„PROF EUROPE EN CHANTANT 34”

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„PROF EUROPE EN CHANTANT 34”
„PROF EUROPE EN CHANTANT 34”
Chers Collègues. Veuillez trouver ci-joint la troisième fiche pédagogique élaborée lors de la Formation
COFRAN à Jędrzejów le samedi 13 décembre 2003 coorganisée par Hieronim MUCHOWSKI,
Coordinateur COFRAN, et moi-même pour le module “CHANSON FRANÇAISE ET FLE”. Bonne
lecture !
Richard SORBET
[email protected]
Fiche pédagogique rédigée par Bożena Chmura, Alina
Sikora-Dywan et Jolanta Słota.
Chanson : „QUE MARIANNE ÉTAIT JOLIE” – MICHEL DELPECH
Niveau: intermédiaire
Objectifs: - intégrer les quatre compétences,
- décrire,
- faire des hypothèses,
- exprimer son opinion,
- pratiquer l’imparfait en contexte communicatif.
Thème: La vie de Marianne
Vocabulaire: - épanouie - gaie, fleurissante,
- les rides – zmarszczki, oraz rodzina wyrazów: ridé(e), rider,
- à pleine voix – très haut,
- à présent – actuellement, maintenant,
- embraser – rozgrzewać.
1. Mise en route:
À partir du prénom „Marianne” trouver les mots qui sont liés avec
quelqu’un qui s’appelle Marianne.
Par exemple: fille, jolie, femme, mère, jeune, vieille etc.
2. Première écoute de la chanson:
Quel genre de musique entendez-vous? Qui chante?, Quels instruments
entendez-vous? De qui et de quoi parle cette chanson?
3. Deuxième écoute: compléter le texte avec les trous.
4. Écoute sélective: trouver les informations sur Marianne, trouver les
informations sur le lieu.
5. Travail en petits groupes: inventer la vie de Marianne, employer
l’imparfait. Chaque groupe présente son histoire.
6. Pour aller plus loin: chercher sur le moteur de recherche Internet
www.google.fr les informations sur les symboles français (buste de
Marianne, symbole de la République Française). Présenter les résultats
au groupe.Vous connaissez la chanson populaire „Marianne”?
Comparer deux Marianne.
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MICHEL DELPECH: «QUE MARIANNE ÉTAIT JOLIE»
TEXTE INTÉGRAL
Paroles: Michel Delpech, Musique: P. Padadiamondis 1973
© G.Marouani – 1973
Elle est née dans le Paris 1790
Comme une rose épanouie
Au jardin des fleurs de lys.
Marianne a cinq enfants
Qu'elle élève de son mieux
Marianne a maintenant
Quelques rides au coin des yeux.
{Refrain:}
Dieu ! Mais que Marianne était jolie
Quand ell' marchait dans les rues de Paris
En chantant à pleine voix
Ça ira ça ira... toute la vie.
Dieu ! Mais que Marianne était jolie
Quand elle embrasait le cœur de Paris
En criant dessus les toits :
Ça ira ! ça ira ! toute la vie.
Il n'y a pas si longtemps
Que l'on se battait pour elle
Et j'ai connu des printemps
Qui brillaient sous son soleil.
Marianne à cinq enfants,
Quatre fils qu'elle a perdus
Le cinquième à présent
Qu'elle ne reconnaît plus.
{Refrain}
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MICHEL DELPECH: «QUE MARIANNE ÉTAIT JOLIE»
EXERCICE À TROUS
Paroles: Michel Delpech, Musique: P. Padadiamondis 1973
© G.Marouani – 1973
Elle ...... ....... dans le Paris 1790
Comme une rose épanouie
Au jardin des fleurs de lys.
Marianne ..... cinq enfants
Qu'elle ............ de son mieux
Marianne ...... maintenant
Quelques rides au coin des yeux.
{Refrain:}
Dieu ! Mais que Marianne .......... jolie
Quand ell' .......... dans les rues de Paris
En ............. à pleine voix
Ça ........ ça ...... toute la vie.
Dieu ! Mais que Marianne ........ jolie
Quand elle ........... le cœur de Paris
En ....... dessus les toits :
Ça ..... ! ça ....... ! toute la vie.
Il n'y ...... pas si longtemps
Que l'on se ......... pour elle
Et j'..... .......... des printemps
Qui ........... sous son soleil.
Marianne ...... cinq enfants,
Quatre fils qu'elle .... .........
