G - Archives

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G - Archives
SAISON 09/10
G
Le lundi 14 et mardi 16 décembre 2009
Au Grand T
© Chris Herzfeld
Dossier Jeune Public
Sommaire
Présentation
p.3
Le propos
p.4
Les intentions chorégraphiques
p.5
L’histoire du ballet Giselle
p.7
Garry Stewart, chorégraphe
p.8
Les échos de la presse
p.9
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G
Conception et direction artistique
Garry Stewart
Chorégraphie
Garry Stewart et les danseurs de l’Australian Dance theatre
Assistante à la chorégraphie
Décor
Lumières
Musique
Costumes
Conseillère pour la dramaturgie
Larissa McGowan
Garry Stewart
Geoff Cobham
Luke Smiles
Daniel Jaber et Gaelle Mellis
Anne Thompson
Avec les danseurs de l’Australian Dance Theatre
Production
L'Australian Dance Theatre et Garry Stewart
Coproduction
The Joyce Theater’s Stephen & Cathy Weinroth’s Fund pour New Work (New York)
Southbank Centre (Londres)
Merrigong Theatre Co. Wollongong (Australie)
Théâtre de la Ville (Paris)
Avec le soutien du
The Government of south Australia / Arts SA, The Government of Australia /
The Council for the Arts et Arts Projects Australia
Merci au
Ballet Australien
Steve Wainwright (Université de Londres)
Le lundi 14 décembre à 20h30 et le mardi 15 décembre à 20h
au Grand T
Durée du spectacle : 1h05
Public : à partir de la première
Tarif : 9€ par élève ou un pass-culture
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Le propos
Stewart s'attaque à Giselle pour en tirer une puissante chorégraphie retravaillée, intitulée
tout simplement G.
Giselle est un mythe du ballet aussi fragile qu'un morceau de tulle, un monument
romantique du XIXe siècle.
Chorégraphié par Jean Coralli sur une musique d’Adolphe Adam, l’héroïne
ultraromantique, jeune paysanne folle de danse, meurt d’amour pour avoir succombé
au charme du seul homme (un aristo) qui ne lui était pas destiné. Serrés dans le
même livret, les motifs sociaux et amoureux creusent le lit d’une tragédie sans issue:
folle ou morte, Giselle ne s’en remettra jamais.
La pièce G associe les prouesses techniques de la danse classique à une chorégraphie
fougueuse et captivante.
Le sexe, la mort, l'hystérie et les sexes, les thèmes principaux de l'œuvre, sont
évoqués à travers une approche chorégraphique éclectique mettant en interaction le
corps en état de prostration mélancolique avec des exploits franchement athlétiques
et un classicisme déconstruit au rythme soutenu.
Sur la musique de Luke Smiles, l'un des grands noms de la composition de bandes-son
pour la nouvelle vague de danse contemporaine australienne, dans un décor très simple
composé d’un écran et d’un couloir lumineux, les onze danseurs se livrent à un long défilé
pendant toute la durée du spectacle.
Des mots apparaissent - les prénoms des protagonistes du ballet - puis des phrases
apparemment très simples qui résument l’action de manière presque caricaturale. « G aime
danser », « G aime A », « G perd le raison »,… Des lettres s’évanouissent, puis reviennent
sur l’écran, changeant le sens du texte.
Des scènes variées, ainsi que des séquences sur pointes, ponctuent ces inserts elliptiques
qui jouent avec des citations du ballet originel.
© Chris Herzfeld
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Les intentions chorégraphiques
Le vocabulaire gestuel
Le vocabulaire gestuel s'articule autour de 3 domaines principaux : la danse de l'hystérie ;
une danse éthérée, comme venue d'un autre monde - de la danse - tout simplement, ce qui
dans l'univers de Giselle signifie la danse classique.
Au XIXe siècle, l'hystérie était un domaine d'études extrêmement populaire dans le monde
de la médecine – principalement composé d'hommes. C'était notamment dû au fait que
cette affection est toujours profondément somatique et donc « en représentation ». Vers la
fin des années 1800 le docteur Charcot, directeur du célèbre asile pour femmes de la
Salpêtrière, donnait le mardi soir des conférences consacrées à l'hystérie. Il était
accompagné par certaines de ses patientes qui « interprétaient » leur hystérie à l'intention
de ses auditeurs. Les photos de patientes hystériques réalisées par le docteur Charcot ont
pris valeur d'icône. Ces portraits suggèrent un mélange aguichant d'extase religieuse et de
transports sexuels. Plusieurs de ces photos représentent les femmes dans des poses
fascinantes de contorsionnistes à l'agonie.
© Chris Herzfeld
© Chris Herzfeld
La gestuelle éthérée et comme appartenant à un autre monde, adoptée dans le deuxième
acte de Giselle, apporte un contrepoint intéressant à la « danse de l'hystérie » décrite cidessus.
