des fleurons du jazz français. Musicien surdoué, passé à la direction de l’Orchestre National de Jazz entre 1987 et 1989, après une formation classique comme il se doit ; ou plutôt comme on peut l’imaginer en l’écoutant. Côté piano, il a consacré ses leçons de jazz à Bill Evans, Dave Brubeck, Keith Jarrett, Oscar Peterson, mais aussi Thelonious Monk. Un panthéon qui définit l’univers musical d’Antoine Hervé ; superbe mélodiste, rythmicien implacable et improvisateur sans bornes. © Philippe Lévy Stab Antoine Hervé a contracté le virus de “la leçon de musique” à l’occasion de duos et duels d’improvisation avec Jean-François Zygel, qui a développé ces leçons sur des compositeurs classiques. 22 Antoine Hervé, piano Louis Moutin, batterie François Moutin, contrebasse Talila est chanteuse et actrice française née après la seconde guerre mondiale de parents polonais. Sur les très beaux arrangements de Teddy Lasry, pianiste, multiinstrumentiste et cofondateur du mythique groupe Magma, elle revisite ce yiddishland, entre chansons traditionnelles et chansons extraites de comédies musicales des années 30 à New York, en yiddish. « Je ne suis ni une chanteuse folklorique, ni une chanteuse communautaire. » « Revisiter une culture est risqué : on tombe facilement dans le folklore (le passé comme caricature), la muséologie (l’exaltation figée d’autrefois. » Avec ces deux remarques incisives, le ton est donné. Même si on retrouve avec Talila la joie et l’émotion, si présentes dans la musique yiddish, c’est une musique d’aujourd’hui qu’elle nous propose. Dans une langue qui aurait pu disparaître il y a à peine 70 ans. Le concert de Talila est un contrepoint de l’exposition Retour sur l’Abîme, L’art à l’épreuve du génocide que nous organisons avec le 19 CRAC, Centre régional d’art contemporain de Montbéliard et les Musées de Belfort (voir p. 70). Non, le yiddish n’est pas mort, car il chante encore. Mais ce qui ne suffit pas, ce chant, à Talila qui, posant un moment sa voix sur le bord du clavier, se retournant vers son quartier des Batignolles, en exhume les scintillants portraits de son enfance, nous donnant à voir le chœur des exilés d’où sourd cette sève de vie que l’on croyait tarie, chœur nostalgique, qui trouve au shtetl de Belz les charmes de Combray, chœurs de musiciens pour qui les mélodies sont l’âme du monde, chœur d’amoureuses faisant les yeux doux au garçon de Pologne, chœur moqueur, chœur blessé, chœur enchanté. Et à mesure que la voix de Talila reprend de la hauteur c’est tout le pays disparu qui reprend vie au-dessus de la plaine du Yiddishland. Jean Rouaud Talila, chant Teddy Lasry, piano et clarinette Pierre Mortarelli, contrebasse Marc Pujol, percussions © Sandrine Expilly / Naïve Ce sera une première au Granit. Depuis plusieurs années, Antoine Hervé développe ce “concept” de leçon de jazz, consacreé aux grandes figures du Jazz du XXe siècle. « Je chante une langue qui résiste au temps et aux modes : le yiddish, et je raconte en français mes histoires de fille d’émigrés juifs polonais ayant élu domicile à Paris, des histoires de française dont les parents viennent d’un ailleurs englouti où ils ne retourneront plus jamais. » 23 théâtre Théâtre Création Une étoile pour Noël Ou l’ignominie de la bonté No(s) Révolution(s) Nasser Djemaï / Marie Sohna Condé Mickael de Oliveira, Ulrike Syha / Anne Monfort Jeudi 17 et vendredi 18 décembre à 20h au Granit Mardi 5, mercredi 6, jeudi 7 et vendredi 8 janvier à 20h à la Coopérative dès 12 ans durée : 1h30 / Catégorie b / Distribution P. 80 dès 14 ans durée : 1h30 environ / Catégorie b La violence part souvent d’un bon sentiment. Ce spectacle est une épopée peuplée d’ogres à visage humain où tous les personnages se massacrent allègrement en voulant faire le bien. Le petit Nabil est farouchement décidé à devenir Premier ministre comme le lui a demandé secrètement son père. Entre les mines de ciment où travaille ce dernier et le ministère, il n’y a qu’un pas à franchir. Devenu étranger à sa propre famille et en particulier à son père, Nabil comme Martin et Nadir, est propulsé par la centrifugeuse de la réussite scolaire. Blanchis par la société, ils sont comme les héros des mythologies, à l’image de énée, Ulysse, Héraclès ou Thésée : condamnés à réussir. Ce spectacle fondateur de Nasser Djemaï est recréé en 2015. « Lors de sa création en 2005 à Paris, cette pièce est apparue comme une matière brute, une parole urgente, un cri nécessaire avec tout le charme et les maladresses d’une première écriture. C’était mon premier texte, et je ne savais pas qu’il aurait une telle destinée. Plus de 500 représentations aussi bien sur des scènes prestigieuses que dans les petites salles plus modestes, une véritable odyssée qui m’a littéralement transformé. Des lycées, des collèges, des universités se sont emparés de cette pièce. Des personnes qui n’avaient jamais poussé la porte d’un théâtre, ont pu découvrir ce travail et mettre des mots sur des nondits, cela a donné lieu à des rencontres inoubliables. » Nasser Djemaï L’excellent Nasser Djemaï fait vivre avec sincérité et humour des personnages cruels et crédules, violents et humains. Tout simplement humains. Télérama Très beau spectacle (…) Il nous captive, nous émeut nous fait rire… une belle performance d’acteur. Pariscope © Sébastien Calvet Le Granit a accueilli Invisibles en 2012, trois nominations aux Molières 2014 ainsi que le prix Nouveau Talent Théâtre 2014 de la SACD. Vertiges, son cinquième texte, sera créé à l’automne 2016. 24 J rencontre bord de scène jeudi 17 décembre après le spectacle Les héros finissent-ils mal, en général ? Ce pourrait être une chanson d’amour. Ou un chant révolutionnaire, scandé comme un souvenir. Que reste-t-il de ce bal populaire ? Des restes de fête, des fleurs fanées. Comme si l’ennemi était parti, avait déserté. Mais aujourd’hui, là, maintenant, que faire ? Quatre acteurs, de trois nationalités (allemande, française, portugaise), parlent de leurs souvenirs de révolution et de la possibilité d’une révolution aujourd’hui. Une nouvelle mise en scène de Anne Monfort. “Notre” révolution imaginaire se construit à partir d’anecdotes venues de divers lieux et différentes époques. La révolution est-elle, comme le dit Camus, l’irruption d’une idée dans le pragmatisme ? La violence et la terreur sont-elles évitables ? La révolution est-elle forcément une déception ? Les héros finissent-ils comme le Coriolan de Shakespeare, happés par le démon de l’ambition et du pouvoir personnel ? Les révolutionnaires de 1789 étaient obsédés par le jugement que la postérité porterait sur leur action. Que diront les générations futures ? Actuelles ? Et quelles sont leurs révolutions, et celles qu’elles ne font pas ? Quel est l’héritage des révolutions ? Et leur folklore, leur kitsch ? Voire leur “tourisme”? Comme l’interroge l’historienne Sophie Wahnich, pourquoi a-t-on aujourd’hui, depuis 1989, intériorisé l’idée que l’utopie et le désir d’une vie meilleure mènent forcément au totalitarisme ? Comment aujourd’hui, créer l’irréversible ? Pour concevoir No(s) Révolution(s), Anne Monfort s’est entourée de deux auteurs, l’Allemande Ulrike Syha et le Portugais Mickael de Oliveira. Certains concepts politiques, liés à l’histoire nationale, s’avèrent impossibles à transposer. Cette dimension “intraduisible” et le processus de la traduction lui-même y deviennent aussi matière de plateau. Le spectacle se jouera dans les trois pays, France, Allemagne, Portugal, dans trois versions légèrement différentes, où les trois langues s’entendent et se répondent sur le plateau. De Mickael de Oliveira et Ulrike Syha. Mise en scène Anne Monfort. Conception Anne Monfort, Mickael de Oliveira et Ulrike Syha Avec Cornelia Dörr, Claude Guyonnet, Anne Sée, Sara Vaz. Création lumière et régie générale Cécile Robin. Création sonore Emmanuel Richier. Scénographie Clémence Kazemi. Costumes Charlène Strock. Assistanat à la mise en scène Alexia Krioucoff. Collaboration et conseil historique Maud Chirio. Administration, production, diffusion Juliette Medelli (Bureau FormART). Production Allemagne Katja Kettner (Kunststoff). Production Portugal Maria Manuel et Maria João Santos (Stage One). Avec l’aide de Flavia Amarrurtu. Production Cie Day-for-Night . Coproduction Le Granit Scène nationale, Belfort, CDN Besançon Franche-Comté, Théâtre Paul Eluard de Choisy-le-Roi - dispositif SiT (Stage in Translation) favorisant la circulation internationale du spectacle vivant, DSN Scène nationale de Dieppe, Théâtre Jean Lurçat Scène nationale d’Aubusson, le Colectivo 84, Le Nouveau Relax Scène conventionnée de Chaumont, Théâtre de Thouars Scène conventionnée, Ballhaus Ost Berlin. Avec le soutien du Goethe Institut de Paris, de l’Institut Français du Portugal, de l’Institut Français dans le cadre du dispositif Théâtre Export, de 31 Juin Films, du CDN de Besançon Franche-Comté, du Théâtre ParisVillette. Production en cours. La compagnie Day-for-Night est soutenue dans ses projets par la Région Franche-Comté. J rencontre bord de scène mercredi 6 janvier après le spectacle conférence avec idee, université populaire de belfort “chronique d’une création théâtrale européenne” mardi 8 décembre à 18h15 au granit voir p. 74 25 Les grandes fenêtres du Ballhaus évoquent la ville à l’extérieur - de l’autre côté, il pourrait y avoir un bâtiment institutionnel, un rassemblement. Entre barricade et fragilité, le bruit de la rue, des carreaux qui peuvent être cassés, racontent un passage… ou une intrusion, créent une porosité et une attirance qui peuvent être douces comme violentes ; le discours intime s’échappe à l’extérieur. Nous n’avons pas voulu raconter une seule révolution, que ce soit la révolution des œillets, la révolution française, la “révolution pacifique” de 1989 en Allemagne ou les printemps arabes. Nous préférons prendre des événements dans chacune de ces révolutions, en leur ôtant leurs ancrages spécifiques ou les allusions qui les limiteraient à un pays ou à une époque, et composer, à partir de là, une révolution nouvelle, qui pourrait avoir lieu aujourd’hui, à l’extérieur, tout près. Une révolution où il pourrait y avoir à la fois la double proclamation d’une république à deux heures d’intervalle, un moment de confusion où personne ne sait qui est prisonnier de qui, l’erreur d’un dirigeant qui déclenche la chute d’un mur en disant « je crois que c’est maintenant ». © Marine Beccarelli On travaillera parfois sur des matériaux historiques, des réécritures de discours, mais toujours en les transposant aujourd’hui. On prendra comme paradigme de scènes les motifs communs à toutes les révolutions : la tentative de rédiger un texte, la figure de l’exilé, l’accélération du temps révolutionnaire, la question du passage à l’acte, l’affrontement et la peur, la tentative de trouver un accord. à la fin du spectacle, nous imaginons une dernière partie où réapparaîtrait peu à peu un quatrième mur, où le texte laisse peu à peu la place à l’image, et où la révolution s’évoque en creux, dans le cadre de l’intime. Une femme face à un tissu rouge, interrogative, au milieu de gens qui s’agitent. Des êtres qui dorment ou ne veulent pas voir. Et parfois, une tentative de se toucher, de s’effleurer. Anne Monfort Créations du 5 au 8 janvier 2016 au Granit, Scène nationale, Belfort du 20 au 24 octobre 2015 au Ballhaus Ost Berlin (Allemagne) le 29 octobre 2015 au Lichthof, Hambourg (Allemagne) le 19 novembre 2015 au Teatro Academico Gil Vicente, Coïmbra (Portugal) les 24 et 25 novembre 2015 au Teatro São Luiz, Lisbonne (Portugal) le 15 mars 2016 au Théâtre Paul Eluard de Choisy-le-Roi le 18 mars 2016 au Nouveau Relax, Scène conventionnée de Chaumont Anne Monfort Anne Monfort crée la compagnie Day-for-Night en 2000. Elle met en scène plusieurs textes de l’auteur allemand Falk Richter qu’elle traduit également : Dieu est un DJ (2002), Tout. En une nuit. (2005), Sous la glace (2007), Nothing hurts (2008). Artiste associée au Granit, entre 2007 et 2010, elle crée notamment Laure, Next door, Si c’était à refaire, Les fantômes ne pleurent pas et le diptyque Notre politique de l’amour, composé de Tout le monde se fout de la demoiselle d’Escalot et Ranger (Sa vieille maîtresse) présenté au Théâtre GiraSole d’Avignon OFF en 2011. Elle crée Quelqu’un dehors, moi nulle part en mars 2012 et Exit, forme courte présentée au festival 360 en juin 2013, deux textes de Sonia Willi. En 2013/2014, elle reprend les inédits et extraits du journal d’écriture de Falk Richter pour mettre en scène Et si je te le disais, cela ne changerait rien, création au Granit en 2013. Tournée du 26 au 30 janvier 2016 au Colombier, Bagnolet le 3 mars 2016 à la DSN, Scène nationale de Dieppe le 8 mars 2016 au Théâtre de Thouars, scène conventionnée le 10 mars 2016 au Théâtre Jean Lurçat, Scène nationale d’Aubusson 27 Théâtre en famille dès 8 ans Kant Jon Fosse / émilie Anna Maillet Mercredi 13 janvier à 19h au Granit coproduction le granit / Catégorie c Représentations scolaires : mardi 12 à 9h30 et 14h, mercredi 13 janvier à 9h30 Le conte philosophique de l’auteur norvégien Jon Fosse aborde les peurs d’un enfant de huit ans face à l’immensité de l’univers. Un peu de magie et d’hologrammes pour entrer dans l’infini de l’univers. Troublante réalité ! Pour aborder ces questionnements, la compagnie Ex voto d’Émilie Anna Maillet va perturber et mettre en doute ce que nous voyons en utilisant la vidéo, les hologrammes, la manipulation d’objets réels et la magie. Ces dispositifs hologrammiques de magie nouvelle et la création de vidéos 3D vont développer des troubles optiques et plonger les spectateurs dans une réalité augmentée. L’univers devient métaphorique, immersif et pictural. Les éléments réels vont être mis en doute par des procédés de magie, apparitions, manipulation d’objets réels, et des interactions seront possibles avec des images vidéos, du mapping ou des hologrammes. La pièce est en réalité une formulation enfantine, “naïve”, pleine d’humour mais néanmoins très juste, de la première antinomie de la raison pure, dans la Critique de la raison pure de Kant. Là, se contredisent, de façon insurmontable, sans solution directe, ni logique, une thèse : « le monde a un commencement dans le temps et il est aussi limité dans l’espace », et une antithèse « le monde n’a ni commencement dans le temps, ni limite dans l’espace, il est infini aussi bien dans le temps que dans l’espace ». Émilie Anna Maillet est metteuse en scène et comédienne. En 2012, elle crée Hiver de Jon Fosse à La Ferme du Buisson. Judith Guez, conceptrice monde virtuel et interaction temps réel, est doctorante au laboratoire INREV à Paris 8. Elle enseigne en théorique et pratique la programmation, la réalisation de jeux vidéo et installations artistiques. Texte Jon Fosse. Traduction Terje Sinding l’Arche éditeur. Scénographie et mise en scène Emilie Anna Maillet. Avec Régis Royer. Vidéaste Maxime Lethelier. Lumière Laurent Beucher. Assistante mise en scène Léa Carton-Grammont. Graphisme 3D Guillaume Bertinet. (En cours) Avec aide à la création DRAC Ilede-France, l’aide d’Arcadi Ile-de-France dispositif d’accompagnements et l’aide au développement et à la création du Dicréam. Production compagnie Ex voto à la lune. Coproductions C.D.A. d’Enghien les Bains, Le Granit, Scène nationale, Belfort et L-EST/Laboratoire Européen Spectacle vivant et Transmédia en préfiguration. J La Chambre de KristoFFer La Chambre de Kristoffer présentée dans la petite salle est une installation interactive au casque Occulus Rif (casque immersif) et capteur. Une métaphore des doutes existentiels de l’enfant de Kant éprouvés par le spectateur, qui, installé dans un décor de chambre d’enfant, se retrouve immergé dans le même environnement, mais modélisé en trois dimensions. Il pourra interagir par l’intermédiaire d’une “lampe de poche”. Le Granit a accueilli une étape de cette installation (résidence 2014 dans le cadre de L-EST/Laboratoire Européen Spectacle vivant et Transmédia en préfiguration). Expérimentation en “perception augmentée” Sur inscription à la billetterie. (Passage individuel toutes les 10 mn. Durée 5 mn.) Mercredi 13, samedi 16 et mercredi 20 janvier de 16h à 18h Mardi 19 janvier de 18h à 19h30 Jeudi 21 janvier de 18h à 19h30 Conception Emilie Anna Maillet, Judith Guez. Créatrice réalité virtuelle Judith Guez. Création 3D Guillaume Bertinet. Graphisme 3D Adrien Gentils. Scénographe Céline Diez. © DR 29 Opéra circassien Daral Shaga Laurent Gaudé / Kris Defoort / Fabrice Murgia / Philippe de Coen Vendredi 15 janvier à 20h à la Maison du Peuple Durée : 1h20 / Catégorie A © Hubert Amiel Œuvre circassienne et lyrique, Daral Shaga est une invitation à franchir les frontières. Cette épopée, qui fera vibrer autant les amateurs d’opéra, que ceux de théâtre ou de cirque, nous entraîne dans les pas de migrants. Dans ce spectacle hybride, le livret de Laurent Gaudé, prix Goncourt 2004 pour Le soleil des Scorta, et la partition de Kris Defoort, composée entre baroque, jazz et musique arabobalkanisante, se mêlent au cirque de Philippe de Coen et à la mise en scène de Fabrice Murgia. Daral Shaga réunit ces quatre talents dans une alchimie totale. En suivant les parcours