Le cinquième à présent
Qu'elle ne .............. plus.
{Refrain}
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Michel DELPECH
(Biographie RFI)
Auteur Interprète
Si dans les années 70, Michel Delpech aligna tube sur tube, et s'inscrivit à jamais dans le club des
plus gros vendeurs de disques en France, son parcours subit un violent ralentissement avec les
années 80. A l'instar d'autres ex-stars de la chanson française des années 60 et 70, telles Sheila,
Christophe ou Mireille Mathieu, Delpech se fait désormais plus rare, et pas forcément par choix.
Il voyage, déprime, découvre la foi, redécouvre l'amour et de temps en temps, sort un album.
C'est sa vie…
Jean-Michel Delpech est né le 26 janvier 1946 dans la banlieue parisienne à Courbevoie. Issu
d'un milieu aisé, il connaît une enfance tranquille. Son père dirige une petite entreprise.
Premiers pas
Adolescent, Michel est fan des grands chanteurs classiques à commencer par Luis Mariano. Puis
ce sont les grands noms des années cinquante qui l'éblouissent, de Aznavour à Bécaud. Au lycée,
il monte un petit orchestre avec des copains. Il est même repéré par un agent artistique lors d'un
concert à l'école, mais les projets restent sans suite. Michel souhaite à cette époque devenir
journaliste, jusqu'au jour où il rencontre Roland Vincent en 1964. Une collaboration musicale
commence entre les deux hommes, Michel aux musiques et Roland aux textes. Le succès n'est
pas immédiat et les démarches auprès des maisons de disques se concluent par un contrat avec la
firme Vogue qui sort son premier 45 tours en 64, "Anatole". Puis il signe finalement avec le label
Festival.
La même année, Michel Delpech participe à la comédie musicale "Copains-Clopants" qui
connaît un certain écho et reste six mois à l'affiche avant de tourner à travers le pays. C'est une
chanson tirée du spectacle qui va attirer l'œil du public sur lui. En effet, grâce à "Chez
Laurette", Michel Delpech devient à partir de 65 un artiste populaire, et aujourd'hui encore
cette chanson fait toujours partie de ses récitals. De plus, elle demeure indéniablement un des
titres les plus fameux du répertoire français des années 60. Dans la foulée, sort "Inventaire 66"
qui rencontre immédiatement l'adhésion du public. Delpech commence alors à chanter en solo et
fait entre autres la première partie de Leny Escudero.
C'est sur "Copains-Clopants" que Delpech rencontre Chantal Simon qui devient son épouse en
1966. Mais cette année-là, il est la vedette américaine (la première partie) d'un pilier de la
chanson française, Jacques Brel. Ce dernier fait alors ses célèbres adieux à l'Olympia à Paris.
Lancement
Le déclic survient en 1967 lorsque Michel Delpech est pris en main par Johnny Stark, fameux
imprésario, connu pour avoir lancé la carrière de Mireille Mathieu. C'est justement en première
partie de la jeune chanteuse d'Avignon que Delpech entame une longue tournée internationale
qui le mène de l'URSS aux Etats-Unis.
En 68, Delpech obtient le Grand prix du Disque pour le titre "Il y a des jours où on ferait mieux
de rester au lit", suivi du prix de l'Académie Charles-Cros. Il change également de maison de
disques et signe sur le label Barclay.
Sa collaboration avec Roland Vincent continue de plus belle et les tubes s'enchaînent sans répit.
En 69, il signe un bel hymne au festival rock de l'île de Wight, "Wight is Wight". Puis l'année
suivante, c'est aux Beatles qu'il rend hommage avec "Paul chantait yesterday". Enfin en 71, il
signe un des plus gros succès de sa carrière, "Pour un flirt".
Père d'une petite Garance depuis 1969, Michel Delpech est en ce début des années 70, un homme
et un artiste comblé. En 1970, il quitte Johnny Starck pour bénéficier d'une plus grande
indépendance de choix artistique.
Trou noir
A partir de 1972, Michel Delpech cesse sa collaboration exclusive avec Roland Vincent.
Désormais vedette à part entière, il monte pendant trois semaines sur la scène de l'Olympia en
janvier 72. Il continue à aligner les succès dont les textes sont signés cette fois par divers auteurs
qui dynamisent son répertoire : "les Divorcés" par Vincent et Jean-Michel Rivat (73), "Que
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Marianne était jolie" par Pierre Papadiamandis (73), "le Chasseur" par Jean-Michel Rivat et
Michel Pelay (74), ou "Quand j'étais chanteur" à nouveau par Rivat et Vincent (75). Delpech
continue quant à lui à écrire certains textes.