Dans Giselle, il s'agissait de représenter les femmes comme des spectres, des
apparitions, dont les corps – par l'entremise des pointes – semblaient flotter audessus du plateau.
Dans G, nous utilisons une courroie de transport pour obtenir un effet similaire. Mais
malgré leur apparence innocente et aérienne, ces femmes sont des créatures
violentes dont le rôle principal est de faire danser les hommes jusqu'à ce que mort
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s'en suive. Elles sont appelées les « willis » dans Giselle (mentionnons que le mot
slave « willi » est dérivé du mot « vile », dont les origines rejoignent celles du mot
« vampire »).
La mise en œuvre d'un vocabulaire de ballet déconstruit est le dernier domaine de
recherche chorégraphique figurant dans cette pièce. À partir d'éléments de la chorégraphie
d'origine de Giselle, Garry Stewart et les danseurs de l'Australian Dance Theatre
s'attachent à cadrer ce vocabulaire dans un contexte contemporain, en se servant de la
rigidité des lignes, de la virtuosité, de la dextérité affirmée, de la vitesse et d'une spatialité
hétérogène.
Comme Birdbrain, la déconstruction tant applaudie du Lac des Cygnes, G associe un
éventail d'approches chorégraphiques diversifiées en tant que références
postmodernes éclectiques servant à ébranler les concepts traditionnels tels que la
pureté technique et la supériorité d'une certaine gestuelle sur un autre vocabulaire
chorégraphique.
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L’histoire du ballet Giselle
Giselle, ou Les Wilis est un ballet composé par Adolphe Adam, sur un livret de Théophile
Gautier. La chorégraphie originale est de Jean Coralli et Jules Perrot.
Depuis sa création le 28 juin 1841 à l'Opéra de Paris, Giselle est considéré comme le
sommet, l'apothéose, sinon le symbole même du ballet romantique.
C'est Théophile Gautier qui en suggère l'argument à Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges,
en s'inspirant d'un passage du livre de Henri Heine De l'Allemagne, qui traite de la légende
des wilis, ces fiancées mortes la veille de leurs noces, qui entraînent les voyageurs
imprudents dans des rondes mortelles la nuit tombée.
« La musique de Monsieur Adam est supérieure à la musique
ordinaire des ballets ; elle abonde en motifs, en effets d'orchestre ;
elle contient même, attention touchante pour les amateurs de
musique difficile, une fugue très bien conduite. Le second acte résout
heureusement ce problème musical du fantastique gracieux et plein
de mélodie. »
Théophile Gautier
Giselle, jeune paysanne, aime Albrecht qui lui a juré fidélité. Elle danse en son honneur,
oubliant les remontrances de sa mère qui lui rappelle l’histoire des wilis, ces tristes jeunes
filles transformées en fantômes pour avoir trop dansé.
Amoureux de Giselle, le garde-chasse Hilarion découvre qu’Albrecht n’est autre que le duc
de Silésie, fiancé à la fille du duc de Courlande. Devant tous il révèle l’identité de son rival.
Giselle en perd la raison et s’effondre sans vie.
Venus tour à tour se recueillir le soir, sur la tombe de Giselle, Hilarion et Albrecht sont la
proie des wilis et de leur reine, l’implacable Myrtha, qui les condamne à danser jusqu’à la
mort.
Sortant de sa tombe, Giselle, nouvelle wili, tente en vain d’intervenir. Albrecht ne sera
sauvé que par les premières lueurs de l’aube qui font rentrer les willis dans leurs tombes.
Principales versions
1841 : Paris (rôles principaux : Carlotta Grisi, Lucien Petipa et Adèle Dumilâtre)
1884 : Saint-Pétersbourg (nouvelle création de Jules Perrot et Marius Petipa)
1910 : Paris (chorégraphie de Michel Fokine pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev)
1932 : Paris (chorégraphie de Serge Lifar) ; Moscou (chorégraphie de Léonide Lavrovski)
1982 : Stockholm (chorégraphie de Mats Ek)
1984 : New York (chorégraphie de Frederick Franklin d'après Jean Coralli et Jules Perrot)
1989 : Stuttgart (chorégraphie de Marcia Haydée)
Au cinéma
1987 : Herbert Ross a réalisé un film intitulé Dancers qui met le ballet Giselle en abîme, de
la même manière que Carlos Saura l'a fait pour l'opéra Carmen. Les deux premiers rôles
sont joués et dansés par Mikhaïl Barychnikov et Alessandra Ferri.
Source : Wikipedia.org
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Garry Stewart, chorégraphe
A vingt ans, Garry Stewart abandonne ses études
universitaires pour entamer une formation de
danseur, d’abord à l'Académie de ballet de Sydney,
puis à l’Ecole australienne de ballet de Melbourne
jusqu'en 1985.