croisés de Nadra et son père, en route vers un nouveau monde, et d’un émigré sur le retour, le spectacle parle du courage et des rêves de ceux qui aspirent à une vie meilleure, au prix de l’exil. Au cours de leur périple, les migrants sont bloqués par une énorme grille. Daral Shaga, divinité protégeant les exilés, saura peut-être les aider. Cette fable a été initiée par la compagnie bruxelloise Feria Musica, habituée à jeter des passerelles entre musique et cirque. Cinq acrobates rencontrent ainsi trois chanteurs lyriques et trois musiciens pour créer le premier opéra circassien, avec l’appui d’un chœur fantomatique, de machineries et d’une installation vidéo. L’ensemble est d’une grande beauté, on se sent saisi par cette imbrication originale des arts et la force artistique et intense qui en émane. Magistral. L’écho du Limousin Musiciens Fabian Fiorini, Lode Vercampt, Jean-Philippe Poncin. Solistes et chœur Ensemble Silbersee : Michaela Riener, Maciej Straburzynski, Tiemo Wang.Conception scénographie Philippe de Coen, Bruno Renson, Fabrice Murgia. Construction scénographie et machinerie Bruno Renson. Création vidéo Giacinto Caponio. Création lumière Emily Brassier. Création et régie son Marc Combas. Coordination technique et régie plateau Joachim Pochet. Régie générale et lumière Thomas Dobruszkès. Régie vidéo Fanny Perreau. Copiste Roel Das Intervenants techniques de cirque et mouvement Yuri Sokolov, Vyacheslav Kukushkin, Claudio Stellato. Stagiaire Ariane Malka. Production Feria Musica et l’OpéraThéâtre de Limoges. Coproduction Le Sirque (pôle national des arts du cirque en Limousin), le Festival les Francophonies en Limousin, Le Maillon Théâtre de Strasbourg, Silbersee et le Palais des Beaux-Arts de Charleroi. Avec le soutien du Ministère de la Fédération Wallonie Bruxelles (Direction générale de la Culture, Service général des arts de la scène, service du cirque), le Fonds de Création Lyrique (Copie Privée), le Centre National du Théâtre, la Fondation BNP Paribas, la Loterie Nationale, la Fondation Beaumarchais, la SACD, Amnesty International France. Avec l’aide du Centre communautaire de Joli Bois (Woluwé-SaintPierre), Trapèze asbl, Théâtre Wolubilis, Théâtre National de Bruxelles. Une merveille circassienne à l’opéra ! Fabrice Murgia dépoussière littéralement le genre. Ses images sont comme à chaque fois somptueuses, il parvient à mixer avec allégresse la musique, le chant, la poésie de la vidéo, avec des numéros de cirque époustouflants. Scèneweb Musique Kris Defoort. Livret Laurent Gaudé. Direction artistique Philippe de Coen. Mise en scène Fabrice Murgia. Assistanat mise en scène Hubert Amiel. Acrobates Anke Bucher, Renata do Val, Mark Pieklo, André Rosenfeld Sznelwar, Laura Smith. © Hubert Amiel Oratorio pour trois chanteurs, trois musiciens, cinq acrobates et un chœur fantomatique, Daral Shaga retrace le parcours croisé d’un émigré revenant chez lui et d’un duo en route vers un ailleurs meilleur. 31 danse / théâtre Flavia Coelho Le Sorelle Macaluso “Bossa Muffin” / avec Victor Vagh, Seb Lunghi, Al Chonville, Tibo Fourrier, Nicolas Vagh Emma Dante Mardi 19 janvier à 20h au Granit Vendredi 22 janvier à 20h au Théâtre de Montbéliard Catégorie b En partenariat avec Ma, scène nationale du pays de montbéliard / durée : 1h10 / en italien surtitré/ Catégorie b Flavia Coelho est née à Rio de Janeiro. Dès l’âge de 14 ans, elle se produit sur scène et dans les bars. à la maison elle écoute Diana Ross, Nina Hagen et les divas de la chanson populaire brésilienne Gal Costa et Maria Bethânia. Héritière de la grande tradition de la bossa nova, Flavia Coelho la déplace un peu, la rapproche de cet autre creuset musical qu’est la Jamaïque, la matine avec d’autres musiques populaires brésiliennes, le baile funk, le forro, le frevo, les musiques traditionnelles du Noreste. Et, de là, naît une musique brillante, colorée, joyeuse, une des nombreuses déclinaisons de la bossa nova qui a fêté ses 50 ans et qui n’en reste pas à revisiter Antonio Carlos Jobim. Punch d’enfer et présence solaire. Télérama Albums bigarrés et concerts exubérants. Libération Albums : Bossa Muffin - 2011 (Wagram) Bossa Muffin – 2013 Remixes & Ineditos (Discograph) Meu - 2014 (Discograph) © Bernard Benant Flavia Coelho, chant Victor Vagh, claviers Seb Lunghi, guitare Al Chonville, batterie Tibo Fourrier, lumière Nicolas Vagh, son Brice Ahodan, plateau Où vont les morts ? Hantées par leurs souvenirs d’enfance, sept femmes redeviennent des gamines malicieuses et retrouvent les spectres de leurs disparus. Dans cette délicieuse fable sociale, le drame fricote avec le grotesque, la mort convole avec la vie tandis que secrets, godasses et crucifix volent tous azimuts. En rang serré telle une procession de pénitents, deux hommes et sept femmes se rendent à un enterrement. Sept italiennes, sept sœurs liées par-delà la mort, l’amour, la haine. Alors que le passé ressurgit, les mystères et les tensions remontent à la surface. Les sœurs Macaluso se souviennent. Jadis, lors d’une escapade à la mer, deux d’entre elles jouent dans les vagues. Mais le jeu innocent vire à la tragédie et entraînera le bannissement de l’aînée. Comme suspendues entre le monde des vivants et celui des morts, les sœurs dansent et communient avec les fantômes de leurs défunts lors d’un sabbat joyeux et terrible. Pleines de gouaille, Gina, Maria, La Pouilleuse, la mal-aimée, la vieille fille au pied tordu et les autres racontent. Elles miment, vocifèrent, s’invectivent, se chamaillent, rigolent, parlent cru. Car l’heure est venue de régler les comptes. Que ce soit en duel à l’épée ou au cours de savoureuses joutes verbales ! Composée de dix comédiens et comédiennes, rassemblés en d’émouvants chœurs populaires, faisant appel à la danse, la distribution est éblouissante d’évidence et bouscule les spectateurs jusqu’aux tréfonds. La Croix Et c’est la délicatesse de ce spectacle où les corps en racontent autant que les mots que de savoir tenir l’équilibre entre les pleurs et le rire. La Vie Ainsi va le théâtre d’Emma Dante qui avec ses incroyables actrices si peu actrices et sans grands moyens laisse fleurir cette chose devenue si rare et si précieuse : le sentiment de la vie. La Dante a bien raison de ne pas oublier Palerme. Le Monde D’Emma Dante. Avec Serena Barone, Elena Borgogni, Sandro Maria Campagna, Italia Carroccio, Davide Celona, Marcella Colaianni, Alessandra Fazzino, Daniela Macaluso, Leonarda Saffi, Stéphanie Taillandier. Lumières Cristian Zucaro. Armures Gaetano Lo Monaco Celano. Assistanat à la mise en scène Daniela Gusmano. Surtitrage Franco Vena. Traduction Matthieu Mevel. Production Teatro Stabile di Napoli. Coproduction Festival d’Avignon, Théâtre National Bruxelles, Folkteatern Göteborg, en collaboration avec la compagnie Atto Unico Compagnia Sud Costa Occidentale, en partenariat avec le Teatrul National Radu Stanca (Sibiu). Créé dans le cadre du projet Villes en scène / Cities on stage, avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne. © Carmine Maringola Flavia Coelho mélange dans un cocktail explosif, le son roots du Nordeste et le baile funk de Rio. Après plus de 200 concerts dans l’Hexagone, son sourire et ses musiciens de talent devraient faire vibrer Belfort ! 32 frimats Musique 33 frimats Danse Wasla (solo), ce qui relie / Solstice (remix) Héla Fattoumi et éric Lamoureux Jeudi 21 janvier à 20h au Granit en partenariat avec viadanse-centre chorégraphique national de franche-comté à belfort / durée : 1h10 / Catégorie b frimats revient une nouvelle fois au cœur de l’hiver. avec, en ouverture, deux pièces intimistes et fondatrices des deux directeurs du centre chorégraphique de belfort. Héla Fattoumi et éric Lamoureux sont directeurs de Viadanse -Centre chorégraphique national, depuis mars 2015. Après Waves présenté en novembre de cette saison, ils nous offrent deux spectacles qui ont jalonnés leur parcours. Ils ont fondé leur compagnie en 1990. La même année, ils recevaient le prix de la première œuvre au Concours international de Bagnolet avec le duo Husaïs. à Tunis pour répéter cette pièce, elle a choisi, au cœur de la médina, une salle au sol en bois, aux murs bleus et blancs dans laquelle se trouvait une alcôve. Cette alcôve, aujourd’hui restituée sur scène, fait figure d’écrin. Chorégraphie Héla Fattoumi et Éric Lamoureux. Interprétation Héla Fattoumi. Musique Christophe Séchet. Scénographie Raymond Sarti. Création lumière Xavier Lazarini. Costume Sandrine Pelletier. Production Cie Fattoumi-Lamoureux, Biennale de Danse de Lyon, Théâtre de la Ville (Paris). Avec le soutien du Théâtre du Muselet, Scène nationale de Châlons-enChampagne, AFAA. Solstice (remix) / duo La partition chorégraphique de Solstice (remix) voit deux individualités résistantes qui s’imposent une séparation avant qu’une magnifique ronde virtuose les (ré)unisse. Décuplant les variations de portés, faisant valser les motifs chorégraphiques issus de danses de couple, la ronde éclate en mille saveurs. Puis s’éclate. La rencontre a eu lieu. Le pas de deux se brise violemment et les personnalités des interprètes, de nouveau seuls, se redéfinissent dans deux soli convoquant la part de masculinité de l’une et la part de féminité de l’autre. Chorégraphie Héla Fattoumi et Éric Lamoureux. Créé et dansé par Héla Fattoumi et Éric Lamoureux. Musique Éric Lamoureux. Lumière Xavier Lazarini. Costumes Marilyne Lafay. Production Centre chorégraphique national de Caen Basse-Normandie (CCNC/BN). © Maitetxu Etcheverria En 1998, pour sa huitième édition consacrée à la Méditerranée, la Biennale de danse de Lyon a commandé une pièce aux chorégraphes Héla Fattoumi et Éric Lamoureux. Ainsi est née Wasla, ce qui relie, pièce chorégraphique pour huit danseurs, dont le solo de Héla Fattoumi est extrait. Pour créer son solo, la danseuse/chorégraphe s’est mise à l’écoute de ses origines tunisiennes. Invitée © Maitetxu Etcheverria Wasla (solo), ce qui relie 35 Danse Danse / Musique en famille dès 7 ans Circle Bounce ! Héla Fattoumi et éric Lamoureux Thomas Guerry et Camille Rocailleux frimats Samedi 23 janvier à 20h à viadanse-centre chorégraphique Mercredi 27 janvier à 19h au Granit durée : 55 mn / Catégorie c en partenariat avec viadanse-centre chorégraphique national de franche-comté à belfort / entrée libre sur réservations Représentations scolaires : Jeudi 28 à 9h30 et 14h et vendredi 29 janvier à 9h30 en partenariat avec viadanse-centre chorégraphique national de franche-comté à belfort / Distribution P. 80 Le principe de la chorégraphie se base sur l’apprentissage de ce motif qui organise une sorte de valse d’un corps à/dans l’autre sans fin, propice à la création de multiples combinatoires. Timorées chez les uns, passionnées chez les autres, ce seront autant de rencontres inventées que de couples créés qui se déploieront tout autour des spectateurs disposés au cœur même de la chorégraphie, dans un îlot central. Le public, alors stimulé à changer son regard et à choisir ses axes de visions, sera ainsi happé par ce “Cercle de Tendre” qui ira en s’accélérant se brouiller vers un “chaos d’ivresse partagé”. Ce qui intéresse Héla Fattoumi et Éric Lamoureux n’est pas tant d’apprendre aux pratiquants une partition chorégraphique millimétrée ou une quelconque technicité de la danse que d’envisager une expérimentation de leurs imaginaires de corps. Nourrissant l’espoir d’un espace de rencontres et d’échanges extraordinaire pour les amateurs danseurs et non-danseurs, les chorégraphes invitent des danseurs professionnels à se mêler avec eux. Conception, chorégraphie Héla Fattoumi et Éric Lamoureux. En collaboration avec les danseurs professionnels et amateurs. Création sonore Éric Lamoureux. Création lumière Xavier Lazarini. Production Centre chorégraphique national de Caen BasseNormandie (CCNC/BN). © Virginie Meigné J 36 Afin de préparer ce spectacle participatif, venez apprendre le motif chorégraphique et formez votre couple ! Voir p. 74 Bounce !, “rebonds” en anglais, nous amène à considérer sous un angle nouveau la notion d’échec : non comme une fin, une impasse mais comme le début d’autre chose, un ami précieux stimulant toujours la créativité de celui qui saura l’accueillir. Ils rebondissent, échouent, tentent à nouveau ! Variation ludique sur l’échec pour un quatuor de jeunes gens que rien ne décourage, ce spectacle réhabilite les losers de la vie. L’échec est un tabou parfois socialement difficile à supporter. Pourquoi se laisser accabler par ces incidents de parcours ? Face au cube qui leur résiste, par la danse et par la musique, ces quatre-là vont tout essayer. Pensé pour le jeune public, ce spectacle sensible et drôle est un bonheur à partager en famille. spectacles s’appuient sur la transversalité artistique, les passerelles entre danse et musique, corps en son et en mouvement. Réjouissant et inventif, Bounce ! écrit à quatre mains son histoire fantaisiste et poétique, rêveuse et imaginative. Le JSL Avec Bounce ! la compagnie Arcosm poursuit sa quête d’un nouveau langage où mouvement et son font corps. Une dose d’optimisme insufflée au jeune public ! Bounce !, un spectacle vitaminé pour toute la famille. Ouest France Le Télégramme J atelier enfant “le corps et le rythme” Voir p. 75 Fort heureusement, chaque réussite est l’échec d’autre chose. Jacques Prévert Fondée en 2001 à Lyon, la compagnie Arcosm est codirigée par le danseur et chorégraphe Thomas Guerry et le musicien et compositeur Camille Rocailleux. Leurs © gaelic.fr Circle, spectacle participatif, est arrimé à l’exploration d’un motif chorégraphique issu du duo Solstice (remix) de Héla Fattoumi et Éric Lamoureux, émanant de la danse de couple. 37 danse théâtre In the upper room / Opal Loop Princesse vieille reine Twyla Tharp / Trisha Brown / Ballet de Lorraine Marie Vialle / Pascal Quignard attention horaire particulier / durée : 1h15 / Catégorie A une soirée composée de deux pièces des deux plus grandes artistes et chorégraphes américaines. Princesse Vieille Reine unit la délicate interprétation de Marie Vialle et les mots de Pascal Quignard. Une poésie subtile où les entrechats du verbe tissent l’étoffe des rêves. In the Upper Room (1986) de Twyla Tharp est une traversée de l’histoire de la danse contemporaine. C’est un véritable feu d’artifice chorégraphique qui passe des pointes aux baskets sur un rythme haletant et fascinant par son urgence et son énergie. L’une des pièces les plus connues et les plus intenses de la danseuse et chorégraphe américaine, sur une musique aux rythmes incessants de Philip Glass. Dans Opal Loop/Cloud Installation #72503 (1980), Trisha Brown a commencé avec l’idée d’une phrase de mouvement infinie, qui nécessitait une méthode pour que le mouvement en boucle reprenne sa place au centre de l’espace. Chaque danseur improvisait sa propre réponse face à cet arrangement ouvert pour arrêter ou reprendre la phrase, produisant des migrations de mouvements comme des canons, des formes superposées, réparties et partagées au travers de quatre corps différents. Le séquencement fluide des mouvements accentué par le nuage de molécules d’eau de forme variable de Fujiko Nakaya, devient extrêmement difficile à distinguer, exprimant ainsi la déclaration des plus poétique de Trisha Brown selon laquelle la danse est un art éphémère. © Mathieu Rousseau Susan Rosenberg 38 Vendredi 5 février à 20h au Granit Catégorie b / Distribution P. 80 Dirigé depuis juillet 2011 par Petter Jacobsson, le CCN Ballet de Lorraine, et ses 26 danseurs, forment l’une des compagnies chorégraphiques contemporaines de création et de répertoire les plus importantes d’Europe, présentant des œuvres marquantes de chorégraphes majeurs. Le Granit a accueilli en 2013 Made in America, un ensemble de trois pièces chorégraphiées de Martha Graham, Merce Cunningham et William Forsythe. Il y a les robes des contes, couleur du temps, du ciel ou du soleil, il y a celles des princesses qui deviennent de vieilles reines, belles et tristes. Les poèmes se tressent, enlacent les récits où se dessinent entre autres les figures d’Emmen, la fille de Charlemagne, Emily Brontë, George Sand, la fille du gouverneur d’Ise au Japon en 888… dramatique de Paris. Au théâtre, elle joue notamment sous la direction d’André Engel, Alain Françon, Luc Bondy, Jean-Michel Rabeux, David Lescot, Jean-Louis Martinelli. Au cinéma, elle joue dans Les Inséparables de Christine Dory, La Parenthèse enchantée de Michel Spinosa, Julie est amoureuse de Vincent Dietschy. Son premier spectacle, Le Nom sur le bout de la langue, a été créé en 2005 à Paris au Théâtre de la Bastille. Pascal Quignard, écrivain français a été révélé au grand public avec Le Salon du Wurtenberg en 1986 puis avec Les escaliers de Chambord en 1989. Ses romans Tous les matins du monde (1991) et L’Occupation américaine (1994) ont été adaptés au cinéma par Alain Corneau. Il reçoit de nombreux prix, dont le prix Goncourt en 2002 pour Les Ombres errantes. Son dernier roman, Sur l’image qui manque à nos jours, a été publié en mars 2014. « Je suis en train d’écrire une nouvelle pièce pour Marie Vialle seule sur scène. Ce n’est plus un mouvement de sonate. C’est plutôt une longue suite baroque. Une longue suite de mouvements de danses, de robes, plus variés, plus affluents, plus contrastés. Une unique figure de femme se transforme dans de grandes robes de plus en plus belles.» Pascal Quignard Marie Vialle, suit les cours de l’École de la rue Blanche de 1992 à 1994. Elle poursuit sa formation au Conservatoire national supérieur d’art © Richard Schroeder Mercredi 3 février à 19h à la Maison du Peuple en partenariat avec viadanse-centre chorégraphique national de franche-comté à belfort / Distribution P. 80 39 cirque en famille dès 10 ans Cuisine et confessions Les 7 Doigts de la main Mercredi 24 février à 20h à la Maison du Peuple durée : 1h30 / Catégorie a / Distribution P. 80 Les 7 doigts de la main donnent naissance à un spectacle d’un nouveau genre, dans lequel le toucher, l’odorat et le goût s’ajoutent à l’émerveillement des yeux et des oreilles, faisant de la cuisine le point de rencontre des cultures. Douze ans d’existence, neuf spectacles en tournée, une comédie musicale à Broadway, un spectacle à New York et plus de 4000 représentations dans 300 villes. Alors, on pourrait craindre qu’effectivement la compagnie, pourtant née de sept anciens du Cirque du Soleil, ne perde son supplément d’âme qui a d’emblée fait la différence avec son aîné : un cirque à échelle humaine. Or, ici, après les succès de Traces, la Vie, Séquence 8, Patinoire, le collectif remet le couvert tout en se réinventant. Une cuisine festive, internationale, participative, collective, rassembleuse. © Alexandre Galliez Sophie Suraniti, journaliste culinaire 40 Une infaillible recette de cirque-danse-théâtre rock qui remet le cœur à l’endroit en tenant l’estomac au chaud. Le Monde À savourer. Télérama Un cocktail appétissant d’acrobaties, danses, chants, numéros de jonglage, contorsion et autres délires de la piste. Un régal scénique, un festin réjouissant. La Provence Un pur festin ! Ludique et participatif, un spectacle de pure créativité… Captivant et original… Se déguste avec un grand plaisir et l’on en redemande. Le Journal de Montréal © Alexandre Galliez Au menu : un cocktail revigorant qui allie cirque, danse, théâtre et art culinaire. Des numéros de très haut niveau, de la grâce et de l’émotion à déguster en famille ! 