En 75, il divorce de son épouse Chantal.
Il signe en 76 un énorme tube, "le Loir-et-Cher". Cependant, commence alors une longue
période de morosité artistique et psychologique pour l'artiste. Il se tourne un temps vers le
bouddhisme et finalement s'ancre dans la révélation de la foi catholique. En pleine période de
doute, il écrit un ouvrage fortement inspiré de son expérience personnelle, "L'homme qui avait
bâti sa vie sur le sable". Il fait quelques réapparitions comme en 83 avec un 45 tours, "Animaux,
animaux". Toujours en 1983, il rencontre une artiste-peintre, Geneviève Garnier-Fabre, qu'il
épouse deux ans plus tard. La même année, naît leur fils, Emmanuel.
Renaissance
C'est un homme tout neuf qui sort son premier album depuis des années en 1985, "Loin d'ici".
Les textes sont essentiellement signés de ses compagnons de route, Jean-Michel Rivat et Michel
Pelay. Mais on y trouve également les signatures de Pierre Grosz, Claude Engel ou du chanteur
Louis Chédid. L'album ne rencontre pas le succès des tubes d'antan, mais le public n'a
cependant pas oublié Delpech. En 1989, la compilation de ses plus grands succès se vend à
plusieurs centaines de milliers d'exemplaires pour atteindre le chiffre de 800.000 en quelques
années.
Dans la foulée, Michel Delpech sort un album co-signé Didier Barbelivien, "J'étais un ange". Au
début des années 90, il retrouve le complice de ses débuts, Roland Vincent. De ces retrouvailles,
naît un album en 92, "les Voix du Brésil". Ce retour connaît un certain succès couronné par une
série de concerts à l'Olympia du 2 au 11 octobre, premières retrouvailles avec la fameuse salle
depuis 20 ans. Dans l'air du temps, l'album allie variétés et world music.
Encore cinq ans
Après "Les Voix du Brésil", Delpech disparaît à nouveau quelques années du devant de la scène,
pour mieux réapparaître en 97. Effectivement en mai, c'est un album éponyme qui sort. Michel
Delpech a mûri. Il a cinquante ans et semble riche d'un recul tranquille face aux hauts et aux
bas de sa vie personnelle et artistique.
Cet album est bien reçu de la critique et du public, sans doute grâce à une alliance réussie entre
chanson traditionnelle et un son discrètement pop et branché. Et sa voix n'a pas bougé. Autour
des fidèles Peyrat et Rivat, on trouve des noms nouveaux et inattendus, parmi lesquels les
chanteurs Jean-Louis Murat ("Cartier-Bresson", "C'est à Paris") et Pascal Obispo ("Sans
remord ni regret").
En septembre, Delpech est sur la scène du Casino de Paris pour six soirées. Puis, en novembre il
reçoit le 24ème Oscar de la chanson française décerné par l'UNAC (Union National des AuteursCompositeurs).
Alors qu'il traverse une période silencieuse au niveau musical, Michel Delpech sort en mai 2000
un roman écrit avec son épouse Geneviève, "De cendres et de braises". Puis, après une tournée
d'été à travers la France, on le retrouve en fin d'année à l'occasion de la sortie d'une compilation
enrichie d'un inédit, "J'étais un ange". Plusieurs scènes sont prévues en décembre au cours
d'une semaine où le chanteur s'offre trois salles différentes en l'espace de quelques jours.
L'Olympia le 11, la Cigale le 14 décembre avec des amis en duos (Alain Chamfort, Louis Chédid,
CharlElie Couture, Marc Lavoine,…) et le 16 au New Morning, salle dédiée au jazz et aux
musiques du monde, avec aussi quelques invités de renom dont Claude Nougaro, le pianiste
René Urtreger, l'accordéoniste Marc Berthoumieux, le comédien Pierre Richard et ses deux fils
jazzmen. Cette opération permet de se rendre du talent Delpech, un peu perdu de vue ces
dernières années.
Cet artiste discret et au répertoire souvent ancré dans la réalité, voire sa réalité, a été à son
zénith (deux millions d'exemplaires pour "les Divorcés" en 73), puis est tombé dans un semioubli. Mais le public a bien saisi la tendresse et la sincérité d'un travail directement issu d'une
chanson française de grande qualité. (Décembre 2000)
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