PASSAGE SOUTERRAIN QUAI ANDRÉ-CITROËN
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PASSAGE SOUTERRAIN QUAI ANDRÉ-CITROËN La Mairie de Pans a confié en août 1988 au groupement d'entreprises G I T R A -G T M -B T P la construction du passage souterrain quai André Citroen à Pans 15e Cet ouvrage s'mscnt dans le cadre du réaménagement de la Z A G Citroen Cevennes en permettant d'une part le franchissement en souterrain du nouveau parc Citroen Cevennes et d'autre part en augmentant la capacité de trafic de la voine par sa conception à 2 fois 2 voies et son futur prolongement à l'Est sous le rond point Mirabeau La construction représente une longueur de 445 m entre tympans pour une largeur intérieure de 17,80 m et un gabarit de 4,60 (tirant d'air) il se prolonge aux deux extrémités par des trémies de raccordement à la vome, son emprise totale s'étend sur 650 m environ Les principales quantités mises en œuvre sont • Terrassement 133 000 m 3 , 3 • Béton 21 000m , • Acier 2 500 t , • Cuvelage 9 300 m 2 , 2 • Etanchéité 10 200 m2 , • Carrelage 7 9002m , • Peinture 8 800 m en plafond du tunnel, 1 200 m2 en galerie , « Maçonneries 4 600 m 2 , • Trottoirs 2 000 ml, • Fourreaux 6 400 ml MÉTHODES D'EXÉCUTION Après terrassement général de la plate-forme, les parois latérales de l'ouvrage ont été exécutées en parois préfabriquées tandis que la paroi centrale était constituée de barrettes, en parois moulées de 2,80 x 0,60, espacées de 4,50 m environ Afin de mettre l'ouvrage hors d'eau pendant la pénode des travaux, le terrain a été injecté d'un coulis étanche au niveau de la craie saine et l'ouvrage a été séparé en 4 plots indépendants par quatre écrans étanches verticaux Après la mise en place des pompes, un terrassement sur 3 m de hauteur phase suivant les plots de rabattement, permettait la mise en C. HUART Ingénieur en chef des Réseaux d'Assainissement de l'agglomération parisienne place de tables coffrantes pour la réalisation de la dalle de couverture L'ouvrage étant ainsi fermé, le terrassement était poursuivi en « taupe » jusqu'à atteindre le niveau du radier Le radier exécuté, l'ouvrage était libéré pour les sous-traitants, à savoir • Cuvelage des parois latérales , • Etanchéité de la dalle de couverture , • Carrelage des parois latérales et centrales , • Peinture en plafond du tunnel, • Création d'un double mur central en parpaings venant masquer les barrettes , • Exécution d'un béton poreux sur l'ensemble du radier, • Exécution des trottoirs FONDATIONS SPÉCIALES Parois préfabriquées Les parois préfabriquées sont une variante de la solution de base qui prévoyait des parois moulées classiques Les panneaux d'une longueur de 12 m et d'une épaisseur variant de 42 cm à 55 cm suivant les charges auxquelles ils devaient résister, ne dépassaient jamais 40 tonnes, capacité maximale de la grue de pose La partie inférieure est constituée par le coulis de bentomte-ciment La hauteur totale d'excavation était de 23 m, soit 9,40 m de coulis sous les panneaux Ils étaient préfabnqués sur le chantier, 28 jours avant leur mise en place Le coulis d'excavation et de scellement était composé de ciment C L K 45, dosé à 170Kg/cm3, de bentomte3 type Laviosa C3 dosé à 30 Kg/m et de Lignosulfonate Vanante technique la paroi préfabnquée a permis d'économiser sur • Recépage Pas de recépage vertical, la paroi après nettoyage peut recevoir tout revêtement • Contre mur Son aspect fini a rendu obsolète la nécessité de contre mur en parpaings devant recevoir le carrelage De plus, cette méthode permet l'utilisation optimale de la paroi latérale, à savoir • Rôle structurel (sur les 12 premiers mètres) Les 12 premiers mètres en béton armé assurent la résistance auxe poussées des terres pendant la l' phase des terrassements, répondent aux hypothèses de calcul de l'ouvrage en phase définitive, assurent l'étanchéité aux eaux de la nappe phréatique • Rôle d'étanchéité (sur la hauteur totale) Le coulis de scellement permet la reprise des charges apportées par les panneaux