41 Musique classique jazz Hommage à Chopin Michel Portal Vincent Peirani / Émile Parisien ensemble confluences / soliste Natalia Strelle, piano Mardi 1er mars à 20h au Granit Catégorie b © DR « Bach est un astronome qui découvre les plus merveilleuses étoiles, Beethoven se mesure à l’univers. Moi, je ne cherche qu’à exprimer le cœur et l’âme de l’Homme. » Chopin est né en Pologne qu’il quitte à vingt ans pour s’installer à Vienne et à Paris. C’est avant son grand départ d’un pays qu’il ne reverra jamais qu’il compose son Concerto n°1 pour piano en mi mineur, 42 afin d’extérioriser son infinie tristesse de devoir s’arracher à ses racines. À la différence de Beethoven, Rachmaninov, Tchaïkovski, Chopin privilégie davantage le soliste. Ses compositions sont majoritairement consacrées à son instrument de prédilection, avec toutefois quelques œuvres pour musique de chambre ainsi qu’un recueil de mélodies en polonais. En 1831, Chopin s’installe à Paris, capitale culturelle incontournable au XIXe siècle. Il y rencontre des compatriotes, mais aussi d’autres personnalités du monde musical comme Franz Liszt, Felix Mendelssohn-Bartholdy, Ignace Joseph Pleyel et aussi l’écrivain George Sand, sa compagne durant sept ans. Pianiste virtuose, Chopin libère le piano des influences symphoniques et chorales traditionnelles, et développe, parallèlement à Franz Liszt, la notion d’instrument soliste. Il est surtout connu pour ses préludes, scherzos, mélodies populaires polonaises et ballades, où se mêlent ferveur et mélancolie. Jusqu’à la fin de sa vie et malgré la tuberculose qui le ronge, il partage sa vie de compositeur avec celle de professeur en dispensant des cours de piano. Natalia Strelle (Natalia Strelchenko), norvégienne d’origine russe, est considérée comme l’une des meilleures pianistes de niveau international. Elle a joué dans le monde entier, ainsi qu’à l’occasion de récitals en tant que soliste au Wigmore Hall à Londres. Elle est reconnue à la fois pour ses interprétations magistrales de Liszt et de Chopin et pour sa virtuosité et son charisme sur scène. Programme Ignace Pleyel (1757–1831) Grand trio pour flûte, basson et piano, op.29 Franz Liszt (1886-1886) Trois études d’exécution transcendante Frédéric Chopin (1810–1849) Andante spianato et Grande polonaise brillante, op. 22 Natalia Strelle, piano Frédéric Chopin Concerto n°1 en mi-mineur op.11, version pour piano et orchestre de cordes Ensemble instrumental Confluences Cette rencontre des trois “P” est une rencontre au sommet. Elle fait la boucle avec deux duo constitués : Peirani/Parisien et Portal/ Peirani. Deux générations de musiciens ; l’âge cumulé des deux jeunes n’égale pas celui du flamboyant ancien. Michel Portal est venu il y a quatre ans avec Bojan Z ; un beau moment de musique. Vous avez peut-être croisé Vincent Peirani en février 2014, avec Youn Sun Nah ; le grand accordéoniste aux pieds nus. Les deux jeunes musiciens ont été célébrés en 2014 avec deux prix aux Victoires du jazz. Michel Portal ne doit pas savoir où ranger les prix qu’il s’est vu attribuer dans une si longue et prolifique carrière. Ils ont en commun le plaisir de l’aventure éphémère que chaque nouveau morceau de jazz constitue. Le plaisir du jeu, d’être joueur, d’écouter, de répondre et de partir ensemble sur des routes qui ne sont pas tracées à l’avance. Cela avec ce qui fait, pour beaucoup d’amateurs qui l’ont suivi depuis des décennies, une marque de fabrique de l’art de Michel Portal en concert : ne jamais perdre son public et lui faire partager pleinement l’exploration de ses chemins de traverse. Ce concert sera un hommage à un très grand musicien, nouvellement octogénaire qui a toujours su aussi garder le lien avec la jeune garde. au gré d’humeurs variées qui vont de la tendresse éperdue à la joie dansante. Vous qui croyez ne pas aimer l’accordéon, des surprises vous attendent. Télérama Michel Portal, clarinettes, saxophones, bandonéon Vincent Peirani, accordéon Émile Parisien, saxophone Avec deux invités exubérants, Michel Portal et Emile Parisien, Vincent Peirani se livre à des inspirations multicolores, © JG Geldermann Ce concert est dédié au 206e anniversaire de la naissance de Frédéric Chopin né le 1er mars 1810. Le programme présente certaines des compositions majeures de Chopin et des compositions de ses contemporains. Vendredi 4 mars à 20h au Granit Catégorie b 43 Humour Bled Runner / fellag De et avec Fellag / Ahmed Madani Vendredi 11 mars à 20h à la Maison du Peuple durée : 1h30 / Catégorie A l’humour... c’est quand on rit quand même. Mark Twain L’abus de rire n’est pas nocif. © Denis Rouvre Pour finir une longue boucle entamée avec Djurdjurassique Bled (1995), j’ai intitulé mon nouveau spectacle Bled Runner. Il sera constitué de textes puisés dans la matière de tous les spectacles que j’ai écrits pour la scène depuis maintenant vingt ans : Djurdjurassique bled, Un bateau pour l’Australie, Le dernier chameau, Tous les Algériens sont des mécaniciens, Petits chocs des civilisations... Bled Runner sera donc une sorte de best of en voyage organisé et labyrinthique à travers toutes ces œuvres avec mon regard d’aujourd’hui. Cet enchevêtrement s’articulera autour des thèmes qui nourrissent ou pourrissent l’imaginaire “intranquille” de nos deux sociétés française et algérienne. Le but est évidemment de continuer à en parler de façon décomplexée pour laver le mauvais sang qui en irrigue les veines. Ces rapports entre nos deux mondes sont si tendus, si délicats que seul l’humour peut les caresser sans se brûler les doigts. Fellag Fellag, le rire fraternel. Sud Ouest L’impact de Fellag vient de sa capacité à manier une forme d’humour tendre. Se gardant de tout jugement, il préfère la démonstration par l’absurde Les Inrockuptibles Amusé et amusant, sagace et piquant, le monsieur provoque sans jamais quitter le sourire de quelqu’un qui étale du miel sur une tartine. Ce miel est bourré de piment, mais Dieu que c’est bon ! L’Express Fellag fait ses études de théâtre à l’Institut national d’art dramatique d’Alger, de 1968 à 1972, avant d’évoluer dans différents théâtres régionaux. De 1978 à 1981, il s’exile volontairement au Canada. Puis, il s’installe à Paris pendant trois ans. En 1985, il effectue un retour en Algérie où il réintègre le Théâtre National Algérien en tant que comédien et metteur en scène. À partir de 1987, il crée ses premiers one man shows. Il s’exile de nouveau en 1994 en Tunisie puis en France où il crée trois spectacles : Djurdjurassique Bled, Un bateau pour l’Australie et Le Dernier Chameau. Fellag est à la fois comédien, humoriste et écrivain. Il publie trois recueils de nouvelles et deux romans aux éditions J.C Lattès : C’est à Alger (2002), Le Dernier Chameau et autres histoires, (2004), Comment réussir un bon petit couscous (2003), Rue des petites daurades (2001), et l’Allumeur de rêves berbères (2007). Il obtient le prix de la révélation théâtrale de l’année, attribué en 1998 par le Syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale, pour le spectacle Djurdjurassique Bled, le prix de l’humour noir pour Un Bateau pour l’Australie, le prix Raymond Devos pour la langue française, délivré par le ministère de la Culture et de la Communication en 2003, le prix de la Francophonie, décerné par la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) en 2003. Dernier ouvrage paru : Un espoir, des espoirs, éditions J.C. Lattès. Le Granit a accueilli Fellag avec Petits chocs des civilisations en 2013. De et avec Fellag. Mise en scène Ahmed Madani. Son Christophe Séchet. Régie Frédéric Warnant. Costumes Eymeric François. Création lumière Jacques Rouveyrollis. Production Arts & Spectacles Avec le soutien de la ville de Cournon d’Auvergne, La Coloc’ de la Culture, L’Espace des Arts Scène nationale Chalon-sur-Saône. 45 Théâtre Danse Quartett étude n°1 / les 24 Préludes de Chopin Heiner Müller / Michel Raskine Marie Chouinard Mardi 15 et mercredi 16 mars à 20h au Granit Samedi 19 mars à 20h au Théâtre de Montbéliard Catégorie b En partenariat avec Ma, scène nationale du pays de montbéliard / durée : 1h20 / Catégorie b / Distribution P. 80 La Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont ont vieilli. Ils ne sont plus que les fantômes d’un temps condamné à disparaître. Dans cette nuit indécise ne reste que la mécanique des corps qui s’épuisent en une course qui n’a d’autre fin que la mort et la putréfaction. Quartett nous offre une autre écriture des Liaisons Dangereuses de Choderlos de Laclos ; une Marquise de Merteuil et un Vicomte de Valmont à la fois plus épris et plus cruels que jamais. Cette pièce mythique de Heiner Müller, auteurmetteur en scène Estallemand, est toujours un moment inoubliable. Né en 1929 et mort en 1995 à Berlin, Heiner Müller a été profondément marqué par la guerre et ses trahisons qui lui inspirèrent une œuvre puissante, provocatrice et sans illusion sur la nature des hommes et de la politique. Il a, jusqu’à la chute du mur, refusé de s’exiler, par une sorte de fatalisme teinté de fidélité, tout en conservant la liberté de ses mots et de ses mouvements. Il a écrit plus de trente pièces, indifféremment montées en Allemagne de l’Est et de l’Ouest et à l’étranger. Coupante comme un scalpel, l’écriture de Heiner Müller dérange, violente, contraignant chacun à plonger au plus profond de soi. Elle offre aussi une matière exceptionnelle pour le jeu des acteurs. Cela explique sans doute que cette pièce, écrite en 1980, compte parmi les plus représentées de Heiner Müller dans le monde. Où l’on retrouvera avec plaisir la comédienne fétiche de Michel Raskine, la géniale Marief Guittier et Thomas Rortais. Le Granit a accueilli plusieurs mises en scène de Michel Raskine : Huis Clos de Jean-Paul Sartre en 2008, Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux en 2009, Le Président de Thomas Bernhard en 2012. © Julien Louisgrand De Heiner Müller. Texte français Jean Jourdheuil et Béatrice Perregaux. Mise en scène Michel Raskine. Avec Marief Guittier et Thomas Rortais. Décor Stéphanie Mathieu. Costumes Marie-Fred Fillion. Lumière Julien Louisgrand. Son Sylvestre Mercier. Production Raskine & Compagnie. Coproduction Les Célestins, Théâtre de Lyon. Le texte est édité aux Éditions de Minuit. 46 J rencontre bord de scène mardi 15 mars après le spectacle À la source des créations de Marie Chouinard, il y a le danseur, son souffle, son silence, son mystère et son corps comme une glaise à partir de laquelle elle sculpte la danse. Avec ces deux œuvres, la chorégraphe fait le grand écart entre un solo renversant et une luxuriante pièce pour dix danseurs. Étude n°1 est un incroyable solo exécuté sous éclairage blanc et sur rectangle bleu. En short et souliers de claquettes, une danseuse explore les sonorités du mouvement au gré d’une aire de jeu bourrée de microphones, d’une musique malaxant les bruits de ses fers et d’une danse géométrique, tour à tour déchaînée, désarticulée ou ondulante. Tremblant, vibrant, jouant des claquettes ou boxant l’air, elle déclenche des séquences sonores d’un rire ou d’un seul coup de pied. Pièce chorégraphique à la fois jubilatoire et grave, foisonnante et épurée, Les 24 Préludes de Chopin s’appuient sur les 24 Préludes de l’opus 28 de Frédéric Chopin et les détournent avec espièglerie. La danse fait corps avec la musique en un tout énergique, poignant et résolument contemporain. Au fil de tableaux bourrés de trouvailles, les dix danseurs passent du solo au trio, du duo à des mouvements d’ensemble. La pièce est ainsi tissée d’alternances dynamiques, sans cesse à l’écoute de la musique et des évocations qu’elle suggère. Pudeur, passion, repli sur soi, ferveur ou révolte sont transposés par Marie Chouinard en mouvements aguerris, dans un vaste terrain de jeux sculpté par la lumière. Cette chamane moderne, chef de file de la danse canadienne depuis le début des années 1980, avance toujours au gré de son instinct, de son désir et de son plaisir. Ce qui donne des résultats souvent fulgurants, sauvagement sophistiqués, portés par des interprètes enflammés. Le Monde Une mise en scène superbe et inattendue bien loin de la musique de salon, qui révèle la puissance et le décalage des œuvres pour piano de Chopin. The Guardian © Marie Chouinard Un bref et extraordinaire épisode de la guerre des sexes, à la fois duel amoureux, et combat de grands fauves. 47 Ciné-spectacle en famille dès 8 ans Musique classique Blanche neige ou la chute du mur de Berlin So British La Cordonnerie accentus / David Bates, direction Europe en scènes Mercredi 23 mars à 19h au granit Vendredi 25 mars à 20h au Granit Représentations scolaires : mardi 22 à 14h, mercredi 23 à 9h30, jeudi 24 mars à 9h30 et 14h En partenariat avec Ma, scène nationale du pays de montbéliard / durée : 1h15 / Catégorie A / Distribution P. 80 coproduction le granit / durée : 1h / Catégorie c / Distribution P. 80 © Mike Guermyet En 1989, au 32e étage de la grande tour du Royaume, cité HLM à l’orée d’un bois, une femme élève seule sa belle-fille, Blanche. Celle-ci a 15 ans, sa mère est morte 48 quand elle était petite, et son père les a quittées pour vendre des pommes d’amour dans un cirque en URSS. Ce nouveau conte reprend la trame très connue de Blanche-Neige mais l’intègre en pleine guerre froide, à l’aube de la chute du mur de Berlin… Les enfants et les parents du Territoire de Belfort connaissent bien La Cordonnerie. Le Granit a accueilli La Barbe bleue (2010), (Super) Hamlet (2012), Hansel et Gretel (2014). Voici un nouveau spectacle qui revisite ce célèbre conte, toujours sous la forme du ciné-spectacle. Entre le cinéma et le théâtre, Métilde Weyergans et Samuel Hercule n’ont pas voulu choisir. Ils ont préféré inventer une forme de spectacle qui associe l’un et l’autre. Au départ, ils réalisent un film muet qui est projeté sur un plateau, où l’équipe crée en direct une bande-son. Les deux maîtres d’œuvre, interprètent tous les rôles, lui au masculin, elle au féminin. Des musiciens (piano et percussions) bruiteurs complètent l’habillage sonore de ce “ciné-spectacle”. Toute la partie visuelle de la représentation se fait sur un écran, tandis que la partie musicale et les nombreux bruitages sont assurés en direct par les talentueux musiciens. Ces derniers sont aussi acteurs, puisque ce sont eux que le public a pu retrouver dans les images projetées. L’Alsace Ce programme vous propose d’entendre quelques unes des plus belles pages chorales de la musique anglaise sacrée et profane du début du XXe siècle, chantées par le magnifique chœur accentus. Lors de la première moitié du XXe siècle, la composition musicale a connu une floraison particulièrement remarquable en GrandeBretagne. Elle fut baptisée “seconde Renaissance”, par référence à la glorieuse période de 1560 à 1630, qui a vu paraître Tallis, Byrd, Bull, Morley, Gibbons et Dowland. On assiste alors à un vrai renouveau de la musique chorale avec l’épanouissement de compositeurs comme Vaughan Williams, Britten, Parry ou encore Tippett. S’en suit la création de nouvelles institutions musicales, les chorales se multiplient et les églises d’Angleterre accompagnent ce grand mouvement d’éducation musicale. Au milieu de ce programme nous entendrons une création de la jeune compositrice italienne Clara Iannotta qui s’attache à donner un aspect très visuel et théâtral à sa musique. Également contreténor, David Bates fait partie des personnalités marquantes de la jeune génération de chefs anglais. Accentus est un chœur de chambre professionnel très investi dans le répertoire a cappella, la création contemporaine, l’oratorio et l’opéra. Fondé par Laurence Equilbey il y a 20 ans, il se produit aujourd’hui dans les plus grandes salles de concerts et festivals français et internationaux. L’ensemble collabore régulièrement avec des chefs et orchestres prestigieux et participe à de nombreuses productions lyriques. Tous ses disques sont largement récompensés par la presse musicale. programme Ralph Vaughan Williams (1872–1958) Three Shakespeare Songs Hubert Parry (1848–1918) Songs of Farewell Clara Iannotta (1983) Création mondiale Benjamin Britten (1913–1976) Hymn to Saint Cecilia James MacMillan (1959) A child’s prayer, Christus Vincit Michael Tippett (1905-1998) Spirituals from A Child of our time © Julien Mignot / Naïve Atypiques et remarquables, ces fous de cinéma et de théâtre, réinventent l’un des contes le plus connu des frères grimm et nous réservent toujours étonnements et surprises... 