Il participe alors à de nombreuses tournées en tant
qu'interprète avec des compagnies australiennes comme
l'Australian Dance Theatre, le Queensland Ballet ou Extra
Dance Company avant de se tourner vers la
chorégraphie.
© Bryan Charlton
De 1990 à 1998, installé à Sydney, il travaille comme chorégraphe pour quelques-unes des
compagnies de danse contemporaine australiennes les plus remarquables comme Chunky
Move et la Sydney Dance Company ainsi que pour les plus grandes écoles de danse : The
Victorian College of the Arts, the Queensland University of Technology, The Centre for
Performing Arts et The University of Western Sydney.
En 1999, Garry Stewart est nommé directeur artistique de l’Australian Danse Theatre.
Housedance est sa première création pour cette compagnie, mais sa première œuvre
importante est Birdbrain, déconstruction du Lac des Cygnes qui connaît un énorme succès
et qui tournera sur tous les continents.
Viennent ensuite Plastic Space, Monstrosity, The Age of Unbeauty, Nothing, HELD,
Devolution et G.
Depuis 2007, Garry Stewart est l’invité de nombreuses compagnies internationales : il
crée ainsi Infinity pour la Rambert Dance Company ; en 2008 il est artiste invité en
résidence du Festival de Danse de Birmingham (Grand-Bretagne). Il crée Magnification
pour la Bare Bones Dance Company. Pour le Royal New Zealand Ballet il remonte
l’une de ses premières chorégraphies Currently Under Investigation.
En 2009, il crée pour le Ballet Royal de Birmingham The Centre and its Opposite et Un-Black
pour le Ballet du Rhin.
Il travaille actuellement avec le célèbre cabinet d’architectes new yorkais Diller
Scofidio+Renfro sur un nouveau projet intitulé Be Your Self qui verra le jour début 2010 à
Adélaïde. Novateur, il s’intéresse à l’intégration des medias dans l’expression
chorégraphique.
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Les échos de la presse
« Inconnue en France, la danse contemporaine australienne nous dépêche un émissaire de
prestige : Garry Stewart. »
Le Monde
« Après une heure de spectacle, on entendait résonner dans la salle des “surprenant”,
“impressionnant”… Bref, les spectateurs étaient bluffés. »
Le Dauphine Libéré
« Ces interprètes à la plastique musculeuse et charpentée sont des acrobates
accomplis dont les performances sont époustouflantes. »
Luxemburger Wort
« Ce que nous avons vu était rigoureux, attachant et habilement agencé pour introduire le
passé dans le présent ; le concept et l'exécution étaient tous deux raffinés et inventifs. […]
G est dansé avec la vigueur et l'adresse habituelles de l'ADT. C'est un spectacle bien
agréable à regarder. »
The Age
« Le contraste entre l'élégance solennelle et l'explosion soudaine des prouesses
athlétiques, typique des chorégraphies de Stewart, est particulièrement efficace. Sa
troupe, qui compte plusieurs nouveaux danseurs, le sert avec une grande faculté
d'adaptation, une belle vigueur et beaucoup d'assurance. […] G est d'ores et déjà
une réalisation impressionnante. »
The Australian
« Ce que nous voyons ici est une “réinvention” ingénieuse et inventive de l'histoire [de
Giselle]. (…) Ici et ailleurs, la tradition romantique est traitée avec un respect inspiré par
l'affection et une profonde compréhension. »
The Advertiser
« G, exécuté avec une puissance et une dextérité incroyables, est un nouveau
spectacle original, de qualité mondiale, du remarquable Australian Dance Theatre. Si
vous n'avez pas encore fait l'expérience de la précision et de la vigueur
époustouflantes de ces danseurs ou du style chorégraphique sans pareil de Stewart,
ne ratez pas cette occasion. »
dB Magazine
« Cette fusion [de la tradition et de la technique ultra-contemporaine] était présente tout au
long du spectacle, et en particulier au moment où les danseurs sont soudain passés d'une
procession gracieuse traversant le plateau à un accès de folie destructrice… »
The Independent Weekly
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SAISON 09/10
Contacts Jeune Public
Le Grand T
Marion Echevin / 02 28 24 28 18
[email protected]
Pascale Degrieck / 02 28 24 28 08
[email protected]
Florence Danveau / 02 28 24 28 16
[email protected]
Clémence Jouin / 02 28 24 28 17
[email protected]
Dossier réalisé à partir des documents fournis par
Frans Brood Productions et l’Australian Dance Theatre
De nombreuses pistes de travail autour des spectacles
dans le document « Aller au théâtre… »
http://www.legrandt.fr/IMG/pdf/Aller_au_theatre.pdf
Le Grand T - BP 30111 - 44001 Nantes cedex 01 Tel 02 28 24 28 24 / Fax 02 28 24 28 38
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