et forme de chaque côté de l'ouvrage une barrière imperméable Les panneaux sont recouverts d'une minéralisation La réalisation des parois latérales a été soigneusement ralentie par la découverte sur une grande partie de l'ouvrage des anciens pieux de l'usine Citroen II a donc fallu recéper ces pieux à l'avancement avant de pouvoir mettre en place les panneaux préfabnqués PAROIS MOULÉES Les charges rapportées par la dalle de couverture étaient réparties sur les panneaux préfabnqués latéraux et sur des barrettes centrales en paroi moulée La paroi centrale n'ayant pas besoin d'être continue pour répondre aux sollicitations transmises, la solution de base a été conservée car plus économique que les panneaux préfabnqués TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 103 - JANVIER-FÉVRIER 1991 35 Chaque barrette avait une hauteur de 20 m environ pour reposer sur la craie saine A noter que suite à la suppression de la galène centrale d'éclairage, les barrettes centrales ont dû être réhaussées INJECTION EN RADIER PAROIS SOUPLES La construction du P S nécessitait la réalisation d'une fouille de 10 000 m2 environ dont le niveau bas vanait de 26,50 à 2 2 . 5 0 N G F , soit au maximum - 4 m sous le niveau de la nappe phréatique en temps normal, et - 6 m en période de crue, le niveau de crue étant contractuellement de 28,50 N G F 11 s'avérait donc nécessaire de réaliser une « caisse » étanche Les panneaux préfabriqués assurant î'étanchéité longitudinale, une injection de la craie saine a été réalisée de façon à limiter le débit d'exhaure à 360 mYh pour l'ensemble de l'ouvrage L'ensemble du traitement se fit sur une hauteur de 3 m entre les cotes 9 et 1 2 N G F II était réalisé par forages disposés selon une maille de 2,80 x 2,80, injectés d'un coulis stable composé de 250 Kg de ciment C L K 45 et de 30Kg de bentomte C2 au m3 Les quantités prévisibles de coulis étaient de 15 % du volume théorique du terrain traité La zone d'injection était délimitée par des écrans au coulis Cette méthode permit aux injecteurs de libérer des zones traitées plus tôt et d'assurer un meilleur contrôle du débit d'exhaure 11 y eut 4 plots d'injections, le premier servant de test pour le calcul des débits théoriques POMPAGE Pour assurer l'évacuation des débits d'exhaure, l'entreprise principale fit réaliser 11 puits de 10 à 15,50 m de profondeur munis de pompes de forage Flygt de 30 à 60 mVh au fur et à mesure de l'avancement des travaux L'eau ainsi pompée était rejetée en Semé par l'intermédiaire d'une canalisation en égout Cette solution a permis de travailler à sec sur l'ensemble de l'ouvrage à l'exception de l'exécution de la bâche de relevage (point bas) où il a fallu l'apport de pompes de chantier supplémentaires RADIER D'une épaisseur de 60 cm, le radier doit reprendre toute la poussée des eaux en phase définitive II est relié aux barrettes centrales par des aciers T O R scellés dans les parois moulées et aux panneaux préfabriqués par des aciers T O R S I D que l'on dépliait II était exécuté par plots de 150 m3 environ à la cadence moyenne de deux plots par semaine REVÊTEMENT DE CUVELAGE TERRASSEMENTS Le terrassement était divisé en deux phases • lre phase terrassement à ciel ouvert, sur 3 m de hauteur, dans les limites d'un plot injecté Cette première phase permettait la mise en place du coffrage mobile et l'exécution de la dalle de couverture • 2e phase terrassement en taupe, sous dalle de couverture pour atteindre le niveau du radier Le terrassement se faisant à sec puisque les pompes garantissaient un niveau de rabattement d'un mètre sous le radier DALLE DE COUVERTURE La solution originelle était de couler la dalle de couverture sur le terrain Après vérification des sols et examen du planning modifié par la découverte des pieux il s'est avéré qu'un coffrage sur tables était plus économique Le coffrage permettait l'exécution de la dalle sur une longueur de 14 m et sur toute la largeur de l'ouvrage (18m) La cadence était d'un coulage par semaine <=QUÂi & C1TMEH Coupe transversale courante (1/50) 36 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 103 - JANVIER-FÉVRIER 1991 - Afin d'assurer l'imperméabilité de l'ouvrage, il était demandé au titre du contrat, un revêtement de cuvelage sur les parois latérales et de la galène de secours Etant donné l'aspect fini des panneaux préfabriqués, le Groupement C I T R A G T M a proposé une variante en minéralisation Ce procédé qui ne nécessite pas de repiquage des supports consiste en l'application d'une barbotme ciment — minéralisation au balai Cependant un décapage de la surface du béton par hydro-sablage est nécessaire pour permettre la pénétration dans la structure du béton de l'agent mméralisateur Le principe de la minéralisation est de rendre le support étanche à l'eau par réaction chimique du minéralisateur sur certains cristaux libres du béton Après réaction, les micro-pores du béton sont fermées, la réaction restant active tant qu'il y a présence d'eau Le radier n'est pas cuvelé Les eaux, d'infiltration en radier sont collectées par un drain longeant les parois latérales et se jetant dans une bâche de relevage ÉTAIMCHÉITÉ DE LA DALLE DE COUVERTURE La continuité de l'imperméabilisation de l'ouvrage était assurée en dalle par une étanchéité type asphalte 5 + 15 de baryphalte avec retombée de l'alpaflore spécial jardin. MAÇONNERIES Les deux tubes du tunnel devant être totalement indépendants en cas d'incendie, il a été réalisé un double mur de parpaings, venant enrober les barrettes centrales, d'une hauteur moyenne de 5 m sur une longueur de 442 m. Ce mur en maçonnerie, constitué de parpaings pleins 15 x 20 x 40, est tronçonné verticalement et horizontalement en tête de joint coupe-feu. Sa stabilité est assurée par accrochage aux parois moulées tous les 4,50 m environ et par des chaînages horizontaux et verticaux. REVÊTEMENT EN CARRELAGE L'ensemble du tunnel est revêtu d'un carrelage en partie verticale. Les couleurs du carrelage choisi, de marque Desvres, ont la particularité de résister aux lumières de sodium. Le carrelage a été posé à la colle sur le cuvelage, soit sur le mur en maçonnerie préalablement revêtu d'un enduit. REVÊTEMENT DE PEINTURE Le plafond du tunnel est revêtu d'une peinture époxy-uréthane. Elle a été appliquée à l'Airless, la nuit, car les vapeurs dégagées sont toxiques. Les parois et plafond de la galerie de secours sont revêtus d'une peinture acrylique. BÉTON POREUX - TROTTOIRS Le radier laissant percoler les eaux d'infiltration, il a été placé un tapis drainant constitué par un béton poreux. Celui-ci est constitué d'un béton dosé à 200 Kg de C.L.K. 45 et d'une granulométrie 4/20. L'absence des fines permet un indice de porosité égale à 33 %. La mise en place se fait à la niveleuse d'une capacité de 1 000 tonnes/jour. L'approvisionnement est assuré par des camions malaxeurs. Afin de former le béton en surface, un rouleau vibro-compacteur, type BW 120, est passé en fin de journée sans utiliser le vibrage. PLANNING Les travaux débutés le 3 août 1988 ont été conformément au planning d'origine, terminés le 3 juin 1990 malgré la rencontre des pieux des anciennes fondations de l'usine Citroën. Ces travaux supplémentaires ayant entraîné un retard du planning de l'ordre de 1,5 mois ; ce retard a pu être résorbé grâce à l'adoption de la méthode de coffrage de la dalle de couverture sur équipage mobile et une stricte coordination avec les injecteurs afin de démarrer au plus tôt la deuxième phase de terrassement en « taupe ». LISTE DES INTERVENANTS • Maîtrise d'ouvrage : Mairie de Paris, Direction de la Voirie. • Maîtrise d'OEuvre : Groupement Beaulieu Ingénierie - P.X. Consultants. • Architecte : Cabinet Cacoub. • Entreprise générale : Groupement C.I.T.R.A.-G.T.M. (C.I.T.R.A. mandataire). • Principaux sous-traitants : • Fondations spéciales injections : Groupement Solétanche-Bachy-Spie Fondations. • Terrassements : Entreprise Prigent. TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 103 - JANVIER-FÉVRIER 1991 37