49 Europe en scènes Danse Badke Les ballets C de la B & A.M. Qattan Foundation Vendredi 1er avril à 20h à la Maison du Peuple En partenariat avec Ma, scène nationale du pays de montbéliard / durée : 1h / Catégorie A / Distribution P. 80 © Danny Willems Au rythme de la musique envoûtante de Naser Al-Fares, les jeunes Palestiniens dansent corps et âme. Mais sous la surface, la dure réalité demeure abrasive. Badke n’inverse que deux lettres de la dabke arabe, cette danse du peuple, “coup de pied”, pratiquée au Levant lors des fêtes de famille et des banquets de village. Portés par les vents du globe, venus de la danse classique, du hiphop, de la capoeira ou du cirque, les dix performers palestiniens frottent cette tradition locale aux gestuelles contemporaines et aux cultures populaires mondiales. Créé l’an passé dans les Territoires occupés, Badke s’inscrit dans une coopération initiée en 2006 par les Ballets C de la B, le KVS et la A.M. Qattan Foundation de Ramallah pour développer des ateliers avec de jeunes artistes palestiniens. Dans cette pièce vivifiante, la dramaturge Hildegard de Vuyst et les chorégraphes Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero exaltent la force de joie, au-delà de toute célébration ou protestation, et confrontent le besoin palestinien “d’appartenir quelque part” au désir de faire partie d’un monde au dehors. Badke est leur troisième création après In the Park, en 2009, et Keffiyeh made in China, en 2012. Les ballets C de la B (Gand, Belgique), créés par Alain Platel en 1984, ont adopté, au fil du temps, une structure de travail réunissant plusieurs chorégraphes. Cette célèbre troupe développe un style toujours populaire, anarchique, éclectique et engagé, sous la devise suivante : « Cette danse s’inscrit dans le monde, et le monde appartient à tous. » Le spectacle, véritable tempête d’énergie, fait résonner un authentique esprit de fête parfois traversé, déchiré, par des éclairs de réalité. La Terrasse Ils dansent l’expulsion, l’exil et leurs racines dans une explosion de joie communicative avec, chevillée au corps, une volonté farouche.... Un bijou. Vosges matin © Danny Willems Un ouragan d’énergie, de sourires, de corps bondissants : Badke offre un étonnant moment de danse collective interprété par de jeunes palestiniens qui illustrent leur incroyable capacité à réinventer l’avenir et la liberté. 51 Danse Lisbeth Gruwez dances Bob Dylan Tordre Rachid Ouramdane Mercredi 30 et jeudi 31 mars à 20h Scène numérique, Montbéliard Mardi 29 mars à 22h aux Bains Douches, montbéliard durée : 1h / Catégorie c 52 éclairants, en forme de clin d’œil dansé. Lisbeth Gruwez est une femme indomptable dont la chaleur met le feu au moindre geste lorsqu’elle grimpe sur scène. Le Monde Constamment sur le quivive, perfectionniste et en connexion avec le monde, Lisbeth Gruwez est une danseuse hors du commun. Libération Concept et performance Lisbeth Gruwez, Maarten Van Cauwenberghe. Chorégraphie Lisbeth Gruwez. Musique Bob Dylan. Costumes Café Costume. Design lumières Harry Cole. Scénographie Marie Szersnovicz. Production Voetvolk vzw. Coproduction Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Ballet du Nord CCN Roubaix Nord-Pas de Calais, Théâtre d’Arras Tandem Arras-Douai, Les Brigittines, KVS. Soutiens NONA, Vlaamse Gemeenschap. © Patrick Imbert Danseuse et chorégraphe célébrée internationalement, disciple d’Anne Teresa de Keersmaker, interprète pour Cherkaoui, Vandekeybus ou Jan Fabre, Lisbeth Gruwez est libre comme l’air, magnétique et irrévérencieuse. L’artiste flammande fait cette fois danser les mots de Dylan. Il y a peu encore, la très rock’n’roll Lisbeth Gruwez détestait la musique de Dylan. Inconditionnel du “prophète de la folk”, son complice musicien Maarten Van Cauwenberghe avait pourtant pris l’habitude d’accompagner les répétitions de la compagnie de titres de son icône qu’il jouait à la guitare. Parallèlement, il initia patiemment son amie danseuse aux mystères du mythe Dylan. Résultat : jadis sceptique, fraîchement convertie, la bouillonnante Lisbeth danse au fil de la voix et des mots de l’auteur-compositeur américain. Au-delà de l’hommage, Lisbeth dances Bob Dylan est avant tout une métaphore de cette amitié qui chahute nos habitudes, nous ouvre à des univers insoupçonnés et nous transporte vers des ailleurs à explorer. Un remerciement aux amis, guides précieux et © DR durée : 40 mn / Catégorie c Deux femmes hors du commun révèlent leurs déconcertantes fragilités. Dans ce double portrait qui saisit l’invisible, toutes deux transcendent leurs différences via une danse intimiste. Depuis l’enfance, Lora Juodkaite ne peut s’empêcher de tourner sur elle-même. Pour trouver l’apaisement, elle ferme les yeux et se met à tourbillonner comme une toupie, se laissant emporter dans un mouvement perpétuel aux accélérations foudroyantes qui nous bouleverse étrangement. Annie Hanauer a une silhouette longue et un bras équipé d’une prothèse. Elle imprime sa danse de sa dissymétrie lors d’un solo déroutant entre minutie d’orfèvre et euphorie. Rien ne semblait les prédestiner à la danse. Et pourtant, dans une blancheur immaculée, elles offrent une performance fougueuse, libre et contagieuse. Tordant la faille afin de la dépasser, Rachid Ouramdane dessine un portrait sensible, capte l’invisible et un extraordinaire élan de vie. C’est une danse de deux solitudes fraternelles débordantes de vitalité. Juste cela dans une chorégraphie parfaitement réglée, c’est énorme. Libération Conception, chorégraphie Rachid Ouramdane. Avec Annie Hanauer et Lora Juodkaite. Lumière Stéphane Graillot. Décor Sylvain Giraudeau. Production, diffusion Erell Melscoët. Administration Anaïs Métayer. Production L’A. Coproduction Bonlieu scène nationale Annecy et la Bâtie - Festival de Genève dans le cadre du projet PACT, bénéficiaire du FEDER avec le programme INTERREG IV A France-Suisse. Avec le soutien du Musée de la danse, CCN de Rennes et de Bretagne. L’A. est subventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication DRAC Île-de-France, par la Région Île-de-France au titre de la permanence artistique et culturelle et par l’Institut français pour ses projets à l’étranger. Rachid Ouramdane est artiste associé au Théâtre de la Ville de Paris et à Bonlieu scène nationale, Annecy. Danse Performance Liz Aggiss is the English channel samedi 2 avril à 20h aux Bains Douches, montbéliard Catégorie c Chorégraphe dissidente, reine d’une danse anarchique, réalisatrice de films, Liz Aggiss est un phénomène inclassable. Son solo bien frappé où tout peut arriver est un cocktail détonnant à base de danse, théâtre, cabaret, cinéma et punk-rock. Le tout performé par une extravagante sexagénaire ! L’âge aidant, Liz Agiss a décidé de ne faire que ce qui lui plaît. Aussi hilarante qu’effrayante, cette diva au regard pétrifiant prend le contrôle de nos esprits. Sous influence d’œuvres d’art, de danses macabres, politiques ou excentriques autant que de poésie punk et de concours de twist, Liz Aggiss danse, chante, joue, blague, braille, piaille. En robe à paillettes ou en panoplie d’oiseau, sa silhouette s’incruste dans des pièces de théâtre radical ou sur les images de films muets d’Ernst Lubitsch ou de Mel Brooks. Liz Aggiss revisite avec humour son histoire, nous invitant également à réfléchir sur l’âge, la conscience de notre propre fin, le poids des conventions, nos comportements pendant l’enfance ou plus tard. Cette performance ne vous lâche pas : on rit beaucoup avant de réaliser à quel point elle est honnête et profondément émouvante. Herald Scotland Danse Acrobatie Musique The Knights of the Invisible iona Kewney / Joe Quimby mercredi 6 avril à 21h aux Bains Douches, montbéliard musicien, un duo électrisant met la chair à l’épreuve en une performance bestiale et spectaculaire. La danseuse écossaise Iona Kewney est une incroyable contorsionniste, minuscule sylphide à la robe blanche, elle est en mouvement perpétuel, comme en état de transe. Joseph Kimby, musicien et chanteur, imposant et placide colosse, porte guitare, claviers et habit noir. Sur leur champ de bataille, les corps s’exposent à des assauts et chocs répétés. Sur fond de guitare électrique saturée et de boucles électro, elle marche sur les mains, court à perdre haleine, se cambre, cabre, rue. Buste monstrueusement arc-bouté, corps improbablement contorsionné, elle se désarticule jusqu’à frôler la fêlure. Aux prises avec le danger, l’instinct de survie ou ses conflits intérieurs, elle est une femme sauvage ou un animal désorienté. Un être fantastique dont la gestuelle puissante ne laisse personne indemne. La représentation est d’une force suffocante. Une performance brute et fascinante, à la frontière de la danse, de l’improvisation et du rituel. The Guardian Catégorie c Contorsions extrêmes, entrechocs, collisions et corps-à-corps sur lancinantes boucles électro, la violence, la prise de risque et l’urgence hantent ce parcours physique et sonore à l’intensité sauvage. Formé d’une danseusecontorsionniste et d’un © Jouni Ihalainen Danse 53 Europe en scènes Cirque en famille dès 8 ans Le Poivre Rose Compagnie du Poivre rose / avec Iva Bittová Mardi 5 et mercredi 6 avril à 20h au Granit Quand cinq artistes issus des plus grandes compagnies circassiennes s’unissent, le résultat est explosif : du porté acrobatique à la corde lisse en passant par le trapèze, Le Poivre Rose nous offre sa vision de l’unique et bouscule nos idées reçues sur le monde du cirque. Ce poivre-là, il ne pique pas les yeux. Il emporte, il surprend, il fait taper du pied, il déclenche le rire et fait parfois même couler des larmes d’émotion. Ode joyeuse et décalée à la différence des corps, Le Poivre Rose s’amuse à bousculer les rôles et les genres. © Sacha Caloussis Fresque acrobatique et printanière, la rudesse se prend les pieds dans la coquetterie et le genre se disloque comme les corps qui le portent dans cette histoire de famille, racontée au travers d’une série de tableaux décalés et plein de tendresse. C’est un joyeux pied de nez au regard de l’autre, une célébration de l’authenticité déphasée. Les cinq acteurs de ce conte circassien, porté par la musique de la violoniste et chanteuse tchèque Iva Bittová, se servent de l’acrobatie comme langage (tissu aérien, corde lisse, trapèze, mât chinois, portés et équilibre) pour faire un spectacle plein de bonheur et virtuosité. Poésie, humour déjanté et acrobaties, assaisonné de pas mal de piquant acrobatique et de beaucoup d’humour. Notélé Du cirque passion qui revisite les codes et en crée de nouveaux. RCI La compagnie du Poivre Rose rassemble cinq artistes venus du Québec, de Belgique et de France ayant travaillé avec les plus grandes compagnies internationales (Les 7 doigts de la Main, James Thierrée, Circa, Cirque Eloize). Iva Bittovà, chanteuse et violoniste tchèque, chante ses propres compositions folk habitées par l’esprit et la langue tchèque, slovaque et morave. Virtuose charismatique, elle a collaboré avec d’autres chanteurs tchèques tels que Pavel Fajt, Václav Bartoš ou DJ Javas. J rencontre bord de scène mardi 5 avril après le spectacle © Sacha Caloussis © Pierre Vasic En partenariat avec Ma, scène nationale du pays de montbéliard / durée : 1h10 / Catégorie b 55 Théâtre L’Avare Molière / Ludovic Lagarde Jeudi 28 et vendredi 29 avril à 20h à la Maison du Peuple durée : 2h45 / Catégorie A / Distribution P. 80 Cette pièce culte a été jouée plus de deux mille fois par la Comédie-Française depuis 1680, on la connaît aussi interprétée par Louis de Funès quatre siècles plus tard. Elle est bien sûr plus que jamais d’actualité ; la scène de l’argent caché se rejoue éternellement et chaque fois plus durement. Dans ce chef-d’œuvre, la beauté de la prose et la violence comique de la farce n’en rendent que plus cruelles l’âpreté des rapports et la rudesse des enjeux, dans une société en crise où l’argent règne en despote. © Pascal Gély Harpagon a du pain sur la planche : enterrer son trésor dans le jardin, épouser la toute jeune Mariane, imposer sa loi à ses enfants, nouer et dénouer des intrigues domestiques, organiser un banquet au rabais. Quelle activité pour ce grand économe ! Mais c’est pour mieux conserver sa manie. Voilà son seul trésor. Pour la protéger à tout prix, il persévère dans son être ; il se dépense jusqu’à la ruine. Et ne préserve rien d’autre que son magot. Le duo de choc metteur en scène-comédien projette avec fracas la pièce de Molière dans le monde actuel, pour dénoncer l’obsession du profit, l’accumulation d’argent, qui condamne nos sociétés à l’inégalité et à la crise permanente. Aussi effrayant que drôle, le comédien instaure un climat inouï, mélange d’euphorie et de malaise. Les échos Le Granit est heureux de retrouver le metteur en scène Ludovic Lagarde et le comédien Laurent Poitrenaux. Certains se souviennent encore des lectures, ou des mises en scène de Tchekhov, Ivanov (1995), Platonov (1995), d’Olivier Cadiot Sœur et frères (1993), ou de Beckett Trois dramaticules (1991). Ils ont insuflé le virus du théâtre à toute une génération de spectateurs. à vous maintenant d’être transportés ! J rencontre bord de scène jeudi 28 avril après le spectacle © Pascal Gély Pour Ludovic Lagarde, L’Avare de Molière est bien trop paranoïaque et sadique pour être simplement grotesque. Le metteur en scène a proposé à son fidèle complice, le génial Laurent Poitrenaux, d’incarner Harpagon. 57 Théâtre Création en famille dès 12 ans Holloway Jones Evan Placey / Anne Courel Lundi 2 et mardi 3 mai à 20h au granit Représentations scolaires : mardi 3 à 14h, mercredi 4 mai à 9h30 durée : 1h / Catégorie c / Distribution P. 80 Holloway pédale comme elle peut, s’arrête et repart, de sauts et de bosses en chutes. Elle se fait mal parfois mais sera ce qu’elle a décidé d’être : quelqu’un... un jour. La pièce parle de la possibilité d’échapper peut-être à un destin tout tracé, des dangers de l’adolescence, mais aussi de son énergie et de sa vitalité. L’enfance, et plus principalement l’adolescence, est un sujet très présent dans les spectacles de la compagnie Ariadne, comme en veut pour preuve la dernière pièce mise en scène par Anne Courel, accueillie en 2014 au Granit, Au pont de Pope Lick, dans laquelle il était question de jeunes gens se heurtant à l’inertie des adultes. L’auteur propose une structure très précise qui raconte le chaos possible, les changements de cap pris sur les chapeaux de roue, la présence omnipotente des autres avec une énergie en prise directe avec son sujet. La pièce permet d’inventer des formes de prise de parole multiples avec un chœur multijoueurs (gardiens de prison, ados, voisins, policiers) que je ferai travailler aussi bien depuis la salle que sur scène, en groupe ou séparément. Le BMX est partout, mais comme personnage, pas comme engin de performance. Il me semble inutile qu’Holloway soit sur un vélo. Le “racing” par contre est partout présent : en images mentales, dans l’énergie des personnages, chez le coach, dans la vitesse des changements de séquences, dans le rythme des mots. Toute la pièce est dangereuse, spectaculaire, acrobatique. Tous sont © Guillaume Ducreux Holloway Jones tient son nom de la prison d’Holloway où elle est née. Ballotée de famille d’accueil en famille d’accueil, elle trouve une échappatoire, un espoir d’avenir dans le vélo BMX. Avec son BMX, elle performe, file, s’envole, loin de la prison où elle rend, parfois, visite à sa mère. Repérée par un entraîneur, elle espère intégrer l’équipe junior des Jeux Olympiques. Mais sur son chemin il y a aussi Avery, petit voyou chef de bande qui perturbe l’itinéraire à sa façon. pénétrés par la vitesse et l’urgence. Anne Courel Evan Placey, jeune auteur anglo-canadien, réussit à montrer la fragilité, les failles, mais aussi la force et les multiples possibilités des jeunes en pleine construction d’identité. Il nous renvoie à nos choix, à notre responsabilité dans la construction de nos vies dans un monde où il faut se battre pour décrocher ses rêves. La compagnie Ariadne est née à Lyon à l’initiative d’Anne Courel. Depuis 20 ans elle défend le théâtre contemporain, avec parfois des détours par des œuvres classiques. Mise en scène Anne Courel. Avec Claire Cathy, Eloise Hallauer, Mathieu Besnier, Sébastien Valignat, Charlotte Ligneau (distribution en cours). Avec le regard de Vincent Warin et de Jean-Camille Goimard Coproduction compagnie Ariadne, Le Granit, Scène nationale, Belfort J rencontre bord de scène mardi 3 mai après le spectacle 59 Théâtre Danse / théâtre Clôture de l’Amour Samedi Détente Pascal Rambert Dorothée Munyaneza Mardi 10 et mercredi 11 mai à 20h au Granit Mercredi 18 mai à 20h au Granit durée : 2h / Catégorie b / Distribution P. 80 Durée 1h15 / Catégorie b / Distribution P. 80 Pascal et Audrey se parlent dans une salle blanche. Il débute la conversation, elle écoute, frémissante, et lui répond par un second monologue. Il est question de séparation, de l’avant et du maintenant. Le spectacle a été écrit pour eux, pour leurs corps. Il ne raconte pas leur histoire personnelle mais celle de n’importe quel couple, pour qui c’est la fin. Le personnage central, c’est l’Amour. C’est pour lui que les deux héros mènent cette bataille extrême. C’est pour le protéger qu’ils dressent des mots l’un contre l’autre comme on monte des barbelés pour faire une clôture. Ces mots sont bruts, métalliques, tranchants comme une arme blanche, ils touchent le corps et c’est le corps qui dit. On n’a jamais vu une scène de séparation aussi intense. Cette pièce a été créée dans le cadre du 65e festival d’Avignon, en 2011, avec Stanislas Nordey et Audrey Bonnet. Elle a reçu le grand prix de littérature dramatique et a ému des milliers de spectateurs. Pascal Rambert est auteur, metteur en scène, réalisateur et chorégraphe. Il est directeur depuis 2007 du Théâtre de Gennevilliers. La pièce raconte une séparation en deux longs monologues épiques, aux allures de match de boxe sentimental. Avec deux acteurs-combattants fantastiques. Courez-y ! Les échos Cette Clôture de l’amour écrite et mise en scène par Pascal Rambert avec deux acteurs fabuleux résonne avec une violence qui frappe au cœur, cogne au ventre. Submergeant le spectateur d’un irrépressible sentiment de compassion. La Croix Les acteurs sont tout simplement magnifiques, bouleversant le public alors que leur jeu semble à l’opposé même de l’émotion, paradoxaux, surprenants, immenses comédiens dans l’âme, le corps, et le sang. Télérama © Marc Domage J 60 rencontre bord de scène mardi 10 mai après le spectacle Dorothée Munyaneza est originaire du Rwanda. Danseuse à la voix d’or, de nationalité britannique et vivant à Marseille, elle délivre avec Samedi détente un sensible témoignage sur la mémoire et l’indicible. Au Rwanda, il y a 20 ans, Samedi Détente était une émission culte radiophonique immanquable. Le lundi suivant, une compétition de la meilleure performance était organisée dans la cour de recréation. Et puis, tout a basculé. Dorothée Munyaneza se souvient. Elle allait avoir 12 ans. Tompkins, Robyn Orlin, Alain Buffard et Rachid Ouramdane) ; elle mêle musique afro-folk, danse et textes de Woody Guthrie avec Seb Martel et s’aventure entre danse, poésie et musique expérimentale avec Alain Mahé, Jean-François Pauvros et le chorégraphe Ko Murobushi. Elle créé en 2013 la compagnie Kadidi. Samedi Détente est sa première pièce en tant que chorégraphe. Un musicien et une danseuse l’accompagnent et tissent les fils d’un récit bien construit. La danse, la musique et le texte dialoguent ensemble et nous entraînent avec elle. Rarement cette notion de partage sur une scène est aussi vibrante. Quand les blessures deviennent trop lourdes, quand les mots ne suffisent plus, il reste la scène. Plus qu’un spectacle Samedi détente est un appel à la mémoire. Africavivre Un moment de partage intense et généreux, mêlant les ténèbres et la lumière, et célébrant malgré tout la grandeur de la vie. La Terrasse « Je voudrais mettre un accent artistique sur un sujet historique dont il reste beaucoup à dire. Je suis retournée à plusieurs reprises au Rwanda, j’ai pu voir les membres de ma famille qui sont encore vivants. J’ai pu vivre le vide laissé par ceux qui sont morts. Je veux parler au travers des yeux qui ont vu. Je veux partager la parole de ceux qui y étaient. Et je l’appellerai Samedi détente. » Dorothée Munyaneza a travaillé avec des chorégraphes (François Verret, Nan Goldin, Mark © Laura Fouqueré Dans une langue d’une beauté littéraire fascinante, Pascal Rambert couche dans le texte la clôture de l’amour. L’amour, lui, survit à la rupture. 61 Musique Influences latines Pascal Contet / Travelling Quartet Vendredi 20 mai à 20h au Granit Catégorie b Pascal Contet crée ce nouveau spectacle autour du tango, accompagné du travelling quartet. Nul doute qu’ils vont faire swinguer le Granit ! Programme © Ledroit-Perrin © Georges Epp El Diablo suelto de Heraclio Fernandez, version de Fernando Fiszbein Sus Ojos se Cerraron de Carlos Gardel, arrangement de Fernando Fiszbein Don Braulio de Vincent Pasquier El vas y tu de Horacio Salgan Ubaldo de Lio, version de Fernando Fiszbein Stras Medianoche de Graciela Pueyo A Fuego Lento de Horacio Salgan, arrangement de Graciela Pueyo Qué Noche.. !! de Agusti Bardi Arrangements de Ignacio Anido Volver de Carlos Gardel, Arrangements de Ignacio Anido Apanei-te-cavaquinho de Ernesto Nazareth, version de Fernando Fiszbein Tango Simplice de Bernard Cavanna Miniatures contemporaines de Tomas Bordalego, Pascal Contet, Fernando Fiszbein 62 Influences latines conte l’enrichissement mutuel des répertoires de part et d’autre de l’Atlantique, avec l’accordéon. De merveilleuses pages de tangos argentins, brésiliens et vénézuéliens sont jouées avec passion et groove. Pascal Contet a su redonner à l’accordéon ses lettres de noblesse. Il décline et renouvelle le répertoire de son instrument à travers divers esthétiques : musique classique, contemporaine, jazz et tango. Participant au décloisonnement des genres, il entrelace avec brio l’accordéon avec la danse, le théâtre, les arts plastiques ou numériques. Incontournable dans la création contemporaine, il est aussi le porte-drapeau du renouveau de l’accordéon. Il est nominé aux Victoires de la musique classique 2012 dans la catégorie Soliste instrumental de l’année. Il aime improviser en compagnie de la contrebassiste Joëlle Léandre, du joueur d’orgue à bouche Wu Wei, de Pauline Oliveros, Carlos Zingaro, Carol Robinson, Maguelone Vidal, Tom Mays, Nosfell ou Camille. Anne Gravoin dirige le Travelling Quartet, quatuor à cordes original composé de deux violons, d’un violoncelle et d’une contrebasse. Ces quatre musiciens transgressent leur formation classique en présentant de nouveaux répertoires. Depuis bientôt trente ans, Anne Gravoin promène son archet de studio en studio, de spectacle en spectacle. Violoniste multicorde, elle est capable de jouer un soir du Richard Strauss, et le lendemain d’accompagner Julien Clerc. Pascal Contet, direction artistique, accordéon. Travelling Quartet : Anne Gravoin, direction, violon. David Braccini, violon. Mathilde Sternat, violoncelle. Vincent Pasquier, contrebasse. Lumière et scénographies lumineuses Xavier Lazarini. Musiques et arrangements Ignacio Anido, Agustin Bardi, Tomas Bordalejo, Fernando Fiszbein, Carlos Gardel, Vincent Pasquier, Graciela Pueyo, Ernesto Nazareth, A. Ramirez, Horacio Salgan. Production Association A.I.E, production exécutive. Musique Actuelle et Future, production déléguée. 63 Théâtre clown en famille Dès 11 ans musique Le 6ème jour Concerts sandwichs François Cervantes / Catherine Germain Mardi 24 à 19h et mercredi 25, jeudi 26, vendredi 27 et samedi 28 mai à 20h à la Coopérative durée : 1h10 / Catégorie b / Distribution P. 80 Projetée dans la lumière, la clown Arletti offre au public un exposé candide sur la création du monde. Une heure de ravissement absolu. Fragile et tendre, Arletti bouleverse. © Christophe Raynaud de Lage Arletti s’est mise dans le pétrin ! Ayant volé le cartable d’un professeur endormi au pied d’un arbre, elle n’hésite pas à faire à sa place une conférence sur la création du monde ! Mais une fois face au public, dans la lumière, Arletti s’emmêle 64 les pinceaux. Les objets qui l’entourent se liguent contre elle, retardant sans cesse le début de son exposé. Avec drôlerie et maladresse, elle parvient à retracer les cinq premiers jours de la Genèse mais, mélangeant ses feuilles, bute sur le 6e. Comment l’aventure de l’homme a-t-elle bien pu commencer ? Arletti, est un clown plein d’humour et de délicatesse qui retrace dans un exposé loufoque cette histoire de la Genèse. Telle une enfant qui regarde le monde pour la première fois, elle questionne, émerveille et transporte le public dans ses facéties incontrôlées et son ivresse de vivre. Depuis 1984, Catherine Germain incarne ce clown Arletti, elle qui poursuit depuis plus de vingt ans une aventure commune avec François Cervantes, auteur et directeur artistique de la compagnie L’Entreprise. Dans Le 6ème jour, François Cervantes poursuit sa réflexion autour du clown qui, selon lui, « n’est pas un acteur » mais « un poète ». « On dit en Afrique qu’un vieux qui meurt c’est une bibliothèque qui disparaît. Je pense qu’un clown qui apparaît, c’est un poème qui nous est donné, et qu’un clown qui disparaît c’est un poème que l’on ne pourra plus lire », note-t-il dans Le clown Arletti, vingt ans de ravissement, un livre coécrit avec Catherine Germain. Avec un talent à nul autre pareil, Catherine Germain mène le clown plus loin qu’on ne l’a jamais fait. Un spectacle troublant et jubilatoire. Télérama les jeudis à 12h20 au Granit Avec le soutien du Crédit Agricole de Franche-Comté / durée : 45 mn / entrée libre / Possibilité de restauration sur place jazz manouche Musique du Monde Florent Kirchmeyer quartet Fayçal Salhi Trio Jeudi 11 février Jeudi 15 octobre Un virtuose du oud, le luth oriental, et un trio qui nous emmène aux confins où l’Orient rencontre l’Occident. Un quartet de guitares dans la grande tradition de la guitare manouche, qui revisite Django Reinhardt, mais aussi les musiciens d’aujourd’hui . Florent Kirchmeyer, guitare lead Tobias Kirchmeyer et Hervé Depoire, guitare rythmique Alain Quai, contrebasse jazz Pascal Jenny Trio Jeudi 26 novembre Le trio piano, guitare, batterie comme ceux d’Oscar Peterson auquel Pascal Jenny rend hommage. Un lien avec la leçon de jazz d’Antoine Hervé, présent dans la programmation du Granit. classique Ensemble Confluences jeudi 14 janvier Un concert idéal après les fêtes de fin d’année : les célébrissimes valses de Johann Strauss revues par Arnold Schoenberg. Musique, Danse, Théâtre Ensemble Confluences Jeudi 10 mars Bienvenue pour un concertspectacle où la musique française du début du XXe siècle (Satie, Debussy...) s’agrémente de danse et de poésie. a su marier le blues, la soul music, le jazz, le gospel, la pop music. Elle reste une source d’inspiration pour la nouvelle génération de musiciens afro-américains et bien au-delà. Pop Sylvestre Planchais revisite les Beatles Jeudi 26 mai Ces musiciens au parcours éloquent revisitent les grands standards des Beatles avec brio. Le duo marche dans les traces de leurs aînés avec impertinence, mais respectent l’héritage de ce groupe mythique. Sylvestre Planchais, guitare José Fallot, contrebasse Soul/ Jazz Hommage à Nina Simone Jeudi 7 avril Après un concert Gerschwin (2013), Olga Mitroshina revient avec Fred Borey pour rendre hommage à l’une des figures les plus attachantes de la musique américaine du siècle passé : pianiste, chanteuse, militante des droits civiques, Nina Simone 65 spectacles partenaires productions musique Pierre Lapointe vendredi 20 novembre à 20h30 à la maison pour tous, beaucourt Star au Québec, le talentueux chanteur, amateur d’art contemporain, sait passer du rire à l’émotion. Sur l’album Paris Tristesse, il s’accompagne au piano sur la majorité des pièces, avec une fougueuse élégance et une émotion sans artifice. Pierre Lapointe y interprète ses chansons les plus prenantes en versions complètement dépouillées, auxquelles se joignent trois reprises d’immortelles du répertoire français (Ferré, Barbara, Aznavour) ainsi qu’une inédite : La plus belle des maisons. « Qui en France connaissait Pierre Lapointe il y a un an ? Peu de monde, sans doute, exception faite des férus de chanson qui prêtent une oreille à tous les vents mélodieux soufflant du Québec. Lui, depuis qu’il a remporté à 20 ans le Grand Prix de Granby, faisait figure de proue pour cette nouvelle vague d’outre-Atlantique, privilégiant la poésie en profondeur, les mélodies aériennes plutôt que les effets d’électronique ou de voix qui portent loin. » Jean-Yves Dana Le chanteur n’a jamais autant été chez lui que dans le grand studio CBE. Le Devoir 66 © Shayne Laverdiere Catégorie a Un des meilleurs paroliers actuels de la francophonie. La Presse Aussi romantique qu’authentique, Lapointe prouve qu’il n’a pas besoin d’artifice pour toucher avec sa musique. 7 jours Une interprétation solide et convaincante... Mais ça, ici, on le sait. Journal de Montréal théâtre La Tache de Mariotte éric Petitjean / D’après le Journal “Le Papotin” Samedi 5 décembre à 20h30 à l’Espace Louis Jouvet Partenariat Théâtre du Pilier Catégorie b La Tache de Mariotte n’est pas un spectacle sur l’autisme. La Tache de Mariotte est une adaptation théâtrale de ce drôle de journal, rédigé et édité depuis vingt ans par des jeunes qui, récusant la notion d’autisme ou de ghetto créatif de handicapés, se disent simplement atypiques. Adaptant pour le théâtre les textes du magazine, j’ai créé quatre personnages qu’interprètent des acteurs professionnels. Pas d’histoire, pas de fable : Arnaud, Nathanaël, Carole, Thomas sont des personnes ordinaires, certes un peu décalées, et tous les propos ont été prononcés ou écrits. Ce qui est frappant chez ces atypiques, c’est leur rapport au langage et à leur propre personne : leur parole, brute, sincère, n’admet pas les faux-semblants ni les idées reçues. Ils débattent de sujets qui nous concernent tous : politique, amour, vie de tous les jours. Ils sont face à nous, face au monde, ils “nous communiquent”. Ce qui m’intéresse dans cette pathologie, c’est sa théâtralité et le fait qu’elle touche à la communication dans un monde où communiquer est presque devenu une question de survie. Ils remettent en question notre discours qui devient, même pour nous, de plus en plus complexe. éric Petitjean Conception et mise en scène Eric Petitjean. Scénographie David Coignard. Lumière et régie générale Eric Blevin. Costumes Ariane Dionyssopoulos. Vidéaste Arnaud Gautron. Avec Silvia Cordonnier, Pierre Hiessler, Fabien Orcier, Philippe Richard. Création en Lorraine à La Menuiserie, Fabrique Artistique à Mancieulles (Action Culturelle du Pays de Briey), au Théâtre en Bois, Centre. Coproduction Le NEST CDN de Thionville-Lorraine ; Théâtre Ici & Là - Mancieulles. Avec l’aide à la production de la DRAC Lorraine ; le soutien de l’Institut Randstad et de l’Adami ; l’aide à la reprise de la Drac Île-de-France et de Arcadi ; en coréalisation avec le Théâtre de la Tempête. Le Granit a participé à la création ou à la production de plusieurs spectacles depuis 1991. Ces spectacles sont consultables sur notre site : www.legranit.org En 2015/2016 Créations, résidences et coproductions Théâtre Victor F. d’après Frankenstein de Mary Shelley / Laurent Gutmann La Dissipation des brumes matinales Mardi 6, mercredi 7, jeudi 8 octobre à 20h au Granit Plus d’informations p. 8 www.anahi-spectacle-vivant.fr Théâtre Marionnette Je suis d’ailleurs D’après Lovecraft Catherine Hugot Compagnie Ka Mardi 3, mercredi 4, jeudi 5 et vendredi 6 novembre au Granit Plus d’informations p. 12 www.compagnie-ka.com Théâtre No(s) Révolution(s) Anne Monfort Compagnie Day-for-night Mardi 5 à 20h, mercredi 6, jeudi 7 et vendredi 8 janvier à 20h à la Coopérative Plus d’informations p. 25 www.annemonfort.wordpress. com / www.bureau-formart.org Théâtre Holloway Jones Evan Placey / Anne Courel Compagnie Ariadne Lundi 2 et mardi 3 mai à 20h Représentations en temps scolaire : mardi 3 à 14h, mercredi 4 mai à 9h30 Plus d’informations p. 58 www.cie-ariadne.fr Coproductions Théâtre Kant Jon Fosse / Emilie Anna Maillet Ex voto à la Lune Mercredi 13 janvier à 19h au Granit Représentations en temps scolaire : mardi 12 janvier à 9h30 et 14h, mercredi 13 janvier à 9h30 Plus d’informations p. 28 www.exvotoalalune.com Ciné-spectacle Blanche neige ou la chute du mur de Berlin La Cordonnerie Mercredi 23 mars à 19h au Granit Représentations en temps scolaire : mardi 22 mars à 14h, mercredi 23 mars à 9h30, jeudi 24 mars à 9h30 et 14h Plus d’informations p. 48 www.lacordonnerie.com En 2014/2015 Créations, résidences et coproductions Pauline Ringeade L’iMaGiNaRiuM Collectif www.limaginariumcollec.wix. com/limaginarium Théâtre Zohar ou la carte mémoire Laurent Gutmann La Dissipation des brumes matinales www.anahi-spectacle-vivant.fr Coproductions Danse 9000 pas Joanne Leighton WLDN www.wldn.fr Sylvain Cochard-L’Agence à Paris Théâtre Yvette Horner et l’odeur du mouton Mohamed Guellati La GBEC www.lagbec.com Théâtre Le Chemin du serpent Torgny Lindgren Marc Toupence Théâtre du Pilier www.theatredupilier.com Théâtre d’ombres et de marionnettes Le retour de Garance Aurélie Morin Le Théâtre de Nuit www.letheatredenuit.org Théâtre Petits contes d’amour et d’obscurité Lazare / Vita Nova Théâtre Assoiffés Wajdi Mouawad 67 arts visuels NOS PIÈCES MONTÉES Gianpaolo Pagni et Chloé Poizat Vernissage vendredi 4 septembre à 18h au Granit Exposition du 5 au 30 septembre 2015 / entrée libre Gianpaolo Pagni et Chloé Poizat, qui nous accompagnent toute cette saison en signant le visuel de notre programme, sont tous les deux artistes plasticiens et illustrateurs, vivant ensemble et partageant le même atelier. En août 2011, ils décident d’entreprendre un travail commun sur une même feuille de papier ayant comme règle de commencer le dessin à tour de rôle. Chloé dessine au stylo-encre et Gianpaolo aux tampons. Nos Pièces Montées : c’est jouer avec le dessin de l’autre, le métamorphoser, se l’approprier, se défier, accepter de ne pas terminer son dessin, qu’il change de direction, qu’il soit sauvage. C’est une conversation graphique entre deux dessinateurs, le mariage de deux univers. Gianpaolo utilise les tampons comme des outils lui permettant d’explorer la multiplication du geste et du signe. Il compose comme un vocabulaire qui s’adapte à chaque nouvelle œuvre. Lié au souvenir, à la trace, il travaille souvent par recouvrement voire effacement en détournant des supports variés. Métamorphose et disparition, l’univers de Chloé, quant à lui, se déploie autour de fictions en lien avec la littérature, le cinéma et la photographie. Elle utilise le collage comme une langue primitive qui lui permet de jouer avec ses influences visuelles. Elle assemble des fragments narratifs dans lesquels l’étrange, l’énigme et la peur prédominent tout en ménageant des espaces à l’humour. Des 100 dessins qui composent cette série, ils ont conçu un livre qui paraîtra à l’automne 2015 aux éditions Cornélius. collabore en parallèle avec la presse en France et à l’étranger ainsi que dans le champ de l’édition. J présentation à l’attention des enseignants et responsables associatifs jeudi 10 septembre à 18h Visite sandwich mardi 15 septembre à 12h20 Visites dans le cadre de la Journée du patrimoine dimanche 20 septembre à 10h30 et 14h30 la dernière visite mercredi 30 septembre à 18h © Gianpaolo Pagni et Chloé Poizat, Nos Pièces Montées, 2011-2015 Gianpaolo Pagni est né à Turin (Italie) en 1969, Chloé Poizat est née en 1970. Ils vivent à Paris et travaillent au Pré-Saint-Gervais. Il est artiste, auteur de livres, illustrateur, diplômé des beaux-arts d’Orléans. Il expose régulièrement son travail et est l’auteur de livres d’artistes. Il collabore avec la presse tant en France qu’à l’étranger, avec des maisons d’édition, des manifestations culturelles ainsi qu’avec la Maison Hermès. Elle est artiste et illustratrice, diplômée des beaux-arts d’Orléans. Son travail a récemment été présenté à Paris. Elle 69 arts visuels Retour sur l’abîme l’art à l’épreuve du génocide Mathilde Barrio Nuevo Yaël Bartana / Thierry Bernard / Joël Desbouiges / Colette Hyvrard Vernissage itinérant samedi 10 octobre entre belfort et montbéliard Vernissage vendredi 8 janvier à 18h au Granit Exposition du 13 octobre au 19 décembre 2015 / entrée libre Exposition du 9 janvier au 23 février 2016 / entrée libre Il y a 70 ans un des plus atroces génocides était révélé au monde, qui ne peut plus ignorer les exactions nazies. Après avoir essayer d’éliminer la culture de l’autre par les autodafés, c’est l’autre que l’on élimina. Une idéologie de l’exclusion, de la “supériorité” d’un groupe humain sur d’autres, une pensée de la destruction qui frappa particulièrement les juifs, les tsiganes. Cette humanité qui ne s’assujettissait pas à la norme nazie vécut l’épreuve effroyable de la solution finale. Retour sur l’abîme, pour se souvenir, s’interroger sur l’absence, la disparition dans ce gouffre abyssal de l’Histoire, qu’une humanité a ouvert. Qu’en est-il de l’art confronté au génocide, à son épreuve ? Quel regard porter sur les victimes, les bourreaux ? Quelle mémoire ou non mémoire conservonsnous au travers des récits et leur capacité ou incapacité à pouvoir ou ne pas pouvoir représenter l’inconcevable ? Le temps passe sur les traces de l’histoire et enfouit cette tragédie dans l’ordinaire du présent. Nous sommes face à un “devoir d’histoire” selon les termes de Simone Weil. Au Granit, Colette Hyvrard ira sur les traces de cette mémoire. Les mots, les signes, les images seront comme des indices, des associations d’idées générant une cartographie et une archive iconique de l’abîme. Montrer les lieux c’est aussi les ancrer dans le présent et dire qu’ils existent toujours. Thierry Bernard dans cet aller et retour entre présent et passé explore ces lieux de l’absence et réalise un reportage impossible. Joël Desbouiges précipite le paysage dans le territoire de l’enfer. Les signes et particulièrement les signes du pouvoir dans l’exercice du discours politique à l’épreuve de la mémoire sont questionnés dans l’œuvre de Yaël Bartana. Sa recherche de l’identité culturelle d’Israël se confronte avec le contexte de la Pologne contemporaine, ce pays qui fut le tombeau sans sépultures des juifs d’Europe. Au Granit, une cartographie de l’abîme se dessine, construite entre passé et présent, indignation et constat dans des aller et retours incessants. Exposition se déployant sur l’aire urbaine de Belfort-Montbéliard avec le 19 CRAC, Montbéliard, les Musées de la Ville de Belfort, l’École d’Art de Belfort G. Jacot, le Granit, scène nationale, Belfort. Commissariat : Philippe Cyroulnik, directeur du 19 CRAC, Montbéliard et Nicolas Surlapierre, directeur des Musées de Belfort J journée d’étude, lectures, conférences, projections, concerts, programme détaillé disponible en septembre. TRAC–crash, soirée TRAC à l’école d’art G. Jacot le 19 novembre © Colette Hyvrard, projet Retour sur l’abîme, 2015 70 Mathilde Barrio Nuevo considère l’artiste comme un chercheur : « l’archéologue cherche les formes du passé [tandis que] l’artiste, au sens large, crée les formes du futur ». L’artiste suit en ce sens la méthodologie du chercheur, par la formulation d’hypothèses, la recherche et l’usage d’outils appropriés à l’expérimentation qui l’amène à modéliser ses recherches en vue de les présenter au public. à la science et à la sciencefiction. Mathilde Barrio Nuevo est née en 1987 à Vichy, elle vit et travaille à Saint-Maurdes-Fossés. Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon son travail a notamment été présenté à Lyon, Villeurbanne, Montbéliard et Mulhouse. J Présentation à l’attention des enseignants et responsables associatifs jeudi 14 janvier à 18h Visite sandwich mardi 12 janvier 12h20 visite avant le spectacle vendredi 5 février à 19h la dernière visite mardi 23 février à 18h © Mathilde Barrio Nuevo, Base aérostat 1, 2013. Ballon de baudruche, mousse, tente canadienne, ventilateur, stroboscope, table, objets divers, dessin mural. Crédit photo : Blaise Adilon. Exposition Rendez-vous 13, Institut d’Art Contemporain, Villeurbanne Les souvenirs d’enfance, la culture populaire véhiculée par la télévision et le cinéma sont les sources de l’œuvre de Mathilde Barrio Nuevo et d’une certaine façon son substrat d’analyse du monde contemporain. Elle explore par le biais de la sculpture et de l’installation les possibilités fictionnelles des images dont nous abreuve notre société post-média et crée des “tableaux en volume”, influencés par le minimalisme, le land art, le biomorphisme, le design, l’architecture ou encore la musique électronique. Elle utilise l’espace d’exposition comme une scène sur laquelle se déploient ses fictions sculpturales, ses combinaisons d’objets hybrides faisant la part belle 71 arts visuels Kapwani Kiwanga Pauline Curnier Jardin Vernissage vendredi 4 mars à 18h au Granit Vernissage vendredi 29 avril à 18h au Granit Exposition du 5 mars au 19 avril 2016 / entrée libre Exposition du 30 avril au 25 juin 2016 / entrée libre Kapwani Kiwanga met à profit sa formation dans le champ des sciences sociales, pour élaborer des projets de recherches singuliers. Sa méthode consiste à créer des systèmes et des protocoles qui agissent comme des filtres au travers desquels elle observe les cultures et leur capacité à muter. Elle se nourrit de recherches anthropologiques, de littérature, d’histoire et de science-fiction, d’archives et de culture vernaculaire. Dans ses films, installations et performances elle explore la relation au savoir, à la science, aux croyances, questionnant le statut du document et de la culture immatérielle. Ayant un goût pour les traditions orales elle use de la forme documentaire et de la conférence pour nous faire voyager dans des savoirs aux croisements des cultures, ou l’histoire de l’Afrique tient une place importante. Elle emprunte ou détourne des méthodologies de l’anthropologie et de la sociologie afin de créer de nouvelles connaissances et d’encourager la puissance critique. Les fictions spéculatives ou réalités alternatives de Kiwanga contribuent à ajouter au monde contemporain des strates de complexité. Comme le suggère le penseur sénégalais Issa Samb : « L’humanité doit créer son propre passé afin de se projeter dans l’avenir. Le créer. Tel un serpent qui se défait de sa peau. »* Kapwani Kiwanga est née en 1978 à Hamilton au Canada, elle vit et travaille à Paris. Après des études d’anthropologie et de religions comparées à l’université McGill de Montréal, elle a suivi le programme de recherche “La seine” à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, puis le Fresnoy–Studio national d’art contemporain. Ses films ont été primés dans de nombreux festivals. Elle a présenté son travail à Paris, Londres, Valence, Berlin, Marseille. Elle est représentée par la galerie Tanja Wagner à Berlin. * The Shell. A conversation between Issa Samb and Antje Majewski , in C. Deliss (ed.), Object Atlas-Fieldwork in the Museum, Francfort, Museum der WeltKulturen, p. 244 J Présentation à l’attention des enseignants et responsables associatifs jeudi 10 mars à 18h Visite sandwich mardi 15 mars à 12h20 visite avant le spectacle mardi 5 avril à 19h la dernière visite mardi 19 avril à 18h © Kapwani Kiwanga, Sans titre, 2012. Courtesy l’artiste 72 L’univers de Pauline Curnier Jardin est peuplé d’objets non fonctionnels, objets d’art ou de décoration, d’animaux, de monstres, de femmes de tous “genres” et autres personnages bizarres. Ses voyages ont confirmé ses penchants d’exploratrice et d’ethnologue. Son goût pour l’animisme, les rites païens, mais aussi les histoires et les personnages mythiques (Jeanne d’Arc, Bernadette Soubirous, Demeter) l’amènent à écrire et raconter des histoires complexes qui ont la volonté d’expliquer par un aménagement symbolique ou allégorique un sujet fondamental (l’humain, le langage, l’amour, la mort). Son univers s’alimente d’une certaine inclination pour le grotesque, le primitif, une passion pour les carnavals quotidiens et une vision rabelaisienne de la représentation. rocambolesque, leurs quêtes et leurs ambitions jamais épurées, mais livrées dans un dédale narratif, une sorte d’aventure de la recherche déployée dans un film épique et braque, « un rapiècement narratif pour conscience altérée ». Le personnage principal en est souvent une femme, idiote et magnifique, sans doute un double rêvé, qui ne peut voir la vérité (de l’humain, du langage, de l’amour, de la mort), ou accéder au savoir que grâce à des objets ou des formules. Elle est plasticienne, mais elle se dit bonimenteuse. Pauline Curnier Jardin, née en 1980 à Marseille, vit et travaille à Amsterdam, en résidence à la Rijksakademie. Diplômée de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris et de l’École nationale supérieure d’Arts de Cergy, elle performe et expose son travail de conteuse cinéaste à Paris, Berlin, Karlsruhe et Cambridge. Elle participe à plusieurs spectacle et collabore aux groupes et “girls band” She-Romps, Vercors et Dakota et les Vraoums. J Présentation à l’attention des enseignants et responsables associatifs jeudi 12 mai à 18h Visite sandwich mardi 10 mai à 12h20 visite avant le spectacle mercredi 18 mai à 19h la dernière visite samedi 25 juin à 17h © Pauline Curnier Jardin, photogramme de Blutbad Parade video HD, 37 minutes, 2014 Touchant à toutes les techniques (dessin, photo, film, chanson, performance, installation) elle tend vers la création d’une œuvre d’art totale en explorant comme un médium d’art plastique l’univers des arts dits vivants (théâtre, opéra, cabaret ou cirque). Les histoires qu’elle incarne sont d’un style 73 actions culturelles Pour découvrir notre programmation, assister à des répétitions, des visites du théâtre, des rencontres avec les équipes artistiques et techniques, des ateliers de pratique artistique en lien avec notre programmation : contacts Responsables d’établissements scolaires, enseignants, documentalistes, étudiants Maud Cavalca 03 84 58 67 56 [email protected] Responsables de bibliothèque, médiathèque, école de cirque, chorale, troupe de théâtre amateurs, comités d’entreprise, associations ou tout autre groupe Marie-Emilie Gallissot 03 84 58 67 64 [email protected] Conservatoire à rayonnement départemental de Belfort, autres partenariats extérieurs, relations presse Natasha Hopkins-Shaw 03 84 58 67 68 [email protected] Rencontre avec les artistes en bord de scène Ouvertes à tous, elles sont indiquées dans les pages des spectacles. Journées Européennes du Patrimoine Visite du Granit et visite commentée de l’exposition Nos Pièces montées. Durée 1h30 Dimanche 20 septembre à 10h30 et 14h30 74 Inscription et réservation au 03 84 58 67 67 (nombre de places limité) Vous aimez les idées ? Théâtre Musique L’Opéra de quat’sous Brecht / Solène Froissart Samedi 11 juin à 20h au Granit Entrée libre, sur réservation En partenariat avec le Conservatoire à rayonnement départemental de Belfort Le Granit s’associe à IDEE, Université populaire de Belfort, pour une conférence en entrée libre. Chronique d’une création théâtrale européenne en lien avec No(s) Révolution(s) (p. 25) Mardi 8 décembre de 18h15 à 20h au Granit Anne Monfort évoquera son travail de metteuse en scène partagé avec les deux auteurs. Une écriture partagée entre plusieurs cultures, langues, politiques et histoires (Allemagne, France, Portugal). Quand Bertold Brecht présente en 1928 L’Opéra de quat’sous, sans doute n’imaginait-il pas à quel point cette pièce résonnerait encore en 2015, par son actualité et son acuité. La corruption, le merchandising du corps, l’exploitation du plus faible par le plus fort, autant d’accroches qui nous renvoient aux pires dérives du capitalisme. L’écriture de Brecht s’amuse de ces travers et nous livre une fable de bric et de broc, à la fois savoureuse et amère. La Marmite à mots Avec le concours des comédiens de l’atelier adulte du Granit, du Conservatoire et le partenariat des ateliers carton créatif et couture de la Maison de quartier des Forges, j’ai souhaité mettre l’accent sur le caractère dérisoire et burlesque de ces utopies humaines. C’est à un opéra que nous vous convions, mais un opéra de quat’sous où le rire fait éclater l’absurdité de nos société “modernes”. La librairie La Marmite à mots est régulièrement présente au Granit avec une sélection d’ouvrages en lien avec les spectacles. Baby sitting L’association Coup d’Pouce propose un service de babysitting pour les enfants de plus de 3 ans, à Belfort et aux alentours. Tarif : 8€ de l’heure. Pour les joindre (dans la mesure du possible la veille) : 03 84 58 76 22 bar et restauration rapide vous sont proposés certains soirs de spectacle avec Malt et Houblons et Les Créatures. Solène Froissart Solène Froissart a travaillé avec David Bobée, Thomas Ferrand et Anne Monfort. Depuis 6 ans, elle mène des missions pédagogiques sur tout le territoire. ateliers ateliers adultes LA FIGURE DU MONSTRE AU THÉÂTRE Autour des spectacles Victor F. et Je suis d’ailleurs, Guillaume Clausse vous emmène à la découverte des personnages monstrueux du théâtre et vous invite à faire sortir le monstre qui est en vous ! Chacun a une part de monstruosité, c’est la part déformée mais tout simplement agrandie de nous-même, qui est contenue et qu’il s’agit de faire sortir pour “faire spectacle”. Les 21 et 22 novembre et 12 et 13 décembre (samedis de 14h à 17h30 et dimanches de 10h à 12h30 et de 14h à 16h30) à partir de 15 ans. Tarif pour les 2 week-ends : 35€ (abonnés et moins de 26 ans) et 70€ (non abonnés) Renseignements et inscriptions : Marie-Emilie Gallissot 03 84 58 67 64 [email protected] Atelier DANSE Afin de préparer le spectacle participatif Circle, venez apprendre le motif chorégraphique et formez votre couple ! Ateliers de création menés par VIADANSE-Centre chorégraphique national de Franche-Comté à Belfort Sélection sur audition samedi 26 septembre de 14h à 17h ATELIERS ENFANTS Ateliers les samedis de 18h à 21h et les dimanches de 10h à 13h : 28 et 29 novembre, 5 et 6 décembre, 12 et 13 décembre, 9 et 10 janvier Générale vendredi 22 janvier de 19h à 22h Spectacle samedi 23 janvier à 20h La participation est gratuite. Renseignements et inscriptions : Marie-Pierre Jaux, artiste chorégraphique chargée de la médiation culturelle et des relations aux public 03 84 58 45 31 [email protected] Atelier IMPROVISATION L’objectif de cet atelier sera de se confronter aux différentes techniques de jeu que peut et doit explorer le comédien, au travers d’improvisations et d’exercices théâtraux. L’issue de cet atelier ? Un match d’improvisations où le public imposera les thèmes aux comédiens. Il sera mené par Solène Froissart, comédienne et metteuse en scène. Le mardi de 19h à 21h, de janvier à mai. à partir de 16 ans. Tarif : 50€ (abonnés et moins de 26 ans) et 100€ (non abonnés) Renseignements et inscriptions : Marie-Emilie Gallissot 03 84 58 67 64 [email protected] Le corps et le rythme Autour du spectacle Bounce ! La compagnie Arcosm invite les enfants à découvrir le lien entre la musique et le corps, le rythme et la danse à travers son univers du théâtre musical et du “human beat box”. Jeudi 28 janvier de 18h à 19h30 à partir de 7 ans. Accessible gratuitement aux enfants en possession d’un billet pour Bounce ! Renseignements et inscriptions : Marie-Emilie Gallissot 03 84 58 67 64 [email protected] Réservation obligatoire Atelier jeu Pour les enfants de 8 à 11 ans, mené par Solène Froissart. Les enfants travailleront à l’écriture de scénarios et au jeu face caméra. Les mercredis de 17h à 18h30. Tarif : 110 € (tarif valable si vous abonnez votre enfant à 4 spectacles minimum. L’accompagnant bénéficie du tarif ABO 4 FAMILLE). Renseignements et inscriptions : Maud Cavalca 03 84 58 67 56 [email protected] Les enfants de 13 à 15 ans peuvent s’inscrire au cours d’initiation théâtre du Conservatoire à rayonnement départemental de Belfort. 75 PARCOURS-SPECTACLES Enseignants, animateurs, relais, si vous souhaitez aller plus loin dans les rencontres avec le spectacle vivant, les parcours-spectacles offrent un contact privilégié avec les arts de la scène. Autour de trois spectacles, chaque parcours comprend une visite guidée du théâtre, de la galerie et des rencontres avec les équipes artistiques des spectacles avant ou après les représentations. Abonnement 3 spectacles : 21 € par personne à partir de 15 ans. Renseignements auprès du service des relations avec le public. Le fantastique au théâtre Quand le surnaturel fait irruption dans la réalité Victor F., Je suis d’ailleurs, L’Histoire du soldat Mémoire individuelle et mémoire collective Comment les transmettre ? Une étoile pour Noël, Badke, Samedi détente Exploration des arts de la scène Le spectacle vivant sous toutes ses formes Daral Shaga, Clôture de l’amour, Le 6ème jour Les arts mêlés Quand les arts s’entremêlent au cœur d’un même spectacle Waves, Kant, Le Poivre rose De l’écriture au plateau Comprendre le processus de l’écriture théâtrale, du premier jet au jeu sur le plateau Victor F., Une étoile pour Noël, No(s) Révolution(s) La scénographie La scénographie au cœur de la création théâtrale Lucrèce Borgia, Kant, Daral Shaga 76 les arts à l’école abonnements et achats de places Le Granit s’engage dans de nombreuses actions d’éducation artistique et culturelle dans un esprit de transmission et de découverte des arts de la scène, grâce à ses partenaires de l’Éducation nationale, au Rectorat, à l’Inspection académique ainsi qu’au Conseil départemental du Territoire de Belfort, à la Région Franche-Comté et au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Le Granit est partenaire artistique des options théâtre au lycée Cuvier de Montbéliard et des cinq lycées belfortains. Il mène également des actions dans les établissements suivants : le collège Arthur Rimbaud, le collège Châteaudun, le lycée Condorcet, le lycée Raoul Follereau, le lycée professionnel Denis Diderot, l’UTBM, l’ESTA, l’IUT Carrières sociales de Belfort, le lycée cantonal de Porrentruy. Où et quand ? Pourquoi s’abonner ? P En ligne à partir du samedi 6 juin et toute l’année sur www.legranit.org P Profiter d’un tarif préférentiel de 10 à 50% de réduction. P à l’accueil du théâtre P Payer jusqu’à 3 ou 6 fois sans frais par chèque ou prélèvement (dans ce cas, joindre un RIB, RIP, RICE). Voir modalités dans le bulletin d’abonnement. Autour du spectacle Holloway Jones Afin de favoriser les échanges entre les étudiants de chaque côté de la frontière, les élèves en option théâtre en France et en Suisse travailleront sur des thématiques communes lors de deux week-ends avec des comédiens et la metteuse en scène Anne Courel. Autour du spectacle No(s) révolution(s) Anne Monfort, metteuse en scène mènera des ateliers autour des thématiques de son spectacle écrit par un auteur allemand et un auteur portugais. Elle travaillera notamment avec les élèves du DEUST Arts du spectacle spécialisation théâtre, les élèves de l’UTBM ou encore des élèves étudiant la langue allemande. La DIFOR proposera aux enseignants du second degré de l’académie de Besançon un stage animé par Anne Monfort “Faire du théâtre en langue étrangère” en janvier 2016. Renseignements auprès du Rectorat. Comités de lecture pour sensibiliser à l’écriture contemporaine Le Granit s’associe à l’association Postures pour proposer aux classes de participer au Collidram, prix collégien de littérature dramatique et à l’inédiThéâtre, prix lycéen des pièces inédites. Du samedi 6 juin au samedi 27 juin et du mardi 25 août au samedi 19 septembre 2015 de 13h à 19h, sauf les mercredis de 10h à 19h Du mardi 30 juin au samedi 4 juillet 2015 de 14h à 18h, sauf les mercredis de 10h à 18h. À partir du mardi 22 septembre et tout au long de la saison Du mardi au samedi de 14h à 18h, sauf les mercredis de 10h à 18h. P Par courrier à partir du samedi 6 juin, via le formulaire d’abonnement ou d’achat de places accompagné du règlement à l’ordre du Granit. Il est conseillé de nous contacter pour vous assurer de la disponibilité des places. P Pour certains spectacles, dans les réseaux FNAC et France Billet. Réservations La programmation des actions culturelles est en cours. P Par courriel à [email protected] P Par téléphone au 03 84 58 67 67 Toute place réservée doit être réglée dans les 5 jours ouvrables, sinon elle est annulée. Un justificatif sera demandé pour tout tarif réduit. P Avoir accès aux tarifs réduits chez nos partenaires : Ma scène nationale, Théâtre du Pilier, Poudrière, Moloco, MPT Beaucourt et CDN Besançon Franche-Comté. P échanger vos places 24h avant la représentation pour des spectacles de même catégorie, dans la limite des places disponibles. formules d’abonnements P ABO 4 + 4 spectacles différents au minimum. Pour les plus de 26 ans. P ABO 4 famille 4 spectacles différents au minimum. Pour les adultes accompagnant des jeunes, maximum 2 adultes. POUR BéNéFICIER DE TARIFS REDUITS “GROUPE” Il est indispensable de contacter notre service des relations publiques. Voir contacts page 74. LA CARTE “AVANTAGES JEUNES” Cette carte propose dans son chéquier “avantages culturels” une place à 5€ pour le spectacle de votre choix au Granit, en catégorie B et C. Si vous avez cette carte et si vous êtes abonné au Granit, vous bénéficiez d’1 place gratuite pour le spectacle de votre choix (dans la limite des places disponibles, uniquement en catégorie B et C). Mise en place par la Région Franche-Comté, pour les jeunes de moins de 30 ans, son tarif est de 7 euros. Elle est en vente au BIJ et propose de nombreuses réductions. Information : www.jeunes-fc.com. Mode de règlements Espèces, chèque, virement, carte bancaire, chèque vacance, chèque culture. P ABO 10 10 spectacles différents au minimum. P ABO 4 4 spectacles différents au minimum. Pour les moins de 26 ans, les demandeurs d’emploi, les bénéficiaires du RSA, du minimum vieillesse et d’une carte d’invalidité. 77 Tarifs par spectacle pour l’abonnement Catégorie A+ Catégorie A Catégorie B Catégorie C Abo 4+ 24 € 18 € 16 € 10 € Abo 4 famille 22 € 16 € 12 € 9 € Abo 10 20 € 14 € 10 € 8 € Abo 4 14 € 7 € 7 € 7 € Tarifs par spectacle hors abonnement Plein tarif Catégorie A+ Catégorie A Catégorie B Catégorie C 30 € 24 € 20 € 14 € Tarif réduit 1 Retraités, demandeurs d’emploi, carte Cezam, CE, adhérents Fnac, abonnés MA scène nationale, MPT Beaucourt, Théâtre du Pilier, Poudrière, Moloco, CDN Besançon Franche-Comté 26 € 20 € 18 € 12 € Tarif réduit 2 Jeunes -26 ans Bénéficiaires RSA, carte d’invalidité, minimum vieillesse Professionnels du spectacle 16 € 9 € 9 € 9 € Chéquier avantages culturels : spectacle en catégorie B et C à 5 € la place. Tarifs par spectacle et par élève pour les groupes scolaires Catégorie A+ Catégorie A Catégorie B Catégorie C Primaire 14 € 6 € 6 € 4 € Collège / Lycée 14 € 8 € 8 € 6 € Pour les scolaires, contactez Maud Cavalca, 03 84 58 67 56 / [email protected] Un bulletin de réservation et des arrhes seront nécessaires pour toute confirmation et prise en compte de votre demande. 78 Infos Pratiques en salle Pour chaque spectacle jeune public, nous signalons un âge minimum pour vous aider dans vos choix. Certains spectacles sont déconseillés aux jeunes enfants. Le cas échéant, le Granit pourra leur refuser l’accès en salle. Le Granit (Galerie, grande salle et fumoir), la Maison du Peuple et la Coopérative sont accessibles aux personnes à mobilité réduite qui sont accompagnées. Merci d’indiquer votre venue à l’accueil lors de vos réservations. Dans le respect du public, des artistes accueillis et du personnel, merci de tenir compte des horaires . Les spectacles commencent à l’heure. Après le lever du rideau, en raison des contraintes artistiques ou techniques, l’accès aux salles peut être rendu impossible. Nous appliquons la numérotation des places jusqu’à 5 minutes avant le début du spectacle, ensuite les places ne sont plus réservées. Les places réservées et non retirées 10 min avant le début de la représentation, sont remises en vente. Les photographies, avec ou sans flash, les enregistrements sonores et/ou vidéos sont strictement interdits. Pour le confort de tous, les téléphones portables doivent être éteints pendant les spectacles. La consommation de nourriture et de boissons n’est pas autorisée dans la salle, sauf pendant les concerts sandwichs. www.legranit.org Retrouvez l’ensemble de la programmation, photos, vidéos, extraits musicaux et autres compléments d’informations sur notre site internet. Vous pouvez également acheter vos billets en ligne et recevoir nos lettres d’informations web en vous inscrivant sur le site. Rejoignez-nous sur facebook ! Horaires L’accueil est ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h, le mercredi de 10h à 18h et en continu les soirs de spectacles. Ouvertures exceptionnelles pour les abonnements voir page 77. La Galerie du Granit est ouverte pendant les heures d’ouverture de l’accueil et les soirs de spectacles. L’accueil et la Galerie du Granit sont fermés pendant les vacances scolaires d’été et de Noël. urbain circulent jusqu’à 22h30-23h. Pour connaître les horaires en temps réel, calculer vos itinéraires : www.optymo.fr, même depuis votre mobile, ou au 03 84 21 08 08 du lundi au samedi de 8h à 20h. nos partenaires Merci à nos partenaires presse qui relaient nos informations : L’Est Républicain-Le Pays, France Bleu Belfort Montbéliard, Belfort Mag, Vivre Le Territoire, Diversions, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Novo, Poly, Projet 90, Spectacles, Topo Franche-Comté, RTL2 belfort-tourisme.com, franchement-contemporain. blogspot.com, lestroiscoups. com, alaconquetedelest. wordpress.com, lecomtois.com Merci aux commerçants qui relaient nos informations. En partenariat avec Belfort Plein Cœur. Retrouvez la liste complète sur notre site. optymo Théâtre Granit : lignes 1 et 2 arrêt Foch / Vélo Libre Service (VLS) : Corbis Maison du Peuple : lignes 1 arrêt Clémenceau, lignes 2, 4 et 5 arrêt Rabin VLS : Maison du Peuple La Coopérative : lignes 1, 2 et 3 arrêts Gare et Faubourg de Lyon / VLS : Gare Toutes les lignes du réseau 79 distributions le malade imaginaire Texte Molière. Mise en scène Michel Didym. Avec André Marcon, Norah Krief ou Agnès Sourdillon, Jeanne Lepers, Catherine Matisse, Bruno Ricci, Jean-Marie Frin, Barthélémy Meridjen, Jean-Claude Durand, et en alternance Garance Gabel, Agathe Helluy, Sixtine Kieffer, Garance Rinderknecht, Katalina-Jehanne Villeroy de Galhau. Musique Philippe Thibault. Scénographie Jacques Gabel. Lumière Joël Hourbeigt. Costumes Anne Autran. Assistante à la mise en scène Anne MarionGallois. Chorégraphie Jean-Charles Di Zazzo. Maquillage et perruque Catherine Saint Sever. Régie générale Pascal Flamme. Enregistrement et mixage musique Bastien Varigault. Avec le Quatuor Stanislas, Laurent Causse, Jean de Spengler, Bertrand Menut, Marie Triplet. Production Théâtre de la Manufacture, Centre dramatique national de Nancy-Lorraine. Coproduction Théâtre national de Strasbourg, Théâtre des Célestins, Lyon, Théâtre de Liège. Construction du décor Ateliers du Théâtre National de Strasbourg, Ateliers du Centre dramatique national Nancy–Lorraine. Réalisation des costumes Ateliers du Théâtre de Liège Séverine Thiébault. Avec la participation artistique du Jeune théâtre national. Afectos Idée originale Rocío Molina et Rosario “La Tremendita”. Danse Rocío Molina. Musique originale Rosario “La Tremendita” et Pablo Martin. Chorégraphie et direction artistique Rocío Molina. Direction musicale Rosario La Tremendita. Dramaturge, scénographe et conception lumière Carlos Marquerie. Costumes Mai Canto. Conception sonore Javier Alvarez et Pablo Martin. Accessoires Iñaki Eslo Torralba. Production exécutive Gloria Medina et Clara Castro. Diffusion AGENCE MISTER DANTE Didier Michel et Jean-Marie Chabot. Rocio Molina est artiste associée au théâtre Chaillot. waves Conception et chorégraphie Héla Fattoumi et éric Lamoureux, en complicité avec les danseurs. Création musicale Peter von Poehl. Orchestration Martin Hederos. Danseurs Sarath Amarasingam, Matthieu Coulon, Jim Couturier, Bastien Lefèvre, Johanna Mandonnet, Clémentine Maubon, Nele Suisalu, Francesca Ziviani. Musiciens Guillaume Lantonnet, Zach Miskin ou Gaspar Claus, Peter von Poehl. Création lumière et direction technique Xavier Lazarini. Régie lumière Jérôme Houlès. Régie son Thomas Roussel. Conception costumes Marilyne Lafay. Réalisation costumes Annaig Le Cann. Scénographie Stéphane Pauvret en collaboration avec Héla Fattoumi et éric Lamoureux. Coproduction Centre chorégraphique national de Caen/Basse- 80 Normandie CCNC/BN et NorrlandsOperan. Avec le soutien de Umeå2014, Capitale européenne de la Culture. En résidence au CCN de Caen Basse-Normandie et au NorrlandsOperan en 2014. lucrèce borgia D’après Victor Hugo. Mise en scène et scénographie David Bobée. Assistanat à la mise en scène et dramaturgie Catherine Dewitt. Avec Marc Agbedjidji, Jérôme Bidaux, Pierre Bolo, Pierre Cartonnet, Béatrice Dalle, Catherine Dewitt, Thierry Mettetal, Mickaël Houllebrecque, Radouan Leflahi, Marius Moguiba, Juan Rueda. Composition musicale, chant Butch McKoy. Direction technique Patrick Delacroix. Régie générale Thomas Turpin. Création lumière Stéphane Babi Aubert. Création musique Jean-Noël Françoise. Régie son Grégory Adoir. Création vidéo José Gherrak. Construction des décors Salem Ben Belkacem. Costumes Augustin Rolland. Production Centre dramatique national de Haute-Normandie, Châteaux de la Drôme. Coproduction Rictus CNCDC de Châteauvallon, l’Hippodrome Scène nationale de Douai, la MAC Créteil, Théâtre de Charleville-Mézières. L’adaptation du texte est éditée à l’Avant-scène. une étoile pour noËl Texte et interprétation Nasser Djemaï. Dramaturgie Natacha Diet. Mise en scène Marie Sohna Condé. Musique Frédéric Minière. Lumière Paul Catenacci (création 2005). Renaud Lagier (reprise 2015. Production Compagnie Nasser Djemaï. Coproduction (2005) ARCADI Maison des Métallos. Avec le soutien de (2005) La Filature Scène nationale de Mulhouse, La Compagnie RL. Avec l’encouragement à l’écriture (2005) du ministère de la Culture et de la Communication. La cie Nasser Djemaï est en convention triennale avec la Ville de Grenoble. Elle est soutenue par la DRAC et la Région Rhône-Alpes, par le Conseil général de l’Isère et par Grenoble Alpes Métropole. Le texte est publié aux éditions Actes Sud-Papiers. bounce ! Mise en scène Thomas Guerry et Camille Rocailleux. Avec Cloé Vaurillon ou Thalia Ziliotis, Sylvain Robine, Quelen Lamouroux Côme Calmelet ou Aurélien Le Glaunec ou Joakim Lorca. Création lumière Bruno Sourbier. Création son Olivier Pfeiffer. Scénographe Samuel Poncet. Costumes Anne Dumont. Régie lumière Bruno Sourbier ou Laurent Bazire. Régie son Olivier Pfeiffer ou Sophie Berger. Coproduction Le Théâtre du Vellein, Villefontaine-Capi l’Agglo, Le Dôme Théâtre, Scène conventionnée d’Albertville, Le Théâtre de Vénissieux ; la Ville de Cournon d’Auvergne- Coloc’ de la culture. Avec le soutien de la DRAC Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes, la Ville de Lyon, la SPEDIDAM et L’ADAMI. Accueil en résidence Le Théâtre du Vellein, Villefontaine-Capi l’Agglo, la Maison de la Danse de Lyon, le Crea-Festival Momix, Kingersheim, le Dôme Théâtre, Scène conventionnée d’Albertville, la Ville de Cournon d’Auvergne-Coloc’ de la culture. Remerciements au Centre National de la Danse en Rhône-Alpes. Compagnie Arcosm Thomas Guerry–Camille Rocailleux. in the upper room / Opal Loop Création 1986 par la Twyla Tharp Dance Company au Festival de Ravinia. Entrée au répertoire du CCN - Ballet de Lorraine, en 2013 à l’Opéra national de Lorraine. Musique Philip Glass, In the Upper Room, commande de la Twyla Tharp Dance Company © 1986 Dunvagen Music Publishers Inc. Used by permission. Chorégraphie Twyla Tharp. Remontée par Stacy Caddell. Conception originale des costumes Norma Kamali. Lumières Jennifer Tipton. Répétitrice Isabelle Bourgeais. princesse vieille reine Texte Pascal Quignard. Mise en scène et interprétation Marie Vialle. Scénographie, costumes Chantale de la Coste. Lumière Jean-Claude Fonkenel. Son Pierre Avia. Masques, maquillages, perruques Cécile Kretschmar. Collaboration artistique Julie Guibert. Direction de production, diffusion Emmanuel Magis, Anahi. Création Théâtre du Rond-Point–Paris septembre 2015. Production Sur le bout de la langue/ Marie Vialle. Coproduction Théâtre du Rond-Point Paris, Théâtre Garonne Scène européenne Toulouse, Bois de l’Aune Aixen-Provence, Equinoxe Scène nationale de Chateauroux. Avec le soutien de La Chartreuse Villeneuve-lez-Avignon et de la DRAC Rhône-Alpes, ministère de la Culture et de la communication. Remerciements à l’Odéon Théâtre de l’Europe. Texte publié aux éditions Galilée. cuisine et confessions Création et mise en scène Shana Carroll, Sébastien Soldevila. Avec Sidney Iking Bateman, Émilie Bonnavaud, Melvin Diggs, Mishannock Ferrero, Danica Gagnon-Plamondon, Anna Kichtchenko, Gabriela Parigi, Emile Pineault, Matias Plaul, Pablo Pramparo. Assistance à la mise en scène et régie Sabrina Gilbert. Direction musicale Sébastien Soldevila. Sonorisation Colin Gagné. Éclairages Éric Champoux. Scénographie Ana Cappelluto. Accessoires Cloé Alain-Gendreau. Costumes Anne-Séguin Poirier. Designer d’appareil acrobatique Yannick Labonté. Concepteur acrobatique Jérôme LeBaut. Coaching acrobatique Francisco Cruz.Assistante scénographe Clara Maria Gonzalez. Conseils-cuisine Mat & Alex Winnicki– Satay Brothers. Direction technique Yves Touchette. Musiques originales Nans Bortuzzo, Colin Gagné, Raphaël Cruz, DJ Pocket. Arrangements musicaux de Tango Till They’re Sore de Tom Waits Cyrille Aimée et Assaf Gleizner. Arrangement de Boléro de Maurice Ravel Annabelle Marie. Arrangement de You’re the one that I want de John Farrar Nans Bortuzzo. Avec l’apport des improvisations de Spike Wilner, Luzio AltoBelli et Guillaume Bourque. Interprètes Cyrille Aimée, Luzio AltoBelli, Nans Bortuzzo, Guillaume Bourque, Raphaël Cruz, Alexandre Désilets, Colin Gagné, Assaf Gleizner, Benoit Landry, Serge NakauchiPelletier, Spike Wilner, Voena Children’s Choir, Joshua Zubot. Inspiré par le livre de Suzanne Taylor Young and Hungry. Coproduction CNCDC Châteauvallon, Centre National de Création et de Diffusion Culturelles Ollioules, Espace Jean Legendre, Théâtre de Compiègne Scène nationale de l’Oise en préfiguration, Grand Théâtre de Provence, TOHU (Montreal, Québec), Tom Lightburn Producer (Vancouver, Canada). études n°1 / les 24 préludes de chopin Etude n°1 Chorégraphie Marie Chouinard. Interprètes Carol Prieur avec la participation de James Viveiros. Musique originale et dispositif sonore interactif Louis Dufort. Éclairage, scénographie, costume et accessoires Marie Chouinard. Accessoire de coiffure Liz Vandal. Maquillages Jacques-Lee Pelletier. Les 24 Préludes de Chopin Chorégraphie Marie Chouinard. Musique Frédéric Chopin, 24 Préludes de l’opus 28. Interprètes Sébastien CossetteMasse, Paige Culley, Valeria Galluccio, Leon Kupferschmid, Lucy M. May, Mariusz Ostrowski, Sacha Ouellette-Deguire, Carol Prieur, James Viveiros, Megan Walbaum. Lumières Axel Morgenthaler. Costumes Liz Vandal. Maquillages Jacques-Lee Pelletier. Directeur technique et régisseur lumière Robin Kittel-Ouimet. Sonorisateur Joël Lavoie. Régisseure de scène Noémie Avidar. Remerciements au Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des Arts du Canada et Conseil des Arts de Montréal. blanche neige ... Film : Scénario Samuel Hercule et Métilde Weyergans. Réalisation Samuel Hercule et Métilde Weyergans. Musique Timothée Jolly. Distribution en cours. Spectacle : Voix, bruitages Samuel Hercule et Métilde Weyergans. Piano Timothée Jolly. Percussions Florie Perroud. Son Adrian Bourget, Eric Rousson. Lumières et régie générale Johannes Charvolin, Sébastien Dumas. Régie plateau Marylou Spirli. Production La Cordonnerie. Coproduction Théâtre de la Ville, Le Manège de Reims Scène nationale, Théâtre de Villefranchesur-Saône, Maison des Arts Scène nationale de Créteil et du Val de Marne, Le Granit Scène nationale Belfort. Avec l’aide du Théâtre de St-Quentin-en-Yvelines, Scène nationale. Avec le soutien de la Région Rhône-Alpes. so british erda | Accentus bénéficie du soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France, Ministère de la culture et de la communication ; est subventionné par la Ville de Paris, la Région Ile-de-France ; et reçoit également le soutien de la SACEM. Accentus est en résidence à l’Opéra de Rouen Haute-Normandie. Les activités de diffusion et d’actions culturelles d’accentus dans le département bénéficient du soutien du Conseil général des Hauts-de-Seine. Le cercle des mécènes d’erda | accentus accompagne son développement. badke Les ballets C de la B & A.M. Qattan Foundation. Création et danse Fadi Zmorrod, Ashtar Muallem, Farah Saleh, Yazan Eweidat, Salma Ataya, Ayman Safiah, Samaa Wakeem, Mohammed Samahnah, Samer Samahnah, Maali Maali Ata Khata. Concept et création Koen Augustijnen, Rosalba Torres Guerrero et Hildegard De Vuyst. Assistance à la mise en scène Zina Zarour. Soundtrack Naser Al Faris edited by Sam Serruys. Costume design Britt Angé. Concept et régisseur lumière Ralf Nonn. Régisseur son Steven Lorie. Production KVS, les ballets C de la B & A.M. Qattan Foundation. Coproduction Zürcher Theater Spektakel, les Théâtres de la Ville de Luxembourg. le poivre rose Mise en scène Christian Lucas. Musique Iva Bittová. Avec Antoinette Chaudron, Thomas Dechaufour, Claudel Doucet, Valérie Doucet et Amaury Vanderborght. Production Compagnie du Poivre Rose. Coproduction avec la Maison de la Culture de Tournai (Be), la Cité du Cirque Marcel Marceau du Mans, LETNI LETNA, International Festival of Contemporary Circus and Theatre Prague (Cz), l’Espace Athic Relais Culturel d’Obernai et avec le soutien du projet européen [CIRCUS] WORK AHEAD !, une collaboration entre Les Halles de Schaerbeek (Be), CIRCA (Fr), Cirqueon (Cz) et le KIT (Dk). l’avare Texte Molière. Mise en scène Ludovic Lagarde. Avec Laurent Poitrenaux, Christèle Tual, Julien Storini, Tom Politano, Myrtille Bordier, Alexandre Pallu, Marion Barché, Louise Dupuis, Denis Dongois. Et avec la participation des élèves de la classe de la Comédie : Antonin Totot, Élie Chapus, Élodie Leau, Gwenaëlle Vaudin, Zacharie Jourdain, Charline Voinet, Malek Lamraoui. Scénographie Antoine Vasseur. Lumière Sébastien Michaud. Costumes Marie La Rocca. Maquillage et coiffure Cécile Kretschmar. Musique PierreAlexandre Yuksek Busson. Dramaturgie Marion Stoufflet. Assistanat mise en scène et vidéo Céline Gaudier. Son et vidéo David Bichindaritz. Ensemblier Éric Delpla. Mouvement Stéfany Ganachaud. Assistanat aux costumes Gwendoline Bouget. Teintures et patines costumes Aude Amedeo. Maquillage Mityl Brimeur. Régie générale Jean-Luc Briand. Régie plateau Denis Dongois, Pascal Daubié. Régie lumière et vidéo Cyrille Molé. Accessoires Benoît Muzard. Habillage Élise Beaufort. Remerciements Robert Expert, Madeleine Montaigne. Production La Comédie de Reims CDN. Avec le soutien du Fonds d’Insertion pour Jeunes Artistes Dramatiques, DRAC et Région PACA. clôture de l’amour Texte, conception, réalisation Pascal Rambert. Texte édité aux Solitaires Intempestifs. Avec Audrey Bonnet et Pascal Rambert. Scénographie Daniel Jeanneteau. Parures La Bourette. Musique arrangement d’Alexandre Meyer de la chanson Happe (Alain Bashung - Jean Fauque), avec l’aimable autorisation des éditions Barclay Universal©, interprétée par une chorale d’enfants de Belfort. Lumières Pascal Rambert et Jean-François Besnard. Assistant à la mise en scène Thomas Bouvet. Création 2011 à la 65e édition du Festival d’Avignon. Production Théâtre de Gennevilliers Centre dramatique national de création contemporaine. Coproduction Festival d’Avignon, Théâtre du Nord-Lille. Avec le soutien du Conseil régional d’Île-deFrance et la ville de Gennevilliers. samedi détente Compagnie Kadidi. Conception texte, danse et voix Dorothée Munyaneza. Avec Nadia Beugré en alternance avec Mani Asumani Mungai, Alain Mahé en alternance avec Jean-François Pauvros et Dorothée Munyaneza. Regard extérieur Mathurin Bolze. Création lumière Christian Dubet. Scénographie Vincent Gadras. Costumes Tifenn Morvan. Régie générale Marion Piry. Production compagnie Kadidi. Coproduction Théâtre de Nîmes scène conventionnée pour la danse contemporaine, La Passerelle Scène nationale de Gap et des Alpes du Sud, Théâtre des Salins Scène nationale de Martigues, L’Onde Théâtre Centre d’Art de Vélizy-Villacoublay, Pôle Sud centre de développement chorégraphie en préfiguration Strasbourg, Théâtre Jacques Prévert Aulnay-sous-Bois, Le Parvis Scène nationale de Tarbes, Théâtre Garonne Scène européenne Toulouse (projet House of Fire), Réseau Open Latitudes 2 avec le soutien du Programme Culture Europe, Théâtre de Liège, Théâtre de la Ville Paris, BIT Teatergarasjen, Bergen. Avec le soutien du Théâtre Le Monfort Paris, de la Friche Belle de Mai Marseille, de la DRAC PACA ministère de la Culture et de la Communication, de la SACD musique de scène et de l’Association Beaumarchais. Avec l’aide d’Arcadi Ile-deFrance - dispositif d’accompagnements, de l’ADAMI et de la Marie de Paris. le 6ème jour Écriture, d’après la Genèse, scénographie, mise en scène François Cervantes et Catherine Germain. Avec Catherine Germain. Construction décor et effets spéciaux Bertrand Boulanger. Régie en alternance Bertrand Mazoyer. Production L’entreprise. 81 Calendrier Septembre vendredi 4 Mardi 22 mercredi 23 Lundi 28 mardi 29 Octobre Vendredi 2 Mardi 6 mercredi 7 jeudi 8 samedi 10 Mardi 13 Jeudi 15 novembre Mardi 3 mercredi 4 jeudi 5 vendredi 6 Jeudi 12 vendredi 13 Mardi 17 Mercredi 18 Vendredi 20 Mardi 24 Jeudi 26 décembre Mercredi 2 jeudi 3 Samedi 5 Vendredi 11 Mardi 15 Jeudi 17 vendredi 18 janvier Mardi 5 mercredi 6 jeudi 7 vendredi 8 vendredi 8 Mercredi 13 Jeudi 14 Vendredi 15 Mardi 19 Jeudi 21 Vendredi 22 vernissage musique musique théâtre théâtre NOS PIÈCES MONTÉES Beethoven / Sinfonia Varsovia (I) intégrale beethoven (II) Le Malade imaginaire Le Malade imaginaire 18h 20h 20h 20h 20h galerie Maison du Peuple théâtre besançon Maison du Peuple Maison du Peuple p. 68 P. 4 P. 4 p. 5 p. 5 danse Théâtre création Théâtre création Théâtre création vernissage musique Concert sandwich Afectos Victor F. Victor F. Victor F. Retour sur l’abîme hommage à ray charles Florent Kirchmeyer quartet 20h 20h 20h 20h 20h 12h20 Maison du Peuple Granit Granit Granit galerie Granit granit P. 6 P. 8 P. 8 P. 8 p. 70 P. 11 P. 65 Théâtre création Théâtre création Théâtre création Théâtre création théâtre musical théâtre musical Musique Théâtre musique danse Concert sandwich Je suis d’ailleurs Je suis d’ailleurs Je suis d’ailleurs Je suis d’ailleurs L’Histoire du soldat L’Histoire du soldat Fonseca / Diawara Münchhausen ? Pierre Lapointe Waves Pascal Jenny Trio 19h 19h 19h 19h 20h 20h 20h 19h 20h30 20h 12h20 Granit Granit Granit Granit Granit Granit Maison du Peuple Granit maison pour tous Maison du Peuple Granit P. 12 P. 12 P. 12 P. 12 P. 15 P. 15 P. 16 P. 17 P. 66 P. 18 P. 65 Théâtre Théâtre Théâtre Musique Musique Théâtre Théâtre Lucrèce Borgia Lucrèce Borgia La Tache de Mariotte La Leçon de jazz d’Antoine Hervé Talila Une étoile pour Noël Une étoile pour Noël 20h 20h 20h30 20h 20h 20h 20h Maison du Peuple Maison du Peuple espace louis jouvet Granit Granit Granit Granit P. 20 P. 20 p. 66 P. 22 P. 23 P. 24 P. 24 Théâtre création Théâtre création Théâtre création Théâtre création vernissage Théâtre Concert sandwich cirque Musique danse danse / théâtre No(s) Révolution(s) No(s) Révolution(s) No(s) Révolution(s) No(s) Révolution(s) Mathilde Barrio Nuevo Kant Confluences Daral Shaga Flavia Coelho Wasla, ce qui relie / Solstice Le Sorelle Macaluso 20h 20h 20h 20h 18h 19h 12h20 20h 20h 20h 20h Coopérative Coopérative Coopérative Coopérative galerie Granit Granit Maison du Peuple Granit Granit Théâtre Montbéliard P. 25 P. 25 P. 25 P. 25 P. 71 P. 28 P. 65 P. 30 P. 32 P. 34 P. 33 Samedi 23 Mercredi 27 février Mercredi 3 Vendredi 5 Jeudi 11 Mercredi 24 mars Mardi 1er Vendredi 4 Vendredi 4 Jeudi 10 Vendredi 11 Mardi 15 mercredi 16 Samedi 19 Mercredi 23 Vendredi 25 Mardi 29 Mercredi 30 jeudi 31 avril Vendredi 1er samedi 2 Mardi 5 mercredi 6 mercredi 6 Jeudi 7 Jeudi 28 vendredi 29 vendredi 29 mai Lundi 2 mardi 3 Mardi 10 mercredi 11 Mercredi 18 vendredi 20 Mardi 24 mercredi 25 jeudi 26 jeudi 26 vendredi 27 samedi 28 juin samedi 11 danse danse Circle Bounce ! 20h 19h viadanse CCN Granit P. 36 P. 37 danse théâtre Concert sandwich cirque In the upper room / Opal Loop Princesse Vieille Reine Fayçal Salhi Trio Cuisine et confessions 19h 20h 12h20 20h Maison du Peuple Granit Granit Maison du Peuple P. 38 P. 39 P. 65 P. 40 musique vernissage musique Concert sandwich Humour théâtre théâtre danse ciné-spectacle musique danse danse danse hommage à chopin Kapwani Kiwanga Portal / Peirani / Parisien Confluences Fellag Quartett Quartett Etude n°1 / 24 Préludes de Chopin Blanche neige So British Lisbeth Gruwez... Tordre Tordre 20h 18h 20h 12h20 20h 20h 20h 20h 19h 20h 22h 20h 20h Granit galerie Granit Granit Maison du Peuple Granit Granit Théâtre Montbéliard Granit Granit bains douches scène numérique scène numérique P. 42 P. 72 P. 43 P. 65 P. 44 P. 46 P. 46 P. 47 P. 48 P. 49 P. 52 P. 52 P. 52 danse danse cirque cirque danse / cirque Concert sandwich théâtre théâtre vernissage Badke Liz Aggiss is the English channel Le Poivre Rose Le Poivre Rose The Knights of the Invisible Hommage à Nina Simone L’Avare L’Avare Pauline Curnier Jardin 20h 20h 20h 20h 21h 12h20 20h 20h 18h Maison du Peuple bains douches Granit Granit bains douches Granit Maison du Peuple Maison du Peuple galerie P. 50 P. 53 P. 54 P. 54 P. 53 P. 65 P. 56 P. 56 p. 73 Théâtre création Théâtre création Théâtre Théâtre danse musique Théâtre clown Théâtre clown Concert sandwich Théâtre clown Théâtre clown Théâtre clown Holloway Jones Holloway Jones Clôture de l’Amour Clôture de l’Amour Samedi Détente influences latines Le 6ème jour Le 6ème jour Sylvestre Planchais Le 6ème jour Le 6ème jour Le 6ème jour 20h 20h 20h 20h 20h 20h 19h 20h 12h20 20h 20h 20h Granit Granit Granit Granit Granit Granit coopérative coopérative Granit coopérative coopérative coopérative P. 58 P. 58 P. 60 P. 60 P. 61 P. 62 P. 64 P. 64 P. 65 P. 64 P. 64 P. 64 Théâtre l’opéra de quat’ sous 20h Granit P. 75 le granit L’équipe Directeur : Thierry Vautherot Administratrice : Nathalie Cravé Secrétaire générale : Magali Ollier Graphiste : Stéphanie Renaud Responsable des arts plastiques : Pierre Soignon Secrétaire de direction : Séverine Cara Secrétaires : Roselyne Buchwalter Nathalie Kromer Comptable principale : Ludivine Trincklin Comptable : Laïla Boujarra Directrice des relations avec les publics : Natasha Hopkins-Shaw Responsable du secteur éducatif : Maud Cavalca Chargée de développement des publics : Marie-Émilie Gallissot Attachée aux relations avec le public, accueil des compagnies : Samantha Prudot Responsable de l’accueil : Sylvie Jannière Hôtesse d'accueil : Caroline Diet Directeur technique : Jacques Courtot Régisseur général : Boris Husser Régisseur son : Olivier Renaud 84 Régisseur lumière : Farid Annebi Le Granit est subventionné par Gardien : Patrice Cardot la Ville de Belfort, le Ministère de la culture DRAC Franche-Comté, le Conseil départemental du Territoire de Belfort, la Communauté de l’Agglomération Belfortaine et le Conseil régional de Franche-Comté Agents d’entretien : Michèle Martinet, Nathalie Benaïssa et Agnès Lahssen Et l’ensemble du personnel intermittent, d’accueil et de diffusion de l'information L’association Présidente : Fabienne Cardot Vice-présidente : Evelyne Petit Trésorier : Marc Simondi Secrétaire : Isabelle Chanal Membre associée : Béatrice Lafitte Directeur de la publication : Thierry Vautherot Coordination : Magali Ollier Remerciements à Cyrielle Plion Rédaction : Magali Ollier, Thierry Vautherot, Pierre Soignon Graphisme : Stéphanie Renaud Dessin de couverture : © G. Pagni et C. Poizat, Nos Pièces Montées, 2010-2015 Tirage 22 500 exemplaires Imprimé par Est Imprim, Montbéliard. Juin 2015 Numéros de licences : 1-1045584, 2-1045585, 3-1045586, 1-1073542 1 faubourg de Montbéliard CS 20117, 90002 Belfort Cedex 03 84 58 67 67 www